Re: [Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures!

Tout d'abord merci pour ton commentaire ma @Floconnette Smile

Je suis ravie de voir que la deuxième partie t'as touchée personnellement même si en l'écrivant j'y songeais... Tant mieux si elle te permet d'extérioriser. Après concernant la confrontation avec Antoine... Je ne pouvais pas plus développer dans ce chapitre donc il est plus que très possible qu'on y revienne en triangle avec Anna et Elsa dans le prochain chapitre Smile

Floconnette a écrit:Bon pour le coup, la fin qui illustre la nuit de noces euh... Suspect What a Face
En fait elle est super cette scène mais vu que j'associe ça à ma propre histoire les personnages forcément j'en imagine d'autres et... pale silent NON!!! Je sais que ça existe mais non je ne veux pas imaginer ça!!! JE NE VEUX PAS VISUALISER CA!!! Razz

Décidément...Moi qui voulais faire plaisir...J'ai réellement fait un flop avec cette scène érotique...J'aurais mieux fait de ne pas la mettre... Honnêtement j'attendais plus de réactions de la part de Lhysender au moment de la lecture et je m'étais rabattue sur toi en me disant "elle adore Iduna, elle va adorer la scène sans problème"...Mais bon c'est sûr que si t'imagines des trucs qu'il ne faut pas imaginer aussi...Bon je le note à l'avenir plus de scène érotique avec Iduna c'est un fiasco ! Comme quoi on en apprend tous les jours...ça servait à rien que je rajoute du texte.

Après je vais pas te mentir honnêtement toute cette deuxième partie, je ne suis vraiment pas pour...C'était surtout pour ça que je voulais qu'Iduna parte avec Agnarr...Parce que je ne la voyais pas mariée à quelqu'un d'autre. ça m'a fait mal de l'écrire...Pour moi c'était inconcevable et ça l'est toujours...Mais j'ai été obligée de le faire parce qu'une fois de plus j'avais fait un pari avec @Frantzoze...Si jamais tu sortais avec ton chéri actuel je les mettais ensemble... Bon et surtout aussi parce que je pensais que ça ferait plaisir à Lhysender...Double peine réellement x)

Après...Rien ne m'oblige à garder Antoine en vie... :mouhaha:

Floconnette a écrit:Bah oui faut parler du grand événement de ce chapitre... Helga!!!! Helga!!!! Helga est là!!! Elle est dans le monde des vivants!!!

En revanche ça, ça a été très compliqué de garder le secret depuis 8 mois. Cela faisait partie des premières choses que j'ai écrite dans le squelette avec le fait qu'Agnarr sache tout. A voir maintenant dans le prochain chapitre comment notre nouvelle grande soeur va se débrouiller pour s'intégrer réellement à cette grande famille...

Floconnette a écrit:
Et du coup ça a été évoqué mais la rencontre entre Anna et Helga... Elle est tellement inattendue, et je n'ose pas imaginer à quel point le coeur d'Helga devait battre quand elle a vu Anna dans la boulangerie. Elle devait savoir que ça allait être son moment pour faire une première impression... J'aurai beaucoup aimé savoir ce qu'il se passait dans sa tête!

[Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 Girl-panic

Remplace "girl" par "Maman" et t'as la réponse Razz

Ah non dans l'idée la nuit de noces pour avoir relu le passage aussi plusieurs fois, à force je fais abstraction et donc je lis pour les personnages et non imaginer autre chose.
Pour le coup c'est vraiment une bonne scène, c'est super de sentir l'appréhension chez ces personnages qui ne sont plus des tous jeunes mais pourtant t'as l'impression que c'est leur première fois. C'était quand même super.
Et je le redis dans l'histoire je trouve ça tellement mieux qu'Agnarr, parce qu'il savait tout permette à Iduna de vivre plutôt qu'égoistement l'avoir laissé le suivre dans la mort, ça apporte tellement plus! Very Happy

Dov Légende du Royaume Messages : 2756 Date d'inscription : 24/04/2015 Age : 28

Elysia et Pieter ont bien grandi, et ne perdent pas une occasion de se comporter comme deux frères, à savoir se chamailler parce que Pieter passe trop de temps avec maman Anna et Elysia avec papa Kristoff. Mais en bonne maman qu'elle est, Anna les rappelle à l'ordre en leur proposant une bonne glace (au chocolat, évidemment !) puis leur propose d'inverser les rôles. Mais réticents à cette idée, ils sont alors forcé par leur mère de passer un moment à l'oprhelinat afin qu'ils se rendent compte de la chance qu'ils ont d'avoir des parents, contrairement à Iduna dans son enfance.

Puis à l'heure de les chercher, elle passe faire un tour à la boulangerie Blodget et commence à bavarder avec la nouvelle assistante du magasin, qui non seulement habite dans la mansarde appartenant autrefois à Agnarr et Iduna, mais elle dit aussi s'appeler... Helga Westergaard. D'abord ce nom, puis le visage, les yeux, la coiffure, les tâches de rousseurs... Anna vient de retrouver SA Helga ! Celle qu'elle a eu avec Hans dans une autre vie ! Revenu d'entre les morts, renvoyé par Mamie Anna, et avec un message de sa part, l'invitant à bien profiter de son dernier cadeau et demandant à Elsa de crée un souvenir se trouvant dans la lettre pour qu'Helga soit intégré à sa nouvelle famille.

Mais avec toute ses émotions, Anna en oublie presque d'aller chercher ses enfants, qui sont finalement avec leur père, non sans oublier de leur présenter Helga. La rencontre avec elle se déroule bien pour eux alors qu'Elsa vient la rencontrer aussi. Mais tout aussi dépitée quand elle apprend que ses enfants à elle n'ont pas été renvoyé dans le monde des vivants. Et surtout choqué de savoir que Kristoff connait aussi la vérité. Mais pour autant, Helga veut revoir son père, et là aussi les retrouvailles se déroulent comme sur des roulements à billes, en plus de permettre à Hans pourquoi le nom d'Helga le hantait depuis le début de l'histoire.

Ah, et une journée dans le forêt était prévu depuis un moment, à en juger par la lettre reçue par l'intermédiaire de Courant d'Air, qu'Iduna allait finalement se marier avec Antoine Populus. C'est donc toute la famille (Anna/Kristoff, Elsa/Hans, leurs enfants respectifs et Helga) qui s'embarque sur un des géants de pierre. Mais sur le trajet, les enfants d'Elsa ne comprennent rien sur la généalogie qu'occupent Helga dans la famille. Et malgré les explications, Elsa leur demande de ne rien dire sur ce qu'elles ont su d'Helga.

Au passage, il faut souligner que, depuis la mort d'Agnarr, Iduna a décidé de retourner au pays northuldra avec son fils Kaspian, laissant ainsi la régence à Elsa et Hans et se rapprochant de son amour d'enfance et lui déclarant finalement sa demande en mariage. Mais pour autant, elle n'est pas prête à oublier Agnarr.

Et c'est finalement le mariage qui arrive, les couples d'Antoine et Iduna s'allument pour confirmer la validité de leur union. Et en même temps que Kaspian avoue aussi son amour à Emma, il est temps pour les invités de se mettre à la valse, où pour une fois, les couples Anna/Kristoff et Hans/Elsa doivent s'échanger leur partenaires en souvenir de leur ancienne vie et pour faire plaisir à Helga pendant un moment. Elsa en profite pour aller voir, avec son ancien mari, ses enfants qu'elle a eu avec lui.

Et du côté d'Iduna... c'est sa première nuit officielle avec son Antoine Populus !

Merci pour ton commentaire @Dov... Je me suis permise de remplacer le terme "baise" qui m'horripile à la fin de ton commentaire car encore une fois, ils ne baisent pas...Ils font l'amour merci ! I love it

(de toute façon cela n'a plus lieu d'être puisque j'ai viré le passage !)

Bon sinon voici les spoilers sans contexte du chapitre 31 qui est en cours pour...Vendredi Very Happy

[Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 Vrai_s10

Oh pourquoi tu l'as enlevé?
Quand je me détache c'est un super passage au contraire il est très bien Wink

Alors en revanche pour la fin... Un bébé qui doit arriver pour le coup je ne vois pas
[Illumination]

OH MON DIEU!!!! OH MON DIEU!!!!

Je viens de dire que c'est dommage d'avoir viré ta dernière scène car elle est importante!!!

MON DIEU... est ce qu'elle serait VRAIMENT importante pour expliquer cette image?!
Non parce que finalement, c'est le seul couple qui...

OH MON DIEU!!!

[Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 Secret-service

Ah on me dit à l'oreillette qu'on a perdu Floconnette ! Je répète il faut réanimer Floconnette vite vite !!! XD

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Bon passe-moi Bart ! Allez poussez-vous !!! On y va !

Allez Floconnette déconne pas ! Respire p***** ! Respire ! Razz

[Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 DgKZmE

Alléliuah !

Bah alors qu'est-ce que tu nous as fait ?! Fallait pas t'emporter comme ça ?! Si j'avais su qu'un accouchement de Maria te mettrait dans cet état j'aurais pas affiché la cigogne ! XD

Tiens je viens de relire ton commentaire...Je vais peut-être remettre mon passage moi... Razz

...De toute façon y a plus que demain à attendre Razz

Chapitre 31 : Plus qu’un(e) remplaçant(e) :

-A lundi, Madame Helga ! Clamèrent les petits Northuldra en rentrant chez eux.
-A lundi mes enfants ! Renchéris-je en leur faisant un petit signe de la main.

Je venais de finir la leçon du jour. Je l’assurai depuis cinq mois maintenant.

-Pieter ! Attends ! M’écriai-je soudain à l’adresse de mon petit frère.

Il était sur le point de s’échapper et me fusilla du regard alors que je l’avais rattrapé par la manche.

-Qu’est-ce qu’il y a ? Bouda-t-il, laisse-moi je dois retourner avec Tonton Ryder pour mon apprentissage d’éleveurs de rennes.
-Je comprends, dis-je, mais avant j’aimerais que nous discutions tous les deux de ton comportement en classe.

Il se referma immédiatement sur lui-même et se mura dans le silence alors que j’ajoutai avec douceur :

-Est-ce que tu as compris pourquoi je t’ai mis au coin aujourd’hui ?
-Oui parce que j’ai tiré la langue et fais des bruits bizarres, marmonna-t-il entre ses dents.
-Tu sais que c’est la troisième fois cette semaine ! Et quand ce n’est pas toi c’est Elysia ! Je vais finir par en avertir Maman ! Le grondai-je en voyant qu’il continuait de faire le pitre.

Il retrouva aussitôt une bouille normale et vint m’enlacer tout en disant :

-Non s’il te plaît…Ne lui dis pas, ni à Papa…Tu es ma meilleure grande sœur…Je t’aime.

Pas difficile en même temps puisque j’étais la seule…Je pliais une fois de plus alors qu’il me laissa embrasser ses cheveux. Puis je le lâchais et repris :

-Allez ! File à présent !

Il déguerpit sans demander son reste et je me sentis faible. Je me renfrognais aussitôt et me connectai immédiatement à mon chakra sacré.

-Voilà…Je ne suis pas déstabilisée…Murmurai-je apaisée.

Je sortis enfin de la hutte et entendis l’eau des berges couler avec force. J’inspectai l’horizon fleuris et ressentis les parfums d’un été précoce. Je ne perdais pas une miette de chaque instant sur Terre depuis que j’avais reçu la vie. Je passais de longues heures à méditer comme Maman me l’avait appris. Aussi, je ne fis pas exception tout de suite et m’assis en tailleur tout en fermant les yeux pour ne faire qu’une avec la pelouse qui chatouillait mes collants. C’était sans compter sur ma Mère qui s’écria soudain en me faisant sursauter :

-Ah te voilà ma chérie !

Elle m’observa avec un grand sourire. Je me relevais presque instantanément. D’un geste quotidien, elle m’enlaça l’épaule et me soutint en demandant :

-Est-ce que ça s’est bien passé aujourd’hui ?

J’hochai la tête avec conviction omettant de lui dire que Pieter avait été exécrable. Mes petits frères n’avaient pas mis longtemps à révéler leurs vraies natures après mon arrivée. Ils n’en restaient pas moins attachants. Bizarrement Rita et Kirsten étaient beaucoup plus câlines. Je les voyais moins souvent mais ce n’était que du bonheur lorsqu’elles venaient. J’habitais à présent dans la maison des berges de Mémé Anna, livrée à moi-même. Je n’avais rien dit à Maman mais je m’y étais sentie affreusement seule les premiers mois. Heureusement que j’avais eu de l’aide de la part de la communauté et plus particulièrement auprès de Mamie Dudu, Maria et Camille qui était des amours avec moi. Ainsi ma nouvelle vie, ne me déplaisait pas, même s’il y avait quelques incohérences. Je ne pouvais pas dévoiler mon identité à ma grand-mère et je ne pouvais pas voir mon père comme je le désirais sous peine de me prendre le regard glacial de Tatie Elsa. Elle avait beau dire que je ne la gênais pas, elle était plus qu’heureuse que je sois cloîtrée dans la Forêt Enchantée, loin d’Arendelle et sa principauté.
Oubliant mes peines, je revins soudain à l’instant présent et observai ma mère qui avait le visage rouge de sueurs et des mèches folles qui dépassaient de ses tresses.

-Ah ! J’ignorais que Tonton Kristoff était dans les parages ! La taquinai-je.

Elle me tapa légèrement sur l’épaule et répliqua :

-Ah non ! Ce n’est pas ce que tu crois ! J’ai passé la matinée à chercher Kaspian et Emma qui ont décidé de faire l’école buissonnière.
-D’où le fait qu’ils n’étaient pas en classe, soulignai-je malicieusement…Hum et vous les avez retrouvés ?
-Courant d’Air et Mamie Dudu oui ! Je peux te dire qu’ils passent un sale quart d’heure ! Répondit-elle.

Je peinais à ne pas rire même si l’idée ne me serait jamais venue d’agir ainsi du temps où mes aïeules nous donnaient les leçons dans l’Hellheilm.

-Tu veux un bol de thé pour te désaltérer ? Demandai-je.
-Ce ne serait pas de refus ma Helga chérie ! S’écria-t-elle comblée.

Nous rentrâmes rapidement dans la maison et je la laissai s’assoir avant de faire chauffer la bouilloire. Les sifflements s’entendirent plusieurs minutes plus tard et je dénichais enfin deux gobelets que je remplis à ras bord. Puis je déposais le tout sur la table et Maman s’empara bientôt du liquide. Après avoir déglutis violemment jusqu’à la dernière goutte, elle finit par m’interroger :

-Prête pour ta venue en Arendelle !? Tu t’es faite toute jolie pour voir ton père !
-Entre autres, murmurai-je.

Elle me lança soudain un regard mystérieux, piquée de curiosité mais je m’autorisais à ne pas lui en dire plus. Elysia, Pieter et moi lui avions prévu une petite surprise en l’honneur de la fête des mères qui se déroulerait demain. Voyant qu’elle ne tirerait rien de moi, elle respira un grand coup et répliqua :

-Bon ! Je sens que c’est le bon moment !

Ce fut à mon tour de lui lancer un regard d’incompréhension. Vengeresse, elle me fit miroiter quelques secondes avant de déposer un petit paquet emballé sur la table.

-Qu’est-ce que c’est ? Demandai-je intriguée.
-Ouvre-le ! S’écria-t-elle joyeuse.

J’étais sur le point de m’exécuter quand Mamie Dudu arriva dans la pièce accompagnée de Kaspian qui se frottait vigoureusement les fesses. Armée de sa capeline, elle regarda uniquement Maman et renchérit :

-Ma Furie Rousse ! Il est temps de partir ! Le géant nous attend !
-Oui ! Nous sommes prêtes ! Clama-t-elle. *

Ma grand-mère haussa immédiatement un sourcil et regarda dans ma direction avant de reprendre :

-Hum…Je croyais qu’Helga restait ici en tant qu’apprentie chamane…

Le visage de Maman se mit aussitôt à rougit et elle bredouilla :

-Oui…Mais…Euh…Je me suis arrangée avec Yélana…J’ai promis à Helga que je lui ferai visiter Arendelle pour qu’elle sache où j’ai vécu…Ce…C’est important de tisser ce lien entre nous deux…Ça…Ça fait partie de notre travail de chamanes !

Mon aïeule soupira tout de suite et déclara comme un refrain :

-Oui je sais ! Ta fille spirituelle, tout ça, tout ça, …Bien dans ce cas-là, allons-y !

Elle repassa la porte et Maman rangea le mystérieux cadeau avant que nous allions chercher Pieter qui était toujours avec Monsieur Nattura. Beaucoup plus docile avec Ryder, mon petit frère venait de rentrer le dernier renne dans l’enclos des Coudriers.

-J’ai bien fait Tonton ? Demanda-t-il.
-Parfait jeune prince ! Répondit-il en lui ébouriffant les cheveux.

Oncle Yohan et Camille sortirent alors de la hutte accompagnée de ma première cousine qui faisait également la tête.

-Des dernières recommandations Iduna ? Questionnèrent-ils.

Mamie Dudu se tourna alors vers Antoine et l’embrassa fougueusement sous le regard pâle de Maman avant de reprendre :

-Veillez bien sur mon époux en mon absence !
-Oui…Bon ça va…Il a 45 ans…Il est grand pour qu’on s’occupe de lui, grinça derechef ma mère.
-Dixit celle qui embarque sa fille spirituelle qui a l’âge de sa sœur ! Renchérit-elle.

Je pâlis et nous ne fîmes pas plus de commentaires. Kaspian dévora aussitôt Emma du regard mais étant donné la bêtise de ce matin, il n’eut pas le droit de lui dire aurevoir. Nous partîmes ainsi dans une drôle d’ambiance et je tentais de le réconforter en douceur :

-Allez ! Tu la revoies dans deux jours.

Je voulus le prendre dans mes bras mais il se débattit et me fusilla du regard en disant :

-Tais-toi ! Je suis sûre que c’est toi qui a été rapportée à Maman ! Je te déteste ! Tu es la pire maîtresse du monde !

Il me tira la langue alors que je me sentis mal. Ma mère fronça immédiatement les sourcils et voulut riposter mais je l’implorais du regard de ne pas le faire pour ne pas éveiller les soupçons auprès de Mamie Dudu. Par moment, elle était trop protectrice envers moi. Ce n’était pas sans me déplaire…Si seulement Papa pouvait l’être aussi. Troublée, je m’aperçus bientôt que mon aïeule observait mes faits et gestes. Je détournais donc rapidement le regard et demeurais silencieuse jusqu’à ce que nous voyons les premières collines du royaume.
Nous descendîmes bientôt de la main du géant et retrouvâmes ceux qui étaient restés au château. Je dus prendre sur moi pour ne pas sourire niaisement à Papa. Je croisais son regard et constatais qu’il en était de même pour lui. Je ne souhaitais qu’une chose, aller l’enlacer et un peu discuter avec lui. Tatie Elsa me lança un regard noir, puis elle se racla la gorge et déclara :

-Est-ce que nous commençons par te parler des derniers décrets effectués par le conseil, Maman ?
-Volontiers ma chérie…Kaspian tu veux venir avec nous ? Renchérit-elle.

Toujours vexé dans son ego masculin, il grommela :

-Non merci, je préfère aller dans les jardins jouer avec mes pouvoirs et Olaf !
-Comme tu veux mon trésor…Tu peux te défouler…Surtout tu y vas doucement, hein ? Dit-elle encore.

Il hocha la tête et gambada jusqu’au sol pleureur. Personne n’avait bougé alors que Tatie nous rappela à l’ordre :

-Alors ? On y va ?

Mamie Dudu acquiesça et la suivit tandis que j’attendais qu’ils rentrent pour pouvoir enlacer et embrasser Papa. Nous nous rapprochâmes instinctivement avant que ma Tante ne rajoute :

-Tu viens Hans ?

Il hésita un instant et je lui fis un petit signe de tête. Il soupira et rétorqua :

-Oui Elsa chérie.

Je bouillonnai intérieurement et le laissai partir tout en sentant un étrange manque dans mon cœur. Pourquoi Tatie persistait-elle ainsi ? De quoi avait-elle si peur ? Je ne prendrais jamais la place de Rita et Kirsten bon sang ! Je ne demandais pas grand-chose ! Juste prendre un peu de temps avec mon Père ! Mes yeux s’embuèrent de contrariété alors que Maman demanda :

-Ça ne va pas Helga ?

Je m’essuyai rapidement le visage et bredouillai :

-Euh…Si…Si…Je…J’ai juste une poussière dans l’œil…Bon, je vais aux cuisines avec mes frères et sœurs…Surtout, tu ne viens pas d’accord.

Elle m’embrassa la joue et reprit :

-Promis.

Pieter m’entraina alors dans le corridor et me conduisit jusqu'à la nurserie où nous attendaient les autres enfants.

-Helga ! Clamèrent les jumelles en me sautant dans les bras.

Je les enlaçais avec tendresse soudain détendue et demandai :

-Bonjour mes poupettes ! Comment allez-vous ?

Elles étaient prêtes à répondre quand Pieter maugréa :

-Avant c'était dans mes bras à moi que tu courrais Rita pour me faire un bisou... Vous êtes que des pimbêches !

Elles lui tirèrent la langue à l'unisson alors que je repris :

-Ne faites pas attention…Il a été puni ce matin… J’ai une idée ! Et si nous le laissions pour aller faire les fameux gâteau pour la fête des mères !
-Oh oui ! Clamèrent-elles en balançant mes bras, on y va maintenant ?
-Attendez ! Elysia il n'est pas encore arrivé ! Répliqua Pieter.
-Ah ? Et alors ? Nous pouvons nous passer de vous puisque nous sommes des pimbêches ! M’écriai-je moqueuse.

Il croisa ses bras vexés et renchérit :

-J'ai pas fait d'autres cadeaux pour maman parce que t'as dit qu’y avait pas besoin ! Si…Si tu me laisses là, tu seras vraiment vilaine !

Je me sentis aussitôt mal de lui avoir répondu comme une enfant…A cause de cette vie, j’avais le sentiment d’en être une. La lèvre de Pieter trembla soudain et je compris que j’avais été trop loin. Poussant un profond soupir de détresse, je lui pris la main et l’incident fut clos. Nous nous mîmes donc en route pour les cuisines et croisâmes bientôt Elysia qui avait fini sa tournée avec Tonton Kristoff.

-Helga nous emmène faire la surprise à Maman, précisa son frère.

L'autre jumeau acquiesça tout en lui lançant un sourire complice et je ne pus m’empêcher d’être fière. Ma venue sur Terre avait eu un effet bénéfique : Les avoir réconciliés.

-Ah vos Majestés vous voilà ! S'écria Olina en nous voyant arriver.

La mention du titre n’était pas pour moi-même si techniquement j’étais plus de sang royale que mes petits frères…Je me sentis encore mise à l’écart jusqu’à ce que la cuisinière s’adresse à moi :

-Helga, Je compte sur vous pour que cette pièce ne finisse pas en zone impraticable ! J'ai déjà sorti les ingrédients nécessaires aux recettes sur la table. Bonne occupation !

Elle s'en alla rapidement alors que je distinguais bien où allaient se mettre les jumelles et nous-mêmes.

-Pourquoi nous, on a moins d'œufs que Rita et Kirsten ? Demanda soudain Elysia.
-Parce que Tatie Elsa va avoir un kransekkake alors que nous allons faire des krumkakes à Maman, expliquai-je.
-Mais c'est nul ! Pourquoi on lui fait pas la même chose qu'à Tatie ? Répliqua Pieter.
-Dieu ce que vous êtes pénibles ! M’écriai-je patiemment, je vous rappelle que c'est vous qui avez décidé que Maman préférait les krumkakes !

Douchés par mon haussement de ton, ils répliquèrent :

-Ça va ! Pas la peine de t'énerver grande sœur ! Si on ne peut plus te poser une question sans que tu grognes !
-Mais c’est vous qui…Commençai-je blessée.

Avant de laisser courir et leur enfilais à tous un tablier à la place. Puis je leur indiquai :

-Déjà on va commencer par casser les œufs. Rita ! Kirsten ! Je vous ai mis deux bols parce qu’il faut séparer les blancs des jaunes pour vous. Vous allez savoir faire ?

Elles hochèrent la tête et ils se mirent tous au travail. A ma grande surprise, les garçons furent enfin calmes et réussirent à ne pas en mettre partout.

-On fait quoi maintenant Helga ? Demandèrent-ils en chœurs.
-Pieter et Elysia vous allez ajouter le sucre, l’extrait de vanille et la cardamone quant à vous les filles, occupez-vous du sucre glace et la poudre d’amandes !

Je les observais une fois encore et contrôlais cette fois les battements de fouets. Les garçons en mirent un peu sur le côté alors que Kirsten et Rita avaient du sucre glace sur les joues.

-On dirait le pouvoir de Maman ! Dirent-elles.

Elles gloussèrent et je les aidais à obtenir une pâte homogène. Je jetais un rapide coup d’œil à mes frères qui avaient également la leur.

-Bien…Mes Poupettes, il faut mettre votre premier bol au frais et faire votre glaçage. Quant à vous les garçons, il faut incorporer le beurre fondu, la fleur de maïs et la farine.
-C’est bientôt fini ? Souffla soudain Elysia qui en avait marre.
-Oui, il te reste juste cette étape à faire, petit frère, dis-je.
-Mélange Pieter ! Je vais chercher la farine ! Lui ordonna-t-il.

Je surveillais d’un œil leur faits et gestes pendant que j’aidais mes sœurs à touiller d’autres blancs d’œufs, du sucre glace et du jus de citron. De ce fait, je ne me rendis pas compte tout de suite de l’action des jumeaux.

-Hé ! Devinez qui j’imite ! S’écria soudain Elysia.

Il prit alors une grosse poignée de farine qu’il balança en l’air en s’égosillant :

-Libérée ! Délivrée !

Ne trouvant pas de gravité dans son acte, je le repris gentiment :

-Oui, c’est bien Elysia on a tous compris que tu imitais Tatie Elsa…Tu veux bien terminer la pâte maintenant avant qu’il n’y en ai trop de partout ?
-Attends ! Attends ! Helga ! J’avais pas fini ! Grogna-t-il.

Il jeta alors le restant de farine qu’il avait dans ses mains au sol et se déplaça en se déhanchant avant de reprendre :

-Oui c’est moi Elsa ! La reine suprême ! J’adore gronder mes neveux parce qu’ils bougent de trop contrairement à mes filles parfaites ! Reprit-il.
-Hey ! C’est pas gentil pour Maman ! S’exclamèrent les jumelles.

Bien que la démonstration était proche de la vérité, je répliquai cette fois en haussant le ton :

-Elysia ça suffit maintenant ! Tu vas nettoyer la farine mise au sol et présentez tes excuses à tes cousines !

Bien que cela ne me plaise pas, je m’approchais alors de lui et lui agrippai violemment le bras tandis qu’il cria :

-T’as rien à me dire ! T’es pas Maman !
-Je suis votre responsable en son absence ! Grognai-je.

Ma phrase sembla le calmer…Cinq secondes…Mettant au défi mon autorité, Elysia fit bientôt signe à Pieter qui chipa à son tour un peu de farine avant de courir dans la cuisine en l’éparpillant de partout et en beuglant :

-Je voudrais un bonhomme de neige ! Fait par Tatie Elsa !

Agacée par la situation, je serrais fort les poings…Tout en sentant ma gorge se contracter. Les jumelles remarquèrent assez vite mon trouble et crièrent aussitôt :

-Arrêtez ! Vous êtes méchants avec grande sœur Helga !

Les garçons les regardèrent alors avec un rire mauvais et renchérirent :

-C’est même pas votre sœur, d’abord parce que Tonton Hans ! Il n’est jamais avec elle !

Je fus touchée en plein cœur. Je retrouvai tout de suite la force d’avancer et les empoignais chacun par l’épaule avant de les ramener vers la pelle et le balais. Ils grognèrent alors comme des porcelets :

-Arrête ! Tu nous fait mal ! T’aurais mieux fait de rester morte ! On était bien mieux sans toi ! Même Tatie Elsa le pense ! Elle te déteste !

Ma main s’abattit sur leurs deux visages avant que je ne puisse comprendre mon acte. Cela eut don de les stopper. Je constatais bientôt avec horreur qu’une énorme trace de doigts avait été capturée sur leurs joues. Les jumeaux pleurèrent tout de suite…Et je les rejoignis en n’apercevant plus mes sœurs. Une immense détresse m’envahit. Mon bas ventre se transforma en plomb et j’eus envie de vomir. Maman ! Maman allait être au courant que j’avais tapé Elysia et Pieter ! Elle allait me rejeter à coup sûr !
L’idée me donna des crampes d’angoisse. Très vite, je m’abaissai alors à leur hauteur et les rapprochai de moi en murmurant :

-Pardon…Pardon…Je ne voulais pas être si méchante.

Ils me repoussèrent et mes pleurs de détresse repartirent de plus belle. Il fallait que je m’enfuis avant que mes proches découvrent ce carnage. Hélas, au moment où je fus sur le point de le faire, Maman et Tatie déboulèrent dans la pièce en criant :

-Mais qu’est-ce qui se passe ici !?

Je voulus m’essuyer les yeux mais restai figée devant le regard de ma tante. Je savais très bien ce qu’elle pensait.

-Comme on te l’a expliqué Tatie Anna ! Elysia et Pieter ils ont dit des méchancetés à Helga sur Papa et Maman ! Renchérirent mes petites sœurs.

Livides, les jumeaux s’arrêtèrent immédiatement. Notre Mère s’approcha alors d’eux et répliqua :

-Est-ce que c’est vrai ?!
-Mais…Euh…Maman…Bafouillèrent-ils.
-EST-CE QUE C’EST VRAI OUI OU NON ?! Hurla-t-elle énervée.

Penauds, ils hochèrent la tête alors que j’eus envie de vomir.

-Mais…Euh…Helga elle nous a frappé ! Se défendirent-ils.

J’aurais voulu disparaître sur place. Elle allait me chasser maintenant, je le sentais. La bouche sèche, je l’entendis alors dire avec dureté :

-Elle m’a simplement devancée ! Montez dans votre chambre ! Tout de suite ! Vous êtes privés de dîner !

Ils s’exécutèrent tout en pleurant. Maman se focalisa ensuite vers moi…Et vint m’enlacer.

-Sèche tes larmes…Tu n’y es pour rien ma chérie, murmura-t-elle.

J’eus envie d’hurler que si. Que tout ce que les garçons venaient de dire était vrai. D’ailleurs Tatie Elsa me le faisait bien comprendre du regard. Je n’avais pas ma place dans cette temporalité. Mémé Anna aurait dû y penser. Chacun de mes parents avait sa famille.

-Anna…Peut-être que nous devrions parler ? Suggéra-t-elle.

Maman acquiesça alors que Rita et Kirsten reprirent :

-Nous on veut terminer notre recette de cuisine avec grande sœur Helga.

Tatie me fusilla encore du regard et répliqua :

-Il en est hors de question les filles ! Vous…Vous voyez bien qu’elle n’est pas en état ! Allez à la nurserie !
-Bien Maman, soupirèrent-elle.

Elles me firent chacune un bisou et disposèrent. Troublée, je parvins à mettre toutes les pâtes au frais pour qu’elle se reposent jusqu’à demain. Je nettoyai ensuite rapidement le lieu avec une seule pensée : Aller écouter la discussion de mes proches. Je sortis enfin de la pièce et trouvai assez facilement la salle. Je plaquai alors mon oreille contre le battant et entendis :

-Et alors Elsa ?! Que voudrais-tu que je fasse ? Que je dise à ma fille qu’elle n’a pas sa place parmi nous ?
-Mais non Anna, renchérit-elle agacée, elle l’a bien sûr !
-Arrête de faire semblant ! Tu ne la laisses même pas prendre un peu de temps avec Hans ! Tu crois que c’est une bonne idée de l’éloigner de son père ! S’énerva-t-elle.
-Mais enfin…Bien sûr que non…Tu te fais des idées petite sœur…Et puis…Elle a dit que ça ne le gênait pas, bredouilla-t-elle.
-Pour ne pas te froisser oui ! Bien sûr qu’elle va te dire ça ! Tu ne vois pas qu’elle essaye de plaire à tout le monde ! A toi en se taisant ! A Elysia et Pieter en leur passant tous leurs caprices ! Cria-t-elle.
-En même temps elle n’a pas 24 ans, mais 5 mois ! Sa place n’est pas celle d’une grande sœur ! Dit-elle d’une voix froide.

Je calai soudain mon œil par le trou de la serrure et vis le visage enflammé de Maman, prête à sauter sur Tatie. A ma grande surprise, Papa et Tonton étaient là. Ils semblaient sidérés par leurs propos. Maman reprit alors :

-Ok Elsa…Tu as peut-être raison sur ce point…Mais…Demande à Hans s’il est content de cette situation.

Ma tante se tourna immédiatement vers Papa qui ne répondit pas. Ses joues se chauffèrent alors qu’un soulagement intérieur m’envahit.

-D’accord, j’ai compris ! C’est moi le monstre ! Plaida-t-elle.

Elle lança du givre de mécontentement et mon Père la prit par les épaules en déclarant :

-Bien sûr que non ma Elsa, personne ne le pense ici, pas même Kristoff qui te taquine…Tu as juste peur que je l’aime plus que ses sœurs…Ceux sont les moins idiotes de nous tous…Elles, au moins ne font pas la différence…Ce que tu ne comprends pas c’est que mon cœur est assez grand pour toutes mes filles…C’est comme si j’aimais plus une jumelle que l’autre…C’est absurde…Au final Helga est une étrangère pour moi. Je ne sais rien d’elle…Je voudrais l’aimer autant que ses sœurs mais pour l’instant, je l’aime fatalement moins puisque je ne la connais pas.

La remarque me valut les larmes aux yeux et je reniflai profondément. En dernier recours Tatie fit appel à Tonton Kristoff :

-Et toi ? Qu’en penses-tu ?

Il dit alors dans le plus grand des calmes :

-Moi, j’ai compris qu’Helga rendait ma femme heureuse et je la considère comme ma fille. Je reconnais qu’elle est géniale pour les jumeaux et leur apporte un cadre, une protection même si pour l’instant, ils ne s’en rendent compte car ils sont trop petits.
-Le bon mari parfait ! Grinça-t-elle avec ironie.

Mon oncle haussa les épaules et répliqua :

-Non, je ne fais juste pas comme si elle n’existait pas, c’est tout…Car que tu le veuilles ou non Elsa, Helga est là et bien vivante. Il serait bon que tu t’en rendes compte…Elle est le fruit d’un amour dont uniquement Anna se rappelle…A partir de là tu n'as aucune raison d'être jalouse, d'elle.

Les poils de ma tante s’hérissèrent d'indignation alors que je pouvais voir poindre le gel au bout de ses doigts. Maman essaya encore :

-Un jour quelqu'un que j'adore m'a parlée d'une passerelle que nous formions pour gouverner en paix... Helga est cette même passerelle auprès de ses frères et sœurs. Elle est celle qui les guidera et qui les aimera autant que nous.

Tatie la regarda méfiante et déclara :

-Peut-être…Mais cette passerelle elle l’avait déjà de l’Hellheilm non ?

Ma mère ne trouva rien à redire. J'encaissais encore une fois. Elle ne changerait jamais d'avis.

-Hey Maman ! Regarde ! Maîtresse Helga, elle écoute aux portes ! Lâcha brusquement Kaspian, alors qu’ils arrivaient des jardins.

Je sursautais tout de suite prise au dépourvu. Mamie Dudu me regardait bizarrement.

-Madame Piceaerd... Ce n'est pas ce que vous croyez, bredouillai-je.
-Et que devrais-je croire ? ! Siffla-t-elle sévèrement.

Je déglutis avec force tandis qu'elle est Kaspian attendaient. Me sentant devenir de plus en plus rouge, Mamie Dudu me sourit. Puis elle plaisanta :

-Respire Helga ! Ce n’est que moi heureusement ! Je puis t’assurer que si ça avait été la reine Elsa, elle t’aurais chassé du royaume !

La remarque me procura des sueurs froides. Il n’y avait pas de mauvaise pensée derrière cette phrase…Et pourtant…Elle voulait tout dire. Tatie me répugnait. Je n'avais rien à faire dans ce château. Dans cette famille. Dieu que je regrettais les instants privilégiés avec Mamange Anna qui n’existeraient plus jamais.

-Je... Je m'en vais, Madame Piceaerd...Excusez-moi, bafouillai-je.

J'essayai de ne pas pleurer avant d'atteindre la cour. Puis le pont. Puis la ville. J’errais comme une âme en peine, jusqu’à atteindre…L’orphelinat. Là où j’avais véritablement ma place puisque comme tous les enfants ici, je n’avais plus de parents. La directrice m’accepta et j’apportais mon aide le reste de la journée. La fin d’après-midi arriva et je constatais que personne n’était venue me réclamer. Je dénichais un lit et dormis longtemps. Très longtemps.
Je me réveillais tard et pensais à plusieurs solutions... Aller voir les trolls pour effacer mes souvenirs ou bien tomber par accident dans un traquenard et me faire tuer ?
Je restais allongée et m'assoupis à nouveau jusqu'à entendre la directrice chuchotait :

-Oh oui…Bien sûr elle est là…C’est drôle…Elle a pris ton lit.

Je blanchis immédiatement quand Mamie Dudu entra seule dans le dortoir. Je fis une révérence chancelante et bredouillai enfin :

-Je... Je... Madame Piceaerd...Que faites-vous là ?

Elle me regarda avec un grand sourire et vint s’assoir à mes côtés avant de dire :

-Et toi…Que fais-tu ici ?

Je me tus et elle ajouta :

-Anna avait raison... Elle savait que tu viendrais là.

Entendre le prénom de Maman me fit mal. Pour autant je bégayai encore :

-Oui, mais je... j'allais partir... Je ne vous importunerai plus…

Mon aïeule ne dit rien et continua de me regarder longuement. Après une éternité, elle finit par dire :

-C'est drôle, tu as autant le caractère de ta mère que de ta tante.

Mon corps s'échauffa immédiatement de gêne alors qu'elle ajouta :

-J’avais un cadeau pour toi avant que ton départ.

Elle sortit alors le petit paquet que Maman m'avait montré hier. Je l'ouvris et découvris un collier-miroir à peine plus gros que ma main.

-Les chamanes de cette famille se le transmettent de génération en génération, expliqua-t-elle, regarde-toi à l’intérieur !

Je m'exécutais et me vit plus âgée et pleine d'assurance, entourée de ma famille y compris mon futur mari et mes enfants.

-Ce n'est pas moi, murmurai-je.

Mamie Dudu sourit et renchérit :

-Non. Cela peut-être toi…Si tu restes.

Je rougis avec force alors qu'elle ajouta :

-Tu fais partie de la famille Piceaerd Helga.
-Est-ce que…Est-ce que ma Maman spirituelle vous a dit quelque chose ? Demandai-je encore.
-Disons que j'ai eu la visite d'une autre Anna qui m'a confirmé ce que j'avais deviné depuis quelques mois.... Tu as les mêmes traits que ta mère et les mêmes mimiques, nota-t-elle avec malice.
-Merci Mamie, lâchai-je en l’enlaçant.

Elle se laissa faire et reprit :

-En revanche, elle ne m'a pas expliquée comment tu pouvais être plus vieille que ma Furie Rousse... mais je m'en fiche. Là, le plus important, c'est que tu reviennes à la maison.
-Oh non je ne suis pas sûre que ça fasse plaisir à tout le monde, grommelai-je.
-Qu’en dit ton miroir ? S’enquit-elle.

Je plongeais à nouveau mon regard à l'intérieur. Tout le monde me souriait. Nous avions l'air heureux. Même Tatie. Même mes frères.

-Vas-tu te battre Helga Piceaerd Sappos d’Arendelle ? Demanda-t-elle encore.

Déterminée, Je répondis fièrement :

-Oui Mamie Dudu !

Elle me prit la main et nous rentrâmes au château en harmonie. Pour la deuxième fois, ma grand-mère venait de me ramener à ma Mère.

-Oh, mes aïeux ! Elle est là ! Saine et sauve ! Cria cette dernière en se ruant dans mes bras.

Elle m'embrassa un peu partout et rugit :

-Plus jamais tu ne me refais ça ! Plus jamais tu m'entends !

Emue, j'acquiesçai et me détachai vite d'elle alors qu'on m'agrippa mes jambes. Pieter et Elysia m'offrirent une lettre truffée de fautes où ils s'excusaient pour leur comportement.

-Maman, elle était vraiment malheureuse quand elle a su que tu étais partie. On ne veut plus jamais la voir comme ça. On promet qu'on ne t'embêtera plus.

-Oui, enfin ça, c'est pas dit car ça se bat des frères et sœurs, renchérit Elysia.

J'éclatais de rire et les serrai dans mes bras protecteurs. Puis je fus confrontais à Tatie qui me chuchota simplement :

-Pardon.

Elle me fit ensuite signe de me diriger vers les jardins où mon père devait sans doute m’attendre.

Je la serrai fortement en murmurant :

-Merci d’avoir compris Tatie Elsa.

Je courus ainsi jusqu'au sol pleureur et passais enfin l'une des plus belles heures de ma vie auprès de mon Papa.

****

Je venais de vomir pour la quatrième fois depuis le début de la matinée.

-Calcule Iduna…Calcule, me grondai-je, à quand remonte tes dernières menstruations ? !

J’avais beau chercher, je ne m’en rappelais pas. A 46 ans, j’étais plus proche de l’arrêt des règles que la ménopause. Oh mes aïeux ! Et si je me trompais complètement et qu’il s’agissait d’une maladie incurable ?!

-Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir, me grondai-je.

Mais je refusais de regarder pour l’instant.

-Iduna…Ma chérie…Est-ce que tout va bien ? S’inquiéta Antoine qui toqua contre le battant de la porte.

Vite, vite une excuse…

-Euh…Oui…Je…Je pense…J’ai dû faire une indigestion au ragoût de rennes…Tu sais avec les chaleurs et tout ça…Et puis les filles ne sont pas tendres avec toi.

Il marqua un temps d’arrêt et répliqua :

-Oh…Tu sais je pense que nous devrions nous en sortir…La fête des pères va nous permettre de renouer, je le sens.

Optimiste mon amour…Pensai-je en souriant.

J’imaginai déjà les regards antipathiques mais néanmoins polis qu’elles allaient lui lancer.

-Euh…Oui…Tu as peut-être raison…Bon ça a l’air de passer…Je vais aller sur la tombe de Papa pour me recueillir et je vous rejoins après…La famille ne va pas tarder…Je passerai juste voir Maria et les guérisseuses pour mes vomissements d’abord.
-D’accord…Tu dis à Courant d’Air de me prévenir si ça va pas mieux…Conclut-il.

Je répondis un « oui » et sortis enfin des toilettes. Nous nous enlaçâmes puis il s’en alla pendant que je clopinais vers les aulnes qui avaient bien poussé depuis 35 ans. C’est ici qu’on avait aussi déposé les cendres de Maman, il y a cinq ans et demi. Je mis rapidement un bouquet de vesce et murmurai :

-Bonne fête Papa ! Tu me manques tu sais ?! J’espère que tu es très heureux avec Maman dans l’Hellheilm. Enfin qu’est-ce que je dis ?! Bien sûr que vous l’êtes ! J’espère aussi que vous ne taquinez pas trop Agnarr qui j’en suis certaine est avec vous…Bon évidemment à part quand vous faites des voyages astraux.

A cette idée, le rouge me monta aux joues…Je me mordis bientôt la lèvre et eus un haut le cœur à cause des relents de la nature. Je laissai passer et repris :

-Bon…Je sais au fond de moi que ce n’est pas une maladie…Il va falloir que je regarde…Mais si embryon il y a…Je serai trop vieille de toute façon pour qu’il tienne avant la fin du premier trimestre !

Je souris amèrement. C’est déjà ce que j’avais pensé avec horreur à la grossesse de Kaspian. Agnarr et moi n’arrivions pas à trouver le bon moment pour l’annoncer. Je repensais soudain aux quatre fausses couches survenues entre Anna et lui. Il paraît que c’est un phénomène naturel chez les femmes. Voilà ce que Maman m’avait dit une fois pour me rassurer. Elle-même n’était pas convaincue. Elle m’avait parlée de ses propres pertes d’embryons en mentionnant une Helga une Elise et un Anan. Je n’étais pas d’accord avec le fait qu’elle les ait nommés, même si je respectais sa manière de faire son deuil. Pour ma part, je préférais me dire que mes embryons n’existaient pas comme des êtres à part entière…Ce qui ne m’avait pas empêché de pleurer toutes les larmes de mon corps à leurs pertes.

-Bon Iduna ! Arrête de faire durer le suspense ! M’exclamai-je en revenant à l’instant présent.

Tremblante, je connaissais la méthode par cœur à présent. Je plaquais ma main sur mon bas-ventre et attendis. L’image se matérialisa bientôt dévoilant les battements réguliers du cœur de…Ma fille. Je faillis chanceler en voyant la taille du fœtus. Il faisait…Enfin…Elle faisait presque trente centimètres. A ma grande surprise, les nausées laissèrent place à une grande lourdeur dans la poitrine et dans mes jambes. Mon ventre s’arrondit immédiatement.

-Mais…Mais ce n’est pas possible…Je…Je ne peux pas me présenter comme ça à mes proches…Paniquai-je.

Je sentis bientôt un coup de pied qui contrecarra mes dires. Tout s’emmêla dans mon esprit. Six mois…J’étais enceinte de six mois…J’avais fait un déni de grossesse…Et pourtant…J’avais eu quelques jours de règles au cours de ces derniers cycles…Mais jamais assez longtemps et sans beaucoup de fluide. Anna et Elsa allaient arriver d’un instant à l’autre et je ne pouvais plus cacher mon état. Qu’allait dire Antoine ? Et mon Kaspian ? J’eus des sueurs froides alors qu’un pied se forma bientôt sur mon ventre.
Je refusais de le toucher, trop sonnée par la situation. C’était impossible. Je ne pouvais pas être enceinte à mon âge…Ou du moins pas aujourd’hui…Pas quand j’avais enfin réussi à faire venir mes grandes filles dans la Forêt Enchantée pour essayer de leur faire accepter Antoine !
Insistante, ma nouvelle progéniture plaqua soudain sa main sur ma paroi ventrale, laissant une minuscule empreinte.
Cette fois, je ne restai pas insensible…

-Quoi ? Qu’est-ce que tu veux me faire comprendre ? Chuchotai-je en lissant mes plis lâches à cause des autres grossesses.

La main battit et je sentis ma gorge se serrer d’émotions.

-Oui…Oui je suis contente que tu sois là…On va trouver une solution, repris-je.

Réactive, je rebroussais alors chemin et courus jusqu’à la hutte de mon enfance pour trouver un vêtement ample qui puisse cacher mes formes jusqu’à ce que je révèle mon état. Par chance, Helga n’était pas dans la demeure, attendant sans doute avec Antoine que sa mère arrive.

-Tout sera dit aujourd’hui de toute façon, songeai-je.

Je fus comblée en trouvant une robe assez large dans la penderie de mes parents. Je l’enfilai vite et m’affublai de mon châle pour me recouvrir mon corps. Je me touchai à nouveau pour vérifier que c’était bien réel et partis enfin assister les autres guérisseuses sur l’accouchement de Maria.

-Alors ? Ça en est où ? Demandai-je à l’adresse de Laïka et Béata qui s’activaient autour de la patiente.

Elles étaient contrariées car cela faisait des heures que ma cousine s’échinait à pousser sans que rien ne se passe. De grosses gouttes parsemaient son visage. Sans attendre la réponse des guérisseuses, je trouvais bientôt un chiffon humide et lui tapotais ses joues et son front.

-Aidez-moi…Je…Je vais mourir…Brailla-t-elle en criant très fort.
-Pensez à respirer Maria…Vous vous fatiguez et le bébé aussi, préconisa Laïka.
-Vous…Vous croyez que c’est facile ! Bégaya-t-elle tout en salivant fortement.
-Bon laissez-moi faire ! Ordonna soudain Béata en préparant une aiguille et un produit pour la calmer.

Elle s’approcha rapidement de la femme qui avait toujours les jambes écartées et ajouta :

-Regardez par là-bas Maria ! Tout de suite !

Docile, ma cousine s’exécuta. Sans prendre de gants ma meilleure amie lui planta alors la seringue dans le bras. Peu à peu Maria s’apaisa et finit par somnoler.

-Voilà…Bon ça ne va pas, son col se dilate trop lentement…Continua-t-elle.
-Tu penses à quoi Béata ? S’enquit sa sœur d’un air sérieux.
-Une césarienne ! S’exclama-t-elle.

Laïka la regarda paniquée et renchérit :

-Mais ni toi ni moi n’en avons jamais pratiqué ! Je veux bien que Maman ait noté comment elle avait fait pour l’accouchement d’Helga Piceaerd mais ça remonte à plus de soixante-ans !
-Oui ! Eh bien c’est ou ça ou elle meurt ! Et je ne veux pas que ma belle-fille et la future Nattura trépassent ! La gronda-t-elle.

Son aînée soupira de contrariété. Après plusieurs minutes, elle finit par répondre :

-D’accord !

Elle se tourna ensuite vers moi et ajouta :

-Cependant Iduna, tu ne restes pas, tu fais le guet devant la porte de la hutte.

Cela m’arrangeait. J’hochai activement la tête et priai pour ne pas avoir à subir la même chose dans les mois à venir. J’étouffais sous le soleil écrasant de juin avec la pile de vêtements que j’avais sur le dos. J’entendais les sœurs Nattura se donner les instructions pour accomplir cette opération sans problème et cela me détendit. Elles savaient ce qu’elles faisaient. Je balayai bientôt le campement du regard et plongeai enfin dans mes souvenirs d’enfance.
Je rêvassais ainsi pendant de longues heures et ne compris pas tout de suite que j’étais revenue à l’instant présent quand je vis mes proches arriver.

-Ah tu étais là ma Iduna chérie ! Nous t’avons attendu dans la hutte ! S’écria Antoine.

Je lorgnais Anna et Elsa qui regardaient leurs pieds. Indifférent à leurs têtes, mon mari s’inquiéta soudain :

-Tu es bien couverte, tout à coup ? C’était donc bien une indigestion ?!

Contrôlant mes joues, je secouai la tête et répondis :

-Non…Non…C’est juste que…

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que nous entendîmes des pleurs de nouveau-né provenant de la salle de travail. Elysia se tourna alors vers Ryder et s’exclama :

-Ah ! Tonton ! Je crois que ça y est Mamie Béata a sorti notre cousine du ventre !

Il prit un air benêt et s’approcha de la porte. Ce fut finalement Laïka qui arriva avec un tablier tâché en disant :

-Bonne fête des pères mon neveu ! Tu es l’heureux Papa d’une belle petite fille…Maria est fatiguée mais elle est hors de danger.
-Beurk ! Grande Tata, c’est dégoûtant tout ce sang ! Renchérit Pieter.
-Est-ce que je peux entrer ? Demanda bientôt Ryder impatient.
-Oui…Vous le pouvez tous si vous le désirez, mais vous ne restez pas longtemps…Helga, pourrais-tu prévenir Yélana pour qu’elle vienne pour le discours ? Déclara-t-elle.
-Bien sûr madame Nattura, répondit-elle.
-Et nous, on peut aller jouer avec nos cousines ? Questionnèrent les jumelles.

Mon aînée donna son accord et tous les enfants déguerpirent…Y compris Kaspian. Nous entrâmes enfin dans la hutte où Béata avait fini de recoudre Maria. Un paquet minuscule gigotait dans le berceau à côté d’elle. Ryder s’en approcha à petit pas et embrassa sa femme avant de prendre sa fille avec maladresse.

-Euh…Je la tiens bien ? Demanda-t-il paniqué.

Béata l’aida à caler la tête contre son torse et le regarda avec un grand sourire avant de reprendre :

-Elle est très belle…Comment allez-vous l’appeler ?
-Alexandra…En l’honneur de sa grand-mère maternelle, répondit-il.

Béata approuva et je fis signe à mes filles de nous retirer. Nous ressortîmes de la hutte et je les pris par les épaules. Je leur embrassai tour à tour leur joues roses ce qui les attendrit et chuchotai bientôt :

-Merci d’être venues.

Elles me sourirent tristement et Anna répliqua :

-Nous sommes allées nous recueillir sur la statue de Papa ce matin…C’est dommage que Kaspian ne la connaisse pas…
-Mais je…Je lui en ai parlé vous savez, mentis-je avec affront.
-Inutile de te moquer de nous Maman, reprit Elsa contrariée, quand on t’attendait à la hutte, notre petit frère nous a montré le cadeau qu’il a fait à son « Papa ».

Anna tiqua et grinça :

-D’ailleurs c’est étrange qu’il l’appelle comme ça et que tu ne lui dises rien.
-Oui mais vous savez…C’est Antoine sa figure paternelle, il n’a aucun souvenir de votre père et…
-…Justement il serait bon que tu le lui rappelles, renchérit Elsa, tu cherchais un nouveau mari pas un père pour ton fils ! Ne mélange pas tout ! Il en a déjà un qui est dans l’Hellheilm.

J’encaissai leurs remarques me sentant de plus en plus coupable alors que je n’avais rien à me reprocher. Elles se lancèrent soudain un regard et comprirent qu’elles avaient été dures. Ma Furie Rousse se radoucit alors :

-Excuse-nous…C’est juste que…Mamie Anna nous a expliqué qu’elle parlait à Tonton Olaf de Papy Elysia tous les jours…Imaginerais-tu toi un autre Papa que le tien ?

Je secouai la tête et restai silencieuse. Ça s’annonçait mal. Très mal. Comment leur dire qu’elles allaient être à nouveau grande sœur d’un étranger à leurs yeux ?! Elles ne l’accepteraient jamais…

-Je vous demanderai de fournir un effort avec Antoine ! Essayez de vous ouvrir à lui ! Il n’attend que ça votre amitié ! Insistai-je.

Elles restèrent silencieuses. Cela me mit hors de moi. Qu’aurais-dû faire ?! Pleurer Agnarr jusqu’à la fin de mes jours et me morfondre sur mon sort de veuve éplorée comme Maman ?! Par moments subir les regards coupables de mes filles étaient tellement pesant que j’aurais préféré effectivement. Je soupirai et répliquai :

-Bon…J’espère que mon ragoût de rennes va réussir à réconcilier tout le monde.

Elles se déridèrent enfin et je les emmenais jusqu’à la hutte. Nous nous mîmes à table dans un silence religieux et commençâmes à servir le repas alors que les enfants nous rejoignirent pour prendre place à nos côtés.

-Kaspian mon bonhomme…Tu as oublié de te laver les mains ! S’écria soudain Antoine en le faisant gentiment sortir de table.
-Oh oui ! Pardon Papa ! S’excusa-t-il.

Je reçus un nouveau regard noir de la part de mes grandes filles mais fis celle qui ne le vit pas. Mon mari lui ébouriffa les cheveux et regarda les jumeaux et jumelles qui répliquèrent :

-Nous Papy on s’est déjà lavé nos mains à la rivières avec nos Papas.

Anna tressaillit et son visage s’empourpra de rage. Elle était prête à faire une remarque mais Elsa lui posa sa main gelée sur les genoux, toisant Antoine au passage. Sentant que l’ambiance ne pourrait pas s’améliorer, je choisis que c’était le bon moment pour faire l’annonce. Je me raclais donc la gorge et déclarai :

-Eh bien ! On se croirait plus à un enterrement qu’à une fête des Pères…J’attendais autre chose en vous ayant tous réunis…D’ailleurs j’avais une très bonne raison !

Je me levais donc et étais sur le point d’enlever le châle qui me tenait chaud quand mes petits-enfants reprirent :

-Attends Mamie ! On voulait offrir nos fleurs à Papy Antoine d’abord pour dire qu’il a une grande place dans notre cœur et qu’on a pas pu le faire avant.

Emu, mon mari regarda Rita rehausser ses fesses pour sortir un bouquet de sa poche.

-Mince, c’est coincé…Tu peux m’aider Maman ? Demanda-t-elle.

Ma Floconnette s’en donna à cœur joie… Non seulement elle sortit les fleurs mais les gela au passage.

-Oh mince ! Je suis désolée, je n’avais pas mis mes gants ! Dit-elle.
-Oh c’est pas grave…Un accident ça arrive, grinça-t-il.

Loin d’être ébranlée, Elsa se tourna ensuite vers les enfants et ajouta :

-Il va falloir que vous retourniez faire un autre bouquet à Antoine pendant que nous allons nous reposer à la maison des berges, d’accord ?

Les petits acquiescèrent et filèrent vite de la hutte sans même avoir fini leur assiettes. Paniquée, je vis alors mes filles se lever également de table, prêtes à ressortir de la pièce.

-Euh…Attendez ! Je…Je n’avais pas fini ! Bredouillai-je, je pensais que nous ferions une activité tous ensemble et…
-Bah on fera notre petite marche ce soir à la fraîche ! Ce sera plus sympathique ! Dirent-elles sans conviction.

Mon mécontentement se vit. Face à mon air affligée, Elsa vint m’embrasser. Anna la suivit et m’enlaça avant de brusquement reculer. Elle devint livide.

-Ça ne va pas ma chérie ? Demandai-je.

Ses yeux me lancèrent des éclairs et je compris qu’elle l’avait vue. Elle explosa alors :

-Alors c’était ça la très bonne raison ?
-Qu’est-ce qui se passe Anna ? Questionna Elsa angoissée.

Sa cadette se tourna vers elle puis à nouveau vers moi et enchaina :

-Ce n’est pas à moi de le dire.

Sentant que je ne pouvais plus reculer, je m’éclaircis la gorge et déclarai :

-Je suis enceinte de six mois…Vous…Vous allez avoir une petite sœur.

A son tour, Elsa me lança un regard horrifié et n’osa plus rien dire alors qu’Antoine se rua sur moi pour m’embrasser fougueusement.

-Voilà une nouvelle que je n’attendais plus ! C’est un miracle ! S’écria-t-il surexcité en me couvrant à nouveau de baisers.

Malgré l’air féroce de mes grandes filles, je dépliai le châle pour révéler mes rondeurs au grand jour. Plus amoureux que jamais, mon mari m’enlaça avec force posant avec maladresse ses mains sur mon ventre qui se mit à bouger.

-Bon…Et bien…Maintenant que nous avons cette information…Je…Je suppose que nous pouvons aller nous reposer ! Répéta Elsa en bégayant.

Mon cœur manqua un battement et je leur barrais bientôt le passage.

-Attendez ! Il faut qu’on parle ! C’est donc tout ce que ça vous fait ?! M’offusquai-je.
-Que voudrais-tu qu’on te dise Maman ?! Félicitations ! Tu sais très bien que ce ne serait pas sincère ! Clama ma Furie Rousse.
-Vous pourriez être aimables pour une fois, railla Antoine.

Il commençait à perdre patience. Je le rejoins sur ce point. Je ris soudain amèrement et m’énervai :

-Vous n’êtes que deux égoïstes toutes les deux ! Je ne vous ai pas élevées comme ça ! Je vois très bien ce que vous pensez ! Que j’ai définitivement remplacer votre père !

Sur la défensive, Anna dégaina les poings alors que ma Floconnette répliqua, frigide :

-Moi j’aurais aussi dit remplacer Kaspian.

La gifle partit automatiquement. Surprise, Elsa lâcha quelques cristaux au sol. Indignée par leurs comportements, je sentis les larmes de colères embuer mes yeux.

-Je t’interdis de dire une chose pareille ! Pour qui te prends-tu pour me juger ?! Oui ! J’aurais préféré que votre petit frère grandisse et connaisse son vrai père ! Oui ! J’aurais aimé finir mes jours auprès du roi Agnarr d’Arendelle ! Mais moi contrairement à vous, j’ai choisi de vivre et d’accepter la deuxième chance qui s’offrait à moi ! Et cette deuxième chance c’est Antoine que vous le vouliez ou non ! Il va falloir que vous vous l’encriez dans la tête à la fin ! Vous êtes tellement bornées que vous faîtes du mal aux autres et à vous-mêmes ! Ouvrez les yeux bon sang ! Même votre père de l’Hellheilm il doit bouillonner de vous voir aussi détestable avec mon nouveau mari !

Elles ne dirent rien alors que ma rage était de plus en plus incontrôlable :

-Non mais regardez-vous ! Vous êtes Maman ! Vous devriez savoir ce que c’est le bonheur d’un enfant ! Et puis, excusez-moi mais cette naissance est beaucoup plus légitime que l’apparition d’Helga qui sort d’on ne sait où !

Les yeux d’Anna furent à nouveau de braise et elle répliqua méchamment :

-Comment oses-tu ?!
-Non, Maman…Arrête…Mamie Dudu a raison, souleva ma petite fille.

A bout de nerfs, ma cadette tourna alors les talons et grommela :

-Je crois que nous nous sommes tout dit.

Elles s’en allèrent de la hutte et je finis par les rattraper en criant :

-J’en ai assez de vos états d’âmes ! Le mantra de votre père s’applique même après sa mort ! Vous avez intérêts à revenir ici à vingt heures précise toutes les deux ! Sans vos maris ! Sans vos enfants ! C’est compris ?!

Elle acquiescèrent durement et se retirèrent enfin alors que je déversai toutes les larmes de mon corps. Ce que je redoutais tant était finalement arrivé. Heureusement que mon mari était là comme soutient.

-Allons…Ne te rends pas malade…Cela va s’arranger, dit-il gentiment.

Je le regardai et retrouvai le sourire avant de murmurer :

-Je ne supporte plus qu’elles fassent comme si tu n’existais pas.
-Je les prends pour ce qu’elles sont, rectifia-t-il.
-Oui mais tu es tout de même très patient, avouai-je.
-Je peux être gentil…Mais ma patience a des limites…Heureusement…Tu as crié avant moi, rétorqua-t-il.

Nous nous sourîmes complices et rentrâmes à la hutte. Kaspian nous rejoignit bientôt et demanda avec inquiétude :

-Maman…C’est vrai que tu attends un bébé ?
-Oui, répondis-je, viens le toucher si tu veux.

Il posa ses doigts sur mon ventre et entra en contact avec sa petite sœur.

-Oh ! Tu as vu…Il communique avec moi ! Rit-il.

Il m’embrassa ensuite la joue et ajouta :

-C’est gentil de m’avoir fait un petit frère Maman ! Tu vas voir ! Je le protègerai !

Pour éviter toute confusion, je murmurai avec douceur :

-Kaspian…Mon petit prince…Le bébé est une fille.

Il retira immédiatement sa main et dit en boudant :

-C’est nul, tu m’aimeras moins parce qu’on sait que les dames, elles préfèrent les filles. Antoine le souleva aussitôt dans ses bras et répliqua :
-Les dames peut-être mais pas ta super Maman ! Et puis maintenant que c’est toi le grand frère tu vas pouvoir lui apprendre pleins de bêtises…Tu sais par laquelle tu pourrais commencer ?!

Curieux mon fils déclara :

-Non, Papa.
-Faire un concours de celui qui mangerait le plus d’insectes, on faisait ça ta Maman et moi quand nous étions petits ! Répondit-il.

Je grimaçai aussitôt alors que l’idée sembla plaire à Kaspian.

-Oh mais c’est chouette ça ! D’accord ! Je le ferai avec Lucia ! S’exclama-t-il.
-Lucia ? Répétai-je surprise.
-Oui ! J’ai décidé qu’elle s’appellera comme ça ! C’est joli ! Renchérit-il.
-Bon, va pour Lucia dans ce cas…Viens, allons gambader dans l’eau tous les deux maintenant pendant que Maman va aller s’allonger. Qu’en penses-tu ? Demanda encore Antoine.
-Bonne idée Papa ! S’écria-t-il.

Il se pencha vers mon ventre et conclut :

-A tout à l’heure Lucia ! A tout à l’heure Maman !

J’attendis qu’ils s’en aillent pour pouvoir me fondre sur les couvertures de rennes. Je m’endormis comme une masse. Je vis bientôt Agnarr dans une reproduction de la hutte un peu floue. Il me contempla avec un grand sourire et m’embrassa le front. Puis il me prit la main et me regarda longuement de ses beaux yeux verts feuillus.

-Toi aussi tu m’en veux ? Finis-je par demander en lui caressant le visage.

Il secoua la tête à mon plus grand soulagement et déclara d’une voix intense :

-Kaspian et toi êtes heureux…Vous avez le droit au bonheur…Je règlerai mes comptes avec Antoine dans l’Hellheilm.

Il n’y avait aucune once de méchanceté dans sa phrase…Un peu de taquinerie simplement. Je croisais son regard et en retombai immédiatement amoureuse. Il semblait tellement serein…Contrairement à moi.

-Tu sais que j’entends tes pensées, minauda-t-il, ne t’inquiète pas pour Anna et Elsa…J’ai une idée.
-Ah bon ? Demandai-je.

Sans attendre, il se pencha à mon oreille et me murmura son projet. Je l’approuvais immédiatement et priai pour qu’il marche. Nous nous embrassâmes et nous enlaçâmes avant qu’il ne reparte dans un faisceau de lumière et que je ne me réveille, l’esprit un peu embrouillé.

Avec l’heure d’été, il faisait encore jour quand les filles arrivèrent.

-J’espère que vous êtes plus détendues que cet après-midi ! M’écriai-je.
-Et toi aussi ! Pouffa Anna par provocation.
-Tout dépend de vous ! Mais assez perdu de temps ! Allons-y ! Conclus-je.

Nous traversâmes enfin la prairie et rejoignîmes Antoine qui avait laissé Kaspian chez Camille et Yohan. D’un geste impétueux, il prit chacune des filles par l’épaule et s’enquit enthousiaste :

-Ne vous inquiétez pas ! J’ai la gourde, des biscuits et des pansements si jamais l’escapade ne se passe pas comme prévu !

Ma Furie Rousse enleva tout de suite son bras et dit d’un ton exacerbé :

-Parfait ! Maman en aura besoin si jamais elle fait un malaise.

Je restai zen et les coinçai entre Antoine et moi de sorte que nous formions un groupe. Elles ne parlèrent pas pour autant. Mon mari essaya alors de son côté de les intéresser :

-Oh regardez ! il y a une légère brise ! Décidément la météo est clémente !
-Ou bien c’est juste parce qu’il y a Courant d’Air qui nous suit, dit encore ma Floconnette d’une voix pédante.

Loin d’être impressionné mon mari dit alors :

-Haha ! Bien vu princesse Elsa ! Oh…Euh…Et là ! Est-ce que vous voyez les traces sur le sol ? Un groupe de chat de Norvège nous a précédé de peu…Regardez bien elles sont fraîches !

Anna se focalisa soudain dessus et s’évertua surexcitée :

-Ooooh voilà qui est palpitant ! Imaginez si nous les croisons ! Cela donnerait du rebondissement à notre aventure !

Puis elle se reprit en voyant nos têtes affligées :

-Bon ça serait aussi très dangereux c’est sûr !

Sautant sur l’occasion, Antoine s’écria tout fier :

-Je vous protègerai bien évidemment !
-Ah bon ? Questionna à son tour Elsa en l’observant avec un petit sourire en coin, et vous avez quoi pour faire ce prodige ?

Mon mari montra alors son coutelas qui pendait à son ceinturon.

-Pas mal, admit mon aînée, mais j’ai mieux.

D’un geste, elle moulina sa main et déversa une plaque de glace juste sous ses pieds. Antoine manqua de glisser mais se rattrapa de justesse alors qu’elles peinaient à ne pas rire.

-Bien joué votre Altesse…Mais dois-je vous rappeler…Qu’un chat retombe toujours sur ses pattes ?! S’exclama-t-il amusé.

Douchée par ses propos, Elsa fit une moue hautaine alors que mon mari ajouta :

-Nous le savons parce que nous l’avions testé une fois en hiver. Tu te rappelles Iduna ? Madame Piceaerd n’avaient vraiment pas été contente quand elle nous avait retrouvé ! Mais il me semble que c’est Elysia qui s’était occupé de nos cas !
-Ah bon ? Vous aviez pris quoi comme punition ?! Répliqua Anna soudain attentive.
-Une fessée ! Clamèrent nos voix en même temps.

Curieuse, ma Furie Rousse se détacha de plus en plus de sa sœur et posa alors d’autres questions à Antoine à propos d’anecdotes sur notre enfance qui incluaient aussi ses grands-parents. Nous ne vîmes pas le temps passer. Bientôt les arbres devinrent moins nombreux et la terre brune laissa place à une masse noire épaisse et sablonneuse.

-Et là vous voyez ceux sont des épicéas qui bordent les Plages Grises et pas des Sapins comme on pourrait le croire ! Reprit mon mari.

Toujours coincée, Elsa le toisa et renchérit :

-Monsieur Populus…On le sait ! C’est sous ces épicéas que Papy et Mamie se sont embrassés pour la première fois et qu’ils ont conçu Maman !
-Ah pour le coup cette anecdote-là, je ne la connaissais pas ! Plaisanta-t-il.

Cela fit rire Anna mais pas elle. Ne se laissant pas abattre, Antoine s’écria soudain :

-Oh Elsa vite ! Venez par-là !

Avec toupet, il lui prit la main et l’amena entre deux cimes d’arbres. Puis il pointa son doigt en direction d’Ahtohallan avant de s’écrier :

-Je pense que ça peut vous intéresser chère cinquième esprit !

Les yeux de ma Floconnette s’illuminèrent alors en voyant un spectre d’arc-en-ciel venir droit sur elle, la faisant rayonner telle une déesse. Un sourire sincère se dessina soudain sur son visage alors qu’elle murmura :

-C’est…Magnifique !
-Ah je savais que ça vous plairait ! Dit-il tout fier.

Elle le reconnut sans modestie et nous amena alors jusqu’à la vaste étendue d’eau de la Mer Sombre. Lançant sans attendre, la fameuse mélodie des esprits, le Nokk apparut bientôt pour venir la saluer. Elle se tourna aussitôt vers Antoine et ordonna :

-Approchez et tendez-lui votre main.

Mon mari s’exécuta alors que je constatais avec joie que l’esprit de l’eau n’était pas le seul qui s’était fait amadouer. Ma fille ainée harnacha ensuite le Nokk et relia un canot pour nous mettre tous dedans. Nous traversâmes ainsi la Mer Sombre en nous laissant bercer par les vagues et les embruns.

-Finalement ce n’est pas une si mauvaise soirée ! Quand je vais raconter aux garçons que leur Papy Antoine s’était blessé enfant après une chute de Courant d’Air ! S’enquit Anna.
-Papy Antoine ? Répétèrent nos voix d’une seule joie.

Ma Furie Rousse rougit violemment de gêne et reprit alors :

-Oui...C’est…Euh…Plus rapide à dire que le « mari de Mamie Dudu ».

Elle l’observa encore un peu et prit sa main en souriant :

-Allez ! Voyons un peu ce que vaut la connexion de nos chakras de la gorge et du cœur !

C’était inespéré. Mais cela avait marché. J’en fus toute retournée d’émotions. Nous arrivâmes ainsi dans une ambiance plus détendue à Ahtohallan. Elsa nous guida jusqu’au dôme des souvenirs et illumina la pièce de ses mains.

-Vous portez vraiment bien votre titre de cinquième esprit ! S’exclama mon mari.

Soucieuse de lui plaire, elle avança d’un port altier à travers le glacier et lui demanda gentiment :

-Y a-t-il quelque chose que vous souhaiteriez voir apparaître ?
-Pas particulièrement, admit-il.

Un peu déçue, ma fille agita le bras. Sa sœur et elle se figèrent soudain sur place en voyant…Agnarr qui s’animait sur la paroi du dôme.

-Papa…Papa c’est vraiment toi ?! Demandèrent-elles comme hypnotisées.

Il hocha la tête alors que je me mis à l’écart avec Antoine.

-J’ai entendu par votre mère que vous n’étiez pas très gentilles avec votre nouveau beau-père, leur dit-il sévèrement.

Elles blanchirent immédiatement et finirent par hocher la tête. Agnarr reprit alors sa place de grand roi et s’adressa avec efficacité, d’un ton concis :

-J’espère que cela ne se reproduira pas ! Tout ce qui rend votre mère heureuse me rend heureux, c’est compris ?!

Elles acquiescèrent encore et il se radoucit avant de conclure :

-Parfait. A dans longtemps donc.

Mon ancien mari m’envoya un baiser et s’inclina face à Antoine avant de disparaître. Emues, Anna et Elsa se tournèrent vers lui et allèrent l’enlacer en lui demandant pardon. Beau joueur, il rendit leur étreinte. Je regardais tout ce beau monde et posai une main sur Lucia, enfin prête à aller de l’avant.

J’aurai pu le parier ce chapitre Very Happy

Finalement dans mon dernier message j’avais deviné ce qui allait se passer. En même temps, pour l’avoir vécu j’ai encore bien reconnu des éléments de vie pour mon petit frère et moi. Oui parce que Pieter et Elysia vis-à-vis d’une potentielle étrangère type belle mère (même si ici c’en est pas une avec Helga), ils auraient pu faire bien pire. La, ils ne font que des bêtises de gamins capricieux qu’on a envie de gifler mais ça aurait vraiment pu aller pus loin. Je me doutais que ça allait arriver, mais pas avec eux. Eux je les voyaient en gosses turbulents, capable de mettre le bazar monumental dans la cuisine oui. D’ailleurs c’était un moment super drôle et c’est bien pour ça que je ne veux plus jamais faire de cuisine avec les maternelles ! (j’y ai laissé un haut, et le blanc d’œuf avec la pâte à cookie dans les cheveux par 30 degrés et donc les guêpes qui te prennent toute la journée pour un garde manger non merci !! Twisted Evil

NON C’EST PAS DU VECU !!! [Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 1262057928

). Bref ce genre de bêtises de leur part franchement je suis pas étonnée, et c’est super bien amené car pour eux, ça n’est qu’un jeu sans penser à mal. Non le côté mauvais d’un gamin au vu de la situation, curieusement j’aurai pensé que ça serait venue des filles qui avaient l’air trop gentilles. Au final elles aussi doivent être perturbées, donc j’imaginais bien quelque chose où, se mettant en danger, profitant d’une chute et d’un genou éraflé par exemple aillent voir Elsa pour créer des ennuis à Helga (ou jouer avec un couteau pour se couper un bout de doigt et dire en allant chez le médecin que c’est la belle mère qui a autorisé ça à son père ! … Non mon frère n’a pas du tout fait ça avant d’ajouter que c’était une idée de sa grande sœur !... NON C’EST PAS DU VECU !!! Razz

). Mais voilà du coup on a ici franchement des enfants assez cool car ils ne cherchent pas « volontairement » à nuire à Helga, même s’ils en profitent pour faire des caprices, mais ça je me demande si c’est pas surtout un problème d’autorité de la part d’Helga qu’autre chose

Mais du coup oui les deux poupettes (j’adore ce nom !!! En adoration

) elles sont vraiment à croquer. Les vraies petites filles parfaites mais dans le bon sens car ne sont pas des pimbêches tête à claque. Elles ménagent Helga, après le feront-elles encore à l’adolescence ?...
Pour le coup, sur ce chapitre j’aurai une mini critique. En réalité c’est un manque mais je comprends que c’était pas possible vu qu’on était juste dans la tête d’Helga. On ressent tout son mal être à faire partie de la famille mais bien sentir qu’elle n’est pour autant pas dans le cercle de confiance cher à Robert de Niro ! (oh cette référence Razz

). Mais du coup, on a pas l’opinion des enfants, même celle d’Elsa n’est qu’évoquée que vite et uniquement dans le rôle de la méchante. Je trouve ça très bien qu’elle se qualifie directement ainsi. Au fond elle sait qu’elle agit mal et que finalement, c’est honteux, pas acceptable que d’oser dire que cette présence la perturbe. C’est admirablement fait chez Helga, qui est « la victime » mais du coup, si on avait eu une partie « Elsa » on aurait pu avoir aussi pour elle toute sa détresse. J’en fais la remarque parce que cette détresse apparaît aussi pour elle et Anna dans la seconde partie vis-à-vis d’Iduna, mais la encore leur « inquiétude » va dans le camp « méchant ». J’espère si jamais ça peut être développé encore dans les prochains chapitres qu’on pourra être dans leurs têtes. Comprendre à quel point ces situations (présence, d’Helga, futur naissance du remariage) les fait souffrir et que le pire, avouer cette souffrance, c’est passer pour la méchante de service (non ça aussi ça n’est pas du vécu, merci les années fin de collège ! Sad

)

En fait cette situation, tu pourrais en faire plusieurs chapitres, peut être même une fiction entière, mais je me doute que c’est pas le but de l’histoire, il faut bien faire quelques choix déjà que le chapitre est long !
Curieusement scratch

je pensais que ces situations, on les trouverait avec Kaspian, vis-à-vis d’Iduna et Antoine, pas forcément pour Helga mais c’est finalement un bon choix car c’est celle-ci qui crée le plus de changements !!! Son drame de ne pas se sentir à sa place et le symbole qu’elle aille se réfugier à l’orphelinat car se considère comme une sans famille c’était si beau. Comme le choix que ça soit Iduna qui vienne la sauver ! J’adore ce parallèle avec les histoires précédentes ! Iduna est une véritable ange gardien pour Helga !!! Very Happy

Bon Iduna, parce que faut bien en parler… Le spoiler c’était donc bien ce que je craignais :grr: Pour le coup, je suis 200% Anna et Elsa ! Voir comme elles peuvent être mauvaises avec Antoine, et comment elles accueillent la nouvelle… Oh bonjour Floconnette de 13 ans qui a fait une méga vérole à son père et sa belle mère quand la question s’est posée… (et depuis les années où tu t’en veux car par ton attitude tu interdis à des gens de fonder une famille alors que toi dans l’absolu t’as pas à donner ton avis ! Sad

). Alors le petit bémol, je me demande si elles pourraient vraiment se montrer si intransigeantes vu que ce sont des adultes, mères de famille avec en plus l’expérience d’une précédente vie, par contre des adolescentes alors là oui à 200% !!! Et oui aussi à 200% pour les raisons qu’elles invoquent. Elsa qui dit à sa mère qu’elle remplace Kaspian (mais non Floconnette ça non plus c’est pas du tout du vécu, pas plus que la gifle reçue en conséquence !!! Laughing

). Vu ces attitudes, Elsa comme Anna n’apparaissent vraiment pas sympathique et chose super, ce sont les enfants qui calment la situation et n’ont pas d’aprioris. Ca j’ai tellement pu le repérer dans les centres de loisirs et les colos, les enfants sont bien plus tolérants que les adultes ! J’en reviens à ma première remarque, il ne faut pas s’arrêter à une mauvaise attitude, mais comprendre la souffrance qu’elle engendre dans leur esprit, une souffrance coupable car on le sait qu’on ne devrait pas agir ainsi, mais pourtant on le fait car ça fait trop mal. Pour le coup ça les fait apparaître profondément humaines et ça, c’est génial !
Bon histoire de conclure, les félicitations d’usage pour Iduna et Antoine sont de mises je pense ! Et oui une dernière chose. La conclusion, pour résoudre ces tensions. J’en ai eu les larmes aux yeux… Si seulement cette situation était possible…. :sad: :sad: )

Dov Légende du Royaume Messages : 2756 Date d'inscription : 24/04/2015 Age : 28

Helga, après avoir sermonné sont petit frère Pieter à la sortie de classe northuldra, s'essaye à sa nouvelle vie, toujours à vivre auprès des northuldras, dans la maison de son arrière grande-mère et à jouer les éducatrices auprès de ses frères. Avec sa mère, elle se prépare pour retrouver son père à Arendelle et à recevoir un cadeau de sa mère. Mais il est déjà temps de partir avec toute la family.

Mais les retrouvailles, bien que de bonne humeur, ne sont pas vraiment agréable pour Helga, toujours mal vue par sa tante Elsa de la voir comme la fille de son mari dans une autre vie. Ce n'est qu'avec Kirsten et Rita dans ses bras qu'elle retrouve son calme et qu'elle leur propose de préparer des kransekkakes pour la fête des mères, aidé par Pieter et Elysia. Et le processus est vraiment difficiles à cause de la turbulence des garçons qui non seulement s'amuse avec les ingrédients, mais aussi à prendre leurs cousines et Helga de haut, sous prétexte qu'elle n'est pas vraiment de la famille et qu'elle serait mieux morte. Ce la eut le don de l'énerver et de les gifler, regrettant amèrement son geste en redoutant le pire si sa mère l'apprenait. Mais cette dernière, avec Elsa, arrive à ce moment-là et confrontent ses enfants sur ce qui s'est passé. Résultat : confiné dans leur chambre et privé de dîner. Et pour Helga, rien qu'un câlin de consolation et ça ira.

Mais n'étant pas du goût d'Elsa, Anna la prend en privé avec sa famille, sans savoir qu'Helga les écoute. Et elle a beau plaider qu'elle n'a rien contre Helga, elle a du mal à cacher sa peur de la voir remplacer ses filles. Mais Hans et Kristoff la rassure en lui disant que la connaître davantage ne va pas leur faire oublier Kirsten et Rita, et Anna d'affirmer qu'Helga pourrait être la passerelle pour maintenir la paix, ici familiale. Mais à l'arrivée de Kapsian, Helga se fait repérer et s'enfuit, rejoignant l'orphelinat pour ne pas dégouter davantage Tatie Elsa.

Mais après un long moment, c'est Mamie Dudu qui vient la chercher. Elle lui offre notamment le collier-miroir d'Ahtohallan. Y regardant, elle se voit vieille mais entourée de sa famille, de tatie souriante et de ses frères, ce qui se passera si elle reste. Et justement, le retour au château se fait enfin sans filtre entre elle et sa tante. Enfin elles finissent par s'accepter réciproquement, et Hans de faire pleinement connaissance avec sa fille.

Beaucoup plus tard dans l'histoire, Iduna a des nausées rapprochées et se confirme qu'il s'agit d'une nouvelle grossesse... depuis six moix ! Mais elle n'en dit rien à qui que ce soit, décidant de cacher sa grossesse. Puis cela fait, elle s'en va assister les guérisseuses Laïka et Béata sur l’accouchement de Maria : une petite fille née par césarienne, elle s'appellera Alexandra en l'honneur de la grand-mère de Ryder. Mais durant l'évènement, les deux sœurs rappelle à leur mère que Kaspian devrait davantage savoir qui est son vrai père, donc ne pas trop le laisser voir Antoine comme une figure paternelle. Mais en échange, Iduna leur demande de faire de même envers Antoine au niveau de l'amitié.

Mais quand ce dernier se comporte comme un père en présence de Kaspian, Iduna n'en peut plus et dévoile sa grossesse avec lui. SI Antoine en est bien sûr ravi, on ne peut pas en dire autant pour Elsa et Anna, voyant que leur père a été remplacé... et Kaspian selon Elsa. S'ensuit une violente dispute entre mère et filles, se renvoyant la balle sur la légitimité d'Helga et de Lucia (le nom de la future fille d'Iduna) au sein de la famille. Mais devant la fatigue, Iduna ordonne de reprendre cette discussion plus tard, à l'occasion d'une petite promenade avec Antoine. Puis enfin seule, elle discute en rêve avec Agnarr, lui disant qu'il ne lui en veut pas et lui propose même un projet pour Elsa et Anna, qu'elle accepte sans broncher.

L'heure de la promenade arrive, sous les airs de sarcasmes et fions entre Elsa/Anna et Antoine. Ça ne dure heureusement pas, et une petite escale à Ahtohallan n'est pas de trop pour détendre un peu plus l'atmosphère... et l'occasion de revoir Agnarr, ou plutôt son fantôme, qui leur demande de ne plus se comporter comme tel envers leur beau-père.

Un franc succès, ma foi !

Merci pour ton commentaire @Dov même si il y a encore de petites confusions... Wink

Merci également pour ton commentaire @Floconnette Very Happy

Je suis ravie que ça te plaise toujours autant. Concernant Elysia et Pieter sache qu'au départ la scène de la cuisine devait être beaucoup plus hard. Ils devaient être méchants au point de l'attaquer physiquement en lui donnant des coups de pieds et lui envoyer de la pâte sur la tronche ! mais quand je l'ai lu à @Frantzoze il trouvait que c'était tout much donc j'ai réduit ^^

Pour Rita et Kirsten non je pense pas qu'à l'adolescence cela posera problèmes puisqu'elles auront été conditionnées dès petites (de toute façon on ne le saura jamais puisque je n'écrirai pas dessus et il ne reste qu'un chapitre ! Very Happy

)

Et non je ne ferai pas de fanfics dessus...Puisque Retour vers le passé 5, parlera de l'histoire (Helga/Olaf Piceaerd - Iduna Sappos et Yuma Lorcus), et Retour vers le passé 6 parlera sans doute de la vie...D'Helga fille d'Anna Very Happy

(Oui j'ai décidé que j'allais en faire une sur elle aussi, je ne peux pas la laisser ainsi sans savoir ce qu'elle a vécu sur terre).

En tous cas merci pour ton retour et rendez-vous le 24 juillet pour le dernier chapitre de RVLP4 : Prise par un Northuldra.

Dis c'est normal qu'il n'y ait pas de spoilers cette fois ou c'est moi qui les ai loupés pour la sortie de ce soir?! olafquestion

@Floconnette! Ce soir c'est la fin de Retour vers le passé 1 qui sort... Pas le dernier chapitre de prise par un Northuldra! Wink

Oh mince j avais mal lu ce matin Sad

Bon bah j'ai pas loupé les spoilers du coup

Mais du coup Frantzoze a dit qu il allait en avoir 35... tu vas l attendre à chaque fois?!

Hum je sais pas

ça veut dire que rêves profonds ça t'intéresse pas ?

Bah j'attends qu'il soit fini pour le lire Wink

Hahaha

...Pas de soucis Very Happy

...Je te préviendrai quand ce sera le cas parce que je peaufine d'abord toutes mes histoires en les renouvelant sur le forum Razz

Rêves Profonds ça va encore c'est que 280 pages Razz

...Mais quand je vais devoir relire tout Prise par Un Northuldra (qui fait 600 pages) je vais me marrer Smile

Bref tout ça pour dire que je te dirai en MP pour Rêves Profonds Very Happy

Et pour le dernier chapitre de RVLP4, il va apparaître le 22 ou 24 juillet lors du prochain live Wink

et après il restera un chapitre bonus Very Happy

Allez...ils ont été dure à faire...mais voici les spoilers sans contexte du dernier chapitre de RVLP4...

[Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 Spoile57

Zut je ne connais pas cette chanson! Après les cafés gourmands c'est souvent positif et insouscient alors ça semble être de bon augure. L'écharpe bleue, il me semble qu'il en avait été question dans Nouveaux Défis, si je me rappelle c'est une marque de respect, donc on arrive à l'aboutissement pour toutes, ça sent bon pour une fois.
Par contre j'ai ultra peur! Tu dis que c'est le dernier, et la les deux dernières images, un miroir brisé et une image d'Anastasia la princesse disparue... Non on ne va pans encore une fois avoir droit à une tragédie pour conclure Sad

Et c'est avec beaucoup d'émotions que voici...Le dernier chapitre De RVLP4 : Prise par un Northuldra ! Smile

Chapitre 32 : L’année prochaine :

-Et qui c’est la plus belle des petites sœurs ?! Demandai-je en lui caressant les cheveux.
-C’est moiiii, dit Lucia du haut de ses deux ans.
-Gagné ! M’écriai-je en lui embrassant sa joue potelée avec force.

Très câline, elle chercha à faire de même et m’offrit un bisou baveux que j’acceptais sans rechigner. Qu’importe les différents que nous avions eu par le passé avec Antoine et Maman. Dès l’instant où ma petite sœur était née, elle était simplement devenue un membre de la fratrie d’Arendelle au même titre que Kaspian ou Elsa. Il m’arrivait encore d’avoir des moments de jalousie à l’égard de mon beau-père. Quand cela se produisait, je repensais immédiatement à cette fameuse balade à Ahtohallan où nous avions eu la chance de voir Papa apaisé, non rancunier. Il m’avait donné la force d’avancer. D’accepter mon beau-père tel qu’il était : Un homme bon et honorable.

Ma petite sœur, me tira soudain de ma rêverie en bredouillant d’une voix peu assurée :

-…Na…Lucia veut mettre le maillot…Pour monter sur le cheval…Avec Esa.
-Oh…Oui bien sûr…Trésor ! Repris-je.

Je troquais bientôt sa robe de peau de rennes et lui passer des sous-vêtements usés qui servaient pour la baignade. Antoine arriva alors à ce moment-là et demanda :

-Vous avez bientôt fini ? Kaspian s’impatiente ! Il veut apprendre apprendre la planche à Lucia.
-Oui voilà ! C’est fait maître Populus ! M’exclamai-je en me moquant gentiment de lui.

Il ne releva pas et se focalisa sur la petite qui se rua dans ses bras pour lui donner une étreinte. Je les regardais attendrie et questionnai à mon tour :

-Ils sont tous déjà dans l’eau ?

Mon beau-père hocha la tête et dit en plaisantant :

-Oh oui ! Je ne sais pas comment les Géants de Pierre font pour se reposer ! Bon je te rassure Elysia a déjà essayé de noyer Pieter deux fois.

Je blanchis aussitôt alors qu’il ajouta :

-Non mais ne t’inquiète pas, Kristoff les as déjà séparés ! Rita et Kirsten font des concours à celles qui arrivent le plus vite au rocher avec Emma, Sofia et Alexandra…Maria, Ryder, Hans, Iduna et Elsa les surveillent en discutant avec Yohan et Camille.

Je tiquai immédiatement car il y en a une qui n’avait pas été mentionnée. Aussi, je demandai tout de suite :

-Helga n’est pas avec vous ?
-Hum…Non…C’est vrai…Aucune trace d’elle depuis ce matin, répondit-il.

Je poussai un profond soupir et les laissai partir. Depuis quelques temps, ma fille aînée ne me confiait plus rien. Elle se faisait de plus en plus absente et s’éloignait de mon être dès que je commençai à aborder des sujets du quotidien. Quand j’en avais parlé à ma chère reine des neiges, cette dernière s’était moquée de moi en disant :

-Avec le tempérament de sa mère, elle nous a peut-être déniché un amoureux !
-Mais enfin non Elsa ! Où vas-tu chercher des idées pareilles ?! Elle n’a que deux ans sur Terre ! M’étais-je écriée.
-Et 26 ans en réalité ma chère ! Avait-elle renchérie.

J’avais essayé à plusieurs reprises de lui poser des questions sur un sujet de badinage mais je n’avais jamais réussi à trouver les bons mots sans qu’elle ne se sente traquée.

-Elle ne laisse rien paraître en tous cas…Dommage qu’elle ait tiré d’Hans pour cela, grommelai-je en revenant à l’instant présent.

Oubliant mon trouble, je décidai donc de rejoindre le reste de ma famille et me vêtis de mon propre maillot de bain quand Leon Delahage arriva dans la maison. Il marqua un temps d’arrêt en me voyant et devint rouge pivoine. Retrouvant finalement sa respiration, il finit par bafouiller :

-Oh…Euh…Excusez-moi princesse Anna d’Arendelle…Mais…Euh…Je…J’ai quelque chose à vous dire si…Si vous le voulez bien.

Je l’observais de la tête aux pieds et compris immédiatement. C’était donc lui qui avait pris le cœur de ma fille aînée. Lui faisant signe de s’assoir autour de la table, je me mis face à lui et l’écouter en disant avec impatience :

-Oui, jeune homme.

Leon prit aussitôt tout son courage et déclara d’une traite :

-Bon et bien…Je ne passerai pas par quatre chemins…Voilà…J’aime Helga et j’aimerais qu’elle devienne ma femme sous votre permission !

Oscillant entre la joie d’aller l’embrasser et celle d’une angoisse à l’idée de perdre mon enfant, je contournai sa déclaration et demandai avec un petit mauvais fond :

-Et elle ? Vous aime-t-elle en retour ?

La question troubla le jeune Northuldra qui rougit à nouveau alors que je ne pouvais me détacher de ses yeux verts intenses. Toujours confus, il bégaya :

-Oh…Eh bien oui Madame Anna…Mais euh…Si vous voulez aller lui demander directement, elle barbote près de la Clairière des Rencontres.

Je souris encore et pus lire de la sincérité dans son regard. Helga. Ma précieuse Helga avait finalement succombé à un Northuldra dans la lignée des Populus et des Camviridus. La plus basse mais aussi la plus humble. Celle qui nourrissait la population en légumes, féculents et poissons.

-Je vous taquine Leon…Je vous fais confiance…Et plus encore, je fais confiance à ma fille, murmurai-je en lui tendant la main.

Il m’observa avec curiosité alors qu’un grand sourire s’éclaira sur son visage.

-Alors ? Cela veut dire que vous êtes d’accord pour allumer nos coupoles princesse Anna ? Reprit-il dans une immense joie.
-Mercredi prochain, cela vous convient-il ? Demandai-je à nouveau.
-Oh…Euh…Oui…Si tôt…C’est euh…C’est parfait ! S’emporta-t-il d’émotions.

Sans attendre, il se leva alors et vint m’entourer les épaules en m’embrassant la joue. Puis il comprit tout de suite qu’il avait eu une proximité un peu trop familière et s’écarta en s’excusant. Je le fixai pendant quelques secondes en prenant un air féroce avant qu’un grand sourire s’élargisse sur mon visage.

-Allez…Va…Je ne vous en veux pas le moins du monde ! Je suis ravie pour vous ! M’exclamai-je.
-Puis-je retourner rejoindre Helga pour lui apprendre la bonne nouvelle ? Lança-t-il encore surexcité.
-Je vais le faire moi, lui soufflai-je.
-Oh ! Bien entendu ! Comme vous voudrez votre Altesse ! Tout ce qui vous conviendra me conviendra ! Conclut-il.

Il fit une petite révérence avant de se prendre la porte et partir. Je manquais de m’étouffer de rire avant que des larmes de détresse ne me viennent. Mon bébé. Ma fille chérie allait se marier. Je savais qu’elle allait faire le bonheur d’un homme un jour mais je ne m’attendais pas à ce que ça arrive aussi rapidement.
Un peu sonnée, je sortis de la maison, les pensées remplies de souvenirs qui allaient de sa conception aux moments que nous avions passés dans l’Helveg et l’Hellheilm avant qu’elle ne fût finalement un cadeau béni des Piceaerd et des Sappos.

Je la trouvais effectivement plus loin sur le rivage. Ciel ce qu’elle était belle avec sa longue tresse auburn et les yeux verts de son père. Comme elle ne me vit pas tout de suite, je la rejoignis et m’assis à côté d’elle, faisant barboter mes pieds dans l’eau. Un long silence s’installa jusqu’à ce que je murmure :

-Je viens d’avoir une visite ma chérie.

Les joues de ma fille se chauffèrent et elle tenta de rester neutre en demandant :

-Oh ? C’était pour une information chamanique ?

Je réhaussai tout de suite un sourcil et souris avant d’expliquer :

-Oui…Il paraît qu’il faut que j’allume deux coupoles la semaine prochaine.

Helga sursauta, surprise et je la vis s’emballer. Elle tourna les yeux un peu trop vite vers moi alors que j’ajoutai :

-Tu comptais me le dire quand ?

Son visage redoubla alors de chaleur et elle bredouilla :

-Oh…Eh bien…Je…Je ne savais pas si tu allais être contente…D’apprendre la nouvelle…Enfin…Pas si tôt…Ce…Ça ne change rien…Je t’aime toujours Maman…Mais…
-…Mais c’est juste que tu craignais ma réaction un peu trop expansive, c’est bien cela ? Finis-je.

Elle hocha la tête et regarda à nouveau ses pieds alors que je cherchais à savoir si elle avait déjà passé le fameux cap intime avec lui. Je peinais à souffler tandis que la réalité me sauta aux yeux. Elle ne voulait plus que je sois aussi proche de son corps. Il n’y avait qu’une raison à cela. Voyant que je continuais à la dévisager, elle chuchota :

-Je…Je crois que tu as compris…Je te promets qu’on avait fait attention Maman…Mais…

D’un geste de la main, je la stoppai soudain gênée de devoir aborder la sexualité avec elle.

-Oh ! Tu sais…Je ne peux pas vraiment te reprocher quoi que ce soit étant donné que j’étais moi-même enceinte de toi quand je me suis mariée avec ton père…De même pour Tatie Elsa…Et puis dans la famille…Honnêtement c’est plus une tradition que les coupoles à force ! M’exclamai-je enthousiaste, mais je comprends pourquoi cela devenait pressé de vous marier.

Je ne me voulais pas sévère mais restai néanmoins cassante. Ma fille s’en aperçut et demeura enfin câline en se nichant à nouveau au creux de ma poitrine. Nous restâmes ainsi et j’effleurais son bas ventre avant d’apercevoir…Une fille et un garçon qui avaient passé le premier trimestre. Mon sourire redoubla. Helga était définitivement la jonction entre ses petits frères et sœurs.

-Ils s’appelleront Maëlle et Frantz…Comme les grands-parents de Leon, nota-t-elle ravie.
-C’est un très joli hommage ma chérie, murmurai-je.

Je l’enlaçais encore avant d’ajouter :

-Ton père est-il au courant ? Demandai-je.

Mon aînée déglutit violemment comme si elle savait que ce qu’elle allait dire n’allait pas me plaire. Après un long moment, elle répondit :

-Oui…Il sait tout…Pour mon mariage…Et pour mes enfants.

J’encaissai la nouvelle en essayant de ne pas prendre l’information trop à cœur. Après tout, Helga avait plus le droit de se confier à Hans qu’à moi si elle le désirait.

-Tu ne m’en veux pas Maman ? Questionna-t-elle soudain paniquée en voyant mon teint livide.

Oui ! Evidemment que je t’en veux ! Pensai-je intérieurement. J’affichai aussitôt un sourire crispé et dis :

-Moi t’en vouloir ?! Mais enfin ! Non ma chérie…Mais…Euh…Je suis curieuse de savoir comment il l’a pris.

Se contentant de mon mensonge, Helga expliqua :

-Oh…Eh bien au début il s’est décomposé…Puis il a voulu aller casser la figure à Leon…Avant de finalement comprendre qu’il comptait beaucoup pour moi.

Je lui pris la main et la serrai fortement en guise de compassion. Puis je l’enlaçais et murmurai :

-D’accord…Bon…Eh bien…Si tu nous cherches, nous sommes près des berges.

Le teint de ma fille se rembrunit et elle bredouilla :

-Merci Maman…Mais je…J’espérais passer du temps…
-…Avec ton amant…C’est normal, conclus-je.

Je l’observais encore quelques secondes avec des yeux pleins de fierté et la laissai enfin tranquille pour qu’elle puisse vivre pleinement les moments doucereux d’un amour déjà bien ancré dans le temps.

Ainsi, Helga et Leon se marièrent par un beau matin de juin. J’eus une émotion forte tout au long de la cérémonie et manquais à plusieurs reprises de ne pas pleurer de bonheur. J’eus également un étrange sentiment de paix infinie quand vint le moment des coupoles. Elles flambèrent d’une seule traite pour eux deux ce qui me rendit folle de joie.
Ce fut le début d’une nouvelle ère où nous coulâmes des jours heureux. Ma précieuse Helga donna naissance six mois plus tard à Maëlle et Frantz. Les nouveaux Piceaerd furent parfaitement accueillis et grandir harmonieusement. Je fus alors la nouvelle Mamie Anna mais en réfutais vite le titre car pour moi, la seule et unique restait ma grand-mère.

Les enfants grandirent à leur tour. Ainsi Elysia et Pieter prirent la carrure de Kristoff et ses beaux yeux alors qu’ils tirèrent de mes cheveux et des traits fins de leur grand-père maternel. Ils s’assagirent et devinrent responsables dans leurs métiers respectifs. Si bien qu’ils furent aussi populaires que Rita et Kirsten qui demeurèrent aussi belles et élancées que leur mère. Elles furent respectées en tant que princesses et s’amusaient souvent à mettre les mêmes tenues et se faire la même coiffure qu’Elsa pour qu’on ne puisse plus déterminer qui était la mère et qui étaient les filles. Et c’était bien vrai qu’il était difficile de les reconnaître tellement ma sœur semblait éternellement jeune. Pour plaisanter Hans disait souvent qu’elle ne voudrait plus de lui quand elle le verrait vieillir. Ma sœur réfutait toujours par un baiser alors que je me chargeais de couvrir mon beau montagnard des miens.

Les années passèrent ainsi renforçant notre famille plus unie que jamais. Mes jumeaux finirent à leurs tours par trouver l’amour. Elysia auprès de Louise la boulangère Arendellienne à qui il vendait des pains de glace, ce qui fut une aubaine puisque nous ne manquâmes plus jamais de chocolats. Quant à Pieter son cœur chavira pour…Sofia la deuxième fille de Yohan et Camille. Comme prévu, Emma, sa sœur ainée finit par se marier avec Kaspian.
De ce fait la plus heureuse de nous tous fut Lucia qui n’en finissait plus d’être la nourrice de tous les enfants qui naquirent des différentes unions. Elle et Andréas, le deuxième enfant de Ryder et Maria, s’acquittaient de cette tâche avec plaisir alors que je glissais discrètement à Maman que les coupoles de ces deux-là seraient allumées un jour.

-Du moment qu’elle est heureuse comme vous tous…Le reste m’importe peu, répétait-elle souvent en nous enlaçant Elsa et moi.

Nous hochions la tête en accord avec elle. Maman ne le savait pas mais elle ne verrait jamais le mariage de notre plus jeune sœur. Ainsi, elle mourut en même temps qu’Antoine lors d’un voyage d’anniversaire pour les vingt ans de partenariat avec les îles Féroé. Elle avait finalement rejoint sa destinée de même que Papa l’avait fait il y a longtemps maintenant. Nous ajoutâmes sa statue à côté de la sienne près du port. Elsa s’en voulut beaucoup de ne pas y être allée à leur place se laissant bêtement berner comme nous tous par l’idée entrainante que ce voyage leur aurait permis d’être une lune de miel hors de la Forêt Enchantée. En colère, ma sœur décida de rompre définitivement tout accord avec le duché de Funningur.

-Ils nous apportent très peu de ressources en réalité ! Nota-t-elle, Arnevik et Kraberg le font beaucoup plus depuis que nous en sommes les marraines !

J’approuvais, le cœur en charpie à l’idée d’être orpheline malgré mes 46 ans. Notre petite sœur se maria tout de même et donna naissance à des enfants qui prirent naturellement les prénoms de ses parents. L’hommage fut beau et me tira des larmes alors que mes garçons et ma fille avaient eux-mêmes puisés dans les prénoms de leurs aïeux ou ceux de leurs conjoints/conjointes pour renforcer la grande famille Piceaerd/ Sappos/ D’Arendelle/ Bjorgman/ Westergaard.
De leurs côtés Rita et Kirsten ne furent pas en reste et appliquèrent le protocole en rencontrant des multitudes de princes lors de bals fastueux avant d’en choisir deux venant des royaumes de Vesterland et Vassar. Elles donnèrent ainsi deux garçons chacune qui eux-mêmes perpétuèrent la lignée d’Arendelle avec une arrière-petite-fille et deux arrière-petits-fils. Elsa et moi fûmes fiers que notre royaume fut toujours en si bon maintient du haut de nos 77 et 80 ans…Même si, il faut bien l’avouer, je n’y résidais plus depuis la mort de Maman. Kristoff et moi nous étions retirés dans la Forêt Enchantée et allions rarement rendre visite à ma sœur et mon premier jumeau.
J’avais donc atteint l’âge honorable de 78 ans quand Helga s’éteignit dans mes bras transmettant le flambeau du chamanisme à Maëlle ma première petite fille. Mes fils et nièces furent d’un soutien inimaginable et je réussis à trouver la paix malgré tout. Ainsi mon aînée et Hans moururent la même année comme s’ils avaient voulu avoir un instant privilégié pour l’éternité avant l’arrivée des jumelles et d’Elsa.

Passée le temps où je ne compris pas pourquoi je n’étais pas morte avant elle, je masquais mon chagrin en essayant de devenir sage. Comme Mamie Anna. J’avais appris à me taire. A être plus patiente. A ne plus être la jeune écervelée de jadis. J’avais fini par obtenir tous ces grades de sagesse aux prix de gros efforts, mais j’avais réussi. J’étais respectée de la tribu et en avais gagné le titre de doyenne de même que ma sœur était devenue « Mère d’Ahtohallan ». Papa et Maman devaient être fiers de nous de l’Hellheilm !

Je l’espérais encore très fort un beau matin de printemps alors que j’écarquillais mes yeux usés par la vieillesse.

-Livraison de Krumkakes pour la plus belle des arrière-grands-mères ! S’exclama Kristoff.

Je lui rendis un sourire ridé alors qu’il me caressa tendrement les cheveux comme lorsque nous étions jeunes.

-J’ai pensé que ça te ferait plaisir comme petit déjeuner, expliqua-t-il en posant un plateau à côté du lit.
-Vous avez toujours connu le chemin de mon cœur monsieur Bjorgman, murmurai-je en lui réclamant un baiser.

Il l’accepta trop heureux et je pus déguster mes crêpes fourrées à la crème tandis qu’il m’annonça le programme du jour :

-Nous avons la cérémonie d’Héléna dans son entrée officielle comme gardienne des rennes puis après les Northuldra ont prévu un grand banquet pour fêter sa réussite !

J’hochai la tête, songeuse, n’imaginant pas une seule seconde que ma petite fille puisse rater son épreuve. Mon beau montagnard ajouta alors :

-Elysia, Louise ainsi que leurs fils, leurs femmes et nos arrière-petites-filles Christia et Amaris viennent pour l’occasion.
-Normal puisque nous nous sommes tous déplacés la semaine dernière pour la promotion de nos deux nouveaux livreurs de glace ! M’écriai-je en repensant à l’adresse qu’avaient eu Rick et Elias pour soulever d’énormes blocs avant de les déposer dans des traineaux.

Kristoff approuva et m’aida ensuite à m’habiller. Puis il passa le pas de la porte alors que Courant d’Air arriva avec une missive d’Arendelle.

-Elsa je suppose ? Demanda-t-il avec un petit sourire amusé.
-Comme tous les jours ! M’écriai-je impatiente en décachetant le papier.
-Chère petite sœur,
Aujourd’hui c’est jour de repos pour moi. Je vais me contenter de déambuler dans les rues d’Arendelle comme au bon vieux temps. Je vais aller à l’orphelinat avec Astrid, Aren et Runeard pour la distribution des chocolats. Pendant ce temps-là mes filles suivent des conseils et des plaintes alors qu’Einhard, Vigo, Pierre et Nikolas, leur femmes et mes gendres se sont répartis les tâches entre la visite de Kraberg et celle d’Arnevik. Qu’en est-il de toi ?
J’ai hâte de te revoir, petite sœur ! Plus qu’aujourd’hui à tenir !
Je t’embrasse bien fort.
Elsa.

Je jetais un coup d’œil à Kristoff et allai ajouter un truc avant qu’il me stoppe :

-Réponds-lui, nous t’attendons dans les Prairies de Lichen.

Il me lança un regard doucereux et s’en alla. Je ne mis pas longtemps à raconter le programme de la journée à ma chère reine des neiges. Puis, je fus aidée du Géant qui me réceptionna pour m’amener plus vite dans la longue plaine rase autrefois prisonnière de la brume. Toute ma famille m’y attendait, y compris Héléna armée d’un pantalon pour pouvoir manier plus facilement les rennes. J’envoyais un baiser général à tout le monde avant de me poser à côté d’eux pour assister au spectacle.

-Papa, tu donnes le coup de sifflet ? Demanda la trentenaire en effectuant un dernier échauffement de bras et de jambes.
-Quand tu es prête ma fille ! S’écria Pieter en insérant déjà ses doigts dans sa bouche.

Très fière, elle lui fit alors un petit signe de tête et il s’exécuta. Un long son strident se fit entendre et les rennes qui étaient dispersés un peu partout dans le plaine remuèrent d’un seul coup. Vive comme un flèche, notre petite fille se rua alors vers le cervidé le plus proche d’elle et donna un grand appui dans le sol à l’aide de son bâton avant de prendre un grand élan agile et d’agripper la crinière du renne. Le mâle brama fortement et essaya de la mordre mais elle ne fut pas déstabilisée ! Bien au contraire. Son regard franc montrait une grande assurance. En quelques secondes, elle mania ses jambes de sorte à faire un grand arc et se plaça bientôt à califourchon sur la selle de sa monture. Toujours dans un mouvement de rapidité, elle prit bientôt la bride et donna un coup franc avant de tapoter l’encolure de l’animal et d’ordonnai :

-Allez mon grand ! Ramène tes confrères !

Son galop fluide, semblable à une danse dont elle seule connaissait la chorégraphie m’impressionna. Il ne lui fallut pas longtemps pour créer un immense cercle de rennes vivants qui suivirent son cervidé dans une grande harmonie tout en ayant retrouvés une synchronisation. Patiemment, elle nous passa devant et récupéra son bâton que Pieter lui relança. Puis elle le brandit dans la direction de l’enclos de substitution de la prairie et s’exclama :

-Allez ! Allez ! Rentrez tous !

Les bêtes bramèrent une fois encore alors qu’Héléna fonça sans problème vers les barricades de bois, emportant avec elle toute la troupe. Vigilante, elle s’assura qu’ils soient tous à l’intérieur et quitta sa monture dans une autre pirouette souple avant de fermer le dernier battant. Elle termina par remplir l’abreuvoir et une grande mangeoire de carottes. Les rennes se précipitèrent dessus et retrouvèrent leurs sérénité.
Nous attendîmes qu’elle revienne vers nous et nous levâmes tous pour l’applaudir.

-Merci, merci bien, dit-elle en rougissant de gêne.

Elle nous fit un petit signe modeste pendant que Pieter et Sofia l’embrassèrent.

-Maman tu es trop forte ! Clamèrent Laïka, Agnarr et Béata.

Ils lui coururent dans les bras et elle faillit tomber à la renverse. Puis Pieter réclama à nouveau le silence et prit le bâton sur lequel il grava les initiales de notre petite fille avant de lui tendre et de conclure :

-Bravo ma chérie ! Tu es officiellement une éleveuse de rennes ! Que ce bâton crée par ton arrière-deux-fois-grand-mère Anna Piceaerd pour ton Pépé Elysia te porte chance comme il l’a été pour Papy Kristoff et moi-même !

Nous l’applaudîmes encore et je renchéris alors :

-Venez à présent ! Un grand banquet nous attend ! Avec en plat principal du délicieux ragoût de rennes !

Mes arrière-petits-enfants devinrent tout de suite blancs, et Yélana la plus petite enfant d’Helga renchérit :

-Mémé Anna…Tu es en train de nous dire…Que les bêtes que Tatie Héléna élèvent deviennent du ragoût après ?!

Je blanchis immédiatement et étais prête à réfuter quand son père Frantz répondit :

-C’est exactement ça, ma chérie…Toutes les bêtes que tu vois dans cet enclos sont en réalité des steaks sur pattes !

La petite écarquilla de grands yeux d’horreur et se mit à pleurer alors que je me sentis mal. Finalement Kristoff désamorça la situation en mettant tout le monde d’accord :

-D’un autre côté…Est-ce que nous pourrions nous passer du délicieux ragoût de rennes de Mémé Anna ?

Le « NON » fut unanime. L’appréhension retomba et je remerciai mon beau livreur de glace du regard avant que nous allions tous partager un immense moment de complicité. Je venais donc de servir toute ma grande tribu et étais en train de me verser une louche conséquente dans mon assiette quand un violent poing de côté atteint soudain mon cœur. Il revint à la charge et je me cramponnai avec crispation sur la nappe qui se retrouva au sol avec tout le reste des mets.

-Anna ! Cria Kristoff en m’allongeant sur le sol, Anna chérie, ça ne va pas ?

Je voulus parler mais la partie droite de mon corps semblait figée. Mon mari me caressa alors de partout et répéta :

-Anna, réponds-moi ! Ça ne va pas ?

Il tata mon visage et découvrit la contraction. Dans un ultime effort qui m’arracha de la souffrance, je murmurai :

-Kris…Kristoff…Mal…Membres…Engour…Dies…

Dans une vision floutée, je vis alors Alexandra et Iduna arriver avec une civière.

-Pousse-toi Tonton ! Clama la fille de Maria, on va l’emmener à la maison près des berges !

Je perdis connaissance le reste du trajet et aperçus bientôt…Mamie Anna, Maman et Helga parées de lumières. Elles vinrent m’enlacer alors que je ne ressentis plus aucune souffrance. Je finis par leur demander :

-C’est pour maintenant ?
-Accroche-toi encore un petit peu ma petite Piceaerd, renchérit mon aïeule, il te reste une dernière chose à faire avant de partir.

Sans attendre, elle se pencha à mon oreille et me donna les indications avant que je ressente à nouveau une stimulation dans ma poitrine. Je revins immédiatement dans mon corps.

-Ça y est Tatie revient à elle ! Clama Alexandra.

Elle me tendit bientôt un verre d’eau alors que je constatais que ma mâchoire s’était décontractée et ordonna ensuite :

-Pose tes mains sur ton chakra couronne et dis-nous s’il est imbibé de sang !

Un peu fébrile, je m’exécutais tout de même et répliquai bientôt :

-Non, tout va bien.

Les guérisseuses poussèrent aussitôt un soupir de soulagement et ma plus jeune nièce renchérit :

-A partir de maintenant, c’est repos ! Tu as fait une attaque ! C’est fréquent à ton âge ! Il faut te modérer, compris ?!

J’hochai péniblement la tête et demandai à mon tour :

-Je voudrais voir Maëlle et Kristoff s’il vous plaît ?
-Nous allons les chercher et rassurer les autres, ne t’inquiète pas, si tu as besoin de quoique ce soit, tu envoies Courant d’Air d’accord ?! Clamèrent-elles.

J’acquiesçai et attendis que ma petite-fille et mon mari reviennent. Ils arrivèrent quelques minutes plus tard accompagnés de Pieter et Elysia.

-Maman…Est-ce que ça va mieux ? Questionnèrent les jumeaux en venant m’entourer.
-Mais oui, vous le voyez bien, mentis-je, filez rejoindre les autres ! Je ne veux pas gâcher la fête de ma petite Hélana !

La moue à moitié convaincue, les garçons s’exécutèrent tout de même et j’imprimais à jamais leur image dans ma mémoire avant de m’intéresser à la fille d’Helga.

-Approche Maëlle, murmurai-je alors qu’elle n’osait pas.

Je la fis assoir à côté de moi et lui pris bientôt sa paume de main.

-Kristoff, pourrais-tu aller chercher l’écharpe bleue qui se trouve dans le coffre du deuxième étage ?
-Bien sûr Anna chérie, répondit-il.

Il effectua ma demande et je lançai un regard encourageant à ma petite fille qui avait l’âge honorable de presque soixante ans. Mon mari revint quelques minutes plus tard et je fus ravie de voir le regard d’envie que lançait Maëlle sur le vêtement.

-Tu sais ce que c’est ? Demandai-je.
-Oui Mémé…Maman m’avait expliqué que l’écharpe bleue était une récompense que recevaient les chamanes Piceaerd une fois qu’elles avaient atteints un certain grade, expliqua-t-elle.
-Le grade ultime oui, rectifiai-je, eh bien…Aujourd’hui elle t’appartient ma chère enfant.
-Quoi ? S’écria-t-elle gênée, non…Je…Je suis moins douée que Maman ou toi.
-Sottises…Il faut que tu acquiers la confiance en toi c’est tout…De toute façon tu ne vas pas avoir le choix…C’est toi la nouvelle chamane désormais ! Clamai-je.

D’un geste lent, je lui passai alors l’écharpe bleue autour du cou lui replaçant ses longs cheveux châtains bouclés par-dessus. Emue, elle hésita avant de me faire un énorme câlin.

-Merci Mémé Anna. Je t’aime, chuchota-t-elle.
-Moi aussi je t’aime petite Maëlle…Allez va montrer ton nouveau titre à tout le monde…Il n’y a pas de raison que ta cousine soit la seule qui fête quelque chose aujourd’hui, dis-je avec un sourire.

Ma nouvelle chamane me lança un regard de fierté et se leva du lit avant de quitter la maison. Kristoff qui était resté en retrait jusqu’à présent, s’avança dans la pièce beaucoup moins enthousiaste que tout le monde. Il me connaissait trop bien pour savoir que je feintais.

-Combien de temps ? Demanda-t-il simplement.
-À tout moment à partir de maintenant, soufflai-je.

Je réclamai une étreinte forte de sa part et déversai enfin mes larmes contre son torse. Mon mari ne resta pas de marbre et je l’entendis bientôt renifler. Je voulais le consoler, lui dire que tout irait bien. Garder mon optimisme habituel mais je savais que lui comme Elsa allaient souffrir. Elsa… Un hoquet de larmes revint à la charge en pensant que je ne pourrai pas dire au revoir à ma sœur. La serrer une dernière fois contre moi.

-Kristoff…Il faut que tu écrives une lettre à Elsa…Murmurai-je soudain affolée.
-Non Anna…Pas…Pas maintenant, murmura-t-il.

Je le repoussai gentiment pointant mon doigt vers le bureau de la chambre où siégeait de l’encre et du papier.

-Si, maintenant…Je vais te dicter, l’encourageai-je.

Bien qu’un peu en colère, il revint bientôt à côté de moi avec le matériel et renchérit :

-Je…T’écoute…

Je fis de mon mieux pour être rassurante en espérant qu’Elsa ne m’en voudrait pas. Mon mari ne résista pas et parsema de grosses larmes sur le papier qui firent des tâches sur certaines lettres. Je lui essuyai bientôt les yeux et repris avec une énorme boule à la gorge :

-Bon…Eh…Bien…C’est lisible…Tu lui enverras demain, d’accord ?

Incapable de parler, il se contenta d’hocher la tête. Puis il vint prendre place à côté de moi dans le lit et me serra à nouveau dans ses bras. Je reçus un nouveau coup de poing au cœur et ne jugeais pas bon de l’en alerter. A la place, je dis avec conviction :

-Tu as été le meilleur homme de mes vies Kristoff Bjorgman…Je n’aurais pas rêvé mieux…Je t’aime…Si tu savais comme je t’aime.

Il me regarda longuement et répondit timidement :

-Moi aussi…Moi aussi Anna d’Arendelle, je t’aime d’un amour si puissant…

Nous nous embrassâmes comme au premier jour, nous donnant une étreinte qui avait tout son sens. Patiemment, je sentis que je pouvais lâcher prise. Mes chakras s’alignèrent et devinrent plus lourds m’indiquant que je devais sortir de mon enveloppe charnelle. Je lançais un dernier regard à mon mari qui me donna son accord et surélevai enfin mon âme pour toujours.

Je rejoignis l’Hellheilm, heureuse d’avoir accompli ma vie avec brillance.

***

J’avais fini mon petit déjeuner et devais rejoindre Rita et Kirsten qui étaient déjà à leurs différents conseils. Je leur déléguais de plus en plus de tâches depuis la mort d’Hans, estimant que j’avais assez régné pour Arendelle au cours de ses longues années. Chaque jour, je songeais à abdiquer mais la promesse faite à Papa sur la régence du royaume était un barrage à mon amour propre.

-Il le faudra bien un jour Elsa, soupirai-je.

Préférant ne pas y penser pour l’instant, je donnai un violent coup de pied dans le sol et fis apparaître un bâton de glace pour maintenir mon vieux corps de quatre-vingts ans. Je marchai déjà mieux, longeant le corridor d’un pas plus fluide. J’essayais de maintenir mon port royal d’autrefois en m’aidant du miroir que j’avais installée à l’autre bout du couloir. Je faisais donc attention à ma Majesté quand j’entendis des rires provenant de derrière les rideaux.

-Chut…Chut…Tais-toi Astrid…Sinon la sorcière des neiges va te congeler…Murmurèrent Aren et Runeard.

Je souris amusée d’entendre mes arrière-petits-enfants effrayés par ma prestance. J’avais hérité de ce nouveau surnom depuis que je les avais grondés hier lors de la visite à l’orphelinat où je les avais jugés trop remuants. M’arrêtant quelques instants près d’une des armures, je fis attention de garder mon équilibre et lançai bientôt un petit flocon vers eux. Les rideaux remuèrent bientôt et les enfants étouffèrent un rire alors que je m’approchais à petits pas d’eux.

-Oh non…Nous sommes pris au piège…Clamèrent les garçons d’une voix pas du tout discrète.
-Bon bah s’il faut livrer quelqu’un ! On donne Astrid en rançon ! Ajouta Runeard.
-Mais euh…Pleurnicha la petite.

Sans ménagement, les garçons la poussèrent et je réussis tout de suite à l’attraper. Hurlant dans un premier temps, je parvins rapidement à la calmer et lui fis ensuite signe de rester avec moi.

-On va jouer un petit tour à tes cousins, d’accord ? Chuchotai-je.
-Oui Mémé Elsa, répondit-elle doucement.

Je lui indiquais alors de patienter et retournai près des rideaux où Aren et Runeard ricanaient avec force tout en se ventant de s’être débarrassés de leur cousine. Croyant être tranquilles, ils ne se doutaient pas de ce qui allait suivre. J’attendis qu’Astrid me fasse le décompte avec ses doigts et encerclais bientôt les garçons de jets de glace de sorte qu’ils ne puissent s’échapper que par un seul endroit.

Je les réceptionnai alors qu’ils crièrent comme des trouillards et ma dernière arrière-petit-enfant et moi éclatâmes de rire.

-Tu n’es pas drôle Mémé Elsa ! Grognèrent les fils de Rita.
-Cela vous apprendra à ne pas être gentille avec votre cousine ! Clamai-je en relâchant ma prise.

Les tenant toujours d’une poigne forte, je les invitais alors à me suivre dans la salle des portraits et les arrêtais devant celui de couronnement de Papa. Puis je leur lançais un regard sévère et demandai :

-Pouvez-vous me rappeler quel était le mantra de votre Pépé Agnarr ?
-Pas d’états d’âmes, pas de tourments, de sentiments ! S’écrièrent-ils d’une voix unis.

Je frissonnais immédiatement en repensant à mes jeunes années enfermées dans ma chambre et répliquai :

-Oui…Euh…Il y a celui-là…Mais je pensais plutôt à celui sur la famille !

Les yeux de la jeune descendance d’Arendelle s’illuminèrent immédiatement et ils reprirent en chœurs :

-Quand la famille se défait, la maison tombe en ruine.
-Et cela veut dire ? Demandai-je encore.
-Qu’on doit toujours rester unis, répondirent-ils.

Je me radoucis aussitôt et les pris soudain dans mes bras. Puis je leur racontai :

-Il y a très longtemps quand vos Mamans n’étaient encore que des petites filles, je n’étais pas très gentille avec votre tante Helga…
-Celle qui est morte ? Questionna à son tour Aren.
-Celle-là même, oui…Confirmai-je, toujours est-il qu’elle croyait qu’elle n’avait plus sa place au sein de cette famille…Elle avait décidé de s’enfuir entraînant une peur panique chez tout le monde…Depuis je me suis jurée de toujours faire respecter la phrase du roi Agnarr.

Ma remarque plongea les enfants dans un silence religieux avant que Runeard ne réplique en bon élève :

-Tu nous fais aussi cette leçon Mémé parce que Grande Tatie Anna et toi avait été séparée pendant longtemps quand vous étiez très petites !

J’éclatais de rire et repris :

-Oui…C’est vrai ! Mais le plus important c’est que même si nous sommes encore loin l'une de l'autre, aujourd'hui, nous nous envoyons des lettres régulièrement ! D'ailleurs, je dois aller en chercher une tout de suite pendant que vous avez votre leçon d'arithmétique. Si je ne me trompe pas.

Ils boudèrent aussitôt et Astrid répliqua :

-C'est vraiment obligé ? Moi, de toute façon, je ne serai jamais reine un jour, Aren et Runeard s'en chargeront.

Je la pris par l'épaule et dis encore :

-Tu auras forcément un endroit où régnait ma petite. Les îles du Sud…Arendelle...Ou plus loin…Le monde est vaste.
-Sinon t'auras qu'à être ambassadrice de la ville d’Arnevik ! renchérit Runeard, c'est plus petit et il te suffira de danser sur les tables toute nue comme l’avait fait Mémé Elsa quand elle était jeune ! Même que c’est Maman qui m’a montré la page de journal.

Je rougis violemment alors qu’Aren et Astrid firent une grimace. Puis je souris en repensant à l'évolution florissante de la ville. Oui, elle avait retrouvé la beauté et la gloire du temps d'Arnved…Tout cela grâce à moi.

-C’est très bien d’être ambassadrice d’Arnevik ma puce ! Au même titre que ta cousine Christia se chargera sans doute de Kraberg…Mais nous aurons le temps de voir cela ! Filez à présent ! Conclus-je.

Je les poussais à l’aide de mon gel vers la sortie et rejoignis enfin mes filles qui avaient fini les conseils depuis longtemps.

-Maman ! Nous te croyons coucher ! S’écria Rita, à ton âge tu devrais te reposer !

Je sursautais immédiatement et la fusillai du regard en rétorquant :

-Attention ! J’ai peut-être 80 ans mais ma main est assez leste pour vous remettre à vos places ! Non mais oh ! N’oubliez pas que vous être vous-mêmes plus toutes jeunes !

Loin de s’offusquer, elles éclatèrent de rire et vinrent m’embrasser. Puis elles me rapportèrent les nouvelles politiques, économiques et sociales qui étaient excellentes. C’était définitivement une journée comme une autre.

-Tatie Anna ne vous a pas laissé de message ? Demandai-je ensuite, la connaissant je serais surprise qu’elle ait oubliée que j’étais en visite dans la Forêt Enchantée aujourd’hui !

Les visages des filles changèrent immédiatement de couleur et je demeurais brusquement sur mes gardes alors qu’un mauvais pressentiment m’envahit.

-Maman…Nous avons reçu une missive ce matin de Tonton Kristoff, dit calmement Kirsten.

Sans attendre, elle me tendit alors l’habituel papier plié en oiseau. Je l’ouvris et le lus deux fois pour être sûre que j’avais bien compris.

-Ma chère Belle-Sœur,
Anna s’est éteinte ce matin de la même façon que Madame Piceaerd il y a des années de cela. Elle n’a pas souffert et a été entourée de sa famille jusqu’à son dernier souffle. Elle t’aime énormément et ne veut pas que tu refasses une tempête de neige. Elle te surveille de l’Hellheilm et veille sur nos enfants. Bien évidemment nous vous attendons tous pour la cérémonie d’enterrement qui aura lieu cet après-midi. Ne sois pas en retard.
Courage. Nous savons tous que tu es forte Elsa. Moi et Anna le savons plus que quiconque.
A tout à l’heure.
Kristoff.

Certaines lettres étaient grossies par l’eau qui criait la souffrance des pleurs du montagnard. La missive glissa sur la parquet alors que je ressentis un violent déchirement au cœur.

-Mes gants ! Vite ! Je veux mes gants ! Criai-je comme une folle.

Rita et Kirsten eurent juste le temps de me les enfiler que je sentis deux énormes blocs de glace sortirent de mes doigts. La température se refroidit tout de suite et je me raccrochais à mon bâton fabriqué comme à un canot de sauvetage.
Pourquoi fallait-il que ce soit elle qui parte en premier ? Où était la logique ? J’étais la plus vieille ! A cette pensée mes gants se congelèrent et je compris qu’ils ne m’étaient d’aucune protection.

-Sortez les filles ! Sortez ! Allez préparer tout le monde ! Ordonnai-je d’une voix autoritaire.

Je ne voulais pas qu’elles me voient éclater en larmes ou pire encore recouvrir la pièce de givre. Les jumelles semblèrent le comprendre et partirent assez facilement. Il ne m’en fallut pas plus pour pleurer à chaudes larmes. J’avais tellement mal à la poitrine que je redoutais durant un instant de rejoindre Anna.

-Anna…Ma petite sœur chérie…Pourquoi toi ? Répétai-je à plusieurs reprises.

Cherchant ma respiration à travers la morve qui s’écoulait de mon nez, je m’essuyais du revers de ma manche et tentais de me calmer. J’aperçus soudain ma silhouette débraillée dans le miroir et un nouveau flot de rage se déferla dans mes mains et mes pieds, refroidissant encore plus la pièce. Je m’emparais immédiatement du miroir et tapais dessus jusqu’à sentir les coupures sur mes doigts. D’une voix déformée par la colère, j’hurlai alors :

-C’est…C’est moi qui aurais dû mourir bon sang ! Pour…Pourquoi est-ce elle ?! Encore une fois ! Cette vie était une deuxième chance !

Indifférente aux larmes qui faisaient couler mon maquillage…A mes mèches folles qui se collaient à mon front, je finis par sentir la douleur du sang qui s’était déversé dans mes paumes. Dans un dernier élan de rage, je renversais le miroir qui se brisa sur le sol et me calmai enfin en m’appuyant sur mon bâton de glace. Je restai ainsi un bon moment, repensant à la perte de mon petit Olaf à ma vie dernière à l’annonce de cette même nouvelle.

-Maman…Tout va bien, nous sommes là ! Clamèrent les filles me sortant de ma torpeur.
-N’approchez-pas ! Les grondai-je en leur lançant un regard froid.

Mais elles n’en firent qu’à leurs têtes et vinrent m’entourer me transmettant une chaleur apaisante.

-Courage Maman…Fais attention…Tu effrayes les petits, murmura Kirsten.

Cela me ramena immédiatement à mon statue d’arrière-grand-mère. J’eus aussitôt honte de ma réaction et me raclais enfin la gorge avant de me rehausser avec prestance malgré mon dos vouté. Je déclarai alors d’une voix solennelle :

-Laissez-moi deux minutes pour me préparer et ensuite nous partons. Attendez-moi à la plaine des Géants.

Les jumelles acquiescèrent et embarquèrent mes petits et arrière-petits-enfants. Je pris quelques minutes pour soigner mes plaies de sang gelées qui furent moins douloureuses, endormies par le froid permanent de mes mains. En revanche, il ne me fallut pas longtemps pour harmoniser ma longue tresse épaisse de cheveux blancs et ensuite me passer une robe noire…La même que j’avais porté le jour de la mort de Maman, d’Hans et d’Helga.

Je sortis enfin de ma chambre et donnai les directives à Olaf qui lui, avait la chance de rester éternellement jeune. Puis je rejoins mes proches et entonnai les quatre notes. Un Géant arriva une demi-heure plus tard et nous montâmes dans ses paumes toujours dans un silence religieux. Je fis à peine attention aux paysages qui étaient sans importances maintenant. Ma vision était floue, masquée par ma peine.
Kristoff et le reste de notre famille Bjorgman et d’Arendelle nous attendait à la Plaine des Monolithes comme à notre habitude. Celui qui avait été mon mari vint immédiatement m’enlacer avec force et je faillis rendre d’autres pleurs.

-Elle est encore dans son lit si tu veux la voir, murmura-t-il d’une voix étranglée de sanglots.

Je lui posai un main lourde sur son épaule et n’attendis pas la fin de la phrase pour me rendre à la maison des berges. Plongée 68 ans en arrière, je la trouvais endormie pour toujours dans le même lit que notre aïeule. Elle ressemblait à une poupée usée par les années. Renonçant à la croire endormie, je la rejoins sur le bas-côté du lit et lui pris sa main raide avant de l’embrasser.

-Alors, comme ça…Tu as voulu aller plus vite que moi dans l’Hellheilm ? Je te savais énergique mais là, tu as tout dépassée petite sœur ! M’écriai-je alors que mes yeux s’embuèrent.

Une partie de mon cœur attendait à chaque seconde à ce qu’elle se réveille et me regarde en éclatant de rire comme si elle avait fait une mauvaise blague. Mais il n’en fut rien. Je lui passai alors une fine couche de glace sur tout son corps pour qu’elle ne pourrisse pas. Puis je conclus à nouveau attristée :

-J’aurais aimé que tu me dises au revoir…Que tu me préviennes…Que tu m’attendes avant de t’éteindre…Hélas…Toi comme moi savons que ça ne marche pas comme ça. Je ne t’en veux en aucun cas petite sœur…Je…Nous allons te faire la plus belle des cérémonies.

Je me penchai alors vers elle et lui embrassai sa joue froide. J’entendis alors du bruit dans l’entrée de la maison. Kristoff et mes neveux attendaient que je te termine. Estimant avoir finie, je me relevais et leur indiquais qu’ils pouvaient l’emporter.
Nous nous retrouvâmes donc dans la Clairière des Aulnes qui était devenue l’endroit de prédilection des enterrements Northuldra depuis la bataille avec Papy Runeard. Toute la foule était déjà là quand je la rejoins, laissant la place à Maëlle qui avait les yeux rougis comme les autres membres de notre famille. Elle s’essuya soudain les yeux et respira plusieurs fois pour retrouver un timbre de voix acceptable. Puis elle réclama le silence et annonça alors :

-Chers amis Northuldra !
Nous sommes réunis aujourd’hui pour dire un dernier au revoir à une grande figure du chamanisme : Ma grand-mère Anna. Pour moi, elle était bien plus qu’un modèle…Drôle, touchante, professeure gaffeuse…C’est grâce à elle que je suis devenue une femme respectable et meilleure. Elle n’était pas seulement la figure d’une grande lignée Piceaerd ! Elle était également une Sappos et une grande princesse dans le royaume d’Arendelle. Têtue et énergique, elle aurait donné n’importe quoi pour aider les gens à retrouver le sourire et le goût de la vie. D’une beauté époustouflante, elle était fière de ressembler à sa propre grand-mère qu’elle surnommait affectueusement Mamie Anna et dont elle ne voulait pas créer l’amalgame. Sa grandeur d’âme, son altruisme, sa générosité, son inventivité et son côté farfelu resteront à jamais gravés dans nos mémoires et nos cœurs.

Sa tirade prit fin me faisant monter les larmes aux yeux. Tout avait été dit sur ma sœur exceptionnelle. Ma chère Anna…Une nouvelle douleur cuisante à la poitrine revint subitement à la charge à l’idée que je ne la verrais plus jamais venir vers moi et m’enlacer avec force avant d’entendre une de ses des remarques fantasques. Serrant les poings pour paraître forte, je me levais à la place pour applaudir, suivie bientôt de tous les autres membres, Maëlle y comprit. Puis sa petite fille demanda à nouveau le silence avant d’entonner les quatre notes pour appeler Bruni. La salamandre arriva de ses petits pas feutrés et se prépara à cracher une gerbe de feu mais elle lui fit signe d’attendre et badigeonna bientôt le corps de ma petite sœur d’un mélange de poudre d’ortie et de cyprès tout en babillant des prières Northuldra. Elle se tourna ensuite vers l’esprit du feu et reprit :

-Voilà Bruni…Tu peux faire ton œuvre maintenant.

La salamandre tapa alors des pieds toute contente et se contracta soudain pour enfin former sa gerbe de feu quand je la stoppai brutalement en prenant conscience de son acte. Je bondis aussitôt de ma chaise et criai :

-Non ! Arrêtez ! Non je refuse qu’Anna termine brûlée !
-Mais…Euh…Grande Tante Elsa…Ce…C’est la tradition ! Bredouilla Maëlle en lui lançant des éclairs.
-Je souhaite une meilleure fin pour elle ! M’écriai-je.

Sous les yeux ébahis des invités, j’appelais alors le Nokk et lui mis une forme solide avant de lui ordonner :

-Emporte la princesse Anna à Ahtohallan.

L’esprit de l’eau hennit et s’exécuta alors que je reçus des regards choqués de la part de mes proches.

-C’est un acte égoïste que tu viens de faire là Tatie Elsa ! S’énerva Elysia.
-Oui ! Maman était peut-être ta sœur ! Mais elle aurait aimé que cette cérémonie chamanique soit respectée ! Renchérit Pieter.

Il se tourna ensuite vers Kristoff et ajouta comme lorsqu’il était petit :

-N’est-ce pas Papa ?!

Le montagnard haussa les épaules, beaucoup plus soucieux de savoir ce que j’avais en tête.

-Nous n’allons même pas pouvoir faire notre deuil ! Ragea à son tour la petite fille d’Hans.

Du même tempérament que ma petite sœur, je m’attendais à recevoir un coup de poing de sa part…A ma grande surprise, il n’en fut rien. A la place, je leur fis tous face et appelai à mon tour Courant d’Air.
L’esprit du vent arriva quelques secondes plus tard et je lui murmurais :

-Va dans la maison des berges et prends la robe que portait Anna à mon couronnement dans la penderie.

Il s’exécuta et tourbillonna autour de moi avant de partir comme une flèche en direction de l’ouest. N’ayant aucun instinct de survie, je profitais de l’instant pour me rendre aux côtés de Maëlle et l’apaiser. Elle refusa mon étreinte et se réfugia plutôt dans les bras de Kristoff qui lui servait de grand-père de substitution depuis la mort d’Hans. Avec étonnement, j’entendis alors le montagnard dire aux jumeaux :

-Ne vous inquiétez pas, Elsa sait ce qu’elle fait.

Il se tourna vers moi avec des yeux compatissants et je fus ravie de voir qu’il me soutenait. Anna aurait aimé cela. Je me sentis immédiatement plus combattive et réceptionnai la robe en satin verte et noire de ma sœur avec plus de légèreté lorsque Courant d’Air revint avec, plusieurs minutes plus tard.
Je fis à nouveau signe à Maëlle pour qu’elle retourne à l’autel et lui tendit la tenue de cérémonie. La petite-fille Westergaard la prit, incrédule, et attendit une explication comme le reste de la tribu qui finit par se calmer. Je dis alors :

-C’était sa robe préférée. Elle adorait la porter car elle mettait son être en valeur. C’est dans cette tenue qu’elle a rencontré ton grand-père Hans pour la première fois…

Dans cette vie-là…Et dans d’autres, ajoutai-je pour moi-même. Je m’arrêtais ensuite un court instant et me rapprochai un peu plus près d’elle avant de lui jeter un regard franc et de reprendre :

-Je pense que ta grand-mère préférerait que tu brûles cela plutôt que son corps en dernier hommage.

Je me tournai ensuite vers Kristoff qui approuva avec un sourire encourageant.

Après quelques coups d’œil méfiants, la femme finit par y consentir et m’arracha le vêtement des mains. Elle exposa alors la robe sur l’autel et rappela Bruni. Je laissais cette fois l’esprit du feu accomplir son travail et versai ma petite larme en espérant que ma petite sœur ne m’en voulait pas trop.

Je ne me joignis pas à la fête qui suivit, préférant me rendre à Ahtohallan pour entamer la propre cérémonie de deuil de ma petite sœur ; Mon voyage fut plus lent que par le passé. Heureusement que Courant d’Air m’amena jusqu’à la Mer Sombre et que le Nokk fut compatissant. L’eau glaciale calma mon arthrose et je fermais les yeux, repensant avec délice à la première fois que j’avais effectuée cette traversée. Mon sourire s’illumina d’apaisement en voyant le corps sans vie d’Anna qui m’attendait déjà sur les bords du glacier. J’usais immédiatement de mon pouvoir de neige pour la transporter jusqu’aux dômes des souvenirs.

Je créais bientôt de l’espace au centre de la grande salle arquée et clamai en élançant mes doigts dans tous les sens :

-Tu vas avoir le droit à la plus belle des chapelles ma petite sœur chérie !

Je commençai par surélever son corps sur un gros lit de glace que j’agrémentais de flocons. Puis je le recouvris d’un cercueil de verre où j’inscris « A Anna princesse et chamane bien aimée d’Arendelle ». J’y ajoutais sa date de naissance et de mort tout en déglutissant avec peine avant d’admirer le tout.

-Voilà ! Là c’est un vrai tombeau ! Repris-je toute fière.

Je lançais plusieurs feux d’artifice de neige qui s’imprégnèrent dans le plafond, le rendant pailleté. Je restai là et fis enfin une prière Northuldra implorant Ahtohallan d’être clémente avec le corps sans vie de ma sœur.
A peine eus-je fini mon incantation que je ressentis une immense vibration dans tout le sol. Je crus que la glace allait se craqueler mais à la place une gerbe d’eau vint s’enrouler autour de la tombe.

-Quoi ?! Mais non ! Qu’est-ce que tu fabriques ?! M’énervai-je.

J’essayai tout de suite de la glacer alors qu’elle continuait de recouvrir Anna, l’entrainant de plus en plus vers le cœur du glacier où se trouvaient d’autres souvenirs plus sombres.

-Non ! Non ! Non ! Ne la jette pas dans la source s’il te plaît ! L’implorai-je.

Je voulus courir malgré mon vieil âge et manquai de tomber en n’ayant plus mon appui de glace. A bout de nerfs, je continuai de lancer des jets de gel mais rien n’y fit. Le lasso d’eau me propulsa sur le sol au moment où je manquais de passer par-dessus le tremplin qui avait glacé mon homologue dans une autre vie. Ainsi, je fus renversée en arrière et hurlai de rage en voyant le corps gelé de ma sœur se noyer dans la source glaciale d’Ahtohallan.

-Pourquoi as-tu fait ça ?! Hurlai-je en cognant de colère contre la paroi.

J’enchainais mes coups et tapais bientôt dans le vide. Courant d’Air m’empêcha alors de faire un massacre et me ramena en arrière tout en me faisant la leçon. Je cherchai aussitôt à sortir des rafales de feuilles mais je n’y parvins pas. Je retrouvais soudain mon calme en entendant qu’on m’appelait :

-Elsa ?! Elsa ?!

Cette voix ?! Ce n’était pas possible ?! Se pourrait-il que la déesse mère ait fait un miracle ?!

Je fus rapidement déçue en constatant que non. Anna était belle et bien en train de m’appeler mais elle se trouvait dans la paroi du dôme. Elle me fit les gros yeux en m’apercevant et déclara :

-Ah Elsa ! Enfin ! Je n’ai pas toute la journée moi ! Enfin…Façon de parler hein ! J’ai l’éternité mais je n’ai pas que toi à qui l’accordais !

Je restai pétrifiée en la voyant et bredouillai :

-Oh…Euh…Anna…Tu as retrouvé ta jeunesse ?! Dieu ce que tu es belle !

Ma sœur soupira de gêne et maugréa :

-Moins que toi…Mais peu importe…Je ne suis pas là pour ça ! Arrêtons de tergiverser ! Il faut que tu ailles trouver une boîte à musique dans la hutte de Yélana !
-La hutte des Coudriers ? Répétai-je sans comprendre, mais pourquoi ? En plus je crois qu’elle est habitée.
-Les gens ne jettent pas quand ils emménagent, rappelle-toi ! Nous demandons que tout objet soit conservé, dit-elle avec enthousiasme.
-Mais enfin Anna ! En quoi cela me concerne-t-il ? Demandai-je n’y comprenant définitivement rien.
-Quand tu auras l’objet en main tu comprendras…Vas-y à présent, insista-t-elle.

Un peu déçue par cette échange qui ne fut en rien comme je l’espérais, je me repliai sur moi-même et tournai les talons quand Anna s’écria encore :

-Oh…Euh…Elsa…Attends !

Je me retournai cette fois avec une lueur d’espoir alors qu’elle ajouta :

-Merci pour cette commémoration, merci de ne pas avoir déclenché de tempête de neige en Arendelle, je savais que tu en étais capable. Je t’aime grande sœur ! Toi la seule et unique reine des neiges dans mon cœur. Je t’attendrais mais dans longtemps dans très très longtemps comme dirait mon époux.
-Je ne suis plus toute jeune Anna, murmurai-je profondément touchée par ses paroles.
-Et alors ? Il y en a eu des centenaires dans la Forêt Enchantée ! Ylva l’amie d’enfance de nos arrière-grands-mères et Yélana qui elle-même est morte à l’âge honorable de 110 ans...Tu n’auras aucun mal à suivre leur trace…Tu as ça dans le sang…Mon aura me le dit ! Insista-t-elle.
-Merci petite sœur ! Je t’aime ! M’écriai-je enfin apaisée par ce moment privilégiée.

J’attendis que l’image de son souvenir s’efface mais elle se tapa soudain la tête avec force comme si elle avait oublié quelque chose et s’exclama :

-Oh mes aïeux ! J’allais oublier ! Quelle sotte je fais ! Avant de partir ! Regarde Elsa !

Attentive, j’aperçus bientôt mes deux Olaf, Iduna, Anna et Agnarr qui accoururent vers la paroi. Ils n’avaient pas vieilli et crièrent :

-Oh c’est Maman Elsa ! Bonjour Maman ! Tatie Anna nous apprend à faire des bonhommes de neige !

Le sang se raviva dans mes veines et mon cœur battit à tout rompre alors que je touchai la glace animée tout en murmurant d’une voix pleine de sanglots :

-Bonjour mes trésors, bonjour ! Je suis contente de vous voir.

Ils m’envoyèrent pleins de bisous et je remerciai ma petite sœur du regard. Progressivement, son image disparut. Je fermai les yeux quelques instants pour m’imprégner de cet instant précieux donné par Ahtohallan.

-Allez Elsa ! Tu as une mission ! M’écriai-je à nouveau.

Je ne perdis pas le Nord et appelai le Nokk pour qu’il me ramène au plus vite au campement. Mon cœur fut haletant tout le long du trajet et je redoutais un instant qu’il me lâche. La fête d’enterrement continuait de battre son plein quand j’arrivais dans le centre du campement. Il faisait nuit et j’essayai de ne pas me faire repérer. C’était sans compter sur mes arrière-petits-enfants qui braillèrent :

-Mémé Elsa est revenue !

Les jumelles se ruèrent alors sur moi et m’enlacèrent soulagées :

-Ne nous fait plus jamais ça Maman ! On croyait que tu avais commis une bêtise !

Je les embrassai et les repoussai gentiment en murmurant :

-Mais non voyons…Je suis allée me ressourcer et enterrer votre tante en bonne et due forme…Je vous expliquerai après mais là, je n’ai pas le temps !

Sans faire plus attention à eux, j’entrais immédiatement dans la hutte des Coudriers qui était effectivement habitée par Kaspian et Emma et demandai :

-Petit frère ! Tu aurais les cartons avec les affaires d’Amarok et Yélana ?

Bien que surpris, il ne posa pas plus de questions et m’amena dans une chambre épurée. Puis il m’indiqua les rangements et je sortis le tout sur le lit sous les regards d’incompréhension de mes proches. Je trouvais enfin la boîte à musique et tournai la manivelle. Elle s’ouvrit et révéla alors un morceau de papier plié en quatre. Mes doigts tremblèrent mais je parvins à lire les quelques phrases écrites sur la surface râpeuse. Je pâlis et ne trouver la force que de dire :

-Ça par exemple !

FIN.

Dov Légende du Royaume Messages : 2756 Date d'inscription : 24/04/2015 Age : 28

Les années ont (encore) passés, Anna vient d'avoir une petite sœur, Lucia, fille d'Antoine et Iduna. Alors qu'elle s'apprête à l'accompagner piquer une tête, elle apprend qu'un northuldra, un certain Leon Delahage, a volé le cœur de sa petite Helga. Aussi, elle accepte volontiers d'allumer les coupoles pour sa fille et son futur gendre dès la semaine prochaine. Et même... Helga et Leon ont déjà craqué, Anna sentant deux jumeaux dans les entrailles de sa filles, de trois mois. Par contre, pourquoi Maëlle et Frantz comme prénoms ? Ces prénoms-là m'ont l'air étrangement familier...

Bref, le mariage passe, les jumeaux naissent. De leur côtés, les enfants d'Elsa/Hans et Anna/Kristoff grandissent aussi et à trouver l'amour : Elysia avec Louise la boulangère du royaume, Pieter avec Sofia, la fille de Camille et Yohan, Emma avec Kaspian... bref, les enfants grandissent et fondent à leur tour leur propre famille et prennent les fonctions de leurs aïeuls.

Et a fortiori, les adultes vieillissent. Iduna et Antoine finissent par rejoindre Mamie et Agnarr alors qu'ils participaient à un anniversaire de partenariat avec les îles Féroés. Elsa et Anna, rongés par la tristesse et la colère, suppriment leur accord avec le duché de Funningur. Et plus triste encore, c'est Helga qui quitte aussi ce monde avant sa mère, en même temps qu'Hans, son père spirituel ! Cruelle vie, même si toute la descendance vient la soutenir dans son chagrin !

Mais après le baptême d'Héléna en tant qu'éleveuse de renne (c'est la petite-fille d'Anna), l'inévitable arrive : Anna n'a plus de place en ce monde. Mais avant, elle veut offrir une écharpe bleu, symbole du grade de chamane northuldra, à Maëlle. Puis elle demande à Kristoff d'écrire à Elsa pour lui annoncer sa mort... avant de paisiblement s'éteindre dans les bras de son éternel beau glacier d'amour.

Du côté d'Elsa, restée régente à Arendelle en attendant la majorité de Kirsten, s'amuse avec ses petits-enfants puis à leur faire la leçon sur leurs futurs places et fonctions au sein de la famille d'Arendelle et d'Arendelle tout court. Mais vient aussi l'horrible nouvelle de la précédente partie : la lettre de Kristoff informant la mort d'Anna. D'abord folle de chagrin de ne pas pouvoir partir avant sa sœur, au point de se saigner volontairement avec les éclats d'un miroir brisé, elle finit par se calmer grâce à ses enfants et à partir du mieux qu'elle le peut dans la forêt afin d'assister à l'enterrement de sa cadette chérie. Mais à la place d'une incinération, elle insiste pour geler le corps de sa soeur et de laisser l'esprit de l'eau la transporter à Ahtohallan. Si sa famille northuldra en est très contrariée, c'est pour un peu mieux lui faire accepter ce choix qu'Elsa, soutenu par Kristoff, lui demande de brûler l'ancienne robe d'Anna à la place, celle-là même qu'elle portait en ayant rencontré Hans dans le premier film. Puis se tenant à l'écart du reste, Elsa se rend aussi à Ahtohallan, pour y entamer sa cérémonie de deuil en y créant un tombeau rien qu'à sa sœur dans le dôme des souvenirs.

Mais étrangement, Ahtohallan réagit en emportant le tombeau dans ses eaux, et COurant d'Air empêchant Elsa d'intervenir... avant que sa sœur, derrière une paroi, ne l'appelle. Sans avoir le temps d'expliquer et tout en la remerciant de la cérémonie faite par sa soeur, elle lui demande d'aller chercher une boîte à musique dans la hutte de Yelena. Et avant de partir, elle lui présente sa famille, rajeuni par la mort

Puis trouvant la boîte à musique, elle y trouve un morceau de papier, où il est écrit Seul Link peut vaincre Gan... Ah, euh en fait on sait pas ce qui est écrit. On le saura donc jamais.... ou plutôt si, mais il faudra attendre Retour vers le passé 5 pour ça.

Donc RDV l'an prochain pour savoir !

Yes j ai piqué un téléphone quelques minutes
Bon par contre il a fallu que je lise en diagonale
Mauvaise idée !!! Y a trop de persos je suis pas sûre d'avoir compris !! :glurp:

Je crois que j'ai pu copier coller le texte je vais pouvoir l'avoir comme ça hors connexion et le lire plus calmement
Si j'ai encore un portable à piquer je le ferai aussi pour ceux de Frantzoze!
... une semaine!
Je vais mourir!!!

Ah mais non non non ! Faut pas lire en diagonale Sad

J'ai chopé Internet!!! (et je suis décalqué j'ai lu hors connexion cette nuit et écrit ce message dans la foulée pour pouvoir le poster ultra vite tout de suite tant que je peux choper Internet (oui je fais semblant d'être une fumeuse pour avoir une pause et taxer une connexion Razz

). Bref je me grouille de poster avant de reprendre le boulot... Désolée, j'ai rien relu et tout écrit sur le portable donc s'il y a des coquilles bah tant pis Sad

Oui j'ai voulu lire en diagnonale car comme c'était le dernier je pensais à une conclusion surtout que les gros enjeux ont été réglés [Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 1100315062

[Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 1100315062

Après une vraie lecture, je e pense pas me tromper vraiment sur ce premier à priori mais ce qui m'a gêné pour bien comprendre lors de la première lecture rapide c'tait bien le nombre important de personnages! [Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 196702029

[Ansa's Stories] Retour vers le Passé 4 : Prise par un Northuldra : Attention contenus matures! - Page 9 196702029

Franchement je ne pense pas (j'en suis même certaine) de pouvoir tous les mentionner je suis certaine que j'en oublierai! :sorry:

Par contre en l'ayant lu je ne pense pas que cela soit si indispensable que ça de réussir à tous les retenir ainsi que les liens de parenté car au final j'ai compris qu'ils étaient nommés plus pour dire qu'ils existaient et démontrer que la famille avait continué de grandir puisqu'on est trois générations après Anna et Elsa... Et si on se dit que dans cette histoire il était question déjà de la grand mère, on balaie quand même... 6 générations!!! affraid

Enfin voilà finalement en le découvrant comme il faut, j'ai plus vu comme je disais des personnages mentionnés que réellement importants à connaître dans l'histoire (un peu comme si on avait nommé tous les gamins d'une classe alors que dans les faits on n'en suit qu'un seul, on va s'interesser à ses trois ou quatres copains mais les autres, bon ils sont dans sa classe OK, peut être qu'ils parleront une fois ou deux mais finalement on s'en fiche). Par contre, j'ai pas du tout trouvé ça inutile ou trop lourd. J'avais un peu peur de ça en me disant "oh lalala mais tous ces persos ça va être un sacré bazar à comprendre" et non, c'est pas mal, c'est presque pus concret et ça rend "réel" l'agrandissement de la famille. cheers

Du coup c'est même super doux. Après toutes les galères, les drames, les tragédies eh bien finalement, Anna comme Elsa ont eu ce qu'elles méritaient. Une belle et longue vie heureuse entourée de leur proches et dans la paix! :angel:

A la fin, j'ai eu rapidement en pensée "zut, tout ça en un chapitre, mais leur vie, l'agrandissement de la famille, mais tout ça ça mérite une histoire!" mais ça je pense que c'est parce que je ne veux pas vraiment que ça finisse! Razz

Au final, l'avoir résumé en un chapitre, ça suffit en réalité. Elles n'ont (à moins qu'on nous le cache!!! Twisted Evil

) plus rien eu à affronter qui sorte de l'ordinaire, je veux dire c'est la vie de tous les jours. Elles ont pu voir leurs enfants grandir, devenir eux même des adultes et parents à leur tour et ainsi de suite.
Cette fois aussi, la mort est douce (bon par pour Iduna et Antoine, ça j'y reviens!!! (facepalm)

). Il n'y a rien de triste dans la disparition des protagonistes (oui j'y viens quand même je sais faut quand même dire un mot dessus!!!! Anna Coucou

). On perd Hans, Helga et Anna mais ça n'est pas un drame, je veux dire c'est seulement dans la logique, un peu comme quelques chapitres plus tôt avec celle de Mamie, c'est doux, à un âge avancé (même si Mamie était quand même pas très vieille donc en fait pour elle ça fait ch***!!! Sad

). Mais voilà ces trois persos ont eu une belle et longue vie, pour Anna, elle s'endort, j'ai l'impression paisiblement (bon elle fait une attaque elle semble avoir mal un peu mais je veux dire c'est somme toute assez rapide, pas une longue maladie ou une mort violente), elle a le temps de faire préparer une lettre et s'éteint dans les bras de son mari, c'est triste mais c'est beau. Au final c'est le type de décès que tout le monde espère, à un age avancé, dans son lit avec ses proches auprès de soi, le tout après un événement joyeux (là il est question d'accomplissement pour les petits enfants il me semble, par contre désolée, je ne vais pas les nommer je le redis les noms franchement j'ai du mal olafquestion

).
Ca n'est pas expliqué pour Helga et Hans mais je suppose que ça aura été similaire pour eux, et pour chacun de ces trois personnages, ils ont accompli une bonne vie, ils pouvaient partir sereins. C'est un chapitre de conclusion doux amer puisqu'Anna est morte quand même!!! olaf sad

Mais c'est surtout la douceur qui prime puisqu'elle a été heureuse et l'empilement des noms montre que la famille se porte bien!!
Le bémol forcément c’est pour Iduna et Antoine…c’est annoncé de manière un peu brutale pour le coup ça passe totalement au second plan mais ça fait un écho avec Agnarr. Finalement c’était aussi son destin à Iduna que de devoir disparaître en mer, mais même si pour le coup c’est bien plus triste et ça ne semble pas mérité, bah ça fait comme pour les autres, Iduna n’est plus toute jeune et a eu la chance d’avoir une vie bien remplie ça aide à l’accepter.
Voilà je suis principalement restée sr ces disparitions qui témoignent de viens bien remplies mais la première partie, à propos du petit copain caché et du futur baby (des futurs en fait !!!) d’Helga et Anna qui rage un peu ça m’a bien fait rire. Pour le coup ce sont ces quelques années que j’aurai bien aimé voir plus, comment Helga l’a rencontré, comment ils se sont planqués, la réaction d’Hans un peu plus détaillée et finalement après le mariage, la naissance des enfants et leur évolution dans le monde Northuldra, avec aussi la relation avec les jumeaux Pieter et Elysia car au final, ce sont des tontons d’à peine dix ans si je ne m’abuse ?! Very Happy

Enfin pour la conclusion, je suis restée sur la mort d’Anna, mais c’était super aussi d’avoir un focus sur la vieillesse d’Elsa. Pareil ça serait top un développement de mamie gâteuse !!! Anna Rire

(remarque valable d’ailleurs aussi pour Anna, même si elle, elle donne l’impression de s’être calmée en mode Mamie Anna… Oh d’ailleurs tu pensais que je ne l’avais pas vu ?! bravo

Dis j’ai pas retenu tous les noms mais la petite fille d’Anna par Helga ?!... Avoue Ansa tu l’as fait exprès de donner ton prénom tout ça pour pouvoir dire que ta grand-mère tu peux l’appeler « Mamie Anna », même si Anna dit que non !!! :cookie:

)
Bref oui du temps sur les Mamies Anna et Elsa , ouais pour le coup j’adorerai l’idée ! Et c’est drôle d’en avoir un mini aperçu avec Elsa, d’ailleurs ça contraste, ce petit moment d’insouciance avant de recevoir la terrible nouvelle qui va bien pourrir la journée pale

C’est très beau du coup.
Allez je vais faire ma petite critique concenrnant l’enterrement d’Anna, parce que fatalement ça doit être LE POINT ULTIME !!!! :superman:

. Je le dis, je vais plus noter des choses que j’aurai aimé voir sans doute plus que dire ce qui va. Bon il y a pleins de choses superbes, déjà la petite éloge celle-là elle est top (et oui je t’ai vu, de tous les petits enfants comme par hasard hein c’est toi !!! Razz

). Juste avant aussi le recueillement d’Elsa auprès du corps de sa sœur était un moment très touchant et après son enterrement uniquement par Elsa à Ahtohallan est une belle trouvaille mais c’est la partie cérémonie auprès de la famille et des Northuldra où j’aurai aimé en avoir plus. Justement, comme il y a énormément de noms, avec le détail de tous les petits enfants, et même arrières petits enfants, c’est dommage qu’ils n’aient pas eu à cet instant un rôle, d’ailleurs ses enfants non plus semblent totalement absents (je suppose évidemment qu’ils sont la, mais ils ne sont pas mentionnés à cet instant si je ne m’abuse). Bref on a la grosse partie Elsa et c’est normal, mais pendant ce temps collectif, la seule que l’on voit c’est… Maëlle !!! Razz

Je comprends pourquoi, c’est la chamane maison c’est normal qu’elle s’en charge, mais du coup, peut être que cet enterrement aurait mérité un temps plus long (qui sait même un chapitre entier !)… Kristoff est le veuf, il doit être là aussi (d’ailleurs j’en veux à Elsa de ne pas l’avoir emporté avec elle en Ahtohallan pour qu’il voie le tombeau de sa femme !). Mais en fait je pense que ce que j’aurai voulu, c’est un temps de procession avec tous les descendants, que le cortège soit détaillé, que les enfants (alors du coup pour que ça soit les plus jeunes il faudrait que ça soit les arrières petits enfants) qui eux aussi puissent avoir un message pour leur mémé Anna ! En adoration

. Pareil, que les vieux enfants (Pieter et Elysia) puissent faire un dernier au revoir à leur maman… Bref c’est bête je le redis, il aurait fallu un chapitre énorme juste la dessus pour avoir tout ça je m’en rends bien compte et on aurait tous pleuré pour l’enterrement ultime !).
Après voilà, ça aurait été trop long et ça aurait du coup un peu dénoté avec le style de ce chapitre conclusif où justement ce qu’il faut retenir, c’est la belle et heureuse vie méritée ! Very Happy

Enfin : Aucun commentaire sur le « ça alors » de la fin… Enfin si ça veut dire que le FIN… n’est pas une fin !!! cheers

PS : Euh par contre, à la toute fin j’ai eu une pensée honteuse ! Embarassed

Je me suis dit, dans le monde des morts Anna et Hans se retrouvent, et chez les vivants, Kristoff et Elsa restent, que tous du coup soient en mode : « Bon, vu que dans une autre vie on était en couple, et que pour l’heure on est séparés de nos moitiés et si du coup on occupait ce temps en… » Oh mon Dieu je suis horrible !!! :fouet:

Merci d'abord pour ton commentaire ! Very Happy

Je te rassure tout était bien compréhensible ! Razz

Et avant de détailler...Je trouve toujours ça fou comme tes commentaires rejoignent souvent mes pensées ! I love it

Allez ! Je m'explique tout de suite Razz

Effectivement pour les prénoms, le but était de rendre concret pas que tu retiennes tout le monde Wink

...Et j'adore l'exemple de la salle de classe parce que c'est exactement à ça que j'ai pensé en l'écrivant...Alors je suis consciente que j'ai dû en perdre quelque-uns mais je préfère nommer les choses pour dire qu'elles existent Wink

...Alors promis, je vais faire un arbre généalogique pour que ce soit plus simple mais faut que je trouve le temps ^^...Et autre fait à noter, parmi les prénoms des arrière-petits-enfants se trouvent des prénoms que nous aurons dans Retour vers le passé 5 Wink

Après cela...Oui...La mort d'Anna est la mort qu'on veut tous auprès de son beau Kristoff...Et quand je l'ai écrit...J'étais bien mal après x)

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Mais oui ! Nous voudrions tous être tenus par ce beau montagnard avant de nous éteindre! C'est clair Very Happy

Revenons maintenant au point Helga...Tu as toujours tendance à vouloir aller trop vite... Razz

Si je n'ai pas expliqué tout ce passage de sa vie c'est peut-être parce que ce sera expliqué dans un futur...Retour vers le passé 6 :angel:

Donc pas celui qui arrive à la rentrée et qui sera sur la génération des parents de Mamie Anna mais celui de l'année d'après bravo

(Oui je vise loin, je sais ! Razz

Mais je ne peux pas laisser Helga qui a bravé la mort sans lui consacrer au moins un tome auprès de son évolution dans son monde auprès de la brillante famille d'Arendelle, Sappos, Piceaerd, Westergaard, Bjorgman... ETC.)

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(Helga approuve ! Very Happy

)

Passons au point suivant... Oui...Oui je l'avoue avoir Anna j'ai surkiffé me mettre dans la grande famille d'Anna et l'avoir en grand-mère c'est le top Razz

...m*rde ! Je suis quand même la seule des petits enfants qui du coup à un instant privilégié avec elle avant de mourir ! bravo

c'est quand même classe ! (dans ta tronche Tatie Elsa ! Razz

)...Bon c'est sûr c'est déjà classe d'avoir Anna en grand-mère ! Mais c'est encore plus la classe d'être la fille d'Helga...Et Leon (d'ailleurs Leon c'est parce que j'aimais bien ce prénom pour un garçon mais Frantzoze n'aime pas x)...Du coup je l'ai relégué au rang de bébé de papiers ! Razz

)...Mais pour en revenir à l'appelation de "Mamie Anna", @Frantzoze m'a fait la même réflexion quand je lui ai lu la première fois XD...

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Mais qui n'aimerait pas avoir en grand-mère sérieux ?! Razz

... Et puis bizarrement l'éloge a été très facile à écrire XD Je ne me suis presque pas forcée Razz

...Bon t'as vu j'ai pas été jusqu'à tapé Elsa ! (j'ai pas envie de me faire congeler non plus Razz

)

Et à propos d'enterrement...Je comprends tout à fait que tu puisses être frustrée. J'ai bien pris en compte tous les points qui manquaient...Mais en fait je ne voulais pas faire une redite du chapitre 23 de Retour vers le passé 2: Croqué par le crocus... En effet...Toute la cérémonie d'enterrement, le pathos à foison il y était déjà Wink

...Alors si Elysia et Pieter et tout le reste de la fratrie sont bien là Wink

mais c'est vrai que c'est la chamane qui intervint le plus Wink

...Voilà c'est surtout parce que je ne voulais pas faire une redite que je n'ai pas détaillée...Milles excuses Sad

Bon et emmener Kristoff à Ahtohallan... C'est vrai que j'aurais pu aussi mais je voulais qu'Elsa ait cet instant privilégié avec sa soeur ! :calin:

parce que n'oublions pas qu'Anna préfère sa soeur avant son mari! Faut pas déconner Razz

Et puis comme elle était déjà morte dans les bras de Kristoff...Bref je sais pas si c'est très clair mes explications Smile

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Tu m'as bien compris que le cliffhanger allait directement être relié à Retour vers le passé 5...Parce qu'effectivement chez moi quand y en a plus y en a encore Very Happy

Floconnette a écrit:PS : Euh par contre, à la toute fin j’ai eu une pensée honteuse ! Embarassed Je me suis dit, dans le monde des morts Anna et Hans se retrouvent, et chez les vivants, Kristoff et Elsa restent, que tous du coup soient en mode : « Bon, vu que dans une autre vie on était en couple, et que pour l’heure on est séparés de nos moitiés et si du coup on occupait ce temps en… » Oh mon Dieu je suis horrible !!!

Me tente pas! Tu sais que je voulais le faire en plus XD... J'ai déjà imaginé un petit bout dans l'Hellheilm.

"Anna : Bon Hans maintenant que tu as retrouvé tous tes souvenirs...
Hans : Oui Anna ?

Nous nous regardâmes et jetâmes un coup d'oeil à Helga qui rayonnait de nous voir ensemble.

Anna : Dans combien de temps Tatie Elsa et Tonton Kristoff doivent-ils mourir déjà ma chérie.
Helga : Hum...3h chez nous Maman et 10 ans chez eux.
Anna et Hans : C'est parfait !

Nous quittâmes la pièce sous l'incompréhension de notre fille avec la même idée de voyage astral en tête... Razz

"

Un petit fanart d'Elsa avec Rita et Kirsten pour commencer...

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Et on enchaîne par un super dessin d'illustration d'Helga par Miss Olaf ! Milles merci ! I love it

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