Frozen: Dans un autre monde

-Il m'énerve ce Anders ! Nan mais sérieusement, une bonne baffe ne fait de mal à personne  et puis, faut vraiment être *** pour colporter la rumeur qu'Anna trompe Kristoff, et pour y croire aussi...
-"je n’étais pas là pour les beaux yeux d’Elsa, ou du moins, pas que" Franchement, c'était bien trouvé, j'ai adoré le "pas que" ^^ 
-Tout comme Gelwarin, je pensais qu'Elsa avait été mise au courant et qu'Anna allait passer un mauvais quart d'heure ! 
Très bon chapitre, j'ai hâte de voir ce que va donner la guerre à Arendelle et j'espère qu'il n'y aura pas trop de morts  Et je pense que Yohan va avoir un rôle important à jouer durant cette guerre (même peut-être sauver le royaume!).

J'ai beaucoup aimé ce chapitre !

Un Kristoff alcoolique complètement bourré, fallait oser quand même !!!
Et bon, pour Anders bah il mérite pas autre chose qu'un bon coup de poele

Sinon, le coup de la déclaration de guerre c'est également bien trouvé; je crois que personne n'avait encore fait ça dans une fan fiction sur la Reine des Neiges. Cependant, je me joins à l'avis de SnowMonster, pourquoi sont-ils si inquiets ? Elsa n'a qu'à leur envoyer des fuck*** monstres de neige !

Bref, j'ai hâte de lire la suite et de voir le rôle que va jouer Yohan !

Voici donc le chapitre 9, où l'ambiance change assez radicalement. Je pense que, suite au prochain chapitre, tout risque de s'accélérer et l'histoire va bientôt prendre sa tournure définitive. Mais ça, vous le saurez en lisant la suite, en attendant, voici le:

















Je reposai calmement la missive. Je ne l’avais lue qu’en diagonale, mais une chose y était bien claire: il n’était pas juste question d’accords économiques. Le Duc y était limpide dans la perception qu’il avait d’Elsa: elle lui apparaissait toujours comme un horrible monstre mutant, qui mettait tout le monde en danger avec ses pouvoirs, et dont il fallait se débarrasser au plus vite.
A côté de moi, cette dernière était toujours en train de consoler Anna, qui sanglotait à présent la tête dans ses mains. Et je pouvais la comprendre, après la journée qu’elle avait passée, au cours de laquelle elle avait failli voir détruits son honneur et son couple, avec une déclaration de guerre en plus, il y avait de quoi craquer.
Puis, l’un des conseillers d’Elsa prit la parole:


« Votre Majesté ?, demanda-t-il, que devons nous faire à présent ?


Elsa se redressa, et, regardant les hommes attablés en face d’elle, répondit:


-A votre avis ? Nous nous tenons prêts. Nous devons absolument mettre les habitants d’Arendelle au courant de ce qui les attend.


Je me faisais tout petit, assis sur ma chaise sans rien dire, puis je me levai. J’étais conscient que c’était déjà une chance extraordinaire pour moi d’être présent dans cette salle, et d’avoir été au courant du contenu de la missive en même temps que la princesse, mais à présent, je n’y avais plus ma place, car je n’avais probablement pas le droit d’assister à ce qui semblait désormais être un conseil de guerre.


-Où allez-vous Yohan ? me demanda soudain Elsa


-Euh…je…je vais vous laisser tranquilles Votre Majesté, répondis-je d’un ton hésitant, je n’ai pas à…


Elsa se rassit sur sa chaise.


-Vous pouvez rester, dit-elle, vous êtes au courant désormais, comme nous tous. D’ailleurs, nous aurons aussi besoin de vous dans ce qui se prépare.


Là, je ne sus quoi dire. Besoin de moi ? J’étais musicien ! Qu’attendait-donc Elsa de moi dans une guerre ? Que je sonne le clairon ? Car c’était bien là tout ce que je serais capable de faire !
Ce fut Anna qui répondit:


-Mais Elsa, Yohan n’est qu’un musicien, il fait partie de l’orchestre il…


-Je sais Anna, la coupa Elsa, mais tu sais comme moi que nos troupes ne sont pas assez nombreuses pour une véritable guerre. Elles ne l’ont jamais été. Papa…il n’a jamais…n’a jamais eu à…


Je baissai la tête. J’étais gêné pour elle. Je savais ce qu’elle voulait dire. Son défunt père, celui qui était mort avec leur mère dans le naufrage de leur navire, n’avait probablement jamais connu la guerre à Arendelle. Cela paraissait dur à croire pour un roi, mais pour avoir vu des portraits de lui dans le château, on voyait dans le regard de cet homme une candeur et une paix que rien ne semblait pouvoir ébranler, l’amour qu’il portait à ses filles étant bien trop fort pour le laisser se risquer à les confronter à une quelconque hostilité.
Et cela se voyait chez Elsa en ce moment. A cet instant, elle n’était plus la Reine d’Arendelle, fière et froide, que j’avais vu jusqu’ici, mais la fille de son père, celle que dépeignait le film, terrifiée à l’idée d’exposer sa soeur et ceux qu’elle aimait à un quelconque danger. Mais plus que cela, de toute évidence, elle s’en voulait. Elle s’en voulait d’avoir échoué à être une aussi bonne reine que l’avait été sa mère avant elle. Elle s’en voulait de n’avoir pas su gérer correctement la diplomatie avec les autres royaumes. Elle s’en voulait de n’avoir pas su protéger Anna d’une guerre.
Tout cela se vérifiait à cet instant sur son visage. Elle s’efforçait visiblement de se montrer sereine, mais la température de la pièce avait encore chuté, le bout de ses doigts avait commencé à geler, et elle semblait au bord des larmes. Mais elle finit par se reprendre, redressa la tête, et continua:


-Mais peu importe. Tous les hommes du royaume en âge de se battre devront être mobilisés, les ressources devront être stockées et rassemblées, et il faudra trouver des endroits où protéger les femmes et les enfants…et vous aussi devrez vous battre Yohan.


Elle s’était retournée vers moi en disant cela. C’était donc cela. J’allais devoir me battre. Dans une guerre. Contre des soldats. Des gens entraînés. Moi, qui, à part des petits animaux à la chasse (et deux loups la dernière fois), n’avait jamais tué personne. A cet instant, j’eus l’impression de me prendre un sacré revers dans la face: le monde de Frozen avait beau être celui d’un film d’animation, c’était un monde quand même, avec tout ce qu’un monde comporte de perversion et de mauvaises choses.
Mais je ne comprenais tout de même pas pourquoi cette guerre semblait tant angoisser tout le monde. Après tout, si Elsa était suffisamment puissante pour geler un royaume entier dans un hiver éternel, alors que pourrait une armée de simples hommes face à elle et son pouvoir ? Malgré tout, je n’imaginais pas Elsa se servir de son pouvoir comme d’une arme pour apporter la mort et la destruction. Bien sûr, le film l’avait déjà montrée s’en servir pour se défendre, mais elle n’avait-à ma connaissance-jamais tué personne avec.
Mais à présent je comprenais: on était arrivés là exactement à ce que craignait Anna. Elle avait craint la guerre avec Weselton, et à présent elle craignait pour son royaume, et pour sa soeur. C’était pour cela qu’elle m’avait fait promettre de protéger Elsa si j’en avais l’occasion. Et aujourd’hui, je venais de l’avoir, plus que jamais. C’est pour cette raison que, me souvenant de ma promesse, et des devoirs que j’avais vis-à-vis d’Arendelle à présent, je m’entendis répondre:


-Bien sûr Votre Majesté. Ce sera un honneur pour moi de défendre Arendelle !


Puis un des conseillers d’Elsa se leva de sa chaise, et lança:


-Vos ordres seront exécutés Votre Majesté. Nous allons de ce pas envoyer des messagers à travers le royaume, pour prévenir le peuple de la situation, et nous enverrons à tous les hommes des convocations militaires. Messieurs, à partir de maintenant, nous sommes en guerre, et nous protègerons Arendelle et notre Reine !


Ce fut sur ses mots qu’Anna se leva, m’entraînant avec elle hors de la pièce, non sans avoir jeté un pauvre regard désolé à sa soeur. Lorsque nous fûmes dehors, elle se tourna vers moi, me prit par les épaules, et me dit d’une voix tremblante:


-Nous allons devoir être forts Yohan. Et nous serrer les coudes. Tous. Weselton devraient débarquer en Arendelle dans quinze jours. Ces quinze jours risquent d’être les plus longs de notre vie.


J’acquiesçai, la gorge serrée:


-A qui le dis-tu Anna. A qui le dis-tu.

















En effet, à peine une semaine plus tard, ma vie avait radicalement changée. Tu t’en doutes, Arendelle était en pleine ébullition. Les hommes s’entraînaient tous au combat, certains avec plus de conviction que d’autres, et de grandes aires d’entraînement avaient été construites un peu partout, certaines par Elsa elle-même. La jeune femme avait eu la bonne idée de faire s’entraîner les hommes à se battre sur la glace: s’ils devaient se battre, autant leur donner un avantage que les hommes de Weselton n’auraient pas. Les femmes, elles, étaient préposées à toutes les tâches concernant le ravitaillement et les soins, et partout l’on voyait des femmes porter des paniers remplis de denrées alimentaires, de remèdes, des barils d’eau et des vêtements.
Quant à moi, tu t’en doutes, je n’avais pas repris mon rôle au sein de l’orchestre. Celui-ci, comme toutes les activités « annexes », avait été suspendu pendant cette période difficile, et les différents musiciens avaient été dispersés en fonction de leur âge et de leur sexe. Ainsi, j’apercevais parfois Nora parmi les femmes qui s’entraînaient au soin, et j’effectuais parfois mes entraînements avec Arnar. Le seul que je n’avais encore pas vu, c’était Anders. Non pas que sa compagnie me manquait, je ne l’appréciait déjà pas beaucoup avant, mais depuis ses petites frasques avec Anna et Kristoff, moins je le voyais, mieux je me portais. Mais je n’avais toujours pas eu l’occasion de lui reparler, et je ne savais même pas s’il ne m’avait pas viré de l’orchestre, et si je pourrais reprendre ma place dès que tout ceci serait terminé. A vrai dire, je n’avais pas eu l’occasion de parler à beaucoup de gens depuis que la missive était arrivée.
Car il m’avait fallu m’adapter à un contexte de guerre, ce qui voulait dire un nouvel équipement, des activités plus guerrières mais moins variées, et j’avais surtout fait la connaissance du maître d’armes du château: Kristian
Kristian était un vieux guerrier aguerri et expérimenté, le genre de gars qui semble avoir fait toutes les guerres, le genre que je n’aurais jamais pensé trouver en Arendelle. C’était un grand gaillard, robuste et bien bâti. Il donnait l’impression d’être taillé dans la pierre, impression que venait renforcer son visage, buriné et constamment inexpressif, le même sourire crispé sur le visage, effet probablement du à l’absence d’une partie de sa lèvre inférieure. Hélas, je serais bien incapable de te dire la façon dont il s’était fait cela, car il racontait une histoire différente à chaque fois que quelqu’un osait le lui demander. C’était un véritable homme de guerre, et son talent au maniement de la hache n’avait rien à envier à sa maîtrise une épée à la main. Il me raconta lui-même une fois que, lorsqu’Elsa plongea Arendelle dans l’hiver, il avait lui-même voulu aller la chercher en montagne, mais s’était ravisé pour rester à protéger le royaume. C’était notamment lui qui avait entraîné le père d’Anna et Elsa au maniement des armes et il semblait trop heureux d’avoir à nouveau des hommes inexpérimentés à initier, n’ayant pas pu entraîner les deux soeurs car, à Arendelle, les femmes ne guerroyaient pas, et il était très exigeant.
Malheureusement pour moi, je n’étais alors pas un très bon épéiste. Que dis-je, je n’étais même pas épéiste du tout ! J’avais été placé parmi les fantassins légers, une unité de soldats agiles avec un équipement plus maniable et léger que les guerriers qui devraient se trouver en première ligne pour affronter les hommes de Weselton. Une armure basique, une rapière fine, un poignard, une petite arbalète de 5-6 carreaux, et c’était tout ! Hélas, si ce matériel n’était certes pas très encombrant, il demandait néanmoins une grande maîtrise pour le manier, et c’était là que j’étais en difficulté. Si j’avais quelques facilités avec l’arbalète, un simple poignard ne serait pas suffisant pour se battre et le maniement de l’épée me posait quelques problèmes, ce qui faisait que la plupart de mes entraînements avec Kristian étaient…physiques. Et cet après-midi là n’échappait pas à la règle.


« Allez espèce de pucelle vérolée !, hurlait Kristian, montre-moi ce que t’as dans le ventre et si t’es digne de défendre ce satané royaume ! 


C’était presque sacré pour lui. Kristian était de ceux qui pensaient qu’une bonne insulte était le meilleur moyen de se mettre en jambes pour un combat, et il savait se montrer particulièrement imaginatif quant aux épithètes qu’il utilisait. Pour ma part, si j’avais hésité au début à lui répondre, je m’étais pris au jeu, et lui montrais à présent que moi aussi, je pouvais être fleuri.


-Je t’attends, vieux débris ! lui criai-je, je vais te découper le gras du bide ça me fera ça de moins à transporter o faccia di cazzu* !


Bon, je l’avoue, je t’ai un peu menti en te disant que je ne m’en sortais pas avec une épée. Certes, j’étais très loin d’être un Jedi, mais je parvins néanmoins à me défendre suffisamment longtemps pour essouffler un peu Kristian, et sans me prendre un coup qui m’aurait encore fait tomber dans les pommes, comme il m’en avait donné l’habitude au départ. Mais finalement, l’entraînement se termina comme bien souvent: avec un coup bien placé du plat de l’épée, le vieux maître d’armes m’envoya brutalement mordre la poussière, tenant mon bras douloureux.


-Pas trop mal, railla Kristian, mais pour la prochaine fois tu vas me faire le plaisir de te remuer un peu les miches Yohan ! J’ai l’impression de me battre contre une vieille ! Quand tu vas te retrouver en face des gars de Weselton la semaine prochaine, t’auras autre chose à faire que de leur jouer des accords de crin-crin !


Je savais qu’il ne disait pas cela méchamment, mais je ramassai tout de même ma rapière en grommelant, et partis en titubant à l’écart de l’aire d’entraînement afin de me rafraîchir le visage. Je n’avais pas encore appliqué le linge imbibé d’eau sur ma peau que j’entendis m’appeler Kristoff derrière moi. Je me retournai. Le livreur de glace n’était pas beau à voir. Lui avait été placé parmi les guerriers lourds d’Arendelle, et au vu de sa carrure, c’était là le meilleur choix pour lui. Mais c’était également lui qui du coup avait l’entraînement le plus intense, et Anna avait d’ailleurs fortement protesté quand Elsa lui avait donné sa convocation, mais le montagnard avait lui-même tenu à entrer dans les troupes.


-Hey Kristoff !, lui lançai-je en le voyant arriver, alors comment ça s’est passé aujourd’hui ?


-Oh plutôt bien, répondit-il, je n’ai réussi à viser correctement avec l’arbalète qu’une fois, mais l’essentiel, c’est d’y arriver la bonne fois non ?


-Exact. Comment va Anna ?


-Oh elle va bien. Elsa voudrait toujours la garder enfermée dans sa chambre pour le mois si elle pouvait, mais tu connais Anna.


En effet, Anna avait absolument tenu à aider le plus possible. On la voyait donc très souvent, accompagnée d’Olaf, porter de l’eau, des vivres ou des armes à droite et à gauche, habillée presque comme une servante, mais elle semblait heureuse d’aider. Nous discutâmes avec Kristoff jusqu’à la tombée du jour, puis je remontai à ma chambre, que j’avais heureusement conservée, afin de me changer. Une fois que j’eus remis avec délice mes chers vêtements du XXIème siècle (que je portais souvent dans ma chambre, par pur confort), je m’allongeai sur le lit après avoir mangé le contenu de l’assiette qui m’avait été apportée plus tôt par un domestique, mais, après quelques heures, je devais bien me rendre à l’évidence. Impossible de trouver le sommeil. Je dormais très mal depuis que la déclaration de guerre était arrivée. J’étais probablement trop anxieux et stressé vis-à-vis de la putain de guerre qui se profilait à Arendelle ! Arendelle, le royaume de l’innocente Reine des Neiges, décor d’un film Disney, allait être celui d’une guerre !
Non, décidément, ce n’était pas ce soir-là que j’allais pouvoir dormir. Je pris donc mon manteau, et entrepris de descendre dans les jardins. J’aimais beaucoup les jardins de la cour du château. C’était un lieu magnifique, qui respirait le calme et la sérénité, et où les diverses petites sculptures de glace qu’Elsa s’était amusée à y faire propageaient une aura apaisante et une lueur bleutée (d’où venait-elle, je l’ignorais) sur les buissons magnifiquement taillés et les bancs de pierre en face de la petite fontaine, modèle réduit de celle qui se trouvait dans la cour centrale. Je m’assis sur l’un d’eux, comme j’avais l’habitude de le faire les nuits où je ne trouvait pas le sommeil, afin d’humer l’air frais d’Arendelle et écouter les bruits dans la nuit. Ce soir-là, on entendait surtout les rires et les chants des hommes dans les campements installés à proximité des aires d’entraînement, non loin du château.
Puis j’entendis quelque chose bouger derrière moi.
Je me redressai d’un bond, la main sur la poignée de Flamme, cachée dans mon manteau (la dague ne me quittait jamais, même lorsque je portais mes armes de l’armée d’Arendelle).


-Il y a quelqu’un ?


Puis, je vis une forme s’avancer dans l’obscurité, et une personne sortis des buissons devant moi. Je me raidis. C’était Elsa.


-Yohan ? demanda-t-elle, surprise, qu’est-ce que vous faites là ?


-Oh, c’est vous Votre Majesté, dis-je d’un air mal assuré, rien ne vous inquiétez pas, je prenais juste un peu l’air. Je n’arrivais pas à dormir.


-Vous non plus, dit Elsa.


Puis elle s’assit sur un banc de pierre en face de moi, et, croisant les jambes dans une posture diablement attirante, demanda:


-Ainsi, vous venez souvent comme cela flâner dans les jardins le soir ?


-Cela m’arrive Votre Majesté. Mais rassurez-vous, je ne fais rien de…


-Oh ne vous inquiétez pas Yohan, dit-elle, je trouve moi aussi que ces jardins sont particulièrement accueillants lors de nuits comme celle-ci.


Puis, d’un geste de la main, elle m’invita à m’asseoir à côté d’elle sur le banc.


-Je ne crois pas que nous ayons jamais eu l’occasion de parler, vous et moi, dit-elle.


Je restai interdit. Soudainement, elle voulait me parler, comme ça ? Cela étant, cela restait une proposition bien plus agréable que lorsque c’était Anders qui me la faisait. Je m’assis donc à côté d’elle, et répondit:


-Non, c’est vrai. Mais vous êtes probablement très occupée Votre Majesté, et il ne me viendrait à aucun moment l’idée de vous déranger.


-Vous ne me dérangez pas du tout à présent, répondit Elsa avec un sourire (mon Dieu ce sourire !!!)


Je restai sans rien dire, ne sachant pas quoi répondre. Que devait-on dire à une reine à laquelle on risquait à tout moment d’en dire beaucoup trop ? Elsa brisa finalement ce silence.


-J’ai eu vent de cette rumeur comme quoi vous auriez eu une relation avec ma soeur Anna.


Je me tournai vers elle, horrifié. C’était donc de ça qu’elle voulait me parler ! Je redoutais la suite à présent !


-Je vous assure Votre Majesté, toutes ces rumeurs sont complètement erronées, je n’ai jamais rien éprouvé de plus pour la Princesse votre soeur qu’un profond respect et…


Elsa eut un petit rire.


-Ne vous en faites pas, dit-elle, je sais bien que cela n’est pas vrai. Anna m’aurait immédiatement prévenue si cela avait été le cas.


De cela, je n’en étais pas sûr. Elsa semblait oublier que, la première fois où sa soeur lui avait présenté un homme, elle avait plongé son royaume dans un hiver éternel.


-Dieu merci votre Majesté, vous me rassurez. Avec cette guerre contre Weselton qui approche, c’est le genre de soucis que l’on préfère éviter. Mais vous-mêmes semblez plutôt sereine, vous n’avez pas peur.


Elsa se raidit sur le banc, et me répondit en fixant l’arbuste en face d’elle:


-Non, en effet, je n’ai pas peur…je suis terrifiée Yohan.


-Mais pourquoi Votre Majesté ? Avec vos fabuleux pouvoirs, vous pourriez geler tous ces hommes sur place si vous le vouliez.


Elsa resta silencieuse pendant un moment.


-Je ne le veux pas, dit-elle. Voyez-vous, aux yeux du Duc de Weselton, je n’ai jamais été rien d’autre qu’un dangereux monstre. Je ne veux pas lui donner matière à le penser. Je refuse de mettre cette magie au service de la mort et de la destruction. Elle est belle, mais aussi dangereuse.


Puis elle se tourna vers moi. Au fond de ses magnifiques yeux bleus brillait une étincelle de détermination, à la fois intimidante et incroyablement sexy.


-Mais je ne les laisserais jamais faire du mal à mon peuple. Ils n’auront pas Anna. Jamais. Et si je dois défendre les gens que j’aime, je le ferais.


-Les paroles d’une grande reine, lui dis-je d’un air qui faisait totalement « cirage de pompes »


Elle resta silencieuse un petit moment, puis ajouta:


-Je n’ai pas eu l’occasion de vous le dire, mais j’apprécie beaucoup votre musique moi aussi.


Malgré le mal que j’eus alors à ne pas montrer ma fierté, je balbutiai un léger « Merci », et j’eus à nouveau droit à un des ces petits sourires à tomber. Je décidai d’en profiter pour me renseigner sur une chose:


-Avez-vous parlé à Anders, récemment ?


-Votre coordonateur ? Non, voilà un petit moment que je ne l’ai pas vu. Il doit sûrement s’entrainer dur pour la bataille à venir.


Je voyais assez mal Anders se donner à fond pour sauver la vie des autres, mais je préférai garder cela pour moi à cet instant. Ce n’était donc pas ce soir-là que j’obtiendrais ma réponse sur mon futur au sein de l’orchestre. Mais peu importait, je me trouvais seul dehors sur un banc avec Elsa, et à cet instant, Anders pouvait bien aller au diable ! J’allais poser une autre question à la reine, lorsque celle-ci se mit à fredonner une mélodie. Rien qu’au son de cette dernière entre ces lèvres fermées, on pouvait deviner un chant qui devait être divin. Puis je tendis l’oreille. Ces notes…je les reconnaîtrais entre mille: « Libérée Délivrée » ! Elsa fredonnait son air qui avait fait le tour du monde juste à côté de moi !
Je serais volontiers resté là à l’écouter toute la nuit, en espérant l’entendre chanter, mais elle se leva soudainement:


-Bien Yohan, il se fait tard, nous devrions aller nous coucher. Une autre dure journée nous attend demain.


-Bien sûr Votre Majesté.


Je me levai, puis, après avoir marché quelques instants côte à côte, dans un silence religieux, j’eus droit à un dernier petit sourire, avant qu’Elsa ne me laisse au bas d’un petit escalier de pierre. Un sourire content sur le visage, je me dirigeai à mon tour vers ma chambre. J’allais peut-être passer une bonne nuit finalement.













*insulte corse signifiant littéralement « tête de bite »










Voilà pour ce neuvième chapitre. La guerre est imminente, et autant vous dire que ça va piquer, voire que ça va chier, mais au pire, on mettra du rouge XD
Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? J'ai essayé d'écouter les observations qui m'ont été faites au chapitre précédent (pour une fois), et d'apporter une justification à certaines choses. Et qu'avez-vous pensé de ce "petit" rapprochement avec Elsa (enfin !) ? Dites-moi tout, et on se retrouve au prochain chapitre !

Alors alors... tout d'abord.....c'était fait exprès la petite référence à Spirit? Nan parce que j'ai adoooooooré

Très franchement, super chapitre qui est vraiment très bien écrit, il n'y a rien à redire!
Sinon, la conversation entre Yohan et Elsa je l'ai trouvée super, mais pas parce qu'il y a un rapprochement entre les personnages. J'ai adoré surtout pour la description des réactions et gestes d 'Elsa, qui vraiment étaient bien faites et nous plongeaient à la place du narrateur. Donc bravo parce que tout du long ce chapitre était comment dire...merveilleux -sans en faire trop- dans le sens où j'avais carrément l'impression d'y être, et ça, respect -parce que même si c'est la guerre chez eux je reverais d'y être x)
Donc voilà, vivement la suite, comme toujours

Alors non Gelwarin, je ne pourrais pas te dire si la référence à Spirit était faite exprès, car je ne vois absolument pas de quelle référence tu parles (oui je sais, ça fait longtemps que je n'ai pas vu Spirit, il est temps que je me mette à jour !), cela dit, si tu as apprécié, et qu'en plus, je ne l'ai même pas fait exprès, alors tant mieux !

Comment ça tu vois pas de quoi je parle ? Nah mé oh, vas retourner voir Spirit pour te rafraichir la mémoire
Non bon, tiens

Que je sonne le clairon ?

Voilà, ça m'a fait penser à la chanson de Spirit du coup, et je trouvais que ça collait bien x) C'est que, ce mot, clairon, je l'ai entendu pour la première fois dans le DA, et jamais je n'ai eu l'occasion de l'entendre ailleurs que dans la chanson, donc forcément, quand j'ai lu cette phrase, mon cerveau a fait dling dling x)

Yoyo !!! J'ai été lectrice de tes premiers chapitres, mais je me suis arrêté voulant avancer dans ma fiction et ayant d'autres fictions à lire. Mais maintenant c'est à ton tour d'être rattrapé .

Chapitre 3:

J'aime beaucoup le faite qu'il y ai des nuances entre les personnages. Tu décris très bien les pécores qui se saoulent dans la taverne. J'aime aussi les moments descriptifs de ta pensée, on voit dès le moment où tu vois Elsa que tu baves sur elle. Je me demande si tu as déjà essayé de jouer de la mandoline, si au niveau des accords tu saurais vraiment t'y retrouver, mais bon on s'en fiche au cinéma tout est possible X). Et tu ne tombe pas dans la facilité ou dans le nunuche dans le sens où à la fin on te dépose à la taverne et non dans une belle chambre dans le château ( dans beaucoup de fan-fictions on l'aurait fait. ). Je trouve ton " rapprochement " avec Elsa très réaliste, elle ne tend pas les bras comme ça.

Chapitre 4:

J'aime bien le personnage d'Anders, ça me fait penser un peu à Meryl Streep dans le Diable s'habille en Prada X), genre le patron qui voit que son employé a des compétences mais ne veut pas le reconnaitre par fierté et complexe de supériorité. Oh mais c'est un rival pour Yohan, voilà qui peut-être très intéressant. Je suis très enthousiaste pour la suite, j'adore la musique donc qu'une partie de ton aventure soit au sein d'un orchestre me plaît beaucoup. Par contre je trouve que ton personnage se voit attribué un peu vite une chambre au château, mais bon si il est assez grand pour loger tout le personnel, why not ?

Chapitre 5:

Chapitre assez comique dans certains passages où tu t'adresse directement à l'auteur quand il y a des allusions sexuels X). Il nous laisse aussi en suspend, que se passera t'il prochainement ?

Ça sera tout pour cette après-midi, je lirais la suite ce soir Enfin je suis à plus de la moitié de ton chapitre 6, mais pas de com avant de l'avoir lu en entier.

Yokill2B a écrit:elle lui apparaissait toujours comme un horrible monstre mutant

Comme Iceberg, dans les X-Men ?

Yokill2B a écrit:-Je ne le veux pas, dit-elle. Voyez-vous, aux yeux du Duc de Weselton, je n’ai jamais été rien d’autre qu’un dangereux monstre. Je ne veux pas lui donner matière à le penser. Je refuse de mettre cette magie au service de la mort et de la destruction. Elle est belle, mais aussi dangereuse.

Je comprends son point de vue, mais ça reste discutable : ce n'est pas en n'utilisant pas ses pouvoirs qu'il n'y aura pas de mort.

Yokill2B a écrit:-Mais je ne les laisserais jamais faire du mal à mon peuple. Ils n’auront pas Anna. Jamais. Et si je dois défendre les gens que j’aime, je le ferais.

Là je la trouve un peu stupide. Evidemment que Weselton va faire du mal au peuple d'Arendelle. A moins que les soldats ne fassent pas partie du peuple...
En clair, je la trouve un peu naïve : elle n'utilisera ses pouvoirs que si son peuple est menacé, et ça va être le cas.

Pour le reste, très bon chapitre, j'attends la GUERRE !

Et ça continu, très tard dans la soirée, mais ça me fait toujours une bonne lecture avant de dormir .

Chapitre 6:

Anders est censé être ton rival, mais je l'adore !!! Et puis toi soulard, comment dire, c'est super ! Tu ne te la joue pas le mec parfait correct et tout, ajoutons à cela le moment où tu douille bien avec l’alcool médical sur ton bras, pour avoir voulu mettre du vinaigre de lavande sur un petite ampoule je ne veux même pas imaginer la douleur de ce que ton personnage a subi X).

Chapitre 7:

Hmmmm.... Je vois là une relation entre Yohan et Anna plutôt tendancieuse. Bon je pense que pour elle ça reste qu'une belle amitié et qu'elle est très expressive, mais à voir par la suite si Kristoff voit ça d'un très bon oeil . Tu as quand même fait une belle ellipse de 3 mois, si ça permet d’accélérer les choses je ne dis pas non. On entend parler de Weselton ! Ça sent le roussie.

Chapitre 8:

Je te décerne un cookie virtuel pour avoir inséré le fameux " deux litres ". Et je suis fière d'avoir senti que l'amitié entre Anna et Yoyo provoquerai quelques dégâts. Quel salopard ce Anders, mais je le kiffe toujours autant quand même ( non pas taper ! ). Ça pleure, ça gueule, ça se bastonne, j'ai adoré ce chapitre très rythmé et pour l'instant il demeure mon favoris .

Chapitre 9:

Les choses sérieuses commencent !!!! Et je constate qu'en tant qu'auteur on a la même vision d'Elsa sur ses pouvoirs, le fait qu'elle ne veuille pas l'utiliser à des fins militaires et semer la mort, cela fait d'elle quelqu'un de loyal et juste. Le rapprochement entre Yohan et Elsa est touchante et naturelle, c'est pas comme si ils se tombaient dans les bras tite suite, c'est très bien que tu fasses les choses en douceurs.


Voilà j’attends impatiemment la suite de ta fiction. Et je dois dire que franchement, je ne m'attendais pas à ce que je prenne un tel intérêt pour ta fic ( non sans mentir ! ). Tu vois le style OC/OCC ( je ne sais plus le terme ), je trouvais ça vachement prétentieux sur le coup comme concept, mais j'ai quand même voulu donner une chance à ton histoire ( bien qu'en retard ^^ ). Quel bêtise d'avoir attendu tout ce temps, mais au moins je me suis farcie pleins de chapitres d'une traite ^^.

Et bien, que de compliments Miss Olaf ! Les chapitres semblent te plaire les uns après les autres, ce qui est déjà une bonne chose, mais t'enfiler quasiment toute la fic en une soirée, je n'en demandais pas tant !

Pour ce cookie virtuel, je tiens à remercier ceux sans qui ça n'aurait pas été possible:
-La Ansa&Frantzoze's Stories, pour avoir approuvé mon histoire en réservant les droits dessus
-Frantzoze himself, pour m'avoir donné les indications qui m'ont permis d'avoir ce cookie
-Mes lecteurs, et particulièrement Gelwarin, qui suit ma vic chapitre après chapitre et est quasiment toujours la première à me gratifier de jolies reviews
-Et enfin Miss Olaf, qui m'a remis ce cookie, et que je félicite chaleureusement pour son accession au poste de modo !

Sans vous tous, je n'aurais pas eu ce cookie, alors merci beaucoup !

Chapitre lu.
On sent bien que la guerre est proche. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'il va arriver quelque chose à notre pauvre Kristoff. J'espère me tromper.
On voit vraiment que malgré son air royal et solennel, Elsa a peur de cette guerre. 
Vivement la suite et j'espère qu'il n'y aura pas trop de décés 

Salut pour commencer sache que j'ai créé se compte juste pour toi al la base et pour te dire que je trouve ta fic extra, elle est tout simplement génial j'ai tout lu d'un coup jusqu’à présent  
(le smiley n'as rien a voir je sais) et j'attend impatiemment la suite et j'ai plein d'idée de se qui pourrait se passer a la suite et même pendant cette guerre ton histoire est très intrigante je veux voir la suite

Spoiler:

ou alors je vois bien Yohan aller et revenir dans le présent pour chercher deux ou trois sniper fusil d’assaut ou autre pour tous les rétamer durant la guerre sinon vivement la suite

Et bien ! Un compte créé spécialement pour ma fanfic ?! Je n'en demandais pas tant ! Bon, j'imagine que tu n'as pas créé ton compte QUE pour me lire, sinon, j'ai l'honneur de te dire que tu es un grand malade !

Sinon, pour la fic en elle-même, tu fais hélas fausse route. Je n'ai à aucun moment prévu de ramener l'action aux temps modernes, l'intérêt me paraissant limité si elle ne se déroule pas à Arendelle. Mais bon, on ne doit jamais dire jamais, n'est-ce pas ?

Alors encore merci pour ton commentaire élogieux, et j'espère que tu seras au rendez-vous pour la suite, qui devrait arriver très bientôt !

Encore 6 chapitres à lire et j'aurais rattrapé mon retard sur cette fic.
Pour le moment comme tu le sais déjà, j'aime beaucoup l'idée, les clins d’œils, les perso présents ici et qu'on a tendance à oublier dans nos propres fictions, et surtout ta manière d'écrire qui me laisse scotchée à chaque fois. (merci aussi pour ton vocabulaire très développé, notre langue est tellement riche, tu l’embellis ici)

C'est un réel plaisir de te lire, je suis dans les décors et les situations comme-ci je regardais un film.

Maintenant il faut vite que je lise la suite, en attendant je souhaite une bonne continuation à mon adorable correcteur.

Alors voici enfin le chapitre 10, LE chapitre avec un peu d'action, du dialogue, et de la guerre !
Mais j'aime autant vous prévenir, si vous vous attendez à un personnage qui défouraille sa mère au milieu de milliers de combattants, vous allez être déçus ! Mais sachez que moi-même, j'ai trouvé ce chapitre pénible à écrire et j'en suis un chouia moins satisfait que les autres. Mais bon, j'espère que vous l'apprécierez quand même !












En effet, je passai une nuit plutôt tranquille. L’entraînement pendant la journée était épuisant, et ajouté à la fraîcheur des nuits d’Arendelle, il me fatiguait suffisamment pour que je ne tarde pas à tomber presque instantanément dans un profond sommeil peu de temps après que je sois revenu dans ma chambre, suite à ma petite conversation avec Elsa dans les jardins.
Je m’éveillai assez tard le lendemain matin. J’étais bien souvent un adepte de la grasse matinée (les jours où je sortais d’une cuite ne comptant pas), que cela soit en Corse ou en Arendelle. De plus, l’orchestre n’étant alors pas en activité, et suffisamment d’hommes étant présents aux entraînements pour que mon absence passe inaperçue (du moins pendant un temps, car Kristian semblait toujours savoir les matins où je traînais dans mon lit, et me le faisait payer à l’entraînement), je décidai de prendre mon temps pour me préparer et pour descendre. Mais il allait tout de même falloir que j’y aille rapidement: dans le lointain, je pouvais percevoir à l’oreille les soldats qui marchaient au pas, Kristian qui vociférait des ordres et les déflagrations des canons. Je levai un sourcil circonspect: jusqu’ici, je n’avais encore jamais vu les hommes s’entraîner au canon. J’ignorais même alors qu’Arendelle en possédait.

Elle n’en possédait pas.

Je fus interrompu dans mes pensées par un vacarme épouvantable. Le calme et la volupté de la pièce volèrent en éclats. Les fenêtres explosèrent en produisant un bruit monstre, emportant avec elle une partie du mur de pierre, un énorme boulet de canon s’abattant, brûlant, à quelques centimètres de mon lit. Le sol céda sous le poids du projectile.
Je bondis instinctivement du lit, cherchant mon uniforme de guerre et mes armes. Je sentais le sol craquer et se fissurer sous mes pieds. J’enfilai mon uniforme et ceignis mon épée en quatrième vitesse, sans oublier la petite arbalète, et évidemment Flamme, et alors que j’allais sortir précipitamment de la chambre, le sol de l’étage n’allant sûrement pas tenir longtemps avant de s’écrouler, je m’arrêtai net. Le Cristal ! Je l’avais oublié ! Sans réfléchir, je me jetai sur la petite commode à moitié fracassée dans l’impact, et en sortis le cristal dimensionnel d’un tiroir défoncé. Ce temps perdu scella mon rôle dans la bataille qui avait démarrée: ce fut le moment que choisirent les fondations de l’étage, fragilisées par les salves de boulets de canon, pour s’écrouler, et toute ma chambre s’effondra au bas du château !
Si je peux t’écrire ça ici, c’est encore une fois une chance extraordinaire. Par réflexe, je me jetai sur le lit au moment où celui-ci tomba au milieu des pierres, des meubles et des fondations de bois. M’accrochant fermement au bord du lit avec un bras, et me servant de l’autre pour me protéger d’éventuels débris qui me viendraient dans la tête, j’attendis la chute. On dit souvent qu’elle n’est pas le plus dur, contrairement à l’atterrissage. Je pus le vérifier immédiatement.
Le lit atterrit lourdement au milieu des débris, fortement secoué, et je fus jeté à terre par la force de l’impact. Je restai là, sur le sol, choqué et quasiment en panique, mais soulagé: je venais de faire une chute du haut de l’étage de ma chambre, celle-ci s’étant effondrée, mais au moins j’étais en vie. Les jambes flageolantes, je fis le redressement le plus pénible de ma vie. La tête me tournait, je tremblais comme une feuille et j’avais presque envie de vomir, mais je pus voir le spectacle qui s’offrait à moi
Des navires étaient entrés dans Arendelle. De puissants navires de guerre étaient entassés à l’embouchure du lac, ce qui rendait impossible toute sortie de la ville par la mer. Ceux-ci crachaient des salves de boulets de canon, qui venaient s’écraser sur les maisons des villageois ou les pierres du château.
J’étais stupéfait. Qu’est-ce que c’était que ce bordel ?! Cela faisait à peine une semaine que la déclaration de guerre était arrivée, et selon Anna et les prévisions d’Elsa, il en fallait deux pour que Weselton arrive en Arendelle ? Comment pouvaient-ils être déjà là ? Puis, je réalisai: le Duc de Weselton ne m’avait sûrement pas attendu pour décider de mener l’assaut contre Arendelle. Je savais qu’Elsa était déjà en discussions avec lui avant que je n’arrive, et cet enfoiré avait très bien pu se mettre en route pour le royaume alors que la missive de guerre n’était même pas encore arrivée ! Ainsi, il avait pu à présent nous prendre totalement par surprise !
Je me sentis alors très mal: où était Elsa ? Et Anna ? Et Kristoff ? Allaient-ils bien ? Il fallait absolument que je leur vienne en aide. Je pouvais entendre les cris des soldats Arendelliens se battant contre ceux de Weselton qui avaient débarqué des navires. En revanche, je ne pouvais rien en voir: la masse des débris qui étaient tombés de l’effondrement de l’étage s’amoncelait en une montagne de pierres et de bois qui m’empêchait de distinguer la bataille à l’intérieur de la ville, et même d’y prendre part. Mon étage était placé dos à la ville, à l’arrière du château, et cet arrière ne débouchait sur rien. De là où j’étais, je ne pouvais voir que les navires de Weselton en face de moi, bombardant inlassablement la ville, et empêchant tous les navires d’Arendelle de manoeuvrer, voire de riposter, sans risquer de se faire déchiqueter par leurs canons. Je ne voyais rien de la bataille, je n’avais aucun moyen de savoir si mes amis allaient bien, et j’étais parfaitement inutile.



Alors que je me lamentais en me demandant ce qu’il convenait de faire, j’entendis appeler mon nom au milieu du brouhaha de la bataille:


« Yohan !!! Yohan !!!


C’était la voix de Kristoff !


-Kristoff !, hurlai-je, JE SUIS LÀ !!!!


Puis je vis le visage du montagnard apparaître au dessus du tas de débris qui m’empêchait de voir la bataille.


-Oh Dieu merci tu vas bien ! On a vu que ton étage s’était effondré, et on s’est dis que tu y étais peut-être enco…


-Peu importe Kristoff !, le coupai-je, ils nous ont pris par surprise les enculés ! Comment ça se passe de l’autre côté ? Où sont Anna et Elsa ?


-Ça se présente mal, répondit Kristoff, on se fait massacrer ! Elsa est là, elle est en train de se battre…


-De se battre ?


-Oui, elle est déchaînée, je ne l’ai jamais vue comme ça. Elle transforme tous les hommes de Weselton en statues de glace, et elle fait sortir des pics de glace de partout ! Mais je ne sais pas où est Anna, je me fais un sang d’encre ! Mais attends, on va te sortir de là.


Nous fûmes momentanément coupés par le bruit d’une salve de canons.


-Ah, ces navires ! vociféra Kristoff, c’est à cause d’eux qu’on ne s’en sort pas ! Ils sont en permanence en train de bouger et de tirer, ils nous coupent toute marge de manoeuvre !


J’allais lui répondre, lorsque j’entendis des cris étouffés et des hurlements. Je tournai la tête. Mon coeur rata un battement: au milieu des tirs de carreaux et du feu des canons des navires Weseltoniens, une barque avançait à toute vitesse. A son bord se trouvait le Duc de Weselton. Aucun doute, c’était lui. Petit, l’air fier et perfide, son éternelle perruque dégarnie coiffée sur la tête, il semblait s’être habillé pour l’occasion, son habit était richement ouvragé, et il donnait des ordres aux hommes qui menaient la barque. Mais le pire, c’était la personne attachée à l’arrière de celle-ci, bâillonnée et qui se débattait en tentant de leur mettre des coups de pied. C’était Anna !!!!!
Horrifié, je me tournai vers Kristoff:


-Kristoff, regarde ! Ils ont enlevé Anna !!!!


-QUOI ??!!

Le montagnard regarda la barque, et explosa littéralement:


-ANNA !!!! ESPECE DE…..


Puis il saisit une énorme arbalète, l’arma, et visa la barque.


-NON KRISTOFF !!, hurlai-je, tu risquerais de toucher Anna !


Le pauvre se tourna vers moi, les larmes aux yeux.


-Alors qu’est-ce qu’on peut faire ? Il est en train de prendre Anna ! Il faut aller prévenir Elsa !!!


Il avait raison, mais je n’étais pas aussi confiant. Si le Duc avait pu enlever sa soeur devant son nez, sans que personne ne s’en rende compte, c’était bel et bien que l’armée d’Arendelle était clairement aussi peu entraînée que le redoutait Elsa. Et comment lui en vouloir ? Elle n’avait même pas eu une semaine complète d’entraînement, pour une guerre qui était censée se dérouler dans deux ! Mais l’heure n’était plus aux lamentations. Il allait falloir faire quelque chose, car qui savait ce que le Duc ferait à Anna par la suite ?!
Je me pris la tête dans les mains, mon cerveau réfléchissant à toute vitesse. Les navires de Weselton bloquaient toute manoeuvre possible pour Arendelle, les troupes ne pourraient pas avoir l’avantage tant qu’ils continueraient à manoeuvrer, et le Duc avait Anna. Si seulement Elsa pouvait véritablement s’énerver, et utiliser ses pouvoirs comme quand…


-J’ai une idée !, m’écriai-je


-Quoi ?, s’enquit Kristoff


Je me tournai vers lui:


-Kristoff, il faut qu’Elsa gèle le lac !


-Quoi ? Mais pourquoi ?


-Pour immobiliser les navires, expliquai-je, s’ils ne peuvent plus manoeuvrer ils ne pourront plus être partout à la fois, de plus les hommes ont été entraînés à combattre sur la glace, ils pourront accéder directement aux navires, et attaquer à la source du problème !


Le visage du montagnard s’éclaira. Mon idée semblait lui plaire.


-Et pour Anna ? demanda-t-il


J’avais remarqué l’énorme navire vers lequel se dirigeait le Duc avec sa barque. Le sien, très probablement, et très probablement là où il comptai emmener Anna.


-Ils nous ont pris par surprise, dis-je, on va leur rendre la pareille ! Va prévenir Elsa, dis-lui de geler le lac intégralement d’ici quelques minutes !


Kristoff sembla hésiter, puis il entreprit de déplacer le tas de débris qui se dressait entre nous.


-D’accord. Attends, je vais te sortir de là.


-Non Kristoff, ne t’occupe pas de ça ! Fais ce que je te dis, va chercher Elsa !


-Ne sois pas ridicule, tu ne vas pas…


-Kristoff ! criai-je, ils ont besoin de toi là-bas, je vais me débrouiller, vas-y !


Le livreur de glace hésita, puis il relâcha les débris, et, toute hache dehors, repartit en hurlant vers les combats, à la recherche d’Elsa. De mon côté, je me tournai vers les navires qui me faisaient face:


-Je m’occupe d’Anna.


Une certaine distance me séparait des navires. Heureusement, j’étais assez bon nageur pour arriver jusqu’au gros navire du Duc. Mon plan était simple: j’y allais, je trouvais Anna, et je la protégeais jusqu’à ce que le lac soit intégralement gelé et que les hommes d’Arendelle débarquent sur les navires pour continuer le combat. Mais il fallait que je fasse vite. Je ne voulais pas prendre le risque de me trouver dans l’eau au moment où Elsa allait geler le lac (si Kristoff parvenait à le lui dire).
Je pris donc mon souffle, puis me jetai à l’eau. Une autre chose stupide que je fis sans réfléchir. J’avais oublié à quel point l’uniforme et les armes étaient lourds, et à peine fus-je dans l’eau, que ce poids se rappela à moi, et je me retrouvai emporté vers le fond du lac après seulement quelques brasses, n’étant pas assez fort pour nager avec un tel poids sur le dos. Je me débattis tant que je pus, mais il n’y avait rien à faire: je coulais irrémédiablement vers le fond. C’était donc ainsi que j’allais mourir ? Noyé pour avoir voulu jouer les héros de guerre ? Et encore, ça, c’était au cas où Elsa n’aurait pas le temps de me transformer en surgelé en gelant le lac ! J’allais donc payer de ma vie mes rêves de gloire trop faciles dans un monde que je n’avais que trop idéalisé !
Ce fut alors qu’elle rejaillit en moi. L’envie de vivre. Je la retrouvai. Je m’y cramponnai, la secouai, la tins tout contre mon coeur. A partir de cet instant, et jusqu’à ce jour, je ne l’ai plus jamais laissée me quitter. Je retirai donc en panique mon uniforme de combat et mes armes, afin de me retirer ce poids qui m’entraînait. Je battis des bras et des jambes et remontai vers la surface, fendant les flots en suffoquant. J’étais à présent beaucoup plus léger, et il ne me fallut que quelques mouvements de nage pour arriver jusqu’au navire. Je trouvai avec peine la force de l’escalader (les riches ornements de la coque fournissaient suffisamment de prises pour le faire), et me laissai retomber avec force sur le pont. Reprenant mon souffle, je m’accroupis, me faisant le plus discret possible, et me mis en quête de la cabine du Duc. Elle n’était pas bien difficile à trouver, la porte en étant particulièrement ouvragée. Hélas, le navire n’était pas sans garde, et, alors que je m’approchai prudemment de la porte, un homme de Weselton apparut brusquement devant moi et tira une énorme épée:


-Gardes !, hurla-t-il, il y en a un qui a réussi à monter !


Puis il se jeta sur moi avec son épée. J’esquivai le premier assaut, et me retournant, mis la main à ma propre épée. Elle n’étai plus là. Dans le feu de l’action, j’avais oublié que je m’en étais débarrassé dans l’eau, et elle gisait à présent au fond du lac, avec l’arbalète et l’uniforme. Et déjà, l’homme revenait vers moi, l’épée en avant. Instinctivement, je sortis Flamme de son fourreau (je l’avais gardée avec moi pour nager, ne voulant m’en séparer pour aucun prétexte). L’homme en face me regarda avec un rictus mauvais, mais alors qu’il semblait sur le point d’attaquer, une gigantesque secousse ébranla le navire, nous projetant tous les deux sur les côtés. Je parvins de justesse à me rattraper à une rambarde, mais l’autre n’eut pas cette chance, et, poussant un hurlement, passa par dessus bord sous la force du choc. Mais au lieu d’un « plouf » habituel, ce fut un grand « crac » que j’entendis. Je regardai. Le lac était à présent gelé. Elsa et Kristoff avait réussi. Un rapide coup d’oeil aux autres navires me montra que mon plan avait fonctionné. Ils étaient à présent tous pris dans la glace et avaient cessés leur salves de boulets. Il ne me restait plus qu’à trouver Anna et à la défendre jusqu’à ce qu’ils arrivent.
Je me dirigeai vers la porte de la cabine du Duc, et, à peine eus-je entrepris d’ouvrir la porte, qu’un cliquetis d’arbalète se fit entendre et un carreau siffla à mon oreille. Je rentrais d’un seul coup dans la pièce et, dans un mouvement rapide mais paniqué, me jetai à couvert derrière un meuble. J’ignorais de combien de carreaux le Duc disposait, mais je calculai qu’il lui faudrait environ 10 secondes pour recharger son arbalète. Je regrettais la mienne, mais il n’y avait rien à faire. Je ne disposais que de Flamme, il me faudrait être très proche pour l’utiliser, et je ne voulais à aucun prix mettre Anna en danger.

Puis le Duc parla:


« Je vous conseille de ne pas vous approcher ! hurla-t-il, un pas de plus et je la tue !

Je regardai par dessus mon épaule. Il s’était caché lui aussi. Courageux mais pas téméraire le Duc. Sans faire aucun bruit, je me relevai lentement, et tentai de voir où il était. Mais je ne pouvais distinguer personne devant moi, cependant, je devinais la panique dans la voix du Duc.


-Qui êtes-vous ? demanda-t-il, qui vous envoie ? Cette maudite Reine ? Dites-lui que cette guerre ne tenait pas que de moi !


-Vous feriez mieux de développer si vous souhaitez revoir Weselton vivant, répondis-je avec un air qui se voulait assuré.


-Si je le fais, me laisserez-vous partir ?


-On verra. La Princesse ne doit pas être blessée. Venez donc là où je peux vous voir.


Je le vis alors s’avancer prudemment de derrière une armoire et se placer en face de moi. Anna avait les mains liées dans le dos, et il la tenait grâce à une bride attachée à son cou. Je pouvais voir qu’elle avait pleuré, mais elle était désormais silencieuse et tentait de se tenir droite. Le regard qu’elle lança au Duc était si cinglant que, s’il avait été une arme, il aurait rendu inutile toute l’armée d’Arendelle.
Je me demandai combien d’hommes se trouvaient avec lui sur le navire, hors de vue. Même si le ton apeuré du Duc suggérait qu’il était à court d’options et qu’il se sentait acculé.


-On m’a renseigné sur Arendelle. J’avais une dette à payer, et il m’a promis que je pourrais avoir le royaume. Je devais juste l’affaiblir. C’était ma part du marché.


Le Duc agita nerveusement son arbalète, et je pus voir qu’il possédait plusieurs cartouches de carreaux glissés à la ceinture.


-Ce n’était pas mon idée, poursuivit-il. Je suis au dessus de ce genre de machinations.


Une résurgence de sa vanité montrée dans le film pointait dans sa voix. Sans m’émouvoir, je le pointai avec Flamme, et commençai à avancer, non, sans avoir barricadé la porte à l’aide d’une chaise qui trainait à l’entrée de sa cabine.


-Reculez ! hurla le Duc. Ou je…

-Touchez à un seul de ses cheveux, et les hommes qui m’accompagnent entreront dans la pièce, et vous transformeront en pâté en croûte !, le menaçai-je. Alors, qu’aviez-vous à gagner dans cette guerre ?


-Comme je suis de la grande lignée de Weselton, j’aurais eu ce royaume. Je règnerais ici, comme il sied à mon titre.


Je faillis éclater de rire. Le film avait à peine exagéré dans le portrait peu flatteur qui était fait de lui ! Mais il tenait toujours Anna, et était donc toujours dangereux !


-Bon, maintenant libérez la princesse !


-Faites moi d’abord sortir, ensuite je la libèrerais.


-Non.


-Ecoutez, demandez-moi ce que vous voulez sous le ciel de Weselton, et ce sera à vous. Une terre peut-être, un titre ?


-J’ai déjà tout ça ici, et jamais vous ne règnerez dessus.


Sa voix se fit caressante.


-Certaines personnes ici ont voulu aller contre la nature des choses, ils ne comprennent pas. C’est un sang noble et pur qui doit régner ici, pas des abominations s’adonnant à la sorcellerie. J’ai l’intention de remettre les choses en ordre.


-Ni vous, ni peronne qui ne sera pas la Reine Elsa ou la Princesse Anna ne règnera sur Arendelle tant que j’aurais un souffle de vie.


Il commençait désormais à me fatiguer, et si c’était une joute verbale qu’il voulait, j’avais bien l’impression de lui montrer qui était le Papa. On entendis soudain des coups sourds sur la porte d’entrée qui vibrait. Apparemment Kristoff et Elsa s’étaient débarrassés des Weseltoniens, et avaient trouvé un bélier.


-S’il vous plaît…chevrota le Duc, je vais la tuer.


Il ne pouvait plus à présent se douter que j’avais toujours été seul en face de lui, et que j’avais inventé le coup des hommes prêts à rentrer juste histoire de gagner du temps. J’avançai d’un pas.


-Je vous donnerais tout ce que vous voulez, il y a de l’argent ici, beaucoup d’argent…c’est la solde de mes hommes, mais vous pouvez tout prendre. Et je ferais tout ce que vous voulez.


Sa voix s’était faite suppliante, et il en était si pathétique que j’avais du mal à cacher mon mépris. Cet homme se voyait vraiment gouverner Arendelle ?
Nous étions maintenant tout proches, et nous nous regardâmes dans les yeux. Il réussissait l’exploit d’être encore plus petit que moi. Calmement, je saisis d’abord l’arbalète, puis la bride, de ses mains devenues molles. Dans un souffle de soulagement, Anna s’écarta et observa la scène, les yeux écarquillés.


-Je… je voulais juste qu’on me respecte, ânonna faiblement le Duc


-Mais le respect se gagne, répliquai-je, on n’en hérite pas ni ne l’achète. Et on ne peut l’acquérir par la force.


Je crus que tout semblait alors fini, mais soudain, il se redressa, sortit un poignard et se jeta sur moi en hurlant. Dans un réflexe défensif, je fis volte-face avec Flamme levée devant moi…et la lui plongeait dans la poitrine !
Le Duc s’arrêta net, Anna derrière moi retint un cri. Il lâcha son arme, qui retomba avec un cliquetis sur le sol, et s’affaissa par terre. Quant à moi, j’avais lâché Flamme, toujours fichée dans son torse, et le regardait à présent allongé sur le sol, tétanisé. Il tourna vers moi un regard torve plein de haine, et cracha:


-Vous êtes comme elle. Vous êtes un monstre.


Ce furent ses derniers mots. Je restai planté là, devant son cadavre, partagé entre une envie de vomir et une difficulté à respirer. J’avais tué un homme ! Moi ! J’avais tué le personnage d’un film Disney ! Il gisait là, devant moi, mort ! Et c’était moi qui l’avait tué ! Non décidément, tuer n’était pas un de mes grands talents, même si, comme tu t’en rendras compte plus tard, il ne fut pas, et de très loin, le dernier homme que je tuais.
Je vis à peine Anna se baisser, retirer rageusement Flamme de la poitrine du mort, en sifflant:


-Elsa n’est pas un monstre.






Dans un bruit de tonnerre, la porte des quartiers du Duc vola en éclats, et surgirent Elsa et Kristoff, à la tête de quelques hommes, poussiéreux et couverts de sang, mais indemnes. Elsa se jeta brusquement sur sa soeur, et la serra si fort qu’elle en eut le souffle coupé.


-Oh Anna, fit Kristoff derrière Elsa, mon amour, ne nous refait plus jamais ça, tu sais que nous sommes perdus sans toi !


-Mais non bien sûr, fit Anna, vous êtes venus à mon secours.


-Ah, dit Elsa (elle semblait embarrassée). En fait, c’est…c’est Kristoff et Yohan qui…


-Ne l’écoute pas Anna, la coupai-je, je n’ai été que l’instrument, le simple rouage du plan brillant de ta soeur.


Elsa se tourna vers moi. Sur son visage se mêlaient la confusion et la gratitude.


-Oh Elsa, tu es géniale ! s’écria Anna en sautant au cou de sa soeur.


Puis nous quittâmes les lieux, et après qu’Anna m’ait rendu Flamme, Elsa se pencha vers moi et me murmura:


-Merci.






Alors, qu'avez-vous pensé de ce traitement de ce qui s'appellera désormais "La Bataille de Weselton" ? C'est un gros parti pris que je fais ici sur ce traitement et j'espère que cela vous a plu. Vous aurez peut-être l'impression de ne pas en avoir vu assez, mais ne vous inquiétez pas, on comptera les abattis au prochain chapitre !

Oula je suis trop presser de le lire il a l'air cool pourquoi j'ai pas le temps:'(

Alors avec ce chapitre laisse moi anticiper la réaction de deux membres.

Gelwarin aura les pouces en l'air pour avoir abattu Weselton. Frantzoze lui dira " Quoi ???? Tu as buté Weselton ? Une minute de silence ". C'est en tout cas ce que j'ai reçu quand j'ai fait de même, bien que la mort est plus douce ^^.

Sinon, je trouve ça quand même très rapide ! Mais si ça se trouve ce n'est pas fini, Weselton parlait bien d'une personne qui tirait les ficelles, ne serait-ce pas Hans et cie ? Et puis ton chapitre est une bataille et dans une guerre il y en a plusieurs. Donc impatient de voir ce qui va arriver par la suite.

Youhouuuuuuuuu Magnique ! Grandiose! Sublime ! ..Bon ok j'arrête

Miss Olaf, permet moi de rectifier ton post. Je n'ai hélas pas levé les pouces, j'ai juste pouffé de rire et mon sourire ne veut plus s'effacer maintenant, c'est malin A mort Vicieux thon ! A mort Vicieux thon ! 

Bon, plus sérieusement, ce chapitre est sans nul doute le meilleur de tous Les description, les réactions, les dialogues, enfin, tout quoi, c'était juste extra et tu sais quoi ? Je crois que je vais aller le relire x)
Je vais pouvoir bien dormir ce soir
Vite la suite, je vais plus tenir, même si cette bataille est finie, j'attends la prochaine avec impatience ! -oui parce que y'en a une prochaine normalement vu les dires du crouton non ? -

Wow j'ai enfin eu le temps de le lire (oui je sais je le lit quand même le jour même ) bon et bha
GENIAL plus sérieusement je l'ai adoré il y a trop de suspens et des moments mortels quand le duc sort sa dague let tout nan vraiment bon bon bon chapitre continue comme sa

Yokill2B a écrit:-Oui, elle est déchaînée, je ne l’ai jamais vue comme ça. Elle transforme tous les hommes de Weselton en statues de glace, et elle fait sortir des pics de glace de partout !

Ben, elle est où la Elsa du chapitre précédent qui disait qu'elle ne s'en servirait pas ?

Très bon chapitre ! Je trouve assez surprenant que Weselton meurt dès la première bataille. D'habitude, celui qui déclenche la guerre meurt à la fin. Reste à savoir qui est ce mystérieux "il" qui était avec lui. Je trouve aussi assez étrange que ni Elsa, ni Kristoff ne fassent allusion au cadavre. D'accord c'est un ennemi, mais il n'y en a pas un pour demander ce qu'il s'est passé ?

Hâte de lire la suite  

PS : Gelwarin, tu dis "Magnifique, grandiose, sublime" devant la mort d'une personne ? Espèce de sans-cœur  
Méfies-toi les nazis disaient sûrement la même chose (POINT GODWIN ATTEINT).
Mais bon, c'est Weselton, alors ça va

Wow ... Désolé mais c'est le premier mot qui me vienne à l'esprit après la lecture de ce chapitre !

Comme l'ont déjà dit les autres (oui j'ai la flemme de remonter pour lire les noms ) ce chapitre est juste GÉNIAL. Mais vraiment génial ! Je suis d'accord avec Gelwarin pour dire que c'est probablement l'un des meilleurs ... Déjà il y a pas mal d'action (c'est indéniable ! ) et c'est toujours sympa ce genre de chapitre après certains "plus calmes". Et puis voilà quoi, là encore je cite Gelwarin (j'y peut rien si tout ce qu'elle dit est vrai ^^) mais les dialogues, les descriptions ... à couper le souffle ! Disons que j'avais l'impression que les scènes défilaient devant mes yeux, enfin je ne sais pas si je me fais bien comprendre mais ce chapitre c'était comme si je le "voyait" au lieu de le lire ...

Bref, j'attend évidemment avec impatience la suite !!!
D'autant plus qu'une nouvelle question s'installe : avec qui le duc complotait-il, ou plutôt sous qui était-il sous les ordres ? Hans, un autre personnage de Frozen, un perso inédit ?? Mystère, mystère ...

Bon alors je récupère mon retard!!!!

Chapitre 4:

Oui bon on suit la chronologie dans la logique des choses, tu restes très classique une scène à la fois, après l'assomoir, le sauvetage, l'interrogatoire voici les premiers pas dans le monde d'Arendelle via la musique.
Alors déja, petit point une fiction...je la lis, je ne regarde pas de vidéo, alors je ne sais pas ce que le personnage a joué
Néanmoins c'est amusant de jouer sur l'idée de l'évolution de la musique MEME SI à l'époque, milieu XIXè siècle, avec la pleine periode du romantisme, les codes sont tous posés déja avec la periode classique notamment. Mais c'est plus dans le style que ça va differer!
Bon autrement, rien de très original pour l'heure, on devine que va naître une rivalité/opposition/jalousie.
Le fait que le personnage soit le petit protégé de la princesse va agacer...
Bref des bases classiques, et le style d'écriture leger et rapide est plaisant à lire, donne envie de continuer.
Ah oui tu dis "une musique en avance de plusieurs siècles"...euh 130 ans quoi^^ (même pas 2 siècles^^)

Chapitre 5:

...Alors au XIXè non le papier n'est pas si cher que ça D'ailleurs l'écrit se popularise, les enfants vont de plus en plus à l'école même dans les milieux ruraux...et ecrivent...sur du papier
Bon le côté je m'adresse direct au lecteur...perso j'adhère pas.
Idem pour les parenthèse rappellant qu'il vient du futur...on le sait.
Sinon voilà le pemier vrai élément perturbteur. Je trouve un peu con de la part du héros de vouloir au départ essayer de berner Grand Pabby...il peut lire dans les esprits, donc on peut pas lui mentir, le perso semble intelligent donc sait ça.
Sinon c'est habile que le placer dans une situation impossible, à la fois héros, mais aussi de fait ennemi d'Elsa pour récuperer le cristal Ensuite le chapitre se termine par un joli suspense...pas mal!

Chapitre 6:

STOP!!!!!!!!!! *appelle son avocat*
Bien alors notre avocat va passer te voir pour t'apporter une assignation à comparaître au tribunal. L'utilisation de la symbolique du feu dans une fan fiction Frozen est exclusivement réservé à la Ansa&Frantzoze's stories!
MOUAHAHAHA...ON VA COULER TA BOITE!!!!
sinon cette phrase "Ne t’inquiètes pas Olaf, répondit Anna, nous avons été attaqués par des loups, mais nous allons bien"...ouais t'as une épaule qui pisse le sang, peut être des fractures...Kristoff a de multiples plaies, Yohan a peut être les nerfs du bras sectionnés...Ils ont pas désinfectés donc il y a neuf chance sur dix pour qu'ils aient attrapé la rage...mais ouais ça va^^
L'attitude d'Elsa est interessante.
Et c'est plus sympa sur ce chapitre car il y a deux scènes...la balade et ses conséquences d'une part...mais la rivalité des deux saoulards qui se met en place.
ENFIN....BORDEL, de la bière et tu ne fais aucune référence à nous?...Au moins nous en offrir une?!
Tu veux vraiment qu'on te mette sur la paille^^

Chapitre 7:
Oh...une ellipse de 3 mois
...ça a interêt d'être justifié
Alors Anna-Yohan...ça y en a t-être très bizarre^^
Vous le savez tous la pastille qualité "côté enfantin des persos" revient à Gelwarin et son dodo des princesses, mais avec Anna tu as su nous proposer aussi ce style très disneyen, très leger, un peu enfantin...Toi ce qui t'en sors ce sont les crasses que peut sortir le héros, sinon on est vraiment dans ce registre c'est assez mignon!
...STOP!!!!!!!!!!!
ON VA AU PROCES!!!!!!!!!
L'utilisation de Raiponce est propriété exclusive de la Ansa&rantzoze's stories!!!!
Pas mal de replacer Weselton dans le jeu...c'est souvent oublié, et ça change des traditionnelles Iles du Sud^^
Bon à la fin un dodo...Décidément tu veux te faire attaquer par tout le monde toi
Sache que la Gelwarin SCA, filiale de la Ansa&rantzoze's stories va elle aussi t'assigner pour utilisation du concept du dodo de fin de chapitre

Chapitre 8:

Ah enfin un twist! Vu le style on se disait bien qu'on allait en avoir. Il est un peu prévisible mais plutot bien amené par l'ennemi tout heureux. Ca marche toujours et c'est du beau boulot.
Il commence à me plaire ce Anders(en) #MoiAussiJeFaisDesJeuxDeMots
...Je sais pas, peut être qu'il aura droit à un rôle dans le tome 3...Car comme tout le monde sait, fiction intéressante et perso intéressant...Ca peut valoir une place dans les fictions de la Ansa&Frantzoze's stories
Bon il a le sang chaud le Corse^^ Étonnant tout de même que personne ne tente de le maîtriser où qu'Anders ne panique pas ou appeler la garde...il a un merveilleux prétexte pour le virer!^^

-Il a bu ? demandai-je, mais il a bu beaucoup ?


-Deux litres, et je suis sérieuse, répondit Anna en se séchant les yeux

...Je vous laisse deux secondes pour imaginer mon fou rire quand j'ai lu ça!!!    
Ah mais vraiment pour ça c'est evident...Tu mérites un putain de méga cookie de la mort fourré aux pépites de chocolats et noisettes!    
La bagarre...Bon trop rien à dire, la force brut contre la ruse, c'est simple.
La suite immédiate tu as une mini ellipse mais elle n'est pas marquée, on ne pige pas forcément, la prochaine fois, sépares avec une ligne d'astérisques par exemple
Fin de chapitre...Alors c'est pas mal c'est le gros événement mais il dénote un peu avec les ragots de bistrot même si ces derniers devaient nous détourner. Bref, il manque peut être une transition.
Je pensais que tu aurais joué sur le quiproquo. Genre Elsa qui les convoque la mine grave...Anna et Yohan pensent que c'est à cause de la rumeur et tentent de dire que c'est pas grave, la reine se raidit car si ça l'est et ça a de graves conséquences...Les deux qui flippent pensant être sanctionnés
...Et finalement la solution...Qui du coup jarte le comique de situation (et accessoirement Elsa apprend la rumeur histoire de bien lui plomber la journée^^).
Sinon c'est un super chapitre, on touche à peu près toute la palette des émotions... Sans doute l'un des plus aboutis

Chapitre 9

Kristian...Personnage inspiré du maître d'armes de Kaamelott?
En soi j'ai pas vraiment de remarque à faire dans ce chapitre. Non pas qu'il se soit pas interessant. Mais on s'y laisse bercer, c'est un chapitre de transition mais on ne s'y ennuie pas et c'est très joliment trouvé cette fin de chapitre avec le calme et la quiétude d'un jardin, on entend le silence entre les deux personnages qui ne pensent à rien dans la lueur du soir où il sentent que le monde a changé car maintenant tout semble différent et elsa pourrait dire "je veux croire en vous"
(non je ne paraphrase pas Raiponce^^).
C'est joli quoi^^
Ah oui tu parles des musiques d'aujourd'hui qui sont détonantes pour eux...mais du coup tu trouves que Let It Go c'est très XIXè?
Ah oui j'oubliais...nouvelle assignation au tribunal par la Gelwarin SCA pour un nouveau dodo de fin de chapitre

Chapitre 10:

Pas à son poste alors que la guerre à commencé?!...AU POTEAU!!!!!!!!!
Alors un truc, Arendelle tu leur fais avoir arbalète et épées...Le combat à l'épée, même au Moyen Age c'était dépassé et seules les personnes prestigieuses la portaient. Les combats étaient plutôt à la lance
D'autre part, dès la fin du MA on utilise explosifs et canons.
Enfin, l'infantrie est dotée de fusils dès l'époque Moderne.
Ici on est au XIXè siècle, alors c'est du combat de cavalerie éventuellement, mais aussi sans armure et avec la baillonette au canon.
Bref c'est pas très historique tout ça...
Ah la Elsa en mode pacifiste "je veux pas utiliser ma magie à des fins guerrières"...ça aura pas tenu longtemps...Mais euh criogéniser les gens, faudrait vérifier si c'est bien autorisé par la Convention de Genève ça
Un peu bizarre le fait que le duc soit seul sur le navire et que Yohan arrive aussi "facilement" en face de lui...c'est un peu trop 24^^
QUOIIIIIIIIIIII?!!!! T'as buté Weselton!!!!!!!!!!!
POURQUOIIIIIIIIIIIIIII?!
Pourquoi ce personnage ne peut avoir droit qu'à une mort comme un Jack?!
UNE MINUTE DE SILENCE!!!!!!!

...Bon sinon c'est un peu trop facile d'arriver ainsi à lui et que l'armée de Weselton soit ainsi en déroute on ne sait trop pourquoi et que le duc disapraisse. Après tu l'as annoncé, c'est pas lui le grand méchant...on sent alors planer l'ombre des Iles du Sud



Voilà j'ai ratrappé mon retard...Ce qui n'est pas ton cas^^ tu as un tome 2 à finir

Enfin je peux avoir ton avis Frantzoze !

J'en suis très content. Tu gardes un esprit un peu plus critique que les autres, mais sans jamais être méchant ni franchement railleur. Mais bon, dans l'ensemble, j'ai l'impression que ma fic semble te plaire malgré tout (dis moi si je me trompe), et je n'en demande pas plus.

En ce qui concerne les soi-disant "propriétés" de la Ansa&Frantzoze'stories, oui je me les suis approprié sans honte aucune, et je ne regrette pas, car d'une ça permet d'apporter certains passages de ma fic qui me plaisent, et de deux je n'aurais qu'à me cacher dans le maquis et vous ne me trouverez jamais ! A ce moment-là, vous pourrez bien faire tous les procès que vous voudrez ! Et au pire, chez nous, les procès, ça se règle avec des bombes.

Ensuite, tu as bien vu, le personnage de Kristian est bel et bien inspiré du maitre d'armes de Kaamelott, et oui, je prend quelques libertés avec l'Histoire avec un grand H, mais après tout, on est dans une fanfiction Frozen, pas dans un roman historique (qui ne respectent pas toujours ladite Histoire d'ailleurs !)
Quant au Tome 2, je l'ai lu entièrement ne t'en fais pas, et comme tout le monde j'attends le 3, même si je préférerais toujours le premier ! (oui, il faudrait que je vous mette une review, mais il faudrait que je relise tout, je verrais quand je trouverais le temps de le faire, sachant que cette fic est ma principale priorité pour l'instant !)

Enfin bref, merci à toi pour cette review tant attendue, en espérant que tu seras au rendez-vous pour la suite !

oui ça me plait beaucoup.
Comme Miss mais ça je l'avais dit j''étais sceptique sur le principe de "l'auteur-narrateur-personnage-interprète"...Tu as pu le voir dans le petit teaser du tome 3^^
(d'ailleurs finalement j'ai eu bon sur ce que je supposais être le personnage...au vu de certaines reflexions qu'il a dans ce teaser, ça reste dans l'idée de ce qui est proposé ici)

Oui je dérive^^

Alors oui j'aime beaucoup, je me laisse porter par l'histoire
Et je sais que j'aime bien si on me titille un peu sur certains points de mon récit...Alors j'aime le proposer aussi aux autres.
L'originalité me plait beaucoup dans cette narration
Quelques raccourcis scénaristiques parfois un peu grossiers comme dans le dernier chapitre (peut être du coup le moins bon parmi les derniers publiés) mais c'est surtout une question de réglage.
Et ce qui est bien c'est qu'on voit clairement trois grands fils rouge: le cristal, la guerre, et la relation Elsa/Yohan. On ne sait pas trop laquelle on a envie de voir privilégiée en tant que lecteur...C'est un autre moyen de perdre et captiver le lecteur car tu peux nous emmener où tu veux...Même sur un quatrième fil^^

Alors, tout d'abord je suis content de voir que ma fic te plaît c'est déjà un gros plus pour moi, en revanche, je vais devoir éclaircir un point, concernant les raccourcis scénaristiques:

Je n'essaie pas de m'en dédouaner attention, mais le scénario entier de la vic étant déjà écrit, ces raccourcis m'apparaissent nécessaires pour arriver tranquillement là où je veux arriver, sans trop me poser de difficultés. Alors oui, si c'est trop simple, l'intérêt peut s'en trouver réduit, mais pour une première fic (du moins la première que je partage), j'essaie de ne pas vouloir viser trop haut. Lorsque j'en serais à mon troisième tome, là peut-être prendrais-je un peu plus de risque.
Donc oui, il y a des raccourcis scénaristiques, mais pour moi, ils m'aident grandement pour la suite.

Quant aux trois grands fils rouges...ce sera la surprise.