[Ansa's Stories] Retour vers le Passé 2 : Croqué par le crocus : Attention contenus matures!

Hahaha merci E&A pour ce gif qui était pour le moins indispensable avec ce dernier chapitre !

Un peu plus sérieusement....

Mammiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeee Anna, pourquoi ? Monde cruel Oui je sais pourquoi, parce qu'elle est vieille, mais cette scène était juste incroyable, et incroyablement triste aussi. C'était tellement bien écrit que même après 3 lectures je pleure toujours autant, j'en perds mes mots alors je dirais juste : magnifique.
J'ai vraiment hâte de voir ce que tu vas nous préparer pour la suite, comment Anna va réagir et s'en sortir, la réaction d'Agnarr, d'Elsa, de tous en faite, et ce que ça va engendrer sur les relations. J'espère secrètement que ça va bien mettre le bordel, mais pas trop non plus En espérant que la relation avec les Northuldras ne soient pas impactées..

J'aime de plus en plus les couples Anna- Hans, et Elsa- Kristoff, mais uniquement dans ta fiction ! Je trouve qu'ils sont trop beaux ensembles, de jolis duos.
J'ai aussi beaucoup aimé tous les moments de partages entre Anna et Mamie Anna ( ), ça va me manquer, elles avaient une relation privilégiée toutes les deux. Au revoir Mamie Anna :'(

Par contre, puis-je te donner ma réaction quand j'ai compris que Olson et Beata allait finir en poussière ? On va dire que oui. Décidemment, je ne le porterais jamais dans mon cœur ce Olson !
En tout cas j'ai beaucoup aimé cette scène qui m'a quand même fait froncer des sourcils sur certaines choses pas très élégantes, je savais qu'Agnarr finirait par changer d'avis. Même si lui non plus je ne peux pas me le voir, il reste un père aimant malgré tout. On fait tous des erreurs, il y a juste certaines personnes qui en font de plus graves que d'autres... !

Ça me rend triste de me dire que c'est bientôt la fin, j'adore ton histoire et elle est unique, on ne retrouvera pas Anna a 15 ans mariées avec Hans qui va devenir maman et aussi tatie du bébé d'Elsa et Kristoff !! Alors je suis partagée entre "vivement la suite" et "prends bien ton temps pour que cette histoire dure le plus longtemps possible

Mot de la fin : IDUNAAAAAAAAAAA La meilleure des mamans x)

Allez, la double review ici maintenant

Alors, le chapitre de "l'avortement"... Ben sans surprise, l'ambiance qui est posée est la grosse réussite du chapitre Bizarrement tu sens que l'univers dit vaguement à Elsa, Anna et toute la clique "wesh, venez pas ici les gens. Je pense c'est pas une bonne idée, peut-être tournez-vous et allez plutôt dans la direction opposée genre"
Seigneur, les petites descriptions de tous les outils et le matériel qu'il y a dans le cabinet... Waaaaah, j'essaie d'empêcher les images atroces de ce qu'on peut faire avec ça de pénétrer mon esprit. ^^'
Du coup ce malaise qui monte, cette tension qui nous choppe par les boules quand on voit que Mamie Anna commence un peu à tarder... Ouh, qu'est-ce qu'on est pas bien T-T
Et puis là, c'est le déferlement de sauvetage et de bonnes nouvelles, tu enchaînes les "yes"! "yes!" "yes!" en lisant ça (j'adore ce genre de moments, ça fait tellement de bien! Même si souvent, c'est précurseur d'une m*rde encore plus terrible ) Mamie Anna qui débarque, puis Agnar, qui a vu la lumière et semble enfin être une personne qui agit par amour envers sa famille... On sent bien le chapitre de la catharsis des émotions et de la satisfaction méritée après tant de frustrations. Ce sentiment est très bien rendu, on pousse vraiment un long soupir de soulagement avec tous les personnages. (Par contre Iduna... Ah ouais, tu fais fermer le cabinet d'avortement comme ça? Eh madame, y a des gens qui en auront besoin de cet endroit, c'est pas très sympa )
Et puis arrive le prochaine chapitre...
Bon...
Vous allez finir par croire que je le fais exprès de faire mon rageux sur ce que tout le monde aime Mais non, là rien à voir, c'est juste ma faute, j'ai pas suivi la fiction d'assez près, je suis monté dans le train en marche...
Voilà, non j'ai pas été très touché par la mort de Mamie Anna, c'est bon pour vous? X) Bon, maintenant qu'on a dit ça:

Je n'ai jamais connu la mort de mes grands-parents (enfin si, mais j'étais vraiment trop petit, j'en ai presque aucun souvenir), donc je peux assez difficilement juger de la justesse de la scène, mais tout ce que je peux dire c'est que j'imagine que ça peut ressembler à ça, et que ça semble surtout raccord avec le personnage de Mamie Anna. Jusqu'au dernier instant de sa vie elle guide et apaise sa petite fille, lui transmettant le calme, la sérénité, la sagesse de celui qui passe dans l'au-delà... En vérité, je pense qu'il ne pouvait pas y avoir de mort plus juste pour ce personnage, qui est l'incarnation de celle qui par sagesse a pris les bonnes décisions toute sa vie et a su créer autour d'elle une aura de clairvoyance, de droiture et de "chance" liée à la bonne conduite morale... Il ne pouvait pas lui arriver de m*rde, c'est la conclusion parfaite de son personnage et l'illustration idéale de tout cela qu'elle meure d'une mort douce, au bout de sa vie après avoir mené celle-ci à la perfection jusqu'au bout. Donc rassure-toi, je mesure quand-même tout la belle écriture qu'il y a dans ce passage
Et la belle écriture du chapitre qui, quand on le relit, est parsemé de petites annonces discrètes de ce qui arrivera à la fin : le roi Aren qui dit à Anna de ne pas rester dans le monde des morts, Anna qui demande à Mamie si elles ne se reverront plus à la fin de la séance de chamanisme... Des petits hints pas piqués des hannetons qui te font pincer les lèvres à la 2e lecture :/
D'ailleurs, je suis très fan du passage où Anna voit Aren et ses grands-parents dans le monde des morts (y avait un côté un peu à la Black Panther ^^). Et je suis fan de ce concept du premier roi d'Arendelle : les longues généalogies, pour un fan de Tolkien, c'est parlant
Donc j'attends maintenant de voir comment Elsa, Anna, Iduna, Agnar et tout ce beau monde va gérer la suite de cette histoire sans le Gandalf, le Yoda, le Iroh de cette fiction, Mamie Anna (RIP)

Juste une question en revanche, c'est sûrement expliqué plus tôt dans la fic, mais du coup je demande : pourquoi Elsa n'apprend pas le chamanisme elle aussi?

E&A ton "rage quitte" m'a fait rire.

Et comme beaucoup Mamie Anna a encore frappé ! courage ! Tensions ou pas tensions ? Les réponses seront dans le prochain chapitre. Alors pour Olson et Béata ce n'est pas clairement pas explicite qu'ils terminent en poussière... Iduna va juste décider du sort. Mais si tu veux qu'ils soient zigouillés libre à ton imagination ... Certes l'histoire est bientôt finie mais tu pourras toujours la relire elle ne vieillira pas ! ... Je mentirai si je te disais que ça ne me fait pas un pincement au coeur ! Néanmoins tu auras une autre Anna qui aura 15 ans dans Un Retour vers le passé 3 !

M.Baggins a écrit:Juste une question en revanche, c'est sûrement expliqué plus tôt dans la fic, mais du coup je demande : pourquoi Elsa n'apprend pas le chamanisme elle aussi?

Tout à fait M.Baggins ! C'est bien expliqué dans la fic Néanmoins ça ne me gêne pas de te le repréciser En fait Elsa a des pouvoirs de glace mais elle n'a pas un aura assez puissant, un fluide qui soit nécessaire pour tout ce qui est lié au chamanisme, au spiritisme ... Alors que l'aura d'Anna est très puissant ... Bon et puis Elsa j'ai envie de l'emplâtrer, elle est assez mise en avant partout donc je préfère mettre Anna en avant dans mes fan-fictions ça change !

Le cas de ce chapitre est très intéressant !

Objectivement, il est excellent. C'est toujours bien écrit, détaillé, documenté, et il se lit vraiment bien.

Pourtant, ce chapitre n'a finalement qu'un seul "petit" problème.

J'avais pensé en parler en Spoilers mais vu que tout le monde l'a fait avant moi, j'en parlerai librement. Tant pis pour ceux qui ne l'auront pas lu.

La mort de Mamie Anna.


Alors passé l'effet "MAIS WHAT ZE FUCK !!!! T'AVAIS UN JOB BORDEL POURQUOI T'AS BUTÉ LE MEILLEUR PERSONNAGE DE TOUTES LES FICTIONS DE CE FORUM ESPÈCE DE VIEILLE SADIQUE SANS COEUR ET SANS ÂME ?!" que nous amène le passage de sa mort (au passage magnifiquement écrit, et avec l'utilisation la plus belle et la plus juste de la Berceuse d'Ahtohallan en dehors du film lui-même - OUI MONSIEUR !), on se calme, on respire, on se câline, on se blottit et on redevient sérieux.

Outre la grand qualité de la scène en elle même, son principal problème, c'est qu'elle vient totalement occulter tout ce qui s'est passé auparavant dans le chapitre. Alors tout le reste est très bien fait, et certains éléments sont très intéressants (notamment le comportement de Hans quand il ne sait pas comment annoncer la chose à Anna), mais si on fait le compte: la séance de chamanisme, les discussions avec les personnages, le passage par Kraberg...ben tout ça, au final, on s'en fout un peu.

Comprenons nous bien, pris indépendamment, tous ces passages sont excellents (bien que j'ai personnellement un peu de mal avec le passage à Kraberg, qui casse un peu le rythme pour moi) et de jolis parallèles sont même faits avec le final (toute la séance de chamanisme sur le contact avec les morts...on le sent venir et à la fois on est surpris après), mais quand on sort du chapitre, tout ce qui prédomine est le sentiment assez incroyable avec lequel on se retrouve avec la mort de Mamie Anna (rien que de l'écrire ça me fait mal), du coup, on oublie assez rapidement ce qui s'est passé précédemment, sachant que ça n'est pas ça qui a mené à la fin, et surtout, on sent bien que les prochains chapitres seront basés sur le "comment gérer sans Mamie Anna", plutôt que sur ce qu'il s'est passé avant.

Donc voilà, pas un mauvais chapitre bien sûr, plutôt un très bon même, mais vu sur quoi tu nous laisses, on a tout de même un peu de mal à s'investir sur le reste (surtout que la fin du chapitre est magistrale, et même si la mort de M.A rappelle furieusement celle de la grand-mère de Vaiana, ça reste extrêmement efficace et très très beau !).

Je comprends tout à fait ton ressenti @Yokill2B néanmoins si c'était arrivé en début de chapitre ça aurait eu le même effet

Voici sans plus attendre les 4 images spoilers sans contexte du prochain chapitre :

Au début du chapitre, mon état d'esprit c'était ça :



Quel naïf j'étais, pourquoi n'est pas écouté les mise en garde !



Bon, reprenons depuis le début. Le chapitre commence de manière tout à fait optimiste, on est bien dans l'océan de lumière heureuse dans lequel on nous avait laissé  lors du chapitre précédents : Elsa et Anna semble belle et bien réconciliés, le couple Anna et Hans est toujours aussi adorable, Elsa et Kristoff vont enfin pouvoir se marier...non vraiment, que des bonnes nouvelles au début de ce chapitre, j'aurai dû me douter que c'était trop beau pour être vrai...

La discussion avec les morts et la leçon de chamanisme aussi aurait dû me mettre la puce à l'oreille, mais j'étais plus absorbé par l’histoire de mamie Anna qui raconte son point de vue sur l'attaque du camp des Northuldras. J'avoue que déjà à ce moment là, le récit de la découverte d'Elysia, mon cerveau à déjà eu une petite pls avant l'heure. Pourtant elle reste tellement digne lorsqu'elle raconte cette histoire, mais nous ne méritons pas cette femme !  Oui, je n'étais tellement pas prêt pour la suite...

La scène à Kraberg poursuit les premiers pas d'Anna en politique et amène de nouveau une ambiance plus positive. Jusqu'à cette phrase...oh cette phrase !

Ansa a écrit:-Anna, mon amour, il n’y aura pas de leçons de chamanisme aujourd’hui.

Je me disais que non, c'est pas possible...puis tout le monde sort en pleurs de la tente de mamie Anna et là ton cerveau te fait comprendre que c'est bien en train d'arriver. Ce passage, bon sang ce passage. Je rentrerai pas dans les détails, mais ce genre de situation en m'est pas inconnue et ça m'a personnellement touchée, j'étais littéralement à la place d'Anna. Autant dire qu'entre les dernières paroles de Mamie Anna et la berceuse, c'est mené de main de maître au niveau de l'écriture, mais qu'est-ce que ça fait mal !



Si en plus au prochain chapitre il y a l'enterrement, on a pas fini de verser des larmes ! Mais je suis confiant pour la suite, peut-être que ce n'est qu'un moyen de nous amener vers une avenir plus optimiste, transformer la tristesse en une nouvelle force pour regarder vers l'avenir et...oui j'essaie de me préparer au pire maintenant !

Vivement le prochain chapitre pour voir jusqu'à quel point cette perte va impacter tout la suite !

Ça y est, le au-revoir définitif

Si on met de côté le côté connard d'Agnarr qui a eu droit à de petites fulgurances par moment, c'était le chapitre des joues qui coulent sur mes larmes. L'enterrement était super bien retranscrit, je trouve, de même que la relation entre les deux sœurs

Dommage cependant que le mariage soit un peu précipité, j'aurais bien aimé un chouï plus de longueur

Par contre la fin de ton chapitre me fait peur... Anna qui part pour les Îles du Sud avec son mari... je crains le naufrage

Avant de commencer, petite réaction à chaud lors de la lecture hier soir :



De manière général, nous sommes dans la droite lignée de l'ambiance du chapitre précédent. On ressent toute la tristesse ambiante qui habite tout le monde. Enfin tout le monde...bravo Agnarr, tu avais remonté la pente de mon estime, mais maintenant tu viens de la dégringoler du plus belle. Je ne suis même pas sûr qu'il se rende compte de la cruauté de sa phrase, littéralement accusé Anna d'être responsable de la mort de Mamie Anna c'est monstrueux, que l'on ose pas me dire qu'il ne se doute que ça va la détruire intérieurement ! Merci Iduna de remettre cet enfoiré à sa place !



Après, j'essai de me mettre à la place du reste de la famille et je comprends aisément le dilemme que cela impliquait de savoir si il fallait dire plus tôt la vérité à Anna. La pauvre elle est vraiment au fond du gouffre après ça, même avec la réconfort de ses proches. Bon après elle m'a bien fait peur au moment de ses pensés suicidaires, j'ai bien crut qu'elle allait nous faire son ultime bêtise !
Mais est-ce que son changement complet d'attitude est-il une solution est soit ? L'avenir nous le dira, personnellement j'espère qu'elle continuera à s'assagir sans se forcer à ne plus être elle-même, sinon ce serait dommage, surtout pour elle.

Bon par contre, est-ce que l'on peut revenir sur cette phrase ?

Ansa a écrit:Visiblement j’avais dit le mot magique : ECONOMIE.

Fait attention Agnarr, tu es très changeant dans ce chapitre, tu as plus tendance à mériter des baffes qu'à les éviter, ce serait dommage que te plantes après une si belle remonté.

Toute la cérémonie et l'enterrement sont excellentes, du discours jusqu'à la transformation en relique de Mamie Anna, à jamais conservée dans la glace pour les siècles des siècles, afin que toujours perdure l’héritage de ce personnage que nous espérons tous, peut-être, retrouver au détour d'un songe astral d'Anna dans les limbes mystérieuses du royaume des morts.

Adieu mamie Anna. Nous ne t'oublierons pas.



Si j'avais su cependant que pour contrebalancer l'ambiance pesante nous aurions droit au mariage de Kristoff et Elsa dans la plus pure tradition Northuldra, mené par Anna en sa nouvelle qualité de chamane qui plus est,  j'aurai sorti le smoking ! Décidément après les larmes de tristesse, j'aurai versé des larmes de joies, la cérémonie était vraiment magnifique elle aussi !

Je dirai que ce chapitre avec ces deux événements marquants nous fait vraiment sentir tout le poids de ces événements, et qu'ils auront un impact plus important encore que l'on ne croit. J'ai hâte de lire la suite pour le savoir !  

Enfin, la suite...étrangement j'ai eu une impression de déjà vu dans la dernière partie que ce passe un mois plus tard. Je ne sais pas, comme un vieux flashback du début du premier film qui m'a donné un petit frisson de crainte quand à la suite des événements pour les voyageurs sur le bateau...



Probablement que c'est encore mon esprit rongé par la folie qui imagine encore le pire...enfin j'espère, sinon nous n'aurons pas fini de verser des larmes

J'ai le sentiment d'y voir ici un chapitre sobre, propre et net...A la fin de la lecture c'était mon sentiment. Rien d’extraordinaire (après la mort de Mamie en même temps, à part balancer une bombe atomique sur tout Arendelle ça allait être difficile de faire aussi fort), rien qui ne fasse rager ou puisse être un peu décevant que ce soit dans la narration ou dans les choix opérés.
Malgré tout une petite surprise du chef, le petit élément non attendu avec le mariage d'Elsa...Célébré par Anna #ContinueTonSeumMaPetiteRouquine

Bref propre et net, alors sans chichi je vais essayer un commentaire similaire sans plus de cérémonial, juste en reprenant parfois quelques phrases.

Père arriva alors dans la maison et déclara enfin d’une voix neutre :

-Nous savions tous que ce jour allait venir.

[...]
-Que la santé de ta Grand-mère s’est détériorée depuis ta fameuse aventure à Kraberg mais qu’elle nous a suppliés de ne pas te mettre au courant pour te préserver ! Lâcha-t-il en colère. Eh bien ! Il est beau le résultat !

Oh oui!!! le fils connard est de retour! un Agnarr "je suis un immense enfoiré de baltringue" millésimé!... Ah ça faisait longtemps! C'est bon!!!

D'ailleurs Anna le prend plutôt bien que tout le monde sache sauf elle...Bon belle réaction d'Iduna qui le fout dehors tout de suite...Mais elle aurait pu se montrer plus cassante. On l'a vu avec l'épisode des faiseuses d'anges que c'était elle désormais qui portait la culotte donc là elle y va cool quand même la nouvelle matriarche des Picéard ...Oh comme ça fait mal de dire ça!!!

J’eus alors un espoir en me tournant vers mon mari mais il secoua la tête de honte. Je pris alors une profonde inspiration refoulant les larmes et une envie de me jeter sur lui et le taper. Adieu Anna fofolle. A partir de maintenant je serai sage comme Mamie. Un vrai modèle j’ai dit. Un vrai modèle je m’y tiendrais.

La mort DES Anna ... Adieu Anna fofolle comme il est dit...

-La chamane officielle ? Répétai-je incrédule, mais non ! Ce n’est pas possible je suis trop jeune !
-Elsa a raison ma Chérie, déclara Maman en revenant dans la pièce avec Papa. Quand le chamane de la tribu meurt c’est son apprenti qui en devient le successeur, et on se fiche de l’âge.
-Mais ma place n’est pas parmi les Northuldra, objectai-je. Et puis pourquoi tu ne l’es pas toi ?
-Parce que ça ne m’a jamais attiré et je n’ai pas eu assez de leçons contrairement à toi Anna.
-De toute façon il est hors de question qu’elle habite ici, renchérit Papa. Elle est princesse et future reine d’Arendelle.
-Bien sûr Agnarr, bien sûr, dit Maman, toutefois elle pourra continuer à venir ici un jour par semaine comme elle le faisait avec sa Grand-mère pour s’occuper de sa tribu.

Comme on dit dans ce genre de chose

ANNA est morte!!! Longue vie à ANNA!!!

-Vous n’êtes pas sans savoir qu’Anna Picéaerd rapportait l’économie du royaume grâce à ses prestations de chamanisme. Elle était très réputée au cours des derniers mois. Je pense que si vous faîtes une statue en sa mémoire il y a de grandes chances que l’économie soit maintenue. En effet elle était aimée de tous. Et ça le sera encore plus si vous exposez sa relique entière durant plusieurs mois.

Visiblement j’avais dit le mot magique : ECONOMIE. Le visage de mon Père se raviva d’un sourire. Si je n’avais pas été sa fille, je l’aurais giflé sur place.

Ah l'argent... La petite cerise sur la statue de connarité d'Agnarr!!
Oui j'invente des mots!

Voilà ce qu’on va faire, Iduna tu reste pour cette nuit, Elsa tu te charges de demain et Anna du troisième jour.

"Ah oui mon petit Jean Michel effectivement encore un très beau mouvement de connard avec cette petite phrase faussement gentille parfaitement placée!
-Tout à fait Christian, Aujourd'hui nous avons à faire à un Agnarr de gala! Oh lala oui il nous régale de toute sa connarité!
-Ah ça vous avez raison Jean Michel c'est une connarité magique pour reprendre votre terme! Souiller ainsi le processus de deuil de sa propre famille et le réduire à prendre des tickets de visite, il faut reconnaître la patte de l'artiste!"


Bon sans citer, le petit passage seul avec Mamie et Anna c'est très joli, par contre l'aspect Anna suicidaire, j'adhère moins, mais ça n'enlève rien à la qualité du récit, au final (pour moi en tout cas) c'est plus anecdotique qu'autre chose.

-Maman a envoyé une lettre à Skägen expliquant la situation, et le pays a joué le jeu en envoyant une fausse missive qui indiquait qu’ils renvoyaient Kristoff en Arendelle compte-tenu des circonstances.

s'il doit y en avoir une, elle est là...La petite erreur.
Le Royaume de Skagen est loin, donc recevoir une lettre puis en renvoyer une accompagné du bonhomme le tout en trois jours...c'est pas possible, papa Agnarr s'il a deux neurones qui fonctionne il pige qu'il y a une pouille dans le cotage!
Oups...ma fourche à langué!


Ensuite, Elsa qui transforme la Picéard en Picard ...Ma foi pourquoi pas!...Après tout suffit d'enlever une lettre!


En exclusivité pour Foutre 3, dans Journaliste d'investigation Thierry Margoulin a pu se procurer la version non censurée du discours d'Agnarr pour les obsèques de Mamie...Voici en réalité ce qu'il a dit

-Cher peuple d’Arendelle, chers dignitaires, chers amis [CHERS SANS LA PISSE DONT JE N'AI RIEN A CARRER! ]… C’est avec une profonde tristesse que je vous annonce aujourd’hui les adieux d’une glorieuse belle-mère [POUR LUI MEME SOUS LE PUPITRE: "OH P***** C'EST BON ELLE EST CREVEE LA BELLE DOCHE!!! ] . En effet, Madame Anna Picéaerd n’était pas seulement une chamane qui avait des dons exceptionnels. Non [ELLE ETAIT AUSSI UNE CASSE C...!] ! Elle était bien plus que cela ! Elle a donné le plus beau cadeau qu’un roi puisse avoir : Une reine dotée de bon sens. Elle était peu connue de la couronne jusqu’à ces derniers mois [ET C'EST BIEN DOMMAGE, ELLE AURAIT DU LE RESTER! ] mais elle l’était assez pour faire rêver un pays qui en a bien eu besoin en ces temps de crises. C’est donc avec un profond regret [A L'ASSISTANT DERRIERE: "VOUS AVEZ LE CHAMPAGNE POUR FETER CA?! ] que nous enterrons aujourd’hui une partie de l’histoire du royaume. Paix à son âme, puisse-t-elle être bien partie dans l’Helveg auprès de Monseigneur Elysia. [ET SURTOUT QU 'ELLE Y RESTE! ALLEZ LES GARS VIREZ MOI CA DE MA PELOUSE! ]

c'était le discours d'Agnarr...

Heureusement l'épitaphe d'Anna sauve tout...C'est tout simple mais très juste...Sans fioriture c'est juste très propre, très sobre et oserais-je le dire dans ces quelques vers...Il y avait un peu de Mamie Anna!


Ah et que dire de cette lettre...Cette lettre!!!
Ah Mamie...même depuis l'au delà elle nique encore le game!...Elle a la petite phrase d'humour et bim balance ta sagesse et ta volonté là j'ai envie de dire "Mamie Anna, qui êtes aux cieux, que ton règne vienne que ta volonté soit faîte sur la Terre comme au Ciel"

...Et ce petit Post Scriptum! "vas y prends ma sagesse gamine...La notice c'est page 14! "

Et cette demande...Non parce que Mamie alors qu'elle savait pour le rêve, elle demande à Anna de marier sa soeur avec le mec qu'elle devait se taper!
Même si elle est passée à autre chose la gamine... #MangeTonSeum


Alors je cite et je ne change rien...sauf la taille d'un mot...

-Nous avons installé le troupeau de reines, précisa Ryder en guise de salut.

La je viens d'avoir une image d'un champ rempli de Reine d'Angleterre en train de boire son thé et bouffer ses muffins... @M.Baggins ou @Lhysender....Juste pour la déconne, un petit montage vite fait pour illustrer cette phrase peut être?!


Alors pour le mariage en tant que tel, reprendre le lieu où ristoff demande Yelena en mariage c'est sympa, perso, je m'en moque un peu...Attention faut pondérer, c'est bien fait, c'est efficace y a des choses très bien mais voilà, ce chapitre on était surtout sur Mamie qui tire sa révérence donc ce mariage bah il est clairement au second plan.
C'est Anna qui le célèbre OK après son déroulé, voilà, anecdotique dira-t-on...En même temps c'est celui d'Elsa donc fallait pas s'attendre au gros truc non plus!

Bon, il est à noter quand même la petite phrase d'Iduna

-Quand votre Grand-mère s’est mariée elle était déjà enceinte de moi, murmura Mère, de deux mois de plus que toi Elsa en réalité.

...Merci ça on ne voulait pas le savoir!

Et aussi on pourra noter comment Andréas se fait remarquer

-C’est bien dommage qu’Anna soit partie avant de tout enseigner à son apprentie, lâcha bientôt Andréas sous le regard outré des autres. La flamme ne se trompe jamais ! Peut-être ne sont-ils pas faits pour être ensemble.

Allez Agnarr, Wilhem, Alix, Olson, Béata, Yéléna...On se serre un peu, on laisse une place sur le banc des connards à son nouveau petit camarade! Allez va t'asseoir Andréas, ne sois pas timide!

Oui. Surtout lis-là bien que lorsque je serai partie. Je te l’ai écrite au cas où je ne reviendrai pas. Après tout, mes anciens beaux parents ont été victimes de la mer.

L'optimisme d'Anna...


To be continued!

Pour le coup, c'est un très bon chapitre, bien dans la continuité du précédent !

Enfin Anna prend des bonnes décisions ! Enfin elle réfléchit avant d'agir et ne fonce plus tête baissée ! Alors oui, on pourrait dire que c'est dommage d'avoir attendu la mort de Mamie Anna pour le faire, mais après tout, s'il fallait un événement dramatique pour qu'elle s'en rende compte, là, on peut dire qu'elle a été servie !
En attendant, j'aime beaucoup la façon dont tu présentes la filiation entre les deux, et j'espère que Anna saura être à la hauteur de sa badass de grand-mère !

Ensuite, je te félicite pour tout le début du chapitre. Je ne sais pas si c'était là ton objectif, mais j'ai vraiment adoré la tension qui s'en dégage. Tout du long, on a cette sensation désagréable qu'au premier mot de travers, ça peut s'emballer, ça peut péter et partir en sucette ! Du coup, on surveille très minutieusement les moindres paroles prononcées (particulièrement par Anna et son père) en craignant presque à chaque ligne de dialogue LA phrase qui va en faire exploser un et précipiter les choses dans une grosse dispute pas gentille !
La tension était vraiment bien gérée de ce côté là, c'était vraiment cool ! Et on sent d'autant plus l'évolution d'Anna dans tous ces petits moments où on la sent hésiter, où, il y a tout juste quelques chapitres, elle n'aurait pas hésité à pourrir son père et à le traiter de tous les noms, mais cette fois, elle ne le fait pas, pour se montrer aussi sage que sa grand mère. Un très, très bon début de chapitre !

Autre très bon point: l'enterrement.
Il est dosé juste ce qu'il faut. On insiste pas à mort sur le pathos de la situation, sans toutefois l'expédier non plus. J'ai particulièrement apprécié le discours foncièrement hypocrite d'Agnarr, bien que j'ai trouvé ce dernier vraiment pas subtil dans ce côté "je fais genre mais en vrai je m'en bats la race !".
La lettre...la lettre...Mamie Anna c'est Dumbledore wsh ! Même dans la mort elle pense à tout et garde une longueur d'avance sur tout le monde ! Incroyable !

Du coup, je n'ai pas pu m'empêcher de pouffer de rire. Oh, pas par rapport à ton histoire, rassure toi ! J'ai juste pensé à la tronche que pourraient tirer les plus puristes de la saga, les ayatollahs du Canon, les talibans du respect de l'oeuvre, en voyant que tu as décidé de faire en sorte que ce soit Anna elle même qui marie Elsa à Kristoff !
L'idée est osée, mais l'exécution est bonne. De même que pour l'enterrement, on ne passe pas trop de temps, ni pas assez, dessus, et c'est juste assez pour que la scène soit efficace.

Cependant, juste deux petites choses: premièrement, je te tire mon chapeau pour l'acrostiche de l'enterrement, véritablement EXCELLENT ! Et ensuite:

Ansa a écrit:Tu ne peux pas comparer ! M’énervai-je, tes parents étaient des monstres ! Ils n’avaient rien à voir avec Grand-mère.

Ça, pour le coup, ça m'a fait tiquer. J'ai trouvé Anna particulièrement mesquine sur ce coup là. Quand bien même c'est vrai, je ne l'imagine pas du tout répondre si sèchement à Hans à propos de la mort de ses parents. S'il lui dit que ça le touche quand même, elle n'a rien à dire, et surtout pas de façon aussi dure. Sur le moment, ça fait très "Mamie Anna elle, on peut la pleurer, toi tes parents on s'en bat les couilles c'était des connards !". Quand bien même je comprends la raison qui la pousse à dire ça, j'ai trouvé la phrase très dure, voire véritablement méchante, de la part d'Anna.


Bref, un bon, très bon chapitre. À voir ce que tu nous as réservé pour la suite, mais je préfère te le dire: cette discussion finale entre Anna et Hans ne me rassure pas, mais alors PAS DU TOUT !!!

Ok on commence direct sur comment mettre les gens en pls xD. L'enterrement et la lettre de mamie anna, ce sont deux scènes tellement tristes et bien décrites. Et je n'imagine pas comment anna doit se sentir coupable, c'est terrible.

Après au moins avec ce malheureux événement aura eu le mérite d'améliorer le comportement d'agnarr.. légèrement xD.

Enfin, pour le passage en navire.. pourquoi j'ai l'impression qu'un naufrage est en vue ? Après j'imagine que si il y a des morts, Anna survivra encore seule ( ou pas, sait on jamais ) d'une catastrophe vu que c'est la narratrice bien évidemment. En tout cas elle est bien partie pour se choper un nouveau traumatisme la pauvre x). Hâte de découvrir la réaction d'Elsa par rapport à la lettre, vu qu'Anna précise qu'elle n'est pas sûre de revenir des îles du sud on peut-être sûrs qu'Elsa va probablement faire quelques crises de panique prochainement.. x)

Je résumerais mon avis avec un seul mot :

#BalanceTonPutainDeConnardDenfoiréDeGrosPorcDeKarl

Voilà ! Deal with it !

Heureusement @Dov qu'il n'y a pas eu que ça dans ce chapitre x)
Mais effectivement c'était une partie charnière qui n'a pas été évidente à écrire

Le dernier chapitre est déjà en route pour la semaine prochaine

Décidément les voyages en mer et Anna...


Fallait prévenir quand même que le début du chapitre n'était pas à lire juste après avoir mangé...Enfin ...Non en fait pas que le début d'ailleurs!

Bien sinon on peut noter que ça n'est pas le bon frère des Iles du Sud qui s'est retrouvé à Arnevik...Non l'ainé y aurait plus eu sa place du coup
Mesdames et Messieurs, je vous présente Karl des Iles du Sud




Alors par contre...Notez la date et l'heure car il s'est passé quelque chose de rare! Quelque chose de plaus rare encore qu'une éclipse totale de soleil, bien plus rare qu'un Français qui remporte Roland Garros, plus rare qu'une journée où @Yokill2B a les cheveux propres et la barbe bien taillée (oui c'était gratuit!), plus rare qu'une Super Novae, plus rare qu'une bonne chanson de Jul...C'est vous dire le concept de rareté du bousin!

Agnarr a écrit:Contre toute attente, Père me parla calmement, me donnant presque des conseils :

-Tu as eu un comportement irresponsable hier Anna. Vois-tu ton tempérament puéril et impulsif peut très vite mettre les gens dans l’embarras. Or, tu dois laisser ce tempérament de côté. J’ai eu de très bon retour de Kraberg donc je sais que tu en es capable. Tu te dois de jouer ce rôle de souveraine, quitte à te forcer à être impassible. Pour faire très simple, tu es la Anna jeune fille que lorsque tu es avec la famille proche, et encore ! De préférence le soir juste avant d’aller te coucher. En dehors de ce temps, tu es une personne publique. Tu te dois de ne rien laisser paraître. De ne pas montrer ce que tu penses. D’être la plus objective possible. Est-ce que je me trompe Iduna ?

Agnarr a une réaction de père absolument parfaite sans une seule pointe de connarité!
Ce mec a enfin agi comme un bon père!...Certains dirront oui c'était déjà le cas quand il l'a laissé parler à propos de Kraberg lui disant que c'était pas mal...Oui mais au départ il l'a volontairement collé dans une situation de m*rde pour qu'elle se vautre!
Mais là rien...Il ne 'engueule pas car c'est pas necessaire elle a déjà suffisamment eu honte comme ça...Et il l'a forme au futur avec des conseils particulièrement sages et bienveillants!
Oh bordel Mamie Anna mais qu'est ce que t'as fait à Agnarr connard avant de passer l'arme à gauche?!

Mais je m'égare...Il y avait des élements avant, car si Agnarr agit ainsi...C'est parce qu'Anna a enfin refait du Anna...
LA GRELUCHE EST DE RETOUR!!!

Oh mais quelle merveilleux enchaînements de bourdes!
"archipel des coulés...curieux parce que justement ils y ont coulé...hum c'est pas de chance!"
"Oh vous avez récupéré les corps?!"
"Oh vous êtes la duchesse?! J'adore ce que vous écrivez!!!"

Mais oui donnez un cookie à cette petite princesse écervelée!!! (vas y @Dov...Tu peux sortir ta signature! )

Ensuite, que dire de ce cher Hans/Princeese Sarah/Malheurs de Sophie/Calimero ...Oh pauvre petit père t'as pris le martinet?!...Et alors ta bourgeoise elle se faisait frapper à l'age de 6 ans par un général à la c... Tout ça parce qu'elle frappait à la porte de sa frangine la depressive!
...Quoi?
...Pas le bon texte?!
Pas grave ça marche quand même!

L'enterrement des parents... Bon perso je m'en moquais d'eux donc, c'est très bien fait mais...


Allez...quand faut y aller...Karl...



Mon Dieu ce que ce gif aura pu servir dans cette fic...

Karl...Mais bordel mais qu'est ce que tu fais là?...On t'a jamais appris que c'était pas bien de piquer la femme des autres...Surtout quand c'est ton frère...Surtout quand elle veut pas en plus!!!
C'est pas bien! Pas bien du tout...
Alors maintenant tu vois le banc la bas avec tes parents, Béata, Yelena, Olson et Agnarr?...Eh bah tu vas les rejoindre! Tout de suite! Et tu mets ce panneau autour du cou!


Mon Dieu quelle scène malaisante... Tu nous avais fait le coup dans Retour vers le passé mais 'était ecoeurant et pour le coup malaisant dans le mauvais sens...Mais là...On y est, on assiste à ca, on ne peut rien faire et on sent toute la détresse d'Anna, le fait qu'elle se sente sale et pire encore...Coupable! Chose que l'on retrouve malheureusement chez les victimes de ce genre de chose. Pour le coup c'est partculièrement bien dépeint et forcément...Car tout texte a vocation à faire reflechir son lecteur...Même une fanfiction...Forcément ça fait se poser des questions sur ce fléau...

Merci Françouille pour ce commentaire qui m'a bien fait rire !

Voici sans hésiter les 4 spoilers sans contexte pour le prochain chapitre qui sera le dernier de cette fan-fiction... Mon petit coeur est en miettes déjà...

Honte ultime nous l'avions oublié...Mais il fallait une chanson digne de Mamie Anna

#PourToiMamie
#OnTOubliePas

Ouiiiiiii !!!! Mamie Anna c'est tellement Mamie Coco !

en moins vieille quand même!

C'est avec beaucoup d'émotions que je vous présente le dernier chapitre de Retour vers le Passé 2...

Chapitre dernier : Le passé reste au fond des cœurs :

La mer était calme. Le soleil de l'après-midi était haut dans le ciel. Pour l'instant je n'avais pas eu mal au cœur. Mais c'était le cadet de mes soucis. Planquée dans ma cabine pour être à l'abri des autres, c'était le seul endroit où je me sentais véritablement en sécurité. Intrigué par mon comportement, Hans passa bientôt sa tête dans l'entrebâillement de la porte et demanda calmement :

-As-tu besoin d'aide ma chérie ?

-Non, non je veux simplement être seule, Ce...Ce n'est pas contre toi, m'excusai-je en croisant mes bras pour me protéger.

Bien que soucieux, mon mari n'insista pas et remonta sur le pont pour être avec Papa et Maman. Enfin...Pensai-je en poussant un soupir de soulagement. Tournant très vite la clef dans la serrure pour pouvoir être à mon aise, je pus enfin pleurer tranquillement pour relâcher toute la pression que je contenais depuis la veille.

-Ma...Mamie comment je...Je... vais pou...Pouvoir vivre av...Avec ça sur la conscience à partir de maintenant ? Hoquetai-je alors que ma poitrine me faisait terriblement mal à force d'être compressée... Je...Je ne peux pas le dire à Hans...Il me renierait...Et puis j'ai mon orgueil...Tu te rends compte...Moi qui tenait tellement à ce que ça s'arrange pour eux deux... Me voilà bien servie...

Je me poignardai intérieurement. Je savais que ce n'était pas la meilleure idée du monde mais j'en avais besoin...Quelque part de me faire culpabiliser, minimiser ce qui c'était passé et la rendait concret.

-...Oh Mamie... Comment fermer les yeux et ne plus avoir ses affreuses images qui tournent en boucles dans ma tête... Je ne veux plus jamais qu'on me touche... Plus jamais... Je veux m'enfuir avec Helga... Oui juste élever mon bébé sans qu'aucun homme ne pose ses mains sur moi...Déblatérai-je encore en colère.

Tombant à genoux, je me plaquai bientôt mes mains contre mes yeux pour cacher les larmes de rage qui étaient en train de couler. Je ne suis qu'une idiote... Tellement impuissante...Dans un élan de rage je pris « Croquée par le crocus » et l'éventrai d'une seule traite en arrachant les pages les unes après les autres. Quand j'estimai avoir finie, j'inspectai mes mains. Elles étaient ensanglantées à cause des coupures. Non ! Non ! Non ! Qu'est-ce que je venais de faire ?! Papa avait dit de rester neutre... Comme Elsa...

-Elsa, chuchotai-je en larmes, je voudrais t'avoir auprès de moi...Grande sœur...

Impossible de ne pas être dans la confidence à présent. Hans dans son grand tact ne cessait de me tenir la main à chaque occasion. Dans ce cas je savais à qui je voulais le dire en premier.

-Maman va voir Tatie Elsa, bébé Gaga, accroche-toi bien ! Chuchotai-je.

J'embrassai ma main et la posai sur mon ventre. Puis j'allai m'allonger et fis l'exercice que je m'étais refusée de faire depuis un mois puisque je n'avais pas réussi mes tentatives envers Mamie. Mon âme s'éleva instantanément et je partis au château. A l'heure qu'il était Elsa était soit aux doléances soit à un conseil. En tous les cas, pas seule. Tant pis. Je parcourus le corridor oubliant l'angoisse d'être vue en fantôme. Le palais était désert.

Je jetai un premier coup d'œil à la grande salle du trône et fus surprise d'y trouver Kristoff en train de présider une audience. Il y avait quelques personnes qui attendaient leur tour. Le montagnard avait l'air de bien se débrouiller. Mes yeux se posèrent alors sur ses grandes mains jointes et je me revis immédiatement en train de me débattre de ce monstre de Karl. Plus aucun homme ne me toucherait désormais. Je sortis de la pièce et courus jusqu'à la porte du conseil. Mon cœur se remplit de soulagement. Elsa était bien là. Seule en plus. Elle écarquilla des yeux médusés lorsque je me dévoilai entièrement à elle.

-Anna... C'est vraiment toi ? Demanda-t-elle tout en restant sur ses gardes.

J'hochai la tête tandis qu'elle ajouta avec un sourire terrifié :

-Je...J'ai lu ta lettre...Désolée je n'ai pas pu tenir....

Oh mes aïeux j'avais oublié ce minuscule détail ! Ne sachant pas ce qu'elle en pensait réellement, j'hésitai à me coller à elle à présent et demandai en paniquant :

-Et alors ?

Toujours anxieuse, mon aînée s'approcha de plus en plus de moi et finalement répondit sur le ton de la plaisanterie :

-Bien que ton esprit soit tellement imaginatif...Je...Je te crois...Pour la simple et bonne raison que si ça n'avait pas été toi, j'aurais mis cette histoire sur le compte d'un beau roman. Mais pour toi c'est différent. Je sais que tu n'aurais pas cherché à me prendre Kristoff si tu n'avais pas eu une raison valable. Et je comprends maintenant pourquoi tu ne voulais pas d'Hans au départ.

Mon cœur tambourina immédiatement dans ma poitrine. Elle y croyait vraiment ?! Ça c'était bien ma chère reine des neiges !

-Est-ce que tu m'en veux ? Murmurai-je simplement.

Ma sœur me sourit à nouveau avec crispation avant de dire :

-Non. Je sais que tu ne mens pas et c'est précisé dans ta lettre que tu ne reviendras pas en arrière. Je ne te cacherai pas que cela m'a quand même beaucoup troublé...Mais là ça va mieux...De toute façon, je me demandai juste... Est-ce que tu regrettes ?

Sa question était pourtant la preuve irréfutable qu'elle craignait que je retombe dans mes travers. Oh oui ! Elle avait toujours des doutes. Je ne voulais pas l'accabler davantage mais je n'étais plus sereine non plus. Allez Anna...Avoue le fond de ta pensée... Respirant un grand coup, je bredouillai alors :

-Jusqu'à hier j'aurais répondu « NON » sans hésitation Elsa, mais avec ce qui s'est passé aux îles du Sud...Je...Je ne suis plus sûre de rien.

Ma sœur pâlit immédiatement et se retira vigoureusement de moi avant de me dévisager avec des yeux amplis de jalousie.

-Alors je vois...Il suffit que Madame se dispute avec Hans pour vouloir à tout prix retourner dans les bras de MON mari ! Gronda-t-elle alors que ses mains commençaient déjà à geler.

Je comprenais sa colère. Pourtant je ne lui en voulais pas et répliquai simplement :

-Quoi ?! Non Elsa ce n'est pas ça... J'aurais préféré effectivement une dispute avec mon époux...Beuglai-je.

-Alors quelle bonne raison as-tu de regretter ?! Renchérit-elle méfiante.

Je me mordis la langue avec violence quand n'y tenant plus, je finis par exploser :

-Oh Elsa ! C'est affreux ! Le roi Karl il a essayé de me...Il m'a...

Je ne pus me résoudre à terminer ma phrase. Les mots restèrent bloqués dans ma bouche alors que des sanglots embuèrent mes yeux. Ma sœur blanchit encore plus qu'à la normale alors que je croisais à nouveau mes mains pour me protéger.

-Quelle idiote je fais ! S'écria-t-elle. Mais...Mais...Ce n'est pas possible... Il t'a touché ?!

Incapable de parler, je me contentai de hocher la tête.

-Com...Comment ? Demanda-t-elle tout de même.

Pointant rapidement mes parties du corps en tremblant, je chuchotai soudain d'une voix à peine audible :

-Il...Il n'a pas...Eu le temps...D'aller...Jusqu'au bout...Je...J'ai réussi à m'échapper... Oh Elsa... Je me sens si mal...Si sale...

Manquant de tomber dans les paumes, je ne fus jamais aussi heureuse de voir mon aînée se rapprocher de moi pour me prendre dans ses bras. Encore traumatisée par l'impudeur de ce monstre de Karl, j'eus aussitôt un mouvement de recul avant de finalement me fondre contre son corps moins svelte dû à son sixième mois.

-Allez...Ce n'est rien petite sœur...C'est fini...C'est fini, répéta-t-elle d'une voix câline, Hans est-il au courant ?

Je secouai la tête en m'étranglant avec ma salive, convulsant à m'en étouffer.

-Tu sais que tu ne pourras pas rester sans lui dire, m'encouragea-t-elle, Ne t'en fais...

-...Si ça se trouve il ne voudra plus de moi, la coupai-je ayant retrouvé ma voix, maintenant que je suis impure ! C'est ma faute tout ça Elsa !

-Mais non voyons ! Me rassura-t-elle, Anna...Tu n'y es pour rien si certains hommes ont des pulsions et n'arrivent pas à contrôler leur perversités !

-Mais si ! Mais si ! J'ai fait un amalgame entre sa femme et les lectures érotiques de la Duchesse de Funningur. Il a cru que j'étais aussi experte que les filles de ces livres. Mon pauvre bébé... J'ai sali mon pauvre bébé...Ma petite Gaga...Je suis déjà une mauvaise mère...Incapable de la protéger...

Scandalisée par mes phrases, ma chère reine des neiges retrouva alors un visage dur et me prit bientôt entre quatre yeux tout en disant avec fermeté :

-Anna, écoute-moi bien à la fin ! Tu n'es pas responsable de la folie et de la perversité de cet homme ! Parle-s'en à Hans ou à Papa et Maman ! Ils te diront la même chose ! Personne ne t'en voudra !

-Je voudrais tellement que Mamie soit là, repris-je la voix enrouée.

Ma sœur m'essuya tout de suite une nouvelle larme et répliqua avec le plus de douceur possible :

-Tu sais que ce n'est plus possible...A moins que tu réussisses par voyage astral...

-Non, j'ai toujours échoué...Et non, je ne peux rien dire à Hans. Il est enfin content d'avoir retrouvé de la complicité avec son frère. Je ne veux pas gâcher ça...Et puis réfléchis, entre nous deux celui à qui mon mari tient le plus ce n'est pas m...

-Non ne termine pas ta phrase ! S'énerva-t-elle encore, oh non ! Ne la finis pas parce que là tu vas dire une très grosse bêtise et tu le sais !

Bien sûr que je le savais mais le fait qu'elle m'en convainque me rassura immédiatement.

-Quant à Père et Mère j'en aurais trop honte, je leur donnerai raison...Il faut que tu saches...Quand Hans et moi avons franchi le pas la première fois, Papa avait dit que c'étaient les femmes qui ensorcelaient les hommes pour les mettre dans leurs lits...Et il avait raison... Oh Elsa ! Comme je culpabilise ! Si Karl ne m'avait pas entendu dans la chambre d'enfance de mon mari, il n'aurait pas eu une fausse idée de moi...

-Tu ne vas pas t'excuser de prendre du plaisir durant tes rapports non plus ! Me gronda-t-elle, pire que tout Anna ! Tu ne vas pas excuser le comportement de ce gros porc ! Ne me regarde pas avec ces yeux choqués parce que là il n'y a pas d'autres termes pour cet espèce de malotru qui a posé ses mains dégoutantes sur toi ! Allez réponds ! Est-ce que tu vas tout lui passer ?!

De longues secondes passèrent puis je finis par baisser la tête et chuchotai :

-Non Elsa.

-Très bien, se radoucit-elle, dans ce cas, promets-moi que tu vas parler à Hans !

Je ne répondis rien. Cela ne lui plut pas et elle me fit encore les gros yeux.

-Allez Anna, insista-t-elle.

-Oui Elsa je te le promets, mentis-je.

Elle retrouva tout de suite le sourire et me serra fort dans ses bras.

-C'est la meilleure décision à prendre petite sœur. Si tu savais comme j'ai hâte de t'avoir auprès de moi...Ce roi Karl a eu de la chance de ne pas avoir eu affaire à moi. Je peux te dire que si ça avait été le cas, il n'aurait jamais pu avoir de descendance par la suite. Attends qu'il pose un pied à Arendelle ! Tu vas voir ! Je le ferai subtilement mais je le ferai pour te venger ! A présent... Ecoute-moi ! Tu n'es pas répudiée ! Tu n'es pas sale et ma filleule non plus, c'est compris ?

Ses paroles m'apaisèrent comme un baume au cœur et j'hochai bientôt la tête, le cœur un peu plus allégé.

-Bien. Retourne auprès de ton époux maintenant. Je t'aime petite sœur, à très vite, conclut-elle.

-Je t'aime aussi, déclarai-je.

Je ne voulais pas partir. Je voulais rester auprès d'elle pour toujours. Mais je commençais à ressentir des douleurs dans le bas ventre. Ce n'était pas bon pour ma fille que je sois là depuis si longtemps. Je visualisai donc rapidement le bateau mais n'y revins pas. A la place, j'étais dans une immense grotte de glace aux reflets cristallins. Je reconnus tout de suite l'endroit :

-Ahtohallan, prononçai-je comme hypnotisée.

Un souvenir était au centre de la pièce. Mon cœur manqua un battement. Il se mit à bouger. Mamie Anna était là, resplendissant de mille feux. Elle avait retrouvé ses vingt ans. En me voyant un large sourire fendit son visage.

-Dans mes bras ma petite fille ! S'exclama-t-elle en ouvrant ses mains.

Ne cherchant pas plus longtemps, je courus aussi vite que possible. Semblable à une enfant, je me collai fermement à elle et hoquetai à nouveau :

-Je...Je pensais t'avoir perdue.

-Tu sais que je ne suis jamais bien loin ma petite Piceaerd, murmura-t-elle en me caressant tendrement les cheveux, j'ai vu tous les efforts que tu as fait pour essayer de communiquer avec moi.

Comme son contact maternel m'avait manqué. Cela me faisait bizarre de voir à quel point je l'avais oublié en quelques mois. Je me sentais si bien, là, nichée contre ses seins...Entre ses bras...Que je ne voulais plus la quitter.

-Allez...Allez...Tu ne peux pas rester trop longtemps, ce n'est pas bon pour notre petite Gaga, préconisa-t-elle, tâchons donc d'être efficace.

-Tout ce que tu veux Mamie ! M'exclamai-je.

-Il y aura toujours des choses qui me dépasseront mais là n'est pas la question. Il faut réparer le traumatisme que tu as eu dernièrement...Ta sœur t'a bien conseillée, à présent c'est mon tour de te venir en aide...Continua-t-elle avec douceur.

-Que vas-tu faire ? Tuer Karl ?! Demandai-je avec un espoir à la limite de la folie.

Oui ! Après ce que m'avait fait subir ce couard...C'était plus que mérité !

Etonnée par ma revendication, mon aïeule n'en fit toutefois aucun commentaire mais me défia du regard avant de rétorquer :

-Tu voudrais que je fasse ça ?!

Reprenant subitement mes esprits à cause de ce que je venais de lui sortir de sang-froid, je m'arrêtai brusquement et réfléchis quelques instants avant de bafouiller avec un nouveau dégoût pour moi-même :

-Non...Bien sûr que non Mamie...Je...Je suis désolée...Je...Je crains...De perdre...La raison...

-Je préfère ça, reprit-elle, je t'aurais grondé si tu m'avais répondu l'inverse ! Rappelle-toi ma petite Piceaerd, ce n'est pas à nous de juger les morts !

-Mais je ne pourrai pas me venger un tout petit peu alors ? Questionnai-je tandis qu'une nouvelle montée de colère se répandit dans mes chakras, tu sais...Je pourrai le brûler avec mon aura chamanique...Comme tu me l'as appris...Je...Je m'en veux...De ne pas y avoir pensé...Quand...Quand il avait ses mains...Sur...Sur moi.

-D'une, ce n'est pas possible à une telle distance ma chérie...De deux, fais confiance au destin...Il se vengera de lui-même sans que tu aies besoin de te salir les mains, répondit-elle avec sagesse.

Cela me fit mal de ne pas avoir son soutien alors qu'elle essaya de me persuader par un grand sourire et un hochement de tête. C'était malsain et faux à mes yeux. Déçue qu'elle ne m'ait pas donnée mon accord, je me sentis de plus en plus perdue. Mon aïeule vit mon trouble. Elle me caressa la joue et m'inspecta de son regard sarcelle avant de se confier après hésitation :

-Tu sais...J'ai entendu ta peine quand ce drame est arrivé. Sache ma petite Piceaerd que malheureusement tu es loin d'être la seule à vivre ce genre de drame...Ils arrivent plus souvent qu'on croit... Et c'est encore pire quand ils commencent alors que tu n'es pas en âge de comprendre ces actes.

Me glaçant immédiatement, je m'aperçus qu'elle frissonnait. La bouche sèche je finis par l'interroger :

-Que...Que veux-tu dire Mamie ?

-Que tous les Northuldra ne sont pas forcément de bonnes personnes, m'intima-t-elle, et que c'est encore pire quand c'est par quelqu'un que tu as toujours considéré comme un membre de ta famille...

-Oh mes aïeux ! Lâchai-je en comprenant trop où elle voulait en venir...Comment as-tu réussi à te relever et à aimer Papy ? Comment as-tu accepté aussi facilement d'avoir des rapports sexuels en ayant vécu ça ?!

-Avec le temps Anna, murmura-t-elle, gênée, pour l'instant c'est difficile à concevoir pour toi car c'est tout frais dans ton esprit, mais comme j'ai eu mon bel Elysia, tu as déjà la chance d'avoir un homme en qui tu peux avoir foi.

-Bien... Vous avez l'air d'être toutes unanimes sur ce point, soupirai-je.

-Parce que c'est le cas, je te l'assure ! A présent...Rehausse ta frimousse, il te faut retourner chez toi avec cet unique sentiment de réconfort en tête, m'assura-t-elle à nouveau d'une voix solennelle.

-Déjà ?! Dis-je toute triste.

-C'est plus sain ainsi pour ta petite Helga qui a été assez secouée déjà hier...

-Oui...Murmurai-je, les larmes aux yeux.

Constatant que je n'étais pas bien à l'idée de cette nouvelle séparation, ma grand-mère ajouta très vite :

-Mais...Si tu veux nous prendrons un petit quart d'heure tous les jours jusqu'à ton retour pour nous parler ma petite Piceaerd !

Je retrouvai immédiatement le sourire.

-Oh oui Mamie...Bien évidemment que c'est un oui, chuchotai-je en l'enlaçant fermement.

-Parfait, conclut-elle, à bientôt dans ce cas, veille bien sur mon arrière-petite-fille et fais la bise à toute la famille...J'espère qu'Ylva et Yélana ne m'en veuillent pas trop ?

-Elles bougonnent un peu parce que ton corps est à Arendelle pour l'instant...Mais je te raconterai plus en détails demain ! Promis ! M'exclamai-je.

Enchantée, elle m'embrassa tendrement la joue bien qu'elle fut glaciale et Papy Elysia vint ensuite la réceptionner. Ils me firent un dernier coucou. J'eus juste le temps d'entendre un « Tu lui as dit ? » avant de me sentir brusquement aspirée vers mon corps.

Des coups tapaient violemment dans ma tête. Je me rendis bientôt compte que le son provenait aussi de l'autre côté de la porte de la cabine.

-Anna ma chérie est-ce que ça va mieux ? J'ai entendu du bruit, ouvre-moi s'il te plaît ! S'exclama Hans.

Il tourna la poignée si fort qu'elle faillit se détacher de mon côté. Ne faisant pas attention au désordre que j'avais provoqué, je donnai enfin le coup de clef. Paniqué, mon époux se rua alors sur moi et m'entoura. Je me raidis immédiatement.

-Oh mon cœur, j'ai eu si peur... Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?! S'égosilla-t-il choqué en observant le bazar de la pièce.

Attentif, il inspecta le cadavre du livre qui siégeait partout sur le plancher et me fixa intensément en attendant une explication.

-Ferme la porte, ordonnai-je apeurée.

Il s'exécuta tandis que je retournai m'assoir sur le lit. Je me cachai les mains dans ma robe. Elsa m'avait glacé les plaies sans le faire exprès lorsqu'elle m'avait prise dans ses bras et cela me faisait du bien malgré quelques tiraillements. Hans vint me rejoindre et me toucha le front. Je pris sur moi pour ne pas m'éclipser.

-Aurais-tu de la fièvre ma Anna ?! Tu es encore bien pâle, continua-t-il, tes yeux sont rongés par le chagrin et je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Tu ne vas tout de même pas me dire que tu es triste à ce point-là que nous soyons déjà repartis des îles du Sud ?!

Evitant de le regarder alors que mes yeux s'embuaient, je me contentais juste de secouer la tête tout en me mordant la lèvre jusqu'au sang. Comme je ne désirai pas parler et que mon silence le tracassait, il reprit encore :

-C'est moi ? C'est ça ?! J'ai dit une bêtise ?! Oh je sais ! C'est quand je t'ai amenée dans ma chambre et que je t'ai dit toutes ses horreurs à propos de mon passé ?! Mais il ne faut pas être triste. Je suis heureux avec toi et notre petite Gaga, maintenant.

Me serrant violemment contre lui, je restai sur mes gardes mais me sentis quand même rassurée par ses paroles.

-Ce n'est pas ça, parvins-je à articuler quelques secondes plus tard avec difficulté.

-Anna mon amour, tu sais que je ne peux pas être pleinement heureux si quelque chose te tracasse, renchérit-il sûr de lui.

M'attrapant fermement par le menton, il m'embrassa le front avec délicatesse. Puis il me prit les mains et ne mit pas longtemps avant de s'apercevoir que je m'étais griffée...

-Mais qu'est-ce que c'est que ces cicatrices ?! Paniqua-t-il, pourquoi t'es-tu scarifiée ?! Oh...Mais non...Ce...C'est toi qui as déchiré le livre ?!

-Qui d'autre ? M'enquis-je en haussant les épaules, presque impassible.

De plus en plus terrifié, il devint blanc et m'interrogea une nouvelle fois :

-Je ne comprends pas ta réaction...C'est à cause de cette Duchesse de malheur ? La prochaine fois qu'on se voit, je me chargerai d'avoir une conversation pour toute avec elle ! Est-ce qu'elle t'a fait du mal ?! Dis-le-moi ?! Si c'est à propos de cette histoire de quiproquo, c'est oublié pour nous tous ! Voyons !

Me sentant plus vulnérable que jamais, je ne pus contenir plus longtemps les flots de larmes qui glissèrent d'elles-mêmes sur mes joues et murmurai bientôt en m'étranglant avec ma salive :

-Non... Non elle ne sera guère oubliée Hans... Je ne veux plus jamais entendre parler de la Duchesse de Funningur ni d'aucun de ses romans...Et encore moins de ces îles du Sud de malheur !

Idiote, je n'arrivai pas à lui sortir la véritable raison. Pourtant j'avais promis à Elsa. A Mamie. Loin d'imaginer le pire, Hans insista avec franchise tout en passant et repassant ses doigts sur mes paumes :

-Pour une erreur d'attention ma chérie, n'est-ce pas un peu excessif ?!

Il ne comprend rien ! Il ne ressent pas mon mal être ! Comment peut-il être à ce point à côté ?! Il ne me connait pas si bien que ça finalement ! Non Anna...C'est à toi de lui sortir ! Il faut lui sortir ce qu'il s'est passé ! Me grondai-je. Dès lors, je voulus le faire mais les mots restèrent bloqués dans ma gorge. Un simple « NON » vint remplacer tout mon laïus.

Mécontent de voir que je ne réagissais pas comme il le souhaitait, il haussa bientôt d'un ton et dit d'une voix menaçante :

-Bien...Puisque tu agis comme ça Anna...Le chantage ne me fait pas plaisir...Mais si c'est le seul moyen que je puisse tirer une explication au fait que tu te braques, je vais aller chercher Papa et Maman pour qu'ils te fassent plier, ils sont plus coriaces que moi après tout !

Déjà prêt à se lever, je l'arrêtais pourtant très vite et ramasser à la va vite les pages en pèles mêles pour les mettre sous mon oreiller avant de m'exclamer :

-Non s'il te plaît ! Ne fais pas ça ! Si tu m'aimes autant que tu le dis, je t'en conjure ! Ne le fais pas !

Son regard brisé me blessa mais je comprenais sa réaction. Redevenant calme, il ne tenta plus de sortir de la cabine mais se passa plutôt une main derrière sa nuque. Après une éternité, il finit par demander :

-Tu ne me fais plus confiance ?

Décidée à ignorer sa question, je trouvai soudain mon angle de défense et me lançais à mon tour :

-Tu te rappelles quand tu devais m'annoncer que Mamie était sur le point de mourir ?

-Oui, répondit-il en se radoucissant.

-Eh bien là... C'est aussi compliqué... Ça ne veut pas sortir de ma bouche, murmurai-je.

Blanchissant d'un coup, il prit alors un temps pour réaliser et renchérit avec force :

-Rassure-moi ça n'a rien à voir avec Kristoff et notre sœur ?! Ou pire...Notre bébé ?

-Non, répondis-je encore.

Moins livide, il se détendit aussitôt et déclara :

-Ouf...C'est déjà ça.

Retrouvant son côté tactile, il s'approcha alors de moi sans mégarde et caressa bientôt Helga au travers de mon ventre. Ce fut plus fort que moi, je bondis de surprise. Cette fois Hans le vit. Il se releva et prit une mine apeurée.

-C'est bien ce que je pensais...Ce...C'est moi qui te fais peur, n'est-ce pas Anna ? Questionna-t-il.

Mince ! Quoi ?! Mais non pas du tout ! Il ne devait pas croire cela ! C'était faux ! Purement faux ! Soucieuse que la conversation ne tournait pas à mon sens, je l'entendis une nouvelle fois s'entêter en ajoutant :

-Ai-je été trop brusque à un quelconque moment l'autre fois ? Je...Auquel cas...Je...Je suis navré...Je...Je te promets que je respecterai ton intimité...

Je ne pouvais plus reculer...C'était le moment ou jamais ! Respirant un grand coup, je me jetai enfin à l'eau...

-Ce...Ce n'est pas toi, murmurai-je si doucement que je doutais qu'il l'eût entendu.

-Pas moi ? Répéta-t-il en retrouvant sa pâleur alors que je lui indiquai de se rassoir sur la couchette.

-Non pas toi...Quand...Quand Karl a voulu aller dans la bibliothèque hier...Commençai-je.

Ereintée, je fus incapable d'en dire plus. Mais cela ne faisait rien. En voyant ses yeux exorbités, je sus qu'il avait compris.

-...Oh Seigneur ! Jura-t-il.

-Je...J'ai essayé de me défendre... Mais il a posé ses mains sur moi... Il m'a embrassée dans des parties qui te sont uniquement réservées... Il savait qu'étant enceinte je ne risquais pas de l'être de lui...Si tu savais...Mon amour...Je...J'ai des nausées rien que d'y penser...Pleurai-je de plus en plus fort.

Le silence s'abattit immédiatement dans la pièce tandis que le visage de mon mari vira au rouge. Mon cœur battit violemment quand il leva la main dans ma direction. Horrifiée, je me repliai instinctivement au lit en attendant ma sentence. Mais elle ne vint jamais. Il massacra l'oreiller.

-Le fumier ! Rugit-il, et quel idiot je suis ! Je ne suis même pas capable de te protéger ! De vous protéger !

Sa réaction me toucha malgré l'atmosphère pesante. Hans ne m'en voulait pas. Elsa et Mamie avaient raison. J'eus l'impression de retrouver mon souffle alors qu'il continua de s'énerver :

-Il t'a détruite et je n'ai rien vu ! Mais quel sot je suis ! Il va payer très cher pour son acte crois-moi ! Je vais prévenir Père sur le champ !

Je le stoppai à nouveau vivement et lui ordonnai encore :

-Non Hans... S'il...S'il te plaît...Ce...Ce n'est pas la peine...Je...J'ai enfin vu Mamie en voyage astral... Elle m'a dit qu'il n'y avait...Pas besoin de vengeance... Inutile de nous en occuper...N'en parle pas aux parents je t'en supplie...Je ne veux plus y penser...Et...Je ne veux pas que ça se sache par tout le monde...

Indécis, mon mari m'observa encore avec les yeux de l'amour. Bien que contrarié par ma retenue, il approcha lentement et me prit dans les bras. A ma grande surprise, je ne fus pas sur la défensive cette fois-ci.

-Tu es vraiment très courageuse ma douce Anna, murmura-t-il, je ne veux définitivement plus entendre parler des îles du Sud. Cette famille ne m'aura créé que des problèmes. Comme je t'aime ma petite femme chérie. Comme je suis si bête d'avoir cru qu'il pouvait y avoir du bon en lui. Plus jamais je ne te laisserai seule, sans défense...Oh non...Plus jamais...

Son baiser fut comme une pommade de guérison. Mamie avait raison : Même si je n'étais pas complètement remise, l'homme que j'aime était déjà auprès de moi. La porte s'ouvrit alors à la volée et nous entendîmes soudain un raclement de gorge gêné.

-Désolée de vous déranger, mais votre Père et moi-même vous attendons pour prendre la collation ! S'enquit Mère toute pimpante.

Heureuse d'avoir caché le désastre que j'avais mis au sol une heure plus tôt, je retrouvai aussitôt des couleurs et déclarai :

-Nous arrivons dans quelques minutes !

Cela lui convint et elle repartit aussi vite qu'elle était venue. Confrontant une nouvelle fois mon mari de mes yeux sarcelles, j'insistai une dernière fois :

-Promets-moi que tu ne leurs diras rien ? Cette histoire doit rester entre nous, s'il te plaît, mon amour.

Hans fit la moue mais obtempéra. Il m'effleura ensuite les lèvres et conclut :

-Promis ma belle.

Je restai le reste de la journée à la fois silencieuse mais soulagée car j'avais enfin le sentiment d'avoir retrouvé ma Grand-Mère. Hans et moi ne retournâmes dans la chambre que pour le coucher. Je suffoquai de malaise en sentant les pages de « Croqué par le Crocus » qui étaient toujours sous l'oreiller.

-Je...Je serai incapable de dormir tant que cette horreur sera sur le bateau, avouai-je à Hans... En réalité je voudrais me débarrasser de tous les livres de la Duchesse de Funningur.

-Dans ce cas ma chérie, j'ai un très bon moyen pour contrecarrer la malédiction, s'enquit-il.

-Ah bon lequel ? M'étonnai-je.

Mystérieux, mon mari m'invita à regarder l'horizon qui défilait à travers le hublot de la cabine. Le temps était brumeux. L'air frais embuait les carreaux. Aucune vague forte en vue.

-Et donc ? Demandai-je impatiente.

-Tu ne reconnais pas l'endroit ? Renchérit-il du tac au tac.

-Non... J'ai peu de souvenirs du voyage allée... Je te rappelle que je passais mon temps à vomir, grognai-je en me repliant sur moi-même.

Comprenant qu'il m'avait contrarié, il m'amadoua en s'excusant. Puis il me ramena contre lui et prit ma main. Il longea mon doigt et le pointa vers le coin gauche de la fenêtre.

-Tu n'aperçois rien là-bas ? Insista-t-il alors que je sentais sa tête si proche de la mienne.

-On dirait qu'il y a des rochers, dis-je en plissant les yeux pour mieux voir.

Hans sourit brièvement et répliqua :

-C'est exactement ça. Nous sommes à l'Archipel des Coulées. Là où les corps de mes vrais parents ont été retrouvés sans vie. Je te propose de jeter tes livres à ce lieu précis, comme cela, ça effacera définitivement toute accord avec ces îles maudites ! Qu'en dis-tu ?

Il m'observa longuement. Je ne donnai pas ma réponse verbalement mais allai plutôt m'habiller d'une capeline comme signe d'accord. Je récupérai ensuite «Prise par un Northuldra ».

-Après vous Madame Westergaard, murmura-t-il en me faisant passer devant pour avoir une vue intéressante sur mes fessiers.

Loin de me plaire, cela ne me dérangea pas pour autant et je fus satisfaite que tout redevienne petit à petit à la normale. Passant donc la première, il ne me fut pas évident de monter discrètement à cause de mon pas lourd. A chaque fois que le bois craquait nous nous arrêtions le souffle court. Contre toute attente nous réussîmes à passer devant la cabine de Papa et Maman sans nous faire prendre. La brise s'était levée plaquant les mèches sur nos visages. Hans me tint par les épaules, m'emmenant jusqu'à un point précis du bastingage. J'observais ce calme plat avec une certaine sérénité. S'il n'avait pas fait si froid je serais bien restée là toute la nuit...Déjà en train de rêvasser, je contemplai les fracas de rochers pointus et frissonnai d'un coup en chuchotant :

-Quelle ironie tout de même...

Hans qui était également perdu dans ses pensées sursauta et demanda :

-Quoi donc mon amour ?

-Tes parents ont été repêchés puis renvoyés chez eux aux îles du Sud pour que la tradition funéraire soit de les envoyer par le fond à l'aide d'un boulet de canon, répondis-je.

Piqué à vif pour ma remarque désobligeante, il n'en fit pourtant aucun commentaire et admit simplement :

-Je n'avais pas pensé à cela... Mais c'est vrai que c'est plutôt idiot comme tradition...Après...Je suppose que celui qui l'a créée ne devait pas être mort par la mer.

-Non...Sans doute pas... Chuchotai-je.

Je m'imaginai alors, dérivant pendant des heures au milieu de cette étendue gelée et cela me fit soudain très peur. Remarquant mon trouble, mon mari me prit bientôt la main et renchérit avec douceur :

-Tu vas pouvoir lancer tes livres.

Je commençai par les centaines de feuilles volantes de « Croqué par le crocus » car cela faisait moins de bruit au contact de l'eau. Puis « Prise par un Northuldra » tomba à son tour dans les abîmes produisant un plouf dans les écumes sombres de la nuit.

Trouvant une nouvelle bouffée d'air, je me tournai ensuite vers lui et déclarai :

-Je me sens déjà mieux...Merci mon amour...Merci pour tout...

-C'était le but et cela me rassure, susurra-t-il en me caressant le front.

Pleinement transportés dans ce moment de douceur, nous restâmes plusieurs minutes, collés l'un à l'autre à contempler l'obscurité. Puis nous retournâmes nous coucher. Je souris faiblement. Mamie Anna devait m'attendre par voyage astral ! Pourtant, je ne parvins pas à la voir cette fois. De ce fait, malgré tout ce qu'elle m'avait conseillé, je me rendis aux îles du Sud pour appliquer ma vengeance sur cette brute de Karl. Une partie de moi savait que ce n'était pas bien car j'avais désobéi à mon aïeule...Mais j'en avais besoin pour faire la paix avec moi-même. Oui. Il devait avoir mal ! Usant alors de mon aura chamanique, je restai dans l'ombre le temps de le faire souffrir. Avec une aisance presque malsaine, je constatai que cela fonctionna puisqu'il se réveilla en criant. J'aurais dû m'arrêter là...Mais je n'étais pas encore assez assouvie psychologiquement. La duchesse lui passa plusieurs fois de l'eau pour l'apaiser mais rien n'y fit. Je le brûlai à vif encore et encore jusqu'à prendre pleinement conscience de mes actes.

-Maintenant nous sommes quittes...Enfoiré... Murmurai-je.

Je terminai ma nuit dans un sommeil réparateur. Quand j'ouvris les paupières le lendemain matin, j'avais l'esprit embrouillé. Hans se réveilla quelques instants après. Il me ramena vers lui et m'embrassa tendrement. Comme la veille, je le repoussai légèrement...Mais cette fois c'était pour la bonne cause...Je venais de sentir un coup ambitieux dans mon ventre ! Au comble de la joie, je lui ordonnai alors :

-Donne ta main mon amour ! Vite !

N'attendant pas qu'il s'exécute, je la lui arrachai et la lui posai à l'endroit où Helga venait de donner son premier coup de pied. Nos cœurs fondirent immédiatement de bonheur.

-Tu vois elle est vivante et elle va très bien ! S'écria Hans en me prenant dans les bras.

Trop heureux, il commença à s'agiter dans tous les sens en m'entrainant avec lui sans savoir si cela me provoquait des nausées ou pas. Amusée, je répliquai alors dans un rire :

-Hey là ! Doucement, doucement ! Tu auras bien le temps de la faire tournoyer d'ici quelques mois !

Enfin j'étais heureuse. Enfin la vie reprenait son cours normalement. Je chassai une dernière fois l'affreuse image du roi Karl des îles du Sud de mon esprit et nous montâmes prendre notre petit déjeuner.

Les jours qui suivirent allèrent avec le temps qui s'avéra calme et chaud. Mon estomac semblait avoir trouvé le pied marin finalement. Je passai la plupart de mes journées avec Maman à observer la mer ou à écouter ses conseils pour mon futur rôle maternel. Elle voyait mon appréhension mais m'assurait que le jour où Helga arriverait, je n'aurais plus de crainte car mes gestes se feraient naturellement. Je buvais ses paroles pour me rassurer tout en ayant la conviction que je serai protégée par Mamie Anna.

Quand nous ne bavardions pas de cela, nous trompions les heures à lire des ouvrages autres que ceux que j'avais balancés à la mer, à nous amuser à des jeux de société ou encore à relire les prises de notes que Maman avait effectué au cours du séjour pour Madame Nordlys. De leurs côtés, Père et Hans étaient en retrait et discutaient des objectifs qui avaient été atteints durant le voyage aux îles du Sud. Je dus supplier mon mari à plusieurs reprises de ne rien dire pour le comportement de Karl. Il prit sur lui mais son regard fulminait de rage chaque fois que son frère aîné était mentionné. Il n'en démordait pas. Il voulait leur déclarer la guerre même si cela risquait de mettre nos vies en danger. Quand il finissait par se calmer, j'arrivais à lui faire retrouver la raison par des baisers et une assurance que j'avais fini par retrouver grâce à lui.

Plus nous avancions vers Arendelle plus mon comportement de jeune fille surexcitée fut atteint. Il faut dire tout de même que les propos que Papa m'avait investigué durant le périple m'aidaient à me modérer.

-Qu'est-ce que j'ai hâte d'embrasser Elsa et Kristoff ! Lançai d'un ton dévoué à Hans la veille de notre arrivée.

-Moi aussi je suis pressée de les retrouver, admit-il.

A force de me répéter qu'à l'aube nous serions au royaume, je finis par trouver le sommeil qu'une heure avant le lever du soleil. Il était midi quand mon amant me réveilla en sursaut.

-Oh mince ?! J'ai dormi longtemps ? Demandai-je en sautant déjà dans mes vêtements.

Il secoua la tête d'un air agacé.

-Hans ? Est-il arrivé un malheur ? Paniquai-je.

Il me prit immédiatement dans ses bras pour m'apaiser.

-Non mon amour... C'est juste que nous ne sommes pas encore arrivés, dit-il assez chiffonné.

-Pas encore arrivés, répétai-je alors que je m'apercevais juste maintenant que le trois-mâts tanguait toujours sous l'effet des vagues.

J'observais le hublot. Pas une terre à l'horizon.

-Mais ce n'est pas possible, lâchai-je, je suis nulle pour beaucoup de choses mais calculer la distance entre ma sœur et moi est un jeu d'enfant normalement ! Nous aurions dû arriver il y a une heure !

-Je sais ma chérie, dit mon mari en souriant, je pense que tu devrais aller demander des explications à Papa et Maman... Peut-être auras-tu plus de succès car moi je n'ai rien réussi à leur soutirer.

Rougissant de fureur, je ne mis pas longtemps à suivre ses indications et grimpai les escaliers jusqu'au pont avec une élégance digne d'un éléphant. Nos parents étaient autour d'une table en train de siroter un hydromel et une bonne tasse de thé quand ils me virent arriver. Les yeux de Maman me fuirent, ceux de Père me regardèrent amusés.

-Seigneur, nous allons avoir des ennuis, minauda-t-il en me confrontant.

Je soupirai intérieurement. Sa phrase me déstabilisa et ma colère s'évapora laissant place à une lassitude.

-Père pourquoi ne suis-je pas dans les bras de ma sœur actuellement ? Demandai-je.

-Princesse Anna nous avons besoin d'aller à Ahtohallan car nous avons une question à régler, répondit-il avec fierté.

-Si c'est à propos des pouvoirs d'Elsa ne vous en faîtes pas ! Elle les a obtenus car Maman était une Northuldra et toi un Arendellien ! M'écriai-je en citant mon rêve.

-Ta Grand-Mère nous avait mis au courant de cela ma chérie, précisa Maman soulagée que je ne fasse pas de crise...Mais c'est un peu plus compliqué que cela en réalité...

-...Alors pourquoi ne rentrons-nous pas ?! Les coupai-je, vous savez que dans la Mer Sombre il y a le Nokk qui risque de faire couler le bateau ! C'est sa fonction d'esprit pour protéger les mers je vous rappelle !

-Voyons Anna, notre ami de l'eau est manipulé par Elsa maintenant, nous ne craignons donc rien du tout de ce côté-là, renchérit Papa avec conviction, en revanche nous ne sommes pas en mesure de te donner une explication à ce que nous recherchons. Nous préférons être sûrs à cent pour cent avant de vous dire une bêtise à ton frère et à toi.

-Somme toute comme d'habitude ! Explosai-je, vous n'avez pas confiances en nous donc vous nous mettez de côté ! Mais moi à la différence de vous, j'ai envie de vivre et d'élever mon bébé! J'exige que le bateau nous arrête Hans et moi sur la Grande île d'Aren ! Nous attendrons que vous effectuiez vos recherches et vous passerez nous prendre à votre retour !

-Non, ma Furie Rousse ! Cela ne marche pas comme ça ! Et puis, de toute façon, ce n'est pas possible, nous avons déjà trop déviés vers l'ouest pour être proche d'une terre, prévint Maman.

Elle tenta de me caresser la joue et je résistai pour ne pas la griffer alors qu'un long frisson d'angoisse me parcourut de plus en plus l'échine en pensant à la tournure que prenaient les évènements. Ils nous guident vers la mort ! Ils nous guident vers la mort ! M'emballai-je soudain.

-Je ne veux pas mourir ! Je ne veux pas mourir ! Paniquai-je tout en me pliant en deux.

Ma réaction surexposée ne leur fit pas comprendre le danger et mon père déclara toujours aussi serein :

-Iduna va l'allonger dans la cabine et donne-lui un calmant de tes guérisseuses !

Docile, elle essaya de me tirer ma manche mais je me débattis, ne souhaitant pas redescendre dans le ventre du bateau. M'harnachant entre ses bras, elle attendit donc plusieurs minutes que mes forces s'épuisent puis demanda à mon mari de me porter dans notre chambre.

-Merci Hans, chuchota-t-elle après qu'il m'eût couchée.

-Tu ne comprends pas...Il...Il en va de la vie...De notre fille...Peinai-je à dire sous l'étranglement des larmes.

-Mais non Anna chérie...Tout va bien, murmura-t-il en séchant mes pleurs.

Il resta un moment à me compresser la main pour essayer de me détendre et à ma grande surprise, cela fonctionna légèrement. Puis il remonta rejoindre Papa pendant que Maman s'occupa à son tour de moi. D'un geste tendre, elle me chanta la berceuse pour m'attendrir et me fit boire une tisane chaude qui me donna le tournis pour que je puisse partir dans des songes sans images.

-Voyons ma chérie, il ne faut pas te mettre dans des états pareils, chuchota-t-elle en me caressant le front, notre voyage se passe très bien. Il n'y a aucune raison pour que nous trépassions. Oui ça arrive des accidents de navires mais il ne faut pas y penser.

-Pour...Pourquoi tu...Ne...ne me dis rien...Toi sur la situation ? Demandai-je lentement.

Blanchissant légèrement, elle finit par délier sa langue :

-Eh bien...C'est un secret trop lourd pour que nous le disions à tort pour l'instant. Tout ce que je peux juste te dire qu'il a un rapport avec tes arrière-grands-parents Olaf et Helga.

Je sursautai aux prénoms comme à chaque fois qu'on les mentionnait.

-Oui...Et donc...? Qu'ont-ils...fait ? Renchéris-je impatiente.

Je fixai Maman de mes plus beaux yeux sarcelles et elle ne résista pas longtemps. Elle hésita mais finit par raconter :

-Nous ne sommes pas sûrs que le conflit Northuldra/ Arendellien qui a frappé la Forêt Enchantée lorsque je n'avais que douze ans et ton père quatorze, vienne de ton Grand-père Runeard à la base. Avec les recherches de ton Père, Olson et Lord Peterssen, nous pensons que les tensions viendraient d'un plan de tes arrière-grands-parents pour détruire les Arendellien qui n'aurait jamais vu le jour. Mais ton Grand-père en aurait entendu parler. C'est pour cela qu'il souhaitait se venger et qu'il a fait cette guerre.

-Oh mes aïeux...Mais c'est ignoble ! M'exclamai-je dans un gros effort, pourquoi vouloir connaître la réponse maintenant ? Et pourquoi vous n'interrogez pas Ylva ?!...Elle...En tant qu'historienne...Elle doit le savoir...

Le regard de Maman se durcit aussitôt et elle bougonna un peu fâchée :

-Tu penses bien que c'est ce que nous avons fait mais Grande Marraine n'a jamais voulu coopérer et nous a même injurié lorsque nous avons essayé d'aborder le sujet. Elle a dit que nous devions laisser le passé derrière nous et que si y en avait bien un à qui il ne fallait rien dire, c'est Lars Hallricsen ! Comme tu te doutes ce n'est pas moi qui suis le plus préoccupée par ce sujet...Mais pour ton père, c'est important de réhabiliter l'honneur du roi Runeard, soupira-t-elle. Est-ce que tu comprends mieux nos intentions ?

-Oui Maman, murmurai-je sentant de plus en plus que les plantes faisaient effets, j'espère sincèrement que ce n'est pas vrai et que les Northuldra n'ont rien fait aux Arendelliens par le passé...Je vais aller interroger Mamie puisque Madame Nordlys ne veut rien dire...Si elle est au courant de quelque chose, je vais aller la gronder...

-Non laisse-là. Il vaut mieux te reposer et préserver ton bébé...Et pas un mot à ton Père sur ce que je viens de te révéler, dit-elle encore.

Rapide, elle m'embrassa le front et remonta dans la cabine. Droguée, je me reposai tout le reste de l'après-midi dans un état second. Ainsi, le voyage rallongeait. Je me languissais de plus en plus de retourner chez nous mais je finis par ne plus être sous l'emprise de cette horrible boisson quand mon angoisse finit par disparaître car nous n'avions pas eu l'ombre d'une tempête depuis dix jours si bien que ce soir-là Papa s'enquit plein d'espoir :

-Si tout va bien nous arrivons à Ahtohallan demain !

Soulagé et heureux, Hans se frotta les mains pour montrer son contentement. Je lui soutins l'épaule avec affection. Nous terminâmes rapidement notre lecture du soir avant d'aller nous coucher.

-Bonne nuit ma chérie, me déclara-t-il

Avant de se pencher au-dessus de mon ventre et rajouter :

-Et bonne nuit à toi aussi, Petite Gaga, tu auras bien le temps de danser quand tu seras née, il faut laisser Maman se reposer.

Plus amoureux que jamais ses lèvres embrassèrent le pieds qui bougeait contre ma paroi. Je souris au comble du bonheur en entendant ses propos bien que j'espérai que les réponses que nous trouverions demain à Ahtohallan n'impliquerait pas mon arrière-grand-mère comme une traître sinon cela serait compliqué de nommer notre enfant ainsi par la suite. Oublie cela Anna...Ce sera ta fille et tu l'appelles ainsi depuis le départ...Son prénom ne pourra pas être chose qu'Helga, me grondai-je. Loin d'imaginer mes tourments, Hans me ramena contre lui et murmura un « Dors mon ange » avant que je ne m'effondre dans les bras de Morphée.

Je cherchai Mamie Anna pour notre conversation nocturne quotidienne mais elle n'apparut pas. Incapable de rester en place, je voulus voir ma sœur mais elle et Kristoff étaient occupés à leur activité de couple. Gênée, je ne m'attardai pas longtemps car j'aperçus une ombre de moi petite en train de courir dans le corridor.

-Hey attends ! Criai-je car elle allait de plus en plus vite.

Je la poursuivis jusque dans la bibliothèque. Elle me montra l'horloge où j'aimais bien m'appuyer les jambes en l'air lorsque j'étais petite. D'abord discrets, les tic-tacs résonnèrent de plus en plus forts. La petite Anna se tourna alors vers moi et prononça d'une voix morne :

-Tu ne devrais pas être avec tes parents. Ils sont censés être morts.

Ses paroles me troublèrent immédiatement. Me reprochait-elle vraiment d'avoir changé tout le destin de mon rêve ? Visiblement oui. Je n'eus pas le temps de l'interroger. La pièce s'évanouit. Seule l'horloge resta.

Les aiguilles remontèrent en arrière à une vitesse fracassante et nous nous retrouvâmes au milieu de l'océan. Le ciel était assombri par une dizaine de nuages d'où tombait une pluie battante. Les vagues étaient agitées.

Un éclair zébra le ciel. Mon cœur se figea quand je vis que c'était le Nokk l'orchestre de toute cette cacophonie. Il menait la tempête en battant des sabots. Je voulus me ruer sur lui pour le stopper mais la petite Anna m'en empêcha.

-Il faut que tu te réveilles à présent ! Et vite ! Ordonna-t-elle avec inquiétude.

L'eau gelée s'empara de mon corps. Cela me fit tout de suite ouvrir les yeux. Les mèches trempées de sueurs collaient à mon front. J'écarquillai les paupières. J'avais toujours froid...Et toujours cette affreuse sensation que j'étais...MOUILLEE ! Mon Dieu ! L'eau...L'eau est à ma taille, paniquai-je.

-Hans ! HANS ! AU SECOURS ! Hurlai-je en le cherchant dans la cabine car il n'y était plus dans le lit à côté de moi.

Vif, il arriva bientôt à ma rencontre et me prit dans ses bras avant de s'exclamer :

-Anna, ma chérie, je suis là ! Couvre-toi ma belle il faut qu'on aille aux canots, le navire est en train de couler.

Le vaisseau sombre ?! Non ! Non ! Non ! Pourquoi ? Nous étions si près du but ! Pestai-je tout en éclatant aussitôt en sanglots.

-On va mourir Hans ! Je l'avais dit à Papa et Maman ! Criai-je, pourquoi ne m'écoutent-ils donc jamais ? Je les avais prévenus !

-Non, Anna chérie ! Non ! Pour l'instant on procède dans l'ordre ! Tu t'habilles chaudement et tu viens aux canots ! On verra pour après, me dit-il avec un cran d'acier.

Toute tremblante, je le laissais me guider. Il m'aida à enfiler ma capeline puis il me prit dans les bras et nous montâmes l'escalier. Le bateau tangua fort, si bien que je tombai bientôt sur le plancher du pont, compressant mon ventre au passage. Accroche-toi ma petite Gaga, accroche-toi je t'en supplie, me répétai-je en continue.

-Mademoiselle il faut fuir le bâtiment ! Vite ! Me prévint bientôt le capitaine.

Non ?! Sérieusement ! Je ne l'aurais pas cru ! Pensai-je encore en lui lançant un regard noir. Nous étions donc sur le point de reprendre notre avancée quand Maman arriva alors la face blanche comme un linge.

-Hans s'il te plaît ! Viens ! Votre Père est coincé derrière la porte de la chambre et je n'ai pas assez de force pour le débloquer ! Cria-t-elle, en pleurs.

-Je m'en occupe Mère ! Va dans les canots avec Anna, nous vous rejoign... Renchérit-il

Il ne put terminer sa phrase que le vent déchaîné couvrit bientôt sa voix. A contrecœur, je l'embrassai rapidement avant qu'il ne s'en aille définitivement dans les entrailles du navire. Bien que mes chakras fussent bousculés, je tendis une main solide à Maman et nous continuâmes notre traversé sur le pont. Nous avions presque atteint les hommes d'équipages qui avaient débâchés le canot de sauvetage lorsqu'une vague plus forte que les autres nous fit rouler contre la rambarde. Toussotant à cause de l'eau salée qui me transperça les narines, je cherchai ma respiration quand ma mère réussit à nous remettre sur pieds.

-C'est bientôt fini ma chérie, Hans et ton Père vont revenir, me rassura-t-elle bientôt.

Cela me rappela le rêve que j'avais fait juste après le barrage. Quand j'avais eu la fièvre.

-Maman nous allons mourir ! Je vous l'avais dit ! Je vous l'avais dit ! Pestai-je en lui donnant des coups de poings contre sa poitrine sensible.

D'un calme olympien car elle n'avait pas peur, elle reprit en douceur :

-Mais non Anna c'est juste une petite temp...

-...Venez Majestés, les canots sont prêts ! Il faut partir ! S'égosilla un marin qui se cramponnait avec maladresse au bastingage à cause de la houle.

Mieux, entourées, ils nous escortèrent pour les derniers pas jusqu'à la chaloupe et nous y montâmes en plusieurs temps manquant de peu à chaque fois de passer par-dessus bord. L'eau continuait de s'abattre sur nos visages, de coller à nos vêtements les rendant plus lourds, plus désagréables.

-Reine Iduna il nous faut descendre ! S'impatienta un marin.

-Encore deux minutes s'il vous plaît, renchérit-elle, le roi Agnarr et le prince Hans vont arriver.

Mais j'étais la seule à m'apercevoir qu'elle n'en avait aucune idée en réalité. Elle faisait illusion auprès des marins mais sa moue la trahissait, non entièrement d'accord avec son aplomb. Allez mon amour ! Allez ! Je t'en prie...Il faut que tu vives...Pour ta fille...Pour moi...Tu as survécu à l'accident du barrage...Puis Kraberg...Tu ne peux pas disparaître maintenant...

N'ayant plus de larmes, je ne pleurais plus mais posais fermement les mains sur mon précieux ventre. Notre petite Gaga m'apparut...Et elle bougeait très bien...Ouf...Les secousses qu'elle avait subies ne lui avaient rien fait...C'était déjà ça ! Priant pour son père pendant une bonne minute, je fus désespérée en entendant le marin déclarer soudain :

-Pardonnez-moi Majesté...Mais nous ne pouvons plus attendre...Il est l'heure cette fois

Mon cœur manqua un battement alors que nous commençâmes à faire descendre le canot dans une harmonie qui ne s'accordait pas avec le reste de la tempête. Scrutant avidement le pont, je dénichai bientôt deux silhouettes.

-ATTENDEZ ! Beuglai-je en soulevant les bras pour me cramponnez au bois de la rampe, ATTENDEZ ILS ARRIVENT !

-Stoppez tout ! Ordonna aussitôt le coordinateur avec flegme.

Papa et Hans ne mirent pas longtemps à être réceptionnés. Oubliant mes parents, je me réfugiai dans ses bras et l'embrassai violemment de partout.

-Doucement ma chérie, doucement... Tu me voyais déjà mort ?! Plaisanta-t-il. Je suis là, tu n'as plus rien à craindre...La porte nous a donné un peu de fil à retordre...Mais nous avons réussi !

Sentir son parfum, son corps m'apaisa pendant quelques instants et je flottai d'apaisement alors que le canot descendit à son rythme avant d'enfin se poser enfin sur les vagues déchaînées. Le mal de mer me reprit mais j'étais trop impressionnée par le spectacle pour vomir.

-Nous allons essayer de sortir de ce carcan Majestés ! Précisa le second en pointant son doigt vers la zone qui n'était plus dans la tempête.

Cherchant rapidement où se trouvait le capitaine, je me rappelai avec horreur que comme le voulait la tradition, il était resté à bord pour mourir avec son navire. Un hennissement violent creva alors le bruit du zéphyr et la foudre s'abattit sur le bâtiment. Malgré l'humidité du plancher une flamme s'alluma occupant tout le bateau. Les craquements sinistres s'entendirent de plus en plus mêlés à l'odeur du brûlé. Voulant nous soustraire à ce spectacle, les hommes ramaient avec le plus de force possible alors qu'aucun membre de la famille royale n'osait ouvrir la bouche. L'estomac noué, je n'avais pourtant pas l'impression d'avancer et notre ancien moyen d'embarcation sombra alors dans les profondeurs des abysses.

La tempête ne s'arrêta pas pour autant. Les hommes s'essoufflaient, agacés de ne pas réussir à aller à l'encontre de l'écume qui produisait des tourbillons, aspirant fortement notre canot.

-Les vagues sont trop hautes ! Cria Maman tandis que Papa l'entoura avec une tendresse évidente.

Il savait que nous allions mourir...Et il restait digne. Je n'eus pas le temps de trouver cela héroïque que nous sentîmes alors un énorme coup retentir contre la coque de notre chaloupe. Avant de pouvoir comprendre ce qui se passe, l'esquif bascula sur le côté, nous propulsant tous dans l'eau. Ma tête heurta la paroi de bois et je bus la tasse à plusieurs reprises mais je demeurai malgré tout encore en grande partie hors de l'eau.

-HANS ! PAPA ! MAMAN ! Hurlai-je car il n'y avait plus personne à la surface.

Regardant à travers les vagues, j'aperçus tout de suite deux yeux translucides en train de m'observer avec aigreur. Le Nokk revint à la charge. Il m'emporta alors que je me mis à hurler. L'eau entra dans mes poumons et je décidai très vite de lâcher prise. Fermant les yeux, je sombrai vers la mort, acceptant mon sort à grand regret.

Quand je les rouvris tout brillait autour de moi. J'étais dans la voute céleste d'Ahtohallan. Et je n'étais pas seule. Maman en piteuse état était penchée au-dessus de moi.

-Dors mon enfant n'aies plus peur...Le passé reste au fond des cœurs, chanta-t-elle en pleurant.

Son souffle était faible...Tout comme le mien...

-Maman, murmurai-je.

Abattue, elle s'allongea alors à côté de moi et prit ma main. Je voulus me relever mais je n'y parvins pas. Mon corps semblait déjà sans vie. Je ne sentais plus rien. Mon âme était fragile. Elle ne survivrait pas longtemps.

-Pardonne-moi ma chérie... Pardonne-moi de ne pas t'avoir cru...Chuchota-t-elle à nouveau d'une voix rauque.

Elle soupira un moment. Et je ne l'entendis plus.

-Ma...man ? Ma...man...S'il...Te...Plaît...Réponds-moi ? Appelai-je moi-même, chétive.

Rien. Une lumière m'aveugla alors. Je dus fournir un effort incommensurable pour garder les yeux ouverts jusqu'à ce que l'effort ne me fasse plus mal. Auréolée de lumière, Mamie apparut et me tendit la main.

-Je... Je ne peux pas la prendre, murmurai-je.

-Détache-toi ma petite Piceaerd, ordonna-t-elle doucement.

Bien que je ne le voulais pas, je laissai aussitôt mon corps sans vie. Ma grand-mère prit soin de lui fermer les yeux. J'observais mon ventre rond de quatre mois qui resterait ainsi à jamais.

-Mon bébé...Ma petite Helga...Je ne connaîtrais jamais le bonheur d'être Maman... Sanglotai-je, Pauvre Hans... Je... Je ne pourrai plus jamais le tenir dans mes bras... Et ma Elsa... Ma pauvre sœur... Toute seule...

-Allons, allons... Je suis navrée Anna... Je n'espérai pas que nous soyons réunies si tôt, ajouta-t-elle tristement.

Elle m'essuya mes larmes et tenta de sourire.

-Je comprends ta peine... Mais nous ne pouvons pas rester là...Continua-t-elle.

-Où sont Hans ? Et Papa ? Et Maman ? Questionnai-je, s'ils sont...Morts comme moi ils doivent être dans l'Helveg aussi.

-Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir ma chérie...C'est d'y aller ! S'exclama-t-elle.

Elle essaya de me remonter le moral en retrouvant un sourire malicieux qui m'intrigua. La laissant me tirer la main, nous passâmes ainsi à travers la paroi d'Ahtohallan qui était le début de l'Helveg. Comme dans le dôme, le couloir faisait défiler les parties des vies antérieures. J'eus le droit à des bribes des miennes, à certaines de Mamie et à d'autres que je ne connaissais pas, certaines étaient semblables à mon rêve, d'autres n'avaient rien à voir. Je fus alertée par l'une d'elle où je tenais des bébés dans mes bras.

-Mais...Je ne comprends pas...Alors...Helga devait avoir un jumeau ? M'étonnai-je.

Mamie secoua aussitôt la tête et répliqua :

-Non ma petite Piceaerd, tu avais eu des jumeaux avec Kristoff... Suzanne et Nikolas je crois, ainsi que deux autres enfants avant...Hum...Emma et Pierre si je ne me trompe pas ! Donc, tu as donc déjà eu la chance d'être Maman malgré tes craintes...D'ailleurs tu l'es toujours en ce moment même dans cette vie-là !

Ne comprenant pas très bien où elle voulait en venir, je l'observai dans une grande perplexité tandis qu'elle expliqua :

-Pour faire simple, il existe de multiples versions de tes vies...Par exemple dans la vie où tu as eu tes quatre enfants, tu étais mariée à Kristoff et Elsa à Ryder...Ils ont même eu des triplés...Mais tout ça... C'est une autre histoire.

-Tu me la raconteras ? Demandai-je alors que nous arrivions à un portail lumineux.

-Je te le promets, répondit-elle, c'est l'avantage de ne plus être de ce monde...Nous avons tout notre temps à présent... Mais avant il me semble que tu voulais connaître MON histoire ?

-C'est exact... Soulignai-je, surprise de voir que mon sentiment de regret n'était pas aussi violent que j'aurais pu le penser.

Sautant sur l'occasion, je lui posai alors la question qui nous avait mené à notre perte :

-Mamie...Est-ce que tes parents ont eu un lien avec la guerre déclenchée entre les Northuldra et les Arendellien ?

Créant facilement le suspense, elle dit encore avec un visage mystérieux :

-Eh bien...Cela fait partie de l'histoire ma petite Picéaerd...

Impatiente, je n'osais pas plus l'interroger et nous continuâmes d'avancer vers ce qui ressemblait au chemin qui menait vers le paradis ou les enfers. J'oubliai immédiatement ma peine ne sachant plus comment j'étais arrivée auprès d'elle. Des beaux moments avec Hans émergèrent dans ma tête. Des beaux moments avec Kristoff également. Mais ce fut tout. Plus de peine. Plus de pleurs. Nous arrivâmes enfin à une reproduction de la maison des berges qui appartenait à ma grand-mère. Elle m'invita à y entrer. J'allais embrasser Papy Elysia qui nous y attendait ainsi qu'Aren et sa femme Kirsten. Ces derniers me donnèrent une accolade avant que nous nous installions tous autour d'un coin du feu.

-Prête à entendre mon histoire ? Me répéta mon aïeule.

Je m'avachis contre le coussin moelleux comme une petite fille et conclus d'une traite :

-Prête, Mamie Anna.

FIN DE RETOUR VERS LEPASSE 2.

Et si au départ le titre devait changer, finalement il reste le même car cette fan-fiction est la deuxième de la tétralogie des Retour vers le Passé... Voici le lien si vous désirez relire le premier tome :  https://disneyfrozen.forumactif.org/t1006-fan-fiction-la-reine-des-neiges-2-retour-vers-le-passe

Le Retour vers le passé 3 va maturer un peu avant d'être mis en place sur le forum... Il s'agira du spin-off de Mamie Anna alias la Grand-mère la plus badass qui puisse exister !    

Merci à tous d'avoir suivi cette fan-fiction et à la prochaine !  
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Qu'est-ce qu'ont s'éclate, dis donc !

Bon y a déjà un peu de positif : Anna qui arrive à remettre Karl à sa place avec l'appui d'Hans, de son père et de sa mamie, ça j'ai adoré

Mais sérieusement, la mort de toute la famille sauf Elsa et Kristoff ? Autant j'ai beaucoup aimé la fin tragique de Nouveaux défis, gloire et pouvoirs, mais là elle meurt alors que sa petite Helga n'est pas encore né ? Je trouve que ça fait trop, là !

Sinon pour la fic en elle-même, c'était très bien. Faire rebooter l'univers était une idée intéressante pour partir sur une nouvelle vision de l'histoire (sans Olaf d'ailleurs pour rappel !). Et j'ai surtout hâte de voir comment tu vas présenter ton Frozenverse.

Tout d'abord j'aimerai conseiller un marchand de tapis pour remplacer celui de Marakkech que @Yokill2B a dû souiller en lisant ce chapitre...



Mais hélas tout génie qu'il est... Nous savons que les trois voeux n'y suffiront pas





Bien alors je voudrais d'abord que l'on s'arrête comme toujours sur mamie!

Mamie \"pète moi le..." Anna a écrit:-Tu vas tuer Karl ?! Demandai-je avec un espoir à la limite de la folie.
-Tu voudrais que je fasse ça ?! Rétorqua-t-elle en me défiant du regard.

Je m’arrêtai brusquement et réfléchis quelques instants de répondre :

-Non bien sûr que non !
-Je préfère ça, reprit-elle. Je t’aurais grondé si tu m’avais répondu l’inverse !

A ceux qui pensaient que maintenant que Mamie était morte elle n'allait plus envoyer du lourd...




Bon cette partie est juste géniale car le reste à dire "allez pour te venger de ça, t'as qu'à lui cramer un peu les poils du torse et ça ira" ...Pas rancunière quand même...Là un coup comme ça forcément Agnarr il doit enfin porter ce qui pendouille entre ses jambes et...


Quoi?...

Ah oui pardon on me rappelle dans l'oreillette qu'il s'agit d'Agnarr donc...Oui en effet ...


...Bon finalement lui cramer les tétons c'était pas une si mauvaise idée!


Mais j'ai été un peu vite! ...J'ai failli oublier le petit skype astral perso d'Anna avec Elsa!
...Pratique quand même ces leçons de chamanisme. C'était pour le coup un joli moment de complicité entre les deux soeurs et enfin elles ont réussi à se parler à coeur ouvert... Ah si seulement ça avait pu arriver dans une autre histoire un peu plus tôt... #ToiMemeTuSais


Non vraiment un moment très sympathique mais...
Wait!! Elle n'a pas parlé à Kristoff la bougresse du coup!

Allez je retourne avec Mamie...Fin de conversation...Quand tu relis alors que tu sais tout et que tu tombes sur ça...

Papy Elysia vint ensuite la réceptionner. Ils me firent un dernier coucou. J’eus juste le temps d’entendre un « Tu lui as dit ? » avant de me sentir brusquement aspirée dans la réalité.

Je vais passer sur la conversation Anna/Hans bien qu'elle soit magistralement écrite. Rien à redire tout y est, la per et la distance pour Anna. La colère, la tristesse la compassion et l'amour pour Hans qui massacre l'oreiller... Tout y est...Le symbolisme de jeter les livres à la mer... Anna jette une partie d'elle-même à cet instant... Comme si elle abandonnait en quelque sorte sa vie d'avant...

Anna...Abandonner la vie...

Une seconde...



Allez...Courage, il faut finir!


Je m'arrête sur la remarque d'Anna a propos des parents de Hans...Repêchés pour pouvoir lors de leurs funérailles les couler!



Merci pour cet éclair de lucidité...

Comment?... Je gagne du temps à m'attarder sur des détails?!
...
Il faut parler de la fin?... bon bah allons y! On se caline, on se blottit...




Pour le coup, et c'est le léger petit point négatif, le "oui alors en fait tu vois on rentre pas on va à Ahtohallan!" ... C'est un peu rapide car il n'y a pas de signe avant coureur et bim ça arrive comme ça à la fin. Oui faut précipiter la chute et c'est pas dérangeant en soi mais du coup, sur les chapitres précédents, s'il y avait eu des petits indices qui, sur le coup n'auraient pas attiré l'attention mais pris pour le coup tout leur sens à cet instant ça aurait pu être mieux...D'autant que la justification par contre elle est grandiose!

Elle hésita mais finit par raconter :

-Nous ne sommes pas sûrs que le conflit Northuldra/ Arendellien vienne de ton Grand-père Runeard à la base, avec les recherches de Mamie Anna, ton Père pense que le conflit viendrait d’un plan entre Olaf et Helga pour détruire les Arendellien qui n’aurait jamais vu le jour. Mais ton Grand-père en aurait entendu parler. C’est pour cela qu’il souhaitait se venger et qu’il a fait cette guerre.

Faire l'hypothèse que Runaerd qui est...Nous sommes tous d'accord au sommet de l'Olympe au banc des connards pour en réalité un brave type incompris qui a défendu son royaume contre les méchants... Fallait tenter!

Ensuite, un rève... Et le retour de la mini Anna de Retour vers le passé 1...Et là tu sais que ça pue!... Tu sais que tu vas boire tes larmes jusqu'à plus soif!
Parce qu'évidement ce qui doit arriver va arriver...et paf elle se réveille et le bateau coule...Là où les parents ont disparu!




Et pour le coup c'est à où c'est très fort...Parce que ce qui doit être une scène ou le personnage principal... Bref que du coup tu dois encore plus te retrouver en PLS que dans cette scène!


Eh bah non on a une fin toute douce!
Les retrouvailles avec Mamie en mode Harry Potter et Dumbledore à la gare du paradis des Sorciers...
Et cette ouverture...
Des petits souvenirs discrets référence à retour vers le passé...

@Lhysender tu es obligé de nous pondre un montage Frozen Cinématic Universe!

Bref c'est ça qui est génial... elle est partie, n'aura pas son bébé...Mais c'est pas triste et pour le coup...On a le cliffangher bien allechant!



Au final le plus triste dans ce chapitre... C'est surtout que Retour vers le passé 2 est terminé!

Alors, pour le mot de la fin je ne vois personne d'autre que Mamie Anna pour terminer

Mamie \"Forever The Best" Anna a écrit:Cela fait partie de l’histoire ma petite Picéaerd.