Ⅰ- FROZEN : Duality
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- M.BagginsLégende du Royaume
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Age : 25
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Lun 17 Aoû 2015, 12:13
BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!!!!!!!!!!
Après presque un mois sans réseau, me voilà enfin de retour! (enfin, je l'espère X)).
Donc, comme toujours: chapitre lu!^^
Il était superbe, comme d'habitude. Là je crois que je n'ai vraiment trouvé aucune faute de grammaire ou d'orthographe.^^
Que dire...? Tout est très intrigant, ça nous tient en haleine d'un bout à l'autre,...
L'Atlantide? Un rapport avec la séparation d'Elsa et Anna? Et avec la mort de leurs parents? OK.^^ Bon ben je VEUX voir la suite maintenant!
Et la musique rend effectivement super bien.
Juste une toute petite remarque (pour bien faire chier^^): au tout début, tu nous décris la pièce comme circulaire et après tu dis que quatre torches éclairent chacune un coin de la pièce... Un coin de cercle donc? Mmmmmh, faudra que tu m'expliques le concept.
Bref, c'est trop bien et vivement le chapitre 11!
Après presque un mois sans réseau, me voilà enfin de retour! (enfin, je l'espère X)).
Donc, comme toujours: chapitre lu!^^
Il était superbe, comme d'habitude. Là je crois que je n'ai vraiment trouvé aucune faute de grammaire ou d'orthographe.^^
Que dire...? Tout est très intrigant, ça nous tient en haleine d'un bout à l'autre,...
L'Atlantide? Un rapport avec la séparation d'Elsa et Anna? Et avec la mort de leurs parents? OK.^^ Bon ben je VEUX voir la suite maintenant!
Et la musique rend effectivement super bien.
Juste une toute petite remarque (pour bien faire chier^^): au tout début, tu nous décris la pièce comme circulaire et après tu dis que quatre torches éclairent chacune un coin de la pièce... Un coin de cercle donc? Mmmmmh, faudra que tu m'expliques le concept.
Bref, c'est trop bien et vivement le chapitre 11!
_________________
Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mer 19 Aoû 2015, 20:48
Rhoo MB tu chipotes ! Imagine un cercle circonscrit à un carré et voilà t'as les coins !
Bon sinon voilà la carte v.2... Elle n'est pas très belle mais bon, elle est toujours mieux que l'ancienne. Et puis je m'appelle pas Micky hein.
J'ai un peu foiré les contours de Wilndior par contre, à gauche du nom c'est un fleuve, la limite se situe à la chaîne de montagnes partagée avec Corona.
Voilà j'espère que ça fera quand même l'affaire
(Après prévisualisation, je ne sais pas ce qu'il y a eu mais elle a perdu en qualité )
Bon sinon voilà la carte v.2... Elle n'est pas très belle mais bon, elle est toujours mieux que l'ancienne. Et puis je m'appelle pas Micky hein.
J'ai un peu foiré les contours de Wilndior par contre, à gauche du nom c'est un fleuve, la limite se situe à la chaîne de montagnes partagée avec Corona.
Voilà j'espère que ça fera quand même l'affaire
(Après prévisualisation, je ne sais pas ce qu'il y a eu mais elle a perdu en qualité )
- Lhysender
- Messages : 900
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Age : 27
Localisation : Quelque part entre la raison et la folie
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mer 19 Aoû 2015, 20:54
Très franchement c'est une très belle réalisation ! Ayant dessiné des cartes à plusieurs occasion dans ce style pour ma fic et pour le rpg du fofo, je sais que ce n'est pas facile, donc chapeau, le rendu est vraiment très bon
- M.BagginsLégende du Royaume
- Messages : 1530
Date d'inscription : 06/02/2015
Age : 25
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mer 19 Aoû 2015, 21:24
J'adore!
L'effet parchemin rend super bien, et je ne sais pas pourquoi, mais je suis fan du symbole pour les ruines de l'Atlantide!
Et puis j'aime beaucoup le fait que ce soit un genre de mix entre l'Europe et un monde imaginaire: c'est cool.
Non, franchement je ne vois rien à reprocher: c'est une très bonne carte.
Par contre, le royaume du Duc s'écrit 'Weaselton' (avec weasel qui veut dire 'belette'.)
L'effet parchemin rend super bien, et je ne sais pas pourquoi, mais je suis fan du symbole pour les ruines de l'Atlantide!
Et puis j'aime beaucoup le fait que ce soit un genre de mix entre l'Europe et un monde imaginaire: c'est cool.
Non, franchement je ne vois rien à reprocher: c'est une très bonne carte.
Par contre, le royaume du Duc s'écrit 'Weaselton' (avec weasel qui veut dire 'belette'.)
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Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
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Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
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Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mer 19 Aoû 2015, 21:42
Ah, eh bien... Merci à vous deux !
Je trouve quand même que les fleuves sont de trop, c'est un peu le fouilli j'ai l'impression.
Pour te répondre, MB, tu fais encore erreur
Weaseltown est l'erreur que fait Kai, mais il s'agit bien du Duc de Weselton.
(D'ailleurs passer de Weaseltown à Vicieux-Thon... outch xD)
Sinon, si tout va bien, votre attente, ou vos souffrances s'achèveront demain !
Je parlais du prochain chapitre au cas où vous auriez préféré l'illustration...
Je trouve quand même que les fleuves sont de trop, c'est un peu le fouilli j'ai l'impression.
Pour te répondre, MB, tu fais encore erreur
Weaseltown est l'erreur que fait Kai, mais il s'agit bien du Duc de Weselton.
(D'ailleurs passer de Weaseltown à Vicieux-Thon... outch xD)
Sinon, si tout va bien, votre attente, ou vos souffrances s'achèveront demain !
Je parlais du prochain chapitre au cas où vous auriez préféré l'illustration...
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Jeu 20 Aoû 2015, 18:56
Voilà le chapitre 11, un chapitre de transition plus court et plus calme. L'illustration viendra au prochain.
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Chapitre 11 : Rancune
Qu’est-ce qui peut être dangereux à ce point, pour causer tant de malheurs, pour ensevelir un continent entier sous les flots ?
Cette question me consuma l’esprit pendant le trajet du retour, si bien que j’eus l’impression d’arriver au château une minute après avoir quitté la vallée.
Une magnifique vue s'offrait à moi : le soleil, reflété dans l’eau, venait tout juste de se lever, et les zébrures orangées du ciel laissaient bientôt place à sa couleur azur ordinaire. Le royaume était en train d’être lentement arraché du monde onirique vers celui appelé réalité.
Anna guettait mon arrivée en haut des remparts. Je n’ai pas pris la peine de laisser un message car je pensais qu’elle n’allait se lever que dans quelques heures, mais j’ai oublié les évènements récents qui ont sûrement troublé notre sommeil à toutes les deux. Elle croisait les bras et avait l’air furieuse.
« J’espère que tu as une bonne excuse, sinon ça va chauffer ! annonça-t-elle fermement.
— Non, je suis simplement partie en balade pour m’aérer, mentis-je, pour voir ce qu’elle allait me faire »
Sachant que ce n’était pas vrai, elle commença à s’avancer vers moi, une lueur de malice dans les yeux. À coup sûr, elle s’apprêtait à me chatouiller, car à son plus grand bonheur, je suis horriblement chatouilleuse.
« Non, arrête ! Ce n’est pas du jeu ! Très bien, je suis allée voir Grand-Père au sujet du coffre et de l’orbe.
— Ah ? Et il ne t’a rien révélé de plus, je suppose ?
— Eh bien… »
J’ai brièvement hésité à lui annoncer l’horrible vérité à laquelle j’ai été confrontée, mais je me suis dit que je n’ai pas le droit de lui cacher cela, elle a autant le droit de savoir que moi. Alors que nous rentrions au château, je commençai donc à lui raconter les dires de Grand-Père.
« Mais… Elsa, tu te rends compte de ce que ça veut dire ? demanda-t-elle une fois mon récit terminé.
— Quoi donc ?
— Nos treize années de malheur ont été causées par tes pouvoirs, tu es d’accord ? Et le coffre doit forcément contenir quelque chose de concret. Donc cela veut dire que…
— …c’est une sorte d’objet qui me les a donnés ?
— Cela me semble logique, oui. »
Nous nous regardâmes toutes deux, alors que je digérais l’information. Bien sûr, elle a raison, c’est parfaitement logique. Je n’y avais pas pensé, étant concentrée sur l’identification de cette chose. Mais s’ils ne sont pas apparus naturellement et qu’ils proviennent de quelque chose, cela voudrait dire qu’on me les a volontairement donnés ?
Anna n’ayant pas pris son petit-déjeuner, elle se dirigea vers la salle des repas, tandis que je fis un détour par la bibliothèque afin de remettre le coffre-fort dans la caverne, entouré d’une couche de glace. Même s’il contenait effectivement des réponses sur mes pouvoirs, je n’avais plus du tout envie de savoir suite à ce que Grand-Père m’a révélé. Une fois cette tâche accomplie, je me mis en route pour rejoindre Anna. Elle avait déjà commencé à piocher un peu partout, mais n’ayant pas vraiment faim, je me contentai simplement de la regarder s’empiffrer, jusqu’à ce qu’elle le remarque et qu’elle me demande si tout allait bien.
« Oui Anna, j’étais juste perdue dans mes pensées, répondis-je. »
Quelques minutes plus tard, un Kristoff un peu ébouriffé fit son apparition dans la salle. Il nous salua et prit place. Avant qu’il n’ait pu ouvrir la bouche, Anna lui annonça :
« Kristoff, tu sais quoi, on a du nouveau ! On a découvert que les pouvoirs d’Elsa venait de quelque chose de concret, un objet ou quelque chose comme ça.
— Ah bon ? Comment l’avez-vous découvert ?
— C’est Grand-Père qui nous l’a dit. Enfin, indirectement.
— Grand-Père… ? »
Son expression se figea. Il fronça les sourcils, comme s’il réfléchissait à toute allure.
« Kristoff, tout va bien ? lui demanda Anna.
— Attends, je crois me souvenir de quelque chose… »
Il resta de marbre pendant une minute, avant de nous annoncer :
« Comme je vous l’ai déjà dit, j’étais là, la nuit où vous étiez venus chez les trolls pour guérir Anna. Mais je crois me souvenir de quelques bribes, venant d’une conversation entre votre père et Grand-Père, une fois que vous étiez toutes parties. C’est un peu flou, mais je suis presque sûr que votre père lui a demandé s’il n’y avait rien qu’il pouvait faire, mais il lui a répondu que non, et qu’il les avait prévenus que c’était très dangereux. C’est tout ce dont je me souviens. »
Tout le monde se regardait, ne sachant que répondre.
« …De toute façon, répondis-je après un long silence, je l’ai remis à sa place, et je ne veux plus en entendre parler, vu ce que ça a causé… Même si nous voulions découvrir la vérité, il y a ce mot de passe qui nous bloque. Et puis, nous avons des choses plus importantes à se préoccuper.
— Comme quoi ? fit Anna, la bouche pleine. Ah oui, il y a le Grand Tournoi qui commence bientôt !
— Oui. Donc oublions cela. »
Quelque part bien au sud d’Arendelle, dans un grand manoir au centre des Îles du Sud. Des lumières s’allumèrent et des bruits de pas se firent entendre.
Cela faisait bien longtemps qu’il n’était pas revenu dans ce manoir, même si rien ne l’en empêchait. Mais il n’était pas venu pour se lancer dans un discours inutile avec sa famille. Il alla directement vers la chambre de celui qu’il était venu voir.
Il emprunta un vaste escalier en colimaçon qui l’amenait au deuxième étage. Celui-ci était tapissé d’un vert royal et d’un très long tapis rouge et or. Il se dirigea tout au fond du long couloir, vers la chambre qui l’intéressait, et donna trois coups brefs à la porte massive. Une minute s’écoula, puis celui qu’il était venu voir lui ouvrit. C’était un homme grand et mince, qui avait des cheveux auburns un peu ébouriffés et des yeux verts émeraude qui le fixaient. Il était encore en vêtements de nuit.
« Toi ? Je ne m’attendais pas à te voir. Qu’est-ce que tu veux ?
— Je viens te proposer un marché. Cela concerne tu-sais-qui.
— Non, répondit-il fermement. J’ai croupi deux ans en prison à cause d’elle. J’ai d’autres choses à faire maintenant.
— Pas de ma faute si tu es un crétin. Une tentative d’assassinat devant des témoins, c’était pas l’idée du siècle.
— Tu es venu juste pour te moquer ou bien quoi ? demanda-t-il, agacé.
— Non. Je viens te proposer une solution tout à fait légale pour obtenir ce que tu veux.
— Je t’écoute.
— Je destitue Edvard de ses fonctions. Tu es le nouveau roi de Bétraga. Tu as toute ma puissance militaire à ta disposition. Utilise-la pour envahir Arendelle comme si c’était une banale guerre de territoire.
— Et qu’est-ce que tu as à y gagner, là-dedans ?
— Grâce à la diversion créée par la bataille, j’enverrai mon second chercher ce qui m’intéresse. Alors, marché conclu ?
Il le regarda un moment. Sa proposition ne présentait pas de failles. De toute façon, même si son armée ne venait pas à remporter la bataille, ce serait toujours mieux que la situation dans laquelle il était.
« Marché conclu, répondit Hans. »
Les semaines suivantes furent bien monotones. Raiponce et Eugène sont restés quelques jours, puis sont repartis chez eux. Nous avons célébré dignement le passage en l’an 1843 en organisant un grand bal, et en conviant plus de monde que le château ne pouvait en contenir. Il y avait de la nourriture à profusion, et tout le monde a passé une soirée mémorable. Puis, une semaine plus tard, Anna et moi nous sommes mises en route vers le royaume de Wilndior, là où le Grand Tournoi prenait place.
Le Tournoi de la Lame d’Argent, ou plus communément appelé Grand Tournoi, est une compétition d’envergure internationale qui se déroulait tous les quatre ans. Elle rassemble l’élite de l’élite pour qu’elle s’affronte, pendant une semaine, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. C’était également l’occasion pour les dirigeants des royaumes alentours de se retrouver et pour conclure quelques affaires.
C’était la première fois que je m’y rendais : lors du dernier tournoi, j’étais encore enfermée dans ma chambre. Et puis, il avait pris place à Weselton : mes parents m’avaient une fois révélé que ce royaume ne figurait pas parmi leur préféré.
Le voyage en bateau dura trois jours, mais qui passèrent assez vite. La plupart du temps, je me tenais accoudée sur le pont, mon regard plongé dans l’horizon de l’océan. Celui-ci, bien qu’ayant pris mes parents, avait un effet apaisant : je me sentais plus relaxée. Je me suis demandée, si le bateau venait à chavirer, si je serais capable de sauver tout l’équipage en créant une plate-forme de glace. Mais je préférais ne pas avoir à essayer.
Trois jours après que le bateau ait quitté Arendelle, les côtes de Wilndior étaient en vue.
Le royaume de Wilndior était sans aucun doute le plus influent du continent, ce qui promettait un tournoi des plus mémorables. Très vaste, ce royaume possède une puissance militaire inégalable, bien assez pour pouvoir conquérir chacun des royaumes voisins deux ou trois fois. En plus de cela, sa capitale bénéficiait d’une protection naturelle impénétrable : une longue chaîne de montagnes, rendant toute attaque terrestre quasiment impossible.
Au fur et à mesure que le bateau s’approcha des quais, nous vîmes un homme qui nous attendait, les bras croisés. Un nom me remonta à l’esprit : Duncan Heilord, le Roi de Wilndior. Il était sûrement venu nous accueillir pour ne pas que nous nous perdions, étant donné qu’une vaste foule s’étendait à perte de vue, témoignant de l’importante activité de ce royaume.
Heilord était un petit homme d’âge moyen, pas très corpulent. Il avait souvent les cheveux en bataille et le regard hagard, dans la lune. Dans d’autres contrées, il pouvait facilement se promener dans la rue sans que l’on sache qu’il dirigeait le royaume le plus influent.
Mais mes parents m’avaient raconté que, derrière cette apparence peu sérieuse, le sous-estimer était un acte de suicide. En plus d’être un stratège hors-pair en temps de guerre, il était également un excellent duelliste qui a amassé les médailles et les trophées bien avant d’accéder au pouvoir. À ce que l’on m’a dit durant la traversée, il a un fils qui aurait hérité de son talent et de ses connaissances, et qui participerait sûrement au tournoi.
« Reine Elsa, Princesse Anna, quel bonheur de vous voir enfin ! La dernière fois que je vous ai vues, vous étiez encore toutes petites, nous salua-t-il, souriant.
— Tout le plaisir est pour moi, Heilord. Merci de nous avoir accueillis, je crains que nous nous soyons vite perdues dans cette foule, répondis-je avec un petit sourire.
— C’est tout naturel, voyons. Bien, suivez-moi, je vais vous conduire au château. »
Il nous emmena dans un carrosse joliment décoré qui se mit aussitôt en route vers le château.
Arrivé à celui-ci, des majordomes prirent nos bagages et nous conduisirent vers les chambres qui nous ont été attribuées. Le hall d’entrée était époustouflant : à l’entrée se trouvait un tapis rouge serpentant entre de magnifiques statues de chaque côté. En levant la tête, je découvris un plafond très haut, entouré de plusieurs vitraux colorés. En face de nous se tenait un bel escalier de marbre, qui se divisait en deux après une vingtaine de marches.
Nos chambres se trouvaient côte à côte, dans l’aile ouest. Elles étaient bien sûr tout aussi superbes que l’intérieur du château. Je me demandai d’où pouvait bien venir toute cette fortune utilisée dans la décoration du château : Heilord était un homme raisonnable, à ce que je sache.
En sortant sur le petit balcon dont je disposais, la vue me coupa le souffle : la capitale était parfaitement organisée. Telle une agora, les bâtiments étaient disposés en arc de cercle tout autour du château. La rivière qui entourait ce dernier se divisait en plusieurs branches qui partaient au loin, vers les montagnes, comme un soleil.
Alors que je m’apprêtais à entrer dans la chambre d’Anna, je tombai nez à nez avec le roi et la reine de Corona. Nous échangeâmes les salutations habituelles, puis je leur demandai si leur fille était présente.
« Oh, non, ni elle ni Eugène n’ont voulu venir. Ils trouvent le tournoi un peu ennuyant.
— Comment cela, ennuyant ? demandai-je, étonnée.
— Eh bien, après tout, même si l’atmosphère autour est très festive, cela ne reste qu’un tournoi constitué d’une centaine de duels. Nous venons plutôt car tous les rois et toutes les reines s’y réunissent, expliqua-t-il.
— Je vois. »
Ils m’adressèrent un hochement de tête puis s’éloignèrent sur ces bonnes paroles.
Alors que j’entrais dans la chambre d’Anna, je la vis en train de sauter sur son lit, ce qui me fit sourire. Visiblement, elle appréciait beaucoup cet endroit, tout comme moi.
La suite des évènements était banale. Heilord nous a fait visiter son royaume pendant une bonne partie de la journée et nous a montré où le tournoi commencera demain. Le soir, tous les dirigeants étaient réunis autour de plusieurs buffets bien garnis : Duncan Heilord, le Roi et la Reine de Corona et des Îles du Sud, le Duc de Weselton et quelques têtes que je ne connaissais pas. D’ailleurs, le Duc ne m’a pas oubliée et me jetait de temps en temps des regards noirs. Seul le Roi de Bétraga manquait à l’appel, mais cela m’arrangeait. Ils parlèrent de tout et rien : n’étant pas très bavarde, je me contentai d’écouter plutôt que de parler. Puis, une fois que la soirée fut bien avancée, tout le monde monta se coucher.
Cette nuit-là, j’ai étonnamment bien dormi. Je m’attendais à faire des cauchemars à cause des évènements récents, mais je me suis trompée. Au petit matin, un majordome vint toquer à ma porte pour me dire de me préparer. Je m’exécutai et descendis dans le hall, où seul Heilord était présent pour l’instant. Je fus rejointe quelques minutes plus tard par Anna, puis les autres têtes couronnées apparurent peu à peu.
Une fois tout le monde présent, Heilord nous dirigea vers le stade, construit pour l’occasion, où le tournoi prendra place. Même avant d’y arriver, il y avait déjà une foule très dense. On voyait aussi occasionnellement quelques hommes imposants, qui devaient probablement se préparer avant de concourir, car ils étaient occupés à polir leurs armes : dagues, épées, masses, espadons, guisarmes, bâtons… En voyant toute cette masse, je me suis dit que la somme récoltée pour l’entrée devait être assez énorme.
Heilord nous emmena vers une tribune surélevée destinée à notre encontre. Le stade était assez grand, et surtout bondé. Il y avait des banderoles et des drapeaux aux couleurs du royaume, rouges et blanches, accrochés un peu partout. On avait tracé des lignes à la peinture blanche, délimitant ainsi les terrains, sur le sol graveleux. Un orchestre était placé juste en dessous de nous. Je comprenais maintenant les dires du père de Raiponce : l’endroit était très festif, et tout était fait de sorte à ce que chacun passe un bon moment.
Puis, une vingtaine de minutes après, le Roi de Wilndior commença son discours.
Après avoir salué tout le monde, spectateurs comme contestants, il effectua une brève présentation de la compétition. Ce tournoi, prenant place au début du premier mois, provenait d’une vieille tradition nordique où l’on s’affrontait pour que seuls les plus forts puissent rester dans la nouvelle année. Bien sûr, les tournois originels étant plus violents, la notion de fierté pour laquelle on concourrait et la brutalité des duels ont disparus au cours des siècles. Aujourd’hui, le gagnant est récompensé par une lame forgée dans de l’argent, bien que ce soit plus un trophée qu’une véritable arme, ainsi qu’une récompense monétaire assez confortable et leur nom gravé à jamais dans un mémorial où tous les vainqueurs se retrouvaient. Bien sûr, ce n’était pas dit explicitement, mais remporter ce tournoi permettait au vainqueur de se voir offrir des places prestigieuses au sein de l’armée de celui qui lui proposera le plus d’argent.
Heilord expliqua ensuite le déroulement du tournoi : les deux cent cinquante-six concurrents, sélectionnés parmi la crème des contrées environnantes, s’affronteront tout au long de la semaine lors de duels en un contre un. Pour le remporter, il suffit simplement de désarmer son adversaire et de le mettre dans l’incapacité de répliquer, par exemple en verrouillant une arme autour de sa gorge, ou en le mettant au sol. Soixante-quatre duels se dérouleront les trois premiers jours, puis trente-deux le quatrième, seize le cinquième, et douze le sixième. Le septième et dernier jour sera enflammé par la demi-finale et la grande finale.
Une fois les explications terminées, il fit signe à un homme, qui donna un coup de gong résonnant dans toute la capitale, signal qui annonçait le début du Grand Tournoi.
Cette question me consuma l’esprit pendant le trajet du retour, si bien que j’eus l’impression d’arriver au château une minute après avoir quitté la vallée.
Une magnifique vue s'offrait à moi : le soleil, reflété dans l’eau, venait tout juste de se lever, et les zébrures orangées du ciel laissaient bientôt place à sa couleur azur ordinaire. Le royaume était en train d’être lentement arraché du monde onirique vers celui appelé réalité.
Anna guettait mon arrivée en haut des remparts. Je n’ai pas pris la peine de laisser un message car je pensais qu’elle n’allait se lever que dans quelques heures, mais j’ai oublié les évènements récents qui ont sûrement troublé notre sommeil à toutes les deux. Elle croisait les bras et avait l’air furieuse.
« J’espère que tu as une bonne excuse, sinon ça va chauffer ! annonça-t-elle fermement.
— Non, je suis simplement partie en balade pour m’aérer, mentis-je, pour voir ce qu’elle allait me faire »
Sachant que ce n’était pas vrai, elle commença à s’avancer vers moi, une lueur de malice dans les yeux. À coup sûr, elle s’apprêtait à me chatouiller, car à son plus grand bonheur, je suis horriblement chatouilleuse.
« Non, arrête ! Ce n’est pas du jeu ! Très bien, je suis allée voir Grand-Père au sujet du coffre et de l’orbe.
— Ah ? Et il ne t’a rien révélé de plus, je suppose ?
— Eh bien… »
J’ai brièvement hésité à lui annoncer l’horrible vérité à laquelle j’ai été confrontée, mais je me suis dit que je n’ai pas le droit de lui cacher cela, elle a autant le droit de savoir que moi. Alors que nous rentrions au château, je commençai donc à lui raconter les dires de Grand-Père.
« Mais… Elsa, tu te rends compte de ce que ça veut dire ? demanda-t-elle une fois mon récit terminé.
— Quoi donc ?
— Nos treize années de malheur ont été causées par tes pouvoirs, tu es d’accord ? Et le coffre doit forcément contenir quelque chose de concret. Donc cela veut dire que…
— …c’est une sorte d’objet qui me les a donnés ?
— Cela me semble logique, oui. »
Nous nous regardâmes toutes deux, alors que je digérais l’information. Bien sûr, elle a raison, c’est parfaitement logique. Je n’y avais pas pensé, étant concentrée sur l’identification de cette chose. Mais s’ils ne sont pas apparus naturellement et qu’ils proviennent de quelque chose, cela voudrait dire qu’on me les a volontairement donnés ?
Anna n’ayant pas pris son petit-déjeuner, elle se dirigea vers la salle des repas, tandis que je fis un détour par la bibliothèque afin de remettre le coffre-fort dans la caverne, entouré d’une couche de glace. Même s’il contenait effectivement des réponses sur mes pouvoirs, je n’avais plus du tout envie de savoir suite à ce que Grand-Père m’a révélé. Une fois cette tâche accomplie, je me mis en route pour rejoindre Anna. Elle avait déjà commencé à piocher un peu partout, mais n’ayant pas vraiment faim, je me contentai simplement de la regarder s’empiffrer, jusqu’à ce qu’elle le remarque et qu’elle me demande si tout allait bien.
« Oui Anna, j’étais juste perdue dans mes pensées, répondis-je. »
Quelques minutes plus tard, un Kristoff un peu ébouriffé fit son apparition dans la salle. Il nous salua et prit place. Avant qu’il n’ait pu ouvrir la bouche, Anna lui annonça :
« Kristoff, tu sais quoi, on a du nouveau ! On a découvert que les pouvoirs d’Elsa venait de quelque chose de concret, un objet ou quelque chose comme ça.
— Ah bon ? Comment l’avez-vous découvert ?
— C’est Grand-Père qui nous l’a dit. Enfin, indirectement.
— Grand-Père… ? »
Son expression se figea. Il fronça les sourcils, comme s’il réfléchissait à toute allure.
« Kristoff, tout va bien ? lui demanda Anna.
— Attends, je crois me souvenir de quelque chose… »
Il resta de marbre pendant une minute, avant de nous annoncer :
« Comme je vous l’ai déjà dit, j’étais là, la nuit où vous étiez venus chez les trolls pour guérir Anna. Mais je crois me souvenir de quelques bribes, venant d’une conversation entre votre père et Grand-Père, une fois que vous étiez toutes parties. C’est un peu flou, mais je suis presque sûr que votre père lui a demandé s’il n’y avait rien qu’il pouvait faire, mais il lui a répondu que non, et qu’il les avait prévenus que c’était très dangereux. C’est tout ce dont je me souviens. »
Tout le monde se regardait, ne sachant que répondre.
« …De toute façon, répondis-je après un long silence, je l’ai remis à sa place, et je ne veux plus en entendre parler, vu ce que ça a causé… Même si nous voulions découvrir la vérité, il y a ce mot de passe qui nous bloque. Et puis, nous avons des choses plus importantes à se préoccuper.
— Comme quoi ? fit Anna, la bouche pleine. Ah oui, il y a le Grand Tournoi qui commence bientôt !
— Oui. Donc oublions cela. »
Quelque part bien au sud d’Arendelle, dans un grand manoir au centre des Îles du Sud. Des lumières s’allumèrent et des bruits de pas se firent entendre.
Cela faisait bien longtemps qu’il n’était pas revenu dans ce manoir, même si rien ne l’en empêchait. Mais il n’était pas venu pour se lancer dans un discours inutile avec sa famille. Il alla directement vers la chambre de celui qu’il était venu voir.
Il emprunta un vaste escalier en colimaçon qui l’amenait au deuxième étage. Celui-ci était tapissé d’un vert royal et d’un très long tapis rouge et or. Il se dirigea tout au fond du long couloir, vers la chambre qui l’intéressait, et donna trois coups brefs à la porte massive. Une minute s’écoula, puis celui qu’il était venu voir lui ouvrit. C’était un homme grand et mince, qui avait des cheveux auburns un peu ébouriffés et des yeux verts émeraude qui le fixaient. Il était encore en vêtements de nuit.
« Toi ? Je ne m’attendais pas à te voir. Qu’est-ce que tu veux ?
— Je viens te proposer un marché. Cela concerne tu-sais-qui.
— Non, répondit-il fermement. J’ai croupi deux ans en prison à cause d’elle. J’ai d’autres choses à faire maintenant.
— Pas de ma faute si tu es un crétin. Une tentative d’assassinat devant des témoins, c’était pas l’idée du siècle.
— Tu es venu juste pour te moquer ou bien quoi ? demanda-t-il, agacé.
— Non. Je viens te proposer une solution tout à fait légale pour obtenir ce que tu veux.
— Je t’écoute.
— Je destitue Edvard de ses fonctions. Tu es le nouveau roi de Bétraga. Tu as toute ma puissance militaire à ta disposition. Utilise-la pour envahir Arendelle comme si c’était une banale guerre de territoire.
— Et qu’est-ce que tu as à y gagner, là-dedans ?
— Grâce à la diversion créée par la bataille, j’enverrai mon second chercher ce qui m’intéresse. Alors, marché conclu ?
Il le regarda un moment. Sa proposition ne présentait pas de failles. De toute façon, même si son armée ne venait pas à remporter la bataille, ce serait toujours mieux que la situation dans laquelle il était.
« Marché conclu, répondit Hans. »
Les semaines suivantes furent bien monotones. Raiponce et Eugène sont restés quelques jours, puis sont repartis chez eux. Nous avons célébré dignement le passage en l’an 1843 en organisant un grand bal, et en conviant plus de monde que le château ne pouvait en contenir. Il y avait de la nourriture à profusion, et tout le monde a passé une soirée mémorable. Puis, une semaine plus tard, Anna et moi nous sommes mises en route vers le royaume de Wilndior, là où le Grand Tournoi prenait place.
Le Tournoi de la Lame d’Argent, ou plus communément appelé Grand Tournoi, est une compétition d’envergure internationale qui se déroulait tous les quatre ans. Elle rassemble l’élite de l’élite pour qu’elle s’affronte, pendant une semaine, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. C’était également l’occasion pour les dirigeants des royaumes alentours de se retrouver et pour conclure quelques affaires.
C’était la première fois que je m’y rendais : lors du dernier tournoi, j’étais encore enfermée dans ma chambre. Et puis, il avait pris place à Weselton : mes parents m’avaient une fois révélé que ce royaume ne figurait pas parmi leur préféré.
Le voyage en bateau dura trois jours, mais qui passèrent assez vite. La plupart du temps, je me tenais accoudée sur le pont, mon regard plongé dans l’horizon de l’océan. Celui-ci, bien qu’ayant pris mes parents, avait un effet apaisant : je me sentais plus relaxée. Je me suis demandée, si le bateau venait à chavirer, si je serais capable de sauver tout l’équipage en créant une plate-forme de glace. Mais je préférais ne pas avoir à essayer.
Trois jours après que le bateau ait quitté Arendelle, les côtes de Wilndior étaient en vue.
Le royaume de Wilndior était sans aucun doute le plus influent du continent, ce qui promettait un tournoi des plus mémorables. Très vaste, ce royaume possède une puissance militaire inégalable, bien assez pour pouvoir conquérir chacun des royaumes voisins deux ou trois fois. En plus de cela, sa capitale bénéficiait d’une protection naturelle impénétrable : une longue chaîne de montagnes, rendant toute attaque terrestre quasiment impossible.
Au fur et à mesure que le bateau s’approcha des quais, nous vîmes un homme qui nous attendait, les bras croisés. Un nom me remonta à l’esprit : Duncan Heilord, le Roi de Wilndior. Il était sûrement venu nous accueillir pour ne pas que nous nous perdions, étant donné qu’une vaste foule s’étendait à perte de vue, témoignant de l’importante activité de ce royaume.
Heilord était un petit homme d’âge moyen, pas très corpulent. Il avait souvent les cheveux en bataille et le regard hagard, dans la lune. Dans d’autres contrées, il pouvait facilement se promener dans la rue sans que l’on sache qu’il dirigeait le royaume le plus influent.
Mais mes parents m’avaient raconté que, derrière cette apparence peu sérieuse, le sous-estimer était un acte de suicide. En plus d’être un stratège hors-pair en temps de guerre, il était également un excellent duelliste qui a amassé les médailles et les trophées bien avant d’accéder au pouvoir. À ce que l’on m’a dit durant la traversée, il a un fils qui aurait hérité de son talent et de ses connaissances, et qui participerait sûrement au tournoi.
« Reine Elsa, Princesse Anna, quel bonheur de vous voir enfin ! La dernière fois que je vous ai vues, vous étiez encore toutes petites, nous salua-t-il, souriant.
— Tout le plaisir est pour moi, Heilord. Merci de nous avoir accueillis, je crains que nous nous soyons vite perdues dans cette foule, répondis-je avec un petit sourire.
— C’est tout naturel, voyons. Bien, suivez-moi, je vais vous conduire au château. »
Il nous emmena dans un carrosse joliment décoré qui se mit aussitôt en route vers le château.
Arrivé à celui-ci, des majordomes prirent nos bagages et nous conduisirent vers les chambres qui nous ont été attribuées. Le hall d’entrée était époustouflant : à l’entrée se trouvait un tapis rouge serpentant entre de magnifiques statues de chaque côté. En levant la tête, je découvris un plafond très haut, entouré de plusieurs vitraux colorés. En face de nous se tenait un bel escalier de marbre, qui se divisait en deux après une vingtaine de marches.
Nos chambres se trouvaient côte à côte, dans l’aile ouest. Elles étaient bien sûr tout aussi superbes que l’intérieur du château. Je me demandai d’où pouvait bien venir toute cette fortune utilisée dans la décoration du château : Heilord était un homme raisonnable, à ce que je sache.
En sortant sur le petit balcon dont je disposais, la vue me coupa le souffle : la capitale était parfaitement organisée. Telle une agora, les bâtiments étaient disposés en arc de cercle tout autour du château. La rivière qui entourait ce dernier se divisait en plusieurs branches qui partaient au loin, vers les montagnes, comme un soleil.
Alors que je m’apprêtais à entrer dans la chambre d’Anna, je tombai nez à nez avec le roi et la reine de Corona. Nous échangeâmes les salutations habituelles, puis je leur demandai si leur fille était présente.
« Oh, non, ni elle ni Eugène n’ont voulu venir. Ils trouvent le tournoi un peu ennuyant.
— Comment cela, ennuyant ? demandai-je, étonnée.
— Eh bien, après tout, même si l’atmosphère autour est très festive, cela ne reste qu’un tournoi constitué d’une centaine de duels. Nous venons plutôt car tous les rois et toutes les reines s’y réunissent, expliqua-t-il.
— Je vois. »
Ils m’adressèrent un hochement de tête puis s’éloignèrent sur ces bonnes paroles.
Alors que j’entrais dans la chambre d’Anna, je la vis en train de sauter sur son lit, ce qui me fit sourire. Visiblement, elle appréciait beaucoup cet endroit, tout comme moi.
La suite des évènements était banale. Heilord nous a fait visiter son royaume pendant une bonne partie de la journée et nous a montré où le tournoi commencera demain. Le soir, tous les dirigeants étaient réunis autour de plusieurs buffets bien garnis : Duncan Heilord, le Roi et la Reine de Corona et des Îles du Sud, le Duc de Weselton et quelques têtes que je ne connaissais pas. D’ailleurs, le Duc ne m’a pas oubliée et me jetait de temps en temps des regards noirs. Seul le Roi de Bétraga manquait à l’appel, mais cela m’arrangeait. Ils parlèrent de tout et rien : n’étant pas très bavarde, je me contentai d’écouter plutôt que de parler. Puis, une fois que la soirée fut bien avancée, tout le monde monta se coucher.
Cette nuit-là, j’ai étonnamment bien dormi. Je m’attendais à faire des cauchemars à cause des évènements récents, mais je me suis trompée. Au petit matin, un majordome vint toquer à ma porte pour me dire de me préparer. Je m’exécutai et descendis dans le hall, où seul Heilord était présent pour l’instant. Je fus rejointe quelques minutes plus tard par Anna, puis les autres têtes couronnées apparurent peu à peu.
Une fois tout le monde présent, Heilord nous dirigea vers le stade, construit pour l’occasion, où le tournoi prendra place. Même avant d’y arriver, il y avait déjà une foule très dense. On voyait aussi occasionnellement quelques hommes imposants, qui devaient probablement se préparer avant de concourir, car ils étaient occupés à polir leurs armes : dagues, épées, masses, espadons, guisarmes, bâtons… En voyant toute cette masse, je me suis dit que la somme récoltée pour l’entrée devait être assez énorme.
Heilord nous emmena vers une tribune surélevée destinée à notre encontre. Le stade était assez grand, et surtout bondé. Il y avait des banderoles et des drapeaux aux couleurs du royaume, rouges et blanches, accrochés un peu partout. On avait tracé des lignes à la peinture blanche, délimitant ainsi les terrains, sur le sol graveleux. Un orchestre était placé juste en dessous de nous. Je comprenais maintenant les dires du père de Raiponce : l’endroit était très festif, et tout était fait de sorte à ce que chacun passe un bon moment.
Puis, une vingtaine de minutes après, le Roi de Wilndior commença son discours.
Après avoir salué tout le monde, spectateurs comme contestants, il effectua une brève présentation de la compétition. Ce tournoi, prenant place au début du premier mois, provenait d’une vieille tradition nordique où l’on s’affrontait pour que seuls les plus forts puissent rester dans la nouvelle année. Bien sûr, les tournois originels étant plus violents, la notion de fierté pour laquelle on concourrait et la brutalité des duels ont disparus au cours des siècles. Aujourd’hui, le gagnant est récompensé par une lame forgée dans de l’argent, bien que ce soit plus un trophée qu’une véritable arme, ainsi qu’une récompense monétaire assez confortable et leur nom gravé à jamais dans un mémorial où tous les vainqueurs se retrouvaient. Bien sûr, ce n’était pas dit explicitement, mais remporter ce tournoi permettait au vainqueur de se voir offrir des places prestigieuses au sein de l’armée de celui qui lui proposera le plus d’argent.
Heilord expliqua ensuite le déroulement du tournoi : les deux cent cinquante-six concurrents, sélectionnés parmi la crème des contrées environnantes, s’affronteront tout au long de la semaine lors de duels en un contre un. Pour le remporter, il suffit simplement de désarmer son adversaire et de le mettre dans l’incapacité de répliquer, par exemple en verrouillant une arme autour de sa gorge, ou en le mettant au sol. Soixante-quatre duels se dérouleront les trois premiers jours, puis trente-deux le quatrième, seize le cinquième, et douze le sixième. Le septième et dernier jour sera enflammé par la demi-finale et la grande finale.
Une fois les explications terminées, il fit signe à un homme, qui donna un coup de gong résonnant dans toute la capitale, signal qui annonçait le début du Grand Tournoi.
- Lhysender
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Jeu 20 Aoû 2015, 19:23
Enfin !!!!!!
Un chapitre plus calme et posé, mais toujours aussi excellent ! L'idée du tournoi est excellente en tout cas, et les descriptions et dialogues toujours aussi bien écrit et agréable à lire !
Et bon, Hans qui va avoir les moyens de se venger...punaise mais on pourrait me prévenir, je viens de ranger le lance flamme !
En tout cas le mystère est toujours là...
Bref, un excellent chapitre, vivement la suite !
Un chapitre plus calme et posé, mais toujours aussi excellent ! L'idée du tournoi est excellente en tout cas, et les descriptions et dialogues toujours aussi bien écrit et agréable à lire !
Et bon, Hans qui va avoir les moyens de se venger...punaise mais on pourrait me prévenir, je viens de ranger le lance flamme !
En tout cas le mystère est toujours là...
- Théorie:
- je pense maintenant au Leviathan comme truc enfermé dans le coffre. Mais en tant qu'oeuf, et qui aurait des pouvoirs liés à la glace, et que c'est son paternel qui a détruit l'Atlantide. Voilà c'était la théorie du jour !
Bref, un excellent chapitre, vivement la suite !
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Jeu 20 Aoû 2015, 19:53
Chapitre lu!^^ (niarghniarghniarghniarghniarghniarghniarghniarghniarghniargh! )
Alors, pour une fois j'aurais une remarque à faire sur l'écriture: il y a un problème avec l'utilisation des temps. Tu passes souvent de l'imparfait au présent, du présent au passé simple, du passé simple au plusque parfait... Sans raison, et ça m'a un peu gêné pour lire je t'avoue. :/ Il faut qu'il y ait une cohérence des temps, sinon ça devient dur de s'y retrouver.
La seule explication que je vois, est qu'il s'agit des écrits du journal intime d'Elsa et que du coup elle parle souvent au présent, et parfois passe au passé pour raconter une impression ou des trucs comme ça... Mais dans, ce cas il faudrait préciser qu'il s'agit du journal intime. ^^
Mais bref, mis à part ça, c'était toujours très plaisant à lire.
Les descriptions sont toujours très jolies tout en étant courtes (je t'admire pour réussir à faire ça. ), je me rends pour la première fois vraiment compte que tu retranscris super bien la relation un peu taquine Elsa/Anna. C'est cool ça.^^
Dans ce chapitre c'est vrai qu'on met un peu de côté l'intrigue pour pouvoir reprendre un peu son souffle: et ça fait du bien.
L'idée du tournoi est bonne, j'attends de voir ce que ça va donner.
Ca m'a fait rire quand j'ai lu la phrase 'tout était fait pour que chacun passe un bon moment'... Je me suis dit 'ouais, enfin, j'aimerai bien demander aux gars qui sont en train de se charcuter dans l'arène s'ils passent un bon moments eux.' X)
Enfin bref, un chapitre reposant et qui redonne de l'envie et l'élan pour se replonger dans l'intrigue. Donc c'est cool et à que vivement la suite!
Alors, pour une fois j'aurais une remarque à faire sur l'écriture: il y a un problème avec l'utilisation des temps. Tu passes souvent de l'imparfait au présent, du présent au passé simple, du passé simple au plusque parfait... Sans raison, et ça m'a un peu gêné pour lire je t'avoue. :/ Il faut qu'il y ait une cohérence des temps, sinon ça devient dur de s'y retrouver.
La seule explication que je vois, est qu'il s'agit des écrits du journal intime d'Elsa et que du coup elle parle souvent au présent, et parfois passe au passé pour raconter une impression ou des trucs comme ça... Mais dans, ce cas il faudrait préciser qu'il s'agit du journal intime. ^^
Mais bref, mis à part ça, c'était toujours très plaisant à lire.
Les descriptions sont toujours très jolies tout en étant courtes (je t'admire pour réussir à faire ça. ), je me rends pour la première fois vraiment compte que tu retranscris super bien la relation un peu taquine Elsa/Anna. C'est cool ça.^^
Dans ce chapitre c'est vrai qu'on met un peu de côté l'intrigue pour pouvoir reprendre un peu son souffle: et ça fait du bien.
L'idée du tournoi est bonne, j'attends de voir ce que ça va donner.
Ca m'a fait rire quand j'ai lu la phrase 'tout était fait pour que chacun passe un bon moment'... Je me suis dit 'ouais, enfin, j'aimerai bien demander aux gars qui sont en train de se charcuter dans l'arène s'ils passent un bon moments eux.' X)
Enfin bref, un chapitre reposant et qui redonne de l'envie et l'élan pour se replonger dans l'intrigue. Donc c'est cool et à que vivement la suite!
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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
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You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Ven 21 Aoû 2015, 18:41
Merci à vous deux,
Lhys, je te décerne la médaille de la théorie la plus originale ! Je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à cela xD
De toute façon ce qu'il y a dedans n'est pas "important", enfin même si tout de suite tu savais ce que c'était, ça ne t'avancerais pas
MB, oui comme tu le fais souvent remarquer j'ai des soucis avec les temps :/
Non ce n'est pas un journal intime.
Il ne faut garder QUE l'imparfait et le passé simple, aucun autre ? Il m'a semblé lire que le plus-que-parfait était pour une action encore avant...
Et puis pour ça :
Et non ils ne se charcutent pas, on est pas dans Hunger Games non plus xD
Lhys, je te décerne la médaille de la théorie la plus originale ! Je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à cela xD
De toute façon ce qu'il y a dedans n'est pas "important", enfin même si tout de suite tu savais ce que c'était, ça ne t'avancerais pas
MB, oui comme tu le fais souvent remarquer j'ai des soucis avec les temps :/
Non ce n'est pas un journal intime.
Il ne faut garder QUE l'imparfait et le passé simple, aucun autre ? Il m'a semblé lire que le plus-que-parfait était pour une action encore avant...
Et puis pour ça :
Il fallait mettre "il suffisait" ? Je ne sais pas, ça sonne bizarre :/Pour le remporter, il suffit simplement de désarmer
Et non ils ne se charcutent pas, on est pas dans Hunger Games non plus xD
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 22 Aoû 2015, 00:37
Oui, t'inquiète, j'avais bien lu que les combats n'étaient pas à mort... M'enfin quand-même. XD
En fait, pour ce genre de récits et pour l'énorme majorité des écrits, sauf pour ceux qui jouent dans l'originalité ou je ne sais quoi... Il y a deux temps qui dominent vraiment tous les autres: l'imparfait qui sert à donner les descriptions (décrire un lieu, une habitude, ou une action de longue durée et/ou répétée...) et le passé simple qui s'emploie pour les réactions immédiates des personnages, les mouvements soudain des objets ou quoi que ce soit.^^
Un exemple tout bête et banal de l'utilisation de ces deux temps:
"il marchait dans le couloir, quand soudain il entendit un bruit et se retourna."
Voilà: imparfait pour poser le cadre et passé simple pour passer à l'action.
Après, dans les dialogues, c'est autre chose, car ce sont les personnages qui parlent, ce n'est plus de la narration, donc on peut imaginer toutes les sortes de phrases possible et donc y inclure beaucoup de temps différents (dont le présent par exemple. )
Par contre, pour ce qui est du plusque parfait, il est plus rare et sert en gros à faire une espèce de mise en profondeur dans la description. Tu utilises le plusque parfait pour décrire quelque chose qui a été fait et qui, généralement, entraîne une conséquence.
Exemple: "il avait réparé le système électrique, la lumière brillait donc à nouveau."
Voilà, le plusque parfait prépare en fait la description à l'imparfait: une mise en profondeur dans la description comme je disais.^^
Voilà, je t'ai dit l'essentiel. Je sais qu'il faut s'y habituer mais une fois qu'on a bien compris et qu'on a pris le coup, c'est facile en fait.
En fait, pour ce genre de récits et pour l'énorme majorité des écrits, sauf pour ceux qui jouent dans l'originalité ou je ne sais quoi... Il y a deux temps qui dominent vraiment tous les autres: l'imparfait qui sert à donner les descriptions (décrire un lieu, une habitude, ou une action de longue durée et/ou répétée...) et le passé simple qui s'emploie pour les réactions immédiates des personnages, les mouvements soudain des objets ou quoi que ce soit.^^
Un exemple tout bête et banal de l'utilisation de ces deux temps:
"il marchait dans le couloir, quand soudain il entendit un bruit et se retourna."
Voilà: imparfait pour poser le cadre et passé simple pour passer à l'action.
Après, dans les dialogues, c'est autre chose, car ce sont les personnages qui parlent, ce n'est plus de la narration, donc on peut imaginer toutes les sortes de phrases possible et donc y inclure beaucoup de temps différents (dont le présent par exemple. )
Par contre, pour ce qui est du plusque parfait, il est plus rare et sert en gros à faire une espèce de mise en profondeur dans la description. Tu utilises le plusque parfait pour décrire quelque chose qui a été fait et qui, généralement, entraîne une conséquence.
Exemple: "il avait réparé le système électrique, la lumière brillait donc à nouveau."
Voilà, le plusque parfait prépare en fait la description à l'imparfait: une mise en profondeur dans la description comme je disais.^^
Voilà, je t'ai dit l'essentiel. Je sais qu'il faut s'y habituer mais une fois qu'on a bien compris et qu'on a pris le coup, c'est facile en fait.
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mar 25 Aoû 2015, 12:04
Chapitre 12 ! Vous allez rire mais c'est le premier qui ne fait pas (directement) avancer l'histoire
Je me suis appliquée MB, essaye un peu de critiquer les temps maintenant
(Illustration de Lewis sur la première page)
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Je me suis appliquée MB, essaye un peu de critiquer les temps maintenant
(Illustration de Lewis sur la première page)
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Chapitre 12 : Invincibilité
« Pff... Je m’ennuie…, pensai-je. »
De l’ennui. Beaucoup d’ennui. Trop d’ennui. C’est tout ce que je ressentais.
Au départ, je croyais que cet évènement qui faisait tant parler de lui serait… je ne sais pas, je ne dirais pas divertissant car je savais en quoi cela consistait, mais j’aurais au moins espéré ne pas m’ennuyer à mourir. Il faut croire que je me mettais le doigt dans l’œil. La plupart des hommes étaient des brutes épaisses de deux quintaux qui, la moitié du temps, se croyaient dans une compétition de lutte ou dans une guerre viking. Je passais la majorité de mon temps à faire rouler une petite bille de glace sur l’accoudoir de mon siège. Maintenant, je comprenais pourquoi Raiponce et Eugène ont décidé de rester à Corona.
J’avais bien essayé de ne pas montrer mon désintérêt, mais il semblerait que j’aie échoué car Heilord, assis à ma gauche, tentait de faire quelques commentaires pour ne pas que je somnole, tels que : « Elsa, regardez, celui-ci s’appelle Markvart, c’est une vieille connaissance », « Elle, c’est Blake, une jeune femme aussi belle que létale » ou encore « Tiens, voilà Jonathan Valdix, un homme aussi mystérieux que la brume qui entoure son passé ». Et cela continua encore et encore, toute la journée. Le pire, c’est que le soleil laissait planer une chaleur accablante sur le stade.
À un moment, un homme grand, musclé, presque un peu intimidant se présenta sur le terrain. Il avait les traits de son père, si bien que je savais de qui il s’agissait avant qu’Heilord ne me le présente :
« Ah, enfin. Voilà mon fils, Elsa. Savais-tu qu’il a déjà remporté deux tournois ?
— Oh, au vu de son allure, je n’en doute pas un instant, répondis-je. »
Cependant, je remarquai, sur son visage, des traits très durs et une expression tellement haineuse qu’elle m’en donnerait des frissons. On aurait dit qu’il semblait furieux, bien que rien ne puisse l’expliquer.
« Votre fils me donne l’impression d’être très en colère, je me trompe ?
— Oh, plus ou moins. Il est très impulsif, mais ce n’est pas ça. C’est une longue histoire.
— Je suis toute ouïe. Ce n’est pas comme si nous étions très occupés.
— C’est vrai. En fait, il y a huit ans, à Arendelle justement, il était en compétition pour sa troisième victoire d’affilée, expliqua-t-il. Une prouesse extraordinaire, ne remporter ce tournoi qu’une seule fois vous assure une renommée à travers les frontières, alors le réussir trois fois vous élève au statut de légende vivante. Tout se passait à merveille pour lui, il était animé par une rage de vaincre et triomphait de ses opposants à chaque fois, bien qu’il ait quand même failli y rester lors de la demi-finale. Jusqu’à ce que…
— Il y a eu un problème ?
— Eh bien… La finale, ce jour-là, l’a opposé à un petit jeune qui participait pour la première fois. Assez grand, mais bien maigrichon par rapport aux autres tas de muscles. Personne ne l’avait jamais vu avant, personne ne savait rien sur lui, on ne m’a rapporté que très peu d’informations lorsque j’ai voulu en savoir plus. Le duel semblait joué d’avance, les gens pariaient des fortunes sur mon fils, on commençait à me traiter de corruptible pour l’avoir laissé grimper si haut. Et pourtant…
— Il s’est fait battre, c’est cela ?
— Oui… mais ce n’est pas le plus étonnant. Comment dire ça en restant poli… Il s’est fait massacrer en onze secondes. »
Je le regardai, puis son fils, avec de grands yeux ronds avant que l’information ne me monte au cerveau. Sans que je puisse me retenir, un large sourire se dessina sur mon visage et un petit rire amusé s’échappa de ma bouche.
« Pardon ? Vous plaisantez ? »
Cela paraissait invraisemblable. Non seulement son fils était, contrairement à lui, assez bien bâti, mais en plus les duels duraient jusqu’à présent aux alentours de trois minutes en moyenne. S’approcher des soixante secondes relevait de l’exploit.
« Pas le moindre du monde, ma chère.
— Bien sûr que si, il exagère, intervint le roi des Îles du Sud, deux sièges plus loin. On m’avait dit douze secondes.
— Cela fait une très grosse différence, en effet, répondit Heilord. Pour en revenir à mon récit, Elsa… Voulant oublier cette cuisante défaite, mon fils s’est entrainé sans relâche au cours des quatre années qui suivirent, dans le but de remporter le précédent tournoi et de « défoncer la gueule de ce putain d’avorton », selon ses dires. Et donc, la dernière fois, à Weselton, le même scénario s’est produit : ils triomphèrent chacun de leur côté, si bien que lors de la finale, ils étaient de nouveau réunis. Cependant, contre toute attente, son entrainement lui a beaucoup servi, ce jour-là.
— Ah ? Il a pris sa revanche, finalement ?
— Euh… pas vraiment, il s’est simplement fait battre en presque trente secondes au lieu de onze. »
J’étais sérieusement en danger de rire, là. Au vu de qui nous parlions, je ne devrais pas, mais je n’ai jamais entendu une histoire aussi incroyable et comique. S’il ne s’agissait pas de son fils, j’aurais été convaincue qu’il exagérait les faits.
« Le problème, si l’on ne compte pas les vases et les tableaux qu’il a cassé, c’est qu’il a commis une énorme erreur cette année, poursuit-il.
— Qu’a-t-il fait ?
— Il s’est entrainé deux fois plus dur et, sûr de lui et aveuglé par l’arrogance, il a annoncé publiquement que cette fois-ci, il l’humilierait. Il n’en a fait qu’à sa tête et n’a pas voulu m’écouter lorsque je lui ai dit que ce n’était vraiment pas une bonne idée. En réalité, il comptait surtout sur le somnifère qu’il allait verser dans sa boisson, avant que je ne l’intercepte. Je ne peux évidemment pas tolérer ce genre de pratique, mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir un peu mal pour lui car je crains que le même scénario ne se reproduise une troisième fois, vu qu’il ne devra plus compter que sur ses compétences.
— Je vois. Il doit être exceptionnel pour que vous ne croyiez même plus en votre fils.
— Oui, cela me fait mal de l’admettre mais vous avez raison. Les membres haut placés de mon royaume m’ont même suggéré tout à fait sérieusement de le bannir de la compétition.
— Ah, jusque-là. Dites-moi, ce fameux prodige, est-il présent cette année ? demandai-je.
— Je ne sais pas, je ne l’ai pas encore vu, mais il doit sûrement être là. »
En effet, après des dizaines de minutes de cris sauvages et de métal qui s’entrechoquait, il fit son apparition. Au début, je croyais qu’il s’agissait d’un employé ou d’un arbitre, car comme Heilord l’avait dit, il paraissait bien insignifiant à côté des colosses qui se préparaient et qui enfilaient des armures de plates, mais l’arme qu’il portait dans son dos prouvait le contraire. C’était un… je n’arrivais pas à me décider. Un jeune homme ou un homme ? Il pouvait bien avoir tout juste la majorité comme avoir trente ans. Il était adossé sur un pilier, les bras croisés et un épi dans la bouche, attendant son tour. Il était habillé assez simplement : un simple débardeur sous un gilet sans manches en cuir, des bandages aux bras, plusieurs ceintures, un pantalon assez épais et des bottes. Lorsqu’on appela le nom de Lewis, il s’avança, et je pus mieux distinguer son visage : aussi mystérieux et indéchiffrable que le portrait que m’a dressé Heilord. Il avait des cheveux noirs en bataille qui cachaient ses yeux, et un visage indéchiffrable, dénué de toute expression, sinon une sorte de détermination. On aurait presque dit mon équivalent masculin lorsque j’ai plongé Arendelle sous la neige : solitaire, énigmatique, mystérieux, taciturne.
« Eh bien… Je ne sais pas pourquoi, mais il me donne l’impression que ce n’est pas lui qui raconte des histoires drôles lors des repas de famille, fit-je.
— Oh, vous avez raison. Mais ne lui dites pas ça, c’est un orphelin. »
Mince. Je me maudis intérieurement pour avoir fait cette remarque. Un instant, je me mis à sa place pour avoir un aperçu de ce que l’on pouvait ressentir. Théoriquement, j’étais aussi une orpheline, mais cela n’avait rien de comparable étant donné que j’ai Anna. Je n’y avais même jamais pensé jusqu’à aujourd’hui.
« Excusez-moi, je suis désolée. Que leur est-il arrivé ? questionnai-je pour me rattraper.
— Il n’y a pas de mal, je ne suis pas lui, répondit-il avec un rire chaleureux. On ne sait pas ce qui est arrivé à ses parents. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’ils étaient très riches et ont apporté une aide non négligeable à mon père. Ses parents lui ont tout légué, y compris un somptueux manoir sur une belle colline derrière les montagnes, bien qu’on ne l’ait jamais vu y résider.
— Oh, il est originaire d’ici, donc ?
— À vrai dire, je n’en suis pas sûr. On ne connait même pas sa nationalité.
— Comment se fait-il que vous ne sachiez rien sur quelqu’un qui vit dans votre royaume et qui bat votre fils en un temps record ? demandai-je, un peu étonnée.
— C’est simple, la seule personne qui le connaisse est lui-même, donc il a le pouvoir de rester dans l’ombre s’il le souhaite. Vous devriez bien le savoir, Elsa, vous aussi êtes très mystérieuse après tout. Personne ne sait, entre autre, pourquoi vous avez été enfermée pendant treize ans dans votre château, et croyez-moi, j’en ai entendu passer des rumeurs abracadabrantes à ce sujet.
— Bien sûr. C’est juste que vous avez vraiment réussi à éveiller ma curiosité.
— Ne dit-on pas que la curiosité est un vilain défaut, Elsa ? répondit-il avec un léger sourire. Au fait, pour votre prochain question : je ne sais pas. »
Ma prochaine question ? Que voulait-il dire par là ?
Quand il sortit lentement son arme de son fourreau, je compris. Il s’agissait d’une belle lame entre l’épée et l’espadon, qui brillait sous les rayons du soleil. Enfin, seul le haut brillait, car une espèce de matière noire grimpait sur, à vue d’œil, un tiers de la lame depuis sa base. Si je n’étais pas aussi éloignée, j’aurais juré qu’elle ondulait.
« Qu’est-ce que c’est que… commençai-je, avant de me rappeler qu’Heilord m’avait déjà répondu.
— Je vais être original, mais je n’en ai pas la moindre idée. Permettez-moi d’ajouter, en plus de ce que je vous ai déjà divulgué, que l’on dit qu’il est extrêmement intelligent. Voilà, c’est peu mais c’est tout ce que je sais, vous en savez maintenant autant que moi.
— Vous ne lui avez jamais adressé la parole, pour mieux le connaitre ?
— Bien sûr que si. La toute première fois, lorsque je lui ai demandé quelques réponses, il m’a simplement répondu ceci : « Les choses mystérieuses ne s’expliquent que par des choses plus mystérieuses encore ». Après, je ne l’ai plus revu jusqu’au précédent tournoi, et de même jusqu’à aujourd’hui. Donc me demandez plus rien, car on rentrerait dans le domaine de la supposition.
— En réalité, il me reste bien une dernière question…
— Dites toujours.
— Il compte concourir, là ?
— Oui, où est le problème ?
— Le problème est que même s’il est excellent comme vous le décrivez, il est face à un homme en armure lourdement armé. Pourquoi n’en met-il pas ? »
Heilord me regarda dans les yeux, un petit sourire en coin, avant de répondre :
« Pour quoi faire ? »
Lewis s’avança sur le terrain, faisant lentement tourner sa lame entre ses doigts. Il prit place dans le cercle qui lui était destiné, planta son épée dans le sol et s’appuya dessus. Il semblait examiner du regard son opposant : un tas de muscle qui le dépassait d’une tête, qui revêtait une lourde armure de plates et qui tenait une énorme hache à double tranchant. Lui n’avait rien du tout : un seul coup mal placé et il mourrait sur-le-champ.
« Euh… Vous êtes sûr qu’il ne risque rien ? demandai-je.
— Qui, son adversaire ? Bien sûr que si, je ne donne pas cher de sa peau. Il n’a pas eu de chance de tomber sur lui, répondit Heilord avec un petit sourire. »
Une fraction de seconde après le coup de gong, Lewis se jeta sur son adversaire et fit une roulade entre ses jambes. Il trancha d’un coup sec les lanières sur le côté des cuisses et des jambes de son adversaire, faisant ainsi tomber des pièces d’armure au sol, puis comme celui-ci tenta un puissant demi-tour en utilisant sa hache comme une masse, Lewis fit un saut périlleux arrière pour l’esquiver. Les bras de son opposant étant entrainés par le poids de la hache propulsée à toute vitesse, il en profita pour couper les lanières de l’armure protégeant ses bras et avant-bras, à une vitesse hallucinante. Lorsque le colosse tenta de lui asséner des coups, qui semblaient bien trop puissants pour être parés avec sa modeste épée, Lewis les esquiva avec une facilité et une agilité déconcertantes. Finalement, lorsqu’il trouva une faille dans la posture de son adversaire, il lui trancha les flancs pour lui ôter son plastron, qui tomba dans un bruit métallique, puis il lui asséna un puissant coup de pied en pleine poitrine : celui-ci, déséquilibré par ses lourdes bottes, ne parvint pas à reculer de quelques pas sans trébucher et s’étala de tout son long sur le sol graveleux, dans un bruit sourd. Lewis s’approcha, lui arracha son arme de ses mains et pointa l’extrémité de sa lame sur sa gorge. Le gong retentit aussitôt.
« Dix-sept secondes. Il n’est pas en forme, commenta Heilord, un œil sur sa montre à gousset.
— Incroyable, comme toujours, renchérit le Duc de Weselton. Vous n’avez jamais songé à le recruter dans votre armée, mon cher Heilord ? Il serait extrêmement efficace contre les menaces qui nous guettent, ajouta-t-il en me lançant un regard chargé de mépris.
— Mon ami, je croyais vous avoir expliqué clairement que je ne voulais pas vous entendre faire des remarques désobligeantes sur Elsa, ou vous ne serez plus le bienvenu ici. Et pour vous répondre, pour autant que je sache, il s’agit de quelqu’un de solitaire, il n’est pas du genre à obéir à des ordres… ou même à en donner. »
Le Duc tourna la tête et soupira, n’ayant pas aimé la remarque qu’on lui a fait.
« Eh bien… Merci, fit-je à Heilord.
— Ne me remerciez pas, c’est normal. La royauté est un fardeau suffisamment difficile à supporter, alors si vous en avez un deuxième dont vous n’avez jamais voulu…
— Vous avez raison, merci. Dites-moi, ce… Lewis, il écrase ses adversaires aussi facilement et rapidement à chaque fois ?
— En effet. À tel point que les mauvaises langues, n’assumant pas leurs défaites, ont voulu propager une rumeur comme quoi il tirerait ses compétences exceptionnelles d’un pouvoir antique et puissant.
— Un pouvoir… antique et puissant ? répétai-je, étonnée.
— Bah, ce ne sont que des rumeurs, il ne faut pas y accorder d’importance. »
Justement, si, j’y accordais beaucoup d’importance. J’aimerais bien lui dire qu’à en croire Grand-Père, s’il s’agissait là des mêmes pouvoirs, qu’ils existaient alors bel et bien, que nous en possédions un et que le roi de l’île voisine voulait ma peau pour obtenir le mien, mais je préférais garder cette information pour moi. Même si l’homme qui s’était présenté à moi semblait sympathique et amical, je ne le connaissais que depuis très peu. Qui sait s’il ne s’agissait pas d’un autre Hans ? Alors je ne répondis pas.
Je me contentai simplement d’observer Lewis, en train de faire tourner sa lame entre ses doigts avant de la plonger dans son fourreau. Serait-il possible que, d’une manière ou d’une autre, ces rumeurs aient un fond de vérité ? Car de toute évidence, ce qui s’est passé sous mes yeux était exceptionnel, surnaturel presque. Une telle agilité, précision, réactivité… Une telle analyse de la situation et anticipation… Cela ne me surprendrait pas si ces rumeurs étaient effectivement fondées. Et cette matière noire qui se propageait sur sa lame… Qu’était-ce ? D’où provenait-elle ? Aurait-elle un rapport avec ses compétences ou avec les rumeurs ?
De toute évidence, une chose était sûre : le mystère ne faisait que s’épaissir.
De l’ennui. Beaucoup d’ennui. Trop d’ennui. C’est tout ce que je ressentais.
Au départ, je croyais que cet évènement qui faisait tant parler de lui serait… je ne sais pas, je ne dirais pas divertissant car je savais en quoi cela consistait, mais j’aurais au moins espéré ne pas m’ennuyer à mourir. Il faut croire que je me mettais le doigt dans l’œil. La plupart des hommes étaient des brutes épaisses de deux quintaux qui, la moitié du temps, se croyaient dans une compétition de lutte ou dans une guerre viking. Je passais la majorité de mon temps à faire rouler une petite bille de glace sur l’accoudoir de mon siège. Maintenant, je comprenais pourquoi Raiponce et Eugène ont décidé de rester à Corona.
J’avais bien essayé de ne pas montrer mon désintérêt, mais il semblerait que j’aie échoué car Heilord, assis à ma gauche, tentait de faire quelques commentaires pour ne pas que je somnole, tels que : « Elsa, regardez, celui-ci s’appelle Markvart, c’est une vieille connaissance », « Elle, c’est Blake, une jeune femme aussi belle que létale » ou encore « Tiens, voilà Jonathan Valdix, un homme aussi mystérieux que la brume qui entoure son passé ». Et cela continua encore et encore, toute la journée. Le pire, c’est que le soleil laissait planer une chaleur accablante sur le stade.
À un moment, un homme grand, musclé, presque un peu intimidant se présenta sur le terrain. Il avait les traits de son père, si bien que je savais de qui il s’agissait avant qu’Heilord ne me le présente :
« Ah, enfin. Voilà mon fils, Elsa. Savais-tu qu’il a déjà remporté deux tournois ?
— Oh, au vu de son allure, je n’en doute pas un instant, répondis-je. »
Cependant, je remarquai, sur son visage, des traits très durs et une expression tellement haineuse qu’elle m’en donnerait des frissons. On aurait dit qu’il semblait furieux, bien que rien ne puisse l’expliquer.
« Votre fils me donne l’impression d’être très en colère, je me trompe ?
— Oh, plus ou moins. Il est très impulsif, mais ce n’est pas ça. C’est une longue histoire.
— Je suis toute ouïe. Ce n’est pas comme si nous étions très occupés.
— C’est vrai. En fait, il y a huit ans, à Arendelle justement, il était en compétition pour sa troisième victoire d’affilée, expliqua-t-il. Une prouesse extraordinaire, ne remporter ce tournoi qu’une seule fois vous assure une renommée à travers les frontières, alors le réussir trois fois vous élève au statut de légende vivante. Tout se passait à merveille pour lui, il était animé par une rage de vaincre et triomphait de ses opposants à chaque fois, bien qu’il ait quand même failli y rester lors de la demi-finale. Jusqu’à ce que…
— Il y a eu un problème ?
— Eh bien… La finale, ce jour-là, l’a opposé à un petit jeune qui participait pour la première fois. Assez grand, mais bien maigrichon par rapport aux autres tas de muscles. Personne ne l’avait jamais vu avant, personne ne savait rien sur lui, on ne m’a rapporté que très peu d’informations lorsque j’ai voulu en savoir plus. Le duel semblait joué d’avance, les gens pariaient des fortunes sur mon fils, on commençait à me traiter de corruptible pour l’avoir laissé grimper si haut. Et pourtant…
— Il s’est fait battre, c’est cela ?
— Oui… mais ce n’est pas le plus étonnant. Comment dire ça en restant poli… Il s’est fait massacrer en onze secondes. »
Je le regardai, puis son fils, avec de grands yeux ronds avant que l’information ne me monte au cerveau. Sans que je puisse me retenir, un large sourire se dessina sur mon visage et un petit rire amusé s’échappa de ma bouche.
« Pardon ? Vous plaisantez ? »
Cela paraissait invraisemblable. Non seulement son fils était, contrairement à lui, assez bien bâti, mais en plus les duels duraient jusqu’à présent aux alentours de trois minutes en moyenne. S’approcher des soixante secondes relevait de l’exploit.
« Pas le moindre du monde, ma chère.
— Bien sûr que si, il exagère, intervint le roi des Îles du Sud, deux sièges plus loin. On m’avait dit douze secondes.
— Cela fait une très grosse différence, en effet, répondit Heilord. Pour en revenir à mon récit, Elsa… Voulant oublier cette cuisante défaite, mon fils s’est entrainé sans relâche au cours des quatre années qui suivirent, dans le but de remporter le précédent tournoi et de « défoncer la gueule de ce putain d’avorton », selon ses dires. Et donc, la dernière fois, à Weselton, le même scénario s’est produit : ils triomphèrent chacun de leur côté, si bien que lors de la finale, ils étaient de nouveau réunis. Cependant, contre toute attente, son entrainement lui a beaucoup servi, ce jour-là.
— Ah ? Il a pris sa revanche, finalement ?
— Euh… pas vraiment, il s’est simplement fait battre en presque trente secondes au lieu de onze. »
J’étais sérieusement en danger de rire, là. Au vu de qui nous parlions, je ne devrais pas, mais je n’ai jamais entendu une histoire aussi incroyable et comique. S’il ne s’agissait pas de son fils, j’aurais été convaincue qu’il exagérait les faits.
« Le problème, si l’on ne compte pas les vases et les tableaux qu’il a cassé, c’est qu’il a commis une énorme erreur cette année, poursuit-il.
— Qu’a-t-il fait ?
— Il s’est entrainé deux fois plus dur et, sûr de lui et aveuglé par l’arrogance, il a annoncé publiquement que cette fois-ci, il l’humilierait. Il n’en a fait qu’à sa tête et n’a pas voulu m’écouter lorsque je lui ai dit que ce n’était vraiment pas une bonne idée. En réalité, il comptait surtout sur le somnifère qu’il allait verser dans sa boisson, avant que je ne l’intercepte. Je ne peux évidemment pas tolérer ce genre de pratique, mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir un peu mal pour lui car je crains que le même scénario ne se reproduise une troisième fois, vu qu’il ne devra plus compter que sur ses compétences.
— Je vois. Il doit être exceptionnel pour que vous ne croyiez même plus en votre fils.
— Oui, cela me fait mal de l’admettre mais vous avez raison. Les membres haut placés de mon royaume m’ont même suggéré tout à fait sérieusement de le bannir de la compétition.
— Ah, jusque-là. Dites-moi, ce fameux prodige, est-il présent cette année ? demandai-je.
— Je ne sais pas, je ne l’ai pas encore vu, mais il doit sûrement être là. »
En effet, après des dizaines de minutes de cris sauvages et de métal qui s’entrechoquait, il fit son apparition. Au début, je croyais qu’il s’agissait d’un employé ou d’un arbitre, car comme Heilord l’avait dit, il paraissait bien insignifiant à côté des colosses qui se préparaient et qui enfilaient des armures de plates, mais l’arme qu’il portait dans son dos prouvait le contraire. C’était un… je n’arrivais pas à me décider. Un jeune homme ou un homme ? Il pouvait bien avoir tout juste la majorité comme avoir trente ans. Il était adossé sur un pilier, les bras croisés et un épi dans la bouche, attendant son tour. Il était habillé assez simplement : un simple débardeur sous un gilet sans manches en cuir, des bandages aux bras, plusieurs ceintures, un pantalon assez épais et des bottes. Lorsqu’on appela le nom de Lewis, il s’avança, et je pus mieux distinguer son visage : aussi mystérieux et indéchiffrable que le portrait que m’a dressé Heilord. Il avait des cheveux noirs en bataille qui cachaient ses yeux, et un visage indéchiffrable, dénué de toute expression, sinon une sorte de détermination. On aurait presque dit mon équivalent masculin lorsque j’ai plongé Arendelle sous la neige : solitaire, énigmatique, mystérieux, taciturne.
« Eh bien… Je ne sais pas pourquoi, mais il me donne l’impression que ce n’est pas lui qui raconte des histoires drôles lors des repas de famille, fit-je.
— Oh, vous avez raison. Mais ne lui dites pas ça, c’est un orphelin. »
Mince. Je me maudis intérieurement pour avoir fait cette remarque. Un instant, je me mis à sa place pour avoir un aperçu de ce que l’on pouvait ressentir. Théoriquement, j’étais aussi une orpheline, mais cela n’avait rien de comparable étant donné que j’ai Anna. Je n’y avais même jamais pensé jusqu’à aujourd’hui.
« Excusez-moi, je suis désolée. Que leur est-il arrivé ? questionnai-je pour me rattraper.
— Il n’y a pas de mal, je ne suis pas lui, répondit-il avec un rire chaleureux. On ne sait pas ce qui est arrivé à ses parents. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’ils étaient très riches et ont apporté une aide non négligeable à mon père. Ses parents lui ont tout légué, y compris un somptueux manoir sur une belle colline derrière les montagnes, bien qu’on ne l’ait jamais vu y résider.
— Oh, il est originaire d’ici, donc ?
— À vrai dire, je n’en suis pas sûr. On ne connait même pas sa nationalité.
— Comment se fait-il que vous ne sachiez rien sur quelqu’un qui vit dans votre royaume et qui bat votre fils en un temps record ? demandai-je, un peu étonnée.
— C’est simple, la seule personne qui le connaisse est lui-même, donc il a le pouvoir de rester dans l’ombre s’il le souhaite. Vous devriez bien le savoir, Elsa, vous aussi êtes très mystérieuse après tout. Personne ne sait, entre autre, pourquoi vous avez été enfermée pendant treize ans dans votre château, et croyez-moi, j’en ai entendu passer des rumeurs abracadabrantes à ce sujet.
— Bien sûr. C’est juste que vous avez vraiment réussi à éveiller ma curiosité.
— Ne dit-on pas que la curiosité est un vilain défaut, Elsa ? répondit-il avec un léger sourire. Au fait, pour votre prochain question : je ne sais pas. »
Ma prochaine question ? Que voulait-il dire par là ?
Quand il sortit lentement son arme de son fourreau, je compris. Il s’agissait d’une belle lame entre l’épée et l’espadon, qui brillait sous les rayons du soleil. Enfin, seul le haut brillait, car une espèce de matière noire grimpait sur, à vue d’œil, un tiers de la lame depuis sa base. Si je n’étais pas aussi éloignée, j’aurais juré qu’elle ondulait.
« Qu’est-ce que c’est que… commençai-je, avant de me rappeler qu’Heilord m’avait déjà répondu.
— Je vais être original, mais je n’en ai pas la moindre idée. Permettez-moi d’ajouter, en plus de ce que je vous ai déjà divulgué, que l’on dit qu’il est extrêmement intelligent. Voilà, c’est peu mais c’est tout ce que je sais, vous en savez maintenant autant que moi.
— Vous ne lui avez jamais adressé la parole, pour mieux le connaitre ?
— Bien sûr que si. La toute première fois, lorsque je lui ai demandé quelques réponses, il m’a simplement répondu ceci : « Les choses mystérieuses ne s’expliquent que par des choses plus mystérieuses encore ». Après, je ne l’ai plus revu jusqu’au précédent tournoi, et de même jusqu’à aujourd’hui. Donc me demandez plus rien, car on rentrerait dans le domaine de la supposition.
— En réalité, il me reste bien une dernière question…
— Dites toujours.
— Il compte concourir, là ?
— Oui, où est le problème ?
— Le problème est que même s’il est excellent comme vous le décrivez, il est face à un homme en armure lourdement armé. Pourquoi n’en met-il pas ? »
Heilord me regarda dans les yeux, un petit sourire en coin, avant de répondre :
« Pour quoi faire ? »
Lewis s’avança sur le terrain, faisant lentement tourner sa lame entre ses doigts. Il prit place dans le cercle qui lui était destiné, planta son épée dans le sol et s’appuya dessus. Il semblait examiner du regard son opposant : un tas de muscle qui le dépassait d’une tête, qui revêtait une lourde armure de plates et qui tenait une énorme hache à double tranchant. Lui n’avait rien du tout : un seul coup mal placé et il mourrait sur-le-champ.
« Euh… Vous êtes sûr qu’il ne risque rien ? demandai-je.
— Qui, son adversaire ? Bien sûr que si, je ne donne pas cher de sa peau. Il n’a pas eu de chance de tomber sur lui, répondit Heilord avec un petit sourire. »
Une fraction de seconde après le coup de gong, Lewis se jeta sur son adversaire et fit une roulade entre ses jambes. Il trancha d’un coup sec les lanières sur le côté des cuisses et des jambes de son adversaire, faisant ainsi tomber des pièces d’armure au sol, puis comme celui-ci tenta un puissant demi-tour en utilisant sa hache comme une masse, Lewis fit un saut périlleux arrière pour l’esquiver. Les bras de son opposant étant entrainés par le poids de la hache propulsée à toute vitesse, il en profita pour couper les lanières de l’armure protégeant ses bras et avant-bras, à une vitesse hallucinante. Lorsque le colosse tenta de lui asséner des coups, qui semblaient bien trop puissants pour être parés avec sa modeste épée, Lewis les esquiva avec une facilité et une agilité déconcertantes. Finalement, lorsqu’il trouva une faille dans la posture de son adversaire, il lui trancha les flancs pour lui ôter son plastron, qui tomba dans un bruit métallique, puis il lui asséna un puissant coup de pied en pleine poitrine : celui-ci, déséquilibré par ses lourdes bottes, ne parvint pas à reculer de quelques pas sans trébucher et s’étala de tout son long sur le sol graveleux, dans un bruit sourd. Lewis s’approcha, lui arracha son arme de ses mains et pointa l’extrémité de sa lame sur sa gorge. Le gong retentit aussitôt.
« Dix-sept secondes. Il n’est pas en forme, commenta Heilord, un œil sur sa montre à gousset.
— Incroyable, comme toujours, renchérit le Duc de Weselton. Vous n’avez jamais songé à le recruter dans votre armée, mon cher Heilord ? Il serait extrêmement efficace contre les menaces qui nous guettent, ajouta-t-il en me lançant un regard chargé de mépris.
— Mon ami, je croyais vous avoir expliqué clairement que je ne voulais pas vous entendre faire des remarques désobligeantes sur Elsa, ou vous ne serez plus le bienvenu ici. Et pour vous répondre, pour autant que je sache, il s’agit de quelqu’un de solitaire, il n’est pas du genre à obéir à des ordres… ou même à en donner. »
Le Duc tourna la tête et soupira, n’ayant pas aimé la remarque qu’on lui a fait.
« Eh bien… Merci, fit-je à Heilord.
— Ne me remerciez pas, c’est normal. La royauté est un fardeau suffisamment difficile à supporter, alors si vous en avez un deuxième dont vous n’avez jamais voulu…
— Vous avez raison, merci. Dites-moi, ce… Lewis, il écrase ses adversaires aussi facilement et rapidement à chaque fois ?
— En effet. À tel point que les mauvaises langues, n’assumant pas leurs défaites, ont voulu propager une rumeur comme quoi il tirerait ses compétences exceptionnelles d’un pouvoir antique et puissant.
— Un pouvoir… antique et puissant ? répétai-je, étonnée.
— Bah, ce ne sont que des rumeurs, il ne faut pas y accorder d’importance. »
Justement, si, j’y accordais beaucoup d’importance. J’aimerais bien lui dire qu’à en croire Grand-Père, s’il s’agissait là des mêmes pouvoirs, qu’ils existaient alors bel et bien, que nous en possédions un et que le roi de l’île voisine voulait ma peau pour obtenir le mien, mais je préférais garder cette information pour moi. Même si l’homme qui s’était présenté à moi semblait sympathique et amical, je ne le connaissais que depuis très peu. Qui sait s’il ne s’agissait pas d’un autre Hans ? Alors je ne répondis pas.
Je me contentai simplement d’observer Lewis, en train de faire tourner sa lame entre ses doigts avant de la plonger dans son fourreau. Serait-il possible que, d’une manière ou d’une autre, ces rumeurs aient un fond de vérité ? Car de toute évidence, ce qui s’est passé sous mes yeux était exceptionnel, surnaturel presque. Une telle agilité, précision, réactivité… Une telle analyse de la situation et anticipation… Cela ne me surprendrait pas si ces rumeurs étaient effectivement fondées. Et cette matière noire qui se propageait sur sa lame… Qu’était-ce ? D’où provenait-elle ? Aurait-elle un rapport avec ses compétences ou avec les rumeurs ?
De toute évidence, une chose était sûre : le mystère ne faisait que s’épaissir.
- Lhysender
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mar 25 Aoû 2015, 12:38
Encore un excellent chapitre !
J'ai adoré la subtile petite apparition de Jonathan, surtout que le petit commentaire était très poétique ! Je suis vraiment touché
Pour le reste...hum, ce Lewis je n'arrive pas encore à me décider sur le fait que ça va être un potentiel ami ou un potentiel ennemi...j'attends de voir, surtout si il a lui aussi des pouvoirs.
En tout cas le combat était parfaitement bien décrit, les scènes d'action sont très difficiles à décrire selon moi, et tu as parfaitement maîtrisée cet exercice !
Ah oui, quand j'y pense, pour le duc de Weselton: encore une remarque comme ça et je lui ferai connaître le sens de l'expression "les flammes de l'enfer".
Vivement la suite !
PS: par contre un personnage ténébreux et mystérieux, duelliste hors pair très agile et qui utilise de la matière noire...Albator est parmi nous ?
J'ai adoré la subtile petite apparition de Jonathan, surtout que le petit commentaire était très poétique ! Je suis vraiment touché
Pour le reste...hum, ce Lewis je n'arrive pas encore à me décider sur le fait que ça va être un potentiel ami ou un potentiel ennemi...j'attends de voir, surtout si il a lui aussi des pouvoirs.
En tout cas le combat était parfaitement bien décrit, les scènes d'action sont très difficiles à décrire selon moi, et tu as parfaitement maîtrisée cet exercice !
Ah oui, quand j'y pense, pour le duc de Weselton: encore une remarque comme ça et je lui ferai connaître le sens de l'expression "les flammes de l'enfer".
Vivement la suite !
PS: par contre un personnage ténébreux et mystérieux, duelliste hors pair très agile et qui utilise de la matière noire...Albator est parmi nous ?
_________________
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Jeu 27 Aoû 2015, 10:30
Merci bien cher Lhys
Lewis un potentiel ennemi ? Possible... mais bon, il y a déjà Xanto, Zox et Hans, et vous ne savez pas de quel côté sont Khan et Lewis, donc cinq méchants en douze chapitres ça fait un peu beaucoup, non ? xD
Pour les scènes d'actions en effet ce n'est pas très évident, mais si tu dis que c'était bien fait, alors tout va bien
Pour Albator, non ce n'est pas lui (d'ailleurs je ne le connais pas, juste de nom). Tu vas rire si tu savais de qui il est inspiré étant donné que son modèle d'origine n'a rien à voir Enfin, rien à voir, il n'a juste pas d'épée et n'est pas un duelliste, sinon tout ce que j'ai raconté sur lui dans la fic peut te permettre de deviner qui c'est.
D'ailleurs, je ne sais pas ce que fais Micky, ça fait onze jours qu'il est porté disparu, donc je vais devoir poster moi-même l'illustration s'il ne revient pas vite.
Lewis un potentiel ennemi ? Possible... mais bon, il y a déjà Xanto, Zox et Hans, et vous ne savez pas de quel côté sont Khan et Lewis, donc cinq méchants en douze chapitres ça fait un peu beaucoup, non ? xD
Pour les scènes d'actions en effet ce n'est pas très évident, mais si tu dis que c'était bien fait, alors tout va bien
Pour Albator, non ce n'est pas lui (d'ailleurs je ne le connais pas, juste de nom). Tu vas rire si tu savais de qui il est inspiré étant donné que son modèle d'origine n'a rien à voir Enfin, rien à voir, il n'a juste pas d'épée et n'est pas un duelliste, sinon tout ce que j'ai raconté sur lui dans la fic peut te permettre de deviner qui c'est.
D'ailleurs, je ne sais pas ce que fais Micky, ça fait onze jours qu'il est porté disparu, donc je vais devoir poster moi-même l'illustration s'il ne revient pas vite.
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Jeu 27 Aoû 2015, 17:39
Chapitre lu!^^
Alors, désolé Kate, mais il y a encore des problèmes avec les temps. :/
Je vais en prendre deux au début comme exemple, parce que ce sont les deux que j'ai le plus remarqué et à part ces deux là il n'y en a pas des masses non plus.^^
Concordance des temps: les phrases correctes sont "je comprenais maintenant pourquoi Raiponce et Eugène AVAIENT décidé de rester à Coronna" et "j'avais essayé de ne pas montré mon désintérêt, mais il SEMBLAIT bien que j'AVAIS échoué." Voilà, voilà...
Bref, sinon c'était super! Comme l'a dit Lhys la scène de combat était parfaitement retranscrite: exercice difficile.
Khan m'a bien fait rire dans ce chapitre: parler tranquillement des défaites cuisantes de son fils d'un ton complètement désinvolte, voire presque amusé... C'était trop drôle!
Ce Lewis est évidemment très mystérieux, et je me demande aussi s'il sera ami ou ennemi. En tout cas, pour ma part, je pense que les rumeurs sont fondées et que c'est ce qui va faire avancer l'histoire.^^
J'adore le petit caméo de Jonathan.
Bref, un chapitre très bien écrit, très efficace comme toujours et en plus, que j'ai trouvé très drôle pour ma part. Donc, vivement la suite parce que là le mystère devient trop énorme là. 'Si ça continue, 'faudra que ça cesse!' comme dirait l'autre.
Alors, désolé Kate, mais il y a encore des problèmes avec les temps. :/
Je vais en prendre deux au début comme exemple, parce que ce sont les deux que j'ai le plus remarqué et à part ces deux là il n'y en a pas des masses non plus.^^
Concordance des temps: les phrases correctes sont "je comprenais maintenant pourquoi Raiponce et Eugène AVAIENT décidé de rester à Coronna" et "j'avais essayé de ne pas montré mon désintérêt, mais il SEMBLAIT bien que j'AVAIS échoué." Voilà, voilà...
Bref, sinon c'était super! Comme l'a dit Lhys la scène de combat était parfaitement retranscrite: exercice difficile.
Khan m'a bien fait rire dans ce chapitre: parler tranquillement des défaites cuisantes de son fils d'un ton complètement désinvolte, voire presque amusé... C'était trop drôle!
Ce Lewis est évidemment très mystérieux, et je me demande aussi s'il sera ami ou ennemi. En tout cas, pour ma part, je pense que les rumeurs sont fondées et que c'est ce qui va faire avancer l'histoire.^^
J'adore le petit caméo de Jonathan.
Bref, un chapitre très bien écrit, très efficace comme toujours et en plus, que j'ai trouvé très drôle pour ma part. Donc, vivement la suite parce que là le mystère devient trop énorme là. 'Si ça continue, 'faudra que ça cesse!' comme dirait l'autre.
_________________
Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Ven 28 Aoû 2015, 20:25
Rhaa, encore ? :'(
Bon, s'il y en a moins qu'avant, c'est toujours ça.
Sinon merci bien pour ces beaux compliments
Khan ? D'où il sort ? Je crois que tu t'es trompé, ça fait quatre chapitres qu'on en a plus entendu parler
Oui, le mystère va bientôt cesser, le chapitre des révélations s'approche (malheureusement) de plus en plus.
Après rien ne m'empêche de dire n'importe quoi et de vous envoyer sur une fausse piste
Bon, s'il y en a moins qu'avant, c'est toujours ça.
Sinon merci bien pour ces beaux compliments
Khan ? D'où il sort ? Je crois que tu t'es trompé, ça fait quatre chapitres qu'on en a plus entendu parler
Oui, le mystère va bientôt cesser, le chapitre des révélations s'approche (malheureusement) de plus en plus.
Après rien ne m'empêche de dire n'importe quoi et de vous envoyer sur une fausse piste
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Ven 28 Aoû 2015, 20:27
Heu oui, pardon, pas Khan, Heilord! X) Il m'a bien fait rire.
Si jamais tu nous envoies sur une fausse piste, eh bien... Ce serait bien joué de ta part!
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- Lhysender
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Ven 28 Aoû 2015, 20:37
Oh oui ! Après on va se torturer de l'esprit pensant avoir trouver, avant de tout relire, se rendre compte d'un détail qui explique tout et finir par hurler "oh mon dieu tout est lié !"
J'ai hâte !
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- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 29 Aoû 2015, 11:02
Ah mais je n'ai pas dit que je le ferai à coup sûr, j'ai dit que c'était une possibilité.
Le ferai-je ou non ? Ou ai-je déjà tout prévu depuis le début ? A vous de voir si les explications de Grand-Pabbie vous convainquent et si je n'ai pas laissé des indices précédemment.
...des indices comme par exemple le fait que le pouvoir de Lewis se trouve quelque part dans l'un des douze précédents chapitres
Le ferai-je ou non ? Ou ai-je déjà tout prévu depuis le début ? A vous de voir si les explications de Grand-Pabbie vous convainquent et si je n'ai pas laissé des indices précédemment.
...des indices comme par exemple le fait que le pouvoir de Lewis se trouve quelque part dans l'un des douze précédents chapitres
- Micky93Légende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mer 02 Sep 2015, 19:37
J'ai rattrapé mon retard !
Bon alors, l'avant-dernier chapitre était assez calme. Pas grand-chose à dire si ce n'est que Hans va enfin foutre la m****, et que c'était bien écrit.
Pour le dernier chapitre posté, sache que l'idée du tournoi était vraiment bien trouvé ! Non vraiment c'était cool !
J'ai aussi bien rigolé sur la petite apparition de Jonathan Valdix. Va savoir pourquoi !
Sinon, le fameux personnage que j'ai dessiné se nomme donc Lewis ? Bon bah... Pourquoi pas ! D'ailleurs, dois-je poster le fameux dessin dans la rubrique "illustration de fanfictions" maintenant ou pas ? Ou bien alors, je te laisse l'honneur de t'en charger ? Fais-le-moi savoir...
Bref, que dire mise à part que j'attends impatiemment la suite afin d'en savoir un peu plus sur toutes ces petites choses que tu nous as gentiment pondues ! Oui, j'ai trop hâte ma chère Kate !
Bon alors, l'avant-dernier chapitre était assez calme. Pas grand-chose à dire si ce n'est que Hans va enfin foutre la m****, et que c'était bien écrit.
Pour le dernier chapitre posté, sache que l'idée du tournoi était vraiment bien trouvé ! Non vraiment c'était cool !
J'ai aussi bien rigolé sur la petite apparition de Jonathan Valdix. Va savoir pourquoi !
Sinon, le fameux personnage que j'ai dessiné se nomme donc Lewis ? Bon bah... Pourquoi pas ! D'ailleurs, dois-je poster le fameux dessin dans la rubrique "illustration de fanfictions" maintenant ou pas ? Ou bien alors, je te laisse l'honneur de t'en charger ? Fais-le-moi savoir...
Bref, que dire mise à part que j'attends impatiemment la suite afin d'en savoir un peu plus sur toutes ces petites choses que tu nous as gentiment pondues ! Oui, j'ai trop hâte ma chère Kate !
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mer 02 Sep 2015, 19:46
Ah, enfin ! Je t'attendais depuis longtemps, mon cher Micky
Eh bien, merci beaucoup ! Par contre, as-tu jeté un œil à la page précédente ? J'ai refait la carte, au cas où tu ne l'aurais pas vue
Sinon, vas-y, tu peux enfin poster cette illustration tellement sublime qu'elle risque probablement d'augmenter le nombre de vues de cette fic d'environ 452% .
Eh bien, merci beaucoup ! Par contre, as-tu jeté un œil à la page précédente ? J'ai refait la carte, au cas où tu ne l'aurais pas vue
Sinon, vas-y, tu peux enfin poster cette illustration tellement sublime qu'elle risque probablement d'augmenter le nombre de vues de cette fic d'environ 452% .
- Micky93Légende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Mer 02 Sep 2015, 19:53
Mais de rien ma chère ! Sinon, je viens de voir à l'instant ta carte !
Alors je la trouve géniale ! Le rendu rend super méga bien ! Non vraiment elle est chouette. J'ai vu que M.B. adorait les espèces de signes afin de démontrer les ruines de l'Atlantide. Sache que moi aussi je les adorent !
Bref, c'est une très jolie carte et je vais de ce pas poster cette fameuse illustration !
Alors je la trouve géniale ! Le rendu rend super méga bien ! Non vraiment elle est chouette. J'ai vu que M.B. adorait les espèces de signes afin de démontrer les ruines de l'Atlantide. Sache que moi aussi je les adorent !
Bref, c'est une très jolie carte et je vais de ce pas poster cette fameuse illustration !
- InvitéInvité
Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Ven 11 Sep 2015, 21:00
Bonsoir à tous. Voilà le chapitre 13, un peu en retard, c'est la faute à la rentrée x)
Rien de particulier à dire si ce n'est que le combat final est un peu WTF, j'espère que je l'ai bien décrit parce que je le trouve difficile à visualiser.
(Je rappelle qu'une illustration de Lewis se trouve sur la première page)
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Rien de particulier à dire si ce n'est que le combat final est un peu WTF, j'espère que je l'ai bien décrit parce que je le trouve difficile à visualiser.
(Je rappelle qu'une illustration de Lewis se trouve sur la première page)
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Chapitre 13 : Imbattable
Contre toute attente, nos jours au royaume de Wilndior passèrent bien plus vite que prévu. Lorsque le tournoi prenait fin pour la journée, je me promenais dans la capitale du royaume, l’air pensif. Elle était incomparable à la nôtre : en plus des nombreuses petites boutiques richement ornées jonchant les larges rues pavées et très propres, il y avait une foule dense et une forte activité aux alentours.
Bien évidemment, les deux grands finalistes étaient prévisibles. Lewis a, eh bien, « botté des fesses » comme disait Anna en pouffant, et le fils d’Heilord, bien qu’incomparable à côté de Lewis, a quand même été remarquable, bien qu’il ait eu beaucoup de mal en demi-finale contre l’homme nommé Valdix.
La veille de la finale, lors du repas, j’étais adossée à un siège en velours, tout comme les autres couronnes présentes. Devant moi se présentait une large table, couverte d’une nappe blanche aux brochures dorées, sur laquelle se trouvaient de nombreux mets raffinés en tout genre. Cette soirée aurait pu être anodine si le roi de Corona n’avait pas fait une remarque qui attira mon attention :
« Au fait, avez-vous une idée de ce qui se passe au royaume de Bétraga ?
— Aucune idée, répondit le roi des Îles du Sud.
— Attendez, il se passe quelque chose de particulier ? demandai-je.
— En effet. Nous avons perdu tout contact avec eux, expliqua le père de Hans. L’île a été scellée sous silence.
— Comment se fait-il que vous même ne sachiez pas ce qui se passe ? intervint un autre dont j’ai oublié le nom. C’est votre fils aîné qui est à sa tête, à ce que je sache.
— Et alors ? Je ne sais pas où il est passé, c’est aussi simple que ça. »
Ce sujet ne revint pas au cours de la soirée. Ils préférèrent parler d’autre chose. Un homme orienta la conversation sur ce qui se passera demain, lors de la finale, notamment sur des mesures contre Lewis. Heilord répondit :
« C’est déjà prévu. Nous pensons que son arme n’est pas ordinaire, c’est pourquoi nous pensons les leur faire échanger.
— Pourquoi le pensez-vous ? demandai-je.
— Enfin, Elsa, n’importe qui le verrait ! Il y a ces algues toutes noires sorties d’on ne sait où, et puis as-tu vu comment il la manie ? Ce n’est pas une épée qu’il a, c’est un espadon, une variante légèrement plus grande qui se manie à deux mains. Et lui, il n’en utilise qu’une, comme si c’était un vulgaire et léger bout de bois !
— C’est probable. Mais si vous voulez mon avis, elle ne reste qu'une simple lame, c’est la personne la maniant qui la rend inoffensive ou dangereuse.
— …De toute façon, nous n’avons pas eu de meilleure idée, répondit Heilord après un court silence. Nous ne pouvons pas lui attribuer un désavantage à lui seul sans que ce soit mal perçu.
— Eh bien, réfléchissez mieux, intervint un autre homme. Sinon, donnez-lui directement les récompenses sans organiser de tournoi, ça ira plus vite et vous ferez des économies.
— Mon brave, si vous avez des suggestions, je vous en prie, faites-les partager. »
Pendant qu’ils débattaient, je remarquais que le roi des Îles du Sud me jetait assez souvent des regards en coin, comme si quelque chose l’inquiétait. À la fin du repas, il me prit à part et m’emmena dans un couloir assez éloigné, loin des oreilles indiscrètes. Je lui demandai la raison de ces regards, et s’il voulait me dire quelque chose. Il répondit :
« Oui, il y a bien quelque chose que je dois te dire, Elsa. Quelque chose qui te concerne.
— Est-ce si problématique pour que vous ayez vous-même l’air inquiet ?
— À toi de me le dire. Je voulais juste t’informer que nous avons perdu le contact avec Bétraga presque le même jour que celui où Hans a disparu. »
À cet instant précis, mon premier réflexe fut de penser à des mots assez peu élégants pour une reine. En même temps, que pouvais-je dire d’autre ? Alors, avec toute l’assurance que je parvins à rassembler, je remerciai simplement le roi. Il m’adressa un bref hochement de tête, puis tourna les talons et disparut dans l’angle d’un couloir.
Le cinglé dont nous n’avions plus entendu parler depuis presque quatre ans semblait de retour. Génial. Étant donné que le trône de Bétraga était une vraie girouette, il était probable que son frère lui ait temporairement accordé la couronne. Mais dans quel but ? Si cette hypothèse était juste, alors il y avait fort à parier qu’Arendelle ne pourra plus dormir sur ses deux oreilles tant que nous n’aurions pas de nouvelles informations.
Je décidai de remonter directement dans ma chambre et de ne rien dire à Anna. Rien n’était sûr, pour l’instant, sauf le fait que cette nouvelle lui apporterait de l’inquiétude qu’aucune de nous ne voudrait.
Le lendemain, nous étions enfin arrivés au grand jour de la finale. Il n’y avait que peu de différences par rapport au premier jour. Le colisée avait toujours ses bannières rouges et blanches, mais accueillait maintenant une foule indescriptible. Le temps était couvert : seuls quelques rayons de soleil filtraient à travers les nuages gris. Il y avait pas mal de vent, qui faisait virevolter les flocons occasionnels.
Lewis et le fils d’Heilord étaient au centre du colisée, attendant les ordres.
Un homme en maillot blanc, sûrement chargé de l’arbitrage, s’approcha des deux concurrents pour les informer de l’accord conclu par Heilord et ses conseillers auparavant. Il leur annonça, d’une voix suffisamment forte et claire pour être entendue de tous :
« Messieurs, permettez-moi de vous informer qu’une légère modification a été apportée aux circonstances dans lesquelles se déroulera ce duel. Vous serez priés d’échanger vos armes, si vous n’y voyez aucun inconvénient.
— Nan, répondit sèchement le fils d’Heilord.
— Si vous me le permettez, mon brave, j’y vois malheureusement un inconvénient, répondit Lewis. »
C’était la première fois que j’entendais sa voix. Il s’était exprimé d’une manière douce et calme, comme s’il était sarcastique. Ce ton et le fait qu’il soit vêtu simplement, sans défense, pourraient justement être considérés comme de la provocation ou de la vanité, mais quelque chose, je ne sais pas quoi, me disait que ce n’était absolument pas son genre.
« AHAH ! Je vous l’avais dit qu’il y avait quelque chose de louche ! clama Heilord.
— Attendez un peu qu’il s’explique, répondis-je. J’ai l’impression que ce n’est pas ce que vous pensez. »
L’arbitre haussa les sourcils, d’un air étonné, et demanda s’il pouvait s’expliquer. Lewis répondit, toujours sur le même ton :
« Ce stratagème lancé à mon encontre aura pour unique conséquence de faire perdre à chaque personne ici présente trois minutes de leur existence, ce qui est regrettable, je trouve.
— Pouvez-vous être plus clair ? répéta l’arbitre, visiblement agacé. »
Après un court instant, Lewis soupira, planta sa lame dans le sol et annonça : « Faites ».
Mais quelque chose d’inattendu se produisit. Le fils d’Heilord s’avança, tendit son arme à Lewis puis empoigna le manche de la sienne. Cependant, il resta comme figé, l’espace de quelques secondes, avant que nous comprenions qu’il essayait en fait de la prendre. Il tira dessus à deux mains, pendant un temps assez court mais qui devait sembler une éternité pour lui. Il s’essouffla et devint rouge à vue d’œil, mais l’épée ne bougea pas d’un pouce. Il aurait probablement pu continuer toute la journée si l’arbitre n’était pas intervenu :
« Mais que… Qu’est-ce que vous avez fait ? Retirez-la du sol et donnez-la lui, enfin !
— Il s’agit là d’une très mauvaise idée, répondit Lewis, impassible.
— Exécutez-vous immédiatement, ou je vous disqualifie pour non-respect des consignes ! »
Cet homme ne semblait pas être très logique, pensai-je. N’importe qui de censé pouvait prévoir qu’il ne pourrait pas non plus la tenir si Lewis la lui déposait dans la paume des mains. Non, je me trompe : n’importe qui de censé l’empêcherait de lui donner, car à mon avis, la lame va sûrement violemment entrainer ses mains sur le sol, comme un poids extrêmement lourd.
Lewis retira la lame d’une seule main, d’un geste rapide, comme si son espadon n’obéissait qu’à lui. Il la déposa ensuite lentement, un peu hésitant, dans les paumes de son concurrent. À peine avait-il perdu le contact avec que son arme tomba sur le sol très rapidement, comme si elle était lourdement lestée, faisant ainsi tomber en avant le fils d’Heilord. Heureusement pour lui qu’il portait des gants en plates, car il aurait eu de très belles écorchures dans le cas contraire.
Je crois que Grand-Père a dû mentionner cette magie un jour. Si ma mémoire est bonne, seuls les humains reconnus par le sortilège peuvent manipuler l’objet ensorcelé. Dans le cas contraire, il leur est impossible de faire quoi que ce soit avec. Il avait insisté sur le fait que c’était vraiment impossible, peu importe le moyen utilisé, et que rien sur cette planète ne pouvait rien changer, à part peut-être une technologie Aslante non découverte.
Lewis reprit sa lame et aida son adversaire à se relever, mais ce dernier frappa la main qu’il lui offrait, visiblement furieux d’avoir été ridiculisé. L’arbitre, ne sachant plus quoi faire, s’approcha de la tribune royale pour demander des ordres à Heilord. Celui-ci, tout aussi abasourdi par la situation, lui ordonna après quelques secondes d’aller chercher une arme dans la réserve comportant approximativement les mêmes dimensions que celle de Lewis, l’accord initial tenant toujours.
L’arbitre s’exécuta aussitôt, réapparut deux minutes plus tard avec une demi-douzaine de lames et les proposa à Lewis. Une fois ce contretemps enfin passé, il les fit prendre place pour commencer : ils n’attendirent plus que le coup de gong. Néanmoins, avant celui-ci, j’entendis Lewis lancer discrètement à son adversaire :
« N’oublie pas ce que tu as annoncé publiquement. Tu dois me ridiculiser. »
Quand il résonna finalement, le temps sembla figé. Il s’agissait du dernier coup de gong avant quatre années. Mais, une fois que celui-ci finit de résonner dans ma tête, rien ne se produisit. Le fils d’Heilord toisa Lewis du regard, sans bouger, et inversement. Toutes les tribunes retinrent leur souffle à l’unisson : on entendait uniquement les premières gouttes d’une averse tomber. Quel décor épique pour une finale, pensai-je.
Le fils d’Heilord décida d’attaquer le premier. Il chargea et tenta un coup d’estoc, que Lewis esquiva en basculant tout son corps en arrière, mais en se tenant toujours sur ses pieds. Son dos était si près du sol que je me demandais comment faisait-il pour ne pas tomber en arrière. Cependant, son adversaire semblait avoir prévu cette esquive car il donna un douloureux coup de pied dans le ventre de Lewis, ce qui le fit tomber à terre. La foule poussa un cri d’exclamation : c’était la première fois qu’il se faisait toucher depuis le début du tournoi. Lewis roula sur le côté pour esquiver un coup d’épée vertical qui lui aurait été fatal, puis donna un sec coup de pied dans sa lame, plantée dans le sol, qui voltigea sur plusieurs mètres. Le fils d’Heilord, malgré le fait qu’il figurait parmi les meilleurs, était donc désarmé en un temps record. Mais celui-ci, n’ayant pas dit son dernier mot, sortit une deuxième lame de son dos et repartit à l’attaque.
De nombreux coups s’échangèrent, mais la situation n’évolua pas. Le fils d’Heilord ne semblait pas vouloir retenter une attaque qui pourrait lui être fatale, et Lewis… eh bien, il se défendait simplement et passivement, mais à mon avis, il pouvait décider de terminer le duel quand bon lui semblera. Finalement, la patience de son colossal adversaire arrivant à son terme, il tenta une offensive contre lui, en donnant un rapide coup horizontal qui entraina son corps en avant, l’espace d’une seconde tout au plus. Mais cette simple seconde suffit à Lewis pour faire peut-être l’action la plus incroyable que je n’ai jamais vue : juste avant l’attaque, il fit un saut périlleux en avant, et se trouvait donc au-dessus de sa tête. À la fin de celui-ci, il verrouilla ses bottes autour du cou de son adversaire, puis atterrit sur le sol, en équilibre sur ses mains. Il l’envoya ensuite voler sur plusieurs mètres grâce à l’élan qu’il a accumulé : même avec son armure, cela devait faire un sacré choc, comme le prouvait l’effroyable bruit métallique qui s’ensuit. Lewis s’approcha rapidement, le désarma et s’accroupit au-dessus de lui, immobilisant ses bras avec ses genoux. Le fils d’Heilord se débattit frénétiquement, mais en vain : la position dans laquelle il s’était retrouvé rendait tout mouvement impossible. Malheureusement pour lui et pour son père, tout était terminé avant même le jaillissement des trompettes officialisant leur défaite.
Le fils d’Heilord se délivra de son imposante armure, la jeta par terre et s’en alla, sans jeter un regard en arrière. Quant à Lewis, il s’avança sur une estrade quand l’orchestre célébrant sa victoire se termina. Un homme, probablement un militaire haut gradé au vu de ses nombreuses médailles et de sa posture droite, tenait un coussin en velours bordeaux sur lequel reposait la fameuse lame argentée convoitée par tous. Un autre avait les bras chargés d’une grosse bourse en cuir qui devait sûrement contenir une petite fortune. Un troisième clama haut et fort : « Mesdames et messieurs, le grand gagnant du deux cent soixante-quatorzième Tournoi de la Lame d’Argent, Lewis ! »
Un tonnerre d’applaudissement suivit cette annonce. Voilà, tout était terminé. C’était sa troisième victoire : il était finalement devenu une légende vivante, pour reprendre les termes d’Heilord. Mais tandis que j’applaudissais, je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à la conversation que j’ai eue avec lui, le premier jour. Son talent exceptionnel pouvait-il venir d’une forme de pouvoir, en supposant que les rumeurs soient fondées ?
Quelques heures plus tard, j’étais sur les quais, en train de me promener. C’était le dernier jour que nous passions à Wilndior : demain, à l’aube, notre bateau quittera le port pour rejoindre celui d’Arendelle. Il faisait bon, et une légère brise se jetait contre ma peau. Cependant, je crus, l’espace d’un instant, qu’elle transportait avec elle des sortes de murmures. Alors que je m’apprêtais à penser à autre chose, j’entendis cette fois des mots plus distincts, qui semblaient être chargés de colère. Je n’avais pas l’impression qu’ils venaient d’un passant autour de moi, pourtant je les entendis une troisième fois. Intriguée, je décidai de chercher leur source. Je m’engageai dans une petite ruelle où ils semblaient venir. Rien d’anormal à première vue, cependant, à ma grande surprise, je vis la lame de Lewis gisant sur le sol en baissant les yeux. Et c’est en passant la tête dans l’angle de la ruelle que je les vis : ce dernier, désarmé et plaqué au mur par le fils d’Heilord et quelques acolytes. Ceux-ci l’avaient apparemment pris par derrière pour se venger.
« Bon, pourriez-vous me dire ce que vous attendez de moi, au lieu de me faire perdre mon temps ? demanda Lewis.
— C’est simple. D’abord, tu me files l’argent du tournoi…
— Pour être honnête, j’ai hésité à vous le remettre, n’en ayant guère l’utilité, mais il me semblait probable que vous considériez ce don comme un acte de provocation à votre égard.
— Ouais, bien sûr. Et ensuite, tu te tires d’ici, genre à jamais. Je veux plus revoir ta sale tête de con sur mes terres ou je te défoncerai tellement que ta mère pourra plus te reconnaitre.
— Cela me semble statistiquement impossible. Même en étant modeste, il m’est difficile de prévoir d’autres issues pour vous que la défa…
— Mais ta gueule avec ton discours de bourge, l’interrompit-il en lui mettant une droite. »
Absorbée par la conversation, ce coup contre lui me ramena à la réalité. Qu’est-ce que je devais faire ? Si j’apparaissais en leur ordonnant de cesser cela immédiatement, ils ne m’écouteront pas : pire, ils s’en prendront sûrement à moi, et je déteste utiliser mes pouvoirs pour heurter les gens. Je n’ai pas envie de donner des arguments à Weselton pour me décrédibiliser, pour me tourner en monstre. En plus, l’un d’entre eux tenait une arbalète : se protéger d’un carreau est bien plus difficile et risqué que se protéger d’une simple lame.
Alors que je réfléchissais à toute allure, mon regard croisa très brièvement celui de Lewis quand il releva sa tête. Il demanda aussitôt :
« Rendez-moi au moins mon épée, que nous puissions tenir un combat équitable. Vous êtes, de base, bien plus nombreux que moi.
— T’as déjà demandé, on t’a dit de la fermer, tu crois vraiment que ça a changé en une minute ? »
Je ne sais pas pourquoi, mais à cet instant précis, les paroles d'Heilord refirent surface. Qu’avait-il dit à son sujet ? « On dit qu’il est extrêmement intelligent ». Vu la manière dont il s’exprime, cela ne faisait aucun doute. Mais dans ce cas, pourquoi avait-il demandé à nouveau son épée s’il savait que sa demande se solderait par un échec ? Et il avait fait cela juste après notre contact visuel…
Alors, aussitôt, je me retournai, pris l’épée de Lewis et la lui lança, manche devant. Il se dégagea violemment, les prenant par surprise, et récupéra son arme. Lorsque ses agresseurs le virent ainsi armé, possédant un tant soit peu de bon sens, ils reculèrent et n’essayèrent pas de l’attaquer, même en étant plus nombreux : ils savaient, au fond d’eux, qu’ils se prendraient une raclée mémorable. Alors ils partirent en courant, tout en lançant des jurons. Quand le fils d’Heilord me vit, je pus d’abord lire dans ses yeux de la surprise, mais qui fut vite remplacée par de la haine. Je me demandais quelle était l’opinion de Lewis sur cette peur qu’il inspire, s’il appréciait d’être craint par la simple vision de lui tenant son épée.
Une fois les voyons hors de ma vue, je m’avançai vers Lewis. Celui-ci tâtait sa mâchoire.
« Tout va bien ? lui demandai-je.
— Oui. Merci pour votre intervention. À présent… »
D’un geste rapide comme l’éclair, la pointe de sa lame se trouva légèrement enfoncée dans ma gorge.
« Vous êtes la Reine d’Arendelle, c’est cela ? Parlez-moi de vous. N’omettez aucun détail.
— Je vous demande pardon ?
— Répondez. C’est vital. »
Mon passé, vital ? Je ne l’avais jamais rencontré, je n’avais jamais entendu parler de lui jusqu’à présent. Aurions-nous un lien en commun ?
Ses yeux d’un noir de jais étaient plongés dans les miens, mais ils n’avaient pas l’air menaçants.
« Avant toute chose, sortons de cet endroit, voulez-vous ? »
Hésitant, il baissa finalement son épée et m’emboîta le pas. Nous sortîmes donc sur les quais où je me trouvais une dizaine de minutes avant. Je me retournai vers lui et lui demandai :
« Pourquoi m’avez-vous menacée ? Que voulez-vous savoir, au juste ?
— Veuillez m’excuser. Mettez cela sur le compte de la surprise, de la hâte… de la joie.
— Mais pourquoi ?
— Vous avez pris mon épée, précisa-t-il, impassible. »
Son épée. Je l’avais complètement oubliée. En effet, je m’étais jetée dessus sans même penser à la magie qui la protégeait, ce puissant sortilège dont tout le monde a pu en voir l’efficacité plus tôt dans la journée.
« Oui, maintenant que vous me le rappelez…
— Lorsque je vous ai subtilement demandé mon épée, je pensais que vous alliez me créer une lame de glace. Je n’avais pas pensé un instant que vous puissiez soulever la mienne.
— Justement, comment est-ce possible ? demandai-je.
— Je ne sais pas. Vous êtes la première personne depuis neuf longues années à avoir pu la prendre.
— La première ? Est-ce une bonne chose ?
— L’avenir nous le dira. On m’a dit, autrefois, que celui ou celle qui sera reconnu par mon épée… »
À cet instant précis, des cris interrompirent Lewis, le coupant dans sa révélation. Ils provenaient d’un petit homme courant vers nous à toute allure, probablement un coursier au vu de son apparence. Essoufflé, il s’arrêta devant moi, et tenta de me dire, entre deux respirations :
« Enfin… Votre Majesté… je vous… trouve… Je ne vous… interromps pas, j’espère ?
— Non, ne vous en faites pas. Qu’y a-t-il ?
— J’ai… un message… de la plus haute importante.
— Je vous écoute. »
Il marqua une pause, le temps de prendre une grande inspiration, puis me cria presque dessus :
« Arendelle… est attaqué ! »
Bien évidemment, les deux grands finalistes étaient prévisibles. Lewis a, eh bien, « botté des fesses » comme disait Anna en pouffant, et le fils d’Heilord, bien qu’incomparable à côté de Lewis, a quand même été remarquable, bien qu’il ait eu beaucoup de mal en demi-finale contre l’homme nommé Valdix.
La veille de la finale, lors du repas, j’étais adossée à un siège en velours, tout comme les autres couronnes présentes. Devant moi se présentait une large table, couverte d’une nappe blanche aux brochures dorées, sur laquelle se trouvaient de nombreux mets raffinés en tout genre. Cette soirée aurait pu être anodine si le roi de Corona n’avait pas fait une remarque qui attira mon attention :
« Au fait, avez-vous une idée de ce qui se passe au royaume de Bétraga ?
— Aucune idée, répondit le roi des Îles du Sud.
— Attendez, il se passe quelque chose de particulier ? demandai-je.
— En effet. Nous avons perdu tout contact avec eux, expliqua le père de Hans. L’île a été scellée sous silence.
— Comment se fait-il que vous même ne sachiez pas ce qui se passe ? intervint un autre dont j’ai oublié le nom. C’est votre fils aîné qui est à sa tête, à ce que je sache.
— Et alors ? Je ne sais pas où il est passé, c’est aussi simple que ça. »
Ce sujet ne revint pas au cours de la soirée. Ils préférèrent parler d’autre chose. Un homme orienta la conversation sur ce qui se passera demain, lors de la finale, notamment sur des mesures contre Lewis. Heilord répondit :
« C’est déjà prévu. Nous pensons que son arme n’est pas ordinaire, c’est pourquoi nous pensons les leur faire échanger.
— Pourquoi le pensez-vous ? demandai-je.
— Enfin, Elsa, n’importe qui le verrait ! Il y a ces algues toutes noires sorties d’on ne sait où, et puis as-tu vu comment il la manie ? Ce n’est pas une épée qu’il a, c’est un espadon, une variante légèrement plus grande qui se manie à deux mains. Et lui, il n’en utilise qu’une, comme si c’était un vulgaire et léger bout de bois !
— C’est probable. Mais si vous voulez mon avis, elle ne reste qu'une simple lame, c’est la personne la maniant qui la rend inoffensive ou dangereuse.
— …De toute façon, nous n’avons pas eu de meilleure idée, répondit Heilord après un court silence. Nous ne pouvons pas lui attribuer un désavantage à lui seul sans que ce soit mal perçu.
— Eh bien, réfléchissez mieux, intervint un autre homme. Sinon, donnez-lui directement les récompenses sans organiser de tournoi, ça ira plus vite et vous ferez des économies.
— Mon brave, si vous avez des suggestions, je vous en prie, faites-les partager. »
Pendant qu’ils débattaient, je remarquais que le roi des Îles du Sud me jetait assez souvent des regards en coin, comme si quelque chose l’inquiétait. À la fin du repas, il me prit à part et m’emmena dans un couloir assez éloigné, loin des oreilles indiscrètes. Je lui demandai la raison de ces regards, et s’il voulait me dire quelque chose. Il répondit :
« Oui, il y a bien quelque chose que je dois te dire, Elsa. Quelque chose qui te concerne.
— Est-ce si problématique pour que vous ayez vous-même l’air inquiet ?
— À toi de me le dire. Je voulais juste t’informer que nous avons perdu le contact avec Bétraga presque le même jour que celui où Hans a disparu. »
À cet instant précis, mon premier réflexe fut de penser à des mots assez peu élégants pour une reine. En même temps, que pouvais-je dire d’autre ? Alors, avec toute l’assurance que je parvins à rassembler, je remerciai simplement le roi. Il m’adressa un bref hochement de tête, puis tourna les talons et disparut dans l’angle d’un couloir.
Le cinglé dont nous n’avions plus entendu parler depuis presque quatre ans semblait de retour. Génial. Étant donné que le trône de Bétraga était une vraie girouette, il était probable que son frère lui ait temporairement accordé la couronne. Mais dans quel but ? Si cette hypothèse était juste, alors il y avait fort à parier qu’Arendelle ne pourra plus dormir sur ses deux oreilles tant que nous n’aurions pas de nouvelles informations.
Je décidai de remonter directement dans ma chambre et de ne rien dire à Anna. Rien n’était sûr, pour l’instant, sauf le fait que cette nouvelle lui apporterait de l’inquiétude qu’aucune de nous ne voudrait.
Le lendemain, nous étions enfin arrivés au grand jour de la finale. Il n’y avait que peu de différences par rapport au premier jour. Le colisée avait toujours ses bannières rouges et blanches, mais accueillait maintenant une foule indescriptible. Le temps était couvert : seuls quelques rayons de soleil filtraient à travers les nuages gris. Il y avait pas mal de vent, qui faisait virevolter les flocons occasionnels.
Lewis et le fils d’Heilord étaient au centre du colisée, attendant les ordres.
Un homme en maillot blanc, sûrement chargé de l’arbitrage, s’approcha des deux concurrents pour les informer de l’accord conclu par Heilord et ses conseillers auparavant. Il leur annonça, d’une voix suffisamment forte et claire pour être entendue de tous :
« Messieurs, permettez-moi de vous informer qu’une légère modification a été apportée aux circonstances dans lesquelles se déroulera ce duel. Vous serez priés d’échanger vos armes, si vous n’y voyez aucun inconvénient.
— Nan, répondit sèchement le fils d’Heilord.
— Si vous me le permettez, mon brave, j’y vois malheureusement un inconvénient, répondit Lewis. »
C’était la première fois que j’entendais sa voix. Il s’était exprimé d’une manière douce et calme, comme s’il était sarcastique. Ce ton et le fait qu’il soit vêtu simplement, sans défense, pourraient justement être considérés comme de la provocation ou de la vanité, mais quelque chose, je ne sais pas quoi, me disait que ce n’était absolument pas son genre.
« AHAH ! Je vous l’avais dit qu’il y avait quelque chose de louche ! clama Heilord.
— Attendez un peu qu’il s’explique, répondis-je. J’ai l’impression que ce n’est pas ce que vous pensez. »
L’arbitre haussa les sourcils, d’un air étonné, et demanda s’il pouvait s’expliquer. Lewis répondit, toujours sur le même ton :
« Ce stratagème lancé à mon encontre aura pour unique conséquence de faire perdre à chaque personne ici présente trois minutes de leur existence, ce qui est regrettable, je trouve.
— Pouvez-vous être plus clair ? répéta l’arbitre, visiblement agacé. »
Après un court instant, Lewis soupira, planta sa lame dans le sol et annonça : « Faites ».
Mais quelque chose d’inattendu se produisit. Le fils d’Heilord s’avança, tendit son arme à Lewis puis empoigna le manche de la sienne. Cependant, il resta comme figé, l’espace de quelques secondes, avant que nous comprenions qu’il essayait en fait de la prendre. Il tira dessus à deux mains, pendant un temps assez court mais qui devait sembler une éternité pour lui. Il s’essouffla et devint rouge à vue d’œil, mais l’épée ne bougea pas d’un pouce. Il aurait probablement pu continuer toute la journée si l’arbitre n’était pas intervenu :
« Mais que… Qu’est-ce que vous avez fait ? Retirez-la du sol et donnez-la lui, enfin !
— Il s’agit là d’une très mauvaise idée, répondit Lewis, impassible.
— Exécutez-vous immédiatement, ou je vous disqualifie pour non-respect des consignes ! »
Cet homme ne semblait pas être très logique, pensai-je. N’importe qui de censé pouvait prévoir qu’il ne pourrait pas non plus la tenir si Lewis la lui déposait dans la paume des mains. Non, je me trompe : n’importe qui de censé l’empêcherait de lui donner, car à mon avis, la lame va sûrement violemment entrainer ses mains sur le sol, comme un poids extrêmement lourd.
Lewis retira la lame d’une seule main, d’un geste rapide, comme si son espadon n’obéissait qu’à lui. Il la déposa ensuite lentement, un peu hésitant, dans les paumes de son concurrent. À peine avait-il perdu le contact avec que son arme tomba sur le sol très rapidement, comme si elle était lourdement lestée, faisant ainsi tomber en avant le fils d’Heilord. Heureusement pour lui qu’il portait des gants en plates, car il aurait eu de très belles écorchures dans le cas contraire.
Je crois que Grand-Père a dû mentionner cette magie un jour. Si ma mémoire est bonne, seuls les humains reconnus par le sortilège peuvent manipuler l’objet ensorcelé. Dans le cas contraire, il leur est impossible de faire quoi que ce soit avec. Il avait insisté sur le fait que c’était vraiment impossible, peu importe le moyen utilisé, et que rien sur cette planète ne pouvait rien changer, à part peut-être une technologie Aslante non découverte.
Lewis reprit sa lame et aida son adversaire à se relever, mais ce dernier frappa la main qu’il lui offrait, visiblement furieux d’avoir été ridiculisé. L’arbitre, ne sachant plus quoi faire, s’approcha de la tribune royale pour demander des ordres à Heilord. Celui-ci, tout aussi abasourdi par la situation, lui ordonna après quelques secondes d’aller chercher une arme dans la réserve comportant approximativement les mêmes dimensions que celle de Lewis, l’accord initial tenant toujours.
L’arbitre s’exécuta aussitôt, réapparut deux minutes plus tard avec une demi-douzaine de lames et les proposa à Lewis. Une fois ce contretemps enfin passé, il les fit prendre place pour commencer : ils n’attendirent plus que le coup de gong. Néanmoins, avant celui-ci, j’entendis Lewis lancer discrètement à son adversaire :
« N’oublie pas ce que tu as annoncé publiquement. Tu dois me ridiculiser. »
Quand il résonna finalement, le temps sembla figé. Il s’agissait du dernier coup de gong avant quatre années. Mais, une fois que celui-ci finit de résonner dans ma tête, rien ne se produisit. Le fils d’Heilord toisa Lewis du regard, sans bouger, et inversement. Toutes les tribunes retinrent leur souffle à l’unisson : on entendait uniquement les premières gouttes d’une averse tomber. Quel décor épique pour une finale, pensai-je.
Le fils d’Heilord décida d’attaquer le premier. Il chargea et tenta un coup d’estoc, que Lewis esquiva en basculant tout son corps en arrière, mais en se tenant toujours sur ses pieds. Son dos était si près du sol que je me demandais comment faisait-il pour ne pas tomber en arrière. Cependant, son adversaire semblait avoir prévu cette esquive car il donna un douloureux coup de pied dans le ventre de Lewis, ce qui le fit tomber à terre. La foule poussa un cri d’exclamation : c’était la première fois qu’il se faisait toucher depuis le début du tournoi. Lewis roula sur le côté pour esquiver un coup d’épée vertical qui lui aurait été fatal, puis donna un sec coup de pied dans sa lame, plantée dans le sol, qui voltigea sur plusieurs mètres. Le fils d’Heilord, malgré le fait qu’il figurait parmi les meilleurs, était donc désarmé en un temps record. Mais celui-ci, n’ayant pas dit son dernier mot, sortit une deuxième lame de son dos et repartit à l’attaque.
De nombreux coups s’échangèrent, mais la situation n’évolua pas. Le fils d’Heilord ne semblait pas vouloir retenter une attaque qui pourrait lui être fatale, et Lewis… eh bien, il se défendait simplement et passivement, mais à mon avis, il pouvait décider de terminer le duel quand bon lui semblera. Finalement, la patience de son colossal adversaire arrivant à son terme, il tenta une offensive contre lui, en donnant un rapide coup horizontal qui entraina son corps en avant, l’espace d’une seconde tout au plus. Mais cette simple seconde suffit à Lewis pour faire peut-être l’action la plus incroyable que je n’ai jamais vue : juste avant l’attaque, il fit un saut périlleux en avant, et se trouvait donc au-dessus de sa tête. À la fin de celui-ci, il verrouilla ses bottes autour du cou de son adversaire, puis atterrit sur le sol, en équilibre sur ses mains. Il l’envoya ensuite voler sur plusieurs mètres grâce à l’élan qu’il a accumulé : même avec son armure, cela devait faire un sacré choc, comme le prouvait l’effroyable bruit métallique qui s’ensuit. Lewis s’approcha rapidement, le désarma et s’accroupit au-dessus de lui, immobilisant ses bras avec ses genoux. Le fils d’Heilord se débattit frénétiquement, mais en vain : la position dans laquelle il s’était retrouvé rendait tout mouvement impossible. Malheureusement pour lui et pour son père, tout était terminé avant même le jaillissement des trompettes officialisant leur défaite.
Le fils d’Heilord se délivra de son imposante armure, la jeta par terre et s’en alla, sans jeter un regard en arrière. Quant à Lewis, il s’avança sur une estrade quand l’orchestre célébrant sa victoire se termina. Un homme, probablement un militaire haut gradé au vu de ses nombreuses médailles et de sa posture droite, tenait un coussin en velours bordeaux sur lequel reposait la fameuse lame argentée convoitée par tous. Un autre avait les bras chargés d’une grosse bourse en cuir qui devait sûrement contenir une petite fortune. Un troisième clama haut et fort : « Mesdames et messieurs, le grand gagnant du deux cent soixante-quatorzième Tournoi de la Lame d’Argent, Lewis ! »
Un tonnerre d’applaudissement suivit cette annonce. Voilà, tout était terminé. C’était sa troisième victoire : il était finalement devenu une légende vivante, pour reprendre les termes d’Heilord. Mais tandis que j’applaudissais, je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à la conversation que j’ai eue avec lui, le premier jour. Son talent exceptionnel pouvait-il venir d’une forme de pouvoir, en supposant que les rumeurs soient fondées ?
Quelques heures plus tard, j’étais sur les quais, en train de me promener. C’était le dernier jour que nous passions à Wilndior : demain, à l’aube, notre bateau quittera le port pour rejoindre celui d’Arendelle. Il faisait bon, et une légère brise se jetait contre ma peau. Cependant, je crus, l’espace d’un instant, qu’elle transportait avec elle des sortes de murmures. Alors que je m’apprêtais à penser à autre chose, j’entendis cette fois des mots plus distincts, qui semblaient être chargés de colère. Je n’avais pas l’impression qu’ils venaient d’un passant autour de moi, pourtant je les entendis une troisième fois. Intriguée, je décidai de chercher leur source. Je m’engageai dans une petite ruelle où ils semblaient venir. Rien d’anormal à première vue, cependant, à ma grande surprise, je vis la lame de Lewis gisant sur le sol en baissant les yeux. Et c’est en passant la tête dans l’angle de la ruelle que je les vis : ce dernier, désarmé et plaqué au mur par le fils d’Heilord et quelques acolytes. Ceux-ci l’avaient apparemment pris par derrière pour se venger.
« Bon, pourriez-vous me dire ce que vous attendez de moi, au lieu de me faire perdre mon temps ? demanda Lewis.
— C’est simple. D’abord, tu me files l’argent du tournoi…
— Pour être honnête, j’ai hésité à vous le remettre, n’en ayant guère l’utilité, mais il me semblait probable que vous considériez ce don comme un acte de provocation à votre égard.
— Ouais, bien sûr. Et ensuite, tu te tires d’ici, genre à jamais. Je veux plus revoir ta sale tête de con sur mes terres ou je te défoncerai tellement que ta mère pourra plus te reconnaitre.
— Cela me semble statistiquement impossible. Même en étant modeste, il m’est difficile de prévoir d’autres issues pour vous que la défa…
— Mais ta gueule avec ton discours de bourge, l’interrompit-il en lui mettant une droite. »
Absorbée par la conversation, ce coup contre lui me ramena à la réalité. Qu’est-ce que je devais faire ? Si j’apparaissais en leur ordonnant de cesser cela immédiatement, ils ne m’écouteront pas : pire, ils s’en prendront sûrement à moi, et je déteste utiliser mes pouvoirs pour heurter les gens. Je n’ai pas envie de donner des arguments à Weselton pour me décrédibiliser, pour me tourner en monstre. En plus, l’un d’entre eux tenait une arbalète : se protéger d’un carreau est bien plus difficile et risqué que se protéger d’une simple lame.
Alors que je réfléchissais à toute allure, mon regard croisa très brièvement celui de Lewis quand il releva sa tête. Il demanda aussitôt :
« Rendez-moi au moins mon épée, que nous puissions tenir un combat équitable. Vous êtes, de base, bien plus nombreux que moi.
— T’as déjà demandé, on t’a dit de la fermer, tu crois vraiment que ça a changé en une minute ? »
Je ne sais pas pourquoi, mais à cet instant précis, les paroles d'Heilord refirent surface. Qu’avait-il dit à son sujet ? « On dit qu’il est extrêmement intelligent ». Vu la manière dont il s’exprime, cela ne faisait aucun doute. Mais dans ce cas, pourquoi avait-il demandé à nouveau son épée s’il savait que sa demande se solderait par un échec ? Et il avait fait cela juste après notre contact visuel…
Alors, aussitôt, je me retournai, pris l’épée de Lewis et la lui lança, manche devant. Il se dégagea violemment, les prenant par surprise, et récupéra son arme. Lorsque ses agresseurs le virent ainsi armé, possédant un tant soit peu de bon sens, ils reculèrent et n’essayèrent pas de l’attaquer, même en étant plus nombreux : ils savaient, au fond d’eux, qu’ils se prendraient une raclée mémorable. Alors ils partirent en courant, tout en lançant des jurons. Quand le fils d’Heilord me vit, je pus d’abord lire dans ses yeux de la surprise, mais qui fut vite remplacée par de la haine. Je me demandais quelle était l’opinion de Lewis sur cette peur qu’il inspire, s’il appréciait d’être craint par la simple vision de lui tenant son épée.
Une fois les voyons hors de ma vue, je m’avançai vers Lewis. Celui-ci tâtait sa mâchoire.
« Tout va bien ? lui demandai-je.
— Oui. Merci pour votre intervention. À présent… »
D’un geste rapide comme l’éclair, la pointe de sa lame se trouva légèrement enfoncée dans ma gorge.
« Vous êtes la Reine d’Arendelle, c’est cela ? Parlez-moi de vous. N’omettez aucun détail.
— Je vous demande pardon ?
— Répondez. C’est vital. »
Mon passé, vital ? Je ne l’avais jamais rencontré, je n’avais jamais entendu parler de lui jusqu’à présent. Aurions-nous un lien en commun ?
Ses yeux d’un noir de jais étaient plongés dans les miens, mais ils n’avaient pas l’air menaçants.
« Avant toute chose, sortons de cet endroit, voulez-vous ? »
Hésitant, il baissa finalement son épée et m’emboîta le pas. Nous sortîmes donc sur les quais où je me trouvais une dizaine de minutes avant. Je me retournai vers lui et lui demandai :
« Pourquoi m’avez-vous menacée ? Que voulez-vous savoir, au juste ?
— Veuillez m’excuser. Mettez cela sur le compte de la surprise, de la hâte… de la joie.
— Mais pourquoi ?
— Vous avez pris mon épée, précisa-t-il, impassible. »
Son épée. Je l’avais complètement oubliée. En effet, je m’étais jetée dessus sans même penser à la magie qui la protégeait, ce puissant sortilège dont tout le monde a pu en voir l’efficacité plus tôt dans la journée.
« Oui, maintenant que vous me le rappelez…
— Lorsque je vous ai subtilement demandé mon épée, je pensais que vous alliez me créer une lame de glace. Je n’avais pas pensé un instant que vous puissiez soulever la mienne.
— Justement, comment est-ce possible ? demandai-je.
— Je ne sais pas. Vous êtes la première personne depuis neuf longues années à avoir pu la prendre.
— La première ? Est-ce une bonne chose ?
— L’avenir nous le dira. On m’a dit, autrefois, que celui ou celle qui sera reconnu par mon épée… »
À cet instant précis, des cris interrompirent Lewis, le coupant dans sa révélation. Ils provenaient d’un petit homme courant vers nous à toute allure, probablement un coursier au vu de son apparence. Essoufflé, il s’arrêta devant moi, et tenta de me dire, entre deux respirations :
« Enfin… Votre Majesté… je vous… trouve… Je ne vous… interromps pas, j’espère ?
— Non, ne vous en faites pas. Qu’y a-t-il ?
— J’ai… un message… de la plus haute importante.
— Je vous écoute. »
Il marqua une pause, le temps de prendre une grande inspiration, puis me cria presque dessus :
« Arendelle… est attaqué ! »
- M.BagginsLégende du Royaume
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Ven 11 Sep 2015, 21:44
Chapitre lu!^^ (toujourstoujourstoujourstoujourstoujourstoujourstoujourstoujourstoujourstoujourstoujourstoujourstoujours... XD)
Alors, tout d'abord sache que tu as parfaitement décrit le combat: j'ai tout compris et me représentais parfaitement la scène (surtout le saut de Lewis à la fin qui était particulièrement classe!^^)
Mmmmmmmh... Lewis possède donc Excalibur? Eh bien laisse-moi te dire que cette idée, c'est vraiment de la Kaamelott! (CA VA, C'EST BON! J'étais obligé de la faire putain! Me tapez pas, allez on passe à autre chose! )
Je sens que le fils d'Heilord (comment s'appelle-t-il au fait?) ne va pas laisser tomber aussi facilement, et qu'il va ressurgir à un moment pour foutre la merde. X)
En tout cas... Je le sentais venir qu'Elsa serait également capable de soulever la lame... Et pourtant je n'ai rien réalisé avant que Lexis ne le fasse remarquer. *voix d'enfant tout joyeux* Je suis une grosse merde! *voix d'enfant tout joyeux*
Et puis, ben... La dernière phrase quoi. Non, non, ça ne me donne pas envie de voir la suite... Franchement, je ne vois pas ce qui vous fait dire ça.
Par contre, je viens de remarquer un truc: il n'y a aucun personnage inédit féminin dans ta fic. Comptes-tu tout de même en introduire ou pas? Parce que je t'avoue que ça me manque moi. :/ Qu'il soit 'gentil' ou 'méchant' peu importe, mais je t'avoue que ça me plairait d'en voir au moins un. (enfin je dis ça, si tu as prévu ta fic sans, ben fais-la sans, je ne dois rien t'imposer ni modifier ton histoire. Mais voilà, juste une remarque de la part d'un de tes lecteurs.^^)
Bref, un chapitre où le mystère se creuse encore et encore, depuis la porte où il commença, à présent au-loin le mystère s'en est allé et je dois le suivre si je le peux... Euh pardon, je me suis trompé de poème là. X)
Donc un chapitre bien intriguant et surtout: ben vivement la suite parce que là, Arendelle a besoin d'aide!
Alors, tout d'abord sache que tu as parfaitement décrit le combat: j'ai tout compris et me représentais parfaitement la scène (surtout le saut de Lewis à la fin qui était particulièrement classe!^^)
Mmmmmmmh... Lewis possède donc Excalibur? Eh bien laisse-moi te dire que cette idée, c'est vraiment de la Kaamelott! (CA VA, C'EST BON! J'étais obligé de la faire putain! Me tapez pas, allez on passe à autre chose! )
Je sens que le fils d'Heilord (comment s'appelle-t-il au fait?) ne va pas laisser tomber aussi facilement, et qu'il va ressurgir à un moment pour foutre la merde. X)
En tout cas... Je le sentais venir qu'Elsa serait également capable de soulever la lame... Et pourtant je n'ai rien réalisé avant que Lexis ne le fasse remarquer. *voix d'enfant tout joyeux* Je suis une grosse merde! *voix d'enfant tout joyeux*
Et puis, ben... La dernière phrase quoi. Non, non, ça ne me donne pas envie de voir la suite... Franchement, je ne vois pas ce qui vous fait dire ça.
Par contre, je viens de remarquer un truc: il n'y a aucun personnage inédit féminin dans ta fic. Comptes-tu tout de même en introduire ou pas? Parce que je t'avoue que ça me manque moi. :/ Qu'il soit 'gentil' ou 'méchant' peu importe, mais je t'avoue que ça me plairait d'en voir au moins un. (enfin je dis ça, si tu as prévu ta fic sans, ben fais-la sans, je ne dois rien t'imposer ni modifier ton histoire. Mais voilà, juste une remarque de la part d'un de tes lecteurs.^^)
Bref, un chapitre où le mystère se creuse encore et encore, depuis la porte où il commença, à présent au-loin le mystère s'en est allé et je dois le suivre si je le peux... Euh pardon, je me suis trompé de poème là. X)
Donc un chapitre bien intriguant et surtout: ben vivement la suite parce que là, Arendelle a besoin d'aide!
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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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- Lhysender
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Ven 11 Sep 2015, 23:26
Lewis possède Excalibur ? Minute, ça fait pas de lui le souverain légitime du royaume d'Angleterre ?
*Si, mé yé pas les papiers pour le prouver. *
(Ah celui qui trouveras la référence )
Bon, en tout cas le combat était vraiment génial ! Et je suis honoré que Jonathan est tenu un peu plus longtemps que les autres (heureusement que c'était pas son ancêtre, j'imagine pas le bazar sinon x).
Mais attend...si Elsa a put prendre l'épée...NOM DE DIEU !!!!!
Bref, un mystère qui s'éclaircit pour mieux s'épaissir à la seconde d'après en nous laissant sur un bon gros "it's time to war !", je n'ai plus qu'une chose à dire : vivement la suite !
*Si, mé yé pas les papiers pour le prouver. *
(Ah celui qui trouveras la référence )
Bon, en tout cas le combat était vraiment génial ! Et je suis honoré que Jonathan est tenu un peu plus longtemps que les autres (heureusement que c'était pas son ancêtre, j'imagine pas le bazar sinon x).
Mais attend...si Elsa a put prendre l'épée...NOM DE DIEU !!!!!
- Théorie du soir, bonsoir:
Si on considère que l'épée est Excalibur et que donc elle ne peut être manier que par des personnes de sang royal d'Angleterre. ..en toute logique ça voudrait dire que Lewis est le frère d'Elsa et d'Anna ! Ou du moins ils sont de la même famille.
Bref, un mystère qui s'éclaircit pour mieux s'épaissir à la seconde d'après en nous laissant sur un bon gros "it's time to war !", je n'ai plus qu'une chose à dire : vivement la suite !
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- M.BagginsLégende du Royaume
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Date d'inscription : 06/02/2015
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Re: Ⅰ- FROZEN : Duality
Sam 12 Sep 2015, 00:55
La référence c'est 'les chevaliers du zodiac, la série abrégée'.
T'inquiète, tu peux pas test. XD
T'inquiète, tu peux pas test. XD
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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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