Ⅰ- FROZEN : Duality
3 participants
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 12 Sep 2015, 18:36
Merci à vous deux,
Alleluia Baggins n'a pas fait de remarque sur les temps ! o/
Alors, non, Lewis ne possède pas Excalibur (ni Clarent ni Joyeuse ni Durandal), je n'ai même pas pensé une seule seconde à cette épée x) J'ai pensé au marteau de Thor (cf https://www.youtube.com/watch?v=Ou4yoD-9wL8)
Il a simplement une épée "normale" mais qui a reçu un sortilège. Pourquoi ? Est-il lié à la matière noire ? Vous le saurez dans (très) longtemps
Non en effet il n'y a aucun personnage féminin pour l'instant, et je n'en ai pas prévu pour le tome 1, je verrai si j'ai des bonnes idées pour le tome 2.
Enfin rien n'est impossible, Lewis apparait au chapitre 12, pourtant je l'ai imaginé après avoir publié le chapitre 10 x)
Lhys, ça me semble difficile qu'il devienne le souverain de l'Angleterre, simplement parce qu'il n'y a PAS d'Angleterre xD
C'est Bétraga qui est à sa place et cette île n'a pas grand-chose en commun avec.
Sinon, non ce n'est pas le frère d'Elsa et d'Anna, car ses parents ont disparus alors qu'il était très jeune, tandis que pour ces dernières, cela ne fait "que" sept ans.
Non, Edrik ne le battra pas, quand tu connaitras mieux les compétences de Lewis tu verras qu'il va en faire du pâté de loup-garou
Alors, non, Lewis ne possède pas Excalibur (ni Clarent ni Joyeuse ni Durandal), je n'ai même pas pensé une seule seconde à cette épée x) J'ai pensé au marteau de Thor (cf https://www.youtube.com/watch?v=Ou4yoD-9wL8)
Il a simplement une épée "normale" mais qui a reçu un sortilège. Pourquoi ? Est-il lié à la matière noire ? Vous le saurez dans (très) longtemps
Non en effet il n'y a aucun personnage féminin pour l'instant, et je n'en ai pas prévu pour le tome 1, je verrai si j'ai des bonnes idées pour le tome 2.
Enfin rien n'est impossible, Lewis apparait au chapitre 12, pourtant je l'ai imaginé après avoir publié le chapitre 10 x)
Lhys, ça me semble difficile qu'il devienne le souverain de l'Angleterre, simplement parce qu'il n'y a PAS d'Angleterre xD
C'est Bétraga qui est à sa place et cette île n'a pas grand-chose en commun avec.
Sinon, non ce n'est pas le frère d'Elsa et d'Anna, car ses parents ont disparus alors qu'il était très jeune, tandis que pour ces dernières, cela ne fait "que" sept ans.
Non, Edrik ne le battra pas, quand tu connaitras mieux les compétences de Lewis tu verras qu'il va en faire du pâté de loup-garou
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Dim 13 Sep 2015, 22:08
J'ai commencé à rédiger le chapitre ultime où toute la vérité sera dévoilée, pour ne pas perdre les idées et les bonnes tournures de phrases. J'ai aussi trouvé la joyeuse petite musique qui va accompagner tout ça.
....Bah purée ça rend super bien, c'est vraiment énorme, je donnerais cher à votre place pour savoir
Allez courage, il ne vous reste que plus ou moins trente chapitres !
....Bah purée ça rend super bien, c'est vraiment énorme, je donnerais cher à votre place pour savoir
Allez courage, il ne vous reste que plus ou moins trente chapitres !
- M.BagginsLégende du Royaume
- Messages : 1530
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Age : 25
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Dim 13 Sep 2015, 22:55
C'est une musique du film Excalibur?
(TROLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOL! XD)
(TROLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOLOL! XD)
_________________
Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Lun 14 Sep 2015, 20:55
Mais non, je t'ai dit que ça n'avait rien à voir avec Excalibur ! è_é
D'ailleurs quand tu en sauras plus sur Lewis, tu comprendras que ce n'est pas du tout une bonne idée de lui filer Excalibur, il devient invincible sinon.
D'ailleurs quand tu en sauras plus sur Lewis, tu comprendras que ce n'est pas du tout une bonne idée de lui filer Excalibur, il devient invincible sinon.
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 19 Sep 2015, 17:56
Ça y est, Baggins, j'ai trouvé un personnage féminin pour cette fic !
Bon, elle est plutôt secondaire, on ne va pas beaucoup la voir, mais détient cependant le rôle le plus classe de cette fic. Je compte quand même essayer d'en imaginer une autre plus présente. Ça te va ?
Sinon, le prochain chapitre est bientôt prêt, j'ai pris un peu de retard à cause des cours + baisse de motivation + rédaction de l'épilogue et d'autres chapitres lointains.
Bon, elle est plutôt secondaire, on ne va pas beaucoup la voir, mais détient cependant le rôle le plus classe de cette fic. Je compte quand même essayer d'en imaginer une autre plus présente. Ça te va ?
Sinon, le prochain chapitre est bientôt prêt, j'ai pris un peu de retard à cause des cours + baisse de motivation + rédaction de l'épilogue et d'autres chapitres lointains.
- M.BagginsLégende du Royaume
- Messages : 1530
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Age : 25
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 19 Sep 2015, 18:11
Oh cool, merci Kate.
Mais ça me gêne un peu: je ne voudrais pas que tu t'imposes des contraintes pour ta fic simplement à cause de moi... :/ Fais comme tu veux, c'est simplement une remarque que je t'ai faite, un truc que j'avais remarqué, et c'est vrai que ça me ferait plaisir s'il y en avait, mais ne te torture pas l'esprit pour modifier ton histoire à cause de ça.^^
Mais bon, si ton choix est fait, je t'en remercie encore.
Et puis, hâte de voir cette suite.^^
Mais ça me gêne un peu: je ne voudrais pas que tu t'imposes des contraintes pour ta fic simplement à cause de moi... :/ Fais comme tu veux, c'est simplement une remarque que je t'ai faite, un truc que j'avais remarqué, et c'est vrai que ça me ferait plaisir s'il y en avait, mais ne te torture pas l'esprit pour modifier ton histoire à cause de ça.^^
Mais bon, si ton choix est fait, je t'en remercie encore.
Et puis, hâte de voir cette suite.^^
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Birds with broken wings are crying:
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Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
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Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
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Channel the anger swelling inside you,
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 19 Sep 2015, 19:52
Non, ne t'en fais pas, je m'étais faite cette remarque moi aussi. De toute façon, même si tu n'avais rien dit, je l'aurais intégrée tout de même.
- Lhysender
- Messages : 900
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Age : 27
Localisation : Quelque part entre la raison et la folie
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 19 Sep 2015, 20:33
Impatient de lire tout ça !
Par contre j'ai remarqué que tu as ajouté un "I" à ton titre, cela voudrait que cette histoire n'est que le premier tome d'une beaucoup plus longue ?
En tout cas rassures-toi, tu n'es pas seul à être en pause niveau fic à cause de la rentrée.
Par contre j'ai remarqué que tu as ajouté un "I" à ton titre, cela voudrait que cette histoire n'est que le premier tome d'une beaucoup plus longue ?
En tout cas rassures-toi, tu n'es pas seul à être en pause niveau fic à cause de la rentrée.
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 19 Sep 2015, 23:32
Disons que dans l'épilogue, Elsa récapitule les quatre grandes questions auxquelles elle cherche des réponses. Sur les quatre, vous n'en connaissez que deux actuellement.
Et juste au moment où Anna dit que ça fait beaucoup et qu'il ne manquerait plus qu'un nouveau mystère apparaisse, le plus spectaculaire apparait. Donc oui il y aura un deuxième tome, sauf si vous voulez rester dans l'ignorance.Nous ne savons rien du pouvoir de Lewis, alors qu’il est censé être similaire aux nôtres. Nous ne savons pas ce qui s’est passé dans l’Atlantide, et pourquoi il gît au fond de l’océan.
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Dim 20 Sep 2015, 12:57
Voilà le quatorzième chapitre. Elsa va faire de nouveaux rêves, alors n'hésitez pas à partager vos théories mirobolantes.
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Chapitre 14 : Angoisse
Un jour, bien avant l’accident, lorsque je jouais avec Anna en créant des petites montagnes de neige comme nous le faisions si souvent, j’ai glissé et suis tombée de plusieurs mètres sur le dos. L’impact avait comme expulsé chaque parcelle d’air de mes poumons, ce qui m’avait laissée sur le sol à suffoquer de longues et douloureuses minutes.
C’était à peu près l’effet qui me fit cette nouvelle.
« Qu… Quoi ? Vous en êtes sûr ?
— Sûr, Votre Majesté. Des espions que nous avions là-bas nous ont clairement annoncé qu’une immense flotte de vaisseaux de guerre avaient quitté le port de l’île, avec à leur bord des hommes équipés pour le combat. Ils faisaient route vers l’est.
— Je… je vois, très bien. Merci. »
L’annonce qu’Hans tramait quelque chose était déjà terrifiante, mais ce n’était rien comparé à ce que je venais d’entendre. C’était sûrement le pire scénario qui pouvait se produire. Alors que je m’apprêtais à me rendre en vitesse au château pour prévenir Anna, la voix de Lewis se fit entendre dans mon dos :
« Attendez, m’interpella-t-il.
— Qu’y a-t-il ? Je n’ai pas le temps !
— Cet homme m’a coupé en pleine explication. Je voulais simplement vous dire que celui qui m’a fait don de ce sortilège m’a prévenu que le jour où je rencontrerai une personne qui sera en mesure de manier mon épée, je pourrais voir en elle un allié hors du commun… ou un ennemi mortel.
— Ai-je l’air de quelqu’un qui voudrait faire du mal aux autres ? dis-je un peu agacée.
— Non, pas vraiment. Quoi qu’il en soit, je viens avec vous.
— Je vous demande pardon ?
— Je cherche depuis toujours à découvrir la vérité, et vous semblez pouvoir m’apporter des réponses. Et, sans me vanter, je ne considérerais pas comme négligeable l’aide que je peux apporter dans la bataille à venir. »
Je réfléchis un moment. De toute évidence, il était bien meilleur que n’importe quel soldat au monde. Il était même peut-être meilleur que moi : il avait démontré une agilité telle que je n’étais même pas sûre de pouvoir l’arrêter moi-même. Mais contrairement à moi qui ne peux pas heurter un homme sans être prise de remords, il ne semblait pas gouverné par ses émotions. Si j’étais honnête avec moi-même, je devrais accepter sans réfléchir.
« C’est d’accord, venez avec moi. Mais ne trainez pas. »
Je me mis à courir, suivie de près par Lewis. Il fallait que je regagne le château de Wilndior au plus vite. Une fois arrivée, je demandai à Lewis de m’attendre devant l’immense porche, puis je montai les escaliers quatre à quatre et entra en trombe dans la chambre d’Anna. Visiblement, j’ai dû y aller un peu fort car elle sursauta tellement qu’elle en manqua de tomber de son lit.
« Elsa ? Mais qu’est-ce qu’il se passe ?
— Nous devons impérativement rentrer immédiatement. Je t’expliquerai en chemin. Attends-moi à l’entrée du château ! »
Je sortis de sa chambre, puis me dirigeai vers les quartiers de Heilord. Je l’informai rapidement de la situation, et lui demandai qu’il informe à son tour l’équipage avec qui nous sommes venues ici. Puis je sortis, toujours en trombe et à moitié essoufflée, pour rejoindre Anna et Lewis.
« Bon, nous n’avons pas le temps de reprendre la mer. Anna, tu vas être contente.
— Génial ! s’exclama-t-elle, un sourire sur ses lèvres. Mais… Vous venez aussi, Lewis ?
— Oui, il a insisté pour nous accompagner.
— Bon, d’accord… »
Après deux minutes de concentration, la réplique de Chamallow commença à bouger, puis à étendre ses longues ailes de neige. Nous montâmes tous sur son dos, puis le roc commença à s’élever dans les airs et à foncer. Il ne s’était passé qu’une dizaine de minutes depuis l’annonce du coursier, mais elles n’ont jamais été aussi intenses et rapides de toute ma vie.
Une fois dans les airs, j’expliquai rapidement à Anna ce qui se passait et pourquoi nous avions dû quitter Wilndior en trombe :
« Anna, je ne vais pas y aller par quatre chemins : Arendelle va subir une attaque. Et il semblerait que ce soit Hans qui l’ait lancée. »
Son visage habituellement tout rose et éclatant de vie en prit un coup et blêmit à vue d’œil. Je me mis à regretter mon approche, pensant que j’aurais dû être plus douce. Je me tournai ensuite vers Lewis pour l’informer de la situation :
« Notre ennemi s’appelle Hans. Il est…
— Je sais, ne vous en faites pas. Prince Hans Westergård des Îles du Sud, vingt-six ans, treizième fils. Séducteur, manipulateur, calculateur, ambitieux, cruel, froid et très avide de pouvoir. Mis au pouvoir par l’aîné de la famille Xanto il y a peu. Il a tenté de vous supprimer toutes les deux.
— Eh bien… Vous m’épatez, commentai-je.
— Merci. J’ai simplement une bonne mémoire. »
Chamallow filait à toute allure dans le ciel azuré, nous offrant une vue magnifique. À cause de la vitesse, un vent puissant se jetait sur nos visages, mais c’était assez agréable. Chacun de nos voyages aériens étaient décidemment époustouflants.
« Lewis, je voulais vous demander…
— Oui ?
— Vous devez sûrement être au courant qu’il y a des rumeurs qui mettent votre aisance au combat sur le compte d’un pouvoir. Est-ce vrai ?
— J’attendais cette question de votre part. Pour tout vous dire, je n’en ai moi-même pas la moindre idée. Ne considérez pas ce que je vais dire comme de la vanité, mais il est vrai que j’ai quelques aptitudes assez uniques. Enfant, j’étais toujours le plus rapide, personne ne me battait à la course. Un jour, je suis même arrivé premier alors que j’avais une blessure à la cheville. J’ai aussi des… »
Il s’interrompit et fit un geste si soudain et si rapide que je manquai de tomber par surprise du dos de l’oiseau. En fait, il tenait entre son pouce et son index une plume de Chamallow, que celui-ci a dû perdre à l’instant.
« …réflexes. Bien entendu, cela ne prouve rien, surtout comparé à quelque chose d’impressionnant comme pour vous, mais c’est effectivement assez étrange. Selon mes hypothèses, la probabilité que j’en possède effectivement un est de soixante-et-onze pour cent.
— Vous serez fixé en arrivant. Je connais quelqu’un qui pourra vous aider. »
Le voyage fut très long, à cause de la distance entre Wilndior et Arendelle mais aussi à cause de l’inquiétude qui me rongeait. J’espérais ne pas faire face à une situation trop dangereuse, car Arendelle était loin d’être une puissance militaire. Il faut dire que nous n’avons jamais connu de guerre, même du temps de mon père. Nous avons bien assez d’hommes pour nous défendre, mais certainement pas pour attaquer, ce qui m’amena à l’horrible conclusion que j’allais devoir y participer.
Arendelle fut en vue environ huit heures après notre départ. Lorsque Chamallow se posa au milieu de la cour du château, le ciel était orangé et le soleil était en train de se coucher. Comme Arendelle et Bétraga étaient relativement proche, Hans ne devrait pas tarder à arriver : reste à savoir s’il compte lancer une attaque nocturne ou pas. Dans le doute, je décidai d’appliquer la procédure maintenant. J’envoyai juste un message à Grand-Père pour l’informer de la situation avant de commencer. Un cor rassembla tous les hommes en âge de se battre dans la cour du château. Du haut de mon balcon, je m’adressai à eux :
« Peuple d’Arendelle, je suis désolée de m’adresser à vous par une heure si tardive, mais nous sommes dans une situation critique. Nous allons très prochainement subir une attaque de la part du royaume voisin. Qui est derrière tout ça, me demanderez-vous ? Vous connaissez déjà la réponse : Hans. C’est pourquoi je vous demanderai de prendre les armes, afin de protéger le royaume, mais aussi votre famille, vos enfants. Ne trainez pas et profitez du temps dont nous disposons pour vous reposer, la nuit risque d’être courte. »
Une fois ce message terminé, ils évacuèrent tous la cour de manière disciplinée. Avec eux, Lewis et moi, il y avait peut-être une chance finalement : après tout, le but n’était pas de les vaincre, mais de nous défendre.
Comme je l’avais annoncé, la nuit fut également courte pour moi. Je fis de nouveau un rêve étrange durant le peu de temps où je pus fermer l’œil, mais celui-ci ne sembla pas angoissant. Je me trouvais très haut dans le ciel, flottant et nageant au-dessus des nuages. Il faisait nuit, et seule la pleine lune apportait un peu de lumière pour que le ciel ne soit pas d’un noir d’encre. Mais une sensation étrange me parcourait : cette lune avait quelque chose d’étrange, bien que je ne savais pas dire quoi. Après quelques minutes à flotter librement, une immense île flottante apparut en face de moi. Et encore, le mot était faible : elle était tellement immense que je n’en voyais pas les extrémités. Pire, je n’en discernais même pas la courbure. Si elle ne se déplaçait pas légèrement, j’aurais pu croire à une immense montagne. Au fur et à mesure que je m’en approchais, les nuages autour de cette île devenaient de plus en plus noirs, et tourbillonnaient très vite autour de celle-ci. Mais ce n’était pas le plus étrange : ces nuages étaient chargés d’éclairs rouges. Alors que j’essayais de m’approcher de l’île, j’ai cru voir un instant la lune commencer à disparaitre, mais une explosion d’une puissance indescriptible se produisit, suivie d’une onde de choc destructrice. Puis tout devint noir, et le rêve s’arrêta là.
Le lendemain, tout le monde était déjà très actif dès l’aube. Au détour d’un couloir, je croisai Grand-Père, qui était arrivé dans la nuit. Il me salua, puis me demanda immédiatement qui était le jeune homme qui nous accompagnait, comme si quelque chose n’allait pas.
« Il s’appelle Lewis, répondis-je. Pourquoi me demandes-tu ça ?
— Il y a quelque chose de vraiment étrange avec lui. Comment l’as-tu rencontré ? Lors du Grand Tournoi ?
— En effet.
— Il s’en est plutôt bien sorti, je suppose, non ?
— Eh bien, oui… Et pas qu’un peu. Apparemment, son nom est connu partout tellement ses aptitudes au combat sont grandes. Il battait ses adversaires en une trentaine de secondes.
— …C’est incroyable. C’est incroyable, mais ça ne me surprend pas.
— Pourquoi donc ?
— Est-ce qu’il t’a déjà parlé de ses pouvoirs ? demanda-t-il, avec une expression plus sérieuse.
— Alors c’est vrai ? Lewis en possède vraiment ? Il y avait bien des rumeurs à ce sujet qui couraient sur lui, mais il ne sait pas lui-même la vérité. Il pense en avoir, mais il n’est pas sûr.
— Oui, je les ai ressentis. Mais il y a quelque chose de vraiment étrange. Je connais l’origine de tes pouvoirs, Elsa, ils tiennent en deux mots, mais comme tu le sais, je ne peux pas te le dire sans que ça aille à l’encontre de la volonté de tes parents. Par contre, de toute ma longue existence, je n’ai jamais vu quelque chose de similaire quant aux pouvoirs de Lewis. Je ne les connais pas, ils sont totalement nouveaux pour moi. Ses pouvoirs sont à la fois très proches des tiens, mais également différents. Je suis vraiment perdu, désolé.
— Ce n’est pas grave, tu nous aides déjà beaucoup, répondis-je. Mais si tu dis qu’ils sont très proches des miens, serait-il possible qu’il contrôle lui aussi la neige et la glace ?
— Tu m’en demandes trop, je ne peux pas te répondre. Je serais à la fois tenté de te dire oui, mais aussi non. Seul l’avenir te le dira, Elsa. Tu devrais juste garder un œil sur lui, au cas où. »
La conversation s’arrêta là. Je lui conseillai de rester à l’abri, puis je sortis au grand jour.
La capitale était en ébullition. Des tireurs d’élites étaient postés sur les remparts, tandis que les hommes ayant une plus grande carrure étaient postés devant le château. L’armée d’Arendelle n’était pas bien grande. Cependant, le pont du château ne l’était pas vraiment plus, ce qui est un avantage : le château étant entouré d’eau, Hans devait forcément passer par là. Nous ne pouvions donc pas nous faire encercler.
L’attente fut longue, très longue, et également angoissante. Mais elle fut vite brisé quand du mouvement se fit observer en provenance des montagnes. Hans a sûrement dû choisir d’accoster un peu plus loin, pour ne pas que je congèle la mer et immobilise ainsi sa flotte.
Quand l’armée de Bétraga fut en vue, je descendis à l’entrée du pont pour mettre en place le stratagème que Lewis a suggéré, la veille : je congelai la totalité des dalles de pierres qui recouvraient les rues du royaume. Avec les petits ajouts apportés aux bottes de plates de nos soldats, le terrain glissant ne devrait pas leur poser de problèmes.
Les soldats ennemis étaient maintenant tout proches. Leur armure était ordinaire, mais se distinguait des nôtres par des spallières d’un bleu marine, couleur de leur royaume. Cependant, mon cœur rata un battement en voyant qu’ils n’avaient aucune difficulté à se déplacer sur le sol gelé. Hans semblait avoir tout prévu. Cela s’annonçait plutôt mal. Lorsqu’ils arrivèrent à notre niveau, la bataille commença.
Au bout de quelques longues minutes durant lesquelles ne résonnaient que le bruit du métal et des hommes qui agonisaient, lorsque les premières victimes apparurent, des larmes me montèrent aux yeux. Je n’avais jamais été confrontée à tant de violence de toute ma vie. Je préférai mille fois qu’Hans m’assassine de la manière la plus cruelle qui soit plutôt que de le voir continuer à ôter la vie à des gens innocents qui ont eu la malchance de vivre ici. Lewis était en première ligne, toujours sans armure, et vainquait de ses opposants à chaque fois, toujours avec une aisance, une agilité et une rapidité incroyable, peu importe s’ils étaient dans son champ de vision ou pas. Mais ce n’était pas suffisant.
Alors, séchant mes larmes d’un revers de manche, je décidai de mettre tous mes sentiments de côté et descendis des remparts pour rejoindre la bataille.
En m’approchant, un détail que je n’avais pas remarqué avant me frappait : la totalité des hommes de Hans possédaient une armure de plates ainsi qu’une ou plusieurs lames. Mais aucun ne possédait d’arbalète, ou simplement d’arme à longue portée. Hans me détestait sûrement de tout son être, tout comme moi, alors pourquoi avait-il fait ce choix ? Au fond, il n’était pas idiot : il savait très bien qu’une épée était quasiment inefficace sur moi, à moins de me frapper de dos. Qu’avait-il en tête ?
Lorsqu’ils me virent à leur portée, plusieurs soldats changèrent de cible et se ruèrent vers moi. Bien entendu, leurs efforts étaient vains : je les congelai aussitôt jusqu’au cou, en leur laissant la tête libre pour respirer, ayant trop de cœur pour les supprimer.
Mais une ou deux minutes plus tard, alors que la bataille semblait pencher en notre faveur, je sus. Hans ne prévoyait peut-être pas vraiment de se battre sérieusement. Peut-être que toute cette bataille n’était qu’une diversion. Une diversion pour m’attirer dehors, hors du château, comme il l’avait prévu depuis le départ.
C’est le hurlement à m’en glacer le sang d’Anna qui m’apporta cette réponse.
C’était à peu près l’effet qui me fit cette nouvelle.
« Qu… Quoi ? Vous en êtes sûr ?
— Sûr, Votre Majesté. Des espions que nous avions là-bas nous ont clairement annoncé qu’une immense flotte de vaisseaux de guerre avaient quitté le port de l’île, avec à leur bord des hommes équipés pour le combat. Ils faisaient route vers l’est.
— Je… je vois, très bien. Merci. »
L’annonce qu’Hans tramait quelque chose était déjà terrifiante, mais ce n’était rien comparé à ce que je venais d’entendre. C’était sûrement le pire scénario qui pouvait se produire. Alors que je m’apprêtais à me rendre en vitesse au château pour prévenir Anna, la voix de Lewis se fit entendre dans mon dos :
« Attendez, m’interpella-t-il.
— Qu’y a-t-il ? Je n’ai pas le temps !
— Cet homme m’a coupé en pleine explication. Je voulais simplement vous dire que celui qui m’a fait don de ce sortilège m’a prévenu que le jour où je rencontrerai une personne qui sera en mesure de manier mon épée, je pourrais voir en elle un allié hors du commun… ou un ennemi mortel.
— Ai-je l’air de quelqu’un qui voudrait faire du mal aux autres ? dis-je un peu agacée.
— Non, pas vraiment. Quoi qu’il en soit, je viens avec vous.
— Je vous demande pardon ?
— Je cherche depuis toujours à découvrir la vérité, et vous semblez pouvoir m’apporter des réponses. Et, sans me vanter, je ne considérerais pas comme négligeable l’aide que je peux apporter dans la bataille à venir. »
Je réfléchis un moment. De toute évidence, il était bien meilleur que n’importe quel soldat au monde. Il était même peut-être meilleur que moi : il avait démontré une agilité telle que je n’étais même pas sûre de pouvoir l’arrêter moi-même. Mais contrairement à moi qui ne peux pas heurter un homme sans être prise de remords, il ne semblait pas gouverné par ses émotions. Si j’étais honnête avec moi-même, je devrais accepter sans réfléchir.
« C’est d’accord, venez avec moi. Mais ne trainez pas. »
Je me mis à courir, suivie de près par Lewis. Il fallait que je regagne le château de Wilndior au plus vite. Une fois arrivée, je demandai à Lewis de m’attendre devant l’immense porche, puis je montai les escaliers quatre à quatre et entra en trombe dans la chambre d’Anna. Visiblement, j’ai dû y aller un peu fort car elle sursauta tellement qu’elle en manqua de tomber de son lit.
« Elsa ? Mais qu’est-ce qu’il se passe ?
— Nous devons impérativement rentrer immédiatement. Je t’expliquerai en chemin. Attends-moi à l’entrée du château ! »
Je sortis de sa chambre, puis me dirigeai vers les quartiers de Heilord. Je l’informai rapidement de la situation, et lui demandai qu’il informe à son tour l’équipage avec qui nous sommes venues ici. Puis je sortis, toujours en trombe et à moitié essoufflée, pour rejoindre Anna et Lewis.
« Bon, nous n’avons pas le temps de reprendre la mer. Anna, tu vas être contente.
— Génial ! s’exclama-t-elle, un sourire sur ses lèvres. Mais… Vous venez aussi, Lewis ?
— Oui, il a insisté pour nous accompagner.
— Bon, d’accord… »
Après deux minutes de concentration, la réplique de Chamallow commença à bouger, puis à étendre ses longues ailes de neige. Nous montâmes tous sur son dos, puis le roc commença à s’élever dans les airs et à foncer. Il ne s’était passé qu’une dizaine de minutes depuis l’annonce du coursier, mais elles n’ont jamais été aussi intenses et rapides de toute ma vie.
Une fois dans les airs, j’expliquai rapidement à Anna ce qui se passait et pourquoi nous avions dû quitter Wilndior en trombe :
« Anna, je ne vais pas y aller par quatre chemins : Arendelle va subir une attaque. Et il semblerait que ce soit Hans qui l’ait lancée. »
Son visage habituellement tout rose et éclatant de vie en prit un coup et blêmit à vue d’œil. Je me mis à regretter mon approche, pensant que j’aurais dû être plus douce. Je me tournai ensuite vers Lewis pour l’informer de la situation :
« Notre ennemi s’appelle Hans. Il est…
— Je sais, ne vous en faites pas. Prince Hans Westergård des Îles du Sud, vingt-six ans, treizième fils. Séducteur, manipulateur, calculateur, ambitieux, cruel, froid et très avide de pouvoir. Mis au pouvoir par l’aîné de la famille Xanto il y a peu. Il a tenté de vous supprimer toutes les deux.
— Eh bien… Vous m’épatez, commentai-je.
— Merci. J’ai simplement une bonne mémoire. »
Chamallow filait à toute allure dans le ciel azuré, nous offrant une vue magnifique. À cause de la vitesse, un vent puissant se jetait sur nos visages, mais c’était assez agréable. Chacun de nos voyages aériens étaient décidemment époustouflants.
« Lewis, je voulais vous demander…
— Oui ?
— Vous devez sûrement être au courant qu’il y a des rumeurs qui mettent votre aisance au combat sur le compte d’un pouvoir. Est-ce vrai ?
— J’attendais cette question de votre part. Pour tout vous dire, je n’en ai moi-même pas la moindre idée. Ne considérez pas ce que je vais dire comme de la vanité, mais il est vrai que j’ai quelques aptitudes assez uniques. Enfant, j’étais toujours le plus rapide, personne ne me battait à la course. Un jour, je suis même arrivé premier alors que j’avais une blessure à la cheville. J’ai aussi des… »
Il s’interrompit et fit un geste si soudain et si rapide que je manquai de tomber par surprise du dos de l’oiseau. En fait, il tenait entre son pouce et son index une plume de Chamallow, que celui-ci a dû perdre à l’instant.
« …réflexes. Bien entendu, cela ne prouve rien, surtout comparé à quelque chose d’impressionnant comme pour vous, mais c’est effectivement assez étrange. Selon mes hypothèses, la probabilité que j’en possède effectivement un est de soixante-et-onze pour cent.
— Vous serez fixé en arrivant. Je connais quelqu’un qui pourra vous aider. »
Le voyage fut très long, à cause de la distance entre Wilndior et Arendelle mais aussi à cause de l’inquiétude qui me rongeait. J’espérais ne pas faire face à une situation trop dangereuse, car Arendelle était loin d’être une puissance militaire. Il faut dire que nous n’avons jamais connu de guerre, même du temps de mon père. Nous avons bien assez d’hommes pour nous défendre, mais certainement pas pour attaquer, ce qui m’amena à l’horrible conclusion que j’allais devoir y participer.
Arendelle fut en vue environ huit heures après notre départ. Lorsque Chamallow se posa au milieu de la cour du château, le ciel était orangé et le soleil était en train de se coucher. Comme Arendelle et Bétraga étaient relativement proche, Hans ne devrait pas tarder à arriver : reste à savoir s’il compte lancer une attaque nocturne ou pas. Dans le doute, je décidai d’appliquer la procédure maintenant. J’envoyai juste un message à Grand-Père pour l’informer de la situation avant de commencer. Un cor rassembla tous les hommes en âge de se battre dans la cour du château. Du haut de mon balcon, je m’adressai à eux :
« Peuple d’Arendelle, je suis désolée de m’adresser à vous par une heure si tardive, mais nous sommes dans une situation critique. Nous allons très prochainement subir une attaque de la part du royaume voisin. Qui est derrière tout ça, me demanderez-vous ? Vous connaissez déjà la réponse : Hans. C’est pourquoi je vous demanderai de prendre les armes, afin de protéger le royaume, mais aussi votre famille, vos enfants. Ne trainez pas et profitez du temps dont nous disposons pour vous reposer, la nuit risque d’être courte. »
Une fois ce message terminé, ils évacuèrent tous la cour de manière disciplinée. Avec eux, Lewis et moi, il y avait peut-être une chance finalement : après tout, le but n’était pas de les vaincre, mais de nous défendre.
Comme je l’avais annoncé, la nuit fut également courte pour moi. Je fis de nouveau un rêve étrange durant le peu de temps où je pus fermer l’œil, mais celui-ci ne sembla pas angoissant. Je me trouvais très haut dans le ciel, flottant et nageant au-dessus des nuages. Il faisait nuit, et seule la pleine lune apportait un peu de lumière pour que le ciel ne soit pas d’un noir d’encre. Mais une sensation étrange me parcourait : cette lune avait quelque chose d’étrange, bien que je ne savais pas dire quoi. Après quelques minutes à flotter librement, une immense île flottante apparut en face de moi. Et encore, le mot était faible : elle était tellement immense que je n’en voyais pas les extrémités. Pire, je n’en discernais même pas la courbure. Si elle ne se déplaçait pas légèrement, j’aurais pu croire à une immense montagne. Au fur et à mesure que je m’en approchais, les nuages autour de cette île devenaient de plus en plus noirs, et tourbillonnaient très vite autour de celle-ci. Mais ce n’était pas le plus étrange : ces nuages étaient chargés d’éclairs rouges. Alors que j’essayais de m’approcher de l’île, j’ai cru voir un instant la lune commencer à disparaitre, mais une explosion d’une puissance indescriptible se produisit, suivie d’une onde de choc destructrice. Puis tout devint noir, et le rêve s’arrêta là.
Le lendemain, tout le monde était déjà très actif dès l’aube. Au détour d’un couloir, je croisai Grand-Père, qui était arrivé dans la nuit. Il me salua, puis me demanda immédiatement qui était le jeune homme qui nous accompagnait, comme si quelque chose n’allait pas.
« Il s’appelle Lewis, répondis-je. Pourquoi me demandes-tu ça ?
— Il y a quelque chose de vraiment étrange avec lui. Comment l’as-tu rencontré ? Lors du Grand Tournoi ?
— En effet.
— Il s’en est plutôt bien sorti, je suppose, non ?
— Eh bien, oui… Et pas qu’un peu. Apparemment, son nom est connu partout tellement ses aptitudes au combat sont grandes. Il battait ses adversaires en une trentaine de secondes.
— …C’est incroyable. C’est incroyable, mais ça ne me surprend pas.
— Pourquoi donc ?
— Est-ce qu’il t’a déjà parlé de ses pouvoirs ? demanda-t-il, avec une expression plus sérieuse.
— Alors c’est vrai ? Lewis en possède vraiment ? Il y avait bien des rumeurs à ce sujet qui couraient sur lui, mais il ne sait pas lui-même la vérité. Il pense en avoir, mais il n’est pas sûr.
— Oui, je les ai ressentis. Mais il y a quelque chose de vraiment étrange. Je connais l’origine de tes pouvoirs, Elsa, ils tiennent en deux mots, mais comme tu le sais, je ne peux pas te le dire sans que ça aille à l’encontre de la volonté de tes parents. Par contre, de toute ma longue existence, je n’ai jamais vu quelque chose de similaire quant aux pouvoirs de Lewis. Je ne les connais pas, ils sont totalement nouveaux pour moi. Ses pouvoirs sont à la fois très proches des tiens, mais également différents. Je suis vraiment perdu, désolé.
— Ce n’est pas grave, tu nous aides déjà beaucoup, répondis-je. Mais si tu dis qu’ils sont très proches des miens, serait-il possible qu’il contrôle lui aussi la neige et la glace ?
— Tu m’en demandes trop, je ne peux pas te répondre. Je serais à la fois tenté de te dire oui, mais aussi non. Seul l’avenir te le dira, Elsa. Tu devrais juste garder un œil sur lui, au cas où. »
La conversation s’arrêta là. Je lui conseillai de rester à l’abri, puis je sortis au grand jour.
La capitale était en ébullition. Des tireurs d’élites étaient postés sur les remparts, tandis que les hommes ayant une plus grande carrure étaient postés devant le château. L’armée d’Arendelle n’était pas bien grande. Cependant, le pont du château ne l’était pas vraiment plus, ce qui est un avantage : le château étant entouré d’eau, Hans devait forcément passer par là. Nous ne pouvions donc pas nous faire encercler.
L’attente fut longue, très longue, et également angoissante. Mais elle fut vite brisé quand du mouvement se fit observer en provenance des montagnes. Hans a sûrement dû choisir d’accoster un peu plus loin, pour ne pas que je congèle la mer et immobilise ainsi sa flotte.
Quand l’armée de Bétraga fut en vue, je descendis à l’entrée du pont pour mettre en place le stratagème que Lewis a suggéré, la veille : je congelai la totalité des dalles de pierres qui recouvraient les rues du royaume. Avec les petits ajouts apportés aux bottes de plates de nos soldats, le terrain glissant ne devrait pas leur poser de problèmes.
Les soldats ennemis étaient maintenant tout proches. Leur armure était ordinaire, mais se distinguait des nôtres par des spallières d’un bleu marine, couleur de leur royaume. Cependant, mon cœur rata un battement en voyant qu’ils n’avaient aucune difficulté à se déplacer sur le sol gelé. Hans semblait avoir tout prévu. Cela s’annonçait plutôt mal. Lorsqu’ils arrivèrent à notre niveau, la bataille commença.
Au bout de quelques longues minutes durant lesquelles ne résonnaient que le bruit du métal et des hommes qui agonisaient, lorsque les premières victimes apparurent, des larmes me montèrent aux yeux. Je n’avais jamais été confrontée à tant de violence de toute ma vie. Je préférai mille fois qu’Hans m’assassine de la manière la plus cruelle qui soit plutôt que de le voir continuer à ôter la vie à des gens innocents qui ont eu la malchance de vivre ici. Lewis était en première ligne, toujours sans armure, et vainquait de ses opposants à chaque fois, toujours avec une aisance, une agilité et une rapidité incroyable, peu importe s’ils étaient dans son champ de vision ou pas. Mais ce n’était pas suffisant.
Alors, séchant mes larmes d’un revers de manche, je décidai de mettre tous mes sentiments de côté et descendis des remparts pour rejoindre la bataille.
En m’approchant, un détail que je n’avais pas remarqué avant me frappait : la totalité des hommes de Hans possédaient une armure de plates ainsi qu’une ou plusieurs lames. Mais aucun ne possédait d’arbalète, ou simplement d’arme à longue portée. Hans me détestait sûrement de tout son être, tout comme moi, alors pourquoi avait-il fait ce choix ? Au fond, il n’était pas idiot : il savait très bien qu’une épée était quasiment inefficace sur moi, à moins de me frapper de dos. Qu’avait-il en tête ?
Lorsqu’ils me virent à leur portée, plusieurs soldats changèrent de cible et se ruèrent vers moi. Bien entendu, leurs efforts étaient vains : je les congelai aussitôt jusqu’au cou, en leur laissant la tête libre pour respirer, ayant trop de cœur pour les supprimer.
Mais une ou deux minutes plus tard, alors que la bataille semblait pencher en notre faveur, je sus. Hans ne prévoyait peut-être pas vraiment de se battre sérieusement. Peut-être que toute cette bataille n’était qu’une diversion. Une diversion pour m’attirer dehors, hors du château, comme il l’avait prévu depuis le départ.
C’est le hurlement à m’en glacer le sang d’Anna qui m’apporta cette réponse.
- Lhysender
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Dim 20 Sep 2015, 13:50
Nom de dieu ! (oui je sais je me répète )
Bon c'est officiel, si jamais on avait encore des doutes: Hans est l'illustration du mot "enfoiré" dans le dictionnaire.
Pour ce qui est de Lewis...ça peut paraître bête, mais avec toute la description de ses pouvoirs...bah j'ai l'impression que ça ressemble à la Force. Donc Lewis est un Jedi, et les pouvoirs d'Elsa sont une manifestation unique de la Force également. Et Hans et toute sa petite famille sont en faites des Sith adorateurs du coté obscurs. Ou alors tout ceci n'est qu'une illusion et je digresse.
Bon par contre avec ce qu'il a dit, si jamais il en vient à considérer Elsa comme son ennemi et donc essaye de lui faire du mal...même avec tout les pouvoirs du monde, va essayer d'esquiver une balle à bout portant dans ta face !
Et attention niveau théorie, c'est partit:
Bon trêve d'idiotie, c'était encore un excellent chapitre, et puis cette fin, cette fin ! HANS !!!!!! On aura ta peau espèce de *censuré...non vraiment, vaut mieux que vous sachiez ce qui se cache derrière cette censure*
Vivement la suite !
Bon c'est officiel, si jamais on avait encore des doutes: Hans est l'illustration du mot "enfoiré" dans le dictionnaire.
Pour ce qui est de Lewis...ça peut paraître bête, mais avec toute la description de ses pouvoirs...bah j'ai l'impression que ça ressemble à la Force. Donc Lewis est un Jedi, et les pouvoirs d'Elsa sont une manifestation unique de la Force également. Et Hans et toute sa petite famille sont en faites des Sith adorateurs du coté obscurs. Ou alors tout ceci n'est qu'une illusion et je digresse.
Bon par contre avec ce qu'il a dit, si jamais il en vient à considérer Elsa comme son ennemi et donc essaye de lui faire du mal...même avec tout les pouvoirs du monde, va essayer d'esquiver une balle à bout portant dans ta face !
Et attention niveau théorie, c'est partit:
- Théories:
Heu...une île flottante dans le ciel...alors c'est soit l'étoile noire, et ma théorie sur la Force est confirmée, soit une partie de l'Atlantide qui a survécu et gravite dans le ciel, soit la cité des anges, soit Asgard ou le Walhalla...et dans ce dernier cas j'ai envie de dire: "Et tu chevauchera éternellement, brillant et chromé !"
Bon ce qui est sûr c'est que les pouvoirs d'Elsa sont liés à cette histoire de fleur de lune...oh et puis zut, technique de Mj de jeu de rôle: c'est magique, essai pas de comprendre.
Bon trêve d'idiotie, c'était encore un excellent chapitre, et puis cette fin, cette fin ! HANS !!!!!! On aura ta peau espèce de *censuré...non vraiment, vaut mieux que vous sachiez ce qui se cache derrière cette censure*
Vivement la suite !
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Dim 20 Sep 2015, 16:53
What the he... Un Jedi ? Ok, là ça part un peu loin x)
En plus je n'ai même pas vu Star Wars (je t'ai entendu hurler sacrilège).
Tu sors ça d'où ? "Cette histoire de" laisse entendre que ce n'est pas la première fois dont tu en parles, pourtant il me semble que si.
En plus je n'ai même pas vu Star Wars (je t'ai entendu hurler sacrilège).
Bon ce qui est sûr c'est que les pouvoirs d'Elsa sont liés à cette histoire de fleur de lune...
Tu sors ça d'où ? "Cette histoire de" laisse entendre que ce n'est pas la première fois dont tu en parles, pourtant il me semble que si.
- Micky93Légende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Ven 25 Sep 2015, 22:05
J'ai enfin rattrapé mon retard !
Bon alors déjà, tu as a prévu de faire combien de tomes en tout ? Deux ? Trois ? Dix ? Cent ? Mille ?
Ensuite, tu vas insérer un personnage féminin ? Vraiment ? Eh bien c'est super ! J'ai hâte de voir cette femme à l'oeuvre alors !
Sinon que dire sur ces derniers chapitres, car tout a été dit je pense...
Bon ce Lewis est classe et pratiquement invincible, certes. Mais fait attention à ce niveau là tout de même. Les persos invincibles ça marche nickel dans un premier temps, mais à la fin il faut quelque chose qui fait qu'on puisse finalement les vaincre. Tu vois ce que je veux dire ?
Ensuite, cette histoire de pouvoirs concernant à la fois Elsa et Lewis me tracasse au plus haut point ! Non vraiment, ça me démange à un point que tu ne peux imaginer tu sauras !
Après, je rêve ou ce fameux rêve (oui je me répète. ) est en fait la réalité des choses survenu pour Atlantide ? Je parle de sa destruction, disparition !
Et puis mon dieu cette fin... Alors déjà, tu sauras que même l'Enfer refusera d’accueillir ce satané Hans tant il est ignoble.
Et puis ce cri... Mais ce cri ! ANNA ! IL FAUT LA SAUVER VITE ! APPELEZ LA POLICE !
Bref, vivement la suite !
Bon alors déjà, tu as a prévu de faire combien de tomes en tout ? Deux ? Trois ? Dix ? Cent ? Mille ?
Ensuite, tu vas insérer un personnage féminin ? Vraiment ? Eh bien c'est super ! J'ai hâte de voir cette femme à l'oeuvre alors !
Sinon que dire sur ces derniers chapitres, car tout a été dit je pense...
Bon ce Lewis est classe et pratiquement invincible, certes. Mais fait attention à ce niveau là tout de même. Les persos invincibles ça marche nickel dans un premier temps, mais à la fin il faut quelque chose qui fait qu'on puisse finalement les vaincre. Tu vois ce que je veux dire ?
Ensuite, cette histoire de pouvoirs concernant à la fois Elsa et Lewis me tracasse au plus haut point ! Non vraiment, ça me démange à un point que tu ne peux imaginer tu sauras !
Après, je rêve ou ce fameux rêve (oui je me répète. ) est en fait la réalité des choses survenu pour Atlantide ? Je parle de sa destruction, disparition !
Et puis mon dieu cette fin... Alors déjà, tu sauras que même l'Enfer refusera d’accueillir ce satané Hans tant il est ignoble.
Et puis ce cri... Mais ce cri ! ANNA ! IL FAUT LA SAUVER VITE ! APPELEZ LA POLICE !
Bref, vivement la suite !
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 26 Sep 2015, 11:09
Il n'y aura que deux tomes. Pour le futur personnage, comme je l'ai dit elle sera assez secondaire, donc je réfléchis pour en trouver d'autre.
Ne t'inquiète pas pour Lewis, j'ai tout prévu
Tu penses que le rêve concerne l'Atlantide ? Intéressant... Wait & see.
Ne t'inquiète pas pour Lewis, j'ai tout prévu
Tu penses que le rêve concerne l'Atlantide ? Intéressant... Wait & see.
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 26 Sep 2015, 15:59
Ca y'est! J'ai enfin rattrapé mon retard^^ (ça n'a pas été facile, c'est qu'il court vite l'enfoiré!..................................................... Vous faites comme vous voulez hein, vous rigolez ou pas. X))
Bon, déjà: j'étais trop content de retrouver Chamallow. C'est que du coup, je m'y suis attaché à cette bébette moi.^^
Alors, par contre, une question: j'ai peut-être manqué quelque chose, mais si les bateaux de Hans n'étaient pas encore arrivés, qu'il faut huit heures à vol d'oiseau pour relier Arendelle et Wilndior, et que l'attaque n'a eu lieu qu'au lendemain de l'arrivée du retour d'Elsa et Anna à Arendelle, comment le messager était-il au courant si tôt que les navires de Hans prévoyaient d'attaquer le château?
Sinon, moi je commence à voir Lewis comme un ninja: le coup de la plume qu'il rattrape d'un seul coup, c'est pas un indice ça? XD
Bon, avec tout ce que nous dit GrandPabbie, on a de plus en plus envie de connaître les réponses sur ces histoires de pouvoirs, de coffre fort et tout le bordel là! Ben en même temps c'est le but non?
Voilà, je n'ai pas grand chose de plus à dire sur ce chapitre...
Ah si! Juste une remarque, mais qui tient beaucoup plus du ressenti personnel qu'autre chose: personnellement (je précise bien hein), pour encore mieux rendre l'horreur de la bataille et les émotions désespérées d'Elsa, j'aurais pris un peu plus mon temps pour décrire ce qui se passe, ce qu'elle ressent devant chaque scène de meurtre, de bataille, tout ça... Là je trouvais juste ça un peu court et pas tout à fait assez intense. Mais bon, les longues descriptions c'est mon délire, et je sais que toi tu n'aimes pas trop ça, et ce n'est pas un mal. X) Et puis, vu la dernière phrase de ce chapitre, j'imagine que des émotions, des larmes et de l'intensité on va en avoir dans le prochain chapitre, donc ça devrait aller.
Bref, je dirai juste que globalement tout était un peu trop précipité dans ce chapitre, on changeait un peu trop rapidement de lieu, de personnages, d'action, tout ça.... Mais c'était toujours très bien et tout cette histoire ne cesse pas de m'intriguer jusqu'au bout.
Donc vivement la suite comme d'habitude!
Bon, déjà: j'étais trop content de retrouver Chamallow. C'est que du coup, je m'y suis attaché à cette bébette moi.^^
Alors, par contre, une question: j'ai peut-être manqué quelque chose, mais si les bateaux de Hans n'étaient pas encore arrivés, qu'il faut huit heures à vol d'oiseau pour relier Arendelle et Wilndior, et que l'attaque n'a eu lieu qu'au lendemain de l'arrivée du retour d'Elsa et Anna à Arendelle, comment le messager était-il au courant si tôt que les navires de Hans prévoyaient d'attaquer le château?
Sinon, moi je commence à voir Lewis comme un ninja: le coup de la plume qu'il rattrape d'un seul coup, c'est pas un indice ça? XD
Bon, avec tout ce que nous dit GrandPabbie, on a de plus en plus envie de connaître les réponses sur ces histoires de pouvoirs, de coffre fort et tout le bordel là! Ben en même temps c'est le but non?
Voilà, je n'ai pas grand chose de plus à dire sur ce chapitre...
Ah si! Juste une remarque, mais qui tient beaucoup plus du ressenti personnel qu'autre chose: personnellement (je précise bien hein), pour encore mieux rendre l'horreur de la bataille et les émotions désespérées d'Elsa, j'aurais pris un peu plus mon temps pour décrire ce qui se passe, ce qu'elle ressent devant chaque scène de meurtre, de bataille, tout ça... Là je trouvais juste ça un peu court et pas tout à fait assez intense. Mais bon, les longues descriptions c'est mon délire, et je sais que toi tu n'aimes pas trop ça, et ce n'est pas un mal. X) Et puis, vu la dernière phrase de ce chapitre, j'imagine que des émotions, des larmes et de l'intensité on va en avoir dans le prochain chapitre, donc ça devrait aller.
Bref, je dirai juste que globalement tout était un peu trop précipité dans ce chapitre, on changeait un peu trop rapidement de lieu, de personnages, d'action, tout ça.... Mais c'était toujours très bien et tout cette histoire ne cesse pas de m'intriguer jusqu'au bout.
Donc vivement la suite comme d'habitude!
_________________
Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 26 Sep 2015, 18:35
Bon, je m'attendais clairement à ce que tu fasses remarquer que c'est trop rapide. Pour le début, c'était intentionnel, pour montrer que c'est une course contre-la-montre et qu'il n'y a pas une minute à perdre, mais pour la fin j'ai eu un peu de mal. Je ne savais vraiment pas comment décrire une guerre, surtout que je ne peux pas m'aider d'autres fics car je crois que personne n'a vraiment fait de guerre au sens littéral. (Il faudrait que je revoie celle de Lhys au cas où)
Euh... oups ?
C'est magique voilà.
Alors, par contre, une question: j'ai peut-être manqué quelque chose, mais si les bateaux de Hans n'étaient pas encore arrivés, qu'il faut huit heures à vol d'oiseau pour relier Arendelle et Wilndior, et que l'attaque n'a eu lieu qu'au lendemain de l'arrivée du retour d'Elsa et Anna à Arendelle, comment le messager était-il au courant si tôt que les navires de Hans prévoyaient d'attaquer le château?
Euh... oups ?
C'est magique voilà.
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 26 Sep 2015, 18:45
Oui, ne t'inquiète pas: c'est une histoire fantastique où ce qui compte c'est l'ambiance générale et les grandes émotions, les retournements de situation, les révélations, tout ça tout ça... Si on commence à s'attarder sur le moindre petit détail, on a vite épuisé toutes les possibilités de scénario.^^
Je dis ça d'une manière générale: je préfère quelque chose qui a de la gueule au prix de quelques défauts par-ci par-là, qu'un truc objectivement irréprochable mais qui finalement ne se permet pas de grosses surprises ou de scènes balaises ou que sais-je encore.
Et puis pour ce qui est de la rapidité: oui, j'ai bien compris que c'était pour rendre l'effet 'course contre la montre'. J'y ai pensé en écrivant ma remarque: mais de toute façon, comme je l'ai dit, ce n'est qu'un sentiment personnel par rapport à mon propre style et au fait que j'aime bien prendre mon temps pour poser chaque décor, chaque action, tout ça...^^
Donc rien de grave, ce chapitre était quand-même très bien.
Je dis ça d'une manière générale: je préfère quelque chose qui a de la gueule au prix de quelques défauts par-ci par-là, qu'un truc objectivement irréprochable mais qui finalement ne se permet pas de grosses surprises ou de scènes balaises ou que sais-je encore.
Et puis pour ce qui est de la rapidité: oui, j'ai bien compris que c'était pour rendre l'effet 'course contre la montre'. J'y ai pensé en écrivant ma remarque: mais de toute façon, comme je l'ai dit, ce n'est qu'un sentiment personnel par rapport à mon propre style et au fait que j'aime bien prendre mon temps pour poser chaque décor, chaque action, tout ça...^^
Donc rien de grave, ce chapitre était quand-même très bien.
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Dim 27 Sep 2015, 12:59
J'ai cru comprendre que vous n'aimiez pas Hans. Vous allez être contents.
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Chapitre 15 : Vengeance
« ANNA ! »
Le hurlement qu’elle avait poussé m’avait donné des frissons inédits. J’ai dû lutter pour ne pas céder à la folie et insulter Hans de tous les noms d’oiseaux possibles. Je ne savais pas comment il avait fait pour envoyer ses hommes là-bas, dans le château, sans que personne ne les remarque, mais il allait le payer très cher s’il s’en prenait à elle.
Cependant, alors que je me retournai et m’apprêtai à rejoindre en quatrième vitesse le château, un bruit lui aussi terrifiant vint maltraiter mon pauvre cœur qui menaçait de rompre. Il s’agissait du bruit d’une arbalète que l’on chargeait. Sans hésiter, je me recouvris d’un petit dôme de glace pour éviter les carreaux tirés à mon encontre, les hommes de Hans devant probablement avoir tous braqué leur arbalète sur moi. Mais pas un bruit ne se fit entendre, pas le moindre ricochet d’un projectile sur la glace. Le silence fut vite brisé quand j’entendis une voix de serpent cracher :
« À ta place, je sortirais de là. Nous avons ta sœur et ton petit ami à notre merci. »
Je m’étais préparée à le rencontrer de nouveau, mais entendre sa voix pour de vrai me faisait tout de même un choc. J’aurais bien voulu ne plus jamais l’entendre ni le voir de ma vie, à moins qu’il soit derrière les barreaux à se lamenter.
« Je crois qu’elle a de la neige dans les oreilles, dit-il en ricanant. Je disais : nous détenons ta sœur et ton petit ami. »
Il me tenait, je n’avais pas le choix. Lentement, je fis disparaitre ma coquille protectrice… et je le vis. Les rayons de soleil se reflétaient dans son imposante armure. Il avait l’air légèrement plus grand, mais il ne semblait pas avoir changé : toujours ce masque de séducteur sous lequel se cachait une personne froide et cruelle. À côté de lui, plusieurs de ses soldats me visait. Ils semblaient avoir caché leur arme dans une manche, pour les sortir une fois ma garde baissée. Sans même faire exprès, je lâchai une menace dont l’agressivité me surprit moi-même :
« Lewis n’est pas mon petit ami. Et je te préviens, si tu touches à ne serait-ce qu’un cheveu d’Anna, je t’enfermerai à tout jamais dans une prison de ma composition, là où personne ne pourra te retrouver et t’entendre pleurnicher. »
L’effet fut immédiat : il afficha très brièvement un visage surpris, mais qu’il remplaça aussitôt par de grands éclats de rire.
« Moi aussi, je suis content de vous revoir, ma chère, répondit-il en me caressant la joue. »
Je ne suis pas vraiment quelqu’un qu’on pourrait qualifier de vaniteuse, mais s’il y a bien une chose dont je suis fière et dont je peux me vanter, c’est d’être quelqu’un de très calme. On ne l’aurait pas dit auparavant, quand j’étais tourmentée par mes pouvoirs, mais au fil du temps, toutes mes émotions négatives ont laissé place à un calme à toute épreuve. Tout le contraire d’Anna en somme, qui était plus impulsive, plus bagarreuse, qui cédait plus rapidement à la colère. Pourtant, son sarcasme associé à cette caresse sur ma joue me fit littéralement exploser. Alors je lui envoyai une droite monumentale dans les dents. Le coup me fit très mal à la main, mais cela signifiait que je n’y étais pas allée de main morte. Je me réjouis au vu la manière dont il s’écroula sur le sol, et en voyant un mince filet de sang s’écouler de son nez. Voir son sourire disparaitre, preuve que je l’avais bien amoché, me soulageait.
« Tsss… Pourquoi me haïr ? Parce que j’ai voulu vous assassiner, toi et ta sœur ? Qu’est-ce que ça change ? On accueille en héros, on célèbre pendant des jours le roi qui sort vainqueur d’une guerre, qui marche sur le cadavre de son opposant, alors qu’il a tué des milliers d’hommes. Moi, j’ai échoué, je n’ai concrètement rien fait de mal. Je viens simplement régler ce petit problème de nouveau, à la loyale.
— S’en prendre à Anna, tu appelles ça à la loyale ? Tu es vraiment ignoble…
— Ce n’est pas de ma faute si tes hommes sont des incompétents qui ne savent même pas protéger une seule personne. Au fond, c’est une bonne chose, tu entretiens la réputation guerrière qu’Arendelle a.
— Libère-la immédiatement, sinon…
— Sinon quoi ? Utilise ta tête, si elle n’a pas gelé. La Reine des Neiges, son insignifiante petite sœur et le guerrier légendaire réputé invincible sont à ma merci. »
Je jetai rapidement un coup d’œil par-dessus l’épaule de Hans. Lewis était ligoté, et sous bonne garde, sous très bonne garde même. Au moins Hans avait-il conscience de sa valeur. Celui-ci expliqua :
« Je suis désolé. Ils sont venus à treize sur moi en même temps.
— Tu vois ? jubila Hans. Tu n’es absolument pas en mesure de négocier. À partir de maintenant, c’est moi qui dicte mes conditions.
— Prends-moi si tu veux, mais ne touche pas à Anna. Elle ne t’a jamais rien fait. »
Il leva la tête et les sourcils bien hauts, et se tint le menton de sa main droite, signe qu’il réfléchissait. Mais il exagérait tellement ces gestes qu’on aurait dit qu’il jouait dans une pièce de théâtre.
« C’est d’accord. Je sais me montrer clément. Maintenant, dégage de mon chemin. »
Je n’obéis pas tout de suite, prise de surprise par sa requête. Pour éviter de se répéter, il leva les sourcils. Malheureusement, il avait raison : je n’avais guère le choix, alors je m’écartai de son chemin. Il fit signe à quelques hommes de le suivre, puis s’avança en direction du château, avant de s’interrompre au bout de quelques pas. Il se donna une grosse claque sur la tête, toujours avec une grande exagération dans son geste.
« Oh, mince ! Que je suis bête ! Je suis censé être ignoble, c’est même toi qui l’a dit. C’est regrettable, mais je me vois obligé de garder Anna. Allez, embarquez-là. »
Quelqu’un me donna un coup sur la tête. Puis tout ne fut que ténèbres.
Durant le peu de temps où j’étais inconsciente, je fis de nouveau un rêve, du même genre que le précédent. Je me trouvais au même endroit : très haut dans un ciel plongé dans les ténèbres par une nuit noire, au-delà de nuage eux-aussi noirs. L’espèce de continent flottant était bien plus proche. Il semblait entouré par des sortes d’ondulations de l’air, un peu comme celles que la chaleur du feu produit. Il m’a semblé voir des espèces de lignes bleues lumineuses à l’extrémité de l’île. Pendant une minute, il ne se passa rien de remarquable, mais les évènements commencèrent peu à peu à s’agiter. L’île commença à trembler, et les nuages tout autour à tourbillonner, comme dans le précédent rêve. Mais cette fois-ci, l’ampleur était bien plus élevée : je ressentais presque les vents hurler et mes os trembler. Les nuages se chargeaient peu à peu d’électricité rouge. Comme je me trouvais au-delà des nuages, il n’y avait aucun éclair, mais le bruit du tonnerre était bien présent. La lune commença à disparaître comme la dernière fois, mais j’en distinguai mieux les détails cette fois-ci : en réalité, elle semblait comme absorbée par des ténèbres. Au moment où la lune fut complètement submergée et où une petite boule rouge, très lumineuse, apparut juste devant, je me réveillai.
Le lieu où je me trouvais me surpris presque autant que mon rêve. J’étais dans une cellule du château. Pourquoi Hans m’avait-il enfermée ici ? Il savait très bien que je pouvais m’échapper. Il aurait dû faire comme son frère aîné et me placer dans une cellule en acier renforcé, afin de ne me laisser aucune chance. Je décidai donc de ne pas m’éterniser ici et défonçai la modeste porte en bois qui me séparait des couloirs.
Une forte odeur d’humidité régnait dans la prison du château, placée au premier sous-sol, au même niveau que le lac. Il faut dire qu’elle n’a pas souvent servi. J’inspectai rapidement les barreaux des portes de chaque cellule, afin de vérifier si Lewis ne s’y trouvait pas aussi. Étonnamment, Hans l’avait également enfermé, quelques cellules plus loin. Je le fis aussitôt sortir.
« Il y a un problème, commença-t-il aussitôt un pied dehors. Pourquoi Hans vous a-t-il placée ici, vu qu’il savait pertinemment que vous pouviez vous évader à tout moment ?
— Vous aussi, vous avez remarqué ? C’est étrange, en effet. D’autant plus qu’il n’y a pas l’ombre d’un garde pour veiller sur nous…
— Il a un plan, pas besoin d’être une lumière pour en arriver à cette conclusion. Y aurait-il un objet qu’il convoiterait, à Arendelle ? Il aurait facilement pu s’en emparer et repartir, pendant les quelques heures où vous êtes restée inconsciente.
— Non, je ne pense pas… Attendez… L’orbe ! »
Cette révélation me frappa de plein fouet, et ma réponse sortit toute seule, même avant que je puisse me demander si je devais lui en parler ou pas. Mais c’était trop tard.
« Quel orbe ? demanda-t-il, intrigué.
— Eh bien… Nous possédons une sorte d’orbe mystique. Il est très bien caché, et seuls le chef du clan des trolls voisins et moi-même en connaissons la localisation exacte.
— Et vous pensez donc que Hans est à sa recherche ?
— En y réfléchissant, j’en suis même convaincue. Comme vous le savez, Hans a été mis au pouvoir par son frère aîné. Ce même frère qui s’est rendu à Corona, il y a quelque temps, pour s’introduire dans le château royal et dérober… comment l’expliquer… J’ai une cousine qui possède de puissants pouvoirs régénérateurs. Xanto les lui a volé, et les a placés dans un petit globe orné d’un soleil, mais qu’il a ensuite per…
— Un soleil ? Vous plaisantez ? Votre cousine possède ce pouvoir ?! s’écria-t-il.
— Que… Pourquoi réagissez-vous comme ça ? Qu’est-ce que c’est ?
— Attendez… Vous dites que vous ignorez ce que ce soleil représente ?
— Oui, on n’a jamais voulu me le dire, soi-disant pour « me protéger ». »
À peine cette phrase s’échappa de ma bouche que je la regrettai aussitôt. Je m’applaudis intérieurement : je venais de gâcher l’occasion de connaitre enfin la vérité.
« Ce n’est pas étonnant. Ceux qui se sont tut ont eu raison, car c’est extrêmement dangereux.
— Mais qu’est-ce que c’est, à la fin ?
— Si on ne vous a rien dit, c’est pour une bonne raison. Ce n’est pas moi qui vendrai la mèche. Désolé. »
Cette vérité que l’on gardait éloignée de moi me rendait folle. Mais je m’accrochai à l’espoir qu’un jour viendra forcément où on me dira tout. Et je ne savais pas pourquoi, mais j’avais comme l’impression que ce jour arrivera bien assez vite. Alors je changeai de sujet :
« Bon, très bien… Allons-y dans ce cas. Où est votre épée ?
— Jetée dans le lac.
— Tenez, prenez celle-ci en attendant. »
Je fis de mon mieux pour créer une lame de glace qui possède le plus possible de qualités : élégance, légèreté, robustesse, tranchant… Il l’essaya rapidement : elle semblait heureusement lui convenir. Je ne sais pas pourquoi, mais une image d’un Lewis yeux bandés et armé d’un couteau et d’une fourchette en train de vaincre de nombreux ennemis apparut dans ma tête. J’essayai donc de combattre le sourire en coin qui apparut à cause de cette vision. Le pire dans tout cela, c’est que j’étais sûre qu’il en serait capable.
Lewis et moi remontâmes donc dans les couloirs principaux. Il n’y avait pas une âme qui vive : les seuls armures présentes étaient celles placée en guise de décoration, le long des murs.
« C’est vraiment étrange… commenta Lewis. Peut-être qu’il espère nous voir arriver avec l’orbe, vu qu’il détient toujours votre sœur ?
— Peut-être, je ne sais pas. Mais j’ai une meilleure idée : on récupère Anna et on lui casse la figure. »
À ces mots, je fis apparaitre un petit Marshmallow de la taille la plus imposante que les couloirs puissent permettre. Puis, quand il ouvrit les yeux et commença à remuer, je l’informai de sa mission :
« Hey, j’ai un copain qui voudra jouer avec toi. Le problème, c’est qu’il y a un méchant, dans le château, qui lui a fait du mal. Il lui a même coupé la jambe ! Si on s’occupe de lui, tu pourras retrouver ton ami. D’accord ? »
Le petit Marshmallow hocha la tête et serra les poings. Un large sourire démoniaque se dessina sur son visage. Hans allait vraiment passer un mauvais quart d’heure.
En parcourant les interminables couloirs du château, notre trio arriva devant l’immense porte blanche de ma chambre. Elle se situait sur notre chemin, assez proche de la salle de bal. Et il semblait que quelqu’un cherchait quelque chose : la porte était entrouverte.
« Doucement, ne faisons aucun bruit. »
Lewis poussa doucement la porte, qui s’ouvrit sans le moindre grincement. Ma chambre était sens dessus-dessous : même celle d’Anna paraissait mieux rangée, à côté. Il y avait un homme en train de fouiller dans l’un de mes tiroirs.
« Ne bougez plus ! ordonna Lewis. »
L’homme sursauta et releva rapidement la tête, ne s’attendant pas à être dérangé pendant ses fouilles. Il me sembla avoir déjà rencontré cette homme quelque part, mais ce n’est que quand je vis ses yeux reconnaissables, d’un bleu sombre, que je me souvins.
« Zox ! C’est l’homme qui a tenté de m’assassiner et de m’enlever ! »
Même si son visage était partiellement masqué par l’obscurité de sa capuche, il m’a semblé le voir sourire légèrement. Alors que Lewis chargea, celui-ci courut vers mon balcon, grimpa rapidement sur le toit du château et s’échappa.
« Laissons-le, conseilla Lewis. Il ne semble rien avoir dérobé. »
J’acquiesçai d’un bref hochement de tête, mais mes pensées étaient ailleurs. Ces yeux si particuliers qu’il possède… Ils me disent quelque chose, je suis presque sûre de les avoir déjà vus quelque part. Serait-il possible que j’aie déjà rencontré cet homme auparavant, sans le savoir ?
« Bon, allons-y, dis-je. »
Nous arrivâmes finalement devant les grandes portes, où Hans nous attendait probablement derrière, assis sur mon trône. Je fis au petit Marshmallow :
« Tu n’as pas oublié ce que je t’ai dit, hein ? Le grand méchant aime bien quand on le prend par la jambe et qu’on le tape contre les murs. Après, tu pourras jouer avec ton ami. »
Le titan de neige hocha la tête et donna un énorme coup de poings contre les portes, qui s’abattirent avec fracas par terre. Hans était là, sur mon trône, comme prévu, et entouré de plusieurs dizaines d’hommes. Mais à côté de lui gisait un homme blond imposant, qui semblait inconscient. Je le reconnus tout de suite. À tous les coups, quand il est rentré de son travail et qu’il a appris qu’Hans s’en était pris à Anna, il a voulu braver les dizaines de soldats à lui seul pour coller son poing dans la misérable figure de Hans.
« Elsa, ma chère, je me doutais que vous n’alliez pas vous laisser marcher sur les pieds, lança Hans.
— Ce n’était pas difficile, il n’y avait personne pour nous surveiller.
— Vraiment ? Que je suis distrait, répondit-il. »
Il arbora un large sourire en accompagnant sa réponse, un sourire qui ne me disait rien qui vaille.
« Votre Majesté, il manigance quelque chose, fit tout bas Lewis.
— Peut-être, mais nous verrons cela plus tard. Où est Anna ? demandai-je en élevant la voix.
— Bonne question. Je ne le sais pas moi-même. Elle doit être loin à l’heure qu’il est. »
Il n’enleva pas ce fichu sourire de son visage. Je serrai mes poings, qui me démangeaient et qui voulaient se retrouver dans son visage. Alors je fis à celui qui allait me soulager :
« Attaque. »
Marshmallow poussa un effrayant rugissement, se recouvrit d’une carapace de glace et de pics comme son grand frère, et s’avança, avec Lewis et moi derrière lui. Petit à petit, nous progressâmes dans la salle de bal et nous approchâmes inévitablement de Hans. Je congelai presque entièrement tous ceux qui s’avancèrent d’un peu trop près et désarma ceux qui tentèrent de nous décocher un carreau. Lewis, peu importe s’il n’avait pas son épée, triomphait des soldats de Hans avec aisance, comme d’habitude. Mais comme je l’avais prévu, c’était Marshmallow qui faisait des merveilles, en envoyant voler plusieurs soldats d’un simple mouvement du bras.
Mais notre victoire semblait bien trop facile. Il n’y avait même pas le dixième des hommes que Hans possédait, ce qui me mettait mal à l’aise en réfléchissant à ce qu’il pouvait bien avoir derrière la tête.
Kristoff se réveilla au beau milieu de la bataille. Quand il comprit la situation, il se leva et alla se cacher en quatrième vitesse derrière un pilier. Quand une opportunité se présenta à moi, je lui créai une épée similaire à celle de Lewis. Mais il n’eut pas souvent l’occasion de s’en servir, car la bataille toucha à sa fin. Marshmallow était bien trop puissant pour les hommes de Hans, et même s’ils étaient plus nombreux, nous les empêchions de l’atteindre. Les fuites furent de plus en plus nombreuses au vu de la réduction drastique de leurs troupes. Puis arriva inévitablement le moment où nous gagnâmes la bataille.
Marshmallow commençait à s’approcher de Hans, prenant au pied de la lettre ce que je lui avais dit. Même si une petite voix au fond de moi me somma de me taire, je lui dis :
« C’est bon, nous allons nous occuper de lui. Tu peux rejoindre ton ami, maintenant. Il t’attend dans le château tout en haut de la montagne. »
Celui-ci sourit et sortit de la salle.
« Maintenant, à nous deux, fis-je à Hans. Je te donne trois secondes pour me dire où est Anna, sinon je rappelle le bonhomme de neige. »
Par arrogance ou par stupidité, Hans se lança dans des grands éclats de rire. Il a fallu que Kristoff l’empoigne par le cou et le lève de trente centimètres au-dessus du sol pour qu’il se calme. Après que Kristoff l’ait lâché, qu’il se soit effondré sur le sol et qu’il ait fini de tousser, il répondit :
« C’est vrai que je vous ai souvent menti, mais pour une fois, j’ai été honnête. Elle est loin à l’heure qu’il est.
— Où est-elle ?
— Partie. Je crois qu’elle vous a laissé un message avant de partir.
— Pourquoi l’avez-vous enlevé ?
— Voyons, ma chère. Je vous pensais plus intelligente que cela. Vous connaissez déjà la réponse, répondit-il avec sa saleté de sourire. »
Je sortis en trombe de la salle pour éviter de perdre mon calme de nouveau face à lui. De toute façon, Kristoff s’en chargera pour moi. Je courus dans le château à m’en décoller les poumons, et arriva finalement devant la chambre d’Anna. J’ouvris la porte et entra à l’intérieur, mais il n’y avait rien de particulier. Sa chambre était en désordre, comme d’habitude, mais c’était son désordre à elle : on ne semblait même pas être entré dans sa chambre.
Cependant, en me retournant, lorsque je m’apprêtais à sortir, je ne pus pas dire que mon cœur rata un battement : il serait plus juste de dire qu’il arrêta de fonctionner. Sous la surprise, la peur et l’horreur, d’immenses pics de glace apparurent soudainement tout autour de moi et trouèrent les meubles, déchirèrent le papier peint et brisèrent les fenêtres.
Car accroché sur la porte se trouvait l’oreiller d’Anna, dans lequel était planté un poignard aux trois initiales dorées. Celles de Zox.
Le hurlement qu’elle avait poussé m’avait donné des frissons inédits. J’ai dû lutter pour ne pas céder à la folie et insulter Hans de tous les noms d’oiseaux possibles. Je ne savais pas comment il avait fait pour envoyer ses hommes là-bas, dans le château, sans que personne ne les remarque, mais il allait le payer très cher s’il s’en prenait à elle.
Cependant, alors que je me retournai et m’apprêtai à rejoindre en quatrième vitesse le château, un bruit lui aussi terrifiant vint maltraiter mon pauvre cœur qui menaçait de rompre. Il s’agissait du bruit d’une arbalète que l’on chargeait. Sans hésiter, je me recouvris d’un petit dôme de glace pour éviter les carreaux tirés à mon encontre, les hommes de Hans devant probablement avoir tous braqué leur arbalète sur moi. Mais pas un bruit ne se fit entendre, pas le moindre ricochet d’un projectile sur la glace. Le silence fut vite brisé quand j’entendis une voix de serpent cracher :
« À ta place, je sortirais de là. Nous avons ta sœur et ton petit ami à notre merci. »
Je m’étais préparée à le rencontrer de nouveau, mais entendre sa voix pour de vrai me faisait tout de même un choc. J’aurais bien voulu ne plus jamais l’entendre ni le voir de ma vie, à moins qu’il soit derrière les barreaux à se lamenter.
« Je crois qu’elle a de la neige dans les oreilles, dit-il en ricanant. Je disais : nous détenons ta sœur et ton petit ami. »
Il me tenait, je n’avais pas le choix. Lentement, je fis disparaitre ma coquille protectrice… et je le vis. Les rayons de soleil se reflétaient dans son imposante armure. Il avait l’air légèrement plus grand, mais il ne semblait pas avoir changé : toujours ce masque de séducteur sous lequel se cachait une personne froide et cruelle. À côté de lui, plusieurs de ses soldats me visait. Ils semblaient avoir caché leur arme dans une manche, pour les sortir une fois ma garde baissée. Sans même faire exprès, je lâchai une menace dont l’agressivité me surprit moi-même :
« Lewis n’est pas mon petit ami. Et je te préviens, si tu touches à ne serait-ce qu’un cheveu d’Anna, je t’enfermerai à tout jamais dans une prison de ma composition, là où personne ne pourra te retrouver et t’entendre pleurnicher. »
L’effet fut immédiat : il afficha très brièvement un visage surpris, mais qu’il remplaça aussitôt par de grands éclats de rire.
« Moi aussi, je suis content de vous revoir, ma chère, répondit-il en me caressant la joue. »
Je ne suis pas vraiment quelqu’un qu’on pourrait qualifier de vaniteuse, mais s’il y a bien une chose dont je suis fière et dont je peux me vanter, c’est d’être quelqu’un de très calme. On ne l’aurait pas dit auparavant, quand j’étais tourmentée par mes pouvoirs, mais au fil du temps, toutes mes émotions négatives ont laissé place à un calme à toute épreuve. Tout le contraire d’Anna en somme, qui était plus impulsive, plus bagarreuse, qui cédait plus rapidement à la colère. Pourtant, son sarcasme associé à cette caresse sur ma joue me fit littéralement exploser. Alors je lui envoyai une droite monumentale dans les dents. Le coup me fit très mal à la main, mais cela signifiait que je n’y étais pas allée de main morte. Je me réjouis au vu la manière dont il s’écroula sur le sol, et en voyant un mince filet de sang s’écouler de son nez. Voir son sourire disparaitre, preuve que je l’avais bien amoché, me soulageait.
« Tsss… Pourquoi me haïr ? Parce que j’ai voulu vous assassiner, toi et ta sœur ? Qu’est-ce que ça change ? On accueille en héros, on célèbre pendant des jours le roi qui sort vainqueur d’une guerre, qui marche sur le cadavre de son opposant, alors qu’il a tué des milliers d’hommes. Moi, j’ai échoué, je n’ai concrètement rien fait de mal. Je viens simplement régler ce petit problème de nouveau, à la loyale.
— S’en prendre à Anna, tu appelles ça à la loyale ? Tu es vraiment ignoble…
— Ce n’est pas de ma faute si tes hommes sont des incompétents qui ne savent même pas protéger une seule personne. Au fond, c’est une bonne chose, tu entretiens la réputation guerrière qu’Arendelle a.
— Libère-la immédiatement, sinon…
— Sinon quoi ? Utilise ta tête, si elle n’a pas gelé. La Reine des Neiges, son insignifiante petite sœur et le guerrier légendaire réputé invincible sont à ma merci. »
Je jetai rapidement un coup d’œil par-dessus l’épaule de Hans. Lewis était ligoté, et sous bonne garde, sous très bonne garde même. Au moins Hans avait-il conscience de sa valeur. Celui-ci expliqua :
« Je suis désolé. Ils sont venus à treize sur moi en même temps.
— Tu vois ? jubila Hans. Tu n’es absolument pas en mesure de négocier. À partir de maintenant, c’est moi qui dicte mes conditions.
— Prends-moi si tu veux, mais ne touche pas à Anna. Elle ne t’a jamais rien fait. »
Il leva la tête et les sourcils bien hauts, et se tint le menton de sa main droite, signe qu’il réfléchissait. Mais il exagérait tellement ces gestes qu’on aurait dit qu’il jouait dans une pièce de théâtre.
« C’est d’accord. Je sais me montrer clément. Maintenant, dégage de mon chemin. »
Je n’obéis pas tout de suite, prise de surprise par sa requête. Pour éviter de se répéter, il leva les sourcils. Malheureusement, il avait raison : je n’avais guère le choix, alors je m’écartai de son chemin. Il fit signe à quelques hommes de le suivre, puis s’avança en direction du château, avant de s’interrompre au bout de quelques pas. Il se donna une grosse claque sur la tête, toujours avec une grande exagération dans son geste.
« Oh, mince ! Que je suis bête ! Je suis censé être ignoble, c’est même toi qui l’a dit. C’est regrettable, mais je me vois obligé de garder Anna. Allez, embarquez-là. »
Quelqu’un me donna un coup sur la tête. Puis tout ne fut que ténèbres.
Durant le peu de temps où j’étais inconsciente, je fis de nouveau un rêve, du même genre que le précédent. Je me trouvais au même endroit : très haut dans un ciel plongé dans les ténèbres par une nuit noire, au-delà de nuage eux-aussi noirs. L’espèce de continent flottant était bien plus proche. Il semblait entouré par des sortes d’ondulations de l’air, un peu comme celles que la chaleur du feu produit. Il m’a semblé voir des espèces de lignes bleues lumineuses à l’extrémité de l’île. Pendant une minute, il ne se passa rien de remarquable, mais les évènements commencèrent peu à peu à s’agiter. L’île commença à trembler, et les nuages tout autour à tourbillonner, comme dans le précédent rêve. Mais cette fois-ci, l’ampleur était bien plus élevée : je ressentais presque les vents hurler et mes os trembler. Les nuages se chargeaient peu à peu d’électricité rouge. Comme je me trouvais au-delà des nuages, il n’y avait aucun éclair, mais le bruit du tonnerre était bien présent. La lune commença à disparaître comme la dernière fois, mais j’en distinguai mieux les détails cette fois-ci : en réalité, elle semblait comme absorbée par des ténèbres. Au moment où la lune fut complètement submergée et où une petite boule rouge, très lumineuse, apparut juste devant, je me réveillai.
Le lieu où je me trouvais me surpris presque autant que mon rêve. J’étais dans une cellule du château. Pourquoi Hans m’avait-il enfermée ici ? Il savait très bien que je pouvais m’échapper. Il aurait dû faire comme son frère aîné et me placer dans une cellule en acier renforcé, afin de ne me laisser aucune chance. Je décidai donc de ne pas m’éterniser ici et défonçai la modeste porte en bois qui me séparait des couloirs.
Une forte odeur d’humidité régnait dans la prison du château, placée au premier sous-sol, au même niveau que le lac. Il faut dire qu’elle n’a pas souvent servi. J’inspectai rapidement les barreaux des portes de chaque cellule, afin de vérifier si Lewis ne s’y trouvait pas aussi. Étonnamment, Hans l’avait également enfermé, quelques cellules plus loin. Je le fis aussitôt sortir.
« Il y a un problème, commença-t-il aussitôt un pied dehors. Pourquoi Hans vous a-t-il placée ici, vu qu’il savait pertinemment que vous pouviez vous évader à tout moment ?
— Vous aussi, vous avez remarqué ? C’est étrange, en effet. D’autant plus qu’il n’y a pas l’ombre d’un garde pour veiller sur nous…
— Il a un plan, pas besoin d’être une lumière pour en arriver à cette conclusion. Y aurait-il un objet qu’il convoiterait, à Arendelle ? Il aurait facilement pu s’en emparer et repartir, pendant les quelques heures où vous êtes restée inconsciente.
— Non, je ne pense pas… Attendez… L’orbe ! »
Cette révélation me frappa de plein fouet, et ma réponse sortit toute seule, même avant que je puisse me demander si je devais lui en parler ou pas. Mais c’était trop tard.
« Quel orbe ? demanda-t-il, intrigué.
— Eh bien… Nous possédons une sorte d’orbe mystique. Il est très bien caché, et seuls le chef du clan des trolls voisins et moi-même en connaissons la localisation exacte.
— Et vous pensez donc que Hans est à sa recherche ?
— En y réfléchissant, j’en suis même convaincue. Comme vous le savez, Hans a été mis au pouvoir par son frère aîné. Ce même frère qui s’est rendu à Corona, il y a quelque temps, pour s’introduire dans le château royal et dérober… comment l’expliquer… J’ai une cousine qui possède de puissants pouvoirs régénérateurs. Xanto les lui a volé, et les a placés dans un petit globe orné d’un soleil, mais qu’il a ensuite per…
— Un soleil ? Vous plaisantez ? Votre cousine possède ce pouvoir ?! s’écria-t-il.
— Que… Pourquoi réagissez-vous comme ça ? Qu’est-ce que c’est ?
— Attendez… Vous dites que vous ignorez ce que ce soleil représente ?
— Oui, on n’a jamais voulu me le dire, soi-disant pour « me protéger ». »
À peine cette phrase s’échappa de ma bouche que je la regrettai aussitôt. Je m’applaudis intérieurement : je venais de gâcher l’occasion de connaitre enfin la vérité.
« Ce n’est pas étonnant. Ceux qui se sont tut ont eu raison, car c’est extrêmement dangereux.
— Mais qu’est-ce que c’est, à la fin ?
— Si on ne vous a rien dit, c’est pour une bonne raison. Ce n’est pas moi qui vendrai la mèche. Désolé. »
Cette vérité que l’on gardait éloignée de moi me rendait folle. Mais je m’accrochai à l’espoir qu’un jour viendra forcément où on me dira tout. Et je ne savais pas pourquoi, mais j’avais comme l’impression que ce jour arrivera bien assez vite. Alors je changeai de sujet :
« Bon, très bien… Allons-y dans ce cas. Où est votre épée ?
— Jetée dans le lac.
— Tenez, prenez celle-ci en attendant. »
Je fis de mon mieux pour créer une lame de glace qui possède le plus possible de qualités : élégance, légèreté, robustesse, tranchant… Il l’essaya rapidement : elle semblait heureusement lui convenir. Je ne sais pas pourquoi, mais une image d’un Lewis yeux bandés et armé d’un couteau et d’une fourchette en train de vaincre de nombreux ennemis apparut dans ma tête. J’essayai donc de combattre le sourire en coin qui apparut à cause de cette vision. Le pire dans tout cela, c’est que j’étais sûre qu’il en serait capable.
Lewis et moi remontâmes donc dans les couloirs principaux. Il n’y avait pas une âme qui vive : les seuls armures présentes étaient celles placée en guise de décoration, le long des murs.
« C’est vraiment étrange… commenta Lewis. Peut-être qu’il espère nous voir arriver avec l’orbe, vu qu’il détient toujours votre sœur ?
— Peut-être, je ne sais pas. Mais j’ai une meilleure idée : on récupère Anna et on lui casse la figure. »
À ces mots, je fis apparaitre un petit Marshmallow de la taille la plus imposante que les couloirs puissent permettre. Puis, quand il ouvrit les yeux et commença à remuer, je l’informai de sa mission :
« Hey, j’ai un copain qui voudra jouer avec toi. Le problème, c’est qu’il y a un méchant, dans le château, qui lui a fait du mal. Il lui a même coupé la jambe ! Si on s’occupe de lui, tu pourras retrouver ton ami. D’accord ? »
Le petit Marshmallow hocha la tête et serra les poings. Un large sourire démoniaque se dessina sur son visage. Hans allait vraiment passer un mauvais quart d’heure.
En parcourant les interminables couloirs du château, notre trio arriva devant l’immense porte blanche de ma chambre. Elle se situait sur notre chemin, assez proche de la salle de bal. Et il semblait que quelqu’un cherchait quelque chose : la porte était entrouverte.
« Doucement, ne faisons aucun bruit. »
Lewis poussa doucement la porte, qui s’ouvrit sans le moindre grincement. Ma chambre était sens dessus-dessous : même celle d’Anna paraissait mieux rangée, à côté. Il y avait un homme en train de fouiller dans l’un de mes tiroirs.
« Ne bougez plus ! ordonna Lewis. »
L’homme sursauta et releva rapidement la tête, ne s’attendant pas à être dérangé pendant ses fouilles. Il me sembla avoir déjà rencontré cette homme quelque part, mais ce n’est que quand je vis ses yeux reconnaissables, d’un bleu sombre, que je me souvins.
« Zox ! C’est l’homme qui a tenté de m’assassiner et de m’enlever ! »
Même si son visage était partiellement masqué par l’obscurité de sa capuche, il m’a semblé le voir sourire légèrement. Alors que Lewis chargea, celui-ci courut vers mon balcon, grimpa rapidement sur le toit du château et s’échappa.
« Laissons-le, conseilla Lewis. Il ne semble rien avoir dérobé. »
J’acquiesçai d’un bref hochement de tête, mais mes pensées étaient ailleurs. Ces yeux si particuliers qu’il possède… Ils me disent quelque chose, je suis presque sûre de les avoir déjà vus quelque part. Serait-il possible que j’aie déjà rencontré cet homme auparavant, sans le savoir ?
« Bon, allons-y, dis-je. »
Nous arrivâmes finalement devant les grandes portes, où Hans nous attendait probablement derrière, assis sur mon trône. Je fis au petit Marshmallow :
« Tu n’as pas oublié ce que je t’ai dit, hein ? Le grand méchant aime bien quand on le prend par la jambe et qu’on le tape contre les murs. Après, tu pourras jouer avec ton ami. »
Le titan de neige hocha la tête et donna un énorme coup de poings contre les portes, qui s’abattirent avec fracas par terre. Hans était là, sur mon trône, comme prévu, et entouré de plusieurs dizaines d’hommes. Mais à côté de lui gisait un homme blond imposant, qui semblait inconscient. Je le reconnus tout de suite. À tous les coups, quand il est rentré de son travail et qu’il a appris qu’Hans s’en était pris à Anna, il a voulu braver les dizaines de soldats à lui seul pour coller son poing dans la misérable figure de Hans.
« Elsa, ma chère, je me doutais que vous n’alliez pas vous laisser marcher sur les pieds, lança Hans.
— Ce n’était pas difficile, il n’y avait personne pour nous surveiller.
— Vraiment ? Que je suis distrait, répondit-il. »
Il arbora un large sourire en accompagnant sa réponse, un sourire qui ne me disait rien qui vaille.
« Votre Majesté, il manigance quelque chose, fit tout bas Lewis.
— Peut-être, mais nous verrons cela plus tard. Où est Anna ? demandai-je en élevant la voix.
— Bonne question. Je ne le sais pas moi-même. Elle doit être loin à l’heure qu’il est. »
Il n’enleva pas ce fichu sourire de son visage. Je serrai mes poings, qui me démangeaient et qui voulaient se retrouver dans son visage. Alors je fis à celui qui allait me soulager :
« Attaque. »
Marshmallow poussa un effrayant rugissement, se recouvrit d’une carapace de glace et de pics comme son grand frère, et s’avança, avec Lewis et moi derrière lui. Petit à petit, nous progressâmes dans la salle de bal et nous approchâmes inévitablement de Hans. Je congelai presque entièrement tous ceux qui s’avancèrent d’un peu trop près et désarma ceux qui tentèrent de nous décocher un carreau. Lewis, peu importe s’il n’avait pas son épée, triomphait des soldats de Hans avec aisance, comme d’habitude. Mais comme je l’avais prévu, c’était Marshmallow qui faisait des merveilles, en envoyant voler plusieurs soldats d’un simple mouvement du bras.
Mais notre victoire semblait bien trop facile. Il n’y avait même pas le dixième des hommes que Hans possédait, ce qui me mettait mal à l’aise en réfléchissant à ce qu’il pouvait bien avoir derrière la tête.
Kristoff se réveilla au beau milieu de la bataille. Quand il comprit la situation, il se leva et alla se cacher en quatrième vitesse derrière un pilier. Quand une opportunité se présenta à moi, je lui créai une épée similaire à celle de Lewis. Mais il n’eut pas souvent l’occasion de s’en servir, car la bataille toucha à sa fin. Marshmallow était bien trop puissant pour les hommes de Hans, et même s’ils étaient plus nombreux, nous les empêchions de l’atteindre. Les fuites furent de plus en plus nombreuses au vu de la réduction drastique de leurs troupes. Puis arriva inévitablement le moment où nous gagnâmes la bataille.
Marshmallow commençait à s’approcher de Hans, prenant au pied de la lettre ce que je lui avais dit. Même si une petite voix au fond de moi me somma de me taire, je lui dis :
« C’est bon, nous allons nous occuper de lui. Tu peux rejoindre ton ami, maintenant. Il t’attend dans le château tout en haut de la montagne. »
Celui-ci sourit et sortit de la salle.
« Maintenant, à nous deux, fis-je à Hans. Je te donne trois secondes pour me dire où est Anna, sinon je rappelle le bonhomme de neige. »
Par arrogance ou par stupidité, Hans se lança dans des grands éclats de rire. Il a fallu que Kristoff l’empoigne par le cou et le lève de trente centimètres au-dessus du sol pour qu’il se calme. Après que Kristoff l’ait lâché, qu’il se soit effondré sur le sol et qu’il ait fini de tousser, il répondit :
« C’est vrai que je vous ai souvent menti, mais pour une fois, j’ai été honnête. Elle est loin à l’heure qu’il est.
— Où est-elle ?
— Partie. Je crois qu’elle vous a laissé un message avant de partir.
— Pourquoi l’avez-vous enlevé ?
— Voyons, ma chère. Je vous pensais plus intelligente que cela. Vous connaissez déjà la réponse, répondit-il avec sa saleté de sourire. »
Je sortis en trombe de la salle pour éviter de perdre mon calme de nouveau face à lui. De toute façon, Kristoff s’en chargera pour moi. Je courus dans le château à m’en décoller les poumons, et arriva finalement devant la chambre d’Anna. J’ouvris la porte et entra à l’intérieur, mais il n’y avait rien de particulier. Sa chambre était en désordre, comme d’habitude, mais c’était son désordre à elle : on ne semblait même pas être entré dans sa chambre.
Cependant, en me retournant, lorsque je m’apprêtais à sortir, je ne pus pas dire que mon cœur rata un battement : il serait plus juste de dire qu’il arrêta de fonctionner. Sous la surprise, la peur et l’horreur, d’immenses pics de glace apparurent soudainement tout autour de moi et trouèrent les meubles, déchirèrent le papier peint et brisèrent les fenêtres.
Car accroché sur la porte se trouvait l’oreiller d’Anna, dans lequel était planté un poignard aux trois initiales dorées. Celles de Zox.
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Dim 27 Sep 2015, 19:54
Chapitre l... Non bon, pour cette fois je ne le dirai pas. XD
Ben pour le coup, il était vraiment excellent!
J'adore chaque passage de dialogue entre Elsa et Hans: quand elle lui met cette putain de droite, c'était vraiment énorme!!!
Et puis j'ai trouvé que l'ambiance étrange, silencieuse, inquiétante du moment où Elsa se réveille dans la cellule puis se promène ensuite dans les couloirs du château vraiment très bien rendue.
Ah! Lewis peut donc être battu! Excalibur ne lui a pas servi à grand chose sur ce coup là... Non rien, j'ai rien dit. Pourquoi?
Halala, la famille Marshmallow est quand-même bien utile parfois. X) Je l'imagine trop en train de donner des petites pichenettes qui envoient les gardes voler vingt mètres plus loin.
Hans est vraiment un gros enfoiré: je vous surprends n'est-ce pas?
Mais le meilleur (ou le pire...) c'était vraiment la fin: avec l'oreiller planté et tout... Là c'est pas possible: je veux savoir où ce petit fils de p*** a envoyé Anna, et s'il lui a fait du mal eh bien.... Eh bien rien en fait, je ne peux rien lui faire vu que c'est un personnage de ficiton. :/ Mais bon, j'espère qu'Elsa se chargera de lui.
Donc, super chapitre et vite, vite, vite la suite!
Ben pour le coup, il était vraiment excellent!
J'adore chaque passage de dialogue entre Elsa et Hans: quand elle lui met cette putain de droite, c'était vraiment énorme!!!
Et puis j'ai trouvé que l'ambiance étrange, silencieuse, inquiétante du moment où Elsa se réveille dans la cellule puis se promène ensuite dans les couloirs du château vraiment très bien rendue.
Ah! Lewis peut donc être battu! Excalibur ne lui a pas servi à grand chose sur ce coup là... Non rien, j'ai rien dit. Pourquoi?
Halala, la famille Marshmallow est quand-même bien utile parfois. X) Je l'imagine trop en train de donner des petites pichenettes qui envoient les gardes voler vingt mètres plus loin.
Hans est vraiment un gros enfoiré: je vous surprends n'est-ce pas?
Mais le meilleur (ou le pire...) c'était vraiment la fin: avec l'oreiller planté et tout... Là c'est pas possible: je veux savoir où ce petit fils de p*** a envoyé Anna, et s'il lui a fait du mal eh bien.... Eh bien rien en fait, je ne peux rien lui faire vu que c'est un personnage de ficiton. :/ Mais bon, j'espère qu'Elsa se chargera de lui.
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_________________
Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Lun 28 Sep 2015, 20:58
Ah, merci ! Pour moi aussi ce chapitre me donnait l'impression d'être largement meilleur que le précédent.
Dis-moi, tu ne fais plus aucune remarque sur les temps, dois-je en conclure qu'il n'y a plus grand-chose à dire, ou bien que tu te tais car je suis un cas désespéré ?
Tu veux savoir où Hans a envoyé Anna ? Pourtant, ça coule de source
Tu m'as l'air bien silencieux sur les grandes questions sans réponses... Quoi qu'il en soit, sachez que le chapitre des révélations s'approche dangereusement. Dans plus ou moins cinq chapitres, le brouillard disparaitra.
Dis-moi, tu ne fais plus aucune remarque sur les temps, dois-je en conclure qu'il n'y a plus grand-chose à dire, ou bien que tu te tais car je suis un cas désespéré ?
Tu veux savoir où Hans a envoyé Anna ? Pourtant, ça coule de source
Tu m'as l'air bien silencieux sur les grandes questions sans réponses... Quoi qu'il en soit, sachez que le chapitre des révélations s'approche dangereusement. Dans plus ou moins cinq chapitres, le brouillard disparaitra.
- M.BagginsLégende du Royaume
- Messages : 1530
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Age : 25
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Lun 28 Sep 2015, 21:52
Alors, il y a toujours des fautes avec les temps effectivement. ^^' Mais je ne le fais plus remarquer car ce sont toujours les mêmes que d'habitude en fait: donc je compte sur toi pour te relire et essayer de les corriger par toi-même.
Tu dis que cela coule de source...? Euh... Ben.. Aux Iles du Sud? Oh! Ou alors à Bétraga? J'en sais rien, j'ai du louper une étape.
Pour ce qui est des grandes questions: ben, comme leur nom l'indique, à part me demander 'mais qu'Est-ce que ça peut bien être?????' je n'ai pas grand chose à dire dessus vu que je ne sais rien. Donc je préfère me taire. X)
Mais rassure-toi, je suis vraiment pressé de connaître les révélations.^^
Tu dis que cela coule de source...? Euh... Ben.. Aux Iles du Sud? Oh! Ou alors à Bétraga? J'en sais rien, j'ai du louper une étape.
Pour ce qui est des grandes questions: ben, comme leur nom l'indique, à part me demander 'mais qu'Est-ce que ça peut bien être?????' je n'ai pas grand chose à dire dessus vu que je ne sais rien. Donc je préfère me taire. X)
Mais rassure-toi, je suis vraiment pressé de connaître les révélations.^^
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 10 Oct 2015, 19:06
Et voilà le chapitre 16, plus connu sous le nom de chapitre 007 ! Vous comprendrez pourquoi.
Il y a encore de nouveaux mystères qui font leur apparition, dans le chapitre 18 également, mais après c'est terminé pour ce tome (enfin je crois). D'ailleurs, des réponses vont très prochainement arriver.
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Il y a encore de nouveaux mystères qui font leur apparition, dans le chapitre 18 également, mais après c'est terminé pour ce tome (enfin je crois). D'ailleurs, des réponses vont très prochainement arriver.
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Chapitre 16 : Discrétion
Lorsque j’ouvris les yeux, je me trouvais dans mon lit, bien que je ne me souvienne pas de m’y être rendue. Le soleil, déjà élevé dans le ciel, projetait des rayons par la fenêtre qui réchauffaient la pièce.
« Ah, enfin, elle est réveillée ! s’éleva une voix. »
Olaf grimpa sur mon lit. Il avait plutôt bonne mine.
« Olaf ! Ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu ! Où étais-tu ?
— Je m’étais caché quand le méchant est entré dans le château, car même si je suis benêt comme vous dites, je ne suis pas cinglé non plus ! »
Hans. La guerre. Anna. Les évènements récents m’étaient complètement sortis de la tête durant le peu de temps où je m’étais réveillée.
« Et… Anna… ? bégayai-je. »
Sa mine se fit plus grave.
« Non, répondit-il. Tu es restée inconsciente près d’une journée quand tu as vu qu’on l’avait enlevée. »
J’essayai de me retenir quand mes yeux commencèrent à devenir humides. C’était la pire chose que l’on puisse me faire, c’était plus douloureux qu’un coup de poignard. Mais je m’accrochai tout de même à l’espoir qu’ils ne peuvent rien lui faire, sans quoi ils ne pourront jamais récupérer l’orbe.
« La bonne nouvelle, c’est que tes stratèges réfléchissent à un plan pour la récupérer !
— Me… Merci. Je vais les voir.
— Attends, tu ne veux pas te reposer encore un peu ?
— Non, ça ira. »
Je me levai rapidement et me dirigeai vers la salle principale des quartiers militaires, située dans l’aile ouest du château. J’appréciai beaucoup de me rendre là-bas, même si les occasions étaient plutôt rares. Depuis cette salle, nous avions une grande vue panoramique sur toute la cité, à travers les gigantesques baies vitrées qui remplaçaient les murs. Au centre, sur un beau tapis aux couleurs rouges et dorées, se trouvait une table ronde qui occupait une bonne partie de la pièce. Quand j’y pénétrai, plusieurs hommes y étaient installés, ainsi que le chef de l’armée d’Arendelle. Ce dernier était un homme qui commençait à accumuler les années, et donc l’expérience : il ne devait pas être sous-estimé pour autant. Il a connu les parents de ma mère et entretenait d’ailleurs une excellente relation avec mon père, c’est pour cela que je crois qu’il m’apprécie beaucoup. Il était en train d’enrouler son doigt autour de sa moustache blanche, tout en scrutant attentivement une grande carte un peu jaunie qui semblait être le centre de l’attention des autres hommes gradés présents. Lewis était lui aussi attablé, mais plus en retrait : il semblait perdu dans ses pensées. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que certains étaient opposés à sa présence ici, mais ils s’étaient vite tus après qu’on leur ait donné quelques explications sur sa personne.
« Votre Majesté, saluèrent certains à mon entrée. »
Je hochai rapidement la tête et m’avançai. Sur une chaise dans un coin de la salle reposait l’oreiller d’Anna, le couteau posé à côté. Zox avait tracé grossièrement un rond avec plusieurs traits autour. Un soleil. Puis, quand je m’avançai pour jeter un coup d’œil à la carte, je découvris un bâtiment que je n’avais jamais vu auparavant. Il consistait en une haute et épaisse muraille circulaire dans laquelle trois sortes de tours étaient disposées en triangle. Au centre se dressait une quatrième tour plus large et bien plus haute, avec un petit dôme de verre en son sommet.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? demandai-je.
— Notre cible, répondit le chef. La forteresse de Xanto. Nous pensons que c’est ici qu’il retient Anna.
— Sa forteresse ? Je ne savais même pas qu’elle existait. Où se trouve-t-elle ?
— Derrière le volcan. Elle est pratiquement invisible depuis le port.
— Oh, je vois. Que sait-on dessus ?
— En souterrain, il y a de nombreux cachots. La muraille et les trois petites tours sont réservées au militarisme. Presque toutes ses ressources sont stockées ici. La base de la tour centrale a été aménagée pour en faire un château miniature, étant donné l’état de l’autre. Sinon, il n’y a rien d’intéressant aux étages supérieurs, juste des bureaux de recherche et des puissants télescopes. Ils sont en avance en matière d’astronomie sur tous les autres royaumes.
— C’est bien beau tout ça, mais avez seulement une idée de la manière dont nous allons nous y introduire ? demanda un homme.
— D’après mes sources, il y a un vieux tunnel qui mènerait dans une cellule souterraine, répondit le chef. J’ai déjà envoyé quelques hommes la rechercher, en attendant le reste des troupes. Si leurs recherches s’annoncent infructueuses, nous passerons par la voie aérienne. »
Il exposait son plan sur un ton rassurant. On pouvait sentir qu’il savait ce qu’il faisait et qu’on pouvait lui faire confiance.
« Bon, quand partons-nous ? demandai-je.
— Le plus tôt possible serait le mieux.
— Dans ce cas, préparez-vous. Je ne veux pas laisser Anna trop longtemps entre leurs mains. »
Le chef fit un signe de la tête à ses hommes, et ceux-ci s’activèrent aussitôt. Je sortis de la salle en même temps que Lewis. Il semblait lui aussi vouloir nous accompagner, ce qui m’étonnait quelque peu. Alors je lui posai la question :
« Lewis… Pourquoi voulez-vous nous aider, au juste ?
— Honnêtement, je dirais par égoïsme. Je vous l’ai dit, je cherche des réponses, et je n’en ai jamais été aussi proche qu’en ce moment. J’ai eu une conversation avec votre ami troll dernièrement : il m’a conseillé de vous aider, car ce qui se passe en ce moment pourrait bien dévoiler la vérité que nous cherchons, vous comme moi. »
Ce n’était pas vraiment la réponse à laquelle je m’attendais, mais cela avait au moins le mérite d’être honnête. Après tout, la recherche de la connaissance était l’un des buts ultime de la vie.
Je me dirigeai vers les écuries, enfourchai mon beau cheval blanc et pris la direction de la Vallée. Quand je sortis du château, je vis Lewis près de l’eau, en train d’enlever son gilet et ses bottes. Il ne semblait toujours pas avoir récupéré son épée et s’apprêtais à le faire.
« Voulez-vous que je vous aide ? demandai-je.
— Non, ça ira, je vous remercie, répondit-il. »
Il fit un plongeon irréprochable et disparut dans les profondeurs du lac entourant le château. Cependant, il semblait mettre bien du temps pour atteindre les quelques mètres de profondeur. Une trentaine de secondes, une minute, deux minutes s’écoulèrent sans aucun signe de lui. Alors que je m’apprêtais à descendre de mon cheval pour m’assurer que tout va bien, il remonta finalement à la surface une centaine de mètres plus loin, au beau milieu du lac. Quand il revint vers moi et s’extirpa hors de l’eau, je lui demandai :
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Je croyais que votre épée était juste ici ?
— En effet, mais j’ai vu quelque chose en la récupérant. Il y a une caverne, là-bas.
— Je vous demande pardon ?
— Au beau milieu du lac, il y a une caverne. Elle semble naturelle, sauf l’entrée. Il y a des sortes de symboles. Je vous l’apprends ?
— Oui, je n’étais pas au courant. J’irai voir quand nous aurons un peu plus de temps. Bien, je pars pour la Vallée, nous partirons à mon retour. »
Ce fut sur ces mots que mon cheval galopa à vive allure, laissant derrière lui le château, puis la cité, puis les montagnes, s’enfonçant bientôt dans la forêt. Le trajet vers la Vallée était toujours agréable par les paysages qu’il offrait et l’air que l’on pouvait respirer. Arrivée à destination, plusieurs trolls sautèrent de joie en me voyant, comme à chaque fois. Grand-Père se tenait au milieu de la petite place circulaire sous laquelle se trouvait l’orbe solaire. Avant même que je puisse ouvrir la bouche, il prit la parole :
« Je suis au courant de la situation. Je suis réticent à l’idée de te le donner, mais je suppose que je n’ai pas le choix. »
Comme la dernière fois, il fit apparaitre une petite luciole lumineuse qui pénétra dans le sol, illumina les lignes tout autour et fit monter l’orbe à la surface.
« On ne peut pas en fabriquer un faux ? suggérai-je.
— Non. Ils possèdent une sorte de relique ancienne qui peut détecter ce pouvoir, ce serait donc une perte de temps. Même si cet orbe seul est inutilisable, il faut que tu me promettes de combattre pour le récupérer comme si c’était Anna.
— Comment ça, il est inutilisable ?
— Même s’il entrait en leur possession, ils ne pourront pas l’utiliser à sa pleine puissance. L’orbe resterait dangereux, bien sûr, mais pas autant que s’il était associé à son jumeau.
— Quoi ? Il y en a un deuxième ? Et c’est maintenant que tu me le dis ? Où se trouve-t-il ?
— Elsa, je pense que tu connais déjà la réponse. »
Bien sûr. C’est la raison pour laquelle Zox est venu m’enlever, la veille de mon anniversaire. La raison pour laquelle Xanto semble s’intéresser à moi. La raison pour laquelle ils ont enlevé Anna, car ils ne me laisseront certainement pas m’en aller lorsque nous aurons effectué l’échange.
« La dernière fois, je t’ai dit que cet orbe a détruit l’Atlantide. Ce n’est pas totalement vrai. C’est la combinaison des deux pouvoirs dans un seul corps qui l’a provoquée. »
Je ne l’écoutais que d’une oreille, abasourdie par cette révélation. Pourquoi suis-je née avec tant de responsabilités ? Ne pourrais-je donc jamais avoir une vie normale ? Non, bien sûr, je n’en ai jamais eu et je n’en aurais jamais, autant être honnête.
« Je le rapporterai, dit-je finalement.
— Je compte sur toi. »
L’orbe sous le coude, je repris la direction du château. Tout le monde semblait déjà prêt à mon arrivée, c’est pourquoi je décidai de prendre les airs pour la forteresse sans plus tarder. Je puisai dans toutes mes ressources pour créer une quinzaine de Chamallow, qui accueillirent chacun quatre ou cinq personnes sur leur dos. Puis, une fois que tout le monde fut prêt, nous décollâmes.
C’était un sacré avantage que nous avions là : personne, dans aucun des royaumes, ne possédait un moyen de transport aérien comme nous. Il fallait dire que nous trichions un peu, en même temps. D’après ce que l’on racontait, des ingénieurs commenceraient à développer des machines de métal permettant de s’envoler comme nous le faisions, mais ils n’en étaient qu’aux prémices : les plus développées ne pouvaient planer que sur quelques dizaines de mètres.
Les côtes de Bétraga furent en vue quatre bonnes heures plus tard. Le soleil était bas dans le ciel et la nuit allait bientôt prendre le dessus. Notre chef ordonna de contourner l’île pour ne pas être vus depuis le port et atterrir ainsi dans la forêt. Nous entamâmes la descente une fois la forêt sous nos pieds. L’atterrissage était toujours le meilleur moment lors d’un vol, tout comme le décollage, car c’est celui qui procurait le plus de sensations. Je me sentais libre pendant ces quelques précieuses secondes.
Une fois les rocs de neige posés au sol, les hommes descendirent sur le sol recouvert de feuilles, de brindilles et de racines. Une agréable odeur de pin flottait dans l’air. On entendait au loin les cris de quelques animaux nocturnes. Avec la nuit qui conquérait peu à peu le ciel, une ambiance sérieuse et angoissante planait sur les lieux.
Une fois que tout le monde eût posé un pied par terre, le chef prit la parole :
« Sécurisez le périmètre. Soyez discrets, personne ne sait que nous sommes sur l’île. Notre mission est de localiser et sécuriser la princesse et veiller à conserver l’orbe doré. Une fois que c’est fait, on dégage.
— Bien reçu, répondirent des voix à l’unisson. »
Notre groupe commença la traversée de la forêt et l’ascension des côtes de plus en plus raides. À la lisière de la forêt, un petit groupe d’hommes était posté là, surveillant les environs. Il s’agissait du groupe envoyé en avance en tant qu’éclaireurs, afin de localiser le tunnel.
« Chef, l’information est fiable, annonça le plus grand. Le passage se trouve juste ici. Il mène bien à l’intérieur.
— Où ? Je ne vois rien, répondit-il. »
Deux hommes se baissèrent et soulevèrent une grosse souche pourrie sur laquelle était assis un troisième. Un passage étroit, comme une sorte de gros terrier, se dévoila alors.
« Ils auraient dû faire plus petit encore. Bon, allez-y.
— Attendez, il y a quand même un problème, commença l’un des hommes.
— Quoi ?
— Quand nous l’avons découvert, la souche était déjà un peu déplacée, et il y avait des traces de pas fraîches autour. Il n’y en avait pas beaucoup, il ne devrait y avoir qu’une seule personne.
— Ce n’est pas un problème, dans ce cas. Je veux deux hommes pour garder l’entrée. Les autres, allez-y, ordonna le chef. »
Tout le monde s’exécuta de manière très disciplinée. De nombreux hommes entrèrent, puis ce fut mon tour, puis l’autre moitié. Ils voulaient me garder sous très bonne protection, malgré le fait que je pouvais me protéger seule. Au début, le tunnel était sombre, très étroit, et très boueux. De nombreuses racines se propageaient dans les parois. Mais bientôt, il fut plus praticable : les parois devinrent rocheuses, le tunnel gagnait considérablement en largeur, et quelques torches apportaient une lumière qui était la bienvenue.
Après environ un kilomètre de parcouru, le tunnel débouchait dans un cachot de la forteresse. Juste avant, cependant, quelque chose fit du bruit auprès des hommes qui se trouvaient en première ligne. Il semblait qu’un homme gisait sur le sol, inconscient et en sous-vêtement. Quelques habits étaient éparpillés sur le sol, à côté. Il y avait donc apparemment un faux garde infiltré à l’intérieur.
« Calmez-vous, ordonna le chef devant l’élévation des murmures. Ce n’est pas un ennemi s’il a dû s’infiltrer anonymement. Laissez-le tomber, et concentrez-vous sur la mission.
— Vous pensez qu’elle se trouve dans l’un des cachots ? demandai-je.
— C’est improbable, répondit-il. Elle serait beaucoup trop loin de Xanto, il pourrait difficilement garder un œil sur elle. Elle doit sûrement être dans la tour principale. »
Notre commando pénétra peu à peu dans les souterrains. Ils étaient plutôt humides, et les cellules étaient bien plus occupées que celles d’Arendelle, mais en voyant les détenus, on pouvait deviner qu’ils n’étaient pas là par hasard. Nous empruntâmes un long escalier de pierre qui nous fit arriver dans un couloir entre la tour sud et nord-est. Les lieux étaient très beaux : le plafond culminait à plusieurs mètres de hauteur, il y avait de nombreux piliers de marbre striés encastrés dans les murs, et ceux-ci étaient d'un beau bleu clair, comme les tapis.
« On se sépare, annonça le chef. Une moitié de chaque côté, vous sécurisez et on se retrouve au pied la tour centrale. »
Les hommes obéirent et s’éloignèrent sans un bruit. Le chef de l’armée et Lewis restèrent avec moi. Nous avançâmes peu à peu vers la tour situé au nord, assommant tous les gardes rencontrés sur notre chemin avant qu’ils puissent donner l’alerte. C’était Lewis qui s’en occupait la plupart du temps : il savait exactement où se situaient les points importants du corps humain à frapper.
Quelques intenses minutes après, nous surprîmes de dos un garde qui semblait quelque peu différent de par sa démarche. Alors que Lewis s’avança pour lui faire subir le même sort qu’à ses collègues, il l’entendit et se retourna vivement. Les deux commencèrent à croiser le fer, mais même s’il se défendait plutôt bien, il n’était pas de taille face à son adversaire. Cependant, lorsque son regard croisa le mien, il s’arrêta d’un coup et enleva son heaume.
« Votre Majesté, cela faisait longtemps, lança Khan. »
Lewis pointa sa lame devant la gorge de Khan, au cas où. Il me demanda :
« Vous le connaissez ?
— Oui, je l’ai croisé quelques fois. Il m’a aidé à m’évader quand j’étais retenue prisonnière au château de Bétraga. Que faites-vous ici ? demandai-je.
— J’aimerais simplement récupérer quelque chose.
— Peut-on lui faire confiance ? m’interrogea le chef.
— Votre princesse se trouve au deuxième sous-sol de la tour centrale, quelque part dans leur entrepôt, répondit Khan avant que j’ai pu dire quelque chose. »
Un souvenir flou émergea dans ma tête à sa vue. Il me semble avoir déjà vu Khan longtemps avant, lorsque j’ai été couronnée, mais je n’en suis pas sûre. Cependant, à cause de ce qu’il m’avait dit la dernière fois que nous nous étions rencontrés, je préférais glisser à l’oreille du chef de l’armée :
« Il y a quelque chose qui ne me plait pas chez lui. Je ne suis pas sûre qu’il nous soit hostile, mais je ne peux pas dire que c’est un allié non plus. Laissez-le, mais gardez un œil sur lui au cas où.
— D’accord, répondit-il. Bon, changement d’objectif, on se dirige vers la tour centrale maintenant. Il est tard, profitons-en avant qu’ils commencent les tours de garde. »
Nous sortîmes tous dans l’immense cour circulaire. Il n’y avait pas un chat. Cela semblait trop facile : nous avions été repérés à coup sûr. Autant la victoire aisée contre Hans était compréhensible, vu qu’il avait un plan, mais pour Xanto… Les choses devenaient louches. Ou alors, nous n’avions pas été repérés et il surestimait ses forces. Notre groupe arriva au pied de la tour principale de la forteresse. Elle reposait sur une grosse base circulaire. Nous la contournâmes pour en trouver l’entrée. À l’intérieur, quatre immenses piliers se trouvaient en son centre et supportaient la tour. Un escalier en colimaçon se tenait entre les piliers, s’enfonçant sous le sol et montant aux étages supérieurs.
« Plus un bruit, désormais. Nous sommes tout proche. J’en veux quelques-uns postés à l’entrée, et des autres qui vont descendre voir si la princesse se trouve bien au deuxième sous-sol. Quant à nous, on attend le reste des hommes. Si nous récupérons Anna, on pourra déguerpir. »
Je n’écoutais le chef que d’une seule oreille, car mon attention était ailleurs. Il y avait des voix à l’étage, probablement celles de Xanto et de ses hommes. Par curiosité, je m’approchais pour tenter d’écouter leur conversation. Lewis me suivit, ayant compris mes intentions. Je grimpai quelques marches de l’escalier en pierre taillée et pus entendre distinctement les voix. Il y avait deux hommes : le premier parlait doucement et avec peu d’autorité, tandis que le deuxième avait une voix puissante et grave. Bien que je n’aie jamais entendu Xanto, il m’était facile d’associer la voix forte à sa personne. L’homme plus hésitant commença :
« Votre Majesté, j’ai des nouvelles à vous transmettre.
— Si ce n’est pas important, plus tard, répondit Xanto. Ils seront bientôt là.
— Au contraire, je pense que cette information va grandement vous intéresser.
— Ah oui ? Voyez-vous ça. Je t’écoute.
— Nous avons reçu un rapport de l’un de vos hommes. Il n’est pas sûr de lui, mais il semblerait… avoir reconnu le frère de Lance.
— QUOOOOOIIIIIIIIIII ???!!!
— Le… le frère de… de… de Lance… Il semblerait… qu’il soit en vie, balbutia-t-il. »
Un long et très lourd silence s’abattit sur la salle où ils se trouvaient. Puis Xanto commença à rire, d’un rire qui faisait froid dans le dos.
— Hahaha, si je m’attendais à ça… Il est vivant, cet enfoiré… Il a été aperçu à Bétraga ?
— O… Oui, Votre Majesté.
— Bien. Très bien. Je vais être très clair. Mettez en place la procédure d’alerte de niveau 7. Vous contrôlez tous les ports et tous les bateaux. Il ne sort pas de l’île. Lancez des avis de recherche, avec des primes très généreuses. Vous fouillerez chaque bâtiment de l’île. Quand on en aura fini avec les Arendelliens, vous déploierez la totalité de nos ressources à sa recherche. Localisez-le IMPÉRATIVEMENT, COÛTE QUE COÛTE. Priorité ABSOLUE !
— B… Bien, Votre Majesté. Mais… si je puis me permettre… qui est-ce ? Pourquoi voulez-vous tant mettre la main dessus ?
— Vous savez pourquoi l’Atlantide repose au fond de l’océan ? Ce continent a été détruit par quelqu’un qui possédait les deux pouvoirs que je recherche, pouvoirs qui sont d’ailleurs présents les deux dans cette forteresse, en ce moment même. Le frère de Lance, c’était l’un de nos plus éminents scientifiques, peut-être même le meilleur, et il a fait une découverte absolument incroyable, que personne sur cette planète ne semble encore connaitre. Il semblerait qu’il ait découvert quelque chose d’encore plus puissant et dangereux que ces deux pouvoirs. »
« Ah, enfin, elle est réveillée ! s’éleva une voix. »
Olaf grimpa sur mon lit. Il avait plutôt bonne mine.
« Olaf ! Ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu ! Où étais-tu ?
— Je m’étais caché quand le méchant est entré dans le château, car même si je suis benêt comme vous dites, je ne suis pas cinglé non plus ! »
Hans. La guerre. Anna. Les évènements récents m’étaient complètement sortis de la tête durant le peu de temps où je m’étais réveillée.
« Et… Anna… ? bégayai-je. »
Sa mine se fit plus grave.
« Non, répondit-il. Tu es restée inconsciente près d’une journée quand tu as vu qu’on l’avait enlevée. »
J’essayai de me retenir quand mes yeux commencèrent à devenir humides. C’était la pire chose que l’on puisse me faire, c’était plus douloureux qu’un coup de poignard. Mais je m’accrochai tout de même à l’espoir qu’ils ne peuvent rien lui faire, sans quoi ils ne pourront jamais récupérer l’orbe.
« La bonne nouvelle, c’est que tes stratèges réfléchissent à un plan pour la récupérer !
— Me… Merci. Je vais les voir.
— Attends, tu ne veux pas te reposer encore un peu ?
— Non, ça ira. »
Je me levai rapidement et me dirigeai vers la salle principale des quartiers militaires, située dans l’aile ouest du château. J’appréciai beaucoup de me rendre là-bas, même si les occasions étaient plutôt rares. Depuis cette salle, nous avions une grande vue panoramique sur toute la cité, à travers les gigantesques baies vitrées qui remplaçaient les murs. Au centre, sur un beau tapis aux couleurs rouges et dorées, se trouvait une table ronde qui occupait une bonne partie de la pièce. Quand j’y pénétrai, plusieurs hommes y étaient installés, ainsi que le chef de l’armée d’Arendelle. Ce dernier était un homme qui commençait à accumuler les années, et donc l’expérience : il ne devait pas être sous-estimé pour autant. Il a connu les parents de ma mère et entretenait d’ailleurs une excellente relation avec mon père, c’est pour cela que je crois qu’il m’apprécie beaucoup. Il était en train d’enrouler son doigt autour de sa moustache blanche, tout en scrutant attentivement une grande carte un peu jaunie qui semblait être le centre de l’attention des autres hommes gradés présents. Lewis était lui aussi attablé, mais plus en retrait : il semblait perdu dans ses pensées. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que certains étaient opposés à sa présence ici, mais ils s’étaient vite tus après qu’on leur ait donné quelques explications sur sa personne.
« Votre Majesté, saluèrent certains à mon entrée. »
Je hochai rapidement la tête et m’avançai. Sur une chaise dans un coin de la salle reposait l’oreiller d’Anna, le couteau posé à côté. Zox avait tracé grossièrement un rond avec plusieurs traits autour. Un soleil. Puis, quand je m’avançai pour jeter un coup d’œil à la carte, je découvris un bâtiment que je n’avais jamais vu auparavant. Il consistait en une haute et épaisse muraille circulaire dans laquelle trois sortes de tours étaient disposées en triangle. Au centre se dressait une quatrième tour plus large et bien plus haute, avec un petit dôme de verre en son sommet.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? demandai-je.
— Notre cible, répondit le chef. La forteresse de Xanto. Nous pensons que c’est ici qu’il retient Anna.
— Sa forteresse ? Je ne savais même pas qu’elle existait. Où se trouve-t-elle ?
— Derrière le volcan. Elle est pratiquement invisible depuis le port.
— Oh, je vois. Que sait-on dessus ?
— En souterrain, il y a de nombreux cachots. La muraille et les trois petites tours sont réservées au militarisme. Presque toutes ses ressources sont stockées ici. La base de la tour centrale a été aménagée pour en faire un château miniature, étant donné l’état de l’autre. Sinon, il n’y a rien d’intéressant aux étages supérieurs, juste des bureaux de recherche et des puissants télescopes. Ils sont en avance en matière d’astronomie sur tous les autres royaumes.
— C’est bien beau tout ça, mais avez seulement une idée de la manière dont nous allons nous y introduire ? demanda un homme.
— D’après mes sources, il y a un vieux tunnel qui mènerait dans une cellule souterraine, répondit le chef. J’ai déjà envoyé quelques hommes la rechercher, en attendant le reste des troupes. Si leurs recherches s’annoncent infructueuses, nous passerons par la voie aérienne. »
Il exposait son plan sur un ton rassurant. On pouvait sentir qu’il savait ce qu’il faisait et qu’on pouvait lui faire confiance.
« Bon, quand partons-nous ? demandai-je.
— Le plus tôt possible serait le mieux.
— Dans ce cas, préparez-vous. Je ne veux pas laisser Anna trop longtemps entre leurs mains. »
Le chef fit un signe de la tête à ses hommes, et ceux-ci s’activèrent aussitôt. Je sortis de la salle en même temps que Lewis. Il semblait lui aussi vouloir nous accompagner, ce qui m’étonnait quelque peu. Alors je lui posai la question :
« Lewis… Pourquoi voulez-vous nous aider, au juste ?
— Honnêtement, je dirais par égoïsme. Je vous l’ai dit, je cherche des réponses, et je n’en ai jamais été aussi proche qu’en ce moment. J’ai eu une conversation avec votre ami troll dernièrement : il m’a conseillé de vous aider, car ce qui se passe en ce moment pourrait bien dévoiler la vérité que nous cherchons, vous comme moi. »
Ce n’était pas vraiment la réponse à laquelle je m’attendais, mais cela avait au moins le mérite d’être honnête. Après tout, la recherche de la connaissance était l’un des buts ultime de la vie.
Je me dirigeai vers les écuries, enfourchai mon beau cheval blanc et pris la direction de la Vallée. Quand je sortis du château, je vis Lewis près de l’eau, en train d’enlever son gilet et ses bottes. Il ne semblait toujours pas avoir récupéré son épée et s’apprêtais à le faire.
« Voulez-vous que je vous aide ? demandai-je.
— Non, ça ira, je vous remercie, répondit-il. »
Il fit un plongeon irréprochable et disparut dans les profondeurs du lac entourant le château. Cependant, il semblait mettre bien du temps pour atteindre les quelques mètres de profondeur. Une trentaine de secondes, une minute, deux minutes s’écoulèrent sans aucun signe de lui. Alors que je m’apprêtais à descendre de mon cheval pour m’assurer que tout va bien, il remonta finalement à la surface une centaine de mètres plus loin, au beau milieu du lac. Quand il revint vers moi et s’extirpa hors de l’eau, je lui demandai :
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Je croyais que votre épée était juste ici ?
— En effet, mais j’ai vu quelque chose en la récupérant. Il y a une caverne, là-bas.
— Je vous demande pardon ?
— Au beau milieu du lac, il y a une caverne. Elle semble naturelle, sauf l’entrée. Il y a des sortes de symboles. Je vous l’apprends ?
— Oui, je n’étais pas au courant. J’irai voir quand nous aurons un peu plus de temps. Bien, je pars pour la Vallée, nous partirons à mon retour. »
Ce fut sur ces mots que mon cheval galopa à vive allure, laissant derrière lui le château, puis la cité, puis les montagnes, s’enfonçant bientôt dans la forêt. Le trajet vers la Vallée était toujours agréable par les paysages qu’il offrait et l’air que l’on pouvait respirer. Arrivée à destination, plusieurs trolls sautèrent de joie en me voyant, comme à chaque fois. Grand-Père se tenait au milieu de la petite place circulaire sous laquelle se trouvait l’orbe solaire. Avant même que je puisse ouvrir la bouche, il prit la parole :
« Je suis au courant de la situation. Je suis réticent à l’idée de te le donner, mais je suppose que je n’ai pas le choix. »
Comme la dernière fois, il fit apparaitre une petite luciole lumineuse qui pénétra dans le sol, illumina les lignes tout autour et fit monter l’orbe à la surface.
« On ne peut pas en fabriquer un faux ? suggérai-je.
— Non. Ils possèdent une sorte de relique ancienne qui peut détecter ce pouvoir, ce serait donc une perte de temps. Même si cet orbe seul est inutilisable, il faut que tu me promettes de combattre pour le récupérer comme si c’était Anna.
— Comment ça, il est inutilisable ?
— Même s’il entrait en leur possession, ils ne pourront pas l’utiliser à sa pleine puissance. L’orbe resterait dangereux, bien sûr, mais pas autant que s’il était associé à son jumeau.
— Quoi ? Il y en a un deuxième ? Et c’est maintenant que tu me le dis ? Où se trouve-t-il ?
— Elsa, je pense que tu connais déjà la réponse. »
Bien sûr. C’est la raison pour laquelle Zox est venu m’enlever, la veille de mon anniversaire. La raison pour laquelle Xanto semble s’intéresser à moi. La raison pour laquelle ils ont enlevé Anna, car ils ne me laisseront certainement pas m’en aller lorsque nous aurons effectué l’échange.
« La dernière fois, je t’ai dit que cet orbe a détruit l’Atlantide. Ce n’est pas totalement vrai. C’est la combinaison des deux pouvoirs dans un seul corps qui l’a provoquée. »
Je ne l’écoutais que d’une oreille, abasourdie par cette révélation. Pourquoi suis-je née avec tant de responsabilités ? Ne pourrais-je donc jamais avoir une vie normale ? Non, bien sûr, je n’en ai jamais eu et je n’en aurais jamais, autant être honnête.
« Je le rapporterai, dit-je finalement.
— Je compte sur toi. »
L’orbe sous le coude, je repris la direction du château. Tout le monde semblait déjà prêt à mon arrivée, c’est pourquoi je décidai de prendre les airs pour la forteresse sans plus tarder. Je puisai dans toutes mes ressources pour créer une quinzaine de Chamallow, qui accueillirent chacun quatre ou cinq personnes sur leur dos. Puis, une fois que tout le monde fut prêt, nous décollâmes.
C’était un sacré avantage que nous avions là : personne, dans aucun des royaumes, ne possédait un moyen de transport aérien comme nous. Il fallait dire que nous trichions un peu, en même temps. D’après ce que l’on racontait, des ingénieurs commenceraient à développer des machines de métal permettant de s’envoler comme nous le faisions, mais ils n’en étaient qu’aux prémices : les plus développées ne pouvaient planer que sur quelques dizaines de mètres.
Les côtes de Bétraga furent en vue quatre bonnes heures plus tard. Le soleil était bas dans le ciel et la nuit allait bientôt prendre le dessus. Notre chef ordonna de contourner l’île pour ne pas être vus depuis le port et atterrir ainsi dans la forêt. Nous entamâmes la descente une fois la forêt sous nos pieds. L’atterrissage était toujours le meilleur moment lors d’un vol, tout comme le décollage, car c’est celui qui procurait le plus de sensations. Je me sentais libre pendant ces quelques précieuses secondes.
Une fois les rocs de neige posés au sol, les hommes descendirent sur le sol recouvert de feuilles, de brindilles et de racines. Une agréable odeur de pin flottait dans l’air. On entendait au loin les cris de quelques animaux nocturnes. Avec la nuit qui conquérait peu à peu le ciel, une ambiance sérieuse et angoissante planait sur les lieux.
Une fois que tout le monde eût posé un pied par terre, le chef prit la parole :
« Sécurisez le périmètre. Soyez discrets, personne ne sait que nous sommes sur l’île. Notre mission est de localiser et sécuriser la princesse et veiller à conserver l’orbe doré. Une fois que c’est fait, on dégage.
— Bien reçu, répondirent des voix à l’unisson. »
Notre groupe commença la traversée de la forêt et l’ascension des côtes de plus en plus raides. À la lisière de la forêt, un petit groupe d’hommes était posté là, surveillant les environs. Il s’agissait du groupe envoyé en avance en tant qu’éclaireurs, afin de localiser le tunnel.
« Chef, l’information est fiable, annonça le plus grand. Le passage se trouve juste ici. Il mène bien à l’intérieur.
— Où ? Je ne vois rien, répondit-il. »
Deux hommes se baissèrent et soulevèrent une grosse souche pourrie sur laquelle était assis un troisième. Un passage étroit, comme une sorte de gros terrier, se dévoila alors.
« Ils auraient dû faire plus petit encore. Bon, allez-y.
— Attendez, il y a quand même un problème, commença l’un des hommes.
— Quoi ?
— Quand nous l’avons découvert, la souche était déjà un peu déplacée, et il y avait des traces de pas fraîches autour. Il n’y en avait pas beaucoup, il ne devrait y avoir qu’une seule personne.
— Ce n’est pas un problème, dans ce cas. Je veux deux hommes pour garder l’entrée. Les autres, allez-y, ordonna le chef. »
Tout le monde s’exécuta de manière très disciplinée. De nombreux hommes entrèrent, puis ce fut mon tour, puis l’autre moitié. Ils voulaient me garder sous très bonne protection, malgré le fait que je pouvais me protéger seule. Au début, le tunnel était sombre, très étroit, et très boueux. De nombreuses racines se propageaient dans les parois. Mais bientôt, il fut plus praticable : les parois devinrent rocheuses, le tunnel gagnait considérablement en largeur, et quelques torches apportaient une lumière qui était la bienvenue.
Après environ un kilomètre de parcouru, le tunnel débouchait dans un cachot de la forteresse. Juste avant, cependant, quelque chose fit du bruit auprès des hommes qui se trouvaient en première ligne. Il semblait qu’un homme gisait sur le sol, inconscient et en sous-vêtement. Quelques habits étaient éparpillés sur le sol, à côté. Il y avait donc apparemment un faux garde infiltré à l’intérieur.
« Calmez-vous, ordonna le chef devant l’élévation des murmures. Ce n’est pas un ennemi s’il a dû s’infiltrer anonymement. Laissez-le tomber, et concentrez-vous sur la mission.
— Vous pensez qu’elle se trouve dans l’un des cachots ? demandai-je.
— C’est improbable, répondit-il. Elle serait beaucoup trop loin de Xanto, il pourrait difficilement garder un œil sur elle. Elle doit sûrement être dans la tour principale. »
Notre commando pénétra peu à peu dans les souterrains. Ils étaient plutôt humides, et les cellules étaient bien plus occupées que celles d’Arendelle, mais en voyant les détenus, on pouvait deviner qu’ils n’étaient pas là par hasard. Nous empruntâmes un long escalier de pierre qui nous fit arriver dans un couloir entre la tour sud et nord-est. Les lieux étaient très beaux : le plafond culminait à plusieurs mètres de hauteur, il y avait de nombreux piliers de marbre striés encastrés dans les murs, et ceux-ci étaient d'un beau bleu clair, comme les tapis.
« On se sépare, annonça le chef. Une moitié de chaque côté, vous sécurisez et on se retrouve au pied la tour centrale. »
Les hommes obéirent et s’éloignèrent sans un bruit. Le chef de l’armée et Lewis restèrent avec moi. Nous avançâmes peu à peu vers la tour situé au nord, assommant tous les gardes rencontrés sur notre chemin avant qu’ils puissent donner l’alerte. C’était Lewis qui s’en occupait la plupart du temps : il savait exactement où se situaient les points importants du corps humain à frapper.
Quelques intenses minutes après, nous surprîmes de dos un garde qui semblait quelque peu différent de par sa démarche. Alors que Lewis s’avança pour lui faire subir le même sort qu’à ses collègues, il l’entendit et se retourna vivement. Les deux commencèrent à croiser le fer, mais même s’il se défendait plutôt bien, il n’était pas de taille face à son adversaire. Cependant, lorsque son regard croisa le mien, il s’arrêta d’un coup et enleva son heaume.
« Votre Majesté, cela faisait longtemps, lança Khan. »
Lewis pointa sa lame devant la gorge de Khan, au cas où. Il me demanda :
« Vous le connaissez ?
— Oui, je l’ai croisé quelques fois. Il m’a aidé à m’évader quand j’étais retenue prisonnière au château de Bétraga. Que faites-vous ici ? demandai-je.
— J’aimerais simplement récupérer quelque chose.
— Peut-on lui faire confiance ? m’interrogea le chef.
— Votre princesse se trouve au deuxième sous-sol de la tour centrale, quelque part dans leur entrepôt, répondit Khan avant que j’ai pu dire quelque chose. »
Un souvenir flou émergea dans ma tête à sa vue. Il me semble avoir déjà vu Khan longtemps avant, lorsque j’ai été couronnée, mais je n’en suis pas sûre. Cependant, à cause de ce qu’il m’avait dit la dernière fois que nous nous étions rencontrés, je préférais glisser à l’oreille du chef de l’armée :
« Il y a quelque chose qui ne me plait pas chez lui. Je ne suis pas sûre qu’il nous soit hostile, mais je ne peux pas dire que c’est un allié non plus. Laissez-le, mais gardez un œil sur lui au cas où.
— D’accord, répondit-il. Bon, changement d’objectif, on se dirige vers la tour centrale maintenant. Il est tard, profitons-en avant qu’ils commencent les tours de garde. »
Nous sortîmes tous dans l’immense cour circulaire. Il n’y avait pas un chat. Cela semblait trop facile : nous avions été repérés à coup sûr. Autant la victoire aisée contre Hans était compréhensible, vu qu’il avait un plan, mais pour Xanto… Les choses devenaient louches. Ou alors, nous n’avions pas été repérés et il surestimait ses forces. Notre groupe arriva au pied de la tour principale de la forteresse. Elle reposait sur une grosse base circulaire. Nous la contournâmes pour en trouver l’entrée. À l’intérieur, quatre immenses piliers se trouvaient en son centre et supportaient la tour. Un escalier en colimaçon se tenait entre les piliers, s’enfonçant sous le sol et montant aux étages supérieurs.
« Plus un bruit, désormais. Nous sommes tout proche. J’en veux quelques-uns postés à l’entrée, et des autres qui vont descendre voir si la princesse se trouve bien au deuxième sous-sol. Quant à nous, on attend le reste des hommes. Si nous récupérons Anna, on pourra déguerpir. »
Je n’écoutais le chef que d’une seule oreille, car mon attention était ailleurs. Il y avait des voix à l’étage, probablement celles de Xanto et de ses hommes. Par curiosité, je m’approchais pour tenter d’écouter leur conversation. Lewis me suivit, ayant compris mes intentions. Je grimpai quelques marches de l’escalier en pierre taillée et pus entendre distinctement les voix. Il y avait deux hommes : le premier parlait doucement et avec peu d’autorité, tandis que le deuxième avait une voix puissante et grave. Bien que je n’aie jamais entendu Xanto, il m’était facile d’associer la voix forte à sa personne. L’homme plus hésitant commença :
« Votre Majesté, j’ai des nouvelles à vous transmettre.
— Si ce n’est pas important, plus tard, répondit Xanto. Ils seront bientôt là.
— Au contraire, je pense que cette information va grandement vous intéresser.
— Ah oui ? Voyez-vous ça. Je t’écoute.
— Nous avons reçu un rapport de l’un de vos hommes. Il n’est pas sûr de lui, mais il semblerait… avoir reconnu le frère de Lance.
— QUOOOOOIIIIIIIIIII ???!!!
— Le… le frère de… de… de Lance… Il semblerait… qu’il soit en vie, balbutia-t-il. »
Un long et très lourd silence s’abattit sur la salle où ils se trouvaient. Puis Xanto commença à rire, d’un rire qui faisait froid dans le dos.
— Hahaha, si je m’attendais à ça… Il est vivant, cet enfoiré… Il a été aperçu à Bétraga ?
— O… Oui, Votre Majesté.
— Bien. Très bien. Je vais être très clair. Mettez en place la procédure d’alerte de niveau 7. Vous contrôlez tous les ports et tous les bateaux. Il ne sort pas de l’île. Lancez des avis de recherche, avec des primes très généreuses. Vous fouillerez chaque bâtiment de l’île. Quand on en aura fini avec les Arendelliens, vous déploierez la totalité de nos ressources à sa recherche. Localisez-le IMPÉRATIVEMENT, COÛTE QUE COÛTE. Priorité ABSOLUE !
— B… Bien, Votre Majesté. Mais… si je puis me permettre… qui est-ce ? Pourquoi voulez-vous tant mettre la main dessus ?
— Vous savez pourquoi l’Atlantide repose au fond de l’océan ? Ce continent a été détruit par quelqu’un qui possédait les deux pouvoirs que je recherche, pouvoirs qui sont d’ailleurs présents les deux dans cette forteresse, en ce moment même. Le frère de Lance, c’était l’un de nos plus éminents scientifiques, peut-être même le meilleur, et il a fait une découverte absolument incroyable, que personne sur cette planète ne semble encore connaitre. Il semblerait qu’il ait découvert quelque chose d’encore plus puissant et dangereux que ces deux pouvoirs. »
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Dim 18 Oct 2015, 19:13
Bon, ça y est, chapitre lu!^^
Alors: je commencerai juste par le rythme:
Le début était un poil trop rapide selon moi, et là pour le coup ce n'est pas juste dû à mes goûts personnels, mais j'ai vraiment eu du mal à bien comprendre ce qui se passait, qui parlait, où ça se déroulait... Tu a introduit cette salle avec la carte et les personnages autour si rapidement que j'ai mis un moment à bien tout cerner. :/
Donc essaye éventuellement de rajouter des lignes d'exposition et de description pour ce début.^^
Mais sinon, la deuxième partie était excellent au contraire: avec tes descriptions je m'imaginais parfaitement le décor, avec la forêt dans l'obscurité, le trou dans la terre sous la souche, le tunnel, la cave, tout ça tout ça... Pour te dire, comme j'avais un peu froid pendant que je lisais ton chapitre, et grâce à la description très efficace, j'ai carrément frissonné au moment où ils découvrent le garde en calbute par terre: je me suis dit 'oh mon dieu, la pierre d cette cave doit être tellement froide, j'aimerai pas être à sa place!'
Ouais... Ouais c'est vrai en s'en fout mais bon.^^'
Donc très bien pour la deuxième partie.
Et puis après, ben, c'est toujours du mystère donc je n'ai pas grand chose de plus que d'habitude à dire. J'aurais sans doute plein de nouvelles choses à dire quand on entamera les premières révélations, mais pour l'instant ben... Le mystère s'épaissit quoi.
Enfin, sauf qu'on a compris que l'autre partie du pouvoir de l'orbe se trouve en Elsa....... C'est ça hein?
Mais par contre: wow, un autre pouvoir encore plus puissant? Eh ben, ça promet! X)
AH oui, il y a juste encore un truc que je n'ai pas bien compris (-_-'): si l'orbe ne doit surtout pas être prise par l'Ennemi, pourquoi Elsa l'amène avec elle? A moins que ce ne soit une monnaie d'échange?
Bref, un chapitre qui continue son chemin sur le fil du mystère et qui nous plonge encore un peu plus dans l'inquiétude pour Anna: donc vivement la suite!
AH oui et aussi, Khan est bizarre...
Alors: je commencerai juste par le rythme:
Le début était un poil trop rapide selon moi, et là pour le coup ce n'est pas juste dû à mes goûts personnels, mais j'ai vraiment eu du mal à bien comprendre ce qui se passait, qui parlait, où ça se déroulait... Tu a introduit cette salle avec la carte et les personnages autour si rapidement que j'ai mis un moment à bien tout cerner. :/
Donc essaye éventuellement de rajouter des lignes d'exposition et de description pour ce début.^^
Mais sinon, la deuxième partie était excellent au contraire: avec tes descriptions je m'imaginais parfaitement le décor, avec la forêt dans l'obscurité, le trou dans la terre sous la souche, le tunnel, la cave, tout ça tout ça... Pour te dire, comme j'avais un peu froid pendant que je lisais ton chapitre, et grâce à la description très efficace, j'ai carrément frissonné au moment où ils découvrent le garde en calbute par terre: je me suis dit 'oh mon dieu, la pierre d cette cave doit être tellement froide, j'aimerai pas être à sa place!'
Ouais... Ouais c'est vrai en s'en fout mais bon.^^'
Donc très bien pour la deuxième partie.
Et puis après, ben, c'est toujours du mystère donc je n'ai pas grand chose de plus que d'habitude à dire. J'aurais sans doute plein de nouvelles choses à dire quand on entamera les premières révélations, mais pour l'instant ben... Le mystère s'épaissit quoi.
Enfin, sauf qu'on a compris que l'autre partie du pouvoir de l'orbe se trouve en Elsa....... C'est ça hein?
Mais par contre: wow, un autre pouvoir encore plus puissant? Eh ben, ça promet! X)
AH oui, il y a juste encore un truc que je n'ai pas bien compris (-_-'): si l'orbe ne doit surtout pas être prise par l'Ennemi, pourquoi Elsa l'amène avec elle? A moins que ce ne soit une monnaie d'échange?
Bref, un chapitre qui continue son chemin sur le fil du mystère et qui nous plonge encore un peu plus dans l'inquiétude pour Anna: donc vivement la suite!
AH oui et aussi, Khan est bizarre...
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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
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Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Lun 19 Oct 2015, 18:51
Voilà, j'ai rajouté deux trois lignes. Je ne sais pas comment j'ai laissé passé ça, même si je ne m'étale pas dans des descriptions j'essaye d'en mettre un minimum quand même x)
D'ailleurs, tu vas être content, le chapitre 18 (donc pas le prochain mais celui d'après) sera un chapi-baggins avec des tonnes de descriptions ! (et une petite musique de Two Steps from Hell aussi, rien que ça)
Oui, si Elsa amène l'orbe avec elle, c'était pour l'échanger contre Anna.
Khan est bizarre ? Pourquoi donc penses-tu ça ?
Une petite question pour finir : que penses-tu du design de la forteresse de Xanto ? Est-ce qu'elle est bien décrite déjà ?
D'ailleurs, tu vas être content, le chapitre 18 (donc pas le prochain mais celui d'après) sera un chapi-baggins avec des tonnes de descriptions ! (et une petite musique de Two Steps from Hell aussi, rien que ça)
Oui, si Elsa amène l'orbe avec elle, c'était pour l'échanger contre Anna.
Khan est bizarre ? Pourquoi donc penses-tu ça ?
Une petite question pour finir : que penses-tu du design de la forteresse de Xanto ? Est-ce qu'elle est bien décrite déjà ?
- M.BagginsLégende du Royaume
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Date d'inscription : 06/02/2015
Age : 25
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mar 20 Oct 2015, 13:37
Ah! Ben oui, là c'est mieux, on a le temps de comprendre où on est, ce qui se passe...
Bref, sinon, pour Khan: ben il est quand-même étrange non? La dernière fois, lorsqu'il avait libéré Elsa, il s'est enfui et a disparu d'un coup sans laisser de trace, et maintenant on le retrouve en train de se balader tranquille dans la forteresse de l'Ennemi et en plus il réussit à s'arranger pour que personne ne lui pose de questions...
Enfin, je sais pas vous, mais moi je trouve ça un peu bizarre quand-même.
Et pour ce qui est de la forteresse de Xanto, oui elle est très bien décrite. Je me représente parfaitement bien le truc (je te proposerais bien une petite illustration, mais déjà que je n'ai pas le temps d'en faire pas mal que j'avais prévues... ^^').
Mais cette forteresse pourrait vraiment rendre superbement bien visuellement.
Ah et aussi, juste une remarque que j'avais oublié dans mon commentaire: ce n'est vraiment rien, juste un petit truc que j'ai remarqué. Tu dis toujours 'le lac qui entoure le château'. Mais ce n'est pas un lac, c'est la mer vu qu'on est dans un fjord...
Voilà, c'est tout.^^ En tout cas, nous attendons la suite! (et allez, on va encore te prendre pour un schizo...)
Bref, sinon, pour Khan: ben il est quand-même étrange non? La dernière fois, lorsqu'il avait libéré Elsa, il s'est enfui et a disparu d'un coup sans laisser de trace, et maintenant on le retrouve en train de se balader tranquille dans la forteresse de l'Ennemi et en plus il réussit à s'arranger pour que personne ne lui pose de questions...
Enfin, je sais pas vous, mais moi je trouve ça un peu bizarre quand-même.
Et pour ce qui est de la forteresse de Xanto, oui elle est très bien décrite. Je me représente parfaitement bien le truc (je te proposerais bien une petite illustration, mais déjà que je n'ai pas le temps d'en faire pas mal que j'avais prévues... ^^').
Mais cette forteresse pourrait vraiment rendre superbement bien visuellement.
Ah et aussi, juste une remarque que j'avais oublié dans mon commentaire: ce n'est vraiment rien, juste un petit truc que j'ai remarqué. Tu dis toujours 'le lac qui entoure le château'. Mais ce n'est pas un lac, c'est la mer vu qu'on est dans un fjord...
Voilà, c'est tout.^^ En tout cas, nous attendons la suite! (et allez, on va encore te prendre pour un schizo...)
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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
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