Frozen: Dans un autre monde

Alors pour ma part j'ai beaucoup aimé le passage où Yohan s’énerve, c'est une réaction parfaitement "humaine" quand on y pense, dommage par contre qu'il se calme aussi vite car c'était piquant à souhait.

Ce que je ne comprends pas par contre, c'est ton histoire de vengeance sur le passage du film que tu n'as pas aimé. Si tu voulais tant que ça te venger, pourquoi n'as-tu pas tout simplement fait le contraire ? En faisant galérer Yohan, qui pour régler le problème d'Elsa, aurait dû faire des pieds et des mains pour regagner sa confiance et l'aider à surmonter son mal être. (d'autant plus que c'est bien TA fan fiction, dans laquelle TU PEUX faire ce que tu veux)

J'ouvre d'ailleurs à ce propos une petite parenthèse. Car je peux comprendre qu'on aime pas ce passage un peu trop cucul la praline, mais n'oublions pas que l'on parle bien ici d'un Disney. Et généralement ça se passe comme ça chez Disney. lol
MAIS ! (car oui il y en a un autre ) Pour une fois ils ont contourné cette règle. Ce n'est pas le doux baiser d'un prince charmant qui sauve la princesse, mais l'amour fraternel d'une sœur. Ce qui pour le coup, est parfaitement adapté à cette nouvelle génération qui a tendance à oublier les vrais valeurs de "l'amour". Oui c'est devenu (même si pour ma part ça l'a toujours était) un peu beaucoup ringard de croire au comte de fée, aux princes et à l'amour "parfait". C'est aussi et surtout complètement irréaliste à notre époque, où les gens deviennent de plus en plus insociables, (merci les réseaux sociaux) tandis que là on remet bien en avant ce qu'on oublie bien trop souvent : Que pour trouver le vrai bonheur, il n'y a pas forcément besoin d'aller chercher bien loin, qu'il est même très souvent sous votre nez ou derrière votre porte.

Bref ! Trêve de métaphores et de hors sujet.

Revenons-en donc à ton chapitre qui est, comme toujours, très très bien écrit et dont j'attends la suite avec impatience.

Allez on va essayer de se remettre dans le bain en reprenant la où on s'était arrêté au chapitre 12.

Chapitre 12:

Ce qui est bien quand on a pas lu l'histoire depuis longtemps c'est qu'on commence par une belle ellipse, donc on a pas à se perdre de trop au moment de la mise en route.
J'ai eu plusieurs états en lisant ce chapitre, le premier d'entre eux, pendant un bon quart de lecture c'était "ouais OK du blabla mais au fond...on s'en fout il se passe rien"
Puis je me suis dit...Bon il a fait pêter une ellipse alors forcément faut tout un chapitre narchi neutre sur un retour à la vie pour aborder la dernière partie donc faut bien passer par la neutralité et la transition.

Ensuite le fait qu'Elsa redevienne comme avant à savoir solitaire et à ne voir personne, bon la évidemment le service juridique s'est mis à fonctionner et ta prochaine assignation pour réutilisation de cette idée que l'on trouve dans le tome 2 de la A&F'stories...Et par ailleurs je tiens à te rappeler qu'à la 50è assignation...les frais de justice sont pour nous CADEAU

Bon et finalement on arrive à la seule partie somme toute interessante du chapitre au milieu de cette transition à savoir ce repas.
Et la en lisant le début du dialogue j'ai eu le #GrosseSalope qui s'est activé.
C'est à dire je me suis mis un instant à arrêter la lecture pour voir la scène...mais plutot comme ça:
Elsa: Yohan vous nous avez rendu service!
Yohan: De rien Altesse
E: Donc je vous ai fait venir justement pour cette raison
Y: Oh c'est trop (pensée pour le perso: Oh p***** elle va me faire un cadeau...ou mieux si ça se trouve je vais la choper au milieu du gateau!!!)
E: Oui j'ai quelque chose pour vous...
Y: Oh mais voyons fallait pas... (je vais la ba*ser!!!!)
E: Gardes! Arrêtez cet homme! #Biatch

Bon ensuite il n'y a pas grand chose d'autre à ajouter, c'est joliment tourné cette faiblesse de la souveraine...bien que dudule se mette à accepter le taf un peu facilement pour les beaux yeux pleins de rimmel de la queen.
Le coup des épées, ça m'a fait un peu penser à GoT et les épées en acier Valyrien.


Chapitre 13:

Quelques trucs un peu bizarres. Ca dérange Anna qu'il devienne le garde du corps car elle, elle est mariée. Ouais enfin techniquement c'est plutôt Elsa que ça devrait emmerder. Non parce que Anna elle est mariée donc elle vie d'amour d'eau fraiche et de baise avec son montagnard...ouais logique. En revanche Elsa célibataire c'est logiquement elle qui devrait avoir des plan Q...donc elle qui serait emmerdée. A moins que tu fasses l'hypothèse qu'Anna est infidèle.
Autre chose la poursuite (au demeurant bien écrite)...Pour l'arrêter et sauver la bourse de Kristoff le héros...sacrifie sa propre bourse
...c'est moi où il est complètement con?!

Bon autrement effectivement ça sentait quand même pas mal la promotion canapé...c'était evident qu'Anna fasse la remarque.
La poursuite dans le fond c'est une scène plus ou moins déja vu dans beaucoup de films ou romans mais tu t'es bien débrouillé dans l'exercice.
Enfin la fin je la trouve un peu brouillon, sans doute pour maintenir le suspense et les questions c'est evident, mais c'est presque compliqué à suivre, le lecteur manque pour le coup de repères
Même si l'essentiel est pigé...son ampli devient objet important
Le retour d'un méchant (attendu)
Avec la question Anders en suspens et dont on se doute qu'il va pas être dans le bon camp...Probablement que l'ampli va être une arme à utiliser contre Yohan.
Et donc une intrigue qui repart.


Chapitre 14:

Ligne 10...personne encapuchonnée! ...même si on l'a connait
Et une nouvelle assignation!
HANS qui se planque au palais de glace?! ...PLAGIAT DU TOME 1!
PROCES!!!!!!!!!

Il continuait de se rouler par terre, dans son sang, en gémissant et en pleurant. Si je ne faisais rien, il serait mort d’ici quelques instants. Et je refusais que cela arrive. Je me relevai, et entrepris de le mettre debout. Je retirai Flamme de son abdomen,

Règle pour les premiers secours...On enlève pas la lame tant qu'on peut pas "operer"...Parce que l'enlever, c'est faire un geyser et surtout risquer de massacrer un peu plus les organes...bref en lui retirant du bide...tu viens de le tuer

Par ailleurs joli effet pour la fin avec cette réunion du conseil extraordinaire et le retour à une des spécificités de l'histoire à savoir l'omniscience du passé de la part du protagoniste et donc ce retournement de l'opinion par rapport au personnage principal qui se retrouve désormais acculé alors que des événements se préparent...
Joli suspense, une des ficelles les mieux maitrisées jusqu'alors.


Chapitre 15:

Ah celui la c'est un petit bijou.
Bon on va encore t'attaquer du fait qu'Elsa perde ses pouvoirs (TOME 1 et retour vers le passé)
Mais sinon, le conseil extraordinaire la colère froide d'Elsa. Le geste d'humeur d'Anna...Tout est superbe. La tension est là, le suspense, et pour le lecteur de savoir qu'il y a danger superbe!
Alors quant j'ai vu l'ellipse et un long passage où il est bourré je me suis dit "oh non dommage tu gaches un peu avec cette situation comique" c'est bien écrit mais tu perds en profondeur de chapitre et en intensité c'est dommage il aurait mieux valu que tu prolonges le proces pour en faire un chapitre seul.
Et finalement une personne encapuchonnée (et hop encore un procès ) ...Bon OK ça donne une légitimité
...Cette personne c'est Anna...Ah bien ça devient intéressant.
Et enfin tu termines sur un suspense pour piquer le lecteur rendant ainsi toute cette partie finalement intéressante.
Ce chapitre est un bijou.


Chapitre 16

« Et dire que certains auteurs se prennent la tête à écrire des fanfictions sur un personnage aussi simple ! Il suffit de quelques mots pour qu’elle aille mieux ! », pensai-je.

MEME PAS MAL

Très belle liberté de ton au départ...On sent la continuité et la confrontation avec Anna est sublime.
Mais après t'as déconné. Alors tu le dis toi même c'est volontaire, l'idée de faire revenir les pouvoirs si facilement honnêtement...Pourquoi pas.
Mais merde tu pouvais le faire tellement plus subtilement quant on connait ta plume.
Un truc qui me déplait c'est les réflexions du type "ceux qui écrivent les fan fictions"...Tu dénigres ton propre travail au travers d'un artifice comique superficiel, alors une fois déja c'est pas top mais soit c'est un choix...mais pourquoi le proposer à plusieurs reprises, honnêtement ça gache un peu.
...Et le côté simpliste comme tu l'appelles pourquoi pas...Mais pourquoi le résoudre juste après la disgrace...une volonté de frustrer?
Tu pouvais tout autant frustrer en attendant un ou deux chapitres
Mais la du coup tu casses le rythme et donc on repart sur une intrigue Hans en méchant et Yohan en gentil...mais ça y est on laisse tomber le monde parallèle car les persos savent...bref tu te débarasses d'un super atout c'est dommage.
Bref le chapitre est pas mauvais mais ton choix est quand même dommageable
A voir comment tu rebondis.


Et je me dis que je commente hyper mal...mais bon voilà du coup nous on est bien à jour dans les commentaires...c'est pas le cas de tout le monde!!

Chapitre 17 !!! Et si je compte bien, le chapitre final devrait être le 19 ou le 20, donc rendez-vous très bientôt pour la fin de cette fic les cocos ! Et je remercie au passage la A&F'Stories, pour leur review construite et constructive sur mon dernier chapitre ! Et les autres aussi hein, je les oublie pas non plus !













Une fois sorti de la chambre, je rejoignis Anna et Kristoff dans la salle à manger royale. Ils étaient déjà attablés, de même qu’Olaf. Et si je me demande encore aujourd’hui comment fait donc le petit bonhomme de neige pour manger (parce que selon la définition que j’en ai, un bonhomme de neige, ça n’a pas de tube digestif !), je ne fis aucune remarque, et allai m’asseoir en face du couple.


« Eh bien, il semblerait que cela ait été plus simple que prévu.


Anna releva la tête vers moi, tandis que Kristoff me regardait d’un air pensif.


-En effet, répondit Anna, je dois bien avouer Yohan que je ne m’attendais certainement pas à ce que ce soit aussi facile pour toi de rendre ses pouvoirs à Elsa.


Elle avait raison, je ne m’étais moi-même pas attendu à ne serait-ce que pouvoir le faire. Je haussai les sourcils, et ajoutai:


-Cela dit Anna, même si je suis très content qu’Elsa aille mieux, je me demande encore ce qui vous a fait penser que je serais capable de les lui rendre. Enfin, l’essentiel est que j’y sois parvenu, même sans savoir comment j’ai fais.


-Tu n’y es pour rien Yohan.


Nous nous retournâmes tous les trois d’un même mouvement de tête. Grand Pabby venait d’apparaître à l’entrée de la pièce, et avançait de sa démarche pataude, presque comique, vers la table. J’avais presque oublié le troll, qui pourtant était sorti de la chambre d’Elsa avant moi.


-Grand Pabby ?, demanda Kristoff, mais où étais-tu passé ?


-Je me suis trompé de couloir en confondant deux domestiques, répondit le troll en souriant. Et j’ai bien fait de trouver mon chemin on dirait, tout le monde sait que rien ne peut te détourner d’un bon repas Kristoff.


Le montagnard écarquilla les yeux, puis tourna le regard vers son assiette, penaud, bredouillant quelques mots d’excuses, tandis qu’Anna étouffait un petit rire.
Je me tournai vers Grand Pabby:


-Que voulez-vous dire Grand Pabby par « je n’y suis pour rien » ? Vous venez de le voir par vous-même, Elsa a récupéré ses pouvoirs et ses couleurs alors que je lui avais à peine dit quelques mots !


-Oui justement Yohan, répondit le vieux troll, elle les aurait récupéré de toutes façons, même sans ton aide.


-C’est à dire ?, s’enquit Anna


-La perte de ses pouvoirs n’a rien à voir avec ses états d’âme ou ses inquiétudes, expliqua Pabby. J’ai observé Elsa et ses pouvoirs depuis qu’elle est toute petite, et jamais je n’avais observé ce genre de perte de ses pouvoirs. Pas de manière aussi brutale. Cela me paraît trop simple, trop évident. Je suis persuadé que la perte de ses pouvoirs n’a rien à voir avec toi Yohan.


Je me rembrunis, et me tournai vers l’assiette que venait de me servir un domestique. Une belle assiette, avec un ragoût fumant, des cailles rôties, et un petit gâteau au chocolat. Je ne touchai pas à l’assiette, en revanche, j’avisai la bouteille de vin posée sur la table, sans me soucier de la moue d’Anna, et m’en servit un plein verre.


-Super, dis-je, alors on fait quoi maintenant ? Je retourne à l’Old Reinder après vous avoir fait perdre votre temps, et le mien par la même occasion ? Je suis revenu parce que je voulais vous aider, et parce que vous me l’avez demandé, et alors quoi ? Maintenant vous allez me dire que « non en fait tu sers à rien merci pour tout, retourne te saouler la gueule à la taverne » je suppose ?


Grand Pabby ne répondit pas, et se traîna jusqu’à une chaise, où il entreprit de grimper avec l’aide d’Olaf. Je comprenais son silence. Après tout, ce qui se passait entre moi et les soeurs d’Arendelle ne le concernait pas vraiment. Je me tournai vers Anna.


-Écoute Yohan, dit-elle, on a été stupides de te traiter comme on l’a fait. Crois-moi, on regrette. D’accord, tu nous a menti à toutes les deux, pendant des mois, mais si ce que tu nous a raconté est vrai, alors je comprends que tu ne nous l’ait pas dit. Parce que, même si on a pas de preuves tangibles de ce que tu avances, ça expliquerait bien des choses bizarres chez toi quand on y pense.


Sans répondre, je terminai mon verre, et sortis de ma poche le cristal du convecteur dimensionnel, et le posai sur la table. Anna s’en empara avec curiosité.


-La voilà ta preuve, lui dis-je. Ceci est ce qui m’a permis d’arriver jusqu’ici, et ce qui m’empêche désormais d’en partir. Il est dans cet état-là depuis que je suis arrivé, et il est la raison qui fait que je n’ai pas pu vous débarrasser le plancher plus tôt. Grand Pabby sait de quoi je parle.


Kristoff se tourna vers son père adoptif:


-C’est vrai ?


Le troll leva la tête vers lui:


-Oui. J’ai su qui était vraiment Yohan le jour où vous me l’avez amené. Il savait pourquoi il venait avec vous. Je ne vous ai rien dit, car ce n’était pas à moi de le faire, et je sentais que ce n’était pas le bon moment.


Il se tourna vers moi.


-Et je te le redis Yohan. Tout ce que tu essaieras n’y changera rien, ce cristal restera tel qu’il est. Si tu désires vraiment quitter Arendelle, ta seule option pour alimenter ta machine reste le cristal de la tiare royale d’Elsa.


-La tiare royale ?!, s’exclama Anna, mais on ne sait pas où elle est, Elsa l’a perdu juste après son couronnement, lorsque…


-Elle est dans son Palais de Glace Anna, la coupai-je, c’est son espèce de gros monstre qui la garde.


-Guimauve ? intervint Olaf


-Ouais voilà, Guimauve, répondis-je


Anna me regarda d’un oeil circonspect:


-Mais Yohan, comment sais-tu que…


-De la même façon que je sais ce qu’a fait le Prince Hans, et que d’ailleurs il est probablement au Palais de Glace en ce moment-même, à préparer sa vengeance !


Anna ouvrit la bouche pour répliquer, mais préféra ne rien dire.


-Parce que ouais, continuai-je, c’est quand même un peu ça le problème de base, celui qui m’a valu de passer ces trois semaines enfermé à boire à l’Old Reinder, lorsque j’ai tenté de vous prévenir. Et même si en trois semaines j’avoue qu’il ne s’est pas passé grand chose, je reste assez sûr de mes sources.


-Et comment peux-tu en être sûr ?, demanda Kristoff


Je me tournai vers lui, alors que me revenait en tête le visage paniqué du pauvre Jakob, lorsqu’il m’avait fait ses aveux.


-Parce qu’un homme ne ment jamais, lorsqu’il est sur le point de mourir.


Un ange passa, Anna reposa sa fourchette (elle n’avait de toutes façons que picoré le contenu de son assiette du bout des lèvres). Je venais de calmer l’ambiance d’un coup. Mais je n’avais plus le choix désormais. Il fallait que Elsa et Anna me croient, il en allait de la survie du royaume. Quoique, à présent, je n’en étais plus très sûr. Après tout, selon les dires de Jakob, Hans était dans le Palais depuis un bon moment maintenant, et il s’était écoulé trois semaines depuis mon arrestation. Nul doute que si Hans avait planifié quoi que ce soit, il aurait déjà fait son coup, et je commençais à me demander fortement si on ne s’était pas payé ma tête. Pour autant, j’étais déterminé à aller retrouver l’ampli et le cristal de la tiare. Ce que j’avais dit à Elsa était vrai, et je serais à son service aussi longtemps que je resterais à Arendelle, et justement, je commençais à en avoir assez d’Arendelle. Pas d’Elsa, ni même d’Anna, d’Olaf, ou qui que ce soit d’autre, mais j’étais à Arendelle depuis déjà bien longtemps, et ma vie, ma « vraie » vie me manquait, celle où mes seules préoccupations étaient de savoir à quelle heure j’allais prendre l’apéro ou si mes amis étaient disponibles pour sortir le soir.
Et puis après tout, j’avais inventé une machine qui me permettait de voyager à travers n’importe quel monde imaginaire existant, et à ce rayon-là, il n’y avait pas qu’Arendelle !
En bref, quoi qu’il s’y trouve, j’étais bien décidé à retourner au Palais de Glace, afin d’en finir une fois pour toutes !


-C’est vrai que nous ne nous sommes même pas renseigné sur tes informations Yohan, entre tes révélations et la perte des pouvoirs d’Elsa, dit soudain Anna, brisant le silence. Je devrais peut-être aller lui dire d’envoyer quelques hommes.


-NON !, répondis-je, j’irais moi-même au Palais, mon ampli est là-bas, et je ne laisserais personne mettre la main sur cette machine !



-Cela dit, intervint Kristoff, si Hans y est vraiment depuis quelques temps, il a déjà du avoir le temps de le faire non ?


Je me figeai. Il marquait un point ! Bordel il fallait absolument que j’aille au Palais au plus vite ! Je me levai brusquement, et entrepris de sortir de la pièce. Et alors qu’Anna, Kristoff et Olaf se levèrent pour me suivre, Elsa apparut soudainement et se mit en travers de la porte.


-Tu vas quelque part Yohan ?, demanda-t-elle


Je fus stupéfait en la voyant. Elle s’était changée, et portait sa robe de glace par dessus laquelle elle avait passé une cape, visiblement de glace elle aussi. Elle ne semblait plus malade, ni même fatiguée. Non, elle avait même l’air d’être en pleine forme !


-Peut-être bien Votre Majesté, répondis-je, vous m’accompagnez ?, demandai-je en plaisantant.


-Absolument !, répondit-elle


Pardonne-moi le jeu de mots, mais cela jeta un froid dans la salle. Anna et Kristoff écarquillèrent les yeux, et Olaf parut ne pas comprendre ce qui se passait, ce qui dans son cas, était d’une totale sincérité.


-Elsa tu…tu n’es pas sérieuse ?, demanda Anna


-Ai-je l’air de plaisanter ?, répondit Elsa, avec un sourire malicieux à sa soeur


-Mais tu ne peux pas sortir maintenant ! Tu viens de te remettre il y a à peine quelques minutes ! Et puis ton Palais de Glace, la Montagne du Nord, c’est beaucoup trop difficile pour toi comme voyage dans ton état, tu vas…


-Anna !, la coupa Elsa, je vais très bien. Je ne sais pas ce que j’ai eu, mais c’est complètement passé, je ne ressens plus la moindre gêne, je suis en pleine forme.


Je m’interposai. Elsa avait probablement écouté la conversation, et même si je ne pouvais pas lui interdire de venir avec moi au Palais de Glace, pour quelqu’un qui était encore alité il y avait à peine quelques minutes, ce n’était décemment pas une bonne idée..


-Elsa, je regrette mais votre soeur a raison vous…


-Yohan, tu désires aller à un endroit que j’ai moi-même construit, que je connais très bien, et de ce que j’ai entendu de votre conversation, tu désires t’y rendre pour prendre quelque chose qui m’appartient encore ! Quant à Hans, s’il se cache véritablement là-bas, il est de mon devoir d’y aller, et de l’empêcher de refaire du mal à Arendelle, et cette fois-ci je compte bien le faire moi-même !


Là, je ne trouvai rien à dire. Dieu qu’est-ce qu’Elsa était classe quand elle s’affirmait comme ça ! C’était véritablement dans ces moments-là qu’on sentait la vraie souveraine d’Arendelle, la femme forte qui se cachait derrière son apparence et son caractère fragiles. Et après tout, si elle voulait venir avec moi, je ne pourrais rien faire pour l’en empêcher.
Devant notre silence, elle acheva:


-Alors, c’est entendu. Je t’accompagne au Palais de Glace Yohan.


Elle se retourna, et dit par dessus son épaule:


-Nous partons demain matin.


Je marquai un temps d’arrêt. Laisser passer une nuit de plus ?!


-Quoi ?! Mais Elsa nous ne pouvons pas nous permettre de…


-Si Hans est là-bas depuis le temps que tu prétends Yohan, alors c’est qu’en plus d’être stupide il est paresseux, et je ne crois pas qu’il prenne possession d’Arendelle cette nuit.


Puis, se tournant vers le domestique à l’entrée de la salle, elle ajouta:


-Accompagnez Yohan à sa chambre, et laissez-lui la clé. Nous partirons demain vers 10 heures Yohan.


Et elle s’en alla, Anna sur ses talons. Nous restâmes avec Kristoff, Grand Pabby et Olaf, plantés pendant quelques secondes au milieu de la salle à manger, jusqu’à ce qu’Olaf se jette à la poursuite des deux soeurs pour leur souhaiter bonne nuit. Dès que nous fûmes tous les trois seuls, je me tournai vers le troll:


-Et vous dîtes que je suis lié à cette femme ?!


Grand Pabby se tourna vers moi avec étonnement. Il ne devait pas savoir que j’étais au courant de son petit aparté avec Anna, il y avait maintenant quelques mois de cela. Mais cela n’eut pas l’air de le déranger, puisqu’il me répondit avec un sourire:


-Vous le serez, j’en suis sûr. Mais j’ignore de quelle façon…


Je regardais Kristoff d’un air malicieux, et lui fit un clin d’oeil.


-Personnellement, de n’importe quelle façon je prends !







Un chapitre plutôt calme donc, avant que tout désormais ne monte crescendo et ne s'accélère ! Rendez-vous donc au prochain chapitre, et à partir de là, normalement, il devrait y avoir du sport !

Super ce chapitre, encore une fois J'aime beaucoup le fait qu'Elsa soit de nouveau d'aplomb, j'imaginais très bien la scène lorsqu'elle dit accompagner Yohan x)
Comme tu le dis à la fin c'est un chapitre calme, mais on sent vraiment que ça ne va pas tarder à exploser tout ça ^^
Le fait que le ras-le-bol de Yohan soit clairement montré comme ça, je trouve ça intéressant aussi. On pourrait croire qu'on ne se lasserait pas d'y être, puisque c'est censé être un monde tout beau tout rose -avec des poneys roses qui volent, tout ça tout ça -, et puis là, non. En gros on nous dit "bah non, c'est pas tout rose, et j'en ai marre" et je trouve ça chouette comme principe : )

Chapitre calme?...Non il ne l'est pas.
Neutre éventuellement.
Clairement un chapitre de transition.
Mais une transition somme toute marquée assez clairement dans l'enchaînement des événements. Tu l'appelles calme car il n'y a pas d'événements majeurs mais il est tout sauf calme. C'est désormais très rapide, "je perds et retrouve mes pouvoirs je t'accepte de nouveau et je te suis dans mon palais" en deux chapitres à peine alors que l'histoire avant prenait un rythme bien plus long.

La volonté d'accelerer est donc clairement visible. Ensuite tu le dis toi même ne prévoir que deux ou trois chapitres suivants...donc de nouvelles péripéties avec le dénouement finale et la conclusion tout ça condensé en 3 chapitres maximum
Voila un rythme ultra rapide...Je me demande même si cela ne l'est pas trop et risque d'apporter une relative frustration
A voir...

Alors alors, un chapitre qui en effet fait monter la tension avant que ça ne pète, avant les combats avec du sang, des larmes, des cris et du métal !!!!!!!!!

*T'en a trop pris Lhys !*

Farfaitement *hip*

Surtout que ce chapitre apporte plein de questions (enfin pour moi):
-Si ce n'est pas les états d'âmes d'Elsa qui lui ont fait perdre ses pouvoirs, alors c'est quoi ?
-Si Hans a réussi à mettre la main sur l'ampli, dieu seul sait ce que ce *censuré* va en faire...
-Elsa et Yohan sont liés ? Comment ça ? 
Ah fichu GrandPabbie, arrête de faire ton Yoda et ton Gandalf !

Bref, personnellement le coté accélération ne me dérange pas tant que ça, du fait que justement le temps presse, et que l'affrontement final approche (celui que me dit Xmen 3 je le trucide  ).

Bref, je n'ai qu'une chose à dire: vivement la suite !

Et voilà le 18ème chapitre ! La fin est imminente, mais je ne sais pas si elle sera pour le prochain chapitre, ou celui d'après (plus probable je pense !).












S’ensuivit une nuit qui, bien que belle, s’avéra très longue pour moi, car je ne parvins quasiment pas à trouver le sommeil. J’étais assailli d’une foule de questions et de doutes sur les futurs événements à venir. Elsa et moi allions monter au Palais de Glace soit, mais qu’allions-nous y trouver ? Si Hans était véritablement là-haut, et qu’il l’était pour reprendre Arendelle, je serais très étonné s’il y était seul. Je me souvenais très bien avoir entendu Jakob parler d’hommes fidèles à Hans se rendant dans la Montagne du Nord, et d’un côté, je me demandais bien où est-ce qu’il était allé les chercher. Probablement pas à Arendelle. Je trouvais le village très peuplé pour sa taille pourtant modeste et il était impossible que ne serait-ce que la moitié de ses habitants soient fidèles à Hans. En tous cas, si Jakob avait dit vrai, et que nous allions trouver dans le Palais Hans avec une armée, prêt à prendre Arendelle par la force, alors, malgré les pouvoirs d’Elsa, nous serions passablement dans la merde en n’étant que deux.
De plus, ce n’était là qu’une partie de ce qui me préoccupait. Je me faisais un sang d’encre pour l’ampli dimensionnel. Si Hans était au Palais, il avait forcément du tomber dessus. Et là, deux solutions: soit il n’y avait pas touché et avait passé tout son temps à se demander de quoi il s’agissait, soit il s’en était débarrassé quelque part, après s’être rendu compte que cela ne lui servirait à rien. Je priais de toutes mes forces pour que la première solution soit la bonne. Ainsi, quelque soit ce qui se cachait au palais de glace, j’aurais bon espoir d’y retrouver l’ampli. J’avais même pensé pendant quelques instants que Hans avait pu trouver le moyen de le faire fonctionner, en utilisant la tiare d’Elsa, retrouvée dans le palais par Guimauve. Guimauve ! En y repensant, si le bonhomme des neiges géant était toujours au Palais, il y avait très peu de chances qu’il ait laissé y entrer Hans, après que celui-ci lui ait tranché une jambe dans le film.
Ceci ajouté au fait que cela faisait désormais trois semaines, voire plus, que j’étais soi-disant au courant, et que toujours rien ne s’était passé, faisait que je commençais sérieusement à me demander si Jakob ne s’était pas payé ma tête en me racontant des salades. Mais d’un autre côté, aurait-il osé me mentir, alors que je l’avais menacé et que j’avais manqué de le tuer ?

Je restai donc en pleine torture mentale durant la plus grande partie de la nuit, sachant qu’il était désormais trop tard pour reculer. C’est donc avec un air encore ensommeillé que je rejoignis Elsa le lendemain. Je la retrouvai dans la salle du Trône, où elle se trouvait en pleine discussion avec Anna. Discussion particulièrement animée d’ailleurs:


« Non Anna !, disait Elsa, toi tu restes ici !


-Mais pourquoi ?, répondit la rousse, énervée. Donne moi une seule bonne raison pour laquelle Kristoff et moi ne pourrions pas vous accompagner !


-D’abord, parce que ton fiancé dort toujours, lui dit calmement sa soeur. Ensuite, parce qu’il faut bien que quelqu’un reste pour s’occuper du château !


-Tu as des conseillers et des domestiques pour ça je te rappelle !


-Et moi je te rappelle que tu es la Princesse d’Arendelle, et que c’est à toi que reviennent les responsabilités lorsque je ne suis pas là !


Afin de marquer ma présence, je m’éclaircis la gorge en arrivant. Les deux femmes tournèrent la tête vers moi, et me firent chacune un beau sourire.


-Oh, Yohan !, dit Elsa, tu es là ! Parfait ! Es-tu prêt à partir ?


-Aussi prêt qu’on peut l’être Elsa ! Et vous ?


Elle ne semblait pas vraiment s’être préparée pour une quelconque occasion. Elle était habillée exactement comme la veille au soir: sa robe de glace, ornée d’une longue cape. Autant dire pas franchement une tenue pour une longue sortie dans le froid matinal. Mais après tout, elle était la Reine des Neiges, et le froid n’était pour elle pas un problème.


-Yohan dis-lui !, me dit soudain Anna, dis-lui qu’on devrait vous accompagner avec Kristoff ! Moi, elle ne m’écoute pas !


-Je suis désolé Anna, répondis-je, mais je ne me permettrais pas d’interférer entre vous deux. Si elle te demande de rester ici, moi, je ne peux rien y faire.


Évidemment que je souhaitais qu’elle et Kristoff nous accompagnent, mais après tout Elsa avait raison, il fallait bien que l’une des deux reste pour veiller sur le château, et de toutes façons, quelque soit ce que nous trouverions là-haut, les avoir avec nous ou pas ne changerait rien. Anna croisa les bras, furieuse.


-Prenez au moins des gardes avec vous ! Qui sait ce que vous allez trouver là-bas ?! Ne partez pas à deux Elsa, c’est complètement stupide !


-Là, je dois bien avouer que votre soeur a raison Elsa, continuai-je, sans aller jusqu’à contester votre décision, il faut admettre qu’un peu d’aide ne serait pas de trop. Vous pourriez faire préparer une escorte et…


-C’est toi mon escorte Yohan, me coupa Elsa. Je t’ai redonné hier soir le poste que tu n’aurais jamais du quitter et je compte bien à ce que tu l’honore.


-Mais je…


-De plus, j’ai bien l’intention de monter à ce palais dans le plus grand secret. Il est grand temps que je prenne en main mes responsabilités vis-à-vis d’Arendelle moi-même, et je ne laisserais plus personne le faire à ma place. Nous monterons à ce palais tous les deux, nous y ferons ce que nous avons à faire, et personne d’autre n’en saura jamais rien.


Anna et moi restâmes sans voix. Elle comme moi n’avions jamais vraiment eu l’habitude d’entendre Elsa parler aussi franchement et avec tant d’autorité. Et même si je doutais du bien fondé de la chose, aller au Palais de Glace seulement à nous deux avait effectivement l’avantage de la discrétion, et puis Elsa et moi avions largement les moyens de nous défendre.
Anna décroisa les bras, s’avouant vaincue. Elle s’avança vers sa soeur, et la serra dans ses bras:


-D’accord. Mais promet-moi que tu seras prudente !


-Je te le promet, répondis doucement Elsa


-Yohan, je compte sur toi pour l’aider !, ajouta Anna en s’adressant à moi


-Avec un peu de chance, elle n’aura même pas besoin de moi !, répondis-je en souriant


Quelques instants plus tard, nous étions dehors devant un chariot de transport à fière allure mais malgré tout discret, auquel étaient attachés deux chevaux royaux, des bêtes particulièrement robustes et rapides.
J’eus droit à une étreinte d’Anna, puis je pris place sur le siège conducteur.

-Vous serez vite rentrés hein ?, demanda Anna à sa soeur


-Tout dépend de ce que l’on trouvera là-bas, répondit-elle


Après une longue étreinte affective, j’aidai galamment Elsa à monter à côté de moi, puis je fis claquer les rênes. Les chevaux partirent en trombe à travers le village, direction la Montagne du Nord. Je remarquai en passant devant l’Old Reinder que celui-ci était bien rempli de clients, pour une heure aussi matinale. Il me semblait également y avoir beaucoup plus de monde à cette heure-ci dans la rue que d’habitude.

Et tandis que nous filions à toute allure vers les chemins de montagne, dans la brise fraîche du matin, je sentis monter en moi comme un mauvais pressentiment.





La vitesse des deux chevaux fit que nous nous retrouvâmes assez vite en pleine montagne. Contrairement au film, nous avions cet avantage que celle-ci n’était pas enneigée, même si la température ambiante n’était pas particulièrement chaude non plus. Heureusement, mon costume d’escorte personnelle, que j’avais récupéré, me permettait de ne pas trop craindre le froid. On m’avait également remis mes armes, les Lames d’Arendelle ainsi que Flamme, et j’étais vraiment heureux de les avoir retrouvé. Je m’étais vraiment senti démuni durant les trois semaines que j’avais passé sans elles, et les avoir de nouveau à mon côté me procurait un sentiment rassurant de sécurité dans un monde qui n’était pas le mien.
De plus, c’était la première fois que j’étais aussi longtemps seul avec Elsa, et je me pris plusieurs fois à la regarder discrètement à côté de moi tandis que je guidais les chevaux. Elle était vraiment belle. Ses longs cheveux blonds au vent, et toujours cette classe intergalactique dans sa superbe robe bleue…
Mais le silence entre nous durait depuis que nous étions partis, je décidai donc de lui poser quelques questions histoire de briser la glace:


-Dites-moi Elsa, combien de temps devrions-nous mettre avant d’arriver au Palais de Glace ?


Quitte à poser des questions, autant poser des questions utiles.


-À cette allure, nous devrions voir le Palais dans deux bonnes heures environ, me répondit Elsa, ne vous en faites pas, je vous indiquerais les raccourcis à prendre.


-Mmh….qu’allez-vous faire si Hans est véritablement là-bas ?


Cette fois, Elsa parut réfléchir quelques instants, puis leva la tête vers moi:


-Je lui montrerais. Je lui montrerais qu’il n’est pas le seul à avoir pris de l’assurance. Si je le re-croise, je refuse d’être à nouveau cette reine faible et fragile que j’ai été autrefois, et encore jusqu’à si récemment. Je ne veux plus qu’Anna ait à mettre sa vie en danger pour moi. Ni toi. Ni personne d’autre. Et c’est ce que je compte lui montrer.


Je hochai la tête. Je m’attendais presque après cette phrase à voir des lunettes de soleil lui tomber sur le nez, et je n’aurais pas été surpris de voir un rappeur lancer des billets derrière elle à ce moment-là. Elsa s’affirmait, et cela me plaisait. Beaucoup.
Puis elle me posa une question à son tour:


-Et toi ? Que feras-tu ? Tu vas récupérer cette étrange machine dont tu m’as parlé je suppose ?


-Oui, répondis-je, et je vais essayer de la remettre en état.


-Tu es donc si pressé de quitter Arendelle ?, demanda Elsa


Je pris mon temps avant de répondre.


-Pas vraiment. Mais après tout, je ne suis pas chez moi ici, et je n’ai pas créé cette machine pour ne venir qu’en Arendelle. Je peux aller n’importe où, et je compte bien en profiter.


-Je sais que tu dois encore nous en vouloir pour ce qu’il s’est passé il y a trois semaines, ajouta Elsa, mais mets toi à ma place. Arendelle a vécu beaucoup de choses ces derniers temps, et ce n’est apparemment même pas encore terminé. J’avais besoin de…de temps. De temps pour réfléchir, d’être seule pour…pour faire le point en quelque sorte.


Elle frotta ses mains sur sa robe et rabattit sa cape par devant elle.


-Eh bien, il fait froid pour la saison !


-Ne vous en faites pas pour ça Elsa, répondis-je, vous n’avez pas à….


Je m’interrompis alors, arrêtant brutalement les chevaux, qui se mirent à hennir. Je me tournai lentement vers Elsa, n’étant pas sûr de ce que je venais d’entendre.


-Qu’avez-vous dit Elsa ?


-Je te demande pardon ?, répondit-elle, surprise par mon arrêt brusque.


-Vous avez dit quelque chose là, à l’instant. C’était quoi ?


-Que j’avais eu besoin de temps pour réfléchi…


-Non, après !


-Je te demande pard…


-NON ! Avant !


-Oh, j’ai juste dis que…


Je remarquai alors un détail qui me terrifia:


-Elsa ! Vous…vous tremblez !!!


En effet, la belle blonde tremblait comme une feuille devant moi. Et vu ce qu’elle venait de me dire, ce n’était sûrement pas de la peur. Était-il possible que…


-Oui, répondit-elle, il fait froid.


-Et quand avez-vous déjà ressenti le froid ?, demandai-je


-Pas plus tard qu’hier, lorsque j’avais perdu mes….


Elsa s’interrompit, réalisant ce qu’elle allait dire. Dans la panique, afin d’en avoir le coeur net, je me jetai à l’arrière du chariot, pris un vieux gant qui trainait, et le jetai avec force sur Elsa. Surprise, cette dernière leva le bras pour se protéger, mais au lieu de geler à son contact, le gant heurta sa peau avec un « pof » sonore et retomba mollement sur le sol. J’écarquillai les yeux, dans un mélange de terreur et d’incrédulité. Elsa venait de reperdre ses pouvoirs.


-Elsa, lui dis-je, vos pouvoirs, ils sont repartis !


Elsa me regarda avec horreur. On aurait dit qu’elle allait se mettre à pleurer. Elle essaya de geler ce qu’elle avait autour d’elle, mais sans succès.


-Non, non, NON !, cria-t-elle


-Elsa, Elsa calmez-vous, arrêtez STOP !, criai-je à mon tour, en lui immobilisant les mains.


Même si j’avais peur, moi aussi. Cette fois, c’était sûr, la perte de ses pouvoirs n’avait rien à voir avec ses sentiments ou état d’âme. Mais alors qu’était-ce ? Pourquoi ses pouvoirs allaient et venaient ainsi ?
Elsa se calma soudainement, avec de grandes respirations, tandis que j’ôtai mon manteau et lui couvrait les épaules. Ses mains étaient glacées, et elle claquait des dents.


-Pourquoi ?, demanda-t-elle d’une voix blanche, pourquoi cela m’arrive-t-il maintenant ?


Je marquai un temps d’arrêt.


-Comment ça mainten…vous voulez dire que ça vous est déjà arrivé ?


-Oui, répondit-elle, pendant ces trois dernières semaines, mes pouvoirs n’ont cessé d’aller et venir, jusqu’à ce que leur absence finisse par se figer. C’est là qu’on t’ a envoyé chercher.


-Et c’est maintenant que vous me le dites ?!, criai-je


Je me mis à réfléchir à toute vitesse. Qu’est-ce qu’elle me faisait là encore ? Sans compter que nous étions désormais trop avancés pour rebrousser chemin. Selon Elsa, il fallait de là où nous étions deux heures pour rejoindre le Palais de Glace, et il en faudrait sûrement autant pour retourner à Arendelle en faisant demi-tour. J’étais perdu.


-Bon, okk Elsa, là, je suis dans une impasse. Vous décidez. Que faisons-nous ? On rentre à Arendelle ?


-Non ! me répondit-elle sans hésiter, non, on continue ! On ne s’arrête pas maintenant !


Je savais qu’elle allait me répondre ça, mais était-ce vraiment judicieux ? Pourrait-elle tenir deux heures dans le froid ? Quoique à bien y réfléchir, que ce soit dans un sens ou dans l’autre, elle devrait le faire de toute façon. La légère petite différence étant que l’une des deux destinations abritait peut-être un homme qui voulait à tout prix l’éliminer. Mais pour ma part, et de manière un peu égoïste je l’admets, je ne souhaitais pas m’arrêter à si bon chemin de l’ampli. Finalement, j’hésitai encore quelques instants, puis repris place sur le siège conducteur.


-Vous tiendrez le coup encore deux heures ?


-Oui ! me répondit Elsa


-Parfait !


Et nous repartîmes, direction le Palais de Glace.




Et Elsa tint le coup. Emmitouflée dans mon manteau, plus une fourrure trouvée à l’arrière du chariot, elle encaissa la température sans broncher pendant les deux heures que nous mîmes pour y arriver. Pour ma part, j’avais toujours eu une sensibilité normale au froid et je ne le ressentais alors vraiment pas aussi fort qu’elle, qui n’y avait jamais vraiment été habituée.
Lorsque le Palais de Glace fut en vue, je ralentis l’allure avec le chariot. Soudain, un grand bruit se fit entendre venant du palais. Dans un réflexe de défense, Elsa et moi nous protégeâmes le visage de nos bras, mais rien ne se passa une fois le bruit terminé.


-Ce doit être Guimauve, dit Elsa


Quelques instants plus tard, j’arrêtai le chariot au bas des escaliers de glace, ceux-là même que j’avais monté l’ampli à la main il y avait à présent des mois. Et alors que Elsa s’apprêtait à monter, je l’arrêtais:


-Attendez Elsa, je vais passer devant !


Je n’étais pas tranquille. Le Palais paraissait aussi calme que d’ordinaire. Pas de gardes, pas de bruit, aucune conversation ou activité ne se faisait entendre à l’intérieur. Et je n’aimais pas cela: soit Hans n’y était pas, soit il y était seul en train de faire une sieste, mais en aucun cas on avait l’impression que le palais abritait un homme qui voulait prendre le pouvoir sur le royaume. Je tirai une des Lames d’Arendelle, et m’avançai vers l’entrée du Palais, Elsa sur mes talons. Arrivés en haut, nous trouvâmes la porte fermée. Je collai mon oreille à la glace, me faisant frissonner: rien, pas un bruit à l’intérieur.


-Je vais vraiment commencer à croire qu’on s’est tirés jusqu’ici pour rien !, m’énervai-je


Et j’ouvris la porte d’un grand coup de pied.

Rien. Le Palais était aussi vide que lorsque j’y étais venu la première fois. La salle centrale n’avait pas bougée, avec sa fontaine de glace au milieu, pas plus que l’escalier menant à l’étage. Tout était en ordre. Du moins il fallait que je le vérifie. Je me précipitai sous l’escalier. Et mon coeur rata un battement.

L’ampli n’y était plus.

Il n’était plus là où je l’avais déposé il y avait des mois. Et si personne n’était dans ce palais, ou si personne n’y avait jamais été depuis que j’y avais déposé l’ampli, alors où était-il ? Je commençai à paniquer, devant le regard incrédule d’Elsa:


-Yohan, qu’est-ce que…


-Non non non, c’est pas possible NON !!! Le Palais est vide, l’ampli a disparu….MAIS C’EST QUOI CE BORDEL ???!!!!!!!


Je me tenais la tête pour ne pas devenir fou. Hans, pas Hans, plus d’ampli, Elsa qui perdait ses pouvoirs ? Je ne comprenais plus rien.
Puis soudain, un bruit se fit entendre. Un gémissement de douleur, puis une respiration…le bruit de quelqu’un qui faisait un effort intense et qui souffrait ! Instinctivement, je me tournai vers Elsa…elle allait très bien. Puis j’entendis une voix derrière moi:


-Yohan ? Votre Majesté ?


Je me retournai brusquement, les deux Lames d’Arendelle à la main. Puis je vis en face de moi un homme sortir de derrière un des piliers de la salle centrale, tenant son flanc ensanglanté, une dague pleine de sang à la main. L’homme semblait en plein désarroi. Mais pas autant que moi à cet instant.


-Toi ?, m’écriai-je, mais que…qu’est-ce que tu fous ici ???


-Oh, répondit l’homme, tu aurais du demander au Prince Hans. Dommage, tu viens tout juste de le rater…


Elsa et moi nous regardâmes, médusés. Là, face de nous, blessé, sale et plutôt mal en point, se tenait Anders.










Alors, des réactions ? Vous vous attendiez à le voir revenir ?

Ah, salut Yokill, je viens de me rendre compte que j'avais oublié de commenter ton dernier chapitre. ^^'
Donc je vais rattraper mon retard: le chapitre 17 était plutôt sympa. Très agréable à lire, j'adore le passage à la fin où Elsa insiste pour venir avec Yohan... Bon, il ne se passait pas grand chose mais ce n'est pas un mal: on a toujours besoin de chapitres plus calmes pour préparer de nouveaux évènements et faire un peu de développement de personnages.^^
Et puis le chapitre 18: là c'est vraiment la montée en tension jusqu'au bout! Elsa qui reperd ses pouvoirs: what? Mais comment ça marche putain?! L'ampli qui a disparu, Hans qui n'est pas là, le palais vide... Et puis là, Anders!
Alors là bien joué! Je l'avais complètement oublié celui-là: je ne me suis pas douté un seul instant que ça pouvait être lui. Et je suis sincère. Putain, qu'est-ce qu'il fout là ce con?
En tout cas je suis impatient de voir comment tu vs résoudre tout ça en deux chapitres. Vivement la suite!^^

Anders ?!! T'es sérieux ? O.O
Bon, c'est toujours aussi bien écrit, hyper fluide à lire. Le passage où Elsa parle "franchement" et "avec assurance" était super, on a même pas besoin de lire le paragraphe d'après où justement tu dis qu’elle est sûre d'elle et autoritaire, parce que la manière dont c'est tourné suffit à nous laisser imaginer ce ton la.
Je me pose vraiment des questions par rapport à ses fichus pouvoirs...ça vient ça part ça vient ça part, mais pourquoiiiii ?! C'est terrible, et puis je trouve que vu comme ça, ses pouvoirs sont un peu comme un virus o.O Le fait qu'elle puisse les perdre aussi facilement tu te dis "oh bah c'est comme un rhume" ^^'
La fin..j'avous que je suis un peu perdue, mais je crois que je confond deux personnages -Anders et Anton- et du coup ça me perd encore plus. Je me demande vraiment ce qu'il vient foutre là quand même ce nigaud. Que quelqu'un lui fasse sa fête ><

Argh, mais à chaque chapitre tu fais encore plus monter la tension, tu as penser au personne cardiaque XD ?

Bref, blague mise à part, encore un excellent chapitre, bien que je me demande bien pourquoi nom de dieu Elsa n'arrête pas de perdre ses pouvoirs. Bon j’espère que nous aurons une explication à la fin ^^.

D'ailleurs cette scène m'a littéralement fais devenir schizophrène: d'un coté, j'étais mort de rire avec l'aspect comique quand Yohan essayait de lui faire redire la phrase qui lui a mis la puce à l'oreille, et de l'autre j'étais en mode inquiet pour Elsa quoi...tu vas quand même pas lui faire perdre définitivement ses pouvoirs ?!

Enfin bref, vivement la suite 

Bon, je vais rattraper mon retard !! 

Chapitre 14 :

Le dialogue entre Yohan et Jakob concernant la beauté d'Elsa m'a littéralement fait exploser de rire ! C'était juste énorme  Et j'imaginais très bien la course poursuite ! D'ailleurs, il est mort finalement lui ? Parce que du coup, on a pas eu de nouvelles  
Et la fin est juste ..   Super stressante ! J'ai eu des frissons en lisant la dernière phrase !

Chapitre 15 :


J'ai adoré ton introduction ! Et pour ce qui est de la "confrontation" entre Yohan et Elsa, Anna ainsi que les conseillers, je ressentais vraiment le stress que pouvait ressentir Yohan à ce moment là ! C'était vraiment bien écrit ! 
Je n'imaginais pas une seconde qu'Elsa allait prendre la révélation de Yohan de la sorte. Et le fait qu'elle ne l'écoute pas sur le retour de Hans était assez choquant.
Ensuite, je pensais que Yohan partirait à la recherche de Hans, mais non. Je m'étais bien trompée sur ce coup-là ! Il devient alcoolique   Le seul qui lui porte ne serais-ce qu'un peu de considération et ce pauvre Anton, j'ai l'impression qu'il est un peu comme un père ou un grand frère pour Yohan. J'apprécie de plus en plus ce personnage bienveillant ! 
Et encore une fois, la dernière phrase m'a laissé sans voix. Elsa qui perd ses pouvoirs, ça fait l'effet d'une bombe ! 

Chapitre 16 :

"Elle a perdu ses pouvoirs" Cette phrase a résonné dans ma tête pendant 10 minutes ! 
La discussion avec Anna m'a donné envie de mettre une baffe à Yohan, voir plusieurs ! Il a vraiment été c** sur ce coup là ! (désolée du langage!!). Je veux bien qu'il lui en veuille, mais quand même ! Il s'agit d'aider Elsa ! Heureusement qu'il finit par changer d'avis sinon je l'aurais massacré !! 
Ensuite, le passage Elsa/Yohan était vraiment touchant. Court, certes, mais tellement bien écrit que j'ai failli en pleurer (il faut dire que j'avais une musique légèrement triste dans les oreilles donc ça n'aidait pas!). Le fait que ce soit rapide ne m'a pas dérangé, ça m'a même fait rire.
En tout cas, je suis heureuse de voir que la famille royale accepte de nouveau Yohan parmi eux!

Chapitre 17 : 


Je vais tuer GrandPabbie, il vient casser tout les espoirs de Yohan ! Le pauvre, lui qui pensait avoir sauvé la reine  
Je me demande d'ailleurs en quoi Elsa et Yohan sont liés, j'ai hâte de savoir !
Le fait qu'elle veuille aller au palais de glace pour se confronter à Hans montre vraiment qu'elle a changé. Et le fait qu'elle y aille seulement avec Yohan prouve qu'elle lui fait de nouveau confiance, et j'adore ça  


Chapitre 18 :


QUOI ?? Elsa perd de nouveau ses pouvoirs ? Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Non non non, elle va immédiatement les récupérer !! La reine des neiges sans pouvoir ce n'est plus vraiment la reine des neiges !! 
Et pourquoi Hans n'est pas au palais de glace ? Je suis sûr qu'il en a profité de voir qu'Elsa et Yohan se trouvaient dans les montagnes pour aller attaquer Arendelle et qu'il n'y est pas pour rien en ce qui concerne la perte des pouvoirs de notre reine !
Et pourquoi Anders est là ? Et pourquoi il est poignardé ? Et pourquoi je me pose autant de question ?? Yokill c'est cruel de nous laisser comme ça !!
Sinon, à quand le rapprochement Elsa/Yohan ?  Lors de leur conversation, j'ai eu l'impression que la reine ne voulait pas que Yohan parte, aurait-elle des sentiments ? Ok, je me fais des films, mais c'est tellement bien d'espérer  

Tes chapitres sont toujours aussi bien écrit et tu arrives encore à nous faire mourir d'impatience de lire la suite ! Je l'attend impatiemment !!

Voici le 19ème chapitre de cette fic, qui en sera normalement l'antépénultième ! C'est l'heure des explications ! Certains éléments du début de la fic elle-même y sont expliqués, et j'espère que la lumière sera également faite sur d'autres !













Elsa et moi étions stupéfait. Que faisait Anders ici ? S’il y avait bien une personne que je ne m’étais pas attendu à retrouver au Palais de Glace, c’était lui ! Et pourquoi était-il blessé ? Et pourquoi avait-il parlé de Hans ? Que s’était-il passé ici ?
Mais peu importait. Malgré toute l’aversion que j’avais pour Anders, je me devais de l’aider. Peut-être était-il en capacité de m’éclairer sur les récents événements ? Je rangeai les Lames d’Arendelle, et m’agenouillai auprès de lui, examinant sa blessure, tandis qu’Elsa s’approchait pour venir m’aider.


« Que s’est-il passé Anders, demandais-je, qu’est-ce que tu fais ici ? Et pourquoi es-tu blessé ?


Il tourna la tête vers moi, gardant toujours une main sur sa blessure, qui saignait abondamment. Il eut un rictus amer, qui le fit grimacer de douleur:


-Tu es donc aussi stupide que tu en as l’air, commença-t-il


-Anders, c’est pas le moment, soupirai-je, j’ai besoin que tu me dises ce qu’il s’est p…


-Et pourquoi hein ?, cracha-t-il, tu t’imagines que tu vas tout arranger à toi tout seul, encore une fois ? T’as rien du héros qui sauve tout le monde Yohan, je sais pas pourquoi t’es venu ici, mais cette fois c’est fichu !


Puis il se radoucit et se tourna vers Elsa:


-Je vous demande pardon ma douce reine, les choses n’étaient pas censées se passer ainsi…


-Quelles choses ?, demanda Elsa, qu’est-ce qui devait se passer ?


Visiblement, à en juger par son air inquiet, elle n’avait pas envie de rire et semblait prendre tout cela très au sérieux à présent. Devant sa réponse, Anders nous regarda elle et moi, puis son visage prit une expression incrédule:


-Mais alors vous…vous n’aviez vraiment pas deviné ?


Puis devant nos mines interrogatives, il jeta un regard à sa blessure, tenta de se relever, mais il grimaça de douleur dans son effort et s’affaissa de nouveau le long du pilier.


-Oh et puis, j’en ai plus pour longtemps de toutes façons. Il m’a bien eu le salaud ! Vous avez mérité quelques explications.


Il soupira, puis se tourna vers moi:


-Je t’ai toujours pris pour un imposteur et un menteur Yohan, avec tes histoires à dormir debout, de dimensions et de machines étranges, mais je dois bien reconnaître à présent qu’il n’en était rien.


Cela suffit à me faire me poser encore plus de questions. Anders était au courant pour l’ampli ? Comment ? Je ne lui en avais jamais parlé, et il n’était pas là lorsque j’avais dévoilé qui j’étais !


-Mes histoires ? Je ne t’ai jamais rien dis de tout ça Anders, comment peux-tu le savoir ?


Ce dernier ricana.


-Ah, tu dis beaucoup de choses Yohan, le soir à la taverne, après quelques verres ! C’est toi même qui a dit toutes ces choses en parlant d’ « amplis », de « cristal » et tout ce charabia. Je dois bien t’avouer que je te prenais pour un fou lorsque tu disais que le cristal contenu dans la tiare de la reine te servirait à faire marcher ta machine. Je m’étais trompé apparemment.


Là, c’était moi qui devenait fou. Il savait même pour le cristal et la tiare ? Tout ça parce que j’avais trop bu et que je l’avais gueulé un soir à l’Old Reinder ? Je me promis mentalement de ne plus jamais toucher une goutte d’alcool, puis posai la question qui m’intéressait le plus à cet instant:


-Donc tu sais où est l’ampli ? C’est toi qui y a touché ? Où il est ?


Alors qu’il allait répondre, Anders fut coupé par Elsa:


-Je ne comprends rien, dit-elle. Quel est le rapport avec Hans ? Il est ici oui ou non ?


Je me tournai vers Anders, et l’encourageai à parler. Il rit, et s’esclaffa:


-Allons Yohan, fais donc marcher ta cervelle ! Au moins le prince Hans n’a pas été aussi stupide lui !


Réprimant mon envie de le frapper, je me mis à réfléchir à toute vitesse. Il y avait donc un rapport entre Hans, l’ampli, le cristal…mais qu’est-ce qui pouvait bien les lier, quel était ce rapport ?
C’est alors que je compris. Le dénominateur commun, entre tous ces éléments…je l’avais devant les yeux.


-Anders…Hans…il a trouvé l’ampli…et l’a fait fonctionner n’est-ce pas ?


Anders me regarda avec un grand sourire.


-Alléluia ! Tu en as mis du temps !


Elsa, elle, restait interdite.


-Mais…mais comment ? Comment Hans pouvait-il savoir comment faire marcher ta machine Yohan ?


Je me tournai vers Anders. J’avais peur d’avoir compris.


-On le lui a dit, répondis-je.


Je sortis alors Flamme, et la plaquai sous la gorge d’Anders. Il était blessé, mais je n’en avais rien à faire. Il avait donné le fonctionnement de mon ampli à Hans ! Il lui avait tout expliqué !


-DEPUIS QUAND ?!, hurlai-je, DEPUIS QUAND TU FOURNIS DES INFORMATIONS À HANS DERRIÈRE LE DOS DE LA REINE HEIN ?!


Anders me regarda avec un sourire mauvais.


-Depuis qu’il m’a proposé un marché équitable, répondit-il. J’ai entendu dire avant même que tu n’arrives qu’il prévoyait de se venger et de revenir. Mais vois-tu, tu n’es pas le seul à te préoccuper du bien de notre reine. Je suis allé trouver Hans la première fois où il est revenu à Arendelle….


-COMMENT ?! Il ne s’est pas terré ici dès le départ, si ?


-Oaken, répondit Anders. Ce gros imbécile n’a aucune idée de ce que le prince a tenté de faire l’année dernière, terré qu’il est dans son sauna paumé au milieu de la Montagne, et il l’a gracieusement accueilli à son retour. Je suis allé voir le Prince pour le dissuader de se venger, de ne pas faire du mal à la reine. Mais il a su se montrer beau joueur, et il m’a proposé un marché si je l’aidais à monter sur le trône…


-Et que vous a-t-il promit ?, demanda Elsa d’un ton glacial


-Vous, répondit doucement l’ex-coordonateur. Il aurait le trône d’Arendelle, et en contrepartie, il vous laisserait la vie sauve et nous aurions pu vivre heureux ensemble ma douce Elsa. Je vous aurais comblé…


-Ne t’avise pas de l’appeler Elsa !!!, lui intimai-je en accentuant la pression de Flamme sur sa gorge. Continue ! Comment l’as-tu aidé ?


-J’ai aidé au recrutement. J’ai trouvé des pauvres gens, encore effrayés par le Grand Gel, et je leur ai promis que leur peur cesserait avec le Prince Hans, qu’ils seraient débarrassés de la reine et de ses pouvoirs, et pendant des mois, tous sont montés prendre leurs instructions auprès de Hans ici-même. La première consigne était la discrétion, et chacun devait monter seul…


Plus Anders parlait, et plus je comprenais. Aucun voleur ne s’était jamais présenté au Palais pour y dérober quoi que ce soit. Tous n’étaient en fait que des fidèles de Hans, venus prendre leurs instructions sur ce qu’il conviendrait de faire par la suite. Anders continua.


-Puis tu es arrivé Yohan. Et avec toi ton étrange machine. Le Prince Hans a pris peur en vous voyant arriver ici, il a bien cru s’être débarrassé de toi en te lâchant l’énorme monstre dessus, et il s’est demandé longtemps ce qu’était ta machine. Moi aussi d’ailleurs. Jusqu’à ce que tu me donnes son fonctionnement un soir où tu avais trop bu, ainsi que le nécessaire pour la faire marcher, que j’ai gracieusement offert au Prince le soir-même.


Ainsi Anders avait-il bel et bien dit à Hans comment faire marcher l’ampli. Mais un détail me chiffonnait. J’avais matérialisé le vortex vers Arendelle grâce au Blu-Ray du film intégré à l’ampli. Hans n’avait pas pu l’utiliser pour se rendre dans d’autres dimensions. Puis je compris: l’ampli était resté réglé sur Arendelle. Si Hans n’avait pas pu l’utiliser pour visiter d’autres mondes, il avait bien pu s’en servir pour se rendre n’importe où en Arendelle. Heureusement qu’il n’avait pas eu l’idée d’utiliser la commande par défaut de l’ampli, ou il se serait retrouvé dans mon garage, face à ma mère.


-Hans a donc utilisé pendant des semaines cette machine pour les allées et venues de ses hommes, continua Anders. Beaucoup plus rapide et surtout, beaucoup plus discret comme méthode je dois dire ! Mais cela restait trop lent, il fallait trouver le moyen de faire venir plus d’hommes. Et le Prince a eu une idée. Il a demandé à un certain Duc de Weselton de lui venir en aide…


Weselton ? Mais Weselton était mort, je l’avais tué moi-même, et de plus, comment avait-il pu aider Hans alors qu’il était lui-même engagé dans…


-La Bataille de Weselton hein ?, demandai-je


-Exactement, répondit Anders avec un sourire. La bataille n’était qu’un leurre. Le véritable objectif était de faire débarquer assez d’hommes de Weselton en Arendelle pour venir agrandir la future armée du Prince Hans, pas de laisser le Duc prendre le pouvoir. Tu peux en être sûr, c’est moi qui leur ai permis d’attaquer avec une semaine d’avance. J’ai intercepté la déclaration de guerre et l’ai fait parvenir en retard à la reine.


Je me souvins alors des mots du Duc, alors qu’il avait enlevé Anna: «On m’a renseigné sur Arendelle. J’avais une dette à payer, et il m’a promis que je pourrais avoir le royaume. Je devais juste l’affaiblir. C’était ma part du marché ». C’était donc bien Hans qui s’était ligué avec lui contre Elsa. Et grâce à moi, c’était une épine de moins dans son pied, ce que me confirma Anders.


-Mais bien sûr, il a fallu que tu fiches tout en l’air, en tuant le Duc et en mettant fin à la bataille ! Et lorsque tu es si injustement rentré dans les petits papiers royaux, j’ai su que ma place n’était plus à la Cour. J’ai donc démissionné, et je suis monté ici, afin d’aider le Prince à préparer sa vengeance. Et depuis, ta machine a servi inlassablement à amener à Arendelle son armée, petit à petit, poignée d’hommes par poignée d’hommes. Le Prince l’aime beaucoup apparemment.


Je baissai la tête. Celle-ci me tournait, et mes oreilles sifflaient tant la colère et la haine étaient fortes en moi à cet instant. Sans le savoir, j’avais moi-même fourni à Hans le moyen d’inséminer petit à petit son armée à Arendelle, et ainsi propager l’épidémie qui menaçait à tous moments de tomber sur le royaume. Je ne ressentais à cet instant qu’une violente envie de hurler, de crier ma rage, et surtout de tuer Anders. Je voulais lui faire mal, le plus mal possible, le faire souffrir. Pendant tout ce temps, il était dans le camp ennemi, pendant tout ce temps, il complotait avec Hans, voyant Elsa comme sa récompense, il avait fourni à Hans le fonctionnement de mon ampli. Arendelle était à présent en danger, et c’était autant à cause de lui que de moi.
Avec un hurlement de rage, et alors qu’Elsa s’avançait vers moi pour me calmer, je levai le bras qui tenait Flamme…et l’abattit sur le pilier de glace, juste à côté du cou d’Anders.


-Et tu croyais que ça marcherait hein ? Tu croyais qu’après tout ça, la reine allait te tomber dans les bras, et que ça se finirait en mode « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » ? Hein ? Et il est où ton bienfaiteur maintenant dis-moi ? Comment ça se fait que toi tu es toujours là comme un con, avec un coup de dague dans le ventre ?


Anders grimaça.


-Il m’a trahi. Il a dit qu’il ne pourrait jamais pardonner à la reine de l’avoir trainé dans la boue et qu’il comptait la faire payer. Il a dit que je lui avais bien rendu service, mais qu’il n’avait plus besoin de moi. Et il m’a laissé avec ça avant de partir, dit-il en me montrant sa blessure.


Ainsi Hans était-il resté un salopard jusqu’au bout, allant jusqu’à essayer de tuer celui qui l’avait aidé pendant des mois. Et pour une fois, je me pris à le remercier mentalement d’avoir essayé. Anders ne méritait rien d’autre.


-Avant de…de partir ?, demanda Elsa


Je me tournai vers elle. Elle avait laissé la conversation se dérouler sans intervenir, mais à présent, on pouvait clairement voir qu’elle avait peur.

Et il y avait de quoi. Je compris à l’instant. Ce bruit que nous avions entendu en arrivant…c’était celui de l’ampli ! Hans venait de l’utiliser ! Si nous étions arrivés seulement quelques minutes plus tôt, nous l’aurions sans doute trouvé là, sur le point de partir !


Je me tournai vers Anders:


-Il est parti vers Arendelle n’est-ce pas ?


Anders mit la main sur sa blessure, et tenta de se relever:


-Oui. L’attaque est prévu pour ce matin. Elle est imminente. Peut-être même a-t-elle déjà commencé…


À ces mots, Elsa se figea d’horreur, et cria:


-Oh non ! Anna !!!!


Je tirai une des lames d’Arendelle, et la pointai sur Anders, qui se tenait à présent debout, une main sur sa blessure.


-Oh non, toi t’iras nulle part espèce de connard ! On va repartir Elsa et moi pour essayer de réparer tes conneries, et toi, tu vas rester là, et tu vas crever ici, seul comme le chien que tu es. C’est tout ce que tu mérites !


Je vis alors Anders me sourire:


-Seul ? Qui a dit que j’étais seul ?


Derrière moi, Elsa me pressait, en se tordant les mains d’angoisse:


-Yohan, vite ! Oublie-le, nous devons retourner à Arendelle ! Même en repartant maintenant, nous n’y serons jamais à temps pour arrêter Hans !


Je vis alors Anders retirer Flamme, qui était encore fichée dans le pilier de glace, puis sortir d’une grande poche de sa cape un objet. J’écarquillai les yeux de surprise: c’était la tiare d’Elsa ! Et le cristal était effectivement manquant ! Or, la dernière fois que je l’avais vu, elle était détenue par…
C’est alors qu’un gigantesque cri monstrueux se fit entendre à travers le palais, suivi par des bruits de pas sourds et puissants. Anders, lui, commença à me tourner autour avec Flamme à la main:


-Voilà un moment que j’attends depuis longtemps, me dit-il. Je l’avoue, j’avais également l’intention de profiter de l’attaque pour te régler ton compte Yohan, en personne ! Voilà trop longtemps que tu te montres impertinent envers moi, et je ne te laisserais pas me prendre ce qui me revient ! J’aurais aimé que cela se passe autrement, mais après tout, c’est une belle fin pour quelqu’un comme moi: je vais mourir ici, dans ce Palais, et toi, tu vas m’accompagner !


Et dans un vacarme assourdissant, un des murs se fracassa, laissant apparaître Guimauve ! L’énorme bonhomme de neige semblait furieux, toutes épines de glace dehors ! Une fois de plus, je l’avais complètement oublié ! Anders agita fièrement la tiare d’Elsa:


-Voilà toujours un avantage que Hans n’aura pas ! Cet idiot de bonhomme de neige, on peut lui faire faire n’importe quoi, du moment que la récompense lui plaît ! Je t’avais bien dit que je n’étais pas seul !


Et agitant la tiare devant Guimauve, il hurla:


-Je n’aurais peut-être pas mon amour, mais tu n’auras pas non plus ma Elsa Yohan ! TU LA VEUX ? TUE-LE !!!!


Guimauve hurla, puis commença à avancer vers moi d’un air menaçant. Je tirai la deuxième Lame D’Arendelle, et me préparai à me battre. Derrière moi, Elsa pleurait, en proie au désespoir: sans ses pouvoirs, elle ne pouvait rien faire !

Et cette fois, je voyais mal comment m’en sortir: Anders contrôlait un Guimauve fou furieux, Elsa avait perdu ses pouvoirs, le temps jouait contre nous, et tout cela, alors qu’au même moment, Hans et son armée fondaient sur Arendelle, avec l’ampli à leur disposition !


J’allais devoir faire vite, très vite !







Alors oui je sais, on termine encore sur un cliffhanger de bâtard, et non ce ne sera pas le dernier (j'aime bien le suspens en fin de chapitre que voulez-vous ?), mais à part ça, que pensez-vous du rôle d'Anders dans cette histoire ? Comment pensez-vous que tout cela va se finir ? Je vous laisse me le dire dans les commentaires, et vous donne rendez-vous bientôt pour la fin de cette fic !

Alors là, chapeau ! Je crois qu'on en avait vraiment besoin de ce chapitre avec pleins de révélations ^^
Et l'idée qu'Oaken ne savait pas ce que Hans avait fait l'année passée était bien trouvée, je n'y aurais pas songé x)
Bon sinon, cet Anders...le fait qu'il ait fait tout ça pour se procurer Elsa ne m'étonne pas du tout, et ce pauvre gars me parait comme un pervers maintenant -vas savoir pourquoi-
Côté scénario c'est pas mal du tout, et puis toutes ces petites révélation coïncident parfaitement bien entre elles donc c'est cool et bien trouvé
Bon, je trouve ça triste que Guimauve soit vilain et n'obéisse pas à Elsa ><
Et je viens d'avoir une pensée là mais, est-ce que la perte des pouvoirs d'Elsa ne serait pas liée à chaque utilisation de l'ampli ? -c'est une idée comme une autre mais je sais pas, je veux savoir d'où ça lui vient cette perte de pouvoir -
Non vraiment c'était un super chapitre, j'ai hâte de voir ce qu'il va se passer par la suite et ce que Hans prévoit de faire, ce qu'il va réussir et ce qu'il va raté, tout ça tout ça

Ah, un chapitre juste après une épreuve de 4 heures, ça fait du bien  

Que de révélation, nom de dieu ! J'ai juste une chose à dire concernant Anders: espèce d'enfoiré  !!!!!!

Et décidément, tu as un don pour les cliffhangers. Et si j'ai bien compris, c'est l'avant-avant dernier chapitre ? Juste avant une grosse baston qui s'annonce ?


Mais ça va finir en bataille de Minas Tirith cette histoire !


Bref, vivement la suite 


*Lhys, tu te répètes au niveau des phrases de fin...*


Oui bah M.B a bien son "Chapitre lu", moi j'ai mon "vivement la suite"...

Super chapitre!
Je ne sais pas bien quoi dire, à part que ça fait du bien toutes ces révélations.^^
Elles sont vraiment bien trouvées, c'est très bien ficelées,... Vraiment chapeau.
Juste une chose: celui qui détient la tiare d'Elsa peut contrôler Guimauve c'est ça? Tu comptes donner d'autres explications sur ça ou pas? Parce que selon moi c'est le seul truc qui sort un peu de nulle part. Mais bon, ce n'est pas grand chose.^^
Maintenant reste à savoir pourquoi Elsa perd ses pouvoirs et surtout, comment va se passer la bataille avec Hans. Il reste encore un ou deux chapitres?
Bref, vraiment hâte de voir la suite!

C'est quoi cette fin ?! Tu nous laisses encore avec un horrible suspens ! Sadique !
Quel co***** ce Anders ! Il est bien niais d'avoir cru qu'il allait pouvoir avoir Elsa aussi facilement !
Les révélations étaient vraiment bien trouvées. J'en suis restée bouche bée   Je n'imaginais pas du tout que ça ai pu se passer comme ça. La seule chose dont je me doutais était que Hans se trouverait à Arendelle lorsque Elsa et Yohan seraient au château. Bah oui, se serait trop facile sinon  
Je suis étonnée que Guimauve obéisse à Anders. La tiare appartenait à Elsa et je pense que c'est pour ça qu'il y tient autant, donc en voyant sa créatrice il devrait lui obéir à elle et pas à l'autre truffasse de Anders. En même temps, il est marqué nul part qu'Elsa a essayé de dissuader le bonhomme de neige de ne pas tuer Yohan, donc Elsa bouge toi et interdis lui !! Oui, sans ses pouvoirs elle ne peut rien faire, mais on ne lui a pas non plus demandé de les utiliser  Bon ok j'arrête.
C'est un super chapitre. J'ai hâte de lire la suite pour pouvoir savoir si Yohan va finir en pâté pour Guimauve où si il va s'en sortir !

Merci à tous, je suis content que vous soyez satisfaits des explications !

Les derniers enjeux seront donc pour Yohan de sauver déjà sa peau, puis ce qui peut encore l'être à Arendelle !

Ah, et récupérer son ampli aussi bien sûr !

Bon, j'ai fini de tout lire.

Je vais commencer par les points négatifs, parce qu'il y en a une tonne !


...

...

...

Je sèche.

Non sérieusement, même en passant à la loupe, je sais absolument pas quoi critiquer.
C'est très bien rédigé, pas de descriptions interminables, absolument aucune faute (j'en ai trouvé à peine trois dans toute ta fic : dû sans son accent circonflexe à deux reprise, Elsa qui demande : Me trompe-je ? alors qu'au présent c'est Me trompé-je (oui, c'est bizarre) et le nom de ce pauvre Flynn que tu as complètement souillé, c'est Fitzherbert et non Fitzerberg. Donc des fautes vraiment minimes en somme), tu sais bien jongler entre le tragique et le comique, avec toutes les vulgarités qui sont en général bien placées (bon, parler de mots vulgaires pour un Corse... )
L'histoire est prenante et vraiment très originale : même en enlevant le scénario de base où tu construits ton tardis 2.0, le reste de la fic est assez inédit.
Je ne vais pas reprendre chapitre par chapitre, il est tard et mon ressenti a déjà été énoncé par d'autres dans les anciens commentaires (au pif, la bataille de Weselton peut-être un poil trop rapide, par exemple)

Bon, je ne sais pas quoi ajouter d'autre, je crois avoir tout dit, et dans le cas contraire ç'aurait été d'autres éloges sois-en sûr.
Je vais donc terminer par un très classique : Vivement la suite (ou la fin en l’occurrence)
D'ailleurs, le dernier chapitre remonte à 20 jours hein ! Je sais que les Corses sont majoritairement occupés à faire la sieste et que le sommeil c'est sacré, mais quand même



PS :

-Je lui montrerais. Je lui montrerais qu’il n’est pas le seul à avoir pris de l’assurance. Si je le re-croise, je refuse d’être à nouveau cette reine faible et fragile que j’ai été autrefois, et encore jusqu’à si récemment. Je ne veux plus qu’Anna ait à mettre sa vie en danger pour moi. Ni toi. Ni personne d’autre. Et c’est ce que je compte lui montrer.


Je hochai la tête. Je m’attendais presque après cette phrase à voir des lunettes de soleil lui tomber sur le nez, et je n’aurais pas été surpris de voir un rappeur lancer des billets derrière elle à ce moment-là.

Tu mérites un siège au G8 pour avoir sorti ça.

-C’est dommage, rit-elle, tu risques de ne pas pouvoir le jouer sans cette partition !

Depuis quand il faut une partition pour jouer un morceau ?  

Merci beaucoup Katoptriss pour cette review ! Je te suis très reconnaissant d'avoir eu la patience de te taper ma fic en entier afin de pouvoir la commenter !

Le prochain chapitre est en route, il arrive lentement mais sûrement, et non, cela n'a rien à voir avec le train de vivre légendaire des corses XD !

Bref, merci à toi, et j'espère que tu seras au rendez-vous pour le prochain chapitre et la fin de la fic !

J'ai ( enfin ) fini de tout lire ! J'ai tout lu d'un coup donc je serais incapable de faire une critique intelligente car j'ai une autre fanfiction en tête et je crois que je mélange les deux
Mais je rejoint un point ; Vivement la suite !!

Eh bien que voilà longtemps !!! Cela fait plus d'un mois que je n'avais pas posté de nouveaux chapitres sur cette fic, pour diverses raisons (vacances, pénuries internet, job d'été, questionnements sur la fic...). Mais à présent, fini les questions et les tergiversations ! On reprend, avec un long chapitre, qui ne sera finalement pas l'avant dernier, puisque le prochain chapitre sera en quelque sorte la fin de celui-ci, que j'ai du couper en deux pour des raisons de practicité.
J'espère donc que malgré le temps vous prendrez toujours du plaisir à le lire, et que vous serez au rendez-vous pour la fin de cette histoire ! PEACE !











J’évitai de justesse un morceau de la fontaine de glace.

Dès l’instant où Anders l’avait lâché sur moi, Guimauve ne s’était pas retenu pour essayer de me tuer. Il frappait n’importe où, à l’aveuglette, rendu fou furieux par je ne savais quoi. Tandis que j’essayais tant bien que mal d’éviter ses coups et les objets de glace qu’il me lançait, Elsa, elle, s’était réfugiée dans un coin de la grande salle centrale, derrière un pan de mur, et tentait visiblement de retrouver ses pouvoirs en essayant de se calmer et en agitant ses mains avec l’énergie du désespoir. Anders, lui, était toujours debout derrière Guimauve, lui criant des indications:


« Derrière toi ! Il est derrière toi idiot ! Attrape-le !


C’était lui mon véritable objectif. Je voulais à présent tuer ce fils de pute, qui pour un amour perdu d’avance avait mis en danger Arendelle, en complotant avec Hans pendant tout ce temps. C’était pour ça que j’avais construit l’ampli: voir si en tant que fan, les simples humains ordinaires tels que moi avaient une place dans ces mondes qu’ils aimaient tant, s’ils y avaient vraiment un rôle à jouer, si minime fut-il. Et moi, je l’avais trouvé. Je devais empêcher Arendelle de tomber par ma faute, réparer les erreurs que j’avais faites ici en construisant cette machine, et éviter que ma propre invention n’entraîne ce monde que j’aimais à sa perte. Et cela commençait par ça: débarrasser Arendelle de ce salopard qu’était Anders !
Je voulus courir droit sur lui, ayant réussi à passer derrière Guimauve, mais au dernier moment, l’énorme bonhomme de neige se retourna, et abattit son poing sur moi. J’évitai la masse de neige de peu, et son poing heurta le mur. Voyant à présent où j’étais, le monstre replongea, et cette fois, il visa juste. Sa main me plaqua au sol, et je me retrouvai écrasé sous une épaisse couche de neige. Alors que je commençai à suffoquer, je sentis la main du monstre se refermer sur moi. Je tentai de me débattre, mais ne parvins qu’à me libérer un bras, avant que l’étau de l’énorme main de Guimauve ne me prive de tout mouvement, hormis celui de mon bras désormais libre, mais inutile. La première des Lames d’Arendelle était dans ma main emprisonnée par Guimauve, que je ne pouvais donc pas bouger, et sous le choc, j’avais lâché la seconde, qui gisait à présent sur le sol de glace, et je n’avais alors plus qu’un de mes poings pour espérer obliger Guimauve à me lâcher, ce qui était bien peu.


-Bien, dit Anders d’un air satisfait, bien machin ! Fais en ce que tu veux à présent !


Puis il s’avança vers Elsa, la main tendue, tandis que Guimauve se dirigeait vers la grande fenêtre par laquelle il m’avait déjà balancé une fois:


-Non mais t’es sérieux là ?!, lui criai-je, tu vas pas encore me balancer par cette putain de fenêtre !!!


Mais le monstre n’écouta pas, et continua d’avancer. Anders, lui, se dirigeait toujours vers Elsa, en lui parlant d’un ton mielleux:


-Allons ma Reine, ma douce Elsa, n’ayez crainte. Laissez-donc tomber ce stupide royaume qui n’a pour vous que de la peur et de la haine, et venez avec moi. Je vous promet que vous ne manquerez de rien avec moi, et que vous aurez tout l’amour que je pourrais vous donner.


Elsa ne répondit pas, et à ma grande surprise, se jeta sur la Lame d’Arendelle que j’avais laissé choir, et la pointa sur Anders:


-N’APPROCHEZ PAS !, cria-t-elle, je me fiche bien de votre considération Anders ! J’ai déjà tout ce que je veux ici, et vous ne me l’enlèverez pas ! Je ne vous aime pas, et ne vous aimerais jamais !


-Vous préférez donc ce…

-Non, il n’y a rien entre Yohan et moi. Il est mon ami, c’est tout, et contrairement à vous, lui au moins a toujours fait ce qui lui semblait être le mieux pour moi !


Pendant ce temps, je bourrai toujours de coups de poings de mon bras libre l’énorme épaule de Guimauve, mais ça ne semblait même pas lui faire autant d’effet que si une mouche s’était posée sur lui. Si seulement je pouvais utiliser mon épée, j’aurais pu au moins essayer de lui trancher le bras qui me retenait, même si j’avais fait mon possible pour ne pas le blesser. Malgré tout, il restait une création d’Elsa, et je ne voulais pas le détruire. Mais là, je n’avais plus le choix. Il se rapprochait dangereusement de la fenêtre.

Le regard d’Anders se fit mauvais:


-Ah oui ? Eh bien je crains qu’il n’en ait bientôt plus l’occasion ! Cette grosse boule de neige stupide va débarrasser Arendelle de cet étranger qui a cru pouvoir faire de cet endroit le sien !


Elsa le pointait toujours avec la Lame d’Arendelle:


-Guimauve est ma création ! Pourquoi vous obéit-il ?


Anders agita la tiare, qu’il tenait toujours dans sa main:


-L’appât du gain ma douce Reine ! Elle a beau être un stupide bonhomme de neige, cette créature n’aspire visiblement qu’à ce qui brille ! Et elle semble adorer votre tiare !


Je vis le visage d’Elsa s’éclairer:


-Elle veut la…


Je ne lui laissai pas le temps de finir. Guimauve venait d’arriver à la fenêtre, et avançait sa main libre vers la poignée. Je devais lui trancher le bras au plus vite, et pour ça, j’avais besoin d’une épée !


-Elsa !!!! Lancez-moi l’épée, vite !!!!


Si elle parvenait à me la lancer à temps, je pourrais en frapper Guimauve et trancher son bras pour qu’il me lâche. Pendant une seconde, Elsa détourna son regard vers moi, et le temps que l’information monte au cerveau, Anders voulut se jeter sur elle pour l’empêcher de me jeter l’épée.
Mais elle ne le fit pas.
Rapide comme l’éclair, Elsa se fendit en avant, faisant passer la pointe de la Lame d’Arendelle dans la tiare que tenait Anders, et, d’un mouvement du poignet, elle donna un coup d’épée qui le fit lâcher la tiare, qui vola à travers la pièce.
Le temps sembla se figer, pendant que nous tous regardions la tiare voler dans ma direction.

Puis je l’attrapai au vol, de mon bras libre.

Guimauve ouvrit la fenêtre, prit de l’élan, balança la main qui me tenait en arrière et…


-GUIMAUVE ATTENDS !!!! REGARDE CE QUE J’AI POUR TOI !


Je fermai les yeux, et attendis. Mais rien ne se passa. Je rouvris les yeux, et faillis pousser un soupir de soulagement.

Cela avait marché.

Guimauve regardait à présent la tiare dans ma main avec grand intérêt, et ne semblait plus du tout vouloir me balancer par la fenêtre. C’était ça. Tout ce qu’il voulait. La tiare. Anders ne contrôlait pas le bonhomme de neige, celui-ci lui avait juste obéi car il voulait la tiare, et comptait que Anders la lui donne s’il lui obéissait. C’était donc comme ça que Hans et lui avaient évités les problèmes avec Guimauve. Pendant tout ce temps, ils lui avaient joué la carotte avec cette tiare.

Et à présent, c’était mon tour.


-C’est bien mon grand, dis-je doucement à Guimauve. C’est ça que tu veux hein ? Repose moi par terre et tu l’auras !


Le bonhomme de neige géant ne se fit pas prier, et me reposa sur le sol. Je libérai mon bras, qui tenait toujours une des Lames d’Arendelle, et après avoir donné la tiare à Guimauve, m’avançai vers Anders:


-Okk connard, maintenant, c’est entre toi et moi !


Se sentant acculé, Anders affermit sa prise sur la poignée de Flamme, et regarda Elsa d’un air suppliant:


-Non…je…je vous en prie ma Reine…faites moi confiance.


Elsa me rendit la deuxième Lame, et regarda férocement Anders:


-Je n’ai confiance ici qu’en deux personnes Anders: la première c’est moi, et l’autre ce n’est pas vous !


Anders baissa la tête, et je m’avançai vers lui:


-Bon, ça va peut-être piquer un peu connard…


Mais il releva la tête. Son visage puait la haine et la colère.


-NON ! SI JE NE PEUX VOUS AVOIR, ALORS PERSONNE NE VOUS AURA !!!!


Et empoignant Flamme, il attaqua…

Elsa.

Il se jeta sur elle, Flamme en avant. Je fus pris par surprise, alors que je croyais avoir l’avantage. Je n’eus pas le temps de réagir. Anders plongea sur Elsa, la lame en avant et…


-PAS TOUCHER MAMAN !!!!!!


Guimauve attrapa Anders dans son énorme main, toutes épines dehors, et avant même que l’ancien coordonateur ait compris ce qui lui arrivait, le jeta à travers la pièce.
Anders passa par dessus la rambarde du balcon de la fenêtre restée ouverte, et bascula dans le vide du ravin juste en dessous. Ne lui restait alors plus qu’à pousser un long cri d’horreur, ce qu’il fit fort bien.
Elsa et moi mîmes quelques instants à reprendre nos esprits, après ce qui venait de se passer, lorsque Guimauve revint vers nous, de sa démarche lourde et pataude. Je me protégeai de mon bras lorsqu’il avança son énorme main vers nous. Mais au lieu de nous attraper, il l’ouvrit, et présenta la tiare à Elsa, avec un gros sourire benêt sur son visage de glace:


-Maman…El…Els…Elsa !


Elsa prit la tiare dans la main du bonhomme de neige, et y posa doucement la sienne.


-Oui, oui Guimauve, c’est moi…Elsa. Je suis vraiment désolée de t’avoir laissé ici, tout ce temps, avec ces…avec ces gens.


Et à cet instant, j’aurais juré voir une larme couler sur la joue de la souveraine. Je me tournai vers elle:


-J’ignorai que vous étiez aussi précise avec une épée Elsa…


Elle me regarda d’un air malicieux:


-Oui, je me suis peut-être entraînée deux trois fois, c’est possible…


Puis elle regarda la tiare dans sa main, où le cristal n’était plus, puis sa mine redevint grave:


-Yohan ! Nous devons faire vite ! Il faut absolument revenir à Arendelle ! Qui sait ce que Hans a déjà pu y faire ?


Je me mis à réfléchir. Nous n’avions certainement pas le temps de redescendre au village par la Montagne, cela nous prendrait beaucoup trop longtemps, et si Hans y était déjà avec l’armée qu’il s’était employé à rassembler ces derniers mois, il aurait alors le temps de faire tomber Arendelle 3 fois.


-Je suis bien d’accord Elsa, mais j’ai bien peur de ne pas savoir comment redescendre à temps. Je n’ai plus l’ampli, et redescendre par la montagne serait beaucoup trop long…


-NON !, cria Elsa, il FAUT que nous y retournions au plus vite !!!


Et elle se précipita au dehors sur le balcon. On pouvait y distinguer le village et le château au bas du fjord, et je remarquai que de la fumée semblait s’élever du village. Elsa avait les larmes aux yeux.


-Anna, dit-elle faiblement


Je continuai de réfléchir à un moyen de redescendre rapidement au village, mais rien, le vide. Pile au moment où il me fallait une idée, voilà que mon imagination me lâchait ! C’était à me rendre fou ! Sans parler de Guimauve, qui ne cessait de me suivre du regard tandis que je faisais nerveusement les cent pas. Puis il en eut visiblement assez, et s’assit lourdement sur le sol. Le choc fit trembler la pièce.


-Tain’ Guimauve, m’énervai-je, tu peux pas la mettre en veilleuse deux secondes je réf…


Puis j’écarquillai les yeux. Guimauve !


-Eurêka ! Elsa ! J’ai trouvé !


-Quoi ? Quoi ? Comment ?, dit Elsa, visiblement paniquée


-Guimauve…il saute comment ?


Elsa ne sembla pas comprendre pendant quelques instants, puis son visage s’éclaira, et elle se tourna vers Guimauve avec un grand sourire:


-Guimauve…on part en balade mon beau !





………………..




Quelques instants plus tard, Elsa et moi étions accrochés du mieux que nous pouvions aux épines de Guimauve, tentant tant bien que mal de ne pas lâcher, tandis que l’immense bonhomme de neige nous faisant redescendre le flanc de montagne à toute allure, avec des sauts surhumains dignes de Hulk. Il allait nous permettre d’arriver à Arendelle en moins de temps qu’il n’en fallait pour l’écrire.
Ce fut un des seuls moment que j’appréhendais: qu’allions-nous retrouver une fois-là bas ? Si Hans y était véritablement arrivé avec son armée, je craignais plus que tout notre arrivée. Je regardai Elsa. Elle se cramponnait avec force aux épines de Guimauve, elle semblait déterminée, mais je pouvais voir dans son regard qu’elle avait peur. Peur pour sa soeur qu’elle avait laissée se débrouiller seule au château, peur pour son royaume qu’elle n’avait à nouveau pas su défendre, peur pour tout. Mais cette fois, elle paraissait avoir quelque chose de changé, et je pouvais lire dans ses yeux une détermination farouche à ne plus vivre dans la peur, à ne plus laisser personne la tourmenter, ni elle, ni sa famille, et surtout pas Hans. Hélas, elle n’avait toujours pas recouvré ses pouvoirs, et si sa détermination lui permettait de tenir contre le froid, sans eux, elle ne pouvait guère espérer faire quoi que ce soit pour arrêter Hans.
Ainsi ce serait à moi de le faire. Je devrais débarrasser Arendelle de ce type. C’était moi qui allait devoir vaincre le méchant du film, remettre les choses dans l’ordre, et réparer ce que j’avais causé dans un monde qui n’avait pas besoin de moi.
J’en étais sûr à présent. Cette fois, ça allait être à moi d’être en quelque sorte le héros de l’histoire, et cela ne me plaisait pas. À aucun moment je n’étais venu ici, ou avais construit cet ampli pour être un héros. Anders avait raison: je n’avais rien du héros qui sauvait tout le monde à la fin, moi, j’avais juste voulu voir un monde fantastique de mes propres yeux, et au final, ce monde fantastique avait bien failli avoir ma peau plusieurs fois, j’avais affronté des loups, un bonhomme de neige géant, des voleurs, je m’étais retrouvé sur un champ de bataille et à cet instant, je m’apprêtais à me retrouver au milieu d’un autre. Était-ce vraiment ça, Arendelle ? Un monde dangereux, un monde avec des épreuves aussi difficiles que dans le nôtre, voire plus ? Un monde où la magie pouvait vous causer autant de problèmes que ce qu’elle vous permettait d’en résoudre ? En bref, un autre monde, mais un monde tout de même. Et ce monde était semble-t-il bien loin de celui que moi et des tas de gens autour du monde connaissions et aimions. Il était lui aussi rempli de complots, de combats pour la vie, de sang, de conspirations et de guerre. Autant dire qu’à cet instant, Arendelle ne possédait dans mon esprit plus rien de « Disney »…
Puis je remarquai que la fumée que l’on avait vu s’élever au loin depuis le palais se rapprochait. Nous arrivions. Les portes du village étaient grandes ouvertes. Et alors que nous étions pratiquement aux dites portes, je vis le visage d’Elsa s’effondrer petit à petit.

Il n’y avait aucun bataille dans le village. Ou du moins n’y en avait-il plus. Elle était passée, et Arendelle semblait à présent être le témoin d’une cuisante défaite. Ce qu’il s’était passé ici s’était passé très vite, et avait dû être très intense. Certaines maisons avaient brûlé, d’autres étaient carrément effondrées, des tonneaux fracassés jonchaient le sol, ainsi que des corps calcinés, éventrés ou juste allongés sur le pavé, sans qu’on ait l’impression que personne n’ait tué ces pauvres gens. Ils étaient allongés, les yeux grand ouverts, la mort les avait surpris, sous la forme d’une armée entière, qui était tombée sur eux sans prévenir.
Guimauve s’arrêta en plein milieu du village, et rétracta ses épines, regardant autour de lui d’un air hébété. Elsa et moi posâmes le pied à terre, mais Elsa semblait sur le point de s’effondrer sur le sol. Je n’avais jamais vu son visage ainsi. Un mélange de dégoût, de peur, de colère, de tristesse. Elle semblait horrifiée par ce qu’elle voyait, et je ne pouvais que la comprendre. J’imaginai sans mal l’état qui devait être le sien à la vue de cet horrible spectacle, et qui était arrivé parce qu’elle était partie sans laisser d’instructions, sans dire où elle allait, sans être là pour aider son royaume, encore une fois.
Mais moi, c’était la culpabilité qui me rongeait. J’aurais du y aller seul, j’aurais du lui dire de ne pas venir avec moi. Au moins, elle aurait été là lorsque Hans aurait frappé, et aurait peut-être su réagir. À cause de moi, elle avait du abandonner son royaume à nouveau, au moment où celui-ci avait le plus besoin d’elle, et je voyais à présent le prix que je lui avait fait payer.
Elsa semblait proche de s’évanouir en voyant les cadavres joncher les rues, les maisons bruler, les drapeaux au sol, les poupées de petites filles qui traînaient sur le sol, mais le pire, c’était le silence. Un silence pesant, lourd, qui ne traduisait que trop bien l’effet de surprise foudroyant dont Arendelle venait d’être le théâtre. Je regardai autour de moi. Il ne restait plus rien de l’Old Reinder. La taverne avait été détruite, totalement cette fois, seul restait un morceau de l’enseigne en bois calcinée où l’on pouvait encore lire le début du nom de l’auberge.
Et alors que je me tournai vers Elsa, j’entendis derrière moi un morceau de bois tomber. Je fis volte-face, en tirant les Lames d’Arendelle. Je me retrouvai devant une pauvre femme, tremblante comme une feuille, les vêtements déchirés, le visage sale de cendres et de boue, et les cheveux emmêlés. Elle se protégea de ses mains:


-NON ! Pitié, ayez pitié !


Elsa me fit baisser mes armes, et s’avança vers la femme pour la prendre par l’épaule.


-Là, là, dit-elle, ne vous en faites pas, je suis l…


-NE DITES PAS QUE VOUS ÊTES LÀ !!!!! hurla soudainement la femme, qui semblait alors prise de démence, NE DITES SURTOUT PAS CELA !!! OÙ ÉTIEZ-VOUS LORSQUE ÇA S’EST PRODUIT ? POURQUOI N’AVEZ-VOUS RIEN FAIT ? IL A DIT QUE VOUS AVIEZ FUI !!!!! IL L’A DIT !!!!!


-Du calme Madame ! lui intimai-je


-Que s’est-il passé ?, demanda Elsa, en enveloppant la femme de mon manteau, qu’elle avait toujours sur les épaules.


La femme sembla se calmer, renifla bruyamment, puis raconta, en se tordant les mains et en tremblant:


-Il…il est arrivé d’un seul coup. Le Prince Hans. Il est arrivé, et puis des tas de gens se sont mis à sortir, de partout. L’Old Reinder s’est vidé d’un seul coup. Arendelle était noire de monde. Je n’ai jamais vu ça ! Ils ont commencé à frapper partout. Ils avaient des armes. Ils en avaient caché partout. Les hommes ont essayé de résister, la garde et l’armée ont été pris complètement par surprise. La Princesse Anna n’a pas su quoi faire…


À ces derniers mots, je vis Elsa se raidir, mais elle laissa la femme continuer:


-…l’armée a été écrasée. Les hommes ont fini par s’enfuir. Ceux qui se sont battus…ils…ils les ont…


Puis elle s’effondra en larmes. Je me pris la tête dans les mains. Alors c’était encore pire que ce que je croyais. Anders avait vu juste. Hans et son armée avaient utilisé l’ampli pour prendre complètement par surprise l’armée d’Arendelle, et ils avaient préparé ce coup pendant des mois, et Elsa et moi n’avions rien vu. Et à présent son plan avait marché au delà de toutes ses espérances probablement.
Toujours en pleurant, la femme leva la tête vers Elsa, l’air furieux:


-C’est de votre faute, dit-elle, c’est à cause de vous que c’est arrivé. Hans a dit que vous aviez fui, que vous étiez au courant pour l’attaque. Vous avez même laissé votre propre soeur seule, alors que vous saviez qu’elle ne pourrait rien faire. Tous ces gens morts, c’est votre faute. Mon mari est mort, et ils ont emmené mes enfants à cause de vous !!!!!


-Surveille ton langage femme !, la menaçai-je


-Non Yohan, dit Elsa, cette femme a raison, je n’étais de nouveau pas là pour défendre mon royaume quand il avait besoin de moi.


-Mais enfin Elsa vous…


Je n’eus pas le temps de finir. Un homme déboula d’une rue adjacente, une épée à la main, et lorsqu’il nous vit, nous pointa du doigt en criant comme un possédé:


-ELLE EST LÀ !!! ELLE EST REVENUE ! LA SORCIÈRE EST LÀ !!!!


D’autres hommes arrivèrent en trombe. À l’évidence, ce n’était pas des soldats, au vu de leurs dégaines de pouilleux mal peignés, et leurs armes rouillées, mais ils travaillaient de manière à peu près certaine pour Hans. En voyant la femme, l’un d’eux s’exclama:


-Eh les gars, il semblerait qu’on en ait oublié une !


-Et qu’est-ce qu’on fait de l’autre ?


L’homme qui les avait appelé me jaugea, puis il grommela:


-C’est lui. Le Roi Hans veut le voir. Y nous le faut vivant. On les embarque tous les deux et on tue la femme !


Et ils commencèrent à avancer vers nous, leurs armes brandies. La femme poussa un cri, puis entreprit de s’enfuir:


-Elle s’échappe ! Butez-la !, cria un des hommes


Mais avant que l’un d’eux ait pu bouger, je fis tournoyer une des Lames d’Arendelle au dessus de ma tête, et l’abattit en arc de cercle. Ne s’attendant pas à être aussi rapidement attaqué, l’homme en face de moi n’eut pas le temps de réagir et mon épée lui entailla la tête, la coupant presque en deux. Il s’effondra, raide mort.
Voyant cela, un des autres poussa un rugissement, et se jeta sur moi son arme à la main. Je pivotai sur moi-même, évitai le coup qu’il me lança, et ripostai en lui enfonçant mon arme jusqu’à la garde sous l’aisselle.


-Et de deux !, criai-je, à qui le tour ?


Guimauve lui aussi n’avait pas perdu de temps. Il avait déjà assommé un des hommes et tentait furieusement d’en embrocher un autre sur ses épines, en poussant des hurlements de fureur. Mais l’un des hommes brandit une énorme hache, et dans un moment d’inattention de la créature, lui trancha un bras. Guimauve perdit l’équilibre devant la violence du coup, mais, ayant perdu son bras, ne put arrêter sa chute, et heurta lourdement le sol avec un bruit sourd. Il tenta de se relever, tandis que l’homme à la hache approchait.


-Non Guimuave !, cria Elsa qui se débattait face à un homme qui tentait de l’immobiliser, Non ! Cours, enfuis toi ! Tout ira bien ne t’en fais pas, cours !!!!


La créature sembla hésiter, mais voyant le regard suppliant d’Elsa et la hache de l’homme qui s’avançait vers lui, il se redressa et détala à toute vitesse à travers les rues du village. L’homme voulut se jeter à sa poursuite, mais je ne lui en laissais pas le temps. J’arrivai derrière lui et lui plantai mon épée en plein milieu du dos, avant qu’il ne s’étale sur le sol, dans les dernières convulsions de l’agonie.


-Et de t…


Mais je n’eus pas le temps de me vanter cette fois. Je vis sur le côté deux hommes qui tenaient chacun Elsa par un bras. Elle se débattait furieusement, mais sans ses pouvoirs, elle ne pouvait rien faire pour se dégager de la poigne des deux hommes, qui ne réagissaient pas le moins du monde à ses vociférations.
Je me retournai pour leur régler leur compte, mais un autre de ceux qui étaient encore debout pointa sa vieille épée rouillée:


-Hop hop hop, doucement mon pote, me lança-t-il, si tu continues à dérouiller ses gars, le Roi Hans va se faire un malin plaisir à faire beaucoup plus de mal que prévu à ta chère ex-reine d’Arendelle !


Je ne lui répondis pas, me contentant de lui jeter un regard empli d’une haine féroce, qui voulait clairement dire « si elle avait ses pouvoirs, tu verrais la rouste qu’on t’aurait mis oh crevard ! ». Je ne voulais pas reculer. Mais je n’avais pas le choix. Si je bougeais, ils risquaient de faire du mal à Elsa. De plus, si j’en croyais leurs paroles, ils voulaient nous amener à Hans, et c’était ce qu’il convenait le mieux de faire à cet instant. Nous devions savoir ce qui était arrivé à Anna, Kristoff, Olaf, Sven et les autres. Je me mis alors à penser à Anton, Ida, le médecin, et tous ceux qui ne se trouvaient pas dans le château au moment de l’attaque. Étaient-ils tous morts, tous des cadavres calcinés sous les décombres de leurs maisons en ruines ?
Je rengainai les Lames d’Arendelle, et levai les mains en l’air. Un des hommes se dirigea vers moi, et entrepris de me lier les mains derrière le dos. J’eus au moins la maigre satisfaction de constater que la femme avait eu le temps de s’enfuir.


-Non ! cria Elsa, Yohan, qu’est-ce que tu fais ?


-Apparemment Hans veut nous voir, répondis-je, ne le faisons pas attendre.


-Oh ouais, fit un des hommes, et nous on va sûrement toucher une belle petite prime pour avoir ramené la sorcière.


Puis, voyant la tête que je tirai à ces mots, il ajouta:


-Oh allez, fais pas cette tête-là, t’auras p’têt même droit à un traitement de faveur toi !


-Ah ouais ?, répondis-je d’un ton aigre, et en quel honneur ?


-Ben après tout, c’est grâce à ta machine bizarre que le Roi Hans a pu élaborer son plan.


Et dire que j’avais presque réussi à oublier l’espace d’un instant que c’était ma faute ! Et c’est avec une énorme boule de culpabilité au ventre que je fus accompagné au château avec Elsa sous la menace des armes de ces hommes. Elsa, elle, restait silencieuse. Je sentais qu’elle était morte d’inquiétude pour Anna. En marchant à côté d’elle, je penchai la tête vers elle pour lui dire doucement:


-Je suis sûr qu’Anna va bien, ainsi que les autres. À mon avis Hans veut absolument que tu sois là pour voir ça. Ne t’en fais pas Elsa, je vais arranger tout ça. Je vais réparer ce que j’ai causé, je te le promet.


Elsa se montra surprise en constatant que je l’avais tutoyée pour la première fois, mais après quelques secondes de silence, elle acquiesça doucement.
Plus nous avancions, plus nous remarquions de monde autour de nous aux alentours du château. Des partisans de Hans pour la plupart. Des hommes venus des quatre coins du pays, certains de Weselton même, qui avaient profité de l’hospitalité d’Arendelle envers les étrangers pour aider Hans à fomenter son plan durant des mois. Ils étaient nombreux à nous dévisager, avec des regards où je pouvais sentir à la fois la crainte et le dégoût. « Sorcière ! » cria l’un d’eux sur notre passage. Il se calma aussitôt lorsque je lui lançai un regard noir.
Elsa et moi fûmes amenés dans la Salle du Trône. Ou plutôt, la nouvelle salle du trône. Les bannières d’Arendelle avaient été arrachées, et nombre de décorations avaient été détruites. De splendides tapisseries lacérées, de délicats velours déchirés, ils avaient même touché aux portraits d’Elsa et Anna affichés au mur ! Heureusement, ils n’avaient semblait-il pas réussi à briser les solides vitres renforcées par Elsa qui empêchaient de toucher les toiles.
Et au centre de la pièce, sur le trône d’Elsa, se trouvait Hans. Il était tel que dépeint dans le film, à quelques détails près. Il paraissait plus grand, plus massif (tout de même nettement moins que Kristoff), et ses cheveux étaient d’un orange vif assez déstabilisant. Je compris immédiatement qu’Anna eut jadis été prise à son jeu. Il dégageait une sorte d’aura de confiance, l’allure de quelqu’un qui aimait mettre les gens de son côté, avec de belles paroles et une belle prestance, le genre à qui on aurait donné le bon dieu sans confession si on ne le connaissait pas. Elsa et moi remarquâmes avec soulagement que Anna et Olaf étaient en vie, mais notre enthousiasme retomba bien vite. Anna était habillée comme une servante, et était assise aux pieds de Hans, et elle portait un plateau de fruits dans lequel il plongeait parfois la main avec délectation. Anna semblait avoir versé toutes les larmes de son corps, mais elle ne paraissait pas avoir souffert.
Olaf, quant à lui, était prisonnier dans une cage doré accrochée au dessus du trône, de laquelle s’approchait dangereusement la flamme d’une torchère lorsque le petit bonhomme de neige s’agitait trop. Je remarquai avec inquiétude qu’il n’avait plus son nuage de neige éternelle au dessus de la tête. Probablement une conséquence de la perte des pouvoirs d’Elsa. Sa réaction ne se fit pas attendre:


-YOUHOUUUU !!! ELSA !!! YOHAN !!! VOUS ÊTES LÀ ! NOUS SOMMES SAUV…


-Silence, stupide boule de neige !, lui intima Hans


Olaf se calma immédiatement, lorsqu’il vit la flamme de la torchère s’approcher de sa cage. Hans, en nous voyant, se leva du trône, un grand sourire sur le visage. Il s’avança vers nous d’un air solennel:


-Ma chère Elsa, commença-t-il d’un ton mielleux, je suis vraiment ravi de vous revoir.


-Plaisir non partagé, répondit cette dernière.


-Oh allons, partagez donc nos réjouissances, après tout…c’est enfin aujourd’hui que je deviens roi !


Elsa ne répondit pas, se contentant de lui jeter un regard de défi. Mais je savais qu’elle avait peur, et cette peur se trahissait par les regards inquiets qu’elle jetait à sa soeur par moments.
Hans, lui, se tourna alors vers moi:


-Mais je manque à tous mes devoirs. Cette réussite n’a été rendue possible que par un seul homme, et je n’ai encore pas pris la peine de le remercier.


Puis il s’avança vers moi:


-Messire Yohan je présume ? Anders m’a tant parlé de vous. Vous vous connaissiez bien tous les deux n’est-ce pas ?


Je serrai les dents de rage.


-Exact, répondis-je, et je l’ai tué. Je me suis débarrassé de ce fils de pute et je compte bien faire pareil avec vous !


Hans émit un petit rire.


-Oh voyons, voyez vous donc toujours vos ambitions à la baisse ?


Il se faufila derrière moi, me prit par les épaules, et montra devant lui en étendant ses bras.


-Vous avez construit quelque chose de remarquable mon ami. Une machine qui permet à un homme de se trouver où il veut quand il le veut.


Cette fois, ce fut à moi de rire.


-Vous êtes pitoyable. Vous n’avez pas la moindre idée de ce que permet cette machine.

-Eh bien justement !, dit joyeusement Hans, venez avec moi, apprenez-moi, et ensemble nous construirons avec cette machine un monde comme vous n’en avez jamais rêvé !


-Alors Arendelle ne vous suffit plus ?, railla Elsa, vous voulez dominer le monde à présent ?


-Bien sûr !, répondit poliment Hans, voyez-vous, durant ma pénitence aux Iles du Sud chère Elsa, j’ai réfléchi, et je me suis dis: pourquoi cantonner ma royale personne à un seul pauvre royaume ? Pourquoi ne pas chercher à l’étendre ? J’y ai réfléchi pendant des jours et des jours, puis un jour, après être revenu sur vos charmantes terres, le destin a placé sur ma route la fantastique invention de notre ami Yohan ici présent. Et là j’ai su. J’ai su que si je voulais étendre mon royal pouvoir, j’allais en avoir besoin. J’ai mis très longtemps avant d’apprendre à m’en servir, mais j’y suis finalement parvenu !


Et il revint à moi.


-Imaginez Yohan ! Tout ce dont vous avez jamais rêvé ! En plus grand ! En mille fois plus grand ! Avec cette invention, vous avez le monde à vos pieds !


-Justement, répondis-je, c’est par pour vous le mettre maintenant entre les mains !


Hans se planta devant moi, commençant visiblement à s’impatienter.


-Allons, j’ai conquis un royaume en une matinée avec votre invention ! Une machine, un effet de surprise, et Arendelle est à moi ! Voyez de quoi je suis capable !


-Et vous savez de quoi Elsa est capable. Quant à moi, vous ignorez tout de mes capacités. Si vous vous rendez maintenant, vous échapperez peut-être à une démonstration.


Hans éclata d’un grand rire, et il lui fallut plusieurs minutes pour se reprendre.


-Ce que vous êtes drôle Yohan ! Vous voudriez que j’abdique maintenant, alors que je ne suis roi que depuis quelques heures, voire quelques minutes ! Je suis désolé, mais j’ai brillamment pris le pouvoir, et cette fois j’entends bien le garder.


-Pas tant que nous aurons notre mot à dire !, répliqua Elsa


-Soit, et bien vous ne l’aurez plus ! Emmenez-les !


Les gardes entreprirent alors de nous faire sortir de force de la salle, sous les regards suppliants d’Anna et d’Olaf, mais alors qu’ils se saisissaient d’Elsa, Hans ordonna:


-Non non, pas elle ! Amenez-le juste lui. Je réserve une autre opportunité à notre chère Elsa ! Et je ne voudrais pas la priver de sa chère soeur, je ne suis pas un monstre tout de même !


Je me sentis soudainement très mal. Qu’allait faire Hans à Anna et Elsa ? Mon esprit déviant voulut aussitôt me montrer des tas d’images sordides que je me répugne à décrire ici, mais je les chassai au plus vite. Je savais qu’il ne servirait à rien de tenter de me débattre, aussi me laissai-je docilement emmener par les gardes, en réfléchissant à toute vitesse.
Je fus alors descendu dans un long couloir froid et humide, où se trouvaient de nombreuses cellules. Vu leurs bon état, elles n’avaient pas du servir souvent malgré leur âge. Je fus jeté sans ménagement dans l’une d’elles, tandis qu’un des gardes me cracha:


-Attends là dedans ! On viendra te donner des nouvelles de ta sorcière quand le Roi Hans aura décidé de ce qu’il en fera !


Puis ils sortirent des cachots, me laissant croupir dans ma cellule. Je me mis aussitôt à réfléchir encore et encore pour trouver une idée me permettant de sortir, mais non, rien. Je devais me rendre à l’évidence: j’étais coincé ici, pendant que Hans s’amusait à faire je ne savais quoi avec Anna et Elsa. Je brûlais de rage de ne rien pouvoir faire. N’y avait-il donc plus personne pour oser émettre des doutes sur la bonté de Hans ?


-Psst, fit soudain une voix dans une cellule voisine, psst, messire ? Messire Yohan ? C’est vous ?


Je reconnus cette voix. J’étais sûr de l’avoir déjà entendue, mais j’étais incapable de me rappeler où. Puis je vis une silhouette sombre bouger dans la cellule en face de moi, et un visage apparut à la lueur de la torche accrochée au mur.


-Jakob ?! Tu es en vie ?!


Je ne m’attendais certainement pas à le voir ici. La dernière fois que je l’avais vu, il était à moitié mort, chez le médecin. De toute évidence, ce dernier avait fait du bon travail.


-Oui messire, répondit-il, grâce à vous. Et je vous dois des excuses messire.


-Tiens donc ! Et pourquoi ça ?


-Vous aviez raison. Le Prince Hans est un tyran. Il fallait le voir messire, décimer ces pauvres gens dans les rues, et ainsi prendre le pouvoir par la force. Au moins la Reine Elsa elle, n’en faisait usage que lorsque c’était nécessaire.


Il semblait véritablement anéanti. Il était visiblement assez mal en point, beaucoup plus maigre que la dernière fois où je l’avais vu, les cheveux beaucoup plus longs, son visage était émacié, et il paraissait avoir prit 20 ans depuis la dernière fois. Je me levai pour me tenir face à lui:


-Qu’est-ce que tu fais ici ?


Jakob émit ce qui ressemblait à un sanglot, puis il me répondit d’une voix faible:


-Après que le médecin m’ait soigné, j’ai arrêté de fournir des informations au Prince Hans. Je me sentais redevable envers vous, mais j’avais trop honte pour essayer de me racheter auprès de qui que ce soit. Et je ne pouvais pas retourner au Palais, on m’aurait accusé de trahison et qui sait ce que le Prince m’aurait fait. Donc je suis resté caché tout ce temps. Je n’osais même plus rentrer chez moi, de peur que quelqu’un ne m’y attende pour me tuer. J’ai erré dans la rue pendant des semaines…jusqu’à ce matin. Le Prince Hans est arrivé avec ses hommes, et ils ont pris la ville d’assaut. Je me suis caché du mieux que j’ai pu, mais ils m’ont retrouvé. Ils ne m’ont pas tué. Mais peut-être que j’aurais préféré. Ils m’ont enfermé ici et j’attends d’être fixé sur mon sort.


Je ne pouvais m’empêcher d’avoir pitié de lui en l’écoutant. Décidément, le fait d’avoir croisé ma route avait fait de sa vie un véritable enfer. Juste parce qu’il m’avait parlé, il avait vécu à la rue, sans le sou, pendant des semaines, et il croupissait à présent dans une cellule froide et sombre. Je devais vraiment arrêter tout ça. Mais pour le moment, je me posais une autre question. Je savais qu’Anna et Olaf étaient en vie, mais qu’en était-il de…


-Sais-tu où est Messire Kristoff ?


Jakob parut surpris de me voir l’ignorer.


-Il a été enfermé aux écuries avec les rennes, répondit-il, le Prince Hans a dit qu’il n’avait pas de temps à perdre, et qu’il s’occuperait des otages plus tard. J’ai entendu parler les gardes, ils ont parlé d’une machine.


Ainsi Hans prévoyait-il vraiment d’utiliser l’ampli pour étendre sa folie de conquête. Et il avait plutôt intérêt à ne pas réussir. Je ne m’attendais pas à le voir faire fonctionner correctement mon invention, mais après tout il avait déjà réussi à se transporter lui et toute une armée sur une « petite » distance avec, et s’il réussissait à le faire véritablement fonctionner, il pourrait très bien attaquer chaque univers existant dans les mondes de l’imagination.
Mais à peine eus-je cette pensée que je la trouvai stupide. Après tout, l’ampli avait besoin d’une base de représentation pour fonctionner, un DVD un Blu-Ray, voire des mots dans un livre. Il était donc très improbable que Hans découvre son véritable fonctionnement. Mais il y avait bien une fonctionnalité qu’il pouvait risquer de découvrir: j’avais programmé l’ampli pour lui permettre avec une simple manoeuvre de me ramener immédiatement chez moi, dans le monde « réel », au moment où je l’avais quitté. Et ça, Hans pouvait bien tomber dessus, s’il s’intéressait de plus près à l’ampli. Et je n’avais pas envie que Hans débarque dans notre monde, dans mon garage, alors que ma mère vociférait pour que j’aille me coucher !
Mais pour empêcher ça, il me fallait avant tout sortir de ma cellule, et pour ça, j’allais avoir besoin d’aide.


-Bien. Alors, comment on sort d’ici ?


-Hélas Messire, soupira Jakob, j’ai déjà tout essayé. Croyez-moi, on ne sort pas de ces cellules.


-Allons Jakob, pas de défaitisme ! En s’y mettant à plusieurs on va bien réussir à en sortir au moins deux ou trois. On n’est pas seuls tous les deux tout de même !


Je m’avançai alors vers les barreaux de ma cellule et commençai à taper dessus en criant:


-Allez, debout là-dedans tout le monde, on se réveille !!! On a un connard à aller virer du château !!!


Mais après m’être époumoné pendant quelques minutes, je dus me rendre à l’évidence: Jakob et moi étions les deux seuls prisonniers de tout le couloir. Je le regardai d’un air hébété, mais ce dernier ne me répondit que par un pauvre sourire triste, et s’affaissa le long du mur de sa cellule, retournant dans l’ombre, où je ne pouvais plus le distinguer à la lueur de la torche.


-Non !, criai-je, c’est pas possible ! Jakob ! Debout ! Où sont tous les autres ?


-Il n’y a plus personne Messire, répondit-il d’une voix blanche


-Comment ça plus personne ?! Putain mais ils sont quand même plus d’une dizaine dans cette ville ?! Où elle est l’armée d’Arendelle ? Et les habitants ? Ils sont pas tous morts si ?


-Partis Messire. Il n’y a pas eu de combat. L’effet de surprise a été trop fort. La jeune Princesse Anna n’a rien pu faire et l’armée a été à moitié massacrée avant même de pouvoir se battre. Quant aux habitants, ils se sont enfuis pour la plupart. Ceux qui sont restés ont été tués, sont blessés ou prisonniers.


C’en fut trop pour moi, et cette fois ci j’explosai:


-BORDEL MAIS C’EST PAS VRAI !!!! ON SE CROIRAIT À NAGASAKI OU HIROSHIMA APRÈS LA BOMBE !!!! TOUTE UNE VILLE PEUT PAS DISPARAITRE COMME ÇA IL DOIT BIEN RESTER DES…attends qu’est-ce que tu viens de dire ?


Ses derniers mots venaient de me revenir en tête. Il avait bien dit qu’il y avait des…


-Prisonniers ? Il y a donc bien des prisonniers ? Où sont-ils ?


-Pas ici Messire. Ces cellules sont celles réservées à ceux que l’on souhaite vraiment tenir à l’écart. Nous pouvons déjà nous estimer heureux d’avoir cette discussion.


-Ah bon ? Et pourquoi est-tu ici ?


-J’ai été le seul homme du Prince Hans à trahir sa cause, et à donner des informations à ses ennemis. Il a sans doute voulu exclure toute possibilité que je recommence. Je suis même étonné d’être encore en vie.


Je soupirai. Un tel défaitisme, cela me fatiguait. Mais je devais bien avouer que je n’en menais pas large moi non plus. J’étais seul, enfermé avec lui, sans aucun moyen de sortir de là, et mis à l’écart de tout prisonnier avec qui j’aurais éventuellement pu fomenter une évasion.
Je pensai à Anton, Ida, Nora et les autres. Étaient-ils en vie ? Faisaient-ils partie des prisonniers que l’on gardait enfermés dans le château ? Ou étaient-ils là, dehors, sous les décombres, leurs cadavres gisant sur le sol, calcinés, éventrés, déchirés ?
Je chassai de telles images de mon esprit, et fis ce qui me semblait le plus sage, plutôt que de s’énerver bêtement: je m’assis sur le sol, réfléchissant à une solution. Mais voir Jakob ainsi, affalé contre le mur, l’air défait et reniflant de temps à autres, me mettait hors de moi. S’il y avait bien une chose que je ne supportais pas, c’était le défaitisme. Je ne parvenais pas à m’imaginer que l’on puisse faire quoi que ce soit en s’imaginant perdant dès le départ. Et à cet instant, mieux valait ne pas m’énerver.


-Je te jure Jakob, te voir agir ainsi me fatigue. Et je préfère t’avertir que si tu me fais encore sortir de mes gonds je vais…


Je m’arrêtai net. Les gonds !!!

Je m’approchai de la grille de la cellule pour les examiner, et après quelques secondes, poussai un cri de joie:


-Des gonds à demi-cylindre !!!!


Jakob sursauta dans sa cellule:


-Qu’est-ce que vous dites Messire ?


Je levai la tête vers lui, un sourire rayonnant sur le visage:


-Ce sont des gonds à demi-cylindre !


Il me regarda sans répondre. Visiblement il ne semblait pas comprendre.


-Ce type de gonds sont de vraies merdes, expliquai-je, avec un simple levier approprié et l’application d’une force adéquate, on peut parvenir à soulever la grille !


-Vous voulez dire…nous allons pouvoir sortir d’ici ?


Je jetai un coup d’oeil alentour, et par chance, un banc se trouvait dans le couloir, non loin de la grille de sa cellule.


-Peut-être. Est-ce que tu penses pouvoir attraper ce banc en passant la main au travers de tes barreaux ?


-Oh euh, oui, oui je pense Messire.


Joignant le geste à la parole, Jakob passa la main, et tirant un peu sur son bras, parvint à attraper le banc du bout de ses doigts.


-Parfait ! Maintenant passe le moi !


Il fit aussitôt pivoter le banc, de manière à ce que je puisse l’attraper. Une fois entre mes mains, je le retournai de façon à en attraper les pieds, et les calai sous les barreaux de la grille. Puis j’ordonnai à Jakob après avoir empoigné une des extrémités:


-Ok, maintenant tu vas mettre les mains sur le bout du banc qui est devant toi, et tu vas appuyer dessus de toutes tes forces !


Jakob s’exécuta, et après quelques instants, lui poussant vers le bas et moi tirant vers le haut, la grille finit par sortir de ses gonds et s’effondra sur le sol avec perte et fracas, me laissant libre. Une fois libéré, je me saisis du banc et m’approchai de la cellule de Jakob:


-Allez, on doit faire vite avant que les gardes rappliquent. Ce vacarme les aura sûrement alerté.


Jakob parut surpris.


-Vous…vous allez me libérer Messire ?


-Évidemment. Tu penses peut-être que je vais pouvoir botter le cul à Hans tout seul ?


Un sourire extatique apparut sur le visage de l’homme, qui, une fois que j’eus utilisé le banc pour ôter sa grille, se répandit en remerciements.


-Oh merci, merci Messire, vous êtes le meilleur homme qu’ai jamais connu Arendelle ! Vous feriez un excellent Roi Messire !


Je l’arrêtai en le prenant par les épaules.


-Arrête donc de raconter des conneries et écoute: je vais avoir besoin de toi. Tu es prêt à m’aider ?


-Je ferais tout ce que vous voudrez Messire !


-Bien. Tu sais où sont enfermés les autres ?


-Oui Messire.


-Alors voilà ce que tu vas faire: tu vas aller les libérer. Libère-en le plus possible, tous si tu le peux, et surtout n’oublie pas Messire Kristoff aux écuries. Tâche de ne pas te faire voir c’est compris ?


-Oui, oui Messire, comme il vous plaira !


Puis, alors qu’il allait partir, il se tourna vers moi, l’air inquiet:


-Mais…et vous Messire ? Qu’allez vous faire ?


-Je vais aller reprendre ma machine infernale, lui répondis-je avec un sourire.






Nous sortîmes du couloir, et nous séparâmes. Alors que Jakob partait libérer les autres, j’avançais vers le poste de garde qui se trouvait juste devant le couloir des cachots. Se trouvaient là deux gardes attablés en train de boire. Je remarquai avec fureur que l’un d’eux portait les Lames d’Arendelle, tandis que l’autre s’amusait à planter Flamme au milieu de la table.


-N’empêche, heureusement que le Roi Hans est intervenu, dit ce dernier, ça devenait vraiment de pire en pire Arendelle. D’abord cette sorcière au pouvoir, ensuite ce nabot qui débarque d’on ne sait où avec sa machine de l’enfer…il était grand temps de mettre un peu d’ordre dans tout ça !


-J’te l’fais pas dire, répondit l’autre en s’enfilant une rasade de vin. Pis comme par hasard, il est tout de suite rentré dans les petits papiers de l’autre gelée. Mate un peu les armes !


Ill tira une des Lames d’Arendelle et la fit scintiller à la lueur de la bougie posée sur la table:


-Une merveille !, dit-il, p’tet même que j’vais les garder, si le Roi Hans ne dit rien !


-Ça, répondit l’autre en faisant tournoyer Flamme entre ses doigts, c’est sûr qu’on mérite bien un petit quelque chose en récompense !


-Je suis bien d’accord avec vous messieurs, intervins-je


Les deux hommes se retournèrent d’un bond, faisant tomber leur chaises pour me faire face:


-Et je me ferais un plaisir de vous le donner une fois que le Prince Hans aura déguerpi du château. À présent si vous voulez bien me rendre mes armes…


Les deux gardes échangèrent un sourire mauvais.


-Oh ouais, on va te les rendre p’tit gars, répondit celui qui tenait Flamme, on va même t’y faire goûter !


Et ils se lancèrent tous les deux sur moi. Ils avaient juste oublié un détail: ils étaient tous deux de gros lourdauds, et les armes qu’ils brandissaient étaient toutes très légères. Flamme avait été à la base forgée pour Anna, et les Lames d’Arendelle l’avaient été pour mon petit gabarit. Leurs mouvements étaient donc grossiers et ridicules, la légèreté des armes rendant complètement inutiles leurs énormes coups de bourrins ultra-lents, que je n’avais aucun mal à éviter. Tout en tournoyant autour d’eux, j’attrapai la bouteille laissée sur la table et en mis un grand coup au poignet de celui qui tenait ma dague. Il la lâcha immédiatement en criant de douleur. Ou du moins voulut-il le faire, car le cri mourut en même temps que lui lorsque, ayant rattrapé Flamme au vol, je la lui plantai dans la gorge.
L’autre, en voyant s’effondrer son collègue, poussa un cri de rage, et se jeta sur moi en brandissant les Lames d’Arendelle. Je parai la première avec Flamme, et esquivai la seconde, puis lui passai sous le bras pour me retrouver derrière lui. D’un coup de dague, je tranchai la ceinture qui retenait son pantalon, qui lui tomba sur les jambes. Il perdit l’équilibre, et se rétama de tout son long. Sans attendre, je ramassai une des Lames qu’il avait laissé tomber, et lui plantai entre les deux omoplates, alors qu’il rampait pour essayer d’attraper la deuxième. Il se contorsionna, puis retomba sur le sol, mort.


-Vous avez choisi le mauvais camp messieurs, dis-je pour moi-même en ceignant mes armes.


Puis je me mis en quête de retourner dans la Salle du Trône, courant à travers le château. Je le connaissais bien désormais, et ma seule préoccupation était de ne pas tomber sur plus de gardes, ce qui ma ralentirais. Mais comme il se passait rarement dans la vie ce que je désirais, je croisais beaucoup plus de gardes dans les couloirs que ce que j’aurais voulu. Je les tuais tous. Sans hésiter. Secourir Elsa et Anna était ma seule priorité à présent et je ne comptais pas laisser quoi que ce soit me faire perdre plus de temps. Je me rends compte en te racontant cela que je parle désormais de tuer des hommes comme d’une chose banale. Après tout, le pire, c’est la première fois. Après, cela va tout seul. Tu peux bien me traiter de monstre, mais qui ne ferait pas pareil s’il devait le faire pour sauver des gens qu’il adore ?
C’est ce qui me passa par la tête alors que je passai devant une fenêtre ouverte, et qui donnait sur les rues du village, où je vis trois hommes courir, un air terrifié sur le visage. Derrière eux, j’entendais des hurlements à glacer le sang et je voyais des objets aussi divers que des bancs, des balcons et des portes voler dans les airs


« Tiens, je l’avais presque oublié lui », pensai-je


J’eus alors une idée. Avant de reprendre ma route, je me penchai par la fenêtre, et hurlai en direction du village:


-MAMAN EST EN DANGER !!! EN DANGER !!! VITE !!!! AU CHÂTEAU !!! MAMAN EST EN DANGER !!!


Puis je repris ma route. J’allais avoir très vite l’occasion de voir si mon idée était bonne. Finalement, après quelques autres couloirs et d’autres gardes ayant eu l’infortune de croiser mon chemin, je parvins à l’une des portes donnant sur la Salle du Trône. Je pouvais entendre crier de l’autre côté. Prudemment, j’entrouvris légèrement la porte pour pouvoir voir sans être vu.
C’était Hans qui criait. Il semblait fou de rage. Depuis mon interstice, je pouvais voir une bonne partie de la salle. Je voyais Anna, en larmes au pied du trône, et Olaf, dans sa cage, proche de la syncope. Mais le pire était sûrement Elsa: elle était à genoux sur le sol, pleurant, le visage rougi. Horrifié, je constatai qu’elle avait plusieurs bleus et traces de coups. Ce fils de pute avait frappé Elsa devant sa soeur !!! Bouillonnant de rage, je n’intervins cependant pas immédiatement, curieux de connaître la raison qui avait poussé Hans à la brutaliser. Celui-ci fulminait:


-BON SANG !!!! POURQUOI NE VOULEZ VOUS RIEN ME DIRE ?! VOUS AVEZ DÉJÀ PERDU ! VOUS NE GAGNEREZ RIEN DE PLUS À RÉSISTER AINSI !!!


Elsa respirait fortement, et semblait-il avec difficulté. Elle répondit faiblement:


-Je vous l’ai dis…je ne sais pas. Je ne sais rien. Lui seul le sait…


Hans se prit la tête dans les mains, et se mit à genoux devant Elsa. Il semblait en proie à la démence. Il releva de force la tête d’Elsa, la forçant à le regarder dans les yeux:


-Vous vous obstinez donc à me dire que cela fait des mois que vous le connaissez, qu’il est rentré dans vos petits papiers et qu’il ne vous a jamais donné, à vous, sa Reine, le fonctionnement de cette machine ?


Ainsi c’était cela qu’il voulait ce salopard. Il voulait contrôler totalement l’ampli. Bien que j’écumais de rage de le voir traiter Elsa ainsi, je me sentais rassuré de voir qu’il n’avait trouvé seul aucune des autres fonctionnalités de l’ampli dimensionnel.
Mais je ne restais pas rassuré longtemps. Hans se releva, sortit son épée, faisant pousser un petit cri de terreur à Anna, et en menaça Elsa en hurlant:


-Bien, alors vous ne m’êtes décidément plus d’aucune utilité. J’aurais du interroger cet avorton immédiatement, plutôt que de perdre mon temps avec vous. Je vais donc en finir avec vous deux, mes chères soeurs d’Arendelle, puis j’irais moi-même tirer ses informations à ce petit imbécile !


C’en était trop. N’y tenant plus, je tirai les Lames d’Arendelle, et ouvrant brutalement la porte, me précipitai dans la Salle du Trône en criant:


-Inutile sale connard, le petit imbécile est là !


Tous les regards se tournèrent alors vers moi. Anna esquissa un sourire d’espoir l’ombre d’un instant, et Elsa redressa la tête. Les gardes, en me voyant rentrer, tirèrent tous leurs armes et commencèrent à s’avancer vers moi. Hans les arrêta:


-Arrêtez messieurs ! Notre ami s’est visiblement évadé, et je ne chercherais pas à savoir comment. Tu as donc véritablement de la ressource ?, dit-il en s’adressant à moi


-Plus que tu ne crois, répondis-je


-Bien. En ce cas pourquoi ne pas me montrer comment fonctionne cette machine, maintenant que tu es ici ?


Et il s’écarta pour me montrer l’ampli dimensionnel derrière lui. Pauvre Elsa ! Elle le voyait elle aussi pour la première fois, comment aurait-elle pu en savoir quoi que ce soit ? Elle avait été torturée pour rien à cause de moi, et j’allais le faire payer à Hans.


-Et si t’allais plutôt te faire foutre Hans ? Je te laisse une deuxième chance de te rendre, et une seule, avant que je ne m’énerve.


Hans éclata de rire, une main posée sur l’ampli.


-Crois-tu donc que tes menaces m’intimident ? Je suis le Prince Hans des Îles du Sud, et nouvellement Roi d’Arendelle ! Que peux-tu bien faire, toi, un étranger seul, contre ça ?


Je devais avouer qu’il avait raison. Je ne savais pas ce que fabriquait Jakob, s’il avait libéré les autres, quant à mon plan, je l’avais décidé sur un coup de tête, et je n’étais même pas sûr qu’il marche, n’étant pas vraiment que de mon fait. J’hésitais de plus en plus. Si je ne recevais pas vite l’aide attendue, j’allais devoir improviser, et là, je ne saurais VRAIMENT pas quoi faire. Je pris néanmoins le parti de ne rien montrer de mon hésitation.


-Voilà bien des mois que je suis moins un étranger que toi à Arendelle Hans, répondis-je, et tu n’as pas idée de ce que peut faire un homme seu…


La fin de ma phrase fut coupée par ce qui est je crois encore aujourd’hui le plus gros coup de chance de toute mon existence. La porte de la salle, et même quelques fondations qui la retenaient, explosèrent soudainement dans un vacarme assourdissant, projetant des pierres, de la poussière et de la glace dans tous les sens.
Instinctivement, je me jetai à terre pour éviter d’éventuels dégâts. Je vis Elsa se relever et courir jusqu’à Anna pour la prendre dans ses bras, avant d’entreprendre de couper la chaîne qui la retenait prisonnière. Olaf, lui, commença à s’exciter et à piailler dans sa cage, libéré de la pression de la torche, soufflée par le courant d’air de l’explosion.
Je me redressai avec difficulté, puis regardai en direction de la porte qui venait de sauter en éclats. Je crus halluciner.

Mon plan avait marché.

Devant moi, les deux soeurs et un Hans pétrifié par la stupéfaction, Guimauve venait de faire une entrée fracassante dans la pièce, Kristoff sur son dos, tandis qu’à leurs côtés, Jakob était fièrement monté sur Sven, et tous deux étaient accompagnés d’une foule d’habitants, de soldats d’Arendelle, de survivants de l’attaque prêts à rendre au Prince Hans la monnaie de sa pièce. Je reconnus notamment Nora au premier rang, qui m’adressa un clin d’oeil amical quand elle me vit.
Je me promis mentalement de dire à Elsa d’ériger deux statues sur la place du village en l’honneur de Guimauve et Jakob, quant Guimauve demanda:


-Maman Danger ?


Je vis des larmes apparaître dans les yeux d’Elsa, puis regardait successivement Hans, puis le bonhomme de neige géant:


-Ouais mon pote, Maman est en danger. Et c’est à cause de ce mec…

Et bien, quel chapitre mon cher Yokill !

Le combat contre Guimauve était épique !
Et Anders est mort ! Champomy pour tout le monde !!!!!! (enfin café !)  

Par contre la scène de désolation à Arendelle...pauvre Elsa quoi...et pauvre Yohan aussi, vu que c'est sa machine qui a servi à Hans...

Hans parlons-en d'ailleurs ! "Roi" ? La bonne blague !  

Chapeau pour le coup des gonds à demi cylindre, j'étais explosé de rire (malgré la gravité et l'horreur de la situation), il fallait la placer cette référence !  

Et puis cet enfoiré de Hans de *censuré* ! Il a osé frapper Elsa ! Devant Anna ! *voix de Stallone* Ça va se payer !  

Je sais pourquoi, mais quand Guimauve est arrivé, je me suis dit que entre sa colère et celle de Yohan, ça allait faire comme le Joker du prochain film Suicid Squad:
"Je ne vais pas te tuer...je te faire très très mal..."

Bref, un excellent chapitre, ça valait le coup d'attendre. Et je n'ai qu'une chose à dire: vivement la suite !  

Yes, Yokill est enfin de retour!
Ca c'était un long chapitre!^^ CA ME PLAIIIIIIIT!!!
Que veux-tu que je dise? La scène au début avec Guimauve était très bien (tu as donc décidé de faire de Guimauve un gros abruti? Pourquoi pas... ).
Par contre Lhys, je serai un peu moins confiant au sujet d'Anders: on ne sait jamais ce que ce connard peut encore préparer. o.O
La scène de l'arrivée à Arendelle était juste... Glauque! Et c'est un compliment ici! Les pauvres gens quoi, et pauvre Elsa: voir sa cité toute pétée...
Et puis le reste, ben... Pareil quoi!^^
La scène où ils arrivent dans la salle du trône, avec Hans sur le trône, Anna en servante et Olaf dans une cage, ça m'a fait penser à Aladdin (avec Jafar, Jasmine et tout... ).
'Mon esprit déviant m'imposa des images'... Oh putain, tu m'as tué avec ça! XD
Pauvre Jakob, pauvre tout le monde putain!
Et le meilleur c'est la fin: j'imagine trop Hans tout content, tout fier lui et tout, et puis là BOOOOOUUUUUUUUUUUMM MOTHER FUCKER!!!!!!!! Tout le monde qui se ramène un peu comme à la fin de 'Robot', et notre prince qui se dit intérieurement: 'et mewde!' (oui, l'accent antillais est indispensable! XD)
Par contre, la fin fait très chliffangher et je dirai qu'on sent TRES fort que ça a été coupé en deux... Mais moi ça ne m'a jamais dérangé ce genre de fin quand on sait qu'il y a une suite après: donc c'était en fait hyper cool!
Bref, après ce chapitre complètement WTF, je ne dirai qu'une chose: vite, vite, vite la suite qu'on ait enfin la conclusion nom d'un chien!!!

quoi !!!!! sa s'arrête là !!!!!!!
c'est une honte de laisser le pauvre lecteur dans une situation aussi délicate que d'imaginer la suite.

Interessant le chapitre 18
Néanmoins il est court et rapide.
Ton écriture a dès lors changé, le rythme et l'interraction n'est plus la même, dommage car tu renies de fait quelque peu ce qui a fait ta marque de fabrique pour tomber dans quelque chose de plus "événementiel" plus neutre et tu perds ta singularité.
Bon ça c'est pour le négatif néanmoins, pour la partie scénaristique, on est somme toute dans du classique, j'ai senti une pointe de OUAT avec Elsa qui souhaite aller seule avec un acolyte affronter Hans...et que de fait cela l'amène à sa perte
Anders qui revient...ça semblait assez logique, tu t'arrêtes en plein suspense, bref la où il faut néanmoins cela aurait pu gagner en intensité avec un peu plus de corps...le désarroi de Yohan ayant perdu son ampli, le décrivant à Elsa, l'entrée d'Anders est bonne mais dans ta narration, sans même le nommer on comprend à qui on a à faire via la réaction du héros.
Une arrivée plus masquée et progressive eut pu être un bel atout.


19:

Ah comme il est plaisant de rédiger ces chapitres explicatifs où l'on souhaite assembler les pièces du puzzle que l'on a semé.
Exercice perilleux tant il faut que chaque détail de la narration soit en accord avec la solution finale.
D'un point de vue globale c'est plutôt réussi.
J'avoue pas avoir pigé tout de suite qu'Anders complotait avant la venue de Yohan...c'est assez déroutant.
Pour ce qui est de l'ampli et l'arrivée des hommes tu restes assez vague mais je vois la dedans un parti pris pour te permettre une liberté supplémentaire pour les dernières péripéties qui vont amener à la situation finale.
Le fait de pouvoir contrôler Guimauve est assez interessant et bien trouvé...et il va permettre d'en faire peut être un allié pour la bataille une fois que les héros s'en seront sortis.
Bémol, Elsa est trop passive...une gifle pour Anders était pour le coup attendue...Même si elle redevenait la reine terrifiée, il manque une réplique de sa part...une phrase qui puisse blesser Anders plus violemment que celle subie par Hans.
L'ampli permet donc la téléportation
Et la je trouve que pour l'instant en tout cas tu as grillé une belle carte...car s'il peut se balader dans l'espace...c'est encore plus dangereux s'il peut le faire dans le temps...S'il était remonté à l'époque du couronnement pour prendre tout le monde par surprise alors que la population venait d'être bloquée dans l'hiver de la reine...Et dans ce cas, les héros seraient embêtés pour le suivre...avec la crainte de voir leur présent disparaître.
Bon sinon pour Weselton...ça semblait assez évident, pour cette explication tu as pris au plus simple et c'est pas plus mal.