Frozen: Dans un autre monde

J'aime bien cette fiction les descriptions sont belles et plaisantes à lire c'est très captivant sauf le dernier
Il est bien mais très rapide j'ai eu un peu de mal à visualiser
Et par contre vu qu'il faut distribuer des cookies moi je le donne pour le rapprochement entre elsa et yohan

J'ai enfin tout lu...ouf ! Voilà maintenant comme promis mon "petit" commentaire.
Je n'ai pas tout développer, mais juste dis l'essentiel du moins je pense.
Bref voilà mon avis sur chacun de tes somptueux chapitres.


Prologue-

L’idée m’a d’abord surprise, puis je l’ai trouvée géniale pour la simple et bonne raison qu’on a tous envie d’être le héro ou l’héroïne de notre propre fic. Et toi, tu as osé le faire, en te plongeant en prime dans un univers de fiction, pour y rencontrer des personnages que tu adores.
Donc je salue dans ce premier chapitre ton originalité et ton audace.
Une machine à traverser les dimensions, c’était pas dur à imaginer pourtant, mais tu l’a fait et c’est qui compte le plus

Sinon j’aime énormément toutes les références que tu fais, cela me laisse penser qu’on a les mêmes goûts concernant les films et autres.

Le tout est terriblement bien écrit, on s’y croirais et tu restes fidèle à toi-même, c’est une fiction qui ne peut ressembler qu’à une seule et même personne pour le coup, à TOI ! Bravo !!


Chapitre 1-

Et paf nous voilà à Arendelle avec toi !
On y est vraiment, on en a presque le souffle coupé lorsque tu décris les paysages, mais aussi les actions.

L’idée de planquer ton ampli dans le palais de glace d’Elsa c’est pas mal, mais pas un peu loin  et dangereux ?
Si ça avait été moi, je l’aurais caché dans un coin de la forêt et me serais précipitée à Arendelle pour y voir les filles, telle une gamine qui cours dans Disney Land Paris, pour y voir les princesses.
Mais c’est peut être bien là que j’aurais eu tout faux, comparé à toi qui réagis de manière plus réfléchit et méfiante, car il ne faut pas oublier qu’Arendelle n’est pas notre monde, on part un peu dans l’inconnue aussi.
Donc de nous entrainer direct dans le palais avec la grosse guimauve c’est plutôt bien pensé, car ce lieu et ce perso sont à la fin laissé un bout à l’abandon.


Chapitre 2-

Petit chapitre avec de nouveaux perso forts sympathiques et on apprend par la même occasion que tu ne vas tarder à croiser les autres. Voilà on attend vite la suite alors.  


Chapitre 3-

Quel chapitre de fou ! J’adore l’ambiance de la taverne qu’on imagine bien dans ce monde.
Olaf, Anna et Kristoff qui arrivent. (quelle chance tu as eu d’avoir été sauvé par le grand récolteur de glace ami des rennes et des trolls. Pour le coup tu y perds un peu de ta virilité non ? bon…ok je sors…dehors…où il fait froid…brrrrr…)
Ils sont un peu froids d’ailleurs dans un premier temps, puis on retrouve bien le côté sympa de ces perso par la suite, surtout chez Anna qui, comparé à sa sœur, vit dans le monde des bisounours. Elle est fidèle à elle-même comme dans le film quoi, tout comme la belle Elsa, devant laquelle je ne me serais pas inclinée mais jetée dessus pour lui faire un gros câlin. Et voilà encore une fois, j’aurais eu de gros problèmes dans ce monde, pas comme toi qui pense à tout et les invites.
Bien joué, sans mauvais jeu de mots, le coup de te faire passer pour un musicien et de bosser au château d’Arendelle c’est le mieux qui pouvait t’arriver au final.


Chapitre 4-

Gros stress comme un premier jour d’école dans une nouvelle classe. Pour notre ami Yohan c’est aussi le premier conflit avec un perso qui ne va pas lui faire de cadeau.
C’est une sorte de Weselton cet Anders, une bonne idée que ce personnage qu’on a tout de suite envie de taper un grand coup sur la tête, tel un professeur qui est là juste pour nous casser les…enfin les trucs qu’ont pas les filles quoi.

Par contre on sent tout de suite qu’Anna t’aime bien et qu’il va par la suite y avoir un lien amicale entre vous deux. Quoi de plus normal avec elle, c’est une personnalité tellement ouverte, que n’importe qui pourrait copiner ce petit bout de jeune femme.

Tu prends aussi très au  sérieux ton rôle de nouveau musicien de la cour, c’est bien pour ne pas passer pour quelqu’un de chelou, déjà qu’avec les fringues et ton langage c’était pas gagné.


Chapitre 5-

J’adore vraiment celui-là. Entre la transformation de ton instrument et l’écoute aux fenêtres, et pas aux portes pour une fois, de la conversation entre les perso de Frozen qui se méfient tout de même de toi. Grosse pression du coup !
Et cette rencontre avec les trolls, pas mal du tout, surtout qu’on apprend quelque chose qui nous met en haleine tout comme la fin de ce chapitre où…NON MAIS QU’EST-CE QUI C’EST PASSE ?!! O_O

L’idée d’armer Anna est bien aussi, car on se souvient tous très bien que dans la montagne il n’y a pas que des bonhommes de neige. lol


Chapitre 6-

Des loups ! Ah bah ça je l’avais deviné avec cette référence dans le précédent chapitre.
Mais quel courage ! Ouf ils ont eu vraiment chaud. (roh…un jeu de mots pas fait exprès encore)
Un peu d’action ça fait de bien dans cette histoire et c’est pas passé loin pour qu’Anna se fasse bouffer. ^^’
Du coup notre ami gagne gros en risquant sa vie, la reconnaissance de tous. Il va pouvoir être tranquille et vivre au sein du royaume sans crainte d’être viré.
Il faut qu’il retourne au palais de glace aussi, pour recup. la tiare d’Elsa, qui serait son ticket de retour chez lui. Mais comment faire ? Il va tout leur avouer ou ? Hum…

Ah au fait j’allais oublier et viens d’y repenser, « Anders qui aime Elsa…un seul mot : Beurk ! »


Chapitre 7-

Mais que le temps passe vite ! Yohan tu n’as pas oublié un truc ? Rentrer chez toi.
J’adore la complicité et l’amitié qui est née entre Anna et toi. J’adore et j’avais même envie de jouer avec vous dans la neige quand j’ai lu ce chapitre. C’est tellement bien écrit comme à chaque fois qu’on est transporté.
Et le bal, j’ai adoré y trouver Raiponce et Eugène. (là on se retrouve tiens, pour la même chose qui…non je n’en dis pas plus, tu seras le premier à savoir en plus, ça suffit comme ça. )
Le rapprochement un peu trop abusif d’Anna nous met presque mal à l’aise au final, car on se doute bien qu’il va y avoir des complications par la suite.
Et maintenant tu as une grosse responsabilité, Elsa…oh oh oh !!
Ce chapitre s’ouvre aussi sur quelque chose qu’on voit venir, mais quoi ? Mystère et boule de glace.


Chapitre 8-

Ce chapitre oui tu aurais pu l’appeler « Journée de merde ».
OH LA VACHE MAIS L’AUTRE SOUS MERDE QUOI !
Là c’est vraiment le truc qui ne devait pas arriver, roh le malaise ! J’étais pas bien en le lisant, me mettant à la place de ce pauvre Yohan, enfin toi quoi, oui enfin…heureusement qu’Elsa n’a rien su sinon, la tempête que ça aurait déclenché tout ça. ^^’
Ça va qu’Anna l’a tout de suite cru aussi, sinon ouille, une amitié si géniale bousillée par une rumeur, genre de choses qui arrivent dans la vraie vie, comme quoi Frozen c’est pas que de la fiction.
Bien la baston dans la taverne avec un Kristoff désespéré.  L’autre Anders a froncement intérêt à se planquer oui.
A ce propos, alors qu’on s’imagine s’être débarrassé d’une « merde » une autre vient pointer le bout de son nez…on en reste bouche bée. Journée de merde jusqu’au bout pour nos amis.


Chapitre 9-

On passe aux choses sérieuses dans cet univers pourtant si paisible.
Un nouveau perso encore, j’adore découvrir de nouvelles têtes dans ta fic.

Mais ce qui m’a surtout plu c’est la conversation d’Elsa avec Yohan.
Elle est tellement…Elsa. Tu le décris si bien, c’est elle pas de doute celle qui, je souris là car, petit veinard ! Elle est presque à ta portée la reine des neiges et si tu fais, ce que tout le monde attend ici je pense, tu réalises le fantasme de beaucoup. Même moi je pourrais devenir lesbienne pour cette nana comme ça. *sort loin*

Chapitre 10-

Un chapitre qui va à mille à l’heure et c’est du sérieux.
Là j’avoue j’ai adoré, très bon chapitre.
Toutes les actions sont encore une fois si bien décrites qu’on a l’impression de regarder un film plutôt que de lire un fanction.
Anna qui se fait capturer, ça ne m’étonne même pas. Elle a encore voulu jouer les héroïnes et s’est faite attraper pour être sauvée par son valeureux prince…euh non  en fait c’est Yohan. Bon avec l’aide de Kristof et d’Elsa en fait, mais Yohan tout de même et pour la seconde fois en plus.
Si ça se trouve elle va laisser tomber Kristoff pour toi, pendant que sa sœur serait jalouse.
C’est bien ce que je disais plus haut : Veinard !!

Non mais franchement bravo pour ce chapitre et pour cette fic dont j’attends la suite avec beaucoup d’impatience.

Bonne continuation en attendant et continue comme ça, c’est parfait !

Et voici donc le chapitre 11 ! Je tiens aussi à remercier Minka pour sa longue review, en espérant que ce ne sera pas la dernière !
Je vous poste donc ce chapitre, où j'ai plus mis l'accent sur les personnages inédits et secondaires, histoire de développer un peu plus les relations entre mon personnage, et d'autres qui changent un peu des habituelles Elsa ou Anna. En espérant que ce chapitre vous plaira !











Silencieusement, nous sortîmes de la cabine de désormais feu le Duc de Weselton, pour arriver sur le pont, où quelques soldats d’Arendelle mettaient en joue avec leurs arbalètes des gardes Weseltoniens rassemblés au pied du mât. L’un des soldats leva la tête en nous voyant sortir:


« Ravi de vous voir en vie Princesse, dit-il en saluant respectueusement Anna puis se tournant vers Elsa, que devons-nous faire d’eux Votre Majesté ?


Elsa s’arrêta, et je pus voir sa main, qu’elle gardait posée sur l’épaule d’Anna se crisper. Elle sembla réfléchir, puis expira calmement avant de répondre:


-Je pense qu’il y a eu assez de morts pour aujourd’hui. Nous les renverrons chez eux lorsque je l’aurais décidé. Emmenez-les !


Je ne pus m’empêcher de lever un sourcil circonspect. Si ce que m’avait dit Kristoff était vrai, Elsa n’avait eu aucun remord à déchaîner ses pouvoirs mortels contre ses ennemis pendant la bataille, et voilà à présent qu’elle se montrait à nouveau pacifique et magnanime. J’avais décidément du mal à comprendre cette Reine, même si je n’imaginais pas Elsa envoyer au casse-pipe des gens qui s’étaient contentés de suivre des ordres.
Mais, pour ma part, j’avais d’autres préoccupations:
Mon plan avait fonctionné, et l’issue de la bataille avait semble-t-il été scellée dès lors qu’Elsa avait gelé le lac, immobilisant les navires. Les Arendelliens avaient du réussir à se défaire des troupes de Weselton, et à prendre les navires d’assaut, tandis que moi…
Je revoyais devant mes yeux le regard vitreux du Duc mort devant moi, et ses dernières paroles ne cessaient de tourner inlassablement dans ma tête:

« Vous êtes comme elle…vous êtes un monstre. »

Je n’avais jamais imaginé qu’il était si difficile de faire face à la mort, lorsqu’on la provoquait. Je me sentais mal, j’avais tué un homme, un vieil homme, et malgré le fait que cet homme était un ennemi et en voulait à mes amis, et bien aujourd’hui encore je peux presque sentir son sang sur la lame de Flamme, et ce même si comme tu le verras par la suite, il est loin d’être le seul homme à avoir péri à cause de moi. Cela étant, si cela était dur pour moi d’avoir ôté la vie d’un homme,  je n’imaginais même pas ce que cela devait être pour Elsa, qui elle en avait tué plusieurs.
Je la regardai: elle semblait sereine, mais ce n’était-là qu’une apparence. En réalité, son allure reflétait les pensées qui devaient alors être les siennes: sale, échevelée, tachée de sang, poussiéreuse, elle avançait en tremblant comme une feuille, et sachant à qui j’avais à faire, il était évident que cela ne pouvait pas être le froid. Elle semblait détruite. Heureuse de voir sa soeur saine et sauve bien sûr, mais terrifiée par ce qu’elle venait de vivre, déboussolée, et surtout, elle semblait s’en vouloir. S’en vouloir pour ce qui était arrivé, pour ce qu’elle avait fait. Heureusement qu’elle n’avait pas entendu les dernières paroles du Duc, elle aurait probablement été d’accord avec à cet instant.

Nous traversâmes le lac gelé pour rejoindre la ville. Ce fut à ce moment-là que je pris véritablement conscience de ce qu’était la réalité de la guerre, Disney ou non: la ville était dévastée. Les toits des maisons étaient éventrés, certaines n’étaient plus qu’un tas fumant de ruines, faisant s’élever vers le ciel des volutes de fumées âcre et noire. Le château n’avait pas été épargné non plus, sa façade était méconnaissable, des pans entiers de pierres manquaient, les décombres s’entassaient par endroits, et je savais très bien que l’arrière du château était à moitié manquant.
Mais le pire, c’était les cadavres ! Les rues en étaient jonchées ! Des corps de soldats, morts ou à l’agonie, s’étalaient à perte de vue. Les pauvres bougres étaient pour la plupart morts, étendus dans des postures ridicules, d’autres criaient que l’on vienne les aider ou les achever. Les habitants avaient soufferts eux aussi, et c’était pitié que de voir des familles en larmes, dans les bras les uns des autres, ou bien pleurant en appelant au milieu des décombres de leurs maison en ruines d’éventuels survivants de la terrible bataille qui venait d’avoir lieu. En bon cinéphile que j’étais, certaines scènes d’Apocalypse Now ne me paraissaient plus si désolantes à présent, car le navrant spectacle que j’avais sous les yeux, et bien ce n’était pas du cinéma !
Mais je n’étais pas le seul à en être secoué, car Anna elle aussi réagissait vivement au massacre. Elle écarquillait les yeux en voyant la désolation qui l’entourait, et elle semblait presque avoir perdu l’usage de la parole. Son visage était à nouveau inondé de larmes, et elle était blanche comme la craie. Elsa, quant à elle, continuait d’avancer vers le château, se voulant impassible mais ayant elle-même beaucoup de mal à ne pas se laisser aller au désespoir. Je la suivais silencieusement, lorsque je remarquai un attroupement qui attira mon attention, près de l’Old Reinder.
La taverne avait pris très cher. Le toit était détruit, une partie de celui-ci était en feu, et l’enseigne avait explosé. L’endroit semblait à présent être une simple bâtisse, aussi fracassée que les autres. Mais autre chose attira mon attention: un attroupement s’était formé, et je vis des hommes porter une sorte de brancard sur lequel était installé un homme à qui il manquait une jambe. Et cet homme, c’était Anton !


-Anton Non !


Oubliant Elsa, je me précipitai vers eux. Je jouais des coudes pour arriver jusqu’au brancard. Anton était allongé, et il n’avait jamais semblé en aussi mauvais état. Une grosse blessure saignait abondamment sur sa tête, et on avait effectivement du lui couper une jambe, visiblement à la va-vite. A ses côtés, sa femme Ida pleurait toutes les larmes de son corps, avec des pleurs qui rougissaient son visage et la rendaient encore plus laide.


-Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ?, demandai-je, choqué


-L’Old Reinder a été parmi les premiers bâtiments touchés par les canons de Weselton, me répondit un homme qui tentait de réconforter Ida, nous nous trouvions à l’intérieur quand c’est arrivé. Certains ont pu sortir facilement, mais ce pauvre Anton a été enseveli sous un tas de débris et il s’est fait transpercer la jambe par un éclat de bois.


Ses mots eurent pour effet de faire redoubler d’intensité les pleurs d’Ida. Toujours en état de choc, je me dirigeais vers un des hommes qui portaient le brancard où se trouvait le tavernier.


-Va…va-t-il s’en tirer ?, m’enquis-je


-Normalement oui, répondit celui-ci, s’il avait dû mourir, il serait mort sur le coup. Il y a perdu une jambe, et sûrement quelques neurones, mais il devrait s’en sortir.


Je me retins de pousser un soupir de soulagement. Je ne souhaitais pas voir le tavernier mourir. Il avait été le premier homme avec qui j’avais pris contact en Arendelle, il m’avait recueilli dans son auberge, m’offrant le gîte et le couvert pendant un bout de temps, et je lui en étais sans cesse reconnaissant. Je restai planté là, respirant difficilement, lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule.
Je me retournai. Elsa me regardait d’un air compatissant. Nous nous regardâmes sans rien dire pendant quelques secondes, puis elle parla:


-Venez Yohan, d’autres vous attendent.


D’autres ? Qui donc pouvait bien vouloir me voir moi, en un instant pareil ? Sans répondre, je suivis docilement Elsa, Anna et Kristoff, qui se dirigèrent vers le château.
Nous entrâmes dans le hall, et je manquai de m’effondrer. C’était encore pire qu’à l’extérieur. Des blessés et des mourants étaient entassés dans toute la pièce, sur des matelas de fortune. Certains se faisaient soigner par des femmes qui leur appliquaient des bandages ou des remèdes, tandis que d’autres avaient rendu l’âme et se faisaient recouvrir dans des draps mortuaires. Le nombre de morts était hallucinant. Un autre monde, mais un monde tout de même. A cet instant, je regrettais beaucoup moins d’avoir tué le Duc.
Mais je vis soudain arriver Olaf vers nous. Le petit bonhomme de neige lui-même avait perdu son sourire qui ne le quittait pourtant jamais. Il arriva à ma hauteur, et après avoir gratifié Anna d’un câlin de soulagement, il se tourna vers moi, et me faisant un petit sourire triste, il m’annonça:

-Vous êtes là ? Venez, ils sont là-bas.


Je me tournai vers Elsa, qui acquiesça. Je suivis donc Olaf à travers les rangées de blessés, m’attendant au pire à chaque pas.
Et j’eus effectivement le pire. Il m’amena à un petit attroupement, et voyant qui le formait, je me figeai sur place. Mes collègues (ou devrais-je dire ex-collègues) musiciens de l’orchestre d’Arendelle étaient rassemblés en cercle. Certains pleuraient. Nora, au centre, me vis arriver, et, sans un mot, se précipita sur moi en larmes, et me serra dans ses bras sans autre forme de procès. Pris d’un doute affreux, je lui rendis rapidement son étreinte, avant de l’écarter doucement, puis je m’avançai parmi les autres.

Arnar gisait au centre sur un matelas, mort, une blessure béante au flanc, qui saignait abondamment. Je sentis alors quelque chose se briser en moi. Lui aussi, il avait été parmi les premiers à m’accepter à Arendelle, toujours chaleureux avec moi à l’orchestre, et ce dès le premier jour. Je n’avais jamais eu l’occasion de véritablement lui rendre sa gentillesse, et je m’en voulais à présent terriblement. Pourquoi étions-nous ainsi faits ? Pourquoi attendions-nous sans cesse que les gens qui nous aiment soient partis avant de pouvoir le leur rendre, et leur dire ce que nous avions sur le coeur ?
Je tombai à genoux, devant le cadavre de mon collègue et ami, les larmes coulant à présent sur mes joues. Je m’en voulais. Terriblement. Je m’en voulais de ne pas avoir été là, là pour les aider, là pour peut-être empêcher ça. Au lieu d’être avec mes amis, et me battre à leur côtés, j’avais stupidement voulu jouer au héros, seul de mon côté, et même si j’avais réussi, je me sentais à présent cruellement mal de n’avoir même pas une éraflure, pas même une tâche de mon sang sur mes vêtements, car celui qui s’y trouvait n’était pas le mien. Arnar était mort par ma faute.
Derrière moi, Nora pleurait franchement à présent. En larmes, elle s’agenouilla auprès de moi, et pleura sur mon épaule. Je ne connaissais Arnar que depuis quelques mois. Mais elle, elle l’avait connu pendant des années. Ils avaient dormis ensemble dans la rue, sans le sou, pendant des mois, eux et d’autres musiciens. Ils avaient vécu ensemble, tous, se serrant les coudes. Si cela était dur pour moi, je n’osais même pas imaginer ce que cela devrait être pour eux.


-J’aurais dû être là, pleurai-je, avec vous. J’aurais dû vous aider. Je suis désolé Nora.


-Non Yohan, parvint-elle à articuler entre ses larmes, ne t’en veux pas, ce n’est pas ta faute.


Je redressai la tête. Elle avait raison. Après tout, ce n’était pas moi qui avais voulu la guerre. Ce n’était pas à cause de moi qu’Arnar était mort et qu’Anton risquait de ne plus être le même. A cet instant, je ne regrettais absolument plus d’avoir tué le Duc de Weselton, et j’aurais pu le refaire autant de fois que possible si je l’avais eu en face à cet instant.
Je serrai la poignée de Flamme si fort que mes jointures blanchirent. C’est ce que je ferais désormais. J’allais honorer la promesse que j’avais faite à Anna, et j’allais le faire bien. Je n’aurais plus à présent aucun scrupule à débarrasser Elsa, Anna, Nora et tous les Arendelliens que je connaissais et qui m’étaient proches d’une quelconque menace, quelque soit le moyen. Et j’allais peut-être même pouvoir commencer maintenant.
Car il y en avait un que je n’avais pas vu dans l’attroupement, qui ne se trouvait pas parmi nous. Et où était-il d’ailleurs ? Je ne tardai pas à avoir ma réponse.

Elsa et Anna se dirigeaient vers nous, et à leurs côtés, Anders avançait en se courbant à s’en briser l’échine et parlait sans cesse à Elsa d’un ton mielleux.


-Si vous saviez votre Majesté comme je suis transporté de vous savoir en vie et bien portante ! Vous avez été une grande Reine aujourd’hui, probablement la plus grande que nous ayons jamais eu en Arendelle…


Je me redressai. En les voyant arriver, je me sentis bouillir de rage. Anders, à mon instar, n’avait même pas une coupure ou une estafilade. Il était presque flambant neuf, dans un habit de la garde qui devait l’être tout autant. Ses armes étaient proprement rangées dans leurs fourreaux, et j’aurais mis ma main à couper que sa lame devait être aussi brillante et propre qu’au premier jour. J’avais au fond de moi la certitude que ce salopard n’avait même pas participé aux combats, qu’il devait avoir pris grand soin de cacher sa petite personne, tandis qu’Arnar était mort pour Arendelle. J’avais envie en le voyant arriver de me jeter sur lui et de l’écorcher vif comme un lapin, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que des lambeaux de chair sanguinolente. Mais je me retins: assez de gens étaient morts aujourd’hui.
Arrivée face à nous, toujours sans faire attention aux roucoulades du coordonateur, Elsa s’adressa à Nora et aux membres de l’orchestre:


-Je suis sincèrement désolée de la mort de Messire Arnar. Je sais qu’aujourd’hui, vous avez perdu un ami cher, et un excellent musicien. Il sera honoré avec les honneurs qui lui sont dus, je vous le promet, à tous.


Anders, sans même un regard pour son ami mort sur le sol, s’exclama:


-Ah, Votre Majesté, quelle bonté ! Vous êtes une trop bonne reine, que d’honorer les soldats qui ne sont pas connus de tous…


-COMMENT OSES-TU ???????


Je sursautai, imité par Anna et plusieurs autres musiciens. C’était Nora qui venait de pousser ce cri. Anders se tut, tandis qu’Elsa, elle, restait interdite. Nous nous tournâmes tous vers Nora, qui, sans se soucier de nous tous, pointa sur Anders un doigt accusateur, et s’avança vers lui:


-COMMENT OSES-TU PARLER AINSI DE LUI ?! LUI, QUI VIENT DE SACRIFIER SA VIE POUR SAUVER LA TIENNE, ET CELLE DE TOUS LES HABITANTS D’ARENDELLE !


-Je te demande pardon Nora, demanda froidement Anders


Je me tournai vers Elsa et Anna. Je me doutais de ce qui allait suivre, mais mieux valait pour Nora qu’elles n’entendent pas la suite.


-Vous devriez allez voir les autres blessés Votre Majesté, dis-je à voix basse, il risque d’y avoir des mots proférés que vous ne préféreriez pas entendre, si je puis me permettre.


A ma grande surprise, Elsa acquiesça, et entraînant Anna, se dirigea vers le fond du hall. Je me retournai: Nora et Anders se faisaient face. Anders regardait froidement Nora, les bras croisés, quant à cette dernière, elle semblait à présent hésitante, mais on pouvait voir sur son visage qu’elle était furieuse.


-Je te méprise Anders, dit-elle finalement. Je méprise entièrement ce que tu es devenu, et je ne suis pas la seule.


-Dois-je te rappeler que tu t’adresses à ton…commença Anders


-JE ME FICHE DE CE QUE TU ES ANDERS !, hurla Nora, POUR MOI TU N’ES TOUJOURS QUE CE GAMIN DES RUES QUE L’ON TRAINAIT AVEC NOUS ET AUJOURD’HUI TU TE PRENDS POUR UN AUTRE A CAUSE D’UN POSTE QUE TU N’AS JAMAIS MÉRITÉ ! ARNAR EST UN HÉROS AUJOURD’HUI, TOI TU N’ES QU’UN COUARD DOUBLÉ D’UN…D’UN…SALAUD !


-Je te conseille de t’arrêter là, ma chère Nora, fit Anders, sinon…


-SINON QUOI ?! TU VAS ME FRAPPER ? MAIS TU N’AS MÊME PAS OSÉ TE BATTRE AUJOURD’HUI, PLEUTRE QUE TU ES !!!


Puis elle se calma, mais, sans cesser de regarder Anders avec une lueur meurtrière dans le regard, continua:


-Tu n’es pas à ta place Anders, tu ne l’as jamais été. Je me demande bien pourquoi nous n’osions pas te le dire pendant tout ce temps. Tu n’es même plus un bon musicien. Yohan est meilleur que tu ne le seras jamais. Tu es à ce point obnubilé par cette reine que tu n’auras jamais que tu en as oublié ce que tu étais. Peut-être serait-il temps de t’en rappeler. Peut-être ta place est-elle à nouveau dans la rue.


Cette fois, Anders tressauta de colère, et portant la main à la poignée de son épée, cracha:


-Retire ça tout de suite, sinon…


En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, je fus entre Nora et lui, Flamme sortie, le menaçant de la pointe de la lame:


-Si tu touches à un seul de ses cheveux Anders, je vais faire ce que j’aurais du faire il y a un bout de temps déjà, et je te jure que je répandrais ton sang aux quatre coins d’Arendelle, et sans aucun remord !


Je vis Anders hésiter, puis il retira sa main de la garde de son épée.


-Maintenant dégage Anders, lui dis-je, dégage avant que je ne le fasse quand même. Rassure-toi, tu ne nous verras plus à ton stupide orchestre. Tu ne pourras désormais compter que sur ta médiocre personne pour séduire la reine…même si je sais que te concernant, c’est peine perdue.


Anders se redressa, puis, sans dire un mot, jeta un regard empli de haine à Nora et moi, et tourna les talons, s’en allant d’un air furibond.
Je me tournai vers Nora. J’étais assez fière d’elle. Elle avait osé ce qu’aucun d’eux n’avait osé jusqu’alors. Dommage qu’il ait fallu attendre la mort d’un de ses meilleurs amis pour le faire.


-Bien joué Nora. Tu l’as séché.


Elle ne me répondit pas. Elle jeta à nouveau les yeux sur le cadavre d’Arnar, et se remit à pleurer. Nous nous rassemblâmes autour d’elle, rassemblant notre tristesse pour nous en délester quelque peu, lorsque nous entendîmes une voix tonner derrière nous:


-Allons les gars ! On dirait bien qu’y a besoin d’un peu de réconfort par ici !


Je me retournai. Kristian le maître d’armes avançait vers nous. Lui en revanche, avait l’air de s’être battu comme un chien. Il était couvert de sang (je doutais que ce fut le sien), avait un gros bandage sanguinolent à la tête, et un bras enroulé dans un énorme drap. Arrivé sur nous, il nous tendit des couvertures et des chocolats chauds.


-V’là une bataille qui restera dans l’histoire du royaume, c’est moi qui vous le dis ! Y paraît qu’on a tué le Duc de Vicieux Thon !


Je me retins de dire quoi que ce soit. Nous étions assis en cercle, enveloppés dans des couvertures au dessus de nos boissons fumantes, et Kristian discourait sans cesse sur la bataille qui venait d’avoir lieu. Je ne réagis pas à sa dernière phrase. Je ne regrettais pas d’avoir tué le Duc, mais je n’en étais pas fier. Ce fut à ce moment-là qu’un jeune femme brune, très belle, s’arrêta devant notre petit groupe, et s’adressant au maître d’armes:


-Oui, un soldat de la Reine l’a tué, et il a sauvé la Princesse Anna aussi. Je ne sais pas qui c’est, mais je l’en remercie beaucoup, la Princesse est une très bonne amie à moi.


Puis elle s’en alla.


-Comment s’appelle cette jeune femme ?, demandai-je, tentant de revenir un peu dans la conversation


-Emma, je crois, répondit le maître d’armes.


Je replongeai dans ma tasse, les pensées se bousculant dans ma tête. Ainsi venait de s’achever la Bataille de Weselton. Certains de mes amis avaient perdu la vie, d’autres étaient gravement blessés, mais à présent, je me sentais entouré d’autres, d’amis que j’appréciais et qui étaient toujours en vie. J’ignorais où étaient Elsa, Anna, Kristoff, Olaf, et les autres, mais à ce moment-là, cela n’avait pas d’importance. J’étais entouré d’amis, trouvant du réconfort après une dure épreuve, et rien d’autre ne comptai à cet instant. Pas même le petit cristal toujours terne, qui se trouvait toujours dans ma poche.


-À Arnar !, dis-je en levant mon verre


-À ARNAR !!!!






Voilà, un chapitre un peu plus court je trouve, mais qui j'espère vous plaît tout de même. À partir de là on devrait petit à petit arriver vers la fin de l'histoire, mais je ne vous en dis pas plus. Attendez-vous peut-être à une autre ellipse temporelle à venir.
Enfin bref, j'espère que vous prenez toujours plaisir à lire cette fic, et si oui, faites le moi savoir !

"Toujours plaisir à lire cette fic" Oui ! Superbe ce chapitre, enfin, un peu morbide tout de même, mais on ressentait très bien la détresse de tout ces pauvres gens. On se sent un peu mal quand même quand on lit mais c'est signe que c'est bien écrit
Ahah et bien fait pour Anders, il était temps qu'il s'en prenne pleins la gueule une fois de plus c'ui là

Hm....Emma ? Ben voyons xD

*cherche das les papiers de justice*

Alors voyons P... Paprasse; Paricide...AH LE VOILA!
PLAGIAT!

Bon tu t'en doutes, on se voit demain 9 heures au tribunal d'instances pour le prénom Emma...
normal t'as l'habitude hein


Blague à part...c'est bien d'avoir respecté les règles "toute fan fiction doit avoir au moins un personnage féminin prénommé Emma"
Sinon pour le personnage de Yokill...ça m'a un peu dérangé le changement d'opinion "oui je tuerais sans problème vu le bordel"...j'ai un peu de mal à l'imaginer.
Sinon c'est joliment transcris pour Elsa...comment réagir quand on donne la mort!

Axer ce chapitre sur des personnages secondaires est une très belle idée pour une transition...tu t'en es joliment tiré pour le coup.
Nora qui pleure Arnar...C'est très émouvant cette fin de chapitre, mais que penses tu d'un soupçon de tragédie en plus"

attends tu vas comprendre...je prends un passage au hasard...et je te mets ma modification en souligné

Derrière moi, Nora pleurait franchement à présent. En larmes, elle s’agenouilla auprès de moi, et pleura sur mon épaule. Je ne connaissais Arnar que depuis quelques mois. Mais elle, elle l’avait connu pendant des années. Ils avaient dormis ensemble dans la rue, sans le sou, pendant des mois, eux et d’autres musiciens. Ils avaient vécu ensemble, tous, se serrant les coudes. Si cela était dur pour moi, je n’osais même pas imaginer ce que cela devrait être pour eux.

Mon malaise ne fit qu'augmenter en regardant ma pauvre collègue continuer à sangloter au dessus du corps sans vie d'Arnar. Je ne savais quoi dire, quoi faire, lui parler, lui poser une main sur l'épaule, la prendre dans mes bras pour la consoler, j'étais désemparé. Je restais là à contempler la douleur de cette femme qui tenait la main du défunt, la caressant doucement, puis, je la vis s'approcher délicatement de sa tête, lui caresser les cheveux avant de la relever quelque peu avant de l'embrasser. un baiser magnifique, doux, langoureux mais aussi terriblement douloureux. Un baiser d'amour...un baiser d'Adieu.

Bon à cet endroit...avant l'intervention d'Anders...ou amené autrement, pendant que Nora l'engueule...ou après.
Bref tu vois l'idée

Alors, tout d'abord, tu te doutes bien que ce personnage qui apparaît vite fait et qui se prénommerait Emma est plus un hommage, ou un clin d'oeil à votre fameux personnage. J'ai été inspiré pour cette scène par ce passage dans Cyrano de Bergerac où, après un duel, un homme vient féliciter Cyrano et lorsque ce dernier demande le nom du quidam, on lui répond "D'Artagnan".
Bref, un hommage déguisé quoi !

Quant à ta proposition de modification tu vas rire, mais j'ai modifié le chapitre avant de le poster, et avant cela j'avais effectivement écrit quelque chose que je trouvais beaucoup trop tragique. Non pas qu'un peu de tragédie me gêne, mais je trouvais que cela contrastait beaucoup trop avec le reste de la fic.
Autre chose, je ne tenais pas à en rajouter dans les relations entre les personnages. Il n'y a entre Arnar et Nora rien de plus qu'une amitié de longue date, de même qu'entre eux et Anders. Sauf que là où l'un est mort en étant resté le même, l'autre est devenu un insupportable arriviste prétentieux.

Donc, non, je ne rajouterais sûrement rien de trop tragique dans ce chapitre (ni dans les autres d'ailleurs, le ton de la fic se veut avant tout simple et léger). Il l'était beaucoup plus avant, et il me plaisait moins ainsi. Mais bon, si tu aimes la tragédie, je verrais ce que je peux faire à l'avenir...

Ca ne t'en rajoutais pas particulièrement
...ça humanisait un peu plus le groupe
Car là on peut se demander, pourquoi elle est boulversée plus que ses autres collègues^^
Et puis leur histoire d'amour issue d'une longue amitié pouvait s'expliquer aussi par le fait qu'ils se sont soutenus l'un et l'autre en voyant celui qui était leur ami devenir au fur et à mesure un gros enfoiré de première
Et si tu veux du un peu sensationnel genre Ici Paris France Dimanche Closer Voici.
Tu peux ajouter aussi que quand ils étaient clodos...Nora c'était la petite amie d'Anders et une fois devenus musicos de la queen...elle s'est fait larguer comme une grosse degection canine liquide pendant que l'autre va jouer au paon auprès de la blondasse congelée


Mais non bordel ce que je vous raconte c'est pas les fonds de poubelles voyeurismes!...C'est du journalisme! J'ai une carte de presse!

Oui voilà c'est plus ou moins ce que je voulais éviter, pas que je trouve ça nul au contraire, mais je pensais que les lecteurs s'en foutaient un peu des amourettes et des grandes histoires entre les personnage secondaires.
Alors oui je sais que ça humanise un peu et que ça donne plus de profondeur aux personnages, mais pour moi ce sont justement des personnages qui, par leur rôle, n'ont pas besoin de beaucoup plus de profondeur.

Anton et Ida sont l'élément introducteur en Arendelle.
Anders est le rival et le mauvais côté de la situation du personnage en tant que musicien.
Là où Nora et Arnar (et Nora seule désormais) sont le bon côté et ce qui empêche le personnage de se retrouver tout seul au milieu de l'orchestre.

C'est là l'explication: Nora n'est pas plus affectée que les autres, le chapitre se concentre plus sur elle que sur les autres car c'est tout simplement le personnage que j'ai introduit au sein de l'orchestre depuis le départ, et qui est censée représenter les musiciens en général, ce qui m'évite de devoir développer trop de personnages.

Mais bon, je prends bien note de tes observations, je tâcherais d'en faire bon usage !

Wow j'ai lue et je trouve que tu nous a encore fait un super chapitre, voila continue comme sa

t'es pas obligé de les développer...ça pouvait être ton seul développement sans plus

Au pire...surtout si tu l'as écrit, garde le texte, quand t'auras fini ton texte tu feras des bonus
(et te feras attaquer par la Ansa&Frantzoze's stories qui a posé le concept )

Oui, par exemple, je pourrais proposer des bonus quand j'aurais terminé la fic !
(et je règlerais les histoires de procès comme elle se règlent chez moi, avec des réponses aux attaques de type calibre 12 !)

Rooo...mais non il te suffit seulement de signer le contrat qu'on t'a envoyé
Pas la peine de tout lire c'est assez long comme texte...tu sais les formalités administratives TOUSSA TOUSSA
Bref tu signes et tu t'en fais pas

Okk, par contre, c'est normal le petit astérisque en bas avec marqué "pigeon" ?

oui...c'est parce que les pigeons voyagent et comme il y a beaucoup de fan fictionneurs il faut voyager
c'est un emblème un symbole
T'en fais pas signe et on s'occupe du reste

Ah pas mal le petit ajout Frantzoze! C'est vrai que ça aurait rajouté un côté tragique!!!
Sinon Yokill c'est un super chapitre que tu nous as proposé là...Avec du sang de la sueur et des larmes...Et Anders qui est un enfoiré qu'il faut trucider! (c'est pas comme ça que tu écris?!)

Mais quel chapitre encore !! Bravo !

En lisant ce chapitre j'ai revue une scène d'un célèbre film. (Harry Potter 7 : Part2)
Beaucoup d'émotion et une grosse surprise de voir Nora, plutôt que Yohan, s'en prendre à Anders. Quel gros con ce perso, on a vraiment envie de lui faire très mal.
Et bien sûr, les passages émouvants d'Anton gravement blessé et la mort Arnar, nous rendent triste. Car même si ce ne sont que des perso secondaires, pour Yohan ils sont plus que ça.

Maintenant, il va falloir penser les plaies, rebâtir ce qui a été détruit et après tout ça, retourner à la maison pour Yohan...mais avant j'espère qu'il y aura encore plein de surprises.
D'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je dis ça, car je sais qu'il y en aura, évidement !

Tout d'abord laisse moi t'expliquer que quand je lis un chapitre seule, j'ai une tendance à écouter un fond musical en même temps, et pour ton chapitre voilà ce que j'ai mis en fond sonore.



Je ne te cache pas qu'il y a des passages qui ne vont pas du tout avec l'ambiance de ton chapitre, mais d'autres.... ah c'était trop beau , et ça faisait encore plus ressortir le côté tragédie ( Requiem 2min26-3min34 et une partie de Tori no hito 7min55 ). Voilà la lecture de ton chapitre a été plutôt plaisant malgré qu'il soit triste .

Tu dis ne pas vouloir mettre de la profondeur dans les personnages secondaires, mais franchement les mettre à l'honneur n'est pas déplaisant, au contraire, j'adore Anders et Nora. D'ailleurs je leur soupçonne un lien familial entre eux.

-Dois-je te rappeler que tu t’adresses à ton…commença Anders

* Miss Olaf buzz *

Spoiler:

Bon après je peux être carrément à côté, il a peut-être voulu juste mettre en avant que ce n'était qu'un petit chef. Et comme Frantzoze j'ai soupçonné aussi une romance entre Nora et Arnar, mais tu as démenti, alors je peux encore me tromper ^^.

Les réactions de Yohan sont assez réalistes, tu joues pas celui qui est fier d'avoir tuer l'ennemi, une réaction somme toute très humaine, et le fait que tu ajoute plus tard que finalement il ne regrette pas à la vu des morts et surtout Arnar, ce n'est que l'expression de sa colère et tristesse, quelque chose de normal quoi ^^. J'ai beaucoup savouré la confrontation entre Nora et Anders, elle le remet pour ainsi dire bien à sa place, alors va-t-il en avoir rien à secouer, ou va-t-il se remettre en question et changer ( en se sacrifiant à la prochaine bataille ? ).

Voilà toujours impatiente de suivre les prochaines péripéties.

Ah, c'est marrant, moi pendant que j'écrivais ce chapitre, j'écoutais la BO d'Apocalypse Now (d'où la mention du film à un moment) !

Je suis content de voir que les personnages secondaires semblent vous plaire. Je ne m'attendais pas à ce que vous souhaitiez les voir plus développés,et à vrai dire, je ne pensais pas que certains auraient un plus grand rôle à jouer que leur rôle de base.
Pour tout te dire, je n'avais même pas prévu cette scène avec Nora et Anders. Mais moi aussi j'ai développé une sorte d'affection pour le personnage de la chanteuse de l'orchestre (que j'ai décris comme rousse dans le chapitre 4, tout simplement car elle est dans ma tête un personnage hommage à Anaïs Delva, avec selon moi le même physique et les mêmes aptitudes-une chanteuse rousse quoi !).

Donc autant crever l'abcès tout de suite: non, les relations entre Anders, Arnar et Nora ne sont ni sentimentales, ni familiales. Juste de vieux amis de longue date qui ont vu l'un des leurs devenir un bouseux prétentieux et hautain.
Je te remercie pour ton observation sur le réalisme des réactions, sachant que ce n'est pas le tout premier point sur lequel je travaille le personnage.

Quant à savoir ce qu'il adviendra d'Anders, je t'invite à lire la suite pour connaître le sort que je lui réserve !

Et penses à signer aussi :p

Voilà bien longtemps que je n'avais pas continué cette fic, mais c'était simplement pour mieux revenir ! Mine de rien, on approche doucement mais sûrement de la fin ! Je suis désolé de vous proposer à nouveau une nouvelle ellipse temporelle dans ce chapitre, il devrait normalement y en avoir deux autres d'ici les prochains chapitres (dont une petite !), mais après, cela devrait normalement être terminé !

Alors voici le chapitre 12 de cette fic, n'hésitez pas à le commenter, et à me dire si vous l'avez aimé, parce que là, on entre dans les choses sérieuses !










2 mois plus tard



J’étais épuisé, éreinté, fatigué. Il faut dire que les deux mois qui nous séparaient à présent de la Bataille de Weselton furent particulièrement intenses. Il fallut les mettre à profit pour réparer les dégâts laissés par cette dernière, aussi bien matériels que psychologiques. Et si aujourd’hui, certaines choses étaient revenues à une allure à peu de choses près normale, d’autres séquelles étaient ainsi beaucoup plus tenaces et difficiles à faire disparaître.
Anton allait mieux à présent, et il avait repris son travail de tavernier plus à coeur que jamais. L’Old Reinder avait été reconstruit, et même avec une jambe en moins et quelques séquelles mentales (le gros homme cherchait à présent plus souvent ses mots, et pendant plus longtemps), il continuait à prendre son travail avec le plus grand sérieux du monde, à la grande joie de sa femme Ida et de ses clients. L’orchestre n’avait pas été reconduit, il avait fallut l’aide du plus grand nombre pour les nombreuses réparations, et cela incluait les musiciens. Nous avions enterré Arnar avec d’autres soldats, au cours d’une cérémonie qui fut brève mais émouvante. Nora y avait montré beaucoup de courage, se retenant de pleurer pendant toute la cérémonie, et même après, lorsqu’ensemble nous étions rentrés au château. Elle semblait s’être remise désormais, mais il lui arrivait encore parfois de regarder certains de ses amis tristement et de se murer dans un silence douloureux lorsqu’on lui posait une question. Alors, nous avions continué à jouer de la musique, le faisant même parfois dans la rue, comme elle en avait eu l’habitude, lorsque les réparations ne nécessitaient pas toute notre aide. D’Anders, en revanche, je n’avais plus entendu parler.
Quant à moi, je m’étais vu assigner une autre chambre, moins spacieuse mais plus confortable que l’ancienne, dans une autre partie du château, l’autre étant en réparations intensives, après avoir été détruite dans la bataille. J’avais surmonté mon traumatisme de celle-ci, bien que j’y avais été grandement aidé. Je me posais à présent la question de savoir ce qu’il allait advenir de moi une fois les réparations terminées. Si l’orchestre n’était définitivement pas reconduit, alors je devrais me trouver une autre place à Arendelle, et je ne savais absolument pas quelle pourrait être celle-ci. J’avais donc tâché de m’occuper d’autres choses, entre deux aides aux réparations. J’avais notamment essayé une énième fois de revenir sur le cristal dimensionnel, mais toujours sans succès, et je commençais sérieusement à envisager de retourner au Palais de Glace pour y chercher la tiare d’Elsa, et refaire fonctionner l’amplificateur.

Mais c’était probablement là le problème. Elsa. Si Anna, elle, avait assez vite su faire face et dépasser les blessures laissées par la guerre, aidée par sa soeur, Olaf, son fiancé et moi-même, la Reine d’Arendelle, de son côté, était à présent plus froide et solitaire que jamais. On ne la voyait plus que très peu dans les couloirs du château, et il n’était pas rare qu’elle mangeât seule dans sa chambre le soir, au lieu des traditionnels repas qu’elle faisait d’ordinaire avec Anna et Kristoff dans la salle à manger royale. Elle ne sortait plus en ville, fut-ce pour de simples visites de courtoisie ou pour se rendre compte de l’état d’avancement des divers travaux. J’avais à présent la certitude qu’elle était beaucoup moins forte et plus fragile que sa cadette, et la voir comme ça me crevait le coeur. J’avais maintes fois tenté de sortir le soir dans les jardins, espérant la voir, mais elle ne ressortit plus pour d’occasionnelles promenades nocturnes, et je n’eus plus l’occasion de la revoir aussi souvent qu’avant, ni de lui reparler seul à seule.
Jusqu’à ce jour.

Alors que j’étais nonchalamment installé sur mon lit, ma guitare entre les mains (par miracle, l’instrument s’était sorti indemne de l’effondrement de ma chambre lors de la bataille, et hormis une remise en place du manche, peu d’opérations furent nécessaires pour lui redonner toute sa superbe), j’entendis frapper à ma porte. J’allai ouvrir. Kay le serviteur se tenait devant moi, dans son éternelle posture raide et aristocratique.


« Oh, bonjour Kay, saluai-je poliment, que me vaut le plaisir ?


-J’ai le plaisir de vous annoncer que vous êtes convié à dîner avec la Reine ce soir même, me répondit-il d’un ton monocorde.


Je marquai un temps d’arrêt. Avais-je bien entendu ? Elsa ? Me convier à dîner ? Moi ? Mais pour quelle obscure raison ? Cela faisait deux mois que je ne lui avais quasiment plus parlé, tout juste si je l’apercevais, et voilà qu’elle me souhaitait à sa table ! Quelle était donc cette vaste fumisterie ?


-Je vous demande pardon ?, demandai-je, La Reine ? A dîner ? Moi ? V…vous êtes sûr ?


-Je cite sa Majesté Monsieur: « allez dire à Monsieur Yohan que je souhaiterais le voir ce soir avec moi au dîner »


Ainsi c’était donc bien moi. J’écarquillai les yeux de surprise, mais après tout, Elsa devait bien avoir ses raisons. Elle ne m’avait jamais vraiment remercié personnellement d’avoir sauvé sa soeur, et peut-être l’avenir du royaume, lors de la Bataille, peut-être comptait-elle sur cette occasion pour le faire. Deux mois après, voilà qui lui laissait tout le temps d’y avoir réfléchi.


-Bon, et bien aucun problème Kay. Vous n’avez qu’à dire à la Reine que je viendrais au dîner avec la Princesse et son fiancé Messire Kristoff.


-Vous ne m’avez pas compris Monsieur, précisa le domestique, la Reine a bien précisé qu’elle souhaite dîner avec vous, et vous seul. La Princesse et Messire Kristoff dîneront de leur côté.


Ok, là c’était flippant. Qu’arrivait-il à Elsa ? J’avais bien du la recroiser deux ou trois fois depuis deux mois entiers, et voilà qu’elle souhaitait dîner avec moi en tête à tête ?! Qu’est-ce que c’était que cette mascarade ?
« Si j’étais dans une fanfiction, ça ne passerait jamais un truc pareil ! », pensai-je. Avait-elle donc quoi que ce soit de capital à me dire pour qu’elle refuse de le faire en présence de sa soeur et son beau-frère ? Tout cela m’intriguait profondément, et j’attendis jusqu’au soir avec appréhension dans ma chambre, faisant les cent pas, et cherchant dans ma tête une raison qui justifierait de manière valable cette décision d’Elsa.
N’en ayant toujours pas trouvé lorsque fut venue l’heure du dîner, j’enfilai mon costume de musicien de l’orchestre (c’était de loin le plus présentable dans une telle occasion), ceignit Flamme (non pas que je projetais d’attaquer Elsa, mais un peu de panache et d’assurance ne faisait jamais de mal), et descendis à la salle à manger royale.
Lorsque j’arrivai, je fus introduit dans la salle par un domestique à l’entrée:


-La Reine vous attend, cru-t-il utile de me préciser en me faisant entrer


Elsa était effectivement là, seule attablée devant une table sur laquelle la quantité de nourriture installée était si impressionnante que je me demandai pendant un instant si nous serions bel et bien seuls. La taille de guêpe d’Elsa ne trahissait certainement pas quelqu’un qui appréciait la bonne chère plus que de raison. J’osais espérer qu’elle n’avait pas fait préparer tout cela pour moi…me prenait-elle à ce point pour un gros porc ?


-Bonsoir Yohan, dit-elle avec un sourire en me voyant entrer, je vous remercie grandement de n’être pas en retard, cela me change d’Anna, ajouta-t-elle avec un petit rire.


-Un vrai gentleman n’arrive jamais en retard Votre Majesté, ni même en avance d’ailleurs, il arrive précisément à l’heure où on l’attend, répondis-je malicieusement, parvenant à arracher un adorable sourire à mon interlocutrice.


Je pris donc la chaise que m’offrit le domestique, à mon grand étonnement à côté d’Elsa, et non pas en face. Voilà qui m’éviterait au moins la gêne d’un véritable tête à tête. Après avoir échangé quelques politesses de rigueur, nous pûmes commencer à manger, notamment un délicieux ragout fumant de viande et de légumes ainsi qu’un gâteau au chocolat dont Elsa sembla se délecter avec un plaisir non dissimulé, ce qui me détendit quelque peu: ainsi on pouvait être la personne la plus royale au monde, le pouvoir du chocolat était bel et bien une force qui nous dépassait tous.
Puis, Elsa déposa délicatement ses couverts, joignit ses mains devant son visage, et prit enfin la parole:


-J’espère ne pas vous avoir effrayé avec cette invitation, vous devez sûrement vous demander pourquoi je vous ai accueilli à ma table seul ce soir ?


Je reçus poliment la question, sans toutefois y répondre immédiatement. Devais-je lui faire part de mon étonnement en effet à l’annonce de son invitation ? Je ne me voyais pas lui dire directement que je ne comprenais pas pourquoi je me trouvais là, et pas Anna et Kristoff.


-Eh bien, Votre Majesté, j’avoue que j’ai été quelque peu surpris par cette invitation, répondis-je poliment, sans fausse modestie, je ne me pensais pas être homme suffisamment apte à partager votre table à votre demande.


Elsa me sourit, puis elle se leva, et se dirigea vers une commode dans un coin de la pièce:


-Désolée de vous décevoir Yohan, dit-elle avec un sourire rieur, mais c’est bien de la fausse modestie. Il est inutile que je vous rappelle que depuis que vous êtes arrivé, vous avez en quelques mois sauvé deux fois ma soeur Anna et probablement le royaume tout entier.


Je levai un sourcil circonspect. Savait-elle que…?


-Je vous demande pardon Votre Majesté ? Moi, sauvé le royaume ?


-Bien sûr, dit-elle en retirant les gants qu’elle avait porté pendant le repas et en les remettant dans un tiroir, c’est grâce à votre ingénieuse idée que m’a rapportée Kristoff que la bataille a pu être gagnée. Je n’aurais à ce moment-là jamais pu avoir par moi-même l’idée de geler le lac.


Je tournai mon regard vers mon assiette. Ainsi elle savait que c’était mon plan qui avait sauvé Arendelle. Je commençai à être quelque peu rassuré, car j’étais de plus en plus sur de deviner la raison de cette invitation.


-Et je me suis récemment rendue compte que j’avais manqué à mon devoir en ne prenant même pas la peine de vous en remercier.


Bingo ! Ainsi, j’avais vu juste. Elsa voulait bel et bien me remercier pour les services que j’avais rendu à elle et à Arendelle ! Mais une chose clochait: j’étais sûr qu’une invitation à dîner seul à seul avec elle n’était pas vraiment la récompense de base qu’elle devait donner à toute personne pour services rendus au royaume. J’étais donc en attente de la suite.


-Oh, répondis-je simplement, et bien Votre Majesté à travers cette invitation vous m’en offrez sûrement plus que je n’en mérite.


Elsa se détourna de la commode et revint s’asseoir:


-Oh, je suis désolée Yohan, mais cette invitation n’était qu’un moyen légèrement honteux pour moi de vous faire venir en secret de ma soeur et de Messire Kristoff, car je crois qu’Anna n’approuverait pas la récompense que je projette de vous offrir.


J’étais à présent parfaitement dubitatif. Quelle était donc cette récompense, pour qu’Elsa refuse de me la donner en présence d’Anna ? J’ignorais dans quel état elle se trouvait en ce moment, mais de mon côté, je commençais à trouver la situation légèrement gênante et je faisais de grands efforts pour ne pas lui demander d’être plus claire.


-U…une récompense Votre Majesté ? Vraiment, c’est inutile vous savez, j’ai déjà tout ce dont je peux rêver ici, et…


-Je suis désolée Yohan, dit Elsa, mais j’insiste. Je tiens à vous récompenser, et autant que cela soit utile à chacun. Voyez cela comme une sorte de…de promotion.


Et disant cela, elle fit venir un domestique du fond de la salle, qui apporta une tenue pliée ainsi qu’une longue boîte rectangulaire, somptueusement ouvragée, qu’elle déposa sur la table devant moi. L’air circonspect, je pris la tenue entre mes doigts. Elle était magnifique. Elle était semblable à celle que je portais d’ordinaire, mais elle était bien plus résistante, et elle semblait aussi plus fine et plus souple. Elle s’accompagnait également d’une paire de gants, qui semblaient faits dans le même tissu que ceux d’Elsa, robustes et élégants.


-Votre Majesté, qu’est-ce que…?


-J’ai une proposition à vous faire, dit Elsa, me fixant d’un air anxieux, sachez que vous êtes bien entendu libre de refuser.


-…Je vous écoute Votre Majesté.


Elsa expira, puis se rassit sur sa chaise à côté de moi


-Vous avez par deux fois montré que vous n’étiez pas hostile à la famille royale d’Arendelle, et prêt à la défendre ainsi que le Royaume lorsque cela se montrait nécessaire. C’est pourquoi je vous demande…


On y était. Elle allait me demander de rentrer dans l’armée d’Arendelle. Si tel était le cas, j’étais foutu. Les entraînements de Kristian étaient beaucoup trop punitifs pour moi qui n’y avait pas été habitué. Et de plus, lorsque l’on était soldat en Arendelle, hormis quelques menus larcins au marché et une bataille qui arrivait à chaque mort d’évêque, la vie était plutôt morose en Arendelle.
Mais non, Elsa ne me demandait pas d’être juste soldat.


-…je vous demande de faire partie de la garde de la famille royale !, acheva Elsa


J’avais terminé de manger depuis quelques minutes, mais je manquai tout de même de m’étouffer. La garde de la famille royale ? Quelle garde ? A aucun moment le film ne mentionnait ce détail !


-La…la garde de la famille royale ? Mais Votre Majesté vous n’avez pas de…de…


-A présent j’en ai une, trancha Elsa, et je vous implore d’en faire partie.


Alors c’était donc ça. Elsa voulait que je devienne une sorte de…de garde du corps, d’escorte royale pour elle et sa soeur. Et autant dire que je ne l’avais pas vu venir. J’avais bien cru pendant quelques instants qu’elle me demandait d’entrer dans l’armée, ce qui n’aurait pas été un luxe non plus, mais au moins, je n’aurais pas été seul. Là, elle plaçait véritablement sa vie et celle d’Anna entre mes mains ! Je ne pouvais m’empêcher de trouver cela précipité, voire imprudent: certes, cela faisait maintenant des mois que je connaissais les deux soeurs, mais je ne parvenais pas à croire qu’Elsa me fasse à ce point confiance, même après mon rôle dans la bataille. Je devais refuser. Je n’avais pas vraiment le choix.


-Mais Votre Majesté je…je n’ai aucune compétence pour votre protection ou celle de votre soeur ! Pourquoi vouloir ça de moi, demandez plutôt à un soldat, ou même à votre maître d’armes, Messire Kristian ! Il sera bien plus compétent et qualifié que moi !


Elsa baissa la tête


-Oui, dit-elle, je me doutais que vous refuseriez.


Puis elle repoussa la longue boîte derrière elle.


-Vous avez raison, c’était une idée stupide de ma part. J’avais cru que…j’avais cru que vous seriez d’accord pour protéger Anna…lorsque je ne suis pas capable de le faire.


Et, à ma grande stupéfaction, sa jolie voix se brisa, et elle se mit à pleurer. Si la gêne est une personne, c’est sûrement moi à cet instant. En quelques secondes, je m’étais retrouvé là, assis face à Elsa d’Arendelle en pleurs, et sans même savoir pourquoi. J’ignorais complètement ce que j’étais censé faire. Je me levai et, après avoir hésité longuement dans ma tête, osait poser ma main sur l’épaule d’Elsa, laquelle continua de pleurer la tête dans les mains sans s’en offenser.


-Hé…Votre Majesté que vous arrive-t-il ? Pourquoi pleurez-vous ? Est-ce ma faute ? Votre Majesté je suis désolé, je ne voulais pas…


-Vous n’y êtes pour rien Yohan, dit finalement Elsa, relevant la tête entre deux sanglots, tout est ma faute. Regardez-moi, et rendez-vous à l’évidence: je ne suis pas cette reine dont tout le monde parle. Je ne suis qu’une…une sorte de monstre qui n’est même pas capable de défendre sa propre soeur autrement qu’en faisant couler le sang ! Je n’ai su défendre ni ma soeur ni mon royaume à cette bataille ! Je n’ai fait qu’être le monstre que tout le monde pointe du doigt, en utilisant mes pouvoirs à des fins mortelles, alors que je m’étais promis de ne pas le faire ! Et si…si vous n’aviez pas été là, qui sait ce qu’il serait advenu d’Arendelle à l’heure actuelle ?! Ils ont raison Yohan, je ne suis pas une reine, je suis un monstre et une incapable !


Cette fois c’en était trop. J’en avais assez entendu. Je me doutais bien que la fin du film n’avait pas arrangé en un claquement de doigts les problèmes intérieurs d’Elsa, mais je n’aurais jamais imaginé qu’ils puissent être encore si présents. Et si Elsa souhaitait que je l’aide à les affronter, alors je le ferais sans réfléchir !


-Vous n’êtes ni un monstre, ni une incapable Votre Majesté !, criai-je, vous êtes Elsa d’Arendelle, la reine aux pouvoirs de glace, La Reine des Neiges !


Elsa me regarda alors d’un air incrédule. C’était sûrement la première fois qu’elle devait s’entendre appeler « La Reine des Neiges » et cela pouvait effectivement avoir de quoi surprendre.


-Vous êtes ce que vous voulez Votre Majesté, mais vous n’êtes certainement pas un monstre ! Et vous avez raison, vous ne devrez plus faire couler le sang…


Je ramassai la tenue restée sur la table.


-…c’est pourquoi je le ferais pour vous !


Après quelques instants, Elsa cessa de pleurer, se redressa, puis demanda:


-Alors vous…vous acceptez ?


-J’accepte, répondis-je, ce sera difficile, mais je ferais tout mon possible pour vous défendre, vous et la Princesse Anna !


Elle sembla reprendre son sérieux.


-Vous êtes conscients que vous devrez le plus possible être à nos côtés ?


-Cela ne me paraît pas être un problème Votre Majesté (ce qui était même très loin d’en être un !)


-Et que vous ne pourrez malheureusement plus faire partie de l’orchestre royal ?


Là, en revanche, je marquai un temps d’arrêt. J’avais oublié l’orchestre. Et je ne me voyais pas vraiment le quitter, surtout pas dans sa situation actuelle. S’il était reconduit, que Anders reprenait son poste de coordonateur, et que je n’étais plus là, la vie des musiciens allait probablement se transformer en véritable enfer, surtout depuis que Nora lui avait dit ses quatre vérités après la bataille. Mais pourtant, je ne savais même pas si elle avait prévu de reconduire l’orchestre à ses fonctions.


-L’orchestre Votre Majesté ?, demandai-je, vous allez donc le reconduire ?


-Oui, répondit Elsa, il le sera dès lors que les réparations seront entièrement terminées, ce qui devrait normalement dire le mois prochain. Mais si vous acceptez mon offre, vous prendrez vos nouvelles fonctions dès demain, et vous devrez malheureusement le quitter.


-Et…Messire Anders en sera-t-il toujours le coordonateur ?, m’enquis-je, redoutant quelque peu la réponse.


Je vis Elsa froncer discrètement les sourcils, comme si cette perspective ne l’enchantait pas elle non plus, mais la réponse fut surprenante:


-Messire Anders a démissionné de ses fonctions il y a quelques semaines. Je suis sûre que Dame Nora fera un excellent travail pour la coordination de l’orchestre.


Cette nouvelle me ravissait. Non seulement mon amie allait être promue à la tête de l’orchestre, mais Anders ne serait plus là pour mettre son grain de sel. Je ne parvenais malgré tout pas à m’expliquer sa démission. Même avec ce que Nora lui avait dit, sa fierté et sa passion pour Elsa me paraissaient pourtant bien supérieures chez lui à toute conscience professionnelle.


-Et comme elle n’est pas encore au courant, je vous donne comme ordre premier d’aller l’en avertir, acheva Elsa avec un petit sourire.


Puis elle ramena la boîte de bois devant elle, et me regarda droit dans les yeux:


-Mais qu’importe. En acceptant ce travail, vous allez devoir accepter de défendre nos vies, et celles de ceux qui nous sont chers. Et malgré l’entière confiance que j’ai dans cette lame que j’ai jadis offerte à ma soeur, et qu’elle vous a transmis…


Elle disait cela en jetant les yeux sur Flamme, dans son fourreau à mon côté, que je tentais de mieux camoufler pour qu’elle soit moins voyante.


-…il vous faudra de meilleures armes pour cela. Des armes dignes de la garde royale.


Elle ouvrit la boîte, et je restai muet d’émerveillement. Deux rapières fines reposaient dans un écrin de velours rouge. C’était les plus belles armes que j’avais jamais vues ! Elles étaient entièrement bleues, comme si elles avaient été taillées dans la glace, et resplendissaient d’un éclat bleuté brillant de mille feux, de véritables oeuvres d’art !
Sans se soucier de mon état d’ébahissement, Elsa fit glisser son doigt le long d’une des lames:


-Voici Les Lames d’Arendelle, dit-elle, elles ont été faites spécialement pour vous, en remerciement de vos actes lors de la bataille. J’ai remarqué l’attachement que vous semblez avoir pour cette dague que vous a donné ma soeur, alors j’ai eu l’idée de vous faire des armes qui y correspondraient. L’idée de la garde royale ne m’est venue qu’après, je l’avoue. J’ai été aidée par les meilleurs forgerons d’Arendelle pour leur réalisation. Allez-y, prenez-les.


Sans mot dire, toujours sous le choc, je m’avançai, et en pris fébrilement une des deux épées. Je faillis la lâcher de surprise. J’avais déjà tenu des épées auparavant, mais celles-ci étaient les plus légères que j’avais jamais pu tenir. Elle ne pesaient pas plus qu’un oiseau dans ma main, un oiseau que j’aurais dû tenir suffisamment fort pour ne pas lui permettre de s’envoler, mais suffisamment pour ne pas l’écraser.
La lame, brillante et presque translucide, paraissait à la fois fragile et d’une solidité à toutes épreuves.


-Aidée ?, demandai-je, est-ce vous qui les avez faites ? On dirait qu’elles sont taillées dans la glace ?


-De l’estoc au pommeau, répondit Elsa, les forgerons m’ont aidée pour la garde, mais j’ai lancé dessus une sorte de sortilège qui empêche la glace de se briser, et même de fondre…et elles sont plus tranchantes que toutes les armes que vous avez pu voir jusqu’ici !


Je ne savais toujours pas quoi dire. C’était vraiment un présent somptueux. Précisément lorsque l’on savait qu’elles avaient en partie été faites par Elsa elle-même, et c’était les armes à plus fière allure que j’avais jamais vues. Je comprenais à présent d’où Flamme tirait sa beauté et je la soupçonnais d’avoir été faite pour Anna par le même procédé. Finalement, ces armes reflétaient assez bien leur créatrice: une apparence à la beauté froide et fragile, mais de grandes capacités et pouvoirs enfouis. Et si Elsa avait vraiment passé le temps qu’elle disait à leur création, voilà qui expliquait ses rares apparitions au cours des dernières semaines.


-C’est un cadeau magnifique Votre Majesté. Merci, dis-je en reposant l’épée dans son écrin, aux côtés de l’autre.


-Contente qu’elles vous plaisent, dit Elsa, mais malgré votre nouveau poste, j’espère que vous vous servirez de ces armes comme on devrait se servir de n’importe quelle autre: le moins souvent possible.


-Bien sûr Votre Majesté.


Nous restâmes là un petit moment sans bouger, ni rien dire, et je commençais à sentir la gêne revenir, lorsqu’Elsa brisa le silence:


-Il se fait tard Yohan, et je ne voudrais pas vous forcer à veiller. Vous pouvez retourner à votre chambre si vous le désirez.N’oubliez pas vos affaires.


Je récupérai la tenue et les Lames d’Arendelle, et entrepris de sortir de la pièce, en saluant Elsa


-Bonne nuit Votre Majesté. Merci pour tout ce que vous faites pour moi. Vous êtes une grande reine.


Et alors que je me tenais sur le seuil de la porte, au moment où le domestique allait fermer la porte, j’entendis Elsa me rappeler:


-Oh, et Yohan ?


Je me retournai. Elle se tenait debout face à moi, dans la pièce, un sourire sur le visage.


-Oui Votre Majesté ?


Elle resta silencieuse pendant quelques secondes, puis se retourna pour s’en aller. Et au dernier moment, elle me regarda par dessus son épaule:


-Appelez-moi Elsa.









Alors ? Des réactions ? Satisfaits ? Outrés ? A quoi vous attendez-vous pour la suite ? N'hésitez pas à me le dire à travers une review, et surtout, je l'espère, prenez plaisir à lire ce chapitre, car cette histoire continue !!!

Très bon chapitre !
Anders qui démissionne pour une raison inconnue, Yohan qui reçoit une promotion, que d’événements !
Sinon, quand Elsa pleure, si on est paranoïaque, on pourrait croire que c'est un procédé visant à manipuler Yohan afin qu'il accepte l'offre d'Elsa (Il veut pas, elle pleure pour le faire culpabiliser et se faire réconforter, et du coup, il se sent obligé d'accepter).
Est-ce le cas ?
Sinon, pour la suite, je n'ai aucune idée de ce qui va arriver.
C'est pour ça que je l'attends

Superbe
Punaise mais je m'imaginais pleins de trucs lorsque Elsa a invité Yohan, mais je ne m'attendais pas à ça xD
Et comme SnowMonster, quand Elsa s'est mise à pleurer, je me suis demandée si ce n'était pas une tactique pour que Yohan accepte
Super chapitre, très bien écrit comme d'habitude Un vrai plaisir de lire. D'ailleurs il était temps que tu postes la suite, j'en pouvais plus d'attendre x)
Bon maintenant, la question qui se pose, c'est où est Anders ? Je suis sûre qu'il va revenir pour tout casser ><
En tout cas j'ai adoré la manière dont tu as décrits les expressions, les gestes,...C'était vraiment bien détaillé, donc voilà, bravo, et vivement la suite

Bon chapitre !!!!

Anders a démissionné, je me demande ce qu'il fait en ce moment.
Quelle belle montée en grade pour Yohan, je me languis de savoir ce qu'il va faire ces prochains jours.

Comme toujours je prends un plaisir immense à lire tes chapitres et celui-ci est juste fantastique, car tout le long je me posais cette question de savoir ce que vouait Elsa à Yohan. Il y a tellement de choses qui me sont passées par la tête à ce moment là.

Et paf ! Surprise, la reine le veut comme garde du corps pour sa sœur et elle-même, le rêve moi je dis...

Ton clin d'oeil que jamais une chose comme un tête à tête avec Elsa ne se passerait dans une fanfiction, m'a beaucoup fait rire aussi.
Et le fait que cette dernière soit toujours aussi marquée par les évènements passés, ainsi que par ceux qui se sont produit dernièrement est parfaitement crédible, car je la vois réagir exactement de la même manière psychologiquement.
De ce fait, qu'elle se mette à pleurer dévoilant son malaise vis à vis de Yohan qui a su prendre les bonnes décisions pendant la bataille à Arendelle, sauvant son peuple, ainsi qu'à deux reprises Anna, est plutôt logique et je ne pense pas qu'elle l'ai fait exprès pour qu'il change d'avis. De plus elle a utilisé à son grand regret son pouvoir cette fois-là et pour "tuer", donc oui il y a de quoi être encore plus perturbée.

Quand à la démission de l'autre C.. c'est purement et simplement logique. Il doit être mort de honte et peut aller se cacher loin, il ne manquera à personne. Et que Nora prenne sa suite, est très bonne nouvelle aussi.

J'imagine bien les deux belles armes qu'Elsa offre à Yohan. (fabrication Reine des Neiges en plus)
Quelle fierté pour lui de les posséder à présent.

Maintenant je me demande si Yohan va réellement vouloir rentrer chez lui, car sa vie à Arendelle va changer de nouveau et de manière encore plus positive que la dernière fois, il a de grosses responsabilités et sera désormais en permanence auprès des deux héroïnes de son film préféré...la chance !

Et si jamais il venait à changer d'avis ? Je me suis toujours demandée comment il viendrait à leur expliquer...

Vivement la suite !

Bon, voilà, voilà Yokill.^^
J'ai rattrapé mon retard et j'ai lu tout ce que tu as posté pour l'instant. Je vais donc te donner mon avis sur ces 12 chapitres d'un coup.
J'ai tout de suite accroché à ta fic car le début était très original et intéressant: l'idée de plus ou moins raconter l'histoire de l'orchestre d'Arendelle... Tu dois vraiment être le seul à avoir eu cette idée, et je te dis "bien joué" pour ça, parce que ça m'a vraiment intéressé. Les personnages étaient attachants (sauf Anders), et s'ils ne l'étaient pas, ils étaient tout de même intéressants.
J'ai bien aimé les petites chansons que tu as posté pour "illustrer" ta fic. ^^
Voilà donc la première partie, j'ai vraiment beaucoup aimé.
Après la deuxième partie, j'aime bien aussi, mais d'une manière différente. Toute la période de préparation à la bataille était superbement bien menée et racontée. On sentait la tension monter tout en gardant une certaine touche d'humour.^^
Et enfin la bataille... Ne m'en veux pas mais je la qualifierais de "un peu expédiée". On ne sait pas vraiment ce qui se passe, ça se résout très vite... Mais bon, tu nous avais prévenu au début de ton chapitre. XD
Et puis ça n'enlève rien à la scène dans la cabine de Weaselton qui était très bonne: quand Yohan tue le duc et qu'il le voit mourir... Waouh!^^
Par contre, Yohan n'a posé aucune question quand le duc lui a dit qu'il n'était qu'un rouage dans le plan de quelqu'un d'autre ou quelque chose comme ça? Parce que moi ça m'intrigue cette histoire. Mais enfin, la fic n'est pas finie, je suppose qu'on aura des réponses à tout ça dans les prochains chapitres.^^
Et enfin, la scène où Elsa invite Yohan... J'ai fini par me demander si elle allait lui demander de l'épouser. XD Si, je te jure.
Mais cette idée de garde royale n'est pas mauvaise du tout. Et puis le simple petit monologue d'Elsa où elle dit qu'elle est un monstre, c'était bien triste et touchant.
Bref, une très bonne fanfic que j'ai pris plaisir à lire de bout en bout (malgré une petite déception sur la bataille). Continue ainsi et j'attends la suite de pied ferme!^^
Oh, et un dernière chose: j'ai bien repéré tous les clins d'œil à Kaamelott; mais il y a deux questions que je me pose encore à ce sujet. Alors je voudrais que tu y répondes, histoire que je sois fixé: c'est concernant les noms de certains personnages. Le nom de Anton t'est-il venu de Anton le père adoptif d'Arthur qui apparaît dans un épisode de la saison 5 de Kaamelott? Et le nom de ton maître d'armes, Kristian, t'est-il venu du nom de l'acteur qui joue le maître d'armes dans Kaamelott? A savoir Christian Bujeau?