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Fan-fiction de Miss Olaf: Les Chroniques d'Arendelle Tome 1: Jubilé CHAPITRE 10 : Qui êtes vous ?

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 Fan-fiction de Miss Olaf: Les Chroniques d'Arendelle Tome 1: Jubilé CHAPITRE 10  : Qui êtes vous ? - Page 6 Empty Re: Fan-fiction de Miss Olaf: Les Chroniques d'Arendelle Tome 1: Jubilé CHAPITRE 10 : Qui êtes vous ?

Lun 19 Oct 2015, 21:55
Tes désirs sont des ordres Wink Après des mois d'attente voici le chapitre 10 !!!!!!


Chapitre 10 : Qui êtes vous ?


La troupe d'Elsa avait bien avancé la journée durant, tandis que Karl déroulait les emakis en présence de son hôte, et la Duchesse de Funningur finissait la journée dans la plus grande anxiété. Quand la reine eut raconté le matin même les exploits de Viktor, ce-dernier pu mieux s'intégrer. Ayant déjà parcouru les plus hautes montagnes du royaume, le rythme de la marche en fut plus amplifié. On y consacra dès lors moins de pause. A la fin de la journée, le groupe fut fort exténué, de la veille comme du jour même, le confort d'une simple paillasse de fortune se faisait manquer. Les derniers pas étaient consacrés à la recherche d'un lieu assez confortable pour passer la nuit. C'est alors qu'ils découvrirent un Eldorado, si bien que nombre d'entre eux pensèrent être victime d'hallucinations dues à la fatigue. De la vapeur d'eau les entourait les réchauffant, et devant eux se trouvaient des points d'eau de taille variable, dispersés dans un rayon d'environ 100 mètres. Johansen se porta volontaire pour y plonger sa main, il jugea que ces sources devaient atteindre approximativement 40°. A l'unanimité, il a été décidé que le campement s’établirait en ces lieux, et on n'attendit pas pour dessangler les chevaux et prendre un bain bien chaud. Elsa choisit un bassin en retrait dissimulé derrière de grands rochers. Elle ordonna à Guimauve d'y monter la garde pour l'avertir et chasser des potentiels voyeurs. D'un geste de la main elle se déshabilla et entra tout doucement dans l'eau.

Contrairement à ses sujets, elle ne souffrait pas du froid, mais la chaleur ne lui déplaisait point. C'était quelque chose de doux et de revigorant, et ce fut aussi pour elle l'occasion de se faire une toilette complète. L'espace était assez grand pour faire quelques brasses maladroites. Elle n'avait jamais appris à nager, et de toute façon, son royaume étant entouré d'eau qui ne devait pas dépasser les 15° en été au bord des côtes, tomber à la mer en pleine traversée même étant un excellent nageur laissait peu de chance de survie. Mais ce qu'elle avait acquis depuis un assez jeune âge, était la planche ou la mise en pratique d'Archimède, qu'elle imitait dans sa propre baignoire. Elle le fit après quelques longueurs, admirant le ciel tout en étant immergée confortablement. La poussée qu'exerçait l'eau sur elle lui procura une agréable sensation de légèreté. En fermant les yeux, elle s’imagina entrain de voler, et d'autres pensées positives la rejoignirent petit à petit, elle rêva d'évasion. Elle resta ainsi pendant un bon quart d'heure jusqu'à ce qu'un cri familier aille la perturber. Elle regagna le rebord et s'habilla en toute vitesse d'un geste manuel.

De l'autre côté des rochers, Guimauve était entrain d'en découdre avec Viktor qui se trouva pendu par les pieds, similaire à leur première rencontre.

« Lâche ! » ordonna Elsa à sa créature.

Elle s'approcha de Viktor les bras croisés et l'interpella avant même qu'il puisse se remettre debout.

« Ne me dites pas que vous aviez l'intention de vous rincer l’œil ? Et je vous rappelle que le fait que je sois la Reine aggrave votre tentative de violation ! J'attends une explication ! » dit-elle d'un air grave.

« Loin de moi cette idée votre Altesse ! J'essayais de l'expliquer à votre larbin, mais il ne m'a pas laissé dire un mot sur le pourquoi de ma venue... » répondit Viktor en haletant, un peu sonné après sa chute.

« Donc ? »

« Voilà...Un de vos faucon s'est posé près de nous apportant un message, on attend plus que vous pour... »

« Pourquoi tourner autour du pot ? Il fallait le dire tout de suite ! » s'énerva Elsa en se hâtant.

Il y eu un rassemblement, la tension était à son comble. On avait décroché le rouleau de la patte de l'oiseau et la Reine d'Arendelle se faisait attendre. Il a été convenu qu'elle devait être la première informée, ainsi, elle aurai le privilège de connaître avant les autres le contenu de cette missive. Elsa arriva haletante. Elle ne dit rien et se contenta de tendre son bras au capitaine qui avait entre ses mains l'objet convoité du moment. Il lui donna directement sans rien ajouter, tout aussi impatient que la reine. Le cœur d'Elsa fut prit de palpitations. Il était fort probable que le message vienne d'Arendelle, mais pour quel raison ?

Elle fut surprise du contenu au premier regard. Un dessin prenait la quasi totalité de la page. En haut à gauche était dessiné un cône auquel était adossé un palais, plus bas vers le centre une forêt de sapin, puis en bas à droite semblait être un grand lac. Les yeux d'Elsa se rivèrent instinctivement sur le peu de texte écrit en bas à gauche.

«  Karl et moi, nous nous portons bien
M. de Funningur. »

A la mention de cette dernière, Elsa tendit le parchemin au duc.

« Reconnaissez-vous cette écriture ? » demanda-t-elle nerveusement.

Le duc l'examina et le certifia, c'était bien l'écriture de Maria. Elsa en fut bouleversée et eu du mal à le dissimuler.

« De quoi s'agit-t-il ? » interrogea le capitaine.

« Pas grand chose, à part un signe de vie de Karl et la duchesse... Ah et il y a... je crois que c'est une carte. »

« Donnez la moi, je vais l'examiner. Qu'on m'apporte les cartes du royaume et des contrées environnantes ! » ordonna le capitaine.

Le capitaine, M.Johansen et quelques soldats se mirent au travail. Elsa se tint un peu à l'écart, tourmentée par les derniers événements. Une main se posa sur son épaule qui la fit sursauter, elle se retourna et se retrouva nez à nez avec le Duc de Funnigur.

« Elsa ? Vous vous sentez bien ? »

« Je ne sais quoi penser de tout ceci, Karl semble aller bien tout comme votre femme, je devrais être soulagée dans une mesure. Mais qu'est ce qui nous dit que c'est vrai ? Que ce message n'ait pu être écrit sous la contrainte, qu'il s'agit d'une ruse pour les contourner ?  »

« Qu'est ce qui vous fait tant douter ? »

« Ça devient beaucoup trop simple tout d'un coup, et pour moi ça ne présage rien de bon. »

« Vous souvenez-vous de vos cours d'arithmétique ? »

Elsa fut stupéfaite de cette question sortit du contexte, elle la trouva même presque insultante à l'égard de son inquiétude.

« J'ai bien peur de ne pas vous suivre, pourquoi me parlez-vous de cela ? »

« Surprenant n'est-ce pas ? Mais veuillez bien m'écouter. Il m'est arrivé bien des fois en voulant résoudre un problème que je trouve quasi-instantanément la solution. Mais il s'avérait que j'avais appréhendé l'épreuve de manière très surestimé. Ainsi j'ai cru allé dans une mauvaise direction et je cherchais ainsi la difficulté. Tout ce que j'y ai gagné est une perte de temps avant de me rendre compte que j'avais suivi le bon chemin au départ. »

« C'est bien jolie ce que vous dites, mais nous ne sommes pas en salle de classe, regardez autour de vous, nous sommes coupés du monde ! Il y a des vies en jeu bon sang ! Je suis choqué de votre apathie, depuis le début je ne vous ai pas vu une seule fois inquiet au sort de votre épouse ! »

« Pourquoi la vie ne devrait être que difficulté ? Ne dit on pas que la simplicité est maître de l'élégance ? Qu'en ne possédant rien on a beaucoup à donner ? Je suis vraiment navré d'être un homme de mon époque et de mon rang, les émotions je les intériorise d'où votre reproche, mais je n'en tiens pas rigueur. Je me soucie de ma mie, ainsi que de vous ma chère Elsa, vous n'avez pas confiance en vous et vous êtes démissionnaire, je le vois dans votre regard, vous refusez de voir les choses du bon côté car vous avez peur de tomber de haut. Vous êtes humaine et rien qu'en cela je vous comprend, vous cherchez la sécurité mais la plupart de nos mauvais choix se font dans la peur.  Une chose importante semble vous manquer à ce jour, croire, et si vous n'êtes pas convaincu, alors je le ferai pour vous jusqu'à la fin. »

Les yeux d'Elsa s'humidifia et de la neige se mit à tomber autour d'elle doucement.

« On croirait entendre ma sœur » dit-elle les lèvres tremblantes.

« Avez-vous foi en elle ? »

« Si je l'étais depuis le début, je lui aurai évité bien des soucis »

« Reprenez-vous Majesté, et ayez foi en ce que dit votre sœur » dit-il en essuyant une larme qui avait coulé sur la joue d'Elsa.

Elle lui répondit par un sourire et un tendre regard. Ils restèrent ainsi face à face, les yeux dans les yeux. Friedrich pris l'initiative de se rapprocher tout doucement. Elsa hypnotisée le rejoignit dans sa démarche. Alors que leur lèvre allaient se rencontrer on appela la reine, coupant court à leur intimité.

Les hommes d'Elsa, ainsi que Friedirich, Viktor et elle même étaient accroupis formant un cercle entourant une immense carte. M.Johansen expliqua avec son index.

« Ce qui semble être la demeure où sont retenus le prince et la duchesse se trouve sur le flanc d'un vieux volcan que vous voyez ici » il déplaça son index un peu plus bas «  Et nous sommes exactement ici ! »

« Combien de temps pour les atteindre ? » demanda Elsa pleine d'assurance.

« Une demi-journée » répondit M.Johansen

« Alors qu'attendons-nous ? Il faut partir maintenant ! »

« Non ! » coupa M.Johansen.

« Comment ça ? Karl est là-bas ! Nous sommes si près du but ! Il faut en finir au plus vite ! »

« Je comprends votre impatience ma bonne reine, mais il ne sert de nous précipiter, ça serait se jeter dans la gueule du loup ! Vos hommes ne sont pas en état de continuer davantage. Et il est peu probable qu'on nous laisse entrer aussi facilement sans y être invité. Il faut établir un plan d'action, étudier toutes les possibilités et ainsi sur place nous seront bien préparés au vue d'une offensive ou au mieux une négociation. Et pour cela il nous faut du temps et surtout du repos. Profitons du cadre qu'offre notre bonne mère nature, et repartons demain plus en forme que jamais. Et puis comme il a été confirmé que le message soit de la plume de l'épouse de notre ami le duc, on a au moins une certitude, que les captifs sont actuellement dans des conditions de détention plus favorable que nous l'avions crains. »

« Vous êtes d'une grande sagesse M.Johansen, que ferions-nous sans vous ? »

« Oh ce n'est pas grand chose, votre capitaine aurait sans doute eu le même raisonnement que le mien, n'est ce pas capitaine ? »

« C'est un honneur de vous l'entendre dire » répondit-il.

« Nous partirons donc à l'aube, en espérant que le temps soit avec nous. Je m'en vais me ressourcer, je vous rejoindrai plus tard pour le souper si il y en a un de prévu, tu viens Guimauve ? »

Guimauve répondit à sa maîtresse d'un grognement et ils partirent en direction du bassin d'Elsa.

« J'ai besoin de volontaire. pour aller ramasser du petit bois et tailler des branches mortes pour le feu... Ah ! Monsieur Viktor et Monsieur Thomas, puis-je compter sur vous ? » demanda M.Johansen

L'étranger et le jeune soldat ne se firent pas prier, et partirent ensemble dans un esprit de bonne camaraderie. Viktor fut satisfait de la confiance peu à peu accordée par le groupe, la proposition du bûcheron à la retraite le confirmait. Cependant, un membre et pas des moindres avaient encore de la méfiance à son égard. Celui-ci s'était approché de Melyngar, discrètement à l'abri des regards et fouilla dans les affaires de Viktor. Il ne trouva rien de suspect jusqu'à ce que la jument se plaignit d'un mal venant d'une de ses jambe. L'homme la lui prit et retira un gros caillou qui s'était logé  entre le fer à cheval et la fourchette. Plus tard Viktor revint avec son compagnon les bras chargés. Une fois débarrassé il alla voir comment se portait sa jument. Quelle ne fut pas sa surprise en la voyant en compagnie du Duc de Funningur qui était entrain de lui caresser sa crinière.

« Vous êtes un homme bon ! » lança Viktor

« Je vous demande pardon ? »

« Melyngar sent ces choses-là, elle a l'air de vous apprécier. »

« Vous semblez très bien connaître votre monture, une telle complicité ne s’acquiert pas en quelques semaines. Vous l'aviez gagné dites-vous ? Je pencherai plutôt qu'elle vous connaît depuis qu'elle est poulain. Et qui plus est, un poulain qui devait valoir son pesant d'or. » dit Friedrich d'un air qui se voulait plutôt hautain.

« En effet, elle a énormément de valeur, M.Johansen a vu juste l'autre jour. Et vous êtes perspicace !  Elle me connaît depuis un bon moment. »

« Cela fait bien longtemps alors que vous exercer dans l’illégalité. »

Cette remarque mit Viktor mal à l'aise. Le duc en profita pour renchérir.

« Quand je constate le prix de vos services, je m’interroge comment se fait-il qu'en ce moment-même vous n'êtes pas déjà loin, sous le soleil, une vie tranquille et pleine de prospérité jusqu'à la fin de votre vie ?»

Viktor comprit où il voulait en venir et voulu abréger.

« Ne tournez pas autour du pot, mon cher duc ! »

« Parfait ! »

Friedrich lui assena un coup de poing en plein face. Viktor tomba à la renverse, mais se fit rattraper par le col par son agresseur. Melyngar poussa un hérissement et chercha à défendre son cavalier.

« Laisse Melyngar, je peux me débrouiller tout seul cette fois ! »

La jument se calma et assista impuissante à l'altercation.

« Combien de gorge avez-vous égorgé pour ce trésor ? » interrogea Friedrich en pointant la jument tout en tenant le col de Viktor d'une main.

« Je n'ai jamais tué qui que ce soit ! »

« Dans ce cas, qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ? »

« Ah ? Je croyais que vous le saviez ! Je vous laisse le privilège de deviner »

« L'heure n'est plus aux jeux ! Vous aviez profité de la naïveté de la reine et de la confiance aveugle de ses hommes pour elle. Mais moi, depuis le début j'ai senti que vous étiez faux. Sous vos airs plutôt rustre vous avez réussi à berner tout le monde. Mais moi j'ai une vague idée de ce que vous pouvez-être. Dans tous les cas vous êtes une menace. Soit vous êtes un espion au service d'un certain roi, dont l'emblème de son royaume est poinçonné sur les fers à cheval de votre destrier, soit coule dans vos veines un sang bien plus noble qu'on ne pourrait soupçonner. »

« Vous chauffez mon cher duc. Votre tour est terminé, laissez-moi également m'amuser un peu. »

Face à la provocation Friedrich lui décrocha un autre poing. Viktor se releva avec quelques peines tout en crachant un mélange de sang et de mollard. Il ricana et ajouta d'un rictus effrayant tout en empruntant une démarche imposante vers lui.

« Duc de Funningur ! homme belliqueux ! rouquin ! plutôt en embonpoint ! manque de délicatesse ! imbu de lui-même ! rêve d'indépendance et de conquête ! et surtout homme solitaire ! »

« Quoi ? »

« J'ai fini mon tour, faisons les comptes ! Vous savez peut-être qui je suis, mais moi, j'ai la certitude de ce que vous n'êtes pas ! Vous souvenez-vous du coup du globicéphale ? Vous savez, la cousine de l'orque, un met très apprécié aux Îles Féroé! Il faut vraiment ne pas connaître les mer du nord pour l'ignorer. »

Ce fut au tour de Friedrich d'être descendu comme il l’eut fait à Viktor. Mais il ne voulait pas s'avouer vaincu pour autant.

« Très bien, nous voilà donc à égalité, et maintenant que fait-on ? Qui ira crier la vérité sur l'autre en premier ? »

« Ce n'est pas nécessaire « mon cher duc », si je ne vous ai pas dénoncé au début de notre périple, c'est parce que je me suis dit que, comme moi vous aviez des raisons louables pour ainsi dissimuler votre identité. Si je suis là, ce n'est que dans mon propre intérêt, mais j'ai des valeurs, je ne laisserai personne se faire tuer, et encore moins la reine, qu'elle soit une alliée ou une ennemie. »

Le visage de Friedrich prit soudain un air triste.

« Moi non plus.... je ne pourrais jamais lui faire de mal, et pourtant... »

Il dissimula ses yeux sous la paume d'une de ses mains et commença à gémir. Viktor posa sa main sur son épaule.

« Vous ressentez beaucoup de chose pour elle n'est ce pas ? Mais quelque chose me dit que vous devez vous faire pardonner, je me trompe ? »

« Je suis un véritable enfoiré de la pire espèce ! C'en est trop ! Je ne peux plus faire semblant.... il aurai  mieux valu que je ne vienne jamais ici »

Dans sa posture, il était facile de deviner que le soit-disant duc s'empêchait de pleurer.

« Ne supportez pas plus longtemps ce poids, racontez-moi votre histoire, et je raconterai la mienne. » proposa Viktor.

Ainsi les deux hommes se racontèrent à tour de rôle qui ils étaient réellement, où ils étaient nés, le pourquoi de leur venu en Arendelle.

« Je me suis beaucoup trompé sur votre compte Viktor, puissiez-vous me pardonner d'avoir été aussi injurieux à votre égard ? » dit Friedrich avec sincérité et humilité.

« Entre nous, ce n'est pas à moi qu'il faut demander. »

« Elle ne me pardonnera jamais ! »

« Qui sait ? Et puis vous n'êtes pas seul dans ce calvaire » plaisanta Viktor.

« Merci beaucoup Viktor, sincèrement. »

Il était le moment de souper pour le groupe. Elsa s'étonna que les liens entre Friedrich et Viktor furent renforcés en quelques heures. Tous s'assirent sur la pierre lisse à proximité des bassins de source chaude. Il fit si bon qu'il n'était pas pas nécessaire d'installer des abris de fortune. Ils passeraient la nuit à la belle étoile. Elsa était posé entre Viktor et Friedrich. Elle aimait particulièrement la présence de ce dernier, sans chercher à savoir pourquoi.

Afin d'encourager les troupes, M.Johansen commença à chanter un chanson qui aurait été apparemment écrite lors de la révolution de 1830 en France, par des étudiants derrière les barricades à la veille de leur mort.


« Souviens-toi des jours passés
Des chansons qu'on a chantées
Des printemps d'amour et des filles en fleur
Qui nous ont ouvert leur lit et leur cœur
Buvons tous à leur santé

Souviens-toi des jours passés
N'aie pas peur quand l'heure viendra
La vie dure si peu et elle ne vaut rien
Je la brûle au feu d'un bon verre de vin
Et ta mort ne sert à rien

Souviens-toi des jours passés
Des folies qu'on a osées
Que ne meure jamais l'amitié sincère
Ce vin d'amitié qui coule en nos verres
Je le bois à ta santé

J'attends comme la délivrance
La balle qui m'est destinée
Ma vie sans elle ne veut plus rien dire
Pleureras-tu, ma belle s'il me faut mourir ?
Pleureras-tu, ma belle pour moi ? »


Elsa, bercée par cette mélodie mélancolique, s'endormit sans peine sur l'épaule du « Duc de Funningur », pour qui ses sentiments s'intensifiaient de jour en jour.


~


Son épouse avait passé une bonne partie de la soirée dans sa chambre, apeurée. La rencontre de cet homme gelé et son avertissement la conforta qu'elle n'était pas en sécurité ici. Elle pesa le pour et le contre, et après des heures de réflexion qui lui donna des céphalées, elle décida qu'il fallait s'en aller, qu'importe ce qui l'attendait à l'extérieur. Évidemment elle emmènerait Karl avec elle. Elle demanda à Onku qui passait par hasard devant sa chambre une lanterne et quelques vivres. Elle s'habilla d'une peau d'ours qui était rangée dans les placards de glaces. Quand le petit singe revint avec d'autres de ses congénères ( qui transportaient à chacun toute sorte de nourriture ), elle prit la lanterne qui était déjà allumée des mains d'Onku et rassembla la nourriture dans un grand sac en toile. Puis elle alla réveiller Karl.

Sa chambre n'était pas loin de la sienne, mais elle hésita un moment avant de pénétrer le couloir, par peur de se faire repérer par la maîtresse des lieux. Au pire des cas, se disait-elle, soit elle mourrait ici, soit en tentant de s'échapper. Elle retint son souffle, s'aventura hors de la pièce, avança à pas de loup d'un rythme de trot, ouvrit la porte avec la plus grande délicatesse pour faire le moins de bruit possible, et s'engouffra dans la chambre de Karl. Elle referma la porte en s'y adossant et poussa un grand soupir. Lorsqu'elle reprit son souffle et ses esprits, elle s'approcha du garçon tout endormi. Sa posture et son expression attendrit la duchesse, au point où elle préféra le contempler que de le sortir de son sommeil. Ce fut de courte durée, il y avait des vies en jeu. Elle attrapa son épaule et lui chuchota.

« Karl, réveille-toi ! Réveille-toi ! Debout on s'en va d'ici ! »

Mais celui-ci ne réagit pas.

« Karl ? Allez!Karl ! »

« Il ne se réveillera pas. » dit une voix glaciale.

Un grand frisson passa dans le corps de Maria qui avait lâché la lanterne qui se brisa dans un fracas, elle fut paralysé d'effroi. Elle fit de gros efforts pour faire face à Yûki Onna en se retournant. Elle sentit sa dernière heure arriver.

« Rien de bien méchant qu'un petit sortilège permettant à sa victime de plonger dans un profond sommeil. Il ne risque rien à part faire de jolies songes jusqu'à la fin de matinée » ajouta-t-elle en caressant le cuir chevelu de Karl.

Le regard de la femme des glaces se posa sur le sac posé au pied de la duchesse.

« Je vois. Vous me facilitez la tâche, je n'aurai pas à vous chasser. Car voyez-vous, vous devez quitter mon palais. »

Cette affirmation ne fit rien à la duchesse, prisonnière de la terreur.

« L'aventure de ce matin vous a tant troublée ? »

La duchesse ne répondit toujours pas et resta immobile.

«  Cette personne avait depuis bien longtemps perdu le sens de sa vie, je suis venu à lui quand il fut mourant et j'ai été prise de pitié pour cette âme en peine. Je lui ai gelé son cœur ainsi que son esprit, extirpant sa tourmente. Mais il s'avère que je ne maîtrise pas le sortilège que je lui ai infligé. Vous venez d'assister à la faille, quand sa raison et ses regrets lui refont surface. »

Maria ne savait pas si cette explication devait la rassurer, ou peut-être mentait-elle ?

« Vous parliez de pitié ? Privé un être du repos éternel, le condamnant à être une poupée désincarnée pour l’éternité ? C'est... c'est monstrueux. Maintenant que je sais tout cela, qu'allez vous faire de moi ? Que voulez-vous de moi ? Mais qu'est-ce que je vous ai fait pour mériter un tel châtiment ? » dit la duchesse d'une voix suppliante.

« Ne vous ai-je pas dit tout à l'heure que vous n'avez rien à craindre de moi ? »

« Mais alors pourquoi tout ceci ? »

« Vous n'êtes qu'une pièce rapporté à mon projet, je ne vous veux point de mal. Tout ce que je veux, c'est la Reine d'Arendelle. Oh ! Mais il me semble que nous voulions la même chose, et c'est bien pour ce motif que vous et votre sois-disant époux êtes venus jusqu'ici. »

« Vous ne savez rien ! »

« Je sais ce qu'elle vous a fait, à vous, à votre famille, à votre peuple. Si vous coopérez, je peux vous donner ce que vous êtes venus chercher, et je me permet de vous faire savoir que quelques richesses de ma demeure peuvent relancer l'économie d'un grand pays. »

« Si j'accepte, que va t-il advenir de Karl ? » ajouta Maria en regardant Karl avec tristesse.

« Vous détestez le peuple d'Arendelle, vous seriez prêt à les mener jusqu'à leur perte, mais le cas de ce garçon semble vous préoccuper. Votre confort est prioritaire. Nous ne sommes pas si différente, vous êtes autant monstrueuse que moi.

« J'ai déjà trop donné par le passé, j'en ai juste assez ! » répondit-elle en versant une larme, à la fois pour Karl et ses douloureux souvenirs.

« Alors marché conclu ? »

« Je vous écoute ! »

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Lun 19 Oct 2015, 23:31
ALLELUIA!!!!!

La requête d'EMMA aura porté ses fruits on a enfin le nouveau chapitre!!!!
Bon rendez vous à l'été 2016 pour le prochain! Very Happy
Miss Olaf
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Mar 20 Oct 2015, 13:36
hihihi ^^ Merci à toi Frantzoze, mais bon je pense au maximum sortir le prochain avant 2016 ( le chapitre 11 va être assez éprouvant à écrire, je le sent ).

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Mer 21 Oct 2015, 23:31
Bon alors question primordiale : quand est-ce que Viktor se fait Elsa parce qu'il doit commencer à s'impatienter ! Razz
Ce M. Johanssen ne m'inspire pas confiance... Mais c'est que moi Wink
Je trouve que la pouffiasse s'adoucit auprès de Karl est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? xD J'aime bien ce côté maternelle un peu caché Wink... mystère dévoilé dans les prochains chapitres je suppose Razz

En tout cas vivement la suite Very Happy j'ai bien envie de savoir maintenant !! Tu essayes de faire plus vite please Smile
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Jeu 22 Oct 2015, 20:32
Encore un super chapitre Miss! Very Happy

Ouh la la, quand il y a un "marché conclu" dans un univers Disney, ça ne présage rien de bon. x)
Un chapitre qui laisse présager de nombreux rebondissements, j'ai hâte de lire la suite! Smile
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Lun 07 Mar 2016, 20:01
Bon voilà voilà ! Je suis venue apporter quelques petites news concernant ma fic !

Non je ne l'arrête pas ! disons que je la suspens ! De toute façon elle n'était pas des plus populaires ( surement par irrégularité dans mes sorties ). C'est que je suis quelqu'un de très désorganisée, donc au niveau des études il faut déjà que je m'en sorte ( et encore c'est pas la mer à boire non plus ) et je travaille sur un autre projet externe qui est la création d'une chaîne youtube avec une amie qui me demandera pas mal de temps.

J'essairai de faire un effort et de profiter lors des vacances scolaires pour écrire le plus de chapitre possible ! Je tiens à terminer ce tome 1 cet été ! Je suis bien heureuse d'un côté qu'ils nous sortent un deuxième film, ce qui pourra contribuer à l'activité du forum. A la base je voulais faire trois tomes, mais je vais devoir voir mes ambitions à la baisse et n'en faire que 2. Et pour ce qui aurait du faire office d'un troisième tome, je le ferais sans doute sous forme de nouvelles, parce qu'en soit il y a pleins de petites intrigues qui auraient bien du mal à s'enchaîner. Fin bref j'espère bientôt retrouver ma motivation et le temps d'au moins finir ce tome.

Bisou mes fidèles lecteurs :bisou:

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 Fan-fiction de Miss Olaf: Les Chroniques d'Arendelle Tome 1: Jubilé CHAPITRE 10  : Qui êtes vous ? - Page 6 Empty Re: Fan-fiction de Miss Olaf: Les Chroniques d'Arendelle Tome 1: Jubilé CHAPITRE 10 : Qui êtes vous ?

Lun 07 Mar 2016, 20:27
Cool ! Hâte de lire la suite ainsi que de voir ce que donneront tes nouveaux projets Miss !!! Wink

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Jeu 10 Mar 2016, 12:49


Sa y est, j'ai lu 5 chapitres et j'adore déjà ! Je ne me lasse pas de lire ton histoire. Tout les personnages sont intéressants ! C'est une excellente idée d'avoir incrustée un personnage d'un autre univers bien loin de La Reine des Neiges, Yuki Onna ! Moi qui est un grand fan de sa !
Les textes sont bien écris, c'est agréable à lire. Donc que dire de plus Wink
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Ven 11 Mar 2016, 18:43
Oh c'est super merci En adoration ça fait un moment que je n'ai pas eu de nouveau lecteur X)

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Jeu 01 Sep 2016, 21:06
Après plus de 10 mois sans nouveau chapitre, j'ai enfin reprit cette foutu fic :hum:. J'espère que ce chapitre frais vous plaira ( si j'ai encore des abonnés ), j'ai pris énormément de plaisir à écrire celui-là. Il mêle épique, amour, et action ( y a même un instant Micheal Bay Twisted Evil ).

Chapitre 11 : Pertes


Karl ainsi que la Duchesse de Funningur étaient tout prêt. Beaucoup trop de pensée dans l'esprit de la reine si bien qu'elle trouva difficilement le sommeil, tiraillée entre l'approche de la confrontation et certains sentiments naissants. Comment ne pas rester éveillé avec toute cette agitation ? Il lui fallait retrouver un calme paisible, difficile à proximité des ronflements émanant de la troupe toute entière. Elle se leva discrètement et alla en direction du bassin qu'elle avait utilisé il y a de cela quelques heures. Guimauve réagi à ses mouvements, mais cette dernière lui tint de rester à l’écart ne jugeant pas nécessaire d'avoir un garde du corps à ses côtés. Elle se déshabilla et plongea dans l'eau trouble et bouillante. Elle médita adossée au rebord de pierre en prenant des respirations profondes. Une voix familière la perturba qui vint derrière elle.

« Vous ne trouvez pas le sommeil vous non plus ? »

« Frieidrich !? » haussa-t-elle en se réfugiant derrière un rocher « Par la Sainte Vierge je suis nue ! »

« Je l'avais remarqué...Je suis point outré de voir un corps de femme dans son état le plus naturel »

« Vous vous comportez tel un rustre ! »

« Pardonnez moi votre altesse, j'étais tout simplement inquiet, je vous ai vu partir vous n'êtes pas revenu, j'ai cru bon de vérifier si vous n’étiez pas entrain de faire cavalier seul dans cette aventure »

Elsa ne fut pas vraiment convaincu par cette réponse, elle l'écouta à demi mot. Dans une situation pareil, elle ne refusait pour rien au monde la compagnie du Duc de Funningur.

« Je trouve que vous pensez un peu trop à moi » dit elle en esquissant un sourire, en tournant dos au duc.

« Elsa, je vous aime » répondit le duc d'une voix non assurée.

« C'était donc ça ? Enfin dans le fond je m'en doutais... mais soyez lucide, vous êtes marié et on s'est rencontré il y a seulement 3 jours. On ne se connaît pas, que diront les autres et... et... »

Au fur et à mesure de son discours Elsa s'éloigna du rebord sans se rendre compte que le duc s'était déchaussé, dénudé, jusqu'à ce qu'il entreprit de la rejoindre.

« Friedrich... ne commettez pas l'irréparable, je ne veux pas gâcher une si belle rencontre »

« Elsa... ma douce Elsa, cessez de contenir vos émotions, vous vous ferez du mal, je le sent au son de votre voix et votre façon de me contempler que vous désirez plus. »

Il encercla les épaules de la reine de ses bras, ses mains posées sur sa poitrine. Elsa ne riposta pas. Il déposa un baiser dans son cou tout en pressant ses seins avec sensualité. Elsa se retourna brusquement et embrassa fougueusement le duc. Leurs soucis étaient derrière eux désormais, ils étaient sur le point d'entamer une danse luxurieuse, immergés, tapis dans la vapeur qui formait une brume.

« Elsa... » susurra le duc, puis de plus en plus fort.

« Elsa... Elsa...ELSA !»

La température avait brusquement baissé, il n'y avait plus de brume, et la reine n'était plus Eve. Elle se retrouva allongée sur sa paillasse de fortune, fatiguée et étourdie.

« Elsa, nous devons y aller !» insista le Duc de Funningur qui l'avait fait sortir de ce songe dont il faisait partie.

On sella les chevaux, prêt à en découdre avec Yûki Onna dans les heures à suivre. Friedrich assista la Reine d'Arendelle à se mettre en selle, puis fit de même. Elsa prit la tête du convoi en compagnie de Mr. Johansen et du capitaine de la garde. Elle détourna son regard une énième fois vers Frieidrich. C'est mieux ainsi, cela ne restera qu'un beau rêve, se dit Elsa les larmes aux yeux.

Deux heures plus tard, le groupe arriva comme prévu au bord du grand lac au pied du fameux volcan où étaient prisonniers Karl et Maria selon la missive de cette dernière. Sans surprise il était complètement gelé. Quelques gardes eurent ordre de tâter l'épaisse couche de glace afin d'en certifier sa solidité. Ci-fait on décida d'y couper à travers, permettant un gain de temps non négligeable. Compte tenue des sabots magiques qu'Elsa avait créé au début du périple, les chevaux n'eurent aucune difficulté à se déplacer sur la glace.

Il y régnait un calme pesant, personne n'eut cœur à converser, déblatérer ou cancaner pour accompagner le clapotage des sabots. Le danger se rapprochait, et l'éventualité d'une fin tragique s'ancra dans tous les esprits. Certains se mirent à prier, chapelet ou autres petits biens personnels à la main. Mr Johansen pensa à sa femme, le capitaine et sa garde à leur famille, Viktor et Friedrich à leur mensonge, et enfin Elsa à Anna, qu'elle avait quitté lorsque cette dernière lui avait éprouvé de la rancœur et de l'amertume. Tous étaient plongés dans leurs pensées, ne se souciant pas du danger sous leurs pieds.

Ils étaient arrivés au dernier quart avant la berge. Friedrich accéléra la cadence afin de s'approcher d'Elsa.

« Majesté, puis je m'entretenir avec vous ? »

La reine fit un geste à l'égard de Mr. Johansen et du capitaine leur ordonnant de disposer.

« Je vous écoute » dit-elle les yeux baissés.

« Je.... »

Musique d'ambiance



Il aurait été le premier à se confesser et à en payer le prix. Mais son élan fut coupé par un cri effroyable et une onde de choc qui fit fendre la glace. Une créature gigantesque et filiforme surgit de l'abîme perforant la glace tel un ver juste devant eux. Plus étonnant encore, elle volait. Elle avait le corps d'un serpent, des serres d'aigles, des bois de cerfs, et une tête de camélidé avec des crocs. C'était un ryu de glace et de poudreuse qui s'élançait haut dans les airs avant de revenir à la charge en piqué, alors que les hommes étaient dispersés, tentant de garder l'équilibre sur les plaques de glace formées par les fissures.

« Majesté ! Johansen ! Duc ! Gagnez la berge pendant qu'on le retient et fuyez ! » hurla le capitaine.

Il sortit son pistolet du fourreau, le pointa en l'air et s'adressa à ses hommes.

« Soldat ! Sortez vos armes et visez les extrémités, on va le morceler ! »

Les hommes s’exécutèrent pendant qu'Elsa, Johansen et le duc tentaient difficilement de regagner la berge, s'agrippant à leur monture sautant de bloc en bloc. Les autres atteignirent la bête en piquée de leurs armes, on vit plusieurs petits éclats se détacher, mais cela s'avéra insuffisant compte tenu de sa grande taille. Lorsque celle-ci fut assez près, elle cracha un rayon glacé qui atteignit deux hommes et chevaux qui se changèrent aussitôt en statue et tombèrent à l'eau.

« m*rde ! » cria le capitaine plein d'effroi

Elsa ayant observée cette scène macabre bondit de sa monture, frappa de sa paume le bloc de glace auquel elle avait prit appui et déferla sa puissance. Elle colmata les fissures, le lac retrouva son état d'origine comme lorsqu'ils l'avaient découvert, permettant aux soldats et Viktor de regagner de la stabilité dans leur déplacement et de les empêcher de basculer dans les eaux troubles. Elle créa également une extension qui serpenta autour du dragon, le ligotant et le plaqua à terre. La créature fut immobilisée. Les hommes se remirent à la chargent en visant sa tête, l'un réussit à atteindre une œil, un autre cassa une oreille. Mais la bête se déchaîna, tentant de se libérer de l'emprise tout en crachant au hasard devant lui.

« Attention ! » mugit le capitaine.

Mais le souffle avait déjà presque atteint Melyngar et Viktor. La jument se cabra délibérément afin de désarçonner son maître, lui sauvant la vie, elle prit le souffle de plein fouet et se figea.

« Non ! » bramait son maître à terre.

« Contournons-le ! On l'aura par derrière ! » ordonna le capitaine.

Ainsi ils espérèrent l'achever sans prendre le risque de faire une victime de plus.

Mais la bête s'agita de plus en plus. Elle réussit à extirper sa queue et entama un revers aux soldats d'un geste souple. Ces derniers doivent leur salut à Guimauve qui l'attrapa. Il força de tout son corps et réussi l'arracher, sacrifiant la moitié de son corps, il se retrouva sans jambe. Il usa de ses membres restants pour s'agripper à l'animal, remonta sa colonne vertébrale jusqu'au dessus de sa tête, et lui assena plusieurs coups violents. Cela éveilla la fureur du ryu, il se débattit jusqu'à briser sa prison de glace. Libéré de l'étau il pulvérisa le bonhomme de neige.

« Guimauve non ! » hurla la reine.

Pleine de rage, Elsa tenta à nouveau de l'emprisonner, mais le dragon ne se laissa pas duper à nouveau, il prit soin d'éviter les jets d'Elsa tout en ripostant. Guimauve avait néanmoins pu faire des dégâts, le dragon ressemblait plus à un ver de terre à qui on aurait coupé une extrémité et greffé des serres. Mais le ver crachait encore et devenait plus menaçant.

« Ne restez pas là ! Fuyez pauvres fous ! » aboya le capitaine qui fut ensuite touché au bras droit et tomba à la renverse.

Friedrich prit Elsa de force sans lui demander son reste, et galopa jusqu'à la berge en compagnie de Mr. Johansen. Elle ne détacha pas du regard la bataille, épouvantée. Ils réussirent à atteindre la berge ne pouvant plus rien au reste du groupe massacré à petit feu, de nouvelles statue d'hommes et de chevaux étaient apparues.

« On ne peut pas les laisser ! » braillait Elsa en voulant regagner le combat

« Ils sont perdus majesté, vous allez vous faire tuer si vous tentez quoi que ce soit !» répondit Friedrich en la retenant.

« Lâchez-moi !»

Dans son déchaînement, la pierre de feu tomba de la poche d'Elsa. Johansen la prit et s'exclama.

« Nous pouvons encore faire quelque chose ! Mais il faut le faire vite et ne pas poser de question ! »

Quand il capta l'attention, il s'adressa directement à Elsa.

« Projetez moi vers ce monstre ! »

« Mais..... »

« J'ai dit qu'il fallait faire vite ! »

Elsa allait s’exécuter avant de se rétracter, ne voulant pas envoyer le doyen à la mort.

« Majesté ! La vie d'hommes en dépend ! Faites ce que je vous demande !»

Elsa ferma les yeux et le projeta droit vers le ryu par la force d'un blizzard. Le vieux s'agrippa au reste de la mâchoire du monstre qui referma aussitôt sa gueule au contact du corps étranger. Ce dernier poussa un cri effroyable et cracha du sang, plusieurs organes vitaux furent perforés, mais tint fermement la pierre de feu dans sa main qu'il présenta à l'assemblée restante. Il ne restait plus grand monde, et parmi eux Thomas, le plus jeune qui avait été le premier jour malmené par le vieillard. Les regards des deux êtres se croisèrent, Mr. Johansen prit un visage compatissant et roula ses yeux en direction de la pierre, lui insinuant indirectement un Fait le !. Thomas leva son arme, visa et tira. La balle ricocha sur la pierre créant une étincelle, libérant toute la puissance de l'artefact en une déflagration, emportant avec elle la tête du monstre de glace et Mr.Johansen.

Elsa au loin s'écroula, dans un flot de larme. Thomas aussi pleura.

Ils étaient vingt, il n'en resta que huit. Elsa, Friedrich, Viktor, le capitaine de la garde et quatre de ses hommes dont Thomas le plus jeune qui avait porté le coup de grâce. Ces derniers avaient rejoint la reine et le duc, hagards. Le capitaine qui avait son bras droit changé en glace fixa Elsa d'un regard noir, alors qu'elle était encore recroquevillé au sol, la jugeant responsable de la perte de ses compagnons et du vénérable Johansen. Elsa se leva doucement ne lâchant pas le capitaine du regard.

« Je n'ai jamais voulu cela.... »

Elle tourna la tête et constata à nouveau l'ampleur des dégâts, contemplant les hommes et chevaux de glace, et repensa au sacrifice de Mr. Johansen.

« JE N'AI JAMAIS VOULU CA !!!! » lâcha-t-elle hystériquement, créant une barrière de stalagmite sortant du sol autour d'elle et un violent blizzard sur les environs.

Inaccessible désormais, elle profita de cette ouverture pour s'enfuir au loin au nord. Plus rien ne pouvait être pire pour elle en ce moment précis. La rage qu'elle ressentait lui donna la force de courir à une vitesse qu'elle n'avais jamais atteint, à travers sa propre tempête, se prenant en plein visage plusieurs branches de sapins.

« ELSA ! » l'appela-t-on

Mais la reine ignora et continua sa course. Après quelques mètres on attrapa son bras, elle tomba et reconnu son poursuivant.

La musique peut s'arrêter si ce n'est pas fait

« Éloigne-toi de moi ou tu vas mourir toi aussi ! »

Son état lui fit oublier les convenances, elle tutoyait pour la première fois Friedrich. Il la releva, serra son corps au sien et l'embrassa. Les yeux de la reine s'écarquillèrent à la surprise. Premièrement crispée, ses muscles se relâchèrent finalement, elle laissa sa tête tombé sur le torse de son béguin pendant qu'il l'enlaçait. Le blizzard se figea, les flocons étaient en apesanteur comme si le temps s'était arrêté.

« Je.....je ne veux pas te voir mourir par ma faute » gémit Elsa.

« Ma douce Elsa, je suis en sursis... » répondit tristement Friedrich

Elsa s'écarta légèrement de son étreinte et vit les yeux du duc s'humidifier, elle prit ses mains et l'interrogea.

« Seriez-vous malade ? »

« Je suis malade d'amour pour vous. Oui je vous aime Elsa, mais hélas je vous ai menti plus d'une fois, et mon amour pour vous me pousse à cesser dès à présent, j'ai des choses à vous révéler. Quand cela sera fait, vous me détesterez à tout jamais et me jetterez aux geôles. »

Aveuglée par ses sentiments Elsa n'eut cru un mot, Friedrich qui avait été si bon jusqu'à présent l'aurait trompé ? Lui qu'elle croit sincère dans la réciprocité de son amour, pour quel motif pouvait elle le haïr ? Elle était déjà au plus bas et ne voulait pour rien au monde gâcher cette parcelle de lumière dans l'obscurité. Elle effleura le visage de son amant des deux mains.

« Embrassez-moi une dernière fois, avant que je sache si je vous accorde mon pardon »

Il obéit à sa reine. Il alternèrent baisers et caresses pour finir en étreinte. Ils furent interrompus par la venue soudaine d'une étrange entité. Une personne encapuchonnée d'une peau d'ours blanc. Elle n'attendit pas pour soulever sa capuche révélant son identité.

« Ma....Maria !? » s'exclama le Duc de Funningur.

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Sam 03 Sep 2016, 11:38
Oh oui un nouveau chapitre !
Alors déjà je suivait ta fanfiction avant de m'inscrire sur le forum, et c'est que maintenant que je me manifeste xDD
Jai tout lue en diagonale pour le moment, désolé, mais je n'ai pas vraiment le temps car je suis en Allemagne en ce moment et la connexion est moisie x) (vive les frontaliers...)
Jai lue les premiere phrases, et bordel j'ai compris qu'Elsa se fesait violée xD
Pour l'avoir lue en diagonale aussi, je peux te dire que ce chapitre à l'air grandiooooose :bave:

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Sam 03 Sep 2016, 17:25
Merci ^^, oh je t'en veux pas de lire en diagonale, il m'arrive aussi de faire pareil, surtout quand les fan-fic sont longues donc avant de lire en intégral je lis des passages qui m'intéressent comme une fan girl.

Elsa violée affraid ? oh c'est pas grave c'est une jolie couleur le violet jesuisdehors

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Dim 04 Sep 2016, 00:47
Je viens de le lire en entier, et c'était un super chapitre !
La musique colle bien avec le passage Razz

Oui bien sûr, le violet est une très belle couleur xD

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Lun 08 Avr 2019, 22:22
Salut tout le monde. Je fais un petit come back sur le fofo. J'avais en 2014 commencé une fan-fiction que j'ai laissé traîné. Certains d'entre vous encore actif l'ont lu mais je me doute bien qu'il ne se souviennent plus vraiment de l'histoire ^^'. Je me sens assez honteuse enfaite de ne pas avoir fini ce que j'ai entrepris. Et entre temps mon écrit d'aujourd'hui n'est plus le même qu'il y a 5 ans Razz. Je vous offre cependant le chapitre 12 que je n'avais pas posté ici. Il faut vraiment que je pense à finir cette histoire pour passer à autre chose...

Chapitre 12 : Mascarade

«  Maria ? Mon dieu je ne rêve pas c'est bien toi ? »

« Oh... Friedrich » gémit Maria en tombant lourdement dans les bras de son époux

« Maria ! Tu vas bien ? Es tu blessée ? »

Elle fit un geste de la tête en signe de non. Le duc la serra dans une étreinte et ne put retenir ses larmes. Elsa en retrait et plus seule que jamais s’immisça dans leur intimité.

« Où est Karl ? Il... il n'est pas avec vous ? »

La duchesse se sépara de Friedrich.

« Elle m'a relâché » lui répondit-elle gravement, « Je ne lui était d'aucun intérêt, c'est vous qu'elle veut, elle vous attend plus haut avec lui »

Elsa sortit rapidement de sa poche le parchemin qu'elle avait réceptionné la veille et le montra à la duchesse.

« Est-ce bien vous qui avez fait ça ? »

« Oui » dit-elle d'un ton ferme.

Cette dernière avait agrippé le bras de son époux, comme si elle les avait surpris tout à l'heure entrain de fauter, ce qui fit raidir la Reine d'Arendelle.

« Pouvez-vous m'assurer qu'elle ne lui... qu'elle ne vous a fait aucun mal ? »

La duchesse ferma les yeux et hocha la tête.

« Très bien »

Elsa s'arrêta un moment et riva les yeux vers le duc en forçant un sourire qui se voulait en réalité nerveux.

« Friedrich, je crains que notre conversation doit prendre fin... »

« Comment ? » s’étonna le duc

« Vous avez risqué votre vie ces derniers jours pour sauver votre femme. Maintenant que c'est chose faite, vous n'avez plus rien à faire ici. D'ailleurs, les autres non plus. Je ne veux plus qu'un autre se blesse, ou pire. Je vous somme de ramener les miens à Arendelle et de rentrer chez vous, où vous serez en sécurité. Je n'espère pas vous revoir, bien que l'envie n'y manque pas, mais je dois en finir avec tout ça, et je tiens à le faire seule... Adieu ! »

Elle se retourna et se dirigea vers le nord, ignorant les sentiments du duc, son amant.

« Elsa ! Att- »

Il ne put l'atteindre lorsqu'un qu'un mur de glace apparu soudainement devant lui, le séparant de sa bien-aimée. Elsa jeta un dernier regard empli de tristesse et de regret à travers la paroi opaque et s'en retourna laissant derrière elle un épais brouillard, s'assurant qu'on ne la suivrai pas. Le duc s'en retrouva léthargique, il fut interrompu par la duchesse.

« Friedrich, nous devons y aller... »

« Non ! »

« Comment ? »

« Je suis désolé Maria, mais je ne peux la laisser courir droit à la mort »

« Cela ne nous concerne plus » s'impatienta la duchesse, «  Rentrons chez nous, tout ceci est allé trop loin ! »

Elle le tira en arrière en vain.

« Vas-tu me suivre enfin ? » s'énerva la duchesse tentant de décupler sa force.

« Lâche-moi ! » répliqua le duc en balançant son bras vers l'arrière qui eu pour effet de faire tomber la duchesse dans la poudreuse.

Elle se redressa abasourdit.

« Mais alors..... » dit elle en se relevant « ce n'était pas un mensonge ? »

« De quoi me parles tu ? » répondit le duc qui s'était enfin retourné vers elle.

« Je.... je pensais que tu étais assez fou et borné pour continuer cette vulgaire comédie même en situation de crise » dit elle d'une voix tremblante, elle ravala sa salive « Mais en vérité, tu es vraiment... »

Elle ne put finir face à une pensée nauséabonde qui lui traversait l'esprit, elle plaça sa tête dans la paume de sa main et commença à sangloter.

« Je ne comprends rien, expliques toi ! » se fâcha le duc.

« Tu as trahi les tiens ! Nos concitoyens ! Ta propre famille ! Déshonorer notre grand père qui nous a élevé comme ses propres enfants ! Et surtout tu m'as trahi moi ! » cracha la duchesse pleine de rage, son teint ayant viré dans des tons rouges recouvert d'un flot de larme. Elle haleta avant de continuer.

« Je vous ai vu tous les deux, dans les bras l'un de l'autre ! Comment as tu pu ? Comment as tu pu me faire ça ? Après tout ce qu'elle nous a fait ? »

Friedrich adopta une posture plus pondérée. Il s'avança doucement vers Maria et mis ses mains sur ses épaules, tentant de la calmer.

« Maria...jamais je ne ferais quoi que ce soit qu'y puisse te nuire, tu es trop importante à mes yeux »

« Alors dis moi pourquoi ! »

« J'ai passé beaucoup de temps avec celle que nous avions toujours considéré comme une ennemie. Mais en vérité, il n'en est rien » dit-il d'une voix douce.

La duchesse poussa un soupir et répondit tout aussi calmement en prenant le visage de son bien-aimé entre ses mains.

« Cette sorcière t'as ensorcelé, tu ne crois pas un mot en ce que tu dis »

« Tu as tort Maria, si quelqu'un nous a bercé d'illusion, ce n'est pas la reine, mais lui »

« Comment peux tu dire ça ? »

« Le temps presse Maria, je dois y aller ! »

« Mais...que fais tu de moi ? »

« Cède nos titres et nos biens, et vit heureuse »

« Mais comment puis-je trouver le bonheur sans toi ? Tiens regarde ! »

Elle souleva sa peau d'ours et en ressorti une poignée de bijoux  : des bracelets de jade véritable, en or serties d'opale et des colliers de perle d'Akoya.

« Avec ceci » ajouta la duchesse «  nous pouvons tout recommencer, oh bien sûr sur un certain angle ce n'est pas grand chose, mais si tu m'écoute nous pourrions en avoir beaucoup plus, et ainsi relancer l'économie de nos contrées »

Le duc s'en retrouva estomaqué face au certain déni de sa compagne.

« Maria qu'as tu fait ? Où as tu eu tout ça ? »

« J'ai agis tel qu'on nous l'a toujours appris. Tu le sais bien, saisir toutes les opportunités, n'en avoir que faire de la morale et de la piété. J'ai passé un marché avec cette mystérieuse créature, elle nous promet des richesses que tu ne peux imaginer si on accepte de s'écarter de son projet. D'ailleurs n'est ce pas la raison de notre venue ? » dit elle d'un regard humide plein d'espoir tandis que Friedrich avait le visage marqué de terreur et d'incompréhension.

« Tu as vendu Elsa et le garçon pour une poignée de pierre ? A celle qui t'a enlevée ? Si je ne te connaissais pas je dirais que tu es un monstre ! »

« Rien que ça ? » gloussa Maria avec ironie, « rappelle moi ce que tu comptais faire de la reine au premier jour ? »

Cette pensée frappa le Duc de Funningur en plein cœur, cette chose qu'il avait prévu de confesser à Elsa avant qu'elle ne s'enfuit.

« Tu as raison, pardonne-moi, je ne vaux guère mieux... C'est pour cela que désormais je choisis d'écouter ma conscience et mon cœur, quelque soit le prix à payer »

Il se pencha sur Maria et lui déposa un baiser sur le front.

« Je t'aime de tout mon cœur, petite sœur »
Il partit la laissant livrée à elle-même, ignorant ses cris et ses implorations.


~


Elsa marcha dans la poudreuse traînant avec elle son chagrin et sa peur, prenant vie en une nuée de flocons qui la suivait. Ses yeux étaient gonflées et des larmes ruisselaient sur ses joues rougies. Il n'y avait autour d'elle que les ténèbres, plus aucune place pour la lumière noyée par le regret, la culpabilité et les pertes. En relevant la tête elle aperçu derrière les grands pins de la lumière, il devait s'agir de la lisière. Et derrière la lisière elle pouvait sentir une forme de magie qui lui était familier, la demeure de Yuki Onna était proche. Mais plus Elsa avançait plus ses pas devenaient lourds, au point où il fut impossible de marcher. Elle s'écroula la tête dans ses mains en sanglotant, alors que la nuée tourbillonna autour de son corps tremblant avant de retomber pour s'effacer dans le manteau.

« Je ne veux pas mourir ! » implora-t-elle en espérant que le bon Dieu l'entende.

Elle voulait et devait ramener son « petit prince » auprès de sa cadette, mais ne pouvait se résigner à finir sa vie de cette façon. Après tout que lui reprochait-on ? Qu'avait elle fait pour provoquer la colère de son homologue ? Un seul mot lui vint à son esprit traduisant toutes ses interrogations.

« Pourquoi ? » lança-t-elle au ciel.

Puis elle le répéta maintes fois dans des murmures le regard perdu ne sachant où contempler. Dans le tournis de sa tourmente elle cru voir une chose d'inhabituelle au loin dans le décor. Elle tourna donc sa tête vers cette masse noire, mais cette dernière avait disparue. Elle fut surprise par un soupir derrière elle. L'objet de sa curiosité était réapparu dans son dos à un demi mètre d'elle comme par enchantement, debout, elle au sol en position de faiblesse. Elle aurait voulu crier d'effroi, mais la terreur la tétanisa. C'était une silhouette d'apparence humaine encapuchonnée d'un manteau noir, ses manches très longues ne laissait transparaître aucune chair. Le souffle coupé, la Reine d'Arendelle senti sa dernière heure arriver, lorsque une lame d'épée passa au-dessus de son épaule, mettant en joug l'apparition.

« Allez vous en ! » hurla une voix familière

Elsa leva les yeux et s’aperçut qu'elle devait son Salut à l'homme dont elle avait dit adieu, le Duc de Funningur. L'âme encapuchonnée ne fit aucun geste, se retourna et s'en alla sans demander son reste. Elsa le vit s'éloigner lorsqu'une main toucha son épaule, ce qui la fit crier.

« Calmez-vous Elsa ! Ce n'est que moi ! » s'exclama Funningur.

Elle soupira laissant tomber sa tête sur le torse du duc.

« Oh Friedrich, pourquoi m'avez-vous suivi !? » pleura-t-elle.

« Vous le savez aussi bien que moi ! » répondit avec douceur le duc en enlaçant Elsa.

« Mais...je ne comprend pas...la duchesse ? »

« Elle s'en sortira, vos hommes ne sont pas loin »

« Pourquoi vous vous détournez ? »

« C'est tout l'inverse que je souhaite ma chère, mais vous n'avez pas prit le temps de m'écouter »

Elsa se délia de l'étreinte se releva se mettant dos au duc.

« Je suis navrée Friedrich, mais pour l'heure il y a plus urgent... je vous l'ai déjà dit, je ne veux pas que vous y soyez mêlé. Regardez ce qui est arrivé à Mr. Johansen et à la moitié de ma garde. Je suis responsable de tout ça rien que par ma simple existence. Il est donc juste que j'en finisse, seule, sans aucune âme ne risquant sa vie pour quelque chose qu'il n'aura pas mérité. Mais d'un autre côté... »

Les sanglots reprirent la rendant momentanément muette. Elle se jeta au genou du duc par désespoir.

« J'ai si peur ! J'ai peur et j'en ai honte ! Quelle reine suis-je avec autant de lâcheté ? »

Le duc se mit à sa hauteur et sécha les larmes d'Elsa de sa main.

« Vous êtes humaine ma très chère Elsa, la peur n'est pas le propre du peuple, d'ailleurs plus vous vous livrez à moi, plus vous me conforter dans le fait que je me sois trompé sur vous »

« Comment ? »

« Elsa... vous n'aurez plus à avoir peur puisque je serai à vos côtés que vous le vouliez ou non ! Mais si je dois m'attendre au pire, il est de mon devoir de me confesser devant Dieu, mais surtout devant vous »

Elsa baissa les yeux en signe d'approbation, prête à écouter le récit du Duc de Funningur.


~

« Te voilà mon serviteur ! »

C'est ainsi que Yûki Onna accueilli son mignon à la capuche noire.

« J'ai fort apprécié ta petite improvisation, tu mérites d'entrer dans le Panthéon des monstres figurant dans les histoires pour effrayer les enfants désobéissants uh uh uh »

La déesse des glaces s'était en effet délectée de la fureur de la souveraine. Elle ria aux éclats à s'en glacer le sang.

« Ils sont en route, ils ne vont pas tarder à les rejoindre... » se dit-elle.

Elle tendit son bras et façonna de ses mains une lance ensorcelée et la remis à son serviteur.

« Je te laisse choisir la cible, tu frapperas quand ils seront à nouveaux réunis. Il n'y a qu'une seule condition. Je veux voir le sang d'un Weselton couler »

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Ven 27 Mar 2020, 17:15
Toi aussi tu as le droit à tes petits graphiques!

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Allez @Miss Olaf fais moi mentir!

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