Re: La Reine des Neiges version Hans

Merci

la suite bientôt!

Voilà, voici la suite :
N'hésitez pas à commenter, autant en mal qu'en bien (je prends bien toutes les critiques, autant sur la forme que sur le fond) Smile

je m'excuse d'avance si vous trouvez que l'action est lente à se mettre en place (ça va venir).

Chapitre Trois : Période blanche

Tout doucement, Hans alla ouvrir la porte de sa chambre ; il ne fallait pas qu'on l'entende.

– Entre, chuchota-t-il prestement à son amie.

Elena était juste là, juste sur le seuil. Elle n'attendait que son invitation pour pénétrer à l'intérieur de la chambre du Prince. Aussitôt qu'elle fût dedans, Hans les enferma à clef. Ainsi, ils pouvaient parler sans crainte. Au diable les ordres du Roi et de la Reine des Îles du sud.

– Est-ce vrai que l'on ne se reverra plus ? murmura alors Elena.

Comme le garçon ne répondait rien, le visage figé sur une expression douloureuse, la domestique se précipita sur lui pour l'enserrer dans ses bras fins et osseux. Et là, d'une voix éraillée et éteinte, elle s'écria :

– Oh, Hans ! C'est si horrible !

Pris au dépourvu, le Prince ne sut que faire et quel comportement adopter. Finalement, il répondit à son étreinte et se mit à lui caresser les cheveux. Pour cela, il dut se redresser un maximum, car il n'avait que onze ans, et par conséquent, était plutôt petit à côté de Elena, toute grande, et svelte qu'elle était.

– Ne t'en fais pas, lui dit-il. Je me fiche bien de ce qu'ils peuvent penser. Nous allons continuer de nous voir, et s'ils refusent, s'ils nous surprennent et qu'ils veulent te faire du mal, alors je les tuerais.

Un instant, la mine de Hans devint sombre et méchante.

– Hans ! Que dis-tu ? Tu ne peux pas dire de telles choses, voyons. Je ne te reconnais pas.

Tout en disant cela, Elena se dégagea de l'étreinte de Hans, et recula un peu. Le jeune Prince secoua tout de suite la tête, écartant les bras.

– Non, je... enfin, ce n'est pas ce que je voulais dire. Juste que... que si jamais mes parents osent te faire du mal, sous prétexte que tu m'approches, je ferais tout mon possible pour qu'il ne t’arrive rien.

Rassurée, Elena se rapprocha de nouveau.

– Tu devrais partir maintenant, reprit Hans en lui déposant un baiser sur le front. C'est plus raisonnable. Mais souviens-toi...

Il la raccompagna à la porte.

– Nous nous reverrons.

Contrairement à ce que pensait Hans, les deux adolescents ne se revirent guère. Oh, de temps en temps... par-ci par-là, dans un couloir, dans les cuisines... mais seulement l'affaire de quelques minutes, de quelques mots, juste le temps d'échanger un regard lourd de tendresse et de tristesse. Et ils n'étaient jamais complètement seuls.

Douze ans avaient fini par s'écouler. Voilà donc bien longtemps que Hans et Elena s'étaient éloignés, conformément aux ordres du Roi et de la Reine des Îles du sud. Eh oui, Hans était un Prince avec de l'avenir, et même s'il était le dernier de sa fratrie, on ne pouvait tolérer qu'il ailler batifoler avec une servante. Elena lui avait donc été arrachée pour travailler dans d'autres parties du château, servir le thé et refaire les lits de tiers, mais avec l'interdiction formelle de s'approcher de Hans.

À présent, lorsque Elena le croisait, elle le vouvoyait et n'employait plus le même vocabulaire.

Beau et grand jeune homme de vingt-trois ans, Hans s'était plus ou moins épanouit. Au fond de lui, il gardait cependant une rancœur amère à l'égard de sa famille. Loin de celle qu'il avait tant aimé, n'ayant qu'un vieux dessin jaunit et effacé par le temps comme souvenir, il n'avait pu dire au revoir à Elena.

Il avait bien tenté autre chose en rencontrant des duchesses, princesses ou femmes aisées, mais cela n'avait rien donné. Les meilleures avaient déjà été prises par ses douze frères, et encore, d'après lui, aucune ne valait sa chère domestique.

En dehors de sa vie amoureuse, Hans devait se préparer au couronnement de Karl qui aurait lieu sous peu. Leur père approchant de ses soixante-dix ans, malade et déjà assez gâteux, il fallait quelqu'un de plus robuste et de plus frais à la tête du royaume. Jaloux de voir Karl prendre la suite, Hans n'avait aucune envie d'assister à la fête.

Mais un matin, quelque chose bouleversa sa vie à jamais :

– Prince Hans, la Princesse d'Arendelle va bientôt devenir Reine, lui apprit un messager. Votre père, le Roi, a demandé à ce que ce soit vous qui aille à la cérémonie en tant que représentant des Îles du sud. Le Prince Karl a approuvé ses paroles.

Hans ne fut guère étonné. Tout le monde voulait voir Karl devenir Roi, personne n'avait le temps d'aller jusqu'à Arendelle. Il était donc logique que l'on se débarrasse de cette « corvée » en l'envoyant, lui.

– Très bien, j'irai.

Hans n'y voyait aucun problème. Il s'ennuyait beaucoup ici, et il en avait plus qu'assez de voir Karl se pavaner comme un paon dans le Palais, fier et arrogant. La Reine d'Arendelle serait sans aucun doute plus intéressante.

– Le navire est déjà prêt, poursuivit le messager, le Roi demande à ce que vous partiez demain. Bien sûr, votre cheval et vos plus beaux habits seront embarqués avec.

Après avoir opiné de la tête, Hans se précipita en direction des chambres de bonnes. Il voulait revoir Elena une dernière fois avant de partir, s'assurer qu'elle allait bien et qu'elle ne manquait de rien.

Il la croisa dans l'un des longs couloirs, devant une grande porte en ébène. Elle était juste là, devant lui, les bras portant un grand paquet de linge. La jeune enfant s'apprêtait à les repasser.

– Elena ! lui souffla-t-il. Je m'en vais un moment à Arendelle.

Toujours aussi belle, même plus encore depuis qu'elle avait des formes, depuis qu'elle était devenue une femme, la domestique tourna la tête vers lui, ses longs cheveux blonds volant derrière elle comme un rideau.

Son sourire était encore plus charismatique qu'antan, entouré de quelques tâches de rousseur claires. Et sa voix était plus mélodieuse et suave que jamais.

– Oh, Prince Hans ! Vous allez à Arendelle ?

Elle se mordit la lèvre, l'air de réfléchir et de faire remonter des souvenirs.

Aussi loin que sa mémoire remontait, Hans ne l'avait jamais vue avec une telle expression.

– Oui, c'est un royaume voisin, dit-il. Tu connais ?

Elena parut hésiter, mais elle secoua la tête.

– Non, seulement de nom... en tout cas, cher Prince, je vous souhaite un bon voyage. Peut-être même trouverez vous l'amour là-bas, qui sait ?

Elle se rapprocha de lui à pas de velours, et ni vu ni connu, s'agrippa à son uniforme. Elle n'avait plus fait cela depuis leur enfance, en fait, depuis le jour où l'on avait annoncé leur séparation.

Loin de la repousser, Hans l'enserra un instant dans ses bras.

– Trouver l'amour ? Voyons, tu sais bien que personne ne me convient.

Il lui caressa délicatement la joue, avant de se détacher.

– Nous nous reverrons bientôt, lui promit-il.

Et sans plus s'attarder, de peur qu'un de ses frères ou que ses parents ne le surprennent avec Elena, Hans tourna les talons et s'enfuit jusqu'à sa suite.

– Souviens-toi, lui cria Elena, soit heureux !

Le jeune Prince faillit lâcher une larme, mais il se retint et ne se retourna pas. Il marcha droit devant lui durant plusieurs minutes, l'esprit tout embrouillé, comme couvert de brume.

Lorsqu'il croisa Karl dans les couloirs, Hans ne le fusilla même pas du regard.

– Bah alors, cher Hans ? lança Karl en passant à sa hauteur. Tes adieux avec Elena, qui au passage, tu n'étais censée voir, ce sont bien passés? Tu as de la chance que je n'aille pas tout rapporter à père et mère...

Karl s'arrêta un instant, laissant à Hans le temps d'encaisser ce commentaire vicieux. Puis il reprit:

– Oh, mais que vois-je ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette. Bah, tu auras vite oubliée cette domestique, et tu verras, Arendelle et ces jolies filles au sang noble te feront du bien.

Et il ricana, content à l'idée que Hans soit écarté de son triomphe, qu'il ne puisse assister au couronnement.

Sans réagir à cette pique, le jeune Prince rentra dans sa chambre et claqua la porte derrière lui. Le plus jeune de la fratrie avait décidé d'ignorer Karl tout comme ce dernier l'avait ignoré par le passé. Œil pour œil dent pour dent. Hans était curieux de voir combien de temps Karl pourrait garder la tête haute s'il continuait de se prendre des vents à chaque remarque mesquine qu'il adresserait à son frangin.

Hans s'approcha de son bureau, sur lequel étaient déposées plusieurs affaires. Il laissait à ses valets le soin de boucler ses bagages, mais il voulait s'occuper personnellement du dessin de Elena, qui jamais ne le quitterait. Cela, il se l'était juré. Hans enleva donc ses gants blancs, saisit le bout de papier qui le représentait, lui et son amie, et le glissa dans un cadre vide qu'il posa méticuleusement dans une petite mallette.

Ainsi en sécurité, ce portrait ne risquerait pas de s'abîmer pendant le voyage.

Puis Hans se posa sur son lit afin de se reposer un maximum, sachant que demain il partirait tôt. En chemise de nuit, allongé sur son matelas, il contempla le plafond. Ses yeux finirent par se fermer d'eux-même pour le transporter dans le pays des songes. Malheureusement, ce ne fut pas les rêves qui l'accueillirent, mais les cauchemars. Hans imagina un monde blanc, un monde violent. Il se mit à marcher dedans, à errer dans cet univers immaculé. Il essaya de retrouver son chemin ; en vain. Impossible d'en sortir, Hans était prisonnier.

Alors, Hans voulut pleurer. En vérité, il s'empêtrait dans ses draps, couvert de sueur. Il hurlait, il criait, il se démenait et se battait pour échapper à ce monde. Et cela durait des heures. Rien à faire, le jeune Prince n'était pas assez fort. Désespéré, ce dernier se mit alors à rire, non d'un rire franc, non d'un rire jaune, mais d'un rire blanc. Un rire aigre, dénué de vie, le genre de rire qui hérisse le poil, qui fait peur non seulement à ceux qui l'entendent, mais aussi à celui qui le rit.

Hans ne se reconnaissait même pas lui-même. Pour finir, il s'extirpa de cette vision horrible, aveuglé par l'éclat du soleil, déjà haut dans le ciel. Il se leva en sursaut, le visage trempé, les membres tremblants.

Il était tombé de son lit. La journée durant laquelle le Prince allait se rendre à Arendelle commençait plutôt mal...

Bon au bout du troisième chapitre je vais faire l'effort de commenter tout de même !

Et bien franchement à la base je n'étais pas tentée parce que je n'aime pas Hans. Seulement ta fic nous le présente sous un autre angle. Un angle qui nous donne envie d'être compatissant à son égard. J'ai donc hâte de voir comme tu vas écrire la suite ! Wink

Merci beaucoup Smile

c'est en effet mon but, rendre ce personnage attachant!

Très bon chapitre ! Very Happy

Je trouve qu'Elena ressemble à Anna au niveau des mimiques et à Elsa physiquement. Smile

J'ai hâte de lire la suite ! Wink

Merci

je vous promets une suite explosive cheers

(quant à la ressemblance, je ne dis rien...)

Bonjour à tous !
Très bon chapitre ! A quand la suite ?

Sam 15 Nov 2014, 21:22

Ta fanfiction est super Smile

Je ne suis pas particulièrement attachée à Hans, même pas du tout, mais j'avoue que dans ta fanfic on le voit d'une toute autre manière, et ça donne envie de comprendre ce qui s'est passé dans sa tête lors de son séjour à Arendelle. Le fait de pouvoir en savoir plus sur ce perso est vraiment intéressant et jusqu'ici tu écris merveilleusement bien, c'est un vrai plaisir que de te lire !

Dov Légende du Royaume Messages : 2755 Date d'inscription : 24/04/2015 Age : 28

Je suis vraiment déçu que cette fic ne verra plus de suite La Reine des Neiges version Hans - Page 2 1566868710

Parce que là où on ne retiendra d'Hans qu'un sal***** manipulateur, Elinou est parvenu à me le faire prendre en pitié en le montrant comme un être brisé par un amour interdit par ses parents, qui l'a conduit sur le chemin qu'on lui connaît. Un Anakin Skywalker-like, en quelque sorte.

Tellement déçu que ça s'arrête là La Reine des Neiges version Hans - Page 2 1566868710