- Le Royaume d'Arendelle -
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Dim 14 Mai 2023, 10:36
Un nouveau livre Frozen est en préparation, plus enfantin, il se basera sur l'enfance de Kristoff ! :calin:
S'il sort en France il sera dans la collection de la bibliothèque verte et dans la même veine que ces deux tomes prédécesseurs (une histoire sur Aladdin et une sur Flynn).
Etant donné que nous n'avons pas de dates disponibles pour l'instant en France, je me ferai un plaisir de vous le traduire ! Smile
Aux Etats-Unis il est prévu pour le 19 septembre ! Razz

Je vous laisse un petit aperçu de la couverture qui est...Originale pour pas dire dégueulasse bravo

Oh ! Et voici le résumé :

"Lorsque Bulda décide que son garçon a besoin d'une interaction non-troll, elle l'envoie à l'école humaine où il participe à sa première compétition de glace et affronte un camarade de classe difficile."




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Dernière édition par Ansa le Dim 07 Avr 2024, 09:31, édité 1 fois

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Dim 15 Oct 2023, 18:28
Allez ! Le livre n'est pas encore sortie mais j'ai eu le droit de télécharger quelques extraits gratuits ! Smile
Voici donc le prologue Very Happy

Prologue : De nos jours...

-Tu cherches à gagner du temps ! Protesta Anna.
-Non c’est pas vrai ! Insista Kristoff, même si sa voix se fissurait, comme toujours lorsqu'il mentait.

Il fit signe à son ami renne, tapi, dans un coin du salon du château et reprit :

-Sven, dis-lui que je ne cherche pas à gagner du temps !

Anna, Elsa et Olaf regardèrent le meilleur ami du montagnard pour obtenir une confirmation. Les rennes ne pouvant parler tout seuls, Kristoff se chargea donc d’intervenir à son nom en prenant sa voix :

-Il n'est pas en train de gagner du temps.
-Tu vois ? Renchérit Kristoff en reprenant sa voix naturelle, je te l'avais dit !

Sans attendre, il passa ses mains le long de la robe de chambre en velours vert qu'il portait par-dessus son pyjama, celui-là même qu'il portait la nuit chaque fois qu'il restait au château. En revanche lorsqu’il rendait visite à Bulda, Cliff et les trolls, il dormait simplement dans ses vêtements et utilisait un rocher comme oreiller. Le sol était très bon pour son dos).

Non satisfaite de la réponse, Anna croisa immédiatement les bras sur sa poitrine en maugréant :

-Tu lui donnes des carottes pour qu'il soit de ton côté.
-Non, dit Kristoff en enfonçant une autre carotte dans la bouche de Sven.
-Peut-être devrions-nous sauter cette question, suggéra Elsa avec diplomatie.
-Non ! dit le couple en même temps.

Elsa et Olaf se regardèrent tout de suite l'un l'autre. Les soirées de jeux au château d'Arendelle étaient compétitives, mais dans le bon sens du terme. La compétition était féroce, et l'on privilégiait en permanence l'équipe "gagnante » entre L'équipe "Cool comme une carotte" qui comportait Kristoff, Sven et Olaf et l’équipe « Froid comme la glace qui contenait Elsa et Anna ». Les victoires actuelles des deux équipes étaient au nombre de 7 pour les deux.

De toute évidence, l'égalité rendait la soirée de jeu plus tendue que d'habitude. (Mais encore une fois, c'est pour le plaisir, se dit Kristoff). Les six amis attendaient avec impatience la tradition hebdomadaire qu'ils avaient instaurée il y a plusieurs mois. Les jeux avaient toujours lieu après le dîner et le dessert (commandé par Anna), ils jouaient en pyjama juste avant d'aller se coucher. Quel que soit le temps - pluie, grésil, canicule ou froid - rien ne les empêchait de jouer. La Reine des Neiges pouvait supporter n'importe quelle température, et la reine d'Arendelle faisaient passer les soirées de jeu avant tout autre travail diplomatique. Kristoff se retrouva à faire la même chose, terminant toujours ses livraisons de glace avec Sven à temps pour se rendre au château pour le dîner et les jeux, qui allaient des cartes aux charades en passant par les jeux de société et celui de cache-cache (qui était aussi difficile qu'il en avait l'air dans un château). Enfin, il y avait le jeu-questionnaire auquel ils étaient en train de jouer. Et quand il s'agissait de répondre aux questions entassées dans le bol en verre posé sur une table au centre de la pièce, tout le monde les posait, y compris Sven.
C'est actuellement une question d'Olaf qui était à l'origine de la dispute de ce soir : Combien y a-t-il de types de glace à Arendelle ?

Anna avait répondu la première (comme toujours) :

-Une seule ! Avait-elle affirmé.

Ce a quoi Kristoff avait réfuté : « Faux » au lieu de donner clairement la réponse. Ça avait été sa première car Anna l’avait pris aux mots en rétorquant :

-Alors, combien y en a-t-il, dans ce cas ?

Sous la pression, il avait perdu le fil et avait révélé qu'il avait besoin d'un moment de réflexion. C'est ainsi qu'ils s'étaient retrouvés ici, à se chamailler. Anna avait ce regard malicieux et Kristoff savait que sa promise pensait avoir gagné.

-Alors, tu as une réponse ou tu renonces à ce point ? Le titilla-t-elle.
-Je réfléchis encore, dit-il de plus en plus frustré, nous ne nous contentons pas tous de dire les choses comme ça qui nous passent par la tête nous...

Oups, pensa-t-il à la minute où les mots quittèrent ses lèvres. Ce n'était pas la bonne chose à dire.

Les yeux bleus d'Anna s'écarquillèrent, et il était presque certain que de la vapeur allait sortir des oreilles de sa fiancée.

-Tu veux dire que je parle trop ? Demanda-t-elle.

Olaf s'approcha en se dandinant et se plaça à côté de lui en déclarant :

-La bonne réponse est non.
-Hum...Bien sûr que non ! Je ne voulais pas dire que...En fait...Tu parles juste ce qu'il faut ! Je voulais juste dire... Je dois réfléchir avant de répondre", dit Kristoff en s’emmêlant les pinceaux.

Anna mit tout de suite ses mains sur ses hanches et insista, boudeuse :

-Tu veux dire que je ne réfléchis pas avant de parler ?
-Non ! Je...Commença-t-il.

Il songea que s’il ajoutait une chose de plus il ne ferait que les empirer. Indécis, le couple se tourna vers Olaf pour lui demander de l'aide.

-Il ne faut pas juger, mais la communication est essentielle dans une relation, leur dit-il.

Puis il se focalisa uniquement sur Kristoff avec le plus grand sérieux et ajouta :

-Si j'étais juge, je dirais que tu donnes l’impression de gagner du temps.

Ne souhaitant pas capituler, le montagnard reprit :

-Nous pouvons choisir une nouvelle question si tu veux.

Il alla prendre une feuille de papier pliée dans le bol posé sur la table devant lui.

-Oh, non ! Tu as déjà jeté une question ce soir, tu ne peux pas te débarrasser d'une deuxième ! S’écria derechef Anna qui s'empara de la deuxième question avant de la ranger dans une poche de sa robe violette.

Un sourire se dessina soudain sur ses lèvres. Elle appréciait visiblement avoir le dessus.

-Le premier forfait n'était pas ma faute. Je n'y peux rien si mes coéquipiers sont un bonhomme de neige et un renne, dont aucun n'a la moindre idée de ce qu'est une roue ? S’offusqua Kristoff.

Olaf agita aussitôt ses bras en l'air et répliqua en baissant tristement la tête :

-Maintenant que je sais ce qu'est une roue, je suis triste de ne pas pouvoir en faire une. Je n'ai pas assez d'élan avec mon bas fond.
-J'admets que cette question n'a pas fonctionné, acquiesça Anna, mais celle-ci a une réponse claire et tu sais que j'ai raison. Tu es juste un mauvais perdant.
-Je ne suis pas mauvais perdant, grommela-t-il plus blessé qu’il ne l’aurait voulu.

Il pensa soudain aux conseils de sa mère Bulda et ajouta :

-Je peux admettre que j'ai tort...D’ailleurs la défaite nous montre à quel point nous sommes forts en réalité.

L'expression de sa fiancée s'adoucit et elle chuchota cette fois plus doucement :

-Oh, chéri, je suis désolée. Je me suis emportée. Tu n'es pas un mauvais perdant.

Il renifla tout aussi vite un « merci » alors qu’elle reprit avec malice :

-Mais tu gagnes quand même du temps !

Elle éclata de rire alors qu’il renchérit, conciliant :

-Très bien ! Tu as raison. Je gagne du temps.
-Tu vois ? intervint Olaf, la communication, ça marche !

Anna s’approcha du montagnard et le prit dans ses bras si bien que sa tête s’ajusta parfaitement à sa poitrine, tandis que la sienne reposait contre ses cheveux. Le débiteur de glace sentit sa respiration ralentir, son corps s'apaiser rien qu'en étant si proche de sa fiancée, comme s'ils étaient exactement là où ils devaient être tous les deux.

-Que tu cherches à gagner du temps ou non, dit-elle, admets que tu as tort sur cette question parce qu'il est impossible qu'il y ait plus d'un type de glace. Ma sœur le saurait, c'est elle l'experte en neige... d'une manière différente de la tienne...N’est-ce pas Elsa ? Ajouta-t-elle en lui souriant.

Il aimait la fougue d'Anna quand elle était en compétition, mais il était assez intelligent pour ne pas le lui dire. Aussi, il rétorqua :

-Elsa, dis à la rousse fougueuse qu'elle a tort, mais que je la laisserai gagner cette fois-ci.

Anna et Kristoff se tournèrent tous les deux vers le Cinquième Esprit pour les départager. La reine des neiges apparut sereine, vêtue d'une chemise de nuit et d'un peignoir bleu pâle.

-Je ne m'interpose pas entre vous deux quand il s'agit d'une soirée de jeu. Vous êtes tous les deux trop compétitifs.

Ce fut au tour d'Anna de laisser tomber sa mâchoire avant de bougonner :

-Je ne suis pas compétitive. J'aime juste gagner !

Cela fit rire Kristoff qui lâcha Anna pour mieux la faire tourner autour de lui.

-C'est comme ça que tu te définis ?! Bon peu importe ! Je suis toujours convaincu que tu as truqué les charades la semaine dernière quand tu as trébuché sur le tapis en essayant d'aider Elsa à deviner le mot 'tapis'".
-C'était un heureux accident, insista-t-elle en tenant toujours sa main.

Un autre détail attira ensuite son attention : Ses narines s’agitaient, ce qui indiquait qu'elle ne disait pas... la vérité. (Cela et son sens exagéré de l'indignation, c'est quelque chose qu'il aimait chez elle).

-Un accident heureux lors d'une soirée de jeu ! Renchérit-elle.
-Hum...Hum...Préféra déclarer Kristoff au lieu de dire quelque chose qui énerverait encore plus Anna, quoi qu'il en soit, je n'ai pas tort sur cette question, j'avais juste besoin d'un moment pour réfléchir ! Il y a plus d'un type de glace, et je peux le prouver.
-Ah enfin ! Applaudit Olaf.
-La réponse est qu'il y a deux types de glace : l'eau douce, comme celle que l'on trouve sur la montagne du Nord, et l'eau de mer, que l'on trouve dans... tu sais... la mer, affirma-t-il.

Le bonhomme de neige mit immédiatement une paire de lunettes et consulta un livre sur Arendelle derrière lui.

-Kristoff a raison ! S’exclama-t-il, c'est écrit ici, dans ce livre.

Il indiqua sans attendre, un manuel intitulé « Guide de la glace » écrit par les récolteurs de glace d'Arendelle il y a longtemps.

-Tu vois ? Ajouta-t-il à ladresse des autres membres qui regardèrent les pages avec attention.

Kristoff soupira joyeusement. Il connaissait bien cet ouvrage.

-Ce livre ne se trompe jamais, je l'emporte partout avec moi, assura-t-il.
-Hum...Tu as raison, renchérit Anna.

Elle parut surprise en lisant la section qu'Olaf pointait avec ses doigts en forme de bâton.

-Qui l'aurait cru ? Murmura-t-elle avant de se tourner vers son fiancé en ajoutant, je m'excuse encore une fois, chéri.

Pour accentuer ses excuses, elle se mit bientôt sur la pointe des pieds et déposa un tendre baiser sur sa joue. Kristoff sentit ses pommettes se chauffer à nouveau tandis qu’Elsa sourit à ce geste.

-Je ne voulais rien dire, car je serai toujours de ton côté, promit-elle à sa sœur, mais je savais que tu avais tort sur ce point aussi.
-Vraiment ? Questionna Anna, surprise.
-Kristoff et moi connaissons notre glace ! Décréta-t-elle en levant sa main pour la taper joyeusement dans celle du montagnard.
-C'est vrai ! Reconnut-il, tout excité à l'idée de tisser des liens avec sa future belle-sœur, savais-tu aussi que l'eau douce gèle à zéro degré Celsius, mais que l'eau de mer gèle à une température plus basse ? Par exemple, à moins un virgule huit ?
-Je ne le savais pas, admit la nouvelle reine rayonnante, en l'entourant d'un bras, tout désaccord oublié.
-Ou que la glace d'eau douce que l'on trouve dans les montagnes est la plus lourde à environ quatre degrés Celsius, alors que l'eau de mer devient plus lourde à mesure qu'elle s'enfonce dans le fond marin ?
-Je ne le savais pas non plus, dit Elsa, l'air amusé.
-Moi non plus, répéta Olaf, Sven, note ça. Ce sont de bonnes questions pour la semaine prochaine.

Sven sembla rouler des yeux à la demande du bonhomme de neige.

-Je vous promets que toutes ces informations sont vraies, dit Kristoff en passant sa main libre dans ses cheveux blonds, gêné d'être au centre de l'attention, Tor m'a appris ces choses.
-Qu'est-ce qu'un 'Tor' ? Demanda à son tour Olaf, serait-ce une sorte de traîneau ?
-Non, Olaf, dit Anna en riant, Tor était un chasseur de glace que Kristoff admirait lorsqu'il était plus jeune.
-Ah bon ?! Il l'admirait vraiment ? Répéta la créature d’Elsa qui regarda soudain le montagnard d'un air sceptique, parce que tu es disons...Plutôt grand.
-Je le suis maintenant, mais quand j'étais enfant, j'étais assez petit, admit-il, et très silencieux. Un garçon nommé Gustav avait l'habitude de s'en prendre à moi à l'orphelinat parce que je n'étais pas aussi extraverti que lui et les autres enfants. Il m'a volé mon luth et se moquait toujours de moi.

Le simple fait de prononcer le nom de Gustav à voix haute ramena le débiteur de glace des années en arrière et il se sentit alors mal à l'aise.

-C'est en partie à cause de lui que j'ai commencé à m'enfuir de l'orphelinat, leur précisa-t-il, c'est ainsi que j'ai rencontré Tor, qui m'a fait découvrir la glace, ce qui m'a conduit à Sven, puis de l’entreprise de récolte de glace, nous nous sommes retrouvés accidentellement dans la Vallée de la Roche Vivante...
-Accidentellement ? Demanda Olaf, dubitatif.

Kristoff regarda aussitôt la cheminée, se souvenant de la nuit où sa vie a basculé puis il reprit :

-Oui, Sven et moi étions en train de transporter un bloc de glace quand nous avons vu apparaître une traînée de glace- presque comme par magie - et nous l'avons suivie.
-Vraiment ? Questionna Elsa, intriguée.

Il acquiesça et renchérit :

-Bulda nous a trouvés et a voulu nous accueillir. Elle savait que Sven et moi cherchions un endroit où nous installer et elle nous en a donné un dans la Vallée de la Roche Vivante.

Il sourit timidement avant de conclure :

-Nous n'avons jamais regardé en arrière. J'étais enfin libéré de l'orphelinat et de Gustav. J'ai un peu oublié la glace et j'ai profité de ma nouvelle famille. J'étais vraiment heureux avec les trolls.

Il fronça soudain les sourcils.

-Jusqu'à ce qu'ils m'obligent à aller à l'école des humains, maugréa-t-il.
-Tu as dit « école humaine » ? Répéta tout de suite Elsa en haussant son sourcil droit.
-Exact, Bulda pensait que je passais trop de temps avec Sven et les trolls et que j'avais à nouveau besoin d'une 'interaction humaine'. Tu te rends compte ? Grommela-t-il.

Personne ne lui répondit et il soupira avant de continuer :

-Alors Bulda m'a fait aller à l'école des humains et j'ai été malheureux.

Il frissonna en repensant à cette expérience mais il se souvint tout de même des bons moments.

-Bon dans le fond, ce n'était pas si mal. C'est à l'école des humains que j'ai participé à mon tout premier concours de récolte de glace, Gustav et moi nous sommes affrontés à nouveau... et nous avons failli être dévorés par les loups."

Olaf poussa aussitôt un cri et se couvrit la bouche avec son bâton. Puis il beugla :

-Tu as failli être mangé par des loups ?

Souhaitant le rassurer, Elsa le prit dans ses bras et l'assit sur le canapé à côté d'elle.

-C'est une bonne histoire. Pourquoi ne la racontes-tu pas ? Suggéra-t-elle.
-Ooh ! Oui ! Parle-leur de l'école humaine et du concours de récolte de glace, chéri, dit Anna en lâchant son bras et en s'asseyant à côté de sa sœur.
-Tu veux que je raconte une histoire ? Sur moi ? Hésita-t-il.

Parler de lui ? Non, non, non. Parler de lui ne faisait pas partie de sa liste de choses à faire, comme l'achat d'une nouvelle pioche rutilante le serait. La reine des neiges lui lança pourtant un regard complice et minauda bientôt :

-Je pense que nous pourrions faire une pause dans les jeux, n'est-ce pas ?
-Oui ! Racontez-nous une histoire sur ce Tor et Gustav, qui est un garçon absolument exécrable, scanda Olaf , je ne savais même pas que tu avais des histoires à raconter !

Sven se dirigea vers le canapé pour écouter, même s'il l’avait vécu lui-même. Tout le groupe regarde Kristoff avec une grande attention. Il se retrouva alors sous les feux de la rampe, comme il l'a été tout au long de sa vie. Il y a quelques années, à l'école humaine, il avait fait une présentation "tout sur moi", puis il avait participé à son tout premier concours de récolte de glace. Il l'avait fait à l'époque. Il pouvait le faire maintenant.

-Très bien, dit-il.

Il resserra immédiatement la cravate de son peignoir et se plaça au centre de la pièce, le feu rugissant de la cheminée l'illuminant en ombre chinoise. Incrustant fermement ses pieds dans le sol, il prit une profonde inspiration et déclara :

-Je suppose que c'est un peu la faute de Tor si j'ai dû aller à l'école des humains et revoir Gustav.

Il s'arrêta et marqua une pause.

-Mais je dois aussi remercier Tor et le Guide du chasseur de glace de nous avoir sauvé la vie ! S’exclama-t-il.

Olaf sursauta et répliqua :

-C'est passionnant !

Anna sourit à son fiancé en approuvant par un « Très excitant ».
Kristoff se détendit. C'était sa famille. Il pouvait le faire.

-Bien...Pourquoi ne pas commencer par le début ? Conclut-il.


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Dim 22 Oct 2023, 16:39
Chapitre 1 : IL Y A LONGTEMPS...

"La glace est belle et puissante, Mais tu dois te souvenir d'une chose importante : Sa magie ne peut être contrôlée." -Guide du récolteur de glace pour les glaces.

-Je ne peux pas essayer ? Je peux ? Je ne vois pas ce que tu fais ! Comment fais-tu ? Demanda Kristoff avec force.

Il savait qu'il parlait trop, ce qui était un changement car d'habitude, il ne parlait pas du tout. Pas pendant la récréation. Pas pendant le dîner. Pas même le soir, lorsqu'il s'allongeait dans son lit en écoutant le vent hurler contre les murs de l'orphelinat, souhaitant plutôt être dehors, au milieu des éléments que dans un lit raide avec un pyjama étroit, écoutant les garçons ronfler et parler dans leur sommeil. Ce moment, où il parlait trop, où il ne pouvait s'empêcher d’ouvrir la bouche, était donc inhabituel. Et s’il agissait ainsi c’était grâce à une petite chose appelée la glace.
Tor s'assit et se mit à rire, sa voix résonnant dans le ciel nocturne pour les loups, d’autres récolteurs de la lune.

-Kristoff, je ne peux pas réfléchir quand tu parles autant ! Lui indiqua-t-il.

Le petit garçon avait déjà entendu un récolteur de glace le traiter de nuisible, quoi que cela veuille dire. Les hommes qui travaillaient dur étaient disciplinés et pas très amicaux avec un enfant de huit ans. Tor était différent. Même s'il était adulte, il ne semblait pas s'inquiéter de la présence du jeune homme. Il baissa les yeux, puis les releva avec tristesse, les joues en feu.

-Je suis désolé, dit-il, c'est juste que, regardez cette glace !

Il tendit la main pour toucher l'épaisse couche de gel sur laquelle ils étaient assis, posant un doigt dessus. Il pouvait sentir le froid à travers ses gants. À travers son bonnet à pompon. À travers sa tunique, son col et ses bottes doublés de fourrure, mais il s'en fichait. Il était assis sur une couche de glace et il avait l'impression qu’elle était vivante - une chose vivante, qui respirait, qui pouvait donner et reprendre. C'est du moins ce que Tor lui avait appris, et pour Kristoff, Tor était le plus grand récolteur de glace qui ait jamais existé. Il était hypnotisé par le débiteur et par toute l'entreprise qui lui avait déjà appris tant de choses comme les endroits où l'on peut couper de la glace en toute sécurité et ceux où il ne faut jamais aller - Villmark, une zone d'Arendelle qui était aussi appelée la Terre Interdite car c'était un endroit glacial où il y avait beaucoup de neige, mais aussi des avalanches et des conditions météorologiques imprévisibles.

-La glace est si belle, répéta-t-il en se penchant sur le lac gelé.

Tor tendit doucement un bras devant lui pour le retenir.

-Qu'est-ce que je t'ai appris ? Demanda-t-il alors que la neige s'échappait de son épaisse barbe brune.

Le reste de son être était entièrement recouvert de vêtements d'hiver semblables à ceux de Kristoff pour se protéger du froid. (Des couches, avait appris le petit garçon, c’est une question de couches !) Les vêtements qu’il portait n'étaient pas assez chauds pour passer des heures dans le froid, mais il s'en moquait. Lorsqu'il avait vu les moissonneurs de glace passer devant la fenêtre de l'orphelinat avant l'aube, en partant effectuer leur travail, il avait l'impression qu'ils l'appelaient... même si ce n'était pas le cas. La glace était devenue son échappatoire. Il aimait les suivre dans les montagne pour les voir opérer leur magie.

-La glace est belle mais dangereuse, récita Kristoff parce qu'il l’avait bien appris, sa magie ne peut être contrôlée.

Tor, attendri, ébouriffa sa tête, envoyant son chapeau de travers.

-Tu es un bon garçon, dit-il, maintenant, regarde-moi travailler avec la scie, sans parler. La vue vaut mieux que l'ouïe quand il s'agit d'apprendre à récolter de la glace.

Kristoff ferma la bouche et fit ce qu'on lui demandait, regardant Tor prendre le matériel dans ses mains gantées et recommencer de nouveau.
La récolte de la glace se faisait en plusieurs étapes. Les chevaux commençaient par déblayer la neige d'un chemin traversant la rivière ou le lac. Ensuite, les bêtes aidaient à marquer l'endroit avec un marqueur de glace en coupant des lignes de plusieurs centimètres de profondeur (en les mesurant à environ deux pieds de large et six pieds de long pour qu'elles soient toutes de la même taille). Puis Tor soulevait la scie que Kristoff trouvait encore trop lourde à tenir et commençait à couper la glace d'un pied de profondeur. En général, les hommes travaillaient en face de lui, en se tenant en rangs pour que les pauses soient plus rapides, car la glace était très épaisse. Le travail à la scie nécessitait de la force, voilà pourquoi c’était un atout que les récolteurs soient nombreux.
Les étapes demandaient du temps et de la patience, ce dont Kristoff ne manquait pas quand il s’était aperçu qu’il aimait rester des heures dans le calme des bois. Il avait aimé cela dès son plus jeune âge lorsque sa mère pensait qu’il dormait à l’orphelinat et ne le cherchait pas.
Ainsi, les seuls bruits qu'il entendait étaient ceux de la scie, des hommes qui murmuraient entre eux, et le braiment occasionnel d'un cheval.
Après avoir scié la glace, Tor et les autres créaient de longues rangées de glace qui étaient découpées en blocs plus petits avant de laisser flotter jusqu'à une plus grande ouverture dans l'eau (ils devaient également scier un trou pour cela). Ensuite, la glace était retirée à l'aide de pinces en métal ou d'une fourche à trois dents sur une longue tige. Kristoff ne pouvait pas s'imaginer faire cela tout seul.
Parce qu'en fin de compte, il était seul. Tor était peut-être doué pour lui prodiguer des conseils mais les autres hommes s'étaient à contrecœur habitués à sa présence. D’ailleurs aucun d'entre eux ne voulait le prendre comme apprenti officiel. D'après ce que le petit montagnard avait pu constater, de nombreux récolteurs de glace étaient apparentés ou faisaient partie de la même équipe. Ils avaient formé une famille et Kristoff voulait en faire partie. Tor, cependant, disait qu’il était trop jeune pour un métier aussi difficile. Buté, l’enfant voulait quand même ce travail.
Il voulait simplement avoir sa place quelque part, même si c'était dans la toundra froide. La récolte de la glace était l'un des travaux les plus difficiles à Arendelle. Non seulement il fallait être endurant pour passer autant de temps que nécessaire dans la nature, mais il fallait aussi survivre à la dangereuse tâche qui consistait à briser des étendues d'eau gelée pour récolter de la glace pour le royaume. La menace était réelle, et il arrivait que les récolteurs de glace ne reviennent pas. (Tor le lui avait expliqué) Travailler en équipe, savoir comment utiliser correctement les outils et trouver les bons endroits pour récolter la glace, c'était ce qu'il y avait de crucial. Le travail exigeait également de la force pour porter des blocs de glace qui pouvaient peser deux cents livres ou plus. Sans oublier la bravoure. Les prédateurs, comme les loups, étaient présents à tout moment. Tor faisait partie de l'équipe des récolteurs de glace d'Arendelle qui était la plus connue du royaume, et la plus importante, fournissant de la glace au château et à toutes les boutiques du village.

Pioche...Pioche...Pioche...

Après avoir scié la couche de glace aussi loin qu'il le pouvait, Tor s'attaquait à la longue ligne de glace qu'il avait créée. Le bloc gelé se libéra. Kristoff le regarda flotter le long de la ligne, où il fut brisé en plus petits morceaux puis transporté par des hommes sur leurs épaules. Enfin, un système de poulies permettait de le charger dans le traîneau.

-C'est...C'est...Tellement...Cool, dit le petit garçon à bout de souffle, recommencez.

Le montagnard avisé rit, même s’il avait l’air essoufflé.

-Donne-moi une seconde, veux-tu ? Questionna-t-il en le regardant, et, oh fait ! Le luth que je t'ai donné ? Est-ce qu’il fonctionne bien ?
-Très bien, dit-il plus sûr de lui qu'il ne l'était lorsqu'il avait essayé de jouer de l'instrument que Tor lui avait offert la dernière fois qu'ils avaient été ensemble.

L’instrument de musique avait occupé Kristoff pendant un certain temps cette première nuit. Il était retourné à l’orphelinat pour s'entraîner avec l'instrument, en prenant soin de le cacher pour qu'aucun des enfants ne lui demande où il avait pu se procurer un cadeau aussi coûteux.

-Je m'améliore dans mon effilochage, expliqua-t-il.

Le débiteur de glace rit et répliqua en faisant un geste de sa main gantée :

-Je pense que tu réfléchis trop ! Rappelle-toi ! Tes doigts freinent pendant que les autres appuient sur la touche du manche.
-Freine, freine, freine, répète Kristoff en essayant de se souvenir, je sais faire ça, mais comment je...

Il ne termina pas sa phrase. Un hurlement de loup solitaire interrompit sa question. Il fut suivi de plusieurs autres qui s’entendirent avec force à leur tour. Tous les récolteurs de glace s'arrêtèrent et écoutèrent. Les chevaux s'agitèrent. Quelques hommes se concertèrent. Tor observait, écoutant attentivement.

-Kristoff, je pense que tu devrais repartir, dit-il, suis les traces de notre traîneau et sois rapide. L'aube va bientôt se lever.
-Déjà ? Murmura le petit garçon qui n'arrivait pas à croire que le ciel commençait à s'éclairer au-dessus des crêtes du mont Nord au loin, j'ai l'impression que je viens juste d'arriver...

Le chef des débiteur le regarda de ses yeux bruns chaleureux malgré le froid du dehors puis il rétorqua :

-Tu es là depuis trois heures. Nous avons bientôt fini et je ne veux pas que tu sois seul ici avec les loups !

A contrecœur, l’enfant se leva rapidement, ses bottes glissant légèrement sur la glace pendant que l’adulte tendit la main pour le retenir.

-Bon...On se voit demain soir ? Je veux dire ce soir ? Demanda-t-il.

Tor sourit et renchérit :

-Nous verrons bien. Je ne sais pas trop où nous irons le reste de la semaine, mais je suis sûr que tu nous trouveras.
-Ça c’est certain ! Promit-il, en pensant aux conseils de son ami sur les loups, bonne nuit, Tor. Je veux dire bonne matinée !

Attendrie, le montagnard secoua la tête et conclut :

-Repose-toi, Kristoff.

Mais comment l’orphelin pouvait-il se reposer alors qu'il avait passé une nuit si excitante ? Une nuit qu'il ne pouvait partager avec personne ? Il est vrai qu'il n'aimait pas parler, mais ce serait bien d'avoir quelqu'un avec qui partager ses aventures. Il se dépêcha de retourner au village, se guidant sur la sphère au sommet du château d'Arendelle pour suivre le chemin enneigé qui redescendait de la montagne. Il écouta attentivement le son de sa propre respiration et celui des autres créatures de la forêt. Il savait qu'il devait respecter le fait que cette forêt était plus la leurs que la sienne. Heureusement, la descente se passa sans encombre. À part un troupeau de rennes broutant le long de la montagne, il ne vit personne. Il réussit à passer la porte d'entrée de l'orphelinat sans se faire remarquer.
Il était devenu doué pour ouvrir une porte sans bruit et encore plus pour enlever la neige de ses bottes avant de les remettre près du porche. Il accordait ses pas chaque fois que quelqu'un ronflait afin d'étouffer le bruit lorsqu'il se faufilait à nouveau dans le dortoir. En un rien de temps, il était au lit, les vêtements d'hiver empilés sous son lit de camp, le luth sorti de sa cachette sous son matelas moelleux. Lorsque les autres enfants commencèrent à s'agiter, il était déjà assis dans sa couchette, en train de jouer de l’instrument.
Elias, qui était dans la couchette la plus proche, se leva le premier avec un grognement, ses cheveux roux se dressant sur la tête, de la bave coulant le long du côté droit de sa bouche.

-Hum...Kristoff, tu es déjà réveillé ? Bailla-t-il.
-Cela fait des heures que je suis debout, renchérit le petit garçon, les yeux rivés sur les cordes, essayant en vain d'assembler deux notes qui ne devaient pas être confondues avec un feulement de chat, j’étais trop occupé pour dormir, ajouta-t-il.

Il se mordit la lèvre inférieure, essayant à nouveau de freiner ses doigts tout en pinçant les cordes de sa main libre.

-Il faut que j'apprenne... cette... chanson, reprit-il encore.

La langue lui sortait de la bouche, tellement il faisait d'efforts.

-Quelle chanson ? Questionna à son tour Lukas, un garçon si grand que Kristoff n'était pas sûr qu'il puisse tenir dans le lit.
-Une nouvelle, assura le jeune montagnard.

Il était sur le point de trouver les deux cordes à pincer ensemble pour rendre le luth mélodieux. Il savait qu’il y arriverait. S'il essayait encore une fois...Mais l’instrument lui fut bientôt arraché des mains. Un garçon costaud aux cheveux noirs, sauvages, au nez large et rond couvert de taches de rousseur et aux deux dents de devant qui ressemblaient à des crocs, s'exclama d’un coup :

-Donne-moi ça ! Où as-tu volé ce truc ?

Le garçon pinça trop fort les cordes du luth, et un son fort et faux fit grimacer tout le monde.

-Ce machin est cassé, ajouta-t-il d’une voix nasillarde.

Gustav.

De tous les garçons de l'orphelinat qui s'en prenaient à Kristoff parce qu'il était plus petit qu'eux (comme si c'était à lui de décider de sa taille), Gustav était celui qui avait le plus de succès. Il s'amusait à rendre la vie du jeune Bjorgman misérable - il le faisait trébucher en montant les escaliers, il l’imitait devant les autres enfants et les mamans qui venaient pour les adoptions. Il disait à qui voulait l’entendre à quel point Kristoff était plat et sans personnalité ou bien il débattait sur la couleur de ses yeux bruns qui étaient ennuyeux (ce qui était ironique car Gustav avait aussi des yeux bruns, mais ils étaient plus expressifs que ceux de Kristoff).
En fait, Kristoff ne pouvait pas faire un pas sans que Gustav ne vienne lui gâcher la vie, se donnant en spectacle pour faire rire les autres enfants. Il n'était donc guère étonnant qu’il le déteste aussi vivement que la lumière du jour.

-Rends-le-moi ! Cria-t-il en attrapant le luth.

Gustav le tint hors de portée avec son bras musclé.

-Fais-moi plaisir, commença-t-il en sautant de sa couchette pour bondir sur celle d'Elias, puis de Lukas, oui ! Fais-moi plaisir ! Viens le chercher, Christopher.
-C'est Kristoff, reprit le petit garçon d'un air renfrogné, tandis que son ennemi continuait à sauter de lits en lits, sous les rires des autres enfants.

Le jeune montagnard sentit sa colère grandir dans tout son être. Ce luth était le seul objet qu'il possédait, en dehors de ses vêtements, et il représentait quelque chose pour lui. C'est Tor qui le lui avait donné. Tor, dont la vie libre lui avait permis de travailler à son compte comme récolteur de glace, grandir et devenir fort en transportant et en coupant toute cette glace, avoir une famille auprès de laquelle il pouvait apprendre et s'épanouir ! Kristoff savait qu'il ne trouverait jamais cela dans cet orphelinat. Que dirait-il à Tor si Gustav cassait l'instrument ?

-J'ai dit, rends-le-moi ! Cria-t-il, malgré lui.

Pour la première fois, il se mit à déverser toute sa fureur envers son souffre-douleurs si bien que les autres enfants cessèrent de rire avant de le regarder en silence. Surpris, Gustav se retourna et grogna. Prudent, Kristoff recula d'un pas. L’enfant robuste n'était pas seulement une menace. C'était un prédateur. Un loup. Quelque chose de sauvage et imprévisible, sournois, auquel on ne pouvait pas se fier.
Très vite, l’imagination du jeune garçon lui joua des tours. Il vit bientôt son ennemi hurler alors qu’il ouvrait la bouche férocement avant que son corps entier ne se couvre de fourrure, puis de griffes, puis d’une queue.
Les autres enfants commencèrent à se disperser et à courir. Kristoff essaya de faire de même mais il sentit que son corps était tiré en arrière. Lorsqu'il baissa les yeux, il vit que sa chemise était accrochée au cadre du lit.
Sans attendre, Gustav grogna, lâcha le luth qu’il mit ensuite en pièces d'un coup de patte avant de bondir vers Kristoff, prêt à l'achever.


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Dim 22 Oct 2023, 18:08
Chapitre 2 : De nos jours... :

-Non ! S’écria Olaf en se couvrant le visage de ses mains baguettes pour fermer ses yeux, Gustav est un loup et il va manger Kristoff !
-Non, non, non, le consola Anna, il ne fait qu'embellir l'histoire, il va bien.
-Je suis toujours, là, n'est-ce pas ? Questionna immédiatement le montagnard toujours face à eux.

Sven le regarda tandis qu’il étaya :

-Pour être clair, je n'ai pas été mangé par les loups. Gustav m'a toujours fait penser à un loup - sournois et méchant - c'est pourquoi je l'ai présenté ainsi.

Soulagé, Olaf écarquilla les yeux et reprit :

-Oh, tu faisais une analogie. Pourquoi ne pas l'avoir dit ?
-Revenons à l'histoire, proposa Elsa, et essaye de ne pas effrayer le bonhomme de neige à nouveau, puisque ce n'est pas une histoire de fantômes...Cette fois-ci !
-Oui, pardon, dit Kristoff, les joues légèrement colorées car il n'avait pas encore l'habitude de se dévoiler et ne voulait pas faire de bourde, alors...Euh...D'accord, où en étions-nous ?
-Tu as rencontré Tor et tu t’es confronté à Gustav, le loup, l’interrompit Olaf.
-Ah Oui ! Confirma-t-il en se grattant la tête tout en essayant de réfléchir à ce qu'il allait pouvoir bien dire ensuite, eh bien, le reste de mon séjour à l'orphelinat a été plutôt ennuyeux...En réalité, la vie s'est beaucoup améliorée lorsque j'ai emménagé avec Bulda et Cliff un peu plus tard.
-Dans la vallée des Rochers Vivants ! Dit la créature d’Elsa en applaudissant avec joie, quand tu vivais à l'extérieur, c'est la raison pour laquelle tu sentais si mauvais quand nous t'avons rencontré !
-Hé ! Renchérit Kristoff, essayant de ne pas paraître blessé, je ne sens rien du tout !

Anna secoua la tête pour dire non, tandis que Sven hocha la tête pour dire oui.

-Quoi qu'il en soit, reprit-il en revenant au sujet principal, une fois que Sven et moi avons trouvé le chemin de la vallée...
-Attends. Quand as-tu rencontré Sven ? Intervint à nouveau Olaf, tu nous as déjà raconté l’autre partie ? Est-ce que tu vas nous parler de ça, maintenant ?
-Oh oui ! C'est une bonne histoire, concéda le montagnard avec la voix du renne.
-C'est vrai, acquiesça chaleureusement Anna, ne passe pas à côté ! Tu devrais leur raconter comment vous vous êtes rencontrés !
-Il est vrai, j'aimerais bien le savoir aussi, dit Elsa en s'installant à nouveau sur le canapé.

Kristoff se passa une main dans les cheveux en regardant son ami. Il ne sera d'aucune aide pour raconter cette partie. Tout reposait sur lui. Il pouvait le faire. Il n'y avait aucune raison d'être nerveux.

-D'accord, se dit-il plus à lui-même qu'aux autres, je vais vous raconter la nuit où j'ai rencontré Sven et ce qui s'en est suivi.

Parce qu'en vérité, la rencontre avec Tor avait mené à la rencontre avec Sven, qui avait mené les deux à trouver leur chemin vers Bulda et Cliff. Tout cela faisait partie de son voyage.


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Dim 22 Oct 2023, 18:22
Chapitre 3 : IL Y A LONGTEMPS...
"Quand les choses se gâtent dans la montagne... améliorez-les !" -le guide du récolteur de glace.

Certaines nuits, Kristoff ne trouvait pas Tor lorsqu'il sortait en cachette. Ces nuits-là, il tentait de récolter de la glace tout seul. Sans scie. Sans traîneau. Sans aucun outil. Cela ne se passait pas très bien.
Pourtant il était simplement heureux d'être dehors, dans l'air de la nuit. Le fait d'être seul l'avait aussi rendu assez audacieux. Combien d'enfants avait exploré Arendelle à pieds au milieu de la nuit ? Aucun.
Les nuits se passaient toujours mieux lorsqu'il trouvait Tor et les autres récolteurs de glace. Cette nuit-là, il tomba sur le groupe sur le tard. Le chef des débiteurs l'avait mis au travail et lui avait appris à enrouler de la corde. (Il faut aller dans le sens du courant lorsqu'on enroule de la corde, se rappelle-t-il). Kristoff était donc en train de s'entraîner lorsqu'ils entendirent un bruit importun.

Ahouuuuu !

Tout le monde leva la tête. Une meute de loups avait été aperçue sur la crête d'une montagne toute proche. Les récolteurs de glace avaient immédiatement crié, les chevaux avaient brai, on leur avait donné des directions rapides pour qu'ils puissent fuir avant l'arrivée des loups.
Le jeune homme était fasciné par la rapidité avec laquelle les hommes démantelaient le camp. C'était peut-être pour cela qu'il n'y avait pas prêté attention jusqu'à ce qu'il soit trop tard et qu'il voie Tor sauter dans un traîneau en partance.

-Kristoff ! Monte ! Cria-t-il.

Mais le traîneau les emportait déjà.

-NON ! Hurla-t-il encore en essayant de l’attraper.

Mais il était trop tard ! Kristoff était seul. Encore une fois.

Ahouuuuuu !

Le petit garçon ferma tout de suite les yeux, essayant d'oublier à quoi ressemblaient les carnivores, mais il était difficile de les effacer de son esprit. Comme il ne pouvait pas s'échapper rapidement, il fit la seule chose qu'il pouvait faire : se cacher. Il courut ainsi très vite vers la limite des arbres et plongea dans un épais buisson, puis attendit, écoutant le bruit des prédateurs qui s'approchaient. Horrifié, il se tenait le ventre, essayant de reprendre son souffle avant de savoir ce qu'il devait faire. Devait-il rester caché dans ce feuillage épais ou grimper à un arbre ? Devait-il essayer de s'enfuir ? Et s'il courait trop loin et se retrouvait dans le Pays Interdit ? Les gens ne reviennent pas de Villmark....

Ahouuuuu !

Les bêtes semblaient se rapprocher. Un seul loup était effrayant. Une meute était terrifiante, surtout avec leurs dents, leurs bouches écumantes, tous ces grognements et ces regards braqués sur les humains, prêts à attaquer. Il se sentait comme une cible facile. Il décida de se remettre en route, sortit des buissons et s'engagea sur le sentier, coupant à travers deux pins épineux où il coinça son chapeau sur une branche dénudée.

-Mince...J’ai besoin de mon bonnet, dit-il à l'arbre, en tirant fort pour dégager le couvre-chef de laine, pour que je ne meure pas de froid, ici - Si je ne suis pas mangé en premier...

Il tira enfin pour le dégager, et l'élan l'envoya voler en arrière.

-Non ! S'écria-t-il en dévalant la pente enneigée si fort qu’il fit un roulé-boulé dans la neige !

Hébété, il cligna des yeux, essayant de se concentrer sur le monde, maintenant renversé. C'est alors qu'il se retrouva à fixer un nez noir, de grands yeux amicaux et des oreilles encore plus grandes.

Hawww !

C'était un bébé renne. Il était lui aussi coincé, empêtré dans un bouquet de lianes et suspendu la tête en bas. Il remua les fesses à la vue de Kristoff et sa langue commença à s'agiter. Il était plutôt mignon, mais visiblement effrayé.
Il brailla plus fort lorsqu'il se rendit compte qu'il avait de la compagnie.

-Chut ! Tu vas nous trahir, dit le jeune montagnard en balayant la neige et en se levant pour faire face à la créature, toujours la tête en bas, comment as-tu fait ça ? Tu es tombé en bas de la colline, toi aussi ? Demanda-t-il.
-Hawww ! Dit le renne en réponse ce à quoi Kristoff entendit un « oui ».

Un autre Hawww ! Suivi de près et il comprit « Sors-moi d'ici avant que je ne sois mangé moi aussi ! »

-Je vais t'aider, d'accord ! Renchérit le jeune homme en tirant sur les lianes qui s'enroulaient autour d'un de ses sabots, quel est ton nom, d'ailleurs ? Moi, je m'appelle Kristoff ! Ajouta-t-il encore en parlant plus que d'habitude.

C'était probablement à cause des nerfs. Il essaya de tirer plus fort, mais cela ne fit qu'accroître l'anxiété du renne. Il essaya de réfléchir. La bobine. Et s'il essayait d'enrouler les lianes comme il l'avait fait avec la corde pour Tor ?

-Ok, je crois que j'ai une idée. Tu dois juste me faire confiance, murmura-t-il d’une voix douce.

Le renne sembla l’écouter. Il se calma et le regarda travailler. Cela prit quelques minutes, mais il finit par dérouler les lianes et boum ! Le cervidé atterrit dans la neige et se releva rapidement avant de le regarder attentivement.

-Hawww ! Chuchota encore le renne, ce qui ressembla beaucoup à Merciiii aux oreilles du petit garçon.
-Il n'y a pas de quoi. Hé ! S’exclama-t-il en s’approchant avant de remarquer qu'une des pattes du renne saignait : Tu es blessé ? Questionna-t-il.

Il commença à reculer alors il le rassura tout de suite :

-Je crois que les loups sont partis.

En effet, ce fut le néant qui lui répondit car le bruit de la neige ne comptait pas.

-Attends, Maximus ! Non, tu ne ressembles pas à un Maximus. Ni à un Philibert. Hum... comment devrions-nous t'appeler ? Se demanda-t-il à haute voix.

Le renne braya à nouveau en s'énervant. Il fonça soudain sur lui et lui donna un coup de tête.

-Hé, quel était l’intérêt de faire ça ?! S’insurgea-t-il alors que le renne lui envoya un nouveau coup de tête.

Puis il s’enfuit et Kristoff entendit bientôt un grognement.

Il se retourna immédiatement. Plusieurs animaux l'avaient encerclé, les dents serrées. Il était pris au piège et seul une fois de plus. Cette fois, il n'y avait pas d'échappatoire. Il tourna sur lui-même, ne sachant que faire.

-Hawww ! Brama soudain une voix.

Soudain, le bébé renne surgit à nouveau à travers les arbres faisant sursauter les loups. Le visage de Kristoff s'éclaira. Il n'était plus seul. Le renne essayait de l'aider à s'enfuir ! Il lui était reconnaissant, mais il savait que s'ils avaient une chance de survivre aux loups ce n’était pas le cas de son nouveau compagnon. Rapidement, il saisit une branche chargée de neige mouillée et s'en servit comme d'une fronde qu'il lança sur les carnivores. La neige s'envola dans les airs, frappant les créatures qui s'éparpillèrent un instant. Ce mouvement donna au montagnard novice juste assez de temps pour sauter sur le dos du cervidé.

-Tu es revenu pour moi ! Cria-t-il alors que l’animal prenait son envol, les aidant tous les deux à s'enfuir rapidement, merci, mon ami !
-Hawww !
-Je vais t'appeler Sven. Ça te plaît ? le Questionna-t-il, tu ressembles à un Sven.
-Hawww !

Kristoff se doutait bien qu’il allait dire oui. Les deux devinrent immédiatement les meilleurs amis du monde. Sven était l'ami que Kristoff recherchait car il le comprenait comme personne à l'orphelinat ne le comprenait. Le Seul problème : Ce genre de bâtisse était destinée aux humains. Pas pour les cervidés. Bien que Sven avait agi comme un chiot excité, il n'y avait aucun moyen pour Kristoff de revendiquer la paternité de ce gentil animal. Malheureusement il ne voulait pas non plus le laisser dans le froid. Au lieu de cela, Sven et lui trouvèrent un plan pour le cacher pendant la nuit.
Les premiers jours, Kristoff se débrouilla pour le faire entrer dans le garde-manger de la cuisine à l'heure du coucher. Puis il se levait tôt pour l'emmener dehors le matin, où il le mettait en sécurité dans une écurie située à proximité en plein air.
Le plan fonctionnait à merveille jusqu'à ce que Gustav en prenne connaissance un matin.

-Kristoff cache un bébé renne ! Déclara le jeune homme robuste à la mère de la pension qui accourut après avoir crié : Il a un animal dans la maison !
-Ce n'est pas un animal, protesta Kristoff en cachant le petit renne (ou du moins en essayant de le faire), c'est mon ami !

Mon seul ami, pensa-t-il.

-Il est gentil, reprit-il, il sera très utile à l'orphelinat. Il peut aider aux tâches ménagères. Je vous le promets, vous verrez !

Sven sembla acquiescer.

-Kristoff, les rennes ne sont pas nos amis, répliqua la femme sous les rires des autres enfants qui écoutaient, il faut qu'il s'en aille immédiatement.

Gustav eut un sourit triomphant.

-Mais... essaya-t-il.

La ménagère croisa les bras et prit un air sévère. Le jeune garçon jeta un coup d'œil au pauvre et gentil Sven et sut qu'il n'avait pas le choix : Si son compagnon devait partir, il partirait avec lui. Ils formaient un couple maintenant. Il ne voulait pas abandonner son meilleur ami.


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Dim 22 Oct 2023, 18:28
Chapitre 4 : De nos jours...

-Cette nuit-là, j'avais quitté l'orphelinat pour de bon, avec Sven à mes côtés, dit Kristoff à voix basse, les semaines suivantes avaient été difficiles, nous avions essayé de récolter de la glace par nous-mêmes, en réussissant à obtenir un bloc ou deux, en rassemblant de la nourriture là où nous le pouvions, et nous avions essayé de rester au chaud dans les éléments, sans personne pour nous aider.

Personne ne parla. Il n'y avait aucun bruit dans la pièce, à l'exception du crépitement du feu dans la cheminée.

-Je suis triste, annonça soudain Olaf alors que tout le monde sembla être d'accord, enfin presque.

Slurp ! Sven lécha alors le visage de son ami, qui se détendit. Puis le montagnard passa un bras autour de lui.

-Je sais, mon grand, notre histoire s'est améliorée à partir de là ! Je devrais passer à la partie la plus intéressante, non ? S’enquit-il.

Le renne remua son derrière comme un chien pour affirmer.

-C’est beaucoup mieux en effet, dit Anna, car quelques semaines plus tard, Sven et toi avez trouvé Bulda.

Elle réfléchit un instant avant d’ajouter :

-Ou Bulda vous a trouvés ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Kristoff sentit son estomac se détendre à l'évocation des temps heureux.

-Bulda nous a trouvés quand nous avons suivi une piste de glace jusqu'à la vallée et elle a décidé de nous garder.

Il sourit et reprit :

-Nous ne sommes jamais retournés au village après cette nuit-là. Sven et moi étions officiellement des trolls !

Le renne pencha la tête l’air de pas comprendre et le montagnard répliqua penaud :

-Ou plutôt, je devrais dire, nous étions officiellement élevés par des trolls, la vie était belle. Nous faisions partie d'une grande famille bruyante et nous en aimions chaque minute.

Il fronça aussitôt les sourcils et dit encore :

-Sauf quand Bulda a décidé de m'envoyer à l'école des humains.
-Quel âge avais-tu quand cela s'est produit ? demanda Elsa.
-J'avais douze ans, répondit-il, j'aurais déjà dû aller à l'école, je sais, mais Bulda et Cliff nous ont appris la vie à la maison et je ne voulais pas quitter la vallée pour retourner à Arendelle. Je voulais juste être avec ma famille et mes amis. Je ne suis pas sûr que vous le sachiez, mais je ne suis pas... ce que vous appelleriez... un grand bavard.

La reine des neiges acquiesça et murmura :

-Oui...Tu aimes la solitude.
-Exactement ! Renchérit-il en désignant sa future belle-sœur, j'aime ne faire qu'un avec la nature !

Le cervidé ricana aussitôt alors qu’il rectifia :

-Sven et moi, nous aimons être en harmonie avec la nature, je veux dire par là que... Quand nous ne sommes pas avec les trolls, nous sommes moins nous-mêmes.

Soucieux qu’il était assez maladroit, il ajouta immédiatement en regardant Anna :

-C'est différent maintenant, bien sûr, je veux être ici avec vous tous, mais à l'époque, je n'aurais jamais voulu quitter la vallée, j'avais été blessé par la mentalité des humains, et j'étais prêt à ne plus jamais en revoir un seul.

Il marqua une pause et lui sourit en rétorquant :

-C'est du moins ce que je pensais. Mais Bulda avait raison. J'avais aussi besoin de la compagnie de mes semblables.

Olaf bondit de haut en bas et s’exclama :

-Parle-nous de l'école humaine ! C'est là que tu as revu Gustav la brute ?
-Et appris qu'il y avait plus d'un type de glace ? l’interrogea derechef Elsa.
-Et rencontré Oaken ? Questionna à son tour sa fiancée.

Elle l’avait interrogé timidement même si elle connaissait déjà la réponse à cette question. Tous les autres eurent l'air surpris.

-Tu as rencontré Oaken quand tu étais enfant ? Intervint la reine des neiges, bouche bée, comment était-il à l'époque ?

Sven commença à s'ébrouer et à sautiller en guise d'explication, mais Kristoff savait qu'il devrait traduire.

-D'accord, d'accord, je vais tout leur dire, lui assura-t-il.

Puis il regarda ses proches, confortablement installés sur le canapé tandis que le cervidé se tenait debout à côté. Il s'assit sur son derrière tandis qu’il préconisa :

-Je veux bien tout vous raconter s’il n’y a plus d'interruptions jusqu'à la fin !
-C'est promis, chéri ! Déclara Anna, qui se blottit contre Elsa et appuya sa tête sur son l'épaule pour l'écouter, emmène-nous à l'école humaine avec toi.


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Dim 22 Oct 2023, 19:24
Chapitre 5 : Il y a longtemps...

« La récolte de glace est une activité imprévisible. Ne vous laissez pas enfermer dans vos habitudes. Il faut parfois changer de cap » -Le guide du livreur de glace.

-Kristoff ? Kristoff ? Kristoff ? Appela soudain une voix.

Quelqu'un le secouer pour le réveiller. Il ouvrit les yeux. C'était un troll. D'autres personnes seraient choquées de voir ce genre de créatures se tenir au-dessus d'elles, mais pas lui. Cette merveille femme roche qui s'occupait de lui dans la vallée du rocher vivant était sa mère adoptive. Et depuis environ quatre ans, elle le réveillait tous les jours de la même façon.

-Tu vas bien ? Demanda Bulda, qui le fixait de ses grands yeux blancs et d'un sourire en coin.

La trolle femelle avait une touffe de cheveux moussus et plusieurs fleurs blanches qui dépassaient de son crâne gris comme un rocher alors qu’un double rang de petits cristaux roses entourait son cou généreux.

-Tu n’es pas blessé ? Tu as faim ? Tu as peur ? Questionna-t-elle encore.
-Je vais bien, Bulda ! S’écria-t-il.

Kristoff frotta péniblement ses yeux et tenta de se redresser du lit de mousse sur lequel il dormait avec une pierre en guise d'oreiller. L'air était glacial et ses doigts frissonnaient tellement ils étaient gelés. L'automne était arrivé et avait atteint son apogée. L'hiver était presque là, et il attendait toujours avec impatience la première neige de la saison. Le froid était pour lui synonyme de neige. Et qui disait neige disait glace ! Même si cela faisait des années qu'il n'avait pas suivi Tor dans une expédition, cet élément lui plaisait toujours autant.
La nuit où Bulda les avait accueillis, lui et Sven, Kristoff avait su qu'il était chez lui. La vie des trolls n'était pas si différente de ce qu'il supposait être la vie d'une famille humaine. (Probablement plus grande que la plupart des autres) qui s'entendait bien souvent, se disputait parfois, et jouait tous un rôle dans l'entretien et le fonctionnement de la vallée (Contrairement à l'orphelinat, il n'y avait pas de tableau de corvées, mais il y avait des corvées).
Bulda et Cliff étaient les parents qu'il avait toujours voulus - aimants, nourriciers et pleins de sagesse transmise par Grand Pabbie. Pour la première fois de sa vie, il ne rêvait pas de s'enfuir ou de se faufiler à l'extérieur pour trouver les récolteurs de glace. Les regarder travailler lui manquait-il ? Bien sûr. Mais il n'avait pas le temps de suivre Tor, même s'il le voulait, car la vie des trolls se déroulait la nuit, en même temps que la glace qui se récoltait. Il avait fait la paix avec la perte de cette passion même si elle lui manquait.

Bulda fronça les sourcils et l’interrogea une nouvelle fois :

-Tu es sûr que tu vas bien ?

Elle s'approcha tandis son corps se fondit dans son lit grâce à sa robe de mousse, et tendit une main épaisse pour l'aider à se relever.

-Je t'ai entendu crier dans ton sommeil et j'ai dit à Cliff : Mon Kristoff a besoin de moi ! Ajouta-t-elle.

Crier dans son sommeil ? C'était gênant, les enfants de douze ans ne faisaient pas ça. Il espérait que ses cousins trolls n'avaient rien entendu. Ils se moquaient déjà de lui à cause de la nature planante de Bulda. Si elle pensait que quelque chose n'allait vraiment pas, elle le suivait toute la journée. Il ne pouvait pas lui dire qu'il faisait un autre cauchemar à propos des loups. Il avait entendu un hurlement de loup juste avant de se coucher la veille, et le son avait dû déclencher un flash-back sur Gustav, qu'il avait toujours associé à l’animal dangereux.

-Je promets que je vais bien, la rassura-t-il en se mettant debout.

Il la dominait, ainsi que tous les autres trolls qui se trouvaient à proximité.

-Où est Sven ? Ajouta-t-il pour changer de sujet.
-Il est déjà debout et nourri, lui dit Bulda, il n'a pas refusé le petit déjeuner, lui, et toi ? As-tu faim ?

Kristoff regarda le renne qui promenait joyeusement Petit Pierre et Caillou à travers la vallée tandis qu'une douzaine d'autres jeunes trolls réclamaient leur tour. Les pensées du loup et de Gustav s'estompèrent rapidement à la vue de son meilleur ami. Sven allait bien. Il allait bien. Il pensa à la journée qui s'annonçait et il fut enthousiaste. Il allait jouer avec ses cousins, peut-être faire quelques missions de pistages pour les aider à gagner des cristaux, ramasser des légumes pour le ragoût, et écouter les trolls les plus âgés raconter des histoires sur la visite du roi d'Arendelle ou sur les voyageurs venus chercher de l'aide auprès de Grand Pabbie. La plupart des jours se ressemblaient, et il aimait cela. Ces dernières années, la vie avec les trolls avait été agréable et simple. C'est pourquoi il ne comprenait pas pourquoi il faisait encore des cauchemars à propos de Gustav.

-Je n'ai pas faim, finit-il par dire à Bulda, je n'ai plus d'estomac car je n'ai pas bien réussi à dormir la nuit dernière.
-Oh, ça, je le sais, renchérit la trolle femelle en enroulant sa couverture moussue et en la plaçant sous un rocher, tu t'es tellement retourné que tu as envoyé Caillou rouler dans Falaise qui a heurté Jade, qui a envoyé Opale dans un fossé.

Kristoff se mordit la lèvre inférieure en demandant :

-Vraiment ?
-Oui mais tout le monde va bien, dit-elle en s'occupant de son pantalon.

Puis elle s'assura que ses bottes étaient bien attachées et s’exclama une nouvelle fois en montrant le ciel déjà bien assombri :

-Mais tu as encore dormi trop longtemps et tu as raté une bonne partie de la matinée !

Kristoff voulait avouer à Bulda qu'elle parlait de la nuit, mais lorsqu'il avait déménagé dans la Vallée des Rochers Vivants, il avait rapidement appris que "nuit" signifiait « jour » et "jour" signifiait "nuit" pour eux. En effet, les trolls dormaient pendant la journée, ressemblant à une vallée de rochers moussus pour les voyageurs qui traversaient les montagnes d'Arendelle et s'animaient la nuit pour extraire des cristaux et jouer.
Le petit garçon n'avait rien contre le fait de changer d'horloge interne - il avait l'habitude de se faufiler hors de l'orphelinat la nuit pour observer le travail des récolteurs de glace. Ces dernières années, il s'était habitué à vivre en nocturne. L'air frais de la nuit et la lueur de la lune avaient quelque chose de bien plus attirant que le soleil de toute façon.
En regardant la vallée éclairée par la lune, il pouvait voir des douzaines de trolls qui jouaient à saute-mouton, montraient de nouveaux cristaux et chantaient en chœur. Au loin, à travers la brume de la vallée, certains travaillaient sur l'une des corniches rocheuses, utilisant de petites pioches pour extraire des pierres précieuses avec précaution. Il pouvait entendre ce doux son de clink, clink, clink qui provenait du fait qu'ils brisaient la roche pour atteindre le trésor qui y était niché à l'intérieur. D’autres étaient attachés à des cordes pour atteindre les cristaux situés au-dessus d'eux alors qu’il y avait aussi qui descendaient en rappel le long des murs, comme s'il s'agissait d'un jeu. Trouver des pierres précieuses était un rituel sacré pour les trolls, qui considéraient chaque nouveau cristal gagné comme un rite de passage. Tout le monde était déjà occupé à travailler ou à jouer et il manquait quelque chose : Lui...

Kristoff se frappa la tête, remarquant la saleté sous ses ongles.

-Je n'arrive pas à croire que j'ai encore dormi trop longtemps, bougonna-t-il.
-Cliff m'a dit de te réveiller, mais j'ai dit : "Mon Kristoff doit être fatigué. Laisse-le dormir !"

Bulda brossa un morceau de mousse sur le pantalon doublé de fourrure du jeune homme, qui avait été rapiécé plus d'une fois.

-Mais maintenant que tu es réveillé, tu es sûr que je ne peux pas te convaincre de manger ? Renchérit-elle, veux-tu un bol de champignons à la vapeur ? Des champignons rôtis ? Un ragoût aux champignons ?

Elle se retourna pour montrer son dos couvert d’agaricés et ajouta :

-Je viens d'en faire pousser un tas ce matin !

Kristoff bâilla comme toute réponse. Il n'était pas encore assez réveillé pour prendre des décisions.

-Je...

Mais sa mère lui coupa la parole en renchérissant :

-Ou tu veux prendre un bain ? Tu as besoin de nettoyer sous tes ongles. Et derrière les oreilles aussi !

Elle accentua ses dires en lui sautant dans les bras et en tirant sur l'une d'entre elles.

-Il y a ici de la saleté datant d'il y a une semaine ! S’écria-t-elle enjouée, quand ai-je lavé tes vêtements pour la dernière fois ? Tu pousses comme une mauvaise herbe. Ce pantalon est trop court ! S’écria-t-elle.
-Bulda, essaya-t-il avant de s’esquiver et se faufiler loin de sa mère surprotectrice.

Il la déposa sur le sol et rétorqua d’une voix convaincante :

-Euh...J'ai pris un bain... la dernière fois... hum...

D'accord, il ne se souvenait plus de quand il s’agissait la dernière fois.

-Tu sais que tu dors sur le sol, n'est-ce pas ? Il y a forcément de la saleté sur toi quelque part à tout moment et puisque tu n'as pas répondu à la question promets-moi de te baigner aujourd'hui après avoir travaillé ta technique d'escalade, puis je laverai ces vêtements. Nous devrons bientôt t'envoyer en chercher de nouveaux, grogna-t-elle.

L'estomac de Kristoff se noua et il déclara apeuré :

-Sortir... Au village... pour acheter des vêtements ? Non, s'il te plaît, ne m'oblige pas à parler à nouveau à des humains !

La trolle femelle fronça les sourcils et renchérit :

-Je ne peux pas aller au village, et ce pantalon deviendra un short si tu ne vas pas bientôt faire des courses. Toi et Sven devrez faire le voyage !

La dernière fois que le garçon avait acheté un nouveau chapeau et des gants, c'était il y a plus d'un an, et il avait détesté chaque minute passée au village. Il y avait tant de gens qui se déplaçaient et tant de choses qui se passaient. La civilisation le rendait claustrophobe. Il était difficile de se concentrer en l'absence d'espaces dégagés et de calme. Dans le village, tout le monde bougeait si vite ! Ils avaient l'air si occupés ! Pourquoi ne pouvaient-ils pas être plus décontractés comme les trolls ?
En vérité, il craignait aussi de tomber sur quelqu'un qu'il connaissait de l'orphelinat. Et si cette personne se souvenait de lui et essayait de le faire revenir ? Il ne pouvait pas - il ne voulait pas - vivre à nouveau parmi les humains. Les gens n'étaient pas ce qu'ils étaient censés être. La dernière fois qu'il avait dû se rendre au comptoir du village, les hommes n'avaient pas été à la hauteur. Ils n'étaient pas amicaux. Bulda et Cliff n'avaient pas d'argent, alors il avait dû échanger des objets - des champignons frais, des cristaux - contre des vêtements et le propriétaire, un homme costaud nommé Hammond, n'était pas très enthousiaste. ("Vous voulez m'échanger un bac de champignons contre un chapeau de laine ? Lui avait-il dit, offusqué). Finalement, sa femme, voyant l'inconfort de Kristoff, avait réussi à le faire céder et Kristoff et Sven, avait pratiquement quitté la ville en courant, sans même s'arrêter pour manger le biscuit dont il avait envie (les humains ne lui manquaient peut-être pas, mais les sucreries, elles, si).

-Ces vêtements me vont encore très bien, protesta-t-il en faisant la moue.

Bulda secoua alors la tête et ronchonna :

-Voilà encore ce mot. "Bien".
-C'est vrai ! Excuse-moi, ils sont très confortables, rectifia-t-il.

Kristoff étendit les bras pour prouver son point de vue et entendit une déchirure au niveau de la couture de l'épaule. Bulda la regarda en faisant la moue. Après quelques secondes, elle finit par répliquer :

-Je le savais. Tu ne passeras pas l'hiver avec ces vêtements.
-Si ! Si ! Je vais en prendre soin pour qu’ils durent un peu plus longtemps... S'il te plaît ? Si je promets de prendre un bain ? supplia-t-il.

La trolle femelle réfléchit un instant, puis son visage s'éclaira d'un sourire alors qu’elle lui étreignit la jambe droite en susurrant :

-Comment résister à mon garçon ? D'accord. Mais tu as intérêt d’être tout propre !

Kristoff renifla immédiatement son aisselle et renchérit :

-Je pense que le bain pourrait peut-être attendre demain, maintenant, je peux aller jouer ?
-Pas avant d'avoir mangé, insista Bulda.

Le jeune garçon gémit à nouveau ce qui contraria sa mère adoptive :

-Tu ne peux pas faire une impasse là-dessus, savais-tu que le dîner est le repas le plus important de la journée ?!

Une autre chose que l’adolescent avait appris en vivant avec les trolls, c'est que les repas se faisaient à l'envers. Le dîner était le petit déjeuner. Le petit déjeuner était le dîner. Le déjeuner, en plein milieu des heures d'éveil, était le seul repas qui n'avait pas changé. Il devait encore s'habituer à ces horaires inhabituels.

-J'ai déjà dormi trop longtemps et j'ai manqué une partie de la nuit. Je ne peux pas d'abord aller jouer avec Caillou et Petit Pierre ? Demanda-t-il en essayant d’amadouer sa mère.

Bulda gloussa immédiatement.

-Tu m'as encore eue ! Admit-elle alors que ses yeux brillèrent avec le reflet de la lune, mais je ne peux pas m’en empêcher de veiller à ce que tu restes fort et en bonne santé ? J'ai une surprise pour toi qui pourrait te faire changer d'avis sur la nourriture, regarde ce que Cliff a trouvé ce matin lors d'une mission de pistage.

Elle sortit une botte de carottes de derrière son dos ce qui éveilla tout de suite sa curiosité.

-Des carottes ! Où Cliff les a-t-il trouvées ? Questionna-t-il, heureux.

Kristoff les prit et les montra à la lumière de la lune. Il regarda la botte de douze comme s'il venait d'extraire un énorme morceau d'apatite (une pierre précieuse connue pour donner de la sagesse et ouvrir la communication - il savait tout sur les cristaux maintenant).

-Cliff a dit qu'elles étaient intactes dans la neige. Des traces de traîneaux se trouvaient à proximité. Peut-être que la personne qui passait par là s’est déplacé rapidement. Il a également trouvé un sac de nourriture comprenant des pains, des pommes et même des biscuits !
-Des biscuits ?! S’exclama-t-il à nouveau manque de faire tomber les carottes.

Les gâteaux ne faisaient pas partie du menu des trolls et lui manquaient cruellement lorsqu'il s'en souvenait.

-Où sont-ils ? Je peux en avoir un ? Demanda-t-il.

Sa fausse mère sourit et répliqua :

-Après avoir mangé ton dîner, tu pourras en prendre un. Je ne veux pas que tu aies mal au ventre avant ton cours d'escalade avec Herman.
-Je vais prendre une carotte avec Sven et je reviendrai ensuite pour prendre un biscuit. Merci, Bulda.

Kristoff s'élança à travers la vallée, évitant plusieurs trolls en pleine partie de tir à la corde, pour rejoindre Sven et les autres. Dès que le renne vit son compagnon approcher, il se mit à bondir sur ses quatre pattes, la queue pendante, haletant comme un chien. Caillou et Petit Pierre s’en aperçurent et quittèrent son dos pour que les deux puissent avoir leur moment.

-Hé, mon grand, comment vas-tu ? dit Kristoff en grattant Sven juste derrière la clavicule, son point de prédilection.

Il brama joyeusement et ses yeux s'écarquillèrent alors qu’il s’écria avec sa voix :

-Bonjour, Kristoff ! Tu t'es encore endormi trop tard et tu as raté la moitié des jeux !
-Désolé, lui dit-il, je me rattraperai.

Jade, qui dessinait sur un vrai rocher à proximité, secoua la tête. Oui, le jeune homme parlait au nom de ses rennes, mais c'était uniquement parce que Sven n'avait pas de voix propre pour s'exprimer. Comme il l'expliquait à tous les trolls qui voulaient bien l'écouter, son compagnon et lui se comprenaient. Ils étaient liés d'une manière telle que Kristoff n'avait jamais été lié à personne auparavant. Bulda et Cliff étaient maintenant sa famille, mais pendant un certain temps, il n'y avait que lui et son renne contre les éléments. Quand ils avaient été obligés de quitter l'orphelinat parce qu’il n'avait pas le droit d'y rester - et il détestait penser à cette horrible nuit - tout ce qu'ils avaient, c'était l'un pour l'autre. S'ils n'avaient pas appris à communiquer en se frayant un chemin dans les bois, ils n'auraient peut-être pas survécu. Aujourd'hui, Kristoff savait ce que Sven pensait et faisait son traducteur en restant fidèle à ses dires. Les narines du cervidé s'enflammèrent et il poussa le bras du montagnard.

-Tu caches des carottes ? Demanda-t-il.
-Ah, tu les as senties, n'est-ce pas ? Renchérit le montagnard amusé, tandis que les autres trolls s'arrêtèrent et observèrent l'échange.

C'était peut-être étrange, mais ils l'avaient déjà vu des milliers de fois.

-Tu veux grignoter quelque chose alors, dis s'il te plaît ! Renchérit-il en se reculant.
-S'il te plaît, répéta le renne.

Il se rapprocha de Kristoff et cligna des yeux avant que l’adolescent ne reprenne :

-D'accord.

Il offrit ainsi au cervidé, une bouchée de la carotte, puis en prit lui-même une bouchée avant de laisser Sven en prendre une autre. Voilà ! Il avait mangé des légumes ! Cela devrait satisfaire Bulda. Il espérait qu'elle regardait.

Il entendit Jade dire : « C'est dégoûtant » et se contenta de hausser les épaules. Sven et lui partageaient tout, c'était comme ça et ce serait toujours comme ça.

-Kristoff, s’enquit à son tour Petit Pierre en lui sautant dans ses bras, manquant de le faire tituber à cause de son poids, peux-tu jouer maintenant ? Nous t'attendions.
-Ouais ! Regardez qui est enfin réveillé, dit Caillou en guise de taquinerie.

Il y eut un chœur de salutations de la part de jeunes trolls. Ils étaient si nombreux qu’il était impossible de tous les compter. Kristoff sentit tout son corps se réchauffer contre le froid et fut fier de ces salutations.

-Désolé, tout le monde. Je ne sais pas pourquoi je me suis endormi trop longtemps ! S’excusa-t-il.
-Peut-être parce que les humains ne dorment pas le jour et restent éveillés la nuit, dit Opale, la plus intelligente de la troupe des enfants trolls.
-Kristoff n'est pas humain, c'est un troll, ricana Caillou, il est l'un des nôtres.

Opale le regarda un peu dubitative et renchérit :

-Non ! Il est de la famille, mais ce n'est pas un troll. Il est humain.

Le jeune homme essaya de ne pas se sentir mal à l'aise dans cette conversation. Il détestait parler de cette ethnie. Bulda avait dit qu'il était des leurs, et il avait l'impression d'être l'un d’eux... jusqu'à ce que quelqu'un lui rappelle qu'il était un humain. Il était différent, certes...Mais il changea rapidement de sujet pour ne pas accroître son malaise.

-Alors, vous jouez à quoi ? Je peux me joindre à vous ? Questionna-t-il.
-Plus tard. D'abord, nous devons aider tout le monde à se préparer pour le mariage de Soren et Saphir, dit Jade.
-C'est vrai, dit Kristoff en se passant la main dans les cheveux et en en retirant une brindille, je n'arrive pas à croire que Sorien va se marier. Quel âge a-t-il d'ailleurs ?
-Seulement trois cent soixante-douze, dit Petit Pierre, c'est un peu jeune pour se marier.

Le montagnard acquiesça et répliqua :

-Bulda et Cliff ne se sont pas mariés avant d'avoir cinq cents ans. Je ne me marierai pas avant d'avoir au moins cet âge !

Opale renifla alors que tout le monde la regarda.

-Je suis désolée, nota-t-elle, je pensais juste à Kristoff.
-A Kristoff ! Roucoula Jade, tu veux l'épouser ?
-Pas question ! Rit-elle tandis que le jeune garçon avait fait un bruit de régurgitation.

Les filles ne l’intéressaient pas encore. La petite trolle prit une brindille qu'elle avait taillée en forme de crayon et la plaça derrière son oreille droite avant de reprendre :

-Je me disais que c'était drôle d'entendre Kristoff parler des gens qui se marient à cinq cents ans alors qu'il ne vivra même pas jusqu'à l'âge de cents ans.

Les autres trolls arrêtèrent ce qu'ils faisaient et réfléchirent à ce commentaire. Le jeune humain se figea également. Opale avait raison, mais cela lui faisait mal de l'entendre dire.

-Opale ! Jade ! Petit Pierre ! Appela soudain Bulda de nulle part, je n'aime pas ce que j'entends là-bas !

La fille de roche baissa la tête et murmura :

-Désolée, Bulda.
-Ne t'excuse pas auprès de moi, renchérit-elle sévèrement.
-Désolé, Kristoff, reprit-elle.

Il haussa les épaules, se sentant tout penaud et répliqua :

-Je vais bien. Ce n'est pas comme si c'était moi qui me mariais. Je ne me marierai jamais !

Il passa son bras autour de Sven en s’assurant :

-Tout ce dont j'ai besoin se trouve ici, dans la vallée du Rocher Vivant ! Qui a besoin des humains ? Ou d'une vie de village ennuyeuse ? Pas vrai, mon grand ?
-C'est vrai ! Admit-il, tandis que Sven le poussa pour lui donner une autre carotte.

Kristoff la lui tendit et attendit son tour pour en manger une autre. Il entendit aussitôt Opale dire :

-C'est toujours aussi dégoûtant, et elle se mit à rouler.

Le petit montagnard sentit alors qu’on l’observait et il se retourna. Bulda le fixait avec une drôle d’expression sur le visage.

-Je vais bien, la rassura-t-il avant qu'elle ne pose la question.

Elle réussit à sourire et hocha vivement la tête avant de reprendre :

-Toi et Sven, allez rejoindre les autres. Nous avons besoin de coiffes et d'un dais avant le lever du soleil pour la cérémonie. Ton aide leur sera utile.

Elle lui fit signe de partir, mais l’adolescent avait toujours un sentiment étrange. Quelque chose ne tournait pas rond chez sa mère adoptive. Intrigué, il voulut en avoir le cœur net et la suivit dans la vallée. Il n'y avait pas moyen de se cacher - il était plus grand que tous les trolls - mais il pouvait essayer de disparaître derrière un gros rocher et voir pourquoi elle se comportait soudain de façon si étrange.

-Sven, sois naturel, chuchota-t-il au renne, mange de la mousse.

Le renne sembla rouler des yeux, puis fit ce qu'on lui demandait, servant de camouflage à son ami pour qu'il puisse écouter sa mère sans qu'elle puisse le voir. Comme il s'en doutait, Bulda se dirigea directement vers Cliff. Il s'efforça d'entendre ce qu'elle disait. La troll adulte reniflait.

-Qu'est-ce qui ne va pas, ma chérie ? demanda son mari.

Bulda se moucha dans un bouton de fleur.

-Je ne peux pas croire que je dise cela, mais je pense qu'il est temps pour notre Kristoff de quitter la vallée, dit-elle.



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Mar 24 Oct 2023, 14:55
Chapitre 6 : " Il est temps ! lors de la découpe de la glace, travaillez en équipe et faites des incisions froides et nettes". Le guide du livreur de glace.

Kristoff essaya de ne pas paniquer. Quitter la vallée ? Quitter sa famille ? Que disait Bulda ? Son cœur se mit à battre très fort et son front transpira. Il donna un coup de patte à l'un des sabots avant de Sven.

-Arrête de mâcher, siffla-t-il, je n'entends rien, je crois que Bulda est en train de parler de notre bannissement de la vallée !

Le renne se stoppa, avant que sa grosse tête et ses petits bois ne pivotent dans la direction de sa mère adoptive. Il braya avant que Kristoff puisse l'arrêter. Heureusement, Bulda pleurait trop fort pour l'entendre.

-Cela fait un moment que je te le dis, entendit-il Cliff dire, Kristoff a besoin d’autre chose de plus que cet environnement.
-Il a besoin de nous, insista-t-elle, mais tu as peut-être raison. Comment pourra-t-il trouver l'amour s'il reste, ici ?

Son mari rit et répliqua :

-Il n'a que douze ans. Je ne pense pas qu'il faille s'inquiéter de cela pour l'instant. Mais il a aussi besoin de se retrouver parmi les gens. Il ne doit pas oublier qu'il est humain.
-Je ne veux pas qu'il parte ! Pleura fort la trolle femelle si bien que Cliff l'entoura de son bras.
-Je ne veux pas partir...Murmura l’adolescent.

Sven donna un coup de museau au bras de son ami, qui s'y accrocha et l’écouta avec horreur. C'est alors qu'il entendit un grondement. De l'autre côté de la vallée, un rocher roula et s'arrêta à ses côté. Ce troll était différent des autres. Il était légèrement plus grand, avec une crinière de roseaux moussus qui dépassait de sa tête et de son dos, presque comme une cape qui traînait derrière lui. Il était aussi le seul troll à porter un fil de cristaux jaunes autour du cou. Il fixa le jeune montagnard alors que ses sourcils broussailleux prirent une expression sympathique. Il finit par lui tendre la main.

-Kristoff, veux-tu venir avec moi ? dit-il d'une voix douce et graveleuse.
-Oui, Grand Pabbie, renchérit l’adolescent sans hésiter.

C’était le plus vieux et le plus sage des trolls de la vallée. S'il avait eu un titre officiel, le jeune homme l’aurait désigné comme le roi. Il savait aussi qu’il avait des pouvoirs magiques - il pouvait voir l'avenir et avait la capacité de guérir. Quand Grand Pabbie parlait, ils l’écoutaient tous. Kristoff déglutit difficilement. Ce doyen voulait-il qu'il parte lui aussi ? Sven les suivit jusqu'à Bulda et Cliff, qui les virent et s'arrêtèrent de pleurer.

-Grand Pabbie, renifla la troll femelle, comment as-tu su que nous avions besoin de tes conseils ?
-Ma chère, je sais tout ce qui se passe, dit-il gentiment en les regardant, tout comme je sais qu'il est temps pour Kristoff de voler de ses propres ailes.
-S'il vous plaît, ne me faites pas partir, renchérit ce dernier alors que Bulda se mit à gémir, j'aime cet endroit, j'aime ma famille, je promets de prendre des bains plus régulièrement, je mangerai mes légumes, j'extrairai plus de cristaux ! Je ne veux pas vivre avec les humains !

Il hésita avant d’ajouter :

-Sven et moi avons notre place ici. C'est notre maison !
Adouci par sa réaction, Grand Pabbie prit de nouveau sa main dans la sienne et répliqua :

-Kristoff...Nous ne t'abandonnons pas.

Le petit garçon marqua une pause et répéta :

-Ah bon ?
-Non, mon cher, assura le chef troll en le regardant avec gentillesse, c'est ta maison ! Je ne fais que suggérer, comme Bulda et Cliff l'ont tous deux deviné que tu as besoin de plus que ce que nous pouvons t'offrir ici, dans la vallée.
-Mais je suis heureux là, assura-t-il.
-Je sais, et nous sommes ravis que tu aies rejoint notre famille, lui dit-il, tu auras toujours ta place ici.

Ses parents adoptifs posèrent chacun une main protectrice sur son dos alors qu’il sourit.

-Vraiment ? Insista-t-il.
-Oui, aucun d'entre nous ne te suggère de partir, mais je pense que le temps est venu pour toi de passer du temps parmi les tiens aussi, lui confia-t-il, tu t'es habitué à nos coutumes, mais tu es encore humain et tu as besoin de compagnie humaine.
-Il a besoin de rencontrer quelqu'un, ajouta Bulda.

Cliff et Kristoff roulèrent immédiatement des yeux tandis que Grand Pabbie gloussa :

-Ce jour viendra, mais ce n'est pas pour aujourd'hui. Pour l'instant, nous nous préoccupons de son bien-être. Il a besoin de socialisation, de compagnie.
-De compagnie ? les interrompit-il, mais je vous ai tous. Et j'ai Sven.

Il regarda le cervidé qui répéta tout fier :

-C'est vrai ! Il m'a moi !

Les trolls se regardèrent tous nerveusement.

-Comme je l'ai dit, tu as besoin d'une compagnie humaine, renchérit Grand Pabbie, nous voulons que tu apprennes les coutumes du peuple d'Arendelle, parmi lequel je te vois vivre un jour et que tu trouves ta vocation.
Lui ? Vivre à nouveau avec des humains ? argh, pensa-t-il, jamais ! Et qu'est-ce qu'une vocation ? N'en avait-il pas déjà trouvé une, en étant avec les trolls ? Avant de les rencontrer, il s'était senti comme un paria, ne s'intégrant jamais à l'orphelinat, toujours à la poursuite de Tor et des récolteurs de glace, qui ne voulaient pas de lui. Les trolls étaient sa famille.

Grand Pabbie agita bientôt ses mains dans le ciel nocturne et tous les trolls levèrent les yeux tandis qu'une vague de blanc s'étendit sur les étoiles, presque comme un nuage.
Voir l'avenir et ses images était l'un des dons du chef des trolls. Kristoff l'avait déjà vu faire une fois, il y a des années, la nuit de son arrivée dans la vallée, lorsqu'une famille s'était présentée en suppliant le troll de l'aider à guérir leur petite fille. Bulda les avait empêchés, Sven et lui, d'entendre ce qu'ils avaient à dire mais cette fois-ci, Kristoff regarda attentivement. Cette vision le concernait. Des images granuleuses apparurent et le montagnard vit les silhouettes d'un groupe de personnes.

Un grand jeune homme marchait avec un renne. Était-ce bien lui ? Qui étaient les deux femmes qui marchaient à ses côtés ? Et quelle était cette petite créature qui sautillait également ? Était-ce un bonhomme de neige ? La scène n'avait aucun sens, mais Kristoff continuait à la regarder attentivement.

-Un jour, tu seras d'une grande aide pour le royaume, finit par reprendre le sage troll, c'est pourquoi il est extrêmement important que tu sois prêt. Tu dois accepter ta voie, marcher parmi les habitants d'Arendelle et apprendre leurs coutumes, leur façon de faire.
-Notre Kristoff ? Important pour le royaume ? Questionna aussitôt Bulda qui se redressa avec fierté, mon garçon...Je savais qu'il était spécial !

Elle recommença à pleurer.

-Si c'est moi, j'ai l'air vieux, dit l’adolescent en montrant l'image dans le ciel, j'ai tout le temps de faire tout ça !
-Le temps passe plus vite que tu ne le crois, déclara gravement le chef troll, c'est maintenant que tu dois apprendre. Nous devons t'aider à trouver ton but, ce qui te mènera au prochain chapitre de ta vie.
-Un but ? Comment vais-je trouver ça ? Demanda Kristoff, qui pensa immédiatement à Tor.

Le travail du débiteur de glace avait semblé éreintant, mais aussi gratifiant. Et quand il avait voulu apprendre, Tor avait dit qu'il était trop jeune. Il n'avait pas d'argent en tant qu'orphelin ni la famille pour développer un apprentissage. Cela n'avait pas changé.
Qui l'aiderait ?
Grand Pabbie sourit et rétorqua :

-Nous allons t'envoyer à l'école.
-Oh oui ! L'école ! Répéta Bulda en joignant ses mains.

Une école humaine ? Kristoff se mordit l'intérieur de la joue. Les souvenirs de son séjour à l'orphelinat avec les autres enfants lui reviennent en mémoire. Les railleries de Gustav. La mise à l'écart des jeux. Il ne voulait pas y retourner.

-Je n'ai pas besoin d'aller à l'école. Je peux apprendre avec les autres trolls ici. Je peux réciter par cœur tous les cristaux que l'on peut trouver dans ces montagnes, se vanta-t-il.

Le vieux troll gloussa en ajoutant :

-C'est vrai, mais les cristaux ne sont pas ta voie.

Il posa une brève main sur son bras et nota encore :

-Nos chemins continueront de se croiser, mais ce que tu dois apprendre, tu ne le trouveras pas en restant ici...Donc il est temps pour toi de partir !

Bulda laissa échapper un sanglot et demanda, pas sûre d’avoir compris :

-Il doit donc retourner à Arendelle pour toujours ?

Cliff prit la parole :

-Je ne pense pas que Grand Pabbie dise cela. Kristoff pourra revenir nous voir à dos sur Sven.
-C'est exact, la rassura-t-il.

Sven ricana joyeusement. À vrai dire, il aimait bien se dégourdir les jambes avec une bonne course, mais ils quittaient rarement la vallée ces jours-ci, alors il n'avait pas l'habitude de se déplacer.

-Kristoff peut aller à l'école, puis nous rejoindre chaque soir, lui confia son mari, nous dormirons la plupart du temps lorsqu'il sera à l'école. Il ne manquera rien.
-Exactement, acquiesça Grand Pabbie, nous serons là tout le temps en attendant que tu reviennes et que tu nous racontes tes aventures chaque jour.
-Je ne sais pas, dit Kristoff, inquiet, en jetant un coup d'œil à sa fausse mère.

Elle était sa seule chance de s’en sortir car elle le couvait (comme Caillou ne cessait de le taquiner) et restait toujours à proximité.

-Je ne pense pas que je sois prêt à être avec des humains, renchérit-il, inquiet.

Il essaya de rendre ses yeux bruns aussi grands et larges que possible avant d’ajouter :

-Je veux juste rester à la maison et être avec toi.

Bulda le fixa un instant. Il pensait qu'il la tenait comme à chaque fois qu’il jouait sur son affecte. Mais elle sembla pour une fois résolue en concluant :

-Tu es prêt à accomplir tout ce que tu veux. Et maintenant, le moment est venu pour toi de te rendre à l'école des humains.


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LOST LEGENDS THE FIXER UPPER [ROMAN] TRADUIT PAR ANSA Empty Re: LOST LEGENDS THE FIXER UPPER [ROMAN] TRADUIT PAR ANSA

Mar 24 Oct 2023, 15:02
Chapitre 7 :
"Il arrivera un moment où vous serez en route pour récolter de la glace et vous vous retrouverez perdu dans les bois. Ne paniquez pas et laissez-vous guider par les arbres et la lune." - le guide du récolteur de glace.

Le lendemain matin, alors que le soleil commençait à se lever et les petits trolls à bailler et à protester contre leur heure de coucher, toute la vallée rejoignit Kristoff au sommet de la montagne qui la surplombait pour l'envoyer à l'école humaine.
Le reniflement de Bulda le ramena à l’instant présent.

-Oui, oui, tu as l'air en forme, dit-elle en le faisant tourner pour la centième fois afin de vérifier qu'il n'y avait pas de saleté derrière ses oreilles et que les trous de son pantalon étaient bien réparés pour le premier jour. (Sven avait même dû prendre un bain pour l'occasion).
-Ils vont adorer notre Kristoff ! J'en suis sûre ! S’exclama-t-elle encore.

Elle lui mit sur la tête son petit bonnet de laine grise et ajouta une énième fois :

-Porte-le pour te tenir chaud. Grand Pabbie a dit que la neige arrivait.

Il regarda sa famille. Des dizaines et des dizaines de trolls se tenaient derrière Bulda pour les voir partir, lui et Sven. Caillou et Opale avaient même rassemblé un petit bouquet de fleurs sauvages car la femelle troll avait insisté pour que Kristoff l’offre à son professeur. Il savait que sa famille était ravie par cet apprentissage et que c’était un moment inespéré pour que Sven puisse se dégourdir les sabots, mais l’adolescent se sentait en fait nerveux. Il était trop gêné pour leur dire la vérité : il ne voulait pas y aller.

-Merci à tous ! dit-il, se sentant un peu mal à l'aise devant tant d'attention. A tout à l'heure, quand vous vous réveillerez.

Avec un peu de chance, il pourrait se dépêcher de rentrer chez lui après l'école et dormir quelques heures, puis se lever à temps pour passer une partie de la nuit avec les autres trolls. Il détestait penser au instants plaisants qu'il manqueraient avec Petit Pierre pendant qu'il dormirait, mais Bulda et Cliff disaient qu'il n'y avait pas moyen d'empêcher les enfants de dormir même si c'était ce que faisaient les récolteurs de glace lors de certaines expéditions. Heureusement qu'il avait l'habitude de fonctionner avec quelques heures de sommeil depuis qu'il s'était échappé de l'orphelinat.

-Bonne chance, Kristoff, l’encouragea Caillou.
-J'ai hâte que tu m'apprennes tout ce que les humains vont t’enseigner, dit Jade.
-Tu vas te débrouiller comme un chef, répliqua Petit Pierre, cherche des cristaux. Je ne suis pas sûr qu'ils poussent à Arendelle, mais cherche quand même.
-Essaie de ne pas avoir l'air bizarre le premier jour et de ne pas parler pour Sven devant les autres humains, renchérit sévèrement Opale.

Kristoff se pencha vers Bulda et Cliff pour que les autres ne l'entendent pas.

-J'aimerais que vous veniez avec moi, implora-t-il d'une petite voix.

Il savait que ce n'était pas possible. Les trolls faisaient partie de la légende d'Arendelle et seuls quelques rares personnes connaissaient leur existence. Ce n'était pas comme s’ils pouvaient arriver dans le lieu et le déposer sans se poser de questions.

-N'oublie pas ce que nous t'avons dit, dit Cliff, si quelqu'un te demande où sont tes parents, tu réponds « qu’ils travaillent » et quand on te pose des questions sur nous...
-...Dis simplement : « Ma famille vit dans les montagnes » ; ne dis pas « ceux sont des trolls", récita Kristoff de mémoire.

Il n'avait pas honte de sa famille peu ordinaire. En fait, il crierait la vérité du haut de la Montagne du Nord si on le laissait faire mais Grand Pabbie le lui avait déconseillé. « N'attire pas l'attention sur ce qui n'a pas besoin d’être attiré », avait-il dit avant de rouler.

-C'est notre garçon, dit Cliff, un peu ému.

Il toucha son cordon de cristaux bleus autour du cou en murmurant :

-Il va nous rendre fiers.
-Notre Kristoff le fera ! dit Bulda en l’écartant de son chemin pour le serrer à nouveau dans ses bras, tout le monde va t'aimer, sois poli, gentil et serviable, et ils ne pourront que t'aimer comme nous le faisons.
-Oui, je le ferai, promit-il.

Bulda lui mit alors un sac dans les bras et continua :

-N'oublie pas de t'arrêter au comptoir du village avant d'aller à l'école pour acheter des vêtements plus grands. Tu as besoin de quelque chose de chaud. L'hiver approche.

Kristoff commença à grommeler. L'idée d'avoir à nouveau affaire à cet escroc de chez Hammond le mettait hors de lui avant même d'être parti.

-Nous voulons que notre garçon soit le plus beau possible, poursuivit-elle, troque ces champignons et la corde que nous avons tissée. Elle est très solide, le poste de traite l'appréciera.

L’adolescent prit le lourd sac des mains de sa mère.

-D’accord, mais après l'école, Sven et moi rentrons directement à la maison.
-C'est vrai ! Souleva le renne.

Trop content, le cervidé lécha le visage de son compagnon alors que la femelle trolle se racla la gorge.

-C'est très bien. Mais écoutez-moi : Même si je suis sûre que tout le monde vous aimera tous les deux, essayez de ne pas partager les carottes devant les autres élèves le premier jour, d'accord ?

Les épaules de Kristoff s'affaissent et il répéta :

-D'accord.

Mais s'ils trouvaient d'autres carottes et qu'il avait faim, il ne pourrait pas les cacher à Sven. Ce serait méchant. Il n'était pas obligé de tout dire à sa mère, n'est-ce pas ? Sentant que c’était le moment, il se tourna alors vers son ami quadrupède et grimpa sur son dos. Cela faisait longtemps qu'ils n'étaient pas montés ensemble.
Kristoff pensait que la sensation serait étrange puisqu’il n’avait pas pratiqué depuis un moment. Au lieu de cela, il sembla instinctivement savoir quoi faire. Il se pencha en avant sur la selle et tint les rênes, serrant légèrement les jambes de Sven pour lui faire comprendre qu'il était temps d'y aller.

-Nous vous verrons avant que vous ne vous en aperceviez ! Au revoir ! Crièrent les trolls.

Bulda agita un mouchoir en l'air tandis que le renne et son maître disparurent par-dessus la crête de la montagne pour commencer à descendre vers le sud. Les flèches du château d'Arendelle furent rapidement dans leur ligne de mire. Niché dans le fjord, baigné par l'eau sur trois côtés, il avait une allure spectaculaire. Une grande allée menait du village aux portes, et en filant à travers les sapins, Kristoff pouvait voir une cascade et plusieurs maisons de village nichées dans les montagnes au-delà de la chute d’eau. De grands navires flottaient dans le fjord, semblant aussi petits que des jouets à cette distance. Une fois en ville, Kristoff savait qu'il verrait des hommes charger et décharger les bateaux qui transportaient le commerce du royaume.

Les gens faisaient leurs courses, jouaient et se promenaient. Beaucoup, beaucoup de monde. Trop de monde. Cette pensée le rendit nerveux.
Soudain, il eut une idée.

-Sven, dit-il en tirant sur les rênes pour arrêter son ami, que se passerait-il si nous n'allions pas à Arendelle aujourd'hui ?

Le renne braya d'un air triste en répliquant :

-Tu as promis.
-Je sais, renchérit immédiatement Kristoff, qui se sentit tout de suite coupable à l'idée de mentir, ce qui n'est pas dans sa nature.

Mais l'idée d'être entouré de tant de gens et de devoir leur parler était tout simplement trop néfaste pour lui. Et en plus, il fallait aussi aller chez Hammond pour s'acheter de nouveaux vêtements.

-Je ne pense pas pouvoir le faire, confia-t-il tout simplement.

De plus, où pourrait-il ranger toutes ses affaires ? Son esprit vagabonda vers son vieux traîneau. Il était devenu trop petit pour lui depuis longtemps, mais il avait été très utile pour transporter des objets dans les montagne avant qu'il ne se brise. Des oiseaux gazouillèrent bruyamment au loin et l’adolescent leva les yeux quand il passa à côté d'eux, dans la lisière des arbres. C'est alors qu'il aperçut une pancarte en bois martelée dans le sol sur laquelle était écrite : « Le comptoir du bazar d’Oaken se trouve par ici ! ». Une flèche avait en plus était accrochée à côté du panneau. Un comptoir commercial ? Depuis quand y avait-il un magasin sur la montagne ? S'ils vendaient des vêtements, un de ses problèmes serait résolu.

-Sven, nous faisons un détour, dit-il à son renne en le guidant dans les bois pour suivre le panneau.

Le cervidé brama immédiatement.

-Non, on ne sèche pas l'école, se fâcha-t-il, on va juste d'abord à un autre poste de traite.

À travers les arbres, il vit une grande cabane en rondins avec un porche et de la fumée s'échappant de la cheminée. Il y avait une grange et des chariots à proximité. Il y avait aussi un panneau au-dessus de la porte – Chez Oaken bazar- et un panneau plus petit en dessous qui disait : Et un sauna.

-Tu attends ici, dit Kristoff en descendant du dos de son ami et en attrapant le sac avec lequel il devait faire du troc.

Sven sautilla de partout et l’adolescent s’exclama encore :

-Oui, je vais essayer de trouver des carottes.

Il se précipita sur les marches et ouvrit la porte d'entrée avec précaution. Il fut surpris de trouver un grand homme aux cheveux et à la barbe rousse, vêtu d'un pull à motifs et d'un chapeau assorti, se tenir derrière un comptoir, comme s'il l'attendait. Les étagères étaient remplies de tout, des livres aux vêtements en passant par des produits d'épicerie. Il était vraiment au bon endroit.

-Youhou ! Dit l'homme avec un accent inhabituel, Grande liquidation d'été ! Maillots de bain et sabots à moitié prix. Ja ?

Kristoff fut décontenancé. Était-ce vraiment si facile de faire du troc ? Et n'était-ce pas déjà l'automne ? Qui avait besoin de vêtements d'été ?

-En fait, je suis ici pour des vêtements d'hiver, nota-t-il, les miens commencent à être un peu courts.
-Ja, je vois ça, mon cher, répondit le monsieur en se penchant sur le comptoir.

Il lui fit signe d'aller dans une pièce annexe.

-Les pantalons se trouvent dans notre rayon hiver ! Clama-t-il.

Le montagnard vit des rangées de bottes, de vestes, de bonnets et de gants sur les étagères. C'était exactement ce dont il avait besoin. Il entra dans cette direction, puis recula, le sol grinçant sous lui.

-Oh ! Je devrais probablement vous dire tout de suite que je n'ai pas d'argent, déclara-t-il.

Les yeux bleus de l'homme s'écarquillèrent et il demanda :

-Ah bon, Ja ?
-J'ai des choses à troquer en réalité, expliqua Kristoff en posant le sac sur le comptoir, des champignons frais.
-Humm... Dit l'homme en en prenant un et en le sentant, je vais les prendre. Mais vous n'aurez qu'un chapeau et des gants.
-Ma mère m'a dit que je devais acheter un nouveau pantalon ! Expliqua l’adolescent en levant la jambe, révélant un mollet nu, celui-ci est un peu court.
-D’accord...Mais avec ça de toute façon avec ça, tu auras des gants et un bonnet. Rien de plus, persista le vendeur en tirant les légumes vers lui.

Kristoff soupira. Nous y voilà, pensa-t-il. Encore une personne qui ne veut pas faire d'échange.

-Qu'est-ce que c'est ? demanda soudain Oaken les yeux écarquillés en sortant la corde du sac.
-Oh, et j'ai aussi ça, dit Kristoff en essayant de paraître sûr de lui alors qu’il avait l'air idiot.
-Ça c’est bien ! Ja ! Vous m'en apportez d'autres ? Ja ? Ce sera bon pour notre section hiver ! Si vous faites cela, je vous donne un pantalon et une veste en fourrure, Ja ?! S’écria-t-il avec force.
-Oh, ja - je veux dire, oui, ce serait génial, renchérit joyeusement le petit montagnard quand ses yeux se posèrent soudain sur une étagère en dessous du comptoir.

Des carottes. Des tas de bottes de carottes.

-Y a-t-il une chance que vous puissiez ajouter cela ? Ajouta-t-il en pointant son doigt en direction des apiécés.

L'homme réfléchit un instant avant de répondre :

-Si vous promettez de ramener plus de corde, alors ja. D'accord ?

Il lui tendit sa main pour la serrer. Kristoff fut agréablement surpris. Il était sûr que les trolls pouvaient facilement fabriquer des corde. Pensez à ce qu'il pourrait troquer ensuite était presque inespéré ! Il pourrait aussi acheter de nouvelles bottes. Les bottes en cuir pointues qui se trouvaient sur une étagère avaient l'air bien. Les siennes étaient devenues tellement serrées.

-Marché conclu ! Assura-t-il.
-Je m'appelle Oaken, déclara le vendeur, et vous, vous êtes ?
-Kristoff, dit-il.

Cette matinée se déroulait mieux qu'il ne l'aurait imaginé. Peut-être que les gens avaient beaucoup changé ces dernières années en son absence.

-Kristoff, si vous continuez à m'apporter de la corde, je vous laisserai même visiter le sauna ! Ajouta encore l’homme tout en montrant une pièce avec une petite vitre embuée.
-Le festival des nuits polaires approche et les gens en auront besoin pour les compétitions !

L’adolescent s'arrêta soudain intrigué.

-Le festival des nuits polaires ? Répéta-t-il.
-Ja ! Le festival des nuits polaires. Pour célébrer le début de l'hiver ? Beaucoup de nourriture, des jeux, des prix, des apparitions du roi et de la reine, des concours... Enuméra Oaken avant d’hausser un sourcil et d’ajouter :
-D'où venez-vous mon cher ? Tout le monde connaît le festival par ici.

Il désigna un parchemin sur le mur derrière lui, vantant les mérites de l’évènement :

-C'est le plus grand festival d'Arendelle depuis ces trois dernières années !

Voilà qui expliquait tout. Kristoff n’était pas présent lorsqu’il avait été lancé la première fois.

-Je ne suis pas d'ici, se défendit-il, mais pour revenir à notre sujet premier, je vais vous apporter plus de corde. Pour les carottes. Et d'autres choses.

Se sentant pousser des ailes, il l’interrogea encore sans réfléchir :

-De combien de cordes aurais-je besoin si je voulais acheter un traîneau ?

Oaken le regarda fixement pendant une seconde, puis éclata de rire :

-Vous plaisantez, ja ? Un traineau ? En échange d'une corde ? Il n'y a pas assez de cordes dans tout Arendelle pour s'offrir un traîneau, mon cher ! Attendez que je le dise à ma femme, Helga!

Il se tint l'estomac et rit encore plus fort si bien que Kristoff sentit ses joues rougir de confusion.

-Oubliez ce que j'ai dit...Maugréa-t-il en se jugeant ridicule.
-Cela vous dérange si j’enfile mes nouveaux vêtements avant de partir ?
-Bien sûr que non ! Rétorqua Oaken, toujours en train de rire tout seul, juste là.

Il y avait un petit vestiaire avec un rideau qui cachait à la vue. L’adolescent se dépêcha d’échanger ses vêtements en quelques secondes, acceptant même de laisser au vendeur ses vieilles affaires pour le troc ("On ne sait jamais quand quelqu'un a besoin de chiffons", avait-il dit. Très vite, le montagnard dut admettre que ce pantalon lui allait beaucoup mieux et qu'il étaient plus chaud. Prenant enfin les carottes, il se dirigea vers la porte et conclut :

-Merci encore, Oaken. Je reviendrai la semaine prochaine. Je dois aller à l'école.
-Tu es en retard ! Mes enfants sont partis il y a une heure !

Kristoff blêmit. Il fallait qu'il se dépêche.


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Mar 24 Oct 2023, 15:07
Chapitre 8 :
« Apprendre à récolter la glace demande de la patience, de la pratique et beaucoup d'observation. Vous apprendrez beaucoup des autres personnes qui travaillent autour de vous. »-Guide du récolteur de glace.

Kristoff était en retard pour son premier jour d'école. En entrant dans le village avec Sven, il n'eut pas le temps de s'attarder sur les curiosités d'Arendelle. Cela faisait plus d'un an qu'il n'était pas venu au village et il avait oublié à quel point la vie était différente dans le royaume. Ici, tout le monde vivait dans des maisons en rangées serrées, nichées contre les falaises rocheuses qui bordaient le fjord. Chaque maison était peinte dans des couleurs vives comme le rouge et le jaune, avec des garnitures contrastées et des couronnes sur les portes ou des bougies dans les fenêtres. Elles avaient l'air accueillantes, mais le fait d'être confinées dans un espace étouffant ne lui manquait pas. Vivre à l'extérieur permettait une telle liberté !

-Bonjour, Lars ! Dit une femme de son perron à une autre qui passait sur un chariot bondé, Tu penses qu'il va neiger ?
-Ça en a l'air, Olga, répondit l'homme, le moment ne pourrait être mieux choisi avec le festival des Nuits polaires dans quelques semaines !
-Chaque année tout est réglé comme une horloge, dit une deuxième femme, apparaissant à l'entrée d'une pâtisserie.

Kristoff pouvait sentir une odeur de beurre et de sucre à l'intérieur.

-C'est la magie d'Arendelle ! Ajouta-t-elle.
-C'est ça ! Bonne journée, Sofie !
-Toi aussi, Olga ! Et toi aussi, Lars !

Comme c'est amical, pensa Kristoff. Après son séjour à l'orphelinat et ses interactions avec des gens comme Hammond au poste de traite l'année dernière, l’adolescent avait commencé à croire que tous les humains étaient horribles. Ce n'était manifestement pas le cas. Oaken avait été formidable. Peut-être avait-il mal jugé les gens. Alors qu'il s'approchait de l'école au bout de la rue, il espérait avoir raison. Son estomac commença à se retourner alors qu’il leva les yeux vers une énorme tour d'horloge qui commença à sonner. Huit heures. Il regarda avec méfiance le bâtiment blanc d'une seule pièce avec des fenêtres et un long porche.

-Je suppose que je dois entrer, soupira-t-il, descendant de sa monture et se plaçant à côté de Sven.
-Tu es obligé de le faire ? dit le renne en lui jetant un regard triste.
-Bulda le saura si je ne le fais pas, renchérit-il lamentablement. Elle et Grand Pabbie disent que c'est pour mon bien, pour que je sache comment me comporter avec les humains quand je serai plus grand. Et si je ne veux pas être entouré d'humains quand je le serai ?

Il gratta son compagnon derrière l'oreille droite et soupira à nouveau.

-Qu'est-ce qu'il y a de si bien avec les humains ? Demanda Sven.

Il ne s'aperçut qu'un groupe d'adultes l'observait au marché des producteurs après qu'il eut parlé. Kristoff déglutit maladroitement et fit un signe de la main en déclarant :

-Bon, il faut qu'on te trouve un endroit où tu pourras m'attendre !

Il regarda autour de lui et remarqua bientôt une grange à proximité. Les portes étaient ouvertes et il pouvait voir plusieurs chevaux attachés, buvant de l'eau et mangeant du foin.

-Cela devrait aller, dit-il, au moins, tu n'auras pas faim.

Sven brama tristement.

-Je sais, mon grand, tu vas me manquer aussi, mais je dois aller apprendre à aider Arendelle ou quoi que ce soit que Grand Pabbie voulait dire. Je reviendrai dès que possible, et nous pourrons rentrer directement à la maison. Nous serons avec Caillou et Petit Pierre avant que l'on s'en rende compte.

C'était ce qu’il devait se répéter pour avancer. Il attrapa son sac de légumes pour le déjeuner dans la poche que les trolls avaient et donna une dernière tape à son meilleur ami, puis commença à marcher en direction de l'école. Il n'était plus qu'à quelques mètres lorsque les premiers flocons de neige commencèrent à tomber. Kristoff fut tout de suite excité. Il tira la langue et attrapa quelques flocons. Ils fondirent instantanément, mais il sentit que sa bouche le picotait. Ah, la neige. Il n'y a rien de tel ! L'hiver était sa saison préférée ainsi que celle de Sven. Il se retourna, prêt à partager la découverte du temps avec son renne mais il se souvint qu’il était dans l’étable. C'était la première fois depuis longtemps qu'il n'était pas aux côtés de son meilleur ami et cela le rendait encore plus anxieux. Il prit de grandes inspirations, comme Bulda lui disait toujours de le faire pour se calmer. Fort de son pouvoir, Kristoff monta les marches de l'école deux par deux et s'approcha de la porte. Il entendit des voix. Son cœur se remit à battre, le son lui donna envie de se retourner et de s'enfuir. Pour Bulda. Pour Grand Pabbie, pensa-t-il plutôt, et il frappa. Tout de suite, il entendit des pas. La porte s'ouvrit. Une jeune femme aux cheveux brun, vêtue d'une robe de lin verte, le regarde fixement.

-Bonjour, dit-elle en le dévisageant de ses yeux bruns chaleureux, Qui es-tu ?

Kristoff aperçut trois rangées de pupitres derrière elle. Il y avait quelques douzaines d'élèves, âgés de six ou sept ans et ils tendaient tous le cou pour le regarder plutôt que les livres qui se trouvaient devant eux.
Exposé ainsi, il sentit qu'il commençait à transpirer. Il se racla alors la gorge et s’écria :

-Bonjour, je suis Kristoff. Kristoff...Bjorgman. Je suis ...,

Il s’arrêta, se concentrant sur un enfant en train d’éternuer, puis un autre qui fit tomber son crayon ou encore certains qui chuchotaient.

-Euh...Je suis... Bégaya-t-il.
-Un nouvel élève ? Devina la femme.

Le montagnard réussit à hocher la tête. Le sourire de la dame s’élargit alors qu’elle renchérit :

-Bienvenue. Je suis Mlle Eriksen, Entre ! Ne laissons pas l'air chaud s'échapper.

Elle jeta un coup d'œil à l'extérieur, derrière lui et ajouta à l’adresse des écoliers :

-Les enfants, devinez quoi ? Il a commencé à neiger !

Une acclamation collective s'éleva tout de suite dans la classe tandis qu’elle conduisit Kristoff à l'intérieur. La porte se referma et les enfants le regardèrent alors qu’il dirigea avec horreur à l’avant de la pièce pour se tenir près du poêle à bois.

S'il vous plaît, ne me faites pas parler. S'il vous plaît, ne me faites pas parler, pensa-t-il alors que son corps se réchauffa à la fois de la peur et grâce à la chaleur du poêle.

-Les enfants ! Nous avons un nouvel élève ! Veuillez dire bonjour à Kristoff !
-Bonjour, Kristoff ! Dit la classe en l'observant attentivement.

Rayonnante, Mlle Eriksen poursuivit :

-C'est très bien. Kristoff, pourquoi ne te présentes-tu pas et ne parles-tu pas un peu de toi à la classe ? Enlève ton chapeau d’abord et mets-toi à l’aise.

Enlever son couvre-chef tout neuf ? Il le portait toujours. Et celui-ci était neuf ! Et s'il le perdait ? Tout le monde le dévisagea, alors qu’il fit ce qu'on lui dit. Il secoua ainsi ses cheveux blonds et tint son chapeau devant lui. Puis il bredouilla en sentant tous les regards braqués sur lui :

-Euh...

Qu'est-ce que Bulda lui avait déjà dit de dire ? Il n'arrivait pas à s'en souvenir. Il regarda ses bottes et remarqua un trou dans la semelle. Le gros orteil de la gauche. Il fallait qu'il récupère de la corde et qu'il retourne chez Oaken pour acheter de nouvelles bottes au plus vite ! Surtout avec la neige qui arrivait. Quelqu'un ricana au fond de la salle. Cela rendit Kristoff encore plus nerveux. Il n'arrivait pas à former une seule pensée.

-Je suis... nouveau...J’ai...Euh...Des amis...

Il montra la porte.

-...Des montagnes...Enfin...C’est...Un...Renne...

Quelques personnes se mirent à rire. L’adolescent baissa la tête. Il détestait parler de lui.

-Ce n'est pas grave, Kristoff, dit Mlle Eriksen en posant une main chaude sur son dos, je pense que ce que Kristoff essaie de dire, c'est qu'il vient de la montagne, et qu'il est nouveau ici et qu'il aime les rennes ?

Le montagnard acquiesça à nouveau, soulagé. La maitresse d’école pouvait parler pour lui autant qu'elle le voulait.

-Pourquoi ne pas te trouver un siège à présent ? Proposa-t-elle en regardant autour d'elle, il est préférable que tu puisses voir le tableau et être à côté des plus petits, alors...

Il entendit quelqu'un ricaner. Il n'était pas petit. L'était-il ? Comparé aux trolls, il était énorme! En regardant autour de lui les autres enfants de différents âges, il pouvait voir qu'il se situait dans la moyenne, comparée à une petite fille brune qui suçait son pouce au premier rang et un grand garçon maigre aux cheveux roux portant un pull-over rapiécé qui ressemblait beaucoup à celui qu'Oaken avait mis ce matin.

-Pourquoi ne pas vous asseoir en face de Jorgen ? Décréta bientôt Mlle Eriksen.

Kristoff se glissa tranquillement dans le fauteuil et essaya de se mettre à l'aise. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas assis sur autre chose qu'un rocher.

-Psst...

Il sentit que quelqu'un lui tapa dans le dos et se retourna. Un garçon lui fit un signe de la main.

-Bonjour ! Je m'appelle Jorgen, chuchota-t-il.
-Bonjour, moi c’est Kristoff, mais je suppose que tu le savais déjà.
-Ja...Rit Jorgen mais pas méchamment, tu viens d'emménager ici ?
-En fait, je vis dans les montagnes, mais ma famille a pensé qu'il était temps pour moi d'aller à l'école, expliqua-t-il.

L’autre garçon hocha gravement la tête avant de reprendre :

-Mon père a dit que je devais y aller aussi, moi aussi, je vis dans les montagnes. Ma famille dirige le bazar d’Oaken.

Les yeux du montagnard s'illuminèrent et il rétorqua :

-J'y étais justement ce matin ! J'ai acheté ce pantalon.

Il désigna immédiatement sa jambe de sous le bureau.

Jorgen fit de même et déclara :

-J'ai les mêmes ! Mes frères aussi !

Il montra alors deux garçons plus âgés qui lui ressemblaient presque, assis quelques rangées plus loin.

-Tu as des frères et sœurs, toi ? Questionna-t-il encore.
-Non...Beaucoup de cousins, mais pas de frères et sœurs.
-Tu as de la chance, dit Jorgen en levant les yeux au ciel, mes frères me font asseoir à l'arrière du traîneau sur le chemin de l'école si bien que je manque à chaque fois de tomber du banc ! Je suis guingacé ainsi durant tout le trajet.
-Cela n'a pas l'air amusant, avoua Kristoff.

Mais parler de traîneau le rendait nostalgique. Il s'imagina soudain avec Sven glissant chaque jour sur les pistes d'Arendelle pour aller et revenir de la Vallée des Roches Vivantes. Ce serait trop cool- et il voulait dire cela métaphoriquement parlant ! Kristoff entendit son professeur se racler la gorge. Il cessa de rêvasser et essaya de se concentrer.

-Très bien, tout le monde, qui peut me dire quel jour important du calendrier d'Arendelle approche? Demanda la maîtresse.
-Le dernier jour d'école, répondit un garçon en rigolant.
-Les vacances ? Dit un autre.
-L'anniversaire de la princesse Elsa ! Essaya à son tour une fille.
-Ce sont toutes des réponses correctes d'une certaine manière, reprit gentiment Mlle Eriksen, mais ce que je cherche a plutôt un rapport avec un changement de saison. Alors que l'automne touche à sa fin, quelle est la saison qui approche ? Quand commence-t-elle ?

Plusieurs mains s'agitèrent. Kristoff connaissait la réponse. C'était sa saison préférée. Pourtant, il ne leva pas la sienne.

-Kristoff ? Appela une nouvelle fois la maîtresse, tu veux essayer de répondre à la question ?

Tout le monde se retourna pour le regarder à nouveau. Tant pis. Stressé, il prit son chapeau qui était posé sur son bureau et le tira dans ses mains pour avoir quelque chose à tripoter. Pourquoi Mlle Eriksen devait-elle le mettre en avant tout de suite ? Il regarda la fenêtre comme si elle contenait la réponse et vit que la neige tombait plus vite maintenant.

-L'hiver ? Répondit-il.
-Oui, mais pas seulement l'hiver. Le 21 décembre marque le début du solstice d'hiver ! Précisa-t-elle.

L’adolescent acquiesça. Il avait donc à moitié raison.

-Scarlett, peux-tu dire à Kristoff ce que nous faisons pour marquer le solstice d'hiver à Arendelle ?
-Oui ! S’exclama une fille au premier rang de la salle, Nous...
-Nous organisons le Festival des Nuits Polaires ! Aboya soudain quelqu'un du fond de la salle, Tout le monde le sait.

Kristoff se figea. Il reconnaîtrait cette voix n'importe où. Il tourna la tête en même temps que les autres enfants et ses pires soupçons se confirmèrent. Un grand garçon aux cheveux noirs se tenait dans l'embrasure de la porte de l'école. Il était plus âgé que ce dont il se souvenait, évidemment, mais il était certain que c'était lui. Ce même garçon le regarda dans les yeux et ricana.

-Salut, Christopher ! Clama-t-il.

C'était le loup. Gustav en chair et en os.


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Mar 24 Oct 2023, 22:13
Chapitre 9 :
"Si vous rencontrez un loup, maintenez le contact visuel, tenez-vous droit et reculez lentement. Ne montrez pas que vous avez peur" - le guide du débiteur de glace.

-C’est Kristoff, bafouilla ce dernier qui se sentit instantanément oppressé sous le col de son nouveau gilet de fourrure.

Il tira dessus, essayant de trouver un peu d'air tandis que Gustav remontait le sentier à grands pas.

-Gustav, s'il te plaît, retourne au fond de la salle et ferme la porte, dit l’institutrice, ensuite, tu pourras nous expliquer pourquoi tu es en retard.
-Désolé, Mlle Eriksen, dit Gustav, les yeux toujours rivés sur Kristoff, j'ai été tellement surpris de voir Christopher ici que j'ai dû être distrait !  

Le montagnard serra les dents. Son ennemi avait fait exprès de se tromper de nom comme cela avait été le cas durant le temps qu'ils avaient passé ensemble à l'orphelinat.

-Vous vous connaissez tous les deux ? demanda Mlle Eriksen sous le regard intéressé du reste de la classe.

Gustav s'assit en face de Kristoff (génial) et eut un sourire malicieux. Le garçon était exactement comme dans son souvenir avec d'épais cheveux noirs dressés sur la tête, des sourcils broussailleux et une poignée de taches de rousseur sur le visage. Il n'était pas beaucoup plus grand que lui, mais il était trapu. Kristoff ferma les yeux pendant une seconde, pensant à toutes les fois où il l'avait fait trébucher, lui avait arraché quelque chose des mains ou l'avait poussé très fort dans la file d'attente pour le souper. Gustav était une brute, tout simplement, et s'il y avait une chose qui ne manquait pas à Kristoff à Arendelle, c'était de le voir tous les jours.

-Oui nous nous connaissons en quelque sorte. C'est un orphelin, dit Gustav à leur professeur avant de lui sourire.

-Je l’étais, précisa Kristoff qui se sentit mal à l'aise.

Il était drôle de voir qu’il n’avait pas mentionné que lui-même était lui aussi orphelin.

-Tu as été adopté ? Demande le solide gaillard, d'un air sceptique.
-Oui, il y a quatre ans, dit-il en trouvant sa voix et en la laissant sortir plus bourrue qu'il ne l'aurait cru possible.

Il avait failli ajouter « Mais je parie que toi, personne ne voudrait t’adopter ». Heureusement, il s’était ravisé à temps. Il savait ce que Bulda dirait quand il raconterait l'histoire plus tard dans la journée : Il faut que tu sois gentil.

-C'est pour cela que tu as disparu ? Demanda-t-il en haussant les sourcils, qui t'a adopté ? Je ne t'ai pas vu dans les environs d’Arendelle depuis des années.
-Gustav, je crains que tu n'aies manqué Kristoff en train de nous parler de lui, dit Mlle Eriksen, ramenant l'attention sur la classe et s’il a été gentil de nous en faire part, je ne sais toujours pas, pourquoi, toi, tu es en retard aujourd'hui.

L’adolescent se redressa et toute la chaise grinça sous son poids.  

-J'ai dû aider ma famille à atteler le traîneau, expliqua-t-il.

Il prononça le mot "famille" comme s'il était rare d'en avoir une. Comme si Kristoff n'en avait pas. Cela lui donnait envie de dire la vérité sur la sienne et de dire à Gustav de s’en aller, mais il savait qu'il ne pouvait pas. Il avait un goût étrange dans la bouche, et ce n'était pas parce qu'il avait sucé une feuille de persil pourrie. Il aurait aimé être en train de jouer avec Petit Pierre ou Sven. Il aurait aimé être n'importe où ailleurs que dans cette minuscule école. Il mit ses mains en poings et s'assit dessus, essayant de ne pas crier tandis que Gustav continua :

-Avec l'arrivée de la neige, la meilleure équipe de récolte de glace d'Arendelle doit être prête.

Une équipe de récolte de glace ? Répéta-t-il intérieurement. Où est-ce que cette brute voulait-il en venir ?

-Il est vrai que c'est important, acquiesça Mlle Eriksen avant d’ajouter en regardant dehors, bien ! Il commence vraiment à faire froid, pourquoi ne pas faire la récréation, pour que vous puissiez passer un peu de temps dehors avant que la situation n'empire, et après cela, nous ferons de l'arithmétique !

La classe gémit et l’institutrice les regarda encore en reprenant :

-A moins que vous ne vouliez faire de l'arithmétique tout de suite ?

Tout le monde se leva précipitamment, attrapa ses sacs de cuir et se dirigea vers la porte. Gustav se fraya un chemin jusqu'à l'avant, et sortit le premier. Kristoff était heureux de le voir partir.

-Tu as apporté le déjeuner ? Demanda Jorgen en prenant son propre sac, j'en ai apporté un peu plus si tu veux le partager.
-Merci, dit Kristoff timidement.

Il était soudain gêné d'ouvrir son sac de champignons et de carottes.  

-J'ai oublié de prendre ma nourriture, je crois que j'étais nerveux ce matin.

Il regarda ses pieds et fixa le trou dans sa botte avant de bafouiller :  

-Premier jour, tout ça, tout ça.  
-J'ai des lapskaus à manger et du krumkake pour le dessert, dit encore le fils d’Oaken.
-Krumkake, répéta le montagnard alors que ses yeux s'illuminèrent.

Le ragoût ne lui manquait pas vraiment, mais les krumkake étaient délicieux !

-J'imagine que je pourrais t'aider à les finir, dit-il enjoué.

Les deux garçons s'assirent donc sur un tronc d'arbre à l'écart des autres. Kristoff ne savait pas trop pourquoi Jorgen n'était pas assis avec les autres, mais il était heureux de ne pas être près de Gustav. Peut-être que le garçon le laisserait tranquille après son entrée spectaculaire. Il n'était même pas sûr de savoir où cette brute était allée une fois qu'ils étaient sortis.

-La neige tombe vraiment, soupira Jorgen, nous ne pourrons pas nous débarrasser de cette neige avant le printemps.
-Ce n'est pas grave, dit Kristoff entre deux bouchées, j'ai toujours aimé la neige. Arendelle est si belle en hiver. Le monde entier semble plus doux, plus lumineux avec les sapins et les montagnes de la forêt recouverts de blanc, ses lacs et ses cours d'eau en verre qui est en fait de la glace !

Il s'interrompit soudain gêné, et regarda son nouvel ami avant de reprendre :

-Désolé, je m'emporte un peu quand on parle de neige ou de glace.
-Je vois ça, dit Jorgen, amusé, as-tu des chasseurs de glace dans ta famille ?
-Non, dit le montagnard, mais quand j'étais plus jeune, je pensais que je pourrais en être un. Sven et moi avons essayé de gagner notre vie mais nous n'avions pas les meilleurs outils et nous avions le plus petit des traîneaux, qui n’avait plus de place pour moi à force. Oh fait ! Sven est mon renne !

Ravi de cet information, le fils d’Oaken renchérit :  

-Un traîneau est indispensable pour la récolte de la glace ou pour tenir un comptoir commercial. Mes frères et moi aiderons probablement mon père à tenir sa boutique quand nous serons plus âgés. Mon père dit que tout le monde a besoin d'un métier.
-Un métier, répéta Kristoff.

Quel serait le sien ? Et qui lui apprendrait celui dont il parlait depuis cinq minutes ? Il n’arrivait plus à savait si débiteur de glace était le métier dont il rêvait ou était-ce simplement par provocation à l’égard de Gustav qui lui avait parlé de glace. L’adolescent se demanda soudain où était Tor et s'il travaillait en ce moment même à la récolte de la glace. Était-il près de la vallée des Rochers Vivants ? Les trolls savaient-ils que la neige tombait pendant qu'ils dormaient ? Kristoff regarda le village tout proche, voyant la neige commencer à s'accumuler sur les toits et les chariots.
Le monde semblait plus calme en hiver, comme si tout ralentissait...Comme si la nature l'avait prévu. Il aimait ce calme. Lorsqu'il partait en mission avec Sven, Caillou et Petit Pierre, il avait l'impression qu'ils étaient les seuls dans le royaume. Il aimait bien cela.

-Tu ferais mieux de manger ton lapskaus avant qu'il ne refroidisse, dit Jorgen, interrompant ses pensées.

Le garçon rougit avant de reprendre :  

-Je parle comme ma mère.

Ils rirent tous les deux.

-Si tu parlais comme la mienne, tu dirais : « Kristoff, tu t'es lavé aujourd'hui ? »

Jorgen gémit, puis reprit une bouchée de ragoût. Il semblait être dans une course pour finir le plus vite possible.

-Pourquoi posent-elles toutes la même question tout le temps ? Remarque, la tienne ne te demande pas si tu veux aller au sauna ! Lança-t-il en le regardant, mon père essaie toujours de convaincre les clients de prendre un bain de vapeur dans le sauna du magasin.

Il se mordit immédiatement la lèvre.

-Oui, je l'ai rencontré ce matin, il me l’a proposé aussi. J'ai dit que je devais aller à l'école, expliqua juste Kristoff.
-Ce serait une bonne idée pourtant tout de suite, confirma Jorgen, qui prit sa dernière bouchée de ragoût avant d'ouvrir une serviette en lin remplie de biscuits.

Le jeune Bjorgman pouvait presque sentir l'odeur du beurre dans le krumkake, son préféré.

-Prends-en autant que tu veux. Ma mère en fait une nouvelle fournée chaque semaine pour les vendre au comptoir ! Expliqua-t-il.  
-Si tu n’y vois pas d'inconvénients, renchérit-il en prenant un biscuit cannelé et en le faisant sauter dans sa bouche.
-Si nous mangeons assez vite, Gustav ne pourra pas voler les biscuits, ajouta alors Jorgen en regardant nerveusement autour de lui, il me prend toujours mon déjeuner.

Sans attendre, le garçon jeta à nouveau un coup d'œil par-dessus son épaule avant de prendre un autre biscuit et de l'enfourner dans sa bouche.

-C'est pour ça que je m'assois tout seul, marmonna-t-il alors que des miettes de biscuits s'échappaient de sa bouche, la semaine dernière, il a même essayé de faire pression sur moi pour que je vole quelque chose dans le magasin de mon père.
-Voler ? Répéta Kristoff sans pour autant être très surpris.

Gustav avait toujours pris les affaires de Kristoff à l'orphelinat.

-Tu ne l'as pas fait, n'est-ce pas ? Insista-t-il.
-Bien sûr que non, dit Jorgen.

Cela le mit tellement en colère qu’il jeta mon sac à dos dans la boue. Puis il s’exclama :

-J'ai à peine sauvé la moitié de mon sandwich l’autre fois ! Maintenant, je mange aussi vite que possible pour qu'il ne recommence pas !

Donc Gustav était toujours une menace même après toutes ces années. Cela mit Kristoff hors de lui. Il était sur le point de raconter à Jorgen ce qui s'était passé quand cette brute lui avait volé son luth lorsqu'il entendit un grognement familier. Il regarda la clôture et aperçut Sven qui sautillait de haut en bas en remuant la langue.

-Sven ! Cria-t-il en se levant d'un bond pour courir vers lui, qu'est-ce que tu fais ici ?

Sans réfléchir, il prit une voix plus grave et déclara :

-Tu m'as manqué ! Et je voulais que tu saches qu'il neige !

Puis il se souvint et jeta un coup d'œil inquiet au fils d’Oaken.  

-Oh...Euh, tu viens d'entendre ça ? Demanda-t-il.  
-Oui, mais ce n'est pas grave, dit-il.

Jorgen s'approcha alors et tapota les côtes du cervidé avant de reprendre :  

-Ma sœur parle à ses poupées et mon père chante dans le sauna. J'ai entendu pire. Alors, c'est le renne dont tu as parlé ?
-Oui, c'est mon meilleur ami, précisa Kristoff en se détendant un peu, Jorgen, voici Sven. Sven, voici Jorgen.

Sans réfléchir, le montagnard tourna le museau de son compagnon vers le fils du vendeur.  

-Enchanté, Jorgen !
-Coucou Sven, dit-il en lui frottant une oreille, je n'ai jamais traîné avec un renne au déjeuner.
-Je suis désolé de te le dire, mais l'école n'est pas encore finie, mon grand, renchérit alors l’adolescent tandis que le renne gémit, je sais qu'il neige, mais il faut qu'on y retourne et qu'on en apprenne plus.

Il cassa en deux le krumkake qu'il est en train de manger.

-Tu peux prendre la moitié de mon biscuit ? Demanda-t-il.  

Sven le mangea d'une traite.

-Et je te promets que dès que l'école sera terminée, je viendrai te chercher et nous rentrerons à la maison ! Lui assura-t-il.

Son compagnon lui jeta immédiatement un regard affectueux et répliqua :

-Promis ?
-Je le promets.

Derrière lui, il entendit soudain des rires gras. Il se retourna aussitôt et aperçut Gustav qui se tenait le ventre.

-Tout le monde ! Regardez ! Hurla-t-il en faisant signe à d'autres enfants, vous voyez ce que fait Christopher ? Il parle au nom de son renne !

Ses sourcils se froncèrent alors qu’il ajouta :

-C'est lui qui t'a adopté ? Un renne ? Tu es vraiment bizarre !

Certains enfants se mirent à rire alors que le jeune Bjorgman rougit violemment. Sven regarda curieusement les deux adolescents.

-Non ce n’est pas lui, jugea-t-il bon de dire car il avait l'impression que tout se refermait sur lui.

Il avait déjà eu cette même conversation avec Gustav, et il avait l'impression d'un déjà-vu. Cette brute ne se souvenait-il pas de ce qu'il leur avait déjà fait ? Il regarda les autres enfants et annonça d’une voix convaincante :  

-Il s'appelle Sven et je peux comprendre ce qu'il pense, alors je le partage.

Gustav ricana de plus belle alors qu’il ajouta :  

-Et ça t’embête de ne rien comprendre !  
-Non ! Parce que moi, j'ai une vraie famille et des amis, je n'ai pas besoin de parler à un renne, dit-il d’un air hautain.  

Il s'approcha de la serviette en lin sur laquelle se trouvaient les derniers krumkakes de Jorgen et en prit deux avant de les manger sous le nez de Jorgen. Il n’eut pas le temps de protester.

-Amis ? C'est comme ça que tu appelles voler la nourriture des autres ? Se moqua derechef le montagnard.  

Il n'avait pas pu s'en empêcher. Se dirigeant fermement vers son ennemi, ses bottes glissèrent dans la neige fraîchement tombée et il trébucha. Gustav rit encore plus fort. Les autres enfants se tenaient à distance, ne sachant que faire de la situation. Sans doute essayaient-ils tous comme Jorgen, de rester à l'écart de ce loup. Kristoff comprenait. C'est ce qu'il avait fait il y a quelques années. Maintenant qu'il était confronté à la tourmente de Gustav, tous ces sentiments familiers revenaient. Ce monstre avait déjà donné au jeune Bjorgman l'envie de quitter Arendelle pour de bon. Arriverait-il à lui rendre la vie si insupportable qu’il s’enfuira à nouveau ? Il ne pouvait pas laisser cela se produire. Grand Pabbie avait dit qu'il devait être ici, qu'il le veuille ou non.

-Tu ne changes pas ! Se fâcha-t-il, tu es toujours le même orphelin, qui malmène tout le monde pour le plaisir.

Gustav hésita, regardant autour de lui pour voir si on l’avait entendu.

-Je ne suis pas orphelin, je ne sais pas de quoi tu parles. Mais j'obtiens ce que je veux, oui ! Cria-t-il.  

Pour confirmer ses dires, il se dirigea vers la clôture et saisit le harnais du cervidé, tirant fort. Sven glapit.

-Et puisque j’obtiens toujours ce que je veux, maintenant, je prends ton renne ! Clama-t-il.  

Kristoff vit rouge. L'instant d'après, il fonça sur Gustav. Malgré sa petite taille, il réussit à le faire tomber par terre. C'est à ce moment-là que Mlle Eriksen sortit.

-Qu'est-ce qui se passe ici ? demanda-t-elle en resserrant sa cape autour de ses épaules.

Elle regarda les deux garçons au sol.  

-Qu'est-ce qui s'est passé ici ? Gronda-t-elle.
-Aïe ! Aïe ! Aïe ! Gémit Gustav en se tenant le genou gauche, ma jambe ! Je crois que Kristoff l'a cassée.
-Quoi ? Non ! Je ne t'ai pas poussé aussi fort, se défendit-il en regardant son professeur.
-Mais tu l'as poussé ? demande Mlle Eriksen.

Le jeune Bjorgman n'eut pas d'autre choix que d'avouer et il baissa la tête en murmurant :

-Oui.

Sven brama tristement.

-Nous ne levons pas la main sur les autres élèves, Kristoff, dit-elle, consternée. Je suis très déçue.
-Je suis désolé, dit-il.

Même s’il avait envie d’ajouter « C'est que c'est lui qui a commencé ! Il essayait de prendre mon renne ! ».

-Gustav, laisse-moi t'aider à te lever. Tu peux marcher ? demande Mlle Eriksen.
-Je crois que oui, mais j'ai encore très mal à la jambe, se plaignit-il.  

Sans attendre, il fit un clin d’œil mauvais au montagnard, hors de la vue de l’institutrice. Il faisait semblant et il le savait !

-Kristoff, normalement, je t'aurais fait rester après pour m'aider à nettoyer l'école, mais cette neige ne fera qu'empirer, dit encore la maîtresse en ramenant la brute à l'intérieur, demain, tu auras des tâches à accomplir.
-Oui, Mme Eriksen, dit-il tristement en regardant Jorgen.

Sa journée était passée de vivable à misérable en un rien de temps.

-Je suis désolé, chuchota le fils d’Oaken, je sais que c'est lui qui a commencé, mais si je parle et essaye de te défendre, Gustav s'en prendra à moi ensuite.

Kristoff comprenait cette logique, tout en sachant à quel point elle était bien fausse. Bulda et Cliff lui avaient appris que si quelqu'un avait des ennuis, il devait l'aider et être toujours gentil. Personne ne devrait se sentir seul.

-Suis mon conseil, Kristoff....

Jorgen ramassa la serviette en lin de sa mère, maintenant couverte de boue et de miettes de biscuits.

-Quand il s'agit de Gustav, reste loin, très loin, déclara-t-il.  

L’adolescent sentit la colère monter en lui.

-J'ai l'intention de le faire, grommela-t-il.  

S'il avait appris une chose à l'école des humains aujourd'hui, c'était bien celle-ci : Gustav était toujours un loup, et il avait l'intention de s'en tenir à l'écart.

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Lun 30 Oct 2023, 21:58
Chapitre 10 : "Soyez toujours conscient de votre environnement et écoutez les sons de la nature même en travaillant. Cela vous permettra de savoir qu'il y a du grabuge". -Le guide des débiteurs sur glace.

-Ahou ! Hurlèrent les loups.  
-Plus vite, Sven ! Clama la voix de Kristoff qui résonna dans l'obscurité alors que lui et son renne couraient à travers la vallée, essayant d'échapper à une meute de carnivores affamés.

La neige tombait à gros flocons et le renne galopait aussi vite qu'il le pouvait pour s'enfuir. Ils traversèrent une rangée d'arbres et se retrouvèrent au bord d'une falaise. Le dénivelé devait être d'au moins une centaine de mètres. Kristoff regarda autour de lui à la recherche d'une autre option, mais il n'y en avait aucune. Il fallait sauter ou être pris par les loups, et ils approchaient rapidement. C'est alors que le montagnard entendit un rire familier.

-Tu n'as nulle part où aller, Christopher ! Déclara une voix.

Terrifié, l’adolescent essuya la neige de ses yeux et regarda fixement le garçon qui se trouvait de l'autre côté du ravin, en sécurité. Gustav...Et c’était lui qui contrôlait les loups qui se dirigeaient vers lui et Sven !

-Rappelle-les. S'il te plaît ! L’implora-t-il.
-Pourquoi t'aiderais-je ? Demanda-t-il en souriant méchamment, j'aime vous rendre malheureux !

Il regarda alors les loups et ajouta sans hésiter :

-Attrapez-les !

Les carnivores se rapprochèrent tandis que Kristoff et Sven reculaient jusqu'au bord de la falaise. Le jeune Bjorgman sentit son cœur s'emballer, ses paumes devenir moites. Il n'avait plus d'autre choix et Gustav le savait. Son rire résonna dans la vallée. Avec horreur, Kristoff regarda les loups bondir dans les airs, prêts à leur à sauter dessus.

-NON ! Cria-t-il en se couvrant la tête de ses mains.

Il sentit soudain quelque chose de froid et d'humide sur son visage. Ouvrant les yeux, il découvrit son compagnon qui se tenait au-dessus de lui, la langue pendante.

-Bonjour Kristoff ! Clama-t-il, tu es enfin debout !
-Sven ! Tu vas bien ! Nous allons tous les deux bien, dit ensuite Kristoff de sa propre voix, en essayant de se ressaisir. Ce n'était qu'un rêve.

Plutôt un cauchemar, mais ils étaient tous les deux en sécurité et Gustav n'était pas près d'eux.

-Je ne peux toujours pas m'habituer à être debout le jour et à dormir la nuit. J'ai l'impression d'être à l'envers. C'est peut-être pour cela que je ne dors pas bien, commenta-t-il.  

Au cours des deux semaines qui avaient suivi son entrée à l'école humaine, les cauchemars s’étaient multipliés. L'automne s'était transformé en hiver et la neige s'était installée sur la terre. Kristoff aimait les changements de saison. Faire la course sur la neige avec Sven était son moment préféré de la journée. Il était le premier à sortir de l'école l'après-midi et le premier à s'y rendre le matin. La plupart du temps, il s'arrêtait avant au Bazar d’Oaken pour faire des achats et s'acheter plus de fil (pour faire encore plus de corde), une nouvelle paire de bottes (à bouts pointus - il les adorait), une deuxième paire de gants, et quelques autres articles comme une petite scie à main et un ciseau à bois. L'avantage de fabriquer de la corde, c'est que cela permet de passer le temps pendant que l'on travaille.
Il était devenu si doué qu'il n'y pensait plus. Il s'apprêtait à fabriquer une pioche, mais cela coûtait cher. Le peu d'argent qui restait allait aux carottes, qu'il partageait avec Sven, ou à des achats occasionnels à partager avec son ami quadrupède comme des biscuits. (La boulangerie des frères Waffle était son endroit préféré dans le village et les propriétaires ne pouvaient pas être plus sympathiques). Il avait perdu tout espoir de pouvoir un jour s'offrir un autre traîneau. Il ne voulait pas que Bulda ou Cliff s'inquiètent.
-Qu'il soit rétrograde ou non, mon garçon a besoin d'être bien reposé pour l'école, dit Bulda en s'approchant des deux compères avec un bol de légumes, et bien nourri. Tiens.

Elle lui tend un bol de champignons en ajoutant :

-Ils viennent d'être grillés. Tu as besoin de tes force.

Elle lui pinça immédiatement la joue et souleva sa paupière droite tout en disant encore :

-Tu as l'air si fatigué et si pâle ! Tu es malade ? Je peux demander à Grand Pabbie quel remède on peut te donner !  
-Ça va, Bulda, dit-il en bâillant, fatigué ce n'est pas être malade.

Mais en y réfléchissant bien, s'il avait besoin de repos, cela signifiait qu'il n'aurait pas à aller à l'école. Il fit donc semblant de tousser et mentit légèrement :  

-Maintenant que tu en parles, j'ai la gorge qui me gratte et j'éternue beaucoup.
-Vraiment ? Questionna Cliff qui s’approcha à son tour,  je ne t'ai pas entendu éternuer. Et toi, Bulda ?
-Non ! C'est à ça que servent les légumes. Pour te garder en bonne santé ! Assura-t-elle.

Pour confirmer ses dires, elle essaya d'enfoncer un champignon dans sa bouche si bien qu’il se mit à mâcher le champignon alors qu'il était encore en train de parler.

-Je n'ai pas faim, marmonna-t-il.

Le goût était plutôt bon en fait. Sa mère lui en mit deux autres dans sa bouche mais il n’avait pas le temps d’en profiter. La nuit était bientôt finie.

-Bulda ! Est-ce que je peux aller jouer avec Petit Pierre et Cailloux ? Je ne les ai pas vus de la semaine !
-Pas de jeux tant que tu n'as pas fait tes devoirs, insista-t-elle.  

Alors que les enfants d'Arendelle rentraient de l'école et faisaient leurs corvées et leurs devoirs, la vie des trolls était tout le contraire. Kristoff dormait quand il rentrait de l'école et faisait ses devoirs quand il se réveillait au milieu de la nuit. Il gémit. La trolle femelle agita un doigt et le gronda :  

-Tu m'as dit hier que tu devais rassembler des objets dans la vallée pour les montrer à la classe, afin d'expliquer ton arbre généalogique. Tu as aussi mentionné pendant que tu t'endormais que Mlle Eriksen avait dit que ton projet était en retard.

Elle posa ses mains sur ses hanches larges et rocailleuses.

-Kristoff, tu oublies déjà de faire tes devoirs ?

Il se mordit immédiatement la lèvre. Pourquoi fallait qu’il ne soit pas assez fatigué pour tout raconter à sa mère avant de s’endormir ?!

-Oui... je veux dire non. Pas vraiment, bredouilla-t-il.
-Pas vraiment ? Répéta-t-elle en lui lançant regard noir, soit tu es en retard dans ton travail, soit tu ne l'es pas !

Il baissa la tête et Sven le regarda en remuant sa souche. Comment s'expliquer sans les mettre mal à l'aise ?

-Eh bien...Je ne savais pas comment rassembler des éléments pour mon arbre généalogique car je n’ai pas le droit de parler de ma famille, répondit-il.

Ses parents adoptifs se regardèrent aussitôt l'un et l'autre.

-Tu veux dire parce que nous sommes des trolls ? Demanda Cliff avec douceur.

Kristoff jeta à nouveau un coup d'œil à Sven. Il aurait vraiment aimé qu'il lui explique tout cela. Il s'essuya le front qui était en sueur à cause du récent cauchemar.

-Je sais que je ne suis pas censé dire où je vis ni avec qui je vis mais si je rassemble des objets de la vallée, quelqu'un pourrait avoir des soupçons, maugréa-t-il en haussant les épaules, je ne veux pas mentir. Vous êtes ma famille. Je ne voulais pas créer une nouvelle famille pour mon projet.
-Oh, mon bébé, bien sûr que non ! Nous comprenons, dit Bulda alors qu’ils passèrent chacun un bras autour de son dos, ne t’inquiète pas. Nous pouvons t’aider.
-Les noms sont puissants, lui rappela alors son père, c'est tout ce dont tu as besoin pour expliquer qui nous sommes. Nos noms, ceux de nos parents Nous resterons simples. Quant aux artefacts...

Il prit une branche d'arbre tombée et un rocher dans chaque main avant d’ajouter :

-Il n’y a rien de mal à dire que nous sommes des gens de la nature et que nous vivons en plein air.

Kristoff sourit et reprit :  

-Je peux aussi dire que nous sommes des mineurs et apporter un cristal. Pour Sven, qui est mon meilleur ami, je peux dire que je l'ai eu quand il était bébé renne, ce qui est vrai, et que je lui ai donné son nom. Il ressemblait à un Sven, donc c'était facile.
-Oui, je ne suis pas Philippe, acquiesça le renne et Kristoff frotta affectueusement sa tête.

Les yeux de Bulda s'illuminèrent.

-Combien de temps doit tenir ton exposé ? Si tu parles de tes cousins, il y a beaucoup de noms à retenir. Tu en as au moins cent cinquante !

Kristoff pâlit puis répliqua :

-Je pense que je vais me contenter de vous mentionner vous deux, Sven et Grand Pabbie, bien sûr. Je suis également censé vous interroger à mon sujet.

Cliff pencha la tête d'un côté en répétant :

-Une interview de nous à propos de moi ?

Ses joues s'échauffèrent à cette idée.

-Oui. Je suis censé vous demander ce que vous préférez chez moi et comment je suis...

Il baissa les yeux sur ses nouvelles bottes tellement il était gêné.  

-C'est idiot, je sais, murmura-t-il.
-Cela semble merveilleux, tout comme toi ! dit Bulda, retrouvant son ton exubérant, tes cousins peuvent nous aider avec ça ! Jade ! Opale ! Petit Pierre ! Caillou ! Kristoff a besoin de votre aide ! Appela-t-elle à travers la vallée.

Une demi-douzaine de pierres roulèrent vers eux.

-Oui ! Même si je sais qu'il est presque l'heure d'aller se coucher, commença-t-elle à dire.

Les petits trolls gémirent. Kristoff aussi. Il avait dormi si longtemps qu'il n'avait pas eu le temps de jouer avec eux. Au-dessus de lui, il pouvait voir le ciel. Le matin et le retour à l'école des humains arriveraient avant qu'il ne s'en rende compte.

-Kristoff doit parler de lui pour un projet à l'école, continua-t-elle, qu’est-ce qu’il devrait dire selon vous ?  

Les petits trolls se regardèrent, puis revinrent à l’adolescent. Celui-ci cueillit un champignon dans le bol devant lui et le grignota avec inquiétude. Quelque chose lui disait qu'il n'aimerait pas toutes leurs réponses.

-J'en ai un ! déclara Jade, il est grincheux quand il va à l'école des humains. Et quand content quand il rentre.  

Les autres acquiescèrent.

-Et l'école humaine signifie qu'il doit prendre des bains parfois deux fois par jour, ce qu'il déteste, ajouta Opale.
-Mais il passe beaucoup de temps avec Sven, qui est sa personne préférée à part moi, décréta à son tour Petit Pierre.

Caillou se balança d'avant en arrière, agacé.

-Hé ! Ce n'est pas vrai. Il m'aime plus, et il aime aussi beaucoup la glace ! Clama-t-il, est-ce que tu as montré à Bulda la sculpture que tu as faite pour moi ?
-Il m'en a fait une aussi, se défendit aussi Petit Pierre.  
-Moi je n’ai rien eu, murmura Opale triste alors que Jade gémit.
-Ce n'est pas très important, remarqua Kristoff, embarrassé, alors qu'il mémorisait rapidement tous les faits à son sujet pour son discours.

Caillou s'éloigna en roulant, se dirigeant vers le bord de la vallée où la neige restait immobile, évitant apparemment leur maison et les trous de vapeur qui fumaient constamment. Il arracha quelque chose de la neige, puis revint en hâte avec l'objet dans sa petite main.

-C'est ça ! S’écria-t-il.

Il s’agissait d’un petit troll sculpté dans la glace. Bulda, Cliff, Opale et Jade s'attroupèrent pour regarder le petit personnage, à peine plus grand qu'un de leurs doigts. Pourtant, l'attention portée aux détails - les petites marques de sculpture soulignant la rondeur du ventre des trolls, les poils de leurs têtes - étaient impressionnantes.

-C'est toi qui as fait ça ? Demanda Cliff à Kristoff.
-Ce n'était pas difficile, insista-t-il, j'ai ramené un petit bloc de glace à la maison hier après l'école et j'ai commencé à le sculpter.

Cela faisait des années qu'il n'avait pas récolté de glace, et il avait oublié le plaisir de faire les coupes et de la retirer d'une étendue d'eau, puis de l'enlever puis de tenir cette merveille gelée dans ses mains. Lorsqu'il avait ramené la glace dans la vallée, il avait commencé à y sculpter des figurines.

Bulda retourna la petite figurine dans ses mains.

-Qu'as-tu utilisé pour la sculpter ?

Kristoff hésita avant de finalement bougonner :

-Un petit pic et un ciseau que j'ai achetés au comptoir d'échange. Avec tout l'argent que j'ai gagné grâce à la corde, il m'en restait un peu.

Les trolls n'ayant pas besoin d'argent, Cliff avait insisté pour que son fils garde tout ce qu'il avait fabriqué. L’adolescent avait même commencé à mettre quelques pièces de côté au cas où il en aurait besoin pour qu’ils ne s’inquiètent pas pour lui. Il voulait prouver qu'il pouvait se débrouiller seul à Arendelle.
Bulda se mit soudain à pleurer en chuchotant :

-Mon garçon est si doué ! Regardez ce qu'il peut faire avec la glace ! Cliff, tu pouvais te douter qu'il était point il est bon ? Et en plus, il est autodidacte. Pourquoi ne pas n’avoir fait ça avant !

Kristoff haussa les épaules et déclara :

-Avant que l'école ne commence, je ne quittais pas souvent la vallée. Je crois que j'ai oublié à quel point j'aimais la glace.
-Oublié ? Répéta-t-elle en fronçant les sourcils, quand tu étais petit, Sven et toi en parliez tout le temps !
-Tu te souviens qu'il voulait être un récolteur ? dit Cliff, il avait son petit traîneau. Récolter de la glace était pour lui le plus beau des passe-temps !
-Oui, assura Bulda, qui réfléchit visiblement à quelque chose en se frottant le menton, mais je ne suis pas sûre que ce n'était qu'un passe-temps.

Kristoff se déplaçait maladroitement d'un pied à l'autre. Il savait quand sa mère avait une idée en tête...C'est ainsi qu'il avait fini par aller à l'école. Qu'allait-elle dire de ses sculptures sur glace ? Il n'en avait pas récolté depuis qu'il vivait dans la vallée. Outre ses cauchemars, le fait d'être de retour à Arendelle lui faisait penser de plus en plus à cette matière gelée et pure.
Tous les enfants de l'école humaine avaient des métiers familiaux. Quel serait le sien dans la vallée des Rochers Vivants ? Il n'était pas un troll, donc les cristaux n'avaient pas de sens pour lui. Fabriquer de la corde pour toujours lui semblait aussi ennuyeux. Mais la glace... travailler avec les fractales gelées lui manquait. Pouvait-on devenir récolteur de glace sans avoir été formé ? Il se sentait mal à l'aise d'en parler à ces parents adoptifs à ce moment-là. Et s'ils pensaient que le fait qu'il veuille devenir récolteur de glace était sa façon de dire qu'il ne voulait pas rester avec eux ?

-Notre garçon a le don de transformer la glace en quelque chose de magnifique ! S’exclama enfin Bulda avec fierté, je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas vu plus tôt !
-Il faut que la prochaine sculpture soit pour nous ! Insista Cliff, et une pour Grand Pabbie. Il va adorer !
-Et pour moi aussi, intervint Opale, qui commença à bailler.
-Je veux celui de Sven, dit Jade, dont les yeux commençaient à se fermer.

Il pouvait entendre sa mère l'appeler de l'autre côté de la vallée.

-C'est l'heure d'aller au lit ! Cria à son tour la mère d'Opale.

Même Cliff et Bulda étaient bien fatigués, tandis que Kristoff et Sven étaient maintenant bien réveillés.

-Tu devrais te dépêcher d'aller à l'école, dit bientôt sa mère, Mlle Eriksen va adorer entendre parler de ton arbre généalogique. N'oublie pas de montrer à tes camarades de classe tous les souvenirs qui te sont chers, d'accord ?
-D'accord, promit-il, mais son estomac commençait déjà à s'agiter d'angoisse.

Peut-être avait-il mangé un mauvais champignon. Le visage de la trolle femelle s'illumina un instant tandis qu’elle ajouta :

-Je sais ! Tu devrais aussi montrer une de tes sculptures sur glace à la classe. Il est temps de prouver ton talent !
-C'est peut-être cela ta passion ! Renchérit Cliff en baillant plus fort.
-Vous croyez ? Hésita Kristoff, se demandant ce que ses camarades pourraient penser de ses petites sculptures.

Riraient-ils ou les trouveraient-ils cool, comme ses parents adoptifs ? Il n’eut pas le temps de plus y penser qu’il les vit déjà se préparer pour aller au lit puis sa mère se tourna une nouvelle fois vers lui avant de l’interroger à nouveau :

-Tu as l'air inquiet ? Qu'est-ce qui te préoccupe ?

Kristoff ne répondit pas. Heureusement, Sven ne parlait pas non plus. Les deux se lancèrent un regard complice. Face au silence, Bulda insista :

-Est-ce que tout se passe bien à l'école des humains ?
-Oui ça va, répondit-il, réalisant trop tard que la phrase ne ferait que susciter plus de questions.
-Tu en est certain ? Demanda-t-elle plus éveillée à présent, personne n'est méchant avec toi, n'est-ce pas ? Avec qui t'assois-tu au déjeuner ? Parle-moi de tes amis. Tu n'en parles jamais !
-Eh bien c’est toujours pareil...Mes connaissances sont les mêmes que depuis la rentrée, je m’assois avec elle au déjeuner par exemple, mentit-il à moitié.

Il n’était pas très honnête car s’il avait trouvé que la plupart des humains, ces dernières semaines, n'étaient pas aussi mauvais qu'il s'en souvenait. Il aimait bien Jorgen. Oaken était excentrique mais tolérable. C'est Gustav qui rendait toujours la vie désagréable.

-Et qui sont ces gens avec qui tu t'assois ? Questionna encore Bulda, parle-nous d'eux. Sont-ils gentils ? Sympathiques ? Ont-ils des bonnes manières ? Y a-t-il une fille parmi eux ?
-Oh Bulda, encore avec cette histoire de fille ? Soupira Cliff.
-Quoi ?! Je lui demande juste s'il a rencontré des filles sympas !

Bulda arracha alors une petite fleur du sol et la plaça derrière son oreille droite avant d’ajouter :

-Un jour, il rencontrera une fille et je veux qu'il soit un gentleman. C'est tout.
-Doucement, ce n’est pas encore pour aujourd’hui ! Ronchonna Kristoff.
-Oui...Il est vrai que tu as le temps, le rassura-t-elle en changeant de ton, mais je veux en savoir plus sur les autres élèves. Sont-ils intelligents ? Courageux ? Est-ce qu'ils se nettoient les oreilles ?
-Bulda, je dois me préparer à partir, grommela-t-il en espérant ne pas parler de l'école humaine plus que nécessaire.

Il fit un pas sur sa gauche et la trolle femelle roula sur son chemin.

-Les enfants sont gentils avec toi, n'est-ce pas ? dit-elle, d'une voix plus douce que celle qu'il avait entendue auparavant.

Il soupira. C'était comme si elle pouvait voir directement à travers lui mais il nia une fois de plus :

-Oui, ils sont gentils.

Une image de Gustav surgit à nouveau dans son esprit et il essaya de la contourner. Tenace, sa mère roulait à présent dans tous les sens comme pour l’encercler comme si elle voulait être certaine qu’il disait la vérité. Elle avait d’ailleurs l’air inquiet.

-Tu es vraiment sûre que tout ! Absolument tout ! Va bien ?

Comment pouvait-elle lui briser le cœur à insister et lui, lui mentir avec autant de panache. Il ne pouvait faire autrement, pour qu’elle n’s’en fasse pas. Aussi, il s’enfonça et insista bien pour couper court à la conversation qui n’avait déjà que trop durer :

-Je te le promets. L'école, c'est super !

Enfin rassurée, le visage de sa mère s'éclaira d'un sourire et elle reprit avec satisfaction :

-Je savais que l'école humaine serait bonne pour toi !
-Bulda, il doit y aller à présent ou il va être en retard, la prévint bientôt Cliff.
-Oui ! Tu as raison ! Toi et Sven, passez une bonne journée, je vous ai préparé un grand sac de champignons et de légumes pour le déjeuner ! Vous pourrez les partager avec vos amis !

Kristoff grimaça. Ses amis. Jorgen était-il son ami ? Ou avait-il simplement peur de Gustav, lui aussi ? Le seul véritable ami qu'il avait, était Sven. Il n'allait pas non plus le dire à Bulda.

-Merci, se contenta-t-il de répondre.  

Elle sourit et lui tapota la main avant de se dépêcher d'aller dormir. Le jeune Bjorgman la regarda partir, se sentant jaloux de sa position alors que le soleil franchissait la crête de la montagne, que la journée des trolls s'achevait et que la sienne ne faisait que commencer. Il fallait retourner à l'école des humains. Retourner aux railleries de Gustav. Il avait l'impression d'être à cheval entre deux mondes, celui dont il voulait faire partie avec les trolls, où il pouvait rester seul, et celui où il avait l'impression d'être exposé en permanence. Il soupira lourdement, sentant son estomac se nouer à l'idée de devoir présenter son travail en classe sous le regard du loup Gustav, Allez ! Haut les cœurs ! Aujourd'hui sera meilleur, se convainquit-il.

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Lun 30 Oct 2023, 22:09
Chapitre 11 : « Parfois, le chemin n'est pas clair. C'est alors que vous sortez votre corde et votre pioche, que vous placez vos crampons sur vos chaussures et que vous commencez l'ascension » -Le guide du débiteur de glace.

La journée d'aujourd'hui n'était meilleure. Kristoff écouta deux camarades de classe faire leurs présentations orales et il était maintenant certain que son projet " tout sur moi " ne tenait pas la route.
Scarlett commença. Elle expliqua à la classe qu'elle avait trois frères et une sœur, qu'elle chantait dans la chorale des enfants d'Arendelle, qu'elle aidait ses parents après l'école dans leur atelier de couture, qu'elle montrait à tout le monde le tissu qu'ils utilisaient pour confectionner les robes des princesses d'Arendelle, Elsa et Anna, et que pendant son temps libre, elle tricotait à la main des poupées qui ressemblaient à la famille royale qu'elle vendait ensuite sur le marché. Elle avait même offert à Mlle Eriksen une petite poupée du roi Agnarr.
Le soir, lorsqu'il rentrait chez lui, Kristoff ne faisait que jouer à saute-mouton avec ses cousins, lui.
Vint ensuite Sander. Sa famille faisait partie d'une longue lignée de dockers d'Arendelle qui assuraient la sécurité des navires qui entraient et sortaient du fjord. En travaillant avec son père et ses six frères aînés, il avait rencontré de nombreux dignitaires allant du roi du Vesterland au duc de Weselton. Lorsqu'il n'était pas à l'école ou au travail, il collectionnait les bibelots qui flottaient dans la mer et les transformait en œuvres d'art. (Il avait apporté plusieurs petits vases qu'il avait peints à la main avec l'insigne d'Arendelle). Il montra aussi à la classe à quelle vitesse il pouvait faire des nœuds marins et se vanta d'être plus rapide que n'importe quel marin d'Arendelle. Il déclara également qu'il pouvait transporter près de 200 livres d'objets du navire au quai en un seul voyage. (Il devait mentir, personne ne pouvait soulever deux cents livres, n'est-ce pas ?)
Comme pour le prouver, il souleva son bureau et sa chaise. Mlle Eriksen mit rapidement fin à son intervention en redéposant les deux objets au sol puis elle déclara :

-C'était très instructif, Sander.

Elle regarda ensuite la classe et ajouta :

-Qui veut être le prochain ?

Kristoff préféra s’intéresser à la scène qui se déroulait à l'extérieur de la classe. Le ciel était couvert et gris. L'odeur de la neige était encore dans l'air ce matin-là. Il semblait qu'il neigeait presque tous les jours maintenant, ce qui lui convenait parfaitement. Il commençait à souhaiter un blizzard, car cela signifiait qu'Arendelle pourrait fermer ses portes pendant quelques jours et que Bulda et Cliff ne l’obligeraient pas lui et Sven à aller à l'école. Son compagnon n'avait pas l'air d'apprécier le voyage autant que lui. Oaken, le père de Jorgen, tenait une grange dans le village où il gardait le renne au chaud et où le montagnard pouvait venir faire la sieste à sa guise durant la journée. Ainsi, ils n’étaient pas préoccupés par cette brute de Gustav.

-Alors ? Quelqu'un veut passer ? Essaya à nouveau Mlle Erisken en regardant autour d'elle.

La salle était silencieuse si bien qu’elle finit par soupirer :

-Très bien, je vais devoir choisir moi.

Toujours pas de volontaires ce qui agaça l’institutrice.

-Plus vite nous aurons terminé les présentations, plus vite je pourrai faire le point sur le Festival des Nuits Polaires de cette année, vous savez ! Nota-t-elle.

Cela attira soudain l'attention de tout le monde. Les murmures et les regards fusèrent. Le festival approchait à grands pas. Kristoff avait appris beaucoup de choses à ce sujet auprès des autres enfants. Apparemment, il s'agissait d'une semaine de célébration de l'hiver avec des concours, des apparitions du roi et de la reine, des spectacles de danse et de la nourriture. Beaucoup, beaucoup de nourriture. Il avait l'eau à la bouche en pensant à toutes ces nouvelles pâtisseries. Il devinait que le festival était quelque chose qu'il fallait attendre avec impatience. Pourtant il n'allait tout de même pas se porter volontaire pour faire sa prochaine présentation.

Poke ! Kristoff sentit un doigt s'enfoncer dans son dos.

-Kristoff veut bien être le prochain à passer pour l’exposé ! Chanta Gustav.

Par malchance, son ennemi numéro un s'asseyait chaque jour derrière lui. Peu importe où le jeune Bjorgman se déplaçait dans la pièce, cette brute le suivait. Même lorsque le siège derrière l’adolescent était déjà occupé, ce monstre forçait la personne à se déplacer pour qu'il puisse prendre le siège à sa place. Kristoff déglutit difficilement, sentant la transpiration sur son front. Parler devant la classe ? Sans Sven ? Sven pouvait-il parler en son nom ? Pourquoi les rennes n'avaient-ils pas le droit d'aller à l'école ? Il croisa le regard de Mlle Eriksen. Il avait l'impression que son visage est rouge. Son regard se porta sur ce loup affamé.

-Puisque tu as parlé en premier, je pense que tu devrais y aller Gustav, dit agréablement Mlle Eriksen.

Kristoff ne put s'empêcher de sourire alors qu’elle renchérit avec gentillesse :

-La classe, accueillons Gustav comme il se doit !

Le garçon grogna et marmonna quelque chose dans sa barbe que le débiteur de glace ne put entendre, avant de repousser sa chaise aussi bruyamment que possible. Il prit soin de lui donner un coup de coude au passage.

-Peux-tu nous en dire plus sur toi, Gustav ? Demanda la maîtresse d’école.
-Très bien...Mon nom de famille est Pedersen, et je suis issu d'une longue lignée de bâtisseurs et de récolteurs de glace, répondit-il en omettant de préciser que Kristoff et lui avaient commencé leurs vies à l’orphelinat.

Des récolteurs de glace ? Kristoff essaya de ne pas être jaloux.

-Ma famille a construit plusieurs maisons dans le village et a travaillé au château pour le roi et la reine. Je les ai rencontrés de nombreuses fois, se vanta-t-il.

Cette fois le montagnard dû s’abstenir de lever les yeux au ciel, car il était presque sûr que ce n'était pas vrai. Le reste de la classe sembla quant à elle enthousiaste à cette idée. Pour prouver ses dires, la brute ouvrit son sac et en sortit une petite pioche et quelques outils d'escalade. Ses camarades applaudirent à tout rompre.

-C'est merveilleux, dit Mlle Eriksen, comment sont le roi Agnarr et la reine Iduna ?
-Humm... Hésita alors Gustav, eh bien...Euh...très royaux, vous savez ? Comme il faut. Ils m'adorent. Ils disent toujours, Gustav, tu peux revenir au château quand tu veux !
-Vraiment ? Questionna Scarlett alors que ses yeux s’écarquillèrent, mais les portes du château sont pourtant fermées, personne ne peut plus y entrer.
-Moi si, Insista-t-il.

Puis il entra dans les détails les plus minutieux sur la façon dont on construisait une table et sur le fait que personne ne pouvait le faire aussi bien que lui si bien que le roi aurait souhaité qu’il puisse fabriquer tous les meubles du château. Il montra ainsi à la classe un croquis de la table fabriquée par son père.
Kristoff essaya de ne pas froncer les sourcils pendant que le garçon continuait, mais le reste de la classe l'écoutait attentivement. Il ne savait pas s'ils étaient intéressés ou s'ils craignaient de détourner le regard et de se faire réprimander par Gustav plus tard. Il était certain qu’il devait mentir sur tout !

-J'ai aidé, bien sûr, dit Gustav, mon père et moi construisons toujours ensemble quand il n'est pas en train de faire son autre travail avec mon oncle Tor.

Kristoff se redressa immédiatement. Oncle Tor ?
Gustav ne pouvait pas parler de Tor. Son Tor ? Celui qui lui a appris tout ce qu'il savait sur la glace, lui, l'oncle adoptif de Gustav ? Cela le fit tout de suite bondir.

-Et que fait donc ton oncle Tor ? Demanda aussitôt Mlle Eriksen à haute voix.
-Il fait partie de l'équipe des débiteurs de glace d'Arendelle, dit cette brute, tout fier.

Intrigués, les enfants se penchèrent vers l'avant, totalement impressionnés. Le jeune Bjorgman ne pouvait pas croire ce qu'il entendait. Ce monstre faisait partie de la famille du plus grand récolteur de glace ? C'est lui qui l'a adopté ?

-Oncle Tor dit que je suis le meilleur jeune récolteur de glace qu'il ait jamais vu, continua Gustav, il dit que je suis naturel et que je ferai certainement partie de l'équipe d'Arendelle quand je serai assez grand. Si je veux le faire. Si j'en ai envie. Je pourrais aussi être constructeur comme le roi veut déjà mon travail.

Kristoff n'en pouvait plus de ce crâneur. En dépit de ses meilleurs instincts, il se mit à rire. Gustav s'arrêta immédiatement de parler et le regarde lentement alors que la colère se lut sur son visage. Les autres enfants avaient l'air effrayés. Le montagnard se rendit compte de son erreur, mais il était trop tard. Le mal était fait.

-Kristoff ? Demanda aussitôt Mlle Eriksen, y a-t-il quelque chose qui n’irait pas ?
-Non, je... Hum... J'ai juste toussé, Bredouilla-t-il en reproduisant le geste.

Mais il savait que son ennemi n'y croyait pas. Indécise, l’institutrice demanda à la classe si elle avait des questions avant de le laisser retourner à sa place. Ses yeux ne quittèrent pas son souffre-douleur le temps qu’il se rende à sa chaise si bien que Kristoff redouta l'heure de la récréation car elle n’était pas dans la cour avec eux...Mais peut-être ne sortiraient-ils pas ?! Le temps avait changé. Il pouvait supporter la neige, mais en regardant par la fenêtre, il remarqua qu'il grêlait et que le vent se remit à souffler. Une tempête de neige s'annonçait. Il fronça les sourcils. Combien de temps mettrait-il pour rentrer chez lui ?!

-Kristoff ? Annonça alors la maîtresse d’école, A ton tour !

Il n'avait pas envie de parler, mais il n'avait pas non plus envie de s'asseoir sur son siège et de se faire harceler par Gustav pendant une heure. Il marcha lentement jusqu'à l'avant de la salle, serrant un petit sac contenant ses souvenirs. Il sentait que tout le monde le regardait. Fixant la salle à son tour, il vit Jorgen qui lui sourit d'un air encourageant. Son front transpirait à nouveau, sa bouche était sèche. Il eut soudain envie de courir vers Sven et de le ramener pour qu'il fasse la présentation avec lui, mais il resta ferme, regardant ses nouvelles bottes pointues, puis la salle à nouveau.

-Vas-y, Kristoff, l'encouragea bientôt Mlle Eriksen.

Il pouvait le faire. Il n'avait qu'à parler pendant quelques minutes, et la torture serait terminée. Il essaya de ne pas paniquer.

-Bonjour, je suis Kristoff Bjorgman et j'ai une famille assez nombreuse, commença-t-il, j'ai été adopté il y a quelques années par Bulda et Cliff et j'ai plus d'une centaine de cousins.

Il jeta un coup d'œil à Gustav au mot " adopté " mais le garçon était trop occupé à racler ses narines.

-Cent ? Question aussitôt Sander qui resta bouche bée.
-Oui, assura-t-il, parce que c'était vrai, même s'il ne donnait pas de détails, nous vivons dans les montagnes tous ensemble.

Il sortit alors la petite branche de son sac et montra ensuite à la classe la pierre qu'il avait ramassée. Il avait aussi un cristal à montrer. Tout le monde aima cela.

-Est-ce que vous vivez tous dans la même maison du coup ? demanda à son tour Scarlett.

Kristoff chercha tout de suite comment expliquer sa situation sans paraître ambigu :

-Disons que nous vivons les uns près des autres, mais toujours ensemble ?

Il s'embrouilla de plus en plus.

-Et quel est leur métier ? Demanda son professeur pour le sauver.

Grand Pabbie avait dit que Kristoff devait se trouver une vocation, mais il ne l'avait pas encore trouvée, n'est-ce pas ? En écoutant les exposés de ses camarades de classe, il savait que tous les habitants d'Arendelle avaient un métier - une raison d'être, un moyen de gagner leurs vies. La plupart d'entre eux semblaient transmettre leur métier de génération en génération, comme ceux de Sander et de Scarlett. Sa famille était experte en amour. C'est ainsi qu'ils se prénommaient. Et Grand Pabbie faisait de la magie. Ni l'un ni l'autre n'était un métier, n'est-ce pas ? Et ce n'était certainement pas quelque chose qu'ils pouvaient transmettre à Kristoff, qui n'était pas un troll. Il aidait à extraire des pierres précieuses, mais il ne vivait pas de la recherche de cristaux. Collectionner et gagner des pierres précieuses était un rite de passage. Les trolls n'avaient pas besoin de revenus. Mais les humains, eux, si.

-Ceux... Ceux... Ceux sont...

Comment expliquer sa famille ? Il ne pouvait parler à personne de la magie de Grand Pabbie...Puis il se rappela :

-Ceux sont des mineurs...
-Des mineurs ? Répéta Mlle Eriksen, l'air confus, probablement parce que, comme Kristoff le savait, Arendelle n'avait pas beaucoup de mineurs à sa connaissance, Oh, c'est intéressant, et toi aussi tu exploites les mines ?
-Parfois, dit Kristoff, ma famille cherche des cristaux, comme celui que je viens de vous montrer.
-D’accord, sourit l’institutrice, y a-t-il autre chose que tu aimerais partager ?

Kristoff réfléchit un instant, soulagé de ne plus avoir à parler de "commerce ».

-Oui ! Je ne vis pas au village, alors je fais des allers-retours tous les jours sur mon renne, Sven, que certains d'entre vous ont vu.
-Il vous faudrait un traîneau, intervint l'un des garçons, et les autres acquiescèrent.

Un traîneau serait bien, mais il n'en avait pas les moyens.

-Sven et moi nous sommes débrouillés sans traîneau jusqu'à présent. Nous formons une bonne équipe ! S’exclama-t-il tout content.
-Une équipe ? C'est un renne et tu parles pour lui. Je t'ai entendu ! Clama Gustav du fond de la salle.
-Gustav, avertit Mlle Eriksen.
-Vous l'avez tous entendu, n'est-ce pas ? continua-t-il sans prendre en compte la menace de la maîtresse, il parle d'une voix ridicule quand il est avec son renne, comme si les rennes pouvaient parler !

Quelques enfants rirent alors que le montagnard se sentit défaillir. Ses joues devinrent chaudes. Il voulait s’assoir maintenant !

-Je...Nous...Sven est mon meilleur ami, alors je traduis ce qu'il dit, essaya-t-il d’expliquer mais cela fit rire Gustav encore plus fort.
-Gustav, Gronda à nouveau Mlle Eriksen l'air confus, maintenant, ça suffit !

Le garçon arrêta de rire tandis qu’elle demanda encore à l’adresse du jeune Bjorgman :

-Kristoff ? continue s'il te plaît.

C'était difficile. Tout ce qu'il dirait serait tourné en dérision par ce monstre mais il devait finir.

-Je... Eh bien, j'aime être dehors et je suis doué pour pister et trouver mon chemin dans les bois, je sais comment cueillir des baies et quelles plantes sont bonnes à manger, ce qui est utile parce que nous n'avons pas de comptoir commercial près de chez nous.

Il sortit alors quelques baies de son sac pour les montrer aux autres. Ce faisant, ses doigts effleurèrent aussi quelque chose d'humide. Sa petite sculpture de glace avait fondu, mais elle lui rappelait quelque chose qu'il n'avait pas encore mentionné...Il rectifia tout de suite :

-Oh ! Et encore une autre chose que vous devriez savoir à mon sujet, c'est que j'aime la glace.
-Très intéressant, qu'est-ce que tu aimes dans la glace ? Questionna Mlle Eriksen.
-Le fait qu’elle est dangereuse ? Fit remarquer Scarlett, pourtant la neige est bien plus amusante.
-J'aime bien la neige aussi, on a besoin de neige pour faire de la glace, évidemment. Mais la glace ? C'est magnifique, dit Kristoff avec révérence, tu as déjà tenu un morceau dans tes mains après l'avoir extrait d'une surface gelée et tu l'as regardé de tous les côtés ? La façon dont elle scintille ? La façon dont elle est complètement unique ? Il n'y a pas deux morceaux de glace identiques, comme les flocons de neige. Le saviez-vous ? Et selon le type d'eau qui a gelé, la glace peut être de différentes couleurs. J'ai toujours été impressionné par l'incroyable beauté de la glace, mais aussi par le danger qu'elle pouvait représenter.
-Eh bah dis donc ! Tu nous ferais un bon chasseur de glace, Kristoff, dit Mlle Eriksen en souriant.

Il rayonna immédiatement. Mais comment pourrait-il être un récolteur de glace sans aucune formation ? Qui le formerait ? Les trolls ne savaient pas comment faire et il avait perdu contact avec Tor. Il ne pouvait évidemment pas retrouver ce dernier et lui demander maintenant qu'il savait qu’il était l'oncle de Gustav.

-Je connais un peu la récolte de glace, admit-il, j'ai travaillé une fois avec une machine à récolter la glace.
-Tu es un enfant, qui travaillerait avec toi ? Demanda aussitôt cette brute, je ne t'ai jamais vu avec l'équipe de mon tonton, et ceux sont les meilleurs d'Arendelle.

Kristoff ressentit une étincelle de contrariété. Comment pouvait-il parler du plus grand débiteur maintenant ? Son ennemi ne le croirait jamais.

-Eh bien, je l'ai fait plusieurs fois, expliqua-t-il.
-Tu mens ! Cingla-t-il.

Puis il regarda les autres enfants et ajouta :

-Christopher n'a rien d'intéressant à dire sur lui-même, alors il invente des choses. Qui croirait qu'il vient tous les jours de la montagne et qu'il vit avec une famille aussi nombreuse ?

Son expression était impitoyable alors qu’il dit encore :

-Vous voulez la vérité ? Il n'a pas de famille. Il s'est enfui il y a quelques années ! Demandez à n'importe qui à l'orphelinat.

Le jeune homme pâlit et tenta de se défendre :

-Ce n'est pas vrai.

Et si quelqu'un de l'orphelinat venait le chercher maintenant ? comment expliquerait-il cela à sa nouvelle famille ? Que diraient les gens lorsqu'ils apprendraient la vérité ? Cela mettrait-il les trolls en danger ? Il sentit la panique le gagner.

-J'ai une famille ! Les convainquit-il.
-Tu mens ! Insista Gustav, tu vis seul avec ton renne qui pue.

Cette fois Kristoff craqua. Personne ne se moquait de Sven. Il se précipita avec violence dans l'allée de la classe en direction de Gustav et les deux se confrontèrent.

-Sven ne sent pas mauvais ! Explosa-t-il.

Il en avait assez de ses brimades. Tout ce qu’il lui avait dit ou fait lui revint à l'esprit - à l'orphelinat, en volant son luth, en parlant de Sven à la dame de l’orphelinat. C'était à cause de lui que Kristoff avait dû partir. Gustav mettait toujours son nez là où il ne fallait pas ! Le montagnard bouillonna ! Oui ! Il en avait assez.

-C'est toi qui es un menteur ! Toi aussi, tu as été orphelin ! Nous vivions dans la même maison!

Les narines de ce loup se dilatèrent de contrariété mais il surenchérit encore :

-Et personne ici ne croit que le roi et la reine voudraient quelque chose fait par toi ! Personne n'a même voulu t'adopter !

A la minute où les mots quittèrent sa bouche, il sut qu'il était allé trop loin. La classe était silencieuse. Même Gustav pourtant si bruyant, se tut comme si quelqu'un venait de lui écraser la plus grosse boule de neige imaginable sur le visage. Ses joues étaient rouge vif.

-Les garçons ! Intervint enfin Mlle Eriksen en se précipitant vers eux avant de poser fermement une main ferme sur leurs épaules, ça suffit ! Vous resterez tous les deux à l'intérieur pendant le déjeuner pour m'aider à nettoyer la classe et nous aurons une discussion. Pour l'instant, asseyez-vous tous les deux.

Ils s’exécutèrent à contrecœur. Kristoff fixa son bureau, un mélange de colère et de culpabilité tourbillonnant dans son estomac, qui semblait maintenant contenir un ragoût de pierre. Il n'avait jamais été aussi méchant. Qu'est-ce que l'école humaine lui faisait ? Bulda serait tellement déçue si elle savait ce qui venait de se passer. Gustav l'avait mis en colère !

Poke !
Ce monstre venait de lui enfoncer son doigt dans le dos ce qui le fit grimacer. Il pouvait sentir son haleine chaude et ses paroles, bien que silencieuses, étaient fortes et claires.

-Tu vas payer pour ce que tu m'as dit.


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LOST LEGENDS THE FIXER UPPER [ROMAN] TRADUIT PAR ANSA Empty Re: LOST LEGENDS THE FIXER UPPER [ROMAN] TRADUIT PAR ANSA

Lun 30 Oct 2023, 22:17
Chapitre 12 : «Préparez-vous à ce que tout aille mal. Tout. C'est à ce moment-là que vous devez décider qui vous êtes : quelqu'un qui abandonne ou quelqu'un qui fait bouger les choses. ». Guide du récolteur de glace.

Kristoff redoutait l'heure du déjeuner.
Il jeta un coup d'œil vers les fenêtres. La neige s'était vraiment mise à tomber, le vent fouettait les vitres, provoquant un hurlement qui lui rappelait vaguement celui des loups. Des branches d'arbres avaient frappé le bâtiment toute la matinée, comme une main humaine.

-Peut-être avons-nous tous besoin d'une pause dans nos projets, décida Mlle Eriksen. Pourquoi ne vous parlerais-je pas des choses passionnantes que le roi et la reine ont annoncées pour le Festival des Nuits Polaires de cette année ?

Des murmures d'excitation s'élevèrent tandis qu’elle lut un article :

-Alors ! Plusieurs des nouvelles activités sont destinées aux enfants, il y aura un concours de construction de bonshommes de neige !
-Ennuyeux, chuchota Gustav.

Les autres élèves se turent, craignant de le contredire.

-Un concours de construction de cabanes en neige...Continua la maîtresse.
-Tout aussi ennuyeux, murmura-t-il.
-Un concours de pâtisserie pour enfants où chacun devra utiliser de la neige pour préparer son plat...
-Carrément grossier, pesta-t-il.
-Et l'ajout le plus excitant, à mon avis, est une compétition qui réunira tout le village pour encourager les participants et voir qui gagnera un énorme prix. Alors...Qui veut gagner son propre traineau flambant neuve ? Questionna-t-elle amusée.

Un Traîneau ? Kristoff cessa aussitôt de s'inquiéter et leva les yeux. Son cœur se mit à battre la chamade.

-Celui-ci est une pièce unique fournie par le comptoir d’Oaken... Et son sauna. Le père de Jorgen l'a fabriqué lui-même, dit-elle en regardant le garçon avec tendresse.
-Mon père y travaille depuis des mois, précisa ce dernier.

Il avait l'air fier et il avait raison de l'être. Si c'était le traîneau que Kristoff avait aperçu dans la grange près du poste de traite, c’était le plus beau traineau qu’il avait vu de toute sa vie.

-Comment gagner ? Demanda quelqu'un.
-Il faut s'inscrire à la toute première course de récolte de glace des Nuits polaires, répondit-elle.

Il y eut immédiatement un grondement d'excitation.

-Nous n'avons jamais organisé de course à la récolte de glace auparavant, dit une fille nommée Annabelle, qui avait des cheveux blonds et des lunettes qui glissaient sans cesse sur l'arête de son nez.
-Qu'est-ce que c'est ? demanda Henry, un grand garçon qui s'asseyait toujours à l'arrière.
-Ce n'est pas la peine, dit Gustav à voix haute, s'il s'agit d'une course de récolte de glace, je vais gagner. Aucun d'entre vous ne devrait prendre la peine de s'inscrire.
-Gustav, ce n'est pas la façon de faire des Arendelliens, n'est-ce pas ? Répliqua tout de suite Mlle Eriksen avec sévérité, le travail d'équipe fait prospérer le royaume, comme le dit toujours le roi Agnarr. Les enfants, pourquoi ne pas vous lire les détails avant que quelqu'un ne décide s'il veut y participer ?

La salle se tut, la course consistait en un parcours dans les montagnes d'Arendelle où les concurrents tenterait de récolter de la glace à différents endroits du parcours avant d'atteindre la ligne d'arrivée en premier. Il faudra montrer son habileté à récolter la glace, sa vitesse et sa détermination pour gagner ce traîneau.
Consciente d’avoir attiré l’attention de tout le monde, elle brandit une peinture de l'objet gagnant. Le traîneau était magnifique. Il était équipé d'une immense banquette recouverte de cuir, d'apparence confortable, assez large pour accueillir plusieurs personnes, avec un énorme chariot à l'arrière pour les livraisons et les colis. Un poteau de lanterne était suspendu d'un côté pour l'éclairage. Les rails inférieurs du traîneau étaient en fer et semblaient pouvoir supporter la neige et glisser dessus, ce qui permettait une conduite en douceur. Même la présentation était magnifique. La luge semblait avoir été peinte et laquée de façon à briller de mille feux. Kristoff parie que quelqu'un pourrait vivre sur ce traîneau s'il en avait besoin. C'était définitivement la chose la plus belle qu'il ait jamais vue.
S'il le gagnait, il pourrait peut-être... Commencer. un commerce de glace. Sven était plus grand maintenant. Il pourrait le rouler et tous deux devenir des récolteurs de glace pour de vrai, pas pour de faux, comme Gustav. Il pourrait faire des livraisons. Il pourrait gagner sa vie. Ce ne serait pas qu'un passe-temps. Il n’aurait plus à se soucier de Cliff ou de Bulda pour faire des échanges avec Oaken afin de s'acheter de nouveaux vêtements ou de nouvelles fournitures. Il n'aurait plus à s'échiner à fabriquer des cordes pour toujours. Il savait que s'il voulait un jour quitter l'école humaine, il devait réfléchir à son avenir. S'il avait ce qu'il fallait pour devenir un chasseur de glace - et le traîneau était une pièce importante et coûteuse de ce puzzle - il pourrait peut-être se former lui-même pour gagner sa vie. Il aurait un métier, comme tous les autres enfants de cette classe, un métier qui leur avait été transmis par leur famille.
Il n'a jamais rien voulu de plus dans sa vie. Il se fichait de ce que la course impliquait ou de ce qu'il devait faire. Il allait gagner. Conforté dans cette idée il leva la main pour la première fois.

-Comment on s'inscrit ? Insista-t-il.
-Je laisserai une feuille d'inscription sur mon bureau pendant le déjeuner, expliqua Mlle Elriksen, Pourquoi ne pas faire une pause en début de journée ? Je ne vais pas vous dire que vous pouvez déjeuner dehors, mais avec le temps qui se dégrade, je vous suggère de manger ici. Si vous voulez prendre l'air quelques minutes, je ne vous en empêcherai pas. Mais ne vous attardez pas trop. Nous ne voulons pas que quelqu'un prenne froid.

Tout le monde se dirigea vers les casiers situés à l'arrière de l'école pour prendre son sac à déjeuner et sa boîte de conserve. Certains enfants avaient ramené la nourriture à leur bureau, tandis que d'autres avaient enfilé leurs vêtements lourds, leurs gants et leurs bonnets pour aller à l'extérieur. Kristoff se rendit jusqu'au bureau de l’institutrice et signa son nom sur la feuille d'inscription. C'était le premier nom sur la liste.
Scarlett s’approcha derrière lui et regarda la feuille.

-Tu penses pouvoir battre Gustav ? Il va certainement s'inscrire ! Nota-t-elle.
-Oui, dit-il d'un ton décidé.

Elle se mordit la lèvre inférieure puis rétorqua :

-Bonne chance. Il n'aime pas être défié.
-C'est justement pour cela que je dois le défier, assura-t-il.
-Il ne plaisantait pas sur le fait que sa famille était des récolteurs de glace, reprit Henry, je n'aime pas dire ça, mais il va savoir ce qu'il fait sur ce parcours et il a tout ce qu'il faut pour s’aider.

Henri avait raison. Kristoff se mordit l'intérieur de la joue. Il avait besoin d’air frais pour pouvoir élaborer un plan. De plus, il voulait voir par lui-même à quel point le temps devenait mauvais afin de pouvoir décider comment lui et Sven rentreraient à la maison. Dès qu’il sortit, il reçut une boule de neige en plein visage.
C'était Gustav et ses deux copains, Dag et Bard, que le montagnard essayait d'éviter à tout prix. Les garçons se tenaient de chaque côté de ce loup bloquant l'entrée de la cour de l'école.

-Tu penses vraiment que tu peux gagner ce concours, Kristoffer ? Demanda-t-il d’un air mauvais.
-Ouais...Kristoffer", répéta Bard, toujours en riant.

Le jeune Bjorgman essuya la neige de son visage. Le vent soufflait plus fort, la renvoyant en arrière, frappant à nouveau son visage, ce qui le piquait.

-Je le ferai, oui ! Déclara-t-il.

Il essaya de paraître confiant. Gustave se moqua aussitôt :

-Que sais-tu de la récolte de glace ? Les membres de ma famille sont des experts. Je peux gagner les mains liées dans le dos !

Cela le fit sourire et il se moqua :

-Vraiment tu pourrais ?! J'aimerais te voir conduire un traîneau sur le parcours sans bras.

À cela, Dag rit. Gustav lui lança un regard noir. Ses yeux brillèrent dangereusement lorsqu'il se tourna à nouveau vers Kristoff.

-Et quel traîneau vas-tu utiliser pour la course ? Je ne pense pas qu'ils permettront aux gens de voyager à rennes pour cette compétition. Où placeras-tu la glace ?
-Tu as besoin d'un cheval, déclara Dag.
-Ou de chiens, ajouta Bard, et des trucs pour récolter de la glace, n'est-ce pas ? Tu sais, tous les outils que tu dois avoir en ta possession pour collecter de la glace à chaque endroit.

Le jeune montagnard essaya de ne pas avoir l'air inquiet et renchérit très sûr :

-Super, c’est bien pour ça que je suis prêt.
-Et il est probablement préférable d'avoir une équipe, confia encore Dag, pour t’aider à travailler vite comme le font les récolteurs de glace. Nous, nous sommes avec Gustav.
-Arrête donc de parler! Protesta ce dernier.

Kristoff fit une pause. Il n'avait pas encore vraiment réfléchi aux détails. Il avait besoin d'alliés. Il lui fallait du matériel. Il allait juste devoir fabriquer beaucoup de nouvelles cordes et vite s'il espérait échanger contre les outils ce dont il avait besoin.

-De toute façon tu es disqualifié, tu n’as même pas de traîneau, poursuivit cette brute.

Il détestait qu’il le sache, aussi il dit encore :

-Je vais en avoir un !

Sa confiance fut toutefois qu’une façade. Où trouverait-il un traîneau ?

-J'en ai trois, se vanta alors Gustav.
-Alors pourquoi veux-tu participer au concours pour en gagner un autre ? S’interrogea soudain Bard.
-Tais-toi ! » Grommela-t-il à l’égard du garçon avant d’à nouveau se focaliser sur le jeune Bjorgman, qui va te prêter un traîneau, Christopher ? Ta fausse famille ?
-Il peut utiliser le mien ! S’exclama aussitôt une voix.

Kristoff se retourna. Jorgen se tenait derrière lui.

-Mes frères et moi construisons notre propre traîneau, murmura-t-il, c'est basique, mais cela fera l'affaire, si nous le terminons à temps."
-Vraiment ? Peut-être qu'il y avait des gens autour pour l'aider après tout. Kristoff serra la main de Jorgen en ajoutant, ce serait incroyable. Merci, Jorgen.

Il sourit tout de suite à son ennemi et le titilla :

-Je suppose que je n'ai pas à m'inquiéter pour un traîneau après tout.
-Quel genre de traîneau as-tu, Joke-en ? Cracha Gustav méchamment, ton père ne donne rien gratuitement !

C'était vrai, mais Kristoff n'était pas près d'être d'accord avec ce monstre.

-Mais...La maîtresse n’a pas dit que c’était son père qui a fabriqué le traîneau pour le concours ? » Demanda Bard.
-Tais-toi, Bard, grogna-t-il en se frottant ses bras.

Il neigeait tellement fort que ses cheveux noirs étaient tout blancs.

-Entrons à l'intérieur avant de nous transformer en bonhommes de neige, ajouta-t-il.
-Kristoff ? Gustave ?! Appela alors Mlle Eriksen, vous avez du travail à faire.
-Oui, Mademoiselle, déclara le montagnard.

Au moment où ils eurent fini leur punition, le vent hurlait encore, emportant les feuilles des arbres au loin. Le temps empirait. Si lui et Sven voulaient bien rentrer à la maison, il devrait peut-être demander à l’institutrice de partir plus tôt. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser au concours. Il avait un traîneau, si Jorgen le finissait. Y arriverait-il à temps ? Il pourrait aider Jorgen à y travailler, mais quand ? Il faisait l'aller-retour de la maison à l'école tous les jours. Comment allait-il gagner alors qu’il ne disposait d’aucun matériel nécessaire pour la course ?

-Très bien la classe ! Je pense que nous allons terminer plus tôt aujourd'hui, déclara soudain Mlle Eriksen, je veux que tout le monde se dépêche de rentrer chez lui avant que les choses n'empirent. Compris ?

Dehors, une énorme branche d’arbre tomba, faisant sursauter tout le monde.

-Je ferais mieux d'aller voir Sven, dit Kristoff à Jorgen.

Il s'inquiétait vraiment du chemin du retour. Ils avaient traversé beaucoup de temps ensemble, mais il n'avait jamais voyagé dans des conditions aussi mauvaises auparavant. Et s'ils se perdaient dans les bois ?

-Ça va être un long voyage, soupira-t-il pour lui-même.
-Tu n’y arriveras pas par ce temps sans traîneau, décréta Jorgen en rassemblant ses affaires, Allez, tu rentreras avec moi pour la nuit. Mon père est resté en ville aujourd'hui à cause du mauvais temps pour pouvoir nous ramener, moi et mes frères. Tu pourras attacher Sven au traîneau et l'amener aussi. Il peut rester dans notre grange.

Il voulut protester dans un premier temps car il ne voulait pas que Bulda et Cliff s'inquiètent, mais il ne voulait pas non plus se retrouver coincé sur la montagne seul avec Sven.

-Es-tu sûr que ça ne dérangera pas ton père ? Paniqua-t-il.

Jorgen sourit et conclut :

-Non. Il adore avoir l'occasion de montrer son sauna.


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Sam 11 Nov 2023, 21:18
Chapitre 13 : "En cas de doute, écoutez les personnes qui ont récolté de la glace avant vous. Ils vous aideront à trouver votre chemin"-Le guide du récolteur de glace.

-Et alors ? Qu'en penses-tu, Kristoff. C'est bien, ouais ? Demanda Jorgen quelques heures plus tard.

La température avait chuté de façon spectaculaire, la glace recouvrant la majeure partie de la neige. Le vent hurlait plus fort que jamais à l'extérieur du bazar d’Oaken, mais à l'intérieur, l’adolescent était enveloppé dans une petite serviette à carreaux alors qu'il était assis, écrasé dans une pièce en bois très chaude et très humide aux côtés du patron du magasin, son fils et le reste de leur famille.
Tout le monde regardait le montagnard avec attention alors que les sourires étaient inscrits sur leurs visages en sueur. Le jeune Bjorgman s'essuya bientôt le front. La transpiration coulait du bout de son nez.

-Je suppose que c'est une façon de braver une soirée froide, dit-il.

Ses pensées allèrent soudain à sa propre famille dans la Vallée du Rocher Vivant où la seule vapeur qu'il voyait était celle qui sortait des roches naturelles de la terre. Il était inenvisageable que les créatures se tiennent dessus pour transpirer pour le plaisir. Apparemment, la famille d'Oaken aimait cela, elle. De ce qu’il avait appris, les séances de sauna après le dîner avaient lieu tous les soirs.
La pièce craqua tandis que le vent continuait de rugir. Kristoff regarda le toit et pensa à Sven dehors, dans la grange. Il n'était pas habitué à être aussi loin de son copain, mais le renne connaissait déjà les autres chevaux à l'intérieur de l’étable et devait trotter joyeusement, se contentant de foin et de carottes pour lui tenir compagnie.

-J'espère que tes parents ne s'inquiètent pas pour toi, Kristoff, déclara Helga, la femme d'Oaken, je me sens mal qu'il n'y ait aucun moyen de leur faire savoir que tu es en sécurité avec nous pour la nuit.

L’adolescent avait pensé la même chose, mais il savait que Bulda et Cliff verraient le blizzard et sauraient qu'il était assez intelligent pour comprendre qu’il n’essayerait pas de faire le voyage de retour dans de telles conditions.

-Ma famille connaît la météo, renchérit-il d'un ton énigmatique, ils ne voudraient jamais que je voyage dans ce blizzard si je pouvais faire autrement, je ne pense pas qu'ils s'inquiéteront.
-Attends qu'ils apprennent que tu as passé la tempête de neige dans un sauna, renchérit Oaken, ils en voudront un chez eux, Ja ?


Il tapota la charpente en bois pour s’en convaincre puis ajouta :

-Celui-ci est de ma propre invention.

Il ne pouvait concevoir Bulda dans un endroit pareil aussi il finit par regarder ses doigts qui avaient commencé à avoir des rides.

-Combien de temps restez-vous tous ici ? Demanda-t-il.
-Pendant des heures, dit Ida, la petite sœur de Jorgen, dont les tresses étaient empilées sur sa tête. Parfois, nous chantons et perdons la notion du temps.

Elle regarda alors son père et continua :

-D’ailleurs ! Dois-je me procurer le luth ?!
-Peut-être que nous pourrions sauter le chant ce soir, dit Jorgen précipitamment.

Puis il lança un regard d'excuse à son ami en se justifiant :

-Kristoff n'est pas aussi habitué à la vapeur que nous tous. Je pense qu'il préférerait probablement que nous chantions près du feu.
-Un feu, ça a l'air bien, dit-il en jetant un coup d'œil envieux à la porte.
-Ja, ça pourrait être une bonne idée, reprit Oaken, resserrant sa serviette autour de sa taille avant de grimper sur les jambes de tout le monde pour se rendre à la porte.

Il l'ouvrit et l'air froid entra avant qu’il n’ajoute :

-Tout le monde, enfilez d'abord votre pyjama.
-Kristoff, tu as besoin de quelque chose pour dormir ? Questionna Helga.
-J'ai des pyjamas à vendre, à moitié prix, renchérit rapidement Oaken avec malice tandis que le reste des enfants défilaient devant lui pour sortir du petit espace, et une crème hydratante de ma propre invention. Elle rendra ta peau sèche comme neuve !
-Papa, arrête d'essayer de vendre des trucs à Kristoff, se plaignit Jorgen, lançant un autre regard gêné à son ami, il économise pour acheter des fournitures pour la course de récolte de glace des Nuits polaires.

Le visage d'Oaken s'éclaira.

-Je sais ! Ja ? J'ai tout ce dont tu as besoin dans mon département d'hiver. Les fournitures viennent d'arriver. J'ai certaines des plus belles cordes que tu aies jamais vues !

Kristoff s'essuya tout de suite le visage avec sa serviette et regarda le commerçant en répliquant :

-Je sais. Je l'ai fait pour vous.
-Oui! Sourit-il, je vais vous en vendre à moitié prix !
-Oaken ! Grommela Helga en fronçant les sourcils, rends sa corde au garçon, gratuitement, souligna-t-elle.

Les sourcils du commerçant se contractèrent au mot "gratuit » mais il dit quand même en regardant à nouveau le petit montagnard :

-Très bien, mais tu vas me fabriquer plus de corde à vendre, ja ?
-Oui, acquiesça le jeune Bjorgman.

Il lui faudrait fabriquer beaucoup de corde pour avoir l'argent nécessaire pour acheter ce dont il avait besoin. Il avait à peine enfilé son pyjama qu’il rejoignit le reste de la famille autour de la cheminée du salon pour commencer à chanter lorsqu'on frappa fort à la porte.

-Qui cela pourrait-il être ? Demanda Helga tandis que le vent faisait à nouveau grincer la maison.
-Le seul assez fou pour être dehors dans cette tempête, c'est lui, chérie, reprit Oaken en désignant Kristoff avant de se lever et de se diriger vers la porte avec son bonnet de nuit et ses pantoufles.

Lorsqu'il l’ouvrit, la neige et le vent entrèrent rapidement à l'intérieur, faisant presque tomber la porte de ses gonds. Un homme encore plus grand que le commerçant roux l'aida à la refermer. Il était enveloppé de couches de neige et de glace collées sur son visage, qui était caché par un foulard. Kristoff n'était pas sûr de déterminer ses traits, caché ainsi.

-Je suis désolé de faire irruption, mais j'ai vu votre lumière allumée et je n'ai pas pu retourner au village ! S’écria l'étranger d’une voix grave et familière, j'ai mis mon cheval dans votre écurie avec les autres.
-Bien sûr ! Vous êtes l'un de mes meilleurs clients ! Répliqua Oaken en donnant une tape dans le dos de l'homme, entrez, entrez ! Asseyez-vous près du feu et réchauffez-vous. Ensuite, vous pourrez faire quelques courses, ja ?

L'étranger et le commerçant rirent tous les deux en entrant dans la pièce. Helga se précipita pour apporter de la laitue à l'étranger et faire sécher sa veste et ses bottes près du feu. Ce dernier finit par baisser son foulard et s’essuya le visage avec une serviette fraîche. Dès que Kristoff vit ses joues brûlées par le vent, les cheveux bruns et la moustache de l'homme, il sut avec certitude qui était ce visiteur.

-Tor! S’exclama-t-il en sautant de sa place sur le sol et en courant vers l'homme, qui le regarda étrangement pendant un moment avant de reconnaître son visage.
-Kristoff ? C'est toi ? Demanda-t-il en frappant son épaule, mon Dieu, comme tu as grandi ! Je ne t'ai pas vu depuis...
-Quatre ans, lui répondit-il.
-Ça fait si longtemps ? Tu es devenu grand ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

Le jeune Bjorgman fit une pause. C'était si difficile d'expliquer sa famille.

-Comme vous, ce jeune homme n'a pas pu rentrer chez lui à cause de la tempête, ajouta Helga, il reste avec nous pour la nuit et vous pouvez faire de même.

Tor sourit et s'assit près du feu pour se réchauffer les mains.

-Merci, Helga.

Il se tourna ensuite vers son protégé et déclara encore :

-C'est tellement bon de te voir, je me suis souvent demandé si tu étais toujours aussi fasciné par la glace que tu l'étais quand tu étais enfant.

Tout heureux qu’il se rappelle ce détail de sa personnalité, il s’exclama tout de suite en espérant ne pas trop passer pour un idiot :

-Oui je l'aime toujours !

Devait-il mentionner les petites figurines de glace qu'il avait sculptées pour sa famille ? Devait-il dire qu'il connaissait Gustav ? Comment quelqu'un d'aussi gentil pouvait-il avoir un neveu si méchant? Il décida dès lors de ne pas le mentionner.

-Récoltes-tu encore la glace ? Demanda Tor, je ne t'ai vu avec aucun des groupes.
-Non, admit-il en ratissant ses cheveux encore humides du sauna qui tombaient devant ses yeux, j'ai été assez occupé.

Je jouais avec mes cousins, faillit-il ajouter. Cela faisait des années qu'il n'était pas allé récolter de la glace, et soudain cela le rendit triste. Il n'avait pas réalisé à quel point cela lui manquait jusqu'à son retour à Arendelle.

-Kristoff participe au concours de récolte de glace Polar Nights, déclara Jorgen.
-Un concours de récolte de glace ? Je n'en ai pas entendu parler. Qu'est-ce que c'est ? Questionna à son tour le débiteur alors que ses yeux marron brillaient à cause du feu.
-Dis-leur! S’enquit Jorgen sous le regard du reste de sa famille.

Une fois de plus, le jeune Bjorgman se retrouva au centre de l'attention – ce qui était très inconfortable. Mais c'était Tor. En regardant l'homme qui lui avait tant appris sur la glace, il savait qu'il voulait qu'il soit au courant du concours.

-Ils viennent de l'annoncer aujourd'hui, expliqua-t-il plus fort à cause du hurlement du vent et du feu qui sifflait et explosait.

Attentif, Tor se pencha pour écouter, et Kristoff fut tout heureux à l'idée de parler de cette nouvelle opportunité de trouver de la glace qui semblait venir à lui par le biais de la redoutable école humaine. Il parla au débiteur du prix qui était le traîneau et du peu qu'il savait sur le parcours de compétition.

-J’aide à la confection du traîneau, dit-il en jetant un coup d'œil à Oaken qui était revenu avec encore du lait chaud, à ton avis, qui a fait toutes les suggestions concernant le design et les améliorations ?

Complice, il donna un coup de coude au commerçant qui répliqua :

-Ja, je n'allais pas mettre de porte-gobelet, mais Tor a dit que c'était indispensable.

Tor avait participé à la construction du traîneau ? Cela ne fit que donner envie à Kristoff de gagner davantage. Le chef des débiteurs savait mieux que quiconque ce dont un récolteur de glace avait besoin.

-Lorsque tu fais de la luge, tu utilises beaucoup de force dans le haut du corps, expliqua-t-il avant de rire, et cela donne soif...Donc tu veux participer à ce fameux concours... La glace étant pour moi-même toute ma vie, donc je peux comprendre pourquoi. Mais penses-tu que tu es prêt pour une compétition comme celle-ci ?

Kristoff y réfléchit un instant. Il n'était pas encore sûr que la glace soit au centre de ses occupations. Il n’avait pas pu y consacrer beaucoup de temps et l’avait même délaissé ces dernières années. Bien sûr, il pouvait mentir – comme il l'avait fait en classe avec Gustav – ou il pouvait au contraire être honnête avec le meilleur récolteur de glace qu'il connaissait.

-Je ne suis pas prêt, lâcha-t-il.

Tor parut surpris alors qu’il continua :

-Je ne connais pas la glace comme vous, mais je sais que j'aime être auprès d’elle. Je sais aussi que je sais la reconnaître quand elle est calme ou dangereuse, si je ne prends pas le risque, je le regretterai. Avoir mon propre traîneau et imaginer mon renne nous conduisant à travers les montagnes pour récolter de la glace... Ça ressemble à un rêve. Un rêve que je peux réaliser si je participe à cette course !
Il avait tout cela d’une voix si déterminée que cela le surprit si bien qu’il baissa rapidement les yeux vers ses pieds, nichés dans une paire de chaussettes tricotées à la main de Jorgen (les chaussettes étaient chaudes.
-On dirait bien que tu es capable d’accomplir cette course, annonça Tor qui parut sérieux pendant un moment.

Puis se leva et se dirigea vers le sac qu'il avait placé près du feu et en sortit un livre. C'était un petit exemplaire bleu relié en cuir qui était usé, un peu gorgé d'eau et sentant légèrement la moisissure, mais lorsque Tor le lui tendit, Kristoff le prit sans hésitation.

-Ce livre te guidera dans ton voyage. Si tu gagnes ce traîneau, tout le monde réclamera à grands cris de t’acheter de la glace, et tu dois être prêt. Lis ceci, mémorise les conseils, et je te promets que tu seras bientôt un ramasseur de glace professionnel.

Le jeune Bjorgman aimait ce son. Il regarda à nouveau la couverture du livre.

-Le Guide de la Glace du Récolteur de Glace, lut-il à haute voix.
-C'est un manuel indispensable pour les débiteurs de glace, déclara Tor, puisque tu en es un, tu dois mémoriser cette couverture pour couvrir et suivre les règles contenues dans ces pages. Elles me guident depuis des années, et maintenant je veux te transmettre ces connaissances.
-Merci ! Je promets que je mémoriserai tout le livre. Je commencerai à le lire ce soir ! S’exclama l’adolescent en serrant le petit livre contre sa poitrine.

Le chef des montagnard se leva alors et lui ébouriffa les cheveux comme il le faisait quand ils étaient sur la glace (même si là il ébouriffa juste son bonnet) .

-Bravo ! C'est le garçon dont je me souviens. Commence donc à lire ! Et trouve-toi une équipe. Les récupérateurs de glace ne travaillent pas seuls s'ils peuvent avoir de l'aide.

Il tapota gentiment son épaule et ajouta :

-Trouve des personnes en qui tu as confiance et travaillez ensemble. Si tu fais tout ce que je t'ai dit ce soir, ce traîneau sera à toi.

Ce traîneau sera à toi, résonna la voix dans la tête de Kristoff qui ne put faire autrement qu’en cet instant, qu’espérer.


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Sam 11 Nov 2023, 21:23
Chapitre 14 : « L'union fait la force, lorsque c'est possible, il faut travailler en équipe pour accomplir le travail. La récolte de la glace n'est pas pour les âmes sensibles. » -Guide du récolteur de glace.

Lorsque Kristoff se réveilla le lendemain matin, Tor était déjà parti et il était épuisé. Il était resté éveillé la moitié de la nuit à lire le guide à la lueur d'une bougie tandis que les frères et sœurs de Jorgen ronflaient plus fort que le vent autour de lui.
Qui aurait cru qu'il y avait tant de choses à apprendre sur la glace ? Les bonnes températures pour la récolter ! Les meilleurs endroits selon les périodes des mois d’hiver ! La bonne façon de la scier ! Il s'est imprégné de tout cela... puis avait réalisé avec une sensation de naufrage qu'il n'était pas préparé pour la compétition. Sans attendre, il alla interrompre Oaken et les autres membres de la famille de Jorgen qui prenaient un copieux petit déjeuner composé de rømmegrotre :

-Oaken ? Votre magasin a-t-il des pointes pour les chaussures ? Des pioches ? Des scies à main ? Des pinces pour saisir de gros blocs de glace ?"
-Oui ! Dit-il en remplissant son assiette d'œufs et de fromage, évitant le porridge, Tor m'achète toutes ces choses. Tous les débiteurs de glace le font.
-Super ! S’exclama l’adolescent, combien cela coûterait-il d'acheter ces choses à temps pour la compétition ?

Le commerçant s'arrêta, sa fourchette à mi-chemin de la bouche.

-Oh mon Dieu. Je ne pense pas que tu puisses fabriquer assez de corde pour acheter un article, encore moins trois ou quatre, gloussa-t-il.

Kristoff en perdit tout de suite l’appétit. Comment gagnerait-il la compétition s'il n'avait pas les fournitures nécessaires pour récolter la glace ?
Après avoir remercié la famille de Jorgen de l'avoir laissé passer la nuit, il avait emballé son nouveau bien favori - le Guide officiel du débiteur de glace - et lui et Sven s’étaient préparés à partir pour la Vallée de la Roche Vivante pour le week-end avec de la poudreuse fraîche sous les pieds. Il avait beaucoup de choses auxquelles penser pendant le voyage de retour, ce qui lui convenait parfaitement. Il n’y avait pas de meilleur endroit pour réfléchir que les bois.

-Kristoff ! » Appela soudain Jorgen alors qu'il plaçait un sac sur la selle de Sven, attends !

Le fils d’Oaken portait toujours son pyjama associé à des bottes épaisses et chaudes et une veste avant d’ajouter :

-Je voulais t’annoncer une bonne nouvelle : Mon père a des restes du traîneau qu'il a fabriqué pour le concours et qu'il va nous les donner à mes frères et moi pour terminer le nôtre, ce qui fait qu’il sera à toi pour le festival une fois terminé.

Kristoff rayonna immédiatement en s’écriant :

-C'est super !

Peut-être que son statut de compétiteur n'était pas aussi désastreux qu'il l'avait pensé.
-Que puis-je faire pour aider? Demanda-t-il.

Il ne savait pas vraiment quand il pourrait travailler sur le traîneau, mais il ne pouvait pas laisser Jorgen faire tout, tout seul. Ce dernier expira fortement créant des nuages de neige à cause de l’air froid.

-Je ne suis pas sûr que tu le puisses ! Répliqua-t-il, la mauvaise nouvelle est que mon père nous a confié tellement de tâches pour l'aider à nettoyer après cette tempête de neige que je ne sais pas quand nous allons nous remettre au travail sur le traîneau. De plus, il nous fait réapprovisionner son rayon hiver pour la nouvelle saison et cela prend une éternité. Tellement de gens viendront acheter des fournitures pour les fêtes et les compétitions comme la course de récolte de glace que je parie qu'il va nous faire travailler 24 heures sur 24.

La paniqua s’empara aussitôt du jeune Bjorgman. Jorgen ne manqua pas de le voir puisqu’il ajouta :

-Mais ne t’inquiète pas. Nous réfléchirons à quelque chose et trouverons en temps voulu.
-Nous pouvons élaborer un plan lundi. Je t’aiderai de toutes les manières possibles, déclara-t-il en montant sur Sven.

Puis il partit assez vite. Il profita d’être bien loin pour soupirer et respirer l'air de la montagne. Il essaya de penser à autre chose qu'au traîneau inachevé de Jorgen. Arendelle n'avait jamais été aussi belle qu'après une énorme tempête de neige. Sven adorait manger de la neige (il savait qu'il fallait éviter les trucs jaunes), et il aimait aussi y courir, tandis que Kristoff découvrait qu'il ne pouvait s'empêcher de regarder tout cela avec émerveillement. Il adorait la façon dont la substance blanche de la glace durcie faisait scintiller certains arbres comme s'ils avaient été ciselés. C'était si beau que le froid ne le dérangeait pas du tout. Mais de qui se moquait-il ? Il ne pouvait qu’éviter de penser au concours trop longtemps.

-Sven, qu'allons-nous faire à propos de cette compétition ? Je veux tellement gagner, mais comment allons-nous y parvenir alors que nous avons besoin de toutes ces fournitures que nous ne pouvons pas nous acheter ?
-Je sais, Kristoff, cela va être difficile de gagner sans traîneau, dit-il avec gravité, et si celui de Jorgen n'est pas terminé à temps ?
-Chut...C’est ce qui me fait peur, murmura à nouveau le garçon d’une voix normale.

Ils trottaient lentement sur la pente raide près du bazar d’Oaken, attendant qu'il y ait une clairière appropriée pour commencer un galop.

-Je suppose que nous pourrions entrer sans traîneau, mais comment allons-nous transporter la glace que nous récoltons sans un moyen de transport ? Questionna-t-il encore avec la voix du renne.

Agacé, il passa une main dans ses cheveux blonds et répondit :

-Je ne sais pas, Sven. Peut-être que nous devons l'oublier. Si Bulda découvre cela, elle va vouloir que j'entre parce que c'est bon pour moi, mais elle ne peut pas vraiment nous aider parce que...
-Les trolls n'ont pas d'argent, acheva le cervidé en lui lançant un autre regard, et ils ne pourront même pas venir à la course pour vous encourager.

Kristoff fronça aussitôt les sourcils.

-Je sais. J'y ai pensé aussi. Tout le monde aura sa famille à la course, et nous n'aurons personne.

Il soupira profondément alors que sa respiration formait à son tour des énormes nuages de brume à cause de la froideur du temps.

-C'est sans espoir. Nous devrions abandonner maintenant, maugréa-t-il.
-Mais nous pourrions faire beaucoup de choses avec ce traîneau, déclara alors Sven, nous pourrions avoir notre propre entreprise.
-Une affaire de glace ? S’interrogea Kristoff en regardant les arbres de la plus belle montagne d'Arendelle : La Montagne du Nord.

Il ne pouvait qu'imaginer la glace qu'il y trouverait. De la glace si pure, si claire, que tout le monde en voudrait. Il ne pouvait pas voyager à pied et rapporter de la glace sans traîneau. S'il voulait faire un métier (quelque chose que Grand Pabbie disait avoir besoin dans la vie), lui et Sven devaient gagner ce traîneau. S’il avait ça, ça changerait tout. Il pouvait le sentir.

-Nous aurions la meilleure entreprise de glace à Arendelle, insista Sven.
-Oh oui ! La meilleure ! Clama le jeune Bjorgman avec espoir, « Le commerce de glace de Kristoff et Sven » Cela sonne bien !

Mais les deux compères ne purent rêver plus qu’ils entendirent soudain des rires qui les arrêtèrent net. Gustav, Dag et Bard sortirent de la rangée d'arbres la plus proche, tous trois habillés pour l'hiver avec de lourds chapeaux, gants et bottes. De près, Bard et Dag étaient encore plus grands que Gustav. -plus grands, plus trapus et plus méchants. Kristoff ne pouvait les distinguer que par leurs cheveux - ceux de Bard étaient bruns et ceux de Dag étaient blonds, mais pour le moment, ils portaient tous les deux des chapeaux, ce qui rendait plus difficile la distinction. Kristoff remarqua que Gustav tenait une pioche qui avait l'air toute neuve.

-Tu parlais juste à ton renne, Christopher ? Demanda son ennemi numéro un.
-Attends, il s'appelle Kristoff, n'est-ce pas ? Questionna à son tour Dag, confus.
-Gustav fait semblant de ne pas connaître son vrai nom, imbécile ! Expliqua Bard, en s'approchant trop près du montagnard ce qui créa un malaise, Kristoff est un nom stupide de toute façon.

Le jeune Bjorgman fit reculer Sven de quelques mètres et les interrogea à son tour d’une voix qu’il voulait la plus détachée :

-Vous me suivez les gars ?
-Pourquoi devrions-nous suivre un perdant et ses rennes ? Répliqua Gustav qui se cala contre un arbre, nous étions ici en train de nous entraîner pour la course et avons entendu ta voix loufoque.
-Tu es tellement bizarre, dit Bard comme si c'était la nouvelle la plus importante du monde.
-Vraiment étrange, approuva Dag.
-Allez, Sven, viens, ils ne sont pas intéressants, dit Kristoff en commençant à éloigner son renne.

Mais Gustav se plaça devant lui et grommela :

-Reste dans les parages ! Tu ne veux pas voir ce que nous avons fait ? Barde, montre-lui mon traîneau.

Le cœur du jeune Bjorgman se serra tandis que Bard retourna en courant dans les arbres pour réapparaître quelques secondes plus tard avec un cheval tirant un traîneau. Et pas n'importe quel traîneau, presque identique à celui du poste du bazar d’Oaken. Il avait un siège recouvert de cuir, sculpté à la main. Des motifs gravés sur le devant et étaient peints en vert et en rouge. La seule chose qui manquait était un porte-gobelet. Un cheval du fjord, adulte et dominant Sven, tirait le traîneau.

-Sois-sage, ordonna-t-il en tapotant le flanc de l’étalon, c'est l'un des nombreux objets de ma famille. Ils font partie de l'équipe de récolte de glace d'Arendelle.
-Ah ? Tu ne l'as pas emprunté sans demander ? Marmonna Kristoff.
-Non, admit Gustav qui admirait encore son moyen de transport, ma famille m’a dit : 'Gustav, tu as besoin du meilleur traineau parce que tu es le meilleur...Mais c’est temporaire...Juste le temps que j’en gagne un nouveau.

Il se rapprocha soudain du jeune Bjorgman avec menace et ajouta :

-Et je gagnerai. J'en sais plus que quiconque sur la récolte de glace et j'ai tous les outils dont je pourrais avoir besoin. Ma famille m'aide même à tracer le parcours le plus optimal que nous suivrons lors de la compétition.
-Mais...Euh...Je pensais que tu ne leur avais pas encore parlé de la course, déclara alors Bard.
-Bard ! Assez! Clama ce monstre de Gustav en lançant un regard noir à son ami.

Ses sourcils épais se froncèrent, et il se tourna à nouveau vers Kristoff.

-Pourquoi n'abandonnes-tu pas déjà, Christopher ? Epargnez-vous l'humiliation ! Se moqua-t-il.
-Pour quelqu’un qui se sent confiant, je trouve que tu te préoccupes bien trop de Sven et moi plus que nous ne le faisons à ton égard, répliqua-t-il.
-Ah, Sven ! C’est vrai ! Ton renne ! Renchérit la brute en faisant un mouvement vers le cervidé, au moins tu penses qu'il est à toi, mais si je me souviens bien ! Tu n'as même pas acheté ce truc galeux, n'est-ce pas ? »

Kristoff se figea, mais pas Sven. Le renne commença à renifler, puis à se cabrer, faisant du bruit et baissant la tête comme s'il allait enfoncer Gustav. Il pouvait se défendre aisément. Le jeune Bjorgman frissonna au souvenir de ce que son ennemi lui avait fait, ainsi qu'à Sven. Il les avait forcés à sortir dans le froid. Il ne le laisserait pas recommencer.

Kristoff s'avança et se plaça très vite face à Gustav avant d’ordonner :

-Éloigne-toi de mon ami.

Cette brute rit et rétorqua encore :

-Vous entendez ça, les garçons ? Le renne est l'ami de Christopher!

Le petit montagnard pouvait sentir sa colère monter. Il n'utiliserait pas ses mains comme il le faisait en classe (Bulda serait déçu), mais il aurait aimé savoir comment se défendre avec des mots. Le problème c'est qu'il n'était pas doué pour s'exprimer, il ne pouvait pas imaginer s'habituer un jour à être mis dans l'embarras comme il l’était en cet instant.
C'est à ce moment-là que Kristoff a décidé quelque chose : Sa première opinion sur les humains était correcte. Ils étaient méchants ! Médisants et têtus ! Qui en avait besoin ? C'est pourquoi il valait mieux qu'il traîne avec ami quadrupède.

-Ne les écoute pas, Sven, dit-il alors que le vent soufflait autour d'eux, le faisant pleurer involontairement. (Il ne pleurait certainement pas à cause des railleries de Gustav. Non, monsieur.), les rennes valent mieux que les humains. C'est sûr.

Le cervidé renifla en signe d'accord tandis qu’il allait trouver un moyen de remettre Gustav à sa place même si c'était la dernière chose qu'il faisait de sa courte vie.


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Sam 11 Nov 2023, 21:26
Chapitre 15 : « Les émotions conduisent parfois à prendre de mauvaises décisions. Pensez avec votre tête lorsque vous récoltez, et non avec votre cœur. »-Le guide des récolteurs de glace.

Lorsque Kristoff arriva dans la Vallée du Rocher Vivant, il regarda une dernière fois par-dessus son épaule pour être sûr qu'il n'avait pas été suivi. Heureusement, il n'y avait aucun signe de Gustav. C'était le début de l'après-midi et tous les trolls dormaient encore profondément, mais le fait d’être chez lui le mit un peu plus à l'aise.
Pour un œil non averti, les rochers moussus qui parsèment le paysage n’étaient qu’un tas de pierres de différentes tailles et formes. Mais pas pour lui. Il aurait souhaité que le reste d'Arendelle soit au courant pour les trolls. Alors Gustav ne pourrait plus continuer à se moquer de lui parce qu'il n'avait pas de famille. Il avait une famille qu'il aimait et qui l'aimait en retour. Pourquoi devait-il le cacher au monde entier ?
Sven brailla d'un ton gémissant et renifla un gros rocher surmonté de trois champignons.

-Je sais, Sven, j'aurais aimé qu'ils soient réveillés aussi, mais cela prendra probablement encore quelques heures.

Le jeune Bjorgman jeta un coup d'œil au ciel. Le soleil était encore haut. Il bâilla et rétorqua :

-Peut-être que nous devrions faire une sieste pour passer le temps. Je n'ai pas vraiment dormi la nuit dernière. J’ai beaucoup lu !

Le renne lui lança un regard étonné ce qui ne lui plut pas puisqu’il insista :

-Je suis sérieux ! J'ai lu un livre en entier !

Sans attendre, il attrapa le sac et regarda à l'intérieur pour s'assurer que le manuel était toujours là. Le Guide du récolteur de glace était rangé à l'intérieur, à côté de la corde. Il le relirait à son réveil et le lirait ensuite demain, le lendemain et après-demain également.

-Il m’a été offert par Tor pour que nous sachions tout ce qui est important sur la glace et comment la récolter. Ce qu'il ne me dit pas, c'est comment gagner une course quand je n'ai pas d'outils ! Maugréa-t-il.

Le cervidé gémit en quelque sorte, et Kristoff ne savait pas s'il s'agissait d'un bâillement ou d'un autre commentaire. Lorsqu’il commençait à renifler et à grogner beaucoup, il ne comprenait pas ce qu'il disait. Quoi qu’il en soit, le renne s’installa à côté d’un véritable rocher comme s’il était prêt à faire une sieste et il s'assit à côté de lui, appuyant son dos contre lui comme un oreiller.

-D'accord, assez parlé. Nous allons juste fermer les yeux pendant quelques minutes, lui dit-il en enlevant son chapeau et en l'utilisant pour se couvrir les yeux.

Il s’endormit instantanément et se réveilla au son des rochers qui roulaient autour de lui. L'un d'entre eux s'arrêta devant lui et Sven avant de se déployer :

-Mon garçon est à la maison ! Applaudit Bulda toute émue, tu vas bien ?! J'étais tellement inquiète pour toi pendant la tempête !

Elle se lança sur lui et il l'attrapa dans ses bras, faisant un bruit de suffocation au poids de la trolle femelle.

-Laisse-moi te regarder, dit-elle en soulevant sa paupière droite, puis en examinant ses oreilles, tu as l'air bien. Es-tu blessé ? Nous étions tellement inquiets, n'est-ce pas, Cliff ? Insista-t-elle alors que son mari roulait à côté d'elle et qu'une douzaine de cousins commençaient à se rassembler dans une telle agitation que Sven se réveilla en sursaut avec un reniflement.

-Je n'étais pas inquiet, déclara Cliff, nous lui avons appris il y a longtemps quoi faire s’il est perdu dans les bois. Nous savions que tout se passerait bien en cas de tempête de neige.
-Ne l’écoute pas ! Il était inquiet, Dit Bulda amusée à Kristoff.
- Je l’étais un peu mais pas beaucoup, décréta-t-il en repoussant ses épaules pour se donner un demi-pouce de plus.
-Es-tu resté à l'école ? As-tu mangé? Je devrais laver tes vêtements. Ils sont probablement sales ! S’écria encore Bulda qui commença à tirer sur sa chemise.
-Je vais les garder, merci. Je peux me changer plus tard, déclara Kristoff, sentant ses oreilles se réchauffer d'embarras, oui j'ai mangé et j'ai eu un endroit chaud pour dormir.

Sans attendre, il leur parla rapidement de la famille de Jorgen qui l’avait hébergé.
-J'ai croisé Oaken à plusieurs reprises lors de missions de suivi avec Caillou et Petit Pierre. Cela semble être un homme bon ! S’exclama Cliff, réchauffant ses mains au-dessus d'un évent de vapeur apparu soudainement dans la terre rocheuse, mais pourquoi cet homme a-t-il besoin d'un sauna ?

Personne ne lui répondit, pas même Bulda qui renifla bientôt dans un mouchoir de mousse avant de reprendre :

-Nous sommes juste heureux que tu vas bien et que tu sois rentré à la maison, comment s'est passée l'école ? As-tu appris quelque chose de nouveau ? T’es-tu fait plus d'amis ?

Kristoff ignora les questions et préféra demander à son tour :

-Qu'est-ce que j'ai manqué hier ? Un évènement en particulier ?
-Oui ! Un énorme ! Dit Jade, nous avons commencé à construire Flemmy !
-Sans moi ? Insista-t-il alors que sa poitrine se serra.

L'une de ses traditions de trolls préférées était de célébrer un vieux troll joyeux nommé Flemmingrad, qui était plutôt grand pour sa taille. La légende raconte que les humains avaient autrefois attaqué la vallée et que Flemmy était trop grand pour s'enfuir. Au lieu de cela, il s'est fondu dans le fjord. En l'honneur du sacrifice de Flemmy, les trolls faisaient une image de lui chaque mois de décembre et chantaient une chanson de rassemblement à son sujet que Kristoff accompagnait habituellement au luth, puis léchait la tête du troll pour lui porter chance. La meilleure partie ? Préparer un ragoût de Flemmy. Il avait un goût de lichen. Délicieux !

-Nous n'avons pas encore tout fait, déclara petit Pierre, nous avons laissé la touche finale pour toi !

Caillou poussa alors un géant (réel) plus audacieux en vue, et Kristoff fronça les sourcils. Pour lui, ils avaient déjà tout fait ! Ils avaient préparé le rocher avec une tenue faite de champignons et des brindilles pour les bras et avaient utilisé des pierres plus petites pour ses yeux et son nez. De longs brins d'herbe avaient déjà été fourrés dans ses narines et placés au sommet de sa tête.
Comment avaient-ils pu construire Flemmy sans lui ? Personne n'avait eu l’idée de l’attendre ?! Non! Ils pensaient probablement : « Il est humain. Il n'a pas besoin de nous aider avec les traditions des trolls. » Pendant ce temps, Gustav et ses sbires le considéraient comme un perdant qui ne pourrait jamais gagner la course à la récolte de glace. Profondément vexé, il se demanda s’il avait vraiment sa place quelque part ?

-Oubliez ça, dit-il d'un ton maussade en croisant ses bras pour se détourner des autres, tu peux l'achever cela ne me gêne pas.

Les trolls se turent et se regardèrent. Sven renifla et Kristoff comprit ce qu'il disait : Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Mais pour une fois, il ne voulait pas répondre à son meilleur ami. Beaucoup de choses n’allaient pas ! Il ne travaillait pas bien avec les humains, et il n'était évidemment pas un troll, ce qui devenait de plus en plus clair pour lui à mesure que ses semaines à l'école humaine s'éternisaient. Il était différent. Il ne dormait plus la journée. Bulda ne pensait pas que c'était acceptable pour lui de simplement traîner avec ses cousins trolls, de jouer et de gagner des cristaux. Les humains ne pensaient pas qu'il était comme eux à l'école, et il n'y avait aucun humain qui pourrait le former à un métier. Il adorait la glace, mais l’aimer et gagner sa vie en la récoltant étaient deux choses très différentes, comme Gustav n’avait de cesse de lui souligner. Parfois, il avait l'impression de se trouver dans une sorte de territoire interdit, tout comme Villmark.

Bulda et Cliff se regardèrent avec inquiétude.

-Mais tu travailles toujours sur Flemmy, déclara sa mère adoptive.
-Et nous ne chantons jamais la chanson de rassemblement tant que tu n’as pas pris ton luth et commencé à jouer, lui rappela son père.

Ses petits cousins trolls acquiescèrent tous, comme s'ils formaient une seule unité collective. Penser au luth lui rappela Gustav. À l'orphelinat, le garçon le lui volait constamment. Il avait finalement réussi à le reprendre quand Sven et lui avaient définitivement l'orphelinat.
En cet instant précis, il se sentait vraiment perdu, si bien qu’il s’éloigna du groupe pour se retrouver face à un rocher en pestant :

-Chantez-le sans moi. Je ne me souviens pas de la chanson et je ne veux pas jouer de mon luth.

Bulda haleta et posa une main sur le front de son garçon et questionna, inquiète :

-Mon chéri, qu'est-ce qui ne va pas ? Es-tu malade? Toi ne pas vouloir chanter la Ballade de Flemmingrad ?!

Boudeur, Kristoff s'éloigna sur ses fesses. Il savait qu'il agissait de manière juvénile, et il s'en fichait.

-Laissez-moi tranquille...

Il fit une pause, se sentant immédiatement coupable et se sentit obliger d’ajouter :

-S'il vous plaît.
-Très bien, déclara Bulda.

Puis elle s’adressa aux membres de la communauté et s’exclama :

-Laissons Flemmy de côté pour le moment. Kristoff ne se sent pas lui-même !
-Mais...Lâcha-t-il avec dégoût.

Puis il y réfléchit. Parce que c'était vrai, il ne se sentait pas lui-même. Il ne savait pas qui il était réellement!

-Qu'est-ce qui ne va pas chez lui ? Demanda Opale d'une petite voix, semblant inquiète.
-Il est juste fatigué entre la tempête et l'école humaine ! Devina Bulda, pourquoi ne le laissons-nous pas se reposer un peu ? Le soleil ne se lèvera pas avant quelques heures. Ensuite, il sera temps de manger notre premier lot de ragoût de Flemmy avant que tout le monde n'aille se coucher.

Les petits trolls roulèrent dans la vallée pour jouer à saute-mouton et travailler sur leurs cristaux, mais Petit Pierre resta à proximité. Kristoff pouvait sentir le jeune troll qui les regardait.

-Kristoff ? Es-tu sûr que tu ne veux pas venir jouer ? Demanda-t-il.
-Non, je veux juste être seul, répondit-il en tournant le dos à son cousin.

Il crut entendre Petit Pierre murmurer un « Très bien. Tu es mauvais, »

C'était méchant, mais ses émotions étaient en train d’exploser. Il avait envie de crier et de taper du poing contre un rocher. Même Sven le regardait, ne sachant pas qui il était à ce moment-là. Bulda et Cliff lui laissèrent à leur tour de l'espace et roulèrent jusqu’à un autre point de la Clairière. Le hic c’est que la vallée résonnait et qu’on entendait vraiment toutes les conversations...

-Penses-tu que c'était une erreur de l'envoyer à l'école humaine ? Pleura sa mère en larmes.
-Non, tu avais raison, il doit être parmi les siens...Parfois, dit Cliff, bien que...
-Il ne ressemble pas à lui-même, n'est-ce pas ? Demanda Bulda qui finit sa phrase par la même occasion, mon Kristoff semble si malheureux depuis que nous l'avons envoyé à Arendelle, il...Peut-être que nous devrions le laisser quitter l'école ?!

Kristoff se redressa et répéta avec détermination :

-Oui. Laissez-moi quitter l'école !

Non d’accord, Sven pencha la tête et lui lança un regard de travers mais il l'ignora.

-Plus aucune école humaine ne résoudrait pas tout ! Le gronda-t-il.
-Penses-y, mon grand, dit-il doucement à Sven, si nous n'avions pas à retourner à l'école, nous n'aurions plus jamais à affronter Gustav. Nous ne manquerions pas les célébrations de Flemmy le troll champignon et ne devions plus dormir la nuit. De toute façon, qui veut être un stupide récolteur de glace. .. ?

Sa voix se tut et une petite voix dans sa tête, répliqua :

-Toi.

Il essaya de l'ignorer tandis que son renne grommela encore :

-Mais tu aimes la glace.
-C’est vrai mais ce n’est pas si grave, mentit-il, nous pouvons rester dans la vallée pour toujours. C'est ici que nous sommes heureux – avec les trolls. Pas à Arendelle avec d'horribles humains et des ogres comme Gustav.
-Ah, mais, Kristoff ! Si tu restes dans la vallée pour toujours, je crains que tu ne manques quelque chose de très important : trouver ton véritable amour ! S’exclama soudain une voix douce et grave.


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Sam 11 Nov 2023, 21:29
Chapitre 16 : « La glace, comme la confiance, peut se fissurer, croyez en vous, croyez en la glace »-Guide du débiteur de glace.

Kristoff leva les yeux avec surprise et questionna :

-Grand Pabbie ! Depuis combien de temps es-tu là ?

Le troll aîné rit et répondit :

-Mon garçon. J'ai toujours été ici.

Rabougri, l’adolescent ronchonna encore d’une voix bourrue :

-Vous pouvez garder votre discours sur le véritable amour.

Puis il détourna le regard et ajouta :

-Je ne peux même pas prendre soin de moi. Je me fiche de ce que dit Bulda. Je ne suis pas prêt à rencontrer une fille.
-Non, tu as probablement raison, approuva Grand Pabbie, tu dois te retrouver avant de rencontrer ton amour, mais qui peut dire que tu ne peux pas avoir deux véritables amours ? L'un est une personne et l'autre ta passion ?

Il sourit et continua :

-J'ai l'impression que tu as peut-être déjà trouvé cette dernière mais que tu n’es pas encore prêt à te l'admettre.

Kristoff comprit immédiatement ce à quoi le vieux sage faisait référence : La Glace.

-Oui. C'est ta vocation, Kristoff. Je peux la voir inscrite dans les étoiles. L’abandonner par peur, c'est quelque chose que je ne veux pas que tu fasses.
-Il est trop tard. Je n'ai pas ce qu'il faut pour… Commença-t-il.

Il s’arrêta soudain et hésita à évoquer la compétition avant de finalement s’arrêter.

-Non...Oublie...Cela n'a pas d'importance.

Grand Pabbie hocha la tête, décidé à ne pas le lâcher.

-On dirait que tu as besoin de parler à quelqu'un, dit-il simplement.
-Je...Je vais bien, assura-t-il en regardant à nouveau ses chaussures pointues.
-Tu sais, Kristoff, quand nous embouteillons notre colère en nous, elle grandit, comme la mousse sur ces rochers, dit-il en tapotant la pierre devant lui, si tu héberges du négatif les sentiments envers tout le monde autour de toi peuvent te conduire sur un chemin sombre, un chemin qui t’empêchera de poursuivre les choses que tu aimes, comme une passion pour la récolte de la glace !

Le jeune Bjorgman soupira. Grand Pabbie avait raison. Il avait toujours raison !

-Je suis tellement en colère, avoua-t-il, Bulda pour m'avoir fait quitter la vallée. Les enfants de l'école humaine pour m'avoir fait sentir que je n'étais pas à ma place. J'ai l'impression de ne m'intégrer nulle part.
-Tes cousins trolls te donnent-ils l'impression de ne pas être chez toi ? demanda-t-il sans jugement.
-Eh bien, non, admit-il alors que ses joues rougirent, quand je ne suis pas là, j'ai juste l'impression de rater quelque chose.

Le vieux sage hocha la tête et répliqua :

-Je vois. Personne n’aime se sentir exclu. T’es-tu déjà demandé s'ils se sentaient exclus lorsque c'est toi qui partais pour une immense aventure ?

Sven renifla en signe d'accord. Kristoff savait - sans même demander aux rennes – qu’il appréciait son séjour à Arendelle. Il n'avait jamais eu autant accès aux carottes et aux granges chaudes de sa vie.

-J’ai déjà pensé de cette façon, mais ils n’auraient aucun raison d’être jaloux, finit-il par reprendre, les humains sont horribles. Les rennes et les trolls sont bien meilleurs.
-Est-ce que tous les humains te font ressentir cela, ou est-ce un garçon en particulier ? Demanda Grand Pabbie d'un air entendu.
-Un garçon. Gustav, déclara Kristoff.
-Il n'a pas été gentil, je sais, rétorqua le vieux sage en tirant l'herbe autour de son cou, son comportement est inacceptable, mais parfois tu dois t’interroger sur pourquoi une personne se comporte comme elle le fait.

De surcroît il releva le menton de l’adolescent et ajouta :

-Dans le cas de Gustav, ses premières années ont été pleines de difficultés, tout comme les tiennes.
-Cela ne justifie pas la façon dont il m’a maltraité, souligna-t-il.
-Je suis d'accord, mais essayons un instant de se mettre à sa place. Il était malheureux et il s'en est pris aux autres, ce qui n'est jamais bon à faire, poursuivit Grand Pabbie, mais sa colère venait du fait qu'il voulait un chez-soi.
-Je sais, concéda Kristoff.

Il ferma subitement les yeux et se souvint de ce jour où il avait entendu Gustav avec leur mère au foyer. « Pourquoi personne ne veut de moi ? » Avait-il demandé après avoir été à nouveau abandonné. Entendre Gustav parler de trouver un foyer était la seule fois où Kristoff pouvait s'identifier au garçon car lui aussi avait voulu une famille qu’il l’aime aussi. Kristoff. Pendant un instant, ses sentiments pour son ennemi numéro 1 s’adoucirent jusqu’à repenser à tout ce qu’il lui avait fait subir ce qui le déchaîna à nouveau :

-Tu ne sais pas à quoi il ressemble, Grand Pabbie. Il est tout le temps méchant et en colère. Même maintenant qu'il a une famille ! Il me donne l'impression de n'avoir ma place nulle part. Comme si je n'aimais pas la glace comme lui. Par exemple, je ne peux pas gagner cette course parce qu'il a de meilleurs outils et que sa famille peut le former puisqu'ils sont débiteurs de glace. Je le déteste tellement !

Au mot "détester", Kristoff fit une pause. C’était un terme laid qui n'avait pas à être utilisé pour décrire qui que ce soit. Il attendit que le troll réagisse. Au lieu de cela, il resta silencieux.

-Humm...Dit finalement Grand Pabbie, il me semble que toi et Gustav avez beaucoup en commun.

Choqué, Kristoff resta bouche bée.

-Quoi ?! Non ! Je ne suis pas un tyran ! S’écria-t-il.
-Peut-être que ce n'est pas le cas maintenant, mais la façon dont tu cèdes facilement à la colère m’inquiète pour ton avenir. Lorsque nous nous laissons emporter par notre ressentiment à l'égard du passé, cela nous conduit à commettre des erreurs plus tard. Comment vas-tu poursuivre ta passion et relever le défi de cette course de récolte de glace alors que tu es rongé par des sentiments négatifs ?
-Comment sais-tu pour la course ? Demanda aussitôt le jeune Bjorgman.

Mais même sans réponse, il réalisa rapidement : Grand Pabbie savait tout. Les cristaux autour du cou du troll semblaient briller en accord avec ses paroles.

-Laisse-moi te demander quelque chose, Kristoff : Est-ce que ta colère t'aide à réussir dans ta passion ? Parce que tout ce que je vois, c'est un garçon doux et sensible qui s'éloigne et laisse sa nervosité prendre le dessus. Ce n'est pas le jeune homme élevé par Bulda et Cliff !

L’adolescent baissa la tête et murmura :

-Je ne veux pas être comme ça. J'ai lu ce livre sur la façon de récolter de beaux blocs de glace en verre, Sven et moi pouvons remporter cette course et gagner notre vie en étant débiteur un jour.

Il tapota aussitôt le flanc du renne pour se donner de la consistance et ajouta :

-Faire des livraisons. Passer nos journées dans les montagnes à traquer les meilleurs lacs gelés et à déterminer où trouver la glace la plus pure.
-Voilà qui est merveilleux à entendre, Kristoff. C'est ce que j'espérais que tu trouverais à Arendelle : ta vocation, déclara Grand Pabbie avec un grand sourire.

Le garçon tira un long brin d'herbe devant lui dans la terre.

-Mais... ce n'est pas si simple. Je ne peux pas être un récolteur de glace sans formation ni outils. Et même si j'avais les deux, cela n'arriverait jamais avec Gustav dans les parages. Il ne me laissera pas tranquille. Les humains sont horribles, je te dis.

Il désigna immédiatement la statue de Flemmy à quelques mètres de là en renchérissant :

-Regarde ce qu'ils ont fait à Flemmingrad !
-Kristoff, tu sais qu'il vaut mieux ne pas juger tous les humains pour l'erreur d'une seule personne. Oui, les humains sont autrefois venus dans cette vallée pour faire du mal, mais ils sont également venus à de nombreuses reprises pour demander notre aide. Même le roi d'Arendelle est venu vers nous et j'ai proposé mes services ! J'aurais pu dire « Non, votre espèce a fait fuir notre ami Flemmingrad. » Mais le roi n'était pas comme les autres humains. Dois-je les juger tous à cause d'une seule mauvaise graine ?
-Je suppose que non, déclara-t-il.
-J'ai dû apprendre à pardonner et à ne pas laisser mes émotions prendre le dessus sur moi, et tu dois faire de même, dit-il.
-Mais comment ? Je ne peux pas rester là à l'école et écouter Gustav me narguer tous les jours, marmonna-t-il misérablement.
-Ne laisses pas la douleur de quelqu'un d'autre devenir la tienne. Prends la grande route et canalises tes sentiments forts vers quelque chose de productif ! Ordonna le vieux sage.

Kristoff sourit.

-Comme gagner une course qui me donnerait un traîneau que je pourrais utiliser pour une entreprise de récolte de glace ? Essaya-t-il.
-Oui, exactement comme ça, rétorqua Grand Pabbie en riant.
-Nous allons t'aider à te préparer pour ta course, Kristoff ! Intervint Caillou en jetant un coup d'œil aux autres rochers.

Jade, Petit Pierre et Opale firent de même. Au loin, il vit des dizaines de paires d'yeux et assura :

-Nous le ferons tous.

Le visage de Kristoff s'éclaira et il questionna :

-Vraiment ?
-Je suis vraiment doué pour créer des choses, lui rappela Petit Pierre, regarde Flemmy!
-Il est bien, mais pas aussi bien qu'il pourrait l'être si tu nous avais aidé, dit Jade, nous pouvons nous entraider. Nous sommes désolés si nous avons commencé Flemmingrad sans toi. Nous avons encore besoin de toi ! Et tu as besoin de nous. Comment pouvons-nous t’aider à te préparer pour cette course ?
-As-tu besoin d'outils ? Questionna Caillou, nous pouvons les sculpter.
-Je dois aussi devenir fort, me muscler, décréta Kristoff, en pensant à ce qu'il avait lu dans le manuel.
-Nous allons t’entraîner ! Renchérit Caillou en sautant dans ses bras, tu peux nous utiliser en soulevé de poids.

L’adolescent rit et approuva :

-Cela pourrait fonctionner.
-Je suis aussi là pour toi. Tu n'es pas obligé de faire ça seul, rappela Jade, tu es de la famille. Les membres de la famille s'entraident.

Heureux d’entendre ça, le jeune Bjorgman se retourna vers Grand Pabbie et vit que le troll souriait, renvoyant un propre reflet de son visage. Il n'était pas seul. Il devait s'en souvenir. Il devait se concentrer sur le positif - il avait une super famille, et cette famille, aussi inhabituelle soit-elle, l'avait toujours soutenu. C'était quelque chose dont il fallait être fier. Tout comme avoir trouvé en la glace sa passion ! Pourquoi devrait-il laisser la colère de Gustav lui faire envisager d'abandonner quelque chose qui pourrait être vraiment génial
Peut-être que Grand Pabbie avait raison : il avait trouvé sa vocation. Il ne lui restait plus qu'à y arriver. Et il n'était pas obligé de le faire seul.

-Très bien, tout le monde, annonça-t-il en se levant et en regardant les autres.

Il se sentait plein d'énergie. Il se sentait fort. Qui aurait cru qu'être positif était si stimulant ?

-Voici ce que nous allons faire...Conclut-il.


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Jeu 23 Nov 2023, 22:06
Chapitre 17 : « Être froid comme la glace n'est pas qu'une expression. Quand il s'agit de ce travail. C'est la vérité : il faut s'habiller en plusieurs couches et ne pas tomber à l'eau. Si c'est le cas, vos vêtements gèleront en quelques secondes. » -Guide du débiteur de glace.

Le Guide du débiteur de glace était peut-être le premier livre que Kristoff avait lu jusqu’au bout, mais c’est aussi parce qu’il le trouvait sensationnel que tous les livres qu’on lui avait proposé jusqu’à maintenant. À l’intérieur se trouvait tout ce qu’il fallait savoir sur la glace. Plus il lisait les pages, plus il mémorisait des détails non seulement sur la façon de trouver, de récolter et de stocker de la glace, mais aussi sur les pièges à surveiller dans la nature (loups, ours). Il y avait aussi les astuces pour se préparer à la météo (il avait vraiment besoin d'acheter plus de vêtements et de porter trois fois plus de chaussettes - apparemment, se mouiller mettait non seulement sa vie en danger, mais cela pouvait aussi geler ses vêtements en quelques secondes), et les dangers de travailler seul.

Alors que les jours précédant la course s'écoulaient, Kristoff avait encore beaucoup à faire. Il y avait école tous les jours, bien sûr, mais pendant son absence et en début de soirée quand les trolls étaient encore réveillés, ils continuaient à travailler sur tout ce qu'ils pouvaient pour que Kristoff soit prêt. Sa famille et ses amis étaient peut-être un peu inhabituels, parfois bruyants ou indisciplinés, et pouvaient être considérés comme un peu odieux (quand il s'agissait de se vanter, personne ne se vantait plus qu'un troll du nombre de cristaux qu'ils avaient gagnés), mais ils avaient le cœur sur la main plus que personne d’autre. Il ne pouvait pas croire une seconde que le jeune Bjorgman s’était cru seul.

-Kristoff, viens voir ce qu'on t'a fait ! Cria Jade en brandissant un morceau de métal alors qu’il se réveillait une nuit.
-Non ! Kristoff ! Ici d'abord ! Dit à son tour Caillou en lui faisant signe du haut d'un gros rocher, nous avons un parcours d'obstacles prêt pour toi.
-Non, non, Non, déclara Bulda qui tenait une boisson verte sentant l’herbe près de son nez, d'abord, il a besoin de manger quelque chose pour avoir des forces. Buvez ! Vous ne pouvez pas vous entraîner sans boire ça!

Sven avait déjà la sienne et lança tout de suite un regard à Kristoff qui lui laissait clairement comprendre que ce ne serait sans doute pas sa boisson préférée.

-Je suis encore assez rassasié après le déjeuner que tu m’as offert... Peut-être juste une gorgée ! S’exclama l’adolescent avec politesse, espérant qu’il pourrait boire en se bouchant le nez pour que le liquide passe mieux.
-Non ! Non ! Il faut avaler le tout, insista Bulda, cela te donnera l'énergie dont tu as besoin pour continuer lorsque tu n’as pas assez dormi.

Kristoff prit une profonde inspiration et avala la boisson d'un seul coup. Elle avait un goût distinct de paille et d'eau de mer. Il rota pour ne pas avoir de haut-le-cœur et chuchota :

-C'était… Euh...Différent, Bulda. Merci.

Elle lui donna vaillamment un coup dans le dos et répliqua :

-Va travailler avec tes cousins maintenant ! Plus qu'un jour avant la compétition !

Elle tapota aussitôt une bannière que Jade avait peinte. Elle était épinglée sur un rocher et comportait un compte à rebours.

-Comment va le traîneau de ton ami Jorgen, oh fait ? Demanda-t-elle encore.
-Oh...Il y travaille toujours, confia-t-il sans inquiéter sa mère adoptive car lui-même était stressé.

Le traîneau était la seule pièce du puzzle qui ne s’assemblait pas. Jorgen et ses frères avaient tellement de travail à faire pour la fête des nuits polaires qu'ils avaient à peine eu l'occasion d'y travailler.

-Ne t'inquiète pas, Kristoff, disait Jorgen chaque après-midi, nous ne te laisserons pas tomber.

Parti du principe que ce n’était plus de son ressort, il avait décidé qu’il n’était inutile de s’en faire puisque cela ne servirait à rien. Au lieu de cela, il devait se concentrer sur tout le reste. Un jour de plus était passé… Le jeune Bjorgman savait qu'il ferait mieux d'en profiter au maximum.

-Allez, Sven! Clama-t-il.
-Oh, non, non, non, renchérit Cliff, Sven travaille un moment avec moi et certains de tes oncles. Nous lui demandons de tirer des tas de petits trolls... et quelques pierres que nous avons mises dans des sacs pour alourdir la charge mais il ne faut pas lui dire, murmura-t-il à nouveau à son oreille.

Tout fier, il caressa l’encolure du cervidé et ajouta :

-Si ce renne doit tirer de la glace et te transporter de haut en bas des montagnes, nous voulons qu'il ait l'endurance nécessaire pour le faire.

Sven gémit et s'effondra sur son lit de mousse. Kristoff et Cliff se regardèrent. Soucieux que cela ne plaisait pas au jeune Bjorgman, il lui sourit.

-Ne t'inquiète pas, dit-il, je sais comment le motiver.

Joueur, il se dirigea alors vers une grande parcelle d'herbe et en sortit quelque chose qui était caché dans les roseaux.

-Hey ! Sven ? Qui veut des carottes fraîches ?

Le renne se mit immédiatement à quatre pattes, sa langue sortant de sa bouche alors qu'il se dirigeait vers Cliff, qui tenait les alcidés hors de portée, les utilisant pour attirer l’animal vers la zone d'entraînement.

-C’est bien mon Grand ! L’encouragea Kristoff.

Le cervidé était déjà assassiné pour la vitesse . Il portait le jeune Bjorgman de haut en bas de la montagne quotidiennement sans se plaindre. Et il avait déjà vu le renne transporter des objets dans un traîneau plus petit avant qu'ils n'arrivent dans la Vallée du Rocher Vivant. Tout ce qu'il pouvait contenir était un seul bloc de glace, mais il était sûr que Sven pouvait gérer une charge plus importante maintenant. Les trolls avaient testé cette théorie depuis des jours. Hier soir ils avaient même demandé à Sven d'essayer de tirer la statue de Flemmingrad.

-Kristoff ! Roule-toi comme un troll par ici, maintenant ! Cria Jade avec impatience.
-Ok je roule ! Concéda-t-il en courant jusqu'à elle et Petit Pierre qui travaillait dur avec un petit groupe de trolls.

À la seconde où il vit sur quoi ils travaillaient, il ajouta tout content :

-Ooh ! Tu m'as fabriqué des pinces à glace !
-Je sais que ton livre dit qu'elles sont généralement en métal, mais comme nous n'avons pas de métal pour ciseler, nous les avons fabriqués en quartz, déclara Opale, tu les aimes ? Elles sont tout aussi fortes.

Effectivement, elles avaient l’air de l’être. Il ne savait pas vraiment comment ils avaient fait deux morceaux de quartz et les avaient fusionnés pour former un crochet avec lequel il pouvait soulever la glace, mais cela avait fonctionné.

-Ceux-ci sont aussi bons que n'importe quel cristal ! Commenta-t-il peu convaincu.

Sous son air timide, Petit Pierre déclara bientôt :

-Oh c’est tout ce que ça te fait ?
-Non...Non je vous crois ! Répliqua-t-il.
-Essaye de ramasser une pierre, suggéra bientôt Jade en désignant un tas qu'ils avaient déposé sur le sol.

Kristoff positionna chaque côté des pinces sur un rocher, puis retint son souffle en serrant les poignées en haut et en les soulevant. Le rocher se décolla soudain du sol pour se retrouver facilement dans les griffes des pinces.

-Ça a marché! S’extasia-t-il.

Les trolls applaudirent. Caillou et Petit Pierre s'avancèrent alors en traînant un énorme sac.

-Nous t’avons aussi apporté ça ! Clamèrent-ils.

Kristoff regarda à l'intérieur du sac et ne parvint pas à croire ce qu'il voyait.

-Comment avez-vous fait pour créer autant de cordes ? Demanda-t-il tout heureux.
-Nous avons tous travaillé ensemble, déclara Petit Pierre, de cette façon, tu peux acheter une très bonne pioche !
-Nous étions capables de fabriquer des scies et tu avais déjà des chaussures à pointes, mais nous n'allions pas essayer de fabriquer une pioche, reprit Opale en regardant ses doigts de pierre, qui étaient tous entaillés.
-Et voilà, en plus des sacs pour tout ranger, des couches de vêtements et des vêtements de rechange, ajouta Bulda en se retournant, hum...Je pense que tu as besoin de plus de chaussettes. Demande à cette gentille personne du bazar d’Oaken de vous en donner une autre paire !

Kristoff gloussa et rétorqua :

-J'ai six paires de chaussettes ! Je pense que je suis couvert.
-Oui ! Plaisant à sont tour Caillou, en tous cas tes entrainements ont fonctionné, tes bras semblent plus gros, tout ce levage de trolls a fonctionné !

Kristoff se sentit effectivement plus fort. Il devenait plus facile de soulever deux, trois, quatre ou même cinq trolls en même temps. Il regarda la vallée et vit des dizaines de trolls le scrutant dans l'obscurité avec de grands yeux qui brillaient presque.

-Je ne pourrai jamais assez, vous remercier, je n'aurais pas pu faire tout cela sans vous ! Déclara-t-il, ému.
-C’est aussi grâce à ton livre, lui rappela Petit Pierre.

Kristoff attrapa le manuel qu’il gardait jours et nuits caché dans sa poche.

-Maintenant tout ce qui te reste à faire c’est de nous montrer à quel point tu es fort ! Cria un autre troll au fond de la vallée.
-Allez, Kristoff ! Soulève quelque chose ! Appela une énième créature.

Les cris d’encouragement montaient de partout. L’adolescent sentit ses joues rougir, son embarras grandir. Il fixait ses bras, qui semblaient plus forts à chaque rocher qu'il soulevait, à chaque course qu'il effectuait à travers les montagnes avec de lourdes bottes. Pourtant, il n’avait jamais été un grand frimeur.

-Allez ! Soulève quelque chose pour eux ! Insista Cliff, qui se tenait aux côtés de Sven.
-Fais-le, Kristoff ! Dit le cervidé.
-Eh bien, si Sven veut que je soulève quelque chose, après qu'il ait fait tout le travail ce soir, comment puis-je dire non ? Renchérit-il, attendri en se dirigeant vers le plus gros rocher qu'il put trouver.

Il le ramassa rapidement puis le souleva au-dessus de sa tête.

-Hé! Souleva soudain la pierre vivante qui se révéla être un troll plus âgé, qui a dit que tu pouvais venir me chercher ?!

Indifférents à son air ronchon, les trolls applaudirent. Kristoff ne put s'empêcher de sourire et se fit bientôt la réflexion qu’il avait peut-être sa place finalement pour tenter sa chance au sein de cette compétition ?

-Dépose ton oncle Earl avant qu’il ne lui arrive quelque chose, le gronda gentiment Bulda, nous t’avons assez fait pratiquer. Le soleil se lèvera avant que nous nous en rendions compte, et il doit se préparer pour l'école humaine.

Il y eut des gémissements de la part de tout le monde sauf le jeune Bjorgman, qui reposa Oncle Earl et le regarda rouler toujours en marmonnant. Maintenant qu'il évitait Gustav, il s'avérait que le reste de l'école humaine n'était pas si mal. (Non pas qu'il soit prêt à l'admettre à voix haute.) Bulda lui tendit alors un sac.

-Je t'ai préparé un jus vert supplémentaire pour l'école aujourd'hui afin que tu puisses garder tes forces, dit-elle.

Sven émit une sorte de haut-le-cœur alors qu’elle ajouta :

-Désolé, Sven. Je n'en ai pas assez pour vous deux, mais vous pouvez partager.

Kristoff regarda son renne et questionna avec un esprit de vengeance :

-Nous aimons partager, n'est-ce pas, Sven ?

Le cervidé n'avait pas l'air ravi de partager ce smoothie.

-Merci, Bulda, dit-il en la regardant alors qu'elle et les autres trolls commençaient à bâiller.
-Bon garçon, murmura-t-elle, fais une pause à présent et joue un peu avec tes cousins, puis prépare-toi pour l'école et dépêche-toi de revenir après, même si nous dormons encore, je veux que tu dormes toute la nuit si possible, ajouta sévèrement sa mère adoptive.
-Toute la nuit ? Mais c'est ma dernière nuit avant la course ! Protesta-t-il en se penchant à son niveau pour essayer de négocier.
-Oui ! Justement ! C'est pour cela tu as besoin de repos, lui dit Cliff en roulant à côté de sa femme, nous finirons tout ce que nous pouvons de notre côté, mais toi et Sven avez besoin de dormir pour que tu sois bien reposé.
-Mais nous ne serons pas fatigués, gémit encore l’adolescent, nous serons trop excités pour nous reposer.

Bulda lui lança immédiatement un regard contrarié et insista :

-Nous te laisserons du thé réchauffé au-dessus des bouches de vapeur. Essaye au moins de te reposer ! S'il te plaît ?

Elle baissa immédiatement son bonnet sur ses oreilles et ajouta :

-Nous sommes si fiers de toi. Réussis bien à l'école humaine, et nous te reverrons plus tard ce soir... pour te souhaiter bonne chance avant la course.

Kristoff acquiesça et serra bientôt ses deux parents adoptifs dans ses bras avant de retourner un moment chez ses cousins puis partir de la vallée. La couleur du ciel changeait reflétant une lueur orange à l'horizon. Tout autour de lui, les trolls commençaient à s'endormir. Tous sauf un.

-Kristoff ? Puis-je te dire un mot ? Demanda Grand Pabbie, marchant lentement vers lui et Sven.
-Grand Pabbie ? Questionna-t-il à son tour en ressentant un pincement d'alarme, qu'est-ce qu'il y a?
-Je voulais juste te souhaiter bonne chance, mon garçon, dit le chef troll, Et te donner ça.

Il sortit alors une pioche de l’intérieur de sa cape alors que le jeune Bjorgman lui lança un regard étonné.

-Où as-tu trouvé ça ? L’interrogea-t-il, je pensais que votre espèce n’avait pas d’argent pour en acheter une.

Ebloui, il la retourna entre ses mains et ajouta avec conviction :

-Elle n'a pas été faite par des trolls.

Le nouveau métal était si brillant que Kristoff pouvait pratiquement voir son propre reflet dans le clair de lune décroissant. Il aurait pu pleurer tellement elle était si beau.

-J'ai mes passe-droit, renchérit Grand Pabby avec un petit rire, quand tu l'utiliseras, elle te permettra de te rappeler qui tu es !

Il désigna aussitôt sa poitrine avant de renchérir encore :

-Tu es quelqu'un qui fait ce qu'il faut, quelle que soit la situation. Ne cède pas à la colère. Pardonne quand tu le peux, aide les autres même s'ils ne le méritent pas, parce que c'est ce que tu es. C'est ce que tu étais censé être. Souviens-toi de ça.
-Je vais essayer, Grand Pabbie, promit-il en tenant fermement la pioche.

Il ne pouvait s'empêcher de sourire tellement il était aux anges. Puis il répliqua un modeste « merci » et mis bientôt l’objet dans le sac avec la corde et les pinces. Il le prendrait à son retour de l'école pour la course. Le guide était la seule chose dont il avait besoin sur lui pour le garder en sécurité.
Avant que Kristoff ne s'en rende compte, il était temps d'aller à l'école. Pour une fois, il n'était pas inquiet. Au lieu de cela, alors qu'ils volaient dans la neige en bas de la montagne, il rêvait du lendemain, de la compétition et de sa toute première pioche.

-Est-ce que c'est un vrai sourire que je vois sur le visage de Kristoff que je vois ? Demanda Scarlett lorsqu'il entra dans l'école après avoir déposé Sven à la grange.

Il semblait que tout le monde était de bonne humeur ces jours-ci. Les vacances approchaient à grands pas, ce qui signifiait des jours de repos prolongées, et il y avait aussi le festival des Certains enfants travaillaient sans relâche sur cet évènement. Scarlett faisait partie d'un comité de décoration. Noa, un garçon de la classe, courrait chez lui après l'école pour aider ses oncles, les Waffle Brothers, à fabriquer plus de Serinakaker. Comme Miss Eriksen était en retard ce matin-là, les élèves n'étaient pas encore à leur bureau. Au lieu de cela, ils se réchauffaient les mains près du feu de charbon et parlaient de la fête.

-Je souris tout le temps, insista Kristoff, incapable de cacher sa bonne humeur.
-Non, ce n'est pas le cas d’habitude ! Je ne l’avais jamais vu avant, reprit Scarlett en jouant avec une mèche de ses cheveux noirs, cela te va bien.

Elle se dirigea alors vers son bureau tandis que le jeune Bjorgman rougit au compliment avant de s'occuper de rassembler ses fournitures scolaires. Il sortit de son sac le Guide du récolteur de glace et le regarda.
Clap ! Quelqu'un le poussa par derrière et il s'étala sur le sol tandis que le livre lui échappa des mains.

-Qu'est-ce que c'est ? Christopher sait lire ? Questionna Gustav en ramassant le manuel, c'est impossible.

Kristoff se leva précipitamment et le sourire sur son visage avait disparu depuis longtemps.

-Tu essaies d'apprendre à lire ? Réitéra Gustav tandis que Dag et Bard riaient.
-Ce livre est à moi, déclara-t-il, rends-le.
-Ce livre ? Répéta son ennemi en le surpassant d’une taille de tête.

Le jeune Bjorgman pouvait tendre la main et attraper l’essai s'il le voulait, mais il essayait de rester calme en se rappelant les propos de Grand Pabbie « Parle avec lui, n’utilise pas tes mains ou des mots pour blesser qui que ce soit. ». Le calme revint dans son cœur et il répliqua simplement :

-Oui. C'est à moi.

Gustav feuilleta le livre comme s'il le voyait pour la première fois, ce qui était impossible. Kristoff ne pouvait qu'imaginer combien de fois quelqu'un faisait référence au guide chez lui ou combien d'exemplaires se trouvaient sur la table de la cuisine. Il était aussi courant de dire « S'il vous plaît, passez-moi du krumkake » que de dire « Qui peut me dire comment savoir si un lac est gelé et si on peut y marcher en toute sécurité ? » Réponse : Regardez l'apparence de la glace : Est-ce qu’elle était opaque ? Grise ? Blanche ? Y avait-t-il de la neige sur le dessus ? Quelle était la taille de la masse d'eau ? Quelle était la température de l'air ? L'eau gelée était-elle douce ou salée ? Y a-t-il des trous ? Des fissures ? avait-elle été recongelée ? Y avait-t-il des pièces avec de l'eau courante ?
Il s'écartait du chemin. Le fait était qu'il avait mémorisé quoi faire dans ces situations. Tor lui avait donné les outils pour le faire. Mais s'il avait également donné le livre à Gustav, cet imbécile ne réfléchirait pas autant que lui.

-Rends-le, déclara Kristoff.
-Non. Je pense que je vais le garder ! Clama-t-il méchamment en plissant ses yeux sombres dans sa direction, puisque tu sembles le vouloir tellement, je devrais le lire aussi.

Sans gêne, il le mit alors dans sa poche.

-C'était un cadeau..., commença à dire Kristoff, le cœur battant vite.

« De ton oncle, » ajouta-t-il pour lui.
-J'en ai besoin ! Paniqua-t-il.

La porte de l'école claqua soudain et Mademoiselle Eriksen entra précipitamment, la tête couverte de petits flocons blancs. Pendant un instant, le jeune Bjorgman pensa aller voir son professeur et lui dire comment Gustav se comportait. Et s'il avait oublié quelque chose qu'il avait lu ? Et s'il avait besoin du livre demain pendant le concours ? Il ne savait même pas où en acheter un autre. Oaken n'avait jamais vu le manuel auparavant lorsque Kristoff lui avait montré son exemplaire.

-Je suis vraiment désolé d'être en retard, les enfants ! S’exclama l’institutrice, on dirait que ce sera un festival des Nuits Polaires enneigé, cela tombe dru !

Tout le monde se précipita aussitôt aux fenêtres pour vérifier la météo. Il n'avait pas neigé depuis que Kristoff était allé chez Jorgen, il y a plus d'une semaine. Il espérait vraiment que la météo n'affecterait pas la compétition de demain. Alors que Gustav s'éloignait avec Dag et Bard, l’adolescent souhaitait plus que tout reprendre son livre tant qu'il le pouvait. Il soupira et s'affala sur son siège.

Compatissant, Jorgen lui tapota bientôt l'épaule en expliquant :

-Oublie-le. Tu parles de ce guide tous les jours depuis que Tor te l'a donné. Tu es prêt et tu n'en as pas besoin pour gagner cette course !

Jorgen avait raison, tout ce dont il avait besoin était déjà dans sa tête.

-Merci, Jorgen. J'avais besoin d'entendre ça, lui confia-t-il, essayant d'inspirer et d'expirer comme Cliff le lui enseignait.

Apparemment, il pouvait contrôler ses émotions en effectuant quelques exercices de respiration simples. Maintenant, au lieu d'avoir l'impression qu'il allait exploser à chaque fois qu'il se retrouvait face à face avec Gustav, il expirait et inspirait lentement pendant trois secondes ce qui le faisait redescendre.

-Bien sûr. Quiconque peut me dire comment suivre les animaux grâce à la forme de leurs crottes sait comment survivre dans les bois, déclara Jorgen.

Ce qui fit rire Kristoff.

-Ce n'était qu'un chapitre, se défendit-il, le reste concernait la glace.
-Oh ! Autre chose ! À propos du traîneau, mes frères et moi avons travaillé dessus hier soir, mais ce n'est pas encore terminé, Ajouta Jorgen en fronçant les sourcils, nous allions le finir après l'école aujourd'hui, mais avec toute cette neige... J'espère que mon père ne nous confiera pas plus de tâches. Je suis désolé. Je ne veux pas te décevoir.
-Ce n'est pas le cas, s’enquit le jeune Bjorgman, essayant de ne pas paraître inquiet, j'apprécie tout ce que vous avez fait pour moi. Si je dois concourir sans traîneau, je le ferai. Je ne veux pas que vous stressiez à ce sujet.

Lui et Sven étaient les plus forts qu'ils ne l’avaient jamais été. Peut-être que tout ce jus de paille verte préparé par sa mère trolle l'aiderait. Il n'allait pas abandonner maintenant.

-Qui est excité pour le Festival des Nuits Polaires de demain ? Demanda soudain Miss Eriksen à la classe.
-Moi ! Répondit tout le monde en même temps.

Y compris Kristoff. Il lança un dernier regard à Gustav avant de tourner les yeux vers l'avant, prêt à gagner.


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Jeu 23 Nov 2023, 22:10
Chapitre 18 : « N'oubliez pas que c'est mère nature qui sait le mieux ce qu'il faut faire. Si le temps semble mauvais, faites preuve de discernement et faites demi-tour. Une tempête peut éclater sans prévenir » -Guide du débiteur de glace.

-Portes-tu suffisamment de couches de vêtements ? Peut-être devrais-tu emporter un chapeau supplémentaire ? Et tes paires de chaussettes ? Tu en as assez ? En veux-tu davantage ? Et les carottes pour Sven ? Et le jus vert ? Il te faut garder des forces. Est-ce que tu sais combien de temps dure ce concours ?

Bulda planait à nouveau, tirant sur les habits de Kristoff pour s'assurer qu'il les avait bien enfilées, vérifiant son sac pour s'assurer que toutes ses fournitures étaient là et qu'il n'avait rien oublié. Les trolls s'étaient rassemblés pour les adieux ce matin-là à l'aube. Opale et Caillou avaient fait une pancarte indiquant : Tu peux le faire, Kristoff ! tandis que Jade et Petit Pierre avaient constitué un cercle de fleurs, de bois et de paille pour le vainqueur, quand il reviendra une fois la course terminée. (« Tu vas certainement gagner », avait assuré Jade, ce qui était surprenant car elle n’était pas toujours d’accord avec ses décisions.)

-Assure-toi de garder tes oreilles couvertes ! Dit encore Bulda, sautant dans les bras de Kristoff alors qu'il n'était pas préparé, le faisant chanceler en arrière sous son poids, il fait très froid là-bas avec la neige. Tu ne veux pas d'engelures.

Elle tira bien sur son bonnet jusqu’à ce qu’il recouvre ses yeux.

-Whoa ! Maintenant, je ne vois plus rien du tout, se moqua-t-il essayant d’éloigner sa mère adoptive.
-Bulda, tu étouffe le garçon, précisa bientôt Cliff, descends ! Il doit partir. Le soleil est presque levé et il doit d'abord s'arrêter au poste de traite.
-Je suis tellement fière de toi, déclara-t-elle en le regardant encore droit dans les yeux.
-Je n'ai encore rien fait, lui rappela l’adolescent.
-Je ne parle pas seulement de la course, déclara-t-elle, émue, je sais que tu ne voulais pas aller à l'école des humains, mais regarde toutes les expériences que tu as déjà vécues en essayant quelque chose de nouveau. Tu as rencontré d'autres humains ! Tu as découvert Arendelle ! Et maintenant tu peux mettre ton amour de la glace à bon escient dans cette compétition. Je savais que tu avais un avenir avec cette matière. Je le savais tout simplement !
-Je crois que c'est moi qui lui ai dit qu’il aimait tellement la glace que ce serait bien qu’il en fasse son métier, marmonna plutôt Cliff.

Mais Bulda l'ignora. Elle prit le visage de Kristoff en coupe et conclut :

-Peu importe ce qui se passe aujourd'hui, tu es un gagnant dans nos cœurs ! Toi et Sven nous rendez fiers !

Gêné, Kristoff la replaça au sol. Ils avaient hésité à se rendre à la course avec lui mais Grand Pabbie pensait que c'était trop risqué. L'existence des trolls était un secret. Ils devraient attendre son retour pour savoir comment cela s'était déroulée.

-Arrête Bulda ! Tu vas nous faire pleurer ! Avoua bientôt le jeune montagnard.

Il n'avait aucun problème à verser quelques larmes de temps en temps, mais il devait tenir le coup. Lui et Sven avaient une grosse journée devant eux.

-Je reviendrai avec Sven dès que la course sera terminée, promit-il.

-Bonne chance, Kristoff! S’écria Petit Pierre qui l’applaudit en même temps que plusieurs trolls.

Il plaça soudain son sac sur son dos, et lui et Sven commencèrent le voyage hors de la vallée. Alors qu’il approchait de l’ouverture entre les montagnes, il sentit une forte explosion glaciale. Le ciel, même s'il commençait à peine à s'éclaircir, était couvert et le vent faisait plier la cime des arbres. Il n'avait pas besoin du Guide du récolteur de glace sur la glace pour savoir que Bulda avait raison : Ça sentait la neige.

-Kristoff ? Appela soudain une voix.

C’était celle altérée de Grand Pabbie. il se retourna. Le troll aîné se tenait à l'entrée de la vallée, sa cape de mousse et sa coiffe de paille flottant au vent. Il tendit les mains à l’adolescent qui se retourna pour les prendre. L'expression du troll était grave.

-Grand Pabbie ? Demanda-t-il, est-ce que tout va bien?

La vieille créature regarda le ciel et déclara :

-Même si tu veux gagner cette compétition, réfléchis avec ta tête, pas avec ton cœur aujourd'hui. Sois prudent et dis aux autres de faire de même. Je crains que la météo ne change, et aucun coureur ne veut être pris dans un tourbillon.
-Oui, je te le promets, lui dit Kristoff, se sentant un peu mal.

Le troll lui fit un petit sourire et ajouta :

-Nous attendrons ton retour avec impatience.
-A ce soir, dans ce cas, renchérit-il et il regarda Sven avec méfiance alors qu'il grimpait sur le dos pour reprendre le voyage.

Les deux restèrent silencieux un moment, écoutant le bruit du vent dans le ciel matinal tandis que Kristoff réfléchissait à l'avertissement du vieux sage.

-Tu crois que Grand Pabbie sait quelque chose que nous ignorons ? Finit-il par demander à Sven.
-C'est ce que je pense aussi, dit le renne avec un grognement.

Kristoff regarda de nouveau le ciel et fronça les sourcils. La neige arrivait. La question était : pendant combien de temps ? Était-ce une autre neige légère ou pire que celle qui l'avait contraint à se réfugier chez Jorgen ?

-Nous ferions mieux d'être prudents aujourd'hui, déclara-t-il de nouveau au cervidé.

Néanmoins il se voulait confiant.

-Nous avons de plus gros problèmes que la météo. Je n'ai aucune idée si Jorgen a pu terminer le traîneau à temps...
-Est-ce qu'on va vraiment courir sans traîneau ? Questionna aussitôt Sven.

Kristoff déglutit difficilement et répliqua :

-Nous ne pouvons renoncer, pas après tout ce que nous avons fait.

Le vent n'avait fait que se renforcer au cours de la descente, ce qui avait rendu difficile pour le renne d'obtenir l'élan qu'il avait habituellement lors de la descente. Au loin, le château d'Arendelle était partiellement recouvert d'un brouillard bas qui avait commencé à dériver au large du fjord. Les joues de Kristoff, la seule partie de son corps exposée, picotaient à cause du froid. Il sortit de son sac un des mouchoirs de Bulda et l'enroula autour de son visage, ne laissant visibles que ses yeux. Même avec une météo maussade, rien ne pouvait entamer sa bonne humeur à l'approche du festival.

-Regarde Arendelle ! Cria-t-il pour se faire entendre malgré le vent en désignant les rues du village au loin, c'est donc ça le festival ! C'est vraiment grand !

Malgré le temps, il semblait que tout le monde dans le village était sorti pour célébrer l'approche des Nuits Polaires. Il y avait une scène installée sur laquelle jouait un groupe, et il y avait plusieurs stands et charrettes qui vendaient de la nourriture et des produits de boulangerie. L'odeur du beurre et du chocolat imprégnait l'air. Les Waffle Brothers étaient engagés dans une sorte de cuisson contre Blodget's Bakery pour fabriquer le meilleur biscuit en forme ondulée de Norvège, et il y avait un concours de sculpture sur glace sur la place avec quelqu'un essayant de sculpter une statue du roi et de la reine. Une chorale d'enfants chantait des chansons sur l'hiver et un spectacle de marionnettes sur les Nuits Polaires se déroulait devant les portes du château. Des lanternes étaient accrochées partout où Kristoff regardait, ce qui était une bonne chose car le temps gris rendait le monde plus sombre que d'habitude. Une forte rafale de vent fit momentanément vaciller Sven alors qu'ils s'arrêtaient près de l'école. Les rues du village étant fermées pour la fête, c'était le plus proche possible.
Kristoff sauta de son renne et commença à le guider à travers le village tout en lui disant :

-Allez, Sven. Trouvons le parcours de la course. Jorgen a dit qu'il nous y retrouverait, qu'il ait fait le traîneau ou non.

La neige commença à tomber en flocons humides et lourds. Même sans son guide, le jeune Bjorgman savait que le mouillé et le lourd n'étaient pas une bonne combinaison pour la neige.
Cependant, personne d’autre ne semblait se soucier de la météo. Sur la place de la ville, tout le monde était occupé à rire et à manger. Miss Eriksen tricotait des chaussettes avec un groupe d'amis, et Scarlett et plusieurs autres filles de la classe servaient des tasses de lait chaud à toute personne intéressée dans le cadre d'un don pour l'orphelinat. Le village était tellement occupé qu’il était difficile de s’y déplacer. A son grand regret, il ne vit Jorgen nulle part mais il trouva le stand du festival et s'approcha de l'un des travailleurs.

-Excusez-moi, pourriez-vous me dire où se trouve la ligne de départ du concours de récolte de glace du Festival des Nuits Polaires ?

Une femme plus âgée, vêtue d'un lourd manteau et d'un chapeau doublé de fourrure, pointa une main gantée vers une route de village derrière elle.

-Ils s'installent là-bas, mon tout beau ! La course commence bientôt.

Kristoff se tourna pour regarder dans la direction du parcours et ses épaules s'affaissèrent. Il y avait Gustav avec toute sa famille élargie, et ils le regardaient fixement.


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Jeu 23 Nov 2023, 22:17
Chapitre 19 : « Parfois, ce ne sont pas les outils et la luge que vous avez, mais votre connaissance de la glace qui compte le plus » -Guide du débiteur de glace.

Gustav se tenait avec un groupe d'hommes que Kristoff reconnut vaguement comme faisant partie de l'équipe de récolte de glace d'Arendelle. Dag et Bard étaient là aussi, blottis à l'arrière-plan, occupés à finaliser quelque chose sur le traîneau de son ennemi. Avec un sursaut, le jeune Bjorgman réalisa que Tor était avec eux. Il avait tellement envie d'aller le voir, mais il n’osait pas à cause de l’autre brute.
Il ne pouvait cependant s'empêcher de regarder avec mélancolie le traîneau de Gustav. Il était trois fois plus grand que celui sur lequel Jorgen travaillait, avec beaucoup de cloches et de sifflets, similaire au cadeau que la famille d'Oaken offrait au vainqueur. Il y avait une lanterne suspendue à un court poteau (Kristoff ne pensait pas que son ennemi irait aussi loin dans les détails), un siège confortable qui comportait même une banquette pour son dos et il y avait des tonnes de fournitures nichées dedans. À l'avant du traîneau se tenait un cheval du fjord. Il était si grand que le pauvre Sven ressemblait à un veau à côté.

-Je n'avais pas réalisé que les traîneaux étaient déjà sur la ligne de départ, déclara Kristoff en fronçant les sourcils, je pensais que la course n'aurait lieu qu'à midi.
-La course commence dans une demi-heure, s’enquit un homme âgé qui passait avec une femme qui tenait un long rouleau de noms.

L'homme, portant un badge avec son nom dessus (Kjell), montra une heure sur le papier de la femme.

-Mieux vaut préparer votre traîneau et y aller si vous participez à une compétition ! Ajouta-t-il.

Kristoff réalisa bientôt que c’était ce monstre de Gustav et ses acolytes qui l’avaient conduit en erreur en disant que l’heure de départ devait être midi. Il devait mentir parce qu'il savait que le jeune Bjorgman l’avait écouté ! Il voulut être en colère, mais il devait se concentrer. La bonne nouvelle était qu'il était toujours là à l'heure.

-Monsieur ? A propos du traîneau… Commença-t-il.
-Votre Nom ? Le coupa-t-il.
-Kristoff Bjorgman. Mon nom devrait être sur la liste ! Commenta-t-il.
-Et voilà ! Dit-il en cochant son prénom, maintenant, allez vous préparer, nous devons lancer la course avant que la météo ne change. Le roi et la reine sont déjà en route pour voir tout le monde sur la ligne de départ.
-Le roi et la reine ? Répéta Kristoff avec surprise.
-Ils assistent toujours au festival le premier jour et ne manquent jamais un nouveau concours des Nuits polaires, répliqua l'homme en poussant ses lunettes sur l'arête de son nez alors qu'elles commençaient à s'embuer à cause du froid.
-Ils ont entendu parler de la nouvelle course et voulaient vous voir tous, expliqua la femme à côté de lui, j'aimerais juste qu'ils amènent les princesses avec eux. Ils s'amuseraient tellement.

Le papier dans sa main commença à flotter et, pendant un instant, il sembla qu'il allait réussir à s'envoler tandis que Kjell souffla encore :

-Les princesses n'ont pas été vues depuis quatre ans, Nora, je doute qu'elles viennent par ce temps.

Kristoff ne se considérait pas comme du genre à être affecté par la royauté, mais il aurait quand même été bien de raconter aux trolls une occasion de rencontrer des vraies princesses. Il avait le sentiment que Bulda aimerait ça. L'homme se frotta les bras pour se réchauffer avant d’ajouter :

-Je ne sais pas combien de temps les spectateurs tiendront à la fin du parcours si le temps se détériore. Allez. Enregistrons les autres.

D'après ce que l’adolescent pouvait constater en regardant la file de traîneaux et les concurrents, il y avait des gens aussi jeunes que lui et Gustav et aussi vieux que des adultes. Les animaux tirant leurs traîneaux étaient également variés, allant des chevaux du fjord aux attelages de chiens. Et il y avait des traîneaux de toutes tailles pour tout le monde sauf lui. Il n’y avait toujours aucun signe de Jorgen non plus. Comment allait-il concourir ?

-Kristoff ! S'exclama soudain Tor, quittant le côté de Gustav pour se diriger vers lui, ce qui rendit le jeune Bjorgman heureux, voilà !

Il s'essuya à nouveau le visage. La neige alternait entre flocons et grésil tandis qu'elle continuait à tomber plus fort maintenant, collant à son visage et à ses vêtements.

-Salut, Tor, dit-il en se sentant soudain timide.

Le chef des débiteurs serra fermement sa main et demanda chaleureusement :

-Prêt pour la course ?
-Je l'espère, répondit-il en regardant Dag et Bard sur la ligne de course.

Que faisaient-ils ? Ils étaient maintenant devant le traîneau inoccupé d'un autre concurrent, fixant quelque chose à l'arrière et chuchotant avec force.

-As-tu lu le livre que je t'ai donné ? Questionna-t-il encore.

Kristoff ressentit un pincement au cœur à l'idée de l’avoir perdu au dépens de son ennemi. Des passages émergeaient dans sa mémoire, mais il lui manquait toujours la sensation du froissement dans ses mains et le plaisir de se référer à différents chapitres (comme « Faire l'escalade », « Glace : où l'apporter une fois que vous l'avez » et « Animaux : ceux qu'il faut éviter dans la nature » ).

-Je connais certaines parties par cœur maintenant, admit-il,

Ce qui était vrai. Tor lui tapa alors sur l'épaule.

-Je savais que tu dirais ça. Tu vas bien faire aujourd'hui. Écoute, je veux que tu rencontres mon neveu. Gustav!

Sans attendre, le chef des débiteurs l’appela avant d’ajouter :

-Viens rencontrer Kristoff, le garçon dont je te parlais !

L’adolescent se figea alors que cette brute de Gustav quitta les autres récolteurs. Les deux garçons se regardèrent et s'éloignèrent à nouveau.

-Oh ? Il y aurait-il un malentendu ?! J'avais espéré que vous vous seriez rencontrés maintenant, expliqua Tor, je n'arrête pas de demander à Gustav s'il te connaît, mais il ne parle pas beaucoup à la maison. C'est un enfant calme. Je ne suis avec mon frère que depuis quelques mois, et comme nous sommes tous très occupés à travailler, nous ne l'avons pas beaucoup vu s'ouvrir au monde. Il a traversé beaucoup de choses.

Tor fronça les sourcils et dit encore :

-Mon frère est la troisième famille à l'avoir en trois ans.
-Troisième famille ? Répéta Kristoff avec surprise.

Gustav n'avait jamais mentionné tout cela.

-Il a eu des moments difficiles, déclara Tor, il était l'un des plus âgés de l'orphelinat quand mon frère l'a adopté. La mère du foyer a déclaré que sa première famille avait déménagé dans les îles du Sud et n'avait pas choisi de l'emmener, alors il est retourné à l'orphelinat. La seconde avait trop de bouches à nourrir et l’a ramené également à l'orphelinat. Au moment où mon frère est venu le chercher, l'orphelinat a déclaré que l'enfant ne parlait presque à personne. Je ne devrais probablement rien te raconter de tout cela...
-Je n'en avais aucune idée, dit Kristoff, se sentant un peu mal à l'aise.

La situation de Gustav ne donnait pas au garçon le droit d'être si méchant, mais elle expliquait beaucoup de choses. Grand Pabbie avait dit qu’il devait apprendre à lui pardonner et à ne pas se laisser consumer par la colère ? Le jeune Bjorgman ne voulait pas être ce genre de personne, misérable et sombre tout le temps, regardant les autres échouer. Si pardonner à son ennemi était ce qu'il fallait pour éviter de plonger dans ce chemin tortueux, alors il devrait trouver un moyen de le faire.

-J'ai dit à Gustav à quel point tu es un enfant formidable, ajouta Tor, j’espère que tu déteindras sur lui. Nous essayons de le convaincre de nous parler. Nous lui avons également donné un exemplaire du livre des débiteurs de glace, mais je ne suis pas sûr qu'il l'ait consulté. Nous...Je voulais lui montrer ce que nous faisons dans l'espoir que cela suscitera son intérêt...Ah ! Le voici!

Gustav avait finalement réussi à s'approcher et Tor passa un bras autour de chacun d'eux, sans comprendre leur malaise.

-J'espère que vous apprendrez à mieux vous connaître après aujourd'hui ! S’exclama-t-il, vous avez tellement de choses en commun. Pour commencer, vous êtes tous les deux dans la compétition !

Kristoff prit une profonde inspiration et réfléchit longuement aux conseils de Grand Pabbie avant de parler. Malgré tout, il fut difficile pour lui de clamer quelques secondes plus tard :

-Bonne chance aujourd'hui, Gustav.

Son ennemi marmonna à son tour quelque chose qu’il ne put entendre avant de se tourner vers Tor.

-Puis-je finir de me préparer maintenant ? Demanda-t-il.
-Vas-y, dit-il doucement, j'aimerais que nous puissions te voir aujourd'hui, mais avec le temps qui change, nous devons partir tôt pour notre propre expédition sur glace.
-Cela ira, reprit Gustav d'un ton bourru, j'ai le meilleur traîneau et le meilleur cheval de cette compétition. Regarde ce que tout le monde utilise.

Il désigna bientôt les différents concurrents.

-Rappelle-toi ce que je t’ai dit, Gustav, dit-il, parfois, ce ne sont pas les outils et le traîneau que tu as, mais la façon dont tu connais la glace qui compte le plus. En cas de doute, fais-confiance au Guide du récolteur de glace que je t’ai donné.
-Ouais, ouais, marmonna-t-il en roulant des yeux, le livre. On se verra à ton retour.

Il sourit à Kristoff et reprit sur un ton pédant :

-J'ai hâte de montrer mon trophée.

Le jeune Bjorgman serra les dents et regarda Gustav faire signe à Dag et Bard, qui semblaient faire des allers-retours. Kristoff n'aimait pas la façon dont ils riaient. Dag toucha l'un des marqueurs de course près du parcours et il se demanda de quoi ils parlaient. Il avait le sentiment que cette brute n'avait jamais lu l’ouvrage donné par le débiteur de glace.

-Bonne chance, lui dit Tor, retiens le cap, n'essaye pas de prendre des raccourcis. Une partie du parcours se situe à proximité de Villmark. Tu te souviens de ce que je t’ai dit à propos de la Terre Interdite, n'est-ce pas ?

Kristoff frissonna et renchéris :

-Évitez-le à tout prix, peu importe à quel point il s'agit d'un raccourci vers de très bons spots de glace.

Il n’avait jamais oublier ce que Tor lui avait appris sur la région ! Les mots résonnaient dans son esprit comme le jour où il lui avait dit « Si tu prends un mauvais chemin en direction de la Montagne du Nord, tu arrives à Villmark et tu ne pourras peut-être pas revenir. Bulda l’avertissait constamment d'éviter la zone lors des expéditions de suivi de la même manière.
Tor fut fier de l’entendre réciter puisqu’il déclara :

-Un jour, tu feras un excellent récolteur de glace, Kristoff !
-Merci, Tor, renchérit-il en se sentant pousser des ailes.

Il fut réchauffé à l'intérieur, malgré les températures de plus en plus basses et le vent qui se levait. Le chef des débiteurs était le plus grand récolteur de glace qu'Arendelle ait jamais vu, donc croire en Kristoff signifiait beaucoup pour lui. Il courut vers la ligne de départ, où se trouvait Sven, et fut surpris d'y trouver Jorgen en train de donner une carotte à Sven.

-Jorgen ! L’appela-t-il soulagé.
-Kristoff ! Clama à son tour en se tournant vers lui, désolé, je suis en retard. Mon père voulait que nous l'aidions à emballer plus de fournitures pour le festival. Il a dit que la neige allait encore empirer !
-Mon grand-père... Pabbie... a dit ça aussi. Une idée de combien de mètre ce sera ? Demanda immédiatement le jeune Bjorgman.
-Le vieil homme Erik, qui vit sur la Montagne du Nord, n'a jamais tort, et il dit que son genou gauche lui fait mal depuis une semaine maintenant, lui assura son ami.
-Qu'est-ce que cela signifie? Demanda aussitôt Kristoff qui regarda Sven, puis de nouveau Jorgen.
-Eh bien, quand ses articulations lui font mal, une grosse tempête arrive, poursuivit le fils d’Oaken, enfin ce n’est pas non plus une valeur sûre car son genou lui fait aussi très mal à cause de toute l'escalade qu'il fait pour se rendre à sa cabine donc prends cette information avec des pincettes.
-Hoo-hoo ! Les garçons !" » appela soudain le directeur du bazar, bondissant vers la ligne de course dans un pull en tricot bleu et blanc avec un flocon de neige sur le devant.
-Super pull, commenta Kristoff.
-Tu l'aimes ? C’est Helga qui l'a tricoté, dit-il fièrement, elle vend des pulls spécial « Nuits Polaires » sur un stand là-bas. Je peux vous proposer un accord pour en acheter un.
-Désolé, s'excusa le jeune Bjorgman, il a l'air chaud, mais je n'ai plus d'argent. Je vous ai donné toute la corde que j'avais pour vous ravitailler.

Les sourcils roux d'Oaken se haussèrent légèrement alors qu’il l’interrogea :

-Jorgen, tu lui as déjà montré ?
-Montrez-moi quoi ? Demanda à son tour l’adolescent.
-Vous avez un traîneau à utiliser ! Dit Jorgen en faisant signe à ses frères, qui descendaient le chemin derrière eux, tirant un petit moyen de locomotion jusqu'à la ligne de départ, mon père nous a aidé à le finir hier soir. Ta-da !

Kristoff était abasourdi.

-Je n'arrive pas à y croire. Je n'arrive vraiment pas à y croire, murmura-t-il émerveillé.

Ravi, Oaken improvisa à son tour :

-Bonne chance à toi ! J'ai des affaires à régler !

Il se précipita alors un peu plus loin alors que le jeune Bjorgman ne pouvait quitter le traîneau des yeux. C'était un monoplace avec une banquette basique et un espace de rangement à l'arrière pouvant contenir deux blocs cubes de glace. Peut-être trois. Le traîneau était robuste et magnifiquement ciré. Ils avaient même peint les garnitures en bleu marine et blanc, les mêmes couleurs que la bannière du Festival des Nuits Polaires. Et c'était à lui de l'utiliser pour la course.

-La devanture est magnifique, dit-il encore avec une réserve émouvante.
-N'est-ce pas ? Commenta à son tour Jorgen qui passa sa main le long du moyen de transport tandis que les garçons le tiraient à côté d'eux, admirant leur propre travail, Mère dit que j'ai peut-être trouvé ma passion : le travail du bois !
-Je pense qu'elle a raison, déclara-t-il tandis que les frères de Jorgen accrochaient Sven au traîneau, tu as travaillé si dur là-dessus et tu viens juste de le terminer. Je ne peux même pas te payer pour l'emprunter. Es-tu sûr que tu es d'accord pour que je coure avec ?
-Tu plaisantes ? J'ai hâte de te voir battre Gustav ! Va le chercher à présent ! S’exclama-t-il.

Kristoff serra Jorgen dans ses bras.

-Sérieusement, merci, chuchota-t-il ému, tu es un bon ami.

Le fils d’Oaken avait aussi l’air un peu embrumé par l’émotion tandis qu’il renchérit :

-Toi aussi, Kristoff, tu es le seul à m'avoir défendu lorsque Gustav a commencé à m’embêter, je suis content que tu sois venu à l’école d’Arendelle.

Pour la première fois, il fut d’accord avec lui et répliqua :

-Moi aussi.

Une rafale de vent les poussa tous les deux sur le côté. Le jeune Bjorgman repéra Dag et Bard debout près du traîneau de Gustav pendant qu’il parlait à Tor. Il plissa alors les yeux. Pourquoi Bard tenait-il un petit sac ? Et pourquoi Dag avait-il un pinceau dégoulinant de peinture bleue qui sortait de sa poche ?

-C'est le roi et la reine ! Cria soudain quelqu'un.

Kristoff et Jorgen levèrent les yeux et se mirent rapidement au garde-à-vous. Les deux souverains approchaient.
Le roi Agnarr, aux cheveux clairs et au sourire chaleureux, portait une lourde cape qui se balançait au vent, exhibant les innombrables médailles qu'il portait sur la poche de poitrine de son habit. La reine, aux cheveux bruns et aux grands et beaux yeux bleus, tenait le bras du roi alors qu'ils montaient sur scène. De sa main libre, elle aussi bloqua son corps du vent, enroulant étroitement sa cape verte autour d'elle. Les gens applaudirent alors qu'ils se tenaient à côté de Kjell, Nora et d'un commerçant familier.

-Merci, Roi Agnarr et Reine Iduna, de vous joindre à nous aujourd'hui pour la première compétition de récolte de glace du Festival des Nuits Polaires, déclara Kjell à la foule croissante de spectateurs, nous sommes très chanceux d'avoir huit participants à la course d'aujourd'hui.

Les gens applaudirent poliment tandis que Kjell ajouta :

-Avant de commencer à entendre notre roi, applaudissons tous le propriétaire qui a fourni le prix de ce concours - un magnifique traîneau d'Oaken du bazar du même nom !
-Et le sauna ! Rappela ce dernier à tout le monde, Hoo-hoo ! Si vous voulez un traîneau de ma propre invention - avec un porte-gobelet et un crochet pour lanterne - nous prendrons les commandes à mon magasin !

Jorgen gémit et grommela :

-Il ne peut pas manquer une occasion de promouvoir le bazar, n'est-ce pas ?
-Et maintenant un message de notre roi, dit Nora en s'écartant pour laisser le roi Agnarr s'adresser à la foule.

Tout le monde se tut pour l'entendre malgré le bruit du vent rugissant et une femme derrière Kristoff murmura :

-C'est tellement agréable de voir le roi et la reine, n'est-ce pas ? Ils font rarement des apparitions de nos jours.
-C'est vrai, soupira profondément une autre femme, les portes du château sont toujours fermées. Les rassemblements dans la cour me manquent comme nous le faisions dans le passé.

Le jeune Bjorgman mit alors son écharpe sur son nez et sa bouche pour se garder au chaud. C'était étrange. Pourquoi le château avait-il cessé d'être ouvert aux visiteurs ? La Vallée du Rocher Vivant n' était pas non plus un lieu de passages conséquents mais l’adolescent ne pouvait pas imaginer Grand Pabbie toujours refuser les gens. Il se demandait ce qui s'était passé pour qu’ils agissent ainsi.

-La reine et moi, ainsi que nos filles, Elsa et Anna, qui étaient tristes de ne pas pouvoir nous rejoindre aujourd'hui, voulions souhaiter bonne chance aux participants du tout premier concours de récolte de glace du Festival des Nuits Polaires, dit le roi d’une voix douce mais forte, Arendelle a la chance d'avoir une excellente équipe de débiteurs de glace qui combat les dangers des éléments pour nous apporter des blocs de gel, et qui sait ? Peut-être que l'un d'entre vous aura ce qu'il faut pour faire partie de son équipe un jour. Bonne chance à tous dans la compétition !

La foule applaudit et Kristoff se redressa tandis que le roi et la reine passèrent devant la rangée de participants en souriant et leur serrant la main. À ce moment-là, la bannière de la course furent arraché des poteaux auxquels elle était accrochée, provoquant le souffle coupé de nombreux spectateurs et l'intendant qui a emmena bientôt les souverains.

-Je ne sais pas vraiment qui nous avons mis en colère aujourd'hui, mais la neige est hors de contrôle, déclara une femme à l'homme à côté d'elle.
-C'est juste une journée d'hiver typique, argumenta-t-il même si ses dents claquaient, un temps parfait pour ce genre de festival.
-Tout le monde, prenez vos marques ! Cria soudain Kjell alors que les participants montèrent dans leurs traîneaux.
-Bonne chance, déclara Jorgen, je resterai ici pour t'attendre ! Peu importe si je me transforme en bonhomme de neige, immobile aussi longtemps !

Ils rirent tous les deux, mais Kristoff était plutôt inquiet. Les spectateurs avaient raison. La neige tombait plus fort que jamais. La température baissait rapidement ; le ciel, déjà gris, paraissait plus sombre, comme si la nuit arrivait déjà alors qu'il n'était que midi. Des nuages passaient au-dessus de nous, énormes et lourds, tandis que la neige et la neige fondue continuaient de tomber. Les poils sur la nuque du jeune Bjorgman se dressèrent. Il n'aimait pas du tout ce temps.

Le Guide du débiteur de glace avait une règle concernant la météo : il ne faut pas jouer avec Mère Nature. Est-ce que c'est ce qu'ils faisaient en sortant aujourd'hui ?

-Nora ? Demanda Kjell, voulez-vous s'il vous plaît informer nos coureurs du parcours ?

Kristoff regarda Gustav, qui se concentrait sur les directions. Dag et Bard étaient introuvables. Où étaient-ils allés?

-Les participants devront faire trois arrêts sur l'hippodrome. Ils se rendront dans les bois, contourneront un lac et redescendront à Arendelle, expliqua-t-elle, À chaque endroit, ils ramasseront des drapeaux et récolteront de la glace pour la rapporter avec eux. La première personne qui s'occupera de ramasser la glace et les drapeaux à chaque endroit et de revenir à la ligne de départ - qui est aussi la ligne d'arrivée - sera notre gagnant.

Il y a eu des applaudissements d’encouragement de la part du public.

-Concurrents, ce parcours n'est pas pour les âmes sensibles, surtout par ce temps, prévint une dernière fois Kjell, veuillez suivre les balises et les panneaux et n'essayez pas de prendre des raccourcis ou de dévier de votre route. Bonne chance à tous !

Le public battit des mains à nouveau, les familles donnèrent leurs derniers conseils à leurs enfants participants et d'autres leur adressèrent leurs meilleurs vœux. Même si Kristoff n'avait pas grande monde pour l’encourager, il ne se laissa pas abattre. Leur enthousiasme était contagieux.

-Sois prudente ! Dit une mère à sa fille, qui concourrait avec trois huskies.
-N'oubliez pas les drapeaux ! S’exclama un homme à son fils, qui avait un traîneau avec un grand cheval.
-Nous avons ceci, Sven, dit Kristoff, vérifiant ses rênes et s'accrochant fermement alors qu'il se penchait en avant par anticipation.

Son cœur battait déjà à tout rompre tandis qu’il ajouta :

-Oublions la météo et gardons les yeux fixés sur le prix.
-Prêt? Cria Nora en brandissant une grosse cloche, A vos marques...
-Hé, Kristoff ? L'appela Gustav deux traîneaux plus loin.
-Quoi? Demanda-t-il sans réfléchir.

Gustave sourit.

-Prépare-toi à perdre ! Clama-t-il.

Il n'allait pas laisser son ennemi l'ébranler maintenant. Aussi il lui répondit :

-Ne compte pas là-dessus.
-GO ! Hurla Nora.

La foule était en délire alors que les traîneaux partirent de la ligne de départ. Sven décolla rapidement et disparut au sommet de la montagne. Il fallut un moment à Kristoff pour réaliser qu'il ne bougeait pas avec lui. Il baissa les yeux sur les rênes qu'il tenait dans les mains. Ils n'étaient pas attachés au harnais du traîneau !

-SVEN ! Cria Kristoff.

Mais il était trop tard. Le cervidé n’était plus qu’un point au loin.


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Jeu 23 Nov 2023, 22:20
Chapitre 20 : « Faites toujours confiance à votre instinct. Si quelque chose vous dit que la situation n'est pas propice à la récolte de glace. Écoutez. »-Guide du débiteur de glace.

-SVEN ! Essaya à nouveau Kristoff, mais il savait que c'était difficile à entendre malgré toutes les acclamations, SVEN !

Le renne se déplaçait rapidement, faisant de son mieux pour suivre les autres chevaux et les meutes de chiens qui ouvraient la voie. Kristoff aurait juré avoir entendu Gustav rire, mais quand il tourna la tête, il vit Dag tenant une paire de ciseaux.

-Oups, fit ce dernier dans un mouvement tranchant, je me demande comment c'est arrivé, Christopher ?

Dag et Bard. Mais oui...Il aurait dû savoir que Gustav les avait incités à faire quelque chose. Le jeune Bjorgman commença à courir en direction de son cervidé et trébucha sur quelque chose, s’aplatissant à plat sur le sol. Lorsqu'il leva les yeux, il vit quelque chose de sombre sortir de la neige. Était-ce des rochers ?

-Kristoff ! Cria à son tour Jorgen qui accourut pour l'aider à se relever, je me suis assuré que les rênes étaient attachées au traîneau, je le jure.

L’adolescent s'épousseta, essuyant la neige de son visage, de ses vêtements, de ses mains avant de déclarer :

-Ce n'est pas ta faute, je pense que quelqu'un a trafiqué le harnais de Sven.

Il entendit soudain quelqu'un haleter.

-Oh non ! Le traîneau d'Emily ! Cria une mère, il s’est renversé !

Plus haut sur la montagne, il pouvait distinguer un petit moyen de transport sur le côté. Une fille rampait par en dessous et elle semblait indemne, mais ses trois chiens avaient déjà pris la fuite. La jeune fille commença à reculer en titubant.

-Regardez ! Celui d'Olivier aussi ! Cria quelqu'un d'autre tandis que Kristoff aperçut un autre traîneau coincé dans la neige alors qu’un cheval courant sauvagement au loin.
-Qu'arrive-t-il à tous les traîneaux ? Demanda le jeune Bjorgman tout en ayant déjà le sentiment de le savoir.

Gustav avait demandé à ses compères de tout trafiquer.

-Nous enverrons quelqu'un les chercher, dit Kjell, ils ne sont pas si loin.
-Ils sont plus loin que Kristoff, dit Dag en souriant.
-Tu vas bien, mon garçon ? Demanda aussitôt Kjell .
-Oui, dit-il, heureux de voir son renne revenir vers lui avec Emily et Olivier qu’il avait récupéré en chemin, et pas besoin d'envoyer quelqu'un, Sven les a.

Jorgen montra un nouveau jeu de lanières de cuir pouvant être reliées à un harnais.

-Nous allons le raccrocher au traîneau en un rien de temps.

Il jeta un autre coup d'œil à Dag et Bard avant d’ajouter :

-Tu peux toujours gagner, Kristoff.
-S'il sait où aller, préconisa Bard en regardant innocemment les nuages.

Avant que le jeune Bjorgman puisse se demander ce que cela signifiait, il entendit Kjell parler.

-Pourquoi Lukas et Philip font-ils fausse route ? Cria Kjell, les panneaux doivent aller à gauche dans la clairière. Pas à droite !
-Je pense que le vent a dû faire basculer les panneaux dans une nouvelle direction, lui dit Nora, qu'allons-nous faire ? Ils pourraient se perdre !
-Est-ce à cause du vent ? Demanda Jorgen, visiblement agacé, ou est-ce que quelqu'un a aussi modifié les directions ?
-Bonne question, répéta Dag en riant malgré l'air coupable que cela lui donnait, ce serait vraiment mauvais si quelqu'un réécrivait les instructions. Je ne voudrais pas que quiconque s'écarte de sa route.
-Quel bazar ! S’exclama Nora en levant les mains, nous aurions dû reporter, Kjell ! J’en parlais justement à Oaken ! Les gens disent que la météo va continuer à se détériorer. Le festival pourrait même être fermé jusqu'à demain !
-Quoi ?! Arrêter la course ? Se plaignit Jorgen, Kristoff ne l’a même pas encore commencée !

Sven galopa jusqu'à s'arrêter devant eux. La neige éclaboussa partout alors qu'il reniflait, grognait et gémissait. Entre temps Oliver et Emily descendaient de son dos. Le jeune Bjorgman savait exactement à quoi il voulait en venir.

-Tout va bien, mon grand, je sais exactement ce qui s'est passé, confia-t-il en jetant un coup d'œil aux deux autres garçons, quelqu'un aurait pu vraiment être blessé ! Vous ne vous êtes pas fait mal ?
-Non ! Il nous a sauvés, dit Olivier en tapotant le côté de Sven, mon traîneau a heurté des rochers et s'est complètement renversé. Je n'aurais jamais pu le redresser tout seul !
-Pareil, dit Emily en fronçant les sourcils avant de regarder l'hippodrome, j'espère juste que mes chiens William, Wyatt et Wren ne sont pas perdus là-bas. Je ne pouvais pas voir devant mon visage.

Il y eut des aboiements et Kristoff put voir les chiens revenir également vers la ligne de départ. Emily commença à marcher péniblement dans la neige pour les atteindre.

-Nous avons pris une décision, déclara Kjell quelques minutes plus tard, alors que Sven se remettait au traîneau, nous retirons tout le monde du parcours, les conditions sont tout simplement trop dangereuses aujourd'hui !

Puis il fit signe à certains hommes à proximité et ajouta :

-Partez à cheval pour attraper tous ceux qui se trouvent là-bas. Ils ne peuvent pas encore aller loin !

Le jeune Bjorgman ne pouvait s'empêcher d'être déçu : il avait travaillé si dur pour préparer cette course. Son traîneau était plein à craquer. Sven était tout lacé. Il était prêt à y aller, mais il savait ce que Tor lui dirait : Si les conditions ne sont pas bonnes, la récolte de glace est plus dangereuse qu'elle ne pourrait jamais l'être.
Jorgen lui tapota aussitôt le dos et s’écria :

-Tu recommenceras demain. Et nous ne laisserons personne s'approcher de ce traîneau ou de Sven tant que tu ne seras pas sur l’hippodrome !
-Merci, Jorgen, renchérit-il alors que son chapeau commençait à survoler sa tête.

Son renne gémit tristement alors qu’il caressa son flanc :

-Je sais, j'avais vraiment hâte de concourir moi aussi, mais pas dans des conditions comme celles-ci. Ce n'est pas sûr.

Pourtant, il n’avait même pas réussi à quitter la ligne de départ. Les gens commencèrent à se disperser et à se déplacer dans la foule, parlant de préparer leur journée et de recommencer demain.

-Le festival dure une semaine. Manquer un jour ne sera pas si grave, entendit-il dire quelqu'un.

Mais pendant la demi-heure suivante, il attendit, comme Dag et Bard, que le reste des participants fassent leur chemin retour. Les hommes les firent entrer un par un. Chaque participant raconta alors l'histoire d'une rêne cassée ou d'un pic à glace manquant dans son sac, d'une lanterne éteinte, ce qui l'empêchait de voir dans les bois. Ils semblaient tous soulagés et fatigués, heureux de réessayer le lendemain.
Jorgen jeta une couverture autour de Kristoff et lui tendit une tasse de lait chaud.

-Nous devrions aussi l'emballer. Cela dit, le temps est trop mauvais pour que tu puisses retourner dans la vallée. Mon père a dit que tu pouvais rester avec nous à nouveau, lui confia-t-il.
-Merci, Jorgen, dit-il.

Il savait que sa famille était excitée d'entendre les résultats de la course, mais il n'était pas prudent de rentrer chez lui. Bulda comprendrait une fois qu'elle aurait vu la météo. C'était comme si Grand Pabbie savait que cela allait arriver.

Soudain, Kristoff entendit des cris. Un homme à cheval s'arrêta sur la ligne de départ.

-Kjell ! Nous avons tous les coureurs sauf un. Certains d'entre eux disent qu'un garçon a pris l'avantage sur le parcours, mais nous avons fouillé les drapeaux et ne l'avons vu nulle part.
-Qui est-ce ? Questionna Kjell.
-Gustav, le garçon qui vit avec les débiteurs de glace !
-Gustav ! Répéta Dag alors que ses yeux s'écarquillèrent, vous n’arrivez pas à le trouver ?
-Pas encore, dit l'homme d'un air sombre. Il tenait sa main devant ses yeux pour empêcher la neige de lui tomber sur le visage, le temps se détériore. Il est même difficile de voir le parcours là-bas. Nous avons besoin de l'aide de l'équipe de récolte de glace d'Arendelle, mais ils sont déjà partis en expédition. Peut-être que Gustav les a suivis !
-Pourquoi Gustav quitterait-il la course pour aller les rejoindre ? Demanda Kjell qui fronça les sourcils alors que le vent le projetait contre Kristoff, les renversant presque tous les deux, ce n'est pas bon. Le roi voudra qu'une équipe de recherche soit envoyée, mais avec ce temps, nous devrons peut-être attendre que le temps s'éclaircisse un peu. C'est trop dangereux !
-Vous ne pouvez pas le laisser là-bas ! Protesta Bard, l'air effrayé.
-Ne vous inquiétez pas, les garçons, nous le trouverons, renchérit l'homme en descendant de cheval, Kjell, allons prévenir quelqu'un de la famille de Gustav pour lui faire part de la situation.
-ça sent pas bon ! Vraiment pas bon ! Répéta Bard sans cesse.

Kristoff ressentit une étrange sensation de picotement à l'arrière de la tête. Il repensa à ce que Tor avait dit : comment Gustav était passé de famille en famille. Comment il semblait désireux de leur plaire pour ne plus être renvoyé à l'orphelinat. Il se demanda alors s’il resterait dehors par un temps pareil juste pour pouvoir gagner ?

-Bard, par où Gustav est-il allé ? Finit-il par l’interroger.

Le jeune délinquant déglutit difficilement avec une expression sombre.

-Il m'a dit de ne le dire à personne. Il va être en colère contre moi, mais je pense qu'il pourrait avoir des ennuis.
-Dis le moi dans ce cas ! Insista le jeune Bjorgman.

Bard montra la distance et répondit aussitôt :

-Gustav est allé à gauche au niveau d'un groupe de pins au pied de la montagne. Il a parlé d'une carte indiquant qu'il y avait un raccourci vers le drapeau final si l'on passait par Villmark.

Sven commença à ricaner et à renifler.

-Villmark ? Répéta Jorgen, abasourdi, mais c'est la Terre Interdite !



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Mer 29 Nov 2023, 22:34
Chapitre 21 : « N'abandonnez jamais un collègue débiteur de glace »-Le guide du débiteur de glace :

-Villmark ? Paniqua à son tour Kristoff avant d’avoir un moment de doute, tu plaisantes ou tu es sérieux là, tout de suite ?!
-Nous sommes sérieux, dit Bard en commençant à frissonner, la carte d'Arendelle indique qu'elle traverse le parcours.
-Si on l’appelle la Terre Interdite c’est qu’il y a une bonne raison ! S’exclama l’adolescent, furieux, c'est dangereux ! Personne n'y va à moins d'être des experts en récolte de glace, et même eux essaient de l'éviter.

Il regarda Jorgen et ajouta :

-Le livre que Tor m'a donné disait que lorsque les montagnes bordent les terres de chaque côté, le temps y est bien pire et il est sujet aux avalanches et aux attaques d'animaux.

Il ferma les yeux un instant quelques instants, imaginant le pire avant d’ajouter :

-Comme des loups.
-Les loups ? Mais Gustav ne connaît rien aux loups ! Gémit Dag.
-Il a dit que c'était un raccourci, renchérit misérablement Bard, il était tellement occupé à vouloir à tout prix gagner.
-Tu veux dire tricher !S’exclama le fils d’Oaken avec colère, quelqu'un aurait pu être blessé !
-Nous ne pensions pas que le temps allait changer ainsi, se défendit tout de suite Bard en passant une main dans ses cheveux comme s’il avait oublié qu'il portait un chapeau, nous nous amusions juste !
-Villmark n'a rien d’amusante, se fâcha Kristoff, est-ce qu'il sait dans quoi il s'embarque ?!
-J'en doute, admit Dag, il ne connaît rien à la récolte de glace, il n'a jamais regardé le livre que sa famille lui avait offert !

Et pourtant, il avait volé celui du jeune Bjorgman ! Mais cela n'avait plus d'importance désormais. Il regarda de nouveau vers les montagnes et pensa à Villmark, un endroit où il n'était jamais allé, et où il n’avait pas prévu de s’y rendre !

Il put entendre un loup hurler dans son esprit et essaya de le faire taire.

-Les garçons ! Dépêchez-vous de rentrer à la maison maintenant ! La tempête s'aggrave ! S’écria soudain Nora, en tenant fermement sa cape autour de son corps, nous finirons ici et trouverons le coureur disparu lorsque la tempête sera terminée !

Kristoff se sentit mal à l'aise. Gustav n'était pas préparé. Tor et les autres débiteurs de glace ne reviendront jamais à temps pour le sauver ! Aussi horrible qu’il eût été, il ne pouvait pas le laisser tomber.

-Il pourrait avoir de vrais ennuis là-bas, réalisa l’adolescent, nous devons l'aider !
-Nous? Répéta Dag en se frottant les bras pour se réchauffer, je n’en suis pas capable ! Je ne possède même pas de traîneau !
-Moi non plus, dit Bard, et je ne saurais pas comment en piloter un même si j’en avais un ! Le seul qui pourrait le trouver est quelqu'un qui est habitué à ce genre de temps...Comme un débiteur de glace.

Dag hésita avant de reprendre :

-Le souci c’est que Gustav a bien spécifié que l'équipe des récolteurs de glace d'Arendelle était déjà en expédition, il n'y en a pas d’autres dans les environs !
-S’il y en a un ! Clama Kristoff en regardant Sven.

Le renne se redressa, paré pour cette mission. Les deux compagnons venaient de s’accorder. L’adolescent sauta de nouveau dans le traîneau et tira sur les rênes pour s'assurer qu'elles étaient bien serrées.

-Sven et moi allons le poursuivre ! Clama-t-il avec conviction.
-Tu ne peux pas, insista Jorgen, tu n'as jamais fait ça auparavant !
-Ce n'est pas vrai, déclara-t-il en vérifiant que sa lanterne pouvait s’allumer (elle le pouvait) et qu'il avait ses couvertures, sa corde, sa pioche et ses chaussures à pointes.

La seule chose qui lui manquait encore était le Guide du débiteur de Glace, mais il savait que toutes ses informations étaient stockées dans sa tête.

-Sven et moi avions autrefois une petite entreprise de glace ! Insista-t-il, confiant tandis que son cervidé gémit pour clamer l’inverse, d'accord, une très petite entreprise, mais nous connaissons les montagnes, ma famille m'a raconté ce qu’il fallait sur la Terre Interdite, si l'équipe de récolte de glace d'Arendelle ne peut pas poursuivre Gustav jusqu'à son retour, elle ne le trouvera pas à temps. Moi, je le peux ! Je ne le laisse pas seul là-bas !

Parce qu'en fin de compte, n'était-ce pas ce dont ils avaient le plus peur tous les deux ? Pas les bois ou le temps, mais être laissé pour compte ? Kristoff ne pouvait pas abandonner Gustav, peu importe la façon dont il l'avait traité dans le passé. C'est ce que Grand Pabbie devait vouloir dire à propos du pardon. Son ennemi avait besoin de lui.

-Kristoff, si tu te perds là-bas, personne ne te retrouvera jamais, le raisonna encore Jorgen d’une voix sérieuse, tu comprends ? Je viens avec toi !
-Non, tu restes ici. Dis à ton père où je suis, où nous pensons que Gustav est, surveille surtout ces deux-là, dit-il en désignant Dag et Bard, pâles comme des fantômes, fais-leur expliquer notre position à tout le monde et ainsi, si le temps se calme, quelqu'un pourra envoyer de l'aide !
-Très bien, mais sois prudent, dit Jorgen alors que le vent soufflait plus fort.
-Je le serai ! Allons-y, Sven ! Conclut le jeune Bjorgman Kristoff.

Sans attendre, il claqua ses rênes et partit.



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Mer 29 Nov 2023, 22:39
Chapitre 22 :

-Tu vois quelque chose ? Cria Kristoff à Sven pour se faire entendre malgré la tempête.

Le renne grogna et déclara :

-Non ! Toujours rien, peut-être qu'il n'est pas là-bas !?

L'instinct de Kristoff lui disait le contraire, même s'il voulait faire demi-tour. Il leva sa lanterne dans l'obscurité. La neige battante rendait plus difficile que jamais la visibilité du parcours balisé par de petits panneaux. Des signes, réalisa-t-il, qui auraient pu être incorrects si Dag et Bard les avaient altérés. Il savait qu'il devait se fier à son instinct. Si un panneau indiquait d'aller à gauche et que le terrain était plus ouvert et plus facile à droite, il prendrait le chemin inverse. Même si ses doigts commençaient à le picoter à cause du froid et que la neige mouillée s'infiltrait dans ses vêtements, il devait continuer.

-Il est ici quelque part ! Nous ne l'avons tout simplement pas encore trouvé ! Insista-t-il auprès du cervidé.
-Espérons que nous ne trouverons pas de loups ! Dit anxieusement Sven alors que ses oreilles frémir au mot « loups ».
-C'est pourquoi nous ne nous arrêterons pas. Nous continuons d'avancer, ajouta le jeune Bjorgman.

Il mit bientôt une main sur ses yeux et les plissa vers le chemin à parcourir. Il essayait de se souvenir de ses études de pistage et surveillait d'étranges cassures de branches et d'éventuelles traces dans la neige qui s'accumulaient plus haut et même, oui, des signes de crottes ou d'empreintes d'animaux. Tout ce qui lui dirait que Gustav était venu par ici. Jusqu'à présent, il n'avait rien trouvé. Finalement, après avoir contourné un virage dans les arbres, il aperçut quelque chose de bleu vif devant lui.

-Sven ! Vas-y ! S’exclama-t-il.

Le renne avança et Kristoff sauta du traîneau pour voir de plus près. Il pâlit. C'était une écharpe bleue.

-Je pense que c'est celle de Gustav. Il en portait une comme celle-ci, expliqua-t-il.

Il la montra à Sven et ce dernier ajouta :

-Je suppose qu'il est allé par ici, mais ce n'est pas bon.

Il grogna encore plus en compris qu’il allait devoir couper à travers les arbres.

-Nous approchons de la Terre Interdite ! Dit-il une nouvelle fois.

Kristoff frémit à l'idée de se retrouver dans le col entre les montagnes de l'autre côté de cette forêt. Il évitait toujours de s'approcher de là, et maintenant il était obligé d’y aller contre son gré. Paniqué, il retourna péniblement au traîneau.

-Nous n'avons pas le choix. Gustav a besoin de nous.

Sven brailla.

-Je sais. Nous allons continuer, insista-t-il.

Le voyage à travers la forêt a été à la fois bon et mauvais. Les arbres offraient une certaine protection contre la tempête, mais le vent était si violent que des branches tombaient sans cesse sur leur passage. L'une d'entre elles manqua de peu le traîneau et Kristoff. Sven grogna plusieurs fois d'agacement et son compagnon savait ce qu'il disait.

-On fait tout ça pour un enfant qui nous déteste ?

Cela semblait illusoire. Le jeune Bjorgman le savait. Mais Bulda aurait aimé qu’il fasse la meilleure des action et c’était ce qu’il allait faire. Elle lui disait toujours que s'il faisait une bonne chose, puis une autre, cela deviendrait bientôt une seconde nature pour lui.
Après ce qui lui parut une éternité, il aperçut enfin la clairière au-delà des arbres et des montagnes qui se profilait au loin. Le chemin entre eux semblait clair, mais l’adolescent se souvenait de ce qu'il avait appris dans le guide : Ne vous laissez pas tromper par les apparences. Surveillez vos points d'appui. La neige molle et mouillée peut céder rapidement. SURVEILLEZ VOTRE PAS.
La tempête près des montagnes était bien pire que celle des arbres d'Arendelle soufflant latéralement d’un vent si fort que Sven dut garder la tête baissée pour continuer. Kristoff craignait que sa lanterne ne s'éteigne. Ses dents claquaient, ses lèvres commençaient à se gercer. Allez, Gustav, où es-tu ? pensa-t-il.

-Vas-y doucement, Sven ! Cria-t-il ensuite à haute voix, garde les yeux ouverts. Nous ne pourrons pas l'entendre dans ce bliz... Oh ! REGARDE ! Arrête-toi !

Avec violence, il tira sur les rênes. Devant lui, un cheval du fjord, effrayé et emmêlé dans un fouillis de vignes s’étranglait de plus en plus à une branche d'arbre. Il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait de celui de Gustav. Mais où était son traîneau ?
Le jeune Bjorgman sauta et s'approcha lentement de la bête.

-C'est bon, tout va bien, dit-il à l'animal en lui tapotant le flanc pour le faire taire.

Il pouvait entendre le cœur du cheval battre et se contracter sous son contact.

-Où est Gustav ? Peux-tu nous aider, mon grand ? Demanda-t-il encore en démêlant les rênes.

Il en garda uniquement un attaché à l'arbre pour que le cheval ne puisse pas se libérer et se perdre. Sven renifla avec enthousiasme, les yeux rivés sur le chemin devant lui. Kristoff se tourna et aperçut des traces de traîneau qui se terminaient brusquement à quelques mètres de là. Au-delà, d’eux se trouvait le bord d’une falaise.
Oh non, pensa-t-il en s’y précipitant. Avec précaution, il s'approcha du bord et baissa les yeux. Son cœur s'effondra à la vue. Au fond du ravin se trouvait le traîneau de son ennemi, brisé en un million de morceaux. L’adolescent déglutit difficilement. Gustav n’aurait jamais pu survivre à cette chute. Il se tourna vers Sven, prêt à lui annoncer le pire.

-AU SECOURS ! Hurla soudain quelqu’un.

Kristoff se figea.

-Est-ce que quelqu'un vient de dire 'au secours' ? cria-t-il à Sven, dont les oreilles frémirent alors qu'ils écoutaient à nouveau, essayant d'entendre quoi que ce soit malgré le bruit du vent.
-AU SECOURS ! Cria encore une voix.

Kristoff s'approcha à nouveau du bord et baissa les yeux : Il ne vit rien dans l’absolu. Puis il regarda à sa droite et vit une branche d'arbre qui dépassait de la montagne comme si elle avait poussé de côté...Gustav était à cet arbre. Ses yeux étaient bien fermés, son visage rouge betterave, ses mains et ses jambes fermement serrées autour du tronc.

-Gustav ! Cria le jeune Bjorgman, à la fois soulagé et immédiatement paniqué.

Depuis combien de temps le garçon était-il coincé comme ça ? Et avec le vent qui soufflait, combien de temps encore pourrait-il tenir ?

-Je suis là ! Attends ! Ajouta-t-il.

Son ennemi ouvrit soudain les yeux de surprise et les leva. Pendant un instant, l’adolescent sut qu'il ne croyait pas ce qu'il voyait.

-Kristoff ? C'est toi ? bégaya-t-il.
-Oui ! Ne bouge pas ! Lui assena-t-il.

Le jeune montagnard courut vers le traîneau et sortit le sac de l'arrière. Trouvant le reste de corde qu’il avait en trop, il la déroula rapidement et fit un nœud marin qu’il avait appris dans le guide de son manuel à sa pioche à une extrémité. Il s’assura ensuite qu’elle était bien serré avant de se précipiter vers Sven et attacher l’autre bout à l’extrémité de ses rênes.

-Mon grand, je veux que tu commences à t'éloigner de la falaise. Continue. Nous allons avoir besoin de toi pour être une ancre !

Le renne sembla hocher la tête comme s'il comprenait. Ses yeux allaient et venaient, ses oreilles frémissaient comme s'il entendait quelque chose. Mais tout ce que Kristoff pouvait entendre, c'était les appels frénétiques de Gustav à se dépêcher. Puis il courut vers le rebord, essayant de garder une distance de sécurité et priant pour que le côté ne s’affaisse pas. Il devait faire gaffe à ne pas provoquer une avalanche. Si cela arrivait, Gustav était condamné. Ils l’étaient tous les deux.

-Je te lance la pioche. Tu dois la saisir ! Cria-t-il alors qu'il commençait à abaisser la corde sur le côté.
-Je ne peux pas lâcher prise ! Je vais tomber ! Lança son ennemi d’une voix hystérique.
-Je ne te laisserai pas tomber ! Mais c'est le seul moyen de t'atteindre. Tu dois me faire confiance. Prends la corde ! Insista-t-il.

Le vent faisait bouger la corde plus qu'il ne l'aurait souhaité, mais il continua à l'abaisser jusqu'à ce qu'il voie la pioche heurter une branche d'arbre près de la brute qui l’avait harcelé durant des années.

-Attrape-le ! Maintenant, Gustav ! Maintenant ! Ordonna-t-il.

Il tendit la main pendant une seconde et vacilla. Kristoff retint son souffle. Sans peine, Gustav réessaya et rata. Il pouvait voir le garçon respirer fort. Finalement, il attrapa la pioche pivotante une troisième fois et la saisit.

-Ça y est ! Lâcha-t-il.
-Oui ! Bravo ! Applaudit le jeune Bjorgman.

Ce qu'il aimerait vraiment, ce serait que Gustav enroule d'abord la corde autour de lui et la noue, mais il savait que c'était impossible dans cette situation.

-Tiens bon ! Je vais te relever ! S’exclama-t-il en se tournant vers son compagnon cervidé, tire, Sven ! Allez !

Ensemble, les deux amis reculèrent lentement pouce par pouce, tirant la corde avec la main sur le poing. Kristoff fut soudain reconnaissant pour tout l'entraînement qu'il avait suivi avec les trolls pour devenir grand et fort. Cela faisait définitivement une différence maintenant. Il continua à tirer jusqu'à ce qu'il voie le haut des cheveux noirs en désordre de Gustav.

-Ne me laisse pas tomber ! Supplia-t-il paniqué, continue à tirer !
-On te tient ! Déclara-t-il, encore une traction et-

Son ennemi atterrit enfin sur la terre ferme et s'effondra sur la neige, à plat sur le dos, levant les yeux, respirant fort.

Ils l'avaient fait !

Le jeune Bjorgman se précipita. Son cœur battait à tout rompre, l'adrénaline gonflait. Il voulait applaudir, mais ils n'étaient pas encore pris de stupeur.

-Es-tu blessé? Demanda-t-il.
-Ma cheville, je ne pense pas pouvoir marcher, mais je suis en vie. Merci à toi, renchérit-Gustav qui le regarda avec curiosité, tu es la dernière personne que je m'attendais voir apparaître.
-Je ne le voulais pas spécialement, admit Kristoff, mais personne ne mérite d’être laissé pour compte.

Il crut voir les lèvres de son ennemi trembler alors que ce dernier chuchota :

-Je ne mérite pas ton aide. Je sais que j'ai été horrible avec toi.
-Tu n'as pas été génial, c’est vrai, approuva-t-il en s'effondrant une seconde à côté de lui.

Ses poumons et ses bras brûlaient à cause de tous ces cris et de tous ces tiraillements. Il lui fallut une seconde pour reprendre son souffle.

-Et ce que tu as fait aujourd’hui, d’altérer la course était très dangereux ! Quelqu'un aurait vraiment pu être blessé, tu en as subi l’expérience !

Gustav expira et rétorqua :

-Je sais. Je me suis vraiment laissé emporter.
-Emporté ? Tu as pris un raccourci vers la Terre Interdite ! S’énerva derechef le jeune Bjorgman.

Gustav eut l’air effrayé et réfuta :

-Non, non, Ici c’est Villmark.
-Villmark est la terre interdite ! Cria Kristoff, tu nous as mis tous les deux en danger.

Le vent était si violent qu'il commençait à craindre qu’ils ne repassent tous les deux par-dessus le flanc de la falaise.

-Nous devons encore rentrer à Arendelle et cela ne va pas être facile, le gronda-t-il.

Gustav détourna le regard et dit simplement :

-Je sais, d'accord ! Je suis un idiot ! Impulsif et mesquin ! Tu ne penses pas que je sais toutes ces choses ?! Regarde le désordre dans lequel je nous ai mis parce que j'étais jaloux de toi !
-Tu étais jaloux de moi ? Pourquoi ? Demanda soudain Kristoff avec surprise.
-Tu as toujours eu l'air si heureux, grommela-t-il, même à l'orphelinat. Tu ne laisses jamais rien te déranger. Je ne pouvais pas comprendre. J'essayais de te faire sentir aussi malheureux que moi et tu ne craquerais pas.
-Mais j'étais parfois malheureux, admit-il, tout le monde a de mauvais jours. Je suppose que je ne me laissais pas abattre c’est tout.
-Alors que je m’apitoyais sur mon sort, déclara Gustav en regardant le ciel enneigé, À l'orphelinat, j'étais tellement en colère à chaque fois que quelqu'un était adopté et que je ne l’étais pas. Même lorsque j’ai trouvé un logement, ils m’ont renvoyé. Cette famille de débiteurs de glace sera malheureusement comme les autres, quand ils n’auront plus besoin de moi, ils se débarrasseront de moi.

Le cœur de Kristoff lui fit mal quand Gustav dit cela.

-Ils ne le feront pas, le rassura-t-il, tu as fait une erreur. Je suis sûr qu'ils s'inquiètent pour toi.

Mais Gustav ne voulait pas établir de contact visuel. Son regard se durcit et il reprit d’une voix pleine de mépris :

-Tu n’en sais rien.
-Tor est une bonne personne, répliqua-t-il, sa famille l'est aussi. Ils ne t’abandonneraient pas parce que tu as commis une erreur.
-Je ne suis très gentil avec aucun d'entre eux, bougonna-t-il en détournant toujours le regard , je parle à peine. Je ne suis pas si sympathique. Pourquoi m'embêter à fournir des efforts alors que je vais juste être blessé à nouveau ?

Oh ?! Peut-être que Gustav avait aussi besoin du discours de Grand Pabbie.

-Peut-être qu'au lieu d'être en colère tout le temps, tu devrais essayer de t’ouvrir à eux au lieu de les exclure, expliqua-t-il en souriant intérieurement, quand j'ai rencontré ma famille pour la première fois, ils étaient si différents de moi, et j'étais si timide à l'orphelinat, je ne parlais pas beaucoup non plus. Mais tout le monde était si accueillant que je ne pouvais m'empêcher de vouloir participer, même s'ils faisaient les choses différemment. Maintenant, je ne peux pas imaginer ma vie sans eux. Tu pourrais passer à côté d'une grande famille parce que tu ne leurs donnes aucune chance.

Gustav était pensif.

-Peut-être que tu as raison, murmura-t-il en plissant les yeux, mais si tu dis à quelqu'un que j'ai dit ça, je ferai de la charpie de toi !

Kristoff se figea avant que son ennemi ne se mette à sourire.

-Allez ! Respire ! Je plaisante.

Ils rirent tous les deux, et Gustav regarda le jeune Bjorgman dans les yeux. Les siens étaient mouillés de larmes.

-Merci d'être venu me trouver. Je sais que je ne mérite pas ton aide. Je sais que je-

AH-WOOO !

Les deux adolescents se regardèrent alors avec horreur, sachant tous deux exactement quel genre d'animal faisait ce bruit. Des loups.


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Ven 01 Déc 2023, 21:07
Chapitre 23 :

Kristoff se retourna, ses pires craintes se confirmèrent. Au loin, il aperçut plusieurs paires d'yeux jaunes qui le fixaient. Les loups émergèrent lentement des arbres – ils avaient au moins six crocs découverts, des poils sur le dos relevés, grondant alors qu'ils se rapprochaient de Sven et du traîneau.
Il entendit des hennissements frénétiques et réalisa que le cheval de Gustav était toujours attaché à cet arbre à proximité. D'un dernier coup de pied frénétique, il se libéra, s'éloignant par le chemin où ils étaient entrés dans les arbres.
Pendant un instant, le jeune Bjorgman hésita, fermant les yeux tandis que le passé lui revenait en mémoire.

-Kristoff, cours ! Entendit-il Tor lui crier.

Les loups étaient prêts à bondir, Sven s’était précipité pour le sauver. Mais oui ! C’est ça !
Il devait rejoindre Sven !

-Des...Des...Lo...Loups, Bégaya Gustav en pointant le doigt, loups!
-Je sais, je sais ! Renchérit Kristoff en se levant rapidement tout en faisant de même avec son ennemi, appuie-toi sur moi.

Gustav trébucha et se mit à genoux. Il se releva précipitamment et s'accrocha au petit montagnard

-Ne les laisse pas m'attraper ! Beugla-t-il.

Kristoff regarda les loups, Sven et Gustav.
Il manquait de temps.
Alors que les canidés approchaient, Sven essaya d'éloigner le traîneau du bord de la falaise. Agacé, le jeune Bjorgman savait qu’il devait amener Gustav au traîneau. Mais comment faire alors qu'il souffrait ? Il eut soudain une idée. C'était risqué mais cela pourrait bien fonctionner.
Il siffla aussi fort qu'il put et cria :

-Sven ! Par ici!

Le renne s'élança ce qui fit aussi passer les loups à l'action. Ils commença à courir après le traîneau alors que le cervidé serpentait dans la neige pour atteindre Kristoff, qui d'un seul mouvement rapide souleva Gustav comme s'il était l'un des trolls.

-Hey ! Mais qu’est-ce que tu fais ? Cria-t-il alors que l’adolescent le coinça à l'arrière du traîneau.
-Je te sauve la vie! Précisa-t-il en sautant lui aussi dans le traîneau alors que les loups lui mordillait déjà les talons, Sven, vas-y !

Discipliné, le renne vira rapidement de bord, et s'éloigna à une telle vitesse que le montagnard ne l’avait jamais vu partir ainsi. Le jeune Bjorgman essaya de manœuvrer d'une main et d'allumer le bas d'un bâton de sa lanterne de l'autre pour tenir les bêtes dangereuses à distance.
L'un d'entre eux se leva et il lui donna un coup de pied, le faisant tomber. Sanguinaire, la bête revint à la charge. Soudain, il se sentit étreint par derrière.

-Nous n'y arriverons pas ! Nous n'y arriverons pas ! Cria Gustav.
-C’est certain que si tu ne lâches pas prise, nous n’irons pas loin ! Avoua Kristoff, essayant de le repousser.

Les loups gagnaient du terrain et il ne put faire autrement qu’ajouter :

-Dans les arbres, Sven !

Le renne tira le traîneau aussi vite que possible, se faufilant de gauche à droite autour d'énormes pins qui briseraient le traîneau en quelques secondes s'ils faisaient un faux mouvement. Le jeune Bjorgman retint son souffle, souhaitant plus que tout voir la lisière de la forêt pour être enfin près d'Arendelle où son sens de l'orientation était plus fort. Il alluma la torche et la tint fermement, se préparant à l'agiter si un loup s'approchait à nouveau. Le vent, qui soufflait toujours fort, empêchait d'y voir clair, mais il pouvait jurer qu'il y avait un éclaircissement devant lui.

-Aidez-nous ! Aidez-nous ! Cria encore Gustav avec désespoir.
-Voudrais-tu arrêter de meugler ! Je n'arrive pas à réfléchir ! Renchérit Kristoff, je vais finir par heurter un arbre.

Un Arbre. C'était ça! Il leur fallait un blocus entre eux et les loups pour essayer de mettre une certaine distance entre eux. S'il pouvait faire tomber quelque chose sur le chemin des loups, ils auraient peut-être une chance. Ses yeux se tournèrent à nouveau vers les arbres, scrutant la zone à la recherche d'un tronc qui semblait cassant et vieux, prêt à tomber. Bulda et les trolls lui avaient appris à repérer un arbre en difficulté. Lorsqu'il en aperçut un devant lui, il n'hésita pas. Il attrapa la corde qui était encore entourée de la pioche et commença à fabriquer un lasso au-dessus de sa tête.

-Que fais-tu? Cria Gustav.
-Garde la tête baissée ou perds-la ! Grommela Kristoff, puis il lança la corde aussi fort qu'il le put, la pioche frappant le bois et le brisant, tenant fermement le tronc, Tiens ! Ajouta-t-il en passant les rênes à son ennemi, Ne lâche pas. C'est toi qui diriges maintenant !
-Quoi?! Paniqua-t-il, qu'est-ce que tu vas faire ? Kristoff ? Kristoff !
-Mieux vaut que tu ne saches pas ! Attends ! Ça risque d'être cahoteux ! Renchérit-il alors que l'adrénaline palpitait dans ses veines, plus vite, Sven!

Le jeune Bjorgman tenait fermement la corde, la sentant se dérouler entre ses doigts, puis la serrer jusqu'à ce qu'il ait l'impression qu'il allait être tiré hors du traîneau. Il cala ses bottes dans le fond et s'y cramponna tandis que deux loups approchaient. Juste au moment où il pensait que l'arbre ne bougerait pas, il entendit le craquement et vit le tronc commencer à pencher, puis tomber rapidement. Il retint son souffle.

-Aaaah ! Pleura Gustav.

Kristoff se tourna pour voir les bêtes s’arrêter et disparaître de l'autre côté de l'arbre massif et de ses branches. Il n’y en avait plus.

-Oui !!! Chanta-t-il en lâchant la corde.

Il allait avoir besoin d'une nouvelle pioche, mais maintenant il serait en vie pour en acheter une ! Un jour. Il n'avait peut-être pas gagné le concours, mais il avait une histoire à raconter aux trolls. Il pensa au conseil de Bulda : Parfois, perdre nous montre à quel point nous sommes vraiment forts. Il avait le sentiment que Bulda, Cliff et Grand Pabbie seraient fiers de lui.
Gustav le regardait avec admiration, la mâchoire si grande ouverte qu'il allait avaler un insecte, s'il y en avait par ce temps.

-Comment saviez-vous comment faire ça?

Kristoff reprit doucement les rênes et déclara :

-Tu dois vraiment lire le Guide du récolteur de glace. Tout ce dont tu as besoin est là-dedans.
-La première chose que je ferai à notre retour, c'est de te rendre ton exemplaire, dit le gaillard, et je vais lire le mien.

Il montra alors du doigt la sortie de la forêt et ajouta :

-Regarde ! Nous sommes de retour à Arendelle !

Kristoff n'avait jamais été aussi heureux de voir le château au loin. La neige avait commencé à diminuer et le vent s'était calmé maintenant qu'ils avaient quitté Villmark. Sven continua, emmenant les deux hommes descendre la montagne et entrer dans le village, ne s'arrêtant que lorsqu'ils atteignirent la ligne de départ de la course.
Il ne s'attendait pas à ce que quelqu'un soit encore dehors après l'annulation des festivités, mais il pouvait voir une foule rassemblée à leur approche. Il y avait des chevaux et plusieurs traîneaux, et si Kristoff ne se trompait pas, il crut voir Miss Eriksen, Jorgen et plusieurs de ses camarades de classe également. Même Oaken était là. Dès qu'ils virent le traîneau ainsi que Kristoff et Gustav, les gens applaudirent.

-Est-ce qu'ils sont là pour toi ? Demanda son ennemi.
-Je pense qu'ils sont là pour nous, devina le jeune Bjorgman.
-Les voilà ! Cria Jorgen, Kristoff et Sven ont trouvé Gustav !

Le cervidé s’arrêta juste devant la banderole de la ligne de départ et les gens coururent pour se rassembler autour du traîneau. Ils soulevèrent pratiquement les deux montagnards sur leurs épaules.

-Gustav ! Hurla à son tour, une femme qui se précipita vers lui.

Kristoff la reconnut. C’était sa mère adoptive. Elle pleura en l'enveloppant étroitement dans une couverture tandis que d'autres personnes se pressaient autour, lui disant à quel point ils avaient peur de ne pas pouvoir le trouver. Gustav semblait un peu choqué mais heureux de cette attention. Kristoff sentit son intérieur se réchauffer en pensant à lui pour une fois – si cela lui avait appris quelque chose, c'était qu'il n'était pas seul. Phlump! Oaken laissa bientôt tomber quelque chose de lourd qui sentait la lavande autour des épaules du garçonnet.

-Vous pouvez avoir cette couverture gratuitement ! Ou deux couvertures ! Et du lait chaud ! Dit-il joyeusement en donnant une carotte à Sven pendant que Jorgen courut lui chercher de l'eau.

Kristoff n'arrivait pas à croire ce qu'il voyait et entendait. C'était comme si tout Arendelle était venu sur la ligne de course – bien plus de monde que ceux qui étaient là pour les accompagner. Miss Eriksen pleurait, ses camarades de classe l'acclamaient et même Dag et Bard demeuraient émus.

-Comment tout le monde sait ce qui s'est passé ? Questionna Kristoff qui sirota son lait, sentant ses entrailles se réchauffer alors qu'elles étaient pratiquement gelées.
-Juste après votre départ, nous avons commencé à dire aux gens que Gustav avait disparu et que tu l’avais poursuivi, expliqua Jorgen, tout le monde voulait te chercher. Surtout après que Dag et Bard leur ont dit que tu étais allé à Villmark. Mais avec l'équipe de récolte de glace d'Arendelle absente, personne ne savait quoi faire. Sauf toi ! Répliqua-t-il en lui donnant un coup de coude, et peut-être Gustav. Regarde-le au milieu de la cour.

Les deux compagnons se rapprochèrent pour entendre ce que disait son ancien ennemi.

-Ça n'avait pas l'air bien, déclara-t-il à la foule des spectateurs, j'avais pris un mauvais chemin et j'étais perdu dans les bois.
-Ah bon ?! Tu n'es pas allé par-là exprès ? Demanda Dag, et Bard le poussa.
-De toute façon, j'étais perdu. J'ai pris un mauvais virage et mon cheval a paniqué et s'est libéré de mon traîneau qui est tombé d'une falaise !

Les gens haletaient, ce qui ne faisait que plaire davantage à Gustav.

-J'étais comme un toast ! Continua-t-il, un toast accroché à ma chère vie à un arbre poussant dans la montagne. J'étais faible. Blessé. Je pensais que personne ne viendrait. Je ne pouvais pas tenir plus longtemps. Le temps sur cette montagne était bien pire qu’à Arendelle. Il n’y avait personne nulle part. Le seul signe de vie était les loups que je pouvais entendre, hurlant au loin.
-Des loups ? Répéta Dag, couvrant ses yeux avec horreur, je ne suis pas sûr de pouvoir écouter encore.
-...Il ne me restait plus qu’à abandonner et lâcher prise, répliqua Gustav d’une voix sérieuse, c'est à ce moment-là que Kristoff est arrivé !

Tout le monde se tourna le souffle coupé vers le jeune Bjorgman tout en disant encore :

-Ce fou m'a poursuivi, a trouvé mon traîneau cassé et m'a repéré accroché au flanc d'une falaise ! Il a jeté une corde, m'a tiré vers le haut et m'a sauvé !

C'était une raison pour davantage d'acclamations. Les gens applaudissaient le fils de Bulda et le félicitaient. C'était un sentiment étrange pour quelqu'un qui n'aimait pas l'attention, mais il ne pouvait s'empêcher de sourire. Il savait quand il raconterait cette histoire plus tard aux trolls et à Grand Pabbie, qu’eux-mêmes seraient fiers.

-Attendez ! Clama alors Gustav, l'histoire n'est pas encore terminée ! Juste au moment où je pensais être sauvé, les loups sont venus nous achever.
-Non ?! Haleta Scarlett.
-Il va rendre cela aussi dramatique que possible, n'est-ce pas ? Chuchota Jorgen à Kristoff qui essaya de ne pas rire, ils étaient gigantesques et féroces ! Ils ont failli nous attraper ! Ma cheville était blessée et je pouvais à peine marcher, Kristoff aurait pu me quitter et se sauver lui-même et ses rennes, mais il ne l'a pas fait, à la place, il a trouvé un moyen de me sortir de là. Il a chassé les loups avec des flammes et quelques manœuvres de traîneau au bon moment ! Et il nous a ramenés à la maison !

Il espérait que Gustav réalisait maintenant qu'il en avait réellement une. Kristoff était reconnaissant de ne jamais remettre en question les siens. Tout ce à quoi il pensait, c'était de terminer ses affaires ici et de retourner dans la vallée. Avec le temps plus calme, lui et Sven pourraient y être là à la tombée de la nuit.

-Eh bien, maintenant que tout le monde est en sécurité, je devrais vraiment y aller moi-même ! Concéda-t-il.
-Non ! Ne pars pas encore. Il y a quelque chose que je dois d'abord te rendre, s’enquit Gustav, faisant signe à Bard, qui sortit de sa poche un livre en cuir usé, je crois que c'est le tien.

Kristoff serra le livre relié en cuir bleu et murmura :

-Merci.
-Qu'est-ce que c'est? Questionna Scarlett en regardant par-dessus l'épaule du jeune homme.
-Le Guide du Récolteur de Glace, lui dit Gustav, c'est un manuel pour les futurs récolteurs comme moi, expliqua-t-il tout heureux.
-Et pour ceux qui connaissent déjà le secteur de la glace mais souhaitent mieux le connaître, comme c’est son cas, déclara encore son ancien ennemi, tu es le meilleur récolteur que je connaisse.

Quoi ?! Kristoff avait vraiment l'impression qu'il allait s'évanouir !

-Regardez ! C'est l'équipe des débiteurs de glace d'Arendelle ! Cria soudain quelqu’un.

Le jeune Bjorgman vit l'équipe et les traîneaux dévaler la montagne vers eux. Quand ils atteignirent la ligne de départ, Tor sauta du traîneau et courut vers Gustav en hurlant son prénom. Puis il l’attira dans ses bras en ajoutant :

-Quand nous avons vu le temps changer, nous sommes revenus pour vous avertir tous, et c'est à ce moment-là que nous avons entendu parler du coureur disparu. Nous sommes si heureux que tu sois en sécurité.
-Merci à Kristoff, dit Gustav.

Tor posa sa main sur l'épaule du petit montagnard et murmura :

-Bon travail.

Il rayonnait. Il ne voulait de compliments de personne d’autre que Tor.

-Tout le monde ? Puis-je avoir votre attention ? Clama bientôt Kjell au groupe rassemblé.

Il se tenait aux côtés de Nora, Tor et de la mère adoptive de Gustav. Oaken était là aussi.

-Nous avons une annonce à faire ! En raison de ce qui s'est passé, nous allons annuler la course de cette année ! L'important est que tous les coureurs soient sains et saufs et que le coureur disparu ait été retrouvé !

Cela suscita des applaudissements alors qu’il ajouta :

-Nous trouverons une autre façon de faire une compétition, mais cette année, malgré l'absence de course, nous avons un vainqueur clair : Kristoff Bjorgman !

Les applaudissements ressemblaient à un rugissement.

-Quoi ? Répéta le jeune Bjorgman totalement troublé, mais j'ai perdu. Je n'ai même pas pris le départ de la course !

Tor sourit et rétorqua :

-C'est pourquoi tu es le gagnant ! Nous sommes tous d'accord : Tu t’es surpassé et tu as su manier la glace et l’appréhendait comme un vrai débiteur ! Tu as compris la vraie valeur de notre métier ! Les coéquipiers qui ne doivent jamais être laissés derrière eux. C'est pourquoi nous estimons que tu mérites le beau traîneau que le bazar d’Oaken nous a fait don.

Il avait voulu gagner avec toutes les cloches et tous les sifflets qu'un traîneau pouvait avoir. Il jeta un nouveau coup d'œil au petit traîneau de Jorgen. Il était petit, oui, et n'avait pas de porte-gobelets, mais cela l'avait aidé à naviguer dans Villmark, à échapper aux loups, et a survécu au terrain dans des conditions météorologiques très mauvaises.

-J'apprécie vraiment l'offre, mais j'ai une autre proposition à faire ! Renchérit-il, sûr de sa décision, j'aimerais que le traîneau aille à l'équipe de récolte de glace d'Arendelle, car ils doivent remplacer le traîneau perdu sur l'hippodrome.
-Tu ne veux pas de mon traîneau ? Répéta Oaken, l'air légèrement vexé.
-Si ! Il est magnifique pourtant ! Mais c'est aussi le cas du traîneau fabriqué par Jorgen et ses frères, il regarda son copain, qui semblait acquiescer, quelque chose de cette taille est vraiment tout ce que Sven et moi avons besoin pour l’instant.

Puis il prit un temps pour observer Tor et rétorqua encore :

-Ce que j'aimerais plus que tout, c’est déjà être en apprentissage avec l'équipe des débiteurs de glace d'Arendelle, s'ils veulent bien de moi.
-Kristoff, tu es sûr ? Renchérit le chef, un traîneau comme ça, c'est beaucoup à abandonner !
-Je sais, admit-il sans hésitation, mais un bon traîneau n'est rien sans les compétences nécessaires pour savoir le manipuler mes blocs de glace, il y a tellement de choses que j'ai encore à apprendre, et je veux l'apprendre auprès de vous ! Et qui sait ? Peut-être que lorsque Sven et moi serons de bons pêcheurs de glace, nous pourrons payer Jorgen pour qu'il nous fabrique notre propre traîneau une fois que nous aurons l'argent.

Tor sourit et tendit la main au jeune Bjorgman :

-Bienvenue dans l'équipe.
-Vraiment ? Tu ne seras pas ennuyé si je pose trop de questions ?
-Eh bien, personne n'a dit ça, plaisanta-t-il, mais je pense qu'il est temps que tu fasses un véritable apprentissage. Sinon, comment vas-tu apprendre le métier de commerçant ?

Oh ?! Il avait vraiment un métier officiel ! Il avait un plan ! Quelque chose qui le mènerait vers l'avenir comme le voulaient Grand Pabbie, Bulda et Cliff. Il avait hâte de leur annoncer la grande nouvelle.

-Allez tout le monde ?! Lançons des Félicitons au premier apprenti débiteur de glace d'Arendelle ! S’écria Tor, et cette fois la foule rugit plus fort que jamais auparavant.

Sven renifla et sauta de haut en bas, Oaken semblait un peu brumeux et Kristoff sourit. Il s’était fait une belle frayeur aujourd’hui mais il avait prouvé qu'il avait ce qu'il fallait même par mauvais temps. Il se sentit soudain très sûr de son avenir qui impliquerait de la glace. Beaucoup de glace.

Qu'est-ce qui pourrait être mieux?


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