- Le Royaume d'Arendelle -
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Micky93
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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Lun 04 Mai 2015, 19:41
Alors j'ai lu les passages modifiés et je trouve que c'est mieux ainsi qu'avant en effet.
Lhysender
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Lun 04 Mai 2015, 20:36
Et bien dans ce cas, c'est parfait alors Very Happy .


Dernière édition par Lhysender le Mar 05 Mai 2015, 08:10, édité 1 fois

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Lun 04 Mai 2015, 23:27
J'adooore !!! Very Happy Hâte que le chapitre 9 sorte^^
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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Mar 05 Mai 2015, 07:24
Merci Warmlce, heureux que cela te plaise Smile.
Le chapitre 9 arrivera sûrement en fin de semaine, même si  je l'ai déjà bien commencé.

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Jeu 07 Mai 2015, 21:21
Et voici le chapitre 9, l'avant dernier de la partie 1 de cette fanfic !
Bonne lecture   Smile  .


Chapitre 9 : la venue du mal incarné


Le blizzard qui soufflait sur le versant de la montagne du nord emportait une véritable nuée de flocons, tourbillonnant dans l’air. Malgré le nuage blanc ainsi formé, empêchant d’y voir à plus de dix mètre devant soit, une file indienne de chevaux avançait vaillamment, mené par Kristoff dans son traîneau tiré par Sven, et guidé par Elsa installée à l’intérieur. Elle aurait pu arrêter la tempête, mais cela faisait partie du plan : ils étaient ainsi caché aux yeux d’Abaddius, qui devaient rôder alentour par le biais d’un loup ou d’un corbeau dont il aurait pris possession du corps. Derrière le traîneau du montagnard, suivaient Corsam sur un premier cheval, sur un second Grand-père et plusieurs autres trolls, qu’ils étaient allés chercher le plus vite possible, car le temps était compté. Enfin, Jonathan fermait la marche sur un troisième et dernier cheval, prévenant toute attaque surprise en traître par derrière.

La jeune femme remonta le col de l’épais manteau de fourrure  qu’elle avait mis à la place de sa robe bleue. Elle aurait tout le loisir de changer de tenue à sa guise une fois arrivée à l’endroit qui aurait pu, il y a bientôt presque deux mois, devenir sa résidence éternelle, loin de tout contact avec le monde extérieur, sa forteresse de solitude: le palais de glace qu’elle avait construit avec sa magie, lors cette terrible nuit de son couronnement, après c’être enfuit du château. Et aujourd’hui encore, il restait accroché au sommet de la montagne du nord, tel un joyau de cristal scintillant et changent de couleur au gré du moment de la journée : tantôt orangé lorsque les premières lueurs de l’aube venaient s’y frapper, tantôt rouge lorsque les derniers rayons du soleil allaient s’éteindre derrière les cimes escarpées.

Elsa donna quelques instructions à Kristoff sur le chemin qu'ils devaient emprunter, mais il se souvenait encore à peu près de la direction à prendre. Il faut dire qu’il avait grandi dans ces montagnes, il les connaissait comme sa poche. Il lui conseilla d’ailleurs de se reposer un peu, du fait qu’ils n’arriveraient pas avant plusieurs heures, ce qu’elle fit sans hésiter. Elle se blottit dans les fourrures entassées à l’arrière du traîneau, et elle commença à se remémorer chaque détails du plan qui avait été élaboré plusieurs jours auparavant.  

Elle se souvint de la douce chaleur du feu du feu dans la cheminé, des mines concentrées de chacun devant une carte d’Arendelle, essayant de trouver une solution face à la menace implacable d’Abaddius. Elle se rappela Anna qui c’était assoupie sur un fauteuil en cette heure tardive, et Kristoff qui avait délicatement posé une couverture pour éviter qu’elle n’attrape froid.  Et puis la voix de Calridor, qui avait rompue le silence paisible qui c’était installé :
« Nous ne pouvons-nous permettre d’attendre en pleine ville, je ne pense pas qu’Abaddius sera aussi clément que Guzbad, il n’hésitera pas à réduire en miette chaque maison, éliminer chaque villageois, et commettre je ne sais quelles autres atrocités dont il a le secret afin d’atteindre son but.  Il nous faudrait un endroit isolé, où nous serions assurés qu’il n’y aurait pas de victimes innocentes.
C’est elle qui avait alors proposé :
— Le palais de glace que j’ai construit pourrait convenir ?
— C’est une excellente idée ! avait déclaré Grand-père.
— Et Abaddius s’y rendra directement, sans passer par la ville ? avait rétorqué Calridor.
— Seulement si Elsa s’y trouve…elle est comme un phare dans l’obscurité pour lui, sa magie l’attire comme un insecte sur une lumière étincelante, expliqua Corsam.
Elle avait sourie devant ce compliment fait par inadvertance, et la vue du vieil rougissant sous sa barbe blanche en s’en rendant compte l’avait fait rire. Jonathan observait toujours à travers la fenêtre, guettant le moindre signe suspect. En entendant la métaphore, il avait dit, sans pour autant détourner son regard :
— Vous voulez en faire un appât ? Et après ? On a un moyen de le détruire avant qu'il ne s'en prenne à elle ?
— Peut-être bien, répondit Grand-père. Vous vous souvenez du sort que Corsam utilisa lorsque Guzbad vous attaqua ? C’est une magie que nous, les trolls, contrôlons depuis longtemps.  Et j’ai peut-être une idée : Abaddius est encore puissant, mais très affaiblie. Une exposition à la lumière vive et concentré, digne de celle du soleil, de ce sortilège devrait avoir raison de lui. Le problème étant qu’il ne se montrera qu’au moment où le soir tombera. Cependant, le palais d’Elsa est fait de glace, et je crois que si, avec l’aide de Corsam et de quelqu’un des miens, nous l’enfermons à l’intérieur, et que nous lançons ensemble au même moment ce sort...
—…il sera terrassé pour de bon, la lumière se diffusant à travers les murs gelés et le transformant en un gigantesque four pour vampire. C’est une idée de génie ! c’était exclamé Corsam.
— Et comment vous comptez le gardé à l’intérieur assez longtemps ? avait de nouveau rétorqué Calridor. Sans vouloir gâcher votre enthousiasme, il faut aussi penser à ce moment-là que la reine sera avec lui, à sa merci.
— Je la protégerai, avait solennellement déclaré Jonathan. Toute ma vie, on m’a préparé à ce combat, et ce n’est pas aussi près du but que je vais renoncer. Et vous pouvez me croire : il ne lui feras aucun mal.
Elle se remémora la flamme vengeresse qui brûlait ardemment dans les yeux du maraudeur…c’était-il seulement rendu compte des sentiments qu’elle avait envers lui ? Et lui, en avait-il envers elle ? Soudain, une autre idée lui avait traversée l’esprit:
— Et vous ne sera pas seul dans cette tâche : Guimauve garde toujours le palais de glace. Il ne vous fera aucun mal si je suis là. Et je ne pense pas que votre seigneur des ombres connaisse son existence.
— Il l’aura sentit, étant une incarnation pure de votre magie…mais peut-être n’en n’a-t-il pas deviné la nature. Avec de la chance, nous aurions l’effet de surprise avec nous, avait conclu Grand-père. C’est le seul plan que nous ayons à l’heure actuelle, et nous ne pouvons nous permettre d'attendre plus longtemps. La question est de savoir si vous êtes prêt, tous, à le mener à bien ?
Un mouvement de tête approbateur commun avait fait vite comprendre que tous était prêt.
— Je resterai à Arendelle, je ne vous serai pas d’une grande utilité là-bas, dit Calridor. De plus, il vaut mieux avoir une solution au cas où cela tournerait mal : bien que cette éventualité me glace d’effroi, si jamais vous échouez, les bateaux seront prêts à évacuer tout le monde et les emmener sur le champ à Corona pour les abriter. Je n’ose imaginer ce que fera Abaddius s’il réussissait et décidait d’essayer ses nouveaux pouvoirs sur les habitants sans défense…
— C’est en effet une issue bien sombre que vous nous dites là, mais elle n’est malheureusement pas à exclure. Qu’il en soit ainsi : vous resterez pendant que Grand-père, Jonathan, Elsa et moi-même partiront vers la montagne du nord.
— Il vous faudra une personne qualifiée pour arriver là-haut, et je pense avoir déjà prouvé mon efficacité en tant que guide dans les montagnes : je viens avec vous, avait déclaré Kristoff d’un ton décidé.
— Mais Kristoff, vous avez pensé à Anna ? Elle sera morte d’inquiétude, avait-elle rétorquée.
— Tant que ce monstre sera en vie, elle ne sera pas en sécurité. Et si cela peut vous rassurer, je partirais à l’instant où vous serez arrivé. Si vous avez réussi, Jonathan me retrouvera rapidement, et je vous ramènerais tous sain et sauf à Arendelle.
— Un guide dans ces montagnes immenses ne sera pas de refus, en effet, avait acquiesçé Jonathan.
— Puisqu’il le faut, avait-elle soupirée…mais vous repartirez auprès d’Anna au plus vite.
— Je vous le promets, jura Kristoff.
— Puisque cette affaire est entendue, préparons-nous pour partir dès demain. Le voyage sera long, car nous devrons faire un détour pour prendre certain de mes congénères, dont la présence sera nécessaire afin que la lumière générée soit assez forte, avait expliqué Grand-père. Pour l’heure, allons-nous reposer, nous en avons tous besoin. »
C’est ainsi que chacun avait regagné sa chambre, Kristoff transportant délicatement Anna pour ne pas la réveiller. C’est le lendemain en début d’après-midi qu’il avait décidé de partir. Le moment le plus difficile pour Elsa fut lorsqu’Anna la supplia de ne pas partir, que c’était trop dangereux. Ce n’est pas sans une larme qu’elle avait dû lui dire que c’était la meilleur chose à faire, pour le bien de tous, et surtout celui de l’enfant qu’elle portait. La dernière image de sa sœur fut donc ses yeux embués de larmes alors que le traîneau de Kristoff partait à brides abattues, tiré fièrement par Sven, vers le sommet de la montagne du nord…
Ainsi emmitouflée dans les couvertures et bercée par le mouvement du traîneau, elle finit par s’endormir, après que ces derniers souvenirs lui soit revenus en tête.

Elle ne s’éveilla que plusieurs heures plus tard. La tempête c’était calmé d’elle-même, sans qu’elle s’en rende compte. Le convoi c’était arrêté, enfin arrivé à destination : devant eux, ce dressait majestueusement le monumental palais de glace baigné de la lumière rosée des derniers rayons du coucher de soleil. Elsa sentit la même émotion que lorsqu’elle l’avait créé, en laissant libre cours à ses pouvoirs, sans aucune entrave, dans une pure sensation de liberté.
« Libérée, délivrée, je ne mentirais plus jamais…fredonna-t-elle.
— Vous avez dit quelque chose ? demanda Jonathan en apparaissant d’un coup entre des sapins couverts de neige.
— Non rien, juste des souvenirs, répondit-elle surprise, ne l’ayant absolument pas vu venir.
— Hum hum… »fit-il en repartant en éclaireur.

Elle avait beau lui porter de l’affection, cette capacité d’apparaitre ainsi sans aucun bruit avait le don de lui donner des frissons à chaque fois. Corsam aidait les trolls à descendre de leur monture. Grand-père observa les lieux, essayent de voir comment se placer pour optimiser le plus possible l’action du sortilège.
« Ce ravin est un obstacle assez contraignant, mais nous devrions pouvoir faire avec, en concentrant notre magie en un seul rayon. Il faudra être cependant parfaitement coordonné.
— Abaddius nous verra en arrivant, remarqua Corsam.
— Pas si nous attendons cacher derrière les rochers derrière nous, rétorqua Grand-père. Mais nous devrons agir vite, une fois qu’il sera à l’intérieur. Elsa, vous vous sentez prêtes ?
Elle se tourna vers le troll, et inclina la tête.
— Il le faut bien.
— Cet être est le mal incarné, mais vous devrez le retenir assez longtemps avec votre pouvoir pour nous permettre d’être nous-même prêt. Jonathan se tiendra prêt, une fois que ce sera bon, il vous fera sortir, nous avons prévu  ce point, ne vous inquiétez pas.
— Me voilà rassurez. Bon, je devrais aller à l’intérieur, prévenir Guimauve que nous arrivons. Le pauvre ne doit pas s’attendre à de la visite.
— Oui d’ailleurs, qui est-ce ? demanda Corsam.
— Disons que c’est Olaf…mais plus grand, et avec un caractère plus difficile, répondit-elle en souriant. Prévenez Jonathan de venir me rejoindre à la seconde où il sera revenu.
— Entendu. Nous allons nous mettre en place, et attendre le signal. » termina Grand-père en faisant signe à ses congénères et Corsam de le suivre.

Elle se leva, et descendit du traineau, ses pieds s’enfonçant sous l’épaisse couche de neige craquante. Comme Kristoff l’avait promis, il partit vers un point éloigné, en sécurité, et attendrai de savoir si ils avaient réussis…ou échoués. Une fois qu’elle fut certaine qu’il s’en était bien allé, elle monta les marches de l’escalier menant au palais. Celui portait encore les stigmates du passage de Hans : une partie était détruite. D’un mouvement de main, elle le remit comme neuf. Elle pénétra dans l’immense hall. Devant elle, un amas de neige se tenait, immobile. Lorsque ses pas résonnèrent sur le sol, dans un léger bruit cristallin, le tas de neige s’ébranla, et Guimauve apparut dans toute sa grandeur. Sur le coup, il ne reconnut pas Elsa, du fait qu’elle portait des habits dont il ne l’avait jamais vu vêtu. Il s’avança d’un air menaçant, mais s’arrêta net lorsqu’il vit la jeune femme se paré de sa robe bleue grâce à son pouvoir. Il afficha un air joyeux, heureux de revoir celle qui l’avait créée. Elsa posa une main chaleureuse sur celle du colosse, qui était énorme comparée à la sienne.
« Heureux de te revoir aussi Guimauve.
— Je pensais vous avoir perdu, quand ils sont venus vous prendre. Mais je n’avais pas fondu. Vous étiez en vie, je le savais. Mais Je devais rester ici. C’est mon devoir, de garder cet endroit, répondit l’immense bonhomme de neige d’une voix grave.
— Ah oui, ça c’est de l’allié où je ne mis connais pas, dit une voix familière derrière Elsa.
C’était Jonathan, appuyé contre l’ouverture de la porte, tenant le bout de son chapeau entre ses doigts pour saluer le golem de glace. Mais Guimauve n’eut aucune réaction amicale en voyant le nouveau venu, et il lui hurla :
— Sortez d’ici !
Il allait lui foncer dessus alors que le maraudeur portait déjà la main à la garde de son épée, mais Elsa intervint à temps, se mettant en travers de son chemin, les bras tendus :
— Attend ! C’est un ami, il est avec moi, il n’a aucune attention hostile.
Guimauve souleva ce qui équivalait à un sourcil, avant de scruter Jonathan avec un regard interrogateur, puis finalement d’hausser les épaules et de s’asseoir.
— Et bien, si Abaddius est aussi surprit que moi, ça va être un sacré avantage. Dire que je pensais que Hans disait que vous aviez créé un véritable monstre de glace juste pour vous portez atteinte…
— Vous n’en pensiez pas capable ?demanda t’elle en le taquinant.
— Disons que si j’avais su, nous aurions étudié ça plus en avant lors de notre entrainement.
— Le temps de l’entrainement est bien loin. Dépêchons-nous, le soleil va bientôt disparaitre derrière la montagne, le démon ne devrait pas tarder. Je vous laisse le soin d’expliquer à Guimauve ce que vous attendez de lui, moi je vais en haut. »

Jonathan acquiesça et commença à converser avec Guimauve, qui c’était assis un peu à la manière d’Olaf sur le sol pour l’écouter. Pendant ce temps, Elsa monta les escaliers menant à l’étage supérieur. Cet endroit lui rappelait tant de souvenir douloureux : le moment où elle avait mortellement blessé Anna, et quand les hommes du duc de Weselton avaient tentés de la tuer…mais ce soir, il n’y aurait pas de drame, pensa-t-elle. Cette fois, ce serait une victoire éclatante. Elle entra dans l’endroit qui lui servait de chambre. Là aussi, les traces de l’intervention de Hans étaient encore visibles, ne serait-ce que le lustre brisé en mille morceaux sur le sol. Alors qu’elle scrutait les murs, hérissés de piques de glace qu’elle avait créée au moment où elle essayait de maîtriser sa magie sans succès,  elle vit à travers l’ouverture béante des portes arrachés donnant sur le balcon les derniers rayons du soleil disparaître, plongeant l’endroit dans une semi obscurité oppressante. La peur commença à l’envahir. Il allait arriver d’un instant à l’autre, et elle n’entendait plus le bruit étouffé de la voix de Jonathan donnant des instructions à Guimauve. Elle sentit comme un courant d’air passé juste à côté d’elle. Elle se risqua à aller jusqu’au balcon, mais une impression étrange la gagna. Elle se retourna…et elle le vit. Celui qui était à l’origine de toutes les craintes, celui que l’on nommait le démon, le vampire, ou encore le seigneur des ombres.

Abaddius se tenait devant elle, impassible. Pas un mouvement ne se faisait voir de sa part, pas même celui de sa poitrine se soulevant lorsqu’il respirait. Il ne portait pour seul habit qu’une bure lui tombant jusqu’aux pieds, les cachant par la même occasion, d’un noir mat aux motifs presque imperceptibles, représentant ce qui ressemblait à un dragon déployant se ailes. Sa peau d’ailleurs, faisait un contraste saisissant avec sa tenue : elle était d’un blanc immaculée, et si lisse que l’on aurait dit du marbre. Mais courant sur son corps comme autant de fissures boursouflées, des veines noires striaient la parfaite blancheur. Et toutes partaient du même point, de là où se trouvait sous sa peau la chose corrompue qui devait lui servir de cœur, à l’endroit où se formait une tâche sombre, aussi sombre que de l’encre et aussi obscure que son âme.  Dépassant Elsa de presque une tête, son corps était de proportions parfaites, digne des statuts de divinités antiques. Même son visage, pourtant assez âgé, peut-être du double d’elle, était d’une beauté saisissante, bien loin de l’image de monstre horribles que tout le monde lui donnait : des traits nets, un nez fin, une barbes légèrement grisonnante, mais taillée d’une manière absolument parfaite, et des cheveux argent long tombant sur ses épaules. A part cela, pas un seul autre poil ne couvrait son corps. Mais en revanche, rapidement, plusieurs ombres survinrent sur ce portrait angélique aux premiers abords : ses yeux, aux pupilles rouges sang, la scrutait d’un regard effrayant et envoûtant à la fois. Et lorsqu’il sourit d’un air mauvais, il découvrit ses deux longues canines, symbole terrifiant de sa nature vampirique.

Il l’observa ainsi, dans un silence pesant. Finalement, il prit la parole, d’une vois sauve et mielleuse :
« Reine Elsa, tous les récits que j’ai entendu sur vous ne pouvaient me préparer à voir une créature aussi magnifique.
Elle resta sur ses gardes lorsqu’il s’inclina de manière courtoise. Elle ne devait pas se laissé avoir par ses stratagèmes de beau parleur. Cela devait être un charmeur expérimenté, lorsqu’il n’était pas encore devenu un monstre. Il s’avança lentement, d’un pas si léger qu’elle eut l’impression qu’il ne touchait pas le sol, comme si il était en lévitation. Elle se demanda comment elle n’avait pas pu le voir arriver quelques instants auparavant.
— Je ne pensais pas que vous arriveriez si promptement, répondit-elle en gardant son calme, relevant la tête d’un air fier pour lui montrer qu’elle n’était nullement impressionnée.
— Allons, pourquoi un ton si agressif ? Je vous assure que vous ne sentirez pas la douleur. Car je suppose que vous savez pourquoi je viens vous trouver ? Ne répondez pas, je lis la réponse dans vos yeux. Vous êtes venue ici pour éviter que je ne ravage Arendelle ? Isolé, coupez du monde…c’est un magnifique tombeau que vous avez choisi, répondit-il d’un ton sarcastique.
— Je n’aurais pas dit mieux, à la seule différence que ce ne sera pas son tombeau,  mais le tien» déclara une voix derrière le vampire.

Ce dernier se retourna, mais il ne vit qu’un flash lumineux qui disparut aussi vite qu'il était apparut. Reposant  de nouveau son regard vers Elsa, il vit qu’une autre personne ce tenait à côté d’elle. C’était bien la première fois qu’un autre que lui faisait des entrées aussi surprenantes. C’est alors qu’il vit la montre à gousset que l'homme tenait dans sa main. Il comprit alors de qui il s’agissait, un objet aussi ouvragé et d’une facture d’une telle qualité n’ayant pu être crée que par une seul personne.
« Je vois que mon frère a eu une descendance, et qu’il l’envoi pour me tuer…quelle futilité. Que pensez-vous pouvoir faire contre moi ? Absolument rien. Je vais faire d’une pierre deux coups : non seulement je vais récupérer toutes mes forces, mais en plus je vais me débarrasser de la vermine abjectes qui porte et salit encore mon ancien nom.
—C’est ironique venant de vous, non ? rétorqua Jonathan.
—Vous trouvez ? Vous êtes considéré comme abjects dans les deux camps : les mortels vous trouvent impurs, et moi de même. Il n’y a aucun endroit où vous serez chez vous. Vous devriez me remercier de vous libérer ainsi de cette vie abominable que vous devez subir, répondit Abaddius.
— Nous sommes deux contre un, fit remarquer le maraudeur. Je suis un expert dans l’élimination de créatures maléfiques telle que vous, et son altesse ici présente possède les même pouvoirs qui vous ont terrassés il y a des siècles.
— Qui vous dit que je suis venu seul ?» jubila Abaddius, en claquant des doigts.

Une ombre surgit, passant par le balcon et entrant à une vitesse folle. Elle frappa Jonathan, le propulsant contre le mur. Et à peine avait-il frôlé le sol  qu’il fut plaqué contre la paroi gelée par une main gantée à la poigne de fer, le saisissant à la gorge et le maintenant immobilisé. Elsa recula, effrayée, observant l’apparition qui lui tournait le dos. Elle portait une tenue aussi noire que celle d’Abaddius, mais ressemblait à celle porté dans les Iles du sud, et les bordures étaient brodées de files d’argent. Sa chevelure était rousse et soigneusement coiffée. Elle se tourna vers Elsa, et elle fut pétrifiée d’horreur en reconnaissant celui qui se tenait devant elle : c’était Hans.
« Comme on se retrouve…majesté, dit-il avec un ton sadique.
Sa peau était aussi blanche que celle d’Abaddius, mais ne portait pas les mêmes veines noires. Son visage était à mille lieux de ce qu’il était lors de son procès, il avait retrouvé celui qu'il arborait venu au couronnement, le même qui avait charmé Anna de manière si facile.
— Co...Comment…balbutia Elsa.
— Mais c’est très simple, ce n’est que pour la vengeance. Abaddius m‘a offert une chance de prendre la place qui me revient de droit, c’est-à-dire sur un trône…le vôtre dans ce cas.
— Je lui ai en effet laissé le royaume d’Arendelle, je me contenterais du reste, confirma le vampire.
— Vous êtes devenu le monstre que vous avez toujours été Hans, si ce n’est que maintenant vous ne pouvez plus vous cacher derrière votre visage de prince charmant, répondit Elsa, essayant de ne pas céder à la panique.
— En voilà un discours émouvant…vous avez ruiné ma vie, je vais faire de même. D’abord, mon maître va vous vider de votre pouvoir, mais il vous laissera en vie juste assez longtemps pour que vous puissiez voir le moment où je tuerais Anna, lentement, en lui arrachant le cœur, décrivit Hans.
— Non ! hurla Elsa, levant la main en envoyant des pics de glace dans la direction d’Abaddius. D’un geste nonchalant, il dévia les projectiles, qui allèrent se briser contre les murs.
— Et moi qui croyais que le combat serrait un tant soit peu intéressant…quelle déception. Il est déjà finit avant même d'avoir commencé.Votre ancêtre était beaucoup plus puissant. Enfin, finissons-en, j’ai hâte de mettre le royaume à feu et à sang » déclara le vampire en s’avançant inexorablement vers Elsa, son regard plongé dans le sien, comme un serpent fixant sa proie de manière hypnotique avant de la frapper d’un coup vif et fatale.

Elsa, malgré tous ces efforts, ne parvenait plus à faire le moindre mouvement, envoûtée par le regard d’Abaddius, et paralysée par la peur. Elle était terrorisée, elle ne savait pas quoi faire. Jonathan ne pouvait plus parler, le souffle coupé par Hans qui le tenait à sa merci. Soudain, le sol se mit à trembler, et de l’escalier déboula une masse blanche hérissée de pointes de glace, dans un hurlement tonitruant. L’entrée fracassante de Guimauve déconcentra Hans un court instant, relâchant légèrement son étreinte sur la gorge de Jonathan, celui-ci en profitant pour se dégager d’un coup de pied dans la mâchoire du prince déchu. Le colosse se tourna vers Hans, et cria tout en fonçant vers lui :
« Encore toi ! Je t’avais dit de ne jamais revenir !
Encore quelque peu déboussolé, Hans reçut le choc de plein fouet. Guimauve attrapa sa jambe, et le balança sur le sol de gauche à droite, comme si il s’agissait d’un simple pantin, avant de le frapper si fort qu’il traversa le sol, tombant à l’étage inférieur. Le golem de neige élargit le trou dans revers de la main, et suivit son ennemi. Pendant ce temps, Abaddius observait, quelque peu surprit.
— Décidément, voilà une chose à laquelle je ne m'attendais pas…je vous ai mal jugé, votre altesse, vous êtes peut-être plus puissante que je ne le pensais. Mais cela ne change pas ce qui va suivre.
— Compte là-dessus, dit Jonathan en se relevant péniblement, dégainant son épée.
— Plus on est de fou, plus on rit. En garde » répondit le démon tandis que dans un nuage noir, une rapière apparaissait dans sa main.

Le maraudeur fonça sur lui, tenant son épée à deux mains, et porta le premier coup,mais fut paré avec aisance par Abaddius. Au même moment, Elsa qui avait retrouvé ses esprits lança plusieurs jets de glace sur le vampire. Mais même l’assaut combiné de la reine et du maraudeur ne parvenait à atteindre le monstre, celui déviant chaque attaque avec une facilité déconcertante. Et lorsque finalement, Jonathan parvint à lui porter un coup, son épée passa à travers son corps, comme si il n'avait frapper que du vent. Se transformant en une forme brumeuse noire, Abaddius passa dans son dos avant de lui taillader la jambe. Le sang gicla sur la lame, et Jonathan serra les dents sous l’effet de la douleur. Baissant sa garde avant de lever son arme pour l'achever, Abaddius ne vit pas venir l’attaque d’Elsa, qui lui entailla la joue. Se tournant vers elle, le vampire la dévisagea, alors que la blessure cicatrisait en quelques secondes et que ses yeux s’enflammèrent d’une fureur sanguinaire. Comment avait-elle osé lui infliger une blessure ?! Elle allait amèrement le regretter. Il prit son élan, mais Jonathan le fit tomber d’une balayette dans les jambes. Il roula jusqu’au côté d’Elsa, qui érigea un épais mur de glace, qu’Abaddius ayant perdu le contrôle de sa raison sous l’effet de la colère commença à essayer de briser.
En bas, les bruits de combat se faisaient aussi entendre, Guimauve ne parvenant pas à frapper Hans, dont l’agilité était décuplée par ses nouveaux pouvoirs. Mais le bonhomme de neige gigantesque ne se laissa pas abattre, et fit mine d’être fatigué, à bout de force a essayé de le saisir. Le stratagème fonctionna car Hans se précipita pour lui asséner un coup de poing en pleine face. Mais au dernier moment, Guimauve contre attaqua d’un direct du droit d’une puissance inouïe, qui projeta Hans à travers le mur, tombant alors, assommé, dans le ravin en contrebas.

Juste au-dessus de la tête de Guimauve, qui arborait un sourire victorieux, Abaddius s’acharnait sur le mur de glace. Derrière celui-ci, Elsa c’était agenouillé auprès de Jonathan pour observer sa blessure. Mais les premières fissures apparurent, et il ne faudrait pas longtemps avant que la paroi gelée ne finisse par céder.
« Laissez-moi voir, dit Elsa.
— Pas le temps, rétorqua Jonathan en se redressant péniblement. Je vais envoyer le signal et essayer de vous faire gagner quelques précieuses minutes.
— C’est de la folie !
— C’est nécessaire. Si il s’échappe avant que les autres n’est lancé le sort, alors tout cela n’aura servi à rien.
— Que voulez-vous dire ? demanda Elsa, anxieuse.
Jonathan baissa les yeux, n’osant répondre. Devant son air déterminé, Elsa comprit ce qu’il voulait dire. Voyant la reine devenir blême, il secoua la tête et prit un ton presque agressif.
— Je vous en prie, ne me regardez pas comme ça.
—Vous n’avez pas à faire ça, à quoi bon vous sacrifier ?!
— Elsa, Abaddius n’a pas tort, dit-il en sortant une torche de son sous manteau, avant de l’allumer et de la lancer dehors, prévenant ainsi leur compagnons qu’ils devaient agir.
— La douleur vous fais délirez Jonathan, ce que dites là est insensé.
— Vraiment ? Vous avez vu la manière dont les gens me considèrent. Je représente tout ce qu’ils haïssent. Je ne suis ni humain, ni vampire : je ne suis qu’un paria. A quoi bon rentrez chez moi, de toute façon je n’ai pas de chez moi, je ne fais que vagabonder d'un royaume à un autre, sans aucun véritable port d'attache, même pas Fonlmosse…et même si j’en avais un, personne ne m’y attendrait.
— C’est faux…il y a bien quelqu’un... murmura Elsa au bord des larmes.
Jonathan se tourna vers elle. C’était au-delà de ses pires craintes, même si il avait toujours été persuadé que c’était impossible, inimaginable, impensable…les sentiments qu’il avait envers elle étaient réciproques.
— Je vous prie Elsa…ne vous infligez pas ça…vous méritez mieux que ça…vous méritez mieux que moi.
— Je vous interdis de vous dénigrer ainsi, vous…
Il ne lui laissa pas le temps de répondre d’avantage, posant un doigt sur sa bouche pour l’empêcher de parler, comme il avait l’habitude de le faire. Et tandis qu’Abaddius s’apprêtait à briser le mur d’un instant à l’autre, Jonathan et Elsa rapprochèrent lentement leur visage l’un vers l’autre, comme attiré par une force inexplicable. Il n’y avait plus rien autour, juste eux deux, plus proche qu’ils ne l’avaient jamais été. Elle ferma les yeux au moment où leurs lèvres se frôlèrent, mais au lieu d’un baiser, elle sentit qu’il mettait quelque chose entre ses mains. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle vit que c’était sa montre à gousset, prête à fonctionner.
— Je suis désolée » murmura Jonathan en pressant le bouton, activant ainsi le mécanisme, alors que derrière lui Abaddius s’extirpai des débris du mur effondré.

Elsa fut aveuglée par une lumière vive, et eu l’impression qu’elle s’envolait. Lorsque la lumière s’estompa, elle était à l’extérieur du palais, dans la neige. Autour d’elle, Corsam, Grand-père et les trolls s’apprêtaient à lancer le sort dévastateur qui allait avoir raison d’Abaddius. Finalement, tous lancèrent en même temps leur rayon de lumière, qui se rassembla en un seul surpuissant, qui alla frapper la palais, la lumière aussi vive que celle du soleil se propagea dans tout l’édifice, illuminant la nuit d'une lueur éclatante. Il resta ainsi pendant plusieurs secondes, avant de s’éteindre, replongeant l’endroit dans l’obscurité. Plus un bruit ne se faisait entendre, pas un son ne provenait du palais. Elsa se leva d’un bond, courant vers l’escalier. Les autres tentèrent de l’arrêter, disant qu’Abaddius n’était pas être pas encore totalement vaincu, mais elle passa outre leur mise en garde. Elle passa devant Guimauve, qui n’avait aucune égratignure, la magie l’ayant créé l’immunisant au sort qui avait été lancé, l'empêchant donc de fondre. Mais elle ne fit même pas attention à sa présence, et se précipita à l’étage. Du vampire, plus aucune trace, pas même une poussière, une cendre, même se habits avaient disparus. Mais malheureusement, aucune trace de Jonathan non plus. Elle ne trouva sur le sol que son chapeau, marqué d’une profonde griffure qui l'avait presque tranché en deux, quelques gouttes de sang le recouvrant. Elsa s’effondra en larme sur le sol, tenant la montre à gousset entre ses mains, dernier souvenir qu’elle avait de celui qui c’était sacrifié pour elle, sa sœur, toutes les personnes auxquelles il tenait, mais aussi tous ceux qui l’avait calomnié depuis tout ce temps. Celui qu’elle avait aimé, sans jamais osé lui avoué…et dont elle n’aurait plus jamais l’occasion.

Un silence de mort c’était abattu. Il n’y avait plus que les pleurs d’Elsa, à genoux sur le sol, serrant contre son cœur la précieuse montre à gousset.Lorsque Corsam et Grand-père entrèrent et la virent ainsi, ils baissèrent la tête en signe de deuil.
« Nous avons réussi. Le plan pour faire sortir Elsa à temps à fonctionner, et Abaddius n’est plus, dit Corsam.
— Oui..mais à quel prix ?» répondit Grand-père, lui faisant signe qu’il valait mieux laisser la jeune femme un peu seule.
Il se passa plusieurs heures avant que Kristoff craque et décide de venir, malgré sa promesse, n’ayant plus de nouvelles et l'attente le rendant trop nerveux. La disparition de Jonathan lui fit un choc terrible lorsqu’il l’apprit. C’est le cœur lourd, et dans une impression de victoire amère que la compagnie redescendit vers Arendelle, tandis que Guimauve leur faisait des signes voulant dire au revoir avec ses grands bras de neige.

Cependant, aucun n’avait remarqué, aveuglé par la tristesse qui les envahissaient, les marques ésotériques gravées dans le sol de glace, là où se trouvaient le vampire et le maraudeur lorsque le puissant sortilège avait frappé le palais…

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Ven 08 Mai 2015, 10:45
Je l'ai lu!^^
Super chapitre, vraiment très prenant. biendit
La tension est toujours présente, on est vraiment pris dans le truc...
J'adore le début où ils voyagent dans la tempête (comment GrandPabbie peut-il monter un cheval?XD). Juste un question: pourquoi Elsa porte-t-elle de la fourrure?
Bref, sinon je ne sais pas pourquoi mais j'ai vraiment beaucoup aimé les retrouvailles avec Guimauve. Ce gros monstre seul, dont tout le monde a peur, qui devient d'un coup tout tendre avec Elsa, ça m'a ému. En adoration Et puis j'aime bien aussi quand il rencontre Jonathan.^^
Et tout le reste est parfait aussi: la rencontre avec Abaddius, le combat, l'arrivée de Hans (j'imagine d'ailleurs qu'il va revenir foutre la merde celui-là XD), le sacrifice de Jonathan, le sort de lumière... Impécable tout ça!
Et la fin, avec le chapeau de Jonathan sur le sol et tout... C'était quelque chose.Sad
Bref, vivement la suite de toute cette histoire.^^

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Ven 08 Mai 2015, 12:43
Non d'un chien quel chapitre ! Je n'ai pas décroché un seul instant car tout était nickel !  Very Happy
Bon, je pense que personnes n'est mort en réalité car cela ne peut se terminer ainsi à ce stade de l'histoire. D'ailleurs, tout se petit monde va réapparaître par la suite.

Bref, j'attends le et les prochains chapitres avec impatience désormais. Smile
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Ven 08 Mai 2015, 18:19
Merci à vous, content qu'il vous ait plus et vous ait ému (c'était le but un peu ^^) Smile.

Le chapitre 10 arrivera la semaine prochaine normalement.

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Ven 15 Mai 2015, 11:51
Voici le chapitre 10, dernier chapitre de la première partie de cette fanfic. Il est plus court que les autres, son rôle est plus d'amener ce qui vas se passer par la suite.
J'en profite d'ailleurs pour remercier toutes les personnes qui suivent cette fanfic Very Happy .
La partie 2 est déjà en préparation, mais je ne la posterais que plus tard, si d'autres personnes veulent commencer cette fic (et pour me permettre d'en lire d'autres ^^).

Sur ce, bonne lecture Smile .

Chapitre 10 : l'avènement des goules

Il ouvrit péniblement les yeux. Un vent fort et chaud chargé de poussière balayait son visage. Sa tête tournait, ses oreilles bourdonnaient, il ne savait pas où il était. Il voulut se révéler, mais une violente douleur le mit à terre. Il tata anxieusement son flanc, et sur ses doigts noirs de terres, il distingua le rouge vermeille du sang chaud qui coulait à flot. Il eut à peine la force de ramper pour se mettre dos contre un énorme rocher, se protégeant ainsi du vent qui lui fouettait le corps et ne faisait qu'augmenter la douleur, le sable fin s’infiltrant dans les plaies. Il regarda autour de lui : tout n’était que broussailles, arbres morts et sol sableux. Son sang se répandait en une mare poisseuse. Si l’hémorragie ne l’achevait pas, se serait l’infection.  Un filet rougeâtre obscurcit son regard : son cuir chevelu avait été sévèrement entaillé, et il ne pouvait plus marcher à cause de sa jambe blessée.

Un voile commençait à apparaître devant ses yeux. Il luttait du mieux qu’il le pouvait de la torpeur qui l’envahissait, mais finalement, inexorablement, il succomba. C’est comme si il tombait dans un puits sans fond. Plus il perdait connaissance, plus la douleur se faisait de moins en moins présente, et commençait à disparaître. Il ne restait que les derniers instants avant le néant : Elsa disparaissant dans un flash lumineux, le mur de glace se brisant, Abaddius bondissant sur lui, prêt à frapper…et puis la douleur des coups qu’il lui avait porté, lacérant sa chair. Et puis cette lumière étincelante qui avait illuminée tout le palais de glace, avant qu’il ne règne plus que l’obscurité. Il comprenait ce que voulait dire voir défiler sa vie devant les yeux maintenant. C’est alors qu’il la vit, dans une robe à capuche noire, d’une beauté éblouissante. Il ne savait pas si il délirait, mais il savait de qui il s’agissait : la mort. Elle s’approcha de lui, et il lui dit :
« Ainsi donc, mon heure est enfin venue…
— Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce choix ne dépend plus que de toi, Jonathan Valdix.
— Comment ça ?
— Avant de répondre, tu devrais essuyer ce que tu as sur la joue, tu seras plus présentable.
— Ce que j’ai sur…

D’un revers de la main, il s’exécuta. Il n’avait rien senti, et pourtant, il y avait un peu de neige sur sa joue. Maintenant qu’il la voyait, il ressenti sa fraîcheur…et elle lui rappela Elsa, sa beauté divine, ses grands yeux bleus, ses longs cheveux blonds nouées en une tresse lui tombant sur l'épaule...et sa voix si envoûtante, la seule qui l'avait considéré comme autre chose qu'un paria. Si ce n’était pas un rêve, elle avait dû créer cette neige sans s’en rendre compte,quand il c'était approché si près l'un de l'autre, quand il avait failli…non, il ne devait plus y penser, ce n’était que pur folie. Il n’avait plus sa place dans ce monde, celui des morts l’attendait à bras ouvert. Et de toute façon, elle trouverait surement un noble, d'une famille aisée, qui lui donnerait des héritiers digne de ce nom...

Et pourtant, le doute subsistait. Voyant sa réaction, la mort lui sourit :
— Ton travail sur cette terre n’est pas encore terminé. Et puis, quelqu’un attend que tu rentres à la maison, semble-t-il, contrairement à tout ce que tu peux dire. Mais tu as le choix : tu peux me suivre, là où toute ta douleur, autant physique que psychique, disparaîtra à jamais. Où tu peux retourner là-bas, avec le risque de subir de nouvelles souffrances, peut-être pire que tout ce que tu as enduré jusque-là.

Jonathan regarda derrière lui. Une sortie c’était ouverte, une porte de lumière salvatrice qui l’éblouissait. Le souvenir d’Elsa lui revenait en tête de manière parfaitement distinct, et c’est comme si il la voyait l’appeler, lui tendant la main pour lui dire de revenir, pour le sauver des avances de la fatale amante qui lui tendait désormais la main. Mais le maraudeur se tourna vers la lumière, décidé à ne pas abandonner maintenant. Avant de franchir le portail, il se tourna vers l’apparition :
— Est-ce que c’est un rêve ? C’est moi qui suis en train de délirer, ou tout cela est réel ?
— Si je te répondais, il n’y aurait plus aucun intérêt. La mort doit rester un mystère, sinon ou serait le plaisir ? » répondit la mort en riant, alors que Jonathan traversait le portail.

Il rouvrit les yeux brusquement, comme s’il se réveillait après une terreur nocturne. La douleur revint d'un coup, envahissant tout son corps. Le bref instant de répit était terminé. Épuisé, il regarda autour de lui : à perte de vue, que de la broussaille et des arbres morts. Il voulut se relever de nouveau, mais la violente douleur au flanc revînt à la charge, l’obligeant à se rallonger sur le sol. Il toucha de nouveau l’endroit où il sentait la blessure, et lorsque ramena sa main devant ses yeux, il trouva de la neige ensanglanté. Était-ce la même neige que dans son rêve ? L’avait-il essuyé dans son délire, ou est-ce que ce n’étais pas une illusion ? Toutes ces questions lui firent mal au crane, et il laissa lentement sa tête tomber sur le rocher plat contre lequel il était adossé. Au loin, par-delà le désert de broussailles et la forêt éparse d’arbres dégarnis, une chaîne de montagne immense faisait office d’horizon, sous un ciel brumeux. Il savait maintenant où il se trouvait : les Terres Désolées. Et les montagnes devant lui étaient la chaîne des Monts Noirs, véritable frontière naturelle avec les Contrées Inexplorées. Mais cette endroit était à mille lieues d’Arendelle…comment avait-il put se retrouver ici ?

Le vent murmurait comme d’étranges paroles à ses oreilles. Il comprenait pourquoi l’endroit avait été déserté : c’était une terre inhospitalière, mystique, sans plus aucune forme de vie alentour, mise à part lui. Du moins, c’est ce qu’il pensait, jusqu’au moment ou dans les gémissements portés par le vent, il reconnut une plainte aux résonances bien humaines. Il n’eut pas à chercher très loin : à quelques mètres de lui, une autre personne était couchée par terre, encore en plus piteux état que lui. Abaddius, la peau complètement calcinée, tremblait littéralement de douleur. Quel que soit la manière dont il c’était retrouvé là, il semblait que c’était juste avant que le sort ne l’achève. Du moins, ses blessures ne guérissaient pas, mais il restait vivant. La sensation de l’air sur son corps brûle devait être un véritable supplice. Il avait beau être un vampire, la douleur restait une sensation qui ne lui était pas devenu totalement inconnue.
Alors que Jonathan observait son ennemi avec pitié, il distingua du mouvement au milieu des hautes herbes mortes, et à travers la tempête de sable qui c'était levée d'un seul coup sans crier gare, cachant le paysage visible à peine quelques instants auparavant. D’abord indiscernable, les silhouettes devinrent de plus en plus nette, et de plus en plus nombreuses, jusqu’à n’être plus qu’une nuée grouillante de créatures aux yeux rouges et aux dents pointues. Les goules étaient là en nombre, comme si elles savaient qu’ils seraient là. Pourtant, elles n’attaquaient pas, se contentant de les observer avidement, salivant d’envie de goûter à leur chair tendre.

Soudain, la foule grise s’ouvrit en deux, laissant passer une personne voûtée s’appuyant sur un bâton de bois noir : Guzbad. Tout s'expliquait maintenant, c'était lui, à l'aide de sa magie noire, qui les avait transporté jusqu'ici. Mais pour cela, il devait être sur les lieux de la bataille...pourquoi n'était-il pas intervenu pour sauver son maître, avant que le sortilège ne soit lancé ? Il s’approcha d’Abaddius, qui ne put s’empêcher de cacher sa joie et son soulagement en le voyant arriver :
« Mon fidèle, mon cher Guzbad…tu m’as donc sauvé ?
— En effet. Je suis moi-même très satisfait de voir que ma magie fonctionnent à la perfection. Mais mon pauvre maître, vos blessures semblent irréparables…il n’y aurait bien que ça qui pourrait vous sauver avant que vous ne succombiez, ricana la goule en sortant  la fiole, volée à Corsam, de sous ses loques. Après tous ses beaux discours de liberté et de vengeance, il allait le sauver ?
— Quelle prévoyance, Guzbad, je ne regrette vraiment pas de t’avoir choisi à l’époque…
— Profitez-en tant que vous le pouvez, dit-il en s’agenouillant à côté du vampire, qui tendait la main pour saisir la fiole. Car vous allez vous lamenter pendant longtemps !
Guzbad dégaina une lame cachée, et fit une coupure dans la paume de la main tendu vers lui, et recueilli les gouttes de sang noir dans la précieuse fiole, mélangeant ainsi l’élixir  translucide avec le liquide sombre comme de l’encre.
— Pauvre fou, que fais-tu ?! hurla Abaddius, désespéré.
— C’est on ne peut plus simple : votre absence durant tous ces siècles m’a permis de libérer totalement mon esprit de votre emprise malfaisante. Et aujourd’hui, je vais libérer mon peuple. J’aurais pu vous laisser mourir, mais trouver du sang de vampire est un véritable périple. J’ai donc décidé de vous affaiblir au maximum, au seuil de la mort, afin que vous puissiez assister à la naissance de celui qui va dominer ce monde à votre place. On vous nommait seigneur…moi, je serais roi ! Un mélange entre une goule et un vampire, réuni dans un seul et même corps ! Et grâce à ma découverte, celle que tu m’as odieusement volé pour ton ego surdimensionnée. Les trolls l’apellent la Fontaine de Sang du Dragon…mais je préfère son vrai nom, celui que l’on trouve dans les légendes : la Fontaine de Jouvence ! » jubila Guzbad avant de boire le contenu de la fiole d’une seule traite.

Jonathan assista à la scène, impuissant, trop faible pour intervenir. Une fois la substance ingérée, Guzbad commença à se recroqueviller sur lui-même en position fœtale. La transformation commençait : sa peau grise devint beaucoup plus sombre, et des veines comparables à celle qui parcourait la peau d’Abaddius apparurent, mais cette fois elles étaient blanches, comme si on les avaient peintes sur un tableau en ardoise. Ses oreilles immenses gardèrent leurs formes semblables à celle des chauves-souris, mais elles prirent une taille beaucoup plus humaine. Son visage plat commença à afficher des traits plus nets, plus humain, et un semblant de nez se dessinait. Son corps devient plus musclé, plus athlétique, il perdait son aspect de créature chétive et faible. Ses ongles s’allongèrent en griffes fines et solides, et des excroissances osseuses pointues apparurent, notamment au niveau des coudes et du visage, soulignant ses traits naissant avec une magnifique horreur. Sa colonne vertébrale se renforça, et ses vertèbres sortirent de sous sa peau en autant de pointes menaçantes.

Le nouveau Guzbad se redressa, sous le regard intrigué et craintif de ses congénères. Il huma l’air, comme si il venait de renaître. Il se tourna vers Abaddius :
« Je suis plus puissant que tu ne l’as jamais été. Tu t’es servi de moi pendant toute ces années…c’est à mon tour. Mais je suis clément, je te laisse ce royaume vide et sans intérêt. Tu pourras y mourir quand et comme bon te sembleras, tu n’es plus rien pour personne. Et prend donc mes vieux habits en lambeaux et mon bâton, je n’en ai plus l’utilité, et tu devrais te cacher, tu fais pitié à voir. Même un lépreux serrait plus attirant. Quand à toi…Jonathan Valdix…tu as survécu, à ma grande surprise. Tant mieux, tu as le sang de tant de mes congénères sur les mains, tu assisteras à la fin de ce monde, sans pouvoir rien faire. Ce n’est qu’après que je t’autoriserais à mourir, ricana Guzbad, avant de se tourner vers les goules autres. Mes amis ! Mes frères ! Pendant trop longtemps, nous avons été la proie des Hommes. Mais aujourd’hui…aujourd’hui, nous allons marquer l’histoire…nous allons mettre fin au règne de cette vermine. Le temps des Hommes est révolu ! Place à celui des goules ! »

En prononçant ce discours improvisé, il avait déployé d’immenses ailes comme celle d’une chauve-souris, sortit de son dos. Les goules l’acclamèrent dans des cris rauques et des applaudissements bestiaux, frappant le sol et hurlant dans une cacophonie infernale.
« Et pour commencer, nous allons nous trouver une capitale…les Ruines Brumeuses ne sont que de mauvais souvenirs…non, nous allons prendre la ville qui abrite les souverains alliés du cloporte qui nous fais souffrir pendant tout ce temps : les Paltines soutenaient Abaddius ? Très bien, alors Madargue sera à nous ! Et de là, nous lancerons notre conquête sur le reste de cette humanité dont l’existence doit cesser ! Et pour cela, je n'ai qu'un mot à dire, une seule solution à vous proposer, afin d’accomplir notre vengeance: extermination ! »

Les acclamations reprirent de plus belle, Guzbad se délectant de son triomphe. Il fit signe à deux goules d'emmener Jonathan, condamner pour l'instant à être son prisonnier. Celui-ci regarda d’ailleurs là où se tenait Abaddius: il avait disparut sans demander son reste, partit à tous les coups se cacher dans les Monts Noirs. La question était de savoir si, malgré son état mourant, il était toujours une menace...mais il n'eu pas le temps de continuer à se poser trop de questions, car déjà les abjects créatures se mettait en marche, mené par Guzbad qui tournoyait dans le ciel avec un rire démoniaque, menant son peuple abominable vers son but ultime: l’anéantissement de l'espèce humaine.

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Ven 15 Mai 2015, 21:56
Alors c'est peut-être un chapitre court, mais néanmoins un très bon chapitre. Very Happy

Bon, je savais qu'on allait à nouveau entendre parler de Jonathan. Normal en fait. bravo
Ensuite, Guzbad est le nouvel antagoniste de l'histoire à présent. Non d'un chien. J'espère qu'il aura le sort qu'il mérite à la fin.
Bref, vivement la suite. Smile
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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Ven 15 Mai 2015, 23:01
Chapitre lu!^^
Il est peut-être court, mais super bien écrit! biendit
Vraiment , chaque passage, que ce soit celui avec la mort, celui ou Jonathan se réveille dans la neige, celui de la transformation de Guzbad... Tout ça est parfaitement décrit. Very Happy
Pauvre Jonathan, je sens qu'il va bien morfler là.^^ Mais surtout, qu'Est-ce qu'il va se passer pour Anna, Elsa et Kristoff...?? SUUUUUUUSPENSE! Razz
Et j'adore le fait que Guzbad devienne le méchant principal: je le sentais venir dès le début ça, je sais pas pourquoi. Ouais, y a pasà dire, Guzbad est vraiment un personnage que j'adore! bravo
D'ailleurs, si tu le permets, je ferais bien une ou deux illustrations du nouveau Guzbad... Embarassed
Et juste à la fin, quand tu dis qu'Abaddius se réfugie dans les Monts Noirs, j'imagine trop un truc du genre il va vivre en solitaire, devenir fou à cause de sa chute infernale, se parler à lui même et devenir un truc dans le style de Gollum. Ouais bon, là je fantasme un peu. X)
Bref, super chapitre et en attente du tome 2!^^

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Ven 15 Mai 2015, 23:23
Merci pour vos compliments Very Happy.
Je t'en prie M.Baggins, fait toi plaisir pour les illustrations de Guzbad ^^. 
Et pour ce qui est d'Abaddius...ton fantasme est pas si éloigné de la vérité. Mais je n'en dit pas plus Razz.

Bref comme je l'ai dit, je vais préparer plusieurs chapitres d'avance, donc il vous faudra patienter au moins une à deux petites semaines.

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Mar 19 Mai 2015, 08:30
Voici un petit trailer fait maison (à regarder en 720p, évidemment  bravo ) en attendant l'arrivée de la partie 2 !

Avant toute chose, je tiens à remercier M.Baggins pour son illustration de Guzbad, que j'ai utiliser dans ce montage.
Vous pouvez d'ailleurs trouvez les "affiches" à cet endroit:
https://disneyfrozen.forumactif.org/t588p300-illustrations-de-fanfictions#34296

Pour la seconde image, ce fut un déclic. En effet, j'avais déjà une idée de la tenue que porterait Jonathan lors de cette partie...et quand j'ai vu le personnage principal du prochain assassin's creed, je me suis dit "mon dieu, c'est Jonathan incarné !"
Sans la lame secrète évidemment, mais la ressemblance avec l'idée que je me faisais du personnage était si frappante, et l'image tellement classe, que non seulement je n'ai pas put m'empêcher de l'utiliser pour représenter Jonathan, mais en plus elle m'a inspiré une futur scène pour ma fic !
J'ai juste joué sur les couleurs, pour faire comme si il y avait le lumière d'un éclair à ce moment là.

Bref, j'espère que ça vous plaira  Very Happy .
Et d'ailleurs, un cookie à celui qui trouve à quelle scène de la Reine des Neiges correspond la musique que j'ai utilisé.


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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Mar 19 Mai 2015, 11:07
Pas mal ce trailer, les affiches sont géniales!^^
Hâte de découvrir ce tome 2. bounce
Sinon pour la musique, ce ne serait pas la scène juste après que Marshmallow ait viré Anna et Kristoff et où Elsa se dit "maîtrise toi, contrôle tes sentiments..."?

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Mar 19 Mai 2015, 12:25
En effet, pas mal le trailer Lhysender. bravo

Concernant la musique, je confirme que c'est celle de quand Elsa se retrouve seule dans son palais de glace à contrôler ses pouvoirs. Elle dit: Tu vas y arriver. Contrôle-toi ! Ça va aller, ça va aller. Il faut que tu arrives, a te contrôler. Et le tout après que Guimauve ait chassé Anna et Kristoff du palais. bravo

Donc, tu nous dois un cookie à moi et M.B. Lhysender ! Razz
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Mar 19 Mai 2015, 16:20
Merci pour vos compliments Very Happy .

Bon bah, comme promis, voila les cookies:
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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Mer 20 Mai 2015, 21:09
Voici donc la partie 2 !
Les chapitres 2 et 3 sont déjà en cours de rédaction, ils arriveront donc dans peu de temps.

Bref, bonne lecture Smile .

[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Affich10




Chapitre 1 : de chaleureuses retrouvailles


Plusieurs moi ont passés depuis le terrifiant combat contre Abaddius. L’hiver avait été rude, et ce fut un soulagement pour tous de voir revenir le printemps dans son manteau d’arbres en fleur baigné de soleil.

Et deux heureux événement approchait à grands pas : Kristoff avait enfin demandé la main d’Anna, après que celui-ci est appris, pour son plus grand bonheur, qu’elle portait son enfant, dont d'ailleurs l'arrivé se faisait de plus en proche chaque jour.  Tous se mirent à la tâche, surtout Elsa, qui non seulement avait donné sa bénédiction avec une joie non dissimulée, mais participait activement à rendre cette fête comme la plus belle et la plus parfaite possible. Mais Anna sentait bien que c’était aussi pour elle un moyen de se changer les idées, de penser à autres choses : Elsa avait encore du mal à faire le deuil de Jonathan. Elle avait érigée un petit mémorial, dans une grotte derrière une cascade, dans l’arrière-cour du château. Elle y avait placé tous les objets que l’on avait pu retrouver au palais de glace, notamment l'épée brisée du maraudeur, dont la vue n’avait fait qu’augmenté le chagrin d’Elsa, lorsque Kristoff l’avait ramené de son expédition. Pourtant, malgré sa tristesse, elle se montra digne de son rang de reine, et fit en sorte que cela ne l’affecte pas dans les affaires du royaume et dans les préparatifs du mariage de sa sœur bien aimé.

Les semaines passèrent ainsi, au rythme du grossissement du ventre d’Anna sous le regard attendrit de Kristoff et celui curieux d’Olaf, qui se demandait comment le bébé avait bien put arriver là. Le grand jour approchait, et la ville se parait de guirlandes de fleurs et de drapeaux aux couleurs festives.  Cette grande fête avait évidemment un double sens pour les personnes au courant du combat qui avait eu lieu dans le palais de glace : c’était non seulement le mariage d’Anna et Kristoff, mais aussi une manière de célébrer discrètement cette victoire arrachée au prix fort.

Enfin, la veille du mariage arriva.Les premiers navires alourdis de convives et d’invités arrivaient, amenant avec eux de nombreux nobles de tous les royaumes, mais les grands souverains ne devaient arriver que le matin même du mariage. Anna était dans la bibliothèque, assise dans un fauteuil confortable, lisant un livre que Corsam lui avait prêté, du fait qu’elle n’avait pas pu le finir avant de partir précipitamment de Fonlmosse, après l'assaut de Guzbad et de ses goules répugnantes. Le soleil était déjà haut dans le ciel, cela faisait bien une bonne heure qu’elle avait finie de déjeuner.  La semaine avait été harassante: entre sa grossesse et les préparatifs du mariage, le choix de la robe à laquelle Elsa avait d’ailleurs ajouté sa petite touche givrée, les plats qui devaient être servis lors du festin qui s'ensuivrait…elle n'avait pas eu un seul moment pour souffler un peu, et à présent elle se délectait de chaque seconde de ce répit bien mérité.

Elle posa l’ouvrage une minute et regarda sa sœur par la fenêtre, qui dans la cour menait le personnel qui mettait les décorations et les larges tables en place, avec le nom de chaque convive à un endroit précis. Anna sourit en la voyant ainsi, cela faisait plaisir de la voir prendre les choses à cœur, après l’état dans lequel elle l’avait retrouvée il y a plusieurs mois de cela, quand elle était revenu du palais de glace, totalement effondrée, terrassée par le chagrin. L’annonce de la disparition tragique de Jonathan, et de son sacrifice, avait ébranlé tout le monde. N’ayant pas retrouvé le corps, c’est à ce moment qu’Esla avait décidée de créer un mémorial. Pendant un long moment, elle était restée isolée, silencieuse, ne mangeait presque plus, et souvent, quand Anna passait devant sa chambre, elle l’entendait pleurée. La crainte qu'elle ne se laisse dépérir gagna bientôt avec anxiété le cœur d'Anna. Le jour où elle décida de lui en parler, elle se rendit compte qu’Elsa se sentait en partie responsable, elle aurait dû le voir venir, connaissant le personnage, malgré son imprévisibilité…elle ne se pardonnait  pas de l’avoir laissé mourir. Sa sœur lui fit comprendre qu’il fallait aller de l’avant, et que d’un côté, Jonathan n’aurait pas accepté de l’entendre dire ça, il aurait voulu qu’elle soit forte, comme il lui avait appris…comme leur parents lui avaient appris. L’annonce du mariage avait finie de faire reprendre gout à la vie à Elsa, et de lui chasser toutes les idées noires qui envahissaient son esprit.

Mais quelque chose tracassait Anna, un détail à la fois anodin et suspect. Malgré le fait que le vampire soit vaincu, Corsam, Calridor et Grand-Père étaient restés soucieux pendant un moment. Il n’y a qu’en partant qu’ils avaient l’air satisfait, mais cette satisfaction semblait sonner faux, comme si c'était juste pour les rassurer et leur cacher quelque chose. Elle en avait parlé à Kristoff, qui lui avait simplement répondu que c’était surement à cause de tout le travail qui les entendait au retour, avec toutes les affaires qu’ils avaient laissées en suspens dans leur royaumes respectifs. Et pour Grand-Père, il avait toute une tribu à s’occuper. Mais toutes ses explications n’avaient pas totalement convaincues Anna.

Elle se laissa somnoler, ne pensant  plus qu’à la journée magnifique qui approchait. Elle ne vit plus les heures défilées, et fut surprise de voir Elsa rentrée pour voir comment elle allait:
« Vous avez déjà finit en bas ?
— Bien sûr, ça nous a certes pris toute l’après-midi,  mais nous sommes venus à bout de toute cette installation, répondit la jeune reine en se laissant tomber dans un fauteuil en face de celui de sa sœur, épuisée mais heureuse et soulagée d'avoir enfin terminée.
— Toute l’après-midi ? Mince, répondit Anna en regardant l’horloge, j’ai dû m’assoupir sans m’en rendre compte.
— Tu es sûr que ça iras pour demain ?
— Absolument. C’est mon mariage tout de même, j’ai beau être enceinte, je compte bien en profiter…enfin dans la mesure du possible, répondit-elle en sentant le bébé donné un petit coup de pied affectueux, comme si il entendait ce qui se disait.
— J’y compte bien. Crois-moi, ce sera parfait. Même Kristoff va mettre des habits dignes de ce nom, il va avoir l’air royal.
— Le pauvre, il va surtout se sentir à l’étroit, lui qui n'a jamais porté d'habits aussi serrés. Surtout qu’il n’a pas un garçon honneur…mais un renne honneur.

Les deux sœurs éclatèrent de rire. Les jours sombres étaient bien loin, et enfin, des temps plus paisible semblaient vouloir s’installer durablement.
— Au fait, il y aura bien évidemment Vanran Corsam et Durek Calridor. Nous nous sommes mit d’accord : pas un mot sur qui s’est passé. Si le Haut-Roi nous demande où est Jonathan, il est partit après la fin de mon apprentissage, et d’après ce qu’il nous a dit, nous ne sommes pas prêt de le revoir.
— Bien compris chef, répondit Anna en faisant un salut militaire.
— Anna enfin…soupira Elsa en souriant. Que dirais papa et maman en nous voyant ?
— Je pense qu’ils seraient très heureux. Mais n’essaie pas de changer de sujet, j’espère bien que toi aussi tu vas profiter de la journée de demain.
— Ne t’inquiètes pas pour ça, le seul fait que tu sois heureuse me comble totalement.
— Je pensais à autre chose Elsa…il va y avoir nombre de princes, surement de très beau jeunes hommes…peut-être que…
— Je ne veux pas en parler Anna, répondit sèchement Elsa, son visage s’assombrissant.
— Elsa, je sais que Jonathan te manque. Il nous manque à tous tu sais. Malgré nos premières impressions assez négatives et méprisantes à son égard, il s’est révéler qu’il avait un cœur d’or. Et je ne le remercierais jamais assez de son aide pour t'avoir apprit à parfaitement à maîtriser tes pouvoirs, et de tout le secours qu'il nous apporté. Mais il serait peut-être temps que tu passes à autres choses, tu ne pourras pas rester éternellement en deuil.

Elsa resta muette, regardant par la fenêtre, comme pour éviter cette discussion qu’elle redoutait et ne voulait absolument pas aborder.
— Anna, je…je ne sais pas comment t’expliquer. C’était un maraudeur, tout le monde le voyait en paria…
— Et je ne te reproche pas cela Elsa : je vais me marier à un livreur de glace, et personne ne me juge là-dessus. Le plus important est que tu sois heureuse avec la personne que tu aimes, et qui t’aimes en retour.
— Tu me l’as déjà dit, ici même avant les tragiques événements qui ont précipités sa disparition. Et je t’avais répondu que je ne voulais pas faire la même erreur que toi avec Hans. Enfin tu ne vois que c'est une discussion que nous aurons toujours et qui restera éternellement sans fin ? Tous les princes ne sont peut-être pas comme ce traître, mais…avec eux, je serais obligé de changer, de cacher mes pouvoirs…et je n’ose imaginer si mon enfant avait le même don, il risquerait de mal le prendre…de le voir comme un monstre, ou pire encore...
— Voyons Elsa, la question de tes pouvoirs a été réglée depuis longtemps. Et si tu trouves une personne qui t'aimes vraiment, jamais il ne te diras de changer.
— Ah oui ? Pas pour tous à mon avis : pense justement à la famille de Hans, le duc de Weselton, ou encore le roi de Madargue…ils me verront toujours comme une sorcière, jamais comme un être humain. Avec Jonathan, c’était différent. Il m’a toujours bien traité, jamais de remarque déplacé sur ma magie, toujours affectueux…j’avais l’impression d’être avec une personne qui me comprenait, parce qu’il portait un fardeau comparable au mien, et qu’il avait vécu des expériences difficiles…je ne crois pas qu’aucun prince, aussi décoré de médaille soit-il, ne me comprenne autant qu’il le faisait. Parce que de ce fait, je le comprenais aussi, j'avais une confiance totale en lui...et c'est pour toutes ces raisons que je l'aimais. Crois-tu, sincèrement, qu'un autre homme pourra en faire autant que lui ?
Anna observa sa sœur, qui avait laissé son regard se perdre à travers la fenêtre dans l’étendu du fjord. Elle n’avait pas tort, il serait très difficile de trouver la perle rare…mais ce n’est pas en restant seule, cloîtrée au château et en devenant asocial qu’elle y arriverait.

— Elsa, tu veux que mon bonheur soit total demain ? Alors essaye au moins. Quitte à n’avoir que des échecs, mais qui sait, avec un peu de chance, tu trouveras peut-être une personne digne de ce nom, peut-être pas de la trempe de Jonathan, mais au moins qui s'en rapprocherait. Et puis qui sait, peut-être qu'avec de la chance, tu pourrait avoir de belles surprises...mais pour ça, il faut que tu prennes sur toi.
— Anna, demanda Elsa, tu ne me ferais pas du chantage, par hasard ?
— Moi ? répondis innocemment la jeune femme, levant les yeux au plafond .Pas le moins du monde, comment oserais-je faire une chose pareille.
— Très bien, pour toi je vais faire un effort, soupira doucement Elsa, souriant devant l'attitude toujours aussi mignonne et enfantine de sa sœur. Mais tu me laisses choisir, tu ne m’amènes pas des princes prit au hasard à tout bout de champs.
— Si c’est ta seule condition, alors je te le promets ! déclara joyeusement Anna.

Dehors, les bateaux continuaient d’accoster, et parmi eux, Elsa reconnut deux pavillons aux couleurs  et aux emblèmes reconnaissables entre tous.
— Tiens, on dirait que Vanran Corsam et Durek Calridor sont arrivés plus tôt que prévus, fit-elle remarquer.
— Vraiment ? Oh, il faut absolument que j’aille les saluer, dit Anna en se levant.
— Hors de question, tu restes assise, je vais demander à Kai d’aller les accueillir, ensuite je prendrais le relais et ils viendront te voir, tu as ma parole.
— M’enfin, je ne suis pas non plus infirme !
— Pas de discussion possible, demain tu feras ce que tu veux, mais pour l’instant tu dois garder tes forces. Tu ne voudrais t'endormir debout lors de ta première danse avec ton époux ?
— Bon d’accord votre majesté » répondit Anna en faisant la moue tout en se mordant la lèvre, ce qui ne manqua pas de faire rire Elsa.

Anna regarda donc sa sœur sortir, attendant avec impatience qu’elle revienne avec tout le monde. Celle-ci traversa le grand hall pour se rendre jusqu’aux portes du château. Mais à peine était-elle dans la cour que Corsam et Calridor se tenaient déjà devant les-dites portes, menés par Kai qui les invita à entrer d’une révérence respectueuse. Si Corsam semblait être venu seul, il n’en était pas le cas de Calridor, qui non content d’avoir amené son épouse, avait aussi dans son sillage la princesse Raiponce et son époux, l’ancien voleur de grand chemin, Flynn Rider. La première portait une robe rose et violette, ses cheveux bruns étant coupé assez court, tandis que le second portait des habits nobles, mais sans fioriture tel que des médailles clinquantes ou des gallons luisants. Voilà bien une visite qui ne manquerait pas de réjouir Anna au plus haut point, les deux princesses ayant eu l’occasion de brièvement sympathisées lors de la soirée du couronnement, et étant resté en très bon terme après les événements qui avaient suivis.

En arrivant devant la reine, ils s’inclinèrent:
« Votre majesté, la saluèrent-t-ils tous en cœur d'une révérence.
— C’est un véritable plaisir de vous recevoir, répondit Elsa en inclinant respectueusement la tête.
— Votre sœur n’est pas avec vous ? demanda Raiponce.
— Elle se repose en haut, je vais vous y conduire. Elle ne sait pas que vous êtes là, ça va lui faire une bonne surprise. Kai en profitera pour monter vos affaires dans vos appartements.»
Tout en disant cela, elle leur fit signe de la suivre, traversant le grand hall et la salle de bal ou la fête succédant au mariage aurait lieu. Avant de monter les escaliers, ils croisèrent Kristoff, qui les salua, et lorsqu’il vit Flynn, s’exclama :
« Espèce de fripouille, tu es donc venu !
— Kristoff, surveillez donc votre langage, s’offusqua Elsa.
— Vieille canaille, je n’aurais raté ça pour rien au monde !
— Flynn, enfin, un peu de tenue, lui reprocha Raiponce.
Ne faisant pas attention aux remarques des deux jeunes femmes, les deux hommes se saluèrent d’une poignée de main virile.
— Vous vous connaissez donc ? demanda Corsam, étant apparemment le seul étonné devant cette effusion de sentiments amicaux de la part de deux personnes dont il n'aurait jamais imaginer qu'ils c'étaient déjà rencontrés.
— Ah ça, j’ai croisé Flynn un jour que je faisais une livraison de glace aux frontières du pays, expliqua Kristoff.
— Je m’étais mis dans de beaux draps, j’ai croisé Kristoff par hasard, il m’a sorti d’affaire, et pendant un temps nous avons fait les quatre cent coups ensemble. C’était quelque chose, moi je vous le dit.
— Et regarde-toi maintenant, un vrai petit prince !
— Ne te vantes pas trop, tu vas bientôt y avoir droit aussi, fit remarquer ironiquement Flynn. En tout cas, avec des amis, nous t’avons préparé une petite soirée d’enterrement de vie de garçon, tu m’en diras des nouvelles.
— Mais tu ne m’as pas prévenu de ça ! rétorqua Raiponce.
— En effet, parce que je savais que tu aurais cette réaction. Allez Kristoff, tu ne seras pas déçu du voyage, dit Flynn en attrapant le montagnard par les épaules et le poussant vers la sortie.
— Vous avez intérêt à le ramener en bonne état, monsieur Rider. Sinon, vous aurez affaire à moi, dit Elsa en prenant un air faussement menaçant.
— Et à moi aussi, surenchérit Raiponce. Je te rappelle que j'ai toujours une poêle dans le bateau.
— Fuyons vite avant de nous faire assommés ! » s’écria Kristoff en sortant en courant, Flynn lui emboîtant le pas.

Tous ceux qui restèrent furent prit d’un fou rire incontrôlable devant cette scène aussi cocasse qu’inattendue.
« Et bien ça rigole beaucoup par ici, qu’est-ce qui se passe ?
Olaf descendait les escaliers, se demandant bien ce qui pouvait provoquer une telle hilarité générale, voulant lui aussi en profiter. Si Corsam et Calridor ne furent pas surpris de son apparition, Raiponce et sa mère le furent un peu plus, n’ayant jamais vu le bonhomme de neige auparavant, même si la princesse aurait put potentiellement le rencontrer avant son départ après sa première visite à Arendelle, lors du couronnement d'Elsa . Voyant leur air étonné, Elsa s’empressa de faire les présentations :
— Voici…
— Bonjour, je m’appelle Olaf et j’adore les câlins ! dit-il en voyant des visages qui lui était inconnu, coupant Elsa dans sa lancée.
Raiponce observa le bonhomme de neige avec un regard attendrit :
— Mais c’est qu’il est trop chou ! dit-elle en le prenant dans ses bras. Un peu frais, mais adorable ».
Si Olaf avait pu rougir, nul doute qu’il l’aurait fait.

Lorsque le groupe entra dans la bibliothèque, Anna c’était replongée dans sa lecture. En les entendant entrer, elle leur adressa un grand sourire. Raiponce s’empressa de sautiller jusqu’à elle, et après une brève révérence, les deux jeunes femmes s’enlacèrent comme deux amis de longue date, sous le regard désapprobateur d’Elsa et Calridor devant de tels enfantillages, mais qui au final ne put les empêcher de les faire sourire. Raiponce posa alors son regard  sur le ventre rebondi d’Anna :
« Bonjour toi ! Alors, quand est-ce que vas enfin pointer le bout de ton nez pour nous dire bonjour ?
— D’après les médecins, ce n’est que l’affaire de quelques mois, répondit Anna. Je suis à la fois impatiente et épuisée…Flynn n’est pas avec toi ?
— Il est partit avec Kristoff…enterrement de vie de garçon.
— Ah, les hommes… »soupira Anna.

Tandis que Calridor et son épouse la complimentaient à leur tour, et lui adressant tous leur meilleurs vœux, Corsam fit signe à Elsa de le suivre discrètement à l’extérieur :
« J’ai fait comme vous me l’aviez demandé, ils ont acceptés de venir. Il vaut peut-être mieux vous en occuper maintenant maintenant, afin que vous soyez totalement sereine pour demain. Et eux aussi.
— Je ne vous remercierai jamais assez, Corsam. C’est très important pour moi.
— Je comprends parfaitement. C’est une terrible perte, pour vous plus qu’aucun autre…mais qui sait, peut-être que demain, une personne aussi incroyable se présentera à vous.
— Vous vous êtes passé le mot avec Anna ?
— Peut-être, peut-être pas, répondit mystérieusement Corsam. Allez, je vais rejoindre votre sœur. Ils vous attendent en bas, ils nous suivaient de près, Kai les a emmenés dans un salon plus confortable avec des rafraîchissements pour les faire patienter. »

Elsa remercia encore le souverain, et descendit vers le salon où un couple l’attendait : l’homme était assez bedonnant, avec un visage légèrement ridé mais bienveillant et une moustache bien garnie, à l’inverse de son crane en partie chauve, et des mains portant les marques de son travail de forgeron.  Sa femme quant à elle semblait bien frêle à côté de son mari. Elle avait dû être belle dans sa jeunesse, mais le chagrin la rendait encore plus vieille qu’elle ne devait l’être en réalité. Mais surtout, elle avait des yeux d’un bleu gris magnifique. C’était d’elle que leur fils devait tenir ce regard si envoutant. Il portait des habits de toile très simple, mais sans ressembler non plus à des mendiants, ils étaient habillés comme monsieur et madame tout le monde. Elsa était certaine que c’était bien eux : Marc et Thérèse Valdix, les parents de Jonathan.

Lorsqu’elle franchit le pas de la porte, ils se levèrent d’un bond en l'entendant et se dépêchèrent de s’incliner.
« Votre majesté, la saluèrent t’ils en cœur.
La reine leur fit comprendre d’un signe de la main qu’à ce moment, ils pouvaient se passer des formalités de respect dû à son rang, elle ne les avait pas invités à venir pour ça.
— Je vous présente mes plus sincères condoléances. Votre fils était un homme bien, sa disparition tragique nous as tous affectés…enfin, les personnes qui le connaissaient vraiment.
Les yeux des deux parents s’embuèrent de larmes.
— Cela nous va droit au cœur, dit Thérèse.
— C’était un idiot borné, mais avec un bon fond et une âme charitable…j’aurais tellement aimé réussir à le convaincre de ne pas partir…au lieu de ça, je l’ai encouragé en lui mettant une arme entre les mains…mais ce doit être le destin, se lamenta Marc.
— J’ai quelque chose pour vous, dit Elsa en posant une main réconfortante sur l’épaule du pauvre homme. Suivez-moi.
Elle les emmena jusqu’au mémorial, derrière la cascade. Elle avait créé une statue de glace reproduisant de manière saisissante Jonathan. Un petit autel en forme de cercueil avait été dressé, avec à l’intérieur son chapeau et son épée brisée. Mais par-dessus tout, dans un écrin protecteur de glace, était posée la montre à gousset. Elsa resta un peu en arrière, laissant le couple se recueillir un instant, sanglotant avec eux, sans le montrer. Puis elle approcha la main de l’écrin, et fit disparaitre le film de glace pour en retirer la précieuse montre.
— Merci à vous d’avoir préservé son souvenir, dit Thérèse en caressant le visage de glace.
Elsa leur tendit délicatement la montre, posée dans les paumes de ses mains :
— Ceci vous revient de droit il me semble.
Les parents de Jonathan échangèrent un bref coup d’œil, et Marc referma les doigts d’Elsa sur la montre.
— Majesté, notre roi, Vanran Corsam, nous a raconté toutes les circonstances de la disparition de notre fils, expliqua-t-il. Il nous a aussi raconté la relation que vous aviez avec notre cher Jonathan. Gardez ceci. Il est bien mieux ici qu’avec nous, croyez-moi.
Elsa fut plus que surprise, mais les remercia en inclinant respectueusement la tête.
— Maintenant que nous vous avons rencontrés, termina Thérèse, je comprends pourquoi Jonathan est tombé amoureux de vous. Ne gâcher pas votre vie à rester seul, à vivre dans le passé de son souvenir. Une jeune femme telle que vous, aussi radieuse, dans la force et la joie de la jeunesse ne peut rester seul éternellement. Et je connais bien mon enfant : il vous aurait dit la même chose.»

Ils repartirent ainsi vers leur chambre, après une révérence respectueuse, laissant Elsa encore un moment devant la statue de glace, la montre entre les mains. Elle la reposa délicatement dans son emplacement, et posa son regard sur le visage gelé. Après tout, tout le monde lui répétait qu’elle ne devait pas restée seule, donc c'est qu'il devait y avoir une bonne raison…et puis, c’est surement ce que Jonathan aurait voulu, c’est-à-dire le mieux pour elle. Elle déposa un baiser sur la joue de glace, et s’en retourna auprès d’Anna  avant que la nuit ne vienne dans sa robe ténébreuse, prémices de la folle et joyeuse journée qui s’annonçait.


Dernière édition par Lhysender le Dim 14 Juin 2015, 11:34, édité 2 fois

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Mer 20 Mai 2015, 23:31
Ce fut un chapitre très agréable à lire Lhysender. Bravo à toi. Very Happy

Alors déjà, je n'ai pu m'empêcher de rire en lisant ce passage: Les semaines passèrent ainsi, au rythme du grossissement du ventre d’Anna sous le regard attendrit de Kristoff et celui curieux d’Olaf, qui se demandait comment le bébé avait bien put arriver là. Razz

Ensuite, j'ai bien aimé tout le passage lorsque Anna et Elsa parlent ensemble. En lisant ce passage, je n'ai d'ailleurs pu m'empêcher de penser à ma fic car on retrouve plus ou moins la même chose. Elsa qui a peur de se mettre avec un autre homme par peur que celui-ci la voit comme un monstre. bravo

Bref, j'ai bien aimé ce premier chapitre de ce tome 2. Continue comme cela. Smile


Dernière édition par Micky93 le Jeu 21 Mai 2015, 11:59, édité 1 fois
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Jeu 21 Mai 2015, 08:51
Content que ce chapitre t'ai plut Micky93, je vais essayer de continuer dans cette voie Smile .

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Jeu 21 Mai 2015, 15:50
Ca y est, chapitre lu!
Bon ben, il est très sympa.^^ On sent qu'ils essayent de retrouver le bonheur et d'oublier ce qui s'est passé; et c'est encore plus triste lorsqu'on sait ce qui se prépare. affraid
Sympa l'idée de faire de Flynn et Kristoff de vieux amis. biendit
Et surtout, la rencontre avec les parents de Jonathan... Dis-moi si je me trompe mais tu n'avais encore jamais parlé d'eux dans ta fic si? En tout cas, ç'a été une vraie surprise pour moi. Very Happy Les pauvres...
Bref, un sympathique premier chapitre qui nous fait retourner en douceur dans l'histoire.^^ Vivement la suite!

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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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Jeu 21 Mai 2015, 16:13
Merci M.Baggins Very Happy
J'ai brièvement évoqué les parents de Jonathan dans le chapitre 4 de la première partie.

Et en effet, je voulais faire un chapitre un peu plus léger...comme tu l'as bien fait remarqué, vu ce qui se prépare bravo.

Bref, le chapitre 2 devrait suivre dans quelques jours.

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Dim 24 Mai 2015, 12:56
Voici le chapitre 2 !

Concernant le rythme de sortie, je pense essayer de vraiment me caler sur un chapitre par semaine, surement le lundi.

Bref, bonne lecture Very Happy

Chapitre 2 : de sombres desseins


Depuis quelques semaines, aux alentours du château royal de Madargue et de la ville faisant office de capital, une étrange obscurité régnait, visible même lors des nuits les plus sombres. De plus l’air était comme vicié, et une présence malveillante avait fait fuir toutes les animaux  à des kilomètres à la ronde. Et dans tout le pays, dans le plus grand secret, sans qu’aucun des royaumes voisins ne s’en aperçoivent, les villages brûlaient un à un, provoquant un exil de masse vers la côte à l’opposé du château, afin de se rendre aux villes portuaires et ainsi s’enfuir de cet enfer, mais aussi et surtout prévenir les autres royaumes du danger qui se faisait plus redoutable de jour en jour. Les personnes n’ayant pas réussies à s’enfuir, ou étant trop lentes, étaient vite rattrapées par des créatures de cauchemar : un croisement abject entre un loup et une fouine, aussi féroce que le premier et rapide que la seconde, montées par des êtres des plus effrayant, portant des armures de plaques segmentés noires en forme de pointe, avec en dessous une tenue de cuir robuste et flexible. Leur torse était laissés nus, laissant voir une peau grise et des muscles saillants. Leur pieds aux ongles longs et acérés était aussi dépourvus de protection. Un casque noir, brillant et lisse cachant leur visage, avec seulement deux fentes pour les yeux achevait l’apparence de ces monstres cauchemardesque. Une fois les groupes de réfugiés rattrapés, ils les emmenaient en direction du château de Madargue, dont l’aspect était devenu plus effrayant que magnifique : le bâtiment à l’architecture typique de l’art gothique, le faisant d’ailleurs par moment plus ressembler à une gigantesque cathédrale qu’à un château à proprement parlé, se dressait dans toute sa terrifiante splendeur, vision d’horreur pour les files de pauvres fuyards apeurés qui entraient sous les grognement des abominations qui les avaient amenés de force jusqu’ici.

En entrant, ils débouchèrent sur une immense cour, où les jardins qui s’y tenaient jadis avaient été remplacés par des places entrainement pour tous les soldats à l’apparence répugnantes qui s’y exerçaient. C’est à ce moment que les prisonniers virent ce qui se cachait sous les masques noirs : des goules, mais pas des goules ordinaires, au visage à l’apparence plus humaine…à l’image de leur sombre maître. Tous semblaient porter la même tenue et la même armure.  Ils arrêtèrent de se battre en voyant les fugitifs tremblant, se délectant de leur peur. Soudain, tous se tournèrent vers le balcon qui surplombaient l’endroit, et quel que soit la tâche qu’ils effectuaient, se mirent aux garde à vous, tenant leur lames devant leur visage et se tournant vers le-dit balcon.

C’est là que, apercevant ce mouvement général, les villageois terrifiés se pétrifièrent en voyant celui qui apparaissaient entre les rideaux en lambeaux : Guzbad, roi des goules, vêtu d’une bure noire fendue en son milieu jusqu’à la ceinture, avec une armure noire sur ses jambes, du même type que celle de ses soldats et d’aussi excellente facture, et lui aussi laissant tout son corps au-dessus de la ceinture à l’air libre. Les mains croisées dans son dos, il scruta de son regard mauvais ceux qu’il considérait comme la vermine de ce monde:
« Humains, vous avez persécutés mon peuple pendant de long siècle de souffrances, où vous nous avez chassés, brûlés, massacrés, alors que nous ne cherchions qu’un moyen de nous faire oublier et de vivre en paix. Aujourd’hui, ce n’est qu’un juste retour des choses que nous prenions votre place dans ce monde. Mais avant de mourir, vous allez me servir…comme esclave. Vous allez suivre vos nouveaux maîtres…et prier pour que votre agonie soit rapide...et la moins douloureuse possible. »

Des supplications et des injures fusèrent du groupe, qui fut rapidement mit au silence et emmené dans les salles souterraines de l’édifice, lieux où seul régnaient les gémissements de douleurs et les claquements des fouets.
Les cavaliers menèrent les monstres qui leur servaient de monture jusqu’à ce qui servaient autrefois d’écuries à de fiers chevaux pur-sang de race noble, désormais nourritures pour les bêtes affreuses qui les avaient remplacées. Parmi les pillards, celui qui était apparemment le meneur donna plusieurs ordres, avant de se diriger vers le donjon. Il était plus massif que ses congénères, et par-dessus son épaule et recouvrant la partie supérieur de son torse, pendant comme une cape dans son dos, il arborait la peau d’une de ses terribles créatures qu'il montait, qu’il avait tué d’une seule main. Ses avant-bras d’ailleurs étaient ceinturés de bandes de cuir maculés de sang  séché. A ses cuisses pendaient deux haches de batailles, et son casque était beaucoup plus étoffé que celui de ses soldats, pour montrer son rang : il avait la forme d’une tête de loup monstrueuse, la gueule grande ouverte. Avant de sortir, il caressa le tête de sa propre monture, qui lui rendit une léchouille affectueuse en agitant la queue d'un air heureux.

En haut, dans la pièce menant au balcon où Guzbad était apparu, ce dernier s’entretenait avec deux autres goules encore plus étranges que celui qui menait les cavaliers : la première était plus chétive, plus maigres, mais surement le plus glauque, une vision qui donnerait des haut le cœur même au plus courageux des chevaliers : sa colonne vertébrale sortait de façon démesurée de son dos, et était si longue qu’elle serpentait par terre tout en le maintenant soulevé du sol, comme si il était en lévitation, le faisant alors aussi grand que son maître malgré le fait qu’il soit beaucoup plus frêle. Il avait deux paires de bras, la première n’ayant rien de particulier si ce n’est qu’il se frottait nerveusement les mains, mais la seconde avait été greffée, était plus longue et était surchargé d’ustensiles à l’usage inconnues mais sans aucun doute pour une chirurgie et des expériences des plus immondes. Il portait une tenue semblable à celle de son maître, mais beaucoup moins nobles et propre, plus comme si c’était le tablier tâché de sang d’un docteur fou à lier…surtout que ce qui lui servait de bure était en réalité des peaux humaines tannées et cousues. Mais le pire était que son visage était humain…du moins en apparence, car c’était en réalité celui d’une de ses pauvres victimes qu’il avait arrachées et greffées au sien, encadré par de longs cheveux blancs et gras.

La seconde goule avait l’air tout aussi menaçante, mais pas juste par son apparence, car lui portait une tenue beaucoup plus classique, si ce n’est que qu’il avait ajouté par-dessus sa bure une autre couche de plaque d’armure segmentée. Et ce n’était pas tout : il avait mis des protections dans le même style à ses avant-bras, et son casque de métal recouvrant l’entièreté de son visage avait été forgé pour avoir l’aspect de celui d’un crane impassible. Mais ce n’était qu’une partie de ce qui provoquait la peur chez lui : il dégageait comme une aura de commandement incroyable et menaçante, qui faisait frémir tous ceux sous ses ordres, qui préféraient alors mourir plutôt qu’il les voit échouer dans leur tâche, ainsi que ses ennemis qui préféraient lâcher leur arme et s’enfuir plutôt que de le combattre.
Alors que Guzbad écoutait ce que chacun de ses congénères lui expliquait, le chef des pillards entra, poussant les lourdes portes de fer dans le crissement des ongles de ses pieds nus sur le sol de marbre. Il s’inclina avec un profond respect devant ceux qui étaient déjà présent, les deux premiers effectuant la même révérence que leur compagnon, et Guzbad répondant d’un mouvement de tête  avec un grand sourire :
« Ah, Guldor, félicitation, encore une belle prise de ta part et de celle de tes pillards.
— Merci excellence, répondit Guldor en enlevant son casque.
— Il était temps, grommela celui qui se dressait sur sa colonne vertébrale, nous commencions à manquer d’esclaves, la main d’œuvre humaine est de bien piètre qualité, ils n’ont aucune endurance…c’est à se demander comment ils ont survécus tous ces siècles.
— Ulryn, je t’ai déjà dit qu’il fallait essayer de faire en sorte qu’ils ne meurent pas tous au bout d’une semaine, bientôt ils n’y en aura plus et c’est nos frères qui devront s’en occuper. N’as-tu pas écouté les conseils de Darhzar à ce sujet ? rétorqua Guzbad en désignant celui qui arborait le casque en forme de tête de mort, qui resta silencieux.
— Bien entendu, mais vous savez aussi que pour garder une cadence optimal, il me faut des travailleurs soit efficace, soit en grand nombre pour compenser leur médiocrité et leur faiblesse, comme c’est le cas de cette vermine rampante.»

Guzbad rit à cette remarque d’une véracité indiscutable.  Il observa les trois créatures qui se tenaient devant lui : ils étaient ces meilleurs généraux, créés à partir de son propre sang, chacun ayant reçu une part de son être : Guldor était un combattant bestial, une force destructrice ravageant tout sur son passage, l’incarnation de la violence pur de la guerre. Ulryn était celui qui avait un don pour l’alchimie, ses armes n’était pas ses compétences martiales, mais celle qui lui avait permis de façonner cette nouvelle génération de goules : les ur-ghuls, résultats maléfiques d’expériences alchimiques, ayant abouti à des êtres plus forts, plus rapides, plus intelligents et par conséquents plus disciplinés, une nouvelle race de démon nocturne. Darhzar avait quant à lui hérité d’un génie tactique hors pair, un stratège infaillible quand il s’agissait de conquête, tout en restant un guerrier averti. Enfin, le quatrième, absent pour de sombres raisons, était Selden, un assassin redoutable et infaillible, qui avait appris l’art de tuer par n’importe quel moyen. Là où Darhzar était un génie dans les stratégies à grande échelle, Selden était un maître dans l’art du complot, pour brouiller les pistes afin que jamais personne ne remonte sa trace et que le meurtre de la victime qui lui avait été désignée demeure un mystère éternel…un messager silencieux de la mort. Etant du même sang, ils étaient tous comme frère. Ils étaient ses quatre commandants, ses hommes de confiance, ceux qui allaient l’aider à bâtir un nouvel empire éternel sur les cadavres des Hommes. Et la machine infernal de sa prise du contrôle total des royaumes et de l’extermination de l’espèce humaine était déjà en marche…

Ils c’étaient rassembler autour de d’une table en pierre où était posé une carte de tous les royaumes. Sur celle-ci, des pions étaient disposés, représentant leurs forces armées respectives, pour l’instant seulement situé à Madargue. Guzabd leva soudain la tête :
« Peut-être voulez-vous des rafraîchissements ?
— Volontiers, acquiesça Guldor, cette chevauché fut plaisante, mais elle m’a asséché la gorge.
— Avec plaisir, répondit Ulryn, au moins ce que nous consommons ne rend pas complètement amorphe, comme cette chose qu’ils appellent « alcool »…encore un signe de faiblesse sans limite.
— Paltine ! rugit Guzbad, allons espèce de loques puantes, amène donc de quoi sustenter mes frères !
D’un coin sombre, un homme recroquevillé sur lui-même rampa rapidement jusqu’à une étagère d’où il sortit une bouteille contenant un liquide rouge : du sang  vermeille, un grand crue prélevé il y a peu sur les corps meurtris des travailleurs tués à la tâche. Celui qui se tenait ainsi comme un être misérable n’était autre que Locus Paltine, désormais plus rat que roi, sa barbe noir autrefois lisse et bien peignée désormais hirsute, qui avec ses longs cheveux noirs lui faisait comme une crinière. Les maigres aillons qui le couvrait permettait à peine de le protéger du froid mordant du vent soufflant par la fenêtre laissée ouverte. Le contraste fut saisissant lorsqu’il prit quatre verres en cristal pur avec ses mains aux ongles noires de saletés et de chair putréfié qu’il devait nettoyer après que son désormais maître est festoyé. Il apporta le plateau en tremblant, et une fois les coupes servis, Guzbad le renvoya d’un coup de pied dans les côtes, qui l’envoya roulé à l’autre bout de la pièce, où il se fit le plus petit possible, rongeant les seuls os presque dénués de toute chair que le roi goule daignait lui laisser.

Les quatre créatures se délectèrent du nectar divin :
« Pourquoi garder cette chose ? demanda Guldor. Il dégage une odeur pas possible, et en plus il ne sert pratiquement à rien. Autant lui fendre le crane et le donner en pâture aux bêtes, là au moins il aura une utilité.
— C’est simple mon cher, expliqua Guzbad, vois-tu étant l’ancien roi de Madargue, il était l’allié humain le plus fidèle d’Abaddius. Il me plait donc de le traiter de la même manière qu’il nous a traité. Et puis, en le gardant vivant, je fais croire à sa fille quand me servant d’espionne, elle aura une chance de le récupérer et de l’emmener loin d’ici…quelle naïve, moi qui avais entendu tant d’histoire sur le fait que c’est une manipulatrice hors pair, elle a bu mes paroles comme si c’était la vérité la plus vraie, sans même s’apercevoir que c’était un énorme mensonge. Que j’aime jouer avec leur esprit inférieur ! J’imagine déjà sa tête lorsque j’arracherais celle de son pauvre père devant ses yeux, réduisant à néant tous ses espoirs avant de l’achever lentement…
— Ah oui, je comprends mieux, vu sous cet angle…
— Si je puis me permettre, ne devrions-nous pas parlé de la prochaine phase de notre expansion ?
La voix froide et métallique de Darzhar venait de plonger la pièce dans un silence glacial. Décidément, même Guzbad frémissait quand il entendait parler celui qu’il considérait comme le meilleur de ses quatre généraux.
— Bien entendu. Veux-tu nous faire un petit résumé, pour nous replonger dans la situation avant de nous attaquer à la marche à suivre ?
— Avec joie, répondit la voix sous le masque de fer. Voyez sur cette carte, actuellement nous sommes tous regroupés à Madargue. Avec le nouvel arrivage d’esclave apporté par Guldor et le talent d’Ulryn, nous devrions avoir une force d’assaut de dix milles ur-ghuls dans deux semaines. Et je ne compte pas ses autres créations, mais il aura tout le loisir de vous les montrer après.
— Bien entendu, j’attends de voir ce que tu nous as inventé, dit Guzbad en s’adressant à Ulryn.
— Vous ne serez pas déçu, croyez-moi.
— Et Darzhar, quand est-il de l’avancé du reste ? La production des armes, armures, et de nos futurs transports ?
— Les forges tournent à plein régime, nous serons prêt en temps et en heure.
— Et des nouvelles de Selden ?
— Il nous a envoyé un message, arrivé ce matin : il est prêt, et la fille de votre animal de compagnie, dit Darzhar en désignant Paltine d’un geste méprisant, va l’aider dans sa tâche. Nous avons concocté un plan pour nous débarrasser de la principale menace qui pourrait nous apporter quelques difficultés notoires.
— La reine Elsa d’Arendelle, maugréa Guzbad.
— En effet. D’ailleurs, j’ai profité de la présence de Selden là-bas pour vérifier une autre de vos craintes, mais conclusions s’avèrent exactes, et vous n'avez plus à vous inquiéter: le prince Hans, l’apprenti d’Abaddius, n’a pas donné signe de vie, il semble bien que le monstre de glace est eu définitivement raison de lui finalement.
— Bonne initiative, cela m’aurait fait mal au cœur qu’un autre de ces bâtards de vampires ne viennent me causer plus de tort…
— Bâtard c’est bien le mot, coupa Ulryn : pas assez humain pour en être un, pas assez goule pour en être une…je n’arrive pas à croire que nous descendions d’une telle imperfection, d'une telle erreur de la nature.
— Ne t’inquiètes pas Ulryn, bientôt il n’y aura plus que nous sur cette terre, le rassura Guzbad. Mais je t’en prie Darzhar, continue, je suis curieux d’entendre votre plan, à toi et Selden.
— La princesse de Madrague servira d’appât, elle détournera l’attention de tout le monde. Certes, son action sera imprévisible car n’émanant pas directement d’elle, contrainte par les évènements, mais elle n’en sera que plus vrai. Ensuite, une fois que la tension provoquée sera retombée, et que tous penseront que le danger est passé, Selden attendra le bon moment…et il frappera. On retrouvera le corps de la reine dans un état telle que sa propre sœur n’osera la regarder. Sa disparition ébranlera le reste des souverains, et nous pourrons profiter de cette débandade pour les attaquer alors qu’ils auront l’esprit tournés ailleurs. Il y a cependant certains points qu’il vous que je clarifie tout de suite : je préconise de lancer deux attaques, séparés de quelques jours : la première sur Corona, et la seconde sur Talmont. Je pense pouvoir vous assurer que lorsque Corona préviendras ses alliés d’une attaque, jamais ils ne penseront que nous avons un nombre si important que nous pouvons lancer deux assauts en si peu de temps. Il faudra donc établir un siège autour des fortifications de Corona, pour laisser le temps au haut-Roi d’envoyer des troupes de Riveroyale et de Talmont défendre son allié, car à ce moment, ce sera lui le plus proche pour lui venir en aide, le royaume d’Arendelle devant se remettre de la mort tragique de leur souveraine. Nous ne prendrons peut-être pas Corona, mais la prise certaine de Talmont nous assurera une porte ouverte vers Riveroyale. Une fois la capitale sous notre commandement et le Haut-Roi vaincu et déhu de ce titre qu'il ne mérite pas, tous ce prosterneront devant nous.

Une fois l'exposé de son plan de bataille terminé, Darzhar reçu nombre de félicitations de la part de ses confrères.
— Un coup de génie !
— Prodigieux !
— Sensationnelle !
— Pour ce qui est de la répartition de nos forces, voici comment nous devrions nous organiser : Ulryn, tu resteras bien évidemment ici, il faudra que tu nous fournisses régulièrement des renforts, ce n’est pas avec les quelques prisonniers que nous transformerons que nous pourrons nous assurer d’avoir une force conséquente.
— Compte sur moi.
— Guldor, ta mission seras de répandre la terreur au sein de la populace : tu mèneras tes cavaliers et tes éclaireurs dans tout Corona, je veux que tu les fasses trembler dans leur chaumières, qu’ils sursautent au moindre coup de vent en pensant que c’est nous qui arrivons. Tu dois semer les graines de la peur dans tout le pays, pour que leur moral soit si bas que lorsque nous attaquerons, il n’est d’autre option que d’appeler à l’aide.
— La terre sera si imbibée de leur sang que nos pas s’enfoncerons dedans comme dans de la boue rougeâtre.
— Je mènerais l’ost de guerre qui s’occupera du siège de Corona, tu m’y rejoindras et nous mènerons ensemble l’assaut. Pendant ce temps, son excellence mènera la seconde armée en secret vers Talmont, en remontant le cours du fleuve. Voici donc comment je visualise notre campagne implacable pour asseoir notre domination totale. Excellence, demanda-t-il en se tournant vers Guzbad, approuvez-vous ce plan ?
— Je l’approuve à « sang pour sang », ricana le roi goule.
— Parfait. Avant de nous mettre en marche, il faudra attendre le signal de Selden indiquant que la reine Elsa aura rendu son dernier souffle. Ce sera le moment psychologique parfait pour commencer cette guerre, qui sera terminé en très peu de temps tant les humains ne s’attendront à rien.
— Et bien je crois que nous sommes tous d’accord. Allons commencer les préparatifs. Ulryn, je te suis, j’attends de voir ce que tu as à me montrer, j’en profiterais pour aller rendre visite à notre « invité ».
— Bien excellence, suivez-moi » répondit Ulryn en ouvrant la marche, tandis que les autres sortaient à un à un, alors que sur la carte, au niveau de la position d’Arendelle, Darzhar avait laissé un pion noir représentant Selden…
Guzbad suivit Ulryn dans les souterrains obscures menant aux immenses catacombes du château, transformé à la fois en laboratoire, forge et atelier. L’endroit avait été agrandi au maximum, et des ouvriers épuisés piochaient et creusaient jour et nuit pour permettre l’expansion perpétuelle des créations et machines de guerre en construction. D’ailleurs, des esclaves étaient déjà à la tâche pour façonner les puissants engins de siège revêtus de métal qui serviraient au siège de Corona et à l'assaut de Talmont, avant l'objectif finale de Riveroyale: catapultes, balistes, tours de siège, et autres béliers toujours dans ce même style gothique que Guzbad appréciait au plus haut point, car selon lui représentant toute les peurs des Hommes, par  son aspect et ses couleurs sombres caractéristiques. Passé cet immense atelier où régnait une chaleur étouffante à cause de la forge brulante juste à côté, où les villageois prisonniers, sans protection, devaient manier tant bien que mal des outils qu’ils n’avaient jamais touchés auparavant, sous les coups de fouet cinglants des contremaîtres à chaque faux pas de leur part, Ulryn mena Guzbad jusqu’à son laboratoire d’alchimiste.
La pièce était plongé dans une atmosphère glacial comparée à celle qu’il venait de traverser. Sur des étagères, étaient empilés nombre de fioles et bocaux aux contenus étranges et de parchemins aux secrets interdits.

«Pour commencer, dit Ulryn, quelque chose qui nous sera nécessaire en attendant que votre avancé n’amène une obscurité éternelle sur ce monde. En effet, Darzhar n’a pas préciser qu’il ne faudrait voyager que de nuits, vous ne l’aurez peut-être pas remarquez, mais c’est parce que j’ai trouvé le moyen de créer artificiellement un écran protecteur au-dessus de nos têtes.
Guzbad resta silencieux mais attentif, et son intérêt grandit lorsqu’Ulryn lui montra une étrange sphère posée sur un socle comportant deux hanses afin de la transporter.
— C’est de cette chose dont tu parles ?
— En effet : vous connaissez les vertus de l’encens et de la fumée en général, qui masque les rayons du soleil. Grâce à un procédé de mon invention, avec les bons ingrédients et un nombre suffisant de ces machines, nous n’aurons plus à craindre cet astre meurtrier, car il y aura un immense écran de fumée qui nous protégera.
— Très ingénieux, répondit Guzbad, impressionné.
— Mais ce n’est pas tout, suivez-moi excellence.

Le laboratoire donnait sur une  espèce de caves, remplis de cocons rouges aux veinures blanches. Lorsque Guzbad s’en approcha, il vit à l’intérieur les goules se transformant peu à peu en ur-ghuls grâce aux procédés d’Ulryn.
— Ils sont toujours aussi parfait…mes combattants ur-ghuls. Surement ta plus grande réussite.
— Justement, j’ai voulu aller plus loin : les composants que j’utilise sont mis dans des mesures exactes, mais j’ai essayé d’en favoriser certain aux détriments d’autres. Si les premiers résultats n’étaient pas très concluants, les derniers étaient…surprenants.
Illustrant ses propos, Ulryn désigna des cocons beaucoup plus massifs.
— Je t’écoute, qu’ont-ils de différents ?
— Et bien ceux-ci seront certes moins intelligents, plus brutaux, plus grands et massifs,et il faudra toujours les contrôler afin qu’il ne s’attaque pas à nos propres troupes à cause d'un coup de folie meurtrière. Mais ils auront une force incroyable, ils pourront facilement porter des charges que nos soldats devraient porter à plusieurs. Et je vous laisse imaginer les ravages dans les rangs ennemis. Cependant ils nécessitent plus de place, et un temps de gestation plus long, donc ils seront produits en nombre réduit…
— Ce n’est pas un problème. Tout ceci est excellent Ulryn, excellent. Maintenant, si tu n’as plus rien à me montrer, je vais me permettre de me retirer. »

Ulryn s’inclina, et retourna vérifier que tous les cocons se portaient bien. Pendant ce temps, Guzbad remonta lentement vers la surface, mais fit un détour par les cachots. Sombre et humide, comme toute bonne prison qui se respectait, une seule cellule était occupé. celui qui s'y tenait  était enchaîné, ses cheveux masquant ses yeux et sa barbe lui donnant un air animal. Il n’avait pour seul lumière qu’une torche à la flamme vacillante. Guzbad l’observa quelques instants :
« Le grand Jonathan Valdix…quelle foutaise. Tu es aussi faible que tous les autres. Je me ferais un plaisir de t’envoyer rejoindre la reine Elsa quand Selden se sera occupée de son cas !
— Pitoyable…ricana Jonathan, à la grande surprise de Guzbad.
— Je te tiens à ma merci, ton grand amour va bientôt mourir…et tu ris ?!
— Je ris parce que tu as déjà perdu. Tu te penses supérieur aux Hommes, mais regarde toi : l’orgueil te ronge, cela causera ta perte.
— Balivernes, je suis différend des humains, je suis d’une race supérieure !
— Supérieur ? Vous ne pouvez même pas sortir au soleil…n’haïrais-tu pas les Hommes justement car ils ont ce que tu n’as pas ? Cela doit-être terrible de voir que ceux que l’on déteste le plus au monde peuvent faire ce dont vous êtes incapable…
— Silence ! J’en ai assez de tes railleries ! Pour la peine, saches que je vais faire en sorte que ta chère Elsa souffre le plus possible avant de rendre son dernier soupir.
— Tu es persuadé que toi et ta race avez-déjà gagné…mais c’est tout le contraire. Tu es comme Abaddius à l’époque : tu as déjà perdu cette guerre avant même qu’elle ne commence.
— Ah oui ? Et qu’est-ce qui te fais croire une chose aussi insensée ?
— Car c’est dans votre nature. »

Guzbad cracha par terre devant ce qu’il considérait comme une hérésie, et tourna les talons. Jonathan lui, continuais de ricaner. Guzbad était bien fou de croire qu’il était à sa merci…discrètement, il relut le petit mot qu’un rat aux manières bien étranges, comme si il était possédé, lui avait apporté quelques temps auparavant :


Je ne vous révèlerais pas tout de suite mon identité, car vous la connaitrez bien rapidement.  Sachez seulement que dans peu de temps, vous retrouverez un objet qui vous permettra de vous enfuir au nez et à la barbe de Guzbad.  Peu m’importe votre destination une fois que vous serez délivré, mais si vous tenez à sauver la reine, je vous conseillerais fortement de faire au plus vite, même si vous avez bien quelques semaines avant que l’assassin ne passe à l’action. Et rassurez-vous : quand nous aurons besoin de nous voir, je saurais vous retrouver.


Jonathan rangea le bout de papier dans sa cachette. Quelques soit l’identité de son mystérieux allié, il semblait que la contre-attaque se préparait déjà dans l’ombre de la menace des ur-ghuls…Guzbad avait tort de ne pas écouter ce qu’il lui disait : la guerre n’avait pas débutée, et pourtant certains avaient commencés à se préparer en secret à l’assaut terrible dont l’échéance approchait à grands pas…


Dernière édition par Lhysender le Dim 24 Mai 2015, 15:18, édité 1 fois

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Dim 24 Mai 2015, 14:56
Chapitre lu! (mon éternelle phrase d'intro... Razz )
Eh bien, ça ne fait pas plaisir tout ça... Je pense que ce château de Madargue ne serait pas en tête de liste pour mes destinations de vacances. X)
On dirait que le plan de ce "cher et tendre" Guzbad se met bien en place: pauvres gens qui se font capturer quand-même. Sad
Et j'ai été content à la fin de savoir ce qu'il était advenu de Jonathan. Bon même si c'est pas cool ce qui lui arrive, au moins on sait ce qu'il est devenu et ce que Guzbad a fait de lui.
Et aussi, je pense bien avoir deviné qui a envoyé ce message. Twisted Evil
Bref, chapitre bien glauque et flippant,... Mais que demande le peuple? Vivement la suite! cheers Razz

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Dim 24 Mai 2015, 16:23
Quel chapitre ! C'était super Lhysender ! Very Happy
J'ai vraiment adoré. L'ambiance, les descriptions, les dialogues. Tout quoi ! bravo

Bref, il me tarde vraiment de lire la suite. Smile  Donc, VIVEMENT LA SUITE ! cheers
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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 3 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Dim 24 Mai 2015, 16:43
Merci pour vos compliments Very Happy

La suite arrivera donc non pas le lundi de demain, mais celui de la semaine encore après bravo .

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