Les Murmures de la Brume
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Yokill2B
Lhysender
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Les Murmures de la Brume
Sam 18 Jan 2020, 14:35
"Une nouvelle menace tapie dans l'ombre avance vers Arendelle, quelque chose de plus ancien que le royaume lui-même, datant d'un temps dont seul les esprits peuvent se souvenir. Anna et Elsa seront-elles de taille à affronter une chose aussi ancienne ?"
Bonjour à tous !
C'est avec joie que vous présente ma nouvelle fan-fiction, dont l'histoire fera suite aux événements du second film, elle contiendra donc de nombreux spoilers.
En tout cas j'espère qu'elle vous plaira, et je vous laisse découvrir le prologue de cette nouvelle histoire !
Bonne lecture !
Bonjour à tous !
C'est avec joie que vous présente ma nouvelle fan-fiction, dont l'histoire fera suite aux événements du second film, elle contiendra donc de nombreux spoilers.
En tout cas j'espère qu'elle vous plaira, et je vous laisse découvrir le prologue de cette nouvelle histoire !
Bonne lecture !
Prologue
Au royaume d’Arendelle, à l’époque où le roi Runeard venait de monter sur le trône, vivait un explorateur chevronné au corps forgé par ses voyages et à l’esprit esprit animé par une incroyable passion pour l’histoire et les légendes. Il se nommait Jakob Mortensen.
Les quelques portraits que l’on a retrouvés de lui montrent un homme d’une quarantaine d’années à la carrure imposante. Son visage, encadré par des cheveux bruns coupés courts, avait des traits durs qui contrastaient avec le sourire qui se dessinait sous sa barbe taillée en bouc. Enfin, ses iris couleur ambre teinté de reflet vert et son regard bienveillant lui donnait quelque chose d'à la fois intriguant et rassurant.
Jakob habitait une maison au bout de la rue de Hoydegate, juste avant les vergers et les champs perchés sur la colline qui surplombait le village. Il y passait le plus clair de son temps à travailler, même si il sortait souvent pour aller discuter avec les marins, avec qui il c’était très vite lié d’amitié afin de trouver des pistes sur de nouveaux livres ou parchemins à ajouter à sa collection. Cette dernière faisait sa fierté et il n’hésitait pas à partir pendant plusieurs mois si ça lui permettait de mettre la main sur un ouvrage rare, qu’il entreposait ensuite au milieu des autres antiquités qui faisaient de sa demeure un musée plutôt qu’une véritable maison.
Lorsqu’il revenait de ses expéditions, ses voisins ne le voyaient plus sortir de chez lui que pour le strict nécessaire. Il ne pouvait cacher son excitation devant les habitants qu’il croisait sur la place du marché face à l’étude des documents qu’il avait rapporté. Il retournait ensuite s’enfermer pendant de longues semaines, durant lesquels quelques curieux s’amusaient à venir jeter un œil à travers la fenêtre, pour l’apercevoir la plupart du temps enseveli sous une montagne de papiers griffonnés de notes incompréhensibles et de tentatives infructueuses de traductions ou d’interprétations. Jakob était souvent bien trop occupé pour les remarquer, mais quand c’était le cas il aimait prendre un petit moment de repos bien mérité et s’installer avec eux pour discuter quelques minutes. Il en profitait pour prendre des nouvelles du reste des villageois avant de retourner à sa dure besogne.
Parfois sans crier gare, il organisait une grande fête chez lui où il exposait le fruit de ses dernières découvertes et laissait les habitants d’Arendelle admirer sa fameuse collection, tout en captivant la foule avec les incroyables histoires entourant chaque objet, chaque livre, chaque manuscrit qui était entreposé dans son impressionnante bibliothèque. Les enfants étaient particulièrement friands des récits de ses voyages, ainsi que des exploits qu’il avait dû entreprendre pour récupérer certaines de ces pièces maîtresses, qui trônaient fièrement sur des piédestaux au centre du grand salon qui faisait office de salle de réception.
Entre d’autres termes, malgré l’isolement relatif qu’il s’imposait pour la bonne avancée de ses travaux, Jakob Mortensen était un villageois certes un peu excentrique, mais très apprécié et respecté par les autres Arendelliens. Pourtant, ce nom inspire aujourd’hui la crainte depuis le drame qui c’est déroulé au cours d’une sombre nuit d’été.
Un étrange brouillard avait recouvert les pavés du village d’un tapis brumeux qui serpentait dans les rues jusqu’à la dernière maison de la rue Hoydegate où habitait Jakob. Soudain, un vacarme assourdissant brisa le silence de la nuit, retentissant à travers tout le royaume dans une cacophonie de verres brisés et de bois cassés. Lorsque les gardes arrivèrent sur les lieux, menés par le roi Runeard en personne, ils ne restaient plus que des ruines de la maison et de toutes les années de travail de l’homme qui y résidait. Malgré la violence inouïe dont témoignait ce spectacle de désolation des restes écrasés de la bâtisse, aucune des demeures environnantes n’avaient été endommagées. Les voisins terrifiés racontèrent fébrilement que le brouillard s’était rassemblé autour de la maison avant de s’y attaquer dans une rage incontrôlable. Ils jurèrent qu’il avait pris la forme d'une colonne d’innombrables mains de brume aux doigts crochues, qui arrachèrent les murs ainsi que le toit et brisèrent les fenêtres, s'engouffrant à l'intérieur à la manière d’une bête rendue furieuse par la faim, jusqu’à ce qu’il n’en reste presque rien. Une fois sa besogne achevée, le brouillard se dissipa comme une meute de loups s’éloignant de la carcasse de leur proie et disparu dans l’obscurité de la nuit.
La peur se répandit dans tout le royaume. Malgré les tentatives du roi Runeard, les rumeurs sur la disparition de Jakob Mortensen se propagèrent comme une traînée de poudre. Les recherches continuèrent jour et nuit pendant plusieurs semaines, mais aucune piste concrète ne fut découverte sur ce qui lui était arrivé, ni sur la puissance occulte qui l’avait attaquée lui et sa demeure. Les théories les plus folles commencèrent à germer lorsqu'un marin que l’on avait retrouvé totalement tétanisé par la peur, raconta ce qu’il avait vu cette nuit-là au bout de la jetée : une forme fantomatique ressemblant vaguement à un homme, qui se tenait à la surface de l’eau et dont les yeux luisants perçaient l’obscurité, le regard tourné ver le lieu où se déchaînait le brouillard. La vision en elle-même était déjà d’une horreur presque indescriptible, mais le pire fut lorsque l’apparition plongea dans la brume en lançant de sinistres appels à l’aide en direction du pauvre homme. Mais ce ne furent pas des cris qui résonnèrent dans ses oreilles. Non, ça ressemblait plus à des murmures glacials qui manquèrent de lui faire perdre totalement la raison. Les autres marins soutinrent fermement le récit de leur camarade, car ce qu’il décrivait ressemblait trait pour trait à un spectre funeste redouté par tous les hommes de la mer, l’esprit d’un noyé annonciateur de mort qui apparaissait quand une personne était sur le point de périr en mer : le Draugen. On racontait que si le marin qui entendait les lamentations de ce fantôme des mers arrivait à ne pas paniquer et surtout à ne pas lui répondre, il avait des chances d’échapper à son funeste sort.
Lors des jours qui suivirent, les Arendelliens essayèrent tant bien que mal de retracer le parcours de l’explorateur afin de mieux comprendre les occultes raisons derrière les événements dont une partie d’entre eux avait été témoin. Ils se souvenaient que Jakob était revenu de son dernier voyage avec pour seul bagage un mystérieux journal à la couverture de cuir usé par le temps que certains habitants avaient eu à peine le temps de voir, l’explorateur s’étant comme à son habitude rendu à toute allure jusqu’à sa maison pour ne plus en sortir pendant près d’un mois. Les villageois ne s’en étaient pas souciés outre mesure, car ils le savaient prévoyant et qu’il gardait toujours des réserves de nourritures à sa disposition, une vieille habitude acquise durant ses explorations qu’il avait gardé au quotidien. Même les rideaux tirés n’étonnèrent pas les villageois, en effet c’était le signe qu’il travaillait sur un document particulièrement difficile à déchiffrer et qu’il ne fallait pas le déranger. Tous ces éléments n’avaient fait qu’attiser leur curiosité sur ce qu’il avait découvert, mais maintenant ils les terrifiaient. Et pour ne rien arranger, depuis le récit du marin, les affirmations les plus folles commencèrent à faire leur apparition sur ce que l’explorateur faisait avant de disparaître. Certains prétendirent qu’en passant sous les fenêtres de la maison, ils avaient entendus de sinistres incantations dans une langue inconnue. D’autres encore affirmèrent qu’aux heures les plus sombres de la nuit, ils avaient aperçus une étrange silhouette sortir de la maison pour ne revenir qu’à l’aube. Il devint très vite impossible de démêler la vérité des spéculations provoquées par la peur.
La maison fut bien reconstruite au plus vite et les quelques ouvrages intacts furent transportés dans la bibliothèque du château afin d’oublier cette tragédie le plus rapidement possible. Au fil des saisons, cette histoire et les mystères qui l’entouraient s’ancrèrent peu à peu dans le folklore d’Arendelle, la transformant en une fable effrayante que les parents utilisaient pour que les enfants restent sages et surtout pour qu’ils ne se risquent pas à s’aventurer tout seul trop près des quais, faisant par la même occasion du Draugen le croque mitaine local. Malgré tout, ils arrivaient parfois que les anciens voisins de l’explorateurs décrivaient une sensation étrange en passant sous les fenêtres de la maison flambant neuve, comme s’il y subsistait une obscure présence qui provoquaient chez eux un frisson instinctif et les incitaient à s’en éloigner le plus vite possible. Et même après des décennies, personne ne découvrit jamais ce qu’il était advenu de Jakob Mortensen, ni de son mystérieux journal à la couverture usée.
Les quelques portraits que l’on a retrouvés de lui montrent un homme d’une quarantaine d’années à la carrure imposante. Son visage, encadré par des cheveux bruns coupés courts, avait des traits durs qui contrastaient avec le sourire qui se dessinait sous sa barbe taillée en bouc. Enfin, ses iris couleur ambre teinté de reflet vert et son regard bienveillant lui donnait quelque chose d'à la fois intriguant et rassurant.
Jakob habitait une maison au bout de la rue de Hoydegate, juste avant les vergers et les champs perchés sur la colline qui surplombait le village. Il y passait le plus clair de son temps à travailler, même si il sortait souvent pour aller discuter avec les marins, avec qui il c’était très vite lié d’amitié afin de trouver des pistes sur de nouveaux livres ou parchemins à ajouter à sa collection. Cette dernière faisait sa fierté et il n’hésitait pas à partir pendant plusieurs mois si ça lui permettait de mettre la main sur un ouvrage rare, qu’il entreposait ensuite au milieu des autres antiquités qui faisaient de sa demeure un musée plutôt qu’une véritable maison.
Lorsqu’il revenait de ses expéditions, ses voisins ne le voyaient plus sortir de chez lui que pour le strict nécessaire. Il ne pouvait cacher son excitation devant les habitants qu’il croisait sur la place du marché face à l’étude des documents qu’il avait rapporté. Il retournait ensuite s’enfermer pendant de longues semaines, durant lesquels quelques curieux s’amusaient à venir jeter un œil à travers la fenêtre, pour l’apercevoir la plupart du temps enseveli sous une montagne de papiers griffonnés de notes incompréhensibles et de tentatives infructueuses de traductions ou d’interprétations. Jakob était souvent bien trop occupé pour les remarquer, mais quand c’était le cas il aimait prendre un petit moment de repos bien mérité et s’installer avec eux pour discuter quelques minutes. Il en profitait pour prendre des nouvelles du reste des villageois avant de retourner à sa dure besogne.
Parfois sans crier gare, il organisait une grande fête chez lui où il exposait le fruit de ses dernières découvertes et laissait les habitants d’Arendelle admirer sa fameuse collection, tout en captivant la foule avec les incroyables histoires entourant chaque objet, chaque livre, chaque manuscrit qui était entreposé dans son impressionnante bibliothèque. Les enfants étaient particulièrement friands des récits de ses voyages, ainsi que des exploits qu’il avait dû entreprendre pour récupérer certaines de ces pièces maîtresses, qui trônaient fièrement sur des piédestaux au centre du grand salon qui faisait office de salle de réception.
Entre d’autres termes, malgré l’isolement relatif qu’il s’imposait pour la bonne avancée de ses travaux, Jakob Mortensen était un villageois certes un peu excentrique, mais très apprécié et respecté par les autres Arendelliens. Pourtant, ce nom inspire aujourd’hui la crainte depuis le drame qui c’est déroulé au cours d’une sombre nuit d’été.
Un étrange brouillard avait recouvert les pavés du village d’un tapis brumeux qui serpentait dans les rues jusqu’à la dernière maison de la rue Hoydegate où habitait Jakob. Soudain, un vacarme assourdissant brisa le silence de la nuit, retentissant à travers tout le royaume dans une cacophonie de verres brisés et de bois cassés. Lorsque les gardes arrivèrent sur les lieux, menés par le roi Runeard en personne, ils ne restaient plus que des ruines de la maison et de toutes les années de travail de l’homme qui y résidait. Malgré la violence inouïe dont témoignait ce spectacle de désolation des restes écrasés de la bâtisse, aucune des demeures environnantes n’avaient été endommagées. Les voisins terrifiés racontèrent fébrilement que le brouillard s’était rassemblé autour de la maison avant de s’y attaquer dans une rage incontrôlable. Ils jurèrent qu’il avait pris la forme d'une colonne d’innombrables mains de brume aux doigts crochues, qui arrachèrent les murs ainsi que le toit et brisèrent les fenêtres, s'engouffrant à l'intérieur à la manière d’une bête rendue furieuse par la faim, jusqu’à ce qu’il n’en reste presque rien. Une fois sa besogne achevée, le brouillard se dissipa comme une meute de loups s’éloignant de la carcasse de leur proie et disparu dans l’obscurité de la nuit.
La peur se répandit dans tout le royaume. Malgré les tentatives du roi Runeard, les rumeurs sur la disparition de Jakob Mortensen se propagèrent comme une traînée de poudre. Les recherches continuèrent jour et nuit pendant plusieurs semaines, mais aucune piste concrète ne fut découverte sur ce qui lui était arrivé, ni sur la puissance occulte qui l’avait attaquée lui et sa demeure. Les théories les plus folles commencèrent à germer lorsqu'un marin que l’on avait retrouvé totalement tétanisé par la peur, raconta ce qu’il avait vu cette nuit-là au bout de la jetée : une forme fantomatique ressemblant vaguement à un homme, qui se tenait à la surface de l’eau et dont les yeux luisants perçaient l’obscurité, le regard tourné ver le lieu où se déchaînait le brouillard. La vision en elle-même était déjà d’une horreur presque indescriptible, mais le pire fut lorsque l’apparition plongea dans la brume en lançant de sinistres appels à l’aide en direction du pauvre homme. Mais ce ne furent pas des cris qui résonnèrent dans ses oreilles. Non, ça ressemblait plus à des murmures glacials qui manquèrent de lui faire perdre totalement la raison. Les autres marins soutinrent fermement le récit de leur camarade, car ce qu’il décrivait ressemblait trait pour trait à un spectre funeste redouté par tous les hommes de la mer, l’esprit d’un noyé annonciateur de mort qui apparaissait quand une personne était sur le point de périr en mer : le Draugen. On racontait que si le marin qui entendait les lamentations de ce fantôme des mers arrivait à ne pas paniquer et surtout à ne pas lui répondre, il avait des chances d’échapper à son funeste sort.
Lors des jours qui suivirent, les Arendelliens essayèrent tant bien que mal de retracer le parcours de l’explorateur afin de mieux comprendre les occultes raisons derrière les événements dont une partie d’entre eux avait été témoin. Ils se souvenaient que Jakob était revenu de son dernier voyage avec pour seul bagage un mystérieux journal à la couverture de cuir usé par le temps que certains habitants avaient eu à peine le temps de voir, l’explorateur s’étant comme à son habitude rendu à toute allure jusqu’à sa maison pour ne plus en sortir pendant près d’un mois. Les villageois ne s’en étaient pas souciés outre mesure, car ils le savaient prévoyant et qu’il gardait toujours des réserves de nourritures à sa disposition, une vieille habitude acquise durant ses explorations qu’il avait gardé au quotidien. Même les rideaux tirés n’étonnèrent pas les villageois, en effet c’était le signe qu’il travaillait sur un document particulièrement difficile à déchiffrer et qu’il ne fallait pas le déranger. Tous ces éléments n’avaient fait qu’attiser leur curiosité sur ce qu’il avait découvert, mais maintenant ils les terrifiaient. Et pour ne rien arranger, depuis le récit du marin, les affirmations les plus folles commencèrent à faire leur apparition sur ce que l’explorateur faisait avant de disparaître. Certains prétendirent qu’en passant sous les fenêtres de la maison, ils avaient entendus de sinistres incantations dans une langue inconnue. D’autres encore affirmèrent qu’aux heures les plus sombres de la nuit, ils avaient aperçus une étrange silhouette sortir de la maison pour ne revenir qu’à l’aube. Il devint très vite impossible de démêler la vérité des spéculations provoquées par la peur.
La maison fut bien reconstruite au plus vite et les quelques ouvrages intacts furent transportés dans la bibliothèque du château afin d’oublier cette tragédie le plus rapidement possible. Au fil des saisons, cette histoire et les mystères qui l’entouraient s’ancrèrent peu à peu dans le folklore d’Arendelle, la transformant en une fable effrayante que les parents utilisaient pour que les enfants restent sages et surtout pour qu’ils ne se risquent pas à s’aventurer tout seul trop près des quais, faisant par la même occasion du Draugen le croque mitaine local. Malgré tout, ils arrivaient parfois que les anciens voisins de l’explorateurs décrivaient une sensation étrange en passant sous les fenêtres de la maison flambant neuve, comme s’il y subsistait une obscure présence qui provoquaient chez eux un frisson instinctif et les incitaient à s’en éloigner le plus vite possible. Et même après des décennies, personne ne découvrit jamais ce qu’il était advenu de Jakob Mortensen, ni de son mystérieux journal à la couverture usée.
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Re: Les Murmures de la Brume
Sam 18 Jan 2020, 15:01
Oui, le retour de Lhysender derrière la plume ! Hâte de voir ce que tu nous as préparé !
Si tu le veux bien, je vais commencer par le fond:
Pour le coup, c'est génial. Rien que le titre me plaît beaucoup !
On a une histoire que tu décides de placer en amont des événements de la saga, tout en développant un peu l'histoire d'Arendelle à l'époque du roi Runard. De fait, on est impatients de voir le lien que cela aura avec l'époque de ses deux illustres petites filles ! Ça démarre directement avec des légendes, des contes, des histoires racontées aux enfants, avec des fantômes et des monstres, et un vieil homme mystérieux ! On a une ambiance presque Lovecraftienne par moments, qui sied très bien à la façon dont tu racontes le chapitre ! Au final, très peu est raconté dans ce prologue, mais c'est suffisamment intriguant pour donner diablement envie de lire la suite !
Passons maintenant à la forme:
Là, pour le coup, c'est un peu plus compliqué.
Ce sera donc de la troisième personne. Après tout, c'est là ta marque de fabrique. Soit. Première question: comment envisages-tu la façon dont est contée cette histoire ? On a parfois l'impression, entre la syntaxe souvent très orale, et des concordances de temps étranges, que c'est quelqu'un qui semble directement raconter l'histoire au coin du feu. Ce passage en particulier m'a donné cette impression:
Tu enchaînes un imparfait avec du présent. Cela fait très oral, et donne presque un aspect immédiat au texte. Ça peut être intéressant pour la suite, mais je ne suis pas sûr à 100% que ce soit fait exprès. À toi de me le dire...
Ensuite..."Jakob Mortensen"...le nom est stylé, vraiment. Cependant, TRÈS loin de moi l'idée de jouer les auteurs paranos, mais...l'un de mes personnages secondaires se nomme Jakob (même orthographe), un autre se nomme Morten...n'y aurait-il pas une légère, voire très légère inspiration pour le nom de ton personnage ? Si oui, rassure toi, il n'y a aucun problème, je trouvais juste la chose amusante, et si non, la coïncidence est tout de même sacrément drôle !
Bref, je suis pour l'instant très curieux de savoir ce que tu nous as préparé avec cette nouvelle histoire. On a du très bon, du moins bon, mais tout cela a l'air diablement prometteur ! J'espère que tu pourras nous en dire plus sur le premier Live des Plumes d'Arendelle Dimanche soir !
Vivement le premier chapitre !
Si tu le veux bien, je vais commencer par le fond:
Pour le coup, c'est génial. Rien que le titre me plaît beaucoup !
On a une histoire que tu décides de placer en amont des événements de la saga, tout en développant un peu l'histoire d'Arendelle à l'époque du roi Runard. De fait, on est impatients de voir le lien que cela aura avec l'époque de ses deux illustres petites filles ! Ça démarre directement avec des légendes, des contes, des histoires racontées aux enfants, avec des fantômes et des monstres, et un vieil homme mystérieux ! On a une ambiance presque Lovecraftienne par moments, qui sied très bien à la façon dont tu racontes le chapitre ! Au final, très peu est raconté dans ce prologue, mais c'est suffisamment intriguant pour donner diablement envie de lire la suite !
Passons maintenant à la forme:
Là, pour le coup, c'est un peu plus compliqué.
Ce sera donc de la troisième personne. Après tout, c'est là ta marque de fabrique. Soit. Première question: comment envisages-tu la façon dont est contée cette histoire ? On a parfois l'impression, entre la syntaxe souvent très orale, et des concordances de temps étranges, que c'est quelqu'un qui semble directement raconter l'histoire au coin du feu. Ce passage en particulier m'a donné cette impression:
Lhysender a écrit:"Jakob Mortensen était un villageois certes un peu excentrique, mais très apprécié et respecté par les autres Arendelliens. Pourtant, ce nom inspire aujourd’hui la crainte depuis le drame qui c’est déroulé au cours d’une sombre nuit d’été."
Tu enchaînes un imparfait avec du présent. Cela fait très oral, et donne presque un aspect immédiat au texte. Ça peut être intéressant pour la suite, mais je ne suis pas sûr à 100% que ce soit fait exprès. À toi de me le dire...
Ensuite..."Jakob Mortensen"...le nom est stylé, vraiment. Cependant, TRÈS loin de moi l'idée de jouer les auteurs paranos, mais...l'un de mes personnages secondaires se nomme Jakob (même orthographe), un autre se nomme Morten...n'y aurait-il pas une légère, voire très légère inspiration pour le nom de ton personnage ? Si oui, rassure toi, il n'y a aucun problème, je trouvais juste la chose amusante, et si non, la coïncidence est tout de même sacrément drôle !
Bref, je suis pour l'instant très curieux de savoir ce que tu nous as préparé avec cette nouvelle histoire. On a du très bon, du moins bon, mais tout cela a l'air diablement prometteur ! J'espère que tu pourras nous en dire plus sur le premier Live des Plumes d'Arendelle Dimanche soir !
Vivement le premier chapitre !
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"Look to the stars my darling baby boys
Life is strange and vast
Filled with wonders and joys
Face each new sun with eyes clear and true
Unafraid of the Unknown
Because i'll face it all with you"
"Moi, je suis peut-être pas un as de la stratégie ou du tir à l'arc, mais je peux me vanter de savoir ce que c'est que d'aimer quelqu'un." - Perceval le Gallois (ou Provençal le Gaulois)
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Re: Les Murmures de la Brume
Dim 19 Jan 2020, 11:27
Je reprends aussi les propos de Yokill...Cet écrit va-t-il se faire au présent? Pourquoi pas après tout, c'est assez moderne et les romans se font au présent désormais, n'en déplaise à Ansa
Juste pour savoir...Il s'appelle Mortensen...c'est fait exprès si cela ressemble énormément au nom du troll acolyte du méchant de Yokill?
Bon de fait par grand chose à dire, ce prologue est très intriguant...Faire remonter d'anciens événements du passé entoure de mystère ce qu'il va bien pouvoir se passer pour la rousse et la blonde... Mais une brume qui tombe, cela rappelle quelque peu la brume des Northuldra... Qu'il y ai un lien ça ne m'étonnerai pas!
A voir pour la suite
Juste pour savoir...Il s'appelle Mortensen...c'est fait exprès si cela ressemble énormément au nom du troll acolyte du méchant de Yokill?
Bon de fait par grand chose à dire, ce prologue est très intriguant...Faire remonter d'anciens événements du passé entoure de mystère ce qu'il va bien pouvoir se passer pour la rousse et la blonde... Mais une brume qui tombe, cela rappelle quelque peu la brume des Northuldra... Qu'il y ai un lien ça ne m'étonnerai pas!
A voir pour la suite
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- Lhysender
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Re: Les Murmures de la Brume
Dim 19 Jan 2020, 14:53
Merci beaucoup pour vos commentaires !
Avant toute chose, je vais éclaircir le point du nom du personnage de Jakob Mortensen, et je me dois de m'excuser car ce n'était pas du tout intentionnelle. En toute bonne foi, quand j'ai commencé à chercher des noms à consonances norvégiennes, j'ai tout de suite été attiré par celui-ci lorsque je l'ai vu sur mon site de référence. J'ai surement été inconsciemment influencé par les noms des personnages de Yokill, surtout que dans les deux cas ce sont des personnages que j'apprécie, mais je dois avouer que j'ai été très tête en l'air de ne pas faire le rapprochement en écrivant.
Je m'excuse donc encore pour toute cette confusion.
Je vais maintenant revenir sur vos questions sur le temps de l'histoire. La syntaxe et la concordance de temps est en effet tout à fait voulu pour donner un style oral au récit. L'envie d'écrire l'histoire ainsi a commencé quand j'ai lu dans l'avant-propos de l'artbook de Frozen II que les réalisateurs décrivaient le film à la fois comme un mythe et un conte de fées. Tout deux s’inscrivent à la base dans une tradition orale, et après avoir eu l'occasion d'écrire plusieurs petits textes dans ce style pour mon projet d'étude, j'ai décidé de me lancer ce défi d'écrire cette fan-fic dans un style similaire à ce que j'avais déjà expérimenté.
Cependant, l'histoire ne sera pas écrite au présent, l'emploi du passé restera majoritaire tout en continuant d'ajouter quelques touches de présent comme dans ce prologue, mais l'idée principal reste vraiment d'essayer de retranscrire cette image d'histoire que l'on raconte au coin du feu.
En tout cas je suis content que ce prologue est éveillé votre curiosité ! L'emploi du terme d'ambiance Lovecraftienne est assez à propos puisque H.P. Lovecraft est un auteur qui m'inspire beaucoup et je suis rassuré de voir que cela a fonctionné. Il fait aussi partie des influences qui m'ont poussées à choisir ce style oral que je décrivais précédemment.
Maintenant, comment ces événements du passé vont influencer le présent des deux sœurs ? Est-ce que la brume a un lien avec les Northuldras ? Ce sont des mystères qui trouveront leur réponses plus tard
En tout cas oui, je serai ravi d'en dire plus ce soir sur le live si il y a d'autres questions ou besoin de plus de précisions !
Avant toute chose, je vais éclaircir le point du nom du personnage de Jakob Mortensen, et je me dois de m'excuser car ce n'était pas du tout intentionnelle. En toute bonne foi, quand j'ai commencé à chercher des noms à consonances norvégiennes, j'ai tout de suite été attiré par celui-ci lorsque je l'ai vu sur mon site de référence. J'ai surement été inconsciemment influencé par les noms des personnages de Yokill, surtout que dans les deux cas ce sont des personnages que j'apprécie, mais je dois avouer que j'ai été très tête en l'air de ne pas faire le rapprochement en écrivant.
Je m'excuse donc encore pour toute cette confusion.
Je vais maintenant revenir sur vos questions sur le temps de l'histoire. La syntaxe et la concordance de temps est en effet tout à fait voulu pour donner un style oral au récit. L'envie d'écrire l'histoire ainsi a commencé quand j'ai lu dans l'avant-propos de l'artbook de Frozen II que les réalisateurs décrivaient le film à la fois comme un mythe et un conte de fées. Tout deux s’inscrivent à la base dans une tradition orale, et après avoir eu l'occasion d'écrire plusieurs petits textes dans ce style pour mon projet d'étude, j'ai décidé de me lancer ce défi d'écrire cette fan-fic dans un style similaire à ce que j'avais déjà expérimenté.
Cependant, l'histoire ne sera pas écrite au présent, l'emploi du passé restera majoritaire tout en continuant d'ajouter quelques touches de présent comme dans ce prologue, mais l'idée principal reste vraiment d'essayer de retranscrire cette image d'histoire que l'on raconte au coin du feu.
En tout cas je suis content que ce prologue est éveillé votre curiosité ! L'emploi du terme d'ambiance Lovecraftienne est assez à propos puisque H.P. Lovecraft est un auteur qui m'inspire beaucoup et je suis rassuré de voir que cela a fonctionné. Il fait aussi partie des influences qui m'ont poussées à choisir ce style oral que je décrivais précédemment.
Maintenant, comment ces événements du passé vont influencer le présent des deux sœurs ? Est-ce que la brume a un lien avec les Northuldras ? Ce sont des mystères qui trouveront leur réponses plus tard
En tout cas oui, je serai ravi d'en dire plus ce soir sur le live si il y a d'autres questions ou besoin de plus de précisions !
- Lhysender
- Messages : 900
Date d'inscription : 06/04/2015
Age : 27
Localisation : Quelque part entre la raison et la folie
Re: Les Murmures de la Brume
Jeu 13 Fév 2020, 15:15
Bonjour à tous ! Voici le premier chapitre de cette histoire, j'espère qu'il vous plaira malgré l'attente.
Bonne lecture !
Bonne lecture !
Chapitre 1 : Une Affaire de Diplomatie
Les prémices de l’hiver s’installaient doucement sur Arendelle. Les dernières feuilles roussies par l’automne s’envolaient au loin, portées par un vent glacial qui s’insinuait dans la moindre brèche des remparts de vêtements des villageois, même les mieux couverts. Le givre qui recouvrait au matin les pavés et les tuiles annonçait l’arrivée du blanc manteau qui habillerait bientôt tout le village. La lumière du jour déclinait de plus en plus tôt tandis que le soleil laissait son trône céleste à sa nocturne sœur.
Les Arendelliens redoublaient d’efforts avant que, de l'obscurité, ne surgisse la pale lumière de la lune et les nuits gelées qui l’accompagnaient. De ce fait, très tôt dans la soirée, fleurissait au sein de chaque maison les douces flammes d’un feu de cheminée où l’on se réchauffe les mains après une dure journée de labeur. Et quand la nuit s’installait complètement, on pouvait contempler les lumières chaudes du village qui se confondaient dans les eaux du fjord avec les teintes plus froides des étoiles, dans un éblouissant spectacle de lueurs orangées et bleutée, tel un immense parterre de fleurs scintillantes.
Alors que le village s’endormait paisiblement, il restait une fenêtre du château qui ne semblait pas vouloir trouver le repos. C’était celle du bureau royal, où Anna avait fort à faire avec les invitations pour la grande réception qui se préparait. Depuis que l’annonce de la passation de pouvoir entre les deux sœurs s’était répandue dans les royaumes voisins, les autres membres de la noblesse s’étaient empressés d’écrire pour présenter leur respect à la nouvelle reine, quand ils n’envoyaient pas directement un émissaire. Puisque tôt ou tard, la jeune femme devrait se présenter officiellement devant le reste de l’aristocratie en sa qualité de souveraine d’Arendelle, il fut décidé d’organiser une grande fête pour marquer l’événement, en profitant de l’ouverture du festival de l’hiver qui arrivait à grands pas. Voilà donc pourquoi, à cette heure tardive, elle se retrouvait à recopier les mêmes interminables formules de politesse, sous les conseils avisés de Kay qui lui indiquait toutes les subtiles nuances à ajouter pour plaire à chacun des ducs, comtes et autres marquis qui étaient conviés.
Même si les enseignements du majordome et les conseils de sa sœur étaient très précieux, il n’en restait pas moins que comparé à Anna, Elsa avait été instruite dès son plus jeune âge dans l’art et la manière de gouverner alors que la cadette n’avait eu que quelques mois pour se préparer et s’adapter à son nouveau rôle. Bien sûr elle connaissait depuis longtemps toutes les bases de l’étiquette que son sang royal lui imposait, mais le rôle d’une reine était d’une tout autre mesure que celui d’une princesse, surtout que la jeune femme n’avait jusque-là jamais eu besoin de s’en soucier plus que nécessaire.
Malgré tout, les Arendelliens l’avaient acceptée comme leur nouveau monarque sans plus de cérémonie, sous les hourras enthousiastes de la foule. S’occuper de leurs doléances était donc non seulement à ses yeux la partie la plus aisée, mais surtout celle qu’elle préférait. Même quand Elsa était reine, Anna participait déjà à ces séances aux côtés de sa sœur et était déjà très proche du peuple. C’est pourquoi en tant que souveraine elle prenait beaucoup de plaisir à recevoir les villageois dans la salle du trône pour les écouter afin d’apporter toute l'aide qu'elle pouvait leur fournir. Comparé à cela, gérer le véritable exercice d’équilibriste que représentaient les relations commerciales et diplomatiques avec les autres royaumes et leurs représentants était une tâche beaucoup plus ardue et bien moins plaisante.
Soudain, alors que les dernières lettres finissaient de s’amasser sur le bureau et que la plume d’Anna devenait de plus en plus lourde, quelqu’un toqua à la porte. La jeune femme fut immédiatement sortie de sa torpeur quand Kristoff entra dans la pièce sans même faire attention au majordome qui lui avait ouvert.
Elle se leva pour l’embrasser tendrement, puis lui demanda :
« Alors, tu as une nouvelle fois survécu au cours de bienséance de Gerda ?
— Pour être honnête, je ne suis pas sûr de m’en être sorti en un seul morceau. Il faudrait peut-être que quelqu’un aille vérifier pour en être certain...», répondit le montagnard en enlaçant son amante.
Kay s’éclaircit la gorge, faisant rougir Kristoff quand ce dernier se rendit enfin compte de sa présence.
« Je suis désolé d’interrompre ces adorables retrouvailles, mais il reste encore une invitation à finir votre majesté.
— Oh oui, c’est vrai, pardonnez-moi Kay.», s'excusa Anna.
La reine se rassit immédiatement au bureau, ravivé par le regain d’énergie que lui procurait la présence de son amant.
« Non c’est moi qui suis désolé, je ne voulais pas te déranger en plein travail, rétorqua Kristoff, même si je pensais qu’à cette heure tu avais déjà terminé.
— Tu te souviens ce que disait Elsa : le travail d’une reine n’est jamais terminé. Même si une pause de temps en temps ne serait pas de refus, répondit la jeune femme en riant.
— Je vais te laisser terminer dans le calme. Encore désolé pour l’interruption, s’excusa-t-il une nouvelle fois en se tournant vers Kay.
— Ne t’inquiètes pas, rassura Anna, tu peux rester ici en attendant je n'en ai plus pour très longtemps.
— Si tu insistes, comment puis-je refuser ?
— Cela vous fera un très bon exercice de voir comment on rédige une lettre officielle. Après votre mariage avec la reine, vous devrez probablement vous acquitter de cette tâche vous aussi, expliqua Kay en invitant Kristoff à s’approcher.
— Si vous insistez, comment puis-je refuser...marmonna le jeune homme, je suppose qu’avant toute chose je dois demander à qui cette invitation est-elle destinée ?
— Eh bien...comment dire, hésita Anna en se rendant compte de ce qu’elle s’apprêtait à lui annoncer, aux... Îles du Sud ? C’est bien cela, n’est-ce pas Kay ?
— Tout à fait votre majesté. », confirma imperturbablement le majordome.
Kristoff ne répondit pas tout de suite tant il semblait confus. Anna se leva doucement pour essayer de lui expliquer, mais elle n’en eut pas le temps et sa parole devança la sienne :
« Juste un instant, que je sois sûr de bien comprendre. Tu es en train de me dire que tu vas inviter la famille de l’ordure qui a essayé de te tuer toi et Elsa ? Ce n’est pas possible, tu es tombé sur la tête ! s’emporta le montagnard.
— S’il te plaît Kristoff, laisse-moi t’expliquer, c’est plus compliqué que tu ne le crois. Si je ne leur envoie pas d’invitation, la famille royale risque de le prendre comme un affront et...
— Un affront ? Bon sang mais entre ne pas être invité à une fête et une tentative d’assassinat de sang froid, il y a un gouffre ! »
Anna réussit enfin à lui attraper les mains pour le calmer. Elle le connaissait assez pour savoir que c’était de l’incompréhension plus que de la colère qui l’animait en ce moment. Alors qu'il commençait à s'apaiser, Anna reprit lentement :
« Je comprends que cela te semble insensé. Mais après les crimes atroces de Hans, sa famille n’a pas hésité à lui infliger un châtiment digne de ce nom. Même si je me doute que ça doit être difficile, peux-tu seulement t’imaginer ce qu’ils ont dus ressentir quand il a été destituer de son titre de prince ? Par son propre père ?
— Où veux-tu en venir ? Il a trouvé la place qui lui correspondait parfaitement dans les écuries, à ramasser du crottin du cheval pour le restant de ses jours. Mais quel est rapport avec sa famille ?
— Pendant ces trois dernières années, nous n’avons eu que des signes de bonne volonté de leur part. Enfin, je ne te cacherai pas que c’est aussi dans leur intérêt, puisque toute cette histoire a beaucoup déteint sur leur prestige et leur réputation auprès des autres royaumes. Il faut avouer qu'être une famille nombreuse joue en leur faveur, sinon il n'aurait déjà plus un sou en poche.
— Mais rien ne prouve qu’ils ne jouent pas la comédie eux aussi. Le plan de Hans n’était peut-être pas le sien au départ, mais le leur. Il est juste trop fier pour le reconnaître, où ils l’empêchent de l’avouer avec du chantage, ou en menaçant directement sa vie. Ça ne m'étonnerait pas qu'ils soient capables d'en arriver là pour se protéger.
— C’est ce que je pensais moi aussi. Enfin au début, puis je me suis rendu compte que c’était injuste de les condamner sur de simples suppositions, de croire qu’ils sont tous aussi vicieux que Hans juste parce qu’ils sont de la même famille. En y repensant, c’est...c’est la même chose que si les Northuldras avaient considérés que moi et Elsa étions comme notre grand-père juste parce que nous sommes ses petites-filles. Ou comme quand le duc de Weselton m’avait accusé d’être un monstre, comme il 'avait fait pour Elsa, juste parce que c’est ma sœur.
— Je pensais que c’était le fait qu’il traite Elsa de monstre qui t’avait le plus blessé, s'étonna Kristoff.
— C’est le cas, confirma Anna, et c’est pour ça que je ne veux pas commettre les mêmes erreurs que le duc de Weselton envers ma sœur ou que mon grand-père envers les Northuldras. Trop de mal a déjà été fait par des gens qui agissaient avec la peur pour seule motivation, et je refuse d’en faire partie. »
Kay était resté en retrait, mais il éprouvait une certaine fierté en voyant la vitesse à laquelle Anna avait assimilé ses enseignements, même s'il se doutait que les moments où elle avait été la plus attentive étaient sans conteste ceux où Elsa lui expliquait toute l’importance et le poids du rôle qui l’attendait. Mais à cet instant, la reine eu une manière de s’exprimer si particulière que le majordome se mit à avoir l'impression que le roi Agnarr se tenait devant lui. La ressemblance fut si frappante qu’il dû se tourner pour essuyer discrètement la larme qui coulait le long de sa joue, tant l’émotion le prit au dépourvu.
Pendant ce temps, Anna attendait la réponse de Kristoff, mais il ne dit rien et se contenta de sourire en la regardant. La jeune femme qui se tenait devant lui était bien loin de celle qu’il avait rencontré dans la montagne il y a plusieurs années et qui voulait épouser le premier venu. Leur périple dans la Forêt Enchantée l’avait changée, elle avait désormais cette assurance dans le regard qui avait remplacée sa naïveté d’antan. Malgré tout, s'il y a bien une chose qui n’avait pas changé c’était son cœur d’or comme elle venait encore de lui prouver à l’instant. Malgré tout, il sentait bien qu'elle n'était pas totalement rassuré à l'idée d’accueillir la famille royale des Îles du Sud à Arendelle, mais pour l'instant la meilleure chose qu'il pouvait faire c'était de la soutenir en restant à ses côtés pour s'assurer que tout se passerait bien.
« Ta décision est prise ? finit-il par demander.
— C’est une décision royale, ça va être difficile pour toi de la contester, taquina la jeune femme.
— Fort bien Votre Altesse, je m’y soumets sans poser plus de questions, surenchérit Kristoff en faisant une révérence exagérément solennel, je me dois cependant de vous prévenir je ne réponds plus de rien si jamais l’un de vos invités commence à se montrer désobligeant envers vous.
— Le coup de poing dans la figure c’est mon privilège Kristoff, il va falloir t’y faire.
— Si je puis me permettre Votre Majesté, pourrions-nous essayer de ne pas arriver à de telles extrémités ? Ne serait-ce que pour éviter un incident diplomatique. », répondit Kay qui finit par se prendre au jeu.
L’ambiance s'était apaisée, et Anna allait reprendre sa tâche quand Gerda entra brusquement à son tour dans le bureau :
« Majesté, vous êtes encore debout ! Ce n’est absolument pas raisonnable, vous avez plusieurs rendez-vous importants demain pour les préparatifs du festival, s'indigna la gouvernante.
— Voyons Gerda, Son Altesse n’est plus une enfant, rétorqua Kay, il n’y a plus besoin de la materner.
— Reine ou pas reine, si elle n’a pas un minimum de repos elle ne sera pas en état d'accomplir ses devoirs demain matin !
— Ne lui en voulez pas, c’est moi qui ai insisté pour finir toutes les invitations ce soir, expliqua Anna.
— Cela ne change pas le fait qu’il faut que vous alliez vous reposer. Ma pauvre enfant, vous tombez de fatigue. Vous allez bientôt être aussi pale que votre sœur, sauf que pour vous ce sera sans l'aide de maquillage, répondit la gouvernante en essayant de cacher son inquiétude sous couvert d'humour.
— Très bien, vous avez gagné je vais me coucher, céda Anna en riant, tu viens Kristoff ?
— Je te rejoins dans quelques minutes, je vais aider Kay à trier toutes ces lettres. Et ça non plus ce n’est pas négociable, affirma le montagnard en se tournant vers le majordome qui n’osa pas refuser cette paire de bras supplémentaires pour transporter l’imposante de pile de papiers posés sur le bureau.
— Comme vous voulez Monsieur Bjorgman, mais je vous préviens ça ne vous sauvera pas de votre leçon de demain. S’il le faut, je viendrai vous tirez du lit moi-même ! », avertit Gerda.
Kristoff n’osa même pas demander si elle était capable de la faire, car pour ce qui était d’aller jusqu’au bout quand elle avait une idée en tête, la gouvernante rivalisait avec son amante ! Anna l’embrassa une dernière fois avant de sortir, sans pouvoir se retenir de sourire devant la mine déconfite de Kristoff au vu de ce qui l’attendait le lendemain. Quelques instants plus tard, les dernières lumières du château s’éteignirent enfin, le plongeant dans le même calme que le reste du village.
Cependant, le repos d’Arendelle fut de courte durée. Les premières lueurs de l’aurore apparaissaient à peine à l’horizon que les quais étaient déjà en pleine effervescence lorsque les navires accostèrent pour décharger leurs marchandises en vue des préparatifs du festival à venir. Les matelots transportaient les cargaisons à terre dans un ballet de caisses et de tonneau à la chorégraphie parfaitement maîtrisée, au milieu du brouhaha des retrouvailles des marins avec leur famille qu’ils n’avaient pas revue depuis leur départ en mer.
Au milieu de la foule des hommes de la mer qui avait envahie la place du marché, une personne se démarquait des autres avec son uniforme de serviteur du château et la lourde sacoche qu’il transportait sur son épaule. Son nom était Freddy Tofte. En cette heure matinale, son rôle était de délivrer les messages destinés aux autres royaumes aux capitaines des navires accostés, tout en récupérant auprès d'eux les messages pour la reine d'Arendelle si ils en avaient en leur possession . Le domestique avait été probablement l'un des premier à se lever au château avec Kay, qui lui avait remis la montagne d’invitation à transporter jusqu’au port. Même si le majordome avait eu la gentillesse de les trier la veille par rapport à la liste des navires en partance, suivant leur destination et donc les enveloppes à leur remettre, Freddy savait qu'il n’aurait probablement pas fini avant le déjeuner, ce qui voulait dire qu’il n’aurait pas l’occasion d’aller boire un verre à la taverne avec les marins comme il en avait l’habitude.
Alors qu’il continuait sa distribution en saluant les matelots qu’il connaissait bien, un homme à la forte carrure, la peau mate et la barbe blanche vint à sa rencontre :
« Freddy ! Je te cherchais partout, d’habitude tu viens me voir plus tôt.
— Otto ! Espèce de vieux loup de mer, ça me fait plaisir de te voir ! »
Les deux hommes s'accolèrent avec entrain. Freddy et Otto étaient de vieux amis d'enfance qui avaient chacun choisi une voie différente, le premier ayant suivi les traces de son père comme serviteur au château, et le second ayant répondu à l'appel de la mer. Cela dit, ça ne les empêchait d'aller boire jusqu'à plus soif à la taverne dès qu'ils en avaient l’occasion.
« Je suis désolé, aujourd’hui je suis particulièrement chargé et je dois presque m’arrêter à chaque bateau. Et encore, je n’ai même pas fini le premier quai, après ceux de la place du marché je dois encore m'occuper de tout ceux de l'autre côté du fjord, expliqua Freddy.
— Vraiment ? Pourtant ça m’a pas l’air bien lourd ton affaire, à vu de nez. Enfin, c’est vrai que pour un gringalet comme toi ça doit faire un sacré poids, se moqua gentiment le capitaine, mais dis-moi pourquoi tu en as autant ? Je sais bien qu’il y a le festival qui commence bientôt, mais ce n’est probablement pas pour inviter des petites gens dans notre genre que tu te transportes tout ça ?
— Apparemment la reine Anna veut profiter du festival pour faire une grande réception où vont être convier la plupart des nobles des royaumes voisins.
— Ben ça mon vieux, il y va y avoir du beau monde. Mais au fait la reine Elsa, enfin l’ancienne reine maintenant, elle se porte bien ? Parce que tu sais j’ai entendu des rumeurs à propos d’une histoire d’esprit où je ne sais quoi encore, et je ne vais pas te mentir ça me rassure pas avec ce que j’ai vu en mer.
— Tiens donc ? Et qu’est-ce que tu as vu ? Un fantôme ? s'amusa le jeune homme.
— Rigoles pas avec ça Freddy, s'agaça le marin, y’a des choses que les pauvres types comme toi et moi peuvent pas comprendre. Mais pour tout te dire, je suis pas le seul à avoir aperçu une chose étrange sur les vagues. Y’a une espèce de brouillard qui traverse la mer, et c’est sûr que c’est pas un brouillard ordinaire. Quand il bouge, il a quelque chose d’animal, je saurai pas le décrire autrement. On aurait dit un requin à la recherche d'un banc de poisson, ou quelque chose dans ce genre-là.
— Tu es sûr que tu n’as déjà bu tout une bouteille de rhum avant de débarquer ?
— Très drôle, pour ta gouverne je n’ai même pas encore posé un pied à la taverne ! J’espère d'ailleurs qu’on t’y verra, tu pourra demander aux autres ce que j’ai vu, ils te confirmeront que je suis pas fou.
— Pas aujourd’hui malheureusement, avec toutes ces invitations à distribuer je devrais rentrer directement au château une fois que j’aurai terminé. Mais ce sera sans faute pour la prochaine fois, je te le promets.
— Mille sabords, la lettre ! s'exclama Otto en se frappant la tête avec sa main, heureusement que tu m'as reparlé de tes invitations ! J’ai une seule chose à faire et j'ai failli l’oublier. Je suis désolé moi aussi mon pauvre Freddy, mais je ne vais pas t’alléger : j’ai un message de la part des Îles du Sud qu’il faut que tu transmettes à la reine.
— Vraiment ? De quoi s’agit t’il ? questionna Freddy en fixant l’enveloppe que son ami sortait de sa poche.
— J'en ai aucune idée, on m'a formellement interdit de l'ouvrir. De toute façon tu me connais, je ne n’ai pas envie d'entendre parler de toutes les affaires des aristocrates. J’ai déjà assez à faire avec les histoires de bonne femme de mon équipage. En tout cas je comprendrai jamais comment tu arrives à supporter tout ça, ça doit être un calvaire à suivre.
— Oh tu sais, les premières années c'est intéressant, et ensuite on finit par se lasser...attends un instant, tu as bien dit des Îles du Sud ? Quel idiot je fais moi aussi, c’est ton nom qui est marqué sur la liste pour le prochain voyage vers ce royaume ! Je vais tout de suite te donner l’invitation avant que je n’oublie à mon tour de faire ce pour quoi on m'a envoyé.
— Tu peux compter sur moi, elle sera livrée à la seconde où j’accosterai ! En tout cas je ne vais pas te retenir plus longtemps, tu as encore beaucoup de travail à ce que je crois comprendre.
— Merci Otto, je te souhaite que ton voyage se passe bien. »
Les deux hommes s’échangèrent leurs lettres respectives et se quittèrent après une dernière accolade. La capitaine retourna sur son navire alors que le serviteur continuât sa tournée des quais, ce qui lui prit jusqu’aux environs de midi comme il l’avait prévu. Cependant, contrairement à ce qu’il avait dit à son ami, il ne retourna pas tout de suite au château. À la place, il bifurqua discrètement sur le chemin du retour pour se cacher entre deux maisons dans la rue de Hodeygate. Après avoir méticuleusement vérifié qu’il n’y avait personne aux alentours, il sortit la seule lettre qui restait dans sa sacoche : celle des îles du Sud, destinée à la reine Anna.
Délicatement, il décacheta l’enveloppe et se mit à parcourir le message avec attention. Plus ses yeux le parcouraient, plus son air sympathique laissait la place à un sourire malsain. Une fois qu’il eut terminé, il déchira l’enveloppe pour ne garder que son contenu, qu'il cacha dans poche. Il sortit ensuite de sa cachette comme si de rien n'était, retrouvant son visage amical et son sourire enjoué alors qu'il reprenait son chemin vers le château où l'attendait un bon repas chaud.
Les Arendelliens redoublaient d’efforts avant que, de l'obscurité, ne surgisse la pale lumière de la lune et les nuits gelées qui l’accompagnaient. De ce fait, très tôt dans la soirée, fleurissait au sein de chaque maison les douces flammes d’un feu de cheminée où l’on se réchauffe les mains après une dure journée de labeur. Et quand la nuit s’installait complètement, on pouvait contempler les lumières chaudes du village qui se confondaient dans les eaux du fjord avec les teintes plus froides des étoiles, dans un éblouissant spectacle de lueurs orangées et bleutée, tel un immense parterre de fleurs scintillantes.
Alors que le village s’endormait paisiblement, il restait une fenêtre du château qui ne semblait pas vouloir trouver le repos. C’était celle du bureau royal, où Anna avait fort à faire avec les invitations pour la grande réception qui se préparait. Depuis que l’annonce de la passation de pouvoir entre les deux sœurs s’était répandue dans les royaumes voisins, les autres membres de la noblesse s’étaient empressés d’écrire pour présenter leur respect à la nouvelle reine, quand ils n’envoyaient pas directement un émissaire. Puisque tôt ou tard, la jeune femme devrait se présenter officiellement devant le reste de l’aristocratie en sa qualité de souveraine d’Arendelle, il fut décidé d’organiser une grande fête pour marquer l’événement, en profitant de l’ouverture du festival de l’hiver qui arrivait à grands pas. Voilà donc pourquoi, à cette heure tardive, elle se retrouvait à recopier les mêmes interminables formules de politesse, sous les conseils avisés de Kay qui lui indiquait toutes les subtiles nuances à ajouter pour plaire à chacun des ducs, comtes et autres marquis qui étaient conviés.
Même si les enseignements du majordome et les conseils de sa sœur étaient très précieux, il n’en restait pas moins que comparé à Anna, Elsa avait été instruite dès son plus jeune âge dans l’art et la manière de gouverner alors que la cadette n’avait eu que quelques mois pour se préparer et s’adapter à son nouveau rôle. Bien sûr elle connaissait depuis longtemps toutes les bases de l’étiquette que son sang royal lui imposait, mais le rôle d’une reine était d’une tout autre mesure que celui d’une princesse, surtout que la jeune femme n’avait jusque-là jamais eu besoin de s’en soucier plus que nécessaire.
Malgré tout, les Arendelliens l’avaient acceptée comme leur nouveau monarque sans plus de cérémonie, sous les hourras enthousiastes de la foule. S’occuper de leurs doléances était donc non seulement à ses yeux la partie la plus aisée, mais surtout celle qu’elle préférait. Même quand Elsa était reine, Anna participait déjà à ces séances aux côtés de sa sœur et était déjà très proche du peuple. C’est pourquoi en tant que souveraine elle prenait beaucoup de plaisir à recevoir les villageois dans la salle du trône pour les écouter afin d’apporter toute l'aide qu'elle pouvait leur fournir. Comparé à cela, gérer le véritable exercice d’équilibriste que représentaient les relations commerciales et diplomatiques avec les autres royaumes et leurs représentants était une tâche beaucoup plus ardue et bien moins plaisante.
Soudain, alors que les dernières lettres finissaient de s’amasser sur le bureau et que la plume d’Anna devenait de plus en plus lourde, quelqu’un toqua à la porte. La jeune femme fut immédiatement sortie de sa torpeur quand Kristoff entra dans la pièce sans même faire attention au majordome qui lui avait ouvert.
Elle se leva pour l’embrasser tendrement, puis lui demanda :
« Alors, tu as une nouvelle fois survécu au cours de bienséance de Gerda ?
— Pour être honnête, je ne suis pas sûr de m’en être sorti en un seul morceau. Il faudrait peut-être que quelqu’un aille vérifier pour en être certain...», répondit le montagnard en enlaçant son amante.
Kay s’éclaircit la gorge, faisant rougir Kristoff quand ce dernier se rendit enfin compte de sa présence.
« Je suis désolé d’interrompre ces adorables retrouvailles, mais il reste encore une invitation à finir votre majesté.
— Oh oui, c’est vrai, pardonnez-moi Kay.», s'excusa Anna.
La reine se rassit immédiatement au bureau, ravivé par le regain d’énergie que lui procurait la présence de son amant.
« Non c’est moi qui suis désolé, je ne voulais pas te déranger en plein travail, rétorqua Kristoff, même si je pensais qu’à cette heure tu avais déjà terminé.
— Tu te souviens ce que disait Elsa : le travail d’une reine n’est jamais terminé. Même si une pause de temps en temps ne serait pas de refus, répondit la jeune femme en riant.
— Je vais te laisser terminer dans le calme. Encore désolé pour l’interruption, s’excusa-t-il une nouvelle fois en se tournant vers Kay.
— Ne t’inquiètes pas, rassura Anna, tu peux rester ici en attendant je n'en ai plus pour très longtemps.
— Si tu insistes, comment puis-je refuser ?
— Cela vous fera un très bon exercice de voir comment on rédige une lettre officielle. Après votre mariage avec la reine, vous devrez probablement vous acquitter de cette tâche vous aussi, expliqua Kay en invitant Kristoff à s’approcher.
— Si vous insistez, comment puis-je refuser...marmonna le jeune homme, je suppose qu’avant toute chose je dois demander à qui cette invitation est-elle destinée ?
— Eh bien...comment dire, hésita Anna en se rendant compte de ce qu’elle s’apprêtait à lui annoncer, aux... Îles du Sud ? C’est bien cela, n’est-ce pas Kay ?
— Tout à fait votre majesté. », confirma imperturbablement le majordome.
Kristoff ne répondit pas tout de suite tant il semblait confus. Anna se leva doucement pour essayer de lui expliquer, mais elle n’en eut pas le temps et sa parole devança la sienne :
« Juste un instant, que je sois sûr de bien comprendre. Tu es en train de me dire que tu vas inviter la famille de l’ordure qui a essayé de te tuer toi et Elsa ? Ce n’est pas possible, tu es tombé sur la tête ! s’emporta le montagnard.
— S’il te plaît Kristoff, laisse-moi t’expliquer, c’est plus compliqué que tu ne le crois. Si je ne leur envoie pas d’invitation, la famille royale risque de le prendre comme un affront et...
— Un affront ? Bon sang mais entre ne pas être invité à une fête et une tentative d’assassinat de sang froid, il y a un gouffre ! »
Anna réussit enfin à lui attraper les mains pour le calmer. Elle le connaissait assez pour savoir que c’était de l’incompréhension plus que de la colère qui l’animait en ce moment. Alors qu'il commençait à s'apaiser, Anna reprit lentement :
« Je comprends que cela te semble insensé. Mais après les crimes atroces de Hans, sa famille n’a pas hésité à lui infliger un châtiment digne de ce nom. Même si je me doute que ça doit être difficile, peux-tu seulement t’imaginer ce qu’ils ont dus ressentir quand il a été destituer de son titre de prince ? Par son propre père ?
— Où veux-tu en venir ? Il a trouvé la place qui lui correspondait parfaitement dans les écuries, à ramasser du crottin du cheval pour le restant de ses jours. Mais quel est rapport avec sa famille ?
— Pendant ces trois dernières années, nous n’avons eu que des signes de bonne volonté de leur part. Enfin, je ne te cacherai pas que c’est aussi dans leur intérêt, puisque toute cette histoire a beaucoup déteint sur leur prestige et leur réputation auprès des autres royaumes. Il faut avouer qu'être une famille nombreuse joue en leur faveur, sinon il n'aurait déjà plus un sou en poche.
— Mais rien ne prouve qu’ils ne jouent pas la comédie eux aussi. Le plan de Hans n’était peut-être pas le sien au départ, mais le leur. Il est juste trop fier pour le reconnaître, où ils l’empêchent de l’avouer avec du chantage, ou en menaçant directement sa vie. Ça ne m'étonnerait pas qu'ils soient capables d'en arriver là pour se protéger.
— C’est ce que je pensais moi aussi. Enfin au début, puis je me suis rendu compte que c’était injuste de les condamner sur de simples suppositions, de croire qu’ils sont tous aussi vicieux que Hans juste parce qu’ils sont de la même famille. En y repensant, c’est...c’est la même chose que si les Northuldras avaient considérés que moi et Elsa étions comme notre grand-père juste parce que nous sommes ses petites-filles. Ou comme quand le duc de Weselton m’avait accusé d’être un monstre, comme il 'avait fait pour Elsa, juste parce que c’est ma sœur.
— Je pensais que c’était le fait qu’il traite Elsa de monstre qui t’avait le plus blessé, s'étonna Kristoff.
— C’est le cas, confirma Anna, et c’est pour ça que je ne veux pas commettre les mêmes erreurs que le duc de Weselton envers ma sœur ou que mon grand-père envers les Northuldras. Trop de mal a déjà été fait par des gens qui agissaient avec la peur pour seule motivation, et je refuse d’en faire partie. »
Kay était resté en retrait, mais il éprouvait une certaine fierté en voyant la vitesse à laquelle Anna avait assimilé ses enseignements, même s'il se doutait que les moments où elle avait été la plus attentive étaient sans conteste ceux où Elsa lui expliquait toute l’importance et le poids du rôle qui l’attendait. Mais à cet instant, la reine eu une manière de s’exprimer si particulière que le majordome se mit à avoir l'impression que le roi Agnarr se tenait devant lui. La ressemblance fut si frappante qu’il dû se tourner pour essuyer discrètement la larme qui coulait le long de sa joue, tant l’émotion le prit au dépourvu.
Pendant ce temps, Anna attendait la réponse de Kristoff, mais il ne dit rien et se contenta de sourire en la regardant. La jeune femme qui se tenait devant lui était bien loin de celle qu’il avait rencontré dans la montagne il y a plusieurs années et qui voulait épouser le premier venu. Leur périple dans la Forêt Enchantée l’avait changée, elle avait désormais cette assurance dans le regard qui avait remplacée sa naïveté d’antan. Malgré tout, s'il y a bien une chose qui n’avait pas changé c’était son cœur d’or comme elle venait encore de lui prouver à l’instant. Malgré tout, il sentait bien qu'elle n'était pas totalement rassuré à l'idée d’accueillir la famille royale des Îles du Sud à Arendelle, mais pour l'instant la meilleure chose qu'il pouvait faire c'était de la soutenir en restant à ses côtés pour s'assurer que tout se passerait bien.
« Ta décision est prise ? finit-il par demander.
— C’est une décision royale, ça va être difficile pour toi de la contester, taquina la jeune femme.
— Fort bien Votre Altesse, je m’y soumets sans poser plus de questions, surenchérit Kristoff en faisant une révérence exagérément solennel, je me dois cependant de vous prévenir je ne réponds plus de rien si jamais l’un de vos invités commence à se montrer désobligeant envers vous.
— Le coup de poing dans la figure c’est mon privilège Kristoff, il va falloir t’y faire.
— Si je puis me permettre Votre Majesté, pourrions-nous essayer de ne pas arriver à de telles extrémités ? Ne serait-ce que pour éviter un incident diplomatique. », répondit Kay qui finit par se prendre au jeu.
L’ambiance s'était apaisée, et Anna allait reprendre sa tâche quand Gerda entra brusquement à son tour dans le bureau :
« Majesté, vous êtes encore debout ! Ce n’est absolument pas raisonnable, vous avez plusieurs rendez-vous importants demain pour les préparatifs du festival, s'indigna la gouvernante.
— Voyons Gerda, Son Altesse n’est plus une enfant, rétorqua Kay, il n’y a plus besoin de la materner.
— Reine ou pas reine, si elle n’a pas un minimum de repos elle ne sera pas en état d'accomplir ses devoirs demain matin !
— Ne lui en voulez pas, c’est moi qui ai insisté pour finir toutes les invitations ce soir, expliqua Anna.
— Cela ne change pas le fait qu’il faut que vous alliez vous reposer. Ma pauvre enfant, vous tombez de fatigue. Vous allez bientôt être aussi pale que votre sœur, sauf que pour vous ce sera sans l'aide de maquillage, répondit la gouvernante en essayant de cacher son inquiétude sous couvert d'humour.
— Très bien, vous avez gagné je vais me coucher, céda Anna en riant, tu viens Kristoff ?
— Je te rejoins dans quelques minutes, je vais aider Kay à trier toutes ces lettres. Et ça non plus ce n’est pas négociable, affirma le montagnard en se tournant vers le majordome qui n’osa pas refuser cette paire de bras supplémentaires pour transporter l’imposante de pile de papiers posés sur le bureau.
— Comme vous voulez Monsieur Bjorgman, mais je vous préviens ça ne vous sauvera pas de votre leçon de demain. S’il le faut, je viendrai vous tirez du lit moi-même ! », avertit Gerda.
Kristoff n’osa même pas demander si elle était capable de la faire, car pour ce qui était d’aller jusqu’au bout quand elle avait une idée en tête, la gouvernante rivalisait avec son amante ! Anna l’embrassa une dernière fois avant de sortir, sans pouvoir se retenir de sourire devant la mine déconfite de Kristoff au vu de ce qui l’attendait le lendemain. Quelques instants plus tard, les dernières lumières du château s’éteignirent enfin, le plongeant dans le même calme que le reste du village.
Cependant, le repos d’Arendelle fut de courte durée. Les premières lueurs de l’aurore apparaissaient à peine à l’horizon que les quais étaient déjà en pleine effervescence lorsque les navires accostèrent pour décharger leurs marchandises en vue des préparatifs du festival à venir. Les matelots transportaient les cargaisons à terre dans un ballet de caisses et de tonneau à la chorégraphie parfaitement maîtrisée, au milieu du brouhaha des retrouvailles des marins avec leur famille qu’ils n’avaient pas revue depuis leur départ en mer.
Au milieu de la foule des hommes de la mer qui avait envahie la place du marché, une personne se démarquait des autres avec son uniforme de serviteur du château et la lourde sacoche qu’il transportait sur son épaule. Son nom était Freddy Tofte. En cette heure matinale, son rôle était de délivrer les messages destinés aux autres royaumes aux capitaines des navires accostés, tout en récupérant auprès d'eux les messages pour la reine d'Arendelle si ils en avaient en leur possession . Le domestique avait été probablement l'un des premier à se lever au château avec Kay, qui lui avait remis la montagne d’invitation à transporter jusqu’au port. Même si le majordome avait eu la gentillesse de les trier la veille par rapport à la liste des navires en partance, suivant leur destination et donc les enveloppes à leur remettre, Freddy savait qu'il n’aurait probablement pas fini avant le déjeuner, ce qui voulait dire qu’il n’aurait pas l’occasion d’aller boire un verre à la taverne avec les marins comme il en avait l’habitude.
Alors qu’il continuait sa distribution en saluant les matelots qu’il connaissait bien, un homme à la forte carrure, la peau mate et la barbe blanche vint à sa rencontre :
« Freddy ! Je te cherchais partout, d’habitude tu viens me voir plus tôt.
— Otto ! Espèce de vieux loup de mer, ça me fait plaisir de te voir ! »
Les deux hommes s'accolèrent avec entrain. Freddy et Otto étaient de vieux amis d'enfance qui avaient chacun choisi une voie différente, le premier ayant suivi les traces de son père comme serviteur au château, et le second ayant répondu à l'appel de la mer. Cela dit, ça ne les empêchait d'aller boire jusqu'à plus soif à la taverne dès qu'ils en avaient l’occasion.
« Je suis désolé, aujourd’hui je suis particulièrement chargé et je dois presque m’arrêter à chaque bateau. Et encore, je n’ai même pas fini le premier quai, après ceux de la place du marché je dois encore m'occuper de tout ceux de l'autre côté du fjord, expliqua Freddy.
— Vraiment ? Pourtant ça m’a pas l’air bien lourd ton affaire, à vu de nez. Enfin, c’est vrai que pour un gringalet comme toi ça doit faire un sacré poids, se moqua gentiment le capitaine, mais dis-moi pourquoi tu en as autant ? Je sais bien qu’il y a le festival qui commence bientôt, mais ce n’est probablement pas pour inviter des petites gens dans notre genre que tu te transportes tout ça ?
— Apparemment la reine Anna veut profiter du festival pour faire une grande réception où vont être convier la plupart des nobles des royaumes voisins.
— Ben ça mon vieux, il y va y avoir du beau monde. Mais au fait la reine Elsa, enfin l’ancienne reine maintenant, elle se porte bien ? Parce que tu sais j’ai entendu des rumeurs à propos d’une histoire d’esprit où je ne sais quoi encore, et je ne vais pas te mentir ça me rassure pas avec ce que j’ai vu en mer.
— Tiens donc ? Et qu’est-ce que tu as vu ? Un fantôme ? s'amusa le jeune homme.
— Rigoles pas avec ça Freddy, s'agaça le marin, y’a des choses que les pauvres types comme toi et moi peuvent pas comprendre. Mais pour tout te dire, je suis pas le seul à avoir aperçu une chose étrange sur les vagues. Y’a une espèce de brouillard qui traverse la mer, et c’est sûr que c’est pas un brouillard ordinaire. Quand il bouge, il a quelque chose d’animal, je saurai pas le décrire autrement. On aurait dit un requin à la recherche d'un banc de poisson, ou quelque chose dans ce genre-là.
— Tu es sûr que tu n’as déjà bu tout une bouteille de rhum avant de débarquer ?
— Très drôle, pour ta gouverne je n’ai même pas encore posé un pied à la taverne ! J’espère d'ailleurs qu’on t’y verra, tu pourra demander aux autres ce que j’ai vu, ils te confirmeront que je suis pas fou.
— Pas aujourd’hui malheureusement, avec toutes ces invitations à distribuer je devrais rentrer directement au château une fois que j’aurai terminé. Mais ce sera sans faute pour la prochaine fois, je te le promets.
— Mille sabords, la lettre ! s'exclama Otto en se frappant la tête avec sa main, heureusement que tu m'as reparlé de tes invitations ! J’ai une seule chose à faire et j'ai failli l’oublier. Je suis désolé moi aussi mon pauvre Freddy, mais je ne vais pas t’alléger : j’ai un message de la part des Îles du Sud qu’il faut que tu transmettes à la reine.
— Vraiment ? De quoi s’agit t’il ? questionna Freddy en fixant l’enveloppe que son ami sortait de sa poche.
— J'en ai aucune idée, on m'a formellement interdit de l'ouvrir. De toute façon tu me connais, je ne n’ai pas envie d'entendre parler de toutes les affaires des aristocrates. J’ai déjà assez à faire avec les histoires de bonne femme de mon équipage. En tout cas je comprendrai jamais comment tu arrives à supporter tout ça, ça doit être un calvaire à suivre.
— Oh tu sais, les premières années c'est intéressant, et ensuite on finit par se lasser...attends un instant, tu as bien dit des Îles du Sud ? Quel idiot je fais moi aussi, c’est ton nom qui est marqué sur la liste pour le prochain voyage vers ce royaume ! Je vais tout de suite te donner l’invitation avant que je n’oublie à mon tour de faire ce pour quoi on m'a envoyé.
— Tu peux compter sur moi, elle sera livrée à la seconde où j’accosterai ! En tout cas je ne vais pas te retenir plus longtemps, tu as encore beaucoup de travail à ce que je crois comprendre.
— Merci Otto, je te souhaite que ton voyage se passe bien. »
Les deux hommes s’échangèrent leurs lettres respectives et se quittèrent après une dernière accolade. La capitaine retourna sur son navire alors que le serviteur continuât sa tournée des quais, ce qui lui prit jusqu’aux environs de midi comme il l’avait prévu. Cependant, contrairement à ce qu’il avait dit à son ami, il ne retourna pas tout de suite au château. À la place, il bifurqua discrètement sur le chemin du retour pour se cacher entre deux maisons dans la rue de Hodeygate. Après avoir méticuleusement vérifié qu’il n’y avait personne aux alentours, il sortit la seule lettre qui restait dans sa sacoche : celle des îles du Sud, destinée à la reine Anna.
Délicatement, il décacheta l’enveloppe et se mit à parcourir le message avec attention. Plus ses yeux le parcouraient, plus son air sympathique laissait la place à un sourire malsain. Une fois qu’il eut terminé, il déchira l’enveloppe pour ne garder que son contenu, qu'il cacha dans poche. Il sortit ensuite de sa cachette comme si de rien n'était, retrouvant son visage amical et son sourire enjoué alors qu'il reprenait son chemin vers le château où l'attendait un bon repas chaud.
Re: Les Murmures de la Brume
Ven 14 Fév 2020, 20:25
Ce premier chapitre met bien dans l'ambiance : Anna qui commence à bien assurer son rôle de reine, les invitations pour le festival de l'hiver, Gerda (vivante celle là ) qui se soucie de sa santé, Kristoff qui sait se montrer serviable... sans parler de l'apparition étrange en mer et l'air suspect de ce Freddy Tofte.
C'est bien écrit et bien aéré aussi, hâte de lire la suite
C'est bien écrit et bien aéré aussi, hâte de lire la suite
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Re: Les Murmures de la Brume
Lun 17 Fév 2020, 15:40
Alors j'aime beaucoup le fait que tu aies ancré un personnage inédit à Arendelle Par son savoir il me fait penser à Maestro d'Il était une fois l'homme x). Pour le reste du prologue j'adore totalement ! on a du mystère qui est bien implanté et qui rend le lecteur impatient !
Chapitre 1 : J'apprécie que tu montres à quel point Anna a un peu de mal dans son nouveau rôle puisqu'elle n'y a pas été préparée comme Elsa. Tes descriptions sont très belles et la lecture est fluide. Ensuite sans surprise... J'ADORE LES INTERACTIONS ANNA/KRISTOFF ! Tu arrives à les rendre naturelles et c'est tout ce qu'il me faut ! <3 et je t'accorde un frozen point comme dit Yokill2B pour cette phrase-là en particulier "— Très bien, vous avez gagné je vais me coucher, céda Anna en riant, tu viens Kristoff ?" Même si Kristoff préfère la compagnie de Gerda visiblement x)
Hans qui revient sur le tapis j'ai hâte de voir comment ça va se passer avec Kristoff.
Enfin la dernière scène focalisée sur la vie des marins est vraiment cool. Du coup on sent qu'une ambiance fantastique (au sens premier du terme) est mis en place. C'est tout simplement génial !*
Vivement la suite !
Chapitre 1 : J'apprécie que tu montres à quel point Anna a un peu de mal dans son nouveau rôle puisqu'elle n'y a pas été préparée comme Elsa. Tes descriptions sont très belles et la lecture est fluide. Ensuite sans surprise... J'ADORE LES INTERACTIONS ANNA/KRISTOFF ! Tu arrives à les rendre naturelles et c'est tout ce qu'il me faut ! <3 et je t'accorde un frozen point comme dit Yokill2B pour cette phrase-là en particulier "— Très bien, vous avez gagné je vais me coucher, céda Anna en riant, tu viens Kristoff ?" Même si Kristoff préfère la compagnie de Gerda visiblement x)
Hans qui revient sur le tapis j'ai hâte de voir comment ça va se passer avec Kristoff.
Enfin la dernière scène focalisée sur la vie des marins est vraiment cool. Du coup on sent qu'une ambiance fantastique (au sens premier du terme) est mis en place. C'est tout simplement génial !*
Vivement la suite !
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Re: Les Murmures de la Brume
Sam 22 Fév 2020, 11:46
c'est très sympathique avec Anna qui galère un peu + les interractions avec Kristoff assez fun.
Par contre je ne sais pas pourquoi mais j'ai un goût d'inachevé, mais en réalité je pense que c'est parce que j'ai envie de tout avoir d'un coup...
Faudra peut-être que je lise plusieurs chapitres d'un coup
Par contre je ne sais pas pourquoi mais j'ai un goût d'inachevé, mais en réalité je pense que c'est parce que j'ai envie de tout avoir d'un coup...
Faudra peut-être que je lise plusieurs chapitres d'un coup
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Re: Les Murmures de la Brume
Lun 24 Fév 2020, 17:29
Tous les degrés de la fanfiction parfaite sont là.
Je ne sais même pas par où commencer tant ce que je viens de lire m'a plu.
Oh si allez...CETTE ÉCRITURE DU FEU DE DIEU !!!!! Les descriptions sont incroyables ! Imagées, plaisantes à lire, belles, faciles à imaginer, pas trop longues...on visualise vraiment à merveille ce que tu veux nous représenter c'est un pur bonheur ! L'écriture est fluide, agréable, riche, plus aucun problème de temps, c'est absolument dingue à lire et ça frise même le professionnel par moments !
De ce que je vois, Ansa va avoir de la concurrence pour le titre de la Meilleure Anna des Plumes d'Arendelle ! Ta retranscription du personnage est excellente ! Elle prend des bonnes décisions, elle pose tout de même quelques questions, et elle réfléchit posément en se référant aux événements qu'elle et Elsa ont traversé ! Le parallèle entre les Îles du Sud et les Northuldra, et les actions de Hans et Runard est si bien utilisé et si ingénieux qu'on se demande même comment on y a pas pensé plus tôt !
Kristoff aussi est excellemment bien écrit, bien qu'un peu plus bourru que dans sa version officielle. Les interactions entre Anna et lui sont très discrètes mais elles restent hyper efficaces ! Et j'aime beaucoup aussi le fait d'avoir donné un peu plus de dialogue à Kay et Gerda, ça définit d'emblée leurs caractères respectifs, et ça montre qu'on oublie pas leur présence malgré tout ! Bref, l'écriture des persos est là aussi très très bonne !
Pour ce qui est des personnages originaux, en revanche, tu les présentes plutôt vite, notamment Otto, dont on ne sait paradoxalement pas grand chose. Pour le coup, une description physique un peu plus longue n'aurait pas été de trop. De même que pour le personnage de Freddy. Bon, tu t'en sors tout de même à travers leurs dialogues, où là encore, on cerne encore pas trop mal leurs caractères (pour Otto du moins).
Sinon, la fin est très efficace, et elle promet vraiment beaucoup pour la suite ! L'idée d'un personnage aux intentions pas jolies déjà présent à Arendelle a déjà été mise en place par d'autres Plumes, mais j'ai une entière confiance en ta capacité à traiter cette idée de façon incroyable !
Bref, j'attends de voir le moment où tout cela va se raccorder avec l'histoire racontée dans ton prologue, mais jusque là, et avec ce premier chapitre exceptionnel, j'ai vraiment d'énormes attentes pour cette histoire, qui démarre sous les meilleures auspices ! Vivement la suite, car ça promet d'être hallucinant !
Je ne sais même pas par où commencer tant ce que je viens de lire m'a plu.
Oh si allez...CETTE ÉCRITURE DU FEU DE DIEU !!!!! Les descriptions sont incroyables ! Imagées, plaisantes à lire, belles, faciles à imaginer, pas trop longues...on visualise vraiment à merveille ce que tu veux nous représenter c'est un pur bonheur ! L'écriture est fluide, agréable, riche, plus aucun problème de temps, c'est absolument dingue à lire et ça frise même le professionnel par moments !
De ce que je vois, Ansa va avoir de la concurrence pour le titre de la Meilleure Anna des Plumes d'Arendelle ! Ta retranscription du personnage est excellente ! Elle prend des bonnes décisions, elle pose tout de même quelques questions, et elle réfléchit posément en se référant aux événements qu'elle et Elsa ont traversé ! Le parallèle entre les Îles du Sud et les Northuldra, et les actions de Hans et Runard est si bien utilisé et si ingénieux qu'on se demande même comment on y a pas pensé plus tôt !
Kristoff aussi est excellemment bien écrit, bien qu'un peu plus bourru que dans sa version officielle. Les interactions entre Anna et lui sont très discrètes mais elles restent hyper efficaces ! Et j'aime beaucoup aussi le fait d'avoir donné un peu plus de dialogue à Kay et Gerda, ça définit d'emblée leurs caractères respectifs, et ça montre qu'on oublie pas leur présence malgré tout ! Bref, l'écriture des persos est là aussi très très bonne !
Pour ce qui est des personnages originaux, en revanche, tu les présentes plutôt vite, notamment Otto, dont on ne sait paradoxalement pas grand chose. Pour le coup, une description physique un peu plus longue n'aurait pas été de trop. De même que pour le personnage de Freddy. Bon, tu t'en sors tout de même à travers leurs dialogues, où là encore, on cerne encore pas trop mal leurs caractères (pour Otto du moins).
Sinon, la fin est très efficace, et elle promet vraiment beaucoup pour la suite ! L'idée d'un personnage aux intentions pas jolies déjà présent à Arendelle a déjà été mise en place par d'autres Plumes, mais j'ai une entière confiance en ta capacité à traiter cette idée de façon incroyable !
Bref, j'attends de voir le moment où tout cela va se raccorder avec l'histoire racontée dans ton prologue, mais jusque là, et avec ce premier chapitre exceptionnel, j'ai vraiment d'énormes attentes pour cette histoire, qui démarre sous les meilleures auspices ! Vivement la suite, car ça promet d'être hallucinant !
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Filled with wonders and joys
Face each new sun with eyes clear and true
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Because i'll face it all with you"
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Re: Les Murmures de la Brume
Ven 28 Fév 2020, 17:09
Avant toute chose, merci à tous pour vos commentaires !
Je m'excuse aussi de mon temps de réponse assez long, je suis pas mal pris par le travail ces derniers temps.
Et oui Gerda est bien vivante ici. Mais est-ce que ce sera la même chose pour tout le monde jusqu'à la fin ?
Mais oui j'ai voulu mettre en avant le fait que tout de même, cela reste la gouvernante et donc de 7 à 77 ans elle se préoccupera de la santé d'Anna. Cependant, est-ce qu'elle est de réelle raison de s'inquiéter de sa santé ?
Les réponses à ces questions trouveront leur réponse dans la suite, comme celle sur l'apparition en mer et Freddy Tofte !
J'avoue que je n'avais pas du tout pensé à Maestro en créant Jakob, mais il est vrai qu'il a quelques similitude avec lui sur toutes les connaissances qu'il a acquise et sa manière de les présenter aux autres. Mais tu verra plus tard qui est bien différent de notre bon professeur à la barbe blanche
C'est une évidence que l'on devient pas reine du jour au lendemain, et c'est un point que je voulais explorer car c'est une des grandes questions que je me suis posé en sortant de la salle après le visionnage du film : comment Anna va réussir à s'en sortir en tant que reine ?
En tout cas, je suis très heureux que les interactions entre Anna et Kristoff te plaise, j'ai essayé de les garder les plus simples possibles justement pour qu'elles restent naturelles. Et c'est mon tout premier Frozen Point ! Sur ce sujet, venant de la part de notre experte d'Anna nationale, c'est un double honneur, merci beaucoup !
Je ne sais pas à quoi tu t'attends pour Hans, mais j'espère que je vais arriver à vous surprendre. En tout cas, ce n'est pas pour rien qu'il est évoqué, et ça ne risque de ne pas plaire qu'à Kristoff !
Pour la petite anecdote, une grande partie de l'inspiration pour la scène des quais vient de ma dernière visite en Normandie, tôt le matin en allant au marché aux poissons.
Tu as peut-être cette impression car le chapitre reste assez court, je le reconnais. Je suis malgré tout heureux que l'ai trouvé sympathique, j'espère que le prochain satisfera ta faim car il devrait être plus long que celui-ci !
Les mots me manquent devant tant d'éloges ! J'avais peur d'en avoir fait trop au niveau des descriptions, mais me voilà rassurer ! En tout cas merci encore, ça me va droit au cœur !
Même si ça me fais très plaisir que la retranscription te plaise, je pense tout de même que Ansa reste celle qui a la meilleure Anna
J'avoue être particulièrement content de l'idée du parallèle entre les événements des deux films, et pour Kristoff il est certes un peu plus bourru, mais c'est ce qui m'a semblé le plus logique sur le coup en me demandant comment il réagirait face à une telle annonce.
Kay et Gerda étant présent depuis le premier film, ça me semblait important qu'ils soient un peu plus présents, surtout dans le rôle respectif que je vois à la fois comme des mentors et des parents de substitutions.
C'est vrai qu'ils n'ont pas encore eu droit à une descriptions en bonne et due forme, mais ne t'inquiètes pas tu aura bien plus d'informations à leur sujet dans les prochains chapitres
Et bien, je vais devoir redoubler d'effort pour garder le niveau et ne pas vous décevoir !
En tout cas je vous remercie encore pour vos retours ! Je vous tiendrai au courant quand à la sortie du prochain chapitre, mais ce que je vous dire d'avance c'est que mon stage se finissant le weekend du 8 mars, j'aurai alors plus de temps pour écrire et donc sortir les chapitres
Je m'excuse aussi de mon temps de réponse assez long, je suis pas mal pris par le travail ces derniers temps.
Dov a écrit:Ce premier chapitre met bien dans l'ambiance : Anna qui commence à bien assurer son rôle de reine, les invitations pour le festival de l'hiver, Gerda (vivante celle là bravo ) qui se soucie de sa santé, Kristoff qui sait se montrer serviable... sans parler de l'apparition étrange en mer et l'air suspect de ce Freddy Tofte.
Et oui Gerda est bien vivante ici. Mais est-ce que ce sera la même chose pour tout le monde jusqu'à la fin ?
Mais oui j'ai voulu mettre en avant le fait que tout de même, cela reste la gouvernante et donc de 7 à 77 ans elle se préoccupera de la santé d'Anna. Cependant, est-ce qu'elle est de réelle raison de s'inquiéter de sa santé ?
Les réponses à ces questions trouveront leur réponse dans la suite, comme celle sur l'apparition en mer et Freddy Tofte !
Ansa a écrit:Alors j'aime beaucoup le fait que tu aies ancré un personnage inédit à Arendelle Wink Par son savoir il me fait penser à Maestro d'Il était une fois l'homme x). Pour le reste du prologue j'adore totalement ! on a du mystère qui est bien implanté et qui rend le lecteur impatient !
J'avoue que je n'avais pas du tout pensé à Maestro en créant Jakob, mais il est vrai qu'il a quelques similitude avec lui sur toutes les connaissances qu'il a acquise et sa manière de les présenter aux autres. Mais tu verra plus tard qui est bien différent de notre bon professeur à la barbe blanche
Ansa a écrit:Chapitre 1 : J'apprécie que tu montres à quel point Anna a un peu de mal dans son nouveau rôle puisqu'elle n'y a pas été préparée comme Elsa. Tes descriptions sont très belles et la lecture est fluide. Ensuite sans surprise... J'ADORE LES INTERACTIONS ANNA/KRISTOFF ! I love it Tu arrives à les rendre naturelles et c'est tout ce qu'il me faut ! <3 et je t'accorde un frozen point comme dit Yokill2B pour cette phrase-là en particulier "— Très bien, vous avez gagné je vais me coucher, céda Anna en riant, tu viens Kristoff ?" Même si Kristoff préfère la compagnie de Gerda visiblement x)
C'est une évidence que l'on devient pas reine du jour au lendemain, et c'est un point que je voulais explorer car c'est une des grandes questions que je me suis posé en sortant de la salle après le visionnage du film : comment Anna va réussir à s'en sortir en tant que reine ?
En tout cas, je suis très heureux que les interactions entre Anna et Kristoff te plaise, j'ai essayé de les garder les plus simples possibles justement pour qu'elles restent naturelles. Et c'est mon tout premier Frozen Point ! Sur ce sujet, venant de la part de notre experte d'Anna nationale, c'est un double honneur, merci beaucoup !
Ansa a écrit:Hans qui revient sur le tapis j'ai hâte de voir comment ça va se passer avec Kristoff.
Enfin la dernière scène focalisée sur la vie des marins est vraiment cool. Du coup on sent qu'une ambiance fantastique (au sens premier du terme) est mis en place. C'est tout simplement génial !
Je ne sais pas à quoi tu t'attends pour Hans, mais j'espère que je vais arriver à vous surprendre. En tout cas, ce n'est pas pour rien qu'il est évoqué, et ça ne risque de ne pas plaire qu'à Kristoff !
Pour la petite anecdote, une grande partie de l'inspiration pour la scène des quais vient de ma dernière visite en Normandie, tôt le matin en allant au marché aux poissons.
Frantzoze a écrit:c'est très sympathique avec Anna qui galère un peu + les interractions avec Kristoff assez fun.
Par contre je ne sais pas pourquoi mais j'ai un goût d'inachevé, mais en réalité je pense que c'est parce que j'ai envie de tout avoir d'un coup...
Faudra peut-être que je lise plusieurs chapitres d'un coup Very Happy
Tu as peut-être cette impression car le chapitre reste assez court, je le reconnais. Je suis malgré tout heureux que l'ai trouvé sympathique, j'espère que le prochain satisfera ta faim car il devrait être plus long que celui-ci !
Yokill2B a écrit:Tous les degrés de la fanfiction parfaite sont là.
Je ne sais même pas par où commencer tant ce que je viens de lire m'a plu.
Oh si allez...CETTE ÉCRITURE DU FEU DE DIEU !!!!! Les descriptions sont incroyables ! Imagées, plaisantes à lire, belles, faciles à imaginer, pas trop longues...on visualise vraiment à merveille ce que tu veux nous représenter c'est un pur bonheur ! L'écriture est fluide, agréable, riche, plus aucun problème de temps, c'est absolument dingue à lire et ça frise même le professionnel par moments !
Les mots me manquent devant tant d'éloges ! J'avais peur d'en avoir fait trop au niveau des descriptions, mais me voilà rassurer ! En tout cas merci encore, ça me va droit au cœur !
Yokill2B a écrit:De ce que je vois, Ansa va avoir de la concurrence pour le titre de la Meilleure Anna des Plumes d'Arendelle ! Ta retranscription du personnage est excellente ! Elle prend des bonnes décisions, elle pose tout de même quelques questions, et elle réfléchit posément en se référant aux événements qu'elle et Elsa ont traversé ! Le parallèle entre les Îles du Sud et les Northuldra, et les actions de Hans et Runard est si bien utilisé et si ingénieux qu'on se demande même comment on y a pas pensé plus tôt !
Kristoff aussi est excellemment bien écrit, bien qu'un peu plus bourru que dans sa version officielle. Les interactions entre Anna et lui sont très discrètes mais elles restent hyper efficaces ! Et j'aime beaucoup aussi le fait d'avoir donné un peu plus de dialogue à Kay et Gerda, ça définit d'emblée leurs caractères respectifs, et ça montre qu'on oublie pas leur présence malgré tout ! Bref, l'écriture des persos est là aussi très très bonne !
Même si ça me fais très plaisir que la retranscription te plaise, je pense tout de même que Ansa reste celle qui a la meilleure Anna
J'avoue être particulièrement content de l'idée du parallèle entre les événements des deux films, et pour Kristoff il est certes un peu plus bourru, mais c'est ce qui m'a semblé le plus logique sur le coup en me demandant comment il réagirait face à une telle annonce.
Kay et Gerda étant présent depuis le premier film, ça me semblait important qu'ils soient un peu plus présents, surtout dans le rôle respectif que je vois à la fois comme des mentors et des parents de substitutions.
Yokill2B a écrit:Pour ce qui est des personnages originaux, en revanche, tu les présentes plutôt vite, notamment Otto, dont on ne sait paradoxalement pas grand chose. Pour le coup, une description physique un peu plus longue n'aurait pas été de trop. De même que pour le personnage de Freddy. Bon, tu t'en sors tout de même à travers leurs dialogues, où là encore, on cerne encore pas trop mal leurs caractères (pour Otto du moins).
Sinon, la fin est très efficace, et elle promet vraiment beaucoup pour la suite ! L'idée d'un personnage aux intentions pas jolies déjà présent à Arendelle a déjà été mise en place par d'autres Plumes, mais j'ai une entière confiance en ta capacité à traiter cette idée de façon incroyable !
C'est vrai qu'ils n'ont pas encore eu droit à une descriptions en bonne et due forme, mais ne t'inquiètes pas tu aura bien plus d'informations à leur sujet dans les prochains chapitres
Yokill2B a écrit:Bref, j'attends de voir le moment où tout cela va se raccorder avec l'histoire racontée dans ton prologue, mais jusque là, et avec ce premier chapitre exceptionnel, j'ai vraiment d'énormes attentes pour cette histoire, qui démarre sous les meilleures auspices ! Vivement la suite, car ça promet d'être hallucinant !
Et bien, je vais devoir redoubler d'effort pour garder le niveau et ne pas vous décevoir !
En tout cas je vous remercie encore pour vos retours ! Je vous tiendrai au courant quand à la sortie du prochain chapitre, mais ce que je vous dire d'avance c'est que mon stage se finissant le weekend du 8 mars, j'aurai alors plus de temps pour écrire et donc sortir les chapitres
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Re: Les Murmures de la Brume
Ven 03 Avr 2020, 21:16
Après cette longue attente, voici le second chapitre de l'histoire ! J'espère qu'il vous plaira
Chapitre 2 : La Forme du Brouillard
Loin des préparatifs festifs d’Arendelle, l’hiver avait déjà repeint la Forêt Enchantée de sa pale palette. Les flocons avaient remplacés les feuilles mortes qui tapissaient le sol, tandis que les arbres à la ramure dénudée avaient revêtus leur tenue neigeuse. Seuls les rochers émergeaient de la neige telles des tâches sombres et solitaires au milieu de ce tableau à la blancheur presque immaculée.
Imperturbables face à la succession des saisons, les géants de pierre dormaient paisiblement sur les berges bordant le lit de la rivière, drapés d’une épaisse couverture glacée qui tremblait légèrement à chacun de leurs ronflements rauques, tel un orchestre de grondement sourd qui résonnait dans la toute la forêt dans un écho lointain au milieu du silence de l’hiver.
Les esprits de la terre n’étaient pas les seuls à ne pas craindre la présence glaciale de la saison hivernale. Alors que les autres habitants de la forêt, oiseaux ou rongeurs, c’étaient déjà réfugiés bien à l’abri dans le creux des arbres ou enfouis dans des terriers, Elsa était assise sur la rive escarpée, prenant un moment de repos pour écrire une lettre à Anna tandis qu’à ses côtés Bruni bondissait allègrement dans la neige.
Voilà une éternité que les deux soeurs n’avaient pu se voir à cause des nouvelles responsabilités qui leur incombaient, la cadette devant gouverner Arendelle et l’aînée assurer son rôle de cinquième esprit. Dans le cas de la récemment nommée gardienne de la forêt, la jeune femme avait dû s’accoutumer aux mœurs et coutumes des Northuldras, ne serait-ce que leur vie nomade radicalement différente de l’existence sédentaire qu’elle avait connue jusqu’à présent. Pourtant elle s’y habitua très vite, car après toutes ses jeunes années enfermées entre les quatre murs de sa chambre, aussi familiers soient-ils, la sensation de liberté face à ses grands espaces était enivrante. Non pas que ses fonctions de reine lui déplaisaient outre mesure, mais enfin libérer du poids du pouvoir monarchique et en tant que cinquième esprit, elle avait vraiment trouvée sa place.
Cependant, il fut plus long pour elle de s’accommoder à un autre aspect de la vie plus modeste du peuple du soleil. Finis le train de vie royale et le confort du château, avec des serviteurs pour s’occuper des tâches ménagères du matin au soir. Désormais il fallait s’habituer à quelque chose de bien plus simple, où chacun participait activement à sa manière. Les Northuldras l’avaient chaleureusement accueillis au sein de leur communauté, Elsa faisait donc de son mieux pour aider au quotidien. Ils se doutaient que le changement était assez drastique pour la jeune femme, la bonne volonté qu’elle mettait à l’ouvrage effaça donc vite les erreurs qu’elle commit au début et ne fit que renforcer leur bienveillance pour l’aider à s’intégrer. Surtout qu’elle restait avant tout la gardienne de la forêt et avait donc ses propres devoirs à accomplir en dehors du campement.
Pourtant, à certains moments la jeune femme pouvait sentir une forme de gêne parmi les anciens des Northuldras. Était-ce justement à cause de l’aura que lui conférait son nouveau statut de cinquième esprit ? Ce serait étrange, puisque ces nomades avaient toujours vécus en compagnie de la magie et des esprits. Elsa craignait donc que ce soit l’ombre de son grand-père qui planait toujours au-dessus d’elle. Après tout, beaucoup d’entre eux avaient perdus des proches dans les combats qui avaient succédés à la trahison du roi Runeard, il n’était donc pas improbable qu’ils gardent un certain ressentiment envers Arendelle, malgré qu’Anna ait détruit le barrage et libérée le Foret Enchantée du brouillard qui l’enfermait depuis de si nombreuses années. Elsa espérait donc qu’avec le temps, elle réussirait à totalement gagner leur confiance.
Alors qu’Elsa terminait les dernières lignes de sa lettre, elle attendit des bruits de pas derrière elle. C’était Honeymaren, une épaisse cape en peau de renne recouvrant ses épaules. Quoique les habits des Northuldras étaient adaptés au travail en extérieur et à la plupart des rigueurs des saisons, ils ne suffisaient pas face au froid qui s’abattait sur eux en cet hiver particulièrement rude. De même, il devenait beaucoup plus difficile de se déplacer dans la ramure des arbres comme ils en avaient l'habitude, à cause des engelures qui finissaient irrémédiablement par apparaître malgré les gants protégeant leurs mains, ces derniers de toute façon étant trempés et donc plus glissant sur la neige recouvrant les branches. Tout cela rendait les acrobaties sylvestres beaucoup plus dangereuses. Heureusement, les Northuldras pouvaient toujours compter sur leur fidèle renne pour les conduire à travers l’épaisse couche de neige qui recouvrait le sol de la forêt.
Honeymaren ne semblait malgré tout n’avoir eu aucun mal à rejoindre Elsa, même à pied elle gardait toute son agilité. Les deux jeunes femmes se sourirent, et la Northuldra vint s’installer à côté de la gardienne de la forêt.
« Prêtes pour le départ ? demanda-t-elle en montrant la lettre à laquelle Elsa venait de mettre un point final.
— Oui, je partirai tôt demain matin. J’aimerais passer un peu de temps avec Anna avant le début du festival. Même si je lui fais entièrement confiance, je sais qu’elle sera rassurée si je suis là quand elle devra accueillir les autres dirigeants et pour lui donner quelques conseils.
— C’est aussi difficile que ça ?
— Tu n’imagines pas à quel point. C’est épuisant de devoir toujours mesurer chaque phrase pour éviter qu’elle soit mal interprétée. Je me souviens encore de ma première réception officielle en tant que reine, ce fut une véritable épreuve.
— Tu as raison, je ne préfères même pas l’imaginer ! Mais je suis certaine qu’Anna va très bien s’en sortir. En tout cas je suis venu te prévenir, Yelena voudrait te parler avant que tu ne partes. C’est probablement pour te demander de nous représenter auprès de la reine.
— Vous êtes certains de ne pas pouvoir venir toi et Ryder ? Cela ferait tellement plaisir à Anna de vous revoir.
— Tu sais que nous adorions t’accompagner, mais avec l’hiver qui s’annonce particulièrement rude nous avons encore beaucoup à faire pour nous préparer. Mais tu peux lui promettre que nous viendrons dès que nous le pourrons, au retour des beaux jours.
— Fais attention elle risque de te prendre au mot, à la seconde où le printemps reviendra tu n’auras aucun répit tant que vous en lui aurez pas rendu visite.
— Je suis prête à prendre le risque !»
Les deux amies éclatèrent de rire, et après qu’Elsa est appelé Courant d’Air pour transporter son message jusqu’à Arendelle, elles repartirent ensemble vers le campement. Leur discussion continua sur le chemin du retour, Honeymaren expliquant que pendant son absence ils mèneraient le troupeau de rennes jusqu’aux sources de la rivière, seul endroit en cette saison encore épargnée par la neige et le gel. Le voyage du retour pour Elsa prendrait plus de temps en partant d’Arendelle pour les y rejoindre, par rapport à l'endroit où le campement était habituellement installé, mais le chemin serait facile à suivre puisqu’il suffirait de remonter en amont le courant de la rivière.
Soudain, les doux craquements de la neige provoqués par les sauts du Bruni cessèrent brusquement. Lorsque la gardienne de la forêt se retourna vers lui, il c’était mis aux aguets, les yeux grands ouverts et tournant rapidement la tête de gauche à droite, comme s’il cherchait quelque chose.
«Bruni ? Qu’est-ce qui se passe ?» demanda Elsa, intriguée par le comportement de la salamandre.
Elle se mit aussi à chercher du regard ce qui attirait ainsi son attention, finissant par apercevoir ce qui devait mettre l’esprit du feu dans une telle agitation.
Flottant au ras du sol sans laisser aucune trace, une étrange brume, dont les teintes violettes et cyan qui se reflétaient à la lumière du soleil lui rappelait le brouillard qui enclavait autrefois la Forêt Enchantée, se déplaçait silencieusement entre les arbres de la forêt.
Elsa n’eut pas le temps de prévenir Honeymaren, qui n'avait pas encore remarqué cette énigmatique apparition, que Bruni devint tout excité et se mit à lui courir après dans ce qui commença à ressembler à un jeu du chat et de la souris avec la mystérieuse masse vaporeuse.
«Bruni attend !» cria Elsa qui partit immédiatement à leur poursuite, suivant le sillage de l’esprit du feu dans la neige, Honeymaren sur ses talons.
Après une course courte mais effrénée, l’esprit du feu s’était arrêté et cherchait de nouveau la mystérieuse apparition brumeuse, qui avait disparue sans un bruit. À la place, il y a avait une vieille femme, inconsciente, adossée contre le tronc d’un bouleau dont la blancheur était teinté de rouge à l’endroit où reposait son dos. Il en était de même pour la neige au pied de l'arbre qui c'était parée d'une couleur vermeille.
Elsa courut vers elle tandis qu’Honeymaren s’empressa d’aller chercher de l’aide auprès du reste des Northuldras dont le campement n’était plus très loin, slalomant entre les arbres avec une aisance remarquable. Pendant ce temps, à l’aide de ses pouvoirs, le cinquième esprit créa des bandages de glace qu’elle appliqua sur la blessure qu’elle découvrit en dévêtant la pauvre femme, là où le sang était le plus abondant, au niveau de son flanc gauche. Sans aucun doute avait-elle été provoquée par un objet tranchant qui c’était enfoncée profondément dans la chair, même si les bords n’étaient pas très nets, comme si le tranchant de la lame était brisé ou émoussé à certains endroits.
La gardienne de la forêt commença à se rassurer lorsqu’elle vit que le froid des bandages faisait effet, le sang ayant arrêté de couler abondamment. Attendant qu’Honeymaren ne guide les secours jusqu’à eux, Elsa inspecta l’inconnue pour être certaine qu’aucune autre blessure ne se cachait sous ses habits.
Certains détails ne purent lui échapper malgré la gravité de la situation. Les habits en laine justement, étaient bien typiques du peuple du soleil, de la matière jusqu’au motif en forme d’hexagone que le parcourait. De même pour le teint de son visage, dont les rides qui le creusaient et ses cheveux argent presque blanc, noués en un chignon grossier, trahissaient son grand âge, peut-être plus que ceux des anciens des Northuldras. Elle gardait pourtant des traits doux et bienveillants malgré le rictus douloureux provoqué par le froid couvrant sa blessure.
Ce qui intrigua le plus Elsa était qu’elle ne la reconnaissait pas du tout, surtout que le bandeau qui recouvrait ses yeux ne passait pas inaperçue. Il était d’ailleurs impossible de le retirer, comme si des liens invisibles l’avaient cousus à son visage.
Le cinquième esprit fut tiré de ses pensés par le martèlement des sabots des rennes dans la neige, annonçant l’arrivée des secours mené par Yelana en personne, qui prit rapidement en charge la suite des opérations. Une fois au campement, la blessée fut transportée dans sa hutte, où la chef du peuple du soleil commença une longue lutte pour essayer de la sauver, épaulée par Honeymaren. La blessure était assez grave, mais fort heureusement la glace du cinquième esprit avait arrêté l’hémorragie à temps, ce qui avait été salvateur pour le sort de la vieille femme. Après de longues heures d’attente, au grand soulagement de tous, sa vie ne semblait plus en danger.
Il restait cependant impossible de dire quand elle se réveillerait, il lui faudrait beaucoup de repos car même avec l’intervention d’Elsa, elle avait perdue énormément de sang. Elle préféra donc rester à son chevet pour l’instant, afin de s’assurer que son état ne s’aggrave pas de nouveau.
Assise autour du feu en buvant un thé pour se remettre de ses émotions, Elsa et Honeymaren racontèrent à Ryder ce qui s’était passé. La jeune femme restait toujours inquiète pour celle qu’elle avait aidée à secourir, et les deux Northuldras avaient décidés de lui tenir compagnie le temps d’avoir plus de nouvelles.
«Au fait Elsa, pourquoi ne pas avoir créé un traîneau de glace pour la transporter directement jusqu’ici ? demanda soudain l’éleveur de renne.
— Pour être honnête, j’y ai pensé pendant un instant, mais j’ai eu peur de mal m’y prendre et d’aggraver la situation plus qu’autre chose. Surtout qu’Honeymaren était déjà partit chercher de l’aide et je savais que quand Yelena arriverait, elle gérerait la situation bien mieux que moi, répondit-elle en buvant une gorgée de thé.
— Ce n’est pas un reproche, s’empressa d’ajouter le jeune homme, bien au contraire, d’autres personnes n’auraient pas eu un tel sang froid, elles auraient complètement paniquées, alors que...
— Ryder, je crois qu’Elsa a compris ce que tu voulais dire, se moqua gentiment Honeymaren. Mais il a raison, tu as fait ce qu’il fallait et c’est le principal. Yelana elle-même te l’a dit, sans toi nous n’aurions pas pu sauver cette femme.»
Elsa acquiesça avec un sourire de remerciement et resta pensive pendant quelques instants. Les questions qu’elle se posait sur l’identité de l’inconnue lui revinrent en mémoire.
«Est-ce qu’il y a d’autres tribus Northuldra dans la forêt ? demanda-t-elle soudainement.
— Eh bien...non, en tout cas pas à notre connaissance, mais jamais nous n’avons entendus parler d’une autre tribu que la nôtre dans les environs, répondit Ryder avec un air curieux. Pourquoi cette question ?
— Je me demandais juste d’où peut venir cette personne. Elle porte les mêmes habits que tout le monde au camp, pourtant je suis certaine de ne l’avoir jamais vu.» expliqua Elsa.
Les deux jeunes gens se regardèrent brièvement, puis après un long silence et un signe de tête d’approbation mutuelle, ils se penchèrent vers elle et commencèrent à parler à voix basse :
«D’habitude Yelana ne refuserait jamais de l’aide dans une situation pareille. Mais son comportement était bizarre, dès qu’elle fut certaine que la femme mystérieuse n’était plus en danger et qu’elle n’avait donc plus besoin de moi, elle m’a presque jetée dehors. Je crois surtout qu’elle ne voulait pas que je m’attarde sur les affaires de notre inconnue.
— Qu’est-ce qui te fait croire cela ? rétorqua Elsa en s’approchant, sa curiosité piquée au vif.
— Avant je dois te dire que nous sommes les premiers surpris, reprit Ryder, mais je te confirme que nous non plus nous ne l’avions jamais vu avant. Et sa tenue puisque tu en parles, c’est belle et bien la même que les nôtres, enfin à quelques détails près. Elle a l’air beaucoup plus ancienne, et surtout c’est une tenue de chef. Mais attend, ce n’est pas ça le plus étrange.»
Joignant le geste à sa parole, sa sœur sortit discrètement des plis de l’étoffe qui ceignait sa taille un étrange pendentif en bois, qui représentait le symbole des quatre esprits élémentaires avec en leur centre le cinquième esprit qui les liait tous, mais entourés dans un cercle qui les rassemblait en son sein. Honeymaren tendit discrètement le pendentif à Elsa, qui l’inspecta minutieusement. Ce cercle n’était pas un ajout pour s’assurer de la solidité de l’ensemble, il faisait bien parti intégrante du symbole du pendentif.
Voyant le cinquième esprit tout aussi intrigué qu’eux, les deux Northuldras parurent un peu déçus, mais voulurent tout de même avoir son avis :
«Tu es certaine que tu ne l’as jamais vu ? Même à Ahtohallan ? espéra Ryder.
— Je suis vraiment désolé, s’excusa Elsa en rendant le pendentif, elle-même frustrée de ne pas en savoir plus.
— Dommage, mais avec un peu de chance, nous pourrons demander directement à sa propriétaire lorsqu’elle se réveillera.»
Elsa acquiesça, tout en pensant qu’elle devrait peut-être consulter la rivière des souvenirs au sujet de cette femme mystérieuse. Le cinquième esprit essayait toujours de comprendre ce lieu mystérieux qui semblait posséder sa propre conscience, qui ressentait les émotions d’Elsa comme s'il lisait directement dans ses pensées. Par exemple, quand elle s’y rendait et que pesait trop sur elle l’éloignement avec Anna, qu’elle n’avait pas pu voir depuis longtemps, le majestueux glacier lui montrait des souvenirs à Arendelle avec Anna durant ces trois années de règne. Cependant, elle avait l’impression qu’Ahtohallan lui montrait non pas ce qu’elle voulait voir, mais ce qu’elle avait besoin de voir. La rivière des souvenirs n’en restait pas moins impitoyable envers ceux qui en demandait trop, comme Elsa en avait eu la désagréable expérience lors de sa découverte de l’endroit. Plus jamais elle n’osa s’aventurer plus loin que le dôme de glace qui précédait le puits gelé où elle avait failli rester figée en statue de glace pour l’éternité.
Le cinquième esprit n’eut pas le temps d’y réfléchir plus longtemps, car l’étrange brume était revenue et voletait entre les tipis sous les regards effrayés des Northuldras, alors que Bruni semblait tout au contraire joyeux de retrouver à nouveau son compagnon de jeu, et recommença à la pourchasser dans tout le campement.
Elsa s’avança doucement, et plus elle se rapprochait plus elle se rendait compte que les contours flous ressemblaient à s’y méprendre à ceux d’une enfant. Elle pouvait nettement voir se dessiner un corps aux membres bien distincts, de la tête avec la traînée vaporeuse qui faisait office de cheveux, jusqu’au bout des doigts. Malgré tout, l’ensemble ne restait qu’une esquisse, à l’image du visage dont on ne distinguait qu’une forme floue, avec pour seul trait le bout pointu du nez et deux lueurs qui se trouvaient à la place des yeux. Si ce masque brumeux était inexpressif, ces deux lueurs l’étaient bien plus, au point que la jeune femme avait du mal à en détacher le regard.
Il n’y avait cependant pas que son apparence qui renforçait l’impression d’Elsa d’avoir une petite fille devant elle, il y avait aussi sa manière de se courir de cachette en cachette chaque fois que Bruni la rattrapait qui lui rappelait Anna, quand elles jouaient toutes les deux dans les couloirs du château.
Son émerveillement contrastait avec l’air apeuré des Northuldras, surtout des anciens qui n’avaient pas l’air enchantés de la présence de l’enfant de brume, surtout lorsqu’elle commença à tourner autour de la gardienne de la forêt, au grand dam de Bruni qui aurait bien voulu continuer à lui courir après. Elle observa longuement sa robe, puis ses cheveux et son visage, plongeant son lumineux regard dans ses yeux bleus en penchant légèrement la tête. Elle s’éloigna finalement en direction des arbres, et fit signe à Elsa de la suivre.
Honeymaren et Ryder anticipèrent sa réaction et la retinrent :
« Tu ne vas quand même la suivre ? s’inquiéta le jeune homme.
— Ne vous inquiétez pas, c’est elle qui nous as conduit jusqu’à notre inconnue blessé, pourquoi ne pourrait-on pas lui faire confiance maintenant ? rétorqua Elsa.
— Elsa, c’est un esprit de la brume, expliqua Honeymaren. Leur simple présence est annonciateur de grands malheur. La dernière personne a en avoir vu un, c’était...
— Notre ancien chef. Il a reçu la visite d’un de ces esprits peu de temps avant la trahison du roi Runeard.» coupa une autre voix derrière eux.
Yelana était sortit de sa hutte et tout les regards c’étaient braqués sur elle. La gardienne de la forêt savait à quel point il était difficile pour la chef des Northuldras d’évoquer ce douloureux événement, montrant toute la gravité de la situation pour qu’elle l'évoque ainsi sans broncher. Son air était sévère tandis qu’elle dévisageait l’esprit de brume tout en s’approchant d’Elsa, prenant un ton plus doux qui gardait malgré tout tout son sérieux :
« Vos marins leur donne un autre nom, mais Honeymaren a raison. Que ce soit pour le peuple du soleil ou le peuple d’Arendelle, ce sont des oiseaux de mauvaises augures. Pourtant, vous pouvez m’affirmer avec certitude que c’est cet esprit qui vous a amené jusqu’à cette femme dans la forêt ?
— J’en suis certaine.» affirma Elsa sûr d’elle.
Yelana resta pensive pendant quelques instants, observant toujours avec méfiance l’enfant de brume qui attendait impassible que le cinquième esprit la suive.
« Il y a quelques choses que je ne peux expliquer à propos de cette femme, peut-être que vous serez en mesure de nous apporter les réponses que nous cherchons. De toute manière, j’ai l’impression que votre décision était déjà prise.» déclara la chef des Northuldras en voyant le regard déterminé d’Elsa.
Un vent de protestation souffla dans le camp, la plupart pensant que c’était trop dangereux même pour une personne possédant des pouvoirs tels que ceux du cinquième esprit, le reste, surtout les anciens, maugréant qu’elle allait attirer de nouveaux malheurs sur leur peuple. C’est à ce moment qu’Elsa se rendit compte de la peur réelle que leur inspirait le spectre nébuleux que Bruni regardait en souriant.
Yelana l’assura qu’elle calmerait les Northuldras jusqu’à son retour et qu’elle pouvait partir sans crainte, même si la jeune femme sentit dans son regard qu’elle avait tout aussi peur que le reste de son peuple, lui faisant promettre de rester prudente, appuyé par Honeymaren et Ryder qu’Elsa rassura en leur promettant que si jamais quelque chose de grave arrivait, Courant d’Air accourra pour les prévenir.
Cependant, Elsa ne comptait pas partir seule. Elle s’approcha du point d’eau le plus proche, dont le Nokk jaillit majestueusement, s’ébrouant en éclaboussant tout le monde avec sa crinière, le soleil le faisant briller comme un saphir étincelant qui se transforma en diamant quand Elsa le recouvrit d’une fine couche de neige, avant de l’enfourcher pour suivre l’enfant de brume dans les profondeurs de la forêt.
Imperturbables face à la succession des saisons, les géants de pierre dormaient paisiblement sur les berges bordant le lit de la rivière, drapés d’une épaisse couverture glacée qui tremblait légèrement à chacun de leurs ronflements rauques, tel un orchestre de grondement sourd qui résonnait dans la toute la forêt dans un écho lointain au milieu du silence de l’hiver.
Les esprits de la terre n’étaient pas les seuls à ne pas craindre la présence glaciale de la saison hivernale. Alors que les autres habitants de la forêt, oiseaux ou rongeurs, c’étaient déjà réfugiés bien à l’abri dans le creux des arbres ou enfouis dans des terriers, Elsa était assise sur la rive escarpée, prenant un moment de repos pour écrire une lettre à Anna tandis qu’à ses côtés Bruni bondissait allègrement dans la neige.
Voilà une éternité que les deux soeurs n’avaient pu se voir à cause des nouvelles responsabilités qui leur incombaient, la cadette devant gouverner Arendelle et l’aînée assurer son rôle de cinquième esprit. Dans le cas de la récemment nommée gardienne de la forêt, la jeune femme avait dû s’accoutumer aux mœurs et coutumes des Northuldras, ne serait-ce que leur vie nomade radicalement différente de l’existence sédentaire qu’elle avait connue jusqu’à présent. Pourtant elle s’y habitua très vite, car après toutes ses jeunes années enfermées entre les quatre murs de sa chambre, aussi familiers soient-ils, la sensation de liberté face à ses grands espaces était enivrante. Non pas que ses fonctions de reine lui déplaisaient outre mesure, mais enfin libérer du poids du pouvoir monarchique et en tant que cinquième esprit, elle avait vraiment trouvée sa place.
Cependant, il fut plus long pour elle de s’accommoder à un autre aspect de la vie plus modeste du peuple du soleil. Finis le train de vie royale et le confort du château, avec des serviteurs pour s’occuper des tâches ménagères du matin au soir. Désormais il fallait s’habituer à quelque chose de bien plus simple, où chacun participait activement à sa manière. Les Northuldras l’avaient chaleureusement accueillis au sein de leur communauté, Elsa faisait donc de son mieux pour aider au quotidien. Ils se doutaient que le changement était assez drastique pour la jeune femme, la bonne volonté qu’elle mettait à l’ouvrage effaça donc vite les erreurs qu’elle commit au début et ne fit que renforcer leur bienveillance pour l’aider à s’intégrer. Surtout qu’elle restait avant tout la gardienne de la forêt et avait donc ses propres devoirs à accomplir en dehors du campement.
Pourtant, à certains moments la jeune femme pouvait sentir une forme de gêne parmi les anciens des Northuldras. Était-ce justement à cause de l’aura que lui conférait son nouveau statut de cinquième esprit ? Ce serait étrange, puisque ces nomades avaient toujours vécus en compagnie de la magie et des esprits. Elsa craignait donc que ce soit l’ombre de son grand-père qui planait toujours au-dessus d’elle. Après tout, beaucoup d’entre eux avaient perdus des proches dans les combats qui avaient succédés à la trahison du roi Runeard, il n’était donc pas improbable qu’ils gardent un certain ressentiment envers Arendelle, malgré qu’Anna ait détruit le barrage et libérée le Foret Enchantée du brouillard qui l’enfermait depuis de si nombreuses années. Elsa espérait donc qu’avec le temps, elle réussirait à totalement gagner leur confiance.
Alors qu’Elsa terminait les dernières lignes de sa lettre, elle attendit des bruits de pas derrière elle. C’était Honeymaren, une épaisse cape en peau de renne recouvrant ses épaules. Quoique les habits des Northuldras étaient adaptés au travail en extérieur et à la plupart des rigueurs des saisons, ils ne suffisaient pas face au froid qui s’abattait sur eux en cet hiver particulièrement rude. De même, il devenait beaucoup plus difficile de se déplacer dans la ramure des arbres comme ils en avaient l'habitude, à cause des engelures qui finissaient irrémédiablement par apparaître malgré les gants protégeant leurs mains, ces derniers de toute façon étant trempés et donc plus glissant sur la neige recouvrant les branches. Tout cela rendait les acrobaties sylvestres beaucoup plus dangereuses. Heureusement, les Northuldras pouvaient toujours compter sur leur fidèle renne pour les conduire à travers l’épaisse couche de neige qui recouvrait le sol de la forêt.
Honeymaren ne semblait malgré tout n’avoir eu aucun mal à rejoindre Elsa, même à pied elle gardait toute son agilité. Les deux jeunes femmes se sourirent, et la Northuldra vint s’installer à côté de la gardienne de la forêt.
« Prêtes pour le départ ? demanda-t-elle en montrant la lettre à laquelle Elsa venait de mettre un point final.
— Oui, je partirai tôt demain matin. J’aimerais passer un peu de temps avec Anna avant le début du festival. Même si je lui fais entièrement confiance, je sais qu’elle sera rassurée si je suis là quand elle devra accueillir les autres dirigeants et pour lui donner quelques conseils.
— C’est aussi difficile que ça ?
— Tu n’imagines pas à quel point. C’est épuisant de devoir toujours mesurer chaque phrase pour éviter qu’elle soit mal interprétée. Je me souviens encore de ma première réception officielle en tant que reine, ce fut une véritable épreuve.
— Tu as raison, je ne préfères même pas l’imaginer ! Mais je suis certaine qu’Anna va très bien s’en sortir. En tout cas je suis venu te prévenir, Yelena voudrait te parler avant que tu ne partes. C’est probablement pour te demander de nous représenter auprès de la reine.
— Vous êtes certains de ne pas pouvoir venir toi et Ryder ? Cela ferait tellement plaisir à Anna de vous revoir.
— Tu sais que nous adorions t’accompagner, mais avec l’hiver qui s’annonce particulièrement rude nous avons encore beaucoup à faire pour nous préparer. Mais tu peux lui promettre que nous viendrons dès que nous le pourrons, au retour des beaux jours.
— Fais attention elle risque de te prendre au mot, à la seconde où le printemps reviendra tu n’auras aucun répit tant que vous en lui aurez pas rendu visite.
— Je suis prête à prendre le risque !»
Les deux amies éclatèrent de rire, et après qu’Elsa est appelé Courant d’Air pour transporter son message jusqu’à Arendelle, elles repartirent ensemble vers le campement. Leur discussion continua sur le chemin du retour, Honeymaren expliquant que pendant son absence ils mèneraient le troupeau de rennes jusqu’aux sources de la rivière, seul endroit en cette saison encore épargnée par la neige et le gel. Le voyage du retour pour Elsa prendrait plus de temps en partant d’Arendelle pour les y rejoindre, par rapport à l'endroit où le campement était habituellement installé, mais le chemin serait facile à suivre puisqu’il suffirait de remonter en amont le courant de la rivière.
Soudain, les doux craquements de la neige provoqués par les sauts du Bruni cessèrent brusquement. Lorsque la gardienne de la forêt se retourna vers lui, il c’était mis aux aguets, les yeux grands ouverts et tournant rapidement la tête de gauche à droite, comme s’il cherchait quelque chose.
«Bruni ? Qu’est-ce qui se passe ?» demanda Elsa, intriguée par le comportement de la salamandre.
Elle se mit aussi à chercher du regard ce qui attirait ainsi son attention, finissant par apercevoir ce qui devait mettre l’esprit du feu dans une telle agitation.
Flottant au ras du sol sans laisser aucune trace, une étrange brume, dont les teintes violettes et cyan qui se reflétaient à la lumière du soleil lui rappelait le brouillard qui enclavait autrefois la Forêt Enchantée, se déplaçait silencieusement entre les arbres de la forêt.
Elsa n’eut pas le temps de prévenir Honeymaren, qui n'avait pas encore remarqué cette énigmatique apparition, que Bruni devint tout excité et se mit à lui courir après dans ce qui commença à ressembler à un jeu du chat et de la souris avec la mystérieuse masse vaporeuse.
«Bruni attend !» cria Elsa qui partit immédiatement à leur poursuite, suivant le sillage de l’esprit du feu dans la neige, Honeymaren sur ses talons.
Après une course courte mais effrénée, l’esprit du feu s’était arrêté et cherchait de nouveau la mystérieuse apparition brumeuse, qui avait disparue sans un bruit. À la place, il y a avait une vieille femme, inconsciente, adossée contre le tronc d’un bouleau dont la blancheur était teinté de rouge à l’endroit où reposait son dos. Il en était de même pour la neige au pied de l'arbre qui c'était parée d'une couleur vermeille.
Elsa courut vers elle tandis qu’Honeymaren s’empressa d’aller chercher de l’aide auprès du reste des Northuldras dont le campement n’était plus très loin, slalomant entre les arbres avec une aisance remarquable. Pendant ce temps, à l’aide de ses pouvoirs, le cinquième esprit créa des bandages de glace qu’elle appliqua sur la blessure qu’elle découvrit en dévêtant la pauvre femme, là où le sang était le plus abondant, au niveau de son flanc gauche. Sans aucun doute avait-elle été provoquée par un objet tranchant qui c’était enfoncée profondément dans la chair, même si les bords n’étaient pas très nets, comme si le tranchant de la lame était brisé ou émoussé à certains endroits.
La gardienne de la forêt commença à se rassurer lorsqu’elle vit que le froid des bandages faisait effet, le sang ayant arrêté de couler abondamment. Attendant qu’Honeymaren ne guide les secours jusqu’à eux, Elsa inspecta l’inconnue pour être certaine qu’aucune autre blessure ne se cachait sous ses habits.
Certains détails ne purent lui échapper malgré la gravité de la situation. Les habits en laine justement, étaient bien typiques du peuple du soleil, de la matière jusqu’au motif en forme d’hexagone que le parcourait. De même pour le teint de son visage, dont les rides qui le creusaient et ses cheveux argent presque blanc, noués en un chignon grossier, trahissaient son grand âge, peut-être plus que ceux des anciens des Northuldras. Elle gardait pourtant des traits doux et bienveillants malgré le rictus douloureux provoqué par le froid couvrant sa blessure.
Ce qui intrigua le plus Elsa était qu’elle ne la reconnaissait pas du tout, surtout que le bandeau qui recouvrait ses yeux ne passait pas inaperçue. Il était d’ailleurs impossible de le retirer, comme si des liens invisibles l’avaient cousus à son visage.
Le cinquième esprit fut tiré de ses pensés par le martèlement des sabots des rennes dans la neige, annonçant l’arrivée des secours mené par Yelana en personne, qui prit rapidement en charge la suite des opérations. Une fois au campement, la blessée fut transportée dans sa hutte, où la chef du peuple du soleil commença une longue lutte pour essayer de la sauver, épaulée par Honeymaren. La blessure était assez grave, mais fort heureusement la glace du cinquième esprit avait arrêté l’hémorragie à temps, ce qui avait été salvateur pour le sort de la vieille femme. Après de longues heures d’attente, au grand soulagement de tous, sa vie ne semblait plus en danger.
Il restait cependant impossible de dire quand elle se réveillerait, il lui faudrait beaucoup de repos car même avec l’intervention d’Elsa, elle avait perdue énormément de sang. Elle préféra donc rester à son chevet pour l’instant, afin de s’assurer que son état ne s’aggrave pas de nouveau.
Assise autour du feu en buvant un thé pour se remettre de ses émotions, Elsa et Honeymaren racontèrent à Ryder ce qui s’était passé. La jeune femme restait toujours inquiète pour celle qu’elle avait aidée à secourir, et les deux Northuldras avaient décidés de lui tenir compagnie le temps d’avoir plus de nouvelles.
«Au fait Elsa, pourquoi ne pas avoir créé un traîneau de glace pour la transporter directement jusqu’ici ? demanda soudain l’éleveur de renne.
— Pour être honnête, j’y ai pensé pendant un instant, mais j’ai eu peur de mal m’y prendre et d’aggraver la situation plus qu’autre chose. Surtout qu’Honeymaren était déjà partit chercher de l’aide et je savais que quand Yelena arriverait, elle gérerait la situation bien mieux que moi, répondit-elle en buvant une gorgée de thé.
— Ce n’est pas un reproche, s’empressa d’ajouter le jeune homme, bien au contraire, d’autres personnes n’auraient pas eu un tel sang froid, elles auraient complètement paniquées, alors que...
— Ryder, je crois qu’Elsa a compris ce que tu voulais dire, se moqua gentiment Honeymaren. Mais il a raison, tu as fait ce qu’il fallait et c’est le principal. Yelana elle-même te l’a dit, sans toi nous n’aurions pas pu sauver cette femme.»
Elsa acquiesça avec un sourire de remerciement et resta pensive pendant quelques instants. Les questions qu’elle se posait sur l’identité de l’inconnue lui revinrent en mémoire.
«Est-ce qu’il y a d’autres tribus Northuldra dans la forêt ? demanda-t-elle soudainement.
— Eh bien...non, en tout cas pas à notre connaissance, mais jamais nous n’avons entendus parler d’une autre tribu que la nôtre dans les environs, répondit Ryder avec un air curieux. Pourquoi cette question ?
— Je me demandais juste d’où peut venir cette personne. Elle porte les mêmes habits que tout le monde au camp, pourtant je suis certaine de ne l’avoir jamais vu.» expliqua Elsa.
Les deux jeunes gens se regardèrent brièvement, puis après un long silence et un signe de tête d’approbation mutuelle, ils se penchèrent vers elle et commencèrent à parler à voix basse :
«D’habitude Yelana ne refuserait jamais de l’aide dans une situation pareille. Mais son comportement était bizarre, dès qu’elle fut certaine que la femme mystérieuse n’était plus en danger et qu’elle n’avait donc plus besoin de moi, elle m’a presque jetée dehors. Je crois surtout qu’elle ne voulait pas que je m’attarde sur les affaires de notre inconnue.
— Qu’est-ce qui te fait croire cela ? rétorqua Elsa en s’approchant, sa curiosité piquée au vif.
— Avant je dois te dire que nous sommes les premiers surpris, reprit Ryder, mais je te confirme que nous non plus nous ne l’avions jamais vu avant. Et sa tenue puisque tu en parles, c’est belle et bien la même que les nôtres, enfin à quelques détails près. Elle a l’air beaucoup plus ancienne, et surtout c’est une tenue de chef. Mais attend, ce n’est pas ça le plus étrange.»
Joignant le geste à sa parole, sa sœur sortit discrètement des plis de l’étoffe qui ceignait sa taille un étrange pendentif en bois, qui représentait le symbole des quatre esprits élémentaires avec en leur centre le cinquième esprit qui les liait tous, mais entourés dans un cercle qui les rassemblait en son sein. Honeymaren tendit discrètement le pendentif à Elsa, qui l’inspecta minutieusement. Ce cercle n’était pas un ajout pour s’assurer de la solidité de l’ensemble, il faisait bien parti intégrante du symbole du pendentif.
Voyant le cinquième esprit tout aussi intrigué qu’eux, les deux Northuldras parurent un peu déçus, mais voulurent tout de même avoir son avis :
«Tu es certaine que tu ne l’as jamais vu ? Même à Ahtohallan ? espéra Ryder.
— Je suis vraiment désolé, s’excusa Elsa en rendant le pendentif, elle-même frustrée de ne pas en savoir plus.
— Dommage, mais avec un peu de chance, nous pourrons demander directement à sa propriétaire lorsqu’elle se réveillera.»
Elsa acquiesça, tout en pensant qu’elle devrait peut-être consulter la rivière des souvenirs au sujet de cette femme mystérieuse. Le cinquième esprit essayait toujours de comprendre ce lieu mystérieux qui semblait posséder sa propre conscience, qui ressentait les émotions d’Elsa comme s'il lisait directement dans ses pensées. Par exemple, quand elle s’y rendait et que pesait trop sur elle l’éloignement avec Anna, qu’elle n’avait pas pu voir depuis longtemps, le majestueux glacier lui montrait des souvenirs à Arendelle avec Anna durant ces trois années de règne. Cependant, elle avait l’impression qu’Ahtohallan lui montrait non pas ce qu’elle voulait voir, mais ce qu’elle avait besoin de voir. La rivière des souvenirs n’en restait pas moins impitoyable envers ceux qui en demandait trop, comme Elsa en avait eu la désagréable expérience lors de sa découverte de l’endroit. Plus jamais elle n’osa s’aventurer plus loin que le dôme de glace qui précédait le puits gelé où elle avait failli rester figée en statue de glace pour l’éternité.
Le cinquième esprit n’eut pas le temps d’y réfléchir plus longtemps, car l’étrange brume était revenue et voletait entre les tipis sous les regards effrayés des Northuldras, alors que Bruni semblait tout au contraire joyeux de retrouver à nouveau son compagnon de jeu, et recommença à la pourchasser dans tout le campement.
Elsa s’avança doucement, et plus elle se rapprochait plus elle se rendait compte que les contours flous ressemblaient à s’y méprendre à ceux d’une enfant. Elle pouvait nettement voir se dessiner un corps aux membres bien distincts, de la tête avec la traînée vaporeuse qui faisait office de cheveux, jusqu’au bout des doigts. Malgré tout, l’ensemble ne restait qu’une esquisse, à l’image du visage dont on ne distinguait qu’une forme floue, avec pour seul trait le bout pointu du nez et deux lueurs qui se trouvaient à la place des yeux. Si ce masque brumeux était inexpressif, ces deux lueurs l’étaient bien plus, au point que la jeune femme avait du mal à en détacher le regard.
Il n’y avait cependant pas que son apparence qui renforçait l’impression d’Elsa d’avoir une petite fille devant elle, il y avait aussi sa manière de se courir de cachette en cachette chaque fois que Bruni la rattrapait qui lui rappelait Anna, quand elles jouaient toutes les deux dans les couloirs du château.
Son émerveillement contrastait avec l’air apeuré des Northuldras, surtout des anciens qui n’avaient pas l’air enchantés de la présence de l’enfant de brume, surtout lorsqu’elle commença à tourner autour de la gardienne de la forêt, au grand dam de Bruni qui aurait bien voulu continuer à lui courir après. Elle observa longuement sa robe, puis ses cheveux et son visage, plongeant son lumineux regard dans ses yeux bleus en penchant légèrement la tête. Elle s’éloigna finalement en direction des arbres, et fit signe à Elsa de la suivre.
Honeymaren et Ryder anticipèrent sa réaction et la retinrent :
« Tu ne vas quand même la suivre ? s’inquiéta le jeune homme.
— Ne vous inquiétez pas, c’est elle qui nous as conduit jusqu’à notre inconnue blessé, pourquoi ne pourrait-on pas lui faire confiance maintenant ? rétorqua Elsa.
— Elsa, c’est un esprit de la brume, expliqua Honeymaren. Leur simple présence est annonciateur de grands malheur. La dernière personne a en avoir vu un, c’était...
— Notre ancien chef. Il a reçu la visite d’un de ces esprits peu de temps avant la trahison du roi Runeard.» coupa une autre voix derrière eux.
Yelana était sortit de sa hutte et tout les regards c’étaient braqués sur elle. La gardienne de la forêt savait à quel point il était difficile pour la chef des Northuldras d’évoquer ce douloureux événement, montrant toute la gravité de la situation pour qu’elle l'évoque ainsi sans broncher. Son air était sévère tandis qu’elle dévisageait l’esprit de brume tout en s’approchant d’Elsa, prenant un ton plus doux qui gardait malgré tout tout son sérieux :
« Vos marins leur donne un autre nom, mais Honeymaren a raison. Que ce soit pour le peuple du soleil ou le peuple d’Arendelle, ce sont des oiseaux de mauvaises augures. Pourtant, vous pouvez m’affirmer avec certitude que c’est cet esprit qui vous a amené jusqu’à cette femme dans la forêt ?
— J’en suis certaine.» affirma Elsa sûr d’elle.
Yelana resta pensive pendant quelques instants, observant toujours avec méfiance l’enfant de brume qui attendait impassible que le cinquième esprit la suive.
« Il y a quelques choses que je ne peux expliquer à propos de cette femme, peut-être que vous serez en mesure de nous apporter les réponses que nous cherchons. De toute manière, j’ai l’impression que votre décision était déjà prise.» déclara la chef des Northuldras en voyant le regard déterminé d’Elsa.
Un vent de protestation souffla dans le camp, la plupart pensant que c’était trop dangereux même pour une personne possédant des pouvoirs tels que ceux du cinquième esprit, le reste, surtout les anciens, maugréant qu’elle allait attirer de nouveaux malheurs sur leur peuple. C’est à ce moment qu’Elsa se rendit compte de la peur réelle que leur inspirait le spectre nébuleux que Bruni regardait en souriant.
Yelana l’assura qu’elle calmerait les Northuldras jusqu’à son retour et qu’elle pouvait partir sans crainte, même si la jeune femme sentit dans son regard qu’elle avait tout aussi peur que le reste de son peuple, lui faisant promettre de rester prudente, appuyé par Honeymaren et Ryder qu’Elsa rassura en leur promettant que si jamais quelque chose de grave arrivait, Courant d’Air accourra pour les prévenir.
Cependant, Elsa ne comptait pas partir seule. Elle s’approcha du point d’eau le plus proche, dont le Nokk jaillit majestueusement, s’ébrouant en éclaboussant tout le monde avec sa crinière, le soleil le faisant briller comme un saphir étincelant qui se transforma en diamant quand Elsa le recouvrit d’une fine couche de neige, avant de l’enfourcher pour suivre l’enfant de brume dans les profondeurs de la forêt.
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Re: Les Murmures de la Brume
Ven 03 Avr 2020, 21:48
Ce chapitre annonce bien le ton.
Le coup de la brume en forme d'enfant qu'il faut suivre me fait beaucoup pensé à Silent Hill on va bien voir surtout qui est cette vieille femme et quel sera son rôle dans l'histoire.
Et ça reste fichtrement bien écrit, surtout au début. Vivement la suite
Le coup de la brume en forme d'enfant qu'il faut suivre me fait beaucoup pensé à Silent Hill on va bien voir surtout qui est cette vieille femme et quel sera son rôle dans l'histoire.
Et ça reste fichtrement bien écrit, surtout au début. Vivement la suite
- FrantzozeLégende du Royaume
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Re: Les Murmures de la Brume
Sam 04 Avr 2020, 11:12
J'adore!
La c'est un joli coup de coeur ce chapitre car il a tout pour plaire!
l'arrivée de nouveaux personnages avec un début d'arc narratif
un nouveau tableau d'exposition, dans un nouveau lieu (attendu cela va sans dire) et du coup des questionnements puisqu'aucun lien ne peut pour l'heure se voir.
la présence d'ores et déjà de non dits et des secrets!
un florilège de petits détails qui donnent des pistes mais surtout énormément de questions (ça pour moi c'est THE formule magique ultime pour me plaire)
un rythme assez régulier (là j'ai une mini critique mais c'est pour faire mon ch*eur pinailleur histoire de dire que ça n'est pas parfait car, jamais rien ne peut être parfait)
une écriture (là aussi je vais y revenir)
En fait après l'écoute de cette histoire, j'ai fini par me demander, pourquoi je l'avais adoré, et j'ai un peu extrapolé avec le dernier chapitre et je crois que j'ai trouvé un premier élement de réponse...cela fait une sorte de synthèse entre les différents élements que l'on peut trouver dans les fictions ici et qui plaisent.
Je m'explique, une volonté de rédiger dans un style assez littéraire notamment dans les descriptions et l'epression des sentimens que l'on peut retrouver chez @Yokill2B dans Epris dans la glace
Certes pas dans ce chapitre, c'était dans le précédent mais je l'ai toujours en tête...un must pour Anna ..et le top du top chez Anna forcément on pense à @Ansa et ses récits
La encore, pas spécifique à ce chapitre, mais qui le compte également: des scènes d'exposition entre prologue et chapitre dans des espaces différents et sans que l'on voit pour ce début de lien ce qui met clairement en bouche, ce que @Dov a également mis un peu en place
enfin, le florilège de petits détails qui alertent le lecteur qui forcément va se demander si c'est important ou non, la quantité de portes ouvertes et de mystères...là je m'y reconnais!
Bref tout ça...mais en un seul récit forcément ça plait.
Alors l'écriture. Elle est littéraire surtout dans la première partie. Curieusement sa caracteristique "pompeuse" ne me dérange pas du tout contrairement à Yokill...Peut être parce que contrairement à lui ici j'ai un regard neuf, je ne compare pas inconsciemment à un premier tome qui aurait eu une écriture différente, bref du coup j'adhère
MAIS...
Elle n'est pas régulière. Je remets ma comparaison, dans ton écriture tu te mets en mode Usain Bolt...Donc forcément à mi course t'as écrasé tout le monde, sauf que...c'est pas un 200m, mais plus un 800... Donc au final, gagnes-tu malgré tout la course...Possible, mais ça laisse un goût d'inachevé.
Bon, c'est du pinaillage je l'ai dit!
Alors ça a un léger effet pervers...J'ai voulu tester à nouveau en étant cette fois lecteur et non auditeur et finalement...Le résultat est le même (un peu atténué)...A la fin de cette écriture très littéraire, j'ai été un peu moins attentif, et c'est bête car ça tombe au moment d'une révélation( personnage mystérieux, rejeté sans que personne ne sache pourquoi)...C'est un élément d'intrigue important et pourtant, j'étais un peu moins attentif, peut-être légèrement perturbé par un changement de style d'écriture, plus "simple" mais pas moins efficace ou moins bon pour autant!
Enfin ce qu'il faut surtout retenir...J'ADORE et ce qui me plait d'autant plus, c'est qu'on peut déjà avoir la certitude qu'une certaine rousse en Arendelle risque très prochainement d'avoir un méga seum de l'enfer!...Et vu son caractère impulsif, elle va avoir envie de botter des c*ls et faire des choses pas convenables à des mamans! (oui je sais @Dov, on touche pas aux mamans...mais quand même!)
La c'est un joli coup de coeur ce chapitre car il a tout pour plaire!
l'arrivée de nouveaux personnages avec un début d'arc narratif
un nouveau tableau d'exposition, dans un nouveau lieu (attendu cela va sans dire) et du coup des questionnements puisqu'aucun lien ne peut pour l'heure se voir.
la présence d'ores et déjà de non dits et des secrets!
un florilège de petits détails qui donnent des pistes mais surtout énormément de questions (ça pour moi c'est THE formule magique ultime pour me plaire)
un rythme assez régulier (là j'ai une mini critique mais c'est pour faire mon ch*eur pinailleur histoire de dire que ça n'est pas parfait car, jamais rien ne peut être parfait)
une écriture (là aussi je vais y revenir)
En fait après l'écoute de cette histoire, j'ai fini par me demander, pourquoi je l'avais adoré, et j'ai un peu extrapolé avec le dernier chapitre et je crois que j'ai trouvé un premier élement de réponse...cela fait une sorte de synthèse entre les différents élements que l'on peut trouver dans les fictions ici et qui plaisent.
Je m'explique, une volonté de rédiger dans un style assez littéraire notamment dans les descriptions et l'epression des sentimens que l'on peut retrouver chez @Yokill2B dans Epris dans la glace
Certes pas dans ce chapitre, c'était dans le précédent mais je l'ai toujours en tête...un must pour Anna ..et le top du top chez Anna forcément on pense à @Ansa et ses récits
La encore, pas spécifique à ce chapitre, mais qui le compte également: des scènes d'exposition entre prologue et chapitre dans des espaces différents et sans que l'on voit pour ce début de lien ce qui met clairement en bouche, ce que @Dov a également mis un peu en place
enfin, le florilège de petits détails qui alertent le lecteur qui forcément va se demander si c'est important ou non, la quantité de portes ouvertes et de mystères...là je m'y reconnais!
Bref tout ça...mais en un seul récit forcément ça plait.
Alors l'écriture. Elle est littéraire surtout dans la première partie. Curieusement sa caracteristique "pompeuse" ne me dérange pas du tout contrairement à Yokill...Peut être parce que contrairement à lui ici j'ai un regard neuf, je ne compare pas inconsciemment à un premier tome qui aurait eu une écriture différente, bref du coup j'adhère
MAIS...
Elle n'est pas régulière. Je remets ma comparaison, dans ton écriture tu te mets en mode Usain Bolt...Donc forcément à mi course t'as écrasé tout le monde, sauf que...c'est pas un 200m, mais plus un 800... Donc au final, gagnes-tu malgré tout la course...Possible, mais ça laisse un goût d'inachevé.
Bon, c'est du pinaillage je l'ai dit!
Alors ça a un léger effet pervers...J'ai voulu tester à nouveau en étant cette fois lecteur et non auditeur et finalement...Le résultat est le même (un peu atténué)...A la fin de cette écriture très littéraire, j'ai été un peu moins attentif, et c'est bête car ça tombe au moment d'une révélation( personnage mystérieux, rejeté sans que personne ne sache pourquoi)...C'est un élément d'intrigue important et pourtant, j'étais un peu moins attentif, peut-être légèrement perturbé par un changement de style d'écriture, plus "simple" mais pas moins efficace ou moins bon pour autant!
Enfin ce qu'il faut surtout retenir...J'ADORE et ce qui me plait d'autant plus, c'est qu'on peut déjà avoir la certitude qu'une certaine rousse en Arendelle risque très prochainement d'avoir un méga seum de l'enfer!...Et vu son caractère impulsif, elle va avoir envie de botter des c*ls et faire des choses pas convenables à des mamans! (oui je sais @Dov, on touche pas aux mamans...mais quand même!)
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Re: Les Murmures de la Brume
Sam 04 Avr 2020, 11:29
Un chapitre intriguant où nous sommes focalisés sur... Elsa... Bon on ne peut pas tout avoir pour que ça soit parfait
Non plus sérieusement j'ai beaucoup aimé ! On a des personnages mystérieux ! (sans déconner si ça avait été Mamie Anna... )
Des conversations très adultes, très humaines où se mêlent les mensonges nécessaires à faire avancer ton histoire ! J'adore
J'adore également ta manière d'écrire. ça fait très romancier du XIXème siècle qui s'interroge sur chaque phrase et qui la couche sur le papier sur une table en terrasse alors qu'un coucher de soleil se voit à l'horizon...
Le fait que le brouillard soit anthropomorphe mais c'est génial ! Et du coup ? ça veut dire que ça sent pas bon pour la blonde ??
Hâte de voir le prochain chapitre lorsqu'Anna va comprendre que sa soeur ne viendra pas... (Allez faut bien un peu de tension y en a dans toutes les fics quasiment )
Bref un excellent chapitre !!!
Non plus sérieusement j'ai beaucoup aimé ! On a des personnages mystérieux ! (sans déconner si ça avait été Mamie Anna... )
Des conversations très adultes, très humaines où se mêlent les mensonges nécessaires à faire avancer ton histoire ! J'adore
J'adore également ta manière d'écrire. ça fait très romancier du XIXème siècle qui s'interroge sur chaque phrase et qui la couche sur le papier sur une table en terrasse alors qu'un coucher de soleil se voit à l'horizon...
Le fait que le brouillard soit anthropomorphe mais c'est génial ! Et du coup ? ça veut dire que ça sent pas bon pour la blonde ??
Hâte de voir le prochain chapitre lorsqu'Anna va comprendre que sa soeur ne viendra pas... (Allez faut bien un peu de tension y en a dans toutes les fics quasiment )
Bref un excellent chapitre !!!
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Re: Les Murmures de la Brume
Sam 04 Avr 2020, 12:10
Pour le coup, je n'aurai pas grand chose de plus à rajouter par rapport à ce qu'a dit Frantzoze.
Si ce n'est que cette histoire de rythme dans l'écriture doit probablement me gêner un peu plus que lui, car tu le sais, j'adore au dernier degré cette écriture imagée et littéraire, et j'aurais aimé la retrouver tout au long du chapitre !
Pour le reste, absolument rien à redire, Frantzoze a très bien résumé les choses: tu mélanges avec brio tout ce qui fonctionne dans les autres fanfictions, et ça ne peut que marcher. Je le redis, on est pour l'instant sur un modèle de fanfiction quasi parfaite (quasi, car la perfection n'est bien sûr pas de ce monde).
Tu lances des pistes très intéressantes pour l'instant, et totalement séparées à première vue les unes des autres entre le prologue et tes deux chapitres. Tout cela n'augure que du bon pour la suite, en espérant que tu parviendras à lier tout cela dans une histoire et des personnages solides...mais je n'ai aucun doute là dessus !
Si ce n'est que cette histoire de rythme dans l'écriture doit probablement me gêner un peu plus que lui, car tu le sais, j'adore au dernier degré cette écriture imagée et littéraire, et j'aurais aimé la retrouver tout au long du chapitre !
Pour le reste, absolument rien à redire, Frantzoze a très bien résumé les choses: tu mélanges avec brio tout ce qui fonctionne dans les autres fanfictions, et ça ne peut que marcher. Je le redis, on est pour l'instant sur un modèle de fanfiction quasi parfaite (quasi, car la perfection n'est bien sûr pas de ce monde).
Tu lances des pistes très intéressantes pour l'instant, et totalement séparées à première vue les unes des autres entre le prologue et tes deux chapitres. Tout cela n'augure que du bon pour la suite, en espérant que tu parviendras à lier tout cela dans une histoire et des personnages solides...mais je n'ai aucun doute là dessus !
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"Look to the stars my darling baby boys
Life is strange and vast
Filled with wonders and joys
Face each new sun with eyes clear and true
Unafraid of the Unknown
Because i'll face it all with you"
"Moi, je suis peut-être pas un as de la stratégie ou du tir à l'arc, mais je peux me vanter de savoir ce que c'est que d'aimer quelqu'un." - Perceval le Gallois (ou Provençal le Gaulois)
"Il faut savoir qu'une passerelle a deux côtés...et nos parents ont eu deux filles." - Elsa d'Arendelle
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Re: Les Murmures de la Brume
Lun 27 Avr 2020, 21:39
Lhys! Lhyyys! Ca fait plaisir de te revoir à la fanfic mon gars!
Ta première c'était une dinguerie : tu connais, je la suivais de près, les petites illu que j'avais faites, remember
Breeef, ici je vais faire court car la fiction commence à peine.
Mais olala, mais OLALA, qu'est-ce que ça m'ambiance pour la suite!
Le gros mystère, l'ambiance lovecraft (c'est bien ton style ça ), les questionnements qui se mettent juste en place... Mmmmmh, c'est la partie juteuse et croustillante qui te met dans l'ambiance, et ça je kiffe. ^^
Le Freddy là... Mmh, je t'ai à l'oeil pétit hein, fais attention
Je suis clairement curieux de voir le lien entre cette fameuse brume, le personnage de Jakob du superbe prologue, et les esprits, les Northuldra, tout le tralala...
Pour ce qui est des personnages, j'adore le passage au début avec Anna, Kristoff, Kay et Gerda : très bons dialogues, des relations sincères, plausibles et touchantes entre les personnages (pauvre Anna qui doit clairement déjà plus en pouvoir, et pauvre Kristoff, sa petite doit pas avoir beaucoup de temps pour lui ^^'). J'adore le fait qu'il prenne des leçons d'étiquette : on sait d'où tu viens mon con, et ça va pas du tout là
Ah oui aussi:
D'ailleurs pour la partie Elsa, ce n'est pas celle qui m'a le plus marquée pour le moment, mais bien envie de voir ce qu'elle va découvrir ^^
Juste Yelena... Chelou la meuf hein. C'est pas elle qui était là "oui, les esprits de la brume c'est dangereux, présage de mort et tout, tu connais, mauvais bail!"
Et deux secondes après elle est genre "Oui, oui vazy, va les suivre toute seule. Tranquille sœurette, tu vas te mettre bien. On s'appelle hein? Bye!"
J'ai un peu beugué Mais bref! Tout ceci me fait trépigner pour la suite, j'espère que tu as l'inspiration et qu'elle arrivera incessamment ^^
Ta première c'était une dinguerie : tu connais, je la suivais de près, les petites illu que j'avais faites, remember
Breeef, ici je vais faire court car la fiction commence à peine.
Mais olala, mais OLALA, qu'est-ce que ça m'ambiance pour la suite!
Le gros mystère, l'ambiance lovecraft (c'est bien ton style ça ), les questionnements qui se mettent juste en place... Mmmmmh, c'est la partie juteuse et croustillante qui te met dans l'ambiance, et ça je kiffe. ^^
Le Freddy là... Mmh, je t'ai à l'oeil pétit hein, fais attention
Je suis clairement curieux de voir le lien entre cette fameuse brume, le personnage de Jakob du superbe prologue, et les esprits, les Northuldra, tout le tralala...
Pour ce qui est des personnages, j'adore le passage au début avec Anna, Kristoff, Kay et Gerda : très bons dialogues, des relations sincères, plausibles et touchantes entre les personnages (pauvre Anna qui doit clairement déjà plus en pouvoir, et pauvre Kristoff, sa petite doit pas avoir beaucoup de temps pour lui ^^'). J'adore le fait qu'il prenne des leçons d'étiquette : on sait d'où tu viens mon con, et ça va pas du tout là
Ah oui aussi:
Je suis mort XD Eh vous êtes mauvais hein! Lhys t'es mauvais! Pourquoi tu termines Elsa comme ça?Lhysender a écrit:Vous allez bientôt être aussi pale que votre sœur, sauf que pour vous ce sera sans l'aide de maquillage
D'ailleurs pour la partie Elsa, ce n'est pas celle qui m'a le plus marquée pour le moment, mais bien envie de voir ce qu'elle va découvrir ^^
Juste Yelena... Chelou la meuf hein. C'est pas elle qui était là "oui, les esprits de la brume c'est dangereux, présage de mort et tout, tu connais, mauvais bail!"
Et deux secondes après elle est genre "Oui, oui vazy, va les suivre toute seule. Tranquille sœurette, tu vas te mettre bien. On s'appelle hein? Bye!"
J'ai un peu beugué Mais bref! Tout ceci me fait trépigner pour la suite, j'espère que tu as l'inspiration et qu'elle arrivera incessamment ^^
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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
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Re: Les Murmures de la Brume
Mar 28 Avr 2020, 00:04
Parce que tu peux faire des illustrations?
Ca tombe bien c'était une reflexion de @Yokill2B d'avoir un illustrateur pour les plumes qui puisse (evidemment s'il en a le temps), proposer des visuels pour certains moments des fictions en cours
Enfin il saura epliquer mieux que moi l'idée vu que c'est la sienne au départ (j'aurai préféré te le notifier dans le topic News fanfiction) mais il est impossible de tagguer le pseudo M.Bagins :S
ca sera donc ici ma seule intervention qui n'es tpas en rapport avec la narration de Lhys
...D'ailleurs j'en profite, peut-on espérer le nouveau chapitre pour le prochain live de vendredi (sinon ça fera trois semaines de suite qu'on doit se contenter de ceux de @Yokill2B, @Ansa et moi)...Alors on peut assurer sans problème mais...ça va devenir routinier à force, et la routine en période de confinement
Ca tombe bien c'était une reflexion de @Yokill2B d'avoir un illustrateur pour les plumes qui puisse (evidemment s'il en a le temps), proposer des visuels pour certains moments des fictions en cours
Enfin il saura epliquer mieux que moi l'idée vu que c'est la sienne au départ (j'aurai préféré te le notifier dans le topic News fanfiction) mais il est impossible de tagguer le pseudo M.Bagins :S
ca sera donc ici ma seule intervention qui n'es tpas en rapport avec la narration de Lhys
...D'ailleurs j'en profite, peut-on espérer le nouveau chapitre pour le prochain live de vendredi (sinon ça fera trois semaines de suite qu'on doit se contenter de ceux de @Yokill2B, @Ansa et moi)...Alors on peut assurer sans problème mais...ça va devenir routinier à force, et la routine en période de confinement
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Re: Les Murmures de la Brume
Mar 28 Avr 2020, 00:14
Ah ben, moi je suis ouvert ou bleu à toute proposition hein ^^
Donc ouais Yokill si tu veux m'expliquer le truc plus en détail, te gêne pas
Ah bon? Pourquoi mon pseudo est impossible à taguer? X)
Wait wait wait, c'est quoi cette histoire de live? :O I don't know about that, but ça semble interesting
Donc ouais Yokill si tu veux m'expliquer le truc plus en détail, te gêne pas
Ah bon? Pourquoi mon pseudo est impossible à taguer? X)
Wait wait wait, c'est quoi cette histoire de live? :O I don't know about that, but ça semble interesting
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But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
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- Lhysender
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Re: Les Murmures de la Brume
Ven 01 Mai 2020, 16:56
Merci à tous pour vos retours ! (Oui je suis aussi long à réponde qu'à sortir de nouveau chapitre ) !
Je vais revenir d'abord sur les remarques communes de Frantzoze et Yokill sur la régularité et le rythme de l'écriture. Plus je relis ces deux premiers chapitre, plus je me rend compte qu'en effet j'ai tendance à faire une première partie très litéraire et une seconde plus terre à terre. Je vais essayer pour la suite de faire en sorte que ce soit plus distiller, mais je ne garanti pas d'y arriver tout de suite, ce sera à force d’exercice et d'entrainement pour perde cette habitude. Mais je vais faire de mon mieux !
J'avoue avoir surtout joué à Resident Evil, mais la comparaison est très bien trouvé !
J'ai encore plus à assurer pour la suite alors pour ne pas décevoir vos attentes ! Décidément je vais mourir de pression avant la fin de cette histoire !
Malheureusement la réalité est beaucoup moins que cela romantique que cela, ça tient plus du patapouf avec une tasse de thé qui essaye de voir le soleil au dessus de la forêt de béton des immeubles pollués
Mais je suis vraiment honoré de la comparaison avec un romancier du XIXème siècle !
Roh, comme si j'étais du genre à leur faire subir les pires atrocités possibles...(voit avec honte certains moments de son ancienne fic) ok, peut-être que vous êtes tous en droit de vous inquiéter.
C'est tout autant un plaisir de te compter à nouveau parmi mes lecteurs !
Ne me parle pas de cette première fic, même si j'ai prit beaucoup de plaisir à l'écrire, quand je la relis j'ai souvent la même tête qu'Elsa quand elle se voit en train de chanter "Libérée Délivrée". Et oui je me souviens encore des illustrations que tu avais faites ! (Mon Dieu les souvenirs que ça ramène, tu te souviens de l'expédition dans la brousse pour les faire dédicacer par Anaïs Delva ? )
J'ai hâte de voir ce que tu nous prépares pour les Lives Des Plumes !
En tout cas j'espère qu'elle te plaira autant que la première !
En tout cas vous pourrez découvrir la suite ce soir ! Même si je dois bien vous avouer que j'aurai besoin de conseil pour la suite, mais je préfère en discuter directement à l'occasion au cours d'un live, au vu ce que ça impliquerait.
Je vais revenir d'abord sur les remarques communes de Frantzoze et Yokill sur la régularité et le rythme de l'écriture. Plus je relis ces deux premiers chapitre, plus je me rend compte qu'en effet j'ai tendance à faire une première partie très litéraire et une seconde plus terre à terre. Je vais essayer pour la suite de faire en sorte que ce soit plus distiller, mais je ne garanti pas d'y arriver tout de suite, ce sera à force d’exercice et d'entrainement pour perde cette habitude. Mais je vais faire de mon mieux !
Dov a écrit:Le coup de la brume en forme d'enfant qu'il faut suivre me fait beaucoup pensé à Silent Hill
J'avoue avoir surtout joué à Resident Evil, mais la comparaison est très bien trouvé !
Frantzoze a écrit:En fait après l'écoute de cette histoire, j'ai fini par me demander, pourquoi je l'avais adoré, et j'ai un peu extrapolé avec le dernier chapitre et je crois que j'ai trouvé un premier élement de réponse...cela fait une sorte de synthèse entre les différents élements que l'on peut trouver dans les fictions ici et qui plaisent.
Je m'explique, une volonté de rédiger dans un style assez littéraire notamment dans les descriptions et l'epression des sentimens que l'on peut retrouver chez @Yokill2B dans Epris dans la glace
Certes pas dans ce chapitre, c'était dans le précédent mais je l'ai toujours en tête...un must pour Anna ..et le top du top chez Anna forcément on pense à @Ansa et ses récits
La encore, pas spécifique à ce chapitre, mais qui le compte également: des scènes d'exposition entre prologue et chapitre dans des espaces différents et sans que l'on voit pour ce début de lien ce qui met clairement en bouche, ce que @Dov a également mis un peu en place
enfin, le florilège de petits détails qui alertent le lecteur qui forcément va se demander si c'est important ou non, la quantité de portes ouvertes et de mystères...là je m'y reconnais!
Yokill2B a écrit:Pour le reste, absolument rien à redire, Frantzoze a très bien résumé les choses: tu mélanges avec brio tout ce qui fonctionne dans les autres fanfictions, et ça ne peut que marcher. Je le redis, on est pour l'instant sur un modèle de fanfiction quasi parfaite (quasi, car la perfection n'est bien sûr pas de ce monde).
Tu lances des pistes très intéressantes pour l'instant, et totalement séparées à première vue les unes des autres entre le prologue et tes deux chapitres. Tout cela n'augure que du bon pour la suite, en espérant que tu parviendras à lier tout cela dans une histoire et des personnages solides...mais je n'ai aucun doute là dessus !
J'ai encore plus à assurer pour la suite alors pour ne pas décevoir vos attentes ! Décidément je vais mourir de pression avant la fin de cette histoire !
Ansa a écrit:J'adore également ta manière d'écrire. ça fait très romancier du XIXème siècle qui s'interroge sur chaque phrase et qui la couche sur le papier sur une table en terrasse alors qu'un coucher de soleil se voit à l'horizon...
Malheureusement la réalité est beaucoup moins que cela romantique que cela, ça tient plus du patapouf avec une tasse de thé qui essaye de voir le soleil au dessus de la forêt de béton des immeubles pollués
Mais je suis vraiment honoré de la comparaison avec un romancier du XIXème siècle !
Ansa a écrit:Le fait que le brouillard soit anthropomorphe mais c'est génial ! Et du coup ? ça veut dire que ça sent pas bon pour la blonde ??
Roh, comme si j'étais du genre à leur faire subir les pires atrocités possibles...(voit avec honte certains moments de son ancienne fic) ok, peut-être que vous êtes tous en droit de vous inquiéter.
M.Baggins a écrit:Lhys! Lhyyys! Ca fait plaisir de te revoir à la fanfic mon gars! Ta première c'était une dinguerie : tu connais, je la suivais de près, les petites illu que j'avais faites, remember biendit
C'est tout autant un plaisir de te compter à nouveau parmi mes lecteurs !
Ne me parle pas de cette première fic, même si j'ai prit beaucoup de plaisir à l'écrire, quand je la relis j'ai souvent la même tête qu'Elsa quand elle se voit en train de chanter "Libérée Délivrée". Et oui je me souviens encore des illustrations que tu avais faites ! (Mon Dieu les souvenirs que ça ramène, tu te souviens de l'expédition dans la brousse pour les faire dédicacer par Anaïs Delva ? )
J'ai hâte de voir ce que tu nous prépares pour les Lives Des Plumes !
En tout cas j'espère qu'elle te plaira autant que la première !
En tout cas vous pourrez découvrir la suite ce soir ! Même si je dois bien vous avouer que j'aurai besoin de conseil pour la suite, mais je préfère en discuter directement à l'occasion au cours d'un live, au vu ce que ça impliquerait.
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Re: Les Murmures de la Brume
Ven 01 Mai 2020, 17:17
Nani?
Attendez, attendez, je suis censé avoir préparé des illu pour le live de ce soir? ^^'
Bien sûr que je me souviens de cette aventure Lhys : wouah, quelle histoire! XD Bon, tu connais hein, maintenant notre nouvelle mission ça va être d'aller voir Charlotte Hervieux
Attendez, attendez, je suis censé avoir préparé des illu pour le live de ce soir? ^^'
Bien sûr que je me souviens de cette aventure Lhys : wouah, quelle histoire! XD Bon, tu connais hein, maintenant notre nouvelle mission ça va être d'aller voir Charlotte Hervieux
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Re: Les Murmures de la Brume
Ven 01 Mai 2020, 17:32
Non pas pour ce soir...Etre à jour sur les fictions par contre ça serait mieux
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Re: Les Murmures de la Brume
Ven 01 Mai 2020, 21:12
Chapitre 3 : Le Bal des Masques
Le grand jour de l'ouverture du festival de l'hiver était enfin arrivé, baigné d'un soleil éclatant dont les rayons venaient illuminer la neige des toits comme un tapis de perles scintillantes. Partout dans le village, les couleurs automnales des fanions étaient remplacées par les teintes bleutées et violacées de la nouvelle saison. Alors que les villageois s'affairaient sur la place du marché pour les derniers ajustements avant que ne sonne le début des festivités, le ballet des navires des diplomates avait déjà commencé dans un déploiement de faste tel que le royaume n'en avait pas connu depuis le couronnement d'Elsa. Les nobles, émissaires et autres ambassadeurs se succédaient sur les quais, débarquant sous bonne escorte avec leur délégation en se laissant guider par les gardes jusqu'à la cour du château. En passant par la place du marché, les dignitaires pouvaient y admirer l'immense sapin qui se dressait fièrement en son centre de toute sa sylvestre majesté. Les nombreuses décorations qui l'ornaient ne faisaient que renforcer la superbe de ce roi des forêts, prémices étincelants du Noël à venir. Rassemblés autour de lui comme s'il s'agissait de ses sujets, des petits cabanons de bois n'attendaient plus que le signal de la cloche de Yül pour s'ouvrir et montrer toutes les merveilles des traditions familiales d'Arendelle qu'ils renfermaient.
Alors que la foule s’amassait dans la cour, impatiente devant l’heure tant attendue qui approchait, une autre tête couronnée finissait de se préparer. S’observant devant le grand miroir de sa chambre, Anna avait revêtue sa robe royale aux couleurs vertes et noires rehaussée de motifs ou et argent. Malgré la joie qui régnait à l’extérieur, son visage affichait un air soucieux alors qu’elle ajustait sur ses épaules sa longue cape. En effet en cette journée ensoleillée, il y avait un nuage noir qui venait obscurcir le cœur d’Anna : l’absence d’Elsa à ses côtés.
Depuis que sa sœur lui avait envoyée une lettre pour la prévenir qu’elle arriverait avant le début des festivités, l’excitation de la jeune femme n’avait fait que grandir proportionnellement à sa déception lorsqu’elle ne vint pas à la date annoncée. La déception devint de l’inquiétude à mesure que les jours passaient et qu’elle ne recevait aucune nouvelle. Que son aînée soit retenue par ses obligations de gardienne de la forêt était une chose, qu’elle n’informe pas sa cadette de ce qui se passait en était une autre. Même si elle lui faisait confiance, elle craignait qu’Elsa n’ait replongée dans ses anciens travers et ne soit encore partie seule dans une nouvelle expédition périlleuse.
Soudain la porte s’ouvrit et Olaf entra, trottinant gaiement sur ses petites jambes en arborant fièrement un nœud papillon autour de son cou, sortant la jeune femme de ces sombres pensées. Depuis les sombres événements au fond des grottes Northuldras, elle gardait toujours un œil sur le bonhomme de neige quand elle s’inquiétait pour sa sœur. La jeune femme l’observa longuement, son sourire s’effaçant irrémédiablement au profit d’un air plus inquiet :
« Olaf, est-ce que ça va ? Pas de sensation étrange ou de mauvais pressentiment ?
— Non. Enfin si, il y a bien quelque chose, répondit Olaf en réfléchissant.
— Quoi, que ce passe t’il ? Tu ne te sens pas bien ? » s’affola Anna.
Olaf posa ses doigts de bois sur la main de la reine pour la calmer et lui dit doucement :
« Je sens qu’Elsa va bien. Moi aussi je suis inquiet qu’elle ne donne plus de nouvelle, mais il ne peut plus rien lui arriver maintenant que c’est devenue le cinquième esprit ! Ils se protègent mutuellement, alors il n’y a rien à craindre. À part peut-être un ours. Tu savais qu’il pouvait atteindre jusqu’à 9 pied de haut ? »
Les paroles du bonhomme de neige furent aussi réconfortantes pour Anna que l’aurait été une veilleuse pour un enfant effrayé par l’obscurité. Après tout il n’avait que répéter ce que la reine se murmurait depuis plusieurs jours. Avec les esprits à ses côtés, les pouvoirs d’Elsa étaient devenus assez grands pour qu’elle n’est plus à craindre une quelconque menace. Mais elle restait sa sœur, malgré toute la magie du monde, elle ne pouvait s’empêcher de garder une part d’inquiétude quand elle ne donnait plus de nouvelles.
Serrant Olaf contre elle pour le remercier alors qu’il continuait sa thèse sur les ursidés, elle déposa délicatement sa tiare sur sa tête et sortit rejoindre Kristoff, le cœur plus léger.
Le montagnard l’attendait sur le pas de sa porte, ayant tronqué ses habits en peau de renne contre une tenue bien plus adaptée à la haute société, ce qui ne l’aidait pas beaucoup à cacher son anxiété malgré son sourire de façade. Même après les années passées au château en compagnie des deux sœurs, il c’était jusque-là cantonné à son rôle de livreur de glace officiel d’Arendelle, n’assistant que rarement aux réceptions organisées par Elsa, soit parce qu’il était en train d’effectuer une livraison, soit parce qu’il tenait compagnie à Anna bien loin des affres du pouvoir.
Pourtant avec l’accession au trône de sa fiancée, il deviendrait de ce fait le nouveau prince régent d’Arendelle, ce qui rendait inévitable son entré dans ce nouveau monde dont il avait à peine eu l’occasion d’affleurer la surface. Ce n’est pas comme si n’avait jamais parlé à un duc ou un comte, mais le contexte de la soirée était d’une importance capitale et lui infligeait une pression assez importante.Il avait surtout peur d’être complètement rejeté par cette aristocratie au code strict qui ne verrait peut-être pas d’un œil des plus amical l’arrivée d’un simple roturier dans leurs rangs, qui plus est aux côtés de la tête couronnée du royaume.
Se rendant compte que son fiancé n’était pas des plus à l’aise, Anna essaya de le détendre :
« Je ne me lasserai jamais de te voir dans cette tenue, elle te va vraiment à ravir, lui dit la jeune femme en souriant.
— Merci, je pourrai presque m’y faire si je n’avais pas l’impression d’étouffer là-dedans.
— Je te comprends, mais crois-moi tu n’imagines pas à quel point porter un corset est une véritable torture.
— De ce point de vue, c’est vrai que je n’ai pas à me plaindre. En tout cas ta robe est magnifique aussi. Enfin, elle l’est surtout parce que c’est toi qui l’as portes.»
Anna rougit et l'embrassa. Même en étant en proie à l’anxiété, il arrivait à rester galant.
« Ne t’inquiètes pas, tout va bien se passer. Reste toi-même, n’oublie pas les leçons de Gerda et surtout si la question de tes origines arrive dans la discussion, soit honnête. Tu ne seras pas le seul parmi tous ces dignitaires à n’être pas issu d’une famille noble, il vienne du peuple tout comme toi. Et ça ne les a pas empêché de parfaitement s’intégrer à la haute société, surtout avec un bon cœur comme le tien.
— Mais tout de même, ils ne doivent pas avoir été élevé par des trolls...
— C’est un cercle plus fermé qu’on ne le pense, si tu restes trop évasif tu ne feras qu’attiser leur curiosité et tôt ou tard ils essaieront d’en savoir plus. Il vaut mieux qu’il l’apprenne directement de toi, cela évitera qu’il n’entende que des rumeurs déformant la réalité. Et puis, je serai là pour te défendre si quelqu’un a un problème avec la nature de ma future belle famille.
— Ce n’est pas à moi de te protéger normalement ?
— Pas cette fois en tout cas. Mais tu auras tout le loisir de le faire cette nuit quand nous ne serons plus que tous les deux.»
Kay les interrompit pour les escorter à l’entrée du château où attendait la foule, composée à l’avant des hautes sphères aristocratique et derrière eux le petit peuple qui avait pu rentrer, le reste d’entre eux s’étendant de l’entrée puis sur tout le pont de pierre menant jusqu’à la place du marché. Parmi les dignitaires, tous ceux qui avaient accepté l’invitation avaient répondus présent, à l’exception des Îles du Sud dont un message plus tôt dans la journée avait prévenu la reine que leur navire était bloqué à cause d’une tempête près du comté de Tidevannet, à l’est, ce qui ne leur permettrait d’arriver que bien plus tard dans la journée.
Après un bref discours d’Anna pour chaleureusement remercier ses invités d’être présent, Olaf se saisit avec entrain de la corde de la cloche, discrètement aider par Kristoff qui le retint pour l’empêcher de s’envoler à cause du poids de cette dernière, provoquant une vague de rire amusé de l’assemblée. Au moment où la cloche retentit, celle de la tour de l’horloge et de la chapelle résonnèrent en réponse dans un chœur de tintement clair et de bourdonnement sourd qui s'étendit bien au-delà de l’enceinte du village. Anna espéra que quoi qu’elle soit en train de faire, Elsa pouvait entendre le chant des cloches d’Arendelle, car ce serait un peu comme si elle célébrait avec eux.
Les cabanons s’ouvrirent tous en même temps, libérant leur parfum et senteur enivrants qui envahirent tout Arendelle. En véritable maître de cérémonie, Olaf mena lui-même la visite des délégations ambassadrices. Il pouvait décrire à la perfection tous les plats et savoir-faire qui était rassemblés sur la place du marché tant il les connaissait sur le bout du doigt. Anna restait tout de même près de lui pour le surveiller, mais elle n’eut à intervenir que pour apporter plus de détails aux questions auquel elle savait que le bonhomme de neige ne pourrait répondre. La reine en profita pour faire le tour du reste de la ville à ceux des émissaires qui n’étaient jamais venus à Arendelle.
La visite se déroula sans encombre et les invités furent véritablement enchantés, malgré leur déception certaine de ne pas pouvoir rencontrer en personne la fameuse reine des neiges qui occupait le trône par le passé. Anna s’excusa pour elle, expliquant que ses devoirs de gardienne de la forêt la retenaient pendant une durée indéterminée, ce qui finalement n’était pas si éloignée de la réalité, tout du moins la jeune femme espérait toujours au fond d’elle qu’il ne s’agissait que de ça. Les convives furent tout aussi compréhensifs de la situation que le fut le peuple d’Arendelle quand leur souveraine leur avait annoncée la triste nouvelle.
Une fois la visite terminée, le groupe rejoignit la salle de bal, où à peine furent-ils entrés que les notes de musique valsèrent au sont des verres qui trinquaient et des pas de danses, accompagnés d’un orchestre de discussions aux divers sujets dans une mélodieuse cacophonie.
Le déploiement de fastes grandiloquents des réceptions aristocratiques auquel Kristoff n’était habitué que de loin lui firent quelque peu tourner la tête et Anna dut gentiment le pousser un peu pour qu’ils se joignent aux conversations avec les émissaires. Nombreux parmi eux s’émerveillèrent de la magnifique bague de fiançailles que la reine arborait à son doigt. Y voyant une occasion parfaite, Anna fit un signe discret au montagnard pour qu’il raconte comment les trolls avaient déterrés dans la montagne le rarissime diamant orangé qui l’ornait. La réaction des auditeurs fit sourire la jeune femme quand son fiancé évoqua sa famille adoptive, car elle savait à quel point bien que Kristoff redoutait ce moment.
Pourtant, à l’agréable surprise du jeune homme, les dignitaires furent fascinés par son récit et lui posèrent de nombreuses questions sur la manière dont il avait vécu avec eux durant ces jeunes années. Certains gardèrent tout de même un regard quelque peu septique au début, mais après tous des trolls ne semblaient pas si incongrus qu’un bonhomme de neige qui, après les avoir guidés à travers les différentes échoppes de la place du marché, s’amusait à l’écart avec les enfants.
Anna était surtout heureuse de voir que Kristoff était moins crispé, commençant même à sourire face à cette aristocratie qu’il craignait tant. En ce moment, sous la lumière éclatante des chandeliers, avec sa forte carrure et son bel habit, il commençait presque à avoir ce qui ressemblait à s’y méprendre à une prestance royale.
Ce n’était pas force de lui avoir maintes fois expliquer que pour cette soirée, rester naturelle et honnête était le meilleur moyen pour lui de gagner leur confiance. Même si bien entendu, malgré la présence d’Anna, Gerda le surveillait du coin de soleil pour s’assurer que le montagnard ne se laissait pas trop aller et respectait bien l’étiquette dont elle s’échinait tant à lui inculquer les bases.Quelle que soit sa méthode, elle avait été une bonne professeur, car malgré quelques petites erreurs, Kristoff s’en sortait plutôt bien. Peut-être finalement qu’il arriverait à s’habituer à cette nouvelle vie de régent mieux qu’il ne se l’était pas lui-même imaginer .
La fête dura jusqu’à la tombée du jour et semblait bien partie pour continuer toute la nuit. Sous les dernières lueurs du crépuscule, des voiles blanches apparurent à l’entrée du fjord. Le navire des Îles du Sud était enfin arrivé et Anna se prépara à recevoir l’émissaire comme s'il se devait, malgré les quelques réserves de Kristoff. Kay les devança le temps que le couple ne s’excuse après de leur invité avant de rejoindre le majordome qui les attendait dans le long couloir, le visage livide.
« Majesté, l’ambassadeur des Îles du Sud vous attend dans la bibliothèque, il aimerait rapidement s’entretenir avec vous avant de rejoindre le reste des convives déclara-t-il en essayant de garder son sérieux.
— Est-ce qu’il se passe quelque chose de grave ? s’inquiéta Anna en voyant la mine atterrée du pauvre homme.
— L’ambassadeur...c’est le prince Hans » réussit-il à balbutier.
Ce fut au tour d’Anna de pâlir en entendant ce nom maudit. Ce n’était pas possible, n’importe qui mais pas lui !
« Enfin Kay, vous devez vous tromper, jamais on ne lui donnerait le droit de revenir à Arendelle. Et quand bien même il réussirait à accoster, les gardes le renverraient immédiatement d’où il vient.
— C’est ce que nous avons voulus faire, mais je ne pouvais me risquer à le faire sans votre accord après qu’il m’est donné ceci.»
Le majordome tendit un papier à Anna, qui le saisit pour constater avec effroi en constant qu’il s’agissait d’un document officiel signé par le roi des Îles du Sud attestant le nouveau statut d’émissaire du prince déchu. Bien que la reine ait du mal à le croire, elle se résolut rapidement à admettre qu’il devenait intouchable de par son nouveau rôle diplomatique : s’en prendre à lui c’était comme s’en prendre directement au souverain qui l’envoyait. Mais ce même souverain ne pouvait être assez fou pour se permettre une telle provocation, pas après toutes ces années à essayer de consolider une paix durable entre leur royaume. Les paroles de Kristoff lui revinrent en mémoire : peut-être que c’était bien toute la famille royale des Îles du Sud qui complotait contre eux, pas seulement leur fils félon. Pourtant elle ne pouvait pas tirer de conclusion hâtive, elle devait impérativement faire la lumière sur toute cette histoire. S'il pensait s’en tirer si facilement, il se trompait lourdement !
C’est donc d’un pas décidé pour cacher son anxiété qu’elle se dirigea, en compagnie de Kristoff, vers la bibliothèque. Lorsqu’elle en ouvrit la porte, elle espérait encore que Kay s'était trompé sur l’identité de l’émissaire. Peut-être était-ce un des nombreux frères d'Hans ? Elle restait persuadée qu'il était impensable que le roi ait décidé d’envoyer celui de ses fils qui avait commis des crimes assez graves pour lui fermer les portes de toutes les cours du pays et lui enlevait tout espoir de porter un jour à nouveau un titre de noblesse.
Pourtant le doute ne fut plus permis lorsque Anna le vit, se tenant devant elle en tenue officielle, aussi bien coiffé et rasé de près que lorsque la jeune femme avait posé les yeux sur lui lors de leur première rencontre. Même si l’enchantement de ce souvenir était désormais remplacé par un profond dégoût. Ce qui l’intrigua bien plus était ce qu’il tenait une lettre dans chaque main, comme s'il était en train de les comparer. La reine devina d’un rapide coup d’œil qu’il s’agissait de celle que le roi des îles du Sud lui avait envoyée après qu’elle l’est invitée à la réception de ce soir.
Hans se tourna vers elle et durant un très bref instant, la jeune femme crut déceler une étincelle d’admiration dans son regard en la voyant, bien vite soufflée par la haine sourde de son échec passé à lui ôter non seulement la vie, mais aussi le pouvoir. Une tension digne de celle qui précédait les holmgangs de leurs fiers ancêtres vikings envahit la bibliothèque plongée dans un silence pesant. Les deux jeunes gens se jaugeaient du regard dans ce duel où les coussins moelleux des canapés avaient remplacés les roches dures des cercles de pierres, tandis que le verbe se substituait à la lame et au bouclier. La mort ne serait pas l’issue de ce combat comme elle le fut lors des joutes des temps jadis, mais l’incident diplomatique était une fin qui pouvait se révéler bien plus dangereuse.
Ce fut Anna qui chargea la première :
« Qu’est-ce que vous faites ici ? demanda la reine d’un ton qui se voulait poli malgré sa voix sèche.
— Cela me semble assez évident, je suis l’ambassadeur des îles du Sud. Votre majordome vous a justement apporté le document qui vous le prouve. Même si je ne pensais pas avoir à l’utiliser, puisque vous acceptez la proposition de mon père que ce soit moi qui soit envoyé pour le représenter, se défendit Hans d'un ton teinté de moquerie.
— Jamais je n’ai accédé à une telle demande ! Le roi m’a bien informé qu’il enverrait un de ses fils, mais je ne pensais que ce serait celui qui a essayé de prendre le pouvoir en me laissant pour morte et en essayant d’assassiner ma sœur, rétorqua Anna qui essayait de rester calme malgré l’attitude provocatrice de son interlocuteur.
— Vous êtes en train de me dire que vous n’avez jamais eu connaissance de ma venue ? demanda le félon avec un air faussement étonné.
— Si ça avait été le cas, jamais je ne vous aurai autorisé à ne serait-ce qu’entrer dans le fjord, même en restant à bord de votre navire.»
Hans resta silencieux quelques instants, observant à nouveau les lettres qu’il tenait en main tandis qu’Anna tentait tant bien que mal de dissimuler la colère qui bouillonnait en elle. Kristoff posa sa main sur son épaule pour essayer de la calmer, même si l’envie de jeter Hans par la fenêtre le démangeait lui aussi. Finalement, l’ambassadeur se tourna vers eux, s’assit sur l’un des canapés en posant les lettres sur une petite table et déclara avec un sérieux déroutant par rapport à son ton moqueur d'à peine quelques instants auparavant :
« Puisque vous semblez vraiment n’avoir jamais été mise au courant de mon arrivée, vous confirmez bien mes craintes.
— Pourriez-vous aller droit au but, vous commencez à épuiser ma patience.
— Toute cette situation n'est qu’une mise en scène savamment orchestrer pour provoquer un conflit diplomatique entre nos deux royaumes.»
Un silence pesant s’installa dans la bibliothèque. En une seule phrase il venait de renverser tout l’enjeu de la confrontation. Anna connaissait bien son don pour changer de masque en un instant, mais pas de cette manière. Il y a plus de trois ans, elle l’avait vu passer du galant prince de conte de fées au manipulateur froid et cynique. Mais maintenant, son visage affichait un air plus grave, presque assagi, bien loin de celui plus provocateur qu’il venait de se donner, qui tenait bien plus de celui qu’il affichait en quittant Arendelle les fers au pied.
Il devait sûrement s’agir d’un nouveau stratagème dont lui seul avait le secret, Anna allait donc devoir redoubler de vigilance et d’ingéniosité pour percer à jour le mensonge dans ses paroles. Malheureusement, il ne lui en laissa pas le temps et déposa sur la table deux autres lettres:
« Ces lettres sont les preuves qui m’ont permis de comprendre qu’un complot se tramait contre nous. La première est l’invitation que vous avez envoyée à mon père pour cette soirée, la seconde est votre réponse à sa proposition de m’accueillir en tant qu’ambassadeur. Votre réaction face à ma présence confirme bien mes doutes sur le fait que vous n’avez pas écrit la seconde lettre, bien que j'admets volontiers que le travail d’imitation est assez remarquable.»
Anna prit une lettre dans chaque main et les observa tour à tour. Même la jeune femme eut du mal à croire qu’il ne s’agissait pas de son écriture sur la copie, bien qu’en effet jamais elle n’ait pu ratifier l’approbation du retour d'Hans à Arendelle. Cependant, en étant beaucoup plus attentif, on pouvait remarquer que plusieurs particularités dans sa manière de tracer certaines lettres dans la première lettre étaient légèrement exagérées dans la seconde, comme si on avait voulu les accentuer ce qui les rendait visibles lorsque l’ont si penchait plus en détail.
« Comment l’avez-vous remarquée ? demanda Kristoff alors qu’Anna continuait d’inspecter les lettres. C’est le roi qui les a reçus, pourquoi lui n’a rien vu ?
— Père était si heureux de votre réponse qu’il n’a rien deviné de la supercherie, expliqua Hans avec un sourire mesquin. Pendant des jours il a loué la grande bonté de la reine Anna d’Arendelle qui acceptait de recevoir un être aussi misérable que moi entre les murs de son château. Cela faisait très longtemps que je ne l’avais pas vu aussi souriant. Mais je trouvais étrange que vous soyez si prompt à accepter une telle demande, c’est donc en relisant les lettres que je me suis rendu compte de l’escroquerie, bien que cela m’ait pris plusieurs nuits blanches pour en être tout à fait certain. De plus, avant que votre majordome ne vienne vous chercher, je lui ai demandé de m’apporter les lettres de mon père, et force est de constater que nous retrouvons la même méthode.»
Anna écoutait les explications d'Hans tout en observant minutieusement les deux messages. Il fallait reconnaître qu’il s’agissait d’un véritable travail d’orfèvre de contrefaçon. Le faussaire c’était soigneusement appliqué sur chaque mouvement de plume comme on taillerait un diamant pour qu’il atteigne le stade le plus proche de la perfection.Malheureusement pour lui, si la supercherie fonctionnait pour qui n’y prêtait pas attention, elle tombait à plat pour une personne à l’œil affûté qui comparerait les deux écritures. Surtout quand la personne susnommée était la rédactrice originale de la lettre en question et pouvait confirmer devant témoin qu’il y avait bien eu tromperie.
« Je ne comprends toujours pas qui serait capable d’une chose pareille. À part vous peut-être ? Qui me dit que depuis le début, tout ceci n’est pas qu’une mise en scène que vous orchestrez d’une manière ou d’une autre ?
— Ne vous méprenez pas, je suis loin d’être enchanté de revenir dans ce château dont je garde quelques souvenirs...douloureux, dit-il en se massant la mâchoire. Surtout si c’est pour devoir m’allier avec vous, bien que je doive avouer que la couronne vous va à ravir.»
Sa tentative de compliment se brisa contre le regard noir que Kristoff lui envoya, personne n’étant dupe face au comportement du félon qui essayait portant juste de détendre l’atmosphère. Voyant qu’il avait provoqué l’effet inverse, il reprit immédiatement :
« Je ne suis cependant pas assez fou pour déclencher un conflit dans lequel personne ne sortirait vainqueur. D’un côté, Arendelle a de très nombreux alliés, sans compter votre sœur et ses immenses pouvoirs, mais dont l’armée est loin de ce qu’elle était du temps de votre grand-père. De l’autre, les Îles du Sud, après ma vaine tentative de prise de pouvoir en Arendelle, ont renforcées leur armement au point d’avoir la force militaire la mieux équipée et la mieux entraînée de tous les royaumes qui se trouvent dans les murs de ce château. Vous comprendrez aisément qu'en voyant ses relations avec ses anciens partenaires aussi dégradées, mon père a vite pris la décision de compenser cette perte diplomatique par une défense plus importante en cas de représailles, au cas où une nation rivale ne profiterait de notre position de faiblesse pour nous envahir. Force est de constater que jusque-là, cela a porté ses fruits au-delà de nos espérances.
— Pouvons-nous éviter de nous éloigner de ce qui nous préoccupe vraiment ? rappela Anna.
— J’y arrive, ne vous inquiétez pas, s'excusa Hans. Voici donc ma théorie : en falsifiant ces documents officiels, celui qui tire les ficelles espérait sûrement que mon arrivée ne provoque un incident diplomatique. D’une part parce que vous ne saviez pas que c’est moi qui tiendrais le rôle d’ambassadeur, d’où d’ailleurs mon petit numéro à votre arrivée car je devais être certain que c’était bien le cas pour valider mon hypothèse. Et d’autre part...
—...vous auriez pris comme un affront la manière dont vous avez été accueilli alors que j’avais supposément accepté votre venue, ce qui aurait été aggravé par le fait que vous êtes bel et bien un ambassadeur officiel. De plus, avec tous les autres dignitaires présents, la situation aurait rapidement dégénérée, comprit la reine qui commençait petit à petit à croire ces paroles.
— Exactement. À partir de là, l’escalade n’aurait pas connue de fin. Vos plus proches alliés vous auraient évidemment soutenus, suivant votre volonté pacifique et comptant sans doute, sans vouloir l’offenser ou vous offenser, sur l’aspect dissuasif des pouvoirs de votre sœur. Les plus indécis et ceux qui jusque-là n’étaient jamais venus en personne à Arendelle se rangeraient sûrement à nos côtés, plus tentés par la promesse concrète d’une batterie de canonnade ou de mortier flambants neufs dont l’efficacité leur aurait semblé bien plus probante que de longs discours. En supposant que la personne qui est derrière toute cette supercherie se trouve à Arendelle, il aurait sans aucun doute continué à envenimer la situation jusqu’à ce qu’elle ne finisse par embraser nos royaumes.
— Vous ne croyez pas que vous ne faites pas exprès d’exagérer la situation ? Vu la manière dont vous nous la présenter, on pourrait presque croire que vous essayez en même temps de nous menacer, accusa Kristoff.
— Ce n’est que l’humble avis de quelqu’un qui a étudié toute sa vie l’art de la politique, se défendit l'émissaire. Si je puis me permettre, je ne suis pas sûr que vous puissiez comprendre toutes les répercussions qu’un tel incident pourrait avoir, sauf si vous pouvez me contredire et m’affirmer que c’est le cas après vos quelques premiers mois de règne.
— Et en supposant que vous ayez raison, je ne vois pas ce qui vous fait croire que celui qui est derrière ce complot se trouve à Arendelle ? l'interrogea Anna sans relever sa pique.
— Parce que si j’en crois les lettres qui sont sur cette table, la première à avoir été falsifiée est celle que mon père vous a envoyé pour sa proposition quant au choix de son ambassadeur. J’ai moi-même récupéré la lettre alors qu’il venait de la terminer, j’ai donc non seulement eu l’occasion de la lire pour pouvoir affirmer qu'elle était son contenu, et surtout je l’ai moi-même amené au capitaine du navire qui vous l’a apporté, il n’y a donc eu aucun intermédiaire.
— Encore une fois, qui nous dit que ce n’est pas vous qui avez organisé tout cela ? s'acharna le montagnard.
— Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’exercer à recopier votre écriture, trop occupé que j’étais à patauger dans le purin si l’image vous plait, fit remarquer Hans agacé. De plus, il m’aurait été difficile de le faire sans aucun modèle de référence pour m’entraîner, surtout que nous parlons d’une personne avec un talent rare dans le maniement de la plume.»
Anna déposa les lettres et observa longuement Hans. Tout portait à croire qu’il disait la vérité, même si elle ne pouvait se résoudre à lui faire confiance. Pourtant, si elle considérait sa simple présence comme un danger, en tant que reine elle ne pouvait pas prendre le risque de ne pas sérieusement s’inquiéter face à cette histoire de complot. Elle se devait de protéger Arendelle et son peuple, bien que l’idée de devoir s’associer au félon ne l’enchantât guère. Après un nouveau silence, elle se résolut à croire ce que lui disait Hans tant que les faits ne lui donneraient pas tort :
« Pour l’instant, faisons comme si de rien n’était pour ne pas attirer l’attention de celui qui a manigancé cette supercherie. Nous irons discrètement enquêter dès demain. En attendant resté sur vos gardes, on ne sait jamais s'il n’y a pas d’autres personnes impliquées, déclara-t-elle.
— Enfin vous avez décidé de m’écouter. Je propose donc que...commença le prince déchu.
— Ne crier pas victoire trop vite, coupa la reine. Quoique je vous doive une certaine forme de reconnaissance pour nous avoir prévenu du danger qui plane sur Arendelle, jamais plus je ne pourrai vous faire confiance après votre trahison, même après ces trois années. Si je choisi de vous croire, c’est uniquement dans l’intérêt de mon peuple, alors ne vous étonnez que je garde un œil sur vous.
— C’est de bonne guerre je suppose, conclut Hans qui ne pouvait pas refuser. Je vous propose que nous rejoignions la fête maintenant que c’est entendu, sinon les gens risquent de se douter de quelque chose. Et surtout, cela fait bien trop longtemps que je rêve de retrouver ces grandes réceptions, même si j’aurais préféré un autre lieu et un autre contexte.»
Sur ces mot, ils quittèrent la bibliothèque pour rejoindre la salle de bal. Au même moment sur les quais, un petit groupe se mettait en marche dans un silence religieux qui sciait parfaitement à leur tenue monastique dont la capuche cachait leur visage. À la faveur de la nuit , ils se dirigèrent à pas de loup vers la dernière maison en haut de la rue de Hoydegate, tenant à bout de bras une lourde caisse au contenu mystérieux.
Alors que la foule s’amassait dans la cour, impatiente devant l’heure tant attendue qui approchait, une autre tête couronnée finissait de se préparer. S’observant devant le grand miroir de sa chambre, Anna avait revêtue sa robe royale aux couleurs vertes et noires rehaussée de motifs ou et argent. Malgré la joie qui régnait à l’extérieur, son visage affichait un air soucieux alors qu’elle ajustait sur ses épaules sa longue cape. En effet en cette journée ensoleillée, il y avait un nuage noir qui venait obscurcir le cœur d’Anna : l’absence d’Elsa à ses côtés.
Depuis que sa sœur lui avait envoyée une lettre pour la prévenir qu’elle arriverait avant le début des festivités, l’excitation de la jeune femme n’avait fait que grandir proportionnellement à sa déception lorsqu’elle ne vint pas à la date annoncée. La déception devint de l’inquiétude à mesure que les jours passaient et qu’elle ne recevait aucune nouvelle. Que son aînée soit retenue par ses obligations de gardienne de la forêt était une chose, qu’elle n’informe pas sa cadette de ce qui se passait en était une autre. Même si elle lui faisait confiance, elle craignait qu’Elsa n’ait replongée dans ses anciens travers et ne soit encore partie seule dans une nouvelle expédition périlleuse.
Soudain la porte s’ouvrit et Olaf entra, trottinant gaiement sur ses petites jambes en arborant fièrement un nœud papillon autour de son cou, sortant la jeune femme de ces sombres pensées. Depuis les sombres événements au fond des grottes Northuldras, elle gardait toujours un œil sur le bonhomme de neige quand elle s’inquiétait pour sa sœur. La jeune femme l’observa longuement, son sourire s’effaçant irrémédiablement au profit d’un air plus inquiet :
« Olaf, est-ce que ça va ? Pas de sensation étrange ou de mauvais pressentiment ?
— Non. Enfin si, il y a bien quelque chose, répondit Olaf en réfléchissant.
— Quoi, que ce passe t’il ? Tu ne te sens pas bien ? » s’affola Anna.
Olaf posa ses doigts de bois sur la main de la reine pour la calmer et lui dit doucement :
« Je sens qu’Elsa va bien. Moi aussi je suis inquiet qu’elle ne donne plus de nouvelle, mais il ne peut plus rien lui arriver maintenant que c’est devenue le cinquième esprit ! Ils se protègent mutuellement, alors il n’y a rien à craindre. À part peut-être un ours. Tu savais qu’il pouvait atteindre jusqu’à 9 pied de haut ? »
Les paroles du bonhomme de neige furent aussi réconfortantes pour Anna que l’aurait été une veilleuse pour un enfant effrayé par l’obscurité. Après tout il n’avait que répéter ce que la reine se murmurait depuis plusieurs jours. Avec les esprits à ses côtés, les pouvoirs d’Elsa étaient devenus assez grands pour qu’elle n’est plus à craindre une quelconque menace. Mais elle restait sa sœur, malgré toute la magie du monde, elle ne pouvait s’empêcher de garder une part d’inquiétude quand elle ne donnait plus de nouvelles.
Serrant Olaf contre elle pour le remercier alors qu’il continuait sa thèse sur les ursidés, elle déposa délicatement sa tiare sur sa tête et sortit rejoindre Kristoff, le cœur plus léger.
Le montagnard l’attendait sur le pas de sa porte, ayant tronqué ses habits en peau de renne contre une tenue bien plus adaptée à la haute société, ce qui ne l’aidait pas beaucoup à cacher son anxiété malgré son sourire de façade. Même après les années passées au château en compagnie des deux sœurs, il c’était jusque-là cantonné à son rôle de livreur de glace officiel d’Arendelle, n’assistant que rarement aux réceptions organisées par Elsa, soit parce qu’il était en train d’effectuer une livraison, soit parce qu’il tenait compagnie à Anna bien loin des affres du pouvoir.
Pourtant avec l’accession au trône de sa fiancée, il deviendrait de ce fait le nouveau prince régent d’Arendelle, ce qui rendait inévitable son entré dans ce nouveau monde dont il avait à peine eu l’occasion d’affleurer la surface. Ce n’est pas comme si n’avait jamais parlé à un duc ou un comte, mais le contexte de la soirée était d’une importance capitale et lui infligeait une pression assez importante.Il avait surtout peur d’être complètement rejeté par cette aristocratie au code strict qui ne verrait peut-être pas d’un œil des plus amical l’arrivée d’un simple roturier dans leurs rangs, qui plus est aux côtés de la tête couronnée du royaume.
Se rendant compte que son fiancé n’était pas des plus à l’aise, Anna essaya de le détendre :
« Je ne me lasserai jamais de te voir dans cette tenue, elle te va vraiment à ravir, lui dit la jeune femme en souriant.
— Merci, je pourrai presque m’y faire si je n’avais pas l’impression d’étouffer là-dedans.
— Je te comprends, mais crois-moi tu n’imagines pas à quel point porter un corset est une véritable torture.
— De ce point de vue, c’est vrai que je n’ai pas à me plaindre. En tout cas ta robe est magnifique aussi. Enfin, elle l’est surtout parce que c’est toi qui l’as portes.»
Anna rougit et l'embrassa. Même en étant en proie à l’anxiété, il arrivait à rester galant.
« Ne t’inquiètes pas, tout va bien se passer. Reste toi-même, n’oublie pas les leçons de Gerda et surtout si la question de tes origines arrive dans la discussion, soit honnête. Tu ne seras pas le seul parmi tous ces dignitaires à n’être pas issu d’une famille noble, il vienne du peuple tout comme toi. Et ça ne les a pas empêché de parfaitement s’intégrer à la haute société, surtout avec un bon cœur comme le tien.
— Mais tout de même, ils ne doivent pas avoir été élevé par des trolls...
— C’est un cercle plus fermé qu’on ne le pense, si tu restes trop évasif tu ne feras qu’attiser leur curiosité et tôt ou tard ils essaieront d’en savoir plus. Il vaut mieux qu’il l’apprenne directement de toi, cela évitera qu’il n’entende que des rumeurs déformant la réalité. Et puis, je serai là pour te défendre si quelqu’un a un problème avec la nature de ma future belle famille.
— Ce n’est pas à moi de te protéger normalement ?
— Pas cette fois en tout cas. Mais tu auras tout le loisir de le faire cette nuit quand nous ne serons plus que tous les deux.»
Kay les interrompit pour les escorter à l’entrée du château où attendait la foule, composée à l’avant des hautes sphères aristocratique et derrière eux le petit peuple qui avait pu rentrer, le reste d’entre eux s’étendant de l’entrée puis sur tout le pont de pierre menant jusqu’à la place du marché. Parmi les dignitaires, tous ceux qui avaient accepté l’invitation avaient répondus présent, à l’exception des Îles du Sud dont un message plus tôt dans la journée avait prévenu la reine que leur navire était bloqué à cause d’une tempête près du comté de Tidevannet, à l’est, ce qui ne leur permettrait d’arriver que bien plus tard dans la journée.
Après un bref discours d’Anna pour chaleureusement remercier ses invités d’être présent, Olaf se saisit avec entrain de la corde de la cloche, discrètement aider par Kristoff qui le retint pour l’empêcher de s’envoler à cause du poids de cette dernière, provoquant une vague de rire amusé de l’assemblée. Au moment où la cloche retentit, celle de la tour de l’horloge et de la chapelle résonnèrent en réponse dans un chœur de tintement clair et de bourdonnement sourd qui s'étendit bien au-delà de l’enceinte du village. Anna espéra que quoi qu’elle soit en train de faire, Elsa pouvait entendre le chant des cloches d’Arendelle, car ce serait un peu comme si elle célébrait avec eux.
Les cabanons s’ouvrirent tous en même temps, libérant leur parfum et senteur enivrants qui envahirent tout Arendelle. En véritable maître de cérémonie, Olaf mena lui-même la visite des délégations ambassadrices. Il pouvait décrire à la perfection tous les plats et savoir-faire qui était rassemblés sur la place du marché tant il les connaissait sur le bout du doigt. Anna restait tout de même près de lui pour le surveiller, mais elle n’eut à intervenir que pour apporter plus de détails aux questions auquel elle savait que le bonhomme de neige ne pourrait répondre. La reine en profita pour faire le tour du reste de la ville à ceux des émissaires qui n’étaient jamais venus à Arendelle.
La visite se déroula sans encombre et les invités furent véritablement enchantés, malgré leur déception certaine de ne pas pouvoir rencontrer en personne la fameuse reine des neiges qui occupait le trône par le passé. Anna s’excusa pour elle, expliquant que ses devoirs de gardienne de la forêt la retenaient pendant une durée indéterminée, ce qui finalement n’était pas si éloignée de la réalité, tout du moins la jeune femme espérait toujours au fond d’elle qu’il ne s’agissait que de ça. Les convives furent tout aussi compréhensifs de la situation que le fut le peuple d’Arendelle quand leur souveraine leur avait annoncée la triste nouvelle.
Une fois la visite terminée, le groupe rejoignit la salle de bal, où à peine furent-ils entrés que les notes de musique valsèrent au sont des verres qui trinquaient et des pas de danses, accompagnés d’un orchestre de discussions aux divers sujets dans une mélodieuse cacophonie.
Le déploiement de fastes grandiloquents des réceptions aristocratiques auquel Kristoff n’était habitué que de loin lui firent quelque peu tourner la tête et Anna dut gentiment le pousser un peu pour qu’ils se joignent aux conversations avec les émissaires. Nombreux parmi eux s’émerveillèrent de la magnifique bague de fiançailles que la reine arborait à son doigt. Y voyant une occasion parfaite, Anna fit un signe discret au montagnard pour qu’il raconte comment les trolls avaient déterrés dans la montagne le rarissime diamant orangé qui l’ornait. La réaction des auditeurs fit sourire la jeune femme quand son fiancé évoqua sa famille adoptive, car elle savait à quel point bien que Kristoff redoutait ce moment.
Pourtant, à l’agréable surprise du jeune homme, les dignitaires furent fascinés par son récit et lui posèrent de nombreuses questions sur la manière dont il avait vécu avec eux durant ces jeunes années. Certains gardèrent tout de même un regard quelque peu septique au début, mais après tous des trolls ne semblaient pas si incongrus qu’un bonhomme de neige qui, après les avoir guidés à travers les différentes échoppes de la place du marché, s’amusait à l’écart avec les enfants.
Anna était surtout heureuse de voir que Kristoff était moins crispé, commençant même à sourire face à cette aristocratie qu’il craignait tant. En ce moment, sous la lumière éclatante des chandeliers, avec sa forte carrure et son bel habit, il commençait presque à avoir ce qui ressemblait à s’y méprendre à une prestance royale.
Ce n’était pas force de lui avoir maintes fois expliquer que pour cette soirée, rester naturelle et honnête était le meilleur moyen pour lui de gagner leur confiance. Même si bien entendu, malgré la présence d’Anna, Gerda le surveillait du coin de soleil pour s’assurer que le montagnard ne se laissait pas trop aller et respectait bien l’étiquette dont elle s’échinait tant à lui inculquer les bases.Quelle que soit sa méthode, elle avait été une bonne professeur, car malgré quelques petites erreurs, Kristoff s’en sortait plutôt bien. Peut-être finalement qu’il arriverait à s’habituer à cette nouvelle vie de régent mieux qu’il ne se l’était pas lui-même imaginer .
La fête dura jusqu’à la tombée du jour et semblait bien partie pour continuer toute la nuit. Sous les dernières lueurs du crépuscule, des voiles blanches apparurent à l’entrée du fjord. Le navire des Îles du Sud était enfin arrivé et Anna se prépara à recevoir l’émissaire comme s'il se devait, malgré les quelques réserves de Kristoff. Kay les devança le temps que le couple ne s’excuse après de leur invité avant de rejoindre le majordome qui les attendait dans le long couloir, le visage livide.
« Majesté, l’ambassadeur des Îles du Sud vous attend dans la bibliothèque, il aimerait rapidement s’entretenir avec vous avant de rejoindre le reste des convives déclara-t-il en essayant de garder son sérieux.
— Est-ce qu’il se passe quelque chose de grave ? s’inquiéta Anna en voyant la mine atterrée du pauvre homme.
— L’ambassadeur...c’est le prince Hans » réussit-il à balbutier.
Ce fut au tour d’Anna de pâlir en entendant ce nom maudit. Ce n’était pas possible, n’importe qui mais pas lui !
« Enfin Kay, vous devez vous tromper, jamais on ne lui donnerait le droit de revenir à Arendelle. Et quand bien même il réussirait à accoster, les gardes le renverraient immédiatement d’où il vient.
— C’est ce que nous avons voulus faire, mais je ne pouvais me risquer à le faire sans votre accord après qu’il m’est donné ceci.»
Le majordome tendit un papier à Anna, qui le saisit pour constater avec effroi en constant qu’il s’agissait d’un document officiel signé par le roi des Îles du Sud attestant le nouveau statut d’émissaire du prince déchu. Bien que la reine ait du mal à le croire, elle se résolut rapidement à admettre qu’il devenait intouchable de par son nouveau rôle diplomatique : s’en prendre à lui c’était comme s’en prendre directement au souverain qui l’envoyait. Mais ce même souverain ne pouvait être assez fou pour se permettre une telle provocation, pas après toutes ces années à essayer de consolider une paix durable entre leur royaume. Les paroles de Kristoff lui revinrent en mémoire : peut-être que c’était bien toute la famille royale des Îles du Sud qui complotait contre eux, pas seulement leur fils félon. Pourtant elle ne pouvait pas tirer de conclusion hâtive, elle devait impérativement faire la lumière sur toute cette histoire. S'il pensait s’en tirer si facilement, il se trompait lourdement !
C’est donc d’un pas décidé pour cacher son anxiété qu’elle se dirigea, en compagnie de Kristoff, vers la bibliothèque. Lorsqu’elle en ouvrit la porte, elle espérait encore que Kay s'était trompé sur l’identité de l’émissaire. Peut-être était-ce un des nombreux frères d'Hans ? Elle restait persuadée qu'il était impensable que le roi ait décidé d’envoyer celui de ses fils qui avait commis des crimes assez graves pour lui fermer les portes de toutes les cours du pays et lui enlevait tout espoir de porter un jour à nouveau un titre de noblesse.
Pourtant le doute ne fut plus permis lorsque Anna le vit, se tenant devant elle en tenue officielle, aussi bien coiffé et rasé de près que lorsque la jeune femme avait posé les yeux sur lui lors de leur première rencontre. Même si l’enchantement de ce souvenir était désormais remplacé par un profond dégoût. Ce qui l’intrigua bien plus était ce qu’il tenait une lettre dans chaque main, comme s'il était en train de les comparer. La reine devina d’un rapide coup d’œil qu’il s’agissait de celle que le roi des îles du Sud lui avait envoyée après qu’elle l’est invitée à la réception de ce soir.
Hans se tourna vers elle et durant un très bref instant, la jeune femme crut déceler une étincelle d’admiration dans son regard en la voyant, bien vite soufflée par la haine sourde de son échec passé à lui ôter non seulement la vie, mais aussi le pouvoir. Une tension digne de celle qui précédait les holmgangs de leurs fiers ancêtres vikings envahit la bibliothèque plongée dans un silence pesant. Les deux jeunes gens se jaugeaient du regard dans ce duel où les coussins moelleux des canapés avaient remplacés les roches dures des cercles de pierres, tandis que le verbe se substituait à la lame et au bouclier. La mort ne serait pas l’issue de ce combat comme elle le fut lors des joutes des temps jadis, mais l’incident diplomatique était une fin qui pouvait se révéler bien plus dangereuse.
Ce fut Anna qui chargea la première :
« Qu’est-ce que vous faites ici ? demanda la reine d’un ton qui se voulait poli malgré sa voix sèche.
— Cela me semble assez évident, je suis l’ambassadeur des îles du Sud. Votre majordome vous a justement apporté le document qui vous le prouve. Même si je ne pensais pas avoir à l’utiliser, puisque vous acceptez la proposition de mon père que ce soit moi qui soit envoyé pour le représenter, se défendit Hans d'un ton teinté de moquerie.
— Jamais je n’ai accédé à une telle demande ! Le roi m’a bien informé qu’il enverrait un de ses fils, mais je ne pensais que ce serait celui qui a essayé de prendre le pouvoir en me laissant pour morte et en essayant d’assassiner ma sœur, rétorqua Anna qui essayait de rester calme malgré l’attitude provocatrice de son interlocuteur.
— Vous êtes en train de me dire que vous n’avez jamais eu connaissance de ma venue ? demanda le félon avec un air faussement étonné.
— Si ça avait été le cas, jamais je ne vous aurai autorisé à ne serait-ce qu’entrer dans le fjord, même en restant à bord de votre navire.»
Hans resta silencieux quelques instants, observant à nouveau les lettres qu’il tenait en main tandis qu’Anna tentait tant bien que mal de dissimuler la colère qui bouillonnait en elle. Kristoff posa sa main sur son épaule pour essayer de la calmer, même si l’envie de jeter Hans par la fenêtre le démangeait lui aussi. Finalement, l’ambassadeur se tourna vers eux, s’assit sur l’un des canapés en posant les lettres sur une petite table et déclara avec un sérieux déroutant par rapport à son ton moqueur d'à peine quelques instants auparavant :
« Puisque vous semblez vraiment n’avoir jamais été mise au courant de mon arrivée, vous confirmez bien mes craintes.
— Pourriez-vous aller droit au but, vous commencez à épuiser ma patience.
— Toute cette situation n'est qu’une mise en scène savamment orchestrer pour provoquer un conflit diplomatique entre nos deux royaumes.»
Un silence pesant s’installa dans la bibliothèque. En une seule phrase il venait de renverser tout l’enjeu de la confrontation. Anna connaissait bien son don pour changer de masque en un instant, mais pas de cette manière. Il y a plus de trois ans, elle l’avait vu passer du galant prince de conte de fées au manipulateur froid et cynique. Mais maintenant, son visage affichait un air plus grave, presque assagi, bien loin de celui plus provocateur qu’il venait de se donner, qui tenait bien plus de celui qu’il affichait en quittant Arendelle les fers au pied.
Il devait sûrement s’agir d’un nouveau stratagème dont lui seul avait le secret, Anna allait donc devoir redoubler de vigilance et d’ingéniosité pour percer à jour le mensonge dans ses paroles. Malheureusement, il ne lui en laissa pas le temps et déposa sur la table deux autres lettres:
« Ces lettres sont les preuves qui m’ont permis de comprendre qu’un complot se tramait contre nous. La première est l’invitation que vous avez envoyée à mon père pour cette soirée, la seconde est votre réponse à sa proposition de m’accueillir en tant qu’ambassadeur. Votre réaction face à ma présence confirme bien mes doutes sur le fait que vous n’avez pas écrit la seconde lettre, bien que j'admets volontiers que le travail d’imitation est assez remarquable.»
Anna prit une lettre dans chaque main et les observa tour à tour. Même la jeune femme eut du mal à croire qu’il ne s’agissait pas de son écriture sur la copie, bien qu’en effet jamais elle n’ait pu ratifier l’approbation du retour d'Hans à Arendelle. Cependant, en étant beaucoup plus attentif, on pouvait remarquer que plusieurs particularités dans sa manière de tracer certaines lettres dans la première lettre étaient légèrement exagérées dans la seconde, comme si on avait voulu les accentuer ce qui les rendait visibles lorsque l’ont si penchait plus en détail.
« Comment l’avez-vous remarquée ? demanda Kristoff alors qu’Anna continuait d’inspecter les lettres. C’est le roi qui les a reçus, pourquoi lui n’a rien vu ?
— Père était si heureux de votre réponse qu’il n’a rien deviné de la supercherie, expliqua Hans avec un sourire mesquin. Pendant des jours il a loué la grande bonté de la reine Anna d’Arendelle qui acceptait de recevoir un être aussi misérable que moi entre les murs de son château. Cela faisait très longtemps que je ne l’avais pas vu aussi souriant. Mais je trouvais étrange que vous soyez si prompt à accepter une telle demande, c’est donc en relisant les lettres que je me suis rendu compte de l’escroquerie, bien que cela m’ait pris plusieurs nuits blanches pour en être tout à fait certain. De plus, avant que votre majordome ne vienne vous chercher, je lui ai demandé de m’apporter les lettres de mon père, et force est de constater que nous retrouvons la même méthode.»
Anna écoutait les explications d'Hans tout en observant minutieusement les deux messages. Il fallait reconnaître qu’il s’agissait d’un véritable travail d’orfèvre de contrefaçon. Le faussaire c’était soigneusement appliqué sur chaque mouvement de plume comme on taillerait un diamant pour qu’il atteigne le stade le plus proche de la perfection.Malheureusement pour lui, si la supercherie fonctionnait pour qui n’y prêtait pas attention, elle tombait à plat pour une personne à l’œil affûté qui comparerait les deux écritures. Surtout quand la personne susnommée était la rédactrice originale de la lettre en question et pouvait confirmer devant témoin qu’il y avait bien eu tromperie.
« Je ne comprends toujours pas qui serait capable d’une chose pareille. À part vous peut-être ? Qui me dit que depuis le début, tout ceci n’est pas qu’une mise en scène que vous orchestrez d’une manière ou d’une autre ?
— Ne vous méprenez pas, je suis loin d’être enchanté de revenir dans ce château dont je garde quelques souvenirs...douloureux, dit-il en se massant la mâchoire. Surtout si c’est pour devoir m’allier avec vous, bien que je doive avouer que la couronne vous va à ravir.»
Sa tentative de compliment se brisa contre le regard noir que Kristoff lui envoya, personne n’étant dupe face au comportement du félon qui essayait portant juste de détendre l’atmosphère. Voyant qu’il avait provoqué l’effet inverse, il reprit immédiatement :
« Je ne suis cependant pas assez fou pour déclencher un conflit dans lequel personne ne sortirait vainqueur. D’un côté, Arendelle a de très nombreux alliés, sans compter votre sœur et ses immenses pouvoirs, mais dont l’armée est loin de ce qu’elle était du temps de votre grand-père. De l’autre, les Îles du Sud, après ma vaine tentative de prise de pouvoir en Arendelle, ont renforcées leur armement au point d’avoir la force militaire la mieux équipée et la mieux entraînée de tous les royaumes qui se trouvent dans les murs de ce château. Vous comprendrez aisément qu'en voyant ses relations avec ses anciens partenaires aussi dégradées, mon père a vite pris la décision de compenser cette perte diplomatique par une défense plus importante en cas de représailles, au cas où une nation rivale ne profiterait de notre position de faiblesse pour nous envahir. Force est de constater que jusque-là, cela a porté ses fruits au-delà de nos espérances.
— Pouvons-nous éviter de nous éloigner de ce qui nous préoccupe vraiment ? rappela Anna.
— J’y arrive, ne vous inquiétez pas, s'excusa Hans. Voici donc ma théorie : en falsifiant ces documents officiels, celui qui tire les ficelles espérait sûrement que mon arrivée ne provoque un incident diplomatique. D’une part parce que vous ne saviez pas que c’est moi qui tiendrais le rôle d’ambassadeur, d’où d’ailleurs mon petit numéro à votre arrivée car je devais être certain que c’était bien le cas pour valider mon hypothèse. Et d’autre part...
—...vous auriez pris comme un affront la manière dont vous avez été accueilli alors que j’avais supposément accepté votre venue, ce qui aurait été aggravé par le fait que vous êtes bel et bien un ambassadeur officiel. De plus, avec tous les autres dignitaires présents, la situation aurait rapidement dégénérée, comprit la reine qui commençait petit à petit à croire ces paroles.
— Exactement. À partir de là, l’escalade n’aurait pas connue de fin. Vos plus proches alliés vous auraient évidemment soutenus, suivant votre volonté pacifique et comptant sans doute, sans vouloir l’offenser ou vous offenser, sur l’aspect dissuasif des pouvoirs de votre sœur. Les plus indécis et ceux qui jusque-là n’étaient jamais venus en personne à Arendelle se rangeraient sûrement à nos côtés, plus tentés par la promesse concrète d’une batterie de canonnade ou de mortier flambants neufs dont l’efficacité leur aurait semblé bien plus probante que de longs discours. En supposant que la personne qui est derrière toute cette supercherie se trouve à Arendelle, il aurait sans aucun doute continué à envenimer la situation jusqu’à ce qu’elle ne finisse par embraser nos royaumes.
— Vous ne croyez pas que vous ne faites pas exprès d’exagérer la situation ? Vu la manière dont vous nous la présenter, on pourrait presque croire que vous essayez en même temps de nous menacer, accusa Kristoff.
— Ce n’est que l’humble avis de quelqu’un qui a étudié toute sa vie l’art de la politique, se défendit l'émissaire. Si je puis me permettre, je ne suis pas sûr que vous puissiez comprendre toutes les répercussions qu’un tel incident pourrait avoir, sauf si vous pouvez me contredire et m’affirmer que c’est le cas après vos quelques premiers mois de règne.
— Et en supposant que vous ayez raison, je ne vois pas ce qui vous fait croire que celui qui est derrière ce complot se trouve à Arendelle ? l'interrogea Anna sans relever sa pique.
— Parce que si j’en crois les lettres qui sont sur cette table, la première à avoir été falsifiée est celle que mon père vous a envoyé pour sa proposition quant au choix de son ambassadeur. J’ai moi-même récupéré la lettre alors qu’il venait de la terminer, j’ai donc non seulement eu l’occasion de la lire pour pouvoir affirmer qu'elle était son contenu, et surtout je l’ai moi-même amené au capitaine du navire qui vous l’a apporté, il n’y a donc eu aucun intermédiaire.
— Encore une fois, qui nous dit que ce n’est pas vous qui avez organisé tout cela ? s'acharna le montagnard.
— Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’exercer à recopier votre écriture, trop occupé que j’étais à patauger dans le purin si l’image vous plait, fit remarquer Hans agacé. De plus, il m’aurait été difficile de le faire sans aucun modèle de référence pour m’entraîner, surtout que nous parlons d’une personne avec un talent rare dans le maniement de la plume.»
Anna déposa les lettres et observa longuement Hans. Tout portait à croire qu’il disait la vérité, même si elle ne pouvait se résoudre à lui faire confiance. Pourtant, si elle considérait sa simple présence comme un danger, en tant que reine elle ne pouvait pas prendre le risque de ne pas sérieusement s’inquiéter face à cette histoire de complot. Elle se devait de protéger Arendelle et son peuple, bien que l’idée de devoir s’associer au félon ne l’enchantât guère. Après un nouveau silence, elle se résolut à croire ce que lui disait Hans tant que les faits ne lui donneraient pas tort :
« Pour l’instant, faisons comme si de rien n’était pour ne pas attirer l’attention de celui qui a manigancé cette supercherie. Nous irons discrètement enquêter dès demain. En attendant resté sur vos gardes, on ne sait jamais s'il n’y a pas d’autres personnes impliquées, déclara-t-elle.
— Enfin vous avez décidé de m’écouter. Je propose donc que...commença le prince déchu.
— Ne crier pas victoire trop vite, coupa la reine. Quoique je vous doive une certaine forme de reconnaissance pour nous avoir prévenu du danger qui plane sur Arendelle, jamais plus je ne pourrai vous faire confiance après votre trahison, même après ces trois années. Si je choisi de vous croire, c’est uniquement dans l’intérêt de mon peuple, alors ne vous étonnez que je garde un œil sur vous.
— C’est de bonne guerre je suppose, conclut Hans qui ne pouvait pas refuser. Je vous propose que nous rejoignions la fête maintenant que c’est entendu, sinon les gens risquent de se douter de quelque chose. Et surtout, cela fait bien trop longtemps que je rêve de retrouver ces grandes réceptions, même si j’aurais préféré un autre lieu et un autre contexte.»
Sur ces mot, ils quittèrent la bibliothèque pour rejoindre la salle de bal. Au même moment sur les quais, un petit groupe se mettait en marche dans un silence religieux qui sciait parfaitement à leur tenue monastique dont la capuche cachait leur visage. À la faveur de la nuit , ils se dirigèrent à pas de loup vers la dernière maison en haut de la rue de Hoydegate, tenant à bout de bras une lourde caisse au contenu mystérieux.
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Re: Les Murmures de la Brume
Ven 01 Mai 2020, 22:11
Hans qui s'est fait ambassadeur de son royaume ? J'avoue que ça m'a assez surpris.
Et comme Anna, malgré son parler soutenu et son avertissement sur le potentiel danger qui se précipite sur Arendelle, il lui faudra beaucoup plus pour lui faire confiance.
Par contre, les mecs encapuchonnés, et qui portent une mystérieuse caisse... je ne peux plus penser qu'à ça
En tout cas, hâte pour la suite ! Pour voir si Hans sera bien celui que je pense.
Et comme Anna, malgré son parler soutenu et son avertissement sur le potentiel danger qui se précipite sur Arendelle, il lui faudra beaucoup plus pour lui faire confiance.
Par contre, les mecs encapuchonnés, et qui portent une mystérieuse caisse... je ne peux plus penser qu'à ça
En tout cas, hâte pour la suite ! Pour voir si Hans sera bien celui que je pense.
- FrantzozeLégende du Royaume
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Localisation : Où se trouve Ansa
Re: Les Murmures de la Brume
Ven 01 Mai 2020, 22:50
Oh celui là il est bon...
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- AnsaAdmin
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Re: Les Murmures de la Brume
Sam 02 Mai 2020, 15:08
Pour ce chapitre 2, nous pouvons dire que la conversation est "tendue"... Mais ça fonctionne très bien ! J'adore les interactions entre Anna et Hans On est bien loin de Retour vers le passé 2 et c'est juste génial ! On adore détester Hans et le voir avec la hargne d'Anna est très bien rendu Du coup ce que j'apprécie c'est qu'on ne sache pas encore si Hans a vraiment des projets noirs ou pas dans cet opus
Concernant Anna et Kristoff... Tu illustres très bien les interactions amoureuses entre les deux ! Et j'adore le fait que tu exprimes pleinement qu'ils ont une vie sexuelle propre à un jeune couple, malgré leurs rangs
Bon maintenant... Cette histoire de lettre falsifiée est très intrigante ! A voir comment tu vas nous approfondir ce point dans les chapitres à venir
Concernant Anna et Kristoff... Tu illustres très bien les interactions amoureuses entre les deux ! Et j'adore le fait que tu exprimes pleinement qu'ils ont une vie sexuelle propre à un jeune couple, malgré leurs rangs
Bon maintenant... Cette histoire de lettre falsifiée est très intrigante ! A voir comment tu vas nous approfondir ce point dans les chapitres à venir
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