[Ansa's Stories] Retour vers le Passé 2 : Croqué par le crocus : Attention contenus matures!

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-Alors comme ça tu as deviné pour le barrage ?

Je m’enflammai de suite en imaginant ma sœur embrasser langoureusement Kristoff.

-Oui, oui, répondis-je car je ne voulais pas en savoir plus.
-Pourtant je ne comprends pas nous n’y sommes pas allés aussi fort que je ne le pensais. Mais il a bien fallu le dire à quelqu’un. Mamie Anna a été indulgente, ce qui m’a beaucoup étonné. Elle a convaincu Yélana d’apporter l’aide des Northuldra à Arendelle.
-Je vois, merci pour tes explications, dis-je à la hâte préférant oublier ses paroles.
-Tu ne me juges pas ? S’étonna-t-elle.
-Pourquoi le ferai-je ?

-Il se pourrait qu’ils y aient d’autres fiançailles de prévu ce jour-là ! S’exclama-t-elle joyeuse.

Elle me laissa dans l’incompréhension. Il fallait que je redouble de charmes et vite ! Finis la gentille petite sœur !

-Il est temps de vous entraîner pour votre ouverture de bal de ton anniversaire qui rappelons-le est dans trois semaines. Même si tu t’es améliorée tu as encore beaucoup de progrès à faire.

-Je suis heureux de vous revoir princesse Anna ! Cela fait si longtemps que nous ne nous sommes pas vu ! Il va falloir retravailler certains points !

Si seulement il avait pu se noyer durant la chute du barrage…

C’est à ton tour Anna d’aller aider Kristoff à faire sa tournée, déclara-t-elle alors que nous prenions encore le petit déjeuner.
-Mais je croyais que c’était Elsa qui s’en chargeait, répliquai-je essayant de ne pas montrer ma joie.
-Il faut que chacun connaisse un peu le travail des autres, c’est important d’être multifonction quand nous sommes souverains, rétorqua Père avec un regard dur.

J’aurais toute la matinée pour mettre mon plan à exécution et tentai une énième fois de l’amadouer. Jusqu’à maintenant chaque fois que j’avais fait une tentative, Elsa avait été dans les parages et je n’avais jamais pu aller jusqu’au bout.
Nous partîmes donc juste après le petit déjeuner. Les paysages défilaient alors que son traineau était rempli de pleins de choses nécessaires au quotidien des environs. Je décidai d’attaquer de suite suivant les conseils d’Hans.

-Vous pourriez arrêter de me regarder comme ça, s’il vous plaît, déclara-t-il.
-Je sais que vous auriez été plus heureux en compagnie de ma sœur, lâchai-je jouant sur le pathos.

-Oui Elsa est parfaite à mes yeux, rétorqua Kristoff sans comprendre qu’il m’offensait. Aux premiers abords elle ressemble à un être fragile mais c’est quelqu’un qui a une grande détermination. Elle a un bel esprit, mais elle est d’une grande beauté aussi.
-Oui c’est bon, je crois que j’ai compris ! M’exclamai-je durement.

Le traineau reprit son cours. Puisque mon beau montagnard aimait le silence, je décidai de rester silencieuse pour ressembler à Elsa. Cela me demanda beaucoup d’efforts mais une fois encore je posai ma respiration.

Je tournai immédiatement ma tête vers son visage. J’étais de plus en plus près de sa bouche. Il n’eut pas le temps de se retirer. Ma lèvre atteint enfin la sienne.

Vous n’allez vraiment pas bien Anna ! Comment pouvez-vous faire ça à votre sœur ?! Elle a confiance en vous !

Une larme coula le long de ma joue. Contre toute attente Kristoff me prit dans ses bras.

-Vous n’avez pas vu ma sœur ? Quémandai-je.
-Non ! Personne depuis ce matin que nous nous activons à préparer la nourriture pour tous les invités, répondit encore la servante.

Je camouflai ma peur qu’il ne leur soit arrivé quelque chose. Elsa était-elle à nouveau en train de me mentir ?

J’entendis alors le son de sa voix et de celle de Kristoff. Je n’étais pas certaine de vouloir voir ce qu’ils étaient en train de faire. Mais trop tard. J’avais déjà commencé à ouvrir la porte. Le traumatisme n’en fut que plus dur. Elsa et Kristoff étaient là, déjà bien dévêtus et s’embrassaient langoureusement. Ils se pressaient les cheveux, les nuques. Pris dans la passion de leurs caresses aucun des deux ne s’était aperçu de ma présence. Ne désirant pas en voir plus, je refermai la porte.

Je me cognai la tête contre le rebord. Je n’avais pas la force d’en dire plus

Sans me juger, il m’enroula sous les couvertures et vint m’y rejoindre aussi nu que moi. Nous nous collâmes l’un à l’autre. Je lui caressai son torse où commençait à poindre des poils roux. Il s’attaqua à mes jambes remontant délicatement le long de mon corps. J’eus des picotements au nombril. Nous étions toujours sous l’emprise des baisers. Front, joue, bouche, cou… Tout y passait. Hans se risqua à nouveau à descendre jusqu’à mes seins menus. D’une main il les téta tandis que de l’autre il caressait beaucoup plus bas. Puis prenant ma main, il la glissa vers sa virilité pour que je m’en occupe encore.  

J’acquiesçai et étais sur le point de me pencher pour reprendre ma robe quand la porte de la chambre s’ouvrit à la volée.

-Anna il paraît que tu ne vas pas bien… Commença Elsa.

Chapitre 16 : Le bel âge :

Après un silence insoutenable où nous continuâmes de nous confronter, ma sœur finit par détourner le regard et reprit :

-Je...Je vois que tu as trouvé la bonne méthode pour t'enlever ta migraine.

Les joues atrocement chaudes, Kristoff ne savait plus où se mettre et décida de se prendre une passion pour la charpente de la porte plutôt qu'à nous fixer, toujours nus. Loin de nous offusquer, Hans en profita pour m'aider à reboutonner ma robe et à lacer mon corset. Il enfila ensuite sa chemise, son pantalon et nous sortîmes enfin du lit, tout débraillés sous les regards inquisiteurs de nos proches. Ma chère reine des neiges, les yeux toujours durs à mon égard finit par dire d'une voix cassante :

-Bon allez...Dépêchons-nous ! Père et Mère vont se demander où nous sommes passés, je te rappelle que c'est toi la vedette de cette fête !

Glacée par son ton et sa raillerie, je m'exclamai aussitôt :

-Alors là c'est la meilleure ! Elsa regarde-moi dans les yeux !

Furieuse, je la forçai à me soutenir en ajoutant en colère :

-Je rêve ou tu me juges ?! Toi qui craignais que je le fasse à ton égard ! Me voilà bien bête ! Je n'en reviens pas que tu me prennes pour une pestiférée alors qu'une demi-heure avant c'est toi qui étais dans les bras de ton beau Northuldra ! Tu ne t'es pas privée de me mentir une fois de plus !

Le sang lui monta immédiatement aux joues alors qu'elle chercha à se défendre :

-Anna, je t'en prie...Ne me retourne pas ta faute...Pour Kristoff et moi...Ce...Ce n'est pas pareil ! Nous sommes plus vieux, nous avons attendu plus longtemps avant de nous lancer. Je croyais que tu étais assez grande pour comprendre que faire l'amour, ce n'est pas une décision que l'on accomplit sur un coup de tête. Pour être franche, je ne t'imaginais pas franchir le pas si tôt et encore moins avec ce s'est passé pour nous pour la chute du barrage.... Honnêtement je pensais que ça te ferait réfléchir !

Blêmissant d'un coup, je répétai alors :

-Comment ça s'était passé pour vous ?! Que veux-tu dire ?!

-Voyons Anna, tu m'avais dit que tu avais compris... Le barrage...C'est quand nous avons fait l'amour pour la première fois qu'il est tombé, avoua-t-elle.

Je blanchis instantanément. Non, j'avais été trop naïve pour le comprendre visiblement ! Ne pas vomir. Ne pas vomir. Prenant sur moi, je décidais tout de suite de tourner la situation en dérision pour la dédramatiser en déclarant :

-Bien...Vous avez donc un coup d'avance !

Cela fonctionna puisque Kristoff et Elsa se mirent à rire nerveusement avant que cette dernière n'ajoute d'une voix un peu coincée :

-Oh je t'en prie ! Ce n'est pas un concours ! Et puis, pour être honnête...C'est beaucoup plus de notre côté !

Se tournant alors vers son amant en lui décochant un regard de surprise, elle questionna encore :

-Tu ne l'as donc pas emmené à ta cabane durant la tournée de l'autre jour mon amour ?

Le sourire du montagnard s'effaça aussitôt tandis qu'Hans me pressa la main pour me forcer à rester calme. Face à notre silence, Elsa sentit que nous lui cachions quelque chose puisqu'elle s'écria à nouveau :

-Oula...Aurais-je loupé un évènement important ?!

Les yeux du débiteur de glace m'implorèrent de ne rien dire pour l'instant mais je répondis d'une traite avant :

-J'ai embrassé Kristoff durant la tournée en traîneau.

Un immense jet de gel partit sur le tapis tandis que son regard s'élargit de surprise.

-Tu as quoi Anna ?! Lâcha-t-elle en manquant de tomber à la renverse.

Bien que ma bouche fut sèche à présent, je répétai ma phrase, essayant de ne pas trop trembler des lèvres. J'eus immédiatement l'impression d'avoir aspiré son âme alors qu'elle nous fixa tour à tour le montagnard et moi. Puis ses joues se chauffèrent et elle cria bientôt :

-De quel droit as-tu osé ?! De quel...

Elle ne parvint pas à terminer sa phrase et plaqua fortement une main sur sa bouche pour cacher sa voix qui était en train de s'étrangler. Pas en reste, Kristoff voulut la prendre par l'épaule pour la rassurer mais elle le repoussa violemment tout en envoyant un autre tas de neige au sol. Avec horreur, ses doigts commençaient à geler alors que de grosses larmes coulaient maintenant sur ses joues.

-Je ne pensais pas que toi...Toi...Tu pourrais être si jalouse...Je ne te pensais...Pas...pas capable de jouer les courtisanes et de...De...me prendre l'homme...que j'aime ! Suffoqua-t-elle.

De plus en plus mal de la voir dans un tel état, je voulus dans un premier temps m'excuser avant de finalement reprendre, un peu dépassée :

-Je...Elsa...C'est un peu plus compliqué que cela.

-Ah oui ?! Et celle-là elle est compliquée ?! Renchérit-elle, furieuse.

Je n'eus pas le temps de comprendre que la gifle partit avec force sur ma joue. Elle chauffa immédiatement. Tu l'as mérité Anna...Franchement tu t'attendais à quoi ?! Qu'elle te saute dans les bras ?! Elle l'aime ! Grognai-je. Néanmoins compte tenu de ce qui s'était passé dans notre enfance, je ne l'aurais jamais cru capable de me toucher ainsi...Oh non ! Je ne la pensais plus capable de me faire du mal volontairement...Toujours hystérique, elle se tourna ensuite vers Kristoff et cracha encore :

-Et toi ? Je parie que tu en as bien profité ! Oui ! Si ça se trouve tu lui as fait la même chose que tu m'as faite à moi dans la cabane !

-Non mon amour...Bien sûr que non ! Même toi quand tu le dis, tu n'y crois pas...Allez, viens...Calme-toi je t'en prie... Dit-il doucement.

Flexible, il voulut la prendre dans ses bras mais elle se débattit et hurla encore :

-Non ! Non ! Non ! Tu n'es qu'un menteur ! Lâche-moi ! Laisse-moi tranquille ! Vous vous êtes bien payés ma tête tous les deux !

Hagarde, elle leva à nouveau sa main et lui donna à son tour un soufflet. Comme moi, il l'accepta sans rechigner et tenta encore de lui dire avec sérénité :

-S'il te plaît mon amour, va doucement...Ce n'est pas bon de te mettre en colère pour le bébé...

Mes aïeux... Était-elle vraiment enceinte ?! J'eus aussitôt un haut le cœur et essayai de ne pas imaginer la conception sans toutefois parvenir à stopper les images horrifiantes qui émergèrent dans mon esprit. Je compris amèrement la raison évidente qui les poussait à vouloir se fiancer plus vite. La tête au ralenti, je voyais sans faire attention, le débiteur de glace qui continuait de la maintenir tandis qu'elle ne cessait de pleurer. Désespéré de la savoir ainsi, il la força alors à regarder dans sa direction et ne cessa de lui répéter :

-Ma Déesse, je t'en prie...Fais-moi confiance...Je n'aime que toi...Anna en est témoin, je n'ai fait que lui parlait de toi durant tout le trajet...Oui, je n'ai fait que vanter tes mérites, ma douce.

Il se tourna alors vers moi pour avoir un soutien et insista :

-Dites-lui que c'est vrai, s'il vous plaît !

Je déglutis violemment et me collai à Hans avant de reprendre :

-Je confirme...Kristoff aurait préféré t'avoir avec lui Elsa.

Bien que calmée, elle se mit en nouveau en colère sitôt que j'ouvris la bouche et lança bientôt avec hargne :

-Je ne veux rien savoir de toi ! Espèce de sale menteuse ! Sale fouineuse ! Sale vipère ! Tu as tout gâché !

Affreusement vexée de ces noms que je jugeais injustifiés, j'en avais marre de me faire marcher sur les pieds. Reprenant immédiatement du poil de la bête, je criai alors à mon tour :

-Attends Elsa ! Tu m'as traité de quoi ?! Répète un peu ! Je suis une quoi ? Une menteuse ?!

N'arrivant plus à suivre les conseils de Mamie, je déversai alors tout ce que j'avais contenu en moi en m'approchant dangereusement d'elle et lui fis bientôt du rentre dedans en hurlant :

-Je suis une menteuse que tu as dit ?! Tu es un peu gonflé de me dire ça quand on sait que Madame était en train de prendre du bon temps dans sa chambre plutôt que de soi-disant aider aux cuisines !

-Anna, s'il vous plaît...Commença le montagnard.

-Non vous c'est pas le moment ! Veuillez m'excuser mais c'est entre ma sœur et moi ! Grommelai-je.

Cette peste lui fit bientôt signe que c'était bon et les deux garçons s'éloignèrent, persuadés que nous n'en arriverions pas aux mains. Bien que toujours plus imposante que moi, mon aînée demanda d'une voix moins sûre d'elle :

-Tu crois que tu me fais peur princesse Anna d'Arendelle ?

-Je ne suis pas là pour t'impressionner chère reine des neiges, mais sache que tu me déçois terriblement ! Tu m'avais promis de fournir des efforts, de plus t'intéresser à moi mais je vois que tu en es bien incapable !

Médusée, elle intercepta mes petits coups dans sa poitrine tandis que je la forçais à reculer vers le mur en ajoutant de plus en plus en proie à la colère :

-Je te déteste princesse Elsa d'Arendelle...Si tu savais comme je te déteste...J'aurais préféré être fille unique plutôt que d'avoir un boulet comme toi à la cheville !

De plus en plus peinée, elle finit par siffler entre ses dents :

-Anna ça suffit... Si tu n'as eu qu'à trouver un baiser pour te venger alors effectivement tu es beaucoup plus perdue que je ne le pensais...Ce n'est tout de même pas ma faute si nous sommes accaparées par nos devoirs à la fois royaux et Northuldra.

-Bien sûr ! Ça va être la faute d'Arendelle et de Mamie bientôt si tu as un caractère détestable ! M'exclamai-je tout en lui lançant un regard noir.

Affligée de la voir si flegmatique, j'aurais préféré recevoir un coup de poignard en cet instant. L'amour sororal m'avait aveuglé. Ma sœur n'avait jamais tenue à moi. J'étais en train de le réaliser en songeant à tout ce qui s'était passé ces derniers mois. C'était toujours moi qui avais couru et insisté pour que sa chambre soit ouverte. Elle avait trouvé Kristoff et depuis elle m'avait passé au second plan. Elle l'avait dit elle-même. La haine et l'amour étaient liés et je savais très bien lequel prenait le pas dans ma tête en ce moment. Un sentiment incontrôlable de fureur se déversa dans chacun de mes chakras si bien que j'aurais très bien pu l'assassiner tout de suite. Elle dut le remarquer puisqu'elle finit par lâcher d'une voix incertaine :

-Arrête de me regarder comme ça maintenant ! Tu me fais peur sale monstre !

Sale quoi ?! C'en fût trop ! Je n'eus plus de pensées rationnelles à la mention de ce surnom. Ma main attrapa férocement la première chose qu'elle eut sous la main...Sa tresse. Elsa cria de douleur alors que je la forçais à approcher sa tête le plus près de mon visage pour lui dire d'une voix très distante et détachée :

-Tu viens de me lancer la pire insulte qui puisse exister sur terre...Toi...La reine des neiges qui a toujours été affublée de ce nom diabolique... Tu as été capable de me sortir ce mot alors que j'ai toujours été une des rares à ne t'avoir jamais considéré ainsi... Maintenant que je connais le fond de ta pensée, je vais donc appliquer cette insigne de « monstre » en t'interdisant formellement de faire une quelconque annonce tout à l'heure sur d'éventuelles fiançailles ! Est-ce bien compris ?!

-Si...Sinon quoi ? Cracha-t-elle en grimaçant encore car je tirais toujours son cuir chevelu.

Me trouvant soudain bête car je n'avais pas de moyen de pression, je bredouillai à mon tour avec moins de contenance :

-Il...Il n'y a pas de sinon qui tienne ! Tu me dois obéissance ! C'est NOTRE jour avec Hans !

Avides de rages, nos yeux se scrutèrent, s'affrontèrent jusqu'à ce que Kristoff intervienne en m'arrachant méchamment la main. Soucieux de voler à ma rescousse, mon amant le fit plier à son tour et me serra bientôt contre lui. Poings levés, les deux garçons étaient prêts à ouvrir le bal pour se battre quand les parents choisirent ce moment-là pour arriver.

-Mais enfin que faîtes-vous tous les quatre ? S'énerva Père, les invités vous attendent !

Encore trop sonnés par ce qui venait de se produire, aucun de nous ne réagit vraiment si bien que Maman finit par ajouter devant nos mines rouge et graves :

-Tout va bien ici ?

-Très bien Mère, répondit Elsa tout en me lançant un regard froid.

Je bouillonnai intérieurement. Pour la première fois de ma vie j'aurais aimé qu'elle soit loin de moi cette miss parfaite ! Mes yeux lui firent bien comprendre tandis que ceux de mon père se noircirent de colère en me dévisageant de la tête aux pieds.

-Non mais c'est pas vrai Anna ! Tu es toute débraillée ! Renchérit-il, bon sang ! Tu as seize ans ! Il serait temps que tu prennes du plomb dans la tête !

-Calme-toi Agnarr ! Je vais la remettre convenablement, s'enquit alors Maman.

-Parfait Iduna ! Quant à vous autres, ajouta-t-il à l'adresse d'Elsa et Kristoff, allez faire patienter les invités ! Il me semble que vous aviez quelque chose à leurs dire !

Je fronçais immédiatement les sourcils en la fusillant du regard. C'était un comble ! Moi qui reste dans la chambre et elle qui se pavanerait en premier devant la foule !

-Oh bien sûr Père, nous y allons tout de suite, dit-elle avec un sourire narquois tout en me confrontant en retour.

Cette fois elle l'aura voulu ! M'indignai-je. Appliquant aussitôt la méthode de défense des chamanes, je fermai bientôt les yeux et me concentrai en me frottant les mains. Puis je visualisai sa zone du corps où je voulais taper et m'attaquai à sa nuque. Pas très fort Anna, elle est enceinte tout de même, me grondai-je. Je dosais ainsi juste pour que ce soit un picotement désagréable. Cela marcha. A plusieurs reprises ma sœur se massa le haut du cou pour montrer sa gêne tout en se passant une légère couche de glace. Agacée, je ne lâchai rien et continuai jusqu'à ce que son cou soit légèrement rouge avant de prendre conscience que Mamie Anna n'aurait pas aimé que j'accomplisse cet acte sur une autre Piceaerd. Je m'arrêtais soudain honteuse mais conservai un regard dur à son égard. Elle me fusilla en retour et s'en alla enfin avec le montagnard.

Père empoigna alors Hans et ils partirent tous deux dans sa chambre pour qu'il le rende aussi présentable. Pendant ce temps-là, Maman me plaça devant la grande glace et soupira en m'observant très vite :

-Comment fais-tu pour être aussi défaite ma Furie Rousse ?! Nous te laissons dans les jardins dans la plus grande des harmonies et te voilà à présent comme si tu revenais d'une chasse à l'Huldrefolk !

Au moins cette fois-ci aucune queue n'avait été cachée... Je rougis immédiatement à cette pensée, tout en me revoyant sous les coups appréciables de mon amant un peu plus tôt dans le lit. Tu ne dis rien Anna...Surtout tu ne laisses rien transparaître, me confortai-je. Estimant qu'elle attendait une réponse, je déclarai alors :

-Euh... J'ai toujours été comme ça Mère... Un peu fofolle... Tu le sais pourtant... Tu m'as souvent raconté que mon caractère espiègle venait de toi...Même Mamie Anna me l'a dit !

Cela ne la fit pas rire. Mais elle ne sourcilla pas non plus. A la place elle me relaça convenablement mon corset. Le serrement des rubans me coupa à nouveau le souffle et je fournis un gros effort pour chercher ma respiration quand la domestique qui s'occupait de remettre un peu d'ordre dans la chambre arriva vers nous aussi blanche que si elle avait vu un mort.

-Qu'y-a-t-il Gerda ? Demanda Maman tout en me refaisant ma coiffure.

Pour la première fois de sa vie, elle l'ignora et se tourna plutôt vers moi avant de me questionner :

-Princesse Anna, pardonnez ma curiosité...Mais... Vous seriez-vous fait mal ?

-Euh...Non pourquoi ? Répondis-je simplement.

Incapable de prononcer un mot de plus, la servante ouvrit de grands yeux et me dévisagea soudain avec un air de jugement. Pour le coup, cela alerta Maman qui lui lança alors qu'elle me replantait le dernier crochet dans mon chignon :

-Pourquoi cette question Gerda ?

Ne retrouvant pas plus la parole, son teint devint crayeux tandis qu'elle continua de me focaliser, mal à l'aise.

-Alors j'écoute ! La pressa-t-elle en battant enfin ma robe pour enlever les plis.

Ne pouvant plus reculer, la domestique prit alors sa respiration et finit par dire d'une traite :

-Il y a un peu de sang sur les draps du lit de la princesse Anna, Majesté...Et comme la princesse ne s'est pas blessée...

Maman resta stupéfaite alors que je faillis m'étrangler. Mince ?! Comment avais-je pu oublier ce minuscule détail ?!

-...Montrez-moi ! La coupa-t-elle tandis que je commençais à partir vers le couloir, Non Anna tu restes là !

A contrecœur, j'attendis qu'elle inspecte mon lit tout en me jurant de prétexter que c'était mes menstruations qui étaient arrivées plus tôt. Oui. Autant dire ça pour ne pas avoir d'ennuis... Me préparant à prononcer cette parole d'une voix sûre, je subis plutôt son regard qui fit plusieurs allers-retours entre mon visage et le drap.

-Majesté...Est-ce bien ce que nous pensons ? Finit par demander Gerda comme si je n'étais pas là.

-Alors ça...Si je m'y attendais...Bredouilla soudain Maman de plus en plus rouge.

Vexée qu'elles se concertent tout en faisant comme si je n'étais pas là, je décidai de changer mes plans. Après tout, pourquoi devrais-je avoir honte d'un tel acte ?!

Cet instant de complicité avec Hans avait été la plus belle expérience que mon corps avait ressentie depuis que j'étais née ! J'avais été heureuse durant ce partage aussi, rehaussant ma carrure, je pris bientôt une profonde inspiration et répondis avant elle :

-Oui c'est bien ce que vous pensez !

Mère blêmit tout de suite mais ne porta pas la main sur moi comme j'avais pu le craindre.

-Avec qui ma Furie Rousse ? Osa-t-elle demander.

-Avec qui voudrais-tu que ce soit ?! Murmurai-je tout en levant les yeux au ciel.

Son visage se radoucit immédiatement. Je pouvais entendre ses pensées d'ici... Ma chérie à ton âge ce n'est pas convenable... Ah ? C'est avec Hans ?! Mais alors pourquoi ne vous y êtes-vous pas pris plus tôt ?!

-Vous auriez pu attendre d'être mariés tout de même ! Me gronda-t-elle gentiment.

-Cela ne t'a pas dérangé, toi pourtant ! Notai-je férocement.

Bien que les joues en feu, elle demanda d'une voix innocente :

-Qu'insinues-tu ?!

Refusant qu'elle se déleste, je m'expliquai avec assurance :

-Je n'insinue rien Maman, c'est juste que dans ton journal intime il était bien précisé que tu avais eu des relations intimes avec Papa à l'âge de seize ans...

De plus en plus écarlate, elle écarquilla alors deux yeux choqués alors que j'ajoutai :

-Ne me regarde pas comme ça... Ton journal intime traînait dans la pièce secrète et je suis une grande curieuse... Alors oui je l'ai lu...Mais ça fait longtemps hein ! Je n'ai pas cherché à le relire.

Elle me fusilla du regard mais ne répondit rien pour le coup. Sentant que c'était long, Gerda insista :

-Du coup, je fais quoi du draps, Majesté ?

Toujours contrariée, elle reprit alors :

-Pliez-le s'il vous plaît. Il faudra que je le montre à Agnarr avant que vous ne puissiez le jeter. Stupide tradition que de vérifier la virginité des femmes après le mariage.

S'abstenant de tout commentaire, la domestique s'écria :

-Bien Madame !

Elle s'exécuta. Pendant ce temps, Mère se tourna vers moi et dit encore troublée :

-Nous reparlerons de l'importance de cette activité plus tard. En tous cas, je suis contente de voir que cela va mieux avec Hans. Je me rappelle qu'au départ tu ne voulais pas l'épouser. Tu t'es assagie finalement...Tu as fait ce qu'on attendait de ton rôle de future souveraine ! Bravo !

Plutôt contente de la tournure des évènements, je souris même de joie lorsqu'elle me fit une petite risette au nez avant de reprendre :

-Allez viens, il est temps de rejoindre la fête ! Tes invités vont s'impatienter !

J'acquiesçai pour affirmer que j'avais compris. Nous partîmes alors jusqu'à la grande salle du trône qui avait été aménagée pour l'occasion. Le buffet était gargantuesque et pourtant la plupart des gens avaient tous déjà fini. Ils conversaient, dispersés un peu partout dans la salle. Comme le jour du bal masqué les roturiers étaient là. La baie vitrée leur laissait la possibilité de se rendre dehors pour être un peu plus à l'aise. Lançant des petits coucous à ceux qui m'avaient aperçu, je me rabougris tout de suite quand Maman me prévint bientôt :

-Elsa et Kristoff sont là-bas si tu veux les rejoindre ma Furie Rousse !

Mon ventre se tortilla immédiatement alors que je faisais tout pour fuir. Mais elle avait besoin de leur parler. Le couple me toisa tout de suite du regard alors que je continuais de le fixer méchamment, me languissant de retrouver mon amant. Comprenant qu'elle était en position de force, Ma chère reine des neiges restait en retrait derrière son beau montagnard, protecteur. Loin de comprendre ce qui était en train de se passer dans nos têtes, Maman leur lança un sourire enchantée avant de les interroger :

-Alors ça y est vous avez annoncé vos fiançailles pour faire patienter tout le monde ?!

Baissant enfin leur regard, ils se concertèrent avant qu'Elsa ne minaude avec force :

-Non Mère... Nous ne sommes pas sûrs de vouloir le faire aujourd'hui finalement...Après tout c'est l'anniversaire d'Anna...Ceux sont ses fiançailles avec Hans qui priment !

Son ton était tellement mielleux que je me contrôlai pour ne pas lui rendre sa gifle. Qu'est-ce que je préférais la, Elsa de mon rêve. Celle qui était douce, qui avait peur et que je pouvais réconforter sans soucis... Mais peut-être était-ce vraiment ça le problème ?! Dans cette réalité-là ma sœur n'avait pas besoin de moi puisqu'elle avait Kristoff pour veiller sur elle. Y repenser me fit froid dans le dos alors que Maman rétorqua gentiment :

-C'est vous qui voyez ma Floconnette...Après tout ce sera l'occasion de faire un autre bal !

Je ne les écoutai pas plus. La joie vint illuminer mon visage quand je vis Hans entrer dans la grande salle avec Papa. Il avait revêtu un costume gris clair accompagné d'une lavallière et d'un gilet qui mettaient sa posture en valeur. Oui. Mon cœur battait encore pour Kristoff mais je ne pouvais plus m'empêcher de penser à mon frère adoptif surtout après le moment intime que nous venions de partager. Glissant ma main dans ses gants de satin, le cœur léger et amoureux, je ne fis plus du tout attention aux restes des invités. J'entraperçus rapidement Maman en train de dire quelque chose à l'oreille de Papa et je compris sans peine qu'elle lui parlait de la « faute » que nous avions commise... Je m'attendais à recevoir une réprimande de sa part tout de suite mais ce n'était pas le moment que la couronne d'Arendelle fasse un autre scandale en présence de dignitaires très importants. Venant plutôt vers nous, Maman souleva alors :

-Bien il est temps de faire l'ouverture de bal, n'est-ce pas Agnarr ?

-Oui tu as raison ! Dit-il en se raclant la gorge.

Il alla alors jusqu'au buffet et prit une flûte à champagne tout en s'armant également d'un couteau d'argent.

Puis il tapa doucement mais efficacement pour attirer l'attention de tout le monde. En quelques instants le brouhaha fut remplacé par un silence de mort. Sentant qu'il avait l'attention de tous les invités, il déclara alors :

-Cher peuple d'Arendelle ! Nous sommes réunis en ce jour pour fêter l'anniversaire de la princesse Anna ! Seize ans...Un bel âge. Un âge où tout est possible. Un âge où il est déjà temps de penser à l'avenir ! Aussi la reine Iduna et moi-même avons le plaisir de vous annoncer les fiançailles de la princesse Anna d'Arendelle et du prince Hans Westergaard des Iles du Sud !

Bien qu'habitués à tous ces yeux braqués sur nous, je pris timidement la main de mon amant pour que nous rejoignons le centre de la salle. Cachant son malaise par un sourire, il me murmura aussitôt :

-Comme à l'entraînement.

-Comme à l'entraînement, répétai-je avec assurance.

Père lança alors un regard au professeur de danse et aux musiciens qui entonnèrent doucement les notes. L'air de la dernière fois commença et nous fûmes transportés. Au début que ce soit mon beau prince ou moi nous étions plus concentrés à compter nos pas pour essayer de ne pas faire de bourdes qu'à être réellement dans une ambiance romantique. Puis peu à peu les conseils du professeur nous revinrent en mémoire. Hans me fit tournoyer tandis que j'écartais les bras avec le plus de grâce possible. Il me rapprocha ensuite de lui et je pouvais ressentir tout son corps en vibration. Scénarisant la danse, il se pencha peu à peu à mon oreille pour faire semblant de me dire quelque chose tandis que je décontractai ma main de son épaule et pressai l'autre qui soutenait son bas du dos.

-Je t'aime, murmura-t-il soudain de façon plus naturelle.

Je pris sa phrase comme une caresse et lui rendis la pareille. La musique était loin, pourtant nous entendions les notes commencer à descendre. Elles nous indiquaient la fin de cet instant magique. Nous nous arrêtâmes progressivement et la dernière parole du professeur de danse me revint en mémoire : « Juste un dernier pinaillage qui rendrait l'instant inoubliable, c'est si vous vous donniez un baiser sur la bouche pour conclure cette valse ! » Mon beau prince sembla s'en souvenir aussi. Nos regards se croisèrent et d'un commun accord avec nos sentiments, nous nous accordâmes un baiser amoureux devant toute le peuple d'Arendelle. Les applaudissements fusèrent.

-Hum... Excusez-moi vos Altesses ! Serait-il possible que vous ne bougiez plus ?! Dit soudain le photographe nous faisant relâcher notre étreinte... Figer l'instant s'impose !

Nous appliquant alors comme la dernière fois, nous attendîmes sagement de nous recevoir la lumière aveuglante dans la figure, ce qui prit moins de temps puisque nous fûmes tous les deux coopératifs.

-Très bien ! Maintenant il faudrait l'autre couple princier s'il vous plaît, nous pressa-t-il encore alors qu'Elsa et moi nous scrutâmes avec férocité.

Elle s'accorda pour ne pas me mettre Kristoff à côté et je sentis qu'elle se vengeait par rapport à tout à l'heure en me lançant des petits pics de glace le long de la colonne vertébrale. Jouant tout de même le jeu pour le public, nous cachâmes notre désaccord en souriant le plus naturellement possible. Une fois que le second flash partit, nous nous éloignâmes à nouveau. Puisque nous avions ouvert le bal, les autres membres de ce lieu suivirent. Nous choisîmes ce moment pour aller grignoter au buffet. Face à cet harmonie où je discernais ma sœur et son amant, j'eus soudain l'estomac retourné tout en prenant conscience que j'y étais allée trop fort dans notre dispute.

Sensible à mon trouble, Hans me confia bientôt tout en m'embrassant les cheveux :

-Tu sais... C'est normal de se bagarrer entre frères et sœurs...Ce n'est pas pour autant que vous ne vous aimerez plus jamais... Même si je n'avais pas une grande affinité avec mes grands frères, j'avais de l'affection pour certains d'entre eux.

Son contact me rassura tout de suite et je murmurai tout de même angoissée :

-Tu ne connais pas bien Elsa... J'ai compris que j'avais trahi sa confiance. Je n'aurais jamais dû lui avouer.

-Mais si, tu as fait le meilleur des choix...Ce n'était peut-être pas le bon moment, mais plus tu aurais attendu plus cela aurait été difficile, insista-t-il tout en me câlinant à nouveau.

Voyant que je peinais à le croire, il ajouta alors :

-Tiens, bois-ça, ça va te remonter le moral.

Jetant un coup d'œil à la boisson, je fus heureuse de voir qu'il m'avait préparé un grand verre de chocolat chaud. Humant rapidement l'odeur sucrée qui me fit saliver, je bus d'une traite tandis qu'il dit encore :

-Il n'est pas bon de vivre dans le mensonge. Et puis il faut savoir que tout finit par resurgir à la surface un jour ou l'autre...Après, vous avez toutes les deux des caractères très forts à votre manière. Vous avez toutes les deux soufferts. Là, le plus important c'est que chacune de vous fasse retomber la tension...Mais tu verras ça ira mieux mon amour !

Quand ? Plus tard ? Je ne l'acceptai pas. Culpabilisant déjà pour ce qui s'était passé, je ne désirai qu'une chose : Lui tomber dans les bras.

-Tu es en train de me dire que je ne peux pas aller la voir tout de suite ? Demandai-je, impatiente.

-Surtout pas maintenant, ni même aujourd'hui si tu veux mon avis, répondit-il, sûr de lui.

Face à ma mine boudeuse, il rétorqua encore :

-Mais tu vas pouvoir tenir, j'ai confiance ! Je suis fiancé à une femme forte !

Riant nerveusement à cause du compliment, je lui volai tout de suite un baiser. Amusé, Hans prit alors une serviette pour m'essuyer la moustache de chocolat que je m'étais faite et reprit :

-Voilà c'est mieux mademoiselle Anna d'Arendelle... Est-ce que maintenant vous voudriez bien m'accorder une danse...Juste pour nous ?

Le regard plein d'amour et d'admiration pour lui, je ne tergiversai pas longtemps :

-Avec plaisir monsieur Hans Westergaard !

Nous partîmes sur la piste beaucoup plus détendus que tout à l'heure puisque cette fois nous n'étions pas des appâts.

Nous fîmes une danse, puis deux, puis trois...Être dans les bras l'un de l'autre nous faisait tout oublier. De temps en temps, je jetais des coups d'œil à ma sœur et Kristoff. Le livreur de glace me parut soudain fade comme s'il appartenait effectivement à un rêve qui n'existait plus. Rassurée par ce constat, je me collais un peu plus à mon fiancé, heureuse d'avoir quand même quelqu'un qui m'aime pour ce que j'étais vraiment. Seuls au monde au milieu de toute cette foule, nous nous accordâmes encore d'autres baisers furtifs avant de repartir pour plusieurs danses jusqu'à ce que Papa interpelle à nouveau tout le monde :

-Cher peuple d'Arendelle ! A présent que les festivités sont bien entamées, il est temps pour la princesse Anna de découper le gâteau !

Une énorme pièce montée au chocolat, décoré de chantilly et de seize bougies allumées arriva alors au centre de la pièce suivie de Kay avec un marchepied pour que je puisse découper la pâtisserie tandis que Maman s'écria :

-Ma Furie Rousse ! C'est l'occasion de faire un vœu !

Je fermai les yeux durant quelques secondes le temps de réfléchir à ce que je voulais réellement. Ayant déjà tout, je léguais bientôt mon souhait aux gens et désirais sincèrement qu'ils soient heureux. Même ma chère reine des neiges et son montagnard. Soufflant avidement les bougies sous un tonnerre d'applaudissements, je pris ensuite soin de bien découper le gâteau en évitant de faire une catastrophe. La distribution se fit dans la bonne humeur. Une fois nos parts servis, Hans et moi, nous mîmes dans un coin à l'écart pour être plus tranquilles.

-Je me suis toujours demandé comment tu faisais pour ne pas être malade avec la quantité de chocolats que tu avalais par jour ! S'amusa aussitôt mon beau prince.

-Je ne me suis jamais posée la question, murmurai-je, le visage soudain écarlate...Je sais que ce pêché me retombera sur les hanches un jour !

-Ne te méprends pas là-dessus, se reprit-il, ton corps est juste parfait.

Mes joues brûlèrent de plaisir et je repensai à ses coups de reins que j'avais accueillis avec délice au creux de mon être. Nerveuse, j'engloutissais mon morceau d'une manière peu élégante alors qu'il y eut encore une annonce énoncée cette fois par Kay :

-Madame Anna Piceaerd, chamane du pays Northuldra et belle-mère du roi Agnarr nous fait l'honneur de sa visite ! Elle est accompagnée de la doyenne et historienne de la communauté Ylva Nordlys !

Mon cœur s'accéléra tout de suite de joie. Mamie est ici ! Mamie est ici ! Bon sang ! Je croyais qu'elle n'avait pas compris que je voulais qu'elle vienne ! Je laissai immédiatement Hans de côté pour la rejoindre et l'enlaçai bientôt avec fermeté pour montrer mon engouement tandis que sa Marraine s'était réfugiée auprès de Niklas Olson tout en jetant des regards dédaigneux à Halricsen.

-Je suis tellement contente que tu sois venue connaissant ton penchant pour Arendelle ! M'écriai-je.

-On ne fête pas ses seize ans tous les jours ma petite Piceaerd, dit-elle en m'embrassant le front, ça a été un bon souvenir pour moi alors que je souhaite que ce soit pareil pour toi !

Comprenant à quel point notre relation était forte, les habitants restèrent en retrait pour nous laisser un peu d'intimité même si nous entendîmes à travers la foule « C'est la sorcière qui permet à la princesse Anna de nous rendre en meilleure santé ». Mamie sourit maladroitement tout en levant les yeux au ciel. Puis elle me chuchota :

-Voudrais-tu qu'on leur fasse une démonstration, ma chérie ?

J'acquiesçai. Mon aïeule se tourna alors vers Papa et lui fit signe de réclamer l'attention. Agacé, il se plia tout de même à sa volonté et s'exclama bientôt :

-Mesdames et messieurs ! Encore un peu d'écoute ! La princesse Anna et ma Belle-Mère aimeraient vous faire un tour de magie !

Mamie tiqua tout de suite alors que Maman devint livide en entendant le mot. Néanmoins nous ne relevâmes pas. A la place ma grand-mère fit appel à quelqu'un de l'assistance qui avait perdu un proche à la suite de la chute du barrage. Une femme de paysan sortit alors de la foule pour se porter volontaire et elle ordonna :

-Apportez-lui une chaise !

Nous la fîmes assoir dessus sous l'œil curieuse de la foule.

-Qui avez-vous perdu ? Demanda aussitôt ma Grand-Mère.

-Mon...Mari...Madame, peina-t-elle à dire à cause de la douleur.

Mon aïeule se décomposa à son tour pendant quelques secondes avant de répliquer :

-Mes condoléances... Je compatis amplement... Presque trente-cinq ans que mon Elysia est parti et il me manque comme si nous nous étions quittés, il y a une demi-heure...Je comprends donc que vous vous vouliez parler au vôtre... Enfin... Est-ce que vous aimeriez lui parler ? Questionna-t-elle.

Tressaillant d'étonnement, la femme nous regarda sans comprendre alors que la foule intéressée, se resserra autour de nous deux.

-Je...Je ne sais par quel miracle cela serait-il possible...Mais...Si vous avez ce don...Oui...S'il vous plaît, pleura-t-elle.

Nous nous lançâmes tout de suite un sourire entendu et Mamie rétorqua une nouvelle fois :

-Dans ce cas penchez votre tête en arrière ! Anna tu te charges de faire l'application de l'autre jour ?

Je déglutis mais m'exécutai avec confiance. Passant mes mains à travers les différents chakras de la dame, je captai bientôt sa respiration et la forçai à être plus calme.

Arrivée à ses pieds, je récitai ensuite une formule Northuldra tout en jetant de la poudre rouge tendue par mon aïeule.

-Est-ce que vous sentez un changement ? Lançai-je à nouveau à l'adresse de la femme.

Elle acquiesça par mimétisme alors que des picotements se répandirent à l'intérieur de son être. Parfait ! Nous pouvions poursuivre !

-L'essence de votre mari est déjà là, dis-je alors, je sens sa présence...Monsieur si vous êtes déjà-là, fermez complètement les rideaux !

Les réfractaires sursautèrent en voyant l'acte s'accomplir. Les plus sceptiques cherchaient des fils transparents ou une personne qui secouait les battants. En vain. Je savais que c'était l'œuvre d'un mort. Nous nous retrouvâmes immédiatement dans le noir. Pourtant personne n'hurla ou n'osa bouger pour arrêter la séance de spiritisme.

-Bien, repris-je avec un sourire, rouvrez les rideaux et approchez-vous de nous à présent !

La lumière fut de nouveau là. Certaines personnes s'écartèrent alors après avoir senti leurs poils se dresser sans pour autant en comprendre les raisons. J'entendis au loin Kristoff dire à Elsa que notre pratique ressemblait fortement à celle de Grand Pabby mais je n'en fus pas affectée. Après tout, les trolls et les chamanes pouvaient très bien avoir appris ensemble.

-N'ayez pas peur, indiquai-je à la femme qui était de plus en plus pâle, il ne faut pas d'ondes négatives sinon le processus risque de s'arrêter.

Elle continua donc à se prêter à l'exercice tandis que Mamie étendit ses bras pour accueillir l'esprit du défunt. En transe durant quelques secondes, elle ouvrit enfin ses yeux. Son regard n'était plus le sien. Ses traits se firent plus durs. Pourtant l'échange qu'elle fit à la paysanne était tendre et cette dernière ressentit la connexion.

-Oh Enge ! Lâcha-t-elle tout en prenant les mains de mon aïeule.

Grand-Mère eut un spasme et la voix du défunt répondit enfin :

-Kristina que se passe-t-il ?! J'étais dans l'Hellheilm...Je sais que je suis mort... Je n'ai pas beaucoup de temps... Le corps est vieux...Veille bien sur les enfants... Et sache que je t'aime...

Elle n'eut pas le temps de riposter. Les jambes de Mamie s'activèrent alors et elle prit la femme dans ses bras pour la faire tourner. Puis elle la reposa et l'esprit s'en alla tandis que je fis bien attention de prier pour purifier son corps et son âme. Elle redevint soudain elle-même. L'exercice était fini. Submergée d'émotions, la paysanne s'évanouit. M'attendant à cette réaction classique, je lui massai à nouveau tout le corps et elle revint à elle. Il y eut un lourd silence pesant de la part de la foule avant que ce dernier ne soit remplacé par un tonnerre d'applaudissements différents. Il y avait de tout : Des mitigés, des enjoués, des effrayés, des gênés.

-Bien... Après cette expérience riche en sensations, je vous invite à retourner à la danse ! Dit Papa très vite tout en nous fusillant du regard.

Furieux, il fronça les sourcils tandis que Maman nous lançait un regard admiratif...Et un peu d'envie. Ses yeux bleus étaient parsemés d'étoiles.

-Ta mère est toujours aussi douée ! Grommela alors Ylva à côté d'elle.

La petite personne avait déjà vidé deux coupes d'hydromel et était rouge de joie si bien qu'elle ajouta en chantant :

-Oh que oui ! Ma Belle Anna Piceaerd est toujours aussi douée ! Même plus que ma Grosse Gaga et ma Reine... Mais alors cette sulfureuse rousse dépasse tout !

Indifférente aux paroles de l'historienne, je ne laissai pas le temps à aucun de mes proches de réagir et m'accaparai Mamie pour la ramener à la table avec Hans. Mon beau prince me dénicha un baiser sur la main en déclarant :

-C'était fantastique ce que vous avez fait toutes les deux ! Je suis toujours épaté par vos prodiges !

Rosissant violemment à cause de notre proximité, je fus vite démasquée par mon aïeule qui sourit en observant le geste.

-Ah ? Finalement tu as fait ton choix ma petite Piceaerd ?! C'est très bien, dit-elle.

Puis elle se tourna vers le bal qui avait repris et ajouta :

-Mais où est ta sœur ? Elle n'est pas venue me saluer...Moi qui pensais qu'on vous verrait toutes les deux unies.

Je blanchis immédiatement et lui expliquai tout de suite la dispute. Elle écouta comme à son habitude et conclut comme toute réponse :

-Vivez si m'en croyez, n'attendez pas demain, cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie !

-Ça veut dire quoi ?! Demandai-je un peu perdue.

-Que le temps passe trop vite pour que tu te disputes avec ta famille, donc profite de ta jeunesse, de tes insouciances ma petite Piceaerd. Et non je ne te blâmerai pas pour tout ce que tu as fait... Après tout...Faire l'amour est bien la meilleure activité qui sois au monde ! Pouffa-t-elle alors que mes joues se chauffèrent.

J'accumulais ses paroles tout à fait d'accord avec elle et fus désolée de la voir déjà se lever.

-Il est temps pour Marraine et moi de retourner chez nous ! Déclara-t-elle, elle va aller décuver proprement à sa maison et il ne faut pas que Yélana la voit ainsi !

-Mais euh...Je suis pas saoule ma Belle...Hoqueta la vieille dame.

-Déjà ?! Boudai-je.

-On se voit très vite... D'autant plus que j'ai maintenant affaire à une chamane aguerrie ! Ajouta-t-elle amusée en me tendant un cadeau.

Défaisant rapidement le papier, je me retrouvais bientôt avec une écharpe bleue, incrustée de motifs Northuldra et fus très émue.

-Maman m'avait donnée ce cadeau après ma deuxième réussite sur le chamanisme, nota-t-elle, dans notre famille les femmes chamanes se le transmettent de générations en générations.

-Oui c'est vrai que notre Grosse Gaga la portait qu'en de rares occasions ! Renchérit à son tour Madame Nordlys, mais je n'en ai jamais vu chez ma Reine...

-Je crois que c'était propre aux Piceaerd, Marraine et non aux Sappos ! Commenta-t-elle.

-Oh ! Ça n'a pas empêché Joli Cœur de te déparer de cet objet le soir-même de ton anniversaire ! Tu n'en avais plus rien à faire de cette écharpe quand ses reins te consumaient de l'intérieur ma Belle ! Pouffa-t-elle.

Puis elle nous observa avec fermeté et s'enquit :

-Enfin qu'est-ce que je raconte-moi ?!Vous mes enfants, va falloir tout me dire maintenant !

-Euh...Tout vous dire de quoi Madame Nordlys ?! Demanda à son tour Hans, dépassé.

-Ouh ! Ce qu'il est drôle le beau rouquin...Mais de la façon dont tu as placé ton épée dans son fourreau mon petit ! Rétorqua-t-elle crapuleusement.

-Marraine ! La gronda tout de suite mon aïeule alors que je devins toute rouge.

-Mais enfin...Bafouillai-je, décontenancée.

-Ah non ! Ne me dites pas que vous n'avez rien fait ! Je suis une experte en la matière et je sais reconnaître les signes qui ne trompent pas...Hans te regarde avec tellement de force qu'il se retient depuis tout à l'heure de ne pas te sauter dessus pour un deuxième tour ! Grommela-t-elle.

-Vous êtes intarissable, dis-donc ! Me moquai-je.

-C'est ce qui fait ma force ! Croyez-moi ! Je trouve le temps très long depuis que je n'ai plus la capacité de pouvoir ressentir ce plaisir... Vivement la mort que je retrouve certaines de mes connaissances... Dit-elle d'une voix presque morbide.

-Tu veux dire Parrain Kanda, non ?! Insista alors Mamie.

-Entre autre oui...Mais tu serais surprise si tu savais à qui je pense en réalité ! Gloussa-t-elle.

Intrigués, elle ne nous donna toutefois pas la réponse. J'en profitai pour agripper les mains de ma grand-mère et lui murmurai bientôt :

-Merci, je prendrai grands soins de cette écharpe !

-Je le sais ma petite Piceaerd ! Clama-t-elle.

Nous quittâmes la salle de bal pour un temps toutes ensemble et les accompagnâmes dehors le temps que les géants viennent les chercher.

-Comme je ne voulais pas les déranger, tu diras au revoir à mon Ange de l'Air, ta soeur et son montagnard de ma part. J'ai bien conscience que notre prestation chamanique a été mal reçue par ton Père !

-Je le ferai Mamie ! M'exclamai-je, et ne t'en fais pas pour Papa ! Il n'a eu la fibre Northuldra que pour épouser Maman!

Le sourire de mon aïeule disparut immédiatement alors que j'eus l'impression de faire une bourde. Elle chuchota rapidement :

-N'en veux pas trop à Agnarr ma petite Piceaerd... Il a eu une enfance triste...Mais c'est une autre histoire...

-Soit...Repris-je étonnée, A la semaine prochaine pour ma leçon !

Ylva et elle nous firent un grand signe et s'en allèrent enfin. Hans et moi restâmes dehors à contempler le soleil qui se couchait sur la mer du fjord. Puis mon beau prince se rapprocha de moi et murmura :

-Moi aussi j'ai une autre surprise pour toi Anna d'Arendelle.

-Oh ? C'est vrai ?! M'étonnai-je.

Il acquiesça et m'entraîna par la main. Nous partîmes loin de la fête à l'aveuglette. Mes yeux rebandés, je fus guidée comme plus tôt ce matin. Nous marchâmes plus longtemps. Je sentais que mes jambes grimpaient. Mes mollets étaient en feu. Mes pieds en bouillies à cause des chaussures à talons...Mais je savais que ça en vaudrait le coup !

-Nous y sommes presque, dit bientôt Hans.

J'entendis soudain un cours d'eau qui brassait bruyamment. Mon faux-frère choisit ce moment pour me stopper.

-Prête Anna ? Trois...Deux...Un... Énuméra-t-il.

Il m'enleva enfin le bandeau et je me retrouvai devant à un paysage enchanté. J'étais face à la cascade où nos vœux devaient se réaliser. Hans y avait installé une nappe à carreaux avec un panier qui comportait plusieurs mets du buffet.

-Quand as-tu trouvé le temps de faire ça ? Demandai-je ravie.

-Kay m'a beaucoup aidé, avoua-t-il.

-C'est magnifique, murmurai-je émue.

-Quand tu m'as emmené, ici il y a quelques mois de cela, j'avais fait le vœu d'y revenir avec ma future femme...C'est chose faite, dit-il tout fier.

Alors, sous mes yeux surpris, le prince des îles du Sud mit un genou au sol et ouvrit un écrin où siégeait la bague de Maman. Mon cœur accéléra, ne s'y attendant pas.

-J'ai une idée des plus insensées, Mademoiselle Anna d'Arendelle veux-tu m'épouser ? Demanda-t-il.

J'entrevis le souvenir de Kristoff en train de me faire la même demande et la chassai bientôt de mon esprit pour m'interroger sur mon présent.

-J'ai une réponse encore plus insensée...Oui ! Clamai-je en le relevant.

Il me passa le bijou au doigt et nous nous embrassâmes éperdument. Sa bouche était fraîche et douce...Ce baiser était si fort... Nous tombâmes sur la nappe sous l'emprise de cet accouplement. Hans m'appuya sur la nuque pour pouvoir faire tournoyer sa langue avec la mienne tandis que ses mains compressèrent mes formes. Pas en reste les miennes étaient également baladeuses, s'attardant sur son attribut éveillé.

Prêt à me regrimper dessus pour que nous ne fassions à nouveau plus qu'un, mon faux frère redevint pourtant vite sage et me lâcha à ma plus grande frustration pour me demander :

-Alors on le mange ce repas ?

Quoi ?! Ça partait bien pourtant ! Fulminai-je intérieurement. Lui lançant un regard noir, je hochai tout de même la tête pour indiquer que j'étais d'accord. Nous nous répartîmes les petits fours en regardant le ciel étoilé et restâmes un moment à le contempler même lorsqu'il n'y eut plus rien pour nous rassasier.

-Tiens ! Et là c'est l'étoile polaire ! Clamai-je, c'est celle qu'il faut toujours suivre lorsque nous sommes perdus !

Amusé, Hans m'interrogea bientôt d'une voix amoureuse :

-Et toi Anna, l'es-tu ?

Réhaussant ma tête pour atteindre ses lèvres, je finis par répondre :

-Non...Plus maintenant que tu es là avec moi.

Mon fiancé en fut heureux. Nos mains se retrouvèrent bientôt à parcourir nos corps dans de longs frémissements et je laissai soudain échapper un gémissement furtif lorsque son doigt trouva le chemin de ma féminité. A cet instant, je souhaitais plus que tout que nos deux êtres se rencontrent à nouveau dans des cajolements excitants. Mais il n'en fut rien. Tactiles, Hans et moi n'employâmes cette fois que nos mains pour nous donner le plaisir intense. Une fois comblés, nous restâmes encore un petit moment, éperdus de bonheur sur la nappe.

Tout était en place quand nous revînmes au Château au beau milieu de la nuit. Aucune présence de Papa ou Maman ce qui veut dire qu'il n'y aurait pas de représailles demain matin. Heureux d'avoir réussi à déjouer la surveillance des parents, nous essayâmes de faire le moins de bruits possible même si la situation nous rendait nerveux. Arrivés devant la porte de ma chambre, Hans me chuchota enfin :

-Ça serait abusé de recommencer à te faire l'amour...Mais ce n'est pas l'envie qui manque...

-Nous trouverons bien un autre moment...Et mieux encore...Nous aurons tout notre temps à partir de maintenant, conclus-je.

Après un dernier enlacement, je le laissai rentrer dans sa salle de sommeil puis je me rendis devant celle de ma sœur. Je savais que c'était mal, que mon fiancé m'avait déconseillé de lui parler que maintenant mais je ne trouverai jamais la force de dormir avec tout ce que je lui avais dit et fait. Je me mis alors à toquer. Rien au premier appel. Rien au deuxième.

Ce fut finalement Kristoff qui finit par ouvrir la porte quelques secondes plus tard manquant de m'arracher la main. Le regard plein de mépris, je lui murmurai aussitôt :

-S'il vous plaît je voudrais parler à ma sœur.

-Non mais vous avez vu l'heure ?! S'insurgea-t-il, Elsa est en train de dormir... Il faut du repos pour le bébé.

-Alors pourrai-je avoir une audience avec elle demain ? Insistai-je.

Les yeux noisettes du montagnard s'enflammèrent et il grommela :

-Non Anna... Ni demain...Ni avant un bon moment, ma Déesse n'est pas prête à vous revoir et je ne veux pas que votre présence aggrave son état. Mon devoir est de la protéger elle et notre progéniture.

Douchée par ses paroles, je n'eus pas le temps de riposter qu'il referma violemment la porte. Était-ce vraiment cela ? Avais-je à nouveau perdu mon modèle ?! Ce ne serait pas surprenant Anna...Tu lui as vraiment fait du mal...Me grondai-je.

Les jambes en coton, je repartis vers ma chambre avec une impression de retour en arrière.

****

Sans un bruit, mon amant vint se recoucher contre moi. Il me regarda avec des yeux tiraillés et je sus ce qu'il pensait. Tracassée par son jugement, je repris :

-Je ne me sens pas encore prête c'est tout...

-Je n'ai rien dit mon amour, souligna-t-il.

-Ton corps parle, c'est pire, grommelai-je.

Boudeuse, je lui tournai alors le dos et essayai de parvenir à trouver le sommeil. Mais il n'y avait rien à faire, cette journée avait été un tel désastre qu'elle tournait en boucle dans ma tête, m'empêchant d'être apaisée pour de bon. Se calant bientôt contre moi, Kristoff m'embrassa progressivement la nuque en chuchotant :

-Pardonne-moi ma Déesse...Mais je veux que tout se passe bien pour vous deux.

Sans crier garde, il plaça alors sa main contre mon ventre et je fondis en larmes de bonheur. Lui en voulant un peu moins, je lui fis à nouveau face et déclarai :

-Je suis contente que tu sois son Papa.

Nous nous étreignîmes dans une grande douceur et je ne le repoussai pas cette fois quand nous nous accordâmes un moment à nous deux. Malgré les mouvements balanciers, mes nausées partirent et je savourais cette courte parenthèse primaire avec autant de ferveur que celles que nous avions déjà eu avant mon état actuel. Kristoff refusait que je demande à Mamie Anna de vérifier que le bébé allait bien même si je savais qu'elle en était capable. Il disait que c'était notre secret à nous deux. Rien qu'à nous deux.

Atteignant l'ultime bonheur, nous redescendîmes doucement et il me demanda enfin :

-Tu as déjà des idées de prénoms ?

-Eh bien...Je pensais à Olaf si c'est un garçon...Comme mon arrière-grand-père...Mais pour une fille nous pourrions partir sur un hommage à un membre de ta famille, soulignai-je.

Les yeux de mon beau montagnard s'assombrirent immédiatement et il railla :

-Ah c'est certain que je ne vais pas l'appeler Béata. Cela porterait malheur pour ses futurs enfants...

Sentant que j'avais fait une bourde, je renchéris tout de suite :

-Tu sais très bien que ce n'est pas ce que je voulais dire.

Le fixant alors avec attention pour qu'il se décide, je fus heureuse en l'entendant dire bientôt :

-Peut-être Mouna comme ma grand-mère ou Andréa pour la version féminine de Papa, cela te va ?

-A merveille, murmurai-je en lui embrassant encore le torse.

Ma main glacée se plaqua alors contre ses poils dorés et je sombrais enfin dans les bras de Morphée.









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Intense, dans les deux sens du terme franchement j'ai adoré

Entre les deux sœurs qui se crêpent sauvagement le chignon, Elsa en future maman, la séance de spiritisme et le pique-nique romantique, j'ai été plus que servi

Wait n see for sequel

Bon d'ores et déjà...ça n'était jamais arrivé sur aucun récit que j'ai pu lire ici depuis 2014, tout auteur confondu mais la version non censuré m'a mis en PLS!
LITTERALEMENT!

Alors cette version officielle, plus soft où Anna n'ose pas dire qu'elle voudrait faire du mal au foétus d'Elsa et s'en veut de l'avoir ne serais-ce que pensé est mieux au final...Et a son effet d'avoir envie de s'arracher les cils et boire ses larmes jusqu'à plus soif.

Globalement...La première partie OUCH!!! Là faut avoir prévu l'echauffement avant car l'attaquer direct c'est la blessure assurée! claquage, rupture des ligaments FIN de saison! tant le choc est violent.

Paradoxalement, Elsa qui distribue des marrons à tout le monde...bah c'est presque le plus soft la dedans!
Mais les pensées d'Anna! Mon Dieu ce que ça fait mal
L'aveu du barrage d'Elsa...et son engrossement ...BOUM les headshots contre la rousse qui titube mais ne se montre pas encore KO!!!
Et le coup de grace avec les draps
Et la petite séance de vaudou pour couronner le tout...Elle va vraiment finir par la buter à ce train là!

Là t'as vraiment tout donné et on ne peut pas sortir indemne de cette partie!

Alors forcément la seconde partie, faut reprendre son souffle car tout un chapitre entier sur ce niveau...là personne ne pouvait tenir et tous se seraient suicidé en s'ouvrant les veines avec une enveloppe!


ça n'empêche pas des scènes croustillantes, les deux soeurs qui s'envoient des fions dans le dos pendant la photo on imagine bien en les regardant en face, les sourires figés et polis mais entre les dents, le dialogue

-Je vais te tuer Elsa!
-Pas si je te tue avant!

la petite séance de spiritisme qui a bien failli mettre Agnarr en PLS

La demande en mariage totalement insensée!

Oui une seconde partie qui, en comparaison avec la première est forcément plus calme et soft mais qui malgré tout envoie méchamment sa race!

La celui là...Faut de l'entraînement quand même...

Bon, ça doit bien faire trois fois que je réécris ce commentaire, donc autant dire que je sais pas par où commencer !!!

Un chapitre plutôt raide, avec une vraie tension qui s'installe. Tout cela pâtit toujours un peu à mon sens du fait qu'on n'a véritablement les pensées que d'Anna uniquement, mais en vrai ce n'est pas si gênant.

Revenons un peu sur tes choix faits dans ce chapitre:

- Elsa enceinte de Kristoff:
Passé le léger mal de tête provoqué par l'assimilation de cette information, ça permet d'ouvrir des portes sur des trucs plutôt intéressants. Ça va permettre de développer un peu la relation entre les deux, et surtout ça entérine plus ou moins définitivement le fait que...ben là si Anna comprend pas que c'est mort avec Kristoff, c'est qu'elle est vraiment définitivement conne. En même temps...

- Anna et Hans:
C'est vraiment mignon. On sent que Anna commence vraiment à se faire à l'idée de sa relation avec Hans, et voir ce dernier si attentionné et aimant avec elle, ça fait certes bizarre au début, mais on s'y fait très vite. Je t'en veux quand même un peu: rends toi compte, tu as réussi à me rendre Hans sympathique ! J'espère vraiment qu'Anna finira vraiment par oublier définitivement Kristoff, même si je sais que tu as plus ou moins décidé d'opter pour la cruauté la plus totale avec cette histoire, donc pour le coup je m'attends au pire.

- Mamie Anna et le spiritisme:
Là, rien à dire. Non content d'être toujours le meilleur personnage de cette histoire, Mamie Anna nous offre une belle scène bien imagée, bien renseignée, et qui donne des perspectives intéressantes quant à la vision que Agnarr et Iduna peuvent avoir respectivement des Northuldra et de leurs pratiques.

- Anna et Elsa:
Bon, allez, à un moment il faut se lancer !
La dispute est très bien pensée et très bien écrite, reste que...ben sur le moment, ça fait un peu trop pour moi. Les fions envoyés, la gifle, les menaces, les "représailles" à base de vaudou ou de pics de glace...on se croirait parfois vraiment dans une télénovela ou une série genre Hélène et les Garçons ! Alors en soi ce n'est pas dérangeant, parce qu'on parle toujours de deux jeunes femmes à peine sorties de l'adolescence (dont une qui y est toujours cela dit) donc pas de problème en soi, si ce n'est que sur le moment les échanges entre les deux font un peu too much à mon goût.
Heureusement, tu as très bien équilibré ton chapitre, en nous mettant la partie "PLS" dès le début, comme ça au moins on se prend une chasse dès le début, et après on récupère sur la longueur.

Bref, encore un bon chapitre, même si je sens que tout cela va se finir assez dramatiquement, pour les personnages comme pour nous ! M'est avis qu'on a pas fini d'en prendre plein nos mouilles !

Désolée pour ce long retard :

Chapitre 11 :

Le père est probablement la pire personne de cette fanfiction. Il est tellement méprisant envers sa femme c'est horrible. Enfin au moins maintenant Elsa est du même avis qu'Anna envers leurs parents. Espérons qu'Iduna puisse faire évoluer les pensées vieux jeu du père @_@.

Ensuite, très intéressant la pièce secrète. Mais bon si c'est pour au final chercher une potion pour qu'Anna retrouve Kristoff c'est dommage. Heureusement qu'elle a trouvé le journal de sa mère. Ils feront probablement d'autres trouvailles intéressantes et qui ne tournent pas autour de l'amour xD. Je ne saurai pas valider le couple Elsa X Kristoff mais la rivalité des sœurs qui en découle ça reste le pire.

Enfin, Arendelle serait donc détruit à la fin ? Ça m'étonnerait qu'Elsa trouve le Nokk à temps pour sauver tout le monde. Y a pas à dire, Anna a définitivement la poisse dans cette fanfic xD. Enfin si Arendelle est détruit, les parents mourront peut être à ce moment du coup. Les survivants iront sûrement se poser chez les Northudlras et en profiteront ainsi pour renouer les liens c'est une bonne idée dans ce sens même si la situation est assez triste. Et puis si la voix choisit d'appeler Anna peut être que cette fois c'est elle le cinquième esprit ? Quant à la source de cette voix.. ça reste assez mystérieux et intéressant !

Chapitre 12 :

Et bien ce chapitre est assez macabre. Pendant un instant j'avais cru que Anna était retournée à l'époque de son grand père et que l'inondation avait eu lieu dans le passé. La rencontre avec Aren était intéressante, c'est bon de savoir qu'un de ses ancêtres accepte une personne de la famille en acceptant la magie xD. Mais du coup la rivalité avec les Northudlras a du commencer plus tard.. A l'époque de Runeard seulement peut être ?

Ensuite, j'espère à moitié que les parents soient encore en vie.. enfin surtout pour le père qui se comporte de pire en pire depuis le début. Aucune amélioration c'est pitoyable de sa part . Puis c'est triste à dire mais clairement, s'ils sont décédés, les sœurs auront plus de liberté... Mais ça ne fera pas revenir la situation qui était prévue à la base.

Enfin, on pourrait renommer cette fanfiction par « Les malheurs d'Anna », sérieusement si elle ressort de cette histoire sans traumatisme c'est un exploit. A moins que tous les morts ne soient en fait pas causés par sa faute et que tout ça vienne d'une autre explication magique qui sait. Puis si la voix l'appelle toujours elle ne particulier c'est peut être parce que c'est la seule personne à être prête pour le changement ? En vrai je me demande vraiment qui pourrait être l'origine de cette fameuse voix xD. Dans le cas où les parents meurent, ça pourrait être le souvenir de sa mère.. sinon ça peut toujours être le souvenir de sa mère vu que c'est sa voix..... à moins que..

Chapitre 13 :

Ah ben j'avais raison, Anna n'est pas responsable et cette explication magique n'est autre qu'Elsa. Super. J'espère que tu leurs a prévu des séances chez le psy à la fin parce que ça doit être dur niveau mental x). Mais du coup elles se sont chargées de détruire le barrage après la visite d'Ahtohallan ? Parce que si c'est le cas elles auraient peut être du prévenir la population avant de détruire le barrage.. ou alors j'ai mal compris et elles n'avaient pas le choix xD.

Ensuite, on sait enfin pour les voix c'est merveilleux. Si on pouvait prévenir les gens ainsi IRL, on pourrait peut être éviter des catastrophes.. ou pas si la personne concernée croit être folle:P.

Enfin, comment les parents et Hans ont été retrouvés dans cet état ? Ils étaient pourtant au château lors de l'inondation.. mais au moins ça enlève une chose à la liste des traumatismes des sœurs. Puis ça révèle aussi une partie intéressante du pouvoir d'Anna ! D'habitude les gens veulent donner les pouvoirs du feu à Anna, probablement parce que c'est l'opposé de la glace, mais le pouvoirs qu'elle a ici lui correspond bien mieux ! Hâte de découvrir ce qu'elle peut faire d'autre.

Chapitre 14 :

Ah ben voilà, les conséquences du traumatisme commencent. Anna en colère, et on la comprend. Même si c'aurait été impossible pour qui que ce soit de revenir... Sauf Elsa sur le Nokk peut être ? Mais ses pouvoirs ne sont pas encore assez puissants peut être.

Ensuite, ça fait plaisir de voir que les relations familiales s'améliorent. J'aime beaucoup la grand mère. Enfin un membre de la famille qui n'a pas un état d'esprit fermé xD. Et puis, Elsa et Kristoff peuvent enfin revenir à Arendelle et au château qui plus est. Quel changement d'état d'esprit radical concernant le père ! Espérons que cela dure UwU.

Et y a pas à dire mais reconstruire un royaume en si peu de temps, chapeau :chapeaumelon : .


Chapitre 15 :

Attends je viens seulement de comprendre.. Elsa et Kristoff ont détruit le barrage en s'embrassant ? C'est quel genre de magie ça encore:P.

Après, ils viennent de reconstruire le royaume et la première chose à laquelle ils pensent c'est de prendre une photo, super xD. On sent le sens des priorités.

Ensuite, c'est tellement triste de voir le rejet qu'Anna se prend avec Kristoff. Et puis la fin c'est le coup fatal. Les deux sœurs y passent. C'est certainement pas la fin de chapitre que je préfère mais bon xD. J'ai l'impression que c'est inutile d'espérer que ça s'améliore entre Anna et Kristoff.

Chapitre 16 :

Ça commence nickel. J'aimerais quand même bien comprendre quelle sorte de magie fait exploser un barrage lorsque des gens... pardon le cinquième esprit fait l'amour. M'enfin c'est dommage de voir qu'elles s'embrouillent pour une histoire d'amour.. Par contre le coup de la grossesse d'Elsa je l'avais pas vu venir et du coup c'est une bien triste annonce @_@.

Enfin j'espère qu'elles ne resteront pas brouillées trop longtemps.. Surtout pour cette raison. Au moins Anna n'est plus seule et Hans s'avère rester sympa donc tant mieux.

J'ai bien aimé le passage avec sa grand mère. C'est beau de les voir se rapprocher ainsi.

Voilà voilà, de très bons chapitres qui m'ont bien retourné l'esprit.

Dov a écrit:Intense, dans les deux sens du terme franchement j'ai adoré

Entre les deux sœurs qui se crêpent sauvagement le chignon, Elsa en future maman, la séance de spiritisme et le pique-nique romantique, j'ai été plus que servi

Wait n see for sequel

ça me plaisir Dov que tu aies bien apprécié ... Oui par contre tu t'en doutes il y aura des séquelles.

Frantzoze a écrit:Bon d'ores et déjà...ça n'était jamais arrivé sur aucun récit que j'ai pu lire ici depuis 2014, tout auteur confondu mais la version non censuré m'a mis en PLS! LITTERALEMENT! Alors cette version officielle, plus soft où Anna n'ose pas dire qu'elle voudrait faire du mal au foétus d'Elsa et s'en veut de l'avoir ne serais-ce que pensé est mieux au final...Et a son effet d'avoir envie de s'arracher les cils et boire ses larmes jusqu'à plus soif.
Globalement...La première partie OUCH!!! Là faut avoir prévu l'echauffement avant car l'attaquer direct c'est la blessure assurée! claquage, rupture des ligaments FIN de saison! tant le choc est violent. Paradoxalement, Elsa qui distribue des marrons à tout le monde...bah c'est presque le plus soft la dedans!
Mais les pensées d'Anna! Mon Dieu ce que ça fait mal. L'aveu du barrage d'Elsa...et son engrossement ...BOUM les headshots contre la rousse qui titube mais ne se montre pas encore KO!!! Et le coup de grace avec les draps. Et la petite séance de vaudou pour couronner le tout...Elle va vraiment finir par la buter à ce train là!
Là t'as vraiment tout donné et on ne peut pas sortir indemne de cette partie! Alors forcément la seconde partie, faut reprendre son souffle car tout un chapitre entier sur ce niveau...là personne ne pouvait tenir et tous se seraient suicidé en s'ouvrant les veines avec une enveloppe! ça n'empêche pas des scènes croustillantes, les deux soeurs qui s'envoient des fions dans le dos pendant la photo on imagine bien en les regardant en face, les sourires figés et polis mais entre les dents, le dialogue.
-Je vais te tuer Elsa! -Pas si je te tue avant! la petite séance de spiritisme qui a bien failli mettre Agnarr en PLS
La demande en mariage totalement insensée! Oui une seconde partie qui, en comparaison avec la première est forcément plus calme et soft mais qui malgré tout envoie méchamment sa race! La celui là...Faut de l'entraînement quand même...

Je ne pensais pas honnêtement que tu allais te mettre carrément sous la douche. D'ailleurs le part-terre de flotte s'en rappelle encore. En effet je voulais tout donner dans la première partie plus que dans la deuxième où la pression retombe un peu en nous éloignant les deux soeurs... Elles s'évitent et au final c'est mieux ainsi... Puis faut dire ce qui est je préfère largement le duo Mamie Anna/ Anna qu'Anna/ Elsa ... Bientôt le spin-off bientôt

Yokill2B a écrit:
- Elsa enceinte de Kristoff: Passé le léger mal de tête provoqué par l'assimilation de cette information, ça permet d'ouvrir des portes sur des trucs plutôt intéressants. Ça va permettre de développer un peu la relation entre les deux, et surtout ça entérine plus ou moins définitivement le fait que...ben là si Anna comprend pas que c'est mort avec Kristoff, c'est qu'elle est vraiment définitivement conne. En même temps...
- Anna et Hans: C'est vraiment mignon. On sent que Anna commence vraiment à se faire à l'idée de sa relation avec Hans, et voir ce dernier si attentionné et aimant avec elle, ça fait certes bizarre au début, mais on s'y fait très vite. Je t'en veux quand même un peu: rends toi compte, tu as réussi à me rendre Hans sympathique ! J'espère vraiment qu'Anna finira vraiment par oublier définitivement Kristoff, même si je sais que tu as plus ou moins décidé d'opter pour la cruauté la plus totale avec cette histoire, donc pour le coup je m'attends au pire.
- Mamie Anna et le spiritisme: Là, rien à dire. Non content d'être toujours le meilleur personnage de cette histoire, Mamie Anna nous offre une belle scène bien imagée, bien renseignée, et qui donne des perspectives intéressantes quant à la vision que Agnarr et Iduna peuvent avoir respectivement des Northuldra et de leurs pratiques.
- Anna et Elsa: Bon, allez, à un moment il faut se lancer !
La dispute est très bien pensée et très bien écrite, reste que...ben sur le moment, ça fait un peu trop pour moi. Les fions envoyés, la gifle, les menaces, les "représailles" à base de vaudou ou de pics de glace...on se croirait parfois vraiment dans une télénovela ou une série genre Hélène et les Garçons ! Alors en soi ce n'est pas dérangeant, parce qu'on parle toujours de deux jeunes femmes à peine sorties de l'adolescence (dont une qui y est toujours cela dit) donc pas de problème en soi, si ce n'est que sur le moment les échanges entre les deux font un peu too much à mon goût.
Heureusement, tu as très bien équilibré ton chapitre, en nous mettant la partie "PLS" dès le début, comme ça au moins on se prend une chasse dès le début, et après on récupère sur la longueur.
Bref, encore un bon chapitre, même si je sens que tout cela va se finir assez dramatiquement, pour les personnages comme pour nous ! M'est avis qu'on a pas fini d'en prendre plein nos mouilles !

Alors pour rappel Anna est conne mais comme une adolescente de 15 ans peut l'être ... N'aies crainte à partir de maintenant elle préférera largement Hans , elle repensera à Kristoff mais pas de la manière que tu croies . Alors je t'attends un peu au tournant pour la scène de confrontation Elsa/ Anna que ce soit chez Frantzoze ou chez moi Puisqu'elles sont "too much" à ton goût. Je ne sais pas si tu dis ça pour les mots ? Pour la violence ? A croire que tu n'as jamais vu une bataille entre deux adolescentes je peux t'assurer qu'elles sont plus douces à côté nos soeurs d'Arendelle ... Bref la tienne a interêt d'assurer Je suis quand même ravie que  tu es trouvé le chapitre équilibré car c'était voulu

Lizzie a écrit:Chapitre 16 :
Ça commence nickel. J'aimerais quand même bien comprendre quelle sorte de magie fait exploser un barrage lorsque des gens... pardon le cinquième esprit fait l'amour. M'enfin c'est dommage de voir qu'elles s'embrouillent pour une histoire d'amour.. Par contre le coup de la grossesse d'Elsa je l'avais pas vu venir et du coup c'est une bien triste annonce @_@. Enfin j'espère qu'elles ne resteront pas brouillées trop longtemps.. Surtout pour cette raison. Au moins Anna n'est plus seule et Hans s'avère rester sympa donc tant mieux. J'ai bien aimé le passage avec sa grand mère. C'est beau de les voir se rapprocher ainsi.
Voilà voilà, de très bons chapitres qui m'ont bien retourné l'esprit.Razz

Alors puisque tu es la seule à poser la question... Disons que  j'ai voulu faire l'inverse du deuxième film. Le brouillard s'est d'abord levé grâce à la réunification entre Iduna et sa Mère et entre Kristoff et son Père. Puis le barrage a cédé quand Kristoff et Elsa ont fait l'amour dessus... J'aurais aimé plus développé cette scène mais tant pis je le fais dans le commentaire. Disons que la température a grimpé entre les deux et qu'ils ne voulaient pas le faire dans la hutte donc ils se sont mis au barrage à l'abri des autres. Bon ce qu'ils n'avaient pas prévu c'est que leur amour fut tellement fort qu'il détruisit le barrage. Elsa étant en fin en paix avec ses pouvoirs et Kristoff ayant levé le mystère sur sa famille. Les deux étaient très zen et c'est ce qui a déclenché la chute du barrage mettant complètement fin au conflit Northuldra/ Arendellien.
Alors forcément tu dis la grossesse d'Elsa est une triste nouvelle mais c'est parce que tu as trop le film dans ton esprit. N'oublie pas que là c'est une réécriture ... Hans est tout à fait appréciable, les parents sont pas top ! Anna est un peu cruche comme une adolescente de 15-16 ans ... Et... Il faut l'accepter mais Elsa aime Kristoff... Mais t'inquiète pas ça va bien se passer . Et encore une personne qui a été conquise par Mamie Anna !

Merci pour vos commentaires

Ansa a écrit:Alors je t'attends un peu au tournant pour la scène de confrontation Elsa/ Anna que ce soit chez Frantzoze ou chez moi Wink Puisqu'elles sont "too much" à ton goût. Je ne sais pas si tu dis ça pour les mots ? Pour la violence ? A croire que tu n'as jamais vu une bataille entre deux adolescentes je peux t'assurer qu'elles sont plus voraces à côté nos soeurs d'Arendelle

Euh, comment dire...

Yokill2B a écrit:Alors en soi ce n'est pas dérangeant, parce qu'on parle toujours de deux jeunes femmes à peine sorties de l'adolescence (dont une qui y est toujours cela dit) donc pas de problème en soi

Faudrait voir à lire les commentaires jusqu'au bout avant d'y répondre.

Oui mais si c'est pas dérangeant pourquoi tu prends la peine de le noter alors ?!
Et pour information je porte autant d'attention à mes commentaires que toi avec les tiens
C'est juste que je ne trouve pas utile que tu pinailles sur un point pour après dire "Ce n'est pas dérangeant"... ça n'a aucun interêt

Chapitre 17 : Les interdits :

Il me sembla que je ne m'étais endormie que quelques secondes quand Gerda vint toquer à la porte de ma chambre. Mes yeux brûlèrent immédiatement alors que j'essayai de reprendre pieds, loin du monde de l'inconscient, les yeux encore tout collés.

-Princesse Anna ! Annonça la servante.

-On est en quel siècle ?! Bafouillai-je en me recalant sur l'oreiller pour espérer me rendormir.

-Euh...XIXème...C'est le 22 mars Madame...Le lendemain de votre anniversaire...Et nous sommes aux aurores... Répondit la domestique sans sourciller.

Repartant déjà vers un autre ronflement, je tombais à la renverse quand elle s'amusa à me toucher le petit orteil pour que j'émerge. Peu présentable avec mes cheveux en bataille et ma bave encore sur la joue, je maugréai en me rabattant la couverture sur le visage :

-Grrr...Vous savez que je ne suis pas du matin pourtant.

-Comme le roi Agnarr votre Altesse...Néanmoins, lui et votre mère sont bien réveillés...C'est eux qui m'envoient et qui m'ont bien précisé personnellement de vous réveiller maintenant ! S'enquit-elle.

Mes yeux s'écarquillèrent cette fois à ces paroles. Papa, Maman tous deux debout qui m'attendaient... Je savais que c'était mauvais signe. Super Anna ! Une conversation désagréable pour commencer tes seize ans ! Youpi ! Pensai-je avec ironie. Voyant que je peinais à joindre les deux bouts, Gerda me tendit bientôt une bassine qui ne servit à rien puisque j'eus beau me passer de l'eau sur le visage, mes yeux me piquaient toujours.

-Les krumkakes vous donneront peut-être le sourire ! Renchérit-elle, optimiste en me tendant une assiette remplie de crêpes agrémentées de crème fouettée.

Cela fonctionna bien effectivement et elle profita de ce petit déjeuner express pour tirailler mes cheveux et en faire des tresses. Elle m'embarqua ensuite dans la salle du conseil où mes parents et Hans m'attendaient déjà avec une non-amabilité qui faisait passer le roi Wilhelm et la reine Alix pour les gens les plus gentils du monde.

-J'ai fait au plus vite Majestés, s'excusa la servante.

-Ce n'est pas votre faute si certaines enfreignent les règles et veillent tard, railla Papa en me lançant un regard noir.

Sans échauffement donc, grommelai-je intérieurement. Je me dépêchai de m'installer auprès de mon fiancé qui avait une tête aussi fatiguée que moi et Maman déclara sans nous laisser le temps de respirer :

-Comme je te l'ai dit hier ma Furie Rousse, nous allons reparler de cette affaire de drap ensanglanté !

Gerda prit le temps de fuir alors qu'Hans et moi nous lançâmes un regard avant que nos visages ne rougissent jusqu'aux oreilles. Pour nous donner de la contenance, mon beau prince glissa tout de suite sa main dans la mienne et dit simplement :

-Père...Mère...Nous vous écoutons.

Maman prit alors une profonde inspiration et reprit de façon factuelle :

-Tout d'abord comme nous vous l'avons déjà dit, nous aurions préféré que vous attendiez le mariage avant d'avoir un tel moment d'intimité. Mais maintenant que c'est fait, nous ne pouvons revenir en arrière, il va donc nous falloir réfléchir de façon pragmatique à ce qui va se passer pour vous dans un avenir relativement proche.

-Que veux-tu dire ? Demandai-je, le cerveau toujours au ralenti.

-Très simple ma Furie Rousse, soit vous vous mariez tout de suite et vous pourrez avoir toute relation sexuelle autant que vous voulez, soit vous attendez jusqu'au mariage qui était officiellement prévu que dans deux ans mais vous ne faites plus rien d'ici là. Le choix vous revient de droit...Alors...Que décidez-vous ? Renchérit-elle.

Piégée dans les tous cas car ma réputation était faite, je lançais un coup d'œil à Hans et fus ravie rien qu'en le regardant de savoir que nous désirions la même chose. Nous étions donc sur le point de répondre quand Papa précisa à son tour sans prendre de gants :

-Ils n'ont pas vraiment le choix en réalité Iduna ! Surtout s'ils n'ont mis aucune protection pour un éventuel héritier ou héritière !

Mon amant et moi nous fixâmes soudain mal à l'aise alors que je passai par toutes les couleurs. Hans ne s'était pas retiré de mon corps quand il avait atteint son apogée de plaisir. Pris dans l'action, nous avions agi sans réfléchir...Mais ça avait été tellement bon...Oui...Il n'avait pas mis longtemps à céder à mes avances. Je touchai inconsciemment mon bas de ventre tout en songeant qu'il y avait déjà un petit nous à l'intérieur de mon corps...

Non Anna ! Ne sois pas ridicule ! Tu as fait l'amour une fois ! On est pas dans les livres comme ceux de la Duchesse de Funningur ! Me grondai-je pour me rassurer. Face à notre silence embarrassant, Papa insista :

-Alors jeunes gens ? Vous êtes-vous protégés ?

J'aurai aimé nier mais Hans préféra dire la vérité en répondant :

-Non, Père...Nous n'y avons pas pensé sur le coup.

Blanchissant immédiatement, nos parents se consultèrent du regard avant qu'il ne reprenne avec méchanceté :

-Bien. Dans ce cas nous ne pouvons pas nous contenter de faire un scandale ! La question est tranchée ! Une fille mince comme la nôtre ne double de volume qu'après être engrossée ! Il faut donc vous marier au plus vite !

-Agnarr doucement ! S'exclama Maman, outrée.

-Quoi Iduna ?! N'est-ce pas la vérité ?! Ose dire l'inverse peut-être ! Ragea-t-il.

-Il y a des façons de le dire, rétorqua-t-elle, laisse-les choisir...C'est leur actes !

-Non mais puis quoi encore ?! Tu voudrais donc que le futur souverain du royaume eût été conçu hors mariage ?! Arendelle a une image à tenir à la fin ! Elle est déjà écornée par notre première fille qui s'est amourachée d'un roturier.

-Ce roturier comme tu dis, il vient de mon peuple ! Grogna à son tour Maman en le défiant du regard, n'oublie pas que j'en suis une aussi !

Décontenancé dans un premier temps, il grogna encore :

-Tout de même ! Vous avez beau être du même milieu, tu as plus d'éducation que ce Kristoff qui n'a aucune manière ! Dieu merci notre Floconnette a eu la présence d'esprit de ne pas encore avoir de relations intimes avec lui !

Je faillis m'étrangler mais gardai la vérité pour moi alors qu'il se tourna encore vers nous, furieux, et ajouta :

-Mais vous deux ! Vous passez au premier plan maintenant puisque c'est vous qui gouvernerez ce royaume un jour ! Donc inutile de tergiverser ! Je ne souhaite pas rater avec vous ce que j'ai raté avec Elsa !

-Père, permettez-moi de tenter... Commençai-je.

-Ah non Anna ! Tu ne rétorqueras pas cette fois ! Cria-t-il.

-Tu t'énerves peut-être pour rien ! Si ça se trouve je ne suis pas enceinte ! Clamai-je.

-Et si ça se trouve si ! Insista-t-il en déviant déjà son regard vers mon ventre.

Je m'enflammais tout de suite de honte alors que Maman objecta bientôt :

-Nous pourrions éventuellement demander à ma mère.

Le visage de Papa vira au blanc alors qu'il relança soudain paniqué :

-Oula ! Non merci Iduna ! Je ne veux pas un rite de plus qui me pousserait à encore avoir des cauchemars ! Toutes ces activités qui ne relèvent pas de la logique me mettent la frousse !

Les sourcils froncés, il se tourna à nouveau vers moi et continua avec méchanceté :

-Voilà ce qui arrive quand on laisse ta grand-mère user de son pouvoir d'ensorceleuse pour bourrer ton crâne ! Je suis sûr que c'est toi qui as poussé Hans à ce pêché de chaire ! Tu as dû utilisé une méthode apprise durant les temps où tu es allée lui rendre visite dans la Forêt Enchantée !

-Mais enfin...Bien sûr que non Papa ! M'offusquai-je, et puis ! Madame Nordlys est bien plus portée sur la chose que Mamie !

-Euh...C'est pareil en réalité puisque c'est elle qui leur a tout appris ma Furie Rousse et crois-moi si ton grand-père était encore là, ils seraient tous deux aussi bien portés sur la chose ! Soupira Maman d'une voix gênée.

-Tu dirais n'importe quoi pour défendre ta mère Iduna ! S'emporta-t-il.

-Inutile de crier sur Maman, Papa ! D'autant plus que si je ne m'abuse, j'étais complètement consentant ! Intervint à son tour Hans.

Appréciant sa défense, je me blottis contre lui alors que notre Père faillit avoir un haut le cœur en prononçant un peu plus radoucie :

-Si Anna est aussi douée que ta Mère, c'est elle qui t'as provoqué et non l'inverse mon fils...Surtout maintenant qu'on sait que la naine qui vit dans sa tribu est spécialiste dans l'art de la sexualité et l'apprend à tout le monde !

Son côté misogyne était en train de le rendre aussi détestable que le roi Wilhelm. Alors ? Ça allait encore être ma faute ?! Nous, les femmes n'aurions donc jamais la paix à la fin ! Ylva...Mamie...Maman...Moi...Elsa... Non ! Il ne fallait pas que Papa sache pour le bébé d'Elsa ! Si je ne pouvais pas me protéger moi, il fallait au moins préserver ma sœur. Je finis d'y songer avec beaucoup de conviction avant de demander à nouveau à mes parents :

-Que proposez-vous dans ce cas pour le mariage ?

-Une semaine, répondit Papa violemment.

-Voyons Agnarr ! Réfléchis cinq minutes ! Une semaine ! C'est trop juste ! s'enflamma à son tour Maman.

-Le plus tôt sera le mieux Iduna, dit-il.

-Mais trop vite devient suspect aussi, renchérit-elle triomphante.

Se sentant soudain idiot, il la regarda alors et l'interrogea très vite avec impatience :

-Alors dans ce cas...Que proposes-tu...Ma reine ?

Elle rougit face à la voix sensuelle et répondit :

-En admettant qu'Anna soit enceinte cela ne se verra pas avant plusieurs semaines. La fin de ce mois-ci peut être un bon compromis, comme cela nous aurons le temps de publier les bans officielles, d'envoyer les invitations aux dignitaires étrangers...Bref de tout préparer.

Hochant vivement la tête, il se tourna enfin vers nous et questionna :

-Princesse Anna...Prince Hans...Êtes-vous satisfaits ?

Décidée à montrer mon mauvais caractère, je murmurai entre mes dents :

-Je croyais que notre avis ne comptait pas...

Cela eut don d'énerver Papa qui tapa alors du poing sur la table avant de crier :

-Il aurait compté si tu ne t'étais pas comportée en personne irresponsable ! Halrcisen vous a vu traîner a pas d'heures dans le village sans chaperon et rentrés au beau milieu de la nuit, ce matin même ! Si ça se trouve tu as pris ton plaisir plus d'une fois au cours de ces dernières vingt-quatre heures !

A ma grande surprise, Hans s'énerva à son tour et clama :

-Père maintenant ça suffit ! Cette escapade était mon idée ! Inutile d'incriminer Anna ! De plus ! Nous nous aimons et je ne pense pas que notre intimité vous regarde ! Cela ne sert à rien de rendre Anna coupable pour quelque chose que nous avons fait tous les deux et que nous ne regrettons pas ! Mais si tenez tellement à avoir de la gêne ! Je peux vous en donner ! J'étais au-dessus d'elle et nous avons bien jouis durant la demi-heure qui a suivi !

Abasourdie par ses paroles, j'aurais aimé disparaître dans le sol. Maman tourna de l'œil alors qu'il se tut enfin, médusé.

-Vous avez une fille formidable Père ! Il serait temps que vous vous en rendiez compte ! Acheva Hans.

Le visage cramoisie de gêne, Papa bredouilla bientôt de confusion :

-De quels droits te permets-tu mon fils ?! N'oublie pas d'où tu viens ! Tu pourrais très bien y retourner ! Quant à ta place...Tu es un homme et...

-...Et un homme se doit de respecter sa femme ainsi que n'importe quelle personne de sexe féminin ! Entonna-t-il comme un refrain, ce n'est pas parce que le roi Wilhelm n'a jamais appliqué cette règle avec la reine Alix que je ne devais pas l'apprendre par moi-même.

-Bonne réponse, déclara Maman avec un sourire en coin.

Radoucie, elle se dirigea vers Père toujours furieux et posa une main sur son épaule en ajoutant d'une voix doucereuse :

-Rappelle-toi Agnarr comment nous étions au même âge, nous avions des principes et nous nous aimions. C'est tout ce qui comptait.

Se prenant à ses paroles, elle l'embrassa sur la joue, sans faire plus attention à nous. Cela porta ses fruits puisqu'il redevint calme à son tour. Puis elle se tourna vers moi et dit encore :

-J'aimerais terminer la conversation seule avec Anna, pendant ce temps-là, tu expliques à Hans la conduite à suivre pour les préparatifs du mariage.

-Entendu, rumina-t-il, nous nous retrouvons ici dans une petite demi-heure, j'ai moi aussi quelque chose à dire à notre Furie Rousse.

Un peu surprise, Maman acquiesça tout de même. Nous retournâmes ensuite en direction de ma chambre et sursautâmes en même temps quand nous passâmes devant la porte de ma sœur.

-Dis-donc, Elsa ronfle très fort ! Rit-elle.

-Ce n'est pas elle, lâchai-je du tac au tac.

Mince ! T'es vraiment une plaie Anna ! Me grondai-je face à son regard inquisiteur. Me mordant instantanément la lèvre, je répliquai très vite :

-Oh...Euh...Tu sais...Si, si, c'est bien elle...Elle a peut-être le nez bouché...

-Inutile de me prendre pour une idiote Anna...Je te rappelle que Grande Marraine Ylva a aussi été mon éducatrice...Je...Je ne savais pas que ta sœur prenait le risque de dormir avec Kristoff au sein même du château, c'est tout, soupira-t-elle alors que nous rentrâmes dans ma chambre.

-Mais...Tu ne vas pas le dire à Papa, Maman...S'il te plaît, l'implorai-je.

Même si elle m'en voulait toujours, je me devais de la protéger.

-Enfin ma Furie Rousse...Pour qui me prends-tu ?

-Tu lui as bien dit pour Hans et moi, maugréai-je.

-Vous ce n'est pas pareil, vous êtes les futurs souverains, nota-t-elle d'une voix effarouchée, mais pour ta sœur, je peux être discrète...C'est eux deux qui le seront un peu moins d'ici quelques mois...Il aurait mieux valu les marier, eux d'abord... Malheureusement il m'est impossible de donner les raisons à ton père !

-Que veux-tu dire ? Lançai-je mon cœur se serrant un peu plus dans la poitrine.

-Oh voyons Anna... Je croyais qu'Elsa te confiait tout...Je suis au courant qu'elle est enceinte, me chuchota-t-elle.

Surprise, malgré moi, je demandais alors d'une vois étonnée :

-Ah bon ?! Mais comment le sais-tu ? Elle te l'a dit ?

Secouant immédiatement la tête, elle reprit avec un sourire nostalgique :

-Je suis une Mère, je sens ces choses-là, j'ai vu les transformations minimes sur son visage...Puis j'ai demandé à ta grand-mère quand j'ai eu des doutes...Et elle me l'a confirmée...Mais peu importe... Pas un mot à ta sœur, elle croit que je ne connais rien à cette histoire...

Ce n'était pas moi qui allait faire la commère maintenant que nous ne nous parlions plus. Sentant Maman de plus en plus décontenancée, je fus encore plus émue lorsqu'elle ajouta encore :

-Tu sais...C'est maintenant que je suis Mère, que je me rends compte de tous les tracas que j'ai fait subir à tes grands-parents, je voudrais aller les voir tous les jours et leur dire que je suis désolée. Malgré tout ce que j'ai pu vous sortir il y a quelques mois Elsa et toi êtes mes plus grandes réussites. Je suis si fière que tu aies repris le flambeau du chamanisme et ta sœur celui du cinquième esprit. Je savais que c'était très important pour elle.

-Je n'ai aucun mérite, je n'ai fait que suivre la tradition familiale, dis-je gênée car je n'avais plus l'habitude qu'elle s'ouvre à moi sans que ce ne soit lié au protocole.

Elle m'enlaça tout de même très fort avant de retrouver une posture royale et d'ajouter :

-Parlons un peu de toi maintenant ma Furie Rousse... Si tu le veux bien, je voudrais que nous calculions ensemble, la dernière fois que tu as eu tes menstruations pour qu'on sache où sont tes jours d'ovulation !

Ayant toujours été très nulle dans mes courbes de progression de cycles, je réfléchis très vite et répondis :

-Euh...Je dois être à quinze jours à peu près...Je...Je n'ai pas trop fait attention.

Blanchissant d'un coup, elle me regarda alors longuement avant de me gronder :

-Oui...Eh bien à partir de maintenant, il faudra être plus attentive, surtout si tu as des relations intimes avec Hans ! Avec un peu de chance ta réputation ne sera pas souillée d'ici quinze jours !

Je me raidis immédiatement et grommelai tout de suite, un peu peiné qu'elle pense comme Papa :

-Te donner un petit fils ou une petite fille n'est pas du souillage.

Rosissant légèrement, elle s'excusa brièvement et nota tout sur un bout de papier pour pouvoir le donner à son roi. Puis nous retournâmes dans la salle du conseil où il siégeait toujours.

-Nous revoilà ! S'écria Maman, intriguée.

Un peu déçue, je constatais qu'Hans était parti.

-C'est parfait ! S'exclama-t-il en se tripotant les doigts d'impatience, il faudrait d'abord que tu me signes ces papiers Iduna c'est assez urgent !

Sereine, elle lui prit le tas de feuilles des mains tout en lui faisant remarquer :

-Tu sais bien que je vais dans ton sens de toute façon Agnarr ! Tu aurais pu les faire passer en commission sans avoir mon accord...De quoi s'agit-il ?!

-Une affaire sociétale, reprit-il avec une tête qui me dérangea...J'aurais pu la régler tout seul en effet, mais j'aimerais quand même ton avis ma chérie ! C'est notre politique ! Nous prenons toujours les décisions ensemble... Je ne veux pas manquer à ma parole à ce sujet.

Heureuse d'être ainsi sollicitée, Maman acquiesça vivement et signa instinctivement sans même prendre le temps de lire. Faisant trépigner ses doigts, Papa lui arracha donc presque la feuille des mains une fois l'acte fait. Puis il me la tendit en reprenant :

-Anna...Je te présente le décret qui t'interdit officiellement d'avoir des cours de chamanisme avec ta Grand-Mère !

-PARDON ?! Hurlai-je.

Avais-je bien entendu ?! Non ce n'était pas possible. Il ne pouvait pas me faire ça en plus ! Mamie Anna était le seul lien qui me restait chez les Northuldra ! J'aimais cette pratique singulière ! J'aimais la partager avec mon aïeule ! Comment avait-il pu ?! Maman se décomposa bientôt et cria au bord des larmes :

-AGNARR TU ES IGNOBLE ! DE QUEL DROIT TE PERMETS-TU ?! JE NE MARCHE PAS DANS CETTE COMBINE-LA !

-La vraie place de ta fille est sa souveraineté ! Elle n'y pense même plus en étant trop prise par ces cours de sorcellerie ! De toute façon, tu n'as pas à polémiquer puisque tu as signé ma chérie! Renchérit-il durement tout en lui montrant le papier.

Prête à le gifler, elle reprit plutôt d'une voix grave :

-S'il n'y a que ça !

Sans attendre, elle m'extirpa violemment la feuille des mains et la déchira en plusieurs morceaux sous le visage à son tour pâle de mon père. Ses yeux s'enflammèrent mais n'impressionnèrent pas ma mère qui lui lança également un regard hautain. Aucun des deux ne sembla vraiment fléchir et je m'attendais à une nouvelle scène qui en vienne aux mains mais à la place, il répondit juste :

-Très bien Iduna Piceaerd ! Puisque tu n'es pas consentante envers le mari, je reste le roi d'Arendelle et ma légitimité est la seule qui compte pour le royaume. Je me chargerai donc d'en refaire un.

-De quoi as-tu peur Agnarr ? Demanda-t-elle avec froideur, cela ne te ressemble pas ! Ne suis pas le même chemin que ton Père, je t'en prie. C'est sa peur à lui aussi qui l'a mené à la guerre entre les Northuldra et les Arendellien !

-Tu n'en sais absolument rien Iduna ! Ta mère l'a bien précisé ! Nos deux peuples ont toujours été en conflits ! Du reste, si c'est réellement le cas, il voulait nous protéger rien de plus ! Il a toujours craint la magie...Et je le comprends... Tu as vu ce que ta fille a été capable de faire ! Je ne veux plus qu'elle apprenne toutes ces choses ! Nos deux mondes n'auraient jamais dû se rencontrer ! Nous sommes trop différents! Grommela-t-il très vite.

-Et pourtant c'est cette différence qui t'as plu chez moi ! Le coupa-t-elle.

-...Certes, mais tu as appliqué nos mœurs. Je ne veux pas te vexer, mais le peuple d'où tu viens est encore à l'âge de pierre ! Se moqua-t-il.

Maman ferma les yeux et déglutit violemment avant de finir par dire :

-Moi aussi j'ai eu le malheur de sortir toutes ces immondicités à ma mère un jour, et je le regrette amèrement aujourd'hui.

-Et tu as eu raison de le dire, réitéra-t-il. Encore une fois il en va de notre réputation. Parmi les gens qui étaient présents le jour de l'anniversaire d'Anna...Quand elle et Belle-Maman ont osé faire cette démonstration immonde... Il n'y avait pas que des habitués de notre bourg ! Les dignitaires qui sont rentrés chez eux, eux, ont dû nous critiquer !

-Nous ne sommes peut-être pas à la mode Arendellienne, mais mon peuple a des valeurs fondamentales telles que le partage, le respect, l'honnêteté, renchérit-elle hargneusement, je te rappelle qu'elles ont toutes été enfreins par ton père en personne... Je te croyais plus ouvert que lui ! Les filles ont le droit d'avoir un héritage de mon côté de la famille également !

-Oh mais Elsa a déjà été servie avec son maudit pouvoir de glace ! Répliqua-t-il avec ironie.

Cette simple phrase mit Maman dans une colère noire et elle s'emporta d'une voix plus forte :

-Tais-toi Agnarr d'Arendelle ! Tu ne sais rien ! Tu ne veux pas que je critique le roi Runeard alors ne t'aventure pas à dire quoique ce soit de mal sur mon père Elysia Sappos Piceaerd !

Marre d'être spectatrice, je me rangeai immédiatement de son côté en intervenant à mon tour :

-Une minute ! Je suis quand même la principale concernée par ce contrat despotique ! Si personne ne me demande mon avis ! Je le donne ! J'adore Mamie ! J'adore son enseignement ! Il est hors de question que je stoppe mes séances avec elle ! Elles ont été très utiles Père ! Je te rappelle notamment que sans ça, je n'aurais pas pu aider le peuple lors du barrage !

Furieux, il se tourna alors vers moi et s'écria d'une voix butée :

-Mais quand est-ce que tu vas prendre tes responsabilités de princesse au sérieux Anna, bon sang ?! Jamais ! Je le crains fort ! Je ne fais que le constater jour après jour ! Eh bien si tu tiens tellement à être à ce point indisciplinée, je ne veux plus rien entendre de ta part ! Tu feras ce que je te dis ! Point !

Cherchant le regard de ma mère comme soutien, je ne voulais pas en rester là et m'énervai encore :

-Maman impose-toi bon sang ! S'il agit ainsi, c'est que tu n'as pas dû lui raconter tout l'amour secret que tu as su garder au cœur du château pour ta communauté ! Vous en avez eu du temps pourtant tous vos vendredis pour amener le sujet sur la table !

A bout de nerfs, Papa devint écarlate avant de se tourner vers elle avec des yeux inquisiteurs.

-Tout l'amour secret ? Ta fille parlerait-elle d'une quelconque liaison avec cet Antoine Populus ?! Gronda-t-il.

Ce fut au tour de Maman d'avoir le sang aux joues, avant qu'elle ne rétorque :

-Mais enfin non ! Pas du tout ! Agnarr tu délires complètement ! Je ne vois pas ce que mon amour d'enfance vient faire là-dedans !

-Alors de quoi s'agit-il Iduna ?! Qu'est-ce que tu me caches encore de ton plein gré cette fois ! Lâcha-t-il avec force.

Plus blanche qu'une craie, elle se terra dans le silence tandis que je fis de même. Elle, avait compris à quoi je faisais allusion de toute façon.

-Ne retourne pas la situation à ton avantage Agnarr ! Tu es devenu un être immonde avec moi depuis que tu sais d'où je viens ! Ronchonna-t-elle.

N'appréciant pas la remarque, il serra violemment les poings et se tourna vers moi avant de m'agripper le bras en criant :

-Dans ce cas...Anna parle ! Tout de suite !

-Je...Je n'ai rien à te dire Père ! Je me suis trompée dans mes propos, déclarai-je d'une voix obtuse.

-Oh si ! Tu vas parler ma fille ! Crois-moi ! Dépêche-toi maintenant ! M'avertit-il.

-Pas après ce que tu m'imposes ! D'ailleurs, j'en ai rien à faire de ce papier moi aussi ! Je continuerai à développer mon aura avec Mamie Anna ! Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai ma leçon de danse avec Hans qui m'attend ! Braillai-je assez fortement.

Offrant une révérence maladroite, je me dirigeai déjà vers la porte quand Papa me tira par les nattes en hurlant :

-PRINCESSE ANNA D'ARENDELLE ! C'EST LA DERNIÈRE FOIS QUE JE VOUS DEMANDE D'ECLAIRCIR VOS PROPOS... SI VOUS N'APPLIQUEZ PAS MA VOLONTE, JE VOUS PROMETS QUE J'ENVERRAI LA PRINCESSE ELSA A L'AUTRE BOUT DU MONDE METTANT DEFINITIVEMENT FIN A VOTRE FRATERNITÉ ! ET CELA VAUT EGALEMENT SI VOUS TENTEZ LA MOINDRE NOUVELLE LEÇON AVEC VOTRE GRAND-MÈRE ! J'AI FAIT UN DECRET POUR QUE VOUS M'OBEISSIEZ ! POINT !

Mon cœur battit tout de suite à mille à l'heure alors que ses paroles résonnèrent avec méchanceté à mes tympans. Il me prenait par les sentiments.

Il savait que je dirai tout si la menace avait un rapport avec Elsa. Et il avait raison...M'excusant par avance intérieurement auprès de Maman, j'évitai son regard et murmurai en baissant les yeux :

-Il y a une pièce secrète où reposent mes grimoires de chamanisme dans la bibliothèque.

Père me lâcha immédiatement le bras et nous regarda tour à tour avant de conclure :

-Allez dans le Nifflheilm toutes les deux !

Puis il appela le général Halrcisen qui finit par venir et lui ordonna :

-La princesse Anna va vous conduire dans une pièce de la bibliothèque. J'aimerais que vous détruisiez tout ce qui se trouve à l'intérieur.

La phrase me fit l'effet d'un coup de poing ce qui ne fut pas le cas du militaire qui plissa les yeux et jubila avant de finit par répondre de son habituelle voix mielleuse :

-Il en sera fait selon votre bon désir Sir !

Me réveillant enfin, j'essayai de le prendre par les sentiments en l'implorant encore :

-Père non ! S'il te plaît ! Ne fais pas ça ! Tu souhaites définitivement perdre Maman à la fin ?!

Prête à s'évanouir, cette dernière reprit alors pour elle-même :

-Il m'a à sa mercie aussi pour le moment, de toute façon...

Le cœur plus dur que la glace, notre pitié fut inutile. Il ne voulut rien savoir. Je gravai à jamais le regard désapprobateur qu'elle me lança tandis que j'étouffais sous cette scène oppressante. Je voulais me réfugier dans les bras d'une seule personne tout de suite : Ma sœur. Prête à tomber dans les paumes, je réussis pourtant à remonter le corridor en compagnie de mes proches et du capitaine. Nous passâmes bientôt devant la chambre de ma chère reine des neiges. Elle en sortit avec le Général Olson.

-Niklas ! Que faisiez-vous avec ma fille ?! Demanda aussitôt Papa d'une voix bestiale.

-Eh bien...Son Altesse avait son cours d'art militaire avec moi Majesté...Comme depuis toujours, répondit-il déboussolé.

Mon père se tapa alors la tête comme devenu fou, puis il reprit :

-Parfait ! Parfait ! Bon ! Allons détruire cette maudite pièce de chamanisme maintenant !

Alertée par son ton, Elsa demanda :

-Père est-ce que tout va bien ?

Olson et elles se consultèrent du regard alors qu'il renchérit durement :

-Reste en dehors de tout ça Elsa !

Elle ne demanda pas son reste et se retira vers la cour alors que Niklas reprit d'une voix grave :

-Ne faites pas cela Roi Agnarr...Vous risquez de le regretter... Votre femme et votre Belle-Mère sont des Northuldra...Vous avez renoué avec ce peuple... Détruire une tradition ancestrale qui fait partie de votre famille...Vous retombera forcément dessus à un moment ou un autre.

-C'est bien pour cela que je n'ai pas fait appel à vos services Olson ! Je savais que vous contrecarriez mon ordre ! Rumina-t-il.

Bien que dénués de sentiments, les yeux du général se tournèrent avec insolence vers Lars Halrcisen qui continuant de se réjouir de la situation et ce dernier reprit soudain à son égard :

-Doit-on vous rappeler Niklas, que nous sommes là uniquement pour exécuter les ordres de nos souverains ! Donc laissez vos sentiments pour de quelconques crapules de ce peuple de côté et faîtes votre travail !

-Faîtes-donc le vôtre plutôt ! Lars ! Allez ! Grogna Papa.

Nous reprîmes notre chemin jusqu'à la bibliothèque. Je feignis de ne pas trouver l'entrée de la pièce. Mais ce fut peine perdue. Contre toute attente, Maman se chargea de tirer sur la patte de la statue du cheval qui cachait le passage secret et nous nous engouffrâmes tous à l'intérieur. Papa balaya bientôt la pièce du regard et s'écria encore à l'adresse du militaire :

-Bien... Bien... Halrcisen ! A vous l'honneur !

Mon cœur manqua un battement alors que le capitaine s'exécuta tout en y prenant du plaisir. Tout y passa : Les livres qu'il balança et déchira, les objets diverses et variés qu'il renversa. Tous ces bruits de verres... Toute cette poussière qui se répandit dans l'air... Le tapis retourné... Les robes fendues... Oui tout ce spectacle macabre... C'était moi la seule fautive. La scène sembla durer une éternité jusqu'à ce qu'il finisse par se retirer. Restée immobile face à ce spectacle macabre, je ne fis pas gaffe tout de suite à la main de Papa qui se posa sur mon épaule alors que ce dernier me chuchota :

-Il y a une chose qu'il faut que vous compreniez une bonne fois pour toute princesse Anna d'Arendelle... Je suis le seul qui ait le pouvoir ici !

Ils partirent tous avant moi alors que je m'écroulai bientôt en larmes au milieu de ce tombeau.
Sanglotant à en perdre le souffle, je me relevai soudain brutalement pour crier ma rage.

-TU N'ES QU'UNE SOTTE ANNA ! Me persécutai-je, TOUT EST TA FAUTE ! TU N'ES BONNE A RIEN ! TU GACHES TOUJOURS TOUT !

C'était donc ça la solution ! Il fallait que j'arrête de faire du mal aux autres et à moi-même ! Mamie me l'avait pourtant dit déjà ! Elsa et Kristoff étaient mieux sans moi et mes parents m'empêchaient de m'épanouir. Il fallait que je parte d'ici. Je n'arrivais pas à croire que cette pensée, digne de ma soeur, était en train de me traverser l'esprit. Je la revis dans ce futur qui n'existerait pas, en train de geler le fjord et construire son palais de glace complètement libérée, délivrée. Oui il fallait que je parte... Mais pour aller où ? C'était peine perdue pour la Forêt Enchantée car c'était là que Père et Mère me chercheraient en premier. Mais alors dans quelle contrée ?! Oh qu'importe Anna ! Tu auras le temps d'y penser en préparant tes affaires ! Me grondai-je. Oui. C'est ça le plus important : Préparer mes affaires sans me faire prendre.

Ce fut avec cette pensée réconfortante que je rejoignis ma chambre, fermai ma porte à clef et mis plusieurs vêtements dans une immense malle sans toutefois envisager comment j'allais la transporter pour l'instant. Mon esprit toujours énervé ne cessait de cogiter pendant que je m'activai à faire les allers-retours entre le convoi et ma penderie si bien que je mis plusieurs secondes avant d'entendre les coups contre la porte.

Je me figeai immédiatement. Vite ! Vite ! Planquer la malle ! Pensai-je catastrophée. Sentant que les coups s'impatientaient, je demandai même si je redoutais la réponse :

-Oui ? Qui est-ce ?

-Anna... Ma chérie... C'est Hans... Puis-je entrer ? Questionna à son tour d'une voix anxieuse.

Mon sang ne fit qu'un tour. Oui. Oui j'avais mon beau fiancé ! Il fallait le convaincre de partir avec moi. Laissant les affaires en place, je lui ouvris en le pressant :

-Rentre ! Rentre !

Je refermai derrière lui tandis qu'il inspecta la pièce en pagaille sans comprendre.

-Anna que fais-tu ?! M'interrogea-t-il soudain.

L'amenant vers le lit, je déblatérai alors avec fluidité :

-Je vais m'enfuir Hans... Papa a détruit la pièce secrète... Il refuse que je continue à pratiquer le chamanisme avec Mamie...Il a menacé d'envoyer Elsa à l'autre bout du monde si je m'y opposais... Tu me diras ! Ça l'arrangerait peut-être, elle, étant donné qu'elle ne désire toujours pas me parler...

Contre toute attente, mon amant se mit à sourire ce qui me fit paniquer.

-Quoi ?! Tu te moques ?! Je croyais que tu serais de mon côté ! Boudai-je, désemparée.

-Tu sais que je serai toujours de ton côté Anna chérie, répliqua-t-il en m'embrassant le front, Mais tu viens de prendre cette décision sur un coup de tête... Peut-être que tu devrais envoyer un message à ta Grand-Mère pour lui expliquer la situation ou demander à Maman de le faire pour que ton aïeule vienne s'expliquer avec lui !

-Non ! Tu n'as pas compris ! Je ne l'ai jamais vu aussi furieux ! On aurait dit qu'il devenait fou ! Il enverra Halrcisen sans hésiter pour intercepter mes lettres ! Et je ne peux pas demander à Elsa de passer par Courant d'Air puisque nous sommes en froid pour l'instant, murmurai-je de plus en plus au bord des larmes.

Voyant qu'il m'avait froissé, mon amant me ramena contre lui et chuchota :

-Oh je ne voulais pas te faire de peine mon amour...Je suis sûr que tu vas trouver une idée... Comme je te l'ai dit, je suis avec une fiancée forte.

Rassurée par ses paroles, je l'embrassai tendrement. Il avait raison. Je ne devais pas me précipiter. Puis je me rappelai que c'était lui qui était venu me voir.

-Excuse-moi...Je suis mal élevée...Tu désirais me parler ? Demandai-je.

-Oui, chuchota-t-il en pâlissant immédiatement, en fait je voulais te dire plusieurs choses... Tout d'abord excuse-moi d'avoir été grossier ce matin, mais j'en avais marre que Père te dévalorise.

Je rougis tout de suite en y repensant et me collai un peu plus à lui en susurrant :

-Je suis ravie que tu m'aies protégé.

Radoucie, il me caressa doucement le visage et continua :

-Je te protègerai toujours Anna chérie...

-C'est donc tout ? Demandai-je encore.

Il se referma aussitôt et secoua la tête avant d'ajouter :

-Non...La nouvelle la plus importante mais aussi la plus pénible arrive maintenant... Voilà...Quand tu es partie avec Mère, Père m'a informé que mes vrais parents viendront nous rendre visite à partir de la fin de la semaine prochaine jusqu'au jour du mariage.

-Oula ! A voir ta tête, je suppose que ça ne te fait pas plaisir, dis-je un peu moqueuse.

De plus en plus livide, la lèvre de mon amant était en train de se fendre comme s'il allait se mettre à pleurer. Ne souhaitant pas que cela se produise, je lui effleurai la bouche avant de lui dire :

-Dis-moi ce qui ne va pas...Tu ne veux pas les revoir, c'est ça ?

-C'est un euphémisme, maugréa-t-il, tu as vu comment ils sont Anna ?! Ils m'ont renié officiellement et reviennent tout de même se pavaner en clamant que je suis leurs fils ! Je les déteste ces hypocrites ! Je me sens véritablement bien que depuis que je vis chez vous. Ces gens qui m'ont élevé... Ceux sont des étrangers pour moi à présent.

-Toujours convaincu qu'il ne faut pas partir ? Lançai-je à nouveau en lui caressant la main.

-Je crois que je préfèrerais en effet...Mais Anna, ce serait de la folie, murmura-t-il

-Imagine ! Être tous les deux ! Loin du monde ! Loin de tout ! Insistai-je en lui faisant mes yeux de biche.

-Tu oublies un point non négligeable... Tu vas être reconnue, tu es la princesse, renchérit-il.

-Pas d'autres choix que d'aller plus loin qu'Arendelle où les gens ne me connaîtront pas dans ce cas, objectai-je... Et puis, tu sais, je ne suis pas certaine que dans les coins reculés du royaume les gens me connaissent si bien que cela ! Je te rappelle que nous sommes restés enfermés pendant onze ans au château !

Hans se leva songeur et se dirigea vers une carte du royaume qui était suspendue sur mon mur rose. Il l'observa longuement avant de me questionner :

-Alors que proposes-tu dans ce cas ? Harmon ?

-Non. Beaucoup trop près, grommelai-je en repensant à comment les habitants y considéraient Elsa.

Me rendant à ses côtés, je murmurai à mon tour après avoir scruté la peinture :

-Je pense que partir vers Kraberg serait déjà mieux.

-Vers les mines d'Arendelle ? S'interrogea Hans, tu en es sûre ?

J'hochai la tête. Oui. C'était là qu'il fallait aller pour être tranquilles. Personne ne penserait à nous voir dans les mines de l'Est.

-Est-ce que tu marches ? Repris-je, ignorant sa question.

Mon beau prince prit quelques minutes pour réfléchir avant de finalement me chuchoter tout en me prenant contre lui :

-Princesse Anna d'Arendelle vous êtes sans nul doute la personne la plus folle que je connaisse. Mais je suis déjà bien amoureux de vous et je serai incapable de résister.

Emue par sa déclaration, je lui souris alors de toutes mes dents et rétorquai :

-Parfait. Quand partons-nous prince Hans ?

-Maintenant ! Il faut pas perdre de temps, s'enquit-il, les gardes sont moins attentifs la journée, nous pourrions prétexter une balade dans le village si jamais nous croisons quelqu'un... Oh ! Cependant, je pense que tu devrais laisser tes effets personnels ici. Si nous voulons passer inaperçus il vaut mieux que nous soyons habillés le plus simplement possible... Est-ce que nous avons assez d'argent ?

-J'ai pas mal d'économie dans ma caisse personnelle que j'ai obtenu grâce à mes séances de chamanismes auprès des gens d'Arendelle, je pourrai me débrouiller pour vivre de ce métier à Kraberg, commentai-je.

-Bien. J'ai un peu de sous de mon côté également, renchérit-il, allons-y ma belle.

Déterminés, Hans m'aida à me redresser et nous partîmes de la chambre sans demander notre reste. Même s'il n'y avait personne à l'horizon, il fallait paraître normal. Nous nous prîmes la main et arpentâmes le couloir avec légèreté jusqu'à arriver dans la cour du château. Quelle était la probabilité que sur toutes les personnes du royaume, nous tombions spécialement sur l'autre jeune couple d'Arendelle ?! Des milliers ! Et pourtant... Ma sœur et moi nous toisâmes du regard tandis que Kristoff et mon beau prince restaient sur leurs gardes, prêts à nous défendre.

-Mon cher frère et ma chère sœur vont prendre un peu l'air ! Finit-elle par dire avec ironie.

-Tout comme toi et ton beau livreur de glace, renchéris-je d'un ton détaché.

-Nous rentrons de notre tournée habituelle, déclara Kristoff.

-...Où vous avez pris du bon temps, ne pus-je m'empêcher d'ajouter.

Les joues d'Elsa devinrent écarlates alors qu'elle rétorqua :

-C'est un fait indéniable...Hans et toi devriez en faire autant dans la nature ! Les sensations décuplent quand il y a du vent comme aujourd'hui ! Et puis cela effacera peut-être ta peine de ne plus avoir de quoi t'alimenter pour tes leçons de chamanisme !

Mon visage brûla à son tour de gêne alors que je n'arrivais pas à croire que nous étions en train de nous envoyer des pics au milieu de la cour sur notre sexualité. Sentant que l'atmosphère devenait trop lourde, mon amant intervint tout de suite :

-Bon...Nous allons nous efforcer de suivre le conseil de notre chère reine des neiges, mais avant nous comptions faire un petit tour dans le village pour nous rapprocher des habitants.

-Parfait, conclut Kristoff. Dans ce cas à tout à l'heure pour le déjeuner.

Ravis de pouvoir prendre la fuite, ils partirent sans demander leurs restes. Nous pressâmes alors le pas de peur de nous faire prendre par quelqu'un d'autre et allâmes aux écuries pour enfourcher Citron et Havski nos chevaux attitrés avant que je ne m'exclame :

-En avant toute vers l'est !

Je mis ma carte dans la besace et nous partîmes pour deux longs jours. Ce ne fut pas une partie de plaisir. Nous avions sans cesse peurs de nous faire prendre à cause des tenues royales que nous avions gardé pour paraître « normaux ». Nous passâmes par des chemins étroits à l'abri des regards indiscrets. Je m'attendais à tout moment à ce que nous nous ramenions au Château. Mais non. Il faut croire que nous avions raisons... Père et Mère ne penseraient jamais à nous voir arpenter le monde de ce côté-là. Pour éviter de nous faire prendre, nous fîmes très peu de pauses si bien que la seule boutique chez laquelle nous nous arrêtâmes pour prendre la nourriture ne comportait que le stricte nécessaire. Hans dont les vêtements étaient déjà bien usés car non habitués à un tel voyage, se chargea de nous prendre à manger et ne fut pas repéré. Nous dormîmes à la belle étoile ce premier soir, fiers de notre nouvelle vie de maraudeurs. Epuisés, nous tombâmes comme des mouches et dormîmes sans même suivre le conseil d'Elsa.

Ce fut donc complètement débraillés mais heureux que nous arrivâmes à Kraberg au crépuscule du deuxième jour. Le vieux panneau où le nom de la ville était inscrit en peinture noire sèche et écaillée indiquait la modestie du lieu qui portait bien son nom de ville minière par son aspect sinistre. En arrière-plan nous pouvions voir des terrils où s'empilaient les restes des entrailles de la terre.

-Tu es sûr que tu veux que nous restions là ? Paniqua Hans qui comme moi ne semblait guère enchanté par l'endroit.

-Oui, dis-je avec un sourire convainquant, c'est tout ce que nous espérions ! Un endroit parfait pour passer inaperçus !

Bien que peu confiant il approuva avant que mon ventre ne se mette à gargouiller.

-Purée qu'est-ce que j'ai faim ! M'écriai-je.

-Ne t'inquiète pas, nous allons bientôt reposer nos panses, plaisanta mon beau prince, mais avant il faut que nous nous fondions dans la masse et pour cela il nous faut changer de vêtements !

J'acquiesçai tout en repensant à notre escapade à Harmon avec Elsa pour trouver Kristoff. J'avais l'impression qu'elle venait d'un autre monde. Chassant le souvenir de mon esprit, je laissai Hans m'emmener dans une petite cour où personne ne pouvait nous voir.

-J'ai vu une mercerie de l'autre côté de la rue, indiqua-t-il. Du coup qui y va ? Toi ou moi ?

-Moi ! Gloussai-je.

Cela l'attendrie et il reprit :

-Parfait, descends du cheval, je vais garder les deux.

Le temps que j'exécute l'ordre, Hans attacha les brides des équidés à une gouttière. Puis il vint vers moi et... Me déchira plusieurs parties de la robe qui ne ressemblait déjà plus à grand-chose.

-Mais qu'est-ce que tu fais ? Paniquai-je.

-Quitte à rendre ton habit moins luxueux, autant y aller jusqu'au bout ! Ne t'inquiète pas je vais faire de même avec ma chemise et mon pantalon, dit-il.

-On dirait une fille de joie d'Arnevik ! Pouffai-je tout en songeant que nous aurions pu aller nous réfugier là-bas, aussi.

-Hum...La plus belle fille de joie du monde dans ce cas, renchérit aussitôt mon amant en me donnant un baiser un peu plus prolongé que tout ce qu'il avait pu faire au cours des dernières quarante-huit heures.

La conversation d'avant-hier matin avec nos parents me parut soudain si lointaine. Oui. Je voulais à nouveau faire des interdits avec lui.

-Allez ! A toi de jouer ma belle, m'encouragea-t-il.

Je sortis à contrecœur de la ruelle et entrai enfin dans la boutique. Heureusement pour moi, il n'y avait aucun client. Juste une dame élancée d'une quarantaine d'années qui portait un mètre ruban autour du cou. Son regard s'illumina quand elle m'aperçut et elle déclara avec professionnalisme :

-Bonjour mademoiselle, bienvenue à la mercerie Svensen ! En quoi puis-je vous aider ?

Soufflant un bon coup pour rester la plus naturelle possible, je répondis alors :

-Bonjour madame ! Mon mari et moi venons d'arriver dans votre ville et nous souhaiterions nous y établir !

-Ah très bien ! C'est toujours bien d'avoir de la nouvelle main d'œuvres dans une ville comme la nôtre. Votre mari est donc un mineur ? S'écria-t-elle heureuse, a-t-il déjà pratiqué ? Oh ! Si ce n'est pas le cas, il apprendra très vite j'en suis sûre !

-Oh...Euh...Si, si ! Il a déjà quelques notions dans le domaine ! Son père l'était également, mais il est mort il y a peu et l'endroit d'où nous venons ne prospérait plus. Pour ma part, je suis apothicaire !

-Du coup vous êtes la famille... ? Demanda-t-elle sans une once de soupçon.

-...Westergaard, dis-je très vite, nous nous nommons Frantz et Sarah.

-Parfait ! Nous possédons une maison minière au bout de notre coron. Je parlerai de vous à mon mari, expliqua la marchande, la dernière famille est partie. Il ne restait qu'une veuve qui a perdu son mari quand nous avons eu un coup de grisou il y a une dizaine d'années... Parfois j'aimerais bien que le roi et la reine d'Arendelle viennent un peu par ici pour voir que le principal métier du lieu est dangereux... Mais qu'importe excusez-moi. Je m'égare... Que désirez-vous ? Renchérit-elle dans un débit rapide.

A l'aise, j'indiquai alors une robe simple et un fichu pour moi, et une tenue de mineur pour Hans. La dame prit mes mesures et m'attribua une robe qu'elle avait confectionnée à l'avance. Elle eut juste à me réajuster le bas. Pour Hans elle réussit à me dénicher un pantalon et un gilet de treillis noir fabriqué à partir de toile de chanvre, une matière rugueuse que je ne connaissais pas. Ma robe me grattait un peu, mais je ne devais pas faire la fine bouche. Plus vite je m'y habituerais, mieux ce sera !

Un quart d'heure plus tard, je ne ressemblais plus du tout à la princesse Anna. Je payais la dame, retins mon souffle quand elle regarda la pièce de monnaie, et partis sans demander mon reste. Hans fut soulagé en me voyant revenir dans la ruelle.

-Alors ? les affaires ont-elles été bonnes ? Demanda-t-il, moqueur.

-Eh bien... Nous sommes officiellement monsieur Frantz et madame Sarah Westergaard, tu es mineur et je suis apothicaire. Nous possédons quasiment une maison au milieu des autres corons, il faut juste que la dame de la mercerie en parle à son mari. Du coup... Voici ta nouvelle tenue officielle pour ton nouveau travail ! Répondis-je en essayant d'être enthousiaste.

Mon beau prince récupéra les vêtements et alla se planquer derrière un cheval pour se changer. J'alternai les regards entre la ruelle et son corps... Et rêver à ses coups de reins en revoyant son torse duveté. L'habillage ne dura pas assez longtemps à mon goût mais je n'étais pas non plus frustrée car j'avais toujours faim.

-Bon il est temps d'aller manger, repris-je, la dame m'a indiquée une auberge non loin, très bien réputée. Nous pouvons y passer la nuit. Elle viendra nous informer demain matin si nous pouvons loger dans la maison des mineurs.

-Parfait, conclut-il en me délivrant un baiser dans le cou.

Nous repartîmes à cheval et arrivâmes véritablement dans le cœur de la ville. L'auberge était déjà plus animée. Laissant nos bêtes dans une écurie de fortune, nous nous faufilâmes à travers la foule et nous mîmes à une table nous forçant à baisser les yeux autant que possible. L'odeur de tabac m'assassinait les narines. Il allait falloir que je m'y fasse. Hans ne semblait pas gêné. Il interpella un serveur et lui commanda deux plats. Puis il se mit à me regarder avec une infinie douceur.

-Ça te va bien la tenue de roturière, souffla-t-il à mon oreille.

La remarque me rendit moite et je détournais les yeux sentant le sang me monter aux joues. Le désir de nous faire l'amour encore jeune mais intense monta immédiatement au creux de mon bas ventre et je murmurai :

-Hum... Je dois dire que la tenue de mineur ne te va pas trop mal non plus ! Il va falloir que tu apprennes ce métier...J'en suis navrée.

-Tant pis...Je ferais n'importe quoi pour que nous soyons heureux, répliqua-t-il en me dévorant encore du regard.

Les plats arrivèrent et nous les mangeâmes rapidement sans en profiter, trop contents d'avoir enfin un bon repas chaud. Puis Hans alla demander une chambre. Restée prostrée à table sans lui, me renvoya à mes démons intérieurs. Je ne pouvais m'empêcher de penser à Mamie Anna que j'avais abandonné sans même lui dire au revoir. Ma gorge se serra et j'évacuai enfin le stress de ces deux jours par des sanglots étouffés. Ils ne s'atténuèrent pas même lorsque mon amant revint à la table.

-Hey... Hey... Anna, ça va aller, chuchota-t-il en m'enlaçant, tu es épuisée, viens te reposer.

Notre chambre provisoire se trouvait deux étages plus hauts. Elle était confinée mais toujours plus confortable que le sol des Terres Cultivées.

Inspectant le lieu, mon beau prince ouvrit une porte et sourit en voyant la salle de bain car elle était spacieuse.

-Tu vas pouvoir prendre un bon bain ma chérie, m'indiqua-t-il, est-ce que ça va mieux ?

Encore sonnée, je me sentais sale avec ma peau figée à cause des larmes. Voyant qu'il attendait, je hochai faiblement la tête.

-Tu es sûre ? On peut encore faire un demi-tour si c'est trop pour toi, murmura-t-il.

Et retrouver Père le castrateur ? Et voir Elsa et Kristoff roucouler ? Non merci ! Allez ! Un peu de cran Anna ! Me grondai-je.

-Non, Hans. Je suis avec toi. Je suis bien et c'est tout ce qui compte ! M'exclamai-je.

Il sourit légèrement et m'offrit un câlin tendre avant de susurrer :

-Bien. Je te fais couler un bain dans ce cas.

-Non... Tu NOUS fais couler un bain, accentuai-je avec pudeur.

Mon beau prince me serra alors contre lui pour cacher sa gêne. Mon fichu tomba alors qu'il m'embrassa timidement le cou. Puis il m'éloigna gentiment et alla ouvrir l'eau. J'enlevai rapidement la robe me trouvant bientôt en sous-vêtements. Puis je m'inspectai dans la glace avec un sentiment de honte. Toutes les insultes de Papa émergèrent dans mon esprit, les précautions de Maman. Le poids de ma véritable place à Arendelle. Il fallait que je me fiche de tout ça. Je n'avais plus de titre. Semblant comprendre mon trouble, Hans vint me rejoindre et contempla mon reflet avant de demander :

-Qu'est-ce que tu vois ?

-Une magnifique jeune fille, répondit-il en délaçant mon corset.

-Et si ce miroir était celui de Trollden ? Et s'il ne renvoyait que le négatif ? Lançai-je.

-Alors tu es le meilleur négatif que je connaisse, murmura-t-il en me faisant pivoter vers lui.

Le corset glissa doucement à la suite de son manque d'attaches, révélant mes seins bien durcis par l'arrivée imminente de ce nouvel échange d'amour. Prête à être folle si ma poitrine ne se collait pas à son torse tout de suite, je frottai immédiatement mes mamelons sur les pectoraux de mon beau prince et l'embrassai langoureusement. Poussant un soupir d'aise, nous restâmes ainsi quelques secondes.

-Anna...Je t'aime...Murmura-t-il alors que sa lèvre joua avec la mienne.

-Moi aussi Hans...Moi aussi, chuchotai-je tandis qu'il me souleva enfin pour me porter jusqu'à la baignoire.

Les mouvements s'enchaînèrent d'eux-mêmes. Nous nous retrouvâmes bientôt dans l'eau chaude. La mousse cachait nos formes. Nous les cherchâmes amoureusement pris dans notre passion. L'avant de mon corps frissonnait au contact du corps d'Hans tandis que mes fesses se confrontaient au métal du rebord de la baignoire.

-Viens Anna...Je t'en prie...Gémit-il.

L'entendre me réclamer ainsi, m'embrasa de la tête aux pieds et je le glissai plus avidement vers le fond pour me placer au-dessus de lui. Elsa n'avait pas tort...Faire l'amour dans un environnement autre que le lit était si excitant...Mais l'eau ne semblait pas le plus efficace des éléments.

J'eus beau essayer de trouver notre complaisance commune, nos corps ne voulaient pas s'assembler au milieu du liquide bleu. Sentant que mon amant s'essouffler, je finis par prendre les devants et m'exclamer :

-Attends ! Attends ! Ça ne fonctionne pas !

D'accord avec moi, il se releva aussitôt, sortit du bain et me prit à nouveau dans ses bras pour m'amener jusqu'à notre couche où il s'y cala pour m'indiquer qu'il était pleinement ouvert à ce que ce soit moi qui commande. Heureuse de voir que sa masculinité était toujours au beau fixe, je me positionnai alors au-dessus de lui et me cambrai dans la gestuelle ancestrale. L'eau dégoulinait de mes cheveux trempés, mouillant de plus en plus les draps mais nous nous en fichions...Nous étions tellement bien...Tous les deux...Dans un seul et même corps...Mes aïeux ce que c'était divin ! Il embrassait ma poitrine avec délice, me forçant à me maintenir sur les recoins du matelas qui entourait sa tête. Il fermait les yeux pour apprécier pleinement l'instant alors que je m'activai à répéter de plus en plus le mouvement. Les gémissements remplacèrent bientôt les soupirs. Nous pouvions y aller plus aisément ici.

-Oh Anna...Oh ma chérie... M'appela-t-il.

-Oui...Hans ? Questionnai-je en me penchant pour lui embrasser le cou.

-J'aime...Cette activité...Interdite ! Tu me...Fais aimer cette...Activité interdite ! Rectifia-t-il.

-Moi aussi...Ne t'arrête pas...Continue de me faire l'amour...S'il te plaît...Le suppliai-je.

Je l'embrassai alors que les cris prirent le relais des gémissements. Sa peau contre la mienne...Mes seins qui s'écrasaient et se balançaient sur son torse quand ils n'étaient pas dans son bouche...Mon plaisir ne cessait d'augmenter. Beaucoup de mots, de gestes impurs traversèrent mon esprit. Je n'osai pas les dire à haute voix me contentant de chuchoter simplement :

-Aime-moi fort Hans...Aime-moi profondément...

Il s'appliqua à bien finir cette tâche tandis que nous étouffâmes nos cris par des baisers. Le lit grinçait indiquant que la magie du désir opérait de plus en plus fort. Puis la sensation de bienêtre ultime et passager arriva, nous stoppant doucement dans une merveilleuse petite mort.

Nous reprîmes d'abord notre souffle avant que je redescende de lui. Nous nous collâmes enfin contre le drap trempé et mon beau prince me caressa le bras en déclarant d'un ton amusé :

-Toujours pas protégés.

-On s'en fiche. Maintenant nous sommes ensemble, dis-je.

-Ensemble, répéta-t-il en m'embrassant.

Nous nous regardâmes à nouveau, prêt à repartir pour un deuxième tour...

****

Je m'étais assoupie, épuisée par mes recherches qui n'avaient rien donné. Papa et Maman étaient encore dans la Forêt Enchantée alors que Kristoff avait interrompu sa tournée de l'après-midi en catastrophe pour se diriger vers des endroits stratégiques comme Harmon ou la Vallée des Rochers Vivants.

Fatiguée, je dormais à moitié, une main fermement posée sur mon ventre pour le protéger. L'oreille aux aguets, je me réveillais pourtant rapidement quand mon amant entra dans la pièce, le visage blafard.

-Toujours aucune trace d'eux ? Demandai-je avec espoir.

Il secoua la tête et me sourit pour essayer de me remonter le moral. Ce fut peine perdue...Les larmes coulèrent d'elle-même sur mes joues alors que des flocons d'anxiété voletèrent autour de mon être.

-C'est ma faute...Hoquetai-je.

-Quoi ?! Mais non ma Déesse ! Qu'est-ce que tu racontes ?! Dit-il doucement en me prenant dans ses bras.

-Tu...Tu as vu ce que...J'ai été...Capable de lui sortir...Je...Je ne l'ai même...Même pas soutenu...Je l'ai regardé...Hautainement...Alors qu'elle ne m'a jamais jugé, elle...Pleurai-je encore, tu sais...Je...Je m'en fiche...Qu'elle t'ait embrassé...Je...Je sais que tu ne l'aimes pas...Je comprends pas...Pourquoi sur le coup...Ça m'a rendu très jalouse et...

-Et tu n'auras jamais aucune raison de l'être mon amour, renchérit-il en pressant encore mon cou, je n'aime que toi...Que notre bébé à venir...Et puis pour tout t'avouer...J'ai aimé ce côté envieuse...

Cela ne me fit pas rire et les flocons s'intensifièrent autour de moi. Voyant mon trouble, Kristoff redevint sérieux et murmura :

-On va la trouver, ça je te le promets...Mais tu ne dois penser qu'à une chose, c'est ce petit bout qui pousse dans ton si joli corps.

Pleine d'amour pour mon débiteur de glace, je lui offris un baiser qui me réconforta. Nous ne pûmes toutefois pas le prolonger qu'Olson vient nous faire part que Papa et Maman étaient rentrés de la Forêt Enchantée... Et ils n'étaient pas seuls...


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Bon ben c'est fait : tu m'as officiellement fait détester Agnarr Bravo !

Et on a maintenant Anna en train de fuguer avec son nouvel amour et qui vont devenir mineur... donc la lecture de la suite va désormais leur être interdite

Blagues à part, la direction prise a le mérite de me surprendre. On verra bien si Anna regrettera sa fugue ou l'assumera avec Hans. Mais en même temps, je suis sûr que ça va aboutir à leur retour, forcé ou non.

En tout cas, vivement la suite !

Oh encore une fois cette première partie!!!!

Bon on va le redire même si c'est pas une surprise mais Agnar ça rime avec .... Et là encore, ouch comme il se délècte dans la fils de puterie!!!! A croire que le fait d'être mort noyé dans le rève d'Anna l'a fait côtoyer pendant quelques temps le roi Triton qui lui a donné quelques (mauvais) conseils de parentalité!

Oh et la remarque "Heureusement ta soeur elle a su se tenir..."

J'imaginais tellement dans la tête d'Anna, le petit regard vers sa mère en mode
'Maman?...Tu lui expliques où je m'en charge?! ..."

Bon pas possible certes car Anna ne savait pas encore que sa mère savait.

D'ailleurs à ce sujet, la justification de la mère pour avouer à Anna qu'elle connaît le secret d'Elsa...Bon je trouve ça un chouilla gros car justement Elsa ne l'est clairement pas (encore), ça fait quoi? même pas trois/ quatre semaines donc bon... Mais admettons, après tout on parle d'Iduna, et même si elle n'est pas à l'instar de mamie Anna une chamane elle a quand même suivi les leçons donc ça matche!

Pareil toujours à ce sujet, j'imaginais tellement une petite prise de bec entre Iduna et Anna

"Quoi?! Tu savais pour Elsa et tu as laissé papa me traiter de trainée et me rabaisser vis à vis de ma soeur?!"

Comme c'est le ton du chapitre...

J'adore, le passage où furax Agnar passe dans les couloirs et Elsa ouvre la porte en mode je débarque
"Quoi, qu'est ce qu'il se passe?
-Te mêle pas de ça toi!"

Ce que le chapitre ne dit pas c'est que du point de vue d'Elsa il s'est passé ça:
-Oh bon d'accord (se retourne)...Kristoff!!! Ils n'ont pas besoin de nous, attends moi on fait le match retour!!!!"

Ah oui j'oubliais, les fions que les deux soeurs se balancent dans le jardin...bon ça fait cour de recrée mais après tout ce sont des ados donc logique. Le petit truc c'est ... Oh les deux bonhommes quand est-ce que vous allez poser vos ... euh... Noix sur la table! (oui ce forum est tout public! ) Bordel ils sont là, ils laissent faire, ils n'interviennent pas pour les calmer, alors qu'ils semblent vouloir un compromis entre les deux soeurs où alors à contrario, basculer dans un combat de coq pour défendre leur frangine préférée...Ah ouais, Kristoff qui au nom d'Elsa fout une raclée au champion d'Anna...histoire de lui rajouter encore un peu plus de seum...Ah oui !!!!
Mais voilà du coup je sais pas trop, est-ce trop enfantin où n'est-ce pas assez violent? Je me le demande, après la scène en elle même passe bien malgré tout, ça ne fait pas sortir de l'histoire on comprend que l'atmosphère est toujours glaciale ça marche plutôt bien.


Bon la fuite à Varennes...oups pardon à Kraberg!!

On est d'accord que...ça n'a aucune chance de durer dans le temps?!
On va replacer, on a deux ados! (parce que Hans il n'a pas 20 ans il me semble!), habillés en prince et princesse qui partent sur les routes alors qu'il est certain que papa conna... l'a interdit, avec leurs fringues d'apparât et font plusieurs dizaines de lieux avant de se dire...Tiens , ça serait bien si on changeait de fringues pour être plus discrets...
100% de chance qu'ils aient été vus et qu'un délateur...hum pardon un "citoyen modèle" se soit chargé d'aller le rapporter aux autorités compétentes!
Et se dire qu'ils vont devoir bosser...en tant que mineur en plus pour Hans (lol!!! )...Ils sont les héritiers de la couronne! Dans leur cassette personnelle, même si ce ne sont que des mômes ils ont sans doute déjà plus de fric chacun que ce que la majorité du peuple peut n'espérer gagner sur trois génération...Donc normalement, ils devraient être peinards de ce côté là...Ils sont un peu couillons de ne pas s'en être rendus compte quand même!

Vivement malgré tout le prochain chapitre quand Etienne Lantier va partager une chopine avec Hans au bistrot des mineurs pour l'encourager à rejoindre le syndicat et se mettre en grève contre la direction!
Et que papa Agnar vienne le chercher par la peau du c... au milieu des piquets de grève!

Allez et cmme ils se roulent une galoche (et pas que)...et sont censés regner sur Arendelle, petite idée de ce à quoi ils pourraient ressembler par la suite les deux tourtereaux...et pas tourteaux car ce ne sont pas des crabes @Dov

Très bon chapitre que ce chapitre 17 !

Là, on est véritablement dans quelque chose de sérieux. Si jusqu'ici Agnarr n'était finalement qu'un Papa un peu trop autoritaire et rétrograde sur les bords, là il est clairement passé dans la catégorie "ULTIME FILS DE PUTE DE L'EXTRÊME !" !
Il coche toutes les cases: autoritaire, raciste, misogyne, rétrograde, favoritiste...là, pour le coup, tu t'es vraiment lâchée ! Je ne le critiquerai pas ici, car c'était nécessaire, et il fallait faire déborder la coupe pour pousser Anna à partir.

Je trouve cependant que Iduna s'est tout de même montrée imprudente ("stupide" étant un peu trop fort). Elle aurait tout de même pu vérifier ce qu'elle signait, surtout au vu du contexte de la scène ! Bon, heureusement, elle se rattrape tout de suite après, et contrairement à son mari, le personnage est très bien traité dans ce chapitre. J'aime beaucoup quand tu développes son côté maternel et son amour pour ses filles !

En ce qui concerne Elsa, rien à dire. Elle agit normalement pour la jeune femme qu'elle est, et au vu de sa situation, elle n'a à priori pas de raisons de faire autrement vis à vis d'Anna. Tu choisis là encore un traitement réaliste du personnage, c'est un choix, certes, mais il fonctionne bien. Cependant, je rejoins Frantzoze sur le fait que Kristoff et Hans pourraient un peu essayer au moins de tasser les choses entre les deux filles, sans aller jusqu'à s'opposer véritablement à elles.

Enfin, pour la fin du chapitre...tu sais que j'adore quand les Plumes développent Arendelle et son univers en faisant intervenir d'autres personnages dans d'autres lieux, donc tu ne seras pas surprise de voir que j'ai adoré !
En effet, on entre dans une toute autre ambiance, avec un côté très Germinal qui, je dois le dire, sied plutôt bien aux alentours d'Arendelle. Et ça me fait toujours très bizarre de voir que Hans reste (après Mamie Anna, faut pas déconner) le meilleur personnage de cette histoire. Prévenant, gentil, attentionné, compréhensif...je me suis vraiment dit pendant un moment que c'était presque trop beau pour être vrai et qu'il allait vraiment finir par virer du Côté Obscur avec Anna, mais bon, après tout ce que tu as déjà collé dans sa mouille à la petite rousse, tu vas pas lui nous faire ça hein...HEIN ?!

Bref, encore un très bon chapitre, plein de promesses alléchantes pour la suite. Hâte de voir comment tout cela va évoluer, et surtout jusqu'à quel point tu continueras encore à torturer notre pauvre princesse !

(Ah, et un joli Golden Frozen Point pour la scène "érotique", qui est la plus soft, et paradoxalement une des meilleures que tu aies jamais écrites ! GG pour ce passage !)

Oh bon sang ! La première partie de ce chapitre !

Le niveau de répartie est absolument grandiose ! Bon, Agnarr est définitivement le pire père de l'histoire. Heureusement que c'est Iduna qui est au courant pour la grossesse d'Elsa et pas lui, parce que déjà qu'il l'a en travers de la gorge qu'elle soit avec un roturier, mais en plus si il apprend qu'elle est enceinte de lui il va nous faire une crise cardiaque...ah non j'ai rien dit, dites lui ça sauvera tout le monde ! Ou ça transformera Arendelle en Mordor, allez savoir

La scène de destruction de la pièce m'a beaucoup fait penser à celle dans La Petite Sirène, même si le roi Triton parait être un père exemplaire à côté et lui au moins il avait une vraie bienveillance pour sa fille dans mes souvenirs, il veut juste qu'elle ne se mette pas en danger...alors que là, nous avons affaire à ce que l'on appelle vulgairement un enfoiré de première. Et j'espère qu'il va connaitre un juste retour des choses, parce que là le karma il doit lui préparer une mandale royale comme il en a jamais connu !

Et cette pauvre Iduna, l'homme qu'elle aimait est partit depuis longtemps, j'espère qu'elle arrivera à protéger Elsa durant l'absence d'Anna.

Parce que oui, la seconde partie est très bonne aussi, surtout qu'un décor minier est assez inédit. La fugue ne m'étonne guère, après tout ce sont encore des adolescents, et franchement vu la situation au château, qui pourrait leur en vouloir ?
Après il faut voir comment ils vont s'adapter, parce que passer de prince à mineur, c'est quand même une reconversion assez radical ! Mais vu l'amour qu'Hans porte Anna (si on m'avait dit que j'écrirai cette phrase...), j'ose croire que ça va bien se passer. Enfin, la dernière fois que j'ai lu Germinal, les accidents dans les mines étaient assez meurtriers, mais bon ce serait vraiment le comble pour Anna qu'il arrive quelque chose à Hans...n'est-ce pas ?

J'ai hâte de lire la suite pour voir comment ils s'adaptent à cette nouvelle vie qui s'offrent à notre couple de fugitifs !

Merci @Dov pour le commentaire, tu auras les réponses très vite ce vendredi

Françouille je n'aurais jamais cru écrire ça un jour... Mais j'apprécie pleinement le fan-art Hanna que tu as trouvé ... J'enregistre ton commentaire au fur et à mesure... Concernant les prises de becs entre filles, vaut mieux que les gars s'éloignent... Et puis ça ne les concerne pas eux... On nous répète assez que si une fille a un problème elle peut se débrouiller seule, donc Kristoff et Hans sont en avance sur les féministes
Pour la suite à Varennes... Je l'ai pensée comme ça également ... Au départ je voulais qu'ils se fassent arrêter vite, mais ça aurait été trop répétitifs par rapport à ce qui s'était passé dans les chapitres précédents Donc laissons notre couple roux juvéniles découvrir la dure réalité du monde .
J'ai choisi les mines tout d'abord pour Germinal qui est un de mes romans préférés, mais aussi parce que j'ai fait un petit passage dans le Nord au cours de ma courte vie et il s'avère que je voulais rendre hommage au métier des corons ... Puis c'était dans le programme d'histoire des premières pro aussi !

@Yokill2B ne t'inquiète pas Hans je le répète encore une fois pour que ce soit bien clair : Hans ne sera pas un méchant dans cette fan-fiction, il restera l'amant aimé d'Anna ... Tu mentionnes Mamie Anna... Spoilers quelque chose me dit que nous allons la revoir prochainement ... Merci pour le golden point pour la scène érotique soft entre les deux, ils n'ont que 16 ans et 18 ans après tout, je me vois mal écrire des choses trop osées pour eux

@Lyshender... Tout d'abord j'adore ton fan-art de signature xD... Alors malheureusement... Faudra bien le dire à un moment où à un autre qu'Elsa est enceinte parce que... Spoiler... Ce genre de choses finissent par se voir xD... Pour l'accident dans la mine, la réponse sera vendredi !

Merci à tous pour vos commentaires! A vendredi pour le chapitre 18

oui alors sinon j'ai eu Elsa sur Skype tout à l'heure, je lui ai fait lire Retour vers le passé 2...Même elle trouve que c'est abusé

@Frantzoze... Juste Magique xD... Tu m'as refait ma journée

Tout ce que la pauvre Anna a dû encaisser !

Le coup de grisou qui a failli tuer son prince, Elsa qui débarque à l'improviste avec Mamie Anna pour ramener les deux tourtereaux et son choix forcée de rentrer pour sauver les mineurs.

Et dans le prochain chapitre, la colère de ses parents qu'elle va devoir endurer pour avoir fugué à son devoir de princesse. Je visualise déjà la scène

Donc cette fois on a Anna et Hans en mode les Maheux dans Germinal OK pourquoi pas

Au déboté déjà, un coup de grisou pile une semaine après qu'ils soient arrivés...le médecin qui leur dit oh ça n'arrivera pas avant 10 ans et 10 minutes plus tard...




Ah oui, et le médecin Lantiersen, le patient nommé Emile le tout dans une ville minière au XIXè siècle et...ah on me dit dans l'oreillette qu'il y en a deux au fond qui n'ont toujours pas pigé la ref...donc on va aider un peu


Voilà, c'est le seul, le vrai...et le premier qui me sort pour Zola ça...



Alors pour ceux là, on vous envoie Elsa pour qu'elle vous transperse le bide à coup de pic de glace de l'abdomen à l'estomac avant de vous congeler tout ce qui est partie génitales avant de vous faire carboniser par Bruni et vous faire bouffer par Olaf...est-ce que c'est clair?!


Oui...Pardon je me suis égaré, je vais redevenir sérieux...


Alors oui je m'amuse des intrigues grossières mais après tout, car fonctionne et dans l'absolu on l'attend. C'est un chapitre où on a deux ados inconscients qui sur un coup de tête font une fugue dans une ville dangereuse...évidemment que ça n'allait pas fonctionner, qu'ils allaient se retrouver dans la purée et que papa allait rapidement les chercher par la peau des fesses! Donc ça n'était pas la peine de chercher plus loin, ni même de s'attarder sur la potentielle cohérence/crédibilité de leur fuite puisque ça n'est pas le but premier du chapitre.

Allez si, juste pour le plaisir, on va se rappeler émus toutes les décisions un peu con prises par les deux rouquins...

1. Se barrer de base en tenue royale et ne pas avoir pensé à prendre dès le départ des fringues de pégus...Parce que là on est d'accord que dans la réalité 100% de chance qu'ils se soient fait repérer en chemin! (Louis XVI il s'est fait choper et pourtant il était déguisé en louffiat! )

2. A peine agés de 16 et 18 ans, ils décident de devenir mineur (donc le plus pauvre de tous les métiers possibles) et apothicaire (c'est déjà mieux) ...Alors qu'ils ont dit avoir pensé à prendre leur pognon...Donc on est d'accord qu'en tant que sang bleu, leur cassette perso, même en tant qu'ado est LARGEMENT supérieure à ce que peut gagner un mineur dans toute sa vie

3. Choisir pour Hans (qui n'est probablement pas manuel) un boulot hyper dangereux...on est d'accord que dans la réalité, au bout d'une demi journée il est déjà mort?!

Oh non j'ai dit pas de mauvaise foi!!!!

Bon, mais tout ça au final on s'en fiche car, c'est pas une narration où l'on cherche la cohérence je l'ai déjà dit et donc on veut bien se laisser embarquer et voir jusqu'où ça va aller...Par contre, c'est clair qu'à aucun moment on peut accepter l'idée qu'ils arrivent à se planquer sur le long terme faut pas déconner non plus.

J'ai bien aimé le trait de dialogue où Hans déchire la robe d'Anna qui bougonne mais c'est pour rester anonyme...C'est très bien trouvé, c'est drôle...même si point de vue cohérence, ils auraient été plus futés de se changer AVANT de partir comme mentionné plus haut!



Très joli aussi le fait qu'Anna veuille malgré tout tenter de conserver un lien avec Mamie Anna et accessoirement invente avec un siècle et demi d'avance le Skype
Bon et Mamie Anna...Va falloir se pencher sur elle un peu...NON PAS COMME CA @Yokill2B tu remontes ton pantalon immédiatement on touche pas Mamie!


D'ores et déjà, lors de la première conversation...Mamie Anna, elle pèse encore dans le game, elle est capable de dire à Anna que c'est la dernière des cruches et en prime elle a raison bref, encore une fois...


Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse, elle est toujours juste donc si on aime tous Papy Brossard, bah on surkiffe Mamie Anna!

Mais...



Oh Mamie mais non pas ça! Pas toi pas maintenant! Pas après tout ce que tu as fait!
Collaborer avec Agnar le con...?!
Mais mamie tu sais qu'on va devoir te tondre à la fin pour ça?!



Bon, mais comme c'est Mamie, on va reflechir deux minutes et se dire qu'elle n'est comme Agnarr...donc sans doute a-t-elle été forcée, d'ailleurs elle ne semble pas très à l'aise des les premiers Skypes ...pardon voyages astro!
...Donc, mesdames et messieurs les jurés, je réclame pour ma cliente, un non lieu des chefs d'accusation et demande que la faute soit reportée sur Agnar même si en l'état nous n'avons pas les preuves de sa culpabilité ni que mamie n'ait pu collaborer de son plein gré!

...Devant un jury ça passe c'est certain!

Alrs dans cette analyse un peu fouilli, la vie minière et le coup de grisou n'est effectivement pas traité...C'est bien dépeint, ça fonctionne, mais, comme j'ai dit, puisqu'on sait que cela ne va pas durer, c'est un peu difficile de s'y attarder plus que ça et accorder de la valeur à ces passages. De même pour le médecin où les habitants, difficile de s'y attacher réellement et d'essayer de se dire qu'ils pourraient avoir une importance plus grande qu'une illustration pour un chapitre...C'est peut être là le point (un peu) faible du chapitre, même s'il ne demeure pas moins efficace malgré tout...Donc je vais me contenter de l'ignorer.
Petit aspect, ça permet de voir qu'Anna continue de s'exercer avec son nouveau pouvoir et elle gagne quelque peu en maturité alors peut être que cela fera évoluer le personnage.
J'espère pour le coup, qu'Anna quand elle sera devant Agnar (car ça va arriver) saura affirmer un vrai rôle politique et arguer qu'elle sai du coup ce qu'est la vie des plus faibles pour l'avoir cotôyer...cela donnera donc un petit quelque chose à cette escapade et pas juste une sorte de parenthèse. Mais là j'exprime plus un souhait qu'une critique pour le coup.

Jusqu'à présent je l'ai dit on attendait le moment où Agnar allait arriver pour la chercher à coup de pied au derrière...c'était attendu et...pour le coup BRAVO, la petite surprise du chef, la touche d'originalité dans un scénario pourtant cousu de fil blanc...Elsa qui vient chercher Anna, c'est pas mal trouvé! On ne s'y attend pas, cela force du coup une nouvelle conversation entre les deux soeurs et montre que la passerelle n'est pas totalement brisée c'était plutot bien trouvé.
Ca peut laisser augurer aussi d'une réelle guerre de tranchée désormais puisque l'on comprend qu'Elsa est du coup dans le camp d'Agnar et il est fort à parier qu'Anna va s'opposer à son père...donc un joli combat en perspective!
Et comment papa va accepter que sa chère soldate soit enceinte d'un roturier...comme dit Anna "Quand papa saura ça..."


Oh tiens d'ailleurs puisqu'on parle de polichinelle dans le tiroir...

Je me levai avec une légère nausée quelques heures plus tard

euh...y a que moi qui pense

(non ça n'est pas le test d'@Ansa ...enfin...euh...je crois)


Voilà c'est long, c'est fouilli, c'est pas toujours sérieux mais ça reprend ce qui m'a le plus marqué. C'est un très bon chapitre, plus calme que les trois ou quatre précédents qui avaient leurs lots de PLS
Mais on se doute, ce chapitre c'est juste la mi temps...et dès le prochain, on attend l'explication de texte avec papa!!!

...c'est beau, même pas besoin de cliffangher pour attendre la suite impatiemment

Un chapitre un peu moins "tendax" que les précédents, du moins jusqu'à la "révélation" finale...j'en connais une qui va se ramasser une grosse tarte dans sa gueule !

Plus sérieusement, on change totalement d'ambiance ici, avec comme l'a dit Frantzoze un air très "Germinal" (d'ailleurs, on a rigolé pendant le Live, mais les noms des personnages qui y sont des références passent comme une lettre à la poste !). Un peu de mal au début à se faire à l'idée que les personnages appellent Anna "Sarah", mais dès qu'on a chopé le truc, ça marche là aussi très bien.

J'ai beaucoup aimé le personnage du Docteur Lantiersen, ferme mais bienveillant envers Anna. Je ne sais absolument pas si on le reverra, mais c'est en tous cas un bel ajout à ton histoire que j'ai bien apprécié.

Bon, il est vrai qu'on sent parfois de grosses ficelles ou facilités d'écriture (le coup de grisou dans la mine qui arrive COMME PAR HASARD juste après le discours rassurant du docteur, et le dernier mineur remonté qui COMME PAR HASARD s'avère être Hans !) mais en soi ce n'est pas si gênant. C'est un peu facile mais ça ne sort pas non plus de la lecture.

Reste le cas de Mamie Anna.
Rien de terrible à rajouter, elle est toujours le Best Perso, capable de s'opposer à Anna et de lui dire qu'elle fait de gros choix de m*rde tout en restant fondamentalement bienveillante et maternelle. Du moins, c'est ce qu'on croit jusqu'à la fin. Ne soyons pas naïfs, je mettrais ma main à couper que Mamie savait parfaitement ce qu'elle faisait (à moins qu'elle y ait été contrainte...Agnarr qu'est-ce que tu as encore fait ?!) en dénonçant Anna et Hans (mais on la tondra quand même en place publique à la fin, pour le principe !).
En attendant, je trouve cela très intéressant de la voir enfin être dans l'opposition vis à vis d'Anna. Cela promet des échanges et des discussions très intéressantes pour la suite.

Et en parlant de discussions intéressantes...

J'ai depuis quelques chapitres un peu de mal à me positionner concernant Elsa. Certes, son développement est dans le prolongement de son histoire jusque là, mais j'ai toujours un peu de mal à discerner ses pensées vis à vis d'Anna. À la fois bienveillante et très sèche avec elle, autoritaire mais compréhensive, piquante mais toujours un peu douce...c'est un développement intéressant, mais elle apparait trop peu dernièrement pour que tes intentions sur le personnage soient claires. Cela dit, en voilà une autre qui risque de se prendre une chasse dans pas longtemps...d'ici à ce qu'Anna balance sa grossesse à leur père sous le coup du seum au prochain chapitre, y'a pas des kilomètres !
Mais concernant Anna, c'est un peu la même chose. Toute l'histoire se déroule dans sa tête, mais paradoxalement les choses ne sont pas toujours très claires quand il s'agit d'Elsa. On sent qu'elle l'aime, qu'elle veut son bien et qu'elle n'a foncièrement rien contre elle ou Kristoff, mais disons que ses paroles et ses actions semblent parfois un peu forcées dans ses interactions avec elle. Comme si Anna se forçait à être incisive ou belliqueuse avec sa soeur. Pour l'instant ça ne pose pas de problèmes, mais cela risque par la suite de rendre un peu artificiel le moment où elle finiront par se parler franchement et qui sait, par se réconcilier (si ce moment est bien prévu). On risquera alors franchement de se demander pourquoi elles auront mis autant de temps pour le faire, du moins ce sera le cas pour Anna.

Mis à part ce dernier point, il n'y a foncièrement pas grand chose à reprocher à ce chapitre. On se débarrasse un peu vite d'une ambiance très prenante et prometteuse, mais le prochain chapitre promet lui aussi d'être mouvementé !

Hello Ansa, j'avais rattrapé ta fic il y a un moment et suivi tes chapitres pas à pas, mais je ne t'ai pas encore laissé de commentaires depuis.... (quelle mauvaise lectrice je suis !)

Je suis une grosse flemmarde qui n'a pas coeur de tout relire pour faire un com par chapitre, alors laisse moi faire un commentaire général sur l'appréciation que j'ai sur ta fic + le dernier chapitre.

J'adore vraiment ton histoire, c'est une de mes fics préférés sur La Reine des Neiges. C'est pleins de rebondissements, sombres, les personnages sont nuancés (ça c'est quelquechose que j'apprécie énormément dans une histoire).
Je suis d'accord avec @Yokill2B pour dire que Mamie Anna est certainement une des meilleures OC qu'on ai pu voir. Elle est très attachante, pleine de sagesse et son côté mystique est très intéressant. On rêverai d'avoir un mamie pareil.
Le personnage de Hans est magnifiquement retravaillé. Certains lecteurs s'offusqueront de voir le couple AnnaXHans s'installer, ayant en tête le Hans manipulateur et mauvais du film. Mais son traitement est cohérent: On ne naît pas mauvais, on le devient. Et c'est ce qui le définit bien. Dans le contexte du film, Hans devient mauvais de part sa condition de dernier de la fraterie et méprisé par sa propre famille (dont son père il me semble dans un des romans). Dans ta fic, tu lui a donné "une meilleure vie", une chance de s'épanouir, ce qui fait qu'il exploite ses meilleurs côtés.
Quant à Elsa faut dire qu'elle devient par moment détestable malgré elle. Je ne sais pas si le fait d'avoir le point de vue d'Anna n'amplifie pas ce sentiment.
Pour les parents, on est tous d'accord qu'on a envie de tuer le père. Je trouve son caractère assez déconcertant. On a tous eut la représentation d'un gentil petit papa, pour finalement s’apercevoir selon ton point de vue qu'il est bien plus dur (le mot est faible) qu'il ne le laisse transparaître. Concernant Iduna... je suis mi-figue, mi-raisin. Elle a des bons côtés, elle aime ses filles, mais il y a des moments où elle agit assez indignement. Pour cela deux explications possibles: ses responsabilités de souveraine la pousse à penser en tant que reine avant de penser mère, jusqu'à renier qu'elle fut une Northuldra, ou simplement elle est totalement soumise à Agnarr et fait ce qu'elle peut pour être une épaule pour ses filles, mais ne peut se rebeller.
Enfin revenons à Anna, il y a tant de choses à dire.

Cette histoire est pour moi l'histoire d'une disgrâce pour le personnage principal et une mise en garde sur notre rapport au destin. En voulant tout réparer elle prend super chère ! Elle avait selon son rêve un bel avenir, même si il fallait passer par des traversés du désert. Mais Anna ne l'entend pas de cet oreille, elle aura son avenir joyeux avec ses parents et sans passé par la case souffrance. Sauf qu'en voulant aller à l'encontre du destin elle obtient tout l'inverse. J'y vois un peu une morale derrière tout ça. Pour ma part j'ai une autre vision du destin qui ne s'éloigne pas trop non plus. Parfois aller à l'encontre de son destin peut apporter une plus-value, de meilleurs choses (ça marche pour ceux qui n'ont rien à perdre ou qui vivent dans de terribles conditions par exemple), mais d'autre part vouloir le forcer, le précipiter peut tendre vers le malheur, ce qui est le cas d'Anna. On peut aussi y voir une morale un peu religieuse qui ne pousse à se contenter de ce qu'on a. Au final Anna avait tout pour être heureuse mais sa détermination lui aura fait perdre son âme-soeur, l'amour de ses parents, son rang et tutti quanti.

Bref avec tout ça tu peux être fière de ce que as pondu.

Chapitre 18:

Frantzoze m'a devancé avec la chanson de Pierre Bachelet et le parallèle avec Germinal. On voit que tu t'es pas mal inspiré avec entre autre ce petit détail qu'est l'étude du taux de grisou. Je trouve le couple Sarah et Frantz trop mignon pour ma part. Gros coup de théatre avec la "trahison" de Mamie Anna, je pense qu'elle a pensé agir en bien. D'ailleurs tu semble nous teaser son trépas ces prochains temps . Anna gagne en maturité en faisant preuve d'altruisme envers les habitants du village en décidant de suivre sa soeur. Franchement elle aurait pu se la jouer égoïste et lui maintenir un non ferme, et elle aurait eu tout aussi de bonnes raisons de le faire, elle a déjà renoncé à tellement de choses pour le bien-être de sa soeur.

vu qu'on attend tous la prochaine baffe d'Agnar pour Anna dans le prochain chapitre...D'ailleurs c'est la combientième fois qu'elle s'en mange une la petite rousse au fait?
Oh peu importe...Histoire de "réequilibrer" un peu les choses et se dire que ça n'est pas toujours la même qui prend
et aussi faire taire certaines mauvaises langues qui affirment qu'on aime faire souffrir ces personnages...preuve qu'il n'y a pas que nous
et pas qu'Anna qui s'en mange!

Eh bien, au début je me disais qu'enfin Agnarr allait peut-être comprendre, et que ça allait aller mieux pour Anna, mais évidemment, évidemment, que ça n'allait pas durer ! Beaucoup aimé Iduna dans ce chapitre (en même temps je suis biaisée, mais en vrai même sans ce biais c'était cool).

Et c'est vrai qu'on a du mal à se dire ça vu à quel point Agnarr est… ben un connard, mais Hans a quand même gagné au change en réalité genre wow (j'avoue, j'ai cru que tu allais réellement tuer le père, je suis un peu naïve, en tout cas on peut noter à quel point même au bord de la mort il est vraiment en mode « je… veux… continuer… à… être… une… sale… m*rde… *bruit de mort* »).

Hâte de voir la suite des évènements suite à cette fin en tout cas !