La Taverne d'Arendelle

Oh pardon, oui j'étais dans un établissement privé "catholique"

CQFD... Je suis catholique plus ou moins tu vois. J'aime beaucoup le catholicisme; si vous voulez en être dégoûté, allez dans les établissements cathos (en tant que prof). J'en ai fait deux ans, j'ai trouvé cela... puant et délétère pour les élèves. Bien entendu, c'est une généralité. J'ai remplacé une prof de français, une fois (le reste du temps, je n'avais que grec ancien et latin). Son cours, c'était deux heures à parler et à faire prendre des notes aux élèves... dictée du commentaire de la prof sur un poème de Baudelaire... chiantissime!!!!! Et basique en plus.... Il faut savoir que, dans le privé catholique ou autre, il y a une grande proportion de professeur sans le concours, que l'on appelle des contractuels ou vacataires... ou maîtres auxiliaires du second degré, ça dépend de qui vous en parle. En effet, les gestionnaires d'établissement catholiques se méfient de leurs enseignants (d'autant que bcp de profs sont de gauche et athées, du coup, attention!.. ce en quoi je les comprends, en tant que catholique traditionaliste, mais leur technique pour éviter la contamination gauchisante sur leurs élèves est méprisable et digne d'un régime totalitaire). Alors ils recrutent énormément de vacataires, gens disposant uniquement d'une licence et sans concours, donc, moins qualifiés, mais qui présentent l'avantage de pouvoir être licenciés facilement puisqu'il suffit, plutôt que d'une procédure de licenciement, de ne pas renouveler leur contrat ^^
C'est ainsi que le chef d'établissement catho est une sorte de despote. S'il est éclairé, l'établissement est génial, si c'est un sombre con..rd, c'en est fini.
Comme la prospérité relative des établissements catholiques (je ne vous parle pas des histoires de détournements de fond dont j'ai entendu parler par des sources fiables, ni des élèves dont les parents achètent le passage ou évitent une sanction ou obtiennent l'orientation en S même avec des résultats médiocres moyennant un don à l'établissement) repose essentiellement sur ses statistiques de résultats au bac, la politique est de ne prendre aucun risque. Ainsi, plutôt que d'apprendre aux élèves à réfléchir par eux-mêmes, on leur fait faire un méga bachotage sans âme afin d'être certain de conserver leur taux de réussite voire de l'améliorer.

Dans le public, les profs sont peut-être de gauche et athée et très progressistes, il n'empêche que l'on apprend aux élèves à pêcher et on ne les gave pas de poissons qu'ils ne sauraient attraper par eux-mêmes à la légère. Nous apprenons à développer des aptitudes et pas seulement à engranger des données bêtement.

Dans mes cours au lycée, ce sont mes élèves qui trouvent TOUT; et qui organisent avec le plan, et la problématique. C'est peut-être un peu plus long mais ils ne se sentiront pas désemparés devant leur copie de bac. Et très sincèrement, les élèves sont loiiiin d'être bêtes. Même dans les cités où j'ai enseigné parfois. Quand ils cherchent, ils trouvent!

là où je suis contente, c'est que je reçois des messages d'élèves que j'avais en lycée il y a trois ans et qui se plaignent de leur nouvelle prof et m'écrivent pour me dire que je leur ai fait aimer la littérature (ce qui est assez balaise vu que je n'aime pas beaucoup la littérature, en vérité; je préfère la philosophie, l'histoire, la linguistique, etc). Et le plus important! S'amuser! Relier le texte aux réalités des élèves, leur montrer que non, ce truc n'est pas complètement déconnecté d'eux et qu'il y a dedans des éléments qui peuvent les aider à réfléchir sur eux, sur notre époque, sur ... allez savoir, c'est riche, un texte!

PS: Frozen Girl! je ne savais pas que Crésus était de Lydie! Tu m'apprends quelque chose sur l'Antiquité! Bravo à toi!

Héhéhé je suis contente alors ^^

Brynhildr: 

Ce que tu décris est exactement ce que j'ai vécu, même si j'ai eu une prof qui est allée au-delà de la simple licence.

On écrivait dans le cahier les analyses que la prof nous dictait, même si évidemment, en prévision de l'oral de français, on a eu quelques entraînements où on devait se débrouiller par nous-mêmes.
Alors en même temps, ils nous disaient qu'il ne fallait pas apprendre par cœur les plans mais qu'on pouvait s'en servir pour nous aider...ce qui nous embrouillait un peu. Mais je sais que beaucoup d'élèves se sont cassés la tête à apprendre tous les plans par cœur, car évidemment, pourquoi s'en priver quand on nous sert tout sur un plateau d'argent?

A l'oral, je suis tombée sur Lorenzaccio...et par chance, c'était une problématique très banale: "En quoi le personnage de Lorenzaccio est-il un personnage romantique?". J'avoue qu'ayant une bonne mémoire, je me suis plus aidée de ce qu'on avait eu en cours qu'autre chose...le stress n'aidant pas à la réflexion.

Sinon, en philosophie, nous étudions des écrits du Marquis de Sade et ce cher monsieur est fidèle à sa réputation (il trouve une justification au viol et à la pédophilie au nom de la nature...charmant!) 
Mon prof de philo avait linké sur Facebook les Cent Vingt Journées de Sodome et c'est du lourd! La pornographie avant l'heure.

Je connais assez bien le marquis. Nous nous passions ses ouvrages entres élèves. Néanmoins, en dehors d'un exposé en classe et de quelques mentions des enseignants, nous ne l'avons jamais étudié. Et pour cause! Son style littéraire est anecdotique et ne vaut pas un bon Choderlos; quant à sa philosophie.... hem hem... le marquis de sade est davantage un trouble-fête qu'un philosophe; il aime à justifier les choses considérées comme immondes par la morale de son temps mais il s'agit davantage d'une sorte de mauvaise fois qui n'a pour but que de choquer et de mettre un coup de pied dans la fourmilière. Je me souviendrai toujours de la fabuleuse assertion comme quoi la sod..mie serait plus naturelle que les rapports traditionnels puisque l'orifice arrière est rond, à l'instar du périmètre du membre viril, alors que l'orifice avant de la femme est de forme ovoïdale... et donc moins naturel pour un membre à périmètre circulaire...

Et tu m'appelles ça un philosophe?????

Ton prof vous a fait étudier quoi au juste en oeuvres complètes?

Il semble assez iconoclaste pour un prof du privé...

Pour ce qui est de ta prof de français: diplômée ou non, tu peux constater que la politique pédagogique est typique du mauvais bachotage des établissements privés.

Je t'assure néanmoins, et cela en étonne beaucoup, que les enseignants du privé sont en moyenne moins qualifiés que ceux du public, contrairement à ce que la réputation des établissements peut laisser penser. En effet, le bon niveau des établissements privés vient du tri qu'ils font des élèves. quand tu n'as pas de bons résultats, ils se débarrassent de toi. Facile, dès lors d'avoir une bonne côte.
Je t'assure que les enseignants du privé ont un niveau très hétérogène. Tout d'abord parce que, dans la vieille génération, on recrutait au piston ou à l'entente et non au diplôme. Parfois, certains enseignants n'avaient même pas de licence. Quand le privé s'est aligné sur le public, afin de faire payer ses enseignants par l'état, il a dû obéir à la norme du licence+concours; mais ces enseignants qui n'avaient pas les qualités nouvellement requises ont été gardés et régularisé par le rectorat. Il y a donc, dans la vieille garde, des enseignants parfois douteux. Pour l'école primaire, une mère ayant trois enfants ou plus peut toujours enseigner comme institutrice... prétendument du fait de son expérience... Il y a, comme je te le disais, un nombre de vacataire élevé, et cela n'élève pas vraiment le niveau. Bien entendu qu'il y a aussi des prof de qualité, j'en ai rencontré beaucoup, mais disons que si les établissements catholiques ont meilleure presse et résultats, c'est parce que leur fréquentation est le fait d'un certain milieu (et aussi de gens du peuple qui veulent le meilleur pour leurs enfants mais ils sont minoritaires) et que la politique est de renvoyer les éléments trop faibles.

Je te donne un exemple: dans le meilleur lycée catho de ma ville, où j'ai enseigné un an latin et grec à la place d'une enseignante (génialissime) qui partait à la retraite, tout en passant le concours du CAPES (autant te dire qu'en travaillant à temps plein, je ne pouvais pas préparer l'agreg... d'ailleurs, le CAPES, je ne l'ai pas vraiment préparé), il y avait une autre vacataire que moi, une fille de la bourgeoisie locale qui était ancienne élève de l'établissement... elle avait un master de droit. Elle enseignait... le français en lycée!!!! bravo Merveilleux! Elle prétendait qu'on pouvait enseigner le français comme ça, qu'il n'y avait pas besoin d'avoir le concours. Régulièrement, je la croisais minée, à plat, venant me confier que ses élèves essayaient de la piéger en lui posant des questions (comme l'accord du participe passé des verbes pronominaux, ou ce genre de choses). Les élèves ne savaient pas qu'elle n'était pas prof de français, mais ils ne sont pas bêtes, ils ont très vite senti qu'elle était illégitime et se sont mis, en bons petits vicelards qu'ils sont souvent, à la chercher en toutes occasions.

Cette même jeune femme, embauchée donc parce que catho et issue d'une famille qui a le bras long et connaissait des gens de l'OGEC (organisme de gestion des établissements catholiques) m'a confié, une fois, qu'elle pensait que la pilule, c'était très mal (elle était un peu catho con intégriste...), d'autant que cela n'était pas évacué par les stations d'épuration et due du coup, les oestrogènes passaient dans les rivières, puis dans l'eau du robinet et que cela augmentait le nombre d'homosexuels, d'où le fait qu'il y en ait de plus en plus.... Bravo! Et ça enseigne dans le meilleur lycée de la ville à des secondes....

J'ai connu aussi une autre fille complètement teubé qui, par ses relations, a été embauchée dans un lycée catho de Toulon... la pauvre bête a été renouvelée tant qu'elle en avait besoin jusqu'au jour où le proviseur qui la pistonnait est parti à la retraite et que son successeur ne veuille plus de cette fille qui avait une licence de maths info sans concours... et pas de cervelle. On se demande s'il y a la lumière à tous les étages chez elle (je suis méchante mais c'est une fille qui m'a méprisée parce que j'ai dit que je n'aimais pas les JMJ... alors je me lâche ^^).

J'ai d'autres exemples, mais ceux-ci sont les plus édifiants car ces remplaçantes étaient de sombres idiotes pistonnées. Il y aussi des vacataires compétents. Heureusement!

sinon, Sade, c'est de la pornographie et pas avant l'heure, d'ailleurs. je connais plein de textes de l'antiquité à nos jours qui sont du même acabit... peut-être pas avec les tortures... ça c'est quand même une innovation qu'il faut lui reconnaître, je crois (il faudrait vérifier si un auteur mineur n'a pas déjà ouvert le créneau avant lui mais je ne suis pas du tout spécialiste de la période moderne).

Bryn tu me fais peur, je suis en BTS dans un collège épiscopal pourtant je ne trouve pas mes profs mauvais, sauf la prof de physique qui n'explique rien

Un collège épiscopal ?

ou catholique si tu préfère

D'accord... Mais c'est quoi la véritable "différence" entre un collège normal au juste ?

Un collège normal a les deux pattes de la même longueur... Surtout celle de gauche. ^^

(XD)

Je n'ai pas compris, mais c'est pas grave !

Mdr M.B xDDDD

Miss Olaf a écrit:Bryn tu me fais peur, je suis en BTS dans un collège épiscopal pourtant je ne trouve pas mes profs mauvais, sauf la prof de physique qui n'explique rien

Le post-bac catho, je n'y connais rien. Mais mon compagnon était dans une prépa jésuite pour le concours de Pharma et c'était très bien! C'est un BTS de quoi?

Economie Sociale et Familiale ( ESF )

Pour avoir réalisé pratiquement toute ma scolarité dans une institution catholique (du CM1 au bac !), je suis content de voir que ça se passait mieux que ce que tu décris Brynh.

En fait le problème de cette institution était surtout que les proviseurs bah ils ne sont jamais restés très longtemps.
On en a eu un qui était presque une caricature de faux dévôt (il a d'ailleurs dû démissionner parce qu'il a fricoté avec une prof ).
Puis un autre qui était vraiment là que pour le prestige du CV qui était parfaitement idiot, puis comme il est vite parti et qu'ils n'ont trouvé personne, c'est un prof de philo qui a dû se dévouer pour prendre le poste.
Et puis ils ont finalement trouvé un nouveau directeur, très moderne et dynamique, pour les trois dernières années où j'y étais.

Comme tu disais, cette institution visait à fond sur la réussite des élèves, surtout au lycée pour le bac, mais là je n'ai pas l'impression qu'il y avait du favoritisme pour les profs. Donc on en avait des très bons pour ce qui est du niveau, plusieurs CAPES, un prof de SVT qui enseignait aussi à la fac...
Bien sûr ça ne voulait pas forcément dire que c'étaient de bons pédagogues, mais il y en avait de biens, comme le prof de français que j'ai eu pendant mes deux années de lycée.

Mais j'avoue que certains profs, on se demande pourquoi ils étaient là, comme un prof de math assez particulier dont la description serait un peu longue...

Si effectivement pas mal de profs étaient croyants (et par croyant c'est des pratiquants très moderne, pas du tout conservateurs ou avec des idées reçues comme tu as cité Brynh...), une autre partie était plus agnostique on va dire. On va dire que c'était effectivement assez le reflet du proviseur à la tête de l'institution

Superbe, ta blague, master Baggings!

Attention, Kalegula! Ce n'est pas parce que j'ai parlé d'une tordue que cela signifie que tous les enseignants étaient cathos tordus. Au contraire, il n'y a pas énormément de profs catholiques pratiquants dans l'enseignement catholique sous contrat. Les intégristes, comme on les appelle, sont dans le hors contrat. Il peut, bien entendu, y avoir de bons profs. Comme je l'ai dit, j'en ai connus. Mais le niveau moyen des enseignants est meilleur dans le public. Bien entendu, vous n'êtes pas obligés de me croire... J'ai enseigné dans les deux camps, je peux donc comparer à loisir. Le seul intérêt du privé, c'est de soustraire ses enfants au monde violent du public. Sorti de là....

ESF, miss Olaf? Cela ne veut pas dire Espoir et Salut de la France ? Je lolle, je lolle. C'est un BTS qui ouvre vers quels types de métiers?

Vaaaaacaaaances <3

Eh oui ^^ sauf pour les petits malheureux qui ont cours le samedi

Le BTS ESF, si on le poursuit avec un DE te permet d'être conseillère en économie sociale et familiale, c'est à dire tu es experte dans le domaine de la vie quotidienne ( habitation, logement, nutrition etc.... ), tu accueilles des familles et les aides par exemple à comment gérer leur budget en leur préconisant de passer à tel type de chauffage, quelles seraient les solutions pour baisser la facture d'eau et d’électricité ( ça c'est la parti plutôt technique ) et tu es attentives à certains soucis et tu les orientes vers d'autres professionnels si besoin. C'est assez proche d'assistante social avec moins de bureautique je dirais. Au niveau du secteur c'est trèèèèèèèès varié: Hôpitaux qui ont un service social, CAF, MECS, Maisons de retraite, Missions locales, associations, centre socio-culturelle.

Selon les secteurs le boulot changent, il y a pas les mêmes objectifs partout et je trouve ça chouette

Vive les vancaaaaaances !!!!

Enfin les vacances...et c'est déjà Noël avant l'heure !



IL EST DE RETOUR ! Dire que je l'avais vu en 2007, et que je vais de nouveau le voir le 7 mai prochain à Bercy pour son nouveau retour en France...le temps passe vite, j'ai hâte !

Ton BTS me paraît des plus intéressants, Miss Olaf, mais orienté vers des structures publiques, surtout... est-ce un secteur qui emploie beaucoup? Le piston n'est-il pas extrêmement nécessaire pour obtenir ce genre de postes dans la fonction publique? Y a-t-il des emplois du secteur privé en nombre significatif comme éventuel débouché?

Lhysender.... késkssékssette chanson complètement dépressive???????

Mais heu, pas ma faute si la seule chanson disponible de son prochain album est une chanson dépressive ^^'

Le pov vieux!

Bryn, oui effectivement c'est plutôt orienté dans des secteurs publiques, pour le piston je ne pense pas que ce soit nécessaire, mais c'est comme partout, si tu connais une ou plusieurs personnes dans une structure ça peut aider. On a eu des témoignages de professionnels qui ont été des promus dans mon établissement, une avait trouvé un emploi 1 mois après l'obtention de son diplôme, une autre 6 mois... C'est un secteur assez débouché pour l'instant ( ça peut encore changer quand même ne sait on jamais ).