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[Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Dim 03 Mai 2015, 16:47
Bien le bonjour, chers fans de "La Reine des Neiges"
Même si je n'ai pas encore lu toutes les fanfictions de ce forum , je dois avouer que vous devez avoir tous du talent pour écrire de si belles histoires (toute ressemblances avec de la flatterie est purement accidentelle ). Mais vous êtes vous posé la question "d'où Elsa tient-elle ses pouvoirs ?". Moi, si. Et donc, j'ai décidé de vous présenter, sous forme de fanfic (mais vous le saviez sûrement avant haha ) une des hypothèses que j'ai imaginé. Je dois cependant vous avertir d'une chose : beaucoup d'entre vous ont situé le film vers l'année 1844 (dans ces eaux-là). Mais moi, je l'ai situé en 1852 (si vous êtes allez voir mon topic sur imaginer une chronologie de film/jeu/roman, vous avez dû remarquer que j'ai situé le film en 1792. Grossière erreur de ma part je m'en excuse. Merci à Dreamy de m'avoir corriger). De fait, avant de poster mon premier chapitre, je voulais juste connaître votre avis si, oui ou non, ce changement de date à mon goût pourrait vous "déstabiliser". Si oui, il faudra que je procède à des changements à mon histoire, et ça pourrait être long
Même si je n'ai pas encore lu toutes les fanfictions de ce forum , je dois avouer que vous devez avoir tous du talent pour écrire de si belles histoires (toute ressemblances avec de la flatterie est purement accidentelle ). Mais vous êtes vous posé la question "d'où Elsa tient-elle ses pouvoirs ?". Moi, si. Et donc, j'ai décidé de vous présenter, sous forme de fanfic (mais vous le saviez sûrement avant haha ) une des hypothèses que j'ai imaginé. Je dois cependant vous avertir d'une chose : beaucoup d'entre vous ont situé le film vers l'année 1844 (dans ces eaux-là). Mais moi, je l'ai situé en 1852 (si vous êtes allez voir mon topic sur imaginer une chronologie de film/jeu/roman, vous avez dû remarquer que j'ai situé le film en 1792. Grossière erreur de ma part je m'en excuse. Merci à Dreamy de m'avoir corriger). De fait, avant de poster mon premier chapitre, je voulais juste connaître votre avis si, oui ou non, ce changement de date à mon goût pourrait vous "déstabiliser". Si oui, il faudra que je procède à des changements à mon histoire, et ça pourrait être long
- M.BagginsLégende du Royaume
- Messages : 1530
Date d'inscription : 06/02/2015
Age : 25
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Dim 03 Mai 2015, 16:56
Moi je suis partant!^^
La date ne m'importe pas du tout car comme c'est un univers fictif, on ne peut pas le situer dans l'histoire.(entre parenthèses, il n'y avait donc pas à te corriger sur la date que tu avais choisie).
Bref, moi je suis impatient de voir ça, et surtout de découvrir quelle est ton hypothèse.
La date ne m'importe pas du tout car comme c'est un univers fictif, on ne peut pas le situer dans l'histoire.(entre parenthèses, il n'y avait donc pas à te corriger sur la date que tu avais choisie).
Bref, moi je suis impatient de voir ça, et surtout de découvrir quelle est ton hypothèse.
_________________
Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
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As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
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- Lhysender
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Dim 03 Mai 2015, 17:04
De même que M.Baggins, l'écart n'est pas si énorme que ça, donc pas de problème dans mon cas.
Et hâte de voir quelle est ta théorie sur l'origine des pouvoirs d'Elsa (ce qui me fait d'ailleurs penser que si il l'explique dans Frozen 2, toutes nos théories vont surement tombées à l'eau XD).
Et hâte de voir quelle est ta théorie sur l'origine des pouvoirs d'Elsa (ce qui me fait d'ailleurs penser que si il l'explique dans Frozen 2, toutes nos théories vont surement tombées à l'eau XD).
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- Micky93Légende du Royaume
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Dim 03 Mai 2015, 17:51
Bien bien bien. Une nouvelle fic en vue.
Alors déjà, l’histoire de la date compte également très peu pour moi.
Ensuite, je suis curieux de voir ton hypothèse sur les origines des pouvoirs d'Elsa, car j'ai moi-même traité la chose dans ma fic. Fic que je suis en train de revoir entièrement d'ailleurs.
Et enfin, si par le plus grand des hasards ton hypothèse viendrait à être identique à celle de ma fic, sache que je ne t'en voudrais absolument pas.
Voilà, et au plaisir de voir ce que donnera ta fic.
Alors déjà, l’histoire de la date compte également très peu pour moi.
Ensuite, je suis curieux de voir ton hypothèse sur les origines des pouvoirs d'Elsa, car j'ai moi-même traité la chose dans ma fic. Fic que je suis en train de revoir entièrement d'ailleurs.
Et enfin, si par le plus grand des hasards ton hypothèse viendrait à être identique à celle de ma fic, sache que je ne t'en voudrais absolument pas.
Voilà, et au plaisir de voir ce que donnera ta fic.
- InvitéInvité
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Dim 03 Mai 2015, 18:33
Une nouvelle fic !
Moi aussi ma fic par sur l'origine des pouvoirs d'Elsa xD bon ben j'ai vraiment âtes ! .
Moi aussi ma fic par sur l'origine des pouvoirs d'Elsa xD bon ben j'ai vraiment âtes ! .
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Dim 03 Mai 2015, 19:55
Vous êtes tous gentils Pour vous montrer ma gentillesse à moi voici déjà le premier chapitre de mon histoire. Au passage, je tiens à préciser que l'histoire risque d'aller un peu trop vite, je veux dire par là que certains vifs du sujet peuvent arriver très vite que d'habitude. Ah, et l'histoire est aussi un crossover de " La Reine des Neiges " et de... tiens non, et si je disais pas de quoi il s'agit, histoire de vous laisser deviner ?
Mais trêve de bavardage, place à la lecture !!!
Eh, monsieur... oui, vous là ! Où est votre ticket d'entrée ?
Décembre 1831
Depuis peu, le froid et le soir s'étaient installés, recouvrant la forêt d'un épais manteau blanc et commençant à la plonger dans une faible obscurité. Le chant des oiseaux avait disparu, plus aucun souffle animal ne se faisait entendre, et aucun autre bruit ou mouvement ne venait percer le silence profond que la forêt était en train de connaître. Ce silence paraissait éternel, aussi éternel que le temps lui-même. Seul un vieux renne solitaire marchait paisiblement dans la neige, à la recherche d'un rocher couvert de lichen, frais et tendre comme il l'aime... sans se douter qu'une ombre de lynx le guettait de derrière un sapin, recouvert de tellement de neige que les branches plièrent sous le poids, offrant un mur d'observation idéal pour le lynx sans se faire repérer. Il commença à contourner silencieusement le renne, toujours en quête de verdure, afin de le surprendre par derrière. Une fois arrivé juste derrière lui, il commença à s'accroupir et à prendre de l'élan mais, au moment où il allait commencer à se lancer, un bruit se fit entendre : un bruit sourd, faisant penser à un galopement de cheval, venant de loin. Entendant ce bruit, le renne prit la fuite, sous les yeux du lynx, rageant de voir sa pitance s'envoler sous son nez. L'instant d'après, un attelage de deux chevaux tirant une charrette fit son apparition, aspergeant la neige au loin à mesure qu'ils accéléraient leur course.
-- Dépêchez-vous, fermier, je ne voudrais pas rater la fête organisé par le roi d'Arendelle.
-- Mes chevaux ne peuvent aller plus vite, monsieur. Et avec ce début d’obscurité...
-- Je vous ai payé une forte somme d'argent pour que vous m'y emmener. Alors ne me faites pas regretter cet acte.
Dans la charrette, un homme semblait pressé d'arriver à Arendelle. Plus étonnant encore, cet homme était tout seul dans la charrette. Et sa tenue était des plus bizarres : une longue robe violet foncée, sans quelconque motifs dessus, une longue cape de couleur rouge sang tombait de ses épaules, et sa tête était couverte d'une capuche de la même couleur que son manteau.
Pendant tout le trajet, cet homme n'avait cessé de rester silencieux. Il y a dix jours, il était arrivé dans un petit village situé à une trentaine de lieux de la Montagne du Nord. Sa venue était inexplicable pour les habitants du village, mais ils préféraient rester silencieux et de ne poser aucune question à l'inconnu. Seul l'aubergiste du village lui avait parlé, mais il s'agissait seulement de répondre aux questions de l'inconnu. Ce dernier lui avait dit s'il pouvait trouver quelqu'un pouvant le conduire au royaume d'Arendelle, où l'aubergiste l'avait dirigé vers le seul fermier du village, auquel l'inconnu l'avait visiblement fort payé pour le conduire à sa destination. Mais pour quel raison voulait-il allait à la fête organisé à Arendelle ? Retrouvailles familiales ? Voyage d'affaire ? Ou tout simplement le désir de visiter ce royaume dont la renommée était immense dans tout les pays nordiques, ceci grâce à la famille royale qui s'était illustré pour leur sagesse, leur mystérieuses richesses, leur magnifique palais et pour leur bals somptueux ?
-- Nous sommes bientôt arrivés, monsieur. Je vois le palais royal d’Arendelle.
-- …
-- Monsieur ?
-- Oh pardon excusez-moi j’avais la tête ailleurs, réagit l’inconnu en esquissant un sourire.
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Dans le palais, c’était la pagaille : des domestiques et des serveuses couraient par-ci par-là, transportant divers préparatifs pour la fête qu’avaient organisé le roi Agdar d’Arendelle en honneur à sa femme, la reine Idun dont elle avait annoncé l’arrivée de son futur enfant, et donc futur héritier légitime du trône. Elle était enceinte depuis 9 mois, elle allait donc bientôt accoucher, mais elle et Agdar ignoraient pour l’instant si leur héritier serait un garçon ou une fille. Mais tout deux ne s’en soucièrent guère car, contrairement aux autres monarchies européennes où seul un héritier de sexe masculin avait accès au trône, au royaume d’Arendelle, ceux de sexe féminin avaient également le droit de gouverner, et elles avaient même droit au pouvoir absolu, mais seulement si elles régnaient seules. Dans le cas contraire, leur mari se devait de régner avec ledit pouvoir.
Dans ses appartements, la reine Idun n’était pas très enthousiaste, malgré la fête donnée en son nom. Quelque chose la tracassait et Agdar s’en rendit vite compte.
-- Ça ne va pas, chéri ?
-- N… non, bégaya-t-elle.
-- Si tu as un problème, tu peux m’en parler. Je suis là aussi pour toi, tes problèmes sont aussi mes problèmes.
-- J’ai… j’ai peur que notre progéniture soit des jumeaux ou des jumelles.
-- Des jumeaux ou des jumelles ? Mais où est le problème alors ? Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, voyons.
-- Oui, mais j’ai peur que lorsqu’ils ou elles devront monter sur le trône, qu’il y est une dispute entre eux pour savoir lequel devra régner à notre place, ou pire, qu’il y est une usurpation d’identité après assassinat…
Le roi Agdar, comprenant d’où voulait en venir sa femme, posa sa main droite sur sa joue qu’il caressa tout doucement et sa main gauche sur le ventre de sa femme.
-- Ma chérie, je comprends ce que tu veux me dire, mais depuis la nuit des temps, notre lignée n’a jamais connu de disputes fratricides et autres complots familiaux grâce aux éducations prodigués de bon cœur par nos ancêtres. Si se seront des jumeaux ou des jumelles, nous nous efforcerons de les éduquer de la bonne manière qui soit, et ainsi ils n’oseraient pas faire de mal à leur frère ou leur sœur, juste pour régner à leur place. Fais-moi confiance.
S’en voyant rassurée, Idun serra Agdar dans ses bras, ce dernier ne tardant pas à faire de même. Ce fût un long moment où tout les deux n’avaient aucune envie de se détacher de l’autre. Chacun ressentait la chaleur et l’amour de l’autre l'envahir. Ils voulaient que cette étreinte dure une éternité, quitte à manquer la fête. Au dehors, une aurore boréale brillait de toute sa splendeur, et sa lumière perça la fenêtre de leur chambre, les éclairant comme deux amoureux se retrouvant après une éternité d'absence l'un de l'autre. Mais cet instant magique fut lamentablement gâché par l’arrivée d’un domestique.
-- Majes…
Voyant le roi et la reine enlacés entre eux, il crût qu’il arrivait au mauvais moment.
-- Euh… pardonnez-moi de vous avoir déranger, il me tarde de vous laisser seuls.
Au moment de partir, Agdar le rappela :
-- Non, non, non, vous ne nous dérangez pas. Que voulez-vous ?
-- Les convives vous attendent dans la grande salle.
-- AH enfin, je commençais par croire qu’ils ne viendraient jamais. Tu viens, chéri ?
Entraînant sa femme et suivant le domestique, Agdar était impatient de retrouver Elrik, son ami et partenaire commercial de longue date. Ses grandes qualités de roi et son sens de la diplomatie avaient attiré de nombreux partenaires commerciaux de toutes les provinces voisines, particulièrement le royaume des Iles du Sud, dirigé par Elrik auxquelles les relations commerciales étaient au beau fixe à l'heure actuelle.
-- Au fait chéri, fit Idun, j’espère que tu as pensé à préparer un discours que tu dois déclarer devant ton peuple à propos de notre futur héritier.
-- J’y ai pensé, répondit Agdar, j’ai passé presque toute l’après-midi à le peaufiner avec mes scribes et j’espère qu’il te plaira, à toi et à mon peuple.
A l’instant où il finissait sa phrase, ils arrivèrent dans la grande salle et un valet annonça leur arrivée.
-- Mesdames et messieurs, la famille royale d'Arendelle !
Tout le monde s’agenouilla à l’arrivée de la famille royale. L’instant d’après, le roi Agdar prit la parole.
-- Merci, mes chers amis. Je sens dans vos cœurs que vous êtes tous impatients de commencer cette fête préparée depuis plusieurs mois. Mais avant de commencer, je souhaite vous adresser quelques mots.
Il se racla la gorge avant d’entamer son discours.
-- Voyez vous, je règne sur Arendelle depuis bientôt dix ans. Et pendant ces dix longues années, Dieu n’avait pas envoyé le moindre enfant à ma chère et tendre épouse, la reine Idun.
A ces mots, il passa son bras autour de celle-ci.
-- Pendant toutes ces années de mon règne, vous viviez, certes, dans la joie et la paix que je me suis efforcé de maintenir pour vous, mais ne niez pas que beaucoup d’entre vous vivaient aussi dans la crainte que Dieu ne m’accorde un héritier pour prendre ma succession, ce qui laisserait le trône de notre royaume vide et vous ferait basculer dans la misère et l’anarchie la plus totale. Mais maintenant, chassez les démons de vos esprits, laissez vos espoirs gouverner votre cœur, ravalez votre peine, ma femme s’apprête à nous donner un nouvel héritier ou une nouvelle héritière qui prendra ma succession quand mon heure sera venue. Je ne puis vous cacher ma joie et ma gratitude envers Dieu, pour qui mon vœu le plus cher restait vain, jusqu’au jour où il a enfin entendu mes paroles. Fêtons tous ensemble cet événement qui réchauffera les cœurs et balayera la hantise de la fin de notre royaume !
-- LONGUE VIE AU ROI AGDAR ! LONGUE VIE A LA REINE IDUN ! LONGUE VIE AU FUTUR HERITIER ! LONGUE VIE A LA FAMILLE ROYALE D’ARENDELLE !
Tous les convives se levèrent et applaudirent en chœur le roi Agdar pour qui le discours annonçait la fin des craintes du peuple d’Arendelle.
-- Merci ! Et maintenant, place à la fête !
Les buffets furent rapidement entourés par les convives. Il faut dire que les cuisiniers n’avaient pas lésiné sur les moyens pour servir les plats les plus prodigieux et les plus appétissants : salades d’huîtres citronnées, brochettes de tomates farcies au porc, dindes rôties à la broche sur lit de rondelles de pommes de terre, homards sauce mayonnaise, pieds de mouton tendres, champagnes et vins à profusion, … Et les desserts les plus exquis qui aient existé : forêt-noires fourrées à la fraise et à la framboise, pièces montées au chocolat, sorbets aux multiples parfums exotiques… Jamais il n’y avait autant de gastronomie présente lors d’une fête. C’est dire que les convives finiraient par tous tomber malade le lendemain après s’être gavés de choses si délicieuses la veille. Mais toutes ces appétissantes mises en bouches ne semblaient pas attirer l’attention d’Agdar et d’Idun, qui se parlaient entre eux.
-- Tu as été merveilleux, chéri. Ton discours m’a comblé, je n’en attendais pas moins de ta part.
-- Tu n’es pas la seule concernée, chérie. C’est aussi pour le bien de notre peuple que je l’ai fait. Rappelle-toi de tous ces regards d’angoisses que nous lisions sur chacun de nos concitoyens qui n’attendaient rien d’autre que l’arrivée d’une progéniture royale.
-- C’est vrai, mais tout ceci n’est que souvenir maintenant. Toutefois…
Idun ne finit pas sa phrase : elle avait le même regard que quand elle exposait sa crainte d’éventuels jumeaux qui se battraient pour le pouvoir.
-- Toutefois quoi ? réagit Agdar. Il s’agit de ta crainte de toute à l’heure ?
-- Non, mais j’ai le sentiment que tout va mal se passer. J’ignore comment mais j’en ai peur. Et plus que tu ne peux l’imaginer.
-- Sois sans crainte, chérie. Tout ira bien, je suis là.
Au même moment, Kai, le ministre d’Agdar apparut, visiblement accompagné.
-- Votre Majesté, le roi Elrik des Iles du Sud.
-- Elrik ! Mon vieil ami, lança Agdar en serrant le bras de ce premier. Mon dieu comme tu as changé. La dernière fois que je t'ai vu, tu avais un peu de bourrelets en trop, mais comme tu as maigri maintenant.
-- Mais toi tu n'as pas changé, taquina Elrik, tu es toujours aussi beau.
Il se tourna rapidement vers Idun et lui fit la révérence tout en lui baisant la main.
-- Mais vous, madame, comme le temps vous a changé. Et je ne parle pas de votre... euh, généreux ventre, vous portez ce qui deviendra le prochain espoir d'Arendelle.
-- J'en suis ravie de moi-même, répondit-elle. Et vos enfants, comment se portent-ils ?
-- Mais très bien, ma foi. Ma femme n'est d'ailleurs pas venu car elle vient d'accoucher de notre treizième garçon et...
-- Encore ? s'étonna Agdar. Mais vous avez toute une classe maintenant. Et puis, le chiffre treize porte malheur, tu le sais bien.
-- Bah, ce ne sont que des superstitions. Pour ma part, je n'y crois pas du tout. Ce n'est pas un chiffre porte-malheur qui maudira ma famille et mon peuple.
-- Mais, reprit Idun, comment l'avez vous appeler, votre nouvel enfant ?
-- Oh, moi et ma femme avons eu quelques problèmes à ce sujet : je voulais d'abord l'appeler Elrik Junior, mais comme ma femme n'aime pas trop les répétitions des noms et prénoms de famille, elle a alors proposé Hans. J'y ai longuement réfléchi, essayé de convaincre ma femme sur mon choix, mais j'ai finalement changé d'avis. Et puis Hans c'est plus joli, vous ne trouvez pas ?
-- En effet, réagit Agdar. Au fait, le voyage ne t’a pas trop incommodé ?
-- Oh que non. Il y avait bien quelques-uns de mes quinzaines de gardes m’accompagnant qui ont eu un sévère mal de mer, mais non ce voyage ne m’a pas incommodé le moins du monde.
A ce moment, un valet clapa dans ses mains et rappela tous les convives.
-- Mesdames et messieurs, faites maintenant place au couple royale qui ouvrira le bal de danse de ce soir.
-- Sa majesté s'apprête à passer un délicieux moment, s'exclama discrètement Elrik.
Cependant, Agdar avait oublié de se soucier de la santé de sa femme à propos de son futur enfant.
-- Chérie, j'avais oublié : tu penses que tu n'auras aucun malaise pendant que nous danserons ?
-- Je ne sais pas, mais j'espère que non, chuchota-elle.
Tous les convives s'écartèrent de la piste, laissant Agdar et Idun entrer en piste. Une fois en place, Agdar prit Idun par la taille et sa main gauche avec la sienne. L'instant d'après, le chef de cœur annonça le morceau qui allait être joué.
-- Partita Gravure sur Bois en dé majeur. 3, 2, 1, ...
Un clavecin commença à jouer les premières notes du morceau, suivi par des violoncelles et une basse. Bientôt, le roi et la reine commencèrent à entamer les premiers pas de danse, en tournant et retournant sur eux-mêmes. Certains convives commencèrent à rentrer dans le rythme avec leur partenaire respectif.
-- Cette musique est magnifique, chuchota Idun à son mari. J'ignore qui l'a composé.
-- Moi aussi je l'ignore, répondit Agdar. S'il était ici, je lui aurais fait part de mes éloges.
Mais l'instant d'après, Idun laissa échapper une discrète grimace de son visage. Inquiet, Agdar réagit :
-- Chérie, ça va ?
-- Oui, oui, ça va. C'est notre bébé qui faisait des siennes, répondit-elle en souriant.
-- Si ça ne va vraiment pas, tu n'hésites pas, hein ?
-- Oui, oui, ne t'en fais pas.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-- BRAVO !!!
Un tonnerre d'applaudissement retentit dans la salle : la musique venait de se terminait et Agdar et Idun étaient les derniers à finir leur danse. Tous deux saluèrent le public en adressant des « Merci » aux convives avant de rejoindre le roi Elrik qui s'empressa de les féliciter.
-- Belle prestation, salua-t-il. Tu dansais comme un dieu accompagnant une déesse, mon vieil ami.
-- Nous avons l'habitude, répondit Agdar. La danse, c'est notre domaine d’activité favoris avec ma femme. Nous en faisons depuis que nous nous sommes rencontrés.
-- Mais cette musique..., s'exalta Idun. Je n'avais jamais entendu pareille musique aussi merveilleuse. Sauriez-vous qui en est l'auteur ?
-- Hélas non, répondit Elrik. Mais si je le sav...
Tout à coup, les portes de la grande salle s'ouvrirent brusquement dans un fracas d'enfer. Tous les convives, ainsi qu'Agdar, Idun et Elrik se tournèrent en direction des portes. Sur le pas de l'entrée se tenait une silhouette, visiblement humaine, mais dont les bras étaient comme ailés. Elle était habillée en haillons et avait la peau sinistrement grise et tendus sur les muscles. Ses doigts griffus et sa tête, ressemblant à celle d'un mélange d'humain et de chauve-souris et dont la mâchoire supérieur était affublé d'une grosse paire de canines pointus, effraya les convives et le couple royal.
Idun prit peur et se blottit contre Agdar, qui ne tarda pas à réagir.
-- Quel est cette abomination ? Gardes, chassez-moi cette pourriture !
-- Pourriture, dites vous ? s'exclama la créature.
Plusieurs gardes, épée en main, se ruèrent sur la créature, mais cette dernière s'envola dans les aires et, en plein vol, cassa de sa main griffue la chaîne du lustre du plafond qui s'écrasa au sol dans un immense bruit sourd d'éclats de verre, faisant tomber et fuir plusieurs convives. La créature retomba au sol, sur ses jambes et lança un regard foudroyant à Agdar.
-- Et ça, est-ce de la pourriture ? Vous allez voir ce qu'il en coûte de traiter ainsi avec quelqu'un comme moi.
La créature fonça sur Agdar, toutes griffes et crocs dehors, mais ce dernier eut le temps d'éviter la charge. Idun, cependant, bascula en arrière mais eut le temps de se rattraper sur un pilier situé non loin de là. Mais la créature détourna son regard vers elle et se mit à saliver.
-- Mmmmh, à défaut de chair de roi, pourquoi ne pas commencer par un peu de viande de reine essoufflée ? Et bien dodue, en plus.
Idun, s’en rendant compte, recula tout doucement en même temps que la créature s'approcha d'elle, la gueule dégoulinant de salive. Mais au moment où la créature allait bondir sur Idun, Agdar se jeta sur celle-ci et la plaqua au sol en lui serrant la nuque.
-- Agdar, attrape mon épée ! cria Elrik en lançant son arme vers ce premier.
Ce dernier l'attrapa et, visant la gorge de la créature, fit diriger la lame sur celle-ci. Mais la créature réussit à se défaire de l'étreinte d'Agdar et, se relevant, effectua un bond en arrière, renversant Agdar au passage.
Ce dernier eut le temps de se relever, mais constata avec horreur que la créature retenait sa femme, menaçant de planter ses crocs dans le cou de celle-ci. Et personne ne réagissait, pas même les gardes qui furent tous paralysés de peur.
-- Vous êtes courageux, souffla la créature à Agdar, mais bien trop téméraire. Cela vous coûtera la vie trop facilement, à vous et à votre femme.
Et sur ces mots, la créature s’envola vers la sortie, tenant Idun par le col.
-- AAAAAHHHH !!! AU SECOURS !!!
-- IDUN !!! GARDES, RATTRAPEZ-MOI CETTE ABOMINAT…
Mais il n’avait pas fini sa phrase qu’un sifflement se fit retentir. Un couteau venait d’être lancé d’en dehors de la salle et en direction de la créature, qui, touché au torse, retomba au sol, relâchant Idun qui fut heureusement rattrapé par un des convives. Au même moment, une voix sinistre retentit :
-- Cette fois, tu ne m’échapperas pas, créature pouilleuse.
Un homme encapuchonné et de violet vêtu - celui qui était dans la charrette conduite par le fermier - se tenait devant la créature qui était en train de se relever.
-- Il en faudra plus que tu ne possèdes pour me terrasser ! rugit la créature qui s’apprêtait à porter un coup de griffe à l’homme encapuchonné.
-- Ne sous-estime jamais un chasseur de vampire !
L’instant d’après, il jeta une bouteille d’eau bénite au pied de la créature, qui prit feu sur le coup. Hurlant de douleur, celle-ci prit la fuite, sortit du château et se jeta dans le fjord. Au même moment, l’homme encapuchonné se dirigea vers Agdar, intrigué par la venue inattendue de cet homme.
-- Veuillez m’excuser, votre altesse, pour ce qui vient de se passer, mais pour l’heure, vous n’êtes pas à l’abri. Vous et votre peuple.
-- Qui… qui êtes vous ? bégaya Agdar, qui avait du mal à se remettre de sa peur.
A ces mots, l’homme se découvrit, laissant voir son crâne dégarni et son absence de sourcils. Puis il s’inclina.
-- Mon nom est Dahet, prêtre, chasseur de vampire et de démons, pour vous servir. Je suis venu de très loin car je poursuis depuis plusieurs mois un groupe de vampires venant de la lointaine Europe de l'Est. Et à l’heure qu’il est, ces derniers ne tarderont pas à passer par ici. La preuve, voyez ce qui vient de se passer : cette créature était un de ces vampires que je traque.
Bientôt, le visage des convives passa de l’angoisse à la peur absolue. Des vampires allaient débarquer à Arendelle et semer la terreur partout. Mais dans quel but viendraient-ils ici ?
-- Mais d’après ce que vous dites, reprit Agdar, vous deviez savoir que ce vampire allez nous attaquer car vous êtes intervenus au dernier moment.
-- Certes, répondit Dahet, mais je suis aussi là pour vous protéger le temps que ces vampires ne soient plus.
Et il tourna son regard vers Idun, tremblante et toujours sous le choc.
-- Et ces vampires ont l’air d’avoir choisi le bon moment pour arriver : votre femme va offrir un héritier à votre royaume et elle risque d’être la cible principale pour ces monstres, si vous voyez ce que je veux dire.
Idun ne se sentit plus tenir sur ses jambes : elle commença à vaciller et manqua de tomber à terre. Mais Elrik intervint à temps pour la retenir.
-- Vite, que l’on reconduise la reine dans les appartements royaux.
Quelques serveuses raccompagnèrent Idun dans sa chambre tout en essayant de la rassurer, qu’elle ne risquerait rien, qu’elle devait se soucier de sa santé et de celle de son futur enfant à l'heure qu'il était. Mais rien à faire, Idun n’arrivait pas à retrouver ses esprits et son calme. Pendant ce temps, Agdar ordonna aux convives de rentrer, sous prétexte que la fête était terminée. Puis il se tourna vers Elrik.
-- Si ce que nous dit cet homme est vrai, alors nous devons rallier nos forces pour protéger mon royaume et ma femme. Va dire à mes hommes de patrouiller dans les rues pour ce soir. Dit aussi à certains de surveiller chaque recoin de mon palais. Tu diras aussi à tes hommes qui t’ont accompagné de faire de même, d’accord ?
-- Il en sera ainsi, répondit Elrik. Tu peux compter sur moi.
Elrik tourna les talons vers la sortie, s’empressant de rappeler ses hommes. Entretemps, Agdar s’entretint avec Dahet.
-- Pourrais-je vous parlez un instant, avant que nous nous retirions ?
-- Mais bien sûr sire. Mais vite alors, je commence à me fatiguer.
-- Pourquoi traquez-vous ces vampires-là en particulier ?
-- Leur chef est un puissant vampire du nom de Lucius Vloackim. Je le traque depuis des mois car il est l’auteur de nombreux crimes dans plusieurs provinces de l'Europe de l'Est dont j'ignore pourquoi. L'Eglise était trop débordée pour s'occuper de cette affaire, alors elle m'a fait appel pour que je le retrouve et que je leur apporte sa tête.
-- Je comprends. Mais, à tout hasard, sauriez-vous pourquoi il décide de s'en prendre à moi et pas à quelqu'un d'autre ?
-- J'ai entendu dire qu'il recherchait quelqu'un dont la beauté serait, paraît-il, « aussi éclatante que la lune et aussi admirable que celle de Vénus ». Mais pourquoi ici et pas ailleurs ? Je l'ignore, et encore moins pourquoi cette recherche de ladite personne.
Devant cette révélation, Agdar restait perplexe : qui sur Terre serait capable de supplanter la beauté de Vénus ? Mais aussi, si ce Lucius était à Arendelle pour rechercher quelqu'un d'une telle beauté... « Qui cela pourrait-il bien être ? » se dit-il.
-- Tout ceci m'effraye, mais quoi qu'il en soit, vous nous avez sauvés, moi, ma femme et mon peuple.
-- Pour l'instant, répondit Dahet en insistant sur le « pour ». Qui sait quand est-ce que ce maudit Lucius frappera de nouveau. Et aussi qui est cette personne dont la beauté serait... enfin, nous parlons, nous parlons et je sens la fatigue s'emparer de moi. Pas vous, votre Altesse ?
-- Oh que si, répondit Agdar en retenant un bâillement. Nous trouverons bien une explication à tout cela demain. Sur ce, il me tarde de m'endormir. Bonne nuit !
-- Attendez sire ! A moins que cela ne vous gêne, me permettriez-vous de séjourner ici, dans votre palais, le temps que nous réglions cette affaire ?
Agdar était surpris de ce propos : loger un inconnu dans son palais alors qu'ils ont eut à peine le temps de se faire connaissance ? Il réfléchit longuement, et finalement décida.
-- J'aurais bien voulu, mais malheureusement non. Pas pour ce soir car nous n'avons aucun appartement disponible ici. Cependant, je demanderais à mes domestiques de vous réserver une petite salle de repos pour que vous y logiez le temps nécessaire. Pour ce soir, allez à une auberge et dites au propriétaire que c'est le roi qui vous envoie, il vous logera sûrement gratuitement.
-- Bien mon seigneur, répondit Dahet en sortant de la salle.
Lorsqu’Agdar entra dans sa chambre, il vit Idun allongée sur le lit. Elle dormait profondément. Son ventre formait une grosse bosse de sous la couverture et on pouvait presque voir celui-ci remuer un tout petit peu.
Après s'être vêtu de sa tenue de nuit et de s'être allongé à côté de sa femme, il caressa doucement la joue de cette dernière et l'embrassa sur le front. En même temps, une pensée lui traversa l'esprit.
-- « Aussi éclatante que la lune et aussi admirable que celle de Vénus ». Et si ma femme, Idun, était celle concernée ? Non, impossible... oui, mais... non, non... mais ce vampire avait commencé à l'emporter tout à l'heure et... non, cela ne se peut. Tu est peut-être très belle, Idun chérie, mais jamais quiconque n'arrivera à égaler la beauté de Vénus. Dors profondément... je suis là.
Mais trêve de bavardage, place à la lecture !!!
Eh, monsieur... oui, vous là ! Où est votre ticket d'entrée ?
Chapitre 1 : Attaque surprise
Décembre 1831
Depuis peu, le froid et le soir s'étaient installés, recouvrant la forêt d'un épais manteau blanc et commençant à la plonger dans une faible obscurité. Le chant des oiseaux avait disparu, plus aucun souffle animal ne se faisait entendre, et aucun autre bruit ou mouvement ne venait percer le silence profond que la forêt était en train de connaître. Ce silence paraissait éternel, aussi éternel que le temps lui-même. Seul un vieux renne solitaire marchait paisiblement dans la neige, à la recherche d'un rocher couvert de lichen, frais et tendre comme il l'aime... sans se douter qu'une ombre de lynx le guettait de derrière un sapin, recouvert de tellement de neige que les branches plièrent sous le poids, offrant un mur d'observation idéal pour le lynx sans se faire repérer. Il commença à contourner silencieusement le renne, toujours en quête de verdure, afin de le surprendre par derrière. Une fois arrivé juste derrière lui, il commença à s'accroupir et à prendre de l'élan mais, au moment où il allait commencer à se lancer, un bruit se fit entendre : un bruit sourd, faisant penser à un galopement de cheval, venant de loin. Entendant ce bruit, le renne prit la fuite, sous les yeux du lynx, rageant de voir sa pitance s'envoler sous son nez. L'instant d'après, un attelage de deux chevaux tirant une charrette fit son apparition, aspergeant la neige au loin à mesure qu'ils accéléraient leur course.
-- Dépêchez-vous, fermier, je ne voudrais pas rater la fête organisé par le roi d'Arendelle.
-- Mes chevaux ne peuvent aller plus vite, monsieur. Et avec ce début d’obscurité...
-- Je vous ai payé une forte somme d'argent pour que vous m'y emmener. Alors ne me faites pas regretter cet acte.
Dans la charrette, un homme semblait pressé d'arriver à Arendelle. Plus étonnant encore, cet homme était tout seul dans la charrette. Et sa tenue était des plus bizarres : une longue robe violet foncée, sans quelconque motifs dessus, une longue cape de couleur rouge sang tombait de ses épaules, et sa tête était couverte d'une capuche de la même couleur que son manteau.
Pendant tout le trajet, cet homme n'avait cessé de rester silencieux. Il y a dix jours, il était arrivé dans un petit village situé à une trentaine de lieux de la Montagne du Nord. Sa venue était inexplicable pour les habitants du village, mais ils préféraient rester silencieux et de ne poser aucune question à l'inconnu. Seul l'aubergiste du village lui avait parlé, mais il s'agissait seulement de répondre aux questions de l'inconnu. Ce dernier lui avait dit s'il pouvait trouver quelqu'un pouvant le conduire au royaume d'Arendelle, où l'aubergiste l'avait dirigé vers le seul fermier du village, auquel l'inconnu l'avait visiblement fort payé pour le conduire à sa destination. Mais pour quel raison voulait-il allait à la fête organisé à Arendelle ? Retrouvailles familiales ? Voyage d'affaire ? Ou tout simplement le désir de visiter ce royaume dont la renommée était immense dans tout les pays nordiques, ceci grâce à la famille royale qui s'était illustré pour leur sagesse, leur mystérieuses richesses, leur magnifique palais et pour leur bals somptueux ?
-- Nous sommes bientôt arrivés, monsieur. Je vois le palais royal d’Arendelle.
-- …
-- Monsieur ?
-- Oh pardon excusez-moi j’avais la tête ailleurs, réagit l’inconnu en esquissant un sourire.
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Dans le palais, c’était la pagaille : des domestiques et des serveuses couraient par-ci par-là, transportant divers préparatifs pour la fête qu’avaient organisé le roi Agdar d’Arendelle en honneur à sa femme, la reine Idun dont elle avait annoncé l’arrivée de son futur enfant, et donc futur héritier légitime du trône. Elle était enceinte depuis 9 mois, elle allait donc bientôt accoucher, mais elle et Agdar ignoraient pour l’instant si leur héritier serait un garçon ou une fille. Mais tout deux ne s’en soucièrent guère car, contrairement aux autres monarchies européennes où seul un héritier de sexe masculin avait accès au trône, au royaume d’Arendelle, ceux de sexe féminin avaient également le droit de gouverner, et elles avaient même droit au pouvoir absolu, mais seulement si elles régnaient seules. Dans le cas contraire, leur mari se devait de régner avec ledit pouvoir.
Dans ses appartements, la reine Idun n’était pas très enthousiaste, malgré la fête donnée en son nom. Quelque chose la tracassait et Agdar s’en rendit vite compte.
-- Ça ne va pas, chéri ?
-- N… non, bégaya-t-elle.
-- Si tu as un problème, tu peux m’en parler. Je suis là aussi pour toi, tes problèmes sont aussi mes problèmes.
-- J’ai… j’ai peur que notre progéniture soit des jumeaux ou des jumelles.
-- Des jumeaux ou des jumelles ? Mais où est le problème alors ? Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, voyons.
-- Oui, mais j’ai peur que lorsqu’ils ou elles devront monter sur le trône, qu’il y est une dispute entre eux pour savoir lequel devra régner à notre place, ou pire, qu’il y est une usurpation d’identité après assassinat…
Le roi Agdar, comprenant d’où voulait en venir sa femme, posa sa main droite sur sa joue qu’il caressa tout doucement et sa main gauche sur le ventre de sa femme.
-- Ma chérie, je comprends ce que tu veux me dire, mais depuis la nuit des temps, notre lignée n’a jamais connu de disputes fratricides et autres complots familiaux grâce aux éducations prodigués de bon cœur par nos ancêtres. Si se seront des jumeaux ou des jumelles, nous nous efforcerons de les éduquer de la bonne manière qui soit, et ainsi ils n’oseraient pas faire de mal à leur frère ou leur sœur, juste pour régner à leur place. Fais-moi confiance.
S’en voyant rassurée, Idun serra Agdar dans ses bras, ce dernier ne tardant pas à faire de même. Ce fût un long moment où tout les deux n’avaient aucune envie de se détacher de l’autre. Chacun ressentait la chaleur et l’amour de l’autre l'envahir. Ils voulaient que cette étreinte dure une éternité, quitte à manquer la fête. Au dehors, une aurore boréale brillait de toute sa splendeur, et sa lumière perça la fenêtre de leur chambre, les éclairant comme deux amoureux se retrouvant après une éternité d'absence l'un de l'autre. Mais cet instant magique fut lamentablement gâché par l’arrivée d’un domestique.
-- Majes…
Voyant le roi et la reine enlacés entre eux, il crût qu’il arrivait au mauvais moment.
-- Euh… pardonnez-moi de vous avoir déranger, il me tarde de vous laisser seuls.
Au moment de partir, Agdar le rappela :
-- Non, non, non, vous ne nous dérangez pas. Que voulez-vous ?
-- Les convives vous attendent dans la grande salle.
-- AH enfin, je commençais par croire qu’ils ne viendraient jamais. Tu viens, chéri ?
Entraînant sa femme et suivant le domestique, Agdar était impatient de retrouver Elrik, son ami et partenaire commercial de longue date. Ses grandes qualités de roi et son sens de la diplomatie avaient attiré de nombreux partenaires commerciaux de toutes les provinces voisines, particulièrement le royaume des Iles du Sud, dirigé par Elrik auxquelles les relations commerciales étaient au beau fixe à l'heure actuelle.
-- Au fait chéri, fit Idun, j’espère que tu as pensé à préparer un discours que tu dois déclarer devant ton peuple à propos de notre futur héritier.
-- J’y ai pensé, répondit Agdar, j’ai passé presque toute l’après-midi à le peaufiner avec mes scribes et j’espère qu’il te plaira, à toi et à mon peuple.
A l’instant où il finissait sa phrase, ils arrivèrent dans la grande salle et un valet annonça leur arrivée.
-- Mesdames et messieurs, la famille royale d'Arendelle !
Tout le monde s’agenouilla à l’arrivée de la famille royale. L’instant d’après, le roi Agdar prit la parole.
-- Merci, mes chers amis. Je sens dans vos cœurs que vous êtes tous impatients de commencer cette fête préparée depuis plusieurs mois. Mais avant de commencer, je souhaite vous adresser quelques mots.
Il se racla la gorge avant d’entamer son discours.
-- Voyez vous, je règne sur Arendelle depuis bientôt dix ans. Et pendant ces dix longues années, Dieu n’avait pas envoyé le moindre enfant à ma chère et tendre épouse, la reine Idun.
A ces mots, il passa son bras autour de celle-ci.
-- Pendant toutes ces années de mon règne, vous viviez, certes, dans la joie et la paix que je me suis efforcé de maintenir pour vous, mais ne niez pas que beaucoup d’entre vous vivaient aussi dans la crainte que Dieu ne m’accorde un héritier pour prendre ma succession, ce qui laisserait le trône de notre royaume vide et vous ferait basculer dans la misère et l’anarchie la plus totale. Mais maintenant, chassez les démons de vos esprits, laissez vos espoirs gouverner votre cœur, ravalez votre peine, ma femme s’apprête à nous donner un nouvel héritier ou une nouvelle héritière qui prendra ma succession quand mon heure sera venue. Je ne puis vous cacher ma joie et ma gratitude envers Dieu, pour qui mon vœu le plus cher restait vain, jusqu’au jour où il a enfin entendu mes paroles. Fêtons tous ensemble cet événement qui réchauffera les cœurs et balayera la hantise de la fin de notre royaume !
-- LONGUE VIE AU ROI AGDAR ! LONGUE VIE A LA REINE IDUN ! LONGUE VIE AU FUTUR HERITIER ! LONGUE VIE A LA FAMILLE ROYALE D’ARENDELLE !
Tous les convives se levèrent et applaudirent en chœur le roi Agdar pour qui le discours annonçait la fin des craintes du peuple d’Arendelle.
-- Merci ! Et maintenant, place à la fête !
Les buffets furent rapidement entourés par les convives. Il faut dire que les cuisiniers n’avaient pas lésiné sur les moyens pour servir les plats les plus prodigieux et les plus appétissants : salades d’huîtres citronnées, brochettes de tomates farcies au porc, dindes rôties à la broche sur lit de rondelles de pommes de terre, homards sauce mayonnaise, pieds de mouton tendres, champagnes et vins à profusion, … Et les desserts les plus exquis qui aient existé : forêt-noires fourrées à la fraise et à la framboise, pièces montées au chocolat, sorbets aux multiples parfums exotiques… Jamais il n’y avait autant de gastronomie présente lors d’une fête. C’est dire que les convives finiraient par tous tomber malade le lendemain après s’être gavés de choses si délicieuses la veille. Mais toutes ces appétissantes mises en bouches ne semblaient pas attirer l’attention d’Agdar et d’Idun, qui se parlaient entre eux.
-- Tu as été merveilleux, chéri. Ton discours m’a comblé, je n’en attendais pas moins de ta part.
-- Tu n’es pas la seule concernée, chérie. C’est aussi pour le bien de notre peuple que je l’ai fait. Rappelle-toi de tous ces regards d’angoisses que nous lisions sur chacun de nos concitoyens qui n’attendaient rien d’autre que l’arrivée d’une progéniture royale.
-- C’est vrai, mais tout ceci n’est que souvenir maintenant. Toutefois…
Idun ne finit pas sa phrase : elle avait le même regard que quand elle exposait sa crainte d’éventuels jumeaux qui se battraient pour le pouvoir.
-- Toutefois quoi ? réagit Agdar. Il s’agit de ta crainte de toute à l’heure ?
-- Non, mais j’ai le sentiment que tout va mal se passer. J’ignore comment mais j’en ai peur. Et plus que tu ne peux l’imaginer.
-- Sois sans crainte, chérie. Tout ira bien, je suis là.
Au même moment, Kai, le ministre d’Agdar apparut, visiblement accompagné.
-- Votre Majesté, le roi Elrik des Iles du Sud.
-- Elrik ! Mon vieil ami, lança Agdar en serrant le bras de ce premier. Mon dieu comme tu as changé. La dernière fois que je t'ai vu, tu avais un peu de bourrelets en trop, mais comme tu as maigri maintenant.
-- Mais toi tu n'as pas changé, taquina Elrik, tu es toujours aussi beau.
Il se tourna rapidement vers Idun et lui fit la révérence tout en lui baisant la main.
-- Mais vous, madame, comme le temps vous a changé. Et je ne parle pas de votre... euh, généreux ventre, vous portez ce qui deviendra le prochain espoir d'Arendelle.
-- J'en suis ravie de moi-même, répondit-elle. Et vos enfants, comment se portent-ils ?
-- Mais très bien, ma foi. Ma femme n'est d'ailleurs pas venu car elle vient d'accoucher de notre treizième garçon et...
-- Encore ? s'étonna Agdar. Mais vous avez toute une classe maintenant. Et puis, le chiffre treize porte malheur, tu le sais bien.
-- Bah, ce ne sont que des superstitions. Pour ma part, je n'y crois pas du tout. Ce n'est pas un chiffre porte-malheur qui maudira ma famille et mon peuple.
-- Mais, reprit Idun, comment l'avez vous appeler, votre nouvel enfant ?
-- Oh, moi et ma femme avons eu quelques problèmes à ce sujet : je voulais d'abord l'appeler Elrik Junior, mais comme ma femme n'aime pas trop les répétitions des noms et prénoms de famille, elle a alors proposé Hans. J'y ai longuement réfléchi, essayé de convaincre ma femme sur mon choix, mais j'ai finalement changé d'avis. Et puis Hans c'est plus joli, vous ne trouvez pas ?
-- En effet, réagit Agdar. Au fait, le voyage ne t’a pas trop incommodé ?
-- Oh que non. Il y avait bien quelques-uns de mes quinzaines de gardes m’accompagnant qui ont eu un sévère mal de mer, mais non ce voyage ne m’a pas incommodé le moins du monde.
A ce moment, un valet clapa dans ses mains et rappela tous les convives.
-- Mesdames et messieurs, faites maintenant place au couple royale qui ouvrira le bal de danse de ce soir.
-- Sa majesté s'apprête à passer un délicieux moment, s'exclama discrètement Elrik.
Cependant, Agdar avait oublié de se soucier de la santé de sa femme à propos de son futur enfant.
-- Chérie, j'avais oublié : tu penses que tu n'auras aucun malaise pendant que nous danserons ?
-- Je ne sais pas, mais j'espère que non, chuchota-elle.
Tous les convives s'écartèrent de la piste, laissant Agdar et Idun entrer en piste. Une fois en place, Agdar prit Idun par la taille et sa main gauche avec la sienne. L'instant d'après, le chef de cœur annonça le morceau qui allait être joué.
-- Partita Gravure sur Bois en dé majeur. 3, 2, 1, ...
Un clavecin commença à jouer les premières notes du morceau, suivi par des violoncelles et une basse. Bientôt, le roi et la reine commencèrent à entamer les premiers pas de danse, en tournant et retournant sur eux-mêmes. Certains convives commencèrent à rentrer dans le rythme avec leur partenaire respectif.
-- Cette musique est magnifique, chuchota Idun à son mari. J'ignore qui l'a composé.
-- Moi aussi je l'ignore, répondit Agdar. S'il était ici, je lui aurais fait part de mes éloges.
Mais l'instant d'après, Idun laissa échapper une discrète grimace de son visage. Inquiet, Agdar réagit :
-- Chérie, ça va ?
-- Oui, oui, ça va. C'est notre bébé qui faisait des siennes, répondit-elle en souriant.
-- Si ça ne va vraiment pas, tu n'hésites pas, hein ?
-- Oui, oui, ne t'en fais pas.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-- BRAVO !!!
Un tonnerre d'applaudissement retentit dans la salle : la musique venait de se terminait et Agdar et Idun étaient les derniers à finir leur danse. Tous deux saluèrent le public en adressant des « Merci » aux convives avant de rejoindre le roi Elrik qui s'empressa de les féliciter.
-- Belle prestation, salua-t-il. Tu dansais comme un dieu accompagnant une déesse, mon vieil ami.
-- Nous avons l'habitude, répondit Agdar. La danse, c'est notre domaine d’activité favoris avec ma femme. Nous en faisons depuis que nous nous sommes rencontrés.
-- Mais cette musique..., s'exalta Idun. Je n'avais jamais entendu pareille musique aussi merveilleuse. Sauriez-vous qui en est l'auteur ?
-- Hélas non, répondit Elrik. Mais si je le sav...
Tout à coup, les portes de la grande salle s'ouvrirent brusquement dans un fracas d'enfer. Tous les convives, ainsi qu'Agdar, Idun et Elrik se tournèrent en direction des portes. Sur le pas de l'entrée se tenait une silhouette, visiblement humaine, mais dont les bras étaient comme ailés. Elle était habillée en haillons et avait la peau sinistrement grise et tendus sur les muscles. Ses doigts griffus et sa tête, ressemblant à celle d'un mélange d'humain et de chauve-souris et dont la mâchoire supérieur était affublé d'une grosse paire de canines pointus, effraya les convives et le couple royal.
Idun prit peur et se blottit contre Agdar, qui ne tarda pas à réagir.
-- Quel est cette abomination ? Gardes, chassez-moi cette pourriture !
-- Pourriture, dites vous ? s'exclama la créature.
Plusieurs gardes, épée en main, se ruèrent sur la créature, mais cette dernière s'envola dans les aires et, en plein vol, cassa de sa main griffue la chaîne du lustre du plafond qui s'écrasa au sol dans un immense bruit sourd d'éclats de verre, faisant tomber et fuir plusieurs convives. La créature retomba au sol, sur ses jambes et lança un regard foudroyant à Agdar.
-- Et ça, est-ce de la pourriture ? Vous allez voir ce qu'il en coûte de traiter ainsi avec quelqu'un comme moi.
La créature fonça sur Agdar, toutes griffes et crocs dehors, mais ce dernier eut le temps d'éviter la charge. Idun, cependant, bascula en arrière mais eut le temps de se rattraper sur un pilier situé non loin de là. Mais la créature détourna son regard vers elle et se mit à saliver.
-- Mmmmh, à défaut de chair de roi, pourquoi ne pas commencer par un peu de viande de reine essoufflée ? Et bien dodue, en plus.
Idun, s’en rendant compte, recula tout doucement en même temps que la créature s'approcha d'elle, la gueule dégoulinant de salive. Mais au moment où la créature allait bondir sur Idun, Agdar se jeta sur celle-ci et la plaqua au sol en lui serrant la nuque.
-- Agdar, attrape mon épée ! cria Elrik en lançant son arme vers ce premier.
Ce dernier l'attrapa et, visant la gorge de la créature, fit diriger la lame sur celle-ci. Mais la créature réussit à se défaire de l'étreinte d'Agdar et, se relevant, effectua un bond en arrière, renversant Agdar au passage.
Ce dernier eut le temps de se relever, mais constata avec horreur que la créature retenait sa femme, menaçant de planter ses crocs dans le cou de celle-ci. Et personne ne réagissait, pas même les gardes qui furent tous paralysés de peur.
-- Vous êtes courageux, souffla la créature à Agdar, mais bien trop téméraire. Cela vous coûtera la vie trop facilement, à vous et à votre femme.
Et sur ces mots, la créature s’envola vers la sortie, tenant Idun par le col.
-- AAAAAHHHH !!! AU SECOURS !!!
-- IDUN !!! GARDES, RATTRAPEZ-MOI CETTE ABOMINAT…
Mais il n’avait pas fini sa phrase qu’un sifflement se fit retentir. Un couteau venait d’être lancé d’en dehors de la salle et en direction de la créature, qui, touché au torse, retomba au sol, relâchant Idun qui fut heureusement rattrapé par un des convives. Au même moment, une voix sinistre retentit :
-- Cette fois, tu ne m’échapperas pas, créature pouilleuse.
Un homme encapuchonné et de violet vêtu - celui qui était dans la charrette conduite par le fermier - se tenait devant la créature qui était en train de se relever.
-- Il en faudra plus que tu ne possèdes pour me terrasser ! rugit la créature qui s’apprêtait à porter un coup de griffe à l’homme encapuchonné.
-- Ne sous-estime jamais un chasseur de vampire !
L’instant d’après, il jeta une bouteille d’eau bénite au pied de la créature, qui prit feu sur le coup. Hurlant de douleur, celle-ci prit la fuite, sortit du château et se jeta dans le fjord. Au même moment, l’homme encapuchonné se dirigea vers Agdar, intrigué par la venue inattendue de cet homme.
-- Veuillez m’excuser, votre altesse, pour ce qui vient de se passer, mais pour l’heure, vous n’êtes pas à l’abri. Vous et votre peuple.
-- Qui… qui êtes vous ? bégaya Agdar, qui avait du mal à se remettre de sa peur.
A ces mots, l’homme se découvrit, laissant voir son crâne dégarni et son absence de sourcils. Puis il s’inclina.
-- Mon nom est Dahet, prêtre, chasseur de vampire et de démons, pour vous servir. Je suis venu de très loin car je poursuis depuis plusieurs mois un groupe de vampires venant de la lointaine Europe de l'Est. Et à l’heure qu’il est, ces derniers ne tarderont pas à passer par ici. La preuve, voyez ce qui vient de se passer : cette créature était un de ces vampires que je traque.
Bientôt, le visage des convives passa de l’angoisse à la peur absolue. Des vampires allaient débarquer à Arendelle et semer la terreur partout. Mais dans quel but viendraient-ils ici ?
-- Mais d’après ce que vous dites, reprit Agdar, vous deviez savoir que ce vampire allez nous attaquer car vous êtes intervenus au dernier moment.
-- Certes, répondit Dahet, mais je suis aussi là pour vous protéger le temps que ces vampires ne soient plus.
Et il tourna son regard vers Idun, tremblante et toujours sous le choc.
-- Et ces vampires ont l’air d’avoir choisi le bon moment pour arriver : votre femme va offrir un héritier à votre royaume et elle risque d’être la cible principale pour ces monstres, si vous voyez ce que je veux dire.
Idun ne se sentit plus tenir sur ses jambes : elle commença à vaciller et manqua de tomber à terre. Mais Elrik intervint à temps pour la retenir.
-- Vite, que l’on reconduise la reine dans les appartements royaux.
Quelques serveuses raccompagnèrent Idun dans sa chambre tout en essayant de la rassurer, qu’elle ne risquerait rien, qu’elle devait se soucier de sa santé et de celle de son futur enfant à l'heure qu'il était. Mais rien à faire, Idun n’arrivait pas à retrouver ses esprits et son calme. Pendant ce temps, Agdar ordonna aux convives de rentrer, sous prétexte que la fête était terminée. Puis il se tourna vers Elrik.
-- Si ce que nous dit cet homme est vrai, alors nous devons rallier nos forces pour protéger mon royaume et ma femme. Va dire à mes hommes de patrouiller dans les rues pour ce soir. Dit aussi à certains de surveiller chaque recoin de mon palais. Tu diras aussi à tes hommes qui t’ont accompagné de faire de même, d’accord ?
-- Il en sera ainsi, répondit Elrik. Tu peux compter sur moi.
Elrik tourna les talons vers la sortie, s’empressant de rappeler ses hommes. Entretemps, Agdar s’entretint avec Dahet.
-- Pourrais-je vous parlez un instant, avant que nous nous retirions ?
-- Mais bien sûr sire. Mais vite alors, je commence à me fatiguer.
-- Pourquoi traquez-vous ces vampires-là en particulier ?
-- Leur chef est un puissant vampire du nom de Lucius Vloackim. Je le traque depuis des mois car il est l’auteur de nombreux crimes dans plusieurs provinces de l'Europe de l'Est dont j'ignore pourquoi. L'Eglise était trop débordée pour s'occuper de cette affaire, alors elle m'a fait appel pour que je le retrouve et que je leur apporte sa tête.
-- Je comprends. Mais, à tout hasard, sauriez-vous pourquoi il décide de s'en prendre à moi et pas à quelqu'un d'autre ?
-- J'ai entendu dire qu'il recherchait quelqu'un dont la beauté serait, paraît-il, « aussi éclatante que la lune et aussi admirable que celle de Vénus ». Mais pourquoi ici et pas ailleurs ? Je l'ignore, et encore moins pourquoi cette recherche de ladite personne.
Devant cette révélation, Agdar restait perplexe : qui sur Terre serait capable de supplanter la beauté de Vénus ? Mais aussi, si ce Lucius était à Arendelle pour rechercher quelqu'un d'une telle beauté... « Qui cela pourrait-il bien être ? » se dit-il.
-- Tout ceci m'effraye, mais quoi qu'il en soit, vous nous avez sauvés, moi, ma femme et mon peuple.
-- Pour l'instant, répondit Dahet en insistant sur le « pour ». Qui sait quand est-ce que ce maudit Lucius frappera de nouveau. Et aussi qui est cette personne dont la beauté serait... enfin, nous parlons, nous parlons et je sens la fatigue s'emparer de moi. Pas vous, votre Altesse ?
-- Oh que si, répondit Agdar en retenant un bâillement. Nous trouverons bien une explication à tout cela demain. Sur ce, il me tarde de m'endormir. Bonne nuit !
-- Attendez sire ! A moins que cela ne vous gêne, me permettriez-vous de séjourner ici, dans votre palais, le temps que nous réglions cette affaire ?
Agdar était surpris de ce propos : loger un inconnu dans son palais alors qu'ils ont eut à peine le temps de se faire connaissance ? Il réfléchit longuement, et finalement décida.
-- J'aurais bien voulu, mais malheureusement non. Pas pour ce soir car nous n'avons aucun appartement disponible ici. Cependant, je demanderais à mes domestiques de vous réserver une petite salle de repos pour que vous y logiez le temps nécessaire. Pour ce soir, allez à une auberge et dites au propriétaire que c'est le roi qui vous envoie, il vous logera sûrement gratuitement.
-- Bien mon seigneur, répondit Dahet en sortant de la salle.
Lorsqu’Agdar entra dans sa chambre, il vit Idun allongée sur le lit. Elle dormait profondément. Son ventre formait une grosse bosse de sous la couverture et on pouvait presque voir celui-ci remuer un tout petit peu.
Après s'être vêtu de sa tenue de nuit et de s'être allongé à côté de sa femme, il caressa doucement la joue de cette dernière et l'embrassa sur le front. En même temps, une pensée lui traversa l'esprit.
-- « Aussi éclatante que la lune et aussi admirable que celle de Vénus ». Et si ma femme, Idun, était celle concernée ? Non, impossible... oui, mais... non, non... mais ce vampire avait commencé à l'emporter tout à l'heure et... non, cela ne se peut. Tu est peut-être très belle, Idun chérie, mais jamais quiconque n'arrivera à égaler la beauté de Vénus. Dors profondément... je suis là.
- Lhysender
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Date d'inscription : 06/04/2015
Age : 27
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Lun 04 Mai 2015, 09:31
Hum, l'univers avec lequel tu fais ton cross over, ce serait pas Castlevania ? (Je dis pas ça à cause de ton avatar, des vampires et du Van Helsing...oui je sais c'est pas son nom, mais pour moi tous les chasseurs de vampires ou autres bestioles maléfiques, c'est des Van Helsing . )
C'est bien écrit, les descriptions et les dialogues sont bien réussis, et je trouve très intéressant de prendre ainsi le point de vue des parents d'Elsa et Anna. Certes je n'ai moi même pas put lire toutes les fanfic de ce forum , donc je suppose que ça déjà été fait, mais en tout cas je trouve que c'est un parti prit intéressant, surtout lorsqu'il s'agit d'expliquer les pouvoirs d'Elsa.
J'aime particulièrement l'arrivé du vampire en plein milieu des festivités, ça m'a fait penser à l'arrivé de Maléfique dans la Belle au Bois Dormant...même si là il n'y avait pas de Van Helsing qui est arrivé pour la tuer avec classe et élégance.
Ma propre fanfic tournant autour d'un vampire et autres goules, je suis impatient de voir quelle rôle ils vont jouer dans la tienne: est-ce à cause d'eux qu'Elsa aura ses pouvoirs ? Ah, trop de questions !
Bref, en attente de la suite .
C'est bien écrit, les descriptions et les dialogues sont bien réussis, et je trouve très intéressant de prendre ainsi le point de vue des parents d'Elsa et Anna. Certes je n'ai moi même pas put lire toutes les fanfic de ce forum , donc je suppose que ça déjà été fait, mais en tout cas je trouve que c'est un parti prit intéressant, surtout lorsqu'il s'agit d'expliquer les pouvoirs d'Elsa.
J'aime particulièrement l'arrivé du vampire en plein milieu des festivités, ça m'a fait penser à l'arrivé de Maléfique dans la Belle au Bois Dormant...même si là il n'y avait pas de Van Helsing qui est arrivé pour la tuer avec classe et élégance.
Ma propre fanfic tournant autour d'un vampire et autres goules, je suis impatient de voir quelle rôle ils vont jouer dans la tienne: est-ce à cause d'eux qu'Elsa aura ses pouvoirs ? Ah, trop de questions !
Bref, en attente de la suite .
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Lun 04 Mai 2015, 16:11
C'est un fort bien premier chapitre Dovahbrine38. Je suis curieux de lire la suite désormais.
Après, je suis du même avis que Lhysender concernant ton cross over. Enfin, si c'est bien le cas. Parce que, dès que j'ai vu la musique que tu as utilisé, ça m'a fait penser à cela.
Ensuite, j'ai aussi pensé la même chose que Lhysender concernant l'arrivé du vampire au palais.Cela m'a trop fait penser à l'arrivée de Maléfique. Clin d'oeil ?
Et enfin, j'ai hâte d'en savoir plus sur tous ces personnages.
Bref, vivement la suite.
Après, je suis du même avis que Lhysender concernant ton cross over. Enfin, si c'est bien le cas. Parce que, dès que j'ai vu la musique que tu as utilisé, ça m'a fait penser à cela.
Ensuite, j'ai aussi pensé la même chose que Lhysender concernant l'arrivé du vampire au palais.Cela m'a trop fait penser à l'arrivée de Maléfique. Clin d'oeil ?
Et enfin, j'ai hâte d'en savoir plus sur tous ces personnages.
Bref, vivement la suite.
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Mer 06 Mai 2015, 19:28
Vous avez dit Castlevania ? Nous verrons bien à la fin de notre histoire .
Tiens non, je n'avais même pas pensé à ça . Mais maintenant que vous le dites, on va dire que c'est bien un clin d'oeil
Ca me fait plaisir vos commentaires. Je posterais le second chapitre probablement pendant le weekend.
J'aime particulièrement l'arrivé du vampire en plein milieu des festivités, ça m'a fait penser à l'arrivé de Maléfique dans la Belle au Bois Dormant a écrit:
j'ai aussi pensé la même chose que Lhysender concernant l'arrivé du vampire au palais.Cela m'a trop fait penser à l'arrivée de Maléfique. Clin d'oeil ? a écrit:
Tiens non, je n'avais même pas pensé à ça . Mais maintenant que vous le dites, on va dire que c'est bien un clin d'oeil
Ca me fait plaisir vos commentaires. Je posterais le second chapitre probablement pendant le weekend.
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Sam 09 Mai 2015, 11:09
Comme promis, voilà le second chapitre de ma fanfic. Toutefois, ce chapitre pourrait être un peu moins passionant que le premier : il n'y aura pas de scène d'attaques ou de combats. Mais ce n'est que mon avis, j'attend de lire les vôtres avec impatience
/!\ Ce chapitre comporte des scènes pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes lecteurs !
-- Eh, c'est une fanfic dérivée d'un film Disney, celui aux univers calmes et sans violence, vous n'avez pas le droit de montrer des atrocités pareilles dans un dérivée de...
-- Faites moi sortir ce puriste de la salle, voulez-vous ?
-- Amenez-moi le calice !
-- Oui, maître !
Au fin fond d'une obscure grotte, se tenait un groupe de personnes encapuchonnées. Toutes formaient un seul et même groupe et étaient agenouillées. Toutes... sauf une. Cette personne, qui ne portait pas de capuche et dont on pouvait voir ses longs cheveux cramoisis, portait une longue cape noire bordée de motifs écarlate, une armure noire écailleuse ornée de deux épaulières et dont les manches étaient de couleur rouge sang, une ceinture de cuir dorée à sa taille, des bottes de cuir - noires aussi - ornées de petits morceaux de feuilles d'or et des gants, tout aussi noires dont le bout des doigts se terminaient en griffe d'or.
Derrière lui se tenait tout le groupe de personnes encapuchonnées et agenouillées. Devant lui se trouvait un autel sur lequel reposait le corps endormi d'une jeune femme nue. Et derrière cet autel, un énorme bloc de glace surplombait la scène. Mais dans ce bloc de glace se trouvait un cadavre gigantesque. Ce cadavre monstrueux ressemblait à celui d’un dinosaure, mais à quelques détails près : il n’avait pas de pattes avant, son ventre était ouvert, laissant voir ses côtes et ses entrailles, et sa tête, faisant penser à un croisement improbable entre un cheval et un dinosaure, était dépourvus de globes oculaires. En outre, sa peau était grise, déchirée par endroits et était retroussée au niveau de la mâchoire, laissant voir ses dents plates mais aiguisées. Enfin, il n’avait pas de queue, seulement une sorte de bosse à son postérieur.
-- Si le rituel se déroule comme je le prévois, parla l'homme en armure, plus rien ne pourra nous résister. Le roi Agdar d'Arendelle se verra alors bien obligé de nous remettre ce que nous recherchons s'il ne veut pas laisser son peuple anéanti inutilement. Hé hé hé...
L'homme tendit alors la main droite vers la même direction, comme s'il attendait qu'on lui remette quelque chose. Et en effet, il finit par se fâcher au bout d'un moment.
-- ALORS ? LE CALICE ? OU EST-IL ?
-- Oui, oui maître Lucius, veuillez m'excuser je l'avais...
-- Dépêche-toi imbécile, un rituel comme celui-ci ne se fait pas attendre.
Très vite, un autre homme encapuchonné courut remettre le calice en main propre à Lucius. Ce dernier le lui arracha des mains et le posa sur l'autel, à côté du corps de la jeune femme.
-- Le rituel peut enfin commencer.
Sur ces mots, il lança une sorte d'incantation.
-- Ô pouvoir des ténèbres, par cette cérémonie qui t'es dédié nous t'appelons pour faire sortir de sa prison de glace ce démon qui, jadis, terrorisa l'humanité et insufflait la peur dans le cœur des hommes.
Il sortit alors une dague de sa cape, la prit à deux mains et la leva en l'air. Entretemps, les personnes encapuchonnées se levèrent et brandirent leurs bras au ciel.
-- De par cette offrande, nous te demandons de nous donner le sang le plus chaud et le plus clair qui soit pour faire disparaître cette prison de glace et rendre la liberté à ce démon !
A peine eut-il finit sa phrase qu'il planta le couteau dans la poitrine de la jeune femme, qui poussa un hurlement si fort qu'il en résonna dans toute la caverne. Du sang coula sur le bord de l'autel, Lucius se saisit alors rapidement du calice et le porta au bord de l'autel, où le sang coula goutte à goutte. Lorsque le calice fut remplie, il le posa sur l'autel, reprit son couteau et se trancha la paume de la main en la portant au-dessus du calice, laissant son propre sang couler et se mélanger à celui de la victime. Puis il s'approcha du bloc de glace et déversa tout le contenu du calice sur le flanc du bloc. L'instant d'après, de la fumée se dégagea de l'endroit où le sang fut versé et bientôt, toute la glace fondit, libérant l'immense colosse qui reprit vie. Celui-ci poussa un rugissement qui fit reculer quelques encapuchonnés, mais Lucius leva un anneau qu'il portait à son doigt et le présenta devant la créature. Bientôt, un rayon lumineux partit des yeux de la créature et vint se sceller dans l'anneau de Lucius.
-- Tu as été libéré par moi, moi seul et personne d'autre. Désormais tu me devras allégeance car c'est ce que tu devras m'offrir pour t'avoir libéré de ta prison. Mes verbes seront mes ordres et tu devras les appliquer à la lettre et sans protestation.
La créature émit un grognement menaçant, fixant toujours l’anneau qu’agitait Lucius. Puis il s’agenouilla devant celui-ci, en signe de soumission.
-- Bien. Maintenant, rentre là-dedans, je t'appellerais quand le moment sera venu.
Sur ce, la créature fut aspiré à l'intérieur de l'anneau. Lucius en fut fort satisfait.
-- Parfait... la moitié du travail a été accompli mais le jeu est lancé. Deux rois, dont un avec une reine et l'autre avec un serviteur plus que puissant. Dites-moi, seigneur Agdar, quel sera le type d'échec et mat qui vous sera réservé sous peu ? Ha ha ha ha ha ha... HA HA HA HA HA HA HA HA !
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-- Sa Majesté a bien dormi ?
-- Merci, Kai ? Où est passé ma femme ?
-- Elle doit vous attendre dans la salle à manger.
Agdar était surpris qu’Idun ne fût pas dans son lit. D'habitude, elle aimait bien que son mari la réveille au matin mais pourquoi s'était-elle levée plus tôt que normalement ?
Agdar enfila son habit de roi et sortit de la chambre royale. En arpentant les couloirs, il tomba sur Dahet, toujours vêtu de sa robe violette.
-- Ah, bonjour Dahet, vous avez bien dormi ?
-- Pas vraiment, votre Altesse. L'auberge où je suis allé dormir hier soir avait des lits au confort affreux. Je ne pouvais pas dormir plus de 20 minutes sans que la paille qui bourrait le lit ne fasse du bruit.
-- Ces auberges sont en effet de plus en plus pittoresques.
-- Mais je retarde sa Majesté : votre femme vous attend avec impatience dans la salle à manger.
-- Je sais, j'y allais justement.
Sur ces mots, Agdar s'empressa de rejoindre ladite salle. En y entrant, il vit Idun, attablée devant une assiette vide.
-- Salut chérie, ça va ?
-- P... pas vraiment, je me sens un peu mal.
-- Mal ? C'est à cause de notre bébé ?
-- Non, j'ai fait un terrible cauchemar cette nuit : j'étais seule, perdue dans un blizzard. J'avais très froid et j'essayai de marcher droit devant. Mais un moment donné, je suis tombé face à un homme, il me disait de me donner ce que j'avais de plus précieux. Mais je ne savais pas de quoi il parlait, alors il m'a empoigné et levait une dague en direction de... de...
Agdar était perturbé par ce que racontait Idun, mais il voulait savoir vers quoi allait être planté la dague.
-- En direction de quoi ? N'ais pas peur, dis-le !
-- ... de mon ventre. Il voulait s'emparer de notre enfant.
-- Mon dieu, c'est terrible. Et c'est ce cauchemar qui t'as réveillé ?
-- Oui, et sur le coup je n'arrivais pas à me rendormir.
Agdar s'approcha d'Idun et l'embrassa sur le front.
-- Ce n'était qu'un cauchemar, tout va bien maintenant.
A ce moment-là, une serveuse fit son entrée, une pile de tartines grillées à la main.
-- Tenez ma reine, je vous ai fait griller des toasts, je vais vous apporter votre jus d'orange. Oh, et bien le bonjour, seigneur Agdar.
Elle déposa les toasts dans l'assiette d'Idun et se retira aussitôt. Cette dernière en profita pour prendre un premier toast et l'enfourner aussi sec.
-- J'ai de plus en plus faim en ce moment.
-- C'est à cause de notre bébé, dit Agdar en prenant lui aussi un toast. Il lui faudra beaucoup de force quand il sera né.
-- Oui, c'est vrai... mais je me soucie encore pour ce qui c'est passé hier soir.
-- Ne t’inquiète pas pour ça. Avec Elrik j'ai doublé les patrouilles dans les rues et les tours de gardes au palais. Aucun autre vampire ne viendra nous ennuyer.
-- Je sais, mais rappelle-toi ce que nous disait ce Dahet hier soir : « ils ont choisi le bon moment pour attaquer et elle risque d'être leur cible principale ». C'est de moi qu'il parlait.
-- Je comprends ce que tu veux dire, mais tant que...
Soudain, Elrik fit irruption dans la pièce.
-- AGDAR !
-- Elrik ? Qu'est-ce qui ce passe ?
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Une foule s'était formée près de l'église : aux marches de celle-ci se trouvait le cadavre d'un garde, tout pâle, encore plus pâle que la neige. Tout le monde ignorait dans quelle circonstance avait été tué l'individu.
-- Place ! Laissez passez le roi, ordonna un trio de gardes qui accompagnaient Agdar sur le lieu du crime.
Ce dernier était stupéfait : le cadavre ne présentait aucune forme de violence et le teint pâle ne permettait pas d'expliquer comment cela a pu se produire.
-- Mais comment est-ce possible ? Pourtant, il y devait bien y avoir des patrouilles nocturnes cette nuit-là.
-- La partie vient de commencer.
Agdar se retourna et vit qu'il s'agissait de Dahet.
-- Que voulait vous dire?
-- Je sais que c'est Lucius l'auteur de ce crime. Et il vient de commettre son premier forfait de joueur : pour lui tout les crimes qu'il commet se résume à une simple partie du chat et de la souris : il pense que vous - le chat - n'arriverait jamais à l'attraper lui - la souris en l'occurrence, mais aussi que la souris peut se révéler aussi dangereux que le chat, si vous voyez ce que je veux dire.
Sur le coup, les habitants témoins de la scène commencèrent à paniquer. Ils s'agenouillèrent devant le roi, lui suppliant et implorant d'agir au plus vite, pour le bien de son peuple et de son futur héritier, clamèrent certains d'entre eux. Agdar les calma aussitôt en leur promettant qu'il ferait de son mieux. Puis il se tourna vers Dahet.
-- Que devons nous faire ? Un meurtre a été commis, nous ignorons le moyen qui a été employé, et mon peuple n'attend rien d'autre que nous mettons la main sur ce Lucius pour ramener le calme et la paix.
-- Avant toute chose sire, il faudrait transporter le cadavre à la nécropole pour l'examiner, sinon les rats le dévoreront et le public ne nous laissera pas tranquille.
Agdar demanda alors aux trois gardes de porter le corps et de le suivre, lui et Dahet, vers la nécropole, sous les regards toujours inquiets des habitants.
Arrivés au lieu-dit, un vieil homme couvert d'un tablier crasseux les salua.
-- Votre Altesse, quel bon vent vous amène ?
-- Nous aimerions disposer d'un endroit tranquille afin d'examiner le cadavre que mes hommes transportent à l'instant, intervint Dahet. Il y a eu un meurtre cette nuit et les circonstances de l'assassinat sont étranges.
-- Oh… heu, oui, bien sûr. Suivez-moi donc...
L'homme les entraîna vers une table libre, où personne ne pourrait les déranger. Une fois arrivés, les gardes déposèrent le cadavre avant qu'Agdar ne les ordonna de l’attendre devant la sortie. Le vieil homme ne tarda pas à en faire de même.
-- Bien, nous voilà seuls et tranquilles pour un bon moment, dit Dahet.
-- Avant toute chose, coupa Agdar, ce Lucius que vous traquez depuis tant de mois, a-t-il déjà commis des meurtres similaires à celui-ci ?
-- Non, et c'est bien la première fois qu’il commet un meurtre dans des circonstances, pour le moins, étranges.
-- De toute façon, cela ne nous aidera guère de savoir comment il aurait tué cette personne sans qu'il n'y ait aucune marque de violence présente sur le corps, et surtout d'expliquer ce teint pâle inhabituel.
-- Si la partie extérieure du corps ne peut nous donner des indices dans le cas où le froid n'en serait pas la cause, il faudrait les trouver dans...
Dahet s'arrêta brusquement et se mit à regarder Agdar, l'air dégouté.
-- Dans le corps au premier sens du terme, c'est ça ? termina Agdar.
-- Absolument, sire. Et je suppose que vous ne voulez pas vous y prêter, n'est-ce-pas ?
-- Oh... oh que oui. Et puis ce n'est pas le travail d'un roi, ce sont ses serviteurs qui doivent s'y salir les mains.
-- Très bien, laissez-moi faire.
Dahet retira alors sa cape, retroussa ses manches, enfila un tablier qui pendait à un crochet mural, s'empara d'un couteau qui traînait sur la table, et commença à faire une première incision au niveau du ventre.
-- Excusez-moi, intervint Agdar, mais il serait bon que je m'en aille. Cet endroit ne me plaît pas du tout et ce genre de scène me mettrait mal à l'aise, si vous comprenez.
-- Je vous comprends, votre Altesse. Rentrez donc, je vous appellerais quand j'aurais trouvé quelque chose. Ah, et pensez à cette chambre que vous m'avez promis hier soir.
-- J'y penserais. A toute à l'heure !
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Alors qu’Agdar s’apprêtait à rentrer dans son palais, accompagné de ses gardes, une voix retentit dans le fond du couloir.
-- Seigneur Agdar !!! Seigneur Agdar !!!
-- Kai ! Bon sang vous m'avez fait peur. Qu'y a-t-il ?
-- Une lettre...
-- Une lettre ? Et alors ? Vous aviez vraiment besoin de vous mettre dans cet état ?
-- Mais cette lettre n'est pas comme les autres, c’est… c’est…
Agdar ignorait pourquoi son ministre était affolé à la simple vue de cette lettre. Il agita légèrement les mains pour le calmer.
-- Du calme, voyons. Reprenez-vous et dites moi ce qui ne va pas.
Kai finit par s'arrêter de s'agiter et de souffler bruyamment avant de reprendre calmement.
-- Quand vous étiez partis, un garde dit avoir vu une flèche se planter devant la porte du palais. Et il y avait un cette lettre enroulée.
-- Cette lettre ? Donnez la moi !
Kai tendit la lettre à Agdar, qui s'empressa de la dérouler et de la lire.
« Cher seigneur Agdar, souverain d'Arendelle
Moi, Lucius Vloackim , présente mes plus sincères excuses à votre Altesse d'avoir laissé un de mes serviteurs vous attaquer sans même en avoir obtenu ma permission, la nuit où vous avez honoré votre femme par une fête, qui je pense aurait été fort belle (la fête, pas votre femme). Mais ne croyez pas que je vous oublierez éternellement quand le temps passera : je ne partirai pas de chez vous tant que vous ne m'aurez pas remis, au pied de la Montagne du Nord à une aube, celle dont on dit que sa beauté serait " aussi éclatante que la lune et aussi admirable que celle de Vénus ", ou c'est moi qui viendrait la chercher par mes propres moyens. Et j'ai aussi pris la décision de vous montrer ce qui risque de se passer si vous tardez à me remettre ce que je vous ai décrit : de pauvres sujets de votre royaume mourront chaque nuit.
Oh, mais à l'heure où vous lisez ces lignes, je devine déjà ce que vous pensez : " Comment peut-il savoir que ce qu'il cherche se trouve dans mon propre royaume ? ". Sachez que je peux voir au-delà du temps et des étoiles, et j'ai vu ce que j'ai vu : j'ai vu de mes yeux la beauté de cette femme - car oui, c'est une femme - et je doute que rien au monde ne puisse rivaliser avec pareille beauté. Et puis, vous diriez-vous que cette femme ne serait autre que la vôtre ? Car si vous le pensez, profitez bien d'elle : les personnes que l'on aime beaucoup peuvent disparaître plus vite que nous le pensions.
N'abusez pas de ma patience ! »
Agdar sentit l'inquiétude monter en lui : si sa femme était celle que Lucius recherche, cela voulait dire qu'il ne pourrait plus y avoir d'héritier pour Arendelle. De rage, il déchira la lettre et se tourna vers Kai.
-- Ce Lucius essaye de nous provoquer. Faites doubler les patrouilles nocturnes et surveillez chaque déplacement et comportement de chacun de mes concitoyens. Ce Lucius ou un de ses serviteurs doit se cacher parmi eux. Au moindre déplacement ou comportement suspect…
-- Mais… votre Altesse, interrompit Kai, surveiller chacun de vos concitoyens serait très long et désordonnant. Ce que vous me demandait s’avérerait vite inutile.
-- Je sais, soupira Agdar, mais la situation est grave : ce Lucius essaye de s’en prendre à ma femme, il faut la protéger. Elle ET mon peuple. Chacun d’entre nous, vous y compris. Toutefois, je conçois que cette tâche sera ardue, alors je vais changer de stratégie : laissez mes concitoyens en dehors de cette affaire mais doublez quand même les patrouilles nocturnes. Si le prochain meurtre se produira ce soir, on pourrait avoir une chance d’attraper son auteur et le faire parler pour savoir s’il travaille pour Lucius, et donc de savoir où il pourrait se cacher. Ah, et préparez un appartement spécial pour notre hôte, le temps que cette histoire soit mis à terme.
-- Très bien, votre Altesse.
-- Quant à vous, continua Agdar en s’adressant à son escorte, vous ferez parties des patrouilles. Retournez à vos postes.
Les soldats et Kai partis, Agdar rentra dans sa chambre. Il s’assit à son bureau et commença à piocher dans une pile de feuilles aux sujets divers : renouvellement de contrat commercial, résultats financiers du royaume, lettres, …
-- Au fait, quelle heure est-il ?
Il regarda son horloge comtoise, il était bientôt 10H00.
-- Diable, je n’ai pas pensé à manger !
Il se leva aussitôt et ouvrit la porte. Voyant une servante passer par-là, il l’interpella en lui disant de lui amener son petit-déjeuner.
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-- Alors, ça avance votre autopsie ?
-- Non, mais j’aimerais que vous me laissiez tranquille, s’il vous plaît.
Dahet commençait à en avoir assez : toutes les deux minutes, le vieil homme revenait pour voir où en était Dahet dans son analyse du cadavre. Ce dernier venait d’ouvrir le ventre, mais ce qu’il vit ne laissait rien présager de curieux. Les intestins étaient en parfaites état, le foie était intact, même le pancréas ne présentait aucun signe anormal. Dahet commença alors à s’attaquer à la poitrine. Là aussi, les organes ne présentaient aucune défectuosité… sauf le cœur. Dahet remarqua que celui-ci était tout pâle. Intrigué, il commença à l’ouvrir et vit qu’il n’y avait, non pas du sang… mais de la glace ! De la vraie glace, de la vraie de vraie ! Dahet, sous le comble de l’étonnement, ouvrit alors le bras droit, dégagea une artère, l’ouvrit et y découvrit aussi de la glace. Il venait de comprendre les circonstances de la mort de l’individu. Prenant le temps de se rhabiller, il courut en direction de la sortie, mais se heurta bientôt au vieil homme.
-- Hé, doucement, où allez vous comme ça ?
Dahet ne prit pas le temps de s’arrêter, il continua à courir en direction du palais royale sans entendre le vieil homme qui l’interpellait.
-- Eh… et le cadavre, on en fait quoi ?
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-- Tenez, Altesse, votre petit-déjeuner.
-- Merci. Vous pouvez disposer.
La servante sortit de la pièce, laissant Agdar s’occuper de son petit-déjeuner. Ce dernier, tout en l’enfournant, lut et relut quelques feuilles de sa pile. Certaines de ces feuilles étaient des lettres venant des royaumes partenaires voisins, disant si les affaires étaient bonnes, demandant des renouvellements de contrats, ou encore des propositions de nouveaux contrats commerciaux sur tel ou tel produit. Il était tellement absorbé par son travail qu'il n'entendit pas la porte s'ouvrir. C'était Idun.
-- Euh... je te dérange, chéri ?
Agdar ne l'avait pas entendu, il était trop concentré dans ses affaires. Idun haussa alors un peu le ton pour le rappeler.
-- Chéri ?
-- Hein, heu... oh chérie, excuse moi, je ne t'avais pas entendu. Tu as besoin de quelque chose ?
-- Euh non, je voulais juste m'allonger un peu, notre bébé a remis ça. Mais je vois que tu es en plein travail, je ne voudrais surtout pas te déranger...
-- Mais tu ne me déranges pas, voyons. Allez, entre et repose-toi !
Idun se dirigea vers le lit et s'allongea rapidement. Elle caressait amoureusement son ventre, ce ventre remplit de vie et de douceur future. Elle ne s'était jamais sentie aussi heureuse dans sa vie qu'à ce moment-là. Elle se rappelait de ces moments d'extases et de taquinages amoureux avec Agdar lorsqu'ils étaient beaucoup plus jeunes, avant qu'il ne prenne la succession de ses défunts parents. Mais malgré tout, elle avait encore dans la tête ce qu'elle avait failli subir durant la fête de la veille : elle revoyait encore les yeux luisants du vampire, ses crocs et ses griffes acérés, et surtout la bave qui dégoulinait de la mâchoire de cette créature. Et pire encore, comment elle a failli être emporté avant que Dahet ne soit intervenu à temps pour la sauver. Afin de se vider l'esprit et de retrouver son calme, elle saisit un livre sur sa table de chevet et commença à le lire. L'histoire était celle d'un jeune garçon natif de la forêt devant, sur les ordres de son bienfaiteur - un arbre doué de raison, voyager à travers le temps pour empêcher un seigneur noir de corrompre une relique sacrée des dieux. Idun n'avait pas encore finit le livre, et c'est tant mieux, se disait-elle, l'histoire était trop passionnante pour qu'elle se termine.
Agdar avait fini de compléter certaines feuilles, il s'approcha du lit et commença à caresser le ventre d'Idun, qui s'exprima par un petit rire.
-- Quand je pense que jamais nous n'aurions eu d'héritier, je dois avouer que nous sommes définitivement bénis.
-- Je te le fais pas dire, s'exprima Idun. J'ai hâte de savoir si ce sera un garçon ou une fille. Quand je vois tous ces monarques européens qui paraissent indifférents à leurs enfants royaux et que ces derniers les appellent "Père", je me dis qu'on ne peut que être fier de soi-même d'être à la fois de vrais parents banals et d'être des parents royaux qui prendront soin de leur futur enfant.
-- Je suis bien d'accord avec toi : ces monarques en questions ne pensent qu'à eux la plupart du temps et passent moins de temps avec leurs fils, destinés à régner après eux.
-- Au fait chéri, à propos de ce meurtre...
Agdar était gêné : il n'osait pas en parler à sa femme.
-- Euh... oublie ça, ma chérie, je ne veux pas que tu t'y mêle.
-- Je comprends ton inquiétude, mais je veux savoir ce qui s'est passé. « Tes problèmes sont aussi mes problèmes ».
Face à cette réflexion - qui était la sienne, d'ailleurs, Agdar se disait qu'il n'avait plus rien à cacher. Après tout, jamais il ne remettrait en cause ce qu'il disait et ce qu'il faisait, il voulait donner à son peuple et à sa femme l'image d'un roi humble et honnête.
-- Bon, très bien ! Comme tu as dû le savoir, il y a eu un meurtre cette nuit, et moi et Dahet pensons qu'il s'agissait de ce Lucius Vloackim. Mais le fait est qu'on ne sait rien de la manière dont la victime a été tué, le seul élément est que le cadavre était tout pâle, mais encore plus pâle qu'après la mort. Mais il y a aussi autre chose.
-- Autre chose ? Quoi donc ?
-- Tout à l'heure, j'ai reçu une lettre de ce Lucius - encore lui - qui disait qu'il ne partirait d'ici que si je lui remet la personne dont on dit que sa beauté serait « aussi éclatante que la lune et aussi admirable que celle de Vénus ». Mais ce n'est pas le vrai problème : non seulement j'ignore pourquoi et comment cette personne à la beauté splendide se trouverait ici, mais en plus ce Lucius parlait de toi en particulier. Il ne disait pas que tu étais la personne en question, mais vu la manière dont il a abordé le sujet j'ai mes raisons de croire que tu es celle qu'il cherche.
-- Tu... tu veux dire que... que je ne suis plus en... en sécurité i... ici ?
-- Hélas, j'en ai bien peur.
Idun n'en pouvait plus. Une fois elle a failli mourir, maintenant on la cherche. « Mais pourquoi », se dit-elle. Maintenant que ce Lucius la désire, elle se disait que plus rien ne pouvait la protéger. Plus même Dieu.
-- Je représente un danger pour Arendelle, alors.
-- Non, chérie. Tu incarnes l'espoir d'Arendelle. Tu portes notre héritier, tu ne dois pas te juger négativement. D'ailleurs, j'ai une idée : en attendant que je mette un terme à cette histoire, je t'enverrais chez Elrik, dans son royaume, quitte à ce que je ne puisse pas assister à ton accouchement. Tu peux lui faire confiance, il n'oserait pas te « toucher ». Quand tout sera terminé, tu pourras revenir, avec notre héritier dans tes bras.
-- Tu... tu crois que ça marchera ?
-- Oui, j'en suis certain.
A ce moment-là, Dahet fit irruption dans la pièce.
-- Majesté !
-- Dahet ? Que ce passe-t-il ? Vous avez découvert quelque chose ?
-- Oui, je viens de découvrir la cause de la mort de la personne : son corps a été vidé de sons sang et toutes ses artères et ses veines étaient remplies de glace.
-- De... de glace ?
-- Oui : je pourrais vous montrer, mais comme vous êtes quelqu'un de sensible...
Agdar était stupéfait : de la glace à la place de sang ? Voilà qui expliquait le teint très pâle du cadavre.
-- Mais comment est-ce possible ? s'écria Agdar. Comment ce Lucius a-t-il pu retirer le sang de la victime et le remplacer par de la glace sans avoir fait d'ouverture ?
-- Ca, je ne sais pas, votre Altesse. Mais tout ce que je peux vous dire, c'est que Lucius possède le pouvoir de la glace. Et cela veut dire qu'il serait prêt à plonger le royaume d'Arendelle dans un hiver éternel pour vous mettre encore plus la pression.
Cette fois, Agdar sentit la colère monter en lui. Il fallait réagir au plus vite sinon ce serait la fin, se dit-il. Il se tourna vers Dahet.
-- Il faut passer à l'offensive. Il va y avoir quelques patrouilles nocturnes ce soir-là qui tenteront de coincer l'éventuel assassin. Vous allez accompagner l'une d'elle et essayer de le capturer afin que nous puissions l'interroger. Votre expérience de chasseur de vampire devrait vous y aider, à vous et à mes gardes.
-- Bien, votre Altesse. Je vous promets que bientôt, le tueur sera à votre merci.
Dahet sortit de la chambre, laissant Agdar et Idun seul.
-- Quant à toi, chérie, je vais demander à Elrik de t'accompagner chez lui. Tant que tu seras au royaume des Îles du Sud, tu ne risqueras rien. Tu partiras demain après-midi.
-- D'accord, bafouilla Idun, mais j'espère que je sais que tu sais ce que tu fais.
-- Ne t'inquiètes pas, je suis conscient de mes idées.
Agdar sortit alors de la chambre et se dirigea vers la grande salle, espérant retrouver Elrik. Mais celui-ci était dans un détour d'un couloir, il croisa aussitôt Agdar.
-- Agdar, mon ami, je viens de voir ton hôte. Il paraît qu’il aurait réussi à élucidé cette affaire avec le cadavre.
-- Oui, heureusement. Mais je n'ai pas le temps de t'expliquer, je veux que tu me rendes un service.
-- Un service ? De quoi s'agit-il ?
-- Je pense que tant que ma femme sera ici, elle sera en grand danger. Je veux que tu l'emmènes chez toi afin qu'elle soit en sécurité, le temps que cette affaire démoniaque soit terminée.
-- Euh... très bien ! Je l’emmène maintenant ?
-- Non, tu partiras demain après-midi. Pour ce soir, j'ai ordonné à mon hôte de capturer l'assassin. Et j'aurais peut-être besoin de toi et de tes soldats pour le faire parler. Je veux savoir où se cache son maître.
-- Très bien. Mais ne crains-tu pas que l'assassin s'ôte la vie à lui-même pour ne pas parler ?
-- Je ferais en sorte que ça n'arrive pas. Je le jure.
-- Parfait. Fais-moi signe quand l'assassin sera capturé.
-- Je n'y couperais pas.
Elrik parti, Agdar retourna dans sa chambre, avec cependant une petite question à l'esprit.
-- Tiens, maintenant que j'y pense, puisqu'on a affaire à des vampires, j'aurais dû faire appel à... euh... comment elle s'appelle déjà ? Mince, j'ai oublié leur nom.
/!\ Ce chapitre comporte des scènes pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes lecteurs !
-- Eh, c'est une fanfic dérivée d'un film Disney, celui aux univers calmes et sans violence, vous n'avez pas le droit de montrer des atrocités pareilles dans un dérivée de...
-- Faites moi sortir ce puriste de la salle, voulez-vous ?
Chapitre 2 : Circonstances étranges
-- Amenez-moi le calice !
-- Oui, maître !
Au fin fond d'une obscure grotte, se tenait un groupe de personnes encapuchonnées. Toutes formaient un seul et même groupe et étaient agenouillées. Toutes... sauf une. Cette personne, qui ne portait pas de capuche et dont on pouvait voir ses longs cheveux cramoisis, portait une longue cape noire bordée de motifs écarlate, une armure noire écailleuse ornée de deux épaulières et dont les manches étaient de couleur rouge sang, une ceinture de cuir dorée à sa taille, des bottes de cuir - noires aussi - ornées de petits morceaux de feuilles d'or et des gants, tout aussi noires dont le bout des doigts se terminaient en griffe d'or.
Derrière lui se tenait tout le groupe de personnes encapuchonnées et agenouillées. Devant lui se trouvait un autel sur lequel reposait le corps endormi d'une jeune femme nue. Et derrière cet autel, un énorme bloc de glace surplombait la scène. Mais dans ce bloc de glace se trouvait un cadavre gigantesque. Ce cadavre monstrueux ressemblait à celui d’un dinosaure, mais à quelques détails près : il n’avait pas de pattes avant, son ventre était ouvert, laissant voir ses côtes et ses entrailles, et sa tête, faisant penser à un croisement improbable entre un cheval et un dinosaure, était dépourvus de globes oculaires. En outre, sa peau était grise, déchirée par endroits et était retroussée au niveau de la mâchoire, laissant voir ses dents plates mais aiguisées. Enfin, il n’avait pas de queue, seulement une sorte de bosse à son postérieur.
-- Si le rituel se déroule comme je le prévois, parla l'homme en armure, plus rien ne pourra nous résister. Le roi Agdar d'Arendelle se verra alors bien obligé de nous remettre ce que nous recherchons s'il ne veut pas laisser son peuple anéanti inutilement. Hé hé hé...
L'homme tendit alors la main droite vers la même direction, comme s'il attendait qu'on lui remette quelque chose. Et en effet, il finit par se fâcher au bout d'un moment.
-- ALORS ? LE CALICE ? OU EST-IL ?
-- Oui, oui maître Lucius, veuillez m'excuser je l'avais...
-- Dépêche-toi imbécile, un rituel comme celui-ci ne se fait pas attendre.
Très vite, un autre homme encapuchonné courut remettre le calice en main propre à Lucius. Ce dernier le lui arracha des mains et le posa sur l'autel, à côté du corps de la jeune femme.
-- Le rituel peut enfin commencer.
Sur ces mots, il lança une sorte d'incantation.
-- Ô pouvoir des ténèbres, par cette cérémonie qui t'es dédié nous t'appelons pour faire sortir de sa prison de glace ce démon qui, jadis, terrorisa l'humanité et insufflait la peur dans le cœur des hommes.
Il sortit alors une dague de sa cape, la prit à deux mains et la leva en l'air. Entretemps, les personnes encapuchonnées se levèrent et brandirent leurs bras au ciel.
-- De par cette offrande, nous te demandons de nous donner le sang le plus chaud et le plus clair qui soit pour faire disparaître cette prison de glace et rendre la liberté à ce démon !
A peine eut-il finit sa phrase qu'il planta le couteau dans la poitrine de la jeune femme, qui poussa un hurlement si fort qu'il en résonna dans toute la caverne. Du sang coula sur le bord de l'autel, Lucius se saisit alors rapidement du calice et le porta au bord de l'autel, où le sang coula goutte à goutte. Lorsque le calice fut remplie, il le posa sur l'autel, reprit son couteau et se trancha la paume de la main en la portant au-dessus du calice, laissant son propre sang couler et se mélanger à celui de la victime. Puis il s'approcha du bloc de glace et déversa tout le contenu du calice sur le flanc du bloc. L'instant d'après, de la fumée se dégagea de l'endroit où le sang fut versé et bientôt, toute la glace fondit, libérant l'immense colosse qui reprit vie. Celui-ci poussa un rugissement qui fit reculer quelques encapuchonnés, mais Lucius leva un anneau qu'il portait à son doigt et le présenta devant la créature. Bientôt, un rayon lumineux partit des yeux de la créature et vint se sceller dans l'anneau de Lucius.
-- Tu as été libéré par moi, moi seul et personne d'autre. Désormais tu me devras allégeance car c'est ce que tu devras m'offrir pour t'avoir libéré de ta prison. Mes verbes seront mes ordres et tu devras les appliquer à la lettre et sans protestation.
La créature émit un grognement menaçant, fixant toujours l’anneau qu’agitait Lucius. Puis il s’agenouilla devant celui-ci, en signe de soumission.
-- Bien. Maintenant, rentre là-dedans, je t'appellerais quand le moment sera venu.
Sur ce, la créature fut aspiré à l'intérieur de l'anneau. Lucius en fut fort satisfait.
-- Parfait... la moitié du travail a été accompli mais le jeu est lancé. Deux rois, dont un avec une reine et l'autre avec un serviteur plus que puissant. Dites-moi, seigneur Agdar, quel sera le type d'échec et mat qui vous sera réservé sous peu ? Ha ha ha ha ha ha... HA HA HA HA HA HA HA HA !
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-- Sa Majesté a bien dormi ?
-- Merci, Kai ? Où est passé ma femme ?
-- Elle doit vous attendre dans la salle à manger.
Agdar était surpris qu’Idun ne fût pas dans son lit. D'habitude, elle aimait bien que son mari la réveille au matin mais pourquoi s'était-elle levée plus tôt que normalement ?
Agdar enfila son habit de roi et sortit de la chambre royale. En arpentant les couloirs, il tomba sur Dahet, toujours vêtu de sa robe violette.
-- Ah, bonjour Dahet, vous avez bien dormi ?
-- Pas vraiment, votre Altesse. L'auberge où je suis allé dormir hier soir avait des lits au confort affreux. Je ne pouvais pas dormir plus de 20 minutes sans que la paille qui bourrait le lit ne fasse du bruit.
-- Ces auberges sont en effet de plus en plus pittoresques.
-- Mais je retarde sa Majesté : votre femme vous attend avec impatience dans la salle à manger.
-- Je sais, j'y allais justement.
Sur ces mots, Agdar s'empressa de rejoindre ladite salle. En y entrant, il vit Idun, attablée devant une assiette vide.
-- Salut chérie, ça va ?
-- P... pas vraiment, je me sens un peu mal.
-- Mal ? C'est à cause de notre bébé ?
-- Non, j'ai fait un terrible cauchemar cette nuit : j'étais seule, perdue dans un blizzard. J'avais très froid et j'essayai de marcher droit devant. Mais un moment donné, je suis tombé face à un homme, il me disait de me donner ce que j'avais de plus précieux. Mais je ne savais pas de quoi il parlait, alors il m'a empoigné et levait une dague en direction de... de...
Agdar était perturbé par ce que racontait Idun, mais il voulait savoir vers quoi allait être planté la dague.
-- En direction de quoi ? N'ais pas peur, dis-le !
-- ... de mon ventre. Il voulait s'emparer de notre enfant.
-- Mon dieu, c'est terrible. Et c'est ce cauchemar qui t'as réveillé ?
-- Oui, et sur le coup je n'arrivais pas à me rendormir.
Agdar s'approcha d'Idun et l'embrassa sur le front.
-- Ce n'était qu'un cauchemar, tout va bien maintenant.
A ce moment-là, une serveuse fit son entrée, une pile de tartines grillées à la main.
-- Tenez ma reine, je vous ai fait griller des toasts, je vais vous apporter votre jus d'orange. Oh, et bien le bonjour, seigneur Agdar.
Elle déposa les toasts dans l'assiette d'Idun et se retira aussitôt. Cette dernière en profita pour prendre un premier toast et l'enfourner aussi sec.
-- J'ai de plus en plus faim en ce moment.
-- C'est à cause de notre bébé, dit Agdar en prenant lui aussi un toast. Il lui faudra beaucoup de force quand il sera né.
-- Oui, c'est vrai... mais je me soucie encore pour ce qui c'est passé hier soir.
-- Ne t’inquiète pas pour ça. Avec Elrik j'ai doublé les patrouilles dans les rues et les tours de gardes au palais. Aucun autre vampire ne viendra nous ennuyer.
-- Je sais, mais rappelle-toi ce que nous disait ce Dahet hier soir : « ils ont choisi le bon moment pour attaquer et elle risque d'être leur cible principale ». C'est de moi qu'il parlait.
-- Je comprends ce que tu veux dire, mais tant que...
Soudain, Elrik fit irruption dans la pièce.
-- AGDAR !
-- Elrik ? Qu'est-ce qui ce passe ?
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Une foule s'était formée près de l'église : aux marches de celle-ci se trouvait le cadavre d'un garde, tout pâle, encore plus pâle que la neige. Tout le monde ignorait dans quelle circonstance avait été tué l'individu.
-- Place ! Laissez passez le roi, ordonna un trio de gardes qui accompagnaient Agdar sur le lieu du crime.
Ce dernier était stupéfait : le cadavre ne présentait aucune forme de violence et le teint pâle ne permettait pas d'expliquer comment cela a pu se produire.
-- Mais comment est-ce possible ? Pourtant, il y devait bien y avoir des patrouilles nocturnes cette nuit-là.
-- La partie vient de commencer.
Agdar se retourna et vit qu'il s'agissait de Dahet.
-- Que voulait vous dire?
-- Je sais que c'est Lucius l'auteur de ce crime. Et il vient de commettre son premier forfait de joueur : pour lui tout les crimes qu'il commet se résume à une simple partie du chat et de la souris : il pense que vous - le chat - n'arriverait jamais à l'attraper lui - la souris en l'occurrence, mais aussi que la souris peut se révéler aussi dangereux que le chat, si vous voyez ce que je veux dire.
Sur le coup, les habitants témoins de la scène commencèrent à paniquer. Ils s'agenouillèrent devant le roi, lui suppliant et implorant d'agir au plus vite, pour le bien de son peuple et de son futur héritier, clamèrent certains d'entre eux. Agdar les calma aussitôt en leur promettant qu'il ferait de son mieux. Puis il se tourna vers Dahet.
-- Que devons nous faire ? Un meurtre a été commis, nous ignorons le moyen qui a été employé, et mon peuple n'attend rien d'autre que nous mettons la main sur ce Lucius pour ramener le calme et la paix.
-- Avant toute chose sire, il faudrait transporter le cadavre à la nécropole pour l'examiner, sinon les rats le dévoreront et le public ne nous laissera pas tranquille.
Agdar demanda alors aux trois gardes de porter le corps et de le suivre, lui et Dahet, vers la nécropole, sous les regards toujours inquiets des habitants.
Arrivés au lieu-dit, un vieil homme couvert d'un tablier crasseux les salua.
-- Votre Altesse, quel bon vent vous amène ?
-- Nous aimerions disposer d'un endroit tranquille afin d'examiner le cadavre que mes hommes transportent à l'instant, intervint Dahet. Il y a eu un meurtre cette nuit et les circonstances de l'assassinat sont étranges.
-- Oh… heu, oui, bien sûr. Suivez-moi donc...
L'homme les entraîna vers une table libre, où personne ne pourrait les déranger. Une fois arrivés, les gardes déposèrent le cadavre avant qu'Agdar ne les ordonna de l’attendre devant la sortie. Le vieil homme ne tarda pas à en faire de même.
-- Bien, nous voilà seuls et tranquilles pour un bon moment, dit Dahet.
-- Avant toute chose, coupa Agdar, ce Lucius que vous traquez depuis tant de mois, a-t-il déjà commis des meurtres similaires à celui-ci ?
-- Non, et c'est bien la première fois qu’il commet un meurtre dans des circonstances, pour le moins, étranges.
-- De toute façon, cela ne nous aidera guère de savoir comment il aurait tué cette personne sans qu'il n'y ait aucune marque de violence présente sur le corps, et surtout d'expliquer ce teint pâle inhabituel.
-- Si la partie extérieure du corps ne peut nous donner des indices dans le cas où le froid n'en serait pas la cause, il faudrait les trouver dans...
Dahet s'arrêta brusquement et se mit à regarder Agdar, l'air dégouté.
-- Dans le corps au premier sens du terme, c'est ça ? termina Agdar.
-- Absolument, sire. Et je suppose que vous ne voulez pas vous y prêter, n'est-ce-pas ?
-- Oh... oh que oui. Et puis ce n'est pas le travail d'un roi, ce sont ses serviteurs qui doivent s'y salir les mains.
-- Très bien, laissez-moi faire.
Dahet retira alors sa cape, retroussa ses manches, enfila un tablier qui pendait à un crochet mural, s'empara d'un couteau qui traînait sur la table, et commença à faire une première incision au niveau du ventre.
-- Excusez-moi, intervint Agdar, mais il serait bon que je m'en aille. Cet endroit ne me plaît pas du tout et ce genre de scène me mettrait mal à l'aise, si vous comprenez.
-- Je vous comprends, votre Altesse. Rentrez donc, je vous appellerais quand j'aurais trouvé quelque chose. Ah, et pensez à cette chambre que vous m'avez promis hier soir.
-- J'y penserais. A toute à l'heure !
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Alors qu’Agdar s’apprêtait à rentrer dans son palais, accompagné de ses gardes, une voix retentit dans le fond du couloir.
-- Seigneur Agdar !!! Seigneur Agdar !!!
-- Kai ! Bon sang vous m'avez fait peur. Qu'y a-t-il ?
-- Une lettre...
-- Une lettre ? Et alors ? Vous aviez vraiment besoin de vous mettre dans cet état ?
-- Mais cette lettre n'est pas comme les autres, c’est… c’est…
Agdar ignorait pourquoi son ministre était affolé à la simple vue de cette lettre. Il agita légèrement les mains pour le calmer.
-- Du calme, voyons. Reprenez-vous et dites moi ce qui ne va pas.
Kai finit par s'arrêter de s'agiter et de souffler bruyamment avant de reprendre calmement.
-- Quand vous étiez partis, un garde dit avoir vu une flèche se planter devant la porte du palais. Et il y avait un cette lettre enroulée.
-- Cette lettre ? Donnez la moi !
Kai tendit la lettre à Agdar, qui s'empressa de la dérouler et de la lire.
« Cher seigneur Agdar, souverain d'Arendelle
Moi, Lucius Vloackim , présente mes plus sincères excuses à votre Altesse d'avoir laissé un de mes serviteurs vous attaquer sans même en avoir obtenu ma permission, la nuit où vous avez honoré votre femme par une fête, qui je pense aurait été fort belle (la fête, pas votre femme). Mais ne croyez pas que je vous oublierez éternellement quand le temps passera : je ne partirai pas de chez vous tant que vous ne m'aurez pas remis, au pied de la Montagne du Nord à une aube, celle dont on dit que sa beauté serait " aussi éclatante que la lune et aussi admirable que celle de Vénus ", ou c'est moi qui viendrait la chercher par mes propres moyens. Et j'ai aussi pris la décision de vous montrer ce qui risque de se passer si vous tardez à me remettre ce que je vous ai décrit : de pauvres sujets de votre royaume mourront chaque nuit.
Oh, mais à l'heure où vous lisez ces lignes, je devine déjà ce que vous pensez : " Comment peut-il savoir que ce qu'il cherche se trouve dans mon propre royaume ? ". Sachez que je peux voir au-delà du temps et des étoiles, et j'ai vu ce que j'ai vu : j'ai vu de mes yeux la beauté de cette femme - car oui, c'est une femme - et je doute que rien au monde ne puisse rivaliser avec pareille beauté. Et puis, vous diriez-vous que cette femme ne serait autre que la vôtre ? Car si vous le pensez, profitez bien d'elle : les personnes que l'on aime beaucoup peuvent disparaître plus vite que nous le pensions.
N'abusez pas de ma patience ! »
Agdar sentit l'inquiétude monter en lui : si sa femme était celle que Lucius recherche, cela voulait dire qu'il ne pourrait plus y avoir d'héritier pour Arendelle. De rage, il déchira la lettre et se tourna vers Kai.
-- Ce Lucius essaye de nous provoquer. Faites doubler les patrouilles nocturnes et surveillez chaque déplacement et comportement de chacun de mes concitoyens. Ce Lucius ou un de ses serviteurs doit se cacher parmi eux. Au moindre déplacement ou comportement suspect…
-- Mais… votre Altesse, interrompit Kai, surveiller chacun de vos concitoyens serait très long et désordonnant. Ce que vous me demandait s’avérerait vite inutile.
-- Je sais, soupira Agdar, mais la situation est grave : ce Lucius essaye de s’en prendre à ma femme, il faut la protéger. Elle ET mon peuple. Chacun d’entre nous, vous y compris. Toutefois, je conçois que cette tâche sera ardue, alors je vais changer de stratégie : laissez mes concitoyens en dehors de cette affaire mais doublez quand même les patrouilles nocturnes. Si le prochain meurtre se produira ce soir, on pourrait avoir une chance d’attraper son auteur et le faire parler pour savoir s’il travaille pour Lucius, et donc de savoir où il pourrait se cacher. Ah, et préparez un appartement spécial pour notre hôte, le temps que cette histoire soit mis à terme.
-- Très bien, votre Altesse.
-- Quant à vous, continua Agdar en s’adressant à son escorte, vous ferez parties des patrouilles. Retournez à vos postes.
Les soldats et Kai partis, Agdar rentra dans sa chambre. Il s’assit à son bureau et commença à piocher dans une pile de feuilles aux sujets divers : renouvellement de contrat commercial, résultats financiers du royaume, lettres, …
-- Au fait, quelle heure est-il ?
Il regarda son horloge comtoise, il était bientôt 10H00.
-- Diable, je n’ai pas pensé à manger !
Il se leva aussitôt et ouvrit la porte. Voyant une servante passer par-là, il l’interpella en lui disant de lui amener son petit-déjeuner.
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-- Alors, ça avance votre autopsie ?
-- Non, mais j’aimerais que vous me laissiez tranquille, s’il vous plaît.
Dahet commençait à en avoir assez : toutes les deux minutes, le vieil homme revenait pour voir où en était Dahet dans son analyse du cadavre. Ce dernier venait d’ouvrir le ventre, mais ce qu’il vit ne laissait rien présager de curieux. Les intestins étaient en parfaites état, le foie était intact, même le pancréas ne présentait aucun signe anormal. Dahet commença alors à s’attaquer à la poitrine. Là aussi, les organes ne présentaient aucune défectuosité… sauf le cœur. Dahet remarqua que celui-ci était tout pâle. Intrigué, il commença à l’ouvrir et vit qu’il n’y avait, non pas du sang… mais de la glace ! De la vraie glace, de la vraie de vraie ! Dahet, sous le comble de l’étonnement, ouvrit alors le bras droit, dégagea une artère, l’ouvrit et y découvrit aussi de la glace. Il venait de comprendre les circonstances de la mort de l’individu. Prenant le temps de se rhabiller, il courut en direction de la sortie, mais se heurta bientôt au vieil homme.
-- Hé, doucement, où allez vous comme ça ?
Dahet ne prit pas le temps de s’arrêter, il continua à courir en direction du palais royale sans entendre le vieil homme qui l’interpellait.
-- Eh… et le cadavre, on en fait quoi ?
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-- Tenez, Altesse, votre petit-déjeuner.
-- Merci. Vous pouvez disposer.
La servante sortit de la pièce, laissant Agdar s’occuper de son petit-déjeuner. Ce dernier, tout en l’enfournant, lut et relut quelques feuilles de sa pile. Certaines de ces feuilles étaient des lettres venant des royaumes partenaires voisins, disant si les affaires étaient bonnes, demandant des renouvellements de contrats, ou encore des propositions de nouveaux contrats commerciaux sur tel ou tel produit. Il était tellement absorbé par son travail qu'il n'entendit pas la porte s'ouvrir. C'était Idun.
-- Euh... je te dérange, chéri ?
Agdar ne l'avait pas entendu, il était trop concentré dans ses affaires. Idun haussa alors un peu le ton pour le rappeler.
-- Chéri ?
-- Hein, heu... oh chérie, excuse moi, je ne t'avais pas entendu. Tu as besoin de quelque chose ?
-- Euh non, je voulais juste m'allonger un peu, notre bébé a remis ça. Mais je vois que tu es en plein travail, je ne voudrais surtout pas te déranger...
-- Mais tu ne me déranges pas, voyons. Allez, entre et repose-toi !
Idun se dirigea vers le lit et s'allongea rapidement. Elle caressait amoureusement son ventre, ce ventre remplit de vie et de douceur future. Elle ne s'était jamais sentie aussi heureuse dans sa vie qu'à ce moment-là. Elle se rappelait de ces moments d'extases et de taquinages amoureux avec Agdar lorsqu'ils étaient beaucoup plus jeunes, avant qu'il ne prenne la succession de ses défunts parents. Mais malgré tout, elle avait encore dans la tête ce qu'elle avait failli subir durant la fête de la veille : elle revoyait encore les yeux luisants du vampire, ses crocs et ses griffes acérés, et surtout la bave qui dégoulinait de la mâchoire de cette créature. Et pire encore, comment elle a failli être emporté avant que Dahet ne soit intervenu à temps pour la sauver. Afin de se vider l'esprit et de retrouver son calme, elle saisit un livre sur sa table de chevet et commença à le lire. L'histoire était celle d'un jeune garçon natif de la forêt devant, sur les ordres de son bienfaiteur - un arbre doué de raison, voyager à travers le temps pour empêcher un seigneur noir de corrompre une relique sacrée des dieux. Idun n'avait pas encore finit le livre, et c'est tant mieux, se disait-elle, l'histoire était trop passionnante pour qu'elle se termine.
Agdar avait fini de compléter certaines feuilles, il s'approcha du lit et commença à caresser le ventre d'Idun, qui s'exprima par un petit rire.
-- Quand je pense que jamais nous n'aurions eu d'héritier, je dois avouer que nous sommes définitivement bénis.
-- Je te le fais pas dire, s'exprima Idun. J'ai hâte de savoir si ce sera un garçon ou une fille. Quand je vois tous ces monarques européens qui paraissent indifférents à leurs enfants royaux et que ces derniers les appellent "Père", je me dis qu'on ne peut que être fier de soi-même d'être à la fois de vrais parents banals et d'être des parents royaux qui prendront soin de leur futur enfant.
-- Je suis bien d'accord avec toi : ces monarques en questions ne pensent qu'à eux la plupart du temps et passent moins de temps avec leurs fils, destinés à régner après eux.
-- Au fait chéri, à propos de ce meurtre...
Agdar était gêné : il n'osait pas en parler à sa femme.
-- Euh... oublie ça, ma chérie, je ne veux pas que tu t'y mêle.
-- Je comprends ton inquiétude, mais je veux savoir ce qui s'est passé. « Tes problèmes sont aussi mes problèmes ».
Face à cette réflexion - qui était la sienne, d'ailleurs, Agdar se disait qu'il n'avait plus rien à cacher. Après tout, jamais il ne remettrait en cause ce qu'il disait et ce qu'il faisait, il voulait donner à son peuple et à sa femme l'image d'un roi humble et honnête.
-- Bon, très bien ! Comme tu as dû le savoir, il y a eu un meurtre cette nuit, et moi et Dahet pensons qu'il s'agissait de ce Lucius Vloackim. Mais le fait est qu'on ne sait rien de la manière dont la victime a été tué, le seul élément est que le cadavre était tout pâle, mais encore plus pâle qu'après la mort. Mais il y a aussi autre chose.
-- Autre chose ? Quoi donc ?
-- Tout à l'heure, j'ai reçu une lettre de ce Lucius - encore lui - qui disait qu'il ne partirait d'ici que si je lui remet la personne dont on dit que sa beauté serait « aussi éclatante que la lune et aussi admirable que celle de Vénus ». Mais ce n'est pas le vrai problème : non seulement j'ignore pourquoi et comment cette personne à la beauté splendide se trouverait ici, mais en plus ce Lucius parlait de toi en particulier. Il ne disait pas que tu étais la personne en question, mais vu la manière dont il a abordé le sujet j'ai mes raisons de croire que tu es celle qu'il cherche.
-- Tu... tu veux dire que... que je ne suis plus en... en sécurité i... ici ?
-- Hélas, j'en ai bien peur.
Idun n'en pouvait plus. Une fois elle a failli mourir, maintenant on la cherche. « Mais pourquoi », se dit-elle. Maintenant que ce Lucius la désire, elle se disait que plus rien ne pouvait la protéger. Plus même Dieu.
-- Je représente un danger pour Arendelle, alors.
-- Non, chérie. Tu incarnes l'espoir d'Arendelle. Tu portes notre héritier, tu ne dois pas te juger négativement. D'ailleurs, j'ai une idée : en attendant que je mette un terme à cette histoire, je t'enverrais chez Elrik, dans son royaume, quitte à ce que je ne puisse pas assister à ton accouchement. Tu peux lui faire confiance, il n'oserait pas te « toucher ». Quand tout sera terminé, tu pourras revenir, avec notre héritier dans tes bras.
-- Tu... tu crois que ça marchera ?
-- Oui, j'en suis certain.
A ce moment-là, Dahet fit irruption dans la pièce.
-- Majesté !
-- Dahet ? Que ce passe-t-il ? Vous avez découvert quelque chose ?
-- Oui, je viens de découvrir la cause de la mort de la personne : son corps a été vidé de sons sang et toutes ses artères et ses veines étaient remplies de glace.
-- De... de glace ?
-- Oui : je pourrais vous montrer, mais comme vous êtes quelqu'un de sensible...
Agdar était stupéfait : de la glace à la place de sang ? Voilà qui expliquait le teint très pâle du cadavre.
-- Mais comment est-ce possible ? s'écria Agdar. Comment ce Lucius a-t-il pu retirer le sang de la victime et le remplacer par de la glace sans avoir fait d'ouverture ?
-- Ca, je ne sais pas, votre Altesse. Mais tout ce que je peux vous dire, c'est que Lucius possède le pouvoir de la glace. Et cela veut dire qu'il serait prêt à plonger le royaume d'Arendelle dans un hiver éternel pour vous mettre encore plus la pression.
Cette fois, Agdar sentit la colère monter en lui. Il fallait réagir au plus vite sinon ce serait la fin, se dit-il. Il se tourna vers Dahet.
-- Il faut passer à l'offensive. Il va y avoir quelques patrouilles nocturnes ce soir-là qui tenteront de coincer l'éventuel assassin. Vous allez accompagner l'une d'elle et essayer de le capturer afin que nous puissions l'interroger. Votre expérience de chasseur de vampire devrait vous y aider, à vous et à mes gardes.
-- Bien, votre Altesse. Je vous promets que bientôt, le tueur sera à votre merci.
Dahet sortit de la chambre, laissant Agdar et Idun seul.
-- Quant à toi, chérie, je vais demander à Elrik de t'accompagner chez lui. Tant que tu seras au royaume des Îles du Sud, tu ne risqueras rien. Tu partiras demain après-midi.
-- D'accord, bafouilla Idun, mais j'espère que je sais que tu sais ce que tu fais.
-- Ne t'inquiètes pas, je suis conscient de mes idées.
Agdar sortit alors de la chambre et se dirigea vers la grande salle, espérant retrouver Elrik. Mais celui-ci était dans un détour d'un couloir, il croisa aussitôt Agdar.
-- Agdar, mon ami, je viens de voir ton hôte. Il paraît qu’il aurait réussi à élucidé cette affaire avec le cadavre.
-- Oui, heureusement. Mais je n'ai pas le temps de t'expliquer, je veux que tu me rendes un service.
-- Un service ? De quoi s'agit-il ?
-- Je pense que tant que ma femme sera ici, elle sera en grand danger. Je veux que tu l'emmènes chez toi afin qu'elle soit en sécurité, le temps que cette affaire démoniaque soit terminée.
-- Euh... très bien ! Je l’emmène maintenant ?
-- Non, tu partiras demain après-midi. Pour ce soir, j'ai ordonné à mon hôte de capturer l'assassin. Et j'aurais peut-être besoin de toi et de tes soldats pour le faire parler. Je veux savoir où se cache son maître.
-- Très bien. Mais ne crains-tu pas que l'assassin s'ôte la vie à lui-même pour ne pas parler ?
-- Je ferais en sorte que ça n'arrive pas. Je le jure.
-- Parfait. Fais-moi signe quand l'assassin sera capturé.
-- Je n'y couperais pas.
Elrik parti, Agdar retourna dans sa chambre, avec cependant une petite question à l'esprit.
-- Tiens, maintenant que j'y pense, puisqu'on a affaire à des vampires, j'aurais dû faire appel à... euh... comment elle s'appelle déjà ? Mince, j'ai oublié leur nom.
- Lhysender
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Sam 09 Mai 2015, 12:10
Alors c'est un bon chapitre, bien écrit et mené, notamment la scène de rituel du début que je trouve particulièrement réussi, et la suite fait très bien monter la tension pour la suite des événements.
Je me permetrai cependant une remarque: je ne sais pas si dans l'univers avec lequel tu fais ton cross over, il y a une créature enfermée dans une prison de glace, mais en tout cas cela ressemble beaucoup à ce que j'ai moi même écrit dans ma fanfic. Attention, en aucun cas je ne prétend avoir le monopole sur cette idée, et a aucun moment je ne pretend au plagia, surtout que ce n'est pas dans la même histoire ou le même contexte, que cela a déjà été fait, et que ce serait vraiment trop prétentieux et irrespectueux de ma part, loin de moi cette idée, bien au contraire, c'est juste pour savoir d'où te vient cette inspiration, pour savoir si par hasard nous avons les mêmes, ce serait intéressant ^^.
Bien que je crois reconnaître dans la créature enfermée un boss d'un Castelvania sortit sur DS, non ? Le genre qui a une attaque qui te bouffe la moitié de ta barre de vie en une fois XD
Bref, en attente impatiemment de la suite
Je me permetrai cependant une remarque: je ne sais pas si dans l'univers avec lequel tu fais ton cross over, il y a une créature enfermée dans une prison de glace, mais en tout cas cela ressemble beaucoup à ce que j'ai moi même écrit dans ma fanfic. Attention, en aucun cas je ne prétend avoir le monopole sur cette idée, et a aucun moment je ne pretend au plagia, surtout que ce n'est pas dans la même histoire ou le même contexte, que cela a déjà été fait, et que ce serait vraiment trop prétentieux et irrespectueux de ma part, loin de moi cette idée, bien au contraire, c'est juste pour savoir d'où te vient cette inspiration, pour savoir si par hasard nous avons les mêmes, ce serait intéressant ^^.
Bien que je crois reconnaître dans la créature enfermée un boss d'un Castelvania sortit sur DS, non ? Le genre qui a une attaque qui te bouffe la moitié de ta barre de vie en une fois XD
Bref, en attente impatiemment de la suite
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Sam 09 Mai 2015, 17:53
Alors c'est un bon chapitre en soit. La tension est y présente du début à la fin.
Après, ce Lucius Vloackim contrôle la glace. Bien, bien. Vas-tu nous en dire plus à son sujet ? Notamment sur ses pouvoirs ?
Ensuite, ce mystérieux personnage dont le roi Agdar fait allusion, s'agit-il d'Alucard de Castelvania ? de Gabriel ? Ou de je ne sais qui encore ?
Et enfin, je suis curieux de voir la suite des événements.
Donc, vivement le prochain chapitre.
Après, ce Lucius Vloackim contrôle la glace. Bien, bien. Vas-tu nous en dire plus à son sujet ? Notamment sur ses pouvoirs ?
Ensuite, ce mystérieux personnage dont le roi Agdar fait allusion, s'agit-il d'Alucard de Castelvania ? de Gabriel ? Ou de je ne sais qui encore ?
Et enfin, je suis curieux de voir la suite des événements.
Donc, vivement le prochain chapitre.
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Sam 09 Mai 2015, 19:06
je ne sais pas si dans l'univers avec lequel tu fais ton cross over, il y a une créature enfermée dans une prison de glace, mais en tout cas cela ressemble beaucoup à ce que j'ai moi même écrit dans ma fanfic. Attention, en aucun cas je ne prétend avoir le monopole sur cette idée, et a aucun moment je ne pretend au plagia, surtout que ce n'est pas dans la même histoire ou le même contexte, que cela a déjà été fait, et que ce serait vraiment trop prétentieux et irrespectueux de ma part, loin de moi cette idée, bien au contraire, c'est juste pour savoir d'où te vient cette inspiration, pour savoir si par hasard nous avons les mêmes, ce serait intéressant a écrit:
Pour faire court Lhysender, d'une part il n'y a pas d'histoire de prison de glace dans l'univers constituant ma fanfic, et d'autre part, je n'ai pas lu ta fanfic et donc je ne t'ai absolument pas plagié cette idée . Elle m'est venu comme ça, tout simplement.
Bien que je crois reconnaître dans la créature enfermée un boss d'un Castelvania sortit sur DS, non ? Le genre qui a une attaque qui te bouffe la moitié de ta barre de vie en une fois a écrit:
Mais pour ça, tu as bien raison . Toutefois, soit tu as deviné de quelle créature il s'agissait et c'est tant mieux , soit ce n'est pas le cas et ce sera à toi de deviner de quoi il s'agit. Pour ça, il faudra attendre les prochains chapitres.
ce Lucius Vloackim contrôle la glace. Bien, bien. Vas-tu nous en dire plus à son sujet ? Notamment sur ses pouvoirs ? Ensuite, ce mystérieux personnage dont le roi Agdar fait allusion, s'agit-il d'Alucard de Castelvania ? de Gabriel ? Ou de je ne sais qui encore ? a écrit:
J’essaierai de donner quelques petites infos sur Lucius au cours de l'histoire, mais là dessus je ne promet rien.
Puisque je ne peux plus rien vous cacher, oui Castlevania est l'autre univers composant ma fanfic. Toutefois, ni Alucard ni Gabriel Belmont ne seront de la partie. Pour Alucard, je ne prendrai pas le risque de t'expliquer car je risque de faire d'énormes spoils sur une grosse partie de l'intrigue de la série (du moins je le fais pour ceux qui lisent ce message et qui ne connaissent pas la série et son histoire). En revanche, pour Gabriel, cela peut s'expliquer car il fait partie d'une série Castlevania alternative à la série officiel, donc dans un univers et une intrigue différente.
Non, le mystérieux personnage évoqué par Agdar est quelqu'un d'autre (qui fait bien partie de Castlevania), mais ce personnage à la particularité de... non, je dis rien. A toi de le découvrir tout au long de l'histoire.
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Ven 15 Mai 2015, 16:01
Voilà le chapitre 3. J'ai eu un peu du mal à le finir car je n'ai pas eu beaucoup de temps pour ça. Mais j'espère qu'il vous plaira.
-- Hé ho ! La scène de la torture, c'est la même que dans...
-- Oh ça va, on a bien le droit de faire des références, non ?
-- Allez, bandes de limaces. Cognez forts. Je veux vous voir la rage dans les yeux et la soif de sang vous faire rugir.
Dans le repère de Lucius, c’était une véritable arène : une cinquantaine de vampires se griffaient, se poussaient, se frappaient et se mordaient entre eux. Lucius les faisaient s’entraîner pour décupler leurs forces afin de les rendre agressifs. Partout ça criait et hurlait, Lucius en était satisfait. Grâce à sa future armée de vampires et à sa créature de compagnie - qu’il avait par ailleurs, baptisé Gergoth, il allait pouvoir mettre pression sur Agdar et le forcer à livrer sa femme. Il était tellement perdu dans ses pensés qu’il n’entendit pas un de ses serviteurs l’appeler.
-- Maître, je peux vous parler ?
-- Quoi ? Qu’y a-t-il ? Je n’aime pas être déranger de la sorte.
-- Je… je sais, mais je souhaite vous parler. En privée.
-- C’est important ?
-- Oui.
Lucius quitta alors la salle d’entraînement et suivit son serviteur. Ils se trouvèrent bientôt dans une sorte de sanctuaire, avec seulement une coupole remplie d’un liquide noirâtre située au centre de la pièce.
-- Voilà, maître : j’ai consulté le Sang des Ténèbres, et j’ai vu qui-vous-savez.
-- Qui-je-sais ? Vous voulez dire…
-- … qu’il est ici, il a intégré la cour d’Arendelle afin d’aider le roi à nous retrouver et nous chasser d’ici avant que nous n’ayons pu récupérer celle dont la beauté serait…
-- CA VA, j’ai compris. Il serait donc prêt à prêter allégeance à n’importe quel mortel pour me retrouver. Il ne manque pas de culot, lui.
Pendant qu’il faisait les cents pas, Lucius tentait de contrôler sa colère. Pendant des mois, il avait réussi à échapper à Dahet, mais jamais il n’aurait pensé que celui-ci serait aussi tenace et persistant dans sa traque au vampire.
-- Ce maudit essaye de me montrer que je n’aurais aucune chance de lui échapper, mais il se trompe : quand j’aurais mis la main sur la femme du roi, j’aurais enfin accompli mon devoir et la reconnaissance de…
Lucius se tût immédiatement.
-- De qui, maître ?
-- De personne ! Tu n’as rien entendu et rien compris… compris ?
-- Mais maître, je voulais juste savoir de qui…
Le serviteur n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Lucius leva la main vers lui et, de la paume de celle-ci, sortit une immense main de glace. Elle s’empara du serviteur par la gorge, surpris et suffoquant, et le ramena auprès de Lucius.
-- J’ai dit ce que tu dois faire. Tu n’as pas à savoir ce que j’ai en tête, et encore moins de me coller au derrière pour réclamer des explications. Alors oublie ce que je viens de dire, ou je te gèle jusqu’au sang. Me suis-je bien fait comprendre ?
Lucius fit disparaître la main glacée, relâchant le serviteur qui manqua de s’étouffer.
-- Ce maudit pense pouvoir nous attraper, reprit Lucius en contemplant la coupole - et dont le visage d’Idun apparaissait dans le Sang des Ténèbres -, mais il lui faudra bien plus que de la persévérance pour ça. Il n’a pas idée de ce que je suis encore capable de faire. Mais je ne dois pas non plus le sous-estimer. Je sais aussi de quoi il est capable.
-- Mais, dit le serviteur en reprenant son souffle, il n’y a aucune raison qu’il y arrive. Regardez vos pouvoirs, vous pourrez facilement lui tenir tête et lui montrer que vous êtes plus puissant que lui.
-- Oui, mais as-tu écouté ce que j’ai dit ? Il ne faut surtout pas le…
Au même moment, quelqu’un pénétra dans la salle, vêtu d’une tenue moulante noir et bardée de motifs rouge sang.
-- Ah, mon espion. Quelle sont les nouvelles circulants au royaume ?
-- Elles sont mauvaises, maître. Voire même alarmantes.
-- Comment ? Explique-toi !
-- Le roi d'Arendelle a réagi beaucoup plus tôt que vous ne l'aviez prévu. Il vient de prendre conscience que sa femme est celle que vous cherchez, et il a décidé de l'envoyer dans un royaume ami pour la protéger.
-- QUOI ?
La voix de Lucius résonna dans toute la caverne. Les parois elles-mêmes tremblaient à peine.
-- Ce Agdar n'a visiblement pas DU TOUT compris ce que je lui ai écrit. Serviteur, allez prévenir mes hommes que nous attaquerons la ville une fois la nuit tombée. Il verra bien ce qu'il en coûte de briser les règles du jeu. MES règles !
-- Com... compris maî...
Mais le serviteur fut coupé par l'espion.
-- Mais ce n'est pas tout, maître. Suite au meurtre que vous avez commis hier soir, le roi a immédiatement décidé de mettre un terme à cette histoire en capturant le présumé assassin afin de le forcer à lui dire où nous nous cachons.
-- Et alors ? Est-ce que ça va m'empêcher de lancer l'ass... OOOOHHHH !
Lucius exprimât une soudaine exclamation de joie. Son serviteur et son espion ne comprirent pas ce changement brutal de réaction.
-- Maître ? Euh...
-- Oh oh oh oh oh, j'ai une idée géniale !!! Espion, tu m'as finalement rapporté une bonne nouvelle. Non, que dis-je, une TRES bonne nouvelle !
L'espion ne comprenait toujours pas la réaction de Lucius.
-- Euh... je ne vous suis pas, maître. Et pour l'attaque ?
-- Laissons la ville tranquille, et occupons-nous d'attirer le roi jusqu'à nous. Quant à la reine, laissons-la aussi partir se réfugier dans son royaume voisin. Elle se sentira en sécurité mais... pas pour longtemps.
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Il était bientôt 21H00 et Agdar était épuisé : il avait préparé et annoncé un discours à son peuple tentant de les rassurer sur la menace qui régnait à l'heure actuelle, avait fait le tri parmi les gardes qui accompagnerait Dahet lors de la chasse à l'assassin nocturne et avait fait sa séance de sport hebdomadaire au gymnase privé du palais. Maintenant, il était fatigué, mais tout de même satisfait d’avoir pu s’occuper convenablement. Il était maintenant dans le salon avec Elrik, en train de disputer une partie d’échecs avec celui-ci, en attendant l’heure du dîner. Il avait déjà perdu quatre pions, ses deux tours et ses deux fous, mais il lui restait encore sa reine et ses deux cavaliers. Il était en train de réfléchir à comment il pourrait menacer le roi d’Elrik.
-- Te voilà dans une fâcheuse posture, Agdar. Tes deux tours et fous sont détruits et ton roi est sur le point d’être menacé.
-- Un roi comme moi ne renonce jamais, même s’il sait que sa fin est proche.
Sur ces mots, il déplaça un de ses cavaliers sur le seul fou qu’il restait à Elrik.
-- Malin, Agdar. Mais que dis-tu de ça ?
Elrik déplaça sa tour sur le cavalier.
-- Fais attention, Agdar, ton roi n’a plus beaucoup de défense.
-- Je sais, je sais…
Et Agdar de déplacer son autre cavalier sur la reine d’Elrik, mettant le roi de celui-ci en échec et mat, car d’autre pièces se trouvaient autour dudit roi. Elrik n’avait visiblement pas calculé la menace.
-- Mince, tu m’as bien piégé. Et puisque je suis beau joueur, j’admets ma défaite.
Agdar émit un petit rire moqueur en signe de triomphe.
-- Tu n’as pas à t’avouer totalement vaincu. Tu as tout de même failli réussir à me battre en me prenant mes fous et mes tours.
-- C’est vrai, mais la victoire revient au plus méritant, c’est-à-dire toi.
Agdar n’avait jamais douté de l’amitié d’Elrik. Leur partenariat commercial avait renforcé leurs liens d’amitiés qui s’étaient tissés lorsqu’Agdar avait, après de longues années d’isolements diplomatiques, accepté de fournir de l’aide militaire au royaume des Iles du Sud en prévision d’une attaque de la flotte danoise. La victoire occasionnée de cette coalition était donc principalement la source de ce contrat commercial.
Un domestique entra dans le salon.
-- Le repas de son Altesse est prêt. Nous n’attendons plus que lui et son partenaire.
-- Parfait, répondit Agdar, je commençais justement à avoir les crocs.
Accompagné d’Elrik, il alla dans la salle à manger. Idun était déjà installé, une serviette nouée à son col. Agdar prit place à côté d'elle tandis qu’Elrik s’assit en face de lui. Entretemps, une délicieuse odeur s’échappa des cuisines et vint chatouiller les narines d’Agdar.
-- Mmmmh, que nous préparent nos cuisiniers, aujourd’hui ?
Le domestique présenta le menu.
-- Salade de champignon au persil en entrée, faisan rôti sur lit de gratin de courgette en plat principal, plateau de fromages et pièce montée au dessert.
-- Splendide, s’exclama Agdar, que l’on commence le service.
Deux serveurs arrivèrent avec la salade de champignons, déposèrent les assiettes devant Agdar, Idun et Elrik et repartirent en dilection des cuisines.
-- Au fait, commença Elrik en entamant une première fourchetée, tu n’as pas encore mis la main sur l’assassin ?
-- Non, pas encore, répondit Agdar en s’attaquant à son assiette. Il faut attendre cette nuit, et pour cela j’ai chargé mon hôte de diriger l’expédition nocturne qui devra l’aider. Son domaine d’expertise sur les vampires pourrait nous être une grande aide.
-- Mais qu’est-ce qui te fait dire que l’assassin est un vampire ?
-- Le cadavre que Dahet a examiné était entièrement vidé de son sang et remplacé par de la glace. Ce qui, de plus, laisse présager que ce Lucius aurait le pouvoir de contrôler cet élément. Même si l’assassin ne serait pas un vampire, il n’y a aucun doute qu’il soit de mèche avec ce Lucius, ou que ce soit Lucius lui-même l'auteur du crime. D’ailleurs, j’ai oublié de te parler d’une lettre que j’ai reçu de sa part.
-- Oui, bafouilla Idun tout en mangeant, elle disait notamment que je serais cette femme à la beauté supplantant celle de Vénus.
Tout en finissant son assiette, Elrik voyait la raison de la présence d’Idun chez lui.
-- Je vois. Si, Idun, vous êtes réellement celle que ce Lucius recherche, je comprends pourquoi il est de la plus haute importance pour vous de vous réfugier chez moi.
-- Ainsi, reprit Agdar en enfournant les derniers champignons de son assiette, ma femme ne craindra plus rien jusqu’à ce que tout cela soit terminé.
-- Mais en parlant de cette lettre, reprit Elrik, en quoi elle aurait un rapport avec ce crime ?
Le plat principal venait d'arriver. Les serveurs découpèrent des morceaux du faisan et du gratin de courgette et déposèrent chaque morceaux de faisan et de gratin dans les assiettes des trois convives. Puis ils s'en allèrent.
-- Eh bien, continua Agdar en mangeant un premier morceau du faisan, Lucius disait dans cette lettre que si je tarderais à lui remettre ma femme, un de mes concitoyens mourra chaque nuit. C'est donc la raison pour laquelle j'ai chargé mon hôte de traquer cette nuit-là l'assassin responsable du meurtre d'hier soir : je ne veut pas que cette affaire fasse grand bruit en dehors du royaume à chaque fois qu'on assassine un de mes concitoyens.
-- Courageuse initiative, clama Elrik en avalant son morceau de gratin et de faisan. Mais toutefois, il me semble avoir appris par Dahet que cette histoire n'est qu'un jeu entre toi et Lucius et que quiconque ne respecterait pas les règles devrait en répondre de sa tricherie à l'égard de Lucius. Ne crains-tu pas de susciter sa colère sur toi ?
-- Elrik a raison, dit Idun, ne pense-tu pas...
Mais Idun fut immédiatement coupée par Agdar. Celui-ci frappait la table à grand coup de poing.
-- Chérie, réfléchit bon sang ! Tu veux vraiment que je te donne à Lucius alors que tu t'apprête à offrir un héritier au trône d'Arendelle ?
Idun et Elrik étaient confus. Même si il fallait respecter les règles du jeu pour ne pas subir la colère de Lucius, jamais au grand jamais Idun ne devrait être entre les mains de ce maudit Lucius.
-- Désolé chérie, bafouilla Idun, tu as sans doute raison.
-- Non, coupa Agdar, c'est moi qui suit désolé. Je n'aurais pas dû m'énerver de la sorte, mais la situation est grave. Si nous ne capturons pas l'assassin, nous n'aurons aucune chance de savoir où est ce Lucius.
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-- C'est bien compris ? A la moindre alerte, vous utilisez votre sifflet.
-- Oui, monsieur !
A la caserne, Dahet venait de donner les instructions aux soldats qui allaient l'accompagner : ils allaient se diviser en trois groupes allant chacun explorer de leur côté. Dahet leur avait notamment donné l'ordre de siffler lorsqu'ils auraient aperçu ou capturé l'assassin. Il était maintenant temps d'y aller. Lanternes à la main, un premier groupe de gardes se dirigea vers le quartier ouest de la ville. Un deuxième groupe partit en direction de l'est. Le dernier groupe, celui dirigé par Dahet, commençait par sillonner.
-- Eh, chuchota un garde à un autre, tu sais quelle est la forme générale d'un château hantée ?
-- Non, répondit l'autre garde, c'est quelle forme ?
-- Ben c'est facile : une forme de T puisque c'est un château hantée (en T).
Le deuxième garde commença à pouffer de rire.
-- Haha, elle est excellente celle-là. Attend, écoute celle-ci : un type qui n'a pas de cible lors d'un combat est un homme sans cible (sensible).
-- Hoho, bien trouvé, vieux. Et celle-ci : un type est accusé d'avoir tué sa femme et d'avoir mit le cadavre de celle-ci dans une malle avant de l'enterrer dans son jardin. Or, le juge affirme que cette malle aurait été fabriqué par l'accusé spécialement pour y mettre le cadavre de sa femme. Et l'accusé proteste en répondant "Non, je n'ai jamais fabriqué de malle parce que je n'ai jamais de mal(le) à personne".
-- HAHAHA, géniale celle-ci. Attend, et celle-c...
-- Silence, marmonna Dahet, j'aime bien vos jeux de mots moi aussi, mais ce n'est pas comme ça qu'on mettra la main sur l'assassin.
Soudain, au détour d'une ruelle, un bruit se fit entendre. Aussitôt, les gardes sortirent leurs épées et Dahet s'approcha tout doucement de la ruelle, la lanterne à la main. En la portant à l'obscurité, il n'y avait rien qui puisse trahir une quelconque présence.
-- Il n'y a rien. Continuons.
Sitôt le dos tourné, Dahet et les gardes qui l'accompagnaient continuèrent leur route... sans se douter qu'une silhouette se glissa discrètement hors de la ruelle. Agile comme un chat et aussi discrète qu'un serpent, elle grimpa le mur d'une bâtisse jusqu'à en atteindre le toit, sans même à faire de bruit. Puis, sautant discrètement de toit en toit, elle suivit Dahet et les gardes.
-- N... nous fils d'Arend... hips, combattons sans rép... hips, jusqu'à c'que D... Dieu tout-piss... hips... nous accueille en sa... hips.
Une grosse voix se fit bientôt entendre. Dahet et les gardes se dirigèrent alors vers la source de la voix, avant de se rendre compte qu'il s'agissait d'un ivrogne qui sortait d'une taverne. Et ce dernier n'arrivait presque plus à tenir debout, tant il était bourré.
-- Hips... nous chass'rons les vamp... hips, nos t... te... erres reprendr... hips, par le sang et l'ac... hips, chez n...nous... nous... nous rev... hips.
-- Qui c'est ce type bourré ? chuchota un garde à l'autre. Il a pas peur de sortir comme ça, en pleine nuit alors qu'il y a un assassin qui rôde ?
-- Allez le calmer, marmonna Dahet, et reconduisez-le à la taverne. Et dites aussi à l'aubergiste...
-- MORT A LUCIUS, L'EFFRAYEUR DE ROI ! LE JOUR DE TON TREPAS, NOUS BOIRONS DANS LA JOIE...
Cette fois, l'ivrogne ne pouvait se retenir de hurler. Son alcoolémie était arrivé à son paroxysme. Les gardes se précipitèrent sur lui et lui retirèrent sa bouteille d'alcool qu'il avait encore à la main.
-- Ca suffit monsieur, il fait nuit et vous devez retournez à la taverne.
-- Aux jours à... hips..., hé chantéions les gars. Pour le rouyaumo d'Ar... hips... d'Aren... d'Are... d'Are... hips, j'y file dare-dare, hahaha. Gueze gon ze marre, hein ? Hein ?
-- Ca suffit monsieur. Il y a un assassin qui rôde en ce moment même et...
-- VOUS SAVEZ CE QUE JE LUI DIT MOI A VOTRE ASSASSIN ? VOUS SAVEZ CE QUE JE LUI DIT MOI A VOTRE ASSASSIN DE MES DEUX ?
Mais soudain, une dague fila et se planta dans un mur de pierre. Rapidement, Dahet se retourna et vit une ombre filer au loin. C'était l'assassin.
-- Le voilà ! Vite, appelez les autres gardes !
Les deux gardes sifflèrent dans leur sifflets pour appeler les autres, Dahet poursuivit l'assassin. Mais ce dernier était beaucoup trop rapide : il slalomait dans tout les sens et grimpait très souvent aux murs pour échapper à Dahet. Ce dernier sortit alors une dague de son manteau et la lança sur l'assassin. Ce dernier l'esquiva, mais pas de justesse, car la dague se planta dans son mollet, le faisant basculer.
-- Je l'ai eu. Vite !
Dahet s'agrippa au mur et l'escalada pour arriver jusqu'au toit, mais constata que le corps de l'assassin n'était plus là.
-- Par tout les diables, où est-il passé ?
-- Ici, vieux cadavre !
Dahet se retourna et vit l'assassin se tenir en face de lui.
-- Depuis combien de temps vous nous poursuivait ? Ce n'est pas dans votre pareil de proposer vos services à un mortel. Surtout à un roi.
-- Personne ne peut m'échapper, pas même les plus rusés et les plus acharnés de tous. Tôt ou tard, votre maître sera à ma merci et je lui ferai passer le goût de narguer quelqu'un... de mon rang.
Sur ces mots, Dahet fit jaillir une lame de sabre de sa manche, en même temps que l'assassin se rua sur lui. Dahet leva sa lame et la fit tomber sur l'assassin, qui l'esquiva aussitôt et s'empressa de planter sa dague dans le dos de Dahet. Mais celui-ci, ayant sentit la menace, se retourna et fit tournoyer sa lame vers l'assassin, qui fit un saut arrière afin d'esquiver le coup. Lui et Dahet se ruèrent l'un vers l'autre et effectuèrent un bond avant de croiser leur lame dans les aires et de retomber à terre. S'ensuivit un long moment de combat où ils se battirent, l'un tentant de passer furtivement derrière l'autre pour l'assassiner, l'autre agitant sa lame dans tout les sens... jusqu'à ce que l'assassin réussit à faire une entaille sur la joue de Dahet. Ce dernier sentit la douleur et se palpa la cicatrice.
-- Pauvre idiot, oublies-tu que je ne peux être vaincu ainsi ? Espères-tu vraiment honorer ton maître en me tuant ?
Dahet rengaina son arme.
-- Mon maître se lasse de votre petit jeu, clama l'assassin, et même s'il vous considère comme une menace, sachez qu'il ne vous craint plus autant qu'avant.
-- Ton maître a tort de me sous-estimer. La reine ne sera pas à lui car il sait déjà qu'il périra de ma main, mais il refuse de l'admettre. Son ignorance lui coûtera très cher.
-- Vous savez pourquoi mon maître veut la reine à tout prix. Vous le savez aussi... mais vous refusez de le faire.
-- Le faire ? Tu parles bien trop vite, assassin. Lèche-botte de son maître. Je suis venu simplement ici pour ton maître, et rien d'autre. Au fait, dit toi que ce qui vient de se passer pourrait bien être une perte de temps.
-- Une perte de temps ? Comment ça ?
Soudain, un garde qui se tenait derrière l'assassin asséna à ce dernier un violent coup d'épée sur le crâne. Celui-ci s'écroula à terre.
-- Bien joué, monsieur. Votre plan a marché : pendant que vous l'occupiez...
-- Trêves de bavardages, coupa Dahet, où sont passé les autres gardes ?
-- Ils sont en bas, on vous attend.
-- Portez le corps et emmenez-le dans une cellule, dans les cachots. Je vais prévenir le roi que l'assassin a été capturé.
-- Bien monsieur. Allez les gars, aidez moi à transporter ce lascar.
Pendant que les gardes transportèrent le corps de l'assassin vers la prison du palais, Dahet courut prévenir Agdar. Celui-ci était encore à table avec Idun et Elrik. Ils étaient en train de finir leurs parts de pièce montée.
-- Majesté ?
-- Dahet ! Alors ? L'assassin ?
-- On l'a eu. Il est à votre disposition.
-- Parfait. Elrik, viens avec moi.
Mais Idun le retint.
-- Attends chéri ! Tu vas mener l'interrogatoire toi-même ?
-- Je sais à quoi tu penses, chérie, mais je veux savoir à tout prix où se cache ce maudit Lucius. Et je veux le savoir très vite. Va te coucher, j'essayerai d'en finir le
plus vite possible.
-- D'accord, mais... fait tout de même attention chérie.
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Un garde ouvrit la porte qui menait au cachot. Agdar et Elrik descendirent et arrivèrent bientôt à la cellule où était retenu prisonnier l'assassin. Ce dernier était enchaîné sur une chaise moisie et crasseuse.
-- Tiens, voilà donc sa Majesté, le roi Agdar d'Arendelle. C'est un honneur de vous rencontrer.
-- Chien, sermonna le garde, montre plus de respect au roi.
-- Ca va, ça va, coupa Agdar, ne précipitez pas les choses et laissez-moi faire. Vous pouvez disposez.
Le garde sortit du cachot.
-- Euh, Elrik... en fin de compte, je veut que tu sortes aussi.
-- Mais pourquoi ? Tu m'avais dit que tu aurais besoin de moi pourtant, non ?
-- Maintenant que j'y pense, je n'aurais pas besoin de toi. J'aimerais être seul avec cet homme.
-- Bon, comme tu voudras.
Lorsque Elrik sortit des cachots, Agdar se tourna vers l'assassin.
-- Je sais pourquoi vous avez fait sortir votre ami, je le sens en vous : vous ne voulez pas qu'il voit que votre rage et votre colère peuvent se retourner contre vous et lui et vous faire perdre tous vos moyens.
-- La ferme ! Tu as tué un de mes citoyen la nuit dernière, est-ce exact ?
Mais l'assassin ne répondit pas, il se contenta de sourire et de ricaner.
-- Ah, tu aimes jouer, hein ? Eh bien moi aussi.
Agdar sortit une dague de sa poche, et en retira le fourreau. Puis il porta la lame de la dague au cou de l'assassin
-- Alors ? Hein ? Ca fait quoi comme effet, quand on sent que sa fin est proche ? Hein ? Ca fait quoi comme effet ? Hein ?
-- Pas la peine de gaspiller votre énergie, votre Altesse. Tout ça c'est du bluff.
-- JE BLUFFE ?
-- ...
-- Tu crois que j'oserais pas ? Tu crois que j'oserais pas ?
L'assassin ne répondit pas. Il continua de ricaner.
-- Ecoute moi bien, vieux. T'as intérêt à répondre à ma question, sinon je te tranche la gorge.
-- Mmrrh... hm hm...
-- Où se cache Lucius, ton maître ?
Mais l'assassin ne répondit toujours pas. Il continuait toujours de ricaner discrètement.
-- Bon, écoute, tu avais peut-être raison tout à l'heure en disant que je bluffais, mais LA je sais pas ce qui me retient de ne pas bluffer.
Agdar retira le poignard du cou de l'assassin mais le leva aussitôt.
-- Tant pis pour toi, je me débrouillerai tout seul pour retrouver ton Lucius adoré, même si ça me prendra 20 ans.
Mais au moment où il allait planter la dague dans le cœur de l'assassin, une voix retentit.
-- Agdar, ça suffit !
C'était Elrik qui avait réussi à retenir Agdar juste à temps.
-- Elrik ! N'essaie pas de t'interposer !
-- Je vous ai entendu, toi et l'assassin, sur quoi vous parliez. Laissons-le, Agdar, c'est inutile, il ne dira rien sur quoi que ce soit.
-- Mais lui seul peut nous dire où se cache Lucius.
-- Laissons-le pour cette nuit. On emploiera la manière forte à la place. Mais demain. Tu dois te reposer, Agdar. Ta femme s'inquiète pour toi à l'heure qu'il est.
Agdar eut un instant de réflexion. Il ne voulait pas s'arrêter ici, il voulait en finir une bonne fois pour toute.
-- Je t'en prie Agdar, ne laisse pas la colère t'envahir. Pense à ton futur enfant.
Finalement, Agdar se résigna. Elrik avait raison : si sa colère l'envahirai trop, cette affaire avec Lucius l'obsèderait tellement qu'il en oublierai son devoir de roi et de futur père de famille. Il sortit alors du cachot.
-- Attendez !
Agdar se retourna, l'assassin voulait dire quelque chose.
-- Sachez que je ne suis pas de votre côté, Altesse, mais tenez vous vraiment à mettre la main sur mon maître ?
Agdar ne comprit pas la réaction soudaine de l'assassin. Aurait-il enfin décidé de parler ?
-- Pourquoi cette question stupide ? Bien sûr que je le veux.
-- Vous courrez à votre perte si vous persistez tant, ses pouvoirs sont immenses et sachez que rien ne peut l'arrêter. Il se cache dans une caverne au pied de la Montagne du Nord.
-- Tu te montre enfin coopératif, assassin. Toutefois, pourquoi ?
-- Allez-y, allez tuer mon maître, mais vous n'aurez aucune chance face à lui. Tout ce qu'il désire est à lui. Votre femme ne lui échappera pas.
-- Tout ce qu'il désire... mais pas ma femme.
Agdar lança alors un regard foudroyant à l'assassin en réponse à ce que celui-ci venait de dire. Puis il sortit, suivi de près par Elrik.
-- Attend Agdar, que fait-on du prisonnier ?
-- Rien pour l'instant, il reste ici jusqu'à ce que Lucius soit mort. En attendant, je vais demander à mes hommes de se préparer pour demain. Ne t'occupe pas de moi Elrik. Contente toi d'emmener ma femme chez toi et c'est tout.
-- Bon très bien. Bonne nuit, Agdar.
-- Toi aussi, bonne nuit.
-- Hé ho ! La scène de la torture, c'est la même que dans...
-- Oh ça va, on a bien le droit de faire des références, non ?
Chapitre 3 : Tu crois que j'oserais pas ?
-- Allez, bandes de limaces. Cognez forts. Je veux vous voir la rage dans les yeux et la soif de sang vous faire rugir.
Dans le repère de Lucius, c’était une véritable arène : une cinquantaine de vampires se griffaient, se poussaient, se frappaient et se mordaient entre eux. Lucius les faisaient s’entraîner pour décupler leurs forces afin de les rendre agressifs. Partout ça criait et hurlait, Lucius en était satisfait. Grâce à sa future armée de vampires et à sa créature de compagnie - qu’il avait par ailleurs, baptisé Gergoth, il allait pouvoir mettre pression sur Agdar et le forcer à livrer sa femme. Il était tellement perdu dans ses pensés qu’il n’entendit pas un de ses serviteurs l’appeler.
-- Maître, je peux vous parler ?
-- Quoi ? Qu’y a-t-il ? Je n’aime pas être déranger de la sorte.
-- Je… je sais, mais je souhaite vous parler. En privée.
-- C’est important ?
-- Oui.
Lucius quitta alors la salle d’entraînement et suivit son serviteur. Ils se trouvèrent bientôt dans une sorte de sanctuaire, avec seulement une coupole remplie d’un liquide noirâtre située au centre de la pièce.
-- Voilà, maître : j’ai consulté le Sang des Ténèbres, et j’ai vu qui-vous-savez.
-- Qui-je-sais ? Vous voulez dire…
-- … qu’il est ici, il a intégré la cour d’Arendelle afin d’aider le roi à nous retrouver et nous chasser d’ici avant que nous n’ayons pu récupérer celle dont la beauté serait…
-- CA VA, j’ai compris. Il serait donc prêt à prêter allégeance à n’importe quel mortel pour me retrouver. Il ne manque pas de culot, lui.
Pendant qu’il faisait les cents pas, Lucius tentait de contrôler sa colère. Pendant des mois, il avait réussi à échapper à Dahet, mais jamais il n’aurait pensé que celui-ci serait aussi tenace et persistant dans sa traque au vampire.
-- Ce maudit essaye de me montrer que je n’aurais aucune chance de lui échapper, mais il se trompe : quand j’aurais mis la main sur la femme du roi, j’aurais enfin accompli mon devoir et la reconnaissance de…
Lucius se tût immédiatement.
-- De qui, maître ?
-- De personne ! Tu n’as rien entendu et rien compris… compris ?
-- Mais maître, je voulais juste savoir de qui…
Le serviteur n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Lucius leva la main vers lui et, de la paume de celle-ci, sortit une immense main de glace. Elle s’empara du serviteur par la gorge, surpris et suffoquant, et le ramena auprès de Lucius.
-- J’ai dit ce que tu dois faire. Tu n’as pas à savoir ce que j’ai en tête, et encore moins de me coller au derrière pour réclamer des explications. Alors oublie ce que je viens de dire, ou je te gèle jusqu’au sang. Me suis-je bien fait comprendre ?
Lucius fit disparaître la main glacée, relâchant le serviteur qui manqua de s’étouffer.
-- Ce maudit pense pouvoir nous attraper, reprit Lucius en contemplant la coupole - et dont le visage d’Idun apparaissait dans le Sang des Ténèbres -, mais il lui faudra bien plus que de la persévérance pour ça. Il n’a pas idée de ce que je suis encore capable de faire. Mais je ne dois pas non plus le sous-estimer. Je sais aussi de quoi il est capable.
-- Mais, dit le serviteur en reprenant son souffle, il n’y a aucune raison qu’il y arrive. Regardez vos pouvoirs, vous pourrez facilement lui tenir tête et lui montrer que vous êtes plus puissant que lui.
-- Oui, mais as-tu écouté ce que j’ai dit ? Il ne faut surtout pas le…
Au même moment, quelqu’un pénétra dans la salle, vêtu d’une tenue moulante noir et bardée de motifs rouge sang.
-- Ah, mon espion. Quelle sont les nouvelles circulants au royaume ?
-- Elles sont mauvaises, maître. Voire même alarmantes.
-- Comment ? Explique-toi !
-- Le roi d'Arendelle a réagi beaucoup plus tôt que vous ne l'aviez prévu. Il vient de prendre conscience que sa femme est celle que vous cherchez, et il a décidé de l'envoyer dans un royaume ami pour la protéger.
-- QUOI ?
La voix de Lucius résonna dans toute la caverne. Les parois elles-mêmes tremblaient à peine.
-- Ce Agdar n'a visiblement pas DU TOUT compris ce que je lui ai écrit. Serviteur, allez prévenir mes hommes que nous attaquerons la ville une fois la nuit tombée. Il verra bien ce qu'il en coûte de briser les règles du jeu. MES règles !
-- Com... compris maî...
Mais le serviteur fut coupé par l'espion.
-- Mais ce n'est pas tout, maître. Suite au meurtre que vous avez commis hier soir, le roi a immédiatement décidé de mettre un terme à cette histoire en capturant le présumé assassin afin de le forcer à lui dire où nous nous cachons.
-- Et alors ? Est-ce que ça va m'empêcher de lancer l'ass... OOOOHHHH !
Lucius exprimât une soudaine exclamation de joie. Son serviteur et son espion ne comprirent pas ce changement brutal de réaction.
-- Maître ? Euh...
-- Oh oh oh oh oh, j'ai une idée géniale !!! Espion, tu m'as finalement rapporté une bonne nouvelle. Non, que dis-je, une TRES bonne nouvelle !
L'espion ne comprenait toujours pas la réaction de Lucius.
-- Euh... je ne vous suis pas, maître. Et pour l'attaque ?
-- Laissons la ville tranquille, et occupons-nous d'attirer le roi jusqu'à nous. Quant à la reine, laissons-la aussi partir se réfugier dans son royaume voisin. Elle se sentira en sécurité mais... pas pour longtemps.
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Il était bientôt 21H00 et Agdar était épuisé : il avait préparé et annoncé un discours à son peuple tentant de les rassurer sur la menace qui régnait à l'heure actuelle, avait fait le tri parmi les gardes qui accompagnerait Dahet lors de la chasse à l'assassin nocturne et avait fait sa séance de sport hebdomadaire au gymnase privé du palais. Maintenant, il était fatigué, mais tout de même satisfait d’avoir pu s’occuper convenablement. Il était maintenant dans le salon avec Elrik, en train de disputer une partie d’échecs avec celui-ci, en attendant l’heure du dîner. Il avait déjà perdu quatre pions, ses deux tours et ses deux fous, mais il lui restait encore sa reine et ses deux cavaliers. Il était en train de réfléchir à comment il pourrait menacer le roi d’Elrik.
-- Te voilà dans une fâcheuse posture, Agdar. Tes deux tours et fous sont détruits et ton roi est sur le point d’être menacé.
-- Un roi comme moi ne renonce jamais, même s’il sait que sa fin est proche.
Sur ces mots, il déplaça un de ses cavaliers sur le seul fou qu’il restait à Elrik.
-- Malin, Agdar. Mais que dis-tu de ça ?
Elrik déplaça sa tour sur le cavalier.
-- Fais attention, Agdar, ton roi n’a plus beaucoup de défense.
-- Je sais, je sais…
Et Agdar de déplacer son autre cavalier sur la reine d’Elrik, mettant le roi de celui-ci en échec et mat, car d’autre pièces se trouvaient autour dudit roi. Elrik n’avait visiblement pas calculé la menace.
-- Mince, tu m’as bien piégé. Et puisque je suis beau joueur, j’admets ma défaite.
Agdar émit un petit rire moqueur en signe de triomphe.
-- Tu n’as pas à t’avouer totalement vaincu. Tu as tout de même failli réussir à me battre en me prenant mes fous et mes tours.
-- C’est vrai, mais la victoire revient au plus méritant, c’est-à-dire toi.
Agdar n’avait jamais douté de l’amitié d’Elrik. Leur partenariat commercial avait renforcé leurs liens d’amitiés qui s’étaient tissés lorsqu’Agdar avait, après de longues années d’isolements diplomatiques, accepté de fournir de l’aide militaire au royaume des Iles du Sud en prévision d’une attaque de la flotte danoise. La victoire occasionnée de cette coalition était donc principalement la source de ce contrat commercial.
Un domestique entra dans le salon.
-- Le repas de son Altesse est prêt. Nous n’attendons plus que lui et son partenaire.
-- Parfait, répondit Agdar, je commençais justement à avoir les crocs.
Accompagné d’Elrik, il alla dans la salle à manger. Idun était déjà installé, une serviette nouée à son col. Agdar prit place à côté d'elle tandis qu’Elrik s’assit en face de lui. Entretemps, une délicieuse odeur s’échappa des cuisines et vint chatouiller les narines d’Agdar.
-- Mmmmh, que nous préparent nos cuisiniers, aujourd’hui ?
Le domestique présenta le menu.
-- Salade de champignon au persil en entrée, faisan rôti sur lit de gratin de courgette en plat principal, plateau de fromages et pièce montée au dessert.
-- Splendide, s’exclama Agdar, que l’on commence le service.
Deux serveurs arrivèrent avec la salade de champignons, déposèrent les assiettes devant Agdar, Idun et Elrik et repartirent en dilection des cuisines.
-- Au fait, commença Elrik en entamant une première fourchetée, tu n’as pas encore mis la main sur l’assassin ?
-- Non, pas encore, répondit Agdar en s’attaquant à son assiette. Il faut attendre cette nuit, et pour cela j’ai chargé mon hôte de diriger l’expédition nocturne qui devra l’aider. Son domaine d’expertise sur les vampires pourrait nous être une grande aide.
-- Mais qu’est-ce qui te fait dire que l’assassin est un vampire ?
-- Le cadavre que Dahet a examiné était entièrement vidé de son sang et remplacé par de la glace. Ce qui, de plus, laisse présager que ce Lucius aurait le pouvoir de contrôler cet élément. Même si l’assassin ne serait pas un vampire, il n’y a aucun doute qu’il soit de mèche avec ce Lucius, ou que ce soit Lucius lui-même l'auteur du crime. D’ailleurs, j’ai oublié de te parler d’une lettre que j’ai reçu de sa part.
-- Oui, bafouilla Idun tout en mangeant, elle disait notamment que je serais cette femme à la beauté supplantant celle de Vénus.
Tout en finissant son assiette, Elrik voyait la raison de la présence d’Idun chez lui.
-- Je vois. Si, Idun, vous êtes réellement celle que ce Lucius recherche, je comprends pourquoi il est de la plus haute importance pour vous de vous réfugier chez moi.
-- Ainsi, reprit Agdar en enfournant les derniers champignons de son assiette, ma femme ne craindra plus rien jusqu’à ce que tout cela soit terminé.
-- Mais en parlant de cette lettre, reprit Elrik, en quoi elle aurait un rapport avec ce crime ?
Le plat principal venait d'arriver. Les serveurs découpèrent des morceaux du faisan et du gratin de courgette et déposèrent chaque morceaux de faisan et de gratin dans les assiettes des trois convives. Puis ils s'en allèrent.
-- Eh bien, continua Agdar en mangeant un premier morceau du faisan, Lucius disait dans cette lettre que si je tarderais à lui remettre ma femme, un de mes concitoyens mourra chaque nuit. C'est donc la raison pour laquelle j'ai chargé mon hôte de traquer cette nuit-là l'assassin responsable du meurtre d'hier soir : je ne veut pas que cette affaire fasse grand bruit en dehors du royaume à chaque fois qu'on assassine un de mes concitoyens.
-- Courageuse initiative, clama Elrik en avalant son morceau de gratin et de faisan. Mais toutefois, il me semble avoir appris par Dahet que cette histoire n'est qu'un jeu entre toi et Lucius et que quiconque ne respecterait pas les règles devrait en répondre de sa tricherie à l'égard de Lucius. Ne crains-tu pas de susciter sa colère sur toi ?
-- Elrik a raison, dit Idun, ne pense-tu pas...
Mais Idun fut immédiatement coupée par Agdar. Celui-ci frappait la table à grand coup de poing.
-- Chérie, réfléchit bon sang ! Tu veux vraiment que je te donne à Lucius alors que tu t'apprête à offrir un héritier au trône d'Arendelle ?
Idun et Elrik étaient confus. Même si il fallait respecter les règles du jeu pour ne pas subir la colère de Lucius, jamais au grand jamais Idun ne devrait être entre les mains de ce maudit Lucius.
-- Désolé chérie, bafouilla Idun, tu as sans doute raison.
-- Non, coupa Agdar, c'est moi qui suit désolé. Je n'aurais pas dû m'énerver de la sorte, mais la situation est grave. Si nous ne capturons pas l'assassin, nous n'aurons aucune chance de savoir où est ce Lucius.
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-- C'est bien compris ? A la moindre alerte, vous utilisez votre sifflet.
-- Oui, monsieur !
A la caserne, Dahet venait de donner les instructions aux soldats qui allaient l'accompagner : ils allaient se diviser en trois groupes allant chacun explorer de leur côté. Dahet leur avait notamment donné l'ordre de siffler lorsqu'ils auraient aperçu ou capturé l'assassin. Il était maintenant temps d'y aller. Lanternes à la main, un premier groupe de gardes se dirigea vers le quartier ouest de la ville. Un deuxième groupe partit en direction de l'est. Le dernier groupe, celui dirigé par Dahet, commençait par sillonner.
-- Eh, chuchota un garde à un autre, tu sais quelle est la forme générale d'un château hantée ?
-- Non, répondit l'autre garde, c'est quelle forme ?
-- Ben c'est facile : une forme de T puisque c'est un château hantée (en T).
Le deuxième garde commença à pouffer de rire.
-- Haha, elle est excellente celle-là. Attend, écoute celle-ci : un type qui n'a pas de cible lors d'un combat est un homme sans cible (sensible).
-- Hoho, bien trouvé, vieux. Et celle-ci : un type est accusé d'avoir tué sa femme et d'avoir mit le cadavre de celle-ci dans une malle avant de l'enterrer dans son jardin. Or, le juge affirme que cette malle aurait été fabriqué par l'accusé spécialement pour y mettre le cadavre de sa femme. Et l'accusé proteste en répondant "Non, je n'ai jamais fabriqué de malle parce que je n'ai jamais de mal(le) à personne".
-- HAHAHA, géniale celle-ci. Attend, et celle-c...
-- Silence, marmonna Dahet, j'aime bien vos jeux de mots moi aussi, mais ce n'est pas comme ça qu'on mettra la main sur l'assassin.
Soudain, au détour d'une ruelle, un bruit se fit entendre. Aussitôt, les gardes sortirent leurs épées et Dahet s'approcha tout doucement de la ruelle, la lanterne à la main. En la portant à l'obscurité, il n'y avait rien qui puisse trahir une quelconque présence.
-- Il n'y a rien. Continuons.
Sitôt le dos tourné, Dahet et les gardes qui l'accompagnaient continuèrent leur route... sans se douter qu'une silhouette se glissa discrètement hors de la ruelle. Agile comme un chat et aussi discrète qu'un serpent, elle grimpa le mur d'une bâtisse jusqu'à en atteindre le toit, sans même à faire de bruit. Puis, sautant discrètement de toit en toit, elle suivit Dahet et les gardes.
-- N... nous fils d'Arend... hips, combattons sans rép... hips, jusqu'à c'que D... Dieu tout-piss... hips... nous accueille en sa... hips.
Une grosse voix se fit bientôt entendre. Dahet et les gardes se dirigèrent alors vers la source de la voix, avant de se rendre compte qu'il s'agissait d'un ivrogne qui sortait d'une taverne. Et ce dernier n'arrivait presque plus à tenir debout, tant il était bourré.
-- Hips... nous chass'rons les vamp... hips, nos t... te... erres reprendr... hips, par le sang et l'ac... hips, chez n...nous... nous... nous rev... hips.
-- Qui c'est ce type bourré ? chuchota un garde à l'autre. Il a pas peur de sortir comme ça, en pleine nuit alors qu'il y a un assassin qui rôde ?
-- Allez le calmer, marmonna Dahet, et reconduisez-le à la taverne. Et dites aussi à l'aubergiste...
-- MORT A LUCIUS, L'EFFRAYEUR DE ROI ! LE JOUR DE TON TREPAS, NOUS BOIRONS DANS LA JOIE...
Cette fois, l'ivrogne ne pouvait se retenir de hurler. Son alcoolémie était arrivé à son paroxysme. Les gardes se précipitèrent sur lui et lui retirèrent sa bouteille d'alcool qu'il avait encore à la main.
-- Ca suffit monsieur, il fait nuit et vous devez retournez à la taverne.
-- Aux jours à... hips..., hé chantéions les gars. Pour le rouyaumo d'Ar... hips... d'Aren... d'Are... d'Are... hips, j'y file dare-dare, hahaha. Gueze gon ze marre, hein ? Hein ?
-- Ca suffit monsieur. Il y a un assassin qui rôde en ce moment même et...
-- VOUS SAVEZ CE QUE JE LUI DIT MOI A VOTRE ASSASSIN ? VOUS SAVEZ CE QUE JE LUI DIT MOI A VOTRE ASSASSIN DE MES DEUX ?
Mais soudain, une dague fila et se planta dans un mur de pierre. Rapidement, Dahet se retourna et vit une ombre filer au loin. C'était l'assassin.
-- Le voilà ! Vite, appelez les autres gardes !
Les deux gardes sifflèrent dans leur sifflets pour appeler les autres, Dahet poursuivit l'assassin. Mais ce dernier était beaucoup trop rapide : il slalomait dans tout les sens et grimpait très souvent aux murs pour échapper à Dahet. Ce dernier sortit alors une dague de son manteau et la lança sur l'assassin. Ce dernier l'esquiva, mais pas de justesse, car la dague se planta dans son mollet, le faisant basculer.
-- Je l'ai eu. Vite !
Dahet s'agrippa au mur et l'escalada pour arriver jusqu'au toit, mais constata que le corps de l'assassin n'était plus là.
-- Par tout les diables, où est-il passé ?
-- Ici, vieux cadavre !
Dahet se retourna et vit l'assassin se tenir en face de lui.
-- Depuis combien de temps vous nous poursuivait ? Ce n'est pas dans votre pareil de proposer vos services à un mortel. Surtout à un roi.
-- Personne ne peut m'échapper, pas même les plus rusés et les plus acharnés de tous. Tôt ou tard, votre maître sera à ma merci et je lui ferai passer le goût de narguer quelqu'un... de mon rang.
Sur ces mots, Dahet fit jaillir une lame de sabre de sa manche, en même temps que l'assassin se rua sur lui. Dahet leva sa lame et la fit tomber sur l'assassin, qui l'esquiva aussitôt et s'empressa de planter sa dague dans le dos de Dahet. Mais celui-ci, ayant sentit la menace, se retourna et fit tournoyer sa lame vers l'assassin, qui fit un saut arrière afin d'esquiver le coup. Lui et Dahet se ruèrent l'un vers l'autre et effectuèrent un bond avant de croiser leur lame dans les aires et de retomber à terre. S'ensuivit un long moment de combat où ils se battirent, l'un tentant de passer furtivement derrière l'autre pour l'assassiner, l'autre agitant sa lame dans tout les sens... jusqu'à ce que l'assassin réussit à faire une entaille sur la joue de Dahet. Ce dernier sentit la douleur et se palpa la cicatrice.
-- Pauvre idiot, oublies-tu que je ne peux être vaincu ainsi ? Espères-tu vraiment honorer ton maître en me tuant ?
Dahet rengaina son arme.
-- Mon maître se lasse de votre petit jeu, clama l'assassin, et même s'il vous considère comme une menace, sachez qu'il ne vous craint plus autant qu'avant.
-- Ton maître a tort de me sous-estimer. La reine ne sera pas à lui car il sait déjà qu'il périra de ma main, mais il refuse de l'admettre. Son ignorance lui coûtera très cher.
-- Vous savez pourquoi mon maître veut la reine à tout prix. Vous le savez aussi... mais vous refusez de le faire.
-- Le faire ? Tu parles bien trop vite, assassin. Lèche-botte de son maître. Je suis venu simplement ici pour ton maître, et rien d'autre. Au fait, dit toi que ce qui vient de se passer pourrait bien être une perte de temps.
-- Une perte de temps ? Comment ça ?
Soudain, un garde qui se tenait derrière l'assassin asséna à ce dernier un violent coup d'épée sur le crâne. Celui-ci s'écroula à terre.
-- Bien joué, monsieur. Votre plan a marché : pendant que vous l'occupiez...
-- Trêves de bavardages, coupa Dahet, où sont passé les autres gardes ?
-- Ils sont en bas, on vous attend.
-- Portez le corps et emmenez-le dans une cellule, dans les cachots. Je vais prévenir le roi que l'assassin a été capturé.
-- Bien monsieur. Allez les gars, aidez moi à transporter ce lascar.
Pendant que les gardes transportèrent le corps de l'assassin vers la prison du palais, Dahet courut prévenir Agdar. Celui-ci était encore à table avec Idun et Elrik. Ils étaient en train de finir leurs parts de pièce montée.
-- Majesté ?
-- Dahet ! Alors ? L'assassin ?
-- On l'a eu. Il est à votre disposition.
-- Parfait. Elrik, viens avec moi.
Mais Idun le retint.
-- Attends chéri ! Tu vas mener l'interrogatoire toi-même ?
-- Je sais à quoi tu penses, chérie, mais je veux savoir à tout prix où se cache ce maudit Lucius. Et je veux le savoir très vite. Va te coucher, j'essayerai d'en finir le
plus vite possible.
-- D'accord, mais... fait tout de même attention chérie.
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Un garde ouvrit la porte qui menait au cachot. Agdar et Elrik descendirent et arrivèrent bientôt à la cellule où était retenu prisonnier l'assassin. Ce dernier était enchaîné sur une chaise moisie et crasseuse.
-- Tiens, voilà donc sa Majesté, le roi Agdar d'Arendelle. C'est un honneur de vous rencontrer.
-- Chien, sermonna le garde, montre plus de respect au roi.
-- Ca va, ça va, coupa Agdar, ne précipitez pas les choses et laissez-moi faire. Vous pouvez disposez.
Le garde sortit du cachot.
-- Euh, Elrik... en fin de compte, je veut que tu sortes aussi.
-- Mais pourquoi ? Tu m'avais dit que tu aurais besoin de moi pourtant, non ?
-- Maintenant que j'y pense, je n'aurais pas besoin de toi. J'aimerais être seul avec cet homme.
-- Bon, comme tu voudras.
Lorsque Elrik sortit des cachots, Agdar se tourna vers l'assassin.
-- Je sais pourquoi vous avez fait sortir votre ami, je le sens en vous : vous ne voulez pas qu'il voit que votre rage et votre colère peuvent se retourner contre vous et lui et vous faire perdre tous vos moyens.
-- La ferme ! Tu as tué un de mes citoyen la nuit dernière, est-ce exact ?
Mais l'assassin ne répondit pas, il se contenta de sourire et de ricaner.
-- Ah, tu aimes jouer, hein ? Eh bien moi aussi.
Agdar sortit une dague de sa poche, et en retira le fourreau. Puis il porta la lame de la dague au cou de l'assassin
-- Alors ? Hein ? Ca fait quoi comme effet, quand on sent que sa fin est proche ? Hein ? Ca fait quoi comme effet ? Hein ?
-- Pas la peine de gaspiller votre énergie, votre Altesse. Tout ça c'est du bluff.
-- JE BLUFFE ?
-- ...
-- Tu crois que j'oserais pas ? Tu crois que j'oserais pas ?
L'assassin ne répondit pas. Il continua de ricaner.
-- Ecoute moi bien, vieux. T'as intérêt à répondre à ma question, sinon je te tranche la gorge.
-- Mmrrh... hm hm...
-- Où se cache Lucius, ton maître ?
Mais l'assassin ne répondit toujours pas. Il continuait toujours de ricaner discrètement.
-- Bon, écoute, tu avais peut-être raison tout à l'heure en disant que je bluffais, mais LA je sais pas ce qui me retient de ne pas bluffer.
Agdar retira le poignard du cou de l'assassin mais le leva aussitôt.
-- Tant pis pour toi, je me débrouillerai tout seul pour retrouver ton Lucius adoré, même si ça me prendra 20 ans.
Mais au moment où il allait planter la dague dans le cœur de l'assassin, une voix retentit.
-- Agdar, ça suffit !
C'était Elrik qui avait réussi à retenir Agdar juste à temps.
-- Elrik ! N'essaie pas de t'interposer !
-- Je vous ai entendu, toi et l'assassin, sur quoi vous parliez. Laissons-le, Agdar, c'est inutile, il ne dira rien sur quoi que ce soit.
-- Mais lui seul peut nous dire où se cache Lucius.
-- Laissons-le pour cette nuit. On emploiera la manière forte à la place. Mais demain. Tu dois te reposer, Agdar. Ta femme s'inquiète pour toi à l'heure qu'il est.
Agdar eut un instant de réflexion. Il ne voulait pas s'arrêter ici, il voulait en finir une bonne fois pour toute.
-- Je t'en prie Agdar, ne laisse pas la colère t'envahir. Pense à ton futur enfant.
Finalement, Agdar se résigna. Elrik avait raison : si sa colère l'envahirai trop, cette affaire avec Lucius l'obsèderait tellement qu'il en oublierai son devoir de roi et de futur père de famille. Il sortit alors du cachot.
-- Attendez !
Agdar se retourna, l'assassin voulait dire quelque chose.
-- Sachez que je ne suis pas de votre côté, Altesse, mais tenez vous vraiment à mettre la main sur mon maître ?
Agdar ne comprit pas la réaction soudaine de l'assassin. Aurait-il enfin décidé de parler ?
-- Pourquoi cette question stupide ? Bien sûr que je le veux.
-- Vous courrez à votre perte si vous persistez tant, ses pouvoirs sont immenses et sachez que rien ne peut l'arrêter. Il se cache dans une caverne au pied de la Montagne du Nord.
-- Tu te montre enfin coopératif, assassin. Toutefois, pourquoi ?
-- Allez-y, allez tuer mon maître, mais vous n'aurez aucune chance face à lui. Tout ce qu'il désire est à lui. Votre femme ne lui échappera pas.
-- Tout ce qu'il désire... mais pas ma femme.
Agdar lança alors un regard foudroyant à l'assassin en réponse à ce que celui-ci venait de dire. Puis il sortit, suivi de près par Elrik.
-- Attend Agdar, que fait-on du prisonnier ?
-- Rien pour l'instant, il reste ici jusqu'à ce que Lucius soit mort. En attendant, je vais demander à mes hommes de se préparer pour demain. Ne t'occupe pas de moi Elrik. Contente toi d'emmener ma femme chez toi et c'est tout.
-- Bon très bien. Bonne nuit, Agdar.
-- Toi aussi, bonne nuit.
- Micky93Légende du Royaume
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Ven 15 Mai 2015, 21:32
Alors c'est un bon chapitre Dovahbrine38.
J'ai bien aimé le passage du jeu d'échec, les jeux de mots des gardes ainsi que le pauvre type bourré.
Bref, j'ai hâte de lire la suite de ton histoire. Donc, continue.
J'ai bien aimé le passage du jeu d'échec, les jeux de mots des gardes ainsi que le pauvre type bourré.
Bref, j'ai hâte de lire la suite de ton histoire. Donc, continue.
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Ven 22 Mai 2015, 18:52
Voilà le chapitre 4 de ma fanfic. Comme pour le chapitre 3, j'ai manqué de temps pour le finir (à cause des révisions pour le bac en fin d'année, mais ce n'est pas le bon lieu pour en parler), mais j'espère qu'il vous plaira quand même. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires afin que je sache si vous êtes impatient de connaître la suite, ce qui m’encouragerai à continuer dans cette voie.
J'ai glissé une référence à "Half-Life" et à "Titanic" dans ce chapitre. Pour "Titanic", vous n'aurez sûrement pas trop de mal à trouver Bonne chance quand même !
-- Soldats, si je vous ai convoqué, c'est parce que le moment est venu : nous savons maintenant où se cache Lucius Vloackim et c'est le moment ou jamais de passer à l'action. Il se cache dans la Montagne du Nord. Toutefois, je conçois que cette expédition ne sera pas sans danger : il nous faudra, sans doute, affronter le froid et d’éventuelles embuscades de brigands ou de vampires que ce Lucius nous aura envoyés afin de nous empêcher d'arriver jusqu'à lui. Soldats, soyez et restez forts, courageux et ne reculez jamais devant le danger. Etes-vous avec moi, soldats ?
-- Oui, monseigneur !!!
-- Parfait ! Alors allez préparez votre matériel. Je reviens dans quelques minutes.
Agdar venait de convoquer ses meilleurs soldats de sa garde et leur avait fait part de sa volonté de retrouver et de tuer Lucius. Il fallait faire cependant très vite car même s'il ne faudrait que deux ou trois jours pour arriver à la Montagne du Nord en partant d’Arendelle, Lucius pourrait vite percevoir la menace et changer de cachette. Agdar était conscient du problème, mais il se disait sans cesse qu'il fallait compter sur sa détermination et son courage de parvenir jusqu'à Lucius.
En rentrant dans sa chambre, il vit Idun qui préparait ses bagages. Son visage exprimait l'inquiétude.
-- Chéri, je...
-- Je sais, chérie, tu vas me dire que c'est très dangereux que je prenne part à l'expédition.
-- Es-tu sur de ce que tu es en train de faire ? Après toutes ces années, je ne peux presque plus supporter un voyage sans toi. Qui règnera en ton absence ? Et puis, si tu meurs...
--Je sais, mais il est de mon devoir d'agir. Pour ce qui est de mon remplacement au trône, j’ai chargé notre ministre Kai de s’en occuper à ma place. Et puis tu sais, je ne suis pas le seul roi à partir en expédition : d'autres l'ont déjà fait avant moi.
-- Oui, mais ils ne laissaient pas leur femmes derrière eux alors qu'elles attendaient un enfant de leurs maris.
-- ...
Idun s'approcha d'Agdar et lui plaqua un baiser sur la bouche. Ce dernier n'avait pas eu le temps de voir le geste arriver, mais il se laissa faire et entourant Idun de ses bras. Ils restèrent ainsi pendant quelques secondes. Puis, Idun enleva de son cou un pendentif en or, incrusté de diamants et orné d’un saphir pur, le mit dans la main d’Agdar et referma celle-ci.
-- Fais attention à toi, chéri. « Si tu as le cœur lourd ou que tu es exposé au danger, pense à moi et à ton enfant, cela te redonnera le courage et la force de combattre ». Ma mère disait souvent cela à mon père quand il partait pour un long ou un dangereux voyage. Prend aussi mon pendentif, il renferme l’amour que je porte pour toi et pour notre peuple. Promets-moi aussi que tu auras au moins une pensée de moi et de ton enfant.
Agdar fut très touché par ce geste de la part d’Idun. Il lui caressa alors tendrement la joue.
-- Je te le promets, ma chérie. Pense aussi à moi si tu te sens très seule par moment et dis-toi que je reviendrai victorieux.
--Oui… je te le promets aussi…
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-- Donc, selon vous, ce Lucius contrôlerait la glace ?
-- Absolument ! Le cadavre que j’ai examiné l’autre jour en était rempli.
-- Mais comment aurait-il pu le vider de son sang et le remplacer par de la glace ?
-- Au début, je n’en savais rien, mais tout à l’heure j’ai réexaminé le cadavre et j’ai trouvé autre chose dans l’estomac.
A la caserne, Dahet expliquait à Markus, le capitaine de la garde, les dangers qu’ils encourront lorsqu’ils rencontreraient Lucius. Ce dernier pouvant contrôler la glace, il risquerait donc de créer des tempêtes de neiges afin de les ralentir. Toutefois et entretemps, Dahet pensait avoir une explication sur comment Lucius aurait remplacé le sang par de la glace dans le corps de sa victime.
-- Et de quoi s’agit-il ? s’exprima Markus.
-- J’ai retrouvé un reste de…
Elrik fit son apparition à la caserne, interrompant Dahet. Il était accompagné de deux de ses gardes.
-- Excusez-moi, mais auriez-vous vu le roi Agdar ?
-- Euh… non, répondit Dahet.
-- Moi si, répondit Markus. Je l’ai vu partir en direction du palais, probablement pour dire au revoir à la reine Idun. D’ailleurs, quand on parle du loup on en voit la queue, il arrive.
Agdar venait effectivement d’arriver à la caserne pour vérifier si ses soldats se sont préparés.
-- Alors, Markus, nos soldats sont prêts ?
-- Affirmatif, votre Altesse. Nous disposons de 20 soldats, transportant chacun leur armes, 3 kilos de matériel et 2 kilos de nourritures.
-- J’espère que ce sera suffisant, s’inquiéta Agdar.
-- Au fait, Agdar…
-- Ah Elrik, tu t’es préparé pour accompagner ma femme chez toi ?
-- Non, désolé. Elle partira toute seule.
-- Comment ? Pourquoi ?
-- Je viens avec toi.
-- Tu… mais ma femme compte plus que moi à l’instant. Tu as complètement perdu la tête ou quoi ?
-- Non, Agdar. Quand j’ai vu la manière dont tu as réagi envers le prisonnier hier soir, je me suis dit qu’il faut que je garde un œil sur toi. Je ne veux pas que la rage t’emporte, comme ça a failli être le cas hier soir, au point qu'elle pourrait causer ta propre perte. Je veux être là pour t’aider à surmonter cette épreuve.
Agdar eut un instant de réflexion. Il n’était pas contre l’idée qu’on le soutienne pour canaliser sa colère, mais à l’heure actuelle, c’était Idun qui devait bénéficier de soutien, en plus de protection.
-- J’apprécie ton amitié et tes soucis envers moi, mais je ne veux pas prendre le risque de mettre d’autres vies en danger. Et puis, ma femme a besoin de protection lors du voyage, et tu dois la protéger. Et pour ta famille…
-- J’ai ordonné à la totalité de mes hommes de la protéger et je lui en ai aussi parlé. Elle ne risquera rien, tu peux me croire. Et pour ma famille, tu n’as pas à t’en soucier : j’ai donné l’ordre au capitaine du navire de dire à ma femme que je serais de retour plus tard que prévu.
-- Mais quand bien même, tes hommes ne seront pas là pour te protéger toi, si ce n’est les miens.
-- J’y ai pensé, j’ai choisi deux de mes meilleurs gardes pour me suivre. Agdar, je veux que tu comprennes. Je sais que je ne devrais pas faire parti de l’expédition, mais songe à notre amitié. Si tu ne veux pas perdre ta femme et qu'elle ne veut pas te perdre, moi je ne veux pas te perdre.
Dahet s’incrusta dans la conversation.
-- Si je puis me le permettre, seigneur Agdar, votre ami a raison. La solidarité entre amis permet de faire face aux pires dangers qui puissent exister.
Agdar ne savait pas quoi répondre. Il appréciait l’aide d’Elrik mais il ne voulait risquer sa perte, et encore moins le fait qu’Idun ne soit escorté que par des gardes. Il approuva finalement.
-- Bon, tu as gagné. Tu peux venir avec nous. Mais promets-moi que ma femme ne risquera rien sans toi.
-- Au nom de mon peuple tout entier, je te le promets. Que Dieu me coupe les deux mains si elle lui arrive malheur.
Bientôt, Agdar, Markus, Elrik, Dahet (sur leurs montures respectives) et toute l’expédition partirent d’Arendelle, sous les regards et les ovations du peuple. Idun regardait Agdar partir au loin, elle était plus inquiète que jamais. Gerda, sa servante vint la rassurer.
-- Vous vous inquiétez toujours pour votre mari, ma reine ?
-- Oui. Malgré les promesses qu’il m’a fait, je ne peux supporter l’idée qu’il ne revienne jamais.
-- Je comprends votre inquiétude, ma reine, mais vous ne devez pas laisser le doute et l’angoisse vous ronger. Cela ne ferait qu’empirer les choses pour vous. Pensez à ce que votre mari a dit à ses soldats : « Soyez et restez forte et courageuse ».
-- Oui… vous avez raison… aïe !
Soudain, elle sentit son bébé remuer dans son ventre.
-- Votre bébé…
-- Ca va, c’était juste passager.
-- Ma reine, n’oubliez pas que votre enfant arrivera très bientôt. J’ignore quand, mais vous devez vous surveiller. Il en va de votre santé.
-- Oui, je sais.
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-- Vas-y, ma belle. Régale-toi !
Ayant invoqué Gergoth, Lucius lui servit un gros tas de viande fraîche que ses serviteurs lui avaient ramené. Très vite, la créature se servit dans le tas, dispersant du sang et des morceaux partout.
-- Tu as terriblement faim aujourd’hui, ma mignonne. Ton appétit fait plaisir à voir.
Un serviteur entra dans la salle.
-- Maître ! Le roi et son escorte sont partis.
-- Aaah, bien, bien, bien.
-- Mais il n’est pas seul : « il » l’accompagne.
-- Mmmh… je vois. Et la reine ?
-- Elle va bientôt partir. Votre plan fonctionne comme prévu.
--Parfait. Et mes hommes, sont-ils prêts ?
-- Bientôt, maître. Ils continuent de s’entraîner.
-- Parfait. Vous pouvez disposer.
-- Bien, maître !
Lucius se tourna ensuite vers Gergoth.
-- Continue de manger, ma belle. Je reviens.
Lucius sortit de la salle, puis se dirigea vers un balcon surplombant le vaste royaume d’Arendelle. Il se régala à observer tout le paysage qui s’étendait à perte de vue.
-- Aaaah, Arendelle. Un si beau royaume, qui sera bientôt en deuil lorsqu'ils apprendront la mort de leur roi et de leur reine.
Sur ces mots, il leva les mains et de celles-ci sortirent des milliers de flocons de neiges. Celles-ci devenaient de plus en plus nombreuses, jusqu’à former une énorme masse de neige.
-- Par mon pouvoir, allez et partez faire la rencontre du roi.
La grosse masse de neige se brisa et se transforma en un gigantesque blizzard, que Lucius envoya au loin toutes ses forces. Lucius ricana.
-- Nous allons voir ce que pourra faire le roi face à mes pouvoirs… et si « il » pourra y arriver aussi.
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-- Quelle heure est-il, capitaine ?
En regardant sa montre à gousset, Markus s’exprima.
-- Il est bientôt 19h30, votre Altesse.
-- Bien. Continuons.
Agdar et son escorte marchaient depuis bientôt 5 heures depuis qu’ils étaient partis. Malgré le froid qui y régnait et l’épaisseur de la neige, l’escorte continuait tant bien que mal à avancer.
Agdar tâtait son pendentif, celui d’Idun. Il repensa à la petite conversation qu’il avait eu avec Idun et à ce qu’elle lui avait dit : « Si tu as le cœur lourd ou que tu es exposé au danger, pense à moi et à ton enfant, cela te redonnera le courage et la force de combattre ».
-- Majesté ?
-- Hein ? Heu... qu'y a-t-il, Dahet ?
-- Vous allez bien ?
-- Oui, oui, je repensais juste à la discussion que j'avais avec ma femme avant de partir. Elle commence déjà à me manquer.
-- L'amour qui vous lie à elle est bien plus fort que je ne le pensais. Dites moi, comment l'avez-vous rencontré ?
-- Par hasard, figurez-vous. Mon père était en train de consulter tout les royaumes voisins à la recherche d'une princesse avec qui me marier. Mais toutes les princesses des royaumes voisins ne me convenaient pas ou étaient... euh, très moches à mon goût. Cela ne plaisait pas du tout à mon père. Il fallait, me disait-il, que je me marie très vite car j'allais atteindre la majorité et que je devais trouver une femme au plus vite afin qu'elle m'offre un héritier pour le trône d'Arendelle. Et lors d'une fête organisé par mon père au palais, à l'occasion de re-rencontrer les princesses des royaumes voisins, c'est là que j'ai rencontré Idun. Elle venait de Suède. Entre elle et moi, ce fut le coup de foudre. Je la présentai à mon père, mais il refusait que je marie avec une princesse qu'il n'avait pas choisi pour moi, sous prétexte qu'il ne la connaissait pas assez pour avoir sa confiance. Et puis, il se méfiait beaucoup de la Suède. Elle n'a pas supporté, mais je lui ai fait comprendre que mon père était toujours très méfiant avec les inconnus.
Euh... non, pas ceux-là...
Du coup, mon père m'interdisait de la revoir… jusqu'à ce qu'il meurt de maladie quelques mois plus tard, nous laissant moi et Idun le champ libre pour nous marier après que je sois monté sur le trône. Depuis, l'amour ne nous a jamais quitté, car nous n'avons eu aucun différends à partir de ce jour.
-- On peut dire que vous incarnez le couple parfait, votre Altesse. Bravo !
-- Mais parlez-moi un peu de vous, cher ami. Vous devez avoir de la famille, non ?
-- Non, hélas. Je n'ai pas de parents, ni frères, ni sœurs, ni cousins, ou ni...
-- Comment ça ? Vous ne connaissez aucun membre de famille ?
-- Si... mais ils sont tous mort...
-- Oh... désolé...
-- Ce n'est rien, ce n'est rien. Vous n'avez pas à vous excuser.
Soudain, une bourrasque de neige et de vent fouetta le visage d'Agdar.
-- Une tempête de neige ! s'écria Elrik.
-- Quoi ? cria Agdar. Mais ce n'étais pas prévu.
-- C'est Lucius, répondit Dahet. Il utilise ses pouvoirs pour nous ralentir. Je le sens que c'est lui, il a le bras long.
-- Continuons, ne reculons pas devant notre ennemi ! s'écria Agdar.
Malgré le blizzard qui s'intensifiait à chaque minute écoulée, l'escorte continua à avancer vaillamment. Le vent griffait le visage des soldats, la neige colla sur leurs vêtements et la couche de neige s'épaissit au fur et à mesure que la tempête redoublait de force, faisant ralentir les soldats. Mais ils n'abandonnèrent pas, ils continuèrent à avancer du mieux qu’ils pouvaient. Mais au bout d'un moment, Agdar se disait que c'était inutile de continuer ainsi.
-- Stop ! Arrêtons-nous ici. Attachez les chevaux, montez les tentes et organisez les tours de gardes.
Agdar descendit de son cheval et confia les rênes au premier soldat venu. Tous les autres s'activèrent à décharger les toiles de tentes, les tiges pour tenir les fils de tente et des cordes pour attacher les chevaux. Malgré le froid glacial, le campement fut monté en moins de quelques minutes. Agdar ordonna ensuite d'allumer un feu pour se réchauffer lorsque la tempête se sera calmée et de déballer la nourriture emporté, tout en ordonnant de ne pas trop en manger afin de ne pas arriver à court de nourriture durant le voyage. Puis il partit se réfugier sous sa tente, en compagnie d'Elrik.
-- Je savais que ce Lucius était capable de contrôler la glace, mais de là qu'il puisse créer une tempête de neige... il est plus puissant que je ne le croyais.
-- Il va falloir réfléchir à deux fois avant de l'affronter, répondit Elrik.
Agdar contempla la carte du royaume.
-- Nous sommes à peu près ici. Nous avons parcouru au moins une vingtaine de kilomètre, mais il nous en reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous devrions passer par le Détroit du Glacier afin d’arriver plus vite.
-- Passer par le Détroit du Glacier ? s’étonna Elrik. C’est beaucoup trop dangereux. En cette saison, la glace est très fragile à cet endroit, nous risquons d’être bloqué ou noyé par un éboulement. Nous devrions plutôt passer par la Trouée Profonde.
-- Mais ça nous fait un détour d’au moins deux jours, répliqua Agdar. Or, nous devons arriver très vite jusqu’à Lucius.
-- Je sais, mais passer par ici sera sans risques. Il ne faut pas risquer inutilement notre vie.
Dahet, ayant entendu la conversation, entra dans la tente.
-- Non, c’est inutile. Aucun de ces deux endroits ne nous sera favorable. Je connais Lucius mieux que vous ne le croyais. Il suit nos déplacements, il n’hésitera pas à nous tendre des embuscades pour nous faire ralentir encore plus.
-- Alors, qu’est-ce que vous suggérez ? sermonna Agdar. Si nous ne faisons pas notre choix au plus vite, nous perdrons du temps inutilement.
-- Le mieux serait de passer sur le territoire des trolls.
-- Des trolls ? s’écria Agdar. Ça jamais ! Je connais ces créatures, ils ne laissent jamais passer quiconque sur leur territoire.
-- Nous pourrions essayer de négocier. Vous n’aurez qu’à leur dire que vous êtes le roi d’Arendelle et ils nous laisseront passer sur leurs terres tranquillement.
-- Votre ami a raison, approuva Elrik. Même s’ils s’avèreraient dangereux, nous pourrions les convaincre de nous laisser passer. Nous pourrions leur dire que ce Lucius nous menace, mais qu’eux aussi le seront prochainement.
Agdar réfléchissait. Elrik et Dahet n’avaient pas tout à fait tort, mais il avait eu vent de la réputation de ces petites créatures. Elles vivaient recluses de toutes sociétés et refusaient de traiter avec un être humain, quelle que soit ses motivations et ses demandes.
-- Je dois y réfléchir, répondit Agdar. Mais j’aimerais être seul un instant.
-- Très bien, répondit Elrik, je sors prendre l’air.
Ce dernier sortit mais Dahet était resté sous la tente.
-- C’est valable pour vous aussi, Dahet.
-- Avant toute chose, Majesté, je voudrais vous faire part de quelque chose. C’est au sujet du cadavre que j’ai examiné hier.
Il sortit un petit sachet rempli d’un liquide jaunâtre de son manteau et le présenta à Agdar.
-- Qu’est-ce que c’est que ça ? s’étonna-t-il.
-- Avant de partir, j’ai réexaminé le cadavre, et j’ai trouvé ceci dans l’estomac. C’est de l’émétine, un puissant vomitif.
-- Un vomitif ? Mais en quoi pourrait-il nous aider à comprendre ?
-- Et bien, cela m’a permis de comprendre comment Lucius a pu extraire le sang du cadavre. Il a dû faire boire ce vomitif en très grande quantité au malheureux, qui a dû donc vomir tout son sang. Ensuite de quoi Lucius lui aurait fait « avaler » sa glace pour congeler son organisme.
-- Vous êtes géniale, s’exclama Agdar. Même si cela ne nous avancera à pas grand-chose, vous avez réussi à éclaircir tout ce mystère. Toutes mes félicitations !
-- Tout le plaisir est pour moi, votre Alt…
Mais soudain, un garde surgit dans la tente.
-- Alerte ! On nous attaque !
-- Une attaque ? Par qui ?
-- Des vampires !
-- C’est le moment, coupa Dahet, Lucius a enfin eu le cran d’envoyer ses serviteurs en découdre avec vous.
-- ET BIEN QU’ILS VIENNENT, hurla Agdar en sortant son épée du fourreau.
En compagnie de Dahet, il se précipita au dehors. Des dizaines de vampires se battaient contre les soldats. Il n’y eut aucuns morts pour l’instant, mais les soldats avaient du mal à tenir tête face aux vampires, qui étaient plus nombreux. Agdar se précipita sur l’un d’entre eux et lui trancha la tête. UN autre se jeta sur lui, mais Agdar eut le temps de s’esquiver et coupa le bras du vampire. Cette dernière hurla de douleur, Agdar la réduisit au silence en lui passant son épée au travers de l’estomac. Elrik, qui venait de planter sa lame dans la gueule d’un des vampires, se joignit à lui.
-- Très bien joué, Agdar. Tu te débrouille comme un chef.
-- Toi aussi, Elrik. Mais ne baissons pas notre garde tout de suite. En voilà d’autres qui rappliquent.
Deux vampires se jetèrent sur Agdar, qui eut à peine le temps de trancher la tête
d’un des vampires et de la balancer sur l’autre. Celui-ci s’écroula à terre et tenta de se relever, mais Elrik accourut et lui creva l’œil droit avec son épée. Un autre duo de vampire arriva et cette fois-ci, Agdar et Elrik joignirent leurs lames en forme de croix et, prévoyant que le cou des deux vampires s’aligneraient dans l’axe des deux lames, tranchèrent les deux cous en même temps.
-- On est comme des frères, s’exclama Agdar.
-- Eh ouais, on devrait faire ça plus souv…
Mais un autre vampire, plus imposant que les autres, sortit de l’ombre et asséna un violent coup sur le crâne d’Elrik, qui s’écroula sous le choc.
-- ELRIK !
Agdar tenta de trancher la tête du vampire, mais ce dernier esquiva le coup et planta sa griffe dans l’épaule d’Agdar. Sous l’effet de la douleur, Agdar recula, mais un autre vampire lui asséna un coup de pied sur le crâne. Entretemps, les combats cessèrent : aucun soldat n’a été tué, mais tous furent assommés. Même Dahet fut, entretemps, mis à terre.
-- Bien, souffla le vampire imposant. On a le roi et « lui ». Transportez-les tous, qu’on les ramène au maître.
-- Mais… ne pourrait-on pas boire un peu de leur sang ? questionna un autre vampire.
-- Hors de question ! Les soldats serviront de nourriture au chien-chien du maître.
-- Ouais, mais pour le roi... et « lui » ?
-- Le maître veut en disposer comme bon lui semblera. De toute façon, il veut pas et ne voudra jamais nous dire ce qu’il en fera.
-- Mais si on retrouve le cadavre ?
-- Un cadavre ? Quel cadavre ?
-- …
-- HA… HA HA HA HA HA HA HA HA !!!
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-- Vous désirez quelque chose, ma reine ?
-- Non merci ! J’aimerais être seule un instant.
-- Comme vous voudrez.
Sur le bateau en partance pour les Iles du Sud, Idun se sentait mal : non pas à cause de son bébé ni de l’absence d’Elrik, mais à cause du mal de mer. Elle a faillit vomir deux fois depuis le départ, mais heureusement Gerda était là pour prendre soin d'elle.
Elle était dans sa cabine, allongée sur son lit, en train de regarder par la fenêtre, la mer qui s’étendait à perte de vue ainsi que le soleil qui commençait à se coucher à l'horizon. Elle pensait et repensait encore et toujours à Agdar et les dangers qu’il risquait de parcourir durant sa croisade contre Lucius et ses maudits serviteurs vampiriques. Elle ne pouvait supporter l'idée qu'il ne revienne jamais, la laissant seule avec son enfant qui s'apprêtait à naître.
-- Pourquoi suis-je celle que Lucius recherche ? Pourquoi le destin m'est si cruel ? Pour quelle raison ce Lucius me recherche ?
Toutes ces questions n'arrêtaient pas d'hanter l'esprit d'Idun. Elle essaya tant bien que mal de penser à autre chose, à se vider l'esprit, à se calmer, mais en vain : la hantise revenait sans cesse. C'est alors que Gerda entra.
-- Je vous dérange, ma reine ?
-- Qu'y a-t-il ? C'est à quel sujet ?
-- J'aimerais vous parler. Un instant.
-- Bon, entrez.
Elle rentra, ferma la porte derrière elle, et s'assit sur le lit d'Idun.
-- Vous n'êtes pas sortie une fois de la cabine depuis que nous sommes partis. Je sais que vous inquiétez pour votre mari et pour votre enfant, mais enfin sortez de cette cabine, prenez l'air, respirez l'air pur de la mer. Rester enfermer toute la journée, c'est mauvais pour la santé.
-- Je sais, mais ce n'est pas si simple. Il ne se passe pas une seule minute sans que je ne pense à Agdar et à mon enfant.
-- Oui, c'est difficile, mais prenez-vous au moins quelques minutes de détente. Tenez, suivez-moi je vais vous montrer quelque chose.
Un peu à contrecœur, Idun suivit Gerda sur le pont. Elle l'emmenait à l'avant du navire.
-- Voilà ! Mettez vous à ma place et regardez l'horizon au loin pendant quelques instants.
Idun ne comprit pas où elle voulait en venir, mais elle s’exécuta quand même.
-- Bien. Maintenant fermez les yeux, levez les bras en forme de croix, puis sentez l’air pur marin.
Idun s’exécuta une fois de plus. Elle huma l’air marin et l’instant d’après, elle crut que ses craintes s’envolaient.
-- Ouvrez les yeux maintenant.
Idun suivit le conseil et… ce qu’elle vit l’émerveilla : elle avait l’impression de voler au-dessus de la mer. Un sourire se dessina sur son visage.
QUI A MIS CA ?
Ben c'était juste pour rire, quoi...
LA FERME !!! VOUS ALLEZ ME FAIRE LE PLAISIR DE M'ENLEVER CA TOUT DE SUITE !!!
Holala, si on peut plus rigoler ici...
Elle sentit toutes ses craintes disparus à jamais, ses pensées étaient maintenant envahies par la joie de retrouver Agdar, tenant son enfant dans ses bras, heureuse que cette histoire de vampire soit terminée. Elle resta ainsi pendant un long moment à fixer l’horizon avant de se tourner vers Gerda.
-- C’était… merveilleux. C’était comme si mes craintes avaient disparus.
-- Je vous l’avais dit, ma reine. Sortez un peu pour vous aérer la tête.
Mais soudain, le cri de la vigie retentit.
-- Navire à l’horizon !
-- Un navire ?
Idun regarda en direction de là où partait la voix de la vigie, et effectivement, il y avait un autre navire. Mais ce navire… se dirigeait droit sur eux.
J'ai glissé une référence à "Half-Life" et à "Titanic" dans ce chapitre. Pour "Titanic", vous n'aurez sûrement pas trop de mal à trouver Bonne chance quand même !
Chapitre 4 : Deux cœurs séparés
-- Soldats, si je vous ai convoqué, c'est parce que le moment est venu : nous savons maintenant où se cache Lucius Vloackim et c'est le moment ou jamais de passer à l'action. Il se cache dans la Montagne du Nord. Toutefois, je conçois que cette expédition ne sera pas sans danger : il nous faudra, sans doute, affronter le froid et d’éventuelles embuscades de brigands ou de vampires que ce Lucius nous aura envoyés afin de nous empêcher d'arriver jusqu'à lui. Soldats, soyez et restez forts, courageux et ne reculez jamais devant le danger. Etes-vous avec moi, soldats ?
-- Oui, monseigneur !!!
-- Parfait ! Alors allez préparez votre matériel. Je reviens dans quelques minutes.
Agdar venait de convoquer ses meilleurs soldats de sa garde et leur avait fait part de sa volonté de retrouver et de tuer Lucius. Il fallait faire cependant très vite car même s'il ne faudrait que deux ou trois jours pour arriver à la Montagne du Nord en partant d’Arendelle, Lucius pourrait vite percevoir la menace et changer de cachette. Agdar était conscient du problème, mais il se disait sans cesse qu'il fallait compter sur sa détermination et son courage de parvenir jusqu'à Lucius.
En rentrant dans sa chambre, il vit Idun qui préparait ses bagages. Son visage exprimait l'inquiétude.
-- Chéri, je...
-- Je sais, chérie, tu vas me dire que c'est très dangereux que je prenne part à l'expédition.
-- Es-tu sur de ce que tu es en train de faire ? Après toutes ces années, je ne peux presque plus supporter un voyage sans toi. Qui règnera en ton absence ? Et puis, si tu meurs...
--Je sais, mais il est de mon devoir d'agir. Pour ce qui est de mon remplacement au trône, j’ai chargé notre ministre Kai de s’en occuper à ma place. Et puis tu sais, je ne suis pas le seul roi à partir en expédition : d'autres l'ont déjà fait avant moi.
-- Oui, mais ils ne laissaient pas leur femmes derrière eux alors qu'elles attendaient un enfant de leurs maris.
-- ...
Idun s'approcha d'Agdar et lui plaqua un baiser sur la bouche. Ce dernier n'avait pas eu le temps de voir le geste arriver, mais il se laissa faire et entourant Idun de ses bras. Ils restèrent ainsi pendant quelques secondes. Puis, Idun enleva de son cou un pendentif en or, incrusté de diamants et orné d’un saphir pur, le mit dans la main d’Agdar et referma celle-ci.
-- Fais attention à toi, chéri. « Si tu as le cœur lourd ou que tu es exposé au danger, pense à moi et à ton enfant, cela te redonnera le courage et la force de combattre ». Ma mère disait souvent cela à mon père quand il partait pour un long ou un dangereux voyage. Prend aussi mon pendentif, il renferme l’amour que je porte pour toi et pour notre peuple. Promets-moi aussi que tu auras au moins une pensée de moi et de ton enfant.
Agdar fut très touché par ce geste de la part d’Idun. Il lui caressa alors tendrement la joue.
-- Je te le promets, ma chérie. Pense aussi à moi si tu te sens très seule par moment et dis-toi que je reviendrai victorieux.
--Oui… je te le promets aussi…
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-- Donc, selon vous, ce Lucius contrôlerait la glace ?
-- Absolument ! Le cadavre que j’ai examiné l’autre jour en était rempli.
-- Mais comment aurait-il pu le vider de son sang et le remplacer par de la glace ?
-- Au début, je n’en savais rien, mais tout à l’heure j’ai réexaminé le cadavre et j’ai trouvé autre chose dans l’estomac.
A la caserne, Dahet expliquait à Markus, le capitaine de la garde, les dangers qu’ils encourront lorsqu’ils rencontreraient Lucius. Ce dernier pouvant contrôler la glace, il risquerait donc de créer des tempêtes de neiges afin de les ralentir. Toutefois et entretemps, Dahet pensait avoir une explication sur comment Lucius aurait remplacé le sang par de la glace dans le corps de sa victime.
-- Et de quoi s’agit-il ? s’exprima Markus.
-- J’ai retrouvé un reste de…
Elrik fit son apparition à la caserne, interrompant Dahet. Il était accompagné de deux de ses gardes.
-- Excusez-moi, mais auriez-vous vu le roi Agdar ?
-- Euh… non, répondit Dahet.
-- Moi si, répondit Markus. Je l’ai vu partir en direction du palais, probablement pour dire au revoir à la reine Idun. D’ailleurs, quand on parle du loup on en voit la queue, il arrive.
Agdar venait effectivement d’arriver à la caserne pour vérifier si ses soldats se sont préparés.
-- Alors, Markus, nos soldats sont prêts ?
-- Affirmatif, votre Altesse. Nous disposons de 20 soldats, transportant chacun leur armes, 3 kilos de matériel et 2 kilos de nourritures.
-- J’espère que ce sera suffisant, s’inquiéta Agdar.
-- Au fait, Agdar…
-- Ah Elrik, tu t’es préparé pour accompagner ma femme chez toi ?
-- Non, désolé. Elle partira toute seule.
-- Comment ? Pourquoi ?
-- Je viens avec toi.
-- Tu… mais ma femme compte plus que moi à l’instant. Tu as complètement perdu la tête ou quoi ?
-- Non, Agdar. Quand j’ai vu la manière dont tu as réagi envers le prisonnier hier soir, je me suis dit qu’il faut que je garde un œil sur toi. Je ne veux pas que la rage t’emporte, comme ça a failli être le cas hier soir, au point qu'elle pourrait causer ta propre perte. Je veux être là pour t’aider à surmonter cette épreuve.
Agdar eut un instant de réflexion. Il n’était pas contre l’idée qu’on le soutienne pour canaliser sa colère, mais à l’heure actuelle, c’était Idun qui devait bénéficier de soutien, en plus de protection.
-- J’apprécie ton amitié et tes soucis envers moi, mais je ne veux pas prendre le risque de mettre d’autres vies en danger. Et puis, ma femme a besoin de protection lors du voyage, et tu dois la protéger. Et pour ta famille…
-- J’ai ordonné à la totalité de mes hommes de la protéger et je lui en ai aussi parlé. Elle ne risquera rien, tu peux me croire. Et pour ma famille, tu n’as pas à t’en soucier : j’ai donné l’ordre au capitaine du navire de dire à ma femme que je serais de retour plus tard que prévu.
-- Mais quand bien même, tes hommes ne seront pas là pour te protéger toi, si ce n’est les miens.
-- J’y ai pensé, j’ai choisi deux de mes meilleurs gardes pour me suivre. Agdar, je veux que tu comprennes. Je sais que je ne devrais pas faire parti de l’expédition, mais songe à notre amitié. Si tu ne veux pas perdre ta femme et qu'elle ne veut pas te perdre, moi je ne veux pas te perdre.
Dahet s’incrusta dans la conversation.
-- Si je puis me le permettre, seigneur Agdar, votre ami a raison. La solidarité entre amis permet de faire face aux pires dangers qui puissent exister.
Agdar ne savait pas quoi répondre. Il appréciait l’aide d’Elrik mais il ne voulait risquer sa perte, et encore moins le fait qu’Idun ne soit escorté que par des gardes. Il approuva finalement.
-- Bon, tu as gagné. Tu peux venir avec nous. Mais promets-moi que ma femme ne risquera rien sans toi.
-- Au nom de mon peuple tout entier, je te le promets. Que Dieu me coupe les deux mains si elle lui arrive malheur.
Bientôt, Agdar, Markus, Elrik, Dahet (sur leurs montures respectives) et toute l’expédition partirent d’Arendelle, sous les regards et les ovations du peuple. Idun regardait Agdar partir au loin, elle était plus inquiète que jamais. Gerda, sa servante vint la rassurer.
-- Vous vous inquiétez toujours pour votre mari, ma reine ?
-- Oui. Malgré les promesses qu’il m’a fait, je ne peux supporter l’idée qu’il ne revienne jamais.
-- Je comprends votre inquiétude, ma reine, mais vous ne devez pas laisser le doute et l’angoisse vous ronger. Cela ne ferait qu’empirer les choses pour vous. Pensez à ce que votre mari a dit à ses soldats : « Soyez et restez forte et courageuse ».
-- Oui… vous avez raison… aïe !
Soudain, elle sentit son bébé remuer dans son ventre.
-- Votre bébé…
-- Ca va, c’était juste passager.
-- Ma reine, n’oubliez pas que votre enfant arrivera très bientôt. J’ignore quand, mais vous devez vous surveiller. Il en va de votre santé.
-- Oui, je sais.
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-- Vas-y, ma belle. Régale-toi !
Ayant invoqué Gergoth, Lucius lui servit un gros tas de viande fraîche que ses serviteurs lui avaient ramené. Très vite, la créature se servit dans le tas, dispersant du sang et des morceaux partout.
-- Tu as terriblement faim aujourd’hui, ma mignonne. Ton appétit fait plaisir à voir.
Un serviteur entra dans la salle.
-- Maître ! Le roi et son escorte sont partis.
-- Aaah, bien, bien, bien.
-- Mais il n’est pas seul : « il » l’accompagne.
-- Mmmh… je vois. Et la reine ?
-- Elle va bientôt partir. Votre plan fonctionne comme prévu.
--Parfait. Et mes hommes, sont-ils prêts ?
-- Bientôt, maître. Ils continuent de s’entraîner.
-- Parfait. Vous pouvez disposer.
-- Bien, maître !
Lucius se tourna ensuite vers Gergoth.
-- Continue de manger, ma belle. Je reviens.
Lucius sortit de la salle, puis se dirigea vers un balcon surplombant le vaste royaume d’Arendelle. Il se régala à observer tout le paysage qui s’étendait à perte de vue.
-- Aaaah, Arendelle. Un si beau royaume, qui sera bientôt en deuil lorsqu'ils apprendront la mort de leur roi et de leur reine.
Sur ces mots, il leva les mains et de celles-ci sortirent des milliers de flocons de neiges. Celles-ci devenaient de plus en plus nombreuses, jusqu’à former une énorme masse de neige.
-- Par mon pouvoir, allez et partez faire la rencontre du roi.
La grosse masse de neige se brisa et se transforma en un gigantesque blizzard, que Lucius envoya au loin toutes ses forces. Lucius ricana.
-- Nous allons voir ce que pourra faire le roi face à mes pouvoirs… et si « il » pourra y arriver aussi.
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-- Quelle heure est-il, capitaine ?
En regardant sa montre à gousset, Markus s’exprima.
-- Il est bientôt 19h30, votre Altesse.
-- Bien. Continuons.
Agdar et son escorte marchaient depuis bientôt 5 heures depuis qu’ils étaient partis. Malgré le froid qui y régnait et l’épaisseur de la neige, l’escorte continuait tant bien que mal à avancer.
Agdar tâtait son pendentif, celui d’Idun. Il repensa à la petite conversation qu’il avait eu avec Idun et à ce qu’elle lui avait dit : « Si tu as le cœur lourd ou que tu es exposé au danger, pense à moi et à ton enfant, cela te redonnera le courage et la force de combattre ».
-- Majesté ?
-- Hein ? Heu... qu'y a-t-il, Dahet ?
-- Vous allez bien ?
-- Oui, oui, je repensais juste à la discussion que j'avais avec ma femme avant de partir. Elle commence déjà à me manquer.
-- L'amour qui vous lie à elle est bien plus fort que je ne le pensais. Dites moi, comment l'avez-vous rencontré ?
-- Par hasard, figurez-vous. Mon père était en train de consulter tout les royaumes voisins à la recherche d'une princesse avec qui me marier. Mais toutes les princesses des royaumes voisins ne me convenaient pas ou étaient... euh, très moches à mon goût. Cela ne plaisait pas du tout à mon père. Il fallait, me disait-il, que je me marie très vite car j'allais atteindre la majorité et que je devais trouver une femme au plus vite afin qu'elle m'offre un héritier pour le trône d'Arendelle. Et lors d'une fête organisé par mon père au palais, à l'occasion de re-rencontrer les princesses des royaumes voisins, c'est là que j'ai rencontré Idun. Elle venait de Suède. Entre elle et moi, ce fut le coup de foudre. Je la présentai à mon père, mais il refusait que je marie avec une princesse qu'il n'avait pas choisi pour moi, sous prétexte qu'il ne la connaissait pas assez pour avoir sa confiance. Et puis, il se méfiait beaucoup de la Suède. Elle n'a pas supporté, mais je lui ai fait comprendre que mon père était toujours très méfiant avec les inconnus.
Euh... non, pas ceux-là...
Du coup, mon père m'interdisait de la revoir… jusqu'à ce qu'il meurt de maladie quelques mois plus tard, nous laissant moi et Idun le champ libre pour nous marier après que je sois monté sur le trône. Depuis, l'amour ne nous a jamais quitté, car nous n'avons eu aucun différends à partir de ce jour.
-- On peut dire que vous incarnez le couple parfait, votre Altesse. Bravo !
-- Mais parlez-moi un peu de vous, cher ami. Vous devez avoir de la famille, non ?
-- Non, hélas. Je n'ai pas de parents, ni frères, ni sœurs, ni cousins, ou ni...
-- Comment ça ? Vous ne connaissez aucun membre de famille ?
-- Si... mais ils sont tous mort...
-- Oh... désolé...
-- Ce n'est rien, ce n'est rien. Vous n'avez pas à vous excuser.
Soudain, une bourrasque de neige et de vent fouetta le visage d'Agdar.
-- Une tempête de neige ! s'écria Elrik.
-- Quoi ? cria Agdar. Mais ce n'étais pas prévu.
-- C'est Lucius, répondit Dahet. Il utilise ses pouvoirs pour nous ralentir. Je le sens que c'est lui, il a le bras long.
-- Continuons, ne reculons pas devant notre ennemi ! s'écria Agdar.
Malgré le blizzard qui s'intensifiait à chaque minute écoulée, l'escorte continua à avancer vaillamment. Le vent griffait le visage des soldats, la neige colla sur leurs vêtements et la couche de neige s'épaissit au fur et à mesure que la tempête redoublait de force, faisant ralentir les soldats. Mais ils n'abandonnèrent pas, ils continuèrent à avancer du mieux qu’ils pouvaient. Mais au bout d'un moment, Agdar se disait que c'était inutile de continuer ainsi.
-- Stop ! Arrêtons-nous ici. Attachez les chevaux, montez les tentes et organisez les tours de gardes.
Agdar descendit de son cheval et confia les rênes au premier soldat venu. Tous les autres s'activèrent à décharger les toiles de tentes, les tiges pour tenir les fils de tente et des cordes pour attacher les chevaux. Malgré le froid glacial, le campement fut monté en moins de quelques minutes. Agdar ordonna ensuite d'allumer un feu pour se réchauffer lorsque la tempête se sera calmée et de déballer la nourriture emporté, tout en ordonnant de ne pas trop en manger afin de ne pas arriver à court de nourriture durant le voyage. Puis il partit se réfugier sous sa tente, en compagnie d'Elrik.
-- Je savais que ce Lucius était capable de contrôler la glace, mais de là qu'il puisse créer une tempête de neige... il est plus puissant que je ne le croyais.
-- Il va falloir réfléchir à deux fois avant de l'affronter, répondit Elrik.
Agdar contempla la carte du royaume.
-- Nous sommes à peu près ici. Nous avons parcouru au moins une vingtaine de kilomètre, mais il nous en reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous devrions passer par le Détroit du Glacier afin d’arriver plus vite.
-- Passer par le Détroit du Glacier ? s’étonna Elrik. C’est beaucoup trop dangereux. En cette saison, la glace est très fragile à cet endroit, nous risquons d’être bloqué ou noyé par un éboulement. Nous devrions plutôt passer par la Trouée Profonde.
-- Mais ça nous fait un détour d’au moins deux jours, répliqua Agdar. Or, nous devons arriver très vite jusqu’à Lucius.
-- Je sais, mais passer par ici sera sans risques. Il ne faut pas risquer inutilement notre vie.
Dahet, ayant entendu la conversation, entra dans la tente.
-- Non, c’est inutile. Aucun de ces deux endroits ne nous sera favorable. Je connais Lucius mieux que vous ne le croyais. Il suit nos déplacements, il n’hésitera pas à nous tendre des embuscades pour nous faire ralentir encore plus.
-- Alors, qu’est-ce que vous suggérez ? sermonna Agdar. Si nous ne faisons pas notre choix au plus vite, nous perdrons du temps inutilement.
-- Le mieux serait de passer sur le territoire des trolls.
-- Des trolls ? s’écria Agdar. Ça jamais ! Je connais ces créatures, ils ne laissent jamais passer quiconque sur leur territoire.
-- Nous pourrions essayer de négocier. Vous n’aurez qu’à leur dire que vous êtes le roi d’Arendelle et ils nous laisseront passer sur leurs terres tranquillement.
-- Votre ami a raison, approuva Elrik. Même s’ils s’avèreraient dangereux, nous pourrions les convaincre de nous laisser passer. Nous pourrions leur dire que ce Lucius nous menace, mais qu’eux aussi le seront prochainement.
Agdar réfléchissait. Elrik et Dahet n’avaient pas tout à fait tort, mais il avait eu vent de la réputation de ces petites créatures. Elles vivaient recluses de toutes sociétés et refusaient de traiter avec un être humain, quelle que soit ses motivations et ses demandes.
-- Je dois y réfléchir, répondit Agdar. Mais j’aimerais être seul un instant.
-- Très bien, répondit Elrik, je sors prendre l’air.
Ce dernier sortit mais Dahet était resté sous la tente.
-- C’est valable pour vous aussi, Dahet.
-- Avant toute chose, Majesté, je voudrais vous faire part de quelque chose. C’est au sujet du cadavre que j’ai examiné hier.
Il sortit un petit sachet rempli d’un liquide jaunâtre de son manteau et le présenta à Agdar.
-- Qu’est-ce que c’est que ça ? s’étonna-t-il.
-- Avant de partir, j’ai réexaminé le cadavre, et j’ai trouvé ceci dans l’estomac. C’est de l’émétine, un puissant vomitif.
-- Un vomitif ? Mais en quoi pourrait-il nous aider à comprendre ?
-- Et bien, cela m’a permis de comprendre comment Lucius a pu extraire le sang du cadavre. Il a dû faire boire ce vomitif en très grande quantité au malheureux, qui a dû donc vomir tout son sang. Ensuite de quoi Lucius lui aurait fait « avaler » sa glace pour congeler son organisme.
-- Vous êtes géniale, s’exclama Agdar. Même si cela ne nous avancera à pas grand-chose, vous avez réussi à éclaircir tout ce mystère. Toutes mes félicitations !
-- Tout le plaisir est pour moi, votre Alt…
Mais soudain, un garde surgit dans la tente.
-- Alerte ! On nous attaque !
-- Une attaque ? Par qui ?
-- Des vampires !
-- C’est le moment, coupa Dahet, Lucius a enfin eu le cran d’envoyer ses serviteurs en découdre avec vous.
-- ET BIEN QU’ILS VIENNENT, hurla Agdar en sortant son épée du fourreau.
En compagnie de Dahet, il se précipita au dehors. Des dizaines de vampires se battaient contre les soldats. Il n’y eut aucuns morts pour l’instant, mais les soldats avaient du mal à tenir tête face aux vampires, qui étaient plus nombreux. Agdar se précipita sur l’un d’entre eux et lui trancha la tête. UN autre se jeta sur lui, mais Agdar eut le temps de s’esquiver et coupa le bras du vampire. Cette dernière hurla de douleur, Agdar la réduisit au silence en lui passant son épée au travers de l’estomac. Elrik, qui venait de planter sa lame dans la gueule d’un des vampires, se joignit à lui.
-- Très bien joué, Agdar. Tu te débrouille comme un chef.
-- Toi aussi, Elrik. Mais ne baissons pas notre garde tout de suite. En voilà d’autres qui rappliquent.
Deux vampires se jetèrent sur Agdar, qui eut à peine le temps de trancher la tête
d’un des vampires et de la balancer sur l’autre. Celui-ci s’écroula à terre et tenta de se relever, mais Elrik accourut et lui creva l’œil droit avec son épée. Un autre duo de vampire arriva et cette fois-ci, Agdar et Elrik joignirent leurs lames en forme de croix et, prévoyant que le cou des deux vampires s’aligneraient dans l’axe des deux lames, tranchèrent les deux cous en même temps.
-- On est comme des frères, s’exclama Agdar.
-- Eh ouais, on devrait faire ça plus souv…
Mais un autre vampire, plus imposant que les autres, sortit de l’ombre et asséna un violent coup sur le crâne d’Elrik, qui s’écroula sous le choc.
-- ELRIK !
Agdar tenta de trancher la tête du vampire, mais ce dernier esquiva le coup et planta sa griffe dans l’épaule d’Agdar. Sous l’effet de la douleur, Agdar recula, mais un autre vampire lui asséna un coup de pied sur le crâne. Entretemps, les combats cessèrent : aucun soldat n’a été tué, mais tous furent assommés. Même Dahet fut, entretemps, mis à terre.
-- Bien, souffla le vampire imposant. On a le roi et « lui ». Transportez-les tous, qu’on les ramène au maître.
-- Mais… ne pourrait-on pas boire un peu de leur sang ? questionna un autre vampire.
-- Hors de question ! Les soldats serviront de nourriture au chien-chien du maître.
-- Ouais, mais pour le roi... et « lui » ?
-- Le maître veut en disposer comme bon lui semblera. De toute façon, il veut pas et ne voudra jamais nous dire ce qu’il en fera.
-- Mais si on retrouve le cadavre ?
-- Un cadavre ? Quel cadavre ?
-- …
-- HA… HA HA HA HA HA HA HA HA !!!
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-- Vous désirez quelque chose, ma reine ?
-- Non merci ! J’aimerais être seule un instant.
-- Comme vous voudrez.
Sur le bateau en partance pour les Iles du Sud, Idun se sentait mal : non pas à cause de son bébé ni de l’absence d’Elrik, mais à cause du mal de mer. Elle a faillit vomir deux fois depuis le départ, mais heureusement Gerda était là pour prendre soin d'elle.
Elle était dans sa cabine, allongée sur son lit, en train de regarder par la fenêtre, la mer qui s’étendait à perte de vue ainsi que le soleil qui commençait à se coucher à l'horizon. Elle pensait et repensait encore et toujours à Agdar et les dangers qu’il risquait de parcourir durant sa croisade contre Lucius et ses maudits serviteurs vampiriques. Elle ne pouvait supporter l'idée qu'il ne revienne jamais, la laissant seule avec son enfant qui s'apprêtait à naître.
-- Pourquoi suis-je celle que Lucius recherche ? Pourquoi le destin m'est si cruel ? Pour quelle raison ce Lucius me recherche ?
Toutes ces questions n'arrêtaient pas d'hanter l'esprit d'Idun. Elle essaya tant bien que mal de penser à autre chose, à se vider l'esprit, à se calmer, mais en vain : la hantise revenait sans cesse. C'est alors que Gerda entra.
-- Je vous dérange, ma reine ?
-- Qu'y a-t-il ? C'est à quel sujet ?
-- J'aimerais vous parler. Un instant.
-- Bon, entrez.
Elle rentra, ferma la porte derrière elle, et s'assit sur le lit d'Idun.
-- Vous n'êtes pas sortie une fois de la cabine depuis que nous sommes partis. Je sais que vous inquiétez pour votre mari et pour votre enfant, mais enfin sortez de cette cabine, prenez l'air, respirez l'air pur de la mer. Rester enfermer toute la journée, c'est mauvais pour la santé.
-- Je sais, mais ce n'est pas si simple. Il ne se passe pas une seule minute sans que je ne pense à Agdar et à mon enfant.
-- Oui, c'est difficile, mais prenez-vous au moins quelques minutes de détente. Tenez, suivez-moi je vais vous montrer quelque chose.
Un peu à contrecœur, Idun suivit Gerda sur le pont. Elle l'emmenait à l'avant du navire.
-- Voilà ! Mettez vous à ma place et regardez l'horizon au loin pendant quelques instants.
Idun ne comprit pas où elle voulait en venir, mais elle s’exécuta quand même.
-- Bien. Maintenant fermez les yeux, levez les bras en forme de croix, puis sentez l’air pur marin.
Idun s’exécuta une fois de plus. Elle huma l’air marin et l’instant d’après, elle crut que ses craintes s’envolaient.
-- Ouvrez les yeux maintenant.
Idun suivit le conseil et… ce qu’elle vit l’émerveilla : elle avait l’impression de voler au-dessus de la mer. Un sourire se dessina sur son visage.
QUI A MIS CA ?
Ben c'était juste pour rire, quoi...
LA FERME !!! VOUS ALLEZ ME FAIRE LE PLAISIR DE M'ENLEVER CA TOUT DE SUITE !!!
Holala, si on peut plus rigoler ici...
Elle sentit toutes ses craintes disparus à jamais, ses pensées étaient maintenant envahies par la joie de retrouver Agdar, tenant son enfant dans ses bras, heureuse que cette histoire de vampire soit terminée. Elle resta ainsi pendant un long moment à fixer l’horizon avant de se tourner vers Gerda.
-- C’était… merveilleux. C’était comme si mes craintes avaient disparus.
-- Je vous l’avais dit, ma reine. Sortez un peu pour vous aérer la tête.
Mais soudain, le cri de la vigie retentit.
-- Navire à l’horizon !
-- Un navire ?
Idun regarda en direction de là où partait la voix de la vigie, et effectivement, il y avait un autre navire. Mais ce navire… se dirigeait droit sur eux.
- Micky93Légende du Royaume
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Sam 23 Mai 2015, 14:10
J'ai bien aimé ce chapitre. Bon, pour la référence à Half-Life je n'ai pas trouvé vu que je ne connais pas.
Sinon pour Titanic, ce ne fut pas bien difficile.
Ensuite j'ai rit en lisant ce passage, va savoir pourquoi.
"-- Par hasard, figurez-vous. Mon père était en train de consulter tout les royaumes voisins à la recherche d'une princesse avec qui me marier. Mais toutes les princesses des royaumes voisins ne me convenaient pas ou étaient... euh, très moches à mon goût."
Après, Idun qui vient de Suède ? Ok, pourquoi pas.
Bref, j'ai bien aimé et je suis curieux de connaître la suite.
Sinon pour Titanic, ce ne fut pas bien difficile.
Ensuite j'ai rit en lisant ce passage, va savoir pourquoi.
"-- Par hasard, figurez-vous. Mon père était en train de consulter tout les royaumes voisins à la recherche d'une princesse avec qui me marier. Mais toutes les princesses des royaumes voisins ne me convenaient pas ou étaient... euh, très moches à mon goût."
Après, Idun qui vient de Suède ? Ok, pourquoi pas.
Bref, j'ai bien aimé et je suis curieux de connaître la suite.
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Sam 23 Mai 2015, 14:28
Je suis content que ça te plaise , car sans vouloir me vanter ou râler (j'oserais jamais sur un forum comme celui-ci ), quand je regarde le nombres de commentaires postés sur d'autres fanfics, par rapport à la mienne, je me demande si les nouvelles fanfiction de ce forum n’intéresseraient pas grand monde car il y a beaucoup de membre qui suivent déjà d'autres fanfics.
Attention, encore une fois, je ne veux pas dire des trucs du genre "Tout le monde doit être obligé de lire ce que j'écris sur ce forum et d'écrire quelques chose dessus ", c'est jusque que j'ai peur que personne ne "s'intéresse" à ce que je fais, et que du coup que je finisse par perdre mon temps
Attention, encore une fois, je ne veux pas dire des trucs du genre "Tout le monde doit être obligé de lire ce que j'écris sur ce forum et d'écrire quelques chose dessus ", c'est jusque que j'ai peur que personne ne "s'intéresse" à ce que je fais, et que du coup que je finisse par perdre mon temps
- Lhysender
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Date d'inscription : 06/04/2015
Age : 27
Localisation : Quelque part entre la raison et la folie
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Dim 24 Mai 2015, 08:07
T'inquiètes pas, tu sais potentiellement il y a des gens qui peuvent suivre ta fic, mais qui ne commentent pas. Cela ne veut pas dire que personne ne te lit, mais certains ont l'habitude de laisser des commentaires, d'autres pas. Cela dépend de l'habitude de chacun
Bref, j'ai lu les deux derniers chapitres. C'est toujours aussi bien écrit, et j'ai pas put m'empêcher d'éclater de rire avec le coup des inconnus et le "Non pas ceux là", je l'ai lu avec la voix du chevalier des gémaux dans cdza.
Bref, deux bon chapitres, en attente de la suite
Bref, j'ai lu les deux derniers chapitres. C'est toujours aussi bien écrit, et j'ai pas put m'empêcher d'éclater de rire avec le coup des inconnus et le "Non pas ceux là", je l'ai lu avec la voix du chevalier des gémaux dans cdza.
Bref, deux bon chapitres, en attente de la suite
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Mer 10 Juin 2015, 21:23
Voici mon chapitre cinq. Malgré les révisions du bac, j'ai réussi à négocier un petit temps --
J'ai dit "petit temps", pas Titan
Bref, je disais donc... j'ai réussi à négocier un petit moment (voilà, comme ça plus de jeu de mot pourri) pour essayer d'avancer dans ma fanfic. J'ai dù tout de même le faire très vite, du coup je crains que certains passages soit trop "rapides", d'autant qu'à mon goût, le chapitre est assez court. Mais j'espère que vous m'en voudrez pas.
Nous nous rapprochons de la fin, encore un ou deux chapitres et tout sera expliqué (enfin, j'espère)
-- Oooooh... ma tête...
Depuis qu'il s'était pris le coup sur la tête, Agdar avait du mal à se réveiller. Il se tâta la tête, la douleur était encore présente, mais elle était moins pénible qu'au début. Il prit le temps de se lever, mais il remarqua qu'il était dans une petite grotte, éclairée par des pierres luminescentes de taille variantes et avec le plafond bas. Tellement bas qu'il faillit se cogner la tête en se levant.
-- Où nous-ont-ils emmené ? Quel est cet endroit ?
Soudain, une petite créature, à la peau rocheuse et aux cheveux ressemblant à de l'herbe, portant un manteau de lichen et un collier sertie des mêmes types de pierres éclairant la grotte, surgit d'une petite ouverture. Agdar n'en revenait pas, c'était...
-- Un... un troll ?
Entendant la réaction d'Agdar et se tournant vers lui, la petite créature émit une exclamation de joie.
-- Ah, vous êtes réveillé. J'ai eu si peur pour vous. Comment vous sentez-vous ?
Agdar ne répondit pas : il était surpris que le troll n'essayait pas de le chasser.
-- Et ben quoi ? Vous avez avalé votre langue ?
-- Euh... non... euh... oui, je me sens un peu mieux... mais... j'ai encore un peu mal...
-- Allons, ça passera. Buvez donc ceci, ça va vous requinquer.
Le troll lui tendit alors un bol en pierre finement sculpté, contenant une soupe aux légumes dont il en restait certains morceaux non hachés. Agdar porta le bol à ses lèvres et en vida le contenu doucement.
-- Mmmh, merci. C'était délicieux.
-- Pas de quoi. Oh, j'oubliais...
Le troll tendit la main en direction d'Agdar, ce dernier comprit qu'il voulait la lui serrer, mais il avait toujours en tête l'image hostile des trolls vis-à-vis des humains. Malgré tout, il serra la main du troll.
-- Je m'appelle Bulda, je suis la fille de notre roi et shaman troll bien-aimé.
-- Ah... euh... enchanté. Je m'appelle Agdar, le roi d'Arendelle et...
-- Le roi d’Arendelle ? C'est donc vous ? Incroyable, vous êtes presque comme je l'imaginais. Mon peuple ne parle que de votre femme qui s'apprête à vous donner un héritier. Oui, les nouvelles vont vite chez vous. C'est un honneur d'être le premier troll à vous serrer la main.
Bulda commença à secouer la main vigoureusement, manquant de faire craquer les os d'Agdar.
-- Aïe... euh, merci c'est aussi pour moi un...
-- Venez, je vais vous présenter à mon peuple et à mon père.
Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, Bulda l'entraîna hors de la caverne, vers une petite clairière où gisait un tas de petits galets. Dehors, l'aube commençait à pointer.
-- Hé, réveillez-vous, c’est le roi d'Arendelle qui est parmi nous.
-- Euh... mais à qui vous parlez ?
Bulda désigna alors les galets.
-- Ben, à eux, pardi.
-- Euh... ça, ce sont des rochers, et ce n'est pas viv...
Soudain, tout les galets commencèrent à s'agiter, tandis que d'autres venaient des deux côtés. Agdar était surpris devant ce qui se passait sous ses yeux.
-- Non, pincez-moi, dites-moi que je rêve.
L'instant, d'après, c'était des trolls qui se présentèrent devant lui. Ils étaient recroquevillés sur eux-mêmes, probablement en train de dormir.
-- C'est le roi d'Arendelle ! cria un autre troll.
-- Longue vie au roi !!!
Agdar ne comprenait plus rien : comment des créatures censées être méfiantes avec les humains deviendraient amicales avec eux ? Et surtout, où était passé Dahet, Elrik, Markus et les soldats de l'escorte ?
-- Faites place à notre chaman et notre roi, ordonna Bulda. Il va s'entretenir avec le roi Agdar d'Arendelle pour la première fois.
Quelques trolls s'écartèrent, formant un petit sentier d'où venait un autre galet roulant vers Agdar. L'instant d'après, le galet se transforma en un autre troll, mais beaucoup plus vieux, avec les cheveux froissés et cramoisis, portant une longue cape proportionnelle à sa petite taille et recouverte de brins d’herbes, ainsi qu’un collier sertie de pierres vertes claires luminescentes. Il fit la révérence à Agdar.
-- Bienvenue parmi nous, votre Altesse. Je suis le roi et shaman troll Pabbie, mais vous pouvez m’appelez Grand Pabbie, mon peuple me considère comme leur grand-père, doué de sagesse et de prestige.
-- Enchanté, répondit Agdar en s’accroupissant. Mais je suis tout de même surpris qu’un troll accepte de traiter avec un humain.
-- Surpris ? s’étonna Grand Pabbie. Pourquoi donc ? Nous redoutez-vous ?
-- J’ai eu vent de l’état d’esprits des trolls, comme quoi qu’ils n’aimaient pas les humains et qu’ils ne supportaient pas l’idée qu’un homme marche sur leurs terres.
Grand Pabbie commença à pouffer de rire tout en s’adressant aux trolls.
-- Vous avez entendu ça, mes amis ? Ainsi donc, nous redoutons les humains ?
Tous les trolls commencèrent à éclater de rire. Agdar ne comprit pas cela. Visiblement, les rumeurs sur les trolls seraient fausses.
-- Allons, reprit Grand Pabbie, qui vous à induit de pareilles sottises ?
-- Euh… j’ai seulement entendu…
-- Oui, certes, nous ne côtoyons pas les humains, mais jamais nous ne refuserions leurs présences parmi nous. Ce serait même une fierté qu’un humain vive parmi nous.
-- Je serais même prêt à adopter un orphelin humain, intervint Bulda.
Agdar se réjouissait : si les trolls n’étaient pas ce qu’il pensait, cela veut dire que Dahet n’avait pas tort sur son idée de passer par chez eux pour gagner du temps afin d'arriver à Lucius.
-- Mais, excusez-moi : moi et mon escorte avons été attaqué par des vampires hier soir et ils ont voulu nous emmener à leur maître. Comment se fait-il que je me retrouve parmi des trolls et non des vampires ?
-- On s’en est occupé, reprit Grand Pabbie. Notre sentinelle nous a fait savoir que vous étiez attaqués par ces maudites créatures, alors nous sommes intervenus.
-- La preuve, intervint Bulda en brandissant une canine, j’ai arraché un croc à l’une de ses vilaines créatures.
-- Malgré notre petite taille, reprit Grand Pabbie, ils ne faisaient clairement pas le poids face à nous, mais ça va sans dire que comme nous pouvons ressembler à des rochers…
-- J’ai compris, coupa Agdar, vous vous êtes servis de certains d'entre vous comme projectiles pour les assommer et profiter de cet instant pour les mettre hors d’état de nuire.
-- Exactement. Mais, à mon tour de vous poser une question, votre Altesse : pourquoi vous exposer ainsi au danger ? Où comptez-vous aller avec votre escorte ?
-- Et bien…
Soudain, Agdar se souvint de l'escorte et de ses compagnons.
-- Au fait, en parlant d’escorte, où sont passé mes amis et mes soldats ?
-- N’ayez crainte, reprit Grand Pabbie, ils sont sains et saufs.
-- D’ailleurs, je vais allez les chercher.
Bulda se précipita vers une autre caverne qu’Agdar n’avait pas remarquée. Quelques instants après, tous les soldats de l’escorte ainsi qu’Elrik, Markus et Dahet, sortirent de la caverne, suivant Bulda. Ils étaient réjouis de voir leur roi en bonne santé.
-- Notre roi est vivant ! Vive notre roi !
-- Dieu soit loué, s’exclama Elrik en se précipitant serrer l’épaule d’Agdar.
-- Merci, répondit Agdar. Dahet ! Content de vous voir en vie.
-- Merci. C’est bien la première fois que j’ai échoué face aux larbins de Lucius.
-- Lucius ? s’interrogea Grand Pabbie. Qui est-ce ?
Agdar avait oublié d’expliquer au roi-shaman troll pourquoi il était parti de chez lui.
-- C’est ce dont je vais vous parler.
-- Parlez, je vous écoute, votre Altesse.
-- Et bien voilà : il y a deux jours, j’organisais une fête à mon peuple pour célébrer la naissance imminente de mon futur héritier. Mais durant cette fête, un vampire nous a attaqués.
-- Heureusement que j’étais arrivé à temps, intervint Dahet. Ce vampire était un des serviteurs de ce Lucius. Je le traque depuis des mois pour cause de meurtres en Europe.
-- Oui, c’est pour ça que Dahet ici présent, reprit Agdar en désignant celui-ci, s’est joint à moi pour qu’on le tue.
-- Mais savez-vous au moins où il se cache ? parla Grand Pabbie.
-- Oui, il se cacherait dans la Montagne du Nord. Mais toutefois, si Dahet le pourchasse pour son intérêt, je le pourchasse aussi car il cherche à s’emparer de ma femme qui, pour une raison que j’ignore, est celle dont la beauté surpasserait celle de la déesse romaine Vénus.
-- Celle dont la beauté surpasserait celle de Vénus ? Je ne dis pas que votre femme est moche, mais enfin, qui serait capable de faire passer la beauté de Vénus pour une simple cure de jouvence ? Etes-vous sûr que votre femme est celle que ce Lucius cherche ?
-- J'en suis certain : hier, j'ai reçu une lettre de menace de sa part et en parlant de cette prétendu personne, il y mentionnait également ma femme. Il ne disait pas que c'était elle, mais je suis convaincu que c’est le cas, ce qui fait que ma femme n'est plus en sécurité. Pour la protéger, j'ai alors demandé à mon ami Elrik, ici présent, de l'accompagner à son royaume.
-- Sage décision, votre Majesté. Mais alors, pourquoi votre ami...
-- Je sais, intervint Elrik, vous vous dites pourquoi je suis là. Parce que je ne veux pas qu'Agdar soit emporté par la colère lorsque nous serons confrontés à Lucius. Je veux être ici pour le soutenir.
-- La situation est donc alarmante, conclua Grand Pabbie. Je viens avec vous.
Agdar fut surpris, une fois de plus.
-- Nous accompagner ? Mais pourquoi ?
-- Nous avons un intérêt commun, vous et moi. Nous sommes du même rang social et nous partageons la même envie de faire revenir la paix chez vous. De plus, je souhaite savoir pourquoi votre Lucius pense que votre femme est celle qu’il cherche.
Agdar se disait que Grand Pabbie n’avait pas totalement tort. Une aide serait toujours la bienvenue, mais venant d’une petite créature, cela ne suffirait pas.
-- N’ayez crainte, intervint Bulda, notre Grand Pabbie à nous a déjà fait des voyages périlleux, et regardez comment il en est revenu : même pas mort !
-- Ma fille a raison, mes voyages m’ont permis d’en apprendre plus sur le monde et les dangers qui y rôdent. Vous pouvez vous fier à moi.
-- Alors, c’est d’accord, répondit Agdar. Puisse ce voyage rapprocher nos peuples respectifs.
Tout deux se serrèrent la main en guise d’amitié, sous l’ovation des trolls et des soldats témoins de la scène.
-- Au fait, songea Agdar, où sont passé nos montures ?
-- On s’en est occupé aussi, rassura Grand Pabbie. Venez !
Agdar, ses amis et l’escouade suivirent Grand Pabbie vers une autre clairière, où les chevaux d’Agdar, d’Elrik, de Markus et de Dahet broutaient tranquillement quelques brins d’herbes sortant de sous la neige. Ils n’avaient même pas l’air de se souvenir de la bataille d’hier soir. Agdar et ses amis grimpèrent sur le dos de leurs montures respectives, suivit de Grand Pabbie qui s’installa sur celle d’Agdar. Puis il s’adressa à son peuple.
-- A bientôt, mes chers amis. Je pars aider notre nouvel ami dans sa quête de vengeance et de protection. Je reviendrai le plus vite possible.
-- Au revoir roi Pabbie ! lancèrent les trolls.
-- En avant ! s’écria Agdar. Nous avons encore une longue route à faire.
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-- CE N’EST PAS POSSIBLE ! COMMENT DES ÊTRES AUSSI INSIGNIFIANTS PEUVENT VENIR A BOUTS DE MES PLUS PUISSANTS GUERRIERS ?
Lucius était furieux : un des vampires survivants de l’attaque des trolls, sérieusement amoché, venait de lui faire part de cette attaque imprévue. Ce qui faisait un ennemi de plus pour Lucius.
-- N… nous… nous avons fait tout notre possible pour les arrêter, mais…
-- TAISEZ-VOUS !!! NON SEULEMENT VOUS N’AVEZ RIEN FAIT DU TOUT POUR VOUS EN SORTIR, MAIS EN PLUS VOUS N’AVEZ PAS RAMENE LE ROI AGDAR ET SA BANDE. ET VOU SAVEZ CE QUE CELA SIGNIFIE ?
-- Ben…
Sans laisser le temps au vampire de finir sa phrase, Lucius lui envoya un pic de glace se planter dans son torse, le clouant au mur. Le sang coulait à grands flots et fit basculer le blanc transparent de la glace en un rouge sanguinolent.
-- Je ne supporte pas que quelqu’un d’autre intervienne dans mon jeu et qu’il s’amuse à désobéir à MES règles.
Lucius tourna les talons et se dirigea vers la salle d’entraînement, où d’autres vampires continuaient à se battre entre eux, faisant toujours plus de bruit que d’habitude.
-- OU EST PASSE MON SERVITEUR ?
Ce dernier arriva à l’instant, ne voulant pas abuser de la patience de Lucius.
-- Qu’y a-t-il, maître ?
-- Est-ce que le deuxième groupe de vampires est revenu ?
-- Pas encore, maître, mais l’un d’eux vient d'arriver il y a un instant : il dit qu’ils ont réussi.
-- Bien. J’espère qu’ils ne se feront pas prendre au piège par quiconque.
-- Mais... j'aimerais vous poser une question, maître.
-- Quelle question ? Au sujet de quoi ? Allez, parle !
Mais le serviteur ne continua pas sa phrase, il ouvrait à peine les lèvres mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il semblait ne pas vouloir exprimer ce qu'il voulait dire à Lucius. Ce dernier finit par s'énerver.
-- ALORS, TA QUESTION ? TU ATTEND LE DELUGE OU QUOI ?
-- C... c'est au sujet de cette personne dont vous disiez que vous auriez la reconnaissance...
Lucius était presque au bord de l'explosion, mais il se ressaisit aussitôt.
-- As-tu oublié ce que je t'ai dit la dernière fois ? Je ne veux plus que tu te mêles de cette affaire. Elle me concerne moi, moi seul et personne d'autre. Est-ce que c'est clair ?
-- Ou... oui, maître.
Le serviteur sortit de la salle, mais Lucius l'interpella de nouveau.
-- Au fait, faites envoyer un éclaireur épier le roi et l'escorte. Et qu'il revienne me dire où ils se trouvent à l'heure actuelle.
-- Bien, maître !
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Il s'était écoulé presque deux bonnes heures depuis qu'Agdar, accompagné de son escorte et de son nouvel ami, en la personne de Grand Pabbie, étaient partis continuer leur route. Toutefois, malgré la neige, il ne faisait plus aussi froid que d'habitude, le soleil brillait de toute sa splendeur pour réchauffer la terre et faire briller la neige. Agdar repensait encore à Idun, il repensa à elle et à son futur enfant. D'ailleurs, il avait complètement oublié de penser à quel nom choisir pour son enfant quand il naîtra. Camilla, Mathias, Nora, Mikael, ... Les noms trottaient dans sa tête, il ne savait pas quoi choisir, et encore moins lequel sera adopté en fonction du sexe de son enfant. Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il n'entendit pas Grand Pabbie.
-- Vous semblez songeur, votre Altesse. Vous allez bien ?
-- Je... je pensais juste à quel nom pourrais-je donner à mon enfant quand il sera naît, mais je n'arrive pas à choisir parmi tous ceux auquel je pense.
-- C'est maintenant que vous y pensez ? Vous ne pouviez pas le faire plus tôt ?
-- Disons que je ne m'en suis pas énormément préoccupé. Je devais veiller sur la santé de ma femme et sur d'autres affaires importantes... et aussi sur la fête que je lui avait organisé en son honneur.
-- Vous vous attachez tant que ça à votre femme ?
-- Bien plus que vous ne pouvez l'imaginer. D'ailleurs, regardez !
Agdar enleva le pendentif autour de son cou et le présenta à Grand Pabbie.
-- C'est son collier, elle me l'a confié pour que je ne l'oublie pas durant ce voyage. Pour que je n'oublie pas l'amour réciproque que nous portons entre nous et celui de notre enfant.
-- Je vois.
-- Mais parlez-moi un peu de vous, de votre famille.
-- Je n'ai plus de famille, mais il me reste ma fille, celle qui a pris soin de vous.
-- Votre fille ?
-- Oui, Bulda. Vous ne vous rappelez plus d'elle ?
-- Ah oui, je vois qui c'est. Elle m'avait dit que c'était un honneur pour elle d'être la première de votre espèce à me serrer la main.
-- Oh, ne faites pas attention à elle. Elle veut toujours se faire remarquer, comme si depuis quelques temps, personne ne faisait attention à elle.
Soudain, la conversation fut interrompue par un garde.
-- La Montagne du Nord ! La Montagne du Nord !
En effet, la Montagne du Nord était bel et bien visible au loin. Son sommet, couvert de neige et de glace se dressait le plus au possible. Agdar était satisfait, mais aussi inquiet : il allait enfin mettre un terme tant attendu à ce harcèlement vampirique, mais était aussi inquiet de la puissance que Lucius, puisqu'il était maître de la glace. Grand Pabbie ressentait la peur d'Agdar.
-- N'ayez crainte, votre Altesse. Pensez à votre femme et à votre enfant. Pensez à leur bien-être, vous faites cela pour eux.
-- Je sais, mais si nous échouons ?
-- Ne laissez pas la défaite vous obscurcir l'esprit, cela ne fera qu'aggraver les choses.
-- Notre ami troll a raison, intervint Elrik. Rappelle-toi aussi que je suis là pour te soutenir, pour que la colère ne t'envahisse pas.
Puis intervint Dahet.
-- Et je suis là, moi aussi. Même si je n'ai jamais réussi à mettre la main sur Lucius, sachez que je connais presque toutes ses vilaines ruses.
Agdar se réjouit très vite. Il avait failli oublier qu'il avait du soutien pour le protéger et l'aider durant son périple. Il tâta de nouveau son pendentif et repensa encore une fois à Idun. Il revoyait encore son visage, si doux et si charmant.
Agdar et son escorte furent bientôt arrivé au pied de la Montagne du Nord. Mais le soleil commençait à se coucher à l'horizon, il fallait donc faire vite se disait Agdar, sinon il serait difficile de trouver où se cacherait Lucius. D'autant qu'à la nuit tombée, ses serviteurs rôderaient aux alentours.
-- Séparez-vous en plusieurs groupes et recherchez un signe quelconque qui indiquerait la présence de Lucius au alentours. Faites vite et faites très attention. A la moindre alerte, retrouvez-moi ici.
-- Oui, votre Altesse !
Bientôt, les soldats se dispersèrent. Seul Agdar, Grand Pabbie, Elrik, Dahet et Markus restèrent à leur place original et toujours sur leurs montures respectifs. Cependant, Agdar remarqua que Dahet se montrait de moins en moins confiant et plus silencieux.
-- Tu as remarqué que Dahet ne prête plus grande attention à nous maintenant ? chuchota Agdar à l'oreille d'Elrik.
-- Peut-être, je n'ai jamais fait attention pour être honnête.
-- Peut-être parce qu'il essaye de réfléchir à un nouveau plan pour arrêter Lucius une bonne fois pour tou...
Soudain, Agdar sentit quelque chose derrière lui. Il se retourna, mais ne vit personne derrière lui... mais un palais, un palais de glace, dressée sur le flanc gauche de la montagne
-- Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Elrik ne comprit pas la réaction d'Agdar.
-- Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ça quoi ?
-- Ce palais, là...
Dahet, Markus et Grand Pabbie entendirent la conversation et se tournèrent en direction de l'endroit que regardait Agdar... mais tout comme Elrik, ils ne virent rien du tout.
-- Mais de quoi parlez-vous, votre Altesse ?
-- Quelle palais de glace ? Il n'y a rien d'autre que des rochers et de la neige.
-- Vous allez bien, votre Altesse ?
Agdar était surpris : il voyait le palais de glace, mais pourquoi les autres ne voyaient rien ?
-- Mais là, juste ici. Vous êtes sûr que vous ne voyez rien ?
-- Je t'assures Agdar, dit Elrik, que je ne vois aucun palais de glace.
Agdar était tout de même curieux d'aller voir l'intérieur du palais. Sans dire un mot, il se dirigea vers celui-ci, sans même entendre les autres le pressant de revenir, que la fatigue devait le faire halluciner. Mais en vain, Agdar ne semblait plus entendre quoi que ce soit.
Il arriva bientôt devant les portes du palais. Doucement, il palpa la surface. Jamais il n'avait vu de glace aussi finement sculptée et aussi lisse que du marbre taillé. Il ouvrit tout doucement la porte, et pénétra dans ce qui semblait être une cour intérieur, tout aussi sculptée finement dans la glace. Au centre se trouvait une fontaine, mais sans eau coulante. Il remarqua également un petit balcon (toujours de glace) auquel deux escaliers y reliaient le sol, à gauche et à droite. Il gravit les marches et aperçût un autre escalier au centre qui menait en haut.
-- Qui a bien pu construire ce palais ? Et si c'était là où résiderait Lucius ?
Curieux d'en savoir plus, il gravit les marches de l'autre escalier et bientôt, il arriva dans une autre salle, mais vide cette fois, hormis un autre balcon donnant sur l'extérieur... et avec quelqu'un. Une femme, à la robe bleue ciel transparent et les cheveux blond tressé en une longue couette descendant jusqu'à l'épaule gauche. Agdar ne pouvait résister à l'envie de voir de qui il s'agissait. Il s'approcha tout doucement de la femme et lui caressa l'épaule, avant de constater... que sa main passer à travers la femme.
-- Un... un fantôme ?
Sous le coup de la stupéfaction, il réagit tardivement en voyant le visage de la femme qui se retournait... celui d'Idun. Cette vision perturba Agdar : Idun venait-elle de mourir ?
-- Non, impossible ! Tu n'es pas morte ! Je le sais ! TU N'EST PAS MORTE !
Agdar se retint aussitôt, il n'avait pas crié volontairement. Mais il remarqua que la femme/Idun ne réagissait pas. Cette fois, Agdar ne comprenait plus rien. Serait-il en train de rêver ?
-- Majesté, c'est incroyable !
Les paroles de Dahet firent revenir Agdar à la réalité. Il se pencha au-dessus du balcon et vit Dahet, ainsi que les autres qui étaient tous bouche bée.
-- Nous ne voyons pas de palais, mais vous, vous pouvez le voir. Je peux vous voir flotter dans le vide.
-- Moi aussi, s'écria Elrik. Mais quel prodige est-ce ?
Agdar prenait alors conscience qu'il ne rêvait pas. Il s'empressa de redescendre, rapidement mais toujours sous le choc. Dahet, Grand Pabbie, Markus et Elrik le retrouvèrent devant la porte.
-- Je... je ne comprend pas. Je l'ai vu, je ne pouvais pas la toucher...
-- "La" ? interrogea Markus. De qui parlez-vous ?
-- J'ai vu ma femme... ma main passait à travers elle...
-- Votre femme ? s'exclama Dahet. Impossible, elle est partie dans votre royaume ami.
-- Mais vous ne pouviez pas la toucher ? répondit Grand Pabbie. Elle n'est quand même pas morte.
-- Non, répondit Agdar, je sais qu'elle n'est pas morte. Je le sens. Et de plus...
Mais quand Agdar se retourna, il ne vit plus le palais. En lieu et place se trouvaient des rochers et de la neige.
-- Le palais... il a disparu...
-- Disparu ? Tu ne peux plus le voir ? s'exclama Elrik.
-- Il n'est plus là. Dites-moi que je suis en train de rêver...
-- Non, vous ne rêvez pas Altesse, répondit Dahet. Je puis vous assurer que non.
Agdar ne comprenait plus rien. D'abord sa femme qu'il ne pouvait toucher, et maintenant ça.
-- Je... je ne comprend rien, bafouilla-t-il.
-- Du calme votre Altesse. C'est peut-être la fatigue.
-- Ou un des tours de Lucius.
Ils furent interrompus par un duo de gardes qui accouraient vers eux.
-- Majesté ! On a trouvé une grotte.
Suivant les gardes, Agdar et ses amis arrivèrent bientôt à ladite caverne. Mais Agdar se demandait si Lucius se cachait là-dedans. Grand Pabbie intervint à ce moment-là.
-- Je vais essayer quelque chose.
Il effectua quelques pas à l'entrée de la grotte, tendit ses mains ouvertes vers l'avant et ferma les yeux. Il resta ainsi pendant quelques instants, avant de baisser les mains et de rouvrir les yeux.
-- Je sens une puissante magie noire émaner de cette grotte. Tellement puissante que je peine à mesurer son degré d'intensité.
-- Aucun doute alors, s'exclama Elrik. Lucius est ici. Nous sommes tout proches.
-- Sortez vos armes, chuchota Agdar en s'adressant aux soldats. Et suivez nous, je ne veux pas entendre un souffle s'échapper de l'un d'entre vous.
Doucement, les soldats dégainèrent leurs lames et suivirent Agdar, qui ouvrait la marche. Toutefois, ce dernier n'était pas encore calme et rassuré.
-- Je l'ai vu... je n'ai pas rêver... elle n'est pas morte...
J'ai dit "petit temps", pas Titan
Bref, je disais donc... j'ai réussi à négocier un petit moment (voilà, comme ça plus de jeu de mot pourri) pour essayer d'avancer dans ma fanfic. J'ai dù tout de même le faire très vite, du coup je crains que certains passages soit trop "rapides", d'autant qu'à mon goût, le chapitre est assez court. Mais j'espère que vous m'en voudrez pas.
Nous nous rapprochons de la fin, encore un ou deux chapitres et tout sera expliqué (enfin, j'espère)
Chapitre 5 : Une vision troublante et magnifique
-- Oooooh... ma tête...
Depuis qu'il s'était pris le coup sur la tête, Agdar avait du mal à se réveiller. Il se tâta la tête, la douleur était encore présente, mais elle était moins pénible qu'au début. Il prit le temps de se lever, mais il remarqua qu'il était dans une petite grotte, éclairée par des pierres luminescentes de taille variantes et avec le plafond bas. Tellement bas qu'il faillit se cogner la tête en se levant.
-- Où nous-ont-ils emmené ? Quel est cet endroit ?
Soudain, une petite créature, à la peau rocheuse et aux cheveux ressemblant à de l'herbe, portant un manteau de lichen et un collier sertie des mêmes types de pierres éclairant la grotte, surgit d'une petite ouverture. Agdar n'en revenait pas, c'était...
-- Un... un troll ?
Entendant la réaction d'Agdar et se tournant vers lui, la petite créature émit une exclamation de joie.
-- Ah, vous êtes réveillé. J'ai eu si peur pour vous. Comment vous sentez-vous ?
Agdar ne répondit pas : il était surpris que le troll n'essayait pas de le chasser.
-- Et ben quoi ? Vous avez avalé votre langue ?
-- Euh... non... euh... oui, je me sens un peu mieux... mais... j'ai encore un peu mal...
-- Allons, ça passera. Buvez donc ceci, ça va vous requinquer.
Le troll lui tendit alors un bol en pierre finement sculpté, contenant une soupe aux légumes dont il en restait certains morceaux non hachés. Agdar porta le bol à ses lèvres et en vida le contenu doucement.
-- Mmmh, merci. C'était délicieux.
-- Pas de quoi. Oh, j'oubliais...
Le troll tendit la main en direction d'Agdar, ce dernier comprit qu'il voulait la lui serrer, mais il avait toujours en tête l'image hostile des trolls vis-à-vis des humains. Malgré tout, il serra la main du troll.
-- Je m'appelle Bulda, je suis la fille de notre roi et shaman troll bien-aimé.
-- Ah... euh... enchanté. Je m'appelle Agdar, le roi d'Arendelle et...
-- Le roi d’Arendelle ? C'est donc vous ? Incroyable, vous êtes presque comme je l'imaginais. Mon peuple ne parle que de votre femme qui s'apprête à vous donner un héritier. Oui, les nouvelles vont vite chez vous. C'est un honneur d'être le premier troll à vous serrer la main.
Bulda commença à secouer la main vigoureusement, manquant de faire craquer les os d'Agdar.
-- Aïe... euh, merci c'est aussi pour moi un...
-- Venez, je vais vous présenter à mon peuple et à mon père.
Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, Bulda l'entraîna hors de la caverne, vers une petite clairière où gisait un tas de petits galets. Dehors, l'aube commençait à pointer.
-- Hé, réveillez-vous, c’est le roi d'Arendelle qui est parmi nous.
-- Euh... mais à qui vous parlez ?
Bulda désigna alors les galets.
-- Ben, à eux, pardi.
-- Euh... ça, ce sont des rochers, et ce n'est pas viv...
Soudain, tout les galets commencèrent à s'agiter, tandis que d'autres venaient des deux côtés. Agdar était surpris devant ce qui se passait sous ses yeux.
-- Non, pincez-moi, dites-moi que je rêve.
L'instant, d'après, c'était des trolls qui se présentèrent devant lui. Ils étaient recroquevillés sur eux-mêmes, probablement en train de dormir.
-- C'est le roi d'Arendelle ! cria un autre troll.
-- Longue vie au roi !!!
Agdar ne comprenait plus rien : comment des créatures censées être méfiantes avec les humains deviendraient amicales avec eux ? Et surtout, où était passé Dahet, Elrik, Markus et les soldats de l'escorte ?
-- Faites place à notre chaman et notre roi, ordonna Bulda. Il va s'entretenir avec le roi Agdar d'Arendelle pour la première fois.
Quelques trolls s'écartèrent, formant un petit sentier d'où venait un autre galet roulant vers Agdar. L'instant d'après, le galet se transforma en un autre troll, mais beaucoup plus vieux, avec les cheveux froissés et cramoisis, portant une longue cape proportionnelle à sa petite taille et recouverte de brins d’herbes, ainsi qu’un collier sertie de pierres vertes claires luminescentes. Il fit la révérence à Agdar.
-- Bienvenue parmi nous, votre Altesse. Je suis le roi et shaman troll Pabbie, mais vous pouvez m’appelez Grand Pabbie, mon peuple me considère comme leur grand-père, doué de sagesse et de prestige.
-- Enchanté, répondit Agdar en s’accroupissant. Mais je suis tout de même surpris qu’un troll accepte de traiter avec un humain.
-- Surpris ? s’étonna Grand Pabbie. Pourquoi donc ? Nous redoutez-vous ?
-- J’ai eu vent de l’état d’esprits des trolls, comme quoi qu’ils n’aimaient pas les humains et qu’ils ne supportaient pas l’idée qu’un homme marche sur leurs terres.
Grand Pabbie commença à pouffer de rire tout en s’adressant aux trolls.
-- Vous avez entendu ça, mes amis ? Ainsi donc, nous redoutons les humains ?
Tous les trolls commencèrent à éclater de rire. Agdar ne comprit pas cela. Visiblement, les rumeurs sur les trolls seraient fausses.
-- Allons, reprit Grand Pabbie, qui vous à induit de pareilles sottises ?
-- Euh… j’ai seulement entendu…
-- Oui, certes, nous ne côtoyons pas les humains, mais jamais nous ne refuserions leurs présences parmi nous. Ce serait même une fierté qu’un humain vive parmi nous.
-- Je serais même prêt à adopter un orphelin humain, intervint Bulda.
Agdar se réjouissait : si les trolls n’étaient pas ce qu’il pensait, cela veut dire que Dahet n’avait pas tort sur son idée de passer par chez eux pour gagner du temps afin d'arriver à Lucius.
-- Mais, excusez-moi : moi et mon escorte avons été attaqué par des vampires hier soir et ils ont voulu nous emmener à leur maître. Comment se fait-il que je me retrouve parmi des trolls et non des vampires ?
-- On s’en est occupé, reprit Grand Pabbie. Notre sentinelle nous a fait savoir que vous étiez attaqués par ces maudites créatures, alors nous sommes intervenus.
-- La preuve, intervint Bulda en brandissant une canine, j’ai arraché un croc à l’une de ses vilaines créatures.
-- Malgré notre petite taille, reprit Grand Pabbie, ils ne faisaient clairement pas le poids face à nous, mais ça va sans dire que comme nous pouvons ressembler à des rochers…
-- J’ai compris, coupa Agdar, vous vous êtes servis de certains d'entre vous comme projectiles pour les assommer et profiter de cet instant pour les mettre hors d’état de nuire.
-- Exactement. Mais, à mon tour de vous poser une question, votre Altesse : pourquoi vous exposer ainsi au danger ? Où comptez-vous aller avec votre escorte ?
-- Et bien…
Soudain, Agdar se souvint de l'escorte et de ses compagnons.
-- Au fait, en parlant d’escorte, où sont passé mes amis et mes soldats ?
-- N’ayez crainte, reprit Grand Pabbie, ils sont sains et saufs.
-- D’ailleurs, je vais allez les chercher.
Bulda se précipita vers une autre caverne qu’Agdar n’avait pas remarquée. Quelques instants après, tous les soldats de l’escorte ainsi qu’Elrik, Markus et Dahet, sortirent de la caverne, suivant Bulda. Ils étaient réjouis de voir leur roi en bonne santé.
-- Notre roi est vivant ! Vive notre roi !
-- Dieu soit loué, s’exclama Elrik en se précipitant serrer l’épaule d’Agdar.
-- Merci, répondit Agdar. Dahet ! Content de vous voir en vie.
-- Merci. C’est bien la première fois que j’ai échoué face aux larbins de Lucius.
-- Lucius ? s’interrogea Grand Pabbie. Qui est-ce ?
Agdar avait oublié d’expliquer au roi-shaman troll pourquoi il était parti de chez lui.
-- C’est ce dont je vais vous parler.
-- Parlez, je vous écoute, votre Altesse.
-- Et bien voilà : il y a deux jours, j’organisais une fête à mon peuple pour célébrer la naissance imminente de mon futur héritier. Mais durant cette fête, un vampire nous a attaqués.
-- Heureusement que j’étais arrivé à temps, intervint Dahet. Ce vampire était un des serviteurs de ce Lucius. Je le traque depuis des mois pour cause de meurtres en Europe.
-- Oui, c’est pour ça que Dahet ici présent, reprit Agdar en désignant celui-ci, s’est joint à moi pour qu’on le tue.
-- Mais savez-vous au moins où il se cache ? parla Grand Pabbie.
-- Oui, il se cacherait dans la Montagne du Nord. Mais toutefois, si Dahet le pourchasse pour son intérêt, je le pourchasse aussi car il cherche à s’emparer de ma femme qui, pour une raison que j’ignore, est celle dont la beauté surpasserait celle de la déesse romaine Vénus.
-- Celle dont la beauté surpasserait celle de Vénus ? Je ne dis pas que votre femme est moche, mais enfin, qui serait capable de faire passer la beauté de Vénus pour une simple cure de jouvence ? Etes-vous sûr que votre femme est celle que ce Lucius cherche ?
-- J'en suis certain : hier, j'ai reçu une lettre de menace de sa part et en parlant de cette prétendu personne, il y mentionnait également ma femme. Il ne disait pas que c'était elle, mais je suis convaincu que c’est le cas, ce qui fait que ma femme n'est plus en sécurité. Pour la protéger, j'ai alors demandé à mon ami Elrik, ici présent, de l'accompagner à son royaume.
-- Sage décision, votre Majesté. Mais alors, pourquoi votre ami...
-- Je sais, intervint Elrik, vous vous dites pourquoi je suis là. Parce que je ne veux pas qu'Agdar soit emporté par la colère lorsque nous serons confrontés à Lucius. Je veux être ici pour le soutenir.
-- La situation est donc alarmante, conclua Grand Pabbie. Je viens avec vous.
Agdar fut surpris, une fois de plus.
-- Nous accompagner ? Mais pourquoi ?
-- Nous avons un intérêt commun, vous et moi. Nous sommes du même rang social et nous partageons la même envie de faire revenir la paix chez vous. De plus, je souhaite savoir pourquoi votre Lucius pense que votre femme est celle qu’il cherche.
Agdar se disait que Grand Pabbie n’avait pas totalement tort. Une aide serait toujours la bienvenue, mais venant d’une petite créature, cela ne suffirait pas.
-- N’ayez crainte, intervint Bulda, notre Grand Pabbie à nous a déjà fait des voyages périlleux, et regardez comment il en est revenu : même pas mort !
-- Ma fille a raison, mes voyages m’ont permis d’en apprendre plus sur le monde et les dangers qui y rôdent. Vous pouvez vous fier à moi.
-- Alors, c’est d’accord, répondit Agdar. Puisse ce voyage rapprocher nos peuples respectifs.
Tout deux se serrèrent la main en guise d’amitié, sous l’ovation des trolls et des soldats témoins de la scène.
-- Au fait, songea Agdar, où sont passé nos montures ?
-- On s’en est occupé aussi, rassura Grand Pabbie. Venez !
Agdar, ses amis et l’escouade suivirent Grand Pabbie vers une autre clairière, où les chevaux d’Agdar, d’Elrik, de Markus et de Dahet broutaient tranquillement quelques brins d’herbes sortant de sous la neige. Ils n’avaient même pas l’air de se souvenir de la bataille d’hier soir. Agdar et ses amis grimpèrent sur le dos de leurs montures respectives, suivit de Grand Pabbie qui s’installa sur celle d’Agdar. Puis il s’adressa à son peuple.
-- A bientôt, mes chers amis. Je pars aider notre nouvel ami dans sa quête de vengeance et de protection. Je reviendrai le plus vite possible.
-- Au revoir roi Pabbie ! lancèrent les trolls.
-- En avant ! s’écria Agdar. Nous avons encore une longue route à faire.
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-- CE N’EST PAS POSSIBLE ! COMMENT DES ÊTRES AUSSI INSIGNIFIANTS PEUVENT VENIR A BOUTS DE MES PLUS PUISSANTS GUERRIERS ?
Lucius était furieux : un des vampires survivants de l’attaque des trolls, sérieusement amoché, venait de lui faire part de cette attaque imprévue. Ce qui faisait un ennemi de plus pour Lucius.
-- N… nous… nous avons fait tout notre possible pour les arrêter, mais…
-- TAISEZ-VOUS !!! NON SEULEMENT VOUS N’AVEZ RIEN FAIT DU TOUT POUR VOUS EN SORTIR, MAIS EN PLUS VOUS N’AVEZ PAS RAMENE LE ROI AGDAR ET SA BANDE. ET VOU SAVEZ CE QUE CELA SIGNIFIE ?
-- Ben…
Sans laisser le temps au vampire de finir sa phrase, Lucius lui envoya un pic de glace se planter dans son torse, le clouant au mur. Le sang coulait à grands flots et fit basculer le blanc transparent de la glace en un rouge sanguinolent.
-- Je ne supporte pas que quelqu’un d’autre intervienne dans mon jeu et qu’il s’amuse à désobéir à MES règles.
Lucius tourna les talons et se dirigea vers la salle d’entraînement, où d’autres vampires continuaient à se battre entre eux, faisant toujours plus de bruit que d’habitude.
-- OU EST PASSE MON SERVITEUR ?
Ce dernier arriva à l’instant, ne voulant pas abuser de la patience de Lucius.
-- Qu’y a-t-il, maître ?
-- Est-ce que le deuxième groupe de vampires est revenu ?
-- Pas encore, maître, mais l’un d’eux vient d'arriver il y a un instant : il dit qu’ils ont réussi.
-- Bien. J’espère qu’ils ne se feront pas prendre au piège par quiconque.
-- Mais... j'aimerais vous poser une question, maître.
-- Quelle question ? Au sujet de quoi ? Allez, parle !
Mais le serviteur ne continua pas sa phrase, il ouvrait à peine les lèvres mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il semblait ne pas vouloir exprimer ce qu'il voulait dire à Lucius. Ce dernier finit par s'énerver.
-- ALORS, TA QUESTION ? TU ATTEND LE DELUGE OU QUOI ?
-- C... c'est au sujet de cette personne dont vous disiez que vous auriez la reconnaissance...
Lucius était presque au bord de l'explosion, mais il se ressaisit aussitôt.
-- As-tu oublié ce que je t'ai dit la dernière fois ? Je ne veux plus que tu te mêles de cette affaire. Elle me concerne moi, moi seul et personne d'autre. Est-ce que c'est clair ?
-- Ou... oui, maître.
Le serviteur sortit de la salle, mais Lucius l'interpella de nouveau.
-- Au fait, faites envoyer un éclaireur épier le roi et l'escorte. Et qu'il revienne me dire où ils se trouvent à l'heure actuelle.
-- Bien, maître !
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Il s'était écoulé presque deux bonnes heures depuis qu'Agdar, accompagné de son escorte et de son nouvel ami, en la personne de Grand Pabbie, étaient partis continuer leur route. Toutefois, malgré la neige, il ne faisait plus aussi froid que d'habitude, le soleil brillait de toute sa splendeur pour réchauffer la terre et faire briller la neige. Agdar repensait encore à Idun, il repensa à elle et à son futur enfant. D'ailleurs, il avait complètement oublié de penser à quel nom choisir pour son enfant quand il naîtra. Camilla, Mathias, Nora, Mikael, ... Les noms trottaient dans sa tête, il ne savait pas quoi choisir, et encore moins lequel sera adopté en fonction du sexe de son enfant. Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il n'entendit pas Grand Pabbie.
-- Vous semblez songeur, votre Altesse. Vous allez bien ?
-- Je... je pensais juste à quel nom pourrais-je donner à mon enfant quand il sera naît, mais je n'arrive pas à choisir parmi tous ceux auquel je pense.
-- C'est maintenant que vous y pensez ? Vous ne pouviez pas le faire plus tôt ?
-- Disons que je ne m'en suis pas énormément préoccupé. Je devais veiller sur la santé de ma femme et sur d'autres affaires importantes... et aussi sur la fête que je lui avait organisé en son honneur.
-- Vous vous attachez tant que ça à votre femme ?
-- Bien plus que vous ne pouvez l'imaginer. D'ailleurs, regardez !
Agdar enleva le pendentif autour de son cou et le présenta à Grand Pabbie.
-- C'est son collier, elle me l'a confié pour que je ne l'oublie pas durant ce voyage. Pour que je n'oublie pas l'amour réciproque que nous portons entre nous et celui de notre enfant.
-- Je vois.
-- Mais parlez-moi un peu de vous, de votre famille.
-- Je n'ai plus de famille, mais il me reste ma fille, celle qui a pris soin de vous.
-- Votre fille ?
-- Oui, Bulda. Vous ne vous rappelez plus d'elle ?
-- Ah oui, je vois qui c'est. Elle m'avait dit que c'était un honneur pour elle d'être la première de votre espèce à me serrer la main.
-- Oh, ne faites pas attention à elle. Elle veut toujours se faire remarquer, comme si depuis quelques temps, personne ne faisait attention à elle.
Soudain, la conversation fut interrompue par un garde.
-- La Montagne du Nord ! La Montagne du Nord !
En effet, la Montagne du Nord était bel et bien visible au loin. Son sommet, couvert de neige et de glace se dressait le plus au possible. Agdar était satisfait, mais aussi inquiet : il allait enfin mettre un terme tant attendu à ce harcèlement vampirique, mais était aussi inquiet de la puissance que Lucius, puisqu'il était maître de la glace. Grand Pabbie ressentait la peur d'Agdar.
-- N'ayez crainte, votre Altesse. Pensez à votre femme et à votre enfant. Pensez à leur bien-être, vous faites cela pour eux.
-- Je sais, mais si nous échouons ?
-- Ne laissez pas la défaite vous obscurcir l'esprit, cela ne fera qu'aggraver les choses.
-- Notre ami troll a raison, intervint Elrik. Rappelle-toi aussi que je suis là pour te soutenir, pour que la colère ne t'envahisse pas.
Puis intervint Dahet.
-- Et je suis là, moi aussi. Même si je n'ai jamais réussi à mettre la main sur Lucius, sachez que je connais presque toutes ses vilaines ruses.
Agdar se réjouit très vite. Il avait failli oublier qu'il avait du soutien pour le protéger et l'aider durant son périple. Il tâta de nouveau son pendentif et repensa encore une fois à Idun. Il revoyait encore son visage, si doux et si charmant.
Agdar et son escorte furent bientôt arrivé au pied de la Montagne du Nord. Mais le soleil commençait à se coucher à l'horizon, il fallait donc faire vite se disait Agdar, sinon il serait difficile de trouver où se cacherait Lucius. D'autant qu'à la nuit tombée, ses serviteurs rôderaient aux alentours.
-- Séparez-vous en plusieurs groupes et recherchez un signe quelconque qui indiquerait la présence de Lucius au alentours. Faites vite et faites très attention. A la moindre alerte, retrouvez-moi ici.
-- Oui, votre Altesse !
Bientôt, les soldats se dispersèrent. Seul Agdar, Grand Pabbie, Elrik, Dahet et Markus restèrent à leur place original et toujours sur leurs montures respectifs. Cependant, Agdar remarqua que Dahet se montrait de moins en moins confiant et plus silencieux.
-- Tu as remarqué que Dahet ne prête plus grande attention à nous maintenant ? chuchota Agdar à l'oreille d'Elrik.
-- Peut-être, je n'ai jamais fait attention pour être honnête.
-- Peut-être parce qu'il essaye de réfléchir à un nouveau plan pour arrêter Lucius une bonne fois pour tou...
Soudain, Agdar sentit quelque chose derrière lui. Il se retourna, mais ne vit personne derrière lui... mais un palais, un palais de glace, dressée sur le flanc gauche de la montagne
-- Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Elrik ne comprit pas la réaction d'Agdar.
-- Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ça quoi ?
-- Ce palais, là...
Dahet, Markus et Grand Pabbie entendirent la conversation et se tournèrent en direction de l'endroit que regardait Agdar... mais tout comme Elrik, ils ne virent rien du tout.
-- Mais de quoi parlez-vous, votre Altesse ?
-- Quelle palais de glace ? Il n'y a rien d'autre que des rochers et de la neige.
-- Vous allez bien, votre Altesse ?
Agdar était surpris : il voyait le palais de glace, mais pourquoi les autres ne voyaient rien ?
-- Mais là, juste ici. Vous êtes sûr que vous ne voyez rien ?
-- Je t'assures Agdar, dit Elrik, que je ne vois aucun palais de glace.
Agdar était tout de même curieux d'aller voir l'intérieur du palais. Sans dire un mot, il se dirigea vers celui-ci, sans même entendre les autres le pressant de revenir, que la fatigue devait le faire halluciner. Mais en vain, Agdar ne semblait plus entendre quoi que ce soit.
Il arriva bientôt devant les portes du palais. Doucement, il palpa la surface. Jamais il n'avait vu de glace aussi finement sculptée et aussi lisse que du marbre taillé. Il ouvrit tout doucement la porte, et pénétra dans ce qui semblait être une cour intérieur, tout aussi sculptée finement dans la glace. Au centre se trouvait une fontaine, mais sans eau coulante. Il remarqua également un petit balcon (toujours de glace) auquel deux escaliers y reliaient le sol, à gauche et à droite. Il gravit les marches et aperçût un autre escalier au centre qui menait en haut.
-- Qui a bien pu construire ce palais ? Et si c'était là où résiderait Lucius ?
Curieux d'en savoir plus, il gravit les marches de l'autre escalier et bientôt, il arriva dans une autre salle, mais vide cette fois, hormis un autre balcon donnant sur l'extérieur... et avec quelqu'un. Une femme, à la robe bleue ciel transparent et les cheveux blond tressé en une longue couette descendant jusqu'à l'épaule gauche. Agdar ne pouvait résister à l'envie de voir de qui il s'agissait. Il s'approcha tout doucement de la femme et lui caressa l'épaule, avant de constater... que sa main passer à travers la femme.
-- Un... un fantôme ?
Sous le coup de la stupéfaction, il réagit tardivement en voyant le visage de la femme qui se retournait... celui d'Idun. Cette vision perturba Agdar : Idun venait-elle de mourir ?
-- Non, impossible ! Tu n'es pas morte ! Je le sais ! TU N'EST PAS MORTE !
Agdar se retint aussitôt, il n'avait pas crié volontairement. Mais il remarqua que la femme/Idun ne réagissait pas. Cette fois, Agdar ne comprenait plus rien. Serait-il en train de rêver ?
-- Majesté, c'est incroyable !
Les paroles de Dahet firent revenir Agdar à la réalité. Il se pencha au-dessus du balcon et vit Dahet, ainsi que les autres qui étaient tous bouche bée.
-- Nous ne voyons pas de palais, mais vous, vous pouvez le voir. Je peux vous voir flotter dans le vide.
-- Moi aussi, s'écria Elrik. Mais quel prodige est-ce ?
Agdar prenait alors conscience qu'il ne rêvait pas. Il s'empressa de redescendre, rapidement mais toujours sous le choc. Dahet, Grand Pabbie, Markus et Elrik le retrouvèrent devant la porte.
-- Je... je ne comprend pas. Je l'ai vu, je ne pouvais pas la toucher...
-- "La" ? interrogea Markus. De qui parlez-vous ?
-- J'ai vu ma femme... ma main passait à travers elle...
-- Votre femme ? s'exclama Dahet. Impossible, elle est partie dans votre royaume ami.
-- Mais vous ne pouviez pas la toucher ? répondit Grand Pabbie. Elle n'est quand même pas morte.
-- Non, répondit Agdar, je sais qu'elle n'est pas morte. Je le sens. Et de plus...
Mais quand Agdar se retourna, il ne vit plus le palais. En lieu et place se trouvaient des rochers et de la neige.
-- Le palais... il a disparu...
-- Disparu ? Tu ne peux plus le voir ? s'exclama Elrik.
-- Il n'est plus là. Dites-moi que je suis en train de rêver...
-- Non, vous ne rêvez pas Altesse, répondit Dahet. Je puis vous assurer que non.
Agdar ne comprenait plus rien. D'abord sa femme qu'il ne pouvait toucher, et maintenant ça.
-- Je... je ne comprend rien, bafouilla-t-il.
-- Du calme votre Altesse. C'est peut-être la fatigue.
-- Ou un des tours de Lucius.
Ils furent interrompus par un duo de gardes qui accouraient vers eux.
-- Majesté ! On a trouvé une grotte.
Suivant les gardes, Agdar et ses amis arrivèrent bientôt à ladite caverne. Mais Agdar se demandait si Lucius se cachait là-dedans. Grand Pabbie intervint à ce moment-là.
-- Je vais essayer quelque chose.
Il effectua quelques pas à l'entrée de la grotte, tendit ses mains ouvertes vers l'avant et ferma les yeux. Il resta ainsi pendant quelques instants, avant de baisser les mains et de rouvrir les yeux.
-- Je sens une puissante magie noire émaner de cette grotte. Tellement puissante que je peine à mesurer son degré d'intensité.
-- Aucun doute alors, s'exclama Elrik. Lucius est ici. Nous sommes tout proches.
-- Sortez vos armes, chuchota Agdar en s'adressant aux soldats. Et suivez nous, je ne veux pas entendre un souffle s'échapper de l'un d'entre vous.
Doucement, les soldats dégainèrent leurs lames et suivirent Agdar, qui ouvrait la marche. Toutefois, ce dernier n'était pas encore calme et rassuré.
-- Je l'ai vu... je n'ai pas rêver... elle n'est pas morte...
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Jeu 11 Juin 2015, 20:35
C'est bientôt la fin alors ? Dommage tout de même, mais comme on dit toute les bonnes choses ont une fin !
Sinon j'ai bien aimé ce chapitre, pas autant que les précédents, mais je l'ai tout de même aimé.
Après, nom d'un chien le roi à vu sa fille quoi ! Ce n'est pas Idun, mais bel et bien Elsa ! Bon, remarque qu'Elsa à le même visage que sa mère alors !
Il a donc vu dans le futur ? Cette vision est donc un signe de ce qu'il adviendra par la suite, c'est cela ?
Bref, c'est un bon chapitre. Mais c'est vraiment dommage que cette fic soit bientôt terminée.
Sinon j'ai bien aimé ce chapitre, pas autant que les précédents, mais je l'ai tout de même aimé.
Après, nom d'un chien le roi à vu sa fille quoi ! Ce n'est pas Idun, mais bel et bien Elsa ! Bon, remarque qu'Elsa à le même visage que sa mère alors !
Il a donc vu dans le futur ? Cette vision est donc un signe de ce qu'il adviendra par la suite, c'est cela ?
Bref, c'est un bon chapitre. Mais c'est vraiment dommage que cette fic soit bientôt terminée.
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Jeu 11 Juin 2015, 21:01
Hélas, Micky il faut bien que ma fanfic ait une fin . Bon, au final ce sera un peu court c'est vrai, mais je n'avais pas en tête de faire une fic aussi imposante que celle d'Ansa, si tu vois ce que je veux dire
Mais...
Tu as bien deviné, Agdar a bien vu sa fille, mais il ne sait pas encore que c'est elle.
Mais...
Tu as bien deviné, Agdar a bien vu sa fille, mais il ne sait pas encore que c'est elle.
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Dim 05 Juil 2015, 20:56
ENFIN !!! Après avoir passé toutes mes épreuves du bac et après avoir été absent pendant un looooooooooong moment pour diverses raisons et où j'espère que vous ne m'en voudrez pas de toute cette longue absence (aïe, maintenant que j'y pense il y a des gens qui ont dû s'y désintéresser ), il est maintenant grand temps de se remettre dans le bain.
Voici le sixième chapitre de ma fanfic. Agdar et ses amis vont enfin faire face à Lucius en personne. Mais ils leur faudra encore affronter d'autres épreuves avant d'arriver jusqu'à lui.
P.S : j'ai modifié le chapitre 4 ainsi que la date : désormais, l'histoire se passe en 1831, et la servante s'occupant d'Idun lors du voyage est en fait Gerda, donc ne soyez pas surpris de...
Le couloir était obscur. Personne ne pouvait voir à plus de deux mètres sans sa torche. Les parois et le sol étaient lisses et glissantes et certains soldats, dont Agdar et Elirk manquèrent de tomber. Mais malgré tout, il fallait faire très attention de ne pas faire de bruit, afin de ne pas attirer Lucius et ses serviteurs.
-- La magie est de plus en plus forte, murmura Grand Pabbie. Nous nous rapprochons de Lucius, je le sens.
-- Je vous crois, murmura Agdar. Plus nous avançons et plus je me sens mal. Comme si quelque chose essayait de me retenir.
-- C'est encore une des ruses de Lucius, murmura Dahet. Il utilise souvent cette magie pour tester la bravoure et le courage des gens qui osent venir à lui pour le défier.
Malgré l'envie de repartir, Agdar continua à suivre Grand Pabbie, tenant fermement sa torche en main. Chaque instant écoulé paraissait pénible à surmonter : entre continuer et repartir, Agdar ne savait, par moments presque plus quoi choisir. Mais il faut continuer, ne cessa-t-il de se répéter. Entretemps, il ne cessa de caresser le pendentif d'Idun afin de garder le courage d'aller jusqu'au bout. Soudain, il entendit Elrik se cogner quelque part.
-- Aïe ! Qu'est-ce que c'était ?
-- Chut, moins fort.
Agdar porta sa torche vers l'endroit où venait de se cogner Elrik... et découvrit qu'il s'agissait d'une gargouille, sculptée à même la roche.
-- Mon Dieu !
-- Aucun doute là-dessus, murmura Dahet. Lucius est bien caché là.
-- Alors dépêchons-nous, murmura Agdar. Plus vite nous arriverons jusqu'à lui, mieux ce sera.
Ils se remirent en marche en faisant toujours attention de ne pas faire de bruit. Quelques mètres plus loin, toujours dans le noir ils arrivèrent dans un endroit plus spacieux car les parois des murs s'étendaient sur les côtés. Ils firent quelques pas, mais Grand Pabbie, tout en parlant à voix basse ordonna de s'arrêter.
-- Halte !
-- Qu'y a-t-il ? demanda Agdar.
Grand Pabbie ferma les yeux et joignit ses mains. Il resta ainsi quelques instants avant de se retourner vers Agdar.
-- Nous ne sommes pas seuls, votre Majesté. Je sens une autre présence en ces lieux.
-- Un autre présence ?
Soudain, des torches posées contres les murs s'allumèrent toutes seules, illuminant la pièce où Agdar, ses amis et son escorte venait de pénétrer. La pièce était immense, et presque vide, avec toutefois une sorte de balcon au fond de la salle, surplombant la pièce.
-- Lucius... montre-toi !
Soudain, un violent éclair vint frapper le balcon dans un vacarme d'enfer et éblouissant tout le monde. Une épaisse fumée se répandit aussitôt dans la salle, et une voix rauque et profonde se fit entendre.
-- Bienvenue, votre Altesse. Je n'en attendais pas moins de votre part.
La fumée se dissipa, laissant voir Lucius en personne assis sur son trône de pierre, les mains jointes. Tout le monde recula, sous l'effet de surprise, mais Agdar était le seul à ne pas agir ainsi. Il essaya de ne pas se laisser impressionner.
-- Je me dois de vous applaudir, vous et vos amis, d'être venu jusqu'à moi. Mais sachez que vous n'avez fait que courir à votre perte et perdre votre temps en faisant ainsi.
-- TAISEZ-VOUS ! s'exclama Agdar. Si je dois mourir, qu'il en soit ainsi, mais pas avant de vous avoir tué.
Lucius exprima un petit rire sarcastique.
-- Vous êtes courageux, votre Altesse, trop même. Votre courage vous empêche de voir la réalité. N'avez-vous aucune idée de mes pouvoirs ?
-- Je sais de quoi vous êtes capable : vous avez le pouvoir de contrôler la glace.
-- Oh, je vois : vous avez réussi à comprendre les "mystérieuses" conditions de la mort d'un de vos homme. Mais regardez donc de quoi je suis vraiment capable.
Sur ces mots, Lucius se leva de son trône et leva les bras au ciel. De la neige jaillit de ses mains, et bientôt il provoqua une énorme tempête de neige qui balaya toute la pièce. Il fit cesser la tempête quelques secondes après.
-- Quel autre don que celui-ci pourrait être aussi... glaçant ?
A ce moment-là, Dahet se détacha de l'escorte et avança en direction de Lucius.
-- Tu m'as échappé pendant trop longtemps, Lucius. Cette fois, tu n'iras pas plus loin.
-- Dahet ! Cela faisait longtemps. Mais pourquoi t'obstines-tu toujours à me pourchasser ? Après tout ce temps passé, tu n'as pas pu me mettre la main dessus.
-- Pas cette fois, riposta Dahet. Maintenant que je suis pas seul dans cette tâche, tu es à ma merci.
Lucius éclata de rire, résonnant dans toute la pièce.
-- AH HA HA HA HA HA... Tu n'est pas seul parce que tu as décidé d'être assisté... par un mortel. Tu n'est même pas capable de montrer tes vrais pouvoirs, Dahet. Ou devrais-je dire...
En entendant cette phrase, Agdar ressentit un frisson parcourant son échine. Que voulait-dire Lucius ? Quels étaient les " vrais pouvoirs " de Dahet ?
-- NE M'APPELLE PLUS COMME CA ! sermonna Dahet.
-- Te serais-tu repenti de ton maître ? continua Lucius.
Agdar ne comprenait plus rien : Dahet n'aurait donc pas montré qui il était vraiment. Il décida d'en savoir plus.
-- Dahet, je ne comprend pas d'où veut en venir Lucius à propos de vous. Vos pouvoirs... votre maître...
-- Ne l'écoutez pas, coupa Dahet. Il essaye de vous tromper.
Lucius éclata à nouveau de rire
-- HA HA HA HA... Je vois que votre laquais de service ne vous a pas tout dit, votre Altesse. Après tout, c'est normal.
Agdar ne savait plus où il en était. Il voulut poser quelques questions sur la vérité à Dahet, mais entretemps, Grand Pabbie s'avança.
-- Peu importe ce que vous racontez, pourquoi en voulez-vous à la reine d'Arendelle ?
-- Tiens, répondit Lucius, voici donc le bienfaiteur du grand roi Agdar. Je suis tout de même sincèrement impressionné qu'une si petite et insignifiante créature ait pu réussir à venir à bout de mes hommes.
Et il applaudit ironiquement, ce qui ne semblait guère plaire à Grand Pabbie.
-- Comment osez-vous avoir l'audace de traitez les miens de créature ? Vous ne vous êtes même pas regardé, vampire que vous êtes.
-- Mais mon cher, sachez qu'il y a une différence de puissance entre un troll et un vampire. Les trolls ne peuvent que se cacher aux yeux des humains. Mais les vampires, eux, le peuvent. La raison, me diriez-vous ? Nous sommes bénis par la nuit, elle nous offrent de puissants pouvoirs et nous n'avons donc pas peur de nous montrer aux humains.
-- Tout cela ne répond pas à notre question, intervint Agdar. Pourquoi ma femme serait celle dont la beauté serait supérieure à celle de Vénus ?
Mais Lucius, au lieu d'expliquer, fronça les sourcils.
-- Pardon ? Vous dites ?
-- Ma femme...
L'instant d'après, il y eut un long silence. Puis Lucius commença à rire doucement, puis un peu plus fort, puis plus fort, jusqu'à rire bruyamment, faisant résonner sa voix dans toute la pièce.
"Mais qu'est-ce que j'ai dit ?" pensa Agdar.
-- Vous croyez vraiment que je court après votre femme juste parce que je pense que sa beauté serait "supérieure à celle de Vénus", comme vous dites ? Mon pauvre seigneur Agdar, quand allez-vous enfin comprendre où je veux en venir ?
Agdar n'en pouvait plus de ne rien comprendre. La mystérieuse et supposée vraie identité de Dahet, le discours incompréhensible de Lucius au sujet d'Idun, ... Il voulait en finir, et le plus vite possible.
-- Cette discussion va beaucoup trop loin, Lucius. Finissons-en tout de suite !
-- Comme ça, vous refusez de connaître la vérité ? répondit Lucius. Très bien, vous ne me laissez pas le choix.
Lucius claqua dans ses doigts. Bientôt, un bruit sourd se fit entendre. Des ouvertures se créèrent dans les murs, laissant déferler des vagues de vampires envahir la pièce.
-- Voyons voir ce que vous et vos hommes valez.
Un premier vampire se jeta sur Agdar, qui eut le temps de lui trancher la tête. D'autres vampires accoururent : bientôt, de violents affrontements éclatèrent entre les soldats d'Agdar et les vampires de Lucius, qui étaient un peu plus nombreux.
Après avoir décapité le premier vampire, Agdar fit face au vampire le plus imposant, celui qui l'avait blessé lors de l'attaque du campement. Ce dernier sortit ses griffes et porta un coup d'estoc vers Agdar. Mais celui-ci para le coup avec son épée et tenta de trancher la main du vampire. Celui-ci la retira aussitôt et porta un autre coup de griffe sur le torse d'Agdar. Il réussit à le toucher très légèrement, mais malgré la douleur Agdar avait encore la force de se battre. A nouveau le vampire porta un autre coup d'estoc, mais Agdar l'évita de nouveau, se pencha rapidement et porta un coup de taille au niveau des genoux. Le vampire trébucha et tenta de se relever, mais Agdar réagit au dernier instant et planta sa lame dans le ventre du vampire, qui poussa un hurlement aigue.
Un vampire tenta d'attraper Grand Pabbie par la tête, mais celui-ci se replia sur lui-même et roula dans tous les sens afin de déstabiliser le vampire. Celui-ci commença à avoir le tournis, Grand Pabbie en profita pour grimper sur son dos, à durcir son poing et à frapper sur son crâne. Mais le vampire se remit rapidement de son tournis, attrapa Grand Pabbie par la cape et le jeta à terre. Il tenta ensuite de l'écraser avec son pied, mais Grand Pabbie s'esquiva et sauta en l'air. Arrivé au niveau des yeux du vampire, il durcit de nouveau son poing et asséna un très violent coup de poing au visage du vampire, brisant presque son front par la même occasion. Le vampire, sous l'effet du choc tomba à la renverse.
Elrik et les deux gardes qui l'accompagnait se trouvèrent face à un vampire assez agité : il n'arrêtait pas de hurler de manière hystérique et d'agiter ses bras griffus. Elrik ordonna à ses deux hommes d'essayer de le distraire pendant qu'il se chargerait de le tuer. Mais les deux soldats ne firent pas long feu face au vampire : l'un d'eux fut tué d'un coup de griffe dans le torse et l'autre se fit broyer la colonne vertébrale. Elrik était maintenant seul au combat. Mais il essaya de ne pas se laisser impressionner : il prit son épée à deux mains, et tout en s'approchant du vampire s'en servit comme bouclier afin de parer les coups. Mais le vampire donnait des coups tellement forts que la parade fut presque inutile et Elrik faillit être assommé à plusieurs reprises. Mais soudain, une idée lui vint à l'esprit : il tenta une nouvelle parade et attendit que le vampire le rua de coups. L'instant arrivé, Elrik tint bon afin de ne pas tomber et de laisser le temps au vampire de le tuer. Il attendait en fait que le vampire calme sa fureur pour pouvoir l'achever. Et en effet, celui-ci n'en pouvait plus et commença à s'essouffler. Elrik en profita pour transpercer son abdomen et à retourner sa lame afin de faire souffrir encore plus le vampire. Celui-ci, dans un dernier effort tenta d'attraper le cou d'Elrik et à le tordre, mais il ne pouvait plus supporter la situation et tomba, inerte.
Quatre vampires encerclèrent Dahet. L'un d'eux commença à s'approcher de lui, mais Dahet le maintient à distance en brandissant une bouteille d'eau bénite à la main qu'il menaçait de faire éclater, mais un autre vampire se jeta sur lui, dans son dos. Dahet avait , cependant senti sa présence et se baissa au dernier moment, laissant le vampire embusqué tomber sur l'autre. Un autre vampire tenta de le renverser en lui attrapant les jambes, mais Dahet s'écarta au dernier moment. Le vampire se releva et se rua sur lui, mais Dahet lui empoigna les deux mâchoires et, dans un geste rapide et précis, lui fit avaler sa bouteille d'eau bénite. Le vampire commença à se tordre de douleur en se tenant le ventre, comme si la bouteille d'eau bénite le brûlait de l'intérieur. Il finit par laisser échapper une épaisse fumée grise de sa mâchoire et s'écroula. Cependant, le dernier vampire se jeta sur Dahet et le plaqua au sol. Il tenta de le mordre au cou, mais Dahet le retenait de toute ses forces, mais il n'en pouvait plus au bout d'un petit moment, ses forces commençaient à faiblir. Mais dans un ultime effort, il réussit à s'emparer d'une dague cachée dans sa robe et lacéra le visage du vampire avec. Celui-ci recula de douleur et dégagea le sang qui coulait de son visage. Il tenta ensuite de griffer Dahet au torse, mais celui-ci para le coup avec son bras, ré-empoigna le bras du vampire et le retourna en lui brisant les os. Puis il planta sa dague dans le torse du vampire et lui tailla une ouverture, laissant échapper ses entrailles.
Les combats venaient de se finir mais à l'exception des deux soldats d'Elirk, il n'y eut aucun autre mort, mais beaucoup de soldats d'Agdar furent gravement blessés. Lucius ré-applaudit encore une fois.
-- Bravo, votre Altesse ! Là, vous m'impressionnez encore plus : vous avez tué tous mes vampires et vous n'avez subi aucune perte importante.
-- C'est parce que j'ai ordonné à mes hommes de garder le courage et la détermination d'aller jusqu'au bout de notre mission, répondit sèchement Agdar. Lorsque l'on ressent le courage et la détermination de quelqu'un d'autre dans une même tâche en commun, cela nous donne aussi le courage de le faire.
-- Vraiment ? répondit Lucius. Alors que dites-vous de ça ?
D'un geste, Lucius souleva sa cape et la retira aussitôt... laissant voir Idun et Gerda, ligotées et les larmes aux yeux.
-- IDUN ! NON, IMPOSSIBLE !
Agdar ne pouvait y croire : Idun était partie avec sa servante au Royaume des Îles du Sud pour être en sécurité, et les voilà entre les griffes de Lucius. Comment est-ce possible ?
-- Vous avez enfreint deux fois les règles du jeu : premièrement vous refusez de me livrez votre femme, et deuxièmement vous acceptez l'aide d'un troll. Cela va vous coûter très cher, seigneur Agdar. Et à commencer par votre femme, assurément.
-- RENDEZ-LA MOI IMMEDIATEMENT !!! JE VOUS INTERDIT DE LUI TOUCHER LE MOINDRE DE SES CHEVEUX !!!
-- Tiens, pourquoi pas ? rigola Lucius.
Agdar ne comprenait pas : Lucius avait-il fini de comprendre ? Non, en fait : au lieu de lui rendre Idun, il enleva par sa magie les cordages de Gerda et la poussa par-dessus le balcon. Elrik, qui était à côté d'Agdar réussit à la rattraper.
-- Mon Dieu, vous allez bien, madame ?
-- Ou... oui, ça va. Mais par pitié, sauvez ma reine !
-- Oh mince excusez-moi, s'exclama Lucius dans un éclat de rire. Je viens de confondre votre reine avec votre servante. Enfin, de toute façon elle ne me servirait à rien, alors à quoi bon.
-- Arrêtez avec vos stupides plaisanteries, sermonna Grand Pabbie, et rendez nous tout de suite la reine Idun avant que je ne me fâche.
-- Mon Dieu ! Maman j'ai peur, se moqua Lucius. Le grand méchant troll va venir me dévorer. Ou devrais-je plutôt dire " Le tout petit troll va venir me dévorer, mais il aura bien du mal ".
-- ASSEZ !!!
Agdar tenta de foncer sur Lucius, mais il fut retenue par Elrik.
-- Agdar, as-tu oublié ce que je t'ai dit ?
-- Laisse-moi Elrik ! Ma femme est en danger et elle compte plus à l'instant.
Cette fois, c'est Idun qui intervint.
-- Non Agdar ! Laisse-moi, ça ne sert à rien. Tu courras à ta perte si tu continue ainsi.
-- Mais, Idun...
-- Non Agdar, Lucius t'as trompé sur toute la ligne : ce n'est pas moi celle qu'il cherche, c'est...
-- SILENCE ! coupa Lucius. Votre mari ne voulait rien savoir, alors ne lui gâchez pas ce plaisir.
Puis il se tourna vers Agdar.
-- Vous avez tant accompli en si peu de temps, mais maintenant c'est terminé.
Il lança un pic de glace contre un mur, faisant apparaître une sorte de portail magique. Il lança Idun à l'intérieur et se tourna de nouveau vers Agdar.
-- Si vous avez encore la force de vous battre, alors prouvez-le : je laisse le portail ouvert et je vous souhaite bonne chance pour le franchir.
Et il enleva l'anneau qu'il portait à son doigt avant de le jeter dans la salle et de franchir le portail à son tour.
-- Qu'est-ce que c'est que cette anneau ?
Grand Pabbie s'approcha du bijou, mais à peine le toucha-t-il que celui-ci laissa échapper un raie de lumière aveuglant. Il prit bientôt la forme d'un cône à l'envers et laissa ensuite apparaître... Gergoth.
-- Mais c'est quoi cette horreur ? poussa Gerda.
Gergoth poussa un rugissement assourdissant. Il commença à s'accroupir et à sauter en l'air en direction d'Agdar, mais il eut à peine le temps d'esquiver le plaquage.
-- Vite, les soldats encore debout, emmenez les blessés en sécurité et tuez cette bestiole !
Quelques soldats encore debout se dépêchèrent d'emmener les blessés, ainsi que Gerda vers le couloir d'où ils étaient arrivés tandis que d'autres brandirent leurs épées et se ruèrent sur Gergoth en faisant attention à ses plaquages.
Agdar leva son épée et porta un coup sur la jambe de la grosse bestiole, mais celle-ci ne ressentit qu'un chatouillis et donna un grand coup de patte sur Agdar, qui fut projeté. Elrik et Grand Pabbie se pressèrent de lui porter secours.
-- Vous ne devez pas rester ici, votre Altesse, s'exclama Grand Pabbie. Vous devez sauver votre femme immédiatement.
-- Notre ami a raison, continua Elrik. Laisse nous nous occuper de cette créature et va vite rattraper Lucius.
Malgré le choc subi, Agdar arrivait encore à parler.
-- Mais... non, je...
-- Agdar, tu l'as dit toi-même : " Ta femme est en danger et elle compte plus à l'instant ". Rattrape la tant que c'est encore possible. Vite !
-- ... d'accord. Fais attention à toi. Et vous aussi, Grand Pabbie.
Doucement, Agdar se releva, reprit son épée et commença à longer le mur pour parvenir au portail. Soudain, Gergoth commença à se replier sur lui-même, et au bout d'un petit moment, se releva brusquement en lâchant, par son tronc déchiqueté, un gaz de couleur violet qui se répandit rapidement dans toute la pièce. Tout le monde se mit à tousser, mais Agdar se plaqua alors la main devant le visage pour ne pas inhaler la fumée. Il fonça vers le portail, mais Gergoth fit à nouveau un autre saut, sur place cette fois, et en retombant fit effondrer une partie du plafond. Agdar se dépêcha d'atteindre une partie du portail et réussit à s'y engouffrer en évitant de justesse un morceau du plafond qui tombait sur lui.
-- On ne va jamais y arriver, dit Elrik à Grand Pabbie, cette bestiole est beaucoup plus forte qu'on ne l'imaginais.
-- Courage, répondit Grand Pabbie. Si nous ne pouvons pas la tuer, pourrons-nous au moins l'affaiblir.
Soudain, Gergoth ouvrit grand sa gueule et aspira de l'air. Il gonfla son abdomen à mesure qu'il aspirait encore de l'air, tant et si bien qu'il faillit exploser. Mais alors que son abdomen s'apprêtait à éclater, il relâcha toute l'air ingurgité à la face des soldats. Ils furent tous balayé de la pièce en un rien de temps. Seuls Elrik et Grand Pabbie y résistèrent en se plaquant contre un mur. Gergoth les aperçut bientôt et fonça sur eux, la gueule grande ouverte, s'apprêtant à les avaler. Mais ils esquivèrent la charge, Elrik le contourna et s'agrippa à un morceau de peau rugueux de la jambe gauche. Il y grimpa et planta son épée dans le genou du monstre, qui poussa un hurlement féroce et agita sa jambe pour faire tomber Elrik. Celui-ci essaya de tenir bon, mais fut rapidement mis à terre. Gergoth se retourna et rouvrit de nouveau sa gueule. Mais cette fois, une boule de lumière aveuglante scintilla au fond de sa gorge et grossit au fur et à mesure que le monstre inspirait encore de l'air. Elrik s'écarta aussitôt tandis que Gergoth lâcha un énorme faisceau de lumière dévastateur qui chauffa le sol de la salle, à tel point que marcher était encore plus pénible que d'essayer de porter un coup. Elrik entendit Grand Pabbie l'appeler.
-- J'ai un plan, venez vite à moi.
Rapidement, Elrik courut rejoindre Grand Pabbie en évitant une nouvelle charge de Gergoth. la situation tourna bientôt à l'avantage, car la charge de Gergoth étant trop brutale, celui-ci se retrouva la tête coincée dans le mur.
-- Si nos armes ne peuvent le blesser, il faudrait essayer de retourner sa force contre lui.
-- Retourner sa force contre lui ? Mais comment ?
-- Soulevez-moi et quand il ouvrira sa gueule, lancez-y moi dedans.
-- Mais vous êtes fous ?
-- Non, vous allez voir quand je serais ressorti.
Au même moment, Gergoth se décoinça la tête et se tourna vers le duo. De nouveau il ouvrit grand sa gueule.
-- Vite, soulevez et lancez moi dans la gueule. Maintenant !
A contrecœur et ne comprenant pas le plan de Grand Pabbie, Elrik le souleva et le lança le plus loin qu'il puisse faire. Son lancer était juste : Grand Pabbie fut engloutie aussi sec, interrompant au passage l'attaque de Gergoth qui faillit s'étouffer. Aussitôt fait, Elrik en profita pour ressaisir son épée et à s'éloigner de Gergoth le plus possible. Mais celui-ci n'était pas dupe : il sauta en direction d'Elrik et le rattrapa en se postant devant lui. Il commença à ouvrir sa gueule et à fondre sur Elrik afin de le gober, mais celui-ci esquiva de justesse. S'ensuit un long moment où Elrik esquiva encore et encore les mâchoires du monstre et où ce monstre essaya sans cesse de l'attraper. Jusqu'à ce qu'il donna un grand coup de patte à Elrik, qui fut propulsé au loin. Il s'évanouit sous le choc. Gergoth s'approcha de lui et commença à charger son laser. Mais au moment de le lancer sur Elrik, sa gorge émit des raclements sourds... et Grand Pabbie s'en extirpa aussi sec, tenant une sphère brillante dans sa main.
-- Alors, mon gros, on a perdu quelque chose ?
Furieux, Gergoth fonça encore une fois sur Grand Pabbie, mais celui-ci pressa la sphère dans sa main et un mince trait de lumière s'en échappa, en transperçant la gorge de Gergoth. Celui-ci poussa un immense cri de douleur avant de s'effondrer dans un puissant vacarme.
-- Voilà, fit Grand Pabbie, une bonne chose de faite.
-- Mmmh... était quoi ?
Elrik venait de revenir à lui. Le choc venait de passer.
-- Grand Pabbie ? Vous avez tué la bête ? Mais comment ?
-- Regardez, fit Grand Pabbie en montrant la sphère qu'il tenait toujours. C'était dans la gorge de la bestiole. C'est là d'où il puisait la puissance de son laser.
-- Ah !! J'ai compris maintenant où vous voulait en venir par " retourner sa force contre lui ". Vous êtes malins, dit donc.
Entretemps, les soldats balayés par l'attaque venteux de Gergoth étaient en train de se relever.
-- Ne bougez pas, fit Grand Pabbie, je vais vous...
-- Une seconde, coupa Elrik, à part Agdar, il ne manquerait pas...
Il s'arrêta net et compta tous les soldats présents avant que...
-- AAAAAHHH !!! Où est passé Dahet ?
Voici le sixième chapitre de ma fanfic. Agdar et ses amis vont enfin faire face à Lucius en personne. Mais ils leur faudra encore affronter d'autres épreuves avant d'arriver jusqu'à lui.
P.S : j'ai modifié le chapitre 4 ainsi que la date : désormais, l'histoire se passe en 1831, et la servante s'occupant d'Idun lors du voyage est en fait Gerda, donc ne soyez pas surpris de...
Chapitre 6 : Ca passe ou ça casse
Le couloir était obscur. Personne ne pouvait voir à plus de deux mètres sans sa torche. Les parois et le sol étaient lisses et glissantes et certains soldats, dont Agdar et Elirk manquèrent de tomber. Mais malgré tout, il fallait faire très attention de ne pas faire de bruit, afin de ne pas attirer Lucius et ses serviteurs.
-- La magie est de plus en plus forte, murmura Grand Pabbie. Nous nous rapprochons de Lucius, je le sens.
-- Je vous crois, murmura Agdar. Plus nous avançons et plus je me sens mal. Comme si quelque chose essayait de me retenir.
-- C'est encore une des ruses de Lucius, murmura Dahet. Il utilise souvent cette magie pour tester la bravoure et le courage des gens qui osent venir à lui pour le défier.
Malgré l'envie de repartir, Agdar continua à suivre Grand Pabbie, tenant fermement sa torche en main. Chaque instant écoulé paraissait pénible à surmonter : entre continuer et repartir, Agdar ne savait, par moments presque plus quoi choisir. Mais il faut continuer, ne cessa-t-il de se répéter. Entretemps, il ne cessa de caresser le pendentif d'Idun afin de garder le courage d'aller jusqu'au bout. Soudain, il entendit Elrik se cogner quelque part.
-- Aïe ! Qu'est-ce que c'était ?
-- Chut, moins fort.
Agdar porta sa torche vers l'endroit où venait de se cogner Elrik... et découvrit qu'il s'agissait d'une gargouille, sculptée à même la roche.
-- Mon Dieu !
-- Aucun doute là-dessus, murmura Dahet. Lucius est bien caché là.
-- Alors dépêchons-nous, murmura Agdar. Plus vite nous arriverons jusqu'à lui, mieux ce sera.
Ils se remirent en marche en faisant toujours attention de ne pas faire de bruit. Quelques mètres plus loin, toujours dans le noir ils arrivèrent dans un endroit plus spacieux car les parois des murs s'étendaient sur les côtés. Ils firent quelques pas, mais Grand Pabbie, tout en parlant à voix basse ordonna de s'arrêter.
-- Halte !
-- Qu'y a-t-il ? demanda Agdar.
Grand Pabbie ferma les yeux et joignit ses mains. Il resta ainsi quelques instants avant de se retourner vers Agdar.
-- Nous ne sommes pas seuls, votre Majesté. Je sens une autre présence en ces lieux.
-- Un autre présence ?
Soudain, des torches posées contres les murs s'allumèrent toutes seules, illuminant la pièce où Agdar, ses amis et son escorte venait de pénétrer. La pièce était immense, et presque vide, avec toutefois une sorte de balcon au fond de la salle, surplombant la pièce.
-- Lucius... montre-toi !
Soudain, un violent éclair vint frapper le balcon dans un vacarme d'enfer et éblouissant tout le monde. Une épaisse fumée se répandit aussitôt dans la salle, et une voix rauque et profonde se fit entendre.
-- Bienvenue, votre Altesse. Je n'en attendais pas moins de votre part.
La fumée se dissipa, laissant voir Lucius en personne assis sur son trône de pierre, les mains jointes. Tout le monde recula, sous l'effet de surprise, mais Agdar était le seul à ne pas agir ainsi. Il essaya de ne pas se laisser impressionner.
-- Je me dois de vous applaudir, vous et vos amis, d'être venu jusqu'à moi. Mais sachez que vous n'avez fait que courir à votre perte et perdre votre temps en faisant ainsi.
-- TAISEZ-VOUS ! s'exclama Agdar. Si je dois mourir, qu'il en soit ainsi, mais pas avant de vous avoir tué.
Lucius exprima un petit rire sarcastique.
-- Vous êtes courageux, votre Altesse, trop même. Votre courage vous empêche de voir la réalité. N'avez-vous aucune idée de mes pouvoirs ?
-- Je sais de quoi vous êtes capable : vous avez le pouvoir de contrôler la glace.
-- Oh, je vois : vous avez réussi à comprendre les "mystérieuses" conditions de la mort d'un de vos homme. Mais regardez donc de quoi je suis vraiment capable.
Sur ces mots, Lucius se leva de son trône et leva les bras au ciel. De la neige jaillit de ses mains, et bientôt il provoqua une énorme tempête de neige qui balaya toute la pièce. Il fit cesser la tempête quelques secondes après.
-- Quel autre don que celui-ci pourrait être aussi... glaçant ?
A ce moment-là, Dahet se détacha de l'escorte et avança en direction de Lucius.
-- Tu m'as échappé pendant trop longtemps, Lucius. Cette fois, tu n'iras pas plus loin.
-- Dahet ! Cela faisait longtemps. Mais pourquoi t'obstines-tu toujours à me pourchasser ? Après tout ce temps passé, tu n'as pas pu me mettre la main dessus.
-- Pas cette fois, riposta Dahet. Maintenant que je suis pas seul dans cette tâche, tu es à ma merci.
Lucius éclata de rire, résonnant dans toute la pièce.
-- AH HA HA HA HA HA... Tu n'est pas seul parce que tu as décidé d'être assisté... par un mortel. Tu n'est même pas capable de montrer tes vrais pouvoirs, Dahet. Ou devrais-je dire...
En entendant cette phrase, Agdar ressentit un frisson parcourant son échine. Que voulait-dire Lucius ? Quels étaient les " vrais pouvoirs " de Dahet ?
-- NE M'APPELLE PLUS COMME CA ! sermonna Dahet.
-- Te serais-tu repenti de ton maître ? continua Lucius.
Agdar ne comprenait plus rien : Dahet n'aurait donc pas montré qui il était vraiment. Il décida d'en savoir plus.
-- Dahet, je ne comprend pas d'où veut en venir Lucius à propos de vous. Vos pouvoirs... votre maître...
-- Ne l'écoutez pas, coupa Dahet. Il essaye de vous tromper.
Lucius éclata à nouveau de rire
-- HA HA HA HA... Je vois que votre laquais de service ne vous a pas tout dit, votre Altesse. Après tout, c'est normal.
Agdar ne savait plus où il en était. Il voulut poser quelques questions sur la vérité à Dahet, mais entretemps, Grand Pabbie s'avança.
-- Peu importe ce que vous racontez, pourquoi en voulez-vous à la reine d'Arendelle ?
-- Tiens, répondit Lucius, voici donc le bienfaiteur du grand roi Agdar. Je suis tout de même sincèrement impressionné qu'une si petite et insignifiante créature ait pu réussir à venir à bout de mes hommes.
Et il applaudit ironiquement, ce qui ne semblait guère plaire à Grand Pabbie.
-- Comment osez-vous avoir l'audace de traitez les miens de créature ? Vous ne vous êtes même pas regardé, vampire que vous êtes.
-- Mais mon cher, sachez qu'il y a une différence de puissance entre un troll et un vampire. Les trolls ne peuvent que se cacher aux yeux des humains. Mais les vampires, eux, le peuvent. La raison, me diriez-vous ? Nous sommes bénis par la nuit, elle nous offrent de puissants pouvoirs et nous n'avons donc pas peur de nous montrer aux humains.
-- Tout cela ne répond pas à notre question, intervint Agdar. Pourquoi ma femme serait celle dont la beauté serait supérieure à celle de Vénus ?
Mais Lucius, au lieu d'expliquer, fronça les sourcils.
-- Pardon ? Vous dites ?
-- Ma femme...
L'instant d'après, il y eut un long silence. Puis Lucius commença à rire doucement, puis un peu plus fort, puis plus fort, jusqu'à rire bruyamment, faisant résonner sa voix dans toute la pièce.
"Mais qu'est-ce que j'ai dit ?" pensa Agdar.
-- Vous croyez vraiment que je court après votre femme juste parce que je pense que sa beauté serait "supérieure à celle de Vénus", comme vous dites ? Mon pauvre seigneur Agdar, quand allez-vous enfin comprendre où je veux en venir ?
Agdar n'en pouvait plus de ne rien comprendre. La mystérieuse et supposée vraie identité de Dahet, le discours incompréhensible de Lucius au sujet d'Idun, ... Il voulait en finir, et le plus vite possible.
-- Cette discussion va beaucoup trop loin, Lucius. Finissons-en tout de suite !
-- Comme ça, vous refusez de connaître la vérité ? répondit Lucius. Très bien, vous ne me laissez pas le choix.
Lucius claqua dans ses doigts. Bientôt, un bruit sourd se fit entendre. Des ouvertures se créèrent dans les murs, laissant déferler des vagues de vampires envahir la pièce.
-- Voyons voir ce que vous et vos hommes valez.
Un premier vampire se jeta sur Agdar, qui eut le temps de lui trancher la tête. D'autres vampires accoururent : bientôt, de violents affrontements éclatèrent entre les soldats d'Agdar et les vampires de Lucius, qui étaient un peu plus nombreux.
Après avoir décapité le premier vampire, Agdar fit face au vampire le plus imposant, celui qui l'avait blessé lors de l'attaque du campement. Ce dernier sortit ses griffes et porta un coup d'estoc vers Agdar. Mais celui-ci para le coup avec son épée et tenta de trancher la main du vampire. Celui-ci la retira aussitôt et porta un autre coup de griffe sur le torse d'Agdar. Il réussit à le toucher très légèrement, mais malgré la douleur Agdar avait encore la force de se battre. A nouveau le vampire porta un autre coup d'estoc, mais Agdar l'évita de nouveau, se pencha rapidement et porta un coup de taille au niveau des genoux. Le vampire trébucha et tenta de se relever, mais Agdar réagit au dernier instant et planta sa lame dans le ventre du vampire, qui poussa un hurlement aigue.
Un vampire tenta d'attraper Grand Pabbie par la tête, mais celui-ci se replia sur lui-même et roula dans tous les sens afin de déstabiliser le vampire. Celui-ci commença à avoir le tournis, Grand Pabbie en profita pour grimper sur son dos, à durcir son poing et à frapper sur son crâne. Mais le vampire se remit rapidement de son tournis, attrapa Grand Pabbie par la cape et le jeta à terre. Il tenta ensuite de l'écraser avec son pied, mais Grand Pabbie s'esquiva et sauta en l'air. Arrivé au niveau des yeux du vampire, il durcit de nouveau son poing et asséna un très violent coup de poing au visage du vampire, brisant presque son front par la même occasion. Le vampire, sous l'effet du choc tomba à la renverse.
Elrik et les deux gardes qui l'accompagnait se trouvèrent face à un vampire assez agité : il n'arrêtait pas de hurler de manière hystérique et d'agiter ses bras griffus. Elrik ordonna à ses deux hommes d'essayer de le distraire pendant qu'il se chargerait de le tuer. Mais les deux soldats ne firent pas long feu face au vampire : l'un d'eux fut tué d'un coup de griffe dans le torse et l'autre se fit broyer la colonne vertébrale. Elrik était maintenant seul au combat. Mais il essaya de ne pas se laisser impressionner : il prit son épée à deux mains, et tout en s'approchant du vampire s'en servit comme bouclier afin de parer les coups. Mais le vampire donnait des coups tellement forts que la parade fut presque inutile et Elrik faillit être assommé à plusieurs reprises. Mais soudain, une idée lui vint à l'esprit : il tenta une nouvelle parade et attendit que le vampire le rua de coups. L'instant arrivé, Elrik tint bon afin de ne pas tomber et de laisser le temps au vampire de le tuer. Il attendait en fait que le vampire calme sa fureur pour pouvoir l'achever. Et en effet, celui-ci n'en pouvait plus et commença à s'essouffler. Elrik en profita pour transpercer son abdomen et à retourner sa lame afin de faire souffrir encore plus le vampire. Celui-ci, dans un dernier effort tenta d'attraper le cou d'Elrik et à le tordre, mais il ne pouvait plus supporter la situation et tomba, inerte.
Quatre vampires encerclèrent Dahet. L'un d'eux commença à s'approcher de lui, mais Dahet le maintient à distance en brandissant une bouteille d'eau bénite à la main qu'il menaçait de faire éclater, mais un autre vampire se jeta sur lui, dans son dos. Dahet avait , cependant senti sa présence et se baissa au dernier moment, laissant le vampire embusqué tomber sur l'autre. Un autre vampire tenta de le renverser en lui attrapant les jambes, mais Dahet s'écarta au dernier moment. Le vampire se releva et se rua sur lui, mais Dahet lui empoigna les deux mâchoires et, dans un geste rapide et précis, lui fit avaler sa bouteille d'eau bénite. Le vampire commença à se tordre de douleur en se tenant le ventre, comme si la bouteille d'eau bénite le brûlait de l'intérieur. Il finit par laisser échapper une épaisse fumée grise de sa mâchoire et s'écroula. Cependant, le dernier vampire se jeta sur Dahet et le plaqua au sol. Il tenta de le mordre au cou, mais Dahet le retenait de toute ses forces, mais il n'en pouvait plus au bout d'un petit moment, ses forces commençaient à faiblir. Mais dans un ultime effort, il réussit à s'emparer d'une dague cachée dans sa robe et lacéra le visage du vampire avec. Celui-ci recula de douleur et dégagea le sang qui coulait de son visage. Il tenta ensuite de griffer Dahet au torse, mais celui-ci para le coup avec son bras, ré-empoigna le bras du vampire et le retourna en lui brisant les os. Puis il planta sa dague dans le torse du vampire et lui tailla une ouverture, laissant échapper ses entrailles.
Les combats venaient de se finir mais à l'exception des deux soldats d'Elirk, il n'y eut aucun autre mort, mais beaucoup de soldats d'Agdar furent gravement blessés. Lucius ré-applaudit encore une fois.
-- Bravo, votre Altesse ! Là, vous m'impressionnez encore plus : vous avez tué tous mes vampires et vous n'avez subi aucune perte importante.
-- C'est parce que j'ai ordonné à mes hommes de garder le courage et la détermination d'aller jusqu'au bout de notre mission, répondit sèchement Agdar. Lorsque l'on ressent le courage et la détermination de quelqu'un d'autre dans une même tâche en commun, cela nous donne aussi le courage de le faire.
-- Vraiment ? répondit Lucius. Alors que dites-vous de ça ?
D'un geste, Lucius souleva sa cape et la retira aussitôt... laissant voir Idun et Gerda, ligotées et les larmes aux yeux.
-- IDUN ! NON, IMPOSSIBLE !
Agdar ne pouvait y croire : Idun était partie avec sa servante au Royaume des Îles du Sud pour être en sécurité, et les voilà entre les griffes de Lucius. Comment est-ce possible ?
-- Vous avez enfreint deux fois les règles du jeu : premièrement vous refusez de me livrez votre femme, et deuxièmement vous acceptez l'aide d'un troll. Cela va vous coûter très cher, seigneur Agdar. Et à commencer par votre femme, assurément.
-- RENDEZ-LA MOI IMMEDIATEMENT !!! JE VOUS INTERDIT DE LUI TOUCHER LE MOINDRE DE SES CHEVEUX !!!
-- Tiens, pourquoi pas ? rigola Lucius.
Agdar ne comprenait pas : Lucius avait-il fini de comprendre ? Non, en fait : au lieu de lui rendre Idun, il enleva par sa magie les cordages de Gerda et la poussa par-dessus le balcon. Elrik, qui était à côté d'Agdar réussit à la rattraper.
-- Mon Dieu, vous allez bien, madame ?
-- Ou... oui, ça va. Mais par pitié, sauvez ma reine !
-- Oh mince excusez-moi, s'exclama Lucius dans un éclat de rire. Je viens de confondre votre reine avec votre servante. Enfin, de toute façon elle ne me servirait à rien, alors à quoi bon.
-- Arrêtez avec vos stupides plaisanteries, sermonna Grand Pabbie, et rendez nous tout de suite la reine Idun avant que je ne me fâche.
-- Mon Dieu ! Maman j'ai peur, se moqua Lucius. Le grand méchant troll va venir me dévorer. Ou devrais-je plutôt dire " Le tout petit troll va venir me dévorer, mais il aura bien du mal ".
-- ASSEZ !!!
Agdar tenta de foncer sur Lucius, mais il fut retenue par Elrik.
-- Agdar, as-tu oublié ce que je t'ai dit ?
-- Laisse-moi Elrik ! Ma femme est en danger et elle compte plus à l'instant.
Cette fois, c'est Idun qui intervint.
-- Non Agdar ! Laisse-moi, ça ne sert à rien. Tu courras à ta perte si tu continue ainsi.
-- Mais, Idun...
-- Non Agdar, Lucius t'as trompé sur toute la ligne : ce n'est pas moi celle qu'il cherche, c'est...
-- SILENCE ! coupa Lucius. Votre mari ne voulait rien savoir, alors ne lui gâchez pas ce plaisir.
Puis il se tourna vers Agdar.
-- Vous avez tant accompli en si peu de temps, mais maintenant c'est terminé.
Il lança un pic de glace contre un mur, faisant apparaître une sorte de portail magique. Il lança Idun à l'intérieur et se tourna de nouveau vers Agdar.
-- Si vous avez encore la force de vous battre, alors prouvez-le : je laisse le portail ouvert et je vous souhaite bonne chance pour le franchir.
Et il enleva l'anneau qu'il portait à son doigt avant de le jeter dans la salle et de franchir le portail à son tour.
-- Qu'est-ce que c'est que cette anneau ?
Grand Pabbie s'approcha du bijou, mais à peine le toucha-t-il que celui-ci laissa échapper un raie de lumière aveuglant. Il prit bientôt la forme d'un cône à l'envers et laissa ensuite apparaître... Gergoth.
-- Mais c'est quoi cette horreur ? poussa Gerda.
Gergoth poussa un rugissement assourdissant. Il commença à s'accroupir et à sauter en l'air en direction d'Agdar, mais il eut à peine le temps d'esquiver le plaquage.
-- Vite, les soldats encore debout, emmenez les blessés en sécurité et tuez cette bestiole !
Quelques soldats encore debout se dépêchèrent d'emmener les blessés, ainsi que Gerda vers le couloir d'où ils étaient arrivés tandis que d'autres brandirent leurs épées et se ruèrent sur Gergoth en faisant attention à ses plaquages.
Agdar leva son épée et porta un coup sur la jambe de la grosse bestiole, mais celle-ci ne ressentit qu'un chatouillis et donna un grand coup de patte sur Agdar, qui fut projeté. Elrik et Grand Pabbie se pressèrent de lui porter secours.
-- Vous ne devez pas rester ici, votre Altesse, s'exclama Grand Pabbie. Vous devez sauver votre femme immédiatement.
-- Notre ami a raison, continua Elrik. Laisse nous nous occuper de cette créature et va vite rattraper Lucius.
Malgré le choc subi, Agdar arrivait encore à parler.
-- Mais... non, je...
-- Agdar, tu l'as dit toi-même : " Ta femme est en danger et elle compte plus à l'instant ". Rattrape la tant que c'est encore possible. Vite !
-- ... d'accord. Fais attention à toi. Et vous aussi, Grand Pabbie.
Doucement, Agdar se releva, reprit son épée et commença à longer le mur pour parvenir au portail. Soudain, Gergoth commença à se replier sur lui-même, et au bout d'un petit moment, se releva brusquement en lâchant, par son tronc déchiqueté, un gaz de couleur violet qui se répandit rapidement dans toute la pièce. Tout le monde se mit à tousser, mais Agdar se plaqua alors la main devant le visage pour ne pas inhaler la fumée. Il fonça vers le portail, mais Gergoth fit à nouveau un autre saut, sur place cette fois, et en retombant fit effondrer une partie du plafond. Agdar se dépêcha d'atteindre une partie du portail et réussit à s'y engouffrer en évitant de justesse un morceau du plafond qui tombait sur lui.
-- On ne va jamais y arriver, dit Elrik à Grand Pabbie, cette bestiole est beaucoup plus forte qu'on ne l'imaginais.
-- Courage, répondit Grand Pabbie. Si nous ne pouvons pas la tuer, pourrons-nous au moins l'affaiblir.
Soudain, Gergoth ouvrit grand sa gueule et aspira de l'air. Il gonfla son abdomen à mesure qu'il aspirait encore de l'air, tant et si bien qu'il faillit exploser. Mais alors que son abdomen s'apprêtait à éclater, il relâcha toute l'air ingurgité à la face des soldats. Ils furent tous balayé de la pièce en un rien de temps. Seuls Elrik et Grand Pabbie y résistèrent en se plaquant contre un mur. Gergoth les aperçut bientôt et fonça sur eux, la gueule grande ouverte, s'apprêtant à les avaler. Mais ils esquivèrent la charge, Elrik le contourna et s'agrippa à un morceau de peau rugueux de la jambe gauche. Il y grimpa et planta son épée dans le genou du monstre, qui poussa un hurlement féroce et agita sa jambe pour faire tomber Elrik. Celui-ci essaya de tenir bon, mais fut rapidement mis à terre. Gergoth se retourna et rouvrit de nouveau sa gueule. Mais cette fois, une boule de lumière aveuglante scintilla au fond de sa gorge et grossit au fur et à mesure que le monstre inspirait encore de l'air. Elrik s'écarta aussitôt tandis que Gergoth lâcha un énorme faisceau de lumière dévastateur qui chauffa le sol de la salle, à tel point que marcher était encore plus pénible que d'essayer de porter un coup. Elrik entendit Grand Pabbie l'appeler.
-- J'ai un plan, venez vite à moi.
Rapidement, Elrik courut rejoindre Grand Pabbie en évitant une nouvelle charge de Gergoth. la situation tourna bientôt à l'avantage, car la charge de Gergoth étant trop brutale, celui-ci se retrouva la tête coincée dans le mur.
-- Si nos armes ne peuvent le blesser, il faudrait essayer de retourner sa force contre lui.
-- Retourner sa force contre lui ? Mais comment ?
-- Soulevez-moi et quand il ouvrira sa gueule, lancez-y moi dedans.
-- Mais vous êtes fous ?
-- Non, vous allez voir quand je serais ressorti.
Au même moment, Gergoth se décoinça la tête et se tourna vers le duo. De nouveau il ouvrit grand sa gueule.
-- Vite, soulevez et lancez moi dans la gueule. Maintenant !
A contrecœur et ne comprenant pas le plan de Grand Pabbie, Elrik le souleva et le lança le plus loin qu'il puisse faire. Son lancer était juste : Grand Pabbie fut engloutie aussi sec, interrompant au passage l'attaque de Gergoth qui faillit s'étouffer. Aussitôt fait, Elrik en profita pour ressaisir son épée et à s'éloigner de Gergoth le plus possible. Mais celui-ci n'était pas dupe : il sauta en direction d'Elrik et le rattrapa en se postant devant lui. Il commença à ouvrir sa gueule et à fondre sur Elrik afin de le gober, mais celui-ci esquiva de justesse. S'ensuit un long moment où Elrik esquiva encore et encore les mâchoires du monstre et où ce monstre essaya sans cesse de l'attraper. Jusqu'à ce qu'il donna un grand coup de patte à Elrik, qui fut propulsé au loin. Il s'évanouit sous le choc. Gergoth s'approcha de lui et commença à charger son laser. Mais au moment de le lancer sur Elrik, sa gorge émit des raclements sourds... et Grand Pabbie s'en extirpa aussi sec, tenant une sphère brillante dans sa main.
-- Alors, mon gros, on a perdu quelque chose ?
Furieux, Gergoth fonça encore une fois sur Grand Pabbie, mais celui-ci pressa la sphère dans sa main et un mince trait de lumière s'en échappa, en transperçant la gorge de Gergoth. Celui-ci poussa un immense cri de douleur avant de s'effondrer dans un puissant vacarme.
-- Voilà, fit Grand Pabbie, une bonne chose de faite.
-- Mmmh... était quoi ?
Elrik venait de revenir à lui. Le choc venait de passer.
-- Grand Pabbie ? Vous avez tué la bête ? Mais comment ?
-- Regardez, fit Grand Pabbie en montrant la sphère qu'il tenait toujours. C'était dans la gorge de la bestiole. C'est là d'où il puisait la puissance de son laser.
-- Ah !! J'ai compris maintenant où vous voulait en venir par " retourner sa force contre lui ". Vous êtes malins, dit donc.
Entretemps, les soldats balayés par l'attaque venteux de Gergoth étaient en train de se relever.
-- Ne bougez pas, fit Grand Pabbie, je vais vous...
-- Une seconde, coupa Elrik, à part Agdar, il ne manquerait pas...
Il s'arrêta net et compta tous les soldats présents avant que...
-- AAAAAHHH !!! Où est passé Dahet ?
- Micky93Légende du Royaume
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Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Ven 10 Juil 2015, 17:52
C'est un bon chapitre.
Alors je ne sais pas pourquoi, mais j'ai tout de suite pensé à Yoda en voyant Grand Pabbie se battre.
Après, ne serait-ce pas Elsa l'heureuse élue ? Mais dans ce cas, comment se fait-il que Lucius sache que c'est-elle ?
Enfin, c'est vrai cela... Où est donc passé Dahet ?
Bref, j'ai hâte de lire le prochain chapitre. Dépêche-toi de le poster, vite !
Alors je ne sais pas pourquoi, mais j'ai tout de suite pensé à Yoda en voyant Grand Pabbie se battre.
Après, ne serait-ce pas Elsa l'heureuse élue ? Mais dans ce cas, comment se fait-il que Lucius sache que c'est-elle ?
Enfin, c'est vrai cela... Où est donc passé Dahet ?
Bref, j'ai hâte de lire le prochain chapitre. Dépêche-toi de le poster, vite !
Re: [Fan fiction] La Reine des Neiges - Le passé des glaces (Terminé)
Ven 10 Juil 2015, 18:43
(ah ouf, j'ai bien cru que plus personne ne s'intéressais à ma fanfic ^^')
Ah, que de questions posées par mes admirat...
> Hé, t'as pas honte de mettre des commentaires aussi moqueurs ? <
Euh, pardon désolé...
T'inquiètes pas Micky, je viens de commencer à écrire le chapitre 7, celui qui dévoilera toutes les réponses que tu te poses. Si tout ce passe bien, il sera disponible peut-être le week-end prochain... voire plus tôt
> Hé, t'as pas honte de mettre des commentaires aussi moqueurs ? <
Euh, pardon désolé...
T'inquiètes pas Micky, je viens de commencer à écrire le chapitre 7, celui qui dévoilera toutes les réponses que tu te poses. Si tout ce passe bien, il sera disponible peut-être le week-end prochain... voire plus tôt
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