- Le Royaume d'Arendelle -
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Ansa
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Lun 02 Jan 2023, 17:44
Alors que le chapitre est pour vendredi, voici déjà les spoilers sans contexte du chapitre 21 ^^ sachant qu'il y aura un petit passage par l'Hellheilm en 20 mais comme d'habitude je ne mets pas de spoilers pour ce genre de chapitre car trop courts Wink

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Mer 04 Jan 2023, 13:32
Aucune idée
Si un déménagement maintenant que les parents sont morts c'est logique
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Mer 04 Jan 2023, 13:45
Surprise surprise vendredi soir Very Happy
Et comme je suis une grosse nulle et que je fais souvent mes spoilers sans avoir fini mes chapitres je voudrais modifier le dernier et le remplacer par celui-là !


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Ven 06 Jan 2023, 20:31
Allez ! On publie deux chapitres ce soir ! Smile

Voici pour le premier ^^

Chapitre 20 : Prison de glace 4 :

-Le ragoût est prêt ! Clama Mamie Anna, vous tendez vos assiettes et je sers.

Mais tous les membres de la famille ne semblaient pas être coopérants, fusillant plutôt mon aïeule du regard.

-Bah quoi ? Inutile de me fixer comme ça ! Je préfère encore faire une pause et avoir le ventre rempli plutôt que d'entendre une nouvelle conversation horripilante de la part de Papa et Maman ! Se justifia-t-elle.

-Hum...Ma Anna d'amour je comprends ton point de vue mais je ne pense pas...Commença Papy Elysia.

Il se résigna toutefois à terminer sa phrase quand ma grand-mère lui fit les yeux doux.

-Maman...Est-ce que je peux dire ce que tout le monde pense tout bas ? Demanda soudain ma fille.

J'allais répliquer mais Hans renchérit :

-Je vais m'en charger avant ma princesse !

-Non...Laissez mon Gendre ! Je me dévoue...S'il y en a bien un qui adore titiller Belle-Maman et recevoir ses brimades, c'est moi ! Répliqua Papa.

-Agnarr je te l'interdis, le gronda Maman.

-Oh ! Mais vous allez la sortir oui ! Cria grand tonton Amarok en se tournant vers Mamie, en gros faut être complètement bête de proposer ce met après ce que ta mère vient de raconter ! Voilà !

Tout le monde retint son souffle alors que ma grand-mère avait encore la cuillère en bois dans la main. Elle attendit quelques secondes et un grand sourire apparut sur son visage alors qu'elle répondit :

-Je ne pense pas que ce soit un problème ici étant donné que nous sommes déjà tous morts ! Et puis c'est du renne pas du poulet !

-Le bon goût Piceaerd ! S'exclama soudain Ylva en éclatant de rire tandis qu'elle était aux anges enfin accrochée aux bras de sa femme légitime.

-Merci Tatie ! Si tu pouvais te contenter d'embrasser langoureusement Maman au lieu de raviver la flamme ça nous arrangerait ! Grommela-t-il.

-Amarok ça suffit ! Tonna soudain Pépé Yuma qui lui lança un éclair du regard, Anna a fait un repas chaleureux pour nous tous et tu te dois de l'accepter.

Mon grand-oncle serra immédiatement les poings et bredouilla :

-Oui Papa... Pardon Anna.

Satisfaite, mon aïeule distribua aussitôt une portion à chacun tout en oubliant pas de certifier que personne ne succomberait cette fois-ci. Nous nous approvisionnâmes donc dans le silence jusqu'à ce que je finisse par demander :

-Mais alors...Si j'ai bien suivi par rapport à l'histoire que Mamie Anna avait racontée...Si Mémé Iduna a été condamnée, c'est la faute de Mémé Helga c'est bien ça ?

-Enfin ma petite Piceaerd ! Combien de fois t'ai-je dit qu'on ne parle pas la bouche pleine ! Avale au lieu de dire des bêtises ! Renchérit sévèrement ma grand-mère.

-Et c'est une experte qui te le dit ! S'exclama Madame Nordlys étouffant un rire.

-Marraine ! On se passera de ton commentaire ! Surenchérit-elle en couvrant sa voix, je sais qu'il ne faut pas suivre les conseils d'Amarok mais celui de te taire est avisé !

Les trois amies furent immédiatement prises d'un fou rire et Mémé Iduna vola un baiser à l'historienne avant d'en donner un autre à Pépé Olaf qui profita qu'elle ait le dos tourné pour s'essuyer rapidement les lèvres.

-Tu deviens libertine ma Reine...J'aime ça...Susurra l'historienne comme si elles étaient que toutes les deux dans la prison de glace.

-Je peux reprendre du ragoût ma Anna d'amour ? Chuchota Papy qui voulait passer à autre chose.

-Moi d'abord ! S'exclama Yélana.

- C'est fou quand même que Tantine soit une si petite nature quand on voit sa mère qui est si libérée, nota Maman amusée.

-Mon Ange de l'air ! Tout de même ! La fâcha gentiment Mamie Anna, Yélana joue les prudes c'est différent !

-Quoi ?! Mais euh... Bafouilla Madame Coudrier.

- C'est pas moi qui le dis c'est les coupoles ! Se moqua encore mon aïeule.

-Si ça t'arrange...De toute façon la seule qui sache véritablement cela est Maman ! S'exclama derechef Yélana en se tournant vers Ylva.

-Exact ma Beauté ! Et effectivement tu es une sacrée cachottière, susurra-t-elle.

Mémé Iduna sentant que ça dérapait finit par la canaliser. Elle relâcha bientôt son étreinte et se tourna à nouveau vers moi en répondant enfin :

-Oui jeune Anna...C'est bien parce que j'avais passé ce pacte avec Pierre que j'étais condamnée...

-Et je t'en remercierai toute ma vie et toute ma mort ! S'exclama aussitôt Mémé Helga en l'enlaçant fortement.

-Tout ça pour finir par être tuée par le premier choix pour ta fille, Tatie...Quelle ironie tout de même ! Railla à son tour Papy Elysia avec une pointe de jalousie en jetant un regard noir à son grand frère.

-Ne l'accable pas... Ça n'aurait rien changé, le défendit tout de suite, Mémé Iduna.

-Prends-en de la graine petit frère...Après tout...C'est aussi ma Maman, jubila Grand tonton Amarok.

Agacé, mon grand-père n'eut pas le temps de riposter qu'un remue-ménage se fit bientôt entendre de l'autre côté de notre prison de verre.

-Tiens Papa ! Tu vois ! On te ment pas ! Tatie Anna est coincée dans cette prison de glace ! Même que c'est Mémé Emma et Pépé Pierre qui nous l'ont dit ! S'exclamèrent les cinq enfants morts de ma chère sœur.

Papa ? Pensai-je très fort alors que mon cœur mort s'emballa. Je fixai immédiatement la paroi et étouffai un cri en dévisageant la personne qui était libre de l'autre côté.

-KRISTOFF ! Hurlai-je d'une voix stridente en voulant le rejoindre.

Hélas mon front se confronta bientôt à la vitre et je tirai une grimace sous les visages amusés des autres membres qui éclatèrent de rire.

-Arrêtez la pauvre, chuchota soudain Pépé Olaf.

-Maman, ça va ? Demanda aussitôt ma fille en m'aidant à me relever.

-Euh...Oui...Oui, je te remercie, murmurai-je en la repoussant pour m'approcher au plus près de mon mari.

-Anna chérie...C'est bien toi ? Insista-t-il en me dévisageant de ses beaux yeux noisette, oh alors toi aussi tu as retrouvé ta jeunesse ?

-Oui Kristoff...Et toi donc ! Mais...Euh...Qu'est-ce que tu fais ici ?! Questionnai-je rapidement.

A ma grande surprise, il éclata aussitôt de rire et renchérit :

-Doucement, je vais t'ex...Enfin vous expliquer ! Tiens ! J'avais pas vu mais y a du monde avec toi ! Bonsoir à ceux que je connais...Et...Euh...Bonjour aux nouvelles têtes qui me sont inconnues !

- C'est qui lui ? Chuchotèrent Pépé Yuma et Mémé Helga.

-Kaspian Nattura ou Kristoff Bjorgman...Le petit fils de Mouna...Il a été marié aux deux filles d'Iduna...Et ces cinq enfants-là sont ceux qu'il a eus avec Elsa quand Anna a eu Helga avec Hans, expliquèrent très vite Pépé Olaf et Mémé Iduna.

- C'est bien...On arrive toujours à rester en famille...Railla Grand Tonton Amarok à notre adresse.

Indifférente à ses paroles, je grommelai aussitôt à mon amant d'une voix impatiente :

-La réponse Kristoff s'il te plaît !

-Oui Anna chérie ! J'y viens ! S'écria-t-il, alors voilà...Il s'est passé cinq ans depuis que tu es partie...Je te rassure tout le monde va bien ! Maëlle assure les cours de chamanisme et les leçons avec brillance et sa fille les maîtrise aussi très bien ! Elle les apprendra bientôt à sa propre enfant !

-Ça c'est bien ma fille ! Répliqua immédiatement Helga avec fierté.

Je lui rendis un grand sourire.

-Et les jumeaux comment vont-ils ? Repris-je en repensant avec tendresse à mes plus jeunes enfants.

-Et Léon ? Ajouta mon aînée avec véhémence.

Kristoff fendit immédiatement l'air de ses mains pour nous faire taire et répliqua :

-Ils sont tous en parfaites santés pour l'instant et m'ont accompagné durant ma dernière journée sur Terre...Non je t'assure tout le monde va très bien ! Même ta sœur ! Elle est incroyablement fraîche pour son âge ! C'était mon temps tout simplement ! J'ai été assez surpris que ce ne soit pas toi qui viennes me chercher mais bien ma mère et mon père qui étaient plus jeunes que moi...Je ne sais pas si c'est normal !?

-Si, si, Pépé Pierre et Mémé Emma ont décidé que nous pouvions désormais changer d'âge à volonté dans l'Hellheilm ! Clamai-je, et c'est Mamie Anna et Papy Elysia qui sont les nouveaux Père Fouettard et Mère Noëlle, expliquai-je.

-Euh...D'accord...bafouilla-t-il confus.

Puis il observa encore la prison de glace et grommela :

-Et cette invention ? En quel honneur a-t-elle été créée ?

- C'est une assez longue histoire...Mais il y a quelques problèmes à régler pour certains de nos ascendants qui doivent obtenir leur place dans l'Hellheilm...Nos premiers ancêtres ont décidé que cela devait se faire en huit clos, dis-je frustrée.

-Ce qui veut dire...Que je ne pourrai pas te serrer dans mes bras tout de suite, c'est bien cela ? Questionna-t-il tout aussi agacé.

Un goût amer resta tout de suite dans ma bouche alors que je ne désirais qu'une chose : L'enlacer avec force. A la place je secouai la tête et dis avec optimisme :

-Non...Ce n'est effectivement pas pour tout de suite... Mais crois-moi que je saurai me faire pardonner quand on se retrouvera.

-Merci Maman, je ne veux pas de détails ! S'écria aussitôt Helga alors que les enfants que ma sœur avec eu avec mon montagnard, grimacèrent également, de toute façon tu seras sans doute détrônée par Pépé Elysia et Mémé Anna !

-Oh que oui ! Clamèrent mes aïeuls en étant très tactiles l'un envers l'autre.

-Mais c'est que je ne vais plus savoir où donnait de la tête moi ! Renchérit à son tour Ylva en mettant automatiquement la main sur ses jumelles.

-Moi...Je sais où elle pourra aller ! Susurra immédiatement Mémé Iduna en la ramenant contre elle sous les yeux dégoûtés de mes plus jeunes aïeuls.

-Mais ils ont tous les hormones en feu ma parole ! Reprit Amarok qui eut un hoquet de dégoût.

-Et ils ne sont pas les seuls... Avoua Yélana en se collant un peu plus contre lui.

-Du moment que nous pouvons être loin de nos mères respectives moi ça me convient, lui chuchota soudain l'ancien chef en évitant les regards amusés de Mémé Iduna et Ylva.

Cette dernière se contenta de hausser les épaules et déclara :

-Moi de toute façon coupoles ou pas coupoles j'ai quand même fini dans l'Hellheilm alors que j'ai eu une vie de débauchée...Comme quoi ça ne veut absolument rien dire !

-Chut Maman ! Tout de même ! Il est inutile d'attirer la foudre sur nous non plus ! Dit encore sa fille.

-Cela pourrait être utile pour que nous sortions de là ! Renchérit à son tour Amarok.

-Non jeune homme ! S'écrièrent aussitôt les voix d'Emma et Pierre qui avaient rejoint Kristoff.

-Tiens...Ça faisait longtemps qu'on vous avait pas vu, vous, dit Papa.

Sans se soucier de lui, ils inspectèrent les parois et firent le même constat que nous un peu plus tôt dans l'histoire.

-Bien...Vous avez commencé à ouvrir votre cœur visiblement, nota Emma, mais vous restez tout de même assez mous...

-Oh bah comme dit l'adage plus c'est long, plus c'est bon ! Minauda Ylva en lui lançant un regard satisfaisant.

-Ah oui c'est vrai...La naine est ici ! Grommela-t-elle, vous avez raison de prendre votre temps finalement !

-Ce qu'elle veut dire c'est que toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre et il faut du temps pour certaines plus que pour d'autres pour digérer ! Grinça alors Mamie Anna à son tour en lançant un regard noir à ses propres parents.

-Courage, chère Mère Noël ! Si Emma et moi ne nous trompons pas, il y a encore deux gros points importants qui vous permettront de vraiment sortir d'ici ! Jubila Pierre avec excitation.

-Juste deux ?! Répétai-je enthousiaste en jetant un regard à Kristoff, oh bah ça peut aller vite alors ! C'est pas tout ça mais j'ai un montagnard à escalader moi !

- C'est confirmé ! Ma petite Piceaerd est pressée de retrouver son jeune Nattura ! Répliqua Mamie amusée.

-Autant que toi de te retrouver seule à seule avec Papy ! Rétorquai-je en lui tirant la langue.

Mes deux aïeux rougirent violemment et j'indiquai alors à l'adresse des autres :

-Bon bah Emma et Pierre vous pouvez disposer ! Toi aussi Kristoff ! Comme ça tu peux passer un peu de temps et profiter de tes propres enfants !

-En effet, murmura-t-il à la fois gêné et attendrie par les cinq têtes blondes qui le réclamaient.

-Allez ! On s'y remet ! Mamie tu finis de distribuer ton ragoût pendant que Mémé Helga reprend là où elle s'est arrêtée ! Ordonnai-je une nouvelle fois.

-Oh oui ! C'est tellement palpitant ! Renchérit Mamie avec ironie, je sens que mon cœur va encore en prendre un coup...

- C'est possible ma grande Chamane ! Clamèrent en même temps Pépé Olaf et Mémé Helga en se faisant un clin d'œil complice.

- Jusqu'à ce qu'ils finissent par se décoincer ! S'exclama ma fille avec la brutalité Piceaerd habituelle.

-Certes arrière-petite-Piceaerd, certes, bredouilla-t-elle.

Les autres membres de notre famille se retirèrent donc alors que je me canalisais au mieux pour me reconcentrer dans l'histoire.




Dernière édition par Ansa le Jeu 17 Aoû 2023, 23:00, édité 2 fois

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Ven 06 Jan 2023, 20:55
Chapitre 21 : Donne-moi le temps :

La nuit était noire uniquement éclairée par la lune. Je respirai un grand coup et observai les amas de terre qui se trouvaient face à moi avant de poser les branches d'épicéas. Les larmes aux yeux je commençais en murmurant :

-Bonjour Maman...Bonjour Papa...Alors...Cette semaine...Rien de nouveau...Je...

Je ne réussis pas à terminer ma phrase que les sanglots se bloquèrent dans ma gorge. Pendant plusieurs minutes le silence n'entendit que mes pleurs se propageaient dans la grande plaine. La voix encore enrouée, je parvins tout de même à dire :

- C'est ma faute si vous en êtes là...

Indifférente à la poussière qui m'entourait, je m'agenouillai et caressai la terre humide car il avait plu aujourd'hui en articulant encore :

- J'ai tellement besoin de vous...Olaf a tellement besoin de vous...

Deux semaines. Cela faisait deux semaines qu'ils étaient partis. C'était Iduna qui s'était chargée de m'en faire part après avoir bien vérifiée que tous mes maux physiques étaient sortis de mon corps.

-Helga...Pieter et Anna...Ils...Ils sont...Avait-elle commencé.

J'avais été prise d'un grand vertige et lui avais demandé de ne pas terminer sa phrase tellement j'avais manqué d'air. Une crise était survenue bien plus violente que les autres manquant de me couper définitivement le souffle et c'était Ylva qui avait réussi à la contrôler alors que je m'étais évertuée à chercher mon mari du regard.

-Ecris plutôt un mot dans la boîte à musique ! M'avait-elle dit pour me changer les idées.

-Je ne vois pas quelle phrase pourrait être assez bien pour leur rendre hommage, avais-je pleuré en repartant de plus belle.

-Tu me permets ? Avait alors demandé Iduna avec un sourire encourageant.

J'avais acquiescé, et elle avait juste griffonnée « COMBAT CONTRE LES COUPOLES » sur un morceau de papiers.

-Cela te convient ? M'avait-elle questionné encore.

J'avais une nouvelle fois hochée la tête bien que je n'avais pas compris le lien avec l'évènement et elle avait planqué le mot avec les autres dans la boîte.

Plus tard dans la matinée, quand tout le monde était parti et qu'il n'était resté qu'Olaf et moi, je lui avais demandé de s'approcher et avais posé fermement ma main dans la sienne en murmurant :

-Je suis désolée.

-Tu peux, m'avait-il répondu sèchement, tout est ta faute...

J'avais encaissé la remarque mise sous le coup de la colère même si elle m'avait fait très mal et avais grommelé :

- J'en ai bien conscience...Je vivrai avec cette culpabilité-là sur ma poitrine toute ma vie.

- J'espère bien ! S'était-il exclamé rageur, tu n'es qu'une capricieuse ! Si tu n'avais pas fait autant de manières et si tu y avais mis du tien mes parents n'auraient pas eu l'idée de fêter notre anniversaire de mariage et ils seraient encore avec nous !

Interloquée dans un premier temps, j'avais fini par reprendre :

-Parce que tu penses qu'ils n'auraient pas eu l'idée de nous faire plaisir ?! Que tu ne serais pas parti chasser ?! Le poulet que tu aurais ramené aurait été le même contaminé qu'on soit coopérants TOUS LES DEUX ou pas !

Il n'avait rien trouvé à redire alors que j'avais insisté :

-Certes...Tout ce que tu viens de dire est vrai. Je le répète oui c'est ma faute...Et si je voulais être mauvaise et suivre ton raisonnement j'ajouterai même que c'est NOTRE faute...Mais pour moi le véritable coupable demeure le destin, le hasard...Et tu es assez intelligent pour savoir que ça n'aurait rien changé...Tes parents seraient morts quand même.

Le regard toujours dur à mon égard, mon mari était resté silencieux pendant de longues minutes. Puis il avait répliqué :

-De toute façon ce n'étaient que des étrangers pour moi depuis deux ans.

Comment osait-il profiter de cet instant pour dire de telles atrocités ?! Le souffle court j'avais alors répondu patiemment :

- D'une ce n'est pas vrai...Et tu te fais du mal en disant cela...De deux c'est uniquement parce que tu l'as voulu Olaf... Je n'ai pas demandé que ta mère ou ton père veillent sur moi jusqu'à ce que ça soit toi qui en pâtisses...

-Tu aurais pu leur rappeler qu'ils avaient un fils ! Avait-il clamé.

-Tu ne me croirais pas mais c'est ce que je faisais pourtant... Ils étaient plus durs avec toi parce qu'ils t'aimaient c'est tout... Parce que justement tu n'étais pas une étrangère comme moi mais bien leurs fils. Je leur avais demandé qu'on soit logés à la même enseigne mais ils ne le voulaient pas à cause de mon passif...Avais-je expliqué.

-Oh ! Et tu as joué et abusé de cette situation ! Avait-il lancé d'une voix cinglante.

J'avais déglutis violemment et ne souhaitant pas me battre avec lui, j'avais renchéri :

-Oui...Je te l'accorde... J'aime être choyée pour être une jeune fille qui a fait des erreurs et non un pion d'une grande lignée d'une importante ascendance... Oui c'est vrai...Les câlins et les encouragements de tes parents m'ont apporté bien plus de force en deux ans qu'en seize ans avec des gens qui étaient en réalité de parfaits inconnus pour moi...Oui...Je te les avais pris pour ça...Je le reconnais...C'est aussi pour ça que je souhaitais partir la première fois...Parce que je ne voulais pas m'immiscer dans votre vie...Je ne voulais pas tâcher votre nom.

A ma grande surprise, il n'avait pas eu de réplique acerbe cette fois mais s'était radouci en murmurant :

-Tu n'as tâché aucun nom...Auquel cas je l'aurais fait aussi.

J'avais senti que nous étions entrés sur un terrain abordable aussi je lui avais demandé :

-Et maintenant ? Que va-t-il advenir de nous deux ?

Olaf avait immédiatement eu un sursaut, ne s'attendant sans doute pas à ce que je lui pose directement la question. Il n'avait pas répondu tout de suite se contentant de m'observer longuement puis avait fini par déclarer d'une voix bourrue :

-Tu n'es pas chassée d'ici si c'était cela qui t'inquiète...Tu peux rester dans cette demeure autant de temps que tu veux...Mais ne compte pas sur moi pour jouer les amoureux effarouchés.

-En somme nous continuons de faire comme lorsque tes parents étaient en vie, avais-je dit avec aplomb.

-Tu as tout compris, avait-il conclu en me laissant à nouveau toute seule.

J'avais poussé un profond soupir et m'étais encore plus réfugiée dans mon travail et mes meilleures amies pour échapper à ce quotidien aigri. C'était ainsi depuis quinze jours.

-Je suis désolée, repris-je à l'adresse des amas de terre qui servaient de stèles à mes beaux-parents, je suis désolée, je n'ai rien d'important à vous raconter, finalement.

Je me mis à contempler la pleine lune et me perdis à nouveau dans mes pensées. J'avais essayé d'entrer en voyages astraux avec eux mais j'étais encore trop affaiblie par mon intoxication alimentaire pour réussir le moindre contrôle de mon inconscient.

-Il est temps que je rentre ! Clamai-je à la dame pâle.

Puis je détournai mes talons et ajoutai à l'adresse des tombes :

-Je reviendrai vous voir la semaine prochaine, en espérant apporter de meilleures nouvelles ! Je vous aime très fort !

Seul le silence résonna mais je n'en fus pas affectée. Ça me faisait du bien de sortir mes émotions et j'appliquais plus que jamais les gestes d'Anna pour éviter de retomber dans mes crises d'angoisse et me sentir fière d'être comme je suis. Je rebroussais chemin en essayant d'être discrète et arrivai enfin dans la hutte des Camviridus. Je passai à peine la porte qu'Olaf m'attendait, imposant devant la cheminée dont il ne restait que quelques braises.

-Pourrais-je savoir où tu étais ? Demanda-t-il froidement.

-Quelle importance ? Tu ne me dis jamais où tu te rends toi quand tu pars seul pendant des jours...Je t'entends aussi rentrer à pas d'heure et je ne te demande rien ! Dis-je avec un air de reproches, mais enfin...Moi je n'ai rien à cacher...Alors si tu tiens tellement à le savoir, je suis allée me recueillir sur les tombes de tes parents.

-Cela ne sert plus à rien de leur parler maintenant ! Grommela-t-il.

-Cela me fait du bien, avouai-je.

Puis j'ajoutai tout de suite devant son air buté :

-Et je pense que cela te ferait le plus grand bien aussi d'y aller de temps en temps...Tu en as besoin.

-Qui es-tu pour savoir ce dont j'ai ou je n'ai pas besoin ?! Rétorqua-t-il soudain violemment.

Sans lui répondre oralement je sortis mon alliance de mon annulaire et la lui montrais. Ses sourcils s'affaissèrent immédiatement et je me remis ma bague avant de reprendre :

-Que tu le veuilles ou non, c'est ainsi...Je t'ai toujours connu Olaf Camviridus Piceaerd...Et j'ai encore plus appris à te connaître depuis deux ans, alors je sais que tu souffres beaucoup plus que moi.

Il fut tout de suite embarrassé mais renchérit d'une voix bourrue :

-Oui...Eh bah...Contente-toi de te protéger et ne t'inquiète pas pour moi, tu ferais mieux d'aller te coucher maintenant si tu veux être en bonne disposition pour tes leçons de demain.

- C'est jour de congé, lui rappelai-je, je vais aller voir Ylva et Yuma...Nous devons discuter de cette guerre Arendellienne.

Les yeux de mon mari s'ombragèrent et je ne savais pas si c'était par jalousie.

-Tu es le bienvenu si jamais tu désires en connaître plus sur ses projets...Ajoutai-je pour ne pas le laisser en retrait et lui montrais qu'il n'y avait rien à craindre entre ma relation et celle de mon ancien amant.

-Non merci ! Je découvrirai le tout en même temps que les autres membres Northuldra puisque vous tenez tellement à aller brasser le chiadant là où il n'y a plus besoin...De toute façon j'ai mes plantations à bâcher pour la saison d'hiver, déclara-t-il, je vais d'ailleurs aller le faire dès maintenant.

-En plein milieu de la nuit ? Soulevai-je avec ironie.

-Oui, répondit-il naturellement, va te reposer toi...

J'essayai de capter le moindre mouvement facial, le moindre geste qui trahirait ce qu'il complotait réellement mais il resta de marbre. Il attendit que je me déshabille et me glisse dans les draps pour pouvoir quitter la hutte. Dieu que j'avais beaucoup hésité à le suivre au cours de toutes ces dernières années pour savoir ce qu'il faisait quitte à découvrir une vérité qui me meurtrirait au plus profond de mon être. Mais j'avais jugé cela incorrect finalement, préférant attendre qu'Olaf soit assez compatissant pour finir par s'ouvrir à moi. Malgré tout me retrouver seule dans la grande hutte était assez oppressant et je constatai seulement maintenant que je détestais cela. Je ne parvins pas à dormir et me levai à l'aube pour me préparer.

Je me dirigeais donc un peu plus tard vers la grange des Coudrier et y retrouvai Kanda sans ma sœur de cœur.

-Bonjour ! Tu ne sais pas où serait ta femme ? Nous avions rendez-vous pour aller discuter avec le chef Lorcus ! M'exclamai-je.

-Ah bonjour Helga ! Non ! Elle a découchée cette nuit et n'est pas encore revenue, dit-il serein.

-Ah c'est embêtant ça...Elle devait m'accompagner chez Yuma... Murmurai-je songeuse.

-Vas-y et dès qu'elle arrive, je la préviens et elle te rejoint ! M'assura-t-il encore.

Ce n'était pas ce qui était prévu. Pendant une seconde, j'hésitai à trouver Olaf pour lui dire que je serai seule avec mon ancien amant mais ça aurait été donné du grain à moudre à son inquiétude. A la place, j'affichai un visage neutre et conclus :

-Bon eh bien...J'y vais...

J'en voulus un peu à ma meilleure amie de m'avoir abandonnée comme cela, mais mon angoisse s'apaisa en me disant qu'elle devait être dans les bras d'Iduna en train de veiller sur elle. Ce fut avec ce sentiment que j'arrivais devant la hutte de l'actuel chef Lorcus et respirai un grand coup avant de frapper à sa porte. Mon cœur cogna fort dans ma poitrine lorsqu'il vint m'ouvrir et dégaina un air de surprise en constatant que j'étais seule.

-Bonjour à toi Helga, me salua-t-il en me perçant de ses magnifiques yeux bleus.

Je m'injuriai de tous les noms en sentant mes joues se chauffer.

-Bonjour, dis-je brièvement en lui passant devant pour pouvoir entrer et maintenir une certaine distance avec lui.

Je m'aventurais jusqu'à son âtre et observai sa table où se trouvaient des piles de feuilles avec des annotations.

-Je vois que tu as déjà tout mis en place ! Déclarai-je sans pour autant bouger pour aller regarder de plus près.

C'était la première fois que je me trouvais réellement seul avec lui depuis notre nuit de noces. Aussi, j'étais loin d'être à l'aise alors que les souvenirs de nos caresses, nos baisers, nos corps ne faisant qu'un dans un délicieux bien être étaient en train de ressurgir dans ma mémoire. Je fus tout de même étonnée que mon sentiment à son égard ne soit pas plus fort...Mais peut-être était-ce tout simplement parce que le seul pour qui je me consacrai désormais et qui demeurai une énigme était bel et bien Olaf.

-Souhaites-tu un peu de thé ? Demanda-t-il en me sortant de ma torpeur.

-Oui...Si tu en as de prêt...Je veux bien, je te remercie, bredouillai-je.

-Installe-toi et mets-toi à l'aise, recommanda-t-il beaucoup plus décontracté.

Un peu perdue, j'avais l'impression d'avoir affaire à un inconnu. Et c'était pourtant cet inconnu qui m'avait fait découvrir l'amour et les plaisirs de la chair. J'aurais tout donné pour lui dans le passé...A présent je me consacrerai à lui qu'à ma mort...Ma vie entière était destinée à mon mari officiel comme je l'avais promis, agenouillée jusqu'à geler sur les pieds du glacier sacré. Essayant de ne pas faire attention au trouble qui était de plus en plus présent dans mon corps, je restai debout et observai déjà les différentes traces écrites.

-Comme tu peux le constater, j'ai déjà tout en tête, l'écrit d'Ylva m'a été d'une aide précieuse ! Et j'ai pu construire un plan à partir de-là tandis qu'elle m'a fait le même style d'écrit historique pour notre peuple. Elle l'a simplement modernisé, expliqua-t-il en me tendant ma tasse.

J'en bus une gorgée et me contentai d'acquiescer. Mon ancien amant avait pris en maturité depuis la mort de son père. Il s'était endurci et je prenais pleinement conscience que ce n'était plus un gamin que j'avais face à moi.

Ce qui était aussi un danger car il était plus facile pour lui de me faire basculer dans son lit sans trop me forcer. Il me fallut quelques secondes pour comprendre que son visage était devenu rouge à cause de moi.

-Excuse-moi, murmurai-je en détournant le regard tandis que je devins moi-même écarlate.

-Non, non, tu n'as rien à te reprocher, chuchota-t-il amusé, je suis content qu'il me reste encore assez de charme pour attirer ton attention...Je l'espère tellement depuis deux ans.

-Oui...A ce propos...Excuse-moi de ne pas avoir été une véritable amie à la mort de ton père, bafouillai-je.

-Peut-être parce que tu as toujours été bien plus pour moi, renchérit-il en me souriant.

Je sursautais immédiatement tandis qu'il me prit délicatement la main. Je voulus la retirer mais le toucher m'envoya des dizaines de frissonnements et mon bas-ventre s'échauffa comme il ne l'avait pas fait depuis longtemps. Non Helga...C'est mal...Tu es mariée à Olaf, me convainquis-je très fort.

-Ne résiste pas, m'implora-t-il en m'hypnotisant de ses yeux bleus.

Mais si ! Il le fallait. Hélas, le penser et le faire étaient deux choses différentes et je ne m'éloignais pas lorsque les lèvres de Yuma rencontrèrent les miennes comme elles ne l'avaient pas fait depuis longtemps. Non ! Les coupoles ! Olaf ! Mon mariage ! Une putaaain je ne suis qu'une putaaain de faire ça ! Pensai-je soudain très fort. Cela m'arrêta immédiatement et je repoussai mon ancien amant.

-Non ! Yuma ! J'ai fait vœu de loyauté envers mon mari ! Clamai-je terrifiée, nous nous l'étions promis durant notre dernière nuit.

-Pourquoi Helga ? Qu'est-ce qui te pousse à rester avec lui ? Grommela-t-il rageur, et puis ne crois pas ! Olaf en a délivré un beaucoup plus brûlant à Iduna quand tu étais entre la vie et la mort tout en disant des atrocités sur toi ! Vous êtes justes quittes !

J'essayai de faire redescendre les battements de mon cœur qui étaient en train de me faire mal. Je ne devais pas leur en vouloir mais j'eus une envie de meurtre à l'égard de mon mari pendant une fraction de seconde.

-Il avait ses raisons...Il venait de perdre ses parents, dis-je très vite en ralentissant les larmes qui menaçaient de couler sur mes joues, et Iduna n'a pas dû le laisser faire.

-Non, c'est vrai, reconnut-il.

Rassurée par la sincérité de ma meilleure amie, je le grondais encore :

-De toute façon, tu ne devrais même pas être au courant de cela ! Qui me dit que tu ne nous espionnes pas tous ! Criai-je.

-Ne me confonds pas avec Ylva s'il te plaît ! S'emporta-t-il offusqué que je l'accuse, je voulais aller lui présenter mes excuses car j'avais appris la nouvelle du décès ! Ne le défends pas non plus, j'attendais mieux que ça de ta part Helga !

-Je défends mon mari ! C'est juste normal ! Maintenant...Nous sommes là pour discuter de tes plans pour éliminer les Arendelliens...Chef Lorcus ! Grognai-je souhaitant revenir au sujet initial.

J'avais fait exprès d'accentuer sur son statut pour que nous puissions créer à nouveau une distance entre nous. Yuma le sentit très bien puisqu'il me regarda avec des yeux dévastateurs mais sut se tenir comme il faut cette fois. Nous conversâmes enfin des stratégies que nous allions utiliser pour vaincre nos ennemis de toujours.

-Nous ne devons avoir aucune pitié envers ces gens, c'est vraiment très important, dit-il.

Je hochai fermement la tête bien même si un flash à propos de l'homme qui m'avait protégé en Arendelle me revint en mémoire. Halricsen ? Il me semble que c'était ce nom-là. Il allait être Papa. Je fis un serment dès à présent avec moi-même, me jurant d'épargner cette famille qui avait été la seule à ne pas me voir comme un monstre...Quoique...La boulangère qui m'avait accueillie enfant n'avait pas été mauvaise non plus autrefois...Tout comme la famille du Oaken Bazar...

Pendant un instant, je me sentis poignardée par la culpabilité et me demandai ce que je faisais-là...Puis je me rappelais toutes les pertes que nous avions eues dans notre propre camp. C'était à cause d'Arendelle...S'ils n'avaient pas délaissé les gens d'Arnevik, ils nous auraient laissés tranquilles. Oui. C'est pour cela que nous avions fait ce pacte. Il fallait que je me raccroche à cela. J'échangeai ainsi avec Yuma pendant une bonne heure.

-Est-ce que tu as tout compris Helga ? Finit-il par demander.

-Oui, répondis-je brièvement, quand attaquerons-nous ?

-Oh...S'il faut tout peaufiner, pas avant cinq ans je pense...Mais c'est déjà une bonne chose que tout soit mis en place, dit-il confiant.

J'acquiesçai automatiquement et lui souris enfin en ayant retrouvée une certaine complicité avec lui. Il me remplit à nouveau ma tasse de thé et nous discutâmes avidement de sujets plus légers tout en restant corrects l'un envers l'autre...Jusqu'à ce qu'il m'embrasse à nouveau...

Ce baiser n'avait rien à voir avec le court que nous avions scellé tout à l'heure. Il était empreint de nostalgie, de douceur et pourtant, je ne le désirai aucunement...Enfin si...Je désirai être embrassée...Mais je voulais que les lèvres ne soient autres que celles d'Olaf. Je ne résistai pas au libre-court de mon imagination qui me fit apparaître une image fantasmée de mon mari s'accordant avec les mouvements de langues que me procuraient Yuma. Le moment fut plus plaisant d'un coup et je m'abandonnai enfin à cet instant interdit.

-Olaf...Gémis-je soudain à haute voix.

Cela stoppa immédiatement le baiser et Yuma, les lèvres encore toutes proches des miennes, répéta un peu vexé :

-Olaf ?!

Nous sursautâmes bientôt tous les deux en apercevant effectivement mon mari dans l'angle de l'entrée de la hutte. Depuis combien de temps était-il là ?! Peut-être avait-il aussi entendu que je ne jurais que par lui ?! Je me sentis soudain honteuse et mes joues se chauffèrent fort tandis que je les planquais derrière mes mèches de cheveux.

-Ah ? C'est donc comme ça que nous allons gagner la guerre contre les Arendellien ?! Elle est bien bonne celle-là ! Ragea-t-il alors que Yuma et moi nous éloignâmes d'instinct, je ne devais pas m'inquiéter que tu disais ! Et moi j'y ai cru comme un imbécile !

-Peut-être que ça se passerait autrement si tu respectais ta femme ! S'emporta Yuma prêt à se poster devant moi.

-Mais il le fait ! M'exclamai-je soudain prise d'un vertige à l'idée qu'Olaf croit que j'avais menti à son sujet.

-Oh Helga ! Ne va pas me faire croire ça ! Il est hargneux avec toi ! Je ne suis pas le seul à le voir ! Toute la communauté le ressent ! Votre mariage est une catastrophe ! Vous n'arriverez qu'à vous détruire ! Pesta-t-il encore avec violence.

Je lançais immédiatement un regard à mon mari, l'implorant de prouver l'inverse. Il fallait qu'il vienne ! Qu'il me protège tout de suite ! Au lieu de cela il me fixa intensément et se replia sur lui-même avant de reprendre :

-Laisse-nous juger de nous-mêmes si notre mariage court vraiment à sa perte...Bien...Je voudrais pas vous déranger plus à présent...Puisque vous êtes occupés...

Il détala de la hutte et je mis quelques secondes avant de crier :

-Non Olaf...Attends...S'il te plaît...

Je me faisais violence pour ne pas exterminer tous les travaux qui se trouvaient sur la table tellement j'étais énervée. Me retournant rapidement vers Yuma je déblatérais :

-Je suis plus qu'en colère-là ! Sache que je ne participerai plus à rien avec toi tant que tu n'auras pas présenter tes excuses à mon mari, tu m'entends ?!

Je n'attendis pas sa réponse et remontai légèrement ma jupe pour courir après Olaf. Je criai son prénom alors qu'il n'avait pas fait non plus énormément de pas. Je lui agrippai le bras mais il essaya de s'enlever en grommelant :

-Lâche-moi Helga...

-Je t'en prie...Bredouillai-je, écoute-moi...

-Non ! Rugit-il.

-Olaf par pitié ! Je t'...

Bon sang ! Pourquoi cela ne voulait-il pas sortir ?! Je t'aime ! Je pouvais me le répéter des milliers de fois dans la tête mais c'était impossible de le dire à haute voix. Voyant que j'étais bloquée, mon mari me regarda à nouveau furieux et s'écria comme s'il avait compris :

-Je ne veux pas l'entendre de ta part Helga ! Vaque à tes occupations à présent ! Regarde ! Ylva arrive !

Tandis qu'il pointa son doigt vers le centre du village, il réussit à se dérober de ma prise et partit en courant alors que je pris conscience que notre dispute avait dû être entendue par tous les gens du village. Ma sœur de cœur pâlit immédiatement devant mon teint blafard et elle me poussa jusqu'à un coin plus reculé de la forêt pour que nous soyons plus tranquilles.

-Que s'est-il passé ? Je croyais que tu étais avec Yuma ? Demanda-t-elle avec son habituel air décontracté.

-Je devais être avec toi surtout ! La grondai-je désemparée...Oh Ylva ! La situation est pire qu'avant ! Olaf nous a surpris en train de nous embrasser alors que mon corps et mon esprit ne désirent que lui !

-Mais c'est une excellente nouvelle ça ! S'exclama-t-elle sous mes yeux outrés.

Un long frisson me parcourut aussitôt l'échine et je renchéris avec agressivité :

-Une excellente nouvelle ?! Tu plaisantes j'espère ?!

Puis je l'observais encore et ajoutai :

-Ne me dis pas que tu es derrière tout ça ?! Et que c'était calculé ?!

-Peut-être un tout petit peu...Minauda-t-elle pas le moins du monde affectée par le bazar qu'elle venait de créer.

Je voulus la gifler mais j'avais fait le serment de ne jamais lever la main sur mes meilleures amies. A la place, j'explosai avec force :

-Mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête ?! Pourquoi as-tu agi ainsi ?! Pourquoi ? Tu es complètement inconsciente ! Si ta situation amoureuse libertine te convient j'en suis ravie pour toi mais je ne serai jamais ainsi !

Je regrettai mes paroles dès l'instant où elles sortirent de ma bouche. D'un air boudeur, ma sœur de cœur se défendit :

-Oh je t'en prie Helga ! Tu es malheureuse ! Je voulais simplement t'aider...Et je me disais que tu avais besoin de la présence de Yuma pour t'aider à ouvrir les yeux sur tes sentiments.

-Ce...Ce n'est pas un jeu Ylva ! Pestai-je, Olaf va être encore plus distant maintenant !

-Et jaloux...Ce qui est une bonne chose, nota-t-elle pour m'apaiser, cela veut dire qu'il tient à toi.

-Non...Cela veut dire qu'il me méprisera encore plus...Repris-je avec amertume, regarde dans quelle folie furieuse il est parti !

J'éclatais soudain en sanglots et Ylva sentit qu'elle avait été trop loin. Elle vint m'entourer la taille et me força à me pencher sur sa poitrine pour que je puisse me calmer.

-Excuse-moi...Vraiment...Je ne pensais pas à mal...Murmura-t-elle doucement.

-Je sais, reniflai-je en ayant sortie mon mouchoir, mais...Tu aurais pu y penser avant, je t'aime beaucoup Ylva...Mais la prochaine fois, ne te mêle plus jamais de ma vie sentimentale.

Elle répliqua immédiatement d'une voix un peu rebutée :

-Soit...D'accord... Mais...As-tu été satisfaite au moins un petit peu ?

-Sincèrement ? Non, déclarai-je en repensant au trouble que m'avait procuré dans le bas ventre la vision fantasmée de l'échange du baiser si cela avait été Olaf.

Elle fut légèrement déçue par ma réponse mais s'exclama tout de même :

-Alors mon plan a tout de même réussi ! Tu sais ce qu'il te reste à faire maintenant !

Je reconnus qu'elle avait raison et lui serrai la main pour la remercier. Retrouvant le sourire, elle renchérit alors :

-Si je puis te prodiguer quelques conseils sur un éventuel lieu et une éventuelle date pour franchir l'étape suivante...

Je la fusillai du regard avant de rougir violemment.

-Tu es impossible ! Grommelai-je en trouvant tout de même le moyen de sourire.

- C'est donc un non ? Insista-t-elle.

Puis j'en profitai pour me relever et clamai :

- C'est donc un non ! Tu n'auras qu'à utiliser ton aura pour deviner par toi-même où nous serons le moment venu, si tentés que cela puisse arriver un jour...Il nous faudrait un miracle !

Elle hocha silencieusement la tête et renchérit :

-Certes, certes...Sur ce ! Je dois retrouver mon mari...C'est notre soir de la semaine !

Son enthousiasme me fit peur mais je ne dis rien. Nous partîmes chacune vers notre hutte. La mienne était vide. Seul un mot logeait sur la table « NE ME CHERCHE PAS, JE NE RENTRERAI PAS CE SOIR ».

-Alors ça y est ? Je t'ai perdu à jamais ? Me questionnai-je le souffle court.

Je sanglotais tout le reste de la journée.

****

-Oh Iduna...S'il te plaît...Laisse-moi encore t'aimer ! M'implora Ylva en cherchant à agripper mon mamelon.

-Non ! Non et non ! La grondai-je gentiment, ne me fais pas prendre de mauvaises habitudes sinon après je serai obligée de te réclamer tous les soirs et ça je ne le peux pas puisque Madame a un emploi du temps chargé !

-Il te suffirait d'un mot, d'un geste pour que je ne fasse plus rien aux autres, susurra-t-elle en m'embrassant le ventre.

Je la laissai faire tandis que sa langue râpeuse me faisait frissonner tout le corps.

-Ne joue pas à ça Ylva ! Je ne veux plus que notre relation soit toxique comme avant aussi je te laisse volontiers ta liberté et me contente de te recevoir quand bon te semble...Je suis assez patiente contrairement à toi ! La taquinai-je.

-Me voilà touchée ! Susurra-t-elle en faisant mine de s'évanouir.

Je réussis à m'échapper de son corps au moment où elle atterrit sur le matelas. Je n'avais pas encore pris le temps de lui raconter ce qui s'était passé pour sauver Helga ni ce que cela signifiait pour moi.

Je n'avais pas compris sur le moment, trop heureuse de savoir que notre meilleure amie avait survécu, mais depuis une dizaine de jours, je me remémorais les paroles de Pierre et je comprenais que la situation était grave à mon sujet. Combien de temps allais-je vivre ? Aurais-je le temps d'accomplir tout ce que je voulais entreprendre ? Allais-je faire du mal aux personnes qui me sont chères en partant sans laisser aucune trace de mon existence ? Cette dernière interrogation me flanquait la frousse. Je prenais conscience que la situation était urgente même si je n'avais pas l'exactitude de la date de ma mort ni si c'était réellement ce destin qui m'attendait. Mais une chose était certaine, j'avais un grand projet à laisser derrière moi si je n'arrivais pas à avoir de descendants Sappos d'ici-là. Je ne voulais pas que ce nom si légendaire s'éteigne définitivement. Tant pis si c'était orgueilleux de ma part.

Sentant que c'était le bon moment pour aborder le sujet avec mon amante, je décidai de dire d'une voix ferme :

-Ylva...J'ai quelque chose d'important à te dire...

Elle m'observa immédiatement de ses yeux veloutés noirs et comprit que j'étais sérieuse puisqu'elle s'arrêta de s'amuser pour demander :

-Je t'écoute ?

J'inspirai un grand coup mais fus bientôt prise de panique. Non...Je ne devais rien dire...Sinon cela changerait complètement notre relation qui avait déjà beaucoup souffert par le passé. Voyant que je tardais trop, elle perdit aussitôt son sourire et reprit avec un rictus nerveux aux lèvres :

-Oula...J'ai déjà vu cette tête-là...Ne me dis pas que tu comptes me rejeter une nouvelle fois ?!

-Alors ça...Jamais, murmurai-je très vite en lui glissant mes doigts sur ses fesses.

Pour autant je demeurais silencieuse et ne dis plus rien, me contentant de brosser ses cheveux blond pâle, soucieuse qu'agir ainsi aller nous faire repartir vers une autre étreinte charnelle. Le désir se contracta au bas de mon ventre et je récupérai bientôt mes mains avant de faire une bêtise.

-Donc...Que se passe-t-il ? Insista-t-elle.

Je secouai la tête l'air de rien et chuchotai :

-Rien de bien grave, je me rends compte que je t'aime de plus en plus mademoiselle Nordlys...Je t'aime tellement...

Satisfaite, elle me tripota ma longue tresse et minauda :

-Alors accorde-moi encore une étreinte dans ce cas...

Sans crier garde, elle s'approcha de moi et pressa ses lèvres encore et encore contre les miennes. Je faillis succomber en sentant sa main s'attarder déjà sur ma féminité mais cette fois je parvins à résister et me relever.

- N'essaye même pas ! Tu n'en as pas le temps ! L'attente ne sera que plus trépidante la prochaine fois que nous nous retrouverons ! Clamai-je en me déhanchant tout de même pour l'embêter.

-Allez ! S'il te plaît ! Je ne suis pas si pressée, bouda-t-elle.

Je craquais complètement devant son être tandis qu'elle croisa ses bras contre la pointe de ses seins. Je me rhabillais comme pour l'encourager et lui envoyais bientôt ses vêtements pour qu'elle fasse de même. Elle poussa un soupir et ronchonna :

-Mais puisque je te dis que je n'ai pas prévu de rejoindre Yuma finalement ! Je lui laisse Helga à la place ! Il sera content.

-Mauvaise idée si tu veux mon avis... Surtout maintenant qu'Anna et Pieter ne sont plus de ce monde, soulevai-je, c'est le bon moment pour qu'Helga et Olaf se rapprochent

-Ou se quittent définitivement... Persista-t-elle, quoique... Cela ne m'arrangerait pas puisque ça voudrait dire que ce guignol de Camviridus te tournerait à nouveau autour...

-Je n'en voudrais pas, mentis-je car je ne voulais pas une nouvelle crise de jalousie.

Comme si elle avait compris ma frayeur, elle éclata bientôt de rire et pouffa :

-Oh ça va ! J'ai passé le stade d'avoir envie de l'étrangler ! Enfin ça dépend des moments ! Je sais que tu nous aimes tous les deux pareil voilà tout...Moi je souhaite juste faire ouvrir les yeux à Helga...Tu sais...Qu'elle comprenne une bonne fois pour toute que celui qu'elle aime...

-...C'est Olaf, soufflai-je, eh bien je ne suis pas certaine que tu passes par la meilleure des méthodes...Mais effectivement si cela fonctionne, ils arrêteront peut-être de tourner en rond l'un et l'autre !

-Ce qui serait vraiment l'apogée de la réussite c'est qu'il en prenne conscience aussi ! Mais bon...Je lui en demande peut-être un peu trop ! Se moqua-t-elle gentiment.

Je lui lançai immédiatement un coup de coude et elle se déroba en rigolant. Puis je repris un air plus sérieux et insistai :

- J'entends bien votre argumentation mademoiselle Nordlys, mais il n'empêche tu t'es engagée auprès de Yuma et Helga il faut donc que tu files les rejoindre.

Vaincue, Ylva fit alors une révérence grotesque et susurra bientôt avec raillerie :

-Vos désirs sont des ordres Reine Iduna !

-Dieu quelle horreur ! Je te l'ai déjà répété ! Ne m'appelle plus jamais comme ça ! Je préfère le titre de chamane, notai-je modeste.

-Dommage...Pour moi tu seras toujours ma Reine...Dans ce cas...Votre Altesse...Je m'en vais retrouver mon mari... A la semaine prochaine, dit-elle en me volant un dernier baiser.

-A la semaine prochaine ! Embrasse bien Helga, Yuma et Olaf de ma part, conclus-je.

Je la laissais partir avec mon idée bien en tête et attendis qu'elle ne soit plus à l'horizon pour écrire un petit mot à l'égard des habitants.

-Voilà...JE M'ABSENTE A AHTOHALLAN SI VOUS ME CHERCHEZ, c'est clair, concis, précis, dis-je toute heureuse.

Je m'armais ensuite d'un châle et de quoi écrire bien et sortis enfin de ma hutte avant de me diriger de l'autre côté des Terres Gelées. J'avais tellement vu Helga s'échiner à essayer de percer les secrets de ce majestueux glacier sans succès que je n'étais sûre de rien. Mais en tant que descendante des Sappos, j'espérais secrètement avoir plus de chance qu'elle. Après tout, Ahtohallan était le tombeau de Pierre...C'était malgré tout ma dernière chance d'obtenir des informations sur mon passé qui ne seraient pas susceptibles d'être interceptées par l'ignoble Mère Fouettarde. C'était un devoir de mémoire avant tout.

La haute blancheur sacrée apparut enfin face à moi et je me sentis minuscule à côté. Comme ma meilleure amie quelques années en arrière, je m'approchais d'elle et m'assis devant une pellicule violette qui bloquait l'accès à l'entrée de la grotte. Puis j'entonnai dans un timbre profond :

-Oh Ahtohallan ! J'implore ta clémence et ta générosité ! Je sais que tu ne montres tes bienfaits qu'aux cinquièmes esprits...Mais aujourd'hui plus que jamais...J'ai besoin de ton savoir et ta clairvoyance !

J'embrassai rapidement le sol. Puis sans hésitation, je me mis à nue devant l'immense paroi de glace.

-Vois comme je suis vulnérable face à toi qui es la toute-puissance ! Clamai-je encore en m'abaissant à nouveau, toi seule peux lire mes véritables intentions au plus profond de mon cœur. Mon âme est mon unique nature. La plus importante.

Toujours dévêtue, je terminais mon incantation en me mettant en tailleur et attendis un signe en fermant les yeux pour ressentir la connexion de mes fesses, mes cuisses, mes jambes et mes pieds en lien avec la plaque gelée qui me picotaient toutes ces parties sensibles. Respirant doucement pendant de longues minutes, je finis par recevoir un immense courant d'air de chaleur et battis légèrement des paupières avant de m'apercevoir que la brume était en train de se lever d'Ahtohallan.

-Oh mes aïeux...C'est vraiment en train de marcher...Murmurai-je éblouie.

Ébahie, je ne pouvais détachée mon regard de la fracture glacée qui était en train de tracer un chemin dans la paroi pour former un triangle.

- L'entrée se dessine, chuchotai-je en voulant pleurer de joie.

Mais à la place, j'eus une vive douleur de brûlure en dessous de mon pied droit. Je l'inspectai surprise et découvris bientôt que mon visage s'était rajouté au centre des quatre losanges de la cérémonie de la Nature.

-Mais non...C'est impossible...Je ne peux pas être cinquième esprit...Dis-je soudain effrayée par ce rôle, pas maintenant...

Comme toute réponse, Ahtohallan m'affubla bientôt d'une longue robe bleu pâle qui me couvrit ma nudité jusqu'aux épaules et laissa mes cheveux châtains parader dans mon bas du dos.

-Par les esprits...C'est magnifique, déclarai-je émue en touchant le voile léger de mousseline.

Impressionnée, j'entendis bientôt une voix qui entonna les mêmes notes que nous utilisions pour appeler les esprits élémentaires à la différence qu'elle était cristalline...Profonde...Hypnotisante. Elle provenait de l'intérieur du glacier et j'eus l'ultime conviction qu'il s'agissait de l'âme de la déesse mère.

-Puis-je entrer ? Demandai-je tremblante.

Je ressentis tout de suite un frisson qui me poussa vers l'intérieur et jugeai que c'était bon. Mon périple fut long, surtout parce que je pris de longues pauses qui me permirent d'admirer les moindres détails du long passage de glace qui me faisait face. Mon cœur manqua un battement quand je fus confrontée à un énorme précipice. Heureusement la glace créa pour moi un majestueux pont gelé en forme de louve comme mon animal totem et je pus passer sans problème. La température baissa au fur et à mesure de ma marche mais je n'en fus pas affectée. Bien au contraire ! Je priai tout le long du chemin, restant humble envers celle qui m'avait offert le passage vers mon avenir prometteur.

Ce fut ainsi que j'arrivais enfin dans un immense dôme où se trouvaient les gravures de quatre cristaux des esprits au sol. J'allais me mettre instinctivement au milieu d'eux tous et le lieu se réveilla. Cela m'effraya avant que je m'extase :

-Des souvenirs figés... Mes aïeux... Il y en a partout !

Les joues à présent baignées de larmes, je me pliais encore une fois au sol et hoquetai :

-Merci...Merci beaucoup.

Puis je m'essuyai rapidement les yeux et redevins plus pragmatique.

-Alors...Par où vais-je pouvoir commencer à chercher en premier...Cela va me prendre une éternité...Et je ne l'ai pas malheureusement ! Grommelai-je.

Toutefois, je fus chanceuse encore une fois car Ahtohallan éclaira bientôt un souvenir figé à l'autre bout de la salle. Je me dépêchais de m'y rendre, constatant à peine qu'il s'agissait d'un jeune homme et d'une jeune femme d'une vingtaine d'années qui étaient en train de regarder un cadre.

Le jeune homme s'écria alors :

-Oh Emma ! Viens voir !

-Emma ? Répétai-je un peu surprise car je ne connaissais qu'une personne détenant ce prénom.

Mon corps s'échauffa alors d'un certain malaise et je compris enfin de qui il s'agissait.

-Dis-donc qu'est-ce que Pierre était beau de son vivant...Rien à voir avec le gros monsieur habillé en rouge...D'ailleurs ils sont tous les deux en manteaux Northuldra...Ça fait bizarre...Bah mes aïeux s'il avait pas parlé je ne les aurais pas reconnus, ils sont vraiment tout jeunes...Ils doivent avoir mon âge, commentai-je à voix haute pour extérioriser.

Je réalisai soudain que le cadre qu'ils étaient en train d'observer n'était autre que le portrait qu'Helga nous avait ramené d'Arendelle lorsqu'elle y était allée enfant.

-Ils t'ont fait trop maigre ! Clama la voix de la Mère Fouettarde assez jovialement.

-Et toi bien plus aimable que ce que tu aies d'habitude ! Se moqua à son tour gentiment mon ancêtre.

- C'est normal je souris ! S'écria-t-elle en lui lançant un regard attendri, je sais que ça t'étonne toujours mais j'ai cette capacité comme n'importe quel être humain !

Elle marqua une pause puis ajouta :

- D'où leur est venue l'idée de nous mettre dans ces tenues-là, déjà ?

-Hum...Parce qu'on avait offert un cadeau à tous les enfants de notre communauté et ils ont trouvé cela touchant, expliqua-t-il.

-Ooooh...J'adore ce souvenir ! Ils semblent coopératifs ! Avec un peu de chance ils vont peut-être expliquer pourquoi Aren est devenu l'apprenti d'Emma ? Clamai-je avec espoir.

Frustrée, je déchantais assez vite en voyant que le tout jeune couple qui ne semblait pas encore se détester scella bientôt une longue étreinte d'où naquit un baiser timide.

-Evidemment qu'ils n'allaient rien dire...Ils sont trop jeunes à cette période-là...Eh bien...Si je m'attendais à cela de la part d'un Sappos et d'une Piceaerd...Voilà qui ferait rugir nos parents respectifs, dis-je en grimaçant un peu de dégoût car les deux s'attardaient l'un sur l'autre.

Pourtant je n'étais pas mécontente de cette découverte. Si Emma et Pierre s'aimaient cela voulait dire qu'il y avait forcément eu un moment où quelque chose avait basculé pour qu'ils ne finissent pas ensemble.

- C'est un bon début ! Lançai-je à la mère des esprits en guise de remerciement, pourrais-tu me montrer la suite de ce souvenir s'il te plaît ?! Je veux tout savoir de ces deux-là !

Je m'en voulus un peu d'être vindicative envers elle et constatai bien vite que cela ne marcha pas puisque le souvenir s'éteignit sans pour autant me guider vers un autre.

-Bon...Je vais m'y prendre autrement ! Renchéris-je, mais déjà il faut que je prenne des notes au fur et à mesure, je dois bien faire mon historienne, comme ça je n'oublie rien !

Sortant mon papier et mon crayon, je voulus donner un premier titre à ma partie et la souligner mais à mon grand regret rien ne se marqua.

-Quoi ?! Mais j'avais pourtant fait gaffe à ce qu'il soit bien affûté ! Grommelai-je, allez...Sois gentil petit crayon...Écris...

J'effectuai bientôt une nouvelle tentative mais elle fut aussi un échec. Rien n'y fit. J'eus beau me mettre en support sur le sol. Cela ne fonctionna pas.

-Mais c'est tout de même incroyable ça ! Ce n'est quand même pas l'esprit d'Emma qui viendrait m'embêter jusque-là ! M'énervai-je agacée.

J'étais prête à balancer mes outils au sol quand j'entendis alors :

-Non chère enfant ! Ce n'est pas la Mère Fouettarde !

Je sursautais immédiatement et me retournai pour me retrouver nez à nez avec un troll marqué par la vieillesse.

-Grand...Grand Pabby ? Demandai-je en repensant au récit d'Helga.

-En pierre et en mousse ma petite ! Répondit-il du tac au tac avec un certain amusement, même si ici ce n'est pas la créature humaine dans laquelle je me suis enveloppée qui te parle mais bien...Le gardien universel de tout cela !

-Attendez quoi ?! Je ne comprends rien...Vous êtes le gardien de l'Yggdrasil ?! Répétai-je perdue.

Sans parler oralement le rocher vivant ferma bientôt les yeux et se métamorphosa en Maman puis en petit garçon de trois ans ressemblant à Olaf avant de revenir à sa forme initiale.

-Tu vois...Je peux être qui tu veux ! Amaris Sappos ou bien ton petit Pierre...Je pourrais même être toi mais notre conversation ne serait pas prise au sérieux ! S'amusa-t-il.

-Oh ? Alors c'est déjà le moment pour vous de m'annoncer le deuxième prix à payer pour avoir sauvé la vie d'Helga ?! Interrogeai-je tandis que mon cœur tambourinait dans ma poitrine.

-Non...Je laisserai ce soin à quelqu'un d'autre ! Mais c'est effectivement moi qui t'empêche d'écrire tout ce que tu veux savoir sur ta famille...Enfin pour cette fois car la première fois c'était bien Emma Piceaerd qui s'en est chargée ! S'exclama-t-il.

-Mais pourquoi faites-vous ça ?! Questionnai-je, si vous connaissez bien notre famille vous savez que la transmission est importante ! Et comme Ylva et moi avons brûlé tout sur l'histoire des Sappos lorsque nous étions enfants, je ne veux pas partir de ce monde sans laisser une trace à mes descendants...

-Doucement Iduna ! J'ai bien compris cela ! Renchérit-il, ce passe-droit exceptionnel de cinquième esprit ne sort pas de nulle part et ne remarchera plus quand tu seras sortie de cette grotte ! J'ai lu quelle importance cela avait pour toi !

-Alors je réitère ma question ! Pourquoi faites-vous cela ?! Grommelai-je tout en essayant de rester calme.

-Parce que ce n'est pas à toi de le faire jeune fille, dit-il simplement.

-Pas à moi ?! Je sais écrire vous savez ! Grondai-je.

Cela ne perturba pas le maître de notre univers qui éclata de rire en hochant la tête pour confirmer.

-Oui, je le sais, tu as un certain style comme tes amies Helga et Ylva...Mais tu es bien plus douée en conteuse...Rassure-toi je n'ai aucunement l'intention de t'empêcher de découvrir l'histoire de ta famille depuis les origines ! Mais ta vraie mission va être de transmettre l'histoire des Sappos à l'oral ! Clama-t-il.

-Mais à qui ? A mes deux meilleures amies ? L'interrogeai-je impatiente.

Le troll s'avança donc vers moi et me força à plonger mes yeux bleu acier dans les siens sombres avant de reprendre :

-Oh non ! Mieux que cela Iduna...A ton enfant qui lui-même le transmettra à tes petits enfants.

-Alors je parviendrais à être Maman ? Demandai-je d'une voix meurtrie par le chagrin de ma première expérience.

-Bien évidemment ! Tu auras une descendance prolifique ! Et pas des moindres ! Mais il faut bien passer par la peine pour apprécier le bonheur ! Dit-il avec philosophie.

J'acquiesçai, consciente que c'était les douleurs les plus cruelles qui nous rendaient meilleures chamanes et nous reconnectaient à la nature. Je repris donc à son égard :

-Donc si j'ai bien compris, ce sera le travail de mon enfant de tout écrire dans des cahiers ?

-Exactement...Affirma-t-il, tu en auras plusieurs mais tu arriveras à sentir auquel tu transmettras.

Soulagée, j'ajoutai alors :

-Je vivrais assez vieille pour pouvoir faire cela avec lui, vous me le promettez ?

-Tu oublies à qui tu parles ?! Renchérit-il avec ironie.

Je rougis aussitôt et bafouillai :

-Veuillez m'excuser, mais j'ai compris que je ne serai pas éternelle.

-Tu seras préparée le moment venue, tu as fait un très bon choix à ce propos ! Car ton amie Helga jouera également un rôle dans ces écrits ! Mais commençons, d'abord par faire un serment avant que je ne continue.

-Tout ce que vous voudrez ! Dis-je trop heureuse que tout aille dans le bon sens.

Le troll gloussa et trépigna à la fois tout en s'enlevant une des fioles jaunes qui logeait autour de son cou.

-Alors c'est parti ! Jeune fille ! Promets-moi que tu ne parleras de tout ce que tu vas recevoir uniquement à l'enfant choisi ! Ordonna-t-il sérieusement, c'est très important sinon le sort se rompt ! Ni Ylva ni Helga ne devront être au courant ! Jamais de ton vivant !

Un peu agacée par ce nouveau secret envers mes meilleures amies, je rétorquais tout de même :

-Je serai aussi muette qu'une tombe Grand Pabby ! C'est promis !

Satisfait, la créature magique versa alors une goutte du liquide jaune qui se répandit sur mon index jusqu'à être absorbé quelques secondes plus tard.

-Voilà ! Tu es marquée. Si jamais tu ne respectes pas le contrat, tu n'auras plus aucuns souvenirs du passé et du présent que je vais te révéler aujourd'hui ! Je le répète une dernière fois ce n'est pas un jeu !

-Je comprends et jure de ne rien dire à personne d'autre qu'à mon enfant ! Clamai-je d'une voix grave.

-Parfait...Tu lui raconteras ce qui te semble essentiel. Pour cela il faudra que tu connaisses ces vies par cœur...Est-ce clair ? Continua-t-il dans le plus grand des sérieux.

-Tout à fait, dis-je.

-Bien ! Alors si tu es prête chère Iduna, nous pouvons y aller ! S'exclama-t-il.

Il me fit rapidement m'asseoir au sol pour que je puisse être à sa hauteur et me plaqua bientôt sa lourde main de pierre lisse contre mon front.

-Ferme les yeux, chuchota-t-il.

Puis il ajouta :

-Ô Ahtohallan...Ô déesse mère ! Permets à cet enfant d'avoir un peu de ton don comme tu permets aux trolls de lire l'avenir...

Le cœur battant à mille à l'heure, je reçus aussitôt des ondes puissantes dans mon chakra troisième œil et mon chakra couronne. Mon aura se fit plus lourde et ma tête tourna si bien que je faillis m'évanouir. Je réussis malgré tout à résister et aperçus la vie de mes ancêtres en accélérée, puis ceux de leurs descendants et ainsi de suite jusqu'à arriver à la mienne. Grand Pabby retira alors sa main quelques secondes.

-Voyons si cela a fonctionné, préconisa-t-il, décris-moi ce qui s'est passé pour tes ancêtres en juin 1494 !

A la fois choquée et heureuse, j'eus tout de suite un flash dans mon esprit et clamai un peu effrayée :

-Il y avait eu une concertation dans la communauté entre Ida Sappos et un vieillard qui devait être le chef car ils avaient entendu parler des massacres des tribus d'Amérique latine et craignaient pour notre propre peuple car nous étions déjà embêtés par les attaques d'Arnevik.

-Excellent! Ma chère ! Cela a marché ! Bien...A présent, laisse-moi te délivrer quelques passages de ton avenir !

Cette fois, il ne marqua pas mon esprit mais utilisa ses mains qu'il agita pour faire apparaître des aurores boréales en mouvements. Elles prirent différentes formes et deux adolescents s'embrassant avec force nous firent face. Le jeune homme avait un physique qui ressemblait fortement à...Yuma.

-Voici ton fils...Qui comme tu peux le remarquer fait honneur à la descendante Piceaerd ! Dit-il amusé.

-Vous voulez dire que le pacte que nous avions fait enfants va se réaliser ? C'est donc à lui que je devrais tout dire ? Demandai-je.

-Peut-être ou peut-être pas, reprit-il mystérieux, ton aura te guidera vers ton scripteur, tu ne dois rien forcer sinon cela ne marchera pas...Et concernant votre pacte...Oui jeunes filles il va se réaliser...Je pense qu'avec ce que tu entreprends il serait idiot de te rappeler que les mots ont de la valeur ! Mais n'oublie pas ! Helga ne doit rien savoir !

Je hochai la tête pour montrer que j'avais assimilé puis Grand Pabby me montra d'autres bribes et je constatais l'importance qu'auraient nos enfants et nos autres descendants dans l'avenir de la Forêt Enchantée...Mais aussi d'Arendelle...

Perturbée à l'idée que nous puissions nous unir à nos anciens ennemis, je demeurais soudain silencieuse et grave. Les heures passèrent et je finis par remercier le troll.

-Non ! Merci à toi Iduna Sappos ! Sors vite à présent car l'effet de ton cinquième esprit s'estompe. Bon courage et bonne chance dans cette lourde tâche ! Conclut-il en me faisant un grand aurevoir de sa main rocailleuse.

Je lui rendis son geste et quittai la déesse mère dans un état second comme si je ressortais d'un très beau rêve. Mes attributions s'évaporèrent sitôt que j'arrivai à l'air libre et je les remplaçais par mes vêtements de base avant de rentrer à la maison.

Encore sonnée par tout ce qui venait de m'arriver, je ne compris pas tout de suite que Yuma m'attendait à ma hutte.

-Ah Iduna ! Te voilà ! Clama-t-il embarrassé.

Il semblait inquiet. Très vite, il me raconta que son entrevue avec Helga ne s'était pas passée comme prévue et qu'elle était très en colère contre lui alors que lui en voulait à Olaf. Ylva avait crée une belle pagaille néanmoins elle avait réussi avec brillo à faire comprendre les sentiments que ce couple avait l'un envers l'autre.

-Iduna...Si Helga m'abandonne pour la bataille contre les Arendellien, est-ce que toi, tu me resteras fidèle ? Demanda-t-il de ses yeux larmoyants.

-Non...Je suis navrée Yuma...Je n'y participerais pas, répondis-je embarrassée, je suis enfin en paix avec cela. Vous avez vengé mes parents autrefois.

Le regard du chef Lorcus fut soudain plus dur et il grogna :

-Oui...De toute façon qu'est-ce que j'espérais d'autre de ta part si ce n'est qu'un refus ! Un de plus ! Mes aïeux qu'est-ce que c'est compliqué de vous suivre mesdames !

Il partit ainsi mécontent et je le laissai se calmer car je n'avais pas de temps à lui consacrer. A la place, je courus m'allonger dans mon lit et me plongeai dans la merveilleuse rétrospection de mes ancêtres pour d'ores et déjà commencer à la connaître par cœur.

-Et je te la raconterai à toi...Mon précieux...Elysia, murmurai-je tout sourire.








Dernière édition par Ansa le Jeu 17 Aoû 2023, 23:10, édité 2 fois

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Sam 07 Jan 2023, 09:31
J'ai beaucoup aimé la partie Helga!!! cheers C'est peut être méchant mais j'ai beaucoup aimé la savoir souffir ainsi mais c'est surtout sa résilience qui était intéressante. C'est bien avec ce personnage c'est qu'on voit son évolution, elle était une jeune fille égoïste et pas sympathique et là avec tous les malheurs qui lui tombent dessus qui sont disproportionnés bah elle accuse le coup et d'une certaine manière y voit une punition méritée! (bon si c'est le cas elle est excessive quand même!) Razz
Je suis contente car cette suite c'est ce que j'imaginais, je voyais mal Olaf ne pas lui reprocher (injustement, mais c'est humain) ce qu'il s'est passé et j'ai bien aimé sa réaction. Elle n'a pas voulu l'accabler. Bon par contre elle tombe presque trop maintenant dans le "oui c'est moi la coupable je suis une moins que rien" mais dans son cheminement c'est assez logique au final.
Ensuite évidemment ça se voyait à des kilomètres que les deux, une fois seuls s'embrassent et qu'évidemment Olaf le voit.... PFFFFF!!!! Je sais toujours pas ce qu'elle lui trouve de toute façon à ce chef idiot! :grr:
Mention spéciale par contre à Ylva!!! Ce plan était génial et sa réaction encore plus en mode "maintenant tu sais quel homme tu aimes, alors maintenant copine, tu fonces!" Elle n'a vraiment peur de rien celle-là!!! Very Happy

Et pour Iduna euh... Elle s'est littéralement mise nue devant Ahtohallan où c'est moi qui n'ai rien compris?! Shocked ça devait être froid quand même! (et Ylva aurait adoré le spectacle si c'est ça!!!), mais pour elle, son altercation avec Grand Pabby était assez claire finalement. Bon j'ai envie de prendre une pioche et de fracasser le troll pour faire toujours des prévisions et plans bien tortueux!! (bon tu vas tout savoir mais tu ne vas pas écrire un autre le fera car c'est ça le plan"... Ouais tu pouvais pas faire plus simple quand même!? (ce type faut pas lui demander d'organiser des vacances ou quoi que ce soit d'important!!!)

Bon et dans l'Hellheim, cette première phrase de Mamie Anna... Servir du ragout! A ce moment! Carrément! Laughing

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Sam 07 Jan 2023, 09:54
Floconnette a écrit:J'ai beaucoup aimé la partie Helga!!! cheers C'est peut être méchant mais j'ai beaucoup aimé la savoir souffir ainsi


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Ouais là même moi j'encaisse plus les coups ! Anna s'en charge ! Razz


Floconnette a écrit:elle était une jeune fille égoïste et pas sympathique et là avec tous les malheurs qui lui tombent dessus qui sont disproportionnés bah elle accuse le coup et d'une certaine manière y voit une punition méritée! (bon si c'est le cas elle est excessive quand même!)


Oui Helga a la plus belle évolution de personnage...C'est aussi pour ça que j'y suis le plus attachée (faut pas le dire à Iduna ni Ylva hein ! bravo )
Et oui clairement elle y voit une punition méritée...Ce qui n'est pas excessif mais humain...Après tout l'auteure même qui écrit ses fanfictions se croit en permanence jugée par dieu pour ses actes !...Des vieux restes d'une religion catholique sur le bien et le mal... Pour te dire après ma première fausse couche par exemple je pensais que Dieu m'avait puni parce que j'avais fait des choses seules ou que je n'avais pas été assez ouverte envers les gens... Et même là encore je flippe en me disant "si ça se trouve il va me punir parce que je voudrais quand même plus une fille qu'un fils alors que je devrais déjà m'estimer heureuse si j'en ai un...Mais une femme normale a des préférences alors pourquoi je ne devrais pas en avoir ?! etc. etc." ...Bref, Helga a toujours peur que quelque chose lui tombe sur la tronche c'est normal ! Moi aussi ! Razz


Floconnette a écrit:Je sais toujours pas ce qu'elle lui trouve de toute façon à ce chef idiot! :grr:


Et toi tu trouves quoi à Benoît ?! bravo Non parce que t'es quand même avec un gars qui n'aime pas lire ! Razz (Oui je defends mon Yuma ! I love it )

Coté Iduna:
Oui elle s'est mise à poil sur Ahtohallan ! (et pour ceux qui nous lisent et qui ne connaissent rien à l'univers de la reine des neiges...Ahtohallan c'est un glacier hein ! Razz Non mais je précise comme maintenant on est fliqués en permanence par internet...) Et je reste persuadée qu'Ylva l'a suivi en scred avec ses jumelles et n'a rien perdu du spectacle ! Razz

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Sam 07 Jan 2023, 10:29
Après, un petit passage dans l'Hellheilm, où Kristoff et Anna ne peuvent pas se rejoindre à cause de la bulle invisible qui retient toute sa famille/ascendance, et à devoir toujours assister aux petites querelles familiales habituelles, retour à notre histoire.

Cela fait deux semaines, après la morts de ces parents adoptifs, qu'Helga vit encore son deuil, sans pouvoir rejoindre ses parents adoptifs par voyage astral, et à devoir supporter et répondre aux reproches de son gendre sur la mort de ces parents, de la place qu'Helga lui a volé (selon lui) dans la vie de ses parents et de leur re-mariage raté. Mais en dépit de tout cela, Olaf n'essaye pas de chasser sa femme, mais leur relation en a tout de même pris un sacré coup. Le lendemain, Helga doit voir Ylva et Yuma pour leur plan contre Arendelle, mais Yuma n'est pas encore en état de venir, Helga se retrouve donc seule avec son ancien amant, qui renoue avec elle, mais celle-ci refuse par devoir envers son mari actuel, même si elle a toujours désiré Yuma.

Mais (évidemment !), Olaf arrive au même moment et se sent à nouveau trahi par sa femme, celle-ci essayant désespérément de se faire pardonner et à avouer son amour, mais comment peut-elle dire une vérité qu'elle a accepté de vivre sans l’assumer pour autant ? Et même quand Ylva finit par arriver, ce n'est pour qu'empirer les choses en révélant qu'elle pensait bien faire en laissant Helga passer devant et rester seule avec son ancien amour. Malgré son adoucissement envers sa sœur de cœur, Helga lui reste très rancunière et refuse son aide pour essayer d'améliorer la situation. Ce qui n'aurait peut-être pas été de trop, vu qu'elle va passer maintenant une nuit en solitaire, sans Olaf...

Du côté d'Iduna, elle fait une petite affaire avec Ylva mais veut que ça s'arrête vite car elle doit partir à Ahtohallan (et Ylva rejoindre Helga et Yuma) pour continuer à chercher des réponses sur le passé de sa lignée... en se mettant littéralement à nue devant le glacier pour prouver sa pureté et son honnêteté. Mais à sa grande surprise, non seulement elle se retrouve vêtue de la tenue de cinquième esprit mais est aussi confronté à un souvenir d'Emma et Pierre, alors plus jeune et s'aimant encore, contempler un tableau... celui qu'Helga avait ramené d'Arendelle la première fois qu'elle y était. Mais le moment de prendre des notes et gâchée par l'impossibilité d'Iduna de le faire, les mots ne sortant jamais du crayon.

C'est là où surgit le gardien d'Yggdrasil, sous la forme de Pabbie, révélant que c'est lui qui empêchent les notes de perdurer, tout comme c'est Emma qui le faisait la première fois. Cela parce que ce n'est pas à Iduna de faire découvrir la vérité, mais à sa descendance, et qu'elle ne sera plus là pour y assister. Après cela, il lui révèle certaines vérités du passé et faisant entrevoir le futur de sa descendance... surtout celle d'Arendelle, réuni avec les northuldras. Mais devant ces révélations, Iduna doit jurer de n'en parler uniquement qu'à l'enfant qu'elle choisira. Helga devra donc être écarté de la confidence, sans quoi elle ne se souviendra plus du passé ni du présent qu'elle va apprendre. Et en repartant, elle perd son apparence de cinquième esprit, qui n'était qu'un titre temporaire pour l'entrevue...

Retournant chez elle, elle retrouve Yuma, ébranlée par ce qui s'est passé avec Helga et Olaf. Il lui demande si elle lui sera fidèle si Helga l'abandonne dans son projet. Mais elle refuse, fidèle à la promesse faite à Pierre. Puis une fois seule, elle se décide à choisir l'enfant à qui elle transmettra le secret qu'elle a appris à Ahohallan...

Son potentiel futur fils, Elysia.

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Dim 08 Jan 2023, 15:07
Donc ça reprend après le nouveau règlement de compte avec la GaGa qui visiblement a appris la super nouvelle concernant ses beaux parents... Et ça va elle le prend bien...

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Oh tout de suite faut pas dire ça... Bon
t'as interdiction de te maquer avec le mec que tu aimes, tu as été forcée d'épouser un mec que tu n'aimais pas forcément par des darons qui t'ont traité de tous les noms avant de t'abandonner et te répudier. Ton mari te méprise, tu as officiellement une réputation de...
euh de...
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Voila merci pour le rappel! Donc une réputation et aussi de nombreux quolibets concernant sa morphologie...

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oui ça aussi. Et là maintenant, les beaux parents, seuls repère affectif qui lui restaient qui cassent leur pipe après avoir mangé un plat préparé pour son anniversaire de mariage donc forcément un sentiment de culpabilité impossible à défaire

Euh... Ouais bon d'accord allez GaGa, viens boire un coup, t'en as besoin!

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Ok... donc si elle a vraiment cette descente, on rajoutera alcoolique à la liste... hum oui pardon, on colle au texte!
Enfin bref, la voilà qui en plus veut essayer de discuter avec son mari des derniers événements...Quoi? Parler à Olaf comme ça direct des derniers événements?
GaGa!!! Reviens!!!! Faut quand même que tu aies conscience que ça c'est...

[Ansa's Stories] Retour vers le passé 5 : Les mystères des Belles Pousses : Attention contenus matures !  - Page 7 Etw


Mais bon, c'est GaGa la maso, donc forcément elle va quand même y aller et spoiler... bah le petit père Olaf, il va pas lui raconter des belles histoires avec des fleurs et des licornes!

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Ah bah oui celle-là c'était couru d'avance, mais c'est vrai que le petit père Olaf, niveau propos envers sa bourgeoise c'est...

euh?...

J’espère bien ! S’était-il exclamé rageur, tu n’es qu’une capricieuse ! Si tu n’avais pas fait autant de manière et si tu y avais mis du tiens mes parents n’auraient pas eu l’idée de fêter notre anniversaire de mariage et ils seraient encore avec nous !


oui... s'il fallait qualifier Olaf sur ces derniers temps...

[Ansa's Stories] Retour vers le passé 5 : Les mystères des Belles Pousses : Attention contenus matures !  - Page 7 Koh-lanta-con

ou plutot comme on dit... "tel père tel fils"... On comprend mieux le point Pieter! Razz

Enfin bref, il compte bien rester un mari absent... On a eu droit à une très belle scène ou Olaf a tout de même su sortir quelques sentiments très refoulés, une jalousie envers son épouse bien légitime... Maintenant que les parents ne sont plus là, il ne compte pas cependant changer de comportement envers GaGa et la laisse à nouveau seule
Au fond, on le sent profondément malheureux.

Il va être temps de passer sur le second point de la partie GaGa... elle doit trouver Yuma! bon pas seule on se rassure... y a Ylva en chapron!!

-Ah bonjour Helga ! Non ! Elle a découchée cette nuit et n’est pas encore revenue, dit-il serein.
-Ah c’est embêtant ça…Elle devait m’accompagner chez Yuma… Murmurai-je songeuse.
-Vas-y et dès qu’elle arrive, je la préviens et elle te rejoint ! M’assura-t-il encore.

Ce n’était pas ce qui était prévu. Pendant une seconde, j’hésitai à trouver Olaf pour lui dire que je serai seule avec mon ancien amant et qu’il n’aurait rien à craindre mais ça aurait été donné du grain à moudre à son inquiétude. A la place, j’affichai un visage neutre et conclus :

-Bon eh bien…J’y vais…


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Donc on a GaGa qui cherche à tout prix à éviter de se retrouver seule avec Yuma car veut jurer fidélité à son mari Olaf et voilà qu'elle doit se retrouver seule avec ledit Olaf... Qu'est ce qui pourrait mal se passer?!

[Ansa's Stories] Retour vers le passé 5 : Les mystères des Belles Pousses : Attention contenus matures !  - Page 7 Tout_va_bien_pra_pca


(A FEW MOMENTS LATER...)

J’acquiesçai automatiquement et lui souris enfin en ayant retrouvée une certaine complicité avec lui. Il me remplit à nouveau ma tasse de thé et nous discutâmes avidement de sujets plus légers tout en restant corrects l’un envers l’autre…Jusqu’à ce qu’il m’embrasse à nouveau…
Ce baiser n’avait rien à voir avec le court que nous avions scellé tout à l’heure. Il était empreint de nostalgie, de douceur et pourtant, je ne le désirai aucunement…Enfin si…Je désirai être embrassée…Mais je voulais que les lèvres ne soient autres que celles d’Olaf. Je ne résistai pas au libre-court de mon imagination qui me fit apparaître une image fantasmée de mon mari s’accordant avec les mouvements de langues que me procuraient Yuma. Le moment fut plus plaisant d’un coup et je m’abandonnai enfin à cet instant interdit.

-Olaf…Gémis-je soudain à haute voix.

Cela stoppa immédiatement le baiser et Yuma, les lèvres encore toutes proches des miennes, répéta un peu vexé :

-Olaf ?!

Nous sursautâmes bientôt tous les deux en apercevant effectivement mon mari dans l’angle de l’entrée de la hutte.


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Tellement pas prévisible et évidemment le petit père Olaf bah... il est toujours pas jouasse! Et après s'être pris une chiasse... mais qui donc enfin rejoint la Gaga...

[Ansa's Stories] Retour vers le passé 5 : Les mystères des Belles Pousses : Attention contenus matures !  - Page 7 Sorry-im-late-sheldon

Bah oui voilà Ylva qui arrive comme une fleur!!! Et le comble, c'est qu'elle a sciemment fait exprès d'arriver à la bourre pour provoquer un peu le destin en somme c'était pour rendre service!!!

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Voilà officiellement on peut le dire désormais YLVA=DOBBY!
[Ansa's Stories] Retour vers le passé 5 : Les mystères des Belles Pousses : Attention contenus matures !  - Page 7 Dobby-disappear


Bon mais tout ça, nous offre une belle transition car côté Iduna... si Ylva était à la bourre c'est parce qu'avec Iduna, notre personne de petite taille préféré était en train de ...

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Oui désormais la relation libre et libertine c'est assumé!! Non mais faut pas croire les Northuldra, c'est une société ultra progressiste en avance sur son temps!
Mais laissons la gymnastique de côté car Iduna a un boulot à faire auprès d'Ahtohallan, alors fini la gymnastique... place au Yoga!

QUOI?!
Comment ça yoga?

Comme ma meilleure amie quelques années en arrière, je m’approchais d’elle et m’assis devant une pellicule violette qui bloquait l’accès à l’entrée de la grotte. Puis j’entonnai dans un timbre profond :

-Oh Ahtohallan ! J’implore ta clémence et ta générosité ! Je sais que tu ne montres tes bienfaits qu’aux cinquièmes esprits…Mais aujourd’hui plus que jamais…J’ai besoin de ton savoir et ta clairvoyance !

J’embrassai rapidement le sol. Puis sans hésitation, je me mis à nue devant l’immense paroi de glace.

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Imaginez quand Ylva va apprendre qu'elle a loupé cette vision!!!!

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Mais bon c'était pour la bonne cause car voilà que la bougresse a finalement accès à la base de donnée Ahtohallan pour fouiller un peu le passé mais, parce que le gardien de l'Yggdrasil est taquin lui fait comprendre qu'elle n'a pas le droit de prendre des notes car cette tache sera celle de son fils... Bah oui pourquoi faire simple?

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Mar 10 Jan 2023, 17:18
Merci beaucoup pour vos commentaires ! Very Happy

Voici les spoilers du chapitre 22 disponibles vendredi Very Happy

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Ven 13 Jan 2023, 20:58
Et voici pour le chapitre 22 qui a été la toute première vision du squelette de RVLP5 (donc chapitre plus qu'important à mes yeux ! I love it ) Bonne lecture ! :calin:

Chapitre 22 : Sous la foudre :

- S'il vous plaît...S'il vous plaît montrez-vous...Je voudrais tellement vous voir...Savoir que vous allez bien, pleurai-je avec amertume tout en priant mon âme déjà en voyage astral de se rendre dans l'Hellheilm

Peut-être souhaitaient-ils simplement me punir de ne pas réussir à être auprès d'Olaf ?!

-Je viens de sa part vous savez ! M'écriai-je comme si mes beaux-parents pouvaient lire dans mes pensées.

Cela ne fonctionna pas. Personne n'apparut. Un peu déçue, je ne repartis pas tout de suite dans mon corps et arrivais plutôt dans le royaume d'Arendelle pour y retrouver...Halricsen.

C'était ainsi depuis deux mois. Chaque fois que je voulais rejoindre Anna et Pieter, je me retrouvais auprès de cet homme. Un peu surprise, j'avais fini par m'attacher à cet Arendellien, me contentant de rester prudente par rapport à ma première expérience. Ainsi, j'avais fait en sorte de ne plus être vue et demeurais cachée dans les ruelles.

Cette nuit-là ne faisait pas exception à la règle alors que je me fondais dans cet endroit à contrecœur. Je me réfugiais à l'habituelle fenêtre du logis des Halricsen que j'avais repéré depuis les nombreuses fois où mon âme avait voyagé. A mon grand étonnement, l'agitation était de mise dans la maisonnée et même le militaire qui d'habitude était de nuit, se tenait sur le palier de la porte avec une mine inquiète.

-Vous êtes sûres que je ne devrais pas rester à son chevet...C'est drôle, je n'ai jamais compris pourquoi un accouchement n'était pas la place d'un homme...Cet enfant a été fait par nous deux après tout et...Bredouilla-t-il très vite.

-Un homme dans une salle de travail ?! Pouffa la sage-femme, et puis quoi encore ?! Vous êtes vraiment bizarre mon brave ! Vous ne nous servez à rien à votre femme si ce n'est l'encombrer encore plus ! Allez donc faire un tour à la taverne ça vous détendra ! On viendra vous prévenir quand l'enfant sera né !

Je lus une grande anxiété dans les yeux d'Halricsen qui n'était pas convaincu par le ton employé par la dame. Elle ne lui laissa pourtant pas le choix et lui claqua la porte du lieu au nez. Énervé, le militaire donna un grand coup de pieds sur le pavé.

-Vieille sorcière ! Pesta-t-il, il y a intérêt qu'il ne leur arrive rien sinon je vous taillerai en pièces !

L'oreille aux aguets, j'entendais les cris d'agonis de la femme à l'autre bout de la mansarde et m'imaginai sans mal l'état dans lequel elle devait être, étant donné que j'avais moi-même aidé des femmes en couches au cours de ces deux dernières années. C'était Anna qui me l'avait appris ça aussi. Oubliant d'être vigilante, je me montrais alors à ce monsieur qui attendait toujours devant la porte que quelqu'un vienne lui ouvrir.

Il était trop tard pour songer que je jouais à un jeu dangereux car il me vit dans l'instant. Ma frayeur passa quand ses yeux s'éclairèrent de soulagement et qu'il murmura :

-Toi...Tu reviens me rendre visite...

Il voulut s'approcher de moi mais je maintins une certaine distance comme lors de notre première fois.

-Ne me dis pas que tu viens emporter ma femme ou mon enfant ?! Souleva-t-il soudain angoissé.

Je secouai tout de suite la tête pour le rassurer et réussis à dire :

-Non...Je viens protéger ta famille.

Il sembla y croire puisqu'un sourire s'étira sur son visage. Il me regarda longuement comme pris de folie et murmura :

-Oui...Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je dois avoir confiance en toi...Merci d'être là avec moi, ma femme est dans cet état depuis le milieu d'après-midi et je ne peux pas l'aider, ça me rend fou !

J'allais lui répondre quelque chose de rassurant mais des pleurs stridents se firent bientôt entendre dans le logis. J'eus juste le temps de me replanquer derrière le mur que la sage-femme sortit avec son tablier plein de sang alors que dans ses bras se trouvait un minuscule paquet de langes d'où on pouvait voir un nez rose dépasser.

-Cher monsieur...Vous êtes l'heureux Papa d'une petite fille ! Félicitations ! Clama-t-elle.

Ému, Halricsen la prit dans ses bras et lui embrassa fermement la joue. Puis il la lui redonna et la guérisseuse européenne retourna ensuite dans la maison. Soudain calme, il ne rentra pas tout de suite mais se tourna plutôt vers moi en me soufflant avec assurance :

-Merci beau fantôme de la nuit ! Vous êtes désormais ma bonne étoile ! Je vous nomme sans attendre guide spirituelle de notre petite Helga !

Je sursautai à la mention du prénom et bénis le hasard qui me guida jusqu'à cette famille même si c'était reporté ma visite et mes recherches auprès des parents d'Olaf. Légèrement troublée, je me contentais d'un hochement de tête et murmurai :

-Vous devriez filer voir votre famille à présent.


Il me remercia encore et s'exécuta tandis que je priai mon âme de redescendre dans mon corps. Comme prévu, mon mari m'attendait avec nonchalance au chevet de mon lit.

-Alors ? Ça a marché ? Demanda-t-il avec impatience, tu as vu mes parents ?

-Non, répondis-je sans toutefois lui expliquer la nouvelle situation familiale de mes protégés d'Arendelle.

Olaf poussa un profond soupir frustré et répliqua avec aigreur :

-Tu n'es pas une si bonne chamane que ça !

-Je n'ai jamais prétendu l'être ! Grognai-je avec hargne, tu n'as qu'à aller demander à Iduna si tu n'es pas content !

-Oh oui bonne idée ! Comme ça tu pourras aller voir Yuma à ta guise ! Persifla-t-il moqueur.

Sa remarque m'hérissa tout de suite les poils mais je choisis d'être encore plus désobligeante en haussant les épaules.

-Crois ce que tu veux Olaf...Je m'en fiche...J'en ai marre de continuer de te répéter qu'il n'y avait plus rien entre nous deux ! Que ce baiser que tu as vu n'était pas sincère de mon point de vue...

-...Mais oui ! Mais oui ! Et que tu mens comme tu respires aussi ! Grommela-t-il, je ne veux rien savoir de toi !

Une fois encore, il me laissa seule et sortit en cette fin d'après-midi en claquant la porte de la hutte comme il en avait l'habitude. Je me rehaussai tout de suite dans le lit et serrai les poings.

- J'en ai marre...Marre...Marre de son silence ! Clamai-je en essayant de ne pas pleurer.

Deux mois c'était encore passé et Olaf demeurait de plus en plus distant. Son immaturité m'était insupportable mais je serrais les dents et continuai de faire comme si de rien n'était. C'était sans compter sur les commères de la communauté qui ayant cru à mon histoire de fausse couche après l'intoxication alimentaire m'embêtaient à nouveau pour que nous procréions un autre enfant.

-Ils me gonflent tous à la fin ! Maugréai-je, ce n'est plus possible...Yuma n'avait pas tort dans le fond...Notre amour ne mène à rien...Nous n'y arriverons pas.

Les engrenages de mon cerveau s'activèrent et je pris enfin une décision. Je partirai cette nuit dans le plus grand des silences après avoir fait un dernier adieu aux monticules de terre qui logeaient les cendres de mes beaux-parents. Me réconfortant avec cette idée, je passai le reste de l'après-midi à stocker le peu d'affaires qu'il me restait pour pouvoir revenir les chercher plus tard dans la nuit avant de m'enfuir. Puis je fis le repas normalement et le manger seule puisqu'Olaf n'était pas revenu. Je culpabilisai un peu car j'allais partir sans lui dire au revoir.

-Tu ne lui manqueras pas Helga, me convainquis-je tout en m'affublant du châle qu'il m'avait offert il y a quatre ans.

Le pincement au cœur ne me quitta pas tout le long du trajet et j'arrivais enfin devant les tombes improvisées. Je me raclais sobrement la gorge, peu fière de ce que j'allais dire et finis par murmurer :

-Bon et bien...Je vous entends déjà d'ici...Je sais que j'ai failli à mon devoir de femme mariée...Je vous déçois et je le conçois...J'en suis affreusement désolée...J'aurais aimé que ça se passe autrement...J'ai fini par aimer votre fils...Et je garderai au creux de mon cœur cet amour impossible...Je vais me retirer un petit temps à présent...Je reviendrai me recueillir auprès de vous quand la situation sera apaisée... Pardonnez-moi encore.

Je fis rapidement une dernière prière chamanique puis retournai à la hutte. Mon mari était en train de souper. Et mince...Cela bousculait mes plans. Constatant que je m'étais arrêtée à sa vue, il m'inspecta de la tête aux pieds et demanda :

-Dis-donc...Tu t'es bien mise...Y a-t-il un bal ou quelque chose dont on ne m'aurait pas prévenu ?

-Hum...Non, chuchotai-je doucement pour ne pas montrer mon trouble.

- J'ai rien entendu ! Clama-t-il exprès pour m'embêter.

-Non ! Répétai-je cette fois agacée.

Satisfait, il m'observa encore et je sentis mes joues se chauffer alors qu'il reprit :

- J'ai vu que tu avais fait des bagages ? Tu comptais me quitter sans m'en parler ?

Mon teint devint immédiatement blafard et je ne trouvais pas les mots. Le visage d'Olaf s'ombragea tout de suite et il me fusilla du regard.

-Alors Helga ?! Tu allais être une lâche une fois de plus ?! Insista-t-il.

-Oui...Chuchotai-je, je ne veux plus qu'on se détruise l'un l'autre...Alors je comptais partir...M'aurais-tu écouté de toute façon si je t'avais fait part de cette décision ? M'aurais-tu laissé m'en aller ?

-Là n'est pas la question ! S'emporta-t-il en tapant du poing sur la table.

Cela eut don de m'énerver et je m'exclamai aussitôt pour me défendre :

-De toute façon quand aurais-je eu le temps de te parler ?! Tu fais tout pour m'éviter !

Mon mari ne trouva rien à redire et un long silence s'installa entre nous deux où il continua de me dévisager avec fureur. Puis il reprit violemment :

-Je fais tout pour t'éviter ?! Eh bien si son Altesse daigne me suivre, elle va enfin avoir le fin mot de l'histoire à ce sujet !

Ne faisant même pas attention à l'appellation ridicule dont il venait de m'affubler, je répétais sans comprendre :

-Le fin mot de l'histoire ?

Sans répondre, il contourna la table et me poussa violemment le dos pour me faire avancer. Vexée, je le repoussai indolente et grommelai :

-Je ne te suivrai pas Olaf...Je n'ai pas envie de savoir la vérité...Tu n'as jamais voulu me le dire jusqu'à présent, donc ce n'est pas quand je suis sur le point de partir que je vais être compatissante !

Indifférent à mes propos il me barra le passage et s'écria :

-Oh si ! Tu vas me suivre tout de suite !

Sans attendre il me traîna alors par le bras et nous quittâmes la hutte alors que je tentais de me débattre.

-Olaf s'il te plaît...Tu me serres trop fort...Arrête-toi, Ronchonnai-je en essayant de lui griffer la main.

-Pas tant que tu ne seras pas obéissante ! Rugit-il.

Ainsi, il me maintint de sa poigne forte et j'eus beau le sommer de détendre un peu son emprise, ses doigts ne bougèrent pas d'un pouce si bien que je finis par avoir des fourmis dans le bras.

A ma grande surprise, nous parcourûmes la Forêt Enchantée pour revenir vers le village sans toutefois nous y arrêter. Olaf m'amena pleine Ouest, pas loin de notre demeure officielle et finit par me stopper brutalement. Il me montra alors des lignées de parcelles de terre.

-Regarde ! Voilà le fin mot de l'histoire ! C'était ça mes nombreuses absences ! C'était pour que son Altesse Helga ait de quoi vivre ! Cracha-t-il.

Sonnée, je renchéris :

-Ne m'appelle pas comme ça, s'il te plaît...Pourquoi est-ce que tu en as implantée ici ? Celles près de chez tes parents ne te convenaient pas ?!

Ses yeux s'embrasèrent et il répondit acerbement :

-Pour que sa Majesté dise toute sa vie qu'elle a été élevée dans une porcherie !? Non merci ! Elles seront mises en jachères ! Cela leur fera du bien ! J'ai préféré en construire des plus propres même s'il faudra que Madame s'en contente car même celles-là seront remplies de boue et empesteront le purin les jours de pluie !

Mon cœur manqua un battement tandis que je comprenais le sens de ses paroles. Plus blême que jamais, je dis d'une voix froide :

-Alors nous y voilà...Je...Je croyais que...

-...Que je ne m'étais pas aperçu que tu nous percevais avec mépris ! Quel dommage ! Eh bah si ! Oui ! Pauvre petite fille Northuldra qui devait épouser le maraîcher de la communauté puant de sueurs ! Oui ! Pauvre de toi ! Tes belles robes et bottes devaient se salir dans la bouillasse ! Oui...Madame la princesse était obligée de supporter cet endroit infâme et la lignée qui n'était pas aussi élevée que celle des Piceaerd !

En pleine détresse à cause de son ton, je me fis violence pour ne pas pleurer et bredouillai plus blanche qu'un linge :

-Il est vrai...Que j'étais ainsi...Oui...J'étais une peste...

-Oh mais je te rassure ! Tu l'es toujours ! Tu vérifies toujours mes ongles et observes la hutte de mes parents avec mépris ! Mais son Altesse a été bien contente de la trouver la demeure des bouseux quand elle était au plus bas ! Elle oublie juste qu'elle-même est une Northuldra vivant au beau milieu de la nature !

-Ce...Ce n'est pas volontaire si je le fais...Je m'en excuse encore...Bafouillai-je de plus en plus blanche.

- J'en veux pas de tes excuses ! Moi je veux t'ouvrir les yeux ! Te montrer que cet endroit dont tu as horreur, tu es bien contente de le trouver quand on voit ta corpulence ! Renchérit-il avec hargne.

-Je...Je sais que j'ai toujours été grosse, inutile de me le rappeler en permanence ! Soufflai-je cette fois avec mépris.

Mécontent par ma remarque qui montrait que je n'étais pas plus atteinte que cela, Olaf me força à m'agenouiller sur le sol et grommela :

-Alors prouve-moi que tu n'as plus ce sentiment de dégoût ! Sens la terre qui te nourrit ! Mets-toi les mains dedans très chère puisque tu ne l'as craint plus !

Il me compressa immédiatement le haut du dos alors que je fus prise d'un vertige.

-Arrête Olaf...S'il te plaît...Tu me fais mal à m'appuyer ainsi sur l'épaule...Bégayai-je.

-Mais vas-y donc ! Prends du terreau dans ta main ! Répéta-t-il avec dédain.

Effrayée par son attitude, j'éclatais enfin en sanglots sans pour autant exécuter ce qu'il me demandait. Loin d'être peiné, il agrippa une grosse poigne de terre et m'en mit un peu dans la main avant de m'en jeter aussi sur mes vêtements.

-Tu sais quoi ?! Tes parents ont eu raison de t'abandonner ! Les gens qui ne font pas d'efforts méritent de finir seuls ! S'exclama-t-il avec violence.

Je pouvais accepter toutes les remarques. Mais pas celle-là. A bout de nerfs, ma main s'abattit sur sa joue avec force tandis que je continuais de renifler bruyamment. J'hésitais à m'excuser mais il m'avait profondément blessée. Furieux, il lâcha enfin son emprise de mon haut de corps et je pus me relever. Il resta alors proche de moi tout en levant sa main à son tour. Je gardais un calme olympien m'attendant à recevoir le retour de correction. Plusieurs secondes se passèrent finalement avant que ses doigts ne retombent dans le vide.

-Non...Non, je ne peux pas...Murmura-t-il, je n'ai pas été élevé comme ça.

Soulagée intérieurement, j'entendis un orage gronder soudain au loin...La foudre n'allait pas tarder à frapper. Il était temps que je trouve un refuge avant de me faire brûler. Hésitante, je murmurai patiemment :

-Comme tu viens si bien de le dire...Tu ne me mérites pas... C'est vraiment très gentil à toi d'avoir fait ces parcelles...Cela apaise un peu mon cœur de savoir qu'il y a quelque part au fond de toi, un peu d'affection pour moi ou de la pitié...Bien...Je crois que nous avons soulevé tous nos points de tensions alors à présent nous pouvons partir dans des directions différentes.

Il ne bougea pas alors que je marquais une pause avant d'ajouter toute tremblante :

-Je sais que tu n'as pas envie d'entendre un mot de plus sortant de ma bouche, pourtant je vais te le dire quand même Olaf Camviridus Piceaerd...Je t'aime...Oui...Je n'aurais jamais cru te dire ça avec sincérité un jour...Mais je t'aime ! Tu m'entends ?! Je t'aime ! J'aime tes mimiques, tes qualités même si elles sont enfouies, tes yeux, tes cheveux, ton corps d'homme et surtout les rares moments où tu as su être tendre avec moi depuis ces dernières années ! J'aime tout ce que tu es Olaf...Malgré tes erreurs...Malgré tes rejets...Je t'aime...

Bien que son regard fut toujours dur, ses traits de colère se relâchèrent et je déglutis violemment tout en le fixant droit dans les yeux. Un autre coup de foudre se fit entendre et je compris que l'orage était de plus en plus proche.

-Si tu veux bien m'excuser à présent...Je vais me retirer et ne plus jamais t'embêter...Merci pour ce que tes parents et toi m'avez apporté... Vous m'avez permis de m'assagir et d'être une meilleure chamane, une meilleure personne altruiste, dis-je avec aplomb.

Comme il ne réagissait pas et que j'étais un peu pressée à cause de la pluie menaçante, je m'approchais très vite et me mis sur la pointe des pieds pour lui embrasser sa joue marquée de mes doigts et des traces de terre. Puis je me retirais et clamai une dernière fois :

-Adieu Olaf...La grosse tire sa révérence...Je te souhaite sincèrement d'être heureux.

Oubliant mes affaires à la hutte, je m'éloignais enfin d'un pas rapide alors que la foudre devint subitement sonore. Je n'eus le temps de faire que quelques pas, que mon mari me rattrapa par le bras.

-Oh non pas si vite Helga ! Nous n'avons pas fini de discuter ! Rugit-il.

Il me ramena précipitamment vers ses nouvelles plantations alors qu'un nouvel éclair craqua non loin dans la Forêt de bouleaux qui pouvaient à tout moment devenir des brasiers ardents.

-Pourquoi fais-tu cela ?! Tu ne veux pas de moi ! M'écriai-je furieuse.

-Tais-toi donc et laisse-moi parler ! Cria-t-il.

Stupéfaite par son ton autoritaire, mon cœur battit à mille à l'heure. Je lui fis alors signe que j'étais attentive tandis qu'il vociféra avec force :

-Tu es un être diabolique Helga Piceaerd ! Prétentieuse ! Orgueilleuse ! Égoïste ! Tu m'en fais voir de toutes les couleurs depuis que nous sommes petits en étant arrogante et méprisante envers moi ! Et pourtant quand je te vois... J'ai toujours les mêmes phrases qui tournent dans ma tête ! Elle est incroyablement belle avec ses yeux du soleil, ses cheveux de la terre, sa poitrine imposante, sa taille, son ventre et ses fesses marqués ! Elle est douce avec les enfants et sait apaiser les corps ! Voilà tout ce que je me dis.

Je virai au rouge brique, n'étant pas sûre de bien comprendre alors que mon souffle s'accentua. Olaf s'approcha plus près de moi et reprit encore, furieux :

-Oui ! J'ai été ignoble avec toi ! Je voulais te faire payer comment tu étais une vraie peste avec moi depuis notre enfance ! Je t'en voulais de m'avoir pris mes parents ! De ne pas m'aimer comme tu aimes Yuma ! Quand...Quand je vous ai vu vous embrasser l'autre fois...C'est réellement-là que j'ai compris que...Je t'aimais aussi...

Quoi ?! Était-il vraiment en train de me dire que... ? Mes pensées se perdirent quand un éclair craqua furieusement non loin du campement. Coupée dans mon élan, j'inspectais le paysage et grimaçais légèrement. Après un long silence empreint lui-même d'une nouvelle tension, je murmurais :

-Je suis désolée Olaf... Je ne veux plus te faire du mal...C'est trop tard...

Le laissant en plan en me traitant d'idiote, je m'éloignais pour la deuxième fois au rythme des coups de tonnerre qui étaient à présent très proches. De mauvaise endurance, j'étais toujours en plein milieu du terrain quand la foudre se fit entendre sur un arbre non loin, embrasant ce dernier violemment. La gorge en feu, je paniquai tout de suite en songeant que ça aurait pu être moi. Paralysée, je ne réussis qu'à pousser un cri de surprise avant de me sentir tirée en arrière par une poigne puissante. Étonnée, je me retournai et dévisageai Olaf qui me ramena dans ses bras. En l'espace d'un instant une pluie diluvienne commença à tomber. Nous y fîmes à peine attention. Toujours prostrée contre le torse de mon mari, je déglutis péniblement alors que nous nous confrontâmes du regard durant de longues secondes.

Après une éternité, sa bouche finit par s'écraser avec force sur la mienne avant de se retirer. Flamboyants, nos yeux se firent plus sauvages et ses mains m'enveloppèrent enfin le dos alors que je m'accaparais sa nuque pour que nous puissions nous donner un autre baiser beaucoup plus vorace. Mon corps entier fut très vite enveloppé d'une chaleur intolérable qui me fit éprouver un bien-être frissonnant. Nos bouches s'ouvrirent rapidement avec maladresse alors que nos dents se touchèrent brutalement. Nous n'eûmes même pas mal, préférant enlacer nos langues dans tous les sens possibles et inimaginables. Mon mari m'embrassait ! Oui ! Il m'embrassait enfin ! C'était la plus merveilleuse chose du monde...Ses lèvres rythmaient les miennes sauvages et bien réelles. C'était bon...Nos bouches ensemble...Nos langues furibondes...Nos corps si proches l'un de l'autre...Ses mains prenaient possession de mon être dans des caresses maladroites et nous finîmes par basculer bouches toujours liées sur la parcelle de terre fraîche bien trempée à présent par la pluie.

La terre envahit nos vêtements nous collant de partout mais nous n'y fîmes pas attention et cherchâmes à nous pelotonner de façon aléatoire...Tendrement...Brusquement. L'eau s'abattait de plus en plus sur nous plaquant nos tenues contre nos peaux. Olaf essaya à plusieurs reprises de détacher mon châle et cela le rendait fou de ne pas y arriver.

-Déshabille-toi...Déshabille-toi...Finit-il par Répéter avec sauvagerie.

-Oui...Oui...Répondis-je d'une voix rauque.

Moi-même, agacée à cause des vêtements lourds qui étaient tenaces, je les craquais presque et réussis enfin à passer ma robe par-dessus ma tête avant de la laisser s'imbiber de terre tandis que mon corps était lui-même en train de se parsemer de boue. Retrouvant ses réflexes reptiliens, mon mari se chargea soudain de la suite. Ses doigts décachetèrent bientôt mon corset et mes collants pendant que je le dépossédais moi-même de son pantalon et sa tunique. Surexcitée par l'envie pressante de le sentir en moi, je ne craignais plus qu'il me voit grosse...Qu'il ait un hoquet de dégoût...Qu'il ait agi de même avec Iduna...Ses caresses me faisaient tellement de bien que ma féminité devint vite moite. Nos corps se plaquèrent bientôt l'un contre l'autre et je captais chacune de ses cellules bouillonnantes. Prête à exploser, je l'implorai alors :

-Honorons les coupoles...

Sa bouche lâcha immédiatement son emprise de la mienne et chuchota :

-Tout ce que tu veux...

Il m'embrassa une dernière fois et descendit dans mon cou alors que ses mains s'agrippaient à mes formes sans aucune pudeur. Sa langue se faufila enfin sur ma poitrine, la léchant dans les moindres recoins tout en se fichant du terreau qui avait trouvé ses marques sur mes mamelons bruns. Puis il s'arrêta et je louchais bientôt pour suivre son regard qui s'attardait sur une trace rouge au niveau de l'épaule.

- C'est...C'est moi qui t'aie fait ça tout à l'heure ? Demanda-t-il.

-Ce n'est pas grave...Je me suis vengée en te renvoyant la pareille sur la joue, notai-je en constatant moi-même que je n'y étais pas allée de main morte.

J'y posais tout de suite mes lèvres comme un baume de guérison alors qu'il fit de même sur l'épaule.

-Pardonne-moi...Plus jamais je ne te ferai du mal comme ça...Je te le promets ma Helga, dit-il d'une voix ferme.

Une voix sûre, une voix d'adulte.

-Je ferais au mieux pour m'améliorer de mon côté. Mes doigts ne seront que caresses et amour envers toi à partir de maintenant

-Juste les doigts ? Demanda-t-il taquin.

Mes joues devinrent chaudes alors je lui embrassais le cou et le torse en guise de réponse ce qui nous fit repartir dans notre communion charnelle. Puis je me chargeai de lui toucher avidement sa masculinité, souhaitant qu'il entre maintenant. Nos regards se connectèrent et il me posa délicatement sur le sol humide qui ne ressemblait plus à rien à présent. La terre envahissait mes cheveux qui tiraient, prisonniers de nos corps qui s'acharnaient sans faire attention à eux. Après des mois à en rêver, Olaf m'ouvrit enfin les cuisses pour s'insinuer au plus profond de mon être. Nous poussâmes un soupir d'aise commun alors que ses doigts continuèrent de jouer avec les bourrelets de mes poignets d'amour pour remonter sur mes seins. De mon côté, je plaquais mes mains sur ses fesses, dosant ses poussées en les lui tapant légèrement pour qu'il aille plus vite. Il sembla apprécier et m'embrassa le cou une nouvelle fois plus fermement.

-Oh mes aïeux...Helga...Rumina-t-il avec passion.

Il me caressa le front avec de plus en plus de force tandis qu'enfermée dans ma bulle de plaisir je poussais des cris sans me préoccuper de la communauté à proximité. Mes sens étaient à l'apogée de la sensibilité...Nous faisions l'amour...Enfin...La Terre...Ses doigts...La pluie...Sa bouche suave...Ses coups de reins...Nos sexes unis l'un dans l'autre...Son parfum...Son toucher...

-Olaf...Olaf...OLAF...Susurrai-je à mon tour de plus en plus fort.

Je partis enfin dans un immense flottement et me mis soudain à pleurer alors que ma respiration était encore irrégulière. Cela alarma tout de suite mon mari qui s'était également délivré au plus profond de mon être alors que je repensais à notre fille.

-Helga...Tout va bien ? Demanda-t-il inquiet.

Je m'essuyai les dernières larmes et éclatai de rire pour dédramatiser.

-Oui...Parfait...Tout était parfait, répondis-je en lui volant un baiser.

Apaisés, nous nous relevâmes et nous étreignîmes alors que la pluie faisait glisser la terre qui s'était accumulée sur nos corps boueux.

-Tu entends ? La foudre est partie vers le Nord ! Chuchota-t-il.

-Oui, concédai-je en grelottant soudainement.

Olaf m'enveloppa dans ses bras pour me réchauffer et stoppa mes tremblements puis il demanda :

-Et si nous allions nous laver à présent Madame Piceaerd avant que tu n'attrapes définitivement froid ?

-Avec plaisir Monsieur Piceaerd... Murmurai-je enfin pleinement accomplie.

Nous courûmes ainsi jusqu'aux rives, nus et amoureux, en nous fichant complètement du regard extérieur. Ce fut une nuit pleine d'amour qui marqua une nouvelle ère pour notre couple.

****

-Que fait Ylva ? Demandai-je en entendant le tonnerre gronder au loin.

Impatiente de retrouver sa chaire contre la mienne, je me postai devant l'entrée de la hutte. J'avais passé l'après-midi à préparer un repas pour nous deux et avais déjà tout installé sur la table. Il ne me restait plus qu'à allumer les chandelles pour que ce soit plus romantique. Le repas terminait de mijoter alors que j'en étais à mon troisième aller-retour entre la porte et la marmite.

-Ce n'est pas dans ses habitudes pourtant d'être en retard, Maugréai-je prise d'inquiétude.

J'eus peur pendant un instant qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. Un tonnerre creva bientôt le ciel comme pour me donner raison de m'affoler et je murmurai encore :

-Et si elle s'était pris la foudre ? Et si elle s'était noyée ?! Elle aurait pu envoyer un message par Courant d'Air bon sang...Ça mange pas de pain de faire ça...

Agacée de la voir jouer ainsi avec mes nerfs, je fus vite prise au dépourvu en sentant une odeur de brûler.

-Mince ! Le repas ! Grommelai-je.

Je voulus retourner ma viande mais cette dernière demeura collée au fond de la casserole. Je poussais immédiatement un juron de frustration et baissai le feu.

- C'est pas vrai ! Mais qu'est-ce qu'elle fait, à la fin, bon sang ?!

Énervée, j'ouvris le haut de la hutte pour évacuer l'odeur de viande calcinée et retournai guetter le moindre signe de ma chère et tendre au loin.

- Qu'est-ce qu'elle peut être agaçante...A croire que je la délaisse moi...Pestai-je encore, je ne l'ai pourtant pas négligée malgré mes dernières recherches sur l'histoire de ma famille et pourtant, il y a plus d'une fois où elle m'agaçait à rester dans mes pattes alors que je n'avais pas que ça à faire !

Je poussai un soupir et me rehaussai à une chaise.

-Ylva Nordlys...Tu demeureras toujours une grande énigme à mes yeux, murmurai-je, le regard voilé de larmes.

Je ne voulais pas montrer que je pleurais car j'avais été mise de côté. Je refusai également de croire qu'elle m'avait oublié ce soir.

-Ce n'est pas le cas Iduna...Elle te le répète assez que tu es l'amour de sa vie, dis-je pensive.

Mais alors que faisait-elle ?? Je me décidai enfin à lui écrire et envoyai bientôt le message à Courant d'Air alors que l'orage se décalait avec de plus en plus violence vers ici. J'étais donc encore en train de ruminer quand je reçus sa réponse qui me déconcerta au plus haut point.

« DESOLEE MA REINE IDUNA...JE NE POURRAI FINALEMENT PAS VENIR CE SOIR... JE T'EXPLIQUERAI...OU MIEUX ! HELGA S'EN CHARGERA... »

Grandement déçue, je jetai immédiatement le papier dans l'âtre tout en ronchonnant :

-Pour une fois que j'avais presque réussi un repas...Faut vraiment qu'il se soit passé quelque chose d'important pour qu'elle décline mon invitation.

Un peu jalouse car je croyais qu'elle viendrait toujours à mon appel, je fus soudain prise d'un doute.

-Mais pourquoi a-t-elle impliquée Helga dans la conversation ?!

Seul le silence me répondit et je restai songeuse alors que le ciel était à présent bien alourdi par la météo ombrageuse en plus de la nuit qui était en train de tomber. Les gouttes de pluie de l'orage tombèrent soudain dans la pièce indiquant que c'était le moment de fermer l'opercule de la hutte. Je m'en chargeai alors qu'un éclair zébra bientôt la plaque de glace. J'eus tout de suite mal aux yeux par la réverbération et me dépêchai de tirer la porte d'entrée en arrière pour ne pas me prendre la foudre dessus quand je vis une forme au milieu du campement.

-Hey ! Ne restez pas là ! Il faut entrer chez vous ! Clamai-je avec force.

Pas certaine d'être entendue à cause du tonnerre qui faisait rage, je criai l'information plusieurs fois mais la personne souhaitait visiblement se faire massacrer par le feu ce soir. Elle ne bougea pas d'un centimètre. Ma conscience chamanique reprit tout de suite le dessus et je me passai bientôt ma capeline sur le dos pour ne pas être trempée avant de grommeler :

-Bon eh bien...Faut vraiment tout faire soit même ici !

Laissant la lumière de ma hutte allumée pour me repérer à cause de l'atmosphère lugubre, je pris mes précautions et sortis enfin de ma demeure.

-BOUGEZ PAS ! JE VIENS VOUS CHERCHER ! Hurlai-je alors que ma voix fut coupée par les rafales du vent.

La personne eut enfin un sursaut et je plissai les yeux pour essayer de capter son attention. Je fis alors de grands gestes et manquai de me prendre un éclair.

-COUREZ VERS MOI ! Hurlai-je encore en me baissant instinctivement.

L'individu me remarqua aussitôt et se contracta à son tour pour se hâter dans ma direction. Je pus enfin voir ses cheveux blond pâle et songeai pendant un instant à ce que ce soit Ylva...Jusqu'à ce que je me rende compte que ni la taille ni l'allure ne correspondaient. Je fixai toujours la silhouette avec minutie et compris qu'il s'agissait d'un homme.

Il arriva ainsi à mes côtés et je ne pris même pas la peine de chercher à savoir qui c'était avant d'hurler à nouveau :

-IL FAUT SE METTRE A L'ABRI !

Il ne réagit pas plus et je lui pris fermement la main avant de le tirer vers ma maison. Le souffle court nous rentrâmes enfin dans l'antre chaleureux et je pus enlever ma cape tout en grommelant :

-Quand y a de l'orage il ne faut pas rester en plein milieu comme ça ! C'est vraiment dangereux !

Puis je me tournai enfin vers lui et eus un hoquet de surprise en le dévisageant.

-Yuma ?! C'est toi ?! Je croyais que c'était un adolescent égaré ! Mais tu es complètement malade d'être resté immobile avec le temps qu'il faisait ! M'offusquai-je.

- Qu'importe...J'aurais préféré mourir en effet, chuchota-t-il d'une voix inaudible.

Alertée, je m'aperçus que ce n'était pas la voix boudeuse d'un caprice mais plutôt celle d'un homme qui avait le cœur brisé.

-Ôte ton manteau tu vas prendre froid ! Intimai-je en voyant qu'il restait complètement figé.

-Je m'en fiche Iduna...Je ne veux plus faire partie de ce monde... Dit-il en déglutissant violemment.

Sa voix était voilée de sanglots et je compris qu'il n'allait pas tarder à pleurer. Voyant qu'il ne réagissait pas plus, je soupirai puis repris d'une voix plus douce :

-Attends...Je vais t'aider.

Je lui enlevai rapidement son balandran tandis qu'il était toujours raide comme un piquet. Puis j'allai installer le vêtement près du feu pour qu'il sèche. Je fixai ensuite le fils Lorcus droit dans les yeux et demandai :

-Yuma...Est-ce que tout va bien ?

Il secoua violemment la tête et je me retrouvai désolée pour lui bien que ne comprenant toujours pas son comportement. Il semblait vraiment déboussolé et mal en point. Son visage fantomatique n'arrangeait rien avec la lumière blafarde du feu.

-Hey...Dis-moi ce qui se passe ? Ton silence commence à me faire peur-là ? Répétai-je en essayant par tous les moyens de le faire parler.

Incapable de sortir une phrase, son visage se décomposa bientôt et il se plaqua les mains dessus avant d'être pris de spasmes. C'était la première fois depuis le décès de Paco que je le voyais aussi démuni. Lui, le grand chef qui s'en sortait si bien depuis la mort de son père. Je repensai soudain au mot d'Ylva et je redoutais qu'il y ait un lien entre son état mon autre sœur de cœur.

-Ecoute...Viens te réchauffer près du feu, je vais te faire un bon thé chaud... Murmurai-je en lui tirant gentiment sur la manche.

Il me repoussa tout de suite sans me faire mal.

-Je...Je n'en veux pas...Bredouilla-t-il en ne prenant plus la peine de cacher son visage rougi par le chagrin.

J'attendis un peu qu'il se calme pour le questionner :

-Ce serait-il passé quelque chose avec Helga ?

Ses larmes repartirent de plus belle et j'eus enfin un élan de compassion à son égard en l'enlaçant fortement. Après une éternité, il finit par bredouiller d'une voix hachée :

-Helga...Et Olaf...Ils...Ils...Dans les champs...Ils...Ils...Nus...Amoureux...

La phrase eut beau ne pas avoir tous les paradigmes, je la compris immédiatement. Mon souffle s'accentua à son tour pourtant je ne sourcillai pas. Je ne montrais aucune expression qui aurait pu laisser prévoir que cela m'avait atteint. A la place, je demandai d'une voix la plus neutre possible :

-Est-ce qu'ils ont consommé leur mariage ?

Il hocha la tête d'une façon totalement anéantie. Comment pourrai-je lui en vouloir ? Mon cœur venait de se balafrer en milliers de morceaux. Ça y est... Olaf et Helga avaient réussi à s'aimer... Depuis le temps que je les poussais dans les bras l'un de l'autre, ce n'était pas le moment de faiblir et de pleurer comme une madeleine à mon tour. Je comprenais mieux maintenant l'absence d'Ylva. Mon âme sœur devait être quelque part dans les fourrés et n'avait pas perdu une miette de l'acte sexuel qui avait désormais uni mon autre meilleure amie à son mari. Pendant une fraction de seconde, je repensai à notre petit Pierre. S'il avait grandi. Si Helga avait réussi à libérer son nom des coupoles...Si nous avions pu former une famille pleine d'amour...Ça aurait pu être lui, le fameux fils à qui j'aurais tout transmis. Suffit Iduna ! Tempêtai-je soudain intérieurement, suffit ! Tu te fais du mal pour rien...Tu diras tout à Elysia.

Inquiet par mon silence, les pleurs de Yuma repartirent de plus belle et je l'enlaçai à nouveau pendant de longues minutes. Puis je le regardai fermement et grommelai :

-Ecoute. Nous savions tous que ce jour allait arriver...

-Pas moi ! Me coupa-t-il, j'espérai secrètement qu'Helga finisse par le quitter pour revenir vers moi.

-Eh bien tu as eu tort d'y songer une seconde ! Cela ne marche pas ainsi, le grondai-je, il te faut penser à toi à présent ! Ils étaient destinés l'un à l'autre et nous ne pouvions rien y changer alors arrête de te faire du mauvais sang là-dessus ! Écoutes...Vu la pluie qui continue de s'abattre sur les Terres Gelées, je t'offre le gîte et le couvert pour cette nuit ! Tu repartiras reposé demain matin...

-Mon cœur et mon âme ne seront plus jamais en paix, marmonna-t-il d'une voix atteinte par la douleur.

Je respirai un grand coup essayant de ne pas le brusquer et clamai encore :

-Eh bien dans ce cas, je rectifie ! Je t'offre le gîte, le couvert et une séance de relaxation pour ton chakra du cœur...Tu sais...Pour que tu puisses éliminer tes peines...Qu'en penses-tu ?

Il afficha tout de suite une moue non convaincue sans toutefois répondre et je me renfrognai de plus belle :

-De toute façon je ne te laisserai pas repartir le ventre vide et le visage cadavérique !

Ma remarque le tira alors de sa torpeur et il inspecta longuement la table avant de reprendre :

-Je vois que tu attendais quelqu'un d'autre de toute façon...Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée si cette personne que tu fréquentes me voit ici !

-Oh crois-moi elle n'est pas prête d'arriver...Elle a eu un contretemps de dernière minute, avouai-je sans toutefois faire comprendre qu'il s'agissait d'Ylva, tu es mon invité Yuma Lorcus ! Et ce n'est pas négociable.

Pour la première fois de la soirée, un sourire éclaira son visage fripé par les larmes et il renchérit aussitôt :

-Tu es un sacré brin de femme Iduna Sappos...Tu sais ce que tu veux...

Je rougis légèrement sous le compliment et n'oubliai pas la proposition de mariage qu'il m'avait faite ni cet enfant dans la vision de Grand Pabby qui lui ressemblait étrangement. Toutefois, l'heure n'était pas au batifolage et je trouvais cela mal placé de profiter de la situation pour penser à ce genre de choses quand il devait lui-même se relever d'un tourment amoureux. Revenant subitement à l'instant présent, je déclarai alors :

-Allez ! File t'asseoir à table au lieu de dire des sottises !

Il s'exécuta enfin et sembla reprendre des couleurs pendant que je me chargeai de sortir la nourriture de la casserole pour pouvoir la découper. Plus du tout moelleuse, la viande avait forci et noircie. Mes joues se chauffèrent de honte en ayant oublié ce minuscule détail mais il était trop tard à présent pour renvoyer Yuma chez lui sans surveillance. Après avoir réussie à mettre quelques parts dans son assiette, je me tournai vers lui et m'écriai :

-Je m'excuse par avance...Le ragoût de phoque est à point !

Il sourit pour la deuxième fois de la soirée en apercevant la contenance peu avenante du plat. Néanmoins en homme bien élevé, il ne fit aucun commentaire et se contenta de manger à la lumière des chandelles. Je le rejoins même si je n'avais pas particulièrement faim et son visage finit par se détendre. Ce ne fut qu'en le voyant assis en face de moi que je pris conscience que je ne savais pas grand-chose sur mon ami. Je fus soudain intimidé par ce grand gaillard qui malgré son nez épaté demeurait bel homme. Ses cheveux et ses yeux étaient similaires à ceux d'Ylva. Sentant qu'une nouvelle tension refoulée était en train de s'installer entre nous deux, je finis par me racler la gorge et déclarai :

-Hum...Je n'ai pas assez assaisonné...Voudrais-tu un peu de sel ?

-Non je te remercie Iduna...Tu ne vas jamais le croire...Mais je trouve ton plat délicieux...J'aime quand la peau de la viande croque, répondit-il, et tes légumes sont encore assez juteux même s'ils ont un peu un goût de brûlé.

-Eh bien, tu n'es pas difficile, dis-je modeste.

- C'est peut-être parce que c'est moi qui cuisine à la maison...Et comment dire...C'est assez monotone car je n'ai pas le don de cuisiner...La plupart du temps ceux sont les vieilles habitantes qui me préparent à manger et comme elles n'ont plus de dents, je m'accommode de soupes diversifiées ! Renchérit-il amusé.

Nous nous regardâmes tous les deux et éclatâmes de rire. Puis je soulevai à mon tour :

-Pourtant tu es musclé ! Il te faut bien de la viande !

-Oh ! J'en ai toute une cargaison que j'ai salée après la chasse de l'été et l'automne pour la conserver mais je trouve ça long à préparer alors je les cuits rapidement...Ça ne fond pas dans la bouche, reprit-il.

Il marqua alors un temps d'arrêt et ajouta avec un grand sourire :

-Mais je te remercie de t'inquiéter de ma carrure !

J'essayais immédiatement de ralentir le sang qui me monta aux joues et me relevais chercher le dessert dans une stratégie évasive.

-Biscuits au chocolat avec une pointe de sel ! M'écriai-je en lui tendant l'assiette pour qu'il se serve.

-Mais c'est parfait tout ça. Merci Iduna ! Je n'ai pas l'habitude de manger autant le soir ! S'émerveilla-t-il tout de même content.

-Ça va mieux ? Osai-je enfin demander.

Il hocha discrètement la tête et je n'insistais pas pour que sa douleur ne revienne pas. Aussi je repris avec professionnalisme :

-De toute façon, je vais m'occuper de ton chakra du cœur puis une bonne nuit de sommeil et tu seras frais et dispo pour demain !

-Je doute que cela suffise mais c'est mieux que rien, marmonna-t-il en parvenant à m'offrir un sourire

-Mange donc ! Le grondai-je, Déjà ça, ça te remettra d'aplomb.

Je demeurais songeuse pendant tout le dessert, imaginant avec un plaisir un peu pervers comment ma meilleure amie était en train de prendre du bon temps avec mon ancien amant. S'y était-il pris avec autant de langueur que lors de nos unions charnelles ? Une boule de désir s'installa tout de suite au creux de mon être et je compris que l'imminence d'avoir un homme en moi était importante. J'aimais Ylva et j'adorais quand nous nous faisions l'amour... Mais cela demeurait tout de même différent par rapport aux accomplissements qu'avait pu me donner Olaf... il y avait un atout notable différent.

Je rougis à nouveau en me rendant compte que je dévisageais Yuma avec un peu trop d'insistance et fus heureuse qu'il ne s'en soit pas aperçu.

Je me raclais alors la gorge de gêne et répliquais :

-Bien... Si tu as fini... Nous pouvons procéder à ton apaisement de chakra.

Il obtempéra assez vite et je lui indiquais bientôt de s'allonger sur mon lit. Son énergie sembla partir d'un coup lorsqu'il s'abattit sur le dos, créant des vagues de mouvement sur le matelas. Un peu fâchée, je lui attrapais la cuisse pour rendre le tout stable et il plongea ses yeux dans les miens avant de les fermer. J'évitais de penser à la proximité qui nous faisait face et lui demander alors :

-Pourrais-tu enlever ta tunique s'il te plaît ?

-Oh...Euh...Oui...Bien sûr...Pardon Iduna ! Clama-t-il sans une once de gêne.

Je détournai le regard le temps qu'il la mette sur le côté et essayai de rester neutre en inspectant son torse nu maculé de poils blond clair. Il reprit sa position initiale et attendit que je m'exécute un peu perplexe.

-Est-ce que tu as fait ça à d'autres personnes avant ? Demanda-t-il de ses yeux bleu magnétiques.

-Oui...Je le fais régulièrement quand j'accompagne Aponi, répondis-je sans m'offusquer bien que tout de même contrariété qu'il ne me croit pas assez compétente, si tu te laisses faire et que tu te détends, tu vas pouvoir le constater !

Je plaquai alors mes mains à l'emplacement de son cœur et entrai en contact avec son énergie fulgurante. La zone verte était fracturée, bloquant tout passage du fluide vers la gorge et le plexus solaire. Prononçant l'incantation avec insistance tout en formant des mouvements circulaires autour de sa poitrine, je parvins à faire la moitié du travail. Je passai l'autre moitié à éloigner l'image d'Helga de son esprit. Sans m'en rendre compte je la remplaçais progressivement par mon propre portrait et m'arrêtais assez vite troublée. Je voulus tout de suite éloigner ma main mais Yuma l'arrêta sans pour autant bouger. Il ouvrit les yeux et nous nous regardâmes longuement alors que mes battements cardiaques s'accentuèrent.

Nos bouches finirent par se retrouver d'elles-mêmes unies dans un baiser tenace qui n'avait rien à voir avec les petits fugaces que nous nous étions donnés ces deux dernières années. Je l'accueillis tel qu'il était : Un homme perdu qui n'avait plus que moi en tant que femme sur qui comptait. Il n'y avait pas vraiment d'amour dans cet échange, simplement beaucoup d'affection et un besoin de réconfort. Et Dieu que cela était bon de sentir les lèvres et la langue d'un homme parcourir les miennes. Nous prîmes notre temps, profitant que la lenteur soit synonyme de bien-être avant de nous relâcher.

-Hum...Pardon Iduna...Bon...Eh...Bien...Je...Je ferai mieux de prendre l'autre lit avant que...Nous...Nous ne fassions une bêtise...Enfin que...Je n'arrive plus à me contrôler...Bafouilla Yuma rouge de confusion.

Prenant exemple sur Ylva, je haussais immédiatement les épaules, lui indiquant que j'étais totalement ouverte à sa proposition. Je lui fis aussitôt les yeux de biche pour attirer son attention et susurrai :

-Je ne serai pas contre un peu de chaleur humaine de toute façon...

Qu'est-ce qu'il m'arrivait ?! Était-ce de la jalousie à l'égard d'Ylva pour m'avoir abandonnée ? Était-ce un besoin de reconnaissance de me sentir aimée ? De faire éprouver du plaisir ? Sans doute un peu des trois. Je commençais à comprendre les raisons qui poussaient ma sœur de cœur à se rendre dans les bras de d'autres hommes et femmes. C'était sans prise de tête. Aimer sans lendemain. Juste cette envie de prendre du bon temps sans penser à rien d'autre.

Immobile, le chef Lorcus me laissa faire tandis que je lui embrassai fermement la bouche puis le cou et le torse. Il me décala bientôt une boucle de cheveux en arrière et déglutis dans un état second alors que je commençais déjà à lui défaire sa ceinture.

-Attends Iduna, murmura-t-il en se relevant.

Il me ramena alors contre lui et se fit tendre tandis que sa bouche pressa le haut de mon crâne. Quant à ses mains, elles jouaient habilement à défaire les lacets de ma robe.

-Prenons notre temps...J'aime la douceur...Murmurai-je en lui dérobant pourtant un baiser osé.

Mon cavalier de la soirée hocha la tête, compatissant, et se chargea alors de ralentir son allure. Ses doigts me touchèrent à peine la poitrine, l'effleurant pendant une éternité jusqu'à ce que je me sente prête au plus profond de mon être. Je l'encourageai alors à ouvrir l'échancrure de mon corset tout comme je me chargeais de le désaper habilement. Je libérai enfin sa protubérance éveillée et m'acoquinais de mes doigts pour pouvoir le satisfaire à sa guise. Il poussa un gémissement de surprise alors que je me sentis en confiance. Il s'occupa donc de ma poitrine pendant que je m'évertuais à maintenir un rythme doux pour le mener vers l'ascension de l'extase.

-Comment connais-tu...La façon...De me charmer ? Demanda-t-il d'une voix hachée par la passion, fréquenterais-tu d'autres hommes...Depuis Olaf ? Agissais-tu ainsi avec lui ?!

Un peu agacée d'avoir à lui rendre des comptes sur ma vie sexuelle, Je stoppai immédiatement mon mouvement et répondis :

-Tu es le pire tue l'amour qui existe Yuma Lorcus ! Crois-tu vraiment que ce soit le bon moment pour en parler, tu ne crois pas ?

Il éclata aussitôt de rire et renchérit :

-Excuse-moi Iduna...Oui tu as raison...C'était déplacé...Mais c'était tellement tentant de voir tes yeux bleus me foudroyer du regard.

Il me bascula alors à quatre pattes, dos à lui et après maintes caresses qui firent remonter la température, il susurra à mon oreille :

-Mais puisque tu insistes...Je pense que ce serait une bonne idée que nous nous y remettions Mademoiselle Sappos ? Je suppose que tu n'auras pas mal à ce niveau-là si je suis tes sous-entendus...

-Non mais tu le fais exprès ?! Grommelai-je, je vais finir par être plus que refroidie si tu continues...

Ma voix se voulait plus empreinte d'un désir pressant qu'autoritaire et à ma grande joie, Yuma ne s'en offusqua pas. Obnubilée par mon corps, il m'embrassa encore tendrement la nuque et le dos avant de se caler comme il le fallait pour que nous ne fassions plus qu'un. La sensation d'être pleinement complète m'envahit de bien-être et je me cabrais pour l'encourager à effectuer des mouvements qui ne devaient pas être rapides. Prendre notre temps...Oui...Il fallait que nous prenions notre temps pour que ça dure...Je dus refréner le chef ainsi à plusieurs moments car celui-ci allait trop vite mais je ne voulais pas que ça soit lui qui contrôle. Je demeurai maîtresse de la situation jusqu'au bout et respirai de plus en plus fort tout en continuant de gesticuler d'avant en arrière pour pouvoir profiter au maximum de ce coït savoureux. Je n'en revenais pas que Yuma soit si doux...Si soumis à mon rythme qui finit toutefois par s'accélérer quand mes pulsions animalières reprirent le dessus, annonçant l'imminence de la fin de l'acte.

- C'est si bon...Reste...Finis...En...Moi, Minaudai-je d'une voix sûre qui savait ce qu'elle faisait.

Mon nouvel amant ne chercha même pas à faire autrement et termina au moment où mon âme sortit de mon corps tandis que la chaleur éphémère me remplit de l'intérieur. Nous restâmes quelques minutes silencieux tandis que je chassai l'image d'Olaf de mon esprit.

C'est fini pour cette vie Iduna...Il est enfin avec Helga, me convainquis-je alors que j'eus soudain envie de pleurer. Forte heureusement, je parvins à me contrôler et sentis le rouge me monter aux joues alors que mon avenir paraissait évident à présent. Yuma et moi venions de faire l'amour...Nous savions que nous étions compatibles, que ça pouvait très bien marcher entre nous...Alors pourquoi pas ?

- J'accepte ta proposition de mariage Yuma...Chuchotai-je encore euphorique.

Mais il ne l'entendit pas car il était déjà endormi. Cela me fit sourire. Ne pas agir dans la précipitation Iduna...Il faut laisser les choses se faire tranquillement ! Me grondai-je. En tous les cas, je ne quitterai pas mon rôle de chamane pour ses beaux yeux ou son corps vigoureux ! Il y avait Ylva...Je ne voulais pas laisser Ylva que j'aimais de toute mon âme. Oubliant toutes ses idées saugrenues, je me focalisais sur l'instant présent.

Me collant à mon amant,je partis moi-même pour le pays des songes avant que nous nous réveillions plusieurs fois dans la nuit pour d'autres assauts intimes qui me satisfirent amplement.



Dernière édition par Ansa le Jeu 17 Aoû 2023, 23:23, édité 2 fois

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Sam 14 Jan 2023, 10:03
Depuis deux mois, Helga essaye de retrouver ses parents adoptifs dans l'Hellheilm durant ses voyages astraux, sur demande d'Olaf. Mais à chaque fois, elle se retrouve avec Halricsen/son père à Arendelle, et cette fois-là, c'est pendant l'accouchement de sa fille... Helga.

Mais Olaf, qui comptait sur le talent de sa femme pour avoir des nouvelles de ses parents, reste insatisfait du résultat, menant bientôt à de nouvelles disputes. Helga n'en peut plus, elle décide de le quitter, de partir loin. Mais après avoir rendu un dernier hommage à ses parents adoptifs, elle se fait surprendre par Olaf, demandant la raison de son départ avant d'emmener Helga de force lui montrer quelque chose : des parcelles de terres faites par ses soin, et pour sa femme. Mais même si elle cherche à s'excuser pour son comportement et qu'Olaf les rejette car toujours aveuglé par son emportement excessif, les deux partis sont enfin parvenus à trouver les mots sur leur relation : même s'ils n'ont jamais pu se supporter tout ce temps, ils ont appris à s'aimer. Mais un orage éclate et le couple se dépêche de se mettre à l'abri, pour s'adonner à leurs plaisirs charnelles, cette fois-ci avec toute la sincérité du monde.

Du côté d'Iduna, elle apprend qu'Ylva ne pourra pas venir s'adonner aux plaisirs de la chair avec elle, et qu'à la place Helga s'en chargera. Sans savoir ce que ça veut dire, elle voit quelqu'un dehors, sous la pluie. Elle se dépêche de l'emmener au sec, mais s'aperçoit que c'est Yuma, en pleine dépression. D'après lui, il a vu Olaf et Helga, son ancien amante, faire l'amour nue, dehors et sous la pluie. Mais Iduna garde sa joie pour elle tandis que Yuma ne peux pas accepter cette réalité : il avait espéré qu'Helga se sépare d'Olaf et revienne vers son premier amour. Mais Iduna n'a pas l'intention de le laisser toucher le fond et lui propose de passer la nuit chez elle : un bon repas préparé au préalable et un peu de détente pour son chakra-cœur... qui se transforme bientôt en une autre séance de plaisirs charnels et aboutissant sur Iduna acceptant la proposition de mariage de Yuma.

Mais Ylva, alors ? Elle a peut-être renoncé à Olaf, mais qu'en sera-t-il d'Ylva ? Va-t-elle aussi y renoncer ?

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Sam 14 Jan 2023, 18:54
Ah cette première partie était un véritable plaisir!!! cheers
Oui je dis la première car la seconde un peu moins! Bon déjà parce que Yuma, je l'aime pas! Mais va falloir en parler de celui là! Mais aussi parce que par rapport à la partie Helga, bah forcément, on ne pouvait pas rester au même niveau Very Happy

Mais oui j'imagine qu'Ylva depuis sa cachette a dû hurler un ENFIN!!! (elle et en fait, bah tout le monde quoi! Sauf Yuma mais ça c'est tant mieux pour lui!!! Twisted Evil )
Evidemment jamais rien n'est simple pour eux, mais il fallait qu'ils s'engueulent encore une fois et là ça faisait pas semblant pour qu'enfin ils se déclarent leur flamme!!! Ca me fait penser aux parents de Donald, entre le grand père et la soeur de Picsou qui ont tout les deux des caractères bien énervés et c'est en s'engueulant qu'ils ont tous les deux le coup de foudre! Bah là c'est pareil Twisted Evil
Bon par contre Olaf, je l'aime beaucoup mais il a dit des choses vraiment horribles et ça, même s'ils se sont réconcilliés, je pense que ça restera marqué dans l'esprit d'Helga qui aura peut être du mal à pardonner tous les propos (les propos sur son abandon ça c'était vraiment affreux Sad )

Et puisque je parle des parents d'Helga, faut que je reste sur les Halricsen, avec donc une petite fille nommée Helga (bon j'aurai jamais nommé un de mes personnages ainsi mais bon, c'est juste tellement horrible pour Helga Picéaerd!).

Oh et oui aussi, quel curieux retour de karma pour Helga, qui elle est répugnée par la gadoue, la voilà qui n'a clairement pas hésité à se salir dans la boue elle non plus! Pour le coup elle ne va plus critiquer Olaf je pense Laughing


Bon et pour la partie Iduna. Ainsi donc ça n'était finalement pas des viols. Bon d'accord mais quand même, je continue de le détester Yuma! Au final, Iduna a eu seulement pitié de lui, je pense que ça le rend encore plus pitoyable et c'est tant mieux il ne mérite pas plus celui là! Par contre, pauvre Iduna Sad Elle méritait tellement mieux que ce raté! Sad

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Dim 15 Jan 2023, 10:02
Pour celui-ci je ne vais pas forcément en rire de multiples gifs.
Ni forcément m'étendre dessus... Après tout la Gaga et même la DuDu s'en sont chargées bien assez dans ce chapitre.
S'il fallait résumer grossièrement ça serait

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Ah oui j'ai dit que je n'allais pas m'étendre! Mais bref, la partie Helga est une masterclass. Bon son introduction avec le recueillement sur les tombes
Ah oui d'ailleurs les tombes
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Dans les rites Northuldra ils sont tous cramés donc ça n'est pas logique qu'un monticule de terre ait été dressé pour leurs cendres. A moins que cela ne soit le lieu de leur bucher funéraire, mais dans ce cas il n'y a pas deux monticules mais un seul lieu noirci, sachant que la nature reprend ses droits, la pelouse aurait du commencer à repousser Razz

Oui pardon je m'égare, donc hormis cette introduction qui est finalement un classique chez toi. C'était déjà le cas dans le chapitre précédent, et cela se produit aussi dans plusieurs chapitres d'autres narrations, histoire d'expliquer un peu plus les pensées du protagoniste, on arrive sur du très très bon.

Les années de ressentiment, de souffrances mutuelles entre Olaf et Helga ressortent enfin au grand jour. L'u après l'autre passent tantôt pour la victime: Helga qui se fait une fois de plus dénigrer par Olaf lors du repas par exemple) à responsable de la situation (la Gaga n'est qu'une petite précieuse qui se croit trop bien pour Olaf qui lui s'est cassé le c*l à créer des plantations pour que Madame puisse vivre dignement!)

Bref tout ceci est fluide et dans ce jeu de ping pong ou chacun son tour le mauvais rôle il y a aussi une gradation. Encore une fois, l'un comme l'autre ne cherchent qu'à se faire mal pour exterioriser leur propre mal être. Le plus terrible c'est que le trauma est le même pour les deux, pour des raisons différentes. Le trauma de la perte de parents avec la répudiation pour GaGa de la part d'être qui la dénigraient  mais pour qui l'amour filliale demeurait et l'autre la perte de parents qu'il voyait s'éloigner de lui depuis le mariage au profit de sa femme. Dans les deux cas le sentiment d'abandon est présent, dans les deux cas les deux peuvent justifier cet abandon à cause de l'autre trauma... leur mariage.
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Oui oui ça vient mais d'abord, il faut forcément la phrase de trop par Olaf... Pour le coup on est plus sur l'énervement sur les piques, cette fois c'est de la pure méchanceté. Ca ne ressemble pas au personnage, on sent que c'est le trop plein et ça dérape et donc...

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Et comme on arrive au point de non retour, pour le symbole, la foudre frappe à nouveau alors que la GaGa voulait se barrer! Et cela se termine comme ce que tout le monde s'attendait enfin par les deux qui vont enfin consommer... le tout dans la bouse! Ouais Pieter est conçu dans la bouse!!!

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Oh et forcément, même si ça n'est pas dit, Ylva doit forcément être dans les parages à bserver... On peut avoir un petit focus sur elle?

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Bref et en effet miroir, alors qu'on a enfin l'aboutissement... bah chez DuDu c'est la soupe à la grimace! Entre DuDu qui s'est fait poser un lapin par Ylva, et on se doute bien pourquoi!
mais aussi parce que le trou de balle de Yuma est arrivé la voir desespéré!
Et les deux sont pitoyables. Et tout cela finit par les deux qui s'envoient en l'air, juste par dépit. C'est d'une tristesse! Et donc Amarok à défaut d'être le fruit d'un viol est le fruit d'une relation de dépit cherchant desespérément une consolation après avoir souffert de savoir avoir perdu définitivement l'être aimé...

Si on résume, Pieter crée dans la bouse, Amarok crée dans le desespoir...
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Mar 17 Jan 2023, 17:24
Et voici pour les spoilers sans contexte du chapitre 23 Very Happy

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Jeu 19 Jan 2023, 11:36
donc on va voir la grossesse d'Iduna et d'Helga apparemment, à moins que ça soit aussi celle d'Ylva vu la deuxième image?

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Jeu 19 Jan 2023, 11:49
Surprise demain ! ((Tiens tu vois frantzoze ! Je me suis pas trompée en mettant  Mimi Mathy pour Ylva)
Et autre info de dernière minute y aura peut être un retour dans l'Hellheilm à la demande de frantzoze
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Ven 20 Jan 2023, 13:22
Ah un retour dans l'Hellheim!!!

Avec Amarok et Elysia qui ont appris la conception d'Amarok ça va se bastonner! Very Happy
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Ven 20 Jan 2023, 13:33
Hahaha tu verras bien ce soir Very Happy

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Ven 20 Jan 2023, 21:07
Allez on commence par le chapitre 23 ! Smile

Chapitre 23 : Mignonnes mais grosses :

Je venais de me passer ma robe que j'avais agrandie à deux reprises au cours des sept derniers mois.

-Et voilà mon petit cœur...Maman sera mieux ainsi...Si en revanche tu pouvais arrêter d'agrandir mon ventre, ça m'arrangerait...Chuchotai-je en passant mes mains sur mon corps proéminent.

L'image de cette nouvelle vie turbulente se connecta immédiatement à mes doigts et j'étirai un sourire radieux. Je m'en fichais malgré tout d'être grosse à présent. D'avoir retrouvé toutes mes formes et même des kilos en plus. J'avais le plus merveilleux cadeaux qui grandissait au creux de mon utérus à faire fermer les bouches des vieilles femmes de la communauté.

-Hein qu'on ne les écoute pas ces sorcières mon Pieter...Elles ont osé dire que tu étais une erreur car tu n'étais pas une fille...Une future chamane... Pensai-je encore à voix haute alors qu'il me rendit un coup de pieds complice.

Ainsi notre petit garçon avait jailli de notre déclaration d'amour, ce fameux soir d'orage d'il y a sept mois. Cela me paraissait tellement loin. Et pourtant...Il n'y avait eu que du bonheur dans notre relation depuis. Notre libido était remontée considérablement et ce n'était que plaisir de trouver un prétexte pour me retrouver dans le corps de mon mari. Chaque occasion était la bonne pour recevoir ses coups de reins et l'approche de son retour avec la bûche de Noël, ce midi, ne faisait pas exception à la règle...

Il entra soudain dans la hutte au moment où je pensais cela et intervint :

-Comment vont mes amours ?!

Je me tournais vers lui et lui déposais rapidement un baiser sur la bouche en guise de réponse.

-Ce jeune homme bouge beaucoup ce matin, notai-je alors qu'il passa à son tour ses paumes calleuses sur les plis de ma tenue pelucheuse.

-Mais c'est parce qu'il sait que ce soir c'est Noël et que Maman va présider la cérémonie comme une vraie championne ! S'exclama-t-il.

-Oui...Enfin...Aidée par Tatie Iduna tout de même, lui rappelai-je.

Olaf tourna tout de suite du nez et je fus prise d'angoisse. Et s'il retombait sous le charme de ma meilleure amie maintenant que je portais son enfant dans un corps disgracieux ?! Je voulus détourner le regard mais mon mari remarqua trop vite mon air paniqué.

-Pardon Helga...Pardon, murmura-t-il, je ne voulais pas t'inquiéter...

-De...Devrai-je l'être ? Demandai-je.

Mon mari afficha alors un sourire rassurant et je poussai un soupir de soulagement. J'étais tellement surexcitée à l'idée de revoir ma sœur de cœur que j'avais oublié ses relations d'antan avec mon mari. Il n'avait plus voulu que je me rende aux Terres Gelées depuis qu'il avait su pour mon état. Nous avions conversé par lettres elle mais j'avais hâte de la serrer dans mes bras et lui présenter le nouveau membre de la famille Piceaerd.

Heureusement qu'Ylva me donnait des nouvelles régulièrement même si elle était également beaucoup prise par son projet d'enfants depuis quelques mois. Sans doute, lui avions-nous donné des idées avec Olaf ?

Voyant que j'attendais toujours une réponse, mon mari répondit tout de suite :

-Tu n'as aucune raison de t'inquiéter Helga...Comment peux-tu l'envisager ne serait-ce une seconde ?!

-Oh...Eh bien...Je ne sais pas moi...Peut-être parce qu'Iduna est ton premier amour et que personne ne mérite de l'abandonner, elle, chuchotai-je contrariée.

Décontenancé Olaf se plaça alors derrière moi pour me masser le dos et ainsi faire redescendre les tensions. Puis il murmura :

- J'ai été un imbécile de t'avoir sorti ça... Tu ne méritais aucunement de l'être non plus...

Il m'embrassa tendrement les cheveux et respira mon parfum avant de reprendre :

-Oh non...Tu ne le mérites pas...Ma grosse femme chérie...

Étourdie par ses paroles qui firent grandir l'envie au creux de mon ventre, je me détachais de lui et insistai :

-Alors ? Dois-je m'inquiéter ou pas ?

Il afficha aussitôt un air amusé et répliqua :

-Hum...Ces yeux d'ambres seraient-ils jaloux ?!

Effarée par son comportement qui me nouait de plus en plus l'estomac, je restai de marbre et me décomposai. Il retrouva alors un regard froid et son pouce me caressa derechef la joue tandis qu'il dit :

-Excuse-moi...Je suis vraiment un idiot...Non...Tu n'as rien à craindre ma Helga...Ce sera comme toi avec Yuma...De la courtoisie tout au plus.

Cela m'apaisa pour de bon et je repris des couleurs.

-Bon...Eh bien...Dans ce cas...Je t'ai préparé le repas ! Bafouillai-je en retournant vers la marmite.

-Non laisse, ordonna-t-il en extirpant une chaise de dessous la table pour que je puisse m'asseoir.

J'en fus ravie car mon bas-ventre commençait à me tirer. Plaquant ma main pour être la plus douce possible au moment de positionner mes fesses, j'eus l'impression de me traîner mais parvins enfin à m'adosser à la chaise tandis qu'Olaf remplit deux assiettes bien conséquentes. Je l'engloutis en quelques secondes alors que mon mari m'expliqua que lui et les autres hommes du village avaient rassemblé les bûches au centre car ils avaient pris plus de temps pour aller les chercher.

-...Nous les brûlerons cet après-midi...En soi ça ne change rien du moment que c'est fait aujourd'hui, continua-t-il.

-...Tu peux me resservir une deuxième portion, s'il te plaît ? Le coupai-je alors qu'il n'avait pas encore touché à son assiette.

Il écarquilla des yeux impressionnés et j'éclatais de rire avant de montrer mon ventre en disant :

-Ce n'est pas ma faute, c'est Pieter qui a faim...Que veux-tu ?! Il a pris de moi !

Sans un mot mon mari se leva et vint se pencher pour m'embrasser, puis il me récupéra l'assiette et remit la même portion. Nous ne discutâmes pas cette fois et nous rassasiâmes chacun dans un silence harmonieux.

-Je t'ai préparé une surprise ! Finit-il par s'exclamer en croquant dans une pomme.

-Une surprise ? Répétai-je tout en sachant que je ne manquais de rien et que j'étais déjà comblée par son seul être protecteur.

Il hocha la tête et sortit aussitôt de sa poche un tissu qui cachait quelque chose.

-Ouvre-le m'ordonna-t-il avec un grand sourire.

Fébrile, je détachais le paquet et découvris un rond sculpté en bois où étaient incrustées des épines vernies d'épicéas. Un trou avait également été percé tout en haut du cercle et un ruban blanc qui appartenait à ma belle-mère y avait été incrusté. Parcourant la matière qui n'était pas tout à fait lisse, je remarquai bientôt qu'il y avait une inscription dessus et lus à voix basse:

-Helga...Olaf...Pieter.

Puis je retournais la plaque et lus encore :

-Famille Piceaerd.

Voyant que je ne réagissais pas, mon mari demanda :

-Cela te plaît ? J'ai essayé de l'ajuster au mieux et j'ai même laissé de la place quand Pieter aura des frères et sœurs ! J'avais peur de ne pas le terminer à temps !

Chamboulée, mes yeux s'embuèrent tout de suite d'émotions et je l'observais, pleine de reconnaissance. Mon cœur s'emballa et je sentis un trop plein de chaleur me monter au corps. Mon mari avait pris du temps pour moi. Il avait pensé à notre fils en confectionnant cette décoration.

- C'est très beau...Je suis heureuse Olaf...Tu me rends vraiment heureuse, articulai-je en pleurant de plus belle.

Passant rapidement ses mains sur mes joues pour effacer toute trace humide, il m'encouragea alors :

-Bah, pourquoi pleures-tu dans ce cas ma Helga ?

Je réussis à bafouiller à nouveau en sanglotant malgré moi :

-Parce que c'est trop beau, regarde...Ces petites épines à notre nom...Nos prénoms gravés...Cette couleur de bois qui reluit...C'est trop beau pour moi...Serre-moi fort contre toi s'il te plaît...Je...J'ai un trop pleins d'humeurs en même temps...

Soudain soulagé, il me prit dans ses bras du mieux qu'il put et me réconforta en me baisant de ses lèvres brûlantes qui me firent devenir toutes choses.

-Et si nous augmentions un peu plus davantage vos émotions madame Piceaerd ? Qu'en dis-tu ? Questionna-t-il joueur.

Il n'attendit pas ma réponse et releva mes cheveux pour embrasser ma nuque ce qui me valut des frissons.

-Tu sais que Mouna a dit...Qu'il fallait...Qu'on espace nos étreintes...Susurrai-je sans pour autant me défendre davantage alors que ses doigts parcouraient déjà mon corps.

- C'est juste pour te détendre...Cela fera aussi du bien au bébé...Murmura-t-il en jouant encore avec mes ondulations capillaires.

Je lui offris une moue amusée et déclarai d'une voix déterminée :

-Bien...Si c'est le bébé qui demande...

Olaf confirma une nouvelle fois par un signe de tête avant de m'embrasser sauvagement, introduisant déjà ses mains dans l'échancrure de mon corset et ma culotte.

-Attends qu'on accroche d'abord...Ton cadeau...Dans l'épicéa...Minaudai-je aimant bien le faire attendre un peu pour mieux faire grimper notre désir commun.

-Plus tard...Plus tard, souffla-t-il d'une voix gutturale.

Je voulus me dérober mais il sut me maintenir tout en me câlinant. Je ne mis pas longtemps à capituler.

-Mets-toi...Sur le lit...Ordonnai-je alors, en sachant que j'avais moins d'équilibre maintenant pour le recevoir debout.

Amoureux, il exécuta ma demande et se plaça sans encombre sur le dos tout en me reluquant du regard avec excitation. Bien qu'habituée à présent, je rougis violemment et m'imprégnais de son image d'homme abandonné à mon emprise. Me voulant la plus délicate possible, je l'enjambais et entrai enfin en connexion avec son être.

- C'est...Divin...Gazouillai-je alors qu'il approuva en me paluchant la poitrine avec érotisme.

Cela accrût ma satisfaction et je me déhanchais avec force malgré mon embonpoint. Il ne se passa pourtant que quelques secondes lorsque nous entendîmes une voix à l'entrée de la hutte:

-HELGA PICEAERD ! POURRAIS-TU VENIR S'IL TE PLAIT ! J'AI BESOIN DE TOI ! C'EST URGENT !

Olaf et moi nous figeâmes en même temps sans pour autant nous retirer l'un de l'autre. Le ton de Mouna n'avait rien de monotone ni d'anxieux. Nous nous retînmes de pouffer de rire et je fis un chut à mon mari avant de m'écrier :

-Euh... J'ai déjà lu le conte de Noël ce matin et je ne peux pas aider pour les installations du bal cette année !

-CE N'EST PAS ÇA ! Nota-t-elle avec une once d'impatience.

Sentant qu'il y avait quelque chose d'important, je voulus me lever mais mon mari m'en empêcha. Il me maintint les seins avec avidité et recommença les mouvements alors que Mouna devait encore être sur le palier de la hutte.

-Rapidement...Je sais que tu en as envie autant que moi...M'implora-t-il en me basculant d'avant en arrière pour me faire plier.

L'euphorie repartit immédiatement et j'oubliai tout de suite la guérisseuse pour me cabrer à nouveau face à lui. Les glissements sensibles m'octroyaient des gémissements non silencieux mais ils étaient beaucoup plus discrets que le son rauque d'Olaf qui prenait ses aises avec vivacité.

-BON HELGA TU VIENS, OUI ?! Scanda à nouveau Mouna après s'être raclée la gorge, J'ATTENDS !

Mon mari commençait à perdre patience et lui fit bien comprendre en répliquant :

-Tiens...D'habitude c'est le rôle d'Ylva de nous tenir la chandelle pendant que nous passons à l'acte !

-C'EST POUR ELLE QUE JE SUIS LA JUSTEMENT ! ALORS MAINTENANT HELGA POUR LA DERNIERE FOIS, VIENS ! Grommela-t-elle.

Je m'arrêtai immédiatement, prise d'un doute et demandai :

-Il est arrivé quelque chose à Ylva ?!

-JE N'AI PAS ENVIE DE T'EN DIRE PLUS ALORS QUE TON ESPRIT ET TON CORPS SONT A MILLE LIEUX D'ICI ! Me gronda-t-elle.

Bien que ne sachant pas si la situation était grave, la phrase me fit glousser et je me concentrai à nouveau sur Olaf qui usa de ses doigts et son membre pour me caresser mes zones sensibles. Mouna finit par comprendre qu'elle n'obtiendrait rien de moi tant que nous ne nous serions pas accomplis sexuellement. Elle capitula enfin et conclut :

-BON ! HEUREUSEMENT QUE JE VOUS AVAIS DIT DE LIMITER VOS RAPPORTS ! MAIS QU'IMPORTE ! POURQUOI UNE PICEAERD M'ECOUTERAIT DE TOUTE FACON ! QUAND TU AURAS FINI TES PETITES AFFAIRES, REJOINS-MOI A LA HUTTE DES COUDRIER !

-Mais oui c'est ça ! A tout à l'heure Mouna ! Reprit Olaf d'une voix sauvage qui souhaitait en finir.

Je ne savais pas si la guérisseuse était sortie de la hutte lorsqu'il resserra son étreinte et augmenta les poussées dans mon être tout en se voulant plus brusque. Dès lors, je ne me retins plus et poussai des plaintes jouissives qui marquèrent le point culminant de ma complaisance. J'avais beau avoir un corps encombré, un ventre énorme, des fesses moins toniques, des cuisses et des jambes gonflées mon mari ne me le faisait pas sentir. J'étais belle, désirable à ses yeux ce qui ne manquait pas de m'exciter de plus en plus fort tant et si bien que le bien-être éphémère finit par arriver, me revigorant de la tête aux pieds.

Olaf eut juste le temps de me faire reculer qu'il atteint également l'orgasme dans un soufflement bestial. Retrouvant également une respiration régulière, je me relevais du lit d'une façon un peu bancal et murmurai légèrement gêné :

-Bon et bien...Je vais voir ce qu'il en est d'Ylva...C'est quand même pas normal qu'elle ne nous ait pas observés effectivement...

-A croire que ça te plaît ! Plaisanta-t-il en se rhabillant.

- C'est toujours valorisant d'être prise en exemple, minaudai-je.

- C'est certain que vu comme ça...Je me ferai un plaisir de lui donner de la matière pour ses écrits ! S'exclama-t-il en me rattrapant par la taille pour me voler encore un baiser.

-Plus tard monsieur Piceaerd ! Il me semble que vous devriez aller voir où en est la distribution des bûches ! Renchéris-je.

-Soit...Vous avez raison Madame Piceaerd, consentit-il.

Sans nous presser pour autant nos langues se rencontrèrent à nouveau durant de longues secondes comme si nous ne pouvions nous empêcher de rattraper tout le temps perdu depuis des années.

-Allez ! File à présent sinon je t'enlève toute la soirée ! Et ce serait inconvenable qu'une chamane soit manquante pour la cérémonie de minuit ! S'écria-t-il en quittant la hutte en premier.

Je lui envoyai un baiser de la main puis je fermai à mon tour le battant. Je me rendis ensuite à mon rythme à la grange des Coudrier. J'étais encore plus lente à présent que notre fils pesait dans mon ventre mais ce n'était pas désagréable de prendre mon temps pour observer la nature ou saluer les membres de la communauté. Néanmoins je finis par me presser et entrai enfin dans la demeure de ma meilleure amie où se tenait également Mouna. A ma grande surprise Ylva avait une mine déconfite. Elle semblait prête à pleurer. Kanda était à côté d'elle et tenait fermement sa coupe de thé de ses doigts crispés.

-Bonjour à tous ! Eh bien vous en faîtes une tête pour un réveillon ! M'écriai-je souhaitant transmettre ma bonne humeur.

Ravalant sa colère ma sœur de cœur me fusilla du regard et grommela :

-Oh ! Rien de bien important... Je viens d'être répudiée par mes propres parents car je ne suis pas à leur convenance ! Ils ont quitté la communauté sur le champ...Ça doit te rappeler quelque chose !

Son ton froid me fit un choc et je lançais tout de suite un regard de détresse à Mouna. Devant la tension qui s'installait Monsieur Coudrier finit par s'exclamer :

-Bon, Mouna ! Dis-lui ce qui se passe !

- J'allais y venir Kanda ! Inutile de t'énerver, nota-t-elle calmement.

Elle me fit alors signe d'approcher et renchérit sans prendre de gants :

-Ylva ne pourra jamais avoir d'enfants car sa morphologie ne lui permet pas.

-Tu veux dire mon nanisme... Rectifia-t-elle, en bonne historienne autant utiliser le terme exact.

-Quoi ?! M'indignai-je, mais attends ce n'est pas possible...Certes Ylva n'est pas aussi grande que la plupart des gens de notre peuple mais elle n'est pas non plus la plus petite...

-...Si on ne compte pas les enfants, marmonna-t-elle en regardant ses pieds.

-Tu as très bien compris ce que je voulais dire, me fâchai-je, comment en es-tu venu à ce pronostic complètement absurde Mouna ?

-Inutile de m'incriminer Helga...Je t'expose un fait scientifique rien de plus...Si ça ne tenait qu'à moi il en serait autrement crois-moi ! Maugréa bientôt la guérisseuse.

Elle soupira et ajouta alors :

-Cela fait presque trois ans et demi qu'Ylva et Kanda sont mariés mais aucun enfant n'est né de cette union...Pourtant nous connaissons tous la réputation de ces deux-là pour la chose...

Ma sœur de cœur et son mari rougirent en même temps sans pour autant se concerter du regard. Gênée pour eux, je fis signe à Mouna de poursuivre.

-Bon...Je ne t'apprends rien, nous faisons attention au système reproductif de chacun dans la communauté. Je me suis donc entretenue avec Ylva pour savoir ce qu'il en était de leurs rapports, de leur fréquence... Voyant que c'était assez consistant de ce côté, nous sommes parties sur d'autres rites qui dataient de nos aïeules, expliqua-t-elle encore.

-Oh oui ! J'ai eu le droit à tout et n'importe quoi ! Et devinez quoi ?! Se couper une mèche de cheveux et la jeter dans le feu du foyer ne sert à rien tout comme boire la semence de son mari pour être plus fertile ! Pesta ma meilleure amie en donnant un coup de pieds dans le sol de terre battue.

La sentant blessée dans son amour propre, je voulus l'approcher mais elle m'envoya des yeux de braises. Je posais instinctivement une main sur mon ventre et me tournai à nouveau vers Mouna pour encore récolter d'autres informations.

-Certes, c'est vrai que cela n'a pas été concluant pour toi ! Reconnut la guérisseuse, nous avons alors essayé de travailler du côté de Kanda et lui aussi a eu le droit de brûler ses offrandes aux Dieux...Jusqu'à ce que je me rende compte que j'avais oublié de demander un point essentiel à notre chère Madame Coudrier ! Les dates de ses premières menstruations.

Oh...Il est vrai qu'Iduna et moi nous étions confiées sur nos premières règles mais jamais Ylva...Par ailleurs notre meilleure amie des Terres Gelées m'avait avoué un jour qu'elle trouvait cela bizarre qu'Ylva ne soit jamais indisposée à lui rendre visite, ni qu'elle ne l'avait vu se changer comme elle le faisait, elle, durant le temps où elle était restée chez les Sappos.

-Ayant un retard de croissance, Ylva a l'utérus d'une fillette de six...Au plus tard huit ans. Tant qu'elle ne sera pas réglée, elle ne pourra pas avoir d'enfants si tenté que ses trompes puissent produire assez de gamètes...Cela pourrait finir par arriver mais beaucoup plus tard lorsqu'elle sera plus en âge d'être ménopausée, dit à nouveau Mouna.

Elle me fixa soudain avec plus de volonté et ajouta :

- C'est pour cela que nous avons besoin de toi Helga ! Ton chamanisme peut, peut-être, être une solution !

-Tout ce que vous voulez dans la mesure où c'est dans mes capacités et que ça ne me prendra pas trop d'énergie pour mon fœtus, répliquai-je.

-Oh non ! Ne crains rien ! Nous ferons attention à Pieter...Dans ce cas, il faudrait que tu essayes de trouver une solution pour lui libérer son chakra racine, précisa encore la guérisseuse avec peu de délicatesse.

-Je vais faire au mieux, rappelai-je, mais avant tout je ne ferai rien sans l'accord d'Ylva.

J'essayai de l'amadouer en lui souriant mais elle resta de marbre et se contenta de répondre :

-Oui...Nous ne sommes plus à ça près.

-Bien, dis-je décontenancée, dans ce cas, va t'allonger sur ton lit et descends tes bas.

Nous passâmes devant Kanda qui n'avait pas bougé de la table de la cuisine et je laissai ma sœur de cœur effectuer ce que je venais de dire. Une fois qu'elle fut mise en place, je m'assis maladroitement à ses pieds et me cabrai au mieux pour être au niveau de son bas-ventre. Je me frottai les mains rapidement pour qu'elles soient plus chaudes et les appliquai enfin sur le duvet frisé de sa partie génitale cherchant à entrer en contact avec sa zone rouge et primaire. Je parvins enfin à trouver les blocs d'énergies qui étaient à peine rosés.

-Effectivement, j'aperçois la zone et elle est totalement fermée, commentai-je.

Soucieuse que l'avenir d'Ylva logeait dans le creux de mes doigts, j'essayai de ne pas trop stresser et lui envoyai l'énergie de mon propre chakra racine pour réguler le sien tout en récitant le son adéquat. Hélas, j'eus beau agir ainsi pendant cinq longues minutes, rajoutant même des massages pour que ce soit plus efficace, la couleur rouge luit à peine et les règles ne se manifestèrent pas. Mes joues se mirent alors à chauffer en captant les images des conquêtes de ma meilleure amie et ce qu'elle était capable de produire. Troublée, je finis par lâcher la connexion tout en ayant un sentiment de culpabilité de ne pas avoir réussi à l'aider. Elle écarquilla immédiatement les yeux alors que Kanda et Mouna attendaient le verdict avec impatience.

-Alors ? Finit par dire Ylva avec un timbre d'espoir.

Ils avaient tous les yeux rivés sur moi et je faillis m'évanouir. Je raccrochais tout de suite les mains à mon ventre pour me donner appui et répondis :

-Je suis désolée... Je n'ai rien pu faire...C'est comme si ton chakra était embourbé.

-Les vaisseaux ne sont pas connectés ? Insista la guérisseuse.

-Si...Mais le flux est si faible qu'il ne circule pas bien, murmurai-je.

La sentence venait de tomber et avec elle un lourd silence empli de tensions. Le maigre espoir disparut des yeux de ma meilleure amie qui piqua du nez alors que Kanda eut envie de la réconforter. Il ne rechigna pas quand elle le repoussa et que les larmes commencèrent à se voir dans ses yeux. Mouna me laissa aussitôt un peu de place et je me relevai un peu vite avant de lui tendre à mon tour mes bras.

-Non ! Je ne veux certainement pas de toi ! Lâcha-t-elle violemment en fusillant du regard mon gros ventre rond.

Sa remarque me toucha en plein cœur et je me décomposais d'un coup. Relativise Helga, elle a mal, il faut le respecter, pensai-je très fort. Je m'éloignai donc de quelques pas sans un mot et essayai de me faire toute petite, alors que Kanda se tourna vers la guérisseuse et demanda :

-Saurais-tu nous dire s'il existe des solutions efficaces Mouna ?

Déterminée à ce qu'il lui pose cette question, elle avait déjà tout prévu puisqu'elle répondit du tac au tac :

-Vous avez la plus ancienne qui a été souvent pratiquée par les membres des communautés Northuldra à travers le monde qui consiste à vous faire un enfant... Deux membres de la tribu se portent volontaires pour vous.

-Sous forme de mère porteuse tu veux dire ? Rétorqua immédiatement Ylva avec dégoût.

-Oui c'est le principe, dit la guérisseuse.

- C'est hors de question ! Trancha leur voix en même temps.

-Soit...Inutile de me détruire les oreilles, grommela-t-elle, je peux vous proposer l'autre solution qui je pense vous mettra plus à l'aise qui n'est autre que l'adoption d'enfants un peu plus âgés qui auraient perdu leurs parents ou tout simplement abandonner à la naissance.

Ma meilleure amie et son mari retrouvèrent tout de suite des couleurs et acquiescèrent en même temps.

-Nous préférons cela... Sais-tu s'il y en dans la communauté des Terres Gelées ? Demanda aussitôt Kanda.

-Je n'en sais absolument rien mais une chose est sûre dans la Forêt Enchantée, il n'y en a pas...Je me renseignerai pour vous c'est promis, concéda-t-elle.

Elle eut enfin un geste humain et leur prit la main tout en entonnant :

-Mais gardez espoir...Vous serez parents, j'en suis certaine.

Ils se rembrunirent immédiatement alors que je me sentais de trop de leur affliger mon état sous le nez.

-Une chose à la fois, rectifia derechef monsieur Coudrier, nous en serons convaincus quand nous aurons notre enfant dans les bras !

-Oui, inutile de nous enguirlander avec des phrases toutes faites ! S'écria à son tour Ylva aigrie, contente-toi déjà de nous faire savoir s'il y a un petit Northuldra du Nord qui nous attend et ce sera pas mal.

Loin d'être affectée, Mouna confirma par un signe de tête avant de reprendre :

-Si toutefois, il n'y en avait pas aux Terres Gelées, il faudra envisager d'aller voir plus loin...Vous savez...En Arnevik ou en Arendelle...

-Nous attendrons qu'il y en est ! Clamèrent-ils en chœur, il est hors de question que nous allions chercher chez ces européens qui ont passé leur temps à nous exterminer !

-Nous comprenons amplement, soulignai-je en montrant que j'étais de leur côté, je m'engage à aider Mouna dans ses recherches quoiqu'il arrive et parle même au nom d'Iduna ! Nous ne vous laisserons pas tomber ! J'avais vu une fille au pendule lors de votre mariage, cette fille existera ! Je vous le promets !

Ylva daigna enfin me donner un sourire ce qui me soulagea. Je m'approchai alors d'elle et l'étreignis maladroitement en essayant de ne pas l'écraser car sa tête se trouvait pile à la hauteur de mon ventre.

-Vous êtes très bien entourés ! C'est déjà un bon point, conclut Mouna toute heureuse, maintenant il ne faut pas vous oublier vous en tant qu'homme et femme et cela commence par vous amuser aujourd'hui en cette journée festive !

-Oh...Noël n'a pas d'importance pour nous, prévint Kanda.

-Foutaises ! Lâchai-je en reprenant les rênes.

Je me levai péniblement et fis signe à Mouna de disposer avant de me tourner vers eux et ajoutai :

-Il me semble qu'un sapin n'a pas été décoré ici ! Faisons-le, ensemble maintenant ! Vous ne voudriez pas contrarier la descendante de la Mère Fouettarde !?

-Comme si c'était pas déjà fait...Grommela ma sœur de cœur.

Avant que je ne lui jette définitivement un regard noir.

-Bon...Bon...C'est d'accord, cela nous occupera l'esprit, ajouta-t-elle avec amusement, Kanda va chercher les décorations !

Son mari s'exécuta et je passai le reste de la matinée à essayer de leur faire oublier leur chagrin.

****

-...Et c'est ainsi que Pierre Sappos est devenu le Père Noël alors qu'Emma Piceaerd se charge depuis ce temps des corrections des enfants pas sages...Conclus-je sous les yeux ébahis de mes élèves.

Il y eut un instant d'hésitation et les petits m'applaudirent en unisson. Grand Pabby avait peut-être raison après tout. J'avais l'air d'être une bonne conteuse.

-Et maintenant qu'est-ce qu'on va faire Madame Sappos ? Demandèrent-ils en s'agitant car ils étaient déjà passés à autre chose.

-Eh bien, vous allez aller décorer vos sapins dans vos huttes et ensuite nous nous retrouverons pour manger rapidement. Puis nous prendrons le bateau pour fêter Noël dans la Forêt Enchantée car nous le fêtons exceptionnellement là-bas...Depuis longtemps, répondis-je méthodiquement.

Depuis la mort de mes parents...J'avais l'impression que c'était il y a une éternité...

-Oh chouette ! Super programme ! S'écrièrent-ils en chœur.

Voilà, c'est ça...Et partez vite parce que là j'ai une envie pressante d'aller aux toilettes et m'enlever mes trois couches de vêtements car j'ai trop chaud, ajoutai-je pour moi tout en continuant de leur sourire avec assurance. Ils s'éparpillèrent enfin dans une grande ambiance d'excitation et j'en profitais pour courir jusqu'aux latrines. Puis je me retirai à ma hutte et enlevai les deux manteaux que je m'étais confectionnés.

-Purée...Tu vois ce que tu m'infliges petit coquin...Maman est toute transpirante pour ne pas montrer son état...Murmurai-je soudain câline en me caressant la bosse qui avait pris place depuis sept mois dans mon bas-ventre.

Un autre fils avait réussi à grandir à l'intérieur de cette fameuse nuit d'orage où je m'étais offerte à Yuma, à mon plus grand soulagement. Quelle n'avait pas été ma surprise d'apprendre que ce bonheur était arrivé à Helga et Olaf exactement le même jour. Mais contrairement à eux, je ne pouvais pas m'en réjouir en public. J'étais une femme célibataire, bisexuelle qui évoluait bien loin des convenances demandées par les mœurs de la communauté. Heureusement, ma morphologie était bien faite et j'étais restée cinq mois sans que mon ventre ne se voit...Mais c'était aujourd'hui révolu. Voilà pourquoi je passais mon temps à me cacher aux yeux des autres sous des tonnes de robes ou couvertures. Toutefois je n'étais pas dupe, il y aurait bien un moment où cela finirait par se savoir et je devais trouver une solution avant que mon fils et moi ne soyons la risée de ma grande famille.

-Et je sais qu'elle serait la solution pour toi, mon trésor...Mon Amarok... murmurai-je la mort dans l'âme, même si elle ne me plaît pas forcément...

J'avais su tout de suite qu'il ne s'agissait pas d'Elysia et que ce n'était pas à lui que j'allais devoir transmettre l'histoire de notre famille. Ce n'était pas péjoratif pour autant puisque je savais qu'il aurait d'autres qualités, à commencer par l'héritage du prénom masculin de ma mère. Oui. Ce petit Amarok était déjà tout pour moi et je l'avais tellement regardé grandir au fil des mois que j'en connaissais chaque trait.

-Maman t'aime tellement mon bébé, dis-je encore, caressant inlassablement mon ventre.

Prise d'un frisson, j'eus soudain peur de me rendre chez le peuple du soleil cet après-midi. Je me grondai immédiatement :

- C'est ta faute aussi Iduna...Personne n'est au courant... Il a été facile d'éviter Helga et Olaf...Mais je suis surprise qu'Ylva n'ait rien senti durant nos rapports... Et Yuma... Je devrais peut-être lui dire...C'est le père après tout...Dans quoi me suis-je mise une fois de plus ?!

Je n'eus pas le temps d'y réfléchir qu'Aponi entra subitement dans la pièce sans que je l'eusse entendue. Impossible à présent de cacher mes formes.

-Ah tu es là Iduna ! Lâcha-t-elle.

Je voulus courber mon dos mais il était trop tard. Mon visage pâlit alors que la guérisseuse resta figée face à moi en me contemplant de la tête aux pieds.

-Bien...Je...Je suis de trop...Tu...Tu devrais te reposer, siffla-t-elle presque amusée.

Elle était sur le point de quitter la hutte mais je la stoppai avant :

-Non ! Aponi ! Attends ! Je...Je vais tout t'expliquer.

Elle exécuta ma demande alors que j'allais vite refermer la porte de la tente.

-Voilà...La vérité...C'est que...Bredouillai-je de plus en plus blanche.

La guérisseuse me laissa faire tandis que je n'arrivais plus à formuler ma phrase. Puis elle eut pitié de moi et dit très lentement :

-Il n'y a pas qu'à moi que tu devras rendre des comptes Iduna, c'est un secret de polichinelle dans tout le village...

-Alors ma réputation est déjà faite, marmonnai-je alors que la tête me tourna soudain.

Toute mon énergie s'échappa soudain et je fus heureuse de trouver une chaise pour ne pas tomber au sol. Je n'avais pas pour habitude de prêter attention au regard des autres mais en tant que chamane, il était primordial que ma conduite soit impeccable.

-Garçon ou fille ? Demanda derechef Aponi, tu sais que ça peut changer l'acceptation de la communauté !

-Oui...Murmurai-je, mais je crains qu'ils soient déçus sur ce point-là aussi...Ce ne sera pas une chamane pour cette fois.

-Effectivement cela n'arrange rien, grommela-t-elle, mais ne te laisse pas abattre...Qu'en est-il du père ? Est-il au courant ?

Je rougis violemment et chuchotai brièvement :

-Non...Mais je pense que je lui dirais cet après-midi.

-Est-il marié ? Questionna-t-elle encore.

-Hum...Eh bien non...Pas aux dernières nouvelles...Nous...Il m'a proposé à maintes reprises mais je n'ai jamais eu la force de lui dire oui...Disons que c'est compliqué pour nous deux, répondis-je d'une voix faible.

-Oui mais là tu ne vas pas avoir le choix ! C'est la seule chance qui pourrait redorer ton blason vis-à-vis des autres, un mariage respectable avant la naissance du bébé, dit-elle avec conviction.

- C'est que...Nous ne pourrons jamais vivre ensemble, insistai-je face à sa mine autoritaire, je ne pense même pas que mon fils vivra avec moi !

-Que me chantes-tu là Iduna ?! Persifla-t-elle, donne-moi une bonne raison qui fait que vous ne pourriez pas habiter ensemble tous les trois ?!

La réponse ne voulut jamais sortir de ma bouche à ma plus grande horreur. Voyant que mon silence persistait, elle pâlit et m'interrogea cette fois avec violence :

-Ce n'est pas un homme d'Arnevik ou d'Arendelle au moins ?!

-Quoi ?! Oh non bien sûr que non ! Je n'aurais jamais pu épouser un d'eux avec ce qu'ils ont fait à mes parents et nos semblables ! Criai-je irritée.

-Alors dans ce cas, explique-toi jeune fille ! Ordonna-t-elle en croisant les bras avec impatience.

Prenant une grande aspiration, je me raclais la gorge et déclarai d'une voix faible :

-Il s'agit du chef...

Ma phrase eut beau être inaudible, Aponi avait de bonnes oreilles malgré son âge. Son visage blanchit alors qu'elle se mit à siffler d'admiration et elle renchérit :

-Cet enfant est le fruit de Yuma Lorcus ?! Mais c'est qu'elle nous cache bien son jeu notre mademoiselle Sappos ! En même temps il n'y avait pas quinze millions de solutions...Notre cher Camviridus étant déjà pris par Helga Piceaerd...Il ne restait que lui...

Elle éclata de rire tandis que j'eus envie de pleurer. Ce n'était pas de la honte mais sa réaction me mit mal à l'aise. Je passai pour une vénale...Mais au moins l'abcès était crevé.

- S'il te plaît...Je ne veux pas que ça se sache...Aponi...Je compte sur professionnalisme, dis-je cette fois avec aplomb, je veux être celle qui choisit quand je le dirai à tout le monde !

-Je comprends ma fille, n'aie aucun doute là-dessus ! Renchérit-elle tout aussi sûre d'elle, je sais faire la part des choses et crois-moi aucun de mes patients ne s'est jamais plaint. Tu as bien fait de me le dire à moi ! Je serai morte avant que les commères connaissent ton véritable secret !

-Ouf, repris-je soulagée, je savais que je pouvais compter sur toi.

-Alors souris très chère ! Clama-t-elle en me serrant dans ses bras, souris et marie-toi quand même avec Yuma pour que ce petit ait un père et une maison stable...Et avec cet homme-là...Il aura tout ça sans problème !

J'acquiesçai à contrecœur tout en sachant que cette proposition engendrait encore plus de points d'interrogation.

-Bien ! Tu peux te rhabiller à présent et venir nous aider...C'était pour ça que j'étais venue te chercher au départ, nota-t-elle.

M'activant à me remettre mes multiples couvertures sur le dos, je sortis enfin de la hutte avec elle et gardai la tête haute en croisant les regards des gens qui m'observaient comme une bête de foire avec des yeux moqueurs. Tous ces amis que j'avais su aider dans leurs moments de solitudes ou de peines...Qu'est-ce qu'ils pouvaient être ingrats ! Je fis celle qui n'y prêtait pas attention et me raccrochais à mon ventre comme une victoire.

- C'est notre combat mon Amarok...Et on le gagnera, chuchotai-je.

La matinée passa donc ainsi et nous finîmes par arriver au déjeuner qui fut léger sachant ce qui nous attendait au banquet de ce soir. Puis nous partîmes enfin pour la traversée et je fixai l'horizon pour chasser l'angoisse qui était en train de s'installer au sein de mon être à l'idée imminente de retrouver mes proches et tout leur révéler. Allai-je les décevoir ou les faire sauter de joie ?! Il était peut-être encore temps de fuir ?! J'y songeais quand nous accostâmes enfin sur les Plages Grises. Mon cœur battit à tout rompre en apercevant Olaf et Helga collés l'un à l'autre. Il n'y avait aucune trace de Yuma ni de Ma belle Nordlys qui devait sans doute être restée dans la clairière avec les autres membres.

Un peu déçue, je me rehaussai en projetant mon dos le plus en arrière possible et descendis enfin avec les autres sur la terre ferme. Bien qu'encombrée, Helga me sauta dessus pour m'offrir une longue étreinte.

-Je suis si contente de te voir...Cela faisait longtemps ! Clama-t-elle en me serrant encore et encore.

Je lui renvoyai son câlin, soucieuse qu'il allait falloir leur dire au plus vite car ni elle ni Olaf ne l'avaient remarqué. J'attendis toutefois que nous soyons bien dans le cortège pour nous rendre sur les lieux du bal et de la cérémonie avant de prendre une grande inspiration et déclarer :

-Helga...J'ai à te parler...Toute seule...

Mon ancien amant fut tout de suite frustré mais je n'en tins pas rigueur. Il lâcha bientôt la main de sa femme à contrecœur et continua sa route avec le reste des invités tandis que ma meilleure amie et moi-même sortîmes du terrain battu pour être plus tranquilles.

-Alors ? Qu'as-tu donc de si important à m'annoncer ? Demanda-t-elle en trépignant d'impatience...Ne me dis pas que tu as trouvé un fiancé et que tu nous as caché ça ?! Enfin...Si ! C'est mieux pour Ylva parce qu'aujourd'hui c'est vraiment pas le moment et qu'elle aurait envie de l'étrangler mais...

-Helga s'il te plaît ! La stoppai-je.

Elle devint rouge pivoine et s'excusa immédiatement :

-Oui...Oui...Pardon...Je t'en prie ! Pieter et moi sommes aussi muets que des tombes !

Cela me fit rire et je ne pus m'empêcher de faire une comparaison entre nos deux corps. Ma chère sœur de cœur portait à merveille sa grossesse même si son fils lui avait bien déformé le ventre me faisant une fois encore passé pour quelqu'un d'ultra plate à côté d'elle.

-Mademoiselle Sappos aurait-elle perdu sa langue ? Ne put-elle s'empêcher de dire.

-Non...Non... Murmurai-je en devenant blême, J'y viens...Bon...Helga...Tu sais...Ce fameux soir où tu as conçu Pieter, Ylva devait venir me rejoindre et...

-...Et on sait désormais qu'elle a assisté à notre première relation avec Olaf oui, me coupa-t-elle.

Je lui lançai un regard contrarié et elle s'excusa encore. J'attendis qu'elle soit bien silencieuse avant d'expliquer patiemment :

-Oui...Effectivement elle était en train de profiter du spectacle si l'on puit dire...Et elle n'a pas été la seule...Il se trouve que Yuma vous avait vu aussi...Et c'est moi qui l'ai récupéré dans ma hutte cette nuit-là.

Je ne souhaitais pas la brusquer et pour l'instant cela sembla fonctionner. Elle perdit son sourire et devint soudain sérieuse.

-Ah ? Tu ne m'avais pas fait part de cela dans ta lettre, dit-elle simplement.

- C'est que...Je préférais te le dire de vive voix, répondis-je en évitant son regard.

Un long silence s'installa et je compris qu'Helga cherchait l'intérêt de cette révélation. Après une éternité elle finit par demander :

-Et donc...Vous avez passé toute la nuit ensemble ?

Je hochai la tête tout en essayant de rester calme. Voyant qu'elle ne réagissait pas plus, j'ajoutai :

-Ce n'est pas tout...Je...Tout comme toi...J'attends également un fils de lui depuis sept mois.

Mon estomac se noua tandis que je soulevais mes vêtements en trop pour lui présenter mon ventre moins bombé que le sien. Sans un mot, Helga s'avança pour plaquer ses doigts contre lui. Je posais ma main par-dessus la sienne pour sentir les coordinations de nos cœurs. L'action ne dura que quelques secondes et pourtant, ma meilleure amie se retira bientôt en inspectant le sol d'un air grave.

-Dis quelque chose s'il te plaît, murmurai-je face à son mutisme, je...Je peux tout entendre...Mais s'il te plaît...Parle-moi.

La mine toujours consciencieuse, elle hocha la tête mais clama néanmoins :

-Bon...Bah...Je n'ai qu'une chose à dire...C'est que...C'est loupé pour allumer les coupoles de ces deux-là !

La tension se libéra dans mon être en voyant son visage se détendre. Mon corps fut propulsé d'ondes soulagées et nous nous tombâmes maladroitement dans les bras tout en essayant de contourner nos gros ventres. Nos larmes coulèrent en même temps et je réussis à articuler d'une voix entrecoupée par ma salive :

-Je...J'avais tellement peur...Que...Que tu...M'en...Veuilles...Pardon...Pardon d'avoir fait ça...Dans ton dos...

Elle m'embrassa à nouveau la joue et déclara presque en riant :

-Tu croyais réellement que j'allais être fâchée ?! Mais enfin Iduna ! Je...Je ne pourrais jamais t'en vouloir...Grâce à toi je suis heureuse auprès de ma famille...J'ai un mari qui m'adore et que je taquine en permanence...J'ai notre fils qui grandit en moi...Tout ça c'est grâce à toi...Tu m'as poussé à être heureuse...Tu n'as jamais renoncé à moi malgré mon ignoble caractère...Yuma ne pouvait pas trouver une meilleure personne que toi pour fonder une famille, tu es la sagesse incarnée.

-Ça c'est bien vrai, assura Olaf qui lorgna sa femme avec amour.

Nous sursautâmes immédiatement et tournâmes la tête vers les fourrés.

-Olaf ! On avait dit que c'était une conversation privée ! Pesta tout de suite Helga.

Mon ancien amant vira au rouge avant de dire :

-Oui je sais la curiosité est un vilain défaut...Mais j'ai pas pu m'en empêcher...Et je rejoins tes paroles ma chérie...Félicitations à toi Iduna !

Vexée qu'il soit venu sans mon consentement, je restai farouche le temps qu'il donne un tendre baiser à sa femme. Le petit pincement au cœur fut remplacé par une douce joie de les voir si complices.

-Bien...Puisque nous y sommes...Je voudrais en faire part à Ylva ! Où est-elle ? Je pensais qu'elle serait la première sur les Plages Grises comme ça a toujours été le cas ! M'écriai-je encore à l'égard de ma meilleure amie.

Leurs visages s'assombrirent aussitôt et je redoutais le pire. Les yeux toujours noyés d'émotions, Helga répliqua alors :

- C'est compliqué...Mouna n'a rien trouvé de mieux que lui apprendre aujourd'hui qu'elle était stérile...Elle semblait enjouée à l'idée d'être avec nous mais elle s'est subitement rétractée tout à l'heure... Si seulement Pierre Sappos pouvait faire un miracle...

-Il en a déjà fait un, murmurai-je sans lui avouer que c'était grâce à moi qu'elle était en vie, il convient néanmoins qu'une descendante du Père Noël aille la voir pour l'apaiser, mais avant il faut que j'aille annoncer à l'heureux Papa qu'il a bien réussi son coup...Sans mauvais jeux de mots.

La remarque rendit Olaf écarlate tandis que ma meilleure amie rit nerveusement.

-Yuma est au bal si tu le cherches...Nous devrions d'ailleurs tous y aller avant que notre absence ne devienne suspecte ! Prévint-il.

Helga et moi acquiesçâmes même si nous savions que la piste de danse ne nous serait pas réservée cette année. Nous nous rendîmes donc dans la Clairière des rencontres et je profitais que nous soyons encore sur le chemin entre nous pour à nouveau demander à ma sœur de cœur :

-Serait-il possible que tu nous maries Yuma et moi ce soir à la fin de la cérémonie de minuit ?

Elle voulut répondre mais perdit des couleurs en apercevant la tête de rétractation d'Olaf qui clama un « non » muet. Affichant soudain une mine boudeuse, elle me fixa uniquement et m'assura avec sérénité :

-Bien entendu que je le ferai Iduna...Je sais combien c'est important pour...VOUS DEUX.

-Merci Helga, murmurai-je.

Elle me fit un petit signe et son sourire s'effaça lorsque son mari voulut la prendre dans ses bras pour se faire pardonner. Redoutant d'avoir semée la pagaille, je bégayai aussitôt :

-Bon...Eh bien...Je vous laisse vous réconcilier...A tout l'heure...

Mais ils ne m'écoutaient déjà plus et je soupirais d'aise en les voyant bêtement en train de se marteler leurs langues pour faire redescendre leur tension. Un peu dégoûtée, je m'éloignais d'eux et partis trouver Yuma qui était à l'écart de la piste de danse. Il discutait grandement avec Kanda et son visage s'éclaira en m'apercevant.

-Si tu veux bien m'excuser...Ma cavalière vient d'arriver, l'entendis-je dire dans le lointain.

Il se leva prestement et vint me rejoindre tout en m'offrant un baisemain.

-Comment va notre chamane des Terres Gelées ?! Tu es toujours aussi ravissante...Je comptais faire l'ouverture de bal avec toi mais étant absente j'ai dû me contenter d'une des vieilles rombières qui m'a bavée dessus pendant trois minutes ! Dit-il très vite.

-Hum...Appétissant...Et si je te sauvais en faisant quelques pas avec toi ? Si tu le veux bien évidemment ? Déclarai-je simplement.

Yuma acquiesça et je l'emmenais de moi-même au coin sous le gui pour créer une atmosphère plus intimiste. Loin de nous presser, j'accueillis ses lèvres avec aisances contre les miennes. Nous ne nous étions pas embrassés depuis sept mois mais la connexion entre nos deux corps se fit dans le plus grand naturel. Je cédais bien vite ma langue à la sienne et nous nous éternisâmes dans une grande concordance alors que je pouvais sentir Amarok s'agiter dans mon bas-ventre. C'était comme si ce dernier avait compris ce qui était en train de se passer en cet instant et il ne s'arrêta pas lorsque son père me prit dans ses bras après m'avoir relâché.

-Tu m'as manqué Iduna, j'ai voulu à maintes reprises venir te voir mais je ne voulais pas te déranger puisqu'il n'y avait rien d'officiel entre nous, expliqua-t-il.

-Eh bien justement Yuma...J'ai réfléchi à tes nombreuses propositions, j'en ai discuté avec Helga...Et elle est d'accord pour nous marier...Cette nuit, dis-je.

-Oh ?! C'est vrai ?! Demanda-t-il un peu surpris d'être prévenu que maintenant.

Je lui offris un visage radieux en guise d'insistance et il m'embrassa à nouveau. Sentant que c'était le bon moment, je lui décalais bientôt ses mains vers mon bas-ventre et chuchotai :

- J'aimerais te présenter quelqu'un...

Yuma ne comprit pas tout de suite ce qui se passait et il fallut que je lui fasse un petit signe de la tête alors qu'Amarok continuait ses coups de pieds pour qu'il prenne conscience de son existence.

-Tu...Je...C'est...Bredouilla-t-il d'émotions.

-...Le futur chef des Northuldra oui, murmurai-je.

Yuma me souleva alors tout heureux. Il m'embrassa encore et encore si bien que je perdis toute notion du temps. Ce fut finalement une voix qui rompit notre étreinte de longues minutes plus tard :

-Hum...Je ne voudrais pas déranger mais il paraît qu'une certaine Iduna Sappos est arrivée...je ne voulais pas manquer ça...

Je reconnus tout de suite la voix ironique de mon amante qui me dévisagea avec une profonde jalousie. Loin de se douter de la tornade qu'il était en train de créer, Yuma lui laissa la place et clama :

-A tout à l'heure mesdames ! Je vais faire l'ouverture du banquet !

L'ambiance chaleureuse devint tout de suite glaciale quand ma belle Nordlys arriva à ma hauteur.

- J'ai tout entendu de votre conversation...Alors...Toi aussi...Bredouilla-t-elle en lorgnant mon ventre avec des envies de meurtre...je me doutais bien qu'il y avait quelque chose de pas normal chez toi depuis quelques temps...

-Quelques temps, répétai-je en me moquant gentiment...Juste sept mois...Navrée que mon âme sœur ne s'en soit pas aperçue.

Cela eut don de lui hérisser les poils et elle serra les poings violemment alors que je fus blessée dans mon amour propre.

-Mais qu'est-ce qui vous prend toute à la fin ?! Explosa-t-elle, je n'aurais jamais cru ça de toi Iduna ! Me tromper avec Yuma carrément !

-Pourquoi Ylva ? Je suis faite de chair autant que toi ! Tu n'avais qu'à pas m'abandonner ce fameux soir de mai pour observer Olaf et Helga ! Renchéris-je méchamment.

Touchée, elle se renfrogna alors que je me raccrochais à mon précieux Amarok.

-Excuse-moi...Je...Je ne voulais pas dire ça...Murmurai-je en comprenant que j'étais allée trop loin.

-Non, ce n'est rien...Tu as eu raison après tout de prendre du bon temps ! Tu ne m'appartiens pas et tu es libre d'avoir ta liberté sexuelle autant que moi ! Si j'avais su que tu étais enceinte jamais je n'aurais pu te toucher ! S'exclama-t-elle avec hargne...M'enfin...Tu as trouvé une bonne raison de te débarrasser de moi désormais ! Yuma Lorcus ! Tu ne t'es pas trompée dans ta hiérarchie sociale ! Christia Piceaerd serait aux anges et que dire d'Amaris et Elias ?!

Bien qu'indignée par ses propos rageux, je ne réagis pas, affreusement mal de la voir si attristée. Elle avait tout entendu malgré la force des choses. J'aurais aimé lui annoncer tout cela plus calmement mais elle s'était entêtée à nous espionner comme elle en avait l'habitude.

-Si tu es courant...Tu n'as aucune excuse de ne pas rester à mes côtés pour mon mariage, dis-je froidement.

-Quoi ?! Non mais puis quoi encore ?! Il est hors de question que j'y assiste ! Cria-t-elle exaspérée, tu m'entends Iduna ! Hors de question !

- J'étais pourtant là moi quand tu as dit oui à Kanda ! Criai-je encore plus fort.

-Ce...C'était différent ! Bégaya-t-elle.

-En quoi est-ce si différent ?! Répétai-je calmement bien que bouillonnant intérieurement.

-Parce que...Parce que je t'aime trop et je ne le supporterai pas ! Voilà ! Tu es contente ! S'emporta-t-elle.

Ayant tout extériorisée, elle pleura soudain de rage et je fus prise de culpabilité. Me décalant un peu sur le côté pour pouvoir l'enlacer, je réussis enfin à la serrer contre moi tandis qu'elle relâcha toute la pression qui l'avait accablé au cours de cette journée. Je lui caressai les cheveux tout en lui frictionnant le dos avec force. Comment pouvais-je ne pas craquer d'amour face à ce brin de femme qui faisait battre mon cœur dès que je pensais à elle ?!

-Excuse-moi Ylva...Allez...Ce n'est rien...Je ne voulais pas plus te faire stresser, murmurai-je tendrement.

-Je...Je t'aime Iduna...Je ne veux pas te perdre, balbutia-t-elle en larmes.

Je lui tendis alors mon mouchoir et renchéris :

-Ce ne sera pas le cas. Yuma et moi ne vivrons pas ensemble...Tu auras donc le loisir de venir autant de fois que tu veux comme ça a toujours été le cas.

-Et lui ? Demanda-t-elle en pointant son doigt vers mon embonpoint.

-Amarok ne vivra pas avec moi...Il sera dans la Forêt Enchantée...Yuma l'élèvera et je compte sur toi pour t'en occuper aussi, répondis-je.

Plus rassurée, Ylva se calma mais demeura silencieuse si bien que je lui dis encore :

-Tout comme tu as eu besoin de ma présence à tes côtés, c'est important que tu sois là pour moi également.

Cela la fit réfléchir et elle finit par cautionner avant de m'embrasser langoureusement tout en massant mes seins.

-Ah ! Vous vous êtes retrouvées ! S'exclama soudain Helga en nous interrompant, venez ! Il y a une mariée à préparer !

Je voulus protester mais ma meilleure amie insista pour que j'enfile sa tenue de mariage qui forte heureusement était grande pour que je puisse rentrer ma carrure de femme enceinte. Pendant qu'elle s'afférait à faire les dernières retouches à l'aide d'une ceinture, Ylva écrivit un un message codé qui fut rajouter à la boîte à musique. Ainsi « LA MACHINE EST CASSEE» trouva bientôt sa place parmi tant d'autres morceaux de papiers.

Une fois prêtes, nous partîmes pour la cérémonie de minuit qui se déroula sans encombres. Je stressai tout le long, appréhendant la réaction des gens à cause du mariage qui arrivait complètement à l'improviste. Mon cœur battit à tout rompre lorsqu'Helga me fit signe de m'avancer vers l'autel ainsi que Yuma avant de reprendre :

-Chers amis Northuldra ! Avant que nous rendions la dernière grâce à Ahtohallan, le chef Lorcus et la chamane des Terres Gelées m'ont demandé de leur graver leurs coupoles ! Nous allons donc procéder à un mariage en express sous l'œil bénéfique de Pierre Sappos avant que celui-ci ne commence sa tournée de Noël !

Je perçus des œillades d'étonnement à travers la foule mais essayai de ne pas croiser les regards, me contentant d'admirer Yuma qui s'était drapé lui aussi de la traditionnelle tenue bleue et rouge. D'un geste rapide, Helga passa la poudre de coquelicot dans nos coupes attitrées puis elle ferma les yeux et récita la prière chamanique qui permit d'embraser nos feux. Cela ne fut pas une mince affaire pour l'un comme pour l'autre et la grande communauté poussa un soupir de soulagement tout comme le chef et moi lorsqu'elles finirent par s'embraser.

-Iduna Sappos ! Yuma Lorcus ! Les Dieux ont décidé de vous unir et nul ne peut s'opposer à cette décision ! Vous voici à présent mari et femme pour la vie ! Vous pouvez vous embrasser! Conclut Helga avec joie.

Les lèvres de mon nouveau mari foncèrent bientôt sur les miennes tandis que la foule applaudit de bon cœur ayant subitement retourné sa veste.

Nous restâmes ensuite tous ensemble à prier Ahtohallan et je perçus le pouce en l'air d'Aponi qui expliquait implicitement que j'avais fait le bon choix.








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Ven 20 Jan 2023, 21:08
Et on enchaîne avec le petit règlement de comptes du chapitre 24.

Chapitre 24 : Prison de glace 5 :

-Ah bah je préfère quand les histoires finissent comme ça ! Papa et Maman qui s'aiment c'est quand même mieux que lorsqu'ils s'étripent ! S'exclama Mamie Anna ravie en nous regardant avec un grand sourire.

- J'approuve totalement ! Clamai-je, enfin...Sans vous offenser Ylva !

-Il n'est point question de l'offenser ma Furie Rousse puisque Tantine Yélana existe bel et bien ! Cela veut dire qu'à un moment donné il y a eu ce fameux miracle qui lui a donné naissance ! Renchérit à son tour Maman.

Madame Coudrier rougit violemment tandis que Madame Nordlys concerta Mémé Helga et Mémé Iduna du regard en renchérissant :

-Oui on puit dire ça ainsi puisque j'ai malgré tout était Maman néanmoins je n'ai jamais été réglée...

-Ah ! Je savais que ma femme était une déesse au même titre que votre Christ ! Répliqua Amarok en la ramenant contre lui.

Je regardais alors tour à tour Hans et ma fille et criai pour me faire entendre :

-Doucement Grand Tonton ! S'il y en a bien une qui est ressuscitée c'est notre fille ! N'est-ce pas ma Petite Gaga ?! Oh ! Me regardez pas comme ça ! Puisque Mémé Helga c'est Grosse Gaga, je m'étais dit que notre fille pouvait hériter de Petite Gaga !

-Grâce à Mémé Anna oui ! Clama-t-elle en toute modestie en ne faisant pas attention à ma brimade.

-Na, na, na ! Faut toujours qu'ils fassent mieux que tout le monde ces Piceaerd ! Aux dernières nouvelles Yélana elle a été conçue avant votre rejeton donc c'est elle la première à qui c'est arrivé ! Point ! Maugréa à nouveau Amarok en nous fusillant du regard.

-Tiens ! Tiens ! Le frérot sort les griffes une fois de plus ! En même temps qu'attendre d'autres d'un coup d'essai ! Jubila Papy Elysia, il fallait bien Pieter et toi pour atteindre les perfections qu'Anna et moi sommes !

-La perfection, qu'il a dit ?! Il oublie qu'il a été fait avec les restes le Moche ! Et moi au moins ce n'était finalement pas un viol ! Y a peut-être une chance pour que ça soit toi qui ai hérité de cette tare ! Maugréa mon grand-oncle, furieux.

-En réalité je ne pense pas qu'il y ait véritablement eu de viols, n'est-ce pas ? Renchérit mon grand-père avec un air triomphant en se tournant vers ses parents respectifs.

-Tu verras bien mon trésor, il faut garder un peu de suspense pour la suite de l'histoire, renchérit Mémé Iduna en faisant un sourire complice à sa femme et mon autre arrière-grand-mère.

Je les regardais à peine continuant de chercher d'où pouvait bien venir Yélana. C'était sans compter sur Papy Elysia et mon grand-oncle qui se lancèrent encore des pics.

-Moi au moins j'ai la preuve que mon père m'a reconnu en tant que tel et qu'il était heureux d'apprendre ma naissance ! Réagit à nouveau Amarok, toi aux dernières nouvelles tu n'as été qu'un chamane raté qui a toujours eu besoin de sa femme et qui a été ballotté dans les jupes de sa mère !

Papy Elysia devint rouge de colère. Il retroussa immédiatement ses manches et explosa :

-Grrrr, ma Anna d'amour retiens-moi je vais en faire de la charpie de cette espèce d'ignare !! Je vais lui rappeler ce que ça fait quand mes mains touchent son visage !

-Ah il veut de la tarte aux doigts le frangin ?! Suffisait de demander ! Explosa derechef mon grand-oncle en se ruant sur lui.

Avant que nous ayons pu nous interposer, les deux hommes avaient déjà agrippés leurs vêtements. Contre toute attente, ce fut Mémé Helga qui intervint quelques secondes plus tard en leur lançant un regard fâché :

-Inutile de vous taper dessus tous les deux ! Mon petit chamane, laisse-moi rappeler à ton grand frère qu'il a été autant dans mon giron que toi dans celui de ta mère du temps où vous étiez tous très jeunes et insouciants !

Cela mit fin à la dispute et les deux aïeux Sappos se turent ce qui permit à Mémé Iduna d'enchaîner tout de suite :

-Je vous aime tous les deux pareils ! Vous avez tous les deux eu une importance considérable durant votre vie. L'un dirigeant, l'autre à l'écoute.

-Oui enfin...Moi je suis quand même ton préféré puisque c'est à moi que tu as tout transmis l'histoire de notre famille ! Pan ! Dans ta tête le frérot ! Rumina à nouveau mon grand-père qui avait décidément du mal à déclarer forfait...Et encore mieux, moi j'ai vécu avec toi qui m'a dorloté et bordé tous les soirs !

-Je vais t'assassiner le Moche ! Explosa à nouveau le fils Lorcus.

Levant déjà la main pour leur donner une claque à chacun, leur mère s'interposa soudain entre les deux et s'exclama :

-Elysia Sappos Piceaerd tu as beau avoir une vingtaine d'années s'il faut te mettre une sévère correction je suis toujours apte à le faire !

Il s'arrêta donc et cela amusa ma mère qui demanda :

-Tiens d'ailleurs Papa, est-ce que tu as vraiment écrit toutes les histoires de Mamie sur les Sappos ?

Honteux, il se contenta de hocher la tête et évita le regard de son frère qui faisait de même.

-Moi j'aimerais revenir sur le point de madame Coudrier ! S'écria à son tour Papa.

Mamie soupira et questionna à son tour :

-Que voulez-vous dire de plus mon Gendre ?

-Mais il y a tellement à dire Belle-Maman ! Déjà ! D'où vient cette demoiselle puisque si j'ai bien compris, elle a été adoptée ? S'excita-t-il.

-Oh...Je vous vois venir Moustache Junior ! Vous croyez que Yélana pourrait être une des vôtres ?! S'exclama encore Papy Elysia.

-Simple supposition qui ne serait pas un mal en soi Mouton Hihi, répondit-il en rehaussant sa carrure de militaire Arendellien.

-Euh...Non ! Ma femme n'est pas de cette espèce ! Grommela Amarok.

-Tu n'en sais absolument rien jeune homme ! Alors maintenant ferme ton caquet ! Déblatéra Ylva qui se permit de lui donner une tape sur la tête, décidément les frères Sappos vous méritez votre quota de claques !

-Complètement d'accord avec Madame Nordlys Tonton ! Aux dernières nouvelles tu as deux bras, deux jambes et un cœur qui battait dans tes veines comme elle ! S'écria Maman révoltée.

-Ah ! Mon Ange de l'Air qui s'enflamme ! C'est bon signe ! Renchérit Papy Elysia, Vas-y ma chérie ! Et ne lésine pas sur la torture de ton oncle ! Ni ta mère ni moi ne t'en empêcherons !

Ma mère se tourna immédiatement vers lui et s'écria :

-Dois-je te rappeler que tu n'aimais pas Agnarr non plus Papa ?!

-Oui ! Alors ! Là je suis désolée mais je suis beaucoup plus laxiste que ma propre belle-mère ou mon père ! S'indigna-t-il derechef.

-Ce n'est pas complètement faux mon petit chamane, nota Mémé Helga, néanmoins j'ai tout de même aimé les Halricsen avant de connaître véritablement qui ils étaient, et je ne suis pas fière du comportement que j'ai eu à l'égard de Pieter.

-Bon en admettant que Yélana ne fût pas adoptée, cela n'empêche pas le fait qu'Ylva soit toujours stérile...Mais j'avais quand même quelques interrogations sur ta démonstration de chakras, Mémé ! Intervins-je en revenant au sujet principal.

-Ah ! Ça c'est bien ma petite Piceaerd ! Elle se tracasse pour ses leçons ! Renchérit Mamie Anna, pas comme certaine...

-Et c'est reparti...Grommela Maman, poursuis Anna s'il te plaît.

J'expliquai alors :

-Voilà...Pour avoir pratiquer les chakras en étant enceinte d'Helga ou encore des jumeaux, je sais que Mamie avait dit qu'il ne fallait pas trop forcer car mon énergie altérait et s'affaiblissait plus vite...Du coup...C'est peut-être pour cela que cela n'a pas fonctionné quand mon arrière-grand-mère a essayé alors qu'elle était largement avancée dans la grossesse de Pieter ! Notai-je.

Mes aïeules se concertèrent immédiatement du regard et ouvrirent des yeux ébahis alors que Mamie Anna se rapprocha de moi et cria victorieuse :

-Je te félicite ma petite Piceaerd !

Puis elle se tourna vers Mémé Helga et ajouta :

-Mais je suppose que Maman a essayé une autre fois quand elle n'attendait plus mon grand frère ?

Cette dernière rougit aussitôt et bafouilla :

-Eh bien...C'est à dire que...Non...

Des éclairs de surprise apparurent immédiatement dans les yeux d'Ylva qui faillit s'étouffer en criant :

-Attendez quoi ?! Vous êtes en train de me dire qu'on aurait pu refaire cette expérience à un autre moment quand j'étais vivante ? Que cela aurait pu fonctionner et j'aurais eu mes menstruations ?!

Le désespoir et la colère se lurent tout de suite dans ses yeux tandis qu'elle fusilla tour à tour Mémé Iduna et Mémé Helga.

-Il y a de fortes chances oui ! Insista Mamie Anna en m'enlaçant fermement de fierté.

Le visage de Madame Nordlys se décomposa et elle grommela toujours à l'adresse de ses meilleures amies :

-Je tue laquelle en premier ?!

-Moi ! Comme ça, tu me réanimes juste après ! S'exclama la mère de Papy Elysia d'un ton joueur.

Elle sut l'apaiser en lui offrant un baiser langoureux.

-Quand on y pense Maman aura testé tous les membres de son groupe, maugréa grand tonton Amarok.

-Presque tous ! Rectifia Mémé Helga en lui faisant un clin d'œil.

Ylva interrompit alors le baiser et renchérit en éclatant de rire :

-Oh mais ça peut s'arranger Madame Piceaerd ! J'ai toujours eu un fantasme pour les dodues et tu le sais très bien...Alors...Un petit tête à tête entre nous trois...Voilà qui pourrait faire un véritable Hellheilm !

Mon autre aïeul gloussa à son tour et les cinq membres du groupe se mirent à parler en même temps.

-Personnellement je ne veux pas être dans la pièce à côté d'eux quand on sortira de là ! S'exclama ma fille, à tous les coups, ils vont finir à cinq dans cette partie de jambes en l'air.

-Oh oui ! Ça serait plus que logique ma petite-furie-rousse, Ils sont déjà trois à être mariés ensemble sur les cinq alors ils ne seront pas contre deux de plus, nota Papa avec un sourire crispé.

-Vous savez qu'on vous entend mon Gendre ! Se fâcha gentiment Papy Elysia qui peinait à ne pas vomir.

-Pardon Mouton Hihi ! S'excusa-t-il.

Puis il se tourna vers ma grand-mère et renchérit :

-Euh...Belle-Maman tout va bien ?

-Pour le mieux cher Agnarr ! Pour le mieux ! S'exclama-t-elle, si ces messieurs/ dames veulent bien se taire ! Je crois que j'ai une idée !

Cela eut l'effet escompté et le silence régna bientôt au sein de la prison invisible.

-Marraine Ylva...Veux-tu bien t'allonger au sol s'il te plaît ? Questionna-t-elle encore.

-Et pourquoi donc, ferais-je cela ma belle ? Susurra-t-elle avec un visage déluré.

-Tu veux tes règles, oui ou non ? Dit Mamie avec apaisement.

-Eh bien...Je n'en verrai pas l'utilité dans l'Hellheilm mais cela me permettrait d'enfin me libérer de ce complexe !

-Parfait ! Dans ce cas ! Au sol ! Ordonna à nouveau ma grand-mère.

Un peu surprise, madame Nordlys effectua sa demande tandis que mon aïeule clama encore :

-Ma petite Piceaerd ! Arrière-petite-piceaerd ! Maman ! Et Belle-Maman ! Mettez-vous en cercle autour d'elle pour vous connecter à son chakra racine !

Un peu surprises, toutes les chamanes de la famille s'appliquèrent si bien que la féminité d'Ylva fut bientôt recouverte de vingt-cinq doigts compétents.

-Bah dit donc...Même dans mes moments intimes les plus intenses je n'en avais pas eu autant, plaisanta-t-elle.

-Ylva ! Tais-toi ! Contente-toi de fermer les yeux et laisse-nous effectuer notre travail ! Grognèrent nos voix ensemble.

La mère de Yélana étouffa tout de suite un rire mais parvint à se stabiliser avant que nous ressentions nos auras respectives. Il n'était pas question de sexualité ici, mais bien de détruire ce bloc qui rendait le fluide rougeoyant à l'arrêt. Ainsi nous prononçâmes toutes en même temps la syllabe convenable à ce chakra tout en massant activement la zone en alerte.

-Oula...Ce...Cela chauffe, fit remarquer Ylva de longues minutes plus tard.

-Bonne nouvelle ! Ça veut dire que ça force ! Nous y sommes presque ! Déclara Mamie.

Elle nous encouragea à poursuivre encore un peu et nous finîmes par voir les blocs noirs se détruire pour laisser place à un intense mélange marronâtre et rouge vif. Une odeur épouvantable de fer la rejoignit et nous comprîmes que nous avions réussi.

-Oh mes aïeux...Ça a marché ! Ça a marché ! S'écria Ylva en nous dévisageant tour à tour dans des larmes qui oscillaient entre la joie et le soulagement.

Elle se rua alors sur Mamie et la prit dans ses bras alors que le liquide coulait sans effort le long de ses cuisses. Mais cela ne la gênait pas car elle ne se sentait plus différente.

-Je t'embrasserai bien sur la bouche en guise de remerciements ma filleule chérie mais je crains de choquer du monde ici ! S'amusa-t-elle.

- D'autant que cette bouche est réservée à son mari ! Grinça Papy Elysia avec jalousie, contente-toi de celle de Maman et ça ira très bien !

-Du calme mon petit Chamane, du calme, dit Mémé Helga avec douceur. Bien et si nous nous remettions à l'histoire à présent ?

-Oui, d'autant plus que si tu veux des baisers je t'en distribue volontiers à toi aussi mon joli cœur ! Minauda la petite dame.

Mon grand-père haussa les épaules et embrassa rapidement ma grand-mère à la place. Puis nous nous réinstallâmes confortablement. Mémé Iduna était déjà prête pour la suite quand je m'aperçus que la glace de notre prison avait encore un peu fondue...


.


Dernière édition par Ansa le Jeu 17 Aoû 2023, 23:35, édité 3 fois

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Sam 21 Jan 2023, 09:57
Depuis sept mois, Helga a vécu le meilleur de sa vie depuis la déclaration d'amour sincère et véritable d'Olaf, et en est ressorti un futur petit Pieter. Et en cette période de Noël, après avoir échangé et diné passionnément, Olaf fait la joie de sa femme en lui offrant un cadeau : une décoration en bois avec les noms de la nouvelle famille inscrits dessus. Mais alors qu'ils s'apprêtent à faire l'amour, Mouna intervient : elle a besoin d'elle.

En pleine dépression, Ylva vient d'apprendre qu'à cause de sa petite taille et de ses règles tardant à venir, elle ne pourra pas avoir d'enfants avec Kanda, et elle espère que le chamanisme de sa sœur de cœur réglerait sa situation. Helga accepte, mais la fin de l'opération laisse place au verdict : Ylva est stérile. Celle-ci est achevé de chagrin. Mais Mouna leur propose deux alternatives : le recours à une mère porteuse ou l'adoption d'un northuldra du Nord. Les deux tourtereaux acceptent l'adoption avec enthousiasme et, aidés par Helga, s'attellent à décorer leur sapin.

Du côté d'Iduna, elle aussi est enceinte de sept mois d'un futur Amarok, et depuis le même jour où c'est arrivé à Helga. Seulement, personne ne le sait à son village, pas même Yuma. Aponi s'en rend compte mais, malgré son côté moralisateur de la situation, promet de ne pas en dire un mot à qui que ce soit, Yuma compris, du moins pas tant qu'il se soit marié avec Iduna.

Le soir venu, elle et sa communauté s'en vont retrouver ceux des Terres Gelées pour le réveillon, donc Helga et Olaf. Mais après les retrouvailles, Iduna entraîent Helga à part et lui révèle ce qu'elle a fait la fois où Helga et Olaf on copulé : Yuma ayant tout vu, venus trouver du réconfort auprès d'Iduna, la nuit d'amour, et surtout sa grossesse. Mais Helga ne lui en veut heureusement pas, arguant même que c'est grâce à sœur de cœur qu'elle a su où et quand trouver le vrai amour de sa vie. De plus, elle accepte la requête d'Iduna de la marier avec Yuma. Et ce dernier est bien content de non seulement revoir son amour, mais aussi d'apprendre l'officialisation de son mariage avec elle... et aussi de sa grossesse.

Mais Ylva a tout entendu, terriblement jalouse que ses sœurs de cœurs soient enceinte et qu'elle ne le sera jamais, et de tout ces bons moments passés avec Iduna. Au bords de l'explosion et des larmes, elle fait savoir son refus d'assister au mariage, mais Iduna tente de l'amadouer en lui faisant comprendre qu'elle ne restera pas avec Yuma, que son futur Amarok sera élevé aux côtés de son père et qu'elles continueront de se voir. Puis vient le moment du mariage, Helga déclarant officiellement l'union entre Iduna et Yuma.

Et, pour une fois, un petit détour dans l'Heilleim après le chapitre, toujours avec les familles se piquant à coups de remarques et de commentaires gratuits sur le vécu de leurs ancêtres. Et notamment assister à la frustration d'Ylva qu'elle aurait pu avoir des enfants si Helga avait procédé à l'opération après sa grossesse. Mais Mamie Anna lui propose de la libérer de son complexe en lui faisant avoir ses règles. Malgré l'inutilité de la chose au vu de sa situation, elle accepte avec joie. Et pour couronner le tout, la prison de glace a commencé à disparaître
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Lun 23 Jan 2023, 18:50
Allez...Voici les spoilers sans contexte du chapitre 25.

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A vos stylos ! Razz


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Ven 27 Jan 2023, 18:19
Oups je me rends compte que j'ai oublié de commenter Embarassed Embarassed

Alors en fait j'ai adoré le retour dans l'Hellheim, ça m'a finalement plus marqué que le dernier chapitre. Pour le coup je l'ai trouvé super bien rythmé, ça s'enchainait vraiment très bien, fluide, drôle et la cerise sur le gateau avec la situation d'Ylva qui se débloque, c'était à la fois drole et doux. Vraiment rien à redire à part, c'était trop trop bien!!! cheers cheers cheers cheers cheers

Et justement pour ce qui est d'Ylva, le dernier chapitre, ce qu'on apprend à son propos m'a vraiment fait de la peine pour elle, d'ailleurs c'est vraiment le chapitre absolument horrible pour elle entre la terrible nouvelle et quelques instants plus tard, elle apprend la grossesse d'Iduna et en plus son mariage express!!! Joyeux Noël Ylva!!! Tu m'étonnes qu'après dans le calendrier de l'Avent elle était insupportable aec le couple de Noël... Y a de quoi se venger de cette fête après ça!!!! Very Happy

J'avoue, aussi, imaginer Mouna faire le pied de grue devant la porte en attendant qu'Helga fasse ses petites affaires, j'imagine la guérisseuse austère et digne comme pourrait être Kay à entendre les bruits mais ne rien dire... Ca m'a fait rire.

Voilà, désolée, le commentaire est assez nul je trouve :sorry:

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Ven 27 Jan 2023, 18:34
Oui on compatit tous pour Ylva Razz c'était vraiment pas le jour xD
Moi du moment que j'ai un commentaire je m'en fiche qu'il soit "nul" ou bien. J'accepte tout retour (Bon a part quand on me dit que y a trop de scènes érotiques mais c'est comme dire à une prof de français de faire des maths :angel: )

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