- Le Royaume d'Arendelle -
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El_Iceman
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Jeu 14 Déc 2017, 23:26
CHAPITRE 1

Le jour se levait sur Arendelle. La lueur du soleil levant illuminait les eaux qui bordent le royaume et donnait des couleurs chaleureuses aux maisons en lambris. Le royaume est encore bien endormi, seuls quelques villageois matinaux s’étaient retrouvés sur la grande place et déjà des murmures se font entendre. Une grande journée se profile : en effet, quelques domestiques accrochaient des bannières vert/violet aux motifs dorés aux réverbères et sur les façades du château. Ils sont vite rejoints par la reine Elsa, toujours très matinale, qui, en allant se procurer diverses fournitures pour la réception, voulait s’assurer que tout allait bien.

Quand elle quitte l’artisan chez qui elle a trouvé ce qui lui fallait, le cœur du village était déjà animé. De nombreux villageois se précipitaient vers le château, quitte à parfois se bousculer. Certains étaient excités comme s’ils attendaient ce jour depuis des années. Des navires étrangers commençaient à amarrer sur le port. Les dignitaires se retrouvaient devant le château, certains qui venaient pour la première fois étaient émerveillés par la beauté des lieux. Parmi eux se trouvait Kimi. Ce prince finlandais avait débarqué sur Arendelle bien avant les autres, pendant la nuit, et semblait attendre une personne en particulier.

IAN : Déjà sur le pont, Kimi ? Ce n’est pourtant pas dans tes habitudes.
KIMI : Te voilà enfin, Ian. Oui, j’ai préféré partir dans la nuit, pour éviter l’attroupement auquel tu assistes.
IAN : Hum… tu me caches quelque chose, n’est-ce pas ?
KIMI : En effet : j’ai dû partir précipitamment parce que…

En voyant la reine Elsa qui traversait la grande place et saluait chaleureusement tout ce beau monde, Kimi attrape Ian par le bras mais Elsa est déjà devant eux et les salue. Ils répondent par un mouvement de tête un peu forcé. Alors qu’elle s’éloigne, Kimi ne la quitte pas des yeux.

IAN : Ne m’oblige pas à la regarder, ça me donne mal à la tête…
KIMI : Regarde cette femme, si jeune et déjà reine. Elle va avoir fort à faire…
IAN : Qu’est-ce que ça peut nous faire ?
VIKTORIA (en arrivant pas derrière) : Vous parlez de la reine Elsa, je suppose ?
KIMI (tourne à peine la tête) : Tout juste.
VIKTORIA : J’ai entendu ce que vous avez dit. Auriez-vous un problème avec elle ?
IAN : Et comment !
KIMI : Personnellement, non, mais j’avoue que cette femme m’intéresse sérieusement…
VIKTORIA : Elle a coupé tout contact avec mon duché, et j’aimerais bien savoir pourquoi.
IAN (se retourne) : Ah, à vous aussi ? Dans ce cas, que diriez-vous de vous joindre à nous ?
VIKTORIA : Que voulez-vous dire ?
IAN : Eh bien, c’est tout simple : si nous avons des comptes à rendre à la reine Elsa, et que vous aussi, alors il est évident que nous soyons alliés.
VIKTORIA : C’est gentil, mais je ne voudrais pas créer de conflit…
KIMI : Nous aurons peut-être besoin de vous à l’avenir…

Pendant ce temps, Elsa avait rejoint le château et commençait à préparer la chapelle et la salle de bal, qui accueillera la réception, bien aidée par Kai et Gerda. En réalité, ils étaient seuls à s’occuper des préparatifs. Heureusement, Elsa pouvait aussi compter sur la générosité d’Olaf, qui s’était lui-même apprêté avec un nœud papillon et un chapeau haut-de-forme. En vérité, Olaf s’occupait bien plus des gourmandises qui seraient proposées que des préparatifs.

ELSA : Eh, eh ! Olaf, qu’est-ce que je t’ai dit avant de sortir ?
OLAF : « De ne pas me servir dans les desserts » Oui, mais j’adore les choux glacés, il faut que j’en goûte un avant qu’ils arrivent…
ELSA : Pourquoi donc ? Tu es le bienvenu à la réception !
OLAF (baisse la tête) : Oui mais, tu sais, j’ai peur de ce qu’ils vont dire en voyant un bonhomme de neige vivant.
ELSA : Mais ne t’inquiètes pas ! Ils vont t’adorer (Elsa lui fait un gros câlin) Allez, viens plutôt m’aider à placer les couverts.
OLAF : Oui, tout de suite… Où sont les couverts ?
ELSA : Enfin, Olaf, tu ne les vois pas ? Ils sont juste sur la table ! (rire en coin)
KAI : Reine Elsa ? Où sont les rubans que vous m’avez demandé d’accrocher aux murs ?
ELSA : Ils sont dans la réserve. Et veillez à bien alterner : un vert, un violet…
GERDA : Ma pauvre chérie, pourquoi est-tu seule à tout préparer ? Que font Anna et Kristoff ?
ELSA : C’est vrai, ils devraient être sortis depuis un bon moment déjà ! Olaf, peux-tu aller les chercher pour moi ?
OLAF : Et les couverts ?
ELSA : Laisse, je terminerai toute seule.

Ce n’est pas une mince affaire pour Olaf de rejoindre la chambre d’Anna et Kristoff, qui se trouve au bout du couloir principal, surtout avec ses petites jambes. D’autant que lui-même ne sait pas quelle est la bonne porte, il y en a tellement. Enfin, il arrive au bout du couloir, s’approche d’une porte et, en entendant les bruits, sait que c’est la bonne. De l’autre côté, Anna essayait la robe qu’elle allait porter dans quelques heures, pour ce qui serait le plus beau jour de la vie du petit couple, une large robe blanc/écru avec des motifs rosemaliens roses et bleus. Elle était extrêmement fière mais en même temps anxieuse. Kristoff, lui, était beaucoup plus calme. Il avait déjà revêtu un uniforme blanc qui lui allait à merveille. En bon fiancé, il faisait tout pour décontracter Anna.

KRISTOFF : Ça va, elle n’est pas trop serrée ?
ANNA : Non, à vrai dire, je flotte même un peu dedans.
KRISTOFF : Attends, je vais t’aider. (Kristoff resserre les lacets dans le dos de la robe) Elle te va à ravir.
(Anna semble troublée)
KRISTOFF : Qu’est-ce qu’il y a ?
ANNA : OH, c’est juste que… J’ai le trac. Voir tout ce monde.
KRISTOFF : Tout va bien se passer, rassure-toi. Et puis, ce n’est qu’une seule journée, il faut en profiter.
ANNA : Oui, mais la pression est si forte…
KRISTOFF : Détends-toi, et déstresse (il commence à faire un massage à Anna)
ANNA : Ouh, Kristoff, toujours aussi délicat !
(En entendant cela, Olaf ne peut s’empêcher de rire. Il essaye de se retenir, mais ils l’entendent.)
ANNA : Ah, je me demandais quand il vendrait, celui-là.
KRISTOFF (ouvre la porte) : Qu’est-ce que tu veux, Olaf ?
OLAF : Elsa veut savoir quand vous allez venir.
ANNA : Dis-lui qu’il nous faut encore 5 minutes.
KRISTOFF : Oui, le temps de régler quelques détails.
OLAF : D’accord, à tout à l’heure.
ANNA : Elle est toujours stressée, c’est incroyable ! L’autre jour, elle a paniqué parce qu’elle ne trouvait plus la liste des invités…
KRISTOFF : Aujourd’hui, tu peux bien l’excuser, c’est un grand jour, quand même.
(Soudainement, Anna est prise de douleurs au ventre.)
KRISTOFF : Anna, ça va ?
ANNA : Oui, oui, ce n’est rien.
(Nouvelles douleurs, qui la font hurler. Les suivantes sont si violentes qu’Anna s’évanouit.)
KRISTOFF : Anna, tu m’entends ? Anna ? ANNA, REPONDS-MOI !!!

Depuis la salle de bal, Elsa a entendu les hurlements de douleur de sa petite sœur. Elle en devient maladivement paniquée et fonce à grandes enjambées vers leur chambre. Sur le chemin, elle voit Kristoff sortant, dans les bras une Anna inanimée. Comment Elsa peut alors ne pas penser à cette tragique nuit où elle blessa sa petite sœur sans le vouloir ?

ELSA : MON DIEU, QUE S’EST-IL PASSE ???
KRISTOFF : Je n’en sais rien moi-même ! Elle s’est plainte de douleurs et… Et voilà !
ELSA : Mais qu’allons-nous faire ??
KRISTOFF : Je sais où nous devons aller ! En attendant, je crois qu’il faut laisser tomber pour ce matin.


Dernière édition par El_Iceman le Dim 08 Mai 2022, 19:21, édité 3 fois
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Jeu 14 Déc 2017, 23:27
CHAPITRE 2

En sortant du château, Kristoff cherche un moyen d’éviter la foule encore nombreuse dans la cour. Ce n’était pas le moment d’affoler les invités en leur faisant voir Anna, encore moins le moment de perdre du temps à répondre à tous que non, il ne comprend pas ce qu’il s’est passé. Heureusement, Elsa, prévoyante, demande à tout le monde de la rejoindre à l’intérieur. Kristoff n’attend même pas que les derniers entrent pour aller chercher Sven et partir vers les Montagnes du Nord à toute vitesse. Sur leur trajet, une étonnante trainée de gel se dépose derrière eux.

Kristoff avait tout de suite deviné d’où venait le mal qui a touché Anna ; ainsi il se précipitait pour trouver ceux qui pouvaient la guérir : les trolls. Hélas, lorsqu’il arrive enfin à eux, ils semblent bien occupés à faire la fête. En fait, ce jour était sacré pour les trolls et il ne fallait surtout pas les perturber dans leur rite. Quand enfin celui-ci fut achevé, un des trolls se retourna, vite suivi par le reste du groupe. Tous se figèrent et commencèrent à murmurer, étant donné que les visites de Kristoff s’étaient faites rares, jusqu’à ce que Grand Pabbie se présente devant lui et ausculte Anna. Tous restaient silencieux, toujours autant épatés par chacune de ses prouesses. Puis Grand Pabbie déclare :

GRAND PABBIE : Je n’avais encore jamais eu affaire à ce genre de mal.
KRISTOFF : Tu peux quand même la guérir ?
GRAND PABBIE : En temps normal, oui, mais il devient dangereux de guérir plusieurs fois une même personne. Je ferais de mon mieux mais Anna gardera des séquelles.
BULDA : Oh, la pauvre chérie.
KRISTOFF : Je me demandais, est-ce que cela vient de son sortilège ?
GRAND PABBIE : Laisse-moi vérifier. (S’approche du cœur d’Anna) Cela pourrait y être lié.
BULDA : Alors, il suffit de l’embrasser !
GRAND PABBIE : Hélas, cela ne suffira pas. Le cœur d’Anna va bien, mais il a été durablement touché.
KRISTOFF : Tu veux dire… Qu’elle ne s’en sortira pas ?
GRAND PABBIE : Non, je dis simplement qu’elle vivra avec un cœur endommagé pour le restant de sa vie.
KRISTOFF : OK, merci pour ces précisions. Maintenant, je dois rentrer au royaume.
BULDA : Pense à revenir nous voir !

Pendant ce temps, au château, Elsa faisait les cent pas dans un coin de la salle de réception. Même si elle ne le montre pas vraiment, elle tient à Anna comme si sa propre vie était en jeu. Rien que l’entendre hurler à mort lui fit un gros coup au cœur. Soudain, quelqu’un posa la main sur son épaule. Naturellement, elle se retourne. Elle croit que c’est Kristoff mais c’était en fait un homme qu’elle ne connaissait pas.

ELSA : Je vous trouve très impoli de m’approcher de la sorte.
KIMI : Vous ne devriez pas rester seule dans votre coin. Venez vous joindre à nous.
ELSA : Dois-je au moins vous faire confiance ? Et, d’abord, qui êtes-vous ?
KIMI : Oh, pardonnez-moi. Je m’appelle Kimi, je suis le prince d’un royaume voisin. Et vous semblez être la reine Elsa, n’est-ce pas ?
ELSA : Je le suis.
KIMI : Vous n’allez pas rester là à tourner en rond bêtement. Rejoignez-nous.
ELSA : Non, merci bien. Je ne voudrais pas déranger.
KIMI (durcissant le ton) : J’insiste.

Devant l’insistance de cet homme qu’elle découvrait et dont la présence l’irritait quelque peu, Elsa finit par céder. Elle se dit que cela ne lui coûte rien de rencontrer de nouvelles personnes, que cela lui ferait oublier ses tourments. Et puis, quelle image aurait-elle si elle refusait ? Kimi lui présente Ian, qui la salue assez froidement, et d’ailleurs elle fit une tête un peu surprise en le voyant, et Viktoria, à qui elle permet une accolade.

KIMI : Votre majesté, j’avoue que vous m’intriguez.
ELSA : Dans quel sens ?
KIMI : Eh bien, avouez que votre promotion a été… Comment dire… Expéditive ?
IAN : Les personnes qui règnent si jeunes sont rares.
ELSA : Certes, mais disons que… Je n’ai pas vraiment eu le choix.
VIKTORIA : Ah… Je comprends, ce ne doit pas être facile.
KIMI : Et comment trouvez-vous votre tâche ? Pas trop dur en ce moment ?
ELSA : Non, pour l’instant je n’ai pas de gros problèmes à régler. Après, comme vous dites, je viens d’arriver, il faut que je m’habitue à
IAN : Pour l’instant… Eh oui, ce n’est que le début.
VIKTORIA : Que voulez-vous dire ?
IAN (à Elsa) : Vous venez à peine d’arriver, les gens vous observent. Croyez-moi, c’est plus tard que votre boulot va commencer.

Tout à coup, Kimi propose à Elsa de danser avec Ian, qui se crispe à l’idée de se retrouver corps-à-corps avec une personne qu’il méprise. Elsa est surprise par cette proposition soudaine mais accepte quand même. Un contraste net se créait alors entre une Elsa qu’on n’avait jamais vu si enjouée et volontaire pour s’amuser, et un Ian très en retenue, qui attendait impatiemment que cela se termine.

En tout cas, cela amusait beaucoup Viktoria et Kimi. Celui-ci en profitait pour convaincre la jeune duchesse de boucler une alliance qui permettrait à chacun de remplir ses objectifs. Mais Viktoria se montre d’abord réticente. Et pour cause, tout comme Elsa, elle est prudente et craint de voir des conflits se créer. Et, par ailleurs, Viktoria se sentait soudainement attirée par la souveraine d’Arendelle, elle ne la quittait pas des yeux. Elle voyait en elle son alter égo. Elle en oubliait ce que Kimi lui demandait, ou plutôt lui réclamait, et elle finit, devant l’insistance de l’imposant prince, par sceller un pacte encore fragile.

Et comme Ian l’avait rappelé, les villageois conviés à la réception ont aussi beaucoup regardé leur souveraine. Nombreux étaient ceux à se demander ce qu’elle faisait à danser au bras d’un inconnu. On parle alors de laisser-aller malvenu de la part d’Elsa, surtout en se rappelant que, pendant ce temps, sa petite sœur était souffrante. Certains essayaient tout de même de comprendre que la jeune reine, qui a déjà vécu beaucoup de mésaventures, veuille décompresser et se permettre un peu de folie.

Mais ce dont Kimi, Ian et Viktoria ne se doutaient pas, c’est que, à l’extérieur, Kristoff avait tout entendu, et avait même aperçu tous ces gens. En effet, il voulait trouver un moyen de rejoindre la chambre sans se faire voir. Il avait donc fait le tour du château et était entré par la fenêtre. Une fois en lieu sûr, les premiers mots qui lui vinrent à l’esprit à propos de ces gens étaient : « Je ne les sens pas. » En effet, s’il tient énormément à Anna, il ne peut pas ne rien épouver pour sa grande sœur et veut tout autant la protéger. Il se demandait surtout comment ils pourraient lui expliquer ce qu’il a appris. Kristoff prend le soin de déposer Anna sur leur lit et, suivant ce que Grand Pabbie a expliqué, dépose un tendre baiser sur sa bouche, en espérant qu’elle se réveille.

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Jeu 14 Déc 2017, 23:28
CHAPITRE 3

Kristoff s’assit sur un fauteuil et attendit, les yeux fixés sur sa princesse, qui semblait plongée dans un profond sommeil. Elsa les avait rejoints, elle se tenait près du lit mais n’osait pas toucher sa petite sœur, de peur d’aggraver ses possibles blessures. Tous deux restaient silencieux, mais on sentait que, à l’intérieur, ils poussaient Anna à se réveiller. Quelques minutes plus tard, Anna rouvrit enfin les yeux. Bien sûr, elle se réveilla avec des vertiges et du mal à distinguer où elle se trouvait, et ses maux de ventre la gênaient encore.

ANNA (la voix à moitié éteinte) : Mais… Où suis-je ? Mais que s’est-il passé ?
KRISTOFF : Tu t’es juste évanouie mais tout va bien.
ANNA : Mais, du coup, il n’y a pas eu de mariage ?
KRISTOFF : Ah ben non ! Dès que tu as été touchée, Elsa l’a fait annuler.
(Silence)
KRISTOFF : Au fait, j’ai une nouvelle à t’annoncer, elle est… Comment dire… Bonne et mauvaise à la fois.
ANNA : Quelle nouvelle ?
(Kristoff se lève et pose sa main sur le ventre d’Anna.)
KRISTOFF : Nous allons avoir une fille, Anna.
ANNA : Mais c’est une formidable nouvelle ça ? En quoi serait-elle mauvaise ?
KRISTOFF : Eh bien, par rapport à Elsa…
ANNA : Comment ça, Elsa ?
(Kristoff fait un geste des mains à Anna, qui comprend immédiatement.)
ANNA : Eh bien, où est le problème ? Moi, au contraire, je trouve cela super !
KRISTOFF : Il faut voir maintenant comment Elsa va réagir.
(Elsa entre dans la chambre, et ne peut s’empêcher d’enlacer sa sœur.)
ELSA : J’ai eu tellement peur pour toi.
ANNA : Je vais bien, ne t’en fais pas.
ELSA : Peut-être qu’on devrait sortir, cela te fera du bien.

Toute la famille, Olaf y compris, profite d’une promenade dans les petites ruelles d’Arendelle, à l’abri des regards. La légère brise faisait du bien, surtout à Anna qui a retrouvé tous ses esprits. Mais personne n’osait parler, pas même Olaf, habituellement bavard. C’est sa créatrice, Elsa, qui brise enfin le silence, alors qu’ils redescendaient vers la grande place.

ELSA : Dis-moi, Kristoff, je me posais la question : cela ne te manque pas, la montagne ?
KRISTOFF : Un peu quand même. J’essaie d’y retourner le plus souvent, mais faire les aller-retours me fatigue un peu.
ANNA (sourire en coin) : Dis plutôt que c’est moi qui te retiens ! (Elle laisse une bise sur sa joue.)
KRISTOFF : C’est un peu ça aussi…
ANNA : Il faudrait qu’on retourne au palais de glace, un de ces jours, surtout toi Olaf…
OLAF : Et Elsa aussi, il faut qu’elle répare tout ça !
(Elsa glisse un sourire gêné.)
KRISTOFF : Faudrait pas déranger les boules de neige.
ANNA : D’ailleurs, tu ne les as pas revus depuis. Pourquoi ?
OLAF : Oh, tu sais, ils sont déjà bien avec la grosse guimauve.
ELSA : Au fait, désolée mais je suis trop curieuse, y a-t-il une bonne nouvelle à l’horizon ?
KRISTOFF : Justement, on devait t’en parler. (À Anna) Dis-lui toi.
ANNA : Eh bien, c’est prévu. Ce sera une fille.
ELSA : Mais c’est formidable !
ANNA : Oui, cependant…
VIKTORIA : Quel bonheur de voir cette petite famille réunie !
ELSA : Ah, Viktoria, je te présente Anna, ma petite sœur, Kristoff son fiancé, et Olaf…
VIKTORIA : Un bonhomme de neige vivant ?
ELSA : Certes, mais il est adorable, tu verras.
VIKTORIA : Pourrais-je vous parler seule à seule.

Anna ne semble pas vouloir mais Kristoff lui fait signe de s’éloigner. Mais la jeune princesse ne peut s’empêcher d’épier sa grande sœur. Que pouvaient-elles bien se dire ? Anna s’imaginait même des choses plutôt insensées, surtout quand elle vit Elsa et Viktoria se prendre les mains. Au milieu de tout cela, Kimi et Ian observaient le royaume et ses alentours, comme s’ils étaient en repérage.

KIMI : Arendelle est un bien bel endroit, n’est-ce pas ?
IAN : Effectivement, il n’avait pas menti.
KIMI : La seule ombre au tableau, c’est elle (Il pointe Elsa) Elle n’est pas à la hauteur de ce qui l’attend.
IAN (montre aussi) : Arendelle ne les mérite pas. Il lui faut quelqu’un digne de sa grandeur.

Quand ils voient Viktoria discuter avec Elsa, ils lui demandent immédiatement de la rejoindre, craignant qu’elle ne fasse une entrave à leur alliance. Anna en profite pour rejoindre immédiatement sa sœur.

ANNA : Vous êtes de vraies pipelettes, toutes les deux !
ELSA : Oui, enfin ne va pas croire qu’on parlait de robe ou tout ça…
ANNA : Justement, ça m’intéresse. Qu’est-ce que vous vous êtes dit ?
ELSA : Oh, pas grand-chose…
ANNA : Allez, tu sais que tu peux tout me dire !
ELSA : Non, non…
ANNA : Ah, je sais pourquoi ! Tu me caches des choses, dis donc !
ELSA : Pas du tout ! Ce n’est pas ce que tu crois. Et puis, tu n’es pas concernée. Au fait, que voulais-tu me dire à propos… Anna ?

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Jeu 14 Déc 2017, 23:28
CHAPITRE 4


Quand elle se retourne, Elsa ne reconnaît pas sa sœur. Sa réponse avait laissé Anna de glace. Celle-ci était figée, et regardait sa sœur avec un regard de grande surprise mais qui montrait que, intérieurement, elle était en colère. Elsa connaît très bien sa sœur, et elle sut immédiatement qu’elle avait dit ou fait quelque chose de mal, et elle s’en inquiéta. Kristoff tente de retenir Anna mais celle-ci avance vers sa sœur d’un pas déterminé. On voyait que quelque chose était prêt à sortir, et qu’Anna bouillonnait dans sa tête.

ELSA : Attends, Anna, laisse-moi…
ANNA (attrape Elsa énergiquement par le bras) : Suis-moi !
ELSA : Anna, qu’est-ce qui te prend, qu’est-ce que…
KRISTOFF : Anna, ça ne sert à rien de te…
ANNA : Ne te mêle pas de ça ! C’est entre elle et moi !
ELSA : Attends, Anna, on peut en parler…
ANNA : Mais c’est ce qu’on va faire, parler !

Anna n’attend même pas de rentrer dans une des pièces du château et, au beau milieu de la cour, lâche enfin sa sœur, qui se tient le bras qui lui faisait mal. Les deux sœurs se trouvaient en face-à-face, avec d’un côté Elsa, encore sous le choc, dans l’incompréhension totale, qui a presque peur d’Anna, échaudée par les dires de sa grande sœur, le visage fermé et les poings serrés.

ELSA : Anna, qu’est-ce qui te prend ? Je ne te reconnais pas !
ANNA (le ton ferme) : Elsa, il faut qu’on s’explique.
ELSA : Peut-on seulement essayer de s’expliquer sans…
ANNA : TAIS-TOI ! (Plus doucement) Elsa, on a été séparées pendant plus de douze ans. Tu ne comprends pas à quel point j’en ai souffert…
ELSA : J’ai souffert autant que toi, peut-être même plus. Si, je comprends parfaitement.
ANNA : Maintenant, je fais tout pour qu’on soit de nouveau heureuses ensemble. Mais j’attends que toi aussi, tu fasses des efforts en retour. Est-ce que j’en ai eu ? J’ai l’impression que… Tu n’en as rien à faire…
ELSA : Au contraire, Anna ! Je vois tes efforts, et cela me touche beaucoup. Seulement, peux-tu ne serait-ce qu’essayer de te mettre à ma place ? Tu aimerais, toi, arriver au sommet sans t’y être préparée ? Tu aimerais avoir cette impression qu’on t’observe, qu’on guette chacun de tes faits ? Qu’on puisse douter de toi ?
ANNA : C’est bien cela, le problème. Tu te mets tellement de pression inutilement, tu veux tellement bien faire, que tu oublies que tu as une famille. Tu m’oublies…
ELSA : NON, je ne t’oublie pas ! Je t’aime, Anna, et tu le sais. J’ai juste besoin…
ANNA : Tu as besoin de moi ! Tu ne peux pas affronter ce qui t’attend seule ! Et moi, j’ai besoin d’être avec toi, et je te le dis en tant que princesse, mais surtout en tant que sœur. J’en ai assez que tu me repousses, que tu fasses les choses sans m’en parler. J’EN AI ASSEZ, TU M’ENTENDS, ELSA ? ASSEZ !
ELSA : AH, SORS D’ICI !!!

La tension est à son comble entre les deux sœurs, au point de créer la rupture. Et cette fois, c’en est trop pour Anna qui reste abasourdie devant tant d’agressivité. Elle ne peut plus retenir ses larmes et, effondrée, s’enfuit du château, n’écoutant plus Elsa qui la supplie de rester, et repoussant même violemment Kristoff qui tente de la retenir, en vain. Kimi et Ian, qui voient Anna s’enfuir, dépassant même les frontières d’Arendelle, s’en frottaient les mains. En effet, cela les arrangeait bien que la reine Elsa perde un élément important. Viktoria, elle, en avait presque les larmes aux yeux, ce que les deux princes n’appréciaient pas.

IAN : Bon, eh bien voilà déjà une bonne chose de faite, et sans qu’on ait à bouger le petit doigt.
KIMI : Pauvre petite fille, tu as encore beaucoup à vivre…
IAN : J’irais quand même bien m’occuper de son cas.
KIMI : Boh, tu te fatiguerais pour rien. La montagne va s’en occuper. Là-haut, elle ne s’en sortira jamais.
VIKTORIA : C’est terrible pour Elsa, elle se met en danger toute seule. Mais, vous oubliez Kristoff…
IAN : C’est qui, lui ? Ah, mais il aime tellement sa petite princesse qu’il va aller se risquer à la retrouver.
KIMI : J’espère que tu ne te trompes pas. En tout cas, cela devient intéressant.

Elsa, elle, partit s’enfermer dans sa chambre, refusant à tous d’y entrer, et se laisse fondre en larmes assise sur son lit. Cela lui a crevé le cœur de provoquer la fuite d’Anna, mais elle était surtout en colère contre elle-même. Pourtant, elle refusait l’idée que c’était de sa faute. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû réagir aussi violemment, mais pourquoi Anna n’a-t-elle-même pas essayé de comprendre sa situation ? Dépassée par la tournure des événements, Elsa se persuadait qu’elle vivait un cauchemar, que cela ne pouvait pas être réel. Mais quelques minutes plus tard, Kimi la rejoint. Ian lui avait fait la courte échelle pour qu’il entre plus facilement.

ELSA : Qu’est-ce que vous faites ici ?
KIMI : Je suis navré…
ELSA : Navré de quoi ? N’essayez pas de me rassurer !
KIMI : Bon, si vous voulez que je sois honnête, alors vous n’êtes pas à votre place.
ELSA (baisse la tête) : Peut-être…
KIMI : Vous êtes bien trop prudente pour quelqu’un qui prétend régner. Vous avez tous les pouvoirs, pourquoi vous n’en profitez pas ?
ELSA : Je ne sais pas. Peut-être parce que j’aime mon peuple.
KIMI : Croyez-moi, si vous ne vous ressaisissez pas, vous mettez votre place en danger. Votre peuple est libre, il vous observe…
ELSA : Merci, je sais.
KIMI : Un seul faux pas et il vous aura. Et, pour vous, ce sera déjà la fin.
(Kimi se dirige vers la fenêtre.)
KIMI : Je vais vous faire une confidence : on m’a parlé de vos pouvoirs. Ils vous seront certainement utiles.

Elsa ressort de sa chambre tête basse, pensive. Kimi n’avait peut-être pas tort. Et si elle était trop en retenue ? C’est peut-être cela, d’ailleurs, qui a fait fuir sa sœur. Et puis pourquoi, avant de sortir, a-t-il évoqué ses pouvoirs ? En sortant sur la grande place, elle jeta un œil à tous les alentours, tout en s’arrêtant longuement sur les montagnes. Elle ferme ensuite les yeux et prend une grande inspiration.

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Jeu 14 Déc 2017, 23:29
CHAPITRE 5

Après une nuit courte et agitée, la tension était quelque peu retombée à Arendelle. Le ciel se réveillait et les premiers rayons de soleil apparaissaient. Leur reflet sur les plaques de neige sur les sommets créait une lumière blanche éclatante, presque aveuglante, et mettait en lumière un immense bloc translucide. C’était le palais de glace, où Anna s’était réfugiée.

La jeune princesse en fuite s’était affalée à même le sol, fatiguée par sa traversée de la forêt. Mais, en réalité, elle n’avait que très peu dormi, deux heures tout au plus. Elle avait passé la nuit à ressasser cette terrible dispute qui l’a durement touchée. Comment ont-elles pu en arriver à une fracture si douloureuse ? Surtout, comment Elsa a-t-elle pu rester insensible à sa détresse ? La lueur du jour l’éblouit et elle a du mal à se relever. Elle entend alors une voix qui lui est familière.

OLAF : Eh, descend de mon dos ! Et toi, rend-moi mon bras !
ANNA : Olaf ! Tu m’as suivie…
OLAF : Je ne pouvais pas te laisser seule, surtout avec eux.
ANNA : Ne t’inquiètes pas, je me serais défendue. Tu aurais pu rester avec Elsa…
OLAF : Tu m’as trop touchée pour que je reste là-bas.
ANNA : Oh, Olaf ! (Elle lui fait un gros câlin) Merci, merci…
(Kristoff entre dans le plais de glace.)
ANNA : Kristoff ! Que fais-tu ici ?
KRISTOFF : Je sais que tu ne vas pas revenir tout de suite au royaume, alors je t’ai amené de quoi vivre. Fais-en bon usage, j’y ai laissé mes économies.
ANNA : Cela devrait suffire. Merci.
KRISTOFF : Tu es quand même allée trop loin avec ta sœur…
ANNA : C’était plus fort que moi ! Je me suis retenue de ne rien dire pendant longtemps, il fallait que ça sorte un jour ou l’autre. Et puis… Tu es de son côté ?
KRISTOFF : Je ne suis du côté de personne, je veux justement que vous vous réconciliez, et le plus vite possible.
ANNA : Je vais avoir besoin de temps, Kristoff. Du temps pour réfléchir. Je ne suis pas prête à revenir.
KRISTOFF : Oui. Je comprends.
(Kristoff se dirige vers la sortie.)
ANNA : Attends ! Dis à Elsa que je l’aime.
KRISTOFF : Je pense qu’elle le sait déjà…

Anna espérait que la visite de Kristoff la rassurerait ; il n’en fut rien, au contraire elle eut l’impression que Kristoff ne la soutenait pas. Sa volonté de rester neutre l’a gênée. Anna se sentait maintenant plus que partagée : elle avait l’impression que tout le monde est contre elle tout en étant persuadée d’avoir raison. Et elle se doutait bien que la place d’Elsa était en danger mais se refusait à lui prêter main forte, tant elle lui a fait du mal.

OLAF : Qu’est-ce tu vas faire, maintenant ?
ANNA : Rester ici quelques jours. Ou quelques semaines, je ne sais pas.
OLAF : Tu sais, Elsa, elle t’aime, et elle n’y arrivera pas toute seule.
ANNA : J’en suis venue à me demander si j’existais à ses yeux.
OLAF : Mais non, ne t’en fais pas ! Peut-être qu’elle a juste besoin de temps pour s’habituer…
ANNA : Je vais rester ici jusqu’à ce qu’elle comprenne que, moi aussi, je suis importante.
OLAF : Comme tu veux, je veux juste te prévenir…
ANNA : De quoi ?
OLAF : Les petits frères, ils sont très agités.
ANNA : Quoi, ça ? Oh, mais non, ils sont adorables !

La générosité d’Olaf et les facéties de ses petits frères avaient redonné le sourire à Anna, qui ne semblait plus vouloir quitter le palais de glace. Mais Kristoff avait raison, Elsa aime trop sa petite sœur. Elle aussi eut du mal à se lever, elle qui est d’habitude la première debout. D’ailleurs, c’est Viktoria, une des seules personnes à qui elle souhaite parler, qui lui demande de se lever après avoir fait le tour du royaume.

En effet, les villageois furent très surpris de ce que leur souveraine avait fait juste avant de se retirer dans le château : la muraille qui entourait Arendelle se trouvait désormais surmontée d’un épais mur de glace, le village était lui-même encerclé et des bonhommes de neige étaient disposés sur la grande place, et même dans les ruelles. D’ailleurs, ceux-ci n’avaient pas une apparence très bienveillante. Même l’entrée dans le port avait été bloquée par la glace.

VIKTORIA : Elsa, il faudrait que tu te lèves.
ELSA (à moitié endormie) : Hum… Quoi, il est déjà neuf heures ?
VIKTORIA : Euh oui, enfin ce n’est rien. Le problème, il est plutôt dehors. Je crois que des personnes t’attendent.
ELSA : Ah, je vois…

Les villageois s’étaient attroupés sur le parvis du château et semblaient attendre la reine impatiemment. Ils débattaient bruyamment sur ces ouvrages gelés qui ne semblaient pas être à leur goût. Lorsqu’Elsa se présente au balcon, l’air sérieux, sa démarche traduisant son assurance, tous se retournent vers elle.

UN VILLAGEOIS : Majesté, pouvez-vous nous expliquer tout ça ?
ELSA : N’ayez crainte. Si j’ai procédé à ces quelques travaux, c’est pour assurer votre protection.
UN VILLAGEOIS : On ne peut plus parler de protection, là, vous nous avez enfermés !
UNE VILLAGEOISE : On n’a pas besoin de tout ça !
UN VILLAGEOIS : Et nous ne pourrons accueillir les étrangers !
UN AUTRE VILLAGEOIS : Si nous restons enfermés comme ça, Arendelle va s’effondrer !
(Les villageois commencent à se disputer)
ELSA : CALMEZ-VOUS ! Je vous ai compris !
UN VILLAGEOIS : Quel mépris envers nous !
ELSA : Je ne vous méprise pas, je vous protège ! Et non, Arendelle ne va pas s’effondrer ! Nous allons nous adapter pour que le royaume garde toute sa puissance et sa grandeur.

Et Elsa se retire dans le château, laissant les villageois à leurs protestations, certains prétendant même qu’Elsa viole leur liberté. Mais l’assurance de la jeune reine cachait de gros doutes. Pourtant, elle n’a fait qu’appliquer ce que Kimi lui avait recommandé, elle a voulu imposer sa marque, trop vite peut-être.

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Jeu 14 Déc 2017, 23:30
CHAPITRE 6

KIMI : C’est normal qu’ils réagissent ainsi, ils sont sous le choc…
ELSA : Peut-être que j’ai agi un peu trop vite ?
KIMI : Non, au contraire, c’est bien. Montrez-leur qui est au pouvoir. Vous commencez à prendre vos marques.
ELSA : Mais vous avez vu leur réaction ? J’ai bien peur qu’ils me détestent…
IAN : Vous êtes au-dessus d’eux, ils ne peuvent pas vous détester, ni même vous aimer, d’ailleurs.
ELSA : Vous avez bien entendu ce qu’ils m’ont dit, je restreins leur liberté !
IAN : Et ils ont bien tort. Vous n’avez fait que leur donner un champ d’action. Leur avez-vous dit ce qu’ils doivent dire ou faire ? Non, donc ils sont libres.
KIMI : Rappelez-vous que vous êtes une novice. Vous l’avez dit vous-même, vous devez vous habituer. Et eux aussi. Montrez toujours de l’assurance, comme là. Montrez que vous êtes à votre place. Sinon, ils vont encore plus douter de vous.

Kimi et Ian laissent Elsa à ses réflexions, et redescendent vers la salle de bal. Là, ils voient Kristoff qui s’apprête à partir tailler la glace. Ian avait fait comprendre à Kimi que le jeune prince ne montrait pas clairement à quel camp il appartenait, et qu’il représentait donc une belle opportunité.

KIMI : Hep, attendez, ne partez pas si vite !
KRISTOFF : Qu’est-ce que vous voulez ?
IAN : On aimerait savoir ce que vous pensez de la reine Elsa. Et aussi de ce qu’elle vient de faire.
KRISTOFF : Je ne l’avais jamais vue aussi déterminée et sûre d’elle. Pourquoi vous me demandez ça ?
KIMI : Oh, nous sommes juste curieux.
IAN : Vous n’avez pas complètement répondu.
KRISTOFF : Eh ben écoutez, elle fait ce qu’elle veut, c’est elle qui décide. Seulement là, je ne pensais pas qu’elle en serait capable. Ça ne lui ressemble pas.
IAN : Ah, cela vous étonne vous aussi.
KIMI : Cela peut peut-être s’expliquer. Cette jeune fille a tellement souffert auparavant, elle veut à son tour faire souffrir.
KRISTOFF : C’est impossible, ce n’est pas son tempérament.
KIMI : Boh, c’est une hypothèse comme une autre.
KRISTOFF : Et puis, d’abord, que lui voulez-vous à Elsa ? Ne vous cachez pas, je vous trouve bien proches d’elle depuis que vous être arrivés ici.
KIMI : Croyez-moi, vous nous en remercierez. Nous voulons juste l’aider dans sa tâche. Et si vous êtes de notre côté, ce sera un vrai plus.

Kristoff avait bien du mal à croire à leurs beaux discours, mais il leur demande un temps de réflexion. Peut-être qu’ils disent la vérité. Kristoff commençait à peser le pour et le contre. Oui, Elsa est en place depuis peu de temps mais leur influence lui est-il bénéfique ? Toujours est-il que leur discussion a permis à Viktoria d’échapper à leur vigilance. Elle s’inquiète pour Elsa, dont elle se sent de plus en plus attirée.

VIKTORIA : Je vous conseille de ne pas les croire.
ELSA : Comment vous pouvez en être si sure ?
VIKTORIA : Regardez ce qui va vous arriver. Ils veulent vous faire chuter et prendre votre place.
ELSA : Ecoutez, j’ai répondu à votre demande, que voulez-vous de plus ?
VIKTORIA : Je veux vous protéger. Faites-moi confiance…
ELSA : Mais à qui dois-je faire confiance ? Y a-t-il seulement quelqu’un à qui je puisse faire confiance ? Anna, si seulement tu…
(Elsa n’en peut plus et se laisse s’effondrer. Viktoria la prend dans ses bras.)
VIKTORIA : Comme je comprends votre peine. Je vois bien que vous vous sentez seule contre tous.
ELSA : Merci, Viktoria, mais…
VIKTORIA : Mais je suis là, je ne te laisserai pas tomber, je serai toujours là pour toi et…
ELSA : Euh… C’est gentil mais essayez de vous contenir.
VIKTORIA : Oui, pardon…

Tout ce qu’on lui a dit a bien troublé la jeune reine, qui ne sait plus à qui se fier. D’un côté, elle se demande ce que lui veulent vraiment Kimi et Ian, car finalement c’est depuis qu’elle a décidé de suivre leurs conseils que tout va mal, et d’un autre côté, elle ne sait pas de quel côté est vraiment Viktoria. Etait-elle sincère ou essaye-t-elle juste d’attirer sa sympathie ?

Au palais de glace, Anna et Olaf étaient bien loin de tous ces tourments. Eux étaient trop occupés à faire des parties de cache-cache ou à courir après les snowgies qui se faisaient plaisir à jouer avec les bras d’Olaf. A vrai dire, Anna en avait presque oublié qu’elle était réfugiée.

ANNA : Ça fait 5 à 4 pour moi… Donc j’ai gagné !
OLAF (essoufflé) : Ah oui… Mais… C’est pas sympa… De me faire monter les escaliers.
ANNA : Allez, on refait une partie, je te laisserai la première !
OLAF : On devrait peut-être songer à rentrer, non ?
ANNA : Oh non, on est trop bien ici !
OLAF : Mais tu as pensé à Elsa ?
ANNA : Je vois qu’elle n’est pas venue, donc elle, en tout cas, elle n’a pas pensé à moi… (S’assoit contre un mur) C’est bien ce que je pensais, elle n’en a rien à faire…
OLAF : Arrête, Anna ! Tu préfères la laisser seule à cause d’une querelle ? Faut que tu ailles l’aider !
ANNA : Ça voudrait dire « que je ne l’aime pas assez pour disparaître » ? Non, je l’aime, et j’attends de voir si c’est réciproque… Et elle n’est pas toute seule, il y a encore Kristoff…
OLAF : Tu confonds tout, Anna. Forcément, elle ne peut pas être entièrement dévouée à toi, mais elle t’aime aussi. C’est juste… qu’elle le montre moins que toi. Et si tu retournes auprès d’elle, ce sera une belle preuve d’amour.
ANNA : Tu as peut-être raison…

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Jeu 14 Déc 2017, 23:31
CHAPITRE 7


Elsa avait quand même réussi à sécher ses larmes, mais elle avait quand même honte d’avoir flanché de cette façon, surtout vis-à-vis de Kimi et Ian. Il fallait à tout prix qu’ils n’en sachent rien. Anna avait tort : leur amour mutuel est bien plus fort qu’elle ne le pense. C’est dans cet instant de détresse qu’Elsa sentit qu’elle avait besoin de sa petite sœur, et par la même occasion qu’elle était coupable de sa fuite. Une fois calmée, Elsa demande à tous de la rejoindre.

ELSA : Il faut que quelqu’un aille retrouver Anna.
IAN : Pourquoi vous n’y allez pas vous-même ?
KIMI : Réfléchis, Ian, ce serait insensé. Si elle sort d’ici, elle ne fera pas dix mètres !
ELSA : Non, et puis… Je ne veux plus y retourner… Ça m’évoque trop de mauvais souvenirs.
KIMI : Un peu comme si ce palais vous hantait… Ouais, ça se vaut.
VIKTORIA : Kristoff, pourquoi vous n’y allez pas ?
KRISTOFF : J’y suis déjà allé une fois, et elle m’a repoussé. C’était presque comme si je la dérangeais.
KIMI : C’est normal, vous êtes trop proche d’elle pour qu’elle ait pu vous croire.
VIKTORIA : Oui mais vous oubliez qu’elle venait juste de partir…
IAN : Il faut envoyer quelqu’un de parfaitement neutre.
(Tout à coup, tout le monde se tait et s’observe. Viktoria finit par briser le silence.)
VIKTORIA : Je me porte volontaire.
KRISTOFF : Vous êtes sûre de vous ? Il y a bien trop de danger…
VIKTORIA : Ne t’inquiète pas pour moi. Je m’en sortirai sans mal.
IAN : Tu ne peux pas prendre un tel risque !
VIKTORIA : Tu as dit qu’il faut envoyer une personne neutre, je le suis. Et, crois-moi, entre filles, on sait se comprendre. Et comme Elsa ne veut pas y aller…
(Nouveau blanc. Kimi demande à Ian et Viktoria de se mettre à l’écart pour se concerter.)
KIMI : C’est d’accord : Viktoria part au palais de glace… Seule !
KRISTOFF : Pas question qu’elle parte seule ! Je dois…
ELSA : Non, tu dois rester ici… (à voix basse) pour me prêter main forte…
IAN : Si elle pense s’en tirer dans les montagnes, qu’elle le voie par elle-même.

Sans réellement approuver, Kristoff se plie à leur décision, ne voulant pas s’attirer les foudres de Kimi et Ian. Et puis, en y réfléchissant, il ne pouvait pas laisser Elsa seule face à deux hommes dont il ne savait pas exactement ce qu’ils lui veulent. En vérité, il se trouve dans une position délicate : d’un côté, il ne peut pas laisser tomber Elsa et doit être à ses côtés le plus possible, en l’absence d’Anna, et de l’autre côté, il n’a pas officiellement rejoint Kimi et Ian mais cela semble l’intéresser.

Quoi qu’il en soit, il accepte de « prêter » son fidèle renne à la courageuse Viktoria, même si cela le dérangeait. Il prend toutefois soin de lui prêter aussi du matériel et des vivres, que Viktoria embarque avec elle un peu gênée. Sa petite voix intérieure lui répondait « Euh, ça va, je ne pars pas pour trois semaines, non plus ! » Une fois tout le nécessaire en main, Sven donne toutes ses forces pour amener Viktoria vers les Montagnes du Nord. En rentrant au château, Kristoff ne peut s’empêcher de rejoindre Elsa.

KRISTOFF : Elsa, peux-tu m’expliquer ce qui se passe ?
ELSA : Comment ça ?
KRISTOFF : Ces deux-là, qui te tournent autour depuis deux jours, ça me dérange…
ELSA : Si tu veux tout savoir, ils ne me posent pas de problème, au contraire…
KRISTOFF : Tu sais au moins ce qu’ils te veulent ?
ELSA : OUI ! Ils veulent m’aider à m’en sortir, et sans eux…
KRISTOFF : Mais ouvre un peu les yeux ! Ces murs de glace, ce ne serait pas eux qui t’auraient demandé de faire ça ? Tu as bien vu comment ils ont réagi, dehors…
ELSA : Oui, mais…
KRISTOFF : Regarde bien, ce sont juste des profiteurs ! Ils n’ont qu’un seul but, te faire chuter, et tu es en train de faire leur jeu…
ELSA : Oh, j’en ai assez ! Tu vois le mal partout, tu ne fais confiance à personne ! Et puis… Qu’est-ce que tu me racontes ? Ne crois pas que je ne t’ai pas vu parler avec eux ! Tu complotes avec eux mais, devant moi, ce sont des profiteurs, n’est-ce pas ?
KRISTOFF : Attends, ça ne veut pas dire que je suis avec eux…
ELSA : Oh, et puis, fichez-moi la paix, un peu, tous !
KRISTOFF : D’accord, mais je t’aurai prévenu.

Naturellement, Kimi et Ian étaient à l’écoute. Pour eux, ce nouvel accroc était du pain béni. Leur plan fonctionne à merveille, Elsa se trouvant presque seule contre tous. Mais faut-il rappeler qu’ils sont en désaccord sur le sort de la jeune souveraine ? Kristoff, lui, s’était dit qu’un petit tour dans la cité lui ferait du bien, et il voulait aussi voir de plus près les installations givrées d’Elsa. Mais, même en les observant, il ne comprend toujours pas comment Elsa, habituellement prudente et aimante, a pu soudainement devenir autoritaire, presque froide envers son peuple.

Il observait aussi ces intrigants bonhommes de neige qui, s’ils étaient vivants, seraient fort peu sympathiques. Un petit garçon veut jouer avec l’un d’eux ; cela apaise Kristoff qui imagine alors sa future fille faire de même avec Olaf. Mais tout à coup, un autre pousse ce qui sonne comme un cri d’alerte. Celui-ci vient de voir un villageois voler dans un étal de fruits et légumes, mais les gardes du royaume le rattrapent et le capturent sans difficulté.

Kristoff observait la scène caché dans une ruelle, encore plus intrigué par ce qu’il venait de voir. Soudain, il entend un villageois en colère monter le ton, se révoltant contre la reine Elsa qu’il accuse de trahison, la qualifiant même de « dictatrice ». Mais un autre lui rétorque que, grâce à elle, Arendelle est en sécurité. La tension monte, deux groupes de pro et anti-Elsa semblent se former, et certains commencent même à se battre.

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Jeu 14 Déc 2017, 23:31
CHAPITRE 8


Comme l’avait prédit Kristoff, Viktoria montre quelques difficultés à se déplacer dans un environnement qu’elle ne connaissait pas. Heureusement, elle peut compter sur Sven qui connaissait parfaitement la route jusqu’au palais de glace. Quand elle arrive devant ce gigantesque édifice, elle n’en croit pas ses yeux, tout comme devant Guimauve. Elle doit cependant attendre que le monstre de neige ait le dos tourné pour grimper l’escalier jusqu’à la grande porte d’entrée. Anna l’entend toquer et, pensant qu’il s’agit de sa sœur, se précipite pour lui ouvrir.

ANNA : ça y est, la voilà, elle… (Voyant Viktoria) Ah, c’est vous…
VIKTORIA : Oui, je comprends, tu t’attendais à voir ta sœur.
ANNA : J’imagine que vous n’êtes pas venue ici pour rien…
VIKTORIA : Non, en effet, je dois te dire quelque chose d’important. Laisse-moi entrer s’il te plait.
(Anna accueille Viktoria même si sa présence semble la déranger.)
ANNA (ton ferme) : Je vous écoute.
VIKTORIA : En vérité, c’est elle qui m’envoie te chercher. Crois-moi, tu lui manques beaucoup, elle a besoin de toi pour s’en sortir, et encore plus en ce moment. Le royaume va mal, je ne sais pas ce qu’Elsa a fait mais cela ne plait pas à tout le monde, et maintenant certains se sont mis contre elle. Tu dois l’aider.
ANNA : D’accord mais, maintenant, donnez-moi une bonne raison de vous croire. Je vous ai vu converser avec ces gens-là, que Kristoff « ne sentait pas ». Qui me dit que vous ne venez pas me tendre un piège et me livrer à eux ? Mais au fait, comme j’y pense, on ne sait toujours pas qui vous êtes. Alors ?
VIKTORIA : Bon, je ne vais pas vous mentir : je suis la fille du duc de Weselton.
ANNA : Ah, en plus…
VIKTORIA : Non mais, attends, quand je suis venue lui parler, c’était pour dégeler nos relations. Et elle est d’accord.
ANNA : Et vous avez donné combien pour qu’elle accepte ? Je connais ma sœur…
VIKTORIA : Rien, absolument rien. Et figure-toi-même qu’elle m’apprécie. Je t’en prie, Anna, tu dois me croire.
(Moment de blanc)
ANNA : Deux minutes.

Anna se retourne vers Olaf pour lui demander son avis, car lui sait voir la sincérité des gens. La mésaventure avec le prince Hans avait bien servi la jeune princesse, elle avait bien du mal à faire confiance à Viktoria, mais Olaf voyait en la duchesse une jeune fille pleine d’affection. Cela la désolait qu’Anna s’en remette à un bonhomme de neige. Cela prit plusieurs minutes mais Olaf finit par convaincre Anna.

ANNA : Bon, cela ne me ressemble pas mais j’ai décidé… De te faire confiance.
VIKTORIA (ton ironique) : Ah, c’est formidable…
ANNA : Mais si je vois que tu m’as menti, je t’étrangle.
VIKTORIA : Tout va bien pour moi.

Viktoria profite du trajet pour exposer la situation au royaume à Anna, et la description qu’elle en faisait n’était pas du genre à la rassurer mais, en même temps, Anna avait bien du mal à croire sa sœur capable de ce qu’elle a fait. La méfiance injustifiée laisse place à une certaine complicité. En imaginant que les tensions s’aggraveraient, Viktoria demande à Anna si elle sait manier l’épée, ce à quoi elle répond de ne pas s’inquiéter. Pourtant, la duchesse avait vu juste.

En effet, la cité d’Arendelle se transformait peu à peu en champ de bataille, sous l’œil inquiet d’Elsa, qui ne s’attendait pas à faire face si tôt à un conflit, qui plus est entre ses propres sujets. Les gardes faisaient leur possible mais non, le royaume était bel et bien tombé dans la division. Kimi ne comprenait pas l’impassibilité de la jeune reine, d’autant qu’il semblait avoir déjà connu telle situation.

KIMI : Cette fois, il faut réagir, majesté.
ELSA : Ce serait de la folie. Je ne peux pas aller régler cela moi-même, ils sont contre moi !
KIMI : Vous voyez bien que la situation s’aggrave, vous ne pouvez pas ne pas agir. En tant que reine, vous ne pouvez pas vous permettre cette lâcheté.
(Kimi aperçoit un navire amarrer sur le port avec, à son bord, des gens qu’il semble connaître.)
KIMI : Je crois que cela va se compliquer encore pour vous.
ELSA : Qui sont ces gens ? Vous les connaissez ?
KIMI : Ils viennent de mon royaume pour me trouver. S’ils me voient ici, cela va devenir très inconfortable pour vous.
ELSA : Mais qu’est-ce que je dois faire, alors ?
KIMI : C’est le moment de montrer ce que vous savez faire.

Elsa comprend tout de suite ce que Kimi veut dire et ne prend même pas le temps de descendre les escaliers, elle saute directement au milieu de la foule depuis son balcon. Tout le monde s’écarte quand elle atterrit. Elsa commence à lancer de la glace sur ses opposants, et cela se révèle efficace puisque beaucoup ont du mal à se relever. Quand Kristoff voit Elsa dans cet état, prête à tuer ceux qui s’opposent à elle, il ne la reconnaît pas. D’un geste de la tête, il lui demande « Mais ça va pas, tu es folle ? », Elsa lui répond de la tête « Tout va bien. »

Cependant, elle ne fait pas attention au reste et les hommes qui venaient de débarquer se jettent sur elle. Elle les attaque aussitôt avec ses pouvoirs mais ces hommes semblent bien préparés au conflit pour des villageois. Elsa lutte comme elle peut, alors que les gardes sont débordés, jusqu’à ce que deux des villageois, ou plutôt des brigands, la capturent et l’amènent vers les cachots du château. Un spectacle que Kimi et Ian semblent prendre un malin plaisir à regarder.

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Jeu 14 Déc 2017, 23:32
CHAPITRE 9

A Arendelle, la tension était quelque peu retombée. Il n’y avait plus de conflit mais un certain climat de peur persistait dans la cité. Chacun s’observait sans dire un mot. C’est comme si la vie était en train de disparaître. Qu’a-t-il bien pu se passer pour que, d’un coup, presque tout s’arrête ? Qu’était-il arrivé à la reine Elsa ? Kimi et Ian ont-ils quelque chose à voir ?

En arrivant aux alentours d’Arendelle, Anna et Viktoria ne peuvent que constater les dégâts qu’ont occasionné les récentes frictions entre les villageois, les gardes et les brigands. Anna remarque que les frontières sont gardées par des hommes qui ne sont pas les gardes d’Arendelle, et elle s’en intrigue. Les deux jeunes femmes tentent quand même d’entrer dans le royaume.

UN BRIGAND : On ne passe pas.
ANNA : Laissez-nous entrer, je suis la princesse d’Arendelle.
UN BRIGAND : Il n’y a aucune princesse dans ce royaume. Veillez quitter…
ANNA : Arrêtez vos sottises, je dois voir la reine…
VIKTORIA (retenant Anna) : Laisse, on va trouver un autre moyen.
ANNA : Lâche-moi ! Pas question qu’il m’arrête.
UN BRIGAND : Il n’y a pas de reine dans ce royaume. Arendelle est dirigé par le prince Ian des Îles du Sud.
ANNA : Quoi ?
(Anna s’éloigne avec Viktoria, sous le regard dur du brigand.)
VIKTORIA : Tu connaissais cet homme ?
ANNA : Je savais bien qu’il me disait quelque chose. Il est pire que son frère.
VIKTORIA : Ah. Ecoute, ça tombe peut-être mal…mais, à ce qu’il paraît, Kristoff a parlé avec eux et…
ANNA : Non, il ne ferait jamais ça…
VIKTORIA : Non mais attends, je ne sais pas ce qui s’est passé après ! Mais méfie-toi quand même.
(Anna, en pleine réflexion, ne répond pas.)
VIKTORIA : Qu’est-ce qu’on doit faire ?
ANNA : Fais-moi confiance…

En se retournant, Anna et Viktoria prennent le brigand de surprise et Anna l’assomme d’une droite. Mais comme les autres brigands les ont entendues, elles doivent passer par les petites ruelles pour rejoindre le château. Viktoria se dit alors qu’Anna est déraisonnable mais elle lui répond qu’elles ne peuvent faire autrement. Heureusement, Viktoria maîtrise l’épée et Anna sait se défendre.

[En effet, Ian avait attendu que les hommes de Kimi finissent de s’occuper des villageois et que le calme revienne pour se présenter au balcon et prononcer cette allocution :

« Habitants d’Arendelle, il a été décrété que la reine Elsa, pour exercice litigieux du pouvoir et usage de la sorcellerie, n’est plus en mesure de régner. En l’absence de la princesse Anna, je prends le pouvoir sur Arendelle. Mais n’ayez crainte, je ferai de mon mieux pour vous assurer la paix, la sérénité et la sécurité. Par ailleurs, toutes les œuvres de la reine Elsa seront détruites. Un nouveau chapitre de l’histoire d’Arendelle commence aujourd’hui. »

Mais ce que Ian se gardait bien de révéler, c’est que sa prise de pouvoir lui permettait de faire passer Arendelle sous la dépendance des Îles du Sud, et qu’il réalisait le rêve de son petit frère. Ian était le seul des douze avec qui Hans se sentait vraiment proche. Mais pour que sa soif de vengeance soit complètement assouvie, il lui restait une dernière chose à accomplir, éliminer Anna et Elsa.]

Pour cela, Ian comptait sur Kimi, mais lui avait un autre plan en tête : en tant qu’allié de Ian, il connaissait bien sur Hans, qui, naturellement, lui avait parlé d’Elsa dans les mandats qu’il lui écrivait en prison. En arrivant sur Arendelle, et en forçant Elsa à utiliser ses pouvoirs, parfois contre elle, il s’est dit qu’Elsa pourrait lui être utile, lui qui fuyait le soulèvement de son peuple.

ELSA : Pourquoi n’avez-vous pas ne serait-ce qu’essayé de m’aider ?
KIMI (ton sarcastique) : Je n’avais pas à intervenir. Nous sommes bien sur vos terres, n’est-ce pas ? C’était donc à vous d’agir.
ELSA : Vous êtes la plus horrible personne que je n’ai jamais rencontrée ! C’est à cause de vous que j’en suis là !
KIMI : A cause de moi ? Allons, Elsa, ressaisissez-vous, vous perdez la raison !
ELSA : Oui… Oui, à cause de VOUS ! C’est vous qui m’avez forcé à utiliser mes propres pouvoirs contre moi ! Ça ne vous suffisait pas que je perde ma sœur ? Il fallait que vous rajoutiez votre grain de sel et que vous m’enfonciez encore plus !?
KIMI : On se calme. Je n’ai rien contre votre sœur, et je vous ai encore moins forcé à quoi que ce soit. Je voulais simplement vous conseiller, libre à vous de m’écouter ou pas. Si vous en êtes là, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même. En revanche, si la faute est mienne, alors vous n’imaginez pas ce qui vous attend.
ELSA : Mais que dites-vous ? Je ne vous suis pas !
KIMI : Je vous ai vu à l’œuvre, et je dois dire que vous m’avez étonné. Déjà, vous n’êtes pas du genre à vous cacher, pour quelqu’un de différent. Croyez-moi, vous avez de la chance d’avoir de tels pouvoirs. C’est pourquoi je vous ferai une offre que vous ne pourrez pas refuser. Ne vous inquiétez pas, cela devrait vous plaire.
ELSA : Vous ne réussirez pas !
KIMI : Oh… Pourtant, ça ne pourra être plus facile. Et il faudra te tenir à carreaux.

Et Kimi laisse Elsa à son désespoir et rejoint Ian et Kristoff dans la chambre d’Elsa pour tenter de convaincre son allié de la lui laisser. Pendant ce temps, Anna et Viktoria avaient aussi atteint le château en échappant aux mains des brigands et arrivent à s’y introduire en passant par une fenêtre.

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Jeu 14 Déc 2017, 23:33
CHAPITRE 10

Heureusement pour les deux jeunes femmes, elles sont arrivées à passer par une fenêtre proche de la chambre d’Elsa. Le château leur faisait une drôle d’impression, l’ambiance y était pesante, l’activité presque absente. Anna et Viktoria évoluaient à petits pas hésitants et scrutaient tous les coins en espérant ne rencontrer aucun brigand. La traversée du couloir principal leur prit cinq grosses minutes.

Quand enfin elles arrivent devant la chambre d’Elsa, elles n’osent pas y entrer, surtout Anna qui se permet de jeter un œil à travers le trou de la serrure. Elle n’y vit pas sa sœur, ce qui lui coupa presque le souffle. Sa tension monta d’un coup et son cœur se mit à battre très vite, et d’ailleurs elle recommença à ressentir des douleurs au ventre. Elle commençait à imaginer le pire pour Elsa et s’apprêtait à aller la trouver dans les cachots, mais Viktoria la retient quand elle entend les trois princes converser.

IAN : Tu cours un gros risque si tu embarques Elsa avec toi. Et puis, qu’est-ce qu’elle va t’apporter ?
KIMI : De toute façon, je prends des risques si je rentre. Elsa sera pour moi un argument de plus pour me maintenir à ma place.
IAN : Tu as bien vu qu’elle était inutile, et surtout trop fragile ! Excuse-moi mais, à mon avis, ce sera plus un poids qu’un atout.
KRISTOFF : Elsa est forte et courageuse, vous l’avez-vous-même manipulée pour la montrer sous son mauvais jour.
KIMI : De quelle manipulation vous parlez ? Je ne lui ai jamais voulu le moindre mal ! Elle s’est mise en danger toute seule comme une grande !
IAN : Non, il n’y a pas à tergiverser. Elsa est un danger pour nous tous, il faut l’éliminer.
KRISTOFF : Bon, au moins, cela mérite d’être clair. Et pour Anna, on fait quoi ?
KIMI : Personnellement, je ne vois pas ce qu’on peut faire d’elle.
IAN : Il faut l’éliminer. Aussi.
KRISTOFF : Oh, Ian, rangez votre haine dans vos poches, un peu ! Vous ne l’aimez pas, certes…
IAN : Je ne me laisserai pas faire, après ce qu’elle a fait à mon petit frère. Elle doit mourir.
KIMI : Boh, les montagnes ont bien dû s’en charger pour nous.
KRISTOFF : Avec un peu de chance…

Anna ne supportait pas d’entendre des paroles aussi atroces, et plus encore d’apprendre que Kristoff semblait ne pas retenir ces deux horribles personnes. La jeune princesse mourrait d’envie de s’introduire dans la chambre et de se battre avec eux mais Viktoria la retenait, préférant attendre qu’ils sortent pour les prendre par surprise. Mais lorsqu’il est question de son propre sort, c’en est trop pour Anna qui empoigne énergiquement la poignée de porte et entre avec fracas dans la chambre.

ANNA : Eh bien détrompez-vous, les montagnes n’ont rien pu faire !
IAN : Oh, Anna, je suis un peu surpris de vous revoir…vivante.
(Anna emploie un ton menaçant.)
ANNA : Le seul sort dont on devrait s’occuper, c’est le vôtre… Quant à vous ! (Elle attrape Kimi par le col) Qu’avez-vous fait à ma sœur ?
KRISTOFF : Attends, Anna, tu perds ton temps…
(Kimi relâche Anna et la fait tomber par terre. Dans sa chute, Anna se casse le bras.)
KIMI : Vous devriez songer à vous faire soigner, encore qu’une telle maladie est incurable. Vous ne devez pas vous soucier de votre sœur. Elle se porte très bien…pour l’instant. Mais…si vous alertez les gardes, elle mourra. Si vous vous approchez d’elle, elle mourra. Si vous vous en prenez à Ian ou à moi, elle mourra. Elsa ne survivra que si vous acceptez votre sort et le sien. Elsa est devenu un danger sur Arendelle, elle doit partir. Soyez sans crainte, là où elle part, elle sera épanouie. Quant à vous, je vois que vous êtes tout autant un danger, duquel il faut se débarrasser.

Le cœur d’Anna battait de plus en plus fort à l’entente de ces mots extrêmement durs, presque vicieux, les larmes lui montaient aux yeux et la colère lui montait tant qu’elle en tremblait, mais Viktoria la retenait, par crainte qu’elle ne se rebelle. Mais cette fois, elle ne pouvait rien faire, la jeune princesse entre dans une colère folle, se jette sur Kimi, tous deux tombent à terre et Anna se met à battre l’imposant prince à coup de droites dans le visage en hurlant. Kristoff ne reconnaissait pas sa fiancée et ne peut s’empêcher de la retenir, pendant que Viktoria s’occupe de maintenir Kimi au sol.

KRISTOFF : Anna, tu es devenue folle ?
ANNA : LACHE-MOI !!! Cette ordure mérite la mort !! Quant à vous, le prince Ian…des Îles du Sud, vous êtes aussi ignoble que votre frère, voire plus ! Tous les mêmes ! ORDURE !!
IAN : Une ordure…moi… Bon. Maintenant, j’aimerais que l’on parle de votre cas. Si mes frères et moi sommes des ordures, comme vous dites, alors…comment vous qualifier ? Je veux bien être honnête, vous me dégoûtez ; seulement je souhaitais vous poser une question, avant qu’il soit trop tard. Je voulais savoir ce qu’a fait mon frère pour mériter pareil traitement de la part du royaume d’Arendelle. J’attends votre réponse.
ANNA : On l’a peut-être mis en prison, votre frère, mais alors vous ! …
IAN : Je vois…si je comprends bien, Hans a été emprisonné pour rien. Votre royaume a donc condamné arbitrairement un dirigeant d’un autre royaume. Eh bien…vous êtes maintenant en bien mauvaise posture. C’était une bonne chose que la reine Elsa ferme les frontières d’Arendelle. De toute façon, qui osera s’aventurer sur ces terres lorsque le monde sera mis au courant de vos agissements ? Qui osera s’allier avec vous sans risquer sa vie ?

Kristoff ne peut supporter le réquisitoire que Ian déroule contre sa fiancée. De plus, il comptait bien se rattraper sur le grand frère de Hans, dont Anna l’avait empêché de s’occuper. Kristoff perd son calme, empoigne le prince, le retient fermement et jure de « s’occuper de son cas ». Pendant ce temps, Kimi est contraint par Viktoria de révéler qu’il a enfermé Elsa dans une cellule, dans son navire. Alertées, Anna et elle se précipitent au-dehors du château, vers le port, sous les menaces de Kimi.
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Jeu 14 Déc 2017, 23:34
CHAPITRE 11

Ian se présente une nouvelle fois sur le balcon, face aux villageois, mais cette fois il n’y va pas de bon cœur, les mains maintenues dans le dos par Kristoff, encore remonté contre le prince vengeur. A la vue des deux princes ennemis, dans ces postures de vainqueur/vaincu, des murmures se font entendra, et l’agitation allait reprendre, jusqu’à ce que Kristoff prenne la parole :

« Mes amis, soyez fiers d’appartenir à Arendelle, royaume libre et indépendant ! Quelques soient vos idées, vos opinions, toutes vos différences, nous voulons vivre ensemble, dans la paix et la fraternité, et nous ne céderons pas au fanatisme de quelques fou furieux qui n’aspirent qu’à régner sur la Terre entière en faisant du mal. Voilà pourquoi, mes frères, je vous présente…le prince Ian…des Îles du Sud ! (A cette annonce, tous sont sous le choc.)
En effet, cet imposteur prétendait vouloir votre bien et votre sécurité, mais en réalité, il n’est guidé que par la haine et la soif de vengeance qui l’aveugle. (On peut entendre quelques contestations parmi les villageois, mais Kristoff n’en a que faire.) Le prince Ian n’a que faire du bien-être des gens, tout ce qui compte pour lui, c’est le pouvoir. Je refuse qu’il vous fasse souffrir, c’est vous qui allez vous en charger ! »

Sur ces mots, Kristoff jette Ian au milieu des villageois, qui eux-mêmes se jettent sur lui, rendus furieux par les intentions malsaines du jeune prince révélées au grand jour par un homme en qui ils ont toujours eu confiance. Mais les brigands, qui surveillaient toutes les entrées du royaume, entendent les appels au secours de Ian, et se précipitent vers la cour.

Là, ils s’attaquent violemment aux villageois, qui sont bien vite dépassés par ces hommes surentraînés. La situation semble échapper aux gardes du royaume mais un coup de pouce inattendu vient les soulager. Une sorte d’avalanche qui n’en était pas une s’abat sur la cité d’Arendelle et vient gêner les brigands, qui ne s’attendaient pas à être attaquées par une armée de mini bonhommes de neige surexcités, puis par un monstre de neige avec une force à laquelle ils ne peuvent s’opposer. Olaf avait suivi les conseils d’Anna et bien expliqué à ses compagnons qu’ils ne devaient laisser aucune chance à l’ennemi.

Anna, justement, et Viktoria se précipitaient vers le port, plus précisément vers le navire de Kimi, en se sortant tant bien que mal de l’agitation qui avait pris la cité. Les révélations de Kimi et Ian, le conflit, et surtout l’inconnue de l’état physique et émotionnel d’Elsa, tout cela rendait l’atmosphère étouffante pour les deux jeunes femmes, qui se retournent sans cesse par crainte que Kimi ne les rattrape.

En effet, Kimi s’était lancé à leur poursuite, avec une envie maladive de les tuer, remonté contre Anna pour ses reproches et insultes, et contre Viktoria pour sa trahison. Malheureusement pour lui, les deux jeunes femmes arrivent avant lui sur son navire. Anna assomme de rage le garde devant la cellule où Elsa était enfermée en faisant taper sa tête contre la grille, se saisit de son trousseau de clés et s’empresse de trouver la bonne clé, pendant que Viktoria veillait à la fois à ce que le garde ne se réveille pas et que Kimi n’arrivait pas. Anna se précipite, mais parvient à ouvrir la cellule. Elle ne peut alors s’empêcher de se jeter dans les bras de sa grande sœur et de fondre en larmes.

ELSA : Anna, tu es revenue ! Enfin !
ANNA : Oh, Elsa, pardonne-moi… Je te demande pardon pour ce que j’ai fait…
ELSA : Tout va bien, Anna, c’est fini…
VIKTORIA : Euh, les filles, il faudrait…
ANNA : Je m’en veux, j’ai été trop idiote…
ELSA : Mais non, ne t’en fais pas. Tu ne pouvais pas savoir, et moi non plus d’ailleurs…

Mais elles n’ont pas le temps de continuer leur conversation, et Viktoria de les avertir de sortir, que Kimi est lui aussi arrivé sur son navire. Il repousse violemment Viktoria, la jetant même par terre, et donne un coup de poing si fort sur la tête d’Anna qu’elle en perd connaissance. Souhaitant échapper à tous les regards, il ordonne à son commandant de larguer les amarres.

Elsa tente alors d’arrêter le navire en créant une couche de glace tout autour de sa coque, mais elle ne peut s’empêcher de repenser à sa fuite qui avait figé Arendelle dans le froid et la neige. Comme elle est apeurée, elle ne peut pas utiliser ses pouvoirs à bon escient et la glace est trop fragile face à la vitesse du navire. Pendant ce temps, Kimi et Viktoria croisaient le fer, et Anna commençait tout juste à reprendre connaissance. En la voyant, Kimi, qui se savait déjà en difficulté, demande au garde qui se relevait à peine, et même au commandant, de lui prêter main forte.

Alors que le navire avançait à peine, en voyant les hommes de Kimi arriver, Elsa se mêle au conflit et les repousse avec ses pouvoirs. Kimi lâche alors Viktoria et s’attaque maintenant à la jeune reine. Mais alors qu’il peut repousser ses pouvoirs avec son épée, celle-ci fait même effet de rebond et les sorts reviennent sur leur créatrice. Le premier touche Elsa à la tête mais elle se reprend et esquive tous les autres. Le garde parvient à récupérer son épée des mains de Viktoria mais la duchesse se défend bien. Quant au commandant, il parvient à toucher Anna au ventre, ce qui la fait tomber et se tordre de douleurs.

Malheureusement, pour Elsa, elle ne peut esquiver un des sorts renvoyés par Kimi qui l’atteint à la tête si fort qu’elle en perd l’équilibre et ne peut que s’appuyer sur la rambarde. Alors qu’Anna est toujours à terre, elle voit sa sœur à deux doigts de chuter, et derrière elle, Kimi qui avait troqué son épée contre une arbalète, prêt à tirer. La princesse alerte alors sa sœur « ELSA ! DERRIERE TOI ! » mais Elsa à peine le temps de se retourner que Kimi tire, et sa flèche touche Elsa au cœur.

Sous la puissance du tir, Elsa bascule par-dessus la rambarde et tombe dans la mer. Cette terrible vision laisse Anna de glace, complètement figée. Elle ne sentait plus son cœur battre, et n’arrivait même plus à respirer normalement, et les larmes lui montaient aux yeux. Elle entre alors dans une colère folle, attrape l’épée de Kimi et l’achève d’un coup rageur dans le dos, et malgré les supplices de Viktoria, plonge dans la mer récupérer sa sœur, qui coulait déjà à plusieurs mètres de profondeur.

Ces quelques mètres à nager paraissaient une éternité pour la jeune princesse, mais elle ne lâchait rien, et malgré son manque d’entraînement et le souffle qui commençait à manquer, Anna parvient à rattraper sa sœur et à remonter à la surface. Il lui fallait maintenant rallier la terre ferme en maintenant la tête d’Elsa hors de l’eau, accompagnée de Viktoria qui avait aussi sauté du navire maintenant inoccupé.

Anna parvient à se hisser sur un rocher et y allonge sa grande sœur, inanimée et inconsciente. Viktoria et elle commencent à lui faire du bouche-à-bouche mais Elsa ne réagit pas, et plus les deux femmes tentaient, plus Anna perdait espoir, tant et si bien qu’elle se met à supplier Elsa de se réveiller en hurlant « Elsa, reste avec moi ! ELSA ! ELSAAAAA !!! (Anna se résigne, désespérée.) Je t’en supplie, Elsa, ne me fais pas ça ! Non ! Reste avec moi…reste avec moi… » Anna se laisse effondrer sur le corps de sa sœur, qu’elle serrait fort dans ses bras, sous les yeux de Viktoria, toute aussi impuissante et triste.

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Jeu 14 Déc 2017, 23:35
CHAPITRE 12

Quelques jours plus tard, l’ambiance était devenue pesante à Arendelle. Les récents événements avaient durablement marqué les esprits. Au château, les portes avaient été de nouveau fermées. Même la grande place était presque déserte. Et ce matin-là, la grisaille n’aidait pas à ranimer le royaume. Ce matin-là, Anna s’était levée de bonne heure. Elle avait revêtu un manteau et un bonnet noir, et sortit du château le visage fermé, l’air sérieux et triste à la fois. Arrivée sur la grande place, les quelques villageois matinaux avaient les yeux rivés sur elle. La princesse s’arrêta, les regarda quelques secondes, puis reprit son chemin, toujours observée par les villageois, dont les visages traduisaient en même temps leur compassion mêlée à de l’incompréhension.

Anna marcha pendant plusieurs minutes dans les montagnes jusqu’à arriver sur un plateau désert. La vue sur les montagnes estompée par le brouillard ne l’aidait pas à retrouver le sourire. Sentant un besoin de solitude, Anna observa longuement le paysage, puis se présenta devant une pierre tombale devant laquelle elle dépose un bouquet de roses. Après avoir pris une profonde inspiration, elle dit :

ANNA : J’espère qu’elles te plaisent… Ne t’en fais pas pour moi, je veille bien sur la famille, et sur le royaume… Tout est revenu dans l’ordre…et je ferais de mon mieux pour qu’il en reste ainsi… Vous me manquez énormément… Je ne vous oublie pas…
(Kristoff, qui l’a écoutée, la rejoint.)
KRISTOFF : Allez, Anna, il faut tourner la page.
ANNA (se blottit contre Kristoff) : J’aimerais tellement qu’ils soient là, à mes côtés.
KRISTOFF : Je sais, je comprends parfaitement. Mais c’est la vie, on ne peut pas revenir en arrière.
ANNA : En plus, j’ai comme le sentiment…d’avoir pu empêcher tout ça…
KRISTOFF : Mais non, tu ne pouvais pas savoir avant ce qui s’est passé. Allez, viens, ne te fais pas plus de mal.

Anna était profondément touchée mais retenait ses larmes. Kristoff avait su trouver les mots pour la ramener à la raison, même si l’on voyait à son visage qu’il était aussi très marqué. Tous les deux grimpent sur Sven et rentrent au château, sans aucune marque d’empressement, tranquillement. A leur retour, la grande place était encore presque déserte.

Dans le château, Anna déambulait dans les couloirs, perdue dans ses pensées. Elle osait à peine regarder tous les portraits où elle apparaissait aux côtés de sa grande sœur. Mais pour rejoindre sa chambre, elle ne pouvait pas éviter de passer devant celle d’Elsa. Anna s’arrêta devant sa porte, y posa doucement sa main, la tête baissée et les yeux fermés. Kristoff lui fait signe de la rejoindre, Anna obtempère mais a bien du mal à quitter des yeux la porte de la chambre d’Elsa.

Quelques mois plus tard, Arendelle était redevenu un royaume vivant, tout le monde avait repris ses activités habituelles. Mais aujourd’hui, les villageois s’apprêtaient à vivre un nouveau jour de fête. Ils étaient nombreux à se diriger vers la cour du château, ainsi que quelques princes et ducs des alentours. Pour cette journée particulière, tout avait été soigneusement préparé et contrôlé. Grâce aux gardes, tout allait se dérouler sans accroc.

Dans le château, on peaufinait les derniers détails. Les domestiques préparaient la salle de bal pour la réception de l’après-midi, et l’orchestre effectuait quelques répétitions. Au bout du couloir, Anna et Kristoff enfilaient les tenues qu’on leur avait confectionnées pour l’occasion. Kristoff, à son habitude, dégageait beaucoup de sérénité. Anna essayait aussi de rester calme, mais intérieurement, elle avait le trac. Elle allait pour la première fois devoir se présenter à son peuple sans sa sœur. Une fois en tenue, elle se pencha sur le landau et regarda tendrement sa fille, fraîchement venue au monde. Kristoff posa sa main sur son épaule.

KRISTOFF : Tu es prête ?
ANNA : Je crois… Cette fois, il faut y aller…

Anna prit délicatement leur fille dans ses bras et tous deux sortent de leur chambre et se dirigent vers le balcon, main dans la main. Mais plus ils avançaient, plus Anna était anxieuse. Impossible de dire s’il s’agissait simplement de l’excitation ou de la peur. Arrivés devant la porte-fenêtre, Anna et Kristoff échangent un regard qui voulait dire « Faut y aller ». Dehors, tous se montraient bien impatients, excités. Au bruit de l’ouverture de la porte-fenêtre, tous se turent et levèrent les yeux vers le balcon.

En voyant arriver le couple princier d’un pas lent et assuré, et leur progéniture dans les bras d’Anna, les villageois se mirent à applaudir et acclamer chaleureusement le prince et la princesse, ce qui les rendait extrêmement fiers. Anna en avait la larme à l’œil et manque même de craquer, mais elle se ressaisit et, pour marquer cet heureux événement, les amoureux lancèrent une lanterne en tissu bleu dans le ciel. De plus, Anna accrocha autour du cou de la petite princesse un pendentif translucide en forme de flocon de neige, qu’Elsa avait elle-même confectionné.

Dans l’après-midi, tous s’étaient retrouvés dans la salle de bal pour fêter la naissance de la nouvelle princesse. On sentait que la joie les avait regagnés. Certains dansaient au rythme de l’orchestre, sous les yeux pleins de fierté du couple princier. Soudain, Anna entraîne Kristoff hors du château, dans la cour, quand elle sentit qu’elle avait besoin d’air et d’un peu d’intimité. Une fois dehors, Kristoff lui demande :

KRISTOFF : Tu penses que tu vas tenir le coup ?
(Anna lève les yeux au ciel.)
ANNA : Je ne vous décevrai pas…

FIN

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