L'assassin d'Arendelle
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Voldago
Frantzoze
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- AnsaAdmin
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Re: L'assassin d'Arendelle
Dim 24 Mai 2020, 12:55
Allez partons un petit coup vers l'assassin d'Arendelle.
Tout d'abord c'est un bon chapitre de transition. Je sais ô combien c'est compliqué de faire un chapitre où il faut résumer les deux films donc je trouve que tu ne t'en es pas trop mal sorti même si en soi on n'apprend rien de nouveau !
Bon on sait quelle commande du mariage tu as passé cette semaine ... Quoi ?! Comment ça les caissons de bouteilles d'hydromel sont des caissons de bouteilles de champagne ?! Allez en vrai on ne peut pas demander à la queen de nous les payer à nous aussi car on en a encore pour... 500 COURONNES !!!!
Bien. Le voyage de tournée est sympa et rappelle celui qu'a fait la queen d'angleterre ! Pour ma part ça m'a aussi fait penser à la Forêt des Ombres.
J'adore la tension qui s'installe entre Anna et Elsa... Attrention elle est légère par rapport à Nouveau Défis ou Retour vers le Passé 2... Mais la crise de jalousie d'Anna c'est mignon tout plein... ça prouve que la jeune fille elle a quand même deux neurones et qu'il faut pas traîner sur son terrain... Surtout quand on connaît les baffes ou les coups de poings qu'elle est capable de mettre #Olson #Hans
J'apprécie le fait qu'elle aussi avait dans la tête de faire sa demande en mariage car c'est trop long d'attendre que le beau montagnard se décide... Tiens mais ça me rappelle vaguement quelqu'un... Oui Frantzoze tu as été plus rapide que moi pour la demande mais j'avais acheté la chevalière au mois de mai pour pouvoir te la faire pile au moment où Kristoff fait la sienne à Anna ! Bon au final je l'ai fait quand même mais y avait plus de suspense
Mais bref revenons à nos tourtereaux Je trouve ça bien qu'on soit dans la tête de Kristoff ça change des fan-fictions habituelles où nous sommes soit en omniscient, soit dans l'une des têtes des deux soeurs . Je trouve ça cool aussi que ça soit Elsa qui lui propose la pierre de la bague par les trolls. Frozen point du coup car tu t'es inspiré de l'art-of ... Le clin d'oeil à Viktor était excellent et ne fais pas de mal même si les lecteurs ne s'en rappellent pas !
Bon ceci dit Françouille faut qu'on parle ! Comment as-tu pu oublier qu'avant qu'elle lui dise "je t'aime" elle lui fait un bisous... On ne l'a pas assez vu du coup t'auras le droit à une petite séance de rattrapage !
Outre ce point ce que j'aime bien avec ce genre d'écrits c'est qu'on a envie de raconter la fin au personnage qui subit l'action. Ce pauvre Kristoff il est déséspéré mais t'as tellement envie de lui faire un câlin et de lui dire "mais mon pote t'as une chanson de malade et tu vas réussir à lui faire ta demande aie-confiance !" (et non on appelle pas Kaa)
D'ailleurs merci pour le petit ajout de l'explication mort d'Elsa par Anna à Kristoff, ça mange pas de pain et pour le coup c'était pas dans le film !
Alors par contre rassure-moi.. Quand Kristoff l'apprécie encore plus en reine ça veut pas dire que tu vas nous faire une réédition de "nouveau défi" avec le pouvoir ?!
Ce chapitre est fini... On va passer à l'action !
Tout d'abord c'est un bon chapitre de transition. Je sais ô combien c'est compliqué de faire un chapitre où il faut résumer les deux films donc je trouve que tu ne t'en es pas trop mal sorti même si en soi on n'apprend rien de nouveau !
Bon on sait quelle commande du mariage tu as passé cette semaine ... Quoi ?! Comment ça les caissons de bouteilles d'hydromel sont des caissons de bouteilles de champagne ?! Allez en vrai on ne peut pas demander à la queen de nous les payer à nous aussi car on en a encore pour... 500 COURONNES !!!!
Bien. Le voyage de tournée est sympa et rappelle celui qu'a fait la queen d'angleterre ! Pour ma part ça m'a aussi fait penser à la Forêt des Ombres.
J'adore la tension qui s'installe entre Anna et Elsa... Attrention elle est légère par rapport à Nouveau Défis ou Retour vers le Passé 2... Mais la crise de jalousie d'Anna c'est mignon tout plein... ça prouve que la jeune fille elle a quand même deux neurones et qu'il faut pas traîner sur son terrain... Surtout quand on connaît les baffes ou les coups de poings qu'elle est capable de mettre #Olson #Hans
J'apprécie le fait qu'elle aussi avait dans la tête de faire sa demande en mariage car c'est trop long d'attendre que le beau montagnard se décide... Tiens mais ça me rappelle vaguement quelqu'un... Oui Frantzoze tu as été plus rapide que moi pour la demande mais j'avais acheté la chevalière au mois de mai pour pouvoir te la faire pile au moment où Kristoff fait la sienne à Anna ! Bon au final je l'ai fait quand même mais y avait plus de suspense
Mais bref revenons à nos tourtereaux Je trouve ça bien qu'on soit dans la tête de Kristoff ça change des fan-fictions habituelles où nous sommes soit en omniscient, soit dans l'une des têtes des deux soeurs . Je trouve ça cool aussi que ça soit Elsa qui lui propose la pierre de la bague par les trolls. Frozen point du coup car tu t'es inspiré de l'art-of ... Le clin d'oeil à Viktor était excellent et ne fais pas de mal même si les lecteurs ne s'en rappellent pas !
Bon ceci dit Françouille faut qu'on parle ! Comment as-tu pu oublier qu'avant qu'elle lui dise "je t'aime" elle lui fait un bisous... On ne l'a pas assez vu du coup t'auras le droit à une petite séance de rattrapage !
Outre ce point ce que j'aime bien avec ce genre d'écrits c'est qu'on a envie de raconter la fin au personnage qui subit l'action. Ce pauvre Kristoff il est déséspéré mais t'as tellement envie de lui faire un câlin et de lui dire "mais mon pote t'as une chanson de malade et tu vas réussir à lui faire ta demande aie-confiance !" (et non on appelle pas Kaa)
D'ailleurs merci pour le petit ajout de l'explication mort d'Elsa par Anna à Kristoff, ça mange pas de pain et pour le coup c'était pas dans le film !
Alors par contre rassure-moi.. Quand Kristoff l'apprécie encore plus en reine ça veut pas dire que tu vas nous faire une réédition de "nouveau défi" avec le pouvoir ?!
Ce chapitre est fini... On va passer à l'action !
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- FrantzozeLégende du Royaume
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Re: L'assassin d'Arendelle
Ven 14 Aoû 2020, 11:52
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Re: L'assassin d'Arendelle
Ven 14 Aoû 2020, 19:07
Alors c'est Anna qui reçoit une lettre anonyme qui la terrorise. On lui demande de la retrouver à la boulangerie. Et en arrivant là-bas, elle tombe sur... son doppelgänger !!!
- FrantzozeLégende du Royaume
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Re: L'assassin d'Arendelle
Ven 14 Aoû 2020, 20:41
Et pourquoi pas
Réponse maintenant!
Réponse maintenant!
Chapitre 5 : Métamorphose.
La nouvelle du retour d’Elsa se fit rapidement et tous les Northuldra délaissèrent la possibilité de quitter enfin leur forêt pour venir à la rencontre du cinquième esprit. Même si le peuple du soleil n’eût que peu de temps en compagnie des deux sœurs d’Arendelle, tous semblaient les avoir déjà acceptées et, ils devaient bien le reconnaître, Elsa aidée par sa cadette avait tenu sa promesse. La forêt était libérée. Les derniers membres de la tribu furent définitivement convaincus que les deux sœurs d’Arendelle étaient de leur côté lorsqu’ils les virent toutes les deux tendre leur main vers le géant de pierre qui semblait alors plus doux et docile qu’un bébé renne. Un banquet forestier fut préparé à la hâte mais les Arendelliens ne souhaitaient pas rester très longtemps. S’ils croyaient Elsa sur parole, il était temps de rentrer rassurer les habitants du royaume, et pour les troupes de Matthias, enfin retrouver la mère patrie. A la fin du banquet, Elsa resta quelques instants avec Honeymaren et Yelena reconnaissantes de l’action de la reine des neiges.
-Ahtohallan est magnifique ! Lança Elsa avant de récupérer Bruni dans ses mains « Oh ! Bonjour Toi ! »
-Tu sais que…Ta place est parmi nous ! Se risqua Honeymaren.
-J’ai fait le serment, de protéger Arendelle et je crois…Que j’ai trouvé la personne idéale… Commença Elsa en dévisageant sa sœur qui suivait les préparatifs du départ.
L’ainée s’approcha d’Anna et l’invita à s’éloigner. Elsa avait beaucoup de choses à dire à sa cadette.
-Oui Elsa, qu’y a-t-il ?
-Je voudrais te montrer quelque chose ! Ahtohallan garde les souvenirs du passé et dans ma magie, je peux te les montrer, regarde !
A ces mots, la jeune femme fit apparaître des statues de glace représentant leurs parents. Anna sentit les larmes monter en revoyant le visage d’Agnarr et Iduna mais elle ne put les contenir lorsqu’elle les vit se mouvoir et davantage encore lorsque la voix de la reine Iduna se fit entendre. Anna ne les quittait pas des yeux et écoutait religieusement la reine Iduna qui cherchait à persuader Agnarr. Tous deux ne tarirent pas d’éloges sur leur fille cadette, puis Anna se laissa totalement aller lorsque le souvenir figé de sa mère détourna son regard vers elle. La cadette avait l’impression que sa mère la voyait réellement, qu’elle lui parlait à elle. Iduna tendit sa main gelée qu’Anna ne put s’empêcher de prendre. Bien que gelée, elle ressentie la chaleur et l’amour de sa mère au travers du morceau de glace.
-Anna a bien plus de ressources qu’on ne le pense ! S’il n’y a qu’une seule personne au monde qui puisse aider Elsa, c’est bien elle !
-Tu as raison Iduna, notre fille est une personne formidable ! Il y a tant de choses qu’elle pourra accomplir !
-Oh oui elle l’est ! Elle est un don pour ce monde ! Termina La reine.
-Qu’il en soit ainsi, nous lui parlerons à notre retour !
Anna avait les larmes aux yeux même si les paroles de son père lui provoquaient un curieux sentiment, à la fois une joie immense mais également une pointe de tristesse. Sa séparation aurait dû prendre fin trois années plus tôt et dans un sentiment de retrouvailles familiales qui n’aura jamais pu avoir lieu. Les souvenirs figés s’étaient tus et la cadette tourna le regard vers le cinquième esprit, reconnaissante de ce qu’elle venait de lui montrer. La jeune femme était sur le point de tomber dans les bras d’Elsa mais cette dernière avec un sourire l’encouragea à poursuivre son observation. Iduna et Agnarr devaient avoir d’autres secrets à leur révéler. La jeune femme resta à observer et les statues de glace fondirent devant elle pour reprendre vie. Ses parents avaient changé de position, ils semblaient assis, probablement dans la cabine de leur navire pour le dernier voyage. Iduna tenait une plume et était penchée sur un livre alors qu’Agnarr l’observait.
-Comment allons-nous leur expliquer ça ? Quels mots pourrons-nous employer ? Anna idolâtre son Grand Père ! C’est son héros…Comme il l’était pour moi. Soupira Agnarr, alors qu’il tenait des documents qu’il n’avait de cesse de lire et relire.
-Nous saurons, Agnarr. Et Anna est sans doute la plus forte de toute notre famille ! Elle sait voir le meilleur en chacun de nous !
-Et Elsa ? Chaque contrariété lui fait déclencher des tempêtes toujours plus puissantes…
-Quand nous aurons découvert l’origine de ses pouvoirs, les réponses seront plus simples à donner Agnarr ! Et Anna sera avec elle pour l’aider ! Quand nous les aurons, nous rentrerons avec les Northuldra ! Nos filles pourront tout réparer !
-Elles ? Mais elles sont si jeunes !
-Nous n’étions pas plus âgés qu’Elsa nous non plus Agnarr quand vous m’avez officiellement présentée au château et que vous vous êtes mis à gouverner seul. Nous avons réussi ensemble. Nos filles le pourront également. Je suis sûre qu’Elsa saura s’entendre avec le peuple Northuldra. Après tout sa magie représente l’une des plus belles créations de la nature. Quant à Anna… Elle pourra être le renouveau d’Arendelle. Vous et moi n’étions que des enfants, nous n’avons pas participé à cette horreur. Vous êtes le fils du responsable, je suis la fille des chamanes mais aussi celle qui a fui son peuple. Nous représentons les erreurs du passé. Elsa et Anna sont notre avenir !
-Comment réussir à leur faire comprendre tout ça ?
-Vous leur racontiez des histoires lorsqu’elles étaient petites… A mon tour avec ceci. Fit Iduna en tendant son livre à Agnarr avant de poursuivre : Mon journal, elles pourront ainsi mieux comprendre qui elles sont et peut-être trouver leur place dans ce monde. Les descendantes d’Aren le Grand et des Picéard, elles seront toutes deux les gardiennes de nos traditions.
-Les gardiennes ?
-Oui, c’est ainsi que ma mère nommait les choses quand elle m’enseignait l’art du chamanisme. Soupira Iduna. C’est pourquoi elles doivent prendre leurs responsabilités. Nos filles seront de grandes dirigeantes Agnarr. Pas seulement Elsa ! L’avenir d’Arendelle ne peut s’écrire sans Anna !
-Vous êtes vraiment convaincue Iduna ? Interrogea son mari qui la dévisageait avec amour.
-La dernière fois que j’ai sentie autant de certitude en moi…C’est quand j’ai appelé l’esprit du vent pour vous sauver et quitter mon peuple.
-Alors qu’il en soit ainsi. A notre retour je me chargerai de les préparer toutes les deux à porter la couronne.
-Elles feront de grandes reines Agnarr !
-J’espère le plus tard possible. Sourit Agnarr en enlaçant sa femme.
Anna ne put contenir davantage ses larmes alors que l’image de ses parents fondait devant elle. La jeune femme se précipita dans les bras de sa sœur pour la remercier de ce qu’elle venait de lui montrer. Jamais les deux jeunes femmes n’auraient l’occasion de lire le journal de leur mère et tous les secrets qu’il renfermait mais grâce à la magie d’Ahtohallan, leurs questions trouvaient une réponse, enfin.
-Ils croyaient en toi Anna ! Père et Mère savaient au fond d’eux que tu deviendrais l’avenir d’Arendelle ! Une grande reine…
-Attends quoi ?
-Maman avait dû le sentir… Je te l’ai dit, les esprits ont décidé de sauver Arendelle…avec toi !
-Tu ?... Qu’est-ce que tu es en train de me dire Elsa ?! Balbutia Anna qui ne savait trop si elle voulait réellement comprendre ce que cherchait à lui dire sa sœur.
-Arendelle te revient ! C’est toi qui a sauvé le royaume. C’est toi qui a été la seule à croire en moi, à te sacrifier pour moi et pour Arendelle…Et encore une fois aujourd’hui, c’est toi par tes actes qui a permis au Royaume de perdurer. Arendelle ne sera jamais aussi prospère et en sécurité qu’avec la reine Anna à sa tête. Lança Elsa avec une petite révérence taquine.
-Tu… Tu me laisses…Ta couronne ? Mais… Je ne suis pas une reine ! Je n’ai jamais reçu… Et… S’emmêla la rousse.
-Pas ma couronne…Mais bien la tienne ! Et je serai toujours près de toi ! Nous avons toujours agi ensemble et nous continuerons ainsi !
-Tu… Tu ne rentres pas c’est ça ?
-Je n’ai pas besoin d’être à tes côtés pour être avec toi Anna ! Même si je ne suis plus à Arendelle, nous ne serons jamais séparées petite sœur !
-Je… Je saurai te rendre fière de moi !
-Tu n’en as pas besoin ! Je le suis déjà ! Répondit Elsa en lui glissant un papier dans la main.
Les deux sœurs se tombèrent dans les bras et s’étreignirent longtemps devant les stèles des esprits. Jamais elles n’avaient eu à se dire au revoir. C’était un curieux sentiment pour elles de devoir le faire pour la première fois à l’âge adulte mais aucune ne ressentait de tristesse mais au contraire de la joie et de l’espoir. Anna n’était pas certaine de vouloir le trône. Elle l’avait accepté un peu sans réfléchir, pour satisfaire la demande de son ainée. Elle avait agi par devoir, comme elle l’avait toujours fait mais elle ne ressentait pas le poids de sa future nouvelle responsabilité. Au contraire, elle était surtout heureuse de pouvoir satisfaire sa grande sœur qui elle, allait enfin connaître la liberté qu’elle avait tant cherchée ! Les deux jeunes femmes se lâchèrent et lentement, Anna tourna le dos pour regagner la troupe d’Arendelle et rentrer au royaume alors qu’Elsa, les larmes aux yeux la regardait devenir un petit point au loin puis, à l’instar des autres membres du groupe disparaître derrière l’horizon. La nouvelle gardienne de la forêt enchantée sentit alors se poser sur elle les mains secourables d’Honeymaren et Yelena. Les deux femmes étaient là pour la soutenir, il n’était jamais aisé de dire au revoir et s’installer sur un nouveau territoire mais elles jurèrent à Elsa qu’elles feraient leur possible pour qu’elle s’y sente chez elle rapidement alors que les esprits du vent et du feu tournaient joyeusement autour des Northuldra.
Plusieurs kilomètres plus au sud, les vétérans d’Arendelle escortaient fièrement Anna Kristoff et Olaf pour leur retour au royaume. La jeune rousse était perdue dans ses pensées. Elle allait pouvoir annoncer la bonne nouvelle au peuple, qu’ils étaient désormais en sécurité mais surtout, leur déclarer la volonté d’Elsa. Machinalement, elle froissa légèrement le papier que lui avait confié sa sœur.
-Qu’est-ce que c’est ? Demanda Olaf alors que Kristoff lui aussi levait le cou pour tenter d’en savoir plus.
-C’est…Oh un message que m’a laissé Elsa. Répondit machinalement Anna en le dépliant.
-C’est… Un acte d’abdication ! Souffla alors stupéfait Kristoff qui lisait par-dessus son épaule.
-Quoi ?! Lança alors estomaqué Matthias qui fit arrêter le cortège pour se rendre à la hauteur d’Anna : Votre Altesse ?! Ai-je bien entendu ?!
-Lisez… Répondit Anna qui ne trouvait les mots pour expliquer et tendit le papier au militaire qui s’éclaircit la gorge.
« Moi, Elsa Ière, fille d’Agnarr IV, souveraine légitime du Royaume d’Aren le Grand, en ce jour de grâce proclame au peuple d’Arendelle une décision forte que j’ai été amenée à prendre. Au cours de ma proclamation il y a trois années de cela, j’ai fait le serment de toujours protéger et servir le Royaume d’Arendelle, désormais, au vu des événements, je ne suis plus la mieux placée pour répondre à ce serment.
Mon souhait le plus cher est que le Royaume puisse vivre et prospérer sous le règne d’un monarque aimant, bienveillant et qui saura en toute circonstance être le garant des traditions et de la sécurité d’Arendelle. C’est pourquoi, désormais je ne pourrais mieux servir Arendelle qu’en me trouvant en dehors de ses frontières à veiller sur les esprits de la nature or, le Royaume demande et mérite que son souverain puisse se dévouer corps et âme uniquement à sa tâche.
Ainsi, au vu des circonstances, je ne puis continuer à régner sans rompre mes vœux, et il me serait impossible de renoncer à la promesse faîte à mon Royaume de toujours agir dans son intérêt premier.
Aussi, je souhaite toujours agir conformément à ma promesse et déclare par cette lettre le faire ainsi : Mon dernier acte en tant que Reine sera en ce sens, pour servir le Royaume et c’est en le servant que je déclare renoncer à ma charge de souveraine et nomme, la Princesse Anna d’Arendelle, fille d’Agnarr IV et de la Reine Iduna Picéard, héritière légitime du trône d’Aren le Grand comme digne successeur.
Par cette lettre, je rends mon abdication officielle et ordonne en même temps qu’elle à ce que mon conseil restreint organise sans délais, le temps de vacance du pouvoir afin de laisser, le temps des préparatifs du couronnement, selon son bon plaisir à la future Reine Anna Ière d’Arendelle de mesurer l’honneur et la charge qui lui incombe.
Je déclare que, selon les traditions édictées par la Reine Elena, dans un délai de deux mois à compter de l’enregistrement par le gouvernement de mon renoncement soit organisé le couronnement en Notre Chapelle Royale et j’émets le souhait, s’il plait à Sa Majesté Anna qu’il en soit ainsi d’avoir l’honneur lors de son couronnement de lui prononcer les mots des Rois.
Sachez que ce fut un privilège et un honneur que de veiller sur ce grand et fier Royaume et que, peu importe si je suis ou non présente en nos frontières, je reste et resterai à jamais Serviteur du Royaume que je chérie tant.
Vive Arendelle ! Vive Notre Reine Anna !
Toute la petite troupe peinait à en croire ce qu’ils avaient lu. Kristoff, qui avait côtoyé sa future belle-sœur de près depuis trois longues années n’en revenait pas et seul Anna restait mutique. Personne ne s’en rendit compte, tous débattaient passionnément de cette nouvelle inattendue. Kristoff s’interrogeaient sur le fracas de la nouvelle en Arendelle tant les habitants aimaient la souveraine, Matthias et ses hommes se demandaient si cela était vraiment convenable et sur la façon dont la vacance du pouvoir allait pouvoir s’organiser. Anna, elle, tachait de se faire la plus petite possible. C’était elle la première concernée pourtant, elle qui allait devoir porter la couronne, elle qui allait se retrouver en pleine lumière et pourtant en cet instant, elle était oubliée et c’était exactement ce qu’elle souhaitait. Elle savait que ça ne durerait pas et qu’elle allait bientôt se retrouver assaillie de toute part, ce maigre répit était pour elle une bénédiction. Quelques heures tout au plus si elle avait de la chance ! Quelques heures ! Pour se préparer à une fonction qu’elle n’avait jamais demandé ni même espérée, quelques heures pour passer de l’ombre à la lumière. Elle se sentait nauséeuse rien que d’y penser. Quand sa sœur lui avait annoncé son souhait elle avait répondu favorablement, jamais elle ne pourrait rien refuser à Elsa, mais c’était seulement en cet instant qu’elle entrevoyait l’immensité de la tâche qui l’attendait. Désormais le destin d’Arendelle se trouvait entre ses mains, à elle et elle seule. La jeune rousse se sentait trembler même si elle n’avait pas froid et ne fut tirée de ses pensées qu’à la vue au loin du château. Elle venait d’entendre le mot mariage. Elle leva la tête et vit Kristoff qui semblait insister, sans doute avait-il dû la questionner plusieurs fois sans même qu’elle ne l’entende.
-Anna ? Tu vas bien ?
-Je ?... Oui je suis juste fatiguée par ce voyage… Mentit la nouvelle reine.
-Alors ? Qu’en penses-tu ?
-De ?... Penser de quoi ?
-Notre mariage ! Avec cette nouvelle, il nous faut le régler au plus vite, que dirais-tu du mois prochain ? Ce sera suffisant pour le tailleur pour te confectionner la plus merveilleuse des robes ! Il m’a affirmé quand il m’a fait le miens qu’il pourrait tenir ce délais…
-Le tiens ?!
-Je… Hum… Bredouilla le montagnard alors que ses joues rougissaient.
-Monsieur Bjorgman seriez-vous en train d’insinuer que vous avez anticipé la réponse de votre aimée…
-Je…
-ça sera parfait ! Coupa Anna en l’embrassant sur la joue.
Le montagnard lui avait arraché un demi sourire mais comme elle le craignait son répit venait de prendre fin. La nouvelle se propagea plus vite qu’une épidémie et aussitôt Anna n’eût pas une minute à elle. Notables, officiers, aristocrates, dignitaires, conseillers, domestiques… Tous attendaient une parole, une décision et plus le temps passait, plus Anna sentait la robe de souveraine bien trop grande pour elle. Les jours passèrent sans qu’Anna ne puisse toucher terre, alors que Kristoff devait repartir en pays Northuldra. Personne ne lui laissait une minute, elle devait tout savoir et avait le sentiment d’être la dernière des ignorantes. Elle serrait les dents, se répétait sans cesse que si Elsa y arrivait elle pourrait le faire, mais au soir du vendredi, juste un mois après être rentrée du pays Northuldra, après une interminable séance d’essayage chez le tailleur et une longue séance de défense au cours de laquelle le général Olson lui présenta méthodiquement toutes les forces en présence, exigeant d’elle, qu’elle soit capable de donner les directives de mouvements pour les manœuvres hivernales arriva la séance de danse. Anna adorait danser, mais cette fois c’était différent, on lui demandait bien plus de prestance, de dignité et de grâce.
-Allons votre Altesse encore un petit effort dans la légèreté de vos pas, vous devez sautiller comme une gazelle et non piétiner comme un bœuf au milieu de son champ ! Allez encore une fois montrez-moi la gazelle, la plus merveilleuse de toutes ! Musique ! S’enflamma le danseur.
Anna s’exécuta du mieux qu’elle put mais elle pouvait voir dans le regard du professionnel qu’elle était encore loin du compte et finalement c’en fut trop.
-Assez !
-Mais…Votre Altesse voyons ! Revenez ! Vous ne pouvez pas partir au milieu de la valse !
-J’ai dit assez ! Lança Anna d’un ton colérique. Elle venait de se surprendre elle-même, elle avait eu le même ton que son ainée quand ses pouvoirs étaient apparus au grand jour. Certes aucun bloc de glace n’était sorti de sa main, mais la réaction estomaquée du danseur était la même que les convives lors du couronnement d’Elsa.
-Bien…Nous reprendrons demain si vous le souhaitez et surtout…pensez gazelle !
-Non ! Ni demain ! Ni jamais ! Au revoir !
Anna n’attendit pas la moindre réaction et tourna les talons. Elle traversa à la hâte le château et se retira dans ses appartements en claquant la porte. Enfin seule, elle se laissa glisser le long de la porte, elle était sollicitée comme une reine depuis des jours et elle n’en pouvait déjà plus. Elle n’était pas sa sœur. La jeune femme se blottit contre ses genoux et lutta pour ne pas laisser couler une larme alors qu’elle entendait les suppliques des différentes personnes derrière la porte demandant audience pour moult sujets. Elle fit la sourde oreille, elle espérait qu’ils se lasseraient. Elle voulait tant avoir Kristoff près d’elle, mais son futur époux était parti en pays Northuldra, il s’était fait comme devoir de dernière mission auprès de sa sœur que de l’accompagner pour les noces royales. Elsa avait bien de la chance pensait pour elle Anna. Elle aurait tant voulu sentir le torse protecteur de son aimé, pouvoir s’y cacher, loin de toute l’agitation du pouvoir.
Fort heureusement pour elle, après plusieurs minutes qui lui parurent une éternité, elle entendit la voix protocolaire de Kay exiger de laisser un peu d’air à la nouvelle souveraine, puis, plus bas, la voix du fidèle majordome promit à Anna de lui faire monter en toute discrétion un repas chaud. Si Anna n’avait pas eu si peur de voir un nouveau diplomate l’interpeller elle aurait ouvert la porte pour sauter au cou de son serviteur mais elle préféra la sécurité de ses appartements.
Plusieurs minutes plus tard, elle entendit à nouveau frapper à la porte.
-Votre Altesse c’est moi. Plaida Kay ce qui l’a mis en confiance
-Oh Kay…Merci ! Fit Anna soulagée en lui ouvrant la porte alors qu’il installait un petit plateau de nourriture pour elle.
-C’est tout naturel, vous savez tous les troisièmes vendredis du mois, votre sœur s’absentait n’est-ce pas ?
-Oui…
-En réalité elle restait enfermée dans sa chambre pour souffler, comme vous avez besoin en ce moment ! Si vous souhaitez, nous pourrons vous organiser des jours de retraite comme pour elle. Répondit Kay avec malice.
-Vraiment ?! Elsa faisait…
-Parole d’honneur votre Altesse. Au fait, Halima a préparé une mousse au chocolat en cuisine, rassurez-vous j’ai fait en sorte que personne ne circule dans le château…Et elle a laissé des carottes pour le renne de monsieur Kristoff…
-Le… Sven est là ? Kristoff est rentré ?
-Non…Seulement son renne
-Quoi ?
-Et il y avait une missive. Elle dit qu’il vous envoie Sven pour vous préparer au mariage dans la tradition Northuldra, vous devrez chevaucher un renne, Monsieur Kristoff pense que vous serez plus à l’aise à vous entrainer avec Sven…Tenez lisez. Répliqua le majordome en tendant la lettre qu’Anna parcourut.
La jeune femme remercia aimablement l’intendant du château et suivit son conseil. Bien que déçue de voir que son fiancé n’était pas encore rentré elle fut contente de voir son traineau et Sven alors qu’elle pénétrait dans la cuisine. Tout à coup elle entendit des voix au loin, on la cherchait à nouveau pour résoudre des problèmes du royaume. Elle souhaitait que cela s’arrête quand tout à coup une idée folle la parcourut. Instinctivement elle rassembla quelques vivres et sauta à pas de loup dans le traineau avant de secouer la bride de Sven qui s’élança dans l’obscurité. Anna se retournait sans cesse. Elle était persuadée que la garde l’avait repérée et allait la rattraper pour l’escorter vers le château mais rien y fit, et alors que le château était hors de vue et que Sven avançait tranquillement sur la route sud la souveraine s’assoupit.
Alors que les premières lueurs du soleil commençaient à se deviner dans l’obscurité de la nuit, Anna ouvrit un œil. Sven avait poursuivi sa route et la jeune femme souriait, elle reconnaissait l’endroit…Elle se trouvait dans les faubourgs d’Harmon. Sven n’avait pas eu besoin de guide, Kristoff y avait ses habitudes…et Anna aussi ! Elle se souvenait que petite sa mère l’emmenait une fois par mois chez des amis. Doucement elle guida Sven et s’enfonça dans le village. Elle n’était pas revenue depuis des années mais elle reconnut le bâtiment. Au bout de la rue, à l’angle de la mercerie et d’une petite quincaillerie, un commerce modeste d’où sortait une délicieuse odeur de pain qui sortait du four. La boulangerie d’Harmon lui tendait les bras, la dernière fois qu’elle avait passé sa porte, c’était en compagnie de sa mère, elle n’avait même pas dix ans. Discrètement elle poussa la porte et pénétra dans le petit commerce, tout était resté tel que dans son souvenir. Curieuse elle jeta un œil ; vers la cuisine, elle reconnaissait la grande table en bois où elle aimait tant faire des sablés en forme de bonhomme de neige.
-Bonjour ?... Je peux vous aider ? Demanda une voix juvénile
La jeune femme sursauta, surprise de voir derrière elle une jeune fille d’une douzaine d’années, vêtue d’un tablier rempli de farine, elle avait les mêmes cheveux roux qu’elle, nattés comme elle les avaient elle-même au même âge.
-Euh ?... Bonjour tu…Tu travailles ici petite ? Demanda Anna surprise de ne pas voir un visage familier.
-Bien sûr !... Vous n’êtes pas d’ici vous ! Je travaille avec mon père ! Fit la jeune fille avec un sourire.
-Avec ton père ?!
-Mais oui Anna ! Vous ne reconnaissez donc pas la petite Louise ?! Lança une voix bourrue derrière la jeune femme !
-Yohan !
Anna avait reconnu la voix, elle s’était retournée, il n’avait pas changé, toujours le même bonhomme avec sa moustache, son ventre bedonnant qu’elle avait gardé dans son souvenir s’était encore élargi avec le temps tandis qu’il s’était dégarni et seul une couronne de cheveux gris cerclait désormais le crane de l’homme. Mais à part ça, la boulanger restait tel que dans ses souvenirs de petite fille. Désormais adulte, Anna dominait Yohan d’une bonne tête, pourtant elle se revoyait en cet instant petite avant de dévisager la jeune fille.
-Louise…Non ça n’est pas possible, elle était si petite dans les bras de Tommaly !
-Eh bien elle a bien grandi depuis le temps ! C’est une extraordinaire pâtissière, surtout vous devez gouter ses tartes ! Elle rêve d’Arendelle tous les jours vous savez ?! Répondit Yohan avec son grand sourire moustachu.
-Comme le temps passe en effet…Et où est Tommaly ?
-Elle… Nous a quitté. Fit alors Yohan dont le visage se ferma alors qu’Anna se mordit la lèvre honteuse de ne pas avoir pris de nouvelles pendant toutes ces années. Tommaly n’était plus, elle n’avait même pas pu présenter ses condoléances à celui qu’elle surnommait son gros nounours.
Heureusement, Louise sut ressortir Anna de sa torpeur en lui proposant quelques douceurs sucrées avant qu’ils ne soient interrompus par les deux premiers clients, un homme et son fils. Le plus âgé sembla sursauter en dévisageant Anna qui tenta de se cacher le visage, elle espérait rester anonyme mais elle était persuadée que l’homme l’avait reconnu. Cependant le client ne pipa mot tandis que le plus jeune des deux donna les quelques pièces à Louise pour payer leur dû.
-Merci Gustave! A tout à l’heure Lança la jeune fille insouciante.
-Je…Je crois que le monsieur m’a reconnu. Glissa Anna mal à l’aise.
-Mais non ne vous en faîtes pas…Le docteur est toujours méfiant envers tout le monde, il était d’Arendelle vous savez ? Il s’est installé avec son fils depuis un peu plus d’un an.
-Raison de plus alors, s’il vivait à Arendelle, il m’a sans doute reconnue !
-Et alors ?... Qu’est-ce que ça peut bien vous faire ? Demanda Yohan un sourire aux lèvres…
-Eh bien euh…
-Allez ma petite Anna, vous allez me dire que vous êtes partie en douce du château parce que vous avez peur de devenir reine demain ? Lança Yohan avec un sourire.
-Attendez quoi ? Mais…Comment ?!
-La bise nous a apporté un pli il y a deux jours ! Répondit-il avec malice alors qu’Anna lisait la missive.
« Cher Yohan
Il est probable que dans les jours qui viennent tu vois arriver dans ta boutique ma chère sœur. Elle est surement terrorisée à l’idée de devenir reine à ma place. Je sais que toi et ta merveilleuse fille vous saurez trouver les mots pour la rassurer et, en dernier recours, les sublimes pâtisseries de Louise sauront la convaincre.
Merci à vous deux, embrasse bien fort la petite Louise qui devient grande maintenant, je suis certaine que ses gâteaux doivent ravirent les papilles de tout Harmon et j’espère que je pourrais moi aussi m’en régaler à l’occasion du mariage de ma sœur.
Affectueusement
Anna détacha les yeux du pli et dévisagea Yohan qui se retenait pour ne pas rire face à la mine déconfite de la future reine.
-Quoi ? Mais… Vous connaissez Elsa ?!
-Bien sûr que nous la connaissons ! Depuis qu’elle est reine, elle vient nous rendre visite tous les troisièmes vendredis du mois, souvent avec Kristoff… c’est votre futur mari c’est ça ? ! Elle ne parlait que de vous, elle nous a dit à quel point vous travailliez pour Arendelle ce qui vous empêchait de venir nous voir ! Bref, allez venez Anna notre future reine ! Un peu de pâtisserie vous aidera surement à vous transformer en souveraine ! Conclut Yohan.
Le boulanger invita Anna à venir gouter les douceurs réalisées par sa fille alors qu’Anna se sentait honteuse, depuis la fin de son enfance elle n’avait pas pris de nouvelles et sa sœur qui ne les connaissaient pas avait fait l’inverse, elle avait même eu la délicatesse d’inventer un pieu mensonge pour excuser son absence.
Heureusement pour la souveraine la bonne odeur des gâteaux et l’envie de passer à son tour derrière les fourneaux fut trop forte et elle tenta d’oublier ses craintes. La bonhommie de Yohan lui rappelait un peu celle d’Olaf et, maintenant que ses parents n’étaient plus, elle avait le sentiment de le voir comme une figure paternelle.
La jeune femme passa la journée en compagnie de Louise qui lui montra toute fière ses différentes créations, puis toutes deux s’amusèrent à faire brioches, pains et pâtisseries. L’opération fut salissante mais le résultat exquis jusqu’à ce qu’elles soient interrompues par Gustave.
-Que veut ce jeune homme ? Questionna Anna.
-Oh Gustave ?... Il est très gentil, il nous aide beaucoup pour la paperasse et pleins d’autres choses ! Il est comme moi.
-Comme toi ?
-Oui il voudrait aller vivre en Arendelle ! Mais il faut qu’il trouve un travail là-bas… Moi quand j’aurai 18 ans je sais que j’irai à Arendelle, j’ouvrirai ma propre boulangerie ! J’ai déjà tout prévu, je proposerai les pains spéciaux de papa et toutes mes pâtisseries… Il faut une boutique pas trop grande mais surtout un endroit pour stocker une charrette pour faire venir la farine… Regardez Anna ! J’ai tout noté ici !
-Impressionnant… Constata Anna en parcourant le document de la fillette.
-Oui… Il ne me manque plus que le nom…
-Tu n’as qu’à mettre « Boulangerie Louise »…C’est facile à retenir. Suggéra Anna amusée.
-Oh… vous avez raison, c’est une bonne idée, déjà que papa veut appeler le pain par mon nom c’est logique !
Anna rit de bon cœur en voyant la jeune Louise s’extasier face à ce rêve d’enfant, la jeune fille n’avait rien vu d’autre qu’Harmon et espérait voir le monde. Elle était curieuse et Anna lui décrivait patiemment et avec beaucoup de plaisir la vie en Arendelle
-Wow…Et vous avez vraiment fait tout ce que vous m’avez dit pour les gens d’Arendelle ?
-Euh…Eh bien oui mais je n’étais pas seule et…
-C’est formidable ! J’ai vraiment hâte d’être à demain alors pour que vous soyez la reine ! Coupa Louise ce qui replongea Anna dans sa torpeur.
-Vous voyez Anna vous n’avez pas le choix ! Va falloir y aller. S’amusa Yohan
Anna se força à lui répondre par un sourire gêné et le bonhomme comprit que ça n’était donc pas suffisant. Il fit alors un clin d’œil à sa fille qui installa un capuchon sur la tête d’Anna et lui demanda de la suivre. La jeune femme se laissa faire et se posta dans l’arrière-cuisine sans bouger comme cela lui était demandé. Louise retourna en boutique et dévoila une série de gâteaux. A peine quelques minutes plus tard, la nouvelle avait fuité dans toute la ville et les clients affluaient dans la boutique. La jeune fille vendait ses douceurs à tour de bras et Anna ne perdait pas une miette de la scène.
-Des gâteaux en hommage à notre future reine ! S’exclama un client.
-Tes gâteaux Louise sont délicieux, mais en plus si ce sont ceux de la reine Anna… Vive la reine ! S’enthousiasma un autre.
-Tu sais que je ne prends jamais de pâtisseries Louise, mais là si c’est un hommage à la reine Anna, j’en prends même deux, mes enfants seront ravis ! Lança un troisième.
Les clients ne cessèrent d’affluer et tous avaient leur mot gentil pour Anna. La jeune rousse écoutait les larmes aux yeux et ne vit pas la journée défiler jusqu’à ce que Yohan ne pose sa main pleine de farine sur son épaule.
-En tout cas vous allez faire marcher le commerce comme reine ! C’est une bonne chose pour nous ! Lança-t-il toujours avec son grand sourire.
-Je… Je ne savais même pas que les gens me connaissaient jusqu’ici…
-Oh si ! Votre sœur Elsa n’avait de cesse de vanter vos mérites à chacune de ses visites ! Elle disait qu’elle n’était rien sans vous. Alors Anna, êtes-vous prête à rentrer en Arendelle maintenant ? La nuit va tomber.
-La ?... Oh mes aïeux ! Mais le couronnement a lieu demain matin, je ne serai jamais prête j’ai tant de choses à penser et… Commença à paniquer Anna.
-Ce que vous devez penser…ceci par exemple ? Fit Yohan en tendant un papier de notes.
-Je… Mais…Oui il… Il me semble que tout y est…Mais Yohan je ne savais pas que vous étiez aussi savant pour ce qui est du protocole ?
-Oh ça n’est pas moi…C’est Gustave, c’est son métier ici vous savez. Nous arranger la vie ! S’excusa le boulanger en présentant le jeune homme officiellement à la reine.
L’homme était un peu plus jeune que la future reine, il sortait juste de l’adolescence, malgré sa grande taille il avait une silhouette fine et un visage enfantin, ses cheveux blonds en bataille n’étaient pas sans rappeler ceux de Kristoff ce qui ne fit qu’attendrir davantage encore Anna. Il semblait quelque peu gêné de se trouver face à elle mais le sourire d’Anna eut tôt fait de le dérider. Elle le félicita chaleureusement pour son travail précis alors qu’il lui expliquait qu’il rêvait de pouvoir retourner un jour en Arendelle.
-Je sais Gustave ! Que diriez-vous de m’accompagner avec Yohan et Louise pour assister au couronnement et au mariage. Vous pourrez rester à mes côtés pour me rappeler tout ce que vous avez noté ici et qui sait… Si vous êtes aussi efficace que ce que je vois sur ce papier, je pourrais vous engager au château comme un de mes secrétaires, qu’en dîtes-vous ?
-Vr…Vraiment ?! Ca serait formidable ! Mais… Je ne sais pas si mon père serait d’accord…
-Votre père ?
-Vous le connaissez peut-être, c’est le docteur Lothar, il travaillait à Arendelle avant, il s’est retiré ici depuis une bonne année… Mais il n’aimait pas Arendelle… Et… Je ne sais pas s’il me laissera aller dans la grande ville sans lui…
-Oh ?... Et… Peut être que votre mère pourrait vous…
-Non… C’est impossible
-Oh ?... Vous voulez dire qu’elle n’est plus de…
-Non, rien de tout cela, ma mère est toujours en vie mais… elle ne vit pas ici…
-Elle n’est pas avec vous ?
-Non… ma mère est… hum… Ma mère travaille… elle… elle est… disons danseuse dans… une taverne des bas quartiers d’Arnevik nommée Engel dǿd… Finit par admettre le jeune homme confus.
-Danseuse ?... D’accord je vois. Répondit Anna gênée avant d’ajouter. Eh bien… Tentons tout de même de convaincre votre père ?... Au moins venez pour les festivités ! Il ne pourra pas refuser cela n’est-ce pas ?
-Nous pouvons tenter… Conclut Gustave peu convaincu.
Les deux jeunes gens récupérèrent des mains de Yohan quelques douceurs de Louise pour amadouer le vieux médecin puis s’en allèrent à sa rencontre laissant le boulanger et sa jeune fille fermer leur échoppe. Durant tout le trajet, Anna observait nostalgique les maisons d’Harmon. Elles semblaient si grandes dans ses souvenirs d’enfance, elles semblaient avoir rapetissé mais gardaient leur charme. Gustave lui regardait ses pieds, quelque peu penaud d’avoir dû parler de sa mère. Pourtant la curiosité d’Anna réussit à prendre le pas et Gustave lui confia qu’il avait vécu dans la ville de la débauche toute son enfance jusqu’à ce que son père vienne enfin le rechercher quelques trois années auparavant. Anna était totalement interdite face à la révélation du jeune homme et n’osa aborder à nouveau le sujet alors qu’ils arrivaient devant la porte du médecin. Lothar ouvrit rapidement, il ne semblait guère enchanté de voir devant sa porte la future souveraine d’Arendelle mais Anna ne s’en formalisa pas, après tout Yohan l’avait mise au courant, le médecin apparaissait toujours comme un homme peu sympathique. La jeune femme savait qu’il avait également soigné Kristoff suite à l’attentat manqué contre sa sœur et là encore il avait brillé par son mutisme, aussi la jeune femme n’attendit pas pour lancer la conversation.
-Bonjour docteur. Vous me reconnaissez je suppose ?
-Oui… Souffla-t-il
-Fort bien, alors voilà je souhaiterai que vous et votre fils soyez présent demain pour le couronnement. Gustave est un garçon formidable vous savez, je lui ai proposé de m’aider pour ce jour particulier et pourquoi pas de travailler au château, cela pourrait-être une opportunité formidable pour lui vous ne trouvez pas ? Questionna la jeune rousse d’un ton tout guilleret.
-Vous allez encore dire non n’est-il pas père, mais s’il vous plait j’ai très envie d’y aller…
-Et puis, rien ne vous oblige à rester très longtemps, nous pourrons nous charger de loger Gustave quelque temps afin qu’il puisse s’installer dignement en Arendelle…
-Père s’il vous plait écoutez là au lieu de refuser…
-Je vous assure docteur, je m’engage personnellement à ce que votre fils soit bien installé et…pour vous aussi si vous le souhaitez cela va sans dire…
-Père mais pourquoi vous entêtez vous à refuser ? S’exclama le jeune homme.
-Gustave ! Coupa le médecin faisant prendre conscience à son fils qu’il n’avait pas encore dit le moindre mot.
-Oui père…
-Je pense que… C’est une excellente idée en effet. Fit l’homme de science avec un léger sourire aux lèvres.
-Attendez quoi ? Répliqua le fils avec les yeux ronds.
-Oui, comment refuser la proposition d’un poste au plus près de la famille royale, voilà un départ inespéré dans la vie mon garçon, tu pourras aisément te faire une place dans ce monde !... Je t’aiderai ! Votre majesté, j’accepte votre proposition pour mon fils. Maintenant si vous voulez bien m’excuser, j’ai à faire… Gustave, entre, tu vas m’aider avant de préparer tes affaires. Nous vous rejoindrons sur la place de la ville dans 2 heures votre altesse cela vous convient-il ?
-Je…oui c’est…
-A la bonne heure, maintenant si vous voulez bien m’excuser, le devoir m’appelle. Coupa le médecin avant de refermer la porte derrière Gustave laissant Anna interdite sur le pas de la porte.
La future reine ne préféra pas relever et attendit patiemment avec Yohan et Louise l’arrivée de Gustave et Lothar. La petite boulangère en avait profité pour charger le traineau de ses gourmandises qu’elle espérait faire découvrir en Arendelle, Anna discutait avec elle, heureuse d’avoir pu elle aussi mettre la main à la pâte et finalement les deux derniers passagers arrivèrent. Tous montèrent rapidement et Sven partit dans la nuit noire vers Arendelle. L’obscurité du voyage ne fut stoppée que par un tir de feux d’artifices non loin d’Arendelle ce qui fit sursauter Sven et réveilla Lothar qui marmonna. Anna s’employa à calmer l’animal alors qu’ils arrivaient enfin à leur destination. Tous les passagers descendirent devant l’Old Reindeer, Anna se chargea de payer les chambres, tandis que le patron accueillait les voyageurs en leur promettant la cuvée spéciale d’hydromel de la reine. La jeune rousse préféra en rire avant de repartir vers le château. Elle passa par une porte dérobée qui donnait vers les cuisines après avoir ramené Sven aux écuries quand elle tomba nez à nez avec Kay qui semblait l’attendre, attablé.
-Kay ? Vous m’avez fait peur ! Fit Anna en sursautant et rougissant quelque peu elle balbutia : Je… Hum…Une affaire… et…
-Troisième vendredi du mois c’est bien cela votre altesse ? Répondit l’intendant avec un clin d’œil.
-Je ...Quoi ?
-La prochaine fois, faîtes le bien un vendredi et non un dimanche, ne vous en faîtes pas, personne ne sait rien ! Suivez-moi, par le couloir des domestiques vous ne croiserez personne jusqu’à vos appartements. N’oubliez pas que vous devez vous lever aux aurores demain !
Anna découvrait Kay sous un nouveau jour. Lui le majordome attaché au protocole, à l’étiquette, qui n’hésitait pas à lui faire remarquer ses nombreux écarts de conduite lorsqu’elle était princesse se trouvait être désormais un homme loyal et protecteur en toute circonstance. C’était donc ça être reine vis-à-vis du personnel du château ? S’interrogea Anna en rejoignant son lit. Elle était quelque peu déçue de voir que Kristoff respectait la tradition, elle dormirait seule ce soir. Mais rapidement la fatigue la rattrapa et elle n’eût pas le temps de réfléchir davantage qu’elle était déjà partie au pays des songes où elle pouvait vivre mille et une vies. Ses rêves furent nombreux cette nuit-là. Elle s’était revue adolescente, imaginée chamane Northuldra initiée par une vieille femme sage, et finalement…reine. Aux côtés de sa sœur mais aussi seule. Y arrivait-elle ? Elle se concentra sur son songe.
-Anna ! psst ! Anna…Allez debout debout debout! Fit une voix familière en la secouant.
-Hein ? Quoi ?
-Le ciel est réveillée…Et toi aussi tu te dois de l’être…Ta Majesté ! Souffla Elsa qui brillait de mille feu dans sa robe immaculée de cinquième esprit certie des diamants qui symbolisaient les esprits.
-Elsa ?! Reprit la cadette soudain réveillée.
Elle ne put dire un mot de plus que son ainée la tira par le bras vers le paravant, excitée pour sa jeune sœur. Anna eût l’impression de voler que sa sœur l’aidait déjà à finir de retirer son habit de nuit et lui installait les premiers vêtements pour accueillir sa merveilleuse robe de sacre qui devait être également sa robe de mariée. La nouvelle gardienne de la forêt de tarrissait pas d’éloges envers sa cadette qui peinait encore à comprendre ce qui se passait alors qu’avec malice et magie, Elsa l’aida à nouer un chignon parfait agrémentée de petits cristaux d’esprits enneigés.
-Elsa mais…
-Allons chut ! Et viens ! Le Royaume attend sa reine ! Coupa l’ainée en entraînant Anna qui n’eût même pas le temps de voir à quel point elle était sublime dans sa tenue.
Le château était désert alors qu’Elsa entraîna sa sœur dans un cabinet de travail où l’attendait déjà un merveilleux petit déjeuner. La nouvelle Northuldra complimenta encore et encore sa cadette et lui parla de la vie en pays Northuldra. Jamais Elsa n’avait été aussi bavarde qu’en ce jour et Anna la soupçonnait de parler autant pour l’empêcher de penser à la charge qui l’attendait et elle se laissait volontiers bercer par les paroles enjouées de la reine des neiges. Soudain l’heure sonna. Elsa prit à nouveau le bras d’Anna et la guida vers la grande porte.
-Prête ?!
-Je… Je crois…
-Bien sûr que tu l’es ! Lança Elsa en ouvrant la porte.
Jamais Anna n’avait vu la grande salle d’honneur du château aussi magnifiquement décorée. Le travail d’Elsa sans doute mais cette fois elle s’était surpassée alors que toute l’assistance n’avait d’yeux que pour la future souveraine. Anna regarda autour d’elle. Sa sœur s’était déjà éclipsée pour la laisser en pleine lumière et avait rejoint l’assistance émue. La musique s’arrêta, la voix cérémonieuse de Kay l’annonça, c’était à elle. Elle avança dignement vers son destin, la princesse restait sur le pas de la porte et chaque pas faisait d’elle un peu plus une reine alors qu’au bout de la pièce l’attendait ému celui qu’elle épouserait une fois la couronne sur la tête.
La nouvelle du retour d’Elsa se fit rapidement et tous les Northuldra délaissèrent la possibilité de quitter enfin leur forêt pour venir à la rencontre du cinquième esprit. Même si le peuple du soleil n’eût que peu de temps en compagnie des deux sœurs d’Arendelle, tous semblaient les avoir déjà acceptées et, ils devaient bien le reconnaître, Elsa aidée par sa cadette avait tenu sa promesse. La forêt était libérée. Les derniers membres de la tribu furent définitivement convaincus que les deux sœurs d’Arendelle étaient de leur côté lorsqu’ils les virent toutes les deux tendre leur main vers le géant de pierre qui semblait alors plus doux et docile qu’un bébé renne. Un banquet forestier fut préparé à la hâte mais les Arendelliens ne souhaitaient pas rester très longtemps. S’ils croyaient Elsa sur parole, il était temps de rentrer rassurer les habitants du royaume, et pour les troupes de Matthias, enfin retrouver la mère patrie. A la fin du banquet, Elsa resta quelques instants avec Honeymaren et Yelena reconnaissantes de l’action de la reine des neiges.
-Ahtohallan est magnifique ! Lança Elsa avant de récupérer Bruni dans ses mains « Oh ! Bonjour Toi ! »
-Tu sais que…Ta place est parmi nous ! Se risqua Honeymaren.
-J’ai fait le serment, de protéger Arendelle et je crois…Que j’ai trouvé la personne idéale… Commença Elsa en dévisageant sa sœur qui suivait les préparatifs du départ.
L’ainée s’approcha d’Anna et l’invita à s’éloigner. Elsa avait beaucoup de choses à dire à sa cadette.
-Oui Elsa, qu’y a-t-il ?
-Je voudrais te montrer quelque chose ! Ahtohallan garde les souvenirs du passé et dans ma magie, je peux te les montrer, regarde !
A ces mots, la jeune femme fit apparaître des statues de glace représentant leurs parents. Anna sentit les larmes monter en revoyant le visage d’Agnarr et Iduna mais elle ne put les contenir lorsqu’elle les vit se mouvoir et davantage encore lorsque la voix de la reine Iduna se fit entendre. Anna ne les quittait pas des yeux et écoutait religieusement la reine Iduna qui cherchait à persuader Agnarr. Tous deux ne tarirent pas d’éloges sur leur fille cadette, puis Anna se laissa totalement aller lorsque le souvenir figé de sa mère détourna son regard vers elle. La cadette avait l’impression que sa mère la voyait réellement, qu’elle lui parlait à elle. Iduna tendit sa main gelée qu’Anna ne put s’empêcher de prendre. Bien que gelée, elle ressentie la chaleur et l’amour de sa mère au travers du morceau de glace.
-Anna a bien plus de ressources qu’on ne le pense ! S’il n’y a qu’une seule personne au monde qui puisse aider Elsa, c’est bien elle !
-Tu as raison Iduna, notre fille est une personne formidable ! Il y a tant de choses qu’elle pourra accomplir !
-Oh oui elle l’est ! Elle est un don pour ce monde ! Termina La reine.
-Qu’il en soit ainsi, nous lui parlerons à notre retour !
Anna avait les larmes aux yeux même si les paroles de son père lui provoquaient un curieux sentiment, à la fois une joie immense mais également une pointe de tristesse. Sa séparation aurait dû prendre fin trois années plus tôt et dans un sentiment de retrouvailles familiales qui n’aura jamais pu avoir lieu. Les souvenirs figés s’étaient tus et la cadette tourna le regard vers le cinquième esprit, reconnaissante de ce qu’elle venait de lui montrer. La jeune femme était sur le point de tomber dans les bras d’Elsa mais cette dernière avec un sourire l’encouragea à poursuivre son observation. Iduna et Agnarr devaient avoir d’autres secrets à leur révéler. La jeune femme resta à observer et les statues de glace fondirent devant elle pour reprendre vie. Ses parents avaient changé de position, ils semblaient assis, probablement dans la cabine de leur navire pour le dernier voyage. Iduna tenait une plume et était penchée sur un livre alors qu’Agnarr l’observait.
-Comment allons-nous leur expliquer ça ? Quels mots pourrons-nous employer ? Anna idolâtre son Grand Père ! C’est son héros…Comme il l’était pour moi. Soupira Agnarr, alors qu’il tenait des documents qu’il n’avait de cesse de lire et relire.
-Nous saurons, Agnarr. Et Anna est sans doute la plus forte de toute notre famille ! Elle sait voir le meilleur en chacun de nous !
-Et Elsa ? Chaque contrariété lui fait déclencher des tempêtes toujours plus puissantes…
-Quand nous aurons découvert l’origine de ses pouvoirs, les réponses seront plus simples à donner Agnarr ! Et Anna sera avec elle pour l’aider ! Quand nous les aurons, nous rentrerons avec les Northuldra ! Nos filles pourront tout réparer !
-Elles ? Mais elles sont si jeunes !
-Nous n’étions pas plus âgés qu’Elsa nous non plus Agnarr quand vous m’avez officiellement présentée au château et que vous vous êtes mis à gouverner seul. Nous avons réussi ensemble. Nos filles le pourront également. Je suis sûre qu’Elsa saura s’entendre avec le peuple Northuldra. Après tout sa magie représente l’une des plus belles créations de la nature. Quant à Anna… Elle pourra être le renouveau d’Arendelle. Vous et moi n’étions que des enfants, nous n’avons pas participé à cette horreur. Vous êtes le fils du responsable, je suis la fille des chamanes mais aussi celle qui a fui son peuple. Nous représentons les erreurs du passé. Elsa et Anna sont notre avenir !
-Comment réussir à leur faire comprendre tout ça ?
-Vous leur racontiez des histoires lorsqu’elles étaient petites… A mon tour avec ceci. Fit Iduna en tendant son livre à Agnarr avant de poursuivre : Mon journal, elles pourront ainsi mieux comprendre qui elles sont et peut-être trouver leur place dans ce monde. Les descendantes d’Aren le Grand et des Picéard, elles seront toutes deux les gardiennes de nos traditions.
-Les gardiennes ?
-Oui, c’est ainsi que ma mère nommait les choses quand elle m’enseignait l’art du chamanisme. Soupira Iduna. C’est pourquoi elles doivent prendre leurs responsabilités. Nos filles seront de grandes dirigeantes Agnarr. Pas seulement Elsa ! L’avenir d’Arendelle ne peut s’écrire sans Anna !
-Vous êtes vraiment convaincue Iduna ? Interrogea son mari qui la dévisageait avec amour.
-La dernière fois que j’ai sentie autant de certitude en moi…C’est quand j’ai appelé l’esprit du vent pour vous sauver et quitter mon peuple.
-Alors qu’il en soit ainsi. A notre retour je me chargerai de les préparer toutes les deux à porter la couronne.
-Elles feront de grandes reines Agnarr !
-J’espère le plus tard possible. Sourit Agnarr en enlaçant sa femme.
Anna ne put contenir davantage ses larmes alors que l’image de ses parents fondait devant elle. La jeune femme se précipita dans les bras de sa sœur pour la remercier de ce qu’elle venait de lui montrer. Jamais les deux jeunes femmes n’auraient l’occasion de lire le journal de leur mère et tous les secrets qu’il renfermait mais grâce à la magie d’Ahtohallan, leurs questions trouvaient une réponse, enfin.
-Ils croyaient en toi Anna ! Père et Mère savaient au fond d’eux que tu deviendrais l’avenir d’Arendelle ! Une grande reine…
-Attends quoi ?
-Maman avait dû le sentir… Je te l’ai dit, les esprits ont décidé de sauver Arendelle…avec toi !
-Tu ?... Qu’est-ce que tu es en train de me dire Elsa ?! Balbutia Anna qui ne savait trop si elle voulait réellement comprendre ce que cherchait à lui dire sa sœur.
-Arendelle te revient ! C’est toi qui a sauvé le royaume. C’est toi qui a été la seule à croire en moi, à te sacrifier pour moi et pour Arendelle…Et encore une fois aujourd’hui, c’est toi par tes actes qui a permis au Royaume de perdurer. Arendelle ne sera jamais aussi prospère et en sécurité qu’avec la reine Anna à sa tête. Lança Elsa avec une petite révérence taquine.
-Tu… Tu me laisses…Ta couronne ? Mais… Je ne suis pas une reine ! Je n’ai jamais reçu… Et… S’emmêla la rousse.
-Pas ma couronne…Mais bien la tienne ! Et je serai toujours près de toi ! Nous avons toujours agi ensemble et nous continuerons ainsi !
-Tu… Tu ne rentres pas c’est ça ?
-Je n’ai pas besoin d’être à tes côtés pour être avec toi Anna ! Même si je ne suis plus à Arendelle, nous ne serons jamais séparées petite sœur !
-Je… Je saurai te rendre fière de moi !
-Tu n’en as pas besoin ! Je le suis déjà ! Répondit Elsa en lui glissant un papier dans la main.
Les deux sœurs se tombèrent dans les bras et s’étreignirent longtemps devant les stèles des esprits. Jamais elles n’avaient eu à se dire au revoir. C’était un curieux sentiment pour elles de devoir le faire pour la première fois à l’âge adulte mais aucune ne ressentait de tristesse mais au contraire de la joie et de l’espoir. Anna n’était pas certaine de vouloir le trône. Elle l’avait accepté un peu sans réfléchir, pour satisfaire la demande de son ainée. Elle avait agi par devoir, comme elle l’avait toujours fait mais elle ne ressentait pas le poids de sa future nouvelle responsabilité. Au contraire, elle était surtout heureuse de pouvoir satisfaire sa grande sœur qui elle, allait enfin connaître la liberté qu’elle avait tant cherchée ! Les deux jeunes femmes se lâchèrent et lentement, Anna tourna le dos pour regagner la troupe d’Arendelle et rentrer au royaume alors qu’Elsa, les larmes aux yeux la regardait devenir un petit point au loin puis, à l’instar des autres membres du groupe disparaître derrière l’horizon. La nouvelle gardienne de la forêt enchantée sentit alors se poser sur elle les mains secourables d’Honeymaren et Yelena. Les deux femmes étaient là pour la soutenir, il n’était jamais aisé de dire au revoir et s’installer sur un nouveau territoire mais elles jurèrent à Elsa qu’elles feraient leur possible pour qu’elle s’y sente chez elle rapidement alors que les esprits du vent et du feu tournaient joyeusement autour des Northuldra.
Plusieurs kilomètres plus au sud, les vétérans d’Arendelle escortaient fièrement Anna Kristoff et Olaf pour leur retour au royaume. La jeune rousse était perdue dans ses pensées. Elle allait pouvoir annoncer la bonne nouvelle au peuple, qu’ils étaient désormais en sécurité mais surtout, leur déclarer la volonté d’Elsa. Machinalement, elle froissa légèrement le papier que lui avait confié sa sœur.
-Qu’est-ce que c’est ? Demanda Olaf alors que Kristoff lui aussi levait le cou pour tenter d’en savoir plus.
-C’est…Oh un message que m’a laissé Elsa. Répondit machinalement Anna en le dépliant.
-C’est… Un acte d’abdication ! Souffla alors stupéfait Kristoff qui lisait par-dessus son épaule.
-Quoi ?! Lança alors estomaqué Matthias qui fit arrêter le cortège pour se rendre à la hauteur d’Anna : Votre Altesse ?! Ai-je bien entendu ?!
-Lisez… Répondit Anna qui ne trouvait les mots pour expliquer et tendit le papier au militaire qui s’éclaircit la gorge.
« Moi, Elsa Ière, fille d’Agnarr IV, souveraine légitime du Royaume d’Aren le Grand, en ce jour de grâce proclame au peuple d’Arendelle une décision forte que j’ai été amenée à prendre. Au cours de ma proclamation il y a trois années de cela, j’ai fait le serment de toujours protéger et servir le Royaume d’Arendelle, désormais, au vu des événements, je ne suis plus la mieux placée pour répondre à ce serment.
Mon souhait le plus cher est que le Royaume puisse vivre et prospérer sous le règne d’un monarque aimant, bienveillant et qui saura en toute circonstance être le garant des traditions et de la sécurité d’Arendelle. C’est pourquoi, désormais je ne pourrais mieux servir Arendelle qu’en me trouvant en dehors de ses frontières à veiller sur les esprits de la nature or, le Royaume demande et mérite que son souverain puisse se dévouer corps et âme uniquement à sa tâche.
Ainsi, au vu des circonstances, je ne puis continuer à régner sans rompre mes vœux, et il me serait impossible de renoncer à la promesse faîte à mon Royaume de toujours agir dans son intérêt premier.
Aussi, je souhaite toujours agir conformément à ma promesse et déclare par cette lettre le faire ainsi : Mon dernier acte en tant que Reine sera en ce sens, pour servir le Royaume et c’est en le servant que je déclare renoncer à ma charge de souveraine et nomme, la Princesse Anna d’Arendelle, fille d’Agnarr IV et de la Reine Iduna Picéard, héritière légitime du trône d’Aren le Grand comme digne successeur.
Par cette lettre, je rends mon abdication officielle et ordonne en même temps qu’elle à ce que mon conseil restreint organise sans délais, le temps de vacance du pouvoir afin de laisser, le temps des préparatifs du couronnement, selon son bon plaisir à la future Reine Anna Ière d’Arendelle de mesurer l’honneur et la charge qui lui incombe.
Je déclare que, selon les traditions édictées par la Reine Elena, dans un délai de deux mois à compter de l’enregistrement par le gouvernement de mon renoncement soit organisé le couronnement en Notre Chapelle Royale et j’émets le souhait, s’il plait à Sa Majesté Anna qu’il en soit ainsi d’avoir l’honneur lors de son couronnement de lui prononcer les mots des Rois.
Sachez que ce fut un privilège et un honneur que de veiller sur ce grand et fier Royaume et que, peu importe si je suis ou non présente en nos frontières, je reste et resterai à jamais Serviteur du Royaume que je chérie tant.
Vive Arendelle ! Vive Notre Reine Anna !
Elsa Ière d’Arendelle. »
Toute la petite troupe peinait à en croire ce qu’ils avaient lu. Kristoff, qui avait côtoyé sa future belle-sœur de près depuis trois longues années n’en revenait pas et seul Anna restait mutique. Personne ne s’en rendit compte, tous débattaient passionnément de cette nouvelle inattendue. Kristoff s’interrogeaient sur le fracas de la nouvelle en Arendelle tant les habitants aimaient la souveraine, Matthias et ses hommes se demandaient si cela était vraiment convenable et sur la façon dont la vacance du pouvoir allait pouvoir s’organiser. Anna, elle, tachait de se faire la plus petite possible. C’était elle la première concernée pourtant, elle qui allait devoir porter la couronne, elle qui allait se retrouver en pleine lumière et pourtant en cet instant, elle était oubliée et c’était exactement ce qu’elle souhaitait. Elle savait que ça ne durerait pas et qu’elle allait bientôt se retrouver assaillie de toute part, ce maigre répit était pour elle une bénédiction. Quelques heures tout au plus si elle avait de la chance ! Quelques heures ! Pour se préparer à une fonction qu’elle n’avait jamais demandé ni même espérée, quelques heures pour passer de l’ombre à la lumière. Elle se sentait nauséeuse rien que d’y penser. Quand sa sœur lui avait annoncé son souhait elle avait répondu favorablement, jamais elle ne pourrait rien refuser à Elsa, mais c’était seulement en cet instant qu’elle entrevoyait l’immensité de la tâche qui l’attendait. Désormais le destin d’Arendelle se trouvait entre ses mains, à elle et elle seule. La jeune rousse se sentait trembler même si elle n’avait pas froid et ne fut tirée de ses pensées qu’à la vue au loin du château. Elle venait d’entendre le mot mariage. Elle leva la tête et vit Kristoff qui semblait insister, sans doute avait-il dû la questionner plusieurs fois sans même qu’elle ne l’entende.
-Anna ? Tu vas bien ?
-Je ?... Oui je suis juste fatiguée par ce voyage… Mentit la nouvelle reine.
-Alors ? Qu’en penses-tu ?
-De ?... Penser de quoi ?
-Notre mariage ! Avec cette nouvelle, il nous faut le régler au plus vite, que dirais-tu du mois prochain ? Ce sera suffisant pour le tailleur pour te confectionner la plus merveilleuse des robes ! Il m’a affirmé quand il m’a fait le miens qu’il pourrait tenir ce délais…
-Le tiens ?!
-Je… Hum… Bredouilla le montagnard alors que ses joues rougissaient.
-Monsieur Bjorgman seriez-vous en train d’insinuer que vous avez anticipé la réponse de votre aimée…
-Je…
-ça sera parfait ! Coupa Anna en l’embrassant sur la joue.
Le montagnard lui avait arraché un demi sourire mais comme elle le craignait son répit venait de prendre fin. La nouvelle se propagea plus vite qu’une épidémie et aussitôt Anna n’eût pas une minute à elle. Notables, officiers, aristocrates, dignitaires, conseillers, domestiques… Tous attendaient une parole, une décision et plus le temps passait, plus Anna sentait la robe de souveraine bien trop grande pour elle. Les jours passèrent sans qu’Anna ne puisse toucher terre, alors que Kristoff devait repartir en pays Northuldra. Personne ne lui laissait une minute, elle devait tout savoir et avait le sentiment d’être la dernière des ignorantes. Elle serrait les dents, se répétait sans cesse que si Elsa y arrivait elle pourrait le faire, mais au soir du vendredi, juste un mois après être rentrée du pays Northuldra, après une interminable séance d’essayage chez le tailleur et une longue séance de défense au cours de laquelle le général Olson lui présenta méthodiquement toutes les forces en présence, exigeant d’elle, qu’elle soit capable de donner les directives de mouvements pour les manœuvres hivernales arriva la séance de danse. Anna adorait danser, mais cette fois c’était différent, on lui demandait bien plus de prestance, de dignité et de grâce.
-Allons votre Altesse encore un petit effort dans la légèreté de vos pas, vous devez sautiller comme une gazelle et non piétiner comme un bœuf au milieu de son champ ! Allez encore une fois montrez-moi la gazelle, la plus merveilleuse de toutes ! Musique ! S’enflamma le danseur.
Anna s’exécuta du mieux qu’elle put mais elle pouvait voir dans le regard du professionnel qu’elle était encore loin du compte et finalement c’en fut trop.
-Assez !
-Mais…Votre Altesse voyons ! Revenez ! Vous ne pouvez pas partir au milieu de la valse !
-J’ai dit assez ! Lança Anna d’un ton colérique. Elle venait de se surprendre elle-même, elle avait eu le même ton que son ainée quand ses pouvoirs étaient apparus au grand jour. Certes aucun bloc de glace n’était sorti de sa main, mais la réaction estomaquée du danseur était la même que les convives lors du couronnement d’Elsa.
-Bien…Nous reprendrons demain si vous le souhaitez et surtout…pensez gazelle !
-Non ! Ni demain ! Ni jamais ! Au revoir !
Anna n’attendit pas la moindre réaction et tourna les talons. Elle traversa à la hâte le château et se retira dans ses appartements en claquant la porte. Enfin seule, elle se laissa glisser le long de la porte, elle était sollicitée comme une reine depuis des jours et elle n’en pouvait déjà plus. Elle n’était pas sa sœur. La jeune femme se blottit contre ses genoux et lutta pour ne pas laisser couler une larme alors qu’elle entendait les suppliques des différentes personnes derrière la porte demandant audience pour moult sujets. Elle fit la sourde oreille, elle espérait qu’ils se lasseraient. Elle voulait tant avoir Kristoff près d’elle, mais son futur époux était parti en pays Northuldra, il s’était fait comme devoir de dernière mission auprès de sa sœur que de l’accompagner pour les noces royales. Elsa avait bien de la chance pensait pour elle Anna. Elle aurait tant voulu sentir le torse protecteur de son aimé, pouvoir s’y cacher, loin de toute l’agitation du pouvoir.
Fort heureusement pour elle, après plusieurs minutes qui lui parurent une éternité, elle entendit la voix protocolaire de Kay exiger de laisser un peu d’air à la nouvelle souveraine, puis, plus bas, la voix du fidèle majordome promit à Anna de lui faire monter en toute discrétion un repas chaud. Si Anna n’avait pas eu si peur de voir un nouveau diplomate l’interpeller elle aurait ouvert la porte pour sauter au cou de son serviteur mais elle préféra la sécurité de ses appartements.
Plusieurs minutes plus tard, elle entendit à nouveau frapper à la porte.
-Votre Altesse c’est moi. Plaida Kay ce qui l’a mis en confiance
-Oh Kay…Merci ! Fit Anna soulagée en lui ouvrant la porte alors qu’il installait un petit plateau de nourriture pour elle.
-C’est tout naturel, vous savez tous les troisièmes vendredis du mois, votre sœur s’absentait n’est-ce pas ?
-Oui…
-En réalité elle restait enfermée dans sa chambre pour souffler, comme vous avez besoin en ce moment ! Si vous souhaitez, nous pourrons vous organiser des jours de retraite comme pour elle. Répondit Kay avec malice.
-Vraiment ?! Elsa faisait…
-Parole d’honneur votre Altesse. Au fait, Halima a préparé une mousse au chocolat en cuisine, rassurez-vous j’ai fait en sorte que personne ne circule dans le château…Et elle a laissé des carottes pour le renne de monsieur Kristoff…
-Le… Sven est là ? Kristoff est rentré ?
-Non…Seulement son renne
-Quoi ?
-Et il y avait une missive. Elle dit qu’il vous envoie Sven pour vous préparer au mariage dans la tradition Northuldra, vous devrez chevaucher un renne, Monsieur Kristoff pense que vous serez plus à l’aise à vous entrainer avec Sven…Tenez lisez. Répliqua le majordome en tendant la lettre qu’Anna parcourut.
La jeune femme remercia aimablement l’intendant du château et suivit son conseil. Bien que déçue de voir que son fiancé n’était pas encore rentré elle fut contente de voir son traineau et Sven alors qu’elle pénétrait dans la cuisine. Tout à coup elle entendit des voix au loin, on la cherchait à nouveau pour résoudre des problèmes du royaume. Elle souhaitait que cela s’arrête quand tout à coup une idée folle la parcourut. Instinctivement elle rassembla quelques vivres et sauta à pas de loup dans le traineau avant de secouer la bride de Sven qui s’élança dans l’obscurité. Anna se retournait sans cesse. Elle était persuadée que la garde l’avait repérée et allait la rattraper pour l’escorter vers le château mais rien y fit, et alors que le château était hors de vue et que Sven avançait tranquillement sur la route sud la souveraine s’assoupit.
Alors que les premières lueurs du soleil commençaient à se deviner dans l’obscurité de la nuit, Anna ouvrit un œil. Sven avait poursuivi sa route et la jeune femme souriait, elle reconnaissait l’endroit…Elle se trouvait dans les faubourgs d’Harmon. Sven n’avait pas eu besoin de guide, Kristoff y avait ses habitudes…et Anna aussi ! Elle se souvenait que petite sa mère l’emmenait une fois par mois chez des amis. Doucement elle guida Sven et s’enfonça dans le village. Elle n’était pas revenue depuis des années mais elle reconnut le bâtiment. Au bout de la rue, à l’angle de la mercerie et d’une petite quincaillerie, un commerce modeste d’où sortait une délicieuse odeur de pain qui sortait du four. La boulangerie d’Harmon lui tendait les bras, la dernière fois qu’elle avait passé sa porte, c’était en compagnie de sa mère, elle n’avait même pas dix ans. Discrètement elle poussa la porte et pénétra dans le petit commerce, tout était resté tel que dans son souvenir. Curieuse elle jeta un œil ; vers la cuisine, elle reconnaissait la grande table en bois où elle aimait tant faire des sablés en forme de bonhomme de neige.
-Bonjour ?... Je peux vous aider ? Demanda une voix juvénile
La jeune femme sursauta, surprise de voir derrière elle une jeune fille d’une douzaine d’années, vêtue d’un tablier rempli de farine, elle avait les mêmes cheveux roux qu’elle, nattés comme elle les avaient elle-même au même âge.
-Euh ?... Bonjour tu…Tu travailles ici petite ? Demanda Anna surprise de ne pas voir un visage familier.
-Bien sûr !... Vous n’êtes pas d’ici vous ! Je travaille avec mon père ! Fit la jeune fille avec un sourire.
-Avec ton père ?!
-Mais oui Anna ! Vous ne reconnaissez donc pas la petite Louise ?! Lança une voix bourrue derrière la jeune femme !
-Yohan !
Anna avait reconnu la voix, elle s’était retournée, il n’avait pas changé, toujours le même bonhomme avec sa moustache, son ventre bedonnant qu’elle avait gardé dans son souvenir s’était encore élargi avec le temps tandis qu’il s’était dégarni et seul une couronne de cheveux gris cerclait désormais le crane de l’homme. Mais à part ça, la boulanger restait tel que dans ses souvenirs de petite fille. Désormais adulte, Anna dominait Yohan d’une bonne tête, pourtant elle se revoyait en cet instant petite avant de dévisager la jeune fille.
-Louise…Non ça n’est pas possible, elle était si petite dans les bras de Tommaly !
-Eh bien elle a bien grandi depuis le temps ! C’est une extraordinaire pâtissière, surtout vous devez gouter ses tartes ! Elle rêve d’Arendelle tous les jours vous savez ?! Répondit Yohan avec son grand sourire moustachu.
-Comme le temps passe en effet…Et où est Tommaly ?
-Elle… Nous a quitté. Fit alors Yohan dont le visage se ferma alors qu’Anna se mordit la lèvre honteuse de ne pas avoir pris de nouvelles pendant toutes ces années. Tommaly n’était plus, elle n’avait même pas pu présenter ses condoléances à celui qu’elle surnommait son gros nounours.
Heureusement, Louise sut ressortir Anna de sa torpeur en lui proposant quelques douceurs sucrées avant qu’ils ne soient interrompus par les deux premiers clients, un homme et son fils. Le plus âgé sembla sursauter en dévisageant Anna qui tenta de se cacher le visage, elle espérait rester anonyme mais elle était persuadée que l’homme l’avait reconnu. Cependant le client ne pipa mot tandis que le plus jeune des deux donna les quelques pièces à Louise pour payer leur dû.
-Merci Gustave! A tout à l’heure Lança la jeune fille insouciante.
-Je…Je crois que le monsieur m’a reconnu. Glissa Anna mal à l’aise.
-Mais non ne vous en faîtes pas…Le docteur est toujours méfiant envers tout le monde, il était d’Arendelle vous savez ? Il s’est installé avec son fils depuis un peu plus d’un an.
-Raison de plus alors, s’il vivait à Arendelle, il m’a sans doute reconnue !
-Et alors ?... Qu’est-ce que ça peut bien vous faire ? Demanda Yohan un sourire aux lèvres…
-Eh bien euh…
-Allez ma petite Anna, vous allez me dire que vous êtes partie en douce du château parce que vous avez peur de devenir reine demain ? Lança Yohan avec un sourire.
-Attendez quoi ? Mais…Comment ?!
-La bise nous a apporté un pli il y a deux jours ! Répondit-il avec malice alors qu’Anna lisait la missive.
« Cher Yohan
Il est probable que dans les jours qui viennent tu vois arriver dans ta boutique ma chère sœur. Elle est surement terrorisée à l’idée de devenir reine à ma place. Je sais que toi et ta merveilleuse fille vous saurez trouver les mots pour la rassurer et, en dernier recours, les sublimes pâtisseries de Louise sauront la convaincre.
Merci à vous deux, embrasse bien fort la petite Louise qui devient grande maintenant, je suis certaine que ses gâteaux doivent ravirent les papilles de tout Harmon et j’espère que je pourrais moi aussi m’en régaler à l’occasion du mariage de ma sœur.
Affectueusement
Elsa »
Anna détacha les yeux du pli et dévisagea Yohan qui se retenait pour ne pas rire face à la mine déconfite de la future reine.
-Quoi ? Mais… Vous connaissez Elsa ?!
-Bien sûr que nous la connaissons ! Depuis qu’elle est reine, elle vient nous rendre visite tous les troisièmes vendredis du mois, souvent avec Kristoff… c’est votre futur mari c’est ça ? ! Elle ne parlait que de vous, elle nous a dit à quel point vous travailliez pour Arendelle ce qui vous empêchait de venir nous voir ! Bref, allez venez Anna notre future reine ! Un peu de pâtisserie vous aidera surement à vous transformer en souveraine ! Conclut Yohan.
Le boulanger invita Anna à venir gouter les douceurs réalisées par sa fille alors qu’Anna se sentait honteuse, depuis la fin de son enfance elle n’avait pas pris de nouvelles et sa sœur qui ne les connaissaient pas avait fait l’inverse, elle avait même eu la délicatesse d’inventer un pieu mensonge pour excuser son absence.
Heureusement pour la souveraine la bonne odeur des gâteaux et l’envie de passer à son tour derrière les fourneaux fut trop forte et elle tenta d’oublier ses craintes. La bonhommie de Yohan lui rappelait un peu celle d’Olaf et, maintenant que ses parents n’étaient plus, elle avait le sentiment de le voir comme une figure paternelle.
La jeune femme passa la journée en compagnie de Louise qui lui montra toute fière ses différentes créations, puis toutes deux s’amusèrent à faire brioches, pains et pâtisseries. L’opération fut salissante mais le résultat exquis jusqu’à ce qu’elles soient interrompues par Gustave.
-Que veut ce jeune homme ? Questionna Anna.
-Oh Gustave ?... Il est très gentil, il nous aide beaucoup pour la paperasse et pleins d’autres choses ! Il est comme moi.
-Comme toi ?
-Oui il voudrait aller vivre en Arendelle ! Mais il faut qu’il trouve un travail là-bas… Moi quand j’aurai 18 ans je sais que j’irai à Arendelle, j’ouvrirai ma propre boulangerie ! J’ai déjà tout prévu, je proposerai les pains spéciaux de papa et toutes mes pâtisseries… Il faut une boutique pas trop grande mais surtout un endroit pour stocker une charrette pour faire venir la farine… Regardez Anna ! J’ai tout noté ici !
-Impressionnant… Constata Anna en parcourant le document de la fillette.
-Oui… Il ne me manque plus que le nom…
-Tu n’as qu’à mettre « Boulangerie Louise »…C’est facile à retenir. Suggéra Anna amusée.
-Oh… vous avez raison, c’est une bonne idée, déjà que papa veut appeler le pain par mon nom c’est logique !
Anna rit de bon cœur en voyant la jeune Louise s’extasier face à ce rêve d’enfant, la jeune fille n’avait rien vu d’autre qu’Harmon et espérait voir le monde. Elle était curieuse et Anna lui décrivait patiemment et avec beaucoup de plaisir la vie en Arendelle
-Wow…Et vous avez vraiment fait tout ce que vous m’avez dit pour les gens d’Arendelle ?
-Euh…Eh bien oui mais je n’étais pas seule et…
-C’est formidable ! J’ai vraiment hâte d’être à demain alors pour que vous soyez la reine ! Coupa Louise ce qui replongea Anna dans sa torpeur.
-Vous voyez Anna vous n’avez pas le choix ! Va falloir y aller. S’amusa Yohan
Anna se força à lui répondre par un sourire gêné et le bonhomme comprit que ça n’était donc pas suffisant. Il fit alors un clin d’œil à sa fille qui installa un capuchon sur la tête d’Anna et lui demanda de la suivre. La jeune femme se laissa faire et se posta dans l’arrière-cuisine sans bouger comme cela lui était demandé. Louise retourna en boutique et dévoila une série de gâteaux. A peine quelques minutes plus tard, la nouvelle avait fuité dans toute la ville et les clients affluaient dans la boutique. La jeune fille vendait ses douceurs à tour de bras et Anna ne perdait pas une miette de la scène.
-Des gâteaux en hommage à notre future reine ! S’exclama un client.
-Tes gâteaux Louise sont délicieux, mais en plus si ce sont ceux de la reine Anna… Vive la reine ! S’enthousiasma un autre.
-Tu sais que je ne prends jamais de pâtisseries Louise, mais là si c’est un hommage à la reine Anna, j’en prends même deux, mes enfants seront ravis ! Lança un troisième.
Les clients ne cessèrent d’affluer et tous avaient leur mot gentil pour Anna. La jeune rousse écoutait les larmes aux yeux et ne vit pas la journée défiler jusqu’à ce que Yohan ne pose sa main pleine de farine sur son épaule.
-En tout cas vous allez faire marcher le commerce comme reine ! C’est une bonne chose pour nous ! Lança-t-il toujours avec son grand sourire.
-Je… Je ne savais même pas que les gens me connaissaient jusqu’ici…
-Oh si ! Votre sœur Elsa n’avait de cesse de vanter vos mérites à chacune de ses visites ! Elle disait qu’elle n’était rien sans vous. Alors Anna, êtes-vous prête à rentrer en Arendelle maintenant ? La nuit va tomber.
-La ?... Oh mes aïeux ! Mais le couronnement a lieu demain matin, je ne serai jamais prête j’ai tant de choses à penser et… Commença à paniquer Anna.
-Ce que vous devez penser…ceci par exemple ? Fit Yohan en tendant un papier de notes.
-Je… Mais…Oui il… Il me semble que tout y est…Mais Yohan je ne savais pas que vous étiez aussi savant pour ce qui est du protocole ?
-Oh ça n’est pas moi…C’est Gustave, c’est son métier ici vous savez. Nous arranger la vie ! S’excusa le boulanger en présentant le jeune homme officiellement à la reine.
L’homme était un peu plus jeune que la future reine, il sortait juste de l’adolescence, malgré sa grande taille il avait une silhouette fine et un visage enfantin, ses cheveux blonds en bataille n’étaient pas sans rappeler ceux de Kristoff ce qui ne fit qu’attendrir davantage encore Anna. Il semblait quelque peu gêné de se trouver face à elle mais le sourire d’Anna eut tôt fait de le dérider. Elle le félicita chaleureusement pour son travail précis alors qu’il lui expliquait qu’il rêvait de pouvoir retourner un jour en Arendelle.
-Je sais Gustave ! Que diriez-vous de m’accompagner avec Yohan et Louise pour assister au couronnement et au mariage. Vous pourrez rester à mes côtés pour me rappeler tout ce que vous avez noté ici et qui sait… Si vous êtes aussi efficace que ce que je vois sur ce papier, je pourrais vous engager au château comme un de mes secrétaires, qu’en dîtes-vous ?
-Vr…Vraiment ?! Ca serait formidable ! Mais… Je ne sais pas si mon père serait d’accord…
-Votre père ?
-Vous le connaissez peut-être, c’est le docteur Lothar, il travaillait à Arendelle avant, il s’est retiré ici depuis une bonne année… Mais il n’aimait pas Arendelle… Et… Je ne sais pas s’il me laissera aller dans la grande ville sans lui…
-Oh ?... Et… Peut être que votre mère pourrait vous…
-Non… C’est impossible
-Oh ?... Vous voulez dire qu’elle n’est plus de…
-Non, rien de tout cela, ma mère est toujours en vie mais… elle ne vit pas ici…
-Elle n’est pas avec vous ?
-Non… ma mère est… hum… Ma mère travaille… elle… elle est… disons danseuse dans… une taverne des bas quartiers d’Arnevik nommée Engel dǿd… Finit par admettre le jeune homme confus.
-Danseuse ?... D’accord je vois. Répondit Anna gênée avant d’ajouter. Eh bien… Tentons tout de même de convaincre votre père ?... Au moins venez pour les festivités ! Il ne pourra pas refuser cela n’est-ce pas ?
-Nous pouvons tenter… Conclut Gustave peu convaincu.
Les deux jeunes gens récupérèrent des mains de Yohan quelques douceurs de Louise pour amadouer le vieux médecin puis s’en allèrent à sa rencontre laissant le boulanger et sa jeune fille fermer leur échoppe. Durant tout le trajet, Anna observait nostalgique les maisons d’Harmon. Elles semblaient si grandes dans ses souvenirs d’enfance, elles semblaient avoir rapetissé mais gardaient leur charme. Gustave lui regardait ses pieds, quelque peu penaud d’avoir dû parler de sa mère. Pourtant la curiosité d’Anna réussit à prendre le pas et Gustave lui confia qu’il avait vécu dans la ville de la débauche toute son enfance jusqu’à ce que son père vienne enfin le rechercher quelques trois années auparavant. Anna était totalement interdite face à la révélation du jeune homme et n’osa aborder à nouveau le sujet alors qu’ils arrivaient devant la porte du médecin. Lothar ouvrit rapidement, il ne semblait guère enchanté de voir devant sa porte la future souveraine d’Arendelle mais Anna ne s’en formalisa pas, après tout Yohan l’avait mise au courant, le médecin apparaissait toujours comme un homme peu sympathique. La jeune femme savait qu’il avait également soigné Kristoff suite à l’attentat manqué contre sa sœur et là encore il avait brillé par son mutisme, aussi la jeune femme n’attendit pas pour lancer la conversation.
-Bonjour docteur. Vous me reconnaissez je suppose ?
-Oui… Souffla-t-il
-Fort bien, alors voilà je souhaiterai que vous et votre fils soyez présent demain pour le couronnement. Gustave est un garçon formidable vous savez, je lui ai proposé de m’aider pour ce jour particulier et pourquoi pas de travailler au château, cela pourrait-être une opportunité formidable pour lui vous ne trouvez pas ? Questionna la jeune rousse d’un ton tout guilleret.
-Vous allez encore dire non n’est-il pas père, mais s’il vous plait j’ai très envie d’y aller…
-Et puis, rien ne vous oblige à rester très longtemps, nous pourrons nous charger de loger Gustave quelque temps afin qu’il puisse s’installer dignement en Arendelle…
-Père s’il vous plait écoutez là au lieu de refuser…
-Je vous assure docteur, je m’engage personnellement à ce que votre fils soit bien installé et…pour vous aussi si vous le souhaitez cela va sans dire…
-Père mais pourquoi vous entêtez vous à refuser ? S’exclama le jeune homme.
-Gustave ! Coupa le médecin faisant prendre conscience à son fils qu’il n’avait pas encore dit le moindre mot.
-Oui père…
-Je pense que… C’est une excellente idée en effet. Fit l’homme de science avec un léger sourire aux lèvres.
-Attendez quoi ? Répliqua le fils avec les yeux ronds.
-Oui, comment refuser la proposition d’un poste au plus près de la famille royale, voilà un départ inespéré dans la vie mon garçon, tu pourras aisément te faire une place dans ce monde !... Je t’aiderai ! Votre majesté, j’accepte votre proposition pour mon fils. Maintenant si vous voulez bien m’excuser, j’ai à faire… Gustave, entre, tu vas m’aider avant de préparer tes affaires. Nous vous rejoindrons sur la place de la ville dans 2 heures votre altesse cela vous convient-il ?
-Je…oui c’est…
-A la bonne heure, maintenant si vous voulez bien m’excuser, le devoir m’appelle. Coupa le médecin avant de refermer la porte derrière Gustave laissant Anna interdite sur le pas de la porte.
La future reine ne préféra pas relever et attendit patiemment avec Yohan et Louise l’arrivée de Gustave et Lothar. La petite boulangère en avait profité pour charger le traineau de ses gourmandises qu’elle espérait faire découvrir en Arendelle, Anna discutait avec elle, heureuse d’avoir pu elle aussi mettre la main à la pâte et finalement les deux derniers passagers arrivèrent. Tous montèrent rapidement et Sven partit dans la nuit noire vers Arendelle. L’obscurité du voyage ne fut stoppée que par un tir de feux d’artifices non loin d’Arendelle ce qui fit sursauter Sven et réveilla Lothar qui marmonna. Anna s’employa à calmer l’animal alors qu’ils arrivaient enfin à leur destination. Tous les passagers descendirent devant l’Old Reindeer, Anna se chargea de payer les chambres, tandis que le patron accueillait les voyageurs en leur promettant la cuvée spéciale d’hydromel de la reine. La jeune rousse préféra en rire avant de repartir vers le château. Elle passa par une porte dérobée qui donnait vers les cuisines après avoir ramené Sven aux écuries quand elle tomba nez à nez avec Kay qui semblait l’attendre, attablé.
-Kay ? Vous m’avez fait peur ! Fit Anna en sursautant et rougissant quelque peu elle balbutia : Je… Hum…Une affaire… et…
-Troisième vendredi du mois c’est bien cela votre altesse ? Répondit l’intendant avec un clin d’œil.
-Je ...Quoi ?
-La prochaine fois, faîtes le bien un vendredi et non un dimanche, ne vous en faîtes pas, personne ne sait rien ! Suivez-moi, par le couloir des domestiques vous ne croiserez personne jusqu’à vos appartements. N’oubliez pas que vous devez vous lever aux aurores demain !
Anna découvrait Kay sous un nouveau jour. Lui le majordome attaché au protocole, à l’étiquette, qui n’hésitait pas à lui faire remarquer ses nombreux écarts de conduite lorsqu’elle était princesse se trouvait être désormais un homme loyal et protecteur en toute circonstance. C’était donc ça être reine vis-à-vis du personnel du château ? S’interrogea Anna en rejoignant son lit. Elle était quelque peu déçue de voir que Kristoff respectait la tradition, elle dormirait seule ce soir. Mais rapidement la fatigue la rattrapa et elle n’eût pas le temps de réfléchir davantage qu’elle était déjà partie au pays des songes où elle pouvait vivre mille et une vies. Ses rêves furent nombreux cette nuit-là. Elle s’était revue adolescente, imaginée chamane Northuldra initiée par une vieille femme sage, et finalement…reine. Aux côtés de sa sœur mais aussi seule. Y arrivait-elle ? Elle se concentra sur son songe.
-Anna ! psst ! Anna…Allez debout debout debout! Fit une voix familière en la secouant.
-Hein ? Quoi ?
-Le ciel est réveillée…Et toi aussi tu te dois de l’être…Ta Majesté ! Souffla Elsa qui brillait de mille feu dans sa robe immaculée de cinquième esprit certie des diamants qui symbolisaient les esprits.
-Elsa ?! Reprit la cadette soudain réveillée.
Elle ne put dire un mot de plus que son ainée la tira par le bras vers le paravant, excitée pour sa jeune sœur. Anna eût l’impression de voler que sa sœur l’aidait déjà à finir de retirer son habit de nuit et lui installait les premiers vêtements pour accueillir sa merveilleuse robe de sacre qui devait être également sa robe de mariée. La nouvelle gardienne de la forêt de tarrissait pas d’éloges envers sa cadette qui peinait encore à comprendre ce qui se passait alors qu’avec malice et magie, Elsa l’aida à nouer un chignon parfait agrémentée de petits cristaux d’esprits enneigés.
-Elsa mais…
-Allons chut ! Et viens ! Le Royaume attend sa reine ! Coupa l’ainée en entraînant Anna qui n’eût même pas le temps de voir à quel point elle était sublime dans sa tenue.
Le château était désert alors qu’Elsa entraîna sa sœur dans un cabinet de travail où l’attendait déjà un merveilleux petit déjeuner. La nouvelle Northuldra complimenta encore et encore sa cadette et lui parla de la vie en pays Northuldra. Jamais Elsa n’avait été aussi bavarde qu’en ce jour et Anna la soupçonnait de parler autant pour l’empêcher de penser à la charge qui l’attendait et elle se laissait volontiers bercer par les paroles enjouées de la reine des neiges. Soudain l’heure sonna. Elsa prit à nouveau le bras d’Anna et la guida vers la grande porte.
-Prête ?!
-Je… Je crois…
-Bien sûr que tu l’es ! Lança Elsa en ouvrant la porte.
Jamais Anna n’avait vu la grande salle d’honneur du château aussi magnifiquement décorée. Le travail d’Elsa sans doute mais cette fois elle s’était surpassée alors que toute l’assistance n’avait d’yeux que pour la future souveraine. Anna regarda autour d’elle. Sa sœur s’était déjà éclipsée pour la laisser en pleine lumière et avait rejoint l’assistance émue. La musique s’arrêta, la voix cérémonieuse de Kay l’annonça, c’était à elle. Elle avança dignement vers son destin, la princesse restait sur le pas de la porte et chaque pas faisait d’elle un peu plus une reine alors qu’au bout de la pièce l’attendait ému celui qu’elle épouserait une fois la couronne sur la tête.
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Re: L'assassin d'Arendelle
Sam 15 Aoû 2020, 21:49
Déjà pour commencer, j'aime beaucoup la reprise de la scène coupée ou Elsa montre à Anna le souvenir de leurs parents sur le devenir de leurs fille et de l'origine des pouvoirs d'Elsa
Pas mal aussi le coup de montrer Anna qui galère à essayer de se plier aux obligations royales étant jadis une princesse, la transition devrait forcément être ardue pour elle, sans oublier que ni Kristoff ni Elsa (et Olaf ?) n'est là pour la rassurer. Donc paye ta difficulté accentuée !
Je suis cependant un peu partagé sur la seconde moitié du chapitre, c'est-à-dire le passage à la boulangerie autant les passage avec Gustave et la petite Louise sont mignons surtout avec Louise, dont ma théorie du doppelgänger n'est finalement pas si loin, autant Yohan... j'ai rien contre le personnage, et encore moins à la "tradition" de le faire intervenir dans tes fics et celles d'@Ansa. Mais ça va vite devenir redondant de lui donner toujours le même prénom et le même rôle (celui du père) à chacune de ses apparitions un peu de variété au moins dans le prénom, quoi !
Sinon pour la scène du couronnement, outre le fait qu'on va devoir attendre le prochain chapitre pour la voir en entier... comment ça se fait qu'Elsa soit présente alors qu'elle n'y est pas dans le film
Pas mal aussi le coup de montrer Anna qui galère à essayer de se plier aux obligations royales étant jadis une princesse, la transition devrait forcément être ardue pour elle, sans oublier que ni Kristoff ni Elsa (et Olaf ?) n'est là pour la rassurer. Donc paye ta difficulté accentuée !
Je suis cependant un peu partagé sur la seconde moitié du chapitre, c'est-à-dire le passage à la boulangerie autant les passage avec Gustave et la petite Louise sont mignons surtout avec Louise, dont ma théorie du doppelgänger n'est finalement pas si loin, autant Yohan... j'ai rien contre le personnage, et encore moins à la "tradition" de le faire intervenir dans tes fics et celles d'@Ansa. Mais ça va vite devenir redondant de lui donner toujours le même prénom et le même rôle (celui du père) à chacune de ses apparitions un peu de variété au moins dans le prénom, quoi !
Sinon pour la scène du couronnement, outre le fait qu'on va devoir attendre le prochain chapitre pour la voir en entier... comment ça se fait qu'Elsa soit présente alors qu'elle n'y est pas dans le film
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Re: L'assassin d'Arendelle
Sam 15 Aoû 2020, 22:00
Un chapitre qui est quand même très très long ! Mais pas mal rempli ! On y dévoile une nouvelle facette d'Anna qui est très intéressante puisqu'elle n'est pas si joyeuse que ça d'accéder au trône !
Je t'accorde un Frozen Point pour l'utilisation du Renouveau avec l'apparition de la boulangerie, de Johan et de Louise qui à l'instar d'Anna désire ouvrir sa boulangerie à Arendelle quand elle sera plus grande
Bon... Il va falloir parler des nouveaux personnages. Nous avons un docteur intrigant et que dire de son fils Gustave ?! J'espère que tu seras développé ces personnages à bon escient dans les chapitres à venir !
D'ailleurs à propos du Gustave... Je ne pouvais pas laisser un commentaire sans penser à la publicité suédoise "GUSTAVVVVVE" !
Si nous revenions un peu au non présent du chapitre. Tout d'abord Elsa et Kristoff qui badinent chez les Northuldras de surplus en envoyant Sven voir Anna pour avoir la paix... Hum... Il flotte un parfum de Retour vers le passé 2 par ici ! Vraiment gentille cette reine Anna ! Mais vaut mieux ne pas trop l'énerver rappellons-le !
Sinon Elsa qui anticipe le stress de sa soeur ! Franchement j'adore La meuf c'est une pseudo Mamie Anna, elle est capable de tout te calculer à l'avance... Et cela passe par des lettres... Comme celle post-mortem de Mamie sur son mariage avec Kristoff dans Retour vers le passé 2 !
Enfin... Faut-il vraiment que je m'attarde sur Louise et sa boulangerie... Je me contenterai juste de dire que tu as fait un beau clin d'oeil à la Marie-Blachère du Nord
Si je comprends bien au vu de ta fin ça veut dire que dans ton prochain chapitre y a une scène de prière Kristanna ?!
Hein ? Hein ? Puisqu'il y a le mariage !
Tiens je te donne quelques gifs et images d'inspirations !
Je t'accorde un Frozen Point pour l'utilisation du Renouveau avec l'apparition de la boulangerie, de Johan et de Louise qui à l'instar d'Anna désire ouvrir sa boulangerie à Arendelle quand elle sera plus grande
Bon... Il va falloir parler des nouveaux personnages. Nous avons un docteur intrigant et que dire de son fils Gustave ?! J'espère que tu seras développé ces personnages à bon escient dans les chapitres à venir !
D'ailleurs à propos du Gustave... Je ne pouvais pas laisser un commentaire sans penser à la publicité suédoise "GUSTAVVVVVE" !
Si nous revenions un peu au non présent du chapitre. Tout d'abord Elsa et Kristoff qui badinent chez les Northuldras de surplus en envoyant Sven voir Anna pour avoir la paix... Hum... Il flotte un parfum de Retour vers le passé 2 par ici ! Vraiment gentille cette reine Anna ! Mais vaut mieux ne pas trop l'énerver rappellons-le !
Sinon Elsa qui anticipe le stress de sa soeur ! Franchement j'adore La meuf c'est une pseudo Mamie Anna, elle est capable de tout te calculer à l'avance... Et cela passe par des lettres... Comme celle post-mortem de Mamie sur son mariage avec Kristoff dans Retour vers le passé 2 !
Enfin... Faut-il vraiment que je m'attarde sur Louise et sa boulangerie... Je me contenterai juste de dire que tu as fait un beau clin d'oeil à la Marie-Blachère du Nord
Si je comprends bien au vu de ta fin ça veut dire que dans ton prochain chapitre y a une scène de prière Kristanna ?!
Hein ? Hein ? Puisqu'il y a le mariage !
Tiens je te donne quelques gifs et images d'inspirations !
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- FrantzozeLégende du Royaume
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Re: L'assassin d'Arendelle
Dim 30 Aoû 2020, 22:01
Le personnage de Yohan existe.
Dans le renouveau ...sauf que cela s'écrit "Johan" ...j'ai juste francisé le prénom
Dans le renouveau ...sauf que cela s'écrit "Johan" ...j'ai juste francisé le prénom
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Re: L'assassin d'Arendelle
Ven 18 Sep 2020, 20:51
Ca faisait longtemps... Mais le revoilà, le chapitre 6 de l'assassin d'Arendelle
[size=15Chapitre 6:Amour, gloire et pouvoir :
[size=15Chapitre 6:Amour, gloire et pouvoir :
La fête du couronnement battait son plein. Mais Anna n’avait déjà pas le temps d’en profiter. Après le banquet du midi où elle n’avait cessé de parler à sa sœur, cette dernière lui avait fait remarquer qu’elle ne devait pas trop tarder car son mariage l’attendait.
-Il faut que tu ailles mettre ta robe, te coiffer, te faire encore plus belle et majestueuse que tu n’es déjà ! Énuméra bientôt Elsa.
-Et pour Krist… ? Commença-t-elle.
-Il est déjà habillé pour l’occasion, le coupa-t-elle, je te rappelle que c’est mon garde, je l’ai déjà pris en charge pour qu’il soit bien pour toi.
Anna préféra ne pas relever ce rapprochement constant entre sa sœur et son amant. Elle ne discuta pas plus ses ordres et retrouva Gerda dans sa chambre d’enfance. Une robe de style empire ample et fluide reposait sur le dossier de sa chaise de coiffeuse. La domestique s’en saisit et la passa par-dessus la cadette qui avait levé les bras pour que cela soit plus facile à enfiler. La couture s’adapta parfaitement à sa taille mince.
-Elle vous sied à merveille Majesté, murmura Gerda.
Anna hocha la tête, trop émue pour ajouter quoique ce soit.
-Je confirme ! Déclara soudain Elsa.
Entrant dans la pièce, elle s’approcha de sa jeune sœur et lui embrassa le front.
-Elsa… Je sens l’angoisse montait en moi… Murmura-t-elle.
-Quoi ? Toi Anna tu es angoissée ?! Rit la reine des neiges, mais non voyons ça va bien se passer n’aies crainte. Tu ne peux pas t’enfuir à la boulangerie à chaque fois !
-Oui tu as raison. Un point pour toi ! Plaisanta-t-elle.
-Bien. Il te manque juste la touche finale, reprit Elsa.
Avant que sa cadette n’ait pu faire quoique ce soit, l’aînée se rapprocha alors de son bustier en dentelle et y ajouta des flocons gelés brillants.
-Me voilà parfaite ! S’exclama-t-elle.
-Hum...Presque parfaite. Il manque une étole.
Semblable à celles qui paradaient le dos de sa nouvelle tenue d’esprit, Elsa confectionna aussitôt un tissu fluide, frais et transparent qui donnait à Anna une allure de reine en plus de mariée.
-Viens que je te coiffe à présent.
Sans plus attendre, elle lui refit la demie-tresse qu’elle portait durant le voyage chez les Northuldra. Ce voyage qui les avait séparés sa sœur et elle. “Maintenant rien ne sera plus jamais comme avant”... Mais la cadette ne devait pas avoir peur. Elle avait sa sœur, son futur mari et Olaf qui l’aimaient. Le maquillage fut minime mais cela n’enleva rien à la beauté de la nouvelle reine d’Arendelle.
-Tu es prête ? Conclut Elsa.
Anna hocha la tête, le cœur prêt à exploser. Kay choisit ce moment pour ouvrir la porte de la chambre.
-Vos Majestés, il est l’heure. Vous allez commencer par…
-Par suivre le couloir, le coupa Gustav, puis attendre un peu dans la cour devant la chapelle pour vous montrer et saluer les gens qui entrent dans l’église. Kay et moi nous chargerons de les placer. Une fois que ça sera fait nous reviendrons vers vous. Quand vous marcherez dans l’allée arrêtez-vous dix secondes au milieu pour que les gens aient le temps de prendre des photographies. Puis respirez un bon coup jusqu’à rejoindre Lord Kristoff qui vous attendra déjà devant l’autel. Ai-je bien tout juste Monsieur Kay ?
-Je n’aurais pas mieux dit jeune homme, répliqua sèchement le majordome vexé de s’être fait devancer.
La nouvelle reine d’Arendelle partit donc au bras droit de sa sœur, déjà émue par cette journée qui n’avait pas fini d’être riche en émotions. Elle s’appliqua à respecter les conseils de Gustav et attendit un peu avant d’entrer dans l’église. La musique lente et régulière s’entendait au loin lui procurant un plaisir intense et innocent. Elle savait que c’était bientôt le moment où elle allait officiellement devenir madame Anna Bjorgman et cela la transportait de bonheur.
C’est alors qu’elle vit Kristoff au loin alors qu’elle commençait à avancer doucement dans l’allée mêlant son allure au rythme de la musique. Son cœur battait à tout rompre. Ses visages qui lui avaient souri quelques heures plus tôt dans la journée pour son couronnement, prenaient à nouveau tous leurs sens dans cette situation. Kristoff déglutit péniblement en l’apercevant. Il fut ébloui dans l’instant se demandant encore comment cette créature aux allures angéliques avait bien pu tomber amoureuse de lui. Son cœur se serra d’émotion. Dieu qu’il aimait Anna d’Arendelle. Elle lui avait fait découvrir l’amour, le partage, l’altruisme. Plus sa dulcinée avançait vers l’autel plus sa gorge se séchait. Ce qu’il ignorait c’est qu’il en était de même pour elle. En effet, Anna commençait à sentir le sol vaciller sous ses pas tellement l’émotion était trop forte. Elle passa devant sa soeur qui jetait des coups d’œil à Kristoff et elle-même. Pendant un instant elle se revit atteinte de jalousie à soupçonner une histoire entre Elsa et son beau montagnard. Mais finalement, elle lui avait fait confiance. Et le résultat en avait valu la peine.
Souriante, la reine Anna se retrouva enfin aux côtés de celui qu’elle avait toujours aimé. Et il la dévorait des yeux.
-Cher peuple d’Arendelle, déclara l’évêque, nous sommes réunis en ce jour pour unir cet homme et cette femme.
Kristoff et Anna n’écoutaient déjà plus, transportés chacun sans le vouloir vers une seule et même pensée. Celle de la nuit de noces. Anna tentait de ne pas rougir à ce qui allait devoir arriver ensuite. Kristoff de son côté était inquiet, soucieux de ne pas faire trop de mal à sa belle. Ils voulaient chacun que ce soit un moment unique et inoubliable et ils feraient en sorte que ça le soit.
L’évêque les ramena bientôt à l’instant présent.
-Reine Anna d’Arendelle voulez-vous prendre pour époux Lord Kristoff Bjorgman prince consort d’Arendelle ?
La jeune rousse battit des mains et gazouilla aussitôt un “OUI” prononcé.
-Et vous Lord Kristoff Bjorgman prince consort d’Arendelle voulez-vous prendre pour épouse la Reine Anna d’Arendelle ?
Il la regarda droit dans les yeux, éperdu d’amour et répondit d’une voix haute et claire :
-Oui.
-Alors par les liens sacrés du mariage je vous déclare dès à présent mari et femme.
Anna avait attendu la phrase du baiser. Pourtant elle n’arriva pas tout de suite. A la place Louise arriva avec les alliances. La jeune demoiselle est heureuse d’avoir pu participer à une activité si royale. Cela rassura également Anna que la jeune femme ait pris la place d’Olaf, le risque d’une maladresse s’en trouvait considérablement réduit. Les bagues furent échangées dans un silence solennel rempli de promesses. Puis l’évêque reprit :
-Vous pouvez-vous embrasser !
Anna n’y tint plus. Oubliant que la foule l’observait elle se jeta dans les bras de Kristoff et lui cueillit les lèvres pour un somptueux baiser. Le montagnard en exigea bien plus. S’armant de patience, il lui plaqua ses mains contre sa nuque et entrouvrit enfin sa bouche pour pouvoir savourer sa langue brûlante de désir. La reine n’en demanda pas plus pour être pleinement comblée.
Gustave s’approcha alors pour reprendre le contrôle de la situation. Légèrement gêné il annonça bientôt :
-Ses Majestés vous proposent le vin d’honneur sans plus attendre dans la grande salle du château !
Le repas battit son plein et avec lui les nombreuses activités qui avaient pour but de s’amuser ou d’accomplir une tradition. Ainsi Kristoff qui n’était pas du tout d’accord avec la jarretière dû subir le supplice de voir sa nouvelle femme dévoilait ses jambes. Le jeune homme sentait le rouge lui montait aux joues car c’était également la première fois qu’elles lui apparaissaient en plein jour. Si fines, si belles cachés sous des collants satinés. Il baissait la tête pour cacher sa gêne alors qu’Elsa beaucoup plus détendue était dans les premières à perpétuer la tradition en donnant le plus de sous possible. C’était la première fois de mémoire d’Arendelliens qu’Elsa d’Arendelle apparaissait si dépensière elle qui considérait toujours qu’il ne fallait jamais dépenser plus que de raison.
-Et on encourage la reine à continuer en applaudissant bien fort ! Cria Gustav qui suivait toujours son rôle de coordinateur au grand désarroi de Kay.
Les mains battirent, les couronnes se remplirent dans les paniers.
-Je commence à avoir une crampe, plaida bientôt Anna.
Elle se tenait voûtée, prête à remonter ou descendre sa robe. Il y eut encore quelques donations avant que les invités finissent par s’avouer vaincus. La jarretière se révéla alors autour de la cuisse de la reine. Bleue et toute en dentelle, elle termina d’assouvir un désir pressant qui tournait en boucle dans l’esprit de Kristoff. Le jeune mari détourna la tête par peur de se faire prendre.
-Et on applaudit bien fort notre ancienne reine pour avoir remporté la jarretière de la reine Anna ! Clama bientôt Gustav.
Le bruit reprit alors qu’Elsa sublimée dans sa tenue de cinquième esprit, déambula jusqu’à sa cadette pour récupérer le vêtement. Cependant elles ne purent pas trop s’attarder car déjà Kay et Gerda arrivaient avec la pièce montée.
-Vous ne l’avez pas annoncé ?! Demanda Kay enfin rassuré d’avoir déstabilisé celui qui l’avait embêté depuis la matinée.
Gustav pâlit mais Anna vint le réconforter.
-Ce n’est pas grave ! Vous avez été exemplaire jusqu’à présent, lui confit-elle.
Kristoff et elles se chargèrent ensuite de découper les choux qui furent distribués par Kay et Gerda.
-Mes préférées restent celles au chocolat ! Confia bientôt la rousse.
Elle croqua à nouveau dans sa boule pour confirmer son dire.
-Tiens ?! Ma femme raffole du chocolat !? ça alors quelle surprise ! S’écria Kristoff d’un ton moqueur.
Anna lui tira aussitôt la langue. Elle lui tendit plutôt une boule de vanille.
-Oh non ! Assez je n’en peux plus ! Murmura-t-il, ton but est donc de me faire dormir ?!
-Sûrement pas ! Répliqua Elsa joueuse, il va y avoir votre ouverture de bal et après ça, vous allez devoir honorer la tradition nuptiale !
Gustave arriva alors sur ses entrefaites, empêchant Anna et Kristoff de devenir rouge pivoine. alors qu’au loin les musiciens se tenaient prêts pour lancer la mélodie de la valse, le couple s’avança pour profiter de l’instant présent. Alors qu’Anna peinait à oublier les heures de cours durs labeurs où elle avait dû s’entraîner ses dernières semaines pour savourer cet instant de bonheur, Kristoff lui était encore moins à l’aise se contentant juste de compter les pas de manière stressée. Après plusieurs échanges de “Je t’aime” ils arrivèrent enfin à se détendre.
-On fait signe aux musiciens pour dire que c’est fini ? Murmura alors le montagnard.
Anna hocha la tête alors qu’une idée plus folle et plus intime lui venait à l’esprit. La foule se fondit bientôt autour d’eux tandis qu’ils s’accordèrent encore trois danses.
-Je m’occupe de distraire les invités à présent, dit Elsa avec un sourire.
-Distraire les invités ? Répéta la rouquine sans comprendre.
-Eh bien oui… Tu sais… Pour que Kristoff et toi alliez nous faire un héritier ou une héritière, répondit-elle avec malice.
-Hum...Hum… Puisque c’est un ordre de ma chère belle-sœur je ne voudrais surtout pas me retrouver congeler pour avoir manqué à mon devoir ! Plaisanta Kristoff.
Le montagnard et le cinquième esprit se lancèrent un regard complice sous le regard un peu jalousé de la mariée. Heureusement, Kristoff trouva bientôt le moyen de lui enlever une fausse idée de la tête.
Il l’attira dans le corridor, profitant de plusieurs pauses de tendresse. Les mariés arrivèrent bientôt dans leur chambre nuptiale. Cette même chambre qui le matin encore était seulement à Anna. La rouquine en frissonna d’avance. Après un long baiser langoureux, ils avancèrent alors jusqu’au lit.
-Je te promets d’être doux, me chuchota-t-il. De ne pas te faire de mal. Si jamais tu n’es pas bien je m’arrête compris ?
-Merci Kristoff.
-Je ne veux pas te forcer Anna ! Tu es sûre que tu veux le faire maintenant ? Demanda-t-il.
La belle rousse réfléchit et répondit :
-Oui Kristoff, tu es un mari exceptionnel. Je suis devenue ta femme de manière spirituelle devant Dieu. A présent, je veux l’être par le biais de la chair.
-Bien, conclut le nouveau lord.
Il s’approcha alors de l’oreille de la jeune fille et murmura :
-Anna je t’aime.
Avant que sa bouche ne descende délicatement parsemant de baisers les moindres bouts de peaux qui n’étaient pas cachés par des vêtements. Sentir son souffle chaud contre la chaire du cou de la jeune fille faillit la faire défaillir. Elle se voulait moins patiente, plus impure. Déglutissant violemment, elle se prépara plusieurs secondes psychologiquement avant de sortir à son beau montagnard :
-Kristoff déshabille-moi.
Le jeune homme ne se fit pas prier. Comme promis, il fut doux continuant de tracer la route de baisers qu’il avait commencé sur les cheveux de la mariée vierge. Cette dernière de son côté essayait de son mieux de contenter son bel amant en lui ôtant dans un mouvement déchaîné les boutons de sa chemise.
D’une main habile, Kristoff trouva bientôt la fermeture éclair de la robe ivoire. Il la fit descendre, puis recula pour contempler sa belle dont le vêtement tomba d’un coup. Anna siégeait au centre, le corps nus presque à découvert sous une lingerie en dentelle blanche. Sa peau légèrement rougie par le soleil faisait ressortir les tâches de rousseurs qui s’étaient égarées sur ses épaules et sur ses longues jambes. Ses yeux sarcelles regardaient son amant d’un air gêné mais farouche. Malgré les nombreux baisers, une pointe de rouge logeait sur ses lèvres. Sa coiffure commençait à se défaire emmêlant ses cheveux de braises avec les petites fleurs coincées dans la demi-tresse.
-Reine Anna d’Arendelle, vous êtes une divinité.
La jeune fille rit à la remarque.
-C’est peut-être un peu exagéré, commenta-t-elle.
Avant de remarquer qu’une partie de Kristoff semblait totalement d’accord avec ce qu’il venait de dire. Elle observa son torse dénudé qui révélait des années de travail de glacier et une toison blonde semblable à ses cheveux. Lui aussi, était sexy avec uniquement son pantalon. La jeune rousse songea qu’il le serait d’autant plus sans.
Dans une passion commune, les mouvements reprirent. Le marié termina bientôt d’enlever la culotte bouffante rendant Anna plus naturelle que jamais. Il osa enfin caresser sa fleure intime faisant vibrer la nouvelle reine de tout son être alors que la chaleur violente et impure revint aux creux de ses reins. Son esprit ne coïncidait plus. Seuls des automatismes vieux comme le monde lui permirent de retirer le pantalon de son mari dévoilant à son tour ses attributs masculins. La jeune fille rougit un instant avec pudeur plaquant ses mains contre son corset que Kristoff n’avait pas encore touché.
-Ça ne va ? Demanda soudain le montagnard voyant son trouble.
-Si si, tout va bien, répondit-elle très vite.
Elle ne voulait pas s’arrêter. L’ardeur dans son bas-ventre indiquait l’inverse. Une partie d’elle trouvait cela malsain qu’à la seule vue d’un corps nu elle puisse avoir aussi chaud. L’autre trouvait cela merveilleux. Kristoff n’en pouvait plus. D’une manière douce mais ferme, il lui retira enfin la main protectrice de son corset et détacha la ficelle.
Le sous-vêtement tomba dévoilant les seins menus d’Anna. Le montagnard se retenait de ne pas gémir. Sa femme. Oui. Anna était bien sa femme. Même s’il n’avait pas de moyen de comparaison, ayant toujours été solitaire, il en avait la certitude, sa femme était la plus belle du monde à ses yeux.
-Qu’est-ce qu’il y a ? S’inquiéta bientôt Anna voyant que le montagnard le dévisageait longuement, je n’en ai pas assez c’est ça ?!
Kristoff tut violemment les propos de sa femme par un somptueux baiser. Il l’embrassa lentement, doucement et chercha enfin à effleurer ses seins lissant ses mamelons avec tendresse. Il les téta ensuite alors que la jeune fille consentit enfin à toucher ce qui faisait de lui un homme.
-Oh Anna, soupira-t-il. Continue…
Elle le fit alors que lui-même continuait d’embrasser sa poitrine tout en descendant à nouveau ses mains sur ses fesses et entre ses cuisses.
-Oh toi ! Oh viens ! Entre ! Clama enfin la jeune rousse.
Enivrée de plaisir, elle n’était plus maîtresse d’elle-même. Elle accueillit son nouvel amant sur le dos, dans leur nouveau lit. Il vint bientôt la rejoindre et vérifia une dernière fois la tiédeur moite et intime de son entrée avant de s’insinuer en elle. Le bien-être qu’il ressentit fut immédiat. Cependant il y alla doucement pour ne pas qu’Anna en garde un mauvais souvenir.
-Tu me dis si je vais trop loin, murmura-t-il encore.
-Vas-y Kristoff. Vas-y, susurra la belle rousse.
Avec son accord le montagnard entra avec précaution alors qu’elle, commençait à rapprocher ses hanches. La mariée paniqua. Cela ne semblait pas fonctionner. Et pourtant Kristoff appuyait de tout son être pour que ça marche. Sentant qu’elle se crispait, il détourna son attention en l’embrassant et la caressant à nouveau. Cela aida. Anna se détendit peu à peu. Elle avait mal. Pourtant le désir était plus grand. Elle avait envie de devenir une femme. Elle avait envie que Kristoff continue de lui faire l’amour encore et encore. Alors, elle patienta et se concentra uniquement sur ce qu’il était en train de lui faire en haut. Le mari désespéra jusqu’à ce que le sang afflue enfin. Ils se regardèrent, se sourirent avec amour et le désir repartit.
Anna se consumait de plaisir sous les coups de Kristoff. Il ne manquait pas de lui tenir les fesses, de lui réajuster les jambes qui tombaient sur les siennes. Il la souleva légèrement.
-Oh mon Dieu Anna… C’est bon ce que tu me fais… Gémit-il.
La jeune fille toujours partagée entre son mal entre les cuisses et son envie qui s’élevait de plus en plus surenchérit un « toi aussi » qui se déforma sous ses cris de plaisir. Dans un dernier élan de tendresse l’amant lui caressa les cheveux alors qu’un son commun au moment qu’ils étaient en train de partager envahissait de plus en plus la pièce. Après de longues minutes qu’ils voulaient ralentir le plus possible pour garder la sensation, l’un comme l’autre se sentir propulsés dans un bien être qu’ils ne pourraient jamais définir mais qu’ils n’oublieraient pas non plus.
En sueurs mais heureux, ils atteignirent ensemble le pic de leur amour. Ils se sourirent alors que le désir était en train de redescendre pour laisser place à un sentiment de paix.
-Hum… Vos Majestés… Pouvons-nous...Entrer désormais ? Questionna alors la voix juvénile de Gustave alors que les époux se dévisageaient rouges de confusion.
-Je… Hum… Euh… Oui… Une minute euh… Balbutia Anna en tachant de se couvrir sous les draps, elle n’en eût qu’à peine le temps que Kay apparut dans l’embrasure de la porte avec Gustave sur ses talons. La nouvelle souveraine vira un peu plus pivoine alors que le majordome esquissa un sourire
-Pardon madame mais vous savez… Les traditions du mariage. Aussi j’ai deux nouvelles pour vous, une mauvaise et une bonne. La mauvaise c’est que… Vous savez, il est nécessaire que… ce que vous savez soit public et…
-Et la bonne nouvelle c’est que vous n’en êtes absolument pas obligée votre Altesse. En effet, en relisant les textes de lois des traditions vous pouvez invoquer une gêne pour vous y soustraire, et par la suite, la...Hum la nuit de noces étant terminée il ne vous sera pas nécessaire de justifier de la consommation du mariage.
-Attendez quoi ? Questionna Anna toujours confuse.
-Oui votre Majesté… Dites-vous que ce jeune homme vous a trouvé...un troisième vendredi du mois ! Glissa Kay avec un clin d’œil.
Soudain Anna, prit totalement conscience de ce que son majordome évoquait : La consommation publique du mariage, cela lui était totalement sortie de la tête et heureusement pour elle, cette idée la répugnait et tout à coup, Gustave lui proposait une échappatoire.
-Je… Euh merci mais… Pourquoi êtes-vous venus ainsi nous dire que ?...
-Oh vous m’auriez enlevé ce plaisir ? Lança alors la voix amusée d’Elsa qui passait la tête par la porte, à moitié gênée à moitié amusée.
-Attends quoi ?
-Privilège d'aînesse ma petite sœur, il faut bien que je te taquine de temps en temps… Vous êtes mignons tous les deux ! Rassure-toi ma sœurette, et vous monsieur mon beau-frère, ce soir, Olaf et moi monterons la garde et feront en sorte que tous les invités ne s’approchent pas ! Lança Elsa taquine !
-Dehors Elsa ! Lança Anna en lui lançant un édredon et réprimant un fou rire.
[/size]-Il faut que tu ailles mettre ta robe, te coiffer, te faire encore plus belle et majestueuse que tu n’es déjà ! Énuméra bientôt Elsa.
-Et pour Krist… ? Commença-t-elle.
-Il est déjà habillé pour l’occasion, le coupa-t-elle, je te rappelle que c’est mon garde, je l’ai déjà pris en charge pour qu’il soit bien pour toi.
Anna préféra ne pas relever ce rapprochement constant entre sa sœur et son amant. Elle ne discuta pas plus ses ordres et retrouva Gerda dans sa chambre d’enfance. Une robe de style empire ample et fluide reposait sur le dossier de sa chaise de coiffeuse. La domestique s’en saisit et la passa par-dessus la cadette qui avait levé les bras pour que cela soit plus facile à enfiler. La couture s’adapta parfaitement à sa taille mince.
-Elle vous sied à merveille Majesté, murmura Gerda.
Anna hocha la tête, trop émue pour ajouter quoique ce soit.
-Je confirme ! Déclara soudain Elsa.
Entrant dans la pièce, elle s’approcha de sa jeune sœur et lui embrassa le front.
-Elsa… Je sens l’angoisse montait en moi… Murmura-t-elle.
-Quoi ? Toi Anna tu es angoissée ?! Rit la reine des neiges, mais non voyons ça va bien se passer n’aies crainte. Tu ne peux pas t’enfuir à la boulangerie à chaque fois !
-Oui tu as raison. Un point pour toi ! Plaisanta-t-elle.
-Bien. Il te manque juste la touche finale, reprit Elsa.
Avant que sa cadette n’ait pu faire quoique ce soit, l’aînée se rapprocha alors de son bustier en dentelle et y ajouta des flocons gelés brillants.
-Me voilà parfaite ! S’exclama-t-elle.
-Hum...Presque parfaite. Il manque une étole.
Semblable à celles qui paradaient le dos de sa nouvelle tenue d’esprit, Elsa confectionna aussitôt un tissu fluide, frais et transparent qui donnait à Anna une allure de reine en plus de mariée.
-Viens que je te coiffe à présent.
Sans plus attendre, elle lui refit la demie-tresse qu’elle portait durant le voyage chez les Northuldra. Ce voyage qui les avait séparés sa sœur et elle. “Maintenant rien ne sera plus jamais comme avant”... Mais la cadette ne devait pas avoir peur. Elle avait sa sœur, son futur mari et Olaf qui l’aimaient. Le maquillage fut minime mais cela n’enleva rien à la beauté de la nouvelle reine d’Arendelle.
-Tu es prête ? Conclut Elsa.
Anna hocha la tête, le cœur prêt à exploser. Kay choisit ce moment pour ouvrir la porte de la chambre.
-Vos Majestés, il est l’heure. Vous allez commencer par…
-Par suivre le couloir, le coupa Gustav, puis attendre un peu dans la cour devant la chapelle pour vous montrer et saluer les gens qui entrent dans l’église. Kay et moi nous chargerons de les placer. Une fois que ça sera fait nous reviendrons vers vous. Quand vous marcherez dans l’allée arrêtez-vous dix secondes au milieu pour que les gens aient le temps de prendre des photographies. Puis respirez un bon coup jusqu’à rejoindre Lord Kristoff qui vous attendra déjà devant l’autel. Ai-je bien tout juste Monsieur Kay ?
-Je n’aurais pas mieux dit jeune homme, répliqua sèchement le majordome vexé de s’être fait devancer.
La nouvelle reine d’Arendelle partit donc au bras droit de sa sœur, déjà émue par cette journée qui n’avait pas fini d’être riche en émotions. Elle s’appliqua à respecter les conseils de Gustav et attendit un peu avant d’entrer dans l’église. La musique lente et régulière s’entendait au loin lui procurant un plaisir intense et innocent. Elle savait que c’était bientôt le moment où elle allait officiellement devenir madame Anna Bjorgman et cela la transportait de bonheur.
C’est alors qu’elle vit Kristoff au loin alors qu’elle commençait à avancer doucement dans l’allée mêlant son allure au rythme de la musique. Son cœur battait à tout rompre. Ses visages qui lui avaient souri quelques heures plus tôt dans la journée pour son couronnement, prenaient à nouveau tous leurs sens dans cette situation. Kristoff déglutit péniblement en l’apercevant. Il fut ébloui dans l’instant se demandant encore comment cette créature aux allures angéliques avait bien pu tomber amoureuse de lui. Son cœur se serra d’émotion. Dieu qu’il aimait Anna d’Arendelle. Elle lui avait fait découvrir l’amour, le partage, l’altruisme. Plus sa dulcinée avançait vers l’autel plus sa gorge se séchait. Ce qu’il ignorait c’est qu’il en était de même pour elle. En effet, Anna commençait à sentir le sol vaciller sous ses pas tellement l’émotion était trop forte. Elle passa devant sa soeur qui jetait des coups d’œil à Kristoff et elle-même. Pendant un instant elle se revit atteinte de jalousie à soupçonner une histoire entre Elsa et son beau montagnard. Mais finalement, elle lui avait fait confiance. Et le résultat en avait valu la peine.
Souriante, la reine Anna se retrouva enfin aux côtés de celui qu’elle avait toujours aimé. Et il la dévorait des yeux.
-Cher peuple d’Arendelle, déclara l’évêque, nous sommes réunis en ce jour pour unir cet homme et cette femme.
Kristoff et Anna n’écoutaient déjà plus, transportés chacun sans le vouloir vers une seule et même pensée. Celle de la nuit de noces. Anna tentait de ne pas rougir à ce qui allait devoir arriver ensuite. Kristoff de son côté était inquiet, soucieux de ne pas faire trop de mal à sa belle. Ils voulaient chacun que ce soit un moment unique et inoubliable et ils feraient en sorte que ça le soit.
L’évêque les ramena bientôt à l’instant présent.
-Reine Anna d’Arendelle voulez-vous prendre pour époux Lord Kristoff Bjorgman prince consort d’Arendelle ?
La jeune rousse battit des mains et gazouilla aussitôt un “OUI” prononcé.
-Et vous Lord Kristoff Bjorgman prince consort d’Arendelle voulez-vous prendre pour épouse la Reine Anna d’Arendelle ?
Il la regarda droit dans les yeux, éperdu d’amour et répondit d’une voix haute et claire :
-Oui.
-Alors par les liens sacrés du mariage je vous déclare dès à présent mari et femme.
Anna avait attendu la phrase du baiser. Pourtant elle n’arriva pas tout de suite. A la place Louise arriva avec les alliances. La jeune demoiselle est heureuse d’avoir pu participer à une activité si royale. Cela rassura également Anna que la jeune femme ait pris la place d’Olaf, le risque d’une maladresse s’en trouvait considérablement réduit. Les bagues furent échangées dans un silence solennel rempli de promesses. Puis l’évêque reprit :
-Vous pouvez-vous embrasser !
Anna n’y tint plus. Oubliant que la foule l’observait elle se jeta dans les bras de Kristoff et lui cueillit les lèvres pour un somptueux baiser. Le montagnard en exigea bien plus. S’armant de patience, il lui plaqua ses mains contre sa nuque et entrouvrit enfin sa bouche pour pouvoir savourer sa langue brûlante de désir. La reine n’en demanda pas plus pour être pleinement comblée.
Gustave s’approcha alors pour reprendre le contrôle de la situation. Légèrement gêné il annonça bientôt :
-Ses Majestés vous proposent le vin d’honneur sans plus attendre dans la grande salle du château !
Le repas battit son plein et avec lui les nombreuses activités qui avaient pour but de s’amuser ou d’accomplir une tradition. Ainsi Kristoff qui n’était pas du tout d’accord avec la jarretière dû subir le supplice de voir sa nouvelle femme dévoilait ses jambes. Le jeune homme sentait le rouge lui montait aux joues car c’était également la première fois qu’elles lui apparaissaient en plein jour. Si fines, si belles cachés sous des collants satinés. Il baissait la tête pour cacher sa gêne alors qu’Elsa beaucoup plus détendue était dans les premières à perpétuer la tradition en donnant le plus de sous possible. C’était la première fois de mémoire d’Arendelliens qu’Elsa d’Arendelle apparaissait si dépensière elle qui considérait toujours qu’il ne fallait jamais dépenser plus que de raison.
-Et on encourage la reine à continuer en applaudissant bien fort ! Cria Gustav qui suivait toujours son rôle de coordinateur au grand désarroi de Kay.
Les mains battirent, les couronnes se remplirent dans les paniers.
-Je commence à avoir une crampe, plaida bientôt Anna.
Elle se tenait voûtée, prête à remonter ou descendre sa robe. Il y eut encore quelques donations avant que les invités finissent par s’avouer vaincus. La jarretière se révéla alors autour de la cuisse de la reine. Bleue et toute en dentelle, elle termina d’assouvir un désir pressant qui tournait en boucle dans l’esprit de Kristoff. Le jeune mari détourna la tête par peur de se faire prendre.
-Et on applaudit bien fort notre ancienne reine pour avoir remporté la jarretière de la reine Anna ! Clama bientôt Gustav.
Le bruit reprit alors qu’Elsa sublimée dans sa tenue de cinquième esprit, déambula jusqu’à sa cadette pour récupérer le vêtement. Cependant elles ne purent pas trop s’attarder car déjà Kay et Gerda arrivaient avec la pièce montée.
-Vous ne l’avez pas annoncé ?! Demanda Kay enfin rassuré d’avoir déstabilisé celui qui l’avait embêté depuis la matinée.
Gustav pâlit mais Anna vint le réconforter.
-Ce n’est pas grave ! Vous avez été exemplaire jusqu’à présent, lui confit-elle.
Kristoff et elles se chargèrent ensuite de découper les choux qui furent distribués par Kay et Gerda.
-Mes préférées restent celles au chocolat ! Confia bientôt la rousse.
Elle croqua à nouveau dans sa boule pour confirmer son dire.
-Tiens ?! Ma femme raffole du chocolat !? ça alors quelle surprise ! S’écria Kristoff d’un ton moqueur.
Anna lui tira aussitôt la langue. Elle lui tendit plutôt une boule de vanille.
-Oh non ! Assez je n’en peux plus ! Murmura-t-il, ton but est donc de me faire dormir ?!
-Sûrement pas ! Répliqua Elsa joueuse, il va y avoir votre ouverture de bal et après ça, vous allez devoir honorer la tradition nuptiale !
Gustave arriva alors sur ses entrefaites, empêchant Anna et Kristoff de devenir rouge pivoine. alors qu’au loin les musiciens se tenaient prêts pour lancer la mélodie de la valse, le couple s’avança pour profiter de l’instant présent. Alors qu’Anna peinait à oublier les heures de cours durs labeurs où elle avait dû s’entraîner ses dernières semaines pour savourer cet instant de bonheur, Kristoff lui était encore moins à l’aise se contentant juste de compter les pas de manière stressée. Après plusieurs échanges de “Je t’aime” ils arrivèrent enfin à se détendre.
-On fait signe aux musiciens pour dire que c’est fini ? Murmura alors le montagnard.
Anna hocha la tête alors qu’une idée plus folle et plus intime lui venait à l’esprit. La foule se fondit bientôt autour d’eux tandis qu’ils s’accordèrent encore trois danses.
-Je m’occupe de distraire les invités à présent, dit Elsa avec un sourire.
-Distraire les invités ? Répéta la rouquine sans comprendre.
-Eh bien oui… Tu sais… Pour que Kristoff et toi alliez nous faire un héritier ou une héritière, répondit-elle avec malice.
-Hum...Hum… Puisque c’est un ordre de ma chère belle-sœur je ne voudrais surtout pas me retrouver congeler pour avoir manqué à mon devoir ! Plaisanta Kristoff.
Le montagnard et le cinquième esprit se lancèrent un regard complice sous le regard un peu jalousé de la mariée. Heureusement, Kristoff trouva bientôt le moyen de lui enlever une fausse idée de la tête.
Il l’attira dans le corridor, profitant de plusieurs pauses de tendresse. Les mariés arrivèrent bientôt dans leur chambre nuptiale. Cette même chambre qui le matin encore était seulement à Anna. La rouquine en frissonna d’avance. Après un long baiser langoureux, ils avancèrent alors jusqu’au lit.
-Je te promets d’être doux, me chuchota-t-il. De ne pas te faire de mal. Si jamais tu n’es pas bien je m’arrête compris ?
-Merci Kristoff.
-Je ne veux pas te forcer Anna ! Tu es sûre que tu veux le faire maintenant ? Demanda-t-il.
La belle rousse réfléchit et répondit :
-Oui Kristoff, tu es un mari exceptionnel. Je suis devenue ta femme de manière spirituelle devant Dieu. A présent, je veux l’être par le biais de la chair.
-Bien, conclut le nouveau lord.
Il s’approcha alors de l’oreille de la jeune fille et murmura :
-Anna je t’aime.
Avant que sa bouche ne descende délicatement parsemant de baisers les moindres bouts de peaux qui n’étaient pas cachés par des vêtements. Sentir son souffle chaud contre la chaire du cou de la jeune fille faillit la faire défaillir. Elle se voulait moins patiente, plus impure. Déglutissant violemment, elle se prépara plusieurs secondes psychologiquement avant de sortir à son beau montagnard :
-Kristoff déshabille-moi.
Le jeune homme ne se fit pas prier. Comme promis, il fut doux continuant de tracer la route de baisers qu’il avait commencé sur les cheveux de la mariée vierge. Cette dernière de son côté essayait de son mieux de contenter son bel amant en lui ôtant dans un mouvement déchaîné les boutons de sa chemise.
D’une main habile, Kristoff trouva bientôt la fermeture éclair de la robe ivoire. Il la fit descendre, puis recula pour contempler sa belle dont le vêtement tomba d’un coup. Anna siégeait au centre, le corps nus presque à découvert sous une lingerie en dentelle blanche. Sa peau légèrement rougie par le soleil faisait ressortir les tâches de rousseurs qui s’étaient égarées sur ses épaules et sur ses longues jambes. Ses yeux sarcelles regardaient son amant d’un air gêné mais farouche. Malgré les nombreux baisers, une pointe de rouge logeait sur ses lèvres. Sa coiffure commençait à se défaire emmêlant ses cheveux de braises avec les petites fleurs coincées dans la demi-tresse.
-Reine Anna d’Arendelle, vous êtes une divinité.
La jeune fille rit à la remarque.
-C’est peut-être un peu exagéré, commenta-t-elle.
Avant de remarquer qu’une partie de Kristoff semblait totalement d’accord avec ce qu’il venait de dire. Elle observa son torse dénudé qui révélait des années de travail de glacier et une toison blonde semblable à ses cheveux. Lui aussi, était sexy avec uniquement son pantalon. La jeune rousse songea qu’il le serait d’autant plus sans.
Dans une passion commune, les mouvements reprirent. Le marié termina bientôt d’enlever la culotte bouffante rendant Anna plus naturelle que jamais. Il osa enfin caresser sa fleure intime faisant vibrer la nouvelle reine de tout son être alors que la chaleur violente et impure revint aux creux de ses reins. Son esprit ne coïncidait plus. Seuls des automatismes vieux comme le monde lui permirent de retirer le pantalon de son mari dévoilant à son tour ses attributs masculins. La jeune fille rougit un instant avec pudeur plaquant ses mains contre son corset que Kristoff n’avait pas encore touché.
-Ça ne va ? Demanda soudain le montagnard voyant son trouble.
-Si si, tout va bien, répondit-elle très vite.
Elle ne voulait pas s’arrêter. L’ardeur dans son bas-ventre indiquait l’inverse. Une partie d’elle trouvait cela malsain qu’à la seule vue d’un corps nu elle puisse avoir aussi chaud. L’autre trouvait cela merveilleux. Kristoff n’en pouvait plus. D’une manière douce mais ferme, il lui retira enfin la main protectrice de son corset et détacha la ficelle.
Le sous-vêtement tomba dévoilant les seins menus d’Anna. Le montagnard se retenait de ne pas gémir. Sa femme. Oui. Anna était bien sa femme. Même s’il n’avait pas de moyen de comparaison, ayant toujours été solitaire, il en avait la certitude, sa femme était la plus belle du monde à ses yeux.
-Qu’est-ce qu’il y a ? S’inquiéta bientôt Anna voyant que le montagnard le dévisageait longuement, je n’en ai pas assez c’est ça ?!
Kristoff tut violemment les propos de sa femme par un somptueux baiser. Il l’embrassa lentement, doucement et chercha enfin à effleurer ses seins lissant ses mamelons avec tendresse. Il les téta ensuite alors que la jeune fille consentit enfin à toucher ce qui faisait de lui un homme.
-Oh Anna, soupira-t-il. Continue…
Elle le fit alors que lui-même continuait d’embrasser sa poitrine tout en descendant à nouveau ses mains sur ses fesses et entre ses cuisses.
-Oh toi ! Oh viens ! Entre ! Clama enfin la jeune rousse.
Enivrée de plaisir, elle n’était plus maîtresse d’elle-même. Elle accueillit son nouvel amant sur le dos, dans leur nouveau lit. Il vint bientôt la rejoindre et vérifia une dernière fois la tiédeur moite et intime de son entrée avant de s’insinuer en elle. Le bien-être qu’il ressentit fut immédiat. Cependant il y alla doucement pour ne pas qu’Anna en garde un mauvais souvenir.
-Tu me dis si je vais trop loin, murmura-t-il encore.
-Vas-y Kristoff. Vas-y, susurra la belle rousse.
Avec son accord le montagnard entra avec précaution alors qu’elle, commençait à rapprocher ses hanches. La mariée paniqua. Cela ne semblait pas fonctionner. Et pourtant Kristoff appuyait de tout son être pour que ça marche. Sentant qu’elle se crispait, il détourna son attention en l’embrassant et la caressant à nouveau. Cela aida. Anna se détendit peu à peu. Elle avait mal. Pourtant le désir était plus grand. Elle avait envie de devenir une femme. Elle avait envie que Kristoff continue de lui faire l’amour encore et encore. Alors, elle patienta et se concentra uniquement sur ce qu’il était en train de lui faire en haut. Le mari désespéra jusqu’à ce que le sang afflue enfin. Ils se regardèrent, se sourirent avec amour et le désir repartit.
Anna se consumait de plaisir sous les coups de Kristoff. Il ne manquait pas de lui tenir les fesses, de lui réajuster les jambes qui tombaient sur les siennes. Il la souleva légèrement.
-Oh mon Dieu Anna… C’est bon ce que tu me fais… Gémit-il.
La jeune fille toujours partagée entre son mal entre les cuisses et son envie qui s’élevait de plus en plus surenchérit un « toi aussi » qui se déforma sous ses cris de plaisir. Dans un dernier élan de tendresse l’amant lui caressa les cheveux alors qu’un son commun au moment qu’ils étaient en train de partager envahissait de plus en plus la pièce. Après de longues minutes qu’ils voulaient ralentir le plus possible pour garder la sensation, l’un comme l’autre se sentir propulsés dans un bien être qu’ils ne pourraient jamais définir mais qu’ils n’oublieraient pas non plus.
En sueurs mais heureux, ils atteignirent ensemble le pic de leur amour. Ils se sourirent alors que le désir était en train de redescendre pour laisser place à un sentiment de paix.
-Hum… Vos Majestés… Pouvons-nous...Entrer désormais ? Questionna alors la voix juvénile de Gustave alors que les époux se dévisageaient rouges de confusion.
-Je… Hum… Euh… Oui… Une minute euh… Balbutia Anna en tachant de se couvrir sous les draps, elle n’en eût qu’à peine le temps que Kay apparut dans l’embrasure de la porte avec Gustave sur ses talons. La nouvelle souveraine vira un peu plus pivoine alors que le majordome esquissa un sourire
-Pardon madame mais vous savez… Les traditions du mariage. Aussi j’ai deux nouvelles pour vous, une mauvaise et une bonne. La mauvaise c’est que… Vous savez, il est nécessaire que… ce que vous savez soit public et…
-Et la bonne nouvelle c’est que vous n’en êtes absolument pas obligée votre Altesse. En effet, en relisant les textes de lois des traditions vous pouvez invoquer une gêne pour vous y soustraire, et par la suite, la...Hum la nuit de noces étant terminée il ne vous sera pas nécessaire de justifier de la consommation du mariage.
-Attendez quoi ? Questionna Anna toujours confuse.
-Oui votre Majesté… Dites-vous que ce jeune homme vous a trouvé...un troisième vendredi du mois ! Glissa Kay avec un clin d’œil.
Soudain Anna, prit totalement conscience de ce que son majordome évoquait : La consommation publique du mariage, cela lui était totalement sortie de la tête et heureusement pour elle, cette idée la répugnait et tout à coup, Gustave lui proposait une échappatoire.
-Je… Euh merci mais… Pourquoi êtes-vous venus ainsi nous dire que ?...
-Oh vous m’auriez enlevé ce plaisir ? Lança alors la voix amusée d’Elsa qui passait la tête par la porte, à moitié gênée à moitié amusée.
-Attends quoi ?
-Privilège d'aînesse ma petite sœur, il faut bien que je te taquine de temps en temps… Vous êtes mignons tous les deux ! Rassure-toi ma sœurette, et vous monsieur mon beau-frère, ce soir, Olaf et moi monterons la garde et feront en sorte que tous les invités ne s’approchent pas ! Lança Elsa taquine !
-Dehors Elsa ! Lança Anna en lui lançant un édredon et réprimant un fou rire.
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Re: L'assassin d'Arendelle
Ven 18 Sep 2020, 22:19
Pas vraiment grand chose à dire, plutôt.
Si j'ose dire, c'est un chapitre essentiellement centré sur le mariage entre Anna et Kristoff. Ça reste bien écrit et retranscrit dans l'ensemble, mais pour autant ça ne fait pas beaucoup avancer l’histoire en elle-même.
Donc c'est un chapitre qui me laisse un peu sur ma faim, mais qui se suffit à lui-même pour ce qu'on aimerait voir dans la franchise Frozen. Et ça, on va pas se le cacher.
Si j'ose dire, c'est un chapitre essentiellement centré sur le mariage entre Anna et Kristoff. Ça reste bien écrit et retranscrit dans l'ensemble, mais pour autant ça ne fait pas beaucoup avancer l’histoire en elle-même.
Donc c'est un chapitre qui me laisse un peu sur ma faim, mais qui se suffit à lui-même pour ce qu'on aimerait voir dans la franchise Frozen. Et ça, on va pas se le cacher.
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Re: L'assassin d'Arendelle
Sam 19 Sep 2020, 17:46
Une fois n'est pas coutume je vais mettre un petit avis puisque je n'en suis pas l'Auteur pour 80% du texte.
De base, @Dov l'a bien dit il ne s'agit pas d'un chapitre qui doit particulièrement faire avancer l'histoire il est vrai. C'était néanmoins l'occasion de faire une sorte de "conclusion" à cette première partie de fiction, qui reprend les ellipses entre les 2 films
Donc quoi de mieux que le mariage tant attendu et... le petit plus qui va avec.
Forcément, un terrain idéal pour @Ansa et, comme d'habitude, un exercice classique pour la fan numéro 1 d'Anna et comme à son habitude toujours très efficace et aussi osé sans tomber dans le graveleux.
Kristoff y est habilement dépeint.
Les petites querelles entre Kay et Gustave aura été un joli angle travaillé c'était un angle tout à fait acceptable et sympathique tout en restant bienveillant car Kay ne semble pas être non plus totalement jaloux du bonhomme... de là à le voir devenir son apprenti il n'y a pas loin.
Bon je ne donnerai pas d'avis sur la conclusion plus légère puisque c'est moi qui m'en suis chargé.
Le mariage est très bien dépeint et comme toujours, Anna est très bien retranscrite... Rien de très surprenant de la part d'@Ansa...Bref, un bon cru, bon un chapitre quelque peu "bonus" pour cette narration.
Petit spoiler pour le prochain chapitre... Il va y avoir une ellipse.
De base, @Dov l'a bien dit il ne s'agit pas d'un chapitre qui doit particulièrement faire avancer l'histoire il est vrai. C'était néanmoins l'occasion de faire une sorte de "conclusion" à cette première partie de fiction, qui reprend les ellipses entre les 2 films
Donc quoi de mieux que le mariage tant attendu et... le petit plus qui va avec.
Forcément, un terrain idéal pour @Ansa et, comme d'habitude, un exercice classique pour la fan numéro 1 d'Anna et comme à son habitude toujours très efficace et aussi osé sans tomber dans le graveleux.
Kristoff y est habilement dépeint.
Les petites querelles entre Kay et Gustave aura été un joli angle travaillé c'était un angle tout à fait acceptable et sympathique tout en restant bienveillant car Kay ne semble pas être non plus totalement jaloux du bonhomme... de là à le voir devenir son apprenti il n'y a pas loin.
Bon je ne donnerai pas d'avis sur la conclusion plus légère puisque c'est moi qui m'en suis chargé.
Le mariage est très bien dépeint et comme toujours, Anna est très bien retranscrite... Rien de très surprenant de la part d'@Ansa...Bref, un bon cru, bon un chapitre quelque peu "bonus" pour cette narration.
Petit spoiler pour le prochain chapitre... Il va y avoir une ellipse.
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Re: L'assassin d'Arendelle
Ven 23 Oct 2020, 19:25
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Re: L'assassin d'Arendelle
Ven 23 Oct 2020, 21:02
Chapitre 7 : Correspondances alitées
Les flocons virevoltaient dans un chaos harmonique sur le Royaume d’Arendelle. La jeune reine Anna les observait, aussi émerveillée par le spectacle qu’elle pouvait l’être petite fille lorsqu’elle espérait pouvoir créer un bonhomme de neige avec son ainée. Malgré le temps qui passe et l’habitude, elle ne se lassait jamais de la magie de l’hiver. Elle pouvait rester ainsi à observer tomber la neige pendant des heures quand un gazouillis attira l’attention de la jeune femme. Anna tourna le dos au spectacle hivernal et, avec un grand sourire s’approcha avec une infinie douceur devant un grand berceau aux boiseries décorées avec goût de flocons et de crocus.
« Bonjour Arend ! Bonjour Alexia ! Vous aussi la neige vous plaît je sais. Mais nous ne pouvons pas sortir pour l’heure mes amours. Vous avez entendu Lothar comme moi hier, le froid est dangereux pour vos petits poumons, et pour moi aussi… nous devons attendre encore un peu. » Souffla avec tendresse la jeune femme.
Avec précaution et amour, Anna prit place au pied du lit d’enfant et prit ses deux enfants contre elle pour les bercer tendrement. Le contact du corps maternel apaisa les deux enfants qui recommencèrent à s’endormir contre la poitrine chaude et protectrice de leur mère.
La reine d’Arendelle aussi se sentait fatiguée, pourtant, elle était levée depuis à peine plus d’une heure. La grossesse et la nouvelle maternité l’avait fortement éprouvé et, malgré les conseils du docteur Lothar de garder le lit, la jeune femme n’en avait fait qu’à sa tête l’année précédente pour aller retrouver sa sœur en pays Northuldra. Anna n’avait alors pas même pu dépasser le massif de la montagne du Nord. Ses forces l’avaient abandonnée. Pendant de très longues semaines, le royaume avait retenu son souffle pour que la reine ait la force de garder les enfants à naître. La chance lui avait sourit et dès lors elle s’était montrée bien plus docile. Le docteur Lothar avait alors imposé à Anna, un strict repos. Ses apparitions publiques devaient être très rares et courtes et surtout, interdiction de voyager ou recevoir. Les voyages et visites diplomatiques depuis un an avaient été tous repoussés mais, pire encore pour Anna… Les visites de sa sœur étaient devenues impossibles. Depuis près d’un an, la jeune rousse n’avait pas revu le visage angélique de la reine des neiges. Les jumeaux étaient nés désormais mais eux aussi étaient faibles, Lothar, par précaution préférait repousser encore les visites, la reine avait cédé. Elle avait eu tellement peur que jamais plus elle ne pourrait remettre en question la parole de Lothar.
-Votre Majesté ? Vous allez bien ? Questionna le médecin avec son habituelle mine sombre.
-Un peu fatiguée mais cela va bien mieux de jours en jours…
-Fort bien. Répliqua l’homme de sciences, se contentant du strict minimum.
-Docteur ? Pensez vous que… Vous savez ce que je vais vous demander… Soupira Anna avec espoir.
-Oui… Comme chaque jour, et la réponse est la même ! Vous êtes trop faible, ainsi que vos enfants, quand le moment sera venu, je vous préviendrais avant même que vous ne me posiez la question !... Madame !
-Lothar…Attendez ! Vous… Voudriez-vous…Rester quelques instants… Nous pourrions discuter
-Votre santé change ?
-Quoi ? Euh…Non je..
-Alors je n’ai pas de raison de rester… Les malades m’attendent…Votre Altesse ! Coupa Lothar avec une révérence avant de prendre congé sans un mot.
Anna avait pris l’habitude des manières quelque peu glaciales du père de Gustave. Néanmoins elle lui était reconnaissante de finalement avoir accepté de quitter Harmon pour revenir en Arendelle. La souveraine se souvenait que ce médecin acariâtre avait soigné brillamment son époux lorsqu’il avait sauvé Elsa d’un attentat, et sa compétence d’homme de sciences n’était plus à prouver. Elle déplorait cependant le manque de conversation du bonhomme elle qui adorait tant se faire de nouveaux amis. D’ailleurs le contact avec les habitants d’Arendelle lui manquait grandement. Heureusement pour elle, Gustave, qui était devenu officiellement son secrétaire particulier et Louise, devenue en compagnie d’Halima la pâtissière du château lui offraient un peu de compagnie, alors que Kristoff, devait accepter de prendre en charge une partie des fonctions royales.
Pour autant, pouvoir être pleinement libre d’aller et venir, et surtout voyager vers le pays Northuldra qu’elle n’avait plus revu depuis le début de sa grossesse manquait terriblement à la souveraine. Mais Anna savait le prix qu’elle avait payé d’avoir voulu présumer de ses forces. Son amour pour sa sœur avait bien failli lui coûter ce qui pour elle était le plus précieux qui soit. Elle avait dû se montrer sage. Bien aidée par son ainée qui elle avait su être particulièrement sévère. Lorsqu’Anna, comme en cet instant pensait pouvoir désobéir aux consignes du médecin sans écouter sa santé, les paroles de la reine des neiges lui revenaient en mémoire
« Anna, ma petite greluche écervelée de sœur c’est mourir que tu souhaites ? Ou faire mourir ceux que tu dois protéger ?! Ne refais jamais ça où c’est moi qui refuserais de te voir s’il le faut ! »
Ces paroles avaient fortement meurtri la jeune rousse dans sa chair et dans son âme mais elle avait obéit, et les jumeaux étaient là sans doute grâce à la sagesse d’Elsa. La reine des Neiges aussi s’était imposée de ne plus se déplacer. Elle savait que venir voir Anna, la ferait se déplacer plus que de raison et, afin de préserver la santé de sa cadette, il valait mieux qu’elles ne se voient pas. Elsa le lui avait expliqué dans une lettre qu’Anna conservait toujours au creux de son cœur. Lorsqu’elle sentait qu’elle perdait le moral, comme à cet instant, elle dépliait le précieux pli pour découvrir la merveilleuse écriture gelée de son ainée former un texte qu’elle connaissait par cœur.
« Ma petite sœur,
Ne t’en fais pas pour la forêt, je continue de bien m’en occuper, secondée par Ryder et Honeymaren. Ils me demandent souvent de tes nouvelles et ont hate de pouvoir te revoir avec un petit prince ou une petite princesse dans les bras. De ton côté, continue de veiller sur le Royaume de notre père que je chérie toujours autant dans mon cœur. Autant que toi. Mais surtout petite sœur, ne viens pas me voir.
Ces mots sont sans doute pour toi comme un coup de poignard en plein cœur, comme ils le sont pour moi. Nos parties de charades me manquent terriblement, même les tricheries d’Olaf et Kristoff ! J’espère que vous continuez à bien vous entraîner, de mon côté je deviens de plus en plus forte à ce jeu et ne t’en fais pas petite sœur, la prochaine fois nous battrons les garçons facilement !
Mais ça ne sera pas tout de suite, tu ne peux venir, et…Moi non plus je ne viendrais pas. Je t’aime Anna et c’est pour te protéger que je m’impose cela. Me voir te rendrait folle d’excitation et d’impatience, comme je le suis à chaque fois que je prévoyais un voyage vers Arendelle. Mais ces sentiments seraient dangereux pour toi et ce qui m’importe plus encore que la joie de te voir, c’est de savoir en bonne santé, prête à donner naissance au plus merveilleux neveu ou nièce que le monde n’aura jamais connu !
Alors Anna, s’il te plaît, écoute ce que l’on te dit et ne bouge pas. Je sais que tu ferais tout pour me faire plaisir alors je te l’écris ici. Ce qui me ferait le plus plaisir en ce monde… C’est de savoir que, en ne nous voyant pas, nous pourrons continuer à veiller l’une sur l’autre et surtout, préserver ta santé. Je sais que tu sauras me faire ce plaisir petite sœur… Je suis avec toi, dans ton cœur !
Elsa »
Son ainée avait vu juste et Anna avait sagement respecté la volonté du cinquième esprit. Depuis plus d’une année désormais, les sœurs restaient en contact grâce aux plis que transportait pour elles Courant d’Air. Il ne se passait pas une seule journée sans qu’une lettre ne navigue dans un sens ou dans l’autre. Anna se souvenait même d’un courrier envoyé par sa sœur qui craignait que les allers et venus de Courant d’Air ne finisse par déclencher une tempête entre Arendelle et le pays Northuldra. Curieusement le lendemain, le Royaume fut frappé de son premier blizzard hivernal depuis le couronnement de la reine des neiges. Heureusement personne ne fut blessé et l’événement fut plus amusant qu’autre chose pour la souveraine.
-Votre Majesté ?... Pardon de vous déranger Madame.
-Oui ? Entrez Kay.
-Je vous propose d’emmener les enfants dans la nursery, il va être l’heure pour eux de manger Madame.
-Ciel, il est déjà si tard ?! Coupa la reine en se rendant compte de l’heure.
-Oui Madame, ne vous en faîtes pas, le prince consort s’est chargé de vos rendez-vous !
-Kristoff est un amour… Bien, vous pouvez sortir Kay… Je vais nourrir les jumeaux.
-Madame… Permettez moi d’insister… Pour votre santé il serait bon que…
-Que leur mère offre aux héritiers de la couronne d’Arendelle ce qu’il y a de meilleur pour eux. Kay, je sais que vous voulez bien faire mais je vous le dis à chaque fois et ma réponse est irrévocable. Personne ne s’occupera du prince et de la princesse d’Arendelle si ce n’est moi !
-Madame j’ose insister en vous rappelant que cela ne fait que retarder la fin de votre convalescence et…
-Je sais ce que cela me coûte Kay, je vous remercie ! Mais aucun prix n’est assez élevé pour eux.
Après une rapide révérence l’intendant du château rendit les armes et laissa la jeune mère s’occuper du prince et la princesse qui s’agitaient dans leurs berceaux. Le majordome avait vu la reine et sa sœur ainée naître. Leur mère la reine Iduna avait su se montrer protectrice mais elle, contrairement à Anna, n’avait pas le poids du Royaume sur les épaules. Néanmoins l’homme respectait et même admirait davantage encore sa jeune reine. Kay immédiatement fit donner ses ordres pour que personne ne dérange Anna, puis, soupirant, il se dirigea vers la salle du trône… Il devait annoncer à Kristoff qu’il allait devoir continuer les doléances seul, ses escapades en traineau allaient devoir à nouveau attendre.
Anna de son côté, n’avait pas conscience du sacrifice qu’elle demandait à son époux qui, lui aussi s’acquittait avec plaisir de sa tache de père, suppléait avec beaucoup de cœur son épouse dans la gestion du Royaume. Mais en cet instant, seul les yeux noisettes d’Arend et ceux menthe à l’eau d’Alexia comptait. Anna regardait attendrie sa petite terminer goulument son repas. Elle ne pouvait s’empêcher de repenser au tableau que le peintre royal avait réalisé quand elle tenait contre elle sa fille dans la même position. Mais la jeune femme n’avait pas fait accrocher le tableau dans le château. Non elle s’était empressée de la faire parvenir à Elsa, quelques jours plus tard, elle en envoyait un second, de son petit prince cette fois. Elle avait là encore gardé la réponse laconique de sa sœur, surprise d’apprendre qu’Anna avait eu des jumeaux. Le papier entre les mains, elle ne put s’empêcher de rire à nouveau en relisant les quelques mots d’Elsa.
« Mais… Deux peintures… Ils sont deux ! Tu as eu des jumeaux Anna c’est la plus merveilleuse de toutes les nouvelles. Je me souviens qu’enfant, Maman imaginait que nous aurions chacune pu avoir une jumelle, voire que nous en étions toutes les deux. Je crois que cela devait être un de ses vœux les plus chers. Il vient d’être exaucé par toi. D’où qu’elle soit, j’ai vu depuis Ahtohallan et je sais à quel point elle est fière de toi, de sa petite fille et de son petit-fils… Comme je le suis moi de ma petite sœur et ses merveilleux enfants »
Elsa avait joint des petits cristaux de glace qui, à l’instar d’Olaf ne pouvaient jamais fondre. Anna les avaient immédiatement fait monter en médaillons, cachés dans un œuf d’or pour les suspendre au-dessus des berceaux. Ainsi pensait-elle, Elsa était avec les enfants pour les protéger, comme elle la protégeait depuis le pays Northuldra.
Penser à son ainée aidait la souveraine à accepter le temps long de séparation qu’on lui imposait même si, curieusement depuis près d’une semaine, elle n’avait rien reçu du pays Northuldra. Avec espoir, la souveraine se mit à la fenêtre du château à observer l’horizon. Lentement, elle fredonna les quatre notes qu’Elsa lui avait soufflé et venaient de sa mère. Quelques instants plus tard, l’esprit du vent vînt lui chatouiller les oreilles. Hélas pour Anna, la bise venue n’apportait aucune nouvelle. Légèrement déçue, elle laissa au gré du vent un nouveau pli, origamisé avec soin par Olaf en forme de cœur. Rien de très intéressant, à part dire à nouveau à sa sœur à quel point elle lui manquait et espérait la revoir bientôt… Anna resta près d’une heure à observer l’horizon, elle ne voulait penser à rien d’autre qu’à sa sœur puis, alors qu’elle décidait de détourner le regard, un sifflement parvînt à ses oreilles. Intriguée elle plissa les yeux et vit avec joie des feuilles virevolter dans sa direction. La souveraine craignait d’avoir mal vu mais c’était bien ce qu’elle croyait. Courant d’air lui apportait des nouvelles de sa sœur. La jeune rousse ne prit même pas le temps de remercier le zéphyr. Elle attrapa le papier et manqua de le déchirer en ouvrant le pli. C’était bien l’écriture soignée de la reine des neiges.
« Ma petite sœur.
Je n’ai pas eu le loisir de t’écrire depuis quelques temps déjà. Rassure-toi je ne suis pas fâchée contre toi…Comment pourrais-je l’être ? Tu es je te le redis ma plus grande fierté. Sache que notre ami le vent m’apporte quotidiennement de tes nouvelles. Je les lis toutes à plusieurs reprises et les gardent toujours au plus près de mon cœur. Ainsi petite sœur je te sens toujours auprès de moi.
Ces derniers jours cependant, je me suis rendue à Ahtohallan, je n’ai pas eu loisir de lire tes missives, je vais immédiatement réparer cette erreur après t’avoir envoyé ces quelques mots, j’ai choisi de t’écrire avant car j’ai une chose importante à te dire.
J’ai longuement pu observer la vie du passé à Ahtohallan. Lors de notre prochaine rencontre, je souhaite tant pouvoir te montrer tout ce que j’ai découvert. J’ai pu voir la vie enfant de notre mère, j’ai pu voir nos grands parents Northuldra. Comme tu aimerais les découvrir. Savais-tu que tu portais le prénom de notre grand-mère ? C’est incroyable d’ailleurs comme tu lui ressembles !
Pardon petite sœur je m’égare. Voilà près de deux ans désormais que nous vivons loin l’une de l’autre… Voilà plus d’un an que nous n’avons pas pu nous voir, si tu savais comme j’ai hâte ! D’ailleurs… Voilà quelques mois que je m’interroge. J’ai eu le loisir de découvrir tout le pays Northuldra. Un jour nous le visiterons ensemble, toi, tes petits amours et moi. Mais surtout, j’ai pu voir que désormais, j’arrive à veiller sur la forêt et communiquer avec les esprits, même si je suis loin d’eux.
Alors j’en suis arrivée à la conclusion que ma place n’était peut-être plus obligatoirement auprès des Northuldra. Je veille sur la forêt, mais je ne suis pas une grande aide pour la communauté pour ce qui est de notre survie, alors, peut être vaut-il mieux que je retourne d’où je viens… J’ai soumis cette pensée à Yelena…Elle semble en accord avec moi.
Alors voilà ma petite sœur, quand tu seras remise, et….Si tu veux de moi, m’autoriserais-tu à venir à nouveau vivre auprès de vous…Dans ce château où nous avons grandis ?
D’ici là, j’espère te revoir bientôt…
Ta grande sœur qui t’aime. »
La lettre fut un véritable électrochoc pour Anna. Pour la première fois depuis des mois, la souveraine comme portée par un souffle nouveau sortit de la chambre. Au hasard des couloirs elle interpella Gerda qui passait par là.
« Gerda ! Voulez-vous aller veiller sur les jumeaux…Votre reine a du travail …Et si vous voyez Kay ! Dites lui de faire préparer la chambre de ma sœur ! » Lança-t-elle excitée come une puce.
Aussitôt, la souveraine regagna la salle du trône. Sa venue illumina le visage du prince consort, heureux de se voir libéré de cette tache. Anna prit place sur le trône, elle débordait d’énergie, écouta toutes les doléances et trouva les solutions le plus rapidement possible. En moins d’une heure, tout était réglé.
-Voilà qui est parfait ! Kristoff ! Peux-tu aller chez Oaken ? Il paraît qu’il a crée un nouveau jeu de mimes ! Je souhaite que nous l’ayons ! Elsa revient bientôt !
-Euh…Avec joie ma chérie mais…Il nous reste un problème…à régler ?
-Oh ?...Lequel ?!
-Les Terres des Saames !... Les connaissances du territoires Northuldra et l’ouverture des frontières nous a permis de découvrir ce nouveau pays… Nous avons pu négocier un partenariat commercial… Une très grosse vente de glace !
-Eh bien ? C’est une formidable nouvelle ! Bravo Kristoff ! Tu es parfait ! Répliqua la souveraine sincèrement impressionnée par les talents de diplomates insoupçonnés de son époux.
-Sauf qu’ils…Exigent que le partenariat soit signé chez eux…Par une personnalité royale… Le délai expire bientôt !
-Oh…Comment allons-nous faire ?
-Nous n’avons pas le choix…Il va falloir que…J’y aille !
Le sourire d’Anna disparut aussitôt. Elle ne voulait pas voir Kristoff partir, maintenant qu’elle savait que sa sœur allait être de retour. Elle trépignait à l’idée d’avoir pour elle les deux personnes qu’elle aimait le plus au monde avec ses enfants. Néanmoins, elle pouvait lire dans les yeux de son mari, la volonté de retrouver les grands espaces et la vie nomade du montagnard qu’il chérissait tant. Quelque peu déçue…La reine accepta la requête de Kristoff.
Durant les trois jours qui suivirent. Anna suivait Kristoff comme son ombre pour les préparatifs du départ. Elle souhaitait autant que possible être présente en sa compagnie. Hélas, à l’aube du troisième jour, elle ne pouvait que constater déçue son époux s’éloigner du château. Les gourmandises préparées par Louise lui semblèrent moins douces ce jour là. Les conseils avisés de Gustave moins pertinents. Lothar, quelques instants plus tard ajouta un peu de cruauté au destin. Comme à son habitude, le médecin se montra toujours aussi distant et peu enclin à discuter. Après un examen rapide, il déclara.
« Votre Altesse, vous voilà désormais suffisamment forte ! Il n’y a plus de contre-indications pour vous ! Félicitations !
-Attendez quoi ? Vous ne pouviez pas passer plus tôt Docteur ? J’aurai donc pu partir avec mon époux ?!
-Je fais mon travail ! Sous entendez vous que j’aurai dû abandonner des malades pour être exclusivement à votre service ?!
-Non…Non bien sur que non Docteur…Pardonnez moi !
-Sachez cependant que…Le long voyage que va faire votre époux n’aurait pas été particulièrement prudent pour vous. Alors n’ayez pas trop de regrets…Déjà vous pouvez désormais à nouveau recevoir et apparaître en public, vous devriez vous réjouir !
-Vous voulez dire que ma sœur peut venir ?
-Puis-je y aller désormais ?! Fit l’homme de sciences avec un signe d’approbation.
-Merci docteur ! Fit la souveraine qui réprima l’envie de lui sauter au cou.
A peine Lothar parti, la reine se jeta sur son papier à lettres.
« Chère Elsa !
Ton courrier m’a transporté de joie et m’a redonné une énergie que je n’avais plus depuis des mois ! Je me languis de ton retour. J’ai fait déjà tout préparer ! Nous aurons des potages des rôtis, des crèmes glacés ! J’ai fait commander à Oaken des nouveaux jeux ! Et devine quoi ? Le médecin m’a enfin donné son aval !
Hélas Kristoff vient de partir pour le pays des Saames mais surtout, que cela ne t’empêche pas de venir alors…Soirée devinette jeudi soir ! Ne sois pas en retard !
J’ai tellement hâte ! … »
Anna n’eût pas le temps de signer sa lettre qu’elle vit un pli arriver sur son bureau et se placer devant son ouvrage. La lettre venait du pays Northuldra cela ne faisait aucun doute mais ce qui intrigua Anna c’est que l’écriture n’était pas celle de sa sœur. La souveraine posa alors sa plume et déplia la missive.
« Anna,
Vous devez vous étonner de voir un courrier de ma part, il est vrai que nous nous connaissons fort peu. Sachez que j’ai de vos nouvelles par votre sœur et je me permets, au nom de toute la communauté Northuldra de vous féliciter pour la naissance de vos deux jeunes enfants. Lors de votre prochaine venue sur nos Terres, sachez que j’ai pu conserver, parmi les rares affaires qui ont pu survivre de la famille de votre mère, des couvertures dans lesquelles votre grand-mère et votre mère ont pu dormir lorsqu’elles avaient l’age de vos enfants. Sans doute souhaitez-vous les récupérer ?
Néanmoins, mon courrier n’est pas pour vous parler de couvertures. J’ai hélas une bien mauvaise nouvelle à vous annoncer. Votre sœur Elsa est très souffrante depuis des jours. Sachez que je suis à son chevet nuit et jour, et j’écris ces lignes en sa compagnie, je me permets en son nom de vous transmettre toute son affection.
Nous veillons sur sa santé, mais nous ne savons pas comment la soigner, nous prions les esprits d’Ahtohallan de nous aider à trouver les bons remèdes pour que votre sœur se rétablisse au plus vite.
Je vous tiendrais informée rapidement.
Yelena. »
La lettre fut un coup de poignard pour Anna. Elle qui se faisait une joie, enfin rétablie de revoir sa sœur venait d’apprendre que les rôles étaient désormais inversés. Anna pleura toutes les larmes de son corps alors que Kay fit son apparition.
-Votre Altesse ? La délégation de Skagen vous attend et…Qui a-t-il ?
-Je…Rien du tout ! Sanglota Anna en désignant la lettre que le majordome parcourut
-Fort bien… Je vais faire éconduire la délégation, ne vous en faîtes pas, cela ne sera pas de votre fait ! Assura le majordome.
-Quoi ? Mais…Je me dois de…
-Regardez votre calendrier votre Altesse…Troisième vendredi du mois ! Je crois que vous en avez besoin ! Je fais venir Gustave pour qu’il annule tout vos rendez vous et vous laisse à votre tranquillité. Fit le majordome avant de s’éclipser.
-Kay ?!
-Oui Madame…
-Je ne sais pas ce que je ferais sans vous !
-Vous ferez de votre mieux sans doute !
Le serviteur quitta les lieux et, comme il l’avait annoncé fit monter Gustave. Le jeune homme avait rapidement su s’intégrer au sein du personnel du château et même si ses rapports étaient parfois compliqués avec Kay, l’intendant devait lui reconnaître des capacités d’organisation hors du commun. En quelques instants, le jeune homme, d’un trait de plume fit décaler toutes les obligations de la souveraine.
-Gustave…Une dernière chose…Pouvez vous faire venir votre père ?
-Vous êtes souffrante ? Demanda-t-il inquiet
-Non…Aucunement c’est…J’aimerai lui demander d’aller voir ma sœur…Son savoir pourra sans doute aider les Northuldra.
-Votre Altesse…Je doute que mon père…
-S’il vous plait Gustave…
-Je vous promets de le faire venir rapidement…C’est le mieux que je puisse faire.
A ces mots, Gustave prit congé et Anna observa déconfite sa lettre qu’elle n’avait plus besoin d’envoyer…Elle faisait les cent pas dans sa chambre. Voir ses quelques lignes était une souffrantes. Finalement d’un geste rageur elle prit la missive et s’apprêtait à la jeter ua feu lorsque Lothar se manifesta accompagné de son fils.
-Altesse ? Vous souhaitiez me voir urgemment au point de me faire arrêter une consultation !
-Oui je…
-Bien asseyez vous et finissons-en…Je n’ai pas toute la journée…Levez votre manche ! Ordonna le médecin.
-Quoi ?... Non ça n’est pas pour une consultation.
-Alors pourquoi diable me faire mander ?!
-Père écoutez la reine je vous en prie.
-Voilà docteur…Vous avez brillamment soigné mon époux par le passé et vous êtes occupé de moi…Venez, lisez cette lettre vous comprendrez… Fit la reine laissant quelques instants au médecin pour prendre connaissance de la missive, puis sans lui laisser le temps de répondre elle ajouta : Voilà, je souhaite que vous vous rendiez en pays Northuldra pour aider ma sœur à se rétablir…S’il vous plait.
-Père je vous en conjure pourquoi donc allez-vous refuser ?... Vous n’avez que peu de patients en ce moment, et le Royaume serait heureux de savoir Elsa entre vos mains…
-Docteur Lothar je vous en conjure…Ne refusez pas…Arendelle vous le demande.
-Père, pitié ne vous montrez pas si obtus.
-Gustave ! Laisse moi parler !... Votre altesse…Je pars sur le champ ! Ce serait pour moi un honneur que d’offrir mes services au Royaume pour permettre à la grande reine des neiges de se sentir mieux. Puis-je soumettre à vos gens une liste de fournitures qui me seront utiles et me les apporter dans l’heure ?
-Je… Accordée. Souffla Anna surprise d’une réaction si positive. Jamais en plus d’un an le docteur n’avait prononcé de si longues phrases.
-Ne vous en faîtes pas Votre Majesté. Entre mes mains, votre sœur se portera comme un charme très rapidement. Ajouta Lothar en posant une main réconfortante sur l’épaule de la reine.
Anna le laissa prendre congé surprise par tant de délicatesse de la part de l’homme de sciences. Gustave également semblait surpris mais il n’eut guère le temps d’échanger avec Anna que son père l’appelait déjà à son service.
Ragaillardie par cette grande nouvelle. Anna reprit la place à son bureau, à la suite de sa lettre elle poursuivit.
« … Hélas ma chère sœur je viens d’apprendre la terrible nouvelle par Yelena… Je me souviens comme j’ai pu prendre soin de toi lorsque tu t’étais enrhumée pour mon anniversaire… Comme je souhaiterai reproduire cette expérience. Malheureusement, je ne suis pas un médecin et je doute que mes compétences de guérisseuse ne puissent t’aider en ce moment. Mais rassure-toi. Sur l’heure, le docteur Lothar part pour le pays Northuldra. C’est, tu le sais déjà le meilleur médecin de tout le royaume. Il s’est bien occupé de moi et des enfants. Désormais il va veiller à ta santé et, quand tu seras remise, il se chargera j’en suis certaine de te ramener auprès de moi terminer ta convalescence.
Je compte les jours jusqu’à ton retour Elsa.
Porte-toi bien.
Anna »
La jeune rousse cacheta son pli puis avec son chant habituel fit appel au vent et regarda comme à son habitude sa correspondance s’envoler vers le Nord.
Les flocons virevoltaient dans un chaos harmonique sur le Royaume d’Arendelle. La jeune reine Anna les observait, aussi émerveillée par le spectacle qu’elle pouvait l’être petite fille lorsqu’elle espérait pouvoir créer un bonhomme de neige avec son ainée. Malgré le temps qui passe et l’habitude, elle ne se lassait jamais de la magie de l’hiver. Elle pouvait rester ainsi à observer tomber la neige pendant des heures quand un gazouillis attira l’attention de la jeune femme. Anna tourna le dos au spectacle hivernal et, avec un grand sourire s’approcha avec une infinie douceur devant un grand berceau aux boiseries décorées avec goût de flocons et de crocus.
« Bonjour Arend ! Bonjour Alexia ! Vous aussi la neige vous plaît je sais. Mais nous ne pouvons pas sortir pour l’heure mes amours. Vous avez entendu Lothar comme moi hier, le froid est dangereux pour vos petits poumons, et pour moi aussi… nous devons attendre encore un peu. » Souffla avec tendresse la jeune femme.
Avec précaution et amour, Anna prit place au pied du lit d’enfant et prit ses deux enfants contre elle pour les bercer tendrement. Le contact du corps maternel apaisa les deux enfants qui recommencèrent à s’endormir contre la poitrine chaude et protectrice de leur mère.
La reine d’Arendelle aussi se sentait fatiguée, pourtant, elle était levée depuis à peine plus d’une heure. La grossesse et la nouvelle maternité l’avait fortement éprouvé et, malgré les conseils du docteur Lothar de garder le lit, la jeune femme n’en avait fait qu’à sa tête l’année précédente pour aller retrouver sa sœur en pays Northuldra. Anna n’avait alors pas même pu dépasser le massif de la montagne du Nord. Ses forces l’avaient abandonnée. Pendant de très longues semaines, le royaume avait retenu son souffle pour que la reine ait la force de garder les enfants à naître. La chance lui avait sourit et dès lors elle s’était montrée bien plus docile. Le docteur Lothar avait alors imposé à Anna, un strict repos. Ses apparitions publiques devaient être très rares et courtes et surtout, interdiction de voyager ou recevoir. Les voyages et visites diplomatiques depuis un an avaient été tous repoussés mais, pire encore pour Anna… Les visites de sa sœur étaient devenues impossibles. Depuis près d’un an, la jeune rousse n’avait pas revu le visage angélique de la reine des neiges. Les jumeaux étaient nés désormais mais eux aussi étaient faibles, Lothar, par précaution préférait repousser encore les visites, la reine avait cédé. Elle avait eu tellement peur que jamais plus elle ne pourrait remettre en question la parole de Lothar.
-Votre Majesté ? Vous allez bien ? Questionna le médecin avec son habituelle mine sombre.
-Un peu fatiguée mais cela va bien mieux de jours en jours…
-Fort bien. Répliqua l’homme de sciences, se contentant du strict minimum.
-Docteur ? Pensez vous que… Vous savez ce que je vais vous demander… Soupira Anna avec espoir.
-Oui… Comme chaque jour, et la réponse est la même ! Vous êtes trop faible, ainsi que vos enfants, quand le moment sera venu, je vous préviendrais avant même que vous ne me posiez la question !... Madame !
-Lothar…Attendez ! Vous… Voudriez-vous…Rester quelques instants… Nous pourrions discuter
-Votre santé change ?
-Quoi ? Euh…Non je..
-Alors je n’ai pas de raison de rester… Les malades m’attendent…Votre Altesse ! Coupa Lothar avec une révérence avant de prendre congé sans un mot.
Anna avait pris l’habitude des manières quelque peu glaciales du père de Gustave. Néanmoins elle lui était reconnaissante de finalement avoir accepté de quitter Harmon pour revenir en Arendelle. La souveraine se souvenait que ce médecin acariâtre avait soigné brillamment son époux lorsqu’il avait sauvé Elsa d’un attentat, et sa compétence d’homme de sciences n’était plus à prouver. Elle déplorait cependant le manque de conversation du bonhomme elle qui adorait tant se faire de nouveaux amis. D’ailleurs le contact avec les habitants d’Arendelle lui manquait grandement. Heureusement pour elle, Gustave, qui était devenu officiellement son secrétaire particulier et Louise, devenue en compagnie d’Halima la pâtissière du château lui offraient un peu de compagnie, alors que Kristoff, devait accepter de prendre en charge une partie des fonctions royales.
Pour autant, pouvoir être pleinement libre d’aller et venir, et surtout voyager vers le pays Northuldra qu’elle n’avait plus revu depuis le début de sa grossesse manquait terriblement à la souveraine. Mais Anna savait le prix qu’elle avait payé d’avoir voulu présumer de ses forces. Son amour pour sa sœur avait bien failli lui coûter ce qui pour elle était le plus précieux qui soit. Elle avait dû se montrer sage. Bien aidée par son ainée qui elle avait su être particulièrement sévère. Lorsqu’Anna, comme en cet instant pensait pouvoir désobéir aux consignes du médecin sans écouter sa santé, les paroles de la reine des neiges lui revenaient en mémoire
« Anna, ma petite greluche écervelée de sœur c’est mourir que tu souhaites ? Ou faire mourir ceux que tu dois protéger ?! Ne refais jamais ça où c’est moi qui refuserais de te voir s’il le faut ! »
Ces paroles avaient fortement meurtri la jeune rousse dans sa chair et dans son âme mais elle avait obéit, et les jumeaux étaient là sans doute grâce à la sagesse d’Elsa. La reine des Neiges aussi s’était imposée de ne plus se déplacer. Elle savait que venir voir Anna, la ferait se déplacer plus que de raison et, afin de préserver la santé de sa cadette, il valait mieux qu’elles ne se voient pas. Elsa le lui avait expliqué dans une lettre qu’Anna conservait toujours au creux de son cœur. Lorsqu’elle sentait qu’elle perdait le moral, comme à cet instant, elle dépliait le précieux pli pour découvrir la merveilleuse écriture gelée de son ainée former un texte qu’elle connaissait par cœur.
« Ma petite sœur,
Ne t’en fais pas pour la forêt, je continue de bien m’en occuper, secondée par Ryder et Honeymaren. Ils me demandent souvent de tes nouvelles et ont hate de pouvoir te revoir avec un petit prince ou une petite princesse dans les bras. De ton côté, continue de veiller sur le Royaume de notre père que je chérie toujours autant dans mon cœur. Autant que toi. Mais surtout petite sœur, ne viens pas me voir.
Ces mots sont sans doute pour toi comme un coup de poignard en plein cœur, comme ils le sont pour moi. Nos parties de charades me manquent terriblement, même les tricheries d’Olaf et Kristoff ! J’espère que vous continuez à bien vous entraîner, de mon côté je deviens de plus en plus forte à ce jeu et ne t’en fais pas petite sœur, la prochaine fois nous battrons les garçons facilement !
Mais ça ne sera pas tout de suite, tu ne peux venir, et…Moi non plus je ne viendrais pas. Je t’aime Anna et c’est pour te protéger que je m’impose cela. Me voir te rendrait folle d’excitation et d’impatience, comme je le suis à chaque fois que je prévoyais un voyage vers Arendelle. Mais ces sentiments seraient dangereux pour toi et ce qui m’importe plus encore que la joie de te voir, c’est de savoir en bonne santé, prête à donner naissance au plus merveilleux neveu ou nièce que le monde n’aura jamais connu !
Alors Anna, s’il te plaît, écoute ce que l’on te dit et ne bouge pas. Je sais que tu ferais tout pour me faire plaisir alors je te l’écris ici. Ce qui me ferait le plus plaisir en ce monde… C’est de savoir que, en ne nous voyant pas, nous pourrons continuer à veiller l’une sur l’autre et surtout, préserver ta santé. Je sais que tu sauras me faire ce plaisir petite sœur… Je suis avec toi, dans ton cœur !
Elsa »
Son ainée avait vu juste et Anna avait sagement respecté la volonté du cinquième esprit. Depuis plus d’une année désormais, les sœurs restaient en contact grâce aux plis que transportait pour elles Courant d’Air. Il ne se passait pas une seule journée sans qu’une lettre ne navigue dans un sens ou dans l’autre. Anna se souvenait même d’un courrier envoyé par sa sœur qui craignait que les allers et venus de Courant d’Air ne finisse par déclencher une tempête entre Arendelle et le pays Northuldra. Curieusement le lendemain, le Royaume fut frappé de son premier blizzard hivernal depuis le couronnement de la reine des neiges. Heureusement personne ne fut blessé et l’événement fut plus amusant qu’autre chose pour la souveraine.
-Votre Majesté ?... Pardon de vous déranger Madame.
-Oui ? Entrez Kay.
-Je vous propose d’emmener les enfants dans la nursery, il va être l’heure pour eux de manger Madame.
-Ciel, il est déjà si tard ?! Coupa la reine en se rendant compte de l’heure.
-Oui Madame, ne vous en faîtes pas, le prince consort s’est chargé de vos rendez-vous !
-Kristoff est un amour… Bien, vous pouvez sortir Kay… Je vais nourrir les jumeaux.
-Madame… Permettez moi d’insister… Pour votre santé il serait bon que…
-Que leur mère offre aux héritiers de la couronne d’Arendelle ce qu’il y a de meilleur pour eux. Kay, je sais que vous voulez bien faire mais je vous le dis à chaque fois et ma réponse est irrévocable. Personne ne s’occupera du prince et de la princesse d’Arendelle si ce n’est moi !
-Madame j’ose insister en vous rappelant que cela ne fait que retarder la fin de votre convalescence et…
-Je sais ce que cela me coûte Kay, je vous remercie ! Mais aucun prix n’est assez élevé pour eux.
Après une rapide révérence l’intendant du château rendit les armes et laissa la jeune mère s’occuper du prince et la princesse qui s’agitaient dans leurs berceaux. Le majordome avait vu la reine et sa sœur ainée naître. Leur mère la reine Iduna avait su se montrer protectrice mais elle, contrairement à Anna, n’avait pas le poids du Royaume sur les épaules. Néanmoins l’homme respectait et même admirait davantage encore sa jeune reine. Kay immédiatement fit donner ses ordres pour que personne ne dérange Anna, puis, soupirant, il se dirigea vers la salle du trône… Il devait annoncer à Kristoff qu’il allait devoir continuer les doléances seul, ses escapades en traineau allaient devoir à nouveau attendre.
Anna de son côté, n’avait pas conscience du sacrifice qu’elle demandait à son époux qui, lui aussi s’acquittait avec plaisir de sa tache de père, suppléait avec beaucoup de cœur son épouse dans la gestion du Royaume. Mais en cet instant, seul les yeux noisettes d’Arend et ceux menthe à l’eau d’Alexia comptait. Anna regardait attendrie sa petite terminer goulument son repas. Elle ne pouvait s’empêcher de repenser au tableau que le peintre royal avait réalisé quand elle tenait contre elle sa fille dans la même position. Mais la jeune femme n’avait pas fait accrocher le tableau dans le château. Non elle s’était empressée de la faire parvenir à Elsa, quelques jours plus tard, elle en envoyait un second, de son petit prince cette fois. Elle avait là encore gardé la réponse laconique de sa sœur, surprise d’apprendre qu’Anna avait eu des jumeaux. Le papier entre les mains, elle ne put s’empêcher de rire à nouveau en relisant les quelques mots d’Elsa.
« Mais… Deux peintures… Ils sont deux ! Tu as eu des jumeaux Anna c’est la plus merveilleuse de toutes les nouvelles. Je me souviens qu’enfant, Maman imaginait que nous aurions chacune pu avoir une jumelle, voire que nous en étions toutes les deux. Je crois que cela devait être un de ses vœux les plus chers. Il vient d’être exaucé par toi. D’où qu’elle soit, j’ai vu depuis Ahtohallan et je sais à quel point elle est fière de toi, de sa petite fille et de son petit-fils… Comme je le suis moi de ma petite sœur et ses merveilleux enfants »
Elsa avait joint des petits cristaux de glace qui, à l’instar d’Olaf ne pouvaient jamais fondre. Anna les avaient immédiatement fait monter en médaillons, cachés dans un œuf d’or pour les suspendre au-dessus des berceaux. Ainsi pensait-elle, Elsa était avec les enfants pour les protéger, comme elle la protégeait depuis le pays Northuldra.
Penser à son ainée aidait la souveraine à accepter le temps long de séparation qu’on lui imposait même si, curieusement depuis près d’une semaine, elle n’avait rien reçu du pays Northuldra. Avec espoir, la souveraine se mit à la fenêtre du château à observer l’horizon. Lentement, elle fredonna les quatre notes qu’Elsa lui avait soufflé et venaient de sa mère. Quelques instants plus tard, l’esprit du vent vînt lui chatouiller les oreilles. Hélas pour Anna, la bise venue n’apportait aucune nouvelle. Légèrement déçue, elle laissa au gré du vent un nouveau pli, origamisé avec soin par Olaf en forme de cœur. Rien de très intéressant, à part dire à nouveau à sa sœur à quel point elle lui manquait et espérait la revoir bientôt… Anna resta près d’une heure à observer l’horizon, elle ne voulait penser à rien d’autre qu’à sa sœur puis, alors qu’elle décidait de détourner le regard, un sifflement parvînt à ses oreilles. Intriguée elle plissa les yeux et vit avec joie des feuilles virevolter dans sa direction. La souveraine craignait d’avoir mal vu mais c’était bien ce qu’elle croyait. Courant d’air lui apportait des nouvelles de sa sœur. La jeune rousse ne prit même pas le temps de remercier le zéphyr. Elle attrapa le papier et manqua de le déchirer en ouvrant le pli. C’était bien l’écriture soignée de la reine des neiges.
« Ma petite sœur.
Je n’ai pas eu le loisir de t’écrire depuis quelques temps déjà. Rassure-toi je ne suis pas fâchée contre toi…Comment pourrais-je l’être ? Tu es je te le redis ma plus grande fierté. Sache que notre ami le vent m’apporte quotidiennement de tes nouvelles. Je les lis toutes à plusieurs reprises et les gardent toujours au plus près de mon cœur. Ainsi petite sœur je te sens toujours auprès de moi.
Ces derniers jours cependant, je me suis rendue à Ahtohallan, je n’ai pas eu loisir de lire tes missives, je vais immédiatement réparer cette erreur après t’avoir envoyé ces quelques mots, j’ai choisi de t’écrire avant car j’ai une chose importante à te dire.
J’ai longuement pu observer la vie du passé à Ahtohallan. Lors de notre prochaine rencontre, je souhaite tant pouvoir te montrer tout ce que j’ai découvert. J’ai pu voir la vie enfant de notre mère, j’ai pu voir nos grands parents Northuldra. Comme tu aimerais les découvrir. Savais-tu que tu portais le prénom de notre grand-mère ? C’est incroyable d’ailleurs comme tu lui ressembles !
Pardon petite sœur je m’égare. Voilà près de deux ans désormais que nous vivons loin l’une de l’autre… Voilà plus d’un an que nous n’avons pas pu nous voir, si tu savais comme j’ai hâte ! D’ailleurs… Voilà quelques mois que je m’interroge. J’ai eu le loisir de découvrir tout le pays Northuldra. Un jour nous le visiterons ensemble, toi, tes petits amours et moi. Mais surtout, j’ai pu voir que désormais, j’arrive à veiller sur la forêt et communiquer avec les esprits, même si je suis loin d’eux.
Alors j’en suis arrivée à la conclusion que ma place n’était peut-être plus obligatoirement auprès des Northuldra. Je veille sur la forêt, mais je ne suis pas une grande aide pour la communauté pour ce qui est de notre survie, alors, peut être vaut-il mieux que je retourne d’où je viens… J’ai soumis cette pensée à Yelena…Elle semble en accord avec moi.
Alors voilà ma petite sœur, quand tu seras remise, et….Si tu veux de moi, m’autoriserais-tu à venir à nouveau vivre auprès de vous…Dans ce château où nous avons grandis ?
D’ici là, j’espère te revoir bientôt…
Ta grande sœur qui t’aime. »
La lettre fut un véritable électrochoc pour Anna. Pour la première fois depuis des mois, la souveraine comme portée par un souffle nouveau sortit de la chambre. Au hasard des couloirs elle interpella Gerda qui passait par là.
« Gerda ! Voulez-vous aller veiller sur les jumeaux…Votre reine a du travail …Et si vous voyez Kay ! Dites lui de faire préparer la chambre de ma sœur ! » Lança-t-elle excitée come une puce.
Aussitôt, la souveraine regagna la salle du trône. Sa venue illumina le visage du prince consort, heureux de se voir libéré de cette tache. Anna prit place sur le trône, elle débordait d’énergie, écouta toutes les doléances et trouva les solutions le plus rapidement possible. En moins d’une heure, tout était réglé.
-Voilà qui est parfait ! Kristoff ! Peux-tu aller chez Oaken ? Il paraît qu’il a crée un nouveau jeu de mimes ! Je souhaite que nous l’ayons ! Elsa revient bientôt !
-Euh…Avec joie ma chérie mais…Il nous reste un problème…à régler ?
-Oh ?...Lequel ?!
-Les Terres des Saames !... Les connaissances du territoires Northuldra et l’ouverture des frontières nous a permis de découvrir ce nouveau pays… Nous avons pu négocier un partenariat commercial… Une très grosse vente de glace !
-Eh bien ? C’est une formidable nouvelle ! Bravo Kristoff ! Tu es parfait ! Répliqua la souveraine sincèrement impressionnée par les talents de diplomates insoupçonnés de son époux.
-Sauf qu’ils…Exigent que le partenariat soit signé chez eux…Par une personnalité royale… Le délai expire bientôt !
-Oh…Comment allons-nous faire ?
-Nous n’avons pas le choix…Il va falloir que…J’y aille !
Le sourire d’Anna disparut aussitôt. Elle ne voulait pas voir Kristoff partir, maintenant qu’elle savait que sa sœur allait être de retour. Elle trépignait à l’idée d’avoir pour elle les deux personnes qu’elle aimait le plus au monde avec ses enfants. Néanmoins, elle pouvait lire dans les yeux de son mari, la volonté de retrouver les grands espaces et la vie nomade du montagnard qu’il chérissait tant. Quelque peu déçue…La reine accepta la requête de Kristoff.
Durant les trois jours qui suivirent. Anna suivait Kristoff comme son ombre pour les préparatifs du départ. Elle souhaitait autant que possible être présente en sa compagnie. Hélas, à l’aube du troisième jour, elle ne pouvait que constater déçue son époux s’éloigner du château. Les gourmandises préparées par Louise lui semblèrent moins douces ce jour là. Les conseils avisés de Gustave moins pertinents. Lothar, quelques instants plus tard ajouta un peu de cruauté au destin. Comme à son habitude, le médecin se montra toujours aussi distant et peu enclin à discuter. Après un examen rapide, il déclara.
« Votre Altesse, vous voilà désormais suffisamment forte ! Il n’y a plus de contre-indications pour vous ! Félicitations !
-Attendez quoi ? Vous ne pouviez pas passer plus tôt Docteur ? J’aurai donc pu partir avec mon époux ?!
-Je fais mon travail ! Sous entendez vous que j’aurai dû abandonner des malades pour être exclusivement à votre service ?!
-Non…Non bien sur que non Docteur…Pardonnez moi !
-Sachez cependant que…Le long voyage que va faire votre époux n’aurait pas été particulièrement prudent pour vous. Alors n’ayez pas trop de regrets…Déjà vous pouvez désormais à nouveau recevoir et apparaître en public, vous devriez vous réjouir !
-Vous voulez dire que ma sœur peut venir ?
-Puis-je y aller désormais ?! Fit l’homme de sciences avec un signe d’approbation.
-Merci docteur ! Fit la souveraine qui réprima l’envie de lui sauter au cou.
A peine Lothar parti, la reine se jeta sur son papier à lettres.
« Chère Elsa !
Ton courrier m’a transporté de joie et m’a redonné une énergie que je n’avais plus depuis des mois ! Je me languis de ton retour. J’ai fait déjà tout préparer ! Nous aurons des potages des rôtis, des crèmes glacés ! J’ai fait commander à Oaken des nouveaux jeux ! Et devine quoi ? Le médecin m’a enfin donné son aval !
Hélas Kristoff vient de partir pour le pays des Saames mais surtout, que cela ne t’empêche pas de venir alors…Soirée devinette jeudi soir ! Ne sois pas en retard !
J’ai tellement hâte ! … »
Anna n’eût pas le temps de signer sa lettre qu’elle vit un pli arriver sur son bureau et se placer devant son ouvrage. La lettre venait du pays Northuldra cela ne faisait aucun doute mais ce qui intrigua Anna c’est que l’écriture n’était pas celle de sa sœur. La souveraine posa alors sa plume et déplia la missive.
« Anna,
Vous devez vous étonner de voir un courrier de ma part, il est vrai que nous nous connaissons fort peu. Sachez que j’ai de vos nouvelles par votre sœur et je me permets, au nom de toute la communauté Northuldra de vous féliciter pour la naissance de vos deux jeunes enfants. Lors de votre prochaine venue sur nos Terres, sachez que j’ai pu conserver, parmi les rares affaires qui ont pu survivre de la famille de votre mère, des couvertures dans lesquelles votre grand-mère et votre mère ont pu dormir lorsqu’elles avaient l’age de vos enfants. Sans doute souhaitez-vous les récupérer ?
Néanmoins, mon courrier n’est pas pour vous parler de couvertures. J’ai hélas une bien mauvaise nouvelle à vous annoncer. Votre sœur Elsa est très souffrante depuis des jours. Sachez que je suis à son chevet nuit et jour, et j’écris ces lignes en sa compagnie, je me permets en son nom de vous transmettre toute son affection.
Nous veillons sur sa santé, mais nous ne savons pas comment la soigner, nous prions les esprits d’Ahtohallan de nous aider à trouver les bons remèdes pour que votre sœur se rétablisse au plus vite.
Je vous tiendrais informée rapidement.
Yelena. »
La lettre fut un coup de poignard pour Anna. Elle qui se faisait une joie, enfin rétablie de revoir sa sœur venait d’apprendre que les rôles étaient désormais inversés. Anna pleura toutes les larmes de son corps alors que Kay fit son apparition.
-Votre Altesse ? La délégation de Skagen vous attend et…Qui a-t-il ?
-Je…Rien du tout ! Sanglota Anna en désignant la lettre que le majordome parcourut
-Fort bien… Je vais faire éconduire la délégation, ne vous en faîtes pas, cela ne sera pas de votre fait ! Assura le majordome.
-Quoi ? Mais…Je me dois de…
-Regardez votre calendrier votre Altesse…Troisième vendredi du mois ! Je crois que vous en avez besoin ! Je fais venir Gustave pour qu’il annule tout vos rendez vous et vous laisse à votre tranquillité. Fit le majordome avant de s’éclipser.
-Kay ?!
-Oui Madame…
-Je ne sais pas ce que je ferais sans vous !
-Vous ferez de votre mieux sans doute !
Le serviteur quitta les lieux et, comme il l’avait annoncé fit monter Gustave. Le jeune homme avait rapidement su s’intégrer au sein du personnel du château et même si ses rapports étaient parfois compliqués avec Kay, l’intendant devait lui reconnaître des capacités d’organisation hors du commun. En quelques instants, le jeune homme, d’un trait de plume fit décaler toutes les obligations de la souveraine.
-Gustave…Une dernière chose…Pouvez vous faire venir votre père ?
-Vous êtes souffrante ? Demanda-t-il inquiet
-Non…Aucunement c’est…J’aimerai lui demander d’aller voir ma sœur…Son savoir pourra sans doute aider les Northuldra.
-Votre Altesse…Je doute que mon père…
-S’il vous plait Gustave…
-Je vous promets de le faire venir rapidement…C’est le mieux que je puisse faire.
A ces mots, Gustave prit congé et Anna observa déconfite sa lettre qu’elle n’avait plus besoin d’envoyer…Elle faisait les cent pas dans sa chambre. Voir ses quelques lignes était une souffrantes. Finalement d’un geste rageur elle prit la missive et s’apprêtait à la jeter ua feu lorsque Lothar se manifesta accompagné de son fils.
-Altesse ? Vous souhaitiez me voir urgemment au point de me faire arrêter une consultation !
-Oui je…
-Bien asseyez vous et finissons-en…Je n’ai pas toute la journée…Levez votre manche ! Ordonna le médecin.
-Quoi ?... Non ça n’est pas pour une consultation.
-Alors pourquoi diable me faire mander ?!
-Père écoutez la reine je vous en prie.
-Voilà docteur…Vous avez brillamment soigné mon époux par le passé et vous êtes occupé de moi…Venez, lisez cette lettre vous comprendrez… Fit la reine laissant quelques instants au médecin pour prendre connaissance de la missive, puis sans lui laisser le temps de répondre elle ajouta : Voilà, je souhaite que vous vous rendiez en pays Northuldra pour aider ma sœur à se rétablir…S’il vous plait.
-Père je vous en conjure pourquoi donc allez-vous refuser ?... Vous n’avez que peu de patients en ce moment, et le Royaume serait heureux de savoir Elsa entre vos mains…
-Docteur Lothar je vous en conjure…Ne refusez pas…Arendelle vous le demande.
-Père, pitié ne vous montrez pas si obtus.
-Gustave ! Laisse moi parler !... Votre altesse…Je pars sur le champ ! Ce serait pour moi un honneur que d’offrir mes services au Royaume pour permettre à la grande reine des neiges de se sentir mieux. Puis-je soumettre à vos gens une liste de fournitures qui me seront utiles et me les apporter dans l’heure ?
-Je… Accordée. Souffla Anna surprise d’une réaction si positive. Jamais en plus d’un an le docteur n’avait prononcé de si longues phrases.
-Ne vous en faîtes pas Votre Majesté. Entre mes mains, votre sœur se portera comme un charme très rapidement. Ajouta Lothar en posant une main réconfortante sur l’épaule de la reine.
Anna le laissa prendre congé surprise par tant de délicatesse de la part de l’homme de sciences. Gustave également semblait surpris mais il n’eut guère le temps d’échanger avec Anna que son père l’appelait déjà à son service.
Ragaillardie par cette grande nouvelle. Anna reprit la place à son bureau, à la suite de sa lettre elle poursuivit.
« … Hélas ma chère sœur je viens d’apprendre la terrible nouvelle par Yelena… Je me souviens comme j’ai pu prendre soin de toi lorsque tu t’étais enrhumée pour mon anniversaire… Comme je souhaiterai reproduire cette expérience. Malheureusement, je ne suis pas un médecin et je doute que mes compétences de guérisseuse ne puissent t’aider en ce moment. Mais rassure-toi. Sur l’heure, le docteur Lothar part pour le pays Northuldra. C’est, tu le sais déjà le meilleur médecin de tout le royaume. Il s’est bien occupé de moi et des enfants. Désormais il va veiller à ta santé et, quand tu seras remise, il se chargera j’en suis certaine de te ramener auprès de moi terminer ta convalescence.
Je compte les jours jusqu’à ton retour Elsa.
Porte-toi bien.
Anna »
La jeune rousse cacheta son pli puis avec son chant habituel fit appel au vent et regarda comme à son habitude sa correspondance s’envoler vers le Nord.
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Re: L'assassin d'Arendelle
Sam 24 Oct 2020, 00:07
Ben c'était ben mignon ma foi !
Déjà ça commençait avec Anna, maintenant maman de deux jumeaux et super attentionné avec eux, mais tout de même un peu faible à cause de sa grossesse. Les correspondance avec sa sœur aux beaux fixes... non franchement c'était vraiment bien écrit et vraiment plaisant à suivre. D'autant qu'Anna a fini par se rétablir et elle apprend que sa sœur va revenir vivre avec elle. Ce petit point par contre me fait un peu tiquer : genre elle veux laisser tomber ses responsabilité de cinquième esprit sous prétexte qu'elle ne se sent pas utile aux Northuldras... what ?! Soit c'est un coup monté, soit c'est un volte-face dont je réclame une explication.
Et là PAF voilà que c'est Elsa qui tombe malade. Pile quand Anna se rétablit. Ça sent le roussi, moi je vous le dis. Genre elle a chopé le Covid, c'est ça ? Le signe que le second confinement est en marche ?
En revanche, ce Lothar... non mais quelle manque de respect ! Il prend la reine un peu de haut et lui coupe parfois la parole. Ça ce voit là qu'il va rejoindre le banc des c******* ?
Très bon chapitre dans l'ensemble, très mignon aussi, je le redis. En attendant la suite...
Déjà ça commençait avec Anna, maintenant maman de deux jumeaux et super attentionné avec eux, mais tout de même un peu faible à cause de sa grossesse. Les correspondance avec sa sœur aux beaux fixes... non franchement c'était vraiment bien écrit et vraiment plaisant à suivre. D'autant qu'Anna a fini par se rétablir et elle apprend que sa sœur va revenir vivre avec elle. Ce petit point par contre me fait un peu tiquer : genre elle veux laisser tomber ses responsabilité de cinquième esprit sous prétexte qu'elle ne se sent pas utile aux Northuldras... what ?! Soit c'est un coup monté, soit c'est un volte-face dont je réclame une explication.
Et là PAF voilà que c'est Elsa qui tombe malade. Pile quand Anna se rétablit. Ça sent le roussi, moi je vous le dis. Genre elle a chopé le Covid, c'est ça ? Le signe que le second confinement est en marche ?
En revanche, ce Lothar... non mais quelle manque de respect ! Il prend la reine un peu de haut et lui coupe parfois la parole. Ça ce voit là qu'il va rejoindre le banc des c******* ?
Très bon chapitre dans l'ensemble, très mignon aussi, je le redis. En attendant la suite...
- AnsaAdmin
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Re: L'assassin d'Arendelle
Dim 25 Oct 2020, 10:59
Tout d'abord nous commençons par une ellipse où tu m'as piqué l'idée qu'Anna soit très féconde... Avec des jumeaux... Bonjour le clin d'oeil à Retour vers le passé avec Suzanne et Nikolas ! (Oui ça compte quand même si c'était les jumeaux d'Agnarr et Iduna qui étaient nés avant Elsa et tués par le Nattmara...)... Donc nous voilà en Arendelle avec...
Donc c'est mignooooon :
Et rare fait pour le surligner pour une fois la pitchounette ne s'appelle pas Emma ! ... Mais bref la venue au monde des jumeaux a semé le chaos pour sa santé... A tel point qu'elle ne peut plus voir sa soeur... Et là il me vient une question...
Pourquoi la blonde ne s'est-t-elle pas déplacée, elle, sur son sublime poney ?!
Parce qu'Anna ne puisse pas se déplacer et ne pas voir sa soeur en 1 an et demi j'ai déjà beaucoup de mal à y croire mais que l'autre ne fasse aucun effort pour aller la voir... C'est louche quand même... Elle pourrait venir tous les troisièmes vendredis du mois par exemple... D'autant que là y a plus l'excuse de la brume !
Mais bref. On a donc toute cette intrigue autour d'Anna qui est en train de dépérir la pauvre... Heureusement elle peut compter sur Kristoff qui en plus d'être un père exemplaire semble être un mari à la hauteur des tâches pour lesquelles il n'était pas destiné... Donc donnons un cookie à cet homme...
Bon lui il a le droit à un cookie... Kay aussi...Mais alors si y en a bien un qui peut aller se faire voir c'est... L'autre couillon de Lothar... Non mais le gars j'ai tellement envie de lui faire ça...
Sans déconner, il leur parle comme à des chiens... Et ce qui m'énerve d'autant plus c'est que tout le monde le laisse faire sous prétexte qu'il est docteur... Au risque d'être désagréable je ne suis pas certaine que sa méthode fonctionne tant que ça si Anna a une santé fragile depuis un an et qu'elle a déjà eu des médicaments !
Bon on revient sur une petite note toute mignonne avec les échanges des lettres entre les deux soeurs...
Et paf, pile au moment où Elsa avait l'opportunité de revenir... Bah c'est balot elle tombe malade ! Et qui de mieux que Super Lothar pour aller la sauver !...
Même Gustaaaav n'y croit pas.
Un chapitre bien plaisant dans l'ensemble même s'il y a des choses auxquelles j'ai du mal à croire
Donc c'est mignooooon :
Et rare fait pour le surligner pour une fois la pitchounette ne s'appelle pas Emma ! ... Mais bref la venue au monde des jumeaux a semé le chaos pour sa santé... A tel point qu'elle ne peut plus voir sa soeur... Et là il me vient une question...
Pourquoi la blonde ne s'est-t-elle pas déplacée, elle, sur son sublime poney ?!
Parce qu'Anna ne puisse pas se déplacer et ne pas voir sa soeur en 1 an et demi j'ai déjà beaucoup de mal à y croire mais que l'autre ne fasse aucun effort pour aller la voir... C'est louche quand même... Elle pourrait venir tous les troisièmes vendredis du mois par exemple... D'autant que là y a plus l'excuse de la brume !
Mais bref. On a donc toute cette intrigue autour d'Anna qui est en train de dépérir la pauvre... Heureusement elle peut compter sur Kristoff qui en plus d'être un père exemplaire semble être un mari à la hauteur des tâches pour lesquelles il n'était pas destiné... Donc donnons un cookie à cet homme...
Bon lui il a le droit à un cookie... Kay aussi...Mais alors si y en a bien un qui peut aller se faire voir c'est... L'autre couillon de Lothar... Non mais le gars j'ai tellement envie de lui faire ça...
Sans déconner, il leur parle comme à des chiens... Et ce qui m'énerve d'autant plus c'est que tout le monde le laisse faire sous prétexte qu'il est docteur... Au risque d'être désagréable je ne suis pas certaine que sa méthode fonctionne tant que ça si Anna a une santé fragile depuis un an et qu'elle a déjà eu des médicaments !
Bon on revient sur une petite note toute mignonne avec les échanges des lettres entre les deux soeurs...
Et paf, pile au moment où Elsa avait l'opportunité de revenir... Bah c'est balot elle tombe malade ! Et qui de mieux que Super Lothar pour aller la sauver !...
Même Gustaaaav n'y croit pas.
Un chapitre bien plaisant dans l'ensemble même s'il y a des choses auxquelles j'ai du mal à croire
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Re: L'assassin d'Arendelle
Ven 20 Nov 2020, 20:43
Surprise!
Nouveau chapitre.
Alors il vient juste de se terminer donc ça sera spoilers et chapitre en même temps...
Nouveau chapitre.
Alors il vient juste de se terminer donc ça sera spoilers et chapitre en même temps...
Chapitre 8 : Le docteur Lothar
Lothar terminait de préparer ses affaires et confiait une liste de consignes à son fils Gustave alors qu’Anna arrivait à leur rencontre. En voyant arriver la souveraine, l’homme de sciences se raidit et rangea une feuille de papier à la hâte dans sa veste.
-Oh Pardonnez-moi je…Je ne voulais pas vous importuner…
-Non… Jamais la reine ne m’importune. Coupa Lothar d’un air faux.
-Docteur, je vous en prie, pas de faux semblants… Vous dîtes cela pour me plaire, mais je ne suis pas dupe vous n’en pensez pas un mot…
-Exact votre Altesse…Ça serait mentir de dire que ce voyage me met en joie, mais il faut bien satisfaire le souverain pour gagner son pain…
La remarque acerbe laissa Anna stupéfaite alors que Gustave aurait souhaité devenir minuscule et disparaître sous le tapis face à la défiance de son père.
- J’aurai…espéré qu’après tous ces mois vous…Auriez eu à notre égard plus de compassion docteur… J’ai de l’admiration pour vous vous savez. Tenta la souveraine en se mordillant la lèvre de contrariété.
-Je ne cherche pas les honneurs… Vous êtes une patiente comme les autres et je me fais devoir de ne jamais me lier avec mes patients pour rester le plus neutre possible et ainsi mieux les soigner. Je ne fais pas ce voyage pour vos beaux yeux votre Altesse… Je le fais car une patiente a besoin de moi et surtout, parce que cela a de l’importance aux yeux de mon fils que vous avez pris à votre service. Si vous voulez remercier quelqu’un c’est à lui que vous devez vous adresser… Moi, je ne souhaite rendre de comptes à personne. J’aime mon indépendance et…
-Qu’y a-t-il père ? Demanda Gustave qui constata que le docteur observait la cour perturbé.
-Où est ma charrette et mes effets ? Gronda Lothar.
-Eh bien…Je crains que mon initiative ne vous déplaise pour le coup….
-De quoi parlez-vous Majesté.
-Mon époux, le prince Kristoff doit se rendre initialement en Terres Saames, il est parti il y a pu, je l’ai fait prévenir de l’Etat de ma sœur. Il a été longtemps son garde du corps et a choisi de revenir au plus vite pour assurer votre sécurité jusqu’en pays Northuldra. L’hiver est là, les routes peuvent être piégeuses, je serai rassurée de vous savoir sous sa protection.
-Mais je…
-Il devrait arriver d’ici deux heures, pendant ce temps, Kay s’est chargé de transporter vos affaires dans le traineau royal. Kristoff vous conduira alors immédiatement.
-En somme je n’ai pas le choix ?! Reprit Lothar qui ne cherchait pas à masquer sa colère.
-Père…La reine a agi ainsi…à ma demande vous savez. Objecta Gustave.
La remarque du fils dérida le père qui tourna les talons pour vérifier que ses affaires avaient été bien traitées par les domestiques du château. De son côté, Anna remerciait chaleureusement son nouveau secrétaire particulier, il venait d’inventer cette histoire et évité à la reine de subir une situation fort gênante avec le docteur.
-Je suis navré votre Altesse…Mon père n’a jamais été un homme très amical… Mais ça n’est pas une mauvaise personne. Balbutia le jeune homme mal à l’aise.
-ça n’est pas grave Gustave. Ton père a permis à mes enfants de vivre, et jamais je ne pourrais l’oublier ! Il est quelqu’un de bien j’en suis certaine. C’est moi qui devrais m’excuser de le mettre mal à l’aise à vouloir m’occuper de ses affaires. Excuse-moi…
La souveraine n’attendit pas plus pour quitter les lieux, visiblement touchée par l’attitude glaciale du médecin. Elle regagna rapidement ses appartements et retrouva ce qui était son activité quasiment exclusive depuis des mois…Prendre soins des héritiers du royaume. La souveraine prit délicatement Alexia dans les bras et balança doucement le berceau de son frère et commença à entonner une berceuse que lui chantait lorsqu’elle était enfant Iduna pour l’endormir elle et sa sœur, lorsque la porte de ses appartements s’ouvrit et laissa apparaître Kristoff.
-Bonjour à la plus belle femme du monde ! Susurra le prince consort…
-Oh Kristoff tu…
-Oui c’est bien de toi que je parle ma princesse ! Fit le montagnard avec un petit sourire satisfait en prenant sa fille des bras d’Anna furieuse.
-Comment ?
-Oh… Mais est-ce que maman serait jalouse ?! S’amusa Kristoff
-Cesse tes bêtises Kristoff, je ne suis pas d’humeur…
-Allons ne t’en fais pas. Je passais juste embrasser mes deux amours et je file accompagner le docteur Lothar en pays Northuldra… Alors…Au revoir Arend mon amour. Au revoir Alexia mon amour. S’amusa le montagnard.
-Kristoff…
Le montagnard reposa l’enfant dans son lit et avec un sourire prit sa belle par la taille pour l’embrasser langoureusement. C’était là le meilleur remède qu’Anna pouvait trouver à son desespoir de se sentir impuissante pour son ainée et subir la mauvaise humeur permanente du docteur Lothar. Elle essaya néanmoins de faire bonne figure lors du départ du traineau, et observa inquiète depuis la porte du château le traineau royal disparaître vers le Nord.
-Alors Docteur ?... Vous aimez voyager ? Lança Kristoff alors que le périple avait commencé depuis une bonne heure déjà sans que personne ne prenne la parole.
-J’ai beaucoup voyagé dans ma vie…
-Ah… Et… Vous êtes toujours comme ça… le visage fermé ? Parce que… Enfin je vous ai vu plusieurs fois à l’Old Reindeer et, personne ne vous entend jamais…
-Vous m’excuserez de ne pas être un ivrogne de bas étage…
-Mais… Enfin les clients de la taverne ne sont pas des ivrognes…
-Certes… Certains sont aussi des voleurs, d’autres des sans le sou ! Et dans la globalité…Des idiots…
-Ah je vois… Dîtes-moi vous êtes tout le temps comme ça où là c’est juste avec moi que vous voulez être désagréable ? S’inquiéta Kristoff.
-Oh non mon prince… Je ne suis pas comme ça habituellement je suis beaucoup moins bienveillant !
-D’accord… J’ai compris, vous en voulez à la reine de m’avoir fait vous accompagner…
-Oh ?... Pardonnez-moi mon prince, je vous prenais pour un idiot mais vous venez d’avoir un éclair de lucidité !
-A quel jeu jouez-vous ? Pourquoi vous montrer si désagréable docteur ? Vous comptez à ce que tout le monde vous déteste ?
-Je vais vous confier un secret… Je ne suis l’ami de personne et ne souhaite pas le devenir ! Et on continue de faire appel à moi, parce que je suis le meilleur. Vous me trouvez prétentieux. Oui je le suis, mais prouvez-moi que je ne dis pas la vérité sur ce point ? Alors, étant le meilleur, j’estime que je n’ai pas à faire semblant, à être mielleux et compatissant avec ceux que je rencontre pour recevoir des mots doux de leur part dont je n’ai que faire…Ou pire encore, entrer dans les bonnes grâces de Sa Majesté. C’est plus clair pour vous ? Alors contentez-vous de faire ce pourquoi vous êtes là…Me conduire à ma patiente…Et nous ne sommes pas obligés de parler !
-Pourtant…Sauf votre respect, c’est ce que vous faîtes en ce moment en acceptant de venir au chevet d’Elsa…
-A mon grand regret… Je ne le fais que pour mon fils et ça me coûte ! Si vous saviez comme je n’ai que faire de m’occuper d’une famille royale…
-Pourtant… Vous m’avez remis sur pieds…
-Parce que vous êtes d’abord et avant tout un patient… Je suis un médecin, c’est mon rôle ! Et donc même si vous êtes membre de cette famille je me préoccupe de votre santé…Comme c’est le cas pour celle que nous allons voir…
-Et pourquoi donc n’aimez-vous pas la famille royale ?
-Ai-je dit cela ?
-Non Monsieur, mais comme vous l’avez dit…J’ai l’impression qu’un nouvel éclair de lucidité vient de me frapper.
-Vous avez un peu d’esprit mon prince…C’est déjà ça. Répliqua Lothar qui esquissa pour la première fois un demi sourire.
-Alors, laissez-moi deviner…Vous les prenez pour des gens déconnectés de la vie du peuple c’est bien cela ?... Alors permettez-moi ! Savez-vous ce que j’ai dit à Elsa la première fois que j’ai discuté avec elle ?
-Au hasard…Bonjour Madame ?
-Amusant… Je lui ai parlé de mon père…
-Oh…Voilà qui a dû la passionner ! Ironisa le médecin.
-Détrompez-vous c’est elle qui m’a posé la question ! Et vous savez ce que je lui ai répondu ?
-J’aime mon papa ?
-J’aurai préféré dire ça ! Je ne l’ai pas connu, ou si peu ! Non je lui ai dit qu’il était un misérable !
-Super ! Et dîtes-moi, à quel moment cette conversation est supposée m’intéresser ?
-Elsa… Jamais ne m’a méprisé pour ça…Je pense même que c’était le contraire ! La reine des neiges…Et davantage encore ma femme, sont deux personnes très préoccupées par le peuple d’Arendelle ! Anna n’avait de cesse de visiter tous les quartiers d’Arendelle…. Ah je peux vous dire que nous avons pu en rencontrer du monde ! Notamment à l’Old Reindeer ! Vous savez que la cuvée d’hydromel du tavernier a été renommée au nom d’Anna et Elsa…
-Fantastique… La famille royale est alcoolique…C’est certain cela les rend plus proches du peuple c’est certain…
-Toujours une pirouette docteur…Mais laissez-moi vous raconter ce qu’elles ont pu faire pour le peuple au cours de leur voyage auprès des grandes puissances de ce monde ! C’est dans ce but d’ailleurs que je devais me rendre en Terre Saames et…
-Dîtes moi…Kristoff ? Puisque je suis médecin, je me préoccupe de la santé de tous et…Savez-vous que dormir durant les longs voyages préserve de la folie ?
La remarque de l’homme de sciences fit mouche et Kristoff comprit qu’il était illusoire de tenter de raisonner ce vieil acariâtre. Heureusement, comme Lothar s’en était lui-même vanté. Il était un brillant médecin et, chose tout à son honneur, un homme digne de confiance. Il remplira sa tâche pour aider Elsa à se rétablir cela ne faisait aucun doute. Cependant Kristoff ne put s’empêcher de penser qu’il allait rapidement devoir être nécessaire qu’Arendelle recrute de nouveaux médecins qui sauraient peut-être se montrer plus chaleureux.
Sans forcément s’en rendre compte, Kristoff fit forcer l’allure par Sven, il avait impatience de terminer ce voyage avec ce passager peu agréable.
Finalement, au bout d’une longue journée de voyage, enfin le traineau royal se fit escorter par la tribu des Northuldra et Kristoff put constater que la mauvaise humeur de Lothar touchait également les membres du peuple du soleil qui eux aussi ne semblaient pas trouver grâce aux yeux du docteur.
-Kristoff ! Enfin vous voilà ! Lança Yelena soulagée de le voir arriver.
-Yelena ! Nous sommes venus aussi vite que nous avons pu dès que la nouvelle est parvenue à Anna ! Elle a fait dépêcher le meilleur médecin du royaume ! Voici le docteur Lothar…Il saura aider Elsa.
-Docteur… Soyez le bienvenu chez le peuple du soleil…
-Vous vivez ici ?... C’est un miracle qu’il y ait encore quelqu’un de vivant ! Railla le docteur alors que Yelena l’observait outré.
-Il… Il plaisante Yelena ! Le docteur Lothar n’est pas réputé pour sa sympathie mais… C’est un homme bien croyez-moi !
-Bien sûr ! Suivez-moi ! Il me reste du ragout de rennes ! Vous devez avoir faim après ce voyage…Il y en aura pour tout le monde !
-Pas pour moi merci, je préfère les carottes ! Fit Kristoff en imitant la voix de Sven qui avait fait une drôle de tête en entendant le repas proposé par Yelena.
-Vous parlez à la place de votre renne maintenant ?... Vous ai-je déjà prescrit quelque remède contre la folie ? Ironisa Lothar.
Avec une patience insoupçonnée, Yelena préféra, au même titre que Kristoff ignorer la nouvelle remarque acerbe du médecin et l’invita à pénétrer sa demeure. Curieusement, l’homme de sciences se garda à tout commentaire quant à la qualité de la cuisine de la matriarche. Kristoff lui, peinait à consommer plus d’une bouchée tant le goût était infect. Lui qui pensait que sa chère Anna était une calamité en cuisine, il venait de découvrir bien pire. Néanmoins, le regard dur de la cheffe Northuldra le dissuada à tout commentaire, au même titre que le médecin.
Le repas, difficilement avalé, Yelena les invita à s’orienter vers la hutte ou était gardée Elsa.
-Nous l’avons mise à l’écart… Quand quelqu’un est malade dans la communauté, nous l’isolons. Argumenta Yelena.
-Je vous prenais pour un peuple arriéré…Mais voilà une décision plus que sage ! Répondit calmement Lothar sous le regard furieux de Yelena.
-Il veut dire que vous avez très bin fait ! Coupa Kristoff pour calmer la matriarche qui laissa entrer le médecin dans la hutte.
-Kristoff ?... Vous savez que le dernier Arendellien qui a ainsi insulté mon peuple n’a jamais quitté la forêt de son vivant ?!
-Allons Yelena… Je suis sûr que le docteur Lothar voulait plaisanter. Répliqua le duc de la plaine des trolls mal à l’aise.
-J’espère sincèrement pour Elsa qu’il est aussi bon médecin qu’il est odieux ! Coupa Yelena en entrant à son tour.
Kristoff lui emboita le pas et vit, au fond de la hutte, Elsa alité. Jamais il n’avait vu sa belle-sœur dans un état aussi pitoyable. Sa merveilleuse chevelure blonde était désormais plus qu’un amas informe et emmêlé de cheveux secs et sales. Le regard habituellement impeccablement maquillé était presque vide et sous les paupières, de grandes cernes marquait le visage de la reine des neiges qui paraissait alors vingt ans de plus que son âge au moins. Son visage était trempé de fièvre et se lisait la fatigue et la douleur de la maladie.
-Qu’est ce que c’est que toute cette eau ? Vous n’êtes pas fichu de maintenir un sol sec ? Grogna Lothar
-Hum… Il…Il s’agit…D’Olaf. Signala d’une voix grave Yelena.
Kristoff, estomaqué de ce qu’il venait d’entendre balaya la pièce du regard, et vit un tas de neige informe à moitié fondu, la carotte et les boutons de charbons peinaient encore à tenir sur la masse désormais informe. Quelques bruits incompréhensibles se firent comprendre, permettant à Kristoff de constater qu’Olaf était encore vivant… Mais dans quel état. Voir le bonhomme de neige si mal en point effraya le montagnard… Cela ne pouvait signifier que le pire concernant l’état de santé de la reine des neiges.
-Docteur Lothar ? C’est vous ? Toussa Elsa.
-Chut… Restez allongée ma reine…Tout ira bien je vous le promets.
-Est-ce normal qu’il soit devenu si poli tout à coup ? Souffla Yelena à Kristoff.
-Je suppose. Jusqu’à présent je ne le connaissais qu’en tant que médecin lorsqu’il m’a soigné, je l’avais trouvé plutôt sympathique…Je suppose qu’il ne l’est qu’envers les malades…Les bien portants doivent l’insupporter !
Yelena réprima un léger rire à la remarque de Kristoff tandis que Lothar, fit comme s’il n’avait rien entendu alors qu’il auscultait rapidement la reine des neiges, puis il se retourna et pour la première fois porta son regard sur les Northuldra présents dans la pièce.
-Vous êtes qui vous ? Demanda-t-il autoritaire.
-Bonjour Docteur. Je me nomme Laïka, voici ma sœur Beata, nous sommes les guérisseuses du village, et voici Honeymaren, elle est une des meilleures pisteuses de la communauté et aussi notre apprentie. C’est elle qui s’est pour l’heure chargée de porter les soins à Elsa sous notre contrôle.
-C’est vous mademoiselle qui êtes responsable de ceci ? Répliqua Lothar sévère.
-Je…Hum…Oui. Fit la jeune Northuldra, d’ordinaire confiante, elle semblait en cet instant une fillette prise en faute.
-C’est un travail peu professionnel et malhabile, mais vous lui avez sans doute sauvé la vie, je suppose qu’au fin fond de la forêt c’est déjà miraculeux. Se contenta de dire Lothar.
-Je…merci… Je crois ? Balbutia Honeymaren sous le regard horrifié des deux guérisseuses.
-Insinuez vous que nous ne savons pas ce que nous faisons ? Gronda Beata
-Non je n’insinue pas madame, j’affirme…C’est bien pour cela que l’on m’a demandé de venir…Allons, rendez vous utile pendant que je me charge de lui sauver convenablement la vie… Allez me chercher de l’eau chaude !
Lothar avait répondu froidement sans même porter un regard vers la guérisseuse. Beata, furieuse jeta un regard terrible vers Kristoff.
-C’est pour nous faire insulter que vous l’avez amené ?
-Je…Non… Je me suis chargé de l’amener pour…Enfin vous savez c’est un médecin brillant et…
-Je l’espère pour Elsa ! Gronda Beata qui sortit en furie.
Yelena semblait elle aussi tourner du nez et préféra s’éloigner pour se calmer. Elle devait de toute manière inspecter les troupeaux de rennes en compagnie de Ryder et laissa seul le docteur en compagnie de Laïka, la plus ancienne guérisseuse, Honeymaren qui secondait le docteur et Kristoff qui ne savait trop où il devait se trouver. Impuissant, il observa sa belle-sœur recevoir les soins. Elle paraissait si faible, bien loin de l’image que pouvait donner la reine des neiges habituellement. Machinalement, il essaya de s’adosser quelque part et sursauta, une écharde venait de lui entailler une partie de l’avant-bras.
-Soyez donc prudent malheureux ! Un malade suffit ici ! Vous la vieille…Occupez vous du prince…ça doit être dans vos cordes !
-Je me nomme Laïka et je ne vous permets pas d’être à ce point grossier…
-Sachez madame Laïka que je n’appelle personne par son nom…Allez-y, au moins vous ne serez pas dans mes pattes !
-Non mais c’est bon, ça n’est rien, qu’elle reste soigner Elsa… Protesta Kristoff mal à l’aise en s’asseyant près de ce qui servait de réserve à potion.
-Halte ! Malheureux ! Surtout plus un geste ! Coupa alors Lothar fou de rage.
Kristoff sursauta sans comprendre alors qu’Honeymaren s’empressa de récupérer la fiole ouverte devant le montagnard qui regardait sans comprendre le médecin furieux.
-Mais…Qu’est-ce que…Qu’ai-je fait ?
-Ce que vous avez fait ? Malheureux ! Votre plaie ! Une goutte de cette potion dessus et nous ne pouvions plus rien pour vous à part observer votre lente agonie ! C’est un poison mortel s’il est utilisé pur sur une blessure !
La tempe de Lothar battait la chamade alors que Kristoff, qui observait la fiole dans les mains d’Honeymaren confuse était devenu aussi blanc qu’Elsa…
-Vous ! La potiche, justement apportez la moi, avec l’eau chaude ! Venez, vous apprendrez peut-être quelque chose ! Diluez délicatement la potion et placez-la sur la gorge de la patiente ! Cela atténuera son mal et la fera dormir ! Quant à vous mon prince ! Allez donc faire un tour dehors, vous nous serez plus utile là-bas.
Kristoff préféra ne pas demander son reste, suivi par Laïka qui ne supportait déjà plus l’attitude de Lothar, seule Honeymaren, subjuguée par la potion qu’elle tenait dans les mains restait au chevet d’Elsa. Curieusement, Lothar semblât se radoucir. La présence de la jeune brune ne lui paraissait pas désagréable et, contrairement à tous ceux qui avaient croisé sa route jusqu’alors, il se montra fort agréable pour Elsa.
Pendant quatre jours et quatre nuits, Lothar ne quitta pas le chevet de sa patiente. Personne d’autre n’osait s’y approcher, sauf en cas d’extrême necessité ? Et tous ressortaient rapidement, fortement agacé des remarques acerbes du médecin. Néanmoins, tous devaient lui reconnaître beaucoup d’abnégation, il refusait même de dormir pour rester au plus près d’Elsa et Honeymaren suivait son exemple.
-Pour une nomade de la forêt…Vous ne vous en sortez pas trop mal mademoiselle… Lui concéda le vieil homme.
-Hum…Pardon…Euh merci. Répondit Honeymaren en réprimant un bâillement.
-Cela fait quatre jours… Allez-vous coucher !
-Non ! Je reste… Je dois être au plus près d’Elsa !
-Pourquoi donc, vous avez largement fait votre part, je suis là pour elle après tout !
-Peu importe je reste !
-Pourquoi ?
-C’est que… Elsa est… Rougit Honeymaren.
-Vous l’aimez ?
-Quoi ? Euh… Non…Enfin…Je… Elle est la sœur que je n’ai jamais eue ! Répondit précipitamment Honeymaren.
-Une sœur ? Désolé de vous décevoir mais elle en a déjà une…Quelque peu agaçante qui plus est… Allons ma petite, allez vous reposer et justement, vous n’avez qu’à prévenir sa sœur ! Le plus dur est passé ! Ca n’est pas encore gagné mais… Je me charge de la surveiller. Promis s’il y a un quelconque changement je vous ferai prévenir.
-Mais je souhaite vous aider !
-Vous voulez vraiment m’aider ?
-De tout mon cœur ! Peu importe si vous continuez d’être méprisant ! Le plus important c’est elle !
-Vous savez lire au moins ?
-Monsieur ! S’insurgea Honeymaren
-La question mérite de se poser vu ce trou perdu ! Attendez.
Rapidement, il griffonna quelques lignes sur son calepin puis le tendit à Honeymaren.
-Tenez, allez donc me chercher ceci…C’est pour fabriquer un médicament qui l’aidera à se remettre un peu plus rapidement… Vous me ramenez ceci et ensuite, dîtes que personne ne vienne me déranger. Cela lui procurera une intense fièvre mais c’est un mal nécessaire ! Vous en revanche, allez-vous coucher !
-Mais je veux vous aider à fabriquer le remède !
-Non !... Il est complexe et vous dormez debout…Une seule erreur et nous pourrions la tuer ! Vous l’aiderez bien plus en allant faire un somme !
Déçue mais convaincue, Honeymaren s’exécuta. Elle s’empressa d’aller quérir les nombreux ingrédients demandés par Lothar puis, fière d’elle les lui rapporta en moins d’une heure. Malgré cela, le scientifique bougonna qu’elle avait été particulièrement lente et la congédia sans ménagement, avant de s’attaquer à la préparation du remède. Avant de l’appliquer, il prit soin d’endormir avec du lait de pavot la reine des neiges. Le médicament pouvait engendrer des douleurs et il ne préférait pas l’entendre gémir. Son office faîte, il prit délicatement la main de la jeune femme et s’assit à son chevet.
Une longue attente commençait, Lothar resta auprès d’Elsa pendant des jours, interdisant scrupuleusement à quiconque de le déranger, alors qu’à l’extérieur, Honeymaren se chargeait de passer les consignes du médecin ce qui semblait ravir tout le monde…sauf elle.
-Honeymaren ? Ça ne va pas ? Questionna Kristoff
-Quoi ?... Euh si très bien…Très bien !
-Tu te fais du souci pour Elsa ?
-Comme tout le monde…
-Certes…Mais toi un peu plus que les autres je me trompe ?
-Comment ça ?
-Tu as le même regard qu’Anna ! Crois-moi je le connais bien !
-Elle est exceptionnelle !... Je ne veux pas qu’elle… Fit Honeymaren alors qu’une larme coula le long de sa joue.
-Oui elle l’est, moi aussi, elle a changé ma vie… J’ai été à ses côtés pendant trois ans…Presque plus qu’avec Anna c’est te dire ! Et oui, c’est un sacré personnage.
-Elle est merveilleuse…
-Oui…Et intelligente qui plus est.
-Elle est bonne…
-Elle a de l’humour
-Elle est magnifique…
-Euh… Oui aussi je veux bien le reconnaître, à titre personnel je trouve qu’Anna l’est encore plus confessa Kristoff.
-Elle est mon inspiration…
-Elle …Attends quoi ?!
Kristoff dévisagea alors la jeune femme et plongea son regard dans celui d’Honeymaren. Dans ses yeux se lisait toute l’inquiétude de la jeune femme mais aussi un sentiment. Le plus pur, le plus beau, le plus intense, le plus sincère de tous. Kristoff le perçut immédiatement, cette flamme dans les yeux, lui aussi l’avait quand il parlait de sa femme. Le prince consort d’Arendelle réprima un demi cri de surprise puis prit la main de la Northuldra.
-Honeymaren…Elsa… n’est pas qu’une simple amie pour toi c’est bien cela ?
-Chut Kristoff ! Personne ne doit rien savoir ! Lança la jeune femme soudain agressive, la main au pommeau de son poignard.
-Doucement…Fit Kristoff en reculant prudemment.
-C’est parfaitement idiot !... Et impossible qui plus est…
-Parce que… Tu es une femme ? Se risqua Kristoff.
-Je t’ai dit de te taire ! Plus jamais tu n’abordes le sujet… Ou je pourrais te tuer ! Fulmina la jeune femme.
Jamais Kristoff ne l’avait vu aussi agressive, le manque de sommeil sans doute, mais c’était aussi le symbole d’un profond mal être chez la Northuldra. Avec précaution, Kristoff leva les mains en signe de paix puis, alors qu’il se releva posa une main sincèrement compatissante sur l’épaule de la jeune femme.
-Si c’est ce que tu souhaites, je ne dirais rien… Tu peux me faire confiance. Mais sache qu’il n’y a aucune honte à avoir et je te souhaite d’obtenir ce que tu désires. Je dois aller prendre des nouvelles d’Elsa, pour prévenir Anna, tu veux venir ? Fit le montagnard en lui tendant une main amicale
-Je… Avec plaisir. Souffla-t-elle.
-Alors viens…Et range ta dague avant de blesser ou tuer quelqu’un ! S’amusa Kristoff.
-Qui donc ? Il n’y a personne ici à part nous !
-Justement ! Je souhaite revoir mes enfants ! Rit Kristoff.
-Jamais je n’oserai ! Sourit-elle.
Pour la première fois, depuis qu’Elsa était alitée, Honeymaren avait réussi à sourire et, aux bras de Kristoff elle rejoignit volontiers la hutte où se trouvait Elsa. Ils virent alors Lothar, penché auprès d’Elsa qui dormait, sans doute en train de lui prodiguer quelques soins. Alerté par le bruit, le médecin, surpris se retourna et fut furieux de voir des visiteurs !
-Vous ?! Je vous avais ordonné de me laisser tranquille ! Vociféra Lothar.
-Mais…
-Il n’y a pas de mais ! Vous le beau prince, et vous l’amoureuse transie, dehors !
-Ho…Honeymaren ? Tu…Tu es là ? Souffla soudain Elsa qui sortait légèrement du sommeil profond dans lequel elle était plongée depuis des jours.
-Elsa ! Je suis là ! Fit alors la jeune femme en s’empressant de venir lui tenir la main.
-J’ai… Est-ce que j’ai dormi…longtemps ? Où suis-je ?
-Ne t’en fais pas…ça ira ! Le docteur Lothar est là, c’est lui qui s’occupe de toi…
-Et…Toi aussi n’est-ce pas ?
-Oui… Moi aussi ! Souffla Honeymaren en contenant ses larmes.
-Je…Je vais bien…Très…
Elsa ne put terminer sa phrase, elle replongea à nouveau dans un sommeil profond.
-Elsa… Reste avec moi ! S’il te plait ! Secoua doucement Honeymaren…
-Vous voyez bien qu’elle dort ! Grogna Lothar.
-Elsa… Tu vas t’en sortir…Je te le promets ! Chuchota la jeune femme avant de serrer fort la main de la reine des neiges contre son cœur.
-Oh mais embrassez là qu’on en finisse et laissez-moi m’occuper de sa santé.
La remarque de Lothar fit sursauter Honeymaren qui le dévisagea. Le médecin n’était pas dupe et avait lu dans son cœur comme dans un livre ouvert. Dans un second temps, son regard croisa celui de Kristoff. Curieusement, il ne semblait pas agacé par la nouvelle remarque acerbe du détestable docteur, mais au contraire semblait presque l’approuver. Il fit un léger signe d’encouragement à Honeymaren. La jeune pisteuse observa alors celle qui lui faisait battre son cœur et avec une infinie douceur se pencha sur lon lit de douleur et délicatement, ses lèvres frôlèrent celles endormies de la reine des neiges et lui vola furtivement un très doux et léger baiser.
Le cœur d’Honeymaren battait la chamade et sentait les larmes lui monter aux yeux alors que la respiration de la reine des neiges elle semblait au contraire se réguler. Un très léger sourire pouvait se lire sur le visage angélique d’Elsa, pour la première fois depuis des jours, à nouveau la gardienne de la forêt retrouvait quelque peu sa beauté.
-Voilà, on a fait son bisou on est contente… Allez maintenant on s’en va et on laisse le vrai docteur sauver son amoureuse… Ironisa Lothar.
Honeymaren, pour la première fois sentit un vent de colère l’envahir, elle voulu répliquer mais alors qu’elle se relevait du lit d’Elsa pour lancer tout ce qu’elle pensait au docteur, elle fut attirée par un léger pendentif à son cou.
-Qu’est-ce que c’est ? Questionna Honeymaren surprise.
-Ceci ?... Le remède ! Elle souffre d’une bien curieuse maladie. C’est bien la seule chose positive de ce fichu pays !
-Positive ?
-Oui… Ce qui m’intéresse c’est l’énigme médicale… Celle-ci fut coriace. J’ai pu lui concocter un remède et j’y ai trempé cette babiole. Ainsi le traitement se diffuse dans son organisme en continue. Tenez regardez, son bonhomme de neige a le même ! Je n’ai aucune idée de comment fonctionne la santé de cette créature mais peut être que cela sera également efficace pour lui… Allez maintenant dehors ! J’ai encore des soins à prodiguer ! Et si je vous revoie encore une fois me déranger… Vous n’aurez qu’à vous débrouiller pour la sauver ! Croyez-moi je n’ai qu’une hâte. Qu’elle soit remise pour quitter cette forêt ! Conclut Lothar.
Honeymaren et Kristoff réprimèrent leur colère et obéirent. Immédiatement sorti, le prince consort s’empressa d’écrire à sa belle et tendre. Après tout, Elsa s’était réveillée et Lothar avait trouvé un remède. C’est quelques bonnes nouvelles allaient sans doute la réconforter et, alors qu’il terminait sa lettre il promit à Anna de revenir en Arendelle la prévenir lui-même qu’Elsa était rétablie avant de partir pour les Terres Saames.
Durant encore trois longues journées, aucune nouvelle ne filtra de la hutte de la malade et soudain, tous arrêtèrent leurs activités et les regards se tournèrent vers Lothar qui venait de paraître.
-Si vous attendez un discours ça n’est pas sur moi qu’il faut compter…Tentez votre chance avec elle !
A ces mots, Elsa, debout fit son apparition. Elle était resplendissante comme à son habitude. Plus aucune trace du mal qui la rongeait ne pouvait se lire sur son visage et à ses côtés, Olaf avait lui aussi retrouvé toute sa vigueur.
-Merci docteur Lothar. Rassurez-vous je vais bien mieux et…
-Elsa !
Kristoff et Honeymaren avaient hurlés de concert, la Northuldra fut la plus rapide et sauta au cou de la reine des neiges surprise de cette réaction avant de reculer maladroitement.
-Je… Excuse-moi tu…Je suis heureuse de te revoir ainsi. Balbutia-t-elle en rougissant.
-Moi aussi Honeymaren ! Kristoff ! Merci à toi d’être venu aussi… Tu seras toujours mon garde du corps apparemment. Lança-t-elle, alors qu’Honeymaren jeta un regard quelque peu jaloux vers le montagnard.
-C’est formidable Elsa de te revoir ainsi. Si tu es assez forte, nous pouvons partir dès demain pour Arendelle…Anna sera tellement heureuse !
-Je n’en doute pas Kristoff… Mais il va falloir attendre un peu… Coupa Elsa.
-Et oui… Elsa doit opérer une période de convalescence. J’y veillerai pour les prochaines semaines.
-Et je me dois d’aller retrouver les esprits et Ahtohallan ! J’ai été absente bien trop longtemps.
-Mais… Je croyais que… Tu avais dit à Anna que tu souhaitais rentrer en Arendelle.
-Oui Kristoff… Mais je dois terminer ce que j’ai à faire ici… Rentre à la maison…Va prévenir Anna, et demande-lui, de patienter encore un tout petit peu. Souffla la souveraine en prenant la main du montagnard.
Lothar terminait de préparer ses affaires et confiait une liste de consignes à son fils Gustave alors qu’Anna arrivait à leur rencontre. En voyant arriver la souveraine, l’homme de sciences se raidit et rangea une feuille de papier à la hâte dans sa veste.
-Oh Pardonnez-moi je…Je ne voulais pas vous importuner…
-Non… Jamais la reine ne m’importune. Coupa Lothar d’un air faux.
-Docteur, je vous en prie, pas de faux semblants… Vous dîtes cela pour me plaire, mais je ne suis pas dupe vous n’en pensez pas un mot…
-Exact votre Altesse…Ça serait mentir de dire que ce voyage me met en joie, mais il faut bien satisfaire le souverain pour gagner son pain…
La remarque acerbe laissa Anna stupéfaite alors que Gustave aurait souhaité devenir minuscule et disparaître sous le tapis face à la défiance de son père.
- J’aurai…espéré qu’après tous ces mois vous…Auriez eu à notre égard plus de compassion docteur… J’ai de l’admiration pour vous vous savez. Tenta la souveraine en se mordillant la lèvre de contrariété.
-Je ne cherche pas les honneurs… Vous êtes une patiente comme les autres et je me fais devoir de ne jamais me lier avec mes patients pour rester le plus neutre possible et ainsi mieux les soigner. Je ne fais pas ce voyage pour vos beaux yeux votre Altesse… Je le fais car une patiente a besoin de moi et surtout, parce que cela a de l’importance aux yeux de mon fils que vous avez pris à votre service. Si vous voulez remercier quelqu’un c’est à lui que vous devez vous adresser… Moi, je ne souhaite rendre de comptes à personne. J’aime mon indépendance et…
-Qu’y a-t-il père ? Demanda Gustave qui constata que le docteur observait la cour perturbé.
-Où est ma charrette et mes effets ? Gronda Lothar.
-Eh bien…Je crains que mon initiative ne vous déplaise pour le coup….
-De quoi parlez-vous Majesté.
-Mon époux, le prince Kristoff doit se rendre initialement en Terres Saames, il est parti il y a pu, je l’ai fait prévenir de l’Etat de ma sœur. Il a été longtemps son garde du corps et a choisi de revenir au plus vite pour assurer votre sécurité jusqu’en pays Northuldra. L’hiver est là, les routes peuvent être piégeuses, je serai rassurée de vous savoir sous sa protection.
-Mais je…
-Il devrait arriver d’ici deux heures, pendant ce temps, Kay s’est chargé de transporter vos affaires dans le traineau royal. Kristoff vous conduira alors immédiatement.
-En somme je n’ai pas le choix ?! Reprit Lothar qui ne cherchait pas à masquer sa colère.
-Père…La reine a agi ainsi…à ma demande vous savez. Objecta Gustave.
La remarque du fils dérida le père qui tourna les talons pour vérifier que ses affaires avaient été bien traitées par les domestiques du château. De son côté, Anna remerciait chaleureusement son nouveau secrétaire particulier, il venait d’inventer cette histoire et évité à la reine de subir une situation fort gênante avec le docteur.
-Je suis navré votre Altesse…Mon père n’a jamais été un homme très amical… Mais ça n’est pas une mauvaise personne. Balbutia le jeune homme mal à l’aise.
-ça n’est pas grave Gustave. Ton père a permis à mes enfants de vivre, et jamais je ne pourrais l’oublier ! Il est quelqu’un de bien j’en suis certaine. C’est moi qui devrais m’excuser de le mettre mal à l’aise à vouloir m’occuper de ses affaires. Excuse-moi…
La souveraine n’attendit pas plus pour quitter les lieux, visiblement touchée par l’attitude glaciale du médecin. Elle regagna rapidement ses appartements et retrouva ce qui était son activité quasiment exclusive depuis des mois…Prendre soins des héritiers du royaume. La souveraine prit délicatement Alexia dans les bras et balança doucement le berceau de son frère et commença à entonner une berceuse que lui chantait lorsqu’elle était enfant Iduna pour l’endormir elle et sa sœur, lorsque la porte de ses appartements s’ouvrit et laissa apparaître Kristoff.
-Bonjour à la plus belle femme du monde ! Susurra le prince consort…
-Oh Kristoff tu…
-Oui c’est bien de toi que je parle ma princesse ! Fit le montagnard avec un petit sourire satisfait en prenant sa fille des bras d’Anna furieuse.
-Comment ?
-Oh… Mais est-ce que maman serait jalouse ?! S’amusa Kristoff
-Cesse tes bêtises Kristoff, je ne suis pas d’humeur…
-Allons ne t’en fais pas. Je passais juste embrasser mes deux amours et je file accompagner le docteur Lothar en pays Northuldra… Alors…Au revoir Arend mon amour. Au revoir Alexia mon amour. S’amusa le montagnard.
-Kristoff…
Le montagnard reposa l’enfant dans son lit et avec un sourire prit sa belle par la taille pour l’embrasser langoureusement. C’était là le meilleur remède qu’Anna pouvait trouver à son desespoir de se sentir impuissante pour son ainée et subir la mauvaise humeur permanente du docteur Lothar. Elle essaya néanmoins de faire bonne figure lors du départ du traineau, et observa inquiète depuis la porte du château le traineau royal disparaître vers le Nord.
-Alors Docteur ?... Vous aimez voyager ? Lança Kristoff alors que le périple avait commencé depuis une bonne heure déjà sans que personne ne prenne la parole.
-J’ai beaucoup voyagé dans ma vie…
-Ah… Et… Vous êtes toujours comme ça… le visage fermé ? Parce que… Enfin je vous ai vu plusieurs fois à l’Old Reindeer et, personne ne vous entend jamais…
-Vous m’excuserez de ne pas être un ivrogne de bas étage…
-Mais… Enfin les clients de la taverne ne sont pas des ivrognes…
-Certes… Certains sont aussi des voleurs, d’autres des sans le sou ! Et dans la globalité…Des idiots…
-Ah je vois… Dîtes-moi vous êtes tout le temps comme ça où là c’est juste avec moi que vous voulez être désagréable ? S’inquiéta Kristoff.
-Oh non mon prince… Je ne suis pas comme ça habituellement je suis beaucoup moins bienveillant !
-D’accord… J’ai compris, vous en voulez à la reine de m’avoir fait vous accompagner…
-Oh ?... Pardonnez-moi mon prince, je vous prenais pour un idiot mais vous venez d’avoir un éclair de lucidité !
-A quel jeu jouez-vous ? Pourquoi vous montrer si désagréable docteur ? Vous comptez à ce que tout le monde vous déteste ?
-Je vais vous confier un secret… Je ne suis l’ami de personne et ne souhaite pas le devenir ! Et on continue de faire appel à moi, parce que je suis le meilleur. Vous me trouvez prétentieux. Oui je le suis, mais prouvez-moi que je ne dis pas la vérité sur ce point ? Alors, étant le meilleur, j’estime que je n’ai pas à faire semblant, à être mielleux et compatissant avec ceux que je rencontre pour recevoir des mots doux de leur part dont je n’ai que faire…Ou pire encore, entrer dans les bonnes grâces de Sa Majesté. C’est plus clair pour vous ? Alors contentez-vous de faire ce pourquoi vous êtes là…Me conduire à ma patiente…Et nous ne sommes pas obligés de parler !
-Pourtant…Sauf votre respect, c’est ce que vous faîtes en ce moment en acceptant de venir au chevet d’Elsa…
-A mon grand regret… Je ne le fais que pour mon fils et ça me coûte ! Si vous saviez comme je n’ai que faire de m’occuper d’une famille royale…
-Pourtant… Vous m’avez remis sur pieds…
-Parce que vous êtes d’abord et avant tout un patient… Je suis un médecin, c’est mon rôle ! Et donc même si vous êtes membre de cette famille je me préoccupe de votre santé…Comme c’est le cas pour celle que nous allons voir…
-Et pourquoi donc n’aimez-vous pas la famille royale ?
-Ai-je dit cela ?
-Non Monsieur, mais comme vous l’avez dit…J’ai l’impression qu’un nouvel éclair de lucidité vient de me frapper.
-Vous avez un peu d’esprit mon prince…C’est déjà ça. Répliqua Lothar qui esquissa pour la première fois un demi sourire.
-Alors, laissez-moi deviner…Vous les prenez pour des gens déconnectés de la vie du peuple c’est bien cela ?... Alors permettez-moi ! Savez-vous ce que j’ai dit à Elsa la première fois que j’ai discuté avec elle ?
-Au hasard…Bonjour Madame ?
-Amusant… Je lui ai parlé de mon père…
-Oh…Voilà qui a dû la passionner ! Ironisa le médecin.
-Détrompez-vous c’est elle qui m’a posé la question ! Et vous savez ce que je lui ai répondu ?
-J’aime mon papa ?
-J’aurai préféré dire ça ! Je ne l’ai pas connu, ou si peu ! Non je lui ai dit qu’il était un misérable !
-Super ! Et dîtes-moi, à quel moment cette conversation est supposée m’intéresser ?
-Elsa… Jamais ne m’a méprisé pour ça…Je pense même que c’était le contraire ! La reine des neiges…Et davantage encore ma femme, sont deux personnes très préoccupées par le peuple d’Arendelle ! Anna n’avait de cesse de visiter tous les quartiers d’Arendelle…. Ah je peux vous dire que nous avons pu en rencontrer du monde ! Notamment à l’Old Reindeer ! Vous savez que la cuvée d’hydromel du tavernier a été renommée au nom d’Anna et Elsa…
-Fantastique… La famille royale est alcoolique…C’est certain cela les rend plus proches du peuple c’est certain…
-Toujours une pirouette docteur…Mais laissez-moi vous raconter ce qu’elles ont pu faire pour le peuple au cours de leur voyage auprès des grandes puissances de ce monde ! C’est dans ce but d’ailleurs que je devais me rendre en Terre Saames et…
-Dîtes moi…Kristoff ? Puisque je suis médecin, je me préoccupe de la santé de tous et…Savez-vous que dormir durant les longs voyages préserve de la folie ?
La remarque de l’homme de sciences fit mouche et Kristoff comprit qu’il était illusoire de tenter de raisonner ce vieil acariâtre. Heureusement, comme Lothar s’en était lui-même vanté. Il était un brillant médecin et, chose tout à son honneur, un homme digne de confiance. Il remplira sa tâche pour aider Elsa à se rétablir cela ne faisait aucun doute. Cependant Kristoff ne put s’empêcher de penser qu’il allait rapidement devoir être nécessaire qu’Arendelle recrute de nouveaux médecins qui sauraient peut-être se montrer plus chaleureux.
Sans forcément s’en rendre compte, Kristoff fit forcer l’allure par Sven, il avait impatience de terminer ce voyage avec ce passager peu agréable.
Finalement, au bout d’une longue journée de voyage, enfin le traineau royal se fit escorter par la tribu des Northuldra et Kristoff put constater que la mauvaise humeur de Lothar touchait également les membres du peuple du soleil qui eux aussi ne semblaient pas trouver grâce aux yeux du docteur.
-Kristoff ! Enfin vous voilà ! Lança Yelena soulagée de le voir arriver.
-Yelena ! Nous sommes venus aussi vite que nous avons pu dès que la nouvelle est parvenue à Anna ! Elle a fait dépêcher le meilleur médecin du royaume ! Voici le docteur Lothar…Il saura aider Elsa.
-Docteur… Soyez le bienvenu chez le peuple du soleil…
-Vous vivez ici ?... C’est un miracle qu’il y ait encore quelqu’un de vivant ! Railla le docteur alors que Yelena l’observait outré.
-Il… Il plaisante Yelena ! Le docteur Lothar n’est pas réputé pour sa sympathie mais… C’est un homme bien croyez-moi !
-Bien sûr ! Suivez-moi ! Il me reste du ragout de rennes ! Vous devez avoir faim après ce voyage…Il y en aura pour tout le monde !
-Pas pour moi merci, je préfère les carottes ! Fit Kristoff en imitant la voix de Sven qui avait fait une drôle de tête en entendant le repas proposé par Yelena.
-Vous parlez à la place de votre renne maintenant ?... Vous ai-je déjà prescrit quelque remède contre la folie ? Ironisa Lothar.
Avec une patience insoupçonnée, Yelena préféra, au même titre que Kristoff ignorer la nouvelle remarque acerbe du médecin et l’invita à pénétrer sa demeure. Curieusement, l’homme de sciences se garda à tout commentaire quant à la qualité de la cuisine de la matriarche. Kristoff lui, peinait à consommer plus d’une bouchée tant le goût était infect. Lui qui pensait que sa chère Anna était une calamité en cuisine, il venait de découvrir bien pire. Néanmoins, le regard dur de la cheffe Northuldra le dissuada à tout commentaire, au même titre que le médecin.
Le repas, difficilement avalé, Yelena les invita à s’orienter vers la hutte ou était gardée Elsa.
-Nous l’avons mise à l’écart… Quand quelqu’un est malade dans la communauté, nous l’isolons. Argumenta Yelena.
-Je vous prenais pour un peuple arriéré…Mais voilà une décision plus que sage ! Répondit calmement Lothar sous le regard furieux de Yelena.
-Il veut dire que vous avez très bin fait ! Coupa Kristoff pour calmer la matriarche qui laissa entrer le médecin dans la hutte.
-Kristoff ?... Vous savez que le dernier Arendellien qui a ainsi insulté mon peuple n’a jamais quitté la forêt de son vivant ?!
-Allons Yelena… Je suis sûr que le docteur Lothar voulait plaisanter. Répliqua le duc de la plaine des trolls mal à l’aise.
-J’espère sincèrement pour Elsa qu’il est aussi bon médecin qu’il est odieux ! Coupa Yelena en entrant à son tour.
Kristoff lui emboita le pas et vit, au fond de la hutte, Elsa alité. Jamais il n’avait vu sa belle-sœur dans un état aussi pitoyable. Sa merveilleuse chevelure blonde était désormais plus qu’un amas informe et emmêlé de cheveux secs et sales. Le regard habituellement impeccablement maquillé était presque vide et sous les paupières, de grandes cernes marquait le visage de la reine des neiges qui paraissait alors vingt ans de plus que son âge au moins. Son visage était trempé de fièvre et se lisait la fatigue et la douleur de la maladie.
-Qu’est ce que c’est que toute cette eau ? Vous n’êtes pas fichu de maintenir un sol sec ? Grogna Lothar
-Hum… Il…Il s’agit…D’Olaf. Signala d’une voix grave Yelena.
Kristoff, estomaqué de ce qu’il venait d’entendre balaya la pièce du regard, et vit un tas de neige informe à moitié fondu, la carotte et les boutons de charbons peinaient encore à tenir sur la masse désormais informe. Quelques bruits incompréhensibles se firent comprendre, permettant à Kristoff de constater qu’Olaf était encore vivant… Mais dans quel état. Voir le bonhomme de neige si mal en point effraya le montagnard… Cela ne pouvait signifier que le pire concernant l’état de santé de la reine des neiges.
-Docteur Lothar ? C’est vous ? Toussa Elsa.
-Chut… Restez allongée ma reine…Tout ira bien je vous le promets.
-Est-ce normal qu’il soit devenu si poli tout à coup ? Souffla Yelena à Kristoff.
-Je suppose. Jusqu’à présent je ne le connaissais qu’en tant que médecin lorsqu’il m’a soigné, je l’avais trouvé plutôt sympathique…Je suppose qu’il ne l’est qu’envers les malades…Les bien portants doivent l’insupporter !
Yelena réprima un léger rire à la remarque de Kristoff tandis que Lothar, fit comme s’il n’avait rien entendu alors qu’il auscultait rapidement la reine des neiges, puis il se retourna et pour la première fois porta son regard sur les Northuldra présents dans la pièce.
-Vous êtes qui vous ? Demanda-t-il autoritaire.
-Bonjour Docteur. Je me nomme Laïka, voici ma sœur Beata, nous sommes les guérisseuses du village, et voici Honeymaren, elle est une des meilleures pisteuses de la communauté et aussi notre apprentie. C’est elle qui s’est pour l’heure chargée de porter les soins à Elsa sous notre contrôle.
-C’est vous mademoiselle qui êtes responsable de ceci ? Répliqua Lothar sévère.
-Je…Hum…Oui. Fit la jeune Northuldra, d’ordinaire confiante, elle semblait en cet instant une fillette prise en faute.
-C’est un travail peu professionnel et malhabile, mais vous lui avez sans doute sauvé la vie, je suppose qu’au fin fond de la forêt c’est déjà miraculeux. Se contenta de dire Lothar.
-Je…merci… Je crois ? Balbutia Honeymaren sous le regard horrifié des deux guérisseuses.
-Insinuez vous que nous ne savons pas ce que nous faisons ? Gronda Beata
-Non je n’insinue pas madame, j’affirme…C’est bien pour cela que l’on m’a demandé de venir…Allons, rendez vous utile pendant que je me charge de lui sauver convenablement la vie… Allez me chercher de l’eau chaude !
Lothar avait répondu froidement sans même porter un regard vers la guérisseuse. Beata, furieuse jeta un regard terrible vers Kristoff.
-C’est pour nous faire insulter que vous l’avez amené ?
-Je…Non… Je me suis chargé de l’amener pour…Enfin vous savez c’est un médecin brillant et…
-Je l’espère pour Elsa ! Gronda Beata qui sortit en furie.
Yelena semblait elle aussi tourner du nez et préféra s’éloigner pour se calmer. Elle devait de toute manière inspecter les troupeaux de rennes en compagnie de Ryder et laissa seul le docteur en compagnie de Laïka, la plus ancienne guérisseuse, Honeymaren qui secondait le docteur et Kristoff qui ne savait trop où il devait se trouver. Impuissant, il observa sa belle-sœur recevoir les soins. Elle paraissait si faible, bien loin de l’image que pouvait donner la reine des neiges habituellement. Machinalement, il essaya de s’adosser quelque part et sursauta, une écharde venait de lui entailler une partie de l’avant-bras.
-Soyez donc prudent malheureux ! Un malade suffit ici ! Vous la vieille…Occupez vous du prince…ça doit être dans vos cordes !
-Je me nomme Laïka et je ne vous permets pas d’être à ce point grossier…
-Sachez madame Laïka que je n’appelle personne par son nom…Allez-y, au moins vous ne serez pas dans mes pattes !
-Non mais c’est bon, ça n’est rien, qu’elle reste soigner Elsa… Protesta Kristoff mal à l’aise en s’asseyant près de ce qui servait de réserve à potion.
-Halte ! Malheureux ! Surtout plus un geste ! Coupa alors Lothar fou de rage.
Kristoff sursauta sans comprendre alors qu’Honeymaren s’empressa de récupérer la fiole ouverte devant le montagnard qui regardait sans comprendre le médecin furieux.
-Mais…Qu’est-ce que…Qu’ai-je fait ?
-Ce que vous avez fait ? Malheureux ! Votre plaie ! Une goutte de cette potion dessus et nous ne pouvions plus rien pour vous à part observer votre lente agonie ! C’est un poison mortel s’il est utilisé pur sur une blessure !
La tempe de Lothar battait la chamade alors que Kristoff, qui observait la fiole dans les mains d’Honeymaren confuse était devenu aussi blanc qu’Elsa…
-Vous ! La potiche, justement apportez la moi, avec l’eau chaude ! Venez, vous apprendrez peut-être quelque chose ! Diluez délicatement la potion et placez-la sur la gorge de la patiente ! Cela atténuera son mal et la fera dormir ! Quant à vous mon prince ! Allez donc faire un tour dehors, vous nous serez plus utile là-bas.
Kristoff préféra ne pas demander son reste, suivi par Laïka qui ne supportait déjà plus l’attitude de Lothar, seule Honeymaren, subjuguée par la potion qu’elle tenait dans les mains restait au chevet d’Elsa. Curieusement, Lothar semblât se radoucir. La présence de la jeune brune ne lui paraissait pas désagréable et, contrairement à tous ceux qui avaient croisé sa route jusqu’alors, il se montra fort agréable pour Elsa.
Pendant quatre jours et quatre nuits, Lothar ne quitta pas le chevet de sa patiente. Personne d’autre n’osait s’y approcher, sauf en cas d’extrême necessité ? Et tous ressortaient rapidement, fortement agacé des remarques acerbes du médecin. Néanmoins, tous devaient lui reconnaître beaucoup d’abnégation, il refusait même de dormir pour rester au plus près d’Elsa et Honeymaren suivait son exemple.
-Pour une nomade de la forêt…Vous ne vous en sortez pas trop mal mademoiselle… Lui concéda le vieil homme.
-Hum…Pardon…Euh merci. Répondit Honeymaren en réprimant un bâillement.
-Cela fait quatre jours… Allez-vous coucher !
-Non ! Je reste… Je dois être au plus près d’Elsa !
-Pourquoi donc, vous avez largement fait votre part, je suis là pour elle après tout !
-Peu importe je reste !
-Pourquoi ?
-C’est que… Elsa est… Rougit Honeymaren.
-Vous l’aimez ?
-Quoi ? Euh… Non…Enfin…Je… Elle est la sœur que je n’ai jamais eue ! Répondit précipitamment Honeymaren.
-Une sœur ? Désolé de vous décevoir mais elle en a déjà une…Quelque peu agaçante qui plus est… Allons ma petite, allez vous reposer et justement, vous n’avez qu’à prévenir sa sœur ! Le plus dur est passé ! Ca n’est pas encore gagné mais… Je me charge de la surveiller. Promis s’il y a un quelconque changement je vous ferai prévenir.
-Mais je souhaite vous aider !
-Vous voulez vraiment m’aider ?
-De tout mon cœur ! Peu importe si vous continuez d’être méprisant ! Le plus important c’est elle !
-Vous savez lire au moins ?
-Monsieur ! S’insurgea Honeymaren
-La question mérite de se poser vu ce trou perdu ! Attendez.
Rapidement, il griffonna quelques lignes sur son calepin puis le tendit à Honeymaren.
-Tenez, allez donc me chercher ceci…C’est pour fabriquer un médicament qui l’aidera à se remettre un peu plus rapidement… Vous me ramenez ceci et ensuite, dîtes que personne ne vienne me déranger. Cela lui procurera une intense fièvre mais c’est un mal nécessaire ! Vous en revanche, allez-vous coucher !
-Mais je veux vous aider à fabriquer le remède !
-Non !... Il est complexe et vous dormez debout…Une seule erreur et nous pourrions la tuer ! Vous l’aiderez bien plus en allant faire un somme !
Déçue mais convaincue, Honeymaren s’exécuta. Elle s’empressa d’aller quérir les nombreux ingrédients demandés par Lothar puis, fière d’elle les lui rapporta en moins d’une heure. Malgré cela, le scientifique bougonna qu’elle avait été particulièrement lente et la congédia sans ménagement, avant de s’attaquer à la préparation du remède. Avant de l’appliquer, il prit soin d’endormir avec du lait de pavot la reine des neiges. Le médicament pouvait engendrer des douleurs et il ne préférait pas l’entendre gémir. Son office faîte, il prit délicatement la main de la jeune femme et s’assit à son chevet.
Une longue attente commençait, Lothar resta auprès d’Elsa pendant des jours, interdisant scrupuleusement à quiconque de le déranger, alors qu’à l’extérieur, Honeymaren se chargeait de passer les consignes du médecin ce qui semblait ravir tout le monde…sauf elle.
-Honeymaren ? Ça ne va pas ? Questionna Kristoff
-Quoi ?... Euh si très bien…Très bien !
-Tu te fais du souci pour Elsa ?
-Comme tout le monde…
-Certes…Mais toi un peu plus que les autres je me trompe ?
-Comment ça ?
-Tu as le même regard qu’Anna ! Crois-moi je le connais bien !
-Elle est exceptionnelle !... Je ne veux pas qu’elle… Fit Honeymaren alors qu’une larme coula le long de sa joue.
-Oui elle l’est, moi aussi, elle a changé ma vie… J’ai été à ses côtés pendant trois ans…Presque plus qu’avec Anna c’est te dire ! Et oui, c’est un sacré personnage.
-Elle est merveilleuse…
-Oui…Et intelligente qui plus est.
-Elle est bonne…
-Elle a de l’humour
-Elle est magnifique…
-Euh… Oui aussi je veux bien le reconnaître, à titre personnel je trouve qu’Anna l’est encore plus confessa Kristoff.
-Elle est mon inspiration…
-Elle …Attends quoi ?!
Kristoff dévisagea alors la jeune femme et plongea son regard dans celui d’Honeymaren. Dans ses yeux se lisait toute l’inquiétude de la jeune femme mais aussi un sentiment. Le plus pur, le plus beau, le plus intense, le plus sincère de tous. Kristoff le perçut immédiatement, cette flamme dans les yeux, lui aussi l’avait quand il parlait de sa femme. Le prince consort d’Arendelle réprima un demi cri de surprise puis prit la main de la Northuldra.
-Honeymaren…Elsa… n’est pas qu’une simple amie pour toi c’est bien cela ?
-Chut Kristoff ! Personne ne doit rien savoir ! Lança la jeune femme soudain agressive, la main au pommeau de son poignard.
-Doucement…Fit Kristoff en reculant prudemment.
-C’est parfaitement idiot !... Et impossible qui plus est…
-Parce que… Tu es une femme ? Se risqua Kristoff.
-Je t’ai dit de te taire ! Plus jamais tu n’abordes le sujet… Ou je pourrais te tuer ! Fulmina la jeune femme.
Jamais Kristoff ne l’avait vu aussi agressive, le manque de sommeil sans doute, mais c’était aussi le symbole d’un profond mal être chez la Northuldra. Avec précaution, Kristoff leva les mains en signe de paix puis, alors qu’il se releva posa une main sincèrement compatissante sur l’épaule de la jeune femme.
-Si c’est ce que tu souhaites, je ne dirais rien… Tu peux me faire confiance. Mais sache qu’il n’y a aucune honte à avoir et je te souhaite d’obtenir ce que tu désires. Je dois aller prendre des nouvelles d’Elsa, pour prévenir Anna, tu veux venir ? Fit le montagnard en lui tendant une main amicale
-Je… Avec plaisir. Souffla-t-elle.
-Alors viens…Et range ta dague avant de blesser ou tuer quelqu’un ! S’amusa Kristoff.
-Qui donc ? Il n’y a personne ici à part nous !
-Justement ! Je souhaite revoir mes enfants ! Rit Kristoff.
-Jamais je n’oserai ! Sourit-elle.
Pour la première fois, depuis qu’Elsa était alitée, Honeymaren avait réussi à sourire et, aux bras de Kristoff elle rejoignit volontiers la hutte où se trouvait Elsa. Ils virent alors Lothar, penché auprès d’Elsa qui dormait, sans doute en train de lui prodiguer quelques soins. Alerté par le bruit, le médecin, surpris se retourna et fut furieux de voir des visiteurs !
-Vous ?! Je vous avais ordonné de me laisser tranquille ! Vociféra Lothar.
-Mais…
-Il n’y a pas de mais ! Vous le beau prince, et vous l’amoureuse transie, dehors !
-Ho…Honeymaren ? Tu…Tu es là ? Souffla soudain Elsa qui sortait légèrement du sommeil profond dans lequel elle était plongée depuis des jours.
-Elsa ! Je suis là ! Fit alors la jeune femme en s’empressant de venir lui tenir la main.
-J’ai… Est-ce que j’ai dormi…longtemps ? Où suis-je ?
-Ne t’en fais pas…ça ira ! Le docteur Lothar est là, c’est lui qui s’occupe de toi…
-Et…Toi aussi n’est-ce pas ?
-Oui… Moi aussi ! Souffla Honeymaren en contenant ses larmes.
-Je…Je vais bien…Très…
Elsa ne put terminer sa phrase, elle replongea à nouveau dans un sommeil profond.
-Elsa… Reste avec moi ! S’il te plait ! Secoua doucement Honeymaren…
-Vous voyez bien qu’elle dort ! Grogna Lothar.
-Elsa… Tu vas t’en sortir…Je te le promets ! Chuchota la jeune femme avant de serrer fort la main de la reine des neiges contre son cœur.
-Oh mais embrassez là qu’on en finisse et laissez-moi m’occuper de sa santé.
La remarque de Lothar fit sursauter Honeymaren qui le dévisagea. Le médecin n’était pas dupe et avait lu dans son cœur comme dans un livre ouvert. Dans un second temps, son regard croisa celui de Kristoff. Curieusement, il ne semblait pas agacé par la nouvelle remarque acerbe du détestable docteur, mais au contraire semblait presque l’approuver. Il fit un léger signe d’encouragement à Honeymaren. La jeune pisteuse observa alors celle qui lui faisait battre son cœur et avec une infinie douceur se pencha sur lon lit de douleur et délicatement, ses lèvres frôlèrent celles endormies de la reine des neiges et lui vola furtivement un très doux et léger baiser.
Le cœur d’Honeymaren battait la chamade et sentait les larmes lui monter aux yeux alors que la respiration de la reine des neiges elle semblait au contraire se réguler. Un très léger sourire pouvait se lire sur le visage angélique d’Elsa, pour la première fois depuis des jours, à nouveau la gardienne de la forêt retrouvait quelque peu sa beauté.
-Voilà, on a fait son bisou on est contente… Allez maintenant on s’en va et on laisse le vrai docteur sauver son amoureuse… Ironisa Lothar.
Honeymaren, pour la première fois sentit un vent de colère l’envahir, elle voulu répliquer mais alors qu’elle se relevait du lit d’Elsa pour lancer tout ce qu’elle pensait au docteur, elle fut attirée par un léger pendentif à son cou.
-Qu’est-ce que c’est ? Questionna Honeymaren surprise.
-Ceci ?... Le remède ! Elle souffre d’une bien curieuse maladie. C’est bien la seule chose positive de ce fichu pays !
-Positive ?
-Oui… Ce qui m’intéresse c’est l’énigme médicale… Celle-ci fut coriace. J’ai pu lui concocter un remède et j’y ai trempé cette babiole. Ainsi le traitement se diffuse dans son organisme en continue. Tenez regardez, son bonhomme de neige a le même ! Je n’ai aucune idée de comment fonctionne la santé de cette créature mais peut être que cela sera également efficace pour lui… Allez maintenant dehors ! J’ai encore des soins à prodiguer ! Et si je vous revoie encore une fois me déranger… Vous n’aurez qu’à vous débrouiller pour la sauver ! Croyez-moi je n’ai qu’une hâte. Qu’elle soit remise pour quitter cette forêt ! Conclut Lothar.
Honeymaren et Kristoff réprimèrent leur colère et obéirent. Immédiatement sorti, le prince consort s’empressa d’écrire à sa belle et tendre. Après tout, Elsa s’était réveillée et Lothar avait trouvé un remède. C’est quelques bonnes nouvelles allaient sans doute la réconforter et, alors qu’il terminait sa lettre il promit à Anna de revenir en Arendelle la prévenir lui-même qu’Elsa était rétablie avant de partir pour les Terres Saames.
Durant encore trois longues journées, aucune nouvelle ne filtra de la hutte de la malade et soudain, tous arrêtèrent leurs activités et les regards se tournèrent vers Lothar qui venait de paraître.
-Si vous attendez un discours ça n’est pas sur moi qu’il faut compter…Tentez votre chance avec elle !
A ces mots, Elsa, debout fit son apparition. Elle était resplendissante comme à son habitude. Plus aucune trace du mal qui la rongeait ne pouvait se lire sur son visage et à ses côtés, Olaf avait lui aussi retrouvé toute sa vigueur.
-Merci docteur Lothar. Rassurez-vous je vais bien mieux et…
-Elsa !
Kristoff et Honeymaren avaient hurlés de concert, la Northuldra fut la plus rapide et sauta au cou de la reine des neiges surprise de cette réaction avant de reculer maladroitement.
-Je… Excuse-moi tu…Je suis heureuse de te revoir ainsi. Balbutia-t-elle en rougissant.
-Moi aussi Honeymaren ! Kristoff ! Merci à toi d’être venu aussi… Tu seras toujours mon garde du corps apparemment. Lança-t-elle, alors qu’Honeymaren jeta un regard quelque peu jaloux vers le montagnard.
-C’est formidable Elsa de te revoir ainsi. Si tu es assez forte, nous pouvons partir dès demain pour Arendelle…Anna sera tellement heureuse !
-Je n’en doute pas Kristoff… Mais il va falloir attendre un peu… Coupa Elsa.
-Et oui… Elsa doit opérer une période de convalescence. J’y veillerai pour les prochaines semaines.
-Et je me dois d’aller retrouver les esprits et Ahtohallan ! J’ai été absente bien trop longtemps.
-Mais… Je croyais que… Tu avais dit à Anna que tu souhaitais rentrer en Arendelle.
-Oui Kristoff… Mais je dois terminer ce que j’ai à faire ici… Rentre à la maison…Va prévenir Anna, et demande-lui, de patienter encore un tout petit peu. Souffla la souveraine en prenant la main du montagnard.
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Re: L'assassin d'Arendelle
Sam 21 Nov 2020, 00:20
J'aurais que deux choses seulement à dire finalement :
- il reste de la place sur le banc des connards ? Parce que même si Lothar a guéri Elsa, de par sa condescendance envers tout le monde même la famille royale (sauf avec Elsa, va savoir !) et son mépris envers les Northuldras et leur façon de faire, il y mérite largement sa place. Et le pire, c'est qu'il semble fière de l'être. Qui a dit Trump ?
- Honeymaren avec Elsa ? Alors j'ai rien contre ce shipping, mais est-ce que ça servira à l'intrigue ou non ? Je demande à savoir parce que je n'y attache aucun intérêt.
- il reste de la place sur le banc des connards ? Parce que même si Lothar a guéri Elsa, de par sa condescendance envers tout le monde même la famille royale (sauf avec Elsa, va savoir !) et son mépris envers les Northuldras et leur façon de faire, il y mérite largement sa place. Et le pire, c'est qu'il semble fière de l'être. Qui a dit Trump ?
- Honeymaren avec Elsa ? Alors j'ai rien contre ce shipping, mais est-ce que ça servira à l'intrigue ou non ? Je demande à savoir parce que je n'y attache aucun intérêt.
- AnsaAdmin
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Age : 29
Localisation : N'importe où avec Anna et Kristoff ❤️
Re: L'assassin d'Arendelle
Sam 21 Nov 2020, 17:44
Bon alors tu nous laisses toujours sur une Anna qui est triste et angoissée pour sa soeur, mais qui tient toujours son rôle de Maman comme il se doit. J'apprécie le fait qu'elle brave Lothar en retardant son départ pour le retour de Kristoff...
D'ailleurs parlons-en de l'arrivée de Kirstoff...
Tu m'as fait tellement pété un câble avec la phrase dédiée à Alexia mais d'un autre côté j'imagine tellement la réaction d'Anna comme ça x)
Mais c'est pour mieux apprécier le baiser qui suit après ! C'est beau de voir qu'après toutes les années ce couple est toujours solide
Bref. Nous avons donc Kristoff qui se retrouve à accompagner CONNARD PREMIER et... Mon dieu qu'est-ce que j'ai envie de le baffer ce docteur Lothar. OK il a des punchlines de malade dignes de Mamie mais quand même ! Quelle tête de con !
Je rêverais de lui faire ça à longueur de journée.
Donc après un voyage interminable nous arrivons chez les Northuldra et on y retrouve une Elsa plus que mal en point... Tout comme Olaf !
Heureusement que tu ne nous a pas fait un "TOUT REPARER" sinon je t'aurais pourri !
Et... là pour le coup j'ai commencé à mieux aimer Lothar parce que faut voir ce qu'elles se prennent dans la tronche Laïka alias La vieille ! Et Béata aussi !
Bon et Honeymaren la potiche ne l'oublions pas xD
Tiens passons au point Honeymaren justement... Tu as finalement réussi à mettre un couple lesbienne dans cet univers. Si y a pas une bonne raison dans les chapitres à venir je vais te défoncer... Après si faut écrire une scène un peu olé olé entre les deux je suis partante !
A et toujours en parlant d'Honeymaren... Je te remercie pas pour les souvenirs du Vietnâm pour faire la corrélation entre sa trahison envers Kristoff dans les secrets d'Ahothallan et l'Assassin d'Arendelle !
Bon en tous les cas... Tout est bien qui finit bien puisqu'Elsa semble aller de mieux en mieux ! Grâce à Lothar et les Northuldra... Ainsi comme dirait Anna "Deux peuples à jamais réunir par l'amour!"
Bon maintenant tu la fais toujours plus attendre mais j'ai hâte d'avoir les retrouvailles entre les deux soeurs !
D'ailleurs parlons-en de l'arrivée de Kirstoff...
Tu m'as fait tellement pété un câble avec la phrase dédiée à Alexia mais d'un autre côté j'imagine tellement la réaction d'Anna comme ça x)
Mais c'est pour mieux apprécier le baiser qui suit après ! C'est beau de voir qu'après toutes les années ce couple est toujours solide
Bref. Nous avons donc Kristoff qui se retrouve à accompagner CONNARD PREMIER et... Mon dieu qu'est-ce que j'ai envie de le baffer ce docteur Lothar. OK il a des punchlines de malade dignes de Mamie mais quand même ! Quelle tête de con !
Je rêverais de lui faire ça à longueur de journée.
Donc après un voyage interminable nous arrivons chez les Northuldra et on y retrouve une Elsa plus que mal en point... Tout comme Olaf !
Heureusement que tu ne nous a pas fait un "TOUT REPARER" sinon je t'aurais pourri !
Et... là pour le coup j'ai commencé à mieux aimer Lothar parce que faut voir ce qu'elles se prennent dans la tronche Laïka alias La vieille ! Et Béata aussi !
Bon et Honeymaren la potiche ne l'oublions pas xD
Tiens passons au point Honeymaren justement... Tu as finalement réussi à mettre un couple lesbienne dans cet univers. Si y a pas une bonne raison dans les chapitres à venir je vais te défoncer... Après si faut écrire une scène un peu olé olé entre les deux je suis partante !
A et toujours en parlant d'Honeymaren... Je te remercie pas pour les souvenirs du Vietnâm pour faire la corrélation entre sa trahison envers Kristoff dans les secrets d'Ahothallan et l'Assassin d'Arendelle !
Bon en tous les cas... Tout est bien qui finit bien puisqu'Elsa semble aller de mieux en mieux ! Grâce à Lothar et les Northuldra... Ainsi comme dirait Anna "Deux peuples à jamais réunir par l'amour!"
Bon maintenant tu la fais toujours plus attendre mais j'ai hâte d'avoir les retrouvailles entre les deux soeurs !
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