Tome 2: Through the Worlds and Imagination
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Norge
M.Baggins
~Elsa~
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- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Lun 28 Mar 2016, 21:29
Ah! Voici donc ce cher Antoine. ^^
Alors comme ça on se la coule douce à SanFransokyo?
Bon, que dire à part que tout cela est encore très bien écrit? Pauvre Antoine: qu'Est-ce qui a bien pu le traumatiser à ce point dans les mondes qu'il a vus?
Mais, tout comme cette peine, j'ai également profondément ressenti la joie lorsqu'il a appris qu'il allait à Arendelle.
Bref! Tout cela semble peu à peu se raccorder, et nous fait davantage attendre la suite!
Alors comme ça on se la coule douce à SanFransokyo?
Bon, que dire à part que tout cela est encore très bien écrit? Pauvre Antoine: qu'Est-ce qui a bien pu le traumatiser à ce point dans les mondes qu'il a vus?
Mais, tout comme cette peine, j'ai également profondément ressenti la joie lorsqu'il a appris qu'il allait à Arendelle.
Bref! Tout cela semble peu à peu se raccorder, et nous fait davantage attendre la suite!
_________________
Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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- Yokill2BLégende du Royaume
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Localisation : Au Pôle Emploi ou dans mon canapé comme un énorme chômeur...
Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Dim 01 Mai 2016, 17:47
Voici donc le chapitre 4 ! J'espère que vous avez apprécié le chapitre 3, écrit par ce cher Lhys', qui écrira maintenant un chapitre sur 2 de cette fic, donc vous avez intérêt à l'apprécier !
Je restai littéralement sans voix, figé au milieu de la foule. Je tentai de faire le point dans ma tête sur la situation surnaturelle qui était la mienne en cet instant. Hiro et Baymax se trouvaient là, en plein milieu d’Arendelle, dans un monde où ils n’avaient absolument rien à faire, et ils n’étaient visiblement pas les seuls. J’arrêtai mon regard sur le nouvel arrivant, qui venait de traverser ce genre de…portail pour arriver à leurs côtés sur la place.
J’étais bien en peine de dire d’où il pouvait venir. À l’évidence, il était beaucoup trop humain pour venir d’un autre monde, et son allure me paraissait trop sombre pour être originaire de San Fransokyo, comme l’étaient Hiro et Baymax. Je fus donc surpris de le voir s’adresser à eux, après avoir balancé sa réplique d’entrée d’un ton théâtral. Il s’approcha d’eux, et leur chuchota:
-Tous les deux, vous bougez pas. Vous allez avoir des trucs à m’expliquer après…
-Mais…commença Hiro
-Chut !, répondit l’étranger, ne dis rien, je m’occupe de tout !
Et il se tourna vers la foule les bras grands ouverts, ce qui me permit de repérer le holster et les deux armes futuristes qu’il semblait dissimuler sous sa veste. Je grimaçai. Les armes à feu n’étaient pas légion à Arendelle, et si cet inconnu représentait un quelconque danger (je ne me faisais pas de souci pour Hiro et Baymax), mes armes blanches risquaient de me désavantager.
Mais il ne semblait pas hostile lorsqu’il s’adressa à la foule, avec de grands gestes et une intonation exagérément enthousiaste:
-Salut ! Salut à tous ! Ah, si vous saviez comme je suis content de pouvoir vous dire ça, à vous tous ?! Je vous ai cherché, vous savez ? Pendant trrrrèèèèèès longtemps ! Et ça y est ! Je suis là !
Il se rapprocha de certains badauds dans la foule, qui tentaient tant bien que mal de s’écarter d’un air effrayé de lui et de son enthousiasme débordant, tandis qu’il continuait:
-C’est vrai de vrai ?! Vous êtes tous réels ? Oh ! Oh venez là que je vous regarde ! Regarde ça Hiro ! Je t’avais dis que ce monde était magnifique ! Tu ne vois pas comment…
J’en avais assez. J’écartai de la main quelques passants pour arriver devant lui, et lui demandai, calmement mais fermement:
-Allons Monsieur, calmez-vous ! Dites nous plutôt qui vous êtes !
Il s’arrêta, et se tourna vers moi. Je vis alors son visage se fendre d’un large sourire, comme s’il semblait me reconnaître, ce qui ne manqua pas de me perturber, car personnellement, je le voyais pour la première fois.
-Ah oui, c’est vrai !, dit-il, c’est toi n’est-ce pas ? C’est bien toi que je cherche ?
« Pourquoi il me tutoie ce con, on n’a pas gardé les enculés ensemble que je sache ?! », pensai-je
-Euh, je vous ai posé une question, affirmai-je
-Oui oui, bien sûr, répondit l’étranger
Il me serra chaleureusement la main, un grand sourire aux lèvres. Il semblait au comble de l’excitation.
-Je m’appelle Antoine, répondit-il, pour vous servir ! Antoine, voyageur dimensionnel ! Ça sonne bien non ?
Cette fois-ci, je marquai un arrêt. Voyageur Dimensionnel ?! C’était bien ainsi qu’il venait de se présenter ! Alors que je restai sans répondre, il continua, et me désigna Hiro et Baymax:
-Si tu es bien celui que je cherche, j’imagine que tu dois déjà connaître Hiro et Baymax ! Désolé hein, j’étais censé venir tout seul à la base, mais il m’ont comment dire…devancé.
Je ne répondis toujours pas. Comment pouvait-il être un voyageur dimensionnel ?! Je n’avais découvert la chose que deux ans auparavant ! Personne ne pouvait m’avoir suivi dans mes recherches aussi vite ! Je n’en avais jamais parlé à personne, et j’avais toujours pris le plus grand soin à ce que mes travaux et mes recherches ne soient pas espionnés ou divulgués ! Comment ce type pouvait-il voyager entre les dimensions ainsi que je le faisais ?!
Je fus coupé dans mes interrogations par l’arrivée d’Anna, qui joua des coudes pour arriver à nos côtés:
-Yohan !, dit-elle, mais qu’est-ce qui se passe ?! Qui est-ce ?
En la voyant, l’inconnu qui s’était présenté sous le nom d’Antoine se jeta quasiment à genoux devant elle et commença quasiment à déclamer:
-Oh Princesse Anna, si vous saviez comme je suis ravi de pouvoir me tenir enfin devant vous ! Vous êtes aussi gracieuse que ce que l’on me le disait !
Je vis alors Hiro s’avancer vers lui:
-Euh, Antoine, dit-il, essaie de ne pas trop en faire quand même
Derrière lui, Baymax avançait de sa démarche balourde et caractéristique, et leva un doigt indicateur en disant:
-Je perçois une grande inquiétude psychologique autour de nous Hiro. Antoine semble être sous le coup d’une très forte excitation.
-Oui, je crois qu’on avait compris Baymax, répondit le jeune garçon
Je me pris la tête dans les mains. Tout cela commençait à me faire bouillonner la cervelle. En moins de quelques instants, je venais de voir arriver Hiro, Baymax, et un mec étrange qui se disait voyageur temporel en plein milieu d’Arendelle, et la foule se pressait toujours autour de nous, tandis que les questions fusaient pour savoir qui étaient ces gens, ce qu’ils faisaient ici, s’ils étaient dangereux et ce qu’ils voulaient.
Cela commençait à faire beaucoup. Je pouvais voir Anna perplexe devant les trois nouveaux arrivants, et je me doutais que Elsa devait l’être tout autant. Je me tournai vers Anna:
-Anna, on va emmener ces trois-là au château, il faut que je mette certaines choses en place.
-Mais tu…tu les connais ?, demanda la rouquine
-Euh…et bien c’est…c’est plus compliqué que ça.
Je me tournai vers « Antoine »:
-Vous trois, venez, on va aller démêler tout ça ailleurs !
-Bien sûr !, répondit vivement celui-ci, je sens qu’on va avoir des tas de choses à se raconter ! Hiro, Baymax, venez !
Je commençai donc à fendre la foule pour aller rejoindre Elsa et Kristoff à l’écart, en leur enjoignant de quitter les lieux pour libérer la circulation, et tentai du mieux que je pouvais de les rassurer sur le fait qu’ils ne risquaient rien (bien que je n’en fus pas sûr moi-même).
Antoine, Hiro et Baymax nous emboitèrent le pas sans se faire prier, tandis que la foule se dispersait et que les badauds rentraient chez eux, tout en continuant de jeter des regards inquiets aux nouveaux arrivants par dessus leur épaule.
Lorsque nous arrivâmes devant Elsa et Kristoff, je les vis littéralement changer de tête lorsqu’ils virent les trois nouveaux arrivants derrière nous.
-Qui…qui sont ces gens ?, demanda Elsa d’un air dubitatif.
Kristoff, lui, les toisait d’un air méfiant, sans rien dire, tandis qu’Anna vint se placer à côté de lui. Le dénommé Antoine voulut s’approcher d’Elsa, les mains en avant, mais je sortis une des Lames d’Arendelle et lui barrai la route.
-Olà, deux minutes ! Vous ferez connaissance plus tard, en attendant je vais avoir quelques questions à vous poser.
Antoine leva les mains en signe de reddition, et demanda:
-Pas de souci. Où est-ce qu’on va ? Au château direct ?
-Tout juste. Vous pouvez y aller Elsa, je serais derrière vous avec eux.
Et tandis que nous reprîmes le chemin du château, l’improbable trio sur mes talons, la foule commença à se disperser, ayant visiblement compris que pour l’instant, il n’y avait plus rien à voir. J’observai « Antoine »: il semblait s’émerveiller de tout ce qu’il voyait autour de lui, tandis que Hiro ne semblait pas croire à l’endroit où il se trouvait, ce que je pouvais comprendre. Si Antoine avait dit la vérité et qu’il était véritablement un voyageur dimensionnel, alors sa réaction n’était ni plus ni moins que celle que j’avais moi-même eu en arrivant la première fois à Arendelle. Je remarquai également qu’il ne semblait pas quitter Elsa des yeux. Le retour au château se fit silencieusement et sans encombre.
Une fois arrivés, Elsa voulut appeler Kay, mais je l’en dissuadai:
-Non Elsa, attends, inutile de mettre plus de monde au courant.
-Mais il faut que…
-Quelques minutes. Donne moi juste quelques minutes avec eux, seul, le temps de savoir qui ils sont et ce qu’ils veulent, et ensuite tu pourras faire tout ce que tu veux selon leurs intentions. D’accord ?
Elsa sembla hésiter, puis, après un regard échangé avec sa soeur, répondit:
-D’accord. Mais je met quand même deux gardes devant la porte.
-À ta convenance.
Elle tourna les talons, et partit chercher des gardes, accompagnée d’Anna, tandis que je fis un signe de la tête à Kristoff avant de prendre le chemin de la chambre qui était la mienne pour y conduire les nouveaux arrivants. Ils me suivirent dans le plus grand des calmes, Antoine semblait même impatient de dire ce qu’il avait à dire.
Je les fis entrer dans ma chambre, avant de fermer la porte à clef (Elsa pouvait bien mettre tous les gardes qu’elle voulait, si Hiro et Baymax décidaient de frapper, je préférais m’en occuper moi-même). Puis je me dirigeai vers un des fauteuils au centre de la pièce, et présentai les deux restants à Hiro et Antoine.
-Assis, ordonnai-je
Antoine s’exécuta, de même que Hiro, tandis que Baymax essaya tant bien que mal de s’asseoir sur la chaise de mon bureau, mais, après quelques tentatives infructueuses, et avoir manqué de se coincer le derrière dans la chaise, il abandonna et s’assit à même le sol. Je regardai le trio silencieusement, avant qu’Antoine ne demande:
-Alors comment ça se passe ? Je parle, tu parles, comment on fait ?
Je joignis mes mains, et demandai:
-Questions précises, réponses rapides okk ? Qui êtes-vous, que faites-vous ici, et qu’est-ce que vous voulez ? Vite.
Je vis alors Antoine se détendre sur sa chaise, et faire craquer ses doigts, avant de répondre avec un soupir:
-Bon, ben j’espère que t’es bien reposé, parce que ça risque d’être long….
Chapitre 4
Je restai littéralement sans voix, figé au milieu de la foule. Je tentai de faire le point dans ma tête sur la situation surnaturelle qui était la mienne en cet instant. Hiro et Baymax se trouvaient là, en plein milieu d’Arendelle, dans un monde où ils n’avaient absolument rien à faire, et ils n’étaient visiblement pas les seuls. J’arrêtai mon regard sur le nouvel arrivant, qui venait de traverser ce genre de…portail pour arriver à leurs côtés sur la place.
J’étais bien en peine de dire d’où il pouvait venir. À l’évidence, il était beaucoup trop humain pour venir d’un autre monde, et son allure me paraissait trop sombre pour être originaire de San Fransokyo, comme l’étaient Hiro et Baymax. Je fus donc surpris de le voir s’adresser à eux, après avoir balancé sa réplique d’entrée d’un ton théâtral. Il s’approcha d’eux, et leur chuchota:
-Tous les deux, vous bougez pas. Vous allez avoir des trucs à m’expliquer après…
-Mais…commença Hiro
-Chut !, répondit l’étranger, ne dis rien, je m’occupe de tout !
Et il se tourna vers la foule les bras grands ouverts, ce qui me permit de repérer le holster et les deux armes futuristes qu’il semblait dissimuler sous sa veste. Je grimaçai. Les armes à feu n’étaient pas légion à Arendelle, et si cet inconnu représentait un quelconque danger (je ne me faisais pas de souci pour Hiro et Baymax), mes armes blanches risquaient de me désavantager.
Mais il ne semblait pas hostile lorsqu’il s’adressa à la foule, avec de grands gestes et une intonation exagérément enthousiaste:
-Salut ! Salut à tous ! Ah, si vous saviez comme je suis content de pouvoir vous dire ça, à vous tous ?! Je vous ai cherché, vous savez ? Pendant trrrrèèèèèès longtemps ! Et ça y est ! Je suis là !
Il se rapprocha de certains badauds dans la foule, qui tentaient tant bien que mal de s’écarter d’un air effrayé de lui et de son enthousiasme débordant, tandis qu’il continuait:
-C’est vrai de vrai ?! Vous êtes tous réels ? Oh ! Oh venez là que je vous regarde ! Regarde ça Hiro ! Je t’avais dis que ce monde était magnifique ! Tu ne vois pas comment…
J’en avais assez. J’écartai de la main quelques passants pour arriver devant lui, et lui demandai, calmement mais fermement:
-Allons Monsieur, calmez-vous ! Dites nous plutôt qui vous êtes !
Il s’arrêta, et se tourna vers moi. Je vis alors son visage se fendre d’un large sourire, comme s’il semblait me reconnaître, ce qui ne manqua pas de me perturber, car personnellement, je le voyais pour la première fois.
-Ah oui, c’est vrai !, dit-il, c’est toi n’est-ce pas ? C’est bien toi que je cherche ?
« Pourquoi il me tutoie ce con, on n’a pas gardé les enculés ensemble que je sache ?! », pensai-je
-Euh, je vous ai posé une question, affirmai-je
-Oui oui, bien sûr, répondit l’étranger
Il me serra chaleureusement la main, un grand sourire aux lèvres. Il semblait au comble de l’excitation.
-Je m’appelle Antoine, répondit-il, pour vous servir ! Antoine, voyageur dimensionnel ! Ça sonne bien non ?
Cette fois-ci, je marquai un arrêt. Voyageur Dimensionnel ?! C’était bien ainsi qu’il venait de se présenter ! Alors que je restai sans répondre, il continua, et me désigna Hiro et Baymax:
-Si tu es bien celui que je cherche, j’imagine que tu dois déjà connaître Hiro et Baymax ! Désolé hein, j’étais censé venir tout seul à la base, mais il m’ont comment dire…devancé.
Je ne répondis toujours pas. Comment pouvait-il être un voyageur dimensionnel ?! Je n’avais découvert la chose que deux ans auparavant ! Personne ne pouvait m’avoir suivi dans mes recherches aussi vite ! Je n’en avais jamais parlé à personne, et j’avais toujours pris le plus grand soin à ce que mes travaux et mes recherches ne soient pas espionnés ou divulgués ! Comment ce type pouvait-il voyager entre les dimensions ainsi que je le faisais ?!
Je fus coupé dans mes interrogations par l’arrivée d’Anna, qui joua des coudes pour arriver à nos côtés:
-Yohan !, dit-elle, mais qu’est-ce qui se passe ?! Qui est-ce ?
En la voyant, l’inconnu qui s’était présenté sous le nom d’Antoine se jeta quasiment à genoux devant elle et commença quasiment à déclamer:
-Oh Princesse Anna, si vous saviez comme je suis ravi de pouvoir me tenir enfin devant vous ! Vous êtes aussi gracieuse que ce que l’on me le disait !
Je vis alors Hiro s’avancer vers lui:
-Euh, Antoine, dit-il, essaie de ne pas trop en faire quand même
Derrière lui, Baymax avançait de sa démarche balourde et caractéristique, et leva un doigt indicateur en disant:
-Je perçois une grande inquiétude psychologique autour de nous Hiro. Antoine semble être sous le coup d’une très forte excitation.
-Oui, je crois qu’on avait compris Baymax, répondit le jeune garçon
Je me pris la tête dans les mains. Tout cela commençait à me faire bouillonner la cervelle. En moins de quelques instants, je venais de voir arriver Hiro, Baymax, et un mec étrange qui se disait voyageur temporel en plein milieu d’Arendelle, et la foule se pressait toujours autour de nous, tandis que les questions fusaient pour savoir qui étaient ces gens, ce qu’ils faisaient ici, s’ils étaient dangereux et ce qu’ils voulaient.
Cela commençait à faire beaucoup. Je pouvais voir Anna perplexe devant les trois nouveaux arrivants, et je me doutais que Elsa devait l’être tout autant. Je me tournai vers Anna:
-Anna, on va emmener ces trois-là au château, il faut que je mette certaines choses en place.
-Mais tu…tu les connais ?, demanda la rouquine
-Euh…et bien c’est…c’est plus compliqué que ça.
Je me tournai vers « Antoine »:
-Vous trois, venez, on va aller démêler tout ça ailleurs !
-Bien sûr !, répondit vivement celui-ci, je sens qu’on va avoir des tas de choses à se raconter ! Hiro, Baymax, venez !
Je commençai donc à fendre la foule pour aller rejoindre Elsa et Kristoff à l’écart, en leur enjoignant de quitter les lieux pour libérer la circulation, et tentai du mieux que je pouvais de les rassurer sur le fait qu’ils ne risquaient rien (bien que je n’en fus pas sûr moi-même).
Antoine, Hiro et Baymax nous emboitèrent le pas sans se faire prier, tandis que la foule se dispersait et que les badauds rentraient chez eux, tout en continuant de jeter des regards inquiets aux nouveaux arrivants par dessus leur épaule.
Lorsque nous arrivâmes devant Elsa et Kristoff, je les vis littéralement changer de tête lorsqu’ils virent les trois nouveaux arrivants derrière nous.
-Qui…qui sont ces gens ?, demanda Elsa d’un air dubitatif.
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-Olà, deux minutes ! Vous ferez connaissance plus tard, en attendant je vais avoir quelques questions à vous poser.
Antoine leva les mains en signe de reddition, et demanda:
-Pas de souci. Où est-ce qu’on va ? Au château direct ?
-Tout juste. Vous pouvez y aller Elsa, je serais derrière vous avec eux.
Et tandis que nous reprîmes le chemin du château, l’improbable trio sur mes talons, la foule commença à se disperser, ayant visiblement compris que pour l’instant, il n’y avait plus rien à voir. J’observai « Antoine »: il semblait s’émerveiller de tout ce qu’il voyait autour de lui, tandis que Hiro ne semblait pas croire à l’endroit où il se trouvait, ce que je pouvais comprendre. Si Antoine avait dit la vérité et qu’il était véritablement un voyageur dimensionnel, alors sa réaction n’était ni plus ni moins que celle que j’avais moi-même eu en arrivant la première fois à Arendelle. Je remarquai également qu’il ne semblait pas quitter Elsa des yeux. Le retour au château se fit silencieusement et sans encombre.
Une fois arrivés, Elsa voulut appeler Kay, mais je l’en dissuadai:
-Non Elsa, attends, inutile de mettre plus de monde au courant.
-Mais il faut que…
-Quelques minutes. Donne moi juste quelques minutes avec eux, seul, le temps de savoir qui ils sont et ce qu’ils veulent, et ensuite tu pourras faire tout ce que tu veux selon leurs intentions. D’accord ?
Elsa sembla hésiter, puis, après un regard échangé avec sa soeur, répondit:
-D’accord. Mais je met quand même deux gardes devant la porte.
-À ta convenance.
Elle tourna les talons, et partit chercher des gardes, accompagnée d’Anna, tandis que je fis un signe de la tête à Kristoff avant de prendre le chemin de la chambre qui était la mienne pour y conduire les nouveaux arrivants. Ils me suivirent dans le plus grand des calmes, Antoine semblait même impatient de dire ce qu’il avait à dire.
Je les fis entrer dans ma chambre, avant de fermer la porte à clef (Elsa pouvait bien mettre tous les gardes qu’elle voulait, si Hiro et Baymax décidaient de frapper, je préférais m’en occuper moi-même). Puis je me dirigeai vers un des fauteuils au centre de la pièce, et présentai les deux restants à Hiro et Antoine.
-Assis, ordonnai-je
Antoine s’exécuta, de même que Hiro, tandis que Baymax essaya tant bien que mal de s’asseoir sur la chaise de mon bureau, mais, après quelques tentatives infructueuses, et avoir manqué de se coincer le derrière dans la chaise, il abandonna et s’assit à même le sol. Je regardai le trio silencieusement, avant qu’Antoine ne demande:
-Alors comment ça se passe ? Je parle, tu parles, comment on fait ?
Je joignis mes mains, et demandai:
-Questions précises, réponses rapides okk ? Qui êtes-vous, que faites-vous ici, et qu’est-ce que vous voulez ? Vite.
Je vis alors Antoine se détendre sur sa chaise, et faire craquer ses doigts, avant de répondre avec un soupir:
-Bon, ben j’espère que t’es bien reposé, parce que ça risque d’être long….
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"Look to the stars my darling baby boys
Life is strange and vast
Filled with wonders and joys
Face each new sun with eyes clear and true
Unafraid of the Unknown
Because i'll face it all with you"
"Moi, je suis peut-être pas un as de la stratégie ou du tir à l'arc, mais je peux me vanter de savoir ce que c'est que d'aimer quelqu'un." - Perceval le Gallois (ou Provençal le Gaulois)
"Il faut savoir qu'une passerelle a deux côtés...et nos parents ont eu deux filles." - Elsa d'Arendelle
- SoLoud
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Lun 02 Mai 2016, 18:49
Non pas un cliffhanger non...
Bon,comme d habitude impeccable,c est vraiment bien.J attends la suite avec impatience !
Bon,comme d habitude impeccable,c est vraiment bien.J attends la suite avec impatience !
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Mar 03 Mai 2016, 22:13
...
Aouch! :/
Euh... Alors, c'est toujours très bien écrit, le style est très bon, j'ai beaucoup apprécié voir les premières rencontres entre personnages...
Bon, ce n'est pas le fait que ça se termine sur un cliffhanger qui me dérange (l'un de mes films préférés se termine sur un ENORME cliffhanger et je trouve ça génial!) C'est le fait que ça se termine maintenant.
Je ne sais pas mais... Il y avait vraiment besoin de consacrer un chapitre entier à ça? Est-ce qu'on peut faire un chapitre avec ça?
'Chapitre 4'... Il est quand-même très vide: qu'Est-ce qu'il raconte? La marche des personnages jusqu'au château?
Certes, il y a les premières rencontres des personnages... Mais justement: ce ne sont que de très brèves rencontres, on voit à peine leurs réactions, on ne sait pas vraiment ce qu'ils pensent les uns des autres... Pas de quoi remplir un chapitre quoi. :/
Bon, désolé, je parais peut-être un peu rude, mais ça m'a vraiment dérangé pour le coup.
C'est con, parce que cette fic me donne vraiment envie et j'ai super envie de connaître la suite.
Donc, ben, en espérant qu'elle arrive vite.^^
Aouch! :/
Euh... Alors, c'est toujours très bien écrit, le style est très bon, j'ai beaucoup apprécié voir les premières rencontres entre personnages...
Bon, ce n'est pas le fait que ça se termine sur un cliffhanger qui me dérange (l'un de mes films préférés se termine sur un ENORME cliffhanger et je trouve ça génial!) C'est le fait que ça se termine maintenant.
Je ne sais pas mais... Il y avait vraiment besoin de consacrer un chapitre entier à ça? Est-ce qu'on peut faire un chapitre avec ça?
'Chapitre 4'... Il est quand-même très vide: qu'Est-ce qu'il raconte? La marche des personnages jusqu'au château?
Certes, il y a les premières rencontres des personnages... Mais justement: ce ne sont que de très brèves rencontres, on voit à peine leurs réactions, on ne sait pas vraiment ce qu'ils pensent les uns des autres... Pas de quoi remplir un chapitre quoi. :/
Bon, désolé, je parais peut-être un peu rude, mais ça m'a vraiment dérangé pour le coup.
C'est con, parce que cette fic me donne vraiment envie et j'ai super envie de connaître la suite.
Donc, ben, en espérant qu'elle arrive vite.^^
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Mar 03 Mai 2016, 22:17
Merci pour ta review Baggins. Quant à ton observation, elle est tout à fait juste.
Les explications sont simples: j'ai écrit ce chapitre alors que j'étais à quelques jours de passer les écrits du CAPES, et je voulais laisser à Lhysender le soin d'écrire la véritable rencontre et les explications d'Antoine dans le chapitre suivant.
Tu n'as donc plus qu'à aller menacer ce cher Lhys' pour que le prochain chapitre soit une bombe !
En tous cas merci de suivre cette nouvelle histoire, j'espère que tu ne seras pas déçu par ce que nous vous avons préparé !
Les explications sont simples: j'ai écrit ce chapitre alors que j'étais à quelques jours de passer les écrits du CAPES, et je voulais laisser à Lhysender le soin d'écrire la véritable rencontre et les explications d'Antoine dans le chapitre suivant.
Tu n'as donc plus qu'à aller menacer ce cher Lhys' pour que le prochain chapitre soit une bombe !
En tous cas merci de suivre cette nouvelle histoire, j'espère que tu ne seras pas déçu par ce que nous vous avons préparé !
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Mar 03 Mai 2016, 22:28
OK... Ouh! Il va déguster Lhys!
Non, sérieux: je comprends bien Yokill. D'ailleurs j'espère que ces écrits ce sont bien passés.
Mais... Peut-être que dans ce cas, vous auriez pu transgresser la règle du "1 chapitre sur 2" juste pour cette fois et laissé à Lhys le soin d'écrire tout depuis le début de ce chapitre jusqu'à la fin de celui qu'il doit écrire maintenant. Ca aurait évité un chapitre assez peu utile.
Même si je comprends bien que vous vouliez d'abord montrer la rencontre du point de vue de Yohan.
Non, sérieux: je comprends bien Yokill. D'ailleurs j'espère que ces écrits ce sont bien passés.
Mais... Peut-être que dans ce cas, vous auriez pu transgresser la règle du "1 chapitre sur 2" juste pour cette fois et laissé à Lhys le soin d'écrire tout depuis le début de ce chapitre jusqu'à la fin de celui qu'il doit écrire maintenant. Ca aurait évité un chapitre assez peu utile.
Même si je comprends bien que vous vouliez d'abord montrer la rencontre du point de vue de Yohan.
_________________
Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
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- Lhysender
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Ven 01 Juil 2016, 14:57
Je m'excuse d'avance pour avoir mit longtemps à poster, mais la fin d'année fut assez chargé avec les examens et jurys finaux. En tout cas, voici le chapitre 5, j'espère qu'il vous plaira !
Bonne lecture !
Chapitre 5
Alors qu’Antoine allait commencer son récit, Yohan le stoppa net d’un geste de la main :
« Ça risque d’être long ? Qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans réponse rapide ? »
Le jeune homme leva les yeux au ciel alors qu’Hiro semblait terriblement gêné. Antoine recommença donc son petit numéro, en soupirant :
« Bon, très bien, on va faire la version abrégé…tu es sûr que tu ne veux pas la version longue ? Non parce que c’est comme quand tu vas au cinéma voir un film et qu’après tu dois racheter le dvd pour avoir les scènes coupés qui explique des incohérences ou des faux raccords…
— Non, merci, ça ira, la version abrégée sera amplement suffisante, et restons en aux trois questions que je vous ai posé, répondit Yohan, agacé du comportement immature de son interlocuteur.
— Comme il te plaira : la première question était…ah oui, qui nous sommes ! Bon je pense que tu connais déjà Hiro et Baymax, mais il est vrai que je te dois plus d’information sur ma propre personne : je m’appelle Antoine, j’ai dix-neuf ans, et je suis actuellement voyageur dimensionnel à plein temps depuis au moins un an…enfin je n’en suis plus très sûr, j’ai un peu perdu le cours du temps. Bien, maintenant, quelle était la deuxième question déjà…se demanda le jeune garçon en se grattant le menton.
— C’était : qu’est-ce que vous faites ici ? indiqua Baymax de sa voix monocorde.
— Ah oui c’est vrai, merci ! Bien, c’est assez compliqué, mais je vais essayer de faire le plus simple possible : en gros, j’ai réussi à te trouver ici, à Arendelle. Mais alors que je devais venir moi-même, Hiro m’a pris ma télécommande et l’a utilisé sans mon accord, et je tiens à le préciser sans en connaître l’utilisation, et…
— Ok, on fait juste une petite pause : votre télécommande ?
— Oui, celle grâce à celle je suis venu ! » s’enthousiasma Antoine en sortant la dites télécommande de sa poche de sa veste.
Il la présenta sous toutes les coutures comme un présentateur de téléshopping qui vanterait les mérites d’un nouveau produit miracle :
« Pour faire court, il suffit d’entrer les coordonnées de la dimension voulue, puis en appuyant sur le bouton lecture un portail s’ouvre. Simple comme bonjour !
— J’ai fait en sorte que personne n’apprenne ce que j’avais découvert, alors comment vous l’avez appris, hein ? Où avez-vous trouvé une pierre semblable à celle qui est dans mon enceinte ? demanda Yohan le regard à la fois curieux et méfiant.
— Vos recherches ? Une pierre ? Tu dois faire erreur, jamais je n’ai eu vent de tes recherches, enfin je crois…c’est un malentendu, en vérité nous ne voyageons pas du tout de la même manière et…peut-être que vous voulez que j’abrège cette partie-là aussi ?
— Non non, allez s’y, je sens que ça va beaucoup m’intéressé, répondit Yohan en se calant dans sa chaise.
— Bien…alors voilà ce que j’ai découvert : chaque dimension est comme une bulle, englobé dans un immense amas d’autres bulles de tailles plus ou moins différentes suivant leur importance. Il y a en tout, du moins pour l’instant, trois moyens différents de s’y déplacer. La première est celle que vous utilisez, qui est celle du vortex, grâce à une…enceinte, c’est bien ce que tu viens de dire ? Voilà qui est des plus intéressants ! Je peux la voir, dis s’te plait ? demanda Antoine comme un enfant voulant voir ses cadeaux de Noël.
— Plus tard, vous commencez encore à vous égarer, continuez sur ce qui nous intéresse.
— Oui pardonnes moi, c’est vrai que j’ai tendance à…
— Antoine, s’il te plait…supplia Hiro, de plus en plus embarrassé.
— Bref, ensuite il y a la mienne, qui utilise des portails grâce à cette télécommande, qui fait vibrer la mince séparation qui existe entre les dimensions jusqu’à ouvrir ce que l’on pourrait considérer comme une porte. Tu vois bien qu’il n’y a aucune histoire de pierre où je ne sais quoi d’autre, je n’ai jamais volé tes recherches, crois-moi !
— Hum…ça, j’en déciderai moi-même après avoir inspecté votre machine plus en détail.
— Ce serait avec plaisir, l’avis d’un expert m’intéresse !
— Mais vous avez parlé d’un troisième moyen, pourtant nous ne sommes que deux voyageurs dimensionnel dans cette pièce…ne me dites pas qu’il y en a un troisième ?
— Malheureusement, c’est bien le cas. »
Les traits du visage d’Antoine étaient soudain devenus plus dur, et beaucoup moins souriant qu’il y a quelques secondes, confirmant la gravité de ses paroles et de la situation qu’il ne semblait pas prendre à la légère :
« Il y a des rumeurs qui circulent entre les dimensions, se propageant pernicieusement dans les pires milieux qui soit : un homme en costard cravate, se baladant de d’univers en univers pour recruter des hommes.
— Dans quel but ? demanda Yohan.
— Pour l’instant je l’ignore, mais les traces qu’il a laissées sur son passage étaient des plus…macabres. Disons qu’il ne semble pas tolérer le refus. On en est au point au certains parlent même d’une sorte de présence divine !»
Le jeune homme sortit son carnet de sa poche, et alla directement à la dernière page pour poser des photos sur le bureau : sur chacune des corps soient calcinés, soient criblés de balles. Yohan approcha les photos, et les regarda une par une, son visage devenant encore plus grave qu’auparavant.
« Bon sang…et vous le traquez ? Si vous êtes ici, c’est que vous pensez qu’il serait à Arendelle ? Mais pour recruter qui ? Le seul qui aurait pu l’intéresser est Hans, mais ça va faire un petit moment qu’il est mort.
— Comment ça mort ? J’ai loupé un épisode ?
— N’essayez pas de changer le sujet de la discussion et répondez à ma question : vous pensez qu’il est à Arendelle ?
— En fait, il est extrêmement difficile à suivre, sa méthode de voyage étant basé sur un système qui m’est totalement inconnu, il n’est donc pas facile à pister, les seules traces de son passage s’effaçant très vite. Mais pour être plus précis, ce n’est pas lui que je venais chercher en venant ici, mais si ça aurait été un grand coup de chance. C’est toi, Yohan, que je venais chercher.
— Comment ça, moi ?
— Cela nous amène à ta troisième question : qu’est-ce que je suis venu faire ici. C’est très simple : je suis venu trouver de l’aide. Malgré l’aide d’Hiro et de ses amis, mes ressources et mes connaissances restent limités, et j’ai bien peur que cette affaire n’est une ampleur bien plus grande que ce à quoi je m’attendais. En clair, je suis à court d’idée, la seule piste dont je dispose à l’heure actuelle étant que ce mystérieux inconnu c’est rendu à San Fransokyo. Mais nous avons eu beau ratisser la ville de fond en comble, nous sommes au point mort, et sans une description biométriques plus précise, le scan de Baymax est inutile. Et savoir si les nombreuses activités criminelles sont liés à cet homme ou non est compliqué. Alors je me dis qu’avec votre aide, nous aurions déjà plus de chances de le coincer. Et puis, une autre paire de bras lors de combat est toujours un avantage certain ! »
Yohan prit un air pensif. Surement que tant d’information d’un coup était peut-être un peu long à assimiler, pensa Antoine en s’affalant un peu plus sur la chaise, regardant avec émerveillement le bureau et la ville par la fenêtre. Décidément, il avait encore un peu de mal à croire qu’il se trouvait bien à Arendelle. C’était un véritable rêve éveillé qu’il était en train de vivre ! Même si Hiro semblait bien plus inquiet qu’enchanté, et attendait anxieusement la réponse de Yohan. Mais après de longues minutes d’un silence pesant, quelqu’un frappa à la porte :
« Yohan, est-ce que vous avez enfin finit votre interrogatoire ? »
C’était sans aucun doute possible la voix d’Elsa, qu’Antoine reconnut immédiatement de par son timbre mélodieux, qui semblait s’impatienter au vu du temps que prenait la discussion et de n’être toujours pas informé de ce qui se tramait alors qu’elle était tout de même la reine. Yohan se leva en soupirant, toujours à moitié plongé dans ces pensées, et se tourna vers les deux jeunes gens et le robot en prenant avec lui la télécommande qu’Antoine avait laissée sur le bureau:
« Bon, il faut que j’aille m’entretenir avec la reine sur ce que vous venez de m’apprendre. Vous ne bougez pas jusqu’à mon retour, compris ?
— Pas de problème, on a aucune raison de partir de toute façon » rassura Antoine alors que Yohan refermait la porte derrière lui.
Hiro se détendit enfin un peu, expirant un grand coup comme si il n’avait pas respirer durant toute la durée de l’interrogatoire :
« Bon, et bien ça ne s’est pas si mal passé, tu ne crois pas ? »
Mais son visage souriant se heurta au regard noir d’Antoine, qui le scrutait d’un air accusateur tout en tapotant des doigts sur le bureau de manière rythmé, signe toujours annonciateur d’une de ces crises de nerfs. Le visage du jeune garçon devint blême, alors que Baymax commenta la situation d’un :
« Je sens une montée d’adrénaline de la part d’Antoine.
— On appelle ça de la colère Baymax, révise tes classiques. Alors, Hiro, tu n’as rien à me dire ?
— Mais enfin…de quoi tu parles ?
— De quoi je parle ? Oh, mais peut-être du fait incroyable que tu sois retrouvé avant moi dans cette autre dimension alors que de nous deux, JE suis le seul à posséder un moyen viable d’effectuer ce genre de voyage. A moins que tu n’es trouvé par toi-même, sans penser m’en informer alors que c’est terriblement risqué ?
— Non, bien sûr que non, qu’est-ce que tu crois ?! C’est ta machine, elle a eu un bug et le portail c’est ouvert tout seul, tu as peut-être laissé la fonction à retardement branchée sans t’en rendre compte ! »
Antoine le regarda silencieusement, haussant un sourcil et le laissant bien se rendre compte de la bêtise monumentale qu’il venait de dire.
« Tu as bien une fonction à retardement sur ta machine, hein ?
— Sérieusement Hiro ? Tu n’as aucune autre excuse à me proposer ? Quand même, tu aurais pu être un peu plus créatif…tu me prendrais quand même pas pour idiot ? hurla Antoine en frappant du poing sur le bureau.
— Bon d’accord, j’avoue, mais c’était par pure…
—…curiosité ? Tu te rends compte des risques inconsidérés que tu as pris ?! Ce genre de voyage n’est pas à prendre à la légère, combien de fois je te l’ai dit ?
— Les coordonnés étaient affichés, et puis cet endroit n’avait pas l’air dangereux !
— Règle numéro 1 si tu veux survivre : ne jamais jugé une dimension à son apparence. Bon sang, qu’est-ce qui t’est passé par la tête…tu es vraiment en train de me dire qu’il faut que je mette un code de sécurité, comme pour les gamins avec la télé ? Dire que je te croyais plus intelligent que ça, je suis terriblement déçu. »
Furieux, le jeune homme frappa du poing si fort qu’il se fit mal à la main, et se leva de sa chaise et se dirigea vers la fenêtre tout en se massant le membre endolori, essayant de se calmer en observant le va et vient des bateaux dans le port. On entendait plus que le bruit étouffé de la voix de Yohan discutant avec Elsa et Anna à l’extérieur de la pièce, sans comprendre toutefois ce qu’ils se disaient. Finalement, la voix penaude d’Hiro se fit entendre :
« Antoine, je suis vraiment désolé. Tu m’avais tellement parlé de cet endroit comme d’un lieu idyllique que j’ai voulu y aller tout de suite, et tu semblais si excité…»
Le jeune homme resta le visage près des carreaux, les sourcils toujours froncés, mais finit par se tourner vers le garçon en soupirant :
« Je sais. Et je n’ai pas besoin des conclusions médicales de Baymax sur ta tension, ton rythme cardiaque ou je ne sais quoi d’autre pour en être certain. Mais est-ce que tu te rends seulement compte de la peur que tu m’a fait ? Certes les coordonnés étaient affichées, mais il aurait fallu d’une seule erreur pour que tu te retrouves dans un tout autre endroit que le paradis où nous nous trouvons en ce moment. Et tu sais à qui j’en aurais voulu ?
— A moi ? répondit Hiro comme une évidence.
— Non : à moi. Parce qu’il te serait arrivé malheur à cause de moi. J’avoue que je t’ai peut-être un peu trop baratiné avec tout ça, et que j’ai fini par déteindre sur toi.
— Mais non enfin, je t’assure que…
—…que ce n’est pas ma faute ? Un peu, je commence à avoir une mauvaise influence sur toi, et si à cause de ça il t’arrive quoi que ce soit, je ne me le pardonnerai jamais. Et les autres non plus. »
Baymax observa les deux jeunes gens, tournant la tête à intervalle régulier pour les regarder tour à tour dans un petit bruit mécanique. Finalement, Antoine finit par sourire :
« Allez, arrête de faire cette tête d’enterrement, tu sais que je ne vais pas réussir à t’en vouloir bien longtemps. On est arrivé à bon port, et on est toujours en un seul morceau ! rassura Antoine.
— Pour l’instant, taquina Hiro qui finit par lui aussi retrouver le sourire.
— Tu l’as dit toi-même, ça c’est plutôt bien passé. Il faut encore que Yohan digère les informations qu’il vient d’apprendre, mais j’ai bon espoir qu’il va quand même nous rejoindre.
— Tu es pourtant resté assez vague sur bien des points, fit remarquer Hiro. Pourquoi ne pas avoir tout dit ?
— Si il y a une chose que j’ai apprise, c’est que il ne fait jamais donné immédiatement sa confiance à quelqu’un, même si il a l’air sympathique. Surtout avec cette histoire de la mort de Hans…
— Qui est ce Hans ?
— Un enfoiré de première, une ordure qui ne méritait pas de vivre. Mais ce qu’il faut que j’apprenne, c’est comment il est mort. Si Yohan a quelque chose à voir avec ça, je préfère ne pas prendre de risque : intervenir comme ça sur un univers peut avoir des conséquences irréversibles. C’est du même acabit que changer quelque chose dans le temps, ça peut devenir une véritable catastrophe, expliqua Antoine en s’adossant contre le rebord de la fenêtre, le regard perdu dans le lointain.
— Ça peut-être aussi grave ? Pourtant si cet individu était si horrible que tu le décris, c’est une bonne chose, non ? Surtout que la ville a l’air assez paisible.
— Tout comme San Fransokyo, et pourtant, tu es le premier à savoir que dans l’ombre des lumières flamboyante de la prospérité se cache toujours quelques présences malfaisantes dont le seul but est de semer le chaos. Tout a l’air calme pour l’instant, mais imagines-toi une seule seconde que la mort de Hans provoque une vendetta de la part de sa famille ou de ses partisans ? Douze frère lançant simultanément leurs armées à l’assaut, malgré tous les pouvoirs de la reine, combien de temps penses-tu que la ville tiendra face à un tel siège ?
— Présenté comme ça…soupira Hiro, alors que Baymax regardait fixement du côté de la porte d’où on pouvait entendre filtrer des voix sans comprendre ce qu’elles disaient.
— Je ne vais pas te mentir, plus j’y pense, et plus je me demande si ramener Yohan serait une si bonne idée, il me faut vraiment plus d’information sur ce qui s’est passé, et vite. Et je crois très bien savoir auprès de qui je vais pouvoir obtenir ces informations.
— Vraiment ?
— Bien sûr : auprès de la reine », termina Antoine avec un sourire malicieux, alors que la porte du bureau s’ouvrait à nouveaux.
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- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Ven 01 Juil 2016, 16:42
Chapitre lu. ^^ (p*****! J'avais pas écrit ça depuis tellement longtemps! )
Eh bien, là c'est vraiment intéressant.
La question qu'on se pose évidemment: qui est cet homme en costar? Je sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit qu'il ne va pas tarder à débarquer. Et vu ce qu'on a appris sur lui, ça va pas être très hallal tout ça. ^^'
J'imagine Yohan racontant ce qu'il a vu sur les photos à Elsa et Anna. X)
Sinon, j'ai trouvé le pétage de câble d'Antoine très réaliste et bien retranscrit: et la manière dont il se ressaisit et reparle à Hiro était très bien tournée aussi. Du coup, je sens qu'il va finir par arriver une m*rde à Hiro et qu'Antoine va souffrir... Beaucoup.
Et donc, si j'ai bien compris, la mort de Hans risque d'avoir créé des problèmes dans l'univers d'Arendelle?
Seigneuw Dieu...
Bref! Il ne se passe toujours pas grand chose, mais on en apprend beaucoup et c'est plus qu'intriguant. Donc parfait!^^
Vivement la suite! (j'ai hâte de voir Antoine parler enfin à Elsa )
Eh bien, là c'est vraiment intéressant.
La question qu'on se pose évidemment: qui est cet homme en costar? Je sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit qu'il ne va pas tarder à débarquer. Et vu ce qu'on a appris sur lui, ça va pas être très hallal tout ça. ^^'
J'imagine Yohan racontant ce qu'il a vu sur les photos à Elsa et Anna. X)
Sinon, j'ai trouvé le pétage de câble d'Antoine très réaliste et bien retranscrit: et la manière dont il se ressaisit et reparle à Hiro était très bien tournée aussi. Du coup, je sens qu'il va finir par arriver une m*rde à Hiro et qu'Antoine va souffrir... Beaucoup.
Et donc, si j'ai bien compris, la mort de Hans risque d'avoir créé des problèmes dans l'univers d'Arendelle?
Seigneuw Dieu...
Bref! Il ne se passe toujours pas grand chose, mais on en apprend beaucoup et c'est plus qu'intriguant. Donc parfait!^^
Vivement la suite! (j'ai hâte de voir Antoine parler enfin à Elsa )
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- Yokill2BLégende du Royaume
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Mar 20 Sep 2016, 11:47
Et voilà le prochain chapitre ! Il était temps de reprendre cette fic après une certaine pause estivale !
Voici donc le chapitre 6, en espérant que ce dernier vous plaira !
Je claquai la porte derrière moi en sortant, puis m’adossai au mur en me frottant le visage de mes mains. Qu’est-ce que c’était encore que toute cette mascarade ?! Comment pouvait-il exister d’autres voyageurs dimensionnels ?!
J’avais mis des années à préparer ma machine, des années à percer le secret de ces voyages, de la multiplicité des dimensions et des univers, et voilà que, à peine un an plus tard, un autre mec débarquait et me balançait ça comme une m*rde sur une planche ! Alors comme ça, il y avait non pas un, mais plusieurs autres voyageurs qui allaient et venaient entre les dimensions à leur guise ! Et d’après ce que venait de me dire ce « Antoine », certains étaient visiblement bien moins bien intentionnés que moi. Mais lui au moins, l’était-il ? Sur ce point, je pouvais déjà me faire une idée. S’il avait vraiment été empli de mauvaises intentions, il ne serait probablement pas venu me trouver un grand sourire aux lèvres, accompagné des Nouveaux Héros.
Mais tout cela m’inquiétait véritablement: qui était cet homme en costume dont parlait Antoine ? Le connaissait-il ? Avait-il un lien quelconque avec ? Et combien y avait-il donc de véritables voyageurs dimensionnels, ou du moins, combien pourrais-je en trouver, une fois que j’aurais réussi à me faire à l’idée ?
Alors que mon cerveau semblait tourner dans sa cavité à force de réfléchir, Elsa s’avança vers moi d’un air inquiet:
-Yohan ?, demanda-t-elle, ça va ?
-Hein ? Oh, oui oui Elsa, ne t’en fais pas, tout va bien.
-Alors, qui est-ce, et que veut-il ?
Je m’assis dans un petit fauteuil posé à côté de la porte, et la regardait dans les yeux:
-Bon, répondis-je, alors pour faire court, c’est un voyageur dimensionnel, comme moi.
La blonde écarquilla les yeux de surprises.
-Comme toi ? Mais tu…tu veux dire qu’il y en a d’autres ?
-On dirait bien oui.
Je vis que cela semblait la perturber. Elle commença à se tordre les mains, de manière discrète, mais que je remarquai néanmoins. Elle demanda:
-Soit. Et il…il est…gentil ?
-Gentil ?
-Enfin je veux dire…il est là pour de mauvaises raison à ton avis ?
Je réfléchis quelques instants avant de répondre:
-D’après ce qu’il dit non. Il aurait besoin de moi apparemment.
-Besoin de toi ? Mais pourq…
Elle fut coupée par l’arrivée d’Anna et Kristoff, qui pressèrent le pas en me voyant pour arriver à notre hauteur. Anna semblait sur-excitée.
-Alors, dit-elle, qu’est-ce qui se passe ? Qui sont ces gens ? Est-ce qu’ils sont comme toi Yohan ?
Je me tournai vers elle.
-Comme moi ? C’est à dire ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Anna me regarda, paraissant en pleine réflexion:
-Et bien, ils sont arrivés de façon plutôt étrange, et ils ne sont pas d’ici apparemment. Alors peut-être qu’ils viennent d’un autre endroit, comme toi.
Je lui fis un petit sourire. Elle avait été semblait-il suffisamment futée pour savoir ce qu’il en était de leur arrivée, ce qui pouvait expliquer le fait qu’elle paraisse moins inquiète que sa soeur. Mais ce n’était pas non plus une raison pour être trop confiant.
-Tu as vu juste Anna. Ils viennent bel et bien d’une autre dimension. Ils sont venus me chercher.
Elsa intervint.
-Donc je repose ma question: pourquoi ont-ils besoin de toi Yohan ? Tu les connais ?
Je soupirai et me tournai vers elle:
-Encore une fois Elsa, non, je ne les connais pas, et eux non plus. La seule chose que nous savons les uns des autres, c’est que nous sommes tous des voyageurs inter-dimensionnels. Et apparemment, ça a l’air de leur suffire pour demander mon aide.
-Ton aide pour quoi ?, demanda Kristoff
Je me grattai la tête.
-Eh bien pour faire court, apparemment tous les voyageurs dimensionnels ne sont pas doués des meilleures intentions, et le mec qui est assis dans cette pièce aimerait bien que je l’aide à trouver ces gens et à leur faire entendre raison, du moins est-ce ce que j’ai compris de ce qu’il m’a dit.
Elsa resta silencieuse. De toute évidence, elle semblait en pleine réflexion sur ce que cette arrivée impliquait pour Arendelle. Elle était probablement en train d’évaluer les risques potentiels que cela pouvait représenter. Et je la comprenais. Quand on savait à quel point les choses avaient changées à Arendelle, et les épreuves que les deux soeurs avaient du traverser depuis ma première arrivée, il y avait de quoi être méfiant. L’arrivée d’un seul voyageur dimensionnel avait déjà chamboulé pas mal de choses. Alors deux !
Mais pour ma part, j’avais un élément pour me rassurer: j’avais confiance en Baymax et Hiro. Antoine, lui, si on faisait abstraction de son statut de Voyageur Interdimensionnel, était un humain lambda, et je n’avais qu’une confiance relative en la race humaine. Mais si Hiro et Baymax lui faisaient confiance, alors j’estimais pouvoir le faire. Ces deux-là étaient de vrais héros, et si quelque chose tournait mal, ils avaient largement les moyens de calmer tout le monde.
Anna fit une moue déçue:
-Ça veut dire que tu vas encore nous quitter ?
Je me tournai vers elle:
-Pardon Anna ?
-Ben, si ils sont venus te chercher exprès ici, c’est qu’ils ont besoin de toi ailleurs. Tu vas y aller ou pas ?
Je m’affaissai dans le fauteuil. Tout cela m’épuisait déjà. Je n’avais alors vraiment pas besoin de ça. Pourquoi n’étais-je pas allé à cette soirée, avec la jolie Alison ?
-Je ne sais pas Anna, répondis-je, je sais pas encore ce que je vais faire. Je t’avoue que je suis un peu perdu avec tout ça. Même si d’un autre côté, voir San Fransokyo a quelque chose de tentant…
-Voir quoi ?, demanda Kristoff
-Oh, un autre endroit loin d’ici. C’est de là qu’ils viennent, et apparemment ils ont besoin d’aide là-bas.
-Et tu les crois ?
Je me tournai vers Elsa. À l’évidence, elle n’appréciait pas la situation. Ce que je pouvais comprendre. Après tous les ennuis que j’avais attiré à Arendelle, je comprenais aisément qu’elle n’en veuille pas d’autres. C’était également pourquoi cela m’arrangeait quelque peu si les emmerdements pouvaient cette fois se dérouler à San Fransokyo, si ce que disait Antoine était vrai.
-Vous m’avez bien cru lorsque je suis arrivé Elsa, répondis-je, pourquoi cela serait-il différent cette fois-ci ?
Elsa dodelina de la tête, l’air gêné.
-Ce n’est pas pareil. J’avais confiance en toi Yohan. Là, je ne sais trop quoi penser.
Je soupirai:
-Ma foi, si vous voulez aller discuter de tout ça avec eux, libre à vous mais…
-Ouais tu as bien raison !, fit Anna
Et elle ouvrit grand la porte du bureau et pénétra dans la pièce. Je me levai d’un bond:
-Non mais Anna attends ! Ce n’est pas ce que je…
Mais elle était déjà entrée. Elsa, Kristoff et moi, nous lui emboîtâmes le pas aussitôt. J’avais resserré ma main autour des Lames d’Arendelle. Je n’avais semblait-il pas de raison particulière de m’inquiéter, mais on ne savait jamais ce qui pouvait arriver.
Le dénommé Antoine, ainsi que Hiro et Baymax, attendait d’un air serein. Il leva la tête en entendant la porte s’ouvrir, et un sourire étira ses lèvres lorsqu’il vit entrer Elsa. De toute évidence, lui non plus n’était pas indifférent à la beauté de la Reine d’Arendelle. Il se leva aussitôt et se dirigea vers Anna. Kristoff voulut s’avancer, mais je l’en empêchai d’un mouvement du bras, en lui faisant un signe que tout se passerait bien.
Antoine fit à nouveau une courbette un peu ridicule devant Anna, et la salua, extatique:
-Au risque de me répéter Princesse, dit-il, vous ne pouvez imaginer le plaisir que c’est pour moi de vous rencontrer enfin.
Anna sourit en le voyant faire, et répondit du tac-au-tac:
-Je vous crois, Monsieur ?
-Antoine, pour vous servir !
-Eh bien Antoine, nous sommes désolés de vous faire subir cette sorte de…d’interrogatoire, mais nous devons savoir…
Elle fut coupée par Elsa, lorsque cette dernière mit la main sur son épaule.
-Euh, Anna, dit-elle, mieux vaut que je m’entretienne moi-même avec nos invités, tu ne crois pas ?
Anna eut un petit sourire gêné, puis laissa la place à sa soeur, et revint auprès de Kristoff et moi.
-Ah euh, oui, oui bien sûr, dit-elle
Elsa la remercia, et se retourna vers l’étrange trio assit en face d’elle. Antoine ouvrit la bouche, mais elle parla avant lui, d’une voix douce:
-Euh je…si ça ne vous gêne pas, j’aimerais commencer, dit-elle
-Bien évidemment votre Majesté, dit Antoine, veuillez m’excuser.
Je levai les yeux en l’air en soupirant. Même moi, je n’en avais pas fait autant la première fois que je m’étais retrouvé devant Elsa, ce qui, je devais bien l’avouer, devait être impressionnant pour n’importe qui. Ou alors peut-être en avais-je fait autant, voire plus, et ne m’en étais-je pas rendu compte. Je réalisai à cet instant, en voyant faire Antoine, que j’avais du avoir l’air bien ridicule.
Elsa s’adressa à Antoine, toujours de façon calme et posée:
-Ainsi vous venez vous aussi d’une réalité autre que la nôtre. Du moins est-ce ce que mon escorte personnelle, Messire Yohan ici présent, nous a rapporté. Et je le pense suffisamment instruit sur le sujet, étant donné qu’il est lui-même arrivé d’un monde qui n’est pas le nôtre.
Antoine répondit d’un ton cette fois un peu plus sérieux:
-Et il est totalement dans le vrai votre Altesse. Nous venons en effet de la ville de San Fransokyo, qui est réellement bien plus loin qu’Arendelle dans le temps et l’espace. Mais je tiens à vous rassurer, nous ne sommes pas venus pour chercher querelle à votre royaume. Nous…
Il fut coupé par la voix robotique et monocorde de Baymax, qui déclara:
-Je perçois une certaine nervosité chez vous Antoine, ainsi qu’un bouleversement émotionnel.
Antoine se tourna vers le robot en lui jetant un regard assassin, tandis que Hiro s’adressai à son ami:
-Baymax, c’est pas le moment.
Elsa, décontenancée par l’intervention du bibendum blanc, se reprit, puis, sans quitter pendant quelques instants Baymax des yeux, elle s’adressa à Antoine:
-Yohan m’a en effet entretenu de vos intentions. Ainsi, vous êtes là pour lui ?
Antoine jeta un dernier regard perçant à Baymax, puis se tourna vers elle:
-Oui Votre Majesté, nous cherchons un autre voyageur dimensionnel depuis des mois maintenant. Et à présent que nous l’avons trouvé, il semblerait qu’il s’agisse de votre ami Yohan. Et nous venons donc demander son aide, dans une affaire qui dépasse de beaucoup celles d’Arendelle.
Elsa tiqua, à la fin de la phrase d’Antoine. Elle sembla moins confiante sur le moment, lorsqu’elle demanda:
-Voulez-vous dire que…Arendelle est en danger ?
Antoine soupira:
-Hélas Votre Altesse, j’ai bien peur que ce danger soit répandu bien au delà de votre royaume, ce qui l’inclut également oui.
Pour la première fois, Hiro intervint:
-Votre Majesté…
Elsa se tourna vers lui.
-…vous devez savoir que nous luttons contre ce danger depuis des semaines, voire des mois, à San Fransokyo. Mais nous en sommes arrivés à un point où nos soupçons se fondent à présent sur le voyage dimensionnel au sens large, donc l’aide d’un autre voyageur nous serait très précieuse.
Elsa resta silencieuse, puis s’adressa à eux à la cantonnade:
-Si je comprends bien, vous n’êtes ici que pour emmener Yohan ?
Antoine acquiesça.
-Bien, cette décision lui appartient, dit Elsa en se tournant vers moi. Nous allons vous laisser…
-Non, Votre Majesté, attendez !, demanda Antoine.
Elsa se retourna vers lui.
-Oui ?
-Nous…enfin, Yohan nous a entretenu d’une rumeur comme quoi le Prince Hans des Îles du Sud serait mort et…nous nous demandions…enfin…
Je vis les visages d’Elsa, Anna et Kristoff changer d’expression. Ce que je comprenais. La première fois que je leur avais parlé de Hans, lors de mon premier voyage, cela avait tellement augmenté leur soupçon que je m’étais fait jeter du château. Au moins Antoine et ses acolytes avaient l’avantage de n’avoir pas attendu des mois pour en parler.
Anna, qui devait sans doute être celle qui prenait le plus à coeur tout ce qui touchait à Hans, demanda d’un ton froid:
-Ce n’est pas une rumeur. Hans est bel et bien mort. Elsa et Yohan l’ont tué eux-mêmes. Yohan nous a appris à ne pas poser de questions sur tout ce qui concerne les connaissances relatives aux voyageurs dimensionnels, mais je me demande tout de même en quoi le sort de cette ordure vous intéresse ?
-Oh, n’allez surtout pas vous imaginer que…oh non, bien sûr que non, nous ne sommes pas…commença Antoine.
Je vins à son secours, et m’adressai aux deux soeurs.
-Ne vous inquiétez pas les filles, ils n’ont rien à voir avec Hans, il ne s’agit que de…de repères temporels et spatiaux qu’il vaut mieux prendre lorsque l’on visite un autre lieu.
Elsa et Anna me faisaient suffisamment confiance pour me croire, aussi n’insistèrent-elles pas. Elsa se tourna vers Antoine, puis répéta:
-Comme je vous l’ai donc dit, le choix de Yohan lui appartient. S’il vous reste des choses à nous dire, vous êtes libres de nous le demander quand vous voudrez, avant que vous ne soyez partis bien entendu.
Puis elle s’adressa à moi:
-Yohan, tu sais que j’ai en toi une entière confiance, et je ne doute pas que tu pourras les aider. Mais s’il te plaît, quoi que tu décides, garde les à l’oeil, et surtout sois prudent. Je vais te laisser encore quelques instants avec eux, le temps que tu prennes ta décision. Quant à moi, je vais envoyer faire chercher Messire Jakob. Il a du revenir avec ta machine.
Je vis les yeux d’Antoine briller d’excitation à la mention de ma « machine », puis Elsa quitta la pièce. Kristoff lui emboîta le pas quelques instants plus tard, après avoir embrassé Anna:
-Je vais avec ta soeur, dit-il, je dois voir Jacob moi aussi. C’est pour le travail.
-D’accord, répondit Anna, je t’aime.
-Je t’aime aussi.
Puis le montagnard quitta la pièce, nous laissant seuls, Anna et moi, avec Antoine, Hiro et Baymax. Antoine poussa un soupir attendri:
-Aaah, l’amour…c’est tellement beau !
Je levai les yeux au ciel, et m’adressai à lui:
-Bon, okk, assez rigolé. Donc, si vous voulez que je vienne avec vous, il faudra me promettre quelques trucs.
-Bien sûr, dit Hiro, tout ce que tu voudras.
-Alors, premièrement, je veux être mis au courant de TOUTE l’affaire. Je pourrais pas vous aider si j’ai pas tous les détails.
-Oh t’en fais pas pour ça, dit Antoine, t’auras tous les…
-DEUXIÈMEMENT, je veux votre parole que ma venue à San Fransokyo n’entrainera pas de trop grandes complications.
Antoine eut un petit rictus.
-Si tout va bien, les seules complications seront pour nos ennemis.
Je lui fis un petit sourire, et répondit:
-Ça me va. Et troisièmement…
-Euh Yohan ?
Nous nous interrompîmes, et nous tournâmes vers Anna. J’avais presque oublié qu’elle était avec nous.
-Oui Anna ?
Je vis que quelque chose semblait la rendre nerveuse. Elle se tordait les mains, et se mordait la lèvre inférieure, comme si elle voulait dire quelque chose mais qu’elle répugnait à le dire.
-Je…dit-elle, enfin tu vas trouver ça ridicule mais…je veux dire, tu m’as bien dit une fois que lorsque tu partais dans une autre dimension, ta machine te ramenait toujours au moment où tu étais parti ?
Antoine leva la tête vers moi avec des yeux ronds.
-WOUAH ! Tu as réussi à faire ça ?! C’est dingue, comment t’as fais ? Moi, je sais même plus depuis combien de temps je…
Je l’interrompis avec un geste de la main, puis répondis à Anna:
-Oui Anna, mais uniquement dans le Monde Réel, mon monde à moi. Pourquoi ?
Je le vis serrer les lèvres et fermer les yeux, comme si elle s’attendait à ce qu’on lui mette une baffe, et répondit très vite:
-Je…je veux venir avec toi !
Je poussai un soupir, et secouai la tête:
-Allons Anna, ne sois pas stupide. Tu sais très bien que c’est impossible.
Anna changea de tête pour une petite mine déçue, et attrapa mon bras:
-Je savais que tu ne voudrais pas mais s’il te plait Yohan ! Moi aussi je veux voir toutes ces choses que tu vois ! Je ne suis quasiment jamais sortie d’Arendelle et…
-Anna, inutile de discuter, la coupai-je, c’est non, et je serais intraitable là-dessus.
Anna baissa la tête tristement, et Antoine intervint:
-Je crains qu’il n’ait pas tort Princesse, dit-il, les voyages dimensionnels comportent beaucoup de risques et…
-Mais pourtant on est bien là nous, le coupa Hiro
-Oui, mais vous vous êtes là parce que vous avez fait une connerie, et puis ne crois pas que vous allez vous en sortir comme ça !
Je me tournai vers Anna, qui faisait à présent une petite moue boudeuse et triste.
-Anna, dis-je doucement, tu sais que je ne refuse que pour ton bien. Comment je ferais si il t’arrivait quelques chose ? Comment je pourrais à nouveau regarder Elsa dans les yeux ? Et Kristoff ? Je viens à peine de vous retrouver et…
-Oui et tu t’en vas déjà !, grinça-t-elle
Je restai silencieux. J’avais bien évidemment prévu de suivre Antoine, Hiro et Baymax à San Fransokyo, mais comment pouvait-elle l’avoir deviné ?
-Tu vas les suivre hein ?!, dit-elle, je te connais Yohan, je sais que tu vas y aller. On vient à peine de te retrouver et là on sait même pas quand est-ce que tu vas revenir !
-Si il revient, rit Antoine
-Ça Antoine, c’est pas drôle !, le réprimanda Hiro
-Oh, ça va, je plaisante !
Je les regardai pendant quelques instants sans rien dire, puis me tournai à nouveau vers Anna.
-Bon, écoute, Anna, voilà ce qu’on va faire: j’y vais, je leur donne ce qu’ils veulent, je règle ça vite fait et je reviens aussi vite que ce que je suis arrivé, okk ?
La rouqine resta silencieuse quelques seconde, puis leva la tête vers moi:
-Un mois, dit-elle. Si t’es pas revenu dans un mois, je te jure que je préviens Elsa, et qu’on vient nous-mêmes te chercher, où que tu sois !
J’eus un petit rictus moqueur, et répondis:
-Ça marche, on fait comme ça. Si je suis pas revenu dans un mois, vous venez me chercher. Je suis bien impatient de voir comment vous allez faire !
Anna me fit un grand sourire, et après avoir salué une dernière fois Antoine, Hiro et Baymax, se dirigea vers la porte. Mais au moment où elle allait l’ouvrir, la porte s’ouvrit toute seule, et Kay le majordome apparut, avant de s’adresser à moi:
-Messire Yohan, la Reine vous fait demander. Votre machine vous attend !
-Bien Kay, nous arrivons.
Anna nous attendit à la porte tandis que Antoine, Hiro et Baymax se levèrent et m’emboîtèrent le pas pour sortir. Je remarquai que Antoine avait sorti de sa poche son étrange télécommande. Lorsqu’il passa devant elle, Baymax s’arrêta devant Anna, et la regarda de haut en bas. La rousse ne cilla pas. Lorsque vous étiez habituée à côtoyer Olaf et Guimauve, et que votre meilleur ami était venu d’un autre monde, Baymax n’avait rien de vraiment impressionnant. Néanmoins, le grand bonhomme blanc se posta devant Anna, et demanda:
-Sur une échelle de 1 à 10, à combien est votre douleur ?
-Pardon ?, demanda Anna
Hiro soupira, et tira Baymax par la main, sans se soucier de l’air exaspéré d’Antoine devant lui.
-Baymax, arrête, elle va très bien ! Il va falloir que je te fasse un check-up à notre retour à toi !
Nous sortîmes de la pièce, et suivîmes Kay en direction de la salle du Trône, où nous attendaient Elsa et l’ampli. À mes côtés, je pouvais voir Antoine frétiller d’impatience. Était-ce de voir l’ampli, ou de m’embarquer à San Fransokyo ? J’ignorais dans quoi je m’embarquais personnellement, et j’étais de taille à affronter tout ce que la ville futuriste pourrait me mettre dans les pattes, mais l’enthousiasme de mon tout nouveau collègue dimensionnel me mettait mal à l’aise. Il avait l’excitation de celui qui en avait déjà vu beaucoup, depuis longtemps, et brûlait d’en savoir plus.
Depuis combien de temps faisait-il ce que je pensais jusqu’ici être le seul à pouvoir accomplir ?
Voici donc le chapitre 6, en espérant que ce dernier vous plaira !
Chapitre 6
Je claquai la porte derrière moi en sortant, puis m’adossai au mur en me frottant le visage de mes mains. Qu’est-ce que c’était encore que toute cette mascarade ?! Comment pouvait-il exister d’autres voyageurs dimensionnels ?!
J’avais mis des années à préparer ma machine, des années à percer le secret de ces voyages, de la multiplicité des dimensions et des univers, et voilà que, à peine un an plus tard, un autre mec débarquait et me balançait ça comme une m*rde sur une planche ! Alors comme ça, il y avait non pas un, mais plusieurs autres voyageurs qui allaient et venaient entre les dimensions à leur guise ! Et d’après ce que venait de me dire ce « Antoine », certains étaient visiblement bien moins bien intentionnés que moi. Mais lui au moins, l’était-il ? Sur ce point, je pouvais déjà me faire une idée. S’il avait vraiment été empli de mauvaises intentions, il ne serait probablement pas venu me trouver un grand sourire aux lèvres, accompagné des Nouveaux Héros.
Mais tout cela m’inquiétait véritablement: qui était cet homme en costume dont parlait Antoine ? Le connaissait-il ? Avait-il un lien quelconque avec ? Et combien y avait-il donc de véritables voyageurs dimensionnels, ou du moins, combien pourrais-je en trouver, une fois que j’aurais réussi à me faire à l’idée ?
Alors que mon cerveau semblait tourner dans sa cavité à force de réfléchir, Elsa s’avança vers moi d’un air inquiet:
-Yohan ?, demanda-t-elle, ça va ?
-Hein ? Oh, oui oui Elsa, ne t’en fais pas, tout va bien.
-Alors, qui est-ce, et que veut-il ?
Je m’assis dans un petit fauteuil posé à côté de la porte, et la regardait dans les yeux:
-Bon, répondis-je, alors pour faire court, c’est un voyageur dimensionnel, comme moi.
La blonde écarquilla les yeux de surprises.
-Comme toi ? Mais tu…tu veux dire qu’il y en a d’autres ?
-On dirait bien oui.
Je vis que cela semblait la perturber. Elle commença à se tordre les mains, de manière discrète, mais que je remarquai néanmoins. Elle demanda:
-Soit. Et il…il est…gentil ?
-Gentil ?
-Enfin je veux dire…il est là pour de mauvaises raison à ton avis ?
Je réfléchis quelques instants avant de répondre:
-D’après ce qu’il dit non. Il aurait besoin de moi apparemment.
-Besoin de toi ? Mais pourq…
Elle fut coupée par l’arrivée d’Anna et Kristoff, qui pressèrent le pas en me voyant pour arriver à notre hauteur. Anna semblait sur-excitée.
-Alors, dit-elle, qu’est-ce qui se passe ? Qui sont ces gens ? Est-ce qu’ils sont comme toi Yohan ?
Je me tournai vers elle.
-Comme moi ? C’est à dire ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Anna me regarda, paraissant en pleine réflexion:
-Et bien, ils sont arrivés de façon plutôt étrange, et ils ne sont pas d’ici apparemment. Alors peut-être qu’ils viennent d’un autre endroit, comme toi.
Je lui fis un petit sourire. Elle avait été semblait-il suffisamment futée pour savoir ce qu’il en était de leur arrivée, ce qui pouvait expliquer le fait qu’elle paraisse moins inquiète que sa soeur. Mais ce n’était pas non plus une raison pour être trop confiant.
-Tu as vu juste Anna. Ils viennent bel et bien d’une autre dimension. Ils sont venus me chercher.
Elsa intervint.
-Donc je repose ma question: pourquoi ont-ils besoin de toi Yohan ? Tu les connais ?
Je soupirai et me tournai vers elle:
-Encore une fois Elsa, non, je ne les connais pas, et eux non plus. La seule chose que nous savons les uns des autres, c’est que nous sommes tous des voyageurs inter-dimensionnels. Et apparemment, ça a l’air de leur suffire pour demander mon aide.
-Ton aide pour quoi ?, demanda Kristoff
Je me grattai la tête.
-Eh bien pour faire court, apparemment tous les voyageurs dimensionnels ne sont pas doués des meilleures intentions, et le mec qui est assis dans cette pièce aimerait bien que je l’aide à trouver ces gens et à leur faire entendre raison, du moins est-ce ce que j’ai compris de ce qu’il m’a dit.
Elsa resta silencieuse. De toute évidence, elle semblait en pleine réflexion sur ce que cette arrivée impliquait pour Arendelle. Elle était probablement en train d’évaluer les risques potentiels que cela pouvait représenter. Et je la comprenais. Quand on savait à quel point les choses avaient changées à Arendelle, et les épreuves que les deux soeurs avaient du traverser depuis ma première arrivée, il y avait de quoi être méfiant. L’arrivée d’un seul voyageur dimensionnel avait déjà chamboulé pas mal de choses. Alors deux !
Mais pour ma part, j’avais un élément pour me rassurer: j’avais confiance en Baymax et Hiro. Antoine, lui, si on faisait abstraction de son statut de Voyageur Interdimensionnel, était un humain lambda, et je n’avais qu’une confiance relative en la race humaine. Mais si Hiro et Baymax lui faisaient confiance, alors j’estimais pouvoir le faire. Ces deux-là étaient de vrais héros, et si quelque chose tournait mal, ils avaient largement les moyens de calmer tout le monde.
Anna fit une moue déçue:
-Ça veut dire que tu vas encore nous quitter ?
Je me tournai vers elle:
-Pardon Anna ?
-Ben, si ils sont venus te chercher exprès ici, c’est qu’ils ont besoin de toi ailleurs. Tu vas y aller ou pas ?
Je m’affaissai dans le fauteuil. Tout cela m’épuisait déjà. Je n’avais alors vraiment pas besoin de ça. Pourquoi n’étais-je pas allé à cette soirée, avec la jolie Alison ?
-Je ne sais pas Anna, répondis-je, je sais pas encore ce que je vais faire. Je t’avoue que je suis un peu perdu avec tout ça. Même si d’un autre côté, voir San Fransokyo a quelque chose de tentant…
-Voir quoi ?, demanda Kristoff
-Oh, un autre endroit loin d’ici. C’est de là qu’ils viennent, et apparemment ils ont besoin d’aide là-bas.
-Et tu les crois ?
Je me tournai vers Elsa. À l’évidence, elle n’appréciait pas la situation. Ce que je pouvais comprendre. Après tous les ennuis que j’avais attiré à Arendelle, je comprenais aisément qu’elle n’en veuille pas d’autres. C’était également pourquoi cela m’arrangeait quelque peu si les emmerdements pouvaient cette fois se dérouler à San Fransokyo, si ce que disait Antoine était vrai.
-Vous m’avez bien cru lorsque je suis arrivé Elsa, répondis-je, pourquoi cela serait-il différent cette fois-ci ?
Elsa dodelina de la tête, l’air gêné.
-Ce n’est pas pareil. J’avais confiance en toi Yohan. Là, je ne sais trop quoi penser.
Je soupirai:
-Ma foi, si vous voulez aller discuter de tout ça avec eux, libre à vous mais…
-Ouais tu as bien raison !, fit Anna
Et elle ouvrit grand la porte du bureau et pénétra dans la pièce. Je me levai d’un bond:
-Non mais Anna attends ! Ce n’est pas ce que je…
Mais elle était déjà entrée. Elsa, Kristoff et moi, nous lui emboîtâmes le pas aussitôt. J’avais resserré ma main autour des Lames d’Arendelle. Je n’avais semblait-il pas de raison particulière de m’inquiéter, mais on ne savait jamais ce qui pouvait arriver.
Le dénommé Antoine, ainsi que Hiro et Baymax, attendait d’un air serein. Il leva la tête en entendant la porte s’ouvrir, et un sourire étira ses lèvres lorsqu’il vit entrer Elsa. De toute évidence, lui non plus n’était pas indifférent à la beauté de la Reine d’Arendelle. Il se leva aussitôt et se dirigea vers Anna. Kristoff voulut s’avancer, mais je l’en empêchai d’un mouvement du bras, en lui faisant un signe que tout se passerait bien.
Antoine fit à nouveau une courbette un peu ridicule devant Anna, et la salua, extatique:
-Au risque de me répéter Princesse, dit-il, vous ne pouvez imaginer le plaisir que c’est pour moi de vous rencontrer enfin.
Anna sourit en le voyant faire, et répondit du tac-au-tac:
-Je vous crois, Monsieur ?
-Antoine, pour vous servir !
-Eh bien Antoine, nous sommes désolés de vous faire subir cette sorte de…d’interrogatoire, mais nous devons savoir…
Elle fut coupée par Elsa, lorsque cette dernière mit la main sur son épaule.
-Euh, Anna, dit-elle, mieux vaut que je m’entretienne moi-même avec nos invités, tu ne crois pas ?
Anna eut un petit sourire gêné, puis laissa la place à sa soeur, et revint auprès de Kristoff et moi.
-Ah euh, oui, oui bien sûr, dit-elle
Elsa la remercia, et se retourna vers l’étrange trio assit en face d’elle. Antoine ouvrit la bouche, mais elle parla avant lui, d’une voix douce:
-Euh je…si ça ne vous gêne pas, j’aimerais commencer, dit-elle
-Bien évidemment votre Majesté, dit Antoine, veuillez m’excuser.
Je levai les yeux en l’air en soupirant. Même moi, je n’en avais pas fait autant la première fois que je m’étais retrouvé devant Elsa, ce qui, je devais bien l’avouer, devait être impressionnant pour n’importe qui. Ou alors peut-être en avais-je fait autant, voire plus, et ne m’en étais-je pas rendu compte. Je réalisai à cet instant, en voyant faire Antoine, que j’avais du avoir l’air bien ridicule.
Elsa s’adressa à Antoine, toujours de façon calme et posée:
-Ainsi vous venez vous aussi d’une réalité autre que la nôtre. Du moins est-ce ce que mon escorte personnelle, Messire Yohan ici présent, nous a rapporté. Et je le pense suffisamment instruit sur le sujet, étant donné qu’il est lui-même arrivé d’un monde qui n’est pas le nôtre.
Antoine répondit d’un ton cette fois un peu plus sérieux:
-Et il est totalement dans le vrai votre Altesse. Nous venons en effet de la ville de San Fransokyo, qui est réellement bien plus loin qu’Arendelle dans le temps et l’espace. Mais je tiens à vous rassurer, nous ne sommes pas venus pour chercher querelle à votre royaume. Nous…
Il fut coupé par la voix robotique et monocorde de Baymax, qui déclara:
-Je perçois une certaine nervosité chez vous Antoine, ainsi qu’un bouleversement émotionnel.
Antoine se tourna vers le robot en lui jetant un regard assassin, tandis que Hiro s’adressai à son ami:
-Baymax, c’est pas le moment.
Elsa, décontenancée par l’intervention du bibendum blanc, se reprit, puis, sans quitter pendant quelques instants Baymax des yeux, elle s’adressa à Antoine:
-Yohan m’a en effet entretenu de vos intentions. Ainsi, vous êtes là pour lui ?
Antoine jeta un dernier regard perçant à Baymax, puis se tourna vers elle:
-Oui Votre Majesté, nous cherchons un autre voyageur dimensionnel depuis des mois maintenant. Et à présent que nous l’avons trouvé, il semblerait qu’il s’agisse de votre ami Yohan. Et nous venons donc demander son aide, dans une affaire qui dépasse de beaucoup celles d’Arendelle.
Elsa tiqua, à la fin de la phrase d’Antoine. Elle sembla moins confiante sur le moment, lorsqu’elle demanda:
-Voulez-vous dire que…Arendelle est en danger ?
Antoine soupira:
-Hélas Votre Altesse, j’ai bien peur que ce danger soit répandu bien au delà de votre royaume, ce qui l’inclut également oui.
Pour la première fois, Hiro intervint:
-Votre Majesté…
Elsa se tourna vers lui.
-…vous devez savoir que nous luttons contre ce danger depuis des semaines, voire des mois, à San Fransokyo. Mais nous en sommes arrivés à un point où nos soupçons se fondent à présent sur le voyage dimensionnel au sens large, donc l’aide d’un autre voyageur nous serait très précieuse.
Elsa resta silencieuse, puis s’adressa à eux à la cantonnade:
-Si je comprends bien, vous n’êtes ici que pour emmener Yohan ?
Antoine acquiesça.
-Bien, cette décision lui appartient, dit Elsa en se tournant vers moi. Nous allons vous laisser…
-Non, Votre Majesté, attendez !, demanda Antoine.
Elsa se retourna vers lui.
-Oui ?
-Nous…enfin, Yohan nous a entretenu d’une rumeur comme quoi le Prince Hans des Îles du Sud serait mort et…nous nous demandions…enfin…
Je vis les visages d’Elsa, Anna et Kristoff changer d’expression. Ce que je comprenais. La première fois que je leur avais parlé de Hans, lors de mon premier voyage, cela avait tellement augmenté leur soupçon que je m’étais fait jeter du château. Au moins Antoine et ses acolytes avaient l’avantage de n’avoir pas attendu des mois pour en parler.
Anna, qui devait sans doute être celle qui prenait le plus à coeur tout ce qui touchait à Hans, demanda d’un ton froid:
-Ce n’est pas une rumeur. Hans est bel et bien mort. Elsa et Yohan l’ont tué eux-mêmes. Yohan nous a appris à ne pas poser de questions sur tout ce qui concerne les connaissances relatives aux voyageurs dimensionnels, mais je me demande tout de même en quoi le sort de cette ordure vous intéresse ?
-Oh, n’allez surtout pas vous imaginer que…oh non, bien sûr que non, nous ne sommes pas…commença Antoine.
Je vins à son secours, et m’adressai aux deux soeurs.
-Ne vous inquiétez pas les filles, ils n’ont rien à voir avec Hans, il ne s’agit que de…de repères temporels et spatiaux qu’il vaut mieux prendre lorsque l’on visite un autre lieu.
Elsa et Anna me faisaient suffisamment confiance pour me croire, aussi n’insistèrent-elles pas. Elsa se tourna vers Antoine, puis répéta:
-Comme je vous l’ai donc dit, le choix de Yohan lui appartient. S’il vous reste des choses à nous dire, vous êtes libres de nous le demander quand vous voudrez, avant que vous ne soyez partis bien entendu.
Puis elle s’adressa à moi:
-Yohan, tu sais que j’ai en toi une entière confiance, et je ne doute pas que tu pourras les aider. Mais s’il te plaît, quoi que tu décides, garde les à l’oeil, et surtout sois prudent. Je vais te laisser encore quelques instants avec eux, le temps que tu prennes ta décision. Quant à moi, je vais envoyer faire chercher Messire Jakob. Il a du revenir avec ta machine.
Je vis les yeux d’Antoine briller d’excitation à la mention de ma « machine », puis Elsa quitta la pièce. Kristoff lui emboîta le pas quelques instants plus tard, après avoir embrassé Anna:
-Je vais avec ta soeur, dit-il, je dois voir Jacob moi aussi. C’est pour le travail.
-D’accord, répondit Anna, je t’aime.
-Je t’aime aussi.
Puis le montagnard quitta la pièce, nous laissant seuls, Anna et moi, avec Antoine, Hiro et Baymax. Antoine poussa un soupir attendri:
-Aaah, l’amour…c’est tellement beau !
Je levai les yeux au ciel, et m’adressai à lui:
-Bon, okk, assez rigolé. Donc, si vous voulez que je vienne avec vous, il faudra me promettre quelques trucs.
-Bien sûr, dit Hiro, tout ce que tu voudras.
-Alors, premièrement, je veux être mis au courant de TOUTE l’affaire. Je pourrais pas vous aider si j’ai pas tous les détails.
-Oh t’en fais pas pour ça, dit Antoine, t’auras tous les…
-DEUXIÈMEMENT, je veux votre parole que ma venue à San Fransokyo n’entrainera pas de trop grandes complications.
Antoine eut un petit rictus.
-Si tout va bien, les seules complications seront pour nos ennemis.
Je lui fis un petit sourire, et répondit:
-Ça me va. Et troisièmement…
-Euh Yohan ?
Nous nous interrompîmes, et nous tournâmes vers Anna. J’avais presque oublié qu’elle était avec nous.
-Oui Anna ?
Je vis que quelque chose semblait la rendre nerveuse. Elle se tordait les mains, et se mordait la lèvre inférieure, comme si elle voulait dire quelque chose mais qu’elle répugnait à le dire.
-Je…dit-elle, enfin tu vas trouver ça ridicule mais…je veux dire, tu m’as bien dit une fois que lorsque tu partais dans une autre dimension, ta machine te ramenait toujours au moment où tu étais parti ?
Antoine leva la tête vers moi avec des yeux ronds.
-WOUAH ! Tu as réussi à faire ça ?! C’est dingue, comment t’as fais ? Moi, je sais même plus depuis combien de temps je…
Je l’interrompis avec un geste de la main, puis répondis à Anna:
-Oui Anna, mais uniquement dans le Monde Réel, mon monde à moi. Pourquoi ?
Je le vis serrer les lèvres et fermer les yeux, comme si elle s’attendait à ce qu’on lui mette une baffe, et répondit très vite:
-Je…je veux venir avec toi !
Je poussai un soupir, et secouai la tête:
-Allons Anna, ne sois pas stupide. Tu sais très bien que c’est impossible.
Anna changea de tête pour une petite mine déçue, et attrapa mon bras:
-Je savais que tu ne voudrais pas mais s’il te plait Yohan ! Moi aussi je veux voir toutes ces choses que tu vois ! Je ne suis quasiment jamais sortie d’Arendelle et…
-Anna, inutile de discuter, la coupai-je, c’est non, et je serais intraitable là-dessus.
Anna baissa la tête tristement, et Antoine intervint:
-Je crains qu’il n’ait pas tort Princesse, dit-il, les voyages dimensionnels comportent beaucoup de risques et…
-Mais pourtant on est bien là nous, le coupa Hiro
-Oui, mais vous vous êtes là parce que vous avez fait une connerie, et puis ne crois pas que vous allez vous en sortir comme ça !
Je me tournai vers Anna, qui faisait à présent une petite moue boudeuse et triste.
-Anna, dis-je doucement, tu sais que je ne refuse que pour ton bien. Comment je ferais si il t’arrivait quelques chose ? Comment je pourrais à nouveau regarder Elsa dans les yeux ? Et Kristoff ? Je viens à peine de vous retrouver et…
-Oui et tu t’en vas déjà !, grinça-t-elle
Je restai silencieux. J’avais bien évidemment prévu de suivre Antoine, Hiro et Baymax à San Fransokyo, mais comment pouvait-elle l’avoir deviné ?
-Tu vas les suivre hein ?!, dit-elle, je te connais Yohan, je sais que tu vas y aller. On vient à peine de te retrouver et là on sait même pas quand est-ce que tu vas revenir !
-Si il revient, rit Antoine
-Ça Antoine, c’est pas drôle !, le réprimanda Hiro
-Oh, ça va, je plaisante !
Je les regardai pendant quelques instants sans rien dire, puis me tournai à nouveau vers Anna.
-Bon, écoute, Anna, voilà ce qu’on va faire: j’y vais, je leur donne ce qu’ils veulent, je règle ça vite fait et je reviens aussi vite que ce que je suis arrivé, okk ?
La rouqine resta silencieuse quelques seconde, puis leva la tête vers moi:
-Un mois, dit-elle. Si t’es pas revenu dans un mois, je te jure que je préviens Elsa, et qu’on vient nous-mêmes te chercher, où que tu sois !
J’eus un petit rictus moqueur, et répondis:
-Ça marche, on fait comme ça. Si je suis pas revenu dans un mois, vous venez me chercher. Je suis bien impatient de voir comment vous allez faire !
Anna me fit un grand sourire, et après avoir salué une dernière fois Antoine, Hiro et Baymax, se dirigea vers la porte. Mais au moment où elle allait l’ouvrir, la porte s’ouvrit toute seule, et Kay le majordome apparut, avant de s’adresser à moi:
-Messire Yohan, la Reine vous fait demander. Votre machine vous attend !
-Bien Kay, nous arrivons.
Anna nous attendit à la porte tandis que Antoine, Hiro et Baymax se levèrent et m’emboîtèrent le pas pour sortir. Je remarquai que Antoine avait sorti de sa poche son étrange télécommande. Lorsqu’il passa devant elle, Baymax s’arrêta devant Anna, et la regarda de haut en bas. La rousse ne cilla pas. Lorsque vous étiez habituée à côtoyer Olaf et Guimauve, et que votre meilleur ami était venu d’un autre monde, Baymax n’avait rien de vraiment impressionnant. Néanmoins, le grand bonhomme blanc se posta devant Anna, et demanda:
-Sur une échelle de 1 à 10, à combien est votre douleur ?
-Pardon ?, demanda Anna
Hiro soupira, et tira Baymax par la main, sans se soucier de l’air exaspéré d’Antoine devant lui.
-Baymax, arrête, elle va très bien ! Il va falloir que je te fasse un check-up à notre retour à toi !
Nous sortîmes de la pièce, et suivîmes Kay en direction de la salle du Trône, où nous attendaient Elsa et l’ampli. À mes côtés, je pouvais voir Antoine frétiller d’impatience. Était-ce de voir l’ampli, ou de m’embarquer à San Fransokyo ? J’ignorais dans quoi je m’embarquais personnellement, et j’étais de taille à affronter tout ce que la ville futuriste pourrait me mettre dans les pattes, mais l’enthousiasme de mon tout nouveau collègue dimensionnel me mettait mal à l’aise. Il avait l’excitation de celui qui en avait déjà vu beaucoup, depuis longtemps, et brûlait d’en savoir plus.
Depuis combien de temps faisait-il ce que je pensais jusqu’ici être le seul à pouvoir accomplir ?
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"Look to the stars my darling baby boys
Life is strange and vast
Filled with wonders and joys
Face each new sun with eyes clear and true
Unafraid of the Unknown
Because i'll face it all with you"
"Moi, je suis peut-être pas un as de la stratégie ou du tir à l'arc, mais je peux me vanter de savoir ce que c'est que d'aimer quelqu'un." - Perceval le Gallois (ou Provençal le Gaulois)
"Il faut savoir qu'une passerelle a deux côtés...et nos parents ont eu deux filles." - Elsa d'Arendelle
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Mer 12 Oct 2016, 20:00
Bon, voilà, j'ai enfin trouvé le temps de lire ce chapitre!
Eh bien... Les échanges restent assez froids pour l'instant. Enfin, entre Antoine, Yohan et Anna ça va, mais c'est surtout avec Elsa que c'est compliqué: comme toujours quoi!^^ Notre reine est si inaccessible.
Il faut dire aussi que les nouvelles apportées par Antoine ne doivent pas alléger son cœur de nature déjà sombre... La pauvre: je pense bien qu'elle va finir, contre son gré ou non, par être confrontée à de grands problèmes et qu'elle n'en ressortira pas indemne (ne serait-ce que moralement)...
En ce qui concerne Anna: je la comprends aussi. Elle voyait enfin une occasion de découvrir un monde tellement plus vaste qu'Arendelle... Et on lui dit non! Pas sympa. Enfin, je sais bien sûr que c'est pour son bien.
Mais je n'arrive pas encore à deviner si elle respectera le délai d'un mois qu'elle s'est fixé ou si elle trouvera un moyen de suivre Yohan dès le départ...
Enfin, impatient de voir comment tout ça va se dérouler, et quel genre de lien finira (ou non) par unir Antoine, Yohan et les autres...^^
Eh bien... Les échanges restent assez froids pour l'instant. Enfin, entre Antoine, Yohan et Anna ça va, mais c'est surtout avec Elsa que c'est compliqué: comme toujours quoi!^^ Notre reine est si inaccessible.
Il faut dire aussi que les nouvelles apportées par Antoine ne doivent pas alléger son cœur de nature déjà sombre... La pauvre: je pense bien qu'elle va finir, contre son gré ou non, par être confrontée à de grands problèmes et qu'elle n'en ressortira pas indemne (ne serait-ce que moralement)...
En ce qui concerne Anna: je la comprends aussi. Elle voyait enfin une occasion de découvrir un monde tellement plus vaste qu'Arendelle... Et on lui dit non! Pas sympa. Enfin, je sais bien sûr que c'est pour son bien.
Mais je n'arrive pas encore à deviner si elle respectera le délai d'un mois qu'elle s'est fixé ou si elle trouvera un moyen de suivre Yohan dès le départ...
Enfin, impatient de voir comment tout ça va se dérouler, et quel genre de lien finira (ou non) par unir Antoine, Yohan et les autres...^^
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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
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Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
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- Lhysender
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Dim 04 Déc 2016, 19:19
Bonsoir à tous !
Voici enfin la suite, je m'excuse pour le temps d'attente, mais les études m'ont rattrapées pendant un temps . En tout cas, j'espère que vous allez apprécier ce nouveau chapitre.
Bonne lecture !
Voici enfin la suite, je m'excuse pour le temps d'attente, mais les études m'ont rattrapées pendant un temps . En tout cas, j'espère que vous allez apprécier ce nouveau chapitre.
Bonne lecture !
Chapitre 7
Antoine suivait de près le petit groupe mené par Kay, qui se dirigeait vers la salle du trône. Il en profita pour admirer les tapisseries et les tableaux accrochés aux murs, tout en se disant que cette petite entrevue c’était passée bien mieux qu’il ne l’avait espéré. Au final, la présence d’Hiro et de Baymax avait peut-être fait pencher la balance de son côté, en lui des preuves concrètes de ce qu'il avançait. En fait il était même certain l’intervention imprévue d'Hiro avait été l'élément décisif qui avait décidé Elsa à laisser Yohan partir. Bien entendu il était toujours un peu en colère contre le jeune garçon, pour avoir utilisé sa télécommande sans sa permission, mais son aide précieuse aidait Antoine à être plus indulgent à son égard. Même si ça ne l’empêcherait pas de prendre les mesures nécessaires, car il était impensable qu’un incident de ce genre ce reproduise à nouveau, les conséquences pouvant devenir rapidement catastrophiques.
En arrivant dans la salle du trône, il jeta un regard furtif en direction d’Elsa, qui les observait avec attention. Décidément elle était encore plus magnifique en vrai que dans ses souvenirs du film. Et de ce qu’il avait vu pour l'instant, il n’était pas le seul à qui elle avait fait de l’effet, car elle et Yohan semblaient très proches… la question était de savoir jusqu’à quel point. Mais ce n’était pas la priorité, car il aperçut enfin l’ampli qui trônait fièrement au centre de la salle, un homme attendant à côté, surement le dénommé Jacob, que Yohan salua amicalement. Ce qui fit penser à Antoine qu’il faudra qu’il parle avec lui du sujet sensible de trop interférer dans le bon fonctionnement d’une dimension d’où l’on ne vient pas. Non pas qu’il était bien placé pour en parler au vu de son passif, mais recueillir l’expérience d’autrui sur le sujet pouvait se révéler utile pour la suite des opérations. Mais pour l’instant le plus important, c’était qu’il avait enfin la fameuse ampli de Yohan sous les yeux, et qu’elle avait une allure des plus singulière.
Antoine l’inspecta de loin sous tous les angles, cherchant chaque élément inhabituels qui pourrait lui donner des indices sur le fonctionnement de la machine. La seule chose qu’il pensa clairement identifié fut la pierre encastrée à l’intérieur qui lui semblait être à première vu la source d’alimentation. Hiro semblait lui aussi très intéressé par l’étrange appareil, et lui chuchota :
« C’est nettement plus imposant que ta télécommande.
— Tu m’étonnes ! répondit discrètement Antoine.
— J’espère qu’on aura l’occasion de l’étudier plus en détail.
— Tu es sûr de ton coup ? Déjà que tu nous as fait frôler la catastrophe…
— Oh ça va, tu ne vas pas ressasser cette histoire encore longtemps, je t’ai dit que j’étais désolé ! »
Ils furent rappelés à l’ordre par Yohan qui toussa dans leur direction, alors qu’Elsa semblait quelque peu agacée par leur comportement immature. Mine de rien, peut-être qu’au fond elle leur en voulait d’emmener Yohan avec eux alors qu’il venait tout juste de revenir à Arendelle. Mais l’urgence de la situation l’exigeait, et il fallait donc repartir au plus vite.
Mais alors qu’Antoine pianotait sur sa télécommande pour ouvrir un portail vers San Fransokyo, que Yohan immédiatement traversa en compagnie d’Hiro et de Baymax après l'avoir observé d'un air intrigué, Anna le regarda avec attention manipulé son appareil, tout aussi curieuse qu’elle l’était avec Yohan et son ampli. La jeune femme s’approcha, et commença à questionner Antoine :
« Dites-moi, comment elle marche votre machine ?
— Oh, c’est très simple : en fait la télécommande utilise une technologie sonique, qui grâce à une certaine fréquence fait vibrer ce que l’on pourrait appeler "la frontière" entre les deux dimensions, permettant ensuite d’ouvrir un portail tel que celui qui se trouve devant vous ! » répondit Antoine à la manière d’un présentateur télé.
Cependant, même si Anna était très attentive et qu’elle hochait la tête, son regard trahissait le fait qu’elle ne devait pas avoir tout à fait compris tout ce qu’Antoine venait d'expliquer.
« Vous…voyez ce que je veux dire ?
— Je vais être très franche : absolument pas ! répondit la princesse.
— Bon, c’est vrai que ce serait bien plus parlant avec des schémas, si seulement j’avais en plus tout mon matériel…mais je vous promets qu’une fois qu’avec Yohan nous aurons régler toute cette histoire, je reviendrais vous faire un explosé complet et détaillé, au point que le voyage dimensionnel n’aura plus de secret pour vous !
— Mais je ne sais pas dans combien de temps vous allez finir par revenir ! Vous ne croyez pas que ce serait plus facile si…
—…si tu vas avec eux et qu’il t’explique directement tout là-bas ? » coupa Elsa, qui c’était levée de son trône en comprenant ce que manigançait sa sœur.
La reine se rapprocha, les bras croisés, tandis qu’Anna se mordait la lèvre après c’être fait aussi honteusement attraper.
« Oh allez Elsa, tu ne vas pas me dire que tu n’as pas envie d’essayer d’en apprendre plus toi aussi, ou de savoir ce que ça fait de passer cette porte vers un autre monde, découvrir des lieux dont on n’aurait jamais cru à l’existence avant ?
— Il est vrai que tout ceci est très étrangement intriguant…consentit Elsa, qui avait tout de même passée une bonne partie de sa vie enfermée dans le château. Mais c’est bien trop dangereux. Et puis je te rappelle que nous avons des obligations à Arendelle, on ne peut pas partir comme ça du jour au lendemain.
— Mais Elsa, avec tes pouvoirs tu pourrais peut-être leur venir en aide ! Et moi je resterais à l’abri, et puis…
— Je t’en supplie Anna, ne fais pas l’enfant, le sujet est clos. » termina Elsa.
Antoine avait préféré rester silencieux, dans ce genre de discussion entre sœur il vaut mieux ne pas intervenir. Surtout quand l’une d’elle peut vous changer en glaçon d’un claquement de doigt. Voyant la mine boudeuse d’Anna et l’air sévère d’Elsa, il se dit qu’il valait mieux ne pas s’attarder et les laisser régler leur problème en famille. En plus Yohan et les autres devait se demander ce qu’il pouvait bien faire, il ne devait pas les faire attendre plus longtemps.
Le jeune homme s’inclina donc, et déclara solennellement :
« Majesté, ce fut un plaisir et un honneur de faire votre connaissance, et je vous donne ma parole que je vous ramènerais Yohan dans les plus brefs délais et en un seul morceau. Et princesse, ma promesse tient toujours, vous aurez toute vos explications.
— Oui, mais c'est quand même une maigre consolation. » ronchonna la jeune femme.
D’un pas décidé, Antoine s’apprêta à franchir le portail, et ne vit donc pas le sourire malicieux qu’afficha soudain Anna vers Elsa. Tout se passa alors très vite : Anna courut derrière jeune homme pour le suivre, et Elsa comprenant en une fraction de seconde la terrible erreur que sa sœur allait faire, tenta de la rattraper, mais passa à son tour le portail, in extremis avant qu’il ne se referme, poussant Anna sur Antoine sans le vouloir. Et c’est ainsi que le jeune homme se retrouva par terre avec la princesse et la reine, le tout sous les yeux ébahis de Yohan et d’Hiro qui n’avait rien compris à ce qui venait de se passer, et le regard impassible de Baymax qui s’approchât nonchalamment en déclarant :
« Vous venez de tomber par terre. Sur une échelle de un à dix, à combien s’élève votre douleur ? »
Mais Anna ne l’écoutait pas, et contemplait les merveilles de la ruelle où ils avaient atterris, au milieu des bennes à ordures de l’arrière-cour d’un restaurant italien. C’était un tout nouveau monde qui s’étalait sous le regard de la jeune femme, bien que ce ne fût pas l’endroit le plus ragoutant qui soit, mais le simple fait de voir des immeubles pour la première fois ne faisait que lui donner encore plus envie d’aller explorer plus avant les alentours de cette véritable forêt de buildings.
« Excusez-moi princesse, mais…sans vouloir vous vexer, j’aimerais pouvoir me relever… dit Antoine, alors qu’Anna avait atterri sur son dos sans s‘en rendre compte, lui coupant le souffle
— Oh, je suis désolé, vous n’êtes pas blesser au moins ? s’excusa Anna en se levant d’un bond.
— J’ai connu bien pire » répondit Antoine en se relevant et se massant son épaule droite, dont la vieille douleur venait de le reprendre avec la chute.
Au même instant, Yohan aidait Elsa à se relever, cette dernière foudroyant sa sœur du regard alors que le jeune homme gronda dans la direction d’Antoine :
« Est-ce que je peux avoir une explication sur ce qui vient de se passer ?!
— Et bien pour faire court, dit la reine d’un ton sec et accusateur, Anna a eu la merveilleuse idée de nous précipiter par l’étrange portail de votre "collègue" ici présent, nous mettant dans cette situation extrêmement embarrassante.
— Allons Elsa, ce n’est qu’un malheureux accident : j’ai glissé, et j’ai entraîné Antoine dans ma chute sans le faire exprès, répondit innocemment Anna, non sans un sourire malicieux.
— Est-ce que tu te rends seulement compte de ce que tu viens de faire ?! C’était totalement inconscient ! » s’emporta Elsa.
La dispute semblait maintenant inévitable, mais il fallait absolument éviter d’attirer l’attention des personnes déambulant dans la rue adjacente. Naturellement, Antoine voulut ouvrir un nouveau portail pour permettre rapidement aux deux jeunes femmes de retourner à Arendelle sur le champ. Cependant, en voulant activer sa télécommande, cette dernière émit un son sourd, avant de s’éteindre. Hiro remarquant son embarras, s’approcha, alors qu’Antoine lui chuchota :
« Il va falloir qu’on trouve très vite un plan B.
— Pourquoi donc ?
— Et bien…tu te souviens quand on a failli y passer avec les autres dans le vaisseau infesté d’aliens ?
— Oui, parce que le piles de ta télécommande étaient complètement HS. Mais ce n’était pas un problème, puisque tu as dit toi-même que tu en as toujours deux de rechanges sur toi, preuve en est je suis encore là pour en témoigner. Mais quel est le rapport ?
— C’est simple : on est dans la même situation…mais j’ai oublié mes piles de rechange au laboratoire.
— Et c’est toi qui viens me faire la moral après ?
— Oh ça va, on ne va pas remettre ça tout de suite, ce n’est vraiment pas le moment. Dis à Baymax de contacter les autres pour qu’ils viennent nous chercher tout de suite. Pour le reste, je m’en occupe : c’est tout notre plan qui est en jeu maintenant. »
Joignant le geste à la parole, le jeune homme s’approcha d’Anna, Elsa et Yohan et déclara :
« Désolé d’interrompre votre petit aparté, mais nous avons un problème bien plus important. »
Les trois jeunes gens s’arrêtèrent nets, et le regardèrent, intrigués et inquiets.
« De quoi est-ce que vous parlez ? demanda Yohan en croisant les bras.
— Le but était de faire en sorte de masquer au maximum notre présence ici : un simple aller et retour aurait pu passer inaperçu. Je dis cela car je trouve logique de penser que si avec nos petits moyens, nous pouvons suivre notre ennemi à la trace dans ses déplacements entre les dimensions, et bien ce dernier, qui est au courant qu’il est pourchassé et qui a des ressources bien plus importantes, en est largement capable lui aussi. De ce fait, si on doit faire encore plusieurs voyages pour ramener ces demoiselles chez elle, on perdra l’effet de surprise de la présence de notre nouvel allié, en l’occurrence toi, Yohan. Et nous aurons l’occasion d’en reparler sous peu, mais au vu de ce qui nous attend, le moindre petit avantage est crucial.
— Il est hors de question que nous restions ici une minute de plus ! s’indigna Elsa. Nous devons rentrer à Arendelle sur le champ, tout le monde doit être… »
Elle fut coupée par Yohan, qui mit sa main brusquement sa main devant sa bouche tout en scrutant le fond de la sombre ruelle. Un silence pesant s’installa, alors que le petit groupe se mit à regarder dans la même direction, essayant de voir ce qui avait pu ainsi attirer l’attention du jeune homme aux aguets. Soudain, surgissant en vrombissant de la pile de déchet qui lui servait de cachette, un drone à l’apparence très avancé technologiquement les braqua de sa caméra frontale.
« Et m*rde… » grommela Yohan en descendant lentement sa main vers le fourreau de son épée, s’attendant à une embuscade.
Le drone tenta de s’échapper, s’envolant en direction de la rue où il pourrait se perdre au milieu de la foule avant de rejoindre les airs. Yohan et Antoine se précipitèrent pour l'arrêter, mais ils furent devancer par un jet de glace qui vint geler le drone en plein vol, ce dernier s’écrasant au milieu des ordures. Hiro s’approcha, et se contenta d’acquiescer dans la direction d’Antoine.
Le jeune homme enleva ses lunettes et se passa la main sur le front, l’air un peu perdu, avant de se reprendre et de se tourner vers Yohan :
« Malheureusement, je crois que pour la discrétion on repassera…Baymax, ton brouilleur n’était pas activé je suppose ?
— En effet, sinon je ne pouvais pas entrer en communication avec les autres pour qu’ils viennent nous chercher.
— Bon, au moins il n’a pas l’air trop amoché, avec un peu de chance on pourra en tirer quelque chose…
— Bon et maintenant ? s’énerva Yohan. Vous m’avez promis des explications, j’attends toujours.
— Vous les aurez en temps voulu, quand nous serons dans un endroit où les murs n’ont pas d’oreilles, répondit Antoine en désignant la carcasse du drone.
— Bon tout cela ne nous concerne plus de toute façon. Yohan, je vous prie de nous ramenez à Arendelle immédiatement.
— Au point où nous en sommes, ce serait la solution la plus dangereuse pour vous » rétorqua Antoine en s’adossant contre le mur.
Yohan, qui était déjà en train de régler son ampli, leva un sourcil intrigué, alors qu’Anna écarquillait les yeux : il était rare que quelqu’un remette en cause les décisions d’Elsa, mise à part elle-même et sa soeur, et le regard noir que lança la reine au jeune homme en disait long.
Elle s’approcha d’un pas décidé et déclara d’un ton impérial :
« Est-ce que vous vous moquez de moi ? Arendelle sera bien plus sûr que cet endroit étrange, ou alors que nous venons d’arriver, cet espèce de…de…
— Drone, c’est le mot que vous cherchez votre majesté. Et justement, puisque l'on en parle, ce drone a probablement déjà envoyé des informations à ceux qui le contrôle, et si mon expérience face à ces gens est correct, ils auront tôt fait de savoir d'où vous venez, et de vous pister jusqu’à Arendelle avant de faire le ménage. Et je vais répondre à l’inévitable question du pourquoi : parce que si ils vous ont vu avec moi, ils vous considérés que vous avez des informations importantes, ce qui équivaut dans leur petit cerveau à "il faut liquider ceux qui en savent trop".
— Je vois où vous voulez en venir, dit Yohan en se grattant le menton.
— Oh non Yohan, par pitié, vous n’allez pas me dire que vous d'accord avec cet effronté !
— Elsa, écoutez, nous ne pouvons pas prendre de risques : si jamais les personnes dont il parle sont réellement capable de faire ce qu’il raconte, alors si vous retournez à Arendelle, ce n’est pas qu’à vous qu’ils risquent de s’en prendre… »
La reine comprit ce que les deux voyageurs dimensionnels voulaient lui dire : si jamais elle et sa sœur retournait à Arendelle avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, c’est tout le royaume qui pourrait être en danger. Elle regarda Yohan dans les yeux et lui demanda :
« Vous croyez qu’ils sont si dangereux que ce qu'il prétend ?
— Si ce qu’il dit est vrai, cela pourrait être bien pire qu’avec Hans. Lui il n’avait que mon ampli, et ce drone n’a pas l’air d’être de la camelote. Cela peut paraître un peu paranoïaque, mais…
— Oh tu sais, la paranoïa c’est un bon moyen de survivre, le coupa Antoine. En tout cas ça marche bien pour moi, puisque je suis toujours en vie pour l'instant. »
Elsa aurait surement voulu plus de temps pour réfléchir, mais le klaxon d’une voiture attira leur attention, et Hiro arbora un grand sourire :
« Les autres viennent d’arriver, venez vite ! »
Le jeune garçon sortit de la ruelle, suivit par Baymax, laissant les quatre jeunes gens seuls, attendant la décision d’Elsa, qui finit par lever les yeux au ciel et dit, presque de dépit :
« Très bien, puisque la situation est aussi compliqué et nous dépasse complètement, nous allons rester.
— C’est la décision la plus sage, et…commença Antoine.
— Cependant, l’interrompit Elsa, il va falloir respecter quelques règles : premièrement, vous devez m’assurer qu’il n’arrivera rien à Anna. Deuxièmement, une fois que toute cette histoire abracadabrantesque sera terminée et que nous serons sûr et certain qu’il n’y aura plus aucun danger pour qui que ce soit, vous nous ramènerez immédiatement à Arendelle. Est-ce que j’ai été suffisamment clair ?
— Parfaitement limpide votre majesté, bien que entre vos conditions et celle de Yohan je vais peut-être devoir faire une petite liste… »
Elsa lui lança un regard glacial avant de suivre Hiro, Anna lui emboîtant le pas. Yohan s’approcha du jeune homme et lui dit :
« Ce qu’elle a dit à propos du fait qu’il ne doit rien arriver à Anna, je vous la fait moi aussi, mais ça les concerne toute les deux : elles ont déjà assez soufferts comme ça à cause de toutes ces histoires de voyages dimensionnels, je ne tiens pas à ce qu’elles revivent le même cauchemar.
— J’en fais le serment Yohan, elles resteront loin de toutes les batailles que nous devrons mener.
— Vous êtes certain qu’ils savent qu’on est là ?
— Je préfère ne prendre aucun risque, nous serons fixés une fois que l’on aura examiné cet engin, répondit Antoine en montrant le drone. Et même si ils ont appris que nous sommes ici, ils leur resteront encore à nous trouver, et pour ça je leur souhaite bonne chance ! »
Sûr de lui, Antoine fit signe à Yohan de l’aider à soulever le drone encore emprisonné dans son bloc de glace, et ils se dirigèrent ensemble vers la voiture qui les attendait.
En arrivant dans la salle du trône, il jeta un regard furtif en direction d’Elsa, qui les observait avec attention. Décidément elle était encore plus magnifique en vrai que dans ses souvenirs du film. Et de ce qu’il avait vu pour l'instant, il n’était pas le seul à qui elle avait fait de l’effet, car elle et Yohan semblaient très proches… la question était de savoir jusqu’à quel point. Mais ce n’était pas la priorité, car il aperçut enfin l’ampli qui trônait fièrement au centre de la salle, un homme attendant à côté, surement le dénommé Jacob, que Yohan salua amicalement. Ce qui fit penser à Antoine qu’il faudra qu’il parle avec lui du sujet sensible de trop interférer dans le bon fonctionnement d’une dimension d’où l’on ne vient pas. Non pas qu’il était bien placé pour en parler au vu de son passif, mais recueillir l’expérience d’autrui sur le sujet pouvait se révéler utile pour la suite des opérations. Mais pour l’instant le plus important, c’était qu’il avait enfin la fameuse ampli de Yohan sous les yeux, et qu’elle avait une allure des plus singulière.
Antoine l’inspecta de loin sous tous les angles, cherchant chaque élément inhabituels qui pourrait lui donner des indices sur le fonctionnement de la machine. La seule chose qu’il pensa clairement identifié fut la pierre encastrée à l’intérieur qui lui semblait être à première vu la source d’alimentation. Hiro semblait lui aussi très intéressé par l’étrange appareil, et lui chuchota :
« C’est nettement plus imposant que ta télécommande.
— Tu m’étonnes ! répondit discrètement Antoine.
— J’espère qu’on aura l’occasion de l’étudier plus en détail.
— Tu es sûr de ton coup ? Déjà que tu nous as fait frôler la catastrophe…
— Oh ça va, tu ne vas pas ressasser cette histoire encore longtemps, je t’ai dit que j’étais désolé ! »
Ils furent rappelés à l’ordre par Yohan qui toussa dans leur direction, alors qu’Elsa semblait quelque peu agacée par leur comportement immature. Mine de rien, peut-être qu’au fond elle leur en voulait d’emmener Yohan avec eux alors qu’il venait tout juste de revenir à Arendelle. Mais l’urgence de la situation l’exigeait, et il fallait donc repartir au plus vite.
Mais alors qu’Antoine pianotait sur sa télécommande pour ouvrir un portail vers San Fransokyo, que Yohan immédiatement traversa en compagnie d’Hiro et de Baymax après l'avoir observé d'un air intrigué, Anna le regarda avec attention manipulé son appareil, tout aussi curieuse qu’elle l’était avec Yohan et son ampli. La jeune femme s’approcha, et commença à questionner Antoine :
« Dites-moi, comment elle marche votre machine ?
— Oh, c’est très simple : en fait la télécommande utilise une technologie sonique, qui grâce à une certaine fréquence fait vibrer ce que l’on pourrait appeler "la frontière" entre les deux dimensions, permettant ensuite d’ouvrir un portail tel que celui qui se trouve devant vous ! » répondit Antoine à la manière d’un présentateur télé.
Cependant, même si Anna était très attentive et qu’elle hochait la tête, son regard trahissait le fait qu’elle ne devait pas avoir tout à fait compris tout ce qu’Antoine venait d'expliquer.
« Vous…voyez ce que je veux dire ?
— Je vais être très franche : absolument pas ! répondit la princesse.
— Bon, c’est vrai que ce serait bien plus parlant avec des schémas, si seulement j’avais en plus tout mon matériel…mais je vous promets qu’une fois qu’avec Yohan nous aurons régler toute cette histoire, je reviendrais vous faire un explosé complet et détaillé, au point que le voyage dimensionnel n’aura plus de secret pour vous !
— Mais je ne sais pas dans combien de temps vous allez finir par revenir ! Vous ne croyez pas que ce serait plus facile si…
—…si tu vas avec eux et qu’il t’explique directement tout là-bas ? » coupa Elsa, qui c’était levée de son trône en comprenant ce que manigançait sa sœur.
La reine se rapprocha, les bras croisés, tandis qu’Anna se mordait la lèvre après c’être fait aussi honteusement attraper.
« Oh allez Elsa, tu ne vas pas me dire que tu n’as pas envie d’essayer d’en apprendre plus toi aussi, ou de savoir ce que ça fait de passer cette porte vers un autre monde, découvrir des lieux dont on n’aurait jamais cru à l’existence avant ?
— Il est vrai que tout ceci est très étrangement intriguant…consentit Elsa, qui avait tout de même passée une bonne partie de sa vie enfermée dans le château. Mais c’est bien trop dangereux. Et puis je te rappelle que nous avons des obligations à Arendelle, on ne peut pas partir comme ça du jour au lendemain.
— Mais Elsa, avec tes pouvoirs tu pourrais peut-être leur venir en aide ! Et moi je resterais à l’abri, et puis…
— Je t’en supplie Anna, ne fais pas l’enfant, le sujet est clos. » termina Elsa.
Antoine avait préféré rester silencieux, dans ce genre de discussion entre sœur il vaut mieux ne pas intervenir. Surtout quand l’une d’elle peut vous changer en glaçon d’un claquement de doigt. Voyant la mine boudeuse d’Anna et l’air sévère d’Elsa, il se dit qu’il valait mieux ne pas s’attarder et les laisser régler leur problème en famille. En plus Yohan et les autres devait se demander ce qu’il pouvait bien faire, il ne devait pas les faire attendre plus longtemps.
Le jeune homme s’inclina donc, et déclara solennellement :
« Majesté, ce fut un plaisir et un honneur de faire votre connaissance, et je vous donne ma parole que je vous ramènerais Yohan dans les plus brefs délais et en un seul morceau. Et princesse, ma promesse tient toujours, vous aurez toute vos explications.
— Oui, mais c'est quand même une maigre consolation. » ronchonna la jeune femme.
D’un pas décidé, Antoine s’apprêta à franchir le portail, et ne vit donc pas le sourire malicieux qu’afficha soudain Anna vers Elsa. Tout se passa alors très vite : Anna courut derrière jeune homme pour le suivre, et Elsa comprenant en une fraction de seconde la terrible erreur que sa sœur allait faire, tenta de la rattraper, mais passa à son tour le portail, in extremis avant qu’il ne se referme, poussant Anna sur Antoine sans le vouloir. Et c’est ainsi que le jeune homme se retrouva par terre avec la princesse et la reine, le tout sous les yeux ébahis de Yohan et d’Hiro qui n’avait rien compris à ce qui venait de se passer, et le regard impassible de Baymax qui s’approchât nonchalamment en déclarant :
« Vous venez de tomber par terre. Sur une échelle de un à dix, à combien s’élève votre douleur ? »
Mais Anna ne l’écoutait pas, et contemplait les merveilles de la ruelle où ils avaient atterris, au milieu des bennes à ordures de l’arrière-cour d’un restaurant italien. C’était un tout nouveau monde qui s’étalait sous le regard de la jeune femme, bien que ce ne fût pas l’endroit le plus ragoutant qui soit, mais le simple fait de voir des immeubles pour la première fois ne faisait que lui donner encore plus envie d’aller explorer plus avant les alentours de cette véritable forêt de buildings.
« Excusez-moi princesse, mais…sans vouloir vous vexer, j’aimerais pouvoir me relever… dit Antoine, alors qu’Anna avait atterri sur son dos sans s‘en rendre compte, lui coupant le souffle
— Oh, je suis désolé, vous n’êtes pas blesser au moins ? s’excusa Anna en se levant d’un bond.
— J’ai connu bien pire » répondit Antoine en se relevant et se massant son épaule droite, dont la vieille douleur venait de le reprendre avec la chute.
Au même instant, Yohan aidait Elsa à se relever, cette dernière foudroyant sa sœur du regard alors que le jeune homme gronda dans la direction d’Antoine :
« Est-ce que je peux avoir une explication sur ce qui vient de se passer ?!
— Et bien pour faire court, dit la reine d’un ton sec et accusateur, Anna a eu la merveilleuse idée de nous précipiter par l’étrange portail de votre "collègue" ici présent, nous mettant dans cette situation extrêmement embarrassante.
— Allons Elsa, ce n’est qu’un malheureux accident : j’ai glissé, et j’ai entraîné Antoine dans ma chute sans le faire exprès, répondit innocemment Anna, non sans un sourire malicieux.
— Est-ce que tu te rends seulement compte de ce que tu viens de faire ?! C’était totalement inconscient ! » s’emporta Elsa.
La dispute semblait maintenant inévitable, mais il fallait absolument éviter d’attirer l’attention des personnes déambulant dans la rue adjacente. Naturellement, Antoine voulut ouvrir un nouveau portail pour permettre rapidement aux deux jeunes femmes de retourner à Arendelle sur le champ. Cependant, en voulant activer sa télécommande, cette dernière émit un son sourd, avant de s’éteindre. Hiro remarquant son embarras, s’approcha, alors qu’Antoine lui chuchota :
« Il va falloir qu’on trouve très vite un plan B.
— Pourquoi donc ?
— Et bien…tu te souviens quand on a failli y passer avec les autres dans le vaisseau infesté d’aliens ?
— Oui, parce que le piles de ta télécommande étaient complètement HS. Mais ce n’était pas un problème, puisque tu as dit toi-même que tu en as toujours deux de rechanges sur toi, preuve en est je suis encore là pour en témoigner. Mais quel est le rapport ?
— C’est simple : on est dans la même situation…mais j’ai oublié mes piles de rechange au laboratoire.
— Et c’est toi qui viens me faire la moral après ?
— Oh ça va, on ne va pas remettre ça tout de suite, ce n’est vraiment pas le moment. Dis à Baymax de contacter les autres pour qu’ils viennent nous chercher tout de suite. Pour le reste, je m’en occupe : c’est tout notre plan qui est en jeu maintenant. »
Joignant le geste à la parole, le jeune homme s’approcha d’Anna, Elsa et Yohan et déclara :
« Désolé d’interrompre votre petit aparté, mais nous avons un problème bien plus important. »
Les trois jeunes gens s’arrêtèrent nets, et le regardèrent, intrigués et inquiets.
« De quoi est-ce que vous parlez ? demanda Yohan en croisant les bras.
— Le but était de faire en sorte de masquer au maximum notre présence ici : un simple aller et retour aurait pu passer inaperçu. Je dis cela car je trouve logique de penser que si avec nos petits moyens, nous pouvons suivre notre ennemi à la trace dans ses déplacements entre les dimensions, et bien ce dernier, qui est au courant qu’il est pourchassé et qui a des ressources bien plus importantes, en est largement capable lui aussi. De ce fait, si on doit faire encore plusieurs voyages pour ramener ces demoiselles chez elle, on perdra l’effet de surprise de la présence de notre nouvel allié, en l’occurrence toi, Yohan. Et nous aurons l’occasion d’en reparler sous peu, mais au vu de ce qui nous attend, le moindre petit avantage est crucial.
— Il est hors de question que nous restions ici une minute de plus ! s’indigna Elsa. Nous devons rentrer à Arendelle sur le champ, tout le monde doit être… »
Elle fut coupée par Yohan, qui mit sa main brusquement sa main devant sa bouche tout en scrutant le fond de la sombre ruelle. Un silence pesant s’installa, alors que le petit groupe se mit à regarder dans la même direction, essayant de voir ce qui avait pu ainsi attirer l’attention du jeune homme aux aguets. Soudain, surgissant en vrombissant de la pile de déchet qui lui servait de cachette, un drone à l’apparence très avancé technologiquement les braqua de sa caméra frontale.
« Et m*rde… » grommela Yohan en descendant lentement sa main vers le fourreau de son épée, s’attendant à une embuscade.
Le drone tenta de s’échapper, s’envolant en direction de la rue où il pourrait se perdre au milieu de la foule avant de rejoindre les airs. Yohan et Antoine se précipitèrent pour l'arrêter, mais ils furent devancer par un jet de glace qui vint geler le drone en plein vol, ce dernier s’écrasant au milieu des ordures. Hiro s’approcha, et se contenta d’acquiescer dans la direction d’Antoine.
Le jeune homme enleva ses lunettes et se passa la main sur le front, l’air un peu perdu, avant de se reprendre et de se tourner vers Yohan :
« Malheureusement, je crois que pour la discrétion on repassera…Baymax, ton brouilleur n’était pas activé je suppose ?
— En effet, sinon je ne pouvais pas entrer en communication avec les autres pour qu’ils viennent nous chercher.
— Bon, au moins il n’a pas l’air trop amoché, avec un peu de chance on pourra en tirer quelque chose…
— Bon et maintenant ? s’énerva Yohan. Vous m’avez promis des explications, j’attends toujours.
— Vous les aurez en temps voulu, quand nous serons dans un endroit où les murs n’ont pas d’oreilles, répondit Antoine en désignant la carcasse du drone.
— Bon tout cela ne nous concerne plus de toute façon. Yohan, je vous prie de nous ramenez à Arendelle immédiatement.
— Au point où nous en sommes, ce serait la solution la plus dangereuse pour vous » rétorqua Antoine en s’adossant contre le mur.
Yohan, qui était déjà en train de régler son ampli, leva un sourcil intrigué, alors qu’Anna écarquillait les yeux : il était rare que quelqu’un remette en cause les décisions d’Elsa, mise à part elle-même et sa soeur, et le regard noir que lança la reine au jeune homme en disait long.
Elle s’approcha d’un pas décidé et déclara d’un ton impérial :
« Est-ce que vous vous moquez de moi ? Arendelle sera bien plus sûr que cet endroit étrange, ou alors que nous venons d’arriver, cet espèce de…de…
— Drone, c’est le mot que vous cherchez votre majesté. Et justement, puisque l'on en parle, ce drone a probablement déjà envoyé des informations à ceux qui le contrôle, et si mon expérience face à ces gens est correct, ils auront tôt fait de savoir d'où vous venez, et de vous pister jusqu’à Arendelle avant de faire le ménage. Et je vais répondre à l’inévitable question du pourquoi : parce que si ils vous ont vu avec moi, ils vous considérés que vous avez des informations importantes, ce qui équivaut dans leur petit cerveau à "il faut liquider ceux qui en savent trop".
— Je vois où vous voulez en venir, dit Yohan en se grattant le menton.
— Oh non Yohan, par pitié, vous n’allez pas me dire que vous d'accord avec cet effronté !
— Elsa, écoutez, nous ne pouvons pas prendre de risques : si jamais les personnes dont il parle sont réellement capable de faire ce qu’il raconte, alors si vous retournez à Arendelle, ce n’est pas qu’à vous qu’ils risquent de s’en prendre… »
La reine comprit ce que les deux voyageurs dimensionnels voulaient lui dire : si jamais elle et sa sœur retournait à Arendelle avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, c’est tout le royaume qui pourrait être en danger. Elle regarda Yohan dans les yeux et lui demanda :
« Vous croyez qu’ils sont si dangereux que ce qu'il prétend ?
— Si ce qu’il dit est vrai, cela pourrait être bien pire qu’avec Hans. Lui il n’avait que mon ampli, et ce drone n’a pas l’air d’être de la camelote. Cela peut paraître un peu paranoïaque, mais…
— Oh tu sais, la paranoïa c’est un bon moyen de survivre, le coupa Antoine. En tout cas ça marche bien pour moi, puisque je suis toujours en vie pour l'instant. »
Elsa aurait surement voulu plus de temps pour réfléchir, mais le klaxon d’une voiture attira leur attention, et Hiro arbora un grand sourire :
« Les autres viennent d’arriver, venez vite ! »
Le jeune garçon sortit de la ruelle, suivit par Baymax, laissant les quatre jeunes gens seuls, attendant la décision d’Elsa, qui finit par lever les yeux au ciel et dit, presque de dépit :
« Très bien, puisque la situation est aussi compliqué et nous dépasse complètement, nous allons rester.
— C’est la décision la plus sage, et…commença Antoine.
— Cependant, l’interrompit Elsa, il va falloir respecter quelques règles : premièrement, vous devez m’assurer qu’il n’arrivera rien à Anna. Deuxièmement, une fois que toute cette histoire abracadabrantesque sera terminée et que nous serons sûr et certain qu’il n’y aura plus aucun danger pour qui que ce soit, vous nous ramènerez immédiatement à Arendelle. Est-ce que j’ai été suffisamment clair ?
— Parfaitement limpide votre majesté, bien que entre vos conditions et celle de Yohan je vais peut-être devoir faire une petite liste… »
Elsa lui lança un regard glacial avant de suivre Hiro, Anna lui emboîtant le pas. Yohan s’approcha du jeune homme et lui dit :
« Ce qu’elle a dit à propos du fait qu’il ne doit rien arriver à Anna, je vous la fait moi aussi, mais ça les concerne toute les deux : elles ont déjà assez soufferts comme ça à cause de toutes ces histoires de voyages dimensionnels, je ne tiens pas à ce qu’elles revivent le même cauchemar.
— J’en fais le serment Yohan, elles resteront loin de toutes les batailles que nous devrons mener.
— Vous êtes certain qu’ils savent qu’on est là ?
— Je préfère ne prendre aucun risque, nous serons fixés une fois que l’on aura examiné cet engin, répondit Antoine en montrant le drone. Et même si ils ont appris que nous sommes ici, ils leur resteront encore à nous trouver, et pour ça je leur souhaite bonne chance ! »
Sûr de lui, Antoine fit signe à Yohan de l’aider à soulever le drone encore emprisonné dans son bloc de glace, et ils se dirigèrent ensemble vers la voiture qui les attendait.
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- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Lun 09 Jan 2017, 19:18
Bon... Je tiens déjà à dire que je vous remercie et vous admire beaucoup, Yokill et Lhys, pour avoir encore le courage, la motivation et l'énergie (et il faut bien le dire, le talent^^) pour continuer d'écrire votre fic. Vous êtes les derniers auteurs survivants du forum: rendez-vous compte!
J'aimerais continuer ma fic aussi, mais en ce moment, je n'en ai ni le courage ni l'envie suffisante. X) En tout cas merci à vous, car vous continuez de nous offrir de quoi rêver encore sur des aventures incroyables des deux sœurs.
Ce chapitre était très bien: beaucoup de tension et des relations entre personnages qui commencent à se creuser un peu.^^
Ah! Je suis content qu'Elsa et Anna viennent finalement avec eux (même si c'est contre leur volonté et que ce n'est pas forcément bon pour elles. ) J'ai hâte de voir toutes les réactions d'Anna quand elle découvrira San Fransokyo.
Et le suspense pour la suite est toujours aussi haletant, avec ce petit drone qui, je le sens, n'est que l'ombre de problèmes bien plus grands.
D'ailleurs, j'ai juste une question à ce sujet: si Yohan et Antoine emportent le drone avec eux, est-ce que leur ennemi ne risque pas de les repérer en utilisant la localisation intégrée dans le drone? (car j'imagine qu'il y en a une...)
Bref, en tout cas je suis content de voir cette fic vivre encore, et j'attends la suite, et vous souhaite de trouver encore le courage de l'écrire.
J'aimerais continuer ma fic aussi, mais en ce moment, je n'en ai ni le courage ni l'envie suffisante. X) En tout cas merci à vous, car vous continuez de nous offrir de quoi rêver encore sur des aventures incroyables des deux sœurs.
Ce chapitre était très bien: beaucoup de tension et des relations entre personnages qui commencent à se creuser un peu.^^
Ah! Je suis content qu'Elsa et Anna viennent finalement avec eux (même si c'est contre leur volonté et que ce n'est pas forcément bon pour elles. ) J'ai hâte de voir toutes les réactions d'Anna quand elle découvrira San Fransokyo.
Et le suspense pour la suite est toujours aussi haletant, avec ce petit drone qui, je le sens, n'est que l'ombre de problèmes bien plus grands.
D'ailleurs, j'ai juste une question à ce sujet: si Yohan et Antoine emportent le drone avec eux, est-ce que leur ennemi ne risque pas de les repérer en utilisant la localisation intégrée dans le drone? (car j'imagine qu'il y en a une...)
Bref, en tout cas je suis content de voir cette fic vivre encore, et j'attends la suite, et vous souhaite de trouver encore le courage de l'écrire.
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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
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Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
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- Yokill2BLégende du Royaume
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Lun 09 Jan 2017, 19:34
Merci beaucoup à toi Mr Baggins pour ta review ! Que crois-tu ? Que parce que le forum est un peu vide, nous allons nous arrêter sur un projet qui nous passionne autant ? Que Nenni ! Lhysender et moi sommes en train de créer tout un univers autour des aventures de nos personnages, et il est même possible que l'on vous annonce quelque surprises à venir !
Mais je m'égare. Pour te remercier de ta review (et t'épargner un long temps d'attente, vu que nous avons pu prendre un peu d'avance), voici d'ores et déjà le 8ème chapitre de ce Tome 2, avec notamment un petit développement d'univers grâce à un nouveau terme créé !
J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira, et on espère vous voir plus nombreux pour la suite !
Je pestais intérieurement de toutes mes forces. J’aurais du savoir qu’Anna essaierait de nous faire un coup de ce genre ! Je ne lui en voulais pas, mais à présent, elle et sa soeur étaient en danger. Elles étaient en plein San Fransokyo, soit un endroit et surtout une époque qui leur étaient totalement inconnus !
Et qui l’étaient pour moi aussi d’ailleurs ! Je n’étais jamais allé à San Fransokyo, et toutes ces technologies ultra-avancées, ces robots et ces architectures étaient totalement nouveaux pour moi. Autant dire que peu de gens ici regarderaient mon ampli d’un air ahuri, comme j’en avais pris l’habitude. Mais à bien y réfléchir, ce n’était peut-être pas un mal.
Alors que nous nous dirigions vers la voiture, je me pris à sourire en voyant ses occupants. Il n’y avait rien à dire, ils étaient tous là: GoGo Tomago était au volant, mâchant son chewing-gum en nous regardant arriver d’un air totalement indifférent, à l’inverse de Honey Lemon, la grande blonde aux airs anorexiques assise à côté d’elle, qui elle paraissait surexcitée de nous voir arriver. Enfin, à l’arrière se trouvaient Fred et Wasabi, qui regardaient notre petit groupe d’un air mi-amusé, mi-inquiet. Je remarquai que tous les quatre scrutaient de façon étrange Anna et Elsa, ce que je comprenais aisément: on ne devait pas voir tous les jours à San Fransokyo deux princesses habillées façon début XIXème siècle se promener en ville !
Ces dernières justement, regardaient la voiture avec appréhension:
-Yohan, qu’est-ce que c’est que cette chose ?, me chuchota Elsa
-Pas de panique Elsa, répondis-je, cela s’appelle une voiture. C’est comme une sorte de cariole, sauf que ça avance tout seul, sans chevaux pour tirer.
-C’est vraiment super, commenta Anna d’un air enjoué.
Antoine ouvrit galamment la portière aux deux princesses, tandis que Fred et Wasabi sortaient de la voiture.
-Qu’est-ce que vous faites ?, demanda Hiro
-Ben tu vois bien Hiro, répondit Wasabi, on rentrera jamais tous dans la voiture. On va rentrer « à pieds » avec toi, Baymax et Antoine. On va laisser les filles rentrer entre elles.
Fred, lui, n’avait pas perdu de temps.
-Helllloo mesdemoiselles ! cria-t-il à l’adresse d’Elsa et Anna, je me présente, je suis Fred, le plus ingénieux et le plus fort de tout le groupe de…
-Fred, commence pas…le sermonna Antoine.
Elsa, qui ne devait pas avoir l’habitude qu’on lui fasse des présentations sous forme de « hello mademoiselle ! » se présenta de façon distinguée.
-Enchantée, dit-elle, je suis la Reine Elsa d’Arendelle, et voici ma soeur, la Princesse Anna d’Arendelle.
Fred et Wasabi eurent l’air décontenancés, mais n’eurent pas le loisir de le montrer, car au même moment, Anna, qui était bien plus adaptée en société que sa soeur, les salua joyeusement.
-Salut ! Donc voilà, moi c’est Anna, et on est…
Mais elle ne put finir sa phrase, car elle eut l’air soudain très fatiguée, et porta sa main à sa tête, comme si elle avait mal au crâne, en chancelant légèrement. Je remarquai qu’Elsa semblait dans le même état. Et même si j’avais le sentiment d’avoir déjà connu ça, je m’inquiétai:
-Anna ? Elsa ! Que vous arrive-t-il ?!
Je vis alors Honey Lemon descendre de la voiture, et amener les deux filles à l’intérieur, en leur parlant doucement:
-Allez venez, ça va aller, c’est normal, ce sera bientôt fini…
Puis elle vint me saluer chaleureusement, me faisant une bise enjouée après s’être présentée, et elle se tourna vers Antoine et Fred.
-On doit les emmener au manoir, dit-elle, ça va leur passer, mais mieux vaut que je leur donne un cachet quand même.
-Ok, dit Antoine, c’est là qu’on comptait aller toutes façons.
De son côté, Hiro acheva de placer le drone dans le coffre de la voiture, puis il prit place sur Baymax, et se positionna aux côtés d’Antoine, Fred et Wasabi.
-Tu viens Yohan ?, me demanda Antoine
Ma décision fut vite prise.
-Je…je vais rester avec les filles, je veux pouvoir veiller sur Anna et Elsa.
-Ouais je comprends, répondit Antoine, bon, on se retrouve au manoir alors.
Je pris place dans la voiture aux côtés d’Elsa et Anna, où je me présentai à GoGo, qui me fit enfin un sourire en me serrant la main, après s’être présentée elle-même, puis elle démarra. Je ne vis pas partir les garçons, mais j’imaginai que nous allions tous nous retrouver au manoir de Fred.
Une fois la voiture lancée, je me tournai vers Elsa et Anna:
-Hé les filles, vous allez bien ?
Elsa était pâle (du moins l’était-elle plus que d’habitude), et Anna grimaçait comme si elle avait mal à la tête.
-J’ai comme une sorte de migraine tout à coup, se plaignit-elle, ça me lance…
-Moi aussi, dit Elsa, que nous arrive-t-il Yohan ?
J’aurais été bien incapable de le dire sur le moment, mais je me souvenais néanmoins qu’il m’était arrivé la même chose la première fois que j’étais arrivé à Arendelle. Je tentai néanmoins de rassurer mes amies.
-Je ne sais pas Elsa, mais il m’est arrivé la même chose à mon arrivée à Arendelle la première fois.
Honey Lemon intervint et demanda:
-C’est la première fois que vous changez de dimension ?
Elsa et Anna mirent du temps à comprendre qu’elle s’adressait à elles.
-Euh, oui, oui il me semble, répondit Elsa
-Alors c’est normal, répondit Honey, ne vous inquiétez pas ce sera bientôt fini répéta-t-elle
Les deux Princesses se tournèrent vers moi sans comprendre, et je haussai les épaules. Je n’en savais pas plus qu’elles. Et tandis que la voiture avançait, je me mis à réfléchir: dans quoi m’étais-je embarqué ? Apparemment, nous étions surveillés d’après Antoine, ce qui impliquait que lui et les Nouveaux Héros l’étaient déjà avant qu’ils ne viennent me trouver. Mais qui donc pouvait donner à ces derniers tant de difficultés qu’ils ne pouvaient pas s’en occuper eux-mêmes ? Et surtout, que pourrais-je y faire ? En faisant le compte, j’avais encore du mal à digérer le fait qu’Antoine soit un voyageur dimensionnel, qui semblait avoir commencé ses activités bien avant moi, j’allais devoir surveiller et protéger Elsa et Anna dans un monde dont ni elles ni moi n’étions familiers, et voilà qu’en plus on comptait sur moi pour aider à arrêter quelqu’un dont je ne connaissais même pas l’existence et la nature.
Mais surtout, tout ce que m’avait dit Antoine m’effrayait. Je n’avais jamais parlé à personne de mes voyages, d’une car je ne voulais pas passer, au mieux pour un fou, au pire pour un ado attardé déconnecté du monde, et de deux, car je n’imaginais que trop bien les dégâts qu’une machine comme l’ampli dimensionnel pourrait faire entre de mauvaises mains. Et là, voilà non seulement que d’éventuels autres voyageurs dimensionnels mal-intentionnés se mettaient à apparaître, mais que en plus j’avais peut-être contribué moi-même à tout ce bordel en tuant Hans. Autant dire qu’à cet instant, l’appréhension prenait véritablement le pas sur mon excitation. Mais je devais tenter de n’en rien montrer. Si Antoine et les autres comptaient sur moi pour les aider, alors je me devais d’être celui qu’ils s’attendaient à rencontrer.
J’étais perdu dans mes pensées, lorsque GoGo rompit le silence:
-Alors c’est toi Yohan ?
Je détournai mon regard des lumières de la ville, contrairement à Anna, qui en semblait incapable, tant elle paraissait émerveillée par ce qu’elle voyait:
-Hein ? Oh, oui, oui c’est moi, répondis-je, je suis voyageur dimensionnel moi aussi.
Je remarquai qu’elle me regardait fixement dans le rétroviseur, d’un air soupçonneux. GoGo avait des yeux plutôt jolis, mais la rudesse de son regard me mit mal à l’aise.
-Et ça fait longtemps que tu fais…enfin, ces trucs ?
-Tout dépend de la dimension dont on prend en compte l’écoulement du temps. Selon celle qu’on choisit, ça peut faire un ou deux ans comme ça peut faire une vingtaine d’années.
-Ouais, c’est comme Antoine quoi…vachement compliqué vos histoires.
Si GoGo gardait son air méfiant, Honey Lemon, elle, semblait extatique.
-Moi, je trouve toutes ces histoires terriblement excitantes ! Ça m’a paru tellement dingue lorsqu’on a découvert les projets de téléportation de Krei Tech ! J’aurais jamais imaginé que ça pouvait donner des choses pareilles !
Maintenant qu’elle en parlait, il était vrai que toutes ces histoires de voyages temporels à travers les dimensions pouvaient être plus ou moins rapprochées des travaux de Krei Tech dans le film. Je l’avais vu suffisamment à présent pour savoir que le vortex traversé par l’ampli, qui semblait relier toutes les dimensions entre elles, était assez semblable à la dimension étrange où la première version de Baymax s’était sacrifiée. Mais cela ne me paraissait là que simple coïncidence.
-Oh, je ne crois pas que ça ait quoi que ce soit à voir, dis-je à Honey, je ne suis jamais venu à San Fransokyo auparavant et j’ai trouvé tout seul mon moyen de voyager.
-Oui, c’est ce que Antoine nous a dit aussi, ajouta-t-elle.
-OUAH ! REGARDE ELSA !!! ILS VOLENT !!!
Nous sursautâmes en entendant le cri d’Anna. Elle regardait par la fenêtre, et s’émerveillait de voir Hiro et Antoine, juchés sur le dos de Baymax, fendre les airs aux côtés de la voiture avec Fred et Wasabi. Le visage d’Elsa se tordit en une grimace de douleur, et elle se massa la tempe en répondant doucement:
-Par pitié Anna, émerveille toi tant que tu veux, mais je t’en supplie, ne crie pas !
-Ne vous inquiétez pas, dit gentiment Honey, nous allons pouvoir arranger votre migraine, nous arrivons.
Je pouvais en effet distinguer au loin le splendide manoir du père de Fred, qui était une bâtisse dont la beauté compensait la taille relativement modeste pour une telle villa. Pour moi qui avait visité le château d’Arendelle, celle-ci n’en avait ni le gigantisme ni l’allure, mais demeurait néanmoins une très, très belle habitation.
GoGo gara la voiture devant l’allée, et la majordome vint ouvrir la portière.
-Enchanté de vous voir revenir Monsieur, de même que vos amis, dit-il avec un flegme exemplaire lorsque Fred arriva à toute allure, après que Baymax, Hiro et Antoine se furent posés.
-YEAH ! Merci Heathcliff, t’es au top, comme d’hab !, s’enthousiasma Fred, on va aller direct dans le labo, on a du boulot, genre des trucs super-héroïques de ouf !
-Bien Monsieur. Votre Père m’a chargé de vous dire qu’il rentrera tard ce soir.
-Okay, merci Heath’ !
Antoine s’approcha de moi alors que j’aidais Elsa et Anna à sortir de la voiture.
-Eh Yohan, comment elles vont ?
Puis il sembla se rendre compte de sa maladresse, et demanda à Elsa d’un ton poli:
-Excusez-moi Majesté…comment vous sentez-vous ?
Elsa le regarda, surprise, mais sembla touchée par sa sollicitude.
-Ça peut aller Antoine, je vous remercie. Même si…cette fichue migraine…
Honey Lemon ne perdit pas de temps, et entraîna Elsa par le bras. La Reine d’Arendelle parut étonnée de cette familiarité, mais ne s’en formalisa pas.
-Venez venez !, dit Honey, nous allons soigner ça ! Je vais vous expliquer…
-Ouaouh ! Elsa, regarde cette maison, elle est magnifique ! s’exclama Anna.
Nous entrâmes tous dans le manoir, et Fred nous mena directement devant ce que je reconnus comme l’entrée du passage secret montré dans la scène post-générique du film. Il se tourna vers nous, et commença à déclamer d’un ton théâtral:
-Mesdames et Messieurs, soyez mes invités ! Vous allez à présent entrer dans l’antre de…
-Attends Fred !, le coupa Wasabi.
Fred se tut, et se tourna d’un air faussement outré en direction du colosse aux dreadlocks.
-Quoi ?
Wasabi regarda Elsa et Anna d’un air gêné.
-C’est que…ne le prenez pas mal Mesdemoiselles mais…vos tenues…
-Hein ? Qu’est-ce qu’elles ont nos tenues ?, demanda Anna sans comprendre.
Wasabi expliqua d’un air gêné.
-C’est que…enfin comment dire…elles ont déjà été portées, et utilisées dans des environnements que l’on ne connait pas. Et…je veux dire ce n’est probablement ni très hygiénique ni très confortable pour vous de les garder ici.
Elsa allait répondre, mais Fred prit les devants.
-Mmh, je vois ce que tu veux dire. Il va falloir vous changer Mesdemoiselles !
-Hein ? dit Elsa, mais pourqu…
Elle ne semblait pas convaincue, mais Anna, elle, paraissait emballée.
-Oh oui Elsa, ce serait génial de s’habiller local ! Tu ne trouves pas ? Oh c’est si excit…
-Anna je t’ai dis de ne pas crier !
Elsa prit immédiatement conscience d’avoir haussé le ton, car elle se tint à nouveau la tête en grimaçant, et Anna elle-même calma son enthousiasme. Moi-même je n’osai rien dire. Comme je l’avais prévu, l’arrivée des soeurs d’Arendelle à San Fransokyo était quelque peu folklorique… GoGo vint doucement prendre Elsa par le bras pour la mener dans le labo, en s’adressant à Fred.
-C’est bien gentil de parler chiffons, mais on va d’abord commencer par leur régler ce problème d’adaptation.
Là, je marquai un arrêt.
-Un problème de quoi ?, demandai-je à Antoine
-Je vais vous expliquer, dit Honey Lemon, venez…
Nous entrâmes dans le laboratoire, tandis que Fred appela son majordome pour lui demander d’aller chercher des vêtements pour Anna et Elsa. Antoine me fit entrer en me poussant légèrement:
-Allez, viens, ça devrait te plaire.
J’entrai avec lui, et restai bouche bée. La pièce avait vraisemblablement été agrandie, et un véritable QG s’étalait désormais devant moi. Des ordinateurs côtoyaient des étagères remplies de bouteilles et de flacons, et des écrans étaient disséminés un peu partout dans la pièce, affichant des schémas, des plans, et des visualisations 3D de toutes parts. Des montagnes d’outils et de pièces détachées s’amoncelaient sur des établis, et je ne pus que sourire en voyant Fred, Wasabi et Hiro aller ranger leurs costumes dans des renfoncements qui semblaient spécialement prévus à cet effet. Aux côtés des armures de leurs amis, on aurait juré un enchaînement d’armures Iron Man. De son côté Baymax m’apporta mon ampli, qu’il tenait dans ses bras, et le posa à mes pieds
. -Votre machine, dit-il simplement.
-Oh, euh, merci Baymax.
Honey Lemon, elle, n’avait pas perdu de temps. Elle fit asseoir Elsa et Anna sur des chaises, et alla immédiatement manipuler de tubes à essais, des pinces, et des substances toutes plus bizarres les unes que les autres derrière une sorte de plan de travail. Elle prépara une solution bleue étrange dans un tube à essai, puis, après en avoir fait tomber deux gouttes dans une assiette, vaporisa une sorte de gaz dessus, ce qui eut pour effet de faire durcir les gouttes, pour leur donner une allure de comprimé à avaler. Honey attrapa les deux pilules, et les donna aux deux soeurs avec un verre d’eau.
-Voilà, dit-elle, prenez ça.
Elsa regarda la pilule sans comprendre.
-Mais…pourquoi devrions nous avaler ce genre de chose ?
Honey ne sembla pas comprendre.
-Ben, c’est…c’est un médicament. Ça va soigner votre migraine.
Pour ma part, j’étais circonspect. Qu’avaient donc de spéciaux ces cachets qu’elle avait fait en deux temps trois mouvements pour être plus efficaces qu’une simple aspirine ? Anna regarda Elsa, puis haussa les épaules, et avala la pilule avec un peu d’eau. Je vis Elsa tiquer en voyant sa soeur avaler la pilule, mais après avoir attendu quelques instants, le visage d’Anna s’éclaira:
-Wow !, dit-elle, ça alors ! J’ai plus du tout mal ! Puis c’est comme si j’entendais mieux ! Tu devrais essayer Elsa !!!
Elsa me jeta un regard interrogatif, mais je lui rendis un air encourageant, et, après encore quelques secondes d’hésitation, elle avala la pilule. Quelques secondes plus tard, je la vis reprendre des couleurs, et après quelques instants de flottement, elle se tourna vers Honey d’un air stupéfait:
-Eh bien ça alors ! Qu’était-ce donc que ces médicaments ? Ils sont terriblement efficaces ! Honey sourit, en reprenant le verre d’eau, et demanda: -Vous m’entendez bien ? -Très bien !, répondirent les deux soeurs d’une même voix.
Honey leur fit un sourire radieux.
-Super !, dit-elle, vous êtes à présent totalement adaptées !
Là, je fus perdu, je me tournai vers Hiro, qui était à côté de moi, et demandai:
-Attendez, je comprends pas, c’est quoi cette histoire d’adaptation ?
Hiro me répondit:
-Oh ça ! C’est quelque chose qu’on a observé avec Antoine lorsqu’il est arrivé.
-Ça ne te dit vraiment rien ?, demanda Antoine
Je fis non de la tête. Je ne voyais vraiment pas de quoi ils voulaient me parler. Puis Honey Lemon s’adressa à moi:
-Je vais vous expliquer. La première fois que vous avez voyagé entre les dimensions, n’avez-vous pas senti une sensation de migraine, ou comme si vous entendiez ou compreniez mal les choses ?
Je réfléchis quelques instants. Maintenant qu’elle en parlait…
-Ben je me souviens de la première fois où je suis arrivé à Arendelle. Alors ouais, ça m’a fait très bizarre, mais bon, je venais de réussir un voyage dimensionnel et j’avais failli mourir de froid alors…
Ce qui était vrai. Mes premiers instants à Arendelle avaient été si éprouvants que j’aurais été bien en peine de me souvenir si j’avais souffert ou non du même mal qu’Anna et Elsa. J’étais alors seul, déboussolé, au milieu du vent et de la neige, et j’avais bien failli mourir de froid, les yeux piquants et la gorge sèche, au milieu d’une route de montagne. Autant dire que, dans ces conditions, une migraine aurait probablement été le dernier de mes soucis. Honey Lemon acquiesça d’un air compréhensif, puis, nous regardant successivement, Elsa, Anna et moi, expliqua:
-C’est quelque chose qui arrive la première fois que l’on change de dimension. Nous avons fait passer quelques tests à Antoine lorsque nous l’avons rencontré, quand il est arrivé à San Fransokyo. Nous ne l’avons pas cru au début, quand il nous disait venir d’une autre dimension…
-Ça, je ne te le fais pas dire, ajouta l’intéressé.
Honey le regarda avec un petit sourire, puis continua, en se tournant vers moi:
-Yohan, dit-elle, n’avez-vous jamais remarqué que, lorsque vous arrivez dans une autre dimension, vous n’avez aucun problème de langue ?
Je mis quelque secondes à comprendre la question, puis je réalisai ce qu’elle voulait dire: il était vrai que dans toutes les dimensions que j’avais visitées, tous les nombreux personnages et habitants que j’avais rencontré, pour la plupart dans des endroits, des pays, des galaxies, voire des réalités différentes, ne m’avaient à aucun moment posé le moindre problème de compréhension. Ils semblaient tous parler un français parfait, y compris ceux qui avaient des accents. Je ne m’étais jamais intéressé à la question, mais à présent, il était vrai que cela avait de quoi être troublant. Je fronçai les sourcils, puis demandai:
-Oui mais…ça a quoi à voir avec le problème d’Elsa et Anna ?
Honey se dirigea vers une sorte de tableau, tandis que Hiro s’assit derrière un bureau et projeta sur un mur des schémas compliqués, que Honey Lemon semblait compléter en en dessinant d’autres sur son tableau. Je ne comprenais strictement rien à tous leur gribouillages, mais leurs explications avaient le mérite d’être claires:
-Nous avons appelé ça la N.A, expliqua Honey
-NA ?
-N.A, pour Neuro-Adaptation. Il semble y avoir un phénomène qui se produit lors du passage trans-dimensionnel, et qui fait que le corps, et plus précisément le cerveau, s’adapte de lui-même aux langues et aux paysages qu’il n’a jamais connu.
Je regardai attentivement leurs schémas, sous l’oeil attentif mais passif d’Antoine, Wasabi, GoGo et les autres. Ils semblaient visiblement déjà bien connaître le sujet. Si je comprenais bien, apparemment le cerveau s’adaptait tout seul aux différentes langues rencontrées dans les différentes dimensions, comme une sorte de traducteur universel intégré. Mais il y avait un problème.
-…ça n’a aucun sens, dis-je d’un air suspicieux, le corps n’est pas un module de traduction ambulant, quand on ne connait pas une langue, on doit l’apprendre, aucune langue n’est innée chez nous.
-C’est là qu’intervient le voyage dimensionnel, expliqua Hiro, comme tu le sais déjà, toutes les dimensions et réalités existantes sont reliées entre elles par une sorte de vortex. Ça semble être lui qui apporte au cerveau toutes les connaissances linguistiques nécessaires en fonction de la dimension d’arrivée.
Je haussai un sourcil, mais ce fut Elsa qui, à mon grand étonnement, demanda:
-Vous…vous voulez dire qu’on obtient toutes ces connaissances en passant à travers ce…ce vortex, c’est cela ?
-C’est ça, répondit Honey, et c’est de là que viennent vos migraines. C’est ce que l’on appelle le Choc Neuro-Adaptatif. Le cerveau n’est pas une machine programmée pour accueillir autant d’informations d’un coup, et l’implémentation de ces informations peut créer un choc cérébral qui donne ces maux de têtes la première fois.
-Mais attendez, demandai-je, pourquoi juste la première fois ? Chaque dimensions doit avoir ses langues différentes.
-En effet. Mais la fréquence des voyages temporels rend la N.A plus naturelle pour le cerveau, et au bout d’un moment, elle semble se faire le plus naturellement du monde…
-…d’autant plus que tu as trouvé le moyen le plus sûr de mettre la N.A en place, me dit Antoine, l’exposition prolongée au vortex permet une meilleure assimilation.
Il regarda certains des écrans de Hiro, et s’adressa à Elsa et Anna.
-Et je dois dire que vous êtes sacrément résistantes, vos Majestés ! Le passage d’une dimension à une autre par portail n’est franchement pas conseillé pour une première application de la N.A, le choc est beaucoup trop violent d’habitude. Perso, je me suis évanoui à mon premier voyage.
-Moi aussi, expliquai-je, mais c’était pas dans les mêmes circonstances.
Wasabi voulut dire quelque chose, mais il fut coupé par l’arrivée de Heathcliff, le Majordome. Ce dernier portait une pile de vêtements, soigneusement pliés. Il entra dans la pièce et s’adressa à Fred.
-Désolé de vous déranger Monsieur, dit-il cérémonieusement, mais j’ai les vêtements que vous m’avez demandé pour ces dames.
Fred lui fit un clin d’oeil, et s’adressa à Elsa et Anna:
-Yes Heath’, t’es le meilleur ! Gent Dames, si vous voulez bien suivre mon majordome, il va vous indiquer un endroit où changer vos vieux vêtements.
Je vis Elsa se tourner vers moi. De toute évidence, elle ne semblait pas ravie à l’idée de se séparer de sa robe royale, mais Wasabi avait raison. Si elles devaient rester avec nous, mieux valait que les deux soeurs se fondent dans le foule de San Fransokyo. Cela serait probablement un peu difficile pour elles, mais des habits adaptés étaient un bon début. Je fis donc un petit signe de tête approbateur à la blonde, d’autant qu’Anna était déjà partie d’un air enjoué avec le majordome. Elsa les suivit donc sans protester, après m’avoir adressé un petit signe de la main. Quelques instants plus tard, je me retrouvai seul dans la pièce avec Antoine et les Nouveaux Héros. Je m’assis sur une chaise au centre de la pièce, fis le point sur les récentes informations à assimiler, et observai le drone immobilisé, que Baymax apporta sur une table, et dont Hiro s’approchait déjà, ses outils à la main.
-Donc, repris-je, si je comprends bien, traverser le vortex dimensionnel donne à notre cerveau un genre de capacité à comprendre les différentes langues des dimensions visitées instantanément. Ça ne marche que dans le cadre trans-dimensionnel, j’imagine.
-J’ai bien peur que oui, répondit Honey, de là d’où vous venez, il vous faudra apprendre les autres langues que vous voudrez connaître.
Je pris quelques instants pour accepter ce nouvel aspect de mes voyages dimensionnels, et, après un regard en direction de la porte par laquelle venaient de partir Anna et Elsa, demandai en regardant le drone:
-Ok. Bon, du coup, parlons peu, parlons bien: si vous me disiez plutôt pourquoi je suis ici ?
Mais je m'égare. Pour te remercier de ta review (et t'épargner un long temps d'attente, vu que nous avons pu prendre un peu d'avance), voici d'ores et déjà le 8ème chapitre de ce Tome 2, avec notamment un petit développement d'univers grâce à un nouveau terme créé !
J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira, et on espère vous voir plus nombreux pour la suite !
Chapitre 8
Je pestais intérieurement de toutes mes forces. J’aurais du savoir qu’Anna essaierait de nous faire un coup de ce genre ! Je ne lui en voulais pas, mais à présent, elle et sa soeur étaient en danger. Elles étaient en plein San Fransokyo, soit un endroit et surtout une époque qui leur étaient totalement inconnus !
Et qui l’étaient pour moi aussi d’ailleurs ! Je n’étais jamais allé à San Fransokyo, et toutes ces technologies ultra-avancées, ces robots et ces architectures étaient totalement nouveaux pour moi. Autant dire que peu de gens ici regarderaient mon ampli d’un air ahuri, comme j’en avais pris l’habitude. Mais à bien y réfléchir, ce n’était peut-être pas un mal.
Alors que nous nous dirigions vers la voiture, je me pris à sourire en voyant ses occupants. Il n’y avait rien à dire, ils étaient tous là: GoGo Tomago était au volant, mâchant son chewing-gum en nous regardant arriver d’un air totalement indifférent, à l’inverse de Honey Lemon, la grande blonde aux airs anorexiques assise à côté d’elle, qui elle paraissait surexcitée de nous voir arriver. Enfin, à l’arrière se trouvaient Fred et Wasabi, qui regardaient notre petit groupe d’un air mi-amusé, mi-inquiet. Je remarquai que tous les quatre scrutaient de façon étrange Anna et Elsa, ce que je comprenais aisément: on ne devait pas voir tous les jours à San Fransokyo deux princesses habillées façon début XIXème siècle se promener en ville !
Ces dernières justement, regardaient la voiture avec appréhension:
-Yohan, qu’est-ce que c’est que cette chose ?, me chuchota Elsa
-Pas de panique Elsa, répondis-je, cela s’appelle une voiture. C’est comme une sorte de cariole, sauf que ça avance tout seul, sans chevaux pour tirer.
-C’est vraiment super, commenta Anna d’un air enjoué.
Antoine ouvrit galamment la portière aux deux princesses, tandis que Fred et Wasabi sortaient de la voiture.
-Qu’est-ce que vous faites ?, demanda Hiro
-Ben tu vois bien Hiro, répondit Wasabi, on rentrera jamais tous dans la voiture. On va rentrer « à pieds » avec toi, Baymax et Antoine. On va laisser les filles rentrer entre elles.
Fred, lui, n’avait pas perdu de temps.
-Helllloo mesdemoiselles ! cria-t-il à l’adresse d’Elsa et Anna, je me présente, je suis Fred, le plus ingénieux et le plus fort de tout le groupe de…
-Fred, commence pas…le sermonna Antoine.
Elsa, qui ne devait pas avoir l’habitude qu’on lui fasse des présentations sous forme de « hello mademoiselle ! » se présenta de façon distinguée.
-Enchantée, dit-elle, je suis la Reine Elsa d’Arendelle, et voici ma soeur, la Princesse Anna d’Arendelle.
Fred et Wasabi eurent l’air décontenancés, mais n’eurent pas le loisir de le montrer, car au même moment, Anna, qui était bien plus adaptée en société que sa soeur, les salua joyeusement.
-Salut ! Donc voilà, moi c’est Anna, et on est…
Mais elle ne put finir sa phrase, car elle eut l’air soudain très fatiguée, et porta sa main à sa tête, comme si elle avait mal au crâne, en chancelant légèrement. Je remarquai qu’Elsa semblait dans le même état. Et même si j’avais le sentiment d’avoir déjà connu ça, je m’inquiétai:
-Anna ? Elsa ! Que vous arrive-t-il ?!
Je vis alors Honey Lemon descendre de la voiture, et amener les deux filles à l’intérieur, en leur parlant doucement:
-Allez venez, ça va aller, c’est normal, ce sera bientôt fini…
Puis elle vint me saluer chaleureusement, me faisant une bise enjouée après s’être présentée, et elle se tourna vers Antoine et Fred.
-On doit les emmener au manoir, dit-elle, ça va leur passer, mais mieux vaut que je leur donne un cachet quand même.
-Ok, dit Antoine, c’est là qu’on comptait aller toutes façons.
De son côté, Hiro acheva de placer le drone dans le coffre de la voiture, puis il prit place sur Baymax, et se positionna aux côtés d’Antoine, Fred et Wasabi.
-Tu viens Yohan ?, me demanda Antoine
Ma décision fut vite prise.
-Je…je vais rester avec les filles, je veux pouvoir veiller sur Anna et Elsa.
-Ouais je comprends, répondit Antoine, bon, on se retrouve au manoir alors.
Je pris place dans la voiture aux côtés d’Elsa et Anna, où je me présentai à GoGo, qui me fit enfin un sourire en me serrant la main, après s’être présentée elle-même, puis elle démarra. Je ne vis pas partir les garçons, mais j’imaginai que nous allions tous nous retrouver au manoir de Fred.
Une fois la voiture lancée, je me tournai vers Elsa et Anna:
-Hé les filles, vous allez bien ?
Elsa était pâle (du moins l’était-elle plus que d’habitude), et Anna grimaçait comme si elle avait mal à la tête.
-J’ai comme une sorte de migraine tout à coup, se plaignit-elle, ça me lance…
-Moi aussi, dit Elsa, que nous arrive-t-il Yohan ?
J’aurais été bien incapable de le dire sur le moment, mais je me souvenais néanmoins qu’il m’était arrivé la même chose la première fois que j’étais arrivé à Arendelle. Je tentai néanmoins de rassurer mes amies.
-Je ne sais pas Elsa, mais il m’est arrivé la même chose à mon arrivée à Arendelle la première fois.
Honey Lemon intervint et demanda:
-C’est la première fois que vous changez de dimension ?
Elsa et Anna mirent du temps à comprendre qu’elle s’adressait à elles.
-Euh, oui, oui il me semble, répondit Elsa
-Alors c’est normal, répondit Honey, ne vous inquiétez pas ce sera bientôt fini répéta-t-elle
Les deux Princesses se tournèrent vers moi sans comprendre, et je haussai les épaules. Je n’en savais pas plus qu’elles. Et tandis que la voiture avançait, je me mis à réfléchir: dans quoi m’étais-je embarqué ? Apparemment, nous étions surveillés d’après Antoine, ce qui impliquait que lui et les Nouveaux Héros l’étaient déjà avant qu’ils ne viennent me trouver. Mais qui donc pouvait donner à ces derniers tant de difficultés qu’ils ne pouvaient pas s’en occuper eux-mêmes ? Et surtout, que pourrais-je y faire ? En faisant le compte, j’avais encore du mal à digérer le fait qu’Antoine soit un voyageur dimensionnel, qui semblait avoir commencé ses activités bien avant moi, j’allais devoir surveiller et protéger Elsa et Anna dans un monde dont ni elles ni moi n’étions familiers, et voilà qu’en plus on comptait sur moi pour aider à arrêter quelqu’un dont je ne connaissais même pas l’existence et la nature.
Mais surtout, tout ce que m’avait dit Antoine m’effrayait. Je n’avais jamais parlé à personne de mes voyages, d’une car je ne voulais pas passer, au mieux pour un fou, au pire pour un ado attardé déconnecté du monde, et de deux, car je n’imaginais que trop bien les dégâts qu’une machine comme l’ampli dimensionnel pourrait faire entre de mauvaises mains. Et là, voilà non seulement que d’éventuels autres voyageurs dimensionnels mal-intentionnés se mettaient à apparaître, mais que en plus j’avais peut-être contribué moi-même à tout ce bordel en tuant Hans. Autant dire qu’à cet instant, l’appréhension prenait véritablement le pas sur mon excitation. Mais je devais tenter de n’en rien montrer. Si Antoine et les autres comptaient sur moi pour les aider, alors je me devais d’être celui qu’ils s’attendaient à rencontrer.
J’étais perdu dans mes pensées, lorsque GoGo rompit le silence:
-Alors c’est toi Yohan ?
Je détournai mon regard des lumières de la ville, contrairement à Anna, qui en semblait incapable, tant elle paraissait émerveillée par ce qu’elle voyait:
-Hein ? Oh, oui, oui c’est moi, répondis-je, je suis voyageur dimensionnel moi aussi.
Je remarquai qu’elle me regardait fixement dans le rétroviseur, d’un air soupçonneux. GoGo avait des yeux plutôt jolis, mais la rudesse de son regard me mit mal à l’aise.
-Et ça fait longtemps que tu fais…enfin, ces trucs ?
-Tout dépend de la dimension dont on prend en compte l’écoulement du temps. Selon celle qu’on choisit, ça peut faire un ou deux ans comme ça peut faire une vingtaine d’années.
-Ouais, c’est comme Antoine quoi…vachement compliqué vos histoires.
Si GoGo gardait son air méfiant, Honey Lemon, elle, semblait extatique.
-Moi, je trouve toutes ces histoires terriblement excitantes ! Ça m’a paru tellement dingue lorsqu’on a découvert les projets de téléportation de Krei Tech ! J’aurais jamais imaginé que ça pouvait donner des choses pareilles !
Maintenant qu’elle en parlait, il était vrai que toutes ces histoires de voyages temporels à travers les dimensions pouvaient être plus ou moins rapprochées des travaux de Krei Tech dans le film. Je l’avais vu suffisamment à présent pour savoir que le vortex traversé par l’ampli, qui semblait relier toutes les dimensions entre elles, était assez semblable à la dimension étrange où la première version de Baymax s’était sacrifiée. Mais cela ne me paraissait là que simple coïncidence.
-Oh, je ne crois pas que ça ait quoi que ce soit à voir, dis-je à Honey, je ne suis jamais venu à San Fransokyo auparavant et j’ai trouvé tout seul mon moyen de voyager.
-Oui, c’est ce que Antoine nous a dit aussi, ajouta-t-elle.
-OUAH ! REGARDE ELSA !!! ILS VOLENT !!!
Nous sursautâmes en entendant le cri d’Anna. Elle regardait par la fenêtre, et s’émerveillait de voir Hiro et Antoine, juchés sur le dos de Baymax, fendre les airs aux côtés de la voiture avec Fred et Wasabi. Le visage d’Elsa se tordit en une grimace de douleur, et elle se massa la tempe en répondant doucement:
-Par pitié Anna, émerveille toi tant que tu veux, mais je t’en supplie, ne crie pas !
-Ne vous inquiétez pas, dit gentiment Honey, nous allons pouvoir arranger votre migraine, nous arrivons.
Je pouvais en effet distinguer au loin le splendide manoir du père de Fred, qui était une bâtisse dont la beauté compensait la taille relativement modeste pour une telle villa. Pour moi qui avait visité le château d’Arendelle, celle-ci n’en avait ni le gigantisme ni l’allure, mais demeurait néanmoins une très, très belle habitation.
GoGo gara la voiture devant l’allée, et la majordome vint ouvrir la portière.
-Enchanté de vous voir revenir Monsieur, de même que vos amis, dit-il avec un flegme exemplaire lorsque Fred arriva à toute allure, après que Baymax, Hiro et Antoine se furent posés.
-YEAH ! Merci Heathcliff, t’es au top, comme d’hab !, s’enthousiasma Fred, on va aller direct dans le labo, on a du boulot, genre des trucs super-héroïques de ouf !
-Bien Monsieur. Votre Père m’a chargé de vous dire qu’il rentrera tard ce soir.
-Okay, merci Heath’ !
Antoine s’approcha de moi alors que j’aidais Elsa et Anna à sortir de la voiture.
-Eh Yohan, comment elles vont ?
Puis il sembla se rendre compte de sa maladresse, et demanda à Elsa d’un ton poli:
-Excusez-moi Majesté…comment vous sentez-vous ?
Elsa le regarda, surprise, mais sembla touchée par sa sollicitude.
-Ça peut aller Antoine, je vous remercie. Même si…cette fichue migraine…
Honey Lemon ne perdit pas de temps, et entraîna Elsa par le bras. La Reine d’Arendelle parut étonnée de cette familiarité, mais ne s’en formalisa pas.
-Venez venez !, dit Honey, nous allons soigner ça ! Je vais vous expliquer…
-Ouaouh ! Elsa, regarde cette maison, elle est magnifique ! s’exclama Anna.
Nous entrâmes tous dans le manoir, et Fred nous mena directement devant ce que je reconnus comme l’entrée du passage secret montré dans la scène post-générique du film. Il se tourna vers nous, et commença à déclamer d’un ton théâtral:
-Mesdames et Messieurs, soyez mes invités ! Vous allez à présent entrer dans l’antre de…
-Attends Fred !, le coupa Wasabi.
Fred se tut, et se tourna d’un air faussement outré en direction du colosse aux dreadlocks.
-Quoi ?
Wasabi regarda Elsa et Anna d’un air gêné.
-C’est que…ne le prenez pas mal Mesdemoiselles mais…vos tenues…
-Hein ? Qu’est-ce qu’elles ont nos tenues ?, demanda Anna sans comprendre.
Wasabi expliqua d’un air gêné.
-C’est que…enfin comment dire…elles ont déjà été portées, et utilisées dans des environnements que l’on ne connait pas. Et…je veux dire ce n’est probablement ni très hygiénique ni très confortable pour vous de les garder ici.
Elsa allait répondre, mais Fred prit les devants.
-Mmh, je vois ce que tu veux dire. Il va falloir vous changer Mesdemoiselles !
-Hein ? dit Elsa, mais pourqu…
Elle ne semblait pas convaincue, mais Anna, elle, paraissait emballée.
-Oh oui Elsa, ce serait génial de s’habiller local ! Tu ne trouves pas ? Oh c’est si excit…
-Anna je t’ai dis de ne pas crier !
Elsa prit immédiatement conscience d’avoir haussé le ton, car elle se tint à nouveau la tête en grimaçant, et Anna elle-même calma son enthousiasme. Moi-même je n’osai rien dire. Comme je l’avais prévu, l’arrivée des soeurs d’Arendelle à San Fransokyo était quelque peu folklorique… GoGo vint doucement prendre Elsa par le bras pour la mener dans le labo, en s’adressant à Fred.
-C’est bien gentil de parler chiffons, mais on va d’abord commencer par leur régler ce problème d’adaptation.
Là, je marquai un arrêt.
-Un problème de quoi ?, demandai-je à Antoine
-Je vais vous expliquer, dit Honey Lemon, venez…
Nous entrâmes dans le laboratoire, tandis que Fred appela son majordome pour lui demander d’aller chercher des vêtements pour Anna et Elsa. Antoine me fit entrer en me poussant légèrement:
-Allez, viens, ça devrait te plaire.
J’entrai avec lui, et restai bouche bée. La pièce avait vraisemblablement été agrandie, et un véritable QG s’étalait désormais devant moi. Des ordinateurs côtoyaient des étagères remplies de bouteilles et de flacons, et des écrans étaient disséminés un peu partout dans la pièce, affichant des schémas, des plans, et des visualisations 3D de toutes parts. Des montagnes d’outils et de pièces détachées s’amoncelaient sur des établis, et je ne pus que sourire en voyant Fred, Wasabi et Hiro aller ranger leurs costumes dans des renfoncements qui semblaient spécialement prévus à cet effet. Aux côtés des armures de leurs amis, on aurait juré un enchaînement d’armures Iron Man. De son côté Baymax m’apporta mon ampli, qu’il tenait dans ses bras, et le posa à mes pieds
. -Votre machine, dit-il simplement.
-Oh, euh, merci Baymax.
Honey Lemon, elle, n’avait pas perdu de temps. Elle fit asseoir Elsa et Anna sur des chaises, et alla immédiatement manipuler de tubes à essais, des pinces, et des substances toutes plus bizarres les unes que les autres derrière une sorte de plan de travail. Elle prépara une solution bleue étrange dans un tube à essai, puis, après en avoir fait tomber deux gouttes dans une assiette, vaporisa une sorte de gaz dessus, ce qui eut pour effet de faire durcir les gouttes, pour leur donner une allure de comprimé à avaler. Honey attrapa les deux pilules, et les donna aux deux soeurs avec un verre d’eau.
-Voilà, dit-elle, prenez ça.
Elsa regarda la pilule sans comprendre.
-Mais…pourquoi devrions nous avaler ce genre de chose ?
Honey ne sembla pas comprendre.
-Ben, c’est…c’est un médicament. Ça va soigner votre migraine.
Pour ma part, j’étais circonspect. Qu’avaient donc de spéciaux ces cachets qu’elle avait fait en deux temps trois mouvements pour être plus efficaces qu’une simple aspirine ? Anna regarda Elsa, puis haussa les épaules, et avala la pilule avec un peu d’eau. Je vis Elsa tiquer en voyant sa soeur avaler la pilule, mais après avoir attendu quelques instants, le visage d’Anna s’éclaira:
-Wow !, dit-elle, ça alors ! J’ai plus du tout mal ! Puis c’est comme si j’entendais mieux ! Tu devrais essayer Elsa !!!
Elsa me jeta un regard interrogatif, mais je lui rendis un air encourageant, et, après encore quelques secondes d’hésitation, elle avala la pilule. Quelques secondes plus tard, je la vis reprendre des couleurs, et après quelques instants de flottement, elle se tourna vers Honey d’un air stupéfait:
-Eh bien ça alors ! Qu’était-ce donc que ces médicaments ? Ils sont terriblement efficaces ! Honey sourit, en reprenant le verre d’eau, et demanda: -Vous m’entendez bien ? -Très bien !, répondirent les deux soeurs d’une même voix.
Honey leur fit un sourire radieux.
-Super !, dit-elle, vous êtes à présent totalement adaptées !
Là, je fus perdu, je me tournai vers Hiro, qui était à côté de moi, et demandai:
-Attendez, je comprends pas, c’est quoi cette histoire d’adaptation ?
Hiro me répondit:
-Oh ça ! C’est quelque chose qu’on a observé avec Antoine lorsqu’il est arrivé.
-Ça ne te dit vraiment rien ?, demanda Antoine
Je fis non de la tête. Je ne voyais vraiment pas de quoi ils voulaient me parler. Puis Honey Lemon s’adressa à moi:
-Je vais vous expliquer. La première fois que vous avez voyagé entre les dimensions, n’avez-vous pas senti une sensation de migraine, ou comme si vous entendiez ou compreniez mal les choses ?
Je réfléchis quelques instants. Maintenant qu’elle en parlait…
-Ben je me souviens de la première fois où je suis arrivé à Arendelle. Alors ouais, ça m’a fait très bizarre, mais bon, je venais de réussir un voyage dimensionnel et j’avais failli mourir de froid alors…
Ce qui était vrai. Mes premiers instants à Arendelle avaient été si éprouvants que j’aurais été bien en peine de me souvenir si j’avais souffert ou non du même mal qu’Anna et Elsa. J’étais alors seul, déboussolé, au milieu du vent et de la neige, et j’avais bien failli mourir de froid, les yeux piquants et la gorge sèche, au milieu d’une route de montagne. Autant dire que, dans ces conditions, une migraine aurait probablement été le dernier de mes soucis. Honey Lemon acquiesça d’un air compréhensif, puis, nous regardant successivement, Elsa, Anna et moi, expliqua:
-C’est quelque chose qui arrive la première fois que l’on change de dimension. Nous avons fait passer quelques tests à Antoine lorsque nous l’avons rencontré, quand il est arrivé à San Fransokyo. Nous ne l’avons pas cru au début, quand il nous disait venir d’une autre dimension…
-Ça, je ne te le fais pas dire, ajouta l’intéressé.
Honey le regarda avec un petit sourire, puis continua, en se tournant vers moi:
-Yohan, dit-elle, n’avez-vous jamais remarqué que, lorsque vous arrivez dans une autre dimension, vous n’avez aucun problème de langue ?
Je mis quelque secondes à comprendre la question, puis je réalisai ce qu’elle voulait dire: il était vrai que dans toutes les dimensions que j’avais visitées, tous les nombreux personnages et habitants que j’avais rencontré, pour la plupart dans des endroits, des pays, des galaxies, voire des réalités différentes, ne m’avaient à aucun moment posé le moindre problème de compréhension. Ils semblaient tous parler un français parfait, y compris ceux qui avaient des accents. Je ne m’étais jamais intéressé à la question, mais à présent, il était vrai que cela avait de quoi être troublant. Je fronçai les sourcils, puis demandai:
-Oui mais…ça a quoi à voir avec le problème d’Elsa et Anna ?
Honey se dirigea vers une sorte de tableau, tandis que Hiro s’assit derrière un bureau et projeta sur un mur des schémas compliqués, que Honey Lemon semblait compléter en en dessinant d’autres sur son tableau. Je ne comprenais strictement rien à tous leur gribouillages, mais leurs explications avaient le mérite d’être claires:
-Nous avons appelé ça la N.A, expliqua Honey
-NA ?
-N.A, pour Neuro-Adaptation. Il semble y avoir un phénomène qui se produit lors du passage trans-dimensionnel, et qui fait que le corps, et plus précisément le cerveau, s’adapte de lui-même aux langues et aux paysages qu’il n’a jamais connu.
Je regardai attentivement leurs schémas, sous l’oeil attentif mais passif d’Antoine, Wasabi, GoGo et les autres. Ils semblaient visiblement déjà bien connaître le sujet. Si je comprenais bien, apparemment le cerveau s’adaptait tout seul aux différentes langues rencontrées dans les différentes dimensions, comme une sorte de traducteur universel intégré. Mais il y avait un problème.
-…ça n’a aucun sens, dis-je d’un air suspicieux, le corps n’est pas un module de traduction ambulant, quand on ne connait pas une langue, on doit l’apprendre, aucune langue n’est innée chez nous.
-C’est là qu’intervient le voyage dimensionnel, expliqua Hiro, comme tu le sais déjà, toutes les dimensions et réalités existantes sont reliées entre elles par une sorte de vortex. Ça semble être lui qui apporte au cerveau toutes les connaissances linguistiques nécessaires en fonction de la dimension d’arrivée.
Je haussai un sourcil, mais ce fut Elsa qui, à mon grand étonnement, demanda:
-Vous…vous voulez dire qu’on obtient toutes ces connaissances en passant à travers ce…ce vortex, c’est cela ?
-C’est ça, répondit Honey, et c’est de là que viennent vos migraines. C’est ce que l’on appelle le Choc Neuro-Adaptatif. Le cerveau n’est pas une machine programmée pour accueillir autant d’informations d’un coup, et l’implémentation de ces informations peut créer un choc cérébral qui donne ces maux de têtes la première fois.
-Mais attendez, demandai-je, pourquoi juste la première fois ? Chaque dimensions doit avoir ses langues différentes.
-En effet. Mais la fréquence des voyages temporels rend la N.A plus naturelle pour le cerveau, et au bout d’un moment, elle semble se faire le plus naturellement du monde…
-…d’autant plus que tu as trouvé le moyen le plus sûr de mettre la N.A en place, me dit Antoine, l’exposition prolongée au vortex permet une meilleure assimilation.
Il regarda certains des écrans de Hiro, et s’adressa à Elsa et Anna.
-Et je dois dire que vous êtes sacrément résistantes, vos Majestés ! Le passage d’une dimension à une autre par portail n’est franchement pas conseillé pour une première application de la N.A, le choc est beaucoup trop violent d’habitude. Perso, je me suis évanoui à mon premier voyage.
-Moi aussi, expliquai-je, mais c’était pas dans les mêmes circonstances.
Wasabi voulut dire quelque chose, mais il fut coupé par l’arrivée de Heathcliff, le Majordome. Ce dernier portait une pile de vêtements, soigneusement pliés. Il entra dans la pièce et s’adressa à Fred.
-Désolé de vous déranger Monsieur, dit-il cérémonieusement, mais j’ai les vêtements que vous m’avez demandé pour ces dames.
Fred lui fit un clin d’oeil, et s’adressa à Elsa et Anna:
-Yes Heath’, t’es le meilleur ! Gent Dames, si vous voulez bien suivre mon majordome, il va vous indiquer un endroit où changer vos vieux vêtements.
Je vis Elsa se tourner vers moi. De toute évidence, elle ne semblait pas ravie à l’idée de se séparer de sa robe royale, mais Wasabi avait raison. Si elles devaient rester avec nous, mieux valait que les deux soeurs se fondent dans le foule de San Fransokyo. Cela serait probablement un peu difficile pour elles, mais des habits adaptés étaient un bon début. Je fis donc un petit signe de tête approbateur à la blonde, d’autant qu’Anna était déjà partie d’un air enjoué avec le majordome. Elsa les suivit donc sans protester, après m’avoir adressé un petit signe de la main. Quelques instants plus tard, je me retrouvai seul dans la pièce avec Antoine et les Nouveaux Héros. Je m’assis sur une chaise au centre de la pièce, fis le point sur les récentes informations à assimiler, et observai le drone immobilisé, que Baymax apporta sur une table, et dont Hiro s’approchait déjà, ses outils à la main.
-Donc, repris-je, si je comprends bien, traverser le vortex dimensionnel donne à notre cerveau un genre de capacité à comprendre les différentes langues des dimensions visitées instantanément. Ça ne marche que dans le cadre trans-dimensionnel, j’imagine.
-J’ai bien peur que oui, répondit Honey, de là d’où vous venez, il vous faudra apprendre les autres langues que vous voudrez connaître.
Je pris quelques instants pour accepter ce nouvel aspect de mes voyages dimensionnels, et, après un regard en direction de la porte par laquelle venaient de partir Anna et Elsa, demandai en regardant le drone:
-Ok. Bon, du coup, parlons peu, parlons bien: si vous me disiez plutôt pourquoi je suis ici ?
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"Look to the stars my darling baby boys
Life is strange and vast
Filled with wonders and joys
Face each new sun with eyes clear and true
Unafraid of the Unknown
Because i'll face it all with you"
"Moi, je suis peut-être pas un as de la stratégie ou du tir à l'arc, mais je peux me vanter de savoir ce que c'est que d'aimer quelqu'un." - Perceval le Gallois (ou Provençal le Gaulois)
"Il faut savoir qu'une passerelle a deux côtés...et nos parents ont eu deux filles." - Elsa d'Arendelle
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Mer 15 Mar 2017, 21:00
Bon, désolé encore une fois pour le retard ^^'
Je l'avais lu depuis longtemps ce chapitre, et je l'avais beaucoup aimé.
J'ai juste eu une grosse période de travail et... Voilà quoi. Mais promis, le prochain je le commenterai dès qu'il sortira.
Bon, que dire à part que j'ai beaucoup apprécié cette première rencontre entre tous les personnages. Evidemment les réactions d'Elsa et Anna face à ce monde sont délicieuses à observer X) (même si je trouve qu'elles auraient parfois pu être juste un poil plus appuyées... un tout petit poil)
Pas mal l'idée de l'apprentissage instantané automatique (à la Matrix), ça explique tout ^^ (par contre, je ne me souvenais plus que Yohan avait eu mal à la tête la première fois qu'il était arrivé à Arendelle. C'est vraiment le cas? Et si oui, tu avais déjà pensé à cette explication à l'époque? :O)
Pour ce qui est des Nouveaux Héros, j'aime cette première approche^^ (je m'attendais presque à une petite blague concernant la voix de Fred, du genre Anna qui se dit "oh, sa voix ressemble à celle de Kristoff" XD), je suis impatient de voir comment leurs relations vont se développer et s'approfondir (je sens qu'Anna et Honey Lemon vont bien s'entendre avec leurs caractères assez semblables )
Bref, j'attends la suite avec envie!
Je l'avais lu depuis longtemps ce chapitre, et je l'avais beaucoup aimé.
J'ai juste eu une grosse période de travail et... Voilà quoi. Mais promis, le prochain je le commenterai dès qu'il sortira.
Bon, que dire à part que j'ai beaucoup apprécié cette première rencontre entre tous les personnages. Evidemment les réactions d'Elsa et Anna face à ce monde sont délicieuses à observer X) (même si je trouve qu'elles auraient parfois pu être juste un poil plus appuyées... un tout petit poil)
Pas mal l'idée de l'apprentissage instantané automatique (à la Matrix), ça explique tout ^^ (par contre, je ne me souvenais plus que Yohan avait eu mal à la tête la première fois qu'il était arrivé à Arendelle. C'est vraiment le cas? Et si oui, tu avais déjà pensé à cette explication à l'époque? :O)
Pour ce qui est des Nouveaux Héros, j'aime cette première approche^^ (je m'attendais presque à une petite blague concernant la voix de Fred, du genre Anna qui se dit "oh, sa voix ressemble à celle de Kristoff" XD), je suis impatient de voir comment leurs relations vont se développer et s'approfondir (je sens qu'Anna et Honey Lemon vont bien s'entendre avec leurs caractères assez semblables )
Bref, j'attends la suite avec envie!
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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
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Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
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Fighting the boundary 'till you break through.
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- Lhysender
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Re: Tome 2: Through the Worlds and Imagination
Dim 01 Oct 2017, 20:44
Bonsoir à tous !
Après une longue absence, j'ai enfin fini ce nouveau chapitre, plus court que d'habitude du fait de la reprise qui ce fait en douceur.
J'espère que vous l’apprécierez, bonne lecture !
En entendant Yohan demander pourquoi on l’avait fait venir, Antoine sourit : il lui devait bien les explications qu’il lui avait promis. Il appuya sur un bouton, et un écran s’alluma juste en face du jeune homme tandis qu’un étrange schéma holographique, représentant une espèce d’amas de bulles, apparu au centre de la salle. Yohan écarquilla les yeux en voyant l’hologramme, se demandant bien ce que ça pouvait signifier.
Antoine allait commencer ses explications, mais il fut interrompu par Elsa et Anna qui revenaient, accompagnées d’Heathcliff, le majordome. Leurs tenues étaient radicalement différentes de leurs habits royaux : Anna c’était vêtu d’un jean et d’un tee-shirt vert avec des motifs floraux dorés, par-dessus laquelle elle avait enfilée une petite veste noire, ainsi qu’un foulard mauve qu’elle avait attaché sur sa tête. Elsa pour sa part avait elle aussi revêtue un jean, assortie d’une chemise bleue clair et d’un châle blanc sur ses épaules, comme si elle essayait de se récréer une cape. Et si la princesse semblait tout à fait à l’aise dans ses nouveaux habits, ce n’était pas tout à fait le cas de la reine, qui se sentait un peu gêné.
Antoine et Yohan n’eurent pas le temps de dire un mot que Fred était déjà arrivé à leur hauteur :
« Mesdemoiselles, laissé-moi vous dire que vous êtes absolument ravi…aïe ! cria-t’il quand Gogo le tira par l’oreille.
— Tu es vraiment incorrigible. » gronda la jeune fille en l’obligeant à s’asseoir.
Remise de leurs émotions et de leur migraine, les deux jeunes femmes admirèrent de manière plus minutieuse le laboratoire, jusqu’au moment où elles aperçurent l’immense hologramme qui était après tout difficile à manquer. Elles finirent par remarquer Antoine, complètement figé dans son élan, et Yohan qui leur souriait. Comprenant immédiatement qu’elle venait d’interrompre quelque chose d’important, Elsa fit signe à Anna de s’asseoir, et Antoine put enfin commencer :
« Bien, je vais faire en sorte de faire le résumé le plus clair possible : comme je l’avais expliqué à Arendelle, nous recherchons actuellement un voyageur dimensionnel qui, contrairement à moi et Yohan, utilise une méthode de déplacement dimensionnelle qui ne laisse aucune trace de son passage. Cependant, il y a des signes qui ne trompent pas : il y a environ un an, bien avant que j’arrive à San Fransokyo, alors que j’étais dans une autre dimension, plus précisément dans une ville nommé Santa Barbara, j’ai remarqué les premiers signes étranges : des membres de gangs disparaissaient mystérieusement. Tout le monde s’attendait à ce que l’on retrouve les corps, mais rien. Ce n’est qu’après une enquête minutieuse que j’ai débusqué notre mystérieux voyageur pour la première fois : bien que je n’ai pas vu son visage, j’ai depuis réussi à le traquer, tant bien que mal. »
Le jeune homme appuya sur un autre bouton, et le schéma zooma sur certaines des bulles, une ligne rouges les joignant.
« Ce schéma montre une hypothétique représentation de ceux à quoi ressemble les dimensions, et celle que vous pouvez-voir ici sont précisément celles où j’ai trouvé des indices sur ce que prépare notre homme…et ce n’est pas bon signe : d’abord, il a recruté de nombreux hommes de mains, surement pour les former au combat. Toujours en faisant en sorte qu’il vienne de milieu malfamé, car après tout, qui se soucierait de la disparition de criminel de bas-étage ?
— Mais des criminels ne sont-ils pas plus difficiles à commander ? coupa Anna sans s’en rendre compte.
— Crois-moi Anna, au vu de la technologie dont dispose leur employeur, répondit Yohan en désignant le drone, je ne pense pas qu’il y est trop de problème pour les contrôler.
— Il doit avoir une fortune considérable, en effet, conclut Elsa. Ou alors il utilise d’autres moyens…
— Malheureusement, de ce que nous avons pu observer, c’est le cas majesté, répondit Antoine : il a ensuite cherché tout ce qui pouvait lui permettre de quoi en faire des machines de guerre : améliorations cybernétiques et biomécaniques, équipements à la pointe de la technologie, que ce soit pour les armes, les armures, les véhicules…ou le drone que nous avons récupéré. Mais aussi des programmes de lavages de cerveau et des puces de contrôles. En d’autres termes, une mortelle combinaison de l’homme et de la machine, dans le but de créer une armée qui obéit au moindre de ses ordres, tout en gardant une infime part d’initiative et de tactique typiquement humaine…
— On croirait presque que vous admirez celui qui est derrière tout ça, rétorqua Elsa.
— Disons que je suis impressionné par tant d’ingéniosité et de détermination. Mais n’allez pas vous faire de fausses idées, mon but est bel et bien de le trouver et le neutraliser.
— Sauf que le problème reste toujours le même : on ne sait toujours pas quelle est l’identité de celui qui est derrière une telle entreprise, fit remarquer Yohan qui observait attentivement la carte dimensionnelle. La ligne rouge entre certaine dimension, c’est votre parcours jusqu’ici ?
— En effet, répondit Antoine, et vous remarquerez d’ailleurs que…
—…elle démarre au milieu de nulle part. »
Un silence pesant s’installa à la remarque de Yohan. Le visage d’Antoine c’était soudain assombrit, et toute l’équipe des nouveaux héros semblait essayer d’éviter d’avoir à répondre à cette nouvelle interrogation. Le jeune homme, après un long moment d’hésitation, finit par dire timidement :
« La vérité c’est que…je n’ai inscrit sur cette carte que les dimensions que j’ai recensé…et celle d’où je viens, enfin d’où nous venons Yohan et moi…je n’en ai jamais, à ma grande honte, retrouvé les coordonnées. »
La révélation ne fit que rendre plus pesante l’atmosphère qui c’était installée. Yohan, Anna et Elsa restaient figés, ne sachant pas quoi répondre devant un Antoine qui s’appuyait contre la table, le regard fixant le sol en dodelinant de la tête, l’air abattu.
A la grande surprise de tout le monde, c’est Anna qui brisa le silence :
« Mais votre machine n’est pas capable d’enregistrer les coordonnées des mondes que vous visitez, comme celle de Yohan ?
— Malheureusement non, ma télécommande est beaucoup moins sophistiquée que l’ampli modifié de Yohan. Certes, je pourrais toujours essayer de la programmer, comme on programme les chaines sur une télé…mais je n’ai pas eu le loisir de m’attarder sur la question ces derniers temps, et de toute façon si je n’ai pas les coordonnées de base, je ne peux rien faire. »
Alors que plus personne ne savait quoi dire, Baymax, qui depuis le début travaillait sur le drone sans faire attention à ce qui se disait, annonça comme si de rien n’était :
« J’ai réussi à tracer le signal du drone. La probabilité que l’on est repéré est de 5%, mais rien ne semble le confirmer. Nous sommes donc hors de danger »
Donnant un coup de boost à tout le monde, le groupe se rassembla autour de la carcasse que le robot avait complètement démantelée. Hiro afficha les résultats sur l’écran :
« Celui qui contrôlait ce drone se trouvait…sur les docks ?
— On déjà fouillé cette zone, que ce soit à pieds, à l’infrarouge…on aurait remarqué si quelqu’un s’y était installé, fit remarqué Wasabi.
— Sauf si ils n’y sont que depuis aujourd’hui, rétorqua Gogo. Avec la découverte de ce matin et l’arrivé de nos invités surprises, on n’a pas pu le remarquer.
— La question est de savoir pourquoi…il nous faut une liste de tous les navires qui doivent déposer leurs cargaisons, on les comparera ensuite aux images satellites de la baie : dans les deux cas, si un chargement imprévu doit arriver, on le saura rapidement ! » s’exclama Antoine, qui avait retrouvé toute sa vigueur.
En un instant, tout le monde était affairé à pianoter sur chaque ordinateur du laboratoire, concentré à trouver le moindre petit disfonctionnement dans le va-et-vient bien rodé des bateaux entrant et sortant des docks. Le seul qui semblait moins concentré était Antoine, le jeune homme repensant à ce qu’il avait dû avouer malgré lui quelques instants auparavant : il était partagé entre le soulagement de n’avoir pas gardé ce secret pour lui plus longtemps, et la peur d’être passé pour l’idiot de service...en tout cas c’est comme ça qu’il se serait appelé le jour où il s’était rendu compte qu’il ne pouvait plus rentré chez lui avant un long moment. En tout cas il était sûr qu’il en entendrait parler à nouveau dans peu de temps…du moins, il espérait, une fois que l’affaire en cours sera terminée.
Après une bonne demi-heure à éplucher les registres, Hiro fit signe à tout le monde de venir voir ce qu’il avait trouvé sur son écran :
« Au départ je ne trouvais rien, alors j’ai essayé d’élargir la zone de recherches plus loin que San Fransokyo, puis en même temps de passé les vues satellites en temps réels : c’est là que je l’ai enfin remarqué : ce paquebot est en direction de la ville, mais non seulement il n’est marqué sur aucun registre, mais regardé son dernier arrêt avant de se diriger vers nous. »
L’hologramme central afficha le trajet du navire, et il semblait qu’il était passé par une petite île non loin de San Fransokyo.
« Combien de temps il s’y est arrêté ? demanda Yohan, l’air pensif.
— Quelques heures, répondit Hiro.
— Qu’est-ce que cette île a de si particulier ? questionna Anna, qui se prenait peu à peu au jeu de l’enquête.
— C’est là-bas que le professeur Callaghan, un de nos plus imminents chercheurs, a mené des expériences, financées par le gouvernement et l’armé, qui visait à créer un nouveau moyen de transport révolutionnaire à partir du principe jusque-là inconnu de la téléportation, expliqua Wasabi. Mais il s’est révélé que le procédé était bien trop dangereux, alors le projet fut complètement mit à l’arrêt.
— Où est ce professeur ? On pourrait lui poser des questions, peut-être qu’il pourrait nous en apprendre plus, suggéra la princesse.
— Ca va être compliqué : il a complètement pété un câble, genre super méchant voulant sa vengeance après que sa fille soit portée disparu dans sa propre invention, mima théâtralement Fred.
— Quoi ?! s’écria Anna.
— C’est le côté dangereux du procédé dont je parlais tout à l’heure : pendant longtemps, on a cru que sa fille était morte, mais en réalité elle était bloqué entre les deux portails permettant la téléportation, dans une espèce de dimension parallèle si je puis dire. Ensuite la machine a complètement disjoncté, au point de créer l’équivalent d’un mini trou noir qui aspirait tout aux alentours.
— Sans le savoir, il n’avait pas créé qu’un simple appareil de téléportation, mais les prémices d’une machine à voyager entre les dimensions. C’était un véritable génie, dit Hiro d’un air attristé, mais il a fallu que la vengeance le rende fou, au point d’utiliser le disfonctionnement de sa machine pour en faire…
—…une arme, termina Yohan qui avait deviné le raisonnement du jeune garçon. Je commence à comprendre pourquoi ce navire est passé par là. Vous y êtes déjà retourné ?
— Pas depuis notre premier combat contre Callaghan.
— Donc tout ce qui s’y trouvait et qu’il n’avait pas déjà déplacé s’y trouvait encore. Et si c'est bien celui que vous recherchez, alors il doit peut-être vouloir reproduire l’œuvre de Callaghan.
— Il va falloir faire vite et être le plus efficace possible, commença Antoine. Voilà ce que je ce que propose : Baymax va transporter Gogo et Wasabi sur l’ile, on a besoin d’un état des lieux pour savoir exactement ce qu’ils ont emportés. Hiro, Honey et Fred, continuez à étudier le drone, chaque information que l’on pourra en tirer pourra nous être utile, et continuez de surveiller la progression du navire. Moi et Yohan on va se rendre au dock et les attendre pour les espionner. Une fois que tout le monde a terminé, on se retrouve au labo pour mettre en place une stratégie. Tout le monde est d’accord ? »
Chacun acquiesça, même Yohan qui ne semblait avoir rien à redire au plan d’Antoine. Seulement, quelqu’un avait une question :
« Et nous, quelle est notre rôle ? demanda Anna.
— Vous restez ici avec Elsa, répondit immédiatement Yohan.
— Mais il n’y a donc rien que l’on puisse faire pour vous aider ?
— Evitez de vous mettre inutilement en danger, ça c’est une excellente idée.
— Mais Elsa pourrait être utile avec ses pouvoirs, et…
—Anna, par pitié, avec tout le respect que je vous dois, ne compliquez pas la situation, interrompit Antoine. Tant que l’on ne saura pas exactement les forces ennemies en présence, l’endroit le plus sécurisé reste le manoir. Et bien que je sois très reconnaissant pour l’aide précieuse que la reine nous a apporté en immobilisant ce drone…
—Ah, vous voyez que…
—…c’était un élément isolé, et une simple machine de reconnaissance. Ce n’était pas les gros calibres que l’on pourrait affronter. »
La princesse commença à bouder, alors que Yohan rejoignit Antoine qui pianotait sur sa télécommande afin d’ouvrir un portail vers les docks. Il tendit à ce dernier une oreillette afin de communiquer avec le reste du groupe. Juste avant de passer le portail, Yohan essaya d’aborder à nouveau le sujet douloureux évoqué plus tôt :
« Concernant ton problème pour rentrer chez tôt, si tu veux on pourra en parler plus tard, tu ne crois pas ?
—Hum hum… » se contenta d’acquiescer Antoine, préférant essayer de se concentrer sur la mission en cours, alors qu’ils traversaient le portail et arrivaient sur les docks.
L’endroit était presque entièrement plongé dans l’obscurité de la nuit. Seul restaient les quelques lumières blafardes des lampes suspendus au-dessus des portes entrepôts. Mais au loin, on pouvait en apercevoir une nouvelle, qui se reprochait petit à petit : le mystérieux navire n’allait pas tarder à arriver à quai.
Après une longue absence, j'ai enfin fini ce nouveau chapitre, plus court que d'habitude du fait de la reprise qui ce fait en douceur.
J'espère que vous l’apprécierez, bonne lecture !
Chapitre 9
En entendant Yohan demander pourquoi on l’avait fait venir, Antoine sourit : il lui devait bien les explications qu’il lui avait promis. Il appuya sur un bouton, et un écran s’alluma juste en face du jeune homme tandis qu’un étrange schéma holographique, représentant une espèce d’amas de bulles, apparu au centre de la salle. Yohan écarquilla les yeux en voyant l’hologramme, se demandant bien ce que ça pouvait signifier.
Antoine allait commencer ses explications, mais il fut interrompu par Elsa et Anna qui revenaient, accompagnées d’Heathcliff, le majordome. Leurs tenues étaient radicalement différentes de leurs habits royaux : Anna c’était vêtu d’un jean et d’un tee-shirt vert avec des motifs floraux dorés, par-dessus laquelle elle avait enfilée une petite veste noire, ainsi qu’un foulard mauve qu’elle avait attaché sur sa tête. Elsa pour sa part avait elle aussi revêtue un jean, assortie d’une chemise bleue clair et d’un châle blanc sur ses épaules, comme si elle essayait de se récréer une cape. Et si la princesse semblait tout à fait à l’aise dans ses nouveaux habits, ce n’était pas tout à fait le cas de la reine, qui se sentait un peu gêné.
Antoine et Yohan n’eurent pas le temps de dire un mot que Fred était déjà arrivé à leur hauteur :
« Mesdemoiselles, laissé-moi vous dire que vous êtes absolument ravi…aïe ! cria-t’il quand Gogo le tira par l’oreille.
— Tu es vraiment incorrigible. » gronda la jeune fille en l’obligeant à s’asseoir.
Remise de leurs émotions et de leur migraine, les deux jeunes femmes admirèrent de manière plus minutieuse le laboratoire, jusqu’au moment où elles aperçurent l’immense hologramme qui était après tout difficile à manquer. Elles finirent par remarquer Antoine, complètement figé dans son élan, et Yohan qui leur souriait. Comprenant immédiatement qu’elle venait d’interrompre quelque chose d’important, Elsa fit signe à Anna de s’asseoir, et Antoine put enfin commencer :
« Bien, je vais faire en sorte de faire le résumé le plus clair possible : comme je l’avais expliqué à Arendelle, nous recherchons actuellement un voyageur dimensionnel qui, contrairement à moi et Yohan, utilise une méthode de déplacement dimensionnelle qui ne laisse aucune trace de son passage. Cependant, il y a des signes qui ne trompent pas : il y a environ un an, bien avant que j’arrive à San Fransokyo, alors que j’étais dans une autre dimension, plus précisément dans une ville nommé Santa Barbara, j’ai remarqué les premiers signes étranges : des membres de gangs disparaissaient mystérieusement. Tout le monde s’attendait à ce que l’on retrouve les corps, mais rien. Ce n’est qu’après une enquête minutieuse que j’ai débusqué notre mystérieux voyageur pour la première fois : bien que je n’ai pas vu son visage, j’ai depuis réussi à le traquer, tant bien que mal. »
Le jeune homme appuya sur un autre bouton, et le schéma zooma sur certaines des bulles, une ligne rouges les joignant.
« Ce schéma montre une hypothétique représentation de ceux à quoi ressemble les dimensions, et celle que vous pouvez-voir ici sont précisément celles où j’ai trouvé des indices sur ce que prépare notre homme…et ce n’est pas bon signe : d’abord, il a recruté de nombreux hommes de mains, surement pour les former au combat. Toujours en faisant en sorte qu’il vienne de milieu malfamé, car après tout, qui se soucierait de la disparition de criminel de bas-étage ?
— Mais des criminels ne sont-ils pas plus difficiles à commander ? coupa Anna sans s’en rendre compte.
— Crois-moi Anna, au vu de la technologie dont dispose leur employeur, répondit Yohan en désignant le drone, je ne pense pas qu’il y est trop de problème pour les contrôler.
— Il doit avoir une fortune considérable, en effet, conclut Elsa. Ou alors il utilise d’autres moyens…
— Malheureusement, de ce que nous avons pu observer, c’est le cas majesté, répondit Antoine : il a ensuite cherché tout ce qui pouvait lui permettre de quoi en faire des machines de guerre : améliorations cybernétiques et biomécaniques, équipements à la pointe de la technologie, que ce soit pour les armes, les armures, les véhicules…ou le drone que nous avons récupéré. Mais aussi des programmes de lavages de cerveau et des puces de contrôles. En d’autres termes, une mortelle combinaison de l’homme et de la machine, dans le but de créer une armée qui obéit au moindre de ses ordres, tout en gardant une infime part d’initiative et de tactique typiquement humaine…
— On croirait presque que vous admirez celui qui est derrière tout ça, rétorqua Elsa.
— Disons que je suis impressionné par tant d’ingéniosité et de détermination. Mais n’allez pas vous faire de fausses idées, mon but est bel et bien de le trouver et le neutraliser.
— Sauf que le problème reste toujours le même : on ne sait toujours pas quelle est l’identité de celui qui est derrière une telle entreprise, fit remarquer Yohan qui observait attentivement la carte dimensionnelle. La ligne rouge entre certaine dimension, c’est votre parcours jusqu’ici ?
— En effet, répondit Antoine, et vous remarquerez d’ailleurs que…
—…elle démarre au milieu de nulle part. »
Un silence pesant s’installa à la remarque de Yohan. Le visage d’Antoine c’était soudain assombrit, et toute l’équipe des nouveaux héros semblait essayer d’éviter d’avoir à répondre à cette nouvelle interrogation. Le jeune homme, après un long moment d’hésitation, finit par dire timidement :
« La vérité c’est que…je n’ai inscrit sur cette carte que les dimensions que j’ai recensé…et celle d’où je viens, enfin d’où nous venons Yohan et moi…je n’en ai jamais, à ma grande honte, retrouvé les coordonnées. »
La révélation ne fit que rendre plus pesante l’atmosphère qui c’était installée. Yohan, Anna et Elsa restaient figés, ne sachant pas quoi répondre devant un Antoine qui s’appuyait contre la table, le regard fixant le sol en dodelinant de la tête, l’air abattu.
A la grande surprise de tout le monde, c’est Anna qui brisa le silence :
« Mais votre machine n’est pas capable d’enregistrer les coordonnées des mondes que vous visitez, comme celle de Yohan ?
— Malheureusement non, ma télécommande est beaucoup moins sophistiquée que l’ampli modifié de Yohan. Certes, je pourrais toujours essayer de la programmer, comme on programme les chaines sur une télé…mais je n’ai pas eu le loisir de m’attarder sur la question ces derniers temps, et de toute façon si je n’ai pas les coordonnées de base, je ne peux rien faire. »
Alors que plus personne ne savait quoi dire, Baymax, qui depuis le début travaillait sur le drone sans faire attention à ce qui se disait, annonça comme si de rien n’était :
« J’ai réussi à tracer le signal du drone. La probabilité que l’on est repéré est de 5%, mais rien ne semble le confirmer. Nous sommes donc hors de danger »
Donnant un coup de boost à tout le monde, le groupe se rassembla autour de la carcasse que le robot avait complètement démantelée. Hiro afficha les résultats sur l’écran :
« Celui qui contrôlait ce drone se trouvait…sur les docks ?
— On déjà fouillé cette zone, que ce soit à pieds, à l’infrarouge…on aurait remarqué si quelqu’un s’y était installé, fit remarqué Wasabi.
— Sauf si ils n’y sont que depuis aujourd’hui, rétorqua Gogo. Avec la découverte de ce matin et l’arrivé de nos invités surprises, on n’a pas pu le remarquer.
— La question est de savoir pourquoi…il nous faut une liste de tous les navires qui doivent déposer leurs cargaisons, on les comparera ensuite aux images satellites de la baie : dans les deux cas, si un chargement imprévu doit arriver, on le saura rapidement ! » s’exclama Antoine, qui avait retrouvé toute sa vigueur.
En un instant, tout le monde était affairé à pianoter sur chaque ordinateur du laboratoire, concentré à trouver le moindre petit disfonctionnement dans le va-et-vient bien rodé des bateaux entrant et sortant des docks. Le seul qui semblait moins concentré était Antoine, le jeune homme repensant à ce qu’il avait dû avouer malgré lui quelques instants auparavant : il était partagé entre le soulagement de n’avoir pas gardé ce secret pour lui plus longtemps, et la peur d’être passé pour l’idiot de service...en tout cas c’est comme ça qu’il se serait appelé le jour où il s’était rendu compte qu’il ne pouvait plus rentré chez lui avant un long moment. En tout cas il était sûr qu’il en entendrait parler à nouveau dans peu de temps…du moins, il espérait, une fois que l’affaire en cours sera terminée.
Après une bonne demi-heure à éplucher les registres, Hiro fit signe à tout le monde de venir voir ce qu’il avait trouvé sur son écran :
« Au départ je ne trouvais rien, alors j’ai essayé d’élargir la zone de recherches plus loin que San Fransokyo, puis en même temps de passé les vues satellites en temps réels : c’est là que je l’ai enfin remarqué : ce paquebot est en direction de la ville, mais non seulement il n’est marqué sur aucun registre, mais regardé son dernier arrêt avant de se diriger vers nous. »
L’hologramme central afficha le trajet du navire, et il semblait qu’il était passé par une petite île non loin de San Fransokyo.
« Combien de temps il s’y est arrêté ? demanda Yohan, l’air pensif.
— Quelques heures, répondit Hiro.
— Qu’est-ce que cette île a de si particulier ? questionna Anna, qui se prenait peu à peu au jeu de l’enquête.
— C’est là-bas que le professeur Callaghan, un de nos plus imminents chercheurs, a mené des expériences, financées par le gouvernement et l’armé, qui visait à créer un nouveau moyen de transport révolutionnaire à partir du principe jusque-là inconnu de la téléportation, expliqua Wasabi. Mais il s’est révélé que le procédé était bien trop dangereux, alors le projet fut complètement mit à l’arrêt.
— Où est ce professeur ? On pourrait lui poser des questions, peut-être qu’il pourrait nous en apprendre plus, suggéra la princesse.
— Ca va être compliqué : il a complètement pété un câble, genre super méchant voulant sa vengeance après que sa fille soit portée disparu dans sa propre invention, mima théâtralement Fred.
— Quoi ?! s’écria Anna.
— C’est le côté dangereux du procédé dont je parlais tout à l’heure : pendant longtemps, on a cru que sa fille était morte, mais en réalité elle était bloqué entre les deux portails permettant la téléportation, dans une espèce de dimension parallèle si je puis dire. Ensuite la machine a complètement disjoncté, au point de créer l’équivalent d’un mini trou noir qui aspirait tout aux alentours.
— Sans le savoir, il n’avait pas créé qu’un simple appareil de téléportation, mais les prémices d’une machine à voyager entre les dimensions. C’était un véritable génie, dit Hiro d’un air attristé, mais il a fallu que la vengeance le rende fou, au point d’utiliser le disfonctionnement de sa machine pour en faire…
—…une arme, termina Yohan qui avait deviné le raisonnement du jeune garçon. Je commence à comprendre pourquoi ce navire est passé par là. Vous y êtes déjà retourné ?
— Pas depuis notre premier combat contre Callaghan.
— Donc tout ce qui s’y trouvait et qu’il n’avait pas déjà déplacé s’y trouvait encore. Et si c'est bien celui que vous recherchez, alors il doit peut-être vouloir reproduire l’œuvre de Callaghan.
— Il va falloir faire vite et être le plus efficace possible, commença Antoine. Voilà ce que je ce que propose : Baymax va transporter Gogo et Wasabi sur l’ile, on a besoin d’un état des lieux pour savoir exactement ce qu’ils ont emportés. Hiro, Honey et Fred, continuez à étudier le drone, chaque information que l’on pourra en tirer pourra nous être utile, et continuez de surveiller la progression du navire. Moi et Yohan on va se rendre au dock et les attendre pour les espionner. Une fois que tout le monde a terminé, on se retrouve au labo pour mettre en place une stratégie. Tout le monde est d’accord ? »
Chacun acquiesça, même Yohan qui ne semblait avoir rien à redire au plan d’Antoine. Seulement, quelqu’un avait une question :
« Et nous, quelle est notre rôle ? demanda Anna.
— Vous restez ici avec Elsa, répondit immédiatement Yohan.
— Mais il n’y a donc rien que l’on puisse faire pour vous aider ?
— Evitez de vous mettre inutilement en danger, ça c’est une excellente idée.
— Mais Elsa pourrait être utile avec ses pouvoirs, et…
—Anna, par pitié, avec tout le respect que je vous dois, ne compliquez pas la situation, interrompit Antoine. Tant que l’on ne saura pas exactement les forces ennemies en présence, l’endroit le plus sécurisé reste le manoir. Et bien que je sois très reconnaissant pour l’aide précieuse que la reine nous a apporté en immobilisant ce drone…
—Ah, vous voyez que…
—…c’était un élément isolé, et une simple machine de reconnaissance. Ce n’était pas les gros calibres que l’on pourrait affronter. »
La princesse commença à bouder, alors que Yohan rejoignit Antoine qui pianotait sur sa télécommande afin d’ouvrir un portail vers les docks. Il tendit à ce dernier une oreillette afin de communiquer avec le reste du groupe. Juste avant de passer le portail, Yohan essaya d’aborder à nouveau le sujet douloureux évoqué plus tôt :
« Concernant ton problème pour rentrer chez tôt, si tu veux on pourra en parler plus tard, tu ne crois pas ?
—Hum hum… » se contenta d’acquiescer Antoine, préférant essayer de se concentrer sur la mission en cours, alors qu’ils traversaient le portail et arrivaient sur les docks.
L’endroit était presque entièrement plongé dans l’obscurité de la nuit. Seul restaient les quelques lumières blafardes des lampes suspendus au-dessus des portes entrepôts. Mais au loin, on pouvait en apercevoir une nouvelle, qui se reprochait petit à petit : le mystérieux navire n’allait pas tarder à arriver à quai.
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