- Le Royaume d'Arendelle -
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Lhysender
Lhysender
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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 4 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Dim 31 Mai 2015, 19:27
Voici le chapitre 3 !
Bon finalement, je préfère poster le dimanche  bravo
Je n'ai pas vraiment de commentaires à faire en particulier sur celui là, si ce n'est que je vous souhaite une bonne lecture  Very Happy

Chapitre 3 : faire de ce jour un jour parfait

Enfin, après une attente interminable, l’aube se levait sur le jour qui allait voir le déroulement du mariage d’Anna et Kristoff.

Couché dans un canapé, Olaf se réveilla au milieu des serviteurs qui s’affairaient. Le bonhomme de neige s’étira, se gratta l’arrière train d’une manière des plus classe, observant les aller et retour dans une de ces torpeurs qui vous prend alors que vous venez de vous lever, et qui essaye de vous ramener malgré vous dans le monde des rêves. Il se demanda pourquoi il y a avait tant d’agitation à une heure aussi matinale.  Il y avait bien quelque chose de spécial aujourd’hui, mais qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Il essaya tant bien que mal de se souvenir, le regard plongé à travers la fenêtre. C’est lorsqu’il vit dans le reflet de la vitre passé l’immense pièce montée qu’il se rappela.

« Enfin ils vont se marier ! » cria t’il sans pouvoir contenir son excitation. Dehors, les bateaux des convives et des invités prestigieux commençaient à arrivés. Les pavillons arboraient autant de blasons différents, se reflétant dans les eaux claires du fjord comme sur un énorme patchwork.  Elsa était déjà levée, et était partie accueillir les nouveaux arrivants dans la cour du château, juste après les portes, aidée de Kai, qui de sa voix claire et forte annonçait les noms et titre de noblesse. Olaf décida de la rejoindre, Anna étant surement encore en train de dormir. Même en un jour aussi important, la grasse matinée devait être gravé dans ses gênes…mais d’un autre côté, elle avait tout le temps de se reposer et de se préparer, la cérémonie n’avait lieu que dans plusieurs heures. Il réussit tant bien que mal à se faufiler entre la foule de majordomes pour enfin réussir à sortir.

« Elsa ! Hé, Elsa ! l’appela t’il.
Elsa l’entendit et le regarda courir vers elle avec un grand sourire.
— Bonjour Olaf, la nuit n’as pas été trop longue ?
— Non, mais je suis tout excité, j’ai hâte que cela commence !
— Crois-moi, ça a déjà commencé pour moi » lui murmura-elle en riant légèrement.
Entretemps, un navire plus imposant que tout les autres avait accosté, celui du haut-Roi, qui descendit sous les ovations du peuple. Lorsqu’il arriva, Kai se racla la gorge, il ne fallait pas qu’il fasse une seule faute pour une personne de cette importance :
« Le Haut-Roi Lenvan Andor, Haut-Roi de Riveroyale et souverain de Talmont. »

Lorsque ce nom retentit, tous se tournèrent vers lui dans une révérence solennelle. Mais lenvan Andor s’empressa de dire :
« Mes chers amis, cela me touche beaucoup, mais gardez donc vos si belles révérences pour les futures mariés ! »
Sa remarque fut accueillie par des signes approbateurs, alors que chacun revenaient à ses occupations ou ses discussions.  Le Haut-Roi profita que toute l’attention n’était plus portée sur lui pour se tourner vers Elsa :
« Ma chère Elsa, je tiens avant toute chose…à m’excuser.
— Vous excusez ? répéta la jeune femme, surprise.
— Oui, pour…mon comportement absolument odieux le jour du jugement de Hans…j’ai été un idiot sans cervelle, mes propos étaient plus que blessant…et j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.
— Votre altesse je…je ne sais quoi dire, si ce n’est que c’est tout à votre honneur. Mais vous savez, d’un côté…ce petit séjour à Fonlmosse pour entrainement m’a été très bénéfique.
— Je vous crois sur parole, ce bon vieux Corsam m’a tenu informé de ce qui a semblé être des progrès prodigieux. Et apprenez que je veillerais personnellement à ce que toute rumeurs infondées sur votre comte, quelle qu’elle soit et quelle que soit la personne qui ose les proférer, seront sévèrement réprimées. Je ne tiens pas à ce que vous viviez un autre moment aussi désagréable et douloureux.
—Je vous remercie votre Altesse, cela me va droit au cœur.
— Et de plus, il semble que Jonathan est grandement contribué à cette réussite…même si je ne le porte pas dans mon cœur, je tiens tout de même à le remercier.
— Oh, Jonathan est…partit, juste à la fin de mon apprentissage. Il a décidé de se retirer très loin d’ici et je…je…je crois que nous ne sommes pas prêt de le revoir, expliqua Elsa en essayant de cacher au mieux sa tristesse. Heureusement, Andor n’y prêta pas attention plus que ça.
— Je vois…bah, ce n’est pas plus mal, arrêtons de penser à ça, aujourd’hui c’est jour de fête ! »

Le souverain alla vers la foule assemblée, laissant Elsa avec Olaf, ce dernier n’ayant même pas été remarqué par le Haut-Roi. La jeune reine allait rejoindre sa sœur pour l’aider à se préparer quand un dernier nom retentit :
« La princesse Victoria Paltine, fille du roi Locus Paltine, souverain de Madargue. »
Les regards se tournèrent vers la dernière personne de hautes lignées attendue pour cet événement : elle avait des cheveux ondulés tombant en cascade sur ses épaules, aussi noirs que ceux de son père, du moins d’après le souvenir qu’Elsa en avait. Elle portait une robe à la fois simple et très élégantes, d’un rouge vif aux bordures et motifs argentés. Son visage était d’une beauté saisissante, et ses deux yeux verts brillaient comme des émeraudes. Mais d’après les rumeurs, cette rose magnifique serait aussi une des plus piquantes : sa réputation de guerrière n’avait d’égal que son art de la parole, et serait ainsi une manipulatrice hors pair, au ton souvent piquant. Pourtant, lorsqu’elle s’approcha d’Elsa, elle fut d’une parfaite courtoisie :
« Votre majesté, je vous prie de bien vouloir excuser l’absence de mon père : une affaire des plus…urgente, et préoccupante, l’a empêché de venir, mais je peux vous assurer qu’il a tout fait pour essayer de venir.
— Portant moi-même le fardeau du pouvoir, je peux tout à fait comprendre une telle situation, je ne lui en tiendrai évidemment pas rigueur. Vous lui ferez d’ailleurs parvenir mes encouragements, si cette affaire est si compliqué à gérer.
— Je vous remercie votre majesté. »
La princesse s’en alla sans rien ajouter. Elsa se tourna vers Kai :
« Kai, vous pourrez terminer sans moi ? Je dois absolument aller aider Anna, sinon j’ai bien peur qu’elle ne soit jamais prête.
— Bien sûr votre majesté, allez s’y, vous savez que vous pouvez compter sur moi. »

La jeune femme remercia son fidèle serviteur d’un signe de tête, avant de se diriger vers l’intérieur du château et vers la chambre d’Anna. Juste avant d’entrer, elle se rappela soudainement de la présence d’Olaf.
« Olaf, tu veux me faire plaisir ? demanda-t-elle d’un air un peu gêné.
— Bien sûr, qu’est-ce que je peux faire ? répondit le bonhomme de neige avec son grand sourire jovial.
— Et bien, tu ne peux pas voir Anna pour l’instant.
— Hein !? Mais pourquoi ?
— Et bien…et bien…et bien la tradition veut que le marié et les bonhommes de neige ne puissent pas voir la mariée dans sa robe avant la cérémonie, expliqua-t-elle en essayant d’avoir l’air la plus convaincante possible avec cette excuse pourtant en partie vrai.
— Ah d’accord. Bon ce n’est pas grave, je vais aller voir Kristoff »décida Olaf en se dandinant dans la direction opposée de la chambre.

Elsa soupira de soulagement, elle ne voulait pas que la surprise de la robe d’Anna soit gâchée, même si cela n’aurait été en aucun cas intentionnelle de la part d’Olaf, mais il était tellement bavard et innocent, il aurait déjà dit à tout le monde à quoi elle ressemblait avant la cérémonie. Elle entra donc dans la chambre en refermant doucement la porte.

Pendant ce temps, Olaf réussi à retrouver Kristoff, en pleine crise d’angoisse, aidé par Flynn qui essayait de le rassurer.
« Et si je me trompe dans le texte ?
— Calme toi, je parle d’expérience, ça sortira tout seul.
— Et si je me comporte mal ?
— Comment ça, tu as juste deux choses à faire : ne pas bouger et embrasser la marié.
— Et si…
— Bonjour ! les salua Olaf.
— Oh, bonjour Olaf répondit Kristoff en soupirant.
— Tu es sûr que tu te sens bien ? Tu es tout pale.
— Il se trouve, cher petit ami glacé, que notre bon montagnard nous fais un petit coût de stress, dit Flynn non sans un petit rire moqueur.
— Pourquoi ?
— Parce que je ne sais pas, c’est…c’est…c’est…
— Oh mon petit Kristoff, regarde-moi. Franchement  tu as connu pire, non ?
— Oui, comme la fois où Guimauve as essayé de vous tuer toi et Anna en vous balançant du haut d’une falaise, ajouta Olaf.
— Voilà, tu vois, c’est quand même pas la mort !
— Tu as…oh non, où est-ce que j’ai mis les alliances ?!
— Tu ne vas quand même pas nous faire ce coup là ?!
— Je ne sais plus où j’ai mis les alliances !
— Il ne sait plus où il a mis les alliances !
Olaf observa les deux jeunes hommes qui paniquaient à deux, faisant les cent pas en levant les bras au ciel. Il sortit de son ventre de neige une petite boite violette.
— Ce n’est pas de ça dont vous parlez ? Tu me l’as donné avant de partir avec vos amis pour votre petite fête d'hier soir.
Kristoff et Flynn se figèrent dans un rire nerveux.
— On avait oublié, hein ?
— La pinte de trop ?
— Probablement, conclut le montagnard en prenant la boite recouverte de satin. Nous sommes passés à deux doigts de la catastrophe !
— Tu m’étonnes…par contre dépêche toi, t’as plu beaucoup de temps, la cérémonie est dans une heure.
— Mince mince mince mince ! Je ne serais jamais prêt à temps ! »

Kristoff repartit en courant, suivis de Flynn qui marchait nonchalamment en pouffant de rire, car il lui rappelait fortement lui-même le jour de son mariage avec Raiponce. Raiponce d’ailleurs était avec Elsa et Gerda, qui aidaient Anna à mettre sa robe blanche constellée de cristaux de glaces qui la faisait briller au soleil, la transformant en un véritable diamant vivant, une pure merveille. Et pourtant, son attitude était le même que celui de son futur mari :
« Respire, tout va bien se passer, lui répétait Elsa.
— Et si je fais un faux pas en allant à l’autel ? Si je trébuche ? Si jamais sans le vouloir je faisais quelque chose qui ne faut pas, je ne sais pas, mais…
— Anna, Anna, il n’y aucune raison qu’il y est un seul accroc, dit Raiponce. J’étais plus jeune que toi quand je me suis mariée, et tout c’est bien passé, autant de mon côté que du côté de Flynn. Le comportement d’un livreur de glace ne doit pas être pire que celui d’un ancien voleur, et il n’y avait eu aucun problème.
Anna faisait les cent pas, alors que Gerda essayait désespérément de la coiffer. Finalement, la vieille femme dans un geste vif l’attrapa par les épaules et la fit s’asseoir sur une chaise.
— Majesté, avec tout le respect que je vous dois, je vous demanderais de bien vouloir rester une minute en place, sinon vous ne serez jamais coiffée et maquillée correctement. Il va y avoir nombre de personne de haut rang, il faut que vous soyez parfaitement présentable.
Elle se rendit compte trop tard, à la tête que faisaient Elsa et Raiponce, que ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça de rappeler à Anna qu’il y avait un nombre de personne assez conséquentes, d’une classe sociale aussi, voir plus élevée que la sienne, qui allait assister à la cérémonie. Et en effet, Anna c’était crispée sur sa chaise avec un sourire forcée. Raiponce regarda l’heure.
— Bon je vais y aller, je dois moi aussi me préparer. Courage Anna, tout va bien se dérouler, crois-moi, je suis passé par là aussi. On se retrouve à la chapelle, dit la princesse en sortant de la chambre avec un sourire se voulant le plus rassurant possible.
Elsa soupira et s’agenouilla au même niveau que sa sœur, lui prenant les mains pour essayer de la calmer, tandis que Gerda coiffait les longs cheveux roux en deux tresses.
— Anna, je serais à tes côtés, tout va bien aller, tu verras. »
La jeune femme prit une grande inspiration, et expira longuement, comme si elle expulsait par la même occasion tout le stress qui la gagnait.

Les cloches sonnèrent. Tous ceux qui se trouvaient à l’extérieur se dirigèrent vers l’intérieur de la chapelle d’Arendelle, ou bien des années auparavant Elsa avait été couronnée, de même que 'était le même prêtre qui présidait la cérémonie qui avait présidé son couronnement. Plus les bancs étaient proches de l’autel, plus les titres et les rangs étaient prestigieux.  Bien évidemment aux premières loges, Raiponce donnait des petits coups de coudes dans les côtes de Flynn pour l’empêcher de rire devant Kristoff qui ne semblait pas très à l’aise,  ce dernier étant encadré de Sven à sa droite et Olaf à sa gauche. Corsam, Andor et Calridor avaient quant à eux pries une attitude plus religieuse, les mains croisées devant leur ventre et l’air sérieux.

Puis, enfin, les chants à cappella retentirent, résonnant dans tout le bâtiment. Tous les regards se tournèrent vers les portes, attendant avec curiosité et impatience de voir à quoi pouvait bien ressembler la mariée. Anna entre au bras d’Elsa, alors que les rayons du soleil traversant les immenses vitraux des fenêtres venaient frappés les milliers de petits cristaux de glace de sa robe blanche immaculée, la parant de mille couleurs chatoyantes en se reflétant dedans, la rendant encore plus radieuse qu’elle ne l’était déjà. Devant cette apparition angélique, Kristoff resta bouche bée. Sven, délicatement, referma la bouche du montagnard d’un petit coup d’une des extrémité de ses bois, avant de lui aussi tomber en admiration devant la princesse, suivi de près par toutes les autres personnes présentes, le paroxysme étant atteint par Olaf qui en aurait presque fondu.

Elsa conduisit Anna jusqu’à autel, avant de s’écarter et de se placer à côté d’Olaf. Le prêtre adressa un grand sourire au jeune couple, et le silence se fit :
« Nous sommes réunis ici en ce jour pour célébrer l’union  de la princesse Anna d’Arendelle et du livreur de glace Kristoff Bjorgman. Deux être qui rien n’aurait pu rapprocher, mais qui étaient fait l’un pour l’autre, commença-t-il en se tournant d’abord vers Kristoff. Kristoff Bjorgman, acceptez-vous de prendre pour épouse la princesse Anna d’Arendelle, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
— Oui, je le veux.
— Princesse Anna, acceptez-vous de prendre pour époux Kristoof Bjorgman, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
— Oui !
— Je vous déclare donc unis par les liens sacrés du mariage, termina-t’il alors qu’Olaf tendait la petite boite de satin contenant les alliances, que les deux jeunes mariés s’échangèrent, avant que le prêtre ne lance d’une voix calme mais teinté d’une joie qu’il n’arrivait pas à dissimuler : vous pouvez embrasser la mariée. »

Kristoff n’eut pas le temps de réagir que c’est Anna qui se jeta à son cou. Des hourras et des acclamations fusèrent de toute la salle, plus ou moins modéré, chacun à sa manière : là où Raiponce et Flynn applaudissaient de toute leur force, grisés par l’excitation, Corsam par exemple applaudissait plus modestement, mais ne put s’empêcher de verser une larme devant tant de bonheur, quand il repensait à tout les malheurs que la famille royale d’Arendelle avait traversée.

Le repas qui suivit fut un véritable festin qui dura jusqu’au bal, les plats plus succulents et raffinés les uns que les autres, se suivant les uns après les autres à un rythme effréné. Mais une seule personne ne semblait pas prendre autant de plaisir : la princesse Victoria Paltine c’était un peu éloigné des festivités dans la salle de bal, se tenant à l’écart, sur le balcon, observant Arendelle s’étendant à ses pieds, et la nuit qui approchait, les rayons du soleil déclinant peu à peu, et la plongeant en partie dans l’obscurité. Elle sentit une brise fraîche lui caresser la joue, mais elle savait qu'elle n’avait rien de naturelle, et riende commun avec l'air frais du printemps.
« Tout est en place ? demanda une voix sortit de nulle part.
Elle savait parfaitement qui c’était, mais elle ne préférait pas le regarder.
— Nous avons préparés ce plan depuis des mois, pourquoi il y a aurait un problème ?
— Parce que vous auriez trop peur de faire ce que vous avez à faire. N’oubliez pas qu’elles sont les enjeux qui se jouent en ce moment…et ce qui se passera si vous échouez.
— Je ne suis pas folle au point de tout faire raté. Mais j’espère que vous aussi, vous ferez correctement votre part du travail.
— Vous oseriez remettre en cause mes compétences ?
— Non, bien sûr que non, je…veuillez m’excuser, je ne voulais pas vous offenser.
Une goutte de sueur parcourut son échine, descendant le long de son dos et provoquant des frissons de terreur dans tout son corps.
— Que cela ne se reproduise pas. »
Elle savait qu’à ce moment, il était partit. Elle retourna vers l’intérieur, prête à accomplir sa tâche.

Anna était assise sur une chaise, fatiguée mais heureuse comme jamais. Sa première danse avec Kristoff, enfin en temps qu’époux, avait été le meilleur moment de sa vie, mais l’avait vidée de toute ses forces. Celui-ci d’ailleurs était en pleine conversation avec Flynn, tandis que Raiponce c’était attaquée au chocolat, et lui apporta d'ailleurs un petit plateau en argent avec quelques douceurs.
« C’est adorable Raiponce, mais je crois que je vais finir par exploser.
— Comme tu veux. Mais dis-moi, Elsa ne devait pas essayer de se trouver quelqu'un pour lui tenir compagnie ?
— Oui, elle me l’a promis…mais seulement si ce n’est pas moi qui choisissais.
— Je pense qu’il faudra tout de même lui donné un petit coup de pouce, parce qu’elle semble plus enclin à parler avec mon père plutôt qu’avec des jeunes hommes de son âge », répondit Raiponce en riant avant de partir rejoindre son mari et Kristoff.

Et en effet, Elsa discutait avec Lenvan Andor, mais c’était pour mieux tenir la promesse qu’elle avait faites à sa sœur : discrètement, elle scrutait les princes présents…malheureusement, elle n’en retenait aucun, elle avait l’impression qu’il était tous quelconques. Elle commençait à se dire qu’elle devait redescendre sur terre, que c’était au final totalement stupide,  lorsqu’entra un jeune homme à peine plus âgé qu’elle : il portait des habits non pas de nobles, mais de ceux de ces nouveaux aristocrates, des bourgeois très riches c’étant fait une place dans la société grâce à leur sens des affaires et leur fortune considérable. Il déposa son chapeau haut de forme, laissant voir des cheveux blond platine coupé assez court, des yeux bleus comme des saphirs et un visage aux traits fins, presque féminin. Malgré son aspect androgyne, sa voix grave rappelait vite que c’était un homme, tout en gardant un ton des plus polis lorsqu’il s’adressa à Kai. Son monocle le faisait paraître plus vieux qu’il n’y paraissait, mais il se dégageait de lui une jeunesse et un charisme impressionnant, presque intimidant.

Elle resta là, à le suivre du regard, songeuse, et elle se retourna vite lorsqu’il la remarqua, espérant qu’il n’avait pas vu qu’elle l’observait ainsi depuis son arrivée, car c’était une attitude très déplacée de sa part, surtout en temps que reine. Mais il semblait ne pas y avoir prêté attention, et retourna vaquer à ses occupations.  La jeune reine se rapprocha discrètement de sa sœur.
« Anna…je peux te parler ?
— Il y a un problème ? Souvent quand tu me dis ça sur ce ton, ce n’est jamais bon signe…
— Rien de grave, c’est juste que…tu sais, à propos de notre petit marché…
— Oui tu fais bien d’en parler, alors ?
— Et bien…il y a bien une personne qui sortirait du lot.
— Celui avec un monocle ?
— Comment tu as deviné ?
— Je l’ai remarqué dès qu’il est entré. Tu as bon goût dis-moi, la taquina Anna.
— Oui, en effet, mais il faudrait que j’en apprenne plus sur lui…tu te souviens de ce qui s’est passé avec Hans…
— Je sais, on ne va pas ressasser cette histoire éternellement. Alors qu’est-ce que tu attends pour aller le voir ?
— Comment dire…
Elsa semblait terriblement gênée. Anna la regarda, et finit par éclater de rire en comprenant.
— Tu ne serais quand même pas en train de me dire que nous joue ta timide ? Voyons Elsa, c’est quand même pas aussi difficile que de faire des discours devant des assemblées gigantesques, ou que des missions diplomatiques, ou je ne sais quoi d’autre.
— Oui, mais c’est…différent.
— Je ne te comprends pas : tu n’étais pas comme ça avec Jonathan…
— Parce que c’est lui qui est venu vers moi, qui a fait le premiers pas, pas l’inverse.
— Oh je vois... tu viens donc me demander comment faire ?
— En quelque sorte…»

Elles furent stoppées dans leur conversation par Kai, qui comble de l’ironie était accompagné du séduisant jeune homme.
« Majesté, je vous prie de m’excuser, mais voici un invité inattendu : son navire a eu quelques problèmes, et il voudrait savoir si il peut rester quelques temps, au moins celui que son embarcation soit réparé.
— Bien entendu, je pense que cela doit être tout à fait envisageable, n’est-ce pas ? dit Anna en se tournant vers sa sœur qui avait rougie, prise au dépourvu par la situation.
— Cela va de soi, il reste surement une chambre de libre afin d’héberger, le temps des réparations, monsieur…monsieur ?
Le jeune homme s’avança de quelques pas, et déclara après une révérence :
— Jack Forester, votre majesté.
— Forester ? Votre famille a fait fortune dans le commerce maritime, non ? demanda Elsa.
— C’est exacte, nous transportons nombre de marchandises différentes à travers tous les royaumes en un temps record…du moins, même si le vôtre n’a jamais fait appel à nos services, sans vouloir vous offenser majesté.
— Ne vous inquiétez pas. Comme l’a si bien fait remarquer ma sœur, nous vous fournirons une chambre le temps que vous puissiez repartir. D’ailleurs, que faisiez-vous dans nos contrées, si personne n’a fait appel à vous ?
— Un certain Oaken m’avait personnellement mandé pour une cargaison importante. C’est un excellent négociateur, je ne pouvais refuser au vu du prix qu'il me proposait.
— Je vois…bien, puisque vous êtes là, profitez donc de la fête. Vous devez avoir faim, non ? demanda Anna.
— A vrai dire, j’ai plutôt soif…
— Je vais vous apporter un rafraîchissement monsieur, dit Kai.
— Laissez Kai, vous avez déjà bien à faire avec tout ce monde, je vais m’en occuper.
— Et bien…je vous en prie votre altesse » répondit-il en voyant le clin d’œil discret que lui fit Anna, lui faisant immédiatement comprendre pourquoi elle disait cela.

Jack Forester suivit donc Elsa, et ils finirent enfin par entamer la conversation. La jeune femme ne saurait pas décrire ce qui l’attirait chez cet homme qu’elle connaissait à peine. C’était très différents de ce que elle ressentait avec Jonathan, mais à la fois tout aussi agréable. Ils discutèrent ainsi de choses et d’autres durant toute la fin de la fête, elle lui posant des questions sur ce que c’était d’être dirigeant d’une société aux bénéfices si important, et lui la questionnant sur le rôle de reine. Ils ne virent pas le temps passé. 

Beaucoup se réjouirent de voir ainsi la reine en si bonne compagnie, Anna la première. Une seule personne gardait un œil septique sur Jack Forester : Kristoff, qui ne savait pas pourquoi, mais ne sentait pas du tout ce jeune garçon, arrivé si subitement dans des circonstances qui lui semblait bien trop mystérieuse pour ne pas être suspectes.
« Anna, tu es sûr qu’il n’y a aucun risque ?
— De quoi tu parles ?
— De ce type, dit-il en baissant la voix. Plus j'observe ce qui se passe, plus j’ai l’impression de voir sous mes yeux la scène de ta rencontre avec Hans, comme si on jouait une reconstitution plus que fidèle de ce que tu m’avais raconté.
— Voyons Kristoff, ne soit pas si paranoïaque…tu es en train d'avoir le même comportement qu’avec Jonathan. Lui aussi il ne t’inspirait pas confiance, et pourtant au final vous vous êtes très bien entendus.
— Tu…tu as raison. J’ai dû passer trop de temps avec les trolls, et pas assez avec les êtres humains…
— Mais non voyons, ne te discrédites pas comme ça, répondit-elle en lui embrassant la joue, regarde ce soir, tu as été parfait. »

Alors que les jeunes mariés roucoulaient ainsi, Elsa et Jack se rappelèrent soudain pourquoi, à la base, ils étaient partis tous les deux. Il tendit de manière galante une coupe de champagne à la reine, qui ne put s’empêcher de lui dire :
« Ma rencontre avec vous m’enchante vraiment. Vous avez une vie si…différente, passionnante.
— Chacun sa manière d’avoir du pouvoir, et chacun sa manière d’en porter le poids.
— Voilà des paroles sages d’une personne tout aussi sage.»

Elle porta le verre de cristal à ses lèvres. Le champagne avait un goût assez étrange. Elle avala tout de même la boisson pétillante. Mais sa vision commença à se brouiller. La musique, les chants et les rires se transformèrent peu à peu en un seul et même bourdonnement assourdissant qui lui fit tourner la tête. Désorientée, elle manqua de tomber, et se rattrapa à la table où était disposé le buffet. Elle ne vit pas les personnes qui s’approchaient d’elle, inquiètes. Elle toussa, et dans la paume de ses mains, de fines gouttelettes de sang tombèrent. Tout ne devint que ténèbres, et elle s’effondra sur le sol, inanimée. Alors que tout le monde s’approchait, alarmé par ce qui se passait, les veines de son cou commencèrent à s'assombrir d'un noir aussi profond que celui de l'encre...


Dernière édition par Lhysender le Lun 01 Juin 2015, 15:27, édité 1 fois

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 4 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Dim 31 Mai 2015, 20:53
Chapitre lu!!!!^^
Wow, il est génial. cheers
Je suis content car tu n'as pas passé trois heures sur la partie mariage: attention, n'interprète pas mal mes propos. Ce que tu as écrit était très bien décrit, très intéressant et assez touchant, mais ça m'aurait déplu que ce chapitre s'étende des heures sur le mariage. Donc c'est parfait comme ça, bravo!^^
Après, le bal est superbe aussi: je parie que celui qui a parlé à la fille Paltine est Jack Forester. Dailleurs: Jack Forester? Vraiment? Razz
Bref, le meilleur c'est évidemment la fin: mon dieu, qu'Est-ce qu'il a fait à Elsa ce bâtard!!! :tronçonneuse: Enfin, je me tais parce que si ça se trouve je m'emballe et il n'a en fait rien à voir avec tout ça.
Mais mon dieu cette fin... Vivement la suite plus que jamais!!bravo Excellent chapitre!

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As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
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But wolves will never lose their freedom.
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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 4 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Dim 31 Mai 2015, 22:59
Content que ce chapitre t'ai autant plu M.Baggins. Very Happy

Et oui j'avoue, pour le Jack Forester c'est une petite référence à cette idée saugrenue comme quoi Elsa et Jack Frost finiraient ensemble,  et on connaît mon avis sur la question ( même si au final,  pendant la conférence Skype,  tout le monde était d'accord sur ce point bravo)

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Lun 01 Juin 2015, 08:53
Oui c'est pour ça, ça m'a surpris.^^
M'enfin, ça n'enlève rien au chapitre qui est génial. Very Happy

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 4 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Lun 01 Juin 2015, 10:44
J'ai lu ton chapitre et je dois dire que je l'ai trouvé excellent. C'était super, bravo. Very Happy

Mine de rien, ces passages m'ont fait rire quoi ! Razz

"Il sortit de son ventre de neige une petite boite violette." Il avait avalé la boîte ou quoi ?

"Anna faisait les cent pas, alors que Gerda essayait désespérément de la coiffer. Finalement, la vieille femme dans un geste vif l’attrapa par les épaules et la fit s’asseoir sur une chaise.
— Majesté, avec tout le respect que je vous dois, je vous demanderais de bien vouloir rester une minute en place, sinon vous ne serez jamais coiffée et maquillée correctement. Il va y avoir nombre de personne de haut rang, il faut que vous soyez parfaitement présentable."


"Raiponce donnait des petits coups de coudes dans les côtes de Flynn pour l’empêcher de rire devant Kristoff qui ne semblait pas très à l’aise"

"Devant cette apparition angélique, Kristoff resta bouche bée. Sven, délicatement, referma la bouche du montagnard d’un petit coup d’une des extrémité de ses bois, avant de lui aussi tomber en admiration devant la princesse, suivi de près par toutes les autres personnes présentes, le paroxysme étant atteint par Olaf qui en aurait presque fondu."

"Kristoff n’eut pas le temps de réagir que c’est Anna qui se jeta à son coup."

Après nom d'un chien cette fin. Non mais cette fin ! Je me demande qui à osé faire cela à Elsa au final !  la princesse Victoria Paltine ? Jack Forester ?

Bref, très bon chapitre et vivement la suite. Smile
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Lun 01 Juin 2015, 15:50
Heureux que ce chapitre t'ai plu à toi aussi Micky93 Very Happy

La suite arrivera dimanche !

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Dim 07 Juin 2015, 08:35
Voici le chapitre 4 ! Bonne lecture  Very Happy


Chapitre 4 : compte à rebours


Il observait au loin, attendant le bon moment, descendant lentement les parois abruptes des montagnes entourant le palais royal d’Arendelle. Tel un lézard, il trouvait aisément chaque prises, chaque saillies, lentement mais surement, se rapprochant de plus en plus, jusqu’au moment où il entendit  un cri déchiré le silence de mort qui avait envahi la nuit étoilée, pourtant précédemment rythmée par la musique et les rires. Un cri de désespoir, de tristesse et de terreur, dont il reconnut la voix à la première seconde car c’était celle de la princesse Anna :

« ELSA ! »

C’était le signe qu’il attendait pour passer à l’action. D’un bond, il termina sa descente, et courut à toute allure, sans un bruit, telle le vent dans les feuillages des arbres, jusqu’à la grotte où se trouvait le mémorial de Jonathan. Il passa sous la cascade, accroché au plafond. Pas un garde alentour. Juste quelques chauves-souris. Il se laissa tombé sur le sol, et suivit le couloir humide jusqu’à déboucher devant la statue de glace…et l’écrin protecteur contenant la montre à gousset. Il s’approcha doucement, observant la couche de glace renfermant le précieux artefact. Il laissa ses doigts courir dessus, essayant de trouver une faille, une fissure si petite soit-elle qu’il pourrait exploiter. Mais rien à faire, la glace d’Elsa était parfaitement lisse, ne contenait pas une seule imperfection à sa surface.

Il maugréa, et décida qu’il n’avait pas le temps de la jouer en finesse. Il frappa à plusieurs reprises de toute ses forces, jusqu’à ce qu’enfin la glace ne cède dans un bruit cristallin. Il extirpa délicatement la montre, avant de la ranger dans la poche de son habit.  Alors qu’il allait sortir, la lueur des torches des gardes commença à apparaître. Il ne savait pas pourquoi il était venu jusqu’ici, il n’y avait aucune raison…à moins que ce ne soit une patrouille, alertée par le bruit des coups répétés et le son caractéristiques de verre brisée qu’avait produit la glace, et qui avait, sans qu’il ne s’en rende compte résonner dans toute la grotte jusqu’à l’extérieur. Les gardes étaient passés au moment le moins importun pour lui, et ils avaient donc être ainsi alertés.

Il n’avait aucune intention de les tuer, mais il devait au moins les mettre à terre assez longtemps pour qu’il puisse s’enfuir, et pour qu’ils ne donnent pas immédiatement l’alarme.  Il se cacha donc dans le coin le plus sombre, attendant le bon moment pour frapper. Les soldats pénétrèrent dans la pièce, illuminant la voûte par les flammes de leur torches, leur fusil chargé et prêt à tirer aux moindres mouvements suspects. Ils se déployèrent pour couvrir le maximum de terrain, sans même avoir à se parler, juste avec des gestes simples. L’un d’eux arriva à sa hauteur…et lorsqu’il le vit, manqua de pousser un cri d’horreur. Mais il le stoppa dans son élan en lui plaquant sa main à la poigne de fer sur le visage qui non content de le rendre momentanément muet, l’assomma. Malheureusement les autres gardes assistèrent à la scène, et le mirent en joue. Il bondit, brisant les canons des armes avant même qu’elle n’est le temps de tirer un seul coup de feu et neutralisant les gardes un par un. Le dernier eu tout de même le temps de planter sa baïonnette dans son flanc. Il regarda la lame avec dédain, ne sentant même pas la douleur. D’un geste vif et puissant, il envoya le dernier combattant à l’autre bout de la salle. Il retira la lame qui c’était brisée sous le choc, et la jeta par terre, toute tâchée de sang noir qu’elle était désormais, et il s’enfuit dans la nuit sous la forme d’un nuage de fumée virevoltant dans la lumière de l'astre lunaire…



Pendant ce temps, Anna c’était précipitée auprès d’Elsa à la seconde où elle l’avait vu défaillir. Tout le monde c’était rassemblé, et Corsam tentait de réanimer la reine du mieux qu’il pouvait. Lorsqu’il remarqua les petites veines noires qui étaient apparues sur le cou de la jeune femme, son visage grave prit une teinte pâle, marqué par la peur. Il se ressaisit assez longtemps pour déclarer :
« Emmener là dans sa chambre, je vais chercher mes affaires.
— Oh Corsam, par pitié, dites-moi que ce n’est rien de grave, la supplia Anna.
— Nous le saurons bien assez tôt mon enfant, pour l’instant, je ne peux me prononcer… »

Aidé par Kai et Gerda, le vieux souverain de Fonlmosse resta donc pendant plusieurs heures interminables cloîtré dans la chambre d’Elsa, l’examinant pour tenter de trouver quel mal pouvait bien l’atteindre, et donc par conséquent quel devait être le remède, la méthode à appliquer pour la sauver. Kristoff tentait tant bien que mal de réconforter Anna. Enfin, un des assistants du roi vint les trouver pour leur dire qu’il devait immédiatement le rejoindre.

La chambre était plongée dans  la pénombre. Elsa était étendue sur son lit : son visage semblait paisible, mais il était devenu blême, et les veines noirs auparavant minuscules avaient commencées à se reprendre, comme un lierre mauvais qui recouvre peu à peu un arbre pour mieux l’étouffer, pour mieux le tuer à petit feu. Elle était toujours inanimée, et chacune de ses respirations étaient accompagnés d’un souffle rauque, comme si sa gorge était complètement irritée et desséchée. Anna manqua de s’évanouir en la voyant dans cet état, heureusement Kristoff la retint.

D’un mouvement de la main, Corsam congédia ses assistants. Il n’y avait plus que lui, Anna, Kristoff et Olaf, arrivé bon dernier mais qui s’avança timidement jusqu’au lit, et dit d’une voix inquiète :
« Elsa ?
Corsam se tourna vers lui, avec un air triste et désemparé.
— Elle devrait bientôt se réveillée…
— Alors c’est qu’elle va bien ? Elle va guérir ? se réjouit Anna, avant de vite comprendre à la mine sévère de Corsam que cela ne serait pas aussi simple.
— Anna, votre sœur a été…empoissonnée. Et je crains avoir reconnu quel terrible breuvage a été utilisé pour la mettre dans l’état dans lequel elle se trouve à l’heure actuelle.
— De quel poison s’agit-il ? En connait-on l’antidote ?
— Le seul antidote qui pourrait soulager votre sœur serait…
— Serait quoi ? Dites le moi bon sang !
Les yeux du vieil homme s’embuèrent de larmes.
— La mort.
Anna resta muette. Cela ne pouvait pas être possible, il devait bien y avoir une autre solution !
— Que voulez-vous dire ? Mais qu’est-ce qu’on lui a donc fait !?
La colère se mêlait à la tristesse dans ses paroles. Elle s’effondra sur une chaise, Kristoff l’entourant de se bras réconfortants.
— Je n’ai pas eu besoin de chercher longtemps. Bien qu’au départ, c’était imperceptible, je ne pouvais me résoudre à accepter l’évidence même. J’ai tout essayé, imaginer tous les diagnostics possibles, tenter de trouver dans le verre ne serait-ce qu’un indice me permettant d’invalider la vérité…mais malheureusement, rien. Rien pour me redonner un peu d’espoir…et en redonner à vous aussi par la même occasion. La reine Elsa…est atteinte de vampirisme
— Qu…quoi ? dit Anna, qui n’arrivait pas à croire les paroles de Corsam.
— Il ne devait y avoir qu’une infime goutte de sang de vampire dans le verre, sinon les effets auraient été beaucoup plus foudroyants…mais il n’en restera pas moins que l’issue en sera la même.
— Qui aurait pu faire une chose pareille, un acte aussi abominable ? rugit Kristoff sous le coup de la colère.
— Je ne sais pas, mais une chose est sûre, l'empoisonneur est parmi les personnes présentes ce soir. Vous devez faire en sorte qu’aucun bateau ne sorte du fjord, qu’aucune personne ne quitte la ville.
— J’y avais de ce pas, dit le montagnard en sortant précipitamment de la pièce, laissant Anna et Olaf au bord du gouffre du désespoir.
Pendant quelques minutes, Anna n’eut plus la force de parler. C’est Olaf qui demanda avant elle :
— Et que va-t-il lui arriver ?
— Le vampirisme est bien plus puissant que la goulentropie, mais il met plus de temps à se répandre dans le corps. Cependant Elsa lutte inconsciemment, autant physiquement que mentalement pour retarder la transformation. Mais le sang d’un vampire n’en reste pas moins un terrible poison…soit elle sera assez forte pour faire en sorte qu’elle ne se transforme pas, mais elle en  mourra…soit elle ne réussira pas à résister, et elle se transformera en vampire. Et nous serons alors tous en grand danger, car, comme nous en avons fait l’expérience avec Abaddius, les vampires nouvellement créés sont pris d’une folie sanguinaire, poussé par une soif insatiable…et s’attaque aux premières personnes venues, quoi qu’elles représentent pour eux.
— Vous n’êtes pas en train de me dire que…
—…elle pourrait vous tuer ? Sans aucun doute, aussi dur que cela puisse paraître, c’est la triste vérité. »
Anna fut prise d’un violent haut le cœur, et ne put retenir son envie de vomir. Elle attrapa le premier récipient qui lui tombait sous la main. Tout était fini depuis plusieurs mois, comment était-il possible que ces histoires de vampire reviennent au grand jour, alors qu’ils avaient vaincus le démon qui les menaçait ? Elle avait l’impression que tout le chemin qu’ils avaient parcourus jusqu’ici ne les avait menés qu’à un nouveau précipice…
 


Pendant ce temps, Kristoff, avait donné des ordres aux gardes ; Personne ne devait entrer ou sortir, le temps que le coupable soit découvert. Au détour d’un couloir, il croisa Durek Calridor, qui ne manqua de lui demander des nouvelles. L’emmenant un peu à l’écart, Kristoff lui expliqua ce qu’il savait de la situation.
« C’est affreux…comment donc cela a bien put arriver ?
— Aucune idée, mais je compte bien mettre la main sur le responsable. Et j’ai déjà une petite idée sur son identité…
— A qui pensez-vous ?
— Jack Forester. Il est arrivé de manière trop mystérieuse et floue à mon gout, il c’est de plus révélé très avenant avec Elsa…et puis n’oublions pas un point important : c’est lui qui a donné le verre contenant le sang de vampire…
— Le quoi ?!
Les deux hommes se tournèrent vers celle qui venait de crier : Raiponce les espionnait depuis on ne sait combien de temps, mais elle devait pour sûr avoir tout entendue.
— Je t’ai déjà dit mille fois que c’est un comportement indécent et irrespectueux d’espionner les gens ! rugit de colère Calridor.
— Je n’en ai rien à faire ! C’est quoi toute cette histoire ?
— Pas le temps d’expliquer, dit Kristoff, coupant court à la discussion. Nous avons déjà un suspect pratiquement coupable.
— Une seconde Kristoff, ne prenons pas de conclusion trop hâtive. J’ai moi-même une petite idée de l’identité du coupable, répliqua Calridor.
— Vraiment ? répondit le montagnard, surprit.
— En effet. Réfléchissez une seconde, Forester n’a aucun intérêt à faire du mal à la reine. Et j’ai vérifié auprès de votre ami Oaken : il nous a bien dit la vérité sur les raisons qui l'ont amenés à Arendelle.
— Mais…dans ce cas, il ne nous reste personne ?!
— Bien au contraire : la famille Paltine a toujours été dans des affaires assez…compromettantes. Les rumeurs circulaient sur le fait qu’il s’agissait de descendants d’anciens adeptes d’un culte voué à Abaddius, mais nous n’avons jamais pu le prouver. Et malgré leur ton assez hautain, elle s’est toujours révélé de très bon conseil lors des séances de l’Assemblée sur le plan militaire. Finalement, nous avons donc conclut, peut-être trop rapidement, que toutes ces rumeurs étaient infondées…
— Je ne comprends rien à toute cette histoire…maugréa Raiponce.
— La princesse Victoria Paltine…murmura Kristoff. Tout s’éclaire ! Si sa famille posséde un culte envers Abaddius, alors d’une part cela explique pourquoi elle voudrait se débarrasser d’Elsa, car c’est elle qui est en partie la raison de sa chute. C’est une vengeance !
— Et il devait surement garder des reliques de leur maître…ce qui nous donne aussi la provenance du sang utilisé pour empoissonner la pauvre reine, termina Calridor.
— Mais comment prouver nos dires ? Nous n’avons que des suppositions…
— D’après Corsam, une seule goutte a été utilisée ? Il est fort probable qu’elle est encore avec elle le récipient contenant ce sang qu’elle doit considérer comme sacré. Si avec un peu de chance, ce n’était pas la seule goutte, alors nous aurons la preuve de sa culpabilité !
— Mais sa chambre doit être fermé à clé, et pour respecter l’intimité de chaque convive, il n'y a qu'un seul jeu de clés...il faudrait nous y introduire…
Raiponce toussa pour attirer leur attention.
— Dois-je vous rappeler que mon mari est un des voleur les plus doué que ce monde est porté ? » fit remarquer Raiponce avec un petit sourire en coin.


Flynn ne mit pas longtemps à trouver une fiole contenant un liquide noire et opaque dans les affaires de Victoria Paltine, qu’il s’empressa d’apporter à Corsam pour être certain de ce que c’était. Tout le groupe était rassemblé autour de lit où reposait Elsa. Lorsqu’il entra, le vieil homme s’empressa d’examiner ce qu’il lui avait apporté…et le résultat finit de confirmer ses craintes. Kristoff et Calridor expliquèrent leur conclusion.
« Dans les deux cas, Victoria Paltine  gagne : soit Elsa meure, soit elle se transforme en vampire et est donc obligée de se cacher…après avoir massacré tout le monde…se lamenta Corsam.
— Combien de temps avons-nous ? questionna Calridor.
— A peine quelques semaines, à partir de maintenant: la dose était vraiment infime, mais elle fera son œuvre aussi bien que si elle en avait avalé un verre entier.
— Pourquoi dans ce cas ne pas en avoir mis plus ? rétorqua Flynn.
— Tout simplement car ainsi, la transformation prendra justement plus de temps, elle sera plus douloureuse, pour Elsa comme pour ses proches. Elle veut la voir souffrir, aveuglée par son fanatisme envers celui que sa famille considère comme un dieu…et puis, à quoi bon en mettre plus, quand une seule goutte suffit, tout en sachant qu’il n’ y a aucun antidote.
— Il n’y a alors qu’une seule chose : nous devons la mettre aux fers, déclara Kristoff.
— Je vous suis, répondit Calridor, je m’en vais informer le Haut-Roi, tout en dissimulant les aspects trop « mystiques ». Cette traîtresse aura droit à un jugement dont elle se souviendra éternellement.


Les deux hommes sortirent de la chambre d’un pas décidé, laissant Anna entourée de Raiponce et Flynn au chevet d’Elsa.
—Mais…vous allez trouver un remède, n’est-ce pas ? interrogea Raiponce en se tournant vers Corsam.
Les trois jeunes gens regardèrent le vieux sage.
—Je…je ferais de mon mieux, je peux vous l’assurer. Bien que je ne vais pas vous mentir, il faudra prendre les mesures…nécessaires, si jamais il s’avérait que… 
Il ne finit pas sa phrase. Anna était devenue pale en comprenant ce qu’il voulait dire par là.
—Vous n’êtes pas en train de dire qu’il faudra…
Corsam soupira, prenant ses lunettes et les essuyant d’un geste frénétique.
—Anna, vous devez comprendre…votre sœur représente désormais un danger pour nous tous. Imaginez, un vampire avec la puissance qu’elle détient…
—Arrêtez ! Elsa ne deviendra jamais comme celui que vous nous avez décrit, elle saura se contrôler !
—Il serait tout de même préférable, pour elle comme pour votre peuple, qu’elle s’éteigne…ou qu enous l'aidions à abréger ses souffrances.
—Sortez  d’ici ! »
Corsam s’exécuta. Il savait qu’elle aurait besoin de temps pour accepter l’inéluctable destin funeste que c’était abattue sur Elsa. Il préféra donc s’éclipser. 


Voyant la fureur dans laquelle elle était plongée, Raiponce et Flynn lui emboitèrent le pas, laissant Anna seule avec Olaf, qui n’avait plus dit un mot. Il était tout chamboulé, il ne savait plus quoi pensé. Une seule phrase revenait sans arrêt dans sa tête : Elsa allait mourir. Et il ne pouvait rien contre ça.


Anna s’effondra en larme sur le corps inanimée de sa sœur. Pourquoi fallait-il que le destin s’acharne ainsi sur eux ? Ne pouvaient-elles pas enfin vivre paisiblement, sans qu’un nouveau malheur ne vienne s’abattre ? Alors qu’elle se lamentait ainsi, Elsa entrouvrit les yeux. Ils étaient devenus un peu vitreux, comme si un voile se formait devant. Encore faible, elle se tourna vers sa sœur :
« A…Anna ? C’est...bien toi ?
La jeune femme releva la tête, à la fois heureuse de la voir enfin réveillée, et torturée à l’idée de lui dire ce qui lui arrivait.
— Elsa, enfin ! Je croyais que tu ne t’éveillerais jamais ! s’exclama-elle en la serrant contre elle, un frisson la parcourant tant le corps de la reine était aussi froid que la glace qu’elle créait.
— Que…qu’est-ce qui m’est arrivée ?...J’ai…si froid…
— Ne pas t’inquiètes pas, tout vas bien aller, Corsam va te guérir, tenta de la rassurer Anna, essayant de s’en persuader par la même occasion.
Elsa vit alors ses mains d’une blancheur cadavérique, les veines noires qui était apparues, ses ongles qui commençait à former des griffes…elle fut prise de panique, et commença à perdre le contrôle de ses pouvoirs.
— Mon dieu Anna, qu’est qui se passe !?
— Calme toi Elsa, je t’en supplie, tout va s’arranger.
— Donne-moi un miroir.
— Non, je ne peux pas te faire ça !
— Ne discute pas !
Une fiche couche de givre commençait à recouvrir les murs, tandis que des petits flocons de neiges tombèrent petit à petit.
— Elsa, je ne veux pas t’infliger ça…
— Vas-tu enfin m’obéir espèce de garce !


Un jet de glace sortit de la main d’Elsa, et vint s’écraser contre le mur. Un petit filet de sang coula sur la joue d’Anna, là où le sort avait fait une mince entaille. Elle regarda sa sœur, horrifiée : pendant un instant, elle n’avait plus du tout été elle-même, ses yeux saphirs était devenus telle des rubis couleurs vermeilles, ses canines étaient devenues pointues, et sa robe étaient passé du bleu turquoise à un noir aussi profond que celui de la nuit. Pendant un instant, si court soit-il, Anna avait vu ce en quoi Elsa se transformait. Pour la première fois, elle avait vraiment peur d’elle. Pour la première fois, elle craignait pour sa vie…mais aussi pour son enfant. Et s’il n’y avait véritablement aucun remède…alors il ne restait plus que cette abomination qui prenait peu à peu le contrôle de son corps et de son esprit…comme si Elsa, la vraie Elsa, était déjà morte, remplacé par la créature démoniaque qu’elle avait vue pendant une fraction de seconde.


Elle recula lentement vers la porte, alors qu’Elsa se rendait compte de ce qu’elle venait de faire.
— Je vais chercher Corsam…pour le prévenir que tu es réveillée…
— Attend, ne me laisse pas…pitié, dit-moi donc ce qu’il se passe !
— Il t’expliquera tout, répondit la princesse au bord des larmes.
— Anna ! » cria la reine alors que la porte se refermait.
Elsa se retrouva seule dans sa chambre. Elle remarqua Olaf, qui n’avait pas bougé depuis tout à l’heure, impassible.
« Olaf, je t’en prie, dis-moi ce qui se passe ! »
Mais le bonhomme de neige ne bougea pas. Il ne parla pas. Il était redevenu ce qu’il était : de la neige sculptée...comme si sa créatrice avait déjà disparue. Elsa leva péniblement sa main, pour crée un petit morceau de glace où elle pouvait se regarder. Au moment même où elle vit son reflet, elle comprit pourquoi Anna avait eu si peur : elle ressemblait presque à Abaddius maintenant…


 « Allons ma chère, tu ne vas pas te lamenter ainsi.
Cette voix…c’était la sienne ! D’où pouvait-elle venir ? Elle scruta la pièce, et une vision de cauchemar apparut devant ses yeux : c’était elle, mais sous la forme où Anna l’avait vue, avec ses yeux rouges, ses cheveux argenté et sa robe noire.
— Qui…qui êtes-vous ?
— Moi ? Mais je suis toi. Enfin, sous la forme que tu as toujours rêvée d’être.
— Je suis en train de devenir folle…
— Si tu résistais moins, peut-être que tu comprendrais que c’est dans ton propre intérêt.
— Vous faites une grossière erreur, je n’ai jamais voulu être comme ça ! Vous n’êtes pas moi !
— Bien sûr que si, tu le sais au fond de toi. Je suis comme tu l’as toujours voulue, libérée, délivrée de la charge du pouvoir, sans personne pour te dicter ta conduite, pouvant laisser libre cours à ta magie sans craindre le regard mauvais des autres, sans avoir à rendre des comptes à qui que ce soit.
— Ce n'est pas aussi simple ! Il y a le peuple d’Arendelle, il y a Olaf…et il y a Anna...
— Olaf ? Regarde-le ! Il te considère déjà comme morte, au point qu’il en est redevenu qu’un vulgaire tas de neige avec une carotte en guise nez. Et Anna…par pitié, comment peux-tu encore porter de l’affection pour elle ? Réfléchis bien, à cause de qui tout cela est arrivée ? Si dans votre enfance, elle t’avait écoutée et avait arrêté de faire l’idiote, jamais elle n’aurait été blessée, donc jamais tu n’aurais eu à rester aussi longtemps enfermer. Et après, lors de ton couronnement, tout allait bien jusqu’à ce qu’elle se laisse charmer par un inconnue juste à cause de ses beaux yeux. Et maintenant, elle va te quitter pour ce montagnard puant, tout ça pour élever un enfant qui voudra te voler ton trône dès qu’il en aura l’occasion…
— Taisez-vous…supplia Elsa en se tenant la tête.
— Le vrai problème, ce n’est pas toi, c’est elle…tu n’as qu’un moyen d’être véritablement  libre : tu dois tuer Anna !
— CA SUFFIT ! »



Elsa envoya une véritable tempête d’éclats de glace tranchants sur le fauteuil ou son double c’était assis, le réduisant en charpie. Mais l’apparition avait disparue comme elle était apparue. Corsam entra précipitamment, d’abord prévenue par Anna du réveil de sa sœur, mais surtout alerté par les cris provenant de la chambre. A la vue de la glace recouvrant les murs et les larmes coulant sur les joues de la jeune femme, il se rendit vite compte qu’elle c'était rendu aperçue de ce qui lui arrivait. Il prit une grande inspiration, et lui expliqua tout ce qu’il avait déjà découvert, la traîtrise de Victoria Paltine, et le fait que sa vie était en danger, tout comme celle de tous ceux l’entourant…


Dernière édition par Lhysender le Ven 12 Juin 2015, 17:17, édité 1 fois

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Dim 07 Juin 2015, 11:06
Ow, quel triste chapitre. Sad
C'est pas la joie, mais c'est super quand-même!^^
Pauvre Elsa, pauvre Anna,... Et surtout pauvre Olaf. Donc finalement ce n'est pas Jack le coupable: ouais, en même temps c'est vrai que ça paraissait trop évident.^^
Ah, Victoria Paltine, on aura ta peau!
Le coup du double d'Elsa qui apparaît est une super bonne idée! J'avais des frissons en lisant ce passage. Laughing
Et puis, qui était le personnage qui va prendre la montre au tout début? Jonathan? Hans? Bon ben, je verrai bien tout ça dans le prochain chapitre.^^
Bref, excellent chapitre, très triste, et j'attends maintenant le prochain!

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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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Dim 07 Juin 2015, 12:32
QUEL CHAPITRE !!! Shocked

Alors je n'ai pas grand-chose à dire si ce n'est que j'ai adoré ce chapitre et que je suis vraiment pressé de lire la suite parce que nom d'un chien, j'ai terriblement envie de connaître la suite des événements moi.

Ensuite, c'est clair que c'est vraiment triste ce qui arrive à tout ce petit monde. Et comme l'a dit M.B. pauvre Olaf quoi ! Mais je m'inquiète surtout pour Elsa nom d'un chien !
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Dim 07 Juin 2015, 16:10
Merci pour vos compliments  Very Happy

La suite arrivera dimanche prochain !

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Sam 13 Juin 2015, 10:12
Oui je sais je sais, je suis en avance, normalement il aurait du sortir demain, mais parfois il y a des imprévus qui font que l'on doit changer ce que l'on a prévu bravo

Après le dernier bar avant la fin du monde, le dernier chapitre avant le bac ! Tout ça pour dire qu'avec le bac, et les vacances qui approche, il est fort probable que mon rythme de sortit se voit drastiquement réduit, surtout en juillet où je n'aurais pas accès à mon ordinateur pendant trois semaines (c'est ça la rançon de partir très loin...).

Ah oui, et j'ai juste effectuer une petite modification sur la chapitre précédents, parce que je me suis rendu compte que sinon ce n'étais pas logique avec ce qui suis, ce n'est plus "quelques jours" mais "quelques semaines" qu'il reste à Elsa. Bah quoi, je suis sympa, je lui ajoute un sursis !

*Non Lhys, tu es toujours un monstre pour osé lui infliger ça !*

Bref, bonne lecture Very Happy





Chapitre 5 : rien qu'un simple humain ?



Pas un bruit, si ce n’est le grondement sourd du martèlement du marteau sur l’enclume, forgeant l’acier des armes qui allait déferler sur le monde. Pas une sensation, si ce n’est celle de la fraîcheur de la nuit d’un côté et de la chaleur des forges de l’autre. Pas une lumière, si ce n’est celle de la torche vacillante qu’on avait daigné lui laisser. Le garde à l’entrée ne bougeait pas, immobile, une vraie statue de marbre grise. Telle était la situation de Jonathan, alors qu’il attendait des nouvelles de son mystérieux allié.  Peu lui importait le temps que cela prendrait, un jour ou l’autre il allait sortir. Du moins, plus tôt qu’il ne l’espérait…


Ce qu’il pensa être une invention de son imagination se révéla bien être les petits bruits caractéristiques d’un rat furetant alentour. Il releva lentement la tête, essayant de percer l’obscurité environnante. Enfin, ce qu’il attendait était arrivé : il aurait pu reconnaître ce rat entre mille, car contrairement à ses congénères aux yeux rouges, celui-ci avaient des yeux oranges luisants dans les ténèbres. De plus, il portait quelque chose attachée sur son dos. Le plus discrètement et délicatement possible, Jonathan se saisit de ce qui semblait être un objet recouvert d’un message. Il déplia le morceau de papier, mais comme seul information, il ne put reconnaître à la maigre lueur des flammes que des coordonnées. Ce qui lui semblait absurde au premier abord devint limpide comme de l’eau de roche quand il se rendit compte que l’objet que lui avait amené le rat était sa montre à gousset…comment ce rongeur, où tout du moins celui qui l’avait envoyé, avait pu la récupérer alors qu’il l’avait laissé à Elsa ?


Elsa…au fond de cette cellule misérable, alors que la douleur de sa jambe était devenu sa seule compagnie, comme celle des fers lui rongeant les poignets de plus en plus jour après jour, jusqu’à bientôt arrivé à l’os, comme celle de l’humidité constante qui l’empêchait de respirer correctement…c’était le souvenir d’Elsa qui lui donnait encore le sentiment qu’il avait une bonne raison de rester en vie, malgré les tourments qu’il traversait. Le souvenir de cette fraîcheur réconfortante qui se dégageait d’elle, la douceur de sa peau pourtant si froide qu’il avait à peine osé effleurer lorsqu’il c’était rapproché d’elle pour mieux lui confier la montre, et la sauver du démon qui s’apprêtait à les tuer…


Il laissa tomber sa tête contre le mur tiède attenant aux fourneaux.  Il avait le moyen de s’échapper, mais sa fuite ne ferait que précipiter les choses : Guzbad entrerait dans une colère noire, et il accélérait ses plans. Mais il serait plus utile ailleurs que dans cet enfer où l’on n’y voyait pas à plus de deux mètres.
Il remarqua que le rat l’observait, comme si il n’attendait plus que lui. Il montrait frénétiquement le bout de papier où étaient inscrit les cordonnées. Du mieux qu’il put à la seule lumière dont il disposait, Jonathan s’activa à placer les aiguilles de la montre à gousset sur la longitude et la latitude correspondante. C’était une véritable plongé dans l’inconnue : et si c’était un piège ? Non décidément, entre tenter le coup et rester cloîtré dans cette prison à l’odeur infect des cadavres pourrissants du dernier festin des ur-ghuls, son choix fut vite fait. Il prit une grande inspiration, et appuya sur le bouton.
 
 
Retrouver cette sensation si familière et agréable d’avoir l’impression de s’envoler lui donna comme un nouveau souffle de vie. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il ne vit pas très bien ce qui se trouvait autour de lui, son séjour prolongé dans l’obscurité constante ajouté à ses cheveux qui cachaient en partie son champ de vision l’empêcha de se faire une idée précise de l’endroit où il avait atterri. Du moins s’il ne pouvait pas voir, il pouvait parfaitement entendre : le crépitement d’un feu de camp où l’on fait rôtir une quelconque prise de la chasse journalière, le piétinement des sabots des chevaux s’ennuyant d’attendre de repartir, les rires et les chants des personnes se réchauffant autour d’une chope de bière tiré d’un tonneau emporté pour l’occasion…pas de doute, il y avait du monde à proximité. La question était de maintenant de savoir si c’était des alliés…ou des ennemis.
Soudain, il entendit des bruits de branches qui se brisaient sous les pas lourds d’hommes en armure, se dirigeant vraisemblablement vers lui.


« Qui vas là ? demanda Jonathan, sa vison redevant clair au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient.
— Vous êtes Jonathan Valdix ? répondit une voix bourrue.
— Bien sûr que c’est lui, idiot, rétorqua une seconde voix, plus criarde, tu vois bien qu’il a la montre, comme l’a dit le maître.
— Tu m’as traité d’idiot ?
— Qualifié, pas traité, ce n’est pas comme si tu allais renier ta nature du jour ou lendemain.
— Qui êtes-vous ? interrogea Jonathan.
— Du calme, du calme, on est là pour vous conduire à notre maître, il vous expliquera tout. »


Le maraudeur ne savait plus trop quoi penser. Avait-il seulement le choix ? Prudemment, il décida donc que la meilleure chose à faire était de suivre les deux soldats. A chaque pas, sa vue revenait peu à peu : il se trouvait dans une forêt de sapins, le sol étant recouvert d’un épais tapis d’aiguilles où les pieds s’enfonçaient légèrement. Il fut également content de voir que son instinct ne l’avait pas trompé : c’était bien un camp où il se rendait…et apparemment un camp d’une taille importante. Mais ce qui retint particulièrement son attention, ce fut le symbole des bannières : un poing fermé tenant une épée. Ainsi il se trouvait en plein milieu d’un camp de Madarguiens, fuyant à coup sûr les massacres perpétrés par Guzbad.


Il fut conduit à une tente plus imposante que les autres, un braiser en éclairant tout l’intérieur, même si malgré le feu crépitant il y régnait une certaine fraîcheur.  Les deux hommes qui l’avaient conduit jusqu’ici s’inclinèrent avant de repartir. Jonathan n’eut pas le temps de les remercier qu’une voix au fond de la tente l’interpella :
« Nous nous rencontrons de nouveau, monsieur Jonathan Valdix…bien que cette fois, c’est dans un cadre plus...amical.
Le rôdeur se retourna prestement, ayant déjà entendu cette voix quelque part, la vision de celui qui s’adressait à lui le confirmant : il s’agissait d’un vieil ennemi…
— Prince Hans ?
— Lui-même. Vous semblez surpris de me voir…vous pensiez vraiment que cette montagne de neige et de glace sans cervelle avait eu raison de moi ? Allons bon…vous savez que les personnes de mon espèce ne disparaisse pas si facilement.
— Je ne le sais que trop bien, en ayant fait la douloureuse expérience…mais je ne comprends pas : pourquoi m’avoir aidé ?
— Ce séjour au cachot vous aurait-il ramollie votre intellects ? Réfléchissez une seconde, nous sommes face à un ennemi commun. L’ennemi de mon ennemi est mon ami, non ? Et au vu de la nature de cet ennemi, en l’occurrence Guzbad, je pense que nous aurons besoin  de toute l’aide possible.
— Je vois, une alliance temporaire…c’est logique. Mais je me demande quand même qu’est-ce que votre maudit maître prépare…
— Mon maître ? Oh, vous parlez d’Abaddius…désolé, mais je ne l’ai pas vu réapparaître. Il semble qu’il ait eu moins de chance que moi, aucun signe de vie de sa part. C’est moi le nouveau seigneur des ombres, le meneur du peuple de Madargue.


Jonathan préféra garder le silence sur le fait qu’il se doutait qu’Abaddius était encore en vie. Surtout que connaissant Hans, il se pouvait très bien qu’il lui mente. Il préféra donc recentrer le sujet de l‘échange sur ce qui le préoccupai le plus à l’heure actuelle.
— J’ai vu, ou du moins entendu, que Guzbad préparai une attaque de grand envergure…est-ce vrai ?
— En effet, mon espionne au sein de l’entourage des généraux de Guzbad me l’a confirmé. Je sais juste pour l’instant qu’il prévoit d’attaquer Corona en priorité, et qu’il devait envoyer ses chevaucheurs dans peu de temps pour effectuer des raids dans tout le pays…mais avec votre évasion, il va à tout les coups accélérer les choses.
— C’est ce qui m’inquiète…
— Oh croyez-moi, vous allez avoir une autre priorité dans quelques instants.
— Je vous demande pardon ? Où voulez-vous en venir ?
— Guzbad a envoyé son meilleur assassin, un certain Selden, pour se débarrasser de la reine Elsa d’Arendelle.
Jonathan se figea, incapable de prononcer un seul mot à cette terrifiante nouvelle.
— Par pitié, dites-moi qu’il n’est pas trop tard !
— Par chance, c’est le cas : mon espionne a aussi fait en sorte de contrarier ses plans pour un temps…bien que la contrepartie est des plus dangereuse si vous n’agissez pas à temps : la reine est atteinte de vampirisme, dans quelques jours elle sera perdue. Il y a bien plusieurs semaines quelle a été contaminée, mais il est très difficile, même en contrôlant un rat, de réussir à vous atteindre dans une forteresse gardée par des créatures à l’odorat si développé.
Le maraudeur écrasa son poing sur la table.
— Le vampirisme n’a aucun remède, que voulez-vous que je fasse ?! Tout est perdu…
— C’est là que vous vous trompez : il y a bien un antidote.


Hans claqua des doigts, et les deux soldats qui avaient menés Jonathan jusqu’au camp apportèrent une étrange cloche de verre drapée de satin noir, d’où filtrait une étrange lueur. Au second claquement de doigt, l’un de soldats enleva le drap, dévoilant une fleur de soleil.
— Impossible…la dernière fleur de soleil existante fut celle utilisé pour sauver la mère de la princesse Raiponce…ou alors cela voudrait dire que…
—…Abaddius n’a pas détruite celle qui le maintenait emprisonnée ? C’est le cas. Il préférait la garder, car une chose aussi précieuse, bien que si mortelle pour les gens comme nous, ne pouvait définitivement disparaître. Et il avait comme le pressentiment qu’un jour ou l’autre, cela lui serait utile. Et il avait raison d’après les récents événements.
Le second soldat souleva la cloche et délicatement, préleva un des pétales luisants, avant de le tendre à Jonathan.
— Une minute…si c'est mortelle pour vous, bien qu’apparemment en ce moment ça ne vous fasse ni chaud ni froid, ça ne va pas la tuer ?
— Seulement si la transformation est achevée. Dans l’autre cas, en transformant ce pétale en élixir, il deviendra son antidote salvateur.
Jonathan recueilli fébrilement le pétale entre ses mains.
— Et vous, qu’allez-vous faire ?
— Je vais continuer de rassembler un maximum de personne. La bataille qui approche sera difficile, et comme je vous l’ai dit, plus nous serons nombreux, plus nous aurons… »


Hans fut stoppé par des hurlements et  le son des cors sonnant l’alerte…mais aussi celui de bêtes rugissant dans la nuit. Han sortit en trombe, Jonathan le suivant en rangeant le précieux pétale dans une des poches de ses haillons. A l’extérieur de la tente, le chaos régnait : les soldats étaient massacrés par les chevaucheurs de Guzbad, mené par un Guldor déchaîné, ivre de bonheur au milieu du carnage, tournoyant et fauchant les soldats de ses deux haches de combat, sa peau de bête devenu rouge et son casque en forme de tête de loup ruisselant de sang. Hans prit la première épée qui lui tomba sous la main, et virevoltant entre les ur-ghul, tranchait les têtes, se transformant en nuage de fumée insaisissable pour passer d’une cible à l’autre. Voyant leur chef se battre ainsi, les soldats Madarguiens se reprirent, et les balles commencèrent à fondre sur les créatures lorsque les arquebusiers lâchèrent leur slaves implacables. Jonathan aurait voulu aidé, mais sa jambe lui empêchait désormais tout combat trop brusque. Malgré le fait qu’il puisse encore marcher correctement, le fait de se sentir ainsi estropié était une souffrance beaucoup plus grande que la douleur lancinante qu’il ressentait à l’endroit où la lame d’Abaddius avait tranchée sa chair.


Hans réapparut juste derrière lui :
« Vous n’avez que peu de temps, vous devez vous rendre à Arendelle !
— Mais je ne peux pas vous laissez affronter ces monstres seuls !
— Votre priorité est de sauver la reine. Elle est la seule qui puisse m’égaler en termes de puissance, et nous ne serons pas trop de deux pour vaincre Guzbad. Mais vous…déjà que vous étiez trop faible, vous ne pouvez même plus vous battre…faites-vous une raison : vous n’êtes qu’un simple humain. Vous ne pouvez plus rien. »


Tout en disant cela, il plongea sa lame dans la gorge d’un ur-ghul qui avait tenté de l’attaquer par derrière, dans un mouvement fluide et ample. Jonathan se sentit impuissant…mais à son grand désespoir, il devait se rendre à l’évidence, Han avait raison. Il enfourcha un cheval, et partit le plus loin possible du combat, espérant qu’il s’en sortirait. Il regarda la cercle lumineux autour de sa montre : il était presque remplit, mais il lui fallait encore quelques minutes, à peine. Malheureusement, un cri lui glaça le sang :
« Le prisonnier ! Comment s’est-il évadé ?! »
Guldor l’avait vu, et déjà il entendait les créatures se rapproché de lui, lancé à sa poursuite. Au même moment, Alors que leur chef allait se remettre en selle, Han se mit en travers de son chemin :
« Tu ne feras pas un pas de plus, répugnante abomination.
L’imposant ur-ghul éclata de rire.
— Pour qui te prends-tu ? Je suis Guldor, chevaucheur de la guerre, seigneur du massacre et de la violence. J’apporte la peur et ne laisse que la mort. Qu’est-ce qu’un petit vampire insignifiant  comme toi penses pouvoir faire contre moi ?
—C ’est simple : je vais te tuer.
Guldor se tourna vers ses chevaucheurs.
— Poursuivez Valdix ! Celui-ci est à moi, je vais lui montrer ce qu’il en coûte de se mettre en travers d’un ur-ghul et sa proie. 
Dans un vacarme de cris et de grognement, les ur-ghul éperonnèrent leur monture démoniaque,  tandis que Guldor mit pied à terre, se mettant en position de combat, alors que sa monture, de manière parfaitement autonome, mena la poursuite contre Jonathan.
— Un de moins sur cinq, bientôt deux quand Jonathan aura trouvé Selden.
— Quel courage…pauvre fou ! Guzbad m’a appris l’art du combat, et mon frère Ulryn m’a apporté quelques…améliorations. »


Joignant le geste à la parole, il détacha la peau de bête imbibée de sang qui lui servait de cape, dévoilant dans son dos deux autres haches  courtes de combat, comme celle qu’il tenait à l’heure actuelle. Dans un grognement de de douleur et de plaisir, ses imposants bras se scindèrent en deux, un second pouce préhensile étant sorti de ses deux nouvelles mains. Il avait maintenant quatre bras, la nouvelle paire ce saisissant des deux haches accroché dans son dos, alors que son visage affichait un sourire sadique en voyant la réaction de Hans. Malgré la surprise teintée de peur qui l’avait envahi devant une telle monstruosité, le fier prince des ténèbres se prépara à contrer l’assaut imminent de son adversaire. Celui-ci ne se fit pas attendre, chargeant dans un cri guttural inhumain, faisait pleuvoir une avalanche de coup sur Hans. Ce dernier parait du mieux qu’il le pouvait, mais même avec ses réflexes incroyablement rapides, il ne pouvait pas arrêter tous les coups. Ses hommes ne pouvaient pas non plus l’aider, trop occupée à s’occuper des chevaucheurs. Finalement, ce fut inévitablement Guldor qui porta la première blessure, entaillant le bras de Hans. Il cessa quelques  instants son assaut, regardant le vampire reculé de quelques pas sous le choc. Hans ne savait pas quoi faire, tout son entrainement ne servait à rien contre un adversaire clairement avantagé. Mais il devait tenir le plus longtemps possible, pour donner le temps à Jonathan d’activer sa montre et ainsi s’enfuir. Et lui-même devait survivre…il tenait à personnellement tuer Guzbad, et ce n’est pas un de ses minables sous fifres qui allait l’en empêcher !


Il se ressaisit, oubliant la blessure qui déjà commençait à cicatriser. Guldor fit tournoyer ses haches et fonça de nouveau. Mais cette fois, Hans l’attendait : il passa dans son dos dans un nuage de fumée noire, et d’un geste vif trancha une des quatre mains. L’ur-ghul hurla, plus de surprise que de douleur, et sa rage ne fit qu’augmenter lorsqu’il vit la main griffus à trois doigts tombée sur le sol. Cette fois, sa colère l’empêchait de réfléchir, et ses coups étaient plus désordonnées et surtout plus prévisibles. Hans en profita, esquivant chacune des lames courbés des haches de son adversaire, avant de sauter par-dessus sa tête, le privant par la même occasion d’une autre main. Il laissa cependant une seconde à Guldor lorsqu’il atterrit sur le sol, qui se traduit par un violent coup de pied qui l’envoya s’écraser contre un arbre. Il eut juste le temps de se remettre de l’étourdissement provoqué par sa rencontre entre sa tête et l’écorce dure pour esquiver la hache que lui lançait Guldor, qui se planta dans le tronc solide. Il releva la tête, l’ur-ghul se jetant sur lui, sa dernière arme prête à lui fendre le crane en deux. Hans roula sur le côté, alors que la hache s’enfonçait dans le sol. C’était l’occasion ou jamais, le moment de porter le coup de grâce. Hans s’élança, son épée en avant, prêt à transpercer le cœur de Guldor. Mais ce dernier présenta à la place son flanc, et malgré le sang noir qui ruissela et l'ur-ghul le saisit à la gorge, comme si de rien n’était, le soulevant du sol, sa fureur lui faisant oublier ce qu’était la douleur. Il leva sa hache au-dessus de sa tête, prêt à faire tomber celle de Hans. 

Mais un coup de feu retentit : juste derrière, un soldat avait tiré sur Guldor, faisant mouche. La créature se retourna vers celui qui avait osé faire cela en beuglant. Ce fut son ultime erreur : Han profita de cette distraction pour saisir la lame resté coincé dans le flanc de Guldor, avant de lui enfoncer dans la bouche, vers le palais, pour mieux ressortir en haut de la tête, transperçant son casque par la même occasion. L’étreinte sur sa gorge cessa, le laissant retomber à terre, tandis que le colosse tituba, faisant quelques mètres avant de s’effondrer, enfin vaincu.


Hans soupira de soulagement, le combat avait été beaucoup plus rude qu’il ne l’avait prévu. Autour de lui, voyant leur chef mort, les chevaucheurs préférèrent prendre la fuite, sous les cris de victoire des soldats. Les pertes avait dû être importante, mais au moment il avait réussi à s’en sortir. Et il y avait encore bien des Madarguiens à recruter, avide de se venger du roi goule et de sa tyrannie…
 


Pendant ce temps, Jonathan fuyait à bride abattue, le nez rivé sur la montre. Enfin il put appuyer sur le bouton, geste salvateur qui lui permit in extremis d’échapper aux mâchoires des créatures le poursuivant, les laissant esseulées et sans comprendre pourquoi celui qu’ils pourchassaient venait de mystérieusement disparaître.


Il réapparut devant une petite maison, non loin de la ville de Fonlmosse, maison qui attenait à un atelier de forgeron. Il pouvait d’ailleurs entendre les coups répétés du marteau battant le fer encore chaud, un doux son à ses oreilles qui avait bercé toute son enfance. A son grand soulagement, les coordonnées étaient restées intactes, et depuis tout ce temps, rien n’avait changé, tout était à l’identique de ses souvenirs. Il marcha jusqu’à la porte, et non sans une certaine appréhension, toqua trois fois. Une femme d’un certain âge vînt lui ouvrir :
« Bonsoir étranger, que voulez-vous ?
Il était normal qu’elle ne le reconnaisse pas, au vu de l’état dans lequel il était…et surtout cela faisait si longtemps qu’il ne les avait pas vus. Les mots restèrent coincés dans sa gorge, il ne savait pas quoi dire…mais finalement, les paroles les plus logique arrivèrent d’elle-même.
— Bonjour maman.
Thérèse Valdix lâcha le plat qu’elle essuyait entre ses mains en entendant sa voix. Ce n’était pas possible, il ne pouvait être vivant…mais les yeux qu’elle vit à travers la masse de cheveux broussailleuse confirmèrent son doute. Elle serra son fils contre elle, pleurant de joie.
— Je savais que tu ne pouvais pas être mort. Je le sentais au plus profond de moi, je savais que tu reviendrais.
Il l‘enveloppa littéralement de ses bras. Était-ce lui qui avait tant grandis, ou elle qui avais rapetissée avec l’âge ? Après tout peu importe, il était presque étonné que dans cet accoutrement, elle l’est quand même reconnue. Ce devait être ça l’instinct maternelle.
— Je devais revenir…j’ai besoin de vous…
— Tu dois être affamé, tes affaires attendront ! Regarde toi, tu es dans un sale état…mon pauvre Jon, qu’est-ce que l’on t’a fait…ton père ne devrait plus tarder, il faut que tu sois à peu près présentable. Ensuite, nous verrons ce qui t’amènes.


Jon…il y avait bien des années que l’on ne l’avait pas appelé par son diminutif. D’habitude il n’appréciait pas, mais venant de sa mère, il ne pouvait rien dire. Et elle savait bien que ça l’embêtait, c’était juste pour le taquiner. Il la suivit jusqu’à la salle de bain, où il fit un brin de toilette qui lui apporta une sensation de bien-être qu’il n’avait pas eu depuis longtemps. Il en profita aussi pour couper ses cheveux qui étaient vraiment devenu trop long à son goût. Il les coiffa comme à son habitude, tiré en arrière, avant de s’attaquer à sa barbe. Il la tailla de sorte à ce qu’il reste deux favoris assez important, avant de faire le contour de la bouche. En voyant son reflet dans la glace, il avait l’impression de se « retrouver ». Sa mère entra avec des habits que Jonathan reconnut immédiatement : c’était ceux accroché dans la grande armoire du grenier, que ses parents lui interdisaient de toucher.
— J’espère qu’ils sont à ta taille…
Il enfila la chemise blanche et le gilet vert au motif en forme de fleurs blanches que Thérèse lui tendait. Il mit par la suite le pantalon marron foncé qui allait avec cette étrange panoplie, et c’est à ce moment qu’elle remarqua sa profonde cicatrice à la jambe. Il vit son regard apeuré :
— Ce n’est rien…enfin presque rien…bon d’accord, j’avoue, cette blessure me fait un mal de chien, j’arrive à peine à marcher.
— J’ai ce qu’il te faut alors…quitte à ce que tu portes ses habits, autant que tu prennes aussi les accessoires.
Elle repartit prestement, avant de revenir avec une longue boite en bois. Elle l’ouvrit, et tandis à son fils une canne en chêne noir, dont l’extrémité était en or, ainsi que le manche se terminant en une tête d’aigle au bec recourbé.
— Mais c’est la canne…
— La canne de ton grand-père, oui. Que son père lui légua, comme cette tenue, qui était à l’origine porté par ton tristement illustre ancêtre, Victor Valdix.
Jonathan resta bouche bée, et saisit délicatement la canne, avant de l’essayer. Elle était un tout petit peu trop courte, mais elle lui irait parfaitement. Et bien que sa mère ne lui ait jamais dit, il connaissait le petit secret de cette canne si magnifique, car son grand-père lui avait montré en cachette.  Il dégaina la lame cachée, légère et solide, parfaitement équilibré, facilement maniable, une parfaite arme de bretteur.
— Elle n’a pas perdue tout son éclat…
— C’est que nous entretenons notre héritage. J’espère que tu en feras bonne usage, elle est d’une qualité rare, et beaucoup plus solide qu’on ne le pense.
— Tu ne serais pas en train…
— Je t’arrête tout de suite Jon, je ne te connais que trop bien. Tu n’es pas venu ici pour nous dire que tu arrêtes tes courses folles, bien au contraire. 


Un bruit de porte se fit entendre : Marc Valdix était revenue de sa forge.
— Thérèse, où es-tu chéri ? J’ai une bonne nouvelle, j’ai enfin finit la commande de ce maudit Gerdion, il va les avoir ses fers à cheval !
La vieille femme descendit lentement les escaliers. Lorsque son mari la vit, il afficha un grand sourire, sourire qui se figea lorsqu’il vit celui qui la suivait. Ce fut encore plus difficile pour Jonathan d’articuler, sachant que son père s’en était toujours voulu de l‘avoir laissé partir à l’aventure, et le connaissant, il avait surement pensé que c’était de sa faute si il était mort.
— Bonjour papa. »


Le vieil homme s’approcha doucement de son fils, les larmes aux yeux. Il tomba dans les bras de Jonathan, qui se mit à sangloter lui aussi, mais de joie, après toutes ces années où ils ne c’étaient pas vu, et pourtant ils avaient l’impression de s’être quittés hier.  Le dîner se déroula sous les rires et le bonheur d’une famille enfin réunie. Mais Jonathan n’arrêtait pas de regarder l’heure, le temps lui était précieux et il ne savait pas comment faire pour expliquer à son père ce dont il avait besoin sans que celui-ci n’entre dans une colère noir.


« Quelque que chose te tracasse ? Tu n’arrêtes pas de regarder notre vieille pendule, fit remarquer Marc qui avait vu l’attitude de son fils.
Jonathan se mit à tout leur raconter, tout ce qu’il avait vu et entendu : la forteresse de Guzbad, son armée se préparant à la guerre, et bien pire, le fait qu'Elsa était atteinte de vampirisme, et qu’il ne lui restait que quelques jours avant qu’il ne soit trop tard.
— Mon dieu Marc, s’exclama Thérèse, ce fut surement lors du mariage de la princesse Anna ! Juste après que nous soyons partis...
— Nous ne pouvons rien pour toi mon fils, je n’ai pas de connaissance dans ce sujet…si ce n’est que le…
— Je sais ce que tu vas me dire, et si, il y en a bien un remède, le coupa le maraudeur en sortant de sa poche le pétale de la fleur de soleil. Maman, tu penses pouvoir m’en faire une décoction assez concentrée ?
— Bien sûr, répondit l’intéressée avec un air surpris, prenant doucement le pétale scintillant avant de se rendre dans sa cuisine.
— Bon sang, comment tu as eu ça ?
— Peu importe le comment, maintenant c’est toi qui vas pouvoir m’aider.
— Mais je te le dis, mise à part te forger une nouvelle épée, je ne peux rien faire.
— Il s’agit bien de forgeage, mais pas d’une épée.
— Arrêtes d’êtres aussi mystérieux, je ne te suis plus, va droit au but si le temps nous est autant compté.
— Regarde-moi, je ne peux plus me battre comme avant, ma jambe est trop amoché. Je ne suis même pas sûr de pouvoir correctement utiliser cette nouvelle lame, bien que son maniement me soit plus facile. Oh bien entendu, ça passera avec le temps, mais comme tu le fais si bien remarquer, nous n’en avons pas beaucoup. Et je combats des créatures surhumaines. Alors, moi aussi, je dois passer à un niveau supérieur.
— Et comment tu veux que je fasse ça ?
— Papa, j’ai vu les plans dans le grenier, depuis tout petit ils sont gravés dans ma mémoire, comme cette tenue, comme cette canne.
— Non, ne me demande pas de faire ça…ce n’était qu’un prototype de Victor, il n’a jamais eu l’occasion de le tester…et en plus, ça pourrait te tuer si cela ne fonctionnait pas !
— Au point où j’en suis, ma vie est de toute façon en sursis. Et si cela ne fonctionne pas, les coordonnées du château d’Arendelle ne sont pas très compliqués, tu pourras utiliser la montre pour porter l’antidote à Elsa.


Le vieil homme ne savait pas quoi dire. Il était tiraillé entre la peur de perdre de nouveau le fils qu’il venait de retrouver, et le fait que si ce qu’il lui demandait réussissait, cela pouvait faire fortement pencher la balance de leur côté, surtout que Guzbad ne s’y attendait surement pas. Il tourna le regard sur son fils, qui avait pris un air grave. Décidément, avec ces habits et cette canne, c’était le portrait craché de son ancêtre, littéralement quand on voyait ceux rangé dans une des malles à l’étage.
— Je ne te le redirais qu’une fois, car je sais très bien que tu as parfaitement compris de quoi je parle. J’ai vu les plans, je connais les risques, mais tu te rends bien compte de l’avantage considérable que cela pourrait nous donner face à l’ennemi. Alors est-ce que tu es prêt à m’aider ?
Marc soupira, se rendant bien compte que son fils ne changerait pas d’avis et qu’il resterait camper sur ses positions.
— Très bien, qu’il en soit ainsi. Je devrais travailler jour et nuit, et j’espère bien que tu vas m’aider, parce que quelques jours c’est vague, mais ça reste au moins deux jours, il va donc falloir ne pas traîner. C’est décidé : nous allons construire le cœur de foudre ».

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Sam 13 Juin 2015, 11:53
Chapitre lu!^^
Il était GE-NIAL! cheers
Déjà bien vu le coup de la fleur de Soleil: je n'y avais pas pensé une seconde (en même temps celle de Raiponce était censée être la dernière... Mais bon).
ENsuite, le combat entre Hans et Guldor était vraiment génial. Tu te rends compte que tu réussis quand-même à nous mettre du côté de Hans? Razz Bref, c'était super bien décrit, super tendu, super épique... Tout ce que tu veux.
Et puis le moment où Jonathan retrouve ses parents... C'était tellement touchant quand ils s'asseyent à la table pour manger en famille alors que le pire se prépare au dehors. Sad
Et puis je n'ai pas encore compris ce qu'est ce cœur de foudre, mais ça a l'air d'un truc sérieux...
Bref, un chapitre que j'ai vraiment adoré, et vivement le prochain!^^ (Même si j'ai cru comprendre que ça allait être un peu chaud avec le bac là.)

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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Micky93
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Sam 13 Juin 2015, 13:16
Excellent chapitre Lhys ! cheers Bravo à toi ! Very Happy

Pour le coup de Hans qui passe du bon côté, pourquoi pas ! Razz
Après, j'ai moi aussi envie de connaitre ce qu'est exactement le cœur de foudre. C'est quelque chose d'une épiquenesse la plus totale je pense ! Enfin, on verra par la suite. bravo

Bref, c'est un super chapitre que voilà, et vivement le prochain !
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Sam 13 Juin 2015, 13:26
Ce n'est pas tellement qu'il passe du bon coté, vu que de toute façon il ne sait même pas ce que c'est  Twisted Evil, il agit par intérêt, puisque Guzbad est autant une menace pour lui que pour les autres...enfin tu verras bien ce qu'il fera par la suite ^^.

Et sinon oui mon pauvre M.B, faut bien passer par là...m'enfin une fois que ça va être passé, j'aurais encore deux semaine à Paris avant de partir, vous aurez donc peut-être le chapitre 6 avant août ^^.

Sinon merci encore pour vos compliments  En adoration

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Sam 13 Juin 2015, 13:28
Pour ma part, j'ai une petite idée de ce qu'il fera une fois le danger écarté ! bravo
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Sam 13 Juin 2015, 13:30
Ah bon ? Je t'écoute alors, avance ton hypothèse en sachant que de toute façon je ne dirais pas si elle est vrai ou fausse bravo

*Sadique !*

Oui je sais Twisted Evil

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Sam 13 Juin 2015, 13:32
Je ne vais pas spoiler ! bravo On verra bien par la suite si j'ai vu juste ou bien pas.
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Sam 20 Juin 2015, 20:28
Et bien, mes estimations étaient infondées, car au final en me débrouillant bien, j'ai put allier révision et écriture. Bien que j'ai hésité à le poster ce weekend, même en l'ayant finit. Mais au final, ça permet de garder le rythme de sortie.
Voici donc le chapitre 6 !
Et promis, le chapitre 7 qui arrivera la semaine prochaine et qui est déjà en cours d'écriture, sera bien plus léger, vu les événements de ce chapitre. bravo

Bref, bonne lecture Very Happy


Chapitre 6 : un cauchemar éveillé


Anna n’avait pas eu la force de retourné voir Elsa depuis cette nuit tragique. Plus les jours passaient, plus l'état de sa pauvre sœur empirait. Ce n’était plus qu’une question de temps avant que la reine ne bascule définitivement, mais seule Anna pouvait décider de mettre fin à ses jours ou non. Comment pouvait-on lui demander sérieusement de choisir si sa sœur devait vivre ou non ? Elle avait besoin d’elle, elle ne pouvait pas à la fois gouverner le royaume et s’occuper de son enfant, elle voulait la revoir, la retrouver telle qu’elle était avant tout ça, avant que le malheur ne s’acharne sur eux. Malheureusement, inexorablement, l’alter ego maléfique d’Elsa prenait de plus en plus le pas sur son esprit, qui sombrait peu à peu dans la folie, au point que l’on avait dû la maintenir attachée à son lit pour éviter qu’elle ne blesse quelqu’un, et sa chambre mise en quarantaine. Grand-Père était descendu de la vallée des trolls, mais tout ce qu’il essaya avec l’aide de Corsam n’aboutit qu’à des échecs répétés. Et ils se gardèrent bien de dire à Anna que dans les brefs moments où Elsa revenait à elle de manière parfaitement lucide, la première chose qu’elle demandait était de savoir où était sa sœur…


La date fatidique que Corsam avait fixé comme étant le point de non-retour était proche. Il faisait encore nuit, mais le soleil n’allait pas tarder à se lever dans une ou deux heures. Si Kristoff dormait de tout son soul, Anna elle ne faisait que somnoler, trop préoccupée par le sort d’Elsa. Elle entendit comme un bruit de pas, mais très léger, ainsi que l’étrange impression qu’on l’observait. Elle eut juste le temps d’ouvrir les yeux avant qu’Elsa ne plante ses canines dans sa gorge: elle avait réussi à briser les liens qui la maintenaient attachées. Anna poussa un cri de terreur qui réveilla Kristoff en sursaut. Pris sur le fait, la reine recula, ne sachant plus quoi faire, comme si elle se réveillait. Sa sœur, qui ne l’avait pas vue, depuis des semaines fut horrifiée de voir son état : c’était comme si son visage était coupé en deux, une partie étant la vraie Elsa, avec un œil bleu et ses cheveux blonds, et de l’autre coté la créature vampirique avec un œil rouge et ses cheveux argents. De plus, les veines noires s’accentuaient de plus en plus, serpentant sur son visage comme pour l’enserrer totalement. Mais malgré cette apparence repoussante, cela montrait qu’elle continuait de lutter contre le mal qui la rongeait, la vraie Elsa était encore là, essayant de renflouer les instincts meurtriers qui lui embrumaient l’esprit.


Anna sentit son cœur se briser. Malgré tout ce qu’elle avait pu entendre, malgré l’aspect monstrueux de la créature qui se tenait devant elle, elle comprit qu’Elsa n’était pas encore morte. Tant qu’il y aurait encore une étincelle d’humanité dans ses yeux, elle serait toujours présente. Alors malgré le danger, malgré Kristoff qui tenta de la retenir, en vain, elle s’approcha doucement de sa sœur :
« Elsa, je sais que tu es encore là…réponds moi, je t’en supplie…
Ce ne fut pas la vraie Elsa qui lui répondit, mais la démoniaque engeance qui se développait en elle.
— Tiens donc, la sœur indigne…alors tu crois pouvoir me parler comme ça ? Tu m’as abandonnée ! Pourquoi ? C’est une vengeance pour toutes ces années de solitude dont tu es responsable ?! Si je le pouvais, je t’arracherais le cœur et le dévorais devant toi, si seulement…
Elle se tint la tête, prise d’une violente migraine. Elle se recroquevilla sur le sol en gémissant, alors que sa robe s’assombrissait peu à peu, passant du bleu turquoise à un bleu beaucoup plus foncé.
— Elsa non ! Tu peux encore lui résister ! Tu as réussi à maîtriser tes pouvoirs, je suis sûr qu’ensemble nous pouvons trouvées une solution !
— Anna, éloigne-toi d’elle, vite ! lui ordonna Kristoff en lui attrapant le bras.
— Non, elle a besoin de moi ! s’écria Anna en se débattant alors que le montagnard l’emmenait vers la porte.
Elsa se retourna vers elle, les yeux embués de larme.
— Anna…pitié…sauve moi…je n’en peux plus…
— Tout ce que tu voudras Elsa, je serais prêts à tout pour t’aider !
— Alors tue moi…
Ses paroles résonnèrent dans la tête d’Anna comme un coup de massue. Même elle pensait que c’était la meilleure solution ? Non, ce n’était pas vrai, ce n’était qu’un cauchemar, elle allait se réveiller.
— Je refuse ! Tout mais pas ça Elsa !
— Dans ce cas…éloigne toi le plus possible de moi…et n’essaye pas de me retrouver… »


Elsa bondit à travers la fenêtre, brisant les carreaux et tombant dans la cour du château dans une pluie de morceaux de verres qui s’écrasèrent sur le sol avec un bruit cristallins. Elle commença à courir de toute les forces qui lui restait, ne se retournant pas. Elle devait profiter du peu de temps dont elle disposait pour s’enfuir le plus loin possible, pour protéger tout le monde du monstre qu’elle devenait de minute en minute. Sur toutes les vitres des magasins des rues désertes, son autre "elle" la harcelait :
« Pourquoi courir, tu sais très bien que de toute façon tu reviendras finir ce que tu as commencé ! »
Elle avait raison, au final elle n’avait aucune raison de faire ce qu’elle faisait, son destin était déjà tout tracée. Alors quitte à mourir, elle entraînerait le monstre en elle dans sa chute. Les premiers rayons du soleil pointaient timidement le bout de leur nez dans le ciel encore sombre. Une idée germa dans l’esprit de la jeune femme : à l’instant où elle est se serait totalement transformée, elle se jetterait dans la lumière du soleil levant, et ainsi jamais plus elle ne causerait du tort à personne. Jamais.


« Tu es complètement folle ! Tu pourrais régner en reine sur tous les royaumes, et tu préfères mourir ? C’est…c’est insensé !
— Tu ne peux pas comprendre, car jamais tu ne pourras savoir ce qu’est l’amour envers une sœur. Anna est la chose la plus précieuse que j’ai en ce monde. J’ai déjà failli causer sa perte une fois, je ne la mettrais plus jamais en danger…qu’elle qu’en soit le prix. »
C’est donc d’un pas chancelant mais décidé qu’Elsa se dirigea vers l’endroit le plus propice à l’exécution de son projet salvateur : l’horloge nichée dans le clocher d’Arendelle.
 

Pendant ce temps, tout le château c’était réveillé en émoi en attendant les cris de la princesse. Déjà les gardes  s‘armaient, préparant les recherches pour retrouver la reine avant qu’elle ne fasse des victimes innocentes parmi la population encore endormie. Corsam et Grand-Père c’était immédiatement rendus au chevet d’Anna en apprenant ce qui c’était passé. L’un comme l’autre avait déjà deviné ce qu’Elsa avait en tête, mais il ne savait s’ils devaient l’annoncer à la jeune femme. Finalement, ils se dirent qu’il valait mieux qu’elle commence à encaisser le choc maintenant, pour mieux la ménager quand la confirmation de la fatidique nouvelle tomberait. Ce fut Corsam qui commença, essayant d’être le plus doux dans ses propos, tout en restant direct :
« Anna, d’après ce que vous nous avez raconté de ce qui s’est passé, et de ce qu’Elsa vous a dit…il est fort probable qu’elle n’est décidé de mettre fin à ses jours, pour vous protéger.
En entendant cela, Anna s’effondra en larme, ne sachant que dire devant cette annonce, que rien ne semblait pouvoir changer.
— C’est peut-être la meilleure chose mon enfant, dit Grand-Père en prenant les mains d’Anna. Je peux affirmer que lorsque les rayons du soleil viendront frapper le cadran de l’horloge, elle se serra totalement métamorphosée…et c’est surement aussi à ce moment qu’elle nous quittera.
— Non…non elle n’a pas le droit de faire ça ! Elle était là Grand-Père, je l’ai vu, il y a encore une chance qu’elle guérisse, je ne sais pas comment, mais je trouverais !
— Anna, calme toi…tu te fais du mal, tu sais comme moi qu’il n’y plus aucun espoir…répondit Kristoff, se prenant un gifle  magistrale l’empêchant de finir sa phrase.
— Comment oses-tu dire ça ! Puisque personne ne semble vouloir m’aider, j’irais seule la chercher ! affirma Anna en se levant difficilement à cause du poids de sa grossesse.
— Vous ne nous laissez pas le choix » répondit Corsam en lui administrant un somnifère par le biais d ‘une petite seringue qu’il lui planta dans l’épaule.


Anna tituba un peu, avant de s’endormir profondément, Kristoff la rattrapant et l’allongeant doucement sur son lit. Tous les regards se tournèrent vers l’horloge majestueuse, dominant de sa grandeur les toits des maisons alentours, tandis que lentement  les rayons du soleil en atteignaient la base, se préparant à l’escalader comme on gravit une montagne pour en atteindre le sommet.


A l’intérieur de l’édifice, Elsa avait enfin réussi, après une pénible ascension des escaliers en bois aux immenses marches, à atteindre le sommet. Elle se laissa tomber sur le sol, sa tête la faisant atrocement souffrir. Pourtant, malgré la douleur qui l’assaillait et engourdissait tout son corps, elle essayait de garder sa concentration au maximum pour éviter que sa seconde personnalité ne vienne gâcher son plan. Elle était tellement absorber par sa douloureuse médiation qu’elle n’entendit pas la personne qui s’approchait d’elle en silence.
« Majesté ?
Surprise, elle se tourna vers celui qui venait de s’adresser à elle.
— Ja…Jack Forester ?...Mais que…que faites-vous ici ?
— Je me suis joins aux recherches votre majesté, dans toute la ville chacun est à l’œuvre pour retrouver votre trace.
— Je…je vous en conjure…ne leur dites pas que je suis ici…et partez, je suis un danger pour tout le monde...
— Oh, mais je n’en avais pas l’attention…même si je vois bien ce que vous essayez de faire. Mais...mon maître possède d’autres projets pour vous, ricana Jack.
— Votre…maître ?
Le jeune homme déposa son chapeau haut-de-forme sur une caisse, avant de prendre la peau au niveau de la base du cou et de tirer d’un coup sec, révélant la terrible vérité : ce n’était qu’un masque, d’un réalisme saisissant, laissant voir la véritable identité de celui qui se cachait sous cette rassurante apparence : un ur-ghul, dont les traits auraient presque put être qualifié d’humain si il ne portait pas les communes oreilles de chauve-souris et la peau d’un gris sombre. Mais il avait la particularité d’avoir des cheveux certes un peu long, mais qui partaient dans tous les sens, comme ceux d’un fou. De plus, sa bouche portait une cicatrice assez profonde qui lui dessinai un sourire allant jusqu’aux oreilles, lui donnant un air encore plus malsain et cruel. Il s’approcha lentement d’Elsa, et la saisit à la gorge. Elle était tellement épuisée qu’elle n’avait même plus la force d’essayer de résister.


—Cette traîtresse de Victoria Paltine pensait vous sauver en remplaçant le poison que je vous avais destiné par le sang impur de son idole vampirique…au départ, je devais simplement vous éliminer, mais en apprenant ce qui vous arrivait, Guzbad a décidé de…hum… vous offrir une chance. Il faudra bien entendu effectuer quelques…menus changements, mais de toute façon, vous ne pouvez refuser, malgré tout votre…hum…pouvoir, il vous contrôlera un jour ou l’autre…et puis, tout bon roi qui se respect a besoin d’une reine, n’est-ce pas ?
Elsa se pétrifia d’horreur en entendant ce que lui contait la créature monstrueuse qui avait approché son visage du sien avec un rictus sadique. Il était si proche qu’elle pouvait sentir son haleine putride lui fouetter le visage, une odeur forte de chair en putréfaction, surement les restes de son dernier repas . Soudain, une voix résonna juste à côté d’eux :
— Décidément, les manipulateurs sont tous les mêmes…vous êtes tellement certain d’avoir déjà gagnés que vous exposez votre plan soit disant si brillant…
L’ur-ghul fut aussi surpris qu’Elsa en voyant apparaître ce nouveau mystérieux personnage : une capuche cachait en partie son visage, et il portait un long manteau de cuir noir, ouvert sur un gilet vert foncé au motif en forme de fleur blanche, aussi blanche que la chemise qu’il portait en dessous. Il s’avança lentement, s’aidant d’une canne noire ornementée d’un manche en forme de tête d’aigle en or, tout comme son autre extrémité.
— C’est quoi ça ? ricana l’ur-ghul. Qui es-tu ?
—Je suis ton pire cauchemar…Selden.
— Quoi ?! Comment tu connais mon…bah peu importe, quand je t’aurais éliminé ce ne sera plus un problème de toute façon. »


Selden lança alors une dague qu’il cachait sous son veston, qui fut déviée par la lame cachée dans la canne de son étrange adversaire, qui n’attendit pas son reste pour riposter. L'assassin dégainant son épée, le duel s’engagea. Les deux bretteurs possédaient un style d’abord assez similaire, tenant plus de l’escrime. Mais Selden fut déstabilisé lorsque l’autre combattant passa à un style plus violent, n’essayant plus de transpercer, mais au contraire de trancher. Pendant quelques instants, ce fut donc une série ininterrompue d’envois et de parades, sans qu’aucun des deux ne semble vouloir toucher ou céder face à son adversaire. Le fracas de l’acier contre l’acier résonna durant plusieurs minutes, des étincelles jaillissant tant les impacts étaient forts et brutaux. Au bout d’un moment, l’assassin en eu assez de ce petit jeu qui ne l'amusait plus, et profita d’un faux pas de son adversaire pour lui infliger un coup de pied bien placé qui expédia le duelliste dans un tas de caisses, qui se fracassèrent sous la violence du choc, l’ensevelissant sous un tas de débris poussiéreux. Content d’en avoir enfin fini avec ce petit contretemps, Selden tâcha de retrouver sa proie qui en avait profitée pour s’enfuir.


En effet, Elsa c’était dit que cette diversion était surement sa seule chance. Elle c’était difficilement relevée, et avait commencée à tenter de trouver une cachette d’où elle pourrait facilement sortir au bon moment pour se plonger dans la lumière salvatrice du soleil. Mais alors qu’elle titubait à cause de la douleur lancinante dans sa tête, quelqu’un l’appela :
« Elsa, au secours !
Cette voix…non, ce n’étais pas possible, elle ne pouvait pas l’avoir retrouvée, elle lui avait dit de ne pas essayer de la suivre !
— Anna ? Oh non…Anna où es-tu ?
— Il est derrière moi, il va me…AH !
Le cri de terreur de sa sœur lui glaça le sang. Ce monstre allait tuer Anna ! Elle fut stoppée dans sa course pour aller la sauver avant même qu’elle n’est commencée quand son alter ego apparut devant elle.
— Laisse là mourir, elle s’est condamnée toute seule, tu l’avais pourtant mise en garde. Elle ne récolte que ce qu’elle mérite. Tu devrais plutôt te réjouir de te dire que ce boulet va enfin t’être enlevé, tu n’auras plus aucune raison de mourir…
Elsa secoua la tête, essayant tant bien que mal de surmonter la migraine qui lui donnait l’impression qu’on lui enfonçait une dizaine d’aiguille dans le crane. Elle ne fit pas attention à ce que cette chose qui se prétendait être elle lui disait.
— Tiens bon Anna, j’arrive ! » clama-t-elle.


Elle se précipita du mieux qu’elle pouvait à l’endroit d’où venait la voix, derrière une des énormes poutres porteuses du toit. Mais lorsqu’elle arriva enfin à la source des cris, ce fut bien la voix d’Anna qu’elle entendit, mais c’était de la bouche aux dents acérés de Selden qu’elle sortait. Devant son regard à la fois surpris et terrorisé, l’ur-ghul ne put s’empêcher de se vanter:
« Une petite capacité bien pratique, qui allié à mon art du camouflage et du déguisement me rend quasiment introuvable et indétectable. Vous êtes si prévisible…je savais bien que les hurlements désespérés de votre pauvre petite sœur sans défense vous amènerait directement à moi. Mais ne vous inquiétez pas, votre cher Anna sera la prochaine sur la liste. »


Elsa ne perdit le contrôle pendant un instant, devant cette menace directement tournée vers Anna, et son alter ego l’envahit totalement. Elle se jeta sur Selden, et lui asséna une série de coup qui repoussa l’ur-ghul de manière assez violente. Si elle c’était totalement changée en vampire, ou du moins qu’elle avait entièrement achevée sa transformation,  elle l’aurait surement vaincu sans aucune difficulté. Mais ce n’était pas le cas, et Selden riposta en le jetant sur le sol d’un coup en plein visage assénée avec le manche de son arme. Elsa revint à elle alors que l’assassin se rapprochait, et que sa vision se troublait à cause de son arcade sourcilière fendue qui répandait un filet sang devant ses yeux, tel un rideau vermeille. Sentant monter en elle l’énergie du désespoir, se rendant compte qu’il ne lui restait que peu de temps, elle réussit à lui envoyer de la neige dans les yeux, l’aveuglant pendant un court instant. Elle rampa sur le sol, le regard rivé sur le cadran de l’horloge qui allait bientôt s’illuminé des lueurs de l’aube. Mais une main dure comme la pierre et froide comme le marbre lui saisit le pied, et la ramena un peu plus dans l’obscurité. Elle reçut un coup de pied en plein dans le ventre, et le goût du sang envahit sa bouche. Une nouvelle fois, Selden l’a saisi à la gorge, mais cette fois il semblait que l’affront qu’elle venait de lui faire subir n’allait pas jouer en sa faveur.


« Je ne vais pas te tuer, non…se serait…hum… trahir Guzbad, et ça c’est inimaginable, je dirais même plus, impensable. Mais il…hum, comment dire…ne me reprocheras pas de te faire quand même mal avant…je n’aurais qu’à dire que j’ai été obligé de me défende, expliqua t’il tout en sortant une autre dague, faisant glisser le fil de le fil de la lame sur la joue d’Elsa avec un regard sadique, laissant une fine coupure.
— Non…pitié…,supplia Elsa, qui n’avait pas peur de la torture, mais de l’idée qu’elle ne pourrait pas échapper à la transformation, qu’elle allait devenir le monstre dont tout le monde l’accusait d’être. C’était au point qu’elle sentait les veines noires courir sous sa peau comme si c’étaient des vers. Mais Selden ne l’écoutait plus, plongé dans une espèce de transe rien qu’à l’idée de lui faire connaitre une nouvelle définition du mot souffrance.
— Tu sais comment j’ai eu ces cicatrices ? demanda-il en montrant de la pointe de son arme les marques qui formaient son sourire sadique, avant de lever la dague au-dessus de sa tête pour mieux lui infliger on ne sait quelle blessure horrible dont il avait le sombre secret.
— On va savoir comment tu as eu celle-là ! » tonna une voix sortit de nul part.


Un bout de métal or et d’argent traversa la pièce, et alla se planter dans la main de Selden, le clouant au mur. Poussant un cri de douleur mêlée d’étonnement, il lâcha la gorge d’Elsa, qui s’effondra sur le sol avant de sombrer dans l’inconscience. L’ur-ghul regarda l’objet qui venait de lui infliger une telle blessure : c’était la fameuse canne épée de son adversaire. Selden avait été tellement absorbé par l’idée de retrouver Elsa qu’il en avait complètement oublié la présence de son autre ennemi, dont d’ailleurs il n’avait toujours pas découvert l’identité, alors que lui connaissait la sienne…quel humiliation pour un maître de son rang dans l’art du meurtre et de la tromperie !


Au fond de la pièce plongée dans l’obscurité, une lumière bleutée attira son attention. D’abord infime, elle devint de plus en plus forte, jusqu’à totalement éclairer la silhouette du duelliste, et surtout son visage marqué par la colère et la haine. Avant que Selden ne se rende compte de ce qui ce passait, un éclair sortit de nul part vint le frapper de plein fouet. La brûlure infligée était d’une telle intensité qu’il poussa un hurlement de souffrance bestial qui retenti dans tout l’édifice. Il tenta de s’enfuir, mais en oublia qu’il était retenu par la lame qui lui traversait la main et le maintenait accrochée au mur, et se déboîta l'épaule dans sa tentative raté. C’est ainsi, pour la première fois, que Selden ressentit la peur, cette peur qui vous prend au ventre en voyant la mort, la même que celle que toutes ses victimes avaient dû ressentir avant qu'il ne leur ôte la vie. Les mains de celui qui c’était désigné comme son pire cauchemar se chargèrent d’arcs électriques, avant qu'il ne les tendent dans la direction de Selden, et de relâcher toute la puissance accumulée sur l’assassin. La foudre lui déchira le corps, son squelette apparaissant sous sa peau sombre dans des flashs bleutés et sa chair sombre fondant sous la chaleur. Puis, la foudre cessa : Selden, le meilleur assassin de Guzbad, le messager de la mort, venait de rendre son dernier souffle.


Jonathan releva sa capuche, avant d’aller retirer son arme de là où elle était plantée. Lorsqu’il l’extirpa, le corps carbonisé et fumant de l’ur-ghul s’effondra sur le sol. Soudain, un terrible doute l’envahit : il ne voyait plus Elsa. Il scruta la pièce ténébreuse, inquiet, et enfin l’aperçut, étendue sur le sol, juste devant le cadran où les aiguilles immenses allaient sonner six heures. Il se précipita à son chevet, s’agenouilla et délicatement souleva sa tête du sol afin de verser dans sa bouche un liquide orangé luisant provenant d’une petite fiole, élixir miraculeux que sa mère avait préparée à partir du pétale de la fleur de soleil. Mais une fois qu’il eut vidé le contenu de la fiole…rien. Pas un changement. Les veines noires avaient certes cessées leur inéluctable avancé, mais elles n’en avaient pas pour autant disparues. Et les paupières de la reine restaient closes.


« Elsa…oh non…non… »


Jonathan s’effondra, à la fois de colère et de tristesse. L’horloge sonna six heures, brisant le silence de mort qui c’était installé. Le maraudeur s'agenouilla, prit le corps inanimé et meurtri d’Elsa dans ses bras et commença à pleurer toutes les larmes de son corps. Ses sanglots se mêlèrent au carillon sourd des cloches dans une mélodie où s’entrelaçait tristesse et désespoir.


« Je...je suis désolé… »


Le dernier coup de six heure retentit, son écho perdurant pendant encore quelques instants, jusqu’à s'éteindre pour ne laisser que les pleurs de Jonathan, seul avec celle qui lui avait volé son cœur.

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Sam 20 Juin 2015, 22:08
..........Ooooooook.
C'est un peu le chapitre de la joie! XD
Bon, c'est très bien écrit, pas de problème là dessus. J'ai à peu près tout aimé: l'idée du sacrifice d'Elsa présente tout au long du chapitre était vraiment très triste et très prenante, la pauvre Anna qui se débat pour aider sa sœur m'a vraiment fait de la peine, le combat avec Selden était superbement rendu (toi qui te posais la question, eh bien je te le dis: tu te débrouilles très bien pour décrire les scènes de combat.^^)...
Bref, vraiment un super chapitre! Et puis ça fait plaisir de te revoir, ça faisait longtemps que tu n'avais pas posté (révisions, révisions bravo )
J'attends donc le prochain chapitre, surtout s'il est censé être plus léger, parce que là pfou...!

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 4 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Dim 21 Juin 2015, 00:50
C'est un excellent chapitre comme d'habitude. Super bien écrit et très plaisant à lire. Very Happy

Je suis curieux de voir ce qu'il va se passer... Elsa va-t-elle se réveiller ? Si tel est le cas comment va se dérouler les retrouvailles avec ce cher Jonathan ? Mystère, mystère... bravo

Bref, je n'ai pas grand chose à dire de plus si ce n'est que... Continue sur cette voix ! bravo


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Dim 21 Juin 2015, 20:52
J'ai tout lu d'une traite, je te devais bien ça x)
Alors, par où commencer...
j'aime pas les vampires, et tu en as fait le thème principal de ta fic, et en plus tu fais souffrir Elsa, et en plus tu l'as casée avec quelqu'un, et en plus tu l'as .... transformée... en vampire ? MAIS T'ES UN GRAND MALADE

Tout d'abord, j'ai une remarque à faire :
Comme je l'ai indiqué dans ma présentation je suis en pleine préparation d'une fan-fiction se déroulant après les événements du film. C'est ma version de la suite, en somme ^^.

Des vampires ? Des goules ? Des maladies mystiques ? Des ennemis surnaturels qui se transforment toutes les trente secondes avec des élixirs légendaires ? Une guerre avec des créatures de l'ombre totalement hideuse ? LA FIN DU MONDE QUOI ?
Mais... comment dire... t'es sûr qu'on a vu le même film ? On parle bien de La Reine des Neiges ?

Bref. Malgré le fait que je n'ai jamais réellement aimé les histoires de vampires, je dois avouer que celle-là m'a particulièrement plu.
C'est très bien écrit (parfois trop, je suis allée consulter le dico plus d'une fois), vraiment très cohérent, on voit que tu n'y vas pas à l’improvisation, et c'est très prenant car il y a du suspens à presque chaque paragraphe.

Si je devais faire deux trois critiques, je dirais que :
- il y a beaucoup de fautes d'orthographes, mais ce n'est pas très grave vu qu'elles ne nuisent pas à la compréhension. Enfin, il y en a qui m'ont bien fait rire, comme par exemple quand tu t'exprimes au conditionnel, ou d'autres comme, attention, "un gros coût de stress". Tous mes compliments pour celle-là, je dois admettre que je ne l'avais encore jamais vue bravo
- la ponctuation, ce n'est qu'un détail mais je trouve qu'il y a une grande différence entre :
— Mais ce n’est pas tout, suivez-moi excellence.
— Mais ce n’est pas tout. Suivez-moi, excellence.
(Oui, je chipote)
- Parfois, tu te perds trop dans les descriptions. Par exemple, 21 lignes pour décrire deux goules c'est un peu trop, j'ai eu du mal à tout lire.

Bref, une excellente fic en somme, je ne peux que t'encourager à continuer comme cela. Vu que je comptais moi aussi partir dans une histoire sombre et épique, il va falloir que je redouble d'efforts si je veux te concurrencer Razz

(Petite remarque sur la fin, c'est tellement obvious qu'Elsa va revenir en pétant la forme, personne sur ce forum n'aura l'idée ni l'envie de faire une fic où Elsa meurt, alors dépêche-toi de balancer la suite au lieu de la faire souffrir, espèce de psychopatate !)

EDIT : J'ai bien une remarque à faire sur la relation entre Elsa, la glace, et Jonathan, la foudre, mais le niveau de chipotage IS OVER 9000 donc je vais me taire. bravo
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Dim 21 Juin 2015, 21:20
Merci à tous pour vos commentaires  Very Happy .

Tu as tout lu d'une traite Katopriss affraid  ?!

En tout cas merci pour tout ces compliments, ça me fais vraiment plaisir de voir que tu apprécies ma fic En adoration  .
Bon j'avoue pour le coup des fautes d’orthographe, je fais ce que je peux, mais y'en a toujours qui me passe sous le nez...

Bon pour le coup des vampires, goules et autres...disons que c'est à cause du fait que j'ai été marqué par Dracula (celui du livre hein). Et puis...d'un coté, l'univers autour de la Reine des Neiges n'est pas tant que ça développé, donc on peut à peu près tout imaginer, en plus la fin est tout de même assez ouverte (et ça t'arranges aussi pour ta fic, non bravo ?).

Enfin, je sais qu'une relation amoureuse entre Elsa et un autre homme te fait hérisser le poil, mais je t'assures que j'essai le plus et le mieux possible de rendre ça crédible. Et puis, j'ai pris la foudre, parce que...parce que le feu c'était trop évident, et que je préfère la foudre/l'électricité. Et tu verras pourquoi au prochain chapitre, qui arriveras la semaine prochaine.

Bref, encore merci pour toutes tes remarques, et j'attend moi aussi de voir la suite de ta fic avec l'impatience, car tu es déjà très bien partit à mon sens, et j'ai hâte de voir ce que tu nous prépares Very Happy .

PS: je suis pas un psychopatate, mais un psychobanana ! Nous ne parlons pas la même langue en plus.

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Dim 21 Juin 2015, 21:38
Oui j'ai tout lu, j'avais un repas de famille aujourd'hui et je suis très, très taciturne bravo

Non franchement, c'était assez bien raconté l'histoire entre Elsa et Jonathan, j'ai trouvé ça crédible. C'est quand même autre chose que tous les types qui hurlent JELSA.  :glurp:
Mais j'ai quand même une remarque à faire sur ce personnage, j'ai l'impression que tu en as trop dit. Bon, en même temps c'est un peu le deutéragoniste, mais tu as souvent vanté tout le mystère qui planait autour du personnage, dans son caractère, dans son apparence, dans ses actions... Donc comme tu l'as un peu mis à nu avec l'explication de son passé, ça casse un peu le mythe.
Cependant, expliquer l'antécédent de ce type de personnage est souvent captivant, donc en gros il faut choisir entre préserver le mystère ou écrire un truc énorme pour le lecteur. Un vrai dilemme en somme.

Spoiler:

EDIT : Merci pour ton compliment sur ma fic Very Happy Mais est-ce qu'il s'appliquait au prologue ou également à la suite ? Car je ne sais pas si tu as vu que j'ai reposté, mon topic est un peu descendu.
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Dim 21 Juin 2015, 22:11
Ah non je n'avais pas vu, je vais voir ça tout de suite Very Happy !

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Dim 21 Juin 2015, 23:24
Encore un super chapitre très captivant ! J'ai hâte de voir le futur de johnatan et Elsa !! grâce à toi j'ai envie d'être à la semaine prochaine pour découvrir le chapitre 7 !! Very Happy
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