Le Sang de la Forêt
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Dov
Lhysender
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AnsaAdmin
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Re: Le Sang de la Forêt
Ven 09 Avr 2021, 21:08
Bon déjà je tenais à te le redire ! J’apprécie chacun de tes titres car ils donnent vraiment l’impression que tu les trouves sans complexe et sont en parfait accord avec tes chapitres.
Donc c’est parti pour Le calme avant la tempête.
Ah oui c’est vrai que tu nous avais laissé sur la mort de Grand Pabby
Paix à son âme même si dans d’autres temporalités c’est une petite enflure ! Tout le monde est triste forcément mais ils n’ont pas le temps de s’abattre car…La protection contre Papy Ruru n’est pas éternelle !
Mention spéciale à la mignonitude de la réaction de Sven qui est somme toute très réaliste ! J’admire comment d’un renne nous passons toujours à un chien !
Voilà donc notre petit groupe rentré au campement parmi les siens, au milieu des Northuldra et des Arendellien blessés ! Car oui, le Grand Cornu n’a épargné personne ! Bon et sinon maintenant le plus important ça serait peut-être de se tailler vers Arendelle non ?! Parce que si on fait un bilan des jours de vacances dans la Forêt Enchanté on récolte : Sang, Grand Cornu, Attaques, Mort… Hum… Je suis pas certaine que ça soit un vocabulaire de repos
Oui ça va Sven ne me regarde pas comme ça !
Quoi et en plus Mattias a pris cher aussi… J’avais oublié ça… Bon par contre attardons-nous un peu sur Kristoff (Chut…Comme ça c’est en privé !)… Oui…Que dis-tu Anna ?
Non…Mais là Anna j’ai beau t’aimer corps et âme, quand ton cher et tendre a la peau en écorce je pense qu’il faut quand même s’inquiéter un peu… Qu’en pense son renne favori ? Approuve-t-il ?
Bien… Bon et j’ai noté une petite coquille de ta part.
Ooooh…A moins qu’en réalité Anna soit Emma jumelle du feu et tu as incrusté le sang de la Forêt au FCU sans notre permission
Non je rigole ! En vrai ça serait classe et ça ne me gêne pas !
Bien donc on discutaille encore un peu de Papy Runeard qui assure quand même comme un CASSOS un avenir à la fois pour sa descendance et son royaume ! Mais bon quand on est une brelle on l’est jusqu’au bon évidemment !
Euh…Je voudrais revenir sur un point… A quel moment Olaf est-il devenu un fruit bleu ?! Quand on dit que dans la Forêt Enchantée faut faire attention aux baies de sureaux ! On sait pourquoi x)…Donc les filles entendent la voix du bonhomme de neige façon Iduna mais dans un fruit… Soit… C’était quand même plus classe la voix de Maman
Oh p***** ! Mais on apprend pourquoi il est dans ce fruit bleu… Et on va encore dire que je ne l’aime pas mais…
OUI ELSA ! OUI C’EST TA FAUTE S’IL EST COMME CA ! ET C’EST TOI QUI A FOUTU LA m*rde AVEC TON GRAND-PERE !!!! Comme d’habitude !
Quoi ? On nous annonce également que Kristoff entend la voix de Runeard dans sa tête… Bon Krikri surtout tu utilises ton patronus et tu ne le laisses pas entrer dans tes pensées…Surtout que doit y en avoir quelques-unes liées à sa petite fille qu’il n’a peut-être pas envie de voir !
Bon, les enfants c’est bien beau mais si on emmenait tout le monde à Ahtohallan maintenant ?! Quoi ?! Les anciens sont des gros cons qui ne veulent pas en entendre parler… Donc c’est les anciens le retour… Bon Elsa, Yélana, Anna sortez vos balls de bonnes femmes et créez des mee too contre ces mâchos de malheur !
Ceci dit ils ont quand même pas complètement tort en disant que c’est un peu la faute de Papy Runeard tout ça…Mais passons…Allez ! On se magne ! On doit sauver et les Northuldra et les Arendellien ou au moins les mettre en sûreté !
Allez ! Les vieux cons ! On laisse la guéguerre et on essaye de faire confiance à Elsa…Oui c’est quand même votre cinquième esprit… Faudrait un peu l’écouter… Quoi ? Ils disent qu’elle ne peut pas déjà les protéger dans la Forêt… Tuez ces gens !
Ah ?! Ah ?! On me dit à l’oreillette que ça y est le plus vieux et le plus sage a activé son cerveau !
Il était temps bordel ! Mais pourquoi donc a-t-il retourné sa veste ?! Quoi ?! Parce qu’il a vu que les esprits étaient connectés à Elsa… Alors j’ai donné des statuettes de cookies à Camille et Iduna pour leur mérite…Mais lui il peut le mériter pour la connerie xD
Allez ! Fini la pause déjeuner ! Maintenant il faut de l’action ! On sauve tout le monde et basta
Donc c’est parti pour Le calme avant la tempête.
Ah oui c’est vrai que tu nous avais laissé sur la mort de Grand Pabby
Paix à son âme même si dans d’autres temporalités c’est une petite enflure ! Tout le monde est triste forcément mais ils n’ont pas le temps de s’abattre car…La protection contre Papy Ruru n’est pas éternelle ! Mention spéciale à la mignonitude de la réaction de Sven qui est somme toute très réaliste ! J’admire comment d’un renne nous passons toujours à un chien !
Voilà donc notre petit groupe rentré au campement parmi les siens, au milieu des Northuldra et des Arendellien blessés ! Car oui, le Grand Cornu n’a épargné personne ! Bon et sinon maintenant le plus important ça serait peut-être de se tailler vers Arendelle non ?! Parce que si on fait un bilan des jours de vacances dans la Forêt Enchanté on récolte : Sang, Grand Cornu, Attaques, Mort… Hum… Je suis pas certaine que ça soit un vocabulaire de repos
Oui ça va Sven ne me regarde pas comme ça !
Quoi et en plus Mattias a pris cher aussi… J’avais oublié ça
… Bon par contre attardons-nous un peu sur Kristoff (Chut…Comme ça c’est en privé !)… Oui…Que dis-tu Anna ? Lhysender a écrit:« - Ne vous inquiétez pas, rassura immédiatement Anna, d’après Grand Pabby nous trouverons un moyen de le guérir à la plaine des trolls.»
Non…Mais là Anna j’ai beau t’aimer corps et âme, quand ton cher et tendre a la peau en écorce je pense qu’il faut quand même s’inquiéter un peu… Qu’en pense son renne favori ? Approuve-t-il ?
Bien… Bon et j’ai noté une petite coquille de ta part.
Lhysender a écrit:« Apparemment, Grand Pabby connaissait déjà son plan, mais l’attaque du convoi l’avait prit au dépourvu et obligé à trouver en catastrophe un plan de secours. Tout reposait maintenant sur les épaules des jumelles d’Arendelle, qui n'avaient comme seul indication que de se rendre à la plaine des trolls. »
Ooooh…A moins qu’en réalité Anna soit Emma jumelle du feu et tu as incrusté le sang de la Forêt au FCU sans notre permission
Non je rigole ! En vrai ça serait classe et ça ne me gêne pas !
Bien donc on discutaille encore un peu de Papy Runeard qui assure quand même comme un CASSOS un avenir à la fois pour sa descendance et son royaume ! Mais bon quand on est une brelle on l’est jusqu’au bon évidemment ! Euh…Je voudrais revenir sur un point… A quel moment Olaf est-il devenu un fruit bleu ?! Quand on dit que dans la Forêt Enchantée faut faire attention aux baies de sureaux ! On sait pourquoi x)…Donc les filles entendent la voix du bonhomme de neige façon Iduna mais dans un fruit… Soit… C’était quand même plus classe la voix de Maman
Oh p***** ! Mais on apprend pourquoi il est dans ce fruit bleu… Et on va encore dire que je ne l’aime pas mais…
Lhysender a écrit:« Grand-père m’a dit que sans le savoir tu lui avais apporté le moyen de se rendre à Athohallan. C’est surement de cela dont il voulait parlé ! »
OUI ELSA ! OUI C’EST TA FAUTE S’IL EST COMME CA ! ET C’EST TOI QUI A FOUTU LA m*rde AVEC TON GRAND-PERE !!!! Comme d’habitude !
Quoi ? On nous annonce également que Kristoff entend la voix de Runeard dans sa tête… Bon Krikri surtout tu utilises ton patronus et tu ne le laisses pas entrer dans tes pensées…Surtout que doit y en avoir quelques-unes liées à sa petite fille qu’il n’a peut-être pas envie de voir !
Bon, les enfants c’est bien beau mais si on emmenait tout le monde à Ahtohallan maintenant ?! Quoi ?! Les anciens sont des gros cons qui ne veulent pas en entendre parler… Donc c’est les anciens le retour… Bon Elsa, Yélana, Anna sortez vos balls de bonnes femmes et créez des mee too contre ces mâchos de malheur !
Ceci dit ils ont quand même pas complètement tort en disant que c’est un peu la faute de Papy Runeard tout ça…Mais passons…Allez ! On se magne ! On doit sauver et les Northuldra et les Arendellien ou au moins les mettre en sûreté !
Allez ! Les vieux cons ! On laisse la guéguerre et on essaye de faire confiance à Elsa…Oui c’est quand même votre cinquième esprit… Faudrait un peu l’écouter… Quoi ? Ils disent qu’elle ne peut pas déjà les protéger dans la Forêt… Tuez ces gens !
Ah ?! Ah ?! On me dit à l’oreillette que ça y est le plus vieux et le plus sage a activé son cerveau !
Il était temps bordel ! Mais pourquoi donc a-t-il retourné sa veste ?! Quoi ?! Parce qu’il a vu que les esprits étaient connectés à Elsa… Alors j’ai donné des statuettes de cookies à Camille et Iduna pour leur mérite…Mais lui il peut le mériter pour la connerie xD
Allez ! Fini la pause déjeuner ! Maintenant il faut de l’action ! On sauve tout le monde et basta
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Lhysender
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Re: Le Sang de la Forêt
Sam 29 Mai 2021, 21:00
Chapitre 9 : Je Vous Parle d’un Temps
Alors que le peuple du soleil se préparait pour leur départ vers Arendelle, à plusieurs lieux de là, les dryades continuaient sans relâche leur assaut contre le mur de lumière qui leur barrait la route. Les grognements s’intensifiaient à chaque fois qu’elles étaient repoussés dans un éclat éblouissant, avant de repartir à l’attaque avec une telle violence que leur membre de bois finissaient par se briser. L’attente devenaient de plus en plus longue entre chaque nouvelle blessure qui devait se régénérer et un calme relatif commença à s’installer malgré le son rauque des créatures essoufflés. Même si leur nature magique leur offrait une endurance bien plus grande que celle de n’importe quel être humain, elle n’en était pas devenue inépuisable. Sans compter que la colère qui les animaient s’estompaient peu à peu alors que Runeard c’était lui-même calmé, offrant un répit bien mérité à ses soldats de bois. Après tout, un pantin n’est rien si le marionnettiste n’est pas en mesure de tirer les ficelles. L’homme-arbre se laissa lourdement tombé sur le sol, observant à travers la surface incandescente la statue de Grand Pabby. Sa furie devint mélancolie en même temps que le soleil laissait sa place à la lune et que des souvenirs d'enfance lui revenaient en mémoire.
Profitant de ce moment paisible où seul le souffle du vent dans les feuilles jouait sa douce mélodie au milieu de la forêt endormie, l’ancien roi se laissa plonger dans ce temps lointains où les responsabilités de la couronne n’étaient pas encore devenues un poids sur ses épaules. La silhouette figé du vieux troll lui rappelât les escapades nocturnes qu’ils avaient évoqués ensemble avant que sa fureur ne l’emporte sur sa raison. En en effet celui qui n’était à l’époque qu’un jeune prince avait vite prit goût à s’enfuir du château. Ses acrobaties souvent périlleuses lui auraient valu plus d'une fois de se rompre le cou lors d'une chute malencontreuse, heureusement pour lui cela n’était jamais arrivé. Cependant il c’était fait prendre à plus d’une reprise, manquant d’ailleurs de faire s’évanouir sa mère lorsque cette dernière l’avait trouvé perché au bord d’une fenêtre à laquelle il c’était rattrapé de justesse.
La raison de ses escapades restaient un mystère pour ses parents, surtout son père qui ne manquait pas de le réprimander face à sa conduite "indigne d’un future souverain", ce qui ne faisait qu’attiser la flamme de la rébellion qui animait le jeune Runeard. Il apprenait pourtant assidument les leçons des professeurs qui se succédaient : diplomatie, stratégie et autres étiquettes lié à l'aristocratie. Mais cela l’ennuyait au plus haut point : ce qui l’intéressait, c’était les contes et légendes sur la magie et les créatures fantastiques qui se cachaient dans la forêt. Voilà pourquoi chaque nuit, il partait chercher des preuves de l’existence de ces êtres exceptionnels pour qu’enfin ses parents cessent de le traiter comme un gamin immature, ces derniers considérant d'ailleurs cette lubie comme une excuse pour que le jeune prince n’en fasse qu’à sa tête. Nombre de fois Runeard était rentré bredouille, mais le frisson de l’aventure le poussait à s’avancer toujours plus profondément dans les bois qui entouraient Arendelle. Inévitablement, il en revenait toujours plus fatigué et chaque matin devenait de plus en plus dur à assumer lorsque le majordome du château venait le réveiller.
Ses escapades nocturnes s’espacèrent à mesure qu’il devenait de plus en plus difficile de trouver un moyen de s’échapper de la prison dorée qui lui servait de maison. Une forme de lassitude c’était aussi installé à force de ne rien trouver et que ses leçons lui prenaient de plus en plus de son temps. S’évader le temps d’une nuit dans le calme de la nature était désormais un moyen d’oublier les responsabilités qui s’accumulait à l’horizon de son futur couronnement, alors que son père ne cessait de lui rappeler chaque jour l'importance de son rôle. Ainsi il avait mit de côté cette quête enfantine de trouver toute forme de magie aux alentours au profit de ce moment de calme providentiel pour son esprit. Du moins jusqu’à cette nuit particulière où l’impossible se produisit enfin.
Perdu dans ses pensés, Runeard ne remarqua pas tout de suite qu’il c’était éloigné du sentier qui serpentait entre les arbres de la forêt. Oubliant toute forme de prudence, il finit par marcher à côté d’un rocher sous lequel dormait une vipère, qui s’empressa de montré son mécontentement d’être déranger en mordant le prince à la cheville avant de retourner se terrer sous sa sombre cachette. La douleur se propagea rapidement dans la toute la jambe du jeune homme à mesure que le venin se répandait dans son corps, l’empêchant de fuir. Ses appels à l’aide ne servaient à rien car il était trop loin des premières chaumières qui bordait la forêt et il se maudit d’avoir été aussi imprudent. Ses cris se firent de plus en plus faibles alors que sa vision se troublait, ne gardant comme dernière sensation avant de perdre connaissance que celle du sol tremblant sous son corps affaibli.
Lorsqu’il se réveilla, la douleur avait totalement disparu et il se trouvait au milieu d’une plaine parsemée de rochers rond à la surface lisse. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, alors qu’il se croyait déjà mort, l’un des rochers se mit à rouler dans sa direction pour se révéler être un étrange être de pierre, à l’apparence tel qu’il l’avait vu dans les livres. Celui-ci arborait plusieurs colliers où pendaient des cristaux multicolores, ainsi qu'une cape de mousse et ce qui ressemblait à une barbe feuillu qui lui donnait un air de vieux sage. Tantôt craintif et curieux, Runeard demanda :
« Vous êtes des trolls ?
- En effet prince Runeard, répondit celui qui se tenait devant lui. Je suis Grand Pabby, le chef de cette petite communauté.
- Je le savais ! jubila soudain le prince, je le savais que ce n’était pas des contes pour enfants ! Je... attendez, vous me connaissez ?
- Après tout ce temps à vous voir déambuler dans les environs, expliqua Grand Pabby, nous avons apprit à vous connaître, même si nous vous connaissions déjà de réputation. Après tout, vous êtes le futur souverain d’Arendelle.»
La mine enjoué de Runeard se renfrogna immédiatement à l’évocation de son destin royal. Le patriarche s’inquiéta de ce changement d’humeur soudain, même si le jeune garçon retrouva son sourire face à tout les autres trolls qui apparaissaient pour venir le saluer.
«Vous ai-je blessé de quelques manière que ce soit ? s’inquiéta Grand Pabby.
- Non, au contraire, je vous dois la vie, répondit Runeard en secouant la tête. Je ne saurai d’ailleurs comment vous remercier, j’ai une dette envers vous.
- Allons allons mon garçon, rétorqua le sage en souriant, c’était tout naturel nous n’allions pas vous laisser mourir seule au milieu de la forêt. Si une dette vous deviez avoir, elle est déjà payé puisque vous avez survécu.»
Runeard lui rendit son sourire alors que de plus en plus d’être de pierre l’entourait, surtout les plus jeunes qui n’avait jusqu’alors jamais vu d’humain d’aussi prêt. Grand Pabby observait la scène en souriant sans en oublier l’air morose qu’avait arborer le futur roi quelques instants auparavant.
« S’il vous plait, laissez lui un peu d’espace le temps qu’il se remette de ses émotions» ordonna le vieux trolls à ses compagnons en faisant signe au prince de le suivre.
Le jeune homme s’exécuta, non sans une certaine crainte instinctive qu’il ne put dissimuler au regard de Grand Pabby qui lui montra un coin plus tranquille de la clairière alors que le peuple de pierre s’affairait désormais à leur routine quotidienne.
« Avez-vous peur de nous, prince Runeard ? demanda Grand Pabby de brut en blanc.
- Peur ? Non au contraire ! De toute façon si vous aviez voulu me faire du mal, vous auriez simplement eu à me laisser mourir au milieu de la forêt... à moins que je ne vous sois plus utile vivant ? s'interrogea le prince à haute-voix avec un frisson dans le dos.
- Je vous rassure tout de suite, l'arrêta Grand Pabby, nous sommes un peuple pacifique et nous préférons entretenir une relation de bonne entente avec les Hommes. Cependant, je dois dire que vous avez déjà un esprit assez aiguisé pour votre âge, jeune prince. Une qualité qui vous sera utile lorsque vous serez sur le trône, à n’en point douter.»
De nouveau, Runeard ne répondit pas et se renferma à l’évocation du trône, ne laissant aucun doute pour Grand Pabby de ce qui le tracassait tant.
« Vous ne semblez guère enchanté à l’idée de prendre la suite de votre père.
- Je ne veux pas être roi. C’est beaucoup trop de responsabilités et c’est d’un ennui ! J’envi souvent les gens de notre peuple dont la vie est plus simple.
- Avoir une vie plus simple ne veut pas dire pour autant qu’elle sera plus facile. Nombre d’entre eux révéraient surement de prendre votre place au château.
- Je le sais bien. Mon père m’emmène souvent avec lui quand il se rend auprès d’eux. Il est dur, mais il reste toujours juste.
- C’est ce qui en fait un bon souverain. Dans votre cas, c’est justement de ne pas vouloir être roi.
- Que voulez-vous dire ? demanda Runeard dont la curiosité venait d'être piqué au vif.
- Ceux qui veulent être à tout prix être roi le sont rarement pour de bonnes intentions : l’or, le pouvoir... ils le sont par envi ou jalousie plus que pour le bien de leur peuple. Vous, vous ne rechignez pas à aller vers eux, même si c’est en compagnie de votre père. Vous les enviez et donc vous connaissez leur vie et les difficultés qu’ils rencontrent. C’est pour cela que vous ferez sans aucun doute un parfait souverain pour Arendelle.»
Les paroles sages du vieux trolls redonnèrent le sourire au jeune prince, sans totalement le convaincre. La fougue de la jeunesse était encore trop ardente dans son cœur pour laisser germer les premières pousses de la maturité, mais le temps aurait tôt fait de le ramener à la réalité. En attendant, pourquoi ne pas lui offrir ce qu’il cherchait depuis si longtemps en guise d'encouragement ? D’un geste de la main, Grand Pabby fit apparaître des étincelles qui s’envolèrent telle des lucioles pour former autant de silhouettes de lieux et d’animaux en tout genre, sous les yeux émerveillé de Runeard :
« C’est donc à cela que ressemble la magie ?
- Ce n’est qu’une de ses nombreuses formes.
- Est-il possible d’acquérir ce pouvoir ?
- Pas par apprentissage. On ne choisit pas d’être doté de ce genre de don, la nature nous les offre si elle considère que nous en sommes digne, ou si cela est nécessaire.»
- On peut accomplir toute sorte de miracle, la seule limite est notre propre imagination. Preuve en est, c’est grâce à eux que vous avez put être sauvé et remit sur pied aussi vite.»
Le prince observa encore quelques instants les silhouettes de lumières qui dansaient au dessus de sa tête, avant que les appels des soldats partit à sa recherche ne vienne le tirer de sa rêverie. Il crut également distinguer la voix de son père parmi eux.
« Il semblerait qu’il soit temps pour vous de rentrer, déclara Grand Pabby qui avait lui aussi entendu les voix au loin.
- Pourrais-je revenir vous voir ?
- Si cela peut vous permettre d’apaiser le poids de votre apprentissage, ce sera avec joie mon garçon. Tâchez tout de même de faire plus attention la prochaine fois et n’inquiétez pas trop vos parents.
- C’est promis ! Mais arrêtez de me parler comme si j’étais un enfant s’il vous plait, je ne suis pas aussi petit que vous l'imaginez.
- En année de troll, vous serez toujours un enfant à nos yeux. Maintenant allez rejoindre vos parents.»
Les retrouvailles avec la famille royale furent loin d’être agréable, après tout il venait de leur faire la peur de leur vie. Surtout son père qui le gronda encore plus sévèrement que les autres fois, même si cette fois Runeard lui tint tête en lui affirmant qu’il pouvait lui apporter la preuve de l’existence de la magie. Et en effet, lorsque le jeune prince emmena le roi jusqu’à la plaine des trolls, ce dernier ne remit plus jamais en doute les dires de son fils. Au contraire, il trouva un intérêt soudain dans cette nouvelle découverte, peut-être même un peu trop...
Des coups sourds de plus en plus bruyants sortirent soudain l’esprit de la forêt de sa mémoire pour le ramener à la réalité. Il se tourna en direction du mur de lumière pour s’apercevoir qu’une dryade était encore debout, continuant inlassablement à frapper la surface lisse de toute ses forces. Lorsque l’homme-arbre s’approcha, il découvrit qu’il s’agissait en réalité du général Mattias. Runeard essaya de l'arrêter, mais rien n’y faisait : l’ancien militaire ne semblait pas vouloir retrouver la raison, serrant contre lui une photo froissée où il se trouvait avec Halima, dernier vestige de son humanité avant sa transformation. Ce fragment de souvenir le poussait à continuer d’essayer de traverser l’obstacle incandescent qui se dressait entre lui et celle qui faisait battre son cœur à travers l’épaisse couche d’écorce. Chacune de ses tentatives était accompagné d’un gémissement plaintif ou le désespoir avait remplacé la fureur.
Runeard ne pouvait qu’imaginer ce que son ancien compagnon d’arme pouvait ressentir. Le voir ainsi rongé par la tristesse n’était pas ce qu’il voulait, au contraire ! Si c’était le cas pour lui, qu’en était-il des autres ? Un rapide coup d’œil à ses soldats de bois lui fit vite réaliser que tous était dans la même situation, retrouvant une partie de leur émotion après avoir été aveuglé par la colère. Sa propre colère, celle d’être impuissant, de ne pouvoir sauver ceux qui lui était cher. Cette colère qui s'insinue en vous après que la culpabilité lui est ouvert les portes de notre cœur. L’esprit de la forêt serra les poings alors que les souvenirs l’assaillaient de nouveau. Les visites auprès de Grand Pabby à la plaine des trolls, l’amitié qu’il commençait à lier avec leur peuple, sa première rencontre avec sa douce Rita... et son père qui sombrait dans la folie. Chaque fois qu’il revenait d’une visite auprès des trolls, le souverain n'en devenait que plus avide : comment acquérir un tel pouvoir ? Comment le contrôler ? Celui qui à l'époque était prince sentait que cette idée commençait à l’obséder de plus en plus, jusqu’au jour où cela lui fut fatale.
Mattias et les autres dryades l’observèrent alors qu’il s’avançait vers le mur de lumière avant de frapper de toutes ses forces dans un craquement sourd. L'esprit de la forêt laissa échapper un gémissement quand la douleur qui envahit son bras le fit flancher pendant un instant, continuant malgré tout avec autant de vigueur. Comment avait-il put se laisser aller aux rêveries quand d‘autres continuait de lutter par sa faute ? Il avait fait la promesse qu’ils seraient libre une fois son œuvre terminé et il était temps qu’il tienne ses engagements. Chaque coup était plus douloureux que le précédent mais il continuait encore et encore sous le regard médusés de ses soldats. La souffrance que lui procurait le fracas de son poing contre la surface devenait un carburant qui alimentait son ressentiment et lui renvoyait toujours plus d’image de la descente aux enfers de son père, jusqu'au moment où sa voix finit par résonner dans sa tête.
« J’y arriverai, tu verras Runeard. Notre famille sera invincible !»
L’esprit de la forêt le voyait presque apparaitre devant lui sur le mur de lumière, affaibli par le manque de sommeil et de nourriture alors que les bribes de souvenirs floutaient sa vision et se confondaient avec la réalité.
« Père, vous perdez la raison ! Mère s'inquiètes pour vous.
- Comment oses-tu ! Ta mère est une sotte, comme tout les autres et toi en particulier ! Tu ne seras jamais capable de contrôler ce pouvoir, tu n'es qu'un couard indigne d'être mon fils !»
Le mur de lumière commençait à se fissurer à mesure que l’homme-arbre intensifiait ses coups, toujours au même endroit sans que faiblisse sa volonté. Son père l’avait traité comme un être faible, pourtant c’est lui qui avait péri de sa folie peu de temps après au cours d’un orage violent où ses expérimentations allèrent trop loin. Cette nuit-là, les rêves d’enfants de Runeard s’endormirent définitivement pour ne laisser s’éveiller que la dure réalité des Hommes. Si la magie pouvait réaliser des miracles, elle pouvait tout autant devenir une malédiction, comme c'était désormais le cas pour toute sa descendance depuis ce jour funeste.
« Je n'étais pas faible, répondit Runeard à l'lui -même en continuant à frapper. C'est vous qui avez été aveuglé par votre soif de pouvoir. Contrairement à vous, je ne tomberai pas.
- Tu es déjà tombé, répondit la voix de son père en ricanant, même plus bas que moi. Regardes-toi maintenant, un misérable résidu de cadavre putréfié coincé dans un corps de bois qui lui sert de cercueil, animé par la même magie que tu essais de combattre. Et ce serait ton pauvre père le fou de cette histoire ?»
Ce n’était plus seulement la surface incandescente que frappait l’esprit de la forêt, mais le reflet du souvenir de ce père qui lui répondait dans sa folie, personnification de sa culpabilité de l'avoir emmené à la plaine des trolls pour lui montrer leur magie afin qu'il arrête de se moquer de lui. Si le prince n'avait pas commit cette erreur fatidique, son père ne les aurait pas abandonné lui et sa mère pour cette quête illusoire que le conduisit à sa propre perte, entraînant dans sa chute le reste de sa descendance. Runeard était devenu aussi méfiant envers la magie et ce que sa puissance pouvait inspirer dans l’esprit des Hommes, car il en avait lui-même constater les effets dévastateurs jusqu'à en être victime lui-même.
« Vous aviez tout : un royaume prospère, une famille aimante, un peuple qui vous louait jour après jour... alors pourquoi ? Pourquoi en vouloir toujours plus !? hurla l'homme-arbre alors que chaque coup percutait le mur plus violemment que le précédent au point que les fissures sur ses bras devenaient toujours plus grandes et profondes.
- C'est toi qui m'a fait découvrir la magie. Toi et ta curiosité maladive, incapable de resonner comme un futur souverain.
- Je n'étais qu'un enfant...
- Un prince ! Et tu as toujours été incapable de reconnaitre tes responsabilités. Pas étonnant que Rita est finit par en avoir assez de toi. Tu as détruit ta propre famille !
- Je ne serais pas le maillon faible de notre ligné ! Je jure que je ne serai pas celui qui la fera basculer dans l'oubli, mais au contraire celui qui va tout réparer !»
Dans un ultime cri, le poing de l’ancien roi s’écrasa contre le mur de lumière pour enfin le briser dans un flash éblouissant qui le propulsa en arrière, ne laissant plus que l’obscurité de la nuit. Son bras droit vola en éclats, la puissance déployé ayant eu raison de son don de guérison pour ne laisser qu'un moignon cramoisi au niveau de son épaule. Les dryades accoururent pour l’aider à se relever, Mattias en tête. À l’horizon, l’aube se levait enfin, éclairant leur chemin vers Arendelle, comme une lueur d’espoir pour enfin sortir de l’enfer que Runeard c’était lui-même créer. Il se dressa fièrement avec toute la prestance dont était capable un roi malgré sa blessure, le regard fixé en direction de son ancien royaume.
Profitant de ce moment paisible où seul le souffle du vent dans les feuilles jouait sa douce mélodie au milieu de la forêt endormie, l’ancien roi se laissa plonger dans ce temps lointains où les responsabilités de la couronne n’étaient pas encore devenues un poids sur ses épaules. La silhouette figé du vieux troll lui rappelât les escapades nocturnes qu’ils avaient évoqués ensemble avant que sa fureur ne l’emporte sur sa raison. En en effet celui qui n’était à l’époque qu’un jeune prince avait vite prit goût à s’enfuir du château. Ses acrobaties souvent périlleuses lui auraient valu plus d'une fois de se rompre le cou lors d'une chute malencontreuse, heureusement pour lui cela n’était jamais arrivé. Cependant il c’était fait prendre à plus d’une reprise, manquant d’ailleurs de faire s’évanouir sa mère lorsque cette dernière l’avait trouvé perché au bord d’une fenêtre à laquelle il c’était rattrapé de justesse.
La raison de ses escapades restaient un mystère pour ses parents, surtout son père qui ne manquait pas de le réprimander face à sa conduite "indigne d’un future souverain", ce qui ne faisait qu’attiser la flamme de la rébellion qui animait le jeune Runeard. Il apprenait pourtant assidument les leçons des professeurs qui se succédaient : diplomatie, stratégie et autres étiquettes lié à l'aristocratie. Mais cela l’ennuyait au plus haut point : ce qui l’intéressait, c’était les contes et légendes sur la magie et les créatures fantastiques qui se cachaient dans la forêt. Voilà pourquoi chaque nuit, il partait chercher des preuves de l’existence de ces êtres exceptionnels pour qu’enfin ses parents cessent de le traiter comme un gamin immature, ces derniers considérant d'ailleurs cette lubie comme une excuse pour que le jeune prince n’en fasse qu’à sa tête. Nombre de fois Runeard était rentré bredouille, mais le frisson de l’aventure le poussait à s’avancer toujours plus profondément dans les bois qui entouraient Arendelle. Inévitablement, il en revenait toujours plus fatigué et chaque matin devenait de plus en plus dur à assumer lorsque le majordome du château venait le réveiller.
Ses escapades nocturnes s’espacèrent à mesure qu’il devenait de plus en plus difficile de trouver un moyen de s’échapper de la prison dorée qui lui servait de maison. Une forme de lassitude c’était aussi installé à force de ne rien trouver et que ses leçons lui prenaient de plus en plus de son temps. S’évader le temps d’une nuit dans le calme de la nature était désormais un moyen d’oublier les responsabilités qui s’accumulait à l’horizon de son futur couronnement, alors que son père ne cessait de lui rappeler chaque jour l'importance de son rôle. Ainsi il avait mit de côté cette quête enfantine de trouver toute forme de magie aux alentours au profit de ce moment de calme providentiel pour son esprit. Du moins jusqu’à cette nuit particulière où l’impossible se produisit enfin.
Perdu dans ses pensés, Runeard ne remarqua pas tout de suite qu’il c’était éloigné du sentier qui serpentait entre les arbres de la forêt. Oubliant toute forme de prudence, il finit par marcher à côté d’un rocher sous lequel dormait une vipère, qui s’empressa de montré son mécontentement d’être déranger en mordant le prince à la cheville avant de retourner se terrer sous sa sombre cachette. La douleur se propagea rapidement dans la toute la jambe du jeune homme à mesure que le venin se répandait dans son corps, l’empêchant de fuir. Ses appels à l’aide ne servaient à rien car il était trop loin des premières chaumières qui bordait la forêt et il se maudit d’avoir été aussi imprudent. Ses cris se firent de plus en plus faibles alors que sa vision se troublait, ne gardant comme dernière sensation avant de perdre connaissance que celle du sol tremblant sous son corps affaibli.
Lorsqu’il se réveilla, la douleur avait totalement disparu et il se trouvait au milieu d’une plaine parsemée de rochers rond à la surface lisse. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, alors qu’il se croyait déjà mort, l’un des rochers se mit à rouler dans sa direction pour se révéler être un étrange être de pierre, à l’apparence tel qu’il l’avait vu dans les livres. Celui-ci arborait plusieurs colliers où pendaient des cristaux multicolores, ainsi qu'une cape de mousse et ce qui ressemblait à une barbe feuillu qui lui donnait un air de vieux sage. Tantôt craintif et curieux, Runeard demanda :
« Vous êtes des trolls ?
- En effet prince Runeard, répondit celui qui se tenait devant lui. Je suis Grand Pabby, le chef de cette petite communauté.
- Je le savais ! jubila soudain le prince, je le savais que ce n’était pas des contes pour enfants ! Je... attendez, vous me connaissez ?
- Après tout ce temps à vous voir déambuler dans les environs, expliqua Grand Pabby, nous avons apprit à vous connaître, même si nous vous connaissions déjà de réputation. Après tout, vous êtes le futur souverain d’Arendelle.»
La mine enjoué de Runeard se renfrogna immédiatement à l’évocation de son destin royal. Le patriarche s’inquiéta de ce changement d’humeur soudain, même si le jeune garçon retrouva son sourire face à tout les autres trolls qui apparaissaient pour venir le saluer.
«Vous ai-je blessé de quelques manière que ce soit ? s’inquiéta Grand Pabby.
- Non, au contraire, je vous dois la vie, répondit Runeard en secouant la tête. Je ne saurai d’ailleurs comment vous remercier, j’ai une dette envers vous.
- Allons allons mon garçon, rétorqua le sage en souriant, c’était tout naturel nous n’allions pas vous laisser mourir seule au milieu de la forêt. Si une dette vous deviez avoir, elle est déjà payé puisque vous avez survécu.»
Runeard lui rendit son sourire alors que de plus en plus d’être de pierre l’entourait, surtout les plus jeunes qui n’avait jusqu’alors jamais vu d’humain d’aussi prêt. Grand Pabby observait la scène en souriant sans en oublier l’air morose qu’avait arborer le futur roi quelques instants auparavant.
« S’il vous plait, laissez lui un peu d’espace le temps qu’il se remette de ses émotions» ordonna le vieux trolls à ses compagnons en faisant signe au prince de le suivre.
Le jeune homme s’exécuta, non sans une certaine crainte instinctive qu’il ne put dissimuler au regard de Grand Pabby qui lui montra un coin plus tranquille de la clairière alors que le peuple de pierre s’affairait désormais à leur routine quotidienne.
« Avez-vous peur de nous, prince Runeard ? demanda Grand Pabby de brut en blanc.
- Peur ? Non au contraire ! De toute façon si vous aviez voulu me faire du mal, vous auriez simplement eu à me laisser mourir au milieu de la forêt... à moins que je ne vous sois plus utile vivant ? s'interrogea le prince à haute-voix avec un frisson dans le dos.
- Je vous rassure tout de suite, l'arrêta Grand Pabby, nous sommes un peuple pacifique et nous préférons entretenir une relation de bonne entente avec les Hommes. Cependant, je dois dire que vous avez déjà un esprit assez aiguisé pour votre âge, jeune prince. Une qualité qui vous sera utile lorsque vous serez sur le trône, à n’en point douter.»
De nouveau, Runeard ne répondit pas et se renferma à l’évocation du trône, ne laissant aucun doute pour Grand Pabby de ce qui le tracassait tant.
« Vous ne semblez guère enchanté à l’idée de prendre la suite de votre père.
- Je ne veux pas être roi. C’est beaucoup trop de responsabilités et c’est d’un ennui ! J’envi souvent les gens de notre peuple dont la vie est plus simple.
- Avoir une vie plus simple ne veut pas dire pour autant qu’elle sera plus facile. Nombre d’entre eux révéraient surement de prendre votre place au château.
- Je le sais bien. Mon père m’emmène souvent avec lui quand il se rend auprès d’eux. Il est dur, mais il reste toujours juste.
- C’est ce qui en fait un bon souverain. Dans votre cas, c’est justement de ne pas vouloir être roi.
- Que voulez-vous dire ? demanda Runeard dont la curiosité venait d'être piqué au vif.
- Ceux qui veulent être à tout prix être roi le sont rarement pour de bonnes intentions : l’or, le pouvoir... ils le sont par envi ou jalousie plus que pour le bien de leur peuple. Vous, vous ne rechignez pas à aller vers eux, même si c’est en compagnie de votre père. Vous les enviez et donc vous connaissez leur vie et les difficultés qu’ils rencontrent. C’est pour cela que vous ferez sans aucun doute un parfait souverain pour Arendelle.»
Les paroles sages du vieux trolls redonnèrent le sourire au jeune prince, sans totalement le convaincre. La fougue de la jeunesse était encore trop ardente dans son cœur pour laisser germer les premières pousses de la maturité, mais le temps aurait tôt fait de le ramener à la réalité. En attendant, pourquoi ne pas lui offrir ce qu’il cherchait depuis si longtemps en guise d'encouragement ? D’un geste de la main, Grand Pabby fit apparaître des étincelles qui s’envolèrent telle des lucioles pour former autant de silhouettes de lieux et d’animaux en tout genre, sous les yeux émerveillé de Runeard :
« C’est donc à cela que ressemble la magie ?
- Ce n’est qu’une de ses nombreuses formes.
- Est-il possible d’acquérir ce pouvoir ?
- Pas par apprentissage. On ne choisit pas d’être doté de ce genre de don, la nature nous les offre si elle considère que nous en sommes digne, ou si cela est nécessaire.»
- On peut accomplir toute sorte de miracle, la seule limite est notre propre imagination. Preuve en est, c’est grâce à eux que vous avez put être sauvé et remit sur pied aussi vite.»
Le prince observa encore quelques instants les silhouettes de lumières qui dansaient au dessus de sa tête, avant que les appels des soldats partit à sa recherche ne vienne le tirer de sa rêverie. Il crut également distinguer la voix de son père parmi eux.
« Il semblerait qu’il soit temps pour vous de rentrer, déclara Grand Pabby qui avait lui aussi entendu les voix au loin.
- Pourrais-je revenir vous voir ?
- Si cela peut vous permettre d’apaiser le poids de votre apprentissage, ce sera avec joie mon garçon. Tâchez tout de même de faire plus attention la prochaine fois et n’inquiétez pas trop vos parents.
- C’est promis ! Mais arrêtez de me parler comme si j’étais un enfant s’il vous plait, je ne suis pas aussi petit que vous l'imaginez.
- En année de troll, vous serez toujours un enfant à nos yeux. Maintenant allez rejoindre vos parents.»
Les retrouvailles avec la famille royale furent loin d’être agréable, après tout il venait de leur faire la peur de leur vie. Surtout son père qui le gronda encore plus sévèrement que les autres fois, même si cette fois Runeard lui tint tête en lui affirmant qu’il pouvait lui apporter la preuve de l’existence de la magie. Et en effet, lorsque le jeune prince emmena le roi jusqu’à la plaine des trolls, ce dernier ne remit plus jamais en doute les dires de son fils. Au contraire, il trouva un intérêt soudain dans cette nouvelle découverte, peut-être même un peu trop...
Des coups sourds de plus en plus bruyants sortirent soudain l’esprit de la forêt de sa mémoire pour le ramener à la réalité. Il se tourna en direction du mur de lumière pour s’apercevoir qu’une dryade était encore debout, continuant inlassablement à frapper la surface lisse de toute ses forces. Lorsque l’homme-arbre s’approcha, il découvrit qu’il s’agissait en réalité du général Mattias. Runeard essaya de l'arrêter, mais rien n’y faisait : l’ancien militaire ne semblait pas vouloir retrouver la raison, serrant contre lui une photo froissée où il se trouvait avec Halima, dernier vestige de son humanité avant sa transformation. Ce fragment de souvenir le poussait à continuer d’essayer de traverser l’obstacle incandescent qui se dressait entre lui et celle qui faisait battre son cœur à travers l’épaisse couche d’écorce. Chacune de ses tentatives était accompagné d’un gémissement plaintif ou le désespoir avait remplacé la fureur.
Runeard ne pouvait qu’imaginer ce que son ancien compagnon d’arme pouvait ressentir. Le voir ainsi rongé par la tristesse n’était pas ce qu’il voulait, au contraire ! Si c’était le cas pour lui, qu’en était-il des autres ? Un rapide coup d’œil à ses soldats de bois lui fit vite réaliser que tous était dans la même situation, retrouvant une partie de leur émotion après avoir été aveuglé par la colère. Sa propre colère, celle d’être impuissant, de ne pouvoir sauver ceux qui lui était cher. Cette colère qui s'insinue en vous après que la culpabilité lui est ouvert les portes de notre cœur. L’esprit de la forêt serra les poings alors que les souvenirs l’assaillaient de nouveau. Les visites auprès de Grand Pabby à la plaine des trolls, l’amitié qu’il commençait à lier avec leur peuple, sa première rencontre avec sa douce Rita... et son père qui sombrait dans la folie. Chaque fois qu’il revenait d’une visite auprès des trolls, le souverain n'en devenait que plus avide : comment acquérir un tel pouvoir ? Comment le contrôler ? Celui qui à l'époque était prince sentait que cette idée commençait à l’obséder de plus en plus, jusqu’au jour où cela lui fut fatale.
Mattias et les autres dryades l’observèrent alors qu’il s’avançait vers le mur de lumière avant de frapper de toutes ses forces dans un craquement sourd. L'esprit de la forêt laissa échapper un gémissement quand la douleur qui envahit son bras le fit flancher pendant un instant, continuant malgré tout avec autant de vigueur. Comment avait-il put se laisser aller aux rêveries quand d‘autres continuait de lutter par sa faute ? Il avait fait la promesse qu’ils seraient libre une fois son œuvre terminé et il était temps qu’il tienne ses engagements. Chaque coup était plus douloureux que le précédent mais il continuait encore et encore sous le regard médusés de ses soldats. La souffrance que lui procurait le fracas de son poing contre la surface devenait un carburant qui alimentait son ressentiment et lui renvoyait toujours plus d’image de la descente aux enfers de son père, jusqu'au moment où sa voix finit par résonner dans sa tête.
« J’y arriverai, tu verras Runeard. Notre famille sera invincible !»
L’esprit de la forêt le voyait presque apparaitre devant lui sur le mur de lumière, affaibli par le manque de sommeil et de nourriture alors que les bribes de souvenirs floutaient sa vision et se confondaient avec la réalité.
« Père, vous perdez la raison ! Mère s'inquiètes pour vous.
- Comment oses-tu ! Ta mère est une sotte, comme tout les autres et toi en particulier ! Tu ne seras jamais capable de contrôler ce pouvoir, tu n'es qu'un couard indigne d'être mon fils !»
Le mur de lumière commençait à se fissurer à mesure que l’homme-arbre intensifiait ses coups, toujours au même endroit sans que faiblisse sa volonté. Son père l’avait traité comme un être faible, pourtant c’est lui qui avait péri de sa folie peu de temps après au cours d’un orage violent où ses expérimentations allèrent trop loin. Cette nuit-là, les rêves d’enfants de Runeard s’endormirent définitivement pour ne laisser s’éveiller que la dure réalité des Hommes. Si la magie pouvait réaliser des miracles, elle pouvait tout autant devenir une malédiction, comme c'était désormais le cas pour toute sa descendance depuis ce jour funeste.
« Je n'étais pas faible, répondit Runeard à l'lui -même en continuant à frapper. C'est vous qui avez été aveuglé par votre soif de pouvoir. Contrairement à vous, je ne tomberai pas.
- Tu es déjà tombé, répondit la voix de son père en ricanant, même plus bas que moi. Regardes-toi maintenant, un misérable résidu de cadavre putréfié coincé dans un corps de bois qui lui sert de cercueil, animé par la même magie que tu essais de combattre. Et ce serait ton pauvre père le fou de cette histoire ?»
Ce n’était plus seulement la surface incandescente que frappait l’esprit de la forêt, mais le reflet du souvenir de ce père qui lui répondait dans sa folie, personnification de sa culpabilité de l'avoir emmené à la plaine des trolls pour lui montrer leur magie afin qu'il arrête de se moquer de lui. Si le prince n'avait pas commit cette erreur fatidique, son père ne les aurait pas abandonné lui et sa mère pour cette quête illusoire que le conduisit à sa propre perte, entraînant dans sa chute le reste de sa descendance. Runeard était devenu aussi méfiant envers la magie et ce que sa puissance pouvait inspirer dans l’esprit des Hommes, car il en avait lui-même constater les effets dévastateurs jusqu'à en être victime lui-même.
« Vous aviez tout : un royaume prospère, une famille aimante, un peuple qui vous louait jour après jour... alors pourquoi ? Pourquoi en vouloir toujours plus !? hurla l'homme-arbre alors que chaque coup percutait le mur plus violemment que le précédent au point que les fissures sur ses bras devenaient toujours plus grandes et profondes.
- C'est toi qui m'a fait découvrir la magie. Toi et ta curiosité maladive, incapable de resonner comme un futur souverain.
- Je n'étais qu'un enfant...
- Un prince ! Et tu as toujours été incapable de reconnaitre tes responsabilités. Pas étonnant que Rita est finit par en avoir assez de toi. Tu as détruit ta propre famille !
- Je ne serais pas le maillon faible de notre ligné ! Je jure que je ne serai pas celui qui la fera basculer dans l'oubli, mais au contraire celui qui va tout réparer !»
Dans un ultime cri, le poing de l’ancien roi s’écrasa contre le mur de lumière pour enfin le briser dans un flash éblouissant qui le propulsa en arrière, ne laissant plus que l’obscurité de la nuit. Son bras droit vola en éclats, la puissance déployé ayant eu raison de son don de guérison pour ne laisser qu'un moignon cramoisi au niveau de son épaule. Les dryades accoururent pour l’aider à se relever, Mattias en tête. À l’horizon, l’aube se levait enfin, éclairant leur chemin vers Arendelle, comme une lueur d’espoir pour enfin sortir de l’enfer que Runeard c’était lui-même créer. Il se dressa fièrement avec toute la prestance dont était capable un roi malgré sa blessure, le regard fixé en direction de son ancien royaume.
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Re: Le Sang de la Forêt
Sam 19 Juin 2021, 18:29
Allez on va essayer de rattraper le retard des commentaires. Je m’excuse par avance que ce soit plus concis que d’habitude Mais je vais essayer d’aller à l’essentiel. 
Tout d’abord je te remercie, grâce à toi j’ai la chanson d’Aznavour dans la tête, Mais bref nous revenons donc du côté de Ruru qui a bien les boules parce qu’il se rend compte que son plan a légèrement merdé ! Et là tu nous fais un bel exploit parce qu’on a un super flash back ! 
Alors que nous dit-il ?! Quoi ? Mais qu’apprend-t-on ?!Que Runeard et Grand Pabby étaient amis ? Bon certes on le savait déjà avant…Mais là on a carrément toute une conversation autour. Et c’est très bien amené parce que ça ne se fait pas qu’en une seul étape. En quelques lignes, tu arrives à nous faire une évolution de relation sur la durée, ce qui n’est pas toujours évident ! Donc bravo
…
On a donc une relation Runeard/ Pabby qui part sur du bon terme puisque Runeard s’intéresse à la magie sans avoir de mauvaises pensées au départ…Il est comme n’importe quel enfant, c’est juste par curiosité, pour se prouver qu’il peut le faire…Ce qui le rend d’autant plus humain. Oui très humain car il n’est pas méchant dès le départ mais le devient par son père !
Et je t’accorde un frozen point pour le lien entre la guérison d’Anna et celle de Runeard par les trolls car le clin d’œil est joli et rappelle ce que les trolls sont capables de faire avec leur magie !
Ensuite, je te disais plus haut que je trouve ça bien que Runeard soit humain et tu vas même encore plus loin en abordant une idée intéressante : Oui il ne voulait pas le trône à la base car c’est effrayant à cause des responsabilités. Et ce qui est tout de même fabuleux c’est qu’il ne pensait pas à mal en amenant son père voir Grand Pabby…Donc encore une fois un très bon lien entre la psychique d'un adulte et celle d'un enfant. Sans excuser Runeard on peut se mettre à sa place et comprendre sa décadence de la peur de la magie ! Vraiment bravo !
Pour conclure sur la partie flashback : Un très bon chapitre car développement sur le passé de deux personnages que tu as su aborder avec finesse puisqu’on a pas l’impression que cela va trop vite
Bon par contre maintenant si on revient sur la partie présent…Est-ce qu’on pourrait dire à Runeard que c’est mal de fumer certaines herbes ?! Je plaisante ! Plus sérieusement, nous avons encore une fois un beau travail du personnage car on ressent très bien le tiraillement qu’il éprouve à être hanté par les fantômes du passé. Le mec sombre littéralement dans la folie et c’est magnifiquement bien illustré ! Mais, c’est tout de même une belle façon d’entrevoir la culpabilité que Runeard ressent pour son acte passé, et le retournement de situation qu’il éprouve vis-à-vis de son père. Même s’il n’est pas vraiment devant lui, il peut faire sortir ce qu’il éprouve et c’est très très beau !
Et que dire de cette fin ?!... Bien je suis la seule à sentir que ça pue du luc pour tous les habitants d’Arendelle ?! Non parce que voir débarquer le roi sensé être mort ça va peut-être en troubler plus d’un !
Hâte de voir comment notre groupe préféré va s’en sortir !
Tout d’abord je te remercie, grâce à toi j’ai la chanson d’Aznavour dans la tête
, Mais bref nous revenons donc du côté de Ruru qui a bien les boules parce qu’il se rend compte que son plan a légèrement merdé ! Et là tu nous fais un bel exploit parce qu’on a un super flash back ! Alors que nous dit-il ?! Quoi ? Mais qu’apprend-t-on ?!Que Runeard et Grand Pabby étaient amis ? Bon certes on le savait déjà avant…Mais là on a carrément toute une conversation autour. Et c’est très bien amené parce que ça ne se fait pas qu’en une seul étape. En quelques lignes, tu arrives à nous faire une évolution de relation sur la durée, ce qui n’est pas toujours évident ! Donc bravo
… On a donc une relation Runeard/ Pabby qui part sur du bon terme puisque Runeard s’intéresse à la magie sans avoir de mauvaises pensées au départ…Il est comme n’importe quel enfant, c’est juste par curiosité, pour se prouver qu’il peut le faire…Ce qui le rend d’autant plus humain. Oui très humain car il n’est pas méchant dès le départ mais le devient par son père !
Et je t’accorde un frozen point pour le lien entre la guérison d’Anna et celle de Runeard par les trolls car le clin d’œil est joli et rappelle ce que les trolls sont capables de faire avec leur magie !
Ensuite, je te disais plus haut que je trouve ça bien que Runeard soit humain et tu vas même encore plus loin en abordant une idée intéressante : Oui il ne voulait pas le trône à la base car c’est effrayant à cause des responsabilités. Et ce qui est tout de même fabuleux c’est qu’il ne pensait pas à mal en amenant son père voir Grand Pabby…Donc encore une fois un très bon lien entre la psychique d'un adulte et celle d'un enfant. Sans excuser Runeard on peut se mettre à sa place et comprendre sa décadence de la peur de la magie ! Vraiment bravo !
Pour conclure sur la partie flashback : Un très bon chapitre car développement sur le passé de deux personnages que tu as su aborder avec finesse puisqu’on a pas l’impression que cela va trop vite
Bon par contre maintenant si on revient sur la partie présent…Est-ce qu’on pourrait dire à Runeard que c’est mal de fumer certaines herbes ?!
Je plaisante ! Plus sérieusement, nous avons encore une fois un beau travail du personnage car on ressent très bien le tiraillement qu’il éprouve à être hanté par les fantômes du passé. Le mec sombre littéralement dans la folie et c’est magnifiquement bien illustré ! Mais, c’est tout de même une belle façon d’entrevoir la culpabilité que Runeard ressent pour son acte passé, et le retournement de situation qu’il éprouve vis-à-vis de son père. Même s’il n’est pas vraiment devant lui, il peut faire sortir ce qu’il éprouve et c’est très très beau ! Et que dire de cette fin ?!... Bien je suis la seule à sentir que ça pue du luc pour tous les habitants d’Arendelle ?! Non parce que voir débarquer le roi sensé être mort ça va peut-être en troubler plus d’un !
Hâte de voir comment notre groupe préféré va s’en sortir !
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Re: Le Sang de la Forêt
Ven 10 Déc 2021, 20:50
Après une (très) longue pause, voici la suite de l'histoire ! La plume était un peu rouillé après tout ce temps, j'espère malgré tout que cela vous plaira. Bonne lecture
Chapitre 10 : La Passerelle entre deux Peuples
C’est dans un silence pesant que les Northuldras avançaient, alors que la douceur du printemps avait laissé place à un froid mordant digne de l’hiver passé. À croire que la nature elle-même leur avait tourné le dos ! Tout du moins c’est ce que l’on aurait put croire si les esprits élémentaires ne se tenaient pas à leur côtés sur le chemin sinueux qui traversaient monts et vallées jusqu’à Arendelle. Et surtout cette fois, ils pouvaient traversés sans encombre la brume épaisse qui les entouraient. Pourtant, l'atmosphère restait très inquiétante car les formes qui se dessinaient à travers le brouillard s’amusaient avec leur esprit dans un jeu sadique où la folie attendait son tour : était-ce un rocher ou un loup ? Les branches d’un arbre où les griffes acérés d’une dryade prêtes à bondir ? Les enfants se blottissaient toujours plus contre leur parent à chaque pas alors que les pisteurs serraient fermement leur bâton, tendant l’oreille au moindre bruit suspect.
Anna et Kristoff ouvrait la marche, accompagné de Bruni qui, perché au sommet des bois de Sven, produisait une légère lueur pour guider le peuple du soleil. Elsa chevauchant le Nokk faisait régulièrement des allées et retours entre la tête et la queue de la colonne silencieuse afin de s’assurer que tout le monde arrivait à tenir la cadence soutenue, surtout en ce qui concernait les plus jeunes et les plus âgées. Les géants de pierre et Courant d’Air fermait la marche, les premiers se tenant sur le qui-vive pour servir de rempart vivant au cas où l’armée de Runeard ne viendrait à les rattraper, le second virevoltant dans les airs afin de les prévenir de tout danger qui approcherait.
Enfin, après cette marche interminable sans apercevoir la lumière du soleil, apparut le château de glace d’Elsa perché en haut de la montagne du Nord, scintillant de mille feu sous les rayons de l'astre flamboyant qui venait frapper ses murs gelées, tel un phare s'élevant au milieu de la mer de brume. Un soupir de soulagement général parcourut les exilés : Arendelle n’était plus très loin. Seule Anna devenait de plus en plus anxieuse à mesure qu’ils se rapprochaient inexorablement des murailles de leur royaume, tant elle redoutait toujours la réaction des conseillers face à l’arrivé massive des Northuldras. Les tensions entre les deux peuples étaient telles une poudrière dont on attendait que l’on allume la mèche, et ce convoi gigantesque risquait bien d’être l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres. Le peuple du soleil avait été plus facile à convaincre au vu de leur lien avec la nature, cela serait une toute autre histoire pour les arendelliens, même en ce qui concernait Elsa : est-ce que sa présence donnerait plus de poids à leur arguments, ou au contraire risquerait d’aggraver la situation après qu’elle avait pleinement embrassé sa vie de cinquième esprit ? Voilà toutes les questions qui se bousculaient dans l’esprit de la reine alors que le convoi s’enfonçait de nouveau dans la forêt et y retrouvait un semblant de sentier, qui se séparait dans deux directions différentes : le premier vers Arendelle, le second vers la plaine des trolls.
C’est à ce moment qu’une halte fut décidée, pour laisser le temps aux Hommes et aux rennes de se reposer après cette exode quasi ininterrompue depuis leur départ de la Forêt Enchantée. Kristoff aida Anna à descendre du traîneau, le montagnard toujours emmitouflé dans d’épaisses couches de vêtement pour cacher au maximum les parties de son corps déjà complètement transformé. Il n’entendait plus les hurlements de rage de Runeard dans sa tête, ce qui était bon signe non seulement pour lui, mais pour toute la troupe puisque cela voulait dire que le Grand Cornu et sa féroce armée étaient encore loin. Pourtant, le jeune homme avait longuement réfléchi à ce qu’il devait faire pour aider sa future épouse et sa décision était prise. Il rassembla Anna, Elsa et Yélana un peu à l'écart alors qu’il commençait déjà à détacher Sven du traîneau, sous l’étonnement des trois femmes :
« Kristoff qu’est-ce que tu fais ? demanda Anna. Oh bien sur, Sven aussi doit-être exténué après ce voyage.
- Je crains que nous n’ayons encore une longue route à faire lui et moi avant qu’il ne puisse se reposer, répondit le montagnard en tapotant affectueusement l’encolure de son camarade à bois.
- Voyons n’exagères pas, Arendelle n’est plus très loin.
- Anna, je ne viens pas avec vous.»
La voix de Kristoff était tremblotante sur ces derniers mots. Si Elsa et Yélana commençait à comprendre où le jeune homme voulait en venir, Anna resta estomaqué, essayant péniblement de trouver les mots pour exprimer la panique qui commençait à l’envahir. Parmi tout les pires scénarios possibles qu’elle avait envisagé durant le trajet, celui-ci en faisait parti et elle devait à tout prix essayer de l’empêcher de se réaliser :
« Non... non tu ne peux pas partir, pas maintenant... j’ai besoin de toi à mes côtés, bredouilla Anna suppliante.
- Je dois me rendre à la plaine des trolls avec Olaf, expliqua Kristoff. À défaut d’être la seule solution, c’est de loin la meilleure qui je puisse choisir vu la situation. Ils ne sont pas seulement des experts en amours, leur connaissance dans les secrets de la magie dépassent de loin les nôtres.
- Pourquoi maintenant ? Nous pourrons nous y rendre tous ensemble une fois que les Northuldras seront à l’abri à Arendelle. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’ils trouveront un remède pour te soigner, mais...
- Personne ne sera à l’abri tant que je serai là ! Que ce passera t’il si jamais Runeard reprend le contrôle ?
- Cela n’arrivera pas, tu ne l’as plus entendu depuis notre départ !
- Nous ne pouvons pas prendre ce risque Anna ! Si jamais je devais perdre la raison et que je faisais du mal à quelqu’un... si je te faisais du mal... jamais je ne pourrai me le pardonner.»
La voix déchirante du montagnard ne laissa aucun doute quand à la douleur de devoir se séparer de celle qui faisait battre son cœur, alors même qu’ils venaient de se retrouver. Tout deux finir rapidement à défaut d’argument et sans s’en rendre compte ils se serraient déjà l’un contre l’autre, le premier pour dire au revoir à sa bien aimée et la seconde pour essayer de retenir son amant. Ils restèrent enlacés pendant une minute symbolique qu’ils auraient voulu figer dans le temps.
« Je te promets que je reviendrais, finit par reprendre Kristoff. Tout ira bien tant qu’Elsa restera à tes côtés, n’est-ce pas ?
- Je le sais, mais toi quand reviendras-tu ?
- Le plus tôt possible. En tout cas dès que j’aurai retrouver une apparence normal : les conseillers seront déjà suffisamment à cran pour qu’en plus il voit leur reine revenir avec une créature étrange en guise de futur époux, tenta le jeune homme pour détendre son amante.
- Dommage, je suis sûr que tu serai parfait au milieu du parterre de crocus du château.» rit la reine autant par nervosité que par cette idée saugrenue qu’elle venait d’imaginer.
Si Yélana avait préféré rejoindre son peuple et laisser la famille seule, Elsa s’approcha d’Anna et après avoir posé une main réconfortante sur son épaule et déclara d’une voix solennelle à l’attention de Kristoff qui finissait de préparer Sven pour leur voyage solitaire :
« Monsieur Bjorgman, bien que vous et ma sœur ne soyez pas encore officiellement unis par les liens du mariage, n’oubliez pas que vous faites déjà partit de notre famille. Et un membre d’une famille royale se doit d’avoir une escorte digne de ce nom n’est-ce pas ?»
D’un geste de la main, le cinquième esprit appela Courant d’Air qui vient tournoyé autour de Kristoff et de Sven. Le regard d’Anna s'empli de reconnaissance pour sa grande sœur et elle la serra contre elle alors qu’Elsa continuait :
« Courant d’Air vous accompagnera et vous protégera jusqu’à ce que vous reveniez sain et sauf auprès de nous. Et avant que vous ne vous ne inquiétiez, rassurez-vous : quand notre grand-père reviendra avec son armée, nous serons prêts cette fois. Nous savons désormais à quoi nous attendre, alors même sans l’esprit de l’air nous serons en mesure de nous défendre.»
Sur ces mots, Anna et Kristoff se séparèrent après un long baiser qui se voulait non pas comme un adieu mais comme une promesse de vite se retrouver. Elsa rassura sa petit sœur alors que cette dernière observait, le cœur serré, le montagnard disparaître entre les arbres de la forêt qui bordait l’étroit sentier, avec Olaf transformé en fruit bleu rangé au fond de son sac et Courant d'Air qui les suivait de près.
Ce n'est que quelques jours après que Kristoff les ait quitté que les murailles d’Arendelle furent finalement en vue. Le chemin avait été beaucoup plus facile à suivre depuis la montagne du nord et tout c’était déroulé sans encombre. Cependant, le comité d’accueil ne fut pas aussi amical que l’on pouvait l’espérer pour le retour de la souveraine. Après tout, la première chose que les soldats en poste avaient put apercevoir au loin, c’était les silhouettes massives et menaçantes des géants de pierre qui se rapprochaient. Préférant éviter au plus vite qu’un combat n’éclate, Anna et Elsa se précipitèrent vers les lourdes portes de la ville, qui s’ouvrirent presque immédiatement à leur arrivé. Elles furent assaillis de questions par les conseillers royaux, terrifiés autant par les esprits que par le nombre de Northuldras amassés au pied de leur mur. Les explications de la menace à venir et la preuve de la bonne foi du peuple du soleil qui avait soigné les soldats arendelliens blessés aurait dû suffire à les convaincre de les aider. Mais cela ne pouvait être aussi simple : la foule commençait à s’amasser, haranguée par les plus virulents opposants à un quelconque rapprochement avec ceux qu’ils considéraient comme des meurtriers.
« Vous osez nous demander d’accueillir parmi nous ceux là même qui ont sur les mains le sang de nos pères, nos fils et nos frères ? commença hargneusement un premier conseiller.
- Ce n’est pas de gaieté de cœur que avons quitter nos foyers, rétorqua Yélana qui c’était mêler à l’affrontement pour défendre son peuple. Et je vous rappelle que nombre d’arendelliens ont aussi ôtés la vie à des Northuldras par le passé.
- C’était uniquement dans le but de se défendre, puisque vous les aviez attaqués ! cracha un citoyen colérique.
- Après que votre bon roi est lâchement assassiné dans le dos notre chef !» railla la cheffe en retour.
Les voix s’élevèrent de plus belle avant qu’Anna et Elsa n’interviennent.
« Il suffit ! tonna le cinquième esprit. Ce sont des réfugiés et non des guerriers, la menace qui les a poussé à fuir de chez eux vous concerne tout autant.
- Vraiment ? C’est peut-être parce que cette fameuse menace les aura suivi jusqu’ici ! s’écria plaintif un second conseiller.
- Et qui nous dit que la menace, ce sont ne sont pas eux ?! vociféra un autre en pointant du doigt d’abord les géants de pierre, puis le Nokk et Bruni.
- Les esprits sont là pour nous protéger de cet ennemi, ils ne vous feront aucun mal, rassura à son tour la reine.
- Et de quelle nature est ce fameux ennemi ? Vous restez bien silencieuses à ce sujet... lança un arendellien dans la foule.
- C’est probablement lié à leur magie ! surenchérit un autre. Qu’ils règlent ce problème tout seul, Arendelle n’a rien à voir avec l’obscurantisme malsain de ces primitifs !»
Ce fut l’insulte de trop. Les jurons reprirent de plus belle leur danse endiablée et la tension grandissante leur fit office de cavalière dans ce bal des représailles. Les poings se serrèrent autour des fusils et des bâtons alors qu’Anna et Elsa tentèrent tant bien que mal de calmer les esprits échauffés. Malheureusement, l’inexpérience d’Anna en tant que reine la rattrapa bien vite alors que le choix d’Elsa de vivre auprès des Northuldras lui coupa tout moyen de convaincre les conseillers et certains habitants, qui ne manquèrent pas l'occasion de l’accuser de traîtrise. Leur voix se perdirent au milieu de cette cacophonie colérique : la passerelle entre les deux peuples étaient sur le point de définitivement se briser sous le flot violent d’une inévitable rivière de sang.
Soudain, au milieu des vociférations qui atteignaient leur paroxysme, une seule personne se décida à franchir la passerelle pour faire cesser les hostilités : une jeune fille en tenue d’Arendelle s’approcha timidement d’un jeune Northuldras, un silence glaçant faisant taire le tumulte alors que tout les regards se tournaient vers elle. Elle se baissa à hauteur du garçon et demanda d’une voix douce :
« Tu n’es jamais venu à Arendelle avant, n’est-ce pas ?
- Non, répondit timidement le petit garçon, je n’ai toujours connu que la Forêt Enchantée à cause du brouillard.
- Oh ! fit-elle en voyant son air peiné et se mordant la lèvre après cette bourde. Désolé, la reine Anna nous a raconté cette histoire, c’est vrai que ça devait être difficile... est-ce que tu voudrais que je te fasse visiter ? Si tu n’as jamais goûté de chocolat, je suis sûr que tu vas adorer !»
La jeune arendelienne tendit une main amicale vers le petit Northuldra, ce dernier s’apprêtant à la suivre après avoir reçu un sourire approbateur de sa mère. Malheureusement lorsque les cœurs des enfants s’ouvrent, la froideur des adultes vient parfois les refermer d’une main de fer qui trop souvent ne veut que les protéger d’une manière trop maladroite, ou trop violente.
« Ophélia, éloignes toi immédiatement ! hurla férocement l’un des conseillers.
- Mais papa... tenta la jeune fille.
- Ne discutes pas mes ordres ! Je t’interdis de parler ou de t’approcher de ce peuple de sauvage sangui...»
Le conseiller fut soudain interrompu par le bruit sec d’une main qui vint violemment rosirent sa joue, lui faisant perdre l’équilibre sous la surprise et l’impact. Tous se turent, stupéfait devant le petit bout de femme qui avait traversé la foule d’un pas ferme pour venir se dresser devant lui et faire cesser son discours.
« Edgar, je t’ai déjà entendu vociférer des choses insensées, mais même ces géants de pierre paraissent miniscules face à l’énormités de tes absurdités !
- Mais Olivia... tenta le conseiller qui était passé du molosse féroce au chiot apeuré.
- Il n’y a pas de mais qui tienne ! coupa t’elle sèchement. Cette fois s’en est trop ! Bon sang depuis que nous sommes mariés c’est sans doute la plus grande honte que tu as pu nous infliger et il va encore falloir que ce soit moi qui te ramènes à la raison ! Au moins quand tu es aussi odieux après avoir bu, je garde l’espoir que tu ne le penses pas vraiment... prends donc exemple sur ta fille, tu retrouveras peut-être l’humanité que tes années de rancunes t’ont fait perdre !»
Cette dernière phrase fut comme une deuxième gifle infligé au conseiller réfractaire qui n’osa pas répondre alors que sa femme alla faire une révérence solennel devant Anna :
« Veuillez excuser la conduite de mon mari votre Majesté, et la mienne par la même occasion, mais je ne pouvais continuer à supporter ses paroles.»
La reine ne répondit pas tout de suite, quelque peu déboussoler par la situation, mais dans le bon sens du terme : tout le voyage durant, elle avait tellement craint la réactions des conseillers qu’elle en avait oublié le reste de son peuple. Un peuple qui dans sa grande majorité était prêt à pardonner malgré le petit nombre d’éternels rancuniers dans leur rang. Et pour la première fois, cette majorité silencieuse faisait entendre sa voix pour faire taire les plus violents opposants à la réconciliation entre leur peuple.
« Vous êtes déjà pardonner, répondit Anna en retrouvant vite son sérieux royale, je voudrais même vous remercier car je crois que sinon c’est ma sœur qui s’en serait chargé. Cependant, vous comprendrez que je doive accomplir mon devoir de reine et vous châtiez en conséquence.»
Pour la première fois, elle prit un air si sérieux que tout le monde commença à s’inquiéter de ce qu’elle allait faire. Sauf pour Elsa qui joua le jeu mais connaissait trop bien sa petite sœur pour ne pas voir qu’elle exagérait et ne fut pas donc surprise quand la reine afficha un grand sourire et déclara malicieusement :
« Vous devrez donc accueillir au sein de votre foyer la famille de ce jeune garçon que votre fille a si gentiment invité. Ils sont tous exténués après ce long voyage et je suis certaine que vous saurez leur offrir un accueil digne de l’hospitalité arendelienne.»
- Cette sanction votre Majesté, je serai ravi de la commencer sur le champs.»
Il n'aura finalement fallu que d'une seule main tendue pour en pousser d'autres à suivre l'exemple : petit à petit de plus en plus d‘arendelliens se détachèrent de la foule pour aller à la rencontre du peuple du soleil afin de les accompagner près d’un bon feu et d’un repas chaud amplement mérité. La froideur mortifère des souvenirs rancuniers commençait enfin à être effacer par la chaleur du partage et de la réconciliation. Pas pour tous évidemment, de nombreux réfractaires refusèrent d’accueillir les Northuldras au sein de leur foyer et partirent avant d’avoir l’occasion d’être raisonné, les conseillers en têtes de cortège. Mais c’était un premier pas encourageant vers une nouvelle amitié entre les deux peuples. Anna et Elsa coordonnaient la foule, accompagnant les familles de ses deux peuples qui se rencontraient comme si c'était la première fois et remerciaient chaleureusement tout ceux qui acceptaient d'aider. Les derniers bougonnements haineux furent vite remplacés par les rires des enfants, trop heureux d’avoir rencontrés de nouveaux camarades de jeu. Si cette première petit troupe haute comme trois pomme s’en allait gaiement explorer les merveilles que la ville avait à leur offrir, un second cortège beaucoup plus sérieux se rendait au château royale pour préparer les défenses du royaume en vu de la bataille à venir contre le Grand Cornu.
Anna et Kristoff ouvrait la marche, accompagné de Bruni qui, perché au sommet des bois de Sven, produisait une légère lueur pour guider le peuple du soleil. Elsa chevauchant le Nokk faisait régulièrement des allées et retours entre la tête et la queue de la colonne silencieuse afin de s’assurer que tout le monde arrivait à tenir la cadence soutenue, surtout en ce qui concernait les plus jeunes et les plus âgées. Les géants de pierre et Courant d’Air fermait la marche, les premiers se tenant sur le qui-vive pour servir de rempart vivant au cas où l’armée de Runeard ne viendrait à les rattraper, le second virevoltant dans les airs afin de les prévenir de tout danger qui approcherait.
Enfin, après cette marche interminable sans apercevoir la lumière du soleil, apparut le château de glace d’Elsa perché en haut de la montagne du Nord, scintillant de mille feu sous les rayons de l'astre flamboyant qui venait frapper ses murs gelées, tel un phare s'élevant au milieu de la mer de brume. Un soupir de soulagement général parcourut les exilés : Arendelle n’était plus très loin. Seule Anna devenait de plus en plus anxieuse à mesure qu’ils se rapprochaient inexorablement des murailles de leur royaume, tant elle redoutait toujours la réaction des conseillers face à l’arrivé massive des Northuldras. Les tensions entre les deux peuples étaient telles une poudrière dont on attendait que l’on allume la mèche, et ce convoi gigantesque risquait bien d’être l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres. Le peuple du soleil avait été plus facile à convaincre au vu de leur lien avec la nature, cela serait une toute autre histoire pour les arendelliens, même en ce qui concernait Elsa : est-ce que sa présence donnerait plus de poids à leur arguments, ou au contraire risquerait d’aggraver la situation après qu’elle avait pleinement embrassé sa vie de cinquième esprit ? Voilà toutes les questions qui se bousculaient dans l’esprit de la reine alors que le convoi s’enfonçait de nouveau dans la forêt et y retrouvait un semblant de sentier, qui se séparait dans deux directions différentes : le premier vers Arendelle, le second vers la plaine des trolls.
C’est à ce moment qu’une halte fut décidée, pour laisser le temps aux Hommes et aux rennes de se reposer après cette exode quasi ininterrompue depuis leur départ de la Forêt Enchantée. Kristoff aida Anna à descendre du traîneau, le montagnard toujours emmitouflé dans d’épaisses couches de vêtement pour cacher au maximum les parties de son corps déjà complètement transformé. Il n’entendait plus les hurlements de rage de Runeard dans sa tête, ce qui était bon signe non seulement pour lui, mais pour toute la troupe puisque cela voulait dire que le Grand Cornu et sa féroce armée étaient encore loin. Pourtant, le jeune homme avait longuement réfléchi à ce qu’il devait faire pour aider sa future épouse et sa décision était prise. Il rassembla Anna, Elsa et Yélana un peu à l'écart alors qu’il commençait déjà à détacher Sven du traîneau, sous l’étonnement des trois femmes :
« Kristoff qu’est-ce que tu fais ? demanda Anna. Oh bien sur, Sven aussi doit-être exténué après ce voyage.
- Je crains que nous n’ayons encore une longue route à faire lui et moi avant qu’il ne puisse se reposer, répondit le montagnard en tapotant affectueusement l’encolure de son camarade à bois.
- Voyons n’exagères pas, Arendelle n’est plus très loin.
- Anna, je ne viens pas avec vous.»
La voix de Kristoff était tremblotante sur ces derniers mots. Si Elsa et Yélana commençait à comprendre où le jeune homme voulait en venir, Anna resta estomaqué, essayant péniblement de trouver les mots pour exprimer la panique qui commençait à l’envahir. Parmi tout les pires scénarios possibles qu’elle avait envisagé durant le trajet, celui-ci en faisait parti et elle devait à tout prix essayer de l’empêcher de se réaliser :
« Non... non tu ne peux pas partir, pas maintenant... j’ai besoin de toi à mes côtés, bredouilla Anna suppliante.
- Je dois me rendre à la plaine des trolls avec Olaf, expliqua Kristoff. À défaut d’être la seule solution, c’est de loin la meilleure qui je puisse choisir vu la situation. Ils ne sont pas seulement des experts en amours, leur connaissance dans les secrets de la magie dépassent de loin les nôtres.
- Pourquoi maintenant ? Nous pourrons nous y rendre tous ensemble une fois que les Northuldras seront à l’abri à Arendelle. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’ils trouveront un remède pour te soigner, mais...
- Personne ne sera à l’abri tant que je serai là ! Que ce passera t’il si jamais Runeard reprend le contrôle ?
- Cela n’arrivera pas, tu ne l’as plus entendu depuis notre départ !
- Nous ne pouvons pas prendre ce risque Anna ! Si jamais je devais perdre la raison et que je faisais du mal à quelqu’un... si je te faisais du mal... jamais je ne pourrai me le pardonner.»
La voix déchirante du montagnard ne laissa aucun doute quand à la douleur de devoir se séparer de celle qui faisait battre son cœur, alors même qu’ils venaient de se retrouver. Tout deux finir rapidement à défaut d’argument et sans s’en rendre compte ils se serraient déjà l’un contre l’autre, le premier pour dire au revoir à sa bien aimée et la seconde pour essayer de retenir son amant. Ils restèrent enlacés pendant une minute symbolique qu’ils auraient voulu figer dans le temps.
« Je te promets que je reviendrais, finit par reprendre Kristoff. Tout ira bien tant qu’Elsa restera à tes côtés, n’est-ce pas ?
- Je le sais, mais toi quand reviendras-tu ?
- Le plus tôt possible. En tout cas dès que j’aurai retrouver une apparence normal : les conseillers seront déjà suffisamment à cran pour qu’en plus il voit leur reine revenir avec une créature étrange en guise de futur époux, tenta le jeune homme pour détendre son amante.
- Dommage, je suis sûr que tu serai parfait au milieu du parterre de crocus du château.» rit la reine autant par nervosité que par cette idée saugrenue qu’elle venait d’imaginer.
Si Yélana avait préféré rejoindre son peuple et laisser la famille seule, Elsa s’approcha d’Anna et après avoir posé une main réconfortante sur son épaule et déclara d’une voix solennelle à l’attention de Kristoff qui finissait de préparer Sven pour leur voyage solitaire :
« Monsieur Bjorgman, bien que vous et ma sœur ne soyez pas encore officiellement unis par les liens du mariage, n’oubliez pas que vous faites déjà partit de notre famille. Et un membre d’une famille royale se doit d’avoir une escorte digne de ce nom n’est-ce pas ?»
D’un geste de la main, le cinquième esprit appela Courant d’Air qui vient tournoyé autour de Kristoff et de Sven. Le regard d’Anna s'empli de reconnaissance pour sa grande sœur et elle la serra contre elle alors qu’Elsa continuait :
« Courant d’Air vous accompagnera et vous protégera jusqu’à ce que vous reveniez sain et sauf auprès de nous. Et avant que vous ne vous ne inquiétiez, rassurez-vous : quand notre grand-père reviendra avec son armée, nous serons prêts cette fois. Nous savons désormais à quoi nous attendre, alors même sans l’esprit de l’air nous serons en mesure de nous défendre.»
Sur ces mots, Anna et Kristoff se séparèrent après un long baiser qui se voulait non pas comme un adieu mais comme une promesse de vite se retrouver. Elsa rassura sa petit sœur alors que cette dernière observait, le cœur serré, le montagnard disparaître entre les arbres de la forêt qui bordait l’étroit sentier, avec Olaf transformé en fruit bleu rangé au fond de son sac et Courant d'Air qui les suivait de près.
Ce n'est que quelques jours après que Kristoff les ait quitté que les murailles d’Arendelle furent finalement en vue. Le chemin avait été beaucoup plus facile à suivre depuis la montagne du nord et tout c’était déroulé sans encombre. Cependant, le comité d’accueil ne fut pas aussi amical que l’on pouvait l’espérer pour le retour de la souveraine. Après tout, la première chose que les soldats en poste avaient put apercevoir au loin, c’était les silhouettes massives et menaçantes des géants de pierre qui se rapprochaient. Préférant éviter au plus vite qu’un combat n’éclate, Anna et Elsa se précipitèrent vers les lourdes portes de la ville, qui s’ouvrirent presque immédiatement à leur arrivé. Elles furent assaillis de questions par les conseillers royaux, terrifiés autant par les esprits que par le nombre de Northuldras amassés au pied de leur mur. Les explications de la menace à venir et la preuve de la bonne foi du peuple du soleil qui avait soigné les soldats arendelliens blessés aurait dû suffire à les convaincre de les aider. Mais cela ne pouvait être aussi simple : la foule commençait à s’amasser, haranguée par les plus virulents opposants à un quelconque rapprochement avec ceux qu’ils considéraient comme des meurtriers.
« Vous osez nous demander d’accueillir parmi nous ceux là même qui ont sur les mains le sang de nos pères, nos fils et nos frères ? commença hargneusement un premier conseiller.
- Ce n’est pas de gaieté de cœur que avons quitter nos foyers, rétorqua Yélana qui c’était mêler à l’affrontement pour défendre son peuple. Et je vous rappelle que nombre d’arendelliens ont aussi ôtés la vie à des Northuldras par le passé.
- C’était uniquement dans le but de se défendre, puisque vous les aviez attaqués ! cracha un citoyen colérique.
- Après que votre bon roi est lâchement assassiné dans le dos notre chef !» railla la cheffe en retour.
Les voix s’élevèrent de plus belle avant qu’Anna et Elsa n’interviennent.
« Il suffit ! tonna le cinquième esprit. Ce sont des réfugiés et non des guerriers, la menace qui les a poussé à fuir de chez eux vous concerne tout autant.
- Vraiment ? C’est peut-être parce que cette fameuse menace les aura suivi jusqu’ici ! s’écria plaintif un second conseiller.
- Et qui nous dit que la menace, ce sont ne sont pas eux ?! vociféra un autre en pointant du doigt d’abord les géants de pierre, puis le Nokk et Bruni.
- Les esprits sont là pour nous protéger de cet ennemi, ils ne vous feront aucun mal, rassura à son tour la reine.
- Et de quelle nature est ce fameux ennemi ? Vous restez bien silencieuses à ce sujet... lança un arendellien dans la foule.
- C’est probablement lié à leur magie ! surenchérit un autre. Qu’ils règlent ce problème tout seul, Arendelle n’a rien à voir avec l’obscurantisme malsain de ces primitifs !»
Ce fut l’insulte de trop. Les jurons reprirent de plus belle leur danse endiablée et la tension grandissante leur fit office de cavalière dans ce bal des représailles. Les poings se serrèrent autour des fusils et des bâtons alors qu’Anna et Elsa tentèrent tant bien que mal de calmer les esprits échauffés. Malheureusement, l’inexpérience d’Anna en tant que reine la rattrapa bien vite alors que le choix d’Elsa de vivre auprès des Northuldras lui coupa tout moyen de convaincre les conseillers et certains habitants, qui ne manquèrent pas l'occasion de l’accuser de traîtrise. Leur voix se perdirent au milieu de cette cacophonie colérique : la passerelle entre les deux peuples étaient sur le point de définitivement se briser sous le flot violent d’une inévitable rivière de sang.
Soudain, au milieu des vociférations qui atteignaient leur paroxysme, une seule personne se décida à franchir la passerelle pour faire cesser les hostilités : une jeune fille en tenue d’Arendelle s’approcha timidement d’un jeune Northuldras, un silence glaçant faisant taire le tumulte alors que tout les regards se tournaient vers elle. Elle se baissa à hauteur du garçon et demanda d’une voix douce :
« Tu n’es jamais venu à Arendelle avant, n’est-ce pas ?
- Non, répondit timidement le petit garçon, je n’ai toujours connu que la Forêt Enchantée à cause du brouillard.
- Oh ! fit-elle en voyant son air peiné et se mordant la lèvre après cette bourde. Désolé, la reine Anna nous a raconté cette histoire, c’est vrai que ça devait être difficile... est-ce que tu voudrais que je te fasse visiter ? Si tu n’as jamais goûté de chocolat, je suis sûr que tu vas adorer !»
La jeune arendelienne tendit une main amicale vers le petit Northuldra, ce dernier s’apprêtant à la suivre après avoir reçu un sourire approbateur de sa mère. Malheureusement lorsque les cœurs des enfants s’ouvrent, la froideur des adultes vient parfois les refermer d’une main de fer qui trop souvent ne veut que les protéger d’une manière trop maladroite, ou trop violente.
« Ophélia, éloignes toi immédiatement ! hurla férocement l’un des conseillers.
- Mais papa... tenta la jeune fille.
- Ne discutes pas mes ordres ! Je t’interdis de parler ou de t’approcher de ce peuple de sauvage sangui...»
Le conseiller fut soudain interrompu par le bruit sec d’une main qui vint violemment rosirent sa joue, lui faisant perdre l’équilibre sous la surprise et l’impact. Tous se turent, stupéfait devant le petit bout de femme qui avait traversé la foule d’un pas ferme pour venir se dresser devant lui et faire cesser son discours.
« Edgar, je t’ai déjà entendu vociférer des choses insensées, mais même ces géants de pierre paraissent miniscules face à l’énormités de tes absurdités !
- Mais Olivia... tenta le conseiller qui était passé du molosse féroce au chiot apeuré.
- Il n’y a pas de mais qui tienne ! coupa t’elle sèchement. Cette fois s’en est trop ! Bon sang depuis que nous sommes mariés c’est sans doute la plus grande honte que tu as pu nous infliger et il va encore falloir que ce soit moi qui te ramènes à la raison ! Au moins quand tu es aussi odieux après avoir bu, je garde l’espoir que tu ne le penses pas vraiment... prends donc exemple sur ta fille, tu retrouveras peut-être l’humanité que tes années de rancunes t’ont fait perdre !»
Cette dernière phrase fut comme une deuxième gifle infligé au conseiller réfractaire qui n’osa pas répondre alors que sa femme alla faire une révérence solennel devant Anna :
« Veuillez excuser la conduite de mon mari votre Majesté, et la mienne par la même occasion, mais je ne pouvais continuer à supporter ses paroles.»
La reine ne répondit pas tout de suite, quelque peu déboussoler par la situation, mais dans le bon sens du terme : tout le voyage durant, elle avait tellement craint la réactions des conseillers qu’elle en avait oublié le reste de son peuple. Un peuple qui dans sa grande majorité était prêt à pardonner malgré le petit nombre d’éternels rancuniers dans leur rang. Et pour la première fois, cette majorité silencieuse faisait entendre sa voix pour faire taire les plus violents opposants à la réconciliation entre leur peuple.
« Vous êtes déjà pardonner, répondit Anna en retrouvant vite son sérieux royale, je voudrais même vous remercier car je crois que sinon c’est ma sœur qui s’en serait chargé. Cependant, vous comprendrez que je doive accomplir mon devoir de reine et vous châtiez en conséquence.»
Pour la première fois, elle prit un air si sérieux que tout le monde commença à s’inquiéter de ce qu’elle allait faire. Sauf pour Elsa qui joua le jeu mais connaissait trop bien sa petite sœur pour ne pas voir qu’elle exagérait et ne fut pas donc surprise quand la reine afficha un grand sourire et déclara malicieusement :
« Vous devrez donc accueillir au sein de votre foyer la famille de ce jeune garçon que votre fille a si gentiment invité. Ils sont tous exténués après ce long voyage et je suis certaine que vous saurez leur offrir un accueil digne de l’hospitalité arendelienne.»
- Cette sanction votre Majesté, je serai ravi de la commencer sur le champs.»
Il n'aura finalement fallu que d'une seule main tendue pour en pousser d'autres à suivre l'exemple : petit à petit de plus en plus d‘arendelliens se détachèrent de la foule pour aller à la rencontre du peuple du soleil afin de les accompagner près d’un bon feu et d’un repas chaud amplement mérité. La froideur mortifère des souvenirs rancuniers commençait enfin à être effacer par la chaleur du partage et de la réconciliation. Pas pour tous évidemment, de nombreux réfractaires refusèrent d’accueillir les Northuldras au sein de leur foyer et partirent avant d’avoir l’occasion d’être raisonné, les conseillers en têtes de cortège. Mais c’était un premier pas encourageant vers une nouvelle amitié entre les deux peuples. Anna et Elsa coordonnaient la foule, accompagnant les familles de ses deux peuples qui se rencontraient comme si c'était la première fois et remerciaient chaleureusement tout ceux qui acceptaient d'aider. Les derniers bougonnements haineux furent vite remplacés par les rires des enfants, trop heureux d’avoir rencontrés de nouveaux camarades de jeu. Si cette première petit troupe haute comme trois pomme s’en allait gaiement explorer les merveilles que la ville avait à leur offrir, un second cortège beaucoup plus sérieux se rendait au château royale pour préparer les défenses du royaume en vu de la bataille à venir contre le Grand Cornu.
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DovLégende du Royaume- Messages : 2756
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 28 
Re: Le Sang de la Forêt
Lun 13 Déc 2021, 21:10
La vache 
après tout ce temps, faudra que je pense à relire les chapitre précédent pour actualiser ce qui s'est passé jusqu'ici. Mais grossièrement, il est question d'une nouvelle menace (le Grand Cornu et des animaux sauvages) pour les northuldras, avec en plus Runeard revenu sous la forme d'une dryade à la tête d'une armée de monstres, Pabbie qui meurt durant un combat et Kristoff qui semble être infecté par le mal... je suis sûr que j'ai manqué plein de truc, mais j'essayerais de me refaire une relecture. 
Donc on commence par un exode des northuldras, avec les esprits, vers Arendelle afin d'y être plus en sécurité. Mais entretemps, Kristoff décide de se séparer du groupe (un Olaf inanimé avec lui) pour retrouver les trolls et espérer qu'ils le guériront. Honnêtement, il fait bien pour protéger ses amis (Anna en particulier) et le royaume. Mais en même, s'il échec il y a, ça risque de tourner très mal pour lui
et surtout pour Anna qui n'accepterait jamais de perdre quelqu’un qu'elle aime 
il y aura au moins Courant d'Air pour l'escorter, mais je doute que ça suffise. On verra bien...
Vient finalement le retour à Arendelle. Et d'ailleurs, il est essentiel de rappeler que certains arendelliens ont toujours mauvaise opinion des northuldras malgré la paix retrouvée
donc pas étonnant qu'ils refusent d'accueillir les northuldras accompagnés des esprits. Mais en même temps, est-ce que les deux sœurs (avec peut-être Mattias ?) on dévoilé la trahison de Runeard aux habitants d'Arendelle ? Parce que si oui, c'est quand même bizarre qu'il y ait encore des gens toujours méfiants envers les northuldras, alors qu'ils n'ont pas attaqué les premiers ? Enfin, trop de questions inutiles !
Venons-en plutôt à la meilleur scène : en dépit des vociférations entre northuldras et arendelliens, une jeune fille arendellienne ose s'approcher d'un garçon northuldra pour briser les hostilités
mais à peine le père de cette fille l'ordonne de s'éloigner que... C-L-A-C une réprimande de la part de sa femme 
rien que ça, j'ai adoré, tout comme la "sanction" qui va avec 
dommage qu'ils y ait toujours des réfractaires, mais rien qu'un pas en avant de la part d'un enfant qui en entraîne d'autre, c'est très bon signe pour la suite 
Mais comme dit avant, reste encore les réfractaires qui pourraient profiter de l'occasion pour se venger malgré la présence des esprits. Sans compter qu'il a encore la menace du Grand Cornu et de Runeard. Et potentiellement de Kristoff...
après tout ce temps, faudra que je pense à relire les chapitre précédent pour actualiser ce qui s'est passé jusqu'ici. Mais grossièrement, il est question d'une nouvelle menace (le Grand Cornu et des animaux sauvages) pour les northuldras, avec en plus Runeard revenu sous la forme d'une dryade à la tête d'une armée de monstres, Pabbie qui meurt durant un combat et Kristoff qui semble être infecté par le mal... je suis sûr que j'ai manqué plein de truc, mais j'essayerais de me refaire une relecture. Donc on commence par un exode des northuldras, avec les esprits, vers Arendelle afin d'y être plus en sécurité. Mais entretemps, Kristoff décide de se séparer du groupe (un Olaf inanimé avec lui) pour retrouver les trolls et espérer qu'ils le guériront. Honnêtement, il fait bien pour protéger ses amis (Anna en particulier) et le royaume. Mais en même, s'il échec il y a, ça risque de tourner très mal pour lui
et surtout pour Anna qui n'accepterait jamais de perdre quelqu’un qu'elle aime il y aura au moins Courant d'Air pour l'escorter, mais je doute que ça suffise. On verra bien...Vient finalement le retour à Arendelle. Et d'ailleurs, il est essentiel de rappeler que certains arendelliens ont toujours mauvaise opinion des northuldras malgré la paix retrouvée
donc pas étonnant qu'ils refusent d'accueillir les northuldras accompagnés des esprits. Mais en même temps, est-ce que les deux sœurs (avec peut-être Mattias ?) on dévoilé la trahison de Runeard aux habitants d'Arendelle ? Parce que si oui, c'est quand même bizarre qu'il y ait encore des gens toujours méfiants envers les northuldras, alors qu'ils n'ont pas attaqué les premiers ? Enfin, trop de questions inutiles !Venons-en plutôt à la meilleur scène : en dépit des vociférations entre northuldras et arendelliens, une jeune fille arendellienne ose s'approcher d'un garçon northuldra pour briser les hostilités
mais à peine le père de cette fille l'ordonne de s'éloigner que... C-L-A-C une réprimande de la part de sa femme rien que ça, j'ai adoré, tout comme la "sanction" qui va avec dommage qu'ils y ait toujours des réfractaires, mais rien qu'un pas en avant de la part d'un enfant qui en entraîne d'autre, c'est très bon signe pour la suite Mais comme dit avant, reste encore les réfractaires qui pourraient profiter de l'occasion pour se venger malgré la présence des esprits. Sans compter qu'il a encore la menace du Grand Cornu et de Runeard. Et potentiellement de Kristoff...
FrantzozeLégende du Royaume- Messages : 3580
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Age : 33
Localisation : Où se trouve Ansa
Re: Le Sang de la Forêt
Jeu 16 Déc 2021, 13:52
Des fois une seule image suffit à résumer un chapitre... Une seule image suffit à tout expliquer... Et quelle claque!
Bon d'accord ici c'est les Northuldra... donc ce sont des gros bouseux mais ils sont pas moches mais... Oh et puis on s'en fiche de ça, c'est justement le message, peu importe la différence!
Mais ce chapitre va même plus loin, car montre clairement la différence de pensée entre un enfant et un adulte.
Les préjugés, la peur de l'autre, la discrimination ... Tout ceci n'est que de l'acquis. De même pour la tolérance d'ailleurs.
Aujourd'hui, c'est tendance de se dire ouvert d'esprit, tolérant, bienveillant envers autrui TOUSSA TOUSSA ... Bien trop souvent d'ailleurs pour avoir une belle photo instagrammable... Parce que faut pas déconner non plus!
Mais ça ce sont nos pensées d'adultes... Hypocrites.
Nous faisons la leçon aux enfants en leur disant qu'il faut être gentil avec les autres... Mais en réalité ce sont eux qui nous donnent cette leçon et ce chapitre le démontre.
Les Arendelliens réfractaires, incapables d'avoir une ouverture d'esprit... Sans doute pas la majorité, en tout cas j'espère ou alors, Anna, Elsa... Bordel changez de royaume!
Et la meilleure réponse... Une enfant, qui ne voit pas un peuple étranger... Non, simplement d'autres humains... Probablement d'autres possibles copains, d'autres possibles gentils... Et c'est très bien de rencontrer de nouvelles personnes.
La pensée de l'adulte et de l'enfant sont magnifiquement dépeintes ici... L'adulte a toujours ce sentiment envers l'etranger "qui est-il? Me veut-il du mal?"
L'enfant lui ne se pose pas ces questions... Il l'accepte c'est tout!
Hélas nous les pervertissons en leur apprenant la peur de l'autre
Là encore quelle leçon.
Habituellement je dis qu'il est réducteur de réduire un chapitre à une scène... Mais ce message ici est absolument tout
Chapeau l'artiste!
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Re: Le Sang de la Forêt
Dim 26 Déc 2021, 22:18
Allez !
Rien qu’avec le titre on peut déjà mettre les lunettes de soleil tellement nous sommes éblouis ! Nous reprenons là où nous nous étions arrêtés au chapitre précédents ! Nos amis Northuldras se sont barrés de la Forêt Enchantée car Papy Ruru est pas jouasse !
Retrouvons donc nos héros en train de marcher dans une illustration à nous exploser nos fessiers tellement c’est encore bien écrit !
On arrive très bien à visualiser qui est devant, qui est derrière ! Quelles tensions sont palpables à cause de la peur d’être rattrapé par l’armée de Ruru…Mais heureusement on pousse tous ensemble un soupir de soulagement en voyant les abords d’Arendelle au même titre que nos personnages !
Franchement chapeau ! C’est toujours super bien écrit !
Donc après cette merveilleuse description et les pensées un peu anxiogènes d’Anna, nous retrouvons un passage digne des meilleurs RPG…
Eh oui ! Que serait une bonne histoire sans avoir de durs choix à faire ?! Alors que le lecteur est au bord du suspense ne voilà-t-il pas que nous avons un adieu déchirant entre nos deux amants officiels préférés ?!
Et là encore ! C’est un sans-faute ! Nous avons tout !
La séparation de Kristoff pour aller vers les trolls…
Le câlin…
Le bisou…
Bref…De quoi à la fois raccorder et déchirer mon petit cœur ! Vraiment…Une très belle scène !
Malheureusement nous n’avons pas le temps de nous attarder car il faut que tout le monde soit sain et sauf. C’est donc après des aurevoirs assez (beaucoup) émouvants que notre peuple Northuldra continue son périple vers Arendelle.
Et que dire à propos de l’arrivée…
Peut-être pourrions-nous trouver une petite illustration ?
Ah c’est plutôt pas mal pour expliquer… En gros nous avons les Arendellien qui veulent butter les réfugiés au lieu de repartir à zéro en tenant compte qu’eux aussi ont souffert de cette guerre qui est révolue…
On sent que la tension est palpable. On comprend que les membres du conseil arendellien ne vaut pas mieux que celui Northuldra et on prie pour que tout ce beau monde s’entende. Vas-y ma bibiche tu vas trouver un chemin d’entente j’en suis sûre ! Ah…ça a pas l’air gagner. La rancœur est aussi violente dans un camp que dans l’autre si bien que nos deux sœurs sont dépassées !
Oui à ce stade ça serait amplement mérité ! Mais voilà-t-il pas qu’un petit être innocent vient tout régler ?!
Comment va-t-elle s’en sortir ?!...Ah…On me dit à l’oreillette que ça risque de finir en allumage de coupoles ?! Non @Ansa du calme…Nous ne sommes pas dans Retour vers le passé 3 XD Voilà donc les enfants qui font connaissances loin d’être aussi idiots que les parents.
Enfin…Aussi idiot que le père pardon…heureusement que sa femme le remet en place en lui collant une bonne baffe alors que la reine Anna passe enfin son jugement !
Une fois de plus notre reine a été la plus juste et la plus merveilleuse possible réussissant à redonner un foyer temporaire à tout le monde pendant que l’armée est prête à défoncer papy Ruru quand il arrivera !
Donc au prochain chapitre c’est ?
Rien qu’avec le titre on peut déjà mettre les lunettes de soleil tellement nous sommes éblouis ! Nous reprenons là où nous nous étions arrêtés au chapitre précédents ! Nos amis Northuldras se sont barrés de la Forêt Enchantée car Papy Ruru est pas jouasse !
Retrouvons donc nos héros en train de marcher dans une illustration à nous exploser nos fessiers tellement c’est encore bien écrit !
On arrive très bien à visualiser qui est devant, qui est derrière ! Quelles tensions sont palpables à cause de la peur d’être rattrapé par l’armée de Ruru…Mais heureusement on pousse tous ensemble un soupir de soulagement en voyant les abords d’Arendelle au même titre que nos personnages !
Franchement chapeau ! C’est toujours super bien écrit !
Donc après cette merveilleuse description et les pensées un peu anxiogènes d’Anna, nous retrouvons un passage digne des meilleurs RPG…
Eh oui ! Que serait une bonne histoire sans avoir de durs choix à faire ?! Alors que le lecteur est au bord du suspense ne voilà-t-il pas que nous avons un adieu déchirant entre nos deux amants officiels préférés ?!
Et là encore ! C’est un sans-faute ! Nous avons tout !
La séparation de Kristoff pour aller vers les trolls…
Le câlin…
Le bisou…
Bref…De quoi à la fois raccorder et déchirer mon petit cœur ! Vraiment…Une très belle scène !
Malheureusement nous n’avons pas le temps de nous attarder car il faut que tout le monde soit sain et sauf. C’est donc après des aurevoirs assez (beaucoup) émouvants que notre peuple Northuldra continue son périple vers Arendelle.
Et que dire à propos de l’arrivée…
Peut-être pourrions-nous trouver une petite illustration ?
Ah c’est plutôt pas mal pour expliquer… En gros nous avons les Arendellien qui veulent butter les réfugiés au lieu de repartir à zéro en tenant compte qu’eux aussi ont souffert de cette guerre qui est révolue…
On sent que la tension est palpable. On comprend que les membres du conseil arendellien ne vaut pas mieux que celui Northuldra et on prie pour que tout ce beau monde s’entende. Vas-y ma bibiche tu vas trouver un chemin d’entente j’en suis sûre ! Ah…ça a pas l’air gagner. La rancœur est aussi violente dans un camp que dans l’autre si bien que nos deux sœurs sont dépassées !
Oui à ce stade ça serait amplement mérité ! Mais voilà-t-il pas qu’un petit être innocent vient tout régler ?!
Comment va-t-elle s’en sortir ?!...Ah…On me dit à l’oreillette que ça risque de finir en allumage de coupoles ?! Non @Ansa du calme…Nous ne sommes pas dans Retour vers le passé 3 XD Voilà donc les enfants qui font connaissances loin d’être aussi idiots que les parents.
Enfin…Aussi idiot que le père pardon…heureusement que sa femme le remet en place en lui collant une bonne baffe alors que la reine Anna passe enfin son jugement !
Lhysender a écrit:« Vous devrez donc accueillir au sein de votre foyer la famille de ce jeune garçon que votre fille a si gentiment invité. Ils sont tous exténués après ce long voyage et je suis certaine que vous saurez leur offrir un accueil digne de l’hospitalité arendelienne.»
Une fois de plus notre reine a été la plus juste et la plus merveilleuse possible réussissant à redonner un foyer temporaire à tout le monde pendant que l’armée est prête à défoncer papy Ruru quand il arrivera !
Donc au prochain chapitre c’est ?
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Re: Le Sang de la Forêt
Ven 04 Mar 2022, 20:57
Chapitre 11 : le verger des émotions
Kristoff n’osait pas regarder en arrière, de peur qu’il ne finisse par rebrousser chemin pour rejoindre Anna. Finalement, ne pas savoir si le convoi était arrivé à Arendelle était peut-être pire que de les avoir accompagné. Et pour couronner le tout, pour une fois que les élucubrations d’Olaf aurait put lui changer les idées, voilà que ce dernier restait silencieux ! Le bonhomme de neige n’avait en effet plus rien dit depuis leur départ. Lui qui devrait être en train de trouver n’importe quel jeu possible ou imaginable pour faire passer le temps, le voilà qui ne disait plus un mot. D'ailleurs, le fruit n'émettait plus qu’une pale lueur et son éclat diminuait de plus en plus, n'arrangeant rien à l'angoisse qui gagnait le montagnard. Et pour couronner le tout, Kristoff avait l’impression de tourner en rond. Un comble pour le jeune homme qui connaissait cette partie du bois comme sa poche, surtout pour rejoindre la plaine des trolls. Il y avait grandi après tout ! À croire que la forêt elle-même refusait qu’il réussisse à accomplir la mission qu’il c’était lui-même confié ! Même Courant d’Air, qui jusque là virevoltait devant lui, semblait avoir perdu tout sens de l’orientation. Malheureusement, Kristoff commençait à perdre toujours plus ses repères en même temps que sa patience au milieu de ce labyrinthe de verdure.
« C'est impossible, cela fait trois fois que je passe devant ce rocher, la plaine des trolls devrait être juste à gauche !» enragea le jeune homme alors qu’une ombre le suivait silencieusement entre les buissons qui bordaient le chemin.
En effet, même si il ne l’avait pas remarqué, une silhouette mystérieuse observait le pauvre égaré depuis l'instant où il avait eu l’impression de se perdre. Si le montagnard n’avait pas remarqué cet espion discret, trop concentré sur la route à suivre, Sven en revanche eu l’œil plus vif. Le renne s’arrêtât brusquement et attira l’attention de son maître sur celui qui les épiait, Kristoff finissant enfin par le remarquer.
« Qui est là ? Montrez-vous !» ordonna le jeune homme d'une voix ferme, alors que Courant d'Air s'engouffra dans les buissons afin d'en déloger leur mystérieux observateur.
L'esprit de l'air revint presque immédiatement au côté du montagnard alors que l’inconnu se présentait au grand jour sans plus de cérémonie. À la grande surprise de l’homme et du renne, c’est un renard au regard malicieux qui apparut devant eux et leur déclara d’une voix amical :
« Et bien et bien, je pensais que vous seriez plus attentif à ce qui vous entoure, monsieur Bjorgman. Heureusement que votre camarde à bois était là pour vous remettre sur le droit chemin. Je vous demande de m’excuser, mais cela faisait longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de m’amuser un peu.»
Kristoff et Sven restèrent bouche bée et s’échangèrent un regard surpris, cherchant mutuellement une réponse qu’aucun des deux n’avait, sous le regard amusé du renard.
« Kristoff, je crois que tu es en train de devenir fou, conclut le montagnard à travers la voix qu’il donnait à son renne.
- Tu as raison mon vieux, répondit Kristoff de son ton habituel, peut-être que l’influence de Runeard m’ait finalement rattrapé ?
- Ne vous inquiétez pas, rassura l'animal en riant, la magie du Grand Cornu n’a aucun pouvoir dans cette partie de la forêt.»
Ces paroles rassurèrent en partie Kristoff, tout en éveillant quelque peu sa curiosité. Après tout, ce renard devait avoir quelque chose à voir avec ce chemin sans fin, sinon la coïncidence serait trop belle. Surtout qu'à force de côtoyer la noblesse du château aux côtés d'Anna, il y a bien une chose que le montagnard savait désormais reconnaitre : l'air sournois des petits malins qui en savent plus qu'ils ne veulent en dire. En tout cas, le renard il semblait connaître Courant d’Air car il avait respectueusement baisser la tête devant lui pour le saluer et l’esprit de l’air avait répondu à sa manière avec la même intention. Se pourrait-il que ce soit un esprit lui aussi ? Cela serait étrange, car aucune des légendes Northuldras qu’Elsa leur avait raconté ne faisaient mention d’un renard doué de parole. Cependant, si Courant d'Air restait aussi calme, cela voulait dire qu'il n'y avait pas de danger, même si cela ne répondait pas aux interrogations du jeune homme :
« Où est-ce que vous voulez en venir ? demanda Kristoff qui préféra tout de même rester méfiant. Et puis surtout qui êtes-vous ? Ou qu’est-ce que vous êtes ? Pardon, j’avoue que je n’ai pas l’habitude de parler avec des renards...
- Je plussoie, répondit l'intéressé d’un air taquin devant l'embarras évident du jeune homme, vous semblez bien plus apte à parler avec les rennes. Je répondrai en route à vos questions durant le voyage car il me semble que le temps est compté pour vos amis, n’est-ce pas ? Suivez-moi.»
A ces mots, le renard se tourna vers les arbres qui s’écartèrent pour laisser apparaître un chemin que le montagnard n’avait jamais découvert jusqu’à présent. Si de la magie n’était pas à l’œuvre, alors il avait définitivement perdu la raison. Il voulut s’y aventurer, mais Sven ne bougea pas. Courant d’Air non plus ne semblait pas vouloir le rejoindre et le renard répondit à sa question avant même qu’il n’ait le temps de la poser :
« Seul certains privilégié peuvent suivre cette route et aujourd’hui, c’est vous l’heureux élu. De toute manière, les esprits d’Ahtohallan n’ont pas le droit de se rendre au Primære, de la même manière que ceux du verger ne peuvent pas aller jusqu’au glacier. Oh et n’oubliez pas votre petit camarade dans votre sacoche, l’autre gardien voudra sans doute l’examiner.»
Si Courant d'Air tournoya comme si il acquiesçai à ce que le renard venait de dire, le montagnard était complètement perdu. Cependant, il n'avait pas d'autres options : après avoir mit pieds à terre et tapoté l’encolure de Sven pour le rassurer, il écarta les branches et s’aventura sur le chemin étroit avant de disparaître dans le feuillage touffu qui se referma derrière lui. Il régnait dans cette partie mystérieuse de la forêt une atmosphère paisible. Tout était calme, mais pas angoissant au point qu’il n’y est plus aucun bruit, au contraire : le chant des oiseaux résonnait dans le feuillage et on pouvait distinguer au loin le douce mélodie d’une rivière glissant dans son lit. Le vent faisait plier les branches dans un léger bruissement tandis que si l'on tendait bien l'oreille, on pouvait même distinguer le pas léger d'un cerfs, ou bien encore la course discrète d'une musaraigne. Tout ces sons se confondaient dans une partition harmonieuse d'une nature intacte de tout Homme.
Tandis qu’il s’enfonçait sur ce sentier dont la destination lui était encore inconnu, Kristoff ne manqua pas de faire tenir au renard sa promesse et commença à le questionner :
« Vous êtes donc bel et bien un esprit ? lança t’il à l’adresse de son guide qui sautillait sans peine devant lui alors que le jeune homme peinait à se frayer un chemin à travers les branches denses.
- En effet, répondit l'animal qui s'assurait de ne pas trop le distancer, mais pas un de ceux d’Ahtohallan comme vous avez dû le comprendre.
- Il y a donc d’autres lieux sacré semblable à la rivière des souvenirs ? Étrange que personne n’en n’ai jamais entendu parlé, au moins chez les Northuldras...
- Disons que nous avons justement tendance à agir à l’inverse de la rivière des souvenirs. Ce n’est en aucun cas un jugement, nous avons simplement nos propres méthodes. C'est pourtant ce qui, au final, nous complète parfaitement.»
Le sentier se faisait de plus en plus large alors que la discussion continuait et le montagnard n’eut bientôt plus à lutter pour se frayer un chemin à travers les branchages. Au moins, la route était facile à suivre : il n’y en avait qu’une seule et elle filait tout droit sans jamais montrer le signe d’un seul embranchement. Cela ne voulait pas non plus dire que cela fut de tout repos, car aussi claire soit la piste, cette longue ligne droite donnait l’impression que le voyage durait depuis une éternité. Surtout que pour ne rien arranger, la lumière du soleil ne pouvait traverser l’épaisse canopée et brouillait encore d’avantage la notion du temps de Kristoff.
« Je commence à croire que ce chemin non plus n’a pas de fin ! commença t’il à s’agacer. Vous me faites encore tourner en rond ?
- Il est vrai que cela peut sembler long, rassura le renard, mais un lieu aussi important ne pourrait être aussi facilement accessibles, n’est-ce pas ?
- C’est vrai que le glacier d’Ahtohallan est en plein milieu de la mer sombre, concéda Kristoff d'un air pensif, et même si Elsa à put s’y rendre, cela n’a pas été sans difficulté.
- Le Nokk n’a pas un caractère facile il faut bien l’avouer, mais le prochain gardien que vous allez rencontrer n’est pas commode non plus. Oh rassurez-vous il n’est pas méchant, juste un peu aigri avec un bon fond qu’il ne veut pas laisser paraître.
- C’est celui qui veut examiner Olaf ? D'ailleurs combien êtes-vous en tout ? D'esprit je veux dire.
- Nous ne sommes que deux et c’est bien suffisant. Vous allez pouvoir vous en rendre compte par vous-même.»
En effet, ils arrivèrent enfin à leur destination. Au bout du sentier apparut une immense clairière parsemé d'arbres fruitiers qui lui donnait des allures de verger, au milieu duquel se dressait un arbre plus grand et majestueux que tout les autres, tel un prêcheur entouré de ses fidèles. Si ce seigneur des forêts lui rappela d’abord l’endroit où le Grand Cornu avait retenu Anna et Olaf, il émanait un tel calme et une telle sérénité de ce lieu que son esprit s’apaisa sans peine. Le jeune homme s’avança dans cette cathédrale verte aux piliers d’écorce et à la voûte émeraude, observant avec attention les fruits qui pendaient aux branches de ces étranges arbres fruitiers, fruits d'ailleurs étrangement semblable en apparence à Olaf en ce moment. La différence était qu'il y en avait de nombreuses couleurs différentes et la lumière du soleil qui les traversaient projetaient au sol des lueurs tantôt rouge ou verte, bleu, mauve ou encore doré, à la manière des vitraux sur le sol d’une église.
Kristoff était tellement absorbé par la beauté du lieu qu’il n’entendit pas son gardien s'approcher et lui déclarer d’une voix grave et bourru :
« Vous voilà enfin monsieur Bjorgman. Bien dépêchons-nous, je dois m’occuper du verger et je n’ai pas toute la journée devant moi.»
Le jeune homme sursauta et se retourna d’un geste vif. Un homme d’âge mûr encapuchonné au cheveux long et bruns lui faisait face, drapé dans une épaisse cape verte semblable à de la mousse dont les motifs plus clair évoquaient des gouttes de rosés.
« C’est une coutume de chez vous de surprendre les gens ?! demanda Kristoff en reprenant son souffle.
- Si la première fois ne vous a rien apprit, ricana le renard, alors nous ne pouvons rien faire pour vous à ce sujet.
- Contrairement à d’autres, rétorqua durement l'autre homme à l'attention de son compère à poils roux, je n’y prends aucun plaisir. Bien, passons rapidement sur les présentations puisque je sais déjà qui vous êtes : je suis le second gardien du Primære.
- Vous n’avez pas de noms vous non plus ? Enfin si vous n’êtes que deux d'habitude, cela doit faciliter les choses...
- Vous trouvez cela étrange ? Les Northuldras appelle bien le cinquième esprit par ce titre, je ne vois pas vraiment en quoi cela serait différent.
- Je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes resté ici, mais ils l’appellent aussi par son vrai nom vous savez.
- Vraiment ? Hum... un peu plus de proximité entre le cinquième esprit et son peuple ne peut pas faire de mal, peut-être que cela évitera les erreurs de la dernière fois.
- Vous avez bien raison, surtout que tout le monde apprécie et puis... attendez un instant quelles erreurs ?!»
Le Gardien ne prêta pas attention à sa question et se contenta de tendre la main d’un geste insistant :
«Maintenant pouvez-vous me laisser examiné le fruit que vous avez amené s’il vous plait ?
- Un instant, pourquoi devrais-je vous faire confiance aussi facilement? Pour le moment vous n’avez montré aucun signe de menace, mais vous m’excuserez après tout ce qu’il m’est arrivé ces derniers jours de rester prudent. Alors pour commencer : où est-ce que je suis exactement ?»
Les deux gardiens échangèrent rapidement un regard, mais le renard ne semblait pas vouloir aider d’avantage son compère, qui finit par maugréer avant de reprendre :
« Vous voici au véritable cœur de la Forêt Enchantée : le Primære. La place de ce lieu n'est jamais la même contrairement à Ahtohallan, on pourrait même dire qu’il en est l’antithèse total sur de très nombreux aspects.
- C’est que m’a expliqué l’autre gardien, mais qu’est-ce qu’il voulait dire par là exactement ?
- Ahtohallan est le sanctuaires des morts, là où les eaux gelées de la rivières des souvenirs immortalisent les souvenirs des défunts pour les rendre éternelles, afin que jamais rien ne meurent vraiment. Un lieu aussi tout aussi immuable que le trépas qui nous attend est inéluctable. Alors qu’ici, vous vous trouvez dans le verger des émotions, aussi changeant que les sentiments humains et dont les fruits sont aussi éphémères que peut l’être l’humeur des vivants. Chacun des arbres que vous voyez ici représente un sentiment, tandis que le plus grand au centre serait l'âme, en quelque sorte. C'est bien la chose que ces deux sanctuaires ont en commun : chacun d'eux apporte sa propre représentation de l'âme, mais toujours sous cette même idée : l'un pour les morts, l'autre les vivants. Pourtant c'est bien leur seul point commun, car même en ce qui concerne les esprits qui les garde ils sont en opposition. Ahtohallan est surveillé par des esprits représentant les éléments essentiels pour créer la vie, alors que le Primære est surveiller par des morts. Ironique n’est-ce pas ?
- Je dois vous avouer que je suis perplexe... comment est-ce possible qu’un tel endroit soit resté caché ? Enfin, personne n’en a jamais évoqué ne serait-ce que l’existence...
- Si cela vous convient, me permettez-vous maintenant de faire mon travail ?»
Toujours un peu réticent mais perdu dans sa rêverie et les questions qui se bousculaient, Kristoff finit par tendre le pauvre Olaf transformé en fruit, que le Gardien s’empressa d’examiner sous toutes les coutures. La main du gardien effleura à peine celle du montagnard quand il le saisit, pourtant son toucher était aussi glacial que si il avait plongé sa main dans les eaux de la mer sombre, relevant la macabre vérité de ce qu’il lui avait expliqué.
«C’est bien ce que je craignais... commenta le gardien sans relever la tête. Monsieur Bjorgman, pouvez-vous me décrire l’attitude du Grand Cornu ?
- Le roi Runeard vous voulez dire ? Il prépare un plan pour détruire Ahtohallan et toute forme de magie, parce qu’il croit que c’est à cause d’elle qu’il y a eu la guerre et tout les malheurs qui ont suivis.
- Ce n'est pas ce que je vous ai demandé, mais je discerne bien l'idée : en d’autres termes, il planifie et résonne comme un être humain ?
- Un être humain complètement fou pour être plus précis.»
Le Gardien hocha la tête alors que son camarade c’était approché, le regard plus dur qu’auparavant :
« Il me semble bien que je t’avais prévenu, n’est-ce pas ? Runeard n’était pas le candidat idéal, son esprit a prit le dessus sur la volonté du Grand Cornu.
- Pour le moment ! Ne commence pas à jouer les "je te l’avais bien dit", tout n’est pas encore scellé. Tant qu’il ne réussit pas à atteindre le glacier, il n’y a rien à craindre. Autrement dit, tant qu’il n’a pas ce fruit, nous n’avons aucune raison de nous alarmer.»
Après avoir finit son inspection, il se contenta de redonner Olaf à Kristoff avec un air satisfait et lui indiqua une pierre moussue dans un coin de la clairière.
« Pas d’inquiétude jeune homme, c'est normal que le fruit perde de son éclat car la transformation en devait pas être totalement achevé. Il faudra d'ailleurs que je comprenne comment Runeard a réussi cet exploit... mais en tout cas votre ami est toujours présent à l'intérieur et dès que le Grand Cornu aura été vaincu tout rentrera dans l’ordre. Il aura beau élaborer tout les plans possibles et imaginables, il ne devrait plus posé de problème sans son atout majeur. Et de toute façon plus le temps passe, moins l'esprit de Runeard aura le dessus sur la vraie nature bestial de l'esprit de la vengeance. Alors asseyez-vous et profitez du calme du Primære, nous saurons bien assez tôt que le Grand Cornu a été vaincu quand vous retrouvez une apparence normale et que le fruit redeviendra un... bonhomme de neige si je ne me trompe pas ?»
- Et c’est tout ? s'étonna Kristoff décontenancé. Vous n’allez pas essayer de rendre à Olaf sa forme normal ? Où de me guérir ?
- D’une part je n’en pas le pouvoir, enfin il me semble bien. Je vous l'ai dis, il n’y a qu’à attendre que le Grand Cornu face son office et qu'il finisse par être vaincu.»
Kriostoff se sentit bouillonné de rage. Avait-il vraiment fait inutilement tout ce chemin ? Tout ces beaux discours sur ce verger des émotions pour qu’on lui demande finalement d’attendre sans rien faire ?! Il en était hors de question !
«Comment pouvez-vous être rester aussi calme ? Des innocents sont peut-être en train de mourir pendant que vous restez les bras croisés !
- Pas la peine de s'énerver, vous avez rempli votre office : j'étais inquiet des agissements inhabituel du Grand Cornu, je suis maintenant rassurez vous pouvez donc vous reposer en attendant que la situation s'arrange d'elle-même. Et de toute manière, c’est le prix à payer pour la paix mon garçon, il restera cependant bien moins lourd à payer que si Northuldras et Arendelliens reprenaient la guerre qu’ils ont commencés il y a toutes ces années.
- En théorie seulement.» rétorqua le renard qui c'était faufiler à coté du montagnard pour soutenir ses propos.
L’agacement du Gardien se porta sur son camarade à poil roux qui avait définitivement perdu son ton taquin pour une voix plus cynique, presque grinçante.
« Tu n’es pas censé être de mon côté ?
- Je suis là pour t’apporter un autre point de vue, nuance. Tu recommences à avoir une foi aveugle en ton héraut de la paix et monsieur Bjorgman n’a pas complètement tort.
- En attendant le résultat est là, n’est-ce pas ? Tu l’as vu de tes propres yeux ! C’est bien grâce à l’attaque de Runeard que Northuldras et Arendelliens ont réellement commencé à se réunir !
- L’intervention des deux sœurs d’Arendelle a tout de même grandement aidé, tu en conviendras. Les esprit de la nature ont sagement choisis leur cinquième esprit, en libérant la Forêt Enchanté elles ont construit la passerelle entre les deux peuples, il suffisait d'attendre que les eux peuples soit prêt à la franchir. Mais toi et la patience c'est une longue histoire après tout...
- Vous avez des nouvelles d’Anna ? intervint Kristoff. Combien de temps c’est-il passé depuis que je suis arrivé ici ? Est-ce que tout le monde est arrivé sain et sauf à Arendelle ?»
Le montagnard venait d’ouvrir une brèche dans sa fureur et le Gardien en profita pour essayer de l’apaiser.
« Le Grand Cornu n’a pas eu le temps de les rattraper. Même si la bataille est imminente, les deux peuples ont réussis à trouver un terrain d’entente et leur défense s’organise au moment où nous parlons.
- Enfin une bonne nouvelle ! s'exclama Kristoff qui retrouvait espoir. Même si on doit pouvoir éviter cette bataille n’est-ce pas ? Après tout vous semblez bien connaître le Grand Cornu, vous devez forcément connaître un moyen de l’arrêter !»
Le Gardien essayait de garder patience, mais il sentait bien que la colère du montagnard reprenait de plus belle. Il allait être difficile de lui faire comprendre que ce n’est pas temps qu’il ne savait pas quoi faire, mais surtout que la meilleure chose à faire était justement de ne pas bouger et d’attendre que la situation se résolve d’elle-même. Encore fallait-il que le jeune homme soit moins borné face à ses explications et qu'il arrête de lui faire répéter la même chose sans essayer de comprendre sa propre position !
« Je ne connais un moyen en effet et c’est le même que je vous ai déjà évoqué : laisser le Grand Cornu accomplir ceux pourquoi il a été créé, autrement dit rétablir la paix et éviter la guerre.
- Mais cela n’a pas de sens ! Comment évitez une guerre en laissant de pauvre gens se faire massacrer ?
- Mon garçon, as-tu seulement été attentif à ce que je t’ai expliqué ? C’est un mal nécessaire pour éviter un nouveau conflit entre ces deux peuples. Les Northuldras ont bâtis tout une légende mystique autour du Grand Cornu, mais il ne restera qu’un prétexte menaçant pour que deux camps autrefois en conflit s’unissent face à un ennemi commun qu’ils n’auraient de toute façon jamais put vaincre seul. Un pacte signé dans le sang versé pour une cause commune, voilà un traité de paix dont on ne saurait renier la puissance symbolique ! Preuve en est, les Northuldras se sont unis et n’ont jamais reprit les armes entre eux depuis. Sans compter l’apparition du cinquième esprit, cela valait le coup d’œil !
- Oh oui, ironisa le renard, il fallait au moins ça pour vaincre le Grand Cornu, sinon il n’y aurait plus eu aucun Northuldras pour le raconter.
- Tu n’as donc pas fini à la fin !»
Le Gardien se retint au dernier moment de lancer sa chaussure sur le renard, qui de toute manière aurait réussi à l’esquiver sans peine. Mais il venait de montrer les limites de son caractères et de l’agacement qui commençait à l’empêcher de réfléchir à ce qu’il disait. Kristoff se saisit de cette opportunité :
«Il y a quelque chose que vous ne m’avez pas expliqué depuis le début : comment pouvez-vous justement en savoir autant sur le Grand Cornu ?
- C’est très simple, expliqua l'homme qui essayait de trouver les mots justes : c’est la magie de ce lieu qui lui as donné naissance...
-... de par son propre fait.» conclut le renard avant de laisser homme essayer d'embobiner Kristoff.
Le regard malicieux de l'animal vers son compère était on ne peut plus explicite : il venait de le piéger pour l'obliger à se mettre dans une position délicate face au montagnard. Si Kristoff ne comprenait pas ce que le renard cherchait avec ses manigances, il ne pouvait pas non plus passer sous silence cette révélation. Il croisa les bras et regarda durement le Gardien qui se retrouvait acculé et fut obligé d'avouer en soupirant :
« C'est la vérité : je suis le créateur du Grand Cornu.» concéda le Gardien qui releva sa sa capuche, permettant à Kristoff de reconnaitre son visage : c'était celui du chef de guerre lâche représenté dans les peintures de l'histoire des Northuldras.
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Re: Le Sang de la Forêt
Sam 05 Mar 2022, 11:42
Allez ! AU chapitre précédent nous avons laissé Kristoff seul…Il est temps maintenant de voir ce qu’il trafique !
Et le moins que l’on puisse dire c’est que notre beau montagnard est perdu. Eh oui « j’ai perdu le nord » tout ça tout ça…Le sens de l’orientation et lui ça fait 15. Et comme toute personne normale lorsqu’elle n’arrive pas à faire quelque chose, la moutarde commence à lui monter au nez !
Y a rien à dire Kristoff est un être humain normal. Et encore il a pas le goss chiant avec lui qui chouine parce qu’il a mal aux pattes et qui demande toutes les cinq secondes « c’est quand qu’on arrive ?! » Ah ? Aurai-je oublié quelqu’un…
Ah oui pardon ! Mea culpa ! Il a Olaf…Enfin on a de la chance, notre bonhomme de neige toujours emprisonné de sa coque ne semble pas d’humeur à casser les bonbons en parlant en s’arrêter.
Bon bah tant pis Krikri tu dois te contenter du silence et de ton sens inné de l’orientation…
-Balade creepy dans une forêt inconnue OUI
-Manque de nourriture et d’eau OUI
-Symptômes secondaires de la folie qui apparaissent OUI
-Arrivée d’une créature qui fait bien flipper sa mère NON
Ah bah c’est un OUI en fait ! Kristoff rencontre donc un renard qui semble être au courant de sa traversée et de son périple en Forêt…Et y a un petit détail quand même qui est loin d’être oubliable…C’est que notre renard semble être tout droit sorti direct de Narnia puisqu’il parle !
Nous avons donc un renard qui parle qui embarque Kristoff vers une destination dont ne sait où…Moi je dis Krikri t’aurais pas dû le suivre ! Si ça se trouve c’est un piège ! Alors OK il a l’air d’être au courant pour Arendelle et la Forêt Enchantée…Mais tout de même ! Quoi ? Courant d’Air semble l’apprécier ?! Bon bah si c’est accepté, suivons donc notre renard.
Voilà donc notre beau montagnard et son renne en train d’arriver dans une partie de la Forêt cachée de tous nommée Primaere.
Donc si on résume bien le Primaere est un endroit qui accueille des esprits et qui complète le concept d’Ahtohallan en s’occupant des émotions. Et c’est un verger car les fruits ont une couleur différente pour chaque émotion…La description du lieu est époustoufflante…
Mais bref. On est autant ébahis par la lecture du lieu que Kristoff donc forcément on n’aperçoit pas tout de suite le gardien qui est au passage pas très aimable. Mec personne t’as forcé à prendre le montagnard sous ton aile si tu dois t’occuper de ton patelin ^^’
Donc pour résumé. Les deux esprits du Primaere ont demandé à Kristoff et Olaf de venir se réfugier avec eux, le temps que Runeard fasse sa tambouille à Ahtohallan et se rende compte qu’il ne gagnera pas… Bon en soi c’est plutôt sympa ! ça évite de se faire buter mais y a quand même quelques micro problèmes
-On peut rien faire pour Olaf faut juste attendre qu’il guérisse du fruit…
Mais ça alors c’est vraiment dommage ! Vous êtes en train de nous dire qu’Olaf n’en réchappera peut-être pas…La larmichette se voit dans mes noeils ! Oui, oui j’avoue je suis vilaine ! Mais bon…Le deuxième problème est quand même plus important…
-On laisse Anna et Elsa se débrouiller dans leur m*rde et y a une chance sur deux qu’elle trépasse face à Papy Ruru…
C’est beau la famille…Pas étonnant que Kristoff il pète un peu un câble face à ces deux glandus…En fait c’est la forêt des connards. Les anciens sont des connards et maintenant ces deux esprits…Enfin surtout l’humain parce que je n’ai rien après ce pauvre renard qui penche plutôt du bord du montagnard.
Krikri plaide donc pour sa chère et tendre et sa sœur mais rien n’y fait. Le gardien veut pas intercepter Ruru cette feignasse !
Et alors le pompon mesdames et messieurs c’est quand on apprend que c’est ce p***** de gardien qui a lui-même crée le grand cornu !
Ouais elle fait un peu mal celle-là. Donc tu crées la connerie massive et tu ne veux rien faire pour l’empêcher de détruire Ahtohallan. Non mais mon pote, je suis désolée, avec toute la meilleure volontée du monde il ne me reste qu’une chose à faire pour toi…
Et le moins que l’on puisse dire c’est que notre beau montagnard est perdu. Eh oui « j’ai perdu le nord » tout ça tout ça…Le sens de l’orientation et lui ça fait 15. Et comme toute personne normale lorsqu’elle n’arrive pas à faire quelque chose, la moutarde commence à lui monter au nez !
Y a rien à dire Kristoff est un être humain normal. Et encore il a pas le goss chiant avec lui qui chouine parce qu’il a mal aux pattes et qui demande toutes les cinq secondes « c’est quand qu’on arrive ?! » Ah ? Aurai-je oublié quelqu’un…
Ah oui pardon ! Mea culpa ! Il a Olaf…Enfin on a de la chance, notre bonhomme de neige toujours emprisonné de sa coque ne semble pas d’humeur à casser les bonbons en parlant en s’arrêter.
Bon bah tant pis Krikri tu dois te contenter du silence et de ton sens inné de l’orientation…
-Balade creepy dans une forêt inconnue OUI
-Manque de nourriture et d’eau OUI
-Symptômes secondaires de la folie qui apparaissent OUI
-Arrivée d’une créature qui fait bien flipper sa mère NON
Lhysender a écrit:« En effet, même si il ne l’avait pas remarqué, une silhouette mystérieuse observait le pauvre égaré depuis l'instant où il avait eu l’impression de se perdre. »
Ah bah c’est un OUI en fait ! Kristoff rencontre donc un renard qui semble être au courant de sa traversée et de son périple en Forêt…Et y a un petit détail quand même qui est loin d’être oubliable…C’est que notre renard semble être tout droit sorti direct de Narnia puisqu’il parle !
Nous avons donc un renard qui parle qui embarque Kristoff vers une destination dont ne sait où…Moi je dis Krikri t’aurais pas dû le suivre ! Si ça se trouve c’est un piège ! Alors OK il a l’air d’être au courant pour Arendelle et la Forêt Enchantée…Mais tout de même ! Quoi ? Courant d’Air semble l’apprécier ?! Bon bah si c’est accepté, suivons donc notre renard.
Voilà donc notre beau montagnard et son renne en train d’arriver dans une partie de la Forêt cachée de tous nommée Primaere.
Donc si on résume bien le Primaere est un endroit qui accueille des esprits et qui complète le concept d’Ahtohallan en s’occupant des émotions. Et c’est un verger car les fruits ont une couleur différente pour chaque émotion…La description du lieu est époustoufflante…
Mais bref. On est autant ébahis par la lecture du lieu que Kristoff donc forcément on n’aperçoit pas tout de suite le gardien qui est au passage pas très aimable. Mec personne t’as forcé à prendre le montagnard sous ton aile si tu dois t’occuper de ton patelin ^^’
Donc pour résumé. Les deux esprits du Primaere ont demandé à Kristoff et Olaf de venir se réfugier avec eux, le temps que Runeard fasse sa tambouille à Ahtohallan et se rende compte qu’il ne gagnera pas… Bon en soi c’est plutôt sympa ! ça évite de se faire buter mais y a quand même quelques micro problèmes
-On peut rien faire pour Olaf faut juste attendre qu’il guérisse du fruit…
Mais ça alors c’est vraiment dommage ! Vous êtes en train de nous dire qu’Olaf n’en réchappera peut-être pas…La larmichette se voit dans mes noeils ! Oui, oui j’avoue je suis vilaine ! Mais bon…Le deuxième problème est quand même plus important…
-On laisse Anna et Elsa se débrouiller dans leur m*rde et y a une chance sur deux qu’elle trépasse face à Papy Ruru…
C’est beau la famille…Pas étonnant que Kristoff il pète un peu un câble face à ces deux glandus…En fait c’est la forêt des connards. Les anciens sont des connards et maintenant ces deux esprits…Enfin surtout l’humain parce que je n’ai rien après ce pauvre renard qui penche plutôt du bord du montagnard.
Krikri plaide donc pour sa chère et tendre et sa sœur mais rien n’y fait. Le gardien veut pas intercepter Ruru cette feignasse !
Et alors le pompon mesdames et messieurs c’est quand on apprend que c’est ce p***** de gardien qui a lui-même crée le grand cornu !
Ouais elle fait un peu mal celle-là. Donc tu crées la connerie massive et tu ne veux rien faire pour l’empêcher de détruire Ahtohallan. Non mais mon pote, je suis désolée, avec toute la meilleure volontée du monde il ne me reste qu’une chose à faire pour toi…
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Re: Le Sang de la Forêt
Sam 05 Mar 2022, 14:09
Pour le coup je vais faire court.
Ce chapitre qui tourne autour de Kristoff et surtout avec un nouveau concept encore inédit et son titre éponyme: Le verger des émotions.
Pour le coup on a un concept original, qui fait suite logique aux espèce de cocons où se retouvent enfermés les pauvres ames piégées par le Cornu.
Sa présentation comme étant l'antithèse d'Ahtohallan, géré par le Cornu qui souhaite supprimer la magie.
Une antithèse des souvenirs des morts, telle une prison des sentiments vivants.
Cela permet une approche totalement différente de la vision déjà bien écumée de la magie d'Ahtohallan. Et cela rend aussi quelque peu contradictoire l'action du Cornu, après tout, il s'agit là encore d'une entitée magique, particulièrement puissante puisqu'elle semble être le némésis d'Ahtohallan... Alors que lui veut supprimer la magie.
Pour le coup ce verger demeure en plein mystère et si Ahtohallan semble être l'allié des frangines, son némésis en revanche n'a aucune affiliaition,. Est-ce qu'il sera un ennemi mortel pour Arendelle ou non, c'est pour l'heure trop tôt pour le dire et il en va de même pour les deux nouveaux personnages rencontrés par Kristoff.
Pour l'heure il est impossible de savoir s'ils sont de futurs alliés, s'ils manipulent Kristoff ou seront clairment des ennemis.
Bref un sacré chapitre qui fait gagner en profondeur et complexité cette narration, le tout avec un concept original.
Bref quelque chose d'appetissant!
Ce chapitre qui tourne autour de Kristoff et surtout avec un nouveau concept encore inédit et son titre éponyme: Le verger des émotions.
Pour le coup on a un concept original, qui fait suite logique aux espèce de cocons où se retouvent enfermés les pauvres ames piégées par le Cornu.
Sa présentation comme étant l'antithèse d'Ahtohallan, géré par le Cornu qui souhaite supprimer la magie.
Une antithèse des souvenirs des morts, telle une prison des sentiments vivants.
Cela permet une approche totalement différente de la vision déjà bien écumée de la magie d'Ahtohallan. Et cela rend aussi quelque peu contradictoire l'action du Cornu, après tout, il s'agit là encore d'une entitée magique, particulièrement puissante puisqu'elle semble être le némésis d'Ahtohallan... Alors que lui veut supprimer la magie.
Pour le coup ce verger demeure en plein mystère et si Ahtohallan semble être l'allié des frangines, son némésis en revanche n'a aucune affiliaition,. Est-ce qu'il sera un ennemi mortel pour Arendelle ou non, c'est pour l'heure trop tôt pour le dire et il en va de même pour les deux nouveaux personnages rencontrés par Kristoff.
Pour l'heure il est impossible de savoir s'ils sont de futurs alliés, s'ils manipulent Kristoff ou seront clairment des ennemis.
Bref un sacré chapitre qui fait gagner en profondeur et complexité cette narration, le tout avec un concept original.
Bref quelque chose d'appetissant!
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- DovLégende du Royaume
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Re: Le Sang de la Forêt
Sam 05 Mar 2022, 21:39
On reprend le fil de notre histoire sur Krisotff, en exil forcé à cause de son état, qui se retrouve confronté à un renard qui parle (qui a dit Antoine de Saint-Exupéry ?). Ce dernier semble bien connaître l'esprit de l'air, à en juger par la leurs saluts mutuels, mais lui-même se dit être un esprit n'ayant rien à voir avec Ahtohallan.
Kristoff se voit donc forcé de le suivre vers une clairière fruitier avec un arbre immense et un vieillard encapuchonné à la cape mousseuse, qui s'avère être le second gardien du Primære, le vrai cœur de la forêt enchantée, ou l'antithèse d'Ahtohallan selon le vieux : si je comprends bien, chaque arbre de ce lieu serait un sentiment humain et l'immense arbre serait l'âme humaine. Le pendant d'Ahtohallan représentant la vie, donc ? Et chacun des deux lieux, en opposition constante, est surveillé par les esprits incarnant la face opposé qu'il représentent de la vie. J'espère que c'est clair parce que ça peut être un peu dur à comprendre.
Mais passé les explications, le vieux doit examiner Olaf, devenu un fruit, on dirait... je crois que j'ai oublié un passage d'un précédent chapitre... et donc, on apprend que Runeard, qui serait en fait possédé par le Grand Cornu, l'aurait finalement dominé. Mais tant qu'il ne possède pas le Olaf en fruit, il n'y aurait rien à craindre. Suffit juste d'attendre que le Grand Cornu reprenne le dessus sur Runeard et qu'il rétablisse la paix dans la forêt. Mais pour cela, il faudra aussi compter sur la réentente entre les arendelliens et les northuldras pour faciliter les choses.
Et de révéler que non seulement le Grand Cornu fut crée par le vieillard, mais que ce dernier s'avère être... le chef de guerre présent sur l'histoire picturale des northuldras.
Alors je suis sûr que j'ai oublié plein de détails dans les précédents chapitres pour pouvoir recoller avec ceux de ce chapitre, mais ça promet toute une résurgence du passé cette histoire. D'autant que c'est pas dit que les deux nouveaux esprits sont de confiances... donc à les surveiller de près.
Kristoff se voit donc forcé de le suivre vers une clairière fruitier avec un arbre immense et un vieillard encapuchonné à la cape mousseuse, qui s'avère être le second gardien du Primære, le vrai cœur de la forêt enchantée, ou l'antithèse d'Ahtohallan selon le vieux : si je comprends bien, chaque arbre de ce lieu serait un sentiment humain et l'immense arbre serait l'âme humaine. Le pendant d'Ahtohallan représentant la vie, donc ? Et chacun des deux lieux, en opposition constante, est surveillé par les esprits incarnant la face opposé qu'il représentent de la vie. J'espère que c'est clair parce que ça peut être un peu dur à comprendre.
Mais passé les explications, le vieux doit examiner Olaf, devenu un fruit, on dirait... je crois que j'ai oublié un passage d'un précédent chapitre... et donc, on apprend que Runeard, qui serait en fait possédé par le Grand Cornu, l'aurait finalement dominé. Mais tant qu'il ne possède pas le Olaf en fruit, il n'y aurait rien à craindre. Suffit juste d'attendre que le Grand Cornu reprenne le dessus sur Runeard et qu'il rétablisse la paix dans la forêt. Mais pour cela, il faudra aussi compter sur la réentente entre les arendelliens et les northuldras pour faciliter les choses.
Et de révéler que non seulement le Grand Cornu fut crée par le vieillard, mais que ce dernier s'avère être... le chef de guerre présent sur l'histoire picturale des northuldras.
Alors je suis sûr que j'ai oublié plein de détails dans les précédents chapitres pour pouvoir recoller avec ceux de ce chapitre, mais ça promet toute une résurgence du passé cette histoire. D'autant que c'est pas dit que les deux nouveaux esprits sont de confiances... donc à les surveiller de près.
FloconnetteLégende du Royaume- Messages : 1185
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Re: Le Sang de la Forêt
Mer 06 Avr 2022, 21:30
Bonjour,
Alors je ne sais pas si cette fiction continue, je suppose que oui car ça ne fait pas si longtemps que le dernier chapitre a été publiée. J'ai essayé de rattrapper mon retard et j'ai bien tout lu mais je crois que j'ai du lire trop vite parce que je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Le pire c'est pas que la narration soit compliquée en soit mais, c'est super bien écrit sauf que parfois, je me suis arrêtée pour prendre un dictionnaire!
J'en ai été très contente, j'avais l'impression par moment de lire de la poésie, ça fait très plaisir de voir un vocabulaire si riche, c'est super bien écrit, il y a mêmes quelques phrases que j'ai relue en boucle parce que je les trouvais magnifiques, mais du coup, ça me faisait un peu perdre le fil.
Donc désolée je n'ai au final pas grand chose à dire sur cette histoire mais je trouve que c'est super original de mettre comme méchant Runaerd mais lui accorder un pouvoir mystique que l'on ne connait pas, je veux dire, les esprits de la nature, ça semblait évident et là on part sur autre chose. D'ailleurs j'ai vu une scène coupée de Frozen 2 où il y a un curieux personnage qui est habillé comme un cerf, je suppose que ça a dû t'inspirer!
J'ai trouvé certains passage absolument sublimes. C'est une belle idée de partir du principe qu'il y a toujours des gens à Arendelle qui détestent les Northuldra et vice versa, ça part donc d'une certaine logique. Je me suis d'ailleurs demandé au moment de l'épilogue si il y avait des gens d'Arendelle qui avaient pu huer le choix de la statue, parce que le ressentiment avec les Northuldra, bah ça peut se comprendre après tout. Et pareil, la réaction de la petite fille qui elle s'en fiche et accepte, c'est magnifique. Pour travailler avec des enfants, je me rends compte aussi que c'est très vrai. Quand je vois des parents qui viennent chercher leurs enfants, ils font la tête quand ils voient que leur fils ou fille est à côté d'un enfant handicapé, mais leur enfant lui ou elle s'en fiche royalement! Ca c'était super bien trouvé!
Alors je ne sais pas si cette fiction continue, je suppose que oui car ça ne fait pas si longtemps que le dernier chapitre a été publiée. J'ai essayé de rattrapper mon retard et j'ai bien tout lu mais je crois que j'ai du lire trop vite parce que je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Le pire c'est pas que la narration soit compliquée en soit mais, c'est super bien écrit sauf que parfois, je me suis arrêtée pour prendre un dictionnaire!
J'en ai été très contente, j'avais l'impression par moment de lire de la poésie, ça fait très plaisir de voir un vocabulaire si riche, c'est super bien écrit, il y a mêmes quelques phrases que j'ai relue en boucle parce que je les trouvais magnifiques, mais du coup, ça me faisait un peu perdre le fil.
Donc désolée je n'ai au final pas grand chose à dire sur cette histoire mais je trouve que c'est super original de mettre comme méchant Runaerd mais lui accorder un pouvoir mystique que l'on ne connait pas, je veux dire, les esprits de la nature, ça semblait évident et là on part sur autre chose. D'ailleurs j'ai vu une scène coupée de Frozen 2 où il y a un curieux personnage qui est habillé comme un cerf, je suppose que ça a dû t'inspirer!
J'ai trouvé certains passage absolument sublimes. C'est une belle idée de partir du principe qu'il y a toujours des gens à Arendelle qui détestent les Northuldra et vice versa, ça part donc d'une certaine logique. Je me suis d'ailleurs demandé au moment de l'épilogue si il y avait des gens d'Arendelle qui avaient pu huer le choix de la statue, parce que le ressentiment avec les Northuldra, bah ça peut se comprendre après tout. Et pareil, la réaction de la petite fille qui elle s'en fiche et accepte, c'est magnifique. Pour travailler avec des enfants, je me rends compte aussi que c'est très vrai. Quand je vois des parents qui viennent chercher leurs enfants, ils font la tête quand ils voient que leur fils ou fille est à côté d'un enfant handicapé, mais leur enfant lui ou elle s'en fiche royalement! Ca c'était super bien trouvé!
- Lhysender
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Re: Le Sang de la Forêt
Dim 10 Avr 2022, 18:18
Merci de ton retour Floconnette !
Je te rassure l'histoire est toujours, je suis surtout très (trop) long à l'écriture, la faute également au style du texte. Je suis d'ailleurs content que ce dernier te plaise, je confirme qu'il est toujours compliqué de trouver un juste équilibre entre style et narration.
En tout cas tu as vu juste pour la scène coupée, c'est en effet une inspiration pour les personnages originaux de l'histoire. De même pour les thématiques abordés, notamment les ressentiments entre les deux peuples, ils me sont venus assez facilement, mais j'avoue que peut-être je les explorerai plus profondément plus tard... en tout cas l'idée de la statue huée lors de l'inauguration, ça me donnes des idées !
Je te rassure l'histoire est toujours, je suis surtout très (trop) long à l'écriture, la faute également au style du texte. Je suis d'ailleurs content que ce dernier te plaise, je confirme qu'il est toujours compliqué de trouver un juste équilibre entre style et narration.
En tout cas tu as vu juste pour la scène coupée, c'est en effet une inspiration pour les personnages originaux de l'histoire. De même pour les thématiques abordés, notamment les ressentiments entre les deux peuples, ils me sont venus assez facilement, mais j'avoue que peut-être je les explorerai plus profondément plus tard... en tout cas l'idée de la statue huée lors de l'inauguration, ça me donnes des idées !
- FrantzozeLégende du Royaume
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Re: Le Sang de la Forêt
Dim 10 Avr 2022, 18:20
en tout cas l'idée de la statue huée lors de l'inauguration, ça me donnes des idées !
Demande des royalties Floconnette!!
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- FloconnetteLégende du Royaume
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Re: Le Sang de la Forêt
Mer 13 Avr 2022, 10:17
Ah bon on peut faire ça?! 
- FloconnetteLégende du Royaume
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Re: Le Sang de la Forêt
Ven 15 Avr 2022, 17:30
Du coup Lhysender je me demandais. La scène coupée, si c'est Runaerd, pourquoi il cherche à protéger Iduna?!
Enfin non, ça peut pas être Runaerd puisque c'est la guerre et qu'il est en train de se battre, du coup c'est qui? C'est une sorte de pouvoir qui se transmet de personnes en personnes?!
Enfin non, ça peut pas être Runaerd puisque c'est la guerre et qu'il est en train de se battre, du coup c'est qui? C'est une sorte de pouvoir qui se transmet de personnes en personnes?!
Snow Spirit
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Re: Le Sang de la Forêt
Dim 17 Avr 2022, 19:18
J'aime beaucoup ta fanfiction, le style donné est à la fois simple et dénote une certaine élégance malgré quelques fautes, et le caractère des personnages ainsi que les différentes ambiances sont très bien retranscrites.
- FloconnetteLégende du Royaume
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Re: Le Sang de la Forêt
Lun 18 Avr 2022, 17:32
C'est ca je cherchais le mot!
C'est élégant
Merci Snow! Dommage que tu veuilles rester seul je te veux dans mon équipe pour trouver mes mots!
C'est élégant
Merci Snow! Dommage que tu veuilles rester seul je te veux dans mon équipe pour trouver mes mots!
- Lhysender
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Localisation : Quelque part entre la raison et la folie
Re: Le Sang de la Forêt
Lun 18 Avr 2022, 21:31
@Floconnette mes excuses quand tu parlais de l'inspiration de la scène coupée, je pensais que tu faisais allusion aux personnages du dernier chapitre. De fait pour répondre à ta question, cette scène a en effet été une source d'inspiration, mais pas pour Runeard.
Dans son cas, ce sont d'autres influences qui m'ont servis.
Bah oui ce serais pas drôle sinon, faut bien que j'ajoute à ma liste de cliché geek l'univers de Warhammer
@SnowSpirit merci beaucoup !
Malheureusement pour les fautes, même après plusieurs relectures il y en as toujours qui me passent sous le nez. En tout cas je suis heureux que le style te plaise !
En tout cas merci encore, "élégant" est un terme qui me touche beaucoup quand vous décrivez mon écriture !
Dans son cas, ce sont d'autres influences qui m'ont servis.
Bah oui ce serais pas drôle sinon, faut bien que j'ajoute à ma liste de cliché geek l'univers de Warhammer
@SnowSpirit merci beaucoup !
Malheureusement pour les fautes, même après plusieurs relectures il y en as toujours qui me passent sous le nez. En tout cas je suis heureux que le style te plaise !
En tout cas merci encore, "élégant" est un terme qui me touche beaucoup quand vous décrivez mon écriture !
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- FloconnetteLégende du Royaume
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Re: Le Sang de la Forêt
Dim 01 Mai 2022, 19:34
Je sais pas si ça se fait mais bon tant pis j'ose!
Lhysender j'ai une petite critique!! ... Est-ce que tu comptes écrire plus vite?! Non c'est pas que je veux te presser, c'est juste parce que je veux connaître la suite
Lhysender j'ai une petite critique!! ... Est-ce que tu comptes écrire plus vite?! Non c'est pas que je veux te presser, c'est juste parce que je veux connaître la suite
- Lhysender
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Localisation : Quelque part entre la raison et la folie
Re: Le Sang de la Forêt
Dim 01 Mai 2022, 20:33
Blague mise à part, cette critique est tout à fait recevable, je ne me cache pas que j'ai toujours été très lent. Cependant, sans vouloir non plus totalement me dédouaner, j'ai repris une formation intensive de trois mois pour essayer d'enfin stabiliser ma situation et trouver un emploi, je n'ai donc plus autant de temps qu'avant surtout que je continue de travailler le weekend.
J'en profites donc pour annoncer que le prochain chapitre ne devrait pas arriver d'ici fin mai/ début juin (oui je suis un peu le Bethesda du forum... mon dieu personne ne va comprendre cette référence !). Donc pour l'instant je préfère privilégier ma situation à l'écriture, je reprendrais un rythme normal dès que cela sera stabilisé.
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Re: Le Sang de la Forêt
Dim 01 Mai 2022, 20:48
T"inquiètes Lhys, j'ai compris la référence à Bethesda 
- FloconnetteLégende du Royaume
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Re: Le Sang de la Forêt
Dim 01 Mai 2022, 20:52
Oups! Pardon je voulais pas que ça soit mal pris où t'obliger à te justifier ainsi Mais c'est bien d'avoir une réponse et je comprends parfaitement cette raison!
PS: Quand le gif est apparu, sans rire j'ai sursauté!
Oui je suis une trouillarde!
Mais c'est bien d'avoir une réponse et je comprends parfaitement cette raison!PS: Quand le gif est apparu, sans rire j'ai sursauté!
Oui je suis une trouillarde!- AnsaAdmin
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Re: Le Sang de la Forêt
Dim 01 Mai 2022, 21:46
Et toi @Floconnette c'est quand le chapitre 3 ? Maintenant qu'on en sait plus sur les attributs de Pieter, j'espère que tu l'exploiteras !
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Re: Le Sang de la Forêt
Dim 01 Mai 2022, 21:49
Moi?! Euh...
Zut, je me suis fait piger! Ca m'apprendra à venir demander aux autres ce que je peux pas promettre moi
Bah je suis comme Lhysender, je sais pas. C'est pour ça que je veux pas publier tout de suite
Euh...Zut, je me suis fait piger! Ca m'apprendra à venir demander aux autres ce que je peux pas promettre moi
Bah je suis comme Lhysender, je sais pas. C'est pour ça que je veux pas publier tout de suite
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