- Le Royaume d'Arendelle -
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One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  Empty One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"

Ven 14 Fév 2020, 19:44
Bonsoir à tous je propose un topic où on peut écrire des histoires courtes qui se passent avant, durant, après ou encore un univers parallèle de la reine des neiges.

Je mets donc la première histoire écrite par mes soins pour l'anniversaire de @Frantzoze et la saint valentin. Bonne lecture Smile

La saint Valentin :

Aujourd’hui c’était la fête officielle des crocus. C’était la première fois que je la présidais en tant que reine. J’étais donc un peu stressée malgré mes 6 mois de règne. Pour l’occasion ma sœur, ma précieuse sœur était venue de la Forêt Enchantée. J’aimais son soutien, tout comme j’aimais celui de Kristoff. Mon bel amant dormait encore au moment où je m’éloignai de notre lit pour m’habiller.
J’arrivai aux cuisines. Elsa y était déjà.

-Une reine se doit d’être levée aux aurores, se moqua-t-elle.

Je lui lançai un sourire niais pour m’efforcer de cacher mon stress.

-Je plaisante, reprit-elle, prends donc une crêpe que tu as fait hier !

Elle me tendit un krumkake rempli de crème fouettée et donna également une tasse avec du chocolat chaud.

-Alors quel est le programme aujourd’hui ? Demanda encore ma sœur.

Je la soutins du regard et répondis d’une voix rapide :

-Beaucoup de choses ! Nous recevons nos invités français, puis il faut que j’aille inaugurer la fête foraine de la grande place, puis faut que j’occupe tout le monde avec le jeu des crocus en attendant que Kristoff fasse son entrée pour le spectacle. Après va falloir tout ranger et après chacun repart dans son coin, excepté les français qui restent une semaine chez nous.

-Ne sois pas décontenancée comme ça Anna, dit Elsa avec un sourire, tout se passera très bien. Fatalement tu es la reine, tu n’as plus de temps pour toi mais tu arriveras quand même à trouver un peu de temps pour Kristoff.

Je rougis violemment malgré nos trois ans et demi de relation. Mon beau montagnard choisit ce moment pour arriver dans la pièce.

-Tiens, tiens quand on parle du loup, reprit Elsa un sourire aux lèvres.

Elle tourna le regard quand je courus l’embrasser.

-Tu ne restes pas ? Demanda-t-il.
-Non je dois me rendre sur le port pour accueillir le couple français, toi et Elsa pouvez-vous vous charger de vérifier la fête foraine et leur chambre ?
-Ils viennent pour un évènement spécial ? Se risqua encore à demander Kristoff.
-Leur voyage de noces, répondis-je.
-Dis-donc t’as placé la barre haute ! C’est ça de vouloir ouvrir les portes ! S’amusa ma sœur.
-C’est pour préserver l’économie du royaume, me défendis-je.

Elsa mit sa main contre sa bouche et rit. Kay arriva alors et annonça :

-Reine Anna, le bateau des français est en train d’accoster.

Je sautillai d’un coup en me frappant les mains.

-Parfait ! Dans ce cas chacun son rôle ! A tout à l’heure ! Je vous aime !

Je les embrassai furtivement et passai enfin la porte du château. J’accourus sur le port. Une jeune femme d’environ 26 ans descendit enfin produisant des bruits de souris. On aurait dit moi. Ses cheveux châtains étaient lâchés tombant sur ses yeux verts tellement elle courait de partout.

-Regarde François ! Regarde ! S’égosillait-elle surexcitée, j’espère qu’on va croiser Anna et Kristoff !
-Alors ça valait le coup d’attendre ?! Dit le jeune homme qui l’accompagnait.
-Oh oui ! Merci ! Merci ! Merci !

Elle lui fit un énorme câlin et l’embrassa plusieurs fois avec fougue. Instinctivement je commençai à reculer car j’avais peur de l’assaut. Ce fut le dénommé François qui me vit le premier. Il canalisa sa femme par les épaules et murmura :

-Tiens regarde qui est là.

Son changement fut radical. Je crus qu’elle allait s’évanouir. Elle ouvrit un sourire jusqu’aux oreilles, rougit violemment et se mit à bafouiller.

-Bonjour reine Anna.

Elle essaya de reproduire une révérence plausible. Trouvant cela touchant, je l’aidai à se relever.

-Bonjour, lui rendis-je, bienvenue à Arendelle, vous souhaitez voir votre chambre ? Ajoutai-je même si ce n’était pas dans le programme.
-Notre chambre ? Questionna-t-elle, surprise.

Son regard se tourna vers celui de François. Il lui fit un geste de la tête. Je prenais ça pour acquis. Nous fîmes le chemin en sens inverse.
J’observai la jeune femme, elle inspectait la ville avec des yeux émerveillés, jetant de temps en temps des coups d’œil d’admiration dans ma direction. De ce fait, je commençais à comprendre  comment Elsa me percevait.

-Mais on ne va pas rentrer dans le château ? On n’a pas le droit ! S’écria-t-elle, une fois arrivée devant le pont-levis.
-C’est moi qui le donne ! M’exclamai-je en lui prenant le bras.

Nous entrâmes dans le palais et je les dirigeai à travers le corridor.

-C’est trop beau ! Franchement c’est trop beau !
-Calme-toi, murmura François qui tentait de la canaliser.

J’ouvris enfin la porte de leur chambre. Kay et Gerda l’avait mise juste à côté de la nôtre.

-Je vous laisse vous installer ? Demandai-je car j’avais d’autres préoccupations.

Ils ne répondirent pas. La jeune fille était déjà sur le balcon au grand damne de son conjoint. Cela me fit sourire. Je transférais tellement la situation sur Kristoff et moi.

-Maëlle t’as entendu ce qu’on vient de te dire ? Dit-il désespéré.
-On voit quoi en bas ? Demanda-t-elle ignorant complètement nos questions.

Je longeai son doigt.

-Oh ! Faut que j’aille inaugurer la fête foraine avec Elsa et Kristoff.
-C’est possible de t’ac… Enfin de vous accompagner ?
-Oh bien sûr si ça vous fait plaisir.
-Chouette ! Viens Françouille, tu déferas la valise plus tard.

Il grogna mais nous déambulâmes vers la grande place. Je fus heureuse de rejoindre ma sœur et mon beau glacier. Ils attendaient avec la foule que je coupe le ruban.

-Peuple d’Arendelle ! Je déclare ouverte cette fête foraine de la saint Valentin ! Amusez-vous bien !

Je reçus des applaudissements qui me firent sourire. Puis la foule se dispersa. J’indiquai alors à Elsa et Kristoff de venir auprès de moi.

-J’aimerais vous présenter François et Maëlle de France.

Contre toute attente la jeune fille fut indifférente à Elsa. Elle se jeta sur Kristoff et lui colla une poignée de main monumentale.

-Comment il dit  déjà Olaf, Françouille ? « Ravi de vous rencontrer », minauda-t-elle en prenant la voix du bonhomme de neige.
Cela fit rire ma sœur.
-Et du coup pourquoi Arendelle est-elle devenue votre lieu de lune de miel ? Interrogea ma sœur, intriguée.

Ils se regardèrent dans les yeux.

-Nous nous sommes rencontrés sur un forum qui vous est dédié, expliqua François, Maëlle écrivait des histoires sur vous, je suis tombé amoureux de son premier chapitre.
-C’est pour le moins original, intervint Elsa. Et il s’y passait quoi ?
-Déjà je suis dans les pensées de la reine Anna, ensuite pas grand-chose, vous faisiez un nouveau couronnement pour la reine Elsa, et un bal où j’ai voulu développer un peu plus votre relation avec Kristoff, déblatéra-t-elle.
-Oh ça donne envie ! M’enquis-je, sera-t-il possible de lire la suite ?
-Je ne suis pas certaine que vous soyez prête à ça, rétorqua la jeune femme, en tous les cas Françouille et moi nous avons fait toute une saga autour de vous et nous en avons encore qui ne sont pas terminées.
-Eh bien ! Que d’inspirations ! S’émerveilla Elsa, nous ne savions pas que nous pouvions faire tant d’effets !

Nous rîmes de bon cœur. Nous fîmes ensuite le tour de la fête pour voir s’il n’y avait pas de dysfonctionnement. Mais tout se passait bien. Les gens s’amusaient, étaient ravis. Nous arrivâmes enfin à l’emplacement de la patinoire d’Elsa. En deux temps, trois mouvements ma sœur glaça le sol. Nous mîmes ensuite des bannières pour délimiter le périmètre.

-Bien, je fais ça jusqu’à 14h c’est bien ça ? Demanda-t-elle.
-Tout à fait.
-Je peux être le premier à essayer ? Proposa François.

Elsa acquiesça et lui fit des patins. Il partit sur la piste.

-Anna, me murmura alors Kristoff, je crois que Maëlle veut te parler.

En effet la jeune fille postée non loin de moi me dévisageait de façon gênée.

-Reine Anna, j’ai quelque chose à te… Pardon à vous demander.
-Je vous écoute.
-Eh bien aujourd’hui nous sommes le 14 février, c’est la saint Valentin en France, la fête des amoureux si vous préférez, mais plus important encore c’est l’anniversaire de François. Je voulais donc savoir si c’est possible de lui organiser un dîner pour ce soir ?

Je cogitai immédiatement pour pouvoir la satisfaire. Kristoff choisit cet instant pour aller préparer son spectacle.

-Vous dîtes Saint Valentin en France, nous l’appelons aussi fête des crocus car ils sont symboles de paix et d’amour chez nous, mais pour revenir au sujet, je pense que si c’est un dîner intimiste il peut tout à fait se faire.
-Oh merci reine Anna ! Clama-t-elle. Mais chut pas un mot à Françouille.
-Promis, dis-je en souriant.

Son amant choisit ce moment pour sortir de la glace. Il arriva vers nous se plaignant que sa compagne ne l’ait pas accompagné.

-Vous ne voulez pas un peu profiter de la fête ? Dis-je enthousiaste.
-Je crois que Maëlle souhaite rester auprès de vous, s’excusa François en voyant la mine déconfite de la jeune fille.
-Aucun problème, repris-je, j’ai trouvé mon homologue avec Elsa je crois. Dans ce cas suivez-moi nous allons déjeuner et après il y a la célébration des crocus.

Nous retournâmes au château pour aller chercher des sandwiches puis rejoignîmes à nouveau ma sœur à son stand. Elle n’était pas là souvent alors j’essayai d’en profiter un maximum. Le déjeuner nous permit de faire plus ample connaissance. Ainsi, grâce à un appareil magique François nous fit parcourir plusieurs des histoires sur nous qu’il appelait « Fan-fictions ». Je compris alors pourquoi Maëlle était gênée tout à l’heure. Ce qu’elle écrivait sur Kristoff et moi représentait tout ce que nous avions déjà été capables de faire. Ce qui était légèrement contre notre rang. Je fus bluffée de voir à quel point elle arrivait à bien retranscrire mes sentiments.

-Comment fait-on pour avoir toute la panoplie ? Finit par demander Elsa entre deux congélations de sol.

Elle faisait sans cesse des allers/ retour pour vérifier que les gens ne se faisaient pas de mal ou n’étaient pas trop nombreux sur la patinoire.

-Nous vous l’enverrons, répondit François ravi.

Alors que lui et Maëlle décidèrent enfin de se lancer sur la glace, je passai un bon moment avec ma sœur.

-Tu sais que je ne pourrai pas rester pour le dîner de ce soir, Dit-elle.

Je poussai un long soupir pour ne pas montrer mon angoisse à l’idée de la voir déjà repartir. Je savais qu’elle était heureuse à Ahtohallan, je ne devais pas être égoïste.

-Tu reviendras vite de toute façon.

Elsa hocha la tête et m’offrit un câlin. Le couple français revint à ce moment-là.

-Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de patins ! C’est génial ! J’avais peur d’avoir tout oublié ! Enonça la jeune femme.
-Maëlle, je crois que tu l’embêtes, dit François gentiment.
-Non ne vous inquiétez pas, ça me fait plaisir ! Dis-je poliment.
-Vous avez bien fait d’y aller, déclara à son tour Elsa, je crois que c’est l’heure de la chasse aux Crocus !

En effet, nous entendîmes l’horloge sonner 14h. Ma sœur attendit que les dernières personnes s’en aillent avant de reprendre sa glace. Je conduisis ensuite tout le monde jusqu’à la prairie où étaient enterrés Papa et Maman. Chaque couple Arendellien avait son propre panier. J’en dénichai un pour Maëlle et François et un pour Elsa et moi, même si c’était purement facultatif. Je m’avançai alors au centre de la prairie pour avoir l’attention de tout le monde.

-Peuple d’Arendelle ! Vous avez 20 minutes pour ramasser le plus de crocus possible ! N’oubliez pas ! Le couple gagnant recevra une pension de 500 couronnes pour démarrer dans la vie active. Bon courage !
-Purée on devrait venir plus souvent en Norvège ! S’exclama François et en plus Elsa ne dit rien !
-Chut ! Souffla Maëlle avant de l’entraîner vers un coin non encore atteint par les autres candidats.

Je riais intérieurement tout en sachant que Sven avait bien caché les crocus en les déposants ce matin. Pendant un instant, j’hésitai à le dire au couple français. Mais je me devais d’être juste avec tout le monde. Le jeu était principalement réservé aux couples qui souhaitaient se marier ou s’installer à Arendelle. Mais cela pouvait tout aussi bien être des frères et sœurs dans le besoin. Si le jeu finissait en crocus ex-æquo cela revenait à l’orphelinat de la ville où avait vécu Maman.

-François regarde y en a là ! Et là aussi ! S’exclamait Maëlle en pliant les genoux avec force pour récupérer les crocus, aide-moi un peu ! Le gronda-t-elle.

Le garçon restait en retrait peinant à attraper les fleurs que sa femme lui jetait au fur et à mesure. Au bout de dix minutes le jeu se corsa. Il n’y avait plus de fleurs visibles. Les habitants redoublèrent alors d’efforts pour déceler des crocus sous des plantes, dépassant légèrement de la terre ou encore derrière les tombes. Je surveillai le chronomètre crée par Elsa. Je me mis à faire le décompte :

-CINQ ! QUATRE ! TROIS ! DEUX ! UN ! LE JEU EST TERMINE !

Tout le monde s’arrêta en même temps. Les visages étaient rouges à cause de l’effort physique. Ils ramenèrent les paniers auprès d’Elsa qui créa une charrette de glace pour les déposer dedans.

-Les résultats seront donnés tout à l’heure après le spectacle de Lord Bjorgman ! Conclus-je. En attendant nous nous retrouvons de suite dans l’église de la ville, des boissons chaudes vous sont offertes !

Le peuple partit en premier. Nous attendîmes qu’il ne reste que François et Maëlle pour pouvoir nous mettre en route.

-Tu te débrouilles très bien, intima ma sœur tout en me serrant la main.

Je lui souris et nous nous mîmes en route. Nous amenâmes les paniers de crocus à Kay et Gerda pour qu’ils les dépouillent puis nous retournâmes au centre du royaume. Lorsque nous arrivâmes dans la chapelle, la salle était bien pleine. Les gens étaient tous assis sur les bancs avec du chocolat chaud. Nous nous faufilâmes sur le côté en faisant le moins de bruit possible car le spectacle avait déjà commencé. Olaf faisait des pitreries avec Sven. Ils avaient invité plusieurs enfants à monter sur scène avec eux pour participer à leurs tours de magies.

-Mais on se met avec vous ? Hésita Maëlle.

J’hochai la tête, prenant même soin de la caler à côté de moi. Elle n’osait plus bouger, trop heureuse de la tournure des évènements.

-Et maintenant les enfants, avec moi ! Dit Olaf, Tous ensembles ! Nous allons appeler l’ancienne reine Elsa ! ELSA ! ELSA ! ELSA !

Se recroquevillant dans un premier temps, ma sœur fut bien obligée d’y aller. Elle monta sur l’estrade et fit un petit signe de gêne à la foule.

-Vas-y Elsa ! Beugla François.
-Mais t’es complètement Fada ! On va se faire virer ! Cria Maëlle, tout en lui barrant les mains pour les faire redescendre.
-Ça serait déjà fait vu ton hérésie pour Anna ! Renchérit-il.

La jeune femme haussa les épaules. Je décidai alors de soutenir François car j’aimais ma sœur.

-VAS-Y ELSA T’ES LA MEILLEURE ! Hurlai-je en me levant.

La jeune fille se ferma tandis que la foule se mit à taper dans les mains pour l’encourager.

-Olaf ? Qu’est-ce que je dois faire ? Murmura-t-elle.

Lui et les enfants se lancèrent alors un regard et chantèrent en même temps :

-On voudrait un bonhomme de neige !

Cela me réchauffa le cœur. Dieu que cette phrase était magique. Se concentrant quelques secondes, Elsa fit alors un moulinet avec ses mains et créa un petit bonhomme de neige étant à la fois un mélange d’Olaf et des Snowgies.

-Bravo ! Clamai-je tandis que la foule suivit.

Elsa fit un salut et retourna s’assoir le temps que la salle redevienne silencieuse. Puis Olaf et les enfants retournèrent à leur place et les gens tirèrent les rideaux. Sven arriva alors dans l’allée avec des lanternes accrochées à ses bois qui se reflétèrent sur… Kristoff. Il était assis sur un tabouret avec son luth et commença à lancer quelques notes. Il se racla ensuite la gorge et déclara :

-Je voudrais dédier ses quelques mots à une jeune femme exceptionnelle mais têtue. Une jeune femme qui m’a permis d’avancer et d’être l’homme que je suis aujourd’hui.

Je rougis instantanément tandis que tous les yeux se braquèrent vers moi. Dans un rythme entrainant, Kristoff s’amusa alors à dépeindre son caractère. Dans quelles mesures il était prêt à s’émanciper pour moi. Puis il me qualifia de plusieurs adjectifs qui me firent monter le sang aux joues tels que splendide, drôle, courageuse, belle et brillante. Il confia ensuite ses craintes quant à ne pas être à la hauteur de ce que j’espérai de lui en tant qu’homme. J’étais heureuse de le voir s’ouvrir à moi, même si beaucoup de ses comparaisons étaient douteuses. Je savais  que ça avait dû lui demander un effort surhumain pour vaincre sa timidité.

-Merci, reine Anna d’Arendelle, merci, conclut-il tout en me tendant une rose rouge.

Je me levai alors et courus l’embrasser affectueusement tandis que nous reçûmes un tonnerre d’applaudissements. Dieu que j’aimais ce grand gaillard qui m’avait demandé de l’épouser. Dieu que j’aimais être à ses côtés. Dieu que je me sentais vivante avec lui. Il était mon présent et mon futur. Nous oubliâmes que nous étions le couple royal et renforçâmes notre passion. Je pressai ma main contre sa nuque et nos bouches se cherchèrent encore.

- Après ça tu ne peux pas me dire qu’ils ne sont pas juste trop mignons ! Finit par s’égosiller Maëlle dont le timbre de voix indiquait qu’elle était au point culminant de l’excitation.

François ne répondit pas mais je pressentis un acquiescement de tête.

-Bon pendant que la reine Anna et le prince Kristoff se retrouvent nous allons donner les résultats de la fête des crocus ! S’écria Elsa la plus neutre possible.

Mais ce fut l’appel. Nous consentîmes enfin à nous relâcher aussi rouge que la robe de la jeune française. Je réceptionnai l’enveloppe que Kay venait de m’apporter. Le nom des gagnants était à l’intérieur. Tout le monde attendait dans le suspense. Je faillis m’étrangler de rire en voyant le résultat.

-Les gagnants sont… François et Maëlle ! Déclarai-je.
-Oh purée Françouille ! C’est nous ! S’écria la jeune fille.
-Oui deux Maëlle comme toi y a pas, je confirme, renchérit le jeune homme.

Mais sa compagne n’en fut pas affectée. A la place elle vint me rejoindre tandis que je lui remis les sous qui étaient également dans une enveloppe.

-Félicitations ! Continuai-je tout en lui embrassant la joue.

Elle se figea immédiatement car elle ne s’y attendait pas.

-Notons à jamais le jour où Maëlle ne se lavera plus la partie gauche de son visage, murmura François.

Elle se retourna et le fusilla du regard. Puis elle se pencha à nouveau vers moi et me confia quelque chose à l’oreille. J’en fus ravie. Captivant à nouveau l’attention je déclarai :

-Maëlle souhaite faire don des 500 couronnes à l’orphelinat d’Arendelle.

Le visage de François blanchit et il faillit s’étrangler. La jeune fille reçut les applaudissements de la foule.

Pendant les deux heures qui suivirent nous mîmes tous la main à la pâte pour défaire les stands de la fête foraine car la journée était finie. Elle était passée à une vitesse folle. Ma gorge était nouée car je savais que c’était bientôt le moment de se dire à nouveau « au revoir » avec Elsa. Le soleil était en train de décliner lorsque nous l’accompagnâmes à un point d’eau où l’attendait le Nokk. Les habitants étaient rentrés chez eux. Maëlle et François avaient choisi cet instant pour déballer leurs affaires.

-Bon, on s’envoie des messages pour se tenir au courant ? Questionna Elsa tout en me frottant les épaules avec vigueur car elle sentait que les larmes montaient.

J’hochai la tête incapable de parler. Je devrais être habituée depuis le temps de voir le départ de ma sœur. Pourtant à chaque fois qu’elle s’en allait, j’avais un pincement au cœur et une énorme envie de pleurer.

-Allez viens, dit-elle en me tendant ses bras.

Je m’engouffrai à l’intérieur et lui fis un énorme câlin trop court à mon goût. Puis Elsa me lâcha alors qu’une larme coulait déjà sur ma joue. Elle l’essuya et monta ensuite sur le Nokk.

-A bientôt. Je t’aime ! Conclut-elle.

Le cheval d’eau se mit à galoper jusqu’à ce que ma sœur ne devienne plus qu’un tout petit point à l’horizon.

-Je t’aime aussi, dis-je d’une voix étranglée par le flot de larmes qui glissaient d’elles-mêmes sur mon visage.

Je sentis bientôt le torse de Kristoff contre mon dos. Je me calai contre lui observant encore l’horizon. Il m’embrassa les cheveux.

-Je sais que ce n’est pas le moment de t’embêter, mais nos invités attendent, chuchota-t-il à mon oreille.

Il avait raison. Je me retournai alors vers lui et nous prolongeâmes le baiser que nous n’avions pas pu achever tout à l’heure. Mon cœur battait tandis que mon beau glacier était là pour me rassurer. Il faisait nuit lorsque nous arrivâmes enfin au château.

-Ah vous voilà Majestés ! S’écria Gerda, nous avons préparé une table pour l’anniversaire de monsieur François. Et la salle du bal est prête.
-Parfait. Est-il au courant ? Demandai-je.
-Oh je ne pense pas. Nous avons prévenu madame Maëlle, elle a tenu à ce qu’il y ait une grosse côte de bœuf au menu. Je ne vous raconte pas comment ça a été compliqué de trouver ça. Bon tout à fait entre nous… C’est du renne.
-Nous ne dirons rien, murmura Kristoff. Je meurs de faim. Du coup on passe à table ?
-Je vais aller chercher nos invités, m’écriai-je, ils sont dans leur chambre ?
-Oui Altesse.

Je me dirigeai alors vers ma chambre. Je longeai le corridor avec le plus de dignité possible même si mes chaussures commençaient à me faire mal. J’arrivai enfin devant leur porte et étais sur le point de frapper quand j’eus un doute sur les activités qu’ils faisaient de l’autre côté. Maëlle gloussait alors que des bruits de baisers se répandaient de la bouche de François. Elle lui disait de s’arrêter au cas où j’arriverais. Je tapai violemment à la porte. Les bruits s’arrêtèrent immédiatement et Maëlle ajouta « tu vois je te l’avais dit ».

-Le dîner est prêt si vous souhaitez vous joindre à nous ! M’exclamai-je gênée.
-Chouette ! Merci reine Anna ! Cria-t-elle, arrête Françouille, ajouta-t-elle.
-Bien. Nous vous attendons dans la salle à manger. A tout de suite.

Je m’éloignai le plus rapidement possible car une image de Kristoff et moi venait de s’imprégner dans mon esprit. Un désir monta au creux de mes reins. Non pas maintenant.

-Alors ils sont où ? Demanda Kristoff.

Je me raclai la gorge, l’air de rien.

-Hum, ils arrivent.

Heureusement ils ne mirent pas longtemps. Le repas fut festif. Nous rîmes beaucoup aux blagues de François même si son humour était particulier. Il nous raconta notamment une anecdote qui lui était arrivé au début de sa relation avec Maëlle. Alors qu’il avait fait de la vinaigrette et qu’il avait demandé à la jeune femme d’en verser un peu dans la salade elle s’était empressée de renverser le litre. Puis le dessert arriva. Maëlle et moi avions prévenu Kay pour ce moment. De ce fait il assombrit légèrement la pièce et arriva avec le gâteau tandis que nous chantâmes tous :

-Joyeux anniversaire François ! Joyeux anniversaire François ! Joyeux anniversaire François ! JOYEUX ANNIVERSAIRE !!!
-N’oubliez pas de faire un vœu, ajoutai-je tandis qu’il était devenu rouge brique.
-Et évite les choses non originales comme avoir des packs de bières à vie, renchérit Maëlle.
-Hahaha très drôle, ironisa-t-il.

Il souffla enfin ses 31 bougies du premier coup. Kay en profita pour m’apporter une lettre d’Elsa.
« Ma chère Anna, merci pour cette journée avec toi. Tu as vraiment bien géré toutes les situations. Bon courage avec ton couple français. A très vite. Je t’aime petite sœur. Elsa ».  
Je l’enfouis dans ma robe, apaisée, et nous nous levâmes enfin pour nous rendre dans la salle de bal. Maëlle avait mis un bandeau à François comme je l’avais fait pour amener Kristoff sur le port.

-T’inquiète pas, tu vas rien te prendre avec moi ! S’exclama-t-elle alors que je lui jetai un regard réprobateur.
-Hum… Excusez-moi reine Anna mais Kristoff a dû avoir mal au nez ! Se défendit-elle.
-Je confirme, dit-il à son tour alors qu’il eut droit à mes gros yeux.

Nous arrivâmes enfin dans la grande salle de bal.

-Alors ça te plaît François ? Demanda enfin la jeune femme ne tenant plus en place.

J’étais étonnée car dans son regard se lisait de l’appréhension. Pourtant la décoration était belle. Il y avait des banderoles avec écrit « JOYEUX ANNIVERSAIRE FRANCOIS ». Le reste de la salle était épurée.

-Oui c’est très joli, finit-il par répondre.

Maëlle lui prit la main et l’amena donc au centre de la pièce sur le tapis rouge et moelleux.

-Tu te rappelles on avait dit qu’on ne danserait qu’une fois c’était pour notre mariage, objecta le jeune homme.
-Oui je sais mais à la limite tu peux m’accorder UNE petite danse, rétorqua-t-elle en lui faisant un clin d’œil.
-Ah ce genre de danse-là, insinua-t-il. Pourquoi pas… Mais je n’ai pas envie qu’on se ridiculise devant le couple royal, ajouta-t-il enfin en se tournant dans notre direction.

Je ne souhaitais pas savoir ce que voulait dire leur langage codé.

-Nous allons vous laisser plus d’intimité dans ce cas, répliquai-je compatissante. Vous arriverez à trouver le chemin jusqu’à la chambre ?
-Aucun problème ! Nous ne perdons pas le nord nous ! S’exclamèrent-ils en même temps.

Kristoff pâlit sans que je comprenne la référence. Nous leurs souhaitâmes « bonne nuit » et nous éclipsâmes enfin jusqu’à notre chambre. L’ambiance de la journée nous rapprocha et nous nous accordâmes ce que Maëlle et François faisaient sans doute quand je les ai surpris avant le dîner et ce qui devaient également être en train de faire sur le tapis en ce moment même. Je m’endormis avant d’entendre nos invités revenir de la salle de bal, contente de cette belle journée.



Et pour la référence à la chanson de Kristoff : C'est la chanson coupée Get this Right de frozen 2.



Dernière édition par Bjorgman le Sam 26 Sep 2020, 09:49, édité 6 fois (Raison : a)

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One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  Empty Re: One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"

Ven 14 Fév 2020, 21:43
François, Maëlle ! Je vous déteste !:

Franchement j'ai adoré One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1100315062 vous imaginer fêter la Saint Valentin et l'anniversaire de Frantzoze à Arendelle en compagnie de nos héroïnes préférées Very Happy

Je peux presque imaginer tes expressions quand tu es devant Anna, genre tu dois difficilement de retenir de crier de joie pour te retrouver devant ton perso préféréRazz

Et j'ose pas imaginer les têtes d'Elsa et d'Anna à la vue de vos fanfics bravo
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Sam 15 Fév 2020, 23:52
C'était vraiment très drôle, merci beaucoup c'est tout mignon.
Les scènes sont très jolies et il est aisé de sentir certains moments de gène pour tous les personnages...Vraiment un exercice très maîtrisé

PS: Je ne mange pas de renne Very Happy

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One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  Empty Re: One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"

Dim 29 Mai 2022, 00:31
A l'occasion de la fête des mères Smile Un petit one-shot improvisé ! Very Happy (ça sera l'occasion de déterrer celui-là aussi ! Razz)


One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  Fzote_11


Le cadeau de Mamange Anna :



-Mémé Iduna ! Mémé Iduna ! Mémé Iduna ! Clamèrent nos voix braillardes alors que nous retrouvâmes notre arrière-arrière-grand-mère.

Mes cinq cousins, cousines ainsi que moi déboulâmes ainsi dans la hutte de l’Hellheilm, ne nous préoccupant pas de savoir si notre vieille aïeule était occupée.

-Bah dis-donc ça en fait du bruit !? Qu’est-ce que vous avez tous ? Demanda-t-elle en nous faisant assoir sur le tapis de rennes pour avoir plus d’ordre.
-Mémé ! Nous avons un gros problème ! Helga ne sait pas que demain c’est la fête des mères ! Renchérit Olaf le plus vieux des fils de tonton Kristoff et tatie Elsa.

Mémé me fit aussitôt de gros yeux alors que j’haussai les épaules. Je déclarai immédiatement pour ma défense :

-Ce n’est pas ma faute à moi ! Je n’ai pas vécu sur terre par rapport à vous !

Notre aïeule approuva et j’ajoutai un peu boudeuse :

-En plus vous êtes pas gentils ! Vous ne voulez même pas me le dire ! Mais en vrai je suis sûre que c’est parce que vous ne savez pas vous-même ce que c’est et que vous craigniez que j’aille tout raconter à Mémé Iduna et Pépé Olaf.

Ils pouffèrent tous de rire et je serrai les poings, vexée de les voir tous ligués contre moi. Notre ancêtre vit bientôt que j’étais sur le point de pleurer. Elle préféra me prendre sur les genoux et murmura à l’adresse des autres :

-Allons ! Cessez de vous moquer d’Helga ! On doit se soutenir entre Sappos et Piceaerd ! Non mais oh ! Je suis sûre que vous n’avez pas pensé à faire de cadeaux à Elsa vous non plus !
-Perdu mémé ! Nous ! On a déjà tout fait ! S’écrièrent les cinq Bjorgman en déployant chacun un cadeau.

Abattue, j’imaginais alors Tatie Elsa portait sa parure de collier, bracelet et boucles d’oreilles fabriqués avec des pâtes qui formaient de gros flocons de neige. Je rougis de jalousie et me raccrochais au corset de mémé pour ne pas pleurer définitivement.

-Pffff, c’est nul, vous avez triché ! Vous êtes cinq ! Moi je suis toute seule et je n’ai rien pour Maman et en plus…

Je me penchai à l’oreille de mémé pour terminer ma phrase :

-Et en plus, je préfèrerais que ce soit à ma vraie Maman que je veux offrir un cadeau.

Mon arrière-deux-fois-grand-mère ne se moqua pas et me tapota plutôt la tête en disant avec un clin d’œil :

-Je comprends…Mais tu sais, ça, ça peut encore s’arranger…Un petit voyage astral et hop c’est fait.

Cela me redonna de l’espoir et je tirai de nouveau la langue à la fratrie Bjorgman qui continuait de me regarder comme si j’étais idiote. Sentant que j’avais Mémé de mon côté, je demandai alors :

-Qu’est-ce que c’est la fête des mères ? Quand est-ce que ça a été inventé et par qui ?

Notre aïeule nous fit aussitôt signe de nous taire car elle allait nous raconter l’histoire. Elle me garda sur les genoux et me berça en commençant d’une voix douce :

-L’origine remonte à très très loin, du temps de vos premiers ancêtres Emma Piceaerd et Pierre Sappos. Elle était à la base liée à la fête de la mère de la nature et ce dans différents pays, Pacha Mama chez les Northuldra Amérindiens par exemple ou la déesse Rhéa chez les européens. Je vous laisse deviner à qui on s’adressait pour notre peuple.
-Ahtohallan ! Clamèrent à nouveau nos voix d’une seule traite.
-Oui ! Ahtohallan ! Au fil des années cette tradition est devenue un symbole pour tous les pays du monde. C’est pourquoi elle est encore faite aujourd’hui…D’ailleurs en Norvège le cadeau n’a rien à voir avec ce que vous avez produit puisque normalement vous auriez dû juste offrir des fleurs et un gâteau.
-Tu veux dire que Maman n’aimera pas nos cadeaux ? Demanda à son tour Anna en faisant la moue, si ça se trouve comme ce n’est pas notre vraie Maman, elle n’en voudra pas.

Sa grande sœur Iduna la rassura aussitôt :

-Mais si voyons, Maman Elsa qui aime Ryder, c’est la même que Maman Elsa qui aime Papa Kristoff…Même si, ici Papa Kristoff il aime Tatie Anna.

Ma plus jeune cousine retrouva le sourire alors que je me creusais déjà la tête pour savoir ce que j’allais offrir à Maman. Comme je n’avais pas encore d’idées, je me tournai à nouveau vers mon arrière-arrière-grand-mère et demandai :

-Dis Mémé, la fête des mères, ça marche aussi quand on est grand ?
-Oui, pourquoi petite friponne ? Questionna-t-elle en esquissant un sourire.
-Oh ! ça veut dire que Pépé Elysia il va devoir te trouver un cadeau ! Pouffai-je.
-Il aura oublié comme d’habitude, maugréa-t-elle…Mais peu importe…Alors est-ce que tu as trouvé ce que tu allais offrir à ta mère ?
-Oui Mémé ! Mais je vais avoir besoin de toi !

Je fixai bien les autres pour leur indiquer de partir. Ils s’exécutèrent. A nouveau seule avec mon aïeule, je renchéris :

-Tu sais mémé, je veux aussi faire un cadeau à la Maman Anna qui s’occupe de moi car je l’aime malgré tout, mais…
-Mais ce n’est pas pareil qu’avec ta vraie Maman, c’est totalement compréhensible, petite friponne, dit-elle.

Elle me caressa ma frimousse et ajouta :

-Sais-tu Helga chérie, que toi par rapport à tes cousins, cousines tu vas faire une fête des mère un peu particulière ?
-Ah bon ? Pourquoi ? Demandai-je étonnée.
-Parce que…Comme tu l’as dit tout à l’heure, tu n’as jamais vécu avec Anna sur terre, tu es partie dans l’Hellheilm avant de naître, répondit-elle.

Je demeurais tout de suite perplexe et murmurai :

-Et c’est mal mémé ? Tu es en train de me dire que Maman ne devrait pas l’être ?

Elle me raccrocha alors à elle et m’embrassa soudain inquiète.

-Non, non pardon petite puce, ce n’est pas ce que je voulais dire, me rassura-t-elle, au lieu de fêter la fête des Mamans, toi ça s’appelle la fête des Mamanges. C’est un terme qu’ont donné les guérisseuses aux Mamans qui perdaient leurs bébés avant la naissance et quelques mois après. On appelle cela un mot valise…Est-ce que tu devines à partir de quels mots il a été créé ?
-Oui ! Clamai-je, Maman et Ange !
-Bravo ma petite friponne, nota-t-elle, Anna est ta Mamange, Hans ton Papange et toi tu es leur enfange.
-Ceux sont mes paranges alors, dis-je par déduction.
-Exactement, murmura-t-elle.
-Mais alors mon premier cousin Olaf est l’un d’entre eux ! M’écriai-je.
-Oui, dit Mémé Iduna en souriant, et ta Mamie Dudu a eu également deux petites sœurs et un petit frère avant ton grand-tonton Olaf mais ta Mémé Anna Piceaerd et ton Pépé Elysia n’en parlent jamais.
-C’est dommage ! Si on savait où ils se trouvent, on auraient plus d’enfants avec qui jouaient ! M’écriai-je.

Mémé Iduna éclata de rire et reprit :

-Oula ! Je pense que c’est déjà bien assez la pagaille comme cela. Pas besoin d’en rajouter ! Bon et si nous confectionnons tes cadeaux à présent ?
-Oh oui ! Oui ! Criai-je en battant des mains, de beaux cadeaux pour ma Mamange Anna !

Nous passâmes l’après-midi à créer les deux présents que je souhaitais offrir. Puis Mémé Iduna m’informa que la nuit était tombée sur le monde des vivants. Je me fis toute jolie pour pouvoir accueillir Maman comme il se doit et retournai dans ma chambre pour être plus tranquille. Je fermai la porte et me ruai au centre de la pièce avant de m’assoir en tailleur sur le tapis. Je connectai ensuite mon aura en visualisant nos quatre mains qui se seraient touchées alors que je prononçai « Anna d’Arendelle » avec fermeté. Cela finit par opérer et bientôt un faisceau lumineux se répandit à travers la pièce.
Maman apparut quelques secondes après dans sa chemise de nuit. Le voyage astral avait fonctionné malgré tout.

-Helga ? Helga c’est toi ma chérie ? Bredouilla-t-elle en écarquillant les yeux.
-Mais oui Maman c’est bien moi ! Clamai-je en me ruant sur elle.

Elle me rendit mon étreinte et m’écarta bientôt d’elle pour me contempler à nouveau.

-Ce que tu es jolie avec cette coiffure et cette robe ! S’exclama-t-elle en m’embrassant encore et encore.

J’acceptai chacun de ses gestes remplis d’un amour infini.

-C’est Mémé Iduna qui m’a aidée, la Maman de Papy Elysia, dis-je.

Elle acquiesça, buvant mes paroles alors que la joie se lisait dans ses yeux.

-Je suis tellement heureuse de te voir aujourd’hui, murmura-t-elle, je l’espérais tellement.
-Alors tu sais quel jour on est ? Demandai-je amusée.

Elle hocha la tête et répondit :

-La fête des mères…Et j’ai face à moi le plus beau cadeau du monde.

Je fus un peu déçue de l’entendre dire cela avec ce que je lui avais préparé. Je renchéris néanmoins :

-J’ai deux surprises pour toi Maman ! Mets-toi sur le lit !

J’attendis qu’elle s’assoit avant de me rendre à l’autre bout de la pièce et revenir vers elle avec du papier enroulé, maintenu par un ruban.

-Déplie-le ! Ordonnai-je impatiente.

Je priai très vite pour qu’il lui plaise alors qu’elle déroula le dessin. J’avais essayé de reproduire du mieux que je pus, nous deux en train de nous faire un câlin dans la hutte de l’Helveg de Mamie Anna. Mais comme je n’avais que cinq ans aussi j’espérais que ça lui plairait. Moi et mes mains qui étaient encore toutes pleines de peintures car je n’avais pas pris de pinceaux.

-Ce…C’est très joli ma Helga chérie, bégaya-t-elle en devenant rouge d’émotions.

Je sentis mes joues se chauffer de plaisir et indiquai encore :

-Là tu vois c’est Mémé Iduna qui a écrit parce que je n’ai pas encore appris.

Elle acquiesça et se pencha pour m’embrasser sur la joue. J’attendis qu’elle finisse avant de reprendre :

-Attends ! Maintenant l’autre cadeau.

Je me raclai profondément la gorge avant d’énoncer :

-Maman Anna, princesse d’Arendelle ! Tu es la plus belle !
Même si je suis loin de toi, je te veux toujours contre moi !
Ton sourire est un cadeau car c’est le plus beau !
Tes baisers et tes câlins sont toutes ma vie ! J’en veux à l’infini !
Maintenant ou dans cent ans, tu restes à jamais ma Maman !
Je te dédie ce poème car je t’aime !


Ses yeux rougirent immédiatement alors qu’elle se mit à applaudir.

-C’était magnifique ma Helga chérie…Oui…Je suis très fière de toi…Murmura-t-elle.

Je me réfugiai dans ses bras et m’écriai en l’enlaçant encore :

-Bonne fête des Maman, Mamange Anna !
-Mamange ? Répéta-t-elle sans comprendre.

Je me calai alors contre son cœur et conclus :

-C’est une jolie histoire, laisse-moi te l’expliquer comme ça, tu pourras la raconter à Mamie Anna.

Nous passâmes le reste de la nuit ainsi : Collée l’une et l’autre dans un amour infini.

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Sam 17 Déc 2022, 09:01
Les spoilers sans contexte de mon futur one-shot.

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Sam 17 Déc 2022, 10:12
Alors les géants vont casser une maison dans la forêt enchantée et un bouc va se retrouver tout seul et personne veut de lui pour fêter Noël...Heureusement Olaf envoie une lettre et tout va s'arranger Razz

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Dim 18 Déc 2022, 20:43
La tradition

D’ordinaire, le château était calme à chaque début de journée. Mais en cette fin d’année, l’ambiance était très différente : les domestiques s’attelaient déjà à remplir les couloirs de décorations festives, les gardes s’amusaient à s’épingler un houx de Noël en guise de médaille et les cuisines vivaient déjà des occupants faisant chauffer les fourneaux et préparant leurs ustensiles pour les préparations culinaires. Il n’y avait finalement que le roi Agnarr qui manquait : il était parti en rencontre annuel avec les royaumes voisins, laissant Kai et Iduna assumer ses fonctions royales, mais a tout de même promis à sa Anna chérie qu’il reviendrait à temps pour Noël.

- Maman ! Tu as vu dehors ?

La reine avait à peine eu le temps de s’habiller que sa petite cadette rousse avait fait irruption dans la pièce, débordant d’énergie et de joie en pointant la fenêtre du doigt.

- Oui j’ai vu ma chérie, répondit Iduna en souriant.

Anna jeta un coup d’œil émerveillé à la fenêtre : Arendelle tout entier et ses alentours étaient recouvert de blanc, là où il n’y avait rien la veille. De la neige à perte de vue recouvrait le toit des maisons et les arbres des bois environnants, faisant ployer les branches sous leurs poids et menaçant de les faire craquer à tout moment. Malgré le climat polaire qui durait plus de la moitié de l’année, jamais pareille quantité de neige ne fut observé depuis longtemps. Mais contrairement à Anna, pas question pour les habitants de s’extasier à longueur de minutes devant cette blancheur éclatante : certains ouvraient leur commerce tandis que d’autres s’affairaient à déblayer la neige devant leur maison et sur la place publique, bientôt rejoint par leur voisinage et quelques soldats venus prêter main-forte.

- Ils en ont de la chance les gens de devoir s’entraider, soupira Anna en les regardant. Moi aussi j’aimerais pouvoir les aider, et en profiter pour faire connaissance avec eux…

- Tu es encore trop jeune pour ça, répondit Iduna en posant sa main sur l’épaule de sa fille. Mais si tu as vraiment envie de les aider, je peux t’assurer que tu en auras l’occasion quand tu seras plus grande.

Puis elle ajouta avec un clin d’œil complice :

- En attendant, que dirais-tu d’un bonhomme de neige ?

- Oh oui, oh oui ! s’extasia la petite rousse en battant des mains. Un bonhomme de neige rien qu’à nous ?

- Oui ma chérie, rien qu’à nous. Mais il faut d’abord bien se couvrir. Attends-moi dans ta chambre, le temps que je me change.

Toute excitée de faire un bonhomme de neige avec sa mère, Anna courut en direction de sa chambre. Mais au moment d’y entrer, elle s’arrêta et jeta un regard par-dessus son épaule. Derrière elle se trouvait la porte de la chambre d’Elsa, qu’elle n’avait plus vu depuis près d’un an. Elle se souvint de tous ces merveilleux moments en hiver passés avec sa grande sœur, à faire de la luge sur les pentes enneigées, faire du patin à glace, des batailles de boules de neige… et surtout à faire un Olaf de neige et le faire parler. Mais ces moments étaient maintenant révolus, sans même qu’elle ne sache pourquoi. Elle se souvenait que c’était après avoir reçu un coup à la tête qu’Elsa lui avait inexplicablement tourné le dos. Et les rares fois où elle l’avait vu en dehors de sa chambre, soit elle s’éloignait d’elle, soit c’étaient leurs parents qui les séparaient rapidement. Et cette séparation était d’autant plus douloureuse pour elle car non seulement elles ne faisaient plus chambre commune, mais ce Noël allait être le premier qu’elle fêterait sans sa grande sœur.

Ses souvenirs et cette perspective de Noël sans Elsa emplissaient Anna de tristesse, et elle ne pût s’empêcher d’approcher la porte. Mais à l’instant où elle allait toquer malicieusement, une voix la fit se retourner.

- Anna ? Je peux savoir ce que tu fais ?

Malgré sa tenue d’hiver qui dégageait de la sympathie, Iduna avait adopté un ton ferme et autoritaire face à sa fille. Mais même si Anna n’aimait pas voir sa mère en colère à cause d’elle, elle n’aimait pas non plus lui mentir et s’obligea à se justifier.

- Je me disais… qu’Elsa pourrait jouer avec nous… pour une fois…

Mais contre toute attente, Iduna ne se mit pas en colère. Au contraire, elle s’approcha de sa petite cadette rousse et la prit dans ses bras, couchant sa tête sur son épaule et se dirigeant vers la chambre de sa fille.

- Je comprends cela ma chérie, fit-elle d’une voix douce et maternelle. Moi aussi ça me fait de la peine de te voir séparée de ta sœur. Mais c’est ton père, le roi, qui l’a décidé. Je suis sûr que lui aussi n’approuve pas cette décision, mais il le fait pour votre bien.

- Notre bien ? pesta légèrement Anna. Parce que c’est pas bien maintenant de jouer avec sa sœur ? Et pourquoi d’abord ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

- Rien du tout rassure-toi, répondit tendrement Iduna en caressant les cheveux de sa fille. C’est juste que…

A cet instant, Iduna savait qu’elle ne pouvait pas se permettre de cacher la vérité à sa fille. Mais la lui dévoiler serait lourdes de conséquences, pour elle comme pour Agnarr : comment réagirait-il en apprenant que sa femme a tout révélé à leur cadette ? Et Elsa, comment réagirait-elle aussi ? Même si elle n’a jamais voulu être éloignée d’Anna de la sorte, elle était toujours hantée par ce qu’elle a failli faire ce soir-là. Iduna se mit alors à réfléchir de longues secondes avant de répondre.

- Après ton choc à la tête, ton père et moi avions appris que ta sœur avait contracté une maladie inconnue, que même le médecin ne connaissait pas. Par précaution pour nous et Arendelle, il nous a conseillé de l’isoler en attendant de trouver un remède. Et il y travaille toujours, il nous a prévenu que cela lui prendrait des années.

Anna baissa les yeux : une séparation due à une bête maladie ? Même si elle n’y connaissait rien, elle ne pouvait s’empêcher de serrer les poings.

- Mais cela va s’arranger, reprit Iduna en lui caressant la mèche blanche. Ce sera sûrement long, mais l’attente en vaudra la chandelle, crois-moi. En attendant, si nous revenions à notre bonhomme de neige ?

Sa dernière phrase eut l’effet voulu : retrouvant le sourire, Anna se dépêcha de descendre des bras de sa mère et de se laisser chaudement habiller. Puis sans même l’attendre, elle se dirigea vers une issue menant à la cour arrière du château. La petite princesse n’en pouvait plus d’attendre : elle se jeta dans l’épaisse couche de neige et s’amusa à faire l’ange. Sa mère arriva quelques secondes après, un cache-oreille et un épais bonnet en laine pendus aux bras.

- Anna, quand je disais de bien se couvrir, je parlais aussi de la tête !

Anna se releva, toute penaude, laissant sa mère lui épousseter les cheveux de toute traces de neige et lui ajuster ses couvre-chefs.

- Pardon maman, mais c’est que je suis pressé de m’amuser.

- Et bien qu’attendons-nous, maintenant que tu es chaudement couverte ?

Mais Iduna n’avait pas fait trois pas dehors qu’un domestique l’interrompit dans sa lancée.

- Veuillez m’excusez ma reine, mais on vous demande dans la grande salle.

- Dites-leur que je suis occupée, fit Iduna. Qu’ils repassent dans une heure.

- Ça ne peut malheureusement pas attendre, ma reine, insista timidement le domestique. C’est madame Nissa, la directrice de l’orphelinat de Grebark. Elle demande l’emploi d’ouvriers pour réparer une fuite du toit. Et avant Noël si possible.

- Encore ? Décidément, cet orphelinat est une vraie ruine ! Bon, attendez un instant.

Puis la souveraine se tourna vers sa fille.

- Désolé ma chérie, mais tu devras m’attendre ou commencer sans moi. Ça ne me prendra que quelques minutes, ne t’inquiètes pas.

Puis Iduna s’empressa de suivre le domestique, laissant sa petite cadette rousse seule, dans la neige. Tant pis, se disait-elle, elle ferait son bonhomme de neige toute seule. Elle commença alors à faire rouler une grosse boule de neige par terre, puis une autre et encore une autre, plus petites, avant de les empiler grossièrement l’une sur l’autre. Elle arracha ensuite deux branches d’un buisson proche et les planta dans la boule du milieu, puis fouilla le sol enneigé et en ramassa deux galets suffisamment gros pour faire les yeux de son bonhomme de neige. Enfin, elle lui dessina un sourire.

- Bonjour, je m’appelle Olaf, et j’aime les gros câlins ! Je t’aime Olaf !

Malgré sa non-ressemblance avec celui que faisait Elsa, Anna prit énormément de plaisir à jouer et imiter son Olaf de neige. Mais elle s’aperçut vite qu’il lui manquait un élément essentiel : un nez. C’est comme un Noël sans sapin, se disait-elle. Aussi, elle se dépêcha d’aller dans les cuisines afin de demander qu’on lui prête une carotte. Mais en revenant dans la cour, elle remarqua que son Olaf de neige n’était plus le même, qu’il était quasiment identique à celui de sa grande sœur, et avait même des brindilles en guise de cheveux. Elle resta perplexe pendant un moment : qui a pu le modifier en son absence ? Un lutin ? Un farfadet ? Un huldre ? Ou un troll ?

- Euh… il y a quelqu’un ?

Elle avait beau appeler et regarder partout autour d’elle, la petite princesse n’obtint aucune réponse. Mais en baissant les yeux, elle constata quelque chose sur le torse du Olaf.

- « Joyeux Noël Anna. Je t’aime. »

Anna était toute retournée en lisant le message sur le Olaf de neige : c’était donc quelqu’un qu’elle connaissait qui était passé par là. Mais qui, se disait-elle. Son père ? Impossible, il n’est pas encore rentré. Sa mère ? Non plus, elle l’avait vu encore occupée en allant chercher la carotte. Un domestique, ou un garde ? Elle ne se rappelait pas d’avoir déjà sympathisé, et encore moins joué, avec l’un ou l’autre. De plus, elle se disait que ne s’étant pas absenté longtemps, l’inconnu qui a fini son Olaf devait être drôlement rapide.

C’est alors qu’en levant son regard, elle vit la silhouette de sa grande sœur derrière la fenêtre, de dos et repliée sur elle-même. La petite rousse ressentit bientôt une boule dans la gorge en repensant à ce que lui avait dit sa mère. Pendant combien de temps sera-t-elle séparé de sa grande sœur ? Pourront-elles rejouer ensemble comme au bon vieux temps ? Surtout en période de Noël ? Ou auront-elles suffisamment grandis pour ne plus en avoir l’âge ? Voir sa sœur juste derrière la fenêtre, si proche d’elle, et pourtant ne jamais pouvoir l’atteindre, ne faisait qu’amplifier son chagrin.

Mais soudain, une pensée lui rendit le sourire en même temps que sa mère revenait.

- Me revoilà, mon petit ange. Oh, je vois que tu as déjà fini ton bonhomme de neige. Très réussi, ma parole !

- M… merci maman, répondit Anna en se rappelant que le Olaf s’était fait tout seul. Mais… je crois que j’ai oublié quelque chose dans ma chambre…

- Ah oui ? Quoi donc ? fit la reine en calant sa fille contre elle. Je vais aller le chercher.

- Non maman, reprit la petite rouquine. Je… j’aimerais aller le chercher moi.

Iduna était sceptique devant la réponse de sa fille : elle savait que sa chambre n’était pas loin de celle d’Elsa et elle savait aussi que quand elle, Agnarr ou n’importe quel domestique n’était pas dans les parages, Anna en profitait souvent pour approcher de la chambre de sa sœur, espérant l’ouvrir et renouer avec elle. Mais cette situation créait un conflit en elle, voulant s’assurer de la sécurité de ses filles mais aussi assister indéfiniment à cette séparation forcée, imposé par son mari.

Quoi qu’il en soit, elle savait ce qui allait se passer si elle laissait Anna aller seule dans sa chambre. Mais après un moment de réflexion, elle répondit :

- D’accord, mais ne traîne pas trop.

D’un air ravi, Anna se laissa enlever ses vêtements chauds et s’empressa de retourner à sa chambre. Puis prenant place à son bureau, elle s’appliqua à dessiner sur une feuille de papier avec ses crayons de couleurs avant de quitter la pièce et de se diriger vers la chambre d’Elsa. Mais alors qu’elle l’atteignit, la voix de sa mère retentit derrière elle.

- Tu pensais que je ne le saurais pas, hein ?

Anna fut prise au dépourvu, ignorant que sa mère l’avait suivi.

- Non, maman… je… je n’allais pas ouvrir… je voulais… je voulais donner ça à Elsa…

Puis d’un geste hésitant, la petite princesse tendit son dessin à sa mère. Celle-ci resta silencieuse pendant de longues secondes, regardant le dessin de sa petite cadette. Puis enfin, elle versa une larme en rendant le dessin sans rien dire. Elle se contenta seulement d’hocher la tête en signe d’approbation.

Doucement, Anna toqua à la porte mais n’appela pas sa grande sœur. Au lieu de cela, elle glissa la moitié de la feuille sous la porte, attendant qu’Elsa vienne le prendre. Mère et fille ne purent s’empêcher de sourire en voyant le dessin complètement disparaître sous la porte. Mais pour Anna, ça ne suffisait pas : elle posa sa main sur la porte et murmura ces mots.

- Elsa, si tu m’entends… ce n’est pas grand-chose, mais je promets de ne pas t’oublier à chaque Noël, et aussi à tes anniversaires. Joyeux Noël, grande sœur adorée.

Iduna avait la gorge nouée en entendant sa fille parler de la sorte. Sans dire un mot, elle prit sa fille dans ses bras, l’embrassa tendrement et commença à s’éloigner. Mais elle n’était pas encore arrivée au bout du couloir que sa petite rousse s’exclama.

- Maman ! Maman ! Laisse-moi descendre !

Par-dessus l’épaule de sa mère, Anna avait vu un morceau de papier apparaître sous la porte. Aussi, après avoir été déposé à terre, la petite princesse se précipita vers la porte et ramassa la feuille. Elle fut d’abord déçue en voyant que c’était son dessin. Mais en retournant la feuille, elle en vit un autre : elle, avec sa grande sœur, entourées de petits cœurs, se serrer l’une contre l’autre le sourire au visage et se tenant à côté d’un Olaf. Et en dessous du dessin était écrit « Moi aussi je penserais à toi le moment venu ».

Un air de joie se dessinait sur le visage d’Anna, Iduna en était encore tout émue.

- C’est génial ! jubila la petite princesse. Tu as vu ça, maman ? Elsa m’a répondu !

- Oui… c’est magnifique, répondit la reine en écrasant les quelques larmes qui ruisselaient sous ses yeux.

Iduna ne parvenait pas à trouver les mots tant la joie et la tristesse se bousculaient. Sa propre fille avait finalement su faire preuve d’intelligence pour renouer avec sa sœur sans braver l’interdit de son père.

- Dis, maman…

- Oui, mon poussin ?

- Est-ce que c’est déjà arrivé de faire un bonhomme de neige qui, quand on ne le regarde pas, se finit lui-même ?

Étonnée par cette question, Iduna demanda des détails à sa petite princesse, celle-ci lui racontant alors ce qui c’était passé avec son Olaf de neige. Se rappelant que la cour arrière se situait juste en dessous de la chambre d’Elsa, la reine en déduisit alors de qui la situation en retournait. Mais elle restait toujours soucieuse de garder le secret.

- Je n’en suis pas sûre… peut-être que c’est un esprit farceur qui voulait s’amuser aussi.

- Un esprit farceur ? fit Anna étonnée. Tu crois qu’il va revenir pour nous jouer de vilains tours ?

- Oh ne t’inquiètes pas, répondit la reine en reprenant sa fille dans les bras. Les esprits farceurs ne jouent jamais de mauvais tours à l’approche de Noël, eux aussi comprennent l’esprit de cette fête. Et d’ailleurs, que dirais-tu d’aider les domestiques à préparer des bonhommes en pain d’épice ? Tu en laisseras un à l’esprit farceur pour le remercier d’avoir fini ton Olaf de neige.

Anna bâtit joyeusement des mains à cette proposition, en se disant qu’elle en laisserait un aussi à sa grande sœur.


**********


Un don ? Une malédiction ? Elsa ne cessait de se répéter la même question sur son pouvoir de glace. Elle l’avait toujours vu comme un don en voyant sa petite sœur s’extasier devant ses tours de magie, à faire pleuvoir les flocons et recouvrir le sol d’une fine couche de glace en guise de patinoire. Que de bons souvenirs, se disait-elle. Mais depuis le soir de l’accident et la décision de son père de l’isoler le temps qu’elle apprenne à contrôler son pouvoir, ce n’était plus qu’une malédiction à ses yeux. Ou pas, se disait-elle. Ou peut-être que si ? Et s’il n’avait pas pris la décision de l’isoler, loin de sa sœur et d’Arendelle ? Ce même Arendelle dont elle devra assurer la fonction de reine à l’avenir. Ce même Arendelle qui ne doit rien savoir non plus sur son pouvoir.

C’en était trop pour son jeune esprit : elle essaya de se calmer en observant l’épaisseur de la neige dehors, continuant à penser à tous ces moments de bonheur et d’insouciance avec Anna, usant et abusant de ses pouvoirs pour la faire rire et la faire sourire. Malheureusement, elle se rappela que ces mêmes moments furent altérés chez Anna par Grand Pabbie, soucieux de préserver sa sécurité. Une fois encore, les idées noires ne cessaient de l’assaillir, et cela ne s’arrangea pas quand elle entendit sa mère derrière la porte.

- … maladie inconnue… conseillé de l’isoler… prendrait des années.

Un mensonge, il ne manquait plus que ça pour les éloigner encore plus l’une de l’autre ! Et au fond d’elle-même, elle ne cessait de se demander si cela était vraiment nécessaire. Plus que n’importe quoi d’autre au monde, elle ne souhaitait que le bonheur de sa petite sœur, mais au point de sacrifier le sien ? Pendant un instant, elle songea si ce que son père voulait, mais non. Aussi attentionné pouvait-il être, jamais il ne ferait une chose pareille. Mais sans doute pas volontairement… ? Elsa n’en pouvait plus, ses pensées allaient la rendre folle, et sans doute lui faire perdre le contrôle de ses pouvoirs.

- Etouffe tes sentiments ! se répétait-elle sans arrêt. Reste calme ! Maîtrise tes émotions… !

Mais au même moment, elle vit sa sœur dehors. Là, derrière la fenêtre, juste sous ses yeux et si proche d’elle, en train de faire un bonhomme de neige et de jouer avec lui.

- Bonjour, je m’appelle Olaf, et j’aime les gros câlins ! Je t’aime Olaf !

Pendant un moment, Elsa retrouva le sourire. Pas parce que le Olaf de neige ne ressemblait en rien à celui qu’elle faisait avec Anna, mais parce que le fait de voir sa sœur sourire et jouer lui mettait du baume au cœur. Mais elles étaient seules, chacune de leurs côtés : l’une s’amusait comme une petite folle et l’autre était comme un animal en cage, condamné à n’avoir qu’une fenêtre comme seul contact avec l’extérieur. Soudain, une pensée lui vint à l’esprit : c’était bientôt Noël, et pour elle, cela allait être aussi le premier où elle serait seule, sans Anna ni ses parents ! Pire encore, ça ne sera pas le dernier ! Finis les Noëls heureux et joyeux, sous le beau sapin verdoyant et étincelant, à partager de la bûche avec sa famille et ouvrir les cadeaux ensemble, au milieu des rires et des sourires…

Cette pensée résonna si fort en elle, tel un poignard dans le cœur, qu’Elsa sentit une larme couler sur sa joue alors qu’elle vit Anna s’en aller. C’est alors qu’elle eut une idée. Elle hésitait cependant à s’exécuter, en se demandant comment réagirait sa petite sœur, mais elle se disait qu’il n’y aurait plus d’autre occasion comme celle-ci. Doucement, elle entrouvrit la fenêtre, laissant passer un mince filet d’air froid, et agita ses doigts, invoquant des milliers de petits flocons entourant le Olaf de neige. Rapidement, celui-ci flotta en morceaux éparses avant d’avoir exactement la même forme que le modèle original, avec les trois petites brindilles en plus en guise de chevelure. Puis elle invoqua une petite traînée blanche zigzaguant sur le torse d’Olaf avant de refermer la fenêtre.

Au bout d’un moment, Anna revint avec une carotte à la main, et fut tellement surprise de voir son Olaf de neige changé qu’elle ne remarqua pas que sa grande sœur la contemplait derrière la fenêtre, le sourire en coin et la larme à l’œil. Elle n’était qu’à quelques mètres d’elle, et elles ne pouvaient pas s’interagir, même en cette période de l’année ! Elsa ne pouvait plus supporter une condition pareille ! Elle tourna le dos à la fenêtre, se recroquevilla sur elle-même et éclata en sanglots. Elle aimerait tant détruire cette maudite porte qui la séparait du reste du monde, retrouver sa petite sœur et la prendre dans ses bras, qu’elles puissent à nouveau jouer et rire comme avant. Mais la peur de blesser Anna à nouveau et de désobéir à ses parents ne cessaient de la retenir. Elle ne pouvait rien faire d’autre que de continuer à obéir, ou de sombrer… ce qui n’était pas du tout convenu en cette période de l’année.

Elle pleura pendant de longues minutes jusqu’à ce que, surprise, elle entendit toquer à la porte. Elle s’en approcha d’un pas hésitant et y trouva un dessin, reconnaissant le trait de sa petite sœur : un Olaf, entouré des deux sœurs l’embrassant sur les joues, disant « J’aime les gros câlins, et passer Noël avec vous ». La petite princesse blonde pleura à nouveau, mais c’étaient des larmes de joie qu’elle versait. Sa petite sœur ne l’avait pas oubliée en cette période de Noël, mais sa joie redoubla d’intensité quand elle entendit la voix de sa petite sœur derrière la porte, lui parler directement.

- Elsa, si tu m’entends… ce n’est pas grand-chose, mais je promets de ne pas t’oublier à chaque Noël, et aussi à tes anniversaires. Joyeux Noël, grande sœur adorée.

Elsa avait envie de lui renvoyer la parole, de la remercier et de lui souhaiter également un joyeux Noël, mais elle n’arrivait pas à trouver les mots tant l’émotion l’envahissait. Mais elle ne voulait pas non plus laisser la situation en suspens, aussi elle s’empressa de sortir ses crayons de couleur et de faire son propre dessin derrière la feuille avant de la glisser sous la porte. Elle entendit bientôt sa mère et sa petite sœur réagir à son dessin et posa aussi sa main sur la porte en les entendant s’éloigner.

- Joyeux Noël Anna, murmura-t-elle. N’hésite pas à refaire un bonhomme de neige dans la cour, c’est avec joie que je le terminerai… pour toi.

Et à son grand soulagement, aucune plaque givrée ne s’étala sur la paroi de la porte.

Depuis ce jour, Anna communiqua régulièrement avec Elsa pendant les périodes de Noël et à leurs anniversaires, et parfois même dans les moments où elle ne se sentait pas bien. Bien sûr, Elsa songeait toujours à ouvrir la porte et refaire comme avant avec sa petite sœur, mais elle ne voulait pas prendre le risque de la blesser tant qu’elle ne saurait comment maîtriser ses pouvoirs.

C’était devenu une habitude pour elles, une façon de se soutenir dans leurs moments difficiles, de s’offrir des cadeaux.

C’était devenu… une tradition.


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Dim 18 Déc 2022, 22:36
Je n'ai qu'un truc à dire :

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Mar 20 Déc 2022, 18:37
Pareil, même si au final c'est juste une mise en écriture de la vidéo.
D'ailleurs quand on y pense c'est pas logique par rapport au film vu qu'on voit dans la chanson qu'Elsa veut "repousser" ses proches par crainte de les blesser
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Mer 21 Déc 2022, 19:51
Non, c'est logique quand on veut malgré tout dire à nos proches qu'on les aime mais qu'on choisit d'en rester éloigné pour les protéger. Témoigner de l'affection envers eux est une façon d'essayer de le leur faire comprendre, même si c'est un crève-coeur.

Cette histoire est très touchante, Dov, elle me fait penser à celle du court-métrage "Joyeuses fêtes avec Olaf".
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Mer 21 Déc 2022, 20:10
Snow Spirit a écrit:Cette histoire est très touchante, elle me fait penser à celle du court-métrage "Joyeuses fêtes avec Olaf".

Ben justement, c'est ledit court-métrage qui m'a donné l'idée d'imaginer la genèse de leur tradition Very Happy ça et aussi la vidéo que j'ai posté à la fin du shot Wink
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Mer 21 Déc 2022, 20:18
Snow Spirit a écrit:Non, c'est logique quand on veut malgré tout dire à nos proches qu'on les aime mais qu'on choisit d'en rester éloigné pour les protéger. Témoigner de l'affection envers eux est une façon d'essayer de le leur faire comprendre, même si c'est un crève-coeur.

Cette histoire est très touchante, Dov, elle me fait penser à celle du court-métrage "Joyeuses fêtes avec Olaf".

Sauf que dans le film comme disait @Floconnette on la montre apeurée par peur de faire mal à ses proches... elle n'est pas avenante et ne va pas vers sa sœur. Elle l'a renvoie ch*** derrière la porte et ce même après l'enterrement (ce qui est compréhensible pour cette fois là) mais voilà... En aucun cas Elsa ne fait une quelconque approche dans les films envers sa sœur le temps où elle est enfermée.  Un petit problème de canon une fois de plus puisque tu t'es inspiré d'une vidéo non officielle Wink on ne le dira jamais assez Le canon Dov ! Le canon Razz (en vrai je te charrie bravo ) quoi ?! Moi défendre ma petite @Floconnette mais jamais de la vie !!! I love it :calin: (En vrai il existe un livre où on voit Elsa écrire une lettre à Anna qui est en manque d'ami, c'est un livre pour enfant que j'avais trouvé à la fnac mais en aucun cas dans les films ou courts-métrages )

Après comme je t'ai dit c'était mignon, c'est joliment ecrit ça n'apporte pas grand chose mais c'est bien dans l'ambiance de Noël Wink
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Jeu 22 Déc 2022, 10:13
Bon on va faire l'école des fans, @Floconnette , @Snow Spirit vous avez tous les deux raison au final...
C'est assez incohérent vis à vis de a chanson je voudrais un bonhomme de neige mais le court métrage Joyeuses fêtes montre une Elsa impatiente de recevoir les lettres de sa soeur pour noël (ce qui est stupide d'ailleurs car ne colle pas avec le fait que ni l'une ni l'autre ne semblaient s'en souvenir avant de tomber sur la boite comme si c'était des souvenirs d'enfance lointains alors qu'on le voit, le dernier cadeau doit dater de trois années maximum... bref elles sont toutes les deux suffisamment grandes et habitués à ce rituel pour s'en souvenir!
... Et au passage pourquoi Elsa a refourgué tous les cadeaux d'Anna dans le vieux coffre au grenier au milieu des gants qui sont censés lui rappeller des mauvais souvenirs?!... Voilà bien peu de considération pour les cadeaux de sa cadette... Non je ne me lance pas sur ce sujet...)
Bref, vu que la licence elle même n'est pas très regardante sur ce point niveau incohérence, je pense que ça devient acceptable de ne pas se calquer sur ce que dis le film si en échange on se rapproche du court métrage ou inversement.
Et au final c'est une histoire mignonne et qui plus est un one shot, on peut probablement se montrer plus indulgent sur les incohérences vis à vis du matériau de base pour une petite histoire comme celle ci qui a pour but de narrer une jolie situation de noël, plutot qu'une grande histoire qui se voudrait être rattachée au film de base.

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One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  Empty Re: One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"

Dim 05 Mar 2023, 18:34
En cette fête des grands-mères, c'est l'occasion de poster un petit one-shot sans prise de tête Smile


Bonne fête Mamie Alix :

C’était le jour de la fête des grands-mères. Nous étions tous réunis dans la hutte des Populus, nouvelle demeure de Mamie Dudu depuis quelques mois, pour l’occasion.

-Oh ! Merci pour ces cadeaux mes trésors ! Venez que je vous embrasse ! Clama mon aïeule en déposant un dessin et notre bouquet de fleurs sur la table.
-On t’aime très fort Mamie Dudu ! Reprirent les jumeaux et jumelles en se fondant contre elle.

Je restai un peu en retrait le temps que ce soit mon tour et repensai à la journée de la veille où Maman et Tatie Elsa m’avaient demandé de surveiller les activités...


***


-Mais ! Kirsten ! T’as mis ton empreinte au milieu de la feuille et y a plus de place pour la mienne ! Bougonna Elysia en poussant violemment ma sœur vers le tapis.

Elle rebondit sur les fesses et se vexa immédiatement.

-Eh ! Mais t’es méchant crapaud Bjorgman...Pleura-t-elle en se recroquevillant sur elle-même.

Rita et Pieter allèrent rapidement la réconforter tout en jetant un regard noir à mon premier frère qui avait la main toujours pleine de peinture à présent sèche. Il était sur le point de la replonger dans le pot de terre pour en avoir à nouveau de la fraîche mais je le stoppai avant.

- Helga... J’avais pas fini ! Ronchonna-t-il.
-Allez ça suffit ! On se calme et on s’excuse ! Maman et Tatie vont finir par me gronder si vous continuez de beugler comme des animaux ! Notai-je.
-Maieuh...Je fais comment moi pour mettre ma trace et dire à Mamie Dudu que je l’aime ?! Bouda-t-il.
-Bah tu fais comme moi ! Tu emmêles ton empreinte avec celle d’une des jumelles ! Expliqua patiemment Pieter en lui montrant une main jaune qui débordait sur une autre verte qui appartenait à Rita.

Elysia fit tout de suite la moue et je tentais de le consoler en répliquant gentiment :

-Nous n’avons pas le choix de toute façon, Kay a demandé qu’on fasse des économies de papiers ! Il coûte très cher en ce moment ! De ce fait, il faut que les mains débordent les unes sur les autres sinon elles ne rentreront pas toutes !
-Ça va faire moche ! Moi je veux pas ! Grommela-t-il encore.
-Bah ne la mets pas ! De toute façon y a déjà celle de Pieter ! Pas besoin de la tienne Elysia le méchant ! Faut toujours que tu transgresses les règles ! S’énerva Rita.
-Na na na « moi j’chui Miss Parfaite et j’emploie des mots de grands ! », minauda bientôt mon premier frère jumeau en l’imitant.

Je me retins de rire et me raclai la gorge pour reprendre mon sérieux avant de renchérir :

-Allez Elysia... Sois compatissant... Mets ton empreinte sur celle de Kirsten.

Grommelant encore un peu, il finit par obtempérer et je me tournai alors vers les jumelles en demandant :

-Vous en êtes où avec les fleurs les poupettes ?
-On a envoyé Olaf le faire pour nous ! S’exclamèrent-elles.
-Alors qu’il est allergique au pollen ? Soulevai-je un peu méfiante.
-Maman a crée un cache-nez pour qu’il n’éternue pas, expliquèrent-elles.
-Pfff...Elles ont vraiment réponse à tout celles-là, maugréa à nouveau Elysia en s’essuyant la main sur un chiffon.  
-Oh mais occupe-toi de faire le dessin pour Madame Nattura à présent et arrête de nous embêter ! Ronchonna derechef Rita en lui tirant la langue.
-Oui bah c'est pas ma faute si votre Mamie Alix elle est déjà morte, marmonna-t-il entre ses dents.

Agacées, les jumelles faillirent lui tirer les cheveux mais je réussis à stopper tout ce beau monde avant que cela ne dégénère. La phrase de mon frère me fit toutefois réfléchir et je pris une initiative pour ma grand-mère paternelle...

-Elysia ! Ce genre de phrase est blessante ! On ne se moque pas de la perte de quelqu’un...Surtout que Mamie Alix n’est pas vraiment morte...Parce que...Hum...Parce que...Moi avec mon super pouvoir de chamane, je vais pouvoir aller lui rendre visite comme Maman le fait pour Mémé Anna et Pépé Elysia.

Les yeux des enfants m’offrirent immédiatement un regard surpris, montrant que j’avais capté leur attention et ils s’écrièrent en chœur :

-Quoi ? Tu peux vraiment rendre visite à Mamie Alix !?
-Oui ! Clamai-je d’une voix confiante, oui je vais le faire !

Les filles trépignèrent de joie alors que les garçon grincèrent derechef  :  

-Oui bah nous on préfère avoir Mamie Béata en vie comme ça on pourra lui parler tous les deux et elle pourra tenir notre petite cousine Alexandra dans ses bras ! Alors que vous si ça se trouve Grande sœur elle vous raconte des mensonges ! Na ! Et puis Maman et Tatie Elsa elles font pas ce truc de chamamachin, elles ! C’est pas vrai ! Demain quand on ira en pays Northuldra, elles vont aller se recueillir sur les champs d’aulnes et faire une prière !
-Pfff vous êtes vraiment bête à croire que ce que vous voyez ! Tatie Elsa elle vous gèlera les fesses ! Commentèrent les jumelles agacées.
-Qu’elle essaye pour voir ! Maman avec son attaque du feu, elle nous libèrera ! S’enquirent-ils en chœur.

Je rappelai une fois de plus tout le monde à l’ordre. Malgré les quelques tensions qui persistaient encore entre les deux paires de jumeaux, je réussis à conserver le calme tout le reste de la matinée.


****


Revenu à l’instant T, je me demandais comment j’allais pouvoir expérimenter un voyage astral aussi long vers le monde des morts. Je ne savais même pas si j’en étais encore capable car je n’avais pas réessayé depuis que j’étais revenue à la vie. Je m’étais peut-être un peu trop emballée, mais voir le visage souriant de mes petites sœurs me conforta dans l’idée qu’il fallait essayer. Mamie Dudu déclara alors à l’adresse de Papy Antoine :

-Il va falloir accrocher ce beau dessin dans le séjour !

A moitié réveillé par la nuit courte dûe à Lucia, il acquiesça en poussant un long bâillement ce qui nous fit éclater de rire. Ma grand-mère se chargea ensuite de distribuer la plâtrée de ragoût de rennes et nous profitâmes du dessert pour nous éclipser avec les jumelles.

-Vous allez où ? Demanda tout de suite Tatie Elsa.
-Voir Emma et Sofia... Nous avons quelque chose d’important à faire pour Mamie Alix ! S’exclama Kirsten.
-Pour...Mamie Alix ? Répéta immédiatement ma tante en me toisant du regard.

Je souris bêtement et voulus donner une encoche à ma soeur mais les jumelles s’en allèrent l’air de rien et je repris à son adresse :

-Je t’expliquerai ! Nous n’en avons pas pour longtemps !

J’eus juste le temps de la voir bougonner que nous nous dirigeâmes jusqu’à la hutte de mon oncle et ma tante, anciennement la hutte de mon arrière-deux fois grand-mère dont je détenais le prénom.

-Helga ! Rita ! Kirsten ! Mais qu’est-ce que vous faites là ? Questionna tout de suite Tatie Camille avec surprise.  

Sans finesse les jumelles lui réexpliquèrent notre projet et je fus étonnée de la voir elle ainsi que Tonton perdre des couleurs. J’eus juste le temps de mettre les petites en activité qu’il me déclara :

-Je peux te parler à part, ma nièce ?

Laissant les filles sous la surveillance de ma Tante, j’allais avec lui dehors. Il attendit que nous fassions quelques pas avant de montrer son mécontentement :

-Mais qu’est-ce qui t’as pris de mettre cette idée dans la tête de tes sœurs et tes cousines ?!

Un peu surprise par sa réaction, je répliquai :

-Mais enfin Tonton...Mamie Alix a le droit d’avoir une fête des grands-mères comme tout le monde !
-Ton père ne t’a pas expliqué comment elle était ?! Explosa-t-il, ni ce qu’elle a failli faire d’Emma, Camille et moi ?
-Non...Papa contourne toujours la conversation quand j’essaye d’en connaître un peu plus sur Papy Wilhelm et elle ! Répondis-je triomphante.
-Peut-être bien parce qu’il y a une raison, pesta-t-il en donnant un coup de pieds dans un des cailloux qui trainait sur le sol.

Autant intriguée qu’inquiète par son attitude, je murmurai d’une toute petite voix :

-Tu m’en veux tonton Yohan ?

Il remarqua tout de suite mon mal être et rétorqua alors :

-Non...Tu croyais bien faire... Mais je suis quand même content qu’Emma et Sofia n’aient pas à s’approcher d’elle ou ton grand-père !
-Je me porte garante pour elle ! M’exclamai-je fièrement.

Il éclata soudain d’un rire jaune et me tapa gentiment le dos en grommelant :

-Oui...Tu es jeune et insouciante...

J’haussai les épaules et nous retournâmes dans la maison pour jeter un œil à la création qui était presque fini. Je n’avais pas cherché à être plus originale que pour le cadeau de Mamie Dudu, ayant repris l’idée des empreintes. Plaquant la mienne au centre, je laissai ensuite sécher l’œuvre et nous retournâmes jouer le reste de l’après-midi avec les autres membres de la famille.
Puis quand le soleil commença à décliner, Maman, Tatie Elsa, Tonton Kristoff et Papa vinrent récupérer leur chérubins en clamant que c’était l’heure de partir.

-Déjà ?! Boudèrent les enfants.

Ils furent toutefois coopératifs et se rassemblèrent près des Géants de la Terre avant que mes parents ne me fassent leur au revoir.

-Tu es sûre de toi ma chérie ? Tu veux vraiment rendre visite à ta grand-mère paternelle ? Demanda Maman d’une voix pleine de surprise.
-Oui ? Pourquoi ? Je ne devrais pas ? Renchéris-je, après le portrait que m’en a fait Tonton Yohan, j’ai envie de me faire ma propre opinion.
-Oh...Euh...Si ! Si ! Je fais toujours moi-même un petit quelque chose pour Mamie Rita même si je l’ai très peu connu et que j’ai plus d’affection pour Mamie Anna, bafouilla-t-elle.
-Je veux enfin savoir pourquoi Papa et toi ne m’avez jamais parlé d’elle ! Soulignai-je.
-Peut-être parce qu’il n’y a rien à dire, rétorqua Papa sur la défensive.

Le mystère que plaçait mon oncle et mes parents autour de Mamie Alix finit de piquer ma curiosité. Ils me laissèrent ainsi avec pleins d’interrogation.

L’heure du coucher finit par arriver et je fus heureuse de réussir à sortir mon âme de mon corps après de nombreuses respirations sans difficultés. J’arrivai enfin sur une reproduction de baie de pierres noires où se trouvait un énorme manoir. Une dame d’une vingtaine d’années en train de prendre le soleil sous une ombrelle, observait une mer calme et scintillante. Je compris tout de suite qu’il s’agissait de Mamie Alix. Je m’approchai timidement d’elle et restai plantée juste devant sa chaise.

Sentant enfin ma présence, elle rechigna bientôt sans me regarder :

-Oui c'est pourquoi ?!
-Bonjour Mamie ! Je me présente ! Helga Westergaard, ta petite-fille... Dis-je la voix tremblante car j'étais impressionnée par sa prestance.  
-Ma petite quoi ?! Ah non ! Ça non ! C'est pas possible ! Pas avec une tenue négligée comme celle-là ! Railla-t-elle en m’observant plusieurs fois de la tête aux pieds.

Je me détaillais tout de suite et constatai que si mes vêtements étaient bien là, j'avais gardé ma robe Northuldra.

-Et puis d'abord laquelle petite fille me fait honneur de sa présence ?! Ne compte pas sur moi pour te materner comme je l'ai fait avec l'un de tes père au moins pendant 20 ans ! L'Hellheilm est assez grand pour que je n'ai pas besoin de m'occuper de toi !

Refroidie par son ton ferme et glacial, je commençai amèrement à comprendre le raisonnement de mes proches.

-Ah... Euh... Bien, dis-je prise au dépourvu, non mais de toute façon je ne suis pas là pour ça... Je...Je ne suis pas morte mais c’est une histoire un peu compliqué à comprendre...Je...Euh... Je vais te donner tes cadeaux... et...
-...Rousse comme tu es, tu dois au moins être celle de mon dernier avorton ! Me coupa-t-elle encore en me détaillant.

Interrompue, je bredouillai une nouvelle fois :

-Oh...Eh bien oui... Mon Papa est Hans et ma Maman Anna d'Arendelle.
-Eh bah ! Il n'aura pas mis longtemps à tromper sa femme... Son père serait ravi ! Clama-t-elle en se radoucissant.
-Hein ? Oh non non non ! Je... Mamie Anna ne t’a pas montrer le principe des différentes vies ? Quémandai-je de plus en plus confuse.
-Mamie Anna ?! La vieille sorcière ? Insinua-t-elle, non, Dieu merci je ne l'ai pas recroisé celle-là !
-Tu devrais... Elle t'expliquerai certaines choses, dis-je, mais bon... Comme je te disais...Je ne suis pas là pour ça... Mamie... Aujourd'hui c'est la fête des grands-mères ! Moi ainsi que mes sœurs et mes cousines nous t'avons préparé un cadeau.

Sans lui laisser le temps d’ajouter quoi que ce soit, je lui mis un rouleau de parchemin dans la main. Elle le prit du bout des doigts et le déplia avant de lire :

-Pour Mamie Alix de la part de Sofia, Emma, Helga, Rita et Kirsten Westergaard... Hum... Eh bah dis-donc Hans est bien parti pour nous faire une grande famille finalement.
-Oh... Euh...Non...Je t’ai expliqué un peu plus tôt...Il y a aussi mes cousines...Emma et Sofia...Ceux sont les filles de Tonton Yohan et Tatie Camille, expliquai-je d’une voix tremblante.  

Les yeux de mon aïeule s’écarquillèrent tout de suite d’horreur et elle s’étrangla avec sa salive avant de reprendre :

-Quoi ?! Non seulement mon bâtard de fils a eu l'audace de me pondre une enfant hors mariage avec cette fille de chien de bas-étage mais en plus ils se sont retrouvés et ils en ont une deuxième ?!

Je compris enfin la réticence de mon oncle mais préférais ne pas m’attarder sur toute la phrase avant de commenter :

-Oui, Mamie Alix, oui c'est exact, c’est ma Tantine Elsa et Papa Hans qui ont ramené Camille auprès de Yohan et ils se sont mariés dans la tradition Northuldra... L’endroit d’où vient ma Mémé Anna que tu n’as pas l’air d’aimer...Comme les trois quart des gens que tu côtoies visiblement...

Mon ton sec lui fit perdre toute contenance. N’appréciant pas ma remarque, ses yeux me fusillèrent du regard pendant quelques secondes si bien que je crus qu’elle allait déchirer le dessin. Mais je poussais bien un soupir de soulagement intérieur lorsqu'elle l'engouffra précieusement dans sa poche de robe. Puis elle me regarda à nouveau et se racla la gorge avant de reprendre et de dire toute gênée :

-Bon eh bien...Merci à vous toutes... Mes petites filles...

Restant un peu sur mes gardes je fus touchée par le timbre de sa voix qui indiquait qu'elle s’était radoucie. Je campais tout de même sur mes positions quand ma grand-mère eut enfin un élan de tendresse à mon égard. Un peu rigoriste, elle s'approcha de moi et m’enlaça maladroitement comme si elle avait peur de me casser, comme si elle-même n’avait pas eu l’occasion d’effectuer ce geste à maintes reprises. Elle se recula ensuite et nous nous sourîmes pendant qu'elle me tapota la joue.

-Allez bonne petite... File, souffla-t-elle, ...Et dis merci aux autres membres qui ont daigné penser à moi.

Fière d’avoir percée sa carapace, je murmurai à mon tour :

-Je le ferai...Elles seront très contentes... A bientôt Mamie Alix.
-A bientôt ? Répéta-t-elle surprise.
-Bah faut bien que je t’aide à t’assagir...Et revienne tout simplement t’embêter ! Minaudai-je, espiègle.
-Soit ! Dit-elle d’un ton pincé en m’offrant tout de même un sourire.

Je lui rendis en retour et l’embrassai rapidement sur la joue avant que mon âme ne reparte vers mon corps avec un sentiment d'accomplissement.

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Dim 18 Juin 2023, 09:48
Allez ! Un peu dans la même veine que le one-shot précédent mais cette fois pour les Papa ! Et pour cette histoire nous sommes en lien avec Retour vers le passé 5 et 3 Smile
Bonne lecture ! Very Happy


Bonne fête...Papa ?

-Travaillez bien les enfants avec maîtresse Helga pendant que je vais faire pousser de bons légumes pour vous ! S’enquit Tonton Olaf avant de déposer un baiser d’aurevoir sur la bouche de la Maman de mon Ange.
-Bonne journée Monsieur Piceaerd ! S’enquirent nos voix à l’unisson.

Il quitta enfin la pièce, et Tatie poussa un soupir de soulagement en déclarant d’une voix forte avant de nous prendre à témoins :

-Enfin ! J’ai cru qu’il ne partirait jamais !
-Tu n’aimes pas avoir Papa avec toi Maman ? Reprit immédiatement Anna un peu surprise.
-Si ma petite chamane...Sauf quand il faut confectionner le cadeau de la fête des Pères et qu’il est dans le milieu ! Renchérit-elle mystérieuse.

Comme à son habitude, elle réussit à attirer l’attention de tout le monde alors que je demeurais silencieux en contemplant ma fausse sœur se réjouir de l’activité du jour. Un étrange malaise s’installa au fond de mon cœur...Comme une sensation de vide. Et pour cause...Moi j’étais né et j’avais grandi sans Papa. Je n’avais que huit ans mais je savais déjà que je ne le connaîtrais jamais. Me frottant les poings de colère pour ne pas montrer que cela m’affectait, je me recroquevillai sur le tapis de sol où nous nous trouvions tous et ne fis pas attention aux autres qui avaient quitté la hutte.

-Elysia...Eh Elysia ! T’es sourd ou quoi ? Maman a dit de nous mettre en rang deux par deux car nous allons chercher des ingrédients dans la nature ! S’exclama soudain mon Ange en me prenant la main sans vergogne.
-Mais laisse-le, le moche ! Lui il s’en fiche de toute façon de ce qu’on va faire aujourd’hui puisqu’il n’a pas de Papa ! Renchérit Pieter d’un air mauvais, allez ! Viens ! On va être en retard et Maman n’aime pas qu’on traine !

Anna lui décocha immédiatement un regard cinglant et dit d’une voix froide :

-C’est méchant grand frère ! Tu mériterais d’être à la place d’Elysia en ce moment même pour savoir ce qu’il ressent !

Déjà parti pour faire celui qui ne l’avait pas entendu, j’acceptai habilement la main de mon ange quand elle m’entraîna enfin dehors avec le reste du groupe. Pieter me bouscula avec haine et je n’y fis pas attention tandis que nous nous mîmes enfin en route.

-On est bientôt arrivés Madame Piceaerd ? Demanda alors Frantz pour la troisième fois depuis cinq minutes.
-Oui, oui bientôt... Répondit Tatie Helga de façon évasive, il nous faut aller un peu plus loin pour récolter les plantes, feuilles, fleurs ou autres bourgeons dont vous aurez besoin !
-Mais c’est loin, bougonna-t-il en trainant des pieds.

Je me mis à son rythme tout en étant songeur. Anna avait beau l’avoir rabroué, les paroles de mon faux frère tournaient en boucles dans ma tête et cela me peinait. Mon esprit vagabonda bientôt et j’essayai de penser à un amoureux qui aurait pu convenir à Maman mais le seul visage qui me vint à l’esprit fut celui de Tonton Yuma. Non. Impossible que ce soit lui. Il vit dans la Forêt Enchantée ! Me confortai-je.
Continuant de marcher à travers la Forêt, je me sentis soudain observée et mes joues chauffèrent violemment quand mon ange questionna d’une voix ensorcelante :

-C’est pas trop dur ?
-Hein ?! De...De quoi ?! Bredouillai-je en ayant une pensée sordide.
-Bah tu sais...Ne pas savoir qui est ton Papa...Chuchota-t-elle en me dévisageant de ses doux yeux sarcelles.

J’haussai les épaules en voulant jouer les indifférents.

-En fait...Je ne me suis jamais posé la question jusqu’à aujourd’hui...Mais je me demande bien ce que je vais pouvoir confectionner et à qui l’offrir, repris-je en ne me lassant pas d’observer ses beaux cheveux roux et sa robe qui volait avec le vent.

Compatissante, elle sera encore plus sa main dans la mienne et me l’embrassa en bégayant, troublée :

-Je...Euh...Si tu veux, tu n’as qu’à le faire pour Papa...Je pense que Maman n’y verra pas d’inconvénients.

Sans attendre mon approbation, elle fila vers Tatie Helga qui était en tête de cortège et celle-ci jeta bientôt un coup d’œil dans ma direction en acquiesçant du chef. Ravie, mon ange revint rapidement vers moi et s’exclama :

-C’est bon, elle est d’accord, elle a dit pour Papa ou Parrain Kanda, c’est toi qui vois !

-Merci Anna...Tu as toujours de bonnes idées pour me remonter le moral, murmurai-je en lui embrassant sa joue parsemée de tâches de rousseur.

Elle s’embrasa immédiatement et nous demeurâmes à nouveau silencieux jusqu’à arriver dans la Clairière des rencontres où nous attendait Marraine Ylva avec plusieurs paniers prédisposés d’ingrédients de la nature.

-Ah te voilà enfin ma Grosse Gaga ! J’ai trouvé pleins de glands ! Déclara-t-elle en guise de bonjour.
-Ça m’étonne pas ! Pouffa aussitôt Tatie alors que les deux explosèrent de rire.

Puis elle se reprit très vite sous nos mines d’incompréhension et nous donna la consigne :

-A l’aide des matériaux à votre disposition, fabriquez un cadeau de votre choix et de votre créativité !

Les groupes ne tardèrent pas à se créer et j’eus du mal à m’incruster entre Anna et Yélana sachant qu’il n’y avait pas Amarok aujourd’hui pour que ma chère Coudrier puisse lui courir après. L’absence du futur chef Lorcus l’avait taraudé durant tout le trajet et Tatie Helga nous avait simplement répondu que Tonton Yuma l’avait emmené en balade aujourd’hui et que son cadeau était déjà prêt. Mon ange étant inaccessible, il ne me restait donc que Pieter pour bavarder et je décidais d’un commun accord avec moi-même de ne pas aller l’embêter quand lui-même semblait m’avoir oublié en s’étant mis avec Frantz et Maëlle...

Seul dans mon coin, je confectionnai donc une boîte à outils pour que mon oncle puisse ranger ses ustensiles de maraîcher. J’essayais de la peaufiner sans trop la charger. Ce fut Anna qui me sortit de ma torpeur de longues minutes plus tard alors que je tentais de me débarrasser de la colle sur mes doigts. Elle m’arracha l’objet des mains et s’écria :

-Tu as vraiment fait du beau travail Elysia ! J’ai toujours su que tu étais habile de tes doigts ! Papa va en être très content !

Mon bas ventre se retourna de gêne sous l’effet des compliments et je regardais mes pieds en reprenant :

-Merci Anna...Ton fourreau à coutelas est très bien réalisé aussi.

Nos regards plongèrent alors l’un dans l’autre et je réussis à lui rendre un sourire bien niais...Quand Pieter vint à ses côtés pour inspecter à son tour mon cadeau. Il l’arracha des mains de sa sœur et le secoua en répliquant :

-C’est très beau...Mais tu vas en faire quoi ?
-L’offrir à Papa ! Répondit Anna alors que je ne voulais pas qu’il le sache.

Les sourcils de mon faux frère se froncèrent tout de suite et il me poussa violemment par terre en grognant :

-Ah non et Non ! Il en est hors de question ! Ton père ce n’est pas Olaf Piceaerd car ce ne sera jamais l’amoureux de Marraine Iduna ! D’ailleurs toi non plus, tu ne seras jamais un Piceaerd ! Tu m’entends ?! Jamais !

Tatie Helga et ma petite tante blanchirent immédiatement avant d’intervenir. Celle que j’espérais devenir ma belle-mère un jour, se rua sur son fils et le stoppa en le prenant par le bras pendant que Marraine Ylva se chargea de m’aider à me redresser.

-Ça suffit mon Petit Fermier ! Ce n’est pas toi qui décides ! Je l’ai autorisé ! Tu pourrais être indulgent, tu as la chance de nous avoir tous les deux...Mais ce n’est pas le cas de tout le monde ! Cria-t-elle.

Furieux, il réussit à se dérober de sa poigne et jeta violemment ma boîte à outils au sol avant de la détruire en sautant à pieds joints dessus.

-Voilà ! Hurla-t-il, comme ça tu n’as plus rien à offrir à personne et de toute façon c’était déjà le cas !

J’aurais dû me délecter de voir ma Tante et Marraine lui agripper l’oreille pour l’emmener chez Tonton Yuma recevoir la correction qu’il mérite mais je n’appréciais même pas l’instant. Blessé dans mon amour propre, je déglutis violemment face à mon travail qui était à présent gâché et explosai d’un coup :

-De toute façon c’est nul la fête des Pères ! Ça ne devrait même pas exister !

Courant pour m’éloigner du groupe, je ne fis pas attention aux appels d’Anna qui cria :

-Elysia attends ! Reviens !

Mais non. Je ne voulais pas qu’elle me voit comme un garçon misérable. N’arrivant plus à retenir mes larmes, je préférais m’échapper dans un coin reculé de la Forêt Enchantée pour pleurer plus à mon aise. Déambulant n’importe comment, je ne fis plus attention aux obstacles qui m’entouraient et percutai bientôt...Amarok... Loin d’être furieux, il me toisa immédiatement du regard et s’épousseta en grommelant :

-Hey ! Tu pourrais faire attention le moche ! Et pardon, c’est fait pour les rennes ?!

Pris d’une rage folle, toujours à cause de Pieter, je me sentis bientôt pousser des ailes et lui répondis méchamment :

-Bas vas-y ! Qu'est-ce que t'attends ?! Tape-moi ! Je ne suis plus à ça près ! De toute façon je m’en fiche de vous tous ! Je veux retourner voir Maman !

Je regrettai tout de suite mes paroles en pensant à Anna...Elle...Je voulais passer ma vie avec elle. Mais je ne pouvais pas le dire à son fiancé officiel. Continuant de larmoyer sans prétention, je fus surpris du ton d’Amarok qui demanda :

-Pourquoi tu pleures ?! Papa m'a dit que c’étaient les faibles qui pleuraient...

La phrase m’atteint en plein cœur et sans que je ne sache pourquoi, je m’en voulus encore plus d’imaginer être un faible aux yeux de Tonton Yuma. Mais je n’y pus rien, à la mention de ce dernier une nouvelle crise m’atteint et il me fallut plusieurs secondes pour me rendre compte que cet imbécile de Lorcus continuait de me regarder durement...Mais sans jugement pour une fois. Se raclant la gorge, il finit par dire maladroitement :

-Oh...J’ai compris...C’est à cause de cette journée c’est ça ?! Tu sais...Je comprends ta peine...J’étais un peu pareil pour la fête des mères, je ne sais pas si tu te souviens ?
-Si, si je me rappelle surtout que tu m’avais volé mon cadeau parce que t’as toujours rêvé que Maman soit aussi la tienne, grognai-je.
-Oui, bon...Finalement je te l’ai laissé ! Et puis ce n’est pas ma faute si Tatie Iduna elle est profondément gentille...Tatie Ylva et Marraine Helga n’ont qu’à arrêter de parler d’elle, renchérit-il.

Un long silence s’installa...Que cherchait-il à la fin si ce n’était pas la bagarre ? Voyant que je me posais des questions, il sortit bientôt son propre cadeau et reprit :

-Je l’avais caché dans les bois pour pas que Papa ne le voit...Si tu veux...Enfin... Je sais pas comment le dire...Voilà...Euh...Contrairement à toi...Je...Je veux bien partager ma création avec toi...

M’essuyant ma morve d’un revers de la manche, je le fixai pendant de longues secondes pour savoir s’il était définitivement sérieux. Mon orgueil refusa d’abord cette éventualité avant que je ne lui demande :

-Tu lui as fait quoi à Tonton Yuma ?
-Un range-armes, répondit-il en me montrant un plateau de bois qu’il avait agrémenté de feuilles de bouleaux, des fleurs de sureaux et de glands, t’en penses quoi ?
-C’est plutôt joli...Avouai-je un peu jaloux, tu permettes que j’écrive mon prénom dessus ?

Toujours distant, Amarok y consentit quelques secondes plus tard.

-Ok...Mais alors tu écris un poème et je le signerai ?
-C’est du chantage ça ! Grommelai-je.
-Moi je propose, tu prends ou tu prends pas, mais n’oublie pas...Si tu pleures, tu es un faible aux yeux du chef Northuldra, rétorqua-t-il durement en ramenant son cadeau contre lui.

Serrant les dents, j’hésitai quelques secondes et ronchonnai bientôt :

-D’accord...Je ferai un poème pour ton Papa !
-Non...Notre Papa ! Rectifia-t-il, une once moqueur.

Mes joues se chauffèrent tout de suite et je me surpris à aimer l’idée même si le fait de considérer Yuma comme un oncle était plus facile pour moi que de m’identifier à Tonton Olaf en tant que tel. Etant amoureux d’Anna...Lui, je le percevais autrement...

Très vite, le jeune Lorcus me donna un crayon et un papier et je griffonnai rapidement un poème trouvé par mes soins. Je lui laissai ensuite la feuille pour qu’il signe et appliquai moi-même mon prénom derrière son plateau de bois. Satisfaits l’un et l’autre, nous nous observâmes d’un commun accord, presque complices.

Puis nous eûmes un temps d’arrêt et retrouvâmes une distance propre à nous deux avant qu’il ne réplique presque en riant jaune :

-Ne rêve pas le moche ! Tu fais semblant d’être mon frère demain mais dès après-demain si jamais tu cherches des ennuis, tu me trouveras, c’est compris ?!

L’idée que nous soyons de la même famille me répugna aussitôt et je répliquai :

-Bah évidemment ! Je ne voudrais pas de toi dans ma fratrie ! Tu es bien trop prétentieux et mesquin !
-Et toi trop sentimental et parfait... Mais après tout...N’est-ce pas le propre d’un grand frère de titiller le plus petit ? Me railla-t-il.
-Pieter n’est pas comme ça avec Anna...Il l’adore ! Répondis-je.
-C’est une fille, ce n’est pas pareil, dit-il, si j’avais eu une petite sœur comme lui, je l’aurais protégée aussi...Ce que je fais quelque part avec Yélana qui est fille unique et n’a personne pour la protéger.

Surtout parce que tu es amoureux d’elle pauvre idiot et que tu ne veux pas te l’avouer...Grommelai-je intérieurement. Sentant qu’un silence gênant était en train de s’installer entre nous deux, il passa rapidement à autre chose et me regarda droit dans les yeux avant d’ajouter :

-Mais qu’importe. Rejoins-moi à la première heure demain matin pour que nous puissions donner nos cadeaux à Papa, compris ?

Trop ému par son acte, gentil pour une fois, j’hochai la tête. Il se retrouva alors benêt et me tapota gentiment l’épaule en grommelant :

-Bon...Eh bien...Dans ce cas, à demain Elysia Sappos...Et courage avec Pieter.

Son ton sonnait faux mais je fus touché de l’intention.

-A demain Amarok Lorcus, soufflai-je.

Ma colère à présent dissipée, je le regardais s’éloigner avec un sourire fier avant de me retourner et apercevoir Marraine.

-Seigneur te voilà ! Clama-t-elle soudain.

Elle me toucha un peu partout pour vérifier que je ne m’étais rien cassée et me donna ensuite une fessée en grommelant :

-Faut plus faire ça ! Tu as le droit d’être triste mais ce n’est pas une raison pour partir je ne sais où ! Imagine si on ne t’avait pas retrouvé ! On aurait eu l’air malignes devant ta mère ! Allez viens ! Tatie Helga et Tonton Olaf sont morts d’inquiétude ! Et que dire d’Anna !

Mon Ange ? J’avais causé du tracas à mon Ange ? Comment n’avais-je pas pu y penser ?! Je m’en voulus immédiatement. Retrouvant un côté docile, je ne me débattais pas et laissai ma petite tante me ramenait à bon port. Je franchis à peine la porte que les adultes Piceaerd me tombèrent dessus. Ma Tante me secoua comme un prunier avant de s’exclamer :

-Merci Ylva !

Puis mon regard se confronta à celui de mon oncle qui déclara d’un ton froid :

-Même traitement que Pieter, jeune homme ! Consigné dans ta chambre jusqu’à demain matin ! Tout de suite !

Sa voix ne me laissait pas le choix, pourtant une peur soudaine de ne pas retrouver Amarok me poussa à demander :

-Est-ce...Est-ce que je pourrai faire la fête des pères demain...Quand même Tonton Olaf ?

Les trois adultes tressaillirent immédiatement et se concertèrent du regard.

-Euh...Oui...Mais pour l’heure tu es puni alors file ! Me gronda-t-il avec autorité en me donnant une petite claque sur la tête au passage.

Un peu déçu de ne pas avoir vu Anna, je restai confiné avec Pieter comme seul colocataire. Je me réfugiai dans un bon livre pour ne pas faire monter l’excitation d’avoir un Papa de substitution pour une journée et finis par m’endormir jusqu’au lendemain matin.

Cet imbécile de Pieter ronflait encore quand je me levai et m’habillai pour rejoindre Amarok. Je piquai un biscuit et passai embrasser mon Ange sur le front avant de sortir doucement de la hutte. Ouf. Personne ne fut réveillé. Prenant la confiance, je marchais alors d’un pas plus rapide et allai enfin à la rencontre d’Amarok qui semblait debout depuis des heures. Il tenait une lance imposante dans sa main.

-Je suis allée faire un peu de chasse et je me suis lavé, se justifia-t-il bien que je n’avais rien demandé, tu as toujours le poème ?

Inspectant rapidement mes poches, je le trouvais dans celle de droite et sortis le papier chiffonné d’un air triomphant.

-Parfait ! Alors on peut y aller ! S’enquit-il.

Sans attendre, il me prit par la main et m’entraina à la hutte du chef. Ce dernier venait de préparer un bon petit déjeuner. L’odeur des œufs et du steak de renne fit tout de suite gargouiller mon ventre qui n’avait pas mangé depuis hier.

-Ah te voilà mon fils, où étais...Tu ? Termina-t-il d’une voix détaché en m’ayant aperçu.
-Bonjour Tonton Yuma, dis-je timidement en m’approchant de lui.

Décontenancé, il se reprit pourtant très vite et me fit venir vers la table en m’appuyant sur le dos.

-Que nous vaut la visite de notre jeune Elysia Sappos en cette matinée où il n’y a pas école ? Demanda-t-il amusé tout en faisant signe à Amarok de prendre son petit déjeuner.
-C’est moi qui l’ai invité Papa...Je veux bien te partager aujourd’hui pour la fête des pères...D’ailleurs ! Bonne fête à toi ! S’écria aussitôt mon ennemi habituel en se levant prestement pour aller lui faire un bisou.

Distrait, Tonton Yuma y fit à peine attention et continua de me fixer du regard. D’un geste presque naturel, j’allais à mon tour appliquer un baiser sur sa joue qu’il ne me refusa pas.

-Ce...Euh...C’est...Euh...Très...Très gentil à toi Amarok...De...D’avoir eu...Cette idée...Bafouilla-t-il très ému alors que son visage rendait de plus en plus hommage au peuple du soleil.
-Comme ça après Elysia pourra le raconter à Tatie Iduna et elle sera très, très fière de moi ! S’écria-t-il alors que je compris enfin sa véritable intention.

Déçu mais pas surpris qu’il ne l’ait pas fait par amitié, je me laissais toutefois entrer dans le jeu car j’étais amplement satisfait de la situation. J’avais enfin une reconnaissance paternelle.

-Nous lui dirons après...Nous aurons qu’à l’écrire tous les deux comme ça, elle sera encore plus contente Maman ! M’enquis-je enjoué.

Le jeune Lorcus me tira enfin un sourire puis il me fit un signe de tête et je compris que c’était le moment d’offrir nos cadeaux. Amarok s’avança alors en premier pour donner sa boite à range-armes que Tonton Yuma sut apprécier.

-Oh c’est vraiment très...Inventif...Maîtresse Helga s’est surpassée pour que vous accomplissiez...Un travail correct ! S’exclama-t-il toujours gêné.
-Oui ! Et tu as vu, j’ai bien mis différentes tailles ! Là c’est pour les couteaux ! Là c’est pour les dagues et là pour les silex de rechange des lances, ça te plaît ? Demanda-t-il encore en se tripotant les doigts.

Il lui ébouriffa les cheveux comme toute réponse alors que j’attendis mon tour pour sortir le poème et le lire d’une voix confuse mais sincère :

-Papa chéri,
Aujourd’hui c’est ta fête,
Tu es notre héros le plus chouette,
Grand et sage chef qui n’a peur de rien,
Tu as su chasser les Arendellien,
Je voudrais te ressembler quand je serai plus grand,
Être un meneur vaillant et intelligent,
C’est pourquoi aujourd’hui je t’écris ce poème,
Pour te dire à quel point je t’aime !
Elysia Sappos et Amarok Lorcus.


Je tremblais jusqu’à la fin de la lecture. J’espérais que ça ne s’était pas trop entendu et relevai la tête pour voir la réaction de Tonton Yuma...Qui pleurait. Whoua...C’était la première fois que je voyais des larmes dans les yeux de ce si grand chef.

-Papa ? Tu as dit que c’était les fai...Commença mon faux grand-frère, indécis.
-Eh bien je me suis trompé, murmura-t-il en se reprenant alors que je me sentis mal.

Mon estomac se serra d’émotions et j’eus cru un instant d’avoir fait une bêtise.

-Oh...Euh...Pardon Tonton...Je...Je voulais pas...Je pensai que ça te plairait, murmurai-je affolé.

Prêt à partir, je fus définitivement aux anges quand il s’abaissa à ma hauteur pour me prendre dans ses bras et me caressai tendrement les cheveux.

-C’était un très joli texte...Mon...garçon, dit-il avec sincérité.

Puis il se reprit et ouvrit son autre bras à Amarok, toujours contrarié, pour que celui-ci s’y engouffre et ajouta :

-Merci à tous les deux de m’avoir comblé de ces beaux cadeaux.

J’acceptai encore son étreinte avant de me rappeler avec un petit pincement au cœur que tout ceci était une mise en scène et qu’il n’était pas véritablement mon Papa. Néanmoins je profitai de l’instant au maximum et frissonnai encore d’émotions quand il nous relâcha de longues secondes plus tard.

-Bon maintenant on peut écrire à Tatie Iduna ! Insista tout de suite le jeune Lorcus en me tendant une nouvelle feuille et un crayon.
-Oui si tu veux, dis-je.

Tout heureux, il me laissa très peu de place sur le papier, se sentant obligé de proclamer que c’était lui qui avait eu l’idée comme s’il attendait aussi une reconnaissance de la part de Maman. J’eus juste la place d’écrire un « Je t’aime Maman, tu me manques, Amarok a vraiment eu une super initiative, bisous » qu’il me la vola et la plia en forme d’oiseau avant d’appeler Courant d’Air et l’envoyer.

-J’espère qu’il n’y aura pas de bavure, grommelai-je.
-Mais non...Et combien même il y en aurait, le cœur du message est plus important ! S’exclama-t-il surexcité.

Vexé par son engouement, je demeurais silencieux le reste de la matinée et profitai au maximum de Tonton Yuma en tant que Papa. Tatie Helga, Tonton Olaf et Marraine Ylva vinrent finalement me chercher en début d’après-midi pour que nous allions jouer chez les Piceaerd. Il pleuvait fort dehors, aussi nous nous contentâmes de rester bien au chaud à leur hutte. Pieter sembla avoir oublié la dispute d’hier et se montra très cordial envers moi également.

-On fait la paix ? Bougonna-t-il en me tendant sa main.

Soupçonnant Anna de l’avoir menacé si jamais il ne se tenait pas bien, je lui agrippai tout de même les doigts et renchéris :

-On fait la paix.

Puis je restai auprès de ma jolie rousse qui sut me faire rire en imitant Tatie Helga pendant une leçon de chamanisme. J’hoquetais tellement fort que mon ventre me fit mal.

-Chut, chut, chut Elysia...Tu vas te faire gronder, murmura-t-elle alors qu’elle-même se retenait de ne pas pouffer à gorges déployées.

J’évitais alors son regard pour ne pas recommencer à rire et fis semblant de m’intéresser à ce que Yélana me montra quand Courant d’Air arriva en trombe dans la hutte en déposant une enveloppe.

-Oh laisse Marraine Helga ! Ce doit être Tatie Iduna ! Lança immédiatement Amarok en sautant de joie.

Il déplia rapidement la lettre et me laissa un peu de place pour que je puisse la lire aussi.

"Bonjour Elysia,
J'ai bien reçu votre mot et je suis très en colère. Ce n'est vraiment pas bien de faire semblant d'avoir un Papa même si je suis certaine qu’Amarok l’a fait avec une bonne intention ! C’est irrespectueux pour l’homme qui a fait que tu es là aujourd’hui ! Tu aurais dû dire à Tatie Helga que tu ne pouvais pas participer à cette activité ! Si tu recommences à feindre comme tu l’as fait aujourd’hui, je reviendrais te chercher et tu n’auras plus jamais le droit de voir tes amis ! J'espère que tu as bien compris ses phrases ! Amarok et toi ne devez plus jamais faire ça sinon je me chargerai moi-même de venir lui tirer les oreilles !
Bonne journée à toi !
Iduna Sappos
"

Les bras m'en tombèrent. Maman était fâchée et le pire c'est que je ne comprenais même pas pourquoi. J’observais discrètement le fils du chef du coin de l’œil. Son visage passa du blanc au rouge. Je savais que j’aurais dû reculer mais j’eus de la peine pour lui. L’approbation qu’il aurait tant aimé avoir n’avait pas fait effet. De rage, il déchira la lettre en gros morceaux et la jeta au sol en me criant méchamment dessus :

-On aurait pas dû lui écrire ! Encore une idée débile de toi le moche !

Je commençai à voir des larmes dans ses yeux. Était-il faible aussi ? Serrant violemment les poings, je crus qu’il allait me gifler aussi j’essayai de me défendre en murmurant décontenancé :

-Mais...C’était ton idée de lui dire...
-Non ! Moi j’ai...Euh...J’ai juste...Voulu être gentil avec toi ! Et maintenant Tatie Iduna m’en veut ! Je te déteste ! Et je la déteste encore plus ! S’écria-t-il en partant précipitamment de la hutte sous les regards pâlissants des adultes.

Me sentant à mon tour pris au piège sous leur yeux conspirateurs, j’attendis qu’ils lisent la lettre qu’il avaient rassemblé entre temps, avant de renchérir d’une voix tremblante :

-Je...Je suis désolé...Je voulais pas que Maman soit pas contente...Et...

Je ne parvins pas à finir ma phrase que je pleurai à mon tour de stress. D’un geste maternelle, Tatie Helga me ramena sur ses genoux et chuchota en me berçant :

-Allez, ce n’est rien...Iduna ne vous en veut ni à toi ni à Amarok ne t’inquiète pas...
-...Mais ce...C’est pas ce qu’elle a écrit... Hoquetai-je en me jugeant ridicule d’être ainsi devant Anna.

Tactile comme elle en avait l’habitude, cette dernière m’appuya fort dans la nuque pour réguler mes chakras et cela me fit beaucoup de bien.

-Là...Là...Calme-toi...Ce sont des affaires de grands...Chuchota-t-elle encore, Marraine Ylva va aller la calmer pendant que Tonton Olaf va se charger d’aller fournir des explications à Yuma...Mais ni Amarok ni toi n’y êtes pour quelque chose, d’accord ?

Voyant que je ne réagissais pas, elle me prit le menton et me força à la regarder dans les yeux en insistant :

-D’accord Elysia ?

J’hochai la tête à contrecœur et restai dans ses bras, préférant oublier cette journée merveilleuse et ne souhaitant plus jamais que tonton Yuma et Amarok soient mon père et mon frère.


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One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  Empty Re: One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"

Dim 24 Déc 2023, 17:03
Coucou!
J'avais peur de ne pas réussir avant noël mais ouf! J'ai réussi, j'ai fini juste à temps!
Ca fait un mois que je travaille dessus.
Donc voilà, j'ai tenté une histoire. J'espère que je ne vais énerver personne... Ansa Frantzoze, j'ai repris tous vos codes. Les personnages de la famille Picéaerd mais c'est totalement autre chose. C'est une famille au XXIè siècle, rien à voir avec ce que vous racontez à part que ce sont les mêmes personnages.
Voilà j'ai rien dit je voulais en faire la surprise, j'espère que ça va plaire, je sais pas ce que ça vaut mais je me suis amusée à essayer d'écrire une histoire. Ca sera la seule donc au pire si ça plait pas, bah on efface et c'est comme si ça n'avait jamais existé.

Voilà... Sinon il fait beau aujourd'hui non?

Comment ça j'essaie de gagner du temps?! What a Face

Oui c'est possible!

Est ce que je flippe de publier?... One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  196702029 affraid pale CARREMENT!!!!

Bon allez... C'est parti


Chapitre : It’s the most wonderful time of the year


Alors que le silence régnait dans la maison, les notes de « Vive le vent » se mirent à résonner. Au bout de plusieurs secondes, d’un geste malhabile, encore incapable d’ouvrir ses yeux embrumés par le sommeil, Iduna tâtait maladroitement sa table de chevet à la recherche de la musique qui soudain s’était arrêtée, et l’ayant arrachée aux bras de Morphée. Pendant un instant elle crût à un rêve et reposa sa tête sur les oreillers espérant profiter à nouveau d’un sommeil réparateur.


« Vive le vent ! Vive le vent… »


Cette fois, Iduna rouvrit les yeux et sursauta. Machinalement elle tourna la tête et vit posé à quelques centimètres d’elle son téléphone. Voilà la source de ce réveil involontaire. Elle distinguait sur l’appareil la photographie de sa mère indiquant la responsable de ce tintamarre alors que l’horloge de sa chambre indiquait à la maîtresse de maison qu’il n’était pas tout à fait 7 heures du matin. Avec peine, elle finit par décrocher.


-Allo ? Dit-elle d’une voix ensommeillée.
-Ah mon ange de l’air ! Tu réponds, j’avais peur de te réveiller ! Fit Mamie Anna à l’autre bout du fil.
-Eh bien… Oui… Oui maman tu me réveilles mais… Quelle heure est-il ?
-Je te réveille ? Eh bien j’ai bien fait d’appeler alors, il va bientôt être 7 heures du matin. C’est pour te dire que nous sommes toujours coincés à Arendelle à régler les soucis de tes filles concernant la gestion des affaires mais ne t’en fais pas, nous prenons la route en début d’après-midi, nous devrions arriver vers 20heures, juste à temps pour le repas du Réveillon !
-Pour… 20heures ?! Et c’est pour me dire que tu n’arrives que ce soir que tu me réveilles avant l’aube ?! Maman, tu ne pouvais pas simplement envoyer un message comme tout le monde ?!
-Hors de question, quand j’ai quelque chose à dire, je le dis, je n’écris pas tu le sais ! Et de toute manière, il faut que tu te tiennes prête… Ylva nous a quitté…
-Quoi ?! Fit Iduna soudain pleinement réveillée… Tu veux dire qu’elle est morte ?!
-Morte ?!... Allons bon mon ange de l’air mais que vas-tu imaginer bien sûr que non, tu sais bien qu’elle nous enterrera tous ! Non je voulais dire, elle est partie dans la nuit, tu ne devrais pas tarder à la voir arriver, elle va te donner un coup de main avec les enfants ? D’ailleurs, Tes filles te demandent s’ils vont tous bien.
-Euh… Eh bien ils dorment encore à cette heure-ci…


Iduna venait à peine de prononcer ces mots que des bruits de tapages se firent entendre au-dessus de sa tête, émanant de l’étage supérieur où avaient été installés ses petits-enfants. Des cris de chamailleries se firent également entendre.


-…Enfin… Ils dormaient. Ronchonna Iduna.
-Parce que tu pensais qu’ils seraient encore au lit à 7heures un 24 décembre ? A croire que tu n’as pas élevé tes enfants ?! Elsa à la rigueur je peux l’imaginer mais tu vas me faire croire qu’Anna ne déambulait pas partout dans la maison la veille de Noël…
-Pas que la veille de Noël maman…
-Tout comme toi ! Bon je ne te dérange pas plus longtemps, tu as des petits monstres à surveiller et je n’en doute pas beaucoup à faire à la maison avant notre arrivée. Ylva arrive par le train vers 9h… Pense à aller la chercher à la gare… Tu sais bien qu’autrement elle se fera un plaisir de louer une voiture…
-Oh non pitié pas ça !! Je… Je vais dire à Antoine de se préparer à aller la chercher ! inutile qu’il y ait un accident de la route la veille de Noël !
-Je savais Iduna que tu allais comprendre pourquoi je t’appelais de si bon matin. A tout à l’heure !
-A tout à l’heure maman !


Iduna raccrocha et scruta sa chambre vide quelques instants sans comprendre. Une seconde plus tard, la porte s’ouvrit et Antoine apparut, un plateau dans les mains.


-Et un bon petit-déjeuner pour ma bien aimée ! Déclara-t-il.
-Je me demandais où tu étais passé.
-Je te préparais ton repas en guise de surprise pour le 24 décembre ! Allez prends des forces !
-Merci et… C’est toi qui aussi qui t’ait dit que ça allait être une bonne idée de changer ma sonnerie de téléphone par un chant de noël…
-Moi ? Ah non désolé… ça doit être une idée des garçons…
-Quoi ?!... Mais… Ils savent qu’ils n’ont pas le droit d’y toucher ! Grogna Iduna en buvant son café.
-Ca part d’un bon sentiment, ça n’était pas pour faire des jeux idiots…
-Et je fais comment pour changer ce truc, je n’y connais rien ! C’est à peine si je sais lire un message !
-Ne t’en fais pas, ils feront le changement….


A nouveau des bruits de chahut se firent entendre.


-Enfin… S’ils ne détruisent pas la maison d’ici là ! S’amusa Antoine.
-J’y vais !!
-Attends, je m’en occupe, finis ton petit-déjeuner.
-C’est gentil Antoine mais non, toi, tu dois filer à la gare… Ylva arrive à 9heures, il faut que tu y sois avant pour ne pas qu’elle loue une voiture !
-Oh… Pour la sécurité de tous je ne puis qu’approuver ! Tu as raison ! Bon courage mon amour ! Fit-il en lui offrant un léger baiser.


Il s’empressa de prendre son manteau et elle l’entendit partir. Iduna soupira, posant son plateau à côté d’elle. Les enfants étaient toujours aussi bruyants. Comment pouvait-elle leur en vouloir. Ils commençaient tout juste leurs vacances et enfin le jour qu’ils attendaient depuis si longtemps arrivait ! Mais ça n’était pas une raison pour les laisser faire n’importe quoi. D’un bond elle se leva et pianota rapidement un message sur son téléphone.


« Antoine part chercher Ylva, tu peux venir pour veiller sur tes frères et sœurs rapidement ?! Bisous, Mamie DuDu »


Immédiatement elle l’envoya et s’empressa de grimper les escaliers vers la source du bruit. Elle ouvrit la porte et vit ses 4 petits enfants ainsi avoir transformé la chambre d’enfant en champ de bataille. Elysia et Pieter s’imaginaient des pirates contre Kaspian alors que Rita et Kirsten, occupées à nouer leurs cheveux se plaignaient de leur attitude immature.


-Eh !!! On se calme tout de suite !!! Vociféra Iduna.
-Oh Mamie… J’essaie de faire comprendre à ces trois bébés qu’il n’est pas convenable de faire tant de bruit si tôt dans la matinée et qu’au contraire nous devrions utiliser notre temps à préparer nos toilettes… Argumenta Kirsten.
-Cafteuse ! Beuglèrent les trois garçons
-Oh ! C’est Noël… Restons courtois les uns envers les autres ! Il est surtout l’heure de déjeuner… Lavez-vous les mains et descendez dans la cuisine mais avant… Vous me rangez tout ce bazar ! Execution. Dans cinq minutes je veux vous voir à table et ne plus entendre de raffut ! Je vous prépare des tartines…
-Mamie si tu permets, ce n’est pas ce que l’on peut appeler un petit déjeuner parfaitement équilibré. Il convient de prendre quelques fruits et laitages et diminuer le sucre autant que faire se peut. Si tu le permets, je souhaiterai me charger de le préparer…
-Je vais aider Kiki !!! Ajouta Rita.


Iduna ne put répondre qu’on sonna à la porte…


-Euh… Oui soit ! Si vous voulez les filles ! Faîtes donc ça ! Et vous trois, je veux que cette pièce soit impeccable !


Alors que les deux fillettes se faufilèrent pour sortir, Iduna fixa quelques instants sévère les trois garçons qui commencèrent en marmonnant à ramasser leurs bêtises. A nouveau la sonnette attira son attention. Elle s’empressa de descendre pour ouvrir.


-Helga ?! Déjà ?! Tu as fait vite !!! Merci de…
-Oh mamie !!! Oh pardon je te réveilles ! Fit Helga paniquée en observant sa grand-mère toujours en tenue de nuit.
-Mais non voyons puisque c’est moi qui t’ai demandé…
-Mamie, il faut que tu me sauves la vie ! Voilà, une urgence, des patients… et Mamie Anna qui n’est pas là pour s’en occuper… Il va falloir que je fasse toute seule… et c’est la cata, je ne sais même pas si… D’ailleurs je devrais y être… Et si c’est…
-Eh là !!! Eh là !!! Helga !!!! On se calme !!! Tu m’expliques, mais dans l’ordre, là je ne comprends rien…
-Pas le temps, en retard ! Merci c’est gentil de t’occuper des jumeaux !!! Fit Helga en poussant la poussette dans le hall d’entrée.
-M’occuper des… Eh Helga mais comment ça ?!
-Merci mamie je suis en retard ! Cria Helga qui remontait en hâte dans sa voiture.
-Helga mais j’espérais que tu… Bon eh bien… De rien, à tout à l’heure. Termina-t-elle alors qu’elle vit la voiture démarrer en trombe.


Ses yeux se baissèrent vers les deux bébés étonnamment sages, Elle n’avait même pas pu demander pourquoi leur père ne se chargeait pas d’eux mais qu’importe. Helga était bien trop paniquée pour répondre à la moindre question. En hâte, Iduna observa le sac présent et soupira…


« Ah Helga… Heureusement que j’ai des couches à la maison ! Tu oublieras ta tête un jour ! » Fit-elle pour elle-même avant de refermer la porte.


Rapidement, elle se rendit à la cuisine espérant y retrouver les enfants et se figea sur place. Pendant un instant elle observa Kirsten faire cuire des œufs et Rita presser les oranges.


-Mais… Mais qu’est-ce que vous faîtes toutes les deux ? Le petit déjeuner est dans le placard de droite vous le savez pourtant les filles !!!
-Oui mamie mais quoi de mieux que des œufs pour un bon petit déjeuner et Rita nous prépare de bons jus pour avoir les vitamines nécessaires pour affronter cette journée !
-Mais les filles… Ces œufs… Ces oranges, j’en avais besoin pour le repas de ce soir !!!!
-Oh… Voilà qui est facheux… Je crains d’avoir pris les derniers œufs. Dommage que tu n’aies pas prévu assez… Fit Kirsten alors que les garçons arrivaient.
-Beark !!!! J’aime pas les œufs !
-Moi non plus !
-Moi non plus !
-Attendez là, il y a le nutella et le pain ! Maman, je prends le pot, on va prendre le petit déjeuner devant la télé avec les jumeaux…
-Mais… Kaspian…
-Merci maman ! Fit Kaspian, embarquant le pot alors que les jumeaux s’empressaient de prendre tout le pain.


Iduna voulut s’interposer mais le braillement des bébés l’en empêcha.


-Qu’ils sont immatures alors… Bien, il y aura trop d’œufs et de jus mais peu importe, mamie tu pourras les conserver au frigo. Je te laisse ta part sur la table, ça me fait plaisir de t’aider ! Tiens, laisse, je vais prendre Frantz et lui donner un biberon ! Hein mon petit prince ?! Tu es content que ta marraine extraordinaire s’occupe de toi ? Mais oui, c’est mieux que l’idiot d’Elysia qui te sert de parrain ! Eh Rita !! Viens et occupe-toi de ta filleule ! Il faut aider mamie !
-J’arrive Kiki !!! Allez viens Maëlle ! On va jouer entre princesses ! Fit la seconde en prenant l’enfant dans ses bras.
-Eh les filles mais vous n’allez pas me laisser la cuisine en chantier ainsi…
-On s’occupe des petits, mamie ! Fit Kirsten.


Iduna observa la cuisine. Les petites avaient voulu bien faire mais elles, d’ordinaire si ordonnées n’avaient eu que peu de considération pour la cuisine de leur grand-mère. Iduna regarda l’heure, elle se serait bien passée de ce chantier mais qu’importe, après tout c’était noël. Elle commença à prendre l’éponge quand la chanson « Vive le vent » la fit à nouveau sursauter. Rapidement, elle décrocha :


-Iduna ? C’est moi !
-Ah Antoine, génial, j’allais t’appeler il faudrait que tu…
-Attends je te coupe je suis en voiture je ne peux pas rester longtemps, on a un problème !
-Un problème ?
-Oui… Le train d’Ylva est retardé, c’est la pagaille… une grève je crois, comme d’habitude à noël ! Du coup les routes sont saturées… Je ne vais donc pas rentrer tout de suite !
-Quoi ?! Oh non, j’avais espoir que tu me sauves la mise et parte faire quelques courses…
-Des courses ? Le 24 décembre ?! Ah non désolé je ne vais pas avoir le temps ! Tu sais que les magasins ferment plus tôt en plus… Mais je pensais que tu avais déjà tout prévu…
-Oui… Mais… Un accident… Enfin bref, sois prudent sur la route je te raconterai quand tu rentreras…
-Pas de problème, bon courage avec les petits… Appelle Helga pour t’aider si tu as besoin… Oh m*rde ! Je te laisse, il y a les flics pas loin ! Fit-il avant de raccrocher.


« Bon bah les courses c’est aussi pour ma pomme… » Maugréa Iduna en observant l’assiettes d’œufs brouillés… Elle prit une longue inspiration. Cette assiette allait lui coûter au moins deux heures à faire les courses… Autant faire honneur au plat préparé par les jumelles pour elle. Elle eût un regard rapide. Les filles jouaient les petites mamans avec leur neveu et nièce quant aux garçons, ils étaient un peu bruyants à commenter un dessin animé idiot mais au moins ils ne retournaient plus la maison. Iduna en profita pour avaler ce nouveau petit déjeuner avant ‘d’être à nouveau dérangée par « Vive le vent ».

Elle raccrocha cinq minutes plus tard quelque peu agacée. Ylva était bien gentille de la prévenir mais son âge la rattrapait, la surdité aussi et l’avoir au téléphone était un véritable enfer, presqu’autant que devoir parler d’affaires de cœur avec cette mamie rock’n’roll.

10 heures sonnèrent quand enfin elle eût terminé de nettoyer les dégâts des jumelles après s’être chargée de reprendre une dizaine de fois les garçons qui chahutaient dans le salon et veillé à ce que les jumelles, bien que pleine de bonnes volontés ne mettent pas les petits en danger. En hâte elle rangeait les couverts confisqués à l’instant des mains de Kirsten alors que sa conversation avec sa petite fille aux allures parfaite trottait dans sa tête.


-Mais Mamie, je contrôle la situation et c’est dès le plus jeune âge qu’il convient de savoir se tenir comme il faut à table et être digne de notre statut social !
-Kirsten, ils n’ont même pas un an ! C’est dangereux des couverts pour des tout petits !
-Pas du tout s’ils sont éduqués à la perfection je t’assure mamie…


Iduna s’empressa de chasser cette conversation de son esprit alors qu’à nouveau elle entendait les garçons se disputer… Décidément le 24 décembre était une journée bien pénible pour garder des enfants alors qu’elle se demandait s’il était plus compliqué de gérer les garçons turbulents, où les deux fillettes qui savent tout.

Sans doute aura-t-elle le temps de méditer sur cette question après les fêtes mais il était plus que temps pour elle de s’habiller. Tant qu’il n’était pas midi, elle espérait de pas trouver trop de monde au supermarché. En hâte elle se saisit de son manteau et ses clefs avant de s’arrêter nette face à sa voiture…


« Comment je fais avec les gosses ?! » Murmura-t-elle pour elle-même.


5 enfants et deux bébés, c’était évident que ça n’allait pas tenir. Fébrile elle tenta quelques coups de fils vers des voisins, mais ni Yohan, ni son amie Béata ne répondirent… Elle était seule !
Elle réflechit vite… Laisser les filles avec les petits ? C’était sans doute elles qui risquaient le moins de tout renverser dans la maison mais confier à des enfants de même pas 10 ans des nourrissons non ! Il fallait emmener les petits… Et laisser les 5 ensemble ? Autant mettre le feu tout de suite…


-Les enfants ! Allez venez ici !!! Bien, je dois aller faire les courses alors…
-J’veux pas y aller !
-Moi j’veux !
-Et j’eux aller voir…
-STOP !!! Pas la peine de demander, de toute façon vous n’aurez pas le choix ! Je ne peux pas emmener tout le monde… Bien, Kirsten… Tu viens avec moi et… Elysia toi aussi ! Pieter, Rita, Kaspian, vous restez bien sages ! Kaspian, je compte sur toi pour veiller sur ces deux-là !
-Mais pourquoi je dois y aller ! Je ne veux pas… Encore moins avec elle !
-Mamie… Puis-je me permettre de te suggérer de me laisser à la maison avec les petits, je saurai m’en occuper sans problème et pendant ce temps tu peux partir avec les garçons…
-Maman, mais moi je voulais t’accompagner !!
-Oui mamie moi aussi s’il te plait ?! Demanda Rita.
-Est-ce que je vous ai dit que je vous laissais le choix à la fin ?! Kaspian, tu es le plus grand, c’est toi qui est responsable de Pieter et Rita ! Je vous préviens tous les trois si je retrouve une seule bêtise dans la maison, vous pouvez dire adieu à vos cadeaux ! Quant à vous deux, dépêchez vous d’aller chercher vos manteaux et vos chaussures ! Toi Elysia, hors de question de te laisser avec ton frère sans surveillance… et toi Kirsten…
-J’ai mes souliers et mon manteau grand-mère mais tu sais je ne ferai pas de bêtise…
-Justement… Tu… Surveilleras Elysia et les petits avec moi !
-Mais je n’ai pas besoin qu’elle me surveille ! Ronchonna Elysia qui n’avait qu’une chaussure.
-Dépêche toi gros bêta et arrête de râler, Mamie nous attend !
-Pfff… En plus je suis avec la pimbêche !!! M’en fiche !!! Je monte devant !!!!
-Eh !!! Je suis la plus âgée c’est donc moi…
-Stop j’ai dit !!! On n’a déjà pas le temps, pas de chamailleries !!! Gronda Iduna.
-Certes ! Pardon Mamie tu as raison je… je dois avoir un peu trop d’excitation à cause des fêtes… S’excusa Kirsten en époussetant son manteau avant de poursuivre : Bien je… Je vais faire preuve de maturité et laisser ce plaisir à Elysia, je serais mieux à l’arrière à veiller sur les petits. Conclut-elle d’un air narquois avant de monter à l’arrière.


Iduna préféra ne pas relever et après avoir installé les petits démarra en direction du super marché. A peine était-elle en train de se garer que « Vive le vent » retentit à nouveau.


-Oh c’est pas vrai, je ne peux pas être tranquille cinq minutes ?! Au fait Elysia ?! C’est toi qui a changé ma sonnerie ?
-Non Mamie c’était… une idée de Rita, comme tu as chanté la chanson à note place lors de la chorale le 21 elle pensait que ça te ferait plaisir…
-Tu parles, mamie a chanté à votre place pour pas que vous nous cassiez les oreilles !
-Tu n’es qu’un rustre à peine lettré Elysia… Tes insultes ne m’atteignent pas… Mamie, tu devrais répondre, c’est Kaspian qui appelle !


Inquiète, Iduna décrocha, tenant le téléphone contre son oreille alors qu’elle installait les petits dans la poussette…. Tout ça pour que Kaspian lui demande s’ils pouvaient jouer dans le jardin. Iduna soupira. Il était presque 11 heures et le centre commercial était noir de monde. Kirsten restait auprès d’elle et des petits, mais Elysia slalomait entre les clients dans les rayons, ne cessant de demander à sa grand-mère d’acheter telle ou telle friandise où d’aller faire un tour aux rayons des jeux pour espérer négocier un cadeau de dernière minute.


-Elysia mais ça suffit, reste auprès de nous !!! Intervînt Iduna en quittant le rayon des produits frais, alors que pour la cinquième fois « Vive le vent » retentissait pour une nouvelle demande futile de Kaspian.
-Mamie vient, il faut que je te montre un super jeu… Tu nous feras vraiment plaisir si…
-Kaspian !!! Je m’en fiche que tu veuilles jouer à la console mais pas Rita… Débrouille-toi un peu seul mon grand ! Je rentre dès que possible ! Elysia ! Stop tu reviens tout de suite ici, nous ne sommes pas là pour les jeux ! Vous serez bien assez gâté comme ça ne t’en fais pas…. Mais… Kirsten ?! Où est-elle cette fois ?!
-Je sais pas ! Elle était pas avec moi en tout cas…



Iduna s’empressa d’aller de rayons en rayons sans la trouver. Les minutes passèrent, inquiète, elle revînt sur ses pas puis retourna au rayon frais où elle vit la fillette tranquille en train de remplir le panier.


-Kirsten mais… Je me suis fait un sang d’encre ! Où étais-tu passée ?
-Je n’ai pas bougé du rayon mamie, je suis ta liste…
-Ma ?... Oh… Mais… Kirsten qu’est-ce que c’est que…
-Oh ? C’est ce que tu as dû oublier. J’ai observé tes placards et pour une alimentation équilibrée il manque ces différents produits. Oh et j’ai reposé ce que tu avais pris pour d’autres produits bios et plus naturels…
-Kirsten… Si j’ai pris ces produits c’est parce que j’en ai besoin ! Allez, repose tout dans le rayon…
-Mamie… Pardon mais je n’ai pas pris toutes ces choses à cet endroit, il faut les remettre à leur place si tu les refuses… Tu es d’accord avec moi qu’il convient que tout soit rangé !
-Oh seigneur !


Iduna perdit de longues minutes à tout reposer avant de se retrouver dans l’interminable file d’attente des caisses. Désespérée, elle fixait le panneau installé en hâte par le magasin qui indiquait « 30 minutes d’attente minimum à partir de ce point » Le temps devenait long également pour les petits qui commençaient à s’agiter


-Ca, si Miss parfaite n’avait pas voulu faire les courses à la place de mamie, on n’en serait pas là…
-Je te rappelle Elysia que l’on t’a couru après pendant plus de vingt minutes parce que tu es trop immature pour ne pas avoir compris que nous n’étions pas là pour jouer !
-Ah oui ? Et si Miss parfaite n’avait pas voulu faire le petit déjeuner à la place de Mamie, on ne serait même pas coincé dans cette file d’attente !
-Elysia ! Maintenant ça suffit ! Gronda Iduna qui peinait à garder son calme.
-Moi au moins je fais attention à ce que les repas soient équilibrés contrairement à toi qui mange n’importe quoi… Il ne faudra pas te plaindre quand tu auras la corpulence de mémé Helga !
-Kirsten !! Toi aussi ça suffit !
-Oh… La miss Parfaite qui se fait engueuler ! Et… Non pardon mamie je n’ai rien dit ! Termina-t-il alors qu’il se faisait prendre par le bras ainsi que Kirsten.
-Maintenant écoutez-moi bien tous les deux, si j’entends encore une seule fois le son de vos voix avant que nous sortions du magasin, je vous garantis que vous allez passer Noël seuls dans vos chambres c’est clair ?!


13heures étaient déjà passés à sa montre quand Iduna sortit enfin sa carte pour régler les achats. A peine eût-elle chargé le sac dans la poussette que « Vive le vent » se fit entendre.

-Qu’est-ce qu’il y a encore Kaspian ?!
-Pardon maman mais… On a faim et…
-Oh… Oui c’est vrai il est tard eh bien… Tu sais il y a des mini pizzas à réchauffer, tu n’as qu’à faire ça
-Mais on en a mangé hier et tu as dit que…
-Je sais ce que j’ai dit quoi tu n’es pas content d’en avoir deux fois de suite ? Après tout c’est noël ! Alors prépare ça avant que je change d’avis !
-Super maman ! Merci !!! Fit Kaspian avant de raccrocher.


-Euh Mamie… Je sais qu’on a pas le droit de parler mais…
-Quoi Elysia ?
-Bah… Moi aussi j’ai un peu faim ?
-Moi aussi mamie…


Iduna se mordit la lèvre en regardant sa montre… Rien n’était prêt à la maison et l’après-midi commençait déjà ! Elle observa les alentours et vit le marché de noël de l’autre côté de la rue. Sans doute perdrait-elle moins de temps dans la cohue du marché que de retourner à la maison et faire manger ces deux-là…
Kirsten et Elysia qui jusqu’alors n’étaient pas particulièrement heureux d’avoir dû accompagner pour les courses se trouvèrent ravis de cette opportunité tombée du ciel et pendant quelques instants, Iduna profita de la journée. Après tout, elle était en compagnie de deux de ses petits-enfants, heureuse de passer un moment privilégié avec eux seulement…

« Vive le vent… »


-Oui Helga ? Qu’y-a-t-il ? Je ne suis pas à la maison c’est normal j’arrive tu…
-Mamie !!! Il faut que tu m’aides !!!!
-Quoi ?
-Au cabinet de Mamie Anna… Je… Je ne sais pas comment…
-Attends ! Calme-toi… Helga, c’est ton travail, tu sais faire… Je… Je ne peux pas t’aider tu sais que…
-Si, s’il te plait viens m’aider je ne sais pas comment m’en sortir…
-Tu as demandé un conseil à ta mère ou..
-Elles ne répondent pas…
-J’arrive ! Fit Iduna en raccrochant. Elysia, Kirsten, on y va !
-Mais… J’ai pas fini…
-Tu termineras dans la voiture Elysia, on est pressés, il faut aller voir ta sœur Helga !


En hâte malgré le trafic dense, Iduna s’empressa de rejoindre le cabinet de Mamie Anna. A peine fut-elle garée qu’elle dévisagea Elysia.


-Tu es bien silencieux et tu fais une drôle de tête toi…
-Non… Non ça va…
-Mamie c’est un menteur, il a renversé son dessert sur le siège de la voiture mais ne veut pas te le dire…
-Quoi ?!
-Cafteuse !!! C’était un accident mamie, promis juré !
-Oh mais c’est pas possible on m’aura tout fait aujourd’hui… Bon, on règlera ça plus tard ! Venez tous les deux ! Fit Iduna alors que sa montre indiquait 14heures passée.


Elle s’engouffra dans le cabinet de Mamie Anna, indiqua à Elysia et Kirsten la salle d’attente où ils avaient l’habitude de jouer et d’y emmener les petits alors qu’elle toqua à la porte pour y retrouver Helga en pleurs. Iduna mit de longues minutes à comprendre le tourment d’Helga. Sa petite fille était en véritable crise d’angoisse et paraissait ne plus savoir exercer. Iduna leva les yeux au ciel. Pourquoi fallait-il que cela retombe ce jour ? Les crises de confiance étaient régulières chez Helga mais elle avait su rebondir depuis la naissance de ses enfants, et il fallait que ce soit pour le Réveillon que tout s’écroule à nouveau.
Iduna s’évertua à calmer sa plus vieille petite fille et commença, point par point à reprendre tout ce qui posait problème à Helga


-Bien… Maintenant tu sais tout Helga ? Ca va aller ?
-Oui… Mamie, tu es sûre que tu ne veux pas finir avec moi ? Je t’en demande beaucoup mais…
-Helga ! Regarde, il est 16heures passé ! J’ai tout à préparer à la maison ! C’est ton travail au bout d’un moment pas le miens ! Je suis déjà bien gentille de t’avoir gardé les petits alors que j’avais du travail par-dessus la tête ! Allez, termine ici, tu vas y arriver, tu sais faire ma grande ! Ensuite tu viens à la maison !
-Merci mamie ! Je… Je ne sais pas comment tu fais pour tout gérer…
-Moi non plus !


En hâte elle récupéra les enfants et consulta son téléphone… Tant de messages et appels manqués. Avant de démarrer elle les consultait tous… Kaspian avait appelé huit fois et Iduna craignais ce qu’elle allait découvrir à la maison. Anna lui avait laissé un message : « Coucou maman, on part avec un peu de retard, on sera là pour 20H30 pas avant, désolée ! »

Ouf… c’était presque une bonne nouvelle vu tout ce qu’il restait à faire !


Le dernier message était celui d’Antoine


« Coucou chérie, tu dois me maudire… Mais tu sais ce que c’est avec Ylva !
-Eh l’ange de l’air !! Tu nous prépares ta cuvée spéciale d’hydromel !!!!
-Ylva s’il vous plait ! c’est un message !
-Pardon joli cœur …
-Hum… Oui pardon chérie… Bref, Ylva quoi ! Enfin voilà, on a pris du retard, on sera là pour 18H30
-Oui et j’en ai marre ! Quelle idée j’ai eu de prendre cette machine infernale, j’aurai dû partir avec les autres comme prévu !
-Merci Ylva !... Bon à tout à l’heure ».


Géniale ! Antoine n’était définitivement plus d’aucune utilité pour toute cette journée. Iduna se sentait vidée alors que tous se chargeaient dans la voiture.


-Kirsten… Je t’en prie monte devant !
-Pour être dans tes salissures, surement pas…
-Oh tous les deux, ce que j’ai dut au magasin reste valable ! Kirsten, tu montes avec les petits ! Elysia, à l’avant et dès qu’on rentre, toi et moi c’est éponge, produit d’entretien et on nettoie tes bêtises ! Kirsten, tu pourras te charger de ranger les courses ?
-Oui mamie, tu sais que tu peux me faire confiance.


Epuisée, Iduna reprit la route et enfin arriva dans l’allée de la maison, il était 17h30. Elle sortit les petits, mais Kirsten la devança.


-Laisse mamie je m’en occupe ! Je vais appeler RiRi et on s’occupe d’eux… ils doivent être changés… Tu sais que nous avons appris toutes les deux à se charger de ça…
-Je… Oh et puis au point où j’en suis… Mais vous faîtes bien attention ! Et dis à Kaspian et Pieter de t’aider pour les courses dans ce cas Fit Iduna, priant pour que tout se passe bien…. Après tout, il ne fallait pas décourager les bonnes volontés.
-Oui Mamie !
-Et toi Elysia… Dans le garage avec moi !


Tous deux s’échinèrent à faire partir les traces de gras et de sucre mais, après de longs efforts, le siège était redevenu impeccable.


-Allez file-vite à la douche maintenant.
-Oui mamie… Et pardon pour le siège…


Iduna lui répondit avec un sourire puis rentra à la maison… Elle n’osait même pas regarder sa montre. Elle vit les jumelles avec les petits… Ils étaient complètement débraillés et le change n’était pas bien ajusté mais Iduna préféra ignorer… Il y avait plus urgent… Finalement elle entra dans la cuisine et se sentit défaillir, s’effondrant sur une chaise. Elle fusilla les garçons du regard…


-Non mais qu’est ce que c’est que ça ?! Hurla-t-elle alors qu’un capharnaüm régnait dans la cuisine. Rien n’était à sa place. Visiblement, les enfants en avaient bien profité pour fouiller les placards.
-Maman c’est-à-dire que…
-Bonsoir… Fit alors la voix d’Antoine avant que lui aussi ne sursaute.
-Oh… c’est original comme déco de noël ! Ça me rappelle certaines fêtes à Arnevik où les couples décident de faire de la cuisine crapuleuse… Oulalala !!!! Commenta Ylva de son caractère jovial.
-La fête… oui c’est ça !... Eh bien débrouillez-vous moi j’en ai plein le dos. Kaspian, je ne veux même pas savoir, tant pis… Et passez un bon réveillon. Fit Iduna


Elle était au bord des larmes alors qu’elle voyait la pendule de la cuisine indiquer 18H30… Au moins Antoine était ponctuel. Mais rien n’était prêt, aucune décoration, le repas même pas commencé, et la cuisine était un champ de bataille. C’en était trop pour l’ange de l’air qui préféra remonter dans sa chambre sans un mot. Sur sa table de chevet, elle vit le petit déjeuner servi par Antoine qu’elle avait à peine touché.


« Vive le vent… »


Furieuse elle refusa l’appel et laissa tomber le téléphone au sol avant de refermer la porte derrière elle et s’effondrer sur son lit.

« Driiing Driiiiing »

Les yeux dans le vague, Iduna tourna la tête vers la table de chevet… Son téléphone était là, c’en était fini de « vive le vent »… Etais-ce un cauchemar ?


-Alors tu t’es reposée ?


Elle sursauta. Antoine était face à elle, habillé en tenue de fête.


-Quoi ?
-Tu ne vas pas fêter le réveillon dans une tenue de tous les jours ? Demanda-t-il en lui tendant une robe de soirée, avant d’ajouter : Je sais que tu es comme Anna, capable de te préparer en un claquement de doigts… Tu crois que je peux te retrouver toute parée dans 10 minutes ?
-Je…
-Alors à tout à l’heure. Fit Antoine en lui déposant un baiser.


Iduna avait du mal à comprendre. Elle se saisit de son téléphone et remarqua, un mot collé au dos de la coque

« Désolée mamie si la sonnerie ne t’a pas plu, je t’ai remis ton ancienne… Rita »


Elle observa l’écran, il était rayé, conséquence de sa chute mais elle pouvait lire l’heure… 20H00. Donc tout était vrai… Alors à quoi bon s’habiller ? Pourtant Antoine l’était. Iduna réfléchit puis après un long soupir accepta de faire un dernier effort.
Comme sa fille, elle était en effet capable de véritables miracle et à 20H10 elle était parfaitement apprêtée quand Antoine vînt la chercher. Il était subjugué, comme s’il retombait une nouvelle fois amoureux ayant face à lui, la plus belle femme de l’univers à ses yeux.
Avec courtoisie il lui saisit le bras et l’accompagna. Iduna fut subjuguée… Des décorations avaient été ajoutées, et une bonne odeur sortait de la cuisine. Alors qu’elle y entrait, les enfants l’attendaient :


-SURPRISE !!!! Joyeux Noël Mamie DuDu !!! Dirent-ils en chœur.


La cuisine avait retrouvé son éclat et, sortie du four, une merveilleuse dinde aux marrons parfaitement cuite. Kaspian et Pieter eux sortaient du frigo une merveilleuse bûche parfaitement décorée. Les filles elles tenaient des plateaux d’amuses bouches pour les entrées et Ylva qui ne perdait jamais le Nord se chargeait des bouteilles d’hydromel.


-Mais… Mais comment ?
-Oh c’est très simple mamie… Vois-tu, Elysia est certes un idiot immature mais mon cousin a d’exceptionnelles qualités de cuisiniers et s’est chargé de tous nous diriger pour préparer le menu. Je dois le reconnaître… Il est, on ne peut plus efficace et précis… et rigoureux… Ah si seulement il pouvait être tout le temps digne de moi en agissant de cette manière… Enfin bref, Pieter lui a su utiliser ses leçons auprès des scouts pour les nœuds et les travaux manuels… Avec Rita ils se sont chargés d’installer les décorations. Quant à moi eh bien… Passe au salon… Et tu verras ma perf… enfin pardon la perfection !


Iduna suivit volontiers sa petite fille et vit une magnifique table dressée.


-Tu t’en doutes mamie, j’ai utilisé mes talents et mon sens du protocole pour que cette table soit impeccable et…Tonton Kaspian m’a…Enfin il m’a repris sur le pliage des serviettes qui n’était je dois l’avouer pas réglementaire. Quant à papy Antoine… Avec Ylva ils se sont chargés d’aller chercher Helga qui nous a tous aidés à nous parer de nos beaux vêtements, ensuite elle est partie à la rencontre de maman, tatie et compagnie… Elle doit veiller à ce qu’ils arrivent à l’heure exact ce qui veut dire…

« Ding Dong »
-Maintenant, 20H30 précises ! Grande sœur a toujours eu un don pour la ponctualité… Oh mamie… Comme tu es la maîtresse de maison… C’est à toi d’avoir l’honneur d’accueillir les invités ? Indiqua Kirsten.


Iduna se sentit légère et s’empressa d’aller ouvrir. Ce réveillon qui avait si mal démarré allait être en réalité somptueux. Elle était heureuse de retrouver ses filles, ses gendres, sa mère. Tous ne tarirent pas d’éloges sur la tenue de la maison et le parfait Réveillon qu’avait su organiser Iduna. Rapidement, un toast fut porté en l’honneur de l’ange de l’air et tous dégustèrent l’hydromel choisi avec soin par Ylva. Iduna était heureuse, Antoine avait pris le relais et se chargeait d’aller couper la dinde secondée par Kristoff. Iduna prit place à table alors que Mamie Anna arriva à sa hauteur avec un sourire malicieux…


-Alors l’organisation du Réveillon ? Ca s’est passé comment ?!
-Oh euh… Eh bien je…Plutôt bien…
-Et sans mentir mon Ange de l’air ? Comment ça s’est passée ?... Combien de fois as-tu eu envie de te frapper la tête contre un mur… ou la leur ?! Demanda Mamie en montrant les enfants…
-Euh… plus ou moins tout le temps depuis ce matin… Confessa Iduna.
-Bienvenue dans mon monde mon ange de l’air ! Maintenant que tu as vécu ça et devrais-je dire… Survécu à ça, oui on peut le dire… Tu es une vraie matriarche Picéaerd !
-Maman… Comment tu fais pour gérer ça en permanence, et gérer chaque fête de famille d’une main de maître ?
-Oh comme toi Iduna… Sauf qu’en plus, c’est vraiment moi qui cuisine !
-Attends quoi ? Mais…Moi aussi je…
-Tu sais Iduna que tu ne peux pas mentir à ta mère ! Allons, ta « cuisine » est légendaire… Heureusement tout s’est passé comme prévu et tu n’as rien fait dans ce domaine.
-Attends quoi ? Comment ça tout s’est passé comme prévu ?
-Oh… il est possible que ta vieille mère ait suivi son conseil d’envoyer des messages… Et prévenu tous les mini Picéaerds de tout faire pour te tenir éloignée le plus possible de la cuisine. Fit mamie en sortant son téléphone, bientôt imitée par tous les enfants.
-Maman… Tu as…
-Un cadeau pour toi mon ange de l’air… Hum… Kirsten ma petite… Il me semble qu’il faut changer de place quelque convives !
-C’était prévu mémé Anna !


Immédiatement, la fillette retourna deux marques places, inversant celles de Mamie Anna et d’Iduna. L’ange de l’air resta interdite quelques instants alors qu’elle avait la place en bout de table derrière la cheminée.


-C’est ton tour mon ange de l’air… Prends place ! Fit Mamie encourageant Iduna à prendre sa place alors que tous les membres de la famille se levèrent.


-A Iduna Picéaerd, la nouvelle cheffe de famille ! Lança Mamie.
-A Iduna Picéaerd la nouvelle cheffe de famille ! Reprirent les autres.
-Et… Bon Noël… mes petits Picéaerds. Souffla émue Iduna en levant son verre à son tour sous les applaudissements de la famille.








Et je n'ai pas fait de spoilers... One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1566868710

Bien sur ce... permettez que je file me cacher très vite!!! jesuisdehors
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Dim 24 Déc 2023, 18:24
Alors...

Comment dire... Suspect

Je cherche la manière de l'exprimer sans que ça ne soit trop sévère... Evil or Very Mad

Ne te vexe pas mais ce que tu as écrit n'est pas un one shot!

Non ceci est une masterclass!!!!!! One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1100315062 One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1100315062 One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1100315062

Si ça n'est un sans faute c'est un quasi sans faute! Il y a tous les codes sans soucis, même si une question nous taraude: où est Lucia la cadette d'Antoine et Iduna Wink

Non vraiment il y a tout. Le rire est présent en permanence ça sent le vécu tout ça! (le coup du dessert sur le siège auto... ça ne peut pas être inventé, c'est arrivé c'est sur!)
La chute est parfaitement maîtrisée, à la fois drôle et on ne peut plus émouvante.
Non vraiment ceci est un petit bijou!
Merci Very Happy

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Dim 24 Déc 2023, 19:13

Encore merci pour cette belle surprise ! Tu as réhaussé ce 24 qui est pour le moins...Singulier... (on s'est fait lâchés par toute la famille qui a fait sa tambouille dans son coin sans nous prévenir alors qu'on avait invité tout le monde ! Razz bref c'est toujours sympa ! XD)

Un gros bisous à toi !!! I love it
Un joyeux Noël à toi et toute ta famille ! (Y compris Benoît et toute votre bande d'amis ! :calin: :calin: :calin: )

Tu nous réécris un one-shot aussi parfait quand tu veux ! (Par contre Lucia elle a été mise aux oubliettes ?! Razz ou alors elle était tellement sage qu'on ne l'a pas entendu de l'histoire ! I love it )

Bref ! Merci ! Merci ! Merci pour le plus beau cadeau de cette saison ! (Mon commentaire ne veut rien dire ! I love it )
Merci de m'avoir fait passer du rire aux larmes, d'avoir pris de ton temps pour écrire sur nos personnages que nous chérissons tant ! ça m'émeut beaucoup !

Et cette fin...

One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  Photofunky

Oui là...J'avoue, j'étais une vraie fontaine ! (c'est pas ma faute c'est les hormones ! Razz)

Le coup du dessert qui est tombé sur le siège de la voiture...

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là par contre j'étais morte de rire... J'arrivais plus à m'arrêter et j'ai eu du mal à relire après Razz

Bref ! Y avait tout pour opérer la magie de Noël ! Razz

One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  3d539848f24e0c66cb27ba7c09738bfb

Iduna débordée, Mamie la boss, Les gamins bien casses-pieds et surexcités, petite Gaga qui perd ses moyens, Ylva façon Mamie Suze et Antoine inexistant...

Ah et j'oubliais ! Un beau frozen point pour notre grosse Gaga nationale qui a pris pour son grade sans rien demander comme d'habitude ! Razz

One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  Shame-sad

Et surtout on oublie pas...

VIVE LE VENT ! VIVE LE VENT ! ET VIVE L'ANGE DE L'AIR !!!! One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1262057928 One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1262057928 One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1262057928 One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1262057928



Sur ce ! Moi j'espère avoir une petite visite d'Anna et Elysia cette nuit ! :bisou:  :bisou:  :bisou:  :bisou:  :bisou:  :bisou:



20h06 : Frantzoze décide de me faire ouvrir son cadeau qu'il a fait en partenariat avec une autre copine de coeur qui me fait certains de mes dessins... Décidément mes bébés d'amour sont à l'honneur ce soir et ça m'émeut beaucoup ! I love it Merci pour eux et merci à vous de nous aider à les faire vivre ! :calin:

vidéo de découverte de mon cadeau de Noël:

One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  411829021_334061999421365_4790971644256758347_n.jpg?_nc_cat=104&ccb=1-7&_nc_sid=8cd0a2&_nc_ohc=QlVpKh5GvkAAX-7e7GW&_nc_ht=scontent-mrs2-1

le dessin en question... (Hum...je sens que Frantzoze a fait exprès de ne pas faire notre Grosse Gaga aussi grosse pour pouvoir dire qu'elle ne l'est pas assez ! Razz

Mais du coup ça donne de gauche à droite (Anna d'Arendelle, Helga Piceaerd mère de Mamie et Anna Piceaerd dite Mamie Anna !)
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Lun 25 Déc 2023, 00:07
Ah, la vache ! J'avoue que moi aussi j'ai trouvé que c'était un super one-shot. En tout cas bien meilleur que le mien de l'an dernier bravo

Pauvre Iduna quand même ! Gérer ses petits-gosses turbulents toute la sainte journée alors que leurs parents sont pas là, avec son Antoine retenue par le retard, Helga en pleine crise de confiance, Yohan et Béata manquant aussi à l'appel, Ylva très critique sur la situation, et surtout harcelée par les appels inutiles d'Elysia à coups de "Vive le vent", et tout ça juste avant le réveillon... limite je me sentais aussi achevé qu'elle rien qu'en lisant ses déboires :glurp:

Mais heureusement qu'elle ne manque pas d'endurance, notre DuDu I love it et sa célébration à la fin avec toute la famille réunie au grand complet, c'est dire qu'elle l'a pas volé. Et accessoirement gagner le droit de profiter de tout son lendemain Very Happy nous aussi levons un toast à notre DuDu chérie :serveur:

Bref, t'avais clairement pas besoin de t'auto-critiquer sur ton travail même si on l'a un peu tous fait durant notre première fois Wink moi j'ai beaucoup aimé study le respect et la fidélité des personnages vis-à-vis du FCU, franchement bravo One shot ou autre histoire courte de "La Reine des Neiges"  1100315062

Par contre:

Et @Ansa, j'avoue que j'ai souri devant ta réaction à ton cadeau :calin:

Ansa aime ce message

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Lun 25 Déc 2023, 00:15
Dov a écrit:

Et @Ansa, j'avoue que j'ai souri devant ta réaction à ton cadeau :calin:

Hahaha j'avoue que le passage où on pense qu'Ylva est... Bref... Moi aussi j'ai gueulé un grand "quoi ?!" Avant de voir que c'était dans le texte 😆

Mais je comprends que pour toi ça soir délicat I love it

Et pour la vidéo... Oui c'est ma réaction naturelle quand je vois mes bébés d'amour. J'ai un tel amour inconditionnel pour eux que je ne sais pas comment j'ai vécu quand ils n'existaient pas I love it

Ils sont ma joie de vivre, ma raison et la force d'avancer tous autant qu'ils sont alors une petite larmichette ou un torrent de larmes quand je les vois c'est tout à fait normal ! I love it bravo
(Il a fallu que Frantzoze vienne me chercher pour manger tellement j'étais en admiration sur les détails I love it )
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Lun 25 Déc 2023, 20:09
Petite illustration de la fin du one shot
Manque Ylva, Antoine,  Maëlle et Frantz... J'avais pas assez de place  Razz

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Et sinon, @Frantzoze a décidé de décliner mes bébés d'amour en plusieurs goodies ! Razz XD




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Mer 14 Fév 2024, 11:14
Allez ! Un petit One-Shot de Saint Valentin pour notre Grosse Gaga nationale et son Olaf Piceaerd. (Lien évident avec RVLP3 et 5)...Bonne lecture ! I love it


La course de l’amour :

J’étais en train de faire classe ce matin quand Yuma l’interrompit pour inviter toute la communauté à se rassembler dans la Clairière des Rencontres. Il voulait faire une annonce. M’attendant au pire avec lui depuis qu’il était devenu un être fourbe, je demeurais sur mes gardes et le suivit donc avec les écoliers. Arrivés dans la prairie Anna et Pieter se précipitèrent sur Olaf qui avait lui-même quitté les champs. Il me lança un regard tendre alors que je me collai un peu plus à lui.

-Tu as une idée de ce qui se passe ? Me demanda-t-il.
-Non...Pour tout t’avouer, je comptais sur toi pour m’éclairer, répondis-je.

Intrigués, nous demeurâmes alors silencieux, le temps que tout le monde s’installe dans l’assemblée. Ce fut bientôt chose faite et il ne resta plus que le chef Lorcus et...Ma chère Nordlys face à nous.

-Chers amis ! Cette année en l’honneur de la Saint Valentin, notre brillante historienne Ylva , a rapporté une tradition qui s’effectue dans la ville d’Arnevik...Je m’étais dit que c’était une bonne idée de la mettre en profit dans notre Forêt Enchantée...Surtout si cela nous permet de boire de ce délicieux hydromel qu’elle nous rapporte à chaque fois ! Clama-t-il.
-Totalement d’accord ! S’exclamèrent aussitôt les habitants, du coup...En quoi consiste ce jeu !?

Bah oui espèce d’andouille...Si tu ne donnes pas les informations on va pas y arriver, pensai-je très fort en le perçant de mes yeux d’ambre. Confus, le chef se racla la gorge et rétorqua :

-Oui...Euh...Bien sûr...Eh bien...Je crois que je vais laisser le soin à notre historienne favorite de tout vous préciser !

Trépignant d’impatience, ma sœur de cœur balaya alors la foule pour avoir toute notre attention et annonça bientôt :

-Mes chers amis...Comme vient si bien de le dire Yuma...Je suis retournée dans l’extension d’Arendelle pour peaufiner certaines de mes recherches...Et j’y ai découvert un drôle de rite amusant pour la Saint Valentin. Voilà ! Chaque année, les hommes et leurs femme élues de leurs cœurs doivent participer une course à pieds. Le premier qui arrive à gagner la course avec sa femme sur le dos, reçoit son poids en bière ! J’ai trouvé cette idée géniale car je sais mieux que vous tous, que vous raffolez de l’hydromel !
-Ça c’est bien vrai ! Cria à nouveau la communauté avec joie.
-Parfait ! Alors est-ce que vous êtes partants pour effectuer cette drôle de tradition demain ? Insista-t-elle de sa voix surexcitée.

Alors qu’ils s’engaillardirent tous, je sombrais dans un malaise vertigineux. Cet abruti de chef l’avait fait exprès... Sa vieille rivalité avec Olaf venait de ressurgir puisqu’il comptait le ridiculiser avec moi. Il ne supportait pas que nous ayons les deux plus merveilleux enfants du monde.

-Allez ! Vous pouvez reprendre vos activités si tout le monde valide ! Conclut ce couard, merci à vous !

Il me jeta soudain un regard désolé et j’eus encore plus envie de le mettre en charpie. Mon mari repartit sans faire de commentaire et j’essayai de chasser le trouble qui m’assaillit tout le reste de la journée.
J’attendis le soir que nous soyons tous les deux dans notre lit pour en rediscuter...

-Tu sais...Pour cette histoire de course... Ce...Je...Je comprendrais...Si...Si tu voulais y participer avec...Avec quelqu’un d’autre...Tu...Tu ne pourras pas me soulever...Nous le savons tous les deux...Murmurai-je au bord des larmes.

Même pas fâché, il se pencha alors vers moi et renchérit assez durement :

-Je n’ai jamais entendu autant de bêtises de votre part Madame Piceaerd...Tu me connais mal si tu crois que je vais abandonner aussi vite...Je mettrai un point d’honneur non seulement à participer mais également à gagner...Tu verras ! Et puis...Je croyais depuis le temps que tu avais remarqué mes muscles !  

Cela devait me faire rire mais je produisis une grimace à la place. C’était illusoire bien sûr...Mais il sembla tellement y croire que je ne l’en empêchai pas. Souriant d’apaisement, je repris immédiatement :

-Bien...Dans ce cas-là, il vaudrait mieux que nous nous entraînions, qu’en dis-tu ?
-C’est une bonne idée effectivement, chuchota-t-il.

Nous relevant donc du lit, Olaf se mit bientôt à quatre pattes sur le tapis.

-Allez grimpe sur mon dos, m’intima-t-il.
-Mais...T’es sûr ? Ça va finir en lumbago tout ça...Grommelai-je.
-Oui je suis sûr...Fais ce que je te dis, reprit-il, et au pire du pire...Tu me masseras le dos si besoin et j’en serai plus que ravi !  

Bougonnant un peu, je finis tout de même par y consentir et m’accrochais avec force à son dos alors qu’il se releva avec peine.

-Serre bien tes cuisses autour de mon aine...Et penche juste un peu sur la gauche sinon mon équilibre est cabossé ! M’intima-t-il en enroulant ses bras puissant autour de mes jambes replètes.

M’appliquant à faire ce qu’il venait de me dire, il fit quelques allers retours à tâtons dans la pièce alors que j’essayais de gainer tout ce que je pouvais le plus possible. Hélas, cela ne fonctionna pas et après quelques secondes Olaf se pencha trop vers l’avant si bien que nous tombâmes comme deux masses sur le sol. Un fracas énorme se produisit suivi d’un long silence.

-Helga...Tu n’as rien ? Paniqua-t-il tout de suite.
-Non, ça va...Une légère bosse à la tête...Et toi ? Demandai-je.
-Rien du tout...Répondit-il, je crois que j’ai compris ce qui n’allait pas...Mais va falloir qu’on redouble d’efforts...Lève-toi...On s’y remet.

Commençant déjà à ronchonner, j’étais prête à satisfaire son désir quand Pieter et Anna entrèrent en trombe dans la chambre.

-Maman ! Papa ! Y a eu un tremblement de ter... Bafouillèrent-ils avant de s’arrêter.
-On peut savoir ce que vous faites au sol ? Ajouta alors notre petit Fermier.
-Cela se voit non ? On s’entraîne pour la course de la Saint Valentin...Filez vous coucher maintenant tous les deux... Maman et moi allons nous rendre dehors pour éviter de faire trop de bruits ! Indiqua aussitôt mon mari.

Ne leur laissant pas le choix nous retournâmes très vite les border et partîmes nous entraîner toute la nuit dans un circuit improvisé. Si nous tombâmes pas mal au début, le pas d’Olaf se fit plus rapide jusqu’à devenir une course effrénée quand le soleil pointa le bout de son nez. Fatigués mais fiers de nous, nous savions désormais que nous avions toutes les clefs en main pour gagner et surprendre tout le monde.
Les trois jours jusqu’à la Saint Valentin passèrent vite et avec eux l’infatigable routine d’entraînement que nous avions choisis de faire deux heures par nuit. Le jour J finit par arriver et nous nous apprêtâmes avec des vêtements légers pour l’occasion.

-Prête ? Demanda Olaf en me faisant une risette.
-Prête, répétai-je en me penchant pour l’embrasser.

Notre baiser se prolongea mais fut pourtant vite interrompus par nos deux plus fidèles soutenants.  

-Papa, Maman, vous allez être en retard ! Clama notre petite Chamane.
-Mais oui, allons-y dans ce cas, dis-je en lui prenant la main.

Pieter se chargea de son père et nous nous dépêchâmes de partir en direction de la Clairière des rencontres.

-Ah ma Grosse Gaga ! Te voilà...Je t’ai réservé une place pas trop loin parmi les enfants...Je compte sur toi pour m’encourager avec Kanda ! Nota Ylva.
-Mais Maman et Papa y participent Marraine ! Réfuta Anna, comme ça, si Papa gagne, il faudra que tu retournes chercher pleins d’hydromels.
-Oooh...Ton andouille de mari veut jouer à ce petit jeu...Nous verrons cela...Dans ce cas...Que la meilleure gagne ! Rit-elle en m’embrassant mes deux joues dodues.

Ne pouvant en rajouter plus, nous nous dépêchâmes de tous nous rassembler, le temps que Yuma donne ses instructions. Puis les couples se mirent sur la ligne de départ et un long sifflement se fit entendre. Dès lors, ni Olaf ni moi ne contrôlâmes le moindre de nos mouvements. Ils se firent de façon automatique, sans pression mais avec l’esprit de compétition. Haletant, mon mari eut tout de même la force de contourner plusieurs arbres, et quelques buissons sans avoir l’impression d’être assommé sous mon poids.
Aux anges, je l’encourageais par des « C’est bien, plus vite » avant de me rendre compte que les autres étaient bien loin dernière nous. Même Kanda avec ma chère Nordlys si légère....

Conquise, je m’affalais un peu plus sur le dos de mon beau Camviridus alors que celui-ci donna tout ce qu’il faut dans un dernier effort pour que nous atteignions enfin la ligne d’arrivée.

Tombant en roulés-boulés dans la fin de notre course précipitée, nous nous collâmes pourtant l’un à l’autre dans des baisers fugaces tout en éclatant de rire. Mon cœur battait à tout rompre. Nous avions gagné ! Nous avions réussi ! Paf ! Dans ta face Yuma !

Sa tête à la fois surprise et scandalisée nous fit à nouveau glousser et cela lui arracha la gorge de dire :

-Bravo à Helga et Olaf Piceaerd !

Comme convenu, Ylva arriva sans attendre avec le plus grand nombre de bouteilles d’hydromel dont elle disposait pour l’instant puis elle commenta :

-J’irai en rechercher à Arnevik la semaine prochaine !
-Pas la peine, réfuta tout de suite mon mari en ouvrant la première bouteille.

Il s’adressa ensuite à toute la communauté et conclut :

-Tournée générale pour tout le monde !


Et on enchaîne tout de suite avec notre couple lesbien préférée I love it

Un cadeau pour l’experte :

J’avais préparé toute la table pour ce jour des amoureux. A vrai dire je ne savais pas si cela marchait pour les amoureuses, mais comme Ylva et moi ne faisions rien comme tout le monde, j’avais pris les devants sans me soucier de savoir si cela était conforme à la règle.

-Bien... Le ragoût est prêt...J’ai fait exprès de le mettre à feu doux pour pas qu’il brule...Les biscuits d’avoine à la framboise aussi... Et la soupe de carottes en entrée...Parfait...J’espère que tout ceci va lui plaire.

Observant rapidement le cadeau que j’avais pris soin d’emballer avant de le mettre sur la table, j’attendis le cœur haletant que ma chère Nordlys arrive. Quelle ne fut pas ma joie quelques minutes plus tard d’entendre la porte battante de la hutte s’ouvrir avec elle et son teint frais.

-Ma Reine Iduna ! Désolée ! Je n’avais pas vu le temps passer...Papa et Maman ont eu du mal à me laisser repartir, surtout un jour comme aujourd’hui...Ma Grosse Gaga non plus ! Elle t’embrasse...Ah et l’autre idiot d’Olaf aussi...Mais me voilà finalement et...

Ne terminant pas sa phrase, elle inspecta alors les chandelles sur la table et la décoration de cœur en papiers, disposée un peu partout sur la table. Poussant un sifflement d’admiration, elle se tourna alors vers moi, les joues rouge et bégaya émue :

-Ce...C’est pour moi...Que...Que tu as fait tout ça, Iduna ?
-Non Ylva...Pour nous ! Je...Je m’étais dit que...Ce...C’était bientôt nos deux mois de relation donc...Surprise ! Clamai-je un peu gênée.

Ravie, mon historienne favorite se rua sur moi pour me déposer un baiser tout doux sur la bouche.

-Cela te plaît ? Finis-je par demander légèrement apeurée.
-Si cela me plaît !? Mais c’est génial ! S’écria-t-elle en allant s’installer autour de la table pour faire honneur à mon repas.

Cela me fit plaisir car elle savait que je n’étais pas une grande cuisinière et elle ne me le faisait pas sentir. Alanguies l’une de l’autre, nous discutâmes néanmoins de ce qui s’était déroulé dernièrement dans la Forêt Enchantée tout en dégustant notre entrée. Puis je lui servis le plat principal et croisé les doigts pour qu’il ne soit pas raté. Quelle ne fut pas ma déception à la première bouchée de constater qu’il était froid. Inspectant les beaux yeux marrons de ma chère et tendre, je fus ravie de voir que cela ne la gênait pas.

-Au moins il n’est pas brûlé ! Nota-t-elle, et toi ma Reine...Raconte-moi un peu ta journée !

Ce fut ainsi que je lui mentis pour la première fois de ma vie en lui faisant croire que j’avais fait ma tournée de chamanisme avec Aponi comme convenu alors qu’en réalité, je m’étais rendue dans les contrées lointaines d’Arendelle grâce au Nokk pour aller lui chercher son cadeau...Mais ça, elle ne le saurait qu’une fois le présent déballé. Faisant semblant de s’intéresser, Ylva termina son assiette et j’en profitai pour débarrasser de longues minutes plus tard avant d’enchaîner avec le dessert.

-Oooh ceux sont ceux au cœur fondant à la framboise ?! Demanda-t-elle en trépignant d’impatience.
-Mais oui ! Je fais tout pour que ce repas soit le meilleur pour l’amour de ma vie ! Répondis-je toute fière.

Sans attendre ma belle historienne se leva pour me déposer un autre baiser chaste sur la bouche. Puis elle engloutit le biscuit tout en se léchant les lèvres du coulis rouge qui débordait en son centre. Ne pouvant résister, je me penchai à mon tour vers sa bouche vermeille et partageais un peu de son odeur sucrée.

-Hum...C’est un délice...Vraiment, minauda-t-elle rêveuse avant de s’affaler sur sa chaise... Pfff, mais là, si je tente d’avaler autre chose, j’explose !
-Alors que dirais-tu d’ouvrir ton cadeau dans ce cas ? Demandai-je à nouveau avec impatience.
-Mon cadeau ? Répéta-t-elle.
-Quoi ? Tu ne l’as pas vu ? Je n’en crois pas un mot, bougonnai-je.

Peu fâchée en réalité, je lui fis signe de regarder près de son verre et elle aperçut enfin mon paquet emballé.

-Oh ? Ce cadeau-là ? Reprit-elle avec malice...Ouf...Moi qui croyais que tu parlais de celui-ci !

Stupéfaite, je la vis alors sortir un joli bouquet de vesces mauves de derrière son dos et avec lui un dessin de comment elle me percevait. Le feu me monta tout de suite aux joues alors que je l’embrassai à nouveau tendrement.

-Je suppose que cela te plaît ? Susurra-t-elle alors que j’hochais la tête.
-Oui...Eh bien...A toi maintenant...Bredouillai-je en lui mettant enfin son paquet sous le nez.

Intriguée, elle le déballa enfin et sa réaction fut exactement celle que j’imaginais : Ses deux billes marron exorbitées qui me scrutèrent dans l’incompréhension suivi de son visage qui attendait expressément une explication.

-Ma Reine...Mais...Euh...Comment...Comment as-tu réussi à dénicher ceci ?! Elles ont l’air d’être neuves en plus... Murmura-t-elle en soulevant enfin une paire de jumelles flambant neuves avec précaution.
-Elle l’est... Assurai-je, du moins c’est ce que m’a certifié ce commerçant...Tu sais celui chez qui Helga avait été pour trouver la boîte à musique...
-Quoi ?! Attends ?! Tu veux dire que cela vient d’Arendelle ?! Questionna-t-elle toujours abasourdie.
-Et oui...J’y suis allée aujourd’hui...Oh je te jure ! Je n’étais pas très fière de moi...J’ai même eu plutôt très peur...Mais j’ai demandé à cet Oaken et sa fille ce qui serait bien pour quelqu’un qui aime observer et ils m’ont donné ceci... Bon et puis je peux bien aussi te l’avouer...Les biscuits viennent de là-bas car je ne les aurais jamais faits aussi bon ! Alors...Est-ce que tu es contente ?  

J’attendis sa réponse avec un peu d’anxiété car son visage s’était voilé en comprenant mon périple mais finalement elle quitta la table pour se rapprocher un peu plus de moi et murmura :

-C’est le plus beau cadeau de saint valentin que j’ai jamais reçu de toute ma vie...Que dis-je ?! Le plus beau cadeau tout court...Cette paire m’ouvre le champ de tous les possibles dans tous les domaines que je compte exploiter et cela...Grâce à toi ma Reine Iduna...

Malicieuse, elle les plaqua alors sur ses yeux et commença à me fixer de la tête aux pieds avec le plus de soin possible. Levant rapidement le regard en l’air en comprenant qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de faire la folle, je me raclai bientôt la gorge et conclus :

-Bien...Je pense qu’il est temps d’aller nous coucher.

Ylva approuva très vite et chacune de nous deux se retrouva alors dans son lit attitré. Soucieuses toutes les deux que nous devions préservées notre intimité, je faillis éteindre la chandelle quand je remarquais qu’elle avait toujours sa paire autour du cou.

-Hum...Tu ferais mieux de les mettre sur ta commode si tu ne veux pas les casser, préconisai-je.
-C’est qu’à partir de maintenant je vais pouvoir t’observer de plus près ma Reine ! Gloussa-t-elle en la laissant à contrecœur sur sa table de chevet.

Cela faillit me faire évanouir de bonheur. Néanmoins j’étais encore trop pudique pour que notre relation n’aille plus loin que des baisers fugaces et quelques caresses de nos cheveux. Du moins c’est ce que je croyais jusqu’à ce que je prononce à haute voix :

-Oh...Mais tu peux venir dans mon lit si tu veux me voir de plus près.

Ylva tressaillit mais après quelques secondes d’hésitations, elle y consentit et se glissa dans mon lit. Restant distante, elle s’amusa à utiliser les jumelles sur mon bras, puis sur son mon visage. Rougissant violemment d’être le centre de l’attention, je me raclai la gorge et murmurai bientôt :

-Alors ? Est-ce que tu trouves des choses intéressantes ?
-Eh bien...Tu as de petits grain de beauté près des oreilles...Et de légères tâches de rousseurs...Bien plus légères que celles de notre Grosse Gaga...Tu es horriblement craquante... Tu as encore du rouge aux lèvres et les pommettes roses ce qui veut dire que tu ne t’es pas démaquillée...Enuméra-t-elle.

Les joues en feu, je bafouillai alors :

-C’est que...Je voulais être jolie pour toi...
-Oh ? Eh bien c’est raté ! Clama-t-elle avec sincérité.

Mon cœur se serra immédiatement et je faillis la repousser hors du lit mais je fondis finalement lorsqu’elle reprit :

-Tu es tellement belle à mes yeux Iduna...Pas besoin d’artifices.

Nos yeux plongèrent les uns dans les autres et nos têtes se penchèrent d’elles-mêmes pour nous accorder un baiser plus lent...Plus savoureux...A quel moment nous quittâmes nos nuisettes par la suite ?! Je n’en eus aucun souvenir...Mais la peau satinée de ma belle historienne contre la mienne demeura elle bien gravée dans ma mémoire. Impudique, elle explora chaque parcelle de ma peau avec ses jumelles, allant même dans certains confins de mon intimité. Cela me gêna mais elle s’en fichait, explorant inlassablement tout mon jardin secret jusqu’au lendemain matin...


Et frozen point si vous trouvez dans quelle pays ces traditions se font ! Razz


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