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Ven 09 Jan 2015, 18:11
Bon, ça ne me ressemble pas de faire un double post, mais j'ai envie d'ouvrir une session exceptionnelle pour discuter d'un point de vue philosophique et social les évènements de ces derniers jours... (on pourra revenir sur le sujet précédent à tantôt...)

Contrairement aux sessions précédentes, je propose qu'il n'y ai pas de thème imposé, et que chacun ai la liberté de dire ce qu'il en pense, et son ressenti.

De très nombreuses idées peuvent venir : la liberté d'expression a t-elle des limites ?
Et quant à la liberté tout court (souvenons-nous de l'adage : La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres !) ?
Le monde serait-il mieux sans religion ?
Quelles raisons pour expliquer un tel fanatisme, et éventuellement que pouvons-nous faire pour le parer ?

Autre idée : avant l'annonce des évènement de ce soir, j'ai entendu plusieurs personnes affirmer que, si les meurtriers étaient pris, la seule chose à faire était une peine de mort en bonne et due forme. Nous pouvons ainsi par exemple réfléchir sur les limites du système pénal... Que penser si ce qui différencie le séjour d'un meurtrier et de quelqu'un qui a réalisé un gros excès de vitesse n'est que la durée du séjour ? Pourrions-nous améliorer le système de sanction ?

Il y a beaucoup d'autres idées qui peuvent venir, mais je n'ai pas trop pris le temps d'y penser moi même...

La liberté d'expression étant au cœur de cette histoire, n'hésitez pas à lancer n'importe quelle réflexion qui peut vous venir !

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Ven 30 Jan 2015, 12:37
Que diriez-vous d'un débat autour d'un petit livre pour enfant innocent ?

Nous nous appuierons de cette vidéo comme support.




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Ven 30 Jan 2015, 14:01
You monster ! J'avais ce livre quand j'étais tout petit ! (et ceux qui diront que ça explique pas mal de choses sur mon comportement peuvent quitter cette pièce, merci ! bravo) -décidément, entre Babar et Timothé, tu as brisé les enfances de pas mal de personnes du forum aujourd'hui Razz-

Pour moi, la morale ça serait surtout que les uniformes à l'école, on en dit du mal, mais au moins ça mettait tout le monde sur un pied d'égalité bravo

Je n'ai pas encore cherché de philosophes et de penseurs qui peuvent m'appuyer, mais je pense qu'après un peu de réflexion je reviendrai avec une bonne argumentation !

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Sam 07 Mar 2015, 10:27
Je lance un débat que je juge intéressant... Pensez-vous que la UHD aura du succès ? (je connais déjà la réponse d'un certain membre passionné par ça,  hein mon chéri ?  Razz )
Ou bien ce n'est que perdu d'avance vu comme le Blu-Ray rame en France...
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Sam 07 Mar 2015, 12:10
Oui tout à fait mon cœur Razz

Alors déjà pour ceux qui ne savent pas ce qu’est la 4K de télévision alias la UHD (oui il faut bien faire la différence car à la base la vraie 4K c’est le fait d’avoir une largeur de 4096 pixels, les fabricants utilisent un abus de langage, les vilains Razz ), c’est une technologie de résolution sur 3 840 x 2 160 pixels.
Comparaison des formats:

Après c’est tout un débat sur son succès car il faut savoir que cette technologie qui est encore relativement récente et qui est sujet encore à des modifications (comme par exemple maintenant on a des écrans incurvés pour bien voir tout l’écran).

Il faut aussi savoir que cette technologie à quand même un coût relativement important, même si maintenant il est presque moindre par rapport aux prix d’il y a 2 ans. On a aussi un problème sur le « marketing », dans le sens où certaines personnes ne connaissent pas la différence entre une télé des années 2000 et une télé UHD (tant que sur le plan technologique et consommation d’énergie, car il faut savoir que ces écrans ne sont pas très gourmand en électricité). Et on a aussi un « problème » pour le moment… C’est qu’on est incapable, à l’heure d’aujourd’hui, de graver et lire sur un format disque qui supporte la résolution et donc l’espace de stockage pour cette technologie, car il nous faudrait un minimum 100 Go (33 Go par couche de données environ) contre 50 Go pour le Blu-ray (2 couches de 25 Go aux maximum). Je pense que vous avez deviné le problème, c’est qu’il faudra acheter un lecteur capable de lire la Ultra HD Blu-Ray, et racheter tous les films pour pouvoir en profiter.

De toute manière, je pense que cette technologie va « percer » mais ça sera de « force » (comme le passage à la fibre optique sur tout le territoire avant 2020). C’est bien joli de vouloir garder sa télévision des années 80, mais il serait temps de vivre avec son temps, surtout que ça évolue de plus en plus vite (surtout que c’est presque dangereux de garder ces vieilles télévisions, avec la tonne de composé chimique qu’ils contiennent).

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Sam 18 Avr 2015, 18:44
Bon, vu que ce topic n'est plus une agora, je pense qu'on pourrait l'utiliser comme topic d'expression libre si certains se sentent une âme de philosophe, ou veulent partager leurs réflexions sur des trucs de la vie de tout les jours, du symbolisme dans les Disney, ou tout simplement de pourquoi que les PC sont meilleurs que les consoles ! Razz

Bref, et aussi pasque récemment je me suis rendu à un café bioéthique, où un juriste s'est exprimé sur la question de l'euthanasie.
Comme j'ai constaté que dans 80% des cas les gens ne trouvent jamais d'arguments contre l'euthanasie, je vais vous en lister quelques uns, associés à la réflexion du juriste bravo

Bon, je préviens que ça fait très brouillon, mais c'est à peu près comme ça que les choses se sont déroulées. Si vous voulez répondre ou alimenter le débat, je suis preneur ! bravo

La notion de fin de vie est très floue : qu'est ce que c'est exactement ?

Tout d'abord, il convient de noter que le rapport à la mort a largement évolué dans notre société : avant, la mort était rituelle, faisait partie intégrante de la culture. On en veut pour preuve les rites sacrés qui étaient consacrés au mourant. Plus que de faire partie de la culture, la mort faisait partie de la vie courante : certains parlent de mort apprivoisée.

De nos jours, la mort est honnie, refusée, mais reste toujours inéluctable. Mourir devient même une expression de la liberté. La mort d'un individu se veut cachée, très souvent loin du domicile familial.
Paradoxalement, plus il est facile de mourir, et moins on redoute la mort ; et inversement, dans notre société où l'hygiène de vie et la Santé publique permettent de vivre au-delà de 50 ans (ce qui relevait de l'exploit il y a quelques siècles), rien n'est plus oppressant que la mort.

Juridiquement, la mort est un fait juridique, c'est à dire que c'est un état dont découle des conséquences juridiques (comme l'héritage, entre autres).

Aujourd'hui en France, qu'en est-il de la fin de vie ?
Nous avons pas moins de trois lois sur les soins palliatifs (i.e. des soins ni curatifs, ni préventifs, mais censés apporter du confort au malade) : celle de Juin 99 qui donne le droit au soins palliatifs (la France était très en retard sur d'autres pays européens), la loi de Mars 2002 (loi Kouchner) relatives aux droits des patients, et enfin la plus récente et la plus importante : la loi Léonetti, qui date d'Avril 2005.
Les soins palliatifs sont là pour soulager les symptômes de la maladie, non pour la guérir ou la prévenir. Il ne faut pas non plus les confondre avec la sédation, qui est la recherche par des moyens médicamenteux de faire perdre la conscience pour soulager d'une douleur estimée.

En France, nous avons droit à l'arrêt et au refus des soins, normalement aucun traitement ne peut se faire sans le consentement du patient.
On se pose alors la question : ne serait-il pas aussi nécessaire d'avoir le consentement du patient pour démarrer les soins palliatifs ? De même, on peut se demander ce que l'on prolonge par ces soins : on prolonge la vie ou la mort ?
On rappelle aussi l'importance des directives anticipées, mises en place par la loi Léonetti, et qui permettent au corpus médical d'orienter sa décision dans les cas où le sujet ne soit plus en mesure d'exprimer son avis (il existe aussi la personne de confiance).

Nous pouvons également glisser une remarque sur les sondages publics quant à l'euthanasie active : ces avis expriment d'avantage des angoisses qu'une véritable opinion, principalement dû à la façon dont les questions sont tournées, ce qui biaise l'avis général.

Ainsi, la loi Léonetti n'empêche ni la mort, ni ne la provoque. Elle cherche à atténuer les douleurs.
On note l'importance de l'intention dans les différences entre soins palliatifs, sédation et euthanasie active.
De fait, on distingue trois différences majeures entre la sédation et l'euthanasie :
-Les moyens, dans l'un on utilise des molécules sédatives, anesthésiantes. L'autre utilise une forte dose de barbituriques.
-L'intention, la sédation vise à diminuer la conscience de manière à ne plus sentir la douleur, l'euthanasie vise à tuer l'individu.
-Les conséquences, évidentes : dans un cas, la mort, dans l'autre un état d'inconscience dont on peut tirer le malade.
Cependant, le mobile des deux idées est la même (à ne pas confondre avec l'intention).

Venons-en au suicide : en droit, s'il n'est pas interdit de se suicider, on note quand même deux délits allant dans le même ordre d'idée : la non assistance à personne en danger, et la provocation au suicide.
Plus philosophiquement, le suicide est le refus du droit, l'exclusion définitive de la société, la négation de soi la plus totale.
Peut-on alors parler de devoir de vivre, plutôt qu'un droit de vivre ?
Citation d'un auteur dont j'ai oublié de noter le nom : « Une société qui prône la mort se nie elle-même »
Au niveau européen, rien n'est dit sur le droit à la vie, ou le droit à la mort, laissant une certaine liberté aux états membres. On a par exemple le Benelux qui autorise largement l'euthanasie, ou le Royaume-Uni où les soins palliatifs sont très développés, et aucune demande d'euthanasie ne se fait entendre.

Dans le cadre juridique, une grande importance est accordée au consentement de l'individu : si vous léguez tout vos biens à un autre individu sous la menace d'une arme, juridiquement vous ne serez pas considéré comme consentant et vous pourrez annuler la transaction.
Mais la personne en état de souffrance est-elle consentante ? Les juristes ont un axiome latin dont je vous épargne la version originale : « Celui qui veut périr ne doit pas être entendu »

L'intervenant a alors raconté une anecdote pour illustrer : à l'hôpital, où un médecin, fervent partisan anti-euthanasie, s'est vu confronté à un cancer fulgurant et très douloureux. Dans sa souffrance, il aurait demandé à ses collègues de renier ses convictions et de l'achever. Mais, tenant bon, ils s'y sont refusés. Plus tard, le médecin fut guérit, et remercia infiniment ses collègues de ne pas l'avoir écouté.
Ce qui a abouché sur une autre réflexion d'un groupe d'infirmières présentes dans la salle : en effet, les patients en service d'oncologie on des avis et des demandes opposées et contradictoires de façon très rapprochées dans le temps. Un jour ils demandent à être mis sous sédation, deux heures plus tard ils ont changé d'avis et veulent rester conscient.

Ainsi, peut-on réellement se fier à un sujet souffrant demandant à être euthanasié ? Vaut-il mieux vivre alors qu'on voulait mourir, ou mourir alors qu'on voulait vivre ?

Il y a aussi la nécessité de définir plus clairement les « vies qui ne valent pas la peine d'être vécues ». Nous pouvons donc en tirer comme conclusion que toutes les vies n'ont pas la même valeur ? Et surtout qu'on peut décider extérieurement quelle est la valeur de la vie d'une autre personne, sans son avis ?
Le juriste est en effet pointilleux sur les définitions, tout ce qui ne rentrant pas dans le cadre prévu étant à exclure, et tout ce qui pouvant entrer dedans, même si ce n'était pas l'idée de base, étant à éviter au mieux.
Exemple : beaucoup ont soulevé la possibilité d'euthanasie pour les lock-in syndromes. D'une part, il convient de noter que c'est une pathologie extrêmement rare, et d'autre part, ces sujets subissent une souffrance morale, et non physique.
Si on autorise l'euthanasie de sujet due à une souffrance morale, alors pourquoi serait-elle refusée à un sujet sortant de rupture sentimentale, ou souffrant de dépression grave ?

Mais offrir la possibilité de mourir, n'est-ce pas la suggérer comme étant la solution ?
Ces idées souligneraient-elles donc que la dignité humaine est un état subjectif ?

Ainsi, nous aurions le droit de choisir notre mort ? Pourtant, la loi nous protège des autres, mais aussi de nous-même, comme le monte l'obligation de porter la ceinture de sécurité, ou l'obligation de nourrir un gréviste de la faim.
De même, il apparaît évident qu'une loi sur l'euthanasie signerait la fin des soins palliatifs, devenant inévitablement le premier choix. Nous pouvons aussi remarquer au niveau européens que les pays où l'euthanasie est autorisé n'avaient pas ou peu de soins palliatifs, et à l'inverse que ceux où les soins palliatifs sont très développés la question de l'euthanasie ne s'est même pas posée. Il faut aussi noter les gros enjeux économiques que l'euthanasie pourrait représenter, et diminuer drastiquement les dépenses de Santé.
Mais il faut aussi craindre les débordements qu'une loi sur l'euthanasie induirait, où les exceptions deviennent la coutume. Les Pays-Bas voient une émigration massive de la population âgée qui fuit vers l'Allemagne, car il est devenu courant d'euthanasier des seniors sans leur consentement préalable.

Enfin, il faut se méfier de la façon dont les pro-euthanasie présentent les faits en France, de part un processus médiatique (en mettant en avant des faits divers qui sont en fait très exceptionnels), en louant l'indulgence des tribunaux, et sans donner d'avantage de précisions sur les alternatives à l'euthanasie.
La société n'est pas informée des risques, et les militant anti-euthanasie sont dénigrés, hués comme des conservateurs sans cœur, leur arguments ne sont pas pris en compte, et ne répondent pas aux problèmes.

En conclusion, il faut rappeler que tuer n'est pas un acte médical. De même, il ne faut pas voir la mort comme une maladie à combattre coûte que coûte.

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Lun 03 Aoû 2015, 01:14
Tiens deterrons ce sujet!

Alors le BAC...Ça a quelle valeur selon vous?! :superman:
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Lun 03 Aoû 2015, 01:36
Pour moi le bac en lui-même ne nous mène pas vers le plus haut, mais c'est comme une petite clef. Une clef qu'il faut garder très précieusement. Elle nous sert à ouvrir des serrures. Mais attention, elles n'ouvrent pas toutes les serrures, aussi il faut faire attention à quelle clef on convoite à l'approche de nos 16 ans.

Pour arriver au bout de notre route, il faut passer plusieurs portes. Certaines routes, pour ceux qui ont le plus de chance peuvent se limiter à une seule porte. Mais on préférera ouvrir cette porte à ceux qui n'ont pas eu la chance d'avoir la clef du BAC. Et d'un autre côté nombre de routes ont une multitude de porte, certaines plus dures à franchir que d'autres. Il faut donc gagner d'autres clefs.

La petite clef du BAC est comme une médaille certifiant qu'on a la capacité d'aller très très loin. Mais pour y parvenir il ne suffit pas de posséder cette clef, il faut savoir l'utiliser et surtout donner beaucoup de sa personne aux futures épreuves. Au final cette clef est l'étape initiale de la plupart d'entre nous.

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Lun 03 Aoû 2015, 09:37
Ce sujet m'intéresse donc autant en profiter.

Pour moi simplement je pense que ça aide beaucoup, déjà dans les études supérieurs type école ou fac c'est indispensable si on souhaite continuer (je ne parle pas des autres filiaires où c'est différent).
Après c'est aussi un très gros + pour la vie active car maintenant presque tous demandent le niveau bac quelque soit le métier demandé et c'est souvent plutôt handicapant quand on ne l'a pas et je connais des personnes dans ce cas. Après il reste d'autre branches professionnelles qui peuvent nous mener à quelques chose de très très bien, ce n'est pas parce qu'on a pas de diplôme que l'on ne peut pas arriver haut et c'est ce que pas mal doute malheureusement, rien qu'à voir les gens qui recalent quand on a pas le bac et c'est désespèrant quand on demande le bac presque partout dans les cv.
Mais nous mène t-il loin ? Franchement ce n'est qu'une question de volonté, une personne ayant le bac peut très bien se casser la figure comparé à une personne ne l'ayant pas. Mais je suis quand même très contente d'avoir mon bac et en aucun cas je sous estimerai sa valeur parce que c'est quand même un diplôme et on se sent fier d'avoir accomplit quelque chose quelque soit le niveau.
Pour moi aucun sous métiers et c'est pas parce qu'on a pas le bac on ne peut pas réussir dans la vie Wink

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Lun 03 Aoû 2015, 11:08
C'est très joli et poétique ce que tu as dit Miss ^^

Je suis peut être trop jeune pour en parler , par manque d'expérience dessus , mais pour moi aussi le BAC signifie quelque chose . Le BAC c'est l'examen final , l'aboutissement de beaucoup d'années de travail assidu. Et , si on l'a , c'est comme la petite récompense d'avoir tenu jusqu'ici sans faillir .... Laughing
Comme l'a très bien dit E&A sur l'autre topic , les profs ne font qu'en rajouter une couche , nous en bourrer le crâne et nous répéter sans cesse que c'est " l'épreuve de notre vie " !
Déjà qu'en 6ème il nous préparaient déjà au Brevet , je n'imagine pas le BAC !
Peut être qu'ils exagèrent un peu , des fois , mais c'est .... pour notre bien j'ai envie de dire , non ?
Même si le BAC ne sera peut être plus si imposant quand je le passerais , je pense que c'est quelque chose qui doit faire beaucoup de peine à rater , et qui doit donner un bon coup sur le moral ....
C'est un examen très important et , utile ou pas , je serais très fière si je l'ai .
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Sam 05 Sep 2015, 23:35
Je me demande jusqu'à quel point peut aller notre égoïsme? Jusqu’à quel point l'égoïsme peut il se justifier au nom de l'Amour/Affection que l'on a pour une personne ? A partir de quel moment sommes nous une personne "égoïste"?  Est ce que l’égoïsme est il forcément négatif? Que retenir de positif de ce ressenti?  


Dernière édition par Flounder69 le Mar 08 Sep 2015, 13:37, édité 1 fois (Raison : Raconte trop sa vie)
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Mar 08 Sep 2015, 17:17
Juste histoire de répondre à Flounder : je suis en train de réfléchir à ton sujet, mais il me faut plus d'inspiration, et surtout voir ce que je vais devoir raccourcir pour éviter d'ennuyer le lectorat, comme d'habitude.

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Mar 08 Sep 2015, 17:26
Que désires-tu comme inspirations? Razz
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Mar 08 Sep 2015, 21:34
Oh je sais pas, ça va ça vient, mais je pense écrire quelque chose d'ici peu bravo

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Mar 08 Sep 2015, 21:48
En parlant d'égoïsme, selon vous, les gens ayant pensé au suicide voire s'étant suicidés sont-ils égoïstes ?

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Mar 08 Sep 2015, 22:48
Et bien, je pense que la raison de ce suicide ou ce qui l'en a empêché détermine plus ou moins l’égoïsme d'une personne.

Lorsqu'une personne se suicide, sa mort entraîne la souffrance et la peine de ses proches. Donc cet acte est égoïste, la personne n'ayant pensé qu'à sa personne et sa propre souffrance, et n'a pas pris en compte que d'autres puissent souffrir de sa disparition.

Si cette personne s'est suicidé pour x raison pour le bien être d'une personne, cet acte (pour moi) ne peut plus être considéré comme égoïste puisqu'elle donne sa vie pour quelqu'un d'autre.

J'ai pour exemple un certain film que j'ai beaucoup aimé dont je tarerais le nom pour ne pas spoiler, mais dans lequel le héros de l'histoire se suicide en faisant don de ses organes à diverses personnes qui en ont besoin, dont il avait préalablement "évalué le mérite". Cela dit, il a décidé de se suicider car il a causé un drame avec lequel il n'arrive pas à vivre. Son suicide est donc également égoïste, car il cherche à soulager sa propre souffrance.

De même, si une personne pense, ou a pensé, fortement au suicide, mais pense à la douleur de ses proches et ne met pas fin à ses jours pour eux, elle fait passer les autres avant sa propre souffrance, donc pour moi cette personne n'a pas été égoïste.
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Mer 09 Sep 2015, 13:34
J'ai fortement pensé au suicide il n'y a pas si longtemps et c'est seulement maintenant , en lisant vos commentaires , que je me rend compte de la part d'égoïsme qu'il contient ...
Quand on a les idées noires , on est tellement obsédé par les problèmes de notre existence qu'on en oublie les bons côtés .... et donc nos proches qui souffriront à notre décès .
C'est peut être indirectement , mais en se suicidant on fait souffrir nos proches . Et c'est , dans ce cas précis , en abrégeant notre souffrance qu'on va en créer chez les personnes qu'on aimes .
Je pense donc aussi qu'il y a bien une petite part d'égoïsme involontaire dans le fait de se suicider .
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Ven 11 Sep 2015, 11:56
Médicalement parlant, penser au suicide n'est "qu'un symptôme" (inconscience) dû à quelque chose (maladie, mal être…etc). Après on peut en distinguer deux types ...un où on imagine à le faire sans aucune idée de comment le faire...une autre où on commence à faire un scénario de comment ça va se passer, où et comment.

Dire directement qu’une personne qui pense à se suicider est une personne égoïste…oui et non, déjà faut-il savoir dans quel « cas » il se trouve, si c’est seulement y penser, à priori non car comme dit plus haut c’est « juste » un symptôme manifestant d’un « déséquilibre » à l’intérieur de nous-même.

Avec le deuxième cas, c’est bien délicat car la personne à envie de le faire, ce qui veut effectivement dire qu’elle pense qu’à « sa pomme » …mais (oui oui c’est assez répétitif), après il faut se mettre à la place de la personne et de ce qu’elle peut éprouver (maladie grave, harcèlement…et j’en passe).

L’égoïsme peut venir de la famille de la personne qui veut le faire (si cette personne est gravement atteinte où qu’on la maintienne en vie grâce à des machines… (bizarrement ça me fait penser à une affaire récente…).

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Ven 11 Sep 2015, 15:38
On peut déjà voir plusieurs types de personnes : ceux pour qui c’est inconscient, qui y pense sans y avoir conscience. Et ceux qui ont conscience qu’ils ont envie de passer à l’acte. Et là encore, il y a énormément de profils. Entre les "appels à l’aide", et ceux qui sont déterminé à en finir.

Quand on pense au suicide, que cette idée nous séduit, je pense qu’il faut réfléchir aux causes de cette envie. Sont-elles si graves et irrévocables que cela ? Vivre avec est-il vraiment si difficile que cela ? Ainsi que penser aux conséquences sur la vie des proches, de ceux qui restent.

L’acte du suicide est pour moi égoïste, dans le sens où la personne a privilégié ses peines, ses souffrances, à elle. La personne est-elle égoïste ? C’est à nuancer. Chacun est différent. Chacun a ses raisons, ses peines, son vécu, ses proches, ses soutiens…

Après on peut dériver sur la question de l’euthanasie. Quand la personne est en phase terminale, qu’elle est condamnée à une mort proche et douloureuse, ou dans un état végétatif, dans un état de souffrance tel et irrémédiable, je peux totalement comprendre son envie, son besoin, d’en finir.
L’égoïsme peut alors venir de la famille également, si elle ne sait être à l’écoute de ce mal.

Pour autant, tous ceux qui ressentent l’envie de se suicider ne sont pas forcément dans un cas de souffrance irrémédiable… Il leur faut parfois réussir à savoir écouter et se faire entendre.
Kalegula
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Débats en tout genre - Page 4 Empty Re: Débats en tout genre

Dim 20 Sep 2015, 18:24
Bon, je vais enfin répondre, et pour vous faciliter la tâche, je vais faire point par point bravo

Et à cause de cette peine ce soir, je me demande jusqu'à quel point peut aller notre égoïsme? Jusqu’à quel point l'égoïsme peut il se justifier au nom de l'Amour/Affection que l'on a pour une personne ? A partir de quel moment sommes nous une personne "égoïste"?

Difficile à admettre pour certains, mais tout nos choix et nos décisions sont prises par égoïsme. Nous n'agissons et ne pensons que pour notre plaisir personnel. On pourrait presque affirmer que personne n'a jamais recherché sa propre souffrance,
Même les masochistes ressentent du plaisir dans leurs sévices physiques. Même celui qui se suicide le fait dans l'espoir de cesser de souffrir. Même un parent qui se sacrifierai pour son enfant le fait pour qu'il puisse vivre.
L'altruisme, l'abnégation de soi pour autrui, je pense que c'est extrêmement rare, et dans des circonstances particulières.

Si je t'écris présentement, c'est pour satisfaire mon égoïsme de parler, et de me mettre en avant. J'en attends que tu apprécies mon travail, et que tu t'en souviendra et que plus tard tu sois agréable avec moi, ou que tu puisses m'aider si un jour je me retrouve dans le besoin, par exemple.
Ainsi, pour certaines personnes, leur propre bonheur passe par celui des autres : se savoir un peu plus apprécié, que les personnes que l'on aime sont heureuses de nos actions, ça reste de l'égoïsme en soit.
Je pense qu'au final, c'est notre propre personne qu'on voudra privilégier, mais ça peut être par exemple parce qu'on a peur de ne pas réussir à trouver « aussi bien » lors de ruptures ou de séparations comme celle que tu décrit.

Que tu ressentes du ressentiment, et de l'envie, c'est parfaitement humain et normal.
On préfère toujours quand les choses se passent comme on le désire, mais on ne peut jamais tout contrôler. Nous sommes déjà égoïstes en soit, mais il est vrai que l'épreuve de la perte d'un être cher est souvent assez difficile.
Comme avancé plus haut, c'est surtout l'inconnu qui motive ce refus du changement. Tu tenais beaucoup à cette personne, et tu ne sais pas l'avenir, si tu trouveras quelqu'un d'aussi bien.
D'ailleurs je serais presque tenté de dire que la douleur éprouvée montre bien à quel point on tient à certaines personnes.
Cependant, je considère que c'est cette part de hasard et d'incertitude qui donne de l'intérêt, bien que parfois ça en soit très douloureux et difficile à vivre.

Est ce que l’égoïsme est il forcément négatif? Que retenir de positif de ce ressenti?

Mais comme j'essaye de le montrer, l'égoïsme ça peut avoir du bon. C'est notre désir de nous prouver aux autres qui nous pousse à leur parler, à nous illustrer, si on le peut en faisant des études qui nous plaisent, pour montrer notre utilité.
C'est notre recherche du plaisir personnel qui nous pousse à trouver des « partenaires », même s'il faut avouer que ça devient un peu compliqué. Notre plaisir à travers les autres, c'est une nécessité, et c'est pour ça qu'il faut souvent sacrifier un peu de son amour-propre et son égoïsme pour qu'en échange nous soyons récompensés plus tard.

Est-ce qu'il vaut vraiment le coup? Si c'est pour avoir autant souffrir lorsqu'il s'effrite ou disparaît?

Bon, alors là je vais ressortir Camus et Nietzsche, du moins montrer que je partage leurs vues sur la vie x)
La vie est absurde, d'un point de vue nihiliste, il n'y a qu'une existence, il n'y a pas d'autres mondes. Croire au néant, c'est affirmer que justement la vie n'a pas de sens, que ça ne sert à rien tout le mal qu'on se donne.
A quoi bon faire des études longues, si au final tout s'achèvera ? Pourquoi chercher la compagnie des autres, alors que dans la majorité des cas l'autre ne nous voudra pas du bien ?

Mais c'est justement parce que nous avons conscience du côté éphémère de l'existence qu'il faut la vivre. Comme disait Oscar Wilde : « Plus tard, je voudrais bien vivre. La plupart des gens se contentent d'exister »
Et l'Amour est ce qui justement donne du sens à l'existence. Notre propre existence est éphémère, mais celle des autres l'est peut-être un peu moins. Et, si toutes les choses matérielles sont toutes autant éphémères, les choses immatérielles sont parfois éternelles.

Ne vaudrait t-il pas mieux l' éviter dans ce cas?

Tu peux choisir de ne pas vouloir te mêler aux autres. Mais ton existence n'aura servi à pas grand-chose au final. Alors que si tu veux essayer d'aller vers les autres, de tenter des expériences, de te lier fortement avec certains élus, de considérer comme tes frères et sœurs des gens qui, il y a longtemps, étaient de parfaits inconnus, tu te sentiras grandi.
Bien sûr, c'est très risqué, c'est évident que certains voudront profiter de cette affection, tandis que beaucoup n'en voudront pas.
On ne peut se sentir plus complet, plus accompli que quand on voit qu'on influence les autres, que nous partageons avec eux un lien étroit.

L'expérience a prouvé que les gens ne se souviendront de toi que dans deux conditions : si tu leur procure un grand bien, ou si tu leur procure un grand mal.
On retrouve l'idée de l'égoïsme de tout à l'heure : nous aimons que les autres nous procurent du bien, qu'ils s'intéressent à nous. S'ils ont l'impression que tu les influence, que tu les aide dans leur buts égoïstes, ils éprouveront de la reconnaissance.
Les sujets capables de reconnaissance, et ils sont rares, ont cette idée de dette envers toi, et en échange du bien que tu leur a donné, vont eux aussi t'en procurer.
Quelqu'un qui, parce que tu lui parles régulièrement, que tu partages des choses avec lui, te contacte alors que tu ne t'y attends pas, qui te propose spontanément des activités à faire ensemble, n'est ce pas un sentiment formidable à éprouver ? Que, au beau milieu d'une journée maussade, tu reçoives un sms disant « Salut qu'est ce que tu deviens ? », n'est ce pas une sensation que l'on voudrait ressentir, plutôt que de rester silencieux ?

Ceux qui cherche à l'éviter sont-il faibles?

Ceux qui cherchent à l'éviter ne sont pas nécessairement des gens que l'on pourrait qualifier de faibles, d'ailleurs qu'est ce que la faiblesse ?
Ils peuvent être des sujets déçus, des individus trahis, que la douleur a rendu insondables. Ce sont peut-être aussi des gens qui n'ont pas encore trouvé quelqu'un à qui accorder vraiment leur affection.
Tout le monde ne peut pas s'entendre avec tout le monde, et parfois force est de constater qu'on est obligé de vivre de longues périodes en une compagnie qui ne nous plaît pas vraiment.

C'est dur de faire de nouveau confiance et de vouloir faire plaisir à l'égoïsme des autres alors que personne ne veut s'occuper de son sien propre. Les sacrifices sont durs à consentir, on ne saurait blâmer quelqu'un pour avoir besoin de temps, ou de courage.
Mais je reste convaincu que la plupart des individus qui semblent éviter ces sentiments les désirent plus que ceux qui savent utiliser les bons sentiments des autres pour élever leur propre condition.

Et au contraire, que penser de ceux qui ne le craignent pas?

La confiance est un des trésors immatériels les plus précieux que l'on peut recevoir, on a sûrement dû vous bassiner avec ça, mais c'est la vérité.
Il ne s'agit pas seulement d'être une personne « digne de confiance », il s'agit d'avoir celle des individus qui comptent pour nous. Savoir faire confiance, c'est presque aussi difficile que de savoir se montrer digne de celle des autres.

En parlant d'égoïsme, selon vous, les gens ayant pensé au suicide voire s'étant suicidés sont-ils égoïstes ?

Bon, l'idée du suicide est compliqué. J'aurais aimé lire Le mythe de Sisyphe avant de répondre, mais je ne l'ai pas fait.

Pour faire un aparté clinique, beaucoup de cliniciens considèrent que le suicide est le signe de la dépression et en conséquence se contentent de donner des médicaments antidépresseurs.
Ils commettent deux erreurs : celle de penser que l'envie de se suicider est toujours issue d'une dépression clinique, et aussi surtout de croire que les médicaments suffisent à supprimer les pensées suicidaires.

La dépression est considéré comme un état pathologique, un état non habituel. Elle peut être issu de désordres au niveau de nombreuses substances du système nerveux, et a plusieurs supports « réels » si on peut dire, tout n'est pas « juste dans la tête du patient », comme on peut en entendre certains.
La dépression en soit n'est pas mortelle, mais elle induit les pensées suicidaires. Bien qu'elle puisse être causée par un trouble émotionnel dans la vie du sujet, ou d'un stress intense, on sait hélas qu'on peut « l'attraper » même quand tout va bien. Ce sont les aléas de la vie.

C'est difficile de parler de suicide quand on a jamais eu d'idées suicidaires. Comme l'euthanasie, c'est une situation qu'il faut avoir vécu pour comprendre ce que ça fait. Ceux qui ont la chance de ne jamais avoir y été confronté ne peuvent pas en parler en pleine connaissance de cause, mais on peut espérer s'en rapprocher.

Bref, on peut considérer qu'il faut distinguer le suicide « maladif » du suicide induit par une situation sociale et émotionnelle.
De même doit-on parler ici des suicides commis par des kamikases par exemple, ou du suicide en temps de guerre par ceux qui veulent se « sauver » (comme Jean Moulin, ou celui de Himmler) ?
Pour simplifier, je vais d'emblée préciser que je ne considérerai le suicide que venant du sujet contemporain, en souffrance morale.

C'est un abandon, c'est se dire qu'il n'y a plus rien à faire. Comme dit précédemment, c'est encore issu d'une pensée égoïste, celle de se dire que la souffrance personnelle s'arrêtera.
Mais effectivement, on pourrait dire que les pensées suicidaires enlèvent toute faculté d'arriver à ressentir du bonheur à travers les autres, le sujet n'envisage pas la peine qu'il va provoquer à ses proches.

Peut-on dire que les pensées suicidaires privent donc de toute faculté de jugement ?
J'ai quelques exemples malheureux, comme celui d'une mère dépressive qui a commit un infanticide parce qu'elle était persuadée que son enfant souffrait autant qu'elle, et voulait lui éviter de souffrir.
Ou encore, puisque Flounder parle d'euthanasie, le cas d'un praticien, fervent opposant à l'euthanasie, et qui, confronté à une maladie grave, aurait supplié ses collègues de l'achever.
Plus tard, sauvé de son péril, il aurait grandement remercié ses collègues, en disant qu'il ne savait pas ce qu'il disait. Pour certains, c'est un geste hypocrite, mais je pense qu'il y a une vérité à en tirer.

Ainsi, le sujet qui souffre n'est plus en état normal, et ne pourrait plus raisonner.
Je veux bien que vous parliez d'euthanasie, mais dans ce cas je risque de vous en parler longtemps bravo

En conclusion, je dirais que mon égoïsme vient de prendre un sacré coup, car je pensais que j'allais écrire plus, mais finalement c'est assez court x)
Je dois me fatiguer… ou me faire vieux, ou les deux.

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Ven 09 Oct 2015, 15:25
Ne t’inquiètes pas, j’apprécie grandement ton travail ! Very Happy


Tu parles d’euthanasie. On peut rebondir sur le choix d’une personne à choisir sa mort. Dans certains pays, cette pratique est interdite, tandis que dans d’autres elle est encadrée.
D'un côté, aider une personne à le faire mourir, on peut penser à une sorte de meurtre, même si c’est pour aider. Et en même temps ce geste est une aide, qui n’est sans doute pas facile à vivre.
C’est plus ou moins une forme de suicide assisté. Donc peut-on être véritablement responsable de la mort d’une personne si celle-ci nous l’a demandé ? D'un côté oui car on a commis l’acte. Mais comme cet acte a été demandé, voir supplié, cela nous décharge-t-il vraiment ?

On peut s’interroger sur les différents motifs d’une telle demande. D’un côté, si un malade se sait condamné à une mort lente et douloureuse, qu’il ressent sans doute déjà, sans possibilité de rétablissement, cela vaut il le coût pour lui de vivre ainsi?
De même, pour un patient est privé de toute ses fonctions à part sa conscience, sa vie de "légume assisté" sans possibilité de rétablissement n’est sans doute pas une vie que l’on souhaiterait vivre. Leurs désespoirs et absences d’envie de continuer à vivre est compréhensible. Pour autant, peut-on réellement les aider à mourir si c’est leur choix ? Par exemple, l'homme "légume" se suiciderai peut-être si il pouvait le faire seul? Et comment être sûr que leurs choix sont réfléchis et qu’ils sont en pleine capacité de prendre des choix importants, et qu’ils ne sont pas pris à la légère ou de manière impulsive?

Je me rappelle d'une affaire d'une mère dont le fils, suite à un accident, devient "légume", conscient sans pouvoir communiquer autrement que par l’ouïe et le pouce. Elle va ensuite, "à sa demande", l’euthanasier. On va ensuite reprocher à cette mère de ne pas avoir pu supporter l'état de son fils et d'avoir commis un homicide. Mais avait-elle raison de le faire? C'était semble t'il la demande de son fils. Et pourtant comment être sûr que c'était son choix à lui, en pleine capacité de réfléchir? Son acte a d'ailleurs été nommé "meurtre par compassion". Un non lieu sera finalement prononcé. (il existe un livre posthume de cette histoire : Je vous demande le droit de mourir de Vincent Humbert)

Pour ma part, je ne suis pas réfractaire à l’euthanasie dans certains cas si elle est très bien encadrée.

Après on peut se poser la question, on euthanasie bien des animaux lorsqu'ils souffrent. Pourquoi l’homme n’aurait-il pas le droit lui aussi à une mort "en douceur" ? Ou d’un autre côté, pourquoi ne pas empêcher l’euthanasie d’un animal si on empêche celle d’un homme? Peut-être que l’animal ne souhaite pas mourir et pourtant son avis ne compte pas.
Qui sommes nous pour décider de la mort d'un être?  Peut-on mettre fin à une vie sous prétexte de la dignité d'une personne? Y'a t-il des raisons plus valable que d'autres? (on peut presque rebondir sur la peine de mort là...)
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Sam 10 Oct 2015, 21:53
Quand vous aurez fini, j'ai une question qui, je pense, peut se révéler assez intéressante :

L'homme, avec ou sans majuscule ?
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Sam 10 Oct 2015, 22:57
Vous avez 4 heures Razz
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Sam 10 Oct 2015, 22:58
Ben Homme pour l'humanité, et homme pour l'humain avec un zizi Razz
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Sam 10 Oct 2015, 22:59
Ce sujet vaut 20 sur 20 Razz
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