- Le Royaume d'Arendelle -
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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 74)

Sam 24 Fév 2024, 20:41
Chapitre 74
Honeymaren
 
Il était trop tard désormais. Je n’avais plus qu’une chose à faire : prévenir Elsa du danger qui la guettait.
J’observai la cabane d’Erik depuis la fenêtre de ma chambre. Personne ne l’avait quittée malgré la nuit tombante. Les lumières restaient allumées et ne semblaient pas prêtes à s’éteindre. J’entendis la porte derrière moi s’ouvrir et des bruits de pas approcher.

« Tout va bien ?
 — Pas vraiment, soupirai-je sans quitter la cabane des yeux. Anna, je peux te poser une question ? 
— Bien sûr. »

La jeune femme vint se mettre à côté de moi.

« Pourquoi vous êtes revenus Kristoff et toi ?
— Pour récupérer Elsa.
— Comment ça ? » fis-je en me tournant vers elle.

Elle paraissait soucieuse et triste.

« Elle n’est plus en sécurité ici, n’est-ce pas ? » me demanda-t-elle.

Je baissai les yeux et regardai de nouveau par la fenêtre.

« Elle ne l’a jamais vraiment été… murmurai-je.
— Ce sont eux qui la menacent ? fit-elle en désignant du menton la cabane d’Erik.
— Ecoute… Ils sont tous aveuglés par leur peur. Ils pensent qu’Elsa est à l’origine de la disparition des esprits mais ils n’en savent rien en réalité. On leur bourre le crâne avec des idées fausses et ils sont tellement désespérés par la situation actuelle qu’ils ne se permettent plus de réfléchir et d’émettre d’autres hypothèses. Tout ce qu’ils veulent c’est un responsable de cette situation et ils se satisfont de la personne désignée… Certains n’attendaient que ça. Depuis le premier jour ils cherchent à l’accuser d’une manière ou d’une autre d’un crime qu’elle n’a pas commis, uniquement parce qu’elle est différente. Et cette différence leur fait peur. Il n’a suffit que d’une étincelle pour que le brasier démarre et c’est ce qu’il s’est passé : Erik a déclenché l’incendie en un rien de temps parce qu’ils voulaient tous entendre ce qu’il leur a dit.
— Qui est Erik ? » me coupa soudainement Anna.

Je la regardai longuement, réalisant qu’elle n’avait jamais été confrontée à lui.

« Un Northuldra… ou plutôt un monstre, répondis-je. Il n’a ni cœur ni sentiments. Il ne connaît rien à l’amour ni à la compassion, il ne vit qu’à travers la haine, la jalousie et la vengeance.
— De quoi voudrait-il se venger ? »

Je me tus, la gorge serrée. Anna comprit que je n’allais pas lui répondre. Elle changea alors de sujet :

« Pourquoi vous appelle-t-on peuple du Soleil ?

Je lui lançai un regard furtif, étonnée de sa question.

« Je ne sais pas trop… Un vieux surnom qu’on nous a toujours donné.
— Je n’y crois pas, fit la jeune femme. Il y a forcément une raison. »

Je soupirai face à son obstination.

« Il y a une famille… dont on a toujours dit que les membres étaient les descendants du Soleil, dis-je, hésitante.
— De quelle famille s’agit-il ?
— Celle de Yéléna. C’est pour ça que chacun de ses membres devient chef des Northuldra génération après génération. C’est comme ça depuis toujours mais, au fond, je pense que ça ne relevait que d’une vieille croyance sans réel fondement. Personne ne sait réellement pourquoi on les appelle comme ça.
— Aucun livre n’en témoigne ?
— Non, aucun. Personne ne connaît les véritables origines de notre peuple ni pourquoi la famille de Yéléna a été désignée pour nous diriger et pas une autre. Personne… sauf peut-être Yéléna elle-même.
— Aucun Northuldra ne s’est posé la question ?
— Si certainement, mais elle est restée sans réponse. Il y a des mystères qu’on ne peut pas élucider de façon rationnelle alors… il vaut mieux croire ce qu’on nous raconte sans chercher à toujours tout remettre en question.
— Oui je sais, je m’y connais assez bien en choses irrationnelles et impossibles à comprendre… »

Je lui souris. Je me doutais qu’avoir vécu avec Elsa depuis toute petite n’avait pas toujours dû être facile. 

« Pourquoi me posais-tu cette question ? » demandai-je au bout d’un moment.

Elle me regarda bizarrement, comme pour évaluer si elle pouvait me faire confiance ou non.

« J’ai trouvé un message de ma mère disant de me méfier de la rencontre du Soleil et de la glace, dit-elle finalement. La glace, c’est forcément Elsa. Le Soleil… je n’en sais rien encore…
— Iduna est restée fidèle à elle-même jusqu’au bout. Mystérieuse, comme toujours. Je ne l’ai jamais connue mais elle m’a toujours fascinée. Toutes les histoires plus ou moins vraies qu’on m’a racontées sur elle… Elle n’a jamais été comme les autres n’est-ce pas ?
— Je ne peux pas te répondre… J’ai l’impression de ne pas avoir connu ma propre mère. C’est depuis sa mort que j’en découvre beaucoup plus sur elle qu’elle ne m’en a jamais dit. De son vivant c’était une femme très discrète et dévouée à sa famille. Jamais je n’aurais pensé qu’elle avait vécu autant de choses dans sa vie.
— Je ne peux pas dire non plus que j’ai beaucoup connu mes parents… » murmurai-je.

Anna posa sa main sur la mienne dans un geste de réconfort. Je la retirai presque immédiatement, soudainement mal à l’aise.

« On… On doit aller retrouver Elsa », bafouillai-je.

***   
Nous frappâmes à la porte de la jeune femme. Elle nous ouvrit quelques secondes plus tard, le visage fermé. Je vis son regard s’éclairer quand elle remarqua sa sœur à mes côtés.

« Anna ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Je ne savais pas que… »

La jeune femme se jeta dans ses bras, n’attendant pas qu’elle finisse sa phrase.

« Tu m’as tellement manquée… » souffla-t-elle.

Je reculai d’un pas, me sentant de trop. Elsa me remarqua enfin et me sourit. Je ne pus m’empêcher de lui rendre la pareille.

« Je ne comprends pas, dit-elle en repoussant légèrement sa sœur, comment se fait-il que tu sois ici ?
— Je suis venue avec Kristoff. On vient… te ramener à Arendelle.
— Quoi ? Mais… pourquoi ?
— Tu dois partir d’ici. C’est trop dangereux.
— C’est partout pareil Anna. La situation est la même à Arendelle, tu le sais.
— Peut-être mais au moins là-bas personne ne te veut du mal. »

Elsa se tourna alors vers moi, attendant que je dise quelque chose.

« C’est vrai… confirmai-je tristement. Certaines personnes ici commencent à perdre la raison et à vouloir se retourner contre toi…
— Vous ne pouvez pas me dire ça… murmura-t-elle d’une voix tremblante. Où que j’aille il y aura toujours quelqu’un qui voudra s’en prendre à moi. Ici ou à Arendelle, c’est partout pareil.
— Au moins à Arendelle nous sommes là pour veiller sur toi. Tu es seule ici… insista Anna.
— Non je ne suis pas seule, répliqua-t-elle en me lançant un regard. Ma place est ici désormais, et la tienne est à Arendelle. Nous avons toutes les deux fait un serment…
— Peut-être mais c’était dans des conditions tout autres !
— On doit le respecter, quoi qu’il arrive. Ecoute Anna, si l’on veut se sortir de cette situation, il faut que je reste ici.
— Mais qu’est-ce qui te retient ? Ils vont finir par te tuer si tu restes !
— Non ils ne le feront pas. »

Je pouvais sentir beaucoup d’inquiétude dans la voix d’Anna. Elsa, elle, était étrangement calme. Je posai alors une main sur l’épaule de sa sœur et lui souris. La jeune femme soupira, comprenant ce que je voulais.

« Très bien je vous laisse… Mais s’il te plaît Elsa, pour une fois, écoute-moi », dit-elle avant de partir.

Nous la regardâmes s’éloigner en silence et rentrâmes à l’intérieur de la cabane quand elle fut hors de notre champ de vision. Le couloir et la salle à manger dans laquelle nous nous installâmes étaient recouverts de glace.

« Je suis désolée… souffla Elsa. Je ne sais pas ce qui m’arrive… Mes pouvoirs sont toujours hors de contrôle. Ils ne m’obéissent plus…
— Tu devrais en parler à Silja… Elle saura certainement te dire ce qui se passe.
— Elle m’a déjà expliqué beaucoup de choses. Notamment à quoi la disparition des esprits était due.
— Justement… Si tu retournais à Arendelle comme Anna le propose, plus personne ne pourrait te faire de mal. Tu serais en sécurité et… tu ne risquerais pas de disparaître à ton tour…
— Honeymaren… C’est toi qui m’as demandé de revenir, tu te souviens ? »

J’hochai tristement la tête.

« Si je pars, reprit-elle, je briserai tout espoir de retour à la normale et nous finirons tous par mourir de faim ou de soif.
— Mais si tu restes, tu prends le risque de finir comme les autres esprits… Regarde, plus la haine monte dans ce village, plus tes pouvoirs te consumment…
— On ne sait pas si c’est lié…
— Evidemment que si… Silja te le confirmera, j’en suis sûre. Je ne veux pas prendre le risque de te perdre… »

Elle marqua un temps de pause. Ses grands yeux bleus posés sur moi semblaient touchés par mon inquiétude grandissante.

« Tu ne me perdras pas, dit-elle simplement.
— Tu ne sais rien de ce qu’il se passe là-haut, n’est-ce pas ? »

Elle ne me répondit pas.

« Ils deviennent tous fous, ils recherchent une raison à leur malheur et c’est toi qu’ils prennent pour prétexte.
— Comment tu peux le savoir ?
— Je les ai vus et entendus. Ne me dis pas que tu n’as rien remarqué.
— J’ai remarqué des morts, voilà ce que j’ai vu. Je ne peux pas m’enfuir et vous laisser comme ça. Ce serait de la lâcheté et de la trahison.
— C’est notre faute si les esprits ont disparu, pas la tienne. On a choisi notre sort, personne ne peut les ramener, pas même toi.
— Toi tu n’as rien choisi. Plein d’autres Northuldra n’ont pas choisi cette situation et pourtant ils la subissent. Tous ceux qui habitent non loin de la forêt enchantée ont aussi à supporter ce chaos. Si personne n’agit, ce sera notre fin à tous. Et c’est à moi de faire le premier pas.
— Tu ne mesures pas qui tu as en face de toi. »

Elle leva un sourcil interrogateur.

« Erik, soufflai-je. C’est lui qui les conduit tous dans cette folie vengeresse. »

Je remarquai quelque chose se briser dans son regard. Des larmes apparurent au coin de ses yeux. Je la vis lutter pour les refouler. Je quittai ma chaise et vins enrouler mes bras autour d’elle.

« Je suis désolée de ne pas avoir été là pour toi… C’est ma faute, je ne t’ai pas prévenue à temps… murmurai-je à son oreille, me retenant moi aussi de pleurer.
— De quoi tu parles ? dit-elle faiblement.
— Je sais ce qu’il s’est passé le soir de la disparition de l’esprit de l’eau… »

Je sentis sa respiration devenir tout à coup irrégulière. Elle pleurait pour de bon.

« Co… Comment tu peux le savoir ? »

Je me mordis la lèvre inférieure. Je m’étais désormais interdit de verser la moindre larme pour lui.   

« Il m’a fait la même chose… » soufflai-je.

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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty Re: La Reine des Neiges 3

Sam 24 Fév 2024, 21:16
Les retrouvailles entre Anna et Elsa c'est plutôt tendax ! Sad
Par contre pour Honeymaren et elle j'ai l'impression que ça s'arrange pour toutes les deux et ça, ça me fait plaisir ! I love it


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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 75)

Mer 28 Fév 2024, 10:12
Chapitre 75
Elsa
 
Il faisait nuit noire dehors. Honeymaren et moi étions les seules à s’aventurer à l’extérieur à cette heure-ci, c’était devenu trop dangereux. Nous marchions silencieusement, préoccupées toutes deux par notre dernière conversation. Comment ne l’avais-je pas compris plus tôt ? Je me rendais compte que que j’avais été beaucoup trop centrée sur moi-même sans me soucier suffisamment des autres.
« C’était il y a longtemps ? demandai-je enfin.
— Oui, avant que je ne le quitte.
— On se fréquentait déjà ?
— Un peu, oui. »
Je n’osais pas lui en demander plus. Je savais quelle douleur laissait un traumatisme pareil, je n’étais que trop bien placée pour la comprendre.
« Je suis désolée de ne pas avoir été là pour…
— Ça n’aurait pas changé grand-chose tu sais, dit-elle en m’adressant un sourire attristé. Je n’en ai parlé à personne avant toi, pas même à mon frère. Il ne sera jamais prêt à l’entendre. »
Nous arrivâmes devant sa cabane. Alors que nous étions sur le point de nous quitter, Honeymaren me retint et murmura à mon oreille :
« Je suis désolée de t’avoir rejetée aussi longtemps. Ce n’est pas à toi que je dois en vouloir… »
Je voulus lui répondre mais n’eus pas le temps de le faire : elle attrapa doucement mon visage et déposa un baiser timide sur mes lèvres. Je ne pus m’empêcher de l’attirer un peu plus vers moi et de l’embrasser en retour. Nous nous séparâmes à contrecoeur quelques secondes plus tard, par peur d’être surprises. Je regardai la jeune femme rentrer chez elle et m’adresser un grand sourire avant de refermer la porte de sa cabane. Il ne me restait plus qu’une seule chose à faire : trouver Silja.
***   
Je poussai les pans de la tente de la vieille femme. Il y faisait très sombre, je ne voyais presque rien.
« Silja ? » murmurai-je.
Aucune réponse. Elle n’était pas là. Un rayon de Lune s’introduisit à l’intérieur, révélant le bazar qui jonchait le sol. Des tasses, des marmites, des ustensiles en bois, des pots au contenu indéterminé… Tout était renversé. Je levai les yeux. Il y avait quelque chose de posé sur son lit. Je m’avançai à l’intérieur de la tente, évitant tant bien que mal les objets éparpillés un peu partout. Mon pied rencontra pourtant un récipient en argile qui se brisa quand je marchai malencontreusement dessus. Je m’arrêtai immédiatement, par peur que le bruit n’avertisse quelqu’un. N’entendant rien bouger, je continuai ma route jusqu’au lit et découvris un morceau de tissu déchiré et plié en deux que l’on avait laissé sur le fin matelas. Je l’attrapai et l’ouvris. Il y avait quelque chose écrit dessus. J’hésitai un instant, ne sachant pas si cela m’était destiné, puis, prise par la curiosité, je finis par me pencher jusqu’à trouver un rayon de lune me permettant de voir suffisamment clair pour pouvoir lire l’inscription. C’était une écriture grossière, fébrile, presque illisible en réalité. Cela ne pouvait venir que de la chamane Northuldra. Soudain, un bruit au dehors me fit immédiatement cacher le morceau de tissu dans mon dos. Quelqu’un s’approchait, d’un pas lourd en trois temps : cette personne s’appuyait sur quelque chose pour marcher. Je me sentis immédiatement soulagée. Elle était de retour. Je m’apprêtais à sortir, le sourire aux lèvres, quand les pans de la tente s’écartèrent d’un coup sec. Yéléna apparut dans l’entrebaillement. Je reculai de surprise, ne m’attendant pas à la voir.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? s’étonna-t-elle en m’apercevant.
— Je… Je venais chercher Silja », répondis-je.
Ma voix n’était pas aussi assurée que je le voulais. A chaque fois que je me trouvais en présence de la cheffe Northuldra, je me sentais soudainement faible et incapable de lui faire face.
« Elle n’est pas là ? demanda-t-elle en jetant un rapide coup d’œil à l’intérieur.
— Non.
— Etrange…
— Vous… Vous vouliez lui parler ? »
Yéléna me lança un regard glacial, me faisant immédiatement comprendre que je n’avais pas à m’immiscer ainsi dans ses intentions.
« Et toi ? rétorqua-t-elle. Qu’est-ce que tu lui voulais ?
— Je devais lui poser une question.
— Eh bien ? Si elle n’est pas là, qu’attends-tu ? »
Je serrai le morceau de tissu que je tenais toujours caché dans ma main. Je ne voulais pas qu’elle le remarque.
« La même chose que vous je suppose. Qu’elle revienne.
— Je devais lui parler de toi, mais maintenant que tu es devant moi, autant que je te pose ces questions directement. »
Je trépignais d’impatience. Je n’avais aucune envie de rester là avec la cheffe Northuldra mais compris très vite qu’elle ne me laisserait pas repartir tant que je ne lui aurais pas répondu. Je m’assis alors sur le lit de Silja, attendant que Yéléna m’interroge.
« Qu’est-ce que vous voulez savoir ? » demandai-je, toujours aussi impatiente.
Elle prit la chaise à bascule de la chamane et s’installa dessus.
« Qu’as-tu vu à Ahtohallan ? »
Je ne m’attendais pas à une question aussi directe. Yéléna ne tournait jamais autour du pot. Elle allait droit au but. Je savais que je ne pourrais pas lui mentir.
« Ma mère, répondis-je.
— Tu connais la vérité maintenant n’est-ce pas ?
— Oui. Vous le saviez ?
— Bien sûr. Tous les Northuldra de ma génération et de celle de Silja le savent.
— Pas les autres ?
— Non. Nous avons voulu taire l’histoire d’Iduna, il ne fallait pas qu’on pense que notre peuple avait encore des relations avec elle. Silja ne devait pas rester sa mère dans l’imagaire collectif. Il fallait que ce soit un être isolé avec qui personne n’avait de relation. Et ça a marché, les Nothuldra nés durant nos trente-quatre ans d’isolement ne s’en sont jamais doutés.
— Alors pourquoi avoir choisi de me laisser découvrir la vérité ?
— Je me devais de le faire. Silja me l’a fait comprendre et quelque chose en moi m’y a poussée quand nous étions sur cette plage. Et… je ne voulais pas le regretter par la suite. Si je m’étais rendu compte qu’il était trop tard, je m’en serais beaucoup voulu…
— Comment ça trop tard ? » m’étonnai-je.
Yéléna ne répondit rien, se contentant de faire tourner son bâton dans sa main. Elle semblait admirer les motifs sculptés dessus. Je n’avais jamais pu l’approcher suffisamment pour voir de quoi il s’agissait. Profitant de son manque d’attention, je ramenai le morceau de tissu sur mes cuisses et posai mes mains dessus pour le lui cacher.
« Silja ne sera pas éternelle dans ce monde-là. Je voulais que tu saches la vérité avant de ne plus pouvoir la voir en chair et en os. »
Les mots de la cheffe Northuldra m’interpellèrent. Pourquoi le disait-elle de cette façon ?
« Vous voulez dire… avant qu’elle ne meure ? » fis-je, hésitante.
Les lèvres de Yéléna affichèrent un petit sourire. Elle s’appuya sur son bâton, se releva avec peine et se dirigea vers l’entrée de la tente.
« Pas vraiment », dit-elle en en ouvrant les pans.
Elle sortit sans me laisser le temps de réagir. Je sentis alors mon cœur s’affoler et me dépêchai d’ouvrir le morceau de tissu que j’avais si précieusement conservé sur moi. Je ne compris rien au charabia inscrit. Il était tard, je tombai de sommeil et demeurai incapable de réfléchir. Les paroles de Yéléna me semblaient floues. Epuisée, je ne pus m’empêcher de me laisser tomber dans le lit sur lequel j’étais assise. Refusant de mettre de côté le morceau de tissu, je le tenais ouvert à quelques centimètres de mon visage, les yeux rivés dessus. Je relisais en boucle les quelques mots écrits tout en sentant le sommeil me happer petit à petit.

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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty Re: La Reine des Neiges 3

Mer 28 Fév 2024, 10:18
Ah ! Enfin Honeymaren et Elsa ont l'air de se pardonner ! Chouette ! I love it

Par contre Yelana je la sens pas Sad
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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 76)

Sam 02 Mar 2024, 16:05
Chapitre 76
Kristoff
 
Anna n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Elle était restée assise dans le salon jusqu’au retour d’Honeymaren, et même quand celle-ci était finalement rentrée, elle avait refusé de venir se coucher. J’étais parti dormir seul, sans parvenir à la convaincre de faire de même.
J’ouvris les yeux, réveillé par la lumière du jour qui commençait à se lever. Anna était plantée devant la fenêtre de la chambre, bras croisés devant sa poitrine et visage inquiet.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je d’une voix encore endormie.
La jeune femme ne sembla pas m’entendre. Elle avait les yeux rivés sur ce qu’il se passait au dehors, ne se préoccupant de rien d’autre, pas même de moi. Je me redressai sur le lit, m’étirai en baillant et repris :
« Anna ? Tu m’entends ? »
Elle ne bougea pas mais répondit tout de même :
« Ils sont en train de sortir, ils ont passé la nuit là-dedans.
— De quoi tu parles ? »
Le ton de sa voix était étrange. Elle semblait prête à se briser à chaque phrase, tellement sa gorge était serrée. Alarmé, je sortis du lit, enfilai un haut beige à manches courtes et m’approchai de la jeune femme. Je posai ma main sur son épaule ; elle tremblait. La pâleur de sa peau m’inquiéta.
« Tu devrais te reposer… Ce n’est pas prudent de ne pas dormir, surtout en ce moment. On ne peut pas se permettre de manquer également de sommeil.
— Regarde-les, dit-elle d’une voix morne. Ils se rassemblent tous au milieu du village. Quelque chose se prépare Kristoff. Et toi tu veux que j’aille dormir comme si de rien n’était… J’en serais bien incapable. »
Ses yeux paraissaient vides. Je suivis malgré moi son regard. Elle avait raison. Des dizaines de Northuldra se regroupaient petit à petit à l’ancienne place du feu central. Ils provenaient tous d’un seul et même endroit, ayant visiblement passé la nuit là-bas.
« La cabane d’Erik… mumura Anna. C’est forcément celle-là. 
— Erik ? » répétai-je.
Elle acquiesça sans plus d’explication. Soudain, la porte de la chambre s’ouvrit violemment, laissant apparaître un Ryder essouflé.
« Vite ! dit-il, haletant. Il faut… Il faut que vous veniez. »
Anna et moi nous regardâmes, comprenant que quelque chose n’allait pas. Nous nous précipitâmes vers le jeune homme que nous suivîmes à travers la cabane jusqu’à la porte d’entrée. Alors que nous étions dans le couloir, nous entendîmes des cris monter au dehors. Tout fut démultiplié une fois à l’extérieur. Ces hurlements grandissaient au fur et à mesure, jusqu’à former une seule et même voix. La foule rassemblée là était déchaînée. Tous les Northuldra présents avaient leur poing levé vers le ciel et réclamaient à l’unisson la présence de Yéléna. Malgré tout ce tumulte, leur cheffe n’apparaissait pas, ce qui ne faisait que renforcer un peu plus la puissance de leurs cris. En nous approchant, je remarquai que femmes et hommes tenaient tous des armes rudimentaires, des lances artisanales pour la plupart. Anna tenta de s’avancer davantage. Je la retins par l’épaule, l’en empêchant.
« Je ne comprends pas ce qu’ils veulent », cria Ryder, essayant de couvrir les hurlements de la foule.
Je lui lançai un regard inquiet. On voyait toujours les marques sur son visage. Ce n’était pas joli à voir.
« Où est ta sœur ? lui demandai-je.
— Là-bas », dit-il en désignant la foule.
Je vis effectivement Honeymaren qui tentait de se glisser entre tous ces manifestants improvisés sans y parvenir. Comprenant qu’elle n’y arriverait pas, elle vint vers nous, le visage grave.
« Vous ne devriez pas rester ici, fit-elle en s’adressant à Anna et moi en arrivant à notre hauteur. C’est trop risqué. »
Soudain, les cris cessèrent. Un homme monta sur un rocher, surplombant la foule. Je le reconnus immédiatement. C’était l’un des trois agresseurs de Ryder et Honeymaren.
« Il y a quelques mois, personne ne se serait douté que tout ceci aurait été rendu possible, clama-t-il. Nous pensions tous qu’aucun changement n’était envisageable, que nous étions condamnés à vivre avec nos traditions ancestrales. Mais aujourd’hui c’est fini, nous avons enfin ouvert les yeux sur notre misérable condition. Qui en est la responsable ?
— Yéléna ! » hurlèrent-ils tous en cœur.
Je sentis une boule d’angoisse se former dans ma gorge. Tous l’acclamaient et semblaient de plus en plus galvanisés par ses paroles. Anna attrapa soudainement mon bras.
« Il faut faire quelque chose ! dit-elle, paniquée.
— Quoi ? On est quatre. On ne peut pas aller à l’encontre d’un village tout entier.
— Mais si on ne fait rien, ils vont finir par… »
Elle ne termina pas sa phrase, l’homme surplombant la foule prononça une nouvelle harangue dans notre direction :
« Certains d’entre nous n’ont malheureusement pas su rester parmi leurs semblables, ils ont préféré rejoindre le camp adverse », dit-il en regardant Honeymaren et Ryder.
Je les vis serrer leurs poings de colère, prêts à exploser à tout moment.
« Restez calmes, leur murmurai-je, ne les laissez pas voir ce dont ils ont envie. 
— Oh et j’oubliais… reprit l’homme, grâce à notre chère Yéléna nous avons maintenant le droit à des visites régulières de nos amis d’Arendelle. »
La foule se mit soudain à nous huer. Des cris de menace fusèrent de toute part. Anna et moi reculâmes, pris d’inquiétude. Je me mis devant elle, prêt à la protéger en cas de besoin.
« Reste derrière moi, lui intimai-je, on ne sait jamais. »
La jeune femme me lança un regard terrorisé. Soudain, la foule sembla détourner son attention de nous. Les hurlements reprirent mais de façon complètement désorganisée cette fois-ci.
« Qu’est-ce qui se passe ? demanda Honeymaren.
— Je ne sais pas. »
Je réussis à distinguer entre plusieurs Northuldra quelqu’un qui s’approchait.
« Silence ! » hurla cette personne.
Je reconnus immédiatement sa voix. Yéléna, pensai-je. L’homme qui était debout sur son rocher ne put s’empêcher de sauter de celui-ci quand la cheffe approcha. Tout son courage semblait s’être dissipé au moment de son arrivée.
« Eh bien, dit-elle, que me vaut un tel rassemblement ? J’ai cru entendre mon nom à plusieurs reprises alors allez-y, je vous écoute. Qu’avez-vous à me dire qui vaille d’être ainsi crié ? »
Silence. Personne n’osa répondre.
« Vous avez peut-être confondu votre courage avec de la témérité… » reprit-elle calmement.
J’entendis alors quelqu’un approcher. Je me retournai et vis un jeune homme brun portant un grand sac en toile marcher en direction de l’attroupement. On le laissa immédiatement passer, lui permettant d’arriver à hauteur de Yéléna. Il monta sur le rocher d’où venait de se retirer son camarade.
« Il me semble que vous clamiez quelque chose tout à l’heure, dit-il en s’adressant à la foule. Du changement je crois… »
Ses yeux croisèrent les miens.
« Oh mais il n’est pas question de vous laisser ainsi de côté. Nous ne voudrions pas que nos amis se sentent négligés », fit-il d’un ton mielleux en nous désignant.
Tous se retournèrent pour nous regarder. Le sourire mauvais que certains affichaient ne me disait rien qui vaille. Sans nous laisser le temps de réagir, on nous encercla. Nous nous retrouvâmes alors au centre de cette foule de Northuldra, non loin de Yéléna et du jeune homme monté sur son rocher.
« De quoi parlions-nous déjà ? fit-il en se retournant vers Yéléna. Ah oui du changement. Vois-tu, tu incarnes un passé reposant sur des supersitions stupides mais aujourd’hui nous ne croyons plus à tout ça. Tu n’as jamais été capable de nous montrer ta soi-disant supériorité, et ce n’est pas à ton âge que tu vas le faire. »
La cheffe Northuldra restait étonnamment calme, les deux mains appuyées sur son bâton. Je voyais tout de même sa mâchoire se crisper au fur et à mesure des paroles du jeune homme.
« Fais attention à ce que tu dis… » dit-elle posément.
Je vis Anna tréssaillir à côté de moi.
« Tu ne peux rien faire. Nous sommes tous contre toi. Tu es seule, comme tu l’as toujours été. »
Yéléna posa son regard sur nous. Je ne sus dire si elle cherchait notre compassion ou si au contraire elle nous dédaignait. Soudain, des murmures fusèrent tout autour de nous. Je regardai en tout sens pour comprendre ce qu’il se passait. Tout le monde regardait dans une seule et même direction. Je suivis leurs regards.
« Non… » souffla Anna.
Elsa approchait, sortant d’une tente. Elle eut tout juste le temps de nous apercevoir avant que deux hommes ne la saisissent et l’amènent au centre du cercle formé par les Northuldra.
« Bien, maintenant que nous sommes au complet… » dit Erik.
Des cris s’élevèrent dans la foule :
« Mort à Arendelle ! »
Un sourire apparut sur les lèvres du jeune homme. Il semblait fier de ce qui était en train de se produire.
« Pourquoi répands-tu la haine ? lui hurlai-je. C’est quoi ton intérêt là-dedans ?
— Le bien-être de notre peuple. Notre bonheur est parti en fumée depuis votre arrivée parmi nous. Yéléna l’a tolérée, mais ce n’est pas notre cas.
— Je ne l’ai jamais tolérée ! rétorqua la cheffe Northuldra. Ce n’était qu’un test pour voir comment Elsa se comporterait une fois intégrée à notre peuple. Maintenant j’ai ma réponse. »
La sœur d’Anna la foudroya du regard.
« Vous m’avez menti ! » lui cria-t-elle.
Yéléna ne lui adressa pas un regard. Erik sauta alors de son rocher, son sac en toile toujours en main, et s’approcha d’Elsa. Il attrapa son menton de sa main libre et lui souffla :
« Qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ? Tu n’as rien pour te défendre, pas d’amis, plus de pouvoirs sur lesquels tu exerces encore un contrôle, rien.
— Ne la touche pas ! » hurla Honeymaren.
Son frère la retint immédiatement par la taille et lui lança un regard suppliant.
« Tu es jalouse peut-être ? ironisa Erik en détournant son attention d’Elsa. Tu comprends enfin ce que c’est de se sentir… »
Une énorme gerbe de glace le repoussa violemment de plusieurs mètres en arrière, ne le laissant pas finir sa phrase. Déséquilibré, il s’écroula dans l’herbe sèche, laissant tomber le sac de toile qu’il tenait dans un bruit métallique. La foule poussa des cris. Je me tournai vers Elsa. Certains Northuldra essayaient de la saisir mais chaque fois que l’un d’entre eux s’en approchait, il était immédiatement renvoyé d’où il venait par d’énormes piques de glace. La jeune femme semblait métamorphosée. Ses yeux bleus lançaient des éclairs et semblaient être aveuglés par la colère. Son corps tout entier était en position d’attaque. Je ne l’avais jamais vue comme ça.
« Elsa ! » hurla Anna en se précipitant vers sa sœur sans que je puisse la retenir.
Cette dernière lui lança un regard glacial et retourna immédiatement ses pouvoirs contre elle, l’attaquant comme tous les autres. J’eus tout juste le temps d’intervenir, tirant Anna de la trajectoire d’Elsa.
« Ça sert à rien, elle ne te reconnaît pas ! lui criai-je.
— C’est ma sœur !
— J’ai déjà failli te perdre une fois comme ça, alors ne recommence pas ! »
La jeune femme avait les larmes aux yeux. Je la maintenais contre moi, l’empêchant de faire le moindre geste qui pourrait lui coûter la vie. Plusieurs Northuldra se mirent à attaquer Elsa de leur lance. Elle les repoussait un à un sans difficulté. Plus on tentait de lui faire du mal, plus la force de ses pouvoirs semblait augmenter. L’un d’entre eux réussi à la blesser au niveau des côtes. Etrangement, elle n’eut aucune réaction sous l’effet de la douleur. Cela ne fit qu’accentuer la haine dans ses yeux. La seule à ne pas bouger était Yéléna qui observait la scène sans un mot. Je fis reculer Ryder, Honeymaren et Anna.
« Qu’est-ce que tu fais ? fit la jeune Northuldra, paniquée.
— Si on reste là, on va se faire tuer. Donc je nous sauve la vie ! »
Soudain, un cliquetis se fit entendre dans tout ce tumulte. Tous s’arrêtèrent. Je pouvais lire la peur dans leurs yeux. Je tournai la tête. Erik s’était relevé et pointait quelque chose en direction d’Elsa.
« Ecartez-vous ! » cria-t-il d’un air menaçant.
A mesure que tout le monde reculait, je vis de quoi il s’agissait. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Le jeune homme avait un fusil visiblement chargé entre les mains. Je reconnus immédiatement la crosse en bois de celui-ci. Un « A » majuscule était gravé dessus. Aksel, pensai-je.
Elsa fixait Erik. Sa colère ne s’était pas dissipée. Elle était prête à l’attaquer de nouveau, ne semblant pas mesurer la dangerosité de ce qui l’attendait en face. Les Northuldra s’étaient tous regroupés derrière nous mais restaient silencieux. Plus aucune acclamation ne s’élevait dans les airs. Ils paraissaient tout aussi surpris que nous de voir cette arme au milieu de leur village.
« Tu ne peux rien contre moi », murmura fièrement Erik en s’adressant à Elsa.
Son doigt se positionna sur la gachette du fusil.
« Non ! » hurla Anna à s’en déchirer la voix.
Je la maintenais de toutes mes forces contre moi, l’empêchant à tout prix de rejoindre sa sœur.
« Laisse-moi ! » dit-elle en se débattant, en larmes.
Je vis du coin de l’œil un mouvement à ma droite. L’explosion retentit dans un fracas assourdissant. Des cris s’élevèrent de toute part, mais ce n’était pas ceux auxquels je m’attendais.
« RYDER ! » hurla Honeymaren.
Je levai les yeux. Le jeune homme était au sol, inerte. Sa sœur se précipita vers lui.
« Je t’en supplie, regarde-moi. Dis-moi quelque chose… Ryder ! »
Sa voix se brisa. Elle pleurait et criait à s’en déchirer les poumons. Un jeune homme la rejoignit et s’agenouilla à côté du corps de son frère. C’était celui qui avait harangué la foule avant l’arrivée d’Erik, celui qui avait battu Ryder l’avant-veille. Et il était pourtant là, aux côtés d’Honeymaren, semblant complètement désemparé.
« Ça ne faisait pas partie du plan… souffla-t-il à l’attention d’Erik.
— Eh bien les plans ont changé, répliqua ce dernier sans le moindre remord. Il n’avait qu’à pas s’interposer aussi bêtement. »
J’entendis des murmures derrière moi. Les Northuldra commençaient à douter de leurs certitudes quant à leur leader.
« Ryder était l’un des nôtres… » murmura l’homme à genoux.
Erik ne répondit rien, l’ignorant complètement. Je me sentais complètement vide, fixant le corps de mon ami dont un flot de sang s’échappait de la poitrine. Je sentis qu’Anna avait soudainement du mal à se maintenir debout. Elle était très pâle et devait s’accrocher à moi pour ne pas s’écrouler. Elsa était restée figée sur place, soudainement incapable du moindre mouvement. Elle semblait revenir à elle petit à petit, réalisant avec horreur ce qui venait de se passer. Elle posa l’une de ses mains sur ses côtes et grimaça en y sentant enfin la plaie restée à vif. La jeune femme regarda ses doigts. Ils étaient couverts de sang.
Erik enjamba le corps de Ryder, fusil toujours en main. Il s’approchait d’elle d’un air déterminé. Il n’était qu’à quelques mètres, elle était à bout-portant.
« Elsa je t’en supplie sauve-toi », souffla Anna qui ne parvenait même plus à crier tellement elle était tétanisée par la peur.
La jeune femme ne pourrait pas s’enfuir, il la tuerait à la seconde. Mon regard croisa soudain celui de Yéléna. Elle n’avait pas bougé et se tenait toujours debout à quelques pas d’Elsa. Erik brandit de nouveau son fusil dans la direction de cette dernière. Alors qu’il était sur le point d’appuyer une nouvelle fois sur la gachette, une violente lumière nous éblouit tous. Les hurlements de panique reprirent de plus belle. Le jeune homme, semblant tout aussi étonné que nous, abaissa son fusil et regarda autour de lui.
« Les esprits se déchaînent à nouveau ! cria un Northuldra.
— C’est à cause de ce qui vient de se passer ! fit un autre.
— La ferme ! » ordonna Erik.
Il se tourna vers Elsa, pris de doutes. Elle semblait elle aussi surprise. Il s’apprêtait à pointer son arme vers elle quand quelque chose le stoppa tout à coup. Il resta figé sur place, les yeux écarquillés de stupeur. Je vis Yéléna en arrière-plan faire un léger geste de la main. Soudain, les jambes du jeune homme se mirent à trembler, entraînant bientôt tout son corps dans une véritable frénésie.
« Qu’est-ce… Qu’est-ce qui se passe ? » s’écria-t-il.
Son corps tout entier s’embrasa soudainement sous nos yeux horrifiés. Il hurla de douleur au milieu des flammes qui le rongeaient. Seule Yéléna restait étrangement calme.
« Sorcière ! »
Nous ne sûmes à qui il s’adressait. Une détonation retentit soudain. La cheffe Northuldra s’effondra à genoux, se tenant le ventre. Je me précipitai vers elle, comprenant qu’elle était blessée. Elle tenta de se relever en s’appuyant sur son bâton mais je l’en empêchai. Le corps d’Erik se tordait de douleur. Ses mains brûlées lâchèrent soudainement le fusil qui se cassa en atterrissant sur le sol. On ne distinguait plus sa peau ni ses vêtements,  il n’était plus recouvert que d’une couche noirâtre et rougeâtre. Il se débattait encore dans sa prison de feu, bien qu’à moitié mort. Les flammes qui l’enveloppaient s’amenuisaient petit à petit. Je regardai Yéléna. Elle faiblissait à vue d’œil elle aussi. Soudain, une plaque de verglas apparut sous les pieds d’Erik. La chaleur n’étant plus suffisante pour la faire fondre instantanément, il glissa et tomba en arrière. Sa tête vint alors s’écraser contre le rocher sur lequel il était si fièrement dressé quelques minutes plus tôt. Il s’immobilisa instantanément, tué sur le coup. Les flammes orangées continuaient à danser sur ce qui restait de son corps, le consummant totalement jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un amas de cendres brûlantes. Tous restèrent silencieux, incapables de réaliser ce qu’il venait de se produire. Je me tournai vers Yéléna. Elle perdait de plus en plus de sang. Je retirai immédiatement mon t-shirt et l’appuyai contre sa blessure. Elsa et Anna me rejoignirent, s’agenouillant à côté de moi. Elsa me poussa doucement pour appuyer ses mains sur la plaie de la Northuldra et forma une plaque de glace dessus. Yéléna grimaça de douleur.
« Je ne comprends pas… murmura Anna. Comment… l’esprit du feu… enfin…
— Ce n’était pas… l’esprit du feu, articula difficilement la cheffe. C’était… les pouvoirs du Soleil.
— C’était donc vrai… souffla la jeune femme. Vous et votre famille êtes vraiment des descendants du Soleil ?
— Ça ne s’est jamais manifesté chez quelqu’un d’autre que chez moi… Mon père n’y a jamais cru.
— Pourquoi êtes-vous intervenue ? demanda soudainement Elsa. Vous n’y étiez pas obligée…
— Je ne pouvais pas… le laisser te tuer.
— Mais vous vous êtes mise en danger alors que…
— Parce que j’ai compris une chose : nous ne pourrons assurer notre survie à tous que lorsque nous vivrons en harmonie les uns… avec les autres. S’il t’avait tuée, ça n’aurait engendré qu’encore plus de conflits… et de guerres.
— Et les esprits ? » s’inquiéta Anna.
Yéléna se laissa lentement retomber en arrière.
« Elle perd beaucoup trop de sang… » murmurai-je.
La cheffe Northuldra attrapa les mains d’Elsa dans l’une des siennes.
« Mais… protesta la jeune femme, je ne peux plus stopper l’hémorragie si vous…
— Ne t’occupe pas de moi… Tu as tout un peuple derrière toi.
— Justement, ils ont besoin de quelqu’un pour les guider. »
Yéléna sourit. Je levai la tête. Le ciel s’assombrissait soudain, pour la première fois depuis des semaines.
« Ta grand-mère avait raison… de voir en toi un être exceptionnel. Je ne l’ai compris que trop tard malheureusement… » souffla la cheffe Northuldra en fermant définitivement les yeux.
Ses mains se relâchèrent, libérant alors celles d’Elsa et laissant tomber son bâton. Un coup de tonnerre retentit au-dessus de nous tandis qu’une pluie torrentielle ne s’attarda pas à s’abattre sur le village. Je tournai la tête. Les cris de douleur d’Honeymaren au-dessus de son frère étaient recouverts par le déluge. Je ne pus supporter la vue du corps de Ryder étendu sans vie sur l’herbe et détournai rapidement le regard. Quelque chose me sauta soudain aux yeux. Le tas de cendres au pied du rocher disparaissait peu à peu, emporté par la pluie. A côté de lui cependant, je vis un tissu bordeau qui pataugeait dans une flaque. Je me levai et m’approchai pour voir de quoi il s’agissait. C’était le châle d’Iduna.
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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty Re: La Reine des Neiges 3

Sam 02 Mar 2024, 21:35
Ryder et Yélana sont morts 😭😭😭
Bien qu'elle arrive tard je suis contente que Yélana ait eu à sa rédemption I love it

Ça sent la fin de l'histoire tout ça I love it

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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 77)

Mer 06 Mar 2024, 11:30
Quatrième partie


Chapitre 77
Anna
 
Presque quatre mois s’était écoulés depuis ces évènements. J’avais l’impression de revivre enfin, de ne plus être dans le manque et la privation. Notre vie à tous avait radicalement changé depuis le retour des esprits. Nous retrouvions eau, terre fertile, air respirable et repas chauds. Les arbres du royaume et de la forêt enchantée avaient soudainement repris vie – ils n’avaient peut-être jamais été complètement morts finalement.
De retour à Arendelle, nous avions pu observer les conséquences de cette longue et horrible période : les rues étaient désertes, beaucoup d’habitants manquaient à l’appel – morts ou disparus – tandis que d’autres étaient malades et attendaient d’être guéris. J’avais retrouvé avec joie et soulagement l’ancien lieutenant Mattias et sa femme. Kai quant à lui était le seul domestique qui était resté dans le palais. Les autres avaient tous fini par partir. J’avais été si heureuse de le retrouver…
Il avait cependant fallu plusieurs semaines avant que notre quotidien redevienne normal. Les gens avaient fini par revenir, ne pouvant abandonner leur chez-eux définitivement, les médecins avaient rapidement repris leurs fonctions en voyant le nombre de personnes en demande de soins et la vie avait petit à petit repris son cours. Le château s’était lui aussi de nouveau rempli : une partie de l’ancien personnel était revenue et de nouveaux membres avaient été engagés sous la direction de Kai. J’avais d’ailleurs fait faire des travaux dans le bâtiment réservé aux domestiques. Davantage de fenêtres y avaient été posées et tout le matériel nécessaire au chauffage des pièces en hiver y était maintenant disponible.
Je traversai le couloir jusqu’à la chambre d’Elsa et frappai à la porte.

« Entrez ».

Je m’exécutai, pénétrant à l’intérieur de la pièce. Ma sœur était assise sur la banquette près de la fenêtre. Nous l’avions ramenée à Arendelle pour la guérir de sa blessure et lui permettre de se reposer quelques temps, loin des souvenirs encore douloureux du village Northuldra.

« Ça va ? » lui demandai-je en voyant son visage fermé qui ne cessait de regarder à travers la vitre.

Elle se retourna brusquement, surprise de me voir, et me sourit.

— Ça va. J’étais perdue dans mes pensées…
— Quel genre de pensées ? » lui demandai-je en la rejoignant sur la banquette.

Son sourire disparut immédiatement. Je savais qu’elle me cachait beaucoup de choses sur ses séjours dans la forêt enchantée, mais elle ne m’avait jamais rien dit. Elle gardait tout pour elle et ne faisait que nous dissimuler ce qu’elle avait vu et vécu derrière un sourire de façade ou des paroles faussement enthousiastes.

« Je m’en veux d’être revenue ici en les laissant seuls là-bas… répondit-elle.
— On avait tous besoin de se remettre de nos émotions. On a pris la meilleure décision en te ramenant à Arendelle. Tu pourras retourner là-bas quand tu en auras envie… »

En vérité, je ne souhaitais pas qu’elle retourne immédiatement parmi les Northuldra. C’était trop tôt… J’avais le sentiment égoïste de vouloir la garder auprès de moi le plus longtemps possible. Je voulais que l’on se retrouve comme autrefois, juste elle et moi. Mais quand je voyais son regard désespéré, je comprenais à quel point elle se sentait liée aux Northuldra.

« Tu sais qui est leur chef maintenant ? » soupirai-je.

La jeune femme fit non de la tête. Je repensais aux derniers moments que nous avions vécus dans la forêt enchantée. Quelque chose me tracassait depuis plusieurs mois et j’avais été jusqu’ici incapable de poser la question à ma sœur, sentant que tout ceci était encore trop frais dans nos esprits pour pouvoir en parler librement.

« Yéléna… Yéléna t’a dit quelque chose que je n’ai jamais compris avant de… » commençai-je.

Je me râclais la gorge en voyant le regard triste que me lançait Elsa.

« De qui parlait-elle quand elle a évoqué ta… notre grand-mère ? » demandai-je enfin.

La jeune femme se leva sans un mot et se dirigea vers sa penderie. Elle en sortit le châle de notre mère et le mit autour de ses épaules.

« Suis-moi », dit-elle.

Je m’exécutai, curieuse face à son étrange comportement.

***   

Nous entrâmes dans le Grand Salon. Elsa se dirigea sans la moindre hésitation vers le mur en face de l’entrée.

« Je ne comprends vraiment pas où tu veux en venir… » m’exaspérai-je en venant m’asseoir sur le canapé.

Je la regardai tâtonner à droite à gauche sur le papier peint.

« Je ne sais plus où il se trouve… marmonna-t-elle.  
— De quoi tu parles ? »

Je la vis soudain appuyer sur une petite bosse que l’on remarquait à peine. Une partie du mur s’ouvrit alors sous mes yeux stupéfaits. Je me relevai d’un bond, partagée entre l’excitation et la peur face cette ouverture sombre et poussiéreuse.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? hurlai-je.
— Chut ! On va t’entendre… »

Elsa pénétra d’un pas assuré dans cette étrange entrée. Elle disparut aussitôt dans la pénombre.

« Prends un chandelier ! » me dit-elle alors.  

Je courus en attraper un sur la table à manger, en allumai les bougies et partis la rejoindre. Je ne pouvais m’empêcher de trembler, inquiète de ce que j’allais découvrir.

Il y avait là une pièce secrète dont j’ignorais jusqu’alors l’existence. Je passais la source de lumière le plus près possible des murs. Ils étaient tous recouverts par de grandes étagères chacune recouvertes de dizaines et de dizaines de livres.

« Une bibliothèque… soufflai-je.
— Pas n’importe quelle bibliothèque », fit Elsa en saisissant un des livres.

Elle l’ouvrit à une page au hasard et me la montra. Il y avait quelques images accompagnées d’une multitude de formules dans une langue que je ne connaissais pas.

« Qu’est-ce que c’est ?
— Au début j’ai cru que c’était de la magie. Et après avoir étudié tous ces livres de plus près je me suis rendu compte qu’ils étaient remplis… de traditions chamaniques.
— Attends… Tu veux dire que tu es venue plusieurs fois ici ? Pourquoi tu ne m’en as pas parlé ? Et depuis quand tu connais l’existence de cette pièce d’abord ?
— Doucement… dit-elle en éclatant de rire. Je l’ai découverte par hasard il y a quelques semaines. Je n’ai pas voulu t’en parler parce que je voulais d’abord m’assurer qu’il s’agissait bien de ce que je pensais et… il fallait que tu me poses la question que tu m’as posée tout à l’heure pour que je t’y amène.
— Comment ça ? Quel est le rapport entre cette pièce et ce que je t’ai demandé ?
— Cette bibliothèque appartenait à maman.
— Comment tu peux le savoir ?
— Regarde. »

Elle me montra une annotation en bas de la page du livre qu’elle tenait. L’écriture soignée qui y figurait appartenait bien à notre mère, aucun doute n’était possible.

« Quand je te parlais de traditions chamaniques, reprit Elsa, c’est parce que je pense qu’elle devait…
— Attends, attends… Maman était chamane ? Comment c’est possible ? Elle ne nous en a jamais parlé…
— Calme-toi, je l’ai découvert à Ahtohallan… Ou plutôt, j’ai découvert que notre mère était chamane en apprenant qui était notre grand-mère. »

Face à mon air confus, ma sœur m’expliqua :

« Le chamanisme est un don qui se transmet de génération en génération et uniquement chez le premier né. Notre mère était l’aînée…
— Oui je sais, elle a deux sœurs que personne ne connaît…
— L’une est morte, l’autre s’est certainement enfuie pendant le conflit entre Arendelle et les Northuldra.
— Comment tu sais tout ça ?
— On me l’a expliqué. Tu te souviens de Silja ?
— La chamane du… Oh mon Dieu ! »

Tout s’éclaircit d’un seul coup. Je comprenais enfin où voulait en venir ma sœur.

« C’est elle ? » demandai-je d’une petite voix.

Elsa acquiesça.

« Elle ne m’a jamais laissé paraître quoi que ce soit… murmurai-je, perdue dans mes pensées.
— A moi non plus… Je crois que notre arrivée dans la forêt enchantée après tant d’années passées dans la douleur à cause de la perte de ses trois filles a été un choc pour elle. Elle a préféré mettre une certaine distance avec nous plutôt que de tenter de rétablir des liens quasiment détruits… »

Je me tus un instant, méditant sur les paroles de ma sœur. Je regrettais de ne pas avoir su la vérité avant. Peut-être aurais-je pu essayer de recoller ce qui avait été brisé depuis plus de trente ans. J’aurais aimé en apprendre davantage sur cette vieille femme étrange et sur ma mère.

« Il faut que je la revois… soufflai-je.
— Tu ne pourras pas…
— Quoi ?
— Elle n’est plus au village.
— Où est-elle alors ? »

Nous entendîmes soudain des pas approcher. Nous retournâmes précipitamment dans le Grand Salon. Elsa eût tout juste le temps de refermer le mur derrière nous avant que la porte ne s’ouvre.

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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 78)

Dim 10 Mar 2024, 10:57
Chapitre 78
Kristoff
 
« Tout va bien ? » demandai-je en entrant.
Les deux jeunes femmes paraissaient à la fois surprises et soulagées de me voir.
« Oui, oui », répondit finalement Anna avec un grand sourire.
Je les regardai tour à tour. Elles paraissaient étranges. Elsa traversa la pièce jusqu’à la porte devant laquelle je me trouvais et dit, visiblement gênée :
« Je vais vous laisser, je suppose que vous préférerez vous retrouver tous les deux. »
Elle adressa un dernier regard complice à sa sœur et s’en alla, refermant la porte derrière elle.
« Je ne comprends rien… soufflai-je, désespéré.
— Oh mais il n’y a rien à comprendre ! fit Anna en riant. On est juste un peu… bizarres. Mais ça tu le savais déjà.
— Oh que oui… Et c’est de pire en pire je trouve.
— Si ça te gênait tant que ça, je pense que ça ferait longtemps que tu serais parti… »
Anna s’allongea sur le canapé. Je vins m’asseoir à côté d’elle, attrapai ses jambes et les posai sur mes cuisses.
« Ça me dérange pas, j’ai toujours aimé les filles bizarres. »
Elle me jeta un drôle de regard.
« Il faut que je me méfie de ma sœur alors… ironisa-t-elle.
— Aucun risque. Elle l’est un peu trop pour le coup… 
— Tu penses certainement la même chose de moi mais tu n’oses pas le dire, me taquina-t-elle.
— Non, non je t’assure. Toi tu es bizarre mais c’est drôle, alors qu’Elsa est juste… bizarre.
— Fais attention à ce que tu dis, en tant que reine je pourrais te faire arrêter pour manque de respect envers un membre de la famille royale…
— Je ne lui manque pas de respect, je pointe juste du doigt la réalité. Et de toute façon j’ai bien trop peur d’elle pour assumer publiquement ce que je viens de dire. »
Nous éclatâmes de rire au même moment.
« Peur ? Pourquoi tu as peur d’Elsa ? s’étonna soudain Anna en essayant de contenir son rire.
— Je sais pas, je n’aimerais pas la mettre dans une colère semblable à celle… »
Je m’interrompis subitement, voyant le sourire de la jeune femme disparaître de son visage.
« Enfin… tu m’as compris, repris-je en détournant le regard. Tu n’as jamais eu… comment dire ? Un peu d’appréhension quand tu étais avec elle ?
— Non jamais. J’ai souvent eu peur pour elle, mais jamais peur d’elle. Je pensais que c’était également ton cas…
— Ça l’était… Mais avant que je voie ce que j’ai vu dans la forêt enchantée… 
— C’est fini tout ça… Elle est redevenue normale.
— Oui je sais… Mais si jamais…
— Ça n’arrivera pas. Elle est parmi nous, en sécurité et loin de tout conflit. »
Nous nous tûmes un moment. Je n’osais reprendre la parole, ne voulant surtout pas la blesser. J’avais beau savoir qu’Elsa avait repris le contrôle sur ses pouvoirs depuis la mort d’Erik et de Yéléna, je ne pouvais m’empêcher de continuer à penser qu’elle pouvait à tout moment replonger dans ce côté obscur qui paraissait la dominer si facilement.
« Mais si elle retournait parmi les Northuldra… murmurai-je alors.
— Je n’ai pas envie qu’elle y retourne…
— Tu ne décideras pas pour elle.
— Je sais…
— Elle t’en a déjà parlé ?
— Plus ou moins… Disons que j’ai remarqué à plusieurs reprises que la forêt enchantée lui manquait…
— Après tout ce qu’elle y a vécu ?
— Je crois qu’elle n’a pas du tout de rancœur envers les Northuldra. Elle estime qu’elle a un devoir et qu’elle doit l’accomplir jusqu’au bout. Mais… je ne veux pas qu’elle me quitte… Pas encore…
— Anna… Tu ne peux pas la garder près de toi indéfiniment. Elle n’a jamais été à l’aise à Arendelle, même quand c’était elle la reine. Elle ne s’est jamais sentie à sa place ici, ça se voit.
— Qu’est-ce que tu en sais ?
— Personne ne connaît la magie ici, tout le monde s’en méfie parce que ça sort de l’ordinaire, y compris moi… Tu as toujours vécu avec elle, tout comme les Northuldra ont toujours vécu avec des choses surnaturelles autour d’eux, donc vous l’acceptez plus facilement.
— Je te rappelle que tu as passé le plus clair de ton temps avec des trolls, qui eux aussi pratiquaient la magie.
— Ce n’était pas de la magie, c’était plutôt… »
J’étais incapable de trouver un argument convaincant.
« De la magie ? se moqua Anna.
— En tout cas ça n’a rien à voir avec ce que fait Elsa. Ce qui est inquiétant c’est qu’elle est humaine tandis que les trolls non. C’est le mélange entre son humanité et ses pouvoirs qui est dérangeant. »
La jeune femme croisa les bras et fit une moue boudeuse.
« Si tu le dis, lâcha-t-elle d’un ton sec.
— Ce que je veux dire par là c’est qu’elle sera certainement plus en sécurité dans la forêt enchantée, contrairement à ce que tu penses. Tous les dangers y ont été écartés, elle n’a plus rien à craindre si elle veut y retourner. Promets-moi que tu ne l’en empêcheras pas… »
Anna soupira.
« Tu as pensé à Honeymaren ? repris-je. Tu ne peux pas les séparer l’une de l’autre indéfiniment.
— De toute façon elle est libre de partir si elle le souhaite, j’ai juré de ne plus jamais fermer les portes du château. Je n’en ai juste pas envie… »
Je souris face à sa réaction. Je savais qu’elle ne voulait que le bien de sa sœur, même si cela devait passer de nouveau par leur séparation. Alors que je la fixais, elle remarqua mon regard posé sur elle et demanda :
« Qu’est-ce qu’il y a ?
— Je réfléchis.
— A quoi ?
— Je me disais que ce serait bien de replanifier notre mariage. Après tout, tout est redevenu normal – selon notre vision de la normalité – alors ce serait peut-être le moment de…
— J’attendais que tu me dises ça… J’y pensais depuis un moment aussi.
— Hey ! Tu aurais pu m’en parler avant, c’est moi qui t’ai demandé en mariage mais pour la redemande tu aurais pu te lancer avant moi…
— Je préférais que ça vienne de toi. On ne sait jamais, tu aurais pu changer d’avis…
— Moi ? Jamais. Tu es la femme de ma vie et tu le resteras toujours. »
Anna sourit mais se rappela soudain qu’elle était censée bouder. Elle reprit immédiatement son air renfrogné. Je ris, me penchai vers elle, tournai son visage vers le mien et tentai de l’embrasser. Elle se détourna au dernier moment, m’empêchant de poser mes lèvres sur les siennes.
« Hey ! T’as pas le droit de faire ça ! m’indignai-je.
— Quoi ? Je ne savais  pas qu’une loi l’interdisait. »
J’adorais quand elle me taquinait. Je ne pouvais m’empêcher de rentrer dans son jeu, jusqu’à la prendre à son propre piège. Je me remis alors droit et retirai ses chaussures pour entamer un massage de ses pieds.
« Tu te lances dans un jeu dangereux, réagit-elle.
— Pourquoi ?
— Si tu commences, tu ne t’arrêteras plus jamais. »
Elle s’enfonça un peu plus dans le canapé, décroisant les bras et se détendant enfin. Elle ferma les yeux, profitant pleinement de son massage. Je tenais enfin ma victoire.
« On peut se lancer dans un jeu encore plus dangereux si tu veux… » lui murmurai-je alors.
Elle rouvrit immédiatement les yeux et me lança un regard surpris. Je devinai un léger sourire au coin de ses lèvres qu’elle tentait de cacher tant bien que mal. Je me relevai, passai mes bras derrière son dos et ses jambes et la portai jusqu’à sa chambre. Je la déposai sur son lit, allongée sur le dos, et vins me positionner au-dessus d’elle.
« Tu n’as jamais été aussi galant, souffla-t-elle.
— Je fais des efforts depuis que je te connais, j’espère que tu le remarques », répondis-je.
Elle esquissa un nouveau sourire. Cette fois elle ne pourrait pas m’échapper. Je déposai mes lèvres sur les siennes et l’embrassai tendrement tout en défaisant ses cheveux. Elle accepta enfin mon baiser et me le rendit aussitôt. Je descendis lentement le long de son cou tandis que ses mains caressaient mes cheveux ébourriffés. Elle cambra alors son dos, en demandant davantage.
« Tu n’as plus peur ? demandai-je en m’arrêtant un instant pour la contempler.
— Non, plus maintenant. Je ne me suis jamais sentie autant en confiance qu’avec toi. »
Cette phrase était la plus belle qu’elle puisse me dire. Elle me fit l’effet d’une décharge émotionnelle à travers tout le corps. Je me redressai et retirai lentement sa robe tout en ne la lâchant pas des yeux. Les siens étaient presque scintillants. Je n’avais jamais compris à quel point l’amour pouvait être fort jusqu’à ce jour. Maintenant, c’était une évidence.
Quand elle fut complètement nue, je me déshabillai à mon tour et me penchai de nouveau sur elle. Je cherchai une dernière fois à lire son consentement dans ses yeux. Comprenant qu’elle était prête, je pressai doucement mon bassin contre le sien et l’embrassai pour couvrir ses premiers soupirs de bonheur.
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Nooooon !!!!!  No  No  No  No  No  No  No  No  No  No  No  No  No

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C'est quoi littéralement cet arrêt de chapitre en plein milieu du rapport sexuel !? La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710 La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710 La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710 La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710 La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710

Du calme Ansa...Du calme...

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Bon, bon sinon moment mignon, rien à dire ! C'était choupi tout plein et montre leur complicité ! I love it ça j'en voudrais des pages et des pages :calin:

Mais euh...Moi je suis team Elsa ! Je veux qu'elle retourne dans la Forêt Enchantée et se réconcilie avec Honeymaren :bisou: :bisou: :bisou: :bisou:

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Ansa a écrit:Nooooon !!!!!  No  No  No  No  No  No  No  No  No  No  No  No  No

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C'est quoi littéralement cet arrêt de chapitre en plein milieu du rapport sexuel !? La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710 La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710 La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710 La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710 La Reine des Neiges 3  - Page 7 1566868710

Du calme Ansa...Du calme...

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Bon, bon sinon moment mignon, rien à dire ! C'était choupi tout plein et montre leur complicité ! I love it ça j'en voudrais des pages et des pages :calin:

Mais euh...Moi je suis team Elsa ! Je veux qu'elle retourne dans la Forêt Enchantée et se réconcilie avec Honeymaren  :bisou:  :bisou:  :bisou:  :bisou:

Haha ! J’ai pensé à toi en coupant le chapitre à ce moment précis 😂😘

Moi aussi je suis team Elsa, ne t’en fais pas !

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Dim 10 Mar 2024, 12:12
Mon mari est mort de rire et a dit que tu étais un(e) génie de faire ça ! XD

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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 79)

Mer 13 Mar 2024, 21:13
Chapitre 79
Elsa
 
On frappa à ma porte.
« Oui ? 
— Le dîner est prêt Madame. »
Je me dirigeai vers la porte de ma chambre et l’ouvris. Kai se trouvait derrière, droit, mains dans le dos, et impeccablement habillé.
« Si vous souhaitez que je vous accompagne jusqu’à la salle à manger…
— Non, j’aimerais… j’aimerais vous parler. »
Le majordome me lança un regard étonné.
« Que puis-je faire pour vous ?
— Entrez. »
Je m’écartai, lui laissant la place de passer. Il ne bougea pas, restant figé sur le seuil de ma chambre.
« Je ne suis pas autorisé à pénétrer ainsi dans vos appartements Madame. Je peux appeler votre femme de chambre si vous le désirez.
— Non c’est de vous dont j’ai besoin. »
Kai me regarda longuement. Comprenant que je ne lâcherai pas l’affaire, il soupira mais finit par entrer. Je refermai la porte derrière lui.
« Cette situation me gêne beaucoup, je ne devrais pas…
— Je veux juste vous parler. Tenez, asseyez-vous », dis-je en lui proposant un des fauteuils de la chambre.
Il s’y installa malgré lui mais prit une position très peu confortable, me faisant comprendre qu’il n’avait pas l’intention de rester longtemps.
« Que voulez-vous que je vous dise ? me demanda-t-il.
— Vous étiez assez proches de mes parents Gerda et vous n’est-ce pas ?
— On peut dire ça, oui.
— Ils avaient l’habitude de se confier à vous ?
— Votre père non, pas tellement. Il était généralement assez discret. Il gardait ses problèmes pour lui la plupart du temps, ou bien il les confiait à sa femme.
— Et ma mère ?
— Ce n’était pas à moi qu’elle parlait le plus. C’était à… Gerda, sa femme de chambre. Elles passaient beaucoup de temps toutes les deux donc je suppose qu’elles ont dû échanger à plusieurs reprises sur des choses plus personnelles. Pourquoi me demandez-vous cela ?
— Elle ne vous a jamais parlé de son passé ?
— Vous voulez dire avant qu’elle ne rencontre le roi Agnarr ?
— Oui.
— Eh bien, c’est arrivé une ou deux fois après votre naissance. Elle semblait très inquiète vous concernant…
— Qu’est-ce qu’elle vous a dit ?
— Qu’il ne fallait pas que vous approchiez les Northuldra…
— Comment ça ?
— Elle semblait savoir avant l’heure ce qui vient de se produire… Je n’ai jamais compris comment elle pouvait se douter de tout ça… Mais elle avait de telles certitudes pourtant… »
Je ne réagis pas à ses paroles. Il n’était visiblement pas au courant du don de chamanisme de ma mère.
« Je pense que le roi devait en savoir beaucoup plus que nous sur tous ces mystères, reprit Kai. Après tout, ça ne me regardait et ça ne me regarde toujours pas. »
Mais oui, c’était évident. Seul mon père pouvait avoir les réponses à mes questions.
« Est-ce que vous savez s’il avait l’habitude de tenir un journal ou quelque chose dans ce genre ?
— Agnarr ? »
J’acquiesçai.
« Pas à ma connaissance… Personne d’autre que lui n’est entré dans son bureau. Même après sa mort, il est resté fermé à clé.
— Et… où se trouve cette clé ? »
Le visage du majordome se durcit soudainement.
« Je crois que je vous en ai assez dit », lâcha-t-il d’un ton sec.
Il quitta le fauteuil dans lequel il s’était assis et se dirigea vers la porte.
« S’il vous plaît… Il faut que je le sache, insistai-je alors.
— Je ne suis pas censé vous révéler ce genre d’information. Le roi a toujours souhaité son intimité et ce n’est pas maintenant que je ne respecterai pas sa volonté. Vous devriez faire de même. Maintenant, si vous voulez bien descendre, votre dîner va être froid. »
Et il sortit, refermant brutalement la porte derrière lui. Je me laissai tomber sur mon lit et restai quelques minutes perdue dans mes pensées, le regard vide. Quelque chose dans l’attitude du majordome était étrange. Il n’avait jamais réagi aussi virulemment à une question. Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il me cachait quelque chose. Mon ventre gargouilla soudainement, me rappelant qu’il était temps que j’aille rejoindre les autres dans la salle à manger.
Je sortis de ma chambre, traversai le couloir, descendis les grands escaliers et, alors que j’allai entrer dans la salle à manger, j’entendis des voix que je ne connaissais pas provenant des cuisines, quelques dizaines de mètres plus loin. Curieuse, je m’avançai dans la pénombre jusqu’à être suffisamment proche pour entendre ce qu’il se disait.
« Vous vous rendez compte… Depuis la mort de leurs parents il y a sept ans, elles ont déjà mis tout le royaume en péril deux fois.
— Tu inclus la reine Anna dedans toi ? Moi je pense que c’est plutôt à sa sœur qu’il faut en vouloir. Elle ne nous attire que des ennuis depuis son couronnement. Et même maintenant qu’elle n’est plus reine, ça continue.
— Oh mais pas que depuis son couronnement ! Vous n’étiez pas là pour le voir, mais c’est depuis sa naissance qu’elle nous cause des soucis ! »
C’était la voix du cuisinier.
« Elle n’était pas capable de se contrôler quand elle était gamine, reprit-il. Et même encore maintenant c’est très aléatoire. Un peu trop à mon goût même…
— Vous l’avez déjà vue utiliser ses pouvoirs vous ?
— Depuis que je suis arrivée au palais, non pas une seule fois.
— T’es arrivée y a trois mois…
— Et alors ? Une sorcière ça peut utiliser ses maléfices à tout moment !
— La ferme ! Si on nous surprend à dire des choses comme ça on est bons pour la potence ! 
— J’ai plus peur d’elle que de la potence ! Il paraît qu’elle en a tué trois là-haut… Imaginez ce qu’elle pourrait nous faire sur un coup de folie…
— Moi je trouve ça un peu gros… D’accord, elle peut perdre le contrôle, mais de là à tuer quelqu’un… quand même.
— Quoi, tu la défends ?
— Non mais… elle n’a pas l’air si dangereuse que ça quand on la regarde. Elle est même très jolie…
— C’est un piège justement ! Elle t’attire entre ses griffes et paf, elle te tue sans pitié. »
Je sentis mon cœur se serrer. Une envie de pleurer me prit soudain, mais je devais contenir mes larmes, comme toujours. Je sentis une main se poser sur mon épaule. Je sursautai et fis volte-face. C’était Kai.
« Depuis combien de temps… » murmurai-je.
Il ne dit rien et se contenta de me faire signe de rejoindre la salle à manger, ce que je fis. Kristoff et Anna m’y attendaient.
« Eh ben t’en as mis du temps ! » s’écria ma sœur.
Elle changea immédiatement de ton en voyant mon visage fermé :
« Ça va ? »
J’acquiesçai silencieusement et vins m’asseoir à ma place. Trois domestiques accompagnés de Kai entrèrent alors, portant chacun une assiette. Ils la déposèrent devant nous et retirèrent la cloche qui la recouvrait à la demande du majordome. Je lui jetai un regard furtif et, remarquant l’air dur qu’il affichait en présence de l’homme et des deux femmes qui s’apprêtaient à repartir en cuisine, je compris qu’ils s’agissaient des personnes dont j’avais surpris la conversation. Kai repartit à son tour, nous laissant manger seuls.
« Qu’est-ce que vous avez fait cet après-midi ? » demandai-je pour combler le silence qui s’était installé.
Aux joues rougissantes de ma sœur et aux regards gênés qu’ils se lançaient, je compris qu’il ne fallait pas que j’en sache davantage.
« Très bien… Vous avez décidé quelque chose pour votre mariage ? repris-je.
— Oui, on le maintient bien sûr, répondit Anna. Il faut juste trouver une date, établir une liste d’invités, préparer des cartons d’invitation, choisir un menu…
— Vous ne l’aviez pas déjà fait ?
— Il y a eu… quelques changements entre deux.
— Oui, on aimerait un mariage plus intime finalement, intervint Kristoff.
— Avec uniquement des personnes proches ou qui ont été importantes dans nos vies.
— Te connaissant ça équivaut à peu près à cinq cents personnes ? plaisantai-je.
— Je serai là pour réguler un peu et tempérer ses ardeurs », fit le jeune homme en riant.
Le repas se termina sur des évocations d’idées de menu parmi lesquelles Anna se trouvait incapable de choisir, me permettant de penser quelques temps à autre chose que ce que j’avais entendu dans la cuisine une heure plus tôt.
***   
La nuit était tombée depuis longtemps quand je revins dans ma chambre. Je me sentais complètement épuisée, alors même que je n’avais quasiment rien fait de ma journée. Alors que je m’apprêtais à me coucher, une envie de vomir me prit soudainement. Je me précipitai dans la salle de bain attenante à ma chambre et recrachai tout ce que j’avais avalé dans les toilettes. Le goût acide qui resta par la suite dans ma bouche me donna encore plus de nausées. Après plusieurs minutes passées au-dessus des toilettes, je réussis à me relever et à regagner mon lit. Malgré tous mes efforts pour m’endormir, mon mal de ventre et toutes les pensées qui trottaient dans ma tête m’empêchèrent de trouver le sommeil. Dès que je fermais les yeux, des visages prononçant des paroles plus blessantes les unes que les autres à mon égard apparaissaient derrière mes paupières closes. Fatiguée de me tortiller en vain dans mon lit, je finis par me lever, ouvrir la fenêtre de ma chambre et regarder les étoiles briller dans le ciel, au-dessus des collines et des montagnes à l’horizon. Peut-être que derrière celles-ci, quelqu’un d’autre ne trouvait pas le sommeil et contemplait le ciel étoilé dans l’espoir d’y trouver le réconfort qu’il cherchait.

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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty Re: La Reine des Neiges 3

Jeu 14 Mar 2024, 13:36
Bon Zaza...Faut s'imposer...Kai c'est que ton majordome ! Si tu veux l'exécuter tu peux vu comment il te manque de respect !  :tronçonneuse: :tronçonneuse: :tronçonneuse: :tronçonneuse:
Et la même chose pour les saloperies qui parlent dans ton dos ! Non parce que les langues de courtisanes ça va cinq minutes quoi ! X)

Heureusement que le dîner avec Anna et Kristoff relève un peu le niveau I love it

Même si cette faim laisse des mystères...Zaza...Rassure-moi...Quand t'as fait ce qu'il fallait pas faire avec Ryder...Monsieur a pas planté sa petite graine au moins ?!  scratch
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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 80)

Dim 17 Mar 2024, 18:45
Chapitre 80
Kai
 
La reine m’avait demandé très tôt ce jour-là. Cela faisait à peine une heure que le soleil s’était levé. Je ne pouvais m’empêcher d’appréhender ce qu’elle allait me dire. Etait-ce à nouveau à propos de la petite Elsa qu’elle me convocait ainsi ? Avait-elle besoin d’un renseignement ou d’un service quelconque ? Je n’en savais rien, on ne m’avait rien dit de plus. La reine était de plus en plus secrète et mystérieuse. Cela faisait deux semaines qu’elle restait enfermée dans sa chambre, refusant même que sa femme de chambre y entre.
J’arrivai devant sa porte, inspirai profondément et frappai.
« Entrez. »
Je  m’exécutai. La reine me tournait le dos, faisant face à la fenêtre. Ce ne fut qu’en balayant rapidement la pièce des yeux que je remarquai le roi, assis sur le lit, l’air préoccupé. Il me lança un regard vide de toute émotion qui me fit me sentir encore plus mal à l’aise.
« Iduna… souffla-t-il.
— Je sais. »
Elle se retourna et je compris immédiatement ce qu’elle avait à me dire. Son ventre arrondi ne laissait aucun doute, et pourtant, aucun de nous trois n’affichait le moindre sourire. Je ne savais si je devais dire quelque chose, me réjouir ou au contraire me désoler. Cela semblait être également le cas pour le couple royal.
« Je crois que vous avez compris pourquoi je vous ai fait venir… dit Iduna, caressant doucement son ventre avec un sourire triste aux lèvres. Nous… nous attendons un deuxième enfant… »
Je vis le roi passer une main sur son visage pâle. Je remarquai alors à quel point il semblait épuisé. Ses cernes trahissaient son manque de sommeil.
« Félicitations », fis-je, sans réel enthousiasme.
La reine baissa tristement les yeux.
« Je ne comprends pas… repris-je. Pourquoi m’avoir fait venir seul ? Vous auriez pu l’annoncer officiellement à tout le personnel. »
Je les vis se lancer un regard inquiet.
« Justement, répondit Agnarr, nous aimerions garder cette grossesse secrète.
— Comment ? Mais…
— Pour le bien de la reine, du bébé, et de tous.
— C’est impossible… Vous ne pourrez pas garder cela secret…
— Jusqu’à l’accouchement. Je veux que personne ne le sache hormis vous et sa femme de chambre.
— Gerda est au courant ?
— Non, pas encore. Tâchez de le lui dire quand vous serez seuls, et précisez bien qu’elle ne doit en parler à personne. »
Je me tournai vers la reine :
« Vous comptez rester enfermée dans votre chambre pendant des mois ? » lui demandai-je.
Elle acquiesça.
« Je n’ai pas le choix… 
— Pourquoi faites-vous cela ? » m’hasardai-je.
Elle hésita à répondre, cherchant l’approbation de son mari d’un regard en biais. Voyant qu’il le lui rendait, elle répondit enfin :
« Si l’on apprend que je suis à nouveau enceinte, cela pourrait déclencher une vague de mécontentements. Ils disent tous que j’ai accouché d’un monstre la première fois, alors qu’Elsa est une petite fille adorable. Ils ne font que se méfier de sa différence. En ayant un deuxième bébé, je prends le risque qu’il soit aussi différent, mais je l’accepte. Les autres ne sont pas forcément aussi tolérants… Imaginez si j’accouche d’une petite fille ou d’un petit garçon ayant les mêmes capacités qu’Elsa… Qu’est-ce que les gens diront ? »
Iduna avait les larmes aux yeux. Je voyais devant moi toute l’inquiétude d’une mère à l’égard de ses enfants. Je lui avais caché bien des choses à propos des bruits qui couraient dans le château et dans tout le royaume sur sa fille. Je préférais lui cacher les menaces de mort dont j’avais entendu parler, même si elle devait s’en douter.
« Ne vous en faites pas, je ne dirai rien », assurai-je.
Je lus du soulagement dans leurs yeux mais, au fond de moi, je n’étais pas à l’aise à l’idée de maintenir secret un tel évènement. Je comprenais l’inquiétude du couple mais ce n’était selon moi pas à eux de s’adapter au bon vouloir des autres, surtout à ce sujet. Comprenant que je n’avais plus rien à faire là, je me retirai après une rapide révérence. Dans le couloir, des petits cris attirèrent mon attention. Je me dirigeai vers la porte entrouverte d’où s’échappaient ces bruits et la poussai complètement. C’était la chambre de la princesse Elsa. La petite fille avait visiblement grimpée sur son lit seule et jouait dessus, assise en tailleur. De temps à autre, ses petites mains tenant un jouet s’élevaient dans les airs et elle accompagnait ses mouvements de joyeux gazouillis. Je me surpris à sourire devant ce spectacle attendrissant. Je ne comprenais pas les personnes voulant lui faire du mal. La petite Elsa avait à peine trois ans et était si adorable… Comment pouvait-on penser qu’elle était dangereuse, ou pire, un monstre ? Je n’avais jamais vu une petite fille aussi jolie… Elle tenait toute sa beauté de sa mère, c’était évident. Une beauté pure et soulignée par son teint pâle et frais.
La voir ainsi jouer me rappelait subitement que je ne deviendrais jamais père à mon tour, à mon grand regret. Je devais consacrer toute ma vie à cette famille, coûte que coûte. Dès le jour de sa naissance, je m’étais juré que rien n’arriverait à cette petite. C’était elle ma fille de substitution, tout comme le deviendrait son petit frère ou sa petite sœur. Je me devais d’assurer leur sécurité et leur bien-être, tout comme à leurs parents. 
Elsa poursuivait imperturbablement son jeu, m’ayant à peine remarqué. Alors qu’elle continuait à faire de grands gestes au-dessus de sa tête, elle se pencha en arrière et bascula. Je me précipitai pour la récupérer avant qu’elle ne tombe du lit. L’attrapant in extremis sous les aisselles, je réussis à la redresser et à la rasseoir confortablement sur le matelas. Elle me jeta un long regard rempli de gratitude et tendit ses petites mains vers moi. Comprenant qu’elle voulait me montrer quelque chose, je regardai ce qu’elles contenaient. La petite princesse tenait deux petites figurines auxquelles je n’avais jamais prêté attention. Je les attrapai et compris immédiatement de quoi il s’agissait quand je sentis la morsure gelée sur ma peau. C’était de la glace, deux petits jouets, représentant chacun un personnage, soigneusement sculptés dans la glace. J’étais émerveillé, comprenant que c’était l’enfant qui les avait faits seule. Je courus vers la porte, prêt à crier à tous ce dont était capable cette petite. Mais, avant même que je ne l’atteigne, je sentis un liquide froid ruisseler entre mes doigts. Je regardai mes mains : les figurines avaient complètement fondu. Je lançai un regard stupéfait à la petite fille. Elle jouait avec deux nouveaux jouets qu’elle avait elle-même confectionnés. A mon grand étonnement, ceux-ci restaient intacts entre ses doigts.
***   
Elsa avait toujours eu du talent, beaucoup de talent. Simplement, personne ne le reconnaissait, cela sortait trop de l’ordinaire. J’étais certainement le premier à avoir découvert de quoi elle était capable, j’avais même été ému. Mais, quand j’en avais parlé aux autres, mon enthousiasme s’était vite dissipé face à leurs remarques intempestives. Ils ne me comprenaient pas, ils me reprochaient même de m’être attaché à cette petite. Seule Gerda avait compris ce dont je parlais. Elle l’avait vu de ses propres yeux puisque nous étions les seuls à pouvoir véritablement l’approcher. J’avais pourtant senti chez elle une certaine réticence. Elle restait muette en permanence quand je m’émerveillais devant les capacités d’Elsa. Et puis il y avait eu l’arrivée d’Anna. Cela avait été le soulagement général en découvrant qu’elle n’avait pas de pouvoirs, que c’était une enfant on ne peut plus normale. Le roi, la reine et tout le personnel s’étaient donné comme objectif de ne pas faire de différences de traitement entre les deux petites princesses. Mais l’écart s’était vite creusé, notamment chez les domestiques. Alors qu’Anna faisait la joie de tous, Elsa était toujours le fruit de critiques, de méfiance et de peur. Même Gerda avait malgré elle montré ses préférences, passant parfois des heures à s’occuper d’Anna tandis que la gestion d’Elsa m’était bien plus souvent confiée. Et le jour de l’accident, tout s’était alors confirmé : l’aînée était désormais perçue comme un être dangereux qui nécessitait d’être maintenu à l’écart de la société alors que la cadette en demeurait la victime. J’avais tout de suite senti que le plus dur pour Elsa était d’être mise à l’écart de sa famille. Elle n’avait plus eu le droit de voir sa sœur et les visites de ses parents se résumaient souvent à des tentatives de contrôle de ses pouvoirs et de ses émotions. Mais plus le temps passait, plus je voyais que cela s’empirait. Elle perdit toute confiance en elle à cette période. Seuls ses parents avaient semblé ne pas perdre espoir. Ils s’étaient acharnés à longueur de journée à essayer de trouver des solutions pour leur fille aînée. Mais rien ne marchait, c’était toujours des échecs.
Je repensais au regard d’Iduna dans ces moments-là. Elle m’avait tellement semblé croire en Elsa. Elle paraissait déterminée à prouver au monde qu’il avait tord au sujet de sa fille. Mais elle était morte bien avant de voir son vœu le plus cher se réaliser.
Je repensais à ce que m’avait dit Elsa :
« Ils avaient l’habitude de se confier à vous ? »
Non, ils ne me disaient rien, ils gardaient tout pour eux. A moins… à moins qu’ils se soient échangé leurs secrets pendant toutes ces années.
Je me redressai et ouvris la fenêtre de ma petite chambre. Je n’avais pas trouvé le sommeil de la nuit et le jour pointait déjà à l’horizon. Je me dirigeai vers la petite bassine d’eau que j’avais posée au pied de mon lit, plongeai mes mains en coupole dedans et les ramenai vers mon visage. L’eau fraîche qui dégoulina dessus eut le mérite de me tirer un peu de mon état de fatigue extrême. Je me relevai tant bien que mal et lançai un rapide coup d’œil vers ma table de nuit. J’ouvris son unique tiroir. La petite boîte qu’il contenait était toujours là, après toutes ces années. Je retirai son couvercle, voulant m’assurer de son contenu. La clé en fer forgé était toujours dedans. C’était peut-être elle la réponse à ses questions. Mais j’avais fait une promesse que je comptais bien tenir.
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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 81)

Mer 20 Mar 2024, 12:10
Chapitre 81
Anna
 
Je sentis un souffle d’air chaud sur mon visage et des bras enroulés autour de moi. Je tentai de me dégager, encore endormie, en repoussant doucement la personne qui me tenait ainsi. Sentant que je n’arrivais pas à me dépétrer, je me débattai un peu plus, poussant des grognements de mécontentements. Je me rendis soudainement compte que j’étais nue. J’ouvris brusquement les yeux, sursautai et, sans chercher à comprendre, je donnai un violent coup de pied à la personne à côté de moi. Je la vis tomber du lit en hurlant de douleur. J’attrapai les draps, recouvrant ma poitrine et me frottai les yeux, encore trop peu habituée à la lumière du jour. Quand je recouvrai une vue à peu près normale, je me penchai au-dessus du matelas et vis Kristoff qui se tortillait sur la moquette.
« Oh mon Dieu… Je suis désolée… Je pensais… Enfin… Je ne savais pas… Je n’ai pas l’habitude que… Désolée… m’affolai-je en le voyant ainsi.
— Qui voulais-tu que ce soit ? réussit-il à articuler.
— Je… Euh… Je ne me souvenais pas que l’on avait décidé de dormir ensemble… »
Le jeune homme, encore grimaçant, se redressa tant bien que mal en s’appuyant sur la table de nuit.
« Wow, moi qui voulais un réveil en douceur… C’est raté, fit-il. »
J’eus un petit rire gêné.
« J’espère que tu voulais pas avoir d’enfant parce là… tu m’as pas loupé, ajouta-t-il. T’as plus de force que t’en as l’air hein.
— Qu’est-ce que tu crois ? Je sais me défendre, protestai-je.
— Je vois ça… La prochaine fois, privilégie quand même les bisous et les câlins aux coups de pied.
— Trop classique pour moi. Je préfère rester dans l’inattendu.
— Ouais mais l’inattendu plus doux ce serait mieux quand même… »
Il vint se rallonger à côté de moi. Je le regardai en souriant, la tête appuyée sur la main.
« Tu veux toujours de moi comme femme ? plaisantai-je.
— Toujours. Il va falloir plus qu’un coup de pied pour m’en dissuader. D’ailleurs… on pourrait se marier cette semaine.
— Cette semaine ? Mais il nous reste tout à faire, on a rien…
— Ça va aller… On a dit qu’on ferait un mariage intime. Il faut juste envoyer les invitations dès aujourd’hui, et le reste ça ira vite. Après tout, on attend ça depuis si longtemps… C’est le moment idéal ; tous ceux qu’on aimerait inviter sont là.
 — Non pas tous… J’aimerais… J’aimerais inviter Honeymaren.
— Honeymaren ?
— Oui, elle fait presque partie de la famille maintenant. Et puis… ça lui changera sûrement les idées…
— Je n’ai aucun problème avec elle, bien au contraire mais… Tu es sûre qu’elle sera bien accueillie ici ?
— Oui, pourquoi ?
— Jamais un Northuldra n’est venu à Arendelle…
— Si. Ma mère. »
Kristoff soupira. Il savait que j’avais raison.
« Ne t’en fais pas, je m’assurai que tout se passe bien. Et si ce n’est pas le cas…
— Ça ne sert à rien de te donner l’air menaçante, ça ne marche pas, me taquina-t-il. Même si ça se passait mal, tu serais incapable de condamner les personnes concernées, je te connais.
— Non c’est faux. Je peux être très autoritaire si je veux. Il faut que je reste un minimum crédible… »
Nous nous mîmes à rire en même temps.
« J’aimerais inviter les trolls, dit Kristoff après un petit moment.
— C’est normal… Ils ont été ta seule véritable famille après tout.
— Non, pas la seule…
— Comment ça ? » m’étonnai-je.
Le jeune homme soupira. Je sentais que quelque chose lui pesait.
« Comme je te l’ai déjà dit, quand mes parents m’ont abandonné, ils m’ont confié à un homme qui s’appelait Aksel. Il m’a toujours fait comprendre qu’il n’avait jamais vraiment voulu de moi, que j’étais un fardeau pour lui, et pourtant, il a pris soin de moi. Quand j’étais gamin, je le voyais comme mon ennemi, j’avais l’impression qu’on ne se comprendrait jamais. Alors… un jour j’ai fugué, je me suis enfui et je ne suis jamais revenu…
— Tu avais quel âge ?
— Neuf ans à peu près.
— Mais… Comment tu as fait pour te débrouiller seul ?
— Je n’étais pas seul. J’ai rencontré Sven peu de temps après et… nous avons fini par intégrer un groupe de marchands de glace. C’est comme ça que j’ai eu ma passion pour…
— La glace ? »
Il acquiesça, un sourire triste aux lèvres.
« Mais personne ne s’occupait vraiment de moi dans ce goupe, reprit-il. Nous étions vraiment à part Sven et moi. Alors un matin, il faisait encore nuit, j’ai été distrait par… »
Il se stoppa soudain, semblant réaliser quelque chose.
« Par toi… murmura-t-il, le regard vide. Par Elsa et toi…
— Quoi ?
— Il y avait deux chevaux… Et derrière l’un d’eux il y avait de la glace. Je n’ai pas pu m’en empêcher, j’étais trop curieux, alors je les ai suivis.
— De quoi tu parles ? Je ne comprends rien…
— Il y avait aussi deux petites filles. Deux petites filles et leurs parents. L’une d’entre elles avait les cheveux blancs et l’autre semblait endormie. C’était ta sœur et toi. Vos parents semblaient désespérés alors ils ont demandé de l’aide. Au début je ne comprenais pas à qui mais après j’ai vu des trolls arriver. C’est comme ça que je les ai rencontrés la première fois. C’est grâce à vous… »
Je le regardai, sans un mot. Rien de tout ce qu’il me racontait ne m’était familier.
« Tu es sûr que tu ne l’as pas rêvé ? Je ne me souviens de rien de ce que tu me racontes…
— C’est normal, c’est ce qu’il avait dit.
— Qui ça ?
— Grand Pabbie. Il a dit qu’il supprimerait cet évènement de ta mémoire ainsi que tous les souvenirs des pouvoirs de ta sœur. »
Je me laissai retomber sur l’oreiller, tentant d’assimiler ce qu’il me disait.
« Ça va ? me demanda Kristoff, inquiet.
— T’es en train de me dire que je savais qu’Elsa avait des pouvoirs avant son couronnement ?
— Disons qu’on te l’avait fait oublier de force…
— Donc j’aurais pu empêcher son calvaire pendant toutes ces années ?
— Non puisque tu ne t’en souvenais pas…
— Et elle ? Elle se souvient de tout ça ?
— Je n’en sais rien, oui certainement. Grand Pabbie ne lui a rien fait… »
Je me levai d’un bond, enroulai les draps autour de mon corps et courus avec à travers le couloir.
« Anna ! Anna, qu’est-ce que tu fais ? » cria Kristoff derrière moi.
Je l’ignorai et entrai sans prendre la peine de frapper dans la chambre de ma sœur. Encore dans son lit, je la vis sursauter en attendant la porte s’ouvrir si violemment.
« Qu’est-ce qu’il y a ? s’écria-t-elle en me voyant.
— Nos parents nous ont emmenées voir les trolls étant petites ? »
Elle me considéra un moment, demeurant interdite. Elle finit par se lever et s’approcha de moi.
« Qu’est-ce que c’est que cette tenue ? » demanda-t-elle en remarquant que je n’avais qu’un drap sur moi.
Gênée, je sautillai d’un pied sur l’autre, incapable de lui répondre. Elle se dirigea vers sa penderie, attrapa un ruban et une robe couleur lavande et me tendit cette dernière.
« Va t’habiller, dit-elle en me désignant du menton le paravent au fond de la pièce.
— Mais… » protestai-je.
En voyant son regard, je compris que ce n’était pas  la peine d’insister et m’exécutai à contrecoeur. Une fois prête, Elsa me fit asseoir sur une chaise et, se mettant debout derrière moi, elle commença à me coiffer.
« Qu’est-ce que tu as fait avec tes cheveux ? Ils sont plein de nœuds.
— Je n’aime pas les laisser attachés comme toi la nuit…
— Tu devrais pourtant. Ils seraient beaucoup plus faciles à coiffer le matin.
— Dis ça à Kristoff… » marmonnai-je de façon presque inaudible.
Je ne sus si elle avait entendu ou non ma remarque. En tout cas, elle l’ignora, continuant à brosser mes cheveux jusqu’à les regrouper en un chignon à l’arrière de mon crâne. Pour fixer le tout, elle enroula le ruban qu’elle tenait autour et ajouta quelques pinces.
« Voilà », dit-elle, visiblement satisfaite de son travail.
Je me regardai dans le miroir de sa chambre.
« Merci », fis-je en admirant ce qu’elle avait fait.
Je sentis cependant qu’elle ne répondrait pas à la question que je lui avais posée.
« Il faudrait qu’on aille prendre le petit déjeuner, murmurai-je pour changer de sujet. Kai risque encore de s’énerver si on y va pas rapidement…
— Non, non merci je n’ai pas faim… Je vais rester ici.
— Quoi ? Pourquoi ?
— Je ne sais pas… Je ne me sens pas très bien depuis hier soir…
— Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? Tu aurais dû me le dire tout de suite… On avait dit qu’on se disait tout maintenant.
— Hey… ça va.
— Non ça va pas, tu viens de le dire. Tu ne sais pas à quoi c’est dû ?
— Non.
— C’est peut-être à cause de ta blessure… Je vais faire venir le médecin.
— Anna, non. Je suis guérie depuis longtemps.
— Mais…
— Ce n’est pas à cause de ça. Je suis très fatiguée, c’est tout. Si j’ai besoin d’un médecin, je le ferai venir moi-même, ne t’en fais pas. Maintenant, va manger si tu as faim.
— Non je reste là. J’ai besoin de toi pour les faire-part.
— Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
— J’aimerais qu’ils soient sous la forme d’un gros flocon, avec le nom de la personne concernée écrit dessus ainsi que le lieu et la date du mariage. Tu peux faire ça ?
— Laisse-moi réfléchir… »
Ses mains s’agitèrent au-dessus des miennes, et bientôt, une plaque de glace en forme de flocon de neige apparut au creux de mes paumes.
« Quelle date et quel lieu ? me demanda-t-elle.
— Samedi. Dans le jardin du château. 
— Après-demain ? »
J’acquiesçai. Elle fit un revers de main et mon prénom ainsi que les indications que je venais de lui donner apparurent sur le flocon que je tenais toujours.
« Wow… soufflai-je, émerveillée. C’est parfait. Comment tu fais pour qu’il ne fonde pas ?
— C’est magique non ? »
Je souris et lui donnai la liste de tous les invités. Au prénom d’Honeymaren, elle tressaillit et me jeta un regard surpris mais heureux. Alors que je pensai avoir fini mon énumération, une idée me vint soudain.
« Ajoute une dernière invitation, dis-je à ma sœur.
— Quel nom ?
— Aksel.
— C’est tout ?
— Oui. Courant d’air saura de qui je parle pour le lui délivrer. »

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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty Re: La Reine des Neiges 3

Jeu 21 Mar 2024, 11:58
Cool ! Le mariage se profile à grands pas ! I love it

J'ai adoré le coup "t'avais pas prévu de faire d'enfants" XD ça m'a fait tellement explosé de rire Razz

Et le coup des nœuds dans les cheveux ça fait très Bridgerthon Razz
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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 82)

Sam 23 Mar 2024, 15:22
Chapitre 82
Honeymaren
 
Le jour s’était déjà levé depuis longtemps, mais j’étais incapable de sortir du lit. Ce n’était même pas le mien, mais celui d’Elsa. Cela faisait trois mois que j’avais investi sa cabane, ne supportant plus la mienne. Depuis, je passais mes journées enfermée, ne voulant plus mettre le nez dehors et être confrontée aux autres Northuldra. Je ne les supportais plus, je ne voulais plus les voir. Ils ne m’inspiraient que dégoût, haine et tristesse.
Je me tournai sur le côté, remontant les draps jusqu’à mon oreille. Les yeux entrouverts, je regardai la lumière du jour s’infiltrer dans la pièce par les petits interstices des volets. Je n’avais aucune idée de l’heure. Je vivais complètement déphasée depuis que Ryder n’était plus là. Ryder… Je n’arrivais plus à penser à autre chose. Toute ma vie s’était arrêtée, tous mes souvenirs étaient maintenant condensés sur mon frère, tout le reste semblait avoir disparu. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même : je ne parlais plus, je ne riais plus, je ne mangeais que le strict minimum, n’ayant plus jamais faim. Je n’avais donné de mes nouvelles à personne, et alors ? Ils se fichaient tous de moi comme je me fichais d’eux. Sortir équivalait à devoir affronter leurs regards et leurs questions. Je n’étais pas prête à tout cela. Je voulais qu’on me laisse seule jusqu’à la fin de ma vie. Soudain, le souvenir d’Elsa me revint, comme un éclat de lumière au milieu d’un brouillard épais. C’était la seule personne que j’avais envie de voir. Elle me manquait tout autant que mon frère. Mais ce n’était pas le même manque. L’un était impossible à combler, contrairement à l’autre. J’avais envie de me blottir dans les bras de la jeune femme et de pleurer toutes les larmes que possédait encore mon corps, jusqu’à ce que mes yeux ne soient plus capables d’en verser une seule. J’avais tellement pleuré ces derniers mois que j’ignorais si j’en étais encore capable. Toutes mes larmes s’étaient écrasées les unes après les autres sur l’oreiller sous ma tête. Il avait mis des semaines avant d’être de nouveau sec, avant que j’accepte enfin la réalité : mon frère était mort, et rien ne pourrait le faire revenir à présent.  
J’entendis soudain frapper à la porte d’entrée. Je poussai un grognement de mécontentement et m’enfonçai un peu plus dans le lit, bien décidée à ne pas aller ouvrir. On frappa de nouveau. Je pris l’un des oreillers et l’appuyai de toutes mes forces sur mes oreilles, refusant qu’on me dérange. Les coups s’accentuèrent alors, tambourinant de plus en plus fort contre la porte en bois. Je soupirai, rejetai brusquement les draps et me levai mollement.
« Je veux juste être tranquille et ils sont pas capables de le comprendre », marmonnai-je en traversant le couloir en pyjama.
J’arrivai à la porte d’entrée, posai doucement ma tête contre elle pour essayer d’entendre quelque chose. La personne qui avait frappé semblait être partie. Alors que je m’apprêtai à retourner dans la chambre, j’entendis crier :
« Honeymaren, ouvre-moi je t’en prie ! »
Je ne reconnus pas la voix qui me parlait.
« C’est qui ? fis-je d’un ton sec.
— Isaak, le frère d’E… »
J’ouvris violemment la porte, l’interrompant.
« Ne prononce pas son nom. Pas devant moi. Jamais ! »
Il baissa tristement les yeux.
« Je suis désolé… Je…
— Va-t-en.
— S’il te plaît, je dois te…
— Va-t-en ! hurlai-je cette fois-ci. Je ne veux plus vous voir, ni toi ni tous les autres ! »
Il recula de quelques pas tout en relevant ses yeux gris vers moi. Il ressemblait beaucoup trop à son frère. C’était à peine supportable.
« Je t’en supplie, tu dois venir voir, insista-t-il.
— Voir quoi ? »
Le jeune homme tendit sa main vers moi.
« Viens avec moi, il faut que je te montre. »
Je le regardai silencieusement quelques secondes.
« Plutôt mourir que de saisir cette main que tu me tends », soufflai-je.
Il laissa retomber son bras en soupirant.
« Je comprends que tu en veuilles à mon frère… Mais moi je ne t’ai rien fait. Ni à toi, ni à Ryder, ni à Elsa, ni à qui que ce soit.
— Tu n’as rien fait pour l’arrêter. Ça me suffit pour t’en vouloir également.
— Parce que je ne pouvais rien faire… Il était devenu incontrôlable et complètement fou… Je ne pensais pas qu’il irait aussi loin… Mais même si je l’avais su, que voulais-tu que je fasse ? Je vivais avec Adrian, plus avec lui. Je n’ai rien pu voir… »
Je ne répondis rien.
« Qu’est-ce que tu veux me montrer ? demandai-je finalement.
— Je ne sais pas exactement ce que c’est… C’est arrivé en fin de matinée. C’est Courant d’air qui l’a apporté. »
A l’évocation de l’esprit du vent, je compris immédiatement que cela devait venir d’Arendelle. Elsa… pensai-je. Je rejoignis Isaak au pied de la cabane, claquant la porte derrière moi, et lui emboîtai le pas.
« Tu ne comptes pas sortir comme ça, si ? »
Je me stoppai et regardai mon pyjama.
« Si. Un problème ?
— Non, non aucun », dit-il, toutefois déconcerté.
Il courut pour me rattraper et nous nous dirigeâmes vers le centre du village, quelques dizaines de mètres plus haut. Lorsque nous le traversâmes, je m’efforçai de regarder mes pieds, sans jamais tourner la tête, pour m’éviter toute confrontation avec le lieu exact où tout s’était produit trois mois plus tôt. Isaak m’arrêta soudainement, attrapant mon bras.
« Regarde », dit-il.
Je levai prudemment les yeux vers la direction qu’il m’indiquait et reconnus ma cabane – la vraie. Ma gorge se noua.
« Eh bien ? réussis-je à articuler.
— Regarde, sur le seuil… »
Il y avait effectivement quelque chose. Mais c’était si petit que je dus m’approcher pour voir de quoi il s’agissait. Je montai les quelques marches qui m’en séparait et vis immédiatement un morceau de glace soigneusement sculpté en forme de flocon de neige. Je me penchai et l’attrapai ; cela ne pouvait être qu’elle.
« Alors ? Qu’est-ce que c’est selon toi ? » fit Isaak dans mon dos.
Quelque chose était gravé dessus :
 
Honeymaren,
Samedi 14 août à 11 heures
Jardins du château d’Arendelle


« Tu dis que Courant d’air l’a déposé  tout à l’heure ? demandai-je en passant distraitement mes doigts sur la jolie écriture.
— Oui, il y a deux heures environ.
— Et ça n’a pas fondu, c’est incroyable… murmurai-je.
— Quoi ?
— Rien. C’est tout ce que tu voulais me montrer ? dis-je en me retournant.
— Non, non il y a autre chose… fit le jeune homme en regardant étrangement le flocon glacé que je tenais fermement contre ma poitrine.
— Et donc ? Qu’est-ce que c’est ?
— Suis-moi. »
Je le rejoignis, un peu inquiète à cause du ton glacial qu’il venait de prendre. Son regard s’était brusquement assombri, me rappelant celui de son frère. Je marchai derrière lui, traînant les pieds, et compris aussitôt où il m’emmenait. La cabane d’Erik. Je sentis tout mon corps trembler, pris d’une soudaine crise de panique. Je voulus partir en courant et m’éloigner le plus vite possible mais Isaak me retint fermement par le poignet.
« S’il te plaît… ça ne durera pas longtemps, je te le promets. »
Je le suivis malgré moi, de plus en plus mal à l’aise. Je le vis alors se baisser et ramasser quelque chose sur le seuil de la cabane. C’était un autre flocon, tout comme celui que je tenais.
« Comment c’est possible… soufflai-je. Elle ne peut pas avoir invité…
— Ce n’est pas ce que tu crois. »
Il me tendit le flocon.
« J’ai été très surpris en voyant ce qui était marqué dessus », reprit-il.
Je lus à mon tour :
 
Aksel
Samedi 14 août à 11 heures
Jardins du château d’Arendelle
 
« Aksel ? demandai-je.
— Mon père… »
Je me tus, sentant toute la douleur dans sa réponse.
« Je ne connaissais pas son prénom… Je suis désolée… fis-je d’une petite voix.
— Ce n’est rien, j’ai l’habitude. 
— Mais… Comment Elsa pourrait-elle connaître son nom ?
— Je ne sais pas. Tu as compris ce que c’était que ça ? demanda-t-il en désignant le flocon.
— Une invitation.
— Une invitation à quoi ?
— A un mariage je suppose.
— Comment tu peux le savoir ?
— Anna et Kristoff voulaient se marier depuis un bon moment… Maintenant que tout est redevenu normal, ils profitent certainement de l’occasion.
— Et… Tu comptes y aller ? »
Je lui jetai un rapide coup d’œil pour guetter son expression. Isaak ne laissait rien transparaître, il était impassible.
« Pourquoi pas ?
— Je ne sais pas… Personne n’est jamais allé à Arendelle.
— Eh bien je serai la première. »
Il leva les yeux au ciel.
« Toujours aussi bornée hein ?
— Oui. Personne ne va me retenir, Yéléna n’est plus là… »
Nous baissâmes en même temps les yeux à l’évocation de notre cheffe.
« Elle non plus… » murmurai-je, refoulant tant bien que mal la boule qui se formait dans ma gorge.
Je ne l’avais jamais particulièrement aimée et pourtant, sa mort m’avait plus affectée que je ne le pensais. Elle avait tout de même toujours été présente pour mon frère et moi après le décès de nos parents, même si c’était souvent pour nous rabrouer, je ne pouvais pas l’ignorer.
« Il y a quelque chose que je ne comprends pas, fit soudain Isaak, brisant le silence pesant qui s’était installé, qu’est-ce que mon père a à voir là-dedans ?
— Je n’en sais rien, il faut que j’y aille pour le savoir. »
Je me préparai à repartir quand le jeune homme me retint une nouvelle fois :
« Honeymaren… Tu peux vraiment me faire confiance. On a plus de points en commun que tu ne sembles le croire… On a tous les deux perdu un frère, je pense que ça suffit pour qu’on se comprenne.
— Le tien méritait sa mort, dis-je sèchement en me dégageant d’un geste. Le mien ne voulait rien d’autre que la paix et il ne sera plus jamais là pour l’obtenir à cause d’Erik. »
Et je partis en courant, sans attendre sa réponse, bien décidée à quitter le village Northuldra au plus vite.

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Sam 23 Mar 2024, 16:11
OK...Donc Honeymaren elle est en mode Anna dans les Cavernes Perdues Razz

Ne me dis pas que ça va être un truc du genre, Elsa et elle vont se croiser ?! XD

Oh p***** mais du coup Krikri c'est le frère de l'autre baltringue d'Érik...Ouch.. Complicado XD
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La Reine des Neiges 3  - Page 7 Empty La Reine des Neiges 3 (Chapitre 83)

Jeu 28 Mar 2024, 11:12
Chapitre 83
Elsa
 
« Tu es sûre que tu ne veux rien manger ? Tu n’as rien avalé depuis hier soir… »
Je grimaçai à l’évocation de nourriture.
« Non merci. Ça me donne envie de vomir juste d’en parler…
— Quand même… Je trouve ça bizarre, tu ne manges plus, tu n’as qu’envie de dormir, mais la nuit tu ne dors pas. Quelque chose te préoccupe peut-être ? »
Je baissai les yeux. Elle avait deviné d’elle-même.
« Alors ? Qu’est-ce que c’est ?
— Notre père avait un cabinet, une sorte de bureau où il s’enfermait souvent tu te souviens ?
— Oui, Maman détestait quand il disparaissait comme ça pendant des heures parfois.
— Qu’est-ce qu’il y faisait selon toi ?
— Certainement ce que je dois faire actuellement. Des trucs administratifs terriblement longs qui te bouffent parfois la moitié de tes journées et qui te rendent complètement dingue.
— Je suis persuadée qu’il y a autre chose. Notre mère conservait une partie de ses secrets dans la petite bibliothèque que je t’ai montrée et je suis certaine que notre père faisait la même chose dans son bureau.
— Et alors ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? Il a toujours été verrouillé ce bureau et la clé a certainement disparu avec nos parents…
— Je ne pense pas. Si tu avais toutes les choses les plus importantes de ta vie soigneusement conservées dans une pièce, tu n’emporterais pas la clé avec toi sur un bateau. Elle est forcément dans ce château, quelque part.
— Comment tu peux en être aussi sûre ? Il l’a peut-être oubliée dans une de ses poches comme il le faisait souvent, tu te rappelles ? Les domestiques qui lavaient ses vêtements se plaignaient toujours parce qu’il laissait des choses à l’intérieur sans s’en rendre compte. Elles étaient obligées de les lui ramener après. Nos parents ne pouvaient pas savoir que ce voyage en bateau tournerait mal… Il a peut-être vraiment pris cette clé avec lui tu sais… Et elle se trouve certainement au fond de la Mer Sombre maintenant…
— Et s’ils savaient qu’ils ne reviendraient pas ? » murmurai-je faiblement, les yeux fixant un point dans le vide.
Anna parut surprise de ma question. Elle se leva, recula de quelques pas, l’air effrayé.
« Qu’est-ce que tu veux dire ? fit-elle, inquiète.
— Rien… Oublie ce que je t’ai dit, c’était stupide… soupirai-je. Si je te dis tout ça, c’est parce que je sais que la clé se trouve ici.
— Quoi ? Comment ?
— J’ai parlé à Kai… Il sait où elle se trouve, mais il ne veut pas me le dire.
— Il te l’a dit explicitement qu’il le savait ?
— Non…
— Comment tu peux l’affirmer alors ?
— Parce que c’est évident. Il s’est mis en colère quand je lui ai posé la question. Il sait où elle est, j’en suis sûre.
— Et alors ? Qu’est-ce que tu veux faire ? On ne va pas le forcer à nous dire où se trouve cette clé.
— Non mais on peut la chercher.
— Ça va nous prendre des siècles… T’as vu la taille du château ? On ne trouvera rien là-dedans si on a même pas la moindre idée d’où se trouve cette fichue clé.
— Elle ne peut se trouver qu’à deux endroits : dans la chambre de nos parents ou dans le bâtiment réservé aux domestiques.
— Ou au fond de la Mer Sombre… »
Je levai les yeux au ciel.
« Tu m’aides ou pas ? »
Anna sembla réfléchir. Elle revint s’asseoir sur le fauteuil en face de moi.
« Très bien, mais à une seule condition.
— Laquelle ? soupirai-je.
— Que tu respectes ENFIN notre serment de tout se dire. Si tu trouves quelque chose dans le bureau de papa, tu me le dis. Si tu trouves une autre pièce secrète ou je ne sais quoi dans ce château, tu me le dis. Si quelque chose ne va pas, tu me le dis. Si…
— Anna, j’ai compris… l’interrompis-je en souriant.
— Et que tu répondes à ma question…
— Quelle quest… »
Je compris alors ce dont elle voulait parler.
« Ça fait deux conditions, protestai-je.
— Non c’est un tout. Si tu refuses de répondre à ma question, tu ne respectes pas notre engagement… »
Je restai bouche-bée.
« Alors ? Promis ?
— Promis », dis-je finalement après un temps de réflexion.
***   
« Chut ! Faut pas faire de bruit, dis-je à Anna qui trépignait d’impatience.
— Mais ça fait plus d’une heure qu’on est réveillées ! J’en peux plus moi d’attendre ! »
Ma petite sœur sautillait sur place, essayant de contenir son rire en appuyant sur ses deux joues. Je doutais de l’efficacité de cette technique mais cela m’amusait à chaque fois qu’elle le faisait.
« Tu sais quelle heure il est ? demandai-je.
— Nan, je sais pas lire sur la grande horloge.
— Ils nous ont demandé de ne pas les réveiller avant huit heures…
— Huit heures ?! Mais c’est beaucoup trop long…
— Le soleil s’est déjà levé ?
— Oui je crois… Mais depuis pas longtemps.
— Ça doit être bon alors… »
J’entrouvris doucement la porte de la chambre de nos parents et passai ma tête dans l’ouverture. Anna fit pareil, plaçant sa tête en-dessous de la mienne.
« T’as vu ils dorment encore ! » chuchota-t-elle.
Nous entrâmes dans la pièce à pas de loup. Anna ne put s’empêcher de glousser au fur et à mesure que nous nous approchions du lit de nos parents.
« Chut ! » lui dis-je en posant un doigt sur ma bouche.
Nous nous aidâmes de la couette, l’attrapant entre nos petites mains, pour grimper sur le lit.
« T’as vu, ils dorment dans les bras l’un de l’autre !
— Beurk ! » s’exclama-t-on en même temps.
Nous sautâmes sur nos parents, ne résistant plus à l’envie de les réveiller. Ils poussèrent alors des grognements de mécontentement et gesticulèrent sous nos corps minuscules. Anna se jeta sur notre père, posa ses petits doigts sur sa paupière et le força à ouvrir les yeux.
« Tu dors ? lui demanda-t-elle.
— Non, plus maintenant… Il est quelle heure ? soupira-t-il en baillant.
— Je sais pas. Elsa m’a dit que c’était bon.
— Hey ! C’est toi qui était impatiente, moi j’aurais pu attendre encore longtemps ! » protestai-je face à l’accusation de ma sœur.
Notre père se mit à rire. Il attrapa Anna, l’allongea à côté de lui et entama une bataille de chatouilles contre ma petite sœur de cinq ans qui n’avait aucune chance.
« Papa ! Papa, arrête ! » s’écria-t-elle, ne pouvant s’empêcher de rire et de gesticuler dans tous les sens.
Je souris et vins me blottir tranquillement contre ma mère, elle aussi réveillée par notre vacarme. Elle déposa un baiser délicat sur mon front et caressa doucement mes cheveux. Je fermai les yeux, apaisée, et posai ma tête sur sa poitrine, écoutant calmement le son de sa respiration et les battements de son cœur.
***   
« Ça fait une éternité que je ne suis pas venue ici », souffla Anna en entrant dans la chambre de nos parents.
La pièce n’avait pas changé. Les domestiques continuaient à y faire le ménage, la laissant impeccablement propre. C’était presque troublant, on aurait dit que quelqu’un y vivait toujours. Les vêtements étaient toujours soigneusement rangés dans les armoires, le lit était fait, attendant que l’on vienne y dormir, les rideaux étaient ouverts, laissant entrer la lumière du jour, et même une théière entourée de deux petites tasses attendait patiemment sur la table basse qui trônait au milieu de la pièce. Ma sœur s’approcha de cette dernière, s’assit sur un petit fauteuil, souleva le couvercle de la théière et dit, déçue :
« Je m’attendais à trouver le thé encore dedans… Mais non, il n’y a rien. »
Je souris tristement.
« Je n’aime pas trop rester ici… dis-je. Je préférerais qu’on cherche cette clé et qu’on en finisse avec cette pièce.
— Je suis d’accord. »
Nous nous mîmes à fouiller partout : dans les poches des vêtements accrochés dans la penderie, sous le lit et sous tous les meubles de la pièce, dans les tiroirs des tables de nuit et des commodes, sous les taies d’oreiller, sous le grand tapis qui recouvrait les deux tiers de la pièce… bref, partout. Et nous ne trouvâmes rien.
« C’était à prévoir, fit Anna en se laissant retomber dans son fauteuil. Les domestiques ont dû faire ça bien avant nous et cacher tout ce qu’ils ont trouvé dans un endroit sûr.
— Dans ce cas, on sait où chercher. »
Soudain, une violente douleur au ventre me fit grimacer et me replier sur moi-même. Inquiète, Anna se releva d’un bond et se précipita vers moi.
« Qu’est-qu’il y a ? cria-t-elle, paniquée.
— Rien, rien c’est bon », dis-je en essayant de me redresser.
La douleur m’en empêcha.
« Non c’est pas bon. On arrête les recherches, on fera ça un autre jour. Je vais te raccompagner dans ta chambre et te faire parvenir un repas. Il faut que tu manges et que tu te reposes. »
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Jeu 28 Mar 2024, 11:39
Ayant été enceinte 6 fois (et actuellement dans le cinquième mois I love it ) je persiste et signe ! Elle est enceinte de Ryder Razz
Sinon bon chapitre ! Il m'a fait un peu penser aux épisodes de la série OUAT avec la reine des neiges Wink

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Dim 31 Mar 2024, 10:25
Chapitre 84
Kristoff


« Je peux vous proposer du saumon, fumé ou en tartare, des fruits de mer, en cette saison ce sera plutôt des crevettes, des langoustes, des écrevisses, du homard, ou des langoustines, ou si vous préférez j’ai aussi de la viande. Renne, cerf, élan, canard, mouton, agneau… Tout ce qu’il y a de plus classique. Que préférez-vous ? »
Je pâlis quand le cuisinier mentionna le renne. Ne sachant quoi répondre, je me tournai vers Anna. La jeune femme semblait distraite. Elle regardait ailleurs, les yeux dans le vague. Je lui donnai un petit coup de coude, la sortant brusquement de sa torpeur. Elle nous regarda tour à tour, n’ayant visiblement pas écouté le cuisinier.
« De la soupe, de la soupe ce sera très bien,  répondit-elle avant de se replonger dans ses pensées.
— De la soupe ? Mais… Votre Majesté… Nous sommes en août… Je ne crois pas que ce soit le plus adapté…
— Je pense que nous partirons plutôt sur un tartare de saumon en entrée et du mouton en plat, dis-je pour soulager la détresse du cuisinier.
— Et… comme accompagnements ? demanda-t-il, visiblement soulagé par mon intervention.
— Des pommes de terre, du chou et la sauce à base de baies que vous savez si bien faire, répondit Anna d’un air absent. De la crème glacée accompagnée d’un gâteau aux amandes en dessert. »
Le chef prenait note de tout ce qu’elle lui disait.
« Combien de convives ?
— Une cinquantaine », répondis-je.
La jeune femme me lança un regard surpris.
« Quoi ? Avec les trolls, ça fait tout de suite beaucoup… lui murmurai-je.
— Kristoff… Les trolls ne mangent pas…
— Ah… euh… une dizaine alors, fis-je en m’adressant de nouveau au cuisinier. Mais prévoyez une quinzaine de plats, on ne sait jamais…
— Parfait, j’ai tout ce qu’il me fallait », dit-il en refermant son carnet contenant toutes nos informations.
Nous nous levâmes, le saluâmes et repartîmes à l’étage. Arrivés en haut des escaliers, Anna se figea, fixant la porte de la chambre de sa sœur au fond du couloir d’un air inquiet.
« Tout va bien ? lui demandai-je.
— Je ne sais pas… Elsa n’a pas l’air en forme.
— Je ne pense pas qu’elle ait quelque chose de grave. Les Northuldra lui manquent, voilà tout…
— Tu penses que c’est à cause de ça ? »
J’haussai les épaules.
« Ce n’est qu’une hypothèse, mais c’est fort probable. Elle va bientôt revoir Honeymaren, ça ira certainement mieux. Allez viens », dis-je en attrapant sa main.
La jeune femme me suivit jusque dans ma chambre, sans un mot. Le soleil était en train de se coucher, laissant une forte lumière orangée pénétrer dans la pièce. Ebloui, je tirai les rideaux des fenêtres, cachant ainsi ses rayons aveuglants. Je me jetai sur le lit et fis signe à Anna de me rejoindre.
« Je ne vais  pas rester ce soir, dit-elle sans quitter sa place.
— Quoi ? Pourquoi ?
— C’est sûrement mieux qu’on ne dorme pas ensemble les deux nuits précédant notre mariage…
— Tu plaisantes ? J’ai dormi avec toi toutes les autres nuits ou presque… Qu’est-ce que ça change qu’on le fasse aussi ce soir et demain ? »
Elle sourit.
« Certaines personnes ici sont très attachées à la tradition donc on va essayer de leur faire plaisir au moins une fois, d’accord ?
— Ça fait longtemps qu’on ne la respecte plus… Tu crois vraiment qu’on va venir vérifier nos draps après notre nuit de noce ? fis-je en riant.
— C’est possible…
— Sérieusement ? Ils risquent d’être déçus…
— Il suffit d’un leurre…
— Tu penses vraiment à tout.
— Exactement. Alors ? Tu es d’accord pour qu’on fasse chambre à part cette nuit et demain ? »
Je soupirai.
« D’accord. Mais une fois que le mariage sera passé, tu me promets qu’on dormira ensemble toutes les nuits ?
— Oui, promis.
— Enfin… Sauf si tu me réveilles avec des coups de pied tous les matins…
— Tu t’habitueras à force… Si ça te fait peur, tu peux toujours dire non samedi !
— Je vais quand même prendre le risque et dire oui ne t’inquiète pas ! »
Nous rîmes en même temps et Anna vint finalement s’asseoir à côté de moi.
« Tu es enfin prêt à devenir roi ? » me demanda-t-elle en défaisant les plis de sa robe d’un revers de main.
Je perdis immédiatement mon sourire. J’avais oublié ce détail.
« Je crois que ce qu’on a vécu ces derniers mois m’a finalement fait comprendre que je pouvais tout affronter si je t’avais à mes côtés… Mais… Il y a encore une chose qui m’inquiète.
— Laquelle ?
— Je ne veux pas te retirer ton rôle en devenant roi... Je ne suis pas de sang royal, je n’y connais rien. Je ne veux surtout pas prendre ta place alors que c’est toi la plus légitime de nous deux. Dis-moi que ce ne sera pas le cas… »
La jeune femme me regarda longuement.
« Eh bien… Quand il y a un mariage, c’est toujours le roi qui gouverne ensuite. La reine n’a presque aucun rôle, certains disent même qu’elle n’est là que pour assurer une descendance au roi. Ce n’est pas tout à fait faux… Ma mère n’a jamais vraiment pris de décision concernant Arendelle, tout revenait à mon père. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle se faisait moins respecter, les deux ont de l’importance, même si c’est pour de différentes raisons.
— Mais c’est ta sœur et toi les véritables héritières de ce trône… Moi je n’ai rien à faire là-dedans, je ne suis pas prince, je ne suis qu’un vendeur de blocs de glace. Je ne pourrai avoir aucune crédibilité…
— Kristoff, dit-elle en posant sa main sur la mienne, je serai toujours là pour te conseille s’il le faut. Ne pas avoir de rôle officiel aux yeux des autres ne veut pas dire que je ne peux pas en avoir un quand on est que tous les deux. Je t’aiderai bien entendu, mais je suis sûre que tu t’y feras très vite, ne t’en fais pas. »
Je souris. Elle avait toujours eu le don de me rassurer quand j’en avais besoin.
« Merci, soufflai-je en déposant un baiser sur sa joue.
— Cet Aksel t’a très bien éduqué.
— Pourquoi tu dis ça ? m’étonnai-je.
— Tu n’es pas du tout comme les autres hommes. Là où Hans aurait été capable de tuer pour monter sur un trône, toi tu insistes pour que ce soit ta femme qui dirige à ta place parce que tu estimes qu’elle est plus légitime que toi.
— Ce n’est pas Aksel qui m’a enseigné ça. C’est les différentes expériences que j’ai vécues. On pense que les femmes sont inférieures aux hommes juste parce qu’elles sont des femmes alors que parfois elles ont bien plus de compétences que nous mais on les force à se taire malgré tout… Donc là je reconnais que j’ai moins d’aptitudes à diriger tout un royaume que toi, mais non, c’est parce que je suis un homme que ça me revient. Je ne trouve pas ça normal…
— Tu y arriveras, tu verras…
— J’espère, soupirai-je. »
Nous  nous tûmes un moment. Voyant que le soleil disparaissait, je me relevai et rouvris les rideaux pour ne pas nous plonger trop tôt dans la pénombre.
« Kristoff ? Tu te souviens d’Aksel ?
— J’ai quelques bribes de souvenirs, mais pas grand-chose… Il me paraissait grand, barbu, avec des yeux gris perçants. Il me faisait peur quand j’étais petit, mais il était juste comme ça. Je n’ai jamais su ce qu’il était devenu… dis-je tristement, le front appuyé contre la fenêtre.
— Tu risques de le savoir bientôt…
— Comment ça ? » fis-je en me retournant.
Anna baissa les yeux et se mordit la lèvre inférieure pour cacher le sourire qui naissait sur ses lèvres.
« Je l’ai invité.
— Quand ?
— A notre mariage. »
Je la regardai, bouche-bée.
« Comment tu as fait ? soufflai-je, les yeux vides.
— J’ai demandé à ma sœur aux pouvoirs magiques de nous faire de jolies invitations. Courant d’air s’est chargé du reste. »
Je me jetai sur elle, débordant de joie.
« Tu es merveilleuse », dis-je en l’embrassant à pleine bouche.
Soudain, nous entendîmes des voix et des bruits de pas qui couraient dans le couloir. Anna me repoussa doucement, se redressa et ouvrit la porte de ma chambre.
« Qu’est-ce qui se passe ? » l’entendis-je demander.
Une voix féminine lui répondit :
« Votre sœur a fait venir le médecin dans sa chambre d’urgence. Ça fait plus d’une demi-heure qu’il y est… Nous commençons à nous inquiéter… »
Anna se tourna vers moi et me lança un regard paniqué. Elle quitta ma chambre en courant avant même que je puisse lui dire quoi que ce soit. Je la suivis, découvrant un attroupement de domestiques rassemblés là. Les murmures fusaient de toute part, sans que je puisse comprendre ce qu’on disait. Kai attendait au fond du couloir, devant la porte de chambre d’Elsa.
« Qu’est-ce qu’elle a ? fit Anna, la gorge serrée.
— Personne ne sait Madame. »
La jeune femme tenta d’entrer à l’intérieur mais le majordome l’en empêcha.
« Vous devez attendre que le médecin soit sorti, Votre Majesté.
— C’est ma sœur ! Laissez-moi y aller ! » cria-t-elle en essayant de forcer le passage.
Comprenant que Kai ne la laisserait pas faire, je la retins par le bras. Elle me jeta un regard désespéré, presque suppliant.
« Ça ne sert à rien… » soufflai-je.
Soudain, la porte s’ouvrit et nous vîmes apparaître le médecin. Tout le monde se tut face à la mine grave qu’il affichait. Il posa les deux malettes qu’il tenait par terre et referma la porte de la chambre. Anna se jeta immédiatement sur lui :
« Je vous en supplie, dites-moi qu’elle n’a rien de grave ! S’il lui arrivait quoi que ce soit… »
Elle ne put finir sa phrase. De grosses larmes se formaient au coin de ses yeux et sa gorge semblait se serrer, l’empêchant de parler. Les chuchotements reprirent, formulant ci et là des hypothèses plus délirantes les unes que les autres. Le médecin reprit ses affaires et dit tout en s’éloignant d’un pas lent :
— Ne vous en faites pas, elle est enceinte. »
Un silence de mort s’installa de nouveau dans le couloir.
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Dim 31 Mar 2024, 10:45
p***** ! Je le savais bordeel ! XD Hahaha on peut pas me la faire à moi ! Courage Zaza ! Ça va bien se passer ! Avec un peu de chance tu vas réussir à le garder, ce sera un petit boy qu'Honeymaren et toi allez élever en l'appelant Ryder en hommage à son père ! Razz ...Hum...À moins que ce soit plus catastrophique que ça et que ce bébé vienne du viol qu'elle a subi...Dans ce cas pas la même Sad

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Dim 31 Mar 2024, 10:59
Ansa a écrit:p***** ! Je le savais bordeel ! XD Hahaha on peut pas me la faire à moi ! Courage Zaza ! Ça va bien se passer ! Avec un peu de chance tu vas réussir à le garder, ce sera un petit boy qu'Honeymaren et toi allez élever en l'appelant Ryder en hommage à son père ! Razz ...Hum...À moins que ce soit plus catastrophique que ça et que ce bébé vienne du viol qu'elle a subi...Dans ce cas pas la même Sad
Haha oui bien joué tu avais deviné depuis un moment ! 

A voir le tournant que ça va prendre dans les chapitres suivants...
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x.a.l.a.n.d.a a écrit:
Ansa a écrit:p***** ! Je le savais bordeel ! XD Hahaha on peut pas me la faire à moi ! Courage Zaza ! Ça va bien se passer ! Avec un peu de chance tu vas réussir à le garder, ce sera un petit boy qu'Honeymaren et toi allez élever en l'appelant Ryder en hommage à son père ! Razz ...Hum...À moins que ce soit plus catastrophique que ça et que ce bébé vienne du viol qu'elle a subi...Dans ce cas pas la même Sad
Haha oui bien joué tu avais deviné depuis un moment ! 

A voir le tournant que ça va prendre dans les chapitres suivants...

Oui les symptômes je les connais par cœur I love you 😅 (5 fausses couches + Bébé miracle)...Allez ! Je suis de tout cœur avec elle ! Les 3 premiers mois c'est les pires ! Après ça va filer tout seul (enfin avec les crampes, insomnies, malaises...mais c'est rien de chez rien par rapport aux nausées XD)
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Jeu 04 Avr 2024, 06:17
Ansa a écrit:
x.a.l.a.n.d.a a écrit:
Ansa a écrit:p***** ! Je le savais bordeel ! XD Hahaha on peut pas me la faire à moi ! Courage Zaza ! Ça va bien se passer ! Avec un peu de chance tu vas réussir à le garder, ce sera un petit boy qu'Honeymaren et toi allez élever en l'appelant Ryder en hommage à son père ! Razz ...Hum...À moins que ce soit plus catastrophique que ça et que ce bébé vienne du viol qu'elle a subi...Dans ce cas pas la même Sad
Haha oui bien joué tu avais deviné depuis un moment ! 

A voir le tournant que ça va prendre dans les chapitres suivants...

Oui les symptômes je les connais par cœur I love you 😅 (5 fausses couches + Bébé miracle)...Allez ! Je suis de tout cœur avec elle ! Les 3 premiers mois c'est les pires ! Après ça va filer tout seul (enfin avec les crampes, insomnies, malaises...mais c'est rien de chez rien par rapport aux nausées XD)

Oh je suis vraiment désolée pour toi… 😔
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