- Le Royaume d'Arendelle -
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Lhysender
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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 2 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Mar 21 Avr 2015, 11:21
Voici le chapitre 4. Je n'ai pas de commentaires particulier à faire sur celui-là, si ce n'est que j'espère qu'il vous plaira. Bonne lecture  Smile .


Chapitre 4 : c’est lorsque l’on croit que le ciel va s’éclaircir…


Fonlmosse était le royaume voisin proche d’Arendelle, à l’ouest. Son climat et l’emplacement de la ville du même nom que le royaume, comme il était habituel de le faire dans ce monde, était donc très proche de ce que l’on pouvait trouvés à Arendelle, mais le décor en était tout de même assez différent pour que Anna et Elsa se sentent tout de même dépaysées. Le voyage avait certes été plus court que si elles étaient rentrées à Arendelle, mais il avait été néanmoins beaucoup plus dur et pesant.  Ce qui c’était passé lors du jugement de Hans avait plongé Elsa dans un désespoir si profond que même un ange descendu du ciel n’aurai pu l’en sortir. Tous les efforts de sa sœur pour lui redonner le sourire avait été une succession d’échecs. Elle était même allée demander conseil à Vanran Corsam, le roi de Fonlmosse, qui avait si gentiment accepté de les accueillir. Il n’avait cependant pu que lui répondre :
« La reine a subis des dommages moraux bien plus grave que ce que je l’aurais pensé. C’était le même scénario que la découverte de ses pouvoirs le soir de son couronnement, mais celui-ci est arrivé bien trop tôt, elle n’était pas encore prête à subir un nouveau traumatisme.
— Vous pensez vraiment que Jonathan peut l’aider à les contrôler  ? lui avait-elle alors demandée.
— Je pense que oui, lui avait-il répondu avec un regard bienveillant. Je ne sais pas comment, mais c’est un homme imprévisible et plein de ressource, nous en avons bien eu la preuve il y a quelques jours. Quelque que soit la méthode employé, je sens qu’il a une idée derrière la tête. Ne serais-ce qu’avant de partir, il m’a demandé d’envoyer plusieurs lettres à Arendelle, demandant à un certain Kristoff de venir.
— Il a vraiment envoyé une lettre à Kristoff…pour lui demander de…mais il sait qu’il ne le supporte pas !
— Il semblerait qu’il est outrepassé ce détail. »

Le voyage se passa donc sans encombre, et les rivages de Fonlmosse furent bien vite en vue. La ville était évidemment beaucoup moins grande que Riveroyale, mais tout de même un peu plus qu’Arendelle. Les quais attenaient à une longue plage de sable fin, où les habitants aimaient passer le plus clair de leur temps libre. Situé à l’embouchure d’une grande baie, la ville s’arrêtait à l’ouest au niveau d’immenses plaines sauvages, avec bien au loin la forêt et l’imposante chaîne de montagne qui formait une barrière naturelle sur toute la façade nord et ouest du pays, juste avant les Contrées Inexplorées sur la rive gauche de l’immense fleuve longeant l’extrémité ouest du royaume.

Lorsque le bateau accosta, en fin de journée, et le peuple fonlmossois accueilli tous les arrivants à bras ouvert, même Jonathan, qui même si les habitants portaient sur lui un regard toujours teinté de méfiance, le traitèrent tout de même largement mieux que ceux de Riveroyale. Lorsque le groupe arriva au château, il fut accueilli par une voix qu’Anna reconnu immédiatement :
« Bah alors, vous en avez mis du temps, c’est pourtant pas une cité si grande que ça, vous vous êtes perdu en route ?
— Kristoff ! cria de joie Anna en apercevant le montagnard. Elle courut dans sa direction et lui sauta au cou, mais d’une manière si énergique qu’ils tombèrent tous les deux sur le sol, provoquant un fou rire général. Même Elsa ne put s’empêcher de sourire devant une scène aussi comique, surtout lorsque Sven arriva pour s’en mêler en assaillant Anna de léchouilles affectueuses,tellement heureux qu'il était de la revoir.

Elle sentit quelqu’un tiré sur sa robe. Elle se retourna, et vit Olaf qui la regardait avec ses grands yeux :
« Ça ne vas pas Elsa ? Tu es toute pâle ! Oh, j’espère qu’ils ne t’ont pas fait de misère dans cette grande ville, et surtout que Hans n'a pas été trop mauvais lorsque vous l'avez revu.
— Mon pauvre Olaf, si tu savais…dit-elle, le regard triste.
— Ce n'est pas grave, moi je connais un remède qui marche à tous les coups : câlin ! répondit-il en la serrant dans ses bras.
Elsa le souleva à son tour. La fraîcheur du corps du bonhomme de neige n’avait d’égal que la chaleur de son cœur, et elle se sentit mieux. C’était bon de revoir des visages amicaux, après tous ses yeux accusateurs posés sur elle, comme ceux des corbeaux attendant l’agonie d’une biche blessée, afin de se repaître de ses restes…cette pensée la fit frissonner, et elle reposa Olaf à terre.
— Tu vas attraper froid, vient vite à l’intérieur, on a préparé du feu, du thé, des gâteaux…tu aimes toujours le chocolat au moins ? demanda-t-il.
— Bien sûr, quelle question.» lui répondit Elsa qui avait retrouvé le sourire et quelques couleurs sur son visage.

Alors qu’Olaf la tirait par la main, il vit Jonathan, observant l’ensemble de la scène, à la seule différence que contrairement à l'accoutumé, il n’avait pas la tête baissé, mais au contraire relevée, de même que son chapeau, ce qui laissait enfin voir son visage de manière distincte, la seule fois depuis la petite entrevue avec tout le monde avant le départ pour Riveroyale, il y avait déjà plusieurs semaines de cela.
« Oh, monsieur Jonathan, comment allez-vous ? lui cria Olaf.
Elsa se mordit la lèvre. Pourvu qu’il ne soit plus rancunier après l’embarras dans lequel le bonhomme de neige avait mis le maraudeur la dernière fois en révélant, bien que sans vraiment le vouloir, le secret de sa mystérieuse montre à gousset magique. Il s’approcha doucement, et fit contre toute attente :
— Content de te revoir petite tête, en frottant le crane et les trois brandilles qui servaient de cheveux à Olaf. Pas trop dur le voyage ?
— Non. Bien que…je préfère quand même la terre ferme. La mer pour la neige, non non non, ce n’est vraiment pas ma tasse de thé…mais en parlant de ça, dépêchons-nous, sinon il va refroidir ! »

Jonathan éclata de rire. Décidément, plus le temps passait, plus on découvrait de nouvelle facette de sa personnalité. C’était bien la première fois depuis qu’ils avaient fait sa connaissance qu’ils le voyaient rire. Déjà que le voir ne serait-ce qu’esquissé un sourire était un exploit, mais alors le voir rire…du moins, si certains étaient agréablement surpris, il en était un qui lança un regard noir dans sa direction.
« Vous êtes encore là vous ? Je croyais qu’une fois arriver à Riveroyale, on ne devait plus jamais vous revoir, maugréa Kristoff.
— C’est un plaisir de vous revoir pour moi aussi, répondit nonchalamment Jonathan.
— Ce plaisir n’est en aucun cas partagé. Depuis que vous êtes arrivé, il n’est arrivé que des problèmes. Regardez dans quelle état est Elsa, espèce d’oiseau de malheur !
— Tiens, on me l'avait jamais faîtes celle la.
— Kristoff, je peux te voir un moment s’il te plait, il faut que je raconte certaines choses dont tu ne sembles pas être au courant…tout de suite…dit Anna en tirant Kristoff à l’écart.
— J’arrive mon cœur. Quand à toi, tonna fermement Kristoff, quand je reviens, j’espère que tu auras fait tes bagages. »

Il suivit Anna, et une fois assez éloigné, derrière une grange juste à côté,  elle lui raconta ce qui c’était passé à Riveroyale, la rencontre avec les autres rois, le procès et la tentative assassinat d'Elsa raté de Hans, l’intervention de Jonathan en faveur d’Elsa…à chaque nouvelle information, Kristoff passait peu à peu de la colère à la surprise, et une fois son récit terminé, il se sentit horriblement gêné.
«  Je devrais peut-être…allez m’excuser, non ?
— C’est vraie que c’est une solution envisageable. Allez, vas s’y vite ! Vous nous retrouverez à l’intérieur. »
Kristoff courut de derrière la grange où Anna l’avait emmené et fonça en direction de là où se trouvait encore Jonathan. Il aidait les serviteurs à décharger les bagages, le reste du groupe étant déjà entré dans le château. Il s’arrêta devant le maraudeur, ouvrit une première fois la bouche, mais encore trop essoufflé après sa course, il respira bruyamment, prit une grande bouffé d’oxygène, et réussit à articulé:
« Je suis désolé.
Jonathan se tourna vers lui.
— Vous ? Désolé ? Et que me vaut une telle marque de respect ?
— Anna m’a tout raconté. Ce que vous avez fait, c’était…laissé moi juste une minute…
— Vous avez couru un marathon ou quoi ? ricana Jonathan.
— Je ne voulais pas vous rater, répondit l’homme des montagnes. Bref, je vous ai mal jugé…comme tout le monde j’ai l’impression d’un côté…mais cela n’excuse pas mon comportement, et la lettre qui me demandait de venir ici ne faisait aucune mention de tout ça…alors je vous présente mes excuses les plus sincères…On fait la paix ?
Jonathan observa la main qui lui était tendue. Il s’approcha de Kristoff, le regarda droit dans les yeux, et lui déclara :
— Beaucoup de personnes m’ont demandées pardon au cours de ma courte vie. La plupart pour de mauvaises raisons, juste pour que je finisse le travail pour lequel il m’avait engagé. Mais vous, vous êtes l’une des rares personnes, avec celles présentes ici, à m’avoir présenté des excuses qui ont l’air vraiment sincères. Alors je vous demande à mon tour : sans rancune ?
— Sans rancune. »
Les deux hommes scellèrent leur réconciliation par une poignée de main virile, et se dirigèrent ensemble, le montagnard et le rôdeur, vers du château où tout le monde les attendait, alors qu’au loin, sur la ligne d’horizon, le soleil finissait doucement sa course journalière en plongeant dans la mer.

Un valet les conduisit dans un salon privé. Un feu avait été allumé, la lumière des flammes dansant sur les tapisseries murales représentant des scènes de chasses, donnant l'impression que les personnages et animaux brodés sur le tissus jouaient vraiment la scène qu'ils représentaient, animant comme une étincelle de vie dans leur yeux. Lorsque que les deux compères entrèrent, tous comprirent à leur mine satisfaite que toute trace d’animosité c’était envolée. Anna sautilla vers eux, une tasse de thé dans chaque main :
« Vous voyez que vous pouviez réussir à vous entendre.
— Il suffisait juste que l’on mette les points sur les i, conclut Jonathan en prenant la tasse qui lui était gentiment offerte et remerciant d'un léger hochement de tête.
— Entièrement d’accord, renchérit Kristoff. Je me demandais juste…et maintenant, que faisons-nous ?
— Maintenant, nous avons environ deux semaines pour agir, expliqua Vanran Corsam, essayant de ne pas renverser le thé sur sa longue barbe blanche en buvant. Nous avons gagné un peu de sursis, afin de permettre à Elsa de prendre tout le temps nécessaire afin de maîtriser au mieux ses pouvoirs. C’est pour cela que Jonathan vous a envoyé quérir, pour qu’il y ait le plus possible de visages réconfortants autour d’elle pour la soutenir dans cette épreuve. Je vous conseille d’ailleurs de commencer dès demain : il faut profiter des dernières semaines de beau temps, avant que l’automne arrive, apportant une pluie certes vivifiante, mais qui n’est pas très enclin à mettre le nez dehors, termina-t-il avec un sourire chaleureux.
Il avait beau être souverain de Fonlmosse, Vanran Corsam avait alors plus l’allure de ce grand-père que nous avons tous, qui vous prend sur ses genoux pour vous réconforter et vous raconter des histoires connues de lui seul. Et cela devait être une des raisons pour lesquelles il était tant apprécié par ses concitoyens : son allure rassurante et sage inspirait tout de suite la confiance.
— Deux semaines ? s’étonna Anna. Vous êtes sûr que ce n’est pas court comme délai pour un travail aussi difficile ?
— Mon enfant, quand on a mon âge, on apprend vite une chose très importante : quand on a une tâche ardue à réaliser, ce n’est pas le délai qui est important, mais la manière dont on l’emploi. Oh, pendant que j’y pense, dit le vieil homme en sortant une lettre de sa poche, c’est arrivé ce matin : les émissaires envoyés par ce cher Calridor sont bien arrivés, et ils ont déjà commencé à s’occuper des affaires d’Arendelle. Vous pouvez donc totalement libéré votre esprit  en vue de ce qui vous attend, Elsa.
Elsa avait le regard perdu à travers la fenêtre, observant un goéland se posant sur un arbre non loin de là, rejoignant son nid et sa famille. Elle se retourna, et sourit. Sa famille à elle était là, pour elle, pour la soutenir.
— Et bien, si cela ne dérange pas Jonathan, nous commençons dès demain ?
— Affirmatif. Par contre, attention à vous, comme le dit si bien sa majesté, il va falloir vous donner au maximum, n’attendez aucune clémence de ma part.
— Oh, mais je n’en attends pas moins de vous, répondit-elle en riant.
— Nous voilà d’accord. Bon, non pas qu’il se fait tard, mais demain nous nous levons tôt. Merci pour le thé. » dit-il en finissant sa tasse et s’inclinant, avant de rejoindre sa chambre.

Une fois qu’il fut parti, Elsa se tourna vers Vanran Corsam et commença à le questionner :
« Excusez-moi d’être indiscrète mais…vous semblez bien le connaitre. Pourquoi est-il devenu si subitement…comment dire...social et souriant, depuis son arrivé ici ? Et surtout, pourquoi s’être mit autant en danger pour moi ?
Anna et Kristoff rapprochèrent leur chaises, désireux également d’en savoir d’avantage, tandis qu’Olaf posa son postérieur sur le sol, comme une enfant attendant son histoire. Devant tant d’yeux flambant d’une telle curiosité, le sage caressa sa barbe, et prit un air tout d’un coup plus grave que précédemment :
— Si vous y tenez à ce point, je pense que vous avez le droit de savoir…mais dans ce cas, ne lui dites pas ce que je vous ai raconté, il n’aime pas quand ce genre de chose se diffuse trop.
— C’est promis, s’empressa de dire Anna, impatiente qu’il continue.
— Bien, j’ai votre parole. Il se trouve que j’ai une vision…différente de Jonathan. J’ai bien connu ses parents, des gens simples mais avec le cœur sur la main, et son père, un forgeron des plus talentueux.
— Un forgeron ? le coupa Kristoff. Mais alors, lorsqu’il m’a dit que son épée était importante, c’était parce que…
— C’est l’épée que son père forgea pour lui avant qu’il ne prenne la route, oui, si c’est ce à quoi vous pensiez. Elle a une importance toute particulière à ses yeux. Et ses parents vivaient ici, à Fonlmosse. C’est pour ça qu’il se sent bien ici, il retrouve ses racines.
— Mais il m’a dit qu’il venait de Madargue, la première fois que je l'ai rencontré, le coupa de nouveau Kristoff.
— Il devait y être avant de se rendre à Arendelle, pour une affaire dont il ne m’aurait pas parlé et qui alors ne me concerne pas. Vous avez été témoin de sa facilité à faire de long trajet en un laps de temps si court.
— Oui d’ailleurs, intervint Anna à son tour, il nous a raconté que cette montre à gousset qui lui permet de parcourir de si longue distance en si peu de temps était un héritage familial.
— C’est encore la vérité. Elle est léguée de génération en génération. Elle lui fut donnée par son père avec son épée. Je me souviens encore du jour de son départ… comme il était fier, de partir ainsi pour offrir son aide à qui en aurait le plus besoin. Il devait avoir à peine seize ans à ce moment. Il avait alors tout le temps ce sourire qu’il arborait en arrivant ici, en débarquant du bateau, et qu'il avait encore en sortant de cette pièce.
— Mais qu’est-ce qui l’as transformé en personne si taciturne alors ? demanda Olaf, se tenant les jambes et se balançant d’avant en arrière comme un culbuto. Il avait un air bien sombre la première fois que nous l’avons rencontré.
— Et il était ainsi aussi à Riveroyale. Quoi que non, c’était même pire, ajouta Anna.
— Mes enfants, reprit Vanran Corsam, il y a une raison bien triste à son attitude en dehors de ce royaume précis. Mais pour bien comprendre, il me faut à mon tour vous poser une question : connaissez-vous la goulenthropie ?
— J’ai dû lire ce mot à l’occasion dans un livre d’histoire. Mais cette maladie, dont personne n’a encore jamais découvert l’origine d’ailleurs, a disparue il y a bien longtemps, non ? demanda Elsa.
— Il en reste encore de rare trace. Les personnes soupçonnées d’être infecté sont immédiatement tuées, et brûlées pour éviter que le mal ne se propage.
— Je ne vois pas le rapport avec le comportement de Jonathan, dit Elsa.
— J’y viens, rassurez-vous. Il y a quelques années, à l’aube de sa dix-neuvième année, il c’était déjà fait une petite réputation comme mercenaire. Il chassait les créatures malfaisantes qui terrorisaient les villageois. Il avait déjà eu affaire à des goules, et la chasse qu’il menait à ce moment pour un petit village au sud du royaume de Talmont n’était à ses yeux qu’un nouveau contrat sans importance, une simple formalité qui allait lui permettre de satisfaire ses besoins pendant quelques temps.  Il traqua l'abject animal jusque dans les ruines d’un vieux moulin abandonné. Lorsqu’il entra, il ne trouva pas de créature assoiffée de sang, mais un gamin âgé d'à peine huit-neuf ans, recroquevillé sur lui-même, sanglotant. Le monstre que les villageois avait décrit n’était qu’un enfant qui était atteint de la maladie, mais à un stade encore très peu avancé. Prit de pitié, Jonathan décida qu’il y avait encore de l’espoir pour lui. Alors au lieu de le tuer, il s’en fit peu à peu un ami, et tenta du mieux qu’il pouvait de l’aider à contrôler le fléau qui rongeait peu à peu son corps et son esprit.Jonathan faisait régulièrement des allées et retours au village qui l’avait engagé, afin de prendre des provisions.  Devant son travail qui n’avançait pas, les habitants commencèrent à se douter de quelque chose, et un soir ils le suivirent, et découvrir le secret. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils étaient armé de faux, de piques, de fourches et de torches afin de s’occuper eux même du problème. Lorsque Jonathan les vit arriver de loin, perché sur une des ailes du moulin, il voulut aider le pauvre enfant à s’enfuir. Mais ce dernier se savait condamner de toute façon : il lui raconta les atrocités qui les gens pouvaient faire subir aux personnes infectées, et dont Jonathan avait déjà été témoin par le passé. Il lui dit donc que la seul manière dont Jonathan pouvait le sauver, c’était de lui offrir une fin rapide et sans douleur. Ainsi, lorsque les villageois défoncèrent la porte, ils trouvèrent Jonathan à genoux, pleurant en tenant le corps sans vie de l'ami qu’il venait de libérer de la haine et de la colère de l’être humain, son épée encore rouge du sang qu’il avait versé pour le sauver. Cette nuit-là, quelque chose c’était brisé en lui. Il avait découvert la partie la plus sombre des Hommes. Quant aux Hommes, ils l’affublèrent après cette nuit de noms plus horribles les uns que les autres : l’ami des morts, le sauveur des démons…et la rumeur se répandit partout. Au point qu’elle fit rejaillir une partie encore plus terrible des origines de la famille de Jonathan, que cette fois je ne vous révèlerai pas, même avec toutes les supplications du monde. Dites-vous seulement que c’est depuis cette nuit-là qu’il est devenu ce qu’il est. Et que malgré leur aversion pour lui, on continue encore à faire appel à ses services. Il n’y a qu’ici, sa terre natale, qu’on le traite encore comme un être humain.»

Tous restèrent abasourdis après le récit du vieil homme. Ainsi donc, voilà qui expliquai non seulement l’attitude de Jonathan, mais aussi celle que les autres personnes avaient envers lui. Et apparemment, il y avait encore autre chose, de bien plus ancien qui devait le tourmenter. Mais ils en avaient déjà assez appris. Ils quittèrent tous la pièce en remerciant le souverain, et rejoignirent leurs appartements.  

Le lendemain, Elsa se leva de bonne heure. Après ce qu’elle avait entendu la veille au soir, elle avait parfaitement compris, tout comme Anna et Kristoff, la motivation de Jonathan : il voulait faire en sorte que ce qu’il avait déjà vu se produire n’arrive jamais. Il avait bien dit au Haut-Roi : il ne supportait l’injustice. Mais maintenant, Elsa comprenait de quelle sorte d’injustice il parlait à ce moment-là. Et elle n'est désormais doublement motivée: non seulement elle voulait réussir à parfaitement contrôler ses pouvoirs pour le bien d'Anna, mais maintenant aussi pour ne pas décevoir les espoirs de Jonathan. Elle descendit doucement les escaliers, afin de ne réveiller personne, et se rendit compte que la porte de la chambre du rôdeur était déjà ouverte, et que donc il était déjà levé. Elle mangea rapidement de quoi se remplir le ventre jusqu’au déjeuner, et sortit dans le jardin du château, où il devait l’attendre. Le jardin avait la particularité de mêler terre et mer, car il y avait un bout de plage à un endroit. Le soleil avait déjà bien émergé de sa baignade nocturne, et ses rayons permirent à Elsa de voir Jonathan, qui n’était apparemment pas seul.

Elle s’approcha discrètement, et vit qu’il était en train de discuter avec Olaf. Lui avait abandonné tout son attirail, c’est-à-dire son épée, l’armure recouvrant son bras et son épaule, et même son manteau et son chapeau. De sa tenue ne restait que son gilet rayé vert foncé, avec en dessous sa chemise blanche, son pantalon et ses bottes de voyages. Il avait alors l'air étrangement beaucoup plus jeune qu'il ne le laissai paraître, et il ne devait finalement être à peine plus âgé qu'Elsa. Ce qui n'avait par contre pas changé, c'était sa coupe de cheveux indescriptible et sa barbe de trois jours mal rasé.Ses yeux brumeux était illuminé de la lueur doré du soleil levant. Son image de maraudeur inquiétant était bien loin.

Elsa arriva assez près pour entendre ce qu’il se disait :
« Non petite tête, je te le répète, ce n’est pas un jeu ce genre de chose, expliquait Jonathan.
— Mais je veux être prêt si un jour Anna et Elsa ont besoin d’être protégées ! rétorqua Olaf.
— Et comment tu vas faire ça ?
— Je ne sais pas encore, mais je saurais quand tu m’auras appris.
— Tu marques un point…bon d’accord, soupira Jonathan. Mais tu devras alors suivre la règle fondamentale de toute personne sachant manier une lame, une règle d’honneur à laquelle il ne faut jamais désobéir : tu ne dois jamais l’utiliser dans le but d’attaquer, mais seulement dans le but de te défendre ou de défendre les personnes dans le besoin.
— C’est compris. Mais dis-moi, qui t’as appris tout ça ?
— Mon père. Ce furent ses paroles exactes le jour où me donna mon arme et qu’il apprit à m’en servir. Et je les ai depuis gravées dans ma tête.
— Par quoi on commence ?
— Et bien…déjà il te faut de quoi t’exercer, dit Jonathan en prenant deux longs bouts de bois trouvés sur le sable. Tiens, celui-ci devrais être à ta taille je pense.
— Il est parfait ! s’enthousiasma Olaf.
— Bien. Maintenant, tu dois savoir tenir ton arme. Ni trop fort, ni trop serré. Tu veux qu’on essaye ?
— Oh oui oh oui oh oui, s’exclamai Olaf en agitant le bout de bois dans tous les sens.
— Alors concentres toi, et en garde.
— Attention, ce n’ai pas parce que je suis plus petit que je ne suis pas redoutable !
Jonathan s’avança de quelques pas, et commença à donner de petits coups rapides mais très peu puissant dans le bâton que tenait le bonhomme de neige :
— Tu le tiens trop serré, tu sens comme cela entraîne tes bras quand les deux morceaux s’entrechoquent ?
— Je crois que j’ai compris, attends attends.
Jonathan marqua une pause, et répartit à l’assaut, après un mouvement fluide, il désarma Olaf, et le bâton alla se planter dans le sol.
— Pas assez serré. Ne prend pas cet air déçu petite tête, il te faut juste de l’entrainement.
— Oui, se ragaillardit Olaf, et le jour où une autre méchante personne comme Hans arrivera, il aura affaire à moi !
— Et la règle primordiale?
— Seulement pour se défendre.
—Tu vois, tu apprends vite.» l’encouragea Jonathan en lui frottant affectueusement le sommet de sa tête.

C’est alors qu’en se tournant, il remarqua Elsa qui les observait. Lorsqu’elle s’approcha, il dit à Olaf :
« Allez, le cours est terminé, vas rejoindre Anna et les autres.  Avec la reine, nous avons beaucoup de travail.
Le petit bonhomme de neige s’en alla, saluant Elsa au passage avec bon gros câlin, avant de se diriger vers l’intérieur du château.
— N’en faites pas non plus un soldat, même si il rêverait de devenir un vrai chevalier servant, fit remarquer Elsa
— Il a un cœur d’or. Quoi qu’il fasse, il le fera toujours avec de bonnes attentions. A l'image de la personne qui l’a créée.
Elle rougit légèrement à ses paroles.
— Bien, par où commençons-nous ?
— Il me faut d’abord voir de quoi vous êtes capable. D’après ce que m’a dit votre sœur, vous savez créer la glace, mais aussi par la suite la faire disparaître ?
— Ce fut difficile pour la faire disparaître au début, mais c’est ça.
— Alors commençons par travailler cet aspect en priorité. »

C’est ainsi que débuta l’entrainement d’Elsa par Jonathan. Et tous devaient alors profité du répit qui leur était accordé. Car bien au-delà de Riveroyale, de Talmont et de Madargue, au cœur des Ruines Brumeuses, une ombre venait de se libérer, prête à s’étendre sur tout ce qui existait…


Dernière édition par Lhysender le Ven 24 Avr 2015, 14:12, édité 1 fois

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 2 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Mar 21 Avr 2015, 12:02
Oh, il est super ce chapitre! Very Happy
Je commence juste par le seul vrai défaut que j'ai trouvé: les fautes. Il y en a quand même une bonne petite quantité. En fait c'est presque toujours la même: tu oublies de mettre -ent ou -aient à la fin d'un verbe quand le sujet est au pluriel. Mais bon, ce n'est pas si grave, fais juste attention à ça.^^
Sinon, le chapitre en lui même était vraiment super: les descriptions, les dialogues... Je suis content d'en avoir appris plus sur Jonathan. Le pauvre gars... Razz
Et puis le petit entraînement avec Olaf: c'était superbe. Par contre, j'espère qu'on assistera aux entraînement d'Elsa, parce que là tu nous as un peu enlevé le pain de la bouche. X)
Bref, superbe chapitre et vivement la suite.^^
Juste une question: Jonathan portait un message qui lui disait d'amener Elsa à Riveroyale en disant que le jugement de Hans serait un bon prétexte. Mais finalement le jugement a vraiment eu lieu. Alors un prétexte pour quoi? Pour l'entraînement? Mais alors ça veut dire que l'attentat de Hans et le fait que Jonathan soit intervenu... Tout cela était prévu depuis le début? Car c'est suite à cela qu'il a été décidé qu'Elsa suivrait un entraînement. Ou alors c'est moi qui suis con et j'ai mal suivi, mais tu pourrais juste m'expliquer ça vite fait? En adoration

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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 2 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Mar 21 Avr 2015, 12:03
Désolé pour le double post, il y a eu un bug. ^^'
Lhysender
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Mar 21 Avr 2015, 12:06
Bon, bah au moins maintenant je sais qu'il va falloir que je me relise une fois de plus à chaque fois, décidément les pluriels, c'est une maladie chez moi XD.
Sinon merci des compliments et de toujours me suivre, tu auras toutes les réponses à tes questions pas dans le chapitre suivant, mais celui encore après, c'est-à-dire le chapitre 6, il faudra donc patienter Razz.

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Mar 21 Avr 2015, 12:11
OK...^^

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Mar 21 Avr 2015, 16:18
C'est vrai qu'il y a des fautes, d'ailleurs j'en fais aussi, mais cela ne m'a nullement empêché de le lire quand même ! bravo
Mise à part ça, ce chapitre reste très agréable à lire ! J'ai adoré ! Very Happy Vivement la suite mec ! Smile
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Mar 21 Avr 2015, 16:42
La suite arrivera vite, du fait que le chapitre suivant sera plus court. Et c'est promis, je vais essayer de faire un effort sur les fautes ^^.

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Mer 22 Avr 2015, 10:58
Voici donc le chapitre 5, plus court que les autres il est vrai. J'en profite pour dire, après réflexion, je me suis dit que il était plus logique dans le cadre de cette fanfic de ne pas faire des tomes, mais plutôt de grandes parties. Donc ne vous inquiétez pas si le nom a changé, c'est normal, et désormais c'est donc le chapitre 5 de la première partie, partie s'appelant par contre toujours "le seigneur des ombres". Voilà, bonne lecture  Smile .

Chapitre 5 : …que l’obscurité s’abat de plus belle.


Il regardait la voûte céleste, allongé sur les ruines de son ancienne demeure. La fraîcheur d'une nuit des derniers jours d’été, voilà ce dont il avait rêvé pour le moment de sa libération. L’enfermer juste sous son propre manoir…pourquoi pas. Cela le tenait éloigné du reste des mortels, et ils étaient sûr de l’endroit où il se trouvait. Mais tellement de choses avaient changées depuis qu’il avait été enfermé dans ce prisme gelée, maintenant brisé en millier de fin éclats sur le sol de la sphère de métal, qu’il avait d’ailleurs envoyé par le fond. Il n’avait pas reconnu les blasons qu'arboraient les gardes, les couleurs qu’ils portaient…d’après ce que ses fidèles serviteurs lui avaient racontés, il c’était au moins passé plusieurs siècles depuis son emprisonnement.

Un bruit de pas en dessous de son perchoir lui firent comprendre que quelqu’un l’observait. Il sauta et atterrit légèrement sur le sol de la pièce à la voûte effondrée où il se tenait. Lorsque ses pieds nus touchèrent terre, il ne souleva pas un seul grain de poussière.
« Que me veux-tu Guzbad ?
— Vos alliés humains sont prêts à vous expliquer tous les changements politiques qui se sont déroulés durant votre sommeil, maître.
— Parfait. J’en ai assez d’être dans le brouillard le plus total. Mais saches d’avance que je suis très satisfait de votre prestation. Bien que tu sembles être le seul à avoir gardé un esprit clair : tes compagnons sont devenus de vrais bêtes sauvages.
— La soif de sang les a rendus fous, maître. Avec les humains qui nous traquaient, et sans vous pour nous guider, nous étions faibles, nous ne pouvions nous défendre, continua la voix venant de l’ombre.
— C’est normal, c’est moi votre maître et créateur, sans moi, vous n’êtes rien.
— Oui, maître. Si vous voulez bien me suivre. »

La créature qui parlait s’extirpa de la pénombre, et la lumière blafarde de la lune éclaira son aspect effrayant : voûtée, un peu plus petite qu’un homme adulte, elle était enveloppée dans des habits déchirés et maculés de sang. Ses grandes oreilles, semblable à celle des chauves-souris, bougeaient de temps à autre de gauche à droite, guettant le moindre bruit. Sa face aplatie n’avait pour seul nez que deux fentes en son milieu, et ses petits yeux noirs fixaient son interlocuteur. Terminant ce portrait abject, une bouche, aux lèvres fines, laissant distinguer une rangé de dents pointues dont les canines étaient particulièrement bien développées. Il leva sa main pour indiquer la direction à prendre, laissant voir des mains osseuses à quatre doigts, longs et cadavériques, se terminant non pas par des ongles mais par des griffes acérés. Sa peau était grise et rugueuse, semblable à la pierre d’une grotte humide. Au-dessus de lui, ses semblables c’étaient rassemblés, postés sur les rebords des ruines comme autant de gargouilles sur les tours d’une cathédrale. Ils étaient une centaine, tout au plus, avec la même allure que celui qui avait été nommé Guzbad, à la seule différence qu’ils ne portaient comme seul habit qu’un pagne décoloré. De plus, seul Guzbad avait encore des restes de cheveux, longs et blancs. Tous ses congénères étaient totalement chauves, et la lune se reflétait sur leur crâne lisse. Leurs mouvements étaient typiques de ceux de prédateurs, et leur vie troglodyte leur avait parfaitement appris à escalader n’importe quelle surface et grimper n’importe quelles parois, leurs longs doigts griffus de créatures cavernicoles trouvant toujours une prise. Leurs grandes oreilles captant le moindre son, couplées à leurs petits yeux perçant l’obscurité, en faisant des chasseurs nocturnes redoutables.

Voici le portrait terrifiant des créatures appelées goules. Des aberrations de la nature, des monstres au service d’Abadddius contre leur volonté, qui avaient transmis la maladie de la goulenthropie au fil des siècles. Guzbad était le premier spécimen, et le plus fidèle serviteur du seigneur vampire. Premier à avoir été mordu par le démon, il avait survécu tous ces siècles justes pour pouvoir le revoir et continuer son service à ses côtés. Contrairement à toutes les autres goules, il avait réussi à maîtriser la bête en lui, et le bâton qui le soutenait dans sa marche prouvait son statut de patriarche du troupeau bestial que formait la nuée de goules, mais aussi qu’il avait réussi à maîtriser une forme de magie noire ancienne, basé sur les illusions et le trouble de la perception, lui servant à rendre ses victimes folles avant de les achever par un coup dans le dos. Du moins, si la peur ne les avaient pas tuées avant…Mais surtout, détail important qui séparait Guzbad de l'animalisation: il était le seul de ses semblables à pouvoir parler
Abaddius avança dans les longs couloirs aux fenêtres brisées, dont les rideaux en lambeaux flottaient au rythme de la brise nocturne. Il arriva dans une salle où un feu brûlait, faisant cuire un gros gigot d’agneau, et éclairant ce qui semblait être l’ancienne salle des gardes. Un groupe d’hommes était affairé autour, portant des tenues noires et des armures en fer, couleur de bronze, arborant un blason en cuivre représentant une main brandissant une épée.  Lorsque qu’Abaddius entra, ils se mirent tous au garde à vous.
« Ainsi donc, voici les personnes qui ont aidées à ma libération…avant toute chose, j’aimerais savoir d’une part qui vous a été engagées pour cette mission, et de ce fait si vous avez agi de votre plein gré ?
L’un des hommes s’avança d’un pas.
— Excellence, débuta t’il en s’inclinant, nous avons été envoyés par notre seigneur, le souverain de Madargue, le roi Locus Paltine.
— Paltine ? Voilà un nom qui m’est inconnu. Pourquoi a-t-il fait cela ?
— Si je puis me permettre maître, intervint Guzbad, il se trouve que la famille Paltine détient un culte secret entre votre nom. Locus Platine est le descendant direct d’une des familles qui vous avaient rejoint il y a fort longtemps, lorsque vous avez mené votre ost de guerre avant d’être si lâchement enfermé.
— C’est donc le descendant de mes anciens alliés…comprit le vampire. La fidélité dont il fait preuve l’honore au plus haut point. Il me faudra le rencontrer au plus vite, il a du potentiel, c’est certain.
— Il nous a déjà beaucoup aidé maître : il nous a caché dans des grottes nichées dans les falaises de son royaume. Il a de plus été votre espion à l’Assemblée pendant tout ce temps, comme ses pères avant lui.
— L’Assemblée existe toujours ?! rugit Abaddius.
— Pas sous la forme que vous avez connu, et pas avec les même personnes, rassurez-vous maître, le calma Guzbad.
— Pourquoi donc n’ai-je pas eu la présence d’esprit de me tenir un minimum informé…me voilà complètement perdu dans ce monde qui me semble nouveau, tant il a changé en ma divine absence...
— Excellence, dit un des hommes, notre seigneur nous a indiqué qu’il se doutait que votre éminence devrait être informée de tous les changements, et que ce serait un honneur pour lui de vous les révéler. Avec l’aide d’un des sortilèges de Guzbad, bien entendu.
— Alors dépêchez-vous, il me tarde d’en apprendre plus. »

Guzbad s’approcha du feu, et fit signe aux soldats d’en enlever la viande qui y rôtissait. Il prit son bâton entre ses mains, et incanta une formule incompréhensible pour tout autre que lui. La fumée s’éleva dans l’air avant de retomber en une masse noir, qui prit peu à peu la forme d’un visage.
— Excellence, dit la voix qui sortit du visage de fumée, c’est un grand honneur pour moi et tous mes ancêtres que de pouvoir vous parler.
— Pourquoi n’êtes-vous pas ici ? Vous avez peur ?
— Vous comprendrez, excellence, que cela semblerait très suspect que je disparaisse de mon poste si soudainement, et ma couverture serait alors en bien fâcheuse posture.
— Vous parlez sagement, avec même une pointe de fourberie…j’apprécie. Soldats, laissé-nous. Toi aussi Guzbad, et emmène donc les autres goules se nourrirent, il y a bien assez de cadavres pour qu’elles puissent toutes ce sustentées. Je vais avoir une très longue discussion avec le seigneur Paltine. »

Tous s’inclinèrent, et laissèrent le seigneur des ombres écouter tout ce que le traître à son propre peuple avait à lui dire. Il lui raconta tout dans les moindres détails, depuis sa capture jusqu’à sa libération, soit plusieurs siècles d’histoire. Il s’attarda cependant surtout sur les évènements récents, et l’identité de celle qui possédait les pouvoirs de glace qui l’avait enfermé il y a bien longtemps…l’entretien dura ainsi plusieurs heures, où Abaddius, assit en tailleur sur le sol de marbre froid, buvait chaque paroles de Paltine. Après un long silence, il rouvrit ses yeux clos, et déclara :
« Vous m’avez bien servit. Pour l’instant, je vais préparer mes forces ici. Vous attendrez mes ordres pour agir. Je ne vous demande qu’une chose : envoyez moi, de la manière qu’il vous plaira, des forgerons, les meilleurs que vous trouverez. Ne me demandez pas à quoi ils me serviront, vous le saurez bien assez tôt. »
Le visage de fumée noir inclina la tête en signe de respect, et disparut. Abaddius se releva, et rejoignit Guzbad, qui observait ses congénères affairés à dévorer goulûment les cadavres des gardes, du moins ceux qui n’étaient pas des hommes de Paltine, sous l’éclat argenté de l’astre nocturne. Il regarda discrètement par-dessus son épaule, et parla à son fidèle serviteur :
« J’ai appris bien des choses, Guzbad. En bien comme en mal. Comme tu peux le voir et le sentir, ma force est encore grande, mais toutes ces années, passées sous la lumière de cette maudite fleur de soleil, m’ont fortement affaiblies.  Je n’ai qu’un seul moyen de retrouver toute ma force : il me faut le pouvoir de la reine Elsa. Par tous les moyens.
— J’ai déjà envoyé un groupe de mes meilleurs traqueurs à sa recherche. D’après les informations que nous a livrées Paltine, elle se trouverait à Fonlmosse.
— Dans combien de temps l’auront-ils atteinte ?
— Quelques jours, tout au plus. Les autres goules ont gagnées en physique ce qu’elles ont perdues en psychique. Elles courent à une vitesse incroyable sur des distances phénoménales.
— Même en plein jour ?
— Mes traqueurs passent par tout un réseau de grottes, souterraines ou dans les montagnes. Ils voyagent de jour comme de nuit, rien ne les arrêtera.
— Alors c’est parfait. J’espère juste que…
— Excellence, excellence ! cria un des soldats de Paltine.
— Qui ose m’interrompre ?
— Je vous demande pardon excellence, mais nous avons trouvé un homme dérivant sur une barque, échoué sur les côtes de votre demeure. Il y a cette note avec lui.
— Donnez-moi ça » ordonna Abaddius en se saisissant du bout de papier que lui tendait le soldat. La note disait ceci :

Excellence, je ne sais pas quand l’homme qui se trouve dans cette frêle embarcation atteindra vos cotes. J’ai tout fait pour qu’il arrive au plus vite, croyez-moi, mais j’ignore totalement si j’aurais pu le mentionner d’ici là. Il s’agit du prince Hans, des Iles du Sud, un traître qui voue une haine sans faille envers la reine Elsa et sa sœur, la princesse Anna. Peut-être trouverez-vous en lui un possible allié.

Locus Platine


Le vampire sourit, et redonna la note au soldat.
« Décidément, j’apprécie de plus en plus ce Paltine. Amené moi ce Hans.
Les soldats traînèrent le prince Hans au pied d’Abaddius.
— Qui…qui êtes-vous ?
— Tout dépend de ce que tu peux m’apporter. Si tu te révèles être inutile, je serais ton pire cauchemar. Mais si tu te révèles utile…je pourrais bien devenir une opportunité.
— Une…opportunité ? demanda Hans en tremblant de peur et de froid, encore plus affaiblis qu’il ne l’était déjà lors de son procès.
— Tu m’as bien compris. Il paraîtrait que tu connais bien la reine Elsa et sa sœur…est-ce vrai ?
— Je ne les connais que trop bien…
— Que ressens-tu envers elles ?
— Je les déteste…je les hais ! Si seulement je le pouvais, je les égorgerais de mes propres mains !
— Qu’en dis-tu Guzbad ?
— C’est un spécimen très intéressant, maître.
— Je le pense aussi.
— Un spécimen ? Mais de quoi parlez-vous ?
— N’essaie pas de comprendre, lui expliqua Abaddius. Dis-toi seulement une chose pour l'instant : je peux t’offrir le moyen d’obtenir ta vengeance. Il te faudra seulement me prêter allégeance. Mais ensuite, tu auras les compétences nécessaires pour accomplir cet acte qui te ronge tant l’esprit. Tu ne devras respecter qu’une règle : la reine Elsa ne sera à la merci de ta colère seulement quand j’aurais obtenu ce que je veux d‘elle.
Hans réfléchit quelques instants, essayant de comprendre ce qui se passait. Mais sa fureur l’emporta bien vite sur la raison.
— Je suis avec vous dans ce cas. Mais de quel genre de pouvoir parlez-vous ?
— Ce genre là, répondit Abaddius en prenant un long couteau posé sur le pied d’une colonne effondrée et  l’approchant de son poignet. Maintenez le, chaque gouttes de mon sang est précieuses, alors faites en sorte qu’il n’en perde pas une miette ! »

A ces mots, deux goules arrêtèrent leur macabre festin et attrapèrent Hans, le maintenant plaqué au sol et le forçant à garder la bouche ouverte. Abaddius s’approcha doucement, et s’ouvrit une entaille dans le bras, laissant tomber un liquide noir légèrement bleuté directement dans la bouche de Hans. Lorsque que le vampire retira la lame, sa blessure cicatrisa d’elle-même, au point que c’est comme si il ne c’était rien passé. Lorsqu’elles furent sûres que le prince déchu avait bien avalé, les goules le lâchèrent, et Hans fut pris de violentes convulsions, se tordant de douleur sur le sol. Lorsqu’il se releva, il était à la fois comme avant, c’est-à-dire avec la même allure qu’il avait lors du couronnement d’Elsa, comme si il avait retrouvé toute sa jeunesse et que les semaines de mauvais traitement passé dans la prison ne c’étaient jamais produites, mais en même temps, il avait changé, comme si une aura maléfique l’entourait.
« Je t’ai offert un privilège que personne jusque-là n’a eu l’occasion d’expérimenter, expliqua Abaddius. Vois-tu, lorsque je mords une personne à la gorge, j’aspire son essence vitale, et le transforme en goules. Guzbad est une exception, étant le premier de son espèce, il a eu droit à…de meilleurs conditions, dirons-nous.
— Mais alors, demanda Hans, qu’est-ce vous avez fait de moi ? Je sens comme…une force immense coulé dans mes veines, un pouvoir que je n’avais jamais ressenti…
— C’est normal, car j’ai fait de toi un vampire, tout comme moi. Enfin non, je reste une forme parfaite, inégalable. Mais tout de même, en buvant mon sang, tu en es devenu un. En effet, j’ai appris que la seul manière de créer un autre vampire, c’est qu’une personne en boive le sang. Tu es devenu un être supérieur. Viens avec moi, j’ai beaucoup de chose à t’enseigner et une mission à te confier…apprenti. Oh suis-je bête, va m’attendre à l’intérieur, je dois donner quelques instructions à Guzbad.
Hans s’éloigna, accompagné des soldats de Paltine.
— Maître, il y a un problème ? Pourquoi avoir si promptement décidé d’en faire un potentiel rival ? C’est absurde.
— Rassure toi, pour les mortels, il aura l’air d’un être supérieur, mais il n’atteindra jamais ma puissance divine.
— Même dans votre était actuel ?
—Tu ne devrais même pas avoir à poser la question. Bien, comme tu le vois, tout ce passe encore mieux que tout ce que j’aurais pu espérer : je me retrouve avec un élève des plus prometteurs, et un stratège humain remarquable. Qui m’a d’ailleurs raconté ton précédent échec…
— Mon échec ?
— Il y a presque 4 ans, un navire en pleine tempête, ça ne te rappelle rien ?
— Maître, mes espions avaient assurés que la future reine Elsa se trouvait sur ce navire avec ses parents, je n’aurais jamais cru que c’était un guet-apens…
— Tu t’es fait avoir comme un minable, tonna Abaddius en attrapant la goule à la gorge et la soulevant du sol. J’espère que tes traqueurs me ramèneront la reine vivante, comme je l’ai ordonné, et que cette fois, tu n’échoueras pas. Sinon, je devrais me passer de tes services. Me suis-je bien fait comprendre ?
— Oui…oui maître…suffoqua Guzbad.
— Heureux de voir que nous nous comprenons, ricana le seigneur vampire en relâchant son étreinte. Tu peux retourner t’occuper de ton troupeau. Attend mes instructions. Si, comme je le sens bien venir, tes créatures ont échouées, il va falloir trouver une autre solution. »

Abaddius s’éloigna, pénétrant dans les profondeurs obscures des ruines de son ancienne demeure. Guzbad se massait la gorge, tandis que d’autres goules accoururent pour vérifier qu’il allait bien.
« Ne vous inquiétez pas mes enfants, dit affectueusement le patriarche en caressant l’une de têtes dégarnies. Laissons-le-nous piétiner encore de la sorte pendant qu’il en en a encore le pouvoir… »
Alors qu’il proférait ces énigmatiques paroles, personne ne remarqua le soldat en tenue noire qui laissait s’envoler un corbeau, un message à la patte, en direction de Madargue.

Pendant ce temps, dans les montagnes baignées de la lumière lunaire, le groupe de goules traqueuses continuait sa course effrénée en direction de Fonlmosse, se rapprochant inexorablement…


Dernière édition par Lhysender le Mer 22 Avr 2015, 19:22, édité 4 fois

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Mer 22 Avr 2015, 16:44
Waouh, super ce chapitre! biendit
J'ai adoré: toutes les descriptions, tout ça tout ça...^^
C'était vraiment très intéressant. Et puis 'aïe aïe aë' le coup de Hans qui devient un vampire... affraid
Et surtout la révélation sur l'attaque du bateau des parents d'Elsa et Anna, et puis les goules qui se dirigent vers Fonlmosse... Holalala!!!! X)
Bref, vraiment très bon chapitre, vivement le prochain. ^^
Une question: m'autorises-tu à faire une illustration de Guzbad pour la poster dans 'illustrations de fanfictions'? Car la descriptions que tu en as fait m'a beaucoup inspiré. Very Happy

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Flowers with their names forgotten
Trampled into dust they're fallen,
Birds with broken wings are crying:
Wind can never take them flying.
Scream and cry but none will hear you,
Plead and beg but none will help you.
You no longer live as cattle:
Will you rise and join the battle?
Pigs will sneer at the steadfast
As we climb o'er the dead, keep advancing ahead!
Live your life in peace like you're just a sheep
But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
Piercing the sky with scarlet vengeance,
Bloody the bow and arrow in crimson,
Rally the hunters to war.
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Mer 22 Avr 2015, 17:51
Super ce chapitre Lhys ! Décidément, j'adore de plus en plus ton histoire. Very Happy
Vite la suite ! cheers
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[Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre - Page 2 Empty Re: [Première fan-fiction] Quand la glace rencontre la foudre

Mer 22 Avr 2015, 19:04
Merci à vous deux pour vos compliments Very Happy.

Et bien M.Baggins, ce sera avec un grand plaisir, je suis impatient de voir quel image tu en as, ça risque d'être très intéressant et surement super bien fait En adoration.

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Ven 24 Avr 2015, 16:42
Voici le chapitre 6. Bonne lecture  Smile .

Chapitre 6 : une sombre nouvelle


Les jours au château de Fonlmosse passaient paisiblement au rythme des entraînements d’Elsa, menés par Jonathan. Si au départ, il l’avait d’abord mit en confiance en la laissant laisser libre court à son pouvoir, il lui avait rapidement fait comprendre que le travail allait surtout se faire au niveau du mental. Au fil du temps, une certaine complicité c'était nouée entre eux, mais rien ne dépassant le stade de l'amitié.
Du moins jusqu’à la fin de la première semaine. Le temps était encore ensoleillé, mais quelques nuages gris commençaient à pointer le bout de leur nez. Des feuilles mortes étaient déjà tombées, annonçant la venue imminente de l’automne. Dans quelques temps, le sol sera recouvert d’un manteau rouge, orange et brun…le cauchemar des jardiniers en somme.
Jonathan  fit s’asseoir Elsa dans le jardin après leur séance journalière, pour un premier bilan général, et exprimer ses premières conclusions :
« Comprenez-moi bien Elsa, je vois que vous maîtrisez vos pouvoirs, ça se sent dans vos gestes, quand vous manipulé cette magie, quand vous créé avec, et les progrès que vous avez fait durant ces quelques jours sont prodigieux, au-delà de mes espérances. Mais il y a quelque chose qui fait que vous en perdez le contrôle, quelque chose que je n’arrive pas à discerner.
— Que voulez-vous dire ?
— Comment expliquer…et bien je pense que même vous, vous vous en êtes rendu compte, vous ne les contrôler plus quand vos émotions l’emportent. Attention, je ne prétends en aucun cas qu’il faut faire de vous un être dénué de tout sentiment, ce serait un effroyable gâchis, et…
— Jonathan, la stoppa Elsa en souriant, je le sais bien. Mais allez droit au but s’il vous plaît.
— Pardonnez-moi…bref, il semblerait que ce problème vienne de quelque chose enfoui au plus profond de vous.
— A quoi donc pensez-vous ?
— Un souvenir. Un souvenir qui vous aurait particulièrement marqué, et pas en bien.
— Et…vous avez une idée précise de ce à quoi pourrait ressembler ce souvenir ? demanda la jeune femme, un peu anxieuse.
— J’ai étudié toutes les fois où vous avez perdu le contrôle, et je crois avoir discerné une chose qui revient à chaque fois : il s’agit toujours de moments où il y a votre sœur, ou lorsque l’on évoque le fait que vous avez failli la…enfin vous voyez ce que je veux dire.
— Malheureusement…mais vous êtes sûr de vous ?
— Disons que c’est la seule théorie que j’ai à l’heure actuelle, mais c’est la plus logique et la plus probable.
— Oui, c’est peut-être ça…je ne sais pas
Elsa baissa les yeux. Elle savait très bien de quoi il parlait, mais elle ne voulait en aucun cas l’évoquer. Ce souvenir, elle l’avait gardé au plus profond d’elle-même. Plongé dans ses noires pensées, elle en fut sortie par une main chaleureuse posée sur son épaule. Elle releva la tête, et vit Jonathan à genoux, juste à sa hauteur, la regardant droit dans les yeux, plongeant son regard brumeux si particulier dans le sien.
— Elsa, je comprends à quel point il est dur de se remémorer certaines choses, et encore plus de les raconter à quelqu’un d’autre. Mais parfois, il vaut mieux laissé ce que l’on a sur le cœur s’exprimer, plutôt que de le garder pour soi-même. On le garde comme une cicatrice que l’on pense refermée, mais au final, elle ne l’ait jamais vraiment, et s’ouvre de nouveau à chaque fois que l’on n’y pense. Croyez-moi, vous vous sentirez beaucoup mieux après. Mais par contre, en aucun cas je ne vous y forcerai : j’ai moi-même certaines histoires que je n’aime pas évoquer. C’est votre choix, et je n’ai aucun droit de vous obliger à dire quoi que ce soit.
Elsa se mordit la lèvre alors qu’il se relevait. Elle savait de quelle histoire il parlait, puisque Vanran Corsam l’avait raconté à elle, Anna, Kristoff et Olaf. Elle hésita. Après tout, et si c’était effectivement la solution ? S’il avait raison, que pouvait-elle risquer ? Au final, elle n’avait pas tellement d’autre option. Elle prit une grande inspiration, et commença son récit :
— Nous n'étions encore que des enfants. C’était une nuit comme toutes les autres, si ce n’est qu’Anna m’avait réveillée, il était très tard et pourtant elle voulait absolument jouer. Comment pouvais-je résister ? Je me suis laissé entrainer dans la grande pièce qui nous servait de salle de jeux, et j’ai commencé à utiliser mes pouvoirs. Nous avons patinées, nous nous sommes amusées avec Olaf, qui à l’époque était encore un bonhomme de neige tout à fait normal. Et puis…
Elle marqua une pose. Les premières images étaient celle de souvenirs heureux en compagnie de sa sœur. Mais elle arrivait au moment fatidique, qui avait tout fait basculer. Son visage perdit le sourire que les premières évocations avaient amenées, pour laisser place à un air plus sombre.
— Si vous voulez vous arrêter là…
— Non, non…je vais continuer.
— Bien. Mais en douceur alors, ne vous forcer en aucun cas.
— Anna sautait sur des colonnes de glace que je créais. Elle m’encourageait à essayer de l’attraper, mais elle allait de plus en plus vite, et de plus en plus haut, je n’arrivais plus à suivre…et j’ai glissé. Elle ne l’a pas vue, et elle a sautée, sans que j’eu le temps de faire un nouveau chemin pour lui éviter la chute. Prise de panique, j’ai lancé un éclat de glace, sans le vouloir…qui la toucha à la tête. J’ai appelée à l’aide, j’étais terrifié, un mèche blanche était apparue parmi sa chevelure rousse, je ne savais pas quoi faire…mes parents sont arrivés, ils nous ont emmenés voir les trolls. Leur chaman a sauvé Anna, mais en effaçant toute trace de mon pouvoir de son esprit, en modifiant ses souvenirs. C’est à partir de là qui le château fut isolé…et qu’il fut décidé qu’Anna et moi devions être séparées.
Elsa avait enfin finit ce calvaire, ce lourd secret connu seulement d’elle et du grand-père troll, mais aussi de ses parents…qui l’avaient emportés avec eux. Une larme coula sur sa joue, elle avait essayé de ne pas pleurer, mais chaque fois qu’elle y repensait, cela lui faisait encore plus mal que la fois précédente. Jonathan avait raison : ce genre de cicatrice ne guérit jamais vraiment. Il était d’ailleurs resté silencieux, presque religieusement, durant son récit.
— Voilà d’où vient votre problème. C’était la première fois que votre pouvoir vous échappait. Et qui plus est, vous avez accidentellement blessé votre sœur. Dites-moi si je me trompe, votre plus grande peur par la suite et aujourd’hui encore, c’est de blesser quelqu’un avec cette magie, n’est-ce pas ?
— Je voulais…simplement la protéger, murmura Elsa.
— Et c’est tout à fait normal. Mais le passé est passé, l’aube c’est levée Elsa. Les cartes ont été redistribuées, et c’est à vous de savoir comment vous en servir.
— Où voulez-vous en venir ? demanda la jeune femme qui ne comprenait rien à ce torrent de métaphores.
— Vous devez lui révéler la vérité. A Anna. Sur ce qu’il s’est passé quand vous étiez petite.
— Non ! Non, je ne peux pas faire ça !
— Elsa, c’est le seul moyen. Allez-vous garder ça sur la conscience encore longtemps ? Il n’y a plus de raison que vous gardiez cela secret, votre pouvoir est apparu au grand jour. Et ce qui est arrivé ce jour-là, vous l’avez dit vous-même, c’était un accident. Peu importe désormais ce que cela a entraîner par la suite, même si c’était la si longue séparation avec Anna, aujourd’hui vous êtes réunies.
— Mais que va-t-elle en penser ? Qui vous dit qu’elle ne va pas m’en vouloir, parce que au final, c’est ma faute toutes ses années isolées, c’est…
Elle fut stoppée par un doigt posé sur sa bouche. Jonathan c’était remis à sa hauteur, et avait replongé son regard dans le sien.
— Elsa, comment pourrait-elle vous en vouloir ? Comment pourrait-elle vous reprocher d’avoir voulue  la protéger, parce que vous l’aimez de tout votre cœur ?
— Je…
— Vous ne pouvez pas répondre à cette question, car il n’y a pas de réponse possible négative : elle vous aime, vous êtes sa sœur. Bien au contraire de vous reprocher quoi que ce soit, elle vous soutiendra dans cette épreuve, comme elle l’a toujours fait. Vous devez aller de l’avant, Elsa, arrêtez de prendre tout le poids de ce fardeau sur vos seules épaules. Surtout que même si vous alliez dans ce sens à l’époque, la décision de cette séparation fut prise par vos parents, pas par vous, et de toute façon, quoique les gens puissent vous dire, quelques soit vos actes, ce fut toujours avec de bonnes intentions. Croyez-moi, une fois que vous en aurez parlé avec elle, quand vous lui aurez tout dit vous irez beaucoup mieux.
Elsa hésita une fois de plus. Mais elle avait commencé cette tâche, il lui fallait la finir. Après tout, maintenant, c’était tout ou rien.
— J’irais lui parler, répondit-elle d’un air décidé.
— Bonne réponse. Elle doit-être dans sa chambre en ce moment. Allez s’y, je vous attendrais ici. »
Elle se leva et partit en direction du château, saluant le souverain de Fonlmosse, qui lui sortait faire sa promenade habituelle dans son jardin. En voyant Jonathan, il regarda discrètement que personne n’était aux alentours, avant de s’approcher prestement.
« Alors, comment ça se passe ?
— Je crois que l’on peut dire que c’est réglé, dit Jonathan d’un air satisfait.
— Alors tout n’est pas encore perdu.
— Corsam, le plan a peut-être eu quelques ratés, mais le résultat que vous attendiez est là.
— Quelques ratés, quelques ratés…ton intervention lors du procès était certes brave, mais au combien irréfléchie ! Heureusement que Calridor m’a soutenu, sinon je n’ose imaginer ce qui aurais pu se passer…
— Le Haut-Roi aurait piqué une petite colère, et je me serais enfui comme toujours.  Par contre, comment avez-vous pu laisser passer l’arme de Hans ? Je croyais qu’il était surveiller par les meilleurs des meilleurs des meilleurs, ricana Jonathan.
— Une arme, une arme, tu exagères tout de même…
— Pour moi, à partir du moment où la vie de la reine était mise en danger, alors oui, même si ce n’était qu’un manche de cuillère brisé un peu aiguisé, c’est une arme.
— Je ne débattrais pas de ça avec toi…et puis tu as peut-être raison après tout. Elsa est ici, comme prévu. Pas dans les conditions et pas de la manière dont nous l’avions prévue, mais c’est vrai, le résultat que nous attendions est bien là.
— Par contre…j’hésite à continuer comme nous en avions convenu.
— C’est-à-dire ?
— Je ne me vois pas lui apprendre à se battre. Ses pouvoirs sont faits dans le bu de créer, pas de détruire. Je ne voudrais en faire…
—…quelqu’un comme toi ?
— Il y a déjà assez de points communs entre nous comme ça.
— Des points communs ? Mise à part que vous avez tout deux vécues des choses difficiles, il n’y a pas grand-chose…mais attend, tu ne commencerais pas à…dit Vanran Corsam avec un sourire malicieux se dessinant sous sa barbe.
— Non, non, non, oh que non, je vois très bien à quoi vous pensez, espèce de vieil hibou, et ma réponse est encore non.
— Vraiment ? Allez Jonathan, avoue-le, tu…
— J’ai beau vous considérerez comme un second père, le stoppa net le rôdeur, je ne vous conseille pas de terminer cette phrase. Du moins, à vos risques et périls.
— En parlant de père, tu as pensé à aller voir le tien ?
Jonathan ne répondit pas, et regarda la ligne d’horizon.
— Que penserait-il de moi ? finit-il par dire après un long silence. Je suis devenu tout ce qu’il ne voulait pas que je sois.
Le souverain hocha la tête.
— Un jour peut-être, auras-tu toi aussi le courage d’exprimer, à qui de droit, ce que tu as sur la conscience. Les meilleurs conseils sont souvent ceux que l’on a soi-même appliqués. »
Les deux hommes allaient se diriger vers l’intérieur de la demeure, quand un dernier coup d’œil vers la mer fit apercevoir à Jonathan quelque chose qui venait de s’échouer sur la plage…
Pendant ce temps, Elsa était arrivé devant la porte de la chambre d’Anna. Au moment où elle allait frapper, une étrange sensation la parcourut lorsqu’elle attendit le « entrer » qui lui était lancer de l’autre côté. Anna n’avait même pas demandé qui c’était, et la porte était ouverte. Alors que pendant toutes ces années, Elsa ne lui avait laissé qu’une porte fermée et le silence comme seule réponse à ses appels. Elle entra, essayant d’avoir l’air le plus normal possible. Ce qui apparemment échoua, au vu de questionnement de sa sœur lorsqu’elle la vit :
« Elsa, quelque chose ne vas pas ?
— Anna…je dois te dire quelque chose. Quelque chose que j’aurais peut-être te dire bien plus tôt…
— Vient à côté de moi et dit moi ce qui se passe, tu m’inquiètes là…
Elsa s’assit à la place qui lui désignait Anna, et débuta son récit, le même qu’elle avait raconté à Jonathan il y a avait quelques instants. Une fois terminé. Elle n’osa regardée la réaction d’Anna, et baissa le regard vers le sol en termina par un :
— Je suis désolé.
— Oh Elsa…tu n’as pas à être désolé, loin de là, dit Anna en serrant sa sœur contre elle.
— Tu veux dire que…tu n’en veux pas ?
— Pourquoi t’en voudrais-je ? Tout est clair maintenant, ta réaction lorsque j’étais venu te retrouver dans ton palais de glace, cette manière que tu avais de répéter que tu voulais juste me protéger…mais tout ça c’est le passé Elsa, et je serais une personne horrible pour te reprocher quoi que ce soit, surtout envers toi, ma propre sœur.
— Oh Anna…comment ai-je pu en douter une seule seconde, j’avais si peur que…mais ça n’a plus d’importance. »

Les deux sœurs s’étreignirent, éclairées par la douce lumière du feu qui avait été allumé pour pallier à l’absence de soleil, caché derrière un épais manteau de nuages noirs. Elsa se sentit plus légère, comme si on lui avait enlève une cotte de maille à laquelle on aurait attachée des poids de plusieurs kilos. Jonathan avait raison, le fait de tout dire à Anna l’avait totalement libérée de ce fardeau qu’elle portait depuis trop longtemps. Mais cet instant intime entre elles, comme si elles c’étaient retrouvées pour la deuxième fois, depuis la fin des événements ayant succéder à cette nuit tragique du couronnement, fut arrêté par Kristoff qui entra en trombe dans la chambre :
« Un homme vient de s’échouer sur la plage.
— Un homme ? demandèrent les sœurs en cœur.
— Il porte les couleurs de Fonlmosse. Et les deux compères semblent visiblement assez secoués par sa présence.
— Mais où s’est-il échoué ? demanda Anna.
— Sur la plage au fond du jardin. Il a eu de la chance, un peu plus et on le manquait, et les vagues l’aurait emporté de nouveau au large.
— Quand tu parles des deux compères, tu parles de Jonathan et Corsam ? demanda à son tour Elsa.
— Tout juste. On est en train de l’emmener dans un endroit où il sera soigné, mais il n’a toujours pas retrouvé connaissance. Il est en piteux état…je ne sais pas depuis combien de temps il flotte comme ça, mais ça doit faire un petit moment. »
Tout trois descendirent les marches quatre à quatre afin de rejoindre le hall où le pauvre homme était transporté sur un brancard en direction de l’infirmerie. Le souverain de Fonlmosse entra en dernier et referma la porte derrière lui, laissant Anna, Elsa et Kristoff dehors, dans l’incapacité de voir ce qui s’y déroulait. Jonathan arriva bon dernier, les cheveux humide à cause de la pluie qui c’était mise à tomber :
« Décidément, quel temps…je crois que Corsam a mal calculé son coup, lorsqu’il affirmait que le beau temps durerait une semaine de plus. Nul ne sait combien de temps cela va prendre, je vous conseille donc de faire un bon feu, vous mettre dans la bibliothèque avec un bon thé, un bon livre, et d’attendre. Parce que pour l’instant, il n’y a que ça à faire. »

Tous suivirent son conseil, et tandis qu’Anna était allé à la cuisine et que Kristoff était sorti pour emmener Sven dans l’écurie, Elsa et Jonathan se dirigèrent vers la gigantesque bibliothèque de Vanran Corsam : sur des étagères allant jusqu’au plafond, étaient rassemblés quantité d’ouvrages de toutes sortes, allant des histoires de capes et d’épées aux romans chevaleresques, mais surtout et pour la plupart de textes historiques, de livres relatant toute l’histoire de ce monde jusque dans des temps totalement oubliés. Une large vitre devant l’imposante cheminé permettait d’éviter tout accident à cause d’une cendre qui prendrait la fantaisie d’enflammer les livres entassés. Le temps passa dans un silence pesant, chacun attendant des nouvelles du rescapé. Anna feuilletait les premiers livres qui lui tombait sous la main, tandis que Kristoff c’était assoupis sur un large canapé. Jonathan restait devant la fenêtre, observant l’orage qui c’était transformé en une véritable tempête, créant un véritable rideau d’eau devant la fenêtre. Elsa rejoignit sa sœur, et ensemble elles cherchèrent de quoi s’occuper, allant plus profondément dans les interminables rangés d’étagères, la première tenant en place l’échelle permettant d’accéder aux rangs les plus élevé, tandis que l’autre fouillait parmi les ouvrages, perché en haut de cette même échelle. Olaf quant à lui était resté à l’étage, dans la chambre d’Elsa, faisant un petit somme depuis le début de l’après-midi.
Enfin, l’interminable attente fut récompensée par l’entrée de Vanran Corsam. Kristoff se réveilla en sursaut, tandis que Jonathan, se retournant vivement, remarqua immédiatement la mine sombre du souverain. Anna et Elsa arrivèrent juste après, alertées par le bruit de la porte.
« Alors ? demanda Anna, plus rapide d’une demi seconde que sa sœur, comment vas-t-il ?
— Son état s’améliore. Il est encore faible, mais sa vie n’est plus en danger.
Les deux jeunes femmes poussèrent un soupir de soulagement. Mais Kristoff venait lui aussi de remarquer son air grave.
— Pourquoi vous faites cette tête ? C’est une bonne nouvelle, non ?
— Oui, le fait qu’il soit sauvé est une bonne nouvelle…ce sont les seules paroles qu’il a réussi à prononcer qui sont alarmantes…
— Et quelles sont-elles ?
Le vieux roi tourna son regard vers Jonathan, à la fois effrayé et compatissant.
— Abaddius a été délivré. Il est libre. »
Au même moment, au-dessus, Olaf émergeait doucement de sa douce rêverie. Le feu dans l’âtre c’était éteint, et la pièce était plongée dans la pénombre. L’ambiance était sinistre, et au dehors la tempête faisait rage, le tonnerre rugissant comme une bête infernale et les éclairs transformant chaque ombre de chaque objet en autant de créatures d’outre-tombe. Le pauvre bonhomme de neige était terriblement apeuré. Il appela doucement :
« Il y a quelqu’un ? Elsa ? Anna ? Kristoff ? Sven ? Vous me faites une farce c’est ça ? Parce que elle n’est vraiment pas drôle… »
Il sursauta lorsque la fenêtre derrière lui s’ouvrit d’un coup à cause du vent violent qui soufflait à l’extérieur. Il courut la refermer, et décida qu’il ne resterait pas une minute de plus dans cette chambre devenu si macabre. Alors qu’il se dirigeait vers la porte, quelque chose tomba juste devant lui. Comme de l’eau, mais en plus gluant, et moins translucide…
« Tiens, je ne savais pas qu’il pouvait pleuvoir à l’intérieur…ah mais non suis bête, il doit y avoir un trou dans le plafond. » dit-il en tournant ses yeux vers le dit plafond.
Mais ce n’est pas un trou qu’il vit. Mais une masse noire, dont on il ne pouvait distinguer que des yeux rouges et des dents blanches. Un éclair éclaira l’espace d’un instant tout le corps gris et trapu, prêt à bondir, de la goule qui fixait Olaf de son regard carnassier.


Dernière édition par Lhysender le Ven 24 Avr 2015, 20:34, édité 1 fois

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Ven 24 Avr 2015, 17:20
Superbe ce chapitre!^^
J'ai beaucoup apprécie le fait de voir comment les entraînements se déroulaient.
Et la scène où Elsa raconte tout à Anna était très touchante. En adoration J'adore tous les moments d'affection entre Elsa et Anna. I love it
Sinon, l'arrivée de l'Homme est intrigante: qui est-il? On verra bien XD. J'ai beaucoup aimé la manière dont tu as décrit l'orage quand Olaf se réveille.
Et puis la dernière scène... Wow, ça fait peur quand-même! X)
Juste un truc: donc le roi a voulu faire venir Elsa pour lui apprendre à se battre c'est ça? Il veut l'engager dans son armée? affraid Wow, si c'est ça... Ca risque d'être intéressant à suivre.^^
Bref, vivement la suite!

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Will you rise and join the battle?
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But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
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Bloody the bow and arrow in crimson,
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Ven 24 Avr 2015, 18:41
Merci beaucoup M.Baggins, content que ça te plaise toujours autant.
Et j'attends toujours ton dessin de Guzbad Razz (prends tout ton temps hein, je suis sûr qu'il sera génial ^^).

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Ven 24 Avr 2015, 19:49
J'ai bien aimé ce chapitre ! Very Happy

Par contre, juste une petite chose. Ses pouvoirs sont des pouvoirs pour construire, pas pour détruire. Je ne voudrais en faire…

Moi j'aurais plutôt formulé comme ceci, car le fait d'utiliser deux fois le mot "pouvoirs" aussi rapprochés l'un de l'autre hé bien... voilà quoi !  bravo

Ses pouvoirs sont faits dans le but de créer, et non de détruire.

Voilà, petit détail de rien du tout ! bravo
Sinon, ce chapitre est très bien écrit, comme les précédents d'ailleurs. Hâte de lire la suite ! Very Happy
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Ven 24 Avr 2015, 20:35
Merci pour la remarque, j'ai changé, tu as raison ça rend beaucoup mieux Smile .

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Sam 25 Avr 2015, 20:58
Voici le chapitre 7, suite direct du chapitre 6. Oui je sais que ça fait plusieurs fois que je dis que il va enfin y avoir des réponses sur certains points, mais promit de chez promit, le prochain chapitre en sera bourré. J'espère qu'il vous plaira, et vous souhaite une bonne lecture  Smile .

Chapitre 7 : la douleur d’un être maudit

Olaf recula et trébucha en se prenant les pieds dans le tapis, terrorisé. Dehors, un autre éclair illumina la fenêtre, montrant une main à quatre doigts griffus qui brisa une vitre pour l’ouvrir. Deux autres goules entrèrent ainsi, écrasant les morceaux de verres tombés à terre sans même sentir la douleur des éclats s’enfonçant dans leur pieds préhensiles. Elles humèrent  l’air à la recherche de leur proie. Elles ne firent pas tout de suite attention à Olaf. Comment un bonhomme de neige auraient pu leur sembler appétissant…si seulement elles ne recherchaient pas la trace de la magie d’Elsa. Et le pauvre Olaf en était une incarnation vivante. Les trois abjectes créatures s’approchèrent doucement, et en sans crier gare, bondirent ensemble sur lui.

Juste en dessous, Elsa, Anna et Kristoff échangèrent des regards interrogatifs. Ils voyaient bien de quel personnage Vanran Corsam parlait, mais ils ne comprenaient rien à la situation.
« Une minute, une minute, vous parlez d’Abaddius, le grand stratège ? Celui qui est à l’origine de la première grande guerre et qui est donc mort il y a…plusieurs siècles ? demanda le montagnard.
— Lui-même…mais disons que l’histoire a été un peu…comment dire…modifiée, à cause de certains détails qu’ils valaient mieux que le peuple ne sache pas, expliqua le souverain de Fonlmosse.
— Je ne comprends absolument rien de ce que vous me chantez là.
— Et cet homme que vous venez de sauver, qui est-ce donc? questionna Anna.
— C’est un des membres d’une garde très spéciale, qui opéraient dans les Ruines Brumeuses, répondit le monarque.
— Les Ruines Brumeuses ? Mais elles sont censées être inhabitées, complètement abandonnées.
— Elles ne l’ont jamais vraiment été mon enfant, car…
— Les explications seront pour plus tard si vous le voulez bien, pour l’instant il va falloir fuir, et vite ! cria Jonathan en se dirigeant vers la salle des gardes attenante pour enfiler en deux temps trois mouvements son équipement.
— Que voulez-vous dire ? lui demanda Elsa.
— Vous ne trouvez pas étrange que le temps ce soit couvert si soudainement ? Je veux bien qu’il soit capricieux par moment, mais je ne connais aucune fois où les prédictions de Corsam concernant ce point se sont révélées inexactes. Alors soit depuis la dernière fois que je l’ai vu, c’est-à-dire il y a à peine quelque mois, il est devenu complètement sénile, ce qui ne me semble pas être le cas sauf contre ordre, soit c’est de la magie. Et de la magie noire par dessus le marché.
— Mais quel est le rapport avec notre survivant ?
— Si cet homme est un membre d’un de ceux anciennement stationnés dans les Ruines Brumeuses, et qu’il est arrivé jusqu’ici, alors ça veut dire qu’il a été suivi.
— Suivi ? Mais par qui ?
Au même moment, un cri retentit dans toute la demeure. Olaf arriva en courant. Derrière lui, bondissant sur les murs et le plafond, les goules le pourchassaient en poussant des cris rauques inhumains.
— Par ça, dit Jonathan en dégainant son épée de son fourreau.
— Qu’est-ce que c’est que ces monstres ?! balbutia Anna, horrifiée, qui c’était blottie contre sa sœur.
— Des goules. Et des traqueuses avec ça. Corsam, emmenez les autres en lieu sûr, je retenir ces immondices le plus longtemps possible.
— D’accord. Suivez-moi  » dit le roi de Fonlmosse en activant un passage secret derrière l’imposante cheminé, menant vers des galeries souterraines.

Alors que tout le monde suivait, Elsa regarda Jonathan qui se tenait prêt à recevoir les créatures comme il se devait. Elle se tourna vers Kristoff :
« Prends soin d’Anna, promet le moi.
— Elsa, qu’est-ce que tu fais ? demanda anxieusement sa sœur.
— Je te protège Anna. Comme je l’ai toujours fais. Allez vite, je ne sais pas pendant combien de temps nous tiendrons.
— Elsa non, reviens ! » lui cria Anna.

Mais rien n’y faisait, et la jeune reine marcha courageusement vers le lieu où le combat allait se dérouler. Olaf était entré dans la pièce, et c’était réfugié derrière le maraudeur. Une goule bondit sur lui. D’un mouvement vif, il la trancha en deux, et les morceaux de son corps gris allèrent s’écraser contre des étagères, dont les livres se répandirent sur le sol, baignant dans le sang noir de la goule. La seconde manqua de peu de lui arracher la jambe après s’être faufilée discrètement sur son flanc droit. Il esquiva les coups de griffes acérées que la monstruosité tentait de lui infliger, et en retour lui coupa les deux bras en faisant tournoyer son épée, avant de l’achever en lui transperçant le torse, la lame le traversant de part en part. La créature rendit son dernier souffle dans un sifflement mauvais, avant de laisser tomber sa tête inanimée. Jonathan retira sa lame, et le cadavre sans vie s’effondra sur le sol. Il n’avait cependant pas vu la troisième goule, qui en avait profité pour échapper à son regard, et était montée au plafond, pour mieux lui sauter dessus par surprise, la gueule en avant. Mais son élan fut coupé par de la glace qui était soudainement apparue, et qui l’arrêta juste à temps, à quelques centimètres du visage de Jonathan, qui se retourna en sursautant en entendant les cris du monstre qui essayait de se dégager. Il sentit son haleine fétide lui fouettée le visage, et il eu un mouvement de recul devant l'odeur irrespirable.

Olaf applaudit, sa peur ayant été remplacé par de l’admiration :
« Ouah, c’était grandiose ! Il faudra vraiment que vous m’appreniez à faire ça, monsieur Jonathan !  dit-il avec enthousiasme.
Elsa avait assisté à la scène avec un regard mêlé d'horreur et de stupeur. Il avait beau lui avoir enseigné à garder son calme et maîtriser ses émotions, elle ne pouvait cacher la peur qu'il lui inspirait après avoir vu son visage le plus sombre: celui d'un tueur froid, méthodique, qui n'avait pas sourcillé lorsqu'il avait exécuté les créatures une à une. Lorsqu'il' remarqua sa présence, elle essaya d'apaiser la rage qui semblait avoir envahi entièrement Jonathan en lui adressant un sourire satisfait, quoiqu'un peu forcé après ce qu'elle venait de voir. Mais au lieu de lui rendre son sourire, il la regarda aussi froidement que la glace qu’elle venait de créer.
— Bon sang Elsa, je vous ai dit de partir avec les autres ! Merci quand même, mais c’était totalement irréfléchi de faire ça.
— Disons que je vous ai juste sauvé la vie grâce à cette action irréfléchie. Un peu comme vous avec moi.
— Pas faux, répondit Jonathan en prenant son épée à deux mains et décapitant nonchalamment la goule prisonnière de la glace, sous les yeux dégoûtés d'Elsa devant la tête qui roula à ses pieds et qu'elle arrêta en l'enfermant dans un bloc de glace.
— Et vous voyez, le danger est passé, tenta-elle de se réjouir pour oublier toute la scène.
— Loin de là, il ne fait que commencer…oh non pas ça, dit Jonathan en palissant subitement.
— Qui y a-t-il ? demanda Olaf en se relevant sur ses courtes jambes. Ces bestioles sont mortes non ?
— Ces bestioles comme tu les appels, elles ne se déplaceraient jamais en si petit groupe. Pour une seule, il y en au moins deux qui suivent, parfois plus. Donc si elles ne sont pas venues tous ensembles, c’était par pure stratégie de chasse : celles-ci s’occupaient de nous envoyer vers le gros de la horde…qui doit nous attendre dans ces galeries.
— Oh non, Anna ! cria Elsa.
— Dépêchons-nous avant qu’il ne soit trop tard. »

Alors qu’ils s’engouffraient dans le passage étroit, le reste du groupe avait déjà bien avancé dans le tunnel humide, seulement éclairé par la torche que tenait Vanran Corsam, véritable phare dans l’obscurité ambiante. Anna avait du mal à courir, ses chaussures n’étaient vraiment pas faites pour ça. Et elle essayait de ralentir le plus possible tout le monde, regardant derrière elle en espérant voir arrivée Elsa. Finalement, ils arrivèrent dans une vaste pièce, nichée dans une grotte ressemblant à une sorte de laboratoire, abandonné depuis un long moment apparemment. Les seules choses qui semblaient avoir été déplacés étaient des parchemins, posés soigneusement sur une table. Sur les étagères, on pouvait voir des fioles de toutes sortes, mais qui ne contenaient plus que de la poussière. Des torches éclairaient la pièce d’une lumière douce et apaisante.
« Nous serons en sécurité ici, en attendant. Les goules ne viennent que pour une chose bien précise, elles n’attaqueront pas les habitants. Enfin je l'espère de tout cœur, soupira Vanran Corsam.
— Sven, je l’ai laissé tout seul dans l’écurie ! se rendit compte Kristoff. Pourvu que ces choses ne…
— Un renne ne les intéressera pas, elles passeront à coté sans même dédaigner lui jeter un regard, expliqua le roi. Mais attendez, où est la reine Elsa ?
— Elle…hésita Anna, elle est partit aider Jonathan.
— L’inconsciente, elle se jette tout droit dans la gueule du loup, ces abominations sont venues pour elle !
— Pour elle ? Mais que voulez-vous dire ?
— Je suis en effet très déçue qu’elle ne soit pas avec vous. J'aurais aimé assisté à sa mort. Mais bon, peu m’importe au final, déclara une voix dans la pénombre.
— Qui est là ? cria Vanran Corsam en pointant sa torche dans la direction  d’où venaient les paroles.
— Ce n’est que moi, Corsam l'usurpateur, celui à qui appartient cet endroit. »

Une goule sortit de l’ombre, se tenant à un bâton et portant des habits en lambeaux. Au même moment Elsa, Jonathan et Olaf arrivaient. Devant l’abjecte créature qui était apparue, Anna se blottit contre sa sœur, tandis que Kristoff se plaça au côté de Jonathan.
« Guzbad le corrompu…dit le souverain, abasourdit. Je comprends mieux cet orage si soudain. Tu as appris à maîtriser une forme de magie bien obscure, à ce que je peux voir.  
— Impressionnant, n’est-ce pas ? Cela fut long et difficile, mais j’ai eu tous les siècles nécessaires pour me perfectionner.
— Comment as-tu pu survivre tout ce temps ?
— Oh, ma condition de goule m’a octroyée une longévité quasi-immortelle. Tant que je me nourris, la mort n’est pas prête de venir à ma rencontre pour m’emmener dans son sommeil éternelle.
— Tout ça pour pouvoir assister à la libération tant attendue de ton maître bien aimé…
— Abaddius ? ricana la goule. Je n’ai que faire de cet idiot sans cervelle. Fut-il un temps où il était puissant, mais aujourd’hui il n’est plus que l'ombre de lui même. Il a beau faire le fier, moi je vois bien qu’il a été affaiblis beaucoup plus fortement qu’il ne le laisse paraître par tout ces siècles d’emprisonnement.
— Voilà des paroles qui t’enverrais tout droit à la tombe, s’il t’entendait, fit remarquer Jonathan. En tout cas, saches que tu n’enlèveras pas la reine.
— On te fendra le crane avant ! renchérit Kristoff.
— La reine ? Cet être faible et insignifiant ? Laissez-moi rire ! Sérieusement, elle n’atteint pas le niveau de ses ancêtre, son pouvoir est minable, je n’en ai que faire, dit Guzbad en désignant Elsa avec un rire mauvais.
— Mais…pourtant vos goules ont attaquées Olaf…et elles semblaient me chercher moi...dit Elsa.
— Pauvre idiote, que vous êtes naïve ! Vous croyez que le monde tourne autour de votre petite personne ? Oui, mes goules ont flairées votre odeur, plus précisément celle si distinctive de votre magie qui plane dans l’air, et qui je dois bien vous le dire, empeste horriblement. On pourrait vous retrouver en pleine nuit au milieu d’une pile de cadavre tellement elle sent fort. Peut-être qu’Abaddius vous voit comme un moyen parfait de retrouver toute sa force, mais pour moi vous n’êtes absolument rien, à la limite un insecte que j’aurais vite fait d’écraser. Vos pouvoirs sont totalement inutiles…je ne m’en suis servi que comme un moyen de retrouver la trace de ce vieux débris décrépi, car je savais que là où vous seriez, il serait là lui aussi. Et il sait que je suis venu chercher quelque chose de bien plus précieux à mes yeux que votre misérable personne.
— Tu n’as plus rien à prendre ici, monstre, balbutia Vanran Corsam.
— Cet endroit était mon domaine, mon laboratoire, c’est vous qui n’avez aucun droit en ces lieux ! J’ai parcouru ces tunnels alors que n’étiez même pas né, j’étais le plus grand alchimiste que ce monde est porté, j’étais dirigeant de Fonlmosse, un roi aimé et respecté.
— Et aujourd’hui, regardez-vous. Vous n’êtes qu’une erreur de la nature, au service d’un démon qui va tenter de provoquer une nouvelle guerre.
— J’ai sauvé mon peuple ! J’ai abandonné mon pouvoir, mon humanité pour sauver tous les habitants de ce royaume ! vociféra Guzbad. Et jamais, jamais personne ne m’a remercié pour ça. J’ai été traité comme un moins que rien, alors que pendant tout ce temps, j’ai souffert le martyre.
— Et combien de personnes avez-vous condamné au destin tragique de devenir l'une de ces créatures assoiffées de sang ? Ce que vous appelez un sacrifice, j’appelle ça de la lâcheté, rétorqua Jonathan.
— Vous parlez beaucoup, vous qui avez le sang impur. Vous ne savez pas ce que c’est que la douleur, d’avoir d’abord son corps brisé, puis son esprit mit en pièce. Vous n’avez jamais entendu les lamentations de vos congénères qui se font massacrés par des hommes aux cœurs de pierres. On ne nous a jamais offert une chance de vivre en paix, nous avons été traqués et massacrés, alors qu’une fois Abaddius enfermé, nous étions libres de partir dans des endroits où nous n’aurions jamais plus causé de problème à personne. Mais non, vous avez préféré la violence au dialogue, la guerre à la diplomatie. Et la colère que vous aviez contre moi et mon peuple a nourrie notre haine, une haine silencieuse, contre vous et celui qui nous avais transformé.
— Si vous détestez autant Abaddius que vous le dites, pourquoi l’avoir libéré ?
— Parce qu’il possède quelque chose qui va me permettre de transformer cette haine silencieuse en une fureur rugissante, et nous prendrons enfin notre revanche ! »

Elsa serrait Anna contre elle pour la rassurer, même si elle ne comprenait rien de ce qui était en train de se raconter. Encore de nouvelles questions, auquel elle n’aurait peut-être jamais la réponse. Cependant, elle se rappela que lors de leur voyage à Riveroyale, le majordome avait utilisé la même expression pour désigner Jonathan que celui qui se tenait en face d’eux : une personne au sang impur. Elle se demandait ce qu’ils voulaient dire par la…mais elle n’eut pas le temps d’aller plus loin dans sa réflexion : le dénommé Guzbad claqua des doigts, et une vingtaine de goules sortirent de toute part, les encerclant totalement.
« Corsam, vous devinez surement ce que je suis venu chercher. Vous n’avez aucun échappatoire, je connais parfaitement toutes ces galeries, vu que c’est moi qui en est supervisé la construction. Alors choisissez avec toute votre soit disant sagesse légendaire, pesez bien le pour et le contre : est-ce que cela vaut vraiment que toutes ces jeunes personnes, si jeune, avec toute la vie devant eux, meurt pour une chose aussi insignifiante ?
— Insignifiante ? Entre vos mains, je n’ose imaginer les désastres que cela pourrait engendrer, répondit le souverain.
— Vous avez jusqu’à trois. Ensuite, je ne réponds plus des actes de mes enfants.
— Vous considérez ces monstres comme vos enfants ? Quelle horreur, dit Anna avec un mouvement de dégoût.
— Je suis le seul à les entendre, comprendre leur langage, la douleur lancinante qui les ronge. Etant le premier de ma race, j’ai été désigné comme leur père, leur patriarche. Abaddius avait besoin de moi pour les contrôler. Il pensait cependant que j’étais devenu un être idiot, ayant perdu tout mon savoir…il comprendra bientôt son erreur. Le décompte a commencé: un.
— Corsam, quelle que soit la chose dont il ne parle, ne lui donner pas ! ordonna Jonathan.
— Deux, continua la goule.
— Je suis désolé Jonathan…mais je ne peux avoir votre mort à tous sur la conscience…très bien Guzbad, voilà ce que tu veux, dit le souverain en regardant le patriarche de la nuée d’abominations, grouillant autour d'eux. Puisse-t-elle provoqué votre perte, comme elle provoqua celle de votre maître damné pour l'éternité ! »

Il sortit de ses poches une petite fiole en cristal. A l’intérieur, se trouvait un liquide plus limpide que de l’eau de roche. Il la tendit, et une des goules l’attrapa dans un sifflement strident, pour l’apporter à Guzbad, qui arborait un sourire satisfait. Il la fit tourner à la lumière des torches, souleva un instant le bouchon pour en humer le parfum, comme pour vérifier que c’était bien ce qu’il cherchait. Il remarqua ensuite la pile de parchemins.
— Serait-ce… Corsam, Corsam, décidément, vous faites doublement mon bonheur, je pensais avoir perdu ses précieuses données il y a de cela des années, me voilà au comble de la joie, dit Guzbad en faisant signe à ses congénères de tout prendre, délicatement.
— Tu as tout ce que tu veux…maintenant tiens ta parole, répondit fermement le vieux roi.
— Avec ça, je peux même t’assurer qu’aucun de tes précieux sujets ne sera blessé. Avec bonté, je leur laisse encore un peu de temps d‘insouciance, avant que tous leur espoirs ne soient anéantis. Mais dans votre cas….je vais vous faire disparaître ici même : cette grotte sera votre tombeau.
— Espèce d’enfoiré ! rugit Kristoff. Vous n’avez donc aucun honneur ?!
— De l’honneur ? Je l’ai abandonné avec ce qui me restait d’humanité. Et puis, si la rien Elsa peut effectivement permettre à Abaddius de retrouver ses pleins pouvoirs, elle devient alors un peu gênante, et vous comprendrez que je ne suis pas du genre à laisser des personnes potentiellement gênante en vie. J'avais déjà prévu de la supprimer, comme chacun d'entre vous d'ailleurs. Cela me fait une raison de plus.  Mes enfants, régalez-vous de leur chair ! »

Les goules commencèrent à tourner autour du groupe, sous le rire machiavélique de Guzbad. Mais ils ne comptaient pas mourir sans se battre : Elsa fit jaillir de la glace de ses mains vers le plafond pour empêcher toute attaque surprise aérienne, comme celle qui avait failli avoir Jonathan tout à l’heure. Celui-ci d’ailleurs c’était mis dans une position de combat défensive, tenant fermement son épée à deux mains. Kristoff avait saisi une torche qu’il agitait devant les goules pour les faire reculer. A eux trois, il formait un triangle protecteur autour d’Anna, Olaf et Vanran Corsam. Mais inexorablement, les créatures cavernicoles se rapprochèrent, et se préparèrent à lancer l’ultime assaut. La lumière des flammes éclairaient leur corps profilés, et se reflétaient dans leurs yeux avides de sang. Certaines passèrent leur langue rouge et pointue sur leurs dents effilées, se régalant déjà du festin qui se préparait. C’est alors que Guzbad fit l’erreur de prononcer ces quelques mots :
« C’est finit vieillard. Tu auras à jamais la mort de tous ces innocents sur la conscience.
Alors Vanran Corsam se leva d’un bond, et leva les mains vers Guzbad. Sa voix tonna si fort qu’elle résonna à travers tout le réseau de tunnel.
— Je ne suis peut-être qu’un vieillard, mais puisqu’il le faut, tu vas goûter à une magie que tu as connu il y a bien longtemps ! Retourne dans les abîmes qui t’on vu naître ! »

Une lumière aveuglante jaillie de ses mains. Les goules les plus proche furent brûlées, leur peau se couvrant de cloques rougeoyantes, tandis qu'elles poussaient des cris de douleur. Certaines furent même tuées sur le coup. Prises de panique, les autres goules s’enfuirent dans une débandade bruyante de feulements apeurés. Même Guzbad préféra s’enfuir dans un nuage de fumée noire. Une fois le danger passé, et la horde assez loin, la lumière s’estompât, et le souverain posa un genou à terre, fatigué après toute l’énergie que le sort qu’il venait de lancer lui avait demandé. Kristoff l’aida à se relever, et l’amena sur une chaise pour qu’il puisse reprendre son souffle.
« Eh bien, rit nerveusement Jonathan, je vois que il y en d’autres qui se sont entraînés. Vous êtes un petit cachottier, vous auriez pu me prévenir.  
— Je ne voulais pas te voler la vedette, répondit Corsam en souriant à travers sa longue barbe blanche.
— Bon maintenant ça suffit, dit sèchement Elsa. Voilà un petit moment qu’il se trame quelque chose dans notre dos, et dont apparemment vous deux seulement connaissez les tenants et les aboutissants. Alors j’attends des réponses.
— Je comprends que votre patience soit à bout, Elsa. Mais je ne vous demande de m’accorder juste encore un court laps de temps…
— Lequel ?
— Celui d’envoyer deux lettres, et d’aller à Arendelle. La situation est devenue bien trop critique, et je vais devoir m’entretenir avec les personnes directement concernées. Non seulement vous y serez en sécurité, mais en plus, les personnes que je dois rencontrer s'y trouve.
— Et à quelles personnes pensez-vous ?
— Le roi de Corona, Durek Calridor…et les trolls ».
Seul Jonathan, comme d’habitude, ne sembla pas surprit. Tous les autres avaient ouvert de grands yeux écarquillées.
— Les trolls ? répéta Kristoff. En quoi ma famille d’adoption a-t-elle quelque chose à avoir avec ces choses ?
— Je vous le promets, vous aurez toutes les réponses que vous désirez le moment venu. Mais pour l’instant, il faut sortir d’ici, Guzbad ne reviendra pas de sitôt. Il a eu ce qu’il voulait…et même plus. J’ai échoué dans ma tâche.
Anna fut prise de pitié devant le visage profondément attristé du souverain. Elle entoura ses épaules en prenant son air le plus réconfortant.
— Je ne sais pas quelle était votre mission, même si j’ai l’impression que c’était de protéger ce que vous lui avez donné. Mais je connais très bien une autre personne qui a fait un choix difficile pour protéger les personnes qui lui sont chers. Alors vous n’avez pas à avoir honte. Et puis, vous nous avez sauvés avec votre magie, c'était incroyable et vraiment courageux !
— Vous avez peut-être raison, répondit Corsam en lui rendant son sourire. Mon temps n’est peut-être pas totalement terminé. »

Des gardes arrivèrent avec des nouvelles de la surface : les goules n’avaient, aussi incroyable que cela puisse paraître, fait aucune victime. Elles étaient parties aussi vite qu’elles étaient arrivées. Ce fut un soulagement général d’apprendre cette nouvelle.

Quelques jours plus tard, le navire royale quitta le port de Fonlmosse, en direction d’Arendelle.


Dernière édition par Lhysender le Sam 25 Avr 2015, 22:16, édité 3 fois

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Sam 25 Avr 2015, 21:35
Alors c'est un bon chapitre en soit, et dans l'ensemble, c'est bien écrit malgré les quelques petites fautes. Smile

Ensuite, Elsa et compagnie savent donc qui est Abaddius ? scratch
Olaf qui se met à applaudir et admirer Jonathan durant le combat ! Je n'ai pu m'empêcher de rire en lisant cela. Razz
Après je trouve qu'Elsa est vraiment fortiche niveau caractère, mental, bref du m'a compris je pense. Cela lui fait ni chaud ni froid de voir des goules se faire violemment tuer devant elle. Bon voilà, après ce n'est qu'un détail.

Sinon, hâte de lire la suite et d'avoir enfin les réponses à ces fameuse questions. Very Happy
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Sam 25 Avr 2015, 22:00
Très bonne remarque de ta part, je vais modifier ce que tu m'as dit à propos d'Elsa, tu me diras si tu trouves que c'est mieux bravo  .

EDIT: changement effectué, j'attend vos avis.

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Sam 25 Avr 2015, 23:11
Super chapitre, comme d'habitude!^^
Très bien décrit, surtout les combats, bon dialogues, on a bien envie de connaître la suite...
Bref, très bien joué. Pour le coup, j'ai vraiment hâte de lire le prochain chapitre. Very Happy

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Sam 25 Avr 2015, 23:25
Merci M.Baggins Smile .
Pour le prochain chapitre, du fait que je sens qu'il va être peut-être plus long, je vais mettre plus de temps à le sortir ^^.

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Dim 03 Mai 2015, 16:40
Voila, j'aurais mit du temps à le sortir celui là ! Un des plus compliqué que j'ai eu à écrire, du fait du nombre important d'information, j'ai essayé d'être le plus clair possible. J'espère que vous l’apprécierez, et n'hésitez pas  à me dire si un passage n'est pas clair.
J'en profite, du fait que je vais reprendre les cours à partir de lundi, j’essaierais de sortir un chapitre par semaine, avec ce format équivalent à 7-9 pages sur Word (oui j'avoue, ça reste court comparé à d'autres^^) mais je ne suis sûr de rien.
Bref, bonne lecture Smile.


Chapitre 8 : la vérité dévoilée


Il se passa plusieurs jours après le retour d’Elsa, Anna et des autres à Arendelle, avant que le navire du souverain de Corona n’arrive dans le fjord. Lorsque Durek Calridor débarqua, il fut chaleureusement accueilli par les habitants. Mais il ne put rester longtemps à saluer la foule, et se dirigea immédiatement vers le château. Une atmosphère pesante planait dans toute la demeure. Un garde en uniforme lui indiqua la direction d’une pièce recluse. Lorsqu’il entra, tout le monde était déjà là : d’un côté, Elsa regardait par la fenêtre, l’air irrité. A l’opposé, Jonathan discutait avec Vanran Corsam et une créature plus petite, leur arrivant aux genoux. Sa peau était de pierre et ses habits étaient fait de ce qui s’apparentait à de la mousse. Son visage arborait un nez et des oreilles proéminentes, et une grande barbe faite de ce qui ressemblait à de l’herbe. Autour de son cou, pendaient plusieurs colliers, ornés de pierres luisantes de couleur jaune-vert. C’était le troll menant la petite colonie installé à Arendelle, et que l’on appelait affectueusement Grand-père. Entre les deux groupes, Anna, Kristoff et Olaf les regardaient tour à tour, comme si ils s’attendaient à ce qu’à un moment ou un autre, la situation ne devienne explosive.
Lorsque Calridor entra, Corsam l’accueillit à bras ouvert :
« Eh bien, vous avez été plus rapide que je ne l’avais prévu, c’est une bonne chose.
— Votre message était des plus alarmants, sommes-nous dans une situation si critique ?
— Pire que ce que nous pouvions imaginer. Il nous faut agir vite, et…
— …et vous agirez quand nous aurons enfin eu toutes les réponses à nos questions.  Et je dis bien toutes. » les coupa froidement Elsa.

Anna regarda sa sœur. Elle était restée dans cet état depuis le départ de Fonlmosse. Elle avait réussi à lui parler pendant le voyage : elle détestait le fait de leur cacher des choses de cette manière…surtout lorsque l’ignorance de ce qui se passait  les mettait tous en danger. Et Anna connaissait bien Elsa : elle ne pouvait supporter cette idée.
Kristoff passa son bras autour d'elle en voyant son air triste, pour la réconforter. Elle posa sa tête sur son épaule, se laissant ainsi cajoler. Le montagnard regarda Elsa, puis porta son attention vers Jonathan. Il avait gardé le silence après avoir embarqué sur le bateau : il avait essayé de parler avec Elsa, de lui expliquer certaines choses, mais elle l’avait totalement rejeté, lui faisant comprendre qu’il l’avait trahi dans sa confiance. Depuis, elle l'ignorait totalement, et la situation semblait les affecter autant l’un et l’autre.

Grand-père adressa à la jeune reine le sourire le plus chaleureux qu’il pouvait, essayant de l’adoucir, avant de prendre la parole :
« Elsa, je comprends votre colère. Les événements se sont précipités…et je dois bien avouer que j’aurais préféré ne jamais avoir à raconter toute cette histoire, comme mes collègues ici présents.
— Parce que de plus, vous êtes tous de mèche ?
— Je vous demande de vous calmez, s’il vous plaît, vous allez avoir vos réponses. Le récit qui va suivre remonte à une époque que même moi je n’ai pas connu, et pourtant croyez moi, j’en ai vu passer des générations.
— Chouette, encore une histoire ! Décidément en ce moment nous sommes gâtés, déclara joyeusement Olaf en se laissant tomber sur son derrière.

Le troll prit une grande inspiration, et commença :
— Tout débuta peut avant la première grande guerre. A l’époque, l’Assemblée avait été créée depuis peu, et les dirigeants étaient avides du territoire de chacun. Les tensions étaient importantes, la guerre allait éclater sous peu. Mais un évènement vînt tout bouleverser : l’ascension fulgurante d’une ville sur une île au sud de Madargue, que vous connaissez mieux aujourd’hui sous le nom des Ruines Brumeuses. A l’époque, elle était nommée la Cité Brumeuse.
— Elle était gouvernée par les frères Valdix. Ils ont bâtis à eux deux la ville, expliqua Calridor. Le premier, Vladimir Valdix, dit le comte Vlad, était un homme politique hors pair, bien que l’on raconte que son sens de la répartie était assez aiguisé, et qu’il n’hésitait pas à dire ce qu’il avait à dire, et pas de manière tendre. Quant au second, Victor Valdix, c’était un chercheur de génie. C’est sa découverte et ses inventions qui donnèrent son nom à la ville : il avait réussi à combiné le feu et l’eau pour faire fonctionner d’incroyables machines, grâce à la force de la vapeur. Ainsi un brouillard permanent enveloppait la cité.
— Rapidement, la puissance de la Cité Brumeuse se fit connaitre dans tous les royaumes, continua Corsam, autant au niveau économique que politique, et les recherches menées par le professeur Victor intéressaient beaucoup  les anciens rois, qui le mandèrent lui et son frère à Riveroyale. Mais une fois là-bas, les choses ne se passèrent pas comme elles étaient prévues. Vladimir Valdix n’y alla pas par quatre chemins, et demanda un siège à l’Assemblée. La demande était formulée bien tôt, pour un royaume qui n’était pas encore déclaré comme tel. Alors la requête fut rejetée. Pour une fois qu’ils se mettaient d’accord sur un point…
— Le compte Vlad considéra cela comme un affront sans précédent, reprit Grand-père.  Son frère tenta pourtant de calmer le jeu, et lorsqu’on lui demanda comment fonctionnait ses inventions, grâce à quelle magie, il déclara solennellement qu’il ne s’agissait pas de magie, mais de technologie. Et Vladimir d’ajouter que ça, c’était quelque chose de concret, contrairement à la magie et aux légendes, et que tous avaient peur du fait qu’il pouvait les envahir un par un sans aucune difficulté. Mais Victor lui fit comprendre que sa science ne devait servir qu’à aider les autres, pas à mener des batailles. La mésentente entre les deux frères naissait, et certains allaient en profiter.
— L’ancien roi de Fonlmosse plus précisément, raconta Calridor. Il ne pouvait se résoudre à l’idée que quelqu’un puisse dépasser ses talents d’alchimiste. Il fit en sorte de se rapprocher de Victor Valdix durant son séjour. Ayant tous deux un esprit de chercheur, ils commencèrent à sympathiser et à échanger. Mais Vladimir ne voyait pas se rapprochement d’un très bon œil. Le souverain de Fonlmosse était celui qui avait été le plus médisant envers lui, et voilà qu’il risquait d’avoir tous les secrets de son frère à défaut de lui. Il se jura alors que dans ce cas, il trouverait les recherches du roi. Un prêté pour un rendu en quelques sortes.
— Et ce qu’il trouva cella le destin de tout le monde : des plans et des cartes dont le roi de Fonlmosse ne se séparait jamais, faisant mention d’un lieu à la fois sacré et obscure, dit Corsam. Un lieu que le dirigeant fonlmonssois avait découvert par hasard, lors d’une de ses expéditions dans les Terres Désolées, pour ses recherches. Ce lieu est niché dans la chaîne de montagne commune entre les Terres Désolées et les Contrées Inexplorées, formant une frontière naturelle.
— A l’intérieur d’une grotte, décrivit Grand-père, se trouve une fontaine : la fontaine de sang du Dragon. Imaginez, sous un plafond laissant entrer la lumière du soleil ou de la lune suivant l’heure de la journée, une sculpture immense représentant un dragon, déployant ses ailes sur toute les parois de la grotte, et tenant dans ses pattes aux serres acérées un récipient de marbre contenant un liquide limpide, plus que tout ce que pouvez imaginer, pur de toute altérations de l’extérieur, celui-ci s’écoulant de la gueule ouverte de la bête. Le roi de Fonlmosse en avait gardé quatre fioles contenant le mystérieux liquide, pour les étudier. D’après la légende, que mon peuple lui conta quand il découvrit qu’il s’y était rendu, cet élixir donne des capacités surhumaines à la personne qui le boit. Mais les effets changent radicalement suivant les ingrédients ajoutés…et l’était dans lequel est celui qui l’utilise.
— Enflammé à l’idée de devenir surpuissant, et animé par la vengeance de l’humiliation qu’il venait de subir, le comte Vlad se mit en quête de la fiole que devait détenir le roi de Fonlmosse en Riveroyale, au sein même du palais de l’Assemblée. Si seulement il ne l’avait pas trouvé…se lamenta Calridor.
— En effet, dit Corsam en prenant le relais, une fois rentré à la Cité Brumeuse, il absorba le breuvage, mais sans prêter attention aux notes qu’il avait pu consulter. Ainsi, il n’ajouta rien, si ce n’était sa haine et sa colère, sous une lune pleine, alors qu’une nuée de chauve-souris passait. Un des poils d’une d’entre elle fut porté par le vent, par on ne sait quelle malchance du destin,  jusque dans la coupe où l’élixir avait été versé, sans que Vladimir ne s’en rende compte. C’est ainsi que cette nuit-là, le compte Vlad mourut, pour laisser place à une créature de l’ombre, dont la noirceur de l’âme n’avait d’égal que son pouvoir : Abaddius, le seigneur des ombres, le vampire le plus puissant que ce monde est porté.
— Cependant, précisa Grand-père, il ne prit ce nom que bien plus tard, lorsque Victor le découvrit. Ne pouvant se résoudre à tuer son frère, Abaddius le laissa partir. Ensuite, le premier acte de sa vengeance fut envers le roi de Fonlmosse. Grâce à ses nouveaux pouvoirs, il se rendit rapidement à ses côtés. Comprenant le danger qu’il représentait, le roi l’implora de prendre sa vie, mais d’épargner celle de ses concitoyens. C’était certes courageux, mais il se condamna à devenir celui qui mènerait l’armée de goules assoiffées de sang d’Abaddius : Guzbad, le corrompu.
— C’est après que la guerre éclata : Abaddius contre tous les autres souverains, dit Calridor. Il avait déjà pris la Cité Brumeuse et Fonlmosse, et son avancé à l’intérieur des terres était rapide et implacable, les morts devenant ses soldats. Nous n’avions plus aucun espoir…quand les trolls sont intervenus. Ils avaient une des quatre fioles de Guzbad, que ce dernier leur avant donné avant de devenir la créature monstrueuse qui hante nos terres, et étaient prêt à l’utiliser pour pouvoir combattre le démon qui gagnait du terrain jours après jours.
— Mais il fallait un volontaire, expliqua Corsam. Et alors que les membres de l’Assemblée refusaient un à un, craignant de devenir comme Abaddius malgré toutes les précautions qui pouvaient être prise, le dernier et le plus jeune accepta : votre ancêtre, le souverain d’Arendelle en ce temps.  Tout ce que nous savons d’après les textes de l’époque, c’est qu’il partit un matin avec les trolls et la fiole…et que le soir il revint, entouré d’une aura gelée faisant voleter des flocons autour de lui.
— Son intervention changea totalement le cours de la guerre, termina Grand-père. Sa présence galvanisa les troupes, et finalement, Abaddius se retrouva acculé dans la Cité Brumeuse. N’ayant pas réussi à le tuer, il fut enfermé sous sa propre demeure, et assuré de ne jamais sortir grâce à une machine complexe inventée par son propre frère, Victor, dont le fonctionnement reposait sur une fleur de soleil. Le rayonnement était assez fort pour que ses pouvoirs soient neutralisés, mais pas assez pour complètement le tuer, juste l’affaiblir. Après ces événements, il fut décidé que jamais la véritable nature d’Abaddius ne devait être découverte, pour éviter que d’autres n’ait l’idée de l’imiter. Les documents de Guzbad furent récupérés et détruits, le chemin menant à la fontaine de sang du Dragon disparaissant avec. Ainsi, Abaddius fut considéré comme un chef de guerre talentueux, fou à lier, mais plus comme le vampire qu’il était devenu. Ce ne fut pas chose facile, surtout avec les goules  qui erraient partout, et qui furent chassées pour être exterminées. Quant à celui qui nous avait sauvé, son pouvoir se légua de génération en génération, jusqu’au jour où il disparut complètement…du moins, c’est ce que nous pensions. Enfin, les deux dernières fioles furent confiés au nouveau souverain de Fonlmosse, choisit par les soins de mon peuple comme une personne totalement de confiance, et au souverain de Corona. Voilà, nous vous avons racontés toute l’histoire. »

Le silence s’installa, chacun essayant d’assimiler le flot d’informations que le récit venait d’apporter. Pendant toute le durée de cette histoire datant d’il y a plusieurs siècles, les autres avaient attentivement écoutés, mais tout en écarquillant les yeux à chaque nouvelles révélations. Anna se massa les tempes, essayant de tout comprendre :
« Attendez, attendez, cela veut dire que Guzbad était roi de Fonlmosse ? C’est pour ça qu’il connaissait si bien votre château, Corsam ? Et qu’il savait exactement ce qu’il cherchait ?
— En effet, répondit le vieil homme. Et les parchemins qu’il a pris avec lui sont de vieux plans qu’il avait imaginés après ce que lui avait expliqué Victor Valdix sur sa technologie. Je n’ai pas tout compris, la seule chose qui m’a sauté aux yeux est le fait qu’il s’agit d’un mélange de machine et de magie.
— Et Victor Valdix d’ailleurs, qu’est-il devenu ? demanda Elsa.
— Malgré tous les efforts fournis, on ne pouvait cacher le fait qu’Abaddius était en réalité Vladimir Valdix, et même en ayant adouci la réalité si j’ose dire, en cachant le fait qu’il était devenu un vampire, le nom des Valdix était désormais un signe de malheur et de traîtrise. Le professeur Victor s’exila avec sa famille, et aujourd’hui, sa descendance marche encore sur ces terres…avec le fardeau du nom qu’il porte.
Un déclic se fit dans l’esprit d’Elsa : l’appellation de sang impur, le fait que les gens était méfiant envers lui de manière naturelle, et encore plus lorsqu’il se rendait compte de son identité.
— Jonathan ? demanda t’elle, tout en connaissant la réponse, sa voix ayant pris un ton à la fois surpris et teinté de compassion. Mais l’intéressé se contenta de baisser la tête, confirmant ses doutes.
Il sortit de la pièce, toujours tête baissé. Elsa voulut le suivre, mais Grand-père la retint :
— Laissé lui le temps. Il déteste par-dessus tout quand ses origines sont évoquées ainsi. Il préfère presque être insulté de sang impur, ou d'autres appellations que les gens lui auront donnés.
— Mais au fait, pourquoi Abaddius veut absolument capturer Elsa ? demanda Kristoff.
— Pour une raison simple, dit Calridor, son pouvoir trouve son origine dans la même source que celui d’Abaddius. En elle, malgré les siècles, il reste des traces de l’élixir, dans son sang. Abaddius est très faible, et il n’y a que cela qui puisse lui rendre sa puissance d’antan. De plus, il semble avoir complètement oublier l’existence des fioles, si j’ai bien compris ?
— Une fiole comme celle que Corsam a été obligé de donner à Guzbad pour nous sauver ? demanda innocemment Olaf.
Calridor et Grand-père se tournèrent vers Corsam.
— Vous n’avez pas fait ça ?!
— Je n’avais pas le choix !
— Et ce que je vous ai enseigné, cela ne vous a donc servi à rien ?
— Ce n’est pour ça que je vous ai fais venir, nous devons trouver une solution pour stopper Abaddius pendant qu’il est encore faible.
— Ah quoi bon, si Guzbad prépare quelque chose d’encore pire ? »

Devant la discussion prenant des allures de règlement de compte, Elsa, Anna, Kristoff et Olaf préférèrent sortir, et attendre que le ton redescende d’un cran avant de revenir pour essayer de savoir la suite des évènements. Tandis qu’Anna et Kristoff se rendirent à leur chambre, et qu’Olaf alla rejoindre Sven, Elsa préféra marcher jusqu’au balcon. Le ciel gris d’automne était éternellement là, et pas un rayon de soleil ne semblait vouloir percer le manteau de nuage. Un vent frais vint lui caresser la peau. Elle apprécia la sensation revigorante que cela lui procura. Soudain, la pluie commença à tomber en fines gouttes. Elsa rentra vite à l’intérieur, légèrement trempée. Un frisson la parcourut. Elle qui contrôlait la glace, voilà qu’elle allait attraper froid ? Quelle idée ironique et invraisemblable.

Elle sentit quelque chose de lourd se poser sur ses épaules : c’était le manteau de Jonathan. Elle le vit juste derrière elle en se retournant.
« Ce serais dommage que vous tombiez malade, non ? dit-il avec un sourire en coin.
Pendant quelques instants elle lui rendit son sourire, mais se souvint de sa rancune envers lui, pour lui avoir caché tout ce qui venait d'être dit. Mais d’un autre côté, les révélations sur ses origines lui posaient un dilemme : devait-elle encore plus le rejeter, ou au contraire le réconforter…comme il l’avait fait avec elle, lorsqu'il lui avait apprit à contrôler ses pouvoirs ?
— Jonathan, je…pourquoi ne pas avoir dit tout ça dès notre rencontre ? Cela aurait pu faciliter les choses, non ?
— J’essayais de repousser l’inévitable…mais je vous dois d’autres explications, qu’ils ne vous donneront pas.
Encore des secrets ? Encore des mensonges ? Elsa espérait de tout cœur que ce serait les derniers.
— Puisqu’il le faut, je vous écoute.
—Lorsque la rumeur de votre magie c’est répandue, Corsam m’a envoyé un message. Bien que signé anonymement, j’ai tout de suite deviné que c’était lui, qui d’autres cela aurait pu être ? L’apparition de cette magie annonçait le retour d’Abaddius, car allait le tirer de sa torpeur. Nous devions vous préparer, avant qu’il ne se libère. Alors nous avons organisé le jugement de Hans, afin de vous emmener dans un endroit où vous pourriez être entraîné, où vous pourriez maîtriser parfaitement vos pouvoirs…bien que Corsam et moi n’avions pas la même vision des choses.
—C’est-à-dire ?
—Il voulait que je vous apprenne à vous battre, faire de vous un soldat…peut-être pour combattre Abaddius, mais après ? Peut-être pas lui, mais le Haut-Roi vous aurait utilisé comme arme…et je ne pouvais m’y résoudre…je ne peux pas imaginer que…vous deveniez…quelqu’un comme moi…un monstre.

Il détourna le regard un instant, mais Elsa vit une larme tombé sur le sol. Elle resta sans voix : jamais elle ne l’avait vu pleurer. Malgré tous ses discours, il semblait que Jonathan était beaucoup plus sensible au jugement des gens qu’il ne voulait le laisser entendre. Elsa ressentit une étrange sensation, qu’elle avait déjà ressentie le jour où Jonathan l’avait convaincu d’aller parler à Anna, quand il l’avait considéré comme un être humain, et non le monstre que certaines personnes voyaient en elle. C’était maintenant à elle de lui rendre la pareille. Elle mit sa main sur son épaule, et l’obligea à se tourner vers elle. Ses yeux brumeux embués de larme étaient tels les cieux pluvieux au dehors. Il se sentit un peu honteux, et les essuya du revers de sa manche.

— Jonathan, vos larmes sont la preuve que vous n’êtes pas un monstre. Oui, j’ai vu la part de vous qui fait que l’on vous nomme ainsi. J’ai été plus qu’effrayé par ça, et ensuite je n’ai vu en vous qu’un menteur et un meurtrier dénoué de sentiments, froid, immoral…mais je me suis rappelé qui vous étiez vraiment : une personne attentionnée, attachante…mais surtout celle qui m’a appris à contrôler mes pouvoirs,  qui m’a défendue en mettant en jeu sa propre vie. Vous un êtes un homme bon, Jonathan. Ne laissez pas les autres faire de vous ce que vous n’êtes pas, comme ils ont faillis le faire avec moi.

Jonathan ne savait pas quoi répondre. Il plongea son regard dans ses grands et magnifique yeux bleus. Sans s’en rendre compte, il avait pris ses mains dans les siennes, et elle n’avait rien dit. Un étrange sentiment le parcourut. Il craignait de savoir ce que c’était, mais il ne voulait pas se résoudre à se l’avouer. Qui sait, peut-être que Corsam avait raison…mais voyons à quoi il pouvait bien penser, jamais cela n’arriverait. Il dégagea délicatement ses mains d’un air gêné.
— Je vais aller…voir s’ils se sont calmés. Maintenant que vous savez tout, nous allons pouvoir planifier notre défense.
— Oui…je vous en prie, allez s’y. »

Jonathan tourna les talons, en oubliant de reprendre son manteau. Elsa le regarda s’éloigner, et le suivit du regard jusqu’à qu’il disparaisse au coin du couloir. Elle se sentit tout à coup observé. Elle se retourna et son impression fut confirmée quand elle vit Anna qui la regardait avec un petit sourire malicieux.
« Oh Anna…tu n’es pas avec Kristoff ?
— Je voulais voir si tu allais bien, répondit-elle toujours en gardant ce même sourire.
— Tu as tout vu, c’est ça ? lui demanda Elsa en rougissant.
— En effet…et c’était absolument adorable ! s’enthousiasma Anna en sautillant dans sa direction.
— Ne te fais pas de fausse idée, rétorqua Elsa en remontant sans y faire attention le manteau de Jonathan sur ses épaules. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle se tourna vers Anna, qui la fixait toujours avec son grand sourire en haussant un sourcil.
— Pourtant tu fais tout pour que je m’en fasse. Oh allez Elsa, il est plutôt bel homme. Bon c’est vrai, il a un passé assez trouble, une manie de ne jamais dire des choses essentielles, un coté mercenaire assez effrayant…
— Mais il a un très bon fond...et quand on le connait bien, c'est un homme charmant.
— Ah, tu vois, tu es amoureuse de lui ! Et je crois que tu lui fais aussi de l’effet.
— Anna, allons, ne dit pas de sottises pareilles.
— Je suis bien tombé amoureuse d’un homme des montagnes adopté par des trolls et ayant pour meilleur ami un renne qui a le comportement d’un chien.
— Ce n’est pas pareil : que serait la réaction du peuple ? Je ne parle pas que à Arendelle, mais dans les autres royaumes…la reine des neiges avec le maraudeur maudit…j’entends déjà jaser à propos de ça. Cela ne nous apporterait que des problèmes, autant pour moi que pour lui. Et puis…j’ai peur de faire la même erreur que toi avec Hans.
— Oh…c’est vrai que vu comme ça, c’est tout de suite moins joyeux… mais Elsa, crois-moi, tu ne pourras pas rester seul ainsi toute ta vie, répondit Anna en prenant la main de sa sœur.
— Mais je ne suis pas seul Anna, je t’ai toi. Et plus rien ne peut nous séparer. Nous surmonterons cette épreuve comme nous l’avons toujours fait : ensemble.
Anna fit la moue, avec un air triste.
— Et bien…tu sais, avec Kristoff, il est très probable que nous soyons bientôt fiancés, puis mariés. Et puis, une fois toute cette histoire terminée, tu devras reprendre la charge de la couronne, donc nous nous verrons moins…, expliqua tristement Anna, avant d'afficher un léger sourire réconfortant en voyant la détresse qui apparaissait dans les yeux d'Elsa, et d'ajouter: surtout quand le petit dernier arrivera.
— Tu veux dire que…
— Avant la réunion, Grand-père est venu me voir et…il l’a senti en moi. Cela ne se voit pas encore, mais dans peu de temps, cela ne sera plus un secret pour personne. Elsa, je suis enceinte.

Elsa resta muette devant cette nouvelle inattendue arrivée si soudainement. Sa chère petite Anna, elle ne l’avait pas vu grandir…et voilà maintenant que la petite fille qu’elle avait connue était bien loin, et avait laissée place à une femme. Elle ne put retenir ses larmes de joies.
— Oh Anna c’est merveilleux ! s’exclama t’elle en la prenant dans ses bras. Kristoff est au courant j’imagine ?
— Je tiens à lui faire la surprise une fois que le danger sera écarté. Nous prendrons tout le temps de préparer son arrivé. A part moi, toi et Grand-père, personne d’autre n’est au courant. Même pas Olaf !
— Tiens, quand on parle du loup, fit remarquer Elsa en voyant arriver le petit bonhomme de neige, de retour de sa visite auprès de Sven.
— Coucou les filles ! Alors, ils se sont enfin calmés ?
— Jonathan est allé voir, répondit Elsa.
— Je vais chercher Kristoff, avec un peu de chance il aura fini sa sieste improvisée, dit Anna en riant avant de s’éloigner.
— Dans ce cas, je vais rejoindre Jonathan, décida le petit bonhomme de neige.
— Attend Olaf, lui murmura Elsa en le retenant, tout en vérifiant qu’Anna était assez loin pour ne pas les entendre.
— Qui a-t-il ? demanda Olaf, intrigué, et fixant Elsa de ses grands yeux.
— Ma question va te sembler étrange, mais…
Elle fut interrompit par Jonathan qui revenait :
— C’est bon, vous pouvez revenir.
— Ah, ce fut rapide tout compte fait, se réjouit Olaf en courant vers la pièce d’où était sorti le rôdeur, le laissant de nouveau seul avec Elsa.
— Bon et bien…allons s’y.
— Attendez, récupérer au moins votre manteau.
— Oh oui…merci.»

Jonathan le prit et fit volte-face, suivant Olaf. Elsa resta encore un moment, regardant la pluie qui tombait dehors. Malgré toute la joie qui la submergeait après l'incroyable nouvelle qu'Anna lui avait annoncée, la peur de se retrouver de nouveau seule revenait peu à peu, assombrissant la bonne humeur qui l'avait gagnée. Elle devait se ressaisir, se comporter en reine, pour le bien de son peuple, de sa sœur...et de l'enfant que celle-ci portait. C'est dans cet état d'esprit, décidée et courageuse, qu'elle retourna dans la pièce où Calridor, Corsam et Grand-père réfléchissaient déjà à la manière de combattre le démon qui risquait d'arrivé un jour ou l'autre.


Dernière édition par Lhysender le Mar 05 Mai 2015, 07:54, édité 2 fois

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Lun 04 Mai 2015, 17:47
Vladimir Valdix est donc Abaddius ? Guzbad est un ancien roi de Fonlmosse ?Jonathan est quant à lui le descendant de Victor Valdix ? Les pouvoirs d'Elsa proviennent ensuite de ce mystérieux liquide légué de génération en génération par son ancêtre ? Non d'un chien, que des révélations dans ce chapitre ! Après, pourquoi cela ne m'étonne pas que Jonathan soit amoureux d'Elsa. Et vis-versa. bravo  Il y a aussi le fait qu'Anna attend désormais un bébé qui me comble de joie ! Razz Par contre, comment les trolls se sont-ils retrouvés en possession d'une fiole ?

Bref, vivement la suite. Very Happy
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Lun 04 Mai 2015, 19:02
Chapitre lu!^^
Je n'ai pas pu m'en détacher un instant: toute l'histoire est vraiment géniale! Very Happy
Super l'idée de l'origine des pouvoirs d'Elsa. Par contre juste un dernier détail: comptes-tu expliquer pourquoi ces pouvoirs ont ressurgi tout d'un coup chez Elsa? Mais sinon ce n'est pas très grave, on peut l'admettre.
Bref, sinon vraiment toute l'histoire était superbe! bravo
Que va-t-il se passer maintenant? Comment cela va-t-il finir? Suspeeeeeeeense... XD
Puis dans la deuxième partie, j'ai été tellement triste d'entendre Anna dire, non pire, admettre sans même une larme qu'elle allait sûrement quitter Elsa. Sad Mon petit cœur est trop fragile, je te maudirais si tu fais ça!!! :tronçonneuse: Razz
Mais bon, c'est ton histoire tu en fais ce que tu veux.^^
Bref, je suis impatient de voir la suite. Smile

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Will you rise and join the battle?
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But wolves will never lose their freedom.
Channel the anger swelling inside you,
Fighting the boundary 'till you break through.
Deep in your soul there's no hesitation
So make yourself the one - the Hunter!
Hungry to kill, you'll never forget this.
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Bloody the bow and arrow in crimson,
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Lun 04 Mai 2015, 19:21
Alors j'ai bien prit en compte vos différentes questions et remarques. Tout d'abord merci de toujours me suivre, et heureux que cela vous plaise toujours autant Smile .
J'ai ajouter deux trois petites choses après vos message, notamment au niveau de l'état dans lequel est Anna lorsqu'elle annonce à Elsa qu'elle risque de moins ce voir (attention, elle ne dit pas non plus qu'elle va la quitté pour toujours ^^), et j'ai ajouter la réponse à ta question dans le texte Micky93. Les tiennes M.Baggins arriveront dans les futurs chapitres.

Voilà, n"hésitez pas à me dire si c'est mieux ou moins bien Smile .

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