[Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
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M.Baggins
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Ven 27 Nov 2020, 20:57
Chapitre 13 : Non je ne regrette rien :
-Je ne pourrais plus jamais vivre sans toi, chuchota Elysia tout en me serrant contre lui.
Il était toujours torse nu. Il m’avait donné sa tunique pour que je la garde auprès de moi. Ainsi j’aurais son odeur le temps de le revoir. De mon côté, je m’étais repassée ma robe à la va-vite et lui avais laissé mon bas en retour sur son insistance.
-Si seulement… Murmurai-je la gorge serrée.
Je savais ce qu’il allait dire d’une minute à l’autre. Et je refusais qu’il le sorte. J’observais le soleil qui montait de plus en plus dans le ciel. Il me brûlait les yeux à cause de mon manque de sommeil. Mais je m’en fichais. Je voulais trouver le moyen de faire un retour en arrière, de repasser cette nuit magique, encore et encore. Hélas ce n’était pas possible et nous le savions tous les deux. Elysia me berça presque à m’en étouffer et chuchota soudain :
-Je ne vais pas pouvoir trop tarder.
J’hochai la tête, incapable de prononcer les moindres paroles à cause des sanglots qui menaçaient de s’échapper de ma gorge. Je m’agrippai à lui inconsciemment, le griffant presque.
-Hey doucement Anna, plaisanta-t-il, ma Mère va se demander ce que nous avons fait avec Pieter… Déjà qu’il va falloir que je trouve un prétexte pour mon dos.
Il chercha mon regard pour voir s’il m’avait remonté le moral mais à la place, je ne tins plus. Ma respiration s’emballa alors que je la cherchai en même temps que les larmes qui se déversèrent enfin. Je planquai ma tête dans son cou et pleurai à mon aise, oubliant d’être gracieuse. Je suffoquai à m’en étrangler alors qu’Elysia me passa une main de consolation sur le dos. Il m’embrassa les cheveux.
-Allons… Allons, ma belle Anna, calme-toi… Je n’arriverai pas à être fort sinon, chuchota-t-il. Nous ne nous quitterons pas pour quatre ans cette fois, je te le promets. Je ne pourrais plus attendre sans te voir. Sans avoir tes gaffes, ton sourire, ta bonne humeur, ta détermination… Ta beauté...Tout ce qui fait que je t'aime.
Il passa ses doigts sur mes yeux pour essuyer les larmes. J’essayai de retrouver mon calme avant de rétorquer :
-Ta mère a dit que je viendrais t’aider à faire le chamanisme puisque Yélana est revenue ici à présent.
-Voilà qui est une bonne idée… Dans ce cas je ferai exprès de rater mes expériences le plus souvent possible pour t’avoir auprès de moi, renchérit-il.
Cela me valut un sourire. Elysia me regarda triomphant.
-Ah tout de même ! Je préfère voir ça sur ton joli visage, déclara-t-il
-N'en fais pas trop quand même pour tes expériences, ça pourrait éveiller les soupçons envers ta mère, murmurai-je.
-Parce que tu la crois assez bête pour ne pas être déjà au courant ? Demanda-t-il.
Je pâlis immédiatement.
-Tu lui as dit ? Il faut le moins de monde possible dans la confidence ! C'est la meilleure amie de Maman je te rappelle ! M'écriai-je terrifiée.
Elysia secoua la tête.
-Doucement calme-toi. Non je ne lui ai rien dit. Mais comme je parle de toi à longueur de journée, ça serait compliqué qu’elle ne s’en rende pas compte. Ne te fâche pas Anna, mais je n’arrive pas à tenir ma langue quand il s’agit de toi, conclut-il en cherchant amoureusement mes lèvres.
Nous nous embrassâmes furtivement alors que je répliquai en repensant à ce que sa langue avait pu produire au cours de cette nuit :
-J’avais cru remarqué. Je ne t’en veux pas… Après tout elle n’a rien laissé paraître devant Maman ou moi.
Je tentais de me rassurer comme je pouvais. Je lui pris la main et la serrai fort.
-J’essayerai de venir une fois par semaine, intimai-je.
-Ah ! J’aime entendre ça, murmura-t-il, bien...Je vais devoir y aller.
Pourtant il ne bougea pas. Nous restâmes transis, l’un contre l’autre, nous caressant encore à travers les tissus des vêtements. Puis mon bel amant se pencha alors à mon oreille et chuchota :
-Je voudrais te faire l’amour à longueur de journée, tellement tu as un corps exceptionnel ma Anna.
Mes joues se chauffèrent et je me surpris à répondre :
-C’est gentil…Je serais ravie de partager tous ses échanges nue contre toi.
-Mince, si j’avais su, j’aurais préféré arriver à un autre moment ! S’exclama soudain quelqu’un.
-PIETER ! s’écrièrent nos voix en même temps.
Par instinct Elysia se détacha de moi. Mon frère sourit nerveusement et reprit :
-Non non tu peux rester auprès d’Anna, je sers d’alibi...Je suis dans la confidence.
Je me mordis la lèvre alors qu’Elysia me lança un regard surpris mais pas mécontent malgré la morale que je venais de lui faire sur sa mère. Il regarda Pieter avec défi.
-Donc tu le sais.
-C’est que veut dire « dans la confidence », se moqua mon grand frère.
Elysia se tourna alors vers moi et demanda :
-Qui d’autre est au courant Anna ?
-Yélana… Et c’est tout, promis-je.
Contre toute attente, il se mit à sourire.
-Oui ça semble logique, avec elle, il aurait été difficile de faire autrement, admit-il.
Je lui souris en retour alors que Pieter m’agrippa le bras.
-Papa et Maman ne vont pas tarder à se réveiller. Nous devons rentrer Anna....Tu as assez pris du bon temps d'après ce que j'ai cru entendre...Et je ne peux même pas demander une thérapie à Maman...Elle me poserait des questions ! Grogna-t-il d'un ton froid.
Il ne plaisantait pas. Mais j'ignorai sa dernière phrase alors que la première partie venait de me broyer l'estomac. Mon sang ne fit qu’un tour et je me remis à pleurer. Mon frère voulut me consoler mais je retournai dans les bras d’Elysia sous son regard jaloux. Mon beau Northuldra oublia que mon frère était là et me donna alors un dernier baiser d’au revoir. Pieter n’existait plus. Seules comptaient nos lèvres l’une contre l’autre, nos langues enlacées. Elysia ramena ma taille contre lui pour pouvoir mieux m’étreindre.
Pieter, gêné se racla aussitôt la gorge mais cela ne nous fit rien. Nous ne voulions pas nous détacher l’un de l’autre car nous savions ce que cela signifierait. Contre toute attente je me sentis bientôt reculer. Mon frère venait de me tirer violemment le bras.
-Lâche-là maintenant ! Cria-t-il, Va-t’en ! Vous allez vous faire repérer !
Elysia lui lança un regard de braise. Il hésita et me regarda déglutir en lui faisant un petit signe d'au revoir.
-A bientôt ma Anna d'amour...Je t'aime, chuchota-t-il.
-Moi aussi Elysia...A la semaine prochaine, murmurai-je.
A regret, mon bel amant commença à s’en aller. Mon frère ne put s’empêcher d’ajouter alors :
-Tu dis que tu l'aimes mais tu n’es là que pour lui faire du mal de toute façon.
Puis il essaya de me prendre dans ses bras mais je m’en détachai, froissée par ses paroles et je repris :
-Bien au contraire, Elysia est le seul homme qui ne m’a jamais fait autant de bien.
-Oui en te prenant ta vertu…Merveilleuse perspective ! Et bien sûr aucun de vous deux n’a pensé aux conséquences que ça allait engendrer ! Gronda-t-il encore.
-Ce que je fais de mon corps ne regarde que moi Pieter… A moins que la prochaine fois tu veuilles participer ! Puisque tu préfères les hommes ! Lâchai-je hargneusement sans réfléchir.
Je m'en voulus immédiatement. Elysia ne réagit pas par politesse même s'il aurait pu se venger de toutes les années où mon frère l'avait embêté. Pieter pâlit aussitôt.
-Je savais de toute façon que ce jour où tu n’aurais plus besoin de moi finirait par arriver ! Et je suis peiné de voir à quel point tu es incapable de garder un secret quand moi je dois supporter le tiens ! Cracha-t-il alors que je me sentis de plus en plus mal, bien. Dans ce cas. Je vous laisse les amoureux ! Débrouillez-vous ! Si vous vous faîtes prendre par Amarok ou quelqu'un d'autre vous m'oubliez pour vous défendre !
Furieux, il remonta sur son renne et partit. Ne t'inquiète pas Anna...Même si tu l'as blessé, il t'aime...M'assurai-je par pensée. Il suffira que j'aille lui présenter mes excuses plus tard, quand moi-même retrouverai la force de parler sans pleurer. Elysia courut alors me donner un dernier vrai baiser cette fois. Un doux mais prolongé.
- Ne te méprends pas… Je l’avais compris pour Pieter. A la semaine prochaine, ma Anna d’amour, murmura-t-il, sois forte, je t'aime...Je me lasserai jamais assez de le dire.
Cette phrase eut le don de me réchauffer le cœur. J’appelai un géant pour lui et un pour moi. Nos chemins se séparèrent ainsi plein d’espoir.
En rentrant à la maison, je ne voulais plus parler à personne. J’essayai quand même de sourire. D’autant plus que Maman me bombarda de questions :
-Alors c’était bien ? Qu’avez-vous fait ? Est-ce que vous avez pu rattraper le temps perdu ? J’ai envoyé Pieter te chercher, tu ne l’as pas vu ?
Je me contentai juste d’hocher la tête, incapable de parler à cause de ma voix qui trahirait mes émotions. Maman le remarqua assez vite et répliqua :
-Bon je pense qu’il vaut mieux que tu ailles dormir un peu, j’ai l’impression que tu n’as pas trop suivi mon conseil.
Les souvenirs des Cavernes Perdues et des Plages Grises revinrent en force dans ma tête et je me mis à rougir. Je disposai, tout en ne me rappelant pas comment j’avais atteins mon lit. Je m’endormis avec la tunique d’Elysia serrée contre mon cœur...Ce qui apaisa un temps mon chagrin.
Finalement nous revînmes sur notre décision de nous voir toutes les semaines et entreprîmes sur les conseils d’Iduna qui était effectivement au courant de notre stratagème, de nous voir une fois par mois. Nous décidâmes également de ne plus échanger de lettres car c’était trop dangereux. Nous nous en voulûmes de ne pas avoir repensé à cette méthode avant car nous choisîmes de nous voir en voyage astral. Les échanges étaient courts car ils puisaient dans nos énergies. Nous trouvions le temps de nous embrasser, de nous faire l'amour, de nous promettre un avenir imaginaire pour être de plus en plus fatigués mais heureux matins après matins.
Il me devenait de plus en plus insupportable d’avoir des entretiens avec Amarok et j’étais plus qu’enchantée chaque fois que je le voyais se rapprocher de Yélana. Comme promis j’avais donné des explications très épurées de ma nuit à ma meilleure amie. Elle, par contre ne se gênait pas pour me raconter ce qui se passait avec Amarok quand je n’étais pas là. J’avais émis l’idée que nous puissions aller voir les parents pour enfin dénouer toute cette satanée histoire. Mais les coupoles sacrées nous barraient toujours la route et Amarok n’était pas au courant que je savais pour eux deux. Pieter eut du mal à me pardonner pour la réplique que je lui avais dite sur les Plages Grises mais il ne voulait pas trahir mon secret même si j’avais laissé échapper le sien.
Le premier mois passa donc sans aucun problème jusqu’au jour où nous reçûmes comme il avait été convenu la deuxième visite du roi Runeard pour parler du barrage. Je n’étais plus à l’aise de me présenter comme la femme du chef mais je devais continuer à jouer le jeu. Et puis à l’instar de mes parents qui étaient toujours sous tension avec lui, la compagnie du souverain d’Arendelle m’apaisait malgré tout car il demeurait somme toute, charmant.
Nous étions donc attablés devant la hutte d’Amarok et ce dernier était plus détendu que la dernière fois.
-Donc vous êtes bien d’accord pour que mes hommes s’occupent de la main d’œuvre ? Demanda Runeard.
-Oui, dit brièvement le chef des Northuldra, vous vous chargez de monter cet énorme bloc de pierres et nous nous occupons de poster des gardes pour vérifier que personne ne viendra saccager votre travail.
-Notre travail, modifia Runeard ravi… D’ailleurs… A propos de soldats… J’ai une proposition à vous faire.
-Nous vous écoutons, dit-il soudain crispé.
-Eh bien je pense que comme nous avons un accord commun, il serait préférable que nous procédions à un échange de culture. Pour cela je pense que ce serait bien si des hommes à vous venaient à Arendelle pour être formés et en contrepartie certains des miens viendraient étudier dans cette Forêt, expliqua-t-il.
Amarok me consulta du regard et je compris tout de suite qu’il voulait refuser l’offre, mais qu’il ne savait pas comment le dire.
J’intervins alors en disant la vérité :
-C’est une idée merveilleuse, néanmoins comme nous ne nous connaissons pas encore depuis très longtemps et que des gens se sont déjà pris à des peuples comme les nôtres par le passé, nous préfèrerions en rester à chacun chez soi pour l’instant, j’espère que vous comprenez ?
Loin de se vexer, Runeard afficha un grand sourire et rétorqua :
-Tout à fait Lady Anna, n’ayez crainte, votre réflexion montre que vous êtes une femme pleine de sagesse. J’avais d’autres questions à vous poser mais elle ne vous concerne que vous… Pourrai-je avoir une audience sans personne autour de nous ? Demanda-t-il.
-Bien sûr ! Répondis-je tout en essayant de ne pas voir le regard furieux d’Amarok.
Nous allâmes vers un coin plus feuillu de la clairière.
-Je suis tout ouïe, dis-je avec un aplomb malgré ma crainte que Runeard ne me fasse un mauvais coup comme Yuma.
-La dernière fois que nous nous sommes quittés, votre mère avait parlé d’une cérémonie pour le chamanisme, j’ai tenté de faire des recherches là-dessus mais elles n’ont pas été concluantes… Etes-vous une magicienne ?
J’éclatais de rire face à son désarroi. Puis je me repris vite car j’avais peur qu’il le prenne mal.
-Non, non rien de ça. Les chamanes sont comme les pasteurs chez les protestants ou les psychologues dans la culture occidentale, expliquai-je. Nous servons à faire le lien entre les morts et les vivants.
-Vous n’avez donc aucun pouvoir ? Renchérit Runeard qui parut soulagé.
Je secouai la tête refusant de lui avouer que nous pouvions procurer de la chaleur en cas de danger.
-Mais alors comment faites-vous pour faire ce fameux lien ? Insista-t-il.
-Cela dépend des patients. Nous méditons, nous utilisons les rêves, nous faisons confiance à notre corps et notre esprit, nous travaillons aussi avec les guérisseuses qui sont les équivalents des médecins chez vous. Chez les femmes c’est inné, certains hommes peuvent l’être mais c’est beaucoup plus compliqué. Il n’y a absolument rien de magique là-dedans ! Ajoutai-je pour le déstresser.
-Aucun de vous ne possède de magie alors ? Insista-t-il.
-Je vous assure que non… Vous commencez à m’inquiéter pour être honnête, répondis-je soudain terrifiée.
Runeard ouvrit de grands yeux bleus de surprise et se rapprocha de moi.
-Oh excusez-moi Lady Anna ! Je ne voulais pas vous faire peur. C’est juste que votre univers est tout nouveau pour moi. Et je ne souhaite que le meilleur pour nos deux peuples...Vous savez...Votre peuple n'a pas été le seul à subir des attaques et nous sommes également craintifs. Je me dois de protéger mes sujets.
Je lus de la sincérité dans son regard alors que sa remarque me fit l'effet d'avoir avalé du plomb.
-Je comprends, repris-je, dans ce cas venez avec moi je vais vous montrer quelque chose pour que vous puissiez bien comprendre notre fonctionnement.
Je le menais un peu plus loin dans la clairière et j’entonnai le « Ah-Ah » habituel. Courant d’Air apparut sur le champ faisant tourbillonner mes cheveux. Runeard prit peur et se recroquevilla derrière moi.
-Vous voyez...Nos énergies se sont connectés par le cantique que je viens de produire. Ne vous inquiétez pas comme ça. Il s’agit de l’esprit de l’air. Il fait partie des quatre esprits de la Forêt avec l’eau, le feu et la terre. Et moi je suis là pour ajuster l’équilibre quand ils ne s’entendent pas. C'est mon rôle de cinquième esprit. Ils servent également aux autres Northuldra lorsqu’ils en ont besoin pour de bonnes actions.
La vision des Géants tuant Yuma me revint durant quelques secondes et je me confortais dans l’idée qu’ils l’avaient fait pour m’aider.
-Alors si je suis bien...Vous êtes Cinquième Esprit en plus d'être chamane, c'est bien ça ?!
-Exactement, répondis-je.
-Vous êtes une femme pleine de mystère dans le bon sens du terme bien sûr ! Minauda-t-il.
-Euh...Merci, dis-je prise de chaleur.
Runeard se détendit petit à petit alors que Courant d’Air passa autour de lui et lui mit sa cape sur sa tête. Je gloussai encore une fois avant de l’entendre dire :
-Voici qui pourrait bien faire rire mon petit Agnarr.
-Agnarr ? Répétai-je, quel drôle de prénom. Qui est-ce ?
Runeard rougit légèrement avant de répondre :
-Le futur héritier d’Arendelle Lady Anna, il vient de faire ses premiers pas il y a quelques jours.
-Oh ! J’ignorai que vous étiez marié, dis-je confuse.
-Et si. Ma femme se nomme Rita, j'ai presque trente ans bientôt vous savez.
-Et vous vous aimez ? Demandai-je sans filtre.
Ce fut au tour de Runeard d’éclater d'un rire gras avant de répondre :
-L’amour n’a pas sa place dans la royauté ! Nous nous sommes mariés car nos deux royaumes y trouvaient leur compte. Nous avons assuré la couronne avec Agnarr. Ne faites pas cette tête-là ! Ce n’est pas un drame ! On ne peut pas être comme chez vous.
-Je n’aime pas Amarok non plus, avouai-je oubliant que ce détail pouvait être dangereux pour moi...Enfin je veux dire...Je ne l'aime pas comme c'est déclamer dans les romans, me repris-je confuse.
-Ou bien comme vos yeux pétillent en pensant à la vraie personne que vous aimez...Ne craignez rien...Je ne vous jugerai pas, lança-t-il en me faisant un clin d'oeil.
Puis Runeard finit de sourire avant de conclure :
-Dans ce cas nos deux peuples ne sont pas si différents chère Lady Anna.
J'acquiesçai me sentant plus en confiance. Nous retournâmes ensuite auprès d’Amarok et Mattias. Le chef Northuldra me regarda d’un œil soupçonneux et je savais que j’allais devoir lui rendre des comptes.
-Bien, nous nous donnons rendez-vous dans trois mois pour l’avancée des travaux n’est-il pas ? Demanda Runeard.
-C’est tout bon pour moi, nota Amarok qui souhaitait l'expédier au plus vite.
Le souverain d’Arendelle nous salua donc avant de partir. Le sourire du chef Lorcus disparut remplacé par une grimace colérique et des yeux menaçants. Il m’emmena de force dans la hutte.
-Que te voulait-il ? Est-ce qu’il a abusé de toi ? S’énerva-t-il.
Je me raidis immédiatement.
-Il voulait connaître un peu plus notre culture, ne le confond pas avec ton Père ! M’écriai-je me mordant la lèvre à cause de ma révélation qui ne pouvait plus me faire reculer sur le comportement de l'ancien chef.
Les yeux d’Amarok s’embrasèrent. Il eut un temps d’arrêt avant de répliquer :
-Répète un peu ce que tu viens de dire ?!
Même si j'avais peur, je fus soulagée de l'avoir sorti. Je ne me démontai pas et repris avec aplomb :
-Ton père n’était qu’un pervers qui a essayé de me violer.
Je vis sa main se lever prête à me gifler mais cette fois je parvins à l’arrêter.
-Fût un temps où tu as dit que tu me protègerais. Et voilà qu’en deux ans tu m’as déjà fait du mal ! M'exclamai-je en le faisant culpabiliser.
Amarok était furieux, mais la phrase fit son effet dans sa cervelle. Il ne réessaya pas.
-Ne t’avise pas de salir sa mémoire. Ce n’était pas sa faute si tu avais le diable dans le corps et que tu l’attirais ! Grogna-t-il.
Ce fut à mon tour de ne pas me contrôler, il reçut la claque avant que je m’échappe de la hutte pour retourner à la maison. Ainsi Amarok était au courant des débauches de son père et il n’avait rien fait ! Il me dégoûtait ! Pourquoi n’avais-je pas mentionné les attouchements de l'ancien chef auprès de Yélana ?!
Perdue dans mes pensées, je me heurtais bientôt à Pieter. Il était habillé chaudement comme s’il partait en voyage.
-Ah tu es là Anna ! J’espérais te voir avant de rejoindre Runeard ! S’écria-t-il d'un air enjoué.
Je me décomposai en comprenant ses paroles.
-Avant de rejoindre Runeard, répétai-je, que veux-tu dire ?!
-Je me suis entretenu avec le roi tout à l’heure et il accepte que je vienne en Arendelle pour ma formation militaire ! Déclara-t-il fièrement.
-Quoi ?! M’exclamai-je blême, mais tu ne peux pas m’abandonner.
Il sourit avec ironie et me caressa la joue.
-Tu avances dans ta vie Anna, tu es utile au village, tu t’es trouvée. Moi je me cherche encore.
Mon cœur se souleva de désespoir. Je lisais toujours la même souffrance dans ses yeux et je ne pouvais pas lui en vouloir. Et je savais pertinemment que ce que je lui avais sorti sur les Plages Grises avait été la phrase de trop.
-Papa et Maman sont au courant ? Questionnai-je.
-Je ne leur ai pas laissé le choix. Maman est furieuse et ne me considère plus comme son fils. Papa a approuvé mon argumentation enfin content que je prenne une décision et faire mes preuves. Il ne restait que toi Anna. Ne sois pas triste. Nous continuerons de nous voir tous les mois.
Décidément…Je pris sur moi pour ne pas pleurer comme je l’avais fait avec Elysia. Je me ruai alors sur lui et l'enlaçai violemment avant d'articuler le plus difficilement possible :
-Tu vas me manquer...L'amour d'Elysia ne remplacera pas l'affection que j'ai pour toi.
Bien que surpris, Pieter en profita pour m'enlacer en retour. Il m’embrassa ensuite le front et partit en direction des monolithes vers le petit campement Arendellien.
Je retournai me réfugier à la maison car c’était le seul endroit pour le moment où je me sentais en sécurité. Loin des abus d’Amarok. Loin du départ de mon frère. Loin de ma peine pour mon amant.
-J’ignorais que vous vous entendiez aussi bien avec mon Père, Belle-Maman, entonna Papa un léger sourire aux lèvres.
Ce qui lui valut un regard inquisiteur de Papy.
-Si ça se trouve Iduna et Agnarr sont plus que mari et femme ! S’écria Kristoff sans réfléchir.
-Si c’est pour dire des idioties pareilles vous pouvez garder le silence ! Renchérit Hans alors que Mamie pâlit.
-Excusez-moi prince de pacotilles mais je croyais que nous devions employer un ton léger pour nos commentaires, reprit le montagnard d’un ton acerbe, essayez plutôt votre nouveau pantalon au lieu de venir m’importuner !
Hans faillit s’étrangler alors que je rougis en repensant à la manière dont nous étions revenus dans la hutte sous les regards amusés des adultes qui avaient bien compris que notre explication n’avait rien à voir avec le fait qu’Hans s’était pris les pieds dans une branche d’arbre. Il avait hérité d’un pantalon de Papy.
Pour éviter une nouvelle dispute entre les deux, je relançai d’un coup à Papa :
-C’est drôle de penser que tu étais déjà né alors que Maman venait à peine d’être conçue.
Cette dernière me regarda gênée montrant qu’elle ne souhaitait pas revenir sur le sujet de la procréation.
-Oui c’est vrai ma petite Piceaerd, concéda Mamie.
-C’est à cause de toi donc que Pieter est parti du jour au lendemain ? Demanda à son tour Yélana. Nos amitiés d’antan m’ont manquées depuis ce jour-là.
-Cela faisait longtemps qu’elle n’existait plus de toute façon, murmura Papy entre ses dents.
Yélana se renfrogna :
-La faute à qui ? Questionna-t-elle en leur jetant un regard peiné.
Papy et Mamie se dévorèrent avec des yeux pleins d’amour. Puis mon aïeule répondit avec un sourire malicieux :
-Oserai-je dire aux coupoles ?
Elles se regardèrent durement pendant quelques secondes avant de rire. Puis Papa revint à la charge en leur demandant :
-Bon et sinon votre frère Belle-Maman est-ce qu’il s’est trouvé ?
-Je vais finir par croire que vous être vraiment intéressée mon Gendre. Mais qui sait ? Peut-être que le roi Runeard et mon frère ont fricoté ensemble ! Tout est possible après tout !
-Hey ! Mon Père n’était pas de ce bord-là ! Se défendit-il.
-Avec la moustache qu’il avait, permettez-moi d’en douter, reprit Mamie… C’était quoi déjà ton expression Yélana ? « Moustache efféminée ? »
-C’est ça, acquiesça la Northuldra blonde, amusée.
Papy pouffa de rire alors que Papa répliqua :
-Bon elles se taisent les deux dindes ! Et que dire du mouton qui peut bêler mais qui n'a qu’une carrure de nomade et des longs cheveux blonds de précieuse !
-Oh ! Je ne vous permets pas Moustache Junior ! Rétorqua Papy en serrant les poings.
-Agnarr ! Papa ! Stop ! S’énerva Maman, vous êtes ridicules !
Ils s’arrêtèrent immédiatement en voyant que c'était elle qui avait perdu son calme.
-Excusez-moi Beau-Papa, bégaya mon père.
Papy se passa une main dans le cou pour montrer qu’il n’était pas fier non plus. Mamie attendit que le silence revienne avant d’intervenir :
-Bien… Ca y est… Tous les porteurs de brindilles de cette hutte sont redescendus ? Nous pouvons continuer ?
-Oh oui Mamie ! Je veux savoir comment tout le monde a réagi quand ils ont appris que tu étais enceinte ! M’exclamai-je en battant des mains.
-Oh pour le mieux ! Y a pas de doute, puisque de ce que j’ai compris ce n’était pas l’enfant de son fiancé ! Déclara Kristoff sur un ton ironique.
-Oh ! ça va monsieur qui sais tout parce que ses parents sont spécialistes de l’amour ! M’exclamai-je tout en lui tapant sur le torse pour montrer mon côté décalé.
Le montagnard eut un sursaut et me sourit enfin un peu exaspéré. Ce geste facial me réchauffa. Nous nous regardâmes que quelques secondes mais cela suffit à raviver en moi un sentiment que je n’avais pas eu depuis bien longtemps. Je détournai bientôt le visage alors qu’Hans qui avait remarqué mon trouble me ramena contre lui pour écouter la suite.
Deux longs mois étaient encore passés depuis qu’Elysia était parti. Je faisais semblant d’avoir des rendez-vous avec Amarok pour faire croire à Papa et Maman que tout allait mieux dans nos fiançailles alors qu'en réalité, je laissais complètement ce dernier à Yélana. Malgré le retour de ma meilleure amie, je me sentais bien seule. Je passais donc le plus clair de mon temps avec les esprits et veiller à ma tâche de cinquième d’entre eux. Ainsi, tous les matins je faisais le tour du village pour vérifier qu’ils aidaient bien les gens. Bien des fois j’avais songé à aller me réfugier dans les Cavernes Perdues mais je n’avais jamais trouvé le temps, étant toujours occupée à appliquer mes leçons de chamanisme avec les guérisseuses du village. Cela aidait bien Mouna qui était occupée avec sa dernière fille de quatre ans : Béata.
Son aînée Laïka qui avait une dizaine d’années et moi-même portions donc notre aide en faisant le tour des huttes pour soigner les peines de corps et de cœur. Finalement mes instants de répits étaient réservés à la nuit, au quart d’heure où je me blottissais dans l’homme que j’aime. J’étais retournée une fois le voir en vrai. Nous avions passé un bel après-midi glacial à cause du lieu magique des Terres Gelées qui était un peu plus haut qu’Ahtohallan. Nous avons eu le droit à des retrouvailles charnelles en toute intimité puis Iduna avait été aux petits soins pour moi sans que je ne sache vraiment pourquoi. Elle n’avait cessé de nous regarder avec Elysia tout en ayant un petit sourire comme si elle connaissait un secret. Je n’avais pas osé l’interroger mais j’étais repartie avec des souvenirs merveilleux. J’avais également revu Pieter déjà deux fois. Il avait bien changé. Il avait coupé ses cheveux et s’était laissé fait pousser une petite moustache semblable à celle de Runeard. Avec nouvelle tenue militaire verte kaki il ne ressemblait plus du tout à un Northuldra. Je le sentais malgré tout plus apaisé. Maman ne souhaitait plus le voir et Papa la respectait trop pour aller à son encontre alors il venait pour moi. Il m’avait emmené au barrage pour l’avancée des travaux. J’en avais fait un bref rapport à Amarok avant de retourner à mes occupations.
Nous étions donc à la fin de ce troisième mois avec Laïka en train d’aider une dame enceinte qui avait des angoisses à cause de son âge avancé quand je ressentis de violentes nausées remontaient de mon estomac. Cela faisait quelques temps que j’en avais mais j’avais toujours mis ça sur le compte de la cuisson du renne de Maman qui était trop brûlée. De même, j’avais un peu de mal à rentrer dans mes vêtements Northuldra et je ne savais pas comment lui dire sans la vexer que sa nourriture était trop riche.
-Restez bien sur le dos madame Acerabolo, je vais vous apaiser, expliquai-je, Laïka va au puits chercher de l’eau pour la rafraîchir.
-Oui madame Piceaerd, déclara la fillette.
-Voilà, respirez bien, vous n’êtes pas si vieille pour avoir un enfant ne vous inquiétez pas ! Trente ans est un âge acceptable. Mouna se chargera bien de vous, c’est elle qui m’a mis au monde il y a dix-huit ans de cela.
La femme sourit alors que je lui passais mes mains d’une certaine manière sur le corps pour entrer en contact avec son aura. Je sentais que mon énergie s’échapper plus vite que d’habitude et un vertige vint rejoindre mes nausées. Je gardais alors la tête la plus haute possible pour éviter de tomber. Laïka revint à ce moment-là avec un bol d’eau.
-Très bien ma puce, pose-le sur le côté.
Elle prit une éponge et tapota gentiment le front de la patiente.
-Est-ce que vous allez bien Madame Piceaerd ? Vous êtes toute blanche ? Demanda-t-elle alors en me regardant avec des yeux suspicieux.
-Oui. Oui. Il faut que j’apprenne à doser mon énergie c’est tout, expliquai-je.
Puis je me tournai vers la patiente et l’interrogeai encore :
-Vous allez mieux Madame Acerabolo ?
-Oui je vous remercie, déclara-t-elle en se rasseyant doucement. Vous êtes une très bonne chamane. J’ai hâte de vous voir marier au chef Amarok pour que vous puissiez à votre tour avoir des enfants et assurer une descendance pour le peuple du soleil.
Je camouflais mon angoisse par un sourire et laissai mes souvenirs vagabonder vers les coups de reins reçus par Elysia.
-Oh oui ! Moi aussi je veux que vous ayez des enfants ! Une fille en premier comme ça Béata arrêtera de m’embêter et jouera avec eux, reprit Laïka d’un air déterminé de petite femme.
Je ris cette fois à la remarque. La demoiselle ne savait pas la chance qu’elle avait d’être une héroïne aux yeux de sa sœur. J’aurais donné cher pour avoir une grande sœur à qui j’aurais pu me confier. Au lieu de ça j’avais un frère qui avait déserté. Je soupirai, prise d’un nouveau vertige.
-Vous êtes vraiment pâle à faire peur Madame Piceaerd, insista la petite. Je vais terminer la tournée toute seule, vous devriez rentrer chez vous !
-Oui tu as raison, je pense que c’est mieux, capitulai-je en me levant péniblement. Reposez-vous bien madame Acerabolo et arrêter de stresser d’accord ? Nous reviendrons vous voir la semaine prochaine.
Elle hocha la tête alors que je m’éloignai rapidement de la hutte. Je n’eus pas le temps d’atteindre la maison que je me calais contre un arbre et y vomis. Quelques minutes plus tard, je couvris le sol d’un tas de feuilles. J’avais toujours la nausée et je redoutais de devoir une nouvelle fois rendre mon petit déjeuner. Une barre de migraine me barrait le front et je ne ressentais plus mon énergie.
Maman se leva en hâte en me voyant arriver aussi pâle qu’une morte.
-Anna qu’est-ce qui se passe ? Demanda-t-elle tout en allant me border dans mon lit.
-Je…Je crois que j’ai trop forcé dans mes tournées, expliquai-je, je fais des voyages astraux toutes les nuits. Oh ! Pas longtemps mais je pense que mon corps a dû mal à le supporter.
Maman haussa un sourcil et je compris qu’elle ne me croyait qu’à moitié. Elle m’enleva immédiatement mes bas et ne dit rien. Elle m’observa pendant de longues minutes tout en réfléchissant.
-Ou alors c’est plus grave et tu devrais peut être appelé Mouna, précisai-je n’aimant pas son silence.
Elle ne parla pas plus et posa ses mains sur mon ventre. Je voulus m’interposer.
-Laisse-moi faire Anna, ordonna-t-elle tout en déplaçant ses doigts vers mon bas ventre.
Elle les enleva quelques secondes plus tard et je la vis pâlir à son tour. Elle ferma les yeux et secoua la tête comme pour se résonner.
-Qu’est-ce que j’ai Maman ? Demandai-je le plus innocemment possible.
-C’est plutôt à toi de me le dire, répondit-elle d’un ton sec.
Je ne m’attendais pas à ça croyant qu’elle allait m’annoncer une maladie incurable. Je ne comprenais pas où elle voulait en venir mais elle semblait de plus en plus en colère comme si elle se retenait de me gifler.
-Je ne comprends pas Mère, dis-je avec innocence.
Ses yeux s’embuèrent et elle me tourna le dos.
-Qu’as-tu fait ma Grande Chamane ?! Lâcha-t-elle soudain.
-Mais rien, me défendis-je.
-Tu te moques de moi !? Pitié dis-moi que c’est avec Amarok.
-Avec Amarok ?! Maman je ne comprends rien ! M’exclamai-je sentant une nouvelle nausée me parcourir la gorge.
-Bon Anna arrête de faire l’idiote maintenant ! Ragea-t-elle, quand as-tu eu tes règles pour la dernière fois ?!
Je sursautai soudain à sa question et me sentis de plus en plus mal.
-Mais il n’y a pas longtemps, tu le sais bien ! C’est toi qui laves mes changes, expliquai-je.
Ce fut à son tour d’être surprise.
-Oui tu as raison, admit-elle, mais alors tu es toi-même dans le déni ! S’emporta-t-elle à nouveau.
-Dans le déni de quoi Maman ?!
-Je ne comprends pas, je t’avais dit pourtant d’attendre le mariage ! Il n’est que dans trois mois ! S’impatienta-t-elle, vous auriez pu vous retenir avec Amarok.
J'eus un temps d'arrêt alors que ses paroles me firent soudain comme une vibration dans tout le corps. Je rougis et compris enfin de quoi elle me parlait.
-Je...Suis...Enceinte ? Murmurai-je si bas que je doutais qu’elle l’eut entendu.
Mais non c’était impossible. Cela ne pouvait pas marcher aussi facilement. Nous avions fait l’amour que trop peu de fois en vrai avec Elysia pour que ça puisse fonctionner.
-De trois mois oui ! Explosa à nouveau Maman.
Malgré la complication de la situation, je ne pus m’empêcher de ressentir une immense joie réalisant peu à peu que notre amour s’était concrétisé, matérialisé par un simple souhait qu'il avait su m'exaucer.
-Ne ris pas Anna ! Ce n’est pas drôle ! Entre toi et ton frère ! Je ne comprends pas quelle étape nous avons raté avec ton père ! Soupira-t-elle.
Elle vint se rassoir à côté de moi sur le lit. Puis essaya de se raisonner en prenant du recul :
-Enfin… De toute façon ça devait arriver après votre union. Au moins une nouvelle cheffe Northuldra est déjà assurée.
Je blanchis immédiatement et Maman soupçonneuse me fusilla à nouveau du regard. Elle faillit s’arracher les cheveux avant de recompter :
-Elle a été faite il y a trois mois… Lors de cette fameuse nuit avec Yélana je suppose… Bien, pourquoi est-ce que ça ne m’étonne pas ? Pourquoi est-ce que je t’ai laissé y aller quand même ?! Quelle idiote je fais ! J'ai été adolescente avant toi !
Alors qu’elle ruminait encore, je posais les mains délicatement sur mon ventre. C’était une fille. Iduna était donc en route.
-Anna ! Tu m’écoutes ! S’écria de nouveau Maman. Il faut en avertir Amarok ! Il se doit de le savoir !
Je déglutis violemment et me recroquevillai sous mes draps. Cette fois, elle s'attarda plus sur mon comportement. Elle me fusilla derechef du regard et s’énerva :
-Quoi ?! Qu’est-ce qu’il y a encore ?! Non...Non...Pitié, dis-moi que c’est bien Amarok le père. Je veux l’entendre de ta bouche Anna.
Je ne répondis pas et pleurai de peur m'enfonçant de plus en plus la tête dans mon oreiller.
-Allez Anna, s’il te plaît… C’est pas vrai… insista-t-elle tout en sachant très bien ce que mon silence voulait dire.
Elle se leva blême et hurla :
-MAIS NON ! MAIS NON ! MAIS CE N’EST PAS POSSIBLE ! MAIS QU’EST-CE QUI VOUS A PRIS AVEC ELYSIA !?
Mon cœur s’arrêta en quelques secondes. Qui avait dit la vérité ?! Pieter ?! Yélana ?! Nous nous étions donnés tant de mal pour essayer de ne pas nous faire repérer. Mais il y avait eu trop de lettres, trop de sourires niais. Nous avions été les seuls coupables finalement.
-C’est bien lui n’est-ce pas ?! Demanda-t-elle. J’aurais dû m’en douter ! Je ne pensais pas que vous iriez aussi loin ! Je pensai que votre affection s'atténuerait avec le temps ! Mais ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille quand il ne s’est pas présenté durant la journée de ton anniversaire...Et Iduna qui ne m'a rien dit ! Je suis sûre qu'elle, était au courant !
Je ne dis rien mais l'observai toujours les yeux baissés. Elle cherchait sa respiration et je crus qu’elle allait nous faire une attaque.
-Et bien sur vous n’avez absolument pas pensé aux conséquences que cela impliquerait ! Mais enfin Anna ! Vous ne vous êtes même pas protégés… Enfin…Qu’est-ce que je raconte, moi ?! Vous n’auriez jamais dû le faire à la base ! Je te faisais confiance ! Cette bêtise-là elle a quand même autrement plus de conséquences que ta fuite à Arendelle ! Quand ton père va l’apprendre !? Mais ce n’est pas possible ! Qu’est-ce qui vous est passé par la tête !?
Je me raclai alors la gorge, et dis d’une petite voix à peine audible :
-Je l’aime Maman.
Sa réaction me glaça :
-Oh bah oui ! J’espère bien ! Laisse-moi croire que tu ne t’es pas fait prendre par tous les jeunes hommes de la Forêt Enchantée !
Sa remarque me blessa et des sanglots sortirent à nouveau de mes yeux. Elle vit qu’elle avait été trop loin :
-Pardon ma grande chamane...Excuse-moi...Je ne voulais pas dire ça...Je me doute que ce n’est pas le cas, continua-t-elle alors que son teint était crayeux, mais tu ne peux pas aimer Elysia ma chérie et tu le sais très bien. Depuis que tu es toute petite, tu es conditionnée à épouser Amarok.
-Il aime Yélana, expliquai-je.
-Peu importe. Vous ne pouvez rien y changer et tu le sais très bien Anna. Les coupoles ont été faites à la naissance et on ne peut pas revenir sur le feu sacré.
Je m’énervai à mon tour et crachai enfin :
-Eh bien vous êtes des monstres d’avoir fait ça ! Les dieux n’auraient jamais dû se mêler de qui j’aime ! Papa et toi n’avez pas eu à supporter cela !
Le visage de Maman se tordit aussitôt de colère et sans s'en rendre compte elle m'assena une claque avant de reprendre :
-Bien sûr que si petite écervelée ! C’est comme ça pour toutes les chamanes dans la tradition Northuldra. Et nous nous en sommes contentés. Nous nous aimons toujours. La preuve que cela marchait ! Si tu y avais mis de la volonté Anna ! Cela aurait marché !
-Eh bien ça ne m’a pas atteint avec Amarok. Change-le, la suppliai-je.
-Non Anna ! Je ne peux pas contrecarrer la volonté des dieux du feu de l’Yggdrasil et n'insiste pas! Tu épouseras le chef Northuldra et tu ne pourras faire autrement. Je vais envoyer un message à Iduna pour lui expliquer la situation et lui dire qu’Elysia ne devra plus jamais venir te voir et que tu n’iras plus donner les cours de chamanisme sur les Terres Gelées.
-Laisse-moi y aller une dernière fois, je devais m’y rendre demain normalement. S’il te plaît mère. Laisse-moi lui dire au revoir, la suppliai-je.
Mes yeux débordaient de larmes. Maman voulait être dure, mais je la sentis se radoucir.
-Soit...Je ne veux pas être un monstre comme l'ont été certaines personnes. J’y consens donc une dernière fois. Le temps que j’écrive la lettre, repose-toi et après tu iras expliquer la situation à Amarok. Débrouillez-vous comme vous voulez mais il faut que cette enfant devienne votre fille à tous les deux.
Jamais, pensai-je. Iduna sera toujours la fille d’Elysia.
En cet instant et pour les nombreux mois qui suivirent je détestai ma Mère.
-Finalement je n’étais pas certaine d’avoir tant de hâte que ça de le savoir, murmurai-je mal à l’aise.
-On admirera comment tu m’as bien dénoncé auprès de ta Mère, Anna, maugréa Yélana.
-Et tu vois bien qu’à l’époque ça n’avait rien changé ! Renchérit Mamie avant de se tourner vers Papa, quoi encore mon Gendre ? Vous voulez de nouveau la bassine ?
Il secoua la tête et observa Kristoff. Puis il lui dit :
-Je m’excuse jeune homme de vous avoir mal traité, vous étiez sincère et aimiez Elsa.
Kristoff était sur le point de se confondre en excuse mais Mamie sourit triomphante et déclara:
-Ah ?! ça vous rappelle des souvenirs ?! Rassurez-vous mon Gendre au final comme vous les avez laissé se marier vous ne terminez pas dans le Niflheim.
-Est-ce que Maman et moi avions notre coupole d’allumée à la naissance Mamie ? Demandai-je à mon tour.
Elle et Papy se sourirent puis elle répondit :
-C'était hors de question de le faire pour Iduna.
-Et je ne l’ai pas fait pour vous deux, ajouta cette dernière, les coupoles demeuraient trop un sujet sensible...Puis de toute façon je n'avais pas les graines du foyer pour accomplir le rite.
Papa intervint alors :
-Nous sommes allés voir les trolls à la place, ceux sont des spécialistes de l’amour et ils nous avaient prédit le nôtre.
Mamie tiqua mais resta silencieuse alors je pâlis encore plus que la moyenne aux propos de mon père. Si nous suivions la pensée des trolls, j’étais destinée à Kristoff. Je sentis le corps d’Hans se raidir contre moi de contrariété. Et je n’eus pas le temps de faire un signe au montagnard de se taire que déjà il répliqua :
-Oui nous étions allés les voir aussi et ils avaient voulu nous marier avec Anna alors que celle-ci était encore fiancée à Hans… Comme cela me semble lointain.
Sven brama pour le réconforter. Je voulus rattraper le coup et répliquai :
-Oh bien sûr c’était dans cette vie où nous nous aimions et non celle où c’est moi qui ai mariée Elsa et Kristoff et que les coupoles se sont allumées pour eux deux.
-Et où nous nous aimons de tout notre cœur, dit Hans en m’embrassant le front.
Le montagnard grimaça alors que je n’étais plus sûre de rien. En réalité la coupole d’Elsa avait eu du mal à s’allumer. Peut-être qu’elle n’était pas destinée à lui finalement et que c’était bien moi qui devais aimer le glacier.
-Est-ce que mémé Helga a fini par t’aimer Maman ? Demandai-je soudain pour éloigner mes pensées confuses.
Elle explosa de rire.
-Oh que oui, elle et Papy Olaf étaient de très bons grands-parents ! Ils me faisaient toujours de gros câlins quand je me réveillais ! C’était le rituel ! S’exclama-t-elle avant que son regard s’assombrisse.
Mamie vit son trouble. Elle vint la prendre dans ses bras.
-Allons Mon Ange de l'Air, une seule information à la fois, murmura-t-elle.
Cela attisa ma curiosité. Mais elle se perdit complètement quand j’entendis Mamie poursuivre d’une voix tendre :
-En tous cas je ne regrette rien. Je suis fière de t’avoir pour fille, ma Iduna.
Papy les regarda tout ému. Nous aurions pu rester là, dans ce bonheur car aucun de nous n’avait envie que l’histoire se poursuive sachant ce qu’était la prochaine étape.
-On pourrait faire une pause Anna ? Lança alors Papy en lui faisant un clin d'oeil qui en disait long sur l'activité de la pause.
-Oui mon Elysia ! S’exclama-t-elle en l’embrassant. Dehors tout le monde puis ensuite nous passerons à table !
-Je ne pourrais plus jamais vivre sans toi, chuchota Elysia tout en me serrant contre lui.
Il était toujours torse nu. Il m’avait donné sa tunique pour que je la garde auprès de moi. Ainsi j’aurais son odeur le temps de le revoir. De mon côté, je m’étais repassée ma robe à la va-vite et lui avais laissé mon bas en retour sur son insistance.
-Si seulement… Murmurai-je la gorge serrée.
Je savais ce qu’il allait dire d’une minute à l’autre. Et je refusais qu’il le sorte. J’observais le soleil qui montait de plus en plus dans le ciel. Il me brûlait les yeux à cause de mon manque de sommeil. Mais je m’en fichais. Je voulais trouver le moyen de faire un retour en arrière, de repasser cette nuit magique, encore et encore. Hélas ce n’était pas possible et nous le savions tous les deux. Elysia me berça presque à m’en étouffer et chuchota soudain :
-Je ne vais pas pouvoir trop tarder.
J’hochai la tête, incapable de prononcer les moindres paroles à cause des sanglots qui menaçaient de s’échapper de ma gorge. Je m’agrippai à lui inconsciemment, le griffant presque.
-Hey doucement Anna, plaisanta-t-il, ma Mère va se demander ce que nous avons fait avec Pieter… Déjà qu’il va falloir que je trouve un prétexte pour mon dos.
Il chercha mon regard pour voir s’il m’avait remonté le moral mais à la place, je ne tins plus. Ma respiration s’emballa alors que je la cherchai en même temps que les larmes qui se déversèrent enfin. Je planquai ma tête dans son cou et pleurai à mon aise, oubliant d’être gracieuse. Je suffoquai à m’en étrangler alors qu’Elysia me passa une main de consolation sur le dos. Il m’embrassa les cheveux.
-Allons… Allons, ma belle Anna, calme-toi… Je n’arriverai pas à être fort sinon, chuchota-t-il. Nous ne nous quitterons pas pour quatre ans cette fois, je te le promets. Je ne pourrais plus attendre sans te voir. Sans avoir tes gaffes, ton sourire, ta bonne humeur, ta détermination… Ta beauté...Tout ce qui fait que je t'aime.
Il passa ses doigts sur mes yeux pour essuyer les larmes. J’essayai de retrouver mon calme avant de rétorquer :
-Ta mère a dit que je viendrais t’aider à faire le chamanisme puisque Yélana est revenue ici à présent.
-Voilà qui est une bonne idée… Dans ce cas je ferai exprès de rater mes expériences le plus souvent possible pour t’avoir auprès de moi, renchérit-il.
Cela me valut un sourire. Elysia me regarda triomphant.
-Ah tout de même ! Je préfère voir ça sur ton joli visage, déclara-t-il
-N'en fais pas trop quand même pour tes expériences, ça pourrait éveiller les soupçons envers ta mère, murmurai-je.
-Parce que tu la crois assez bête pour ne pas être déjà au courant ? Demanda-t-il.
Je pâlis immédiatement.
-Tu lui as dit ? Il faut le moins de monde possible dans la confidence ! C'est la meilleure amie de Maman je te rappelle ! M'écriai-je terrifiée.
Elysia secoua la tête.
-Doucement calme-toi. Non je ne lui ai rien dit. Mais comme je parle de toi à longueur de journée, ça serait compliqué qu’elle ne s’en rende pas compte. Ne te fâche pas Anna, mais je n’arrive pas à tenir ma langue quand il s’agit de toi, conclut-il en cherchant amoureusement mes lèvres.
Nous nous embrassâmes furtivement alors que je répliquai en repensant à ce que sa langue avait pu produire au cours de cette nuit :
-J’avais cru remarqué. Je ne t’en veux pas… Après tout elle n’a rien laissé paraître devant Maman ou moi.
Je tentais de me rassurer comme je pouvais. Je lui pris la main et la serrai fort.
-J’essayerai de venir une fois par semaine, intimai-je.
-Ah ! J’aime entendre ça, murmura-t-il, bien...Je vais devoir y aller.
Pourtant il ne bougea pas. Nous restâmes transis, l’un contre l’autre, nous caressant encore à travers les tissus des vêtements. Puis mon bel amant se pencha alors à mon oreille et chuchota :
-Je voudrais te faire l’amour à longueur de journée, tellement tu as un corps exceptionnel ma Anna.
Mes joues se chauffèrent et je me surpris à répondre :
-C’est gentil…Je serais ravie de partager tous ses échanges nue contre toi.
-Mince, si j’avais su, j’aurais préféré arriver à un autre moment ! S’exclama soudain quelqu’un.
-PIETER ! s’écrièrent nos voix en même temps.
Par instinct Elysia se détacha de moi. Mon frère sourit nerveusement et reprit :
-Non non tu peux rester auprès d’Anna, je sers d’alibi...Je suis dans la confidence.
Je me mordis la lèvre alors qu’Elysia me lança un regard surpris mais pas mécontent malgré la morale que je venais de lui faire sur sa mère. Il regarda Pieter avec défi.
-Donc tu le sais.
-C’est que veut dire « dans la confidence », se moqua mon grand frère.
Elysia se tourna alors vers moi et demanda :
-Qui d’autre est au courant Anna ?
-Yélana… Et c’est tout, promis-je.
Contre toute attente, il se mit à sourire.
-Oui ça semble logique, avec elle, il aurait été difficile de faire autrement, admit-il.
Je lui souris en retour alors que Pieter m’agrippa le bras.
-Papa et Maman ne vont pas tarder à se réveiller. Nous devons rentrer Anna....Tu as assez pris du bon temps d'après ce que j'ai cru entendre...Et je ne peux même pas demander une thérapie à Maman...Elle me poserait des questions ! Grogna-t-il d'un ton froid.
Il ne plaisantait pas. Mais j'ignorai sa dernière phrase alors que la première partie venait de me broyer l'estomac. Mon sang ne fit qu’un tour et je me remis à pleurer. Mon frère voulut me consoler mais je retournai dans les bras d’Elysia sous son regard jaloux. Mon beau Northuldra oublia que mon frère était là et me donna alors un dernier baiser d’au revoir. Pieter n’existait plus. Seules comptaient nos lèvres l’une contre l’autre, nos langues enlacées. Elysia ramena ma taille contre lui pour pouvoir mieux m’étreindre.
Pieter, gêné se racla aussitôt la gorge mais cela ne nous fit rien. Nous ne voulions pas nous détacher l’un de l’autre car nous savions ce que cela signifierait. Contre toute attente je me sentis bientôt reculer. Mon frère venait de me tirer violemment le bras.
-Lâche-là maintenant ! Cria-t-il, Va-t’en ! Vous allez vous faire repérer !
Elysia lui lança un regard de braise. Il hésita et me regarda déglutir en lui faisant un petit signe d'au revoir.
-A bientôt ma Anna d'amour...Je t'aime, chuchota-t-il.
-Moi aussi Elysia...A la semaine prochaine, murmurai-je.
A regret, mon bel amant commença à s’en aller. Mon frère ne put s’empêcher d’ajouter alors :
-Tu dis que tu l'aimes mais tu n’es là que pour lui faire du mal de toute façon.
Puis il essaya de me prendre dans ses bras mais je m’en détachai, froissée par ses paroles et je repris :
-Bien au contraire, Elysia est le seul homme qui ne m’a jamais fait autant de bien.
-Oui en te prenant ta vertu…Merveilleuse perspective ! Et bien sûr aucun de vous deux n’a pensé aux conséquences que ça allait engendrer ! Gronda-t-il encore.
-Ce que je fais de mon corps ne regarde que moi Pieter… A moins que la prochaine fois tu veuilles participer ! Puisque tu préfères les hommes ! Lâchai-je hargneusement sans réfléchir.
Je m'en voulus immédiatement. Elysia ne réagit pas par politesse même s'il aurait pu se venger de toutes les années où mon frère l'avait embêté. Pieter pâlit aussitôt.
-Je savais de toute façon que ce jour où tu n’aurais plus besoin de moi finirait par arriver ! Et je suis peiné de voir à quel point tu es incapable de garder un secret quand moi je dois supporter le tiens ! Cracha-t-il alors que je me sentis de plus en plus mal, bien. Dans ce cas. Je vous laisse les amoureux ! Débrouillez-vous ! Si vous vous faîtes prendre par Amarok ou quelqu'un d'autre vous m'oubliez pour vous défendre !
Furieux, il remonta sur son renne et partit. Ne t'inquiète pas Anna...Même si tu l'as blessé, il t'aime...M'assurai-je par pensée. Il suffira que j'aille lui présenter mes excuses plus tard, quand moi-même retrouverai la force de parler sans pleurer. Elysia courut alors me donner un dernier vrai baiser cette fois. Un doux mais prolongé.
- Ne te méprends pas… Je l’avais compris pour Pieter. A la semaine prochaine, ma Anna d’amour, murmura-t-il, sois forte, je t'aime...Je me lasserai jamais assez de le dire.
Cette phrase eut le don de me réchauffer le cœur. J’appelai un géant pour lui et un pour moi. Nos chemins se séparèrent ainsi plein d’espoir.
En rentrant à la maison, je ne voulais plus parler à personne. J’essayai quand même de sourire. D’autant plus que Maman me bombarda de questions :
-Alors c’était bien ? Qu’avez-vous fait ? Est-ce que vous avez pu rattraper le temps perdu ? J’ai envoyé Pieter te chercher, tu ne l’as pas vu ?
Je me contentai juste d’hocher la tête, incapable de parler à cause de ma voix qui trahirait mes émotions. Maman le remarqua assez vite et répliqua :
-Bon je pense qu’il vaut mieux que tu ailles dormir un peu, j’ai l’impression que tu n’as pas trop suivi mon conseil.
Les souvenirs des Cavernes Perdues et des Plages Grises revinrent en force dans ma tête et je me mis à rougir. Je disposai, tout en ne me rappelant pas comment j’avais atteins mon lit. Je m’endormis avec la tunique d’Elysia serrée contre mon cœur...Ce qui apaisa un temps mon chagrin.
Finalement nous revînmes sur notre décision de nous voir toutes les semaines et entreprîmes sur les conseils d’Iduna qui était effectivement au courant de notre stratagème, de nous voir une fois par mois. Nous décidâmes également de ne plus échanger de lettres car c’était trop dangereux. Nous nous en voulûmes de ne pas avoir repensé à cette méthode avant car nous choisîmes de nous voir en voyage astral. Les échanges étaient courts car ils puisaient dans nos énergies. Nous trouvions le temps de nous embrasser, de nous faire l'amour, de nous promettre un avenir imaginaire pour être de plus en plus fatigués mais heureux matins après matins.
Il me devenait de plus en plus insupportable d’avoir des entretiens avec Amarok et j’étais plus qu’enchantée chaque fois que je le voyais se rapprocher de Yélana. Comme promis j’avais donné des explications très épurées de ma nuit à ma meilleure amie. Elle, par contre ne se gênait pas pour me raconter ce qui se passait avec Amarok quand je n’étais pas là. J’avais émis l’idée que nous puissions aller voir les parents pour enfin dénouer toute cette satanée histoire. Mais les coupoles sacrées nous barraient toujours la route et Amarok n’était pas au courant que je savais pour eux deux. Pieter eut du mal à me pardonner pour la réplique que je lui avais dite sur les Plages Grises mais il ne voulait pas trahir mon secret même si j’avais laissé échapper le sien.
Le premier mois passa donc sans aucun problème jusqu’au jour où nous reçûmes comme il avait été convenu la deuxième visite du roi Runeard pour parler du barrage. Je n’étais plus à l’aise de me présenter comme la femme du chef mais je devais continuer à jouer le jeu. Et puis à l’instar de mes parents qui étaient toujours sous tension avec lui, la compagnie du souverain d’Arendelle m’apaisait malgré tout car il demeurait somme toute, charmant.
Nous étions donc attablés devant la hutte d’Amarok et ce dernier était plus détendu que la dernière fois.
-Donc vous êtes bien d’accord pour que mes hommes s’occupent de la main d’œuvre ? Demanda Runeard.
-Oui, dit brièvement le chef des Northuldra, vous vous chargez de monter cet énorme bloc de pierres et nous nous occupons de poster des gardes pour vérifier que personne ne viendra saccager votre travail.
-Notre travail, modifia Runeard ravi… D’ailleurs… A propos de soldats… J’ai une proposition à vous faire.
-Nous vous écoutons, dit-il soudain crispé.
-Eh bien je pense que comme nous avons un accord commun, il serait préférable que nous procédions à un échange de culture. Pour cela je pense que ce serait bien si des hommes à vous venaient à Arendelle pour être formés et en contrepartie certains des miens viendraient étudier dans cette Forêt, expliqua-t-il.
Amarok me consulta du regard et je compris tout de suite qu’il voulait refuser l’offre, mais qu’il ne savait pas comment le dire.
J’intervins alors en disant la vérité :
-C’est une idée merveilleuse, néanmoins comme nous ne nous connaissons pas encore depuis très longtemps et que des gens se sont déjà pris à des peuples comme les nôtres par le passé, nous préfèrerions en rester à chacun chez soi pour l’instant, j’espère que vous comprenez ?
Loin de se vexer, Runeard afficha un grand sourire et rétorqua :
-Tout à fait Lady Anna, n’ayez crainte, votre réflexion montre que vous êtes une femme pleine de sagesse. J’avais d’autres questions à vous poser mais elle ne vous concerne que vous… Pourrai-je avoir une audience sans personne autour de nous ? Demanda-t-il.
-Bien sûr ! Répondis-je tout en essayant de ne pas voir le regard furieux d’Amarok.
Nous allâmes vers un coin plus feuillu de la clairière.
-Je suis tout ouïe, dis-je avec un aplomb malgré ma crainte que Runeard ne me fasse un mauvais coup comme Yuma.
-La dernière fois que nous nous sommes quittés, votre mère avait parlé d’une cérémonie pour le chamanisme, j’ai tenté de faire des recherches là-dessus mais elles n’ont pas été concluantes… Etes-vous une magicienne ?
J’éclatais de rire face à son désarroi. Puis je me repris vite car j’avais peur qu’il le prenne mal.
-Non, non rien de ça. Les chamanes sont comme les pasteurs chez les protestants ou les psychologues dans la culture occidentale, expliquai-je. Nous servons à faire le lien entre les morts et les vivants.
-Vous n’avez donc aucun pouvoir ? Renchérit Runeard qui parut soulagé.
Je secouai la tête refusant de lui avouer que nous pouvions procurer de la chaleur en cas de danger.
-Mais alors comment faites-vous pour faire ce fameux lien ? Insista-t-il.
-Cela dépend des patients. Nous méditons, nous utilisons les rêves, nous faisons confiance à notre corps et notre esprit, nous travaillons aussi avec les guérisseuses qui sont les équivalents des médecins chez vous. Chez les femmes c’est inné, certains hommes peuvent l’être mais c’est beaucoup plus compliqué. Il n’y a absolument rien de magique là-dedans ! Ajoutai-je pour le déstresser.
-Aucun de vous ne possède de magie alors ? Insista-t-il.
-Je vous assure que non… Vous commencez à m’inquiéter pour être honnête, répondis-je soudain terrifiée.
Runeard ouvrit de grands yeux bleus de surprise et se rapprocha de moi.
-Oh excusez-moi Lady Anna ! Je ne voulais pas vous faire peur. C’est juste que votre univers est tout nouveau pour moi. Et je ne souhaite que le meilleur pour nos deux peuples...Vous savez...Votre peuple n'a pas été le seul à subir des attaques et nous sommes également craintifs. Je me dois de protéger mes sujets.
Je lus de la sincérité dans son regard alors que sa remarque me fit l'effet d'avoir avalé du plomb.
-Je comprends, repris-je, dans ce cas venez avec moi je vais vous montrer quelque chose pour que vous puissiez bien comprendre notre fonctionnement.
Je le menais un peu plus loin dans la clairière et j’entonnai le « Ah-Ah » habituel. Courant d’Air apparut sur le champ faisant tourbillonner mes cheveux. Runeard prit peur et se recroquevilla derrière moi.
-Vous voyez...Nos énergies se sont connectés par le cantique que je viens de produire. Ne vous inquiétez pas comme ça. Il s’agit de l’esprit de l’air. Il fait partie des quatre esprits de la Forêt avec l’eau, le feu et la terre. Et moi je suis là pour ajuster l’équilibre quand ils ne s’entendent pas. C'est mon rôle de cinquième esprit. Ils servent également aux autres Northuldra lorsqu’ils en ont besoin pour de bonnes actions.
La vision des Géants tuant Yuma me revint durant quelques secondes et je me confortais dans l’idée qu’ils l’avaient fait pour m’aider.
-Alors si je suis bien...Vous êtes Cinquième Esprit en plus d'être chamane, c'est bien ça ?!
-Exactement, répondis-je.
-Vous êtes une femme pleine de mystère dans le bon sens du terme bien sûr ! Minauda-t-il.
-Euh...Merci, dis-je prise de chaleur.
Runeard se détendit petit à petit alors que Courant d’Air passa autour de lui et lui mit sa cape sur sa tête. Je gloussai encore une fois avant de l’entendre dire :
-Voici qui pourrait bien faire rire mon petit Agnarr.
-Agnarr ? Répétai-je, quel drôle de prénom. Qui est-ce ?
Runeard rougit légèrement avant de répondre :
-Le futur héritier d’Arendelle Lady Anna, il vient de faire ses premiers pas il y a quelques jours.
-Oh ! J’ignorai que vous étiez marié, dis-je confuse.
-Et si. Ma femme se nomme Rita, j'ai presque trente ans bientôt vous savez.
-Et vous vous aimez ? Demandai-je sans filtre.
Ce fut au tour de Runeard d’éclater d'un rire gras avant de répondre :
-L’amour n’a pas sa place dans la royauté ! Nous nous sommes mariés car nos deux royaumes y trouvaient leur compte. Nous avons assuré la couronne avec Agnarr. Ne faites pas cette tête-là ! Ce n’est pas un drame ! On ne peut pas être comme chez vous.
-Je n’aime pas Amarok non plus, avouai-je oubliant que ce détail pouvait être dangereux pour moi...Enfin je veux dire...Je ne l'aime pas comme c'est déclamer dans les romans, me repris-je confuse.
-Ou bien comme vos yeux pétillent en pensant à la vraie personne que vous aimez...Ne craignez rien...Je ne vous jugerai pas, lança-t-il en me faisant un clin d'oeil.
Puis Runeard finit de sourire avant de conclure :
-Dans ce cas nos deux peuples ne sont pas si différents chère Lady Anna.
J'acquiesçai me sentant plus en confiance. Nous retournâmes ensuite auprès d’Amarok et Mattias. Le chef Northuldra me regarda d’un œil soupçonneux et je savais que j’allais devoir lui rendre des comptes.
-Bien, nous nous donnons rendez-vous dans trois mois pour l’avancée des travaux n’est-il pas ? Demanda Runeard.
-C’est tout bon pour moi, nota Amarok qui souhaitait l'expédier au plus vite.
Le souverain d’Arendelle nous salua donc avant de partir. Le sourire du chef Lorcus disparut remplacé par une grimace colérique et des yeux menaçants. Il m’emmena de force dans la hutte.
-Que te voulait-il ? Est-ce qu’il a abusé de toi ? S’énerva-t-il.
Je me raidis immédiatement.
-Il voulait connaître un peu plus notre culture, ne le confond pas avec ton Père ! M’écriai-je me mordant la lèvre à cause de ma révélation qui ne pouvait plus me faire reculer sur le comportement de l'ancien chef.
Les yeux d’Amarok s’embrasèrent. Il eut un temps d’arrêt avant de répliquer :
-Répète un peu ce que tu viens de dire ?!
Même si j'avais peur, je fus soulagée de l'avoir sorti. Je ne me démontai pas et repris avec aplomb :
-Ton père n’était qu’un pervers qui a essayé de me violer.
Je vis sa main se lever prête à me gifler mais cette fois je parvins à l’arrêter.
-Fût un temps où tu as dit que tu me protègerais. Et voilà qu’en deux ans tu m’as déjà fait du mal ! M'exclamai-je en le faisant culpabiliser.
Amarok était furieux, mais la phrase fit son effet dans sa cervelle. Il ne réessaya pas.
-Ne t’avise pas de salir sa mémoire. Ce n’était pas sa faute si tu avais le diable dans le corps et que tu l’attirais ! Grogna-t-il.
Ce fut à mon tour de ne pas me contrôler, il reçut la claque avant que je m’échappe de la hutte pour retourner à la maison. Ainsi Amarok était au courant des débauches de son père et il n’avait rien fait ! Il me dégoûtait ! Pourquoi n’avais-je pas mentionné les attouchements de l'ancien chef auprès de Yélana ?!
Perdue dans mes pensées, je me heurtais bientôt à Pieter. Il était habillé chaudement comme s’il partait en voyage.
-Ah tu es là Anna ! J’espérais te voir avant de rejoindre Runeard ! S’écria-t-il d'un air enjoué.
Je me décomposai en comprenant ses paroles.
-Avant de rejoindre Runeard, répétai-je, que veux-tu dire ?!
-Je me suis entretenu avec le roi tout à l’heure et il accepte que je vienne en Arendelle pour ma formation militaire ! Déclara-t-il fièrement.
-Quoi ?! M’exclamai-je blême, mais tu ne peux pas m’abandonner.
Il sourit avec ironie et me caressa la joue.
-Tu avances dans ta vie Anna, tu es utile au village, tu t’es trouvée. Moi je me cherche encore.
Mon cœur se souleva de désespoir. Je lisais toujours la même souffrance dans ses yeux et je ne pouvais pas lui en vouloir. Et je savais pertinemment que ce que je lui avais sorti sur les Plages Grises avait été la phrase de trop.
-Papa et Maman sont au courant ? Questionnai-je.
-Je ne leur ai pas laissé le choix. Maman est furieuse et ne me considère plus comme son fils. Papa a approuvé mon argumentation enfin content que je prenne une décision et faire mes preuves. Il ne restait que toi Anna. Ne sois pas triste. Nous continuerons de nous voir tous les mois.
Décidément…Je pris sur moi pour ne pas pleurer comme je l’avais fait avec Elysia. Je me ruai alors sur lui et l'enlaçai violemment avant d'articuler le plus difficilement possible :
-Tu vas me manquer...L'amour d'Elysia ne remplacera pas l'affection que j'ai pour toi.
Bien que surpris, Pieter en profita pour m'enlacer en retour. Il m’embrassa ensuite le front et partit en direction des monolithes vers le petit campement Arendellien.
Je retournai me réfugier à la maison car c’était le seul endroit pour le moment où je me sentais en sécurité. Loin des abus d’Amarok. Loin du départ de mon frère. Loin de ma peine pour mon amant.
****
-J’ignorais que vous vous entendiez aussi bien avec mon Père, Belle-Maman, entonna Papa un léger sourire aux lèvres.
Ce qui lui valut un regard inquisiteur de Papy.
-Si ça se trouve Iduna et Agnarr sont plus que mari et femme ! S’écria Kristoff sans réfléchir.
-Si c’est pour dire des idioties pareilles vous pouvez garder le silence ! Renchérit Hans alors que Mamie pâlit.
-Excusez-moi prince de pacotilles mais je croyais que nous devions employer un ton léger pour nos commentaires, reprit le montagnard d’un ton acerbe, essayez plutôt votre nouveau pantalon au lieu de venir m’importuner !
Hans faillit s’étrangler alors que je rougis en repensant à la manière dont nous étions revenus dans la hutte sous les regards amusés des adultes qui avaient bien compris que notre explication n’avait rien à voir avec le fait qu’Hans s’était pris les pieds dans une branche d’arbre. Il avait hérité d’un pantalon de Papy.
Pour éviter une nouvelle dispute entre les deux, je relançai d’un coup à Papa :
-C’est drôle de penser que tu étais déjà né alors que Maman venait à peine d’être conçue.
Cette dernière me regarda gênée montrant qu’elle ne souhaitait pas revenir sur le sujet de la procréation.
-Oui c’est vrai ma petite Piceaerd, concéda Mamie.
-C’est à cause de toi donc que Pieter est parti du jour au lendemain ? Demanda à son tour Yélana. Nos amitiés d’antan m’ont manquées depuis ce jour-là.
-Cela faisait longtemps qu’elle n’existait plus de toute façon, murmura Papy entre ses dents.
Yélana se renfrogna :
-La faute à qui ? Questionna-t-elle en leur jetant un regard peiné.
Papy et Mamie se dévorèrent avec des yeux pleins d’amour. Puis mon aïeule répondit avec un sourire malicieux :
-Oserai-je dire aux coupoles ?
Elles se regardèrent durement pendant quelques secondes avant de rire. Puis Papa revint à la charge en leur demandant :
-Bon et sinon votre frère Belle-Maman est-ce qu’il s’est trouvé ?
-Je vais finir par croire que vous être vraiment intéressée mon Gendre. Mais qui sait ? Peut-être que le roi Runeard et mon frère ont fricoté ensemble ! Tout est possible après tout !
-Hey ! Mon Père n’était pas de ce bord-là ! Se défendit-il.
-Avec la moustache qu’il avait, permettez-moi d’en douter, reprit Mamie… C’était quoi déjà ton expression Yélana ? « Moustache efféminée ? »
-C’est ça, acquiesça la Northuldra blonde, amusée.
Papy pouffa de rire alors que Papa répliqua :
-Bon elles se taisent les deux dindes ! Et que dire du mouton qui peut bêler mais qui n'a qu’une carrure de nomade et des longs cheveux blonds de précieuse !
-Oh ! Je ne vous permets pas Moustache Junior ! Rétorqua Papy en serrant les poings.
-Agnarr ! Papa ! Stop ! S’énerva Maman, vous êtes ridicules !
Ils s’arrêtèrent immédiatement en voyant que c'était elle qui avait perdu son calme.
-Excusez-moi Beau-Papa, bégaya mon père.
Papy se passa une main dans le cou pour montrer qu’il n’était pas fier non plus. Mamie attendit que le silence revienne avant d’intervenir :
-Bien… Ca y est… Tous les porteurs de brindilles de cette hutte sont redescendus ? Nous pouvons continuer ?
-Oh oui Mamie ! Je veux savoir comment tout le monde a réagi quand ils ont appris que tu étais enceinte ! M’exclamai-je en battant des mains.
-Oh pour le mieux ! Y a pas de doute, puisque de ce que j’ai compris ce n’était pas l’enfant de son fiancé ! Déclara Kristoff sur un ton ironique.
-Oh ! ça va monsieur qui sais tout parce que ses parents sont spécialistes de l’amour ! M’exclamai-je tout en lui tapant sur le torse pour montrer mon côté décalé.
Le montagnard eut un sursaut et me sourit enfin un peu exaspéré. Ce geste facial me réchauffa. Nous nous regardâmes que quelques secondes mais cela suffit à raviver en moi un sentiment que je n’avais pas eu depuis bien longtemps. Je détournai bientôt le visage alors qu’Hans qui avait remarqué mon trouble me ramena contre lui pour écouter la suite.
****
Deux longs mois étaient encore passés depuis qu’Elysia était parti. Je faisais semblant d’avoir des rendez-vous avec Amarok pour faire croire à Papa et Maman que tout allait mieux dans nos fiançailles alors qu'en réalité, je laissais complètement ce dernier à Yélana. Malgré le retour de ma meilleure amie, je me sentais bien seule. Je passais donc le plus clair de mon temps avec les esprits et veiller à ma tâche de cinquième d’entre eux. Ainsi, tous les matins je faisais le tour du village pour vérifier qu’ils aidaient bien les gens. Bien des fois j’avais songé à aller me réfugier dans les Cavernes Perdues mais je n’avais jamais trouvé le temps, étant toujours occupée à appliquer mes leçons de chamanisme avec les guérisseuses du village. Cela aidait bien Mouna qui était occupée avec sa dernière fille de quatre ans : Béata.
Son aînée Laïka qui avait une dizaine d’années et moi-même portions donc notre aide en faisant le tour des huttes pour soigner les peines de corps et de cœur. Finalement mes instants de répits étaient réservés à la nuit, au quart d’heure où je me blottissais dans l’homme que j’aime. J’étais retournée une fois le voir en vrai. Nous avions passé un bel après-midi glacial à cause du lieu magique des Terres Gelées qui était un peu plus haut qu’Ahtohallan. Nous avons eu le droit à des retrouvailles charnelles en toute intimité puis Iduna avait été aux petits soins pour moi sans que je ne sache vraiment pourquoi. Elle n’avait cessé de nous regarder avec Elysia tout en ayant un petit sourire comme si elle connaissait un secret. Je n’avais pas osé l’interroger mais j’étais repartie avec des souvenirs merveilleux. J’avais également revu Pieter déjà deux fois. Il avait bien changé. Il avait coupé ses cheveux et s’était laissé fait pousser une petite moustache semblable à celle de Runeard. Avec nouvelle tenue militaire verte kaki il ne ressemblait plus du tout à un Northuldra. Je le sentais malgré tout plus apaisé. Maman ne souhaitait plus le voir et Papa la respectait trop pour aller à son encontre alors il venait pour moi. Il m’avait emmené au barrage pour l’avancée des travaux. J’en avais fait un bref rapport à Amarok avant de retourner à mes occupations.
Nous étions donc à la fin de ce troisième mois avec Laïka en train d’aider une dame enceinte qui avait des angoisses à cause de son âge avancé quand je ressentis de violentes nausées remontaient de mon estomac. Cela faisait quelques temps que j’en avais mais j’avais toujours mis ça sur le compte de la cuisson du renne de Maman qui était trop brûlée. De même, j’avais un peu de mal à rentrer dans mes vêtements Northuldra et je ne savais pas comment lui dire sans la vexer que sa nourriture était trop riche.
-Restez bien sur le dos madame Acerabolo, je vais vous apaiser, expliquai-je, Laïka va au puits chercher de l’eau pour la rafraîchir.
-Oui madame Piceaerd, déclara la fillette.
-Voilà, respirez bien, vous n’êtes pas si vieille pour avoir un enfant ne vous inquiétez pas ! Trente ans est un âge acceptable. Mouna se chargera bien de vous, c’est elle qui m’a mis au monde il y a dix-huit ans de cela.
La femme sourit alors que je lui passais mes mains d’une certaine manière sur le corps pour entrer en contact avec son aura. Je sentais que mon énergie s’échapper plus vite que d’habitude et un vertige vint rejoindre mes nausées. Je gardais alors la tête la plus haute possible pour éviter de tomber. Laïka revint à ce moment-là avec un bol d’eau.
-Très bien ma puce, pose-le sur le côté.
Elle prit une éponge et tapota gentiment le front de la patiente.
-Est-ce que vous allez bien Madame Piceaerd ? Vous êtes toute blanche ? Demanda-t-elle alors en me regardant avec des yeux suspicieux.
-Oui. Oui. Il faut que j’apprenne à doser mon énergie c’est tout, expliquai-je.
Puis je me tournai vers la patiente et l’interrogeai encore :
-Vous allez mieux Madame Acerabolo ?
-Oui je vous remercie, déclara-t-elle en se rasseyant doucement. Vous êtes une très bonne chamane. J’ai hâte de vous voir marier au chef Amarok pour que vous puissiez à votre tour avoir des enfants et assurer une descendance pour le peuple du soleil.
Je camouflais mon angoisse par un sourire et laissai mes souvenirs vagabonder vers les coups de reins reçus par Elysia.
-Oh oui ! Moi aussi je veux que vous ayez des enfants ! Une fille en premier comme ça Béata arrêtera de m’embêter et jouera avec eux, reprit Laïka d’un air déterminé de petite femme.
Je ris cette fois à la remarque. La demoiselle ne savait pas la chance qu’elle avait d’être une héroïne aux yeux de sa sœur. J’aurais donné cher pour avoir une grande sœur à qui j’aurais pu me confier. Au lieu de ça j’avais un frère qui avait déserté. Je soupirai, prise d’un nouveau vertige.
-Vous êtes vraiment pâle à faire peur Madame Piceaerd, insista la petite. Je vais terminer la tournée toute seule, vous devriez rentrer chez vous !
-Oui tu as raison, je pense que c’est mieux, capitulai-je en me levant péniblement. Reposez-vous bien madame Acerabolo et arrêter de stresser d’accord ? Nous reviendrons vous voir la semaine prochaine.
Elle hocha la tête alors que je m’éloignai rapidement de la hutte. Je n’eus pas le temps d’atteindre la maison que je me calais contre un arbre et y vomis. Quelques minutes plus tard, je couvris le sol d’un tas de feuilles. J’avais toujours la nausée et je redoutais de devoir une nouvelle fois rendre mon petit déjeuner. Une barre de migraine me barrait le front et je ne ressentais plus mon énergie.
Maman se leva en hâte en me voyant arriver aussi pâle qu’une morte.
-Anna qu’est-ce qui se passe ? Demanda-t-elle tout en allant me border dans mon lit.
-Je…Je crois que j’ai trop forcé dans mes tournées, expliquai-je, je fais des voyages astraux toutes les nuits. Oh ! Pas longtemps mais je pense que mon corps a dû mal à le supporter.
Maman haussa un sourcil et je compris qu’elle ne me croyait qu’à moitié. Elle m’enleva immédiatement mes bas et ne dit rien. Elle m’observa pendant de longues minutes tout en réfléchissant.
-Ou alors c’est plus grave et tu devrais peut être appelé Mouna, précisai-je n’aimant pas son silence.
Elle ne parla pas plus et posa ses mains sur mon ventre. Je voulus m’interposer.
-Laisse-moi faire Anna, ordonna-t-elle tout en déplaçant ses doigts vers mon bas ventre.
Elle les enleva quelques secondes plus tard et je la vis pâlir à son tour. Elle ferma les yeux et secoua la tête comme pour se résonner.
-Qu’est-ce que j’ai Maman ? Demandai-je le plus innocemment possible.
-C’est plutôt à toi de me le dire, répondit-elle d’un ton sec.
Je ne m’attendais pas à ça croyant qu’elle allait m’annoncer une maladie incurable. Je ne comprenais pas où elle voulait en venir mais elle semblait de plus en plus en colère comme si elle se retenait de me gifler.
-Je ne comprends pas Mère, dis-je avec innocence.
Ses yeux s’embuèrent et elle me tourna le dos.
-Qu’as-tu fait ma Grande Chamane ?! Lâcha-t-elle soudain.
-Mais rien, me défendis-je.
-Tu te moques de moi !? Pitié dis-moi que c’est avec Amarok.
-Avec Amarok ?! Maman je ne comprends rien ! M’exclamai-je sentant une nouvelle nausée me parcourir la gorge.
-Bon Anna arrête de faire l’idiote maintenant ! Ragea-t-elle, quand as-tu eu tes règles pour la dernière fois ?!
Je sursautai soudain à sa question et me sentis de plus en plus mal.
-Mais il n’y a pas longtemps, tu le sais bien ! C’est toi qui laves mes changes, expliquai-je.
Ce fut à son tour d’être surprise.
-Oui tu as raison, admit-elle, mais alors tu es toi-même dans le déni ! S’emporta-t-elle à nouveau.
-Dans le déni de quoi Maman ?!
-Je ne comprends pas, je t’avais dit pourtant d’attendre le mariage ! Il n’est que dans trois mois ! S’impatienta-t-elle, vous auriez pu vous retenir avec Amarok.
J'eus un temps d'arrêt alors que ses paroles me firent soudain comme une vibration dans tout le corps. Je rougis et compris enfin de quoi elle me parlait.
-Je...Suis...Enceinte ? Murmurai-je si bas que je doutais qu’elle l’eut entendu.
Mais non c’était impossible. Cela ne pouvait pas marcher aussi facilement. Nous avions fait l’amour que trop peu de fois en vrai avec Elysia pour que ça puisse fonctionner.
-De trois mois oui ! Explosa à nouveau Maman.
Malgré la complication de la situation, je ne pus m’empêcher de ressentir une immense joie réalisant peu à peu que notre amour s’était concrétisé, matérialisé par un simple souhait qu'il avait su m'exaucer.
-Ne ris pas Anna ! Ce n’est pas drôle ! Entre toi et ton frère ! Je ne comprends pas quelle étape nous avons raté avec ton père ! Soupira-t-elle.
Elle vint se rassoir à côté de moi sur le lit. Puis essaya de se raisonner en prenant du recul :
-Enfin… De toute façon ça devait arriver après votre union. Au moins une nouvelle cheffe Northuldra est déjà assurée.
Je blanchis immédiatement et Maman soupçonneuse me fusilla à nouveau du regard. Elle faillit s’arracher les cheveux avant de recompter :
-Elle a été faite il y a trois mois… Lors de cette fameuse nuit avec Yélana je suppose… Bien, pourquoi est-ce que ça ne m’étonne pas ? Pourquoi est-ce que je t’ai laissé y aller quand même ?! Quelle idiote je fais ! J'ai été adolescente avant toi !
Alors qu’elle ruminait encore, je posais les mains délicatement sur mon ventre. C’était une fille. Iduna était donc en route.
-Anna ! Tu m’écoutes ! S’écria de nouveau Maman. Il faut en avertir Amarok ! Il se doit de le savoir !
Je déglutis violemment et me recroquevillai sous mes draps. Cette fois, elle s'attarda plus sur mon comportement. Elle me fusilla derechef du regard et s’énerva :
-Quoi ?! Qu’est-ce qu’il y a encore ?! Non...Non...Pitié, dis-moi que c’est bien Amarok le père. Je veux l’entendre de ta bouche Anna.
Je ne répondis pas et pleurai de peur m'enfonçant de plus en plus la tête dans mon oreiller.
-Allez Anna, s’il te plaît… C’est pas vrai… insista-t-elle tout en sachant très bien ce que mon silence voulait dire.
Elle se leva blême et hurla :
-MAIS NON ! MAIS NON ! MAIS CE N’EST PAS POSSIBLE ! MAIS QU’EST-CE QUI VOUS A PRIS AVEC ELYSIA !?
Mon cœur s’arrêta en quelques secondes. Qui avait dit la vérité ?! Pieter ?! Yélana ?! Nous nous étions donnés tant de mal pour essayer de ne pas nous faire repérer. Mais il y avait eu trop de lettres, trop de sourires niais. Nous avions été les seuls coupables finalement.
-C’est bien lui n’est-ce pas ?! Demanda-t-elle. J’aurais dû m’en douter ! Je ne pensais pas que vous iriez aussi loin ! Je pensai que votre affection s'atténuerait avec le temps ! Mais ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille quand il ne s’est pas présenté durant la journée de ton anniversaire...Et Iduna qui ne m'a rien dit ! Je suis sûre qu'elle, était au courant !
Je ne dis rien mais l'observai toujours les yeux baissés. Elle cherchait sa respiration et je crus qu’elle allait nous faire une attaque.
-Et bien sur vous n’avez absolument pas pensé aux conséquences que cela impliquerait ! Mais enfin Anna ! Vous ne vous êtes même pas protégés… Enfin…Qu’est-ce que je raconte, moi ?! Vous n’auriez jamais dû le faire à la base ! Je te faisais confiance ! Cette bêtise-là elle a quand même autrement plus de conséquences que ta fuite à Arendelle ! Quand ton père va l’apprendre !? Mais ce n’est pas possible ! Qu’est-ce qui vous est passé par la tête !?
Je me raclai alors la gorge, et dis d’une petite voix à peine audible :
-Je l’aime Maman.
Sa réaction me glaça :
-Oh bah oui ! J’espère bien ! Laisse-moi croire que tu ne t’es pas fait prendre par tous les jeunes hommes de la Forêt Enchantée !
Sa remarque me blessa et des sanglots sortirent à nouveau de mes yeux. Elle vit qu’elle avait été trop loin :
-Pardon ma grande chamane...Excuse-moi...Je ne voulais pas dire ça...Je me doute que ce n’est pas le cas, continua-t-elle alors que son teint était crayeux, mais tu ne peux pas aimer Elysia ma chérie et tu le sais très bien. Depuis que tu es toute petite, tu es conditionnée à épouser Amarok.
-Il aime Yélana, expliquai-je.
-Peu importe. Vous ne pouvez rien y changer et tu le sais très bien Anna. Les coupoles ont été faites à la naissance et on ne peut pas revenir sur le feu sacré.
Je m’énervai à mon tour et crachai enfin :
-Eh bien vous êtes des monstres d’avoir fait ça ! Les dieux n’auraient jamais dû se mêler de qui j’aime ! Papa et toi n’avez pas eu à supporter cela !
Le visage de Maman se tordit aussitôt de colère et sans s'en rendre compte elle m'assena une claque avant de reprendre :
-Bien sûr que si petite écervelée ! C’est comme ça pour toutes les chamanes dans la tradition Northuldra. Et nous nous en sommes contentés. Nous nous aimons toujours. La preuve que cela marchait ! Si tu y avais mis de la volonté Anna ! Cela aurait marché !
-Eh bien ça ne m’a pas atteint avec Amarok. Change-le, la suppliai-je.
-Non Anna ! Je ne peux pas contrecarrer la volonté des dieux du feu de l’Yggdrasil et n'insiste pas! Tu épouseras le chef Northuldra et tu ne pourras faire autrement. Je vais envoyer un message à Iduna pour lui expliquer la situation et lui dire qu’Elysia ne devra plus jamais venir te voir et que tu n’iras plus donner les cours de chamanisme sur les Terres Gelées.
-Laisse-moi y aller une dernière fois, je devais m’y rendre demain normalement. S’il te plaît mère. Laisse-moi lui dire au revoir, la suppliai-je.
Mes yeux débordaient de larmes. Maman voulait être dure, mais je la sentis se radoucir.
-Soit...Je ne veux pas être un monstre comme l'ont été certaines personnes. J’y consens donc une dernière fois. Le temps que j’écrive la lettre, repose-toi et après tu iras expliquer la situation à Amarok. Débrouillez-vous comme vous voulez mais il faut que cette enfant devienne votre fille à tous les deux.
Jamais, pensai-je. Iduna sera toujours la fille d’Elysia.
En cet instant et pour les nombreux mois qui suivirent je détestai ma Mère.
****
-Finalement je n’étais pas certaine d’avoir tant de hâte que ça de le savoir, murmurai-je mal à l’aise.
-On admirera comment tu m’as bien dénoncé auprès de ta Mère, Anna, maugréa Yélana.
-Et tu vois bien qu’à l’époque ça n’avait rien changé ! Renchérit Mamie avant de se tourner vers Papa, quoi encore mon Gendre ? Vous voulez de nouveau la bassine ?
Il secoua la tête et observa Kristoff. Puis il lui dit :
-Je m’excuse jeune homme de vous avoir mal traité, vous étiez sincère et aimiez Elsa.
Kristoff était sur le point de se confondre en excuse mais Mamie sourit triomphante et déclara:
-Ah ?! ça vous rappelle des souvenirs ?! Rassurez-vous mon Gendre au final comme vous les avez laissé se marier vous ne terminez pas dans le Niflheim.
-Est-ce que Maman et moi avions notre coupole d’allumée à la naissance Mamie ? Demandai-je à mon tour.
Elle et Papy se sourirent puis elle répondit :
-C'était hors de question de le faire pour Iduna.
-Et je ne l’ai pas fait pour vous deux, ajouta cette dernière, les coupoles demeuraient trop un sujet sensible...Puis de toute façon je n'avais pas les graines du foyer pour accomplir le rite.
Papa intervint alors :
-Nous sommes allés voir les trolls à la place, ceux sont des spécialistes de l’amour et ils nous avaient prédit le nôtre.
Mamie tiqua mais resta silencieuse alors je pâlis encore plus que la moyenne aux propos de mon père. Si nous suivions la pensée des trolls, j’étais destinée à Kristoff. Je sentis le corps d’Hans se raidir contre moi de contrariété. Et je n’eus pas le temps de faire un signe au montagnard de se taire que déjà il répliqua :
-Oui nous étions allés les voir aussi et ils avaient voulu nous marier avec Anna alors que celle-ci était encore fiancée à Hans… Comme cela me semble lointain.
Sven brama pour le réconforter. Je voulus rattraper le coup et répliquai :
-Oh bien sûr c’était dans cette vie où nous nous aimions et non celle où c’est moi qui ai mariée Elsa et Kristoff et que les coupoles se sont allumées pour eux deux.
-Et où nous nous aimons de tout notre cœur, dit Hans en m’embrassant le front.
Le montagnard grimaça alors que je n’étais plus sûre de rien. En réalité la coupole d’Elsa avait eu du mal à s’allumer. Peut-être qu’elle n’était pas destinée à lui finalement et que c’était bien moi qui devais aimer le glacier.
-Est-ce que mémé Helga a fini par t’aimer Maman ? Demandai-je soudain pour éloigner mes pensées confuses.
Elle explosa de rire.
-Oh que oui, elle et Papy Olaf étaient de très bons grands-parents ! Ils me faisaient toujours de gros câlins quand je me réveillais ! C’était le rituel ! S’exclama-t-elle avant que son regard s’assombrisse.
Mamie vit son trouble. Elle vint la prendre dans ses bras.
-Allons Mon Ange de l'Air, une seule information à la fois, murmura-t-elle.
Cela attisa ma curiosité. Mais elle se perdit complètement quand j’entendis Mamie poursuivre d’une voix tendre :
-En tous cas je ne regrette rien. Je suis fière de t’avoir pour fille, ma Iduna.
Papy les regarda tout ému. Nous aurions pu rester là, dans ce bonheur car aucun de nous n’avait envie que l’histoire se poursuive sachant ce qu’était la prochaine étape.
-On pourrait faire une pause Anna ? Lança alors Papy en lui faisant un clin d'oeil qui en disait long sur l'activité de la pause.
-Oui mon Elysia ! S’exclama-t-elle en l’embrassant. Dehors tout le monde puis ensuite nous passerons à table !
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Sam 28 Nov 2020, 14:03
Dov, le gars le plus concis du forum en commentaire de fanfic
Donc Pieter va devenir un soldat d'Arendelle ? Est-ce à dire qu'il va trahir Runeard lors de la traîtrise de ce dernier ?
Alors par contre Mamie Anna qui rétorque à Runeard que les siens n'ont aucun pouvoir... et cinq minutes plus tard elle montre qu'elle en a en appelant Courant d'Air. C'est moi ou y a comme un problème ?
Et radicale la mère : maintenant qu'elle sait que sa fille s'est faite féconder par un autre parti que le chef Northuldra, elle va tout simplement lui interdire de voir quelqu'un d'autre qu'Amarok. En même temps, pour sauver l'honneur et le mariage, je pense pas qu'il y avait meilleur solution. Tu m'étonnes mainteant que Mamie Anna va fuir sa mère désormais.
Donc Pieter va devenir un soldat d'Arendelle ? Est-ce à dire qu'il va trahir Runeard lors de la traîtrise de ce dernier ?
Alors par contre Mamie Anna qui rétorque à Runeard que les siens n'ont aucun pouvoir... et cinq minutes plus tard elle montre qu'elle en a en appelant Courant d'Air. C'est moi ou y a comme un problème ?
Et radicale la mère : maintenant qu'elle sait que sa fille s'est faite féconder par un autre parti que le chef Northuldra, elle va tout simplement lui interdire de voir quelqu'un d'autre qu'Amarok. En même temps, pour sauver l'honneur et le mariage, je pense pas qu'il y avait meilleur solution. Tu m'étonnes mainteant que Mamie Anna va fuir sa mère désormais.
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Sam 28 Nov 2020, 15:11
Dov a écrit:
Dov, le gars le plus concis du forum en commentaire de fanfic Neutral
Donc Pieter va devenir un soldat d'Arendelle ? Est-ce à dire qu'il va trahir Runeard lors de la traîtrise de ce dernier ?
Alors par contre Mamie Anna qui rétorque à Runeard que les siens n'ont aucun pouvoir... et cinq minutes plus tard elle montre qu'elle en a en appelant Courant d'Air. C'est moi ou y a comme un problème ?
Et radicale la mère : maintenant qu'elle sait que sa fille s'est faite féconder par un autre parti que le chef Northuldra, elle va tout simplement lui interdire de voir quelqu'un d'autre qu'Amarok. En même temps, pour sauver l'honneur et le mariage, je pense pas qu'il y avait meilleur solution. Tu m'étonnes mainteant que Mamie Anna va fuir sa mère désormais.
Tout commentaire est bon à prendre court ou long
Pour Pieter tu verras bien mais une chose est certaine il se sent utile maintenant qu'il est fantassin à Arendelle
Mamie Anna lui explique qu'elle n'a pas de pouvoir et appeler les esprits elle peut le faire mais n'est pas la seule, elle n'est pas dotée de magie ! Ce n'est pas pareil Elle communique avec eux mais elle n'en a pas
Bon par contre il n'a jamais été mentionné qu'Anna va fuir sa mère hein ... Elle est docile et obéis rappelons-le !
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Sam 28 Nov 2020, 16:33
Comment résumer ce chapitre?
Mon Dieu ce que ça peut s'envoyer dans la tronche c'est sale! Et la première banderille et non des moindres est à mettre à l'actif de Mamie...et celle là... Elle est sale!
D'ailleurs puiqu'on en est à Pieter... Quelques mots pour poursuivre le procès du bougre. Bon, là faut dire Mesdames et Messieurs le jurés...y a beau geste. Il continue de protéger sa soeur, il l'aime sans doute sincèrement et veut le meilleur pour elle...Il ne l'a pas trahi et c'est à porter à son crédit... Alors le bougre décide de partir pour Arendelle...Bref à l'ennemi mais... Au final c'est bel et bien la faute à mamie avec la phrase de trop! Mais voilà...c'est fait, le Pieter s'en va...
Le point Pieter c'est fait...on peut poursuivre! Mamie et Elysia se promettent monts et merveilles et commencent déjà à imaginer leurs prochaines parties de jambes en l'air clandestines...et ce qui nous fait arriver sur les relations entre Runaerd et Amarok. La construction du barrage semble actée mais les relations entre les deux toujours aussi glaciales...
En revanche avec Mamie ça semble mieux se passer et c'est assez sympa de voir d'une part les qualités de diplomates de Mamie...Mais alors c'est que dalle par rapport à Runaerd. Soit ce type est le plus grand manipumateur de la terre quand on sait qu'à la fin il va leur mettre à l'envers. Soit c'est quand même vraiment le bon gars. Et vu comment il traite avec Mamie je pencherai plutôt pour la première solution. Cela donne une nouvelle image du roi qui n'est pas juste l'assassin que le film nous montre. Il semble vraiment content de découvrir la culture de Mamie...
Bon par contre Mamie qui lui dit "non on a pas de magie" et cinq minutes plus tard "oh regardez ce sont les esprits!"
En tout cas... Il le prend prend plutôt bien Runaerd il est même profondément humain en pensant en premier lieu à l'instar d'Olaf (le bonhomme de neige) à l'amusement et à son jeune fils qui en serai emmerveillé. C'est tout de même beau de voir Runaerd regarder le monde Northuldra avec des yeux d'enfant!
STOP!!! On a un moment mignon!!!! Faut arrêter ça tout de suite! Ammenez un connard!...
Voeu exaucé, retour d'Amarok et là...Encore d'enormes fions entre lui et Mamie qui lui dit ses 4 vérités à propos de sa raclure de père. Amarok se montre violent, mais Mamie a du répondant et lui en colle une... Comme ils sont mignons les futurs mariés!
Et c'est dans ce contexte qu'on fait à nouveau une première pause dans la hutte...
Et tu ne crois pas si bien dire! au bout des premières phrases on trouve la première banderille et...gross côte c'est Kristoff qui s'en charge!
Et là ça part à volo!
Pendant ce temps Mamie finit par siffler heureusement la fin de la récration, après l'une des plus belles batailles de fions digne des plus grandes punchlines des Emma
Et pour les calmer quoi de mieux que de retourner dans la vie de Mamie... Forcément ce qu'on attendait tous va arriver.
Des petits vertiges, des petites nausées par-ci par là... Un petit tour chez maman qui va ausculter tout ça...
Helga qui comprend qu'il y a un...petit "problème" qui dans les prochains mois va devenir un gros... Et là elle est en panique. On l'imagine tellement "s'teu plait Anna dis moi que c'est Amarok! Vas y dis moi que c'est Amarok..."
Et Mamie qui pige pas immédiatement puis garde le silence pour officiellement ne pas dire de mensonge à sa mère... On imagine tellement Helga
Et là maman, elle n'oublie surtout pas le rang social et va devenir une mère Gothel à interdire à sa fille de ne jamais plus revoir le mouton! ...Mesdames et Messieurs les jurés, je n'ai qu'un réquisitoire pour cette mère indigne...
Et accessoirement exiger de Mamie de faire dire que l'enfant à naitre doit être celui d'Amarok...
Mon Dieu ce que ça peut s'envoyer dans la tronche c'est sale! Et la première banderille et non des moindres est à mettre à l'actif de Mamie...et celle là... Elle est sale!
-Ce que je fais de mon corps ne regarde que moi Pieter… A moins que la prochaine fois tu veuilles participer ! Puisque tu préfères les hommes ! M’écriai-je hargneusement.
D'ailleurs puiqu'on en est à Pieter... Quelques mots pour poursuivre le procès du bougre. Bon, là faut dire Mesdames et Messieurs le jurés...y a beau geste. Il continue de protéger sa soeur, il l'aime sans doute sincèrement et veut le meilleur pour elle...Il ne l'a pas trahi et c'est à porter à son crédit... Alors le bougre décide de partir pour Arendelle...Bref à l'ennemi mais... Au final c'est bel et bien la faute à mamie avec la phrase de trop! Mais voilà...c'est fait, le Pieter s'en va...
Le point Pieter c'est fait...on peut poursuivre! Mamie et Elysia se promettent monts et merveilles et commencent déjà à imaginer leurs prochaines parties de jambes en l'air clandestines...et ce qui nous fait arriver sur les relations entre Runaerd et Amarok. La construction du barrage semble actée mais les relations entre les deux toujours aussi glaciales...
En revanche avec Mamie ça semble mieux se passer et c'est assez sympa de voir d'une part les qualités de diplomates de Mamie...Mais alors c'est que dalle par rapport à Runaerd. Soit ce type est le plus grand manipumateur de la terre quand on sait qu'à la fin il va leur mettre à l'envers. Soit c'est quand même vraiment le bon gars. Et vu comment il traite avec Mamie je pencherai plutôt pour la première solution. Cela donne une nouvelle image du roi qui n'est pas juste l'assassin que le film nous montre. Il semble vraiment content de découvrir la culture de Mamie...
Bon par contre Mamie qui lui dit "non on a pas de magie" et cinq minutes plus tard "oh regardez ce sont les esprits!"
En tout cas... Il le prend prend plutôt bien Runaerd il est même profondément humain en pensant en premier lieu à l'instar d'Olaf (le bonhomme de neige) à l'amusement et à son jeune fils qui en serai emmerveillé. C'est tout de même beau de voir Runaerd regarder le monde Northuldra avec des yeux d'enfant!
STOP!!! On a un moment mignon!!!! Faut arrêter ça tout de suite! Ammenez un connard!...
Voeu exaucé, retour d'Amarok et là...Encore d'enormes fions entre lui et Mamie qui lui dit ses 4 vérités à propos de sa raclure de père. Amarok se montre violent, mais Mamie a du répondant et lui en colle une... Comme ils sont mignons les futurs mariés!
Et c'est dans ce contexte qu'on fait à nouveau une première pause dans la hutte...
Et tu ne crois pas si bien dire! au bout des premières phrases on trouve la première banderille et...gross côte c'est Kristoff qui s'en charge!
Et là ça part à volo!
Pendant ce temps Mamie finit par siffler heureusement la fin de la récration, après l'une des plus belles batailles de fions digne des plus grandes punchlines des Emma
Et pour les calmer quoi de mieux que de retourner dans la vie de Mamie... Forcément ce qu'on attendait tous va arriver.
Des petits vertiges, des petites nausées par-ci par là... Un petit tour chez maman qui va ausculter tout ça...
Helga qui comprend qu'il y a un...petit "problème" qui dans les prochains mois va devenir un gros... Et là elle est en panique. On l'imagine tellement "s'teu plait Anna dis moi que c'est Amarok! Vas y dis moi que c'est Amarok..."
Et Mamie qui pige pas immédiatement puis garde le silence pour officiellement ne pas dire de mensonge à sa mère... On imagine tellement Helga
Et là maman, elle n'oublie surtout pas le rang social et va devenir une mère Gothel à interdire à sa fille de ne jamais plus revoir le mouton! ...Mesdames et Messieurs les jurés, je n'ai qu'un réquisitoire pour cette mère indigne...
Et accessoirement exiger de Mamie de faire dire que l'enfant à naitre doit être celui d'Amarok...
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Dim 29 Nov 2020, 16:33
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Ven 04 Déc 2020, 09:49
Excusez moi un instant avant de commencer il faut que je passe un coup de fil.
*sonnerie de téléphone*
Société du banc des abrutis bonjour, que puis-je faire pour vous aider ?
Oui bonjour, ce serait pour réserver deux places pour votre offre spéciale enfoiré de première.
Bien sûr, alors deux tabourets à un pied, ce sera à quel nom ?
Helga et Amarok. La première est tellement obnubilé par son rangs social qu'elle est prête à briser à jamais le cœur de sa fille et à détruire la vie de sa future petite fille et le second est déjà un monstre, lui c'est plus de manière préventive avant qu'il ne franchisse la limite. Enfin avec lui y'a pas de limite, donc...
Dans ce cas pour Amarok vous voulez profitez de notre promotion avec barbelé pour éviter qu'il ne parte ?
Ah bah oui parfait, merci beaucoup et bonne journée.
Bien, reprenons ! On peut dire que le chapitre commence sur les chapeaux de roues en passant d'un moment tendre entre Anna et Elysia à un nouveau conflit avec Pieter. On va donc tout de suite commencé avec le point Pieter. Et autant on pourrais lui reprocher ses méthodes brusques, plus motivé par la peur qu'ils se fassent prendre qu'autre chose, mais alors la réplique d'Anna, c'était totalement gratuit, là je dis non. Et en plus si elle balance son secret comme ça, donc trahissant sa confiance, il va toujours rester fidèle à sa promesse et garder celui de sa sœur. Si ça c'est pas de la loyauté ! Bon après il décide de partir pour Arendelle comme soldat, là encore développement intéressant mais logique : si il en trouve pas sa place chez les Northuldras, peut-être qu'il al trouvera ailleurs. J'ai hâte de voir ce que cela va donner en tout cas !
Vient ensuite la discussion entre Anna et Runeard qui pose les bases du respect mutuel annoncé dans les Secret D'Athoallan. Cela fait plaisir de voir un Runeard aussi calme et poser, ça va faire d'autant plus mal lorsqu'il va trahir les Northuldras. En tout cas le projet du barrage a l'air bien lancé. Par contre je me dois de rejoindre les autres : Anna, quand tu annonces que ton peuple n'a pas de pouvoir, ce n'est pas pour appeler des esprits de la nature trente seconde après
Bon techniquement c'est vrai, en soit en tant que chamane elle n'a pas de pouvoirs magique en tant que tel, mais pour une personne mal informé ça peut porter à confusion.
Bon, pour le passage suivant, dégainez votre meilleur bourbon, parce que enfin, après je ne sais combien de chapitre à se comporter comme un goujat, un malpropre et un espèce petit *censuré pour cause de propos un peu trop violent*, Amarok se prend enfin la vérité en pleine face ! Alors déjà qu'Anna lui dit en face que son père était un monstre, mais alors la phrase qui suit :
Et la baffe qui suit après, c'est trop je ne peux bouder mon plaisir !
Mais évidemment, il faut que notre chef de pacotille est toujours le dernier mot !
...je vais changer la commande, c'est sur le pied du tabouret qu'on va le faire s'asseoir !
Et comme si cela ne suffisait pas, Helga découvre qu'Anna est enceinte, mais pas de la personne qu'elle espérait. Bon, après, Anna aurait pu se protéger et surtout ne pas croire naïvement que "vas s'y frère t'inquiète ça passe au calme même après trois fois" et Helga nous montre qu'elle avait des doutes...bah si tu avais des doutes pourquoi tu n'es pas intervenu plus tôt pour être certaine que la situation ne dégénère pas comme...ah bah comme maintenant en fait, c'est à se demander si tu tiens tant que ça à ton fameux rang social, parce que là tu as pas vraiment de solution.
Non mais à ce niveau, le combo avec le fait d'empêcher Anna de revoir Amarok, que dis-je de ne même plus pouvoir lui envoyer une lettre, moi je peux plus rien faire. Heureusement qu'on a les passages dans l'Helveg qui nous offre quelques belles joutes verbales pour détendre l'atmosphères ! Notamment l'affrontement Agnarr/Elysia, tout deux vite remit en place par Mamie. Mais bon, même si l'arrivé de Kristoff a un peu chamboulé tout ça, maintenant tout devrait aller pour le mieux !
Bon j'aurai encore mieux fait de me taire, je sens que la situation ne vas pas 'arranger pour le mieux, vivement la suite !
Enfin, vu la réaction que risque d'avoir Amarok...je crains le pire
*sonnerie de téléphone*
Société du banc des abrutis bonjour, que puis-je faire pour vous aider ?
Oui bonjour, ce serait pour réserver deux places pour votre offre spéciale enfoiré de première.
Bien sûr, alors deux tabourets à un pied, ce sera à quel nom ?
Helga et Amarok. La première est tellement obnubilé par son rangs social qu'elle est prête à briser à jamais le cœur de sa fille et à détruire la vie de sa future petite fille et le second est déjà un monstre, lui c'est plus de manière préventive avant qu'il ne franchisse la limite. Enfin avec lui y'a pas de limite, donc...
Dans ce cas pour Amarok vous voulez profitez de notre promotion avec barbelé pour éviter qu'il ne parte ?
Ah bah oui parfait, merci beaucoup et bonne journée.
Bien, reprenons ! On peut dire que le chapitre commence sur les chapeaux de roues en passant d'un moment tendre entre Anna et Elysia à un nouveau conflit avec Pieter. On va donc tout de suite commencé avec le point Pieter. Et autant on pourrais lui reprocher ses méthodes brusques, plus motivé par la peur qu'ils se fassent prendre qu'autre chose, mais alors la réplique d'Anna, c'était totalement gratuit, là je dis non. Et en plus si elle balance son secret comme ça, donc trahissant sa confiance, il va toujours rester fidèle à sa promesse et garder celui de sa sœur. Si ça c'est pas de la loyauté ! Bon après il décide de partir pour Arendelle comme soldat, là encore développement intéressant mais logique : si il en trouve pas sa place chez les Northuldras, peut-être qu'il al trouvera ailleurs. J'ai hâte de voir ce que cela va donner en tout cas !
Vient ensuite la discussion entre Anna et Runeard qui pose les bases du respect mutuel annoncé dans les Secret D'Athoallan. Cela fait plaisir de voir un Runeard aussi calme et poser, ça va faire d'autant plus mal lorsqu'il va trahir les Northuldras. En tout cas le projet du barrage a l'air bien lancé. Par contre je me dois de rejoindre les autres : Anna, quand tu annonces que ton peuple n'a pas de pouvoir, ce n'est pas pour appeler des esprits de la nature trente seconde après
Bon techniquement c'est vrai, en soit en tant que chamane elle n'a pas de pouvoirs magique en tant que tel, mais pour une personne mal informé ça peut porter à confusion.
Bon, pour le passage suivant, dégainez votre meilleur bourbon, parce que enfin, après je ne sais combien de chapitre à se comporter comme un goujat, un malpropre et un espèce petit *censuré pour cause de propos un peu trop violent*, Amarok se prend enfin la vérité en pleine face ! Alors déjà qu'Anna lui dit en face que son père était un monstre, mais alors la phrase qui suit :
Ansa a écrit:-Fût un temps où tu as dit que tu me protègerais. Et voilà qu’en deux ans tu m’as déjà fait du mal.
Et la baffe qui suit après, c'est trop je ne peux bouder mon plaisir !
Mais évidemment, il faut que notre chef de pacotille est toujours le dernier mot !
Ansa a écrit:-Ne t’avise pas de salir sa mémoire. Ce n’était pas sa faute si tu avais le diable dans le corps et que tu l’attirais !
...je vais changer la commande, c'est sur le pied du tabouret qu'on va le faire s'asseoir !
Et comme si cela ne suffisait pas, Helga découvre qu'Anna est enceinte, mais pas de la personne qu'elle espérait. Bon, après, Anna aurait pu se protéger et surtout ne pas croire naïvement que "vas s'y frère t'inquiète ça passe au calme même après trois fois" et Helga nous montre qu'elle avait des doutes...bah si tu avais des doutes pourquoi tu n'es pas intervenu plus tôt pour être certaine que la situation ne dégénère pas comme...ah bah comme maintenant en fait, c'est à se demander si tu tiens tant que ça à ton fameux rang social, parce que là tu as pas vraiment de solution.
Ansa a écrit:Débrouillez-vous comme vous voulez mais il faut que cette enfant devienne votre fille à tous les deux.
Non mais à ce niveau, le combo avec le fait d'empêcher Anna de revoir Amarok, que dis-je de ne même plus pouvoir lui envoyer une lettre, moi je peux plus rien faire. Heureusement qu'on a les passages dans l'Helveg qui nous offre quelques belles joutes verbales pour détendre l'atmosphères ! Notamment l'affrontement Agnarr/Elysia, tout deux vite remit en place par Mamie. Mais bon, même si l'arrivé de Kristoff a un peu chamboulé tout ça, maintenant tout devrait aller pour le mieux !
Ansa a écrit:Nous nous regardâmes que quelques secondes mais cela suffit à raviver en moi un sentiment que je n’avais pas eu depuis bien longtemps.
Bon j'aurai encore mieux fait de me taire, je sens que la situation ne vas pas 'arranger pour le mieux, vivement la suite !
Enfin, vu la réaction que risque d'avoir Amarok...je crains le pire
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Ven 04 Déc 2020, 21:04
Chapitre 14 : Je veux y croire :
Je restai dans l’angoisse et la solitude. Je contrôlais mes respirations entre chaque nouvelle nausée. Mon cerveau réfléchissait à cent à l’heure. Comment allai-je présenter ça à Amarok ? Une partie de moi se disait qu’il ne pouvait pas être aussi cruel que son père et qu’il reconnaîtrait l’enfant sans problème. Mais une voix plus profonde savait que ça n’allait pas se passer comme ça… Et malgré tout l’amour que je portais déjà à Elysia et notre Iduna, j’avais effectivement agi sans réfléchir.
Les larmes jaillirent et j’osais doucement poser les mains sur mon ventre comme Maman l’avait fait tout à l’heure. La connexion se fit immédiatement. Je ressentis l’aura du bébé et des souvenirs d’Elysia et moi sur les Plages Grises qui passèrent en coup de vent. Son cœur battait déjà. Elle n’était pas très grande et ne m’entendait pas encore mais je lui chuchotai quand même :
-Je t’aime petite Iduna. Tu ne sais absolument pas dans quel monde tu vas tomber, mais je te promets qu’on fera tout pour être ensemble avec ton Papa et que je te protègerai quoiqu’il arrive.
Un raclement de gorge arrêta soudain mes paroles. Mon Père venait d’entrer dans la chambre et me regardait avec un air désolé. Il vint s’assoir à côté de moi alors que je me mis la couverture presque sur le visage.
-Je ne te taperai pas ma fille, si c’est ce que tu crains, déclara-t-il gentiment. De toute façon je ne t’ai jamais frappé jusqu’à présent...Excepté la fois où tu avais fait ton expédition chez les trolls avec Yélana mais c'est parce que j'avais eu peur de te perdre.
Je ne répondis pas mais laissai retomber la couverture. Il me prit la main et me regarda longuement.
-Pardonne-nous de ne pas être à la hauteur. Nous n’avons jamais voulu que ça passe ainsi, continua-t-il.
Il s’avança pour m’enlacer et je déversai enfin mes larmes contre lui. Ces câlins me rappelaient mon enfance. Un temps où il n’y avait que de l’insouciance. Un temps où je ne me préoccupai pas de savoir pour qui mon cœur battait réellement.
-Donc… Tu es une petite Maman à présent ? Reprit-il tout en me dévisageant à nouveau, ça me fait tellement bizarre de dire ça, de penser ça. Je crois que je ne m’y habituerai jamais. Parfois quand je te regarde, j’ai toujours l’impression de te voir gambader vers les Géants avec tes petites tresses et ton air déterminé.
Je suffoquai peu à peu apaisée par ses paroles. Mon père n’était pas en colère.
-Ta mère ne m’a pas dit qui était l’heureux élu… Mais j’ai cru entendre Iduna.
Je rougis violemment et me contentai d’hocher la tête.
-Hum...Elysia a tout de même eu de la chance de ne pas être face à moi sinon je pense que c'est lui qui se serait pris la claque, déclara-t-il, personne ne touche à ma petite fille.
Je rougis encore plus de gêne. Papa vit bientôt mon embarras puisqu'il soupira et continua :
-Nous sommes désolés pour cette histoire de coupoles. Nous n’aurions jamais dû nous mêler de ta vie sentimentale. Malheureusement nous ne pouvons pas retourner dans le passé. Nous avons cru bien faire comme n’importe quel parent...D'autant plus que comme l'as spécifié ta mère, nous avons réussi à surmonter ça...Et crois-moi ce n'était pas gagné pour nous non plus ! Ajouta-t-il avec un sourire crispé. Maintenant que tu vas avoir un enfant, tu vas vite t’apercevoir que c’est un travail plus compliqué qu’il n’y paraît.
-Je sais, murmurai-je. Mais une chose est sûre, Iduna n’aura pas ce rituel.
-Sage décision, murmura Papa.
Il m’enlaça à nouveau. Maman revint à ce moment-là.
-Ah bah c’est comme ça que tu la grondes ?! Lâcha-t-elle d’une voix acerbe.
-Helga, tu ne crois pas qu’elle en a assez eu pour aujourd’hui ?
-Non ! Grogna-t-elle au bord des larmes, je...J'ai tout raté ! Je ne vaux pas mieux...Commença-t-elle.
Mais Papa l'arrêta avant en posant une main sur sa bouche.
-Assez ! Tu allais dire une sottise...Ce n'est pas dans ma nature d'être mauvais et toi comme moi ne sommes pas les mieux placés pour vraiment juger ce qui s'est passé!
-C'est notre rôle de parents pourtant ! Tu vas tout lui passer ! Bien...Autant pour moi Anna ! Tu as très bien fait de t'être donnée à Elysia sachant que tu étais promise à un autre homme ! Félicitations !
Maman applaudit de façon forcée, mais je pouvais lire dans son regard qu’elle ne m’en voulait pas malgré son agitation caractérielle. Et je souris intérieurement tout en maintenant la tête basse. Papa secoua la tête et répliqua :
-Ma grande chamane...Il vaut mieux que tu ailles parler à ton futur fiancé le plus tôt possible même si ça va être désagréable...Pendant que je me charge de toi Helga, ajouta-t-il en massant le dos de Maman.
Elle se radoucit immédiatement alors qu'il lui embrassa le cou. Puis voyant que j'étais toujours là, elle me questionna à nouveau :
-Es-tu prête pour aller voir Amarok ?
Je me levai alors avec le plus de dignité possible, passai mon châle contre mes épaules et répondis :
-Oui, Iduna et moi le sommes.
La colère de Maman fut dissipée par un léger sourire. Néanmoins elle conclut d’une voix glaciale :
-Très bien ! Alors vas-y et bon courage. Oh et Anna ! Surtout n’oublie pas ! Cette enfant est la tienne et celle d’Amarok… De ce fait elle devra avoir un autre nom qu’Iduna...Je te promets que si ça ne tenait qu'à moi seule, j'en serai ravie mais la tribu n’est pas bête, tout le monde se connaît.
Je serrai les dents de révolte.
-Oui Maman.
Je quittai enfin la hutte alors que mes parents s'engouffrèrent dans leur chambre. Plus j’avançais sous la cime des arbres, plus je souhaitais que la Forêt Enchantée se rallonge. En vain. Mes pieds s’écrasaient violemment contre le sol, mes épaules s’affaissaient. Je prenais peu à peu conscience de mes formes qui avaient pris place juste après la révélation. Mes hanches s’étaient élargies, mes seins avaient doublé de volume et une bosse légère mais visible commençait déjà à se voir au niveau de mon bas-ventre.
-ça y est tu prends ta place mon bébé, murmurai-je en me caressant le ventre.
Je respirai un grand coup en passant l'étable des Coudriers. Amarok et Yélana étaient dans la hutte quand j’y arrivai. Je me révoltai intérieurement. Juste parce que j’étais une femme je devais me cacher, ne rien laisser paraître. Faire comme si tout allait bien. Alors que pendant ce temps-là celui qui était mon fiancé officiel ne faisait pas attention aux commérages lors des entrevues avec celle qu’il aime ! Je voulus immédiatement lui jeter de la chaleur à la poitrine. Mais je ne pouvais pas car j’étais en mauvaise position depuis notre échange acerbe il y a deux mois.
-Amarok tu es là ? Demandai-je feignant de ne pas les avoir entendus avant, il faut que je te parle.
J’essayai de cacher mon ventre le plus possible avec mon châle.
-Oui Anna, entre, marmonna-t-il.
Je courus m’installer à table pour cacher mon ventre le temps qu’ils sortent de la chambre.
-Bonjour Anna, dit ma meilleure amie tout en essayant de se détacher d’Amarok.
Ce dernier me regarda avec des yeux étonnés.
-Nous ne devions pas nous voir aujourd’hui ma chère future femme, précisa-t-il.
-Ne t’inquiète pas, ça ne me fait pas plaisir non plus, maugréai-je. Mais il faut que je le fasse...Tu iras te plaindre auprès de Papa et Maman si besoin !
-Ok...Dit-il en me jetant un regard surpris, Yélana peut-elle rester ?
J’hochai la tête. Après tout elle demeurait celle avec qui j’avais partagé le plus de choses à présent. Et elle allait inévitablement être au courant à un moment ou un autre.
-Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée...Ceux sont vos histoires de coup...Rétorqua-t-elle.
Mais Amarok la stoppa d'une main.
-Je t’écoute, reprit-il à mon adresse avec impatience.
J’avais préparé mon texte durant tout le chemin. Pourtant en cet instant, rien ne voulut sortir de ma bouche. Je me sentais mal.
-Est-ce que tu es fiévreuse Anna ? Lança à son tour mon fiancé, on dirait que ton visage s’est fait piqué par un animal.
-Quoi ? Dis-je en sursautant.
Je me passai mes mains sur mes joues qui s’étaient légèrement arrondies à cause de ma prise de poids. Je pâlis immédiatement alors que les yeux de Yélana ne laissaient aucun doute sur la raison de ma venue.
-Anna…Tu... Commença-t-elle, blême.
Je pris mon courage à deux mains. Je me levai d’un coup et déroulai enfin le châle.
-Amarok je suis enceinte, lâchai-je d’une seule traite.
J’attendis la claque mais elle n’arriva pas. A la place, le chef Lorcus vint se poster face à moi et me plaqua un fougueux baiser sur la bouche. Je voulus l'arrêter mais les hormones devaient jouer car ce fut le premier baiser que j’appréciais de lui. Quand il me relâcha quelques secondes plus tard, je le regardai interloquée. J’observai Yélana. Elle était grisée par la situation.
-La descendance des chefs est assurée ! S’exclama-t-il encore.
C’était trop facile. Mais je trouvais cet enjouement encore plus malsain que l’acte en lui-même.
-Amarok… Murmurai-je pétrifiée.
Je voulus lui avouer tellement de chose mais une fois encore aucune parole ne voulut sortir de ma bouche. Le voir heureux me terrifia. En réalité je n'avais qu'une seule pensée. Celle de mon amant. Du père de notre merveilleuse petite fille. Contre toute attente ce fut Yélana qui fit tomber les masques en criant agacée :
-Bon tu lui dis quand que ce n’est pas lui le père ?
Je baissai immédiatement les yeux et reculer d’un pas.
-Eh bien… Normalement il le sait déjà, déclarai-je.
Amarok garda son sourire et nous fit assoir à table pour avoir une discussion plus posée.
-Je sais très bien que ce n’est pas moi qui suis à l’effigie de cet enfant Yélana et pour une bonne raison, je n’ai jamais rien fait physiquement avec Anna en dehors de baisers. Tu es la seule qui a su conquérir mon cœur, même si tu n’aimes pas la situation.
Elle voulut protester, mais il l’en dissuada ayant compris que j’étais bien au courant de leur stratagème. Puis il se tourna vers moi et demanda encore :
-Anna. Est-ce que tu es capable de me dire si le bébé est une fille ou un garçon ?
-C’est une fille, répondis-je.
Un sourire s’élargit derechef sur son visage :
-Donc chamane et cheffe à la fois. Tu ne pouvais pas faire mieux pour le pouvoir ! S’écria-t-il...Enfin à moi qu'elle soit aussi Cinquième Esprit !
Je voulus lui sortir une réplique moqueuse, mais je m’abstins. Iduna était en sûreté et c’était tout ce qui comptait pour l’instant.
-Et tu ne demandes pas qui est le père ? Lança Yélana de plus en plus jalouse.
Elle espérait semer la zizanie et je pouvais la comprendre. Elle était comme Elysia : Malheureuse dans cette relation.
Amarok haussa les épaules.
-A quoi bon ? Il n’y a pas quinze millions de solutions. Nous étions l’éternel groupe des cinq qui comptait : vous deux, moi, Elysia et Pieter. Sachant que Pieter est son frère et qu’elle a toujours eu le béguin pour Elysia selon mon père. Tout est dit.
-Je suis assez surprise que tu le prennes aussi bien ! Confia encore ma meilleure amie.
Je la rejoins sur ce point.
-Comment pourrai-je t’en vouloir Anna ? Après tout nous ne sommes jamais tombés amoureux...Et je suis très mal placé pour te faire une leçon de morale sachant que je passe tout mon temps avec la femme que j'aime quand toi tu ne peux pas être auprès de ton cher Sappos tous les jours...Pourtant nous sommes condamnés à passer notre vie ensemble. Alors autant faire au mieux pour tout le monde. D’ailleurs si tout va bien. Yélana tu pourras être la marraine et pourquoi pas Elysia en tant que parrain…Enfin si Anna est d’accord bien sûr, ajouta-t-il en me faisant un baiser sur la main.
Ma meilleure amie et moi-même nous décomposâmes en même temps. Elle me jeta un regard furieux et partit dehors. Je me levai à mon tour pour lui courir après malgré mon embonpoint.
-Non Yélana attends ! M’exclamai-je en lui rattrapant la main.
-Va-t’en ! Je vous hais toi et Elysia ! Cracha-t-elle en larmes.
-Pardon...Pardon...S'il te plaît...Ne pleure pas, murmurai-je en la laissant se réfugier contre moi...Je ne voulais pas te faire de peine.
-Je...Je...Sais...Mais vous auriez dû y penser avant...Bafouilla-t-elle alors que je lui serrai plus fort le dos.
Elle s'apaisa mais garda sa mauvaise humeur. Amarok choisit cet instant pour nous ramener toutes les deux vers la hutte.
-Yélana, tu restes là et tu écoutes ! La gronda-t-il, tu es dans le secret alors maintenant tu vas appliquer la procédure à suivre en même temps que nous tous !
-Comme vous voudrez chef Amarok, dit-elle avec ironie.
Il la prit par les épaules.
-Arrête ça tout de suite ! Je t’aime Yélana mais nous ne pouvons faire autrement ! Tu savais toutes ces conditions quand tu as commencé à me tourner autour...Et ne fais pas l'innocente, ça fait seize ans maintenant.
Ma meilleure amie fit la moue mais ne trouva rien à redire. Amarok sentant qu'il avait le dessus, lui maintint les épaules avant de l'approcher de lui et de l’embrasser sans pudeur devant moi. Je compris soudain à quelle point cela avait dû être gênant pour mon frère d'assister à nos au revoir avec mon amant, il y a trois mois de cela. J'attendis donc patiemment qu'Amarok ait fini de lui donner un baiser langoureux. Puis je me raclai la gorge et demandai :
-Quand allons-nous annoncer Iduna dans ce cas ?
-Pour la fête du printemps dans un mois, répondit mon fiancé en reprenant un air sombre, par contre je te préviens tout de suite, Anna, elle ne prendra certainement pas ce nom-là ! Et ce n’est pas négociable...Je veux bien être le dindon de la farce mais j'ai des limites.
-Parfait, mentis-je en me levant, je comprends tout à fait...Merci pour ta...Enfin votre coopération à tous les deux.
Je voulais partir de cette hutte au plus vite. Cela avait presque été trop facile. Est-ce parce qu’il y avait eu la présence de Yélana ? Ou bien Amarok voyait-il vraiment en Iduna qu’un immense intérêt ?
Peu importe du moment qu’il ne lui faisait pas du mal. Il allait maintenant falloir l’annoncer à Elysia. Je n’avais pas voulu lui envoyer Courant d’Air. J’aurais du mal à garder le secret jusqu’à demain. Mais je voulais lui annoncer de vive voix.
Pour notre dernière fois, soupirai-je.
-Alors tout est arrangé Anna ? Demanda Maman une fois que je fus revenue dans la hutte.
Elle semblait aller mieux et je préférais ne pas savoir comment Papa s'y était pris pour la radoucir. A la place, je lui répondis d'un ton glacial :
-Oui Mère, Amarok a été beaucoup moins sévère que toi !
Je m'empressai enfin d'aller m’enfermer dans ma chambre et de continuer de penser à mon seul et unique amour.
Le calme était revenu dans la hutte. Papa avait son air amusé, prêt à sortir une bêtise alors que Papy et Yélana étaient aussi blancs que des craies.
-Papa, rassure-moi tu ne vas pas nous faire une nouvelle crise de jalousie ? Demanda Maman inquiète.
-On dirait que le petit Mouton se transforme en bélier, Minauda le mien.
Il lui lança un regard noir puis se tourna vers Maman.
-Non j’ai du mal à encaisser que ta mère ait apprécié le baiser de ce moins que rien c’est tout, marmonna-t-il entre ses dents.
-Je sais que tu peux taper sur Amarok puisqu'il n'est pas là mais tout de même c'est l'homme que j'aime, maugréa à son tour Yélana.
-Du calme tous les deux, tempéra Mamie.
Elle voulut prendre la main de mon grand-père mais il l’évita. Elle soupira contrariée.
-Des efforts que tu devais faire, tu disais, murmura-t-elle avec reproche.
Il haussa les épaules et la regarda en boudant.
-Beau-Papa, voyons ! Ne soyez pas têtu ! Reprit le mien en tentant de prendre la défense de Mamie, Iduna m’a pardonnée après tout quand j’avais embrassé la princesse Runa du royaume de Vassar.
-C’était encore autre chose Agnarr, je te rappelle qu’à l’époque, je tentais de te repousser, intervint Maman… Et puis comment es-tu sûr que je t’ai pardonnée ?! Finit-elle par grogner.
-Définitivement la même que son père, précisa Mamie qui sortit cela pour désamorcer la tension.
-C’est quand même une chance que tu ne sois pas jalouse toi ! M’exclamai-je à mon tour.
-Anna, pas jalouse ? Répéta Papy qui retrouva un sourire de vengeance, nous allons voir ça tout de suite !
En deux temps, trois mouvements il rejoint Yélana et l’embrassa sans ménagement sur la bouche. La Northuldra blonde, surprise, ne se retira pas tout de suite. Nos regards se tournèrent immédiatement vers Mamie qui garda un contrôle de ses émotions que je n’aurais pas pu supporter si j’avais été dans sa situation.
-Papy tu me déçois énormément ! Déclara Hans.
-Oh… Il ne faut pas le voir comme ça mon petit Picéaerd, disons qu’ainsi nous sommes quittes… Après tout comme je l'ai déjà mentionné, ils sont restés quatre ans ensemble c’est peut-être pour cela qu’il était si doué pour notre première fois ! Néanmoins je me débrouillerai pour écarter Yélana lorsque viendra le moment de la nuit de noces, ajouta-t-elle sévèrement.
-Pardon Anna… Mais je n’ai rien demandé moi, se défendit sa meilleure amie.
-Ce n'était pas pour toi que je disais ça...rétorqua-t-elle, mais on ne sait jamais si Elysia souhaite aller plus loin avec toi par esprit de vengeance.
Elle lui lança des éclairs. Papy vit une fois de plus qu’il avait légèrement abusé. A son tour, il voulut prendre Mamie dans ses bras mais elle lui répliqua :
-Ne me touche pas ! Et surtout ! Ne me parle même plus !
Comme elle savait que ses paroles n'avaient pas véritablement de poids à cause de son amour trop puissant pour lui, elle préféra s'éloigner de mon grand-père et alla se poster à côté de Maman. Kristoff essaya alors de désamorcer la situation à son tour en me prenant subitement la main :
-Bon en tous cas je te présente aussi mes excuses Anna, je pensais vraiment qu’Amarok serait un être ignoble...Mais visiblement il l'a très bien pris.
Le contact de sa main dans la mienne suffit à m’enflammer.
-Merci. Je suis moi-même surprise de son comportement, admis-je.
-Quoi ? Reprit Hans qui lui fit lâcher ma main, à vous écouter il aurait mieux fallu qu’elle se fasse bastonner pour que vous soyez contents ! S’écria-t-il avec hargne.
-Mais non voyons ! Protestai-je.
-Oh bah rassurez-vous ça va peut-être venir ! S’exclama Kristoff.
Papy et Mamie ne réagirent pas toujours vexés de la réaction de l'un et de l'autre. De toute façon, nous savions que la suite de l’histoire était inévitable.
-Mon Gendre… A vous de nous dire quand nous pouvons poursuivre, reprit Grand-mère.
-Pourquoi moi ? Se défendit-il.
-Parce que nous savons que vous êtes un gros sadique et que c’est vous qui vouliez la bagarre Moustache Junior, répondit Papy.
-Hahaha très drôle Petit Mouton Hihi ! Maugréa mon père.
-Petit Mouton Hihi ? Répétai-je sans comprendre.
-Bah oui, il ne fait rien d’autre que se moquer de tout le monde, et pour cela il rit… Donc l’onomatopée c’est « Hihi », expliqua Papa alors que nous nous regardâmes consternés.
-Maman faudra que tu changes la recette de ton ragoût, murmura la mienne.
-Le cannibalisme n’est pas accepté, mon Ange de l'Air… Même si le mouton est un bon compromis au renne...Et que celui-ci mériterait bien de passer à la casserole ! Souligna-t-elle avec hargne.
-Oh mon Dieu ! Je viens de comprendre ! Clama Hans alors que je manquais de rire face aux querelles amoureuses de mes grands-parents.
-Il a mis le temps le rouquin, dit Kristoff amusé.
-J’en connais un qui veut vraiment un petit avant-goût d’une dispute ! Reprit mon mari en serrant les poings.
Mamie s’interposa entre les deux et leur donna une petite tape sur la tête.
-Le prochain qui teste sa virilité que ce soit verbalement ou physiquement je l’expédie moi-même dans le Niflheim ou le Muspelheim ! Grogna-t-elle, j'en ai assez de tous les mâles de cette hutte !
-Pardon Madame Picéaerd, déclara Kristoff qui se mit en retrait, je préfère me retirer un moment.
Il s’en alla alors que je le regardai, attristée par la situation. Pour la première fois mon mari tenta de me prendre dans ses bras mais je m’y opposais énervée tout comme Mamie l'avait fait auprès de Papy. Je me fondis plutôt dans les bras de Maman à sa grande surprise.
-Tu dois me partager Agnarr, plaisanta-t-elle.
-Aucun problème, rétorqua-t-il.
Mamie nous regarda tendrement et reprit son histoire.
Je me préparais chaudement tout en réfléchissant à la manière dont j’allais annoncer la nouvelle à Elysia.
-Elysia mon amour, j’ai quelque chose à te dire… Non trop classique… Elysia touche mon ventre… Non, il serait capable de ne pas se retenir à cette simple phrase… Hum… Elysia il se peut que nous ayons été très performants quand nous nous aimions… Hum… ça fait trop compétitif… Hum… Elysia la réincarnation de ta mère est assurée… Oh mes aïeux ! Même pour moi c’est trop brutal !
Je soupirai. Qu’est-ce que ça pouvait être compliqué ! Mais peut-être qu’il était déjà au courant après tout avec la lettre de Maman.
-On va trouver mon Bébé, murmurai-je en me caressant le ventre.
Je crus recevoir un coup affirmatif. Finalement je laissai tomber ma préparation de déclaration et me rendis directement près des rives. Mes plus fidèles amis m’attendaient.
L’un d’eux me transporta et nous traversâmes la Mer Sombre dans le plus grand silence. C’était moins dangereux en cette période de l’année car l’eau était gelée. Le Nokk était un moyen de transport plus facile et plus logique mais j’en avais toujours peur malgré mon statut de cinquième esprit. Il ne m'épargnerait pas même si j'étais la fille d'Helga.
Un quart d’heure plus tard, j’aperçus bientôt les pingouins. Nous avions dépassé Ahtohallan. Les fumées des chaumières similaires aux nôtres se voyaient enfin.
-La chamane bis est là ! S’écria une petite fille alors que je descendis du géant.
Je la saluai amicalement.
-Bonjour petite puce, tu sais où est Iduna Sappos ? Demandai-je.
-Oui, madame Piceaerd. Elle essaye de réveiller un monsieur qui a glissé la tête la première sur un pan de glace ce matin, viens je t’emmène.
Elle me prit alors la main et me guida jusqu’à une hutte non loin de celle où vivait mon amant et sa mère. Quand j’entrai dans la pièce, il n’y avait qu'Iduna auprès d’un patient inconscient.
-Ah Anna te voilà ! Dit-elle avec un sourire las.
Je l'observais quelques minutes en train d'être concentrée. Alors qu’elle effectuait le rituel de réanimation de façon automatique, elle m’observa longuement et finit par reprendre :
-Alors tu le sais enfin ? Je suis désolée qu’Helga l’ait pris aussi mal...Pour ma part j'en suis plus qu'enchantée. Je l'avais senti il y a bien longtemps déjà.
-Maman ne veut que le pouvoir, ripostai-je en colère.
-Helga ne veut que ton bonheur, nuance, et je ne lui en veux pas car je n’aurais pas aimé être à sa place...Même si en soi...
Mon sang ne fit qu'un tour alors qu'une chose venait de me traverser l'esprit. Une chose que j'avais voulu éviter consciemment jusqu'à maintenant. De ce fait je la coupai avant qu' elle termine :
-Attendez Iduna...Maman a dit que les chamanes avaient une coupole qui leur était destinée. Cela veut-il dire qu’Elysia…
A mon grand soulagement elle secoua la tête alors que je retrouvai immédiatement des couleurs.
-Non, dit-elle, je ne l’ai pas fait pour lui… Mais finalement j’aurais bien aimé le faire entre vous deux.
Des frissons de plaisir me parcoururent le corps. Ainsi, avec Elysia nous ne nous aimions pas à cause du destin. Mais cela aurait peut-être pu arranger les choses.
-Ne sois pas déçue Anna, je vois quand même à ta tête que tu aurais préféré l’inverse. Mais rassure-toi, tu es la preuve même qui montre que nous n’avons pas besoin de l’accord des dieux pour aimer telle ou telle personne. Au final le choix te revient de droit...Et cela ta Mère le sait très bien aussi...Mais le poids des traditions était plus importante pour elle.
Oui. Elle avait raison après tout. Qu’importe l’influence des coupoles, j’avais choisi Elysia grâce à mon cœur. Et Dieux que ça allait être difficile d'être séparée de lui pour toujours.
-Je puis déjà vous dire que ma fille ne connaîtra pas ce sort, répliquai-je hargneusement.
-C’est ton choix ma petite, et je ne te contredirai pas, murmura madame Sappos avec un sourire.
Ses paroles me radoucirent.
-Je vous promets qu’Iduna connaîtra autant les Terres Gelées que la Forêt Enchantée, dis-je.
La mère d’Elysia rougit à l’hommage de son prénom et étais sur le point de répliquer quand le jeune homme allongé se réveilla enfin.
-Que m’est-il arrivé ? Demanda-t-il, j’ai la tête qui tourne.
-Ce n’est rien mon brave Sambuccus. Une mauvaise chute qui aurait pu t’être fatale. Tu vas te reposer pendant quarante-huit heures et je repasserai te voir, d’accord ?
-Oui madame Sappos...J'espère que tu n'as pas oublié la correction d'Andréas ! conclut-t-il.
Iduna secoua la tête. Puis, elle lui donna à boire et sembla encore remarquer ma présence.
-Si tu cherches Elysia, il est à la maison Anna, ajouta-t-elle.
-Euh...Merci, murmurai-je en rougissant.
Je repartis vers l’entrée de la hutte. J’étais sur le point de sortir quand celle que j'aurais voulu comme belle-mère conclut tristement :
-Oh Anna… Il n’est pas au courant pour la lettre...Je ne voulais pas te gâcher ton effet.
Elle me la tendit.
-Bon courage.
-Merci, dis-je en déglutissant.
Je redoublai de courage et me rendis enfin jusque dans leur hutte. Elysia était bien là, dans sa chambre, la porte ouverte. Il lisait un ouvrage de chamanisme emprunté à Maman. Je l’observai un moment, craquant d’amour devant son être. Puis je me raclai la gorge pour signifier ma présence. Ses yeux s’illuminèrent en m’apercevant et il ferma la porte par prudence.
-Oh ma Anna, tu es là ! S’exclama-t-il.
Il revint vers moi en hâte et m’embrassa tendrement. Je stressai d’un coup car il ne l’avait pas remarqué. Je ne pouvais pas être pleinement heureuse durant cet échange, repensant aux conditions de Maman.
-Ah bah mince alors ! Pardon mon amour, j’ai été trop brute ! S’écria-t-il en voyant ma mine triste.
Je secouai la tête et lui rendis son baiser pour le rassurer.
-Ce n’est pas ça, murmurai-je, je...J'ai eu une nouvelle importante aujourd'hui...Et je voulais t'en faire part.
Puisqu’il n’avait pas vu mon état, je lui donnai directement la lettre.
-Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-il surpris.
-Lis et tu comprendras, répondis-je.
Elysia déplia la lettre. Je le fixai attentivement redoutant de faire un nouveau malaise. Ses yeux passèrent de la tristesse, à l’étonnement puis la joie. Il releva enfin la tête et m’observa longuement.
-C’est vrai ce qu’il y a écrit ? Osa-t-il demander après des minutes qui me semblèrent durer des heures.
-Cela se voit non ? Murmurai-je me trouvant soudain énorme.
Je dénouai le châle et le manteau de rennes pour ne révéler que mes nouvelles formes à travers ma robe de cinquième esprit. Elysia fut ému et je pus voir ses yeux s’embuer légèrement. Déviant sur un terrain inconnu, il approcha doucement sa main de mon ventre.
-Puis-je ? Demanda-t-il.
-Oui. Je ne suis pas en sucre, plaisantai-je, et tu es son Papa après tout.
Il hésita. Je lui guidai alors patiemment la main vers la petite bosse.
-C’est sa tête, précisai-je alors que son silence m’inquiétait.
Peut-être qu’il n’en voulait pas ? Peut-être que maintenant que j’étais grosse il me trouvait moins jolie ?
Mes doutes furent dissipés quand il me prit enfin dans ses bras en me serrant fort contre lui.
-Je t’aime, chuchota-t-il. Tu viens de m’offrir le plus beau des cadeaux Anna Piceaerd.
-Tu y as un peu participé aussi, ris-je.
Puis je le relâchai tristement en repensant à la condition que nous imposait Maman.
-Que faire maintenant ? Repris-je, je ne pourrai pas vivre sans toi Elysia, tu es l'homme que j'aime, que j'ai toujours aimé.
-Moi non plus Anna je ne pourrai plus jamais me passer de toi… Et si nous nous enfuyons ? Souleva-t-il.
-Nous ne pouvons pas, le coupai-je, nous sommes tous les deux des piliers de notre village ! Sans les chamanes nos deux peuples meurent, je te rappelle !
Outre ça, mon caractère trop docile ne me permettrait jamais de rebeller contre mes parents malgré mon envie de vivre avec lui.
-Je sais, ragea-t-il, dans ce cas, je ne verrai jamais ma fille !
-Comment sais-tu ? Demandai-je surprise.
-Je l’ai senti en la touchant, répondit-il étonné lui-même, il faut bien que j'ai retenu quelques leçons de chamanisme inculquées par ta mère tout de même !
Je souris et repris :
-Je te promets que tu verras Iduna, Elysia. Papa et Maman ne pourront pas m’empêcher de venir te voir en cachette ! C’est notre fille. Elle aura le droit de connaître ses deux parents et de les voir heureux, ensemble ! Sur les Terres Gelées, ça sera plus simple.
Mon bel amant, m’observa à nouveau durant de longues minutes si bien que je finis par détourner le regard de gêne.
-Qu’y a-t-il ? Demandai-je alors qu'il me fixait encore.
-Dieu que j’aime ton caractère ma belle Anna ! S’exclama-t-il sincèrement, tu vois toujours comment contourner la situation. Tu as un mental d’acier car tu dois épouser un homme que tu n’aimes pas. Je t’admire mon amour, je te le promets et je te promets aussi d'être le meilleur des Papa pour notre Iduna, d'être le meilleur des amants pour toi...Et d'être un peu moins jaloux.
Mon sang afflua dans mes joues car Elysia n’était pas aussi démonstratif d’habitude. Nous nous embrassâmes encore à en perdre haleine.
-Je t’aime tellement aussi car tu acceptes tout ça sans trop rechigner, murmurai-je.
-Et avec Amarok ça s’est passé comment ? Demanda-t-il soudain.
-Oh ! Clamai-je me sentant à nouveau mal, je trouve qu’il l’a pris plutôt bien. Même très bien. C’était à la limite de l’effrayant. Il voit en Iduna plus de pouvoir…Oh… Et il veut aussi que tu sois le parrain.
Elysia faillit s’étrangler dans un premier temps puis soupira résigné.
-Bon au moins il ne vous a pas fait de mal et il n’est pas venu me tabasser, c’est l’essentiel, dit-il avec du recul.
-Je n’avais pas pensé à ça, chuchotai-je.
Mon beau Northuldra haussa les épaules, à nouveau amusé, et joua avec mes tresses qu’il dénoua patiemment.
-Elysia qu’est-ce que tu fais ? Murmurai-je tout en connaissant très bien la réponse.
-Ma mère en a pour un moment dans ses visites, répondit-il tout en me ramenant vers lui pour m’embrasser plus longtemps, et elle sait très bien ce qu'implique une visite de toi dans cette hutte.
-Est-ce bien prudent dans mon état ? Repris-je alors que ses lèvres descendaient déjà dans mon cou.
-Je pense que le bébé ne nous en voudra pas, dit-il en dégrafant l’arrière de la robe comme il l’avait déjà fait chaque fois que nous commencions à faire l’amour.
-Oui. Tu as raison, murmurai-je puisque de toute façon j’étais incapable de résister à cet appel.
Elysia me caressa patiemment, continuant d’explorer ma chair qui s’était renforcée au niveau des épaules et des bras. Il les tapota et je l’arrêtai dans un premier temps.
-Non, s’il te plaît, ne fais pas de commentaires, murmurai-je soudain honteuse, nous...Tu ne devrais pas faire ça...J'ai pris du poids.
Je voulus remettre ma robe à cause de la gêne mais il m’en empêcha.
-Tu es encore plus belle avec tes nouvelles formes Anna, m’assura-t-il, je te trouverai toujours belle encore plus maintenant que tu portes notre fille.
Je m'empourprai légèrement retrouvant la chaleur du désir. Elysia en profita pour remettre le vêtement de cinquième esprit au sol et continua son exploration. Il arrêta ses mains sur mes hanches larges et reprit ses caresses. Puis il délaça bientôt mon corset prenant bien soin d’écarter les fils du ruban qui dévoilèrent petit à petit mes seins sensibles.
-Je peux ? Demanda-t-il.
-Oui vas-y, mais plus doucement que d'habitude s'il te plaît, murmurai-je.
Il s’exécuta patiemment. Il lécha, téta mais ne mordit pas.
-Tu as vu ils ont changé de couleur, nota-t-il.
-Non je ne m’en étais pas aperçue, reconnus-je car je ne passai pas mon temps à lorgner ma poitrine.
Elysia continua de les effleurer jusqu’à ce que je sois pleinement satisfaite. Puis sa main droite se faufila à l’intérieur de ma culotte, s’infiltrant profondément dans mon chakra racine. Ce simple fait, raviva en moi un sentiment d’extase me rappelant sans cesse mon état d’euphorie quand il se mettait à m’aimer ainsi.
-Enlève mes bas, ordonnai-je d'une voix ardente.
-Toi d’abord Anna… Soupira-t-il d’aise.
Je lui défis alors sa tunique en peau de rennes et son pantalon chaud. Sa peau était aussi bouillante que la mienne. Il me repoussa gentiment avant de descendre ma culotte bouffante qui s'entortilla avant d’atteindre le sol.
Nous nous collâmes ensuite l’un contre l’autre cherchant la tendresse réciproque à travers des baisers et des doigts égarés. Puis Elysia ramena la couette contre lui et nous planqua en dessous. Je ris à son initiative.
-Mademoiselle Anna Piceaerd, voulez-vous devenir ma femme ? Demanda-t-il tout en reprenant ses bisous sur la surface de mon corps.
-Mais je le suis déjà physiquement Monsieur Elysia Sappos ! M’exclamai-je tout en le ramenant au-dessus de moi pour mieux le faire entrer.
Mes jambes s’accrochèrent immédiatement à son aine alors qu’il s’insinua enfin. Je lui maintins les fesses tandis qu’il me picora les lèvres, le cou et les seins. Chacun produisit ensuite les mouvements d’avant en arrière. Nos mains se lièrent alors qu’Elysia cherchait toujours plus à me satisfaire.
-Oh Anna...Je ne te fais pas mal ça va ?
-Non. Vas-y...Plus fort...Plus len...Te...Ment...
Mon amant prenait bien soin de ne pas s’appuyer sur mon ventre. Mais je sentais bien qu’il avait peur de faire une bêtise. D’un seul coup, il décida alors de se retirer, puis il prit ma place allongée et murmura encore:
-Monte, toi Anna...Guide-moi...
Bien qu’un peu surprise par son initiative, je ne perdis pas de temps et l’enfourchai bientôt recommençant les mouvements.
-Penche-toi mon amour, continua-t-il, et prends ton plaisir.
Je fis de mon mieux, mais Elysia semblait frustré car il ne pouvait pas atteindre mes seins sous peine que le ventre soit trop compressé. Nous essayâmes une autre méthode, changeant légèrement notre statut. Ainsi, quelques secondes plus tard, je recevais ses coups tout en regardant ses pieds. Je sentais son visage en train de m’observer avec passion. J’entendais ses cris de plaisir que je produisais moi-même. Ses mains caressèrent mes fesses et remontèrent jusqu’à mes seins qu’il agrippa tout en ramenant mon dos contre son torse.
-Anna… Continue… Je t’en prie… Répéta-t-il sans cesse, prends ton plaisir mon amour.
-Toi...Au-ssi...Mon...E-ly-sia...Gémis-je alors que je le sentais au plus profond de moi.
J’accélérai mes mouvements et me tournai en même temps pour pouvoir unir nos bouches. Les bruits de pression reprirent en même temps que les gémissements.
-Caresse-moi...Encore...Mes seins...Soufflai-je entre deux baisers.
-An-na...An-na...Embrasse-moi...Ma...Cha-mane...Susurra-t-il en engouffrant à nouveau sa langue dans ma bouche.
Le jeu intime dura plusieurs minutes. Puis nos lèvres finirent par se relâcher alors que je plaquais mes mains en avant pour pouvoir finir plus à mon aise. Elysia jouait avec ma cascade de cheveux roux tout en m'effleurant la tempe de ses lèvres me rendant de plus en plus sensible.
-Vas-y Anna…Vas-y…Vas-y…Scanda-t-il serrant toujours mes hanches alors que les allers-retours ne s'arrêtaient plus.
-Oh Elysia… Oh Elysia… OH ELYSIA… Soupirai-je de plus en plus fort.
Avant de m’abattre satisfaite, contre ses jambes, sentant que je ne pouvais pas aller plus loin. La respiration de mon bel amant se saccada et il me rejoint dans l’ivresse de cette fin de passion quelques secondes plus tard.
Nous nous sourîmes complices alors qu’il m’embrassa le front.
-Je t'aime, lui soufflai-je.
Puis je me recroquevillai contre lui dans le silence et nous restâmes ainsi pendant plusieurs minutes à nous caresser encore un peu.
-Nous ferions peut être mieux de nous rhabiller, murmurai-je soudain en lui faisant un baiser esquimau. Ta mère pourrait avoir fini sa tournée plus vite.
-Tu n’as pas totalement tort, admit-il, tout en effleurant ma chair. Et je ne voudrais pas que cette charmante demoiselle attrape froid ! Ajouta-t-il en posant à nouveau sa main sur mon ventre.
-Oh je crois que c’est elle qui a encore le plus chaud ici ! M’écriai-je tout en rassemblant mes sous-vêtements.
Elysia rit et se rhabilla en premier. Puis il n'en perdit pas une miette pour moi. Ainsi, il me vit remettre ma culotte et mon corset prenant soin de m'aider pour pouvoir encore attarder ses doigts sur ma chaire.
-Tu es impossible ! Ris-je, passe-moi ma robe à présent.
-A vos ordres madame Piceaerd ! Clama-t-il tout en me tendant le vêtement.
J'étais sur le point de la remettre quand nous entendîmes un bruit de fracas dans la porte d’entrée de la hutte.
-Deux minutes Mère nous arrivons ! S’écria soudain mon bel amant tout gêné.
La porte de la chambre s’ouvrit alors à la volée et nous blanchîmes d’un coup. Amarok était là, devant nous. Et il ne souriait plus du tout.
-Ce n’est pas « Mère » ! Lâcha-t-il hargneusement.
-Que fais-tu là ? Demanda Elysia qui se leva à son tour, m’offrant la couverture pour ne pas que j’aie froid.
-Je venais vérifier que ma femme ne te verrait plus jamais ! Dit-il avec un air mauvais.
-Mais Amarok…Commençai-je confuse.
Il s’avança brutalement.
-Non Anna, me coupa-t-il, je veux bien concéder sur plusieurs points, mais j’ai tout de même ma fierté, tu es ma promise je te rappelle.
-Et Yélana ? Demandai-je en me réfugiant derrière mon amant.
-Laisse-là en dehors de ça ! Rugit-il.
-Depuis combien de temps es-tu là ? Continua Elysia prudent.
-Suffisamment longtemps pour entendre ma femme prendre du bon temps dans tes bras. Je te préviens tout de suite, cette enfant ne te connaîtra pas. L’accord c’était que je sois son Père, point ! Déblatéra-t-il violemment.
-Tu ne peux pas nous demander ça… Murmurai-je complètement dépassée.
-Mais c’est pourtant ce que je fais Anna ! S’exclama-t-il tout en lorgnant ma nudité. D’ailleurs, puisque tu en es à écarter les jambes, je viens également prendre ma consommation ! Grogna-t-il.
D’un geste brutal, il envoya aussitôt Elysia au sol et arriva jusqu’au lit. Puis il pressa ses mains contre ma chair.
-Amarok arrête ! Criai-je retrouvant dans sa gestuelle la même que Yuma.
-Pas de ça Anna ! Tu en es tout à fait capable ! Je t’ai entendu ! Renchérit-il tout en me prenant les mains pour m’empêcher de me défendre… Hum… Tu es encore toute chaude…
Je rageai intérieurement et tentai de me libérer. Mais je n’en eus pas besoin. Le chef Lorcus fut bientôt tiré en arrière et se retrouva propulsé contre le mur.
-Je te préviens si tu la touches encore une fois, je te brûle jusqu’à ce que tu meures ! S’emporta Elysia. Tu respectes Anna ! Et tu ne m’empêcheras pas de voir notre enfant !
-Alors ça y est ! Nous voilà dans les menaces… Parfait espèce d'ordure… Tu approches l’une ou l’autre à partir de maintenant et je te tue ! Reprit Amarok tout en restant distant.
-Sors de ma hutte ! Ajouta Elysia haussant le ton.
-Certainement pas ! Je ne repartirai pas sans avoir pris du plaisir avec Anna ! Alors maintenant écarte-toi ! S’écria-t-il derechef en sortant soudain le couteau qui pendait toujours à son ceinturon.
-Elysia je t’en prie ! Ne fais pas de bêtise ! Laisse-le faire ! Criai-je défaitiste car je ne voulais pas qu’il lui fasse du mal.
-Oui voilà, écoute-là ! Lança Amarok le couteau pointé vers Elysia prêt à lui bondir dessus, tu vas t'écarter de cette chambre et nous laisser tous les deux.
Mon Northuldra du Nord ne se préoccupa pas de l’arme. Furieux, il se rua sur le chef et le plaqua à terre lui envoyant plusieurs coups de poings dans la tête alors que je récupérai le couteau.
-Je t’ai dit de partir ! Je ne te le répèterai pas une troisième fois ! Grogna-t-il.
Le menton d’Amarok devint violet alors que son nez était en sang. Il respira durement puis explosa toujours maintenu par les bras d’Elysia :
-Ecoute-moi bien Anna ! Puisque tu n’es pas consentante à me satisfaire et que tu préfères que ta fille soit une bâtarde, je la tuerai à la naissance !
-Non ! Criai-je.
Elysia lui donna un coup de poing de plus belle.
-Touche à un seul cheveu de ma femme ou ma fille et c’est toi qui reposeras dans le Niflheim avec ton père !
-Pas avant que je te tue moi ! Mets un seul pied dans la Forêt Enchantée et tu es mort ! Reste sur les Terres Gelées et revoie ma femme, tu l’es également ! Tu m’entends ?!
Comme toute réponse, Elysia lui libéra enfin les mains et le traina hors de la chambre.
-MA PATIENCE A DES LIMITES ! SORS DE CHEZ MOI ! Hurla-t-il.
Amarok se releva péniblement et lui déferla à son tour des coups de poings sur le visage et dans le ventre. Elysia ne se laissa pas faire et les lui rendis. C’était un combat acharné et sans issu. Ils se poussèrent dans la pièce, cassant tout ce qui était sur leur passage. Peu à peu les bleus apparurent sur leurs corps alors que les visages se tuméfièrent. J’aidais mon bel amant en brûlant la poitrine d’Amarok mais même cela ne l’arrêtait pas.
-TU AS DEFLORE MON HONNEUR ESPECE D’ORDURE ! Hurlait le chef Northuldra, TOI ET CETTE PUTAAIN VOUS VOUS ETES BIEN TROUVES !
-C’EST MARRANT JE PENSAIS QUE NOUS ETIONS COMME DES FRERES ! TU N’ES QU’UNE BRUTE ! JAMAIS ANNA NE T’EPOUSERAS ! JAMAIS ! Renchérissait Elysia lui envoyant des coups de coudes dans les côtes.
Je pleurais me sentant impuissante. J’aurais aimé appelé à l’aide mais les garçons me barraient le passage vers la porte d’entrée. Ils tournaient autour de la table comme des rennes au combat, se rouant toujours de coups.
-Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Tonna soudain la voix d’Iduna.
Elle entra en trombe dans la pièce puis tout se passa très vite. Je n’eus pas le temps de réagir alors que la mère d’Elysia tenta de protéger son fils.
-Iduna attention ! La prévins-je.
Mais Amarok n’eut aucune pitié, il continua d’envoyer les coups et l’un d’eux propulsa la chamane des Terres Gelées à l’autre bout de la pièce.
-NON ! IDUNA ! Hurlai-je.
Ce simple mot stoppa enfin les deux garçons qui regardèrent dans la même direction que moi. Les yeux de la mère d’Elysia fixaient le plafond alors qu’un immense filet de sang épais coulait le long de son front. Une grande entaille se trouvait sur le haut de son crâne. J’inspectai le décor et mes yeux se posèrent bientôt sur l’angle de la table qui était aussi rouge que le filet du sang.
-MERE NON ! Hurla à son tour Elysia.
Il repoussa violemment Amarok et se mit à genoux en lui prenant les mains. Nos regards se figèrent de terreur. Le chef Northuldra ne demanda pas son reste.
-Que ce soit dans la Forêt Enchantée ou ici, tu es mort comme cette femme, Elysia Sappos ! Je reviendrai pour terminer notre « conversation», précisa-t-il une dernière fois avant de s’en aller de la hutte.
La dureté de ses paroles résonna plusieurs secondes dans nos têtes avant que mon bel amant se focalise à nouveau sur sa mère. J’étais moi-même par terre à ses côtés. Elle me tint fermement la main et chuchota :
-Anna… Sauve mon fils, s’il te plaît.
J’hochai la tête alors que mes yeux s’embuaient de plus en plus.
-Ne crains rien Mère, c’est toi qu’Anna va sauver pendant que je vais aller chercher les guérisseuses, la rassura-t-il.
Iduna secoua légèrement la tête dans un effort surhumain et nous prit nos mains à tous les deux.
-C’est trop tard pour moi mes enfants, murmura-t-elle, j’étais condamnée de toute façon. Je veillerai sur vous deux de l’Helveg...Anna...Tu diras au revoir à Helga pour moi d'accord ?
-Je...Euh...Oui Madame Sappos, murmurai-je.
Je sanglotai avec force alors qu’Elysia avait bien du mal à cacher ses larmes.
-… Et je veillerai aussi sur mes petits-enfants, ajouta-t-elle.
Elle nous observa en souriant avant de fermer définitivement les yeux.
-Iduna ? Appelai-je en suffoquant.
Il n’y eut plus de réponse. Le faisceau de l’âme s’éleva bientôt dans les airs et sortit de la maison en direction d’Ahtohallan. Elysia s’effondra enfin dans mes bras, inconsolable.
Les heures qui suivirent ne furent consacrées qu’aux pleurs.
La voix de Mamie s’était brisée sur ces dernières paroles alors que nous avions tous bien du mal à retenir nos larmes. Même Papa avait les lèvres qui tremblaient.
-ça me fait toujours mal de penser que j’ai épousé un meurtrier, murmura Yélana qui était également mal.
-Moi aussi, soupira Mamie.
Puis elle observa Papy qui était toujours en retrait et lui tendit enfin les bras.
-Allez viens...Je te pardonne pour tout à l’heure...Mais je serais peut-être moins souple la prochaine fois ! Le gronda-t-elle.
-Il n'y en aura pas d'autre, murmura-t-il en se ruant contre elle.
Nous les regardâmes leur étreinte passionnée alors que personne n’osa faire de commentaire sur leur nouvelle scène d’amour. Tout le monde était sonné par les blessures des dernières paroles d’Amarok et de son acte fatidique envers mon arrière-grand-mère.
-Vous ne l’avez pas cherché dans l’Helveg ? Lançai-je soudain comme je l’avais suggéré pour Yélana.
Les larmes de mes grands-parents furent remplacées par des sourires d’apaisements.
-Si… Bien sûr que si, reprit Papy… Mais il s’avère que Maman avait accompli sa tâche en nous réunissant…Et comme l’Helveg n’est qu’un passage pour les âmes qui n’ont pas encore trouvé totalement le repos c’est pour cela qu’elle n’y est plus.
Nous fûmes soulagés d’entendre ces paroles. Ce fut le moment que choisit Kristoff pour revenir dans la hutte.
-Bah alors vous en faîtes une tête ? S’écria-t-il soudain bien que lui aussi n’avait pas l’air au meilleur de sa forme.
A la grande surprise générale il était accompagné de…
-RYDER ! S’exclamèrent les voix de Yélana et moi-même.
-Mais qu’est-ce que tu fais-là ?! Insista la Northuldra blonde.
-Je… Honeymaren m’a tué… Mais attends ?! Tu es morte également ? Et Anna aussi ?! S’étonna-t-il.
Les yeux de Yélana se noircirent de rage.
-Mais qu’est-ce que j’ai raté dans son éducation à celle-là ! S’écria-t-elle.
-Oh bah tu vas pouvoir lui demander, intervins-je interloquée. Ce n’est pas elle là-bas ?
Kristoff et Ryder se retournèrent immédiatement à l’entrée de la hutte en même temps que le reste du groupe qui suivait attentivement la tournure des évènements.
-Quand je dis que j’en ai ras la margoulette ! Ronchonna soudain Mamie, tout le monde dehors ! Y a plus de place !
Nous allâmes à la rencontre de la jumelle de Ryder. Elle était là et nous dévisageait sévèrement malgré sa position. Son visage s’éclaira subitement en apercevant ses frères.
-KRISTOFF ! RYDER ! VOUS ETES LA ! S’exclama-t-elle.
Elle voulut leur courir dans les bras mais ils l’arrêtèrent.
-Me pardonnerez-vous ? Insista-t-elle avec espoir, ce n’était pas ma faute !
-Ce n’est pas une excuse ! Clamèrent-ils en même temps.
-Je ne comprends rien, avouai-je.
-Pourtant simple ma petite Picéaerd, déclara Mamie, ils se sont faits tués par leur sœur pour des raisons inconnus.
Honeymaren ne l’avoua pas.
-Pourriez-vous être plus explicite jeune fille ! Reprit notre Grand-mère.
-Ce n’est pas parce que vous êtes plus jeune ici que vous m’impressionnez Madame Picéaerd ! Grogna-t-elle hargneusement.
-Et donc vous me connaissiez dans cette vie-là… Hum… Intéressant, murmura mon aïeule pensive.
Elle n’eut pas le temps de plus l’interroger que la terre trembla à nouveau comme elle l’avait déjà fait quand Kristoff et Hans s’étaient battus l’autre fois. Une forme floue se matérialisa bientôt révélant une jeune femme Northuldra qui m’était familière.
-Béata ! S’écria Maman.
-Non, Iduna ! Ne l’approche pas ! Dit Mamie méfiante.
-Bonjour Anna, je viens récupérer mes enfants ! Lança-t-elle dans un timbre de voix inspirant une douleur profonde.
-Vous faites ce que vous voulez, moi je préfère rester dans la hutte ! S’écria Kristoff en reculant.
-Ryder ? Kristoff ? Mes chéris ! Venez avec moi ! Pardonnez-moi de vous avoir abandonnés. J’ai été une mauvaise mère… Mais je peux me rattraper maintenant ! Insista-t-elle.
Rien n’y fit. Les deux Northuldra reculèrent vers Mamie alors qu’Honeymaren sembla étrangement attirée par sa mère.
-Venez ! Lança-t-elle à son tour à l'adresse de ses frères.
Ils secouèrent la tête. Elle les regarda une dernière fois avant de se mettre à pleurer.
-Et toi ma chérie, me pardonnes-tu de t’avoir abandonnée ? questionna à nouveau Béata.
-Oui, renchérit la jumelle de Ryder.
-Maman tu es sûre qu’on ne peut pas la sauver ? Insista la mienne.
-Non Iduna. Restez tous loin du gouffre ! Préconisa Mamie.
Honeymaren et Béata furent aussitôt aspirées sous des cris de douleurs. Je crus que le Niflheim allait se refermer après ça mais à la place, une autre forme floue se suréleva.
Papy ramena immédiatement Mamie contre lui alors que Yélana fut émue.
-Qui est-ce ? Demanda Hans.
Je devinai tout de suite et criai soudain à la silhouette :
-L’autre espèce de mufle qui a fait du mal à Mémé Iduna ! Papy et Mamie ! Et qui a traité Maman de bâtarde !
-Et vous à part la copie-conforme d’Anna Picéaerd vous êtes ? Lança la voix d’outre-tombe.
-Anna d’Arendelle ! Petite fille d’Anna et Elysia Picéaerd ! Et vous monsieur ! Vous avez de la chance d’être déjà mort parce que sinon vous auriez pris mon poing dans la figure ! Et je peux vous dire qu’il aurait fait autrement plus mal que les coups que vous avez reçus par mon grand-père Elysia ! D’ailleurs mon grand-père Runeard a bien fait de vous tuer !
-C'est gentil ma petite Piceaerd, laisse-le il n’en vaut pas la peine ! Ajouta Mamie en me tirant loin du trou, fais gaffe tu vas tomber. Retournons dans la hutte !
Nous commençâmes à rebrousser chemin mais Yélana ne bougea pas.
-Vous venez mademoiselle Coudrier, lui précisa ma grand-mère.
-Je ne veux pas Anna, lui lança-t-elle.
Nous voyions à sa tête qu’elle réfléchissait à toute vitesse. Comme pour lui donner raison, Amarok répliqua :
-Oui rejoins-moi Yélana. Je n’ai toujours aimé que toi et tu le sais très bien mon amour. Tu es la seule qui a su me satisfaire et tout me pardonner.
Mamie la prévint encore :
-Il n’y a pas de retour en arrière.
-Tant pis Anna. Je ne peux pas vivre sans lui, conclut-elle, tu me comprends n'est-ce pas ? Moi aussi je souhaite retrouver mon mari.
Ma grand-mère fit la moue mais hocha la tête pour donner son consentement.
-Tu me manqueras Anna Piceaerd, murmura la cheffe Northuldra.
-Toi aussi Yélana Coudrier, reprit Mamie avec une pointe de sanglot dans la voix.
Elles s'enlacèrent une dernière fois ainsi que mon grand-père. Puis sa meilleure amie fut accueillie dans les bras d’Amarok qui l’emmena dans les profondeurs du Niflheim non sans l'enlacer avec une profonde sincérité d'amour.
-Bon et si nous partions avant que mon père n’arrive ? Demanda alors Papa subitement angoissé.
Mais comme s’il l’avait senti, le gouffre ne se referma pas encore et l’âme de Papy Runeard se révéla bientôt à nous et nous observa tous. Son visage s'illumina en voyant Papa.
-Bonjour Agnarr...Je vois que tu t’es assagi, lui dit-il avec une pointe de fierté.
-Inutile de me demander Père je ne t’accompagnerai pas, lança le mien nerveux.
-Je m’en doutais mon fils. Mais qu’importe. Je voulais juste savoir si Arendelle est toujours entre de bonnes mains.
Nous nous concertâmes du regard. Kristoff allait répondre mais ma Grand-mère lui barra le passage. Ce fut elle qui revint sur ses pas pour répondre à Grand-père avec un grand sourire :
-Oh ! Bonjour Lady Anna...Tu n'as pas changé !
-Oui Runeard. Pour répondre à votre question...Arendelle est aux mains d’Elsa votre première petite fille.
Je notai de suite que mon grand-père paternel la tutoyaient ce qui ne fut pas sans gêner Papy Elysia.
-Ma petite fille ? Répéta-t-il, mais alors qui est donc ta femme Agnarr ?
Maman s’avança alors que Mamie souriait toujours avec gêne.
-Quoi ? Serait-ce Lady Iduna ?!
-C'est bien moi ! Clama Maman.
Papy Runeard murmura alors avec une pointe de douceur dans sa voix :
-Comme quoi nos destins ont quand même fini par être liés après tant d'efforts, cher Lady Anna.
Il sourit avec nostalgie et demanda encore :
-As-tu gardé le pendentif que je t'avais donné ?
Sous nos yeux ébahis, Mamie sortit alors un collier argenté qui ressemblait aux motifs de ma bague de fiançailles.
-Malgré tout ce que j'ai pu pensé par le passé, sa signification a quand même marché, expliqua-t-elle malicieuse alors que Papy Elysia était de plus en plus blanc devant leur complicité.
Papy Runeard hocha la tête puis il se tourna à nouveau vers Papa et dit :
-Agnarr, mon fils. Je suis très fier de toi. Tu as réussi à finir là où moi-même j’avais commencé en amour.
Il regarda Mamie avec insistance et elle se mit légèrement à rougir toujours au grand damne de mon autre grand-père.
-Que veut-il dire Anna ? Insista ce dernier.
Elle lui compressa la main et reprit :
-Ce sera plus expliqué dans la suite de mon histoire..
-Lady Anna continue de veiller sur ma famille. Je t’aime tendrement et je t'ai toujours aimé, conclut Papy Runeard avec un clin d’œil.
Je manquai une attaque en entendant ses propos. Les autres furent aussi sonnés que moi. L’âme de grand-père repartit dans les profondeurs du Niflheim.
-Rassure-moi tu n’as pas eu d’aventure avec lui ? Murmura Papy Elysia tout en lui effleurant l’oreille.
-Bon ce n’est pas tout ça ! Mais moi j’ai faim ! Intervint Maman qui ne voulait pas qu'un nouveau conflit éclate entre ses parents.
Elle pressa la main de Papa qui ne se remettait pas non plus de la conversation. Nous rentrâmes avec le nouveau membre de la famille dans la hutte. Je souris. Enfin heureuse de voir que Kristoff n’était plus seul désormais.
Je restai dans l’angoisse et la solitude. Je contrôlais mes respirations entre chaque nouvelle nausée. Mon cerveau réfléchissait à cent à l’heure. Comment allai-je présenter ça à Amarok ? Une partie de moi se disait qu’il ne pouvait pas être aussi cruel que son père et qu’il reconnaîtrait l’enfant sans problème. Mais une voix plus profonde savait que ça n’allait pas se passer comme ça… Et malgré tout l’amour que je portais déjà à Elysia et notre Iduna, j’avais effectivement agi sans réfléchir.
Les larmes jaillirent et j’osais doucement poser les mains sur mon ventre comme Maman l’avait fait tout à l’heure. La connexion se fit immédiatement. Je ressentis l’aura du bébé et des souvenirs d’Elysia et moi sur les Plages Grises qui passèrent en coup de vent. Son cœur battait déjà. Elle n’était pas très grande et ne m’entendait pas encore mais je lui chuchotai quand même :
-Je t’aime petite Iduna. Tu ne sais absolument pas dans quel monde tu vas tomber, mais je te promets qu’on fera tout pour être ensemble avec ton Papa et que je te protègerai quoiqu’il arrive.
Un raclement de gorge arrêta soudain mes paroles. Mon Père venait d’entrer dans la chambre et me regardait avec un air désolé. Il vint s’assoir à côté de moi alors que je me mis la couverture presque sur le visage.
-Je ne te taperai pas ma fille, si c’est ce que tu crains, déclara-t-il gentiment. De toute façon je ne t’ai jamais frappé jusqu’à présent...Excepté la fois où tu avais fait ton expédition chez les trolls avec Yélana mais c'est parce que j'avais eu peur de te perdre.
Je ne répondis pas mais laissai retomber la couverture. Il me prit la main et me regarda longuement.
-Pardonne-nous de ne pas être à la hauteur. Nous n’avons jamais voulu que ça passe ainsi, continua-t-il.
Il s’avança pour m’enlacer et je déversai enfin mes larmes contre lui. Ces câlins me rappelaient mon enfance. Un temps où il n’y avait que de l’insouciance. Un temps où je ne me préoccupai pas de savoir pour qui mon cœur battait réellement.
-Donc… Tu es une petite Maman à présent ? Reprit-il tout en me dévisageant à nouveau, ça me fait tellement bizarre de dire ça, de penser ça. Je crois que je ne m’y habituerai jamais. Parfois quand je te regarde, j’ai toujours l’impression de te voir gambader vers les Géants avec tes petites tresses et ton air déterminé.
Je suffoquai peu à peu apaisée par ses paroles. Mon père n’était pas en colère.
-Ta mère ne m’a pas dit qui était l’heureux élu… Mais j’ai cru entendre Iduna.
Je rougis violemment et me contentai d’hocher la tête.
-Hum...Elysia a tout de même eu de la chance de ne pas être face à moi sinon je pense que c'est lui qui se serait pris la claque, déclara-t-il, personne ne touche à ma petite fille.
Je rougis encore plus de gêne. Papa vit bientôt mon embarras puisqu'il soupira et continua :
-Nous sommes désolés pour cette histoire de coupoles. Nous n’aurions jamais dû nous mêler de ta vie sentimentale. Malheureusement nous ne pouvons pas retourner dans le passé. Nous avons cru bien faire comme n’importe quel parent...D'autant plus que comme l'as spécifié ta mère, nous avons réussi à surmonter ça...Et crois-moi ce n'était pas gagné pour nous non plus ! Ajouta-t-il avec un sourire crispé. Maintenant que tu vas avoir un enfant, tu vas vite t’apercevoir que c’est un travail plus compliqué qu’il n’y paraît.
-Je sais, murmurai-je. Mais une chose est sûre, Iduna n’aura pas ce rituel.
-Sage décision, murmura Papa.
Il m’enlaça à nouveau. Maman revint à ce moment-là.
-Ah bah c’est comme ça que tu la grondes ?! Lâcha-t-elle d’une voix acerbe.
-Helga, tu ne crois pas qu’elle en a assez eu pour aujourd’hui ?
-Non ! Grogna-t-elle au bord des larmes, je...J'ai tout raté ! Je ne vaux pas mieux...Commença-t-elle.
Mais Papa l'arrêta avant en posant une main sur sa bouche.
-Assez ! Tu allais dire une sottise...Ce n'est pas dans ma nature d'être mauvais et toi comme moi ne sommes pas les mieux placés pour vraiment juger ce qui s'est passé!
-C'est notre rôle de parents pourtant ! Tu vas tout lui passer ! Bien...Autant pour moi Anna ! Tu as très bien fait de t'être donnée à Elysia sachant que tu étais promise à un autre homme ! Félicitations !
Maman applaudit de façon forcée, mais je pouvais lire dans son regard qu’elle ne m’en voulait pas malgré son agitation caractérielle. Et je souris intérieurement tout en maintenant la tête basse. Papa secoua la tête et répliqua :
-Ma grande chamane...Il vaut mieux que tu ailles parler à ton futur fiancé le plus tôt possible même si ça va être désagréable...Pendant que je me charge de toi Helga, ajouta-t-il en massant le dos de Maman.
Elle se radoucit immédiatement alors qu'il lui embrassa le cou. Puis voyant que j'étais toujours là, elle me questionna à nouveau :
-Es-tu prête pour aller voir Amarok ?
Je me levai alors avec le plus de dignité possible, passai mon châle contre mes épaules et répondis :
-Oui, Iduna et moi le sommes.
La colère de Maman fut dissipée par un léger sourire. Néanmoins elle conclut d’une voix glaciale :
-Très bien ! Alors vas-y et bon courage. Oh et Anna ! Surtout n’oublie pas ! Cette enfant est la tienne et celle d’Amarok… De ce fait elle devra avoir un autre nom qu’Iduna...Je te promets que si ça ne tenait qu'à moi seule, j'en serai ravie mais la tribu n’est pas bête, tout le monde se connaît.
Je serrai les dents de révolte.
-Oui Maman.
Je quittai enfin la hutte alors que mes parents s'engouffrèrent dans leur chambre. Plus j’avançais sous la cime des arbres, plus je souhaitais que la Forêt Enchantée se rallonge. En vain. Mes pieds s’écrasaient violemment contre le sol, mes épaules s’affaissaient. Je prenais peu à peu conscience de mes formes qui avaient pris place juste après la révélation. Mes hanches s’étaient élargies, mes seins avaient doublé de volume et une bosse légère mais visible commençait déjà à se voir au niveau de mon bas-ventre.
-ça y est tu prends ta place mon bébé, murmurai-je en me caressant le ventre.
Je respirai un grand coup en passant l'étable des Coudriers. Amarok et Yélana étaient dans la hutte quand j’y arrivai. Je me révoltai intérieurement. Juste parce que j’étais une femme je devais me cacher, ne rien laisser paraître. Faire comme si tout allait bien. Alors que pendant ce temps-là celui qui était mon fiancé officiel ne faisait pas attention aux commérages lors des entrevues avec celle qu’il aime ! Je voulus immédiatement lui jeter de la chaleur à la poitrine. Mais je ne pouvais pas car j’étais en mauvaise position depuis notre échange acerbe il y a deux mois.
-Amarok tu es là ? Demandai-je feignant de ne pas les avoir entendus avant, il faut que je te parle.
J’essayai de cacher mon ventre le plus possible avec mon châle.
-Oui Anna, entre, marmonna-t-il.
Je courus m’installer à table pour cacher mon ventre le temps qu’ils sortent de la chambre.
-Bonjour Anna, dit ma meilleure amie tout en essayant de se détacher d’Amarok.
Ce dernier me regarda avec des yeux étonnés.
-Nous ne devions pas nous voir aujourd’hui ma chère future femme, précisa-t-il.
-Ne t’inquiète pas, ça ne me fait pas plaisir non plus, maugréai-je. Mais il faut que je le fasse...Tu iras te plaindre auprès de Papa et Maman si besoin !
-Ok...Dit-il en me jetant un regard surpris, Yélana peut-elle rester ?
J’hochai la tête. Après tout elle demeurait celle avec qui j’avais partagé le plus de choses à présent. Et elle allait inévitablement être au courant à un moment ou un autre.
-Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée...Ceux sont vos histoires de coup...Rétorqua-t-elle.
Mais Amarok la stoppa d'une main.
-Je t’écoute, reprit-il à mon adresse avec impatience.
J’avais préparé mon texte durant tout le chemin. Pourtant en cet instant, rien ne voulut sortir de ma bouche. Je me sentais mal.
-Est-ce que tu es fiévreuse Anna ? Lança à son tour mon fiancé, on dirait que ton visage s’est fait piqué par un animal.
-Quoi ? Dis-je en sursautant.
Je me passai mes mains sur mes joues qui s’étaient légèrement arrondies à cause de ma prise de poids. Je pâlis immédiatement alors que les yeux de Yélana ne laissaient aucun doute sur la raison de ma venue.
-Anna…Tu... Commença-t-elle, blême.
Je pris mon courage à deux mains. Je me levai d’un coup et déroulai enfin le châle.
-Amarok je suis enceinte, lâchai-je d’une seule traite.
J’attendis la claque mais elle n’arriva pas. A la place, le chef Lorcus vint se poster face à moi et me plaqua un fougueux baiser sur la bouche. Je voulus l'arrêter mais les hormones devaient jouer car ce fut le premier baiser que j’appréciais de lui. Quand il me relâcha quelques secondes plus tard, je le regardai interloquée. J’observai Yélana. Elle était grisée par la situation.
-La descendance des chefs est assurée ! S’exclama-t-il encore.
C’était trop facile. Mais je trouvais cet enjouement encore plus malsain que l’acte en lui-même.
-Amarok… Murmurai-je pétrifiée.
Je voulus lui avouer tellement de chose mais une fois encore aucune parole ne voulut sortir de ma bouche. Le voir heureux me terrifia. En réalité je n'avais qu'une seule pensée. Celle de mon amant. Du père de notre merveilleuse petite fille. Contre toute attente ce fut Yélana qui fit tomber les masques en criant agacée :
-Bon tu lui dis quand que ce n’est pas lui le père ?
Je baissai immédiatement les yeux et reculer d’un pas.
-Eh bien… Normalement il le sait déjà, déclarai-je.
Amarok garda son sourire et nous fit assoir à table pour avoir une discussion plus posée.
-Je sais très bien que ce n’est pas moi qui suis à l’effigie de cet enfant Yélana et pour une bonne raison, je n’ai jamais rien fait physiquement avec Anna en dehors de baisers. Tu es la seule qui a su conquérir mon cœur, même si tu n’aimes pas la situation.
Elle voulut protester, mais il l’en dissuada ayant compris que j’étais bien au courant de leur stratagème. Puis il se tourna vers moi et demanda encore :
-Anna. Est-ce que tu es capable de me dire si le bébé est une fille ou un garçon ?
-C’est une fille, répondis-je.
Un sourire s’élargit derechef sur son visage :
-Donc chamane et cheffe à la fois. Tu ne pouvais pas faire mieux pour le pouvoir ! S’écria-t-il...Enfin à moi qu'elle soit aussi Cinquième Esprit !
Je voulus lui sortir une réplique moqueuse, mais je m’abstins. Iduna était en sûreté et c’était tout ce qui comptait pour l’instant.
-Et tu ne demandes pas qui est le père ? Lança Yélana de plus en plus jalouse.
Elle espérait semer la zizanie et je pouvais la comprendre. Elle était comme Elysia : Malheureuse dans cette relation.
Amarok haussa les épaules.
-A quoi bon ? Il n’y a pas quinze millions de solutions. Nous étions l’éternel groupe des cinq qui comptait : vous deux, moi, Elysia et Pieter. Sachant que Pieter est son frère et qu’elle a toujours eu le béguin pour Elysia selon mon père. Tout est dit.
-Je suis assez surprise que tu le prennes aussi bien ! Confia encore ma meilleure amie.
Je la rejoins sur ce point.
-Comment pourrai-je t’en vouloir Anna ? Après tout nous ne sommes jamais tombés amoureux...Et je suis très mal placé pour te faire une leçon de morale sachant que je passe tout mon temps avec la femme que j'aime quand toi tu ne peux pas être auprès de ton cher Sappos tous les jours...Pourtant nous sommes condamnés à passer notre vie ensemble. Alors autant faire au mieux pour tout le monde. D’ailleurs si tout va bien. Yélana tu pourras être la marraine et pourquoi pas Elysia en tant que parrain…Enfin si Anna est d’accord bien sûr, ajouta-t-il en me faisant un baiser sur la main.
Ma meilleure amie et moi-même nous décomposâmes en même temps. Elle me jeta un regard furieux et partit dehors. Je me levai à mon tour pour lui courir après malgré mon embonpoint.
-Non Yélana attends ! M’exclamai-je en lui rattrapant la main.
-Va-t’en ! Je vous hais toi et Elysia ! Cracha-t-elle en larmes.
-Pardon...Pardon...S'il te plaît...Ne pleure pas, murmurai-je en la laissant se réfugier contre moi...Je ne voulais pas te faire de peine.
-Je...Je...Sais...Mais vous auriez dû y penser avant...Bafouilla-t-elle alors que je lui serrai plus fort le dos.
Elle s'apaisa mais garda sa mauvaise humeur. Amarok choisit cet instant pour nous ramener toutes les deux vers la hutte.
-Yélana, tu restes là et tu écoutes ! La gronda-t-il, tu es dans le secret alors maintenant tu vas appliquer la procédure à suivre en même temps que nous tous !
-Comme vous voudrez chef Amarok, dit-elle avec ironie.
Il la prit par les épaules.
-Arrête ça tout de suite ! Je t’aime Yélana mais nous ne pouvons faire autrement ! Tu savais toutes ces conditions quand tu as commencé à me tourner autour...Et ne fais pas l'innocente, ça fait seize ans maintenant.
Ma meilleure amie fit la moue mais ne trouva rien à redire. Amarok sentant qu'il avait le dessus, lui maintint les épaules avant de l'approcher de lui et de l’embrasser sans pudeur devant moi. Je compris soudain à quelle point cela avait dû être gênant pour mon frère d'assister à nos au revoir avec mon amant, il y a trois mois de cela. J'attendis donc patiemment qu'Amarok ait fini de lui donner un baiser langoureux. Puis je me raclai la gorge et demandai :
-Quand allons-nous annoncer Iduna dans ce cas ?
-Pour la fête du printemps dans un mois, répondit mon fiancé en reprenant un air sombre, par contre je te préviens tout de suite, Anna, elle ne prendra certainement pas ce nom-là ! Et ce n’est pas négociable...Je veux bien être le dindon de la farce mais j'ai des limites.
-Parfait, mentis-je en me levant, je comprends tout à fait...Merci pour ta...Enfin votre coopération à tous les deux.
Je voulais partir de cette hutte au plus vite. Cela avait presque été trop facile. Est-ce parce qu’il y avait eu la présence de Yélana ? Ou bien Amarok voyait-il vraiment en Iduna qu’un immense intérêt ?
Peu importe du moment qu’il ne lui faisait pas du mal. Il allait maintenant falloir l’annoncer à Elysia. Je n’avais pas voulu lui envoyer Courant d’Air. J’aurais du mal à garder le secret jusqu’à demain. Mais je voulais lui annoncer de vive voix.
Pour notre dernière fois, soupirai-je.
-Alors tout est arrangé Anna ? Demanda Maman une fois que je fus revenue dans la hutte.
Elle semblait aller mieux et je préférais ne pas savoir comment Papa s'y était pris pour la radoucir. A la place, je lui répondis d'un ton glacial :
-Oui Mère, Amarok a été beaucoup moins sévère que toi !
Je m'empressai enfin d'aller m’enfermer dans ma chambre et de continuer de penser à mon seul et unique amour.
****
Le calme était revenu dans la hutte. Papa avait son air amusé, prêt à sortir une bêtise alors que Papy et Yélana étaient aussi blancs que des craies.
-Papa, rassure-moi tu ne vas pas nous faire une nouvelle crise de jalousie ? Demanda Maman inquiète.
-On dirait que le petit Mouton se transforme en bélier, Minauda le mien.
Il lui lança un regard noir puis se tourna vers Maman.
-Non j’ai du mal à encaisser que ta mère ait apprécié le baiser de ce moins que rien c’est tout, marmonna-t-il entre ses dents.
-Je sais que tu peux taper sur Amarok puisqu'il n'est pas là mais tout de même c'est l'homme que j'aime, maugréa à son tour Yélana.
-Du calme tous les deux, tempéra Mamie.
Elle voulut prendre la main de mon grand-père mais il l’évita. Elle soupira contrariée.
-Des efforts que tu devais faire, tu disais, murmura-t-elle avec reproche.
Il haussa les épaules et la regarda en boudant.
-Beau-Papa, voyons ! Ne soyez pas têtu ! Reprit le mien en tentant de prendre la défense de Mamie, Iduna m’a pardonnée après tout quand j’avais embrassé la princesse Runa du royaume de Vassar.
-C’était encore autre chose Agnarr, je te rappelle qu’à l’époque, je tentais de te repousser, intervint Maman… Et puis comment es-tu sûr que je t’ai pardonnée ?! Finit-elle par grogner.
-Définitivement la même que son père, précisa Mamie qui sortit cela pour désamorcer la tension.
-C’est quand même une chance que tu ne sois pas jalouse toi ! M’exclamai-je à mon tour.
-Anna, pas jalouse ? Répéta Papy qui retrouva un sourire de vengeance, nous allons voir ça tout de suite !
En deux temps, trois mouvements il rejoint Yélana et l’embrassa sans ménagement sur la bouche. La Northuldra blonde, surprise, ne se retira pas tout de suite. Nos regards se tournèrent immédiatement vers Mamie qui garda un contrôle de ses émotions que je n’aurais pas pu supporter si j’avais été dans sa situation.
-Papy tu me déçois énormément ! Déclara Hans.
-Oh… Il ne faut pas le voir comme ça mon petit Picéaerd, disons qu’ainsi nous sommes quittes… Après tout comme je l'ai déjà mentionné, ils sont restés quatre ans ensemble c’est peut-être pour cela qu’il était si doué pour notre première fois ! Néanmoins je me débrouillerai pour écarter Yélana lorsque viendra le moment de la nuit de noces, ajouta-t-elle sévèrement.
-Pardon Anna… Mais je n’ai rien demandé moi, se défendit sa meilleure amie.
-Ce n'était pas pour toi que je disais ça...rétorqua-t-elle, mais on ne sait jamais si Elysia souhaite aller plus loin avec toi par esprit de vengeance.
Elle lui lança des éclairs. Papy vit une fois de plus qu’il avait légèrement abusé. A son tour, il voulut prendre Mamie dans ses bras mais elle lui répliqua :
-Ne me touche pas ! Et surtout ! Ne me parle même plus !
Comme elle savait que ses paroles n'avaient pas véritablement de poids à cause de son amour trop puissant pour lui, elle préféra s'éloigner de mon grand-père et alla se poster à côté de Maman. Kristoff essaya alors de désamorcer la situation à son tour en me prenant subitement la main :
-Bon en tous cas je te présente aussi mes excuses Anna, je pensais vraiment qu’Amarok serait un être ignoble...Mais visiblement il l'a très bien pris.
Le contact de sa main dans la mienne suffit à m’enflammer.
-Merci. Je suis moi-même surprise de son comportement, admis-je.
-Quoi ? Reprit Hans qui lui fit lâcher ma main, à vous écouter il aurait mieux fallu qu’elle se fasse bastonner pour que vous soyez contents ! S’écria-t-il avec hargne.
-Mais non voyons ! Protestai-je.
-Oh bah rassurez-vous ça va peut-être venir ! S’exclama Kristoff.
Papy et Mamie ne réagirent pas toujours vexés de la réaction de l'un et de l'autre. De toute façon, nous savions que la suite de l’histoire était inévitable.
-Mon Gendre… A vous de nous dire quand nous pouvons poursuivre, reprit Grand-mère.
-Pourquoi moi ? Se défendit-il.
-Parce que nous savons que vous êtes un gros sadique et que c’est vous qui vouliez la bagarre Moustache Junior, répondit Papy.
-Hahaha très drôle Petit Mouton Hihi ! Maugréa mon père.
-Petit Mouton Hihi ? Répétai-je sans comprendre.
-Bah oui, il ne fait rien d’autre que se moquer de tout le monde, et pour cela il rit… Donc l’onomatopée c’est « Hihi », expliqua Papa alors que nous nous regardâmes consternés.
-Maman faudra que tu changes la recette de ton ragoût, murmura la mienne.
-Le cannibalisme n’est pas accepté, mon Ange de l'Air… Même si le mouton est un bon compromis au renne...Et que celui-ci mériterait bien de passer à la casserole ! Souligna-t-elle avec hargne.
-Oh mon Dieu ! Je viens de comprendre ! Clama Hans alors que je manquais de rire face aux querelles amoureuses de mes grands-parents.
-Il a mis le temps le rouquin, dit Kristoff amusé.
-J’en connais un qui veut vraiment un petit avant-goût d’une dispute ! Reprit mon mari en serrant les poings.
Mamie s’interposa entre les deux et leur donna une petite tape sur la tête.
-Le prochain qui teste sa virilité que ce soit verbalement ou physiquement je l’expédie moi-même dans le Niflheim ou le Muspelheim ! Grogna-t-elle, j'en ai assez de tous les mâles de cette hutte !
-Pardon Madame Picéaerd, déclara Kristoff qui se mit en retrait, je préfère me retirer un moment.
Il s’en alla alors que je le regardai, attristée par la situation. Pour la première fois mon mari tenta de me prendre dans ses bras mais je m’y opposais énervée tout comme Mamie l'avait fait auprès de Papy. Je me fondis plutôt dans les bras de Maman à sa grande surprise.
-Tu dois me partager Agnarr, plaisanta-t-elle.
-Aucun problème, rétorqua-t-il.
Mamie nous regarda tendrement et reprit son histoire.
****
Je me préparais chaudement tout en réfléchissant à la manière dont j’allais annoncer la nouvelle à Elysia.
-Elysia mon amour, j’ai quelque chose à te dire… Non trop classique… Elysia touche mon ventre… Non, il serait capable de ne pas se retenir à cette simple phrase… Hum… Elysia il se peut que nous ayons été très performants quand nous nous aimions… Hum… ça fait trop compétitif… Hum… Elysia la réincarnation de ta mère est assurée… Oh mes aïeux ! Même pour moi c’est trop brutal !
Je soupirai. Qu’est-ce que ça pouvait être compliqué ! Mais peut-être qu’il était déjà au courant après tout avec la lettre de Maman.
-On va trouver mon Bébé, murmurai-je en me caressant le ventre.
Je crus recevoir un coup affirmatif. Finalement je laissai tomber ma préparation de déclaration et me rendis directement près des rives. Mes plus fidèles amis m’attendaient.
L’un d’eux me transporta et nous traversâmes la Mer Sombre dans le plus grand silence. C’était moins dangereux en cette période de l’année car l’eau était gelée. Le Nokk était un moyen de transport plus facile et plus logique mais j’en avais toujours peur malgré mon statut de cinquième esprit. Il ne m'épargnerait pas même si j'étais la fille d'Helga.
Un quart d’heure plus tard, j’aperçus bientôt les pingouins. Nous avions dépassé Ahtohallan. Les fumées des chaumières similaires aux nôtres se voyaient enfin.
-La chamane bis est là ! S’écria une petite fille alors que je descendis du géant.
Je la saluai amicalement.
-Bonjour petite puce, tu sais où est Iduna Sappos ? Demandai-je.
-Oui, madame Piceaerd. Elle essaye de réveiller un monsieur qui a glissé la tête la première sur un pan de glace ce matin, viens je t’emmène.
Elle me prit alors la main et me guida jusqu’à une hutte non loin de celle où vivait mon amant et sa mère. Quand j’entrai dans la pièce, il n’y avait qu'Iduna auprès d’un patient inconscient.
-Ah Anna te voilà ! Dit-elle avec un sourire las.
Je l'observais quelques minutes en train d'être concentrée. Alors qu’elle effectuait le rituel de réanimation de façon automatique, elle m’observa longuement et finit par reprendre :
-Alors tu le sais enfin ? Je suis désolée qu’Helga l’ait pris aussi mal...Pour ma part j'en suis plus qu'enchantée. Je l'avais senti il y a bien longtemps déjà.
-Maman ne veut que le pouvoir, ripostai-je en colère.
-Helga ne veut que ton bonheur, nuance, et je ne lui en veux pas car je n’aurais pas aimé être à sa place...Même si en soi...
Mon sang ne fit qu'un tour alors qu'une chose venait de me traverser l'esprit. Une chose que j'avais voulu éviter consciemment jusqu'à maintenant. De ce fait je la coupai avant qu' elle termine :
-Attendez Iduna...Maman a dit que les chamanes avaient une coupole qui leur était destinée. Cela veut-il dire qu’Elysia…
A mon grand soulagement elle secoua la tête alors que je retrouvai immédiatement des couleurs.
-Non, dit-elle, je ne l’ai pas fait pour lui… Mais finalement j’aurais bien aimé le faire entre vous deux.
Des frissons de plaisir me parcoururent le corps. Ainsi, avec Elysia nous ne nous aimions pas à cause du destin. Mais cela aurait peut-être pu arranger les choses.
-Ne sois pas déçue Anna, je vois quand même à ta tête que tu aurais préféré l’inverse. Mais rassure-toi, tu es la preuve même qui montre que nous n’avons pas besoin de l’accord des dieux pour aimer telle ou telle personne. Au final le choix te revient de droit...Et cela ta Mère le sait très bien aussi...Mais le poids des traditions était plus importante pour elle.
Oui. Elle avait raison après tout. Qu’importe l’influence des coupoles, j’avais choisi Elysia grâce à mon cœur. Et Dieux que ça allait être difficile d'être séparée de lui pour toujours.
-Je puis déjà vous dire que ma fille ne connaîtra pas ce sort, répliquai-je hargneusement.
-C’est ton choix ma petite, et je ne te contredirai pas, murmura madame Sappos avec un sourire.
Ses paroles me radoucirent.
-Je vous promets qu’Iduna connaîtra autant les Terres Gelées que la Forêt Enchantée, dis-je.
La mère d’Elysia rougit à l’hommage de son prénom et étais sur le point de répliquer quand le jeune homme allongé se réveilla enfin.
-Que m’est-il arrivé ? Demanda-t-il, j’ai la tête qui tourne.
-Ce n’est rien mon brave Sambuccus. Une mauvaise chute qui aurait pu t’être fatale. Tu vas te reposer pendant quarante-huit heures et je repasserai te voir, d’accord ?
-Oui madame Sappos...J'espère que tu n'as pas oublié la correction d'Andréas ! conclut-t-il.
Iduna secoua la tête. Puis, elle lui donna à boire et sembla encore remarquer ma présence.
-Si tu cherches Elysia, il est à la maison Anna, ajouta-t-elle.
-Euh...Merci, murmurai-je en rougissant.
Je repartis vers l’entrée de la hutte. J’étais sur le point de sortir quand celle que j'aurais voulu comme belle-mère conclut tristement :
-Oh Anna… Il n’est pas au courant pour la lettre...Je ne voulais pas te gâcher ton effet.
Elle me la tendit.
-Bon courage.
-Merci, dis-je en déglutissant.
Je redoublai de courage et me rendis enfin jusque dans leur hutte. Elysia était bien là, dans sa chambre, la porte ouverte. Il lisait un ouvrage de chamanisme emprunté à Maman. Je l’observai un moment, craquant d’amour devant son être. Puis je me raclai la gorge pour signifier ma présence. Ses yeux s’illuminèrent en m’apercevant et il ferma la porte par prudence.
-Oh ma Anna, tu es là ! S’exclama-t-il.
Il revint vers moi en hâte et m’embrassa tendrement. Je stressai d’un coup car il ne l’avait pas remarqué. Je ne pouvais pas être pleinement heureuse durant cet échange, repensant aux conditions de Maman.
-Ah bah mince alors ! Pardon mon amour, j’ai été trop brute ! S’écria-t-il en voyant ma mine triste.
Je secouai la tête et lui rendis son baiser pour le rassurer.
-Ce n’est pas ça, murmurai-je, je...J'ai eu une nouvelle importante aujourd'hui...Et je voulais t'en faire part.
Puisqu’il n’avait pas vu mon état, je lui donnai directement la lettre.
-Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-il surpris.
-Lis et tu comprendras, répondis-je.
Elysia déplia la lettre. Je le fixai attentivement redoutant de faire un nouveau malaise. Ses yeux passèrent de la tristesse, à l’étonnement puis la joie. Il releva enfin la tête et m’observa longuement.
-C’est vrai ce qu’il y a écrit ? Osa-t-il demander après des minutes qui me semblèrent durer des heures.
-Cela se voit non ? Murmurai-je me trouvant soudain énorme.
Je dénouai le châle et le manteau de rennes pour ne révéler que mes nouvelles formes à travers ma robe de cinquième esprit. Elysia fut ému et je pus voir ses yeux s’embuer légèrement. Déviant sur un terrain inconnu, il approcha doucement sa main de mon ventre.
-Puis-je ? Demanda-t-il.
-Oui. Je ne suis pas en sucre, plaisantai-je, et tu es son Papa après tout.
Il hésita. Je lui guidai alors patiemment la main vers la petite bosse.
-C’est sa tête, précisai-je alors que son silence m’inquiétait.
Peut-être qu’il n’en voulait pas ? Peut-être que maintenant que j’étais grosse il me trouvait moins jolie ?
Mes doutes furent dissipés quand il me prit enfin dans ses bras en me serrant fort contre lui.
-Je t’aime, chuchota-t-il. Tu viens de m’offrir le plus beau des cadeaux Anna Piceaerd.
-Tu y as un peu participé aussi, ris-je.
Puis je le relâchai tristement en repensant à la condition que nous imposait Maman.
-Que faire maintenant ? Repris-je, je ne pourrai pas vivre sans toi Elysia, tu es l'homme que j'aime, que j'ai toujours aimé.
-Moi non plus Anna je ne pourrai plus jamais me passer de toi… Et si nous nous enfuyons ? Souleva-t-il.
-Nous ne pouvons pas, le coupai-je, nous sommes tous les deux des piliers de notre village ! Sans les chamanes nos deux peuples meurent, je te rappelle !
Outre ça, mon caractère trop docile ne me permettrait jamais de rebeller contre mes parents malgré mon envie de vivre avec lui.
-Je sais, ragea-t-il, dans ce cas, je ne verrai jamais ma fille !
-Comment sais-tu ? Demandai-je surprise.
-Je l’ai senti en la touchant, répondit-il étonné lui-même, il faut bien que j'ai retenu quelques leçons de chamanisme inculquées par ta mère tout de même !
Je souris et repris :
-Je te promets que tu verras Iduna, Elysia. Papa et Maman ne pourront pas m’empêcher de venir te voir en cachette ! C’est notre fille. Elle aura le droit de connaître ses deux parents et de les voir heureux, ensemble ! Sur les Terres Gelées, ça sera plus simple.
Mon bel amant, m’observa à nouveau durant de longues minutes si bien que je finis par détourner le regard de gêne.
-Qu’y a-t-il ? Demandai-je alors qu'il me fixait encore.
-Dieu que j’aime ton caractère ma belle Anna ! S’exclama-t-il sincèrement, tu vois toujours comment contourner la situation. Tu as un mental d’acier car tu dois épouser un homme que tu n’aimes pas. Je t’admire mon amour, je te le promets et je te promets aussi d'être le meilleur des Papa pour notre Iduna, d'être le meilleur des amants pour toi...Et d'être un peu moins jaloux.
Mon sang afflua dans mes joues car Elysia n’était pas aussi démonstratif d’habitude. Nous nous embrassâmes encore à en perdre haleine.
-Je t’aime tellement aussi car tu acceptes tout ça sans trop rechigner, murmurai-je.
-Et avec Amarok ça s’est passé comment ? Demanda-t-il soudain.
-Oh ! Clamai-je me sentant à nouveau mal, je trouve qu’il l’a pris plutôt bien. Même très bien. C’était à la limite de l’effrayant. Il voit en Iduna plus de pouvoir…Oh… Et il veut aussi que tu sois le parrain.
Elysia faillit s’étrangler dans un premier temps puis soupira résigné.
-Bon au moins il ne vous a pas fait de mal et il n’est pas venu me tabasser, c’est l’essentiel, dit-il avec du recul.
-Je n’avais pas pensé à ça, chuchotai-je.
Mon beau Northuldra haussa les épaules, à nouveau amusé, et joua avec mes tresses qu’il dénoua patiemment.
-Elysia qu’est-ce que tu fais ? Murmurai-je tout en connaissant très bien la réponse.
-Ma mère en a pour un moment dans ses visites, répondit-il tout en me ramenant vers lui pour m’embrasser plus longtemps, et elle sait très bien ce qu'implique une visite de toi dans cette hutte.
-Est-ce bien prudent dans mon état ? Repris-je alors que ses lèvres descendaient déjà dans mon cou.
-Je pense que le bébé ne nous en voudra pas, dit-il en dégrafant l’arrière de la robe comme il l’avait déjà fait chaque fois que nous commencions à faire l’amour.
-Oui. Tu as raison, murmurai-je puisque de toute façon j’étais incapable de résister à cet appel.
Elysia me caressa patiemment, continuant d’explorer ma chair qui s’était renforcée au niveau des épaules et des bras. Il les tapota et je l’arrêtai dans un premier temps.
-Non, s’il te plaît, ne fais pas de commentaires, murmurai-je soudain honteuse, nous...Tu ne devrais pas faire ça...J'ai pris du poids.
Je voulus remettre ma robe à cause de la gêne mais il m’en empêcha.
-Tu es encore plus belle avec tes nouvelles formes Anna, m’assura-t-il, je te trouverai toujours belle encore plus maintenant que tu portes notre fille.
Je m'empourprai légèrement retrouvant la chaleur du désir. Elysia en profita pour remettre le vêtement de cinquième esprit au sol et continua son exploration. Il arrêta ses mains sur mes hanches larges et reprit ses caresses. Puis il délaça bientôt mon corset prenant bien soin d’écarter les fils du ruban qui dévoilèrent petit à petit mes seins sensibles.
-Je peux ? Demanda-t-il.
-Oui vas-y, mais plus doucement que d'habitude s'il te plaît, murmurai-je.
Il s’exécuta patiemment. Il lécha, téta mais ne mordit pas.
-Tu as vu ils ont changé de couleur, nota-t-il.
-Non je ne m’en étais pas aperçue, reconnus-je car je ne passai pas mon temps à lorgner ma poitrine.
Elysia continua de les effleurer jusqu’à ce que je sois pleinement satisfaite. Puis sa main droite se faufila à l’intérieur de ma culotte, s’infiltrant profondément dans mon chakra racine. Ce simple fait, raviva en moi un sentiment d’extase me rappelant sans cesse mon état d’euphorie quand il se mettait à m’aimer ainsi.
-Enlève mes bas, ordonnai-je d'une voix ardente.
-Toi d’abord Anna… Soupira-t-il d’aise.
Je lui défis alors sa tunique en peau de rennes et son pantalon chaud. Sa peau était aussi bouillante que la mienne. Il me repoussa gentiment avant de descendre ma culotte bouffante qui s'entortilla avant d’atteindre le sol.
Nous nous collâmes ensuite l’un contre l’autre cherchant la tendresse réciproque à travers des baisers et des doigts égarés. Puis Elysia ramena la couette contre lui et nous planqua en dessous. Je ris à son initiative.
-Mademoiselle Anna Piceaerd, voulez-vous devenir ma femme ? Demanda-t-il tout en reprenant ses bisous sur la surface de mon corps.
-Mais je le suis déjà physiquement Monsieur Elysia Sappos ! M’exclamai-je tout en le ramenant au-dessus de moi pour mieux le faire entrer.
Mes jambes s’accrochèrent immédiatement à son aine alors qu’il s’insinua enfin. Je lui maintins les fesses tandis qu’il me picora les lèvres, le cou et les seins. Chacun produisit ensuite les mouvements d’avant en arrière. Nos mains se lièrent alors qu’Elysia cherchait toujours plus à me satisfaire.
-Oh Anna...Je ne te fais pas mal ça va ?
-Non. Vas-y...Plus fort...Plus len...Te...Ment...
Mon amant prenait bien soin de ne pas s’appuyer sur mon ventre. Mais je sentais bien qu’il avait peur de faire une bêtise. D’un seul coup, il décida alors de se retirer, puis il prit ma place allongée et murmura encore:
-Monte, toi Anna...Guide-moi...
Bien qu’un peu surprise par son initiative, je ne perdis pas de temps et l’enfourchai bientôt recommençant les mouvements.
-Penche-toi mon amour, continua-t-il, et prends ton plaisir.
Je fis de mon mieux, mais Elysia semblait frustré car il ne pouvait pas atteindre mes seins sous peine que le ventre soit trop compressé. Nous essayâmes une autre méthode, changeant légèrement notre statut. Ainsi, quelques secondes plus tard, je recevais ses coups tout en regardant ses pieds. Je sentais son visage en train de m’observer avec passion. J’entendais ses cris de plaisir que je produisais moi-même. Ses mains caressèrent mes fesses et remontèrent jusqu’à mes seins qu’il agrippa tout en ramenant mon dos contre son torse.
-Anna… Continue… Je t’en prie… Répéta-t-il sans cesse, prends ton plaisir mon amour.
-Toi...Au-ssi...Mon...E-ly-sia...Gémis-je alors que je le sentais au plus profond de moi.
J’accélérai mes mouvements et me tournai en même temps pour pouvoir unir nos bouches. Les bruits de pression reprirent en même temps que les gémissements.
-Caresse-moi...Encore...Mes seins...Soufflai-je entre deux baisers.
-An-na...An-na...Embrasse-moi...Ma...Cha-mane...Susurra-t-il en engouffrant à nouveau sa langue dans ma bouche.
Le jeu intime dura plusieurs minutes. Puis nos lèvres finirent par se relâcher alors que je plaquais mes mains en avant pour pouvoir finir plus à mon aise. Elysia jouait avec ma cascade de cheveux roux tout en m'effleurant la tempe de ses lèvres me rendant de plus en plus sensible.
-Vas-y Anna…Vas-y…Vas-y…Scanda-t-il serrant toujours mes hanches alors que les allers-retours ne s'arrêtaient plus.
-Oh Elysia… Oh Elysia… OH ELYSIA… Soupirai-je de plus en plus fort.
Avant de m’abattre satisfaite, contre ses jambes, sentant que je ne pouvais pas aller plus loin. La respiration de mon bel amant se saccada et il me rejoint dans l’ivresse de cette fin de passion quelques secondes plus tard.
Nous nous sourîmes complices alors qu’il m’embrassa le front.
-Je t'aime, lui soufflai-je.
Puis je me recroquevillai contre lui dans le silence et nous restâmes ainsi pendant plusieurs minutes à nous caresser encore un peu.
-Nous ferions peut être mieux de nous rhabiller, murmurai-je soudain en lui faisant un baiser esquimau. Ta mère pourrait avoir fini sa tournée plus vite.
-Tu n’as pas totalement tort, admit-il, tout en effleurant ma chair. Et je ne voudrais pas que cette charmante demoiselle attrape froid ! Ajouta-t-il en posant à nouveau sa main sur mon ventre.
-Oh je crois que c’est elle qui a encore le plus chaud ici ! M’écriai-je tout en rassemblant mes sous-vêtements.
Elysia rit et se rhabilla en premier. Puis il n'en perdit pas une miette pour moi. Ainsi, il me vit remettre ma culotte et mon corset prenant soin de m'aider pour pouvoir encore attarder ses doigts sur ma chaire.
-Tu es impossible ! Ris-je, passe-moi ma robe à présent.
-A vos ordres madame Piceaerd ! Clama-t-il tout en me tendant le vêtement.
J'étais sur le point de la remettre quand nous entendîmes un bruit de fracas dans la porte d’entrée de la hutte.
-Deux minutes Mère nous arrivons ! S’écria soudain mon bel amant tout gêné.
La porte de la chambre s’ouvrit alors à la volée et nous blanchîmes d’un coup. Amarok était là, devant nous. Et il ne souriait plus du tout.
-Ce n’est pas « Mère » ! Lâcha-t-il hargneusement.
-Que fais-tu là ? Demanda Elysia qui se leva à son tour, m’offrant la couverture pour ne pas que j’aie froid.
-Je venais vérifier que ma femme ne te verrait plus jamais ! Dit-il avec un air mauvais.
-Mais Amarok…Commençai-je confuse.
Il s’avança brutalement.
-Non Anna, me coupa-t-il, je veux bien concéder sur plusieurs points, mais j’ai tout de même ma fierté, tu es ma promise je te rappelle.
-Et Yélana ? Demandai-je en me réfugiant derrière mon amant.
-Laisse-là en dehors de ça ! Rugit-il.
-Depuis combien de temps es-tu là ? Continua Elysia prudent.
-Suffisamment longtemps pour entendre ma femme prendre du bon temps dans tes bras. Je te préviens tout de suite, cette enfant ne te connaîtra pas. L’accord c’était que je sois son Père, point ! Déblatéra-t-il violemment.
-Tu ne peux pas nous demander ça… Murmurai-je complètement dépassée.
-Mais c’est pourtant ce que je fais Anna ! S’exclama-t-il tout en lorgnant ma nudité. D’ailleurs, puisque tu en es à écarter les jambes, je viens également prendre ma consommation ! Grogna-t-il.
D’un geste brutal, il envoya aussitôt Elysia au sol et arriva jusqu’au lit. Puis il pressa ses mains contre ma chair.
-Amarok arrête ! Criai-je retrouvant dans sa gestuelle la même que Yuma.
-Pas de ça Anna ! Tu en es tout à fait capable ! Je t’ai entendu ! Renchérit-il tout en me prenant les mains pour m’empêcher de me défendre… Hum… Tu es encore toute chaude…
Je rageai intérieurement et tentai de me libérer. Mais je n’en eus pas besoin. Le chef Lorcus fut bientôt tiré en arrière et se retrouva propulsé contre le mur.
-Je te préviens si tu la touches encore une fois, je te brûle jusqu’à ce que tu meures ! S’emporta Elysia. Tu respectes Anna ! Et tu ne m’empêcheras pas de voir notre enfant !
-Alors ça y est ! Nous voilà dans les menaces… Parfait espèce d'ordure… Tu approches l’une ou l’autre à partir de maintenant et je te tue ! Reprit Amarok tout en restant distant.
-Sors de ma hutte ! Ajouta Elysia haussant le ton.
-Certainement pas ! Je ne repartirai pas sans avoir pris du plaisir avec Anna ! Alors maintenant écarte-toi ! S’écria-t-il derechef en sortant soudain le couteau qui pendait toujours à son ceinturon.
-Elysia je t’en prie ! Ne fais pas de bêtise ! Laisse-le faire ! Criai-je défaitiste car je ne voulais pas qu’il lui fasse du mal.
-Oui voilà, écoute-là ! Lança Amarok le couteau pointé vers Elysia prêt à lui bondir dessus, tu vas t'écarter de cette chambre et nous laisser tous les deux.
Mon Northuldra du Nord ne se préoccupa pas de l’arme. Furieux, il se rua sur le chef et le plaqua à terre lui envoyant plusieurs coups de poings dans la tête alors que je récupérai le couteau.
-Je t’ai dit de partir ! Je ne te le répèterai pas une troisième fois ! Grogna-t-il.
Le menton d’Amarok devint violet alors que son nez était en sang. Il respira durement puis explosa toujours maintenu par les bras d’Elysia :
-Ecoute-moi bien Anna ! Puisque tu n’es pas consentante à me satisfaire et que tu préfères que ta fille soit une bâtarde, je la tuerai à la naissance !
-Non ! Criai-je.
Elysia lui donna un coup de poing de plus belle.
-Touche à un seul cheveu de ma femme ou ma fille et c’est toi qui reposeras dans le Niflheim avec ton père !
-Pas avant que je te tue moi ! Mets un seul pied dans la Forêt Enchantée et tu es mort ! Reste sur les Terres Gelées et revoie ma femme, tu l’es également ! Tu m’entends ?!
Comme toute réponse, Elysia lui libéra enfin les mains et le traina hors de la chambre.
-MA PATIENCE A DES LIMITES ! SORS DE CHEZ MOI ! Hurla-t-il.
Amarok se releva péniblement et lui déferla à son tour des coups de poings sur le visage et dans le ventre. Elysia ne se laissa pas faire et les lui rendis. C’était un combat acharné et sans issu. Ils se poussèrent dans la pièce, cassant tout ce qui était sur leur passage. Peu à peu les bleus apparurent sur leurs corps alors que les visages se tuméfièrent. J’aidais mon bel amant en brûlant la poitrine d’Amarok mais même cela ne l’arrêtait pas.
-TU AS DEFLORE MON HONNEUR ESPECE D’ORDURE ! Hurlait le chef Northuldra, TOI ET CETTE PUTAAIN VOUS VOUS ETES BIEN TROUVES !
-C’EST MARRANT JE PENSAIS QUE NOUS ETIONS COMME DES FRERES ! TU N’ES QU’UNE BRUTE ! JAMAIS ANNA NE T’EPOUSERAS ! JAMAIS ! Renchérissait Elysia lui envoyant des coups de coudes dans les côtes.
Je pleurais me sentant impuissante. J’aurais aimé appelé à l’aide mais les garçons me barraient le passage vers la porte d’entrée. Ils tournaient autour de la table comme des rennes au combat, se rouant toujours de coups.
-Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Tonna soudain la voix d’Iduna.
Elle entra en trombe dans la pièce puis tout se passa très vite. Je n’eus pas le temps de réagir alors que la mère d’Elysia tenta de protéger son fils.
-Iduna attention ! La prévins-je.
Mais Amarok n’eut aucune pitié, il continua d’envoyer les coups et l’un d’eux propulsa la chamane des Terres Gelées à l’autre bout de la pièce.
-NON ! IDUNA ! Hurlai-je.
Ce simple mot stoppa enfin les deux garçons qui regardèrent dans la même direction que moi. Les yeux de la mère d’Elysia fixaient le plafond alors qu’un immense filet de sang épais coulait le long de son front. Une grande entaille se trouvait sur le haut de son crâne. J’inspectai le décor et mes yeux se posèrent bientôt sur l’angle de la table qui était aussi rouge que le filet du sang.
-MERE NON ! Hurla à son tour Elysia.
Il repoussa violemment Amarok et se mit à genoux en lui prenant les mains. Nos regards se figèrent de terreur. Le chef Northuldra ne demanda pas son reste.
-Que ce soit dans la Forêt Enchantée ou ici, tu es mort comme cette femme, Elysia Sappos ! Je reviendrai pour terminer notre « conversation», précisa-t-il une dernière fois avant de s’en aller de la hutte.
La dureté de ses paroles résonna plusieurs secondes dans nos têtes avant que mon bel amant se focalise à nouveau sur sa mère. J’étais moi-même par terre à ses côtés. Elle me tint fermement la main et chuchota :
-Anna… Sauve mon fils, s’il te plaît.
J’hochai la tête alors que mes yeux s’embuaient de plus en plus.
-Ne crains rien Mère, c’est toi qu’Anna va sauver pendant que je vais aller chercher les guérisseuses, la rassura-t-il.
Iduna secoua légèrement la tête dans un effort surhumain et nous prit nos mains à tous les deux.
-C’est trop tard pour moi mes enfants, murmura-t-elle, j’étais condamnée de toute façon. Je veillerai sur vous deux de l’Helveg...Anna...Tu diras au revoir à Helga pour moi d'accord ?
-Je...Euh...Oui Madame Sappos, murmurai-je.
Je sanglotai avec force alors qu’Elysia avait bien du mal à cacher ses larmes.
-… Et je veillerai aussi sur mes petits-enfants, ajouta-t-elle.
Elle nous observa en souriant avant de fermer définitivement les yeux.
-Iduna ? Appelai-je en suffoquant.
Il n’y eut plus de réponse. Le faisceau de l’âme s’éleva bientôt dans les airs et sortit de la maison en direction d’Ahtohallan. Elysia s’effondra enfin dans mes bras, inconsolable.
Les heures qui suivirent ne furent consacrées qu’aux pleurs.
****
La voix de Mamie s’était brisée sur ces dernières paroles alors que nous avions tous bien du mal à retenir nos larmes. Même Papa avait les lèvres qui tremblaient.
-ça me fait toujours mal de penser que j’ai épousé un meurtrier, murmura Yélana qui était également mal.
-Moi aussi, soupira Mamie.
Puis elle observa Papy qui était toujours en retrait et lui tendit enfin les bras.
-Allez viens...Je te pardonne pour tout à l’heure...Mais je serais peut-être moins souple la prochaine fois ! Le gronda-t-elle.
-Il n'y en aura pas d'autre, murmura-t-il en se ruant contre elle.
Nous les regardâmes leur étreinte passionnée alors que personne n’osa faire de commentaire sur leur nouvelle scène d’amour. Tout le monde était sonné par les blessures des dernières paroles d’Amarok et de son acte fatidique envers mon arrière-grand-mère.
-Vous ne l’avez pas cherché dans l’Helveg ? Lançai-je soudain comme je l’avais suggéré pour Yélana.
Les larmes de mes grands-parents furent remplacées par des sourires d’apaisements.
-Si… Bien sûr que si, reprit Papy… Mais il s’avère que Maman avait accompli sa tâche en nous réunissant…Et comme l’Helveg n’est qu’un passage pour les âmes qui n’ont pas encore trouvé totalement le repos c’est pour cela qu’elle n’y est plus.
Nous fûmes soulagés d’entendre ces paroles. Ce fut le moment que choisit Kristoff pour revenir dans la hutte.
-Bah alors vous en faîtes une tête ? S’écria-t-il soudain bien que lui aussi n’avait pas l’air au meilleur de sa forme.
A la grande surprise générale il était accompagné de…
-RYDER ! S’exclamèrent les voix de Yélana et moi-même.
-Mais qu’est-ce que tu fais-là ?! Insista la Northuldra blonde.
-Je… Honeymaren m’a tué… Mais attends ?! Tu es morte également ? Et Anna aussi ?! S’étonna-t-il.
Les yeux de Yélana se noircirent de rage.
-Mais qu’est-ce que j’ai raté dans son éducation à celle-là ! S’écria-t-elle.
-Oh bah tu vas pouvoir lui demander, intervins-je interloquée. Ce n’est pas elle là-bas ?
Kristoff et Ryder se retournèrent immédiatement à l’entrée de la hutte en même temps que le reste du groupe qui suivait attentivement la tournure des évènements.
-Quand je dis que j’en ai ras la margoulette ! Ronchonna soudain Mamie, tout le monde dehors ! Y a plus de place !
Nous allâmes à la rencontre de la jumelle de Ryder. Elle était là et nous dévisageait sévèrement malgré sa position. Son visage s’éclaira subitement en apercevant ses frères.
-KRISTOFF ! RYDER ! VOUS ETES LA ! S’exclama-t-elle.
Elle voulut leur courir dans les bras mais ils l’arrêtèrent.
-Me pardonnerez-vous ? Insista-t-elle avec espoir, ce n’était pas ma faute !
-Ce n’est pas une excuse ! Clamèrent-ils en même temps.
-Je ne comprends rien, avouai-je.
-Pourtant simple ma petite Picéaerd, déclara Mamie, ils se sont faits tués par leur sœur pour des raisons inconnus.
Honeymaren ne l’avoua pas.
-Pourriez-vous être plus explicite jeune fille ! Reprit notre Grand-mère.
-Ce n’est pas parce que vous êtes plus jeune ici que vous m’impressionnez Madame Picéaerd ! Grogna-t-elle hargneusement.
-Et donc vous me connaissiez dans cette vie-là… Hum… Intéressant, murmura mon aïeule pensive.
Elle n’eut pas le temps de plus l’interroger que la terre trembla à nouveau comme elle l’avait déjà fait quand Kristoff et Hans s’étaient battus l’autre fois. Une forme floue se matérialisa bientôt révélant une jeune femme Northuldra qui m’était familière.
-Béata ! S’écria Maman.
-Non, Iduna ! Ne l’approche pas ! Dit Mamie méfiante.
-Bonjour Anna, je viens récupérer mes enfants ! Lança-t-elle dans un timbre de voix inspirant une douleur profonde.
-Vous faites ce que vous voulez, moi je préfère rester dans la hutte ! S’écria Kristoff en reculant.
-Ryder ? Kristoff ? Mes chéris ! Venez avec moi ! Pardonnez-moi de vous avoir abandonnés. J’ai été une mauvaise mère… Mais je peux me rattraper maintenant ! Insista-t-elle.
Rien n’y fit. Les deux Northuldra reculèrent vers Mamie alors qu’Honeymaren sembla étrangement attirée par sa mère.
-Venez ! Lança-t-elle à son tour à l'adresse de ses frères.
Ils secouèrent la tête. Elle les regarda une dernière fois avant de se mettre à pleurer.
-Et toi ma chérie, me pardonnes-tu de t’avoir abandonnée ? questionna à nouveau Béata.
-Oui, renchérit la jumelle de Ryder.
-Maman tu es sûre qu’on ne peut pas la sauver ? Insista la mienne.
-Non Iduna. Restez tous loin du gouffre ! Préconisa Mamie.
Honeymaren et Béata furent aussitôt aspirées sous des cris de douleurs. Je crus que le Niflheim allait se refermer après ça mais à la place, une autre forme floue se suréleva.
Papy ramena immédiatement Mamie contre lui alors que Yélana fut émue.
-Qui est-ce ? Demanda Hans.
Je devinai tout de suite et criai soudain à la silhouette :
-L’autre espèce de mufle qui a fait du mal à Mémé Iduna ! Papy et Mamie ! Et qui a traité Maman de bâtarde !
-Et vous à part la copie-conforme d’Anna Picéaerd vous êtes ? Lança la voix d’outre-tombe.
-Anna d’Arendelle ! Petite fille d’Anna et Elysia Picéaerd ! Et vous monsieur ! Vous avez de la chance d’être déjà mort parce que sinon vous auriez pris mon poing dans la figure ! Et je peux vous dire qu’il aurait fait autrement plus mal que les coups que vous avez reçus par mon grand-père Elysia ! D’ailleurs mon grand-père Runeard a bien fait de vous tuer !
-C'est gentil ma petite Piceaerd, laisse-le il n’en vaut pas la peine ! Ajouta Mamie en me tirant loin du trou, fais gaffe tu vas tomber. Retournons dans la hutte !
Nous commençâmes à rebrousser chemin mais Yélana ne bougea pas.
-Vous venez mademoiselle Coudrier, lui précisa ma grand-mère.
-Je ne veux pas Anna, lui lança-t-elle.
Nous voyions à sa tête qu’elle réfléchissait à toute vitesse. Comme pour lui donner raison, Amarok répliqua :
-Oui rejoins-moi Yélana. Je n’ai toujours aimé que toi et tu le sais très bien mon amour. Tu es la seule qui a su me satisfaire et tout me pardonner.
Mamie la prévint encore :
-Il n’y a pas de retour en arrière.
-Tant pis Anna. Je ne peux pas vivre sans lui, conclut-elle, tu me comprends n'est-ce pas ? Moi aussi je souhaite retrouver mon mari.
Ma grand-mère fit la moue mais hocha la tête pour donner son consentement.
-Tu me manqueras Anna Piceaerd, murmura la cheffe Northuldra.
-Toi aussi Yélana Coudrier, reprit Mamie avec une pointe de sanglot dans la voix.
Elles s'enlacèrent une dernière fois ainsi que mon grand-père. Puis sa meilleure amie fut accueillie dans les bras d’Amarok qui l’emmena dans les profondeurs du Niflheim non sans l'enlacer avec une profonde sincérité d'amour.
-Bon et si nous partions avant que mon père n’arrive ? Demanda alors Papa subitement angoissé.
Mais comme s’il l’avait senti, le gouffre ne se referma pas encore et l’âme de Papy Runeard se révéla bientôt à nous et nous observa tous. Son visage s'illumina en voyant Papa.
-Bonjour Agnarr...Je vois que tu t’es assagi, lui dit-il avec une pointe de fierté.
-Inutile de me demander Père je ne t’accompagnerai pas, lança le mien nerveux.
-Je m’en doutais mon fils. Mais qu’importe. Je voulais juste savoir si Arendelle est toujours entre de bonnes mains.
Nous nous concertâmes du regard. Kristoff allait répondre mais ma Grand-mère lui barra le passage. Ce fut elle qui revint sur ses pas pour répondre à Grand-père avec un grand sourire :
-Oh ! Bonjour Lady Anna...Tu n'as pas changé !
-Oui Runeard. Pour répondre à votre question...Arendelle est aux mains d’Elsa votre première petite fille.
Je notai de suite que mon grand-père paternel la tutoyaient ce qui ne fut pas sans gêner Papy Elysia.
-Ma petite fille ? Répéta-t-il, mais alors qui est donc ta femme Agnarr ?
Maman s’avança alors que Mamie souriait toujours avec gêne.
-Quoi ? Serait-ce Lady Iduna ?!
-C'est bien moi ! Clama Maman.
Papy Runeard murmura alors avec une pointe de douceur dans sa voix :
-Comme quoi nos destins ont quand même fini par être liés après tant d'efforts, cher Lady Anna.
Il sourit avec nostalgie et demanda encore :
-As-tu gardé le pendentif que je t'avais donné ?
Sous nos yeux ébahis, Mamie sortit alors un collier argenté qui ressemblait aux motifs de ma bague de fiançailles.
-Malgré tout ce que j'ai pu pensé par le passé, sa signification a quand même marché, expliqua-t-elle malicieuse alors que Papy Elysia était de plus en plus blanc devant leur complicité.
Papy Runeard hocha la tête puis il se tourna à nouveau vers Papa et dit :
-Agnarr, mon fils. Je suis très fier de toi. Tu as réussi à finir là où moi-même j’avais commencé en amour.
Il regarda Mamie avec insistance et elle se mit légèrement à rougir toujours au grand damne de mon autre grand-père.
-Que veut-il dire Anna ? Insista ce dernier.
Elle lui compressa la main et reprit :
-Ce sera plus expliqué dans la suite de mon histoire..
-Lady Anna continue de veiller sur ma famille. Je t’aime tendrement et je t'ai toujours aimé, conclut Papy Runeard avec un clin d’œil.
Je manquai une attaque en entendant ses propos. Les autres furent aussi sonnés que moi. L’âme de grand-père repartit dans les profondeurs du Niflheim.
-Rassure-moi tu n’as pas eu d’aventure avec lui ? Murmura Papy Elysia tout en lui effleurant l’oreille.
-Bon ce n’est pas tout ça ! Mais moi j’ai faim ! Intervint Maman qui ne voulait pas qu'un nouveau conflit éclate entre ses parents.
Elle pressa la main de Papa qui ne se remettait pas non plus de la conversation. Nous rentrâmes avec le nouveau membre de la famille dans la hutte. Je souris. Enfin heureuse de voir que Kristoff n’était plus seul désormais.
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Dim 06 Déc 2020, 15:55
Tellement dommage qu'on ne puisse pas avoir ce chapitre en mode streaming sur Twich pour avoir la réaction des personnes présentes dans l'helveg en direct...
Bien commençons par le début là où on avait laissé Mamie...Elle vient d'apprendre qu'elle est enceinte, Helga bascule du côté obscure en passant du mode "maman" à "belle mère de cendrillon" et on a la situation bien compliqué de "je vais devoir le dire à Amarok..."
Et là, un personnage qu'on voit très peu apparaît... Papy Olaf et... mon Dieu donnez un cookie à cet homme! Jamais je n'aurai pensé dire ça un jour mais....OLAF PRESIDENT!!!!
Le mec il a tout compris! Il est sincèrement content que sa fille devienne bientôt une maman et qu'elle ai fait un gosse avec celui qu'elle aime. Il est désolé d'avoir voulu avec sa mère jouer à a magie des Dieux et créer ces coupoles de m*rde. Il ne vient pas lui faire la morale mais au contraire dire que s'il y a des gens à blamer c'est plus eux qu'Anna. Approuve la décision de sa fille de ne pas commettre la même erreur pour son enfant à naître!
Oh Dieu que j'aimerai connaître cet homme sage!!!
Bref... Mais c'est pas ça qu'on attend?! ...Non on veut du sang, on veut la baston! On veut Amarok qui apprend qu'Anna est en cloque...D'ailleurs Anna comment on l'annonce de manière à ce qu'il ne l'apprenne pas trop brutalement et que ça ne parte pas en cacahuète??
Bon donc définitivement le tact avec Mamie on oublie...De toute façon pourquoi on espérait on savait qu'elle allait échouer dans cet exercice! Et après tout, on est là pour ça... Les chapitres précédents nous ont préparé à cet instant. Amarok le caractériel et orgueuilleux fils de son père qui apprend qu'il a été trompé...Préparez le pop corn il va parler!!!!
Bon alors là... Je vois que deux explications...
Soit Mamie Helga s'est enfin rendue compte qu'il fallait arrêter d'être conne et a par je ne sais quel subterfuge réussi à calmer le bougre. Soit on nous a caché que mamie et Amarok...
Ah bah non en fait! ... Mais il perd pas le Nord! Pouvoir Pouvoir! ...Donc la première théorie d'Helga qui l'aurait briffé tient la route! %ais tout de même, il le prend vachement bien!
Mais c'est qu'il peut même être drole le bougre!
C'est donc sur un Amarok vachement calme que l'on va faire un premier tour dans la hutte... Forcément on se dit que ça va pas bien se passer...Mais bon, puisqu'Amarok l'a bien pris, qui sait on pourrait avoir une belle surprise...
On va retourner tout de suite l'histoire de mamie et au passage... un banc pour Elysia s'il vous plaît!
Donc retour avec Mamie qui motivée par le match aller avec Amarok doit se dire que le matche retour avec Elysia va bien se passer aussi...Cette fois pour annoncer elle ne va même pas parler mais carrément tendre une lettre...
Lui aussi le prends bien, il est content d'avoir une fille...La belle mère Iduna aussi. Ils se promettent monts et merveilles, se disent qu'ils vont trouver une solution...Amarok donc est gentil et les deux amants repartent à nouveau pour une torride séance de gymnastique
Oh là attendez y a un problème... Qu'a-t-on depuis le temps appris à dire quand on se met à penser que dans Retour ver le passé on croise une situation qui s'améliore et va vraiment vers le positif?
Ah voilà!!! Ca y est le moment qu'on attendait tous! Il va y avoir du sang, de la sueur, de la testostérone, ça va valdinguer dans tous les sens! Torgnolles à gogo!
...Donc c'est décidé, la grosse baston a donc lieu chez Elysia...
Ah bordel oui c'est bon!! On a tout, ils se meulent bien la tronche! C'est violent ils s'amochent bien comme il faut!!!!
Allez venez on prend les paris! ...500 couronnes sur le mouton!!!
Ah voilà, on est bien là, on en veut encore!! Allez vite encore! encore encore!
OK...
Donc là...
Amarok vient de buter Iduna...Et le mec, aucun scrupule...OK il s'arrête de se battre mais il se casse comme si de rien était et annonce au calme qu'il tuera Elysia s'il revient et tuera aussi l'enfant de mamie à la naissance puisqu'il n'a pas eu ce qu'il voulait...
Le mec, avait un père violeur...il est à peine Adulte qu'il est déjà meurtrier et projette de devenir assassin en série...
...Est-ce qu'on peut lui organiser un petit diner en enfer avec Honeymaren?!
Bon...Amarok, là il faut qu'on parle. Ecoute mon petit ce que tu viens de faire là tu vois...
Forcément ça a jeté un sacré froid dans la hutte... Ca remet les choses en perspective, les querelles de tout à l'heure sont bien vite oubliées et tous font amende honorable... On a le droit à un petit répit?
Tiens avec tout ça on l'avait presque oublié celui là...
...Il doit bien rester encore un peu de ragout de rennes pour le nouveau venu non?
D'ailleurs Iduna a le mot de la fin?...
Bien ce fut très plaisant tout ça il s'en est passé des choses et...
Quoi?
... J'ai oublié un passage?
Bon alors on y retourne...
Une nouvelle personne arrive encore dans la hutte?...Décidément va falloir pousser les murs!
Alors attendez...Qui est mort dernièrement?...
Oh je sais! Matthias! Oui parce qu'on l'avait oublié celui là! Ca y est il a du trouver le chemin! C'est chouette, ils vont pouvoir parler du bon vieux temps avec Agnarr...
Ah là c'est pas possible! Pas elle!
D'ailleurs l'Helveg se rend compte de sa bourde et Beata vient gentilment la chercher pour l'emmener en enfer...Donc Beata est en enfer...C'est pas cool pour elle. Et du coup cruelle punition elle doit venir chercher sa fille qui est rappellons le responsable de son assassinat... C'est cocasse!
Mais c'est pas fini...Un deuxième mort arrive...
Amarok...
Bon là, excusez moi une seconde...
Finalement ça va il est juste venu pour faire coucou et emporter Yelena...
Attendez quoi?!
Et comme c'est jamais deux sans trois...Agnarr préssent que son papounet d'amour va venir pointer le bout de son nez... Gagné! On a droit comme dernier amuse gueule la visite de Papy Runaerd...
Mais bon de tous c'est celui qu'on voulait le plus voir car jusqu'à présent il est bien sympathique. D'ailleurs il a des mots très touchants pour son fils. Enfin il lui dit ce qu'il aurait toujours du lui dire. On sait qu'il a commis des crimes et mérite d'être en enfer mais peut être a-t-il eu l'occasion ici de se retrouver un peu plus en paix?
Franchement RuRu! Tu gères, c'est un sans faute ton retour! Allez avant de partir, tu nous offres une jolie phrase de conclusion pour clore ta rédemption?
Eh beh on a pas le cul sorti des ronces pour la suite...
RuRu, pourquoi tu fous la m*rde?! On te demandait pas grand chose pourtant, seulement ça!
Bien commençons par le début là où on avait laissé Mamie...Elle vient d'apprendre qu'elle est enceinte, Helga bascule du côté obscure en passant du mode "maman" à "belle mère de cendrillon" et on a la situation bien compliqué de "je vais devoir le dire à Amarok..."
Et là, un personnage qu'on voit très peu apparaît... Papy Olaf et... mon Dieu donnez un cookie à cet homme! Jamais je n'aurai pensé dire ça un jour mais....OLAF PRESIDENT!!!!
Le mec il a tout compris! Il est sincèrement content que sa fille devienne bientôt une maman et qu'elle ai fait un gosse avec celui qu'elle aime. Il est désolé d'avoir voulu avec sa mère jouer à a magie des Dieux et créer ces coupoles de m*rde. Il ne vient pas lui faire la morale mais au contraire dire que s'il y a des gens à blamer c'est plus eux qu'Anna. Approuve la décision de sa fille de ne pas commettre la même erreur pour son enfant à naître!
Oh Dieu que j'aimerai connaître cet homme sage!!!
Bref... Mais c'est pas ça qu'on attend?! ...Non on veut du sang, on veut la baston! On veut Amarok qui apprend qu'Anna est en cloque...D'ailleurs Anna comment on l'annonce de manière à ce qu'il ne l'apprenne pas trop brutalement et que ça ne parte pas en cacahuète??
-Amarok je suis enceinte, lâchai-je d’un coup.
Bon donc définitivement le tact avec Mamie on oublie...De toute façon pourquoi on espérait on savait qu'elle allait échouer dans cet exercice! Et après tout, on est là pour ça... Les chapitres précédents nous ont préparé à cet instant. Amarok le caractériel et orgueuilleux fils de son père qui apprend qu'il a été trompé...Préparez le pop corn il va parler!!!!
J’attendis la claque mais elle n’arriva pas. A la place, Amarok vint se poster face à moi et me plaqua un fougueux baiser sur la bouche. Les hormones devaient jouer car ce fut le premier baiser que j’appréciais de lui. Quand il me relâcha, je le regardai interloquée. J’observai Yélana, elle était grisée par la situation.
Bon alors là... Je vois que deux explications...
Soit Mamie Helga s'est enfin rendue compte qu'il fallait arrêter d'être conne et a par je ne sais quel subterfuge réussi à calmer le bougre. Soit on nous a caché que mamie et Amarok...
Amarok garda son sourire et nous fit assoir à table pour avoir une discussion plus posée.
-Je sais très bien que ce n’est pas moi qui suis à l’effigie de cet enfant Yélana et pour une bonne raison, je n’ai jamais rien fait avec Anna. Tu es la seule qui a su conquérir mon cœur, même si tu n’aimes pas la situation.
[...]
-Donc chamane et cheffe à la fois. Tu ne pouvais pas faire mieux pour le pouvoir !
Ah bah non en fait! ... Mais il perd pas le Nord! Pouvoir Pouvoir! ...Donc la première théorie d'Helga qui l'aurait briffé tient la route! %ais tout de même, il le prend vachement bien!
Yélana tu pourras être la marraine et pourquoi pas Elysia en tant que parrain
Mais c'est qu'il peut même être drole le bougre!
C'est donc sur un Amarok vachement calme que l'on va faire un premier tour dans la hutte... Forcément on se dit que ça va pas bien se passer...Mais bon, puisqu'Amarok l'a bien pris, qui sait on pourrait avoir une belle surprise...
En deux temps, trois mouvements il rejoint Yélana et l’embrassa sans ménagement sur la bouche. La Northuldra blonde, surprise, ne se retira pas tout de suite.
On va retourner tout de suite l'histoire de mamie et au passage... un banc pour Elysia s'il vous plaît!
Donc retour avec Mamie qui motivée par le match aller avec Amarok doit se dire que le matche retour avec Elysia va bien se passer aussi...Cette fois pour annoncer elle ne va même pas parler mais carrément tendre une lettre...
Lui aussi le prends bien, il est content d'avoir une fille...La belle mère Iduna aussi. Ils se promettent monts et merveilles, se disent qu'ils vont trouver une solution...Amarok donc est gentil et les deux amants repartent à nouveau pour une torride séance de gymnastique
Oh là attendez y a un problème... Qu'a-t-on depuis le temps appris à dire quand on se met à penser que dans Retour ver le passé on croise une situation qui s'améliore et va vraiment vers le positif?
La porte de la chambre s’ouvrit alors à la volée et nous blanchîmes d’un coup. Amarok était là, devant nous. Et il ne souriait plus du tout.
Ah voilà!!! Ca y est le moment qu'on attendait tous! Il va y avoir du sang, de la sueur, de la testostérone, ça va valdinguer dans tous les sens! Torgnolles à gogo!
...Donc c'est décidé, la grosse baston a donc lieu chez Elysia...
Ah bordel oui c'est bon!! On a tout, ils se meulent bien la tronche! C'est violent ils s'amochent bien comme il faut!!!!
Allez venez on prend les paris! ...500 couronnes sur le mouton!!!
Ah voilà, on est bien là, on en veut encore!! Allez vite encore! encore encore!
Mais Amarok n’eut aucune pitié, il continua d’envoyer les coups et l’un d’eux propulsa la chamane des Terres Gelées à l’autre bout de la pièce.
-NON ! IDUNA ! Hurlai-je.
Ce simple mot stoppa enfin les deux garçons qui regardèrent dans la même direction que moi. Les yeux de la mère d’Elysia fixaient le plafond alors qu’un immense filet de sang épais coulait le long de son front. Une grande entaille se trouvait sur le haut de son crâne. J’inspectai le décor et mes yeux se posèrent bientôt sur l’angle de la table qui était aussi rouge que le filet du sang.
OK...
Donc là...
Amarok vient de buter Iduna...Et le mec, aucun scrupule...OK il s'arrête de se battre mais il se casse comme si de rien était et annonce au calme qu'il tuera Elysia s'il revient et tuera aussi l'enfant de mamie à la naissance puisqu'il n'a pas eu ce qu'il voulait...
Le mec, avait un père violeur...il est à peine Adulte qu'il est déjà meurtrier et projette de devenir assassin en série...
...Est-ce qu'on peut lui organiser un petit diner en enfer avec Honeymaren?!
Bon...Amarok, là il faut qu'on parle. Ecoute mon petit ce que tu viens de faire là tu vois...
Forcément ça a jeté un sacré froid dans la hutte... Ca remet les choses en perspective, les querelles de tout à l'heure sont bien vite oubliées et tous font amende honorable... On a le droit à un petit répit?
-Bah alors vous en faîtes une tête ? S’écria-t-il soudain bien que lui aussi n’avait pas l’air au meilleur de sa forme.
A la grande surprise générale il était accompagné de…
-RYDER ! S’exclamèrent les voix de Yélana et moi-même.
Tiens avec tout ça on l'avait presque oublié celui là...
...Il doit bien rester encore un peu de ragout de rennes pour le nouveau venu non?
D'ailleurs Iduna a le mot de la fin?...
Iduna a écrit:Bon ce n’est pas tout ça mais moi j’ai faim ! Intervint Maman qui ne voulait pas qu'un nouveau conflit éclate
Bien ce fut très plaisant tout ça il s'en est passé des choses et...
Quoi?
... J'ai oublié un passage?
Bon alors on y retourne...
Une nouvelle personne arrive encore dans la hutte?...Décidément va falloir pousser les murs!
Alors attendez...Qui est mort dernièrement?...
Oh je sais! Matthias! Oui parce qu'on l'avait oublié celui là! Ca y est il a du trouver le chemin! C'est chouette, ils vont pouvoir parler du bon vieux temps avec Agnarr...
-Je… Honeymaren m’a tué… Mais attends ?! Tu es morte également ? Et Anna aussi ?! S’étonna-t-il.
Les yeux de Yélana se noircirent de rage.
-Mais qu’est-ce que j’ai raté dans son éducation à celle-là ! S’écria-t-elle.
-Oh bah tu vas pouvoir lui demander, intervins-je interloquée. Ce n’est pas elle là-bas ?
[...]
Nous allâmes à la rencontre de la jumelle de Ryder. Elle était là et nous dévisageait sévèrement malgré sa position. Son visage s’éclaira subitement en apercevant ses frères.
Ah là c'est pas possible! Pas elle!
D'ailleurs l'Helveg se rend compte de sa bourde et Beata vient gentilment la chercher pour l'emmener en enfer...Donc Beata est en enfer...C'est pas cool pour elle. Et du coup cruelle punition elle doit venir chercher sa fille qui est rappellons le responsable de son assassinat... C'est cocasse!
Mais c'est pas fini...Un deuxième mort arrive...
Amarok...
Bon là, excusez moi une seconde...
Finalement ça va il est juste venu pour faire coucou et emporter Yelena...
Attendez quoi?!
Et comme c'est jamais deux sans trois...Agnarr préssent que son papounet d'amour va venir pointer le bout de son nez... Gagné! On a droit comme dernier amuse gueule la visite de Papy Runaerd...
Mais bon de tous c'est celui qu'on voulait le plus voir car jusqu'à présent il est bien sympathique. D'ailleurs il a des mots très touchants pour son fils. Enfin il lui dit ce qu'il aurait toujours du lui dire. On sait qu'il a commis des crimes et mérite d'être en enfer mais peut être a-t-il eu l'occasion ici de se retrouver un peu plus en paix?
Franchement RuRu! Tu gères, c'est un sans faute ton retour! Allez avant de partir, tu nous offres une jolie phrase de conclusion pour clore ta rédemption?
-Lady Anna continue de veiller sur ma famille. Je t’aime tendrement et je t'ai toujours aimé, conclut Papy Runeard avec un clin d’œil.
Eh beh on a pas le cul sorti des ronces pour la suite...
RuRu, pourquoi tu fous la m*rde?! On te demandait pas grand chose pourtant, seulement ça!
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Dim 06 Déc 2020, 22:11
Le passage entre Mamie Anna et son père m'a assez surpris. D'ordinaire, c'est le père qui gronde et la mère qui rassure, mais le fait d'inverser les rôles est finalement assez original. D'autant que la mère continue à se montrer sévère avec Anna en interdisant de choisir Iduna comme nom. Je m'y attendais pas mais j'en suis plutôt satisfait.
Mais alors ce Amarok qui non seulement se montre hyper laxiste sur le fait que ça femme l'a trompée avec Elysia mais qu'en plus il assume qu'il n'aime finalement pas Mamie Anna malgré les obligations ET AUSSI qu'il sous-entend le mariage entre Yelena et Elysia tout en s'appropriant le titre de père de l'enfant... je suis partagé entre le secouer pour qu'il se rende vraiment compte de la situation surtout par rapport aux coupoles et à le...
QUOI ?! IL A TUE LA MERE D'ELYSIA ?! Oh p***** que j'ai tellement envie de le fumer jusqu'à ce qu'il soit à point. D'ailleurs, Elysia l'a déjà fait...
Ah et l'arrivée d'Honeymaren dans l'Helveg... exactement comme je l'avais imaginé.
Mais les paroles du Runeard à Mamie Anna... non, me dites pas que... !
Mais alors ce Amarok qui non seulement se montre hyper laxiste sur le fait que ça femme l'a trompée avec Elysia mais qu'en plus il assume qu'il n'aime finalement pas Mamie Anna malgré les obligations ET AUSSI qu'il sous-entend le mariage entre Yelena et Elysia tout en s'appropriant le titre de père de l'enfant... je suis partagé entre le secouer pour qu'il se rende vraiment compte de la situation surtout par rapport aux coupoles et à le...
QUOI ?! IL A TUE LA MERE D'ELYSIA ?! Oh p***** que j'ai tellement envie de le fumer jusqu'à ce qu'il soit à point. D'ailleurs, Elysia l'a déjà fait...
Ah et l'arrivée d'Honeymaren dans l'Helveg... exactement comme je l'avais imaginé.
Mais les paroles du Runeard à Mamie Anna... non, me dites pas que... !
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Lun 07 Déc 2020, 23:01
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Jeu 10 Déc 2020, 23:39
Un mec avec une moustache?
Moi je n'ai qu'un mot...RuRu président!!!!
Allez @Lhysender avec moi sans discontinuer!!!
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Ven 11 Déc 2020, 10:55
Bon, bah après Végéta c'est l'occasion parfaite de mettre Son Goku !
Le chapitre démarre sur une note très douce avec Olaf, qui est en titre pour le père de l'année ! Passé la douche froide de la réaction d'Helga du chapitre précédent qui ne pense qu'à son statut social, voilà une réaction empathique et tendre tel qu'un parent devrait avoir dans une telle situation. Prend exemple sur ton mari Helga, qui est heureux pour sa fille ! Et d'ailleurs encore un bon point qu'Olaf soulève, il n'a jamais levé la main sur sa fille, et même dans cette situation il compatit à la situation difficile dans laquelle elle se retrouve. Définitivement Olaf, merci d'apporter un peu de chaleur humaine pour notre pauvre Anna !
Mais bon, ça ne pouvait pas rester calme, il faut bien l'annoncer à Amarok. Et j'avoue avoir été agréablement surprit. Enfin, agréablement surprit surtout que vu son caractère je me serai attendu à ce qu'il entre dans une colère noire. Pourtant il fait preuve d'une intelligence remarquable (et assez flippante) quand à la manière dont il peut tourner la situation à son avantage. Et même en le faisant, il reste un incroyable enfoiré ! Et ce n'est pas pour me rassurer, parce que si la Belle et la Bête nous a bien apprit un truc, c'est que ce qu'il y a de pire qu'un enfoiré, c'est un enfoiré intelligent. Donc honnêtement, ça ne me rassure pas du tout ! Il doit avoir autre chose derrière la tête, reste à savoir quoi.
Mais il y en a un autre qui me surprend dans l'Helveg cette fois, mais pas du tout de manière positive, j'ai nommé Elysia. Parce que ce qu'il a fait n'est non seulement pas excusable, mais pire c'est à cause de la jalousie, autant dire que ça ne fait qu'aggraver son cas. Punaise autant il est adorable d'habitude mais là on voit bien l'humain qui ressort, tu n'as pas remarqué, je sais pas à tout hasard, qu'à ce moment elle est complètement déboussolée et qu'en plus le fait d'être enceinte doit jouer sur les hormones et donc qu'elle ne contrôle plus ce qu'elle ressent ! Bravo à Mamie d'ailleurs pour son sang froid, parce que avouons qu'il aurait mérité une bonne baffe.
Même traitement pour Hans et Kristoff, vous agissez comme des gamins et ce n'est vraiment pas le moment. Décidément dans cette hutte au niveau des mecs ils n'y en a pas un pour rattraper l'autre, à quand il s'agit de l'art de la chair ce sont des experts mais quand faut utiliser sa matière grise y'a plus personne et ça rend compte trop vite de ses bêtises !
Et le pire au niveau d'Elysia ? C'est que sa réaction est parfaite dans les souvenirs ! Tendre, aimante, heureux d'être père...à des années lumières de sa réaction impulsive dans l'Helveg ! D'ailleurs on revoit aussi Iduna qui apporte aussi son soutient à Anna, à croire qu'il n'y a qu'Helga et Amarok pour venir leur mettre des bâtons dans les roues ! D'ailleurs Iduna a une phrase que j'apprécie beaucoup quand elle parle des coupoles :
Ce n'est pas seulement pour le message au niveau de nos choix qui ne sont pas dictés par le destin, mais aussi pour le côté illusoire des coupoles. Parce que c'est une tradition purement Northuldra, peu importe de quand elle date cela reste une invention humaine. Cela veut donc dire que les esprits, sans être totalement détaché des humains avec qui ils coexistent au sein de la Forêt Enchantée, n'ont que faire des histoires de cœur des Hommes, tout ce qu'ils veulent c'est que la paix et l'harmonie règne dans la Forêt et nous avons bien vu dans le second film ce qu'il se passe quand ce sont les humains qui viennent perturbés cette équilibre. Je ne sais pas si c'est à cause de mes lectures, mais j'apprécie tout particulièrement cette vision même si je l'extrapole peut-être un peu
Mais revenons à la hutte où tout aurait pu s'arrêter à une scène d'amour entre nos deux tourtereaux, jusqu'à ce que...tout bascule.
De toute les personnes possibles, il a fallu que ce soit Amarok ! Et oublié tout ce que j'ai dis précédemment, c'est juste un enfoiré ! Punaise mais sérieusement il n'y a même pas à se poser de question, même sans Elysia jamais Anna n'aurait pu aimer un monstre pareil, décidément c'est bien le fils de son père !
Heureusement Elysia montre enfin les crocs et lui inflige une correction bien mérité ! On aurait préféré un KO technique, mais c'est déjà une grande satisfaction en soit qu'Amarok soit enfin remit à sa place ! En tout cas on l'attendait depuis longtemps ce combat et on n'est pas déçu du spectacle
Et le pire c'est que c'est Amarok qui ose insulter Elysia d'ordure...mais mets lui un bon coup dans la nuque qu'on en finisse !
...oh non...pitié pas Iduna ! Oui elle était mourante, mais pas comme ça c'est pas une raison !
Amarok espèce de sale petit...! Ok tu viens définitivement de franchir la limite et je serai toi je ferai attention. parce que le chamane est plus important et sacré pour les Northuldras que le chef. Et je ne suis pas sûr que la tribu d'Elysia apprécie le récit de tes actes. Surtout qu'en face, ta parole ne vaudra rien face à celle d'Anna. Et au pire, petit rappel juste comme ça, c'est Anna qui peut appeler les esprits à l'aide, pas toi. Avec un peu de chance, les géants de pierre vont lui apprendre la même recette qu'à son père de crêpe, je suis sûr qu'il appréciera.
En tout cas cette fin de chapitre...bon sang mais qu'est-ce qu'il allait faire dans cette galère ! J'espère vraiment que cela va s'améliorer pour la suite, parce que pour l'instant la situation ne pourra pas se résoudre de manière pacifique, d'une certaine manière la guerre est déclaré et j'en connais deux qui devrait prendre un peu de repos avant que la véritable épreuve ne commence.
Mais nous verrons pour la sui...quoi comment ça ce n'est pas finit ? On me dit que dans l'Helveg ça va devenir chaud aussi ? Bon...on est repartie ! Franchement est-ce que cela peut-être plus tragique que ce à quoi nous venons d'assister ?
Comme on pouvait s'y attendre, Ryder rejoins tout le monde dans l'Helveg à la surprise générale des résidents de la hutte, d'autant plus en apprenant qu'il est mort de la main d'Honeymaren. Enfin, vu son sort, on est pas prêt de la revoir !
C'est pas vrai...mais c'est pas vrai est-ce que l'on pouvoir s'en débarrasser définitivement à un moment ! Même dans l'Helveg elle continue de les suivre !? Et elle ose leur demander si ils peuvent lui pardonner ?! Non mais c'est plus du culot là, que quelqu'un lui explique les bases de l'estime de soi et l'envoi dans le Nilfheim !
Bon et bien si l'enfer lui-même s'en occupe, je ne vais pas me plaindre et...attendez Béata ?! Alors ça si je m'y attendais ! Belle surprise qui nous est offerts et j'avoue être assez satisfait de voir Honeymaren rejoindre la place qui lui ai dû. Et ce n'est pas finit en plus, parce que ensuite c'est Amarok qui vient faire coucou...oh punaise non vite pas plus, tout mais pas lui ! Heureusement que cette fois c'est Anna qui lui tient tête et avec une classe remarquable au vu de l'ordure qu'elle a n face d'elle. Par contre Yélana qui préfère être en enfer avec Amarok plutôt que seule au paradis, c'est beau ! C'est terrible, mais c'est beau, punaise j'espère que même si en face c'est un monstre il se rend bien compte de la chance qu'il a d'avoir une personne qui l'aime autant. Et pour finir, Runeard qui vient saluer toute la petite famille pour clôturer en beauté cette série de retrouvailles impromptues, avec certes des paroles très tendre pour son fils, mais surtout une phrase à Mamie qui ne laisse que peu de doute :
Voilà qui va encore soulever de nouvelles questions ! J'espère qu'après toutes ses émotions, il reste encore du ragoût ils vont en avoir besoin !
Vivement la suite !
Le chapitre démarre sur une note très douce avec Olaf, qui est en titre pour le père de l'année ! Passé la douche froide de la réaction d'Helga du chapitre précédent qui ne pense qu'à son statut social, voilà une réaction empathique et tendre tel qu'un parent devrait avoir dans une telle situation. Prend exemple sur ton mari Helga, qui est heureux pour sa fille ! Et d'ailleurs encore un bon point qu'Olaf soulève, il n'a jamais levé la main sur sa fille, et même dans cette situation il compatit à la situation difficile dans laquelle elle se retrouve. Définitivement Olaf, merci d'apporter un peu de chaleur humaine pour notre pauvre Anna !
Mais bon, ça ne pouvait pas rester calme, il faut bien l'annoncer à Amarok. Et j'avoue avoir été agréablement surprit. Enfin, agréablement surprit surtout que vu son caractère je me serai attendu à ce qu'il entre dans une colère noire. Pourtant il fait preuve d'une intelligence remarquable (et assez flippante) quand à la manière dont il peut tourner la situation à son avantage. Et même en le faisant, il reste un incroyable enfoiré ! Et ce n'est pas pour me rassurer, parce que si la Belle et la Bête nous a bien apprit un truc, c'est que ce qu'il y a de pire qu'un enfoiré, c'est un enfoiré intelligent. Donc honnêtement, ça ne me rassure pas du tout ! Il doit avoir autre chose derrière la tête, reste à savoir quoi.
Mais il y en a un autre qui me surprend dans l'Helveg cette fois, mais pas du tout de manière positive, j'ai nommé Elysia. Parce que ce qu'il a fait n'est non seulement pas excusable, mais pire c'est à cause de la jalousie, autant dire que ça ne fait qu'aggraver son cas. Punaise autant il est adorable d'habitude mais là on voit bien l'humain qui ressort, tu n'as pas remarqué, je sais pas à tout hasard, qu'à ce moment elle est complètement déboussolée et qu'en plus le fait d'être enceinte doit jouer sur les hormones et donc qu'elle ne contrôle plus ce qu'elle ressent ! Bravo à Mamie d'ailleurs pour son sang froid, parce que avouons qu'il aurait mérité une bonne baffe.
Même traitement pour Hans et Kristoff, vous agissez comme des gamins et ce n'est vraiment pas le moment. Décidément dans cette hutte au niveau des mecs ils n'y en a pas un pour rattraper l'autre, à quand il s'agit de l'art de la chair ce sont des experts mais quand faut utiliser sa matière grise y'a plus personne et ça rend compte trop vite de ses bêtises !
Et le pire au niveau d'Elysia ? C'est que sa réaction est parfaite dans les souvenirs ! Tendre, aimante, heureux d'être père...à des années lumières de sa réaction impulsive dans l'Helveg ! D'ailleurs on revoit aussi Iduna qui apporte aussi son soutient à Anna, à croire qu'il n'y a qu'Helga et Amarok pour venir leur mettre des bâtons dans les roues ! D'ailleurs Iduna a une phrase que j'apprécie beaucoup quand elle parle des coupoles :
Ansa a écrit:-Ne sois pas déçue Anna, je le vois à ta tête que tu aurais préféré l’inverse. Mais rassure-toi, tu es la preuve même qui montre que nous n’avons pas besoin de l’accord des dieux pour aimer telle ou telle personne. Au final le choix te revient de droit.
Ce n'est pas seulement pour le message au niveau de nos choix qui ne sont pas dictés par le destin, mais aussi pour le côté illusoire des coupoles. Parce que c'est une tradition purement Northuldra, peu importe de quand elle date cela reste une invention humaine. Cela veut donc dire que les esprits, sans être totalement détaché des humains avec qui ils coexistent au sein de la Forêt Enchantée, n'ont que faire des histoires de cœur des Hommes, tout ce qu'ils veulent c'est que la paix et l'harmonie règne dans la Forêt et nous avons bien vu dans le second film ce qu'il se passe quand ce sont les humains qui viennent perturbés cette équilibre. Je ne sais pas si c'est à cause de mes lectures, mais j'apprécie tout particulièrement cette vision même si je l'extrapole peut-être un peu
Mais revenons à la hutte où tout aurait pu s'arrêter à une scène d'amour entre nos deux tourtereaux, jusqu'à ce que...tout bascule.
Ansa a écrit:La porte de la chambre s’ouvrit alors à la volée et nous blanchîmes d’un coup. Amarok était là, devant nous. Et il ne souriait plus du tout.
De toute les personnes possibles, il a fallu que ce soit Amarok ! Et oublié tout ce que j'ai dis précédemment, c'est juste un enfoiré ! Punaise mais sérieusement il n'y a même pas à se poser de question, même sans Elysia jamais Anna n'aurait pu aimer un monstre pareil, décidément c'est bien le fils de son père !
Ansa a écrit:D’un geste brutal il envoya aussitôt Elysia au sol et arriva jusqu’au lit. Puis il pressa ses mains contre ma chair.
Heureusement Elysia montre enfin les crocs et lui inflige une correction bien mérité ! On aurait préféré un KO technique, mais c'est déjà une grande satisfaction en soit qu'Amarok soit enfin remit à sa place ! En tout cas on l'attendait depuis longtemps ce combat et on n'est pas déçu du spectacle
Et le pire c'est que c'est Amarok qui ose insulter Elysia d'ordure...mais mets lui un bon coup dans la nuque qu'on en finisse !
Ansa a écrit:Mais Amarok n’eut aucune pitié, il continua d’envoyer les coups et l’un d’eux propulsa la chamane des Terres Gelées à l’autre bout de la pièce.
...oh non...pitié pas Iduna ! Oui elle était mourante, mais pas comme ça c'est pas une raison !
Ansa a écrit:Il n’y eut plus de réponse. Le faisceau de l’âme s’éleva bientôt dans les airs et sortit de la maison en direction d’Ahtohallan. Elysia s’effondra enfin dans mes bras.
Amarok espèce de sale petit...! Ok tu viens définitivement de franchir la limite et je serai toi je ferai attention. parce que le chamane est plus important et sacré pour les Northuldras que le chef. Et je ne suis pas sûr que la tribu d'Elysia apprécie le récit de tes actes. Surtout qu'en face, ta parole ne vaudra rien face à celle d'Anna. Et au pire, petit rappel juste comme ça, c'est Anna qui peut appeler les esprits à l'aide, pas toi. Avec un peu de chance, les géants de pierre vont lui apprendre la même recette qu'à son père de crêpe, je suis sûr qu'il appréciera.
En tout cas cette fin de chapitre...bon sang mais qu'est-ce qu'il allait faire dans cette galère ! J'espère vraiment que cela va s'améliorer pour la suite, parce que pour l'instant la situation ne pourra pas se résoudre de manière pacifique, d'une certaine manière la guerre est déclaré et j'en connais deux qui devrait prendre un peu de repos avant que la véritable épreuve ne commence.
Mais nous verrons pour la sui...quoi comment ça ce n'est pas finit ? On me dit que dans l'Helveg ça va devenir chaud aussi ? Bon...on est repartie ! Franchement est-ce que cela peut-être plus tragique que ce à quoi nous venons d'assister ?
Comme on pouvait s'y attendre, Ryder rejoins tout le monde dans l'Helveg à la surprise générale des résidents de la hutte, d'autant plus en apprenant qu'il est mort de la main d'Honeymaren. Enfin, vu son sort, on est pas prêt de la revoir !
Ansa a écrit:-Oh bah tu vas pouvoir lui demander, intervins-je interloquée. Ce n’est pas elle là-bas ?
C'est pas vrai...mais c'est pas vrai est-ce que l'on pouvoir s'en débarrasser définitivement à un moment ! Même dans l'Helveg elle continue de les suivre !? Et elle ose leur demander si ils peuvent lui pardonner ?! Non mais c'est plus du culot là, que quelqu'un lui explique les bases de l'estime de soi et l'envoi dans le Nilfheim !
Ansa a écrit:Honeymaren et Béata furent aussitôt aspirées sous des cris de douleurs.
Bon et bien si l'enfer lui-même s'en occupe, je ne vais pas me plaindre et...attendez Béata ?! Alors ça si je m'y attendais ! Belle surprise qui nous est offerts et j'avoue être assez satisfait de voir Honeymaren rejoindre la place qui lui ai dû. Et ce n'est pas finit en plus, parce que ensuite c'est Amarok qui vient faire coucou...oh punaise non vite pas plus, tout mais pas lui ! Heureusement que cette fois c'est Anna qui lui tient tête et avec une classe remarquable au vu de l'ordure qu'elle a n face d'elle. Par contre Yélana qui préfère être en enfer avec Amarok plutôt que seule au paradis, c'est beau ! C'est terrible, mais c'est beau, punaise j'espère que même si en face c'est un monstre il se rend bien compte de la chance qu'il a d'avoir une personne qui l'aime autant. Et pour finir, Runeard qui vient saluer toute la petite famille pour clôturer en beauté cette série de retrouvailles impromptues, avec certes des paroles très tendre pour son fils, mais surtout une phrase à Mamie qui ne laisse que peu de doute :
Ansa a écrit:-Lady Anna continue de veiller sur ma famille. Je t’aime tendrement et je t'ai toujours aimé, conclut Papy Runeard avec un clin d’œil.
Voilà qui va encore soulever de nouvelles questions ! J'espère qu'après toutes ses émotions, il reste encore du ragoût ils vont en avoir besoin !
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Ven 11 Déc 2020, 21:05
Chapitre 15 : Le cœur a ses raisons que la raison ignore :
La scène semblait figée. Elysia avait ramené sa mère dans son lit pendant que j’avais écrit un message à Maman lui expliquant l’urgence de la situation. Je savais que ce jour allait arriver. Cela faisait maintenant quatre ans qu’Iduna avait dit qu’elle était condamnée. Mais je n’imaginais pas que ça arriverait dans de telles circonstances.
La scène tournait en boucles dans ma tête : Les garçons se battant, Iduna qui arrivait, le violent coup qui la ramenait contre la table, Amarok menaçant Elysia avant de s’en aller. C’était un cauchemar sans fin...Et j'en étais la responsable...Rien que d'y penser mon ventre se tordit.
Je m’approchai de l’épaule de mon amant et me frottant contre lui, je lui murmurai :
-Excuse-moi pour tout ça. C’est ma faute. Si je ne t’avais pas demandé de me faire un bébé, rien de tout ceci ne serait arrivé.
Elysia me regarda gravement puis contre toute attente il me serra contre lui et répliqua :
-Ce n’est pas toi la meurtrière Anna. Je suis très content que tu sois enceinte. Même si maintenant la situation est encore plus compliquée qu’avant pour nous deux.
-Bon nous ne pouvons pas parler d’avantages, mais tout de même, maintenant qu’Amarok est l’assassin de ta mère, mes parents ne me laisseront jamais l’épouser, essayai-je de me convaincre.
Nous en débattîmes pendant une demi-heure mais il allait de soi que même mon amant n’en était pas persuadé. Après un énième argument, Elysia garda le silence et me regarda longuement avec des yeux doux, puis il posa une main ferme sur mon ventre comme s’il voulait encore sentir que la vie était toujours là. Il m’embrassa alors avec fougue et nous oubliâmes tout.
-Hum… Je dérange peut-être ? Demanda soudain Maman qui venait d’arriver et qui nous regardait l'air dégoûté comme si elle avait du mal à réaliser ce qu'elle avait sous les yeux.
Nous nous reculâmes gênés l’un de l’autre. Mère vit aussitôt Iduna allongée derrière nous. Son souffle s’arrêta et elle pleura d’un coup.
-Elle m'a demandé de te transférer ses adieux, chuchotai-je.
Ce qui fit redoubler ses larmes. Elle s'approcha doucement d'elle, lui mit les bras en croix et lui caressa les cheveux. Puis elle lui passa un châle similaire aux nôtres bien qu'il devait appartenir à madame Sappos enfant. Elle demeura ensuite silencieuse comme Elysia et moi, priant de toute son âme pour sa meilleure amie. Plusieurs minutes plus tard, elle rouvrit les yeux toujours accablée par l'évènement.
-Ce n’est pas possible… Lâcha-t-elle… Comment est-ce arrivé ?
Je repris immédiatement du poil de la bête et répondis sur un ton acerbe :
-Ceci est l’œuvre de ton futur Gendre !
-Mon futur gendre ? Répéta Maman sans comprendre.
-Oui… Pas moi du coup, précisa Elysia la mort dans l’âme.
Il continuait de m’enlacer les doigts inlassablement. Mais ma Mère ne s’en préoccupait pas. Elle le regardait d’un air dégoûté alors que des traces de sang séchés et de gonflements parsemaient encore son visage.
-Je croyais qu’Amarok avait été conciliant, soupira-t-elle.
-Nous le croyons aussi. Mais c’était pour mieux nous surprendre pendant que nous nous disions adieux, expliquai-je.
-Pas de la manière de la plus pure qui soit visiblement ! Commenta-t-elle avec sévérité en me dévisageant toujours en sous-vêtements.
Dans la précipitation, je m'en voulus de ne pas avoir remis ma robe. Néanmoins, je répliquai tout de même :
-Pas la plus pure certes, mais la plus naturelle oui Maman...Qu'importe...Elysia et Amarok se sont battus...Madame Sappos est arrivée...Elle
a voulu s’interposer et Amarok lui a donné un coup qui l’a envoyé contre l’angle de la table lui fendant le crâne au passage.
Maman déglutit violemment et des larmes brillèrent à nouveau dans ses yeux. Puis elle se reprit avec violence :
-Oui en même temps si vous n’aviez pas fauté, Amarok ne serait pas entré dans une colère rude. Nous ne vous demandions pas grand-chose après tout.
-Oui juste de ne pas nous aimer, déclara Elysia d'un ton amer.
Il se raccrocha à moi alors que Maman renchérit :
-Exactement, Anna comme toi saviez depuis la naissance ce qu'il en était pour elle, mais vous l'avez fait quand même. Imaginez l'inverse ! Amarok est quand même bien gentil de vouloir maintenir l'ascension sociale quand sa promise est partie se donner à un autre homme !
Nous ouvrîmes des yeux comme des soucoupes devant sa position. Pourquoi persistait-elle à le défendre ?!
-Seriez-vous en train de lui donner raison Madame Piceaerd ?! S’offusqua Elysia tout aussi choqué que moi.
-Non…Bien sûr que non... J'ai perdu ma meilleure amie aujourd'hui je vous rappelle ! Mais il n'empêche que c'est de votre faute à tous les deux ce qui est arrivé ! Si vous vous étiez retenus...Si vous n'aviez pas commencé... Iduna serait encore parmi nous, dit-elle.
-Tu es répugnante Mère ! Clamai-je, Amarok veut tuer Elysia ! Et toi tout ce qui t’importe c’est ce fichu rang !
-Anna n’hausse pas le ton s’il te plaît ! Tu crois que ça ne me fait pas de peine de voir que ma meilleure amie est morte sans même que je puisse lui dire au revoir !
-Comme si tu en avais quelque chose à faire, maugréai-je, tu proclames de belles paroles alors que tu aurais pu assembler nos coupoles avec Elysia ! Entre meilleures amies, cela tombait sous le sens !
Le visage de Maman vira écarlate. Elle faillit dire quelque chose mais elle se retint, encaissant mes paroles.
-Je...Vous n’aviez qu’à pas jouer avec le feu tous les deux c’est tout, insista-t-elle ayant du mal à argumenter.
-Ah bah là je ne peux que te retourner le compliment ! Si tu ne t’étais pas mêlée de ma vie intime en prenant le feu de l’Yggdrasil, rien de tout cela ne serait arrivé aujourd’hui ! M’exclamai-je.
Elle me jeta un regard noir, mais je ne pliais pas. Je ne baisserai pas les yeux pour lui faire plaisir.
-Ecoute ma grande Piceaerd, tu as toujours été quelqu’un de docile. Ce mariage est une opportunité pour t’élever socialement, finit-elle par dire.
Je me raidis immédiatement.
-Parce qu’après ce qu’il a fait tu veux toujours que je l’épouse ?! M’écriai-je horrifiée, tu l'as dit toi-même...Il vient de tuer ta sœur de cœur !
-Tu ne peux pas aller contre les coupoles des dieux Anna, se justifia-t-elle, personne ne le peut... Moi mieux que personne...
-Amarok a menacé de tuer notre fille quand elle naîtra ! Criai-je.
-Helga soyez raisonnable, intervint Elysia, je vous en prie...Vous souhaitez qu'Anna soit malheureuse toute sa vie ?!
-C’est vous deux qui ne l’avaient pas été, rappela-t-elle ennuyée en contournant sa question. Pour ton bébé, ne t’en fais pas ma grande chamane, je trouverai un moyen de la garder. Je passerai un accord avec Amarok et c’est moi qui l’élèverai.
-Mais il en est hors de question Maman ! C'est ma fille ! Moi seule m'en occuperai ! Clamai-je d'une voix maternelle, tu n’as pas compris, je n’ai pas confiance en Amarok, je ne pourrai pas vivre avec lui. Je ne l’aime pas...Rien que l'idée qu'il passe ses mains sur moi me répugne !
Maman me fixa méchamment et répliqua :
-Eh bien tu n'auras qu'à imaginer que tu es dans les bras d'Elysia ! Bon là de toute façon le plus important c’est de faire la cérémonie d’Iduna.
Je reçus sa phrase comme une claque à la figure. Comment pouvait-elle sortir de telles horreur sur un ton aussi calme ? Je l'observai cherchant une brèche sur notre relation fusionnelle mère/fille d'antan. Une hypothèse qu'elle n'aimait pas Papa au départ me traversa l'esprit mais j'eus du mal à y croire tellement leur complicité était forte. Elysia la fixa avec des yeux noirs encaissant également ses paroles. Il se détacha bientôt de moi et conclut d’une voix cinglante :
-Je croyais sincèrement que vous étiez quelqu’un de bien Helga… Je le croyais vraiment...Vous ne pouvez pas savoir le mal que vous me faîtes en parlant de moi comme si je n'étais pas là...En détruisant ma vie...Mais pire encore en détruisant la vie de votre fille qui vous a toujours soutenu et qui n'a jamais discuté aucun de vos choix...Savoir qu'elle va être malheureuse toute sa vie...Moi ça va me rendre malade...Parce que oui que vous le vouliez ou non j'aime votre fille...Et je n'ai pas eu besoin de coupoles débiles pour le savoir...J'ai appris à la connaître au fil des années...J'ai été attiré par sa beauté mais je l'ai été encore plus par sa grandeur d'âme...Grâce à vous nous avons pu grandir ensemble...Nous avons voulu prendre des chemins différents mais nos sentiments l'ont emportés sur nos raisons...Vous avez une fille exceptionnelle Helga...Et vous allez la détruire en l'unissant à quelqu'un qu'elle n'aime pas... Honnêtement je ne sais pas si je tiendrais auquel cas vous n'aurez pas un mais deux Sappos morts sur la conscience... Bien...Puisque de toute façon tout ce que je vous dis ne vous atteint pas...Il faut que j'aille annoncer la mort de ma mère à tout le village.
Il prit soin de bien m'embrasser avant, pour faire pâlir ma mère. Puis il sortit de la hutte et me laissa plus en fureur que jamais.
-Elysia a raison...Comment peux-tu avoir la conscience tranquille sachant tout ce qui vient de se passer ?! Demandai-je alors que nous habillions encore la défunte.
Je voulais littéralement exploser, déverser ma rage physiquement contre elle. Mais elle demeurait ma mère et elle le savait que trop bien.
-Assez Anna, murmura-t-elle.
-Non ! Pourquoi ignores-tu mes sentiments vis-à-vis d’Elysia ?! Pourquoi me tournes-tu le dos ?! De quoi as-tu si peur ?
-J’AI DIT ASSEZ ! Hurla-t-elle en me giflant, POUR LA DERNIERE FOIS MA FILLE, TU EPOUSERAS AMAROK COMME LE VEULENT LES COUPOLES. ET CE N'EST PAS NEGOCIABLE !
Je cherchai ma respiration et éclatai en sanglots. Je pleurai ainsi de peine et de rages pendant plusieurs minutes. Puis je me posai la main en me jurant de ne jamais être ainsi avec Iduna avant de répliquer :
-Je vais le dire à Papa. Lui ne te laissera pas faire.
Maman rit alors avec ironie ce qui me glaça le coeur.
-C’est une société matriarcale Anna, dit-elle avec aplomb, de plus je suis la chamane. Je suis respectée. J’ai le dernier mot. Ton père me craint et craint encore plus les coupoles...Il n'ira pas à mon encontre et encore moins à l'encontre des dieux.
-Je jure ici et maintenant que je ne serai jamais comme toi avec Iduna, Maman ! Grinçai-je entre mes dents.
Elle l'entendit mais ne releva pas. Elle me tira ensuite le bras et reprit :
-Allez aide-moi maintenant à préparer Iduna au lieu de dire des bêtises.
-Ne me touche pas, murmurai-je.
Je mis les bras de celle que j’avais toujours considérée comme ma belle-mère en croix alors qu’Elysia choisit ce moment-là pour revenir avec les guérisseuses. Elles masquèrent le haut du crâne et lui fermèrent les yeux.
-C’est toi maintenant le chamane officiel Elysia, il faut prévenir le chef de ta passation, déclara l’une des guérisseuses.
-Mais il n’y en a pas sur les Terres Gelées, rétorqua-t-il étonné.
-Elle parle d’Amarok, précisa Maman.
Ce fut le coup de grâce. Je préférai sortir de la hutte pour ne pas tous leur crier dessus. Celui que l’on appelait chef avait du sang sur les mains et il allait s’en tirer avec rien du tout. C’était trop injuste. Je pleurai de rage lorsqu’un détail attira soudain mon attention au centre du village.
-Qu’est-ce que c’est que ce grand trou ? Demandai-je.
L’un des villageois me répondit :
-Oh ça mademoiselle Piceaerd, c’est le tombeau de Madame Sappos. Elysia a dit que ce n’était pas nécessaire de faire la veillée des trois jours, que nous manquions de temps mais nous ne savons pas pourquoi.
Ma gorge se noua. Que me cachait-il ? Je n’eus pas le temps d’aller l’interroger que déjà lui, Maman et les guérisseuses arrivèrent avec le corps posé sur un brancard. Les autres villageois s’étaient réunis alors que leurs visages affichaient une profonde tristesse. Ils avaient attaché une grosse pierre autour du pied d’Iduna.
Maman fit un long discours en Northuldra où elle raconta les exploits d’Iduna et sa relation avec elle. Qu’elles étaient meilleures amies. Je me mordis violemment la lèvre en me remémorant où j’en étais avec la mienne. Yélana...Ma chère Yélana aussi éprise du chef Lorcus comme je l'étais d'Elysia...
-…Que son âme repose enfin dans l’Helheim, conclut-elle.
Elle fit ensuite signe à deux hommes de prendre le corps et de le faire couler dans le grand trou de glace. Je serrai fort la main de mon amant qui me la compressa de contrariété tout en laissant couler ses larmes. J’avais moi-même bien du mal à rester de marbre. Instinctivement je posai la main sur mon ventre. Oui. Iduna renaitra bientôt.
Maman nous lança ensuite un regard de gêne et lui indiqua de venir à ses côtés.
-Veuillez à présent acclamer votre nouveau chamane : Elysia Sappos !
Il y eut des applaudissements timides comme si les gens n’étaient pas convaincues. Ils connaissaient les faiblesses d’Elysia face à cette fonction normalement réservée aux femmes. Maman vit le trouble aussi. Elle soupira et m’indiqua alors de venir auprès du jeune homme des Terres Gelées. Puis elle reprit :
-Anna Piceaerd en tant que cinquième esprit et chamane se chargera également de venir seconder monsieur Sappos.
Elle nous regarda et ses traits se radoucir alors que mon cœur se desserra. Peut-être avait-elle changé d’avis ?! Peut-être que tout ce que nous lui avions dit, l’avait faite réfléchir ?! Nous attendîmes que tous les villageois passent pour les condoléances avec le cœur rempli d'espoir.
Hélas. Il n'y rien de cela. Maman maintenait mon mariage avec Amarok mais expliqua que la situation ne pouvait pas être pire et je ne pouvais pas avoir d’autres enfants dans mon ventre. Je ne pouvais toutefois ne pas être pleinement satisfaite sachant la menace qui planait toujours sur les deux personnes que j'aime.
-Anna...Tu peux rester avec Elysia jusqu'à la fin de la soirée...Mais tâche d'être rentrée avant demain matin cette fois ! Conclut-elle avec ironie.
J'acquiesçai et attendis qu'elle s'en aille pour me réfugier dans les bras de mon amant. La pression retomba et avec elle, l'instinct de survie. Nous nous accordâmes ainsi une autre découverte de nos chakras les plus intimes. Une heure plus tard, nous étions donc enlacés et nus à essayer de trouver des solutions pour qu'Iduna et lui soient en sûreté.
-Nous pourrions peut-être te loger dans les Cavernes Perdues ? Proposai-je, et je viendrais te nourrir.
-Et tu n’as pas peur qu’Amarok surveille tes allers-retours ? Souleva-t-il.
-Je n’y avais pas pensé, soupirai-je.
Elysia me resserra contre lui et m’embrassa les cheveux.
-De toute façon ce n’est pas moi le plus important Anna. Il faut que je pense aux villageois. Je ne peux pas les abandonner.
-Je comprends, murmurai-je en me recollant contre lui.
Je pensais tout de même à sa sécurité. J’avais déjà perdu Pieter. Mon amitié avec Yélana était à fleur de peau. Et je ne voulais plus entendre parler d’Amarok. Je me revoyais trois mois plus tôt, heureuse d’être à mon anniversaire. Tout le monde s’entendait bien. Même l’entretien avec Runeard s’était bien passé. Maman était fière de moi. Nous nous aimions passionnément avec Elysia. Pieter avait retrouvé un apaisement dans sa nouvelle vie…
Ma pensée fut soudain comme une révélation.
-Mais ça y est je sais ! Explosai-je excitée.
Je me levai immédiatement et appelai Courant d’Air. Puis j’écrivis deux messages à la hâte.
-Celui-là pour Maman. Celui-ci pour Pieter ! Commandai-je à l’esprit.
Il virevolta et partit.
-Anna mon amour, qu’est-ce qu’il y a ? Demanda Elysia de plus en plus paniqué.
-Quelque chose de merveilleux. Je crois que j’ai trouvé comment résoudre nos problèmes. Prépare des affaires !
-Euh...D’accord, mais dis-moi d’abord ! S'impatienta-t-il.
Je pris alors une profonde inspiration pour tenter de calmer ma joie et expliquai :
-Tu vas aller vivre en Arendelle avec Pieter. Amarok n’aura jamais l’idée d’aller te chercher là-bas !
-Mais ça voudrait dire être définitivement, seul, loin de toi, murmura-t-il la mort dans l'âme.
-Pour que tu vives… C'est l'essentiel pour moi ! Je préfère te savoir vivant mais loin de moi que près et être menacé en permanence...Et qui sait peut être que tu m’oublieras, dis-je en essayant encore d’être convaincante.
-T'oublier ? Sérieusement Anna !? Mais je ne veux pas ça ! S’exclama-t-il en me prenant dans ses bras. Tu me demandes l’impossible de toute façon !
-Je sais bien et moi non plus je n’en ai pas envie…Tu parlais d'être malade tout à l'heure...Je me forcerai à ne pas l'être uniquement pour le bien de notre fille... Mais il faut être réaliste… Mon mariage avec Amarok finira bien par arriver et je ne pourrai pas faire autrement. Nous avons essayé de jouer Elysia et je ne regrette absolument pas notre amour, ô combien il est douloureux mais il restera le seul et unique. Quand j’accoucherai d’Iduna, Pieter te l’amènera et tu t’occuperas bien de notre fille. Oh et pour les habitants ne t’en fais pas. Nous allons simuler ta mort et comme il n’y a plus de chamane, ils viendront vivre avec nous chez les Northuldra de la Forêt Enchantée. On pourra inventer et dire que tu t’es suicidé car tu n’as pas supporté la mort de ta mère…
-Je ne veux pas que tu te sacrifies pour nous Anna ! Reprit Elysia de plus en plus consterné. Je vais aller tuer Amarok ! Avec ce qu’il a fait à ma mère ça ne serait que justice !
-Non ! Refusai-je, ne fais pas ça ! Tu deviendrais à ton tour un meurtrier et ça ne t’apporterait rien ! Si Iduna était là, elle te dirait pareil…. Je… Je peux aller la voir dans l’Helveg pour m’assurer qu’elle va bien si tu veux.
-Tu peux faire ça ? S’étonna Elysia.
J’hochai la tête.
-Maman m'a appris les voyages astraux dans le monde des morts, il n'y a pas très longtemps...Et je suis assez douée sans me vanter...Je peux le faire tout de suite si tu veux.
Mon bel amant eut du mal à être persuadé alors que j’allais chercher un objet appartenant à sa mère.
-Surtout ne t’inquiète pas, elle va s’exprimer à travers mon corps d’accord ?!
-Est-ce que tu as déjà fait ça avant Anna ?
-Oui, je viens de te le dire une ou deux fois avec Maman.
Je bandais immédiatement mes yeux avec un châle d’Iduna et me concentrai sur l’élévation de mon âme. Je comptai dix secondes avant de sombrer dans un sommeil qui m’envoya… Dans ce qui ressemblait à la Forêt Enchantée mais en plus onirique. Les couleurs étaient bleutées, les arbres un peu flous… Je ne mis pas longtemps à trouver la mère d'Elysia.
Elle était devant un pont surplombé de brouillard.
-Anna que fais-tu là ?! S’écria-t-elle.
-Iduna il faut que vous transmettiez un message à votre fils ! S’il vous plaît !
-Quoi donc ? Tu ne devrais pas être ici ! Me gronda-t-elle, ce n'est pas bon d'être là quand tu es en vie.
-Lui dire que vous allez bien et qu’il faut qu’il parte en Arendelle avec Pieter pour sa propre sécurité ! Plus vite vous obtempérez, plus vite je repars ! Ajoutai-je.
Madame Sappos approcha aussitôt à reculons et descendis dans la terre, probablement dans mon corps. Elle ne resta pas longtemps et finit par revenir avec un sourire aux lèvres. Elle vint m’embrasser.
-Merci à toi de m’avoir permis de faire ça Anna Piceaerd, murmura-t-elle alors que des larmes coulaient sur ses joues.
-Vous avez convaincu Elysia ? Insistai-je car c’était tout ce qui comptait.
-Oui ma chère enfant. Bien. A présent il faut que tu partes d’ici. Tu ne dois pas trop faire de voyages astraux quand tu es enceinte ! Cela n’est vraiment pas bon pour le bébé, d’accord ?
-Euh… Cela veut dire que je ne pourrai pas aller voir Elysia en Arendelle non plus ? Demandai-je en faisant la tête.
-Il vaut mieux éviter, préconisa-t-elle.
Iduna se radoucit ensuite et me serra fortement la main.
-Je suis très fière de vous, je vous l’ai déjà dit mais c’est important que vous le sachiez.
-Merci madame Sappos, murmurai-je.
-Belle-Maman je te prie, pour moi je t’ai toujours considérée comme ma belle-fille.
Elle m’embrassa la joue alors que je me sentis redescendre vers mon corps.
-Anna ! Anna ! Reviens à toi s’il te plaît ! S’écria soudain une voix familière, mince pourquoi tu l’as laissé faire Elysia !? S’énerva-t-elle.
-Pie… Pieter… Appelai-je tout en rouvrant les yeux.
Mon frère se tenait devant moi. Il m’enlaça fortement.
-Tu m’as fait peur ! Tu es restée comme ça deux bonnes heures le temps qu’on arrive ! Quelle coïncidence tout de même ! Sans le vouloir nous n’étions pas très loin l’un de l’autre !
-Que veux-tu dire ? Demandai-je d’une vois pâteuse.
-Tu te rappelles nous devions venir pour voir l'avancée du barrage, répondit-il.
-Je n’avais pas l’impression que ça ait durée si longtemps, répliquai-je confuse alors qu’Elysia me donna de l’eau.
Mon bel amant m’embrassa fougueusement et rétorqua:
-Merci Anna. Je me sens plus apaisé maintenant.
-Je t’en prie, murmurai-je encore un peu sonnée.
-Oui bon...Le bouche à bouche c'était avant qu'il fallait le faire ! Maugréa mon frère.
Il m’observa alors et s'attarda sur mon ventre. Je lus immédiatement de l’émotion dans ses yeux.
-Alors c’est donc vrai ? Je vais être oncle ? Demanda-t-il.
Je posai la main sur la bosse formée par Iduna en hochant la tête.
-Tu t’en occuperas bien pour moi, dis-je refoulant les larmes qui montaient. Et toi aussi Elysia.
-Je m’en chargerai également Lady Anna ! S’exclama alors une autre voix familière.
Je rougis violemment alors que mon cœur manqua un battement. Malgré un puissant vertige, je me levai à la hâte et produisis une révérence ratée.
-Euh… Roi Runeard… Je ne vous savais pas ici, bafouillai-je.
-Oh non ! Je vous en prie pas de prosternation s’il vous plaît ! J’étais avec Pieter quand il a reçu votre message, nous avons fait en sorte d’arriver discrètement mais rapidement, expliqua-t-il.
-Alors vous êtes dans la confidence également ! Reprit Elysia agacé.
-Oui mon ami, et n’ayez crainte, je vous promets que je ne trahirai pas votre secret...Je savais bien que quelqu'un avait déjà pris le cœur de Lady Anna...Entre Pieter et moi-même vous êtes entre de bonnes mains ! Répliqua-t-il.
Un soupir de soulagement me traversa l’esprit en même temps qu’un déchirement au cœur.
-Cependant nous ne devrions pas trop nous attarder si nous ne nous voulons pas nous faire repérer, conclut le roi. Fantassin Piceaerd, postez-vous à l'entrée ! Nous vous attendons dehors pour les adieux.
-Merci, dis-je en souriant faiblement.
Ils passèrent à peine la porte que nous nous fondîmes dans une longue étreinte mêlée de baisers et caresses.
-Ton plan est complètement fou, et ça me rendra malade de savoir que tu seras marié à ce scélérat, murmura mon amant alors que les larmes coulaient le long de son nez.
-Je sais Elysia, je sais, mais c’est la seule solution et au moins tu seras en vie avec Iduna.
-Nous continuerons à nous aimer la nuit de toute façon, reprit-il en m’embrassant encore et encore.
-Pas tant qu’Iduna ne sera pas née. C’est ta mère qui me l’a dit, chuchotai-je alors qu’il m’avait pris fermement la tête entre les mains pour me couvrir de baisers.
-Bien. Alors je t’attendrai…Je t'attendrai toujours... Je t’aime ma Anna.
-Moi aussi je t’aime mon Elysia.
Nous restâmes enlacés durant un temps trop court à mon goût puis nous allâmes rejoindre les autres dehors.
-Merci Pieter, merci Runeard, murmurai-je.
-De rien Lady Anna, je ferai n’importe quoi pour vous, conclut le roi.
Mes joues se chauffèrent. J’enlaçai mon frère puis lâchai enfin la main du Northuldra des Terres Gelées. Je les observai tous les trois jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que trois petits points dans l’horizon.
Je respirai un grand coup pour calmer mes larmes et appelai un géant pour qu’il me ramène à la maison. L’homme que j’aime était en sécurité et c’était tout ce qui comptait en cet instant.
-Oh Mamie ! Elle est vraiment déchirante ton histoire, murmurai-je ma bouche prête à se fendre.
Maman vint m’enlacer et reprit :
-Voyons ma chérie, tu sais bien que tout se finit bien pour eux deux...J'ai connu mon Papa et ma Maman !
-Chut mon Ange de l'Air ! Tu vas gâcher le suspense, précisa mon aïeule.
-Oui enfin pour finir bien tout est relatif Iduna… Nous sommes morts quand même ! Reprit Papa.
-Et ensemble Agnarr, nous sommes presque tous ensemble ! Soupira-t-elle optimiste.
Je posai ma main contre la sienne.
-A moi aussi, Elsa me manque, répliquai-je.
-Et que devrai-je dire moi ?! S’exclama Ryder alors que Papa le regarda outré.
-Quoi ? Ma fille avec vous ?! Non mais définitivement elle ne sera pas capable de choisir un prince alors !?
-Chose qu’Anna n’avait pas fait non plus, releva Kristoff.
-Ça dépend quelle vie ! Relança Hans avec un petit sourire.
-Au moins votre caractère est le même que de votre vivant, reprit Ryder, on ne peut pas en dire autant de vous madame Piceaerd qui étiez quand même particulièrement aigri…
Mamie le fusilla du regard. Le Northuldra rougissant se reprit aussitôt :
-Oui… Enfin… Maintenant que j’ai eu un petit résumé de votre histoire, j’en comprends les raisons.
Il déglutit violemment. Papa en profita alors pour répondre :
-En fait Kristoff est quelqu’un de bien par rapport à celui-ci.
-Agnarr ! S’exclama Maman en lui faisant de gros yeux.
Mon père haussa les épaules alors qu'elle demanda ensuite :
-Est-ce que Pieter a été plus gentil avec toi Papa ?
-On va dire ça comme ça, répondit-il.
Contre toute attente Ryder reprit la parole :
-Oh bah s’il ne l’a pas été avec vous, il l’a au moins été avec vous monsieur Agnarr ! Il ne faut pas oublier que c’est lui qui vous a appris l’art de l’escrime !
-Quoi ?! S’égosillèrent en même temps Papa et Mamie.
-Bah oui. Avant que je meurs nous avons eu le droit à une leçon d’épée de sa part, précisa-t-il.
-Alors ce n’est pas que ça me gêne Belle-Maman mais ça fait beaucoup de coïncidences quand même entre nos deux familles ! Et puis qu’est-ce que mon père voulait dire par « Je ferai n’importe quoi pour vous Lady Anna ?! Je vous aime et vous aimerai toujours !? »
-Avant de semer la zizanie mon Gendre, je tiens à préciser que mon cœur a battu, bat et battra toujours uniquement pour Elysia ! Clama-t-elle. En revanche je ne suis pas responsable des sentiments que peuvent avoir les gens. Je puis seulement vous rappeler que votre père n’aimait pas Rita votre mère. C’est tout. Mais vous en saurez plus dans la suite de l’histoire.
Papa se renfrogna alors que Maman tenta de l’apaiser par un baiser sur la joue.
-Mamie… Est-ce qu’il serait possible de faire une leçon de spiritisme avec les vivants ? Demandai-je à nouveau… Je voudrais parler à ma sœur.
-Ah bah si on peut je suis partant aussi, renchérit Ryder.
-Chacun la sienne, se moqua gentiment Hans alors que je lui lançais un petit coup dans le ventre.
-Je vous rappelle qu’il faut qu’elle ait la fibre chamanique. Or pour toi Anna, nous savons très bien que cela ne marchera pas car j’avais réussi une fois à contacter Elsa au prix de mois de travail. Quant à la tienne Ryder, la seule personne susceptible d’entrer en contact avec elle est mon autre moi et je ne suis plus de toute jeunesse.
-D’autant qu’elle l’a fait y a pas longtemps, lâcha Kristoff sans réfléchir.
-Quoi ?! S’égosilla à nouveau Mamie. Vous êtes entrés en contact avec mon moi vivant. Kristoff ! Réponds !
-Oui Madame Piceaerd, murmura-t-il plus blanc qu’un linge.
Hans rit à la réprimande.
-Qu’a-t-elle dit ? Demanda mon aïeule très sérieuse.
-Que je ne devais pas aller voir Elsa car elle ne voulait pas qu’elle sache qu’Anna est morte, répondit-il.
-Quoi l’autre Anna est morte aussi ? Répéta Ryder choqué.
-Oui à Ahtohallan, précisai-je.
J’observai immédiatement ma Grand-mère qui était de plus en plus transparente et qui faisait des gestes pour se calmer.
-Non je ne suis pas dépassée par la situation ! Grogna-t-elle. Mais vous êtes une génération embêtante ! Moi je vous le dis !
Elle retourna s’assoir près de Grand-père qui la canalisa.
-Bon de toute façon, si vous l’avez vue et êtes entrés en contact avec elle, vous ne pouvez pas le refaire de suite… Cependant je promets de le refaire prochainement pour toi Ryder… D’autant plus que tout à l’heure pendant la pause j’ai vu trois heureux évènements pour Elsa.
-Trois heureux évènements ? Répéta le frère de Kristoff.
-Elsa attend des triplés, lâcha Mamie.
-Quoi ?! S’écrièrent à la fois Ryder et Papa. Mais je ne serai même pas là pour la seconder et puis…
-… Donc y en aura vraiment aucune de vous qui se mariera sans enfants ?! Le coupa Papa… Enfin quand je vois le schéma familial je ne suis guère surpris.
Ryder et Kristoff virèrent au rouge. Hans et moi de même.
-Est-ce que je lis une pointe de jalousie Moustache Junior ? Demanda Papy avec ironie.
-Non Mouton Hihi, grinça-t-il.
Mamie se releva alors et reprit :
-Toutefois mon Gendre vous avez fait une bonne transition en parlant de mariage. Nous pouvons continuer l’histoire.
Nous déglutîmes ensemble et écoutâmes encore.
Il fallut retourner à la maison. Affronter Maman qui me gronda pour ne pas avoir été à l’heure. Ecouter patiemment Papa qui la défendait encore tout en me demandant une fois de plus de leur pardonner pour la situation.
Quelques jours après l’enterrement d’Iduna, je pris mon courage à deux mains et retourner voir Amarok pour lui exposer la situation actuelle aux Terres Gelées. J’avais emporté avec moi un vêtement trempé d’Elysia.
Le chef était toujours avec Yélana quand j’entrai dans la pièce. Je fis semblant de pleurer. Je n’eus pas beaucoup à me forcer.
-Anna qu’y a-t-il ? Demanda Amarok qui était redevenu mielleux devant sa belle.
-Elysia… Elysia s’est noyé, répondis-je en lui tendant le vêtement… Il… Il n’a pas supporté la mort de sa mère.
Un large sourire s’afficha sur le visage du chef et je voulus le gifler. Il me dégoûtait. Il essaya de me prendre dans ses bras. Je me raidis à son contact.
-J’en suis vraiment désolé Anna. Sincèrement. Mais je ne vois pas ce que je peux faire maintenant.
Je me raclai immédiatement la gorge et répliquai :
-Eh bien… selon la tradition, il faut que tu ailles chercher les Northuldra du Nord pour les rapatrier dans la Forêt Enchantée. Ils n’ont plus de chamane. Donc il faut qu’ils se raccrochent à nous sinon ils s'éteindront. Ils sont déjà prêts, ils n’attendent plus que ton arrivée.
Amarok réfléchit alors que Yélana m’observait cherchant à savoir si je bluffais. Je ne laissai rien paraître.
-Bien. Dans ce cas je me mets tout de suite en route. A tout à l’heure, conclut-il en embrassant ma meilleure amie.
Je restai la journée avec elle. Nous mangeâmes ensemble et discutâmes comme au bon vieux temps. En revanche, je ne lui dis rien sur le départ d’Elysia. Le soleil déclinait alors que nous débattions encore :
-Les Dieux ont fini par rendre leur jugement, me confia-t-elle. Tu ne pouvais pas épouser Elysia de toute façon. Mais ne t’en fais pas, ils seront peut-être cléments avec ta fille !
-Non mais tu t’entends parler ?! Explosai-je, tu es en train de me dire calmement que c'est normal que mon amant soit mort et que ma fille s'en sortira peut-être ! Merci pour ton soutien ! Quelle meilleure amie tu fais ! Je te rappelle à juste titre que toi aussi, tu fautes envers tes chères coupoles en aimant Amarok hors mariage.
-Oui sauf que nous, on se débrouille pour ne pas faire d’enfants, se défendit-elle agacée.
J’haussai les épaules. Amarok choisit ce moment pour revenir… Avec seulement quelques enfants des Terres Gelées.
-Mais où sont les autres ? Demandai-je surprise.
-Ce que je vais te dire ne va pas te plaire Anna… Commença-t-il, Mais je crois que les Northuldra du Nord ont eu peur à cause de la lâcheté d’Elysia…. Ils…. Enfin… Quand je suis arrivé au village… Ils avaient tous une aiguille entaillée dans le bras… Ils… Ils ne respiraient plus.
Je blanchis immédiatement et cherchai à lire dans ses yeux une quelconque trahison… Il avait l’air sincère.
-Mais c’est insensé ! Je les ai tous laissés en pleine forme ! Criai-je soupçonneuse.
Amarok, les larmes aux yeux, surenchérit alors :
-Je te promets que c’est vrai Anna ! Je suis témoin. A part ces petits, il n’y avait plus personne de vivants dans le village…, ils ont dû prendre peur. Deux chamanes qui se tuent en si peu de temps, il ne restait que la guérisseuse qui même si elle est puissante a moins de poids que les messagers de la spiritualité.
Mon cœur se brisa instantanément et la culpabilité m’envahit. Par mes mensonges, je venais d’exterminer tout un village ! Mais ce n’était pas possible ! Le cauchemar continuait alors que je tentai de retrouver ma respiration.
-Nous sommes donc les derniers des quatre peuples Northuldra ! S’exclama Amarok. Et je ferai tout pour le protéger… Notre mariage allongera cette vie en communauté.
Les paroles ne plurent pas à Yélana, mais Mouna qui avait accouru accompagnée de ses deux filles, acquiesça et m’observa.
-De toute façon la descendance des chefs est déjà assurée ! Dit-elle en souriant… Eh bien ça ne me rajeunit pas tout ça hein Anna ! Mais ce n'est pas le sujet pour l'instant, occupons-nous de ces petits. Il va falloir leur trouver une famille.
Je les fixai. Ils étaient effrayés. Les pauvres. Je devais au moins me racheter. Redonner de l’espoir à l’un d’eux. Je m’approchai aussitôt d’un petit garçon aux cheveux noirs et yeux bleus qui devaient avoir huit ans et qui me rappelait Pieter.
-Tu veux bien venir avec moi ? Proposai-je.
Il me dévisagea et eut un sursaut. Puis il hocha la tête et me prit la main.
-Comment t’appelles-tu ? Demandai-je sur le chemin.
-Andréas, chuchota-t-il. Je m’appelle Andréas Sambuccus.
-Bienvenue dans la Forêt Enchantée Andréas Sambuccus Piceaerd, conclus-je en lui serrant la main.
Maman fut contente que je ramène un peu de vie dans la maison. Cela nous occupa toutes les deux et permettait pour ma part que je ne me lamente pas sur l’incertitude de revoir mon bel amant. Trois mois passèrent ainsi où j’essayai de reprendre goût à la vie tout en continuant de suivre mes fonctions de chamane et cinquième esprit. Mon ventre était à présent visible et comme promis nous avions fait l’annonce au printemps avec Amarok. Nous nous étions très peu vus jusqu’à aujourd’hui.
Je savais que ce jour n’en était pas un comme les autres. Et pour sûr… C’était le fameux mariage tant espéré par ma Mère.
-Tu es très belle Anna, déclara Andréas alors que Papa et Maman m’observaient avec des larmes pleins les yeux, on dirait une vraie princesse!
Je lus de la joie sur le visage de Maman quand sur celui de Papa il s'agissait de souffrance.
-Eh bien ! ça n’a pas été une mince affaire d’agrandir ta robe ! Heureusement que j’ai pu avoir un petit coup de main d’Arendelle ! S’écria-t-elle ravie.
-Au moins tu n’es plus fâchée avec Pieter, c’est l’essentiel, murmurai-je de marbre.
J’avais revu mon frère et le roi Runeard toujours en trouvant l’excuse du barrage. Ils m’avaient donné des nouvelles d’Elysia. Il allait bien et cela me donnait la force d’avancer. Maman laissa mes cheveux flotter au vent.
-Tu es magnifique ma grande chamane… Je n’arrive pas à croire que ce jour dont nous parlons depuis que tu es petite arrive enfin ! Continua-t-elle alors que ma gorge se serrait.
Je refoulais le malaise qui me submergeait et m’observai dans un miroir que Pieter nous avait également rapporté d’Arendelle. Ma poitrine se compressa, s’essouffla à la vue de ce destin que je ne voulais pas.
-Puis-je être seule un moment ? Demandai-je sentant que j'étouffais.
-Pas longtemps ma chérie, nous t’attendons dehors ! Répondit-elle.
J’hochai la tête. Ils sortirent de la pièce et je déversai enfin les larmes tout en m’asseyant sur mon lit.
-Ce n’est pas possible… Cela ne peut pas se finir ainsi… Dis-je tout fort.
Des coups résonnèrent alors contre ma porte. La tête de Yélana apparut.
-Je peux entrer ? Demanda-t-elle aussi mal à l'aise que moi.
-Oui, répondis-je.
Elle vint m’enlacer et sécha mes larmes alors qu’elle-même retenait les siennes.
-Je ne remercierai jamais assez Amarok de m’avoir choisi comme témoin, dit-elle en me prenant la main.
-Et tu trouves ça normal ? M'offusquai-je, au moins pour moi Pieter est plus logique avec son lien fraternel.
-Ça va être dur pour moi aussi tu sais, murmura-t-elle.
-J'ose le croire oui...Mais rassure-toi, ça me soulage de savoir qu'Amarok a prévu de passer la nuit de noces avec toi, repris-je.
Ses joues s’illuminèrent.
-Merci Anna, chuchota-t-elle.
-Ça m’arrange, insistai-je, et puis vu mon état il ne pouvait pas faire autrement.
Je me passai un coup d’eau sur le visage et nous sortîmes enfin de la hutte. Nous nous rendîmes dans la prairie destinée aux mariages. Amarok et le reste des invités nous attendaient face au rocher en forme de cœur. Les rennes nous entouraient comme le voulait la tradition.
-Bonjour à tous ! S’exclama Maman tout émue, nous sommes réunis aujourd’hui pour unir cet homme et cette femme…
J’ai connu des malheurs, pas cette douleur, J'ai si froid, le vide s'empare de mon âme, pensai-je.
Des moments d’Elysia et moi apparurent en trombe dans ma tête alors que je me forçais à sourire au public.
Comment vivre sans ta lumière, sans ta douceur, J'ai tant pleuré, que je n'ai plus de larmes.
Elysia et moi pour notre premier baiser... Nos retrouvailles sur les Plages Grises… La première fois que nous avons fait l’amour… Les autres fois… La dernière fois… La mort de sa mère… La séparation…
Tu étais mon soleil, mon ciel d'été…soupirai-je intérieurement.
-Procédons maintenant à l’allumage des alliances ! Déclara la voix lointaine de Maman.
…Égarée, sans espoirs, N'oublie pas ton devoir, me confiai-je.
Je lorgnai mon ventre. Notre précieuse petite fille était là, elle était notre avenir.
-Le Muspellheim a choisi de vous unir, à présent et nous ne pouvons aller à son encontre… Dit encore Maman.
Je repartis vers mes pensées avec Elysia, remontant à des moments de nous quand nous étions beaucoup plus petits.
Oh Elysia, tu ne peux plus me guider, je suis perdue, tu étais mon étoile, mon renouveau, murmurai-je encore dans ma tête.
Avant d’exploser intérieurement.
Comment trouver la force ?!
-La coupole du chef Amarok est allumée ! Clama ma Mère toujours dans le lointain.
Je refusais la réalité et regardai toujours mon ventre.
-La coupole d’Anna Piceaerd semble se faire attendre ! Plaisanta-t-elle cachant son stress.
J’observai le feu, sa façon de faire et la flamme ne venait pas. Je ne me faisais toutefois pas de faux espoirs. Elle allait trouver une solution. Après tout si nous remontions plus tôt dans notre enfance, nous avions de l'affection l'un pour l'autre même si seuls Iduna et Elysia comptaient à présent.
Ai-je le choix ?! Il faut bien avancer, grognai-je intérieurement défaitiste.
Amarok me pinça bientôt avec un grand sourire.
-La coupole de la chamane Anna Piceaerd est également allumée ! Félicitations aux nouveaux mariés !
Le jour est là, mais qu'importe, maintenant je sais, rien ne sera, plus jamais comme avant, pensai-je en colère.
-Vous pouvez-vous embrasser ! Cria encore Mère.
La bouche d’Amarok s’écrasa violemment contre la mienne et je me jurais de survivre pour ma famille secrète.
-Unissez vos deux feux sacrés pour qu’ils ne fassent plus qu’un et vous apportent la joie et la prospérité dans votre foyer ! Conclut-elle.
Nous nous dirigeâmes alors vers la hutte d’Amarok… Qui était également la mienne maintenant. Maman déposa le feu dans la cheminée qui resta allumé. Tout le monde nous applaudit.
Puis ce fut l’heure du grand banquet. Le chef Lorcus se rua sur la nourriture alors que je restai neutre. Pieter me compressa le dos.
-Essaye de sourire petite sœur, me dit-il.
Il était tellement fier que je l’ai pris en témoin qu’il en oubliait ma souffrance…. Il aimait toujours Amarok malgré ses crimes.
-Je ne vais pas tarder à donner le signal d’appel pour que ton mari puisse aller passer sa nuit de noces avec Yélana murmura-t-il en faisant un clin d’œil, mais il faudra que tu t’éclipses aussi pour que les gens croient que c’est avec toi qu’il la passe.
J’hochai la tête soulagée. J’aurais enfin un peu de temps, seule. Je m’accordais finalement un petit peu de ragoût de rennes. J’observais tout le monde. Les gens étaient heureux. Ils voyaient en moi une chamane et une cheffe amoureuse. Intérieurement j’avais envie d’hurler.
-Anna, tu peux me donner une part de gâteau pour Béata ? Demanda soudain Andreas.
Je souris car je savais que mon nouveau frère avait un faible pour la petite sœur de Laïka.
-Tiens la voilà ! Dis-je en tendant la nourriture.
-Merci Anna.
Il m’embrassa la joue et déguerpit sous le regard jaloux de mon grand frère. Pieter en profita pour faire la fameuse annonce. Maman et Papa m’encouragèrent alors qu’Amarok m’embarqua presque en me poussant dans la hutte qu’il referma… Sans Yélana.
-Anna ma chère, nous sommes officiellement maris et femme, dit-il en me touchant le cou.
-Officiellement seulement, répétai-je durement.
Je fermai les yeux pour imaginer nos nombreuses nuits d’amour avec Elysia. Il est en sécurité à présent Anna. C’est mieux pour vous deux, pensai-je refoulant une envie de pleurer. Les souvenirs de son sourire me réchauffèrent le cœur. Et nous avions bravé le destin avec notre bébé. Notre précieuse Iduna.
-Peut-être, mais tu es quand même à moi à présent, relança méchamment Amarok interrompant mes pensées, je t'ai toi et j'ai ton pouvoir.
Ses mains tentèrent une approche sur la pointe de mes seins.
-Arrête ça ! Tu m’as dit que tu irais voir Yélana pour ta consommation ! Clamai-je.
Un sourire mauvais s’élargit sur le visage du chef Northuldra.
-Bien sûr, j’irai après. Mais avant je veux honorer ma femme. Tu n’as pas entendu l’annonce de ton témoin ?! Demanda-t-il.
-C’était pour Yélana et toi, insistai-je et Pieter le sait bien sinon il ne l’aurait jamais dit comme ça !
-Tu me dois d’obéir ! Persista Amarok en me touchant à nouveau.
Je lui repoussai la main et grognai prête à pleurer :
-J’en ai assez d’obéir.
-Tu n’as pas le choix, sinon je me chargerai de dévoiler à tout le monde la fuite d’Elysia…
-La fuite d’Elysia ? Répétai-je devenant pâle.
-Allons Anna ? Tu me croyais assez bête pour croire à ton histoire… Remarque j’ai eu un doute… C’est pour cela que je suis allée interroger les Northuldra des Terres Gelées… A ma manière…
-C’est donc toi…Commençai-je de plus en plus blanche.
-… Qui les a assassinés ? Eh bien oui ! Jusqu’à ce que l’un d’eux consente à me dire que l'ordure qui te sert de bouche-trou était toujours vivant.
J’eus immédiatement des sueurs froides. La descente dans le Niflheilm était de pire en pire !
-Tu es bien comme ton père ! Explosai-je, prête à sortir de la hutte.
Amarok me retint par le bras et me gifla comme à chaque fois que je mentionnais Yuma.
-Je t’interdis d’insulter sa mémoire. Il avait raison, c’est toi l’ensorceleuse avec tes cheveux roux. J’aurais dû te surveiller ! Tu m’avais moi mais il a fallu que tu aimes cet Elysia de malheur ! Heureusement que la coupole de l’Yggdrasil a parlé. Tu ne peux plus aller à son encontre maintenant qu’elle a allumé notre foyer.
-Elle a eu du mal à le faire, c’était un signe ! Objectai-je.
-Tais-toi ! C’est de ta faute ! Tu n’y mettais pas du tiens ! Reprit-il en me tapant.
Ma colère explosa et je lui brûlai la poitrine.
-Arrête ça tout de suite Anna ! Rétorqua-t-il calmement contrôlant ses émotions.
-Mais je ne t’aime pas. Laisse-moi Amarok, l’implorai-je. Tu me fais peur, va voir Yélana...C'est elle ta vraie femme ! Elle qui est à plaindre de devoir supporter tes caprices !
-J'irai la voir après ! Me rappela-t-il, Quant à nous deux, je te laisserai une fois que j’aurais eu ce que je veux ! Allez ! File sur le lit maintenant sinon je te donne des coups dans le ventre !
J’obtempérai vaincue pour qu’il ne fasse pas de mal à Iduna. Il me déshabilla d’abord déchirant presque la tenue de cérémonie.
-Mets-toi dos à moi que je ne vois pas ton corps impur, me dicta-t-il.
Il me força alors à me mettre à quatre pattes. J’avais les larmes aux yeux mais je préférais encore voir le mur le temps qu’il fasse son affaire. Mon visage était déchiré par la honte et les larmes qui coulaient bien que j’eusse les yeux fermés. Elysia ne devra jamais savoir sinon il ne voudra plus de moi...Mon nez coulait. Amarok s’approcha aussitôt, nu.
-Ouvre les yeux Anna ! Dépêche-toi !
-Non, refusai-je cherchant à obtenir l’amour du jeune homme des Terres Gelées dans mes souvenirs.
Il me tira les cheveux pour plaquer mon visage contre le sien et enfouis sa langue avec violence dans ma bouche. Il me palpa ensuite la poitrine et susurra :
-Tu es vraiment diabolique. Même enceinte de six mois, tu suscites le désir ! Allez aide-moi un peu.
Il me prit brusquement la main et la mena vers son attribut viril. Je me repliai immédiatement.
-Je n’en ai pas envie...Laisse-moi par les esprits ! Clamai-je en larmes.
-Fais-le ! Cria-t-il en replaçant ma main.
Il attendit mais je fis exprès de ne pas glisser mes doigts comme il le voulait. Dans un dernier élan de rage, il me gifla. Puis il plaqua alors sa main contre la mienne et me força à agir.
-Continue Anna ! Continue ! Gémit-il.
Je voulais hurler, m’enfuir ! Me réfugier dans les bras de l’homme que j’aime ! Sentir chaque coup de lui au creux de mes reins pour purifier ce que j’étais en train de faire actuellement en toute honnêteté au nom de ses stupides coupoles. C’est bientôt fini, pensai-je alors qu’Amarok s’estima prêt à ne faire qu’un avec moi.
Je crus qu’il allait me retourner mais il me maintint à quatre pattes. Ainsi je ne le vis pas accomplir son acte de mâle mais je le sentis assez pour déduire que ce n’était pas agréable du tout. Le nouveau chef trouva son compte alors que j’attendais juste la fin, imaginant les caresses d’Elysia, ses baisers, son toucher. Je pleurai en me sentant si sale et essayai de ne pas penser à mon précieux bébé qui subissait également cet acte barbare.
Amarok finit par pousser un cri qui m’indiqua que mon calvaire prenait fin pour ce soir.
-Merci pour ta coopération Anna ! Conclut-il en se rhabillant alors que je ne le regardais toujours pas.
Je fermai les yeux et cherchai ma respiration prête à tomber dans les paumes. Je ne voulais ni le voir, ni le toucher.
-Tu peux aller voir Yélana maintenant, murmurai-je broyée.
-Mais j’y file ma très chère femme...A tout à l'heure, miaula-t-il.
Il m’embrassa la joue et partit enfin de la maison. Je pus me prendre la tête dans mes mains et pleurer à ne plus en respirer.
-On retrouvera ton Papa, Iduna… Je… Je te le promets mon bébé… Chuchotai-je plusieurs minutes plus tard. Mais avant Maman va aller se laver pour enlever l'empreinte maudite de ce diable d'Amarok.
Mes gestes étaient faibles mais je parvins à remettre ma tenue de cérémonie. J’embarquai également ma robe de cinquième esprit avec moi car il allait de soi que je ne pourrai pas remettre la même robe après ma douche.
Je percutai Pieter pile en sortant de la hutte.
-Anna ? ça ne va pas ? Tu as pleuré ?! Demanda-t-il surpris.
Ne cherchant pas à comprendre, je levai la main bien fort et lui assenai un violent aller-retour sur la joue qui saigna à cause de l’alliance.
-Je suppose que je l’avais mérité, dit-il calmement, mais pourquoi ?! là j’aimerais bien que tu m’éclaires.
-Amarok vient de me violer, répliquai-je d’une voix froide. Il va voir Yélana seulement maintenant.
Pieter pâlit immédiatement et je regrettai tout de suite mon geste.
-Pardonne-moi Anna… Il ne m’avait pas dit ça, se défendit-il. Sinon, tu te doutes bien que je ne l’aurais jamais laissé faire !
-C’est trop tard à présent de toute façon, murmurai-je en laissant de nouveau libre cours à mes larmes, il...Je...Je suis sale à jamais...Ma petite Iduna n'en parlons pas...N'en parle pas à Elysia...Je t'en prie...Sinon il ne voudra plus de moi...
J’enlaçais immédiatement mon frère qui tenta de me masser le dos pour atténuer mes sanglots déchirants.
-Calme-toi petite soeur...Je te promets de ne rien lui dire, murmura-t-il.
-Rare instant de mes deux enfants ensemble ! S’exclama soudain Maman me faisant sursauter. Bon il manque quand même notre petit dernier. Mon petit cœur d’Andréas ! La relève de la famille pour les garçons !
Pieter se renfrogna alors qu'elle me dévisagea soudain et s’écria à nouveau :
-Mais… Tu n’es pas avec ton mari ma grande chamane ?
-Non, il est avec la femme qu’il aime, lui, il a le droit… Murmurai-je au bord des larmes.
Je vis que ma Mère observait les traces de mains laissées par Amarok et me rappelai subitement ce pourquoi j’étais sortie de la hutte. Je quittai ma famille ne lui laissant pas le temps de m'interroger et courus jusqu'aux berges. Je restai longtemps dans l’eau, me savonnant jusqu’à ce que tout mon corps soit rouge à force de frotter.
Les géants étaient avec moi et me surveillaient avec tendresse.
-Rassurez-vous, je vais bien, répétai-je sans cesse, je suis contente d'être auprès de vous… J'ai l'impression de ne plus avoir de famille.
L’un d’eux me tendit sa main et je m’y réfugiai en lui faisant un gros câlin. Je m’endormis ainsi, contre mes amis.
-Purée mais il la méritait vraiment sa place dans le Niflheilm cette enflure ! Clamai-je prête à vomir.
-Tout à fait d’accord avec toi ma fille ! S’écria Papa. Personne ne touche comme ça à Belle-Maman… Y a que moi qui ait le droit d’être désagréable avec elle !
Elle sourit alors que Papy se raccrocha à elle, comme si en cet instant encore il avait peur de la perdre.
-J’aurais dû le tuer comme je l’avais prévu au départ, ragea-t-il.
Mamie l’embrassa.
-Non, tu ne serais pas dans l’Helveg sinon ! S’écria-t-elle, c’est du passé de toute façon.
-Comment aurais-tu pu croire une seule seconde que je ne voudrais plus de toi suite à cela ? S'emporta-t-il.
-Oh bah je sais pas moi...Peut-être parce que vous êtes de nature jalouse Mouton Hihi, intervint Papa.
-Parce que vous non peut-être Moustache Junior ?! Demanda-t-il à son tour.
Maman et Mamie soupirèrent les faisant immédiatement s'arrêter.
-Je trouve ça beau que tu te sois raccrochée à moi, murmura bientôt ma mère.
Ma grand-mère prit aussitôt mon grand-père et elle dans ses bras alors je fondis devant cette hypotypose.
-Les pensées que tu as eu durant ton mariage… J’ai eu les mêmes dans mon rêve quand Elsa est morte… Dans les Cavernes Perdues, précisai-je.
-Je le sais ma petite Piceaerd, ce lieu est particulier, dit-elle avec un clin d’œil.
Je ne savais si elle faisait référence à ses ébats ou si ça avait un rapport avec un autre moment de son histoire. Hans qui était silencieux jusqu’à présent demanda soudain :
-Dis Mamie, si on ne peut pas parler avec les morts, est-ce qu’on pourrait faire fonctionner les coupoles. Pour nos couples ? Maintenant ?
-Pour une fois je suis d’accord avec le rouquin ! S’écria Kristoff, cela pourrait être amusant.
-Moi aussi je voudrais essayer, insista Ryder.
Mamie les fusilla du regarda et se frotta les joues de contrariété avant d’exploser :
-JE VIENS DE RACONTER QU’A CAUSE DE CES COUPOLES DE MALHEUR J’AI ETE MARIEE ET ABUSEE A UN HOMME QUE JE N’AIME PAS ET VOUS TOUT CE QUI VOUS IMPORTE C’EST DE TESTER VOTRE COMPATIBILITE AVEC VOS CONQUETES ?!
Les garçons se regardèrent soudain désolés, et baissèrent la tête acceptant de se faire gronder comme des enfants pris en flagrant délit.
-C’est vrai que ça m’intrigue aussi Maman… osa dire la mienne.
Mamie roula à nouveau des yeux furibonds.
-C’est une plaisanterie ?! Demanda-t-elle d’une voix acerbe, mon Ange de l'Air… Je me suis battue toute ma vie pour que tu ne subisses pas cette malédiction et c’est toi en personne qui vient me demander de faire cet acte.
Maman ne se démonta pas et hocha la tête. Mon aïeule soupira à nouveau :
-Chacun de vous m’expliquera quels seraient les intérêts de ce jeu puisque vous avez tous déjà trouvé la personne qui vous corresponde.
-Je pense que c’est plus par curiosité Mamie, avança Hans qui n’en démordait pas.
Je me faisais de plus en plus petite car je ne voulais pas être mêlée à cela. Nous attendîmes dans un silence pesant avant que ma Grand-mère se lève, résignée et reprenne :
-Certes… Qu’il en soit ainsi ! Puisque vous allez jouer les idiots vous n’allez pas être déçus ! Elysia va chercher des coupoles dans la cuisine !
Tout le monde prit un air grave même si les garçons se permirent un sourire. Mamie s’approcha alors de la cheminée qui réchauffait la hutte et passant sa main à travers, elle ressortit des graines de feu du Muspellheim. Papy revint alors avec les coupoles. Notre grand-mère nous mit encore en garde :
-Je vous préviens s’il y a des réponses qui ne vous plaisent pas, je ne veux pas en être la responsable, c’est compris ?! S’exclama-t-elle.
Elle fixa surtout Hans.
-Promis Mamie, dirent les garçons.
-Je grave qui ? Reprit-elle armée de son couteau.
-HANS/ANNA, déclara mon mari.
-RYDER/ELSA, continua l’éleveur de rennes.
-AGNARR/IDUNA, enchaîna Papa.
Mamie leva subitement la tête avec un demi-sourire et enchaîna :
-Ah bon ? Vous aussi mon Gendre vous vous prêtez aux « idioties des Northuldra » ?! C’est votre dernier mot ! Vous ne me ferez pas une crise d’angoisse si Iduna n’était pas pour vous ?!
-Oui Belle-Maman, promis ! Je veux faire plaisir à ma femme qui a aussi envie de savoir accessoirement !
Mamie acquiesça et attendit la réponse de Kristoff :
-KRISTOFF/ANNA, dit ce dernier en défiant Hans du regard.
Mon aïeule et moi nous mordîmes la lèvre en même temps. Puis elle se tourna vers moi et demanda sadiquement :
-Et toi Anna ? Qui veux-tu ?
-Euh… Personne, répondis-je ne souhaitant pas me prêter au jeu.
Mamie sourit enfin :
-Qui aurait cru que c’est toi Anna d’Arendelle qui puisse être la plus sage après moi dans ce groupe !
Je rougis encore plus fort.
-Mais je sais avec qui je vais t’accorder, reprit-elle.
Mon aïeule me laissa alors tranquille. Puis elle sortit la poudre de coquelicot dont elle avait besoin qui devait s’unir à la puissance de son aura. Elle alluma sans problème celle de Papa et Maman qui se regardèrent gênés. Puis elle essaya celle de Ryder et Elsa… Qui ne s’alluma que très faiblement.
-Désolée Ryder…Mais comme Elsa a aimé beaucoup d’hommes dans ses différentes vies cela ne marche pas, commenta-t-elle.
-Ah bon qui ? S’étonna-t-il un peu déçu.
-Oh, eh bien…Toi, Viktor et Karl princes des îles du sud et… Kristoff, entre autres...
-Eh bien… Ma fille est une gourgandine en fait ! S’écria Papa.
-Et si vous retourniez avec Runa, mon Gendre ?! Demanda-t-elle alors que lui et Maman devinrent cramoisis.
Elle me donna ensuite la coupole d’HANS/ANNA.
-A toi d’allumer les tiennes ma petite Piceaerd, m’encouragea-t-elle.
Je me rappelai immédiatement les mouvements de pratique qui revinrent assez rapidement à mon cerveau. La mienne s’alluma sans problème. Mais celle de mon mari ne resta allumée, que quelques secondes.
-Je savais que c’était un rituel idiot ! Clamai-je pour tenter de le rassurer.
-Tu le penses vraiment Anna ? Demanda-t-elle, pourtant je connais bien quelqu’un qui s’enflammerait pour toi !
-Ah bon qui ? Entonnai-je.
Papy tendit alors deux coupoles à Mamie où elle avait gravé des noms en tout petits. Elle alluma l’une et l’autre sans problèmes. Puis elle nous les montra fièrement :
-ANNA et ELSA ! Lus-je surprise.
-Eh oui… L’amour sororal est le plus puissant pour vous deux… Enfin… Surtout pour Elsa !
Je repensai à elle et eus la gorge serrée. Je donnerai cher pour retourner la voir et passer une journée avec elle, rien qu’une fois…J’observai mes prétendants…Hans s’était refermé alors que Kristoff surenchérit :
-Tu veux bien essayer la nôtre, Anna.
A contrecœur, je reproduis le même schéma. Les deux coupoles s’allumèrent aussi rapidement l’une que l’autre de la même manière que celles d’Elsa et moi. Je fus gênée alors que le montagnard regarda Hans triomphant. Ce dernier resta de marbre mais me rapprocha vivement contre lui.
-Anna a été plus de vies avec Kristoff, expliqua Mamie pour tenter de dédramatiser la situation, c’est pour cela que le feu est plus fort mon petit Piceaerd.
Il hocha la tête alors que je regrettai immédiatement que nous nous soyons prêtés à ces imbécilités.
La scène semblait figée. Elysia avait ramené sa mère dans son lit pendant que j’avais écrit un message à Maman lui expliquant l’urgence de la situation. Je savais que ce jour allait arriver. Cela faisait maintenant quatre ans qu’Iduna avait dit qu’elle était condamnée. Mais je n’imaginais pas que ça arriverait dans de telles circonstances.
La scène tournait en boucles dans ma tête : Les garçons se battant, Iduna qui arrivait, le violent coup qui la ramenait contre la table, Amarok menaçant Elysia avant de s’en aller. C’était un cauchemar sans fin...Et j'en étais la responsable...Rien que d'y penser mon ventre se tordit.
Je m’approchai de l’épaule de mon amant et me frottant contre lui, je lui murmurai :
-Excuse-moi pour tout ça. C’est ma faute. Si je ne t’avais pas demandé de me faire un bébé, rien de tout ceci ne serait arrivé.
Elysia me regarda gravement puis contre toute attente il me serra contre lui et répliqua :
-Ce n’est pas toi la meurtrière Anna. Je suis très content que tu sois enceinte. Même si maintenant la situation est encore plus compliquée qu’avant pour nous deux.
-Bon nous ne pouvons pas parler d’avantages, mais tout de même, maintenant qu’Amarok est l’assassin de ta mère, mes parents ne me laisseront jamais l’épouser, essayai-je de me convaincre.
Nous en débattîmes pendant une demi-heure mais il allait de soi que même mon amant n’en était pas persuadé. Après un énième argument, Elysia garda le silence et me regarda longuement avec des yeux doux, puis il posa une main ferme sur mon ventre comme s’il voulait encore sentir que la vie était toujours là. Il m’embrassa alors avec fougue et nous oubliâmes tout.
-Hum… Je dérange peut-être ? Demanda soudain Maman qui venait d’arriver et qui nous regardait l'air dégoûté comme si elle avait du mal à réaliser ce qu'elle avait sous les yeux.
Nous nous reculâmes gênés l’un de l’autre. Mère vit aussitôt Iduna allongée derrière nous. Son souffle s’arrêta et elle pleura d’un coup.
-Elle m'a demandé de te transférer ses adieux, chuchotai-je.
Ce qui fit redoubler ses larmes. Elle s'approcha doucement d'elle, lui mit les bras en croix et lui caressa les cheveux. Puis elle lui passa un châle similaire aux nôtres bien qu'il devait appartenir à madame Sappos enfant. Elle demeura ensuite silencieuse comme Elysia et moi, priant de toute son âme pour sa meilleure amie. Plusieurs minutes plus tard, elle rouvrit les yeux toujours accablée par l'évènement.
-Ce n’est pas possible… Lâcha-t-elle… Comment est-ce arrivé ?
Je repris immédiatement du poil de la bête et répondis sur un ton acerbe :
-Ceci est l’œuvre de ton futur Gendre !
-Mon futur gendre ? Répéta Maman sans comprendre.
-Oui… Pas moi du coup, précisa Elysia la mort dans l’âme.
Il continuait de m’enlacer les doigts inlassablement. Mais ma Mère ne s’en préoccupait pas. Elle le regardait d’un air dégoûté alors que des traces de sang séchés et de gonflements parsemaient encore son visage.
-Je croyais qu’Amarok avait été conciliant, soupira-t-elle.
-Nous le croyons aussi. Mais c’était pour mieux nous surprendre pendant que nous nous disions adieux, expliquai-je.
-Pas de la manière de la plus pure qui soit visiblement ! Commenta-t-elle avec sévérité en me dévisageant toujours en sous-vêtements.
Dans la précipitation, je m'en voulus de ne pas avoir remis ma robe. Néanmoins, je répliquai tout de même :
-Pas la plus pure certes, mais la plus naturelle oui Maman...Qu'importe...Elysia et Amarok se sont battus...Madame Sappos est arrivée...Elle
a voulu s’interposer et Amarok lui a donné un coup qui l’a envoyé contre l’angle de la table lui fendant le crâne au passage.
Maman déglutit violemment et des larmes brillèrent à nouveau dans ses yeux. Puis elle se reprit avec violence :
-Oui en même temps si vous n’aviez pas fauté, Amarok ne serait pas entré dans une colère rude. Nous ne vous demandions pas grand-chose après tout.
-Oui juste de ne pas nous aimer, déclara Elysia d'un ton amer.
Il se raccrocha à moi alors que Maman renchérit :
-Exactement, Anna comme toi saviez depuis la naissance ce qu'il en était pour elle, mais vous l'avez fait quand même. Imaginez l'inverse ! Amarok est quand même bien gentil de vouloir maintenir l'ascension sociale quand sa promise est partie se donner à un autre homme !
Nous ouvrîmes des yeux comme des soucoupes devant sa position. Pourquoi persistait-elle à le défendre ?!
-Seriez-vous en train de lui donner raison Madame Piceaerd ?! S’offusqua Elysia tout aussi choqué que moi.
-Non…Bien sûr que non... J'ai perdu ma meilleure amie aujourd'hui je vous rappelle ! Mais il n'empêche que c'est de votre faute à tous les deux ce qui est arrivé ! Si vous vous étiez retenus...Si vous n'aviez pas commencé... Iduna serait encore parmi nous, dit-elle.
-Tu es répugnante Mère ! Clamai-je, Amarok veut tuer Elysia ! Et toi tout ce qui t’importe c’est ce fichu rang !
-Anna n’hausse pas le ton s’il te plaît ! Tu crois que ça ne me fait pas de peine de voir que ma meilleure amie est morte sans même que je puisse lui dire au revoir !
-Comme si tu en avais quelque chose à faire, maugréai-je, tu proclames de belles paroles alors que tu aurais pu assembler nos coupoles avec Elysia ! Entre meilleures amies, cela tombait sous le sens !
Le visage de Maman vira écarlate. Elle faillit dire quelque chose mais elle se retint, encaissant mes paroles.
-Je...Vous n’aviez qu’à pas jouer avec le feu tous les deux c’est tout, insista-t-elle ayant du mal à argumenter.
-Ah bah là je ne peux que te retourner le compliment ! Si tu ne t’étais pas mêlée de ma vie intime en prenant le feu de l’Yggdrasil, rien de tout cela ne serait arrivé aujourd’hui ! M’exclamai-je.
Elle me jeta un regard noir, mais je ne pliais pas. Je ne baisserai pas les yeux pour lui faire plaisir.
-Ecoute ma grande Piceaerd, tu as toujours été quelqu’un de docile. Ce mariage est une opportunité pour t’élever socialement, finit-elle par dire.
Je me raidis immédiatement.
-Parce qu’après ce qu’il a fait tu veux toujours que je l’épouse ?! M’écriai-je horrifiée, tu l'as dit toi-même...Il vient de tuer ta sœur de cœur !
-Tu ne peux pas aller contre les coupoles des dieux Anna, se justifia-t-elle, personne ne le peut... Moi mieux que personne...
-Amarok a menacé de tuer notre fille quand elle naîtra ! Criai-je.
-Helga soyez raisonnable, intervint Elysia, je vous en prie...Vous souhaitez qu'Anna soit malheureuse toute sa vie ?!
-C’est vous deux qui ne l’avaient pas été, rappela-t-elle ennuyée en contournant sa question. Pour ton bébé, ne t’en fais pas ma grande chamane, je trouverai un moyen de la garder. Je passerai un accord avec Amarok et c’est moi qui l’élèverai.
-Mais il en est hors de question Maman ! C'est ma fille ! Moi seule m'en occuperai ! Clamai-je d'une voix maternelle, tu n’as pas compris, je n’ai pas confiance en Amarok, je ne pourrai pas vivre avec lui. Je ne l’aime pas...Rien que l'idée qu'il passe ses mains sur moi me répugne !
Maman me fixa méchamment et répliqua :
-Eh bien tu n'auras qu'à imaginer que tu es dans les bras d'Elysia ! Bon là de toute façon le plus important c’est de faire la cérémonie d’Iduna.
Je reçus sa phrase comme une claque à la figure. Comment pouvait-elle sortir de telles horreur sur un ton aussi calme ? Je l'observai cherchant une brèche sur notre relation fusionnelle mère/fille d'antan. Une hypothèse qu'elle n'aimait pas Papa au départ me traversa l'esprit mais j'eus du mal à y croire tellement leur complicité était forte. Elysia la fixa avec des yeux noirs encaissant également ses paroles. Il se détacha bientôt de moi et conclut d’une voix cinglante :
-Je croyais sincèrement que vous étiez quelqu’un de bien Helga… Je le croyais vraiment...Vous ne pouvez pas savoir le mal que vous me faîtes en parlant de moi comme si je n'étais pas là...En détruisant ma vie...Mais pire encore en détruisant la vie de votre fille qui vous a toujours soutenu et qui n'a jamais discuté aucun de vos choix...Savoir qu'elle va être malheureuse toute sa vie...Moi ça va me rendre malade...Parce que oui que vous le vouliez ou non j'aime votre fille...Et je n'ai pas eu besoin de coupoles débiles pour le savoir...J'ai appris à la connaître au fil des années...J'ai été attiré par sa beauté mais je l'ai été encore plus par sa grandeur d'âme...Grâce à vous nous avons pu grandir ensemble...Nous avons voulu prendre des chemins différents mais nos sentiments l'ont emportés sur nos raisons...Vous avez une fille exceptionnelle Helga...Et vous allez la détruire en l'unissant à quelqu'un qu'elle n'aime pas... Honnêtement je ne sais pas si je tiendrais auquel cas vous n'aurez pas un mais deux Sappos morts sur la conscience... Bien...Puisque de toute façon tout ce que je vous dis ne vous atteint pas...Il faut que j'aille annoncer la mort de ma mère à tout le village.
Il prit soin de bien m'embrasser avant, pour faire pâlir ma mère. Puis il sortit de la hutte et me laissa plus en fureur que jamais.
-Elysia a raison...Comment peux-tu avoir la conscience tranquille sachant tout ce qui vient de se passer ?! Demandai-je alors que nous habillions encore la défunte.
Je voulais littéralement exploser, déverser ma rage physiquement contre elle. Mais elle demeurait ma mère et elle le savait que trop bien.
-Assez Anna, murmura-t-elle.
-Non ! Pourquoi ignores-tu mes sentiments vis-à-vis d’Elysia ?! Pourquoi me tournes-tu le dos ?! De quoi as-tu si peur ?
-J’AI DIT ASSEZ ! Hurla-t-elle en me giflant, POUR LA DERNIERE FOIS MA FILLE, TU EPOUSERAS AMAROK COMME LE VEULENT LES COUPOLES. ET CE N'EST PAS NEGOCIABLE !
Je cherchai ma respiration et éclatai en sanglots. Je pleurai ainsi de peine et de rages pendant plusieurs minutes. Puis je me posai la main en me jurant de ne jamais être ainsi avec Iduna avant de répliquer :
-Je vais le dire à Papa. Lui ne te laissera pas faire.
Maman rit alors avec ironie ce qui me glaça le coeur.
-C’est une société matriarcale Anna, dit-elle avec aplomb, de plus je suis la chamane. Je suis respectée. J’ai le dernier mot. Ton père me craint et craint encore plus les coupoles...Il n'ira pas à mon encontre et encore moins à l'encontre des dieux.
-Je jure ici et maintenant que je ne serai jamais comme toi avec Iduna, Maman ! Grinçai-je entre mes dents.
Elle l'entendit mais ne releva pas. Elle me tira ensuite le bras et reprit :
-Allez aide-moi maintenant à préparer Iduna au lieu de dire des bêtises.
-Ne me touche pas, murmurai-je.
Je mis les bras de celle que j’avais toujours considérée comme ma belle-mère en croix alors qu’Elysia choisit ce moment-là pour revenir avec les guérisseuses. Elles masquèrent le haut du crâne et lui fermèrent les yeux.
-C’est toi maintenant le chamane officiel Elysia, il faut prévenir le chef de ta passation, déclara l’une des guérisseuses.
-Mais il n’y en a pas sur les Terres Gelées, rétorqua-t-il étonné.
-Elle parle d’Amarok, précisa Maman.
Ce fut le coup de grâce. Je préférai sortir de la hutte pour ne pas tous leur crier dessus. Celui que l’on appelait chef avait du sang sur les mains et il allait s’en tirer avec rien du tout. C’était trop injuste. Je pleurai de rage lorsqu’un détail attira soudain mon attention au centre du village.
-Qu’est-ce que c’est que ce grand trou ? Demandai-je.
L’un des villageois me répondit :
-Oh ça mademoiselle Piceaerd, c’est le tombeau de Madame Sappos. Elysia a dit que ce n’était pas nécessaire de faire la veillée des trois jours, que nous manquions de temps mais nous ne savons pas pourquoi.
Ma gorge se noua. Que me cachait-il ? Je n’eus pas le temps d’aller l’interroger que déjà lui, Maman et les guérisseuses arrivèrent avec le corps posé sur un brancard. Les autres villageois s’étaient réunis alors que leurs visages affichaient une profonde tristesse. Ils avaient attaché une grosse pierre autour du pied d’Iduna.
Maman fit un long discours en Northuldra où elle raconta les exploits d’Iduna et sa relation avec elle. Qu’elles étaient meilleures amies. Je me mordis violemment la lèvre en me remémorant où j’en étais avec la mienne. Yélana...Ma chère Yélana aussi éprise du chef Lorcus comme je l'étais d'Elysia...
-…Que son âme repose enfin dans l’Helheim, conclut-elle.
Elle fit ensuite signe à deux hommes de prendre le corps et de le faire couler dans le grand trou de glace. Je serrai fort la main de mon amant qui me la compressa de contrariété tout en laissant couler ses larmes. J’avais moi-même bien du mal à rester de marbre. Instinctivement je posai la main sur mon ventre. Oui. Iduna renaitra bientôt.
Maman nous lança ensuite un regard de gêne et lui indiqua de venir à ses côtés.
-Veuillez à présent acclamer votre nouveau chamane : Elysia Sappos !
Il y eut des applaudissements timides comme si les gens n’étaient pas convaincues. Ils connaissaient les faiblesses d’Elysia face à cette fonction normalement réservée aux femmes. Maman vit le trouble aussi. Elle soupira et m’indiqua alors de venir auprès du jeune homme des Terres Gelées. Puis elle reprit :
-Anna Piceaerd en tant que cinquième esprit et chamane se chargera également de venir seconder monsieur Sappos.
Elle nous regarda et ses traits se radoucir alors que mon cœur se desserra. Peut-être avait-elle changé d’avis ?! Peut-être que tout ce que nous lui avions dit, l’avait faite réfléchir ?! Nous attendîmes que tous les villageois passent pour les condoléances avec le cœur rempli d'espoir.
Hélas. Il n'y rien de cela. Maman maintenait mon mariage avec Amarok mais expliqua que la situation ne pouvait pas être pire et je ne pouvais pas avoir d’autres enfants dans mon ventre. Je ne pouvais toutefois ne pas être pleinement satisfaite sachant la menace qui planait toujours sur les deux personnes que j'aime.
-Anna...Tu peux rester avec Elysia jusqu'à la fin de la soirée...Mais tâche d'être rentrée avant demain matin cette fois ! Conclut-elle avec ironie.
J'acquiesçai et attendis qu'elle s'en aille pour me réfugier dans les bras de mon amant. La pression retomba et avec elle, l'instinct de survie. Nous nous accordâmes ainsi une autre découverte de nos chakras les plus intimes. Une heure plus tard, nous étions donc enlacés et nus à essayer de trouver des solutions pour qu'Iduna et lui soient en sûreté.
-Nous pourrions peut-être te loger dans les Cavernes Perdues ? Proposai-je, et je viendrais te nourrir.
-Et tu n’as pas peur qu’Amarok surveille tes allers-retours ? Souleva-t-il.
-Je n’y avais pas pensé, soupirai-je.
Elysia me resserra contre lui et m’embrassa les cheveux.
-De toute façon ce n’est pas moi le plus important Anna. Il faut que je pense aux villageois. Je ne peux pas les abandonner.
-Je comprends, murmurai-je en me recollant contre lui.
Je pensais tout de même à sa sécurité. J’avais déjà perdu Pieter. Mon amitié avec Yélana était à fleur de peau. Et je ne voulais plus entendre parler d’Amarok. Je me revoyais trois mois plus tôt, heureuse d’être à mon anniversaire. Tout le monde s’entendait bien. Même l’entretien avec Runeard s’était bien passé. Maman était fière de moi. Nous nous aimions passionnément avec Elysia. Pieter avait retrouvé un apaisement dans sa nouvelle vie…
Ma pensée fut soudain comme une révélation.
-Mais ça y est je sais ! Explosai-je excitée.
Je me levai immédiatement et appelai Courant d’Air. Puis j’écrivis deux messages à la hâte.
-Celui-là pour Maman. Celui-ci pour Pieter ! Commandai-je à l’esprit.
Il virevolta et partit.
-Anna mon amour, qu’est-ce qu’il y a ? Demanda Elysia de plus en plus paniqué.
-Quelque chose de merveilleux. Je crois que j’ai trouvé comment résoudre nos problèmes. Prépare des affaires !
-Euh...D’accord, mais dis-moi d’abord ! S'impatienta-t-il.
Je pris alors une profonde inspiration pour tenter de calmer ma joie et expliquai :
-Tu vas aller vivre en Arendelle avec Pieter. Amarok n’aura jamais l’idée d’aller te chercher là-bas !
-Mais ça voudrait dire être définitivement, seul, loin de toi, murmura-t-il la mort dans l'âme.
-Pour que tu vives… C'est l'essentiel pour moi ! Je préfère te savoir vivant mais loin de moi que près et être menacé en permanence...Et qui sait peut être que tu m’oublieras, dis-je en essayant encore d’être convaincante.
-T'oublier ? Sérieusement Anna !? Mais je ne veux pas ça ! S’exclama-t-il en me prenant dans ses bras. Tu me demandes l’impossible de toute façon !
-Je sais bien et moi non plus je n’en ai pas envie…Tu parlais d'être malade tout à l'heure...Je me forcerai à ne pas l'être uniquement pour le bien de notre fille... Mais il faut être réaliste… Mon mariage avec Amarok finira bien par arriver et je ne pourrai pas faire autrement. Nous avons essayé de jouer Elysia et je ne regrette absolument pas notre amour, ô combien il est douloureux mais il restera le seul et unique. Quand j’accoucherai d’Iduna, Pieter te l’amènera et tu t’occuperas bien de notre fille. Oh et pour les habitants ne t’en fais pas. Nous allons simuler ta mort et comme il n’y a plus de chamane, ils viendront vivre avec nous chez les Northuldra de la Forêt Enchantée. On pourra inventer et dire que tu t’es suicidé car tu n’as pas supporté la mort de ta mère…
-Je ne veux pas que tu te sacrifies pour nous Anna ! Reprit Elysia de plus en plus consterné. Je vais aller tuer Amarok ! Avec ce qu’il a fait à ma mère ça ne serait que justice !
-Non ! Refusai-je, ne fais pas ça ! Tu deviendrais à ton tour un meurtrier et ça ne t’apporterait rien ! Si Iduna était là, elle te dirait pareil…. Je… Je peux aller la voir dans l’Helveg pour m’assurer qu’elle va bien si tu veux.
-Tu peux faire ça ? S’étonna Elysia.
J’hochai la tête.
-Maman m'a appris les voyages astraux dans le monde des morts, il n'y a pas très longtemps...Et je suis assez douée sans me vanter...Je peux le faire tout de suite si tu veux.
Mon bel amant eut du mal à être persuadé alors que j’allais chercher un objet appartenant à sa mère.
-Surtout ne t’inquiète pas, elle va s’exprimer à travers mon corps d’accord ?!
-Est-ce que tu as déjà fait ça avant Anna ?
-Oui, je viens de te le dire une ou deux fois avec Maman.
Je bandais immédiatement mes yeux avec un châle d’Iduna et me concentrai sur l’élévation de mon âme. Je comptai dix secondes avant de sombrer dans un sommeil qui m’envoya… Dans ce qui ressemblait à la Forêt Enchantée mais en plus onirique. Les couleurs étaient bleutées, les arbres un peu flous… Je ne mis pas longtemps à trouver la mère d'Elysia.
Elle était devant un pont surplombé de brouillard.
-Anna que fais-tu là ?! S’écria-t-elle.
-Iduna il faut que vous transmettiez un message à votre fils ! S’il vous plaît !
-Quoi donc ? Tu ne devrais pas être ici ! Me gronda-t-elle, ce n'est pas bon d'être là quand tu es en vie.
-Lui dire que vous allez bien et qu’il faut qu’il parte en Arendelle avec Pieter pour sa propre sécurité ! Plus vite vous obtempérez, plus vite je repars ! Ajoutai-je.
Madame Sappos approcha aussitôt à reculons et descendis dans la terre, probablement dans mon corps. Elle ne resta pas longtemps et finit par revenir avec un sourire aux lèvres. Elle vint m’embrasser.
-Merci à toi de m’avoir permis de faire ça Anna Piceaerd, murmura-t-elle alors que des larmes coulaient sur ses joues.
-Vous avez convaincu Elysia ? Insistai-je car c’était tout ce qui comptait.
-Oui ma chère enfant. Bien. A présent il faut que tu partes d’ici. Tu ne dois pas trop faire de voyages astraux quand tu es enceinte ! Cela n’est vraiment pas bon pour le bébé, d’accord ?
-Euh… Cela veut dire que je ne pourrai pas aller voir Elysia en Arendelle non plus ? Demandai-je en faisant la tête.
-Il vaut mieux éviter, préconisa-t-elle.
Iduna se radoucit ensuite et me serra fortement la main.
-Je suis très fière de vous, je vous l’ai déjà dit mais c’est important que vous le sachiez.
-Merci madame Sappos, murmurai-je.
-Belle-Maman je te prie, pour moi je t’ai toujours considérée comme ma belle-fille.
Elle m’embrassa la joue alors que je me sentis redescendre vers mon corps.
-Anna ! Anna ! Reviens à toi s’il te plaît ! S’écria soudain une voix familière, mince pourquoi tu l’as laissé faire Elysia !? S’énerva-t-elle.
-Pie… Pieter… Appelai-je tout en rouvrant les yeux.
Mon frère se tenait devant moi. Il m’enlaça fortement.
-Tu m’as fait peur ! Tu es restée comme ça deux bonnes heures le temps qu’on arrive ! Quelle coïncidence tout de même ! Sans le vouloir nous n’étions pas très loin l’un de l’autre !
-Que veux-tu dire ? Demandai-je d’une vois pâteuse.
-Tu te rappelles nous devions venir pour voir l'avancée du barrage, répondit-il.
-Je n’avais pas l’impression que ça ait durée si longtemps, répliquai-je confuse alors qu’Elysia me donna de l’eau.
Mon bel amant m’embrassa fougueusement et rétorqua:
-Merci Anna. Je me sens plus apaisé maintenant.
-Je t’en prie, murmurai-je encore un peu sonnée.
-Oui bon...Le bouche à bouche c'était avant qu'il fallait le faire ! Maugréa mon frère.
Il m’observa alors et s'attarda sur mon ventre. Je lus immédiatement de l’émotion dans ses yeux.
-Alors c’est donc vrai ? Je vais être oncle ? Demanda-t-il.
Je posai la main sur la bosse formée par Iduna en hochant la tête.
-Tu t’en occuperas bien pour moi, dis-je refoulant les larmes qui montaient. Et toi aussi Elysia.
-Je m’en chargerai également Lady Anna ! S’exclama alors une autre voix familière.
Je rougis violemment alors que mon cœur manqua un battement. Malgré un puissant vertige, je me levai à la hâte et produisis une révérence ratée.
-Euh… Roi Runeard… Je ne vous savais pas ici, bafouillai-je.
-Oh non ! Je vous en prie pas de prosternation s’il vous plaît ! J’étais avec Pieter quand il a reçu votre message, nous avons fait en sorte d’arriver discrètement mais rapidement, expliqua-t-il.
-Alors vous êtes dans la confidence également ! Reprit Elysia agacé.
-Oui mon ami, et n’ayez crainte, je vous promets que je ne trahirai pas votre secret...Je savais bien que quelqu'un avait déjà pris le cœur de Lady Anna...Entre Pieter et moi-même vous êtes entre de bonnes mains ! Répliqua-t-il.
Un soupir de soulagement me traversa l’esprit en même temps qu’un déchirement au cœur.
-Cependant nous ne devrions pas trop nous attarder si nous ne nous voulons pas nous faire repérer, conclut le roi. Fantassin Piceaerd, postez-vous à l'entrée ! Nous vous attendons dehors pour les adieux.
-Merci, dis-je en souriant faiblement.
Ils passèrent à peine la porte que nous nous fondîmes dans une longue étreinte mêlée de baisers et caresses.
-Ton plan est complètement fou, et ça me rendra malade de savoir que tu seras marié à ce scélérat, murmura mon amant alors que les larmes coulaient le long de son nez.
-Je sais Elysia, je sais, mais c’est la seule solution et au moins tu seras en vie avec Iduna.
-Nous continuerons à nous aimer la nuit de toute façon, reprit-il en m’embrassant encore et encore.
-Pas tant qu’Iduna ne sera pas née. C’est ta mère qui me l’a dit, chuchotai-je alors qu’il m’avait pris fermement la tête entre les mains pour me couvrir de baisers.
-Bien. Alors je t’attendrai…Je t'attendrai toujours... Je t’aime ma Anna.
-Moi aussi je t’aime mon Elysia.
Nous restâmes enlacés durant un temps trop court à mon goût puis nous allâmes rejoindre les autres dehors.
-Merci Pieter, merci Runeard, murmurai-je.
-De rien Lady Anna, je ferai n’importe quoi pour vous, conclut le roi.
Mes joues se chauffèrent. J’enlaçai mon frère puis lâchai enfin la main du Northuldra des Terres Gelées. Je les observai tous les trois jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que trois petits points dans l’horizon.
Je respirai un grand coup pour calmer mes larmes et appelai un géant pour qu’il me ramène à la maison. L’homme que j’aime était en sécurité et c’était tout ce qui comptait en cet instant.
****
-Oh Mamie ! Elle est vraiment déchirante ton histoire, murmurai-je ma bouche prête à se fendre.
Maman vint m’enlacer et reprit :
-Voyons ma chérie, tu sais bien que tout se finit bien pour eux deux...J'ai connu mon Papa et ma Maman !
-Chut mon Ange de l'Air ! Tu vas gâcher le suspense, précisa mon aïeule.
-Oui enfin pour finir bien tout est relatif Iduna… Nous sommes morts quand même ! Reprit Papa.
-Et ensemble Agnarr, nous sommes presque tous ensemble ! Soupira-t-elle optimiste.
Je posai ma main contre la sienne.
-A moi aussi, Elsa me manque, répliquai-je.
-Et que devrai-je dire moi ?! S’exclama Ryder alors que Papa le regarda outré.
-Quoi ? Ma fille avec vous ?! Non mais définitivement elle ne sera pas capable de choisir un prince alors !?
-Chose qu’Anna n’avait pas fait non plus, releva Kristoff.
-Ça dépend quelle vie ! Relança Hans avec un petit sourire.
-Au moins votre caractère est le même que de votre vivant, reprit Ryder, on ne peut pas en dire autant de vous madame Piceaerd qui étiez quand même particulièrement aigri…
Mamie le fusilla du regard. Le Northuldra rougissant se reprit aussitôt :
-Oui… Enfin… Maintenant que j’ai eu un petit résumé de votre histoire, j’en comprends les raisons.
Il déglutit violemment. Papa en profita alors pour répondre :
-En fait Kristoff est quelqu’un de bien par rapport à celui-ci.
-Agnarr ! S’exclama Maman en lui faisant de gros yeux.
Mon père haussa les épaules alors qu'elle demanda ensuite :
-Est-ce que Pieter a été plus gentil avec toi Papa ?
-On va dire ça comme ça, répondit-il.
Contre toute attente Ryder reprit la parole :
-Oh bah s’il ne l’a pas été avec vous, il l’a au moins été avec vous monsieur Agnarr ! Il ne faut pas oublier que c’est lui qui vous a appris l’art de l’escrime !
-Quoi ?! S’égosillèrent en même temps Papa et Mamie.
-Bah oui. Avant que je meurs nous avons eu le droit à une leçon d’épée de sa part, précisa-t-il.
-Alors ce n’est pas que ça me gêne Belle-Maman mais ça fait beaucoup de coïncidences quand même entre nos deux familles ! Et puis qu’est-ce que mon père voulait dire par « Je ferai n’importe quoi pour vous Lady Anna ?! Je vous aime et vous aimerai toujours !? »
-Avant de semer la zizanie mon Gendre, je tiens à préciser que mon cœur a battu, bat et battra toujours uniquement pour Elysia ! Clama-t-elle. En revanche je ne suis pas responsable des sentiments que peuvent avoir les gens. Je puis seulement vous rappeler que votre père n’aimait pas Rita votre mère. C’est tout. Mais vous en saurez plus dans la suite de l’histoire.
Papa se renfrogna alors que Maman tenta de l’apaiser par un baiser sur la joue.
-Mamie… Est-ce qu’il serait possible de faire une leçon de spiritisme avec les vivants ? Demandai-je à nouveau… Je voudrais parler à ma sœur.
-Ah bah si on peut je suis partant aussi, renchérit Ryder.
-Chacun la sienne, se moqua gentiment Hans alors que je lui lançais un petit coup dans le ventre.
-Je vous rappelle qu’il faut qu’elle ait la fibre chamanique. Or pour toi Anna, nous savons très bien que cela ne marchera pas car j’avais réussi une fois à contacter Elsa au prix de mois de travail. Quant à la tienne Ryder, la seule personne susceptible d’entrer en contact avec elle est mon autre moi et je ne suis plus de toute jeunesse.
-D’autant qu’elle l’a fait y a pas longtemps, lâcha Kristoff sans réfléchir.
-Quoi ?! S’égosilla à nouveau Mamie. Vous êtes entrés en contact avec mon moi vivant. Kristoff ! Réponds !
-Oui Madame Piceaerd, murmura-t-il plus blanc qu’un linge.
Hans rit à la réprimande.
-Qu’a-t-elle dit ? Demanda mon aïeule très sérieuse.
-Que je ne devais pas aller voir Elsa car elle ne voulait pas qu’elle sache qu’Anna est morte, répondit-il.
-Quoi l’autre Anna est morte aussi ? Répéta Ryder choqué.
-Oui à Ahtohallan, précisai-je.
J’observai immédiatement ma Grand-mère qui était de plus en plus transparente et qui faisait des gestes pour se calmer.
-Non je ne suis pas dépassée par la situation ! Grogna-t-elle. Mais vous êtes une génération embêtante ! Moi je vous le dis !
Elle retourna s’assoir près de Grand-père qui la canalisa.
-Bon de toute façon, si vous l’avez vue et êtes entrés en contact avec elle, vous ne pouvez pas le refaire de suite… Cependant je promets de le refaire prochainement pour toi Ryder… D’autant plus que tout à l’heure pendant la pause j’ai vu trois heureux évènements pour Elsa.
-Trois heureux évènements ? Répéta le frère de Kristoff.
-Elsa attend des triplés, lâcha Mamie.
-Quoi ?! S’écrièrent à la fois Ryder et Papa. Mais je ne serai même pas là pour la seconder et puis…
-… Donc y en aura vraiment aucune de vous qui se mariera sans enfants ?! Le coupa Papa… Enfin quand je vois le schéma familial je ne suis guère surpris.
Ryder et Kristoff virèrent au rouge. Hans et moi de même.
-Est-ce que je lis une pointe de jalousie Moustache Junior ? Demanda Papy avec ironie.
-Non Mouton Hihi, grinça-t-il.
Mamie se releva alors et reprit :
-Toutefois mon Gendre vous avez fait une bonne transition en parlant de mariage. Nous pouvons continuer l’histoire.
Nous déglutîmes ensemble et écoutâmes encore.
****
Il fallut retourner à la maison. Affronter Maman qui me gronda pour ne pas avoir été à l’heure. Ecouter patiemment Papa qui la défendait encore tout en me demandant une fois de plus de leur pardonner pour la situation.
Quelques jours après l’enterrement d’Iduna, je pris mon courage à deux mains et retourner voir Amarok pour lui exposer la situation actuelle aux Terres Gelées. J’avais emporté avec moi un vêtement trempé d’Elysia.
Le chef était toujours avec Yélana quand j’entrai dans la pièce. Je fis semblant de pleurer. Je n’eus pas beaucoup à me forcer.
-Anna qu’y a-t-il ? Demanda Amarok qui était redevenu mielleux devant sa belle.
-Elysia… Elysia s’est noyé, répondis-je en lui tendant le vêtement… Il… Il n’a pas supporté la mort de sa mère.
Un large sourire s’afficha sur le visage du chef et je voulus le gifler. Il me dégoûtait. Il essaya de me prendre dans ses bras. Je me raidis à son contact.
-J’en suis vraiment désolé Anna. Sincèrement. Mais je ne vois pas ce que je peux faire maintenant.
Je me raclai immédiatement la gorge et répliquai :
-Eh bien… selon la tradition, il faut que tu ailles chercher les Northuldra du Nord pour les rapatrier dans la Forêt Enchantée. Ils n’ont plus de chamane. Donc il faut qu’ils se raccrochent à nous sinon ils s'éteindront. Ils sont déjà prêts, ils n’attendent plus que ton arrivée.
Amarok réfléchit alors que Yélana m’observait cherchant à savoir si je bluffais. Je ne laissai rien paraître.
-Bien. Dans ce cas je me mets tout de suite en route. A tout à l’heure, conclut-il en embrassant ma meilleure amie.
Je restai la journée avec elle. Nous mangeâmes ensemble et discutâmes comme au bon vieux temps. En revanche, je ne lui dis rien sur le départ d’Elysia. Le soleil déclinait alors que nous débattions encore :
-Les Dieux ont fini par rendre leur jugement, me confia-t-elle. Tu ne pouvais pas épouser Elysia de toute façon. Mais ne t’en fais pas, ils seront peut-être cléments avec ta fille !
-Non mais tu t’entends parler ?! Explosai-je, tu es en train de me dire calmement que c'est normal que mon amant soit mort et que ma fille s'en sortira peut-être ! Merci pour ton soutien ! Quelle meilleure amie tu fais ! Je te rappelle à juste titre que toi aussi, tu fautes envers tes chères coupoles en aimant Amarok hors mariage.
-Oui sauf que nous, on se débrouille pour ne pas faire d’enfants, se défendit-elle agacée.
J’haussai les épaules. Amarok choisit ce moment pour revenir… Avec seulement quelques enfants des Terres Gelées.
-Mais où sont les autres ? Demandai-je surprise.
-Ce que je vais te dire ne va pas te plaire Anna… Commença-t-il, Mais je crois que les Northuldra du Nord ont eu peur à cause de la lâcheté d’Elysia…. Ils…. Enfin… Quand je suis arrivé au village… Ils avaient tous une aiguille entaillée dans le bras… Ils… Ils ne respiraient plus.
Je blanchis immédiatement et cherchai à lire dans ses yeux une quelconque trahison… Il avait l’air sincère.
-Mais c’est insensé ! Je les ai tous laissés en pleine forme ! Criai-je soupçonneuse.
Amarok, les larmes aux yeux, surenchérit alors :
-Je te promets que c’est vrai Anna ! Je suis témoin. A part ces petits, il n’y avait plus personne de vivants dans le village…, ils ont dû prendre peur. Deux chamanes qui se tuent en si peu de temps, il ne restait que la guérisseuse qui même si elle est puissante a moins de poids que les messagers de la spiritualité.
Mon cœur se brisa instantanément et la culpabilité m’envahit. Par mes mensonges, je venais d’exterminer tout un village ! Mais ce n’était pas possible ! Le cauchemar continuait alors que je tentai de retrouver ma respiration.
-Nous sommes donc les derniers des quatre peuples Northuldra ! S’exclama Amarok. Et je ferai tout pour le protéger… Notre mariage allongera cette vie en communauté.
Les paroles ne plurent pas à Yélana, mais Mouna qui avait accouru accompagnée de ses deux filles, acquiesça et m’observa.
-De toute façon la descendance des chefs est déjà assurée ! Dit-elle en souriant… Eh bien ça ne me rajeunit pas tout ça hein Anna ! Mais ce n'est pas le sujet pour l'instant, occupons-nous de ces petits. Il va falloir leur trouver une famille.
Je les fixai. Ils étaient effrayés. Les pauvres. Je devais au moins me racheter. Redonner de l’espoir à l’un d’eux. Je m’approchai aussitôt d’un petit garçon aux cheveux noirs et yeux bleus qui devaient avoir huit ans et qui me rappelait Pieter.
-Tu veux bien venir avec moi ? Proposai-je.
Il me dévisagea et eut un sursaut. Puis il hocha la tête et me prit la main.
-Comment t’appelles-tu ? Demandai-je sur le chemin.
-Andréas, chuchota-t-il. Je m’appelle Andréas Sambuccus.
-Bienvenue dans la Forêt Enchantée Andréas Sambuccus Piceaerd, conclus-je en lui serrant la main.
Maman fut contente que je ramène un peu de vie dans la maison. Cela nous occupa toutes les deux et permettait pour ma part que je ne me lamente pas sur l’incertitude de revoir mon bel amant. Trois mois passèrent ainsi où j’essayai de reprendre goût à la vie tout en continuant de suivre mes fonctions de chamane et cinquième esprit. Mon ventre était à présent visible et comme promis nous avions fait l’annonce au printemps avec Amarok. Nous nous étions très peu vus jusqu’à aujourd’hui.
Je savais que ce jour n’en était pas un comme les autres. Et pour sûr… C’était le fameux mariage tant espéré par ma Mère.
-Tu es très belle Anna, déclara Andréas alors que Papa et Maman m’observaient avec des larmes pleins les yeux, on dirait une vraie princesse!
Je lus de la joie sur le visage de Maman quand sur celui de Papa il s'agissait de souffrance.
-Eh bien ! ça n’a pas été une mince affaire d’agrandir ta robe ! Heureusement que j’ai pu avoir un petit coup de main d’Arendelle ! S’écria-t-elle ravie.
-Au moins tu n’es plus fâchée avec Pieter, c’est l’essentiel, murmurai-je de marbre.
J’avais revu mon frère et le roi Runeard toujours en trouvant l’excuse du barrage. Ils m’avaient donné des nouvelles d’Elysia. Il allait bien et cela me donnait la force d’avancer. Maman laissa mes cheveux flotter au vent.
-Tu es magnifique ma grande chamane… Je n’arrive pas à croire que ce jour dont nous parlons depuis que tu es petite arrive enfin ! Continua-t-elle alors que ma gorge se serrait.
Je refoulais le malaise qui me submergeait et m’observai dans un miroir que Pieter nous avait également rapporté d’Arendelle. Ma poitrine se compressa, s’essouffla à la vue de ce destin que je ne voulais pas.
-Puis-je être seule un moment ? Demandai-je sentant que j'étouffais.
-Pas longtemps ma chérie, nous t’attendons dehors ! Répondit-elle.
J’hochai la tête. Ils sortirent de la pièce et je déversai enfin les larmes tout en m’asseyant sur mon lit.
-Ce n’est pas possible… Cela ne peut pas se finir ainsi… Dis-je tout fort.
Des coups résonnèrent alors contre ma porte. La tête de Yélana apparut.
-Je peux entrer ? Demanda-t-elle aussi mal à l'aise que moi.
-Oui, répondis-je.
Elle vint m’enlacer et sécha mes larmes alors qu’elle-même retenait les siennes.
-Je ne remercierai jamais assez Amarok de m’avoir choisi comme témoin, dit-elle en me prenant la main.
-Et tu trouves ça normal ? M'offusquai-je, au moins pour moi Pieter est plus logique avec son lien fraternel.
-Ça va être dur pour moi aussi tu sais, murmura-t-elle.
-J'ose le croire oui...Mais rassure-toi, ça me soulage de savoir qu'Amarok a prévu de passer la nuit de noces avec toi, repris-je.
Ses joues s’illuminèrent.
-Merci Anna, chuchota-t-elle.
-Ça m’arrange, insistai-je, et puis vu mon état il ne pouvait pas faire autrement.
Je me passai un coup d’eau sur le visage et nous sortîmes enfin de la hutte. Nous nous rendîmes dans la prairie destinée aux mariages. Amarok et le reste des invités nous attendaient face au rocher en forme de cœur. Les rennes nous entouraient comme le voulait la tradition.
-Bonjour à tous ! S’exclama Maman tout émue, nous sommes réunis aujourd’hui pour unir cet homme et cette femme…
J’ai connu des malheurs, pas cette douleur, J'ai si froid, le vide s'empare de mon âme, pensai-je.
Des moments d’Elysia et moi apparurent en trombe dans ma tête alors que je me forçais à sourire au public.
Comment vivre sans ta lumière, sans ta douceur, J'ai tant pleuré, que je n'ai plus de larmes.
Elysia et moi pour notre premier baiser... Nos retrouvailles sur les Plages Grises… La première fois que nous avons fait l’amour… Les autres fois… La dernière fois… La mort de sa mère… La séparation…
Tu étais mon soleil, mon ciel d'été…soupirai-je intérieurement.
-Procédons maintenant à l’allumage des alliances ! Déclara la voix lointaine de Maman.
…Égarée, sans espoirs, N'oublie pas ton devoir, me confiai-je.
Je lorgnai mon ventre. Notre précieuse petite fille était là, elle était notre avenir.
-Le Muspellheim a choisi de vous unir, à présent et nous ne pouvons aller à son encontre… Dit encore Maman.
Je repartis vers mes pensées avec Elysia, remontant à des moments de nous quand nous étions beaucoup plus petits.
Oh Elysia, tu ne peux plus me guider, je suis perdue, tu étais mon étoile, mon renouveau, murmurai-je encore dans ma tête.
Avant d’exploser intérieurement.
Comment trouver la force ?!
-La coupole du chef Amarok est allumée ! Clama ma Mère toujours dans le lointain.
Je refusais la réalité et regardai toujours mon ventre.
-La coupole d’Anna Piceaerd semble se faire attendre ! Plaisanta-t-elle cachant son stress.
J’observai le feu, sa façon de faire et la flamme ne venait pas. Je ne me faisais toutefois pas de faux espoirs. Elle allait trouver une solution. Après tout si nous remontions plus tôt dans notre enfance, nous avions de l'affection l'un pour l'autre même si seuls Iduna et Elysia comptaient à présent.
Ai-je le choix ?! Il faut bien avancer, grognai-je intérieurement défaitiste.
Amarok me pinça bientôt avec un grand sourire.
-La coupole de la chamane Anna Piceaerd est également allumée ! Félicitations aux nouveaux mariés !
Le jour est là, mais qu'importe, maintenant je sais, rien ne sera, plus jamais comme avant, pensai-je en colère.
-Vous pouvez-vous embrasser ! Cria encore Mère.
La bouche d’Amarok s’écrasa violemment contre la mienne et je me jurais de survivre pour ma famille secrète.
-Unissez vos deux feux sacrés pour qu’ils ne fassent plus qu’un et vous apportent la joie et la prospérité dans votre foyer ! Conclut-elle.
Nous nous dirigeâmes alors vers la hutte d’Amarok… Qui était également la mienne maintenant. Maman déposa le feu dans la cheminée qui resta allumé. Tout le monde nous applaudit.
Puis ce fut l’heure du grand banquet. Le chef Lorcus se rua sur la nourriture alors que je restai neutre. Pieter me compressa le dos.
-Essaye de sourire petite sœur, me dit-il.
Il était tellement fier que je l’ai pris en témoin qu’il en oubliait ma souffrance…. Il aimait toujours Amarok malgré ses crimes.
-Je ne vais pas tarder à donner le signal d’appel pour que ton mari puisse aller passer sa nuit de noces avec Yélana murmura-t-il en faisant un clin d’œil, mais il faudra que tu t’éclipses aussi pour que les gens croient que c’est avec toi qu’il la passe.
J’hochai la tête soulagée. J’aurais enfin un peu de temps, seule. Je m’accordais finalement un petit peu de ragoût de rennes. J’observais tout le monde. Les gens étaient heureux. Ils voyaient en moi une chamane et une cheffe amoureuse. Intérieurement j’avais envie d’hurler.
-Anna, tu peux me donner une part de gâteau pour Béata ? Demanda soudain Andreas.
Je souris car je savais que mon nouveau frère avait un faible pour la petite sœur de Laïka.
-Tiens la voilà ! Dis-je en tendant la nourriture.
-Merci Anna.
Il m’embrassa la joue et déguerpit sous le regard jaloux de mon grand frère. Pieter en profita pour faire la fameuse annonce. Maman et Papa m’encouragèrent alors qu’Amarok m’embarqua presque en me poussant dans la hutte qu’il referma… Sans Yélana.
-Anna ma chère, nous sommes officiellement maris et femme, dit-il en me touchant le cou.
-Officiellement seulement, répétai-je durement.
Je fermai les yeux pour imaginer nos nombreuses nuits d’amour avec Elysia. Il est en sécurité à présent Anna. C’est mieux pour vous deux, pensai-je refoulant une envie de pleurer. Les souvenirs de son sourire me réchauffèrent le cœur. Et nous avions bravé le destin avec notre bébé. Notre précieuse Iduna.
-Peut-être, mais tu es quand même à moi à présent, relança méchamment Amarok interrompant mes pensées, je t'ai toi et j'ai ton pouvoir.
Ses mains tentèrent une approche sur la pointe de mes seins.
-Arrête ça ! Tu m’as dit que tu irais voir Yélana pour ta consommation ! Clamai-je.
Un sourire mauvais s’élargit sur le visage du chef Northuldra.
-Bien sûr, j’irai après. Mais avant je veux honorer ma femme. Tu n’as pas entendu l’annonce de ton témoin ?! Demanda-t-il.
-C’était pour Yélana et toi, insistai-je et Pieter le sait bien sinon il ne l’aurait jamais dit comme ça !
-Tu me dois d’obéir ! Persista Amarok en me touchant à nouveau.
Je lui repoussai la main et grognai prête à pleurer :
-J’en ai assez d’obéir.
-Tu n’as pas le choix, sinon je me chargerai de dévoiler à tout le monde la fuite d’Elysia…
-La fuite d’Elysia ? Répétai-je devenant pâle.
-Allons Anna ? Tu me croyais assez bête pour croire à ton histoire… Remarque j’ai eu un doute… C’est pour cela que je suis allée interroger les Northuldra des Terres Gelées… A ma manière…
-C’est donc toi…Commençai-je de plus en plus blanche.
-… Qui les a assassinés ? Eh bien oui ! Jusqu’à ce que l’un d’eux consente à me dire que l'ordure qui te sert de bouche-trou était toujours vivant.
J’eus immédiatement des sueurs froides. La descente dans le Niflheilm était de pire en pire !
-Tu es bien comme ton père ! Explosai-je, prête à sortir de la hutte.
Amarok me retint par le bras et me gifla comme à chaque fois que je mentionnais Yuma.
-Je t’interdis d’insulter sa mémoire. Il avait raison, c’est toi l’ensorceleuse avec tes cheveux roux. J’aurais dû te surveiller ! Tu m’avais moi mais il a fallu que tu aimes cet Elysia de malheur ! Heureusement que la coupole de l’Yggdrasil a parlé. Tu ne peux plus aller à son encontre maintenant qu’elle a allumé notre foyer.
-Elle a eu du mal à le faire, c’était un signe ! Objectai-je.
-Tais-toi ! C’est de ta faute ! Tu n’y mettais pas du tiens ! Reprit-il en me tapant.
Ma colère explosa et je lui brûlai la poitrine.
-Arrête ça tout de suite Anna ! Rétorqua-t-il calmement contrôlant ses émotions.
-Mais je ne t’aime pas. Laisse-moi Amarok, l’implorai-je. Tu me fais peur, va voir Yélana...C'est elle ta vraie femme ! Elle qui est à plaindre de devoir supporter tes caprices !
-J'irai la voir après ! Me rappela-t-il, Quant à nous deux, je te laisserai une fois que j’aurais eu ce que je veux ! Allez ! File sur le lit maintenant sinon je te donne des coups dans le ventre !
J’obtempérai vaincue pour qu’il ne fasse pas de mal à Iduna. Il me déshabilla d’abord déchirant presque la tenue de cérémonie.
-Mets-toi dos à moi que je ne vois pas ton corps impur, me dicta-t-il.
Il me força alors à me mettre à quatre pattes. J’avais les larmes aux yeux mais je préférais encore voir le mur le temps qu’il fasse son affaire. Mon visage était déchiré par la honte et les larmes qui coulaient bien que j’eusse les yeux fermés. Elysia ne devra jamais savoir sinon il ne voudra plus de moi...Mon nez coulait. Amarok s’approcha aussitôt, nu.
-Ouvre les yeux Anna ! Dépêche-toi !
-Non, refusai-je cherchant à obtenir l’amour du jeune homme des Terres Gelées dans mes souvenirs.
Il me tira les cheveux pour plaquer mon visage contre le sien et enfouis sa langue avec violence dans ma bouche. Il me palpa ensuite la poitrine et susurra :
-Tu es vraiment diabolique. Même enceinte de six mois, tu suscites le désir ! Allez aide-moi un peu.
Il me prit brusquement la main et la mena vers son attribut viril. Je me repliai immédiatement.
-Je n’en ai pas envie...Laisse-moi par les esprits ! Clamai-je en larmes.
-Fais-le ! Cria-t-il en replaçant ma main.
Il attendit mais je fis exprès de ne pas glisser mes doigts comme il le voulait. Dans un dernier élan de rage, il me gifla. Puis il plaqua alors sa main contre la mienne et me força à agir.
-Continue Anna ! Continue ! Gémit-il.
Je voulais hurler, m’enfuir ! Me réfugier dans les bras de l’homme que j’aime ! Sentir chaque coup de lui au creux de mes reins pour purifier ce que j’étais en train de faire actuellement en toute honnêteté au nom de ses stupides coupoles. C’est bientôt fini, pensai-je alors qu’Amarok s’estima prêt à ne faire qu’un avec moi.
Je crus qu’il allait me retourner mais il me maintint à quatre pattes. Ainsi je ne le vis pas accomplir son acte de mâle mais je le sentis assez pour déduire que ce n’était pas agréable du tout. Le nouveau chef trouva son compte alors que j’attendais juste la fin, imaginant les caresses d’Elysia, ses baisers, son toucher. Je pleurai en me sentant si sale et essayai de ne pas penser à mon précieux bébé qui subissait également cet acte barbare.
Amarok finit par pousser un cri qui m’indiqua que mon calvaire prenait fin pour ce soir.
-Merci pour ta coopération Anna ! Conclut-il en se rhabillant alors que je ne le regardais toujours pas.
Je fermai les yeux et cherchai ma respiration prête à tomber dans les paumes. Je ne voulais ni le voir, ni le toucher.
-Tu peux aller voir Yélana maintenant, murmurai-je broyée.
-Mais j’y file ma très chère femme...A tout à l'heure, miaula-t-il.
Il m’embrassa la joue et partit enfin de la maison. Je pus me prendre la tête dans mes mains et pleurer à ne plus en respirer.
-On retrouvera ton Papa, Iduna… Je… Je te le promets mon bébé… Chuchotai-je plusieurs minutes plus tard. Mais avant Maman va aller se laver pour enlever l'empreinte maudite de ce diable d'Amarok.
Mes gestes étaient faibles mais je parvins à remettre ma tenue de cérémonie. J’embarquai également ma robe de cinquième esprit avec moi car il allait de soi que je ne pourrai pas remettre la même robe après ma douche.
Je percutai Pieter pile en sortant de la hutte.
-Anna ? ça ne va pas ? Tu as pleuré ?! Demanda-t-il surpris.
Ne cherchant pas à comprendre, je levai la main bien fort et lui assenai un violent aller-retour sur la joue qui saigna à cause de l’alliance.
-Je suppose que je l’avais mérité, dit-il calmement, mais pourquoi ?! là j’aimerais bien que tu m’éclaires.
-Amarok vient de me violer, répliquai-je d’une voix froide. Il va voir Yélana seulement maintenant.
Pieter pâlit immédiatement et je regrettai tout de suite mon geste.
-Pardonne-moi Anna… Il ne m’avait pas dit ça, se défendit-il. Sinon, tu te doutes bien que je ne l’aurais jamais laissé faire !
-C’est trop tard à présent de toute façon, murmurai-je en laissant de nouveau libre cours à mes larmes, il...Je...Je suis sale à jamais...Ma petite Iduna n'en parlons pas...N'en parle pas à Elysia...Je t'en prie...Sinon il ne voudra plus de moi...
J’enlaçais immédiatement mon frère qui tenta de me masser le dos pour atténuer mes sanglots déchirants.
-Calme-toi petite soeur...Je te promets de ne rien lui dire, murmura-t-il.
-Rare instant de mes deux enfants ensemble ! S’exclama soudain Maman me faisant sursauter. Bon il manque quand même notre petit dernier. Mon petit cœur d’Andréas ! La relève de la famille pour les garçons !
Pieter se renfrogna alors qu'elle me dévisagea soudain et s’écria à nouveau :
-Mais… Tu n’es pas avec ton mari ma grande chamane ?
-Non, il est avec la femme qu’il aime, lui, il a le droit… Murmurai-je au bord des larmes.
Je vis que ma Mère observait les traces de mains laissées par Amarok et me rappelai subitement ce pourquoi j’étais sortie de la hutte. Je quittai ma famille ne lui laissant pas le temps de m'interroger et courus jusqu'aux berges. Je restai longtemps dans l’eau, me savonnant jusqu’à ce que tout mon corps soit rouge à force de frotter.
Les géants étaient avec moi et me surveillaient avec tendresse.
-Rassurez-vous, je vais bien, répétai-je sans cesse, je suis contente d'être auprès de vous… J'ai l'impression de ne plus avoir de famille.
L’un d’eux me tendit sa main et je m’y réfugiai en lui faisant un gros câlin. Je m’endormis ainsi, contre mes amis.
****
-Purée mais il la méritait vraiment sa place dans le Niflheilm cette enflure ! Clamai-je prête à vomir.
-Tout à fait d’accord avec toi ma fille ! S’écria Papa. Personne ne touche comme ça à Belle-Maman… Y a que moi qui ait le droit d’être désagréable avec elle !
Elle sourit alors que Papy se raccrocha à elle, comme si en cet instant encore il avait peur de la perdre.
-J’aurais dû le tuer comme je l’avais prévu au départ, ragea-t-il.
Mamie l’embrassa.
-Non, tu ne serais pas dans l’Helveg sinon ! S’écria-t-elle, c’est du passé de toute façon.
-Comment aurais-tu pu croire une seule seconde que je ne voudrais plus de toi suite à cela ? S'emporta-t-il.
-Oh bah je sais pas moi...Peut-être parce que vous êtes de nature jalouse Mouton Hihi, intervint Papa.
-Parce que vous non peut-être Moustache Junior ?! Demanda-t-il à son tour.
Maman et Mamie soupirèrent les faisant immédiatement s'arrêter.
-Je trouve ça beau que tu te sois raccrochée à moi, murmura bientôt ma mère.
Ma grand-mère prit aussitôt mon grand-père et elle dans ses bras alors je fondis devant cette hypotypose.
-Les pensées que tu as eu durant ton mariage… J’ai eu les mêmes dans mon rêve quand Elsa est morte… Dans les Cavernes Perdues, précisai-je.
-Je le sais ma petite Piceaerd, ce lieu est particulier, dit-elle avec un clin d’œil.
Je ne savais si elle faisait référence à ses ébats ou si ça avait un rapport avec un autre moment de son histoire. Hans qui était silencieux jusqu’à présent demanda soudain :
-Dis Mamie, si on ne peut pas parler avec les morts, est-ce qu’on pourrait faire fonctionner les coupoles. Pour nos couples ? Maintenant ?
-Pour une fois je suis d’accord avec le rouquin ! S’écria Kristoff, cela pourrait être amusant.
-Moi aussi je voudrais essayer, insista Ryder.
Mamie les fusilla du regarda et se frotta les joues de contrariété avant d’exploser :
-JE VIENS DE RACONTER QU’A CAUSE DE CES COUPOLES DE MALHEUR J’AI ETE MARIEE ET ABUSEE A UN HOMME QUE JE N’AIME PAS ET VOUS TOUT CE QUI VOUS IMPORTE C’EST DE TESTER VOTRE COMPATIBILITE AVEC VOS CONQUETES ?!
Les garçons se regardèrent soudain désolés, et baissèrent la tête acceptant de se faire gronder comme des enfants pris en flagrant délit.
-C’est vrai que ça m’intrigue aussi Maman… osa dire la mienne.
Mamie roula à nouveau des yeux furibonds.
-C’est une plaisanterie ?! Demanda-t-elle d’une voix acerbe, mon Ange de l'Air… Je me suis battue toute ma vie pour que tu ne subisses pas cette malédiction et c’est toi en personne qui vient me demander de faire cet acte.
Maman ne se démonta pas et hocha la tête. Mon aïeule soupira à nouveau :
-Chacun de vous m’expliquera quels seraient les intérêts de ce jeu puisque vous avez tous déjà trouvé la personne qui vous corresponde.
-Je pense que c’est plus par curiosité Mamie, avança Hans qui n’en démordait pas.
Je me faisais de plus en plus petite car je ne voulais pas être mêlée à cela. Nous attendîmes dans un silence pesant avant que ma Grand-mère se lève, résignée et reprenne :
-Certes… Qu’il en soit ainsi ! Puisque vous allez jouer les idiots vous n’allez pas être déçus ! Elysia va chercher des coupoles dans la cuisine !
Tout le monde prit un air grave même si les garçons se permirent un sourire. Mamie s’approcha alors de la cheminée qui réchauffait la hutte et passant sa main à travers, elle ressortit des graines de feu du Muspellheim. Papy revint alors avec les coupoles. Notre grand-mère nous mit encore en garde :
-Je vous préviens s’il y a des réponses qui ne vous plaisent pas, je ne veux pas en être la responsable, c’est compris ?! S’exclama-t-elle.
Elle fixa surtout Hans.
-Promis Mamie, dirent les garçons.
-Je grave qui ? Reprit-elle armée de son couteau.
-HANS/ANNA, déclara mon mari.
-RYDER/ELSA, continua l’éleveur de rennes.
-AGNARR/IDUNA, enchaîna Papa.
Mamie leva subitement la tête avec un demi-sourire et enchaîna :
-Ah bon ? Vous aussi mon Gendre vous vous prêtez aux « idioties des Northuldra » ?! C’est votre dernier mot ! Vous ne me ferez pas une crise d’angoisse si Iduna n’était pas pour vous ?!
-Oui Belle-Maman, promis ! Je veux faire plaisir à ma femme qui a aussi envie de savoir accessoirement !
Mamie acquiesça et attendit la réponse de Kristoff :
-KRISTOFF/ANNA, dit ce dernier en défiant Hans du regard.
Mon aïeule et moi nous mordîmes la lèvre en même temps. Puis elle se tourna vers moi et demanda sadiquement :
-Et toi Anna ? Qui veux-tu ?
-Euh… Personne, répondis-je ne souhaitant pas me prêter au jeu.
Mamie sourit enfin :
-Qui aurait cru que c’est toi Anna d’Arendelle qui puisse être la plus sage après moi dans ce groupe !
Je rougis encore plus fort.
-Mais je sais avec qui je vais t’accorder, reprit-elle.
Mon aïeule me laissa alors tranquille. Puis elle sortit la poudre de coquelicot dont elle avait besoin qui devait s’unir à la puissance de son aura. Elle alluma sans problème celle de Papa et Maman qui se regardèrent gênés. Puis elle essaya celle de Ryder et Elsa… Qui ne s’alluma que très faiblement.
-Désolée Ryder…Mais comme Elsa a aimé beaucoup d’hommes dans ses différentes vies cela ne marche pas, commenta-t-elle.
-Ah bon qui ? S’étonna-t-il un peu déçu.
-Oh, eh bien…Toi, Viktor et Karl princes des îles du sud et… Kristoff, entre autres...
-Eh bien… Ma fille est une gourgandine en fait ! S’écria Papa.
-Et si vous retourniez avec Runa, mon Gendre ?! Demanda-t-elle alors que lui et Maman devinrent cramoisis.
Elle me donna ensuite la coupole d’HANS/ANNA.
-A toi d’allumer les tiennes ma petite Piceaerd, m’encouragea-t-elle.
Je me rappelai immédiatement les mouvements de pratique qui revinrent assez rapidement à mon cerveau. La mienne s’alluma sans problème. Mais celle de mon mari ne resta allumée, que quelques secondes.
-Je savais que c’était un rituel idiot ! Clamai-je pour tenter de le rassurer.
-Tu le penses vraiment Anna ? Demanda-t-elle, pourtant je connais bien quelqu’un qui s’enflammerait pour toi !
-Ah bon qui ? Entonnai-je.
Papy tendit alors deux coupoles à Mamie où elle avait gravé des noms en tout petits. Elle alluma l’une et l’autre sans problèmes. Puis elle nous les montra fièrement :
-ANNA et ELSA ! Lus-je surprise.
-Eh oui… L’amour sororal est le plus puissant pour vous deux… Enfin… Surtout pour Elsa !
Je repensai à elle et eus la gorge serrée. Je donnerai cher pour retourner la voir et passer une journée avec elle, rien qu’une fois…J’observai mes prétendants…Hans s’était refermé alors que Kristoff surenchérit :
-Tu veux bien essayer la nôtre, Anna.
A contrecœur, je reproduis le même schéma. Les deux coupoles s’allumèrent aussi rapidement l’une que l’autre de la même manière que celles d’Elsa et moi. Je fus gênée alors que le montagnard regarda Hans triomphant. Ce dernier resta de marbre mais me rapprocha vivement contre lui.
-Anna a été plus de vies avec Kristoff, expliqua Mamie pour tenter de dédramatiser la situation, c’est pour cela que le feu est plus fort mon petit Piceaerd.
Il hocha la tête alors que je regrettai immédiatement que nous nous soyons prêtés à ces imbécilités.
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Ven 11 Déc 2020, 22:24
J'ai envie de tuer tous le monde, même ceux qui sont déjà morts
Entre la mère de Mamie Anna qui ferme à moitié les yeux sur le meurtre de son futur gendre, Amarok qui assume son meurtre d'absolument TOUS les Northuldras du Nord pour savoir qu'Elysia n'est finalement pas mort (au passage, meilleur moment du chapitre l'idée d'Anna), Andréas adopté dont on sait ce qu'il fait dans Nouveaux défis, gloire et pouvoir et Les Secrets d'Ahtohallan, le mariage Anna-Amarok qui est au final plus une torture physique et psychologique qu'autre chose, Yelena qui je-ne-sais-pas-pourquoi se retourne moralement contre son amie alors qu'elle l'a plus ou moins soutenue...
Et le pire, c'est que son entourage dans l'Helveg a envie de tester les coupoles qu'elle a détesté faire durant le mariage ? Même sa propre fille ? Genre c'est absolument tout ce qu'ils ont retenu de l'histoire ?
C'est bon, je pense qu'on a atteint la totale dans ce chapitre. Mais est-ce qu'on arrivera à toucher un deuxième fond malgré tout ça ? Je ne demande qu'à voir pour la suite.
Entre la mère de Mamie Anna qui ferme à moitié les yeux sur le meurtre de son futur gendre, Amarok qui assume son meurtre d'absolument TOUS les Northuldras du Nord pour savoir qu'Elysia n'est finalement pas mort (au passage, meilleur moment du chapitre l'idée d'Anna), Andréas adopté dont on sait ce qu'il fait dans Nouveaux défis, gloire et pouvoir et Les Secrets d'Ahtohallan, le mariage Anna-Amarok qui est au final plus une torture physique et psychologique qu'autre chose, Yelena qui je-ne-sais-pas-pourquoi se retourne moralement contre son amie alors qu'elle l'a plus ou moins soutenue...
Et le pire, c'est que son entourage dans l'Helveg a envie de tester les coupoles qu'elle a détesté faire durant le mariage ? Même sa propre fille ? Genre c'est absolument tout ce qu'ils ont retenu de l'histoire ?
C'est bon, je pense qu'on a atteint la totale dans ce chapitre. Mais est-ce qu'on arrivera à toucher un deuxième fond malgré tout ça ? Je ne demande qu'à voir pour la suite.
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Sam 12 Déc 2020, 10:58
Quand tu lis ce chapitre...
La vache faut pas être cardiaque...c'est raide cette fois! Allez quand faut y aller, faut y aller! Sauf que contrairement à Anna qui "est tout à fait prête"...Nous on l'est pas!
Bon pourtant faut le reconnaître on s'était mentalement préparé avec le décès tragique d'Iduna au dernier chapitre... Forcément on se devait d'avoir un douloureux rappel et sans doute les obsèques de la vieille... Gagné! On ressent toute la détresse d'Anna qui doit affronter l'horreur de la situation et nait chez elle une immense culpabilité, je revois dans cette intro de chapitre, le même principe que le chapitre Instants Figés dans Life's too short où Anna pleure le sacrifice d'Elsa ou encore plus recemment dans Secrets d'Ahtohallan avec Elsa totalement sonnée devant le cadavre de Ryder... Bref exercice maîtrisé c'est bon on peut déjà boire nos larmes et...
Quoi?... Y a autre chose à propos de cette scène?... comme dirai Kay "Quoi donc?"
Tiens voilà maman qui vient pointer son nez...Ah elle va donc voir la catastrophe, la mort de sa super copine et consoeur et ainsi comprendre qu'Amarok pour sa fille c'est pas une bonne idée...Bon elle aura mis le temps et fait de le m*rde mais ça y est on va enfin avoir Helga qui va botter des mères et niquer des culs!!!
Mais pourquoi?!... Je vais tacher de rester calme et zen...y a encore long après tout!
Juste...Au bout d'un moment, tu vois que ta fille ne veut pas se marier avec ce type qui est un méga connard devenu meurtrier... Et non seulement tu ne vas pas le dénoncer ni même considérer que ce qu'il a fait n'était pas bien à savoir buter une chamane qui est ta meilleure amie... Mais en plus tu limite tu l'excuses à dire que la vraie fautive c'est ta fille?!
Borel mais qu'est ce que t'as foutu dans ton ragout de rennes Helga pour ch*** dans la colle à ce point?!
..Hein?... Elle a pas fini son show?!
Bah non Jamy autant continuer et dire qu'elle va passer un petit accord avec Amarok pour le bébé à naître et au final quand la bougresse se trouve à court d'Arguments...
Ok... Bon allez ça suffit les conneries, deux secondes je note, on est en période de fêtes après tout "Liste des pas sages pour le père fouettard et à envoyer d'urgence en enfer: HELGA PICEAERD"
Quoi on a encore une dernière PLS avant l'enterrement?
Bah oui... Faut qu'Elysia avertisse le chef des Terres Gelées...et comme y en a pas...Faut aller voir le peuple principal...Donc le chef c'est... Amarok!! ...Quand on dit journée de m*rde!
Et en touche finale... Bah voilà l'enterrement qu'on attendait, Avec Helga qui préside mais pour le coup elle, on lui fait plus confiance du tout! et Anna qui chiale à côté...
Paradoxalement l'enterrement...c'est presque acceptable finalement
Et après tout ça les amants maudits commencent à flipper l'un pour l'autre...Ca semble évident que l'autre gros taré ne va pas s'arrêter là et reviendra pour buter le mouton et/ou le bébé par la même occasion..., pour citer les dialogues d'Audiard "Les cons ça ose tout!"
Bref faut trouver une solution... Allez vas y Mamie...Tu as la sagesse en toi, tu vas trouver!
Ouais... Pas mal! Bravo Mamie! Tu gères!!!
Est-ce qu'on peut expliquer à Mamie que simuler une mort...C'est pas une bonne idée?... ça fout toujours la m*rde?!
Quoi vous voulez des exemples?
--> Deux soeurs une couronne: Père d'Elsa ; Nouveaux Défis: Andréas
Mamie t'es vraiment certaine de vouloir jouer à ce jeu?!
Mais il semble que oui, et donc ça continue avec Mamie qui en nouvelle bonne idée décide d'expérimenter pour la première fois (en tout cas chronologiquement et présenté dans le texte et non hors champ) un voyage dans l'Helveg pour aller dire bonjour à sa belle-doche!... Heureusement en voilà une censée qui lui dit que c'est une mauvaise idée pour sa grossesse...Fini les voyages astraux pour les prochaines semaines Mamie! Mais voilà, à l'instar de ce qu'elle fera pour Elsa des années plus tard dans Secrets d'Ahtohallan, la voilà partie chercher un défunt pour que les vivants aient droit à un dernier au revoir. C'est un joli complément car cette fois on sait comment ça se passe depuis l'Helveg où le temps ne semble donc pas s'écouler de la même manière et en effet lorsuqu'elle revient à elle...Il s'est passé 2 heures et...
AH!!!! ça faisait si longtemps! On va pouvoir reprendre le point Pieter!!!! ...Bon par contre vu la mère de m*rde qu'il a...Mesdames et messieurs les jurés je vous demande pour l'heure de sursoire au procès du petit con le temps que l'on règle son compte à agrosse p pardon euh... Fille d'Arnevik de mère! et Pieter n'est pas seul!!
RuRu le friendzoné est également de retour!!! ...Bordel mais on ne nous epargne rien!!!
Ca y est c'est fini? Mais non voyons... On a juste terminé une première partie! ...On est pas encore passé dans l'Helveg!!
Allez, ça va bien se passer, faut faire redescendre la pression là? P
..itié Elysia fais pas le con!!! Ni toi ni aucun mec de la hutte!!!
Mais à qui je vais faire croire ça?... On sait qu'il y en a un qui va faire de la m*rde...Et le vainqueur cette fois est... KRISTOFF!!!
Le mec, il a été jusque là absolument nickel! Il supportait Anna pendant tout Nouveaux défis! Il a géré la fuite d'Arendelle, il a pris les responsabilités qu'il ne souhaitait pas, s'est toujours battu et en est mort, là il doit accepter de voir sa femme avec le rouquin... ça y est, lui aussi il pète un cable et balance au calme qu'il a croisé Mamie vivante dans l'Helveg... Dis Mamie morte?... Tu sens que ça pue du cul maintenant?!
Allez Mamie s'il vous plaît! Une réaction pour BFM! On a besoin de faire une édition spéciale avec un bandeau, un logo et inviter pendant trois jours des experts de rien qui vont tout analyser!!!
Parfait, alors en plateau bonjour les experts? Que pensez vous de cette déclaration de Madame Picéaerd?
-Eh bien ça me semble assez limpide, là vous avez la parole d'une maîtresse de la communication et du self controle. Elle cherche clairement à rassurer les marchés et éviter les émeutes mais, soyons clairs il faut voir qu'en sous texte, elle dit ce que n'importe qui aurait dit
-c'est à dire
-p***** c'est la m*rde? Mais c'est quoi ce merdier? Moi au départ je voulais juste être êpenarde dans ma hutte à bouffer mon ragout et eventuellement raconter une petite histoire à ma petite fille mais là j'y comprends plus rien ça va m'exploser à la gueule!
-Merci!... On va pouvoir balancer à nouveau une édition Spéciale avec des titres putaclick...Mais d'abord la PUB! Restez avec nous sur BFM, Juste après, on aura en exclusivité la suite de l'Histoire de Mamie avec à n'en pas douter de nouvelles déclarations chocs et une confrontation matrimoniale entre elle et Amarok!!! ... ça y est? la pub est lancée? Le micro est coupé?
OH BORDEL C'EST BON! Ce SCOOP! CES MAUVAISES NOUVELLES!!! AH OUI ON EST TOUT DURS LA ON VA POUVOIR SE GAVER PENDANT UNE SEMAINE!!!!
...Quoi?... Je suis toujours à l'antenne?
Hum...
Envoyez le reportage en direct depuis les souvenirs d'une grand mère... Le mariage de Mamie!
Réaction en direct d'Amarok?
Et le voilà du coup tout gentil qui part chercher les Northuldra du Nord... Ca laisse suffisamment de temps à Yelena pour être une connasse...Parce que oui on était plus à ça près dans le fond! Mais stop! Amarok est de retour... Mais seulement avec les gosses
Wait What?
Amarok de retour ne revient qu'avec les gosses, et quand Mamie se demande pourquoi ce dernier est ainsi...
Oh?... Ils sont tous morts?... J'aime pas ça...
... Pourquoi ai-je subitement des souvenirs du Vietnam?
NON! Oh Mamie! Oh Mamie non! Non pas ça! Pas là, pas maintenant pas après tout ce que tu as fait!!!
De tous les gosses qui auraient pu survivre? De tous les gosses qu'elle aurait pu choisir... Il a fallu que ça soit CE gamin...
Et le pire de tout... c'est que le chapitre n'est pas fini! Bah non, il reste encore le passage qu'on attend et redoute tous depuis des semaines... Le mariage entre Mamie et Amarok.
Anna donc curieusement ne semble pas apprécier ce moment... D'ailleurs, il semblerai que ses pensées aient inspiré des années après sa petite fille éponyme!
Oui parce que Mamie chante tout réparer et... Pourquoi ai-je le sentiment que ce Gif va servir souvent?
Oh mais?... Mais oui!!! Elle est là!!! ENFIN!!!
La porte de sortie!!!
Ca y est tout va s'arranger!!!
CHEH!
VA TE FAIRE...
Bon bah voilà... C'est fait... Ils sont mariés! Bordel Pieter!!! Fais quelque chose!!!! C'est ta petite soeur! Agis parce que là elle est pas bien tu le vois!
PIETER?! Mais qu'est ce que t'as foutu?!
Non parce que là... J'ai la désagréable sensation que... ça va pas du tout bien se passer avec Mamie!!
Bordel Pieter pourquoi tu l'as laissée seule avec la pire raclure du pays Northuldra?!
Voilà... ça fait des semaines qu'on le redoute... On a pas le choix... Donc ça va vraiment arriver! Après avoir dû subir le père... Mamie va se coltiner le fils...
Mais pour le coup... Mesdames et Messieurs les jurés, plus haut je vous avais dit de sursoire au procès du petit con?... Au vu des nouveaux élements, je vous recommande de le reprendre dans les plus brefs délais et...Ne me dîtes pas qu'il ne savait pas...C'est un petit con point!!!
Quoi?... Je cherche à gagner du temps?
Mais qu'est ce que j'ai à dore, bon il va faire du sale avec Mamie, on meurt tous intérieurement ça suffit?
OK... On a le pire viol de la création.... C'est officiel, Amarok niveau ordure vient de dépasser le père d'Elsa et Anna de Deux soeurs une couronne!... On a définitivement atteint le fond!
Donc Mamie doit subir... Par un meurtrier génocidaire...
Mais bon heureusement... Le viol ne sera pas décrit pour préserver le lecteur...
Jusqu'au bout on doit souffrir avec elle...
Forcément après elle est pas bien et...Timing, retour de Pieter... Et là Mamie...
MERCI POUR CE MOMENT!!!
Bon...Maintenant qu'on est au fond du fun... Peut-on s'arrêter?
Non?... Un dernier passage par l'Helveg?
Bon allez OK, petit plaisir coupable de tous les voir en PLS alors...
CRAMEZ TOUT!!! Ca suffit mamie, arrête d'essayer! Ils sont foutus!
...Mais le comble...C'est qu'elle le fait quand même!
Alors du coup maintenant OSEF, donc gros CHEH pour Hans et allez vous faire cuire un renne chez grand mère maintenant! Moi...Je vais partir décéder!
...Mais tout de même, vu les gifs de ce commentaire... Je pense que je ne peux mieux conclure qu'avec celui-ci!...
La vache faut pas être cardiaque...c'est raide cette fois! Allez quand faut y aller, faut y aller! Sauf que contrairement à Anna qui "est tout à fait prête"...Nous on l'est pas!
Bon pourtant faut le reconnaître on s'était mentalement préparé avec le décès tragique d'Iduna au dernier chapitre... Forcément on se devait d'avoir un douloureux rappel et sans doute les obsèques de la vieille... Gagné! On ressent toute la détresse d'Anna qui doit affronter l'horreur de la situation et nait chez elle une immense culpabilité, je revois dans cette intro de chapitre, le même principe que le chapitre Instants Figés dans Life's too short où Anna pleure le sacrifice d'Elsa ou encore plus recemment dans Secrets d'Ahtohallan avec Elsa totalement sonnée devant le cadavre de Ryder... Bref exercice maîtrisé c'est bon on peut déjà boire nos larmes et...
Quoi?... Y a autre chose à propos de cette scène?... comme dirai Kay "Quoi donc?"
Helga a écrit:-Hum… Je dérange peut-être ? Demanda soudain Maman qui venait d’arriver.
Tiens voilà maman qui vient pointer son nez...Ah elle va donc voir la catastrophe, la mort de sa super copine et consoeur et ainsi comprendre qu'Amarok pour sa fille c'est pas une bonne idée...Bon elle aura mis le temps et fait de le m*rde mais ça y est on va enfin avoir Helga qui va botter des mères et niquer des culs!!!
-Oui en même temps si vous n’aviez pas fauté, Amarok ne serait pas entré dans une colère rude, le défendit-elle.
Nous ouvrîmes des yeux comme des soucoupes.
-Seriez-vous en train de lui donner raison madame Piceaerd ?! S’offusqua Elysia.
-Non…Mais si vous vous étiez retenus, rien de tout ceci ne serait arrivé, dit-elle.
-Tu es répugnante Mère ! Clamai-je, Il veut tuer Elysia ! Et toi tout ce qui t’importe c’est ce fichu rang !
-Anna n’hausse pas le ton s’il te plaît ! Tu crois que ça ne me fait pas de peine de voir que ma meilleure amie est morte sans même que je puisse lui dire au revoir !
-Comme si tu en avais quelque chose à faire, maugréai-je.
-Vous n’aviez qu’à pas jouer avec le feu tous les deux c’est tout, insista-t-elle.
Mais pourquoi?!... Je vais tacher de rester calme et zen...y a encore long après tout!
Juste...Au bout d'un moment, tu vois que ta fille ne veut pas se marier avec ce type qui est un méga connard devenu meurtrier... Et non seulement tu ne vas pas le dénoncer ni même considérer que ce qu'il a fait n'était pas bien à savoir buter une chamane qui est ta meilleure amie... Mais en plus tu limite tu l'excuses à dire que la vraie fautive c'est ta fille?!
Borel mais qu'est ce que t'as foutu dans ton ragout de rennes Helga pour ch*** dans la colle à ce point?!
..Hein?... Elle a pas fini son show?!
Bah non Jamy autant continuer et dire qu'elle va passer un petit accord avec Amarok pour le bébé à naître et au final quand la bougresse se trouve à court d'Arguments...
-J’AI DIT ASSEZ ! Hurla-t-elle en me giflant, pour la dernière fois ma fille, tu épouseras Amarok comme le veulent les coupoles. Point.
-Je vais le dire à Papa. Lui ne te laissera pas faire.
Maman rit alors avec ironie.
-C’est une société matriarcale Anna, de plus je suis la chamane. Je suis respectée. J’ai le dernier mot. Ton père me craint et craint encore plus les coupoles.
Ok... Bon allez ça suffit les conneries, deux secondes je note, on est en période de fêtes après tout "Liste des pas sages pour le père fouettard et à envoyer d'urgence en enfer: HELGA PICEAERD"
Quoi on a encore une dernière PLS avant l'enterrement?
Bah oui... Faut qu'Elysia avertisse le chef des Terres Gelées...et comme y en a pas...Faut aller voir le peuple principal...Donc le chef c'est... Amarok!! ...Quand on dit journée de m*rde!
Et en touche finale... Bah voilà l'enterrement qu'on attendait, Avec Helga qui préside mais pour le coup elle, on lui fait plus confiance du tout! et Anna qui chiale à côté...
Paradoxalement l'enterrement...c'est presque acceptable finalement
Et après tout ça les amants maudits commencent à flipper l'un pour l'autre...Ca semble évident que l'autre gros taré ne va pas s'arrêter là et reviendra pour buter le mouton et/ou le bébé par la même occasion..., pour citer les dialogues d'Audiard "Les cons ça ose tout!"
Bref faut trouver une solution... Allez vas y Mamie...Tu as la sagesse en toi, tu vas trouver!
-Tu vas aller vivre en Arendelle avec Pieter. Amarok n’aura jamais l’idée d’aller te chercher là-bas !
-Mais ça voudrait dire être définitivement, seul, loin de toi.
Ouais... Pas mal! Bravo Mamie! Tu gères!!!
-Mais tu vivras… Et qui sait peut être que tu m’oublieras, dis-je en essayant encore d’être convaincante.
[...]Oh et pour les habitants ne t’en fais pas. Nous allons simuler ta mort et comme il n’y a plus de chamanes, ils viendront vivre avec nous chez les Northuldra. On pourra inventer et dire que tu t’es suicidé car tu n’as pas supporté la mort de ta mère…
Est-ce qu'on peut expliquer à Mamie que simuler une mort...C'est pas une bonne idée?... ça fout toujours la m*rde?!
Quoi vous voulez des exemples?
--> Deux soeurs une couronne: Père d'Elsa ; Nouveaux Défis: Andréas
Mamie t'es vraiment certaine de vouloir jouer à ce jeu?!
Mais il semble que oui, et donc ça continue avec Mamie qui en nouvelle bonne idée décide d'expérimenter pour la première fois (en tout cas chronologiquement et présenté dans le texte et non hors champ) un voyage dans l'Helveg pour aller dire bonjour à sa belle-doche!... Heureusement en voilà une censée qui lui dit que c'est une mauvaise idée pour sa grossesse...Fini les voyages astraux pour les prochaines semaines Mamie! Mais voilà, à l'instar de ce qu'elle fera pour Elsa des années plus tard dans Secrets d'Ahtohallan, la voilà partie chercher un défunt pour que les vivants aient droit à un dernier au revoir. C'est un joli complément car cette fois on sait comment ça se passe depuis l'Helveg où le temps ne semble donc pas s'écouler de la même manière et en effet lorsuqu'elle revient à elle...Il s'est passé 2 heures et...
-Anna ! Anna ! Reviens à toi s’il te plaît ! S’écria soudain une voix familière, mince pourquoi tu l’as laissé faire Elysia !? S’énerva-t-elle.
-Pie… Pieter… Appelai-je tout en rouvrant les yeux.
AH!!!! ça faisait si longtemps! On va pouvoir reprendre le point Pieter!!!! ...Bon par contre vu la mère de m*rde qu'il a...Mesdames et messieurs les jurés je vous demande pour l'heure de sursoire au procès du petit con le temps que l'on règle son compte à a
RuRu le friendzoné est également de retour!!! ...Bordel mais on ne nous epargne rien!!!
Ca y est c'est fini? Mais non voyons... On a juste terminé une première partie! ...On est pas encore passé dans l'Helveg!!
Allez, ça va bien se passer, faut faire redescendre la pression là? P
..itié Elysia fais pas le con!!! Ni toi ni aucun mec de la hutte!!!
Mais à qui je vais faire croire ça?... On sait qu'il y en a un qui va faire de la m*rde...Et le vainqueur cette fois est... KRISTOFF!!!
Le mec, il a été jusque là absolument nickel! Il supportait Anna pendant tout Nouveaux défis! Il a géré la fuite d'Arendelle, il a pris les responsabilités qu'il ne souhaitait pas, s'est toujours battu et en est mort, là il doit accepter de voir sa femme avec le rouquin... ça y est, lui aussi il pète un cable et balance au calme qu'il a croisé Mamie vivante dans l'Helveg... Dis Mamie morte?... Tu sens que ça pue du cul maintenant?!
Allez Mamie s'il vous plaît! Une réaction pour BFM! On a besoin de faire une édition spéciale avec un bandeau, un logo et inviter pendant trois jours des experts de rien qui vont tout analyser!!!
Mamie Anna (exclu BFM) a écrit:Non je ne suis pas dépassée par la situation ! Grogna-t-elle. Mais vous êtes une génération embêtante ! Moi je vous le dis !
Parfait, alors en plateau bonjour les experts? Que pensez vous de cette déclaration de Madame Picéaerd?
-Eh bien ça me semble assez limpide, là vous avez la parole d'une maîtresse de la communication et du self controle. Elle cherche clairement à rassurer les marchés et éviter les émeutes mais, soyons clairs il faut voir qu'en sous texte, elle dit ce que n'importe qui aurait dit
-c'est à dire
-p***** c'est la m*rde? Mais c'est quoi ce merdier? Moi au départ je voulais juste être êpenarde dans ma hutte à bouffer mon ragout et eventuellement raconter une petite histoire à ma petite fille mais là j'y comprends plus rien ça va m'exploser à la gueule!
-Merci!... On va pouvoir balancer à nouveau une édition Spéciale avec des titres putaclick...Mais d'abord la PUB! Restez avec nous sur BFM, Juste après, on aura en exclusivité la suite de l'Histoire de Mamie avec à n'en pas douter de nouvelles déclarations chocs et une confrontation matrimoniale entre elle et Amarok!!! ... ça y est? la pub est lancée? Le micro est coupé?
OH BORDEL C'EST BON! Ce SCOOP! CES MAUVAISES NOUVELLES!!! AH OUI ON EST TOUT DURS LA ON VA POUVOIR SE GAVER PENDANT UNE SEMAINE!!!!
...Quoi?... Je suis toujours à l'antenne?
Hum...
Envoyez le reportage en direct depuis les souvenirs d'une grand mère... Le mariage de Mamie!
-Anna qu’y a-t-il ? Demanda Amarok qui était redevenu mielleux devant sa belle.
-Elysia… Elysia s’est noyé, répondis-je en lui tendant le vêtement… Il… Il n’a pas supporté la mort de sa mère.
Un large sourire s’afficha sur le visage du chef. Il me dégoûtait. Il essaya de me prendre dans ses bras. Je me raidis à son contact.
Réaction en direct d'Amarok?
Et le voilà du coup tout gentil qui part chercher les Northuldra du Nord... Ca laisse suffisamment de temps à Yelena pour être une connasse...Parce que oui on était plus à ça près dans le fond! Mais stop! Amarok est de retour... Mais seulement avec les gosses
Wait What?
Amarok de retour ne revient qu'avec les gosses, et quand Mamie se demande pourquoi ce dernier est ainsi...
Oh?... Ils sont tous morts?... J'aime pas ça...
Ils avaient tous une aiguille entaillée dans le bras… Ils… Ils ne respiraient plus.
... Pourquoi ai-je subitement des souvenirs du Vietnam?
Je les fixai. Ils étaient effrayés. Les pauvres. Je devais au moins me racheter. Redonner de l’espoir à l’un d’eux. Je m’approchai aussitôt d’un petit garçon aux cheveux noirs et yeux bleus qui devaient avoir huit ans.
-Tu veux bien venir avec moi ? Proposai-je.
Il hocha la tête et me prit la main.
-Comment t’appelles-tu ? Demandai-je sur le chemin.
-Andréas, chuchota-t-il. Je m’appelle Andréas.
-Bienvenue dans la Forêt Enchantée Andréas, conclus-je en lui serrant la main.
NON! Oh Mamie! Oh Mamie non! Non pas ça! Pas là, pas maintenant pas après tout ce que tu as fait!!!
De tous les gosses qui auraient pu survivre? De tous les gosses qu'elle aurait pu choisir... Il a fallu que ça soit CE gamin...
Et le pire de tout... c'est que le chapitre n'est pas fini! Bah non, il reste encore le passage qu'on attend et redoute tous depuis des semaines... Le mariage entre Mamie et Amarok.
Anna donc curieusement ne semble pas apprécier ce moment... D'ailleurs, il semblerai que ses pensées aient inspiré des années après sa petite fille éponyme!
Oui parce que Mamie chante tout réparer et... Pourquoi ai-je le sentiment que ce Gif va servir souvent?
-La coupole d’Anna Piceaerd semble se faire attendre ! Plaisanta Maman cachant son stress.
Oh mais?... Mais oui!!! Elle est là!!! ENFIN!!!
La porte de sortie!!!
Ca y est tout va s'arranger!!!
CHEH!
-La coupole de la chamane Anna Piceaerd est également allumée ! Félicitations aux nouveaux mariés !
VA TE FAIRE...
Bon bah voilà... C'est fait... Ils sont mariés! Bordel Pieter!!! Fais quelque chose!!!! C'est ta petite soeur! Agis parce que là elle est pas bien tu le vois!
Pieter en profita pour faire la fameuse annonce. Maman et Papa m’encouragèrent alors qu’Amarok m’embarqua presque en me poussant dans la hutte qu’il referma… Sans Yélana.
-Anna ma chère, nous sommes officiellement maris et femme, dit-il en me touchant le cou.
-Officiellement seulement, répétai-je durement.
Je fermai les yeux pour imaginer nos nombreuses nuits d’amour avec Elysia. Il est en sécurité à présent Anna. C’est mieux pour vous deux, pensai-je refoulant une envie de pleurer. Les souvenirs de son sourire me réchauffèrent le cœur. Et nous avions bravé le destin avec notre bébé. Notre précieuse Iduna.
-Peut-être mais tu es quand même à moi à présent, relança méchamment Amarok interrompant mes pensées.
Ses mains tentèrent une approche sur la pointe de mes seins.
-Arrête ça ! Tu m’as dit que tu irais voir Yélana pour ta consommation.
Un sourire mauvais s’élargit sur le visage du chef Northuldra.
-Bien sûr, j’irai après. Mais avant je veux honorer ma femme. Tu n’as pas entendu l’annonce de ton témoin ?! Demanda-t-il.
PIETER?! Mais qu'est ce que t'as foutu?!
Non parce que là... J'ai la désagréable sensation que... ça va pas du tout bien se passer avec Mamie!!
Bordel Pieter pourquoi tu l'as laissée seule avec la pire raclure du pays Northuldra?!
Voilà... ça fait des semaines qu'on le redoute... On a pas le choix... Donc ça va vraiment arriver! Après avoir dû subir le père... Mamie va se coltiner le fils...
Mais pour le coup... Mesdames et Messieurs les jurés, plus haut je vous avais dit de sursoire au procès du petit con?... Au vu des nouveaux élements, je vous recommande de le reprendre dans les plus brefs délais et...Ne me dîtes pas qu'il ne savait pas...C'est un petit con point!!!
Quoi?... Je cherche à gagner du temps?
Mais qu'est ce que j'ai à dore, bon il va faire du sale avec Mamie, on meurt tous intérieurement ça suffit?
-Tu me dois d’obéir ! Persista Amarok en me touchant à nouveau.
Je lui repoussai la main et grognai prête à pleurer :
-J’en ai assez d’obéir.
-Tu n’as pas le choix, sinon je me chargerai de dévoiler à tout le monde la fuite d’Elysia…
-La fuite d’Elysia ? Murmurai-je devenant pâle.
-Allons Anna ? Tu me croyais assez bête pour croire à ton histoire… Remarque j’ai eu un doute… C’est pour cela que je suis allée interroger les Northuldra du Nord… A ma manière…
-C’est donc toi…Commençai-je de plus en plus pâle.
-… Qui les a assassinés ? Eh bien oui ! Jusqu’à ce que l’un d’eux consente à me dire qu’Elysia était toujours vivant.
J’eus immédiatement des sueurs froides. La descente dans le Niflheilm était de pire en pire !
OK... On a le pire viol de la création.... C'est officiel, Amarok niveau ordure vient de dépasser le père d'Elsa et Anna de Deux soeurs une couronne!... On a définitivement atteint le fond!
Donc Mamie doit subir... Par un meurtrier génocidaire...
Mais bon heureusement... Le viol ne sera pas décrit pour préserver le lecteur...
-Arrête ça tout de suite Anna ! Rétorqua-t-il calmement contrôlant ses émotions.
-Mais je ne t’aime pas. Laisse-moi Amarok, l’implorai-je. Tu me fais peur.
-Je te laisserai une fois que j’aurais eu ce que je veux ! Allez ! File sur le lit maintenant sinon je te donne des coups dans le ventre !
J’obtempérai vaincue pour qu’il ne fasse pas de mal à Iduna. Il me déshabilla d’abord déchirant presque la tenue de cérémonie.
-Mets-toi dos à moi que je ne vois pas ton corps impur, me dicta-t-il.
Jusqu'au bout on doit souffrir avec elle...
Forcément après elle est pas bien et...Timing, retour de Pieter... Et là Mamie...
Ne cherchant pas à comprendre, je levai la main bien fort et lui assenai un violent aller-retour sur la joue qui saigna à cause de l’alliance.
MERCI POUR CE MOMENT!!!
Bon...Maintenant qu'on est au fond du fun... Peut-on s'arrêter?
Non?... Un dernier passage par l'Helveg?
Bon allez OK, petit plaisir coupable de tous les voir en PLS alors...
-Dis Mamie, si on ne peut pas parler avec les morts, est-ce qu’on pourrait faire fonctionner les coupoles. Pour nos couples ? Maintenant ?
-Pour une fois je suis d’accord avec le rouquin ! S’écria Kristoff, cela pourrait être amusant.
-Moi aussi je voudrais essayer, insista Ryder.
Mamie les fusilla du regarda et se frotta les joues de contrariété avant d’exploser :
-JE VIENS DE RACONTER QU’A CAUSE DE CES COUPOLES DE MALHEUR J’AI ETE MARIEE ET ABUSEE A UN HOMME QUE JE N’AIME PAS ET VOUS TOUT CE QUI VOUS IMPORTE C’EST DE TESTER VOTRE COMPATIBILITE AVEC VOS CONQUETES ?!
CRAMEZ TOUT!!! Ca suffit mamie, arrête d'essayer! Ils sont foutus!
...Mais le comble...C'est qu'elle le fait quand même!
Alors du coup maintenant OSEF, donc gros CHEH pour Hans et allez vous faire cuire un renne chez grand mère maintenant! Moi...Je vais partir décéder!
...Mais tout de même, vu les gifs de ce commentaire... Je pense que je ne peux mieux conclure qu'avec celui-ci!...
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Mer 16 Déc 2020, 20:41
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Ven 18 Déc 2020, 10:15
Vous pensiez qu'on ne pouvait pas toucher plus le fond que ça ? Ah ! Je le croyais aussi ! Sauf que non mesdames et messieurs, la situation en fait qu'empirer !
Oh mais si bien sûr, allons voir du côté d'Helga, peut-être que vois sa meilleure amie morte de ma main de son future gendre ! Parce que là quand même, elle ne peut pas rester insensible face à ça, surtout qu'elle a élever Elysia pendant un temps elle devrait avoir un minimum de compassion.
Non mais c'est pas vrai...non mais c'est pas vrai ! Mais par les Grands Anciens c'est à Amarok qu'elle devrait se marier si elle y tient tant que ça ! Comment elle peut oser rendre sa propre fille responsable alors que...rah mais c'est impossible d'être aussi têtu, bientôt elle va dire que c'est Anna qui a donné le coup ! Mais vraiment, c'est impossible d'être aussi...
...stu...pide...*laissez tomber même la censure pourra pas la sauver* elle est en consciente en plus ! Elle le sait très bien qu'elle a position dominante et qu'elle ne pense qu'à son derrière *oui il y a une tentative de rester poli* ! Ok c'est bon arrêtez tout je prends le premier ticket pour la faire souffrir dans le Nilfheim. Oui, plus qu'Amarok ! Ou alors je sais si il y a moyen d'avoir un package pour les deux...les esprits ils prennent les chèques cadeaux ?
Enfin, au moins Iduna aura eu une cérémonie, même si c'était loin d'être à la hauteur de sa personne. Enfin, maintenant on peut espérer que le nouveau chef va arranger les choses, surtout avec Elysia en position de chamane.
Abandonnez le navire ! Anna et Elysia d'abord ! Bon sang ce coup de grâce, il ne manquait plus que ça ! Heureusement qu'Anna à l'idée brillante d'envoyer Elysia se cacher à Arendelle chez Pieter. Ce qui nous donne une magnifique transition pour le point Pieter du jour ! Cela faisait longtemps qu'il n'était apparu, enfin depuis son départ en tant que soldat, mais le revoila prêt à aider sa sœur comme il se doit ! Et merci, il tient plus de son père que de sa mère quand à sa réaction sur le fait qu'il va bientôt être oncle.
(à 53 secondes pour être précis)
Par contre, pour le petit évènement à la fin du chapitre sur lequel nous reviendrons d'ailleurs, comment dire...
Alors Pieter, assieds toi un instant. Oui je sais, tu n'étais pas au courant, avocat de la défense, tout tout ça, peu importe. Tu vas vraiment me dire, vu le personnage en face, parce que oui on parle quand même d'Amarok, que cela pas mal se passer ?! Tu pensais qu'il allait faire quoi, des crêpes ?!...Heu pardon, mauvais exemple. Mais tu te laisses aveugler par l'amour, je crains le pire quand tu vas devoir faire un choix. Tu le sais que ça va arriver, moi derrière si tu fais une connerie trop grosse la défense je peux plus l'assurer. Enfin, j'espère pour toi que tu feras le bon choix.
Mais revenons sur le plan d'Anna...autant l'idée de plaquer Elysia, en soit c'est une bonne idée, mais faire croire à sa mort ?
Je le sens pas cet aspect du plan, comment dire, souvent ça se finit pas bien.
Oui, bien sûr Amarok, comme par hasard tu vas seul quelque part et quand tu reviens tout le monde est mort...tu veux vraiment faire croire que c'est pas une coïncidence ?
Bon, allez, on va lui laisser le bénéfice du doute pour l'instant, c'est une enfoiré mais pas un meurtrier de masse non plus...je crois ?
...punaise mais oui il l'a fait cette espèce de bachibouzouk ! Il a franchi la limite, tout un peuple tué juste pour savoir où se trouvait Elysia ! Vraiment il ne pourrait pas tomber plus bas !
Hein ? Le passage autour de cette réplique ? Désolé, après la scène du mariage je me suis flashouillez pour oublier ce qui c'était passer. Attendez je vais relire.
*Après relecture du passage en question*
Donc, ça y est. Après ce mariage forcé où l'on a eu une minuscule lueur d'espoir que la coupole ne s'allume pas, Amarok a définitivement montré qu'il était le digne fils de son père. On savait que ça allait arriver. Mais c'est aussi violent dans l'acte que dans les mots que ce monstre emploi envers Anna, l'accusant d'être responsable comme lavait fait Yuma avant lui...sauf que cette fois, les géants ne sont pas là pour la sauver. Et le pire dans cette histoire, c'est qu'après avoir littéralement accusé sa fille d'être responsable de mort d'Iduna, Helga ne montre aucun remord sur ce que sa fille vient de vivre !
Que quelqu'un s'occupe du cas de cette sorcière immédiatement ! La Belle-mère de Cendrillon à côté c'est une sainte ! Oui je l'ai dit et je l'assume !
Et attendez, vous pensiez que la situation allait s'arranger dans l'Helveg ? Que nenni mes amis ! D'abord on a Kristoff qui avait un job. Un seul petit job a faire, un rien, une broutille. Et évidemment notre grand blond sans chaussure noire, qu'est-ce qu'il fait ?
Pieter, laisse ta place à Kristoff s'il te plait. Oui normalement tu es mon seul client mais là c'est pas professionnel et je suis vraiment énervé, t'inquiètes pas Kristoff ça va bien se passer, l'explication va être rapide. Est-ce que tu te rends compte que tu viens peut-être, je dis bien peut-être, de mettre en péril l'existence même du plan astral sur lequel tu te trouve ! Que dis-je non seulement de l'Helveg, mais aussi de toutes les autres lignes temporelles qui gravites autour ! Même Thanos il n'aurait pas réussi un coup pareil ! Ah bah oui tu n'as pas fait exprès, ça je n'en doute pas, j'espère juste que les répercussion ne va pas être trop grave. Oui je suis en train de me calmer, ne vous inquiétez pas et...comment ça ma tension est pas prête de redescendre ?
...*prends une grande inspiration* Pensez à Jackie Chan qui se bat contre Arnold Schwarzenegger en se lançant des vannes...non désolé, même ça ne marchera pas. Bon éloignez les enfants, autant Mamie de temps en temps la situation lui échappe et je ne suis pas toujours d'accord avec ses décisions, mais là...comment on peut rester calme face à cette bande de
Oui voilà, c'est le bon terme. Pour résumer, ils viennent d'entendre l'histoire de l'évènement le plus traumatisant de sa vie et la première chose qu'ils se disent c'est "et si on essayait ?" Heureusement qu'il y a Anna qui a encore la tête sur les épaules parce que là j'appelais les services de l'hygiène pour vérifier ce qu'il avait comme ingrédient mystère dans le ragout de renne ! Non, je ne vais même pas vous faire venir vous asseoir un par un, j'ai pas la courage de tous vous mettre une bonne tape derrière la tête et je pense pour certain que le résultat est une punition suffisante. Oui Hans, certes je compatis à ton sort, mais tu l'as bien cherché avec ton concours de qui qui a la plus grosse avec Kristoff.
Autant dire que je crains que l'on puisse encore descendre plus profond, alors même si j'attends autant la suite avec impatience qu'avec crainte, je terminerai avec l'état dans lequel tout le monde était à la fin de ce chapitre !
Oh mais si bien sûr, allons voir du côté d'Helga, peut-être que vois sa meilleure amie morte de ma main de son future gendre ! Parce que là quand même, elle ne peut pas rester insensible face à ça, surtout qu'elle a élever Elysia pendant un temps elle devrait avoir un minimum de compassion.
Ansa a écrit:-Oui en même temps si vous n’aviez pas fauté, Amarok ne serait pas entré dans une colère rude, le défendit-elle.
Non mais c'est pas vrai...non mais c'est pas vrai ! Mais par les Grands Anciens c'est à Amarok qu'elle devrait se marier si elle y tient tant que ça ! Comment elle peut oser rendre sa propre fille responsable alors que...rah mais c'est impossible d'être aussi têtu, bientôt elle va dire que c'est Anna qui a donné le coup ! Mais vraiment, c'est impossible d'être aussi...
Ansa a écrit:-C’est une société matriarcale Anna, de plus je suis la chamane. Je suis respectée. J’ai le dernier mot. Ton père me craint et craint encore plus les coupoles.
...stu...pide...*laissez tomber même la censure pourra pas la sauver* elle est en consciente en plus ! Elle le sait très bien qu'elle a position dominante et qu'elle ne pense qu'à son derrière *oui il y a une tentative de rester poli* ! Ok c'est bon arrêtez tout je prends le premier ticket pour la faire souffrir dans le Nilfheim. Oui, plus qu'Amarok ! Ou alors je sais si il y a moyen d'avoir un package pour les deux...les esprits ils prennent les chèques cadeaux ?
Enfin, au moins Iduna aura eu une cérémonie, même si c'était loin d'être à la hauteur de sa personne. Enfin, maintenant on peut espérer que le nouveau chef va arranger les choses, surtout avec Elysia en position de chamane.
Ansa a écrit:-C’est toi maintenant le chamane officiel Elysia, il faut prévenir le chef de ta passation, déclara l’une des guérisseuses.
-Mais il n’y a pas de chefs sur les Terres Gelées, rétorqua-t-il.
-Elle parle d’Amarok, précisa Maman.
Abandonnez le navire ! Anna et Elysia d'abord ! Bon sang ce coup de grâce, il ne manquait plus que ça ! Heureusement qu'Anna à l'idée brillante d'envoyer Elysia se cacher à Arendelle chez Pieter. Ce qui nous donne une magnifique transition pour le point Pieter du jour ! Cela faisait longtemps qu'il n'était apparu, enfin depuis son départ en tant que soldat, mais le revoila prêt à aider sa sœur comme il se doit ! Et merci, il tient plus de son père que de sa mère quand à sa réaction sur le fait qu'il va bientôt être oncle.
(à 53 secondes pour être précis)
Par contre, pour le petit évènement à la fin du chapitre sur lequel nous reviendrons d'ailleurs, comment dire...
Ansa a écrit:-Je suppose que je l’avais mérité, dit-il, mais pourquoi ?! là j’aimerais bien que tu m’éclaires.
Alors Pieter, assieds toi un instant. Oui je sais, tu n'étais pas au courant, avocat de la défense, tout tout ça, peu importe. Tu vas vraiment me dire, vu le personnage en face, parce que oui on parle quand même d'Amarok, que cela pas mal se passer ?! Tu pensais qu'il allait faire quoi, des crêpes ?!...Heu pardon, mauvais exemple. Mais tu te laisses aveugler par l'amour, je crains le pire quand tu vas devoir faire un choix. Tu le sais que ça va arriver, moi derrière si tu fais une connerie trop grosse la défense je peux plus l'assurer. Enfin, j'espère pour toi que tu feras le bon choix.
Mais revenons sur le plan d'Anna...autant l'idée de plaquer Elysia, en soit c'est une bonne idée, mais faire croire à sa mort ?
Je le sens pas cet aspect du plan, comment dire, souvent ça se finit pas bien.
Ansa a écrit:-Ce que je vais te dire ne va pas te plaire Anna… Commença-t-il, Mais je crois que les Northuldra du Nord ont eu peur à cause de la lâcheté d’Elysia…. Ils…. Enfin… Quand je suis arrivé au village… Ils avaient tous une aiguille entaillée dans le bras… Ils… Ils ne respiraient plus.
Oui, bien sûr Amarok, comme par hasard tu vas seul quelque part et quand tu reviens tout le monde est mort...tu veux vraiment faire croire que c'est pas une coïncidence ?
Ansa a écrit:-Je te promets que c’est vrai Anna ! Je suis témoin. A part ces petits, il n’y avait plus personne de vivants dans le village…, ils ont dû prendre peur. Deux chamanes qui se tuent en si peu de temps, il ne restait que la guérisseuse qui même si elle est puissante a moins de poids que les messagers de la spiritualité.
Bon, allez, on va lui laisser le bénéfice du doute pour l'instant, c'est une enfoiré mais pas un meurtrier de masse non plus...je crois ?
Ansa a écrit:-… Qui les a assassinés ? Eh bien oui ! Jusqu’à ce que l’un d’eux consente à me dire qu’Elysia était toujours vivant.
...punaise mais oui il l'a fait cette espèce de bachibouzouk ! Il a franchi la limite, tout un peuple tué juste pour savoir où se trouvait Elysia ! Vraiment il ne pourrait pas tomber plus bas !
Hein ? Le passage autour de cette réplique ? Désolé, après la scène du mariage je me suis flashouillez pour oublier ce qui c'était passer. Attendez je vais relire.
*Après relecture du passage en question*
Donc, ça y est. Après ce mariage forcé où l'on a eu une minuscule lueur d'espoir que la coupole ne s'allume pas, Amarok a définitivement montré qu'il était le digne fils de son père. On savait que ça allait arriver. Mais c'est aussi violent dans l'acte que dans les mots que ce monstre emploi envers Anna, l'accusant d'être responsable comme lavait fait Yuma avant lui...sauf que cette fois, les géants ne sont pas là pour la sauver. Et le pire dans cette histoire, c'est qu'après avoir littéralement accusé sa fille d'être responsable de mort d'Iduna, Helga ne montre aucun remord sur ce que sa fille vient de vivre !
Que quelqu'un s'occupe du cas de cette sorcière immédiatement ! La Belle-mère de Cendrillon à côté c'est une sainte ! Oui je l'ai dit et je l'assume !
Et attendez, vous pensiez que la situation allait s'arranger dans l'Helveg ? Que nenni mes amis ! D'abord on a Kristoff qui avait un job. Un seul petit job a faire, un rien, une broutille. Et évidemment notre grand blond sans chaussure noire, qu'est-ce qu'il fait ?
Ansa a écrit:-D’autant qu’elle l’a fait y a pas longtemps, lâcha Kristoff sans réfléchir.
-Quoi ?! S’égosilla à nouveau Mamie. Vous êtes entrés en contact avec mon moi vivant. Kristoff ! Réponds !
Pieter, laisse ta place à Kristoff s'il te plait. Oui normalement tu es mon seul client mais là c'est pas professionnel et je suis vraiment énervé, t'inquiètes pas Kristoff ça va bien se passer, l'explication va être rapide. Est-ce que tu te rends compte que tu viens peut-être, je dis bien peut-être, de mettre en péril l'existence même du plan astral sur lequel tu te trouve ! Que dis-je non seulement de l'Helveg, mais aussi de toutes les autres lignes temporelles qui gravites autour ! Même Thanos il n'aurait pas réussi un coup pareil ! Ah bah oui tu n'as pas fait exprès, ça je n'en doute pas, j'espère juste que les répercussion ne va pas être trop grave. Oui je suis en train de me calmer, ne vous inquiétez pas et...comment ça ma tension est pas prête de redescendre ?
Ansa a écrit:-Dis Mamie, si on ne peut pas parler avec les morts, est-ce qu’on pourrait faire fonctionner les coupoles. Pour nos couples ? Maintenant ?
-Pour une fois je suis d’accord avec le rouquin ! S’écria Kristoff, cela pourrait être amusant.
-Moi aussi je voudrais essayer, insista Ryder.
...*prends une grande inspiration* Pensez à Jackie Chan qui se bat contre Arnold Schwarzenegger en se lançant des vannes...non désolé, même ça ne marchera pas. Bon éloignez les enfants, autant Mamie de temps en temps la situation lui échappe et je ne suis pas toujours d'accord avec ses décisions, mais là...comment on peut rester calme face à cette bande de
Oui voilà, c'est le bon terme. Pour résumer, ils viennent d'entendre l'histoire de l'évènement le plus traumatisant de sa vie et la première chose qu'ils se disent c'est "et si on essayait ?" Heureusement qu'il y a Anna qui a encore la tête sur les épaules parce que là j'appelais les services de l'hygiène pour vérifier ce qu'il avait comme ingrédient mystère dans le ragout de renne ! Non, je ne vais même pas vous faire venir vous asseoir un par un, j'ai pas la courage de tous vous mettre une bonne tape derrière la tête et je pense pour certain que le résultat est une punition suffisante. Oui Hans, certes je compatis à ton sort, mais tu l'as bien cherché avec ton concours de qui qui a la plus grosse avec Kristoff.
Autant dire que je crains que l'on puisse encore descendre plus profond, alors même si j'attends autant la suite avec impatience qu'avec crainte, je terminerai avec l'état dans lequel tout le monde était à la fin de ce chapitre !
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Ven 18 Déc 2020, 21:24
Chapitre 16 : Au nom des Piceaerd:
J’étais frigorifiée en me réveillant le lendemain matin malgré l’air printanier. D'abord surprise de m'être endormie hors de ma nouvelle demeure, je constatais bien vite que je voulais rester toute ma vie dans les bras de mes amis. Les implorer de m’amener voir Elysia. Je pris la bague qu’il m’avait offert il y a deux ans et la contempler avec les larmes aux yeux.
-Maman est forte, Iduna, murmurai-je en me caressant mon ventre proéminent.
Un coup de pied se répercuta immédiatement. Et je souris malgré tout. Je ne pouvais pas craquer, pas pour ma fille.
-Je vais lui écrire une lettre à ton Papa...Tant pis je ne tiens plus, repris-je.
-Non Anna, ce serait trop dangereux, déclara soudain une voix.
Je me raidis aussitôt et demandai au géant qui me tenait dans sa main de me faire descendre.
-Tu m’espionnes maintenant ? Demandai-je soupçonneuse.
Pieter secoua une tête bien fatiguée et répliqua :
-Non… Je me suis inquiété ! Tu n’es jamais revenue, Papa, Maman et moi t’avons cherché une bonne partie de la nuit.
-Et… L’autre ? Commençai-je.
Je ne voulais pas prononcer le nom de ce violeur…De ce meurtrier qui me dégoûtait au plus haut point.
-Amarok ? Il a passé la nuit avec Yélana, répondit-il simplement.
-Tant mieux. Je voudrais qu’il passe tous ses jours et nuits avec elle ! Clamai-je en me remettant à pleurer.
Pieter vint m’enlacer. Par réflexes par rapport à la nuit dernière, je le repoussai au départ avant de mieux me fondre contre son corps de grand frère.
-Je suis vraiment désolé que ça se termine ainsi pour toi petite sœur, murmura-t-il, j’en suis sincèrement désolé… Je n’ai pas accompli la promesse que j’avais faite à Papa et Maman quand tu es née… Je ne t’ai pas protégé…
-Tu l’as fait avec Elysia et tu le feras avec Iduna, le coupai-je en m’enlevant la morve du nez. Et puis tu as pensé à toi, c’est très bien, il fallait au moins que l’un de nous deux le fasse.
Pieter soupira immédiatement.
-Mais à quel prix ? Demanda-t-il blessé. Tu as entendu ce qu’a dit Maman tout à l’heure ? Qu’Andréas relèverait la famille pour les garçons… Elle a honte de mon homosexualité et préfère faire confiance à un étranger.
Je lui frottai le dos en signe de compassion.
-Tu sais, Maman me déçoit beaucoup également en ce moment, rétorquai-je, A moi aussi elle m’a fait beaucoup de mal. Elle ne m’a pas laissé me marier avec le père de mon enfant à cause d’une stupide tradition dont je suis sûre que les dieux se contrefichent. Très honnêtement, je pense que s’il n’y avait pas Iduna, j’aurais déjà fait en sorte de me noyer plutôt que de passer une minute de plus à sentir les mains de l’autre couard parcourir ma chair.
Pieter frissonna.
-Tu n’y penseras pas après la naissance de ma filleule j’espère ? S’inquiéta-t-il.
Je préférai ne pas répondre.
-S’il te plaît Anna, éloigne ses vilaines pensées de ton esprit, je t’en prie ! Insista-t-il.
Je soupirai encore.
-Bien sûr que non… Je crois que même si je le voulais, je ne pourrai pas le faire car… Je tiens trop à la vie, et j’aime à penser qu’il y a toujours de l’espoir, murmurai-je.
Pieter poussa aussitôt un soupir de soulagement avant de dire :
-Je préfère entendre ça petite sœur.
-Et puis après mon accouchement, je pourrai de nouveau consacrer tout mon temps à mon mari et ma fille par voyage astral. Je vivrai la nuit c’est tout.
Mon frère hocha de nouveau la tête. Puis il reprit :
-N’empêche… C’est peut être idiot mais je suis jaloux d’Andréas… Et je m’en méfie un peu… Tu comprends…Après tout, on ne sait rien de lui… Il vient d’un village qui a eu beaucoup de morts… Il a dû voir des choses affreuses...De la part de sa famille en premier lieu qui a dû se suicider sous son nez...Il doit forcément être dérangé…
J’écarquillai aussitôt des yeux de surprise et grondai mon grand frère :
-Voyons Pieter ne mélange pas tout. Que tu en veuilles à Maman pour ses propos indécents c’est une chose, mais ne rejette pas la faute sur un innocent. Andréas est gentil, comme tu l’as dit : Il a subi un traumatisme, il a vu tout son peuple mourir et pourtant il est fort, il ne montre rien. Tu vas sans doute rire, mais pour faire plaisir à Maman il insiste pour qu’elle lui apprenne le chamanisme.
-Et elle le fait ? S’inquiéta-t-il.
-Même si elle le voulait ça ne marcherait pas. Il n’a pas de chamanes dans sa lignée et ce n’est pas une femme. Mais il s’instruit en lisant tous les livres sur ce thème et il me regarde dans mes tournées avec Laïka pour pouvoir aller jouer ensuite avec Béata qu’il apprécie beaucoup. Non, je t’assure Pieter tu n’as pas à être jaloux de lui, ni à t’inquiéter, Andréas est un amour. C’est même mon seul rayon de soleil en ce moment dans cette vie taciturne…
Mon frère grimaça puis me regarda longuement pour chercher un quelconque réconfort dans mes paroles. Après plusieurs minutes, il finit par reprendre :
-Oui tu as sans doute raison. Après tout, tu l’as avec toi au quotidien. C’est puéril de ma part de penser ainsi ! Je suis loin en Arendelle à présent.
-Nous pourrions échanger ! Proposai-je d'une voix amer, ainsi je pourrais toutes mes journées dans les bras d'Elysia.
-Ou bien discuter avec le roi Runeard...Ce dernier ne parle que de toi à longueur de journée ! Tu lui as fait bonne impression il faut croire ! A tout moment nous entendons "Et Lady Anna par-ci et Lady Anna par-là !"... J'en viens à me demander comment la reine Rita n'en est pas jalouse !
Je me sentis rougir comme une pivoine. Mon cœur appartenait à jamais à Elysia. Mais je n’étais pas sans apprécier le roi d’Arendelle que je considérai comme un bon ami.
-Et bien, je dois avouer qu’il est gentil malgré tous les aprioris qu’on pouvait avoir sur lui, commentai-je.
-Oh il est assez exigeant et respectueux avec son peuple et ces soldats ! Reprit Pieter, mais cette exigence me rassure. Et il est quand même assez à l’écoute de ses sujets.
-Tu parlais de sa femme Rita à l'instant...L'as-tu déjà rencontré ? Et son fils Agnarr ? Demandai-je.
-Oui brièvement. La reine d'Arendelle est d’une tristesse… Finalement elle est comme toi…Prisonnière d’un homme qu’elle n’aime pas. Quant à Agnarr il va presque sur ses deux ans mais Runeard le force déjà à tenir déjà une épée pour lui apprendre la technique…
-Le pauvre, qu’est-ce que ça doit être compliqué ! Qui sait ? Peut être que le roi lui permettra de jouer avec Iduna quand elle sera née, dis-je pleine d'espoir.
Je ne voulais pas que ma fille soit seule au monde. Elle n'avait pas à subir les mésaventures dans laquelle l'histoire d'amour de ses parents avait commencé.
-Je ne compterai pas trop là-dessus Anna, d’autant que je te rappelle qu’Elysia doit être discret, expliqua Pieter tout pâle.
-Oui c’est vrai, murmurai-je.
Je soupirai restant un moment, silencieuse. Finalement c’est mon grand frère qui reprit la parole d'une voix plus militaire :
-Tu devrais retourner chez toi à présent.
-Ce n’est pas chez moi, dis-je en serrant les dents, je ne m’y sens pas et je n’y m’y sentirai jamais comme tel.
-Certes, répliqua-t-il en me frottant fort le dos, mais il n’empêche qu’officiellement c’est ta nouvelle demeure.
Il avait raison. Je ne pouvais pas rester éternellement auprès des géants. A contrecœur nous rebroussâmes chemin et arrivâmes dans la hutte. Amarok y était déjà. Il poussa un faux soupir de soulagement en me voyant et vint me serrer dans ses bras. Je restai de marbre.
-Merci Pieter de me l’avoir ramené. J’étais fou d’inquiétude ! S'écria cette enflure.
En tous cas il était bon pour la comédie… Pensai-je.
-J’étais partie me laver, je ne sentais pas très BON, dis-je d'une voix monotone.
Je fis exprès d’accentuer pour qu’il comprenne que son acte avait été odieux. Amarok ne montra rien du tout. A la place il alla voir mon frère et lui prit les deux mains.
-Merci encore Pieter. Si je puis faire quoique ce soit pour toi pour te remercier… Susurra-t-il.
Je faillis m'étrangler en voyant les joues de mon frère qui passèrent de normal à rouge. Le chef Lorcus savait que trop bien quelle effet il avait sur lui. Heureusement Pieter finit par reprendre ses esprits et il retira vivement ses mains.
-Prends-bien soin d’Anna, c’est tout ce que je te demande, conclut-il. Je dois partir à présent, Runeard m’attends.
Il vint m’embrasser.
-A bientôt petite sœur. A bientôt Amarok.
Cet être abominable, toujours conscient de l'effet qu'il jouait sur mon frère vint lui effleurer la joue.
-A bientôt cher beau-frère, minauda-t-il.
Je faillis vomir en entendant la réalité. Pieter me tapota gentiment l’épaule et sortis enfin de la maison. Son départ fut comme une menace pour moi. Le visage tendre d’Amarok devint immédiatement dur comme la pierre. Il s’avança vers moi et me gifla.
-Pour t’apprendre à ne pas être au foyer quand je rentre ! S’exclama-t-il, tu commences mal ton rôle de femme mariée !
J’accueillis la claque sans rechigner contrôlant mes chakras. J’aurais très bien pu appeler mes amis et en finir avec lui comme je l’avais fait avec Yuma. Mais il ne fallait pas que je le fasse car cela revenait à me condamner à être officiellement la cheffe de la Forêt Enchantée. Et ça, je ne le voulais que par dépit.
-Où étais-tu ?! Tu étais avec l’autre faiblard blond, je parie ?! Renchérit le chef Lorcus en m'agrippant le haut du crâne.
-Non, dis-je d’une voix forte, je t’ai dit que je suis allée me laver.
-C’est ça ! A d’autres Anna ! Dis-moi où est Elysia ? Je ratisserai la Forêt Enchantée pour le trouver...Et le tuer.
-Si c’est pour entendre ça, je préfère retourner chez moi ! M’exclamai-je en réussissant à me dérober.
-C’est ici chez toi, me rappela-t-il calmement.
Têtue, Je ne l’écoutai pas et m’avançai d’un pas ferme vers la chambre pour prendre quelques affaires qui appartenaient à mon enfance. Malheureusement, je ne pus faire grand chose que déjà Amarok commença à me pousser contre le lit comme la veille.
-Je te préviens que si tu recommences à t’éloigner de moi Anna ton corps s’en souviendra ! A présent déshabille-toi ! Même si tu as très mauvaise la nuit dernière, j’arriverai à te faire plier!
Mon sang se glaça immédiatement et je devins livide. Néanmoins, je décidai de ne pas me laisser faire...Ne pas montrer ma peur et je lui murmurai simplement :
-Non Amarok, murmurai-je, tu n'auras plus rien de moi, mon corps n'appartient qu'à moi seule, et il n'y a qu'un seul homme qui a le droit de le parcourir selon mon bon désir.
-Si tu mentionnes encore ce traitre, tes marques sur le corps seront autrement plus cuisantes que celles d'hier ! Donc maintenant écoute bien ! Pour la dernière fois Anna ! Tu es ma femme ! Tu te dois de m’obéir ! Et plus vite que ça !
Je ne bougeai pas dans un premier temps ce qui mit mon nouveau mari dans une rage folle. Sans prendre de gants, il se rua sur moi et me bouscula presque sur le sol. Je pensai alors à mon précieux bébé et serrai les dents. Comme je ne voulais pas qu’il me tape le ventre, j’obtempérai en me mettant sur le lit priant pour que le calvaire passe plus vite que la veille. D'un ménagement similaire à son père, il me toucha de partout, me faisant rougir le corps à cause de ses gestes non tendres. Je sentais ses mains se refermer contre mes seins et je préférai fermer les yeux me sentant à nouveau sale… Jusqu’à ce qu’il se mette à hurler de douleur en se tenant lui-même la poitrine.
-Arrête de me brûler Anna !
-Mais… Ce n’est pas moi, me défendis-je plus blême que jamais.
-C’est exact ! Ordonna soudain une voix...Viens derrière moi ma grande chamane !
Il me fallut plusieurs secondes pour comprendre que c'était bien Maman qui était en face de moi et je me surprise moi-même à constater que j'étais contente de la voir même si c'était elle qui était à l'origine de ce massacre corporelle.
-Helga ?! Que faites-vous là ?! Rugit le chef Lorcus qui pâlit d'un seul coup.
Je me relevai immédiatement sans pour autant bouger plus car j'étais toujours sonnée par la situation.
-Viens derrière moi Anna ! Répéta ma Mère.
Cette fois je passai rapidement devant lui et me plaquai contre la porte de la chambre.
-Sortez de cette maison Helga ! S’exclama à nouveau Amarok en me fixant d'un regard noir.
-Oh non mon garçon ! Tu as beau être le chef de cette tribu nous avons quelques comptes à régler ! S'exclama-t-elle d'une voix froide.
En deux temps, trois mouvements, elle s'avança alors vers lui et lui colla une violente claque sur la joue.
-Voilà qui est bon pour te remettre les idées en place ! Dit-elle encore en colère.
Sans attendre, elle lui en assena une autre et reprit :
-Ça c'est pour avoir tué une femme innocente ! Qui plus est une chamane ! Si tu avais su qui était véritablement Iduna Sappos, tu aurais eu beaucoup plus de respect pour elle !
Amarok lui lança un regard de braise avant de murmurer dans un grincement de dents :
-Je sais pertinemment qui elle était...Et je me contrefiche de lui avoir fait du mal...Toutefois je n'ai jamais souhaité sa mort.
Les larmes aux yeux, Maman lui donna une troisième gifle en guise de réponse. Puis elle lui prit l’oreille et le força à l’écouter :
-Quand ton père et moi avons ramassé les graines des flammes du Niflheim il y a dix-huit ans et demi de cela, ce n’était pas pour que tu passes tes états d’âmes sur ma fille est-ce clair ? Je suis la chamane, elle l’est aussi et en plus de cela elle est cinquième esprit. Elle est largement supérieure à toi et ton petit rôle de chef dans cette tribu ! Ne t’avise jamais...JAMAIS de recommencer à lui faire du mal ou à la toucher tant qu’elle porte la vie, c’est compris ?!
Cette enflure encaissa les paroles et serra ses poings si fort pour contenir sa colère qu'il crut impressionner ma mère.
-Faites attention à vous Helga ! La menaça-t-il.
Elle n'en fut absolument pas affectée et continua :
-Non...Non je crois que tu n'as pas compris...Fais très attention à toi Amarok ! Je te conseille de prendre un chemin qui ressemble plus à celui de ton père lorsqu'il était lui-même un jeune chef plein de sagesse...Même si pour ma part je trouve que tu as déjà fait bien pire au vu de tes derniers exploits !
-Vous voulez dire que… Commença-t-il plus blanc qu’un linge.
-Oui ! Je suis au courant pour le génocide des Northuldra des Terres Gelées ! S'écria-t-elle, je sais que c’est toi qui en es l’inquisiteur. Tu n’es pas très malin. La méthode que tu as utilisée est la même qu’utilise Mouna pour euthanasier les malades qui ne veulent plus vivre.
Amarok la regarda alors hautainement et un sourire mauvais apparut sur son visage.
-Et alors ? Que comptez-vous faire maintenant ? Me dénoncer au reste du village ?! La provoqua-t-il.
-Je pourrai le faire sans problèmes effectivement ! Souleva-t-elle.
-Alors pourquoi hésites-tu Mère ? Ne t’en prive pas ! Il faut que tout le monde sache ! Il faut qu’il paye ! Criai-je alors que les yeux du chef continuaient de me lancer des jets de braise.
-Assez ma grande chamane ! Me coupa-t-elle, il est vrai que je pourrai le faire mais je n’en dirai rien car il y a presque vingt ans de cela nous avons agi de la même façon avec la population d'Arendelle ! De ce fait, nous avons aussi du sang sur les mains. Je garderai donc ton secret pour moi mais en échange je ne veux plus que tu insultes ma fille ! Anna a peut-être agi à tort mais n’oublie pas que tu la déshonores chaque fois que tu vas prendre du bon temps avec Yélana!
-De quel droit ?! Se renfrogna-t-il immédiatement.
-Du même que le tien en ne respectant pas le cinquième esprit de la Forêt Enchantée. As-tu compris Amarok ? Vas-tu respecter ma fille à partir de maintenant oui ou non ?! Ou risquer de voir des années de lignée de chefs s’écroulaient en un seul instant ?!
Il me regarda longuement puis observa ma mère. Il finit par grincer à nouveau entre ses dents:
-C’est d’accord… Excusez-moi Helga. Excuse-moi Anna. Je vous le promets.
Elle lui lâcha enfin l’oreille qui était encore rouge tout comme son visage où reposaient les traces de doigts de Maman.
-Bien. J’y veillerai mon grand Lorcus. Que je ne te reprenne pas à taper ou abuser de ma grande chamane ou ta douleur sera autrement plus cuisante qu’une simple petite pinçure à l’oreille, conclut-elle.
Je déglutis violemment et me réfugiai dans ses bras.
-Merci Maman, murmurai-je.
Pour la première fois depuis longtemps, elle me regarda avec un air désolé et posa une main sûre sur mon ventre. Puis elle quitta la hutte.
Contre toute attente je pouvais lire de la frayeur dans les yeux de ce qui me servait de mari. Et je sus dès cet instant qu’il suivrait ses conseils et ne tenterait plus rien contre moi. Un soulagement intérieur m’envahit… Jusqu’à ce qu’il parle à nouveau d’une voix menaçante :
-Profite bien de tes trois derniers mois de tranquillité Anna, parce qu’une fois ce bébé sorti de ton ventre, tu seras bien à moi pour toujours et je pourrai faire ce que je veux de toi…
Ses paroles me glacèrent d’horreur mais j’eus tout de même droit à trois mois de répit.
-Comment peut-on être si diabolique !? Soulevai-je plus pâle que jamais, je crois que même le Niflheim est trop gentil pour une telle bête !
-Oh oui ma petite Piceaerd…Amarok a commis beaucoup de méfaits...Mais il a été comme tout le monde, jugé par la nature à un moment ou un autre.
-Tout de même ma Anna d'amour...Ta mère qui valorise Yuma et puis pourquoi Amarok devrait-il à tout prix la connaître ?! Souleva Papy.
-Je n'en sais absolument rien mon Elysia...Du moins pour ta deuxième interrogation, insinua-t-elle.
-Moi, j’espère qu’à la fin de ton histoire on aura la même histoire mais du point de vue de Papa ! Intervint Maman, je veux savoir comment tu as vécu à Arendelle !
-Oh non-pitié ! Je n’ai rien contre vous Mouton Hihi mais vu le temps qu’on prend déjà pour celle-là…Déclara Papa.
-Quoi ? ça ne vous plaît plus Moustache Junior !? Reprit-il prêt à défendre Mamie.
-Moi je trouve ça dommage d’être arrivé en plein milieu, reprit Ryder, j’aimerais bien avoir la version du début.
Papa n’approuva pas du tout.
-Je me chargerai de te la retranscrire en livre mon petit Nattura, répondit Mamie avec un clin d’œil… Car de toute façon à la fin de l’histoire je… Non oubliez ce que j’allais dire, ajouta-t-elle avec un sourire mystérieux.
-D'accord Maman ! Reprit la mienne, mais pourquoi Papa ne veut pas me répondre à moi dans ce cas ?!
Nous nous tournâmes immédiatement vers Papy. Il se mit à rougir et répliqua :
-Oh non, je préfère laisser le suspense pour l’histoire de votre grand-mère, je tiens trop à ma vie pour lui gâcher son effet !
-Il vaudrait mieux, rit-elle.
-Je peux juste vous dire que Pieter et Runeard ne m’ont pas dérangé, précisa-t-il.
-Tu m’étonnes, grogna mon aïeule tout en l'embrassant.
Nous nous contentâmes de cette réponse et restâmes dans le silence durant quelques instants. Hans ne disait plus rien depuis que la flamme de Kristoff et la mienne s’étaient rallumées rapidement. Quant à ce dernier, il ne cessait de me lancer des regards insistants qui me gênaient.
-Est-ce que vous avez déjà vérifié votre coupole Madame Piceaerd ? Demanda-t-il soudain.
-Anna je te prie mon petit Kaspian...Enfin Kristoff, ordonna-t-elle.
Il répéta la question. Mamie se renfrogna aussitôt.
-Nous n’avons pas besoin de coupoles pour savoir que nous nous aimons, expliqua-t-elle.
-Mais les coupoles ne se trompent jamais n’est-ce pas ? Insista-t-il, Elles ont particulièrement fonctionné quand nous les avons allumées tout à l’heure.
-Ça dépend pour qui… Marmonna Hans.
Je lui embrassai la joue avec conviction même si au fond de moi j’avais été heureuse que cela soit aussi fluide pour Kristoff et moi. Non Anna. C’était mal. me grondai-je. Sous nos yeux étonnés, Papy ramena alors deux coupoles de la cuisine.
-Puisque de toute façon nous n’aurons pas la paix avant, dit-il résigné.
Mamie le fusilla du regard puis respira un grand coup avant de remplir les bols des mêmes graines que tout à l'heure. Puis elle les mélangea avec le coquelicot et ferma les yeux. Les flammes prirent encore plus vite que celles de Papa et Maman, Kristoff et moi ou encore Elsa et moi.
Je lus du soulagement dans leurs yeux puis ils nous regardèrent et demandèrent :
-Satisfaits ?
-Oui, reprit le montagnard en me dardant à nouveau du regard.
Je préférai regarder mes pieds et essayai de me concentrer sur Hans, mon mari. Ce Kristoff-là ne m’aimait pas, il me l’avait dit, il me toisait parce que je n’étais pas sa Anna. Il ne pouvait pas avoir changé d’avis du jour au lendemain. Pas à cause de ce stupide feu du Muspelheim.
-On fait une petite pause ? Proposa Mamie, pas longtemps hein ! Mais j’ai promis à Ryder de lui montrer sa Elsa.
-Pouvons-nous discuter seuls à seuls ? Demanda soudain Kristoff en s’avançant vers moi.
-C’est hors de question ! S’écria Hans sous les regards amusés de mes grands-parents qui avaient toujours leurs mains unies.
-Tu ne me fais pas confiance ? Soulevai-je.
Le visage de mon mari se retint de répondre de suite. Puis finalement il prit une tête anxieuse et reprit :
-Si. Bien sûr que si ma Anna chérie. Je te demande pardon.
Il me donna un baiser tendre avant que le montagnard me guide hors de la porte. Je soupirai de contrariété. Mon mari avait tort. Même moi, en cet instant, je n’avais plus confiance en moi.
Nous marchâmes un petit peu avant que je me rende compte que Kristoff m’avait ramené près des lieux où on célèbre les mariages Northuldra. Il était adossé à la roche en forme de cœur. Le mien, même mort, battait à cent à l’heure bien que je n’en sache pas trop les raisons.
-Comme je l’ai dit dans la hutte, j’avais plusieurs questions à te poser Anna…Expliqua le montagnard.
-Je t’écoute, dis-je luttant de plus en plus contre l’envie de m’enfuir à cause de la gêne qui m’envahissait.
-Est-ce que tu aimes Hans ?! Lâcha-t-il soudain.
-De tout mon cœur, répondis-je automatiquement car cela était vrai malgré tout.
Kristoff grimaça.
-Mais je l’aime parce que tu aimes Elsa, ajoutai-je en me mordant la langue. Et puis tu ne me supportes pas, je te rappelle que je ne suis pas « Ta Anna ».
-D’une pour Elsa ce n’est pas le cas ici, se défendit-il, de deux… Depuis le départ j’essaye de me persuader que je ne t’apprécie pas.
Je soupirai mal à l'aise. La conversation ne tournait pas en ma faveur et je voulus lui faire comprendre :
-Tu sais… J’ai rêvé pendant des mois, de cet instant où tu t’intéresserais à moi. Et j’ai eu mal. Hans était là et il ne ressemblait en rien à l’homme que tu connaissais. Nous nous sommes aimés, j’étais enceinte d’une petite fille, nous nous sommes mariés par choix…
-…Oui je sais tout ça ! Me coupa-t-il. Ta Grand-mère me l’a montrée dans la galerie des souvenirs il n’y a pas longtemps. Moi je te demande si à présent que tu es morte, est-ce que tu l’aimes toujours autant ?
Je fermai les yeux, prise d’un vertige.
-Tu l’as pris par dépit n’est-ce pas ? Insista-t-il, ce n’était pas ton premier choix ? Tu me tournais autour ?
Je me mordis violemment la lèvre.
-Oui, admis-je. Mais j’ai de forts sentiments pour lui maintenant et puis il ne faut pas se fier à la coupole, rappelai-je… C’est ce que Mamie répète depuis le départ même si pour elle et Papy ça a brûlé vite !
-Plus forts que nos sentiments Anna ? Insista-t-il ignorant totalement le reste de ma phrase, tu n’as plus d’attaches, tu n’es plus contrainte de l’aimer.
-Kristoff je n’ai que seize ans et toi vingt-quatre, argumentai-je encore.
-Nous sommes morts, nous n’avons plus d’âges. Ecoute Anna, je sais que tu essayes de me dire que ce n’est pas compatibles parce que nous ne venons pas de la même temporalité, mais pourtant quand je vois tes yeux doux, je reconnais la jeune femme auprès de qui, je me suis engagé. Depuis que je suis arrivé dans cette hutte je me retiens de te le dire, mais les faits sont là : Ta gestuelle, tes paroles, ton caractère, c’est ma Anna que j’ai devant moi.
-Tu veux dire que je serai toujours aussi immature à vingt-et-un ans ? Paniquai-je.
Le montagnard sourit et répondit :
-Disons plutôt téméraire et passionnée. Laisse tomber Hans. Il n’est pas pour toi.
-Non mais tu t’écoutes ? Explosai-je frustrée, tu crois que ça fonctionne comme ça ?! Tu apparais d’une autre dimension sans prendre la peine de connaître l’homme avec qui je partage ma vie sous prétexte qu’il était mauvais avec mon autre moi. Crois bien que je le sais ça. Mais nous ne sommes pas des animaux, l’accouplement n’est pas si simple.
-Regarde-moi dans les yeux Anna, me supplia-t-il.
Je m’exécutai alors que l’évidence était indéniable. Malgré tout ce que j’avais vécu avec Hans, j’avais toujours de forts sentiments pour Kristoff.
-Je t’aime Anna, lâcha-t-il.
-Imagine si celle d’Ahtohallan t’entendait ! Me défendis-je.
-Elle dirait la même chose puisque c’est toi, reprit-il malicieux.
Et le pire était qu’il avait raison.
-C’est que la Mamie Anna d’où je viens m’expliquait.
-C’est-à-dire ? Demandai-je.
-Eh bien dans l’Helveg la temporalité n’existe pas, de ce fait l’amour que nous avons partagé dans la vie d’où je viens vit également en toi. C’est pour cela que je suis attiré par toi tout comme tu l’étais pour moi dans la temporalité d’où tu viens… Et tout comme tu l’es toujours actuellement malgré ta persuasion.
J’étais de plus en plus mal. C’était comme si ma parenthèse amoureuse avec Hans était en train d’éclater en un seul instant. Et les yeux implorants du montagnard ne m’aidaient pas à surpasser cette idée.
-Je t’aime Anna, répéta-t-il.
-Je… Je ne peux pas t’aimer en retour, bafouillai-je. Viens retournons dans la hutte, nous ne devrions pas être ici tous les deux !
-Non attends s’il te plait. Réfléchis-y. A toute cette histoire. Ne me donne pas de réponse tout de suite.
Je déglutis violemment et hochai la tête pour avoir la paix alors que Kristoff me ramena contre lui. Puis très lentement il me leva le menton et m’embrassa sans que personne ne vienne nous gêner. C’était mal. Je trahissais mon mari, ma temporalité mais ce baiser était tellement bon… Tellement doux… Si enivrant…Je ne voulais pas qu’il s’arrête. Jamais. Pourtant il fallait que je sois raisonnable.
Je lâchai bientôt ses lèvres et détournai mon visage en feu.
Je devais parler à Mamie et vite! Nous essayâmes de rester naturels une fois revenus dans la hutte. Hans se rua sur moi et me donna bientôt un baiser comme si nous ne nous étions pas vus depuis longtemps.
-Eh bien, si tu veux mon avis ma petite Piceaerd ! Tu devrais t’échapper plus souvent sans ton mari ! S’exclama mon aïeule en m’observant d’un air taquin.
La remarque fit ressortir les tâches de rousseur de mon mari qui rosit à la remarque. Je lisais dans son regard qu’elle avait deviné ce qui s’était passé.
-Vous avez pu régler votre problème ? Reprit-elle l’air de rien.
-Oui, répondit Kristoff crispé.
-Très bien mes enfants !
-Tu en fais une tête Ryder ça ne va pas ? Demanda à son tour le montagnard à l'adresse de son frère.
-Ryder vient d’apprendre qu’Elsa veut se marier avec Yohan pour être la cheffe des Northuldra, dit Papa ravi.
-C’est qui Yohan ? Questionnai-je perdue.
-Mon frère, précisa Hans. Oh ! Il est gentil ! Pas comme Karl, ajouta-t-il alors que je pâlissais.
-Et qui a eu cette idée idiote ?! Je vous le demande ! Rugit Maman en donnant une tape sur la tête de Papa.
-Quoi ?! Ce n’est pas le même moi qu'ici ! Se défendit-il.
-Pauvre Elsa, murmurai-je.
-Oh elle avait l’air plutôt d’accord… Dit Ryder plus peiné qu’il ne voulait le montrer.
-Et tu ne peux rien faire Mamie pour empêcher ça ?! Demandai-je en me tournant vers elle.
Elle haussa les épaules.
-Tu iras voir par toi-même ma petite Picéaerd si tu veux plus de précision, mais il vaudra mieux que tu te bouches les oreilles car mon moi vivante est assez énervée intervint-elle, quant à nous, nous pouvons donc reprendre notre histoire maintenant que vous êtes tous revenus… A moins qu’il y ait quelque chose dont tu me voudrais me parler Anna ?
-Plus tard Mamie, murmurai-je en me forçant à sourire.
J’observais le feu de la cheminée. Amarok était sorti mais je demeurai avec Yélana car il n’était pas prudent que je sois seule à mon neuvième mois de grossesse. Comme j’étais devenue gauche, c’étaient les gens qui se déplaçaient pour me voir. Nous étions donc en train de discuter quand Andréas débarqua dans la hutte avec une mine un peu triste.
-Anna… Tu peux prier pour mes parents ? Demanda-t-il, mes vrais, je veux dire. Je viens de me disputer avec un méchant garçon qui a dit que c’était de ma faute s’ils étaient morts.
Je lui ouvris aussitôt mes bras.
-Viens-là, murmurai-je. N’écoute pas les gens.
J’eus du mal à lui faire un câlin mais je le réconfortai quand même.
Puis je pris ses petites joues dodues pour faire le lien avec son aura et dis une phrase qui ne me prenait pas trop de mon énergie.
Andréas ouvrit les yeux quelques minutes plus tard avec un grand sourire.
-Merci Anna, je me sens mieux. Bon je retourne avec Maman. A tout à l’heure Anna, à tout à l’heure tantine Yélana ! S'écria-t-il en s'enfuyant.
Je souris à l’appellation alors qu’il sortit de la hutte.
-Il est gentil, dit ma meilleure amie.
Puis elle tourna vers moi et m’observa légèrement inquiète.
-Comment vas-tu Anna ? Est-ce que tu manges assez ? Demanda-t-elle.
-Comment je vais ?! Comment je vais ?! Répétai-je au bord des larmes… Oh pour le mieux, je suis mariée à un homme que je hais, je ne sais même pas si ma fille vivra dès l’instant où elle sortira de mon ventre puisqu’elle est menacée de mort. Mais je vais bien. Tout va bien.
Je gardai pour moi-même le fait que j’avais peur de ne pas savoir si Elysia allait bien. Yélana secoua la tête pour la bourde.
-Je te parle de toi, physiquement, reprit-elle, tu n’es pas trop fatiguée ? Tu ne ressens pas de douleurs ?
-Non, non, murmurai-je du bout des lèvres.
Je jugeai inutile de l’alerter pour les tiraillements de mon bas-ventre qui s’activaient depuis hier. Je continuais à voir danser les flammes du foyer. Je ne rêvais que d’une chose : Les éteindre. Elles me narguaient depuis trois mois maintenant. Chaque fois que je posais les yeux sur elle, c’était un supplice. Une piqûre de rappel pour me dire que je ne serai jamais heureuse. J’avais envie d’hurler, me révolter, tout plaquer. Mais j’étais chamane, cinquième esprit et les dieux avaient le dessus comme ça avait toujours été le cas depuis la nuit des temps. Bien des fois j'avais eu des pensées morbides en voulant étrangler Amarok durant mes insomnies. Mais une fois encore je ne voulais pas passer pour une meurtrière.
-Euh… Anna… On dirait que tu vas tuer quelqu’un. Détends-toi un peu, je suis là avec toi, me suggéra Yélana en essayant de sourire.
Je la fusillai du regard. Ce n’était pas elle qui subissait la situation. Je me raccrochai à Iduna qui me donna un nouveau coup de pied.
-Je n’en ai plus la force, murmurai-je avant de me lever. Je vais aller me reposer.
Je trainai des pieds jusqu’à la chambre alors qu’un autre pic au bas ventre se prononça. Ne pas paniquer Anna…Je m’étais renseignée auprès de Mouna au sujet des contractions et elle m’avait dit qu’il ne fallait pas être pressée pour un premier enfant.
Que ça pouvait durer jusqu’à une semaine et être une fausse alerte.
-Je vois, déclara Yélana. Tu as besoin d’être seule. Je suis dans la pièce principale si tu me cherches d’accord ?
J’hochai la tête, incapable de faire autre chose. Ma meilleure amie vint quand même me soutenir au cas où je perdrais l’équilibre. Elle me remit des coussins sur le lit pour que je sois en position mi-assise. Elle m’embrassa le front et étais sur le point de repartir quand je la retins à mon tour par le bras.
-Es-tu heureuse maintenant Yélana ? Demandai-je.
-Je te demande pardon ? Rétorqua-t-elle surprise.
-Tu as bien compris ce que je voulais dire, murmurai-je.
-Il faut être honnête ? Questionna-t-elle me dévoilant déjà sa réponse.
-Oui, répondis-je.
Le visage souriant de Yélana tomba et je vis des larmes poindre dans ses yeux.
-Je ne suis pas heureuse non plus Anna, avoua-t-elle, mais tu sais nous en avons déjà discuté et nous ne pouvons plus reculer à présent.
-Pourquoi ? Demandai-je en haussant le ton.
Elle soupira.
-Parce que ton feu brûle dans ta cheminée, ce même feu lié à vos coupoles à Amarok et toi.
-Tu ne voudrais pas fonder une famille, vivre ton amour au grand jour avec lui ? Argumentai-je pleine d'espoir.
Les pleurs de Yélana redoublèrent. J'attendis patiemment qu'elle se calme et me réponde :
-Bien sûr que si Anna… Mais tu sais très bien que ce n’est pas possible. Pour les enfants je ne m’y risquerai pas. J’aurais trop peur de la réaction des dieux. Regarde ce qu’ils ont fait à Elysia.
Je me mordis la lèvre, jusqu’à ce qu’elle blanchisse. Encore un secret, puis un autre et encore un autre. Ça ne s’arrêtera donc jamais ?!
-Excuse-moi, murmura ma meilleure amie en voyant mon teint blême, je ne voulais te rappeler ce souvenir, je suis là avec toi, je ne t'abandonnerai pas, tu peux reprendre des couleurs.
La voir si compatissante. Lui faire croire de fausses informations...
Je l'avais supporté pendant six mois. Mais elle demeurait ma meilleure amie et j'avais besoin de vider mon sac. Je sentais que ça me ferait du bien.
-Ce n’est pas ça, grognai-je.
J’en avais assez de mentir, assez de me cacher. La colère remontait de plus en plus dans mon corps. Yélana blanchit à son tour.
-Y-a-t-il quelque chose dont tu voudrais me parler Anna ? Questionna-t-elle anxieuse.
Les idées se bousculaient dans ma tête : Amarok était un meurtrier… Elysia était confiné à Arendelle avec l’aide de Pieter et Runeard… J’avais eu des envies suicidaires ces derniers mois pour ne plus souffrir…
-Anna parle, insista-t-elle, je sens que je tu ne me dis pas tout.
-Elysia est vivant, lâchai-je d’un coup.
Cette confidence me libéra un poids dans la poitrine. Oui, mon amant était en danger à présent mais pour ma santé mentale, c’était mieux.
-Amarok a menacé de le tuer comme il l’a fait avec Iduna… C’est lui qui a tué sa mère… Et les parents d’Andréas entre autres ! Criai-je.
-Quoi ? On parle bien de l’homme qui est d’une infinie douceur avec moi ? Reprit Yélana les yeux écarquillés.
Je grimaçai en repensant à ma nuit de noces forcée… Ca non plus je ne lui avais pas avoué.
-Pourquoi est-ce que tu ne me l’as pas dit de suite pour Elysia ? Demanda-t-elle d'une voix pleine de reproche, on s'était promis de tout se dire toutes les deux !
-Je ne savais pas si je pouvais encore te faire confiance, répondis-je par honnêteté.
Yélana ferma les yeux un instant avant de répondre :
-Je comprends. Ne m’en veux pas Anna mais j'aimerais toujours Amarok.
-Tu l’aimeras encore ? Répétai-je horrifiée.
-Je sais que tu me prends pour une folle, assura-t-elle, mais mes sentiments à son égard sont fort… Et pour lui aussi. Il me l’a avoué… Il est loin le temps où il te dévorait des yeux. Mais je sais faire la part des choses...Tu restes et demeures ma meilleure amie...Nous ne devrions pas avoir à nous cacher des secrets...J'aurais pu le garder celui-là...D'ailleurs c'est ce que je vais faire dès maintenant, je te le promets.
Bien que toujours pâle, je posai ma main dans la sienne et murmurai :
-Merci Yélana.
-Je t'en prie...Toutefois je ne suis pas idiote… Pourquoi Amarok n’a-t-il pas été puni pour ces actes ? Lança-t-elle à nouveau.
-Parce qu’il s’est débrouillé avec Maman. Ils ont passé une sorte de pacte le lendemain du maria.... Expliquai-je.
-Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Appela soudain une voix nous interrompant immédiatement.
C’était Papa.
-Nous sommes là monsieur Piceaerd ! Cria Yélana de la chambre.
Il entra quelques secondes après et me regarda avec peine.
-Je viens voir ma grande chamane et ma petite fille, précisa-t-il en venant m’embrasser.
-Voulez-vous que je vous laisse ? Demanda ma meilleure amie.
-Non tu peux rester mademoiselle Coudrier. Je voulais juste voir si le moral de ma fille s’améliorait.
Je secouai la tête, prête à déverser de nouvelles larmes. Ce n’était que ça depuis trois mois après tout.
-Je suis désolée Papa, chuchotai-je d'une voix saccadée, je te promets que j’aimerais être heureuse… Mais je n’y arrive pas.
Il me serra dans ses bras pour me réconforter.
-Est-ce qu’Amarok t’a touché ou fait du mal ? Chuchota-t-il à mon oreille.
Il me posait cette question chaque fois qu’il venait me rendre visite.
-Non, pas depuis la discussion avec Maman, répondis-je honteuse.
-Bon c’est déjà ça, il a eu la chance de ne pas avoir affaire à moi, rétorqua-t-il en souriant.
Il me souleva les tresses et les balança en arrière alors que je ressentis un nouveau pic dans le bas-ventre. Il me toucha le front et reprit :
-Je ne supporte plus de te voir comme ça, ma chérie.
Une larme coula le long de ma joue et il me cala contre lui.
-Voilà, c’est bien...Là...Ne retiens pas tes larmes, dit-il encore avec douceur...Il faut que tu évacues, ce n’est pas bon sinon pour…
-…Iduna, terminai-je un peu apaisée, Yélana veille sur moi, n’aies crainte.
Père la regarda et elle hocha la tête pour confirmer mes dires. Il fut rassuré. Comme si elle avait senti qu’on l’appelait le bébé se mit soudain à bouger plus fort encore.
-Mais on dirait bien que ma petite fille est pressée de sortir, plaisanta-t-il.
J’acquiesçai en retrouvant le sourire.
-Nous nous en occuperons bien Anna, me confia-t-il pour dissimuler mes craintes.
A lui aussi, je lui avais menti. J’étais à bout de nerfs, je voulais que les choses changent, bougent. Alors je déversai à nouveau :
-Je vous l'ai déjà dit...Ce n’est pas toi qui t’en occuperas Papa, ni Maman… Ni même moi.
-Anna… Commença Yélana sur ses gardes.
Mais Papa la fit taire d’un geste attendant la chute de façon attentive.
-Elysia est à Arendelle, murmurai-je, notre fille ira vivre avec lui.
J’attendis les reproches, mon immaturité… Notre folie… Mais le regard de Père laissa place à des yeux étonnés.
-Mais dans ce cas que fais-tu encore là ma grande chamane ? Demanda-t-il.
-Quoi ? Dis-je surprise.
-Tu as tenu trois mois auprès d’un homme qui n’est pas la meilleure des compagnies pour toi alors que celui pour qui bat ton cœur est à à peine quatre jours de route d’ici...
-Monsieur Piceaerd… Il y a le feu du foyer, le feu des dieux, précisa Yélana choquée. Il est impossible de le détruire, nombreux sont ceux qui ont essayé mais ont échoué !
Papa se tourna immédiatement vers elle et rétorqua :
-Mademoiselle Coudrier, je suis certain que ça ferait votre affaire si le feu s’éteignait.
Ma meilleure amie vira au rouge et bafouilla :
-Mais non pas du tout…Enfin… C’est-à-dire que… Là n’est pas la question.
-Je suis au courant pour Amarok et toi… C’est un secret de polichinelle dans tout le village Yélana. Les gens ne sont pas idiots, ils ont des yeux et ils observent...Si j'étais taquin je dirais même qu'ils ont des oreilles et qu'ils entendent !
-Même si c’était mon rêve le plus fou, je ne peux pas aller à l’encontre des dieux ! S’exclama-t-elle de plus en plus mal.
-Moi je le peux, je ne peux plus vivre comme cela de toute façon ! Déclarai-je en m’appuyant sur le bras de Papa pour me relever.
J’arrivai péniblement jusqu’à l’âtre et observai pour la dernière fois les flammes divines qui m'unissaient à cet être ignoble. Je pris un grand baquet d’eau et les jetai dessus mais elles restèrent indemnes.
-Tu vois cela ne marche pas, persista Yélana. On ne peut pas les arrêter.
-Essaye encore Anna, insista Papa.
-Je ne comprends pas Olaf vous allez à l’encontre de votre femme ? S’inquiéta-t-elle.
-J’en ai marre de voir ma fille dans un état lamentable, se justifia-t-il. Je regrette juste de ne pas l’avoir fait plus tôt...Helga ronchonnera mais cette fois je ne cèderai pas, et elle ne m'en voudra pas...Je saurais être convaincant.
Cela me redonna du baume au cœur. C’était mieux que tout ce que j’avais espéré. Et je me sentais encore plus forte à présent que je savais mon père de mon côté. Je défiai à nouveau le feu et lui lançai un regard mauvais tout en repensant à l’échec de mon mariage, à la souffrance que j’avais toujours subi depuis l’enfance à savoir que je ne pourrai jamais être avec mon vrai amour. Je plaçai la paume de la main face à la cheminée et me concentrai de plus en plus cherchant l’énergie alors que mon bas ventre me lançait encore.
-Mince ! Ça ne fonctionne pas ! Répétai-je.
Je me tournai alors vers mes proches et ordonnai :
-Reculez s’il vous plaît !
Yélana ne bougea pas mais Papa la tira en arrière. Ils s’exécutèrent donc alors que je recalai mes mains comme elles étaient et me concentrai à nouveau. Je priais intérieurement pour qu’Amarok n’arrive pas à ce moment-là.
-Je hais ce mariage, dis-je une fois… Je hais ce mariage… Je hais ce mariage… JE HAIS CE MARIAGE ! Répétai-je de plus en plus vite et de plus en plus fort.
Mon énergie explosa, les coups d’Iduna redoublèrent ainsi que les douleurs au bas-ventre. Tous mes chakras étaient en alerte et plus particulièrement le racine et celui de la gorge.
Je fermai les yeux pour être plus attentive. Ce fut ainsi qu’après ce qui me parut des heures, les flammes s’éteignirent d’un coup dans un craquement sourd.
-J’ai réussi, murmurai-je… J’ai réussi !
Je pleurai aussitôt de joie.
-Mais non ce n’est pas possible, déclara Yélana qui passait du pâle au rouge vif. Tu nous as maudits !
Elle se tourna avec colère vers Papa et Moi et rectifia :
-Vous nous avez maudits !
-Je viens de libérer ta vie intime mademoiselle Coudrier nuance, reprit Père avec un sourire.
Ma meilleure amie pleura alors que ses yeux comprenaient ce que je venais de réaliser. Je ne savais pas si c’était de peur ou de joie.
-Bon allez, ne trainons pas… Tu as mon Gendre à aller chercher ma grande chamane ! Reprit-il avec un grand sourire.
-Merci Papa ! M’exclamai-je en me ruant maladroitement dans ses bras.
-Tu me remercieras une fois que tu seras dans la main du géant ! Précisa-t-il.
Sans attendre il me conduisit dehors. Yélana accourut immédiatement.
-Attendez monsieur Piceaerd ! S’il vous plaît ! Je...Je ne peux pas laisser Anna seule ! S’écria-t-elle.
Papa sourit et répliqua :
-Parfait. Elle ne pouvait rêver meilleure compagnie. Allons-y !
Nous marchâmes dix bonnes minutes dans l’angoisse de se faire prendre. Mais non. Il fallait croire finalement que le destin était clément. Nous arrivâmes près des rives et j’appelai mon ami. Il grogna de plaisir en me voyant et me tendit sa main.
-Ma fille… Je suis très fier de toi ! Enfin de vous deux, rectifia Papa à l’adresse de Yélana. Dites aux géants de vous emmener jusqu’à la construction du barrage, vous savez que les Arendelliens y laissent des charrettes vides. Prenez-en une et filez à Arendelle. Je retarderai Amarok et je lui expliquerai la situation à lui ainsi qu’à Helga.
Je l’enlaçai fortement malgré mon embonpoint.
-Merci pour tout Papa. Merci, m’exclamai-je.
-Merci monsieur Picéaerd… Même si j’espère que nous n’aurons pas d’ennuis de la part des dieux, ajouta Yélana.
Papa ne trouva rien à répondre. Nous montâmes ensuite sur la main de l'esprit de la terre et je lui donnai les indications.
Malgré une nouvelle douleur dans le bas-ventre, je me sentis enfin libérée.
-Nous allons retrouver Papa, ma Iduna, reste encore un peu dans mon ventre ! Conclus-je heureuse.
Je ne me faisais pas d’illusions et savait déjà qu’elle ne verrait pas le jour en pays Northuldra.
-Papy Olaf ! Le meilleur des héros ! Clama Hans tout en faisant un signe pour que je lui donne mon approbation.
-Oui ! De toute façon les vrais héros sont toujours des Olaf ! Ajouta Kristoff en me faisant un clin d’œil.
Je sentis mes joues se chauffer. Et j’eus honte. Je ne répondis toujours pas alors que le visage de Papa s’illumina d’un coup :
-Et vous êtes en train de me dire Belle-Maman qu’Iduna est née en Arendelle ?!
-Peut-être bien que oui, peut-être bien que non mon Gendre ! Répondit-elle avec malice.
-Pourquoi ? Ça change quelque chose Moustache Junior ? Le taquina Papy.
-Non Mouton Hihi… Grogna-t-il avec un sourire, j’aime ma femme dans n’importe quel sens…
-Merci on s’arrêtera là s’il vous plaît ! S’exclama Ryder, j’ai déjà été assez traumatisé avec la scène de la nuit de noces ! Pas besoin d’en ajouter.
-Oh ne te plains pas tu n’as pas eu la nuit de la création de notre Belle-mère, reprit Kristoff.
-Ou la mienne plutôt, murmura Hans toujours en me regardant. Et puis vous n’avez jamais été marié officiellement à Anna, donc Iduna n’est rien pour vous.
Il était agacé car il sentait que je n’allais pas bien.
-Ça alors ma petite Piceaerd qui ne réagit même pas à mes propos ?! Ni aux pics de ses deux amants… S’étonna mon aïeule. As-tu écouté au moins ?
-Oui Mamie, dis-je mal à l’aise.
Elle me dévisagea longuement.
-Mon Ange de l'Air commence à faire manger les autres, ton père et moi devons discuter avec notre petite fille ! Déclara-t-elle.
Je n’osais pas lui dire que je ne voulais pas de la présence de Papy que déjà les deux me trainèrent vers l’entrée de la Galerie des Souvenirs.
Je m’effondrais immédiatement dans les bras de ma grand-mère.
-Kristoff m’a embrassé tout à l’heure, chuchotai-je.
-J’ai gagné mon pari Anna, murmura Papy. Tu me dois une nuit d’amour !
Mamie lui lança un regard amusé et déclara :
-Tu l’auras déjà sans ça je te rappelle !
Puis elle reprit son sérieux et me regarda à nouveau.
-Et du coup ma petite Piceaerd ? Demanda-t-elle. Qu’en as-tu pensé ? Est-ce que tu as aimé ça? Est-ce que ça t’as évoqué des souvenirs ?
Je m’énervai aussitôt.
-Mais enfin Mamie ! Je ne devrais rien ressentir !
-Et pourquoi cela ? Continua-t-elle amusée.
-Mais… Parce que je suis mariée à Hans ! Et que je l’aime aussi ! Explosai-je.
-Certes, c’est un bon point, rétorqua Papy. Néanmoins tu es dans l’Helveg, et ton mari n’était pas ton premier choix.
-C’est toi qui es jaloux comme un pou qui me dit ça ! Lançai-je mécontente de moi.
-Allez ma petite Piceaerd, ne sois pas bougonne, dit Mamie en m’embrassant.
Je reniflai bruyamment avant de reprendre :
-Je ne pourrai jamais faire de la peine à Hans. Je l’aime trop et puis ce Kristoff n’est pas le mien malgré ce qu’il croit avec cette histoire de coupoles.
-Ah les fameuses coupoles, rumina Papy. Pour nous ça a marché.
-Chut Elysia, reprit Mamie.
Puis elle se tourna à nouveau vers moi.
-Voilà pourquoi je ne voulais pas les allumer. Tu as raison Anna, vous êtes de deux temporalités différentes, vous ne pouvez pas vous aimer. Si tu lui as dit c’est très bien. Tu as agi avec sagesse.
-Mais Anna tu ne dis pas que… Commença Papy à l’adresse de ma grand-mère.
Avant d’être interrompu par une lumière aveuglante qui traversa le ciel bleu pastel ouvrant une voie comme ça avait été le cas avec le gouffre du Niflheim. Deux silhouettes aux traits familiers apparurent immédiatement et nous rejoignirent en nous observant pensifs.
-Papa ! S’écria aussitôt Mamie.
-Maman ! Renchérit Papy fou de joie.
Je fus émue en réalisant que j’étais en train de voir Iduna Sappos et Olaf Piceaerd.
-Oh ! Comme Iduna te ressemble Anna ! S’écria mon arrière-grand-mère, qu’est-ce qu’elle est belle !
-Euh… Je ne suis pas Iduna, précisai-je en me raclant la gorge gênée.
-Oh non, Maman, notre Ange de l'Air est dans la hutte, là il s’agit de sa fille… Anna…Ton arrière-petite-fille, reprit Papy.
-Hahaha ! Mais c’est qu’on s’y perdrait ! Reprit mon arrière-grand-père.
Mais Papy et Mamie ne relevèrent pas. A la place ils observèrent surpris les mains d’Iduna et Olaf qui étaient entrelacées.
-Qu’est-ce que cela veut dire monsieur Piceaerd ? Demanda Papy.
-Oh Elysia ne fais pas cette tête-là je t’en prie… En amour tu ne devrais pas me juger…Disons que… L’Helveg nous a rapprochés à nouveau, répondit-il en embrassant Iduna.
-Alors là ce n’est vraiment pas du tout ce à quoi je m’attendais, murmurai-je de plus en plus gênée par la situation.
Mes Grands-parents virèrent au blanc.
-Donc concrètement Iduna et toi êtes venus pour nous traumatiser c’est ça ? Lança Mamie, et devant la relève de la famille en plus !
-C’est elle qui nous a attiré, précisa mon aïeule, nous avons entendu ses pleurs.
-Oh… Murmurai-je émue, Rassurez-vous je vais bien…
-Nous en revanche c’est moins sûr, reprit ma grand-mère en observant mon grand-père. Je veux bien être ouverte mais y a des limites ! Tu trompes carrément Maman en fait !
-Oh ta mère n'est pas en reste niveau tromperie...D'ailleurs je te rappelle qu’elle est dans le Niflheim Anna ! Rappela Olaf alors que Mamie acquiesça malgré elle.
-Moi je peux pas dire après tout… J’ai pas connu mon père, reprit Papy Elysia.
Iduna eut soudain une mine triste et chuchota :
-Oh si tu l’as connu mon fils… Ton père n’est autre que… Yuma.
-QUOI ?! Hurlèrent nos trois voix en même temps.
-Si c’est une blague Maman sache que je n’ai pas ton sens de l’humour ! Ajouta Papy.
-Elysia, crois-tu sincèrement que ta mère s’amuserait à sortir des choses comme ça ? Demanda Olaf.
Puis Iduna se mit à raconter :
-Avant vos naissances, Yuma aimait déjà les chamanes et à la base il devait se marier avec moi. Sauf que je n’ai jamais voulu car je ne l’aimais pas… Alors il a abusé de moi…Deux fois.
-Une fois pour Amarok et une fois pour papy Elysia, dis-je en déglutissant.
Un lourd silence s’abattit où je réalisai qu’en fait mes petites peines de cœur étaient complètement futiles.
-Yuma a pris Amarok sous son aile alors que j’ai pu garder Elysia et il n’a plus jamais voulu me toucher après ta naissance Anna, puisqu’il avait un nouvel espoir avec ton mariage à notre premier enfant.
-Ainsi nous étions donc bien frères, murmura Papy la mort dans l’âme.
-Papy et Mamie me racontent l’histoire de leur rencontre ! Intervins-je enfin essayant de détendre l’atmosphère ?
-Sérieusement Anna ?! Grogna Mamie qui ne s'en remettait pas.
Elle prenait peu à peu conscience qu’elle avait été mariée aux deux frères de la famille Sappos. Elle était pâle. Je la soutins en allant l’embrasser.
- Oh bah ça ne doit pas être très glorieux dans ce cas ! S’exclama Olaf qui entra dans mon jeu.
-Ah bah avec ce que je viens d’apprendre, ça ne va pas l’arranger c’est sûr Papa ! Renchérit-elle avec hargne. Bon si c’était juste pour venir noircir l’atmosphère, vous pouvez donc repartir ! Conclut-elle précipitamment.
-Nous sommes désolés Anna, murmura Iduna.
-Vous pouvez ! Reprit Papy Elysia, Ah oh fait ! Puisqu’on en est dans les traumatismes, notre fille est devenue la reine d’Arendelle donc elle a complètement abandonné la Forêt Enchantée et il n’y a plus de chamanes puisque les deux Anna sont mortes.
Le visage de mon arrière-grand-mère retrouva alors le sourire et elle répliqua :
-Rassure-toi mon joli Elysia, il y a un cinquième esprit dans la tribu qui veille encore sur les Northuldra.
Mamie et moi furent satisfaites de cette réponse.
-Oui c’est ma grande sœur Elsa qui est également votre arrière-petite-fille.
-Bien. Tout n’est pas perdu dans ce cas ! Lança Iduna en me faisant un clin d’œil.
Elle sourit à nouveau à Olaf au grand désarroi de mes grands-parents.
-Nous sommes très fiers de vous deux en tous cas ! Conclurent-ils ensemble. Et de notre descendance.
-Merci, murmurèrent Papy et Mamie gênés.
Ils repartirent dans un halo de lumière alors que j’étais de plus en plus mal à l’aise pour mes Grands-parents. J'attendis quelques secondes de silence puis je commençai une tentative de paroles :
-Est-ce qu’on peut dire que du coup Papy et toi être demi-frèr…
-Anna si tu termines ta phrase je t’envoie moi-même dans le Niflheim ! Me coupa Mamie sonnée.
-Pardon, dis-je en baissant la tête.
-Retournons à la hutte pour que nos âmes soient purifiées ! Se moqua gentiment Papy qui essayait de désamorcer la situation. Combien d’années de thérapies à ton avis ma Anna d'amour ?
-Oh eh bien… Je dirai l’éternité en plus de ce que je savais déjà, murmura-t-elle perdue dans ses pensées, heureusement que nous sommes deux chamanes et que nous sommes à l’écoute l’un de l’autre.
Papy sentit qu’elle n’était pas bien, il lui tendit ses bras.
-Viens contre moi mon amour, dit-il en la ramenant contre elle.
Ils s’étreignirent dans un câlin apaisant. Et je me sentais de trop. Je les regardai envieuse, voulant faire pareil avec mon mari. Puis mes grands-parents se sourirent avec complicité et ma grand-mère m’ajouta au câlin.
-Je le dirai à Hans, Mamie. Pour l’acte de Kristoff… Je vais lui raconter, dis-je.
-Sage décision ma petite Piceaerd, ce n’est pas bon d’être dans le mensonge, conclut-elle.
Enfin calmés, nous retournâmes dans la hutte pour apprendre la nouvelle aux autres membres de la famille.
J’étais frigorifiée en me réveillant le lendemain matin malgré l’air printanier. D'abord surprise de m'être endormie hors de ma nouvelle demeure, je constatais bien vite que je voulais rester toute ma vie dans les bras de mes amis. Les implorer de m’amener voir Elysia. Je pris la bague qu’il m’avait offert il y a deux ans et la contempler avec les larmes aux yeux.
-Maman est forte, Iduna, murmurai-je en me caressant mon ventre proéminent.
Un coup de pied se répercuta immédiatement. Et je souris malgré tout. Je ne pouvais pas craquer, pas pour ma fille.
-Je vais lui écrire une lettre à ton Papa...Tant pis je ne tiens plus, repris-je.
-Non Anna, ce serait trop dangereux, déclara soudain une voix.
Je me raidis aussitôt et demandai au géant qui me tenait dans sa main de me faire descendre.
-Tu m’espionnes maintenant ? Demandai-je soupçonneuse.
Pieter secoua une tête bien fatiguée et répliqua :
-Non… Je me suis inquiété ! Tu n’es jamais revenue, Papa, Maman et moi t’avons cherché une bonne partie de la nuit.
-Et… L’autre ? Commençai-je.
Je ne voulais pas prononcer le nom de ce violeur…De ce meurtrier qui me dégoûtait au plus haut point.
-Amarok ? Il a passé la nuit avec Yélana, répondit-il simplement.
-Tant mieux. Je voudrais qu’il passe tous ses jours et nuits avec elle ! Clamai-je en me remettant à pleurer.
Pieter vint m’enlacer. Par réflexes par rapport à la nuit dernière, je le repoussai au départ avant de mieux me fondre contre son corps de grand frère.
-Je suis vraiment désolé que ça se termine ainsi pour toi petite sœur, murmura-t-il, j’en suis sincèrement désolé… Je n’ai pas accompli la promesse que j’avais faite à Papa et Maman quand tu es née… Je ne t’ai pas protégé…
-Tu l’as fait avec Elysia et tu le feras avec Iduna, le coupai-je en m’enlevant la morve du nez. Et puis tu as pensé à toi, c’est très bien, il fallait au moins que l’un de nous deux le fasse.
Pieter soupira immédiatement.
-Mais à quel prix ? Demanda-t-il blessé. Tu as entendu ce qu’a dit Maman tout à l’heure ? Qu’Andréas relèverait la famille pour les garçons… Elle a honte de mon homosexualité et préfère faire confiance à un étranger.
Je lui frottai le dos en signe de compassion.
-Tu sais, Maman me déçoit beaucoup également en ce moment, rétorquai-je, A moi aussi elle m’a fait beaucoup de mal. Elle ne m’a pas laissé me marier avec le père de mon enfant à cause d’une stupide tradition dont je suis sûre que les dieux se contrefichent. Très honnêtement, je pense que s’il n’y avait pas Iduna, j’aurais déjà fait en sorte de me noyer plutôt que de passer une minute de plus à sentir les mains de l’autre couard parcourir ma chair.
Pieter frissonna.
-Tu n’y penseras pas après la naissance de ma filleule j’espère ? S’inquiéta-t-il.
Je préférai ne pas répondre.
-S’il te plaît Anna, éloigne ses vilaines pensées de ton esprit, je t’en prie ! Insista-t-il.
Je soupirai encore.
-Bien sûr que non… Je crois que même si je le voulais, je ne pourrai pas le faire car… Je tiens trop à la vie, et j’aime à penser qu’il y a toujours de l’espoir, murmurai-je.
Pieter poussa aussitôt un soupir de soulagement avant de dire :
-Je préfère entendre ça petite sœur.
-Et puis après mon accouchement, je pourrai de nouveau consacrer tout mon temps à mon mari et ma fille par voyage astral. Je vivrai la nuit c’est tout.
Mon frère hocha de nouveau la tête. Puis il reprit :
-N’empêche… C’est peut être idiot mais je suis jaloux d’Andréas… Et je m’en méfie un peu… Tu comprends…Après tout, on ne sait rien de lui… Il vient d’un village qui a eu beaucoup de morts… Il a dû voir des choses affreuses...De la part de sa famille en premier lieu qui a dû se suicider sous son nez...Il doit forcément être dérangé…
J’écarquillai aussitôt des yeux de surprise et grondai mon grand frère :
-Voyons Pieter ne mélange pas tout. Que tu en veuilles à Maman pour ses propos indécents c’est une chose, mais ne rejette pas la faute sur un innocent. Andréas est gentil, comme tu l’as dit : Il a subi un traumatisme, il a vu tout son peuple mourir et pourtant il est fort, il ne montre rien. Tu vas sans doute rire, mais pour faire plaisir à Maman il insiste pour qu’elle lui apprenne le chamanisme.
-Et elle le fait ? S’inquiéta-t-il.
-Même si elle le voulait ça ne marcherait pas. Il n’a pas de chamanes dans sa lignée et ce n’est pas une femme. Mais il s’instruit en lisant tous les livres sur ce thème et il me regarde dans mes tournées avec Laïka pour pouvoir aller jouer ensuite avec Béata qu’il apprécie beaucoup. Non, je t’assure Pieter tu n’as pas à être jaloux de lui, ni à t’inquiéter, Andréas est un amour. C’est même mon seul rayon de soleil en ce moment dans cette vie taciturne…
Mon frère grimaça puis me regarda longuement pour chercher un quelconque réconfort dans mes paroles. Après plusieurs minutes, il finit par reprendre :
-Oui tu as sans doute raison. Après tout, tu l’as avec toi au quotidien. C’est puéril de ma part de penser ainsi ! Je suis loin en Arendelle à présent.
-Nous pourrions échanger ! Proposai-je d'une voix amer, ainsi je pourrais toutes mes journées dans les bras d'Elysia.
-Ou bien discuter avec le roi Runeard...Ce dernier ne parle que de toi à longueur de journée ! Tu lui as fait bonne impression il faut croire ! A tout moment nous entendons "Et Lady Anna par-ci et Lady Anna par-là !"... J'en viens à me demander comment la reine Rita n'en est pas jalouse !
Je me sentis rougir comme une pivoine. Mon cœur appartenait à jamais à Elysia. Mais je n’étais pas sans apprécier le roi d’Arendelle que je considérai comme un bon ami.
-Et bien, je dois avouer qu’il est gentil malgré tous les aprioris qu’on pouvait avoir sur lui, commentai-je.
-Oh il est assez exigeant et respectueux avec son peuple et ces soldats ! Reprit Pieter, mais cette exigence me rassure. Et il est quand même assez à l’écoute de ses sujets.
-Tu parlais de sa femme Rita à l'instant...L'as-tu déjà rencontré ? Et son fils Agnarr ? Demandai-je.
-Oui brièvement. La reine d'Arendelle est d’une tristesse… Finalement elle est comme toi…Prisonnière d’un homme qu’elle n’aime pas. Quant à Agnarr il va presque sur ses deux ans mais Runeard le force déjà à tenir déjà une épée pour lui apprendre la technique…
-Le pauvre, qu’est-ce que ça doit être compliqué ! Qui sait ? Peut être que le roi lui permettra de jouer avec Iduna quand elle sera née, dis-je pleine d'espoir.
Je ne voulais pas que ma fille soit seule au monde. Elle n'avait pas à subir les mésaventures dans laquelle l'histoire d'amour de ses parents avait commencé.
-Je ne compterai pas trop là-dessus Anna, d’autant que je te rappelle qu’Elysia doit être discret, expliqua Pieter tout pâle.
-Oui c’est vrai, murmurai-je.
Je soupirai restant un moment, silencieuse. Finalement c’est mon grand frère qui reprit la parole d'une voix plus militaire :
-Tu devrais retourner chez toi à présent.
-Ce n’est pas chez moi, dis-je en serrant les dents, je ne m’y sens pas et je n’y m’y sentirai jamais comme tel.
-Certes, répliqua-t-il en me frottant fort le dos, mais il n’empêche qu’officiellement c’est ta nouvelle demeure.
Il avait raison. Je ne pouvais pas rester éternellement auprès des géants. A contrecœur nous rebroussâmes chemin et arrivâmes dans la hutte. Amarok y était déjà. Il poussa un faux soupir de soulagement en me voyant et vint me serrer dans ses bras. Je restai de marbre.
-Merci Pieter de me l’avoir ramené. J’étais fou d’inquiétude ! S'écria cette enflure.
En tous cas il était bon pour la comédie… Pensai-je.
-J’étais partie me laver, je ne sentais pas très BON, dis-je d'une voix monotone.
Je fis exprès d’accentuer pour qu’il comprenne que son acte avait été odieux. Amarok ne montra rien du tout. A la place il alla voir mon frère et lui prit les deux mains.
-Merci encore Pieter. Si je puis faire quoique ce soit pour toi pour te remercier… Susurra-t-il.
Je faillis m'étrangler en voyant les joues de mon frère qui passèrent de normal à rouge. Le chef Lorcus savait que trop bien quelle effet il avait sur lui. Heureusement Pieter finit par reprendre ses esprits et il retira vivement ses mains.
-Prends-bien soin d’Anna, c’est tout ce que je te demande, conclut-il. Je dois partir à présent, Runeard m’attends.
Il vint m’embrasser.
-A bientôt petite sœur. A bientôt Amarok.
Cet être abominable, toujours conscient de l'effet qu'il jouait sur mon frère vint lui effleurer la joue.
-A bientôt cher beau-frère, minauda-t-il.
Je faillis vomir en entendant la réalité. Pieter me tapota gentiment l’épaule et sortis enfin de la maison. Son départ fut comme une menace pour moi. Le visage tendre d’Amarok devint immédiatement dur comme la pierre. Il s’avança vers moi et me gifla.
-Pour t’apprendre à ne pas être au foyer quand je rentre ! S’exclama-t-il, tu commences mal ton rôle de femme mariée !
J’accueillis la claque sans rechigner contrôlant mes chakras. J’aurais très bien pu appeler mes amis et en finir avec lui comme je l’avais fait avec Yuma. Mais il ne fallait pas que je le fasse car cela revenait à me condamner à être officiellement la cheffe de la Forêt Enchantée. Et ça, je ne le voulais que par dépit.
-Où étais-tu ?! Tu étais avec l’autre faiblard blond, je parie ?! Renchérit le chef Lorcus en m'agrippant le haut du crâne.
-Non, dis-je d’une voix forte, je t’ai dit que je suis allée me laver.
-C’est ça ! A d’autres Anna ! Dis-moi où est Elysia ? Je ratisserai la Forêt Enchantée pour le trouver...Et le tuer.
-Si c’est pour entendre ça, je préfère retourner chez moi ! M’exclamai-je en réussissant à me dérober.
-C’est ici chez toi, me rappela-t-il calmement.
Têtue, Je ne l’écoutai pas et m’avançai d’un pas ferme vers la chambre pour prendre quelques affaires qui appartenaient à mon enfance. Malheureusement, je ne pus faire grand chose que déjà Amarok commença à me pousser contre le lit comme la veille.
-Je te préviens que si tu recommences à t’éloigner de moi Anna ton corps s’en souviendra ! A présent déshabille-toi ! Même si tu as très mauvaise la nuit dernière, j’arriverai à te faire plier!
Mon sang se glaça immédiatement et je devins livide. Néanmoins, je décidai de ne pas me laisser faire...Ne pas montrer ma peur et je lui murmurai simplement :
-Non Amarok, murmurai-je, tu n'auras plus rien de moi, mon corps n'appartient qu'à moi seule, et il n'y a qu'un seul homme qui a le droit de le parcourir selon mon bon désir.
-Si tu mentionnes encore ce traitre, tes marques sur le corps seront autrement plus cuisantes que celles d'hier ! Donc maintenant écoute bien ! Pour la dernière fois Anna ! Tu es ma femme ! Tu te dois de m’obéir ! Et plus vite que ça !
Je ne bougeai pas dans un premier temps ce qui mit mon nouveau mari dans une rage folle. Sans prendre de gants, il se rua sur moi et me bouscula presque sur le sol. Je pensai alors à mon précieux bébé et serrai les dents. Comme je ne voulais pas qu’il me tape le ventre, j’obtempérai en me mettant sur le lit priant pour que le calvaire passe plus vite que la veille. D'un ménagement similaire à son père, il me toucha de partout, me faisant rougir le corps à cause de ses gestes non tendres. Je sentais ses mains se refermer contre mes seins et je préférai fermer les yeux me sentant à nouveau sale… Jusqu’à ce qu’il se mette à hurler de douleur en se tenant lui-même la poitrine.
-Arrête de me brûler Anna !
-Mais… Ce n’est pas moi, me défendis-je plus blême que jamais.
-C’est exact ! Ordonna soudain une voix...Viens derrière moi ma grande chamane !
Il me fallut plusieurs secondes pour comprendre que c'était bien Maman qui était en face de moi et je me surprise moi-même à constater que j'étais contente de la voir même si c'était elle qui était à l'origine de ce massacre corporelle.
-Helga ?! Que faites-vous là ?! Rugit le chef Lorcus qui pâlit d'un seul coup.
Je me relevai immédiatement sans pour autant bouger plus car j'étais toujours sonnée par la situation.
-Viens derrière moi Anna ! Répéta ma Mère.
Cette fois je passai rapidement devant lui et me plaquai contre la porte de la chambre.
-Sortez de cette maison Helga ! S’exclama à nouveau Amarok en me fixant d'un regard noir.
-Oh non mon garçon ! Tu as beau être le chef de cette tribu nous avons quelques comptes à régler ! S'exclama-t-elle d'une voix froide.
En deux temps, trois mouvements, elle s'avança alors vers lui et lui colla une violente claque sur la joue.
-Voilà qui est bon pour te remettre les idées en place ! Dit-elle encore en colère.
Sans attendre, elle lui en assena une autre et reprit :
-Ça c'est pour avoir tué une femme innocente ! Qui plus est une chamane ! Si tu avais su qui était véritablement Iduna Sappos, tu aurais eu beaucoup plus de respect pour elle !
Amarok lui lança un regard de braise avant de murmurer dans un grincement de dents :
-Je sais pertinemment qui elle était...Et je me contrefiche de lui avoir fait du mal...Toutefois je n'ai jamais souhaité sa mort.
Les larmes aux yeux, Maman lui donna une troisième gifle en guise de réponse. Puis elle lui prit l’oreille et le força à l’écouter :
-Quand ton père et moi avons ramassé les graines des flammes du Niflheim il y a dix-huit ans et demi de cela, ce n’était pas pour que tu passes tes états d’âmes sur ma fille est-ce clair ? Je suis la chamane, elle l’est aussi et en plus de cela elle est cinquième esprit. Elle est largement supérieure à toi et ton petit rôle de chef dans cette tribu ! Ne t’avise jamais...JAMAIS de recommencer à lui faire du mal ou à la toucher tant qu’elle porte la vie, c’est compris ?!
Cette enflure encaissa les paroles et serra ses poings si fort pour contenir sa colère qu'il crut impressionner ma mère.
-Faites attention à vous Helga ! La menaça-t-il.
Elle n'en fut absolument pas affectée et continua :
-Non...Non je crois que tu n'as pas compris...Fais très attention à toi Amarok ! Je te conseille de prendre un chemin qui ressemble plus à celui de ton père lorsqu'il était lui-même un jeune chef plein de sagesse...Même si pour ma part je trouve que tu as déjà fait bien pire au vu de tes derniers exploits !
-Vous voulez dire que… Commença-t-il plus blanc qu’un linge.
-Oui ! Je suis au courant pour le génocide des Northuldra des Terres Gelées ! S'écria-t-elle, je sais que c’est toi qui en es l’inquisiteur. Tu n’es pas très malin. La méthode que tu as utilisée est la même qu’utilise Mouna pour euthanasier les malades qui ne veulent plus vivre.
Amarok la regarda alors hautainement et un sourire mauvais apparut sur son visage.
-Et alors ? Que comptez-vous faire maintenant ? Me dénoncer au reste du village ?! La provoqua-t-il.
-Je pourrai le faire sans problèmes effectivement ! Souleva-t-elle.
-Alors pourquoi hésites-tu Mère ? Ne t’en prive pas ! Il faut que tout le monde sache ! Il faut qu’il paye ! Criai-je alors que les yeux du chef continuaient de me lancer des jets de braise.
-Assez ma grande chamane ! Me coupa-t-elle, il est vrai que je pourrai le faire mais je n’en dirai rien car il y a presque vingt ans de cela nous avons agi de la même façon avec la population d'Arendelle ! De ce fait, nous avons aussi du sang sur les mains. Je garderai donc ton secret pour moi mais en échange je ne veux plus que tu insultes ma fille ! Anna a peut-être agi à tort mais n’oublie pas que tu la déshonores chaque fois que tu vas prendre du bon temps avec Yélana!
-De quel droit ?! Se renfrogna-t-il immédiatement.
-Du même que le tien en ne respectant pas le cinquième esprit de la Forêt Enchantée. As-tu compris Amarok ? Vas-tu respecter ma fille à partir de maintenant oui ou non ?! Ou risquer de voir des années de lignée de chefs s’écroulaient en un seul instant ?!
Il me regarda longuement puis observa ma mère. Il finit par grincer à nouveau entre ses dents:
-C’est d’accord… Excusez-moi Helga. Excuse-moi Anna. Je vous le promets.
Elle lui lâcha enfin l’oreille qui était encore rouge tout comme son visage où reposaient les traces de doigts de Maman.
-Bien. J’y veillerai mon grand Lorcus. Que je ne te reprenne pas à taper ou abuser de ma grande chamane ou ta douleur sera autrement plus cuisante qu’une simple petite pinçure à l’oreille, conclut-elle.
Je déglutis violemment et me réfugiai dans ses bras.
-Merci Maman, murmurai-je.
Pour la première fois depuis longtemps, elle me regarda avec un air désolé et posa une main sûre sur mon ventre. Puis elle quitta la hutte.
Contre toute attente je pouvais lire de la frayeur dans les yeux de ce qui me servait de mari. Et je sus dès cet instant qu’il suivrait ses conseils et ne tenterait plus rien contre moi. Un soulagement intérieur m’envahit… Jusqu’à ce qu’il parle à nouveau d’une voix menaçante :
-Profite bien de tes trois derniers mois de tranquillité Anna, parce qu’une fois ce bébé sorti de ton ventre, tu seras bien à moi pour toujours et je pourrai faire ce que je veux de toi…
Ses paroles me glacèrent d’horreur mais j’eus tout de même droit à trois mois de répit.
****
-Comment peut-on être si diabolique !? Soulevai-je plus pâle que jamais, je crois que même le Niflheim est trop gentil pour une telle bête !
-Oh oui ma petite Piceaerd…Amarok a commis beaucoup de méfaits...Mais il a été comme tout le monde, jugé par la nature à un moment ou un autre.
-Tout de même ma Anna d'amour...Ta mère qui valorise Yuma et puis pourquoi Amarok devrait-il à tout prix la connaître ?! Souleva Papy.
-Je n'en sais absolument rien mon Elysia...Du moins pour ta deuxième interrogation, insinua-t-elle.
-Moi, j’espère qu’à la fin de ton histoire on aura la même histoire mais du point de vue de Papa ! Intervint Maman, je veux savoir comment tu as vécu à Arendelle !
-Oh non-pitié ! Je n’ai rien contre vous Mouton Hihi mais vu le temps qu’on prend déjà pour celle-là…Déclara Papa.
-Quoi ? ça ne vous plaît plus Moustache Junior !? Reprit-il prêt à défendre Mamie.
-Moi je trouve ça dommage d’être arrivé en plein milieu, reprit Ryder, j’aimerais bien avoir la version du début.
Papa n’approuva pas du tout.
-Je me chargerai de te la retranscrire en livre mon petit Nattura, répondit Mamie avec un clin d’œil… Car de toute façon à la fin de l’histoire je… Non oubliez ce que j’allais dire, ajouta-t-elle avec un sourire mystérieux.
-D'accord Maman ! Reprit la mienne, mais pourquoi Papa ne veut pas me répondre à moi dans ce cas ?!
Nous nous tournâmes immédiatement vers Papy. Il se mit à rougir et répliqua :
-Oh non, je préfère laisser le suspense pour l’histoire de votre grand-mère, je tiens trop à ma vie pour lui gâcher son effet !
-Il vaudrait mieux, rit-elle.
-Je peux juste vous dire que Pieter et Runeard ne m’ont pas dérangé, précisa-t-il.
-Tu m’étonnes, grogna mon aïeule tout en l'embrassant.
Nous nous contentâmes de cette réponse et restâmes dans le silence durant quelques instants. Hans ne disait plus rien depuis que la flamme de Kristoff et la mienne s’étaient rallumées rapidement. Quant à ce dernier, il ne cessait de me lancer des regards insistants qui me gênaient.
-Est-ce que vous avez déjà vérifié votre coupole Madame Piceaerd ? Demanda-t-il soudain.
-Anna je te prie mon petit Kaspian...Enfin Kristoff, ordonna-t-elle.
Il répéta la question. Mamie se renfrogna aussitôt.
-Nous n’avons pas besoin de coupoles pour savoir que nous nous aimons, expliqua-t-elle.
-Mais les coupoles ne se trompent jamais n’est-ce pas ? Insista-t-il, Elles ont particulièrement fonctionné quand nous les avons allumées tout à l’heure.
-Ça dépend pour qui… Marmonna Hans.
Je lui embrassai la joue avec conviction même si au fond de moi j’avais été heureuse que cela soit aussi fluide pour Kristoff et moi. Non Anna. C’était mal. me grondai-je. Sous nos yeux étonnés, Papy ramena alors deux coupoles de la cuisine.
-Puisque de toute façon nous n’aurons pas la paix avant, dit-il résigné.
Mamie le fusilla du regard puis respira un grand coup avant de remplir les bols des mêmes graines que tout à l'heure. Puis elle les mélangea avec le coquelicot et ferma les yeux. Les flammes prirent encore plus vite que celles de Papa et Maman, Kristoff et moi ou encore Elsa et moi.
Je lus du soulagement dans leurs yeux puis ils nous regardèrent et demandèrent :
-Satisfaits ?
-Oui, reprit le montagnard en me dardant à nouveau du regard.
Je préférai regarder mes pieds et essayai de me concentrer sur Hans, mon mari. Ce Kristoff-là ne m’aimait pas, il me l’avait dit, il me toisait parce que je n’étais pas sa Anna. Il ne pouvait pas avoir changé d’avis du jour au lendemain. Pas à cause de ce stupide feu du Muspelheim.
-On fait une petite pause ? Proposa Mamie, pas longtemps hein ! Mais j’ai promis à Ryder de lui montrer sa Elsa.
-Pouvons-nous discuter seuls à seuls ? Demanda soudain Kristoff en s’avançant vers moi.
-C’est hors de question ! S’écria Hans sous les regards amusés de mes grands-parents qui avaient toujours leurs mains unies.
-Tu ne me fais pas confiance ? Soulevai-je.
Le visage de mon mari se retint de répondre de suite. Puis finalement il prit une tête anxieuse et reprit :
-Si. Bien sûr que si ma Anna chérie. Je te demande pardon.
Il me donna un baiser tendre avant que le montagnard me guide hors de la porte. Je soupirai de contrariété. Mon mari avait tort. Même moi, en cet instant, je n’avais plus confiance en moi.
Nous marchâmes un petit peu avant que je me rende compte que Kristoff m’avait ramené près des lieux où on célèbre les mariages Northuldra. Il était adossé à la roche en forme de cœur. Le mien, même mort, battait à cent à l’heure bien que je n’en sache pas trop les raisons.
-Comme je l’ai dit dans la hutte, j’avais plusieurs questions à te poser Anna…Expliqua le montagnard.
-Je t’écoute, dis-je luttant de plus en plus contre l’envie de m’enfuir à cause de la gêne qui m’envahissait.
-Est-ce que tu aimes Hans ?! Lâcha-t-il soudain.
-De tout mon cœur, répondis-je automatiquement car cela était vrai malgré tout.
Kristoff grimaça.
-Mais je l’aime parce que tu aimes Elsa, ajoutai-je en me mordant la langue. Et puis tu ne me supportes pas, je te rappelle que je ne suis pas « Ta Anna ».
-D’une pour Elsa ce n’est pas le cas ici, se défendit-il, de deux… Depuis le départ j’essaye de me persuader que je ne t’apprécie pas.
Je soupirai mal à l'aise. La conversation ne tournait pas en ma faveur et je voulus lui faire comprendre :
-Tu sais… J’ai rêvé pendant des mois, de cet instant où tu t’intéresserais à moi. Et j’ai eu mal. Hans était là et il ne ressemblait en rien à l’homme que tu connaissais. Nous nous sommes aimés, j’étais enceinte d’une petite fille, nous nous sommes mariés par choix…
-…Oui je sais tout ça ! Me coupa-t-il. Ta Grand-mère me l’a montrée dans la galerie des souvenirs il n’y a pas longtemps. Moi je te demande si à présent que tu es morte, est-ce que tu l’aimes toujours autant ?
Je fermai les yeux, prise d’un vertige.
-Tu l’as pris par dépit n’est-ce pas ? Insista-t-il, ce n’était pas ton premier choix ? Tu me tournais autour ?
Je me mordis violemment la lèvre.
-Oui, admis-je. Mais j’ai de forts sentiments pour lui maintenant et puis il ne faut pas se fier à la coupole, rappelai-je… C’est ce que Mamie répète depuis le départ même si pour elle et Papy ça a brûlé vite !
-Plus forts que nos sentiments Anna ? Insista-t-il ignorant totalement le reste de ma phrase, tu n’as plus d’attaches, tu n’es plus contrainte de l’aimer.
-Kristoff je n’ai que seize ans et toi vingt-quatre, argumentai-je encore.
-Nous sommes morts, nous n’avons plus d’âges. Ecoute Anna, je sais que tu essayes de me dire que ce n’est pas compatibles parce que nous ne venons pas de la même temporalité, mais pourtant quand je vois tes yeux doux, je reconnais la jeune femme auprès de qui, je me suis engagé. Depuis que je suis arrivé dans cette hutte je me retiens de te le dire, mais les faits sont là : Ta gestuelle, tes paroles, ton caractère, c’est ma Anna que j’ai devant moi.
-Tu veux dire que je serai toujours aussi immature à vingt-et-un ans ? Paniquai-je.
Le montagnard sourit et répondit :
-Disons plutôt téméraire et passionnée. Laisse tomber Hans. Il n’est pas pour toi.
-Non mais tu t’écoutes ? Explosai-je frustrée, tu crois que ça fonctionne comme ça ?! Tu apparais d’une autre dimension sans prendre la peine de connaître l’homme avec qui je partage ma vie sous prétexte qu’il était mauvais avec mon autre moi. Crois bien que je le sais ça. Mais nous ne sommes pas des animaux, l’accouplement n’est pas si simple.
-Regarde-moi dans les yeux Anna, me supplia-t-il.
Je m’exécutai alors que l’évidence était indéniable. Malgré tout ce que j’avais vécu avec Hans, j’avais toujours de forts sentiments pour Kristoff.
-Je t’aime Anna, lâcha-t-il.
-Imagine si celle d’Ahtohallan t’entendait ! Me défendis-je.
-Elle dirait la même chose puisque c’est toi, reprit-il malicieux.
Et le pire était qu’il avait raison.
-C’est que la Mamie Anna d’où je viens m’expliquait.
-C’est-à-dire ? Demandai-je.
-Eh bien dans l’Helveg la temporalité n’existe pas, de ce fait l’amour que nous avons partagé dans la vie d’où je viens vit également en toi. C’est pour cela que je suis attiré par toi tout comme tu l’étais pour moi dans la temporalité d’où tu viens… Et tout comme tu l’es toujours actuellement malgré ta persuasion.
J’étais de plus en plus mal. C’était comme si ma parenthèse amoureuse avec Hans était en train d’éclater en un seul instant. Et les yeux implorants du montagnard ne m’aidaient pas à surpasser cette idée.
-Je t’aime Anna, répéta-t-il.
-Je… Je ne peux pas t’aimer en retour, bafouillai-je. Viens retournons dans la hutte, nous ne devrions pas être ici tous les deux !
-Non attends s’il te plait. Réfléchis-y. A toute cette histoire. Ne me donne pas de réponse tout de suite.
Je déglutis violemment et hochai la tête pour avoir la paix alors que Kristoff me ramena contre lui. Puis très lentement il me leva le menton et m’embrassa sans que personne ne vienne nous gêner. C’était mal. Je trahissais mon mari, ma temporalité mais ce baiser était tellement bon… Tellement doux… Si enivrant…Je ne voulais pas qu’il s’arrête. Jamais. Pourtant il fallait que je sois raisonnable.
Je lâchai bientôt ses lèvres et détournai mon visage en feu.
Je devais parler à Mamie et vite! Nous essayâmes de rester naturels une fois revenus dans la hutte. Hans se rua sur moi et me donna bientôt un baiser comme si nous ne nous étions pas vus depuis longtemps.
-Eh bien, si tu veux mon avis ma petite Piceaerd ! Tu devrais t’échapper plus souvent sans ton mari ! S’exclama mon aïeule en m’observant d’un air taquin.
La remarque fit ressortir les tâches de rousseur de mon mari qui rosit à la remarque. Je lisais dans son regard qu’elle avait deviné ce qui s’était passé.
-Vous avez pu régler votre problème ? Reprit-elle l’air de rien.
-Oui, répondit Kristoff crispé.
-Très bien mes enfants !
-Tu en fais une tête Ryder ça ne va pas ? Demanda à son tour le montagnard à l'adresse de son frère.
-Ryder vient d’apprendre qu’Elsa veut se marier avec Yohan pour être la cheffe des Northuldra, dit Papa ravi.
-C’est qui Yohan ? Questionnai-je perdue.
-Mon frère, précisa Hans. Oh ! Il est gentil ! Pas comme Karl, ajouta-t-il alors que je pâlissais.
-Et qui a eu cette idée idiote ?! Je vous le demande ! Rugit Maman en donnant une tape sur la tête de Papa.
-Quoi ?! Ce n’est pas le même moi qu'ici ! Se défendit-il.
-Pauvre Elsa, murmurai-je.
-Oh elle avait l’air plutôt d’accord… Dit Ryder plus peiné qu’il ne voulait le montrer.
-Et tu ne peux rien faire Mamie pour empêcher ça ?! Demandai-je en me tournant vers elle.
Elle haussa les épaules.
-Tu iras voir par toi-même ma petite Picéaerd si tu veux plus de précision, mais il vaudra mieux que tu te bouches les oreilles car mon moi vivante est assez énervée intervint-elle, quant à nous, nous pouvons donc reprendre notre histoire maintenant que vous êtes tous revenus… A moins qu’il y ait quelque chose dont tu me voudrais me parler Anna ?
-Plus tard Mamie, murmurai-je en me forçant à sourire.
****
J’observais le feu de la cheminée. Amarok était sorti mais je demeurai avec Yélana car il n’était pas prudent que je sois seule à mon neuvième mois de grossesse. Comme j’étais devenue gauche, c’étaient les gens qui se déplaçaient pour me voir. Nous étions donc en train de discuter quand Andréas débarqua dans la hutte avec une mine un peu triste.
-Anna… Tu peux prier pour mes parents ? Demanda-t-il, mes vrais, je veux dire. Je viens de me disputer avec un méchant garçon qui a dit que c’était de ma faute s’ils étaient morts.
Je lui ouvris aussitôt mes bras.
-Viens-là, murmurai-je. N’écoute pas les gens.
J’eus du mal à lui faire un câlin mais je le réconfortai quand même.
Puis je pris ses petites joues dodues pour faire le lien avec son aura et dis une phrase qui ne me prenait pas trop de mon énergie.
Andréas ouvrit les yeux quelques minutes plus tard avec un grand sourire.
-Merci Anna, je me sens mieux. Bon je retourne avec Maman. A tout à l’heure Anna, à tout à l’heure tantine Yélana ! S'écria-t-il en s'enfuyant.
Je souris à l’appellation alors qu’il sortit de la hutte.
-Il est gentil, dit ma meilleure amie.
Puis elle tourna vers moi et m’observa légèrement inquiète.
-Comment vas-tu Anna ? Est-ce que tu manges assez ? Demanda-t-elle.
-Comment je vais ?! Comment je vais ?! Répétai-je au bord des larmes… Oh pour le mieux, je suis mariée à un homme que je hais, je ne sais même pas si ma fille vivra dès l’instant où elle sortira de mon ventre puisqu’elle est menacée de mort. Mais je vais bien. Tout va bien.
Je gardai pour moi-même le fait que j’avais peur de ne pas savoir si Elysia allait bien. Yélana secoua la tête pour la bourde.
-Je te parle de toi, physiquement, reprit-elle, tu n’es pas trop fatiguée ? Tu ne ressens pas de douleurs ?
-Non, non, murmurai-je du bout des lèvres.
Je jugeai inutile de l’alerter pour les tiraillements de mon bas-ventre qui s’activaient depuis hier. Je continuais à voir danser les flammes du foyer. Je ne rêvais que d’une chose : Les éteindre. Elles me narguaient depuis trois mois maintenant. Chaque fois que je posais les yeux sur elle, c’était un supplice. Une piqûre de rappel pour me dire que je ne serai jamais heureuse. J’avais envie d’hurler, me révolter, tout plaquer. Mais j’étais chamane, cinquième esprit et les dieux avaient le dessus comme ça avait toujours été le cas depuis la nuit des temps. Bien des fois j'avais eu des pensées morbides en voulant étrangler Amarok durant mes insomnies. Mais une fois encore je ne voulais pas passer pour une meurtrière.
-Euh… Anna… On dirait que tu vas tuer quelqu’un. Détends-toi un peu, je suis là avec toi, me suggéra Yélana en essayant de sourire.
Je la fusillai du regard. Ce n’était pas elle qui subissait la situation. Je me raccrochai à Iduna qui me donna un nouveau coup de pied.
-Je n’en ai plus la force, murmurai-je avant de me lever. Je vais aller me reposer.
Je trainai des pieds jusqu’à la chambre alors qu’un autre pic au bas ventre se prononça. Ne pas paniquer Anna…Je m’étais renseignée auprès de Mouna au sujet des contractions et elle m’avait dit qu’il ne fallait pas être pressée pour un premier enfant.
Que ça pouvait durer jusqu’à une semaine et être une fausse alerte.
-Je vois, déclara Yélana. Tu as besoin d’être seule. Je suis dans la pièce principale si tu me cherches d’accord ?
J’hochai la tête, incapable de faire autre chose. Ma meilleure amie vint quand même me soutenir au cas où je perdrais l’équilibre. Elle me remit des coussins sur le lit pour que je sois en position mi-assise. Elle m’embrassa le front et étais sur le point de repartir quand je la retins à mon tour par le bras.
-Es-tu heureuse maintenant Yélana ? Demandai-je.
-Je te demande pardon ? Rétorqua-t-elle surprise.
-Tu as bien compris ce que je voulais dire, murmurai-je.
-Il faut être honnête ? Questionna-t-elle me dévoilant déjà sa réponse.
-Oui, répondis-je.
Le visage souriant de Yélana tomba et je vis des larmes poindre dans ses yeux.
-Je ne suis pas heureuse non plus Anna, avoua-t-elle, mais tu sais nous en avons déjà discuté et nous ne pouvons plus reculer à présent.
-Pourquoi ? Demandai-je en haussant le ton.
Elle soupira.
-Parce que ton feu brûle dans ta cheminée, ce même feu lié à vos coupoles à Amarok et toi.
-Tu ne voudrais pas fonder une famille, vivre ton amour au grand jour avec lui ? Argumentai-je pleine d'espoir.
Les pleurs de Yélana redoublèrent. J'attendis patiemment qu'elle se calme et me réponde :
-Bien sûr que si Anna… Mais tu sais très bien que ce n’est pas possible. Pour les enfants je ne m’y risquerai pas. J’aurais trop peur de la réaction des dieux. Regarde ce qu’ils ont fait à Elysia.
Je me mordis la lèvre, jusqu’à ce qu’elle blanchisse. Encore un secret, puis un autre et encore un autre. Ça ne s’arrêtera donc jamais ?!
-Excuse-moi, murmura ma meilleure amie en voyant mon teint blême, je ne voulais te rappeler ce souvenir, je suis là avec toi, je ne t'abandonnerai pas, tu peux reprendre des couleurs.
La voir si compatissante. Lui faire croire de fausses informations...
Je l'avais supporté pendant six mois. Mais elle demeurait ma meilleure amie et j'avais besoin de vider mon sac. Je sentais que ça me ferait du bien.
-Ce n’est pas ça, grognai-je.
J’en avais assez de mentir, assez de me cacher. La colère remontait de plus en plus dans mon corps. Yélana blanchit à son tour.
-Y-a-t-il quelque chose dont tu voudrais me parler Anna ? Questionna-t-elle anxieuse.
Les idées se bousculaient dans ma tête : Amarok était un meurtrier… Elysia était confiné à Arendelle avec l’aide de Pieter et Runeard… J’avais eu des envies suicidaires ces derniers mois pour ne plus souffrir…
-Anna parle, insista-t-elle, je sens que je tu ne me dis pas tout.
-Elysia est vivant, lâchai-je d’un coup.
Cette confidence me libéra un poids dans la poitrine. Oui, mon amant était en danger à présent mais pour ma santé mentale, c’était mieux.
-Amarok a menacé de le tuer comme il l’a fait avec Iduna… C’est lui qui a tué sa mère… Et les parents d’Andréas entre autres ! Criai-je.
-Quoi ? On parle bien de l’homme qui est d’une infinie douceur avec moi ? Reprit Yélana les yeux écarquillés.
Je grimaçai en repensant à ma nuit de noces forcée… Ca non plus je ne lui avais pas avoué.
-Pourquoi est-ce que tu ne me l’as pas dit de suite pour Elysia ? Demanda-t-elle d'une voix pleine de reproche, on s'était promis de tout se dire toutes les deux !
-Je ne savais pas si je pouvais encore te faire confiance, répondis-je par honnêteté.
Yélana ferma les yeux un instant avant de répondre :
-Je comprends. Ne m’en veux pas Anna mais j'aimerais toujours Amarok.
-Tu l’aimeras encore ? Répétai-je horrifiée.
-Je sais que tu me prends pour une folle, assura-t-elle, mais mes sentiments à son égard sont fort… Et pour lui aussi. Il me l’a avoué… Il est loin le temps où il te dévorait des yeux. Mais je sais faire la part des choses...Tu restes et demeures ma meilleure amie...Nous ne devrions pas avoir à nous cacher des secrets...J'aurais pu le garder celui-là...D'ailleurs c'est ce que je vais faire dès maintenant, je te le promets.
Bien que toujours pâle, je posai ma main dans la sienne et murmurai :
-Merci Yélana.
-Je t'en prie...Toutefois je ne suis pas idiote… Pourquoi Amarok n’a-t-il pas été puni pour ces actes ? Lança-t-elle à nouveau.
-Parce qu’il s’est débrouillé avec Maman. Ils ont passé une sorte de pacte le lendemain du maria.... Expliquai-je.
-Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Appela soudain une voix nous interrompant immédiatement.
C’était Papa.
-Nous sommes là monsieur Piceaerd ! Cria Yélana de la chambre.
Il entra quelques secondes après et me regarda avec peine.
-Je viens voir ma grande chamane et ma petite fille, précisa-t-il en venant m’embrasser.
-Voulez-vous que je vous laisse ? Demanda ma meilleure amie.
-Non tu peux rester mademoiselle Coudrier. Je voulais juste voir si le moral de ma fille s’améliorait.
Je secouai la tête, prête à déverser de nouvelles larmes. Ce n’était que ça depuis trois mois après tout.
-Je suis désolée Papa, chuchotai-je d'une voix saccadée, je te promets que j’aimerais être heureuse… Mais je n’y arrive pas.
Il me serra dans ses bras pour me réconforter.
-Est-ce qu’Amarok t’a touché ou fait du mal ? Chuchota-t-il à mon oreille.
Il me posait cette question chaque fois qu’il venait me rendre visite.
-Non, pas depuis la discussion avec Maman, répondis-je honteuse.
-Bon c’est déjà ça, il a eu la chance de ne pas avoir affaire à moi, rétorqua-t-il en souriant.
Il me souleva les tresses et les balança en arrière alors que je ressentis un nouveau pic dans le bas-ventre. Il me toucha le front et reprit :
-Je ne supporte plus de te voir comme ça, ma chérie.
Une larme coula le long de ma joue et il me cala contre lui.
-Voilà, c’est bien...Là...Ne retiens pas tes larmes, dit-il encore avec douceur...Il faut que tu évacues, ce n’est pas bon sinon pour…
-…Iduna, terminai-je un peu apaisée, Yélana veille sur moi, n’aies crainte.
Père la regarda et elle hocha la tête pour confirmer mes dires. Il fut rassuré. Comme si elle avait senti qu’on l’appelait le bébé se mit soudain à bouger plus fort encore.
-Mais on dirait bien que ma petite fille est pressée de sortir, plaisanta-t-il.
J’acquiesçai en retrouvant le sourire.
-Nous nous en occuperons bien Anna, me confia-t-il pour dissimuler mes craintes.
A lui aussi, je lui avais menti. J’étais à bout de nerfs, je voulais que les choses changent, bougent. Alors je déversai à nouveau :
-Je vous l'ai déjà dit...Ce n’est pas toi qui t’en occuperas Papa, ni Maman… Ni même moi.
-Anna… Commença Yélana sur ses gardes.
Mais Papa la fit taire d’un geste attendant la chute de façon attentive.
-Elysia est à Arendelle, murmurai-je, notre fille ira vivre avec lui.
J’attendis les reproches, mon immaturité… Notre folie… Mais le regard de Père laissa place à des yeux étonnés.
-Mais dans ce cas que fais-tu encore là ma grande chamane ? Demanda-t-il.
-Quoi ? Dis-je surprise.
-Tu as tenu trois mois auprès d’un homme qui n’est pas la meilleure des compagnies pour toi alors que celui pour qui bat ton cœur est à à peine quatre jours de route d’ici...
-Monsieur Piceaerd… Il y a le feu du foyer, le feu des dieux, précisa Yélana choquée. Il est impossible de le détruire, nombreux sont ceux qui ont essayé mais ont échoué !
Papa se tourna immédiatement vers elle et rétorqua :
-Mademoiselle Coudrier, je suis certain que ça ferait votre affaire si le feu s’éteignait.
Ma meilleure amie vira au rouge et bafouilla :
-Mais non pas du tout…Enfin… C’est-à-dire que… Là n’est pas la question.
-Je suis au courant pour Amarok et toi… C’est un secret de polichinelle dans tout le village Yélana. Les gens ne sont pas idiots, ils ont des yeux et ils observent...Si j'étais taquin je dirais même qu'ils ont des oreilles et qu'ils entendent !
-Même si c’était mon rêve le plus fou, je ne peux pas aller à l’encontre des dieux ! S’exclama-t-elle de plus en plus mal.
-Moi je le peux, je ne peux plus vivre comme cela de toute façon ! Déclarai-je en m’appuyant sur le bras de Papa pour me relever.
J’arrivai péniblement jusqu’à l’âtre et observai pour la dernière fois les flammes divines qui m'unissaient à cet être ignoble. Je pris un grand baquet d’eau et les jetai dessus mais elles restèrent indemnes.
-Tu vois cela ne marche pas, persista Yélana. On ne peut pas les arrêter.
-Essaye encore Anna, insista Papa.
-Je ne comprends pas Olaf vous allez à l’encontre de votre femme ? S’inquiéta-t-elle.
-J’en ai marre de voir ma fille dans un état lamentable, se justifia-t-il. Je regrette juste de ne pas l’avoir fait plus tôt...Helga ronchonnera mais cette fois je ne cèderai pas, et elle ne m'en voudra pas...Je saurais être convaincant.
Cela me redonna du baume au cœur. C’était mieux que tout ce que j’avais espéré. Et je me sentais encore plus forte à présent que je savais mon père de mon côté. Je défiai à nouveau le feu et lui lançai un regard mauvais tout en repensant à l’échec de mon mariage, à la souffrance que j’avais toujours subi depuis l’enfance à savoir que je ne pourrai jamais être avec mon vrai amour. Je plaçai la paume de la main face à la cheminée et me concentrai de plus en plus cherchant l’énergie alors que mon bas ventre me lançait encore.
-Mince ! Ça ne fonctionne pas ! Répétai-je.
Je me tournai alors vers mes proches et ordonnai :
-Reculez s’il vous plaît !
Yélana ne bougea pas mais Papa la tira en arrière. Ils s’exécutèrent donc alors que je recalai mes mains comme elles étaient et me concentrai à nouveau. Je priais intérieurement pour qu’Amarok n’arrive pas à ce moment-là.
-Je hais ce mariage, dis-je une fois… Je hais ce mariage… Je hais ce mariage… JE HAIS CE MARIAGE ! Répétai-je de plus en plus vite et de plus en plus fort.
Mon énergie explosa, les coups d’Iduna redoublèrent ainsi que les douleurs au bas-ventre. Tous mes chakras étaient en alerte et plus particulièrement le racine et celui de la gorge.
Je fermai les yeux pour être plus attentive. Ce fut ainsi qu’après ce qui me parut des heures, les flammes s’éteignirent d’un coup dans un craquement sourd.
-J’ai réussi, murmurai-je… J’ai réussi !
Je pleurai aussitôt de joie.
-Mais non ce n’est pas possible, déclara Yélana qui passait du pâle au rouge vif. Tu nous as maudits !
Elle se tourna avec colère vers Papa et Moi et rectifia :
-Vous nous avez maudits !
-Je viens de libérer ta vie intime mademoiselle Coudrier nuance, reprit Père avec un sourire.
Ma meilleure amie pleura alors que ses yeux comprenaient ce que je venais de réaliser. Je ne savais pas si c’était de peur ou de joie.
-Bon allez, ne trainons pas… Tu as mon Gendre à aller chercher ma grande chamane ! Reprit-il avec un grand sourire.
-Merci Papa ! M’exclamai-je en me ruant maladroitement dans ses bras.
-Tu me remercieras une fois que tu seras dans la main du géant ! Précisa-t-il.
Sans attendre il me conduisit dehors. Yélana accourut immédiatement.
-Attendez monsieur Piceaerd ! S’il vous plaît ! Je...Je ne peux pas laisser Anna seule ! S’écria-t-elle.
Papa sourit et répliqua :
-Parfait. Elle ne pouvait rêver meilleure compagnie. Allons-y !
Nous marchâmes dix bonnes minutes dans l’angoisse de se faire prendre. Mais non. Il fallait croire finalement que le destin était clément. Nous arrivâmes près des rives et j’appelai mon ami. Il grogna de plaisir en me voyant et me tendit sa main.
-Ma fille… Je suis très fier de toi ! Enfin de vous deux, rectifia Papa à l’adresse de Yélana. Dites aux géants de vous emmener jusqu’à la construction du barrage, vous savez que les Arendelliens y laissent des charrettes vides. Prenez-en une et filez à Arendelle. Je retarderai Amarok et je lui expliquerai la situation à lui ainsi qu’à Helga.
Je l’enlaçai fortement malgré mon embonpoint.
-Merci pour tout Papa. Merci, m’exclamai-je.
-Merci monsieur Picéaerd… Même si j’espère que nous n’aurons pas d’ennuis de la part des dieux, ajouta Yélana.
Papa ne trouva rien à répondre. Nous montâmes ensuite sur la main de l'esprit de la terre et je lui donnai les indications.
Malgré une nouvelle douleur dans le bas-ventre, je me sentis enfin libérée.
-Nous allons retrouver Papa, ma Iduna, reste encore un peu dans mon ventre ! Conclus-je heureuse.
Je ne me faisais pas d’illusions et savait déjà qu’elle ne verrait pas le jour en pays Northuldra.
****
-Papy Olaf ! Le meilleur des héros ! Clama Hans tout en faisant un signe pour que je lui donne mon approbation.
-Oui ! De toute façon les vrais héros sont toujours des Olaf ! Ajouta Kristoff en me faisant un clin d’œil.
Je sentis mes joues se chauffer. Et j’eus honte. Je ne répondis toujours pas alors que le visage de Papa s’illumina d’un coup :
-Et vous êtes en train de me dire Belle-Maman qu’Iduna est née en Arendelle ?!
-Peut-être bien que oui, peut-être bien que non mon Gendre ! Répondit-elle avec malice.
-Pourquoi ? Ça change quelque chose Moustache Junior ? Le taquina Papy.
-Non Mouton Hihi… Grogna-t-il avec un sourire, j’aime ma femme dans n’importe quel sens…
-Merci on s’arrêtera là s’il vous plaît ! S’exclama Ryder, j’ai déjà été assez traumatisé avec la scène de la nuit de noces ! Pas besoin d’en ajouter.
-Oh ne te plains pas tu n’as pas eu la nuit de la création de notre Belle-mère, reprit Kristoff.
-Ou la mienne plutôt, murmura Hans toujours en me regardant. Et puis vous n’avez jamais été marié officiellement à Anna, donc Iduna n’est rien pour vous.
Il était agacé car il sentait que je n’allais pas bien.
-Ça alors ma petite Piceaerd qui ne réagit même pas à mes propos ?! Ni aux pics de ses deux amants… S’étonna mon aïeule. As-tu écouté au moins ?
-Oui Mamie, dis-je mal à l’aise.
Elle me dévisagea longuement.
-Mon Ange de l'Air commence à faire manger les autres, ton père et moi devons discuter avec notre petite fille ! Déclara-t-elle.
Je n’osais pas lui dire que je ne voulais pas de la présence de Papy que déjà les deux me trainèrent vers l’entrée de la Galerie des Souvenirs.
Je m’effondrais immédiatement dans les bras de ma grand-mère.
-Kristoff m’a embrassé tout à l’heure, chuchotai-je.
-J’ai gagné mon pari Anna, murmura Papy. Tu me dois une nuit d’amour !
Mamie lui lança un regard amusé et déclara :
-Tu l’auras déjà sans ça je te rappelle !
Puis elle reprit son sérieux et me regarda à nouveau.
-Et du coup ma petite Piceaerd ? Demanda-t-elle. Qu’en as-tu pensé ? Est-ce que tu as aimé ça? Est-ce que ça t’as évoqué des souvenirs ?
Je m’énervai aussitôt.
-Mais enfin Mamie ! Je ne devrais rien ressentir !
-Et pourquoi cela ? Continua-t-elle amusée.
-Mais… Parce que je suis mariée à Hans ! Et que je l’aime aussi ! Explosai-je.
-Certes, c’est un bon point, rétorqua Papy. Néanmoins tu es dans l’Helveg, et ton mari n’était pas ton premier choix.
-C’est toi qui es jaloux comme un pou qui me dit ça ! Lançai-je mécontente de moi.
-Allez ma petite Piceaerd, ne sois pas bougonne, dit Mamie en m’embrassant.
Je reniflai bruyamment avant de reprendre :
-Je ne pourrai jamais faire de la peine à Hans. Je l’aime trop et puis ce Kristoff n’est pas le mien malgré ce qu’il croit avec cette histoire de coupoles.
-Ah les fameuses coupoles, rumina Papy. Pour nous ça a marché.
-Chut Elysia, reprit Mamie.
Puis elle se tourna à nouveau vers moi.
-Voilà pourquoi je ne voulais pas les allumer. Tu as raison Anna, vous êtes de deux temporalités différentes, vous ne pouvez pas vous aimer. Si tu lui as dit c’est très bien. Tu as agi avec sagesse.
-Mais Anna tu ne dis pas que… Commença Papy à l’adresse de ma grand-mère.
Avant d’être interrompu par une lumière aveuglante qui traversa le ciel bleu pastel ouvrant une voie comme ça avait été le cas avec le gouffre du Niflheim. Deux silhouettes aux traits familiers apparurent immédiatement et nous rejoignirent en nous observant pensifs.
-Papa ! S’écria aussitôt Mamie.
-Maman ! Renchérit Papy fou de joie.
Je fus émue en réalisant que j’étais en train de voir Iduna Sappos et Olaf Piceaerd.
-Oh ! Comme Iduna te ressemble Anna ! S’écria mon arrière-grand-mère, qu’est-ce qu’elle est belle !
-Euh… Je ne suis pas Iduna, précisai-je en me raclant la gorge gênée.
-Oh non, Maman, notre Ange de l'Air est dans la hutte, là il s’agit de sa fille… Anna…Ton arrière-petite-fille, reprit Papy.
-Hahaha ! Mais c’est qu’on s’y perdrait ! Reprit mon arrière-grand-père.
Mais Papy et Mamie ne relevèrent pas. A la place ils observèrent surpris les mains d’Iduna et Olaf qui étaient entrelacées.
-Qu’est-ce que cela veut dire monsieur Piceaerd ? Demanda Papy.
-Oh Elysia ne fais pas cette tête-là je t’en prie… En amour tu ne devrais pas me juger…Disons que… L’Helveg nous a rapprochés à nouveau, répondit-il en embrassant Iduna.
-Alors là ce n’est vraiment pas du tout ce à quoi je m’attendais, murmurai-je de plus en plus gênée par la situation.
Mes Grands-parents virèrent au blanc.
-Donc concrètement Iduna et toi êtes venus pour nous traumatiser c’est ça ? Lança Mamie, et devant la relève de la famille en plus !
-C’est elle qui nous a attiré, précisa mon aïeule, nous avons entendu ses pleurs.
-Oh… Murmurai-je émue, Rassurez-vous je vais bien…
-Nous en revanche c’est moins sûr, reprit ma grand-mère en observant mon grand-père. Je veux bien être ouverte mais y a des limites ! Tu trompes carrément Maman en fait !
-Oh ta mère n'est pas en reste niveau tromperie...D'ailleurs je te rappelle qu’elle est dans le Niflheim Anna ! Rappela Olaf alors que Mamie acquiesça malgré elle.
-Moi je peux pas dire après tout… J’ai pas connu mon père, reprit Papy Elysia.
Iduna eut soudain une mine triste et chuchota :
-Oh si tu l’as connu mon fils… Ton père n’est autre que… Yuma.
-QUOI ?! Hurlèrent nos trois voix en même temps.
-Si c’est une blague Maman sache que je n’ai pas ton sens de l’humour ! Ajouta Papy.
-Elysia, crois-tu sincèrement que ta mère s’amuserait à sortir des choses comme ça ? Demanda Olaf.
Puis Iduna se mit à raconter :
-Avant vos naissances, Yuma aimait déjà les chamanes et à la base il devait se marier avec moi. Sauf que je n’ai jamais voulu car je ne l’aimais pas… Alors il a abusé de moi…Deux fois.
-Une fois pour Amarok et une fois pour papy Elysia, dis-je en déglutissant.
Un lourd silence s’abattit où je réalisai qu’en fait mes petites peines de cœur étaient complètement futiles.
-Yuma a pris Amarok sous son aile alors que j’ai pu garder Elysia et il n’a plus jamais voulu me toucher après ta naissance Anna, puisqu’il avait un nouvel espoir avec ton mariage à notre premier enfant.
-Ainsi nous étions donc bien frères, murmura Papy la mort dans l’âme.
-Papy et Mamie me racontent l’histoire de leur rencontre ! Intervins-je enfin essayant de détendre l’atmosphère ?
-Sérieusement Anna ?! Grogna Mamie qui ne s'en remettait pas.
Elle prenait peu à peu conscience qu’elle avait été mariée aux deux frères de la famille Sappos. Elle était pâle. Je la soutins en allant l’embrasser.
- Oh bah ça ne doit pas être très glorieux dans ce cas ! S’exclama Olaf qui entra dans mon jeu.
-Ah bah avec ce que je viens d’apprendre, ça ne va pas l’arranger c’est sûr Papa ! Renchérit-elle avec hargne. Bon si c’était juste pour venir noircir l’atmosphère, vous pouvez donc repartir ! Conclut-elle précipitamment.
-Nous sommes désolés Anna, murmura Iduna.
-Vous pouvez ! Reprit Papy Elysia, Ah oh fait ! Puisqu’on en est dans les traumatismes, notre fille est devenue la reine d’Arendelle donc elle a complètement abandonné la Forêt Enchantée et il n’y a plus de chamanes puisque les deux Anna sont mortes.
Le visage de mon arrière-grand-mère retrouva alors le sourire et elle répliqua :
-Rassure-toi mon joli Elysia, il y a un cinquième esprit dans la tribu qui veille encore sur les Northuldra.
Mamie et moi furent satisfaites de cette réponse.
-Oui c’est ma grande sœur Elsa qui est également votre arrière-petite-fille.
-Bien. Tout n’est pas perdu dans ce cas ! Lança Iduna en me faisant un clin d’œil.
Elle sourit à nouveau à Olaf au grand désarroi de mes grands-parents.
-Nous sommes très fiers de vous deux en tous cas ! Conclurent-ils ensemble. Et de notre descendance.
-Merci, murmurèrent Papy et Mamie gênés.
Ils repartirent dans un halo de lumière alors que j’étais de plus en plus mal à l’aise pour mes Grands-parents. J'attendis quelques secondes de silence puis je commençai une tentative de paroles :
-Est-ce qu’on peut dire que du coup Papy et toi être demi-frèr…
-Anna si tu termines ta phrase je t’envoie moi-même dans le Niflheim ! Me coupa Mamie sonnée.
-Pardon, dis-je en baissant la tête.
-Retournons à la hutte pour que nos âmes soient purifiées ! Se moqua gentiment Papy qui essayait de désamorcer la situation. Combien d’années de thérapies à ton avis ma Anna d'amour ?
-Oh eh bien… Je dirai l’éternité en plus de ce que je savais déjà, murmura-t-elle perdue dans ses pensées, heureusement que nous sommes deux chamanes et que nous sommes à l’écoute l’un de l’autre.
Papy sentit qu’elle n’était pas bien, il lui tendit ses bras.
-Viens contre moi mon amour, dit-il en la ramenant contre elle.
Ils s’étreignirent dans un câlin apaisant. Et je me sentais de trop. Je les regardai envieuse, voulant faire pareil avec mon mari. Puis mes grands-parents se sourirent avec complicité et ma grand-mère m’ajouta au câlin.
-Je le dirai à Hans, Mamie. Pour l’acte de Kristoff… Je vais lui raconter, dis-je.
-Sage décision ma petite Piceaerd, ce n’est pas bon d’être dans le mensonge, conclut-elle.
Enfin calmés, nous retournâmes dans la hutte pour apprendre la nouvelle aux autres membres de la famille.
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Localisation : Où se trouve Ansa
Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Sam 19 Déc 2020, 23:41
Allez on est repartis... Courage, c'est un chapitre de Retour vers le passé...
On a encore en mémoire ce que vient de vivre Mamie...Et justement on la retrouve directement là où on l'avait laissée, en train de pleurer sa vie auprès des géants...
Eh beh...ça présage qu'on va encore s'éclater dans ce chapitre et... Oh tiens, quelqu'un qui vient voir Mamie...Ah...PIETER!!! ça faisait longtemps qu'on avait pas fait le point sur le petit con...Ainsi donc c'est lui qui vient aux nouvelles de sa petite soeur?
[Après écoute de la conversation entre Mamie et son frère]
... Ah?
Bon bah faut bien le reconnaître mesdames et messieurs les jurés... C'est quand même plutôt bon! Les excuses semblent sincères, il a clairement été dépassé et s'en veut sincèrement de ne pas avoir su protéger sa soeur. Non bravo on a là le début d'une jolie rédemption...ça lui fait du bien de partir chez les Northuldra quand même!
Et en plus il est lucide sur leur connasse de mère qui apparemment la déjà remplacé par le petit nouveau et d'après ses propres dires ne supporte pas son homosexualité...OK donc Helga est homophobe en plus...Non mais pourquoi pas après tout
Et?...Quoi?
Il dit autre chose?
Oh bordel!!!
Arrêtez tout!!! Il est touché par la grâce!!!Oui!!!! Est ce que ça serait LE chapitre qu'on attend?... Où tout va aller mieux très vite!!!
Suspendez son procès tout de suite!!!... Ce type est l'élu, il va tous nous sauver!!! Mamie écoute ton grand frère!!!
Non!!! Bordel! Elle peut pas !!!! C'est pas vrai mais le jour du cours sur "je peux évaluer comment sont les gens" Mamie elle avait le Covid c'est ça?!
...On était si près pourtant...
Bon tant pis...La suite vite parce que ça va me gonfler! Y a quoi après? Une bonne nouvelle?
Ah?... Il est comme ça RuRu? ... C'est long et dur la friendzone donc...
On est toujours ravi de l'apprendre!
Laissons là les probables pérégrinations nocturnes de RuRu envers Mamie...Et revenons en à cette dernière qui bon gré mal gré se doit de retrouver le foyer familial...
Et oui ça ne loupe pas... L'autre enflure d'Amarok qui en colle une à Mamie
Mais pardon on va un peu vite... D'abord, il se montre hyper courtois envers Pieter et en plus...Il joue avec les sentiments de ce dernier car il sait visiblement que le bougre en pince pour lui! et ça c'est sale... On comprend clairement qu'il veut le manipuler pour meixu bolosser Anna
Bon donc une baffe et...
Donc ça y est c'est reparti...On va encore souffrir en même temps que Mamie avec cet espèce de gros baltringue qui ne lui laissera donc aucun répit... Elle va donc devoir subir le viol quotidiennement...c'est à vomir
Et...
Oh mes Aieux, Par Ahtohallan et tous les cinquièmes esprits! AlleluiaOmbrag... Pardon Helga bouge enfin son cul de ...euh... Non là j'ai pas de terme élegant pour qualifier ça!
Enfin elle décide d'être dans le camp des gentils
Alors par contre Mesdames et Messieurs les Jurés... OK on prend cet acte et on savoure mais on n'oublie pas! Va falloir qu'elle mange!!!
C'est qu'au départ il se défend l'autre rdure à se la jouer petit chef...Oui mais là y a un problème gamin!
Faut pas s'attaquer à plus fort que toi là! Toi t'es encore qu'un petit con boutonneux...OK bien sadique et meurtrier sur les bords et en profondeur...Mais là en face de toi t'as la chamane du village...Et quand on sait que c'est elle qui a formé Mamie, vu la puissance qu'elle aura c'est sur qu'Helga c'est pas un perdreau de l'année!
Alors ok elle ne lui en colle pas une... Mais la menace à peine voilée de maman tout en lui tirant l'oreille comme à un gosse...C'est jouissif!
Et enfin ça évolue dans le bon sens... Amarok maintenant c'est certain, s'il touche encore à un cheveu de Mamie...Il va se faire déglinguer par Helga...ça reste une Lady Tremaine c'est certain... Mais justement, t'as pas envie de la mettre en colère!
C'est donc sur cette belle nouvelle que l'on attendait plus que l'on peut retourner, avec de sincères motifs d'espoir dans la hutte! Alors, entre deux portions de ragout de rennes, que se passe-t-il du côté de chez Mamie?
On a un Kristoff qui visiblement ne se sent plus pisser après le coup des coupoles!
Alors écoute KriKri ... tu nous as fait un sans faute de ton vivant... Pourquoi tu commences à emprunter ce chemin bordel?! Non parce que tu nous fait que des conneries depuis que t'es arrivé...Et ça continue! Il a pris la confiance et voilà qu'il demande à Mamie d'allumer une nouvelle coupole pour elle et Elysia... Juste pour être sur que les coupoles ne se trompent jamais
...Non Kristoff là c'est pas bien! Ca se fait pas ça! T'as vraiment du bol que mamie soit sympa avec toi!
Parce qu'en plus elle le fait...Evidemment ça marche... N'empêche, on a tous imaginé le soulagement d'Elysia qui a quand même dû avoir sa demi seconde de stress...
Mais bon, on le savait mais ça fait du bien de le dire... Mamie et Elysia... c'est comment ?
Et c'est confirmé par les Dieux! (bon à supposé qu'ils en aient véritablement quelque chose à foutre mais bon...
Mais il ne s'arrête pas là le petit KriKri...Voilà qu'il veut parler seul à seul à Anna! Oh mais?...J'oublie quelqu'un là je crois?... Oh oui Hans!!! ... Alors? Une réaction le rouquin?
Merci Hans!
Et revoilà le couple qu'on avait pas revu depuis si longtemps! Le couple rêvé!!! Alors?... Dîtes vous croyez que?...
Oh oui!!! ...C'est Noël!!! Ca y est le KristAnna est de retour!!!!!
Alors oui...Ca pue peut être pour la temporalité car ils ne viennent pas du même univers mais bon... La Mamie du monde des vivants a expliqué que l'être présent dans l'Helveg représentait l'être de toutes ses vies donc bon...ça doit peut être pouvoir marcher quand même. Mais y a quand même un risque que ça foutre un beau bordel cependant, on va quand même kiffer l'instant présent, après tout on a pas souvent des bonnes nouvelles ici!
... Bon on a quand même un peu de peine pour le rouquin... Une petite pensée pour lui s'il vous plait...
Voilà c'est fait, allez on retourne voir Mamie jeune (oui je kiffe cet oxymore)
Elle est quand même pas super jouasse car si Maman lui a sauvé les fesses pour ce soir et grosso modo tous les autres jusqu'à son accouchement... Trois mois après, alors que le terme arrive...Forcément l'autre trou de balles va finir par revenir à la charge.
Heureusement elle peut compter sur Yelena qui n'a pas le beau rôle mais franchement...
Elle joue vraiment son rôle de meilleure amie. Elle est à l'écoute...Alors Mamie fait peut être une grosse connerie à lui avouer qu'Elysia est non seulement vivant mais en plus en Arendelle... Mais elle ne la juge pas, elle est vraiment là pour elle!
Visiblement Mamie peut compter sur elle... Quand on sait comment Yelena ne pourra plus la pifrer des années après, on se demande bien ce qu'il va se passer. Mais là, ça fait vraiment plaisir, cependant... Vu le desespoir de la situation, il va falloir une aide un peu plus forte pour Mamie...
Mesdames et Messieurs... Attention, Papa Olaf entre en scène!
OMG!!! Mais donnez un gold cookie à cet homme!!! Ce pure génie...Enfin contrairement à Dumby... Lui il conseille au contraire d'éteindre la lumière!
Allez Mamie... fais l'inverse de Johnny... ETEIGNEZ LE FEU!!! ETEIGNEZ LE FEU!!!
Vas y Mamie! Personne ne l'a jamais fait mais c'est toi la boss du game!!
Oh oui!!!! Elle l'a fait
...Sans doute sa petite fille à cet instant dirait "Libérée Délivrée!!!"
Et Papa Olaf lui donne sa benediction pour se tirer... Allez hop Mamie monte sur les géants, avec Yelena et...
Salut les Boloss! Go au Pays de RuRu retrouver le mouton!!!
Mais dîtes moi... C'était un chapitre super positif tout ça malgré tout...
Quoi?... Un dernier passage par l'Helveg
Oh pourquoi pas...ça part tellement bien!
Oui c'est vrai... Hans et Anna sont pas mal perturbés... Et...Favoritisme oblige, Mamie préfère aller faire une petite discussion avec Anna plutôt qu'Hans qui est probablement le plus malheureux...
Bon donc elle va écouter les malheurs de la jeune rouquine qui va lui avouer qu'elle a roulé un patin à KriKri d'amour!
Et là...Best réplique de la part d'Elysia
Bon mais y a pas que ça faut quand même que Papy et Mamie jouent leur rôle à la perfection et se montrent réconfortants et de bons conseils...Vraiment ils sont bons
Mais... Quoi? Encore l'Helveg qui tremble?! Pourquoi l'enfer vient?
Ah on me dit que ça n'est pas l'enfer mais le paradis qui vient faire un petit coucou
Alors qui?
Oh mais décidément c'est vraiment Noël!!!
Iduna, la best chamane qui a su driver Mamie quand Helga a commencé à puer du bulbe... Et papa Olaf qui gère la race de sa grand mère!!!
Oh ça va être bon! Les deux vont être sans doute d'excellents conseils! Ca y est on va partir vers le positif! Ils vont gérer et donner les indications pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes!
Ah ouais... Faut encaisser la nouvelle quand même mais...
Wait! Donc on peut changer de partenaire dans l'Helveg?... Alors du coup Anna...Elle peut retourner avec KriKri?!
Pardon?... C'est pas fini, y a une denriere info?
...c'était trop beau pour être vrai... Il fallait bien qu'on termine par une PLS!! ...C'est raide pour le mouton, Yuma comme beau père...et donc Amarok comme frère...
Finalement on en vient presque à regretter qu'il ne l'ait pas su de son vivant...car pour le coup un duel fratricide ça aurait été fun
Ah et au fait...pour Amarok du coup... on peut dire qu'il a buté sa mère?!
On a encore en mémoire ce que vient de vivre Mamie...Et justement on la retrouve directement là où on l'avait laissée, en train de pleurer sa vie auprès des géants...
Eh beh...ça présage qu'on va encore s'éclater dans ce chapitre et... Oh tiens, quelqu'un qui vient voir Mamie...Ah...PIETER!!! ça faisait longtemps qu'on avait pas fait le point sur le petit con...Ainsi donc c'est lui qui vient aux nouvelles de sa petite soeur?
[Après écoute de la conversation entre Mamie et son frère]
... Ah?
Bon bah faut bien le reconnaître mesdames et messieurs les jurés... C'est quand même plutôt bon! Les excuses semblent sincères, il a clairement été dépassé et s'en veut sincèrement de ne pas avoir su protéger sa soeur. Non bravo on a là le début d'une jolie rédemption...ça lui fait du bien de partir chez les Northuldra quand même!
Et en plus il est lucide sur leur connasse de mère qui apparemment la déjà remplacé par le petit nouveau et d'après ses propres dires ne supporte pas son homosexualité...OK donc Helga est homophobe en plus...Non mais pourquoi pas après tout
Et?...Quoi?
Il dit autre chose?
-N’empêche… C’est peut être idiot mais je suis jaloux d’Andréas… Et je m’en méfie un peu… Tu comprends…Après tout, on ne sait rien de lui… Il vient d’un village qui a eu beaucoup de morts… Il a dû voir des choses… Il doit forcément être dérangé…
Oh bordel!!!
Arrêtez tout!!! Il est touché par la grâce!!!Oui!!!! Est ce que ça serait LE chapitre qu'on attend?... Où tout va aller mieux très vite!!!
Suspendez son procès tout de suite!!!... Ce type est l'élu, il va tous nous sauver!!! Mamie écoute ton grand frère!!!
-Voyons Pieter ne mélange pas tout. Que tu en veuilles à Maman pour ses propos indécents c’est une chose, mais ne rejette pas la faute sur un innocent. Andréas est gentil
Non!!! Bordel! Elle peut pas !!!! C'est pas vrai mais le jour du cours sur "je peux évaluer comment sont les gens" Mamie elle avait le Covid c'est ça?!
...On était si près pourtant...
Bon tant pis...La suite vite parce que ça va me gonfler! Y a quoi après? Une bonne nouvelle?
-Oui surtout que Runeard ne parle que de toi à longueur de journée ! et Lady Anna par-ci et Lady Anna par-là !
Ah?... Il est comme ça RuRu? ... C'est long et dur la friendzone donc...
On est toujours ravi de l'apprendre!
Laissons là les probables pérégrinations nocturnes de RuRu envers Mamie...Et revenons en à cette dernière qui bon gré mal gré se doit de retrouver le foyer familial...
Et oui ça ne loupe pas... L'autre enflure d'Amarok qui en colle une à Mamie
Mais pardon on va un peu vite... D'abord, il se montre hyper courtois envers Pieter et en plus...Il joue avec les sentiments de ce dernier car il sait visiblement que le bougre en pince pour lui! et ça c'est sale... On comprend clairement qu'il veut le manipuler pour meixu bolosser Anna
Bon donc une baffe et...
Donc ça y est c'est reparti...On va encore souffrir en même temps que Mamie avec cet espèce de gros baltringue qui ne lui laissera donc aucun répit... Elle va donc devoir subir le viol quotidiennement...c'est à vomir
Et...
-Arrête de me brûler Anna !
-Mais… Ce n’est pas moi, me défendis-je.
-C’est exact ! Viens derrière moi ma grande chamane ! Ordonna soudain une voix.
-Helga ?! Que faites-vous là ?! Rugit le chef.
Oh mes Aieux, Par Ahtohallan et tous les cinquièmes esprits! Alleluia
Enfin elle décide d'être dans le camp des gentils
Alors par contre Mesdames et Messieurs les Jurés... OK on prend cet acte et on savoure mais on n'oublie pas! Va falloir qu'elle mange!!!
C'est qu'au départ il se défend l'autre rdure à se la jouer petit chef...Oui mais là y a un problème gamin!
Faut pas s'attaquer à plus fort que toi là! Toi t'es encore qu'un petit con boutonneux...OK bien sadique et meurtrier sur les bords et en profondeur...Mais là en face de toi t'as la chamane du village...Et quand on sait que c'est elle qui a formé Mamie, vu la puissance qu'elle aura c'est sur qu'Helga c'est pas un perdreau de l'année!
Alors ok elle ne lui en colle pas une... Mais la menace à peine voilée de maman tout en lui tirant l'oreille comme à un gosse...C'est jouissif!
Et enfin ça évolue dans le bon sens... Amarok maintenant c'est certain, s'il touche encore à un cheveu de Mamie...Il va se faire déglinguer par Helga...ça reste une Lady Tremaine c'est certain... Mais justement, t'as pas envie de la mettre en colère!
C'est donc sur cette belle nouvelle que l'on attendait plus que l'on peut retourner, avec de sincères motifs d'espoir dans la hutte! Alors, entre deux portions de ragout de rennes, que se passe-t-il du côté de chez Mamie?
On a un Kristoff qui visiblement ne se sent plus pisser après le coup des coupoles!
Alors écoute KriKri ... tu nous as fait un sans faute de ton vivant... Pourquoi tu commences à emprunter ce chemin bordel?! Non parce que tu nous fait que des conneries depuis que t'es arrivé...Et ça continue! Il a pris la confiance et voilà qu'il demande à Mamie d'allumer une nouvelle coupole pour elle et Elysia... Juste pour être sur que les coupoles ne se trompent jamais
...Non Kristoff là c'est pas bien! Ca se fait pas ça! T'as vraiment du bol que mamie soit sympa avec toi!
Parce qu'en plus elle le fait...Evidemment ça marche... N'empêche, on a tous imaginé le soulagement d'Elysia qui a quand même dû avoir sa demi seconde de stress...
Mais bon, on le savait mais ça fait du bien de le dire... Mamie et Elysia... c'est comment ?
Et c'est confirmé par les Dieux! (bon à supposé qu'ils en aient véritablement quelque chose à foutre mais bon...
Mais il ne s'arrête pas là le petit KriKri...Voilà qu'il veut parler seul à seul à Anna! Oh mais?...J'oublie quelqu'un là je crois?... Oh oui Hans!!! ... Alors? Une réaction le rouquin?
Merci Hans!
Et revoilà le couple qu'on avait pas revu depuis si longtemps! Le couple rêvé!!! Alors?... Dîtes vous croyez que?...
J’hochai la tête alors que Kristoff me ramena contre lui. Puis très lentement il me leva le menton et m’embrassa sans que personne ne vienne nous gêner. C’était mal. Je trahissais mon mari, ma temporalité mais ce baiser était tellement bon… Tellement doux… Si enivrant…Je ne voulais pas qu’il s’arrête.
Oh oui!!! ...C'est Noël!!! Ca y est le KristAnna est de retour!!!!!
Alors oui...Ca pue peut être pour la temporalité car ils ne viennent pas du même univers mais bon... La Mamie du monde des vivants a expliqué que l'être présent dans l'Helveg représentait l'être de toutes ses vies donc bon...ça doit peut être pouvoir marcher quand même. Mais y a quand même un risque que ça foutre un beau bordel cependant, on va quand même kiffer l'instant présent, après tout on a pas souvent des bonnes nouvelles ici!
... Bon on a quand même un peu de peine pour le rouquin... Une petite pensée pour lui s'il vous plait...
Voilà c'est fait, allez on retourne voir Mamie jeune (oui je kiffe cet oxymore)
Elle est quand même pas super jouasse car si Maman lui a sauvé les fesses pour ce soir et grosso modo tous les autres jusqu'à son accouchement... Trois mois après, alors que le terme arrive...Forcément l'autre trou de balles va finir par revenir à la charge.
Heureusement elle peut compter sur Yelena qui n'a pas le beau rôle mais franchement...
Elle joue vraiment son rôle de meilleure amie. Elle est à l'écoute...Alors Mamie fait peut être une grosse connerie à lui avouer qu'Elysia est non seulement vivant mais en plus en Arendelle... Mais elle ne la juge pas, elle est vraiment là pour elle!
Visiblement Mamie peut compter sur elle... Quand on sait comment Yelena ne pourra plus la pifrer des années après, on se demande bien ce qu'il va se passer. Mais là, ça fait vraiment plaisir, cependant... Vu le desespoir de la situation, il va falloir une aide un peu plus forte pour Mamie...
Mesdames et Messieurs... Attention, Papa Olaf entre en scène!
OMG!!! Mais donnez un gold cookie à cet homme!!! Ce pure génie...Enfin contrairement à Dumby... Lui il conseille au contraire d'éteindre la lumière!
Allez Mamie... fais l'inverse de Johnny... ETEIGNEZ LE FEU!!! ETEIGNEZ LE FEU!!!
Vas y Mamie! Personne ne l'a jamais fait mais c'est toi la boss du game!!
-Je hais ce mariage, dis-je une fois… Je hais ce mariage… Je hais ce mariage… JE HAIS CE MARIAGE ! Répétai-je de plus en plus vite et de plus en plus fort.
Mon énergie explosa, les coups d’Iduna redoublèrent ainsi que les douleurs au bas-ventre. Tous mes chakras étaient en alerte et plus particulièrement le racine et celui de la gorge. Je fermai les yeux pour être plus attentive. Ce fut ainsi qu’après ce qui me parut des heures, les flammes s’éteignirent d’un coup dans un craquement sourd.
Oh oui!!!! Elle l'a fait
...Sans doute sa petite fille à cet instant dirait "Libérée Délivrée!!!"
Et Papa Olaf lui donne sa benediction pour se tirer... Allez hop Mamie monte sur les géants, avec Yelena et...
Salut les Boloss! Go au Pays de RuRu retrouver le mouton!!!
Mais dîtes moi... C'était un chapitre super positif tout ça malgré tout...
Quoi?... Un dernier passage par l'Helveg
Oh pourquoi pas...ça part tellement bien!
Oui c'est vrai... Hans et Anna sont pas mal perturbés... Et...Favoritisme oblige, Mamie préfère aller faire une petite discussion avec Anna plutôt qu'Hans qui est probablement le plus malheureux...
Bon donc elle va écouter les malheurs de la jeune rouquine qui va lui avouer qu'elle a roulé un patin à KriKri d'amour!
Et là...Best réplique de la part d'Elysia
-J’ai gagné mon pari Anna, murmura Papy. Tu me dois une nuit d’amour !
Bon mais y a pas que ça faut quand même que Papy et Mamie jouent leur rôle à la perfection et se montrent réconfortants et de bons conseils...Vraiment ils sont bons
Mais... Quoi? Encore l'Helveg qui tremble?! Pourquoi l'enfer vient?
Ah on me dit que ça n'est pas l'enfer mais le paradis qui vient faire un petit coucou
Alors qui?
-Papa ! S’écria aussitôt Mamie.
-Maman ! Renchérit Papy fou de joie.
Oh mais décidément c'est vraiment Noël!!!
Iduna, la best chamane qui a su driver Mamie quand Helga a commencé à puer du bulbe... Et papa Olaf qui gère la race de sa grand mère!!!
Oh ça va être bon! Les deux vont être sans doute d'excellents conseils! Ca y est on va partir vers le positif! Ils vont gérer et donner les indications pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes!
Mais Papy et Mamie ne relevèrent pas. A la place ils observèrent surpris les mains d’Iduna et Olaf qui étaient entrelacées.
-Qu’est-ce que cela veut dire Olaf ? Demanda Papy.
-Oh Elysia ne fais pas cette tête-là je t’en prie… En amour tu ne devrais pas me juger…Disons que… L’Helveg nous a rapprochés, répondit-il en embrassant Iduna.
-Alors là ce n’est vraiment pas du tout ce à quoi je m’attendais, murmurai-je de plus en plus gênée par la situation.
Ah ouais... Faut encaisser la nouvelle quand même mais...
Wait! Donc on peut changer de partenaire dans l'Helveg?... Alors du coup Anna...Elle peut retourner avec KriKri?!
Pardon?... C'est pas fini, y a une denriere info?
-Moi je peux pas dire après tout… J’ai pas connu mon père, reprit Papy Elysia.
Iduna eut soudain une mine triste et chuchota :
-Oh si tu l’as connu… Ton père n’est autre que… Yuma.
...c'était trop beau pour être vrai... Il fallait bien qu'on termine par une PLS!! ...C'est raide pour le mouton, Yuma comme beau père...et donc Amarok comme frère...
Finalement on en vient presque à regretter qu'il ne l'ait pas su de son vivant...car pour le coup un duel fratricide ça aurait été fun
Ah et au fait...pour Amarok du coup... on peut dire qu'il a buté sa mère?!
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Dim 20 Déc 2020, 00:59
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Lun 21 Déc 2020, 22:19
Ce Amarok, p***** je le hais presque autant que la poufiasse de Funningur. Car non content de se comporter en mâle alpha envers Mamie Anna (qui est ci nquième esprit quand même, donc un peu de respect quoi !), je suis quasiment sûr qu'il va éliminer Helga pour non seulement profiter de sa fille comme il l'entend, mais surtout pour qu'elle ne divulgue pas son génocide
Mais heureusement que non seulement Mamie Anna est finalement parvenu à se libérer de son serment envers Amarok mais aussi que son Super Papa est là pour approuver son départ à Arendelle pour mettre sa future petite-fille en sûreté
Mais la question est : quelles en seront les conséquences de ses deux situations ? Comme Yelena, la question m'effraye encore plus que la réponse
Par contre... désolé mais je dis non à la consanguinité parce qu'entre Iduna-maman et Papy Olaf qui finalement jouent les amants à Niflheim et Elysia qui apprend que Yuma est son père, donc est aussi le frère d'Amarok et aussi demi-frère de Mamie Anna, ça sent le Star Wars à plein nez, là ! J'aime pas, j'aime pas...
Mais heureusement que non seulement Mamie Anna est finalement parvenu à se libérer de son serment envers Amarok mais aussi que son Super Papa est là pour approuver son départ à Arendelle pour mettre sa future petite-fille en sûreté
Mais la question est : quelles en seront les conséquences de ses deux situations ? Comme Yelena, la question m'effraye encore plus que la réponse
Par contre... désolé mais je dis non à la consanguinité parce qu'entre Iduna-maman et Papy Olaf qui finalement jouent les amants à Niflheim et Elysia qui apprend que Yuma est son père, donc est aussi le frère d'Amarok et aussi demi-frère de Mamie Anna, ça sent le Star Wars à plein nez, là ! J'aime pas, j'aime pas...
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Lun 21 Déc 2020, 22:31
Dov a écrit:Par contre... désolé mais je dis non à la consanguinité parce qu'entre Iduna-maman et Papy Olaf qui finalement jouent les amants à Niflheim et Elysia qui apprend que Yuma est son père, donc est aussi le frère d'Amarok et aussi demi-frère de Mamie Anna, ça sent le Star Wars à plein nez, là ! J'aime pas, j'aime pas... Neutral
Oui mais y aucun lien du sang pour eux
Iduna s'est faite violée deux fois par Yuma. Elle a eu Elysia et Amarok qui sont frères. Jusque-là nous sommes d'accord.
Helga a épousé Olaf et ont eu Anna... Mais cette dernière n'a aucun lien de sang avec Elysia et Amarok
De plus Olaf et Iduna sont dans l'Hellheim l'équivalent du Paradis et non le Niflheim qui est plutôt l'enfer
Je le préciserai plus dans le prochain chapitre en quoi il n'y a aucune gêne pour nos personnages (Anna et Elysia) à être amoureux, mariés et avoir une belle descendance
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Mer 23 Déc 2020, 11:47
Que vois-je ? Non, cela ne se peut...un chapitre avec presque que du positif ! C'est un miracle !
Commençons tout de suite avec le point Pieter, et là rien à redire ! Il assume parfaitement son rôle de grand-frère et ne manque pas d''avouer que lui aussi en veut à sa mère, ce qui est plutôt compréhensible vu comment Helga se comporte avec ses enfants. Pieter qui d'ailleurs a aussi une espèce de moment de lucidité à propos d'Andréas, quel dommage qu'il ne puissent pas voir l'avenir pour comprendre à quel point il avait raison ! Mais bon, pour l'instant c'est un sans faute, donc bravo Pieter tu es sur la bonne voie !
Bien sûr cela ne pouvait pas durer, il faut que l'on retrouve Amarok, qui en plus d'être toujours aussi détestable avec son faux air aimable nous montre qu'il est bien conscient des sentiments de Pieter envers lui et les utilise à son avantage...je crois qu'il est impossible de mesurer à quel point je déteste cet homme. Et en plus à peine rentrer il commence déjà à harceler Anna et...oh non on est reparti, il n'en aura décidement jamais assez...allez, on se prépare pour l'inévitable et...
Il lui en aura fallu du temps, mais enfin ! Enfin Helga se réveille et remet Amarok à sa place et surtout vient sauver sa fille ! Mais voilà comment agit une vraie mère ! Ah bah il fait moins le malin hein le p'tit chef de pacotille maintenant qu'il sait que quelqu'un d'autres sait ce qu'il a fait ! Et puis de toute façon qu'est-ce qu'il va faire avec ses petits poings face à la magie des chamanes, hein ! Allez cou-couche panier !
Au moins le poids de la voix d'Helga va avoir énormement de poids quand elle va raconter à tout le monde au village ce qu'il a fait !
...tu étais à ça de faire parfaitement quelque chose Helga ! Tu étais à ça ! Et c'est quoi cette excuse du "on a fait la même chose", c'est surtout parce que tu veux pas assumer de risquer de perdre le statut social de ta fille ! Ma déception est grande Helga, très grande !
Bon au moins, cela laisse un peu de répit à Anna le temps de la grossesse. Yélana prend bien soin d'elle en tout cas, cela fait plaisir de voir que les deux amis se rapprochent de nouveau, faut dire encore une fois que la situation est compliqué autant pour l'une que pour l'autre...enfin plus pour Anna que pour Yélana, vu qu'elle sent que l'heure fatidique approche. Heuresement que papy Olaf est là pour la réconforter de manière approprié, LUI *lance un regard mauvais vers Helga* ah oui ma vieille, je l'ai toujours en travers de la gorge le début du chapitre, tu avais l'occasion de tout arrêter et finalement tu ne lui fais que lui offrir un sursis de courte durée, non ça ne rattrape rien de tes actions. Allez Papy, mets nous un peu d'espoir !
Heu attends Anna ne gâche pas tout, le papy il est gentil et compréhensif, mais est-ce que tu es certaine que lui révèler la vérité sur le fait qu'Elysia est encore en vie est une bonne...
OH OUI ! Mais cet homme, papy Olaf tu es un saint comparé à ta femme ! Enfin quelqu'un qui a comprit ! Bon, Yélana vient péter l'ambiance avec son feu à la noix, mais que l'on sorte les pintes et que l'on porte un toast à cet homme !
Là c'est plus un rayon de lumière qu'il nous amène, c'est carrement un soleil d'espoir ! Oui mes métaphores vont trop loin, mais après tout ce temps de voir enfin quelqu'un qui se soucis vraiement d'Anna et de son bonheur et qui le dit cache "éteints moi ce feu et va rejoindre Elysia", qu'est-ce que ça fait du bien !
Et vous voulez le meilleur ! Anna réussit à l'éteindre ce feu de malheur !
Par contre, est-ce que quelqu'un pourrait dire à Yélana de la fermer avec ses histoires de "on est tous maudits, vous êtes allez à l'encontre des dieux"...ah bah suis-je bête, Yélana sur le tabouret. Non rapproches toi, j'ai juste quelque chose d'incroyable à te reveler : les dieux n'ont rien à faire de ce que vous faites de vos popotins ! Oh moins elle à la présence d'esprits d'accompagner Anna jusqu'à Arendelle.
Cela fait plaisir d'avoir un chapitre où cela se passe aussi bien dans les souvenirs ! Bon, pour ce qui est de l'Helveg...autant Kristoff qui continue de faire n'importe quoi et qui n'en démords pas avec Anna c'est à peine étonnant...mais alors si on s'attendait à une visite d'Iduna et d'Olaf tout droit venu du paradis ! En fait j'ai rien dis, même dans l'Helveg il y a du bon finalement !
Ah. Bon, après tout, Helga est en enfer donc pour Olaf je veux bien, mais dans le cas d'Iduna il est où son mari ? Non parce que Elysia il est pas arriver grâce à une cigogne je présume quand même !
...donc vous êtes en train de me dire qu'Elysia et Amarok sont frères ? Punaise mais jusq'au bout Yuma on aura retrouvé des dossiers sur lui, c'est juste imprésionnant à quel point il a eu deux fils complétement à l'opposé l'un de l'autre. Comme quoi, l'éducation cela fait tout !
Rendez-vous en Arendelle dans le prochain chapitre !
Commençons tout de suite avec le point Pieter, et là rien à redire ! Il assume parfaitement son rôle de grand-frère et ne manque pas d''avouer que lui aussi en veut à sa mère, ce qui est plutôt compréhensible vu comment Helga se comporte avec ses enfants. Pieter qui d'ailleurs a aussi une espèce de moment de lucidité à propos d'Andréas, quel dommage qu'il ne puissent pas voir l'avenir pour comprendre à quel point il avait raison ! Mais bon, pour l'instant c'est un sans faute, donc bravo Pieter tu es sur la bonne voie !
Bien sûr cela ne pouvait pas durer, il faut que l'on retrouve Amarok, qui en plus d'être toujours aussi détestable avec son faux air aimable nous montre qu'il est bien conscient des sentiments de Pieter envers lui et les utilise à son avantage...je crois qu'il est impossible de mesurer à quel point je déteste cet homme. Et en plus à peine rentrer il commence déjà à harceler Anna et...oh non on est reparti, il n'en aura décidement jamais assez...allez, on se prépare pour l'inévitable et...
Ansa a écrit:-Helga ?! Que faites-vous là ?! Rugit le chef.
Il lui en aura fallu du temps, mais enfin ! Enfin Helga se réveille et remet Amarok à sa place et surtout vient sauver sa fille ! Mais voilà comment agit une vraie mère ! Ah bah il fait moins le malin hein le p'tit chef de pacotille maintenant qu'il sait que quelqu'un d'autres sait ce qu'il a fait ! Et puis de toute façon qu'est-ce qu'il va faire avec ses petits poings face à la magie des chamanes, hein ! Allez cou-couche panier !
Au moins le poids de la voix d'Helga va avoir énormement de poids quand elle va raconter à tout le monde au village ce qu'il a fait !
Ansa a écrit:-Assez ma grande chamane ! Me coupa-t-elle, il est vrai que je pourrai le faire mais je n’en dirai rien car il y a presque 20 ans de cela nous avons agi de la même façon ! De ce fait nous avons aussi du sang sur les mains. Je garderai donc ton secret pour moi mais en échange je ne veux plus que tu insultes ma fille ! Anna a peut-être agi à tort mais n’oublie pas que tu la déshonores chaque fois que tu vas avec Yélana.
...tu étais à ça de faire parfaitement quelque chose Helga ! Tu étais à ça ! Et c'est quoi cette excuse du "on a fait la même chose", c'est surtout parce que tu veux pas assumer de risquer de perdre le statut social de ta fille ! Ma déception est grande Helga, très grande !
Bon au moins, cela laisse un peu de répit à Anna le temps de la grossesse. Yélana prend bien soin d'elle en tout cas, cela fait plaisir de voir que les deux amis se rapprochent de nouveau, faut dire encore une fois que la situation est compliqué autant pour l'une que pour l'autre...enfin plus pour Anna que pour Yélana, vu qu'elle sent que l'heure fatidique approche. Heuresement que papy Olaf est là pour la réconforter de manière approprié, LUI *lance un regard mauvais vers Helga* ah oui ma vieille, je l'ai toujours en travers de la gorge le début du chapitre, tu avais l'occasion de tout arrêter et finalement tu ne lui fais que lui offrir un sursis de courte durée, non ça ne rattrape rien de tes actions. Allez Papy, mets nous un peu d'espoir !
Anna a écrit:-Elysia est à Arendelle, murmurai-je, Iduna ira vivre avec lui.
Heu attends Anna ne gâche pas tout, le papy il est gentil et compréhensif, mais est-ce que tu es certaine que lui révèler la vérité sur le fait qu'Elysia est encore en vie est une bonne...
Ansa a écrit:-Mais dans ce cas que fais-tu encore là ? Demanda-t-il.
-Quoi ? Dis-je surprise.
-Tu as tenu trois mois auprès d’un homme qui n’est pas la meilleure des compagnies alors que celui pour qui bat ton cœur est à quatre jours de route d’ici.
OH OUI ! Mais cet homme, papy Olaf tu es un saint comparé à ta femme ! Enfin quelqu'un qui a comprit ! Bon, Yélana vient péter l'ambiance avec son feu à la noix, mais que l'on sorte les pintes et que l'on porte un toast à cet homme !
Ansa a écrit:-Je suis au courant pour Amarok et toi… C’est un secret de polichinelle dans tout le village Yélana. Les gens ne sont pas idiots, ils ont des yeux et ils observent.
-Même si c’était mon rêve le plus fou, je ne peux pas aller à l’encontre des dieux ! S’exclama-t-elle.
-Moi je le peux, je ne peux plus vivre comme cela de toute façon ! Déclarai-je en m’appuyant sur le bras de Papa pour me relever.
Là c'est plus un rayon de lumière qu'il nous amène, c'est carrement un soleil d'espoir ! Oui mes métaphores vont trop loin, mais après tout ce temps de voir enfin quelqu'un qui se soucis vraiement d'Anna et de son bonheur et qui le dit cache "éteints moi ce feu et va rejoindre Elysia", qu'est-ce que ça fait du bien !
Et vous voulez le meilleur ! Anna réussit à l'éteindre ce feu de malheur !
Ansa a écrit:Mon énergie explosa, les coups d’Iduna redoublèrent ainsi que les douleurs au bas-ventre. Tous mes chakras étaient en alerte et plus particulièrement le racine et celui de la gorge. Je fermai les yeux pour être plus attentive. Ce fut ainsi qu’après ce qui me parut des heures, les flammes s’éteignirent d’un coup dans un craquement sourd.
-J’ai réussi, murmurai-je… J’ai réussi !
Par contre, est-ce que quelqu'un pourrait dire à Yélana de la fermer avec ses histoires de "on est tous maudits, vous êtes allez à l'encontre des dieux"...ah bah suis-je bête, Yélana sur le tabouret. Non rapproches toi, j'ai juste quelque chose d'incroyable à te reveler : les dieux n'ont rien à faire de ce que vous faites de vos popotins ! Oh moins elle à la présence d'esprits d'accompagner Anna jusqu'à Arendelle.
Cela fait plaisir d'avoir un chapitre où cela se passe aussi bien dans les souvenirs ! Bon, pour ce qui est de l'Helveg...autant Kristoff qui continue de faire n'importe quoi et qui n'en démords pas avec Anna c'est à peine étonnant...mais alors si on s'attendait à une visite d'Iduna et d'Olaf tout droit venu du paradis ! En fait j'ai rien dis, même dans l'Helveg il y a du bon finalement !
Ansa a écrit:-Oh Elysia ne fais pas cette tête-là je t’en prie… En amour tu ne devrais pas me juger…Disons que… L’Helveg nous a rapprochés, répondit-il en embrassant Iduna.
Ah. Bon, après tout, Helga est en enfer donc pour Olaf je veux bien, mais dans le cas d'Iduna il est où son mari ? Non parce que Elysia il est pas arriver grâce à une cigogne je présume quand même !
Ansa a écrit:-Oh si tu l’as connu… Ton père n’est autre que… Yuma.
...donc vous êtes en train de me dire qu'Elysia et Amarok sont frères ? Punaise mais jusq'au bout Yuma on aura retrouvé des dossiers sur lui, c'est juste imprésionnant à quel point il a eu deux fils complétement à l'opposé l'un de l'autre. Comme quoi, l'éducation cela fait tout !
Rendez-vous en Arendelle dans le prochain chapitre !
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Mer 23 Déc 2020, 21:04
C'est en cet presque veille de Noël que voici le chapitre 17 de retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une grand-mère. Il a été écrit avec encore plus d'émotions que d'habitude !
Une fois n'est pas coutume c'est un titre de Jean-Jacques Goldman et une chanson populaire
Il y a visiblement un problème de pagination quand les chapitres font plus de 10000 mots donc je mets le lien du chapitre par wattpad
https://www.wattpad.com/1089206977-retour-vers-le-pass%C3%A9-3-les-souvenirs-d%27une-grand
Une fois n'est pas coutume c'est un titre de Jean-Jacques Goldman et une chanson populaire
Il y a visiblement un problème de pagination quand les chapitres font plus de 10000 mots donc je mets le lien du chapitre par wattpad
https://www.wattpad.com/1089206977-retour-vers-le-pass%C3%A9-3-les-souvenirs-d%27une-grand
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Re: [Ansa's Stories] Retour vers le passé 3 : Les souvenirs d'une Grand-Mère : Attention contenus mature !
Mer 23 Déc 2020, 22:31
Punaise Iduna qui naît à Arnevik et qui donne involontairement son nom à l'auberge où elle est née et où travaille son père... y a vraiment pas de quoi être fier, je trouve
Et par contre Hans, vachement généreux quand même : "Ouais Anna je déteste Kristoff, mais au fond je comprends que tu l'aimes. Donc je t'en voudrais pas si tu pars avec lui." Là c'est plus Hans, c'est limite Obélix dans Astérix légionnaire. OK c'est bien de faire preuve de générosité, mais même dans la mort il reste promis à Anna. Genre il la laisse aller avec celui qu'il aime pas ? Bon cela dit Anna choisit de rester avec Hans, mais ça sent le foreshadowing cette histoire
Honnêtement, y a juste le passage avec Agnarr à deux ans que j'ai beaucoup apprécié : le fait qu'il croise une femme enceinte pour la première fois (sa belle mère donc) et qu'il "entre en contact" pour la première fois avec Iduna... tellement mignon
Et par contre Hans, vachement généreux quand même : "Ouais Anna je déteste Kristoff, mais au fond je comprends que tu l'aimes. Donc je t'en voudrais pas si tu pars avec lui." Là c'est plus Hans, c'est limite Obélix dans Astérix légionnaire. OK c'est bien de faire preuve de générosité, mais même dans la mort il reste promis à Anna. Genre il la laisse aller avec celui qu'il aime pas ? Bon cela dit Anna choisit de rester avec Hans, mais ça sent le foreshadowing cette histoire
Honnêtement, y a juste le passage avec Agnarr à deux ans que j'ai beaucoup apprécié : le fait qu'il croise une femme enceinte pour la première fois (sa belle mère donc) et qu'il "entre en contact" pour la première fois avec Iduna... tellement mignon
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