- Le Royaume d'Arendelle -
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Ansa
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Dim 02 Juin 2024, 00:06
Floconnette a écrit:Ah le temps passe désormais vite, on accelère c'est bizarre, je pensais que tout allait finir par se décanter en quelques semaines ou mois avec Kirsten et Rita adulte mais finalement pas
Du coup, ça n'a pas l'air de toucher à sa fin finalement.
J'ai l'impression que depuis le début je fais fausse route, maintenant je pense que j'ai enfin compris. C'est un récit de vie et il faudra attendre la mort d'Anna et Elsa pour avoir la fin. C'est toute leur vie avec leurs descendants qui grandissent et donc la fin sera une fois qu'elle auront toutes rejoint l'au delà.
Ce qui est intéressant je trouve c'est que cette histoire reprend bien la parole d'Elsa dans la chanson Je te cherche "RIEN NE MEURE"
Après tout, tous les personnages que l'on a découvert, eh bien même s'ils partent, on les retrouve dans la nouvelle génération.
Anna est sa grand mère. Rita veut être Ylva
Kirsten est le portrait de sa mère
...
Finalement une belle analogie de la vie qui trouve toujours un chemin comme dirait Ian Malcolm Very Happy

Donc il faut maintenant l'avènement de la plus jeune soeur qui à son tour est une adulte. Elle paraît etre une sorte de nouvelle Anna avec le côté un peu tête de mule au grand coeur. Ca fait contrepoids quand on sait qu'Anna a bien changé depuis plusieurs années pour être sombre.
Si on arrive sur la fin, je suppose qu'il va falloir au fur et à mesure dire adieu aux personnages qui nous ont accompagné. Avec Yelena c'est toute l'ancienne génération qui tire définitivement sa révérence. Pour la suivante il ne reste qu'Iduna... J'ai peur pour elle Sad

Et ensuite...
Ensuite je suppose qu'il faudra dire au revoir à la génération d'Elsa car les successeurs, Kirsten Elysia et compagnie auront repris le flambeau.
Par contre je me demande comment va se résoudre la question d'Emma Picéaerd. Depuis quelques temps on ne sent plus trop sa présence, comme si elle avait décidé de prendre de longues vacances, bizarre pour quelqu'un qui voulait se venger...Vite.
Enfin bref.
Avec cette fin, je suppose que la dernière fille d'Iduna va aussi voir le loup... et tomber enceinte tout de suite, comme ça fonctionne comme ça dans cette famille bravo ... Je parie sur une fille! Very Happy

Ah bah pourtant la personne encapuchonnée qui a redonné ses souvenirs à Maria...Bah c'était Emma Piceaerd comme c'était elle qui s'était amusée à emprisonner Elysia et Louise Razz Ne t'inquiète pas, on va la revoir dans l'Hellheilm d'ici deux chapitres...Enfin...Je crois en réalité, je ne me rappelle plus exactement de mon squelette du tome 6 Wink ni comment finit ce tome ! Razz (Enfin si...La toute toute fin sur le sort d'Emma je la sais et on a hâte avec Frantzoze de voir ta réaction :calin: ) Mais tout ce que je peux te dire pour l'instant, c'est que Pierre s'agite tellement dans mon ventre que j'écris généralement à ses horaires, c'est à dire de minuit-Une heure du matin à 7h Razz Monsieur ne dort jamais et son grand jeu à présent est de donner des coups dans l'oblique gauche...Ou les côtes Razz

Bref pour en revenir à Lucia...Concernant la dernière hypothèse...C'est juste ! Razz Mais tu verras en temps et en heure ! Smile
Merci en tous cas pour ton commentaire I love it  

_________________
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Dim 02 Juin 2024, 20:44

Allez ! Je pensais les avoir mis mais voici les spoilers sans contexte du chapitre 37...Autrement dit celui qui suit ! Smile

[Ansa's Stories] Retour vers le passé 6 : Les derniers pêchés des Piceaerd : Attention Contenus Matures ! - Page 10 Chapit85

Nous sommes toujours dans la tête de Lucia ! Very Happy C'est pour l'instant le chapitre le plus court de ce tome 6 car il ne fait que 7000 mots !
Bonne lecture Smile

Chapitre 37 : Au revoir :

TIMELINE ACTUELLE...

Maria n’avait pas menti. Andréas avait bien décidé de quitter la fête pour m’attendre dans la Clairière des Mariages. Adossé au rocher en forme de cœur, il me détailla avec amusement quand je vins enfin à sa rencontre. Je n’eus pas trop longtemps à attendre avant de recevoir une grande bouffée de bonheur et vit qu’il était entouré de rennes et des fameux paniers où se trouvaient les hélices de feuilles mortes et des papillons.
Réalisant immédiatement que toute cette mise en scène était bien ce à quoi je pensais, mon être s’emballa à nouveau et je le questionnai dans un flot de joie :

-Andréas...Tu...Tu es sûr que c’est ce que tu veux ?  
-Affirmatif...Mais...Cependant...Je voudrais...Ne...Ne pas être interrompu...S’il te plaît...Parce que sinon...Je...Je n’arriverai pas à la faire, répondit-il stressé.

Rubiconde, je ne dis donc plus rien et retins alors mon souffle tandis qu’il fit signe aux bêtes de lâcher les grosses corbeilles. Puis il demanda bientôt d’une voix forte :

-Mademoiselle Lucia Piceaerd Populus...Voudriez-vous devenir ma femme ?

Oubliant les soucis que j’avais pu avoir aujourd’hui, je profitai de l’instant. Oui...Il venait réellement de me poser LA question...Tout mon être en frémit. Un rêve...J’avais l’impression d’être dans un délicieux rêve et pourtant je parvins à entrouvrir mes lèvres pour prononcer un « oui » point hésitant qui lui fit avoir un sourire jusqu’aux oreilles. Pas certaine que mes jambes me soutiendraient le temps que je l’atteigne, je me pinçais à plusieurs reprises pour vérifier que je n’allais pas me réveiller dans mon lit. Mais non ! J’étais bien, là, au milieu des bois à avancer avec prudence jusqu’à lui enlacer bientôt ses mains. Ne perdant pas de temps, il me passa alors une jolie bague en argent, vernie d’épines d’épicéas à l’auriculaire.

-Alors ? C’était de ça dont tu as discuté avec Papa ce matin ? Finis-je par murmurer d’une voix timide.  
-Oui...Et tout à fait entre nous, j’ai bien cru que je n’allais pas ressortir en un seul morceau de cette conversation...En bon avocat qu’il est, ton père aura tenu deux longues heures de négociation avant d’accepter que je sois ton futur mari, répondit-il ébahi.

Rapprochant subitement mon visage du sien, il ajouta :

-Je suis tellement heureux que tu sois d’accord ma Lucia...Je ne pensais pas que te poser cette simple question susciterait en moi autant de stress... Mais ça y est, j’ai réussi et je suis l’homme le plus chanceux de la terre pour sûr !
-Personnellement, ce qui me surprend tellement c’est que tu sois étonnée de ma réponse ! Comme si tu ne connaissais pas mon opinion depuis longtemps sur ce sujet ! Clamai-je moi-même de plus en plus transportée dans un état d’allégresse.

N’en finissant plus de trépigner d’impatience, je fis alors le premier pas et agrippai ses lèvres pour sceller nos fiançailles. Sans se faire prier, il m’entoura bientôt la nuque pour en demander plus.
Et je lui en donnais...Oh oui...A présent que nous étions sur le chemin du mariage, plus rien ne pourrait nous arrêter. Profitant de l’instant, il explora avidement chaque partie de mon corps au travers de ma robe tandis que j’aventurai déjà mes mains sous sa tunique pour sentir son torse fourni de poils doux. Pas évident pour lui au début, il prit petit à petit de l’assurance et ses joues se chauffèrent d’un coup quand vainquant sa timidité, il passa enfin ses mains sous ma robe pour remonter jusqu’à mes fesses qu’il tâta dans un plaisir coupable. Agissant de même, nous n’en finîmes plus de nous caresser tandis que nos êtres s’emmêlaient dans des mouvements de moins en moins chastes.

Bien partis pour aller plus loin, nous reprîmes tout de même notre souffle et il me chuchota avec amusement :

-Bon...Au moins j’ai ma réponse...Visiblement nous sommes bien seuls...
-Pourquoi dis-tu cela ? Demandai-je.
-Eh bien je ne suis pas un expert, mais je pense que si ton père avait été dans les parages, il m’aurait déjà assassiné pour ne t’avoir ne serait-ce qu’effleuré la poitrine et les fesses, dit-il joueur.

Ne m’attendant tellement pas à cette réflexion, j’éclatais soudain d’un rire nerveux et je renchéris aussitôt :

-Oh tu sais...Des deux, celle qu’il vaut mieux craindre, c’est Maman...Et elle en plus, elle, elle a reçu les cours d’espionnage de Madame Nordlys... Alors si y en a bien une qui se risquerait à noter tout ce que tu es capable de faire sur sa fille pour le rapporter ensuite à Papa afin qu’il règle ses comptes avec toi, bah c’est elle ! Tout en sachant que tu pars en plus avec un handicap supplémentaire à ses yeux car tu t’appelles Andréas comme ton grand-père qui était aussi son oncle adoptif...Et qu’elle détestait par-dessus tout...Je dis ça, je dis rien...

Loin de pâlir, ma tirade l’amusa derechef et il plaisanta encore :  

-Oups...Serais-tu en train de me dire que j’ai signé pour la pénitence à vie ?

Faisant tout de suite une moue en prenant conscience que mes propos avaient peut-être été un peu rudes et que ce n’était pas vraiment le message que je souhaitais lui faire passer, je fus de plus en plus étonnée de sa réaction quand il ajouta avec humour :

-Bien...Cela mettra un peu plus de vie dans mon quotidien...Je relève le défi !

Sans crier garde, il me souleva alors et me plaça en haut du rocher avant de dire encore :

-Hum...Où en étions-nous, dans ce cas, mademoiselle Piceaerd ?

Retrouvant tout de suite une posture sensuelle, je répondis bientôt d’une voix embarrassée :

-Je... Je crois que tu t’apprêtais à faire de...De moi...Une femme...Et j’en étais comblée !
-Oooh ! Ça me fait plaisir de l’entendre ma Lucia...Hum...Bien...Puisque nous en étions là... Et qu’il y a une chance potentielle pour que ta mère nous observe derrière un arbre avec les jumelles de la vieille historienne...Bon bah...Quitte à lui donner du spectacle...Autant le faire proprement ! Clama-t-il amusé.

Riant comme une idiote, j’écartais donc légèrement mes cuisses et les refermer autour de son aine alors qu’il me couvrit encore de somptueux baisers pour me préparer à le recevoir. Relevant dans le même temps ma robe en laine, ses doigts se baladèrent bientôt sur mes entrejambes emprisonnées des collants en peau de rennes. Soufflant immédiatement dans un hoquet euphorique, je sombrais d’un coup dans un état second quand il glissa furtivement ses mains dans mon intimité pour commencer des allers-retours très doux.
Godiche, je décidais à mon tour de ne pas rester les bras ballants et lui donnai le change en plongeant mes doigts dans son caleçon. Tout de suite surprise par l’aspect de sa virilité, je n’en fis pourtant aucun commentaire et battis également la mesure en me calant sur son propre rythme si bien qu’une tension excitante monta d’un cran sans que nous nous en rendions compte. Echauffés, nous enlevâmes progressivement nos vêtements dans des mouvements passionnels pour rencontrer nos corps complètement nus et n’en finîmes plus de nous étreindre, captant la chaleur de l’autre au milieu de cette nuit d’hiver glaciale.
En transe, je lui guidai bientôt la tête dans ma poitrine qu’il goûta avec délice à tel point qu’il s’arqua jusqu’à s’en faire un torticolis pour ne pas en louper un centimètre. Faisant de même pour atteindre sa masculinité et ses fesses, je commençais moi-même à avoir mal au cou à force d’être penchée mais je n’aurais jamais arrêtée de lui faire du bien pour rien au monde. Oh oui...Ses plaintes satisfaites comme mes gémissements nous aidaient à tenir dans ces positions inconfortables.
Ce fut ainsi que nous nous sentîmes enfin prêts. Le poussant soudain à l’intérieur de mon corps pour le récompenser, je me rendis très vite compte que je n’avais plus aucune morale...Plus aucun raisonnement...C’était juste lui, moi et cette bulle d’intimité délimitée par le frottement de ce rocher sur nos parties intimes.

-Ça va ? Me demanda-t-il alors que je sentis que ce fut moins agréable d’un coup.

Masquant sans attendre mes émotions par peur qu’il ne désire pas aller plus loin ou de le décevoir, je répondis du tac au tac :

-Oui, tout est très bien...Grâce à toi...

Rassuré, mon amant reprit son imbrication et je me mordillais la lèvre encore un peu de douleur avant qu’elle ne soit subrepticement remplacée par une onctueuse sensation de flottement. Oh oui ! Toute peur...Toute pensée disparut alors que nos bouches s’exprimèrent de plus belle dans des cris houleux...Que nos corps continuèrent de se briquer avec érotisme jusqu’à ce que nous recevions chacun comme une sorte d’extase explosive qui nous reput instantanément.
Hum...C’était donc ça l’acte charnel ? Je comprenais mieux maintenant pourquoi tout le monde voulait s’en acquitter ! Essoufflée mais charmée, je ne songeais pas une seconde à rentrer à la maison pour pouvoir recommencer cet exploit et à voir la tête d’Andréas cela avait également l’air d’être dans ses projets !

Enflammée, je lui lâchai alors :

-Emmène-moi à notre cabane pour la nuit !
-Tu...Tu es sûre ? Questionna-t-il, non...Ce...C’est peut-être une mauvaise idée...Je...Je ne voudrais pas avoir de soucis avec tes parents...
-Oh crois-moi, ils ne te feront rien à toi ! J’en prendrais l’entière responsabilité ! Allez, dis-oui...S’il te plaît, insistai-je en lui balançant mes seins sous le nez pour finir de le convaincre.

Tout sourire, il ne mit pas longtemps à plier et m’enleva alors comme un chevalier le ferait avec sa princesse pour me guider jusqu’à sa haute tour où nous nous aimâmes plusieurs fois durant cette nuit magique.
Nous assoupissant qu'au petit matin et bien que fatiguée, je fus d'autant plus heureuse de me réveiller sur le plancher de la hutte encore nue et les cheveux en bataille, blottie dans les bras de mon amant. C'était le matin de Noël. La fraîcheur se faisait sentir dehors et pourtant je n'avais pas du tout froid, réchauffée sous notre couette de fortune. Le corps sculpté d’Andréas était là...Sa jambe emmêlée autour de la mienne...Son bas-ventre qui reposait contre mes fesses...Et moi qui ne désirais qu'une chose...Que nous recommencions ce que nous avions déjà fait à répétitions tout au long de la nuit... A présent totalement éveillée, je fis pourtant celle qui dormait encore quand je sentis qu'il commençait à remuer et tentais de ne pas rire pendant qu'il s'occupa doucement de mes lèvres...Mon cou et mes seins...Avant de descendre sur mon ventre et même dans mon intimité...

Par Ahtohallan...Comme cela ? Dès le réveil ?! C’était le meilleur cadeau du monde ! Sauvageonne, je ne pus retenir un gémissement quand il s'y attarda avec passion et écarquillai enfin les yeux ce qui mit fin à son contact dans ma chair. Me donnant plutôt un baiser esquimau à la place, il clama bientôt :

-Joyeux Noël ma Lucia !
-Oh ! Il sera joyeux sans aucun doute...A moins qu’après nos échanges de cette nuit, nous ne soyons plutôt punis ! Renchéris-je amusée.
-Hum...Un seul moyen de le savoir ! C’est d’aller regarder dans nos chausses ! Rétorqua-t-il en se levant prestement pour se diriger vers le semblant d’âtre où nous avions suspendus nos bas la veille quand nous nous étions déshabillés.
-Alors ? Questionnai-je en m’adossant à l’oreiller.  
-Hum...Je crois que nous avons été gâtés ! S’écria-t-il en sortant deux paquets de petite taille.

Revenant rapidement à notre couche, il me tendit le mien et nous décidâmes de les ouvrir chacun notre tour. Commençant donc, la première, je détachais le petit mot qui avais été écrit d’une main enfantine et le lus à haute voix :

A ma très chère nièce !                                                                                                                  
Puisses-tu apprécier ton cadeau et en faire bon usage dès cette nuit de Noël qui d'après Papa...Enfin...Je veux dire le Père Fouettard sera inoubliable parce que vous faites de l’érotisme !                                                                                                                                          Des bisous à grande sœur Iduna.                                                                                                    
Avec toute mon affection.                                                                                                                
Tonton Olaf.
»

Étonnée, je déballai enfin l’objet et me retrouvais avec une plume et un encrier bien plus sophistiqués que ceux que j'avais eu jusqu'à maintenant. Effectivement pressée de les utiliser pour mes prochains dossiers, je pris pourtant mon temps et jetai alors un coup d'œil au cadeau de mon amant. Lui aussi avait également eu le droit à un message cette fois griffonné par un adulte :

"Cher Andréas,                                                                                                                                        
Jusqu’à la dernière minute ce présent ne t’étais pas destiné ! Mais j’ai décidé de faire plaisir à mon Ange de l’Air et mon deuxième Gendre même si pour ma part, je trouve que tu as donné à ma petite-fille le meilleur des cadeaux cette nuit ! Malgré tout ce n’est pas Elysia Sappos qui te parle mais bien le Père Fouettard qui se doit de te remettre sur le droit chemin ! Si tenté que l’un et l’autre puissiez encore marcher...Bref...Je m’égare ! Que cela te serve de leçon ! Si à l’avenir tu souhaites un geste de la part de mon apprenti Père Noël, il ne te faudra plus fauter hors-mariage !                                                                                                                                         Je ne te souhaite donc pas à l'année prochaine mais un joyeux Noël tout de même.                      
ESP »


Manquant d’éclater de rire, je me retins fermement en voyant des traces de suies sur ses doigts. Non ?! Sérieusement ?! Papy lui avait vraiment donné un morceau de charbon !?

Loin d’être fâché par cette prestation, Andréas rit au contraire et admit avec séduction :

-Oh...Au moins nous aurons de quoi nous réchauffer jusqu’à la fin de nos jours si j’arrive à en avoir un chaque année ! Et tu auras aussi de quoi te faire de jolis soins au visage ! Je sais que Maman utilise tout le temps de la poudre de charbon pour enlever les affreux points noirs qui peuvent survenir quand elle est en période de menstruation !
-Je ne savais même pas qu’on pouvait en appliquer sur notre corps ! Admis-je, cela dit...Ne le prends pas mal mais je préfère penser à l’option mariage ! Être avec toi pour l’éternité sous le regard de ses sacrements est largement plus rentable qu’un morceau de charbon par an si tu veux mon avis !  
-Hum...Je suis totalement d’accord avec toi, ma chérie ! Clama-t-il.

Lâchant tout de suite son cadeau empoisonné, il me ramena alors sur le piteux matelas pour que nous nous nous aimions encore et encore. Bien qu’à bout de souffles de longues minutes plus tard, nous n’eûmes pas le temps d’avoir de répit qu’un élément perturbateur et pas des moindres nous rappela soudain à l’ordre. Ainsi, j’eus juste le temps de me couvrir que Kaspian apparut bientôt sur l’échelle avant de s’exclamer :

-Ah...Donc elle avait raison ! Te voilà ici petite sœur...Avec...Andréas !

Mes joues me brûlèrent immédiatement alors qu’il ajouta :

-Eh bien je vois que tu as passé un très bon Noël...Sache que ce n’est pas le cas de tout le monde ! Maman s’est fait un sang d’encre car elle ne savait pas où tu étais...Enfin...Papa avait raison de lui dire de ne pas s’inquiéter visiblement...

Ravageant derechef mon visage, le feu s’y répandit et je trouvai juste la force de lui bafouiller :

-S’il...S’il te plaît Kaspian...Tu...Tu diras rien, hein ?
-Ah parce que tu les crois assez bêtes pour ne pas avoir compris ?! Renchérit-il avec ironie, surtout que, je ne veux pas te vexer mais Rita s’est chargée de vous croquer...Autant te dire que ça a déjà fait le tour de la hutte parentale...C’est comme ça qu’on a su où vous étiez d’ailleurs ! Si j’étais taquin, je dirai même tout le pays Northuldra et Arendelle...Ce qui doit sans doute être vrai en fait...

-Rita...Evidemment...Elle a pas pu s’en empêcher cette gourde, maugréai-je en ayant soudain des envies de meurtres.

Souhaitant à tout prix changer de sujet, je me relevai alors à demi-nue et me raclai bientôt la gorge en ajoutant d’une voix que je voulais la plus naturelle possible :  

-Oh qu’importe en fait...Elle peut bien raconter la vérité et je vais même te dire, ce n’est pas plus mal qu’elle l’ait fait ! Parce que si nos aïeules nous regardent de là-haut, être toujours vierge à vingt-ans ça a dû les faire bondir plus d’une fois ! Surtout Madame Nordlys !  Mais bref...Pardon, grand frère ! J’oublie les bonnes manières ! Joyeux anniversaire à toi !

M’approchant immédiatement de lui pour l’embrasser, il me stoppa avant et rétorqua en devenant lui-même rouge brique :

-Alors c’est gentil, mais je préfèrerais que tu me le souhaites en étant habillée ! Hum...Et tant qu’à faire, toi aussi Andréas ! Moi, je vous attends en bas pendant ce temps...Après cela, nous retournerons à la maison...Tous les trois !

Déglutissant péniblement, mon amant ne comprit pas pourquoi il était également invité, aussi reprit-il un peu inquiet :

-Ah ? Moi aussi ? Alors ça y est ? Je vais passer à l’abattoir Populus ?!
-Peut-être ou peut-être pas...Ça il fallait y penser avant de prendre la virginité de ma sœur, mon vieux, renchérit-il avec sérieux, déjà, estime-toi heureux que ce ne soit pas moi qui te mette mon poing dans la figure parce que ce n’est pas l’envie qui manque ! Enfin bref ! Pour répondre à ta question, oui tu viens avec nous...Cela te concerne aussi...Je dirai même que tu es surtout le principal intéressé ! Donc ne traînez pas sinon nous allons nous faire gronder par Maman et Kirsten !  

N’osant réfuter, aucun de nous deux ne le contredit et nous nous activâmes à nous préparer avant de quitter la cabane. Un vent glacé qui soufflait fort nous ralentit encore mais nous finîmes par le braver pour rentrer jusqu’à la hutte qui était effectivement pleine à craquer avec tous les membres de la famille réunie. Nous voyant enfin, Anna indiqua alors Helga, Pieter, Elysia et Rita de se rendre à la maison des berges avec les enfants.
Débarrassés du brouhaha, le silence revint donc dans la salle à manger tandis qu’il ne resta plus que mes sœurs, leurs conjoints, mes parents et Kirsten. M’attendant à me faire réprimander pour la nuit que j’avais passé à l’extérieur, j’avais déjà un argument de taille qui réussirait à donner le sourire à mes parents, à savoir les préparatifs de notre mariage ! Hélas, je fus presque déçue en constatant que je n’étais pas leur préoccupation première puisqu’ils nous invitèrent à tous nous assoir autour de la table comme si de rien n’était. Polie, ma mère nous servit même le petit déjeuner avant de déclarer :

-Mes chers enfants...Antoine, Kirsten et moi vous avons convoqué de si bonne heure car nous avons une nouvelle à vous apprendre qui est de la plus haute importance !

Attendant patiemment mon tour, pour parler de notre projet marital, je faillis m’étouffer avec mon thé quand elle ajouta alors :

-Maria Nattura a déserté le campement cette nuit !

-Quoi ?! S’étrangla immédiatement Andréas qui blanchit à cette nouvelle, mais où est-elle partie ?! Et comment vous vous êtes aperçus ?!
-C’est Béata qui est venue nous en faire part ce matin à la première heure car elle a retrouvé ton père et ta sœur, tous deux blessés à la tête ! Renchérit aussitôt Kristoff.
-Quoi ?! S’emporta-t-il à nouveau, mais qui pourrait bien leur avoir fait du mal, et si Maman n’a rien eu...C’est qu’elle a été enlevée ?!

Gardant un calme olympien face à sa pâleur, ce fut Kirsten qui répondit :

-Oh non ! Il n’en est rien !
-Comment peux-tu en être certaine ?! Rétorqua-t-il furieux.
-Parce qu’il est fort à parier que les coups portés à tes proches sont de ta très chère mère en personne ! Dit-elle d’une voix de maître.

Bondissant immédiatement de sa chaise, Andréas n’apprécia pas son accusation et déclara furieux :

-Tu ne peux pas dire ça sans preuve !  
-Eh bien, il se trouve que par le plus grand des hasards nous en avons une ! Clama-t-elle à nouveau en brandissant un parchemin.

Retenant toute notre attention, je crus qu’elle allait nous le lire mais elle le donna plutôt à Maman et ajouta :

-C’est précisément dans cette lettre qu’elle a donné les motivations de son départ...Mais il va de soi que ce n’est qu’un tissu de mensonges et c’est aussi pour cela que ta grand-mère nous a averti dès qu’elle s’en est aperçue ! Elle soigne depuis ton père et ta sœur, c’est pour cela qu’elle n’est pas parmi nous ! Toutefois, elle tient à ce qu’on la prévienne de la décision que nous allons prendre !
-Cela ne nous dit pas où ma mère est partie ! Grommela-t-il toujours sur les nerfs.
-Non, en effet ! Cette missive ne nous l’apprend pas ! Mais ce n’est pas un problème en soi parce que tous les membres ici présents, exceptés Lucia et toi, n’ont aucun doute sur la destination où elle prévoit d’aller et les enjeux qu’elle compte y faire là-bas ! C’est aussi pour cela qu’il nous faut agir vite et que nous vous avons tous convoqué dans l’urgence !

Une nouvelle fois insatisfait de son ton si détaché, mon amant s’écria derechef :

-Dans ce cas Kirsten, pourrais-tu être plus explicite, s’il te plaît ?! Ce n’est pas que je remette en cause tes compétences mais quoiqu’elle ait fait, nous parlons tout de même de ma mère et je m’inquiète autant pour elle que pour Papa ou Alexandra !
-Ce qui n’est guère surprenant et c’est tout à ton honneur ! Dit-elle d’une voix pincée, malheureusement les explications devront attendre car elles seraient beaucoup trop longues et comme je viens de le spécifier, nous n’avons pas de temps à perdre ! Tout ce que je peux te révéler c’est que la dernière trace d’elle retrouvée par les pisteuses était aux abords de la Mer Sombre et qu’il manque un navire parmi tous vos bateaux ! Elle a donc dû en emprunter un pour s’enfuir avant d’en avoir rejoint un autre disons...Plus massif et en meilleure compagnie !

Ayant déjà imaginé le pire, Andréas poussa sans attendre un soupir de soulagement et rétorqua :

-Ouf...Pendant un instant, j’ai cru que tu allais nous annoncer qu’elle avait subi un coup de folie et s’était donnée la mort après avoir battus le reste de ma famille !

Trouvant visiblement cela drôle, tous mes proches, même ma sœur la plus frigide éclatèrent soudain de rire. Outrée par ce comportement déplacée, j’observais mon fiancé sans comprendre tandis que la jumelle qui fut la première à retrouver son sérieux dit pour eux tous :

-Grands Dieux ! Certes non ! Ce n’est absolument pas dans ses projets, Andréas...Du moins pour ce qui est la partie suicide car concernant Alexandra et Ryder...Ta grand-mère a quand même été obligée de les mettre sous perfusions car pour l’instant ils demeurent inconscients...Ce qui m’amène d’ailleurs à un point qui va sans doute te faire mal mais qu’il te faut entendre quand même...Ta mère n’est plus la petite femme fragile que tu as toujours connue ! Au risque de me répéter, tous les membres ici présents, exceptés ma tante et toi, sont au courant de ce qu’elle veut ! C’est pourquoi, il ne faut pas trop tarder à la poursuivre pour la ramener dans la Forêt Enchantée, quitte à ce qu’elle ne soit pas compatissante...Et il y a de fortes chances qu’elle ne le soit guère ! Enfin chaque chose en son temps ! Tout ce qu’on peut vous assurer, c’est que nous la ramènerons saine et sauve ! Quant à vous deux, il vaut mieux que vous restiez dans la Forêt Enchantée ! Il est inutile d’être à quinze pour cette expédition qui n’aura pas besoin de susciter autant de monde pour ne pas éveiller les soupçons !

Soulagée par ses dernières paroles, il s’exclama plus radouci :

-Moi du moment qu’elle revient saine et sauve, c’est tout ce qui compte pour moi ! Je vous fais entièrement confiance et préfère laisser de côté ce penchant machiavélique ! Tout ce que je vous demande, c’est de revenir rapidement comme ça, Lucia et moi pourrons nous marier !
-Vous ma...Quoi ?! S’étrangla immédiatement Papa alors que mes sœurs et mon frère ouvrirent des yeux ronds.

Devenant cramoisie, Andréas se gratta aussitôt la tête d’un air gêné et bafouilla derechef à son égard :

-Bah...Euh...Oui...Je...Je pensais Monsieur Populus...Que...Eh...Bien...Comme Vous...Vous m’avez donné votre bénédiction hier...Cela comprenait les fiançailles et le mariage...Je...Euh...C’est comme ça que ça passe normalement...Vous...Vous ne l’avez tout de même pas oublié en si peu de temps ?!
-Oui...Bah...Bien évidemment que c’est dans la continuité des choses... Mais j’aurais préféré ne pas m’en rappeler effectivement, ronchonna-t-il.
-Antoine...Gronda alors Maman tout en lui décochant un regard noir.

Compatissante, elle lui frotta ensuite vigoureusement le dos pour qu’il se remette de ses émotions, et s’adressa après cela à nous d’une voix plus calme :  

-Un problème à la fois, jeunes gens ! Par expérience, je me doute de l’état de béatitude dans lequel vous devez être tous les deux, mais dites-vous bien que cela ne changera rien à votre vie si vous n’êtes pas mari et femme pas dans la seconde qui suit...Vous vous aimez, donc attendre un peu plus ou un peu moins ne fera aucune différence, de surcroît tout en sachant que la consommation a déjà été faite ! Bravo à vous d’ailleurs pour cela !  Croyez-moi, nous aurons tout le temps de le célébrer tous ensemble à notre retour !

Elle venait vraiment d’utiliser le terme « problème », là ?! Vexée qu’elle nous mette une fois de plus au second plan, je clamai à mon tour :

-Oui, autrement dit, c’est la manière polie de nous faire comprendre que vous n’en avez rien à faire de notre bonheur ! De toute façon, je ne sais pas pourquoi je m’acharne, c’est le cas dès que ça me concerne !
-Oh je t’en prie ma petite Justicière ! Ce n’est vraiment, vraiment pas le moment de nous faire une crise de jalousie-là ! Nous sommes pressés ! Grommela aussitôt Maman piquée à vif.
-Ah ? Parce qu’en plus ça va être notre faute si Andréas et moi vous ralentissons dans votre projet rocambolesque ?! Fallait pas envoyer Kaspian venir nous chercher si nous vous gênons tant que ça ! Criai-je derechef.

J’en avais assez entendu ! Courroucée, j’étais déjà prête à me lever quand Kirsten se posta derrière moi pour bloquer ma chaise.

-Veuillez rester assise ma tante sinon je vous promets que c’est moi qui vais me fâcher ! Renchérit-elle alors, oui ! Là ! Tout de suite ! Votre comportement puéril nous fait perdre du temps inutilement ! Alors, cessez votre boudin ! Montrez que vous êtes digne de votre titre de princesse d’Arendelle et taisez-vous à partir de maintenant pour écouter ce que le Comte d’Arnevik et la reine mère ont à vous dire ! C’est compris ?!  

Fulminant intérieurement, je réussis tout de même à me contenir et grinçai bientôt entre mes dents :

-Oui, votre Altesse...

Me tournant ensuite vers mes parents, je maugréai d’une voix nonchalante :

-Bien...Alors qu’en est-il ?

Fière de l’intervention de ma nièce, Maman expliqua alors d’une voix posée :

-Voilà...Nous allons vous parler de l’organisation ! Nous nous sommes répartis les tâches pour être plus efficaces, c’est Antoine et moi qui nous chargeons du voyage en bateau pour aller chercher Maria ! Pendant ce temps nous confions le royaume d’Arendelle à Elsa et Anna et celui d’Askersund où la reine Emma a aussi déserté cette nuit, à Kirsten ! De toute façon comme nous avions senti le coup venir, nos affaires sont déjà prêtes, il ne nous reste plus qu’à prendre le premier trois-mâts du port d’Arendelle qui pourra nous emmener aux îles Féroé ! Hum...Que vous dire d’autre ?! Ah oui ! En comptant bien, le voyage devrait durer une quinzaine de jours si le temps est clément, donc nous serons-là au maximum dans un mois...Si c’est bon pour vous deux Lucia et Andréas, nous pourrons convenir d’une date de mariage dans ces alentours !

Sonnée, je ne fus pourtant pas celle qui réagit avec le plus de vivacité quand mes sœurs aînées pâlirent d’un coup avant de renchérir :

-Euh...Maman...Tu es certaine que c’est une bonne idée que ce soit toi qui y ailles ? Non parce que...On ne veut pas raviver de mauvais souvenirs...Mais la dernière fois que Papa a pris le bateau pour se rendre là-bas...Il...Il n’est jamais revenu...
-Vous vous doutez bien que cela m’a traversé l’esprit, les filles ! Mais Antoine et moi voyons plutôt ce périple comme une deuxième lune de miel ! Vous n’avez donc aucune raison de craindre quoique ce soit ! Je reviendrai bien vivante et nous festoierons ensemble aux noces de ces deux-là ! Foi de Piceaerd ! Répliqua-t-elle avec enthousiasme en nous désignant avec un grand sourire.

Par les esprits ! Qu’est-ce que je deviendrais sans Papa et Maman, moi ?! Paniquant immédiatement, la terreur prit place dans tous mes chakras et je ressentis soudain une frayeur presque insupportable. Egoïste, je décidais alors de ne pas tenir compte de la volonté d’Andréas et criai sans attendre auprès de ma mère :

-Imagine une seconde qu’Anna et Elsa aient raison ! Il...Il faut nous marier tout de suite ! Tant pis ! Nous n’aurons pas une grande célébration mais on en veut pas une de toute manière ! Je préfère cela plutôt que d’être orpheline si jamais vous ne revenez pas ! Comprenez-moi ! S’il devait vous arriver malheur, je crois que je n’aurais plus la force d’honorer mes engagements envers mon futur époux ! Ça ne va pas vous prendre trois heures d’allumer nos coupoles...Vous êtes déjà en retard, donc un peu plus ou un peu moins n’y changeront rien ! Plus que Maria...Moi aussi j’ai besoin de vous deux !

Me tournant derechef vers mon amant, j’ajoutai rapidement :

-Sans vouloir t’offenser ou offenser ta mère bien sûr ! Je sais à quel point c’est important pour toi qu’elle participe dans ce moment important de ta vie mais c’est elle qui est partie de son plein gré !
-Tu sembles oublier l’état dans lequel se trouve le reste de ma famille, marmonna-t-il soudain avec déception, je suis désolé mais je ne précipiterai rien du tout tant que mon père et ma sœur ne seront pas au minimum sur pieds !

Super ! Moi qui pensais avoir été convaincante ! Qui croyais sincèrement à notre amour ! Je vois que ce n’était pas réciproque visiblement...Déviant alors mon regard vers Kaspian pour avoir un peu de soutien, je tremblai d’un coup quand Maman s’énerva pour de bon :

-Mais vous allez arrêter de toutes me voir morte et enterrée, oui ! Lucia ! Tu cesses ton caprice tout des suite ! Combien même on t’annoncerait notre perte, cela ne devrait jamais t’empêcher de dire oui à l’homme que tu aimes ! Dois-je te rappeler que pour mes deux mariages, je n’ai pas eu mes parents, moi ! Est-ce pour autant que j’ai renoncé aux hommes de ma vie ! Non ! Bien sûr que non ! Je crois que si je l’avais fait, ils seraient venus directement de l’Hellheilm pour me remettre les idées en place ! Si tu étais maligne, tu verrais plutôt les choses sous un angle différent et tu profiterais de notre absence pour au contraire tout planifier pour le jour J ! Et qu’Ahtohallan en soit témoin, il y en aura des choses à prévoir ! Alors une bonne fois pour toute ! Je ne veux plus t’entendre geindre !

Blessée dans mon orgueil, je ne parvins pas à rétorquer tandis que toujours furieuse, elle se retourna vers mes aînées avant de sortir à nouveau de ses gonds :

-Quant à vous deux ! Vous me faîtes la même à chaque fois ! Il n’y a aucune raison, vous m’entendez ?! Aucune raison que ce voyage ne se passe pas bien ! Je vais même vous dire ! Si je devais trépasser, je vous prendrai pour responsables ! A force vous aller me porter la poisse !  
-Mais Maman...Essaya aussitôt de se défendre Anna au bord des larmes.
-Non mais c’est pas vrai ma Furie Rousse ! Tais-toi ! Je ne veux plus entendre un mot de plus de ta part ! Ni de celle d’Elsa ou Lucia ! Explosa-t-elle.
-Hum...Hum...Mamie Dudu...Je pense qu’elles ont compris, intervint alors Kirsten avec calme, il nous faut les ménager toutes les trois ! Surtout Marraine ! Son état demeure fragile !

Cela la stoppa immédiatement et ma nièce reprit aussitôt à notre égard :

-Je pense que le message que grand-mère souhaitait vous faire passer, c’est qu’elle n’en est pas à son premier voyage en bateau depuis la mort de grand-père Agnarr ! Comme vous l’avez constaté, elle est là et bien vivante ! Je vous suggérerai donc de plutôt songer à votre participation dans cette mission et la laissez se soucier de la sienne ! Si chacun agit comme elle et moi l’avons recommandé, tout se déroulera très bien !
-Mais oui ! Nous ferons au mieux, ma chérie ! S’enquit sans attendre ma première grande sœur qui avait rétracté son gel à la dernière minute.
-Je l’espère bien Maman ! Reprit-elle d’une voix dure, quant à toi, Tatie Anna...N’oublie pas que même si tu es malade, Helga et Maëlle continueront de te procurer tes soins et il faudra qu’Oncle Kristoff et toi vous rendiez chez les trolls quand Mamie Dudu vous informera par lettre de son retour...Votre participation aussi est primordiale pour l’équilibre de cette quête ! Donc, garde tes forces !
-Et nous serons prêts à ce moment-là, Kirsten ! Nous pouvons te l’assurer ! Renchérit immédiatement le benêt de mari de ma cadette qui pour une fois semblait plus optimiste qu’elle.
-Je l’espère bien Tonton ! Répliqua-t-elle, il n’y aura qu’un essai...Bien...Si plus personne ne voit d’objection et si tout le monde a compris son rôle, nous pourrions nous mettre en route dès maintenant !
-Oui ! Clamèrent toutes les voix à l’unisson.

Humiliée d’avoir été ainsi rabrouée, je demeurai silencieuse selon la volonté de ma mère, mais n’en bouillonnai pas moins davantage...Oh oui ! Je ne sais pas ce qui me mettait le plus dans tous mes états : Le fait que ces deux idiotes étaient effectivement au courant depuis hier soir pour le changement d’état de Maria Nattura et qu’elles n’avaient absolument rien fait pour empêcher sa fuite plus que probable de cette nuit ou le sentiment que j’étais définitivement rayée de cette mission...

M’échinant à faire le tri dans mes pensées, je tressaillis de surprise quand Andréas déterminé, se leva brusquement de sa chaise avant de s’exclamer :

-Attendez ! J’aimerais juste savoir une dernière chose ! Vous avez parlé des îles Féroé...Pour être honnête, je ne sais même pas ce que c’est ni où ça se trouve ! Du coup, pourquoi est-ce que ma mère serait partie là-bas ?! Elle ne connaît que la Forêt Enchantée, bon sang ! Et puis, je...J’ai rien dit tout à l’heure quand vous lui avez collé une étiquette de méchante sur le dos...Mais est-ce que cela a un rapport ? Ce que je ne comprends pas c’est qu’on parle de la femme la plus gentille et louable que toute la communauté connaisse ! Et je ne dis pas ça simplement parce que c’est ma mère ! Non ! Au contraire ! Il suffit de demander à n’importe qui du peuple du Soleil et il vous le confirmera ! En vingt-deux ans d’existence, je ne l’ai jamais entendu dire autre chose à part qu’elle aimait cette vie simple auprès de son mari et ses enfants...Papa et Alexandra pourraient le confirmer s’ils n’étaient pas mal en point ! Alors pourquoi à la fin ?
-Eh bien...Cela aurait été un plaisir de te répondre Andréas mais nous avons déjà perdu assez de temps ! S’écria aussitôt Kirsten qui fit signe aux autres de se presser.

Sautant sur l’occasion, mes proches le snobèrent et lui passèrent devant. Contrarié, il ne voulut rien lâcher et se tourna vers moi avant de m’interroger à mon tour avec dureté :

-Toi, Lucia...Tu vas bien vouloir me répondre au moins ?! Est-ce que cela a un rapport avec ce que tu entreprenais de rechercher lorsque nous étions à l’aube de notre adolescence ?

En désespoir de cause, je me mordis violemment la lèvre et hochai faiblement la tête avant que Maman ne me sauve en reprenant d’une voix abrupte :

-Quoi ?! Qu’est-ce que j’apprends ?! Alors toi aussi tu t’étais amusée à essayer de percer ce mystère de ton côté ma Petite Justicière ?!
-Je...Euh...Oui, Mère, déclarai-je en jouant le jeu.
-Parfait ! Reprit-elle, eh bien, dans ce cas, vous n’avez qu’à aussi profiter de notre absence pour en savoir plus sur la vie d’avant de Maria Nattura ! Oui ! Nous vous autorisons à aller à Ahtohallan avec Kaspian, Helga et Maëlle pour regarder dans ses souvenirs ! Mais attentions Andréas ! Pas un mot à qui que ce soit, d’accord ?! Aucun membre de la communauté ne doit le savoir, est-ce bien clair ? Nous vous faisions confiance pour cela !
-Vous pouvez Iduna ! Répéta mon amant qui sembla soudain plus rassuré.
-Bien...Nous pouvons nous mettre en route maintenant ! Conclut Kirsten qui tapait du pieds pour montrer son impatience.    

Partageant son enthousiasme, je digérai désormais mieux le fait que j’allais me retrouver seule pendant un bon mois. Prenant de l’avance, la jumelle ainsi que mes sœurs et leurs maris allèrent mettre les membres plus jeunes de la famille au courant pendant que Papa et Maman embarquèrent leur affaires et refermèrent la maison.
Ce fut ainsi que nous nous rassemblâmes tous ensemble de longues minutes plus tard aux abord des berges et prîmes un temps pour les au revoir. Enlaçant fermement mon père dans un premier temps, je fus surprise lorsqu’il me murmura :

-Je te confie mes dossiers en attendant que je revienne, d'accord ma petite Justicière ?

Hochant péniblement la tête, je ravalais mes larmes car je ne voulais pas qu'il parte. Même à vingt-cinq ans, je n’avais jamais passé une seule journée sans les avoir auprès de moi...Alors me retrouver seule du jour au lendemain...L’angoisse se bloqua à nouveau dans mon ventre et Maman remarqua très vite mon désarroi. Sans attendre, elle me câlina à son tour puis elle me chuchota :

-Allons...Allons ma Lucia... Pour quelqu’un qui voulait se marier dans la minute, te voilà bien enfantine tout à coup ! N’est-ce pas un peu contradictoire ?!
-Euh...Si, murmurai-je la gorge prise de sanglots.
-Bien ! Donc sèche tes larmes et fais honneur à ton cadeau de Noël en épluchant ces procès ! Fais-moi confiance ! Un mois passera tellement vite que tu seras déçue quand nous reviendrons car Andréas et toi aurez installé votre petite routine dans notre hutte ! Dit-elle amusée.
-Mais...Euh...Nous allons dormir chacun...Chez nous, bafouillai-je en devenant écarlate.  
-Non ! Ma chérie ! A d’autres ! Rit-elle en me tendant la clef, si tu pouvais juste éviter d’essayer notre chambre, c’est tout ce que je te demande ! En dehors de cela...Nous savons tous ici ce que c’est d’être amoureux...Surtout au début ! Oh oui ! On se doute bien qu’en étant tout seuls, vous allez vous en donner à cœur joie ! Ahtohallan soit louée ! Heureusement que Grande Marraine Ylva n’est plus là et Rita repart en Arendelle également sinon nous aurions eu le droit en détails à tous les recoins de la hutte où vous vous seriez aimés à notre retour !

Rougissant de plus belle, ses propos me tirèrent enfin un sourire et j’acquiesçai fermement alors qu’elle dit encore :

-Tout à fait entre nous...Je te conseillerai une double dose d’hydromel quand vous serez rentrés d’Ahtohallan...Ah ! Et bien évidemment, je compte sur toi pour le réconforter avec la méthode infaillible que tu as utilisé cette nuit !

Ajoutant cela avec un clin d'œil, elle me fit un dernier baiser sur mes joues enflammées et précisa une nouvelle fois :

-Allez ! N’oublie pas ma chérie ! Garde la tête haute dans n'importe quelle situation ! À bientôt !
-Je le ferai ! Promis Papa ! Promis Maman ! A dans un mois ! Clamai-je en ayant enfin repris du poil de la bête.
-Mamie Dudu ! Papy Antoine ! Il est temps ! Rappela alors Kirsten d’une voix ferme.  

Effectuant un dernier au revoir général à tout le monde, ils se dépêchèrent sans attendre de monter dans les mains du géant et je restai concentrée sur leurs silhouettes jusqu’à ce qu’on ne les voit plus à l’horizon. Voyant que je ne détachais pas mon regard, mon amant me prit bientôt l’épaule de compassion et renchérit :

-Bien...Je vais passer voir mon père et ma sœur d’abord et ensuite nous irons à Ahtohallan si tu...Enfin si vous le voulez bien !

Lorgnant aussitôt Maëlle, Kaspian et Helga pour avoir leur approbation, je fus ravie lorsqu’ils affirmèrent par un signe de tête
.
-Il nous faudrait juste un objet ou une mèche de cheveux qui appartienne à Maria ! S’écria alors ma grande nièce d’une voix expérimentée.

Confirmant par un signe de tête, je l’accompagnai donc voir ses proches et fus impressionnée par les bandages ensanglantées que Béata avaient disposé au-dessus de leurs crânes. Laïka et elle priaient en silence tout en leur changeant leur perfusion.

-Mamie...Est-ce...Est-ce qu’ils vont s’en sortir ? Demanda aussitôt mon fiancé.

Tombant en décrépitude en l’apercevant, elles se contentèrent d’hocher la tête avant de cesser leurs pleurs.

-Par les esprits, tu as réussi à en réchapper ! Clama bientôt sa grand-mère, c’est un petit miracle !

Approuvant fortement, je leur fis ensuite part de la décision de ma famille et la cadette Nattura renchérit :

-Cela ne m’étonne pas de mon Ange de l’Air...Toujours aussi futée ! En revanche, je ne suis pas certaine que te faire voir le passé de ta mère soit une bonne idée pour toi Andréas !
-Iduna m’en a pourtant donné la permission, plaida-t-il, s’il te plaît, Mamie ! J’ai prêté serment ! Personne n’en saura rien !

Les deux guérisseuses se concertèrent pendant de longues minutes avant de finalement hocher la tête. Ouf...Elles donnaient également leurs accords ! S’en allant quelques instants, Béata alla alors chercher une fiole qui contenait un ruban de Maria.

-Merci à vous deux ! M’enquis-je tandis que mon amant embrassa ses proches.

Repartant enfin de leur hutte, nous rejoignîmes ensuite nos chamanes et notre cinquième esprit et prîmes à notre tour place dans une des mains des esprits de la Terre. A la fois stressée et angoissée, je demandai à mon fiancé :

-Tu es certain que tu veux connaître la vérité ?

Bien que nerveux, il m’embrassa fermement la bouche et enlaça fort ma main tout en reprenant :

-Tant que je suis avec toi, Lucia, Populus, Piceaerd, je suis prêt à tout affronter !

Ravie, je lui rendis son baiser et nous restâmes ainsi pour nous donner du courage avant de plonger nous-mêmes dans le passé au risque de nous y noyer...





Ah et pour la musique...Rien de tel qu'une petite chanson nostalgique pour nous mettre en PLS...



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Lun 03 Juin 2024, 18:22
J'ai pas compris ce qui se passait ! y a eu un bug pendant que j'écrivais le commentaire par téléphone et ton commentaire a disparu Floconnette ! [Ansa's Stories] Retour vers le passé 6 : Les derniers pêchés des Piceaerd : Attention Contenus Matures ! - Page 10 1566868710 [Ansa's Stories] Retour vers le passé 6 : Les derniers pêchés des Piceaerd : Attention Contenus Matures ! - Page 10 1566868710 [Ansa's Stories] Retour vers le passé 6 : Les derniers pêchés des Piceaerd : Attention Contenus Matures ! - Page 10 1566868710 Heureusement que j'ai eu le temps de le lire pour y répondre ! I love it

Ah j'ai bien fait de suivre la suggestion de frantzoze pour la scène de fesses et la mettre au début de ce chapitre 😉

Oui ! Emma le retour et La duchesse de Funningur aussi *musique diabolique* Razz

Par contre je sais pas si tu l'avais vu mais frantzoze avait mis un chapitre dans le what if focalisé sur Emma Piceaerd Wink toi qui voulais en savoir un peu plus sur elle Wink

https://disneyfrozen.forumactif.org/t1203p175-fcu-what-if-et-si-anna-et-elsa-avaient-ete-separees-pendant-lenfance-le-plan-d-emma-piceaerd

Quant à moi Dans le prochain chapitre on repart dans l'Hellheilm et les deux suivants on sera dans la tête d'Iduna 😊🥰



Dernière édition par Ansa le Mer 05 Juin 2024, 00:29, édité 1 fois
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Lun 03 Juin 2024, 18:54
Dommage, ça commençait bien.

Lucia et Andréas qui copulent durant le réveillon, et TOUJOURS avant le mariage (décidément c'est héréditaire, mon cher Olson...), et bien sûr la réception de leurs cadeaux : du matériel d'écriture neuf pour Lucia et... du charbon pour Andréas, pour avoir fricoté avant le mariage.

Mais comme c'est une habitude dans le FCU, les bons moments  engendrent les mauvaises nouvelles. En l’occurrence, Emma d'Askersund et Maria Nattura ont disparu durant la nuit, mais non sans que la dernière ait essayé d'intenter à la vie de son mari et de sa fille. Il faut donc retrouver Maria et la sauver d'Emma. Mais difficile de convaincre tout le monde quand Iduna et Antoine se portent garants de cette mission quand leurs enfants ne veulent pas qu'ils leur arrivent malheur, surtout pour Iduna qui a déjà frôler la mort par le passé, et veulent donc être de la partie. D'autant que Lucia insiste vainement à avoir la bénédiction de sa mère pour son mariage avec Andréas avant le sauvetage... compliqué l'entente familiale dans ce genre de situation...

Mais c'est dit et décidé, Iduna et Antoine restent sur leur plan initial, leurs enfants devront veiller aux soins de leurs chez-eux respectifs. Mais petite note positive quand même, Lucia a l'accord de sa mère pour aller à Ahtohallan afin d'approfondir son enquête sur l'ascendance de son amant (en compagnie de Maëlle, Kaspian et Helga). Mais à ses risques et périls...

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Dim 09 Juin 2024, 11:30
Merci à tous deux pour vos commentaires ! Je les ai lus quand ils ont été mis en ligne Smile

Voici les spoilers sans contexte du chapitre 38 de ce soir ! Désolée je pensais les avoir fait !

Et ce soir retour dans l'Hellheilm avec les PDV dans l'ordre de : PIERRE/ HELGA/ ELYSIA/ YELANA et YUMA.

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Dim 09 Juin 2024, 20:49
Allez ! C'est sous ses résultats des élections européennes que le chapitre 38 est publié Very Happy

Petit rappel nous sommes donc dans l'Hellheilm avec 5 PDV : PIERRE/ HELGA/ ELYSIA/ IDUNA/ YELANA/ YUMA.

Bonne lecture ! I love it

Chapitre 38 : Punies :

HELLHEILM ACTUELLE :

Comment avais-je fait pour être aussi dissipé ?! Oui ! C’était le soir de Noël et même si je n’en avais plus la charge, j’avoue que j’avais été plus alléchée par le bon ragoût de rennes d’Helga Piceaerd que par le fait de surveiller tous les coins du monde des morts...Et ma femme...

-Oui ! Pierre ! Tu n’es qu’un idiot d’être tombé dans ce piège ! Maugréai-je cette fois à haute voix.

Ayant envie de me gifler, j’essayai de me rassurer en ajoutant encore pour moi-même :

-Pourvu que les chamanes de cette famille réussissent à contacter cette petite Gaga...Oh qu’importe Pierre ! Concentre-toi sur ce que tu dois faire, toi !

Oui ! Je devais penser à ma partie de la mission et rien d’autre ! Malgré mon stress, ce fut une chose aisée car je savais comment tempérer Emma qui devait évidemment être derrière tout ça ! Elle ne pouvait décidément pas s’en empêcher cette vieille chouette !
Confiant, je me trouvai donc un coin neutre dans une zone tranquille et sortis à nouveau ma boule de neige pour en savoir plus sur la situation. La secouant avec force, quelle ne fut pas ma surprise en m’apercevant qu’elle n’était pas dans les antres du Nifflheilm.
En effet, les antagonistes de cette opération de saccage de Noël étaient toujours l’impétueuse diablesse d’Anna d’Arendelle qui était avec Christia et Rick Piceaerd. Tous trois étaient concentrés dans une hutte modeste. Comme il était difficile de les entendre à cause du vent qui faisait rage, je collai aussitôt mon oreille contre la sphère en verre et écouter avec attention...

-Alors jeune fille ?! C’est bien beau toutes ces promesses de vengeance ! Mais que fait-on maintenant ?! Demanda aussitôt le père d’Helga.

Affichant soudain un sourire à la fois amusé et menaçant, ma plus lointaine descendante déballa sans attendre plusieurs portraits de tous les membres qui avaient réussi à avoir leur rédemption dans l’Hellheilm et les plaça rapidement sur une table avant d’en prendre une au hasard.

-Vous allez comprendre tout de suite ! Clama-t-elle.

Usant sans attendre de son aura chamanique pour pouvoir brûler le morceau de papier, un frisson insupportable me parcourut immédiatement l’échine quand un long hurlement de douleur retentit soudain en écho à la fois dans l’Hellheilm...Et le Nifflheilm...Par mon bâton de sucre d’orge ! Pieter...Le cri provenait de Pieter Piceaerd...

Amplement satisfaits par cette démonstration, les parents d’Helga sourirent méchamment tandis que la Furie Rousse continua également d’une voix mauvaise :

-Voilà ! Ce n’est qu’un amuse-bouche bien sûr ! Nous pourrions totalement l’anéantir lui et les autres si nous le voulions...Et nous le voulons, n’est-ce pas ?!
-Oh que oui ! Clama sans attendre Christia qui attrapa à son tour une miniature.

Reconnaissant immédiatement celle de sa première fille, je fus encore une fois désabusé quand elle pratiqua sur le champ la même chose que sa prédécesseuse. Sans aucun scrupule, elle brûla donc le morceau de papier avec une telle vigueur que je ressentis toute la vengeance qu’elle souhaitait faire passer. Similaire à son Grand Militaire, Helga se mit alors à hurler en écho dans les deux royaumes si opposés tandis que je pâlis. Mince ! Pourvu que cela n’ait pas coupé la connexion avec son homologue un peu gourde !

-Oooh ! Je pourrais faire cela toute la journée, renchérit aussitôt sa mère en éclatant d’un rire démoniaque, hum...Dommage que tu n’aies pas l’énergie pour pouvoir participer avec nous, Rick ! Mais qui veux-tu venger en priorité, toi ?! Dis-le et je te le brûle sur le champ !

Attentif, il inspecta longuement les autres cartes et désigna bientôt celle d’Amarok avant de reprendre :

-Celui-là ! Après tout, il est le fruit de l’autre prétentieux de chef qui croit encore nous dominer avec son faux travail de médiateur et de la meilleure amie de la grosse vache qui nous a servi de fille aînée !
-Hum ! Bonne pioche ! Il est vrai que malgré tous nos préceptes pour l’élever vers la sagesse, elle n’a jamais su s’entourer comme il fallait, cette grognasse ! ! Elle a définitivement été médiocre du début à la fin de son existence ! Attends ! J’en profite pour lui redonner un petit coup ! Avec un peu de chance, ça va lui brûler son trop plein de graisse ! Ronchonna encore Christia en attrapant le portrait.

Vive, il ne lui fallut pas longtemps avant de consolider une nouvelle dose d’énergie et elle s’attaqua bientôt au fils Lorcus qui cria avec deux fois plus de souffrance que sa Marraine et Pieter réunis. Arrête ce massacre Pierre ! Maintenant ! C’est insupportable ! Grommelai-je. Mais je ne le pouvais pas agir tant que je n’avais pas une chamane expérimentée pour m’ouvrir le passage...Et comme Helga et Iduna étaient en ce moment même dans la Galerie des Souvenirs en train de se préoccuper de communiquer avec nos descendantes en vie, il me fallait continuer à regarder vainement...

-Parfait ! Je vois que vous avez compris le concept de base ! Reprit alors Anna d’Arendelle de longues minutes plus tard, et comme je vous l’ai bien précisé ! Ceci n’était qu’un amuse-bouche, nous allons maintenant passer aux choses sérieuses !
-Qui consiste en quoi ? Renchérit Rick.
-Très simple ! Nous sommes d’accord que toutes ces personnes ne méritent pas plus leurs places dans l’Hellheilm que nous trois ?!
-Tout à fait ! Clamèrent les parents de la Grosse Gaga qui continuèrent de la scruter avec attention.
-Dans ce cas, nous devons agir et les éradiquer complètement du royaume des morts ! Rétorqua-t-elle avec férocité.
-Ah oui ? Et comment ? Demanda une nouvelle fois Christia.
-Hum...Très simple ! Admirez ! Cracha-t-elle d’une voix remplie de rage.

S’emparant d’une autre miniature, elle appuya dessus avec plus de force que sur celle de Pieter et fit bien hurler une personne jusqu’à ce qu’un silence inquiétant s’en suive...
Refusant d’y croire, je fus bientôt obligé de constater que le roi Runeard venait effectivement d’être éradiqué du lieu de repos de l’au-delà. Bon cette fois s’en était trop ! Tant pis si les filles n’avaient pas fini ! Il fallait que j’aille les retrouver ! Tout de suite !
Prêt donc à aller les chercher pour qu’elles réessayent d’ouvrir le passage, je n’eus pas besoin de faire beaucoup d’exercices qu’elles arrivèrent toutes les deux en panique.

-Pierre ! Pierre ! Nous avons réussi à contacter notre Petite Gaga de justesse avant que ma chère Piceaerd se sente mal ! Clama aussitôt Iduna, bon ça n'a pas été facile ! Mais ça y est ! Elle est partie en Arendelle pour voir si sa mère va bien...Et toi de ton côté, où en es-tu ?! Tu as entendu les cris, toi aussi ?! C'était affreux ! Qu'est-ce que c'était à ton avis ?!
-Oula ! Je n'ai malheureusement pas le temps de vous expliquer ! Répliquai-je en pointant mon doigt vers le sol, il me faut un passage vers le Nifflheilm et vite ! Ma chère descendante! A toi l'honneur !

Décontenancée, elle bredouilla encore :

-Mais...Euh...Pierre...Nous...Nous avons déjà essayé tout à l’heure et...
-...Oui bah cette fois tu vas y arriver ! La coupai-je, allez ! Le temps presse !

Bien que toujours pâle, j'encourageai Helga à l'aider et les deux assemblèrent bientôt leur force avant de se concentrer et faire apparaître un cercle tout juste acceptable pour ma corpulence. Je ne leur en fis pas pourtant la remarque et paniquai immédiatement en voyant que la grosse Piceaerd reprit ses plaintes. A ma plus grande horreur, elle commença même à s'effacer !
Ne réfléchissant donc pas plus, j'eus juste le temps de sauter dans la brèche et me retrouvai dans la hutte avec ces trois idiots. Avec vivacité, j’arrachais la carte des mains de Christia puis usai très vite d’une canne en sucre d’orge pour aspirer tous les portraits des victimes avant de me confronter à eux.

-Vous osez profaner une nuit comme celle-ci ?! M’exclamai-je avec autorité, dois-je vous rappeler que c’est la plus importante pour notre famille !?

Transporté de colère, je pointai alors un doigt violent en direction de la jeune Anna et ajoutai encore avec rage :

-Que cette demoiselle le fasse c'est déjà bien triste ! Mais je ne m'attendais pas à un tel comportement de votre part Christia et Rick Piceaerd !
-Je ne te le fais pas dire mon gros ! Lâcha soudain Emma qui venait de me rejoindre dans la hutte.

Houspillant ses descendants d’un regard froid elle maugréa tout de suite avec reproche :

-Ça vaut la peine de passer des années à me vénérer si finalement, vous ne me faites pas honneur...M'enfin...Merci à vous car grâce à votre bêtise, j'ai enfin retrouvé la trace de cette merdeuse-là!

Désignant sans attendre, la Furie Rousse avec violence elle sortit ensuite l'un de ses fouets pour pouvoir se la réapproprier et je la regardais calmement faire. Or rien ne fonctionna ! La jeune Anna d'Arendelle ne semblait plus à sa mercie depuis que sa fille était venue par voyage astral lui donner ses mèches de cheveux à elle ainsi qu’à ses frères. Oui ! Cette protection parut bénéfique pour elle et Emma eut beau s'échiner à essayer de l'atteindre, elle n'y parvint pas tandis que mon visage transpira d'un sourire à la fois satisfait et un peu triste pour la femme que j’aime.

-Arrrghh mais c'est pas possible ! Encore un maléfice à toi je suis sûre espèce de gros plein de soupe ! Finit-elle par grommeler en dardant deux yeux noirs dans ma direction.
-Hum...Je pourrais te dire que c’est le cas juste pour te titiller...Mais comme tu es loin d’être bête, admets que tu n'attaques pas la bonne personne pour le moment ! N'aurais-tu donc plus ton flaire de Mère Fouettarde pour savoir qui sont les véritables enfants à punir dans cette maison ?! Renchéris-je amusé.

D'un signe discret, je lui désignai alors les parents d'Helga et sa colère déjà bien échauffée par son échec de récupérer la cadette d'Arendelle se reporta sur eux.

-Oh si Pierre ! Je suis parfaitement capable d'être dans mon rôle ! Contente-toi plutôt de rester aussi dans le tien ! Répliqua-t-elle avec aigreur.

Ni une, ni deux, elle réessaya d’attraper ses descendants grâce à son arme et réussis cette fois sans difficultés. Cruelle, elle leur lança sans attendre plusieurs coups de fouet tout en grommelant des "Ça vous apprendra à désobéir !". Taillardés par de longues stries quelques secondes plus tard, Rick et Christia n'osèrent protester et tremblèrent même de peur quand Emma alla plus loin. Oh oui ! Elle n’hésita pas à leur attribuer à chacun une trace au fer rouge sur l'épaule gauche. En Mille ans d'existence, je crois que c'était bien la première fois que je la voyais utiliser cette capacité propre à la sentence des pères ou mères fouettarde. Mais peut-être était-ce un effet de mon imagination dû au choc ?! Non ! A en juger par la trace d’épi d'épicéa tout juste chaude qui faisait saigner les bras des deux victimes, ce n’était pas un cauchemar.

-A partir de maintenant, vous voilà marqués à vif ! Vous savez ce que cela signifie ?! Questionna-t-elle durement.

Virant au blanc, leurs visages tannés par le froid acquiescèrent tandis qu'elle ajouta :

-Bien ! Vous ne serez donc pas surpris si je vous dis encore une bêtise de ce genre et c'est vous qui êtes éradiqués de ce monde, c'est compris ?! Il ne me faudra pas longtemps ! Un claquement de doigts et vous le savez très bien ! Que je n'ai pas à revenir pour des imbéciles de votre espèce ! J'ai un grand projet qui m'attend sur terre, moi ! Alors maintenant ! Déguerpissez ! Et que je n'ai plus jamais à me plaindre de vous deux ! Allez donc coucounez ce crétin de Lars Halricsen à la place...Il doit encore être dans un bel état celui-là pour avoir un peu trop fêté le réveillon !

Résignés, ils se tinrent fermement le bras avant de bredouiller :

-Oui...Oui Emma...Tout...Tout ce que tu voudras.

Filant ensuite, ils me laissèrent face à ma femme qui m’observa avec indifférence tandis que je renchéris avec malice :

-Mais quelle démonstration réussie ! C’était super ! Toutefois, tu as bien dit que tu avais un plan machiavélique sur le feu...Enfin sur le feu...Sans mauvais jeux de mots, hein ! Tu me comprends ! Hum...Un de plus où tu risques lamentablement d'échouer et c'est moi qui te consolerai encore, hum...L'idée n'est pas déplaisante...A croire que tu fais exprès de tout rater pour que je te réconforte justement !
-Oh Pierre ! Je t'en prie...Je...Tu...Tu n'es qu'un vieux bougre ! Bafouilla-t-elle en devenant écarlate.

Heureux de l’avoir déstabilisée, je l’observais pendant qu’elle réfléchissait à un argument solide si bien qu’elle finit par ajouter avec certitude :

-Et puis aucun de mes plans n'a jamais échoué, d'abord ! Ce...C’étaient surtout des questions de contretemps mais en réalité...Je...Je suis toujours dans celui de départ...Et puis...Sans vouloir te vexer... Ce n’est plus toi mon confident ! J'en ai trouvé une bien meilleure et performante qui est plus à l’écoute de mes attentes ! Sur ce ! Joyeux Noël à toi ! Moi, je dois aider une ancienne duchesse à reprendre sa place dans ce monde...

Ne me laissant pas le temps de plus l’interroger, elle s’éclipsa aussi vite qu’elle était venue et je décidais de mener ma petite enquête plus tard auprès d’elle. Dégainant donc à mon tour ma boule de neige pour réparer le maléfice qu’Anna d’Arendelle venait d’infliger au roi Runeard, je laissais la descendante Piceaerd toujours prostrée de frustration à côté de moi et agitai mon objet magique pour faire réapparaître le souverain du royaume européen qui me regarda sans comprendre.

-Monsieur Sappos ? Vous êtes là ! A la bonne heure ! Euh...Qu’est-ce qui vient de se passer exactement ? Nous étions en train de tous festoyer et je me suis senti mal d’un coup avant...Que tout soit vide dans mon esprit ! Expliqua-t-il très vite.

Ah parce qu’il a été rempli un jour ?! Pensai-je un peu moqueur. Cachant très vite mon sourire, je tressaillis quand il s’aperçut qu’il était à nouveau dans le Nifflheilm. Déçu, il ajouta :

-Oh ? Dois-je revenir dans ce lieu pour purifier mon âme à la suite d’une faute qu’on m’aurait oublié ?
-Ah ! Non ! Non, cher Runeard ! C’est une erreur ! Nous allons tous les DEUX, retourner à la fête ! Commentai-je en faisant exprès d’appuyer sur le chiffre pour que mon écervelée de descendante comprenne qu’elle ne faisait pas encore partie du voyage, je t’envoie juste en premier ! J’ai une dernière petite chose à régler !

Sans attendre, je le téléportais dans le calme bleuté de l’Hellheilm aux côtés d’Iduna et Helga qui attendaient toujours que je remonte. Restant encore un peu dans la hutte, mon regard se maintint ensuite sur la plus juvénile des versions d’Anna qui finit par demander sous la pression :

-Qu’est-ce...Qu’est-ce que vous allez faire de moi ?
La scrutant sévèrement dans un premier temps, je finis toutefois par lui répondre plus simplement :

-T’offrir une deuxième...Non attends...Une troisième...Ou bien quatrième chance...Oh qu’importe ! Je m’y perds à force ! Bref, j’essaye de t’offrir une chance ! Ne te fais pas d’illusions...Je ne le fais pas pour toi ! Tu ne le mérites clairement pas ! Mais il nous faut sauver tes homologues...Et cela ne peut fonctionner que si toi-même tu l’es... Alors, déjà, à partir de maintenant, tu n’auras plus la possibilité de quitter cette maison comme ça tu auras tout le temps de réfléchir aux conséquences de tes actes de cette nuit ! Je te conseille donc de commencer à prendre au sérieux, les leçons de Yuma et les appliquer ! Il n’y a que comme ça que toi aussi, tu finiras par être parmi nous ! Il me semble qu’Elysia te l’a déjà expliqué !
-...Et si je n’en ai pas envie ! Ronchonna-t-elle au bord des larmes.
-Tu en crèves d’envie Anna d’Arendelle et l’autre pauvre partie de ton âme qui n’a rien demandé et avec qui tu partages ton corps et ton esprit aussi ! Ne le nie pas ! La seule chose qu’il te reste à faire est de te libérer de tes fantômes du passé ! Mais ça...Nous ne pouvons pas l’effectuer à ta place...Sur ce, joyeux Noël, jeune fille !

Prenant bien soin de placer un barrage de glace similaire à celui dans lequel nous avions emprisonné certains membres de notre famille l’année dernière, sur toutes les zones d’évacuation de sa demeure, je m’éclipsai ensuite vers le reste de mes proches alors que le grand trou du Nifflheilm se referma enfin.

-Alors ? C’est arrangé ? Osa demander Helga qui semblait aller mieux.

Leur laissant quelques secondes de suspense, mon visage arbora enfin un grand sourire et je clamai bientôt :

-Oui ! Ni votre arrière-petite-piceaerd ni tes parents ne nous causeront d’ennuis à l’avenir ma grosse...Enfin ma chère Piceaerd ! Foi de Sappos !

Retenant un souffle commun, les deux femmes poussèrent soudain un soupir de soulagement et m’applaudirent alors que je me voulus humble en répliquant :

-C’était un travail d’équipe en réalité ! C’est toujours ce qui fonctionne ! Ne l’oubliez pas !

Omettant de leur préciser qu’Emma en avait fait partie, je dis encore à l’adresse de ma descendante :

-Maintenant jeune Iduna, il nous faut retourner dans la Galerie des Souvenirs pour savoir si l’autre Anna va bien...Et si elle s’est réveillée...
-D’accord...Mais est-ce qu’après cela nous pourrons nous remettre à la recherche d’Ylva ? Plaidèrent-elles à nouveau inquiète pour la Naine.

Ayant déjà compris que c’était à elle que ma femme avait fait référence tout à l’heure, je ne dis toutefois rien et me contentais de leur dire un « bien sûr » avant que nous nous mettions tous en route.

****

-Je te jure qu’elle va se prendre une sacrée correction quand je vais la retrouver, grinça encore ma chère Sappos entre ses dents alors que nous étions en train de réveiller le souvenir qui nous intéressait.
-Hum...Hum...Il faudrait savoir, je croyais que tu ne voulais plus lui parler, la taquinai-je immédiatement, puis...Tout à fait entre nous...Tu sais que si tu lui proposes une punition corporelle, ce sera la première sur le lit, les fesses pointées dans ta direction...
-...Pourriez-vous vous concentrer, s’il vous plaît, mesdames ?! Le sort de Madame Nordlys nous importe peu, là ! Si tout pouvait se décanter avant qu’Elysia et Olaf ne reviennent de leur tournée ce serait super ! Nous gronda bientôt Pierre.

Comme les autres membres de la famille, il attendait que nous allumions la vie actuelle d’où Yélana était morte. Rougissant violemment, nous arrivâmes enfin à retrouver le moment où nous avions perdu le fil tout à l’heure et nous fûmes tous soulagés.

Anna d’Arendelle avait bien les yeux écarquillés et notre petite fille commune était en train de lui donner de la soupe pour la revigorer.

-Ma Furie Rousse...Que s’est-il passé ? Demanda-t-elle immédiatement.

Bien qu’encore sonnée, elle lui répondit un pêlemêle de paroles complètement incompréhensibles qui avaient un rapport avec ce qui venait d’arriver pour nous si bien que notre Ange de l’Air ne comprit rien du tout.

-Les dieux soient loués ! Finirent tout de même par clamer Elsa et Petite Gaga de longues minutes plus tard.
-Ah parce que vous avez saisi quelque chose à ce charabia ? S’offusqua derechef Iduna.

Dans une harmonie indissociable, elles hochèrent vigoureusement la tête.


Sentant que nous n’avions pas besoin d’aller plus loin, nous lâchâmes enfin cette vie et nous tournâmes vers l’ancien Père Noël alors que ce dernier déclara bientôt à notre égard :

-A la bonne heure ! Tout est rentré dans l’ordre pour elle aussi !

A peine finit-il sa phrase que nous entendîmes un bruit de grelots non loin de l’entrée de tunnel.

-Ah ! La concordance du temps est parfaite ! Ça doit être nos légendes de Noël ! Pas un mot de ce qui vient de se passer, c’est compris ?!

Acquiesçant avec force, nous allâmes alors à la rencontre d’Elysia et Olaf qui venaient effectivement de descendre du traineau complètement éreintés.

-C’était trop bien Papa ! Il faudra remettre ça, à l’année prochaine ! S’écria mon petit-fils entre deux bâillements, mais là, maintenant j’ai très envie de faire dodo...
-Mais oui, mon petit Bonhomme de Neige ! On va y aller ! Rit-il en le calant dans ses bras alors qu’il tenait à peine debout, tu vas aller rêver de Maman à présent...

Baillant une nouvelle fois, le petit hocha la tête et mon Gendre reprit alors à l’adresse de notre famille :

-Eh bien...Joyeux Noël à tous ! Enfin...Si on peut dire ça comme ça parce qu’à voir vos têtes, on dirait plutôt que vous venez d’échapper à une évasion de morts-vivants...
-Quoi ?! Nous ?! Non...Non... Tout...Tout va bien ! Bredouillai-je en devenant écarlate.
-Tu es sûre Tatie Helga ?! Réitéra-t-il d'un œil soupçonneux.

Dévisageant aussitôt chacun de nous, il s'attarda plus longtemps sur celui de ma sœur de cœur tandis que Rocco revenu de son sommeil dans le corps d’Arnwald, finit par lâcher :

-La princesse Anna d'Arendelle a failli faire une bêtise dans le Nifflheilm !
-Bravo petit frère ! Maugréa aussitôt Yélana en lui lançant un regard noir.
-Pas ma faute sœurette ! C'est Papa qui m'a appris à ne pas mentir ! Assura le petit garçon du tac au tac.

Cela radoucit tout de suite ma filleule qui lui fit un câlin alors qu'Elysia continuait d'attendre une explication. Rompant sans attendre la promesse qu’il venait de faire à peine deux minutes avant, Pierre lui fit donc part de ce qui s'était produit en leur absence et à notre grande surprise, mon beau-fils ne fut pas aussi stressé que nous l’aurions cru.

-Ah ? Cet évènement-là ?! Mais il est réglé depuis douze ans sur terre ! Clama-t-il.

Définitivement rassurés, nous le laissâmes donc aller coucher son fils et attendîmes que le gros ascendant de ma sœur de cœur revienne de je ne sais où avant qu’Iduna ne lui demande :

-Pierre...Pardonne-moi d’insister...Mais pourrions-nous aller trouver Ylva, maintenant ?!
-Oui ! On peut ! Dit-il.

Se tournant alors vers Yuma qui retardait son départ en se faisant discret, elle l’interrogea derechef :

-Mon mari peut venir avec nous ou doit-il retourner dans le Nifflheilm à présent que tout est arrangé ?!
-Eh bien...Je suppose que nous pouvons faire une petite entorse au règlement ! S’enquit-il en lui faisant un clin d’œil, laissons un peu notre jeune Anna d'Arendelle réfléchir à sa faute avant qu'il aille à nouveau lui passer un savon ! Cela te laisse l’occasion de pouvoir encore un peu profiter de lui...J’ai cru comprendre que c’était ce que tu voulais tout à l’heure.

Rougissant avec violence, ma meilleure amie qui avait décuvé depuis qu’elle s’était donnée à lui acquiesça tout de même. Nous partîmes donc dans un silence empli de tensions...

****

-Fais de beaux-rêves mon trésor, murmurai-je alors que mon petit Olaf ronflait déjà.

Lui embrassant sa joue, je m’en allai ensuite à petits pas de la chambre pour ne pas les réveiller Tyr et lui et retournai auprès de mes proches. A ma grande surprise, il ne restait plus que Yélana et Rocco dans la Galerie des Souvenirs.

-Oh ? Ils nous ont tous abandonné ? Questionnai-je.
-Ils sont partis chercher Maman ! Expliqua alors mon faux frère, il faudrait aller les rejoindre !
-Ah parce que vous ne l’avez toujours pas retrouvé ? Renchéris-je surpris.
-A ton avis ? Maugréa aussitôt Yélana.

Ouch...Elle était visiblement de mauvaise humeur. Bien que cela ne changeait pas de d’habitude, je préférais ne pas l’énerver davantage et baillai avec force avant de clamer aussitôt :

-Oui...Euh...Pardon...Bon bah dans ce cas ! Bon courage ! Ne m’en voulez pas...Mais je pense que vais passer mon tour...J’ai moi-même mérité une bonne nuit de sommeil !

Ne lui laissant pas le soin de répliquer, je revins donc sur mes pas quand ce fut elle qui me stoppa...

-Attends Elysia !
-Qu’y a-t-il ? Demandai-je d’une voix dépassée.

Virant au rouge vif, elle rétorqua avec enthousiasme :

-Euh...Voilà...À présent que tout est presque réglé...Serait-il possible que...Que tu m’ouvres les portes des limbes pour que je puisse saluer ma meilleure amie ?! Après tout, moi je n’ai pas eu mon cadeau...Enfin...Mise à part le fait de vous avoir tous retrouver... Mais...Aucun présent de ta part...

Croisant son regard ambre qui me fixait avec détermination, j’avais déjà fait mon choix...Aussi j'en jetais un autre plus complice à son petit frère et clamai :

-Tu en penses quoi, Rocco ?! Te sens-tu prêt à faire plaisir à ta grande sœur en mettant enfin en pratique ce que nous avons maintes fois répétés durant nos entraînements ?
-Oh oui ! Je ferai n’importe quoi pour que Yélana, elle m’aime ! Bon, pas autant que Rita parce qu’elle, c’est ma femme, mais qu’elle m’aime quand même ! Renchérit-il alors qu'elle lui ébouriffa la tête.
-C’est déjà le cas, dit-elle en se radoucissant.

Se tournant ensuite vers moi, elle ajouta :

-Pourquoi ne rappellerais-tu pas Olaf pour qu'il puisse participer ?! Juste quelques minutes hein, après tu le remettras au lit !

Elle n’avait pas tort. C’était ce qu’il espérait comme cadeau aussi après tout, non ?! Oui ! Cela aurait été une récompense acceptable...Mais je ne songeai pas une seconde à aller le réveiller...Surtout si c'était pour lui faire de faux espoirs...

-Non...Il vaut mieux qu’il rêve d’elle pour l'instant...J’ai réussi à effacer son chagrin, déclarai-je simplement.
-Soit...C’est toi qui sais ce qui est le mieux pour lui, murmura-t-elle.

Posant une main lourde de compassion sur mon épaule, elle me regarda avec un sourire pressé et je décidais de ne pas la faire plus attendre.

-Bon dans ce cas...Partons dans la zone où nous avons l’habitude de nous entraîner ! Conclus-je.

Ce fut ainsi que nous nous mîmes en route. Hélas, nous n’atteîmnes jamais notre objectif car nous aperçûmes bientôt le reste de nos proches dans la Clairière des Rencontres. A ma grande surprise, ils semblaient tous sonnés, exceptés Pierre qui se délectait de la situation en étouffant un fou rire.

Ne tardant pas à en comprendre la raison, mon âme se pétrifia quand mes yeux se posèrent sur Marraine Ylva qui discutait vivement avec...Cette salope d’Emma...Croyant dans un premier temps qu’elle s’était faite attrapée par cette mégère, je me glaçais encore plus d’horreur en les voyant pouffer ensemble. Par Ahtohallan ! Oui ! Elles gloussaient vraiment toutes les deux en comparant leurs carnets truffés de dessins érotiques...

Comment ma petite tante avait-elle pu nous faire ça ?! Oui ?! Comment ?! Mon cœur mort s’accéléra et j’étais sur le point d’intervenir quand Maman plus en colère encore, se racla bientôt la gorge pour indiquer notre présence.

Dès lors, Marraine Ylva et cette affreuse Mère Fouettarde ne manquèrent pas de l’entendre et finirent par comprendre qu'elles étaient observées. Sur ses gardes, la première Piceaerd lança un regard de braise à son mari et on sentait bien qu'elle se retenait de le carboniser sur place. Gardant pourtant un calme incontrôlable, elle nous observa tour à tour et déclara d'une voix presque moqueuse :

-Mais ça alors ! Je ne savais pas qu'il y avait une réunion de famille de prévue...Contente d’y avoir été invitée pour une fois !

Ne faisant même pas gaffe à ses paroles, Tatie Helga dont les yeux étaient révulsés de haine hurla bientôt d'horreur :

-Olaf, retiens-moi ! Je vais l'assassiner cette Sorcière !

N'attendant pas que mon beau-père réagisse, elle se rua alors sur elle avec disgrâce comme j'avais pu le faire il y a quelques heures. Plus réactif, ce fut finalement Pieter qui la stoppa en criant :

-Maman arrête ! Cela ne sert à rien !

Se tournant ensuite vers Emma, il ajouta avec sang-froid :

-Il vaudrait mieux pour toi que tu partes parce que moi aussi je ne vais pas être le dernier à t’arracher la tête, sinon !

Choquée dans un premier temps, cette salope finit par éclater de rire et reprit par provocation :

-Tiens ! Tiens ! Tiens ! Qui aurait cru que le plus intelligent de cette famille serait l'homme efféminé !
-Au diable ce que tu peux penser de moi ! Je fais ce que je veux de mes fesses et tu devrais en faire autant ! Cela ne te ferait pas de mal ! Renchérit-il sous l'œil admirateur de Niklas, allez ! Pars maintenant avant que je ne sois moins clément !

Vexée, elle ne trouva rien à redire et se tourna à nouveau vers Marraine avant d'ajouter :

-Soit...Comme il vous en plaira à tous ! C'est peut être mieux ainsi ! Eh bien...Dans ce cas...A plus tard, la Naine !
-Hum...Hum...Oui c’est ça...à plus tard, répéta-t-elle tout en évitant soigneusement les regards de tueuses de Maman et ma grosse tante.

La regardant partir, nous restâmes dans un silence oppressant jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement...

****

Haletant d’incompréhension, mon être tout entier battait à tout rompre...Comment avait-elle pu me faire ça, à moi ?! Non...Pire ! À Helga et moi ?! Elle savait ce que représentait Emma pour nous ! Le mal qu'elle avait fait à tout le monde depuis qu'Anna était dans les limbes ! Non ! Madame n'en avait fait qu'à à sa tête une fois de plus ! Oui ! Elle avait pris cela pour un jeu comme elle le faisait à chaque fois pour tout ! J’avais réussi à lui pardonné sa coucherie pour créer Rocco mais je n'allais certainement pas être aussi souple maintenant et peu importe ses arguments !

-Bon...Eh bien...C'était un drôle de Noël, n’est-ce pas ?! Clama-t-elle soudain d'un air détendu, et si nous nous retrouvions tous autour d’une bonne tasse de thé, qu’en dites-vous ? C’est une bonne idée ! Hein ma Reine ?!

Me lançant tout de suite sa bouille ensorcelante, je résistai cette fois tandis que ma fureur était de plus en plus grandissante ! Voilà que cette petite folle utilisait sa stratégie qui me donnait le plus envie de la gifler : Elle prenait la chose avec désinvolture ! Croisant le regard d'Helga, je vis qu'il en était de même pour elle puisqu'elle finit par lui déclarer :

-Tu es sûre que tu n’as rien à nous annoncer là, Ylva ?! Tu ne vas quand même pas faire semblant de faire comme si rien ne s’était passé sans nous donner d'explications ?!
-...D'explications sur quoi ma Grosse Gaga ?! Répéta-t-elle avec indifférence.
-Oh bah...Je sais pas moi...Sur le fait qu'on te surprenne en pleine complicité avec la maudite bonne femme qui est l’essence de l’immondicité même ! Explosa-t-elle, alors c'est ça que tu fais depuis le départ ?! Un double jeu !? C’est toi qui l’as aidé à emprisonner ma fille ?! Ah ! Elle est belle la meilleure amie qui compatit à la douleur de ses proches !
-Oh ! Non ! Non ! Ne vous méprenez pas ! Plaisanta-t-elle, ce n'est pas du tout ce que vous croyez ! Alors oui, j’étais avec Emma...Mais ce ne sont pas ses plans qui m'intéressent dans notre relation ! Oula non ! Nous nous sommes découverts une passion commune pour euh...Les dessins érotiques !

Non mais elle espérait vraiment que cette argument passerait ?! Bouillonnant toujours, je renchéris à mon tour avec ironie :

-Fascinant ! Tu es vraiment un grand modèle à suivre pour tes deux enfants !

Me tournant avidement vers Yélana et Rocco pour confirmer mes dires, j’ajoutai, furieuse :

-Je suis certaine que vous êtes, vous aussi très contents de savoir que votre mère pactise avec l'ennemie !

Se décomposant en se rendant compte que sa fille était bien là, Ylva resta bouche-bée tandis que Yélana se raccrocha violemment à Amarok avant de maugréer :

-Oh ! Tu n’as pas idée Tatie Iduna ! Oui ! Je suis ravie que pour mon retour parmi vous tous, ce soit Helga qui m’ait accueilli et non toi, Maman ! Et bien sûr que non, je n’ai pas du tout souffert d’avoir été séparée de ma famille contre mon gré grâce à l’œuvre de ta nouvelle amie ! Cela ne te gêne absolument pas visiblement que mon mari ait été privé de sa femme et notre tendre Tyr de sa mère ! Non ! Toi t’as rien trouvé de mieux que copiner avec la plus grande salope de l'Histoire ! Et par pitié ! N’utilise pas l’excuse du « Je ne prends pas partie à ses plans machiavéliques » parce qu’on sait tous ici que même si tu fais semblant de ne pas t’y intéresser, tu ne les arrêtes pas non plus !
-Du calme ma Beauté ! Du calme ! Laisse-moi te dire pourquoi ! Après tout, si je m’en fiche des plans d’Emma c’est tout simplement parce qu’ils échouent à chaque fois ! Grommela-t-elle à nouveau alors que je la trouvai de plus en plus répugnante.

La remarque fit tout de suite bondir notre Grosse Gaga qui ouvrit des yeux exorbitants avant de grincer avec force :

-Ça par exemple ?! Mais Oui ! Tu as raison Ylva ! Qu’est-ce que nous sommes bêtes alors ! Nous n’avons pas vu que ses plans ne fonctionnaient pas ! C'est pour ça que ma grande Chamane est toujours coincée dans les limbes ! Qu'Anna d'Arendelle est morte dans une de ses vies ! Que l'autre est mal en point ! Que notre Ange de l'Air est toujours sur Terre loin de son père et son premier mari ?! Purée mais qu’est-ce que ça donnerait s’ils marchaient alors !

Approuvant fortement, je renchéris à mon tour :

-Et maintenant...Qu'est-ce que tu attends de nous concrètement ?!
-Que vous soyez plus conciliantes envers elle ! Lâcha-t-elle naturellement.
-Plus conciquoi ?! Répétai-je en m'étranglant, c’est une plaisanterie ?! De toute les réponses, je m’attendais pas à celle-là pour être honnête !
-Moi non plus ! Rétorqua notre autre sœur de cœur scandalisée.

Boudeuse, Ylva nous lança encore :

-C’est bien le problème...Vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez toutes les deux ! Oui, Vous ne voyez en Emma qu'une femme machiavélique mais elle est autant amochée par la vie que nous tous, ici ! Elle a été fauchée dès son plus jeune âge ! N'a jamais eu de véritables amies ! S'est faite trahir par son grand amour ! Alors oui ! Elle a fait des choses pas propres et continue d'en faire ! Mais en aucun cas nous ne devrions lui jeter la pierre plus qu’à quelqu’un d’autre ! Elle souffre autant que nous même si elle ne le montre pas !

Mais elle est sérieuse-là ?! Pensai-je de plus en plus déçue par son comportement. Oh oui...Ses yeux marron en étaient convaincus. Outrée, je réalisais soudain que ce n’était peut-être pas la véritable explication et songeais alors qu'il pouvait y avoir autre chose derrière cette nouvelle amitié...Elle la défendait avec beaucoup d'aisance tout de même ! Sans le vouloir, mon esprit s’imagina des scénarii sordides...Lui aurait-elle fait la cour ?! Oh oui ! Cela devait être ça ! Elle l'avait mise dans son lit comme elle l'avait fait avec beaucoup d'autres femmes autre que moi par le passé ! C'est pour cela qu'elles étaient toutes les deux si complices et qu'elles s'amusaient avec leur dessins alors que j’étais si coincée là-dessus ! Mes aïeux ! Oui ! Elles devaient tout connaitre du corps de l'autre !

-Nous y voilà...Tu...Tu as couché avec elle ! Clamai-je alors d'une voix blessée.

Ne s’attendant pas à un tel pique, ma femme éclata de rire et s’égosilla :

-Quoi ?! Ah non ! Là, tu délires complètement ma Reine ! C’est une fausse piste !
-Oh arrête Ylva ! Ne me mens pas ! Emma est très belle et tu ne peux pas t'empêcher de tourner autour de toute ce qui a une plastique impeccable ! Tu veux qu'elle soit notre sœur de cœur au même titre qu'Helga et moi tout en sachant que nous avons toutes les deux succombées à tes charmes ! Allez ! Avoue-le que tu lui as fait l’amour et que vous avez croqué cela toutes les deux ensuite ! Pestai-je.

Riant de plus belle, je tentai de garder mon sang froid tandis qu’elle finit par admettre :

-Alors, c’est vrai que j’aurais pu ! Parce qu’en toute objectivité, elle est effectivement à croquer mais la bisexualité n'est pas du tout son genre donc tu n’as rien à craindre là-dessus Iduna ! Je le répète, je ne vois en Emma qu'une copine de plus, rien d’autre ! Oui ! Ça en revanche c'est vrai ! Son côté déluré me fait du bien ! Et je pense qu'il ne pourrait pas vous faire de mal non plus si vous l'acceptiez !

Nous lançant alors une lueur pleine d’espoir, ni Helga ni moi ne surréagîmes cette fois. Après une éternité, ce fut ma grosse sœur de cœur qui maugréa la première :

-Navrée ma chère Nordlys ! Mais pour ma part, c'est au-dessus de mes forces ! On m'a traité de p***** pour moins que ça...Et je ne peux pas lui pardonner ce qu’elle a fait à ma Grande Chamane !
-Réfléchis bien ma Grosse Gaga...Tu sais justement ce que c’est que d’être mise à l’écart, dit-elle en s’approchant doucement de son corps replet.
-Non ! Ne me touche pas ! Je n'ai pas envie d'être plus salie par ta traîtrise ! L’agressa-t-elle.
-Soit...Comme tu voudras ! Répliqua-t-elle.

Se tournant sans attendre vers moi, elle espéra que j’allais être plus ouverte. Mais ma décision fut encore plus radicale. Sans un mot, j'enlevais l'alliance qui nous unissait et la lui tendis.

-Qu'est-ce que tu fais ma Reine ?! Questionna-t-elle en blanchissant.
-C’est pourtant très explicite...Je rompt notre mariage ! Clamai-je en lui déposant la bague dans la main.

Elle aurait dû retrouver la raison avec mon ultimatum. Mais non. Elle s’entêta et cria :

-Je rêve où tu me demandes de choisir entre Emma et toi comme je te l'avais suppliée entre Elysia et moi à l'époque !?
-A la différence près, qu’Elysia est mon fils alors que cette garce n'est rien pour toi ! Dis-je d’une voix cinglante, alors, maintenant cesse tes bêtises ! Si tu as un peu d'amour pour Helga et moi, la décision sera vite prise! Sinon tu nous perds toutes les deux à jamais ! Et c'est long jamais quand on a l'éternité !
-Mais...Je...Je...Bredouilla-t-elle décontenancée.

Par les esprits mais elle hésitait vraiment ?! C’en était trop ! Rougissant de colère, j’amputai sa réponse et ajoutai :

-Tu vois ! Tu ne devrais même pas réfléchir ! Tu ne tiens pas tant que ça à nous ! Après tout ce qu'on a vécu toutes les trois, tu campes sur tes positions de voir le bien même sur celles qui sont n’ont aucun bon fond... Eh bien bravo à toi Ylva Nordlys ! Tu m'as perdue ! Que dis-je ?! Tu nous as tous perdu !

Ses yeux s’embuèrent mais elle resta de marbre. Me retenant fortement pour ne pas la pousser ou lui arracher les cheveux, je remplaçais ma frustration en me frottant les mains sur ma robe. Une chose était à retenir : Elle nous avait détruite Helga et moi ! Me tournant alors vers Yuma, toujours discret, j'allais à ses côtés et l'embrassai fermement avant d'ajouter pour la faire souffrir :

-Et si nous allions profiter du temps qu'il nous reste encore pour nous retrouver tant que tu n'es pas reparti dans le Nifflheilm, qu’en penses-tu mon cher mari ?

Bien que gêné, il répondit sans attendre :

-Si cela te convient, c’est pareil pour moi Iduna...

Souhaitant juste oublier, je le laissai m’entourer l’épaule et nous nous en allâmes ainsi. Sans même accorder un regard de plus à mon ancienne femme.

****

Maman ne mit pas longtemps à quitter la Clairière à son tour et aucun de nous ne la suivit. Beaucoup trop sous le choc pour dire quoique ce soit, nous demeurâmes silencieux et je ne pus m’empêcher de la trouver bête. A quel moment avait-elle songé que cela passerait ?
Face à mon teint pâle, Amarok me rapprocha de son torse et m’embrassa longuement sous les regards dégoûtés d’Elysia et mon petit frère. Blanc également, Rocco avait les poings serrés et avait bien du mal à retenir ses larmes.

-Pourquoi elle a fait ça ?! Elle est nulle en fait comme Maman ! Je la déteste ! Moi je l'aimais bien Marraine Iduna ! Pleurnicha-t-il soudain.

Cela me broya le cœur de le voir comme ça et je me détachai bientôt de mon mari pour lui faire un câlin.

-Allons, allons, ne dis pas ça...Elle agit souvent sans réfléchir...Mais elle n’avait pas l’intention de blesser aucun de nous, murmurai-je, crois-moi, je pense que ça lui fait beaucoup de peine à elle aussi d’être fâchée avec nos tantines !
-Tu...Tu le penses vraiment ?! Questionna-t-il.
-Oui ! N’oublie pas que je la connais depuis plus longtemps que toi ! Clamai-je en lui faisant un clin d’œil.

A mon grand soulagement, cela lui redonna le sourire et il essuya enfin son nez avant de se tourner vers Elysia :

-Et toi, grand frère, je parie que toi aussi tu dois être furieux après elle !
-Eh bien...S’il faut être honnête...Je n’ai pas envie de faire de commentaire là-dessus...Ma Anna d’amour ne le voudrait pas...Et puis va savoir...D’ici à ce que ce soit elle qui l’ait encouragée à agir ainsi...Bref ! Nous sommes là pour lui faire un petit coucou à elle à la base !

Me scrutant soudain vivement, il dit encore :

-Sauf si tu ne le veux plus !
-Tu rigoles ou quoi ?! Bien sûr que j’en meure d’envie...Enfin...Tu m’as comprise ! M’écriai-je en retrouvant un semblant de sourire.
-Et moi aussi ! Assura immédiatement Rocco, je veux montrer mes progrès à grande sœur !
-Parfait ! Dans ce cas à toi l’honneur, jeune homme ! N’oublie pas ! Tu fais comme à l’entraînement de chamanisme et de défense ! L’encouragea alors Elysia.

Lui faisant sans attendre le signe d’un cercle avec ses doigts, mon cadet acquiesça vivement et usa de son long bâton qu’il pointa en l’air avant de tourner plusieurs fois en rond. Progressivement, il l’abaissa jusqu’à le planter dans le sol en terre battue sans toutefois arrêter ses cercles. Produisant de grands arceaux, il sauta bientôt en dehors et tapa fermement sur la paroi qui se fendilla soudain comme s’il n’y avait plus rien de solide en dessous.

-Par Ahtohallan...Cela a l’air de fonctionner...Murmurai-je doucement.

Mais je ne fis pas plus de bruit et le laissai à nouveau se concentrer jusqu’à ce qu’il réussisse définitivement à faire tomber le centre du trou qui mena sans aucune hésitation vers les limbes.

-Grand Frère...Ce...C’est bon ! Je...Je crois que j’ai réussi ! Yélana, si tu veux parler à Anna...C’est maintenant ! Dit-il d’un ton plein d’orgueil.

Il n’eut pas besoin de me le dire deux fois ! Totalement subjuguée, je m’approchai à petits pas du passage et trépignai d’impatience en appelant :

-Youhou...Y a-t-il une Madame Piceaerd, là-dedans ?!

Allez, réponds s’il te plaît ! Réponds ! Pensai-je très fort tandis que ma voix se perdit en écho, faisant trembler le sol. A ma plus grande joie, je n’eus pas longtemps à attendre longtemps avant de l’entendre crier :

-Yélana ? Yélana Coudrier, par les esprits ! C’est vraiment toi ?!

Pire qu’une petite fille, je bougonnai avec émotions :

-Oui Anna ! J’ai appris que tu étais prisonnière mais je voulais tout de même te souhaiter un joyeux Noël...Bon...D’une façon beaucoup moins charnelle qu’Elysia qui est à côté de moi mais un joyeux Noël tout de même !
-On pense fort à toi ma Anna d’Amour, répliqua aussitôt son mari tout rayonnant, et devine quoi ?! C’est Olaf qui a pris ton rôle pour cette année !
-Mon petit Bonhomme de Neige ? Vraiment ? Répéta-t-elle toute heureuse, je savais que tu prendrais une excellente initiative pour l’investir mon Elysia !
-Oui ! Et il s’en est sorti à merveilles ! Dit-il encore.
-Je n’en doute pas...Vous me manquez beaucoup tous les deux...Que dis-je ?! Vous tous ! Soupira-t-elle.
-Toi aussi ! Renchérirent aussitôt nos voix à l’unisson.

Ce fut sur ses douces paroles que les limbes se refermèrent d’un seul coup. En larmes, celui que j’avais toujours considéré comme un frère et moi nous tombâmes dans nos bras ce qui fit paniquer Rocco.

-Oh ! Non ! Bah ne pleurez-pas...Je...Je suis désolé ! Mais je ferai mieux la prochaine fois...Faut...Faut pas m’en vouloir...

De plus en plus blême, il ne fut jamais aussi content que lorsqu’Elysia me relâcha pour le prendre dans ses bras et l’embrasser.

-Quoi ?! T’en vouloir ?! Non ! Non ! Tu te trompes complètement ! C’est plutôt l’inverse ! Tu t’es donné au maximum et nous avons la preuve que les entraînements fonctionnent ! Si tu savais comme tu m’as redonné de l’espoir au contraire ! Clama-t-il.

Recevant une nouvelle étreinte de mon bel Amarok, je priai de toutes mes forces pour qu’Anna et son mari soient également réunis très bientôt...

****

-Et dire qu’il va me falloir attendre un an pour recevoir ma prochaine étreinte, souffla Iduna alors qu’elle était encore calée dans mes bras.

Me collant à ses seins, je n’y croyais pas une seule seconde car je la connaissais elle et encore plus l’autre tête de mule d’Ylva pour savoir qu’elles allaient se réconcilier. Ne disant toutefois rien, je profitai de l’avoir serrée contre moi nue et ouverte après nos échanges bestiaux mais bienfaiteurs qui venaient à peine de se terminer.

-Tu n’as qu’à me suivre dans le Nifflheilm si c’est trop dur de rester aussi longtemps sans rien faire ! Clamai-je aussitôt sur le ton de la plaisanterie.

Avant de me rendre compte qu’elle y songeait sérieusement. Rectifiant tout de suite mes propos, je répliquai immédiatement :

-Euh...Je rigolais ! Allons...Ne sois pas bête ! Nos fils, Helga et Olaf ont besoin de toi, ici ! Il est hors de question que je t’inflige ça ! Je ne le souhaiterais même pas à mon pire ennemi ! C’est te dire mon désamour pour le lieu !
-Alors pourquoi veux-tu y retourner ? Tu as fait ton temps là-bas ! Nous pourrions demander à Pierre de te gracier ? Suggéra-t-elle encore.

Haussant les épaules, je n’osais pas lui avouer que je n’étais toujours pas en paix avec moi-même par rapport à mes nombreux comportements d’enfoiré aussi je me contentai juste de lui dire :

-Non...Je dois être raisonnable...Ma mission n’est pas terminée là-bas...J’ai pleins d’âmes à soulager...A commencer par celle de notre arrière-petite-fille... Très compliqué pour elle...A chaque fois que j’essaye de la faire parler, elle ne donne jamais la même version de son histoire...Je pense qu’elle utilise celles de ses homologues...
-Ho ! Ho ! Ho ! Voilà pourquoi je vais te filer un petit coup de pouce très cher ! Intervint alors le premier Sappos en entrant sans gêne dans notre chambre, habillez-vous et rejoignez-moi à la cuisine que je vous explique tout !

Quittant donc le lit à regrets, nous revêtîmes nos tenues avant de le retrouver en train de boire un bon chocolat chaud. M’installant à ses côtés, je déclarai :

-Je suis toute ouïe Pierre !
-A la bonne heure ! Voici donc ta potion miracle...Au sens premier du terme ! Renchérit-il avec malice.

Sortant expressément une fiole comportant un liquide argenté de sa poche, il me la tendit ensuite et ajouta :

-Si tu sens qu’Anna n’est pas attentive à ton interrogatoire, tu lui fais boire ceci...C’est un sérum de vérité...Avec un peu de chance, nous aurons enfin le fin mot de l’histoire pour soulager ses maux et tout pourrait aller beaucoup plus vite pour libérer Anna Piceaerd et nuire au projet d’Emma...

Recevant ce présent comme une bénédiction, je fus totalement redynamisé. Oui ! Le bien n’allait pas tarder à triompher !


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Lun 10 Juin 2024, 18:37
Hé ben, quel chapitre !!!

Déjà, 6 points de vues ?! Franchement, je me souviens pas d'un autre chapitre qui en avait autant !

Ensuite, Emma qui monte la barre de la cruauté d'un cran en marquant Rick et Christia au fer rouge [Ansa's Stories] Retour vers le passé 6 : Les derniers pêchés des Piceaerd : Attention Contenus Matures ! - Page 10 196702029 ouais, une façon pour elle de voir rouge je suppose jesuisdehors

Et enfin, cette énorme et titanesque bourde de la part d'Ylva qui se fait surprendre en compagnie d'Emma silent c'est déjà assez dur à Iduna et aux autres de l'imaginer rejoindre l'ennemie, mais quand en plus elle se défend avec des arguments plus que claqués au sol, ça empire tellement la situation que nos héros arrivent à la conclusion qu'elle fricote maintenant avec Emma. Et d'arriver à ce moment où Iduna a décidé de dissoudre son alliance avec Ylva  What a Face comme Macron avec l'Assemblée Nationale... ah ben tu récoltes les conséquences de ta semence, ma pauvre Ylva ! En tout cas, bonne chance pour reconquérir ta Iduna Neutral

Heureusement qu'on termine sur un petit moment de bonheur avec Yéléna, Elysia et Rocco qui ont le temps d'adresser un petit coucou à Anna et sur un moment d'espoir où Yuma se fait remettre sérum de vérité par Pierre Sappos en vue d'aider Anna Picéard à se libérer définitivement de l'emprise d'Emma.

C'est dire qu'on s'approche lentement mais sûrement de la fin Very Happy

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Mer 12 Juin 2024, 11:55
Hahaha ! Je valide la comparaison avec l'actualité @Dov ! Smile
Au niveau des points de vue, il me semble qu'il y en avait eu un autre dans l'Hellheilm avec six mais effectivement je m'arrête à cinq d'habitude ! Heureusement que tu sais compter par rapport à moi [Ansa's Stories] Retour vers le passé 6 : Les derniers pêchés des Piceaerd : Attention Contenus Matures ! - Page 10 1262057928

Bon ! Et sinon voici les spoilers pour le chapitre de vendredi ! Very Happy

[Ansa's Stories] Retour vers le passé 6 : Les derniers pêchés des Piceaerd : Attention Contenus Matures ! - Page 10 Spoile92

Alors je sais qu'on dirait pas comme ça...Mais ça va bien se passer ! Razz hein @Lhysender ! Razz On se câline et on se blottit à Dudu ! I love it




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Ven 14 Juin 2024, 16:47
Wow, ça fait beaucoup de têtes à observer cette fois!! (peut être même trop Wink )
Mais c'est bien de retourner faire un petit tour chez les morts.
C'est bizarre j'ai découvert le film Raya juste avant de lire ce chapitre et j'ai eu l'impression que c'était le même principe. Vite il faut voir plein de monde donc on ne gratte que la surface, comme un diaporama en acceléré.
Dommage j'aurai bien aimé savoir comment en enfer Anna et ses arrières grands parents avaient formenté leur plan. Bon en vrai cette partie était très drole et c'est celle qui fonctionne le mieux et de loin.
J'adore Emma et Pierre qui viennent pour les arrêter, j'imaginais bien au dessus de leur tête "bon ok vous êtes bien gentils à les saouler... mais vous nous aidez pas là!" Twisted Evil
Pour le reste, il fallait bien que le double jeu d'Ylva ressorte un jour ou l'autre. On ressent bien le sentiment de stupeur et de trahison pour tous.
J'ai pourtant du mal à comprendre que personne ne tente réellement d'a^rreter Emma. Je me demande s'il n'aurait pas mieux valu qu'ils tombent sur Ylva alors qu'Emma venait de partir Wink

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Ven 14 Juin 2024, 20:43
En vrai c'est pas plus que d'habitude au niveau des PDV Hellheilm Wink mais je ferai attention à en mettre moins si ça gêne Smile
Et ils ont pas arrêté Emma parce qu'en fait...Bah en fait je sais pas c'est Frantzoze qui devait se charger d'écrire un petit truc ^^'
Merci en tous cas pour ton commentaire ! I love it

Allez ! On passe au chapitre de ce soir où nous serons dans la tête de notre belle Iduna ! I love it

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Chapitre 39 : Par le pouvoir d’Emma... :

TIMELINE ACTUELLE...

Bien que nous soyons pressés et que les autres m'attendaient sur le port, je n'avais pas pu m'empêcher de faire un petit détour par la colline aux crocus où reposait Agnarr. Comprenant que j'avais besoin d'être seule, Antoine m'avait laissé tranquille et attendait sagement avec le reste de la famille. J'étais donc agenouillée sur l'herbe fraîche devant la tombe qui abritait le corps de mon premier mari et y déposais rapidement un bouquet de perce-neige. Passant ensuite mes doigts avec tendresse sur la stèle, je me décidai enfin à lui parler :

-Mon cher Agnarr...Fais au mieux pour veiller sur notre bateau...Cette mission que nous accomplissons n'est pas seulement dans un but personnel ! Non ! Bien au contraire ! C’est avant tout pour maintenir la paix au sein du peuple d'Arendelle que nous l’effectuons...Oui...Ce même peuple que nous avons chéri et mener à bien ensemble pendant de longues années, te rappelles-tu ?!...Moi en tous cas, je ne l'ai jamais oublié...Comme je n'ai jamais oublié notre amour...J’ai l’impression que c’était hier que je traversais pour la première fois les couloirs du château en ta compagnie... J’étais tellement terrifiée à l’idée que tu saches que j'étais une Northuldra...Aussi terrifiée qu’Anna et Elsa le sont en ce moment...Tu verrais leurs têtes ! Elles essayent de cacher leur peur de me perdre mais je les connais par cœur ! Comment pourrais-je leur en vouloir ?! Elles ne se sont jamais remises de la façon dont on nous avait annoncé ta mort...Très honnêtement, je ne sais que penser de leurs réactions... Et si elles avaient raison dans le fond ?! Oui ! Si je ne revenais pas ?! Qu’en penses-tu ?! Je sais que toi, tu connais ma date de décès...Alors si tu pouvais seulement m’envoyer un signe qui me permettrait d’en savoir davantage !?

Attendant quelques secondes, je fermai les yeux et fus heureuse de ressentir très vite un rayon de soleil transpercer mon visage. Semblable à une bénédiction, je jugeai bien vite ce geste rassurant et rouvris les yeux avant d’ajouter :

-Tu as toujours été un éternel optimiste Roi Agnarr d’Arendelle ! Alors, je crois en toi...Toutefois si l’inverse devait se produire, que nos filles avaient raison, que c’était effectivement mon dernier voyage et que je te rejoignais bien plus tôt que prévu...J’aimerais que tu fasses en sorte de me protéger au moins le temps de réussir la mission, s'il te plaît ! C’est cela le plus important ! Je compte sur toi ! Je t'aime...Dieu que je t'aime...A bientôt !  

Me penchant enfin vers la tombe, je l’embrassai avec beaucoup d’affection et restai encore quelques minutes à prier avant de rejoindre les autres sur le port.

-Ah tout de même Mamie Dudu ! Gronda Kirsten, le bateau était prêt à partir sans toi !
-Cela n'aurait peut-être pas été plus mal, maugréa contre son gré ma Floconnette.

Manquant de pouffer de rire, ma Furie Rousse essaya d'arborer un sourire moins crispé et lui donna bientôt un coup de coude avant que les deux ne se ruent dans mes bras comme deux fillettes.

-Tu...Tu fais bien attention à toi Maman, hein !? M’implorèrent-elles.
-Mais oui, mes chéries ! C’est promis ! Soufflai-je sereinement, faites de même avec votre frère et votre sœur ! Surtout avec Lucia, d’accord ?

Comme pour me faire plaisir, elles hochèrent activement le chef si bien que je me sentis obligée d’ajouter :

-A propos d’elle, j'avais une dernière faveur à vous demander...Voilà si on suit vos superstitions, je serai susceptible de ne pas revenir...Enfin, si tel est le cas, j'aimerais que ce soit vous qui vous occupiez de son mariage avec Andréas...Vous pourrez vous charger de cela pour Antoine et moi ?!  

Blanchissant comme prévu, elles trouvèrent tout de même la force de clamer :

-Oui Maman ! Nous le ferons !...Mais...Euh...De toute façon ce ne sera pas nécessaire...Tu reviendras, n'est-ce pas ?
-Bien évidemment, murmurai-je en les prenant encore contre moi.

Les embrassant très fort, je fis la même chose avec les autres membres de la famille et ce fut un énième raclement de gorge d’impatience de Kirsten qui nous força à écourter. Saluant une dernière fois tout le monde, nous montâmes enfin à bord et la rambarde tout comme les nœuds des bittes finirent par être enlevés.
La houle était clémente et je ne détachai pas mon regard du port, fendillant encore et encore l’air de ma main en guise d’adieu. Ce ne fut que lorsque le royaume ne fut qu’un minuscule petit grain de sable à l’horizon qu’Antoine se décida alors à me demander :

-Prête à affronter de nouveaux dangers ?

Lui prenant fermement la main, je la lui embrassai en répétant :

-Oui ! Je suis tout à fait prête ! Et ne t’inquiète pas ! Si jamais tu as besoin que j’assure tes arrières ! Je le ferai volontiers !  

Cela lui valut un rire gêné et il renchérit avec douceur :

-Hum...D’habitude ce serait plutôt l’inverse mais je ne suis pas assez fou pour contredire une Piceaerd...Surtout pas toi, ma femme chérie !
-Hahaha ! Il ne vaut mieux pas ! Plaisantai-je en lui dérobant un autre baiser qui lui valut le rouge jusqu’aux oreilles.

Reprenant ensuite mon sérieux, j’ajoutai avec un grand sourire :

-Merci à toi de m'avoir accompagné ! Je...Je sais que ce n'était absolument pas dans tes projets d'être mêlé à tout cela...Que cela ne te concerne en rien et...

Ne me laissant pas le soin de finir ma phrase, il posa bientôt son index sur ma bouche et reprit tout heureux :

-Dois-je te rafraîchir la mémoire à propos des articles sur les sacrements du mariage ?! Bon il est vrai que nous sommes mariés depuis vingt-cinq ans maintenant, donc tu ne t’en rappelles pas forcément...Alors, article 212 du code Northuldra « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance. », ce qui fait que j'ai choisi de m'intéresser à tes problèmes et à tout ce qui t’implique le jour où je me suis lié à toi, Iduna Piceaerd d'Arendelle ! Et puis, outre ça ! C'est quand même une affaire de justice et pas des moindres ! Alors je suis ravi d'être au premier rang pour pouvoir la résoudre! Cela me changera des querelles de voisinages que nous pouvons avoir entre certains membres de la tribu !

Revigoré par ses paroles, je me sentis tout de suite en sécurité tandis qu’il se pencha à nouveau timidement pour me donner un autre baiser avant de reprendre encore :

-Que dirais-tu d’aller te reposer à présent ?! Pendant que moi, Comte d'Arnevik, vais me charger de donner les directives à suivre aux hommes d’équipages !

Manquant de rire car je l'imaginais mal faire cela, je me mordis la lèvre et renchéris :

-Tu en es sûr ?
-Mais oui ! Insista-t-il, allez ! File ! Profite s’en, car je ne vais pas tarder à te rejoindre et je te promets que tu n'arriveras plus à te débarrasser de moi durant le reste du voyage ! Oh oui ! Crois-moi, je vais t’enlever et tu n’auras plus le droit de sortir de dessous la couette ! Euh...Je veux être sûr...Tu as bien dit que c'était une deuxième lune de miel, non ?!
-Hahaha, exactement ! Clamai-je en devenant écarlate à mon tour.

A la fois pressée et un peu intimidée que nous nous retrouvions enfin tous les deux sans aucun enfant dans les pattes, je songeai soudain à nos âges et compris que nous n’aurions pas autant la fougue que par le passé. Rapidement, Antoine dut se faire cette réflexion aussi car il ajouta sur un ton hésitant :  

-Enfin...Euh...Je suis peut-être un peu trop ambitieux et prétentieux...Mais...Je...Je ferais au mieux, dans la mesure du possible pour nos soixante ans, hein ! Je ne te garantis pas une cadence non-stop mais...Je vais te montrer que je suis encore capable d’assurer !

Amusée par sa gêne, je lui lançais sans attendre mes plus beaux yeux bleus ensorceleurs et susurrai :

-Ne vous en faites pas monsieur Populus...Quoique vous fassiez...Ce sera parfait pour moi...

L'embrassant brièvement une nouvelle fois, je me retirai enfin dans ma cabine et fis tomber le sentiment de légèreté que j’avais eu quelques secondes plus tôt. Malgré tout l’optimisme que pouvaient avoir ma petite fille, je demeurai moins confiante qu’elle. Essayant d’être pragmatique, je ne pus tout de même m’empêcher de me demander dans quel bourbier je m'étais fourrée... Oui ! Pourquoi avais-je pris la peine de suivre Kirsten au grand damne de mes quatre enfants?! Ma Lucia qui était plus que contrariée...Mon Kaspian qui n'avait rien dit mais n'en pensait pas moins...Quant à Anna et Elsa...Voir la peur sur leurs visages m'avait frigorifié...

Préférant garder une bonne image d'eux tous, je tirai prestement les rideaux de la cabine pour me retrouver dans le noir total. Puis je m'assis rapidement sur le lit et sortis le collier miroir que j'avais réussi à dérober hier à ma petite Gaga. Sans attendre, je regardais plus attentivement ce qui s'était déroulé comme drame la nuit dernière et activai attentivement le bijou tout en prenant bien soin de bien plisser les yeux pour y voir quelque chose.

-Mince...J’aurais dû mettre mes lunettes...Je n’y vois vraiment rien, grommelai-je agacée, pourquoi les meilleure intrigues se passent-elles toujours de nuit ?!

Ne trouvant personne pour me répondre, je cernai au mieux l’image qui se déroulait dans la brisure de glace magique.

Au début, il ne se passa pas grand-chose de plus que ce Kirsten et moi avions constaté dans la Forêt Enchantée. Une ombre noire était penchée au-dessus de Maria qui s’était réveillée en sursaut. C’était ce même esprit qui lui avait intimé de frapper sur Ryder et Alexandra. Comme demi-folle, cette diablesse s’était exécutée puis étais partie sans rien prendre et avais traversé tout le village pour aller chercher une des bicoques...Ne pouvant passer le souvenir à ma guise, je me contentais de la regarder encore partir de la Mer Sombre pour dériver avec un but bien précis vers les îles Féroé jusqu’à ce qu’elle rencontre soudain ce qu’elle voulait. En effet, elle finit par accoster un autre navire plus imposant...

-Déroulez lui l'échelle ! Vite ! Clama alors une autre voix dans la nuit tandis que je fus prise de sueurs froides.

Haletante, Maria garda un regard brillant en direction de la coque où l'objet se plaqua enfin. Virulente, elle réussit bientôt à se hisser et ce fut bien la reine Emma d'Askersund qui finit par l'aider à se mettre sur pieds sur le ponton. Sans un mot, les deux femmes se lancèrent bientôt des œillades complices avant de finalement se tomber dans les bras sous le regard satisfait de l’ombre qui était à présent à bord avec elle. Bien qu’encapuchonnée, je captai son regard alors qu’elle les scruta avec jubilation avant de finalement s'approcher d'elles deux.

-Alors, Mesdames ? Qu'est-ce que ça vous fait de beau ce sentiment de vous être pleinement retrouvées ? Questionna-t-elle amusée.
-C’est encore mieux que tout ce que nous espérions ! Clamèrent-elles en chœur.
-Parfait ! J’aime entendre ce genre de réponses...A présent que vous voilà unies, le triomphe n’est plus qu’à une portée de mains, n’est-ce pas ? Demanda-t-elle encore.  
-Exactement ! Répondit Maria avec un rictus confiant aux lèvres, oh oui ! Je souhaite plus que jamais me venger après ce que ces salopards m’ont fait subir !
-Et moi donc ! Approuva à son tour Emma, je te promets qu’une fois notre duché récupéré et le royaume d’Arendelle par la suite, je me ferai un plaisir de voir l’autre petite garce de mademoiselle parfaite qui se prétend reine au bout d’une corde ! Et Dieu que je me délecterai du spectacle !
-Hum...Ne t’en fais pas sœurette, je me ferai un plaisir de t’apprendre l’art de la torture pour que cela soit encore plus plaisant pour toi ! Rit bientôt la pouffiasse.
-Ooooh ! Quoique tu fasses, je trouverais cela terriblement excitant ! Renchérit-elle à son tour.

Les laissant encore un peu se bercer d’illusions quant au sort de notre famille et patrie, la mystérieuse personne finit tout de même par réagir en rétorquant :  

-Mesdames ! Mesdames ! Je comprends amplement votre enthousiasme, mais si vous voulez réussir à ce que tous vos projets se réalisent, il nous faut d’abord mener à bien ce plan-là ! Rappelez-vous-s’en bien ! Ficelé comme il est, vous n’aurez aucun mal à le braver avec brillo ! Gardez donc bien la tête froide et vous aurez enfin votre victoire sur les Piceaerd...Au vu de ce que vous venez de dire, je suppose que n’ai plus besoin de savoir si je compte vraiment sur vous ?
-Du moment que vous respectez aussi votre part du marché, nous sommes bien évidemment partantes ! S’écrièrent derechef les deux sœurs.

Guillerette, la personne encapuchonnée laissa bientôt échapper un rire glacial et elle rétorqua sans attendre :

-Oh soyez sans crainte là-dessus, jeunes filles ! Je ne feins jamais une promesse ! Nous aurons toutes quelque chose de positif à tirer de cette expérience ! Bien ! Scellons notre pacte à présent !

Rapide, elle leur tendit alors la main à chacune et les serra avec conviction, s’évaporant ensuite dans la nuit noire. Ce simple geste raviva alors en moi un traumatisme lointain qui ressurgit immédiatement dans mon esprit.

-Non...Ce...Ce ne peut pas être elle, soufflai-je alors que le collier-miroir percuta le plancher.

Ne prenant même pas la peine de le ramasser, je restai tétanisée face aux souvenirs emmêlés qui étaient en train de se concrétiser dans ma tête. Des souvenirs de différents âges...De différentes temporalités ?! Respire Iduna...Respire ! Ce n’est pas le moment de flancher ! Paniquai-je.  Par la grande Ahtohallan...Cette Sorcière...Oui...Elle ressemblait à s'y méprendre à la Mère Fouettarde qui m’avait tant effrayée, enfant...Emma...Mes aïeux... C’était Emma Piceaerd... Pâlissant de plus en plus, je fis à peine attention au bijou qui finit par s’éteindre et fus plutôt submergée de d’autres flash qui me parurent bien plus réels...
Il y a avait le mariage de Mamie Helga et Papy Olaf...Mais aussi celui de Mamie Iduna et Grande Marraine Ylva...Nous semblions heureux jusqu’à ce que Maman et Anna se retrouvent avec la poitrine et le dos en sang avant de disparaître...


Mon souffle se coupa à nouveau...Par les esprits mais qu'est-ce que c'était que ces images ?! Pourquoi me les infliger ?! Je n’eus pas le temps de plus m’interroger que je ressentis soudain un long frisson me parcourir l’échine.

-Tiens ! Tiens ! Tiens ! Mais on dirait que la petite merdeuse d’Iduna Piceaerd est en train de recouvrir la mémoire ! S'écria alors une voix d'outre-tombe.

C’était elle...Mais comment avait-elle fait pour se déplacer aussi vite et connaître ma position ?! Me retournant, je cherchai à tâtons à rouvrir les rideaux pour avoir un point de lumière et la déstabiliser mais je n’y parvins pas. Au contraire ! Le paysage s'assombrit encore plus autour de moi. Paralysée, je cherchai dans un premier temps à me pincer puis faillis hurler à Antoine de venir à ma rescousse mais je mis trop de temps à réagir et Emma ne m'en laissa pas l'opportunité. S'avançant rapidement vers moi, elle m'attrapa sans ménagement par le col de ma robe et s'écria :

-Ma présence est une mise en garde, demoiselle ! Je consens à te laisser encore une chance de t'en sortir ! Pour cela, j’aimerais que toi et ton idiot de second mari, fassiez demi-tour tant que vous le pouvez encore !
-Si...Sinon quoi ?! Bégayai-je d’une voix étranglée.
-Sinon je me chargerai de vous rendre la vie impossible à tous les deux comme je m’en suis occupée pour ton idiote de rouquine depuis toutes ces années !

Bien que mon cœur battit à mille heure, je me devais de ne pas montrer mon angoisse. Oui ! Ses prunelles glaciales avaient beau me transpercer, je devais rester forte ! Employer le mantra d’Agnarr que j’avais pourtant toujours détesté ! Me maîtrisant donc avec le plus d’allure possible, je renchéris bientôt sans trembler :

-Sachez que je n’ai pas peur de vous !

Loin d’être contrariée, la remarque sembla au contraire lui plaire et elle clama tout en me relâchant :  

-Parfait ! Comme tu voudras petite sotte ! J’aurais dû me douter que tu es toute aussi têtue que le reste de cette maudite famille !

Finaude, elle me reposa brutalement sur le lit et s’approcha alors du mur de la cabine, le plus proche de la mer avant de 
pester encore :

-Regarde bien comment ton imprudence va tous vous condamner !

Retirant rapidement son fouet de sa ceinture, elle le fit alors claquer quatre fois de suite contre la coque en bois. Puis elle se tourna à nouveau vers moi et le rangea avant de reprendre :

-Bon voyage à bord du Storm, Iduna Sappos Piceaerd ! Profites s’en bien car ce sera le dernier ! Foi de Mère Fouettarde !

N’y tenant plus, je décidai alors de l’affronter tandis qu’elle lâcha un rire insupportable qui me donna envie de la jeter par-dessus bord. Prête à lui foncer dessus, je pris donc tout mon élan et me ruai sur elle avant de...Tomber du lit ?!


Les yeux encore tout embrouillés, j’aperçus alors Antoine entrer dans la pièce et s’agenouiller à côté de moi. Soucieux, il releva ma frange et me toucha le front tout en demandant avec inquiétude :

-Iduna...Ma chérie...Est-ce que tout va bien ? Je t’ai entendu crier ?! Tu t’es fait mal ? Mon Dieu, tu es bouillante et en sueurs ?! Te serais-tu endormie ?! Aurais-tu fait un cauchemar ?!

Quoi ?! Un cauchemar ?! Toute cette mise en scène n’avait été qu’un cauchemar ? J’en aurais presque pleuré de joie tellement j’étais soulagée. Mais à quel moment m’étais-je endormie ?! Ou alors c’était bien réel ?! Si je ne m’étais pas sentie partir c’est que ça devait sûrement l’être...Réfléchis Iduna, réfléchis, ordonnai-je, tu as regardé le collier miroir...Tu as vu Emma pactiser avec les sœurs de Funningur...Oui...Et ensuite elle est venue t’importuner...Te menacer...

Inspectant rapidement le mobilier de la pièce pour retrouver une certaine stabilité, j’essayai de calmer mon cœur qui continuait de battre la chamade à m’en éclater les côtes sans pour autant répondre à mon mari. Comprenant qu’il n’obtiendrait rien de moi dans l’immédiat, il m’aida alors à me relever et fila chercher un gant d’eau froide qu’il me passa bientôt sur le visage pour faire redescendre mon stress.

-Oh je parie que tu te tracasses encore pour ce que t’ont dit Anna, Elsa et Lucia ?! Mais ne t’inquiète pas ! Tout va bien ma chérie...Oui...Tout va bien...Je suis là avec toi ! Le capitaine a dit que je pouvais aller me reposer car il avait la situation bien en main ! Le vent est de notre côté ! Nous avançons à des nœuds acceptables et la mer est un bain d’huile ! Précisa-t-il encore.

Bien que toujours accablée, je me sentis tout à coup mieux quand il me prit dans ses bras protecteurs. Oh oui, serrée ainsi contre son torse, tous mes soucis fondirent comme neige au soleil et je finis par me calmer. Retrouvant alors mon côté espiègle quelques secondes plus tard, je cherchai amoureusement sa bouche avant de lui murmurer :  

-Hum...Vous avez l’art de résoudre tous les problèmes Monsieur Populus...

Cela lui fit extrêmement plaisir et je n’attendis pas pour lui agripper crûment ses lèvres dans une chaleur des plus déconcertantes. Comprenant l’appel, il chercha très vite à me déshabiller pour que nous ayons un moment d’intimité. Ce fut comme cela qu’il se retrouva bientôt qu’en caleçon et moi en corset avant que nous nous engouffrions sous les couvertures pour enlever les derniers vêtements qui cachaient notre nudité. Malaxés avec désir, nos corps ne formèrent bientôt plus qu’un et nous savourâmes l’instant très plaisant. Malgré nos âges avancés, ce sentiment si fort de se consumer de bienêtre nous traversa de part entière de longues minutes plus tard et il est clair que nous aurions été prêts à recommencer sur le champ, s'il n'y avait pas eu des coups contre notre porte. Tressaillant comme des fous, nous entendîmes alors le capitaine clamer de l’autre côté du battant :

-Hum...Hum...Excusez-moi de vous déranger Majestés...Mais...Il faudrait que vous veniez ! C’est urgent !  
-Une minute, monsieur Gelwarin ! Nous arrivons ! Lançai-je à regret tout en fixant mon mari avec douceur.

Nous rhabillant donc à la va vite, nous nous dépêchâmes de le rejoindre dans l’escalier qui menait à la cale principale et fûmes surpris par sa pâleur.

-Alors ? Que se passe-t-il Capitaine ? Questionnai-je aussitôt avec impatience.
-Eh bien...L’un des mousses engagé hier était en train de nettoyer le plancher du pont principal quand il s’est affalé sur le sol et...Il est brûlant de fièvre ! Répondit-il.

Abasourdie par ses paroles, je renchéris tout de suite sur un ton de culpabilité :

-N’avez-vous pas vérifier l’état de santé de tous les marins qui se trouvaient à bord avant que nous levions l’ancre ?!

Outré que je l’accuse inconsciemment, il répliqua sans attendre :

-Si, bien sûr que si, Reine Iduna ! Je ne prendrais pas le risque d’avoir une quelconque contamination sur ce bateau qui pourrait mener à la mort ! Et j’ai fai appel au meilleur médecin du royaume pour cela, à savoir le docteur Lothar ! Il a été formel dans son carnet d’examens !  Il s’avère que ce jeune homme allait très bien encore hier soir et ce matin !
-Oui ! Donc il n’y a absolument pas de quoi paniquer ! Au vu du temps, il a peut-être tout simplement subi une insolation, continua Antoine, c’est fréquent à bord d’un bateau surtout si on ne porte pas de chapeau et qu’on ne s’hydrate pas ! Vous dîtes qu’il passait la serpillère, il est donc resté longtemps au soleil et ne s’est pas méfié car il y a un léger vent ! Cela l’a trompé !  
-Je l’espère monsieur le Comte d’Arnevik ! Je l’espère ! Répéta alors le haut-gradé tout en se protégeant tout de même en effectuant un signe de croix, selon vous je ne dois donc pas encore déclarer de quarantaine ?
-Non éviter de le faire tout de suite ! Intimai-je à mon tour, pas besoin d’installer une ambiance anxiogène au sein de notre troupe pour le moment...Vous ne voudriez pas une mutinerie dès le deuxième jour ?!
-Oh...Grands Dieux non ! Votre Altesse ! Bougonna-t-il avant de signer ses épaules à nouveau.
-Dans ce cas, le mieux tout de suite est de le coucher dans son hamac ! Du reste...Je vais voir ce que je peux faire ! Répliquai-je aussitôt d’une voix de maître.

Embarrassé par mon initiative, Monsieur Gelwarin renchérit aussitôt :

-Nous allons nous en charger car sauf votre respect Majesté, je ne pense pas que ce soit à Monsieur Populus ou à vous d’avoir cette tâche à effectuer !

Souhaitant réfuter immédiatement, je clamai derechef avec assurance :

-Oh ! Détrompez-vous ! C’est normal que nous nous occupions de près ou de loin de nos sujets ! De plus, ma meilleure amie est guérisseuse et m’a préparé tout un trousseau de plantes qui pourront nous être utiles durant le voyage ! Il ne reste donc plus qu’à les expérimenter ! Vous, vous avez votre poste qui vous attend ! Il est de la plus haute importance aussi ! Contentez-vous d’y retourner pendant que nous nous chargeons du reste !
-Bon...Eh bien...Si vous le dîtes ! Bafouilla-t-il d’une voix aigrie.

Non convaincu, il nous laissa pourtant faire et j’intimai alors à Antoine de revoir notre plan sur les îles Féroé pendant que je me chargeai de préparer une tisane à base de tilleul pour soulager les maux de ventre du patient. Espérant ainsi le redynamiser, je l’aidai donc à lui tenir la nuque le temps de le faire boire et ce ne fut pas une mince affaire car il demeurait inerte. Ne pouvant donc faire autrement qu’en mettre plus sur sa tunique que dans sa bouche, je fus tout de même soulagée quand je le vis alors petit à petit reprendre ses esprits. Impatiente, j’attendis qu’il ouvre péniblement les paupières avant de l’interroger :

-Hey...Jeune homme...Vous allez mieux ?! Pas de nausées ? De vomissements ? De dysenterie ?

Assez sonné, il lui fallut quelques secondes pour réaliser que c’était bien moi face à lui et il finit par bafouiller :

-Non...Majesté...Rien...Rien de tout ça...Je...Je vous remercie...

Constatant effectivement qu’il ne se tenait pas le ventre à s’en plier les côtes, je ne pus m’empêcher de voir que son état n’en était toutefois pas moins faible et je l’entendis péniblement ajouter :

-J’vous jure...Vot’Altesse...Qu’javais rien en partant c’matin...Ma mère m’aurait jamais envoyé sur un bateau si ça avait été le cas...J’vous l’jure...Même si on avait manqué d’sous...J’aurais pas fait prendre ce risque aux autres !
-Je vous crois jeune homme, dis-je doucement en lui donnant une nouvelle gorgée de tisane, maintenant dites-moi juste à partir de quelle heure ce mal vous a-t-il pris ?! Essayez de vous en rappeler, c’est très important !

Lui laissant un peu de temps pour réfléchir, je fus contente lorsqu’il répondit enfin :

-Hum...Le soleil était plus vers l’ouest...Alors j’dirai...Qu’ça a commencé vers les seize heures...

Les sueurs froides me reprirent de plus belle. Seize heures ?! Peu de temps après mon cauchemar avec l’ignoble Emma, pensai-je affolée. Bon, voyons ! Ne sois pas bête Iduna ! Ce n’est qu’une pure coïncidence ! Sois un peu cohérente par les esprits !

Essayant de ne pas me laisser submerger par mes émotions, je le fis plutôt boire à nouveau avant qu’il ne reprenne encore :

-‘Scusez-moi d’vous d’mander ça, du coup...Mais vous savez c’qu’j’ai ?

Zut Iduna ! Tu avais besoin de jouer les médecins, toi aussi ?! Me grondai-je immédiatement, bon tant pis...Il fallait lui faire croire que je m’y connaissais un peu... Essayant d’être très professionnelle, je déclarai alors :

-Eh bien...A priori, si vous dîtes que vous ne souffrez pas de maux de ventre et que vous ne semblez pas régurgiter l’eau que je vous donne, je pense effectivement que vous avez eu un coup de chaud en restant sur le pont comme c’est le cas des personnes qui restent trop longtemps au soleil au printemps et en été !
-D’accord...Mais...Euh...Si ma mémoire flanche pas...Nous sommes en hiver il m’semble, reprit-il encore.

Mince...Je n’avais pas pensé à cela. Gardant sans attendre un air rassurant, je mentis alors :

-Oui, c’est exact...Eh bien...Vous devez être plus sensible à ces étourdissements ! Cela arrive chez les personnes qui vivent dans le grand froid toute la journée...Ce...C’était le cas de mon Papa par exemple ! Ma Maman devait tout le temps le réanimer quand il revenait de ses pâturages !

Remarque cela aurait été un prétexte de plus pour qu’ils se retrouvent charnellement, ajoutai-je pour moi-même tout en me mordant la lèvre pour ne pas rire. Soulagée de voir que cela redonna le sourire au mousse, je remerciai vivement mes parents par pensées tandis qu’il dit avec conviction :  

-Vous en faites pas Majesté ! J’ferai attention à l’av’nir ! J’suis solide moi !
-Je suis heureuse de l’entendre...Dans ce cas, buvez régulièrement, dormez un peu et vous serez très vite remis ! Conclus-je avec un visage réconfortant.

Déjà prête à me retirer, je manquai de crier quand un des marins que je n’avais pas vues, arriva derrière moi avec une gamelle remplie de soupe.

-C’est le repas du contaminé ! S’écria-t-il en maintenant une certaine distance.  
-Soyez sans crainte ! Vous pouvez approcher ! Sa maladie n’est pas contagieuse ! Commentai-je avec assurance.

Mais cela ne l’amadoua pas et il resta sur ses positions tout en l’observant suspicieusement. Déposant rapidement l’assiette au sol, il l’ignora et s’adressa uniquement à moi avant de me dire :

-Votre dîner vous attend également dans la cabine du capitaine Gelwarin, Reine Iduna ! Le Comte d’Arnevik y est déjà !
-Parfait ! Pourriez-vous leur transmettre que j’arrive, s’il vous plaît !? Renchéris-je.

Acquiesçant avec force, il ne demanda pas son reste et partit de la cale ouverte tandis que je me chargeai de récupérer le repas de son confrère pour la caler entre ses mains.

-Je vous souhaite un bon appétit ! Prenez soin de vous surtout et allez-y doucement ! Conclus-je avec précaution.
-Merci Majesté ! Bon appétit à vous aussi !  
Déterminée à quitter ce lieu infestée, je rejoignis enfin Antoine et m’installai pour le dîner. A mon grand étonnement, ce dernier s’avéra très silencieux si bien que j’eus le temps de repenser à tout ce qui s’était passé aujourd’hui et cela me contraria. L’appétit coupée par l’anxiété, je décidai alors de couper court au repas et allai me réfugier dans notre chambre pour donner des nouvelles à Kirsten. Ne mentionnant pas mon cauchemar, je restai très pragmatique et tombais bientôt comme une masse sitôt la lettre envoyée. Ne tardant pas à me rejoindre, mon mari et moi profitâmes de ce moment seuls pour une nouvelle étreinte étroitement liés et nous nous endormîmes plus apaisés que jamais.

Nous étions donc encore au pays des songes, le lendemain matin quand la voix du capitaine Gelwarin se fit soudain entendre :

-Vos Altesses ! Désolé de vous réveiller de si bonne heure ! Mais il faut que vous veniez s'il vous plaît ! On a un problème !

N'aimant pas entendre ce genre de phrases, nous haussâmes sans attendre un sourcil de surprise avant de nous lever du lit à regret et aller à sa rencontre. Sans nous donner de précision, le chef des marins nous amena rapidement jusqu'au quartier des mousses et le constat fut affligeant. Le jeune homme que je croyais avoir soigné la veille avait à présent deux yeux morts tournés vers le plafond qu’il ne regardera plus jamais...
Epouvantée par cette image
, je questionnai tout de suite monsieur Gelwarin :

-Je ne comprends pas...Son état ne s'est donc pas amélioré après sa collation d'hier soir ?! Et les autres ? Est-ce qu'ils ont eu les mêmes symptômes ?
-Pas tous votre Altesse ! Ce qui est d’autant curieux puisqu’eux aussi avaient été validés comme étant de bonne constitution par le docteur Lothar ! Clama-t-il embêté.  

Usant immédiatement d’une vieille paire de gants qui appartenait à Elsa, je décidai d’en avoir le cœur net et observai les traces qui étaient restés sur les corps...Confuse, je discernais les mêmes gencives enflées, les mêmes dents déchaussées et quelques traces pourpres dans les mêmes zones d’articulation. Affligée, je repris alors de longues minutes plus tard :

-Hum...Je connais ce phénomène...Béata m’en a déjà parlé...Il s’agit du scorbut...Une carence dûe au manque de vitamine C...Ce que nous ne risquons pas de souffrir en habitant dans la Forêt Enchantée puisque nous sommes tout le temps exposés au soleil et ne souffrons pas de malnutrition !
-Oh ! Maintenant que vous le dites je connais très bien aussi cette maladie qui se répand très souvent chez les marins lorsque nous sommes en mers...Je n’en avais cependant encore jamais vu à mon bord en près de trente ans de métier, commenta à son tour le haut-gradé alors que ses yeux brillèrent de lucidité, pour ma part, je veille toujours à ce que mes confrères ne manquent de rien !
-Je comprends et c’est tout à votre honneur ! Renchéris-je avec clémence, en revanche, il y a quelque chose que je trouve bizarre...Vous insistez sur le fait qu’ils ont été très bien examinés par le médecin et je connais le docteur Lothar, ce n’est pas un charlatan ! Bref ! Si vous semblez dire qu’il n’avait rien hier, je me demande bien comment ils ont pu attraper ça et succomber en une seule journée ?! D’habitude, il faut plusieurs jours d’incubation pour qu’une telle infection se produise et elle n’est pas contagieuse comme la peste ou le choléra !  

Buvant mes paroles avec attention, il demeura alors silencieux pendant de longues secondes avant de se signer et finir par répondre :

-Je ne vois qu’une seule explication logique à ce constat Reine Iduna ! Je...Je ne suis pas quelqu’un de superstitieux, j’aime avoir les pieds sur terre, mais je crois néanmoins aux malédictions ! Nous sommes partis précipitamment sur ce bateau sans ne rien savoir de vos projets...Peut-être que le grand Njörd nous a puni pour cela ! A voir si cela continue durant la traversée ou si cela s’arrête tout de suite...Pour l’heure, montons ces hommes et faisons-leur une cérémonie honorable...

Vaquant à notre devoir, nous ne manquâmes pas d’appliquer son désir et les cinq victimes furent bientôt enveloppées dans de grands draps en lin blanc puis jetées à la mer. Prenant ensuite une minute de silence pour nous recueillir, chacun retourna enfin à son poste et j’embarquai Antoine avec moi pour lui révéler mon cauchemar à propos d’Emma Piceaerd.

-Ne t’en fais pas ma chérie...Ce n’était qu’une simple coïncidence ! Malheureusement le risque 0 n’existe pas sur un bateau ! Tenta-t-il de me rassurer.

J’aurais dû suivre son raisonnement car c’était ce qu’il y avait de plus logique...Il est vrai que le mien était idiot...Bien évidemment que ces pauvres gens n’avaient pas pu être l’objet de ses méfaits...Ce fut comme ça que j’essayais de m’en persuader durant les premiers jours du voyage...
Puis celui-ci se prolongea avec ses gros lots de malheurs. Si le scorbut disparut aussi vite qu’il était venu, il laissa bientôt place à tout un tonneau d’eau trouble qu’il fallut abandonner...Puis à de la nourriture avariée qui fit également des ravages parmi les nôtres... Ou encore la collision de la caravelle avec de nombreuses baleines qui faillit nous faire chavirer à plusieurs reprises et abimèrent certaines parties de la coque. Les marins qui descendirent pour les réparer n’en revinrent pas, car les cétacés les emportèrent. Toutes ces catastrophes furent donc ponctuées par la perte de membres de l’équipage qui moururent d’intoxication, d’alcoolisme ou bien de maladresse si bien que nous étions à peine à la moitié de ce périple et ils pouvaient se compter sur les doigts de la main.
Face à tout cette guigne, je priai chaque soir Agnarr pour qu’il vieille sur nous comme je l’avais fait sur sa tombe avant le départ et chaque soir il répondait à mon appel en protégeant le capitaine, Antoine et moi...Jusqu’au onzième jour où je tombais moi-même malade...
Loin d’être un simple rhume, mon incommodité avait au contraire paralysé tous mes chakras et de ce fait, je ne fis pas vraiment attention à l’ultime malédiction de ce voyage qui était pourtant évidente : L’affluence proéminente d’une tempête.
Trop faible pour faire quoique ce soit, je demeurais au fond de mon lit, bercée brutalement par les vagues déchainées de la mer qui bizarrement ne me donnaient pas la nausée. L’estomac bien accrochée, la soupe était la seule chose que j’avais réussi à avaler ces derniers temps ce qui m’avait amaigri et affaibli. Heureusement qu’Antoine toujours non atteint et considéré comme miraculé, était resté près de moi à veiller sur mon corps jours et nuits depuis que j’étais tombée malade. Sans son soutien...Je me serais laissée partir tellement je souffrais le martyre...

-Ma Iduna chérie, je reviens...Je vais voir comment s’en sort le capitaine Gelwarin et nos hommes ! Murmura-t-il soudain à mon oreille bourdonnante, si tu ne te sens pas bien, je te laisse le saut à côté de toi, compris ?!
-Oui, chuchotai-je en fermant déjà les yeux pour partir vers le monde de l’inconscient.

Dieu que je souhaitais ne plus ressentir de compression à la poitrine et dans le dos...Ni de fourmis dans les jambes...Ni d’enflements à la gorge...Bref plus de souffrance. Le monde des rêves était pratique pour cela...S’il n’y avait pas eu des images effrayantes d’Emma Piceaerd pour me hanter...Par les esprits, il n’y avait rien à faire ! Elle venait troubler mon repos et se mettait à rire avec force en clamant des « Ça ne durera plus très longtemps petite garce ! » à m’en faire avoir des sueurs froides.
A regret, je préférais dans ce cas-là écarquiller mes yeux pleins de pue dans une douleur insupportable pour me réveiller. Et l’instant présent ne faisait pas exception à la règle. Dans une vision floue, je découvris donc que mon mari était revenu de son intermède.

-An...Antoine...Est...Est-ce que le...ba...teau tangue...Toujours ? Soufflai-je avec peine.
-Oui ! Tu ne le sens pas ? Cela est même malencontreusement en train d’empirer, soupira-t-il, j’espère que notre navire tiendra le coup !
-Qu...Qu’en pense le capitaine ? Demandai-je encore d’une voix presque inaudible.

Fronçant les sourcils, il répondit embêté :  

-Euh...Il prie de toute son âme pour que nous arrivions aux îles Féroé avant d’être engloutis... Elles ne sont plus très loin selon notre position apparemment... A deux bonnes heures tout au plus...
-Et...Où sommes-nous...Actuellement ? Questionnai-je même si je m’en fichais dans le fond de le savoir.  
-D’après ses dires, dans la zone de l’Archipel des Coulées...Une zone à haute risque selon lui, renchérit-il sans une once de mauvaise pensée.

Il n’y eut rien à faire...Les larmes s’échappèrent d’elles-mêmes en entendant cela. Mes aïeux...C’était l’endroit où mon cher Agnarr avait dit adieu à la vie, il y a presque trente ans...Mais pas seulement...Henrick et Wolfgang Weselton...Mais aussi Wilhelm et Alix...Et si ça se trouve, cela allait être la même pour moi d’ici quelques minutes...
Non Iduna, non ! Pas encore ! Pense à tes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants ! S’ils apprenaient que tu comptes mourir en mer ! C’est d’un surfait ! Donner raison à Anna et Elsa !? Hors de question ! M’énervai-je soudain. Oh oui ! C’en était trop ! Je n’allais pas me laisser marcher sur les pieds par mon ignoble de première ancêtre ! Non de non ! Reprenant sans attendre du poil de la bête, je décidais au prix d’un gros effort de ne pas subir ce destin et me redressai dans le lit non sans une quelconque grimace.  

-Iduna ? Qu’est-ce que tu fais ? Recouche-toi, ma chérie ! S’exclama Antoine en me voyant m’activer.
-Non...Laisse-moi...Faire...S’il te plaît, bafouillai-je en fronçant les sourcils.

Face à ma prestance, il n’osa contester et resta derrière moi par prudence alors que je me passai mon châle mauve par-dessus les épaules.

-Cette fois...C’est à toi...De couvrir...Mes arrières, intimai-je ensuite.

Ouvrant la bouche dans un premier temps pour sortir une bêtise, il se ravisa à la dernière minute et je ne fis plus attention à lui, préférant me concentrer sur mon objectif. D’un pas lent et peu sûr de moi à cause de mon manque d’équilibre, je franchis alors le seuil de ma chambre et remontai l’escalier qui menait au bastingage dans une lenteur incroyable malgré la tempête qui continuait de faire rage. Avec précaution, mon mari s’attarda derrière moi et réussis à me remettre sur pieds quand je faillis partir en arrière à plusieurs reprises.

-Iduna...Je...Loin de moi l’idée de vouloir te contredire...Mais je ne suis pas certain que je sois ingénieux que tu ailles sur le pont ! Tu tiens à peine debout et c’est la débandade là-haut ! Me dit-il à plusieurs reprises.
-C’est...La seule façon...De mettre fin...A cette tempête ! Lançai-je d’une voix rauque.

Osant alors me braver pour la première fois de sa vie, il renchérit tout de suite sur un ton fâcheux :  

-Mais enfin ! Ouvre les yeux ! C’est trop risqué ! Viens ! Je vais te raccompagner dans le lit !

M’attrapant délicatement par le bras, je réussis à le contrecarrer et lui criai amèrement dessus dans un effort surhumain :

-S’il te plaît Antoine ! Fais-moi confiance ! Je sais ce que je fais !

Même si j’étais fébrile, je l’avais toujours impressionné depuis notre plus tendre enfance...Et plus que jamais en cet instant-T. Assommé par mon ton, il préféra donc se taire et je le délaissai à nouveau pour finir de monter les marches.
Comme il l’avait si bien précisé, c’était la débâcle sur le ponton. Le peu d’hommes qui nous restait, se maintenaient comme ils pouvaient au rebord du bastingage quand d’autres moins habiles passèrent par-dessus bord. Ouvrant des yeux exorbités en m’apercevant, le capitaine ordonna bientôt avec colère :

-Reine Iduna ? Retournez tout de suite à vos appartements !

Bien que crachant à m’en décoller les poumons, j’attendis que ma quinte de toux se termine avant de répondre dignement :

-Comme vous venez si bien de le dire monsieur, je suis votre reine ! Ecartez-vous donc que je rétablisse la situation !

Toujours scandalisé, il me laissa néanmoins le passage et je m’avançais la tête haute malgré la bascule de la coque. Concentrée sur mes jambes flageolantes je les imaginais ancrées dans le plancher et arrivai enfin à l’extrémité de la proue pour observer le spectacle : Sans surprise, je découvris le Nokk et Courant d’Air en train de s’amuser parmi les vagues à nos risques et périls...Un autre flash s’infiltra dès lors dans mon esprit et j’eus comme une nouvelle fois un air de déjà-vu...Agnarr...Anna et moi-même enceintes...Et aussi Hans...Dans ces mêmes conditions... Chassant prestement cette bribe de souvenirs car ce n’était pas le bon moment, je décidai plutôt d’agir et m’enlevai d’abord ma chaussure et mes bas avant d’animer les marques de la cérémonie de la nature qui logeaient toujours sur mon pieds droit. Me raclant ensuite la gorge avant de déglutir péniblement, je parvins à rehausser ma voix et chantai les quatre notes pour attirer leur attention. Il est vrai que je n’étais ni Elsa, ni Kaspian et que je ne m’étais jamais vraiment attribuée le rôle de cinquième esprit. Mais il fallait que ça marche... Pour prouver à cette ignoble Mère Fouettarde qu’elle avait tort et ne gagnerait pas ! Fermant les yeux pour encore plus ressentir les sensations, je ne m’arrêtais pas pour autant et essayai d’intensifier le chant quitte à donner toute l’énergie qu’il me restait.
Si au départ, les esprits ne semblèrent pas réceptifs, ils finirent par s’intéresser à moi et ralentir leurs mouvements en cherchant d’où provenait le chant. Peu à peu, les vagues déferlantes s’estompèrent et les éléments de la nature me saluèrent sous les yeux interloqués des personnes à bord. Ça avait fonctionné ! Mes aïeux ! Oui ! J’avais réussi !

-Guidez-nous jusqu’aux îles Féroé je vous prie ! Clamai-je dans un dernier acharnement.

Puis ce fut le trou noir. Pas de cauchemar cette fois mais une chute sans fin vers un tunnel des ténèbres jusqu’à ce que je croise le chemin d’Emma Piceaerd. Loin d’afficher un sentiment de victoire, elle me perça de son regard de tueuse et déclara :

-Hum...Bravo Iduna Sappos Piceaerd d’Arendelle ! Tu as effectivement gagné pour cette fois...Et te voilà arrivée à destination...Sache que tu ne reprendras jamais la mer ! Oui...Tout ceci n’est que partie remise !  
Vexée, elle me fonça ensuite dessus et m’envoya un coup de fouet qui me réveilla. Quelle ne fut pas ma stupeur de sentir que mes symptômes n’existaient pratiquement plus... Touchant rapidement ma gorge, ma poitrine et mes yeux entre autres pour en être sûre, je fus définitivement soulagée face à cette amélioration. Puis je me rendis compte qu’Antoine veillait encore sur moi à mon chevet et je lui demandai bientôt d’une voix étourdie :  

-Ai-je dormi...Longtemps ?
-Presque deux heures... Le capitaine a retrouvé le contrôle de son bâtiment grâce à toi...Et Ahtohallan soit louée, ta fièvre a enfin baissé ! Clama-t-il.
-Deux heures, répétai-je sans faire attention au reste...Mais comment cela se fait-il que nous ne soyons pas encore arrivés aux îles Féroé, dans ce cas-là ?
-Il fallu réparer une des voiles qui s’était déchirée et cela nous a un peu ralenti...Puis nous avons moins de mains d’œuvres pour pouvoir avancer aussi vite, expliqua-t-il, mais ne t’en fais pas ! Cela ne devrait plus tarder! Le capitaine nous préviendra ! Bref, cela me laisse le temps de répondre à notre petite-fille, aux filles et à Kaspian !
-Surtout...Tu leur dis...Que je vais bien...D’accord ?! Lui quémandai-je pour la énième fois, tu ne précises toujours rien sur mon état, s’il te plaît !
-Oui mon amour, souffla-t-il en me recouvrant d’une chaude couverture, repose-toi, je m’en charge.

Agile, il sortit ensuite une feuille de papier de sa poche de tunique et me la tendit en ajoutant :

-Tiens ! Lis la lettre de Kirsten pendant ce temps-là !

Contente de ne plus avoir une énorme migraine, j’hochais la tête sans aucune difficulté et récupérai le morceau de papier avant de le déplier avidement et de lire :

« Cher grand-mère,                                                                                                                          
Après quinze jours de régence dans le royaume d’Askersund et conformément à leur lois sur la désertion d’un état, laissé à l’abandon plus d’une semaine, j’ai été sacrée ce matin princesse et Aslak prince de ce pays qui est désormais placé sous la tutelle du prince Hans et de la reine Elsa d’Arendelle. Cet immense pas dans notre quête me remplit de joie ! Du côté de Maman et Papa l’ordre règne et il n’y a pas eu de quelconque menace sur notre demeure ou nos propres personnes depuis notre dernier échange épistolaire ! Quant à Marraine Anna ! Helga et Maëlle continuent de la soigner avec beaucoup de précision si bien que cette semaine elle allait beaucoup mieux ! Elle a même invité Andréas et Lucia au château pour discuter de leur projet mariage qui se concrétise dans une grande simplicité. Elle se partage cette tâche avec Kaspian et Emma. Ma dernière tante m’a également confié qu’elle avait déjà traité cinq affaires que Papy Antoine lui avait laissé l’autre jour et que son fiancé l’avait aidé pour oublier tout ce qu’il avait pu découvrir à Ahtohallan au sujet de sa mère. D’ailleurs à ce propos, Ryder et Alexandra sont enfin complètement guéris de leurs blessures à la tête. La vie a donc repris un cours normal dans la Forêt Enchantée et les Northuldra se contentent d’être satisfaits de leurs nouveaux chefs sans se préoccuper réellement de l’absence de Maria ! Je suis également heureuse d’apprendre que tout se passe bien aussi de votre côté. Vous ne devriez plus être très loin de l’ultime but, vous non plus !                                                      
N'oubliez pas de m’informer en détail du déroulement de notre plan.                                                    
Je vous fais confiance là-dessus et vous embrasse en ayant hâte de vous retrouver en des temps meilleurs.                                                                                                                          
Bien cordialement.                                                                                                                          
Kirsten Westergaard, d’Arendelle et du Vesterland.
»

-C’est positif, n’est-ce pas ma chérie ? Finit par demander mon mari.

Surprise, je sursautai d’abord avant de répondre avec un léger sourire :

-Oui ! C’est même très positif...Nous avons récupéré le royaume d’Askersund...Il ne reste plus qu’à emprisonner la petite peste d’Emma de Funningur dans les geôles d’Arendelle, la condamner à mort pour enlèvement et tentative d’homicide envers la couronne et bien sûr ramener Maria auprès de sa famille !
-Tout paraît si simple dit comme ça, renchérit-il tracassé, mais comment être certain que ta première ancêtre ne lui redonnera pas à nouveau ses souvenirs une fois que les trolls les lui auront enlevés pour la deuxième fois ?

Affichant encore un visage rayonnant et serein, je m’exclamai d’une voix mystérieuse :

-Cliff et Kristoff ont une solution pour cela, mais ils n’ont jamais voulu nous en faire part...Ni à moi, ni à ma petite fille...Ils ont simplement dit que si moins de personne n’était au courant cela ne serait pas dangereux...
-Bien...Il ne nous reste plus qu’à espérer que cela fonctionne alors ! Lança-t-il confiant.

Hochant vivement la tête, j’appelai à nouveau Courant d’Air pour qu’il envoie la lettre écrite à l’instant puis je me mis ensuite une tenue correcte avant que le capitaine Gelwarin ne vienne nous prévenir que les côtes que nous avions tant attendues étaient enfin visibles. Les âmes prises d’excitation après tout ce que nous avions subi, nous regagnâmes le pont supérieur dans une harmonie relaxante et aperçûmes alors au loin la petite bourgade à l’aspect peu chatoyante qui contrastait avec la mer aux reflets scintillants. Heureuse d’être enfin remise de ma maladie, je me tins fermement contre l’épaule de mon mari et nous restâmes l’un contre l’autre, enfin prêts à entrer en action pour affronter les sœurs de Funningur !



Dernière édition par Ansa le Mar 06 Aoû 2024, 04:19, édité 2 fois
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Sam 15 Juin 2024, 09:40
Voilà un chapitre pas bateau pour deux sous...

Parce que non contente pour Iduna de découvrir que Maria s'est carapatée aux îles Féroé avec la personne encapuchonnée pour retrouver sa sœur d'Askersund, elle découvre aussi que la personne encapuchonnée est belle et bien Emma la Mère Fouettarde. Et ça tombe bien parce qu'elle s'invite en sa présence pour la tourmenter.

Et pas seulement elle. Car elle s'en prend aussi au bateau lui-même : scorbut et décès spontanés chez les marins alors qu'ils étaient en parfaite santé la veille, eau douce devenue usée, nourriture vite avariée, plusieurs collisions avec des cétacés, Iduna continuant à souffrir de visions d'Emma... et maintenant, la tempête qui frappe alors que le navire se trouve dans l'Archipel des Coulés, là où Agnarr, Henrick, Wolfgang Weselton, Wilhelm et Alix. Sacré coïncidence !!!

Enfin, heureusement qu'Iduna arrive à gérer la situation en "Moïse style" en demandant de l'aide aux esprit de l'eau et du vent pour qu'ils aident à guider le navire jusqu'au îles Féroé, prête à se confronter aux deux sœurs du royaume. Et l'arrivée des nouvelles d'Arendelle, où tout se passe pour le mieux pour ses enfants et ses petits-enfants.

Mais la Mère Fouettarde n'a sûrement pas dit son dernier mot...

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Dim 16 Juin 2024, 21:58
Merci @Dov pour ton commentaire Smile

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Jeu 20 Juin 2024, 22:25
Allez ! On arrive au chapitre 40 toujours dans la tête d'Iduna ! Razz Et voici donc les spoilers pour dimanche Smile

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Dim 23 Juin 2024, 20:43
Allez ! On continue de suivre Antoine et Iduna dans le chapitre 40 Smile Bonne lecture Very Happy

Chapitre 40 : Echec et mat :

TIMELINE ACTUELLE...

Nous venions de descendre du bateau et foulions enfin la terre ferme après quinze jours de malaise. Qu’il était bon de ne plus être la proie de la houle...J’en savourais chaque seconde tout en me dirigeant vers l’intendant du maire qui nous attendait sur le port.

-Veuillez excuser, Monsieur Trygve, il termine les préparatifs de ce soir ! Clama-t-il tout en nous emmenant jusqu’au château.
-Les derniers préparatifs de ce soir ? Répétai-je sans comprendre.

Blanchissant soudain, le majordome ne sut plus où se mettre et se racla bientôt la gorge avant de bafouiller :

-Oui, vous savez...Pour votre partenariat...

Consciente que nous allions avoir le droit à une cérémonie, je ne m’attendais pas à ce que nous entrions dans le feu de l’action si vite aussi, je me contentais uniquement de répondre un « d’accord ».  Puis Antoine comme moi demeurâmes silencieux jusqu’à entrer dans une des salles du conseil.

-Monsieur Trygve ! Ses Majestés la reine Iduna d’Arendelle et le Comte Antoine d’Arnevik sont arrivés ! Enonça derechef le Majordome tandis que le maire nous dévisagea soudain avec un grand sourire.

Avenant, il se leva alors et vint à notre rencontre pour nous saluer chaleureusement avant de déclarer :

-Vos Altesses ! Comme je suis heureux de vous voir enfin parmi nous ! Face à votre absence, je commençais à douter que nous célébrions les trente ans de partenariat entre nos deux royaumes aujourd’hui ! Mais oublions cela ! J’ai tout optimisé et comme convenu, je me suis permis de préparer la meilleure réception qu’il soit ! Elle se déroulera dans les jardins du palais dès la vêprée ! Oh ! Mais pardonnez-moi ! J’oublie les bonnes manières...Je ne vous ai pas demandé si vous aviez fait bon voyage !?

Souhaitant être assez neutre là-dessus car je ne voulais pas y repenser, je n’eus malheureusement pas le temps de répondre que mon mari répliqua avant moi :

-Eh bien si vous vous étiez déplacé à l’embarcadère, il aurait suffi que vous voyez l’état de notre bâtiment pour comprendre que ce voyage n’a pas été de tout repos et que nous aurions effectivement préféré être là deux jours plus tôt !

Ne s’attendant pas à un tel répondant, Sanders devint écarlate et se rattrapa comme il put en s’approchant activement de la fenêtre pour jeter un coup d’œil à notre pavillon délabré qu’il détailla de longues minutes après avoir dégainé sa longue vue.
Remarquant alors le peu de marins, il fut de plus en plus gêné et comprit sans peine qu’il ne fallait plus trop s’attarder dessus, aussi renchérit-il avec courtoisie :

-Bien...Je...J’imagine que vous aimeriez vous changer et vous reposer à présent ?! Je vais vous accompagner jusqu’à vos appartements et finir de tout coordonner de mon côté ! Une bonne collation ainsi que de quoi effectuer votre toilette, vous y attendent !
-Comme c’est fort aimable à vous ! Renchéris-je en lui offrant mon plus beau sourire.

Cela le ravit tout de suite et il retrouva des couleurs avant d’ajouter :

-Bien, bien, bien...Nous nous retrouvons donc tout à l’heure pour les premières festivités !
-Ce soir et dans la plus grande discrétion ! Insistai-je succinctement pour qu’il nous laisse à présent en paix.
-Pourquoi dans la plus grande discrétion, reine Iduna ? Répéta-t-il un peu surpris.

Prenant une teinte carminée car cette pensée ne devait pas être révélée à haute voix au départ, je repris encore :

-Oh...Eh bien...Vous savez...Nous...Nous ne voudrions pas être valorisés plus que d’autres invités ! Nous...Nous sommes des gens modestes en Arendelle ! Nous n’aimons pas beaucoup les courbettes et le fayotage...Mais...Vous avez dû vous en rendre compte au cours de nos nombreuses venues dans votre royaume et vice versa !
-Euh...Oui...Oui, c’est exact, reprit-il un peu perdu, bien...Je...Je ferai selon votre volonté ! Si vous voulez que ce soit dans la plus grande pudeur, ce sera fait selon votre désir !

Le remerciant vivement, nous n’avions envie que d’une chose à présent : Activer le collier-miroir pour savoir si Emma et Maria avaient pris de l’avance sur nous. Très certainement Iduna...Cette imbécile de Mère Fouettarde a dû s’en charger, maugréai-je intérieurement. Tentant donc de cacher mon impatience durant le trajet jusqu’à notre chambre, je réussis à me contenir et fus presque heureuse quand le domestique prit enfin congé car je vis les feuilles de Courant d’Air taper avec force contre la vitre de notre fenêtre. Sans attendre, j’allais lui ouvrir et le fis entrer tandis qu’il me déposa une autre missive de ma petite fille dans les mains. Laissant Antoine se réfugier sur la collation déposée sur la table, je décachetais le sceau et lus donc à haute voix :

« Ma chère grand-mère,                                                                                                                  
Etant restée depuis un moment à Askersund, j’ai eu le temps de fouiller dans les affaires les plus secrètes d’Emma et j’ai enfin trouvé les dernières grandes lignes du plan mis en place par ces deux ignobles sœurs ! Je n’ai malheureusement pas de détails mais sache qu’elles comptent faire un attentat durant la cérémonie de l’anniversaire des trente ans en dévoilant dans un premier temps les pires atrocités sur notre famille avant de finalement vous assassiner Papy Antoine et toi ! Soyez donc extrêmement sur vos gardes tout au long de cette commémoration ! Je vous fais confiance là-dessus et espère que tu recevras ce mot à temps ! Prévenez-moi lorsque vous aurez accosté ! Je vous souhaite bon courage !                                  
Bien cordialement.                                                                                                                          
Kirsten Westergaard d’Arendelle et du Vesterland.
»

Embarrassée de voir que nous n’avions finalement pas appris grand-chose, je m’attardais alors sur mon mari qui me fixait à présent avec inquiétude. Sentant aussitôt le rouge me monter aux joues, je l’interrogeai tout de suite :  

-Qu’as-tu donc à me dévisager comme ça ?!
-Rien...Je...Me demandais juste...Tu es certaine que tu seras apte à assister à cette fête ? Que tu auras repris assez de forces ? Ne le prends pas mal mais tu as été dans un tel état durant ces derniers jours que j’avais peur à chaque seconde de te récupérer froide et sans vie !

Souhaitant immédiatement lui prouver que oui, j’attrapais sans attendre une des vivres qui faisait l’objet de la collation et croquais bientôt dedans avec virulence avant de clamer avec conviction :

-Je comprends ton anxiété Antoine Populus...Mais rassure-toi ! Je ne me suis jamais sentie aussi prête à rétablir la justice pour les miens ! Et puis, tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser profiter du spectacle sans moi ! Oh non ! Moi aussi je veux participer à cette page de l’Histoire ! Un bon bain va nous faire le plus grand bien et ensuite nous nous mettrons en tenue d’apparats ! Tu vas voir ! Nous serons beaux comme des sous-neufs...Maintenant tu vas être un amour et demander à un domestique de nous remplir la baignoire ! Tu veux bien le faire pour moi ?

Affichant une mine boudeuse pour montrer qu’il n’était pas persuadé de mon argumentaire, il ne put résister une fois de plus à mes beaux yeux bleus et se contenta de rétorquer :

-Bien...Bien...Si tel est ton désir ma chérie...

Penaud, il partit alors de la chambre tandis que je pris enfin le collier-miroir pour voir si Emma et Maria se trouvaient elles aussi en ce moment-même au sein du château. Invoquant alors au bijou de s’allumer, je fus d’autant plus frustrée lorsqu’il ne daigna même pas réagir.  J’essayai une fois...Deux fois...Et remarquais soudain avec horreur qu’une grande zébrure figurait sur le centre du verre. Mince ! L’avais-je cassé quand je l’avais fait tomber au début de notre séjour en bateau ?! Mais quelle gourde ! Evidemment que cela ne pouvait être que moi ! Personne d’autre ne l’avait utilisé et comme je n’avais pas eu besoin de le consulter par la suite, je m’en rendais compte que maintenant...
En colère, j’eus soudain envie de me gifler mais préférais finalement conserver toute mon énergie en grommelant plutôt :

-Bon tant pis...Il faudra y aller à l’instinct...De toute façon on s’en tient à ce qu’on comptait faire au départ...Et si ces deux gourdes ne sont pas là ce soir...Nous passerons tout simplement un bon moment...

N’y croyant pas moi-même, je rejoins enfin Antoine dans la pièce d’à côté où notre bain était enfin prêt et nous acceptâmes de nous retrouver dans l’eau chaude. Et mes aïeux que ce fut agréable de se sentir propres, lavés, coiffés et de nouveaux vêtus dans des tenues confortables qui ne puaient pas le rance et le poisson.
Nous admirant ainsi dans la glace une bonne heure plus tard, nous convînmes ensemble de notre élégance et ne mîmes pas longtemps à nous embrasser avec fougue comme si ce baiser pouvait être le dernier.  
Nous tenant ensuite par les mains, nous renchérîmes en même temps :

-C’est ce soir ou jamais !

Nous étreignant à nouveau pour nous donner du courage, il me tendit enfin son coude et nous partîmes vers notre destin.

Tout comme nous l’avions fait remarqué à Trygve, nous souhaitâmes conserver le plus possible notre anonymat auprès des autres invités et demandâmes donc au valet de ne pas nous annoncer avant de nous faufiler discrètement à travers les dignitaires pour chercher nos principales ennemies. A notre grande surprise, elles n'apparurent pas pendant l’activité de la danse traditionnelle qui mêla plusieurs ballerines habillées aux couleurs d’Arendelle et des îles Féroé ni pendant le discours du maire qui s’avéra un poil long si bien que je ne l’écoutais qu’à moitié...

-...C’est pourquoi nos ententes ont souvent été semées d'embûches au cours de toutes ces années et même si elles ont différées à certains moments jusqu'à nous perdre de vue, nous avons réussi à surmonter cela et fêtons aujourd'hui nos trente ans de partenariat ! Oui ! Trente ans d'économies stables, d'amitiés profondes et de débats sérieux pour vous aider à améliorer votre confort de vie ! C’est comme cela que vous vous êtes retrouvés avec des centres de soin performants, une éducation pour vos enfants et une bonne base de défense militaire ! Sachez donc que nos valeurs et nos convictions continueront d’être perpétuées même dans cent ans ! Pour cela, il est temps de renouveler le serment de nos prédécesseurs ! Chers habitants, j’aimerais donc que vous vous joignez à moi ce soir pour accueillir comme il se doit le Comte Antoine d’Arnevik et la Reine Iduna d’Arendelle ! Applaudissez-les chaleureusement !

Mon sang se figea d’un coup. Qu’est-ce que ce crétin n’a pas compris dans le terme « discrétion » ?!  Pensai-je avec horreur alors que tous les visages nous dévisagèrent en attendant qu’on se présente face à lui. Plus déstabilisé que moi, mon mari transpira d’un coup alors que je me concentrais pour ne pas me laisser envahir par le stress. Nous levant brièvement de notre siège, nous montâmes bientôt les marches vers l’estrade sous les acclamations du public qui prit son rôle très à cœur. Essayant le plus possible de ne pas lui lancer un regard d’assassin, je lui agrippai alors sa main tandis qu’il ajouta tout heureux :  
-Merci à vous deux et toute votre famille pour tout ce que vous avez fait pour nous ! Vous êtes nos meilleurs partenaires commerciaux ! Sachez que c’est un immense privilège et un grand plaisir de vous avoir parmi nous aujourd’hui pour égayer cette collaboration !

Parfait...En disant ça, il donne de la matière pour que les sœurs de Funningur nous déteste encore plus, c’est vraiment un imbécile c’est pas possible, pensai-je de plus en plus furieuse. Ne lui en disant pourtant rien, Antoine et moi demeurâmes toujours crispés tandis que je finis par répondre :

-Cette joie est grandement partagée Monsieur Trygve mais Arendelle n’espérait pas tant d’éloges de votre part !

Voilà...Il avait peut-être compris mon message subtil...Non...A voir ses yeux de merlan frits, ce n’était pas le cas...Affligée, je préférais donc me taire à défaut de pouvoir me faire oublier mais n’en démordais pas sur son comportement qui nous mettait tous en danger ! Oh, il n’avait pas pensé à mal pour sûr ! Mais il est clair que son esprit était aussi vide que celui de ma petite Gaga quand elle expérimentait une leçon de chamanisme. Continuant de rager ainsi durant de longues secondes je décidai enfin de profiter de ce nouvel angle de vue pour chercher Emma et Maria parmi les nombreuses têtes qui nous continuaient de nous regarder avec émerveillement.
Agacés, nous ne les vîmes pas plus là que pendant l’activité de dégustation qui eut lieu après le discours. Puis ni au bal et au grand banquet qui s’éternisèrent...J’avais peut-être raison finalement ? Peut-être que nous passerions une soirée agréable après tout...
Etant tout de même embêtée car je ne savais pas comment j’allais pouvoir présenter cet échec à notre exigeante Kirsten, je fus enfin aux aguets quand le maire nous amena dans une des pièces du château qui avait été réaménagée en salle de théâtre et qu’il déclara :

-Et maintenant Mesdames et Messieurs ! Pour clôturer cet anniversaire, j’aimerais que nous nous accordions une parenthèse où nos comédiens et comédiennes de la ville ont travaillé ardemment à recréer nos plus gros temps forts de nos échanges avec Arendelle au cours de ces trente ans ! Donc merci d’applaudir chaleureusement la troupe des îles Féroé menée avec brillo par les sœurs Nordlys !

Manquant tout de suite de m’étrangler avec ma salive, je serrai fort la main d’Antoine qui avait également viré au blanc et nous eûmes peine à croire ce que nous avions sous nos yeux. Pourtant il fallait se rendre à l’évidence. C’était bien Emma et Maria qui figuraient parmi les autres hommes et femmes présents sur scène. Et ces deux salopes avaient osé emprunter le nom de famille de Grande Marraine Ylva ?! Oui ! Je savais très bien que cette référence n’était pas anodine puisque Kirsten avait fini par m’apprendre que c’étaient les parents de ma petite tante qui avaient élevé Alexandra mais je jugeai tout de même ce toupet extrêmement mal placé. Avaient-elles révélées leur identité au maire ?! Non, sinon il nous aurait déjà arrêté...Alors que fallait-il faire ? Devions-nous arrêter la pièce avant même qu’elle ait commencé ?! Devions-nous nous lever pour les faire descendre de mains mortes et attirer l’attention inutilement ? Non ! Il est clair que ce n’était certes pas la bonne solution...Les autres ne comprendraient pas, à commencer par notre hôte qui finirait par se fâcher...Si nous bougions maintenant, nous éveillerions les soupçons...Non...Il fallait attendre la fin de la représentation et s’en tenir à les coincer une fois la représentation terminée. L’esprit tourmentée nous ne les lâchâmes pas du regard et ce fut réciproque...Bien...Nous nous étions repérés mutuellement...Elles savaient donc aussi qu’il n’était pas dans leurs intérêt de créer un scandale maintenant non plus !  
Assez soulagée que personne ne les reconnaisse parmi les habitants de l’île grâce à un stratagème d’effacement de mémoire qui avait été mis en place par Cliff en même temps que celui de Maria, j’enlaçais simplement ma main dans celle d’Antoine et nous prîmes notre mal en patience. Trois heures passèrent ainsi où nous continuâmes de dévisager les deux sœurs de Funningur qui se partageaient les rôles de notre famille sur un ton burlesque qui fit rire tout le monde sauf moi. S’en m’en rendre compte, je perdis petit à petit ma concentration à cause de la fatigue et déviai doucement ma tête sur l’épaule de mon mari.

Les yeux ouverts Iduna...Il faut les garder ouverts...Me répétai-je à plusieurs reprises bien qu’ils étaient plus exorbités qu’autre chose à force d’être toujours focalisés dans la même direction...
Luttant encore et encore pour ne pas fermer mes paupières, je remarquais alors que les mouvements devinrent des ombres et les danses volèrent un peu partout autour de moi. Il me fallut un temps avant de comprendre que j’étais en train de somnoler.  Et ce temps se rompit brutalement quand nous entendîmes soudain un coup de feu provenir de la scène. L’esprit encore embrouillé, j’eus juste le temps d’entendre Antoine grommeler un :

-Iduna attention !

Avant que ce dernier ne m’aplatisse brutalement sur le sol en me recouvrant de tout son poids. Sans prévenir, les sueurs froides s’emparèrent subitement de mon corps et je réalisais bientôt que je venais de manquer de peu de mourir. Un coup de baïonnette ! Ces deux folles avaient ouvert le feu dans la salle pleine à craquer avec un coup de baïonnette ! C’était le moment ! L’attentat dont avait parlé Kirsten et j’avais bêtement failli passer à côté à cause de mon inattention ! Allez Iduna ! On se reprend ! Me grondai-je.

Retrouvant mes réflexes, je constatais que la menace de l’arme fit son effet. Les gens prirent rapidement peur et s’enfuirent dans un troupeau opaque qui faillit nous écraser. Sans le savoir cela nous protégea et Antoine comme et moi restâmes les seuls à terre jusqu’à nous apercevoir que Maria et Emma prenaient elles-mêmes la poudre d’escampette !

-Vite ! Elles essayent de s’échapper ! Criai-je aussitôt à mon mari alors que nous portâmes déjà nos mains à nos ceinturons pour récupérer nos coutelas.

Sachant encore bien viser contrairement à ces deux bécasses, nous les fîmes bientôt trébucher à terre sans les blesser. Gourdes, elles lâchèrent bientôt le fusil à pic qui tomba lourdement sur le marbre et Antoine se chargea de le récupérer avant de le tendre dans leur direction. Me précipitant à mon tour, je leur encordai les poignets avant de m’écrier :

-Eh bien chères petites cousines ! C’est comme cela que vous saluez un membre de votre famille ?! Je m’attendais à mieux de votre part !

Les mentons en sang, elles me fusillèrent férocement du regard et ce fut Emma qui ouvrit les hostilités en m’insultant comme il se doit :

-Rooo ! Tais-toi ! Tout ce qui te sors de ta bouche n’est qu’infâmie ! Espèce de sale garce !

Guère surprise par sa virulence, je décidais alors de les prendre toutes les deux en pitié et repris avec décontraction :

-Oh ne t’en fais pas...Je comprends ta contrariété...Tu n’es pas la première à t’être faite bernée par la grande Mère Fouettarde ! C’est malheureusement plus fréquent qu’on ne le croit dans notre famille...Oui, tu es...Non pardon ! Vous êtes en train de le le constater...Elle n’est pas là pour vous aider, là, tout de suite, maintenant ! C’est bien dommage n’est-ce pas ?!  Bon...Comme elle n’est pas parmi nous, je me propose de prendre les directives à sa place ! Voici donc ce qu’on va faire ! On a assez joué et on va tous rentrer en Arendelle pour que chacun soit jugé en bonne et dûe forme comme il se doit ! Souhaitez-vous connaître vos faits ?!

Voyant qu’elles ne réagissaient pas, j’ajoutai rapidement :

-Hum...Je prends votre silence pour un oui ! Laissez-moi vous les énoncer dans ce cas...Commençons donc par la plus vilaine !

Sans attendre, j’agrippai le menton de la plus jeune des sœurs et cette dernière manqua de me mordre avant de me traiter une nouvelle fois de salope. Maintenant mon calme,  je continuai d’une voix plus autoritaire :

-Bien, bien, bien, mais quelle vipère ! Tu ferais mieux de ne pas aggraver ta cause, jeune fille ! La liste de tes affaires à régler est plus longue pour toi que pour ton aînée !
-Quelle liste ?! Répéta-t-elle méchamment.
-Oh je sais pas moi...Par exemple, ce moment où tu as mis en danger la vie de mon petit fils et sa femme parce qu’ils avaient aidé Aslak à ouvrir les yeux sur ses sentiments pour Kirsten...Certes, c’était il y a plus de dix ans ! Mais une Piceaerd, n’oublie jamais rien ! D’ailleurs ! Je me permets de transmettre un petit message de la part de Louise et Elysia...

Avant qu’elle ne comprenne ce qui se passe, je lui passai alors mon poing à la figure et renchéris alors que son œil était déjà en train de violacer :

-Voilà ! Tu as maintenant un échauffement de ce qui t’attend à ton retour dans notre royaume ! J’espère que tu as fait tes adieux à Askersund ?! Tu n’y remettras jamais les pieds !

La laissant de plus en plus blême, je me tournais ensuite vers Maria et ajoutai :

-Quant à toi ! Tu es encore plus bête que ta cadette ! Tu as une famille qui t’aime et tu as préféré leur tourner le dos pour revenir à tes mauvaises manies de pouffiasse débauchée et sans cœur ! Je pense donc qu’il est judicieux que tu reviennes à cette vie tranquille sans faire d’histoires et m’engage même à être plus souple sur ta sanction car tu n’as rien fait d’illégal depuis plus de vingt ans !
-C’est petit de venir me parler d’illégalité quand vous en avez-vous-mêmes abusés pour me voler une partie de ma vie et avoir la paix ! Gronda-t-elle avec haine, allez Iduna ! J’attends une explication ! Qu’as-tu à redire là-dessus ?! Hein ? Pour quelqu’un qui veut proclamer la justice, ne considères-tu pas cet acte comme un méfait qui va à son encontre ?!
-Eh bien, tu...Commençai-je.
-...La ferme ! Je n’attendais rien de toi ! Je n’ai aucune leçon de morale à recevoir de ta part ! Et je te jure que je t’éliminerai avant que nous arrivions en Arendelle ! Renchérit-elle violemment.  

Loin de m’offusquer, je lançais aussitôt sur un air de défi :

-Hum...D’accord ! Je prends les paris même si j’ai grand espoir que tu auras changé ton raisonnement d’ici là et me montrera qu’en fait, tu n’attends qu’une chose c’est retrouver ceux que tu aimes vraiment !
-Qui ça ?! Lança-t-elle avec hargne.
-Bah, Ryder, Alexandra et Andréas, rétorquai-je bien que cela m’avait paru évident.

Ne s’attendant pas à cela, elle tressaillit et se radoucit immédiatement. Cela me réconforta et je sus sans attendre que tout espoir n’était pas perdu pour elle.
Malgré tout ce qu’elle pouvait laisser croire, elle ne voulait pas renier la vie qu’elle avait construite dans la Forêt Enchantée et je sentis malgré moi qu’elle était plus prise au piège que ce qu’elle voulait bien laisser croire. Oui ! J’avais la nette impression qu’elle ne savait pas comment revenir en arrière. Heureusement que les trolls seraient là finalement pour réparer tout ça ! Voyant que je continuais de la détailler longuement, elle finit par cracher :

-Tu te crois maligne Iduna Sappos Piceaerd ! Mais sache que je n’ai pas dit mon dernier mot à propos de ma reconquête ! Ecoute-moi bien ! Je préfèrerais que tu m’achèves sur le champ plutôt que d’à nouveau croupir dans cet endroit immonde ! Toutefois à propos de ma famille...Sache que cet idiot de Ryder vaut le coup sexuellement ! Que j’ai toujours jugé Alexandra prometteuse mais qu’Andréas m’a grandement déçu en ne trouvant rien de mieux que de s’amouracher de ta fille !
-Ce dernier point me met autant en joie que toi ! Déclarai-je avec ironie.

Piquée par mon ton moqueur, elle n’eut toutefois pas le temps de riposter que sa sœur lui coupa à nouveau la parole en reprenant à son tour avec haine :

-Hey ! La Pimbêche ! Quitte à choisir, moi je prends l’option de Maria ! Je veux bien que tu me tues tout de suite plutôt que de croupir dans une cellule pendant des semaines avant d’être jugée !

Me tournant immédiatement vers elle, je faillis éclater de rire avant de clamer avec conviction :

-Je crois que tu n’as pas bien compris Emma ! Ce n’est pas toi qui décides ! De surcroît, je ne m’attaquerai ni à l’une ni à l’autre tandis que vous n’aurez pas eu de procès !  

Prenant immédiatement Antoine à témoins, ce dernier approuva et nous relevâmes bientôt péniblement les deux sœurs avant que la salle s’assombrisse d’un coup. Mon sang ne fit qu’un tour et je compris avec amertume que l’ignoble Mère Fouettarde venait subitement de s’inviter pour la énième fois au milieu de notre complot. Cela ne loupa pas et elle apparut diaboliquement. Verrouillant la porte pour que nous ne soyons pas dérangés pour pouvoir s’en tenir à ses noirs desseins, elle nous dévisagea ensuite tous les quatre et demanda d’une voix décontractée :

-Bah alors, on attend pas Emma ?!

Loin de trouver cela drôle, je perdis soudain toute contenance quand d'un seul mouvement de main elle libéra Maria et sa cadette des cordes auxquelles je les avais enlacés un peu plus tôt.  Retrouvant ensuite un sourire machiavélique, elle me regarda alors que mon mari et moi restâmes sur nos gardes, les mains sur nos coutelas, prêts à nous défendre cette fois. Connaissant très bien l’effet de frayeur qu’elle me procurait, elle éclata soudain de rire et finit par me dire :

-Allons ! Allons jeune fille ! Cesse donc de faire cette tête-là ! Si je ne te connaissais pas je dirais que tu as les chocottes !
-Ne prends pas tes rêves pour des réalités ! Criai-je tandis que mes poils s'hérissèrent.

Amusée, elle gloussa de plus belle avant de renchérir :

-Oh ? Je ne te fais donc plus peur ?! Mais ça alors ! Quelle surprise ! Dans ce cas, il est temps de reprendre ma bonne vieille méthode et te rappeler à quel point, je te mets en détresse !

Le temps que je réalise ce qu'elle venait de dire, elle expulsa violemment Antoine contre le mur et je manquais de m’évanouir.  Bien qu'ayant envie d'hurler, je me retiens à la dernière minute et continuai de la braver du regard tout en serrant les dents.

-Eh bien, vas-y ! Ne te gêne pas ! Fais de même avec moi ! Qu'on en finisse ! Grommelai-je.
-Oh non ! Je ne vais pas te faire ce plaisir, demoiselle ! Tu as réussi à survivre à mon échauffement durant la traversée donc j'ai prévu bien mieux que ça pour toi ! Répliqua-t-elle avec un rictus satisfait, mais avant je voudrais également écarter un autre petit élément...

D’un autre geste de main, elle envoya également Maria avec force à l’autre bout de la pièce de la même façon que mon mari quelques secondes plus tôt et se contenta juste de garder Emma qu’elle avança jusqu’à moi tandis que cette dernière me regardait avec des envies de meurtre. Ne pouvant rien faire car elle la retenait, je l’en remerciai inconsciemment tandis qu’elle reprit :

-Bien ! Cela se joue entre vous deux à présent ! Iduna ! Il me semble que cette demoiselle vient expressément de te demander de faire ton devoir de reine, il y a quelques secondes à peine et je la rejoins amplement là-dessus ! Je t’en prie ! A toi l’honneur ! Tue-là !
-Et comme je l’ai bien spécifié, ce n'est pas la solution dans l’immédiat ! Réitérai-je.

Loin de lui déplaire, ma réponse la fit au contraire à nouveau pouffer et elle ajouta encore :

-Je vois, je vois...Alors que faisons-nous ?! Allez-vous vous regarder dans le blanc des yeux jusqu’à ce que mort s’ensuive ?!

Haussant les épaules pour la provoquer, je ne comptais pas l’aiguiller et elle nous rapprocha alors plus près d’elle avant de reprendre d’une voix mystérieuse :  

-Ou bien il y a quelque chose au plus profond de vous qui fait que vous êtes incapables de vous entretuer l’une et l’autre...Quelque chose qui provient d’une autre de vos vies !
-Que veux-tu dire ?! Grommelai-je toujours sur la défensive.

Enjouée, elle ne parla pas mais ouvrit alors une boucle d’une temporalité parallèle à l’aide de son fouet. Restant bête, je me vis sans attendre chérir une petite fille blonde qui devait avoir autant d’écart qu’Elsa avec Kaspian. Oh oui...Cette enfant toute mignonne et ma Floconnette avaient l’air d’être toute ma vie contrairement à Anna et mon fils qui m’appelaient Marraine Ylva et habitaient dans une boulangerie d’Harmon ?!
Déstabilisée, je ne comprenais pas grand choses aux différents souvenirs que notre première ancêtre faisait passer rapidement mais j’eus effectivement comme un air étrange de déjà-vu et cela me perturba grandement.


-Oh voyons Iduna ?! Tu ne comprends donc vraiment rien ? Bien, s’il faut vraiment tout te dire...Cette petite...C’est elle ! Renchérit-elle de longues minutes plus tard en pointant son doigt fin vers Emma d’Askersund.

Tout aussi sonnée que moi, le visage de cette dernière s’affaissa soudain et des larmes se mirent bientôt à couler sur ses joues alors qu’elle murmura :

-Par tous les saints...Oui...Je me rappelle cette vie maintenant...Je me rappelle à quel point tu m’a élevée...A quel point tu as été gentille avec moi...
-A la bonne heure ! Vous allez donc peut-être trouver un terrain d’entente finalement ! Reprit sans attendre cette mégère de Mère Fouettarde.  

Plus du tout hostile à mon égard, la femme mûre était prête à me prendre dans les bras mais je reculais d’un pas en demeurant sur mes gardes et lançai bientôt :

-Attends ! Qu’est-ce qui me dit que ce ne sont pas des images créées justement de toutes pièces grâce à ton pouvoir de légende de Noël ?! Si...Si je dis pas de bêtises, il me semble que tu es très bien capable de le faire !  

Vexée que la magie ne prenne pas autant chez moi que chez l’ancienne reine de Suède, elle s’écria tout de même avec amabilité :

-Hum...Notre rejeton Piceaerd est coriace... Je t’accorde que tes doutes sont toutes à ton honneur...Mais non ! Promis ! Je t’assure sur les têtes de ton père et ta mère qu’ils sont bien réels ! D’ailleurs, merci de m’y faire penser ! J’ai failli oublier de vous montrer le souvenir le plus important entre vous deux ! Je suis certaine que vous avez l’une comme l’autre très envie de le découvrir !

Intriguées malgré nous, nous hochâmes activement nos chefs tandis qu’elle en matérialisa un dernier qui se déroulait au milieu de la Forêt Enchantée où Niklas Olson était actuellement en train de me consoler.

-Mon fils ! Il m’a volé mon fils !! Et… Cette… fille qui… Sanglota mon autre moi.  


De qui est-ce que je parlais ?! Agnarr ?!

-Allons Iduna tu l’as aimé comme une mère… Tempéra Beata qui était également présente.
-C’est un tort, cette petite Emma...Elle n’est rien elle n’est pas de ma famille ! Hurla mon homologue avec colère.


Oh mes aïeux ! Avais-je vraiment dit cela avec autant de haine ?! Me mordant férocement la lèvre, je jetais un regard noir à la première Piceaerd tandis que cette dernière, ravie, continua dans sa lancée en montrant ensuite le point de vue de la fillette.

Niklas venait de la retrouver, prostrée dans une des huttes de notre communauté et elle semblait terrifiée.
-Oh non !!! Pas vous le méchant !!!! Chouina-t-elle.
-Emma ! Je t’en prie, fais-moi confiance ! Suis-moi ! Lui ordonna-t-il gentiment.
-Non !! Je ne suis qu’une fille de rien !!! Même Maman me déteste ! C’est même pas ma Maman !!! Je ferai mieux de mourir ici ! Dit-elle en reniflant bruyamment.


Mais qu’est-ce que mon homologue avait fait ?! Elle l’avait détruite ! Une pauvre enfant d’à peine huit ans ! Comment avais-je pu sortir de telles atrocités ?! Livide, je n’osais plus regarder en face l’adulte qu’elle était devenue dans cette vie-là et ce fut finalement notre première ancêtre qui lui demanda bientôt d’une voix jubilatoire :

-Et ce passage-là, jeune fille, tu t’en rappelais aussi ?

Tout aussi blanche que moi, elle secoua vivement la tête et me regarda à nouveau durement avant de dire blessée :

-Comme quoi Maria et moi avions raison dès le départ ! Tu n’as toujours été qu’une sale garce Iduna ! Oh oui ! Tu n’as toujours agi que pour ton intérêt !
-Quoi ?! Non ! Je t’assure que c’est qu’un énorme quiproquo ! Clamai-je sous le choc.

Mais il n’y eut rien à faire ! Très vite, la Mère Fouettarde déposa une arme dans sa main et j’eus juste le temps de l’entendre encore lui chuchoter à l’oreille :

-Vas-y, Emma...Si cette reine de pacotille n’est pas capable de prendre des décisions, je sais que ce ne sera pas le cas pour toi...Que tu sauras ce qui est le mieux à faire...Il suffit juste d’un coup...D’un seul petit coup...

Avant de dévier rapidement mon regard vers Antoine toujours assommé. Pensant une dernière fois à mes enfants, j’attendis que la sœur de Maria me pourfende l’abdomen et ne pus rien faire toujours impuissante car j’étais sous l’emprise de la première Piceaerd...


****


J’avais mal partout en me réveillant. N’ayant aucun souvenir de ce qu’il venait de se passer, j’inspectais les alentours avec beaucoup d’interrogation et aperçus alors Maria inconsciente et bien attachée dans un coin alors qu’Emma d’Askersund était en train de rendre l’âme sous les nombreux coups de couteaux de la Mère Fouettarde.

-Iduna ?! Mais où est Iduna ?! Questionnai-je alors que mon front se mit à transpirer.

Balayant à nouveau la pièce dans une grande anxiété, je ne remarquais pas tout de suite que la légende de Noël disparut et vis enfin un autre corps sans vie à côté de celui de l’ancienne souveraine de Suède.
 
-Non ! Non ! Non ! Criai-je alerté.

Me relevant difficilement, je me dépêchais de rejoindre la dépouille et refusais de croire qu’il s’agissait de ma femme.

-Non ! Iduna ! Ma chérie ! Je t’en prie ! Ouvre les yeux ! Allez ! S’il te plaît ! M’exclamai-je tout en la calant contre mes genoux.

Caressant encore et encore son visage, j’essayai d’écarquiller ses paupières et refusai de me rendre à l’évidence.

-Hey...Réveille-toi, mon amour...Y a...Y a le mariage de Lucia...Tu...Tu lui as promis qu’on serait là tous les deux...Soufflai-je alors que les larmes arrivèrent enfin dans mes yeux, et tu as aussi dit à Anna, Elsa et Kaspian que tu reviendrais...Ne m’abandonne pas...

Posant prestement ma tête contre sa poitrine, je n’entendis pourtant plus les battements de son cœur. Fini...C’était véritablement fini...Bon sang de bon sang ! Non !

-Non ! Non ! Non ! Hurlai-je de plus en plus fort, aidez-moi ! S’il vous plaît !

Véritablement effondré, je continuai de beugler comme un bœuf jusqu’à avoir la voix enrouée. Hélas aucun miracle ne se produisit. Le maire et les gardes eurent beau venir à mon secours, aucun des médecins n’arriva à la réanimer. Dérivant dans un espace-temps totalement secondaire à la suite de cela, je décidais de ne pas rester plus longtemps aux îles Féroé et pris soin de bien enfermer Maria toujours endormie dans les cachots du bateau avant de faire mes adieux à Sanders Trygve. Se voulant compatissant, il m’offrit une grande accolade et dit bientôt avec beaucoup de compassion :

-Prenez soin de vous mon ami...Je suis navré pour ce tragique concours de circonstances, nous nous chargerons de vous envoyer les corps de la reine Iduna et de la reine Emma d’Askersund une fois que nous les aurons embaumées...Si...Si je puis faire quelque chose en attendant pour vous, n’hésitez pas !

A ton avis espèce d’andouille qu’est-ce que je voulais plus que ressusciter ma femme ?! Ne pouvant décemment pas lui sortir cela, je me contentais juste de lui répondre :

-Merci à vous...Vous en avez déjà bien assez fait en nous redonnant de quoi nous sustenter jusqu’à notre arrivée en Arendelle ! Adieu à présent !

Ne m’étendant pas plus, j’intimais à mon équipage de partir et nous nous mîmes en route. Ne souhaitant pas l’annoncer tout de suite au reste de mes proches, j’écrivis bientôt une lettre pour Kirsten.

« Ma chère petite fille !                                                                                                                      
La reine Iduna et moi-même avons réussi notre mission à merveilles. Non seulement nous avons déjoué les plans d’Emma Piceaerd mais en plus de cela nous n’avons pas eu besoin d’user de la force pour capturer les sœurs de Funningur. Je t’expliquerai cela plus en détail dans une prochaine missive car nous sommes à présent épuisés et rêvons d’une bonne nuit de sommeil !                                                                                                                                            Je t’embrasse fort.                                                                                                                        
A bientôt.                                                                                                                                    
Antoine Populus Piceaerd, Comte d’Arnevik.
»

M’en débarrassant le plus vite possible pour que les larmes ne coulent pas dessus, je passai ensuite l’heure suivante étendu dans mon lit à me triturer l’esprit en me demandant comment j’allais bien pouvoir annoncer la triste nouvelle à ses enfants.

-Tu as quinze jours pour trouver Antoine, maugréai-je alors qu’une nouvelle avalanche de sanglots me coupa rapidement le souffle.

Cela dura longtemps si bien que je finis par m’endormir avec le mouchoir de ma bienaimée plaqué contre mon cœur au moment même où le capitaine Gelwarin annonça que nous tenions le cap non loin de l’Archipel des Coulées...


****


Je connaissais l’endroit...Oui...Ce lieu sans âme ni aucune émotion empli de cocon me disait véritablement quelque chose...Comme si j’étais déjà venue là... Fermant immédiatement les yeux, je tentais de me concentrer et des bribes de moi ramenant Petite Gaga dans la hutte de l’Helveg me revint en mémoire.

-Par Ahtohallan...Mais je suis dans les limbes ! Réalisai-je enfin avec horreur.

Pourquoi étais-je là ?! A la limite, l’Helveg j’aurais compris si je n’avais pas été en paix avec moi-même...Mais les limbes ! Il fallait être une odieuse commère pour atterrir dans cette partie du monde des morts pire que le Nifflheilm ou le Muspelheim...N’avoir vraiment plus rien à sauver de son être ! Profondément vexée, je cherchai en vain une issue de secours du regard tout en sachant que c’était dérisoire. On ne pouvait pas ressortir d’ici sans être gracié...
Soudain rattrapée par la colère, je songeai alors que je n’étais peut-être pas là par hasard et que ceci était en fait le clos du spectacle de cette garce d’Emma ! Oui ! Cela devait être elle qui avait aussi manigancé la suite de mon meurtre !

-Espèce de connasse ! Criai-je soudain face au vide, allez ! Montre-moi si tu oses ! Tu n’as plus rien à craindre puisque je suis morte !

M’attendant à la voir répliquer, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’entendis bientôt une voix me répondre tout aussi vite :

-C’est toi mon Ange de l’Air ?

Quoi ?! Était-ce vraiment ma mère qui venait de parler ?! Ayant subitement l’impression d’avoir retrouvé mes quatre ans, je me mis aussitôt à crier d’une voix désespérée :

-Maman ? A l’aide !
-Je suis par-là, Iduna ! Viens ma chérie ! Viens ! Clama-t-elle alors dans un timbre qui me paraissait lointain.

Me concentrant dans un premier temps pour être certaine de ne pas partir dans la mauvaise direction, je me dirigeai enfin pleine d’entrain vers la droite avant de me rétracter, indécise. Et si c’était un énième piège de cette salope de Mère Fouettarde et qu’elle avait trafiqué sa voix pour que je me fasse avoir ?! Oh tant pis ! Au point où j’en étais ! Cela ne pouvait pas être pire !

Courant comme une folle, je l’interpellai encore pour qu’elle me guide :

-Maman ! Indique-moi la direction s’il te plaît !  
-Utilise ton aura chamanique mon Ange de l’Air ! Cria-t-elle dans le lointain.  
-MON QUOI ?! Hurlai-je plus fort car je n’avais rien compris.
-TON AURA CHAMANIQUE ! Répéta-t-elle plus fort.
-Ah oui...Pas de doute...C’est bien elle, grommelai-je.

Préférant la faire encore parler, je me fiai au son de sa voix et finis par la découvrir dans un état lamentable tandis qu’elle était elle-même prisonnière d’un cocon poisseux.

-Ma chérie...C’est vraiment toi ? Questionna-t-elle avec un sourire affaiblie aux lèvres.

Incapable de répondre, je me ruai sans attendre dans ses bras et l’enlaçai avec force, faisant fi du dégoût que m’inspirait l’enveloppe qui la retenait contre son gré.

-Maman...Ma petite Maman chérie...Mais qu’est-ce que tu fais là ?! Demandai-je, je te croyais avec Papa, Olaf et le reste de notre famille...Alors...Alors la vision que j’ai eue de toi et ma Furie Rousse n’était pas un leurre...Emma vous a réellement attaqué ?!
-Oh oui...Et cela commence à dater maintenant ! Dit-elle en me serrant fort contre elle, mais ce n’est pas le plus important ! Ecoute-moi bien ! C’est moi qui t’ai fait venir-là car je voulais te voir pour que cela me redonne un peu de courage...A présent, il faut que tu retournes auprès des autres en attendant qu’ils me libèrent ! Tu ne peux pas rester dans les limbes ! Ce n’est pas sain pour toi !

Lui prenant fermement les mains, je grommelai alors :

-Quoi ?! Non ! Il est hors de question que je t’abandonne dans cet état ! Je vais rester avec toi et t’enlever de cette chose ! Puis de toute façon, je n’ai pas assez de puissance pour sortir de ce lieu !
-Détrompe-toi ma chérie ! Tu en as grâce à ton pouvoir de cinquième esprit ! Renchérit-elle calmement, quant au reste...Ce n’est pas à toi de me libérer ! Non ! C’est le devoir de Rocco...Le fils de Grande Marraine Ylva !

Ecarquillant tout de suite des yeux de surprise, j’allais lui demander par quel miracle ma petite tante avait eu un enfant quand elle me coupa l’herbe sous le pieds en répliquant :

-Non ! Ce n’est pas moi qui dois répondre à cette question mais bien le reste des membres que tu vas aller retrouver ! Ne t’inquiète pas pour moi ! Tout ce que je te demande dans l’immédiat c’est d’embrasser ton père et ton frère de ma part ! Ils en ont bien besoin ! Quant à moi, je reviens très bientôt...Cela ne devrait plus être très long maintenant !
-Tu...Tu en es sûre ? Questionnai-je incertaine.
-Par les esprits ne me ferais-tu plus confiance ? M’interrogea-t-elle d’une voix revêche.
-Euh...Si...Si, bredouillai-je totalement dépassée par ce qui était en train de m’arriver, mais...Tu m’assures que ça ira pour toi ?

Hochant la tête avec force, elle eut soudain un sourire ironique et ajouta :

-Mais oui...Hum...A moins que tu veuilles me tenir compagnie et dans ce cas-là nous pouvons avoir tout un programme de chamanisme à réviser ensemble si tu le désires !

Grimaçant malgré moi ce qui la fit sourire, je répondis du tac au tac :

-Non...Non ça ira merci...Je crois que retrouver Agnarr est une meilleure idée !  
-Je le pense aussi...D’autant plus qu’en ces heures troublées, tu seras d’un grand réconfort pour servir de modèle aux dessins de ta Grande Marraine ! C’est qu’elle commence à s’ennuyer la pauvre sans les voyages astraux de ton père et moi...
-...Merci Maman pas de détails, bougonnai-je en me détachant enfin d’elle.

Esquissant un autre sourire, elle me laissa lui embrasser le front et m’observa tandis que je fermai les yeux pour chercher les points d’énergie qui reliaient mon corps à celui de l’Hellheilm. Difficile de les percer à cause de l’opacité des limbes, je finis cependant par y arriver et lui fis un dernier signe avant de donner tout ce que j’avais pour m’élever en dehors de ce lieu maudit.
Contre toute attente, je n’arrivais pas auprès de Papa et Olaf mais plutôt à l’Engel Død où mon premier mari était en train de siroter un verre de vin calmement tout en étant plongé dans un ouvrage littéraire.
Sans un bruit, je m’avançais près de lui et voulus tout de suite lui faire peur mais il rétorqua avant sans prendre la peine de lever les yeux :

-Je savais que tu viendrais me trouver ma femme chérie...Aren est venu me prévenir que c’était ton heure...
-Et tu es resté là à m’attendre au lieu de venir à l’entrée du dôme d’Ahtohallan, le grondai-je assez déçue.

Plongeant soudain son regard vert feuillu dans le mien, il me prit alors la main et déclara :

-Le premier roi d’Arendelle a dit que c’était toi qui viendrait me chercher...Et le fait est là...Tu es venue...

Alors que tout mon être vibra de délice, il se leva enfin et me prit contre lui. Sans aucun remord par rapport à Antoine, je profitai de l’instant et nous nous étreignîmes longtemps...Si longtemps que nous ne pensions ni à des baisers ni à nos chairs se retrouvant dans l’immédiat. C’était juste ce premier contact de nos deux êtres...Cette connexion qui se faisait à nouveau pressante et impudique.

-Tu m’as tant manqué Agnarr, soufflai-je enfin.
-Toi aussi Iduna, renchérit-il alors qu’une larme discrète coula le long de sa joue.

Timides, nos bouches se rencontrèrent enfin dans un grand automatisme et nous les maintînmes avec beaucoup de langueur. Cela fit bientôt sensation au milieu des autres membres de l'auberge et nous ne manquâmes pas de nous faire siffler. Rouge vifs, nous finîmes par nous relâcher et je lui murmurai avec amusement :

-Bien...Je pense que c'est le moment où tu décides de m'enlever dans ton château d'Arendelle...
-Hum...C'est justement ce que j'allais te proposer....Susurra-t-il.

Fermant les yeux, nous nous retrouvâmes très vite dans notre chambre et reprîmes notre activité amoureuse. Me défaisant soudain les cheveux tout en douceur Agnarr m'agrippa à nouveau la nuque et je manquais de tomber en diapason sous ses coups de langues. Nos peaux bouillirent immédiatement et nous étions bien partis pour aller plus loin...Vraiment bien partis...Mais les regrets à l’égard de mes enfants arrivèrent enfin et cela me stoppa toute envie. Le remarquant tout de suite, mon premier mari respecta ma volonté et murmura :

-Tu voudrais aller demander à tes grands-mères de regarder dans la Galerie des Souvenirs que tout aille bien ?

Me lançant un sourire encourageant pour que je lui réponde, je le trouvais soudain merveilleux et éclatai en sanglots avant de me coller contre son torse. Transpercée de mille émotions, je ne savais plus vers laquelle me fier et me contentai de rester silencieuse tandis qu'il continua à me bercer.

-Excuse-moi...J'ai voulu aller trop vite sans tenir compte de ton ressenti, murmura-t-il en m'embrassant le front.

Recouvrant sans attendre mes esprits, je finis par me calmer et chuchoter à mon tour :  

-Non...Toi, excuse-moi, je le voulais autant que toi...Et le veux toujours...Je demanderai à Mémé Helga et Mémé Iduna de me montrer les souvenirs après...Mais là, c'est toi ma priorité Agnarr d'Arendelle.

Enfin décidée à laisser mes fantômes de côté, je m'aplatis à nouveau contre lui et le laissai faire son œuvre. Délicats nous primes notre temps pour nous retrouver et passâmes un moment agréable, touchant, sensible...Agnarr me redonna autant de tendresse que par le passé si bien que je ne mis pas longtemps à atteindre l'apothéose.
Ayant retrouvée la fougue et le physique de ma jeunesse, j’étais sur le point de lui faire comprendre que j’en voulais encore quand j’entendis soudain un "Bonsoir" empathique. Gênée bien que je n’avais pas à l’être, je cachais rapidement ma nudité et demandai alors :

-Antoine ? Antoine tu es là ?
-Il faut croire que oui, répondit-il tout en me lorgnant avec envie et soulagement.

Faisant la moue car je pensais que Lucia aurait au moins son père avec elle, je lui demandai bientôt péniblement :

-Et comment es-tu mort ?
-Si la mer a été clémente à l’allée, elle m’a rejetée au retour...Notre navire s’est fracassé contre les rochers de l’Archipel des Coulées...Je repose désormais au fond des abysses avec Maria, expliqua-t-il, oh ! Ne t’en fais pas ! J’ai fait les choses dans les règles en comprenant que c’était aussi ma fin et j’ai eu le temps d’écrire un petit mot à Kirsten...Elle le transmettra aux filles, Kaspian, Andréas et aux autres membres de la communauté.

Résignée face à tant de pertes, j’approuvai fermement même si cela ne me plaisait pas de ne plus pouvoir rien faire pour eux. Mais il te faut tout de même avancer Iduna, me raisonnai-je. Cela me prit donc quelques minutes où je les regardais tour à tour tous les deux. Puis je me raclai bientôt la gorge avant de questionner mon amour d’enfance :

-Antoine, tu te rappelles d’Agnarr ?
-Oui ! Répondit-il tout gêné.

L’étant tout autant, mon premier mari se tut alors que j’eus soudain une idée des plus originales. Les invitant bientôt l’un et l’autre à se coller à moi, je restai entre eux et ils trouvèrent rapidement un arrangement à leur manière. Je sus dès le lendemain que ce dernier plut beaucoup à Grande Marraine Ylva...


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Lun 24 Juin 2024, 19:04
Vous vous amusez bien, les enfants ?! Parce qu'on est parti pour un sacré gros morceau !

Déjà ça commence mal pour Dudu et Toinou qui sont non seulement avertis par Kirsten qu'Emma a l'intention de les assassiner durant la fête des trente ans d'Askersund, mais qui avaient aussi demandé la plus grande discrétion auprès du maire sur leur présences en ces lieux... promesse qui ne fût évidemment pas tenu 🤦 soi il est encore plus con que ses orteils, soit il est de mèche avec le duo d'Askersund. Et histoire d'en rajouter, le collier-miroir est cassé.

Mais toujours est-il qu'après une pièce de théâtre produite par Emma et Maria (où elles révèlent et tournent en dérision les atrocités des Picéards), l'attentat se réalise presque car Iduna est sauvé de justesse par son mari. Rattrapant vite le duo, ils les confrontent sur leurs mauvaises actions et comment elles pourraient faire amende honorable... mais c'est sans compter sur l'ignoble Emma Picéard qui s'invite à nouveau à la réunion, dévoilant par là-même qu'Emma d'Askersund n'est autre que la fille d'Iduna (mais d'une autre temporalité ? J'ai oublié de te poser la question durant le live), que cette dernière à rejeté pour... euh, avoir enlevé son frère. Là aussi j'ai pas compris et ai oublié d'en savoir plus... bref, les réunions de famille, quoi...

Et on finit joyeusement sur la double-mort d'Emma d'Askersund et d'Iduna (la première tue la seconde avant de se faire tuer par la mère Fouettarde), puis sur l'autre double-mort d'Antoine et Maria (repartis pour chez eux avant de se faire avaler par une tempête dans l'Archipel des Coulées). Joyeusement je vous dit, hein !

Mais a fortiori, ça veut dire qu'ils finissent tous dans l'Heilleim, ou plutôt Dudu et Toinou parce que les deux autres ¯\_(ツ)_/¯... toujours est-il qu'elle a le droit à une petite retrouvaille chaleureuse avec sa mère dans les limbes avant de retrouver Agnarr, en même temps qu'Antoine, qui a d'ailleurs eu le temps d'écrire une lettre mensongère à Kirsten sur le succès de leur mission.

Ce qui me fait bien marrer d'ailleurs quand on se souviens que le couple a promis à leur (petits-)enfants de revenir sains et saufs... vous croyez qu'ils vont réagir comment s'ils se retrouvent devants leurs fantômes ? Rolling Eyes

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Lun 24 Juin 2024, 19:09
Mouhahaha ! On est pas dans Star Wars et le roi lion XD y aura pas d'apparition !
Par contre, oui ! Pour l'échange d'Emma et Kaspian c'était une référence au What If, la fanfiction écrit par Frantzoze l'année dernière 😉 dans cette fic Agnarr avait échangé Emma et Kaspian et ce dernier avait été envoyé à la boulangerie d'Harmon avec Anna 😉

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Lun 01 Juil 2024, 22:02
Allez ! Voici les spoilers pour le chapitre de mercredi Smile chapitre 41 où nous serons désormais dans la tête d'Anna Smile

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Ven 05 Juil 2024, 20:45
Allez ! Nous arrivons au bout de cette histoire (il reste deux chapitres + 3 bonus dont un seul à écrire ! Razz ) Et aujourd'hui nous sommes dans la tête d'Anna I love it

Chapitre 41 : Toi seule connais la voie :

TIMELINE ACTUELLE...  

-Mamie Na, tu me dis si je te fais mal, d’accord ? Déclara tout de suite Maëlle alors que nous étions toutes les deux en position pour qu’elle me soigne.
-Oh ! Tu peux y aller jeune fille ! Je ne crains plus rien depuis tout ce temps ! Clamai-je avec un grand sourire.

L’observant que d’un œil, je fus très vite perdue dans mes pensées. Nous étions venus dans la Forêt Enchantée pour voir si la situation s’était améliorée du côté de nos proches les plus atteints... Il n’y avait pas eu de changements pour Lucia...Elsa et moi avions dû la forcer à s’habiller... Elle demeurait tout aussi inconsolable que nous tous par la tragédie qui nous avait frappé...Et comme si cela ne suffisait pas Andréas, son père et sa sœur qui en avaient également été victimes étaient tout aussi effondrés...
Deux mois que nous essayons donc tous d’être les plus gentilles possible avec notre petite sœur même si cela était compliqué. Moi la première, je ne décolérai pas depuis la nouvelle de la noyade ! Ce n’était pas faute d’avoir prévenu Maman ou du moins mise en garde...Mais non ! Elle s’était entêtée à vouloir entreprendre ce projet au risque de nous perdre tous les quatre !
Bien que les premiers jours avaient été durs, ma chère reine des neiges et moi nous étions consolées comme nous avions pu en nous disant qu’au moins, elle avait retrouvé Papa. Cela avait apaisé un peu nos cœurs qui s’étaient endurcis avec l’âge.
Deux mois donc que nous avions reçu la triste missive et pourtant Lucia comme son fiancé n’avaient plus envie d’avancer...Plus envie de voir personne. La discussion de leur mariage n’était même plus à l’ordre du jour. Chaque fois que l’un de nous tentait de commencer à aborder le sujet, les deux se refermaient complètement jusqu’à en venir à des insultes irrationnelles contre l’autre comme celles qu’on pouvait entendre en ce moment même car les deux amants ne se trouvaient pas très loin de la maison des berges. Agacée, Maëlle avait bien du mal à se concentrer sur mes différents point de chakras tellement elle était crispée par le bruit.
 
-Mais ils ne vont jamais la fermer c’est pas possible, maugréa-t-elle crûment.
-Hélas ma Poussinnette...Tu es témoin, ce n’est que ça entre eux à longueur de journée ! S’exclama à son tour Helga, ils cherchent à tout prix à se renvoyer la pierre sur qui est le coupable dans cette maudite expédition qui a coûté la vie aux deux familles...
-Oui c’est vrai...Et maintenant que j’y pense, ils ont été beaucoup plus violents la semaine dernière par exemple ! Renchérit sans attendre ma petite fille, je me rappelle que Papa et toi avez dû en venir aux mains pour éviter qu’ils s’écharpent physiquement et qu’ensuite vous avez proposé à notre grande tante de partir quelques temps en Arendelle mais elle n’a jamais voulu !
-Hum...C’est vrai que cela aurait pu lui changer les idées pourtant, notai-je pensive.
-Que veux-tu ?! Elle a prétendu qu’elle avait ses devoirs de justice à honorer et qu’elle n’avait pas le temps de se reposer alors que c’est pourtant de ça dont elle aurait besoin ! Ronchonna encore ma petite Gaga.
-Quel gâchis...J’espère que Maman ne la voit pas ainsi de là-haut, soupirai-je.
-De toute façon on a tous essayé de lui en toucher un mot mais elle est têtue comme une mule et ne veut rien entendre...Elle se noie dans son travail en prétextant que tout va bien et sa santé en pâtie ! Ajouta-t-elle, tout le monde lui trouve d’ailleurs une petite mine, moi la première ! J’ai bien essayé de lui envoyer Béata ou Laïka mais pour elle, elles font partie du camp « ennemie » et elle les évite autant que faire se peut.

De plus en plus terrifiée par le portrait qu’elles en faisaient, je me rhabillai bientôt sous ordre de Maëlle avant de tressaillir quand les hurlements entre les deux amants montèrent d’un cran.

-Vous êtes sûres que nous ne devrions pas intervenir ? Finis-je par demander inquiète.

Lasse, ma fille était sur le point de répondre quand nous entendîmes alors une autre voix plus majestueuse clamer d’une voix froide :

-Mais vous allez vous taire, oui ! Vous perturbez les esprits qui ont besoin de calme !

Retrouvant sans attendre le sourire, je reconnus non sans mal le timbre si royal de ma chère reine des neiges qui réussit par cette seule phrase à obtenir un silence de leur part.  

-Je suis toujours impressionnée par la façon dont Elsa arrive à redonner un cadre sans avoir particulièrement besoin de crier...C’est quelque chose que je lui envie un peu, soulignai-je amusée.
-Pas de doutes, Kirsten tire d’elle pour cela, maugréa sans attendre Helga comme un reproche.

Souhaitant tout de suite prendre sa défense, Frantz clama alors :  

-Ne sois pas trop dure avec elle Maman ! Ce n’est tout de même pas sa faute si Marraine Kirsten demeure à peu de choses près, parfaite en tout point ! Je suis d’ailleurs ses traces en ayant déjà fini de traiter tout un dossier économique sur les îles du Sud qu’elle m’a laissé jusqu’à la fin de la semaine prochaine ! Quoiqu’il m’en coûte, je veux exceller à sa manière !
-Soit...Montre-moi dans ce cas comme cela elle verra que je m’y intéresse aussi, reprit-elle.  

Tous deux quittèrent alors la pièce tandis que je me tournai derechef vers ma petite fille avant d’ajouter d’une voix soucieuse :

-Et toi Maëlle ? Où en es-tu dans tes leçons de chamanisme ? Je suppose que tu aides bien ta mère ?
-Euh...Je me débrouille...Mais je n’ai pas le talent des Piceaerd, bredouilla-t-elle aussitôt en rougissant.

Tout de suite peinée de la voir si timide, j’allais lui redonner du courage mais je n’eus pas le temps d’ouvrir la bouche qu’Elsa arriva enfin dans la maison tout en s’écriant :  

-Ah ! Anna ! Je vois que tu as fini tes soins ?! Je vais avoir besoin de toi ! Lucia a fait un malaise, il faudrait que tu ailles la voir ! Je m’occupe d’Andréas pendant ce temps-là ! Ce jeune homme a besoin d’une sévère remontrance après les horreurs qu’il a pu lui sortir !

Face à son teint glacial, je soulignai alors sur une note d’humour :

-Hum...Evite tout de même de le congeler !

Mais cela ne la fit pas rire et elle répliqua bientôt avec frustration :

-Oh je t’en prie ! J’ai une parfaite maîtrise de mes pouvoirs maintenant ! Ne t’en fais donc pas pour moi ! Quant à toi ! Débrouille-toi pour la faire changer d’avis sur son engagement envers lui ! Je compte sur toi, petite sœur !
-Bien, ma Reine ! Renchéris-je.

Sereine, elle me détailla alors de sa prestance naturelle et nous partîmes ensemble en direction du village. Nous ne fîmes pas plus de trois pas qu’Andréas nous attendait non loin d’un arbre. Laissant sans attendre Lucia très pâle au sol, il se contenta de suivre Elsa tandis que je pris le relai du côté de notre benjamine. Complètement évanouie comme elle était, sa réanimation allait me prendre beaucoup de mon énergie...Néanmoins je n’y pensais pas sur l’instant et m’accroupis au sol. Lui passant d’abord une gerbe d’eau sur le visage, j’utilisai ensuite la connexion de nos auras et fis le circuit automatiquement sur tout son corps tout en priant. Etourdie, je fus tout de même contente de la voir enfin écarquiller les yeux de longues minutes plus tard.

-Lucia...Est-ce que ça va mieux ? L’interrogeai-je faiblement.  
-Euh...Je ne sais pas...Je n’en suis pas certaine...Dis-moi Anna ? Que s’est-il passé ? Demanda-t-elle également d’une toute petite voix.
-Eh bien, tu te disputais avec Andréas ensuite Elsa est arrivée et apparemment tu as perdu connaissance, répondis-je succinctement.

Fronçant immédiatement les sourcils comme pour essayer de s’en rappeler, elle ouvrit soudain deux yeux exorbités et renchérit avec conviction :

-Mais oui ! C’est ça ! Je...Je me souviens très bien maintenant ! Elsa n’a pas eu le temps de l’arrêter mais Andréas m’a frappé violemment et c’est pour ça que je suis tombée dans les paumes !

Quoi ? Qu’est-ce qu’elle racontait-là ?! Ne croyant pas une seconde à sa fable, je rétorquai du tac au tac d’une voix satirique :

-Mais bien sûr et Ylva Nordlys est la femme la plus pure du monde aussi pendant qu’on y est !

Entendant très vite l’ironie dans mon ton, elle afficha tout de suite une mine boudeuse et grommela :

-Bien...Merci d’avoir foi en ma parole !
-Ah non ! Non ! Je veux bien te croire, si tu veux...Mais...Où sont tes blessures dans ce cas ?! Questionnai-je encore avec certitude.  

Se touchant rapidement le front et toutes les parties du corps qui auraient pu être susceptibles de recevoir des ecchymoses, elle finit par hausser les épaules et renchérit rapidement :

-Euh...Elles sont...Euh...Internes !

C’est ça ! Enfonce-toi ! On va voir qui de nous deux va gagner ! Pensai-je amusée. Entrant donc dans son jeu, je fis semblant de me décomposer et rétorquai avec affolement :

-Internes, tu dis ?! Dans ce cas c’est encore plus dangereux que ce que tu penses ! Il n’y a pas une minute à perdre si tu ne veux pas succomber à tes blessures ! Il faut en informer les guérisseuses ! Viens ! Je ne suis pas dans la capacité de te soigner ce genre de maux ! Ma belle-mère va s’en charger !
-Euh...Non ! Non ! C’est bon ! C’est passé ! Je veux pas voir Béata ! Rumina-t-elle derechef.  
-Ta ! Ta ! Ta ! Ne jamais dire jamais ! Repris-je sagement tout en la forçant à s’activer.

Blanche comme une craie, elle ne mit pas longtemps à révéler la vérité et répliqua :

-Non ! Anna ! Attends !

L’observant attentivement, je fis également tomber mon masque pour la regarder avec distraction avant d’ajouter :

-Et si tu me disais plutôt la vérité...Ce serait plus simple, non ?

De plus en plus décontenancée, ma benjamine se replia sur elle-même et répliqua :

-Voilà...J’en veux au monde entier...A Kirsten qui a comploté pendant des années avec mes parents alors qu’elle s’en est sortie indemne, à Maman et Papa qui l’ont écouté, à Maria qui était en réalité une sacrée gourgandine, à Andréas parce qu’indirectement c’est le fruit de cette ignoble bonne femme ! A Ryder de ne pas avoir su l’arrêter ! Bref...La liste est longue...
-Ça je m’en doute, dis-je en reprenant mon sérieux, mais tu ne penses pas que tu devrais au contraire t’associer avec ton fiancé pour que vous surmontiez cette douleur ensemble ? Que tu le veuilles ou non...Même si la Duchesse de Funningur demeurait la plus grande pouffiasse de tous les temps, elle demeure malgré tout sa mère... Quel est l’intérêt de vous détruire alors que votre amour se voit comme le nez au milieu de la figure ?! Je ne suis pas une experte mais je peux faire venir la famille de Kristoff et eux pour le coup ne prendrons pas de gants pour vous le dire ! Et au risque que nous nous répétions avec Elsa et Kaspian, ce jeune homme souffre autant que toi ! Il est aussi dans sa période de deuil !
-Je...Je rêve ou tu le défends ?! S’énerva-t-elle soudain.
-Non...Je voudrais juste que vous avanciez tous les deux et vous mariez enfin comme Maman et Antoine l’auraient voulu ! Tu peux demander à Helga si tu n’en es pas convaincue mais nos proches nous observent du monde des morts...Que crois-tu qu’ils pensent de toi s’ils te voient dans un tel état, franchement ?! Me fâchai-je à mon tour.

Tête de mule, elle ne répondit pas mais je sentais que j’avais enfin touché un point sensible. Indécise, elle haussa une nouvelle fois les épaules d'un air provocateur et reprit bientôt d'une voix haineuse :

-Je ne pense pas être en mesure de pardonner à Andréas...
-Oh voyons Lucia ! Sois un peu sérieuse ! Même toi quand tu l’as dit, tu n’y as pas cru ! Répliquai-je de plus en plus touchée par son côté candide, moi je pense qu'au contraire vous y arriverez tous les deux !
- Je...Je ne veux pas lui faire du mal...Ni qu’il m’en fasse, insista-t-elle.
-Hum...De toute façon...Je suis au regret de te dire que tu ne vas pas avoir le choix...Il va falloir que tu t'accommodes de sa présence, rétorquai-je cette fois d’une voix mystérieuse.
-Pourquoi cela ?! Renchérit-elle sur la défensive, tu ne peux pas m'y obliger !

Jugeant que j'en avais trop dit, j’ajoutai alors :

-Tu as raison ! Moi non, je ne peux rien y faire...Mais la future petite qui vous unit oui !

Pâlissant d'un seul coup, Lucia marqua soudain un temps d'arrêt avant de reprendre :

-La quoi ?

Pointant immédiatement mon doigt vers son ventre pour lui faire comprendre, je la sentis prête à retomber dans les paumes tandis qu'elle maugréa :

-Si c'est une plaisanterie Anna ! Sache qu'elle n'est pas drôle du tout ! Andréas et moi on a fait...Enfin on a pas...Tant que ça...Oh et puis zut à la fin !

Manquant d’éclater de rire face à son gêne, je m’exclamai encore :

-Allons ! Allons ! Ne joue pas l'étonnée ! C'est quand même un rite quasi obligatoire dans notre famille ! Tu ne fais pas exception à la règle, voilà tout ! Renchéris-je, tu n'aurais pas eu de rapports, je ne dis pas ! Mais non seulement tu en as eu mais en plus tu as aimé ça aux dires de Rita...Et surtout Kirsten qui a des yeux partout ! Cette petite fille va vous réconcilier ! Elle arrive à point nommé au bon endroit au bon moment !

A court d’arguments, ma benjamine, préféra encore se cacher derrière un bouclier imaginaire et bredouilla :

-De toute façon, vu comment nous avons été mauvais l’un envers l’autre...Je doute qu’il voudra encore de moi !
-Oh que si ! Ne t’en fais pas ! Elsa utilise sa méthode et le remet en ce moment même à sa place pour ses propos déplacés ! Répliquai-je, c’est très difficile de ne pas prendre ses responsabilités une fois que tu as eu une conversation sensée avec elle ! Souris donc un peu ! Vous allez tous les deux revenir sur le droit chemin ! Tu vas aller le voir, lui dire que tu es enceinte et nous allons enfin célébrer ce mariage que vous vouliez et qui aurait dû avoir lieu il y a trois mois déjà...

Comme prévu, je lus la panique générale dans ses yeux...Celle que nous avions toutes eues aussi je ne fus guère surprise lorsqu’elle objecta quelques secondes plus tard :

-Mais...C’est que...Je...Je ne me sens pas prête à être une femme...Ni une Maman, en réalité ! La nôtre ne sera même pas là pour m’aider !
-Je comprends, rétorquai-je pour essayer de l’apaiser, mais tu nous auras nous ! Et pour tes craintes au sujet de la maternité, laisse-moi te faire une confidence...Une confidence que je n’ai jamais dite à personne...Enfin si...A Elsa...Mais bref, si toi tu ne te sens pas capable ou que tu crains de ne pas réussir ton rôle, dis-toi qu’il y en a quand même d’autres avant toi que je n’aurais jamais vu être parents...A commencer par mes trois enfants ! Non parce que soyons clairs ! Nous parlons quand même d’Helga, Elysia et Pieter qui sont...Eux, tu ne penses pas ?!
-Je...Je suis choquée que tu les dénigres ainsi grande sœur...Tu...Tu me déçois beaucoup ! Nota-t-elle avec sévérité.
-Ne te méprends pas, j’adore mes enfants ! Je donnerai ma vie pour eux ! Mais tu verras que quand tu en as, tu as quand même quelques attentes...Et là je suis simplement lucide ! Jamais au grand jamais je n’en aurais vu un réussir dans la parentalité...Surtout les jumeaux ! Rappelle-toi à quels points ils étaient turbulents enfants ! Ils reviennent de loin...Quant à ma Petite Gaga...Si y a bien quelque chose où elle ne doute pas, c’est sur son devoir de mère envers Maëlle et Frantz alors que pour tout le reste, elle agit n’importe comment parce qu’elle n’a absolument pas confiance en elle ! Alors si eux trois ont réussi...Tu y arriveras aussi...Tu apprendras juste comme tout le monde, c’est tout !

Bien qu’encore pâle, elle encaissa ma tirade et retrouva peu à peu une certaine sérénité. Me scrutant ensuite longuement, elle m’enlaça enfin avec fermeté et souffla :  

-Merci Anna, je suis désolée d’avoir dit autant de mal sur Agnarr quand j’étais plus jeune...
-Ce n’est rien...Je pourrai dire exactement la même chose à propos d’Antoine, renchéris-je en sentant mon cœur se radoucir.

Reprenant des forces grâce à la connexion de nos énergies, j’eus soudain moins mal partout et ce fut notre aînée qui finit par réapparaître avec Andréas. Toute heureuse, elle nous dévisagea toutes les deux et déclara:

-Ah ! Je vois que tu vas mieux Lucia ! Ce n’était donc pas si grave, n’est-ce pas ?

La sentant tout de suite troublée, je tressaillis lorsqu’elle répondit :

-Euh...Anna va pouvoir te l’expliquer Elsa.

Se tournant ensuite vers son fiancé, elle ajouta :

-Quant à nous...Je pense qu’il est grand temps que nous discutions calmement cette fois ?
-C’est une bonne idée en effet, confirma-t-il tout gêné.  

Les laissant donc en tête à tête, ma chère reine des neiges m’aida bientôt à me relever et nous lançâmes ensemble un regard encourageant à notre petite sœur tout en nous éloignant. Ce ne fut que lorsque nous fûmes assez loin que je lui appris la bonne nouvelle.  

-Et une de plus ! Pas de doutes, elle fait bien partie de la famille Piceaerd ! Parfait ! Tout devrait donc se tasser à partir de maintenant ! Conclut-elle.

Elle ne crut pas si bien dire. Dès la fin d’après-midi même, alors que j’avais été bonne pour une deuxième session de soins, les deux amants étaient venus nous voir pour que nous les marions dès le lendemain. Cette décision radicale avait ravi tout le monde, eux les premiers qui avaient enfin réussi à trouver du soutien dans leurs chagrins. Quelques mois plus tard, ils furent les heureux parents d’une petite Ida Maria Populus Piceaerd Nattura et tout le monde en fut très content.
Puis les années défilèrent. Malgré ses peurs, Lucia fut une bonne mère, à l’image même de tous les membres d’Arendelle ou de la Forêt Enchantée auxquels elle était rattachée et elle éleva le petit Anton tout aussi bien que sa sœur. Ainsi, notre grande famille se portait à merveilles et grandissait calmement avec pour chaque membre les tempéraments que nous leurs avions toujours connu.
C’est pourquoi je ne fus guère surprise quand un beau jour Kirsten finit par insister pour donner un peu de responsabilité royale à Helga et qu’elle l’invita avec Hans à se rendre à Arnevik pour un gala de charité qui avait également pour objectif de mettre en avant sa vocation de chamane.

-Tu vas apaiser leurs blessures, endosser ton titre de princesse des îles du Sud et d’Arendelle et enfin passer du temps avec Père, que te faut-il de plus ?! Avait-t-elle rouspété en la voyant réticente.  

Face à son franc parlé, ma grande fille avait cédé et cela faisait donc presque une semaine qu’ils étaient partis, nous transmettant par lettres leur périples qui se passait très bien.

-Tu vois Marraine ! Je t’avais dit qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter ! Avait incessamment répété ma filleule.
-Oh mais je ne l’ai jamais été, Kirsten, avais-je menti à chaque fois pour avoir la paix.  

Loin d’être dupe, elle savait que je cachais ma nervosité mais se contentait d’hocher la tête avant de retourner à ses devoirs de gestion du royaume d’Askersund quand de mon côté, je continuai de recevoir les soins de Maëlle qui venait me les faire au château.
Si jusqu’à présent, je n’avais pas sentie de nette amélioration depuis mon réveil après l’empoisonnement de Rita, j’eus pour la première fois depuis longtemps une connexion dynamique à tel point que je finis par lui demander un peu surprise :

-Qu’as-tu fait de plus que d’habitude ?
-Euh...Rien de spécial, Mamie Na...Je me suis peut-être plus concentrée ? Renchérit-elle indécise.
-Est-ce que cela t’a pris plus d’énergie ? Questionnai-je encore.
-Non...Je n’en ai pas l’impression...Tu sais peut-être que ce mérite ne vient pas de moi mais bien de toi...Peut-être que tu as changé quelque chose quand j’ai posé mes mains sur ton corps et que celui-ci a eu un déclic ? Admit-elle.

Face à son peu d’aplomb, Kristoff qui attendait patiemment pour venir se coucher, suggéra à son tour :  

-Peut-être que Maëlle pourrait revenir demain matin pour te procurer les mêmes soins et voir si effectivement c’était un coup de chance ou bien tu vas vraiment mieux, Anna chérie, qu’en dis-tu ?!

Soulagée qu’il lui coupe l’herbe sous le pieds, ma petite fille clama bientôt avec force :

-Oh...Euh...Oui ! Faisons comme ça, Grand tonton ! Bien ! Faut que je file à présent ! Si Frantz est bon en politique il est affreusement nul en ce qui concerne le lavage des assiettes et je n’ai pas envie de retrouver la maison comme un champ de bataille ! A demain donc !

Nous embrassant rapidement, elle partit alors de la chambre et mon mari put me rejoindre dans le lit. Tendre, il me rapprocha alors de son torse et me caressa les cheveux avant de murmurer :

-C’est vrai ? Tu te sens mieux ?

Lui donnant un baiser langoureux comme toute réponse, il n’en fut que plus satisfait et nous nous nous accordâmes une longue étreinte intime avant de nous endormir avec un sentiment d’apaisement...

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas fait de voyages astraux à cause de ma santé fragile et pourtant c’était bien dans le royaume des morts que je me trouvais en ce moment même. Les bourrasques glacées bourdonnaient dans mes oreilles à tel point qu’il me fallut un temps d’adaptation pour entendre et y voir à plus d’un mètre. Essayant donc de me repérer, j’avançais au pas à pas et percutai bientôt une hutte. Chanceuse d’en avoir trouvé une si facilement, je souhaitai me réfugier à l’intérieur quand je me cognais soudain le visage face à la porte qui ne semblait pas exister.  

-Eh mince...Ça me rappelle vaguement quelque chose ça, maugréai-je en me massant activement la tête.

Tapant un peu plus fort sur la paroi invisible, j’essayai de briser le passage mais cela ne fonctionna pas.

-Hum...Pierre a encore dû faire des siennes ! Cela ne m’arrange pas ! Qu’est-ce qu’il fait froid par les esprits ! Bon bah...Moi qui voulais rester...Tant pis...Il va falloir que je me réveille avant de finir geler, ronchonnai-je.

Prête à le faire, je sentis alors une nouvelle énergie me transpercer de toute part...Une énergie très positive qui me nourrit pleinement. Me retournant immédiatement, je fis bientôt volteface à...Mon homologue.

-Anna d’Arendelle ? C’est toi ? Demanda-t-elle tout en me regardant bizarrement.
-Oui, répondis-je méfiante.

Devinant tout de suite que c’était à cause d’elle que j’étais mal en point depuis toutes ces années, je devins furieuse et ajoutai donc sans attendre :

-Alors ? C’est toi qui as été la cause de tout mes malheurs ?!

Coupable, elle ne chercha même pas à se défendre et baissa plutôt les yeux. Prenant immédiatement son silence pour un oui, mon agacement redoubla et je renchéris encore :

-Et je suppose que c’est pour que tu ne sois plus une petite peste envers tout le monde que mon...Enfin notre premier ancêtre t’a enfermé ?!

Muette, elle évita une nouvelle fois mon regard tandis que j’étais exaspérée par son comportement.

-Allez ! Réponds ! Grognai-je bientôt d’une voix franche.

Apeurée, elle chuchota alors d’une voix tremblante :

-Oui...Je reconnais...Au départ c’était pour ça...Car j’avais fait une énorme bêtise lors d’un des Noël...Pierre m’avait donc emprisonné pour expier ma faute...Mais aujourd’hui, il a dit que ce n’était plus le cas et qu’il fallait juste que je trouve le moyen de me délivrer toute seule...Je n'ai pas encore réussi...

Bouillonnant de plus en plus de haine à son égard, je me souvins effectivement d’une nuit de Noël où Helga était venue en catastrophe me réanimer. Cela redoubla tout de suite ma colère et je renchéris à nouveau méchamment :  

-Et si tu me disais ce qui te pèse vraiment sur le cœur ! Alors...Qu'as-tu fait à la fin ?! Allez! J'estime avoir le droit de savoir !

Déglutissant péniblement, elle finit par tout m'avouer. Le meurtre qu'elle avait effectué sur Mamie Anna...Sa volonté d’être admirée par Emma Piceaerd... D'avoir cherché une famille en elle...D'avoir voulu l'amour de Maman...La trahison qui l’avait rempli de haine...etc.
Son histoire fut fluide, meurtrissante et même si je ne l'avais pas vécu, je la ressentis au plus profond de mon être. N’excusant donc pas son acte, je fus tout de même touchée par son impression d'abandon et compris un peu mieux pourquoi elle en avait voulu au monde entier.

-D'après Pépé Yuma, mon travail sur moi-même est terminé ! Il a même demandé confirmation à Pierre et Elysia qui ont été on ne peut plus d'accord avec sa décision...Ces deux derniers sont intransigeants et confirment que la seule chose qui m'empêche d'y arriver...C'est moi-même.

Se mettant soudain à pleurer à chaudes larmes, j'eus de la compassion pour elle et posai progressivement mes mains sur la paroi invisible sans m’en rendre. Cette reproduction de moi-même fit bientôt de même et nous reçûmes alors un choc électrique, similaire à celui que nous pouvions avoir en touchant le brouillard de la Forêt Enchantée. En une fraction de seconde, nous fûmes propulsées chacune à des côtés opposés et je fus la première à secouer la tête pour recouvrer mes esprits.

-Anna ? Anna tout va bien ? Finis-je par la questionner en me relevant rapidement.

N’ayant aucune réponse, je retournai près de la hutte pour voir si elle était vivante et je fus toute heureuse en la voyant elle-même passer la porte sans aucune difficultés.

-Anna...Ça...Ça a marché, bredouilla-t-elle à nouveau en larmes, tu...Tu m’as aidé à suivre la bonne voie.

Juvénile, elle était prête à me sauter dans les bras pour m’embrasser mais je l’arrêtai avant en répliquant :

-Non malheureuse ! Ne fais surtout pas ça ! Nous pourrions être désintégrées sur le champ !
-Oh...Euh...C’est vrai ? Demanda-t-elle un peu frustrée.
-Réfléchis un instant ! Pour quelles raisons prendrai-je la peine de te mentir ? Renchéris-je avec un grand sourire, hum...Mais si tu doutes, cherche au plus profond de ton cœur et tu sauras que je dis la vérité ! Nous sommes la même entité après tout !

Fermant les yeux quelques secondes pour s’en convaincre, je fus soulagée quand elle les rouvrit bientôt et m’observa encore sans une once de méchanceté.

-Je te crois Anna...Souffla-t-elle, et je vais même te dire...Je me sens plus sereine que jamais... Je regrette tout ce que je t’ai fait subir...A toi...Et à elle...
-A elle ? Répétai-je tandis qu’elle sembla soudain entrer en lévitation.

Etonnée, je la vis bientôt changer totalement de comportement et elle prit une posture plus royale. Puis une grande sympathie se dessina sur son visage et elle déclara :

-Merci à toi, autre moi...Tu as su protéger notre petite Helga et choyer Kristoff dans la vie d’où tu viens...
-J’ai fait au mieux, repris-je modeste en comprenant que j’avais affaire à la réplique qui avait été empoisonnée quelques années plus tôt par Théa.

Effectuant tranquillement une révérence, elle laissa à nouveau sa place à notre homologue plus puérile qui poussa un grand soupir satisfait avant de reprendre :

-Bien...Je n’aurais jamais cru dire cela un jour...Mais Papy Elysia avait raison...Je me sens fin prête à monter dans l’Hellheilm et accepter ma famille sans plus aucune rancune... Surtout Mamie Anna et Maman !

Heureuse de l’entendre le dire, je n’eus pas le temps de l’encourager que Pépé Yuma, Pierre et Aren arrivèrent sans encombre dans le lieu glacial.

-Mais qu’avons-nous là ?! Une jeune fille qui a enfin embrassé la sagesse ! Dirent-ils soudain en me faisant un clin d’œil.

Prenant ensuite une mine plus sérieuse, ils m’écartèrent alors d’elle et renchérirent encore :  

-Retourne dans ta temporalité à présent petite Piceaerd ! Ta partie du travail a été effectuée ! C’est à nous de prendre la suite à présent !

Ravie, je les enlaçais tour à tour avant de conclure :

-Merci pour tout !


Cela leur plut mais à ma grande surprise, ils ne furent pas aussi joyeux que j’aurais pu l’espérer. Me regardant tristement, ils me posèrent tour à tour des mains fermes sur mes épaules avant de s’éloigner de moi pour ouvrir le passage vers l’Hellheilm. Bien que j’aurais aimé rester jusqu’au bout pour voir cette petite moi définitivement monter, je lui lançais plutôt un dernier regard encourageant et elle disparut enfin de mon champ de vision.
D’excellente humeur, je me réveillai à mon tour tout en me fichant pas mal de l’heure matinale. Embrassant rapidement Kristoff avec passion jusqu’à le réveiller, ce dernier écarquilla à son tour des yeux de surprise.

-Anna chérie ? Tout va bien ? Demanda-t-il par précaution.
-Oh oui ! On ne peut mieux...J’ai la certitude que je vais guérir à partir de maintenant même si Maëlle ne me soigne plus ! Je te le promets ! Tout va aller dans le bon sens ! Clamai-je surexcitée, il faut que j’en fasse part à Elsa !
-Mais l’aube se lève à peine ! Tu es certaine que ça ne peut pas attendre ? Questionna-t-il de plus en plus étonné.
-Oh je t’en prie ! Pour une fois que je désire être debout avant le chant du coq ! C’est qu’il y a une bonne raison ! Et puis tu sais bien que notre chère reine des neiges se lève aux aurores ! Elle ne va être guère surprise de me voir débouler dans sa chambre ! Euh...Enfin si puisque je ne le fais plus depuis ma maladie et depuis qu’elle est mariée à Hans...Mais bref ! Tu as compris ! C’est maintenant ou jamais ! Ris-je surexcitée.
-Je crains que oui, grommela-t-il en me regardant avec un air dépassé, et je suppose que je dois t’accompagner ?

Ne prenant même pas la peine de lui répondre, je battis rapidement des cils pour le faire succomber et il leva bientôt des yeux mi-fâchés mi-amusés au ciel avant de soupirer :

-Bien, j’ai compris...Tu as de la chance que je t’aime princesse Anna d’Arendelle...Laisse-moi deux minutes pour m’habiller et profite s’en pour le faire aussi !

Lui tirant rapidement la langue, je lui offris encore un baiser et nous nous activâmes en même temps avant que je ne trépigne d’impatience en sortant de la chambre. Tentant de me canaliser, mon mari me murmura des « chut » durant tout le long du trajet qui produisirent l’effet inverse puisque je gloussai bientôt comme une enfant. Dépassé par mon comportement, il fut tout de même ébahi de me voir ainsi et ne put s’empêcher de dire :  

-Bien...Tu fais plaisir à voir ma chérie même si je ne sais pas ce qui te met autant en joie...Enfin...C’est que du bonheur...Tu ne sembles plus du tout être atteinte...Tu sais...Par ce mal...
-Si vous avez encore un peu de patience monsieur Bjorgman, vous allez vite être mis au courant, pouffai-je tandis que nous arrivâmes enfin devant la porte de la chambre de ma chère reine des neige.

Retrouvant mon indélicatesse légendaire, je l’ouvris alors sans ménagement et clamai à la volée :

-Elsa ! J’ai une grande nouvelle à t’app...

Mais je ne terminai pas ma phrase en voyant le chaos total dans lequel je venais de pénétrer. De la glace était tapissée partout du sol au plafond et ma sœur était évanouie à terre en train d’être éventée par...Kirsten et Elysia. A nouveau amochée, mon sang ne fit qu’un tour et j’allais m’accroupir rapidement à ses côtés avant de la secouer :

-Elsa ! Hey Elsa ! Qu’est-ce que tu as ?! Réponds-moi !

Me tournant alors avec violence vers nos deux enfants, j’ajoutai en grommelant :

-Qu’est-ce que vous lui avez fait ?! Et pourquoi êtes-vous déjà debout tous les deux ?!

D’un ton pédant, ma nièce déclara alors avec exigence :

-C’est plutôt toi qui devrais aller te recoucher Marraine ! Tu dois prendre tes précautions ! Tu n’es pas en état de recevoir une émotion forte dans l’immédiat !

Tombant des nues, je n’eus pas le temps de l’interroger qu’elle se tourna alors vers Kristoff avant d’insister :

-Nous allons nous expliquer avec Parrain et il te transmettra l’information, n’est-ce pas mon oncle ?  
-Euh...Oui, je ferai au mieux ! Bafouilla-t-il complètement décontenancé.
-Parfait ! Dit-elle, dans ce cas, soyons efficace ! Tatie tu retournes dans ton lit, Elysia tu restes avec ton père et Maman...Et moi je vais prévenir Rita...Mes aïeux que ça va être long de ce côté-là aussi ! Oh...Et il faut aussi faire sonner le clairon d’Arendelle et mettre le drapeau en berne...
-Euh...Il faudrait peut-être aussi faire venir Léon, Maëlle et Frantz, qu’en penses-tu Miss Décoincée ?! Suggéra encore mon fils alors que je comprenais de moins en moins la situation.

J’avais néanmoins un sentiment de malaise qui me soutenait les entrailles...L’heure était grave...Je ne savais pas encore pourquoi...Mais mes chakras martelaient tout mon être comme s’ils ressentaient le danger.

-Tu penses bien que Pierre et Aslak se sont déjà chargés de leur transmettre une missive d’urgence, Cousin ! Indiqua-t-elle, ils l’ont également fait pour les autres membres de notre famille qui sont sur place là-bas !

A bout de patience, je refusais d’attendre sagement qu’on m’éclaircisse sur la situation et ronchonnai de plus belle avec mécontentement :

-Bon ! Pourriez-vous me dire ce qui se trame à la fin ?! Pourquoi ne dormez-vous pas ?! Pourquoi est-ce qu’Elsa a encore fait une crise ?! Je veux savoir !

Voyant que je ne lâcherai pas, Kirsten précisa bientôt :  

-Soit...Comme tu voudras ma tante...Assieds-toi, d’abord !  

Bien que pressée, je m’exécutai et traversai la pièce en faisant attention de ne pas glisser avant d’atteindre le matelas également gelé par le pouvoir de mon aînée.

-Je suis toute ouïe ! Clamai-je fièrement.

Livide, ma filleule maintint pourtant une posture altière et jeta un coup d’œil à mon fils avant de se racler ensuite la gorge.  

-Papa et Helga ont eu un accident de calèche en revenant d’Arnevik...On...On a retrouvé leur voiture dans un fossé...Et...Leur dépouilles...Près de la Montagne du Nord...Le cocher n’avait pas jugé bon de longer la côte visiblement, énonça-t-elle enfin.
-Leur quoi ? De quoi ? Soufflai-je alors que mon cœur s’arrêta.

Ma fille ?! Non ?! Elle n’avait pas vraiment dit ça ?!

-Oh Seigneur ! S’exclama Kristoff qui devint blanc.
-Leur dépouilles Marraine, réitéra-t-elle sans attendre alors que j’aurais voulu mourir sur place, je suis navrée...Mais ils n’ont pas survécu à l’accident.
-Helga ? Partie avant moi ? Pour l’Hellheilm ? Avec Hans ? Pourquoi ? Papy et Mamie l’avaient gracié...Fait vivre... Non...Ils n’ont pas pu me la reprendre avant que j’atteigne moi-même le Paradis...Bégayai-je en m’affolant de plus en plus.

Personne ne put répondre à ma question. Tétanisé, mon mari se contenta de me masser le dos alors que mon premier jumeau plus en alerte comprit sans peine qu'à l'instar d'Elsa j'étais en train de me sentir partir.

-Maman...Reste avec nous...Regarde...On est là, chuchota-t-il en me donnant des petites claques sur les joues.

Cela fonctionna et je retrouvai bien vite un sang-froid à toute épreuves malgré mon corps en sueurs. Peinant à construire mes idées, je savais toutefois que je ne voulais qu’une chose : Voir mon enfant.

-S'il te plaît Elysia...Amène-moi à Helga...Je veux la serrer contre moi, finis-je par souffler.

Embêté, il n'osa pas contester mais Kirsten répliqua très vite à sa place :

-Nous allons le faire ma tante ! Mais nous aimerions attendre que tout le monde soit là pour nous recueillir dans la chapelle...Papa et notre sœur aînée y reposent tous les deux...  

Ne s’attardant pas plus, elle partit après cela. Les yeux toujours noyés de larmes, je n’eus pas la force de me battre et me concentrai plutôt sur Elsa que Kristoff et notre jumeau amenèrent dans le lit avec moi. Finissant par soupirer, je compris sans peine qu'elle était en train de reprendre connaissances.

-Elsa...Elsa je suis là avec toi, murmurai-je tout en me reniflant bruyamment.
-Anna ? Tu...Tu es au courant ? Peina-t-elle à dire après un temps indéfini.

Incapable de parler, j’hochai la tête et me réfugiai contre elle tout en ayant une nouvelle crise de larmes. A ma grande surprise, elle ne me rejeta pas et nous nous contentâmes de rester un long moment à pleurer dans la froideur du lieu. Le reste de nos proches choisirent ce temps pour s’éclipser et nous eûmes ainsi le droit de nous retrouver comme au bon vieux temps. Ce ne fut qu’après une éternité, une fois que nous eûmes retrouver une fausse stabilité que ma chère reine des neiges reprit alors :

-J’avais peur d’en vouloir à ta fille...Mais je me rends compte qu’elle n’y était pour rien puisqu’elle fait elle-même partie des victimes...Cela m’affole même de me dire qu’en y réfléchissant, c’est plutôt la faute de Kirsten...Après tout c’est elle qui a insisté lourdement pour organiser ce voyage.

Souhaitant lui enlever un poids de la poitrine, je la laissai parler jusqu’au bout avant de reprendre :

-Tu te souviens ce qu’on a dit à Lucia ?! Il n’y a pas vraiment de coupable quand il s’agit d’un accident... Ta fille voulait simplement mettre Helga en avant...Lui donner une responsabilité pour lui prouver qu’elle était capable d’agir aussi en tant que souveraine et puis...C’était aussi une façon déguisée de lui faire passer du temps avec Hans...Leur relation a toujours été particulière mais Kirsten sait à quel point c’était important qu’ils conservent ce lien tous les deux.

Hochant péniblement la tête, ma sœur finit enfin par retrouver la raison et acquiesça. Restant un moment silencieuses à la suite de cela, nous attendîmes pendant un temps interminable et finîmes par voir arriver le reste de la famille. Mon cœur que je croyais guéri il y a encore quelques heures se serra sans attendre et je les suivis enfin jusqu'à ce que nous arrivions tous ensemble dans le lieu saint. Lavés et maquillés nos proches avaient l'air de dormir. Léon, Maëlle et Frantz comme Rita eurent une réaction tout à fait naturelle : Ils éclatèrent tous en sanglots...Je voulus faire de même mais je n'y parvins pas. Focalisée sur Kirsten, je remarquais que même elle était en train de perdre de sa superbe. Blanche comme un linge elle ne pleura pas mais afficha une mine triste et contrariée. A son image, je fus bientôt sous le choc et ne versais pas une larme, ne dis pas un mot. Me contentant juste d'embrasser les deux morts, j'eus le soutien de Kristoff qui resta à proximité de ma personne par précaution.

-Tu devrais aller te reposer Anna chérie ! Finit-il par dire avec beaucoup de douceur.
-Oui...Ce...C'est peut être la meilleure chose à faire, murmurai-je d’une voix fantomatique.

Laissant donc les jumeaux m'accompagner jusqu'à la chambre, je leur intimais très vite que je voulais être seule et ils n’insistèrent pas. Epuisée, je fis mine de fermer les yeux et cherchai déjà à partir vers un autre voyage astral pour apercevoir ma fille. Ce fut peine perdue et je ne trouvais pas le sommeil à cause des images de mon ancienne vie qui tournaient en boucles dans la tête.

-Essaye de penser à autre chose Anna, maugréai-je à plusieurs reprises.

Mais je n'avais pas assez de force pour faire barrage. La création d'Helga...L'attente de la voir alors qu’elle logeait encore dans mon ventre...Sa mort...Nos moments dans l'Helveg et sa résurrection s'emmêlèrent bientôt dans mon esprit et j’eus soudain une idée des plus morbides.

Non Anna ! Non ! Tu ne vas pas faire ça ! Rappelle-toi l’histoire de Mamie Anna ! Si tu te suicides, tu vas dans le Nifflheilm ! Tentai-je de me raisonner. Mais d’un autre côté...Si cela pouvait atténuer ma douleur...J’étais prête à prendre ce risque !
Détaillant donc rapidement la chambre, je calculais ce qu’il était envisageable de faire et me dépêchais bientôt de déchirer mes draps en fines lamelles.
Créant ainsi un nœud, je le passai ensuite autour de mon cou et serrai de toutes mes forces avant que le tout ne tombe dans mes mains par un jet de glace. Me retournant immédiatement, je croisais le regard glacial d’Elsa qui se mit à déclamer :

-Que je ne te reprenne jamais à faire ça Anna d’Arendelle ou je n’hésiterai pas à te tuer de mes propres mains la prochaine fois !  

Bien qu’accablée elle aussi par le chagrin, elle trouva tout de même la force de venir me recoucher dans le lit et dit encore d’une voix grondante :

-Rappelle-moi ce que nous avions dit à la mort de Papa puis celle de Maman !
-Que...Que nous serions...Toujours...Là...L’une pour l’autre, hoquetai-je la gorge prise de sanglots.
-Exactement ! Ce sera encore le cas aujourd’hui malgré les pertes d’Hans et ma nièce ! Je te défends de commettre une bêtise ! Répliqua-t-elle péniblement, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, j’ai besoin de toi !
-Tu...Tu ne comprends pas Elsa...Ce...C’était parti pour être une bonne journée...Mais comme chaque fois que ce doit être le cas...Il...Il y a toujours un obstacle qui nous empêche d’être heureux, soufflai-je.

Ne voyant pas très bien où je voulais en venir, je lui fis alors part de mon rêve et elle écouta patiemment avant de déclamer d’une voix catégorique quelques minutes plus tard :

-Tout n’est pas perdu dans ce cas...Ta fille et mon mari vont être accueillis par une autre version de toi et ils ne seront pas dépaysés ! Allez...Viens à présent...Il faut que nous discutions des cérémonies d’enterrement... Il va de soi qu’Helga va être inhumée dans la Forêt Enchantée et Hans aux côtés de Papa et Maman en Arendelle, qu’en penses-tu ?
-Oui sans doute...Mais...Je...Je ne sais pas si...J’arriverai à présider celle de ma fille...Ce...Ce sera au-dessus de mes forces, murmurai-je.  
-Tu n’as qu’à demander à Maëlle de le faire ! C’est elle, après tout la nouvelle chamane maintenant ! Renchérit-elle avec fermeté, là aussi, il va falloir que tu penses à l’introniser...
-D’après ce que j’ai compris même si elle est plus douée que sa mère, il y a encore du travail, soupirai-je apeurée.

Se mordillant nerveusement la lèvre car elle ne s’attendait pas à cela, ma chère reine des neiges finit par reprendre :

-Eh bien dans ce cas, tu te dois d’honorer ton devoir de chamane...C’est ce que Mamie Anna aurait voulu...Il te faut aller vivre dans la Forêt Enchantée avec Kristoff à partir de maintenant !
-Et abandonner Arendelle ? Questionnai-je terrifiée.
-Il a bien assez de monde pour veiller sur le royaume ! A présent qu’Hans n’est plus, je pourrai le gouverner avec Elysia, Louise, Aslak, Rita et Arnwald ! Aucun de nous ne sera de trop pour le maintenir à flots ! Argumenta-t-elle.
-Et surtout Kirsten ! Renchéris-je choquée qu’elle l’ait oubliée.
-Oui...Je ne l’ai pas cité car cela tombait sous le sens, reprit-elle amusée.

Ayant la soudaine impression qu’elle souhaitait se débarrasser de moi, elle dut bientôt le sentir car elle ajouta :

-Maman serait extrêmement fière que vous vous retiriez en pays Northuldra... N’oublie pas que Kaspian et Lucia sont là-bas ! Et puis Pieter, Sofia et Héléna seront contents que tu t’occupes d’eux aussi...Et que dis-je de Léon, Maëlle et Frantz ! Ils vont avoir besoin d’un équilibre féminin ! Et puis, ce n’est pas comme si on se quittait pour toujours ! J’ai mes tâches de cinquième esprit une fois qui m’attendent par semaine, je te rappelle !

Au bord des larmes, je me contentais à présent d’hocher la tête et me réfugiai bientôt dans ses bras en quête de réconfort. Nous nous en donnâmes encore et ce ne fut qu’après un long moment que je rejoins ma petite fille qui veillait toujours dans la chapelle, aux pieds de ma petite Gaga.

-Maëlle ? Je...Je ne voudrais pas te brusquer mais j’ai besoin de te parler, chuchotai-je alors.

S’essuyant rapidement les yeux à l’aide de son mouchoir, elle se tourna vers moi et bredouilla :

-Je...Je t’écoute Mamie Na.

Ne passant pas par quatre chemins, je rétorquai du tac au tac :

-Voilà...Nous sommes d’accord que tu es toujours apprentie chamane même si ta mère t’a tout appris ?
-Euh...Oui...Oui, c’est exact...Enfin...Sans ternir la mémoire de Maman...Je...Je pense qu’elle a fait au mieux, j’avais bien eu quelques leçons de Mémé Dudu mais elle ne voulait pas s’attribuer ce rôle...Du coup j’ai quand même l’impression d’avoir beaucoup de retard, avoua-t-elle.

M’avançant alors vers elle, je la pris par l’épaule et confiai avec force :

-Sache qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre ! Si ton arrière-grand-mère était si réticente c’est parce qu’elle n’a jamais supporté d’étudier le chamanisme alors qu’elle avait toutes les capacités ! Pareil pour ma petite Gaga qui avait comme unique obstacle la crainte de ne pas y arriver...Quant à moi...C’est ma propre Mamie Anna qui m’a tout appris en seulement quelques mois...A la manière de nous toutes, c’est toi qui vas reprendre ce flambeau familial et qui va réussir à toutes nous épater...Et quand l’heure sera venue pour moi de m’éteindre, tu seras plus qu’expérimentée ! Je t’en fais la promesse !
-Cela risque d’être compliquée avec tes soins, non ? N’as-tu pas peur que cela te prenne toute ton énergie ? Questionna-t-elle inquiète, j’ai d’ailleurs complètement oublié de te procurer ceux d’aujourd’hui comme nous l’avions convenu hier !  
-Ce n’est rien...Aussi miraculeux que cela puisse paraître...Il semblerait que je ne vais plus en avoir besoin ! Déclarai-je.

Intriguée, ma petite fille me dévisagea alors mais n’osa pas plus m’interroger. Muette, elle perdit bientôt son air tragique et eut toute sa tête sur ses épaules en m’interrogeant à nouveau quelques secondes plus tard :

-Bien...Alors quelle est ma première leçon, chamane Anna d’Arendelle ?

Hardie, je passais le reste de l’après-midi à lui expliquer les tenants et les aboutissants qu’elle allait devoir mettre en place pour la cérémonie en hommage de sa mère.

Attendant les trois jours de veillées, nous rapatriâmes ensuite le corps de ma petite Gaga dans la Forêt Enchantée et son incinération se fit dans la plus pure tradition. Extrêmement surprise de voir qu’elle reçut beaucoup d’éloges malgré ses nombreuses bourdes qu’il avait fallu rattraper au fil de toutes ces années, je fus tout de même ravie de voir qu’elle avait laissé une trace dans les mémoires des gens à commencer par ses frères et sœurs...Et surtout Kirsten et Rita ! Maëlle m’assista tout le long et je gardai un moment à la fin du recueillement pour lui faire sa passation. Je profitais également de ce temps pour dire que Kristoff et moi nous établissions désormais parmi les Northuldra. La nouvelle fut très bien reçue par toute la communauté.
Deux semaines plus tard, Hans eut à son tour le droit à un enterrement digne de son rang en Arendelle et l’hommage qui me tira le plus de larmes ne fut pas celui d’Elsa mais bien celui de Yohan qui avait été on ne peut plus sincère dans l’affection qu’il avait éprouvé pour son frère cadet. Plus solennelle, cette cérémonie avait été ennuyeuse et ce ne fut que lorsqu’Elsa construisit un mausolée de glace pour son défunt mari que je m’y intéressai enfin.

Ne restant pas toute la soirée, mon aînée et moi laissâmes le soin à la première jumelle d’être l’hôte auprès des invités et nous nous éclipsâmes comme deux fillettes dans notre chambre d’enfant où nous demeurâmes longtemps à relater nos souvenirs si bien que nous finîmes par nous endormir dans les bras l’une de l’autre.

Avec délice, j’eus enfin droit à mon voyage astral dans l’Hellheilm où je pus voir que ma fille y était bien, entourée de nos proches. Soulagée, elle me lança un sourire de gratitude et m’enlaça fermement en murmurant un « A bientôt Maman »




Et pour la chanson...Petite référence à un autre film biblique dans la même trempe que le Prince d'Egypte que j'apprécie particulièrement si ce n'est plus Wink


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Sam 06 Juil 2024, 10:03
Si j'ose dire, on a un un ratio bonheur/malheur relativement positif dans ce chapitre.

Non c'est vrai, après le précédent chapitre où on a eu quatre morts, là on a eu (dans l'ordre) :

- Lucia et Andréas qui sauvent leur mariage et leur vie de parents (car oui, ils ont maintenant une fille, Ida Maria Populus Picéard) après une période de deuil, d'engueulades et d'idées noires
- Helga se préparant à prendre certaines responsabilités royales à Arendelle
- Maëlle suivant sa formation chamanique auprès d'Anna
- Anna qui, dans le royaume des morts, confronte sa version jadis corrompue par Emma dans Queen Anna et qui apporte la touche finale à sa libération définitive (et félicitée par Pierre, Yuma et Aren)
- et enfin Anna qui semble totalement rétablie de son long empoisonnement

Bon c'est bien beau tout ça, mais on parle de ratio quand même. Parce qu'on a aussi la mort d'Hans et d'Helga dans un accident de calèche, ce qui, comme on s'en doute dans une situation où l'enfant meurt avant ses parents, abat complètement Anna qui veut se suicider après les funérailles. Heureusement qu'Elsa est là pour l'en empêcher, certes c'est très dur à vivre pour elle comme pour Anna mais on a déjà eu la mort de leur mère précédemment. Donc pas la peine d'enrichir les effectifs mortuaires. Et histoire d'essayer de mieux faire passer cette épreuve, Elsa décide qu'Anna et son mari iront désormais vivre chez leurs proches northuldras pendant qu'elle se chargera de gérer le pouvoir royale avec la famille arendellienne.

Toujours est-il qu'Anna a le droit de voir sa chère fille dans l'Heilleim, heureuse et bien entourée de ses proches Smile

Donc ouais, relativement positif le ratio bonheur/malheur...

Ansa aime ce message

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Mar 09 Juil 2024, 22:39
Merci @Dov pour ton commentaire Very Happy

Allez ! Voici les spoilers pour le chapitre de demain ! Smile Avant dernier chapitre de ce tome 6 (sans compter les bonus)

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Jeu 11 Juil 2024, 16:35
Finalement chapitre reporté à dimanche et il faut avoir lu le chapitre posté par Frantzoze d'abord 😉

https://disneyfrozen.forumactif.org/t1203p175-fcu-what-if-et-si-anna-et-elsa-avaient-ete-separees-pendant-lenfance-le-plan-d-emma-piceaerd

Sinon anecdote rigolote...On cherche un lit à barreaux pour Pierre...Il se trouve que celui qu'on a trouvé vient de la chambre.... d'Emma Razz

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Pierre dormira donc dans le lit d'Emma Razz (En tout bien tout honneur évidemment I love it )

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Dim 14 Juil 2024, 20:55
Allez ! En ce jour du 14 juillet où Iduna/ Helga et Ylva se sont prêtées aux couleurs du drapeau français ! Voici l'avant dernier chapitre (avant bonus) de RVLP6 ! Smile

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N'oubliez pas d'aller lire le chapitre de Frantzoze pour suivre celui-là, si ce n'est pas fait ^^

Nous sommes dans l'Hellheilm avec en PDV dans l'ordre (ANNA D'ARENDELLE/ ROCCO/ ELYSIA/ PIERRE)

Bonne lecture ! I love it

Chapitre 42 : Liberté, Egalité, Fraternité :

HELLHEILM ACTUELLE...

Pépé Yuma, Aren et moi avions attendions avec impatience que Pierre Sappos daigne enfin se montrer pour m'ouvrir les portes vers l'Hellheilm. Une fois cela fait, j’étais d'un côté heureuse d'avoir enfin réussi à enterrer ma rancœur à jamais même si j'appréhendais tout de même ma rencontre avec les autres membres de cette famille qui allaient sans doute m'en vouloir pour tout ce que j'avais fait... N’y pense pas pour l’instant Anna ! Me grondai-je immédiatement.  Oui...Il fallait que je me concentre...Que j’accepte l’état de béatitude qui était en train de radoucir mon corps après tant d’années passées à avoir tellement froid. Savourant donc ce sentiment d’apaisement, j'arrivais enfin dans les méandres du paradis et jetai des coups d’œil émerveillés autour de moi. Très vite, mon souhait le plus cher se matérialisa et j’arrivai enfin devant une hutte où je pouvais voir mes proches, blottis les uns contre les autres dans une conversation animé qui semblait les ravir. Les plus jeunes riaient sous les regards attendris des adultes. Me tournant à nouveau vers l’ancien Père Noël, je lui demandais alors d’une toute petite voix :

-Vous...Vous croyez que j’ai le droit de les rejoindre ? Que j’ai réellement ma place parmi eux ?  
-C’est bien ton vœux le plus cher non, jeune fille ? Renchérit-il aussitôt avec un grand sourire.
-Euh...Oui...Mais j’ai un peu le trac, soufflai-je, et s’ils me rejetaient même encore maintenant ?
-Ça malheureusement, il n’y a qu’un seul moyen de le savoir, renchérit à son tour Aren avec pragmatisme, donc lance-toi puisque tu n’as grand choix...A moins que tu ne désires demeurer à cet emplacement jusqu’à la fin de tes jours !
-Non, non, murmurai-je en lorgnant à nouveau le reste de ma famille, je vais y aller...Mais...Est-ce que vous pourriez venir avec moi, s’il vous plaît ?
-Bien sûr demoiselle ! Lança alors mon premier ancêtre en me tendant son gros bras dodu.
-Pour ma part, je vous laisse car je dois retourner à mon travail ! Conclut alors Pépé Yuma.

M’embrassant rapidement la joue, il ajouta ensuite :

-Bonne chance Anna d’Arendelle...Tu as toutes les clefs en main maintenant pour être la meilleure des personnes !

Contente d’être ainsi complimentée, je le remerciai et il repartit dans le Nifflheilm. Comprenant alors que je ne pouvais plus faire marche arrière, je déglutis péniblement et me décidai enfin à faire mon entrée dans la hutte en m’accrochant avec fermeté au manteau rouge et molletonné de Pierre. A peine passais-je la porte que je voulus me terrer dans un trou à rats mais il était trop tard. Imposant, la légende de l’Hellheilm clama sans attendre à l’égard des autres :  

-Oh ! Oh ! Oh ! Bonjour tout le monde ! Je vous apporte une petite surprise !

Avant que je ne pusse faire quoique ce soit tous les yeux se braquèrent dans ma direction. Silencieux et sonnés, mes proches me regardèrent alors hébétés et je repérai bientôt Maman qui déclara avec surprise :

-Ma Furie Rousse...Tu...Tu as rajeuni ?
-Oh que oui ! C’est stupéfiant ! On dirait que tu as à peine plus de quinze ans ! Lâcha à son tour Helga qui demeura auprès d’Hans, mais comment es-tu morte ?! Aren et Kirsten ne nous ont même pas prévenu !

Rougissant violemment face à cette progéniture que je ne connaissais que de nom, je répliquai aussitôt :

-Oups...Je...Je crois que vous me confondez avec mon homologue à qui j’ai fait du mal... Je...Je suis bien la Anna d’Arendelle...Mais pas celle que vous croyez...Je...C’est moi qui ai tuée Mamie Anna dans la vie d’où je viens...Oui ! C’est moi qui ai été manipulée haineusement par Emma... Qui ai été abandonnée par Iduna et Agnarr...Je pourrai continuer mais comprenez juste que je ne suis pas celle à laquelle vous faites référence !

Soudain moins guillerets, mes proches me détaillèrent alors avec violence et Papy Elysia se tourna bientôt vers Pierre avant de demander :

-Est-ce vrai ce qu’elle dit ?! A-t-elle enfin fini son travail dans le Nifflheilm ? A-t-elle droit à sa rédemption ?
-Exact...Oui...Et encore oui, jeune Sappos ! Répondit-il sous son regard suspect, vous avez devant vous une jeune fille neuve et sans complexe ! Une jeune fille qui ne désire qu’une chose : Recevoir tout votre amour et votre clémence ! Ne lui tournez pas le dos ! Comme elle vient si bien de le dire...Elle s’excuse pour son comportement et admet ne pas avoir été la seule coupable dans toute cette histoire !

Se tournant ensuite vers les souverains d’Arendelle, il ajouta encore :

-Iduna...Agnarr...Je pense qu’il est enfin temps de prendre cette version de votre Furie Rousse sous votre aile et de l’accepter telle qu’elle !

Tout gênés, mes parents s’avancèrent alors vers moi et ce fut mon père qui fit le premier pas en me prenant fermement dans ses bras avant de me souffler :

-Pardon pour tout Anna...

Bien que timide, j’acceptai très vite son étreinte tout en laissant définitivement mes rancœurs du passé de côté. Recevoir sa chaleur me sécurisa tout de suite et je redoublai de joie quand ma mère hésitante, finit par venir également m’entourer de l’autre côté. Restant ainsi pendant de longues secondes, je ressentis à mon tour le besoin d’entourer ma grande fille et invitai alors cette petite Gaga dans mes bras tout en lui confiant que j’étais heureuse qu’elle ait grandi, soit tombée amoureuse et eut des enfants dans l’une de ses vies. Peu à peu, d’autres membres s’ajoutèrent à notre câlin et vinrent me saluer tout en prétextant que tout allait bientôt rentrer dans l’ordre. Ne comprenant pas cette phrase aux premières abords, je constatais qu’effectivement il nous manquait une personne à l’appel : Ma grand-mère.

-Elle n’a pas quitté les limbes depuis qu’elle t’a envoyé dans le royaume de la glace auprès de Papa ! Précisa alors Papy Elysia tout en essayant de ne pas paraître trop dur à mon égard, enfin...Je...Je savais que tu finirais par être capable de t’en sortir...

Ayant du mal à cacher sa peine, je savais que ma libération n’était pas assez pour lui. Mon aïeule n’était pas réapparue par ma faute et il me le faisait bien comprendre. Souhaitant donc lui remonter le moral, je me dirigeais vers lui et quémandai aussitôt :

-Serait-il possible que tu m’ouvres les limbes pour que je dise de vive voix à Mamie Anna, ô combien je suis désolée d’avoir été un être ignoble avec elle ! Ça la fera peut-être revenir...
-Je crains que ça ne fonctionne pas comme ça ! Soupira-t-il tout en se tournant vers un autre jeune homme d’une quinzaine d’années.
-A moins que ce ne soit le moment grand frère ! Renchérit ce dernier avec des yeux malicieux, après tout, j’ai acquis ma formation d’armes depuis pas mal de temps maintenant ! Et puis...Je ne saurais pas l’expliquer...Mais je sens que c’est maintenant...Cela me fait comme des fourniments dans mes veines !

Terminant à peine sa phrase, il se passa soudain quelque chose d’extraordinaire. Un immense voile lumineux traversa bientôt le ciel de l’Hellheilm et lui descendit alors sur tout le corps, le recouvrant de la tête aux pieds jusqu’à l’auréoler d’une brillance en or. Recevant cette puissance avec force, il s’abattit bientôt au sol et fut réceptionné par Yélana qui lui tapota gentiment les joues avant de clamer :

-Rocco...Hey Rocco...Reste avec nous !

Finissant par se réveiller, il lui adressa sans attendre un immense sourire tandis que Pierre et mon grand-père vinrent l’aider à se relever.

-Eh bien...Que d’émotions déjà pour toi, mon petit ! Se moqua alors l’ancien Père Noël, mais ce n’est pas le moment de flancher ! Tes sens ne t’ont pas trompé ! Tu es effectivement prêt à vaincre Emma ! Pour cela nous avons besoin de savoir où elle est !
-Tu n’as pas une petite idée, toi ? Questionna derechef Papy Elysia.
-Hum...Hélas non ! Cela fait bien longtemps que je ne l’ai pas vue...Pas depuis que je l’avais recadré pour ce qu’elle avait fait subir à Maria, Emma, Iduna et Antoine ! Admit-il.  
-Elle n’est jamais revenue les importuner depuis que nous avons pris les deux fillettes sous notre aile en tous cas, précisa à son tour Grand Tonton Pieter.
-Bon c’est déjà ça, nota-t-il, même si ça ne nous est pas d’une grande aide...
-Oh ! Ne t’en fais pas Pierre ! Nous savons très bien comment connaître sa localisation ! Intervinrent soudain Mémé Helga et Mémé Iduna, il suffit d’aller demander à sa nouvelle meilleure amie...

Ayant ajouté cela avec ironie, elles rencontrèrent alors les regards surpris de tout le monde, à commencer par l’ancienne légende qui demanda :

-Euh...Vous croyez que la Naine va vouloir coopérer avec vous ?! Non parce que...Ne le prenez pas mal...Mais ça fait un moment que vous ne vous parlez plus non plus...
-Justement ! Là c’est pour la bonne cause ! Sortir sa filleule des limbes ce n’est pas rien ! Grincèrent-elles, contentez-vous de bien cacher cette petite Piceaerd et nous nous chargeons du reste ! Allez chez Elysia et nous vous enverrons un message pour vous dire où nous sommes dans une demi-heure, compris ?!

Bien que décontenancé, Pierre finit par approuver et elles ajoutèrent alors :

-Rocco ! Viens avec nous ! Si ta tête de mule de mère ne nous écoute pas, il faudra que, toi, tu arrives à la convaincre !

Hochant son chef avec dignité, il les suivit mais je pus lire l’anxiété sur son visage alors que nous nous retirâmes tous au lieu-dit en attendant d’avoir de leurs nouvelles.


****


-Marraine ? Tatie ? Vous êtes certaines que c’est ce que vous voulez ? Demandai-je.
-Affirmatif ! Ta mère est la seule qui doit savoir où se trouve Emma si son propre mari n’est pas au courant ! Répondirent-elles immédiatement.

Avançant avec froideur, elles étaient embarrassées et je sus qu’elles ne faisaient pas cette visite de gaieté de cœur. Elles avaient beau revendiqué depuis tout ce temps que cette séparation ne leur avait rien fait, je savais que cela avait été une déchirure pour elles. Oui ! Je les sentais tiraillée même encore maintenant et pour ma part, j’avais très mal vécu le fait que Marraine Iduna parte vivre chez Tatie Helga et Tonton Olaf. Montant donc mentalement un plan pour qu’elles essayent de se réconcilier, je les percutai bientôt toutes les deux tandis qu’elles s’arrêtèrent devant la porte de la hutte.

-Bah alors ? Vous attendez quoi ? Les grondai-je.

Aussi gênées l’une que l’autre, elles ronchonnèrent en chœur :

-Eh bien...Entre en premier ! Après tout, lorsqu’elle va voir ta tête, elle va comprendre qu’il y a quelque chose d’anormal et ce sera ensuite plus facile pour lui demander où se trouve sa nouvelle sœur de cœur !
Ok...Donc elles n’ont définitivement aucune courage, grommelai-je intérieurement. M’exécutant tout de même, je passai enfin le seuil de notre demeure et appelai très vite :

-Maman ? Maman tu es là ?
-Chut mon Joli Séducteur ! Moins de bruit...Je suis sur un dessin des plus atypiques ! Iduna avec Antoine et Agnarr ! Notre Ange de l’Air veut que je lui finisse son croquis au plus vite !
-Ah ? Je croyais qu'elle non plus ne voulait plus te parler, maugréai-je.

Me dardant aussitôt de ses yeux marron, elle renchérit alors d’une voix sèche :

-Eh bien, ça dépend des jours...Madame a ses humeurs...Heureusement qu’avec Jolicoeur, elle arrive de temps en temps à faire la part des choses parce que si on compte sur ses grands-mères on a pas les fesses sorties des ronces !

S’attardant ensuite sur moi, elle vit enfin le halo de lumière qui m'entourait de partout et elle ajouta en blanchissant :

-Par tous les esprits d’Ahtohallan ! Rocco...Mais...Que t'arrive-t-il ?

Un peu surpris qu'elle soit si étonnée, je repris alors sur un ton de reproche :

-Hum...Tu le saurais si tu étais avec nous au lieu de te terrer dans la maison !
-Je n’ai pas envie de croiser ma Grosse Gaga et ma Reine  ! Persiffla-t-elle boudeuse.
-Tant pis pour toi, renchéris-je, tu as loupé une information de la plus haute importance ! Cela fait mauvais genre pour une historienne ! Mais qu’importe ! La jeune Anna d’Arendelle est enfin remontée du Nifflheilm ! Par conséquent, il est l’heure pour moi de vaincre Emma et libérer Anna Piceaerd ! C'est pour ça que nous avons besoin de ton aide!
-Nous ? Répéta-t-elle alors que je fis signe à mes autres tantes de venir.

Son cœur manqua un battement quand elle les vit et elle afficha tout de suite une mine renfrognée qui indiquait clairement qu’elle était mécontente de les voir. Croisant les bras pour leur faire comprendre qu'elle leur faisait toujours la tête, elle se tourna à nouveau vers moi et me gronda :

-J’admets avoir beaucoup d’humour mon fils ! Mais là c’est un peu fort ! Te pointer avec ces deux-là ! Tu mériterais que je te prive de ton lien avec le monde des vivants pendant au moins une semaine !
-Dis-donc ! Quelle courtoisie ! Je vois que nous sommes toujours aussi bien reçus chez les Nordlys ! Bougonna aussitôt Marraine Iduna.

Piquée à vif, ma mère passa alors par toutes les couleurs avant de lancer d’une voix mauvaise :

-Rocco, dis à ces deux énergumènes qu’elles peuvent disposer et toujours courir pour obtenir quelque chose de moi !

Sentant que la tension était de plus en plus présente, je voulus tout de suite aplanir la situation mais ma grosse tante renchérit aussitôt :

-C’est marrant ! Elle n’arrive même plus à nous surprendre ! Visiblement le temps où elle se serait battue corps et âmes pour nous est désormais révolue... Mais suis-je bête ! C’est normal ! Nous sommes trop ordinaires pour elle par rapport à la grande Emma Piceaerd...Tiens mais oh fait ?! C’est pas elle qui t’avais condamné à mourir jeune Iduna ?!
-Si...Si...Et l’ancienne Ylva Nordlys en avait été malade... Pfff...Quel dommage que la nouvelle n’ait plus ni foi ni lois, soupira derechef Marraine, que veux-tu Helga ?! C’est comme ça quand on goûte au côté obscur...

Bouillonnant avec force, le visage de Maman rougit de colère tandis qu’elle finit par exploser :

-N’inversez pas les rôles ! C'est vous qui êtes parties, je vous rappelle !
-Oui et on a vu que tu n'as pas trop cherché à te battre pour nous reconquérir ! S’énervèrent-elles encore plus fort.  
-Bande de sales traitresses...Je vais vous..., commença-t-elle.
-...Mais vous allez lafermer oui ! Les coupai-je alors à bout de patience, c’est si compliqué que ça de mettre vos différents de côté, bon sang ?! Alors, maintenant fermez vos caquets et ouvrez grands vos oreilles car je n’ai pas envie de me répéter ! Voilà ! Ce pour quoi je suis venue au monde est sur le point de s’accomplir alors vous pourriez un minimum être contentes pour moi toutes les trois !

Douchées par mon ton, aucune n’osa plus parler et je continuai donc, toujours en colère :

-Maman ! Au nom de tout l’amour que je porte à Rita, pourrais-tu nous guider à Emma à présent ?! Tu savais que ce jour allait arriver, alors ne fais pas l’innocente et assume une bonne fois pour toute que tu es toujours de notre côté parce que beaucoup d’entre nous savent que c’est encore le cas !
-Je...Euh...Bien évidemment mon fils...Visiblement, il faudrait que toi et les autres le fassent comprendre à celles qui sont un peu trop aveugles ! Grinça-t-elle à nouveau en observant mes autres tantes.

Desserrant enfin les dents, elle lâcha bientôt son ouvrage et finit par soupirer :

-Soit...Je vais vous emmener à elle...Après tout, il vaut mieux que j’économise mes mains si Elysia doit retrouver sa Belle...

Sans se presser, elle tapa alors avec prudence sur la troisième latte de son lit et un passage secret s’ouvrit, nous menant directement à la Clairière des Rencontres. Nous indiquant de ne pas faire de bruits, nous nous cachâmes bientôt en haut d’une cabane camouflée dans des mélèzes et Tatie Helga grommela sans attendre :  

-Soit j'ai besoin de lunettes, soit tu te payes définitivement notre tête ! Alors ! Où est-elle ?!

Sans lui répondre oralement, Maman lui tendit aussitôt sa paire de jumelles et la guida vers la fenêtre du logis avant de persiffler exprès pour la faire enrager :

-Cesse de t’exciter comme ça ma Grosse Gaga ! Avec ton double surpoids tu serais capable d’avoir un arrêt cardiaque même dans la mort ! Allez ! Va ! Regarde par là-bas !

Vexée, elle lui arracha grossièrement, l’objet des mains et ma mère se focalisa ensuite sur Marraine Iduna à qui elle donna bientôt une autre paire tout en renchérissant d’une voix plus mièvre :

-Ces jumelles-ci sont beaucoup plus perfectionnées...Je ne sais pas si tu les reconnais ma Reine...Ceux sont celles que tu m'avais offert pour notre première Saint Valentin...
-Inutile de minauder avec moi...Ne m'appelle plus comme ça, cela ne sert à rien, dit-elle revêche en récupérant son effet.

Remarquant tout de même son trouble, je les laissai toutes les deux très proches l’une de l’autre et me placer derrière ma tante replète pour voir ce qu'il en était d'Emma.
Déçu, je remarquais alors que cette dernière ne faisait rien de plus que de gribouillages érotiques tout comme elle tout à l’heure.

-Vous avez de la chance ! Cette activité l’occupe beaucoup ! Elle est capable de rester des heures à peaufiner ses dessins pour tenter de me battre ! Si vous voulez l'attraper c'est maintenant ! Précisa-t-elle avec enthousiasme.
-Parfait ! Dans ce cas, envoyons notre message aux autres ! Clamai-je.

M’exécutant, je ne remarquais pas tout de suite que les trois femmes s’étaient radoucies, aussi je fus surpris d’entendre Marraine sortir un « merci » sincère à Maman quand elle lui rendit la paire de jumelles.

-Oh...Mais...Euh...De...De rien...Ma Reine, renchérit-elle perturbée.

Ne voulant surtout pas manquer cette occasion, elle ajouta encore avec malice :

-Tu...Tu sais...J'ai bien un autre objet à toi que je pourrais te rendre volontiers...
-...Non, marmonna-t-elle, ne joue pas avec moi Ylva... Tu peux garder mon alliance...Pour l’instant...De toute façon ce n'est pas le moment pour parler de ça...Le bonheur de mon cadet est plus important que le mien...

Ne manquant pas de toupet, elle usa de ses yeux de biche et se tourna également vers Tatie Helga avant de rectifier sur le champ :

-Enfin...Est-ce que vous le ferez toutes les deux ?
-Je crains que tu n'auras pas de temps à nous accorder puisque tu seras occupée à croquer mon gendre avec ma grande chamane ! Répliqua à son tour ma tante opulente d’un ton détaché.

Ne s’attendant pas à une telle réponse, elle se tut pendant plusieurs secondes puis finit par reprendre avec un grand sourire :

-Oh ! Ça c'est certain ! Mais...Il y aura bien un moment où ils dormiront et où nous pourrons avoir une conversation, qu’en pensez-vous ?!

Se lançant immédiatement un regard déconcerté, Marraine et elle haussèrent aussitôt les épaules par provocation et ma grande tante renchérit :

-Ne mettons pas la charrue avant les bœufs ! Battons Emma d'abord et nous verrons pour la suite après !
-Comme tu voudras ma Reine, souffla enfin Maman rayonnante car elle comprit qu'elle obtiendrait ce qu'elle veut.

Rassuré de voir qu'elles n'étaient déjà plus vraiment fâchées, je jetais bientôt un coup d’oeil à la fenêtre et fus heureux de recevoir une missive d'Elysia qui indiquait "Nous arrivons". Me tournant alors vers elles trois femmes, je repris mon sérieux et conclus avec force :

-Tenons-nous prêts !


****


Maman, Tatie Helga, Marraine Ylva et mon filleul nous attendaient dans un arbuste quand nous arrivâmes enfin dans la Clairière des Rencontres. Prêt à étriper Emma en l'ayant aperçue, ce fut Pierre qui me stoppa en murmurant :

-Attends encore quelques secondes jeune Sappos...De toute façon...C'est Rocco qui doit la finir !
-Tu es sûr que mon petit Bonhomme de Neige doit rester ? Demandai-je encore d'une voix incertaine.
-Oui...Il va avoir sa part du travail aussi, expliqua-t-il avant d'à nouveau m'indiquer le silence.

Mais j’étais incapable de ne pas parler ni d’agir aussi je demandai derechef avec impatience :

-Bon alors ? On fait quoi maintenant ? Elle va finir par partir...  
-Mais non, mais non, on va l’encercler, dit-il calmement, à vous l'honneur...

Ni une ni deux. Sortant enfin de l'ombre, notre petit groupe se resserra bientôt autour de cette ignoble Mère Fouettarde et cette dernière bougonna presque sur le ton de la plaisanterie :

-Tiens...Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu la visite de ma chère famille... Eh bien...Que me vaut ce plaisir ?!

Nous tournant alors vers Rocco, nous lui laissâmes le soin de répondre et il se posta face à elle avant de déclarer :

-Emma Piceaerd ! Nous aimerions que tu ouvres les limbes et que tu libères ta descendante !  
-Rien que ça !? Se moqua-t-elle, eh bien, tu as beau être le fils de la Naine, je suis au regret de te dire que je n'appliquerai pas ton désir !

Peu ébranlés car nous l’avions préparé à entendre ce genre de phrase, il renchérit immédiatement :

-C'est toi qui vois ! Sache que si tu ne coopères pas, nous allons vite te faire plier !

Loin de faire son effet, la remarque la fit au contraire éclater de rire si bien qu’elle lança encore d’une voix ironique :

-Oh ? Comment ça ?! Mon vieux bougre de gros plein de soupe de mari t'aurait appris quelques-uns de ses tours de passe-passe ?! Mais ça alors ! Je veux bien une démonstration tout de suite !

S’imposant alors de toute sa droiture pour lui faire peur, cela n’eut pas l’effet voulu et mon faux frère ne trembla pas avant de s’exclamer avec sérénité :

-Très bien...Comme tu voudras !

Jetant rapidement un coup d’œil dans ma direction, je lui donnais le signal et il ferma bientôt les yeux pour chercher à brûler lui la poitrine.
Oui...Cela m’avait pris du temps mais je lui avais aussi transmis l’enseignement du chamanisme. Perdant immédiatement son sourire triomphant, l’ancienne Mère Fouettarde comprit qu’il ne plaisantait pas quand elle commença à ressentir une brûlure intense contre son cœur et dans son abdomen. Savourant cette première victoire en la voyant se tordre de douleurs, je fus presque déçu quand il s’arrêta quelques minutes plus tard pour lui demander:

-Tu veux que je continue ou tu nous ouvres enfin les limbes ?
-Je n'ai aucun ordre à recevoir d'un sombre gringalet qui a encore du lait qui lui sort par les narines si on lui appuie un peu dessus ! Non mais oh ! La Naine ! Tu ne vas donc pas venir m'aider ?! S'écria-t-elle derechef en cherchant du soutien.

Bien qu’attristée, Marraine Ylva campa alors sur ses positions et s’écria :  

-Désolée Emma...D’une, il s’agit de mon fils-là, de deux comme je vous l'ai toujours dit...Je vous ai prise en tant qu'amie...Mais sans vos convictions et j'aimerais à présent que vous vous soumettiez au souhait de cette famille ! Vous avez assez joué !

Agacée, les yeux de la femme de Pierre pétillèrent aussitôt de colère et elle se mit à crier :  

-Jamais, vous m'entendez ?! Jamais je ne me soumettrais à votre demande ! D'ailleurs je ne vois pas pourquoi vous auriez besoin de moi ! Si votre rejeton a autant de puissance qu’il le prétend, il n'aura aucun mal à ouvrir le passage lui-même !
-Il serait capable de le faire effectivement, mais il ne pourra pas sortir ma Anna d’amour ! Objectai-je, toi seule peux t'en charger puisque c'est toi qui l'as faite entrer, là-dedans ! Alors maintenant pour la dernière fois, ouvre cette fichue porte !
-Non ! Vous ne pouvez pas m'y obliger ! S'offusqua-t-elle en gémissant encore de douleur tandis que Rocco continua à lacérer sa poitrine de chaleur sans aucune pitié.

Voyant que cela ne faisait pas plus d’effet que jusqu’à maintenant, ce fut mon premier ancêtre qui renchérit de longues minutes plus tard :

-Arrête fiston ! Utilise plutôt la méthode du Père Noël qu’Elysia et moi t’avons également apprise !

Ouvrant tout de suite deux yeux exorbités, Emma dut avoir la référence car elle ferma les yeux tout aussi vite et se boucha les oreilles avant de secouer la tête avec violence.  

-Non ! Ne fais pas ça ! Je ne veux pas me rappeler de ça ! Hurla-t-elle bientôt comme une folle.
-Pourquoi ? Tu craindrais trop que ça te rende heureuse ?! Questionna aussitôt Pierre d'un ton grave.
-Cela ne l'a pas fait par le passé en tous cas ! Rumina-t-elle avec agressivité.
-Ah bon ? Vraiment ? N'est-ce pas nos rires amoureux que tu entends ? Nos baisers ? Nos étreintes ? Bref notre complicité ! Demanda-t-il derechef.  
-C'était avant que tu me trahisses ! Cria-t-elle soudain au bord des larmes, comme...Comme tu le fais encore maintenant ! Oui ! Quel malin plaisir prends-tu à encore me berner ?! Alors que moi...J’ai voulu te refaire confiance ! Je t’ai emmené dans les limbes avec moi pas plus tard que tout à l’heure ! Tu...Tu as eu vent de mes desseins concernant les deux Anna depuis qu’elles ont été envoyées dans cet endroit machiavéliques il y a des années de cela ! Tu mènes ce double jeu avec tous ces idiots depuis le départ ! Sont-ils au courant ?!  Allez ! Avoue-leur !

Quoi ?! Non ?! Cela ne peut pas être vrai ?! Pensai-je tout en constatant avec amertume que cette garce devait dire la vérité. Oh oui...A voir la tête décomposée de l’ancien Père Noël...Ce devait être le cas.  

-Bon...Ce...Ce n’est pas le moment de faire une polémique là-dessus...Nous...Nous en rediscuterons plus tard ! Les coupai-je bien que me sentant trahi.
-Pourquoi ?! C’est injuste ! S’égosilla-t-elle, ce serait trop facile ! Monsieur va encore une fois s’en sortir gracié alors qu’on me fait toujours porter le manteau de méchante ! Lui, l’est bien plus que moi !  
-Oh mais tais-toi donc ! Hurla-t-il à son tour alors que son regard se durcit, vois la réalité en face une bonne fois pour toute ! Tu n’es pas en position de négocier ! Donc libère Anna Piceaerd ! Rends-la à l’amour de sa vie !
-Qu’est-ce que tu viens de me dire Pierre Sappos ?! « Tais-toi » ? Je pourrai te désintégrer en un claquement de doigts mais je n’ai que du mépris pour toi et les clampins qui t’entourent ! N’attendez rien de moi ! Va !
-Pff...Bon...Très bien...Dans ce cas...Continue la torture, Rocco, soupira-t-il.

Mon faux frère le fit, l'intensifiant même plus fort car il savait qu’elle finirait par craquer...Ce qu’elle ne manqua pas de faire à mon plus grand soulagement.  

-Assez ! ASSEZ VOUS DIS-JE ! C'est bon ! Je vais vous la chercher cette garce !

N'y croyant plus, mon cœur battit bientôt à tout rompre et j'attendis avec beaucoup de vigilance que mon filleul fasse son œuvre. L'observant tous attentivement, il usa enfin de son bâton pour percer un trou circulaire dans la terre et un immense passage s'ouvrit enfin sous ses pieds.

-A toi l'honneur Emma ! S'enquit-il ensuite.

Crispée, elle ne s’exécuta pas tout de suite mais lança un autre regard meurtrier à son mari avant de jurer :

-Je te promets que je me vengerai Pierre Sappos...Piceaerd...Je te pourchasserai jusqu'à te nuire complètement de mes mains !  

Non offusqué, il fut au contraire désolé et renchérit :

-Soit...Tu n’auras qu’à entreprendre ce projet une fois que notre chamane la plus experte sera à nouveau ramenée parmi nous ! Remonte-là donc pour l’instant !

Rancunière, elle encaissa tout de même une nouvelle fois son ton ferme et sauta bientôt dans les limbes avec lui.
Sur le point d’exploser, mes chakras furent en ébullition pendant des minutes interminables jusqu’à ce que la terre se mette à trembler sous nos pieds. Reculant rapidement pour ne pas être engloutis, nous vîmes enfin apparaître ma femme chérie. Par les esprits...Elle demeurait la plus éblouissante des créatures malgré son état poisseux. A moitié évanouie, elle prit alors une grande inspiration alors que je voulus tout de suite aller la délivrer de son cocon.

-Ma Anna d'amour ! L'appelai-je à m’en éclater les poumons.
-Mon Elysia..., murmura-t-elle en écarquillant ses beaux yeux sarcelles.  

Oh mes aïeux...Entendre mon prénom de sa bouche me rendit vaillant et je voulus la défendre mais Pierre m’arrêta une fois de plus :

-Non, jeune Sappos ! Pas toi ! Rappelle-toi !

Me tournant alors vers Rocco, je lui lançais un regard de supplice et il s’approcha aussitôt d’Emma avant de lui tendre un bâton tandis qu’il maintenait déjà le sien, prêt à l’attaque.

-Comme à l'entraînement ! Clama-t-il pour lui-même.

N’en démordant pas, cette garce de Mère Fouettarde accepta son rituel et écarta rapidement mon Ange à quelques mètres d'eux avant d’ouvrir les hostilités. Grands Dieux qu’ils s'en donnèrent à cœur joie ! Le souffle court, je les observais alors que ressurgissait toutes les années de travail dans mon esprit. Fier de mon filleul, j’étais plus que content de voir qu’il était bon...Même très bon ! Usant de son jeu de bras et de jambes avec force pour essayer de la déstabiliser, il se perfectionna dans les tactiques d’attaque apprises par Pieter et Amarok. Furieuse, la première Piceaerd essaya à de nombreuses reprises de tricher mais elle constata très vite qu'elle ne pouvait pas user de son pouvoir et de son fouet pour se défendre. Toutefois, elle fut comme convenue une redoutable adversaire qui eut un répondant agressif à la limite de l'inhumain. Le parant encore et encore, ses gestes furent puissants et il fut bien vite en sueurs. Gardant toutefois un maintien de maître, il les lui rendit dans une bonne rigueur si bien qu'elle finit par s'essouffler.  Victorieux, il cria une dernière fois pour extérioriser et lui donna enfin le coup fatal à la poitrine.
Perdant tout de suite l'équilibre, Emma s'aplatit bientôt par terre tandis que le bâton de Rocco resta à bout portant. Le visage ensanglanté, elle le confronta une nouvelle fois du regard et souffla avec hargne :

-Eh bien qu'attends-tu, jeune gringalet ?! Tue-moi ! Vas jusqu'au bout !

Nous regardant tour à tour, il fut reconnaissant quand Pierre ajouta un silex tranchant au bout de son arme. Ne réfléchissant pas plus, il ne baissa pas les yeux et lui planta son pieux de sang-froid à l'emplacement du cœur. Manquant de vomir, mon fils se réfugia bientôt dans les bras de Tatie Helga pendant que je continuai de veiller sur ma Anna d’amour, toujours prisonnière de son cocon. Peu à peu les lèvres de la première chamane s'entourèrent d'un long filet de sang qui se transforma en gerbes dans sa bouche et elle siffla alors avec beaucoup de difficultés :

-La Naine...Pierre...Approchez...

Exauçant son souhait, ils s’avancèrent bientôt et elle les força à s'agenouiller avant d’avouer dans un râle difficile :

-Vous...Vous avez été tous deux...Mes véritables...Amis... Mais...Il était temps...Que cela se...Termine...
-Et tu ne savais pas comment le faire, je sais, chuchota à son tour Pierre tout en lui lançant un regard tendre.

Lui caressant progressivement ses longs cheveux blonds, il usa de son mouchoir pour lui éponger la poitrine tandis que ma petite tante se plaça de l'autre côté pour la soutenir.

-La Naine...Tu trouveras mon carnet à...Dessins ...Dans la commode...De ma chambre... Je n'attends pas...De pitié...De ta part, souffla-t-elle encore.
-Oh oui ! Je sais qu'ils seront de toute façon plus laids que les miens...Mais je me serai quand même bien amusée avec vous ! Clama-t-elle sur un ton léger.

Cela la fit sourire péniblement mais elle parvint tout de même à tourner la tête pour ajouter à l’égard de mon premier ancêtre :

-Tu sais que l’Hellheilm...N'était pas...Mon Paradis...Pierre...Alors...Fais en sorte...Que je sois...En paix...A présent...C'est...C'est ce que j'aurais aimé mettre sur ma liste...Au...Père Noël...
-Je n’y manquerai pas...Mon amour...Enfin je voulais dire...Ylva...Anna Piceaerd et moi...N’y manquerons pas...Même s’il faut bien l’avouer...Tu n’as pas été très sage, reprit-il sur un ton plaisantin.

Resserrant son étreinte, il lui embrassa doucement le front alors que ses paupières s'abattirent enfin sur ses yeux à tout jamais. Étonné, nous vîmes alors le corps de l'ancienne Mère Fouettarde se transformer et rajeunir jusqu'à atteindre une dizaine d'années alors que l'élévation de son âme s'ensuivit. Ne tardant pas, Pierre la bloqua tout de suite dans sa boule à neige et se tourna ensuite vers Rocco avant de déclarer :

-Jeune homme...Il est temps de délivrer notre chamane de son cocon, tu ne penses pas ?

N'attendant pas sa permission cette fois, nous nous rapprochâmes tous le souffle court du corps de ma femme, toujours emprisonné dans le liquide verdâtre. Le fils de Marraine Ylva fit bientôt son œuvre. Utilisant la même arme ensanglantée que celle avec laquelle il venait de tuer Emma, il zébra bientôt l'enveloppe de cochenille de haut en bas et délivra enfin l'amour de ma vie. Totalement sous son charme, je restai en arrêt face à ses tâches de rousseur qui ressortirent enfin avec la lumière de l'Hellheilm tout comme ses cheveux qui flamboyèrent de milles feux. Oh oui...Elle était irrésistible, même salie par les traces gluantes de son ancienne prison. Nous lançant soudain un regard ensorceleur, ses yeux vert d’eau nous dévisagèrent tour à tour et un immense sourire s'empara de ses lèvres avant qu'elle ne murmure :

-Vous êtes tous là...Sains et saufs...
-MAMAN !!! Hurla soudain notre Petit Bonhomme de Neige en lui courant dans les bras.

Frissonnant de la tête aux pieds, sa réaction me tira bientôt quelques larmes et je les regardais alors s’enlacer pendant de longues minutes tandis que notre Ange de l'air puis Pieter, Tatie Helga, Tonton Olaf et tous les autres membres de la famille prirent le relais. En retrait, il me fallut une patience incommensurable pour attendre mon tour mais je ne regrettais pas d'être le dernier à l’enlacer à l’en étouffer. Par Ahtohallan...Oui...Sentir son corps frêle mais bien en chair contre moi faillit me faire jouir tout de suite. N'y tenant plus, je lui essuyais délicatement la bouche et lui agrippai les lèvres comme un sauvage. Mes aïeux...Ce goût amer, un peu mouillé...Ses dents si promptes qui rencontraient mes gencives alors que sa langue n’en finissait plus de claquer autour de la mienne...Encore...J’en voulais encore... Pensai-je en sentant le réflexe reptilien grimper en flèche dans mes bas.

-Beurk...Ça, ça m’avait pas manqué, Papa ! Bougonna aussitôt notre fils.
-Chut, mon petit...Laisse tes parents se remettre au travail ! Prononça aussitôt Marraine Ylva qui croquait déjà nos retrouvailles.

L’ignorant totalement, Olaf ne l’entendit pas de cette oreille et il s’interposa une nouvelle fois entre nous deux avant de réclamer sa mère avec force. Ne pouvant lutter, je dévorais alors bientôt ma Anna d’amour avec un clin d’œil et lui chuchotai :

-Hum...Nous poursuivrons notre échange un peu plus tard, Madame Piceaerd...
-Oh...Avec grand plaisir, Monsieur Piceaerd, susurra-t-elle à son tour en hochant violemment la tête.

Par Ahtohallan...Cette mimique me donna tout de suite envie de la déshabiller sur le champ pour me fondre en elle ! Prêt donc à nouveau à lui sauter dessus, je n’en eus toutefois pas le loisir quand un raclement de gorge nous rappela soudain à l’ordre.
Nous tournant alors vers Pierre nous nous intéressâmes plutôt à Rocco qui découpa activement le cocon avant de le ramener sans effort à côté de la dépouille d’Emma pour la recouvrir. Ficelée ainsi, le linceul rêche s’adapta aussitôt à sa taille et régressa jusqu’à devenir blanc de pureté.

-Parfait ! Reprit bientôt l’ancien Père Noël, mesdames les chamanes ! Aren ! A nous maintenant !

Acceptant une nouvelle fois le travail d’équipe, toute notre famille s’activa alors ensemble et une immense brèche rouge à la chaleur insupportable s’ouvrit à son tour non loin de nous, révélant les méandres du Muspelheim.

-Reculez et laissons notre petit Bonhomme de Neige faire son œuvre ! Ajouta-t-il encore.

Trop heureux d’avoir son rôle pour détruire celui qui l’avait privé de sa mère depuis si longtemps, Olaf passa ses mains sur toute la surface de la défunte. Très vite, Emma se retrouva gelée de la tête aux pieds avant même de finir par s’effriter en millions de petits morceaux de glace.

-Jetons-là dans sa dernière demeure ! Conclut immédiatement Pierre.

Vif, lui et moi prîmes notre temps pour faire basculer toutes les brides de l’ancienne Mère Fouettarde dans la brèche du royaume du feu mais une fois que ce fut fait, nous refermâmes le passage pour toujours.  
Satisfait, bien qu’affichant une mine triste, mon premier ancêtre eut enfin un sourire doucereux avant de se tourner vers ma Anna d’amour et Marraine Ylva et reprendre :

-Bien...Mesdames...Et si nous lui attribuions sa fin heureuse à présent !?

Confirmant par un signe de tête amusée, ma femme déclara alors :

-Oui ! Envoyons son âme dans un endroit où elle ne risquera plus de faire de mal à personne ! Dans une vie où sa mère et son père l’aimeront beaucoup plus fort que tout ce qu’elle a pu ressentir ! Une vie où elle aura l’enfance qu’elle n’a jamais eu ! Une vie où elle ne sera pas abandonnée ! Bien au contraire ! Ce sera une bonne petite fille entourée de sa famille qui l’aimera d’un amour inconditionnel...Même si elle en agacera plus d’un !
-Je vois que tu as déjà une idée en tête ma Belle ? Gloussa aussitôt notre petite Tante.

-C’est un rien de le dire Marraine ! Répondit-elle mystérieuse.

Blanchissant tous d’un coup car nous ne nous attendions pas à ce qu’ils parlent de réincarnation, je fus le premier à réagir en questionnant :

-Maieuh...Vous...Vous êtes sûrs que c’est une bonne idée qu’elle revive quelque part ?!  

Voyant nos mines déconfites, Pierre éclata bientôt de rire avant de renchérir :

-Ne crains rien, Jeune Sappos ! Elle va garder son âme et son caractère...Mais en aucun cas elle n’aura de souvenirs de tous les projets qu’elle a pu faire pour nuire aux gens ! Allons dans la Galerie des Souvenirs pour que vous compreniez mieux !

Suspicieux, nous nous mîmes donc en route dans un drôle de cortège funéraire et je laissai ma femme chérie en compagnie de notre petit Piceaerd pour qu’elles repartent toutes les deux sur de bonnes bases...


****


Cachant mon chagrin comme je pus, je ne devais pas leur montrer que la perte d’Emma m’avait anéanti. J’étais le doyen, l’homme sage. Il n’aurait pas pu y avoir une autre issue. Nos chemins avaient dû se séparer à tout jamais mais c’était ainsi. Elle devenait trop dangereuse pour tout le monde, y compris pour elle-même. Au moins avec cette nouvelle vie, elle aurait une chance de repartir sur de bonnes bases. Me répétant cette idée encore et encore pour que ma sensibilité ne me rattrape pas, je tenais fermement la fiole de création d’une nouvelle vie donnée par Grand Pabby qu’il avait bien voulu me passer avec déjà toutes les mixtures de prête pour ne pas avoir à le faire...Il ne restait que le sacrifice qui venait d’être effectué à l’instant ! Oui ! Tout était à point !

Arrivant enfin dans le tunnel d’Ahtohallan, j’indiquai alors aux autres de se mettre en cercle puis je me tournais vers Anna Piceaerd et la Naine et finis par dire :

-Mesdames...Jouez votre rôle !

Ne s’en faisant pas prier, elles appliquèrent mon souhait et je leur tendis bientôt les ingrédients pour qu’elles les glissent sur le mur. Se lançant donc un sourire entendu, elles complétèrent chacune la moitié du cercle manquant et posèrent très vite, leur main dans la partie qu’elles venaient de dessiner. Au bout de plusieurs secondes, le tout s’illumina et elles se tournèrent alors vers moi tout en renchérissant :  

-Pierre ! Il nous faudrait son âme maintenant !
-Oh ! Euh...Oui ! Bien sûr ! Répliquai-je à mon tour en la délivrant de ma boule de neige.  

L’attrapant sans difficultés, elles la placèrent enfin dans le cercle lumineux qui s’anima instantanément.

Très vite, le visage d’Anna d’Arendelle s’enflamma quand elle se vit, accompagnée de Kristoff et d’Elsa alors qu’ils semblaient tous sur le point de partir en vacances dans un capharnaüm total...

-Mamie...Qu’est-ce que ça veut dire ? Demanda bientôt la Furie Rousse déboussolée.
-Tu vas comprendre ma petite Piceaerd ! Regarde bien ! Rétorqua-t-elle en la serrant contre elle.

-Voilà ! Enfin tout est chargé! Elsa franchement es-tu certaine qu'il te fallait autant de robes de glace ? Regarde ça, on a à peine la place pour nous ! Tu as deux fois plus de bagages que nous tous réunis! Et parmi nous je compte les affaires d'Anna qui se change quatre fois par jours ! Ronchonna le montagnard visiblement de mauvaises humeur.
-Kristoff ça suffit ! Une reine ne prend jamais trop d'affaires mais seulement l'exact nécessaire! Et tu pourrais te presser, j'avais dit à Guimauve qu'on serait arrivés pour la nuit...Il doit préparer le dîner! Renchérit immédiatement la reine de sa voix majestueuse.
-Ah oui ? Et qu’est- ce qu’il va nous faire de beau ? Demanda à son tour Anna.
-De la guimauve glacée ! Répondit sa sœur sans hésitation.
-Hahaha...Très spirituel Elsa ! Grommela-t-elle.


Tandis que la phrase fit pouffer certains d’entre nous, d’autres plus attentifs sursautèrent de surprise en voyant une petite fille blonde aux yeux bleus apparaître et clamai :

-Oh chouette j'adore la guimauve ! On peut en manger maintenant Tatie Elsa? Hein s'il te plait ? S'il te plait ?!


Arrêtant sans attendre, le souvenir pendant quelques secondes, Mamie Anna et Madame Nordlys se tournèrent vers moi avant de demander :

-Alors ?! C’est elle ?!

Leur offrant un sourire candide, je confirmais tout de suite par un signe de tête avant de reprendre :

-Oui ! Poursuivons un peu si vous le voulez bien !

S’en donnant à cœur joie, elles réactivèrent l’image et Elsa toute gênée déclara bientôt à l’adresse de l’enfant :

-Euh...Demande à ta maman petite...Emma...Chérie!
-Maman on peut avoir de la guimauve ? Interrogea encore la fillette.
-Non ma chérie, on vient de petit déjeuner! On prendra peut-être un goûter sur la route tout à l'heure si tu es sage...Et si Papa décide enfin à atteler Sven ! Répondit-elle avec sévérité.
-Eh ? Je vérifie d'abord l'état du traineau et les niveaux ! J'ai pas envie de tomber en avarie sur les quatre pistes ! Se défendit-il d’une voix grognonne.
-D’ailleurs à propos des quatre pistes, si tu pouvais aussi faire attention à ne pas aller trop vite car tu ne sais que trop bien ce qui se passe si on est trop rapide ! La réverbération fait comme des flashs ! Et je l'ai interdit pour la sécurité des transports ! Je serais peinée de devoir te retirer ta licence de livreur de glaçons si ça arrivait ! Débita à son tour notre Grande Piceaerd d’une voix pincée.
- Oh ce que vous êtes négatifs tous ! C'est l'été ! Et les vacances !!! S’écria soudain son bonhomme de neige vivant.

-Oh chouette ! Ma réincarnation participe elle aussi ! S’enquit alors le fils d’Elysia et Anna sous les yeux émerveillés de ses parents.

-Ouiiiii ! Les vacances !!!!!! Cria soudain la petite Emma d’une voix surexcitée au grand damne de sa tante.
-Suis-je vraiment obligée de voyager avec les enfants ? Grommela à nouveau cette dernière qui n’eut pas le temps de se boucher les oreilles.
-Oh que oui Elsa ! Qui de mieux que sa marraine de reine pour tenir compagnie et surveiller la petite princesse ? Et de toute façon il n'y a pas de place ailleurs, c'est un traineau citadin pas un break ! C'est pas ma faute si sa Majesté refuse de fournir à son livreur de glace un véhicule plus spacieux ! Rétorqua Kristoff avec amusement.
-Oh tu vas pas remettre ça ! Rumina-t-elle en sortant de ses gonds.
-Si ! D'ailleurs un break, c'est un deux rennes ! Sven se fatiguerait moins et il consommerait ainsi beaucoup moins de foin...Et on n'aurait pas à s'arrêter autant sur la route ! Argumenta-t-il.
-Chéri, allons calme-toi! Tempéra bientôt la Furie Rousse, de toute façon il faut que l'on s'arrête de temps en temps pour les enfants tu sais bien ! D'ailleurs Emma ? Tu as bien pris tes précautions ?
-Oui maman ! Répondit-elle d’une voix mielleuse.
Peu convaincu, le montagnard dit également :
-T'es sure ? Parce que je ne veux pas à avoir à m'arrêter dans deux minutes pour revenir en
catastrophe au château pour toi ! Et une fois qu'on sera sur les quatre pistes, on ne pourra s'arrêter qu'aux aires d'auberges ou il y a les péages que tatie a eu la bonne idée de placer pour faire rentrer des sous dans ses caisses !...D'ailleurs Elsa, tu peux nous offrir le transport quand même ?


-Dites-donc ! Vous êtes certains qu’il ne se passe rien entre Kristoff et la copie féminine de Jolicoeur dans cette temporalité-là ?! Demanda à son tour la Naine, non parce que comme ils sont déjà tombés amoureux, on sait que c’est pas impossible hein !
-Hum...Je pencherai plutôt pour une tension sexuelle entre elle et Eugène Fitzeberg de Coronna...Le propre mari de sa cousine Raiponce ! S’exclama alors Anna.

Eveillant immédiatement sa curiosité perverse, elle répliqua au bord de l’extase :

-Quoi ma Belle ?! Mais montre-moi ça tout de suite !
-Ce n’est pas le sujet la Naine ! Allez ! Concentre-toi ! La grondai-je soudain.

Grommelant un peu, elle finit par se taire pour écouter la suite.

-Oui je suis sure papa ! Renchérit la petite, j'ai pas envie !
-J'espère pour toi, gare à tes fesses sinon ! Je ne veux pas de soucis, je suis bien claire, Emma?! Insista alors Anna.

L’enfant n’eut pas le temps de répondre qu’Elsa répliqua à nouveau :

-Ah ça jeune fille, une princesse se doit d'être absolument impeccable, Alors, tiens-toi droite
également !
-Oui Tatie ! Dit-elle.
-Et ne m'appelle pas Tatie, l'étiquette veut que cela soit Altesse ou...Elsa !
-D'accord Tatie Elsa !


-C’est stupéfiant de voir à quel point cette version est bien plus proche de Kirsten que celle de notre temporalité ! Tu n’es pas d’accord avec moi, Papa ? S’écria à son tour Petite Gaga.
-Oh que oui ma princesse ! C’en est même terrifiant ! Nota aussitôt Hans.

Ne faisant pas attention à sa remarque, nous nous intéressâmes encore au souvenir et fûmes surpris de voir la petite tendre un cadeau à sa mère.  

-Tiens, c’est pour toi Maman ! Parce que t’es la meilleure Maman du monde ! La plus gentille et la plus belle ! Dit-elle avec sincérité.

Emue par tant de compliments, l’homologue de notre petite Piceaerd devint cramoisie de plaisir et déballa bientôt son présent. Un bracelet fait main par sa fille comme celui qu’Emma avait pu faire pour sa véritable mère quand je l’avais rencontré la première fois, trônait au centre du papier.

-Oh merci ma chérie...Ce...C’est très joli, bredouilla-t-elle en le passant à son poignet.
-Bien vrai ? Il te plaît ? Insista-t-elle.
-Oh que oui ! Tout ce que tu fais avec ton cœur me fera toujours plaisir ! Répondit-elle en lui donnant un énorme câlin.


Ce fut sur cette note de douceur que nous décidâmes d’arrêter le souvenir.

-Bien...La boucle est bouclée ! Soupirai-je de bonheur, elle sera comblée à partir de maintenant ! Bon...Je pense qu’il est temps désormais de la laisser tranquille...Venez ! Allons fêter notre victoire, qu’en pensez-vous ?
-Oh que oui ! Répondirent les voix à l’unisson.
-Dans ce cas ! Helga et Anna commencez à vous mettre aux fourneaux pour nous concocter un délicieux ragoût de rennes ! Quant à moi...Je vais aller chercher des bouteilles d’hydromel de ma cuve personnelle ! Conclus-je en faisant un clin d’œil complice à la grande chamane rousse.  

Comme convenue, elle seule eut ma référence et nous partîmes tous deux dans un fou rire déconcertant sous les yeux incompréhensibles de ce pauvre Antoine et du reste de la famille.  





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Lun 15 Juil 2024, 18:21
Avant-dernier chapitre ! Ce qui veux dire qu'on va finir en beauté !

On a donc Anna d'Arendelle définitivement libérée délivrée de l'emprise d'Emma dans le Nifflheilm, pouvant désormais rejoindre ses pairs dans l'Hellheim, mais il reste encore Mamie Anna, toujours prisonnière d'Emma. Et ça tombe bien car Rocco vient tout juste d'acquérir le pouvoir nécessaire pour faire plier la Mère Fouettarde. Mais encore faut-il la localiser, et seule Ylva peut le faire. Seulement, comme elle est en froid avec tout le monde depuis sa "trahison"... heureusement que son petit Rocco arrive à la convaincre de l'aider, et par la même occasion de se réconcilier avec ses deux sœurs de cœur.

Mais vient enfin le moment fatidique : le face-à-face avec Emma. Et ça va finalement assez vite : quand même aidé par l'entrainement de son cousin Elysia, trois coups de cuiller à pot et la voilà rapidement soumise à la volonté de Rocco, qui lui ordonne de relâcher Mamie Anna. Mais même si elle s’exécute (à la plus grande joie général), ça ne l'empêche pas de semer le doute chez ses ennemis en révélant le double-jeu de Pierre dans cette histoire.

Mais il reste temps d'en finir une bonne fois pour toute avec la Mère Fouettarde... c'est-à-dire la tuer. Mais Pierre, ne voulant pas en rester là, s'affaire à répandre le corps réduits en cristaux de son ex-amour dans le Muspelheim avant de la faire réincarner dans une autre vie, où elle pourra connaître le bonheur et la joie qu'elle n'a jamais eu dans son enfance. Et quelle surprenante surprise d'avoir choisi la série des Emma comme nouvelle vie, devenant donc la fille d'Anna et Kristoff !!! La boucle est donc bouclée...

Mais il reste encore le prochain et dernier chapitre avant de conclure cette histoire. Et maintenant qu'Ylva a été réintégrée à la famille et qu'Elysia et Mamie Anna sont enfin réunis, m'est avis que le prochain chapitre va résonner des cris de jouissances de ses tourtereaux...

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Ven 19 Juil 2024, 23:18
[size=16]Merci @Dov pour ton commentaire ! Smile

Allez ! Haut les coeurs ! Voici les spoilers du dernier chapitre de RVLP6 qui sera posté dimanche ! Smile

[Ansa's Stories] Retour vers le passé 6 : Les derniers pêchés des Piceaerd : Attention Contenus Matures ! - Page 10 Chapit89

(Non c'est pas vrai j'ai pas déjà pleuré 2 minutes après avoir écrit le mot "FIN")

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Dim 21 Juil 2024, 20:44
Mesdames et messieurs !
Voici donc le dernier chapitre de RVLP6 ! Smile
Et les bonnes habitudes ne changent pas, nous sommes dans l'Hellheilm avec différents points de vue pour cette dernière fois ! Dans l'ordre : ANNA PICEAERD/ GROSSE GAGA/ ANNA PICEAERD ET.... SURPRISE POUR LE DERNIER (je le mets pas sinon je spoile ! Wink )

Chapitre dernier : C’est bientôt la fin :

HELLHEILM ACTUELLE...

Maman et moi avions fini de faire mijoter le ragoût de rennes et nous avions chacune trouvé une place parmi les autres autour de tables qui avaient été activement dressées. Réclamant bientôt le silence, Pierre réussit très vite à l’obtenir et clama de son éternel bonhomie :

-Votre attention s’il vous plaît, petits et grands ! J’aimerais porter un toast à toute notre belle famille qui a su traverser les épreuves dans une grande union ! Oui ! Notre belle famille qui n’a jamais rien lâché même durant les heures les plus difficiles ! Notre soutien des uns, des autres fait vraiment chaud au cœur et c’est par notre courage et notre force que nous avons enfin vaincu le mal qui menaçait de nous diviser à tout jamais ! Ce soir encore, vous voir tout heureux me conforte dans l’idée que je n’aurais voulue aucun autres descendants pour rien au monde ! Alors si vous le voulez bien ! Pour les vivants et les morts ! Levons nos verres ! A nous ! A notre passé et surtout notre avenir tous ensemble !

Engageant donc nos coupes remplis d’hydromel vers le haut, nos voix répétèrent sans attendre à l’unisson :

-A nous ! A notre passé et surtout notre avenir tous ensemble !

Trinquant de bon cœur dans un mouvement général, je me modérais ensuite pour ne pas tout boire d’un coup et reposai raisonnablement mon couvert en cristal.

-Maman je peux goûter ? Demanda tout de suite mon petit Olaf qui ne se décollait pas de moi depuis que j’étais remontée des Limbes.
-Non, mon petit Bonhomme de Neige ! Mamie Helga vous a fait du délicieux jus de pomme qui est tout aussi bon pour toi et les autres enfants ! Répondis-je, et mange ta viande ! Elle risque de refroidir très vite et de ne pas être bonne !
-D’accord Maman ! Tu as toujours raison de toute façon parce que tu es la meilleure et même que moi je t’obéirai toujours ! Clama-t-il de sa voix docile.

Peu grognon, il usa alors de ses doigts et rajouta des glaçons à sa boisson qu’il agrippa ensuite pour l’étrenner avec moi. Ne m’en faisant pas prier, je lui donnai tout de suite un coup de verre et bus enfin ma boisson non sans lorgner Elysia qui ne me lâchait pas du regard. Face à moi, cela faisait dix bonnes minutes que son pieds et sa jambe faisaient des allers-retours sur les miennes pour me rendre toute chose sans que personne ne s’en rende compte.

-Bien ! Passons à table à présent ! Quelque chose me dit que ce doux parfum de viande mijotée va être encore meilleur dans nos assiettes et de surcroît dans nos panses ! Reprit encore notre premier ancêtre en se léchant ses babines.
-Du spécial Grosse Gaga, ça ne loupe pas généralement ! Intervint aussitôt Marraine Ylva pour essayer d’attirer l’attention de Maman et Tatie Iduna.

Mais ces dernières attablées aux côtés de Tonton Yuma et Papa faisaient comme si elle n’existait pas, s’intéressant juste aux bouteilles d’hydromel qui étaient déjà bien entamées. Légèrement vexée, elle se tourna alors vers mon mari et moi en désespoir de cause et continua :

-Bon...Bon...Puisque mes sœurs de cœur ont trop de fierté pour pouvoir m’adresser la parole, je crois que c’est un excellent moment pour que vous vous éclipsiez tous les deux...Qu’en pensez-vous ? Vous n’avez pas faim de toute façon...Enfin pas faim de ça !
-Maman ! Papa ! Je crois que Grande Marraine elle veut que vous fassiez de l’érotisme ! Répliqua aussitôt notre fils, et elle n’est pas la seule ! Même qu’elle a vendu des tickets et des jumelles à tous ceux qui voulaient et qu’elle s’est faite plein d’argent !

Bien que peu surpris, nos visages virèrent au rouge et nous cherchâmes rapidement parmi la foule, ceux qui avaient été aussi susceptibles d’accepter une telle proposition. Peu ébranlée, notre petite tante renchérit avec beaucoup de pragmatisme :

-Que veux-tu mon tout beau ?! Cela reste une affaire des plus rentables ! Entre ça et le rachat de toutes les bouteilles d’hydromel à ce cher monsieur Sappos qui les avait lui-même chipé au jeune Populus, je crois que je suis tranquille financièrement pour le reste de cette année !
-C’est vrai que cela va t’être très utile puisque nous sommes tous morts ! Maugréèrent derechef Maman et Tatie Iduna en lui lançant sans attendre un autre regard hautain.

Sentant que la situation était toujours palpable, Pierre la démarcha pour faire la distribution du ragoût, espérant ainsi faire redescendre les tensions. Hélas, même si chacun fut bien servi, cela ne changea rien entre elles trois et notre première ancêtre décida de prendre les devants en ajoutant :

-La Naine, je pense qu’il est temps pour toi de mettre les choses au clair avec tes deux meilleures amies...Vous avez sans doute pleins de choses à vous dire !
-C’est très tentant Pierre, mais vous n’avez visiblement pas compris où étaient mes projets pour ce soir ! Euh...Sans vouloir vous offenser bien sûr ma Reine et ma Grosse Gaga ! C’est juste que je sais que j’ai un planning chargé et par planning chargé, j’entends une bonne nuit de croquis de ses deux-là ! Clama-t-elle en pointant son index dans notre direction.
-Certes Ylva ! Certes ! Mais je suis désolé de devoir te rafraîchir la mémoire...Je crains que ce soir, cela ne va pas être possible ! N’oublie pas que si nous avons fait tout ce beau dîner ce n’est pas uniquement pour le retour d’Anna Piceaerd et Anna d’Arendelle ! Non ! C’est surtout parce que nous sommes le soir du réveillon ! Par conséquent notre Mère Noëlle et son Père Fouettard ne vont effectivement pas traîner à avaler leur repas pour pouvoir ensuite se préparer avant de se mettre en route pour le long travail qui les attend ! Répliqua-t-il aussitôt alors qu’Elysia et moi nous étranglâmes en même temps avec nos morceaux de viande.

Mince ! Comment ce léger détail avait-il pu sortir totalement de mon esprit ?! Essayant de masquer ma déception, je jetai immédiatement un regard à mon amant qui fut tout aussi déstabilisé que moi.
Lui faisant tout de suite signe de se calmer, j’étais sur le point de lui faire comprendre que nous aurions peut-être une chance de sauter dans une brèche d’intimité pendant que nous enfilerions nos tenues mais je n’en eus pas le temps que le premier Sappos ajouta d’une voix amusée :

-N’y pense même pas Mère Noëlle ! Vous n’aurez pas le temps ! Commencez déjà par aller coucher nos jeunes bambins s’ils veulent recevoir leur présent comme il se doit demain matin ! N’est-ce pas les enfants que vous voulez ?!
-Oh Ouiiiiiiiii ! Mais alors, ça veut dire qu’on ne saura pas ce que c’est pour le moment ? Demandèrent Maria et Emma en même temps.
-Non ! Demoiselles ! Alexandra et vous les aurez comme tout le monde après une bonne nuit de sommeil ! Répondit Pieter avec fermeté.

Fière de voir que Niklas et lui avaient à présent leur propre famille, je me tournai aussitôt vers Yélana qui me tapota l’épaule avant de me proposer :

-Veux-tu que je m’occupe de coucher Olaf et Tyr, pendant que tu te prépares ? Et je dis bien TU !
-Ce serait très aimable à toi Madame Coudrier ! Clamai-je en retenant un fou rire.
-Parfait ! Alors si tout le monde connaît ses tâches ! A vous de jouer ! Conclut l’ancien Père Noël.

Engloutissant donc le repas sans vraiment l’apprécier, certains d’entre nous se chargèrent après cela de débarrasser alors que Pierre entraîna Elysia pour lui donner un nouveau costume de Père Fouettard qu’il avait peaufiné. Suivant de mon côté ma meilleure amie pour me passer également le mien, je fus rapidement stoppée par Maman qui bougonna :

-Bon ! Ne t’en fais pas ma grande Chamane ! Je me charge de notre Petit Bonhomme de Neige une fois que vous serez partis en tournée ! Pour l’instant je vais quand même aller m’expliquer avec ta folle de Marraine qui n’est pas mais pas du tout insistante !

A peine termina-t-elle sa phrase, qu’elle fut bientôt emmenée par Tatie Iduna avant de disparaître hors de la pièce...

*****

Ylva avait enfin réussi son coup ! Oui ! Elle nous avait embarqué de force jusqu’à sa demeure. Passant à peine le pas de la porte, elle grommela avec surexcitation :

-Essayons de ne pas faire trop de bruits ! Rocco dort à poings fermés et récupère ! Il sera d’une humeur de chien demain si on l’empêche de passer du bon temps avec Rita, leur fils et leur petite fille !
-Mais...Il nous entend quand même ?! Demanda tout de suite ma chère Sappos d’une voix suspicieuse, Je croyais que lorsqu’il était dans le monde des vivants, il interrompait toute communication avec ici ?!
M’enfin...Maintenant...Si nous le dérangeons tant que ça, nous pourrions tout aussi bien repassées plus tard ou ne plus nous du tout !

Ayant bien du mal à cacher mon sourire face au teint blême d’Ylva, je faillis soudain laisser échapper un gloussement. Prise de court, elle tenta de se rattraper en bredouillant :

-Quoi ?! Non...Euh...Attends...Ma Reine...C’est euh...Oui tu as tout à fait raison ! Nous Nous...Ne le gênerons...Tant pis si nous faisons un peu les folles...Je...J’ai vraiment besoin de vous parler...Maintenant !

Nous consultant une nouvelle fois du regard avec Iduna, nous fîmes encore exprès de rester très distante avec elle, même si de fait, nous avions déjà oublié notre rancune à son égard dès l’instant où nos deux enfants s’étaient retrouvés. Oh oui ! La joie qui avait transpiré de leur amour avait balayé toute rancœur pour notre sœur de cœur. Agissant donc de façon un peu sournoise, nous prenions en réalité un malin plaisir à être exécrables avec elle juste pour voir jusqu’à quel point elle était capable d’aller pour montrer qu’elle tenait à nous.

-Bien...Alors nous t’écoutons Ylva ! Relançai-je simplement.

Jouant les impatientes, nous nous mîmes donc en position de repli et croisâmes nos bras. Apeurée, elle le remarqua et renchérit avec force :

-Oui ! Oui ! J’y viens ma Grosse Gaga ! Tout d’abord, allons dans la cuisine ! Nous serons plus tranquilles !

Lui pressant donc le pas, nous arrivâmes rapidement autour de la table et découvrîmes que deux présents y étaient déposés à nos places habituelles. Marquant aussitôt un temps d’arrêt, cela plut à notre chère Nordlys qui reprit :

-Ah ! Je savais que ça ferait son effet ! Bon ne restez pas plantées là et allez, vous assoir face à vos cadeaux !

Intriguées malgré nous, nous nous exécutâmes et attendîmes sagement qu’elle revienne avec deux belles parts de bûche au baie de sureaux et de biscuits à la framboise qu’elle nous distribua à chacune.

-Vous avez vu ! J’avais même prévu le dessert ! Minauda-t-elle alors que je luttais pour ne pas y toucher immédiatement.

Pointant plutôt mon doigt vers les paquets, je préférais l’interroger :

-Qu’est-ce que c’est ? Je croyais que nous serions comme les enfants et n’aurions de surprise que demain matin !
-Eh bien disons que la Mère Noëlle m’a aidée à faire un petit enfreint à la règle ! Répondit-elle simplement, voyez-vous, ceci est une marque de mon pardon même si je persiste et signe que je n’ai rien à me reprocher !
Je me suis tout de même mise à votre place et je comprends que mon amitié avec Emma ait pu vous faire bondir dans une moindre mesure ! Mais bref ! Les dessins sont de moi mais le texte est de ma Belle...C’est qu’elle a eu du temps libre dans les Limbes entre deux verres d’hydromel pour la maintenir en bonne santé...Ouvrez-les donc ! Vous allez comprendre !

Nous lançant une nouvelle œillade, j’attendis son signal et lui fis signe de commencer. Ingénieuse, elle déchira alors le papier avant de se retrouver face à un ouvrage.

-Tu peux l’ouvrir aussi ma Grosse Gaga ! Vous avez le même ! Nous confia derechef Ylva.

M’attaquant à mon tour à l’enveloppe, je la déchirai avec moins de précaution et lus bientôt à haute voix :

Les mystères des Belles Pouces, essais sur la vie de trois Northuldra par Ylva Nordlys et Anna Piceaerd ».
-Qu’est-ce que ça veut dire ? Demanda aussitôt mon autre sœur de cœur intéressée.
-Feuilletez-les pour les découvrir ! Répondit-elle aux anges.

Sans attendre, nous tournâmes plusieurs pages et plongeâmes chacune dans nos mémoires. Oui...Ma Grande Chamane et sa Marraine nous avait fait la surprise de retracer la vie que nous nous étions racontés dans la prison de glace. Émue par tous ces souvenirs qui remontaient à la surface, j'oscillai entre la lecture des lignes en diagonales et les dessins évidents de mes moments d'intimité avec Olaf...Mais pas que...Il y avait également ceux partagés avec Yuma...
Plus excitée qu’une fillette, je levais de temps en temps le nez du roman et m’aperçus qu'il en était de même pour mon autre meilleure amie qui dévorait chaque page comme si elle n’aurait plus le droit de les revoir après. Face à notre silence studieux, Ylva finit par nous questionner en s’entortillant violemment les doigts :

-J'espère que ça vous plaît !?

Incapables de parler à cause de l'émotion, nous hochâmes la tête et un sourire révélateur redoubla sur son visage.

-Super ! Alors ma mission est en grande partie réussie ! Reprit-elle avec joie, mais pour que le tout soit parfait, rendez-vous à la toute dernière page car je vous y ai réservé une ultime surprise !

Faisant tomber nos masques, nous fûmes surexcitées et acceptâmes sa requête en palpant le carton qui retenait la fin du roman. Agréablement surprise, je tombais alors sur un collier en corne de rennes entouré de pompon en tissus. Retenant ma respiration, je fus propulsée dans un temps très lointain où ne devions pas avoir toutes les deux plus de trois ans.

-Te rappelles-tu ma Grosse Gaga ? M'interrogea-t-elle aussitôt en me lorgnant de ses yeux brillants.

La gorge soudain prise de sanglots, je parvins à hocher la tête avant de dire d’une voix déraillée :

-Oh que oui...C'est le premier collier de l’amitié porte-bonheur que je t'avais offert car tu étais la seule de notre tribu qui était gentille avec moi, à me défendre contre les autres qui se moquaient de mon poids...Alors comme je savais pas si tu étais déjà ma copine à ce moment-là, j'avais décidé de t'offrir ce bijou en gage de remerciement.
-Exact ! Bien qu’il était dix fois trop grand pour mon cou et que je ne croyais absolument pas en son énergie chamanique, je l'avais mis malgré tout ! Poursuivit-elle.

Connaissant très bien son opinion à propos de notre art, aucune de nous deux ne fut choquée et elle se tourna alors vers Iduna tout en reprenant :

-Mais bref...A ton tour ma Reine ! Toi aussi tu as un petit quelque chose d'important qui t’attend !

Ayant déjà une petite idée de ce qu'il s'agissait, je me focalisais tout de même sur ma chère Sappos et fus heureuse de voir que c’était bien son alliance de mariage qui avait été replacée à cet endroit. Poussant un profond soupir, elle ne garda pas sa mine renfrognée très longtemps et ne réussit plus à contenir sa joie avant de murmurer :

-Je vais voir si elle me va encore...Qui sait peut être que mes doigts ont gonflé ces dernières années...
-Permets-moi de le vérifier pour toi dans ce cas, susurra Ylva plus excitée qu’une puce.

N’attendant pas son consentement, elle lui prit fermement le bijou des mains pour le glisser d'elle-même le long de son annulaire.

-Vous pouvez embrasser la mariée ! Clamai-je d'une voix moqueuse en voyant à leur regard qu'elles rêvaient de se sauter dessus.

Cela ne tarda pas. M'évinçant totalement de la pièce, elles ne s'en firent pas prier et se léchèrent allègrement le bas du visage si bien que je faillis avoir un haut le cœur malgré mon habitude de les voir agir ainsi. Sans grande élégance, elles s'acharnèrent ensuite à se retrouver charnellement en prenant possession de leur corps si bien que je décidais qu’il était temps pour moi de prendre congé au plus vite avant d'être définitivement pervertie. Engloutissant donc mes parts de gâteau et biscuits non sans manquer de m'étouffer, je me levai alors de table et renverser tout ce qu’il restait dessus à cause de mon côté empotée.

-Ah zut, ronchonnai-je, bon...Je...Je reviendrais nettoyer plus tard...Là...Je...Je vous laisse...J'ai notre petit Bonhomme de Neige et mon mari qui m'attendent...A plus tard !

A ma grande surprise, mon départ les stoppa net et ma chère Nordlys clama aussitôt :

-Ta ! Ta ! Ta ! Il en est hors de question ma Grosse Gaga ! Tu ne repartiras pas de cette pièce sans fêter dignement nos retrouvailles.
-Quoi ? Qu'est-ce ce que tu veux dire par-là ?! Demandai-je dans la plus totale incompréhension, il me semble que ça y est c’est fait et que vous n’avez plus besoin de moi !

Non...A voir son regard malicieux, elle avait autre chose derrière la tête...

-Qu’est-ce que c’est ce sourire idiot Ylva ? Questionnai-je de plus en plus troublée.

Prenant son temps, elle nous regarda tour à tour Iduna et moi et nous interrogea derechef :

-Eh bien...Laissez-moi deviner...Pendant tout le séjour où vous avez cohabité toutes les deux, vous n’avez pas eu de dérapages l’une envers l’autre ?! Oui je demande bien qu’entre vous deux parce qu’avec l’autre buffle d’Olaf Camviridus je craindrais trop la réponse et cela ne m’intéresse pas de le savoir au final !...Alors ?

Captivée par le fait qu’elle était encore capable de nous surprendre, nos joues prirent des couleurs, se chauffant violemment, et ce fut ma sœur de cœur qui se chargea de la réponse :

-Mais enfin Ylva ! Bien sûr que non ! Helga et Olaf ont été on ne peut plus respectueux avec moi ! Nous...Nous n’avons pas cherché à avoir du sexe ensemble...Il...Il n’y a que toi pour avoir des idées aussi saugrenues par les esprits !
-Ça, malheureusement je ne le sais que trop ! Pouffa-t-elle, c’est mon plus grand défaut qui est aussi ma force ! C’est bien dommage d’ailleurs car nous nous amuserions beaucoup plus si d’autres prenaient les mêmes initiatives que moi là-dessus ! Mais bref...Passons ! En tant que meilleure amie, sœur de cœur et femme pour certaine, il est de mon devoir de vous ouvrir les yeux sur les bienfaits que vous pourriez avoir en ayant un moment intime ensemble ! Non ! Ne me dites pas que vous ne voulez pas ! Je le vois dans vos gestes et vos paroles que vous avez envie d’être stimulées toutes les deux ?! Oh oui ! Vous voulez succomber à une attirance que vous vous retenez d’avoir depuis toujours !

De plus en plus chamboulée par ses propos, je ne savais qu’en penser et observai avidement Iduna... Oula...A voir sa tête...C’était réciproque. Sombrant de plus en plus dans la dépravation, je songeais aux rapports que j’avais fini par avoir de notre vivante avec Ylva...Ils n’avaient pas été déplaisants...Loin de là... Mais c’était surtout parce qu’elle était extravagante et ne souciait pas de mon physique...Rien n’était moins sûre avec ma chère Sappos...

-C’est que...C’est extrêmement gênant tout de même ! Et tu nous sors cela avec une telle aisance ! Bredouilla cette dernière d’une voix timide.
-Comme toujours ma Reine ! Admit-elle, je voudrais juste préciser que c’est l’instant parfait ! Tout le monde est occupé donc personne ne viendra nous embêter ! Oh...Autre chose...Si ma mémoire est bonne et elle l’est, il me semble que lorsque ma Grosse Gaga et moi avions pris du bon temps dans cette auberge infâme d’Arnevik après ta mort, tu nous avais envié en nous ayant observées dans la Galerie des Souvenirs de l’Helveg... Ne voudrais-tu donc pas assouvir ton fantasme ? Autant en profiter puisque ce crétin de Yuma et l’autre andouille de Camviridus sont totalement impuissants pour vous faire quoique ce soit ce soir à cause du trop-plein d’hydromel qu’ils sont ingurgités ! Ne pensez-vous pas ?

A quoi bon ?! C’était inutile de parlementer...Quand Ylva avait un objectif en tête elle ne l’avait malheureusement pas ailleurs...Défaitiste, je sus immédiatement que je ne ressortirais pas de cette hutte sans avoir été débridée. Capitulant donc assez rapidement, je renchéris, embarrassée :

-C’est comme vous voulez...Je ne force personne...Personnellement je trouve qu’il vaut mieux que vous vous retrouviez toutes les deux dans votre mariage après toutes ces années... C’est quand même ça le plus important !
-Oh ! Ne t’en fais pas ma Grosse Gaga ! Nous aurons bien le temps pour cela ! S’enquit aussitôt ma chère Nordlys tout en faisant un clin d’œil à sa femme, ma Reine...Nous te laissons trancher !

Frustrée d’avoir le mot de la fin, elle ne demeura pourtant pas ronchonne très longtemps et un immense sourire s’étira bientôt sur son visage alors qu’elle reprit amusée :

-Il est vrai que l’idée me tente bien...Après tout...Comme Maman avait pu le dire quand je lui avais explicitement fait comprendre que tu avais des sentiments pour moi, cela peut-être un plus pour mes expériences chamaniques...

Affichant derechef une mine triomphante en entendant ses paroles, notre historienne favorite nous ramena sans plus tarder dans sa chambre et elle ferma la porte à clef avant de grimper sur le lit pour être à notre hauteur. Sans un mot, elle nous fit alors signe de la rejoindre sur le matelas et elle nous embrassa bientôt tour à tour d’abord très lentement comme si elle désirait nous apprivoiser avant de prendre un peu plus ses aises.
Le cœur battant à mille à l’heure, je dérivais totalement sur ce terrain inconnue et perdis définitivement pieds quand ma chère Nordlys s’éloigna progressivement de mes lèvres pour que ma bouche rencontre enfin celle d’Iduna. A la fois moelleux et doux... Surprenant et vivifiant, nous prîmes peu à peu la confiance et partîmes pour un échange atypique que je n’étais pas prête d’oublier avant longtemps...Mes aïeux...C’était très différent de ce que j’avais connu jusqu’à maintenant...Peut-être parce que ma partenaire n’était autre que la belle-mère de ma fille et que je la fréquentais depuis toujours...Mais oui...A l'instar de ma Grande Chamane et mon mari, j'allais moi aussi enfin savoir ce que cela faisait d'avoir une relation sexuelle avec une Sappos...Et c’était bien parti pour être quelque chose de très agréable...Le summum s’amplifia quand Ylva s’ajouta entre nous deux... En tant que mentor, elle ne nous oublia ni l’une ni l’autre et nous apprîmes à nous aimer, en découvrant le corps de l’autre sans aucun apriori...

****

Mettant enfin mon bonnet rouge comme touche finale sur la tête, j’entendis soudain des petits pas entrer dans la chambre :

-Tu es très belle Maman...Dis, je peux m’endormir dans ton lit comme on le faisait dans les Cavernes Perdues, s’il te plaît ? Tyr est avec Marraine Yélana...Alors je voudrais être un peu avec toi...

Remarquant sans attendre l’expression de terreur qui marquait ses traits à l’idée de me perdre une nouvelle fois, je lui répondis du tac au tac :

-Oui ! Bien sûr mon Petit Bonhomme de Neige...Allez ! Viens !

Lui offrant un énorme câlin, il s’endormit ainsi, blotti tout contre moi et je ne me lassai pas de lui caresser ses cheveux bouclés jusqu’à ce qu’il se mette à ronfler fort. Ce fut le moment que choisit Elysia pour entrer dans le lieu.
Amusée, j’imprimais à jamais sa tête de martyre quand il comprit que nous n’aurions pas le temps de nous retrouver ne serait-ce que cinq minutes avant le début de la tournée.

-Je vois que j'ai affaire à un rival tenace...Mais il est clair que je ne peux pas lutter face à lui, dit-il crispé, je me disais aussi que c'était bizarre que notre chère petite tante ne soit pas encore devant la porte à nous tracer avec ses jumelles...Elle ainsi que tous les autres...
-Pierre a dit que nous n’aurions pas le temps et Marraine est avec Maman et Tatie, rappelai-je.
-Ce qui était l’occasion idéal pour un câlin rapide à l’abris des regards, renchérit-il.
-Oh ? Je le savais...Tu es fâché, alors ? Demandai-je tout en continuant de le scruter avec attention.

Par les esprits ce qu’il était beau dans sa tenue de Père Fouettard. Brûlant soudainement d'envie de le redécouvrir au plus profond de mon être, je me mordis la lèvre tandis qu'il répondit un peu bougon :

-Mais non, ma Anna d’amour ! Je ne suis pas fâché...Ce n'est pas comme si j'avais attendu ce moment depuis une éternité... Et puis, en réalité, je suis juste venue vérifier que tu étais bien en train de t'habiller ! Je ne pensais aucunement à te câliner...
-Hum...Si je ne te connaissais pas Elysia Sappos, je dirai que ton nez s’allonge ! Pouffai-je avant de me lever délicatement du matelas, m’enfin...Comme tu peux le constater... Je suis tout à fait prête !

Faisant exprès de l’aguicher en faisant virevolter ma robe et mes cheveux, je le sentis de plus en plus tiraillé mais il ne tenta rien devant notre fils endormi. Rabattant donc la couette sur ce dernier, il me regarda à nouveau avant de reprendre :

-Bien...Alors ? Que fait-on d'Olaf à présent ? Faut-il que j'aille chercher Yélana et Amarok ou comptes-tu le laisser avec Pieter et Niklas ?
-Maman a dit tout à l’heure que c’était elle qui le gardait ! Clamai-je, ça fait un moment qu’elle est chez Marraine avec Tatie...Mais je pense qu’elle ne devrait plus tarder...A mon avis elles vont vouloir se retrouver toutes les deux !
-Oui ! Je crois que c’est pour cela que Papa ne s’en est pas remis d’ailleurs ! Il faut dire que lutter contre Marraine Ylva, c’est mission impossible, répliqua-t-il, Pierre et moi avons dû le déshabiller et le coucher avec ton père car exceptionnellement il n’est pas apte à retourner dans le Nifflheilm tout de suite tellement il a abusé de la boisson !
-Tellement ils ONT abusé de la boisson, rectifiai-je, tu as vu la tête de Papa...C’est ce qu’on appelle le soutien masculin, je suppose !
-Ah oui ! C'est possible ! Gloussa-t-il avant d’ajouter sur un ton malicieux, remarque ! Si je ne me trompe pas, il y en a trois autres qui sont victimes d’abstinence ce soir !
-Ah bon ? Qui ? Demandai-je surprise.
-Nos deux gendres et notre fille ! Je revois la tête de ce pauvre Antoine quand il a compris que Pierre lui piquait ses rations d’hydromel personnelles ! C’était bien drôle ! Et celle de ce pauvre Agnarr quand il a réalisé qu’il ne pourrait pas profiter de notre Ange de l'Air puisqu’ils doivent rattraper le temps perdu avec leur petite Piceaerd de quinze ans !
-Tu es diabolique Elysia Sappos Piceaerd ! Clamai-je en voyant que cela lui faisait plaisir.
-Je tiens bien mon rôle, moi ! Madame la Mère Noëlle ! Déclara-t-il en retrouvant un air joueur.

Remettant mon bonnet convenablement, il ajouta tout heureux :

-Et puis qui a dit qu'il n'y en aurait pas pour nous ?! Ok ! Je veux bien que ce soit compromis pour l’instant mais la nuit est longue d’ici à demain matin... A moins que tu te ramollisses ma Anna d'amour?!
-Soit...Monsieur le Père Fouettard ! Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde ! J’attends vos coups de fouets avant la levée du jour ! Ça c'est certain ! Clamai-je derechef d'une voix enjôleuse.

Bon ok, nous avions peut-être le temps juste maintenant ?! Juste cinq minutes ?! Juste deux trois caresses ?! Semblant du même avis, ma phrase le fit tout de suite craquer et nous nous accordâmes un baiser un peu trop chaleureux. Déviant lentement vers la couche, nous manquâmes bientôt de tomber sur notre petit garçon quand un raclement de gorge se fit soudain entendre.

-Je...Euh...Pardon pour le retard ma Grande Chamane...Je...J'ai fait au plus vite ! Lâcha enfin Maman dont le visage rouge et essoufflé était prêt à exploser, vous pouvez partir pour votre tournée en toute tranquillité ! Je vais aller me coucher à côtés de mon petit-fils...Je tombe de sommeil...
-Et Maman et Marraine ? Demanda aussitôt Elysia.
-Iduna s’est endormie dans sa hutte maritale, quant à notre chère Nordlys, sans doute déjà dans le traîneau pour ne rien perdre de votre dérapage qui, elle le pense fermement, finira par arriver avant votre retour dans l’Hellheilm ! Minauda-t-elle.

Ne réfutant même pas, mon mari m’offrit un baiser plus chaste sur la joue et s’enquit encore :

-Oh...Y a de fortes chances oui ! Bon...Dans ce cas, ne la faisons pas attendre ! Ni elle, ni aucun enfant capricieux ou gentil dans ce monde !

Remerciant une dernière fois ma mère, nous retrouvâmes ensuite Pierre qui nous donna les dernières recommandations avant d'ajouter :

-La Naine ! Je compte sur toi pour les surveiller ! Qu'ils n'oublient pas leur objectif principal !
-Vous en faites pas ! On est assistante Elfe ou on ne l'est pas ! Renchérit-elle sur le ton de l'humour avant de se glisser derrière la hotte.
-Parfait ! Dans ce cas ! Bonne tournée ! Oh ! Oh ! Oh ! Conclut-il.

Faisant claquer les rênes, nous partîmes enfin vers la première temporalité avant de nous diriger vers les autres au cours de cette longue nuit. Malgré tout ce que pouvaient croire nos proches nous fûmes consciencieux et fîmes attention de n’oublier aucun enfant et adulte de toutes les vies jusqu’à nous rendre dans celle qui avait causé le plus de tort à notre petite fille et le reste de sa famille.
Sentant alors que c’était la fin de la tournée, une vague de désir remonta soudain dans nos être et nous eûmes subitement ce besoin de nous retrouver que nous avions réussi à tant refouler durant le reste de notre mission.

-Marraine Ylva...Tu...Tu crois qu’on peut ? En express ? La suppliai-je alors que je sentais à la façon dont Elysia m’agrippait les cheveux qu’il était au sommet de son excitation.

Regardant rapidement sa montre, elle répondit d’une voix très professionnelle :

-D’accord...Je vous donne sept minutes et sept secondes pas plus ! C’est parti !

Il fut inutile qu’elle nous le dise deux fois. Courant comme des idiots dans le corridor du château, nous ouvrîmes alors une porte au hasard et basculâmes dans la bibliothèque d’Arendelle complètement épris de l’autre.
Me tenant déjà fermement les fesses, mon mari me porta jusqu’à la table en bois dominée par le portrait d’Agnarr et j’avais déjà enroulé mes jambes pour le laisser entrer lorsque nous prîmes consciences qu’il se passait quelque chose d'étrange. Certains de nos proches étaient déjà réveillés malgré l’heure très matinale.

-Attends...Elysia, stop...Ce n’est pas normal, murmurai-je alors que nous eûmes juste le temps de nous planquer derrière le sofa.

Hagarde, notre petite tante nous y rejoint et nous fit signe d’être discrets même si les vivants ne nous voyaient pas comme lors des voyages astraux. Aux aguets, mon mari, chuchota à son tour :

-Venez...Il...Il vaut mieux que nous ne trainions pas...
-Tu...Tu as raison, Bredouillai-je décontenancée, dans ce cas laissons-leur juste leurs cadeaux et partons...Marraine pourrais-tu nous dicter ce qu’il y a sur la liste, s'il te plaît !? Que veut notre Grande Piceaerd ?

Vive, notre petite tante chercha aussitôt le nom d'Elsa avant de finir par dire :

-Désolée, mais je ne trouve pas la...Ni chez la mère Noëlle ni chez le père Fouettard !
-Hum...Bizarre...Bon essaye quelqu'un d'autre ! Tiens pourquoi pas Louise par exemple !

Rapide, elle recommença sa recherche et leva cette fois une tête plus blanche qu'un linge tout en disant :

-Euh...Il est écrit que ce qu'elle souhaite c'est le retour de Kirsten...Et le pire c'est qu'elle n'est pas la seule...

Comprenant de moins en moins son charabia, je lui arrachais presque les listes des mains et constatai à mon tour, qu'effectivement, elle ne se payait pas notre tête. La boulangère ...Elysia...Rita...Aslak...Arnwald...Et même leur enfants et petits-enfants avaient tous ce vœux d'inscrit en face de leur prénom sur la liste. Lançant immédiatement un regard perdu à mon mari, ce dernier me fit alors signe d'écouter un bout de la conversation...

-...Qu'allons-nous devenir sans elle ?! Aucun de nous n'est apte à reprendre les commandes ! Même si Kaspian et Emma ont fait et font encore de l’excellent travail, on sait tous ici que c'était elle qui tenait les ficelles ! Elle seule qui arrivait à gérer des dizaines de royaumes à des kilomètres en même temps ! Comment va-t-on faire ?! Demanda sa jumelle totalement paniquée.
-On va faire comme elle nous a toujours appris ! On va garder une maîtrise de nous-mêmes! Clama alors le jumeau montagnard d’Anna et Kristoff, d’une ! Aux dernières nouvelles Kaspian et Emma sont toujours vivants donc les propriétaires des trônes ! De deux ! C’est nous qui allons tout simplement les déléguer à partir de maintenant à la place de Miss Décoincée...C'est ce qu'elle aurait voulu ! Pas nous voir nous apitoyer sur son sort ! Surtout pas toi, Rita ! Respecte-là un peu et reprends-toi ! Tu crois qu'elle souhaiterait te voir comme ça ?! Franchement ! Qu'est-ce qu'elle te dirait si elle était là ?! Allez ! Avoue-le !

Surprise par le ton autoritaire de son cousin, la cadette d’Elsa et Hans s’arrêta tout de suite de pleurer et son visage se fendit bientôt d'un sourire alors qu’elle murmura :

-Eh bien...Elle...Elle nous regarderait avec son air pincé et nous dirait de nous ressaisir...Que notre travail serait à peine acceptable et qu'elle repasserait derrière après mais que cela serait suffisant aux yeux du reste du monde...
-Exactement ! C'est donc comme ça qu'on va fonctionner, on va faire au mieux et maintenir le royaume à flots ! Et on ne sera pas trop de nous tous pour y arriver ! Clama-t-il avec conviction.
-Il y a quelque chose que je ne comprends pas, dis-je à nouveau, on dirait qu'il n'y a aucune trace de ma petite et ma grande piceaerd ni de son montagnard...
-Oui c'est curieux...Quand on les as quittés, ils étaient tous en pleine forme ! Clama aussitôt mon mari.
-Peut-être qu'il y a une explication plausible qui nous attend dans l'Hellheilm ! Renchérit Marraine qui n’avait pas l’air surprise par la nouvelle, m’enfin si déjà nous avons la joie d'avoir Kirsten avec nous désormais, tout le monde va filer droit à partir de maintenant c'est moi qui vous le dis !

Riant toute seule à sa plaisanterie, nous la grondâmes légèrement et nous dépêchâmes ensuite de distribuer les cadeaux aux membres encore présents avant d'enfin rentrer à la maison. Tout le monde était en train de prendre son petit déjeuner autour d’un bon bol de chocolat chaud...Tout le monde...Y compris les membres du royaume d’Arendelle qui manquaient à l’appel dans la temporalité d’où nous arrivions...

-Ah ! Voilà nos héros du jour ! Clama Pierre qui nous applaudit.
-Mamie !!!! Clamèrent aussitôt Anna et Elsa en s'accrochant à moi à m'en étouffer.

Toujours sonnée par le fait qu’elles soient là, je les embrassai fermement avant de dire :

-Bonjour mes petites filles...Je...Je ne voudrais pas paraître discourtoise mais...Comment cela se fait-il que vous soyez...Parmi nous ?!

Elles n’eurent pas le temps de me le dire que Kirsten s’avança prestigieusement jusqu’à nous et après une révérence impeccable, déclara :

-Bonsoir Grand-Papa ! Bonsoir Grand-Maman ! C'est un immense privilège d'enfin vous rencontrer.

Etonnée par son ton protocolaire, je la grondai immédiatement :

-Tout le plaisir est pour nous jeune fille...Néanmoins...Je croyais que tu retenais bien les leçons...
-Mais...C’est le cas, Grand-Maman ! Répéta-t-elle en s’empourprant.
-Ah bon ?! Dans ce cas, Tutoie-moi et appelle-moi grand-mère ! Renchéris-je en souriant.
-Oui...Euh...Bien évidemment...Mémé Anna, se reprit-elle toujours perplexe.
-Chouette ! La complexée s’est enfin faite recadrée ! Pouffèrent aussitôt les cinq enfants de Kristoff et Elsa qui tournaient autour de leur mère.

Leur lançant sans attendre un œil méprisant, la jumelle les ignora et j’interrogeai encore Pierre :

-Donc...Pourquoi vous avez tous subitement trépassés ?!
-Très simple Anna ! C'est Emma qui vous avez renvoyé dans votre vie par punition...En étant morte, son maléfice a été rompu et tous ceux d'entre vous qui étaient déjà décédés au moment du fameux soir du double meurtre sont tout simplement revenus à leur juste place ! Expliqua-t-il d’une voix glorieuse.
-D'une logique implacable effectivement ! Confirmai-je rassurée que ce ne soit pas autre chose, néanmoins ce n’était pas ton cas Kirsten !

Me toisant immédiatement de son air pincée, elle rétorqua du tac au tac :

-La réponse est on ne peut plus sensée aussi Mémé...Puisqu'il n'y a plus besoin de faire régner l'ordre aux seins de tous les royaumes que j'ai...Enfin que Kaspian et Emma ont acquis de leurs vivants, il est de mon devoir d'agir de même ici... J'ai déjà choisi qui va me seconder et il est évident que Madame Nordlys, Mamie Dudu et toi êtes hautement placées dans ma sélection ! Vous verrez ! En un rien de temps, l'Hellheilm inspirera la paix et le respect à autrui ! J’ai dans un premier temps comme projet de fermer tous les bâtiments de débauche comme l’Engel Død, qu’en penses-tu ?!
-Quoi ?! Mais non ! On est pas d’accord ! Protestèrent aussitôt plusieurs voix masculines.
-Ce...Euh...C'est une excellente suggestion ! M’exclamai-je rapidement car dans l’immédiat je n’en avais ne absolument rien à faire, mais si tu le veux bien, nous en reparlerons dans quelques heures...Ton grand-père et moi sommes éreintés et avons besoin d'un peu...De sommeil...Bonne nuit à tous !

Souhaitant ne pas laisser filer l’occasion de ne faire qu’un avec lui, cette fois-ci, je l'embarquais rapidement vers notre chambre quand la jumelle plus tenace qu’un renne en colère m'arrêta encore :

-Non ! Je crois que tu n'as pas compris Mémé Anna...Il n'y a pas d'horaires fixes à ce nouveau poste ! C'est à tout heure que devons œuvrer pour un Hellheilm meilleur et...
-...Et je crois que tu vas nous faire une petite entorse à tes principes demoiselle parce que ce que ton arrière-grand-mère essaye gentiment de te faire comprendre c’est que là, tout de suite, ce qu’elle voudrait c’est retrouver pleinement ton arrière-grand-père après plus de cinquante ans de séparation ! Renchérit aussitôt Marraine Ylva, bien entendu, tu as ta place au premier rang réservée à mes côtés pour ne rien manquer du spectacle !
-Mais pour qui me prenez-vous Madame Nordlys ?! Pour Rita ?! S'offusqua-t-elle alors que ses joues se chauffèrent violemment.
-Oui...En mieux ! Souffla-t-elle égayée, oups...Je ne devrais peut-être pas parler ainsi de ma belle-fille...

Se tournant ensuite vers nous elle reprit :

-Mais bref ! Souhaitons donc un bon repos à ma Belle et son Jolicoeur !

Oh que oui...Enfin ! Nous nous précipitâmes avec un entrain à peine voilée jusqu'à notre hutte. Oubliant que nous étions épiés de tout le monde que ce soit par les fenêtres ou la serrure, nous fermâmes enfin la porte de la chambre et je regardais Elysia avec le plus de désir possible. Ne résistant pas, il me ramena soudain par les épaules et passa plusieurs fois ses mains sur mes joues avant de murmurer :

-On va y aller en douceur Madame Piceaerd, cela te convient-il ?
-Tu sais comment t’y prendre pour que je sois pleinement satisfaite, Monsieur Piceaerd, renchéris-je.

Affirmant par un signe de tête charmeur, il m'emmena bientôt sur le lit et me déshabilla lentement...Très lentement...

*****

Je me demande bien ce que je faisais là...Non mais franchement ! Le comble de l’indécence ! Observer mes proches qui...Qui se faisaient des choses remarquables et terriblement excitantes... Non Kirsten ! Non tu ne dois pas penser ça ! C’est tout bonnement à l’opposé de la bienséance, me grondai-je. Souhaitant tout de suite démontrer que ce que je voyais n’avait aucun effet sur moi, j’interrogeai aussitôt Ylva :

-Pas trop déçue Madame Nordlys ?!
-Quoi donc ? Questionna-t-elle hypnotisée.
-Eh bien...C'est plutôt une méthode douce, notai-je en apercevant les longues caresses qu'ils étaient en train de se procurer.
-Oh non au contraire jeune fille ! Rien de mieux que la bonne vieille méthode du tantrisme qui est une des meilleures pour atteindre à la fois la jouissance et l'orgasme ! Tu devrais le savoir ! Si je dis pas de bêtises...Ce cher Aslak l'utilisait beaucoup avec toi...
-Certes, certes, murmurai-je fixant toujours mon regard sur l'échange progressif qui était en train de s'effectuer entre mes deux aïeux.

Sans grands efforts leurs bouches avaient chacune trouvé comment se contenter en s'adonnant à coquiner les attributs de l'autre.

-Ooooh...Excellente position...Si Jolicoeur continue il va s'étouffer dans son chakra racine, rit encore l'historienne, quoi que...Notre Belle n'est pas mal non plus au niveau des coups de langues sur son...
-...Je n’ai pas besoin de vos commentaires Ylva ! Merci, Grommelai-je, non mais ! Quelle vulgarité !
-Hum...Je reconnais ce timbre de voix...Avoue que ça t’émoustille, minauda-t-elle joueuse, oh...A moins que le massage qu’ils sont en train de se donner maintenant soit plus stimulant pour toi...

Les lâchant quelques secondes du regard, elle me dévisagea de la tête aux pieds et ajouta pensive :

-Oui...Pas de doute !

Plaquant fermement mes bras sur ma poitrine pour qu’elle ne voit pas mes mamelons durcir, je fus heureuse qu’elle n’ait pas l’audace de se faufiler sous mes jupons qui commençaient d’eux-mêmes à être moites en voyant mes arrière-grands-parents se lancer dans des caresses intuitives qui les éveillaient avec beaucoup de langueur. C’était à la main qui irait la plus délicatement entre les deux, tantôt sur un sein, une autre sur le nombril, l’entrecuisse, les fesses ou encore les organes reproducteurs... Fascinée malgré moi, je rompis mon souffle et fixai avec beaucoup d’admiration les traits que Madame Nordlys était en train de faire apparaître sur sa feuille blanche.

-C’est moins brut que ce qu’était capable de produire Rita, déclarai-je comme un compliment déguisé.
-Ah mais c’est que c’est un métier ! Répliqua-t-elle toujours aussi concentrée, attends...Juste là...Je ne veux plus de bruits...C’est le moment de l’accouplement...

Consternée, je demeurais donc muette et me contentais d’entendre les râles de satisfaction à la fois aigues et graves données par l’un et l’autre au moment de cette fameuse pénétration. A moitié masqués par les draps, nous arrivions tout de même à discerner ce tête à tête singulier alors que tous deux étaient assis en face à face.

-C’est parfait...Tout bonnement parfait, chuchota derechef l’historienne en dessinant avec minutie les contractions de plaisir sur leur bouche, ils vont nous imploser avant le deuxième round au point où ils en sont !
-Le deuxième round ? Répétai-je déjà lasse, ah non ! Ils nous le feront à un autre moment ! Nous avons tout notre programme de réaménagement de l’Hellheilm à mettre en place et...
-...Laisse-tomber ma Poupette, tu perds ton temps...Tant qu’ils n’auront pas fait l’amour un minimum trois fois, tu n’auras aucune de tes partisanes avec toi ! S’exclama immédiatement Helga.

Frustrée, j’assistais alors à la fin de cette première unie charnelle qui résonna à n’en pas douter dans tout le royaume des morts. Plus cramoisie que jamais, je me bouchais les oreilles et pris mon mal en patience quand commença le deuxième ébat.
Sentant ma contrariété, ma grande sœur compatit bientôt et demanda :

-Tu en veux ?
-De quoi ? Renchéris-je avec agressivité.

Futée, elle me montra soudain toute une ration de krumkakes qu’elle avait réussi à piquer et je salivais malgré moi.

-Je vais avoir besoin de toi pour m’aider...ça fait beaucoup pour moi toute seule ! Murmura-t-elle, et peut-être qu’après nous pourrons aller voir Pierre...Ils nous fait signe depuis tout à l’heure...

Ah ! Enfin une distraction intéressante ! Souriant malgré moi pour son geste sororal, je lui extorquai cinq crêpes que je mangeais avec autant d’appétit que ce deuxième échange entre mes aïeux.
Mémé Anna et Pépé Elysia venaient donc de rendre l’âme dans un autre spasme impactant en ayant testé la position de la brouette norvégienne quand Petite Gaga et moi décidâmes enfin de partir. Trop subjugués par la troisième invitation au voyage qui était en train de se profiler à l’horizon, personne ne fit attention à nous et nous retrouvâmes enfin notre ancêtre obèse dans la reproduction de la salle à manger du château laissé à vide.

-Tu ne te joins pas aux autres, Pierre ? Demanda aussitôt mon aînée, Pépé Elysia et Mémé Anna ne t’inspirent pas ?
-Non, pas particulièrement, avoua-t-il tout gêné, je...En fait je suis très content que toute l’attention soit tournée vers eux car je ne sais pas comment je vais pouvoir demander ça sans que ce ne soit humiliant.
-Oh...Nous ne nous moquerons pas ! N’aies-crainte ! N’est-ce pas Kirsten ?! Renchérit-elle.
-Hum...Tout dépend de ce qu’il va être dit...Je m’attends au pire, soupirai-je en lui jetant un regard opprobre, mais essaye toujours nous verrons bien !

Respirant un grand coup, il nous regarda tour à tour avec timidité et reprit :

-Eh bien voilà...Je...Je ne sais pas écrire...Ou très peu...Et je n’ai jamais cherché à le faire car à notre époque nous n’en avions pas vraiment besoin...Ce...C’était Emma qui s’en chargeait !

Assez honteuse d’avoir un illettré dans la famille, je me retins à la dernière minute de lui dire et rétorquai plutôt :

-Soit...Et donc ? Pourquoi nous dire cela maintenant ? De surcroît à nous ?

Rougissant de plus belle, il mit un temps avant de répondre :

-Parce que je sais que vous, vous me jugerez pas, vis-à-vis de ce que j’entreprends de faire... Avec vous deux, j’ai face à moi les personnes les moins impactées par la dernière bêtise de ma femme...
-Hum...C’est vite dit pour moi ! Elle m’en a quand même fait baver quand j’étais encore dans l’Hellheilm...Et lors de mon retour du terre ! Rumina soudain ma grande soeur d’une voix dure.
-Ah...Euh...Oui...C’est vrai...Bredouilla Pierre, alors si tu ne veux pas Petite Gaga, je comprends, mais toi Kirsten, tu es le parfait exemple de ce que je recherche...Une personne qui serait neutre à tous nos conflits...Comprenez-moi...Pour ma vieille chouette de Mère Fouettarde...Ce lieu n’a jamais été un symbole de paix...Bien au contraire ! L’Hellheilm était son Nifflheilm...Et j’aimerais vraiment lui rendre hommage là-dessus.
-Mais si je ne me trompe pas, tu l’as fait en l’envoyant dans une vie où elle est la fille de Maman et Tonton Kristoff ? Demanda aussitôt mon aînée alors que j’étais ébranlée par cette dernière information.
-Oh si ! Si ! Et d’ailleurs elle va très bien...Elle rend bien notre Grande Piceaerd chèvre...Mais j’aimerais faire un peu plus... Je...J’ai commencé à voir ça avec la Naine et c’est elle qui m’a dit que ce serait mieux que vous vous en préoccupiez...Voilà...J’aurais besoin d’une scripte pour...Pour écrire mon histoire et celle d’Emma ! Clama-t-il.
-Attends ! Attends ! Attends ! Parce que tu crois qu’on voudra l’écouter comme ça a déjà été le cas pour celles de Papy Elysia et Mamie Anna ou encore celle de nos arrière-grands-parents ?! Bah dis-donc ! T’es optimiste ! Répliqua derechef mon aînée sans filtre.
-Quel manque de tact Helga ! Voyons ! Tu es bien comme Marraine Anna ! Grommelai-je choquée, moi, ça m’intéresse en tous cas, Pierre ! Alors...D’accord...Je consens à me porter volontaire pour te l’écrire !
-Ce...C’est vrai Kirsten ?! Questionna-t-il.

Acquiesçant avec force, je m’installai déjà à la table face à la plume et la feuille blanche.

-Je suis toute ouïe ! Annonçai-je.
-La Naine avait vraiment raison, murmura-t-il alors que son visage fut de plus en plus jovial, elle savait que tu dirais oui sans problème...Bien...Dans ce cas si tu es opérationnelle...Nous pouvons commencer.
-Et moi ? Que dois-je faire ? Réitéra ma sœur un peu vexée.

Rien comme d’habitude, pensai-je avant de finalement dérober un regard complice au vieux monsieur. Par télépathie, nous nous entendîmes donc sur la réponse et clamâmes en même temps :

-Eh bien ! Nous allons avoir besoin de quelqu’un qui fasse de nombreux allers-retours pour nous rapporter nourriture et de boissons ! Je pense que tu seras parfaite dans ce rôle !

Se contentant de peu, elle retrouva sa bonne humeur, se retroussa les manches et s’écria :

-Génial ! Dans ce cas...C’est parti !

Balançant sa longue tresse rousse en arrière, elle s’en alla alors que je demandai encore à Pierre :

-Penses-tu que je devrais commencer par « Il était une fois ? » ou cela est-il un peu trop présomptueux pour une histoire concernant la plus abominable des femmes de tous les temps ?!
-Je trouve cela parfait au contraire ! Conclut-il.

Tout heureux, il prit son gros fauteuil pour s’assoir à côté de moi et parla longtemps...Très longtemps si bien que mes mains n’en finirent plus de remplir à l’encre noire tout un tas de feuilles. Ce fut ainsi que je passai ma première nuit dans l’Hellheilm...

FIN.



Et pour le titre ! Petite référence à Mozart l'opéra rock avec notre raiponce nationale ! Smile


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