- Le Royaume d'Arendelle -
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Ⅰ- FROZEN : Duality - Page 6 Empty Re: Ⅰ- FROZEN : Duality

Mer 21 Oct 2015, 23:24
Voilà le chapitre 17, un chapitre placé sous le signe de l'amour, du rose et des câlins.  lol!
Comme je l'ai dit, le prochain sera assez énorme, dans tous les sens du terme. Enfin, c'est ce que j'espère faire.

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Chapitre 17 : Héroïsme



« Il semblerait qu’il ait découvert quelque chose d’encore plus puissant et dangereux que ces deux pouvoirs. »

Cette déclaration résonna un moment dans ma tête. Ces deux pouvoirs… Celui de Raiponce et le mien… seraient surpassés par quelque chose d’encore plus grand ?
Non, ce n’est pas possible. Grand-Père m’avait dit : « La dernière fois, je t’ai dit que cet orbe a détruit l’Atlantide. Ce n’est pas totalement vrai. C’est la combinaison des deux pouvoirs dans un seul corps qui l’a provoquée ». Alors, si c’était vrai, si cette chose existait vraiment, quelle était la prochaine étape ? L’anéantissement de la planète ?

Je regardai Lewis du coin de l’œil pour voir sa réaction. Même s’il n’était pas vraiment le genre de personne qui montrait facilement ses émotions, la surprise se lisait aisément sur son visage et dans ses sourcils haussés. Mais ma surprise disparut bien vite quand du mouvement se fit entendre plus bas. Des bruits de pas se faisaient entendre sur les marches d’escaliers quelques mètres en dessous de nous, et devenaient de plus en plus nets. Je reculai de quelques pas et me mis sur mes gardes… avant de découvrir les têtes de nos hommes, qui escortaient Anna.

« Anna !!! chuchotai-je le plus fort possible, en me ruant à son encontre.
— Elsa ! Oh, je suis si heureuse de te voir !
— Moi aussi, répondis-je en l’étreignant dans mes bras. Tu vas bien ? Ils ne t’ont pas fait mal ?
— Non… Je suis restée inconsciente pas mal de temps, à vrai dire. »

Je ne savais pas quoi lui dire d’autre, étant bien trop heureuse pour formuler des propos cohérents. Cependant, alors que nous nous étreignîmes, je remarquai qu’un silence accablant planait désormais sur les lieux. L’espace d’un instant, je pris peur, croyant que notre présence avait été découverte, mais une dizaine de secondes plus tard, j’entendis le roi de Bétraga se reprendre, signe qu’il réfléchissait simplement :
« Non. Mauvaise idée. Laissez tomber la procédure d’alerte et les avis de recherches. Il faut que cette opération se déroule dans le plus grand secret. Évitons de révéler la vérité à Lance, je préfèrerais qu’il soit tenu à l’écart.
— Mais… pourquoi ?
— Ce serait mieux qu’il le croie toujours réduit en poussière dans l’explosion accidentelle qu’il a monté de toutes pièces. Et puis, vous vous souvenez de la petite… particularité de ces deux-là. À coup sûr, ils en profiteraient pour jouer avec nous.
— Hein ? Qu’ont-ils en particulier ?
— Oh, je ne suis pas sûr que vous répondre à haute voix soit une bonne chose. Je ne voudrais pas donner trop d’informations confidentielles, au cas où nous serions actuellement espionnés. »

Le temps sembla s’écouler au ralenti quand il termina sa phrase. Malheureusement, mon cerveau s’activa trop tard, peu après que des hommes armés aient vaincu nos gardes et soient entrés dans la grande salle circulaire qui servait de base à la tour principale pour nous braquer de leurs armes, en nous sommant de ne plus faire un geste. Puis des lourds bruits métalliques de pas descendirent lentement les marches de marbre de l’escalier central, et Xanto apparut sous nos yeux.

Je ne l’avais vu qu’une fois, sur une vieille photographie trouvée dans un livre, peu avant la découverte du coffre-fort. Mais l’original n’avait bien évidemment rien à voir. Xanto n’était pas si imposant que cela comparé aux colosses qui participait au Tournoi de la Lame d’Argent, mais il était tout de même plus grand que la moyenne, et avait une carrure plutôt imposante. Il semblait porter une armure légère, dissimulée sous une grande cape en cuir brune. Bien qu’il soit l’ainé de sa famille, son visage ne laissait pas trahir son âge. Il avait des cheveux bruns et ondulés qui lui arrivaient peu avant les épaules, ainsi qu’une petite barbe mal rasée. Un cache-œil masquait son œil gauche. Je dus admettre qu’il avait une certaine prestance, et qu’il imposait le respect. Il fit un signe de la main, et deux de ses hommes récupérèrent Anna et l’éloignèrent de notre petit groupe.

« Enfin, nous nous rencontrons, Elsa, Reine d’Arendelle, commença-t-il.
— J’aurais préféré que ce soit dans de meilleures circonstances, répondis-je.
— Moi aussi, croyez-moi. C’est seulement la faute au destin.
— Qu’est-ce que vous attendez de moi ?
— Vous le savez très bien. Donnez-moi cet orbe, et je vous rends votre sœur.
— Et qu’est-ce qui me fait croire que vous tiendrez parole ?
— Enfin, Elsa, ne me comparez pas avec mon petit frère, je suis un homme de parole. Et je me fiche éperdument d’Anna, je veux juste récupérer cet orbe. De toute façon, vous n’êtes pas en mesure de négocier. »

Malheureusement, il avait raison. Même si les choses tournaient mal, nous ne pouvions rien faire étant donné que nous nous trouvions dans sa forteresse : il avait donc dix fois plus de ressources humaines et matérielles que nous. Alors je m’avançai vers l’un de nos hommes, qui portait une besace en cuir autour de son épaule. Il l’ouvrit, prit le globe doré dans ses mains et me le tendit.
« Non, je ne peux pas le prendre. Allez lui apporter, ordonnai-je. »
Au fur et à mesure qu’il s’avançait vers Xanto, je fis de même vers Anna, surveillant par la même occasion les alentours au cas où il tenterait quelque chose. Mais rien de particulier ne se produisit. Xanto prit l’orbe et le rangea dans une poche intérieure de sa cape. Quant à moi, je pris Anna par la hanche et l’éloigna de la portée de toute personne. Je la fis sortir de la salle où nous nous trouvâmes et lui créai en vitesse un oiseau, afin qu’elle puisse quitter les lieux en vitesse. Elle grimpa rapidement sur son dos et me regarda, attendant que je la rejoigne.

« Elsa, tu ne viens pas ? demanda-t-elle.
— Je ne peux pas. J’ai encore quelque chose à faire.
— Alors je reste ici, je ne partirai pas sans toi. »
Sa réponse était bien évidemment très prévisible, je la voyais arriver à des kilomètres. Mais je n’en tins pas compte. Je regardai l’oiseau dans les yeux et lui ordonnai : « Envole-toi jusqu’au château d’Arendelle ». Il remua la tête, étira ses pattes et déploya aussitôt ses grandes ailes blanches, puis décolla de la cour de la forteresse, emportant avec lui les hurlements d’Anna qui lui sommait de s’arrêter et qui criait mon nom.

Je regagnai aussitôt la base de la tour afin de ne plus penser à Anna, pour ne pas succomber à mes émotions. Xanto me regardait, l’air impassible. La situation n’avait pas bougé d’un pouce.
« Eh bien, le marché est conclu. Nous n’avons plus qu’à nous dire au revoir.
— Épargnez-moi votre sarcasme. Vous savez bien qu’aucun de nous ne s’arrêtera là. Vous me voulez pour m’arracher mon pouvoir et l’associer avec cet orbe pour accomplir je ne sais quel funeste objectif, et je veux récupérer cet orbe pour vous en empêcher.
— Allons, vous ne savez même pas ce que j’ai en tête. Vous pensez vraiment que je vise de détruire un ou deux royaumes avec ?
— Dans ce cas, pourquoi les pourchassez-vous depuis si longtemps ?
— C’est simple. Sous vos pieds se trouve un volcan endormi depuis longtemps. Il est quasiment inoffensif, c’est pourquoi cette forteresse, le château et tout le port se trouvent si près. Cependant, il y a plus ou moins vingt-cinq ans, il y a eu un petit problème. Il s’est brusquement réveillé à cause de la Double Convergence, et…
— Attendez… La Double Convergence ? J’ai déjà entendu ce terme auparavant. Qu’est-ce que ça signifie ?
— Ne jouez pas avec moi, j’ai horreur de ça.
— Je suis sérieuse. Dans un article où l’on vantait les travaux de votre ami Zox, ce même Zox qui nous a fait du mal, à moi et à ma sœur, j’ai lu ce terme, « Convergences ». Mais je ne l’ai pas compris. »

Un lourd silence s’abattit brièvement sur la salle, avant d’être brisé quelques secondes après par le rire de Xanto, exactement comme lorsqu’on est venu l’informer.
« Ma chère Elsa, pardonnez-moi, mais vous êtes complètement à l’ouest. Tout d’abord, mon bras droit et la personne que vous avez mentionnée sont deux personnes différentes. Ensuite, pour résumer brièvement ce qu’est la Convergence… Oh, ce n’est pas très important. C’est "seulement" ce qui a produit ceci… »
Il sortit l’orbe de sa cape et le tint dans la paume de sa main.
« …et cela. »
Il me désigna du doigt. Moi ? Mon pouvoir proviendrait de là ?
« Vous ne le saviez même pas ? Vous ne savez même pas d’où viennent vos dons ? Et vous faites confiance à ceux qui se désignent comme étant vos amis ?
— Oui, car ils ne tentent pas d’assassiner des gens ou de provoquer des guerres factices.
— Vous me considérez peut-être comme un méchant, Elsa. Quand vous grandirez et que vous acquerrez de l’expérience, vous comprendrez que le bien et le mal n’existent que dans l’esprit des enfants : il y a seulement des gens dont les objectifs entrent en conflit. Le mien vous concerne directement, et quand je veux quelque chose, je ferai tout pour l’obtenir.
— Et quel est donc votre noble objectif, qui expliquerait vos actes ? le questionnai-je sur un ton ironique.
— J’étais en train de vous l’expliquer, mais votre ignorance m’a interrompu. Je disais que le volcan s’est brusquement réveillé et a fait des siennes. Les conséquences furent assez catastrophiques : si ma forteresse ne s’en est pas trop mal tirée, je ne peux pas en dire autant du château et du port, qui ont été presque entièrement détruits, ainsi que les villages et les terres sur plusieurs kilomètres. Il m’a fallu énormément de ressources humaines et monétaires pour tout remettre sur pied tellement les dégâts étaient importants. Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. Les incendies ont exterminé une grosse partie de la faune et de la flore, et les coulées de lave, les cendres et les débris ont endommagé les sols, rendant toute culture quasiment impossible. Selon mes experts, il faudrait au moins un bon siècle avant que tout ne redevienne comme avant. Je comptais donc sur ces pouvoirs pour m’aider à restaurer ce royaume sans avoir à patienter tout ce temps.
— Et donc, une fois ceci accompli, qu’auriez-vous fait ? Vous auriez abandonné et mis en sécurité les deux pouvoirs, pour que personne ne les trouve ?
— Effectivement. »

Je ne savais pas pourquoi, mais son discours ne me convainquait pas vraiment, et une petite alarme sonnait au fond de moi. Était-ce parce qu’il était de la famille de Hans que je ne lui faisais pas confiance ?
« Je ne vous crois pas, répondis-je sans même m’en rendre compte.
— Oh, vraiment ? Mes liens du sang ne vous reviennent pas, j’ai l’impression. Tant pis, je me fiche de votre opinion. Capturez-là. »

À peine eût-il achevé sa phrase que je fis apparaitre un dôme de glace tout autour de notre groupe, le séparant ainsi des gardes qui nous encerclaient et nous tenaient en joue. Puis, du côté où se trouvait l’entrée de la base de la tour, j’allongeai le dôme de sorte à en faire un petit tunnel. Ainsi, nous nous retrouvâmes tous à l’extérieur, bloquant en même temps Xanto et ses hommes à l’intérieur. On entendait d’ailleurs ses vociférements, étouffés par l’épaisseur des murs.
« Il faut que l’on s’échappe d’ici au plus vite, annonça Lewis. Nous ne pouvons pas les combattre.
— Il a raison, renchérit un homme. »
Je ne les écoutais pas attentivement, pensant à autre chose. Xanto possédait beaucoup de réponses que j’aimerais beaucoup connaitre et que les autres ne semblaient pas disposés à me révéler. Il fallait que je trouve un moyen pour l’attraper, d’autant plus que l’orbe était toujours en sa possession.
« Comment allons-nous faire pour le capturer ?
— Qui donc ? demanda le chef.
— Xanto. Nous n’avons pas le choix.
— Oui, mais ce n’est pas notre priorité. Pour l’instant, nous devons retrouver tous les autres hommes et évacuer tout le monde. L’autre moitié se trouve dans la tour nord, mais devrait venir à notre rencontre très prochainement. Les deux autres postés à la souche sauront se débrouiller. »

Derrière nous, on pouvait entendre des bruits de poings qui tambourinaient contre la glace, et cette dernière qui craquelait. Certains hommes étaient montés au premier étage et sautaient les six ou sept mètres de haut pour nous rejoindre, mais je les congelai aussitôt. Une brève étincelle de victoire s’alluma en moi, mais elle disparut bien vite quand une sirène assourdissante retentit dans toute la forteresse. Le temps nous était compté.
D’un mouvement de main, je fis apparaitre une petite boule blanche et lumineuse que j’élevai très haut dans le ciel, puis lui fit prendre la forme d’un grand flocon de neige, afin qu’il agisse comme un phare et appelle tous les rocs qui nous ont emmenés ici. Mais peu de temps après, des fentes apparurent dans chacune des trois tours et de gros canons en sortirent, tirant aussitôt et amplifiant encore plus le vacarme qui régnait sur les lieux. Ils essayaient de briser le flocon géant qui, réfléchissant les rayons de la lune, illuminait toute la forteresse. Mais ils ne furent pas assez rapides, car au loin, sous le ciel nocturne, une forme, puis deux, puis toute une escadrille fondit en piqué sur nous. De nombreux tireurs postés sur les remparts leur tirèrent dessus pour nous empêcher de nous échapper, mais la plupart furent désarmés par nos hommes, ou par moi-même.

Au même moment, l’autre moitié de nos troupes accourut dans notre direction, une partie se mettant aussitôt à tirer sur ceux qui menaçaient les oiseaux en nous voyant faire de même. L’un des hommes s’avança puis demanda quels étaient les ordres.
« C’est simple : on dégage de là ! hurla le chef. »
Bientôt, tout notre commando monta un à un sur les oiseaux et s’envolèrent aussitôt, quittant le chaos total qui régnait sur la forteresse.  Heureusement, de ce que j’ai pu voir, il n’y avait aucune perte humaine à déplorer, les oiseaux étant les cibles prioritaires. Quelques oiseaux furent touchés, mais tout comme Marshmallow, ils étaient assez résistants. Notre nombre se réduisit drastiquement : la mission semblait être un succès. Le chef de l’armée, sachant que je l’aurais obligé à grimper sur l’oiseau si jamais il voulait m’attendre, s’assit sur le dos du roc à la suite de trois hommes, et disparut dans le ciel. Ne restaient plus que Lewis et moi-même.

Un frisson me parcourut l’échine. J’ai lu assez d’histoires pour savoir que c’est dans ces moments précis que la situation dérape totalement. Et en effet, j’avais raison puisqu’il n’y avait plus aucun oiseau dans la cour pavée.
« Vite, à l’intérieur ! ordonna Lewis. »
Je le suivis aussitôt, et nous pénétrâmes tous deux dans les beaux couloirs qui reliaient chacune des tours, afin d’échapper à nos poursuivants. Il referma la porte en bois et me demanda :
« Où est le dernier ?
— Je ne sais pas, il devrait être là !
— Assemblez-en un nouveau, dans ce cas !
— Impossible, il me faudrait trop de temps ! En plus, il ne pourrait pas sortir d’ici, et à l’extérieur, il y a les canons qui nous en empêcheraient. »
Des coups de canons assourdissants résonnèrent au loin, marquant une pause dans la discussion.
« Pourquoi continuent-ils de tirer ? demandai-je. »
Lewis risqua un coup d’œil dehors. Au loin apparaissait le dernier oiseau, qui grossissait petit à petit dans le ciel sombre. Un bref sourire illumina mon visage, mais il disparut aussitôt quand nous vîmes l’oiseau recevoir un projectile dans une aile, et s’écraser droit sur le dôme en verre, au sommet de la tour principale.

« Évidemment, commenta Lewis. »
Cependant, le pire restait à venir : ayant réussi à mettre notre moyen de transport hors d’état de nuire, nous étions maintenant leurs cibles. Nous ne pouvions plus sortir.
« Bon, nous n’avons pas le choix. Il faut que vous créiez un tunnel comme celui que nous avons pris pour sortir. Vous êtes prête ?
— Lewis, attendez ! Ils sont derrière cette porte et ils ont des arbalètes, et vous, une épée.
— Oui, et donc ? Où est le problème ? »
Il ouvrit la porte et sortit aussitôt. Quelques bruits de cordes se firent entendre, accompagnés de cliquetis métalliques. J’ai dû sortir pour voir de mes propres yeux ce que mes oreilles ne voulaient pas croire : Lewis était purement et simplement en train de parer chaque projectile avec son épée.
« C’est quand vous voulez ! me cria-t-il dessus. »
Reprenant mes esprits, je fis apparaitre un long tunnel jusqu’à la tour principale. La scène me rappelait beaucoup la fois où, il y a maintenant longtemps de cela, j’ai créé un escalier pour atteindre l’autre versant de la falaise, afin d’y construire mon château. Mais à ce moment, je n’étais pas pressée par le temps, infiltrée dans une forteresse et pourchassée par toute une armée et un roi très déterminé.

Nous atteignîmes donc la base de la tour circulaire sans trop de soucis. Le bel escalier blanc en colimaçon, encadré par ses quatre piliers, se tenait devant nous. Plusieurs voix se firent entendre en-dessous, c’est pourquoi je pris soin de congeler l’accès aux sous-sols, ainsi qu’au premier étage, une fois que nous étions montés.
Au premier étage se trouvait la salle du trône, là où nous avions entendu  la discussion de Xanto auparavant. Je me suis arrêtée un moment pour la contempler, car elle était vraiment magnifique. Le trône, immense et richement décoré, était surélevé de quelques marches par rapport au reste de la salle circulaire, entièrement recouverte d’un beau bleu ciel. À l’image des couloirs dans les murailles, de grands piliers se tenaient fièrement tout autour de la salle, du sol jusqu’au plafond, encadrant ainsi une fois sur deux un mur tapissé, l’autre fois une grande baie vitrée. Le tout était surplombé par un magnifique chandelier. Absorbée par la beauté des lieux, Lewis a dû venir me secouer pour que je revienne à moi.

Les quelques étages suivants n’avaient rien de bien remarquable : il s’agissait simplement de pièces à vocation économique, militaire ou administrative. Il y avait bien sûr de nombreux hommes qui nous observaient avec de grands yeux ronds, mais ils ne pouvaient rien faire étant donné qu’ils n’étaient pas armés et que je prenais soin de congeler les escaliers à chaque étage. Puis, au fur et à mesure que nous progressions dans la tour, en dehors de notre respiration qui commençait à devenir de plus en plus bruyante, les décors changeaient brusquement. Comme nous avions été informés, tout le reste de la tour était constitué de bureaux de recherches et de laboratoires, très en désordre : de nombreux livres et brouillons jonchaient le sol. Si je n’avais pas été si pressée par les évènements, j’aurais bien voulu fouiner un peu pour peut-être trouver quelques réponses à mes questions.

L’ascension semblait interminable. J’avais les poumons et les jambes en feu. Lewis, quant à lui, ne semblait absolument pas essoufflé et ne montrait aucun signe de fatigue. Sûrement était-ce son don qui lui conférait cette capacité, car à quoi bon être extrêmement rapide si c’est pour cracher ses boyaux quelques secondes après ?
La température diminuait presque aussi vite que la taille des hommes au pied de la tour. Vue de l’extérieur, je n’aurais jamais pensé qu’elle était aussi haute. Une vue panoramique incroyable se présenta peu à peu à nos yeux. De là où nous fûmes, nous vîmes une grande partie de l’île : le volcan, la forteresse, le château, le port, et de nombreuses terres vertes, jaune et brunes qui s’étalaient dans l’horizon.

Mais bientôt, l’escalier s’acheva. Notre interminable ascension prit fin. Lewis et moi arrivâmes au sommet de la tour, sous l’immense coupole de verre. De nombreux télescopes se trouvaient au bord de la plateforme. Le sol était d’un blanc immaculé et très propre, uniquement recouvert de débris de verre. L’immense trou causé par la chute de l’oiseau laissait entrer le froid glacial de l’altitude, ainsi qu’un vent hurlant qui laissait planer une atmosphère épique sur les lieux. D’ailleurs, il se trouvait au centre de la pièce, allongé par terre. Il semblait mal en point, mais je pouvais heureusement le guérir d’un simple mouvement de la main. Cependant, avant que je puisse lui venir en aide, il y avait juste une simple formalité que Lewis et moi devions accomplir…

…Il nous fallait vaincre Xanto.

Posté entre nous et l’oiseau, il nous attendait. Il avait enlevé sa cape et s’était muni d’une grande épée, qu’il tenait  à la verticale, la pointe sur le sol et ses paumes appuyés sur le manche.
« Allons, vous pensiez réellement vous en tirer ? Vous m’offensez à me sous-estimer de la sorte. Zox. »

Zox sortit de sa cachette, derrière un télescope, et vint se poster à côté de Xanto. Il avait toujours son accoutrement et sa capuche qui ne nous laissaient pas voir son visage.
Pendant, un instant, personne ne dis rien,  et le vent commençait à hurler de plus belle. Puis Xanto brisa le silence :
« Un combat ayant comme enjeux les pouvoirs légendaires, et opposant un vainqueur du Tournoi de la Lame d’Argent et son bras droit, contre un autre vainqueur du Grand Tournoi et une reine armée du pouvoir de la Lune. Ça promet d’être intéressant. »
M.Baggins
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Ⅰ- FROZEN : Duality - Page 6 Empty Re: Ⅰ- FROZEN : Duality

Lun 26 Oct 2015, 16:27
Chapitre lu!^^ T'as été vite. Shocked
Alors juste, je ne comprends pas pourquoi tu as dit qu'il était placé sous le signe de l'amour, des câlins et tout... Parce qu'à part au début avec Anna euh... A moins que ce soit de l'ironie et que du coup je vienne de passer pour un gros con.^^ Super! Génial! X)
Donc, toujours pas de grosse révélation, donc pas grand chose à dire là-dessus...^^' Enfin on apprend bien que les pouvoirs d'Elsa viennent de cette 'convergence', mais comme on ne sait pas ce que c'est, ben ça n'a pas réveillé grand chose en moi tu vois.
Sinon, cette fameuse scène où Elsa fait s'envoler Anna sur le dos de l'aigle était bien triste et touchante en effet. En adoration
Le reste est de la grosse action, bien cool et tout! (Le moment où il y a pleins d'aigles qui arrivent pour emporter chacun un soldat m'a un peu rappelé la fin d'un film que j'ai plutôt tendance à apprécier, donc c'était cool. biendit )
Pour ce qui est de l'ambiance et de la tension, rien à dire: c'est parfaitement retranscrit jusqu'à la fin.
Quand ils tombent face à Xanto (d'ailleurs, Est-ce que tu savais que 'xanto' signifie 'jaune' en Grec?) et Zox, avec la grosse épée, et puis surtout la dernière phrase... Wouah! Ca c'était puissant. bravo
Donc très bien pour tout cela. Je ferais juste remarquer que... A la manière dont tu décrivais la scène d'action quand ils s'enfuient et tout... Ca n'allait pas vraiment car on croirait vraiment un camp militaire récent avec des alarmes, des mitraillettes et tout. C'est en décalage avec l'époque. :/
Déjà 'une alarme retentit'. Bon, je pense que tu saisis tout d esuite ce qui ne va pas.^^ Tu voulais plutôt dire 'un cor' je pense, ou 'un trompette d'alarme', là c'est déjà moins anachronique. Et puis, simplement le coup des canons qui tirent tous en même temps à une vitesse folle (en tout cas c'est l'impression que j'ai eu en lisant les descriptions)... Ca fait vraiment mitrailleuse et ça me dérange aussi un peu.
Un canon ne tire pas en rafale, loin de là: le temps de mettre la poudre, d'installer une mèche, de glisser le boulet dedans, de mettre le feu à la mèche et qu'elle se consume jusqu'au bout... Il y a quand-même un bon délais entre deux tirs.^^
Bref, en fait ce n'est pas grand chose hein, c'est juste qu'à la manière dont c'est décrit, on dirait vraiment une scène d'action moderne avec des fusillades et tout. Razz
Mais sinon, tout le chapitre était vraiment cool et badass... Mais le prochain promet de l'être encore plus! cheers

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Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
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Piercing the sky with scarlet vengeance,
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Lun 26 Oct 2015, 18:44
Comment ça j'ai été vite ?

Alors juste, je ne comprends pas pourquoi tu as dit qu'il était placé sous le signe de l'amour, des câlins et tout... Parce qu'à part au début avec Anna euh... A moins que ce soit de l'ironie et que du coup je vienne de passer pour un gros con.^^ Super! Génial! X)

Euh... :angel:

Tu trouves qu'alarme est anachronique ? Bon, je modifierai quand j'aurai un peu de temps. Une question : imaginons que ce soit vraiment une alarme. Comme cela n'existe pas encore, est-ce aussi un anachronisme si Elsa l'emploie vu qu'elle n'est pas censée connaitre ce mot ? Parce que j'aurais quelques trucs à modifier dans le prochain chapitre si oui.

Pour le coup des canons mitraillettes, bah... je n'ai écris nulle part qu'ils tiraient en rafale, c'est ton imagination bravo Et puis disons qu'il y en a un paquet.

Mais sinon, tout le chapitre était vraiment cool et badass... Mais le prochain promet de l'être encore plus!

Si tu savais bravo
Pour l'instant j'en suis aux deux tiers et il fait déjà le double du précédent plus long chapitre.
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Ⅰ- FROZEN : Duality - Page 6 Empty Re: Ⅰ- FROZEN : Duality

Lun 26 Oct 2015, 18:58
Je voulais dire que tu as été vite pour poster ce chapitre: le dernier avait été posté il n'y a pas si longtemps que ça.^^ Mais c'est un compliment du coup. bravo
Ben... Oui, la façon dont tu l'as tourné en tout cas ('une alarme retentit') fait vraiment penser à une sirène de pompier ou de gendarmerie, avec un circuit électrique, des gyrophares, tout ça... (enfin, moi je trouve.^^')
Alors, si Elsa doit y faire référence, essaie de tourner ça un peu autrement: genre 'l'alerte que vous avez sonnée', 'le cor d'alarme qui a retenti'... Tu vois le genre? Smile
Et oui, sans doute que mon imagination m'a joué des tours, mais en lisant j'ai vraiment eu la sensation que les canons tiraient en rafale. Mais si ce n'est pas le cas, ben tant mieux. Razz

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Ⅰ- FROZEN : Duality - Page 6 Empty Re: Ⅰ- FROZEN : Duality

Ven 30 Oct 2015, 14:32
*met des lunettes noires*
*fait craquer ses doigts*
*pose les deux chapitres*

Ok maintenant fini de rigoler.

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Chapitre 18 : Perfection




À Arendelle, tout était tranquille. Le château, entouré d’une eau ondulant calmement au gré du vent et aux reflets argentés, était paisiblement endormi. Seule une princesse, que l’on avait obligé à retourner chez elle, priait pour qu’il n’arrive rien à sa sœur.
À Bétraga, les choses furent autrement. Très haut dans le ciel, au sommet de la tour centrale de la forteresse, sur la petite plateforme blanche recouverte de son dôme transparent, quatre êtres se tenaient et allaient s’affronter.

Xanto chargea le premier, prenant en cible Lewis. Celui-ci l’esquiva grâce à une roulade agile sur le côté et se retrouva dans son dos : ils croisèrent aussitôt le fer.
Zox, quant à lui, me fixait de ses yeux bleus foncés dissimulés derrière l’ombre de sa capuche, avant de s’avancer lentement, un poignard argenté dans chaque main. Pendant ces quelques secondes durant lesquelles il fut hors de ma portée, je mis une main dans mon dos afin de soigner discrètement notre oiseau des neiges. Puis, une fois que ce fut chose faite, je lui lançai des pics de glace pour l’immobiliser, un peu à la manière des hommes de Weselton il y a bien longtemps. Il les esquiva cependant avec une agilité vraiment remarquable. Il était vraiment rapide, et parvenait à échapper à mes tentatives pour immobiliser ses jambes, ou même pour le congeler totalement. Et il continuait de marcher lentement vers moi, comme un golem sans vie.

Quant aux deux vainqueurs du Grand Tournoi, leur affrontement faisait rage. En dépit de ses dimensions, le roi de Bétraga était tout de même plutôt agile, lui aussi. Aucun adversaire ne semblait prendre l’ascendant sur l’autre avant que Lewis ne glisse sur un débris de verre causé par la chute de l’oiseau et ne trébuche par terre, permettant à Xanto de le désarmer. Il fit voltiger son épée quelques mètres plus loin, et alla aussitôt s’en saisir.
« Hahaha, c’est donc tout ce dont tu es capa… »
Il s’interrompit aussitôt, une main agrippée autour du manche de la lame de son adversaire.
« Mais qu’est-ce que… »
La même scène qu’au Tournoi se produisit : il tenta de s’emparer de l’épée, mais sans succès, même lorsqu’il redoubla d’effort et qu’il devint rouge. Mais l’arme ne bougeait pas d’un cheveu.
Pendant ce temps, j’en profitai pour créer une grosse masse de glace afin de la projeter contre Xanto et le déloger de l’épée, puis la saisis aussitôt et la lança à Lewis. Celui-ci atterrit lourdement au bord de la plateforme, en plein milieu des télescopes. Je fis également apparaitre un dôme de glace autour de Zox, afin de l’emprisonner au moins quelques instants. Mais le temps d’arriver jusqu’à lui, Xanto s’était déjà relevé et se tenait prêt. Lewis et Xanto croisèrent le fer de nouveau, tandis que j’essayai d’empêtrer ses mouvements avec de la glace, comme pour Zox. Cependant, des craquèlements en provenance de mon dos suggérèrent qu’il était ressorti de sa prison. Visiblement agacé, il s’avança vers moi et essaya de me blesser avec ses poignards. Je me protégeai tant bien que mal derrière des boucliers de glace, mais ses coups furent toujours plus rapides et puissants. Malheureusement, à force de reculer devant ses assauts, j’atteignis bientôt l’extrémité de la plateforme et me retrouvai face à lui, le vide derrière moi.

Soudain, un cri perçant envahit le sommet de la tour. Le roc, que j’avais discrètement guéri avant le combat, semblait remis sur pied et se dressait de toute sa hauteur. Me voyant dans une position délicate, il prit Zox par le bec et l’envoya voler à l’opposé. Il se cogna contre la coupole de verre dans un bruit sourd, puis retomba lourdement sur le sol. Pour couronner le tout, deux gros télescopes tombèrent également sur lui. Il se releva très difficilement, et son expression laissa supposer que sa chute le sonna véritablement. Mais en tombant, il perdit sa capuche, et nous pûmes ainsi découvrir son visage, autrefois masqué en permanence par l’ombre.

Et Zox… n’était autre que Khan.
Non, il y avait un problème. Ce ne pouvait pas être lui, c’était impossible. Il m’avait aidé à m’évader, il m’avait aidé à secourir Anna, et il s’était déguisé pour pénétrer ici, comme s’il n’était pas le bienvenu…
Une autre image refit surface dans ma tête. J’avais l’impression d’avoir déjà vu cet homme auparavant, mais je ne savais pas dire où et quand. Maintenant, je me souvenais : il ressemblait beaucoup à l’un des deux gardes du Duc de Weselton, plus précisément celui qui avait failli finir au fond du ravin, poussé par mon mur de glace. Il était brun, et Khan plus roux, mais la ressemblance était frappante. M’espionnerait-il depuis bien plus longtemps que je ne le pensais ?

Devant notre surprise et notre étonnement, à Lewis et à moi, Xanto ne bougea plus. Il nous regardait lui aussi avec une expression surprise et fronça les sourcils, comme s’il était étonné que nous reconnaissions son bras droit, ce qui me perdit encore plus. Il reprit vite ses esprits et repassa à l’offensive, mais ses actes furent vains maintenant que nous avions un allié de poids. L’oiseau fit la même chose à Xanto qu’à Khan, et le jeta à l’opposé de nous. Mais comme il était bien plus massif que son acolyte, il passa purement et simplement à travers le dôme de verre.

« Et mince… fit-je. Il faut qu’on le rattrape ! »
Je grimpai en vitesse sur le dos de l’oiseau. Celui-ci étira ses longues ailes qui remplirent presque tout l’espace. Il décolla aussitôt, perforant le dôme comme du papier, et s’éleva dans les airs, sous la lune argentée. Puis, en voyant le roi qui dégringolait le long de la tour, il fonça en piqué. Nous descendîmes les nombreux étages de la tour à la verticale et à une vitesse fulgurante, si bien que mes yeux commencèrent à me piquer et mes cheveux menaçaient de se décrocher. L’oiseau se fit le plus petit possible afin de voler plus vite : Xanto se rapprochait lentement de notre portée, mais la terre ferme également. Cent cinquante mètres… Cent mètres… Cinquante mètres… Vingt-cinq mètres… Gagné ! L’oiseau resserra ses serres autour de Xanto in extremis, une dizaine de mètres au-dessus de la cour pavée. Il remonta ensuite au sommet, tournant lentement autour de la tour, et revint chercher Lewis, sans desserrer son emprise sur le roi.

« Que fait-on de lui ? me demanda Lewis en désignant Khan. »
Celui-ci n’avait pas bougé depuis tout à l’heure, il était toujours assis par terre et avait porté une main à son front. Visiblement, il avait reçu un sacré choc. Je ne savais pas que faire avec lui, car il agissait vraiment bizarrement. Il semblait mener comme un double jeu, à l’insu de Xanto.
« Laissons-le ici. Il y a quelque chose que je n’arrive pas à comprendre avec lui… Heilord avait des hommes à Bétraga, il me semble, je lui demanderai de le surveiller. »
Lewis ne se posa pas de questions et embarqua derrière moi. Nous prîmes donc les airs en direction d’Arendelle, avec en prime un passager qui n’arrêta pas de jurer.

Nous arrivâmes ainsi à Arendelle encore plus tard dans la nuit, et mes paupières commencèrent à se fermer toutes seules. Le général de l’armée avait veillé et guettait mon retour, bien au chaud derrière une fenêtre du château. Il se précipita à ma rencontre une fois que j’eus posé un pied par terre :
« Dieu soit loué, Elsa, je me faisais du soucis pour vous en ne vous voyant pas arriver ! Est-ce que vous allez bien ?
— Ne vous en faites pas, répondis-je. Nous avons simplement eu… un petit contretemps.
— Tiens, vous avez finalement réussi à le ramener…, ajouta-t-il en jetant un coup d’œil à Xanto.
— En effet, bien que ce n’ait pas été facile… »

Il lui passa des menottes et l’emmena à l’intérieur, en direction des cachots. Je lui emboîtai le pas. En chemin, il ne put s’empêcher de remarquer :
« C’est une bien jolie bague que vous avez là… Elle est en or massif, je me trompe ?
— En effet, répondit Xanto.
— Cela me rappelle une ancienne légende… Celle d’un roi qui était si riche qu’il se fit fabriquer tout un tas d’armes dans ce précieux métal. Mais au combat, leur durabilité était vraiment lamentable, c’est pourquoi ce roi est rapidement tombé.
— Oh, détrompez-vous. Même si elle est en or massif, cette bague peut se révéler redoutable.
— Vraiment ? Eh bien, vous me le montrerez quand vous serez sorti de là, conclut-il en refermant la porte de sa cellule. »

Le chef et moi remontèrent dans les beaux couloirs du château, puis il me mit en garde :
« Vous savez qu’on ne pourra pas le garder longtemps ici.
— Je sais. Mais avant cela, j’aimerais bien lui soutirer quelques informations. Ce n’est pas normal qu’il m’en apprenne plus que mes propres amis, ou que ma famille.
— Soyez-en sûre, si je savais quelque chose, je vous le dirai. Mais, après tout, peut-être qu’ils ont raison de vous cacher la vérité, si celle-ci est vraiment dangereuse.
— Vous savez, on a voulu me tuer, je me suis rendue seule dans le château de Bétraga, j’ai affronté Hans et ses hommes, nous nous sommes rendus dans la forteresse de Xanto et nous l’avons combattu. Donc, à l’heure actuelle, cette vérité ne me parait plus si effrayante et dangereuse que ça. Sinon, qu’on me le montre si j’ai tort.
— Eh bien, vous avez du cran. Nous verrons cela demain. En attendant, ne trainez pas trop, il est déjà très tard. Bonne nuit, Votre Majesté. »
Et je le regardai, alors qu’il s’éloigna et qu’il disparut dans l’angle d’un couloir.

Alors que je regagnai ma chambre, je jetai un coup d’œil à celle d’Anna, vu qu’elle se trouvait sur mon chemin. Elle semblait avoir succombé à la fatigue et dormait, ou plutôt ronflait paisiblement. Je déposai un baiser sur son front, avant de retrouver mon lit et de sombrer à mon tour dans les bras de Morphée.
Au petit matin, lorsque je me réveillai, je fus en pleine forme. Cette nuit de sommeil m’avait requinquée. Aujourd’hui, j’allais enfin pouvoir obtenir des réponses, à condition que Xanto veuille bien coopérer. Mais avant cela, il y avait juste un petit détail assez étrange, que je n’arrivais pas à comprendre…

Pourquoi diable étais-je donc allongée au beau milieu de la salle du trône ?
Je ne me souvenais pas d’être somnambule, et pourtant je me trouvais étendue par terre, le dos contre un pilier et une joue contre le parquet gelé. Une lumière aveuglante voulait pénétrer dans mes yeux encore un peu endormis. Quand je voulus me mettre assise, le temps de regagner mes esprits, je remarquai un autre petit détail tout aussi saugrenu.
Mais pourquoi diable étais-je donc trempée jusqu’aux os ?
La situation devenait franchement bizarre. Je me levai, avant de découvrir encore un petit détail qui avait son importance : je pouvais bien me trouver partout, mais une chose était sûre, je n’étais certainement pas à Arendelle.




Derrière moi se trouvait une fontaine, qui me jetait dessus quelques minuscules gouttelettes. Mais quelle fontaine : on aurait dit que les deux exposées dans la cour principale du château d’Arendelle avait été achetées dans une boutique de jouets. Cette fontaine-là était gigantesque, pas loin d’une dizaine de mètres de haut. Elle semblait faite en une sorte de pierre blanche, mais qui avait quelque chose d’étrange que je n’arrivais pas à cerner : peut-être un matériau que je ne connaissais pas. Une source d’eau en son sommet dégringolait le long de celle-ci, se divisait et se rejoignait dans des mouvements parfaitement géométriques et vraiment magnifiques.
Cependant, alors que j’admirai cette superbe fontaine, un coup d’œil rien qu’une seconde aux alentours me la fit totalement oublier. Car les lieux étaient tellement incroyables que j’en manquai de tomber à la renverse.

Ma première impression fut de me trouver dans la demeure de… peut-être une divinité de la beauté ? Si c’était leur objectif, alors il était fichtrement accompli.  Je me trouvais quand même dans une salle du trône, car il y en avait un au fond de la salle, mais je n’avais aucune idée du royaume à laquelle elle appartenait.
Cette gigantesque pièce circulaire était éclairée par les rayons du soleil qui s’infiltraient par un dôme de verre très en hauteur et décorée par de superbes fresques peintes sur les grandes façades. La fontaine majestueuse qui a disparu de mes pensées en posant le regard sur ces lieux se tenait quant à elle au centre. Un immense trône se dressait fièrement tout au fond, sur une petite plateforme surélevé de quelques marches. Si celui de Xanto était impressionnant, il faisait bien pâle figure à côté. Ce trône semblait classique : fait dans un velours rouge, sculpté dans une matière dorée, mais ses proportions étaient invraisemblables, presque exagérées. Et en plus de cela… mais… est-ce que je rêve ou…

« Il… flotte ? m’écriai-je tout haut. »
Encastré dans le sol et sous le trône se trouvait une espèce de plaque arrondie, qui diffusait une sorte de lumière bleutée. Et celui-ci se trouvait juste au-dessus, sans le moindre contact avec le sol.
Tout cela semblait totalement invraisemblable. J’avais l’impression d’être en train de rêver. Mais oui, c’était sûrement ça ! Un petit pincement sur le bras pour être fixée… Non. Absolument pas. La douleur était bien présente, pourtant je n’avais pas bougé d’un pouce, et ce fichu trône était toujours en train de léviter sous mon nez.

Alors que je décidai de quitter la pièce pour explorer les lieux, un coup d’œil à la fontaine m’interpella. J’avais l’impression que quelque chose était différent. Alors que je réfléchissais pour trouver ce qui avait changé, quelques petites tuiles et plaques de pierre apparurent et disparurent  sous mes yeux ébahis, comme par magie, et modifièrent entièrement la cascade. Une fontaine presque entièrement nouvelle se présenta alors à moi.

« D’accord, ça devient vraiment effrayant, pensai-je tout haut. »
Je me dirigeai immédiatement vers l’immense porte en bois massif et sculpté, qui se trouvait à l’opposé du trône. Je n’ai même pas pu chercher les poignées, qui semblaient inexistantes au premier coup d’œil, que les portes se déplacèrent latéralement et rentrèrent dans les murs. Elles s’étaient ouvertes automatiquement quand je m’en étais approchées.
Au début, en voyant la salle du trône, j’ai cru me trouver à Wilndior. C’était le royaume le plus riche et le plus puissant, et je n’avais jamais vu à quoi ressemblait la leur, alors ça me semblait l’hypothèse la plus probable. Mais ce… trône qui lévite, cette fontaine, ces portes automatiques… C’était à en perdre la tête.

Ce n’était qu’une expression, bien sûr, je n’allais pas perdre ma tête. Pourtant, en sortant, en voyant le panorama qui se présentait à moi, je perdis ma mâchoire.

Une ville immense, qui s’étalait à perte de vue, se tenait devant moi. On aurait dit une ville futuriste, la réalisation concrète des plans des cités parfaites imaginées et esquissées par les grandes lumières d’il y a quelques siècles, mais en encore mieux. Cette ville alternait des habitations à la taille, aux formes et aux couleurs totalement inédites, les parcs et ses arbres d’un vert resplendissant et les canaux et les rivières d’une eau limpide dans un résultat absolument indescriptible. Tout était organisé selon des courbes et des lignes droites précises, tout était parfaitement géométrique, rien n’avait été décidé au hasard. Et toute la beauté de ce panorama était amplifiée mille fois par le coucher du soleil qui colorait le ciel en un magnifique orange et les nuages en un doux rose. Je jetai un coup d’œil en-dessous de moi : la passerelle qui encerclait le château où je me trouvais se tenait au-dessus du vide. Sous mes pieds se trouvait la source d’une immense cascade qui se jetait une centaine de mètres plus bas, dans un vide ténébreux dont je ne pus distinguer le fond. Le château était dressé au sommet d’une immense colline inondée de celle-ci, et qui n’entrait pas en contact avec le reste de la ville : il y avait uniquement un superbe pont blanc qui traversait le gouffre encerclant la colline, qui faisait office de douves.

J’aurais pu rester plantée là à admirer le paysage jusqu’à l’aube si des bruits de pas ne m’avaient pas ramenés à la réalité. Au loin, des formes apparurent sur le très long tapis rouge et or qui recouvrait la passerelle. J’avançai, heureuse de pouvoir enfin rencontrer quelqu’un qui pouvait m’expliquer ce qui se passait ici. Ces pas appartenaient à un petit groupe de trois hommes : deux plutôt grands et vêtus de beaux costumes, et le troisième était sûrement le roi au vu de son accoutrement. Arrivée à leur niveau, j’engageai la discussion :

« Euh… Excusez-moi ? demandai-je. »
Ils ne répondirent pas et continuèrent leur marche.
« Bonjour ? Excusez-moi ? répétai-je plus fort. »
Mais ils ne répondirent toujours pas. Ils ne me regardèrent même pas : ils m’ignorèrent totalement, comme si j’étais invisible. L’un deux commença :
« Majestu Vestra, adera venire nocte. Quipus esternoe die impetum militarum mandatis ?
Ut videas, eule vimu aeris campis cogitatonum, répondit le roi d’une voix calme. »

Ces paroles m’assénèrent un coup de poignard en plein cœur, et je fus à deux doigts de m’étrangler. Non pas parce que je n’avais pas compris un mot, bien au contraire. Justement, je compris les mots « nuit », « ordres », « il viendra » et « aérien ». Je les ai compris car mes parents ont voulu m’enseigner le latin, quand j’étais petite. Mais si je n’ai pas tout compris, c’est parce qu’il s’agit là d’une forme bien plus ancienne du latin que nous connaissons. Et il n’y avait, selon ce que Grand-Père m’avait expliqué, qu’un seul endroit sur cette planète où ce langage avait été utilisé.

Je me trouvais actuellement dans l’Atlantide.
Je me trouvais dans l’Atlantide, le continent légendaire qui était supposé avoir été complètement anéanti et reposer tout au fond de l’océan, très loin des côtes d’Arendelle. Et peut-être même me trouvais-je dans sa capitale. Une pensée me traversa l’esprit : étant donné que j’y suis tombé je ne sais comment et que ces hommes ne semblaient pas me voir, peut-être que j’étais en train d’avoir une sorte de vision, de faire un rêve bien plus réaliste que d’ordinaire. Mais pourquoi ? Suis-je liée d’une manière ou d’une autre à ce qui s’est passé ? Un Aslante possèderait-il un pouvoir similaire au mien ?

Je regardai le panorama d’un œil nouveau. Cela expliquait tout : l’étrangeté des lieux et leur  disposition mathématique, cette espèce de magie qui animait le trône et la fontaine… Mais je ne n’arrivais pas à comprendre pourquoi je me trouvais là. Tout d’un coup, un frisson glacial me parcourut l’échine quand je repensai aux bribes que j’ai réussi à comprendre. Ordres, nuit, il viendra… Est-ce qu’il va se passer quelque chose cette nuit, et cet homme demanderait-il donc des ordres ? Et qui est cette personne mentionnée ? Après tout, j’avais explicitement demandé à ce qu’on me montre la vérité, quand j’avais insinué qu’elle ne me faisait plus vraiment peur. Par conséquent, j’appréhendais vraiment la suite.

Ne sachant pas que faire en attendant de voir ce qu’il se passera la nuit tombée, je décidai d’explorer les lieux. Je n’étais sûrement pas au bout de mes surprises. Avant toute chose, je fis apparaitre une petite boule de neige dans le creux de ma main, pour vérifier si je possédais toujours mes pouvoirs ici. La petite boule blanche apparut normalement, il n’y avait rien d’anormal.  Ceci fait, j’entamai la marche et avançai le long de la passerelle qui faisait le tour du château. Elle ressemblait un peu à celles que l’on pouvait trouver dans la cour intérieure d’un monastère. Au bout d’une cinquantaine de mètres,  une petite plateforme ronde qui s’avançait au-dessus du vide se présenta à moi. En posant un pied dessus, je découvris une sorte de tableau avec quelques boutons rouges, qui indiquaient des étages, sous-sols et quelques autres destinations. L’une en particulier attira mon attention : si je traduisais correctement, cela donnait quelque chose comme « Le Noyau ». Étant curieuse, et étant dans un rêve, donc en théorie hors de portée du danger, j’appuyais dessus. Une brève et étrange secousse inédite s’empara de mon corps. Puis, quand je rouvris les yeux, je me trouvais ailleurs.

Sans que je ne sache comment, je me trouvais à présent au centre d’un grand hall carré, aux murs de marbre, toujours sur la même petite plateforme ronde. J’étais passée du château à cet endroit en… une fraction de seconde ? À partir de cet instant, je décidai d’arrêter de réfléchir, afin de ne pas avoir de migraine. Je me trouvais chez les Aslantes, il n’y avait rien à comprendre, tout du moins pas avant un ou deux millénaires.
Le hall carré où je me trouvais se divisait en trois sorties. Il y avait pas mal de gens qui marchaient activement, et vêtus à peu près de la même manière que les deux hommes accompagnant le roi. Sur la seule façade qui ne débouchait pas sur une sortie, il y avait une espèce de carte gigantesque et lumineuse qui bougeait toute seule. De nombreux points de différentes couleurs se trouvaient dessus et se mouvaient, comme par magie. Cette carte représentait notre monde, avec cependant une précision hors-norme. Un détail me semblait étrange : au nord-ouest de Bétraga se trouvait une deuxième île, un peu plus petite, que je ne connaissais pas. Mais c’était loin d’être le plus surprenant car dans un coin se trouvait, affichées en caractères rouges, de nombreuses informations telles que l’heure, la date, la température, le cycle lunaire… Quand je vis la date, mon premier réflexe fut de sourire tellement cela me paraissait invraisemblable.
« Nous sommes le dix janvier de l’an… de l’an moins dix mille trois cent cinquante-deux ?! Euh… D’accord… »

Je ne savais plus quoi penser. J’avais l’impression que ma tête allait exploser. La situation devenait de plus en plus incroyable et ma curiosité augmentait de plus en plus, mais au fond de moi, j’appréhendais un peu la suite. Quelque chose ne me rassurait pas, au fond de moi.
Je repris la route, et me promenai un peu au hasard, tournant à droite, à gauche, descendant ou montant grâce à des plateformes amovibles qui s’enfonçaient dans les murs… À un moment, je découvris une structure assez mystérieuse. J’étais arrivée dans une salle où il manquait tout un pan de mur. En m’y approchant, je découvris toute la ville, mais d’un point de vue beaucoup plus céleste : je me trouvais en fait quelque part dans le ciel, au-delà de la cité. Un peu à côté, je découvris le château où je me trouvais auparavant, perché sur l’immense colline sur laquelle courait la cascade. C’était étrange, je n’avais pas vu l’ombre d’une structure volante depuis le château : il devait probablement être invisible.

Alors que je m’approchais du vide pour admirer le panorama, ma tête heurta quelque chose de dur. Il y avait une sorte de mur invisible qui recouvrait tout l’espace vide, comme un champ de force. Au contact, il n’était pas chaud, ni douloureux, mais totalement impénétrable, même en appuyant dessus de toutes mes forces. Et tout le champ de force était recouvert d’une espèce de toile d’araignée métallique assez complexe, où reposait en son centre quatre sortes de canons, qui semblaient désactivés. Une fois activés, je supposais qu’ils devaient coulisser le long de cette toile pour mieux viser leur cible. Je me trouvais sûrement dans une base militaire, étant donné qu’elle était invisible, qu’elle volait librement et qu’elle possédait pas mal d’artillerie lourde. Je trouvais cela vraiment fascinant.

Alors que je m’apprêtais à quitter la salle, j’entendis de sourds et rapides coups de gongs, environ un par seconde, étouffés par la distance. Il y en avait onze au total : sûrement le signe qu’il était onze heures du soir. Je continuai de visiter les lieux, mais beaucoup d’endroits m’étaient restreints d’accès. En m’avançant devant une porte, une petite lumière se projeta contre mon corps, de ma tête jusqu’à mes pieds, sonna et devint rouge. Une question me traversa l’esprit : personne ne me voyait, je traversais tout le monde tel un fantôme, et pourtant les systèmes me détectaient et la plateforme ronde a pu me faire voyager jusque dans cet endroit. Comment ce tour de magie était-il possible ? Je doutais même de la capacité de Grand-Père à pouvoir réaliser quelque chose de semblable. À en croire Xanto, mon pouvoir est antique et très puissant : peut-être est-ce lui qui créerait cette vision, afin de me prévenir de quelque chose. Ou bien ce serait l’œuvre de quelqu’un à la puissance incroyable, mais je préfèrerais éviter cette hypothèse angoissante.

Quoi qu’il en soit, je décidai de quitter cette sorte de base militaire, étant entravée dans ma visite par leurs systèmes. Il m’a fallu un certain temps pour retrouver le grand hall. Un petit groupe monta sur la plateforme où j’étais arrivée, alors je décidai de me mêler à eux, ne sachant pas où aller. La même secousse qu’au départ se propagea le long de mon corps, puis les lieux disparurent dans un tourbillon de couleurs.
Quand j’ouvris de nouveau les yeux, je me trouvais à présent dans une grande salle circulaire au plafond très haut. La petite plateforme se trouvait en son centre, et était entourée par de nombreux piliers, entre lesquels de belles statues trônaient fièrement. Le sol, ainsi qu’une grande partie des murs, étaient tapissés d’un beau rouge royal. Il n’y avait qu’une seule sortie : un immense porche, juste en face de moi, qui donnait sur un large pont blanc surplombant une falaise. Juste à l’entrée, j’entendis le bruit caractéristique d’une cascade : je me trouvais donc au fond de la colline qui supportait le château, juste à son entrée. N’ayant pas d’autre choix, j’empruntai le pont et descendis en ville.

Même en étant plus bas, au niveau du pont, le fond du gouffre qui protégeait le château était toujours possédé par les ténèbres. Sa profondeur devait être effroyable, tout du moins bien assez suffisante pour repousser les gêneurs. Cependant, au beau milieu du pont, sans aucune raison, je fus prise d’une violente décharge et m’écroulai par terre. Je ne tombai pas inconsciente, mais pas loin. Je n’avais jamais ressenti quelque chose de semblable auparavant : on aurait dit que l’on m’avait vidée de toute parcelle d’énergie que mon corps renfermait. Pourtant, je n’avais pas l’impression que cela venait de mon rêve, car rien ne me paraissait louche aux alentours. Complètement épuisée et haletante, des points noirs dansant devant mes yeux, je restai allongée au moins cinq bonnes minutes, le temps de recouvrir ma vision et suffisamment d’énergie pour me remettre debout.

Un léger et rapide coup de gong résonna dans toute la cité peu après que j’aie posé le pied sur l’une des dalles de pierre qui recouvrèrent les rues, sûrement pour la demi-heure. Même si l’heure tournait rapidement, cela faisait quand même pas mal de temps que j’étais ici, et pourtant je ne parvenais toujours pas à comprendre le but de cette visite improvisée de l’Atlantide. Pourquoi étais-je ici, qu’attendais-t-on de moi ? Vais-je devoir attendre encore longtemps, ou resterai-je ici jusqu’à mon réveil ?

La cité de l’Atlantide était quant à elle tout aussi surprenante que tout ce que j’ai pu voir depuis mon arrivée ici. Il y avait plein de choses incroyables dont je n’arrivais même pas à placer un nom dessus, pour la plupart. Par exemple, il y avait des sortes de machines faites de métal et de verre qui contenaient des gens et qui lévitaient au-dessus de longues lignes bleutées, un peu à la manière du trône. Ces lignes bleutées émettaient par ailleurs beaucoup de lumières aux alentours, car même s’il faisait nuit et que la lune se dévoilait peu à peu, on y voyait parfaitement. Un autre coup d’œil me fit découvrir des bâtiments amovibles qui se déplaçaient, pivotaient et s’enfonçaient dans le sol, présentant à chaque fois une nouvelle entrée au niveau des piétons. Les rues étaient bondées d’une tonne d’inventions surprenantes dont on ne pourrait que rêver à mon époque : par exemple, en cas de besoin, des poubelles se matérialisaient et disparaissaient dès que quelqu’un en avait le besoin. De nombreuses machines volantes semblaient identifier les passants, je ne sais pour quelle raison. Mais je remarquai quelque chose : un vent d’inquiétude semblait souffler sur la ville. La plupart des passants avaient des mines plutôt graves, et semblaient plutôt pressés, comme si quelque chose se préparait. Cette impression me faisait frissonner et ne me disait rien qui vaille.

Et effectivement, les évènements commencèrent à se précipiter quand minuit approcha. Une seconde, tout semblait normal. Le ciel était parsemé d’étoiles lumineuses et faiblement éclairé par la lumière d’une pleine lune, bien qu’elle semblait un peu plus grande que d’habitude. Mais la seconde d’après, les choses se gâtèrent. Sans crier gare, une sirène assourdissante à en glacer le sang beugla dans toute la capitale. Et ce n’était pas vraiment une sirène de fanfare, mais plutôt une alarme générale de guerre qui vrillerait les tympans à un sourd. Après avoir fait vibrer la cité pendant une longue minute, la voix d’un homme résonna dans chaque recoin. Je l’identifiai comme étant celle du roi, que j’avais entendu un peu auparavant. Il semblait lui aussi inquiet et plutôt pressé par le temps, car il parlait assez vite, je n’ai donc pas pu saisir ce qu’il annonçait, uniquement quelques mots. Mais au vu de la nature de ceux-ci, j’aurais préféré ne rien comprendre du tout. Car en effet, la seule chose que je parvins à discerner fut ses premiers mots, répétés trois fois avant de passer à des consignes de sécurité.

Ils furent : « Alerte de niveau maximum ».


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Chapitre 19 : Légendaires




Les gens aux alentours stoppèrent tout mouvement et toute activité, et écoutèrent. Quand le roi eût terminé ce que je devinai être des consignes, ils rentrèrent tous chez eux de manière très disciplinée.  Puis une deuxième alarme se déclencha, un peu moins bruyante et angoissante que les autres. Je ne parvins pas à voir ce qu’elle pouvait signaler, mais la réponse ne se fit pas attendre quand le sol, quand la cité toute entière se mit à trembler. Le Noyau redevint visible et glissa petit à petit dans une posture offensive. Il ressemblait à un gros amas de sphères métalliques, comme des abeilles agglutinées autour de quelque chose. À la surface de chacune de celles-ci, des lumières s’allumèrent et des armes commencèrent à se mettre en marche. Puis toutes ces boules se détachèrent une à une, et se mirent à graviter autour du centre du Noyau, à des distances variées. D’autres sphères en provenance du gouffre, sûrement stockées dans les parois, s’élevèrent et les rejoignirent. Le château de l’Atlantide, quant à lui, descendit lentement à l’intérieur de la colline afin de se protéger. La cascade cessa net, et le long pont blanc se rétracta. Puis, quelque chose de presque invisible, qui déforma légèrement l’air un peu à la manière de la chaleur du feu, s’éleva au pied de la falaise encerclant le château et grimpa petit à petit, jusqu’à former une sorte de dôme invisible qui le recouvrit totalement ; probablement un champ de force. Pendant qu’il se mettait en place, le château avait quant à lui complètement disparu sous la surface de la colline, et la cité était toujours en proie à un léger tremblement de terre. Le spectacle était vraiment sidérant, à condition de ne pas réfléchir à ce qui avait pu causer cette procédure d’alerte.

Après une minute de secousse se produisit sûrement la chose la plus incroyable que j’aie vu de toute ma vie. La cité toute entière fut arrachée du sol et commença son ascension dans les airs. Par ailleurs, un deuxième et gigantesque champ de force s’installa peu à peu sur la totalité de la ville, tandis qu’elle se rapprochait de plus en plus des étoiles. L’Atlantide se métamorphosait en une véritable forteresse volante inexpugnable. Mais la question qui me brûlait les lèvres était : pourquoi ?

Au loin, des coups de gongs annoncèrent minuit. Les nuages étaient devenus noirs, mais ils ne furent bientôt plus en vue lorsque l’Atlantide s’éleva plus haut encore dans le ciel. Le vent hurlait et la température avait drastiquement baissé. Soudain, un frisson me parcourut : j’avais déjà vécu cette scène. Le continent flottant, entouré d’ondulations, les nuages noirs qui tourbillonnaient… C’était l’Atlantide que j’avais vu lors de mes précédents rêves, mais de loin. Alors, si j’en crois mes rêves, il devrait se passer quelque chose avec la lune, et il devrait y avoir… une gigantesque explosion ? Tout bien réfléchi, je n’avais vraiment plus envie de rester ici, même s’il ne devrait théoriquement rien m’arriver.

Quand la procédure d’alerte s’acheva, quand le château fut protégé dans sa colline, et quand l’Atlantide fut elle aussi protégée par ses boucliers et lévita loin au-dessus du sol, un silence de mort s’abattit sur toute la cité. Les rues étaient complètement désertes : le seul être vivant encore dehors était une pauvre reine perdue qui ne savait pas ce qu’elle faisait ici. Puis, après quelques angoissantes minutes cent fois plus vides, silencieuses et angoissantes qu’un cimetière, du mouvement se fit observer dans le ciel. Un petit point très lumineux par rapport au reste des étoiles apparut, puis grossit petit à petit, avant de percuter de plein fouet le champ de force, une centaine de mètres au-dessus de ma tête. L’impact produisit une onde de choc blanchâtre qui se propagea un peu le long du dôme avant de disparaitre. On aurait dit qu’il s’agissait… d’un homme ? Un homme entouré d’un halo de lumière, et qui avait la capacité de voler. Il était très haut dans le ciel, c’est pourquoi je vis difficilement ce qu’il faisait, mais les nombreuses ondes de choc bien plus intenses et lumineuses que la précédente, associées à de puissants éclairs blancs, me laissaient penser qu’il était hostile et qu’il cherchait à détruire le champ de force. Les sphères cessèrent bientôt de tourner autour du Noyau et volèrent dans sa direction, ouvrant brièvement une brèche dans le champ pour passer. Une seconde après, le ciel fut bientôt illuminée par une quantité astronomique de tirs. Je ne savais pas qui était cet homme, mais il devait être vraiment dangereux vu ce que l’on avait déployé contre lui. Des explosions et de la fumées apparurent de partout, et de nombreuses ondes blanchâtres se répercutèrent contre le champ de force. À l’intérieur de celui-ci, du mouvement se fit observer au sommet de la colline, là où se trouvait auparavant le château. Une sorte de rampe s’extirpa lentement du sol. Sur celle-ci se trouvait un missile énorme, de plusieurs mètres de long, qui décolla aussitôt droit sur l’homme : à son approche, toutes les sphères qui se trouvaient en l’air fuirent loin. L’homme ne bougea pas d’un pouce, comme s’il attendait de voir ce qu’on lui avait réservé, et se le prit de plein fouet. Sans le champ de force, l’explosion qui suivit aurait probablement rasé la ville sur un grand rayon tellement elle fut puissante. Le volume de fumée qui s’en dégagea fut tel qu’il me fut impossible de distinguer le noir de la nuit, même en regardant au loin, vers l’horizon. Mais peu de temps après, une rafale de vent balaya l’épais nuage, et je pus découvrir que l’homme n’avait strictement rien : il s’étant protégé dans un bouclier sphérique au vert printanier. Les sphères revinrent à la charge et ouvrèrent de nouveau le feu, mais l’homme ne sembla plus avoir envie de rire et les détruisit une à une, en les trouant à pleine vitesse, en lançant des sphères lumineuses dessus, ou en produisant une vague énergétique qui en décima une vingtaine d’un coup. Leur nombre se réduisit drastiquement, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucune. Puis il repassa tranquillement au champ de force.

Selon Grand-Père, un champ de force était un gouffre à énergie, mais offrait en échange une résistance presque indestructible. Alors un champ de force Aslante… Était-il fiable, ou cet homme pouvait en venir à bout ?
Je fus vite interrompu dans mes pensées quand une énième explosion d’une grande violence se produisit et quand le dôme vola en éclat, ce qui me terrorisa au plus haut point. N’ayant nulle part où me réfugier, j’assistai, impuissante, à la scène. Les dires de Grand-Père me revinrent à l’esprit : « La dernière fois, je t’ai dit que cet orbe a détruit l’Atlantide. Ce n’est pas totalement vrai. C’est la combinaison des deux pouvoirs dans un seul corps qui l’a provoquée ».

« Mon Dieu… pensai-je tout haut. Voilà donc le jour où l’Atlantide sombra… Voilà donc le potentiel de ces deux pouvoirs… »
À peine un pied à l’intérieur de la cité, l’homme fut pris comme la cible de très nombreux tirs de puissance variée et de rayons très lumineux en provenance du Noyau. Il fonça dessus à toute vitesse, esquivant au mieux les nombreux tirs, bien qu’il ne semblait pas trop en souffrir lorsqu’il se faisait toucher, et il atterrit au sommet de la sphère métallique. Je ne vis pas bien ce qu’il faisait à cause de la hauteur, mais les nombreuses détonations et les gerbes d’énergies qui suivirent me mirent plutôt aisément sur la voix. Bien que la totalité de l’artillerie avaient ciblé cette homme, leurs armes semblaient avoir autant d’effet sur lui que des catapultes à marguerites, c’est pourquoi des fragments entiers du Noyau se détachèrent bientôt de manière plus ou moins violente et disparurent dans les profondeurs du gouffre. Ils furent bientôt rejoints par les restes de la base aérienne quand elle cessa de flotter devant les coups toujours plus puissants qu’elle recevait, et quand elle s’écrasa violemment au fond de la falaise.

Une fois cette simple formalité accomplie, l’homme se dirigea en direction du château et commença à s’en prendre au champ qui le protégeait. Il ne tint pas bien longtemps par rapport au précédent, peut-être une vingtaine de secondes supplémentaires, mais n’était pas de taille à encaisser les assauts de cette demi-divinité, et vola bientôt en éclat après de nombreuses explosions lumineuses. Quand la colline fut sans défense, l’homme projeta de nombreuses boules d’énergie sur cette dernière, produisant un vacarme monstre et des nuages noirs et denses qui s’élevèrent haut dans le ciel. La scène dérivait dans le cauchemar, mais aussi dans le surnaturel devant la puissance de cet homme. S’il se trouvait dans notre époque… Non, je ne préférais pas y penser.

Il usa ensuite de sa puissance incommensurable pour se faire une entrée royale à l’intérieur. La colline s’effondra rapidement, par pans entiers, qui se détachèrent et sombrèrent dans les profondeurs du gouffre. Le château se dévoila peu à peu, dénudé de sa colline. Quand l’homme jugea l’avoir suffisamment extirpé, il lança un projectile d’énergie pure qui détruisit le mur et fit un trou d’une bonne vingtaine de diamètre. Puis il pénétra à l’intérieur.

Étant à l’extérieur, je ne pouvais pas savoir ce qu’il pouvait bien se passer dedans, mais je me disais finalement que ce n’était peut-être pas une si mauvaise chose. Je regardais, impuissante, la fumée en provenance du château qui s’élevait dans les airs, dans un silence de mort. Puis, deux ou trois minutes après, le toit du château explosa littéralement. L’homme en sortit, et se posa là où l’entrée du pont se trouvait avant qu’il ne disparaisse, à seulement quelques dizaines de mètres de moi. La peur me cloua sur place, mais l’homme ne me prêta aucune attention. Je mis un moment à me rappeler que personne ne pouvait me voir. J’inspectai l’homme du regard : grand, costaud, des cheveux longs et rouges en bataille, vêtu d’une manière similaire à celle des rois. Était-ce un adversaire d’un royaume voisin, ou un homme assoiffé de pouvoir qui aspirait à prendre le trône de force ?

Quoi qu’il en soit, il commença bientôt à prendre la parole. Par je ne sais quel tour, sa voix résonna dans toute la capitale. Beaucoup de colère et de haine émanaient de son discours, il semblait presque le cracher et le siffler, ce qui fait que je n’en compris guère un mot. Une fois qu’il eût terminé, un halo de lumière s’empara de son corps, et il prit son envol. Il se rendit au-dessus du château, puis commença à rassembler de l’énergie. Une petite boule apparut entre ses deux mains et se mit à grandir très vite. Autour de lui, les vents s’accéléraient et étaient aspirés par sa boule d’énergie blanche. Quand elle attendit approximativement sa taille, il lâcha tout et lança un rayon aveuglant à la puissance effroyable droit sur le château. L’intensité fut telle qu’elle m’obligea à fermer les yeux. Quand je pus les rouvrir, il ne restait plus rien. Uniquement un immense nuage noir qui s’élevait du gouffre, mais plus aucune trace de la colline et certainement pas du château.

Voilà. Fin du château de l’Atlantide. Désintégré en quelques secondes.
Des larmes me montèrent aux yeux en pensant à toutes ces vies innocentes, littéralement réduites en cendres, qu’il avait pulvérisées pour une raison que je ne connaissais même pas. D’un côté, j’avais envie de jurer de n’être qu’un esprit et de ne pas pouvoir agir, mais de l’autre côté, qu’aurais-je pu faire face à une telle menace ? Que pouvait-on faire face à ça ? Y avait-t-il seulement un être qui puisse nous protéger face à cet homme ?

Non satisfait de ce qu’il a déjà accompli, l’homme se retourna ensuite contre la cité. Il ne songeait quand même pas à… tout détruire jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien ? Pourtant, cela semblait vraisemblablement être son dessein. Il lançait des sphères d’énergie qui firent des cratères d’une dizaine de mètres de diamètre et fonçait en piqué, trouant toute une série de bâtiments sur des centaines de mètres qui s’effondrèrent peu de temps après sur eux-mêmes dans un vacarme effroyable. Les impacts étaient d’une telle puissance que l’Atlantide semblait commencer à perdre de l’altitude. Bientôt, le continent passa en dessous des nuages. Les sources de lumières s’éteignirent peu à peu, de nombreux incendies démarrèrent, et l’Atlantide était bientôt masquée par un volume de fumée à en faire pâlir le plus gros volcan du monde.
C’était la fin des terres légendaires.




Mais alors que tout semblait perdu, quelque chose d’étrange et d’inattendu se produisit. Aux alentours, quelque chose venait de changer, bien que je n’aie pas su dire quoi. L’atmosphère était devenue très, horriblement lourde et oppressante, et le plus gros frisson que j’aie jamais ressenti déchira mon corps. J’avais l’impression de sentir une présence, comme si quelqu’un m’observait ou observait la scène, et cela ne me plaisait pas du tout.  Pourtant, au fond de moi, je ressentis une faible impression que tout ceci m’était familier, comme si j’étais liée d’une manière ou d’une autre par ce qui était en train de se passer. Apparemment, je ne fus pas la seule à ressentir cela, car l’homme stoppa net son œuvre destructrice, regarda autour de lui et se mit à voler pour inspecter les alentours.

Tout d’un coup, apparue de nulle part, une onde de choc rouge balaya toute la cité et fit disparaitre la fumée qui régnait en maitre. Mais le terme onde de choc semblait trop faible pour être approprié, car à côté, les ondes de choc résultant de l’acharnement de l’homme sur les champs de force étaient comparables à de ridicules et insignifiantes petites vaguelettes produites par le lancer d’un caillou dans l’eau. Elle était tellement puissante qu’elle emporta l’homme sur une grande distance, et le fit finalement s’écraser sur un haut bâtiment qui s’effondra sur lui-même devant la puissance de l’impact. Puis le sol commença à trembler légèrement. La vitesse des vents augmenta considérablement, et les nuages, devenus encore plus noirs, tourbillonnèrent de plus en plus vite et devinrent bientôt une véritable tempête. De puissants éclairs rouges coururent dans ceux-ci, et s’abattirent sur la cité dans un bruit de tonnerre assourdissant. Si les fumées, les incendies et les explosions précédents étaient impressionnants, la scène tournait maintenant presque à l’apocalypse naturelle. Elle se reproduisait à l’identique, comme dans mes rêves, mais avec une ampleur bien plus grande.

Ensuite, comme je m’y attendais, quelque chose se passa avec la lune. Elle semblait briller un peu plus que d’habitude, mais c’était avant qu’elle ne commence à lentement disparaitre. Elle ne disparaissait pas réellement, mais se fondait dans le noir de la nuit car des ténèbres la rongeait petit à petit. Puis, une fois qu’elle ne fut plus qu’un astre ténébreux difficilement distinguable dans le ciel, une petite boule de lumière rouge apparut et grossit lentement juste devant, faisant redoubler par ailleurs la fréquence et l’intensité du tonnerre à la couleur sanglante qui déchirait le ciel. Au même moment, le pont blanc qui reliait le défunt château, s’étant rétracté sous la cité et non dans la colline, commença à s’étendre de lui-même, comme par magie. La boule rouge, qui avait entamé sa chute à toute vitesse sur Terre, atterrit finalement à l’extrémité du pont, au beau milieu du gouffre et de la fumée. Une rafale de vent très puissante balaya toute cette dernière, laissant le gouffre et le pont parfaitement visibles. La sphère rouge avait disparu : ne se tenait plus, à l’extrémité du pont, qu’une créature noire et ailée.

Je ne pus pas bien la distinguer avec la distance, et m’en approcher ne me semblait pas une idée lumineuse, mais je crus quand même apercevoir qu’elle possédait une seule aile noire, du côté gauche. La créature attendait patiemment, ne bougeant pas. Pendant sa spectaculaire apparition, l’homme s’était extirpé des débris dans lesquels il avait été envoyé, et avait pris son envol jusqu’à atterrir au pied du pont. Puis, aussi étrange que cela puisse paraitre, il commença son ascension et rejoignit la créature.
Cela me paraissait étrange car cet acte montrait en quelque sorte que l’homme éprouvait de l’infériorité ou du respect envers cet être, puisqu’il n’a pas daigné bouger et a attendu que l’homme vienne à lui. La question était : vu la puissance de cet homme, pourquoi aurait-il peur de cette créature ailée ?

L’homme et celle-ci se tinrent maintenant à seulement quelques mètres l’un de l’autre. Quelques secondes de silence passèrent, puis l’homme se mit tout d’un coup à rugir, plaqua la créature et ils plongèrent ensemble dans les profondeurs abyssales du gouffre. Le calme revint un bref instant, avant qu’une violente détonation ne se produise et que l’homme ne resurgisse comme catapulté et ne s’écrase non loin de moi. La créature ailée, quant à elle, se posa calmement au bord du gouffre. Je pus ainsi mieux la distinguer : il s’agissait d’une jeune fille, sûrement plus jeune que moi, qui avait des cheveux noirs et courts, et des yeux dorés. Elle était vêtue d’une robe courte et de collants tous deux noirs, et possédait une unique aile de dragon noire elle aussi. Elle observait le cratère causé par la chute de l’homme, et semblait attendre qu’il se relève. Il ne se fit pas attendre et se rua sur elle, mais elle l’arrêta d’une seule main, puis le frappa contre le sol tel un vulgaire sac à patates. Elle le lança ensuite en ligne droite, le long de la très longue avenue, puis commença à rassembler ses forces dans une grosse sphère si énergétique que le sol commençait à se fissurer et à se détacher en petits morceaux. Sa boule d’énergie prit la forme d’un trident rouge et noir de plusieurs mètres, puis elle déploya son aile et chargea l’homme à toute vitesse : l’explosion qui suivit à une centaine de mètres de distance fut si violente qu’elle me fit reculer et trébucher.

Et cette scène continua de longues minutes. Dans un décor de cité futuriste parfaite plongée dans l’obscurité, à moitié détruite et où la fumée et les incendies règnent en maitre, deux êtres à la puissance presque divine s’affrontaient dans une violence inouïe. L’Atlantide était devenue leur arène, où fusaient de partout des projectiles et des rayons d’énergies purs, aux couleurs noires et rouges, et blanches. À de nombreuses reprises, les impacts contre le sol firent perdre de l’altitude au continent. Mais il semblait que la fille était clairement plus puissante que l’homme, car si elle était propulsée par moment dans des bâtiments qui s’effondrèrent aussitôt, ce n’était pas avant d’avoir rendu la pareille à l’homme au moins dix fois.

Cependant, après une quinzaine de minutes de ce combat de titans, l’homme semblait avoir reconnu sa défaite, puisque je le vis voler dans le ciel à l’opposé de la fille. Il se dirigea vers plusieurs immenses bâtiments coniques, blancs et bleus, dans lesquels le peu de lumière qui éclairait encore la cité semblait provenir. Non… Si c’était de là-bas que provenaient l’alimentation en énergie de la cité et qu’il songeait à les détruire pendant qu’elle était toujours en lévitation, les conséquences allaient être… !!!

Un halo lumineux blanc recouvrit son corps, puis il fonça en piqué, les trouant comme du papier et provoquant de spectaculaires déflagrations en chaine, chacune étant suivie d’un haut-le-cœur de ma part résultant d’une brève perte d’altitude. Sur son passage ne restaient que des immenses murs de flammes ardents. Quant à la fille, qui cherchait à arrêter sa folie destructrice, elle commença à perdre patience puisque ses pouvoirs montèrent d’un cran : elle disparut dans une immense colonne de lumière rouge qui s’éleva haut dans le ciel et perça les nuages. Elle s’entoura ensuite d’un halo crépitant d’énergie et monta lentement dans le ciel, puis démarra tellement vite qu’une légère onde de choc apparut à son point de départ. Bientôt, le ciel fut zébré par ces deux comètes et leur longue queue, l’une rouge et l’autre blanche, qui filèrent dans toutes les directions et qui se percutèrent à pleine vitesse, produisant des étincelles en masse. Mais seule la fille lançait des offensives, l’homme ne semblant pas vouloir se détourner de son objectif, bien qu’étant entravé par cette dernière qui le percutait de plein fouet. D’un côté, il n’avait pas l’air de lui arriver à la cheville.

Mais ce combat n’eut bientôt plus aucune importance. C’était maintenant trop tard. Des sirènes se déclenchèrent, et les quelques trainées lumineuses bleues éclairant la ville qui fonctionnaient encore virèrent au rouge. De nombreux citoyens sortirent, bien qu’ils aient reçu l’ordre de rester à l’abri, et commencèrent à courir dans tous les sens et à hurler. Car l’Atlantide commençait lentement à chuter.
La fille parvint finalement à mettre l’homme hors d’état de nuire. Elle l’empala grâce au même trident énergétique rouge et noir que tout à l’heure. Ensuite, pour finir son travail proprement, une faible lumière rouge apparut autour de sa main droite et du corps inconscient de l’homme, puis elle le traina comme par télékinésie au centre du gouffre. Son trident à la main, elle décolla à toute vitesse et s’éleva haut dans le ciel jusqu’à arriver devant la pleine lune, puis fit demi-tour et fonça en piqué à une vitesse démesurée droit sur l’homme, qui flottait inconsciemment au centre du ravin. Percuté à une vitesse et une force faramineuses, il tomba bientôt dans ces abysses ténébreux, mais non sans disparaitre auparavant dans une explosion surpuissante, égalant la précédente produite par leur missile.

Puis la fille se posa au bord du gouffre. Elle s’accroupit, un genou à terre, et se concentra. Un faible halo rouge, comme celui qui entourait l’homme, s’empara lentement de la totalité des solides présents aux alentours : bâtiments, rochers, débris…  Elle semblait essayer de ralentir, voire d’arrêter la chute de l’Atlantide. Mais, aussi puissante qu’elle était, cela me semblait impossible au vu de la taille du continent et de la gravité des dégâts. Derrière elle, les parois du gouffre se fissurèrent à une vitesse effrayante. De nombreuses fissures apparurent autour de celui-ci et se propagèrent rapidement dans la cité, presque aussi rapidement que la peste. Des pans entiers, habités ou non, se décrochèrent et sombrèrent, y compris celui où se tenait la fille, mais elle en avait pris le contrôle. Quant à moi, je pris mes jambes à mon cou pour échapper aux fissures qui se propageait dans toute la cité à une vitesse folle. Mais c’était vain. Il n’y avait nulle part où aller. Bientôt, je me retrouvai à faire des bonds de plusieurs mètres de hauteur, à cause de la chute toujours plus rapide de l’Atlantide.

Là-haut dans le ciel, entourée par les étoiles, la lune devait assister à un spectacle incroyable. Autour de moi, plongé dans la nuit, le continent légendaire chutait tel un météore vers l’océan, en proie à des incendies innombrables et une quantité de fumée ahurissante, percé par des explosions et des déflagrations qui détonnaient en masse et à la chaine. Il y en avait partout autour de moi, qui projetaient des débris dans toutes les directions. Le terrain s’affaissait bien plus vite que je ne pouvais courir. Autour de moi, des bâtiments entiers, des arbres, des rivières, des hommes, des femmes, des enfants, tous sombraient dans le gouffre qui étendait son emprise. Bientôt, mes pieds perdirent le contact avec le sol, et je me trouvai maintenant en apesanteur. Au loin derrière moi, je vis une forme ailée s’envoler haut dans le ciel. La fille semblait avoir abandonné, voyant qu’il n’y avait plus aucun espoir. Et c’est ainsi que je me retrouvai, paralysée par ma chute, aveuglée par l’air froid qui asséchait mes yeux, assourdie par les nombreuses explosions, assoiffée par l’ardeur des incendies, et complètement brisée et terrorisée par ce que je venais de voir.

La dernière image que je vis, au moment où l’Atlantide heurta l’océan de plein fouet, éclata et fut littéralement réduit en poussière, fut des murs d’eau qui devaient faire une lieue de hauteur.

« AAAAAAAH !!! hurlai-je en me réveillant en sursaut.
— Elsa ! Elsa, calme-toi ! Tout va bien ! répondit une voix proche de moi. »
Je mis un moment pour me réveiller et reprendre ma respiration. Dans ma chambre se trouvaient Gerda et Anna, cette dernière étant assise sur mon lit. Les rideaux étaient ouverts, et le soleil était déjà haut dans le ciel.
« Anna… ? C’est toi ?
— Oui, répondit-elle en me prenant dans ses bras.
— Quelle… Quelle heure est-il ? demandai-je en me frottant les yeux
— Quatorze heures trente. Tu as fait un sacré somme ! Mais nous avons commencé à s’inquiéter en ne te voyant pas te réveiller, donc nous avons envoyé quelqu’un chercher Grand-Père… Elsa, tu es sûre que tu vas bien ?
— Oui, oui, j’ai juste fait un mauvais rêve…
— Ah bon ? Et je peux savoir de quoi tu as rêvé ?
— Oh, il vaut mieux que tu ne le saches pas. »

Elle se releva et afficha une expression boudeuse. Puis elle se ravisa et annonça qu’elle allait prévenir les autres, puis sortit de ma chambre. Je sortis moi aussi, peu de temps après. Étant affamée, la première chose que je fis fus de me diriger vers les cuisines du château. À peine eus-je pris une pomme et croqué dedans, qu’un homme visiblement pressé entra pour me prévenir :
« Votre Majesté, le général demande à vous voir le plus vite possible.
— Ça ne peut pas attendre un instant ? Je meurs de faim…
— Il m’a chargé de vous dire que c’était très important, et que cela concernait le roi de Bétraga. »

Je fronçai les sourcils, et une fois ma pomme mangée, je me dirigeai immédiatement d’un pas pressé vers la salle de réunion. Je m’y étais rendue seulement hier, mais j’avais l’impression que c’était il y a une éternité. À mon arrivée, il y avait encore plus de brouhaha et de monde à l’intérieur qu’hier. En me voyant entrer, le général demanda à ce qu’on nous laisse un instant. La pièce se vida aussitôt.
« Votre Majesté, me salua-t-il. Est-ce que vous allez bien ?
— Oui, j’ai juste fait un mauvais rêve, répétai-je. Alors, pourquoi vouliez-vous me voir ?
— Nous avons un problème. Un gros problème. »

Il prit une feuille de papier, posée sur un meuble un peu à part, et me la tendit. Sur celle-ci était inscrit, à la plume : « Voyez ? Je vous l’avais bien dit. PS : Merci pour le coup double. »
Un frisson me parcourut l’échine.
« Où est Xanto ? demandai-je, bien que je connaissais la réponse.
— Parti. Il s’est évadé pendant la nuit. Et il a emmené Hans avec lui.
— Mais comment a-t-il fait ? Attendez… Ne me dites pas qu’il s’est évadé avec sa bague ?
— Malheureusement. Je l’ai sous-estimé. Comme elle était en or massif, il a pu aisément la casser et la tordre, afin de crocheter la serrure. »
Cependant, une fois cette nouvelle annoncée, l’expression du chef de l’armée ne changea pas, et resta grave. Je lui demandai alors s’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Il se racla la gorge, et répondit :
« Il a pris l’orbe avec lui. »

Grand-Père entra dans la salle au moment où je m’écroulai sur une chaise, et commençai à me lamenter de cette terrible nouvelle. Il allait falloir que nous retournions là-bas pour récupérer de nouveau l’orbe. C’était bien la dernière chose dont j’avais envie. Le vieux troll nous salua tous deux, et me demanda :
« Alors, Elsa, que s’est-il passé ? On m’a dit que tu ne te réveillais plus.
— Ce n’est rien, j’ai juste fait un mauvais rêve, répétai-je pour la troisième fois.
— Ah ? Et je peux savoir de quoi en était-il ? »
N’ayant aucune raison de le cacher à Grand-Père, car il était certainement celui qui pouvait m’apporter l’aide la plus précieuse, j’expliquai :
« Approchez, mais gardez ce que je vais vous dire pour vous-même. Ce ne serait pas bon si cette information se répandait. J’ai fait cette nuit-là un rêve très étrange, et extrêmement réaliste. Au début, je ne savais même pas que je rêvais, car tous mes sens et mes sensations étaient présents, et même mes pouvoirs. Quant à ce que j’ai rêvé, cette nuit-là… Eh bien, pour faire simple, j’ai assisté à la chute de l’Atlantide. »

Le général laissa échapper un « Quoi ? » de surprise, mais l’expression de Grand-Père se fit plus grave. Il fronça les sourcils et, curieux, me demanda ce qu’il s’était passé.
« Il y avait un homme aux pouvoirs presque divins. Il affrontait seul toute leur armée, avait troué leurs champs de force, et désintégré le château en quelques secondes. Mais après, il s’est retourné contre la ville, et a commencé à la détruire. Les dégâts devenaient de plus en plus importants, il y avait des explosions et des incendies de partout… expliquai-je, ma voix commençant à se briser.
— Et ensuite ? demanda Grand-Père.
— Alors que les dégâts devinrent irréparables et que tout sembla perdu, la nature commença à s’agiter, et une créature surnaturelle, telle une gardienne, descendit sur le continent. Ils commencèrent à s’affronter dans un combat titanesque, mais la gardienne, qui ressemblait à une jeune fille, était bien plus puissante que l’homme. Elle parvint finalement à le vaincre, mais malheureusement bien trop tard.
— Comment cela, trop tard ?
— Pour se protéger, l’Atlantide avait été arraché du sol. Le continent tout entier lévitait dans les airs, telle une forteresse volante. Avant d’être vaincu, l’homme avait détruit des bâtiments qui, je crois, apportaient l’énergie nécessaire pour maintenir les terres dans le ciel. Si elles reposent aujourd’hui dans les profondeurs de l’océan, c’est parce qu’il a chuté droit dedans, depuis les cieux. La fille avait bien essayé d’arrêter sa chute, mais le continent était bien trop grand. Il a éclaté… comme une coquille de noix. »

Un silence de mort s’abattit sur la salle quand j’eus terminé mon récit. Puis Grand-Père nous rassura tous en annonçant :
« D’accord. C’est encore pire que ce que je pensais. Il ne faut jamais, au grand jamais, que ces deux pouvoirs soient réunis. Nous devons absolument retourner chercher l’orbe, et ensuite… Elsa ? Mais… tu trembles ? »
Absorbée à raconter mon rêve, je mis un moment à me rendre compte qu’en réalité, la situation actuelle était plus terrifiante que celui-ci. Car je frissonnais, tremblais, et avait la chair de poule. J’avais froid.
« Grand-Père… Pourquoi j’ai froid… ?
— Elsa, tes pouvoirs ! »
Je tendis la main, mais rien n’apparut, même en me concentrant. Absolument rien. Seulement une minuscule lumière blanche, qui pétilla, faiblit et disparut rapidement.

« Merci pour le coup double, commenta le général. Le salaud.
— Quoi ?! paniquai-je. Non, ce n’est pas possible, non ! Non ! Grand-Père ! Qu’est-ce qu’on va faire ? Les deux sont en sa possession, et je ne peux plus l’arrêter ! »
Le chef de l’armée sortit en trombe de la pièce et partit déclarer l’alerte générale chez tous ses hommes. Quant au troll, il ne répondit pas et regarda le ciel par la fenêtre, figé, avec de grands yeux ronds, ce qui me terrorisa encore plus. Puis il annonça finalement :
« La loi 144-B, Elsa.
— Pardon ?
— « La précédente loi, ainsi que celle-ci, ne peuvent en aucun cas être contournées, de quelque manière qu’il soit, sauf sous ordre contraire du Roi d’Arendelle Agdar, de la Reine d’Arendelle Idun, ou en cas de situation extrême. Ces lois s’appliqueront du vivant de la Princesse Elsa et de la Princesse Anna ». Celle qui vous protège de la vérité. »

Il prit une profonde inspiration et annonça, sur un ton de deuil :
« Je pense que nous sommes dans une situation suffisamment critique pour être considérée comme extrême. Cette loi ne s’applique plus. »
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Ⅰ- FROZEN : Duality - Page 6 Empty Re: Ⅰ- FROZEN : Duality

Mer 23 Déc 2015, 14:45
Hello Kate ! bravo Comme tu peux le voir je suis passé par là ! Razz Bah oui, tu croyais que je ne m’intéressais plus du tout à ta fic ?

Alors, j'ai rattrapé une partie de mon retard seulement. Désolé... Il me reste encore le chapitre 18 et 19 à lire. Mais t'inquiète pas, je finirai par me les taper aussi ! bravo Ce n'est qu'une question de temps ! Razz

Sinon, je ne sais pas vraiment quoi dire de plus. Les dialogues étaient très prenants et les descriptions étaient vraiment nickel. On visualise vraiment bien les scènes. Chapeau donc ! biendit

Ah et puis toutes ces nouvelles rencontres quoi ! Tous ces rebondissements aussi ! Que du bon, mais que du bon ! biendit

Bref, comme je l'ai dit je vais me farcir les deux autres chapitres une prochaine fois. Donc, à la prochaine ! bravo
M.Baggins
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Ⅰ- FROZEN : Duality - Page 6 Empty Re: Ⅰ- FROZEN : Duality

Ven 25 Déc 2015, 17:53
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOKKKKKKKKKKKK!!!!
Chapitres lus!^^ (ah, ça t'avait manqué hein? XD)
Alors, sache que je les avais lus il y a très longtemps, dès leur sortie en fait, mais pour des raisons de temps et de diverses choses que je ne listerai pas ici (parce que ça serait très chiant XD) je n'ai jamais pu commenter.... :/
Mais me voilà!^^
Alors: le chapitre 18.
Je ne peux que dire bravo: déjà, la musique est sublime, et elle accompagne à merveille la lecture.
Et puis toutes les descriptions... C'est vrai qu'elles sont superbes et on s'imagine parfaitement l'aspect grandiose, somptueux de la cité. Alors, je vois que tu prends vraiment le parti dans ta fic d'intégrer des décors et des éléments futuristes: sache juste que j'ai du mal avec ça, je ne vois pas ce genre de choses se mélanger avec l'univers de Frozen, mais c'est juste un problème personnel (car je ne suis pas un grand fan de tout ce qui est futuriste), ne change surtout pas ça à cause de moi; je finirai bien par m'y faire.^^
Bref, pour en revenir au chapitre: c'est vrai qu'on s'imagine l'état ans lequel doit se trouver Elsa devant cette immense cité aux mille merveilles. Shocked Est-ce que tu avais préalablement dressé un plan de l'Atlantide où as-tu tout imaginé d'un coup comme ça?
Quoi qu'il en soit, tout ça est très impressionnant, bravo!^^ (Je te proposerai bien une petite illustration, mais je ne préfère rien promettre, car le temps e manque pas mal ces temps ci. :/)

Chapitre 19:
Alors... Désolé, mais j'ai vraiment eu beaucoup plus de mal avec ce chapitre.
Je vois que tu as énormément travaillé le côté épique, et c'est tout à ton honneur, mais du coup c'était vraiment 'trop' à mon goût.
Il y a je ne sais combien d'explosions phénoménales dans ce chapitre: chacune que tu décris semble déjà inimaginable, mais pourtant à chaque fois la suivante est encore cent fois pire... Je trouve que ça fait perdre en crédibilité, on n'arrive plus à y croire et personnellement, j'ai fini par décrocher. Toutes ces immenses explosions à la suite qui à chaque fois sont encore plus terribles, ça a fini par me lasser. :/
Tout aurait pu être parfaitement épique tout en restant plus mesuré: je te dirai bien de réécrire un peu le combat, mais je ne le ferai pas car je sens quand-même bien que tu as déversé plein de passion et d'attention dans ce chapitre et que tu t'es lâchée pour rendre le côté 'catastrophe ultime'. Et du coup ça marche bien: on se rend parfaitement compte du chaos absolu qu'a été la chute de l'Atlantide biendit , mais je trouve quand-même que c'est vraiment trop pour le lecteur.
Bref, il reste quand-même la derrière partie du chapitre qui elle es vraiment géniale et glaçante: putain, Xanto s'est barré avec Hans et l'orbe, et il a pris les pouvoirs d'Elsa ce con! affraid
Là c'est la merde! Et puis surtout, la dernière phrase de Grand-Pabbie: waouh! On va enfin avoir un bon paquet de révélations, je le sens.^^
Bref, encore désolé pour cet immense retard, et je dirai quand-même deux excellents chapitres, malgré un côté 'too much' dans le deuxième qui n'est qu'un problème dû à une volonté de rendre un côté catastrophe épique, donc c'est facilement pardonnable.^^ (je me la pète en faisant mon espèce de correcteur là... XD Je m'en excuse, mais c'est le seul moyen que je voyais d'exprimer mon ressenti. Smile ).
Et donc, plus que jamais: VIIIIIIIIIIIIIIIVEMENT LA SUIIIIITE!!!!!!!! cheers

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Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
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Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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Ⅰ- FROZEN : Duality - Page 6 Empty Re: Ⅰ- FROZEN : Duality

Ven 01 Jan 2016, 15:19
J'ai enfin terminé de lire ces fameux derniers chapitres ! bravo

Alors comme l'a dit M.B. le chapitre 18 est juste extra. Il n'y a rien à redire. La musique est vraiment très belle en plus. D'ailleurs, j’adore ce genre de musique.  bravo Je suis accro à ça.  Razz
Après, il est vrai que les descriptions de la cité sont vraiment excellentes. Bravo pour ça !  biendit On arrive très bien à se rendre compte de son apparence. Qui plus est, il faut vraiment que M.B. prenne le temps de réaliser un dessin de cette cité. bravo

Pour le chapitre 19, c'est vrai qu'il y avait énormément d'explosions à n'en plus finir. Mais contrairement à M.B. ces événements cataclysmiques un tantinet exagérés, ne m'ont pas vraiment dérangé au contraire. J'ai même rigolé à certains moments, pour dire.  bravo Ensuite, je me demande ce que vous avez tous avec cette idée que Elsa finit par perdre ses pouvoirs m'enfin... Oh et pour le coup de la bague en or qui se retrouve cassé puis tordue... Ouais, je veux bien que l'or soit fragile et malléable mais quand même...  bravo

Bref, ce fut deux excellents chapitres. cheers Et je dis VIVEMENT LA SUITE !!! bravo
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Ven 01 Jan 2016, 23:16
Voilà, j'ai rattrapé mon très long retard ! Enfin disons qu'il me restait le chapitre 19 à lire avant de commenter bravo

Que dire sinon que c'est un véritable crescendo de scènes poignantes et de révélations ! Tu as vraiment un don pour faire monter le suspens ! biendit

Et plus particulièrement les chapitres 18 et 19: pour le premier, entre la description de la cité et la musique l'accompagnant, c'était comme si je voyais la scène sur grand écran, c'était magnifique ! En adoration

Pour le second...c'était épique, mais pas épique comme un Seigneur des Anneaux ou un Star Wars, mais épique dans le sens démesuré à la manière de Dragon Ball Z ou One Punch Man. C'est loin d'être un défaut, je suis très friand de ce genre de choses. Et l'action est très bien décrite et dynamique, là dessus rien à redire. 
D'ailleurs si je ne me trompe pas,  l'un des combattants est le personnage de ton avatar,  donc j'aurais aimé savoir,  par pure curiosité,  si tu avais prévu de l'y inclure à la base.

Car pour être franc, mon seul souci avec ce chapitre, c'est que ça m'a fait le même effet que si Aragorn avait fait un Kaméhaméha au gouffre de Helm, il y a un changement de style un peu brusque si tu vois ce que je veux dire. Mais je suis sûr l'avoir moi même déjà fait sans m'en rendre compte, donc après tout bravo

Bref, c'est toujours un régal de te lire, et avec la fin de ton dernier chapitre, je ne peux que dire: vivement la suite ! Smile

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Ⅰ- FROZEN : Duality - Page 6 Empty Re: Ⅰ- FROZEN : Duality

Lun 04 Jan 2016, 19:37
Merci à vous,

Alors, je vois que tu prends vraiment le parti dans ta fic d'intégrer des décors et des éléments futuristes: sache juste que j'ai du mal avec ça, je ne vois pas ce genre de choses se mélanger avec l'univers de Frozen, mais c'est juste un problème personnel (car je ne suis pas un grand fan de tout ce qui est futuriste), ne change surtout pas ça à cause de moi; je finirai bien par m'y faire.
C'était juste pour bien marquer le décalage entre les deux époques : rassures-toi ce devrait être la seule fois.

Est-ce que tu avais préalablement dressé un plan de l'Atlantide où as-tu tout imaginé d'un coup comme ça?
Non j'ai tout imaginé sur le coup, je ne suis pas très douée avec un crayon :/

mais du coup c'était vraiment 'trop' à mon goût.
Il y a je ne sais combien d'explosions phénoménales dans ce chapitre: chacune que tu décris semble déjà inimaginable, mais pourtant à chaque fois la suivante est encore cent fois pire... Je trouve que ça fait perdre en crédibilité, on n'arrive plus à y croire et personnellement, j'ai fini par décrocher. Toutes ces immenses explosions à la suite qui à chaque fois sont encore plus terribles, ça a fini par me lasser. :/
Ah, mince... Je t'avouerai que moi aussi je me suis demandée si je n'exagérais pas un peu, parce que là on a l'impression que c'est Michael Bay qui a produit le film bravo

La musique est vraiment très belle en plus. D'ailleurs, j’adore ce genre de musique.  bravo Je suis accro à ça.  Razz
Tu aimes bien ce genre là, sans parole (ou occasionnellement des voix), uniquement instrumentale ? Celles qui te donnent des frissons un peu à la manière des Two Steps ? Si oui alors sache que j'en ai un bon gros stock, j'aime bien aussi bravo

Oh et pour le coup de la bague en or qui se retrouve cassé puis tordue... Ouais, je veux bien que l'or soit fragile et malléable mais quand même...  
Ben quoi, j'ai trouvé que c'était une idée de génie Sad Et puis il me semble que si, l'or pur est aisément pliable à mains nues.

D'ailleurs si je ne me trompe pas,  l'un des combattants est le personnage de ton avatar,  donc j'aurais aimé savoir,  par pure curiosité,  si tu avais prévu de l'y inclure à la base.

Euh non je ne l'avais pas prévu, mais pour tout te dire je n'avais rien prévu à la base car il s'agissait juste d'un personnage secondaire. Il m'en fallait un 1) avec une certaine prestance 2) très puissant et 3) ayant un rapport avec la lune, et comme elle remplissait ces trois conditions ben voilà bravo

D'ailleurs si tu veux tout savoir, je me suis un peu inspirée d'une scène de l'animé que voici pour le combat :

(ps: il y a match nul uniquement parce que selon une loi universelle les méchants perdent toujours mais que nenni, dans la réalité on est d'accord qu'elle lui aurait bien niqué sa... hum. de toute façon l'autre c'est une abrutie et elle est tellement faible)

il y a un changement de style un peu brusque si tu vois ce que je veux dire
Je pense que tu peux me pardonner l'utilisation de magie à un niveau très élevé quand tu lances des goules et autres mochetés dès les premiers chapitres sur nos pauvres protagonistes 8^)


Bon par contre je ne sais pas quand la suite va arriver, elle est aussi avancée qu'elle l'était il y a deux mois, je l'ai un peu mise de côté en raison d'une baisse de motivation et d'une tendance générale des écrivains à prendre des vacances cette fin d'année.
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Ⅰ- FROZEN : Duality - Page 6 Empty Re: Ⅰ- FROZEN : Duality

Dim 14 Fév 2016, 13:46
Tu aimes bien ce genre là, sans parole (ou occasionnellement des voix), uniquement instrumentale ? Celles qui te donnent des frissons un peu à la manière des Two Steps ? Si oui alors sache que j'en ai un bon gros stock, j'aime bien aussi a écrit:

Je reconfirme oui ! bravo J'aime bien ce style de musique orchestrale. Sub Pub Music, Two Steps from Hell, Audiomachine, Epic Score, E.S. Posthumus etc... Te voilà servi si jamais tu en cherchais des autres dans le même style.

Ben quoi, j'ai trouvé que c'était une idée de génie Sad Et puis il me semble que si, l'or pur est aisément pliable à mains nues. a écrit:

Alors l'idée en elle-même est bonne tu sauras. Eh puis, bon... Après rectification il est vrai que tu as raison concernant l'or. Du moins, si cela reste un petit objet bien sûr. bravo
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