- Le Royaume d'Arendelle -
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Dov
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L'héritage de la trahison (redémarrage) - Page 3 Empty Re: L'héritage de la trahison (redémarrage)

Mer 27 Avr 2022, 23:35
Bon, j'ai fini par modifier le chapitre 6.

Deux changements à noter : un paragraphe supplémentaire au tout début et la fin complètement réécrite.

Je vous laisse juger si vous le désirez, en attendant une réécriture complète du chapitre 7. Où pour le coup, il y aura sûrement beaucoup plus de changements.
Frantzoze
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Jeu 28 Avr 2022, 12:29
Tu l'as pas posté?

Fuat tout garder, éditer c'est moins interessant, faut au contraire voir l'évolution je trouve Very Happy

_________________
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Dov
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Jeu 28 Avr 2022, 20:16
Ben hormis la fin, y a pas de gros changements majeurs en fait. Du moins rien qui n'influence sur le déroulé de l'histoire (et encore).

Donc je me disais que c'était peut-être pas utile de tout reposter Neutral
Floconnette
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L'héritage de la trahison (redémarrage) - Page 3 Empty Re: L'héritage de la trahison (redémarrage)

Ven 29 Avr 2022, 14:56
Oh zut, je suis pas sûre de me rendre compte des changements du coup :'(
Dov
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Jeu 26 Mai 2022, 21:53
Spoilers sans contexte

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Dov
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Dim 29 Mai 2022, 20:41
Chapitre 6 : La colère de la forêt


Agnarr ressortait quelque peu déçu du mariage northuldra : malgré la participation des esprits, il s’attendait à quelque chose d’autre. Quelque chose de plus grandiose, d’un peu plus long, impliquant davantage les esprits qu’une simple bénédiction… en fait quelque chose de plus original que ce qu’il savait déjà. De plus, il ne pouvait s’empêcher de songer aux nombreux habitants d’Arendelle qui ne sont pas venus assister à l’évènement, en particulier sa mère. Il y avait les ouvriers restés sur le chantier bien sûr, mais les autres habitants ? Pourquoi son père ne les a pas invités, se disait-il ? Combien se sont sentis déçus ou frustrés de ne pas être présent ? Il s’agit pourtant d’une fête réunissant deux peuples perdus de vue depuis plusieurs années.

Ces déceptions furent cependant vite oubliées par les festivités qui s’ensuivirent. Avec Mattias et plusieurs autres convives, il assistait à une course à dos de renne, tandis que certains soldats contemplaient les esprits ou interagissaient avec eux d’une façon ludique : l’esprit du feu faisait des tracés enflammés en courant et sautillant partout et autour des arendelliens amusés, celui de l’eau s’amusait à faire glisser sur la rivière ceux qui le chevauchait en position debout et ceux de la terre faisaient jongler de grosses pierres puis en faisaient des sculptures à l’effigie de divers animaux de la forêt : loup, lapin, ours, renne…
Mais Malice, se disait-il, où était-il ? Sans doute avec Iduna, mais pour elle aussi il se demandait où elle pourrait-être. Il se rappelait ne pas l’avoir vu durant la rencontre, mais encore moins durant le mariage. Il avait beau porter son regard autour de lui, le plus attentivement possible, elle n’était nulle part. Jouait-elle à cache-cache ou avait-elle oublié de se rendre aux festivités ?

Ses pensées furent vite perturbées par un courant d’air qui fila juste à côté de lui. Le sifflement qui l’accompagnait ne laissait planer aucun doute sur son identité. Mais le jeune prince était un peu dubitatif : Malice ne l’avait-il pas reconnu pour qu’il passe si près de lui sans s’en rendre compte ? Quittant alors les festivités, Agnarr se dépêcha de ne pas perdre la trace de l’esprit en suivant les sillons végétaux laissés sur son passage. Dans un sous-bois isolé, derrière une rangée de bouleaux, il vit Malice en train de faire flotter Iduna dans les airs, toujours à rire des pirouettes et des acrobaties qu’elle s’amusait à effectuer.

Agnarr fut saisi d’une envie irrésistible de les rejoindre, voir Iduna s’envoler de la sorte lui rappela cette sensation de voler qui l’avait manqué depuis sa dernière venue. Mais une pensée le retint de s’exécuter : même s’ils avaient appris à mieux se connaître malgré la distance qui les séparait, il ne savait rien des possibles amours d’Iduna et elle des siens. Ses sentiments vis-à-vis d’elle, c’était une vérité qu’il ne pouvait plus se permettre d’ignorer. Mais il ne pouvait s’empêcher d’imaginer sa réaction si le sujet était abordé. Mais il se rappelait aussi ce qu’elle avait écrit dans la lettre, que le savoir avec elle lui apportait plus de réconfort qu’elle ne pourrait l’imaginer. Cela lui redonna un peu confiance, mais ressentit tout de même une sensation d’embarras à l’idée d’en parler.

De plus, une autre pensée lui revint à l’esprit : « Si tu exprimes ce genre de comportement amicale avec cette indigène, ça ne pourra que déboucher sur de l’amour ». Les paroles de son père résonnaient encore dans sa tête et il ne pouvait plus qu’admettre qu’il avait finalement raison. Et l’idée de le décevoir le mit mal à l’aise, après tous les efforts qu’il avait entrepris pour faire bonne impression auprès de lui. Il savait que cette vérité ne devrait pas être dévoilé de la sorte, mais il ne pouvait pas la garder longtemps pour lui. Même si Iduna était plus jeune que lui et n’appartenait pas à son monde, elle aussi devait comprendre que l’amour était souvent régi par intérêts extérieurs à soi ou par obligations sociales. Ce n’était pas le bon moment pour en parler mais il se disait qu’elle lui en aurait plus voulu s’il le lui avait dit trop tardivement. Elle avait vécu un deuil qui lui pesait, mais elle continuait à se bercer d’idées et d’illusions naïves. Et tôt ou tard, elle aura le cœur brisé en faisant face à la vérité. Et Agnarr le savait, après tout lui aussi avait connu ces moments-là.

Une fois encore, une autre pensée lui vint à l’esprit. Mais celle-ci le terrorisait : s’il continuait à rester fidèle à son père, cela voulait-il dire qu’il y aura un moment où lui et Iduna ne se reverront plus ? Et sur le long terme, finiront-ils par oublier qu’ils étaient amoureux, ou même s’oublier ? Ces questions résonnaient comme un coup de poignard à son cœur car il avait déjà entendu cette vérité, de par sa sœur Emilia : « un jour, tu en rencontreras une autre alors que tu te croiras encore amoureux d’Iduna. Et finalement, tu te rendras compte que tu penses constamment à l’autre ». Cela l’avait mis hors de lui, mais parce qu’il n’assumait pas encore qu’il était amoureux. Maintenant, c’est comme s’il ne pouvait pas l’être.

- Qu’est-ce je dois faire ? Qu’est-ce que je dois lui dire ? Mère, j’aimerais tellement que vous soyez là pour…

Le jeune prince était tellement perdu dans ses pensées qu’il ne vit que trop tard que Malice et Iduna avaient disparu. Mais l’instant d’après, un énorme rugissement effrayant résonna dans l’air paisible des bois. C’était l’un des géants de la terre, bredouilla Agnarr, le sang glacé par ce cri soudain. Il courut se cacher dans un buisson proche en se demandant pourquoi cela venait d’arriver. Mais quelques minutes plus tard, il entendit des cris et des bruits d’armes s’entrechoquant. La curiosité le poussa à sortir de sa cachette et aller voir de quoi il s’agissait. Et ce qu’il vit lui glaça de terreur : armes en mains, les soldats arendelliens combattaient les northuldras. Certains, grièvement blessés, étaient tant bien que mal traînés hors de la bataille par leurs camarades. D’autres essayaient d’évacuer les ouvriers vers des charrettes de transports avant de subir l’assaut de groupes northuldras. Et d’autres agonisaient ou gémissaient de douleur, se tenant l’endroit du corps où ils furent atteints.

Mais Agnarr n’était pas au bout de ses peines : en essayant de rejoindre les charrettes, il aperçut au loin un soldat décapiter un northuldra, un filet de sang giclant hors du cadavre. Un autre soldat se faisait arracher l’œil par un coup de lance le transperçant par derrière. Puis plus loin encore, il vit une femme soldat titubant et tenant quelque chose dans ses mains. Malgré le carnage, le jeune prince se risqua d’approcher pour voir de quoi il s’agissait… avant de constater qu’elle tenait ses tripes. Cette vision d’horreur le fit basculer en arrière, constatant qu’il avait trébuché sur le cadavre d’une northuldra coupé en deux, dont les organes, mis à nu, s’étalaient dans une mare de sang cramoisi.

C’en était trop pour lui : cette bataille inattendu et inexpliqué, couplée à ces boucheries, lui fit tourner de l’œil et lui donnait envie de vomir.

- Mon prince, restez derrière moi !

Agnarr fut rapidement soutenu par Mattias qui arriva à temps pour le protéger.

- Lieutenant Mattias, mais que ce passe-t-il ?!

- Je me pose la même question, prince Agnarr ! Je ne comprends pas pourquoi on se bat sans raison…

Mais avant qu’il n’ait pu finir sa phrase, un northuldra se jeta sur lui, lance en avant. Mattias eut juste le temps d’intercepter le coup avec son bouclier avant d’identifier son assaillant.

- Arvet ?

- Pourquoi, Mattias ?! Pourquoi vous nous avez trahi ?

- A… attends, écoute-moi ! Je te jure que je ne sais pas ce qui s’est passé !

- C’est cela, oui ! Tu vas me faire croire que tu étais le seul à ne pas être au courant de votre trahison, hein ?

- Quoi… ARVET, NON !

Mais les supplications de Mattias n’eurent aucun effet. Guidé par sa rage, Arvet l’attaqua de tous les côtés, sans parvenir à blesser son camarade arendellien. Mais Mattias était toujours sur la défensive, ne cherchant pas à rendre les coups. Plusieurs fois il leva son bouclier pour parer les coups de lance ou de bâton de son ami devenu ennemi, et les seules et rares fois où il utilisait son épée, c’était uniquement comme seconde parade quand son bouclier ne le protégeait que d’un côté quand l’autre était vulnérable.

Bientôt, les deux combattants se trouvaient loin du champ de bataille, entourés par les arbres et se trouvant au bord d’un fleuve.

- Depuis longtemps, nous vous avons fait confiance ! gronda Arvet. Une entente cordiale, divers échanges entre nous, des amitiés forgées et même nos esprits vous ayant protégé aux moments où vous en aviez besoin… et c’est comme ça que vous nous remercier ?! Et durant mon mariage ?!

- Arvet… je ne comprends pas…

Mattias ne voulait pas que cette lutte dure tant qu’il n’aurait pas d’explication, d’autant qu’il commençait à s’essouffler. Il attendit alors qu’Arvet le pointe de son arme, et plutôt que de parer le coup à nouveau, il esquiva l’attaque, laissa tomber ses armes et se saisit à deux mains de celle de son ex-ami.

- Arvet, écoute-moi ! Crois-moi, je ne sais absolument rien de ce qui s’est passé, mais rien au monde ne me fera remettre notre amitié en cause. Maintenant, dis-moi ce qui s’est passé…

Mais il ne savait pas que c’était comme si Arvet n’entendait plus rien de sensé, de raisonnable ou quoi que ce soit d’autre qui puisse le freiner dans sa rage. Ce dernier lui asséna un violent coup de tête, l’envoyant vaciller en arrière.

- Rien au monde, dis-tu ? Nous avons entendu un des esprits de la terre hurler, il a senti que leur lien avec notre chef a été rompu. Cela ne peut vouloir dire qu’une chose : il a été tué. Et par qui, si ce n’est un des tiens, sale bâtard de traître !

- Mais, Arvet… c’est peut-être un animal sauvage qui…

Mais le northuldra ne laissa pas le temps à son ancien ami de finir sa phrase qu’il se jeta sur lui, toujours en pointant son arme. Mattias n’eut que le temps de ramasser son épée et à éviter l’attaque de justesse, mais dans un bref instant d’égarement, son instinct de soldat avait pris le dessus sur celui de la défense. Il dégaina son arme et l’abattit sur Arvet. Ce dernier eut le temps de voir l’attaque arriver et se protégea avec sa lance, mais il se tordit de douleur la seconde d’après : Mattias avait tranché un de ses doigts.

- Arvet… pardonne-moi… ce n’est pas… ce que je voulais faire… c’était… purement…

Le soldat fut pris d’un sentiment de dégout. Sans le vouloir, il avait répondu par une attaque ayant fait couler le sang, et contre son propre ami. Comme paralysé par son geste, il lâcha son arme et prit sa tête entre ses mains, alors qu’Arvet, se remettant de sa blessure, laissa la rage l’envahir jusqu’aux yeux.

- Mattias ! Sois maudit !

Mais alors qu’il commençait à fondre sur son assaillant éperdu, un énorme brasier violet s’alluma sous ses pieds, faisant également sortir Mattias de sa léthargie. Ce dernier ne put que constater impuissant Arvet, touché par l’incendie et hurlant de douleur, se roulant désespérément à terre pour éteindre le feu qui dévorait ses cheveux, avant de finalement se jeter dans le fleuve, pour ne plus jamais en ressortir. Mattias était en larmes et rongé par la culpabilité, il voulait venir en aide à son ami northuldra. Mais l’incendie continuait à faire rage, le forçant à quitter cet endroit et à retrouver Agnarr au plus vite afin de l’escorter à un endroit sûr, priant de toute son âme pour qu’il soit encore vivant.

Mais le jeune prince n’était plus là où il était. Il voulait venir en aide à son protecteur, l’aider à prendre le dessus sans tuer le northuldra, mais la peur et l’effroi de la bataille l’avait figé sur place. Mattias et Arvet avaient déjà disparu de son champ de vision quand il revint à lui et son attention fut bientôt reporté vers son père, cerné avec d’autres soldats par des northuldras et acculés au bord d’une falaise. Malgré cela, ils firent de leur mieux pour repousser les assauts, jusqu’à ce que Runeard se retrouva seul face à un northuldra. Les deux combattants rendirent chacun les coups de l’autre jusqu’à ce que le northuldra parvint à parer un coup de taille. Le roi le poussa de toute ces forces vers la falaise, mais le northuldra baissa volontairement sa garde pour laisser le roi se précipiter dans le vide, emporté par son élan imprévu. Mais le northuldra ne parvint pas à esquiver le geste à temps et fut entraîné avec lui dans sa chute.

Agnarr avait assisté à toute la scène, impuissant et désemparé.

- PÈRE !!!

Mais il n’eut pas le temps de pleurer sa mort qu’un grondement sourd perturba la bataille. Un incendie couleur mauve créa un mur de flammes, faisant fuir les deux camps se trouvant trop près. Les flammes se répandirent bientôt sur les arbres, brûlant leurs feuilles et faisant tomber les branches les plus fragiles à terre, répandant davantage l’incendie. Plus loin encore, de grosses vagues sortirent violemment des lacs et des rivières alentours, submergeant les malheureux qui n’eurent pas le temps de réaliser ce qui leur arrivait. Puis soudain, le vent se mit à souffler extrêmement fort, obligeant ceux qui y étaient exposé à se voiler le visage, au risque de se faire attaquer.

Agnarr ne savait pas quoi faire : les horreurs sanglantes auquel il avait assisté, la mort de son père, les éléments se déchainant au cœur de la bataille… il ne savait plus où il en était, et encore moins ce qu’il devait faire. Fuir ou se cacher ? Et où dans les deux cas ? Ou alors retrouver Mattias, mais était-il toujours vivant ? Et où était Iduna ? Était-elle sauve ? Le jeune prince était tellement confus qu’il ne vit que trop tard un énorme rocher foncer sur lui. Mais sans doute aidé par le vent, il fut miraculeusement épargné, mais la chute du projectile créa une onde de choc le projetant violemment en arrière, l’envoyant se cogner la tête à un autre rocher.

Le jeune prince sentait tous ses membres s’engourdir, il n’arrivait plus à bouger ne serait-ce qu’un doigt. Sa vision se flouta et eu à peine le temps de voir un des incendies s’éteindre subitement. Le vent s’adoucissant fut la dernière chose qu’il sentit avant de perdre connaissance.


**********


- Moins haut, Malice ! Moins haut !

Durant toute la matinée, l’impatience d’Iduna de revoir Agnarr au mariage de sa tante n’avait cessé de grandir. Mais de cette impatience découla l’ennui de ne rien faire d’autre que d’attendre, encore et encore. C’est finalement l’intervention de Malice qui lui donna envie de s’amuser avec lui comme à l’accoutumée, cette fois-ci pour tromper l’ennui en attendant l’arrivée d’Arendelle. Mais bien vite, les quelques minutes d’amusements se rallongèrent de telle sorte qu’Iduna ne vit pas le temps défiler, trop occupée à goûter à cette sensation toujours aussi efficace et insatiable de voler, à seulement quelques centimètres du sol.

Les festivités ne se déroulaient pas loin, et en entendant cela, Iduna revint vite à la raison.

- Par Ahtohallan ! Ils viennent d’arriver ? Vite Malice, il faut qu’on…

Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle entendit un des géants de la terre pousser un cri assourdissant, faisant trembler les arbres et tomber quelques-unes de leurs feuilles. Iduna en fut d’autant plus effrayée que Malice commençait à s’agiter de façon inquiétante tout en s’éloignant soudainement des festivités. Son souffle devenait de plus en plus fort, soulevant Iduna plus haut que d’habitude, et il poussait des sifflements graves.

- Malice ! Mais qu’est-ce que tu fais ? Redescends-moi tout de suite !

Mais cette fois, Malice semblait ne pas écouter son amie. Au contraire, non seulement il ne cessait de la soulever de plus en plus haut, mais son sifflement s’aggrava encore plus. C’était la première fois que la jeune northuldra entendaient son amie esprit se comporter et siffler de cette façon. Il semblait ne pas vouloir relâcher son amie, la retenant toujours dans ses courants.

- Mais tu vas arrêter, oui ? Qu’est-ce qui te prends tout d’un coup ? C’est juste un des géants qui a hurlé, pas besoin d’avoir plus peur que ça… Malice !

Iduna avait beau hurler et se débattre de toute ses forces, l’esprit du vent n’y prêta toujours pas la moindre attention. Comme elle le pensait, il avait peut-être pris peur à cause du cri du géant. Mais plus que de la peur, elle sentait plutôt de la colère, qui redoublait d’intensité. Elle tendit alors longuement la main et parvint à s’agripper à une branche d’arbre, se libérant de l’emprise de Malice. Elle s’apprêtait à le raisonner une fois de plus, mais il continua de s’éloigner, comme s’il ne s’était pas rendu compte qu’elle s’était libéré. Puis soudainement, il changea de direction et se mit à souffler violemment en direction de son amie, faisant tanguer les arbres et arrachant les feuilles par milliers. Tout en se plaquant le dos contre un arbre et restant face au vent, Iduna paniquait : elle n’avait jamais vu Malice se comporter de la sorte. En quoi le cri soudain et brutal du géant pouvait l’énerver plus que l’effrayer ? Et surtout, pourquoi le géant avait hurlé ? Ou alors avaient-ils sentis un danger ? Était-ce des loups venus perturber les festivités ?

Elle attendit que Malice calme sa fureur avant de prendre sa direction tout en enfilant son châle sur ses épaules pour invoquer l’esprit protecteur de son père. Mais sur le chemin, un bruit au-dessus de sa tête attira son attention. En levant les yeux, elle entraperçut une énorme silhouette derrière un épais feuillage. Elle était bien trop grosse pour que ça soit un aigle, en fait plus grosse que celle d’un homme. Cependant, la silhouette ne resta pas en place bien longtemps : elle déploya deux immenses ailes et s’envola au loin, laissant voir l’arrière d’une tête carrée et deux aigrettes surplombant son crâne. Iduna était horrifiée : ce qu’elle prenait pour un oiseau plus gros que la normal ressemblait fortement à Hoksaka, la sorcière-hibou souveraine de la canopée, dont son existence mythique n’était destinée qu’à effrayer les enfants. Elle existe donc, pensa Iduna tremblante. Était-ce elle qui fut à l’origine du comportement étrange de Malice ? Et du cri du géant ? Pour quelles intentions ? Toutes ces interrogations inquiétèrent fortement Iduna, serrant davantage son châle contre elle.

- Iduna… tu es vivante…

La voix de Yelena fit sortir la jeune northuldra de ses pensées. Mais c’était une Yelena épuisée, essoufflée… et blessée à la hanche, laissant voir des sillons de sangs en sortir. De plus, elle tenait une lance à la pointe ensanglantée.

- Tatie ! Que… que s’est-il passé… ?

Depuis qu’elle a assisté à la mort de son père, la simple vue de sang mettait Iduna très mal à l’aise. Mais même s’il elle refusait de s’y approcher, elle ne pouvait pas laisser sa tante chanceler dans cet état. Lentement, elle l’aida à se coucher contre un arbre.

- Sauve… sauve-toi, s’essouffla Yelena. Cache toi… cet endroit n’est plus sûr…

- Mais pourquoi ? Qui t’a fait ça ?

- Derrière toi… !

Un soldat d’Arendelle avait suivi la trace de Yelena. Épée à la main, ses yeux dégageant un air enragé tombèrent sur Iduna, tentant vainement de protéger Yelena. Il se jeta sur la jeune northuldra en poussant un cri de rage, mais par réflexe, cette dernière se saisit de l’arme de sa tante et la pointa en avant tout en fermant les yeux. L’instant d’après, un râle d’agonie résonna à ses oreilles et, ouvrant les yeux, elle vit son assaillant empalé sur son arme, déversant des filets de sang par la bouche avant de tomber à terre pour ne plus jamais s’en relever. Ce tableau provoqua des flashs chez la jeune northuldra, qui en restait pétrifiée de terreur en constatant sa vision s’altérer : en lieu et place du cadavre du soldat se trouvait celui de son père, baignant dans une mare de sang écarlate, le torse arraché et les entrailles étalés autour de lui. Cette vision l’empêcha de prononcer le moindre mot et d’effectuer le moindre geste, elle ne pouvait que se revoir en train de blesser son propre père, provoquant ensuite sa mort. Et cette fois, son châle ne l’aidait pas à se sentir mieux.

- Iduna… qu’est-ce que… qu’est-ce que tu fais… ?

Ce fut finalement la voix de sa tante, essayant difficilement d’outrepasser sa blessure, qui la ramena à elle.

- Tatie… qu’est-ce que… j’ai fait… je ne…

- Tu as fait ce qu’il fallait faire, Iduna… mais ce n’est pas le moment…

Mais Yelena n’arrivait plus à parler comme il faut tant sa blessure lui faisait mal et l’obligeait à s’allonger de nouveau. A nouveau Iduna se dépêcha de l’aider.

- Tatie… par Ahtohallan, que s’est-il passé ?

- Je ne sais pas… on a entendu le géant crier… comme s’il avait mal… et puis, des northuldras ont commencé à attaquer les arendelliens, et les esprits…

Mais la douleur empêchait Yelena de poursuivre, le visage déformé par la douleur et la souffrance de sa blessure.

- Des attaques ? Mais pourquoi ? Tu veux que je t’aide à te cacher ?

- Non, laisse-moi… va rejoindre ta maman… elle est en train d’aider à évacuer les enfants loin de la batailles… elle t’attends… près du gros rocher…

- Mais toi ? Je ne peux pas te laisser comme ça !

- Fais ce que je te dis… ! Je vous retrouverais… dès que je m’en serais remis… ah !

Iduna était désespérée : pouvait-elle se permettre d’abandonner sa tante alors qu’elle était dans un état critique ? C’est alors qu’elle eut une idée.

- Ah-Ah-Ah-Ah.

Elle espérait que malgré sa colère, Malice arriverait à l’entendre pour qu’il vienne transporter Yelena. Mais les secondes passèrent, et il ne se montra pas. Angoissée, Iduna réessaya, mais encore en vain. Malice était-il trop en colère pour pouvoir l’entendre ? La jeune northuldra se risqua à réessayer, mais Yelena l’en empêcha en lui couvrant la bouche de sa main.

- Non, ne fais pas ça… il ne t’entendra pas s’il est dans cet état… et puis, tu risques de nous faire repérer…

- Je ne veux pas t’abandonner ! implora Iduna en tenant la main de Yelena. Laisse-moi t’aider !

- Laisse-moi j’ai dit ! Je…

Mais avant qu’elle n’ait pu terminer sa phrase, Yelena fut prise d’une atroce brûlure par sa blessure, la faisant se tordre de douleur avant de se laisser tomber à terre.

- Tatie, non !

Prise de panique, Iduna essaya de la ranimer par tous les moyens, mais rien n’y fit, Yelena restait inconsciente. Des larmes coulèrent alors sur les joues de la jeune northuldra : elle venait de perdre sa tante durant un jour si particulier, celui où elle s’était mariée et celui où arendelliens et northuldras pouvaient consommer leur union par un symbole de paix. Et maintenant, cette union s’en était allé aussi vite qu’elle était venue.

Mais la jeune northuldra ne pût pleurer l’état de sa tante plus longtemps car derrière elle se rapprochait des cris de rages et des entrechoquements. Malgré les avertissements de sa tante, la curiosité poussa Iduna à voir de quoi il en retournait. Et puis l’horrible vérité se dessina sous ses yeux : arendelliens et northuldras se battaient entre eux, au milieu des cadavres sévèrement mutilés, empalé par les armes ou remuant à peine, comme s’ils restaient accrochés à leurs derniers instants. De plus, elle vit les esprits s’agiter de la même manière que l’était Malice, répandant et déchaînant leur élément respectif à tout va, sans distinction entre les deux peuples. C’en était trop pour son jeune esprit, d’autant que la vision de son père mort tué par elle demeurait encore intact dans ses yeux. Rapidement, elle tourna de l’œil avant de perdre pied et de laisser son corps tomber de lui-même. Mais soudain, elle sentit que quelque chose l’attrapa au dernier moment.

- Iduna ! Les esprits soient loués !

La jeune northuldra reconnut immédiatement la voix de sa mère, et cela lui suffit à reprendre conscience. Mais comme Yelena, elle la vit arme à la main et tout aussi tâchée de sang.

- Ma… maman ! Que se passe-t-il ? Pourquoi les esprits… et les northuldras…

- Je n’ai pas le temps de t’expliquer, ma chérie ! Va rejoindre Dàrmu, il protège les enfants près du gros rocher.

- Non ! protesta Iduna en tirant la manche de sa mère. Pas sans toi, maman !

- Fais ce que je te dis ! rétorqua Norà avec colère ! Je dois retrouver Arvet et Yelena, mais je vous rejoindrais ensuite ! C’est promis, ma chérie.

- Mais, maman…

Iduna était en pleurs : non seulement elle ne voulait pas que sa mère connaisse le même sort que sa tante, mais en plus elle n’arrivait pas à trouver les mots pour le lui dire tellement l’émotion et l’urgence de la situation la tiraillait.

- Je t’en prie, ma chérie ! supplia Norà à voix haute. Ce n’est pas le moment de…

Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une femme soldat se jeta sur elle, hurlant et brandissant son épée au-dessus de sa tête. Norà eut à peine le temps d’éviter l’attaque de justesse alors qu’elle repoussait sa fille au loin.

- Va-t’en, Iduna ! Ne te retourne pas !

La jeune northuldra se refusait à abandonner sa mère, mais elle dut rapidement se rendre à l’évidence qu’elle n’avait plus d’autre choix que de lui obéir si elle voulait avoir une chance de se sortir de cette situation trop dangereuse pour elle. Elle se pressa de s’exécuter, mais non sans verser de nouvelles larmes à l’idée de la perdre.

Après un court instant, Iduna était en vue du gros rochjer, mais c’était trop tard : il n’y avait plus âme qui vive aux alentours, seulement une petite poignée de cadavres éparses d’arendelliens, laissant témoigner d’un combat destiné à protéger les enfants natifs. Mais Iduna avait beau regarder partout autour d’elle et même au-dessus de sa tête, il n’y avait plus aucune trace d’eux, ne serait-ce le corps de l’un d’eux. Peut-être ont-ils été mis en sureté quelque part, se disait-elle, mais où ? Ils étaient partis sans même l’attendre ! Elle n’avait plus nulle part où aller, sinon retourner auprès de sa mère, mais si elle était morte durant le combat ? Et si le soldat s’était lancé à sa poursuite ?

Tout à coup, un arbre juste derrière elle prit soudainement feu. Rongé par la frayeur, Iduna ne put rien faire d’autre que de se cacher derrière un buisson, serrant son châle contre elle et priant de toute son âme que le feu ne se propage pas jusqu’à elle, ou qu’aucun soldat ne passe par ici et ne la voie. Des larmes continuaient à embuer sa vue, elle n’en pouvait plus de vivre un pareil évènement. La guerre contre son peuple, les esprits en colère…

- Je suis en train de rêver… je suis en plein cauchemar ! Par Ahtohallan, que ça s’arrête ! Laissez-moi me réveiller…

Mais sa détresse redoubla d’intensité quand elle aperçut, non loin d’ici, le corps inerte et allongé d’Agnarr contre un rocher.

- Agnarr ! Non…

Sans considérer le risque de se faire voir, elle se précipita vers lui, son cœur battant fortement la chamade, releva légèrement sa tête et tendit son oreille contre son torse. Ce furent parmi les secondes les plus longues et les plus angoissantes de sa vie, mais elle soupira de bonheur en entendant son cœur continuer à battre. Mais elle sentit quelque chose coulant sur sa main retenant la tête de son ami. En la retirant, elle vit avec horreur que c’était du sang. Elle lâcha un cri apeuré avant de frotter nerveusement sa main sur le rocher, comme si le simple fait d’avoir touché le liquide rouge lui brûlait la peau.

Le carnage de la bataille commençait à se rapprocher d’elle. Iduna ne pouvait pas rester là sans rien faire, son ami étant évanoui et un soldat arendellien pouvant remarquer sa présence. Mais elle se rappela qu’elle n’avait plus nulle part où se mettre en sécurité, et les choses n’en serait que plus compliqué si elle devait porter le corps de son ami. Il ne lui restait plus qu’une seule solution.

- Ah-Ah-Ah-Ah.

Elle attendit de longues secondes, espérant que Malice l’ait entendu pour qu’il vienne l’aider. Mais plus elle attendait, plus Malice tarda à se montrer et plus la bataille se rapprochait de plus en plus. Angoissée, la jeune northuldra se risqua à réessayer, cette fois en appelant plus fort et plus distinctement.

- Ah-Ah-Ah-Ah !

Et ce n’est qu’après de longues secondes toutes aussi angoissantes que l’esprit se montra enfin, sans montrer une once de colère.

- Malice ! Pourquoi les arendelliens nous attaquent ? Et pourquoi toi et les autres esprits êtes en colère ? C’est à cause de la bataille ?

Mais Malice avait beau s’agiter et créer des formes feuillues pour se faire comprendre, Iduna ne sut si c’était elle qui ne comprenait pas ou si c’était la panique qui l’empêchait de comprendre. Mais le temps jouait contre elle.

- Laisse tomber, Malice ! Aide-moi à porter Agnarr à un endroit sûr, où personne ne nous verra ! Et sans qu’on nous voie !

Malice s’exécuta et souleva les deux enfants jusqu’aux branches d’un arbre proche, qui fut épargné par l’esprit du feu. D’arbres en arbres, de branches en branches, il s’appliqua à vite parvenir à son but, mais la tâche n’était pas facile car il ne cessait de s’agiter nerveusement, ralentissant considérablement la marche à suivre, au grand désespoir de la jeune northuldra, qui tenait fermement Agnarr contre lui tout en se forçant à ignorer sa blessure sanguinolente, mais non sans mal.

Mais pendant le trajet, elle sentit quelque chose de froid dans le creux de sa main. En y jetant un œil, elle y vit une broche en forme de rose bleue, tombée de la poche d’Agnarr.

- Pourquoi il portait ça ? se disait-elle en le tenant fermement dans son poing pour ne pas le faire tomber. Est-ce qu’il voulait… me l’offrir ?

Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir davantage qu’elle se sentit descendre. Malice se dirigeait vers une charrette attelée et s’appliqua d’y déposer les deux enfants en douceur. Puis il souleva une couverture qui s’y trouvait et recouvrit la jeune northuldra avec.

- Merci, chuchota-t-elle.

Mais avant qu’elle puisse lui dire de rester, son ami esprit s’en alla brusquement, la colère l’ayant à nouveau envahi. Iduna partagea sa couverture avec Agnarr et lui pris la main, espérant qu’il se réveille. Toujours sous le choc de ce qu’elle venait de voir, elle caressa son châle pour retrouver son calme, mais rien n’y fit. Une fois encore, ses yeux libérèrent de grosses larmes ruisselant sur ses joues.

- Oh Agnarr… que t’est-il arrivé ? Comment on en est arrivé là ?

- Vite, allons-nous-en !

La jeune northuldra n’eut pas le temps de ruminer son chagrin qu’elle entendit une grosse voix d’homme tout près d’elle, de même qu’elle entendit quelqu’un d’autre prendre place sur le devant de la charrette et qu’elle vit, à travers la couverture, trois silhouettes prendre place juste en face d’elle et d’Agnarr. L’instant d’après, elle sentit la charrette en train de bouger puis de rouler à vive allure. En tournant les yeux, elle vit le symbole d’Arendelle brodé tout autour de la couverture. Iduna s’en mordit les lèvres pour ne pas hurler face à l’effrayante vérité qu’elle était en train de vivre : c’était des soldats d’Arendelle. Elle s’efforça de rester totalement immobile et de respirer le plus silencieusement possible, tout en essayant d’encaisser les chocs dû à la vitesse et serrant la main d’Agnarr de plus en plus fort.

Ce n’est qu’après de longues minutes angoissantes qu’Iduna sentit la charrette s’arrêter progressivement, puis d’entendre les soldats en descendre.

- Pfiou, on l’a échappé belle !

- Maudits soient ces northuldras ! On leur offre un splendide barrage en signe d’amitié et voilà comment ils nous remercient !

- Mais pourquoi, nom d’une pipe ! Pourquoi ils nous ont trahi ?

- Les gars ! Je crois qu’il y a quelqu’un sous cette couverture !

Iduna resta pétrifiée de terreur en entendant les pas d’un arendellien s’approcher d’elle, puis sentit son sang se glacer quand la couverture fut brutalement retirée. Cinq soldats arendelliens, dont deux femmes, lui faisant face. L’une d’elle tenait une arbalète chargée.

- On a embarqué une northuldra ! fit l’une des femmes. Et une enfant ! Qu’est-ce que tu fais là, traînée ?

- Elle doit savoir pourquoi les siens nous ont attaqué, argua un autre soldat. Parle, petite peste ! Pourquoi vous nous avez trahis ?

Mais Iduna resta muette, toujours pétrifiée par la terreur de s’être fait remarquer par l’ennemi. Du coin de l’œil, elle remarqua qu’ils n’étaient plus dans la forêt, la présence des monolithes gravés servant à délimiter l’entrée de la forêt en témoignait.

- On refuse de se délier la langue, hein ? Je vais te montrer comment on fait.

Mais alors qu’un des soldats levait la main sur la jeune northuldra toujours stoïque, un des soldats l’interpella avec son camarade.

- Sacrebleu ! Regardez !

Le soldat venait de tirer la couverture où se trouvait Agnarr, toujours évanouie et l’arrière de la tête toujours en sang.

- Le prince Agnarr ! Qui lui as fait ça ?

Puis ce fut un long et lourd silence qui s’abattit, les regards des soldats s’étant braqué sur une Iduna toujours effrayée, qui sût dès cet instant qu’on la prenait pour responsable de l’état d’Agnarr.

- Non… ce n’est pas moi, je vous jure…

Mais ne l’entendant pas de cette oreille, un des soldats la saisit violemment par les cheveux et tira son épée de son fourreau. Libéré de sa paralysie psychologique, Iduna se débâtit avec rage, essayant de se libérer de l’emprise forte du soldat.

- Lâchez-moi, je vous en prie !

- Menteuse ! Meurtrière ! Tu vas voir ce qu’il en coûte de s’attaquer à la famille royale !

Le soldat leva son épée afin d’asséner un coup sur le crâne de la pauvre northuldra désormais captive, mais un grondement sourd le fit interrompre son geste : un énorme brasier mauve enflammant la cime des arbres venait subitement de s’éteindre tandis qu’un symbole ressemblant à celui des esprits était brièvement apparu au-dessus des arbres avant de disparaître tout aussi rapidement. L’instant d’après apparut un épais nuage gris au même endroit, enflant de plus en plus, s’abattant sur les arbres les recouvrant entièrement, progressant entre les branches et les buissons et s’arrêtant tout juste aux limites de la forêt.

Iduna et les soldats n’en crurent pas leurs yeux.

- Qu… qu’est-ce qui vient de se passer ? Qu’est-ce… qu’est-ce que c’était que ça ?

Un des soldats se risqua à s’aventurer dans ce brouillard avant d’en être brutalement rejeté. Mais à peine lui et ses camarades se remirent-il de leur surprise qu’un sifflement perçant retentit au-dessus de leur tête. En levant les yeux, Iduna et les soldats constatèrent avec stupeur qu’il s’agissait d’un hibou géant, le même qu’Iduna avait entraperçu dans la forêt.

- Ho… Hoksaka… bégaya-t-elle.

La sorcière dépassait à peine un humain en taille et son envergure masquait entièrement le soleil. Et si son plumage brun et beige lui donnait une allure noble et enjolivante, ses yeux jaune-fauve, son bec pointu et ses serres tranchants le rendait tout aussi menaçant.

- D’où… d’où… d’où sort ce monstre ? bégaya une des deux femme soldat.

- Je m’en occupe !

L’autre femme soldat braqua Hoksaka avec son arbalète, mais les tremblements de panique l’empêchèrent de bien viser. De plus, la sorcière volatile avait perçu la menace et avait commencé à effectuer un piqué vers ses assaillants, renversant l’arbalétrière et faisant fuir les autres soldats au loin. Mais si elle ne semblait pas avoir flairé la présence d’Iduna, il en fut tout autre pour Agnarr, toujours inconscient. Hoksaka le prit entre ses serres et l’emporta à un point éloigné du chaos, sous le regard horrifié de la jeune northuldra. Cette dernière ne se remit que tardivement de son état de choc avant de se lancer à la poursuite d’Hoksaka et de sa proie. Mais elle sentit un énorme choc contre son crâne, floutant progressivement sa vision avant de perdre définitivement connaissance. Les soldats l’avaient rattrapé et l’avaient assommé.

- On en fait quoi de cette northuldra ? fit un des soldats.

- Vous allez voir ! répondit un autre en la portant sur ses épaules. En attendant, allons sauver notre prince !

- Au corps-à-corps ? s’exclama l’arbalétrière. Mais j’ai plus de carreaux !

Mais aucun soldat ne releva sa remarque. Le soldat portant le corps de la jeune northuldra fut bientôt suivi par ses camarades, se dirigeant vers Hoksaka qui venait de mettre pattes à terre. Mais cette fois-ci, elle avait pris forme humaine et était penchée sur le visage du jeune prince, en frottant machinalement son front et en y retirant une étrange goutte brillant d’un bleu argenté. Elle s’empressa de la mettre dans une fiole en bois et de la cacher dans sa manche en entendant derrière elle le bruit des soldats. Puis elle reprit rapidement sa forme de rapace et fit face à ses assaillants en poussant un cri assourdissant, obligeant les soldats à se boucher les oreilles. Mais cela n’impressionna pas celui qui portait Iduna.

- T’as faim, l’emplumée ? Alors goûte plutôt à ça !

Et il lança le corps d’Iduna en direction d’Hoksaka. Mais à la grande surprise des soldats, celle-ci attrapa la jeune captive dans ses serres au moment de s’envoler et s’enfuit au loin, longeant le mur de brume.

- En voilà un rapace obéissant ! fit un soldat étonné. On lui donne quelque chose d’autre à manger et ça le contente. Vous en pensez quoi ?

- J’en pense surtout que c’était un monstre ! répondit un autre. Vous l’avez vu ? Presque aussi grand que nous ! D’où il sortait ?

- Vous pensez que c’était un esprit caché par les northuldras ? répondit encore un autre soldat. Qu’il aurait un rapport cette mystérieuse brume impénétrable ?

- Ca se pourrait. Mais pourquoi cette brume est impénétrable ? Quel genre de magie est-ce là ?

- Et notre prince ! s’exclama l’arbalétrière qui portait le corps de son jeune souverain. Il a une grosse blessure à la tête, mais il respire encore ! Pourquoi ce hibou géant ne l’a pas dévoré ?

Toutes ces questions laissèrent les seuls soldats hors de la forêt dans la plus grande interrogation. Ils se contentèrent de retourner à la charrette et d’essayer de nouvelles tentatives de traverser la brume, mais toujours avec le même résultat. Les soldats finirent par se résigner à abandonner leur traversée et de quitter ce lieu devenu inquiétant. Ils se réjouissaient de savoir que cette brume empêcherait les northuldras et leurs esprits de venir porter la bataille à Arendelle, mais ils étaient aussi désespérés de savoir leurs camarades survivants prisonniers de cette même brume, à la merci de leurs nouveaux ennemis. Pire, ils n’osaient imaginer la réaction des familles de certains d’entre eux en apprenant ce qui c’était passé.

Mais il restait ce hibou géant, s’interrogea un soldat. Allait-il constituer une nouvelle menace pour Arendelle ?
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Lun 30 Mai 2022, 12:21
J'ai lu... C'est la seule que j'ai eu le temps de lire hier soir d'ailleurs. :glurp:

Je sais pas trop comment dire ça donc désolé si c'est cash mais en réalité, c'est moins bon que les autres fois Mad . Je suis désolée mais j'ai vu qu'il y avait quand même pas mal de répétitions et de fautes. Je ne suis pas une pro de l'orthographe loin de la mais du coup, je me dis que si je commence à m'en faire la reflexion, c'est que le texte a probablement besoin d'une relecture :sorry:
Alors attention tout n'est pas mauvais hein. Ce chapitre reprend la bataille entre les Northuldra et les Arendelliens. Dans le film, c'est gentillet, comme s'ils faisaient semblant de se battre, là pour le coup ça ne fait pas semblant, et c'est probablement plus réel que dans ce que dépeint le film. :tronçonneuse: :tronçonneuse:
Par contre, il y a des moments de la bataille que je ne comprends pas par rapport au film. Pourquoi Matthias se montre si clément envers son adversaire? Comment peut-il tenter de le raisonner et vouloir tout lui pardonner alors que dans le film, il est clairement hostile à Yelena "sans doute pour réparer les erreurs de votre peuple!" "lachez les votres! (les armes)" ... D'accord ça n'est pas un sanguinaire et probablement un modéré, mais comment peut il avoir ce discours si de base il ne veut pas imaginer que les Northuldra puissent être responsable de cette bataille? Suspect
Mais le point qui me pose le plus de problème c'est Iduna... Elle est dans l'horreur de la guerre et finit... par tuer accidentellement quelqu'un?!Ca fait le parallèle avec son père c'est sur, mais alors comment peut-elle encore trouver la force de retrouver la raison et d'agir pour fuir et même... vouloir sauver Agnarr en pareille circonstance?! Si à nouveau elle fait couler le sang j'ai du mal à imaginer qu'elle puisse s'en relever. Et surtout accepter de laisser sa mère seule ainsi que sa tante! D'ailleurs je n'imagine pas une mère au milieu de la bataille dire à sa fille de partir seule, non, elle part avec elle ou la confie à un protecteur! L'héritage de la trahison (redémarrage) - Page 3 1566868710
Enfin la fuite, je ne vois pas du tout le rapport avec le canon du film... Les Arendelliens savent donc dès le départ qu'Iduna est là? Comment peut elle alors rentrer dans le royaume sans être mise à mort? En plus là elle est séparée d'Agnarr? Comment peut-il l'accepter auprès de lui directement après, surtout s'il est censé ne pas savoir qui elle est?! D'ailleurs vu ce qu'il se passe ici, on ne sait toujours pas par quel procédé Agnarr va oublier Iduna (mais bon il y aura peut être une explication par la suite pour ça...).
Non là j'ai beaucoup de mal. Je suis désolée de devoir le dire mais je ne comprends pas non plus, l'intérêt de l'oiseau c'est qui c'est quoi pourquoi il est là? Et puis pourquoi se fait-il voir des Arendelliens? Un truc pareil forcément ça se sait! Alors pourquoi Agnarr n'en a pas parlé dans son histoire à ses filles?! confused

J'espère que tout va rentrer dans l'ordre du coup... pale

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Jeu 02 Juin 2022, 19:21
Pour le coup j'attendais plusieurs jours pour tenter un retour mais là... @Floconnette a tout dit je pense.
Elle a très bien fait d'ailleurs de relever le cas Iduna pendant la guerre. Tu as dit vouloir faire attention à juste titre au niveau du canon et utiliser la back story intéressante que tu as crée avec le passé d'Iduna et la mort de son père...
Mais comme dirait Ian Malcolm...
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Iduna est traumatisée par la mort de son père... Normalement voir ne serais ce qu'une seule goutte de sang elle devrait tourner de l'oeil et se faire dessus... Et là tu proposes non seulement de lui faire revivre ce trauma avec l'horreur de la guerre mais pire encore... à nouveau elle tue! Certes c'est encore une fois involontaire mais définitivement tu la détruis psychologiquement!

Pour ce qui est de la bataille. C'est plutot un bon point, bien détaillé, en revanche, je te l'ai dit, essaie peut être de doser. Parfois, expliquer ou suggérer sans montrer est encore plus fort qu'une énumération des horreurs du champ de bataille. Tu peux jouer sur les sens. L'ouie (les râles et les cris, le bruit des armes qui claquent... ), la vue (la prairie maculée de rouge... ), l'odeur (l'odeur acre du sang...)
Bon ça c'est plus pour sublimer une partie assez maîtrisée, mais il faut revoir en priorité les soucis de cohérence encore présents.

Ton personnage du hibou, pareil... Suggère-le sans le montrer pleinement. Il n'en sera que plus inquiétant et tu ne mets pas en péril le canon de l'histoire pour pouvoir l'introduire.
Trouve un protecteur à Iduna...
Et la question est pour l'heure sans réponse mais il faudra en donner une au prochain, par quel miracle, Agnarr a-t-il tout oublié?

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Dim 05 Juin 2022, 23:33
On commence donc par le début du récit d’Agnarr coordonné aux scènes du film…Bon pour l’instant tout va bien. On a notre jeune prince, admiratif de tout ce qui l’entoure…Y compris…Iduna…

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Et là premier changement, tu as enlevé toute la partie où il parlait à Iduna ! Ce qui est une bonne chose puisque dans le film, elle n’y est pas.

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Et le temps que le jeune homme se décide à aller parler à la demoiselle, coincé par les nombreuses questions à propos de ses sentiments qu’il se pose…Bah c’est l’heure de la guerre !

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Et là, ça part en cacahuète comme la première fois. Une description digne de Voltaire dans Candide, des cervelles et des entrailles au sol ! A ne pas lire quand on mange. Bon perso…Je trouve qu’Agnarr a des couilles en acier valérian…Parce que le gars il voit toute la boucherie…Mais il ne dégueule pas. Chapeau ! De même pour Iduna plus tard.
Bon et là, je rejoint les autres pour le premier problème…On rappelle que Mattias dit à Yélana « Sans doute pour réparer les erreurs de votre peuple » Yélana rétorque à Mattias « Mon peuple est innocent, jamais nous ne vous aurions attaquer en premier » ce à quoi Mattias répond « espérons que la vérité triomphe »…

Donc non Mattias n’a pas pu subir un lavage de cerveau entre temps et avoir une certaine rancœur envers les Northuldra comme c’est le cas dans le film et ça ne l’est pas dans ton chapitre…

Après cela tu nous décris bien la fin de la scène jusqu’à ce qu’Agnarr perde connaissance.

Passons donc maintenant à la partie Iduna…

Au début c’est pas mal, on a Malice qui se rebelle y compris contre son amie comme c’est montré dans le film ! Les esprits se déchainent, ils n’ont plus d’empathie envers les Northuldra…Donc là rien à dire…C’est plutôt après que ça se gâte…


Dov a écrit:Un soldat d’Arendelle avait suivi la trace de Yelena. Épée à la main, ses yeux dégageant un air enragé tombèrent sur Iduna, tentant vainement de protéger Yelena. Il se jeta sur la jeune northuldra en poussant un cri de rage, mais par réflexe, cette dernière se saisit de l’arme de sa tante et la pointa en avant tout en fermant les yeux. L’instant d’après, un râle d’agonie résonna à ses oreilles et, ouvrant les yeux, elle vit son assaillant empalé sur son arme, déversant des filets de sang par la bouche avant de tomber à terre pour ne plus jamais s’en relever. Ce tableau provoqua des flashs chez la jeune northuldra, qui en restait pétrifiée de terreur en constatant sa vision s’altérer : en lieu et place du cadavre du soldat se trouvait celui de son père, baignant dans une mare de sang écarlate, le torse arraché et les entrailles étalés autour de lui. Cette vision l’empêcha de prononcer le moindre mot et d’effectuer le moindre geste, elle ne pouvait que se revoir en train de blesser son propre père, provoquant ensuite sa mort. Et cette fois, son châle ne l’aidait pas à se sentir mieux.


Euh…Non…Depuis quand Iduna est-elle une meurtrière ?! Elle a déjà buté son père et toi tu remets ça ?! L'héritage de la trahison (redémarrage) - Page 3 196702029 Mais euh…Sa santé mentale elle a dû en prendre un coup à force non ?!

Bon qu’elle croit en la mort de Yélana…Pourquoi pas ! Après tout nous sommes de son point de vue donc elle ne sait pas forcément qu’elle a survécu….Au passage très joli dernier moment avec Norà qui repart tout de suite au combat.

Euh par contre cette phrase…


Dov a écrit:- Va-t’en, Iduna ! Ne te retourne pas !


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Oulà j’ai quelques souvenirs du Vietnam qui viennent de remonter là… Brrrr

Pardon ! Nous avons donc Iduna qui se rend au rocher et sauve Agnarr comme convenu en l’emmenant dans une carriole Arendellienne ! Et p***** le trajet a pas duré très longtemps…Alors je suppose que tu voulais dire qu’ils se sont un peu éloignés de la scène du crime pour se mettre hors de danger…Mais quand même.

Bon en ouvrant grand les chakras on peut avoir un quiproquo et un interrogatoire des arendellien avec Iduna…Mais cette animosité arrive beaucoup trop tôt…Si ça arrive maintenant, Iduna n’a aucune raison d’aller en Arendelle et d’être totalement anonyme là-bas…ça n’a pas de sens !

Et après cet intermède…ça part en vrille…Encore une fois, ce p***** d’oiseau n’a rien à faire là…Je suis désolée mais si certains Arendelliens le voient, il ne peut pas être mis sous silence par la suite comme c’est le cas dans le film et ce même si Agnarr est inconscient à ce moment-là…

C’est contre le canon du 2. Point. Vire cet oiseau et ton histoire ira mieux !

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